Le journaliste et les criminels
Couverture : Répétitions. Revolver et taches de sang. France, 2014. © Alain Cornu / Signatures ISBN 978-2-37344-055-3 © Lemieux Éditeur, 2016 11 rue Saint-Joseph – 75002 Paris www.lemieux-editeur.fr Tous droits réservés pour tous pays
Nicolas Deliez
LE JOURNALISTE ET LES CRIMINELS Dans les coulisses du fait divers
Avant-propos La chance du débutant Le Journaliste et les Criminels n’est pas un énième traité de criminologie. Cet essai ne prétend ni à l’exhaustivité ni détenir la vérité sur la chose criminelle. Je ne crois pas qu’il y en ait d ’ailleurs. Ce que je vous propose, ce n’est que mon regard de reporter, avec mes forces et mes faiblesses, et mes rencontres avec des personnes qui, pour la plupart, n ’avaient jamais fait parler d ’elles avant de voir un jour leur vie basculer dans le crime. J ’ai toujours tenté de comprendre au travers de mes enquêtes ce qui peut faire dégoupiller un individu. Des personnes sontelles plus prédestinées que d ’autres à devenir des criminels ? Q u’est-ce qui fait qu’à un moment donné tout dérape ?… Comprendre et tenter d ’expliquer. L’inexplicable. L’inacceptable. Un drôle d ’itinéraire que je n’ai pas planifié et que j’aurais tout aussi bien pu ne jamais effectuer. Tout a commencé au printemps 2004. Il est presque 17 heures ce mercredi-là, je suis dans le
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couloir de la c ompagnie de gendarmerie d ’Évreux. ’est l’heure de la « tournée », le rendez-vous quotiC dien incontournable de la presse locale, pour recueillir les informations que veut bien communiquer la gendarmerie. Accident, incendies, vols, toutes les petites affaires qui alimentent les pages faits divers au jour le jour. J ’ai 25 ans, je suis jeune journaliste à la rédaction de Paris-Normandie et j’en suis encore à couvrir tout et n ’importe quoi pour apprendre le métier. J ’attends mes c onfrères des hebdomadaires locaux et que la porte du bureau s’ouvre. Quelques mois plus tôt, je fréquentais d’autres couloirs, ceux de la fac d ’histoire. Je tenais la bibliothèque c onsulaire. J ’étais passionné par les cours mais je trouvais l’univers des profs bien trop terne. Je ne me voyais pas faire ma vie dans ce milieu. Alors j’ai pensé au journalisme. C’est très proche du métier d ’historien, le recul sur les faits en moins. Le côté rock’n’roll en plus. Je me rêvais en reporter de guerre. Je ne m ’en suis jamais donné les moyens. J’ai fait mes premières piges au service des sports de Paris-Normandie. J’ai appris à écrire dans l’urgence, à gérer les c ontacts, entretenir un réseau ; l’ambiance des bouclages du dimanche soir m ’a donné goût au métier. Mais j’ai assez vite fait le tour de la question aux sports. Écrire des comptes rendus de matches m’a vite ennuyé. Le rédacteur en chef du journal m’a
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proposé de faire une école en alternance avec un poste pour deux ans à la rédaction d ’Évreux. La « locale », c’est le passage obligé lorsque l’on est journaliste de PQR. On traite tous les sujets. On est en prise directe avec ses sources et on a un retour rapide sur ce qu’on écrit. J ’accepte. J ’ai goûté au métier et je ne veux plus quitter le terrain. Au début, j’ai passé beaucoup de temps à couvrir des plans sociaux – les fermetures d ’entreprises étaient presque quotidiennes en 2002. Mais très vite, j ’ai dû reprendre de l ’agenda. Assister aux assemblées générales des associations, suivre les inaugurations des élus, me coltiner tous les marronniers1 de la vie locale ; tout cela ne me passionnait pas beaucoup, je l’avoue. Mais depuis quelques mois, je suis de plus en plus souvent affecté à la « tournée ». Ce moment est un peu particulier pour moi. Pour la première fois, je ne suis pas très tranquille en attendant seul dans le couloir de la gendarmerie. Deux de mes c onfrères des hebdomadaires locaux arrivent ensemble. Je les entends arriver car ils discutent bruyamment. Ils me dévisagent. Pas de bonjour, pas de poignée de main. Ils m ’entourent c omme deux voyous qui voudraient détrousser quelqu’un. L’un des deux, un Corse, se livre même à un interrogatoire en règle : 1 Sujets incontournables qui reviennent tous les ans, comme les soldes, la rentrée des classes, et que l ’on donne aux jeunes journalistes pour se faire la main.
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– Alors, c omment tu l ’as eu ton histoire ? Crache le morceau, qui te l’a donnée ? – Tu crois que je vais te le dire franchement ?, je réponds un peu narquoisement. J’ai mes informateurs comme vous. – Qui t’a donné l’info ? Comment tu l’as eue l’affaire ? Tu devrais le balancer, on va bien finir par le savoir ! – Je ne vous dirai rien. Vous n ’avez q u’à chercher si vous n ’avez que ça à faire. Si vous le savez, moi je m’en moque. Mais je vous dirai pas. Le matin même, j’ai signé un papier qui n’est pas passé inaperçu. Une affaire de viol lors d ’un bizutage dans un centre de secours des environs d ’Évreux. C’est une exclusivité, je suis le seul à être sur l ’affaire. Mon papier est en Une le jour même de la sortie des hebdomadaires locaux. Mes confrères l ’ont mauvaise. Ils se sont sûrement fait remonter les bretelles par leur rédacteur en chef. Ils continuent de me mettre sur le gril gentiment. La situation m ’amuse au départ. La porte du bureau de la c ompagnie s ’ouvre. Je rentre le premier dans la pièce pour mettre un terme à ce petit jeu. Mais là, les deux gendarmes qui nous donnent les affaires du jour en rajoutent une couche. Ils me serrent la main tout en me félicitant. Ils me disent que c’est un beau coup. Du travail de pro. Ils ont l ’air bluffé. Ils se demandent comment j’ai pu avoir
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l ’info. Mes confrères se regardent. Le capitaine de la compagnie passe la tête dans le bureau. Il y va aussi de sa vanne : – Alors on joue aux grands enquêteurs maintenant ? Ça vous suffit plus les points chez nous ? Qui vous a donné les infos ? – J’ai aussi mes informateurs. Je n’ai fait que mon travail, j’ai été sur le terrain pour vérifier. – Vous avez bien fait. C’est du bon boulot. – Vous pourriez peut-être nous en dire un peu plus ? – Si nous ne vous en avons pas parlé à la tournée, c’est que c’est trop tôt pour communiquer. Je ne peux rien dire pour le moment sur cette affaire. L ’enquête vient juste de commencer. Mes chers c onfrères se sentent floués. Ils tentent de pousser le capitaine à répondre à quelques questions. En vain. Ils ressortent de la gendarmerie encore un peu plus énervés q u’ils n’étaient entrés. Jeu de dupes. Ils n’y ont vu que du feu. Le capitaine était un de mes informateurs… Tout s ’est joué quelques jours plus tôt. J ’étais à la gendarmerie pour relayer l’arrivée d’un nouvel officier à la tête des brigades mobiles du département. Le genre de papiers incontournables des journaux locaux pour entretenir les bonnes relations avec la gendarmerie.
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Et ce n’est pas du tout inutile. En marge de ce rendez-vous très institutionnel, je croise le capitaine de la compagnie d ’Évreux. Il me prend à part : – Si j’étais vous, j’irai faire un tour à Caugé. – Pourquoi cela ? Q u’est-ce qui se passe ? – Je ne peux rien vous dire mais si j’étais vous, j’irai faire un tour là-bas. Faites-moi confiance, vous verrez bien. C ’est du sérieux. Du très sérieux même. – Entendu. Merci pour l’information. – N’hésitez pas à revenir me voir lorsque vous aurez été sur place. En sortant de la gendarmerie, je me triture les méninges, je n’arrête pas de me demander ce qu’il peut bien se passer. Caugé n ’est situé q u’à dix kilomètres d ’Évreux. Je connais très bien la commune : c’est un bourg de 800 habitants avec trois rues, un café, une église, une salle des fêtes et un centre de secours. Il ne s’y passe jamais rien. Un drame passionnel ? Un c onflit de voisinage ? Si c ’était cela, le capitaine m ’en aurait certainement dit plus. Je décide de m’y rendre sans savoir ce que je vais y trouver. Le village est désert. Je me rends au café, seul endroit où il semble y avoir du monde. Les habitués me dévisagent. Les conversations s’arrêtent. Je commande un café. Tout le monde parle du centre de secours. Je me mêle tranquillement à la conversation. Au café, chaque habitué a son anecdote
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pour raconter les sorties en intervention r ock’n’roll, les soirées trop alcoolisées au centre de secours. Je m’installe avec eux autour du zinc. On me dit qu’il y aurait eu des dérapages pendant un bizutage. La rumeur bruisse dans tout le village. Personne ne sait exactement ce qu’il s’est passé. Je décide d ’aller voir au centre de secours. Il est fermé. Personne dans les environs. Je recherche des pompiers volontaires mais personne ne veut rien dire. Je décide d ’aller interroger le maire. Il est forcément au courant. Il n’est pas ravi de ma visite. Il ne comprend pas comment j’ai pu avoir eu vent de l’affaire. Bien évidemment, je noie le poisson en lui racontant que c ’est un informateur anonyme qui a averti le journal. Il refuse de m’en dire plus. Il m’avance que c’est trop tôt. Selon lui, les faits ne sont pas avérés. Je vois surtout parfaitement que l ’élu marche sur des œufs. Une telle affaire risque vraiment de faire tache. Depuis des années, le centre de secours de Caugé est montré en exemple car il sert à former les jeunes pompiers volontaires. C’est un véritable scandale potentiel au niveau local. Il espère sûrement que je vais m’arrêter là. Je sonde discrètement mes c ontacts chez les pompiers. Aucun d ’entre eux n’est au courant d ’un problème à Caugé. Tout a été fait pour que l’affaire ne s ’ébruite pas. Je rentre à la rédaction le soir même en gardant mes informations pour moi. Mais je veux vraiment sortir
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l ’affaire mais je sais aussi que si j’en parle à mon rédacteur en chef, il va vouloir que j’écrive un papier tout de suite. Le lendemain matin, je repasse à la gendarmerie pour voir le capitaine. Je lui raconte ce que j’ai glané sur le terrain. Je lui dis que c’est trop léger pour faire un papier mais que je veux vraiment sortir l ’affaire. Il accepte de m’aider. Il me raconte d’abord que tout a été fait pour que cela reste confidentiel. Les pompiers n’ont pas été interpellés à Caugé mais c onvoqués à la gendarmerie. Ça, je m’en étais rendu compte. Il a été écœuré par les interrogatoires des pompiers lors de leurs gardes à vue. Les mis en cause font preuve d ’une légèreté totale face aux gendarmes. Ils reconnaissent un dérapage et salissent la victime. Le jeune homme abusé veut porter plainte pour viol. Le capitaine m’a raconté une partie des auditions. Effectivement, c’est écœurant. Les pompiers affichent un sentiment d ’impunité. À aucun moment, ils n’avancent un quelconque regret à l’égard de leur victime. Je prends tout en notes. Le capitaine ne veut pas que l’affaire soit étouffée. Avant que je parte, il prend même toutes les précautions. Il prend son téléphone et pianote un numéro à la va-vite. Il branche le haut-parleur. – Allô, Madame la Juge ? Bonjour, c omment allez-vous ? – Je vais bien merci. Que me vaut votre appel, capitaine ?
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– Madame la juge, je vous appelle au sujet de l’affaire de Caugé. Il y a un journaliste de ParisNormandie qui vient de passer à mon bureau. Il est au courant de toute l’histoire, il va certainement faire un papier. – Ah bon. Remarquez, c’est pas plus mal comme ça. Il faut qu’elle sorte cette histoire. Vous pouvez lui parler pour confirmer ses informations. – Merci, Madame la Juge. Bonne journée. Je suis soufflé. Il vient de me rendre un sacré service. Le gendarme s’est couvert. Et moi, je dispose désormais de toutes les informations pour écrire mon papier. Je n’ai plus qu’à multiplier les sources pour que le capitaine ne puisse être identifié. Je passe des coups de fil un peu partout. Je contacte la direction départementale des pompiers. Mon appel déclenche un branle-bas de c ombat. Tout le monde se défile pour me donner une réaction officielle. Finalement, le commandant du groupement de l’Eure finit par me rappeler par me donner une version très minimaliste. J’appelle d ’autres élus du secteur. Mon papier passe le lendemain en pages région. C’était ma première histoire criminelle. Cela m’a valu d’être persona non grata à la caserne des pompiers d ’Évreux. Échapper aux deux points quotidiens sur leurs interventions n’était pas une punition pour moi, les accidents de la route et les incendies ne m ’ont
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jamais intéressé. Je me souviens du premier mort que j’ai vu en c ontrebas d ’une départementale malgré les draps tendus à la va-vite autour des médecins du SMUR. Apercevoir le corps se soulever et retomber lourdement sous les décharges des électrochocs m ’avait vraiment choqué. Être obligé de faire semblant de sourire aux blagues grasses des pompiers qui sont sur place et qui n’ont plus rien à faire une fois l’équipe médicale arrivée aussi. Aucune histoire. Juste du malheur. Cette affaire de viol m’a servi de révélation. Je n’en ai pas rajouté. Mais pourquoi aurait-il fallu se résigner à ce qu’elle reste secrète ? J ’ai su exactement à ce moment-là que j’avais trouvé la matière qui m’intéressait le plus. Je voulais raconter des crimes. Enquêter pour sortir des affaires. J’ai toujours voulu faire du journalisme pour raconter des histoires. Cette première affaire criminelle a été pour moi une révélation. J’avais trouvé ce que je voulais faire. C’était presque une destinée finalement. Quelques semaines plus tard, le chroniqueur judiciaire du Nouveau Détective couvre un procès à Évreux. La journaliste qui s’occupe des assises pour Paris-Normandie lui parle de moi et lui dit de m’appeler. Nous convenons d’un rendez-vous au Fumoir, à deux pas du Louvre pour discuter. Je tombe sur un journaliste à l’ancienne. Une gueule. Une grosse voix de fumeur. Un bagout c onvivial. Pendant plus de deux heures, il
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me raconte des dizaines d’anecdotes et de détails de ses reportages. Je lui parle de ce qui m ’anime : mon goût pour les histoires humaines. L ’envie d ’aller au fond des choses. Il répond juste : – Tu as tout compris. Tu veux travailler au journal ? – Bien sûr. – Je vais parler de toi. On ne recherche personne en ce moment mais on a toujours besoin de jeunes gars motivés dans ton genre. Je ne c onnaissais pas vraiment ce journal. Je n ’avais aucun a priori mais il me semblait l’endroit parfait pour moi. Trois semaines plus tard, je débute au Nouveau Détective. Je suis mis dans le bain tout de suite. L’après-midi même de mon arrivée, je saute dans un train pour Bruxelles. Première enquête : une tentative de meurtre sur un journaliste sportif assez connu en Belgique, la voix du football, qui commente les matchs des diables rouges, l’équipe nationale. Le journal collabore avec un vieux photographe indépendant pour les affaires belges. Il parle flamand. Il me récupère à la gare de Bruxelles midi. Nous devons interviewer la victime, encore hospitalisée. À l ’accueil, le photographe nous fait passer pour des proches pour obtenir le numéro de chambre. Le journaliste accepte de témoigner. Nous faisons une photo de lui sur son lit d ’hôpital. L’affaire est dans le sac. Nous
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nous rendons sur les lieux de l’agression. Pendant le trajet, le photographe me raconte les années où il était correspondant pour France Soir… Sept ou huit journalistes sur un fait divers pendant une semaine, les courses au scoop où tous les coups pour griller la concurrence étaient permis, les faits divers les plus improbables. J ’ai tout de suite su que j’avais frappé à la bonne porte. Il ne me restait plus désormais qu’à mener mes propres enquêtes et les raconter. En dix ans, je me suis rendu partout en France, dans les coins de campagnes les plus reculés et dans un grand nombre de villes plus ou moins connues. J’ai enquêté dans les quartiers populaires et dans les milieux aisés. Je me suis assis sur les bancs de la plupart des cours d’assises de France… J’ai pu rencontrer des criminels, des victimes, leurs proches, des policiers, des gendarmes, des avocats, des magistrats. Tous ces témoins me permettent de vous livrer des histoires, des portraits de criminels qui, je l ’espère, sont riches d’enseignements sur les limites de la société française d ’aujourd’hui. Sur ses misères, ses chimères. Et certaines de ses dérives. Paris, décembre 2015.
Table des matières Avant-propos La chance du débutant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Dans l’œil du tueur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Découvrir un meurtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Trouver le bon témoin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Alerte enlèvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Le syndrome de Médée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Au bout de l’humanité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Un procès d’experts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 États d’âme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Le théâtre du flou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Les chiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 Le numéro du mafioso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
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Une tête de coupable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241 Que faire du cannibale ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 La dérive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285 La chute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301 La bataille de l’ADN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315 Un fait divers en révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331 Enquêter sur un gourou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349 Conclusion. Ma France du crime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369