ion s r ve n e le e au l.ca b i on niqu lava p dis ctro gg.u i s s éle i.ff Au itib r b lar Volume 3 numéro 5 15 avril 2014
Les champignons forestiers comestibles page 3
18 choses à faire pour passer à travers sa fin de session page 4
Quel genre d’ABPien ou d’ABPienne es-tu ? pages 5
Rétrospective de L’Arbritibi page 8
Chronique du Grenier
Pour la passion des PFNL page 9
Chronique littéraire
L’intolérable rend-t-il aveugle ? page 10
Histoire de PFNL page 12
Snebeld et Potitou page 14
Chères étudiantes, Chers étudiants, La fin de session semble arriver plus rapidement que le printemps cette année ! Alors, pour ne pas déprimer pendant ces dernières semaines, l’équipe du journal vous a concocté une édition LÉGÈRE !
Le mot du comité Dans cette édition, vous pourrez lire une rétrospective du journal étudiant. Si vous voulez savoir quoi manger en forêt cet été, lisez nos trois articles à saveur de PFNL. Vous vous demandez quoi faire en cette fin de session, Anthony vous propose un horaire adapté pour l’étudiant stressé de fin de session ! De plus, essayez le test de personnalité et apprenez quel genre d’ABPien vous êtes ! N’oubliez pas de parcourir notre belle bande dessinée sur les aventures de Snebeld et Potitou ! Enfin, la section jeux vous sera d’une grande aide en cette fin de session avec ses sudokus (le mot croisé reviendra !). Tu veux t’impliquer ? Le comité du journal étudiant est toujours à la recherche de journalistes, chroniqueurs, bédéistes et autres. Tu as envie de participer à la vie étudiante et de partager vos idées, n’hésite pas à nous envoyer un message ! Le journal a besoin de TOI pour sa survie ! Bonne lecture ! Le comité de votre journal étudiant L’Arbritibi Pour tout commentaire ou nous proposer un article, n’hésitez pas à nous contacter par courriel ou via notre page Facebook ! Retrouvez également les versions électroniques du journal sur notre site internet. larbritibi@ffgg.ulaval.ca larbritibi.ffgg.ulaval.ca /larbritibi Présidente : Milène Courchesne Collaborateurs : Mathieu Béland, Félix Bernard-Brouillard, Aurélie Charpentier, Anthony Fournier, Annabelle Moisan-De Serres, Camille Proulx, Mathilde Routhier, Olivier Slupik, Vicky Thériault Infographie : Jean-François Bourdon Crédit photo (page couverture) : Mathilde Routhier Tirage: 150 exemplaires Distribution: pavillons Abitibi-Price et Gene-H.-Kruger La réalisation du journal est rendue possible grâce à la contribution financière du Fonds d’enseignement et de recherche de même que du Fonds d’investissement étudiant. Merci !
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Imprimé sur du papier Rolland Enviro100
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Les champignons forestiers comestibles
par Mathieu Béland, étudiant de 3e année en aménagement et environnement forestiers Ça y est ! L’été arrive enfin, avec ses mois de vacances, de travail, de stages, de sueur...
plus gros que les autres guides, intéressant, car il traite de plus de champignons 3. Champignons comestibles de la forêt boréale, par Depuis quelques années, la mode est aux PFNL (proRoger Larivière et Fernand Miron. ABC de l’Édiduits forestiers non ligneux pour les incultes). Pertion, 2013. 225 pages. Traite de 50 champignons sonnellement, ce qui m’intéresse le plus, ce sont dont le potentiel est intéressant en forêt boréale; les champignons, à cause de leur goût qui peut être guide très complet que devrait avoir tout mycotout simplement… indescriptible. Le problème pour logue amateur. beaucoup qui veulent s’initier à ce sujet est le suivant : Par où commencer ? Quels champignons sont Ces trois guides terrains sont bien faits, bien illustrés assez facilement identifiables pour être assuré qu’ils et traitent des champignons importants à connaître, sont comestibles ? J’essaierai donc de guider un peu en passant par les dangereux et en finissant par les les âmes perdues qui veulent se lancer dans ce sujet. meilleurs champignons du Québec. Un autre guide, celui-ci en ligne et traitant de différents PFNL et non pas juste des champignons est : Quelques guides Tout d’abord, comme vous le savez sûrement, NE MANGEZ JAMAIS UN CHAMPIGNON DONT VOUS 4. Guide des principaux PFNL de l’Estrie, par la Coopérative de solidarité Cultur’Innov, 2013. N’ÊTES PAS 1000 % sûr de l’identification ! Parce que… ce serait juste trop plate de mourir pour une connerie du genre. Donc voici mes guides préférés Tous ces guides vous aideront en vous fournissant sur le sujet qui vous serviront de repère sur le terrain : de l’information sur les principaux champignons de votre région. Par contre, ces livres ne sont pas tout. 1. Champignons comestibles du Québec : Les Pour tout néophyte, il est intéressant de passer au connaître, les déguster, par Jean Després. Édi- moins une journée avec des experts d’un cercle de tions Michel Quintin, 2008. 207 pages. Super petit mycologie, afin de faire ses premiers pas dans la bonne direction. Ils vous apprendront comment guide, bien fait, bien illustré. 2. Connaître, cueillir et cuisiner les champignons sau- cueillir, comment conserver certaines espèces et vages du Québec, par Matthieu Sicard et Yves La- comment les cuisiner. moureux. Édition FIDES, 2005. 353 pages. Un peu
Chanterelles en tube à la Forêt Montmorency (photo: Jean-François Bourdon) Vol. 3 n°5
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De plus, une fois qu’on a vu un champignon, on a l’image en tête et cela facilite grandement la recherche des mêmes espèces dans le futur. Bref, achetez-vous des guides, allez voir des experts et cela rendra la cueillette plus sécuritaire et, par le même fait, plus amusante pour vous.
Quelques champignons
Pour ceux désirant ne pas trop investir et ceux qui veulent juste être des « cueilleurs du dimanche », voici un champignon très intéressant : la dermatose des russules (Hypomyces lactifluorum). Ce champignon est en fait un champignon qui parasite un autre champignon. Pour le reconnaître, c’est un champignon orange flash, qui pousse sur le rebord des chemins forestiers. Une fois qu’on en a vu un dans sa vie, il est impossible de se tromper avec un quelconque autre champignon, tellement sa couleur et sa forme sont uniques.
terelle en tube. Ces champignons sont retrouvés en assez grande quantité pour être intéressants et leurs propriétés organoleptiques (goût) sont reconnues pour être excellentes.
Pour plus d’info
Pour ceux désirant encore plus d’information, vous pouvez communiquer avec moi; j’ai créé un petit document Excel avec les principales caractéristiques de différents produits comestibles qu’il me fera plaisir de partager avec toute personne me le demandant. De plus, pour les intéressés, je travaille actuellement à créer une petite banque de données de points GPS où des champignons ont été trouvés. Cette banque de données devrait pouvoir permettre de déterminer dans quelles conditions certaines espèces de champignons sont retrouvées le plus souvent et d’ainsi arriver à prédire où les champignons devraient se trouver. Si vous voulez prendre part à la création de cette banque de données et d’ainsi profiter des résultats, veuillez encore une fois communiquer avec moi.
Pour ceux désirant s’initier cet été, voici quelques champignons intéressants : les morilles, le cèpe d’Amérique (bolet comestible), le pleurote en forme Sur ce, bonne cueillette et bon été ! d’huître, le lactaire couleur de suie, la chanterelle commune, la fausse corne d’abondance et la chan-
18 choses à faire pour passer à travers sa fin de session par Anthony Fournier, étudiant de 2e année en environnements naturels et aménagés 1. Aller sur Facebook : tu sais que tu vas y aller anyway, alors claire toi de ce fardeau tout de suite, tu auras la tête libre après. 2. Ouvrir le portail : même si tu n’es plus capable de voir la photo du prof de ton cours à distance que tu n’as jamais vu en vrai sur la page du cours, c’est quand même la caverne d’Ali Baba de tes consignes de travaux, tout le monde sait que tu n’iras pas loin dans ta fin de session le portail fermé. 3. Lire tes courriels Exchange : non… lire TOUS tes courriels Exchange ! Ils sont tous aussi importants les uns que les autres, surtout ceux dans le style de : Projet de recherche nécessite homme divorcé entre dix-neuf et trente-douze ans, blogueur à temps partiel et/ ou travailleur de rue à son compte. Avoir lâché sa maîtrise en philosophie pour un poste d’économiste chez Dollarama peut être un atout. Compensation financière en rouleaux de cennes noires.
4. Aller sur Facebook : on ne sait jamais quelle conversation d’équipe sur un de tes 18 groupes de travail attend tes commentaires. 5. Starter une batch de café : les 4 étapes précédentes viennent déjà de t’enlever une bonne heure de ton temps, et donc atténuer les effets du premier café. 6. Aller sur Facebook : tu n’es vraiment pas productif sans l’effet « caféine », ça ne vaut pas la peine de rien entamer tant que la cafetière n’a pas crié. 7. Rouvrir le portail : tu as malheureusement dépassé la limite de temps sans activités… 8. Brancher ton portable : cours comme un attardé partout dans ton appartement pour trouver ton power supply, faudrait SURTOUT pas que ton ordi manque de batterie, ça te ferait perdre des précieuses minutes d’études.
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9. Aller sur Facebook : post sur ton wall à quel point ta vie c’est de la marde parce que t’es dans le rush de fin de session. 10. Coffee makes you poop : il y a de ces combats qui sont perdus d’avance.
12. Pleure le nouveau gouvernement libéral : dude... 4 ans... 13. Idem : sur Facebook. 14. Aller sur Facebook : tu es déjà là, et tu as 2 notifications… Yeahh !!! 15. Rouvrir le portail : c’est quoi la chr**t de limite de temps, deux minutes ?! 16. Télécharger tes Powerpoint : Réaliser du coup la quantité de Powerpoint qu’il te manque, directement corrélé avec le nombre de cours auxquels tu es allé. 17. Réaliser que tu as oublié d’avancer l’heure sur 11. Ne va pas à ton cours : ton cadran : c’est une révision de toute façon, tu comprends ton examen est dans 15 minutes. la matière, tu as un autre cours plus important 18. Aller sur Facebook : à étudier (néglige le fait que c’est parce que tes ça prend 12 minutes faire Myrand/Abitibi-Price, tu cheveux sont dégueux et que tu sens les oignons as trois minutes... et une notification ! au parmesan que tu n’y vas pas).
Quel genre d’ABPien ou d’ABPienne es-tu ?1
par Mathilde Routhier avec la collaboration de Camille Proulx, étudiantes de 2e année en aménagement et environnement forestiers 1. Tu achètes un café au P’tit CAAF avec une pièce d’1$. Il te revient donc 40¢. Que fais-tu ? a. Tu le donnes en tip, la monnaie ça t’énerve b. Tu gardes ton 40¢ précieusement en attendant de trouver un 20¢ supplémentaire pour un autre café c. Tu le donnes en tip et rajoutes même quelques cennes qui trainaient au fond de tes poches en te félicitant d’être si généreux ou généreuse d. Tu donnes 15 sous, mais gardes ton 25¢ pour une partie de babyfoot e. Tu ne prends pas de café filtre; tu préfères la qualité à la quantité 2. Que fais-tu de tes fins de semaine ? a. Tu retournes dans ton coin de pays b. Tu fais le plus de devoirs possible pour pouvoir relaxer le reste de la semaine c. Tu fais tout sauf des devoirs parce que tu as réussi à tout faire sur semaine d. Tu travailles pour payer tes études tout en manquant de temps pour ces dites études e. Tu cuisines et ramasses ton chez-toi 3. Tu as une heure de pause entre deux cours. Que fais-tu ? a. Tu ne perds pas une seconde et te plonges dans ton étude b. Tu sors dehors : marche, aki, slackline, frisbee, vélo, peu importe, il faut s’aérer le cerveau c. Tu chilles dans les divans de l’asso au doux son des parties de babyfoot d. Tu te promènes partout en jasant à tout le monde en jurant que tu es débordé ou débordée mais sans avancer pour autant e. Tu lis un bon livre en savourant un café 1
Toutes les analyses et informations révélées par ce quiz ne sont que le fruit d’observations non scientifiques et non révisées par les pairs. Veuillez ne pas prendre ce test au sérieux. Merci. Vol. 3 n°5
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4. Quel est ton endroit préféré pour étudier ? a. La cafétéria du ABP b. Le Kruger c. Les divans de l’asso d. Le jardin de Colette (la serre) e. La bibliothèque 5. À quelle heure arrives-tu à ton cours ? a. 30 minutes avant b. 15 minutes avant c. Flush à l’heure d. Quelques minutes en retard les joues rouges, le manteau sur le dos et les cheveux ébouriffés par la course e. Plusieurs minutes en retard, frais et dispo, un café à la main 6. Quelles sont tes plantes préférées ? a. Les cactus b. Les arbres de la cafétéria du ABP c. Les arbres à fleurs flamboyantes du jardin de Colette d. Celles qu’on peut subtiliser e. Les fougères qui squattent les pots de cactus 7. Dis-nous ce que tu chausses et nous te dirons qui tu es. a. Des bottes b. Des souliers d’intérieur c. Des pantoufles ou des mocassins d. Des sandales ou des Crocs (avec tes bas de préférence) e. À quoi bon s’encombrer de souliers ? 8. Comment te rends-tu au pavillon ? a. Tu prends tes pattes et tu marches b. Tu enfiles tes pédales et tu roules c. Tu pèses sua clutch et tu roules d. Tu aimes le powertrip d’avoir un chauffeur et prends le bus e. Tu joues aux fléchettes et décides ton moyen de transport selon le résultat
RÉSULTATS Type « hippie medium saignant » Tu as répondu c. à la septième question. Les étudiants du Pouliot te croisent et te trouvent vraiment hippie, pourtant, au ABP, tu restes dans la norme. Pantalons funky, gilets de laine, tu optes pour le style grano étudié. Impliqué(e), on te voit généralement dans les comités et évènements. Tu deviens alors une personne que tout le monde connaît alors que tu ne connais pas tout le monde. Peu importe, tes aptitudes sociales te permettent de passer sous silence la deuxième partie de cette affirmation. Confiant(e), tu as tes principes, tu les affiches et les soutiens.
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Type « bon chic, bon goût version ABP » Tu as répondu b. à la septième question. À chaque moment sa chaussure et à chaque soulier son confort. L’image a son importance mais l’élément clé de tes choix vestimentaires reste ton bien-être physique. Habituellement impliqué(e), tu occupes un poste nécessitant de bonnes aptitudes de gestionnaire. Attentif(ve) et organisé(e), tu sais repérer les failles et les combler. On te voit comme un repère; une personne de confiance. On sait qu’en te confiant des responsabilités, tu sauras les assumer jusqu’au bout, coûte que coûte. Appliqué(e), tu as le souci du travail bien fait. Type « ça fait la job » Tu as répondu d. à la septième question. Tu arrives en bottes et enfiles tes « gougounes » sans prendre la peine d’enlever tes bas. La mode te passe de toute façon dix pieds par-dessus la tête. Ton objectif est de ne pas te mouiller les pieds tout en les gardant à une température raisonnable ? Les sandales sont la meilleure solution ! En plus, ça ne coûte que quelques dollars. Tu optes habituellement pour la quantité mais sais reconnaître la qualité. Vivant au jour le jour, tu fais ton petit bonhomme de chemin à ta façon. Lorsque tu t’impliques, c’est souvent dans l’ombre. Tu le fais pour toi, tu le fais pour les autres, et non pas pour l’attention des autres. Type « j’ai pas que ça à faire » Tu as répondu a. à la septième question. Toi, dans la vie, t’as autre chose à faire que de gérer ce que tu portes dans tes pieds tout au long de la journée. Tu te lèves le matin, te chausses pour le moment et vis ta vie en assumant ton choix. Tu es donc assez douillet pour choisir le confort à l’extérieur mais capable d’en prendre et d’endurer, sans te plaindre, la chaleur de tes bottes à longueur de journée. Souriant(e), tu avances avec confiance dans la vie. De compagnie agréable et bouffon(ne) à tes heures, on peut compter sur ta franchise et ton honnêteté. Scolairement parlant, tu as le souci de bien faire tes travaux sans y passer tes nuits. Type « pas de stress » Tu as répondu e. à la septième question.
bubblespop.com
Tu vis en harmonie avec la Terre et le monde. Pieds nus, tu connectes avec le réel alors que ton cœur flotte dans les nuages. Les amis, dans la vie, il y a l’amour et la peur. L’un grandit, l’autre écrase. Et tout le monde sait que lorsqu’on grandit, ce sont les pieds qui poussent en premier. Tu te dis : vaut mieux mettre toutes les chances de notre côté et ne pas les enfermer dans des souliers, non ? Certains vivent au jour le jour, toi tu vis dans l’instant présent. Tout simplement, par ton absence de souliers, tu tentes de te soustraire des normes de cette société. Namasté.
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Rétrospective de L’Arbritibi
par Milène Courchesne, étudiante de 3e année en environnements naturels et aménagés Fondé en automne 2011, le journal L’Arbritibi est LE journal pour les étudiants en foresterie, en géographie et en environnement. Vous êtes plus d’une centaine de lecteurs à nous lire chaque parution. L’idée originale du journal est venue de Noélie Hébert Tardif et Félix Primeau Bureau, deux anciens étudiants d’environnement. Déterminés à vouloir faire naître le journal, plusieurs étudiants, dont moimême, se sont greffés à leur projet pour finalement réaliser en décembre 2011 : la première édition de L’Arbritibi. Depuis le début du journal, plus de 40 collaborateurs ont participé à l’écriture d’articles, à la recherche de subventions et à la correction des articles. Le comité évolue et plein de nouveaux visages se sont rajoutés cette session.
Nous avons maintenant une version électronique de L’Arbritibi disponible au larbritibi.ffgg.ulaval.ca. Fait impressionnant : le journal est même lu à l’international ! Nous avons eu un lecteur de France lors de la dernière publication en ligne. Qui sait où le journal sera rendu l’année prochaine ? Si tu veux mettre toi aussi ton grain de sel dans le projet du journal étudiant, envoie-nous un message à notre adresse : larbritibi@ffgg.ulava.ca.
Le journal étudiant est un écosystème dynamique. Il change, il s’améliore à chacune des éditions. Cette année vous avez pu voir, par exemple, l’apparition des sudokus, du mot croisé et même d’une BD !
Répartition mondiale des lecteurs de la version électronique de L’Arbritibi pour le dernier numéro (Vol.3 n°4) !!! Le journal étudiant des pavillons Abitibi-Price et Kruger (photo: Jean-François Bourdon)
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Chronique du Grenier Pour la passion des PFNL
par Annabelle Moisan-De Serres, candidate à la maîtrise en sciences forestières J’ai décidé de faire des études graduées peu après mon entrée au baccalauréat en aménagement et environnement forestiers parce que je ne voyais pas d’autres manières d’acquérir des connaissances et des compétences sur le sujet qui m’intéressait le plus : les produits forestiers non ligneux (PFNL). En effet, dans mon temps (!), les professeurs n’abordaient tout simplement pas cette matière dans leurs cours. J’ose espérer que cela changera rapidement ! Juste pour être sûre que tout le monde me suive, voici une petite définition des PFNL, élaborée par la FAO : « les produits forestiers non ligneux sont des produits d’origine biologique, autres que le bois, dérivés des forêts, d’autres terres boisées et d’arbres hors forêts ». Les PFNL, c’est donc bien large ! On peut penser au sirop d’érable, aux champignons (dont les morilles de J-F Bourdon, sur lesquelles portaient la dernière chronique du Grenier), aux plantes médicinales, aux petits fruits, alouette ! Certains pousseront même la définition jusqu’à inclure les produits de la chasse et les sapins de Noël. Les PFNL étant peu étudiés, j’ai dû chercher du financement pour mon projet et identifier des professeurs prêts à superviser mes travaux de maîtrise. À l’hiver 2013 j’avais trouvé du financement et Nancy Gélinas avait accepté de me superviser. Mon copain, aussi gradué en aménagement forestier, venait d’obtenir un emploi d’ingénieur forestier pour la Première Nation d’Essipit, une communauté innue de la Haute-Côte-Nord. Nous avons alors appris que la communauté d’Essipit voulait développer un projet sur les PFNL dans le but de créer des emplois pour ses membres et les autres habitants de la région. Le Conseil de bande a accepté que je fasse mon projet en collaboration avec la Première Nation, sur le territoire ancestral de celle-ci. Le contexte autochtone m’intéressait depuis longtemps et, de surcroît, savoir que mon projet serait utile était vraiment stimulant !
étant à faire sur les PFNL à Essipit, je ne savais pas par où commencer et quoi faire pour assurer un développement basé sur l’exploitation des PFNL efficace. Voici donc le titre de mon projet : Démarche d’accompagnement pour la mise en valeur des produits forestiers non ligneux dans une optique de développement socio-économique : cas de la communauté des Innus Essipit. Mon projet se construit peu à peu. Je réaliserai, dans les prochaines semaines, des entrevues avec des membres de la communauté pour savoir quels PFNL étaient utilisés traditionnellement et sont toujours utilisés de nos jours. Suite à ces entrevues, j’identifierai les PFNL que j’étudierai. Cette identification sera le point de départ des activités de l’été. J’irai inventorier ces PFNL sur le terrain dans le but d’évaluer de manière sommaire leurs quantités sur les territoires d’Essipit. L’objectif de mon projet est, ultimement, de développer l’exploitation des PFNL selon trois filières, soit la cueillette en forêt, le récréotourisme et l’agroforesterie. Pour les résultats, on s’en reparle l’an prochain !
Un PFNL souvent cueilli en forêt boréale: le thé du Labrador, Ledum groenlandicum (photo: Jean-François Bourdon)
J’ai donc débuté ma maîtrise en septembre dernier et j’ai précisé ma question de recherche pendant la session d’automne. Ce ne fut pas facile, tout Vol. 3 n°5
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Chronique littéraire
L’intolérable rend-t-il aveugle ?
par Mathilde Routhier, étudiante de 2e année en aménagement et environnement forestiers On envie souvent l’imagination et le réflexe d’émerveillement des enfants. La vie est si belle lorsqu’on est à cet âge de la naïveté, sans responsabilités, sans soucis. Mais lorsque cette enfance est vécue dans un milieu dysfonctionnel, lorsque l’enfant est rapidement confronté à un monde qui ne devrait pas être le sien, peut-on encore parler de naïveté, d’imagination débordante et d’émerveillement ? Qu’advient-il de ces enfants qui sont plongés dans un monde empreint de sadisme, de souffrance, d’ignorance, de violence et d’inceste ? Dans le roman de Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes (G. Soucy, 2000), Alice, jeune femme de 17 ans, restée très près de l’enfance car gardée dans l’ignorance, vit ce type de réalité. Est-il juste d’affirmer que ce monde horrible ne rend pas Alice insensible aux beautés de la vie ? Selon moi, oui. Elle y est peut-être même plus sensible que les autres personnages du roman. Est-ce grâce à sa jeunesse, à sa personnalité, à ses talents d’écrivaine ? Qui sait, c’est sûrement grâce à un peu de ces trois éléments. On peut même affirmer qu’elle perçoit la lecture, la musique, la nature et la passion de manière très positive, avec tout l’enthousiasme et la présence des jeunes enfants.
monde dans lequel elle vivait. Malgré la situation plutôt dérangeante, troublante, affreuse même, aucune lourdeur n’est perçue dans cette citation. Alice semble simplement profiter d’un petit plaisir, sans regret, sans retenue. Elle prend le temps de s’arrêter quelques instants et d’apprécier ce que cette image lui procure. Elle voudra partager cette passion à sa fille : « Et nous lirons, nous lirons ! Jusqu’à tomber par terre d’ivresse, car après tout qu’importe qu’elles nous mentent, ces histoires, si elles ruissellent de clarté, et qu’elles étoilent le chapeau des enfants déboulés de la lune étendus côte à côte deux par deux, elle et moi ? » (G. Soucy (2000) : 178). Plus lucide, approchant de l’âge adulte, elle voit bien que les histoires ne sont pas la réalité. Toutefois, l’enfant en elle, ou une certaine
Tout au long du roman, la lecture de récits chevaleresques, majoritairement, semble occuper la jeune fille. Elle profite de ces escapades dans un monde qui, selon elle, est réel et se doit d’avoir existé, pour rêver sa vie autrement. Elle y apprécie le texte, oui, mais les images aussi : « Malgré mon deuil récent, je me permis un sourire de connivence avec moi-même en jetant un œil sur l’image de preux chevalier qui était ma préférée et que j’avais déposée sur un des angles de la charrue pour venir l’admirer en silence en cachette les fois que mon frère me laissait tranquille et se trouvait quelque part dans le domaine en train de se tripoter » (G. Soucy (2000) : 21). Alice écrit ceci alors qu’elle vient de trouver son père pendu dans sa chambre. Avant même ce deuil, elle venait se recueillir en silence devant cette image qui lui permettait de s’évader, de fuir inconsciemment le - 10 -
La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaétan Soucy (http://www.editionsboreal.qc.ca/)
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sagesse, continue d’y voir toute la beauté qu’elles comportent et tous les bienfaits qu’elles peuvent apporter à ces deux êtres perdus qu’ils sont, sa fille et elle-même, comme atterries sur Terre et venue d’une planète lointaine.
pétales devant les pas d’un prince » (G. Soucy (2000) : 44). Plusieurs mots à connotation positive sont employés dans cette déclaration : « agréables », « fée », « amusait », « parfums », « merveilles », « pétales » et « prince ». Ils montrent l’ampleur de la beauté de ces végétaux pour Alice. Les animaux aussi enchantent cette jeune fille. Les oies, par exemple, « sont comme des pensées trop douces, trop belles pour qu’on puisse les garder au chaud dans notre poitrine en prévision des longs mois d’hiver » (G. Soucy (2000) : 179). Ces oiseaux lui rappellent donc cette douceur tout aussi insoutenable que celle de la musique, impossibles à retenir de façon permanente, mais oh combien agréables durant ces quelques instants !
La musique, pour Alice, est dotée d’une puissance d’attraction incroyable. Que ce soit la symphonie de l’orgue de l’église alors qu’elle se présente au village, les mélodies jouées par son père ou celles émergeant de la porte fermée de la chambre de ce dernier, ces sons la bouleversent. Réfléchissant sur ce sujet, elle raconte : « Essayez d’y comprendre quelque chose, les moustiques le soir volent à la chandelle qui va les calciner, je l’ai souvent observé, c’est moi tout craché dans mon rapport à la musique » (G. Soucy (2000) : Alors que plusieurs ne se satisGaétan Soucy (http://www.editionsboreal.qc.ca/) 59). Cette relation est complexe, font pas d’une relation amouelle témoigne de l’impact important de la musique reuse complète, Alice s’extasie d’un simple regard sur Alice : l’observation soutenue d’une beauté in- posé par son prince charmant. Lors de sa visite au soutenable. Référant à son père écoutant une chan- village, elle a eu l’occasion de discuter avec l’inspecson, elle écrit : « La voix de papa s’élevait par-dessus teur des mines qui semblait lui porter une attention la mélodie, la chevauchait quelques instants, la tour- particulièrement tendre. Ce poète, après avoir appris mentait juste ce qu’il faut, et je ne peux pas vous dire, que la jeune fille écrivait elle aussi, l’a « considéré c’est horrible comme c’était beau » (G. Soucy (2000) : d’une façon qui [lui] a fait tout chaud dans les enflures 59). Ces quelques mots rendent de façon sublime les et jusque dans les cuisses, car ces choses sont reliées sensations envahissant Alice à ce moment. Pour vivre par vertu magique » (G. Soucy (2000) : 77). Cette sence type d’instant, il faut pouvoir être totalement pré- sation était loin de lui déplaire, c’était merveilleux, sent, entièrement attentif à nos réactions. Le frère incroyable. Elle parle d’ailleurs de « vertu magique », d’Alice ne s’y est peut-être jamais arrêté. Alice, elle, expression employée pour désigner un concept mysl’a remarqué, l’a analysé et a voulu le partager, ce térieusement beau. Elle ajoute que « si [s]on frère [la] moment d’une beauté atroce. regardait plus souvent comme ça […], la vie serait une forêt enchantée » (G. Soucy (2000) : 77). Tous les pasIl n’y a pas que les arts qui sont doux aux sens d’Alice, sages positifs où Alice contemple diverses beautés la nature aussi l’est. Elle l’associe beaucoup aux per- font référence au monde des fées et des lutins, ce qui sonnages merveilleux qu’elle a rencontrés aux tour- incarne le paradis des enfants. C’est d’ailleurs encore nants de ses lectures. Qu’y a-t-il de plus représenta- le cas en ce qui concerne ces sensations liées au détif de la beauté pour une jeune fille qu’une fée ou un sir. Plutôt que de rabaisser ou de critiquer les façons prince charmant ? Troublée à l’idée de se rendre au de son frère, qui la viole régulièrement semble-t-il, village, de sortir du domaine qu’elle n’avait jamais elle pense simplement que de transposer ce regard quitté, elle marchait « en bordure de la pinède parmi sur son frère serait assez fort pour lui faire vivre une les églantiers des odeurs agréables comme si une fée vie de rêve, que ce serait assez fort pour compenser s’amusait à [la] surprendre en sortant tout à coup des toutes les autres horreurs. parfums de son sac à merveilles comme on sème des Vol. 3 n°5
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Pour conclure, la folie et la pendaison de son père, les viols de son frère, l’ignorance et les conditions de vie suspecte n’empêchent pas Alice de voir, d’observer, de profiter des beautés semées sur son chemin. Au contraire, elle y est doublement attentive, car ces beautés lui permettent de passer au travers de toutes ces difficultés. Elle écrit même qu’elle a l’impression d’être la seule à l’aimer la vie (G. Soucy (2000) : 170). Si elle l’aime cette vie, c’est grâce aux livres, lieu propice au rêve; à la musique, intouchable; aux plantes et aux animaux, les oiseaux plus particulièrement avec leur légèreté, leur pouvoir de s’envoler, de fuir vers un autre monde, et aux volutes du désir. Ces quatre thèmes ne sont pas sans similarités. Ils sont rapprochés par leurs liens communs avec la fuite, le rêve, le caractère aérien et inatteignable. Un enfant vivant dans un monde atrocement douloureux pourrait donc avoir comme réflexe la fuite dans un monde
plus doux, ce qui expliquerait cette capacité pour Alice à voir la beauté dans tout ce qui l’éloigne de sa réalité. Alors qu’Alice se sert de la lecture pour rêver, pour se sentir plus légère et mieux dans sa peau; alors que Soucy vante par ce personnage la beauté lumineuse de la littérature, de la lecture; il existe tout un pan de littérature qui cultive plutôt le superbe de l’horrible, de la misère, de la violence, du tordu. Pourquoi ? N’y a-t-il pas de beauté dans ce qui fait du bien ? Un préjugé favorable entoure les arts qui montrent des émotions « brutes », « les tripes » de l’artiste. Les contes de fées sont facilement rabaissés au rang de la paralittérature. N’existe-t-il pas de romans littéraires portant un regard positif sur la vie, notre société ? Cette œuvre ne devrait-elle pas être d’autant plus applaudie qu’elle ne serait pas tombée dans les clichés des romans à l’eau de rose ?
Histoire de PFNL
par Félix Bernard-Brouillard, étudiant de 3e année en aménagement et environnement forestiers C’est l’été, il fait chaud. Tu fais de l’inventaire et tu commences à être confus. Les paroles de ta mère de quand tu étais jeune te reviennent : « Bois, bois même si t’as pas soif, sinon… coup de chaleur tu auras ! »
Je les ferai cuire plus tard; des petits fruits, pour le moment, me suffiraient ! Et vlan ! Qui va là ! Un amélanchier ! Que de bonheur ! Et voilà quelques baies derrière la cravate ! Je continue ma route et l’acidité des fruits me dérange un peu, inchallah un anti-inflammatoire je trouverai. Le noisetier à long bec se porte à ma rescousse.
Et voilà, le mal est fait ! Tu te réveilles la gorge sèche, nu comme un vers. Tu sens ton corps lourd avec, en prime, des souvenirs en casse-tête. Premier réflexe : tu te lances dans le point d’eau le plus proche. La gorge est bonne. Ensuite… ah oui, je suis nu ?! Non… plus important : où suis-je ? Plus important encore : j’ai terriblement faim !!!
« Cet arbuste était très employé par les Amérindiens pour soigner différentes maladies. Les Iroquois consommaient du thé à partir des branches pour soulager le mal de dents. Les Algonquins, eux,
Une vision de ton cours de taxonomie remonte « Je ne comprendrai jamais qu’il y ait du monde qui meurt de faim dans le bois » disait monsieur Lalonde. S’il le dit, commençons. Devant moi, une harde de quenouilles à feuilles étroites et à feuilles larges se dresse fièrement. « Le cœur de ces deux quenouilles, Typha latifolia et Typha angustifolia, est délicieux. Il ne suffit que de peler la base blanche, de la faire blanchir et ensuite déguster comme des cœurs de palmiers. »
Typha latifolia (http://www.florelaurentienne.com/)
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poivre ! Le moment idéal pour les cueillir est au mois d’avril, sinon ils deviennent trop résineux. » Dommage ce n’est pas le timing, aujourd’hui, végétarien, je serai donc. Devant moi, un second coup de grâce vient me rappeler que ce n’était pas ma journée, un champ de toques ! « Tu dois voir plus loin que le bout de ton nez, la bardane sauvage que tu appelles toque, est aussi nutritive voire même plus que les pommes de terres. Les jeunes racines et le cœur de la tige se mangent comme légume. Les tiges se récoltent mi-juin à mijuillet et les racines de l’année de la mi-septembre à la mi-novembre. »
Gélinotte huppée (photo: Jean-François Bourdon)
soignaient les maladies cardiaques et les problèmes intestinaux grâce à ce thé de branches et de ramilles. Étrange tout de même cette voie qui m’informe de Les noisettes sont riche en vitamine, magnésium et tout cela. Maintenant que je n’ai plus faim… pourfer, et sont ANTI-INFLAMMATOIRE » quoi suis-je nu ? Je t’en dois une mon long bec ! Je continue, une Source: gélinotte qui passe ! F*** les petits fruits… elle est à Guide des principaux moi ! Mais avant je dois me trouver quelques épices ! Cultur’Innov Autour de moi, des aulnes… ça ne sert à rien d’autre qu’à nous enfarger ça !
PFNL de l’Estrie. Coopérative de solidarité
(photo: Jean-François Bourdon)
« Mais non, les chatons des aulnes rugueux et crispés sont imprégnés d’une résine qui dégage une odeur de rose musquée et peuvent être utilisés comme du
Poivre des dunes
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Snebeld et Potitou
La leçon de jardinage du jardinier
par Olivier Slupik, étudiant en aménagement et environnement forestiers
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Dimanche
Lundi
Mardi 1
Mercredi 2
Vote dans les Vote dans les établissements établissements scolaires scolaires
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Jour du scrutin
Souper international
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20
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25 Party de fin de session
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1-2-3 avril
Vote dans les établissements scolaires
3 avril 18h Souper international de l’IFSA Grande salle du Kruger 7 avril Jour du scrutin 10 avril 17h00 5 à 8 Saoul-Bois, 2e édition Pav. Abitibi-Price 15 avril 17h30 AGA de l’IFC Grande salle du Kruger Mi-avril Souper du forestier 25 avril 21h00 Party de fin de session Pav. Abitibi-Price
BON ÉTÉ ! (photo: Jean-François Bourdon)
27
22
Lu Pâ ndi qu de es
es
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Samedi 5
Ve n sa dre in di t
15 AGA de l’IFC
Pâ qu
Avril
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Vote dans les établissements scolaires
Vendredi 4
5à8 Saoul-Bois
ON VOTE !
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Jeudi 3
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Jeux
http://www.e-sudoku.fr
n° 27796 - Niveau moyen
http://www.e-sudoku.fr
n° 228228 - Niveau moyen
http://www.e-sudoku.fr
n° 329792 - Niveau difficile
http://www.e-sudoku.fr
n° 324298 - Niveau difficile
Pour les toutes les solutions, rendez-vous sur notre site web au larbritibi.ffgg.ulaval.ca
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