Stéphane rousseau

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STÉPHANE ROUSSEAU, LE SHOW QUI NE LAISSE PAS DE GLACE C’est à coups de vannes crues et de chansons façon crooner que Stéphane Rousseau « Brise la glace » avec son public sur la scène du théâtre du Palais Royal de Paris. Une suite à ses « Confessions », toute en simplicité et en authenticité. Gardez en tête que cet article a été écrit par une fanatique inconditionnelle du beau Canadien, alors oubliez l’objectivité.

Superbe cadeau de Noël de la part de mon homme que d’enfin voir ce bout de caribou sur scène. Le soir de l’attentat chez Charlie Hebdo, malheureusement. Mais pas de quoi entacher une soirée mémorable. Parce qu’en réponse à l’horreur, le rire est une arme de choix. C’est ce que Stéphane Rousseau a humblement dit au public ce soir-là, avant de démarrer son spectacle. « Il ne faut pas les laisser gagner » rappelle-t-il, et pour cela, « il faut continuer à vivre, et surtout à rire ». Un hommage suivi d’une ovation, puis place au rire.


Un peu plus de 25 minutes de fou rire, de vannes non-stop pendant lesquelles pas une phrase ne manque d’humour, ont échauffées nos zygomatiques bien comme il faut. Juste une mise en bouche qui donne le ton pour la suite de cette heure et demie de spectacle ; le show s’inscrit dans la continuité du précédent, comme le second volet de l’histoire de ce Stéphane Rousseau qui dévoile l’homme sur scène, et qui ne se cache plus derrière des personnages. Un spectacle autobiographique, donc, ponctué d’expressions québécoises, d’anecdotes, de phrases choc, d’autodérision mais surtout de chansons. Ca fait longtemps que ses fans ont compris que l’humoriste adorait kanker des kankons, et cette fois plus que jamais, Rousseau fait l’étalage de son talent en tant que chanteur. De style en style, il se fait crooner, conteur, rappeur, toujours accompagné de ses deux musiciens, une jeune femme à la batterie et un bûcheron au synthé. On adhère ou pas ; comme il le dit lui-même, les parisiens ne sont pas connus pour leurs connaissances en anglais et pas mal de personnes dans la salle ont dû passer à côté de certaines vannes. Pour eux, y’a Babbel.

On apprend la séparation du showman avec la mère de son fils, le petit Axel, qui continue de grandir. On assiste aux déboires du dur métier de père –bien compliqué quand on s’appelle Stéphane Rousseau et qu’on a pas tellement envie de grandir. On suit sa nouvelle relation, qui ne dure finalement pas, d’où la tristesse et les résolutions. On se moque beaucoup aussi, des gamins au nez plein de morve, de la vie de couple, puis de célibataire, des gens qui boivent trop, qui ne bouffent pas de viande, de Paris et des parisiens. L’histoire pour endormir les enfants le soir est absolument culte, de même que l’instant speed-dating est particulièrement drôle, mais hors de question que je vous en dévoile plus.

C’est un peu le spectacle de la maturité, encore plus abouti que les précédents, avec un concept de stand-up musical qui met en lumière toutes les facettes de l’artiste, un fil conducteur qui resserre le lien avec le public, un humour plus corrosif qu’avant. Un moment où l’on oublie les écrans géants pour préférer une ambiance intimiste.

Stéphane Rousseau sera au théâtre du Palais Royal jusqu’au 10 janvier, et vu que c’est quasiment complet, c’est tant pis pour vous. La tournée se poursuit en province jusqu’à fin mars. Puis nous risquons de ne plus voir notre canadien préféré sur scène avant un bon moment, car il souhaite faire une pause afin de se consacrer à ses autres passions : la peinture, le cinéma, la radio, et son fils…


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