AUX RACINES D’UN SPORT ÉMANCIPATEUR
montre à quel point le foot, plus que tout autre sport, est marqué par les soubresauts de l’histoire.
Plongée dans les racines historiques d’un sport à haute teneur sociale et politique.
Du football, souvent, on ne retient que le côté bling-bling et sulfureux, ses popstars des terrains et des publicités, et son rapport démesuré à l’argent. Certes, le football est un business qui engendre des sommes astronomiques, comme en atteste le nombre de survêtements et autres maillots vendus à la pelle, dont les couleurs criardes fleurissent dans toutes les rues européennes et donnent à la jeunesse des allures d’armées d’employés des travaux publics. Mais le ballon rond est bien plus que ça, comme le rappelle Mickaël Correia dans son livre « Une histoire populaire du football », publié en mars 2018 aux éditions La Découverte. Le journaliste nous 6
Le football tel que nous le connaissons naît au 18ème siècle dans la bourgeoisie de l’ère industrielle en Angleterre. Il se transmet très vite à la classe populaire qui, en s’accaparant ce sport, en fait un objet social, politique et un outil de contre-culture. Nombreux sont les exemples de lutte contre les dominations à travers le foot. Que ce soient les ouvriers de Manchester défendant leurs droits dans cette Angleterre industrielle, ou Matthias Sindelar, footballeur viennois qui défia les autorités nazies, sans oublier les joueurs algériens qui n’hésitèrent pas à abandonner le maillot de l’équipe nationale française pour donner vie clandestinement à l’équipe d’une Algérie sous occupation.