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/ mars 2010 / GRATUIT
lyon Cultures et tendances urbaines
ORCHESTRE ASKO/SCHÖNBERG DIRECTION MUSICALE OTTO TAUSK MISE EN SCÈNE MICHEL VAN DER AA
MARS 2010
JEU 18 - SAM 20 À 20H00 DIM 21* À 16H00 TARIFS DE 5 À 45 � *Atelier pour enfants.
Production De Nederlandse Opera
SE RENSEIGNER-RESERVER 0 826 305 325 * WWW.OPERA-LYON.COM L'Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général du Rhône.
*0,15 �/min
MICHEL VAN DER AA
- © Mattmatt73 - Vincent Petaccio II - Andres Rodriguez - Fotolia.com
AFTER LIFE
Sommaire Let’smotiv - mars 2010 #01
4 édito Michka Assayas © Denis Rouvre // Florence & the Machine - DR // © Clemens Behr
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News 18 Rencontre Géraldine de Margerie
24
Portfolio Brian Walker Reportage Une idée fixed 38 Evènement Biennale Musiques En Scène 32
46
Musique Benjamin Biolay, Foreign Beggars, The Tenderland... 60 Cinéma Caravane des Cinémas d'Afrique...
64
Mode Dressing Project 74 Exposition Post mortem, Aires, Philippe Pétremant, Agenda 84 Portfolio Clemens Behr
92
Théâtre & danse Plassard/Bolze, Raskine... Agenda 108 Littérature Fête du livre de Bron 112 Chroniques Livres, cd, jeux vidéo
118
Agenda concerts 130 Antépénultième
Let'smotiv Lyon 5 place Louis Chazette - 69001 Lyon Tél : +33 482 53 05 71 - Fax : +33 482 53 05 70 redaction.lyon@letsmotiv.com Let’smotiv Lyon est édité par la S.a.r.l. Comme Ulysse Membre du réseau Let’smotiv Magazines Comme Ulysse, S.a.r.l. au capital de 5 000 euros RCS Lyon 518 308 879 Dépôt légal à parution - ISSN : en cours Directeur de l’édition : Frédéric Blacher ASSISTANTE GÉNÉRALE : Adeline Marconnet Graphiste : Romain Noiry - info@ram-one.com Pub : Frédéric Blacher - frederic.blacher@letsmotiv.com
Ont collaboré à ce n° : Achab, Thibaut Allemand, Dominique Bastien, Emma Belasco, Faustine Bigeast, Elisabeth Blanchet, Nicolas Blondeau, Richard Célèbre, Mathieu Dauchy, Matt Gallet, Youness Hamelat, Carole Lafontan, Michel Leroyer, Michel Paquot, Baptiste Ostré, Gallia Valette-Pilenko, Olivia Volpi Couverture : Brian Walker, www.lickthesun.com
Let’smotiv est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : +33 561 14 03 28 - Fax : +33 561 14 25 22 - info@urban-press.com Directeur de la Publication : Laurent Buoro Directeur du Développement : Loïc Blanc
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En bref…
DR
Mayer is better Nuits Sonores, clap huitième ! Ca y est, la programmation des prochaines Nuits Sonores vient d'être dévoilée avec son lot d'artistes attendus (Agoria, Lolo Garnier, Vitalic, Jennifer Cardini...) et de surprises. Parmi celles-ci, signalons le cas Mayer Hawthorne. Derrière ce nom de scène se cache Andrew Mayer Cohen, un blanc bec américain portant lunettes de l'espace et costards cintrés qui délivre un timbre suave à souhait dans un genre qu'on n'attendait plus : la soul. Héritier de Curtis Mayfield et Isaac Hayes, Hawthorne devrait apporter une touche de décalage smoothy sur le dancefloor du Marché Gare pendant le week-end de l'Ascension. ❥ www.nuits-sonores.com
Dernier appel avant embarquement ! Encore quelques jours pour participer au concours de nouvelles organisé par Quais du Polar et dont LetsMotiv se félicite d'être le partenaire média. Vous avez jusqu'au 8 mars pour écrire une nouvelle de 6000 signes maximum, dans le genre polar (noir/thriller /whodunit...) et sur le thème aéroportuaire. Le lauréat se verra décerné le prix Agostino 2010 et sera publié dans LetsMotiv de mai. Cela vaut bien un voyage offert sous les tropiques ! ❥ Règlement complet sur www.quaisdupolar.com
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Ouvert pour le rire Le Palais de la Mutualité réouvre enfin ses portes et c'est un événement. Inauguré en 1914, ce bâtiment emblématique proche de la Fosse aux Ours n'avait plus de salles de spectacles depuis de nombreuses années. C'est chose réparée dès ce mois-ci avec un programme 100 % rire qui fait la part belle aux (plus ou moins) jeunes talents. Parmi ceux-ci, le Comte de Bouderbala, Mustapha El Atrassi, Wally... En attendant une programmation également musicale pour les mois à venir. ❥ Info et réservation : www.lesdernierscouches.com
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Hamburger
Blanc comme l'enfer
Déjà très remarqué avec Head On et De l'autre côté, le réalisateur allemand d'origine turque Fatih Hakin revient à Hambourg, sa ville natale avec le film Soul Kitchen qu'il présentera en avant-première à l'Institut Lumière. Une comédie culinaire particulièrementdéjantée qui embrasse les sujets de la fratrie, de l'amour contrarié, de la démerde sociale. Le tout au rythme d'une BO endiablée où l'on croise Kool & the Gang ou Quincy Jones. ❥ Mardi 9 mars à 19h30, Institut Lumière 04 78 78 1895
Co-production Rhône-Alpes Cinéma, le deuxième film de Christophe Blanc emprunte le genre du thriller, sur une trame purement hitchcockienne : un homme à qui tout réussit, puisqu'il vend des bagnoles de luxe et qu'il est marié à Louise Bourgoin voit sa vie basculer lorsque son associé est assassiné. Dans le rôle principal, François Cluzet, l'un des meilleurs acteurs français. Mais une question demeure : pourquoi quand on s'appelle Christophe Blanc intituler son film Blanc comme neige ? ❥ Sortie le 17 mars.
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Obtenir un siège Le principe est assez simple. Flambant neuf, le Do Hit Chair est un cube de métal de 100 x 70 x 75 cm, d’une épaisseur de 1 mm. Pour transformer cet adorable objet en une chaise unique, il suffit d’agripper la masse (fournie avec) et de bourriner dessus sans trop réfléchir. Cette invitation au DIY - comprenez Do it yourself – vous élève en co-concepteur d’une œuvre, certainement pas très confortable mais très amusante à réaliser. Avec la bénédiction de Marijn Van Der Poll, le créateur de cet ovni, pour qui la frontière entre l’art et le design est assez ténue. Do Hit Chair : Beat your seat, de Marijn Van Der Poll édité par Droog Design. ❥ www.droog.com
Deux roues griffées Petits, grands, pliables, stylés, rapides, tout-terrain, citadins, ou sportifs... en dessinant la « Puma bike serie », Jens Martin Skibsted a su répondre aux aspirations de tout le monde. Ce designer danois a réalisé cette collection en collaboration avec le célébrissime fabricant Bioméga. ❥ Puma
bike série, comptez plus de 1000€
Insoutenable légèreté Plus slow design, tu meurs ! Cette série de suspensions en béton finement travaillée par Benjamin Hubert rejoint la tendance « fabriqué à la main ». Ce jeune prodige londonien qui affectionne les matières durables les détourne sans ménagement : en terre cuite ou encore en liège, ses lampes sont très éclairées ! ❥ Suspension
Heavy Light 300€, www.benjaminhubert.co.uk
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Sous perfusion Jardinier en pantoufles, ménagère négligente, vacancier de longue durée... IV Planter se présente comme votre allié. Afin de protéger vos plantes d’appartement de la sécheresse, une petite réserve d’eau désaltère votre jungle privée en continu, comme sous intraveineuse. Pensez tout de même à remplir la petite poche à eau avant de filer sous les tropiques. ❥ I.V.
Planter, environ 130€
Lâchez les Vans Une image toujours plus rock’n’roll voire carrément punk pour Vans. Skaters de tous les pays, unissez-vous : la désormais fameuse Rowley arbore les couleurs des Sex Pistols. Inspiré de la pochette de l’album Never Mind The Bollocks sorti en 1977, ce modèle devrait être mis en vente au printemps. Un one shot « no future » à ne surtout pas louper.
À pleins tubes Jusqu’ici, on associait la lumière peu flatteuse des néons aux dentistes et aux restaurants pour routiers. Mais, entre les mains de Roger Borg, celle-ci devient synonyme de gaîté et d’extravagance. Non seulement cet artiste manie brillamment formes et couleurs, mais il cultive l’illusion d’optique. L’intérieur devient extérieur, le contenu se change en contenant... à des années lumières des horribles plafonniers. ❥ Plus d’infos sur www.rogerborg.com
NUIT DE
• TERREAUX > LA DOUA INSA • HÔTEL DE VILLE > GRANGE BLANCHE • HÔTEL DE VILLE > ÉCULLY GRANDES ÉCOLES Trois lignes pour les noctambules du jeudi au samedi, de 1h à 4h du matin. Détail des itinéraires sur www.tcl.fr
Internet www.tcl.fr
Allô TCL 0820 42 7000
(0,12 �/mn depuis un poste fixe)
SEVENDESIGN
nuit
PLEINES LUNES
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Yé yé
Odyssée de l'espace
Univers Technologie h aZXi^dc ¶ 7Zc_Vb^c 8dgYVood
Inspirée d'un livre déjanté où il est question de destruction de la terre, d'aliens et de voyage intergalactique, la réédition du cultissime Egg chair d'Arne Jacobsen ne manque pas de ressort. En effet, l'histoire du cultissime Hitchhiker's Guide to the Galaxy a largement influencé le motif délicatement incrusté à l'arrière de ce fauteuil 100% cocooning. Quarante-deux, c'est le nombre très limité d'exemplaires en circulation ! ❥ www.hitchhikersegg.com
L'APN qui tombe à pic AV k^Z Zhi jcZ _jc\aZ Zi edjg aV e]did" \gVe]^Zg ^a [Vji Yj bVi g^Za VYVei # AZ Wd^i^Zg jaigV"Òc Zc VX^Zg Zi edanXVgWd" cViZ Yj :M ig bZ <& YZ 8Vh^d! g h^hiZ | aV edjhh^ gZ! | aV eaj^Z! Vj hVWaZ! Vjm gVnjgZh Zi Vjm X]jiZh YZ eajh YZ ' b igZh AZ oddb dei^fjZ m( gZhiZ XVX] b bZ Vaajb # ;^abZo ^bbZg\ _jhfj | ( b igZh YZ egd[dcYZjg eZc" YVci & ]ZjgZ h^ V kdjh X]VciZ# Edjg Ã^a WVgdjYZjg# (%%` " ]iie/$$[g#Zm^a^b#Zj$[g$Zm^a^b\$Zm\&$
Mon nuage
Yé yé
=Zg^iV\Z hdgi XZ bd^h! jc YdX` gVY^d"g kZ^a edjg ^EdY Y VaajgZ &.+%# 6 a V^YZ YZ hdc XgVc DA:9! X]d^h^hhZo kdh a^hiZh YZ aZXijgZh AVhi#[b (`$bd^h ! XdjiZo aV bjh^fjZ YZ kdigZ aZXiZjg Be( Zi XZaaZ YZ kdigZ dgY^cViZjg \g}XZ | aV XdccZXi^fjZ Très 1960's, ce dock radio-réveil pour Ipod! :i]ZgcZi! JH7 Zi L^;^# Hdc VciZccZ hZ X]Vg\Z YZh WVcYZh ;B G9H Zi 967# >a Zhi fj^e Y jcZ ZcXZ^ciZ YZ ,L! en Y jcZ eg^hZ XVhfjZ Car Zi Y jcZ Du moins apparence. ce hdgi^Z sont k^Y d! les kZcYj VkZX hV i a XdbbVcYZ Zi hV bjai^eg^hZ YZ kdnV\Z#
ingénieurs d'Heritage qui ont conçu ce petit bijoux high tech. à l'écran apparaissent les listes de lecture Last.fm (3€/mois), les AÉ:heV\cZ k^Zci YÉ^chXg^gZ YVch hV a \^haVi^dc aZ Ygd^i YÉVXX h | jcZ XdccZm^dc >ciZgcZi dossiers de votre lecteur mp3 ou et ceux ]Vji Y W^i! hj^kVci V^ch^ aZh gZXdbbVcYVi^dch Zjgde ZccZh# $$ AZ 9VcZbVg` iZhiZ aÉVXX h | >ciZgcZi eZcYVci aZh ZmVbZch YZ aÉZchZ^\cZbZci hZXdcYV^gZ Zi hje g^Zjg# $$ de votre ordinateur, grâce au câble EtherAZh Y kZadeeZjgh YZ <VbZad[i! cZ kdnVci eVh Y XdaaZg 6cYgd^Y! eg [ gZci hZ XdcXZcigZg hjg » aÉ^EdjaZ ¼ Vjm Ãj[h YÉdg# net, USB ou à la Wifi. L'antenne, quant à elle, capte les ondes FM RDS et DAB. Et pour couronner le tout, une enceinte de 7W, une prise casque, une télécommande et une multiprise : autant d'armes fatales pour vous réveiller en toute circonstance.
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Domin
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Montrez-vous !
gourmette ! Les leds cachées en&'. " lll#ed\deaj\#Xdb tre les maillons sont aussi discrets que pratiques : l'heure apparaît dès DeZgV BdW^aZ &% 7ZiV Zhi Y^hedc^WaZ edjg aZh qu'ils s'allument. Cette innovation 8]gdbZ DH Zhi aV cdjkZaaZ eaViZ"[dgbZ gVe^YZ Zi h Xdbeji^c\# $$ I]Z E^gViZ 7Vn V igdjk jcZ cdjkZ signée Hironao Tsuboi est très at9^hig^WjiZ =Vh] IVWaZ Zi EZZg :mX]Vc\Z fj^ Y XZ tendue, mais tarde àAZh hZgkZjgh YZh e^gViZh cÉ] WZg\Zci V^ch^ eajh V venir. Du coup, Chinavasion propose une version beaucoup plus cheap inspirée de l'original japonais. Certes, pas aussi stylée, mais son prix devrait avoir le dernier mot !
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PIERPOLJAK 12-03
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CLARIKA 19-03
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FlorentPAGNY 20-03
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theAustralian 24-03 PINKFLOYD
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08-04 NatashaST-PIER [ bourse du travail ]
24-04 AmelBENT [ transbordeur ]
M 5/6-05
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GAROU 18-05
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TéTé 25-05
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27-05 EmmanuelleSEIGNER [ transbordeur ]
ChrisISAAK 20-06
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Speed rabbit
La mode ? Les lapins ne s'en remettront pas ! Après le faux léopard, le lurex, le simili cuir, Spring Court se met à la vraie fourrure ! Les accros de cette sneakers « since 1936 » verront tout de suite dans ce nouveau modèle LA pièce de collection. D'autres spéculeront plutôt sur les vertus de la peau de bête pour maintenir les orteils à bonne température. Attention quand même aux glissades. Les Sping Court n'étant pas garanties contre le verglas. ❥ 145€,
en noir et en blanc
Se la roucouler douce
Amuse-bouche
Des créations fonctionnelles, des couleurs pop, une allure poétique… Telle est la marque de fabrique du collectif de designers anglais Thorsten Van Elten. Ed Carpenter est l’un d’entre eux. Avec sa lampe pigeon, il rend sympathiques et dociles des volatiles souvent mal aimés. L'objet ne casse peut-être pas trois pattes à un canard, mais a le mérite d'être ludique, prêt à se poser où vous voulez.
Ivan Duval et Jean-Sébastien Ides se sont spécialisés dans le détournement d'objets. Cette fois, les impertinents se sont emparés des droits du Déjeuner sur l'herbe de Manet cédés par la Réunion des Musées Nationaux. La célèbre toile du maître français, entre leurs mains expertes, est alors devenue... une nappe ! La belle nue, entourée de ses deux prétendants en tenue, se couchera désormais sur les tables de nos salons ou sur l’herbe lors d’un pique-nique champêtre.
❥ 98€,
❥ 180€, La nappe Déjeuner sur l'herbe par Atypyk
Pigeon Light par Ed Carpenter
BOBO
ient style, vier (Mar ty) all Margerie) et Oli e dans une rdr so dé Géraldine (de du sé et sens maîtri décontraction » bon enfant. e casual wear ambiance « barb
Géraldine de Margerie Danse avec les looks Propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand Photos ¬ Olivier Marty
Le Dictionnaire Du Look répertorie, avec ironie, les allures d’aujourd’hui, de la caillera au bobo, du teufeur au punk à chien, de l’emokid au bcbg. Un ouvrage qui a divisé la rédaction. « On nous le présente comme de la pop sociologie ? Et puis quoi encore ? Pourquoi pas de la physique quantique à la cool tant qu’on y est !? » s’offusquaient certains. On a donc pris le parti d’en rire, prenant l’ouvrage pour ce qu’il est : une chouette lecture de plage en plein hiver, un livre léger et mordant écrit par des gens sérieux mais pleins d’humour. Puis, on a contacté Géraldine de Margerie. Charmante, sympathique, parfois imprécise, mais enthousiaste. Capable aussi de saillies ultra-parisianistes qui pousseraient l’ironie au stade terminal, si elles n’étaient tristement sérieuses. Converser avec elle, c’est un peu comme s’habiller le matin : il faut trier.
rencontre |
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EMO
Bling Bling
re
derriè n mal de vivre Elodie cache so . mment effilée va sa e ch mè une
Comment avez-vous eu l’idée d’un tel livre ? Ayant été mannequin pour des marques comme APC ou Vanessa Bruno, je connaissais l’envers du décor. Et puis, j’ai toujours aimé cataloguer les jeunes, les styles, et je me suis rendu compte qu’il manquait un outil pour comprendre d’où venaient ces différents looks, du port du baggy aux chaussures délacées. Dans les années 1980, Hector Obalk, Alexandre Pasche et Alain Soral avaient signé Les mouvements de mode expliqués aux parents. C’est une véritable bible, beaucoup plus sociologique et uni-
Manteau de fourrure, cha înes en or, lunettes de marque : le rappeur ST porte sur lui l'équivalent du PIB de la Côte-d'Ivoire.
versitaire que notre ouvrage (ndlr : n’exagérons pas !). Avec Olivier Marty, on voulait la réactualiser. Et créer un herbier du look qui recenserait tous les socio-types, mais de façon détachée et drôle, beaucoup plus ludique. Cet humour, était-ce une façon de vous protéger de vos éventuels détracteurs ? Derrière, il y a quelque chose de sérieux. Cela dit, je voulais que ce soit un peu taquin, car cette recherche du look par les jeunes est touchante. C’est important pour eux et ça l’est aussi pour moi.
rencontre |
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looké-décalé
Alicia ou la Passion de la toile de Jouy, des brillants aux oreilles et des bracelets fantaisie.
sunset beach ée privée. » « Désolé, c'est une soir
« On voulait créer un herbier du look, drôle et ludique. » Cela m’a replongée dans mon adolescence, où il fallait, chaque jour, choisir ses vêtements pour montrer qui l’on est, s’inventer et exister par ses habits. Aviez-vous fixé un quota de profils pour votre livre ? Au début, j’avais relevé plus d’une centaine de socio-types. J’en ai conservé une cinquantaine, et exclu certains, assez isolés et très
urbains. Il y avait de nombreux profils gays, comme la « coiffeuse », par exemple, qui est le prototype de l’homosexuel de province, avec des mèches, un peu ringardos (rires). Il y avait également « l’hétéronormé », soit un gay qui s’habille comme un hétéro. Comment avez-vous enquêté ? Je suis allée sur le terrain. Je connaissais certains socio-types
rencontre |
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« Le punk à chien n’est pas facile d’approche. » gays ou bobos dans mon entourage. Mais je suis allée à la rencontre des skateurs, des baby-rockeurs ou des emo. C’était très important de passer quelques aprèsmidis avec eux, d’entendre leur façon de s’exprimer. D’ailleurs, d’une tribu à l’autre, un mot ne veut pas dire la même chose – le squat du baby rockeur n’a rien à voir avec celui du punk à chien, par exemple. Pour les emos, je les ai découverts à Bastille, puisqu’ils y passent leurs journées assis sur les marches. Ils étaient heureux de pouvoir rétablir la vérité sur quelques clichés : ils véhiculent une image morbide alors que ce sont des gamins épanouis ! Des clichés que vous entretenez vous-mêmes, en transcrivant leurs citations en langage sms… Oui, mais ils ont tous des blogs, et écrivent tous comme ça. C’est la génération « Kikoolol », ils ne sont pas illettrés, mais écrivent n’importe comment ! Y a t-il eu des tribus plus difficiles à joindre ? Le punk à chien n’est pas facile d’approche, mais un ami bosse dans le milieu associatif, et j’ai pu en rencontrer certains. Bon, j’avoue que pour les cailleras, en
tant que fille, on n’a pas hyper envie d’aller traîner en cité. Et c’est par le biais de Mohamed, qui pose dans la catégorie rappeur bling bling, que j’ai pu faire connaissance avec des amis à lui. Et c’était super, car la caillera qui pose dans le livre est très drôle, avec beaucoup de recul sur sa culture, adorable, gentil et bien élevé (ndlr. incroyable !). Ce sont les deux seuls socio-types que j’ai eu du mal à appréhender. Quel socio-type ne pouvez-vous pas supporter ? Les « sunset beach ». Voir quelqu’un avec une Rolex et des lunettes Dolce&Gabbana, ça m’effraie un peu. C’est très drôle de voir des gens se dire branchés, alors qu’ils ont tout faux. Justement, le no-look n’est-il pas traité avec un peu de mépris ? Pas du tout, c’est de la taquinerie. J’adore le « no-look » aussi. La majorité des gens sur terre est « nolook » et on l’est tous à nos heures. Le « no-look » est plus libre, et ne mise pas sur l’apparence pour exister. On peut évidemment penser, au premier abord, qu’il est sans saveur et sans conversation. Mais chaque personne est merveilleuse (sourire ironique) !
Punk à chien Luc, jamais sans son chie
n.
Quelles sont vos prévisions pour les six mois ou l’année à venir ? Le filon baby rocker est épuisé, laissant place à d’autres branches du rock. Tout ce qui est redskin, ska ou rockabilly va cartonner. Les redskins et rockab’ d’aujourd’hui ont quarante-cinq ans, mais on voit de plus en plus de mômes de dix-sept ans en Fred Perry et consorts. Je ne parle bien sûr que de modes populaires, sous les projecteurs. Le « looké-décalé » va perdurer, ainsi que « l’ultra classique », ce que les magazines féminins appellent le tradi-branché. Je déteste cette appellation, c’est un mélange entre un look sophis❥
baby-rockeur mine décoiffée : T-shir t déchiré et ti indemne sor pas st Arthur n'e de son week-end.
tiqué moderne et un classicisme BCBG – comme dans les films de Claude Sautet, en somme ! En conclusion, quelle est la différence entre la mode et le look ? Le look est une réappropriation subjective de la mode ou comment un individu écrit sa propre mode en s'inspirant ou non des tendances du moment. Il a davantage à voir avec une personnalité, un style qu'avec un phénomène de société. La mode est une tendance universelle vestimentaire, matérielle, intellectuelle, à une époque donnée à laquelle on choisit ou non de se plier. /
À lire / Dictionnaire Du Look, Géraldine de Margerie (texte) et Olivier Marty (photos), éd. Robert Laffont
portfolio |
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Brian Walker Photographie, graphisme // Australie // www.lickthesun.com
texte ¬ Youness Hamelat
Like a robot À l’ère du numérique, tout semble possible. On « Photoshop(e)® », on agrandit, on retouche, on efface tout et on recommence. Une méthode « tableau magique » qui permet certainement aux pseudo photographes de pulluler. Discerner le bon grain de l’ivraie relève de la haute voltige, mais il y a des indices qui ne trompent pas. Comme chez Brian Walker, qui signe notre couverture, ce mois-ci. L’Australien fustige avec brio, et non sans humour, toute une iconographie populaire autour de la publicité et de l’évolution de la mode. Un peu à l’image de David Lachapelle, dont 1 il avoue s’inspirer. La femme-objet y apparaît sous des angles surréalistes, tantôt poupée, tantôt mannequin ou automate. Réducteur ? C’est normal, le photographe joue la carte de la provocation jusque dans les mises en scène colorées et décalées des corps, souvent peu vêtus, immortalisés dans des postures étranges. Affichée sous un abribus, l’image donnerait de l’urticaire à n’importe quelle Isabelle Alonso. Et pourtant, entre irrationnel et hyperréalisme, derrière ses images parodiques, une dimension féministe ne semble pas exclue. De là à voir Walker comme un chantre de la cause féminine... il n’y a qu’un pas que l’on n’osera guère franchir. /
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❖ 1. Greasy Spoon, 2007 / 2. Send and Receive, 2008 / 3. Redrum, 2007 / 4. Lipstuck, 2007 / 5. Batteries Included, 2006 / 6. Fifty Lashes, 2007 / 7. Noodle Philosophy, 2007
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reportage |
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Un groupe d'amis dans le quartier de Bricklane, dans l'est de Londres.
texte ¬ Elisabeth Blanchet - photos ¬ Gregoire Bernardi - Elisabeth Blanchet
Une idée fixed
reportage |
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Oubliez les tenues en lycra flashy du tour de France, les dimanches matin à faire du VTT, la mode est au fixie, ces vélos à pignon fixe, sans freins, câbles, ni dérailleur. En provenance de New York, cette nouvelle star du bitume se répand comme une traînée de poudre, semant sur son passage suées et sueurs froides. Pirouette en plein cœur de l'East End londonien, à la découverte d'une nouvelle sous culture.
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scar déboule, perle au front, au Magasin 14, un repaire particulièrement hype de l'East End londonien. À partir de cette enseigne, le quartier autour de la Truman Brewery s'est transformé en véritable « Fixieland ». Les bécanes flambant neuves s'entremêlent. Au milieu d'elles, ce grand adolescent dégingandé retrouve ses potes dans cette toute nouvelle boutique spécialisée dans les fixies. « Pour faire simple, m'explique Oscar reprenant son souffle, un fixie est un vélo qui ne possède pas de roue libre. Son pignon est fixe ». Fièrement, il me désigne le sien, spécialement taillé pour sa passion : les pirouettes à bicyclette. Car, dans le monde du pignon fixe londonien, Oscar est la star du « trickriding », comprenez « sauts à vélo ». Et c'est au Magasin 14 qu'il retrouve les autres kiddies, ces désaxés adeptes des cascades.
Sur les chapeaux de roue Curieuse de voir ce dont l'étoile montante de la scène londonienne est capable, je me laisse entraîner dans un hangar désaffecté. En chemin, nous rencontrons son ami Tom, alias Taliban Tomahawk (surnom dû à sa chevelure et sa barbe proéminentes), qui pratique une discipline cousine sur BMX. Les deux garçons empilent savamment palettes et morceaux de contreplaqué pour bâtir un tremplin de fortune. Le jeu des figures commence. Tom carbure à la Foster. Oscar reste sobre. Mais, tous deux enchaînent des gamelles qui font froid dans le dos. Le ballet des « tricks » se déroule sous mes yeux grand ouverts, jusqu'à ce que sonne l'heure du pub !
Rétropédalage De retour à Brick Lane, je suis attendue par des hordes de fixies, plus trendy les uns que les autres. La mode
Oscar Khan fait ses «tricks » à Brick Lane et discute avec son ami Tom.
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Départ d'une « alleycat », course de coursiers, dans le quartier de Clerkenwell.
Photo en haut : Papillon dans sa tenue de coursière. Photo en bas : les jambes et le vélo de Justina, ex-coursière et toujours Fixie !
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Aidan lors d'un entraînement de Polo Bike à Elephant & Castle, dans le sud de Londres.
« C'est comme si on ne faisait plus qu'un avec la machine. » du vélo à pignon fixe a connu une véritable envolée depuis 2006. À l'origine de cette tendance, les fameux cyclo-coursiers new-yorkais, qui ont progressivement contaminé leurs confrères londoniens. À l'instar de Stéphanie, alias Papillon, qui navigue dans les rues de la capitale britannique depuis 12 ans. « Quand on est coursier, c'est beaucoup plus adapté de rouler en fixie : les vélos sont plus légers, plus faciles à entretenir. » Et puis, il y a les sensations. « Pédaler constamment, être en cadence avec le mouvement de la circulation. C'est comme si on ne
faisait plus qu'un avec la machine », poursuit-elle, triomphale. Cette impression de fusion, relevée de jouissives poussées d'adrénaline (pas de freins, rappelons-le), devait forcément faire des émules.
Réaction en chaîne C'est ainsi que sont apparus, il y a quelques années, ceux que les messengers s'empressent d'appeler les fakengers. « Des faux coursiers », sans message à délivrer – qui transforment le fixie en pratique à la mode et l'assortissent de toute une panoplie tendance : du casque au sac en passant par les chaussures qui se
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Deux utilisateurs de fixies à Shoredich, un quartier branché dans l'est de Londres.
clipsent aux pédales. On est alors en 2006 et les trottoirs de la City deviennent le théâtre d'une guerre sans précédent. Les fakengers ouvrent les hostilités en s'immisçant dans le circuit fermé des coursiers, fréquentant les mêmes pubs, s'incrustant aux fameuses alleycats (courses à thèmes organisées par la profession) et aux Rollapaluza (courses de vitesse sur vélo fixé au sol). Entre flots d'insultes sur la voie publique et répliques cinglantes sur le net, les tensions montent d'un cran. Jusqu'à ce que, finalement, les coursiers old school mettent de l'eau dans leur bière.
Gonflés à bloc « On a toutes sortes de clients ici », confie Aidan, 23 ans, employé du Magasin 14. « La simplicité du vélo,
sa forme épurée attirent beaucoup. On peut choisir les pièces et créer son propre fixie pour moins de £1000. » Le sien, spécialement conçu pour le Bike Polo, traîne dans un coin. Aidan est devenu ces deux dernières années un joueur invétéré. Initié par quelques dizaines de fakengers nonchalants le dimanche après-midi sur une aire de jeux de Brick Lane, le Bike Polo compte désormais plusieurs ligues à Londres, des championnats d'Europe et du monde ! Et Aidan prend ça très au sérieux. Au point de nous fausser compagnie en pleine conversation pour un championnat à Karlsruhe. Tant pis, allons trinquer avec Papillon. Elle a fini sa journée et m'attend à la Foundry, le pub repaire des coursiers et des fixies... hard core. /
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Musiques en scène créations en chaine texte ¬ Matt Gallet - photo ¬ Ryuichi Maruo
En choisissant comme thématique centrale « la chute », la biennale Musiques en scène sombre sous une avalanche de créations. Branchez les airbags. Disons les choses franchement. Comparée aux locomotives artistiques que sont les Biennales de la danse et d’art contemporain ou, dans un autre registre, la fête des Lumières et le festival Nuits sonores, Musiques en scènes a plus les allures du timide caddie que de Tiger Woods. Pourtant, les faits sont là. Depuis ses balbutiements en 1992, il est devenu aujourd’hui le plus important
et foisonnant festival de musique contemporaine du pays. À l’origine de cette aventure : le Grame, centre national de création musical de Lyon dirigé par James Giroudon. Pas toujours sexy sur le papier pour les non-initiés, mais authentique plaque tournante de la musique contemporaine française grâce à sa double activité de studio de production et d’organisateur de concerts. >
" Sur les 75 œuvres présentées cette année, pas moins de 10 créations souvent en avant-première mondiale. " Passé en mode biennal aux lueurs des années 2000, Musiques en scène repose sur un concept simple : « mettre en perspective la musique avec d’autres terrains et disciplines artistiques, comme l’image, les arts de la scène, la chorégraphie », martèle James Giroudon, programmateur de l’événement.
La plus attendue d’entre elles ? Émilie (lire plus loin), troisième opéra de la compositrice Kaija Saariaho.
Histoire d’enfoncer le clou de « la mixité, de l’hybridation et de la porosité entre les arts », la biennale a fait le choix de programmer ses spectacles et installations dans plus d’une vingtaine de lieux culturels — théâtres, musées, universités — de l’agglomération lyonnaise. Et même d’un peu plus loin, puisque certains concerts et rencontres se dérouleront cette année à Vienne, Valence ou encore Bourg-en-Bresse.
Voilà presque trente ans que Kaija Saariaho a choisi la France. Cette Finlandaise douce et nébuleuse a tout juste trente ans lorsqu'elle s'installe à Paris en 1982. Pendant quatre ans, la jeune femme travaille avec le compositeur Paavo Heininen, avant de suivre les cours d'été dispensés à Darmstadt. Elle y découvre les tendances musicales les plus avant-gardistes de l'Europe, s'intéresse au courant spectral et aux rapports entre les sons électroniques et acoustiques. Ayant pacifiquement déclaré la guerre aux musiques écrites pour le papier, elle a su créer un univers personnel, presque immédiatement reconnaissable.
Mais l’autre matrice – et l’intérêt majeur – de Musiques en scène réside dans son goût pour la commande : sur les 75 œuvres présentées cette année, pas moins de 10 créations, souvent en avant-première mondiale.
Invitée d’honneur de Musiques en scène 2010, plus d’une vingtaine de ses œuvres seront ainsi dénudées durant tout le mois de mars. Ce qui, vous l’aurez compris, n’a rien pour nous déplaire. >
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Kaija Saariaho © Ralph Mecke
Bmes, le top 5 Comme le dit si bien Nick Hornby dans High Fidelity : « la vie est un top 5 ». Let’smotiv vous donne son imparable sélection des événements à ne pas rater lors de la Biennale Musiques en scène. 1. ÉMILIE Un casting de rêve pour cette création mondiale du nouvel opéra de Kaija Saariaho : un livret signé par l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf (souvenezvous, le Rocher de Tanios, prix Goncourt en 1993, c’était lui), une mise en scène par le cinéaste François Girard et surtout la formidable soprano finlandaise Karita Mattila, élue « Singer of the world », lors de la première édition du crucial concours de la BBC en 1983 et toujours aussi irrésistible dans des domaines aussi éloignés que la création contemporaine, l'opéra classique et le cabaret itinérant. Le pitch d’Émilie ? Un soir de 1749, Émilie du Châtelet (considérée comme la première femme scientifique d’Europe, notamment grâce à sa traduction française de Principia d’Isaac Newton) commence une lettre à son amant le marquis de Saint-Lambert. Elle est enceinte et n’a plus que quelques jours à vivre… ❥ Les 1er, 4, 7, 10 et 13 mars à L’Opéra de Lyon
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2. Le Royaume d’en bas.
4. Chute(s)
L’autre grande création mondiale de cette biennale, signée Pierre Jodlowski. Pièce musicale fondamentalement théâtrale, puisque conçue pour trois musiciens, une comédienne évoluant dans un dispositif vidéo bien allumé, Le Royaume d’en bas parle de choses enfouies, maintenues à l'écart du monde. Dans le plus pur esprit de Chris Marker et de son film La Jetée, dans lequel le monde détruit — et réduit à une résistance souterraine— ne peut plus trouver d'autre solution que de modifier son passé pour envisager sa survie... ❥ Les 11 et 12 mars au TNP
Un opéra vidéo en triptyque pour sept musiciens et deux écrans de 7m de haut, imaginé par Paolo Pachini (réalisateur d'An Index of Metals) et mis en musique par le Français Raphaël Cendo, l’Argentin Martin Matalon et le Suisse Michael Jarrell. Parfois assez proche du film La Grande Bouffe de Marco Ferreri (notamment la 3e partie, mettant en image des femmes se gavant au-delà de toutes limites), Chute(s), entend faire physiquement éprouver à l'auditeur la sensation du vertige, la désorientation nauséeuse qu'il induit en nous, l'impression de chute sans fin. Bref, à recommander surtout à ceux qui ont toujours rêvé de monter dans la centrifugeuse de la NASA. ❥ Le 19 mars au Toboggan
3. Concerts sous casques Une création étonnante, puisque pensée pour être jouée live mais audible uniquement par un parterre de spectateurs équipés de casques audio. Une œuvre confrontant les transformations électroacoustiques et informatiques des travaux de Kaija Saariaho ou Thierry Balasse. ❥ Du 4 au 6 mars au Théâtre de Vienne et à l’AmphiOpéra
5. Forum Jeune création Deux jours de rencontres, répétitions, conférences, débats, concerts sur l’écriture instrumentale associée aux nouvelles technologies et la mise en lumière de la nouvelle génération de compositeurs contemporains. ❥ Les 13 et 14 mars au CNSMD de Lyon et à l’école nationale des Beaux Arts.
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Des cordes et
un Biolay texte ¬ Richard Célèbre photo ¬ © M/M
Premier de cordée d’une pop française orpheline de Gainsbourg et Bashung, Benjamin Biolay continue son ascension et vient poser son camp de base à Lyon ce mois-ci. Passé du statut de vilain petit canard médiatico public à celui de chanteur de l'année pour nombre de confrères, Biolay entame sa « Superbe tournée ». L'occasion rêvée pensait-on pour faire avec lui le point sur sa carrière, généreuse et ambitieuse, sur son personnage de dandy exaspérant, sur le défi que repré-
sente la mise en live de son orfèvrerie. Las, sa production a choisi de faire le blackout sur les déclarations du grand homme à une presse non officielle, avec l'argument promotionnel comme seul cap... Tant pis, on aime l'artiste Biolay et on n'hésitera pas à en dire les (plus ou moins) bonnes raisons. >
" La Superbe : un double-album qui couronne sa jeune et prolifique carrière. " La genèse Rose Kennedy, premier opus où la mythologie hollywoodienne (JFK, Marilyn, L.A.) le dispute à l'orgie orchestrale, à peine entamée par un cross over gainsbourien en diable. Un début plein de maladresses et de promesses. Le personnage Beau gosse à mèche et lippe, BB arbore cet air supérieur que l'on imagine forcément prétention quand il n'est peut-être que malaise et timidité. Si l'on ajoute l'incursion people que peu ignore et son fracas désagréable, des déclarations dignes d'un Jean-Louis Murat sur ses confrères, pas étonnant qu'il ait provoqué davantage d'agacement que d'amour. Le parcours Diplômé du Conservatoire de Lyon, joueur de tuba et de trombone, le jeune Biolay perce dans le métier en relançant la carrière d'Henri Salvador à la façon du Buena Vista Social Club. S'ensuit donc Rose Kennedy, puis Négatif, A l'origine et Trash Yéyé, albums persos ainsi que de nombreuses collaborations avec notamment Chiara l'exfemme de sa vie, Elodie Frégé ex-StarAc ❥
et Hubert Mounier ex-Affaire Louis Trio. Un tracé sinueux entre pop et variété. La consécration Déjà présent dans son premier album, le cinéma lui offre la reconnaissance en le propulsant inattendu acteur chez Sylvie Verheyde ou Vincent Dietschy. Mais c'est évidemment son dernier (double) album, opportunément intitulé La Superbe qui couronne sa jeune et prolifique carrière. Un disque qui confirme ses obsessions des arrangements à corde et des textes sombres, mais plus abouti dans son chant, plus direct dans son propos, plus varié dans ses compositions. Un vrai chef d'oeuvre, au niveau des meilleurs Gainsbourg ou Bashung. L'avenir Il reste évidemment à écrire, à l'épreuve de la scène et de la reconnaissance du public comme des critiques. En espérant que l'artiste Biolay ne devienne pas comme ceux qu'il a souvent dénigrés, facile et variétoche. En espérant que l'homme Benjamin puise dans cette affection la sérénité qui semble encore lui manquer. /
BENJAMIn BIOLAY - LE TRANSBORDEUR Vendredi 26 mars à 20 h30 - 33 euros - 04 78 93 08 33
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Je thèmes, moi non plus En vingt-deux chansons, La Superbe déroule une à une les obsessions de l'artiste, tantôt sombres, tantôt sensuelles et dresse le portrait d'un homme qui a vécu et qui survit malgré tout. VILLES ET LITS
SUBSTANCES
Bref hommage à la ville de ses études musicales, Lyon presqu'île aligne quelques poncifs sur « la statue d'or » et « la grande place éternelle ». Autre ville, autres clichés, Paris dévoile ses lignes de bus, son aéroport et le restaurant du Bristol. Plus généralement, Biolay fréquente les hôtels, ses chambres, ses lits.
Son obsession du (beau) sexe ne pouvant combler notre homme, il lui faut en passer par quelques substituts, qu'ils soient alcoolisés (« absinthe », « je bois autant que je peux », « ivre mort ») ou médicamenteux (« nembutal », « effexor », « alprazolam »).
OBSÉDÉ TEXTUEL Homme à femmes, notre héros oscille entre désespoir amoureux et sincérité crue, avouant sa soumission à sa « queue », obsédé par « le cul des filles », jouant avec « juste le doigt », dans « une seule partie de jambes en l'air ». Sauf que la chair est souvent triste pour Benjamin.
SUCCÈS DAMNÉ Poète maudit et tête à claques, Biolay quête « l'amour suprême et l'admiration des gens », que « le monde entier (l)'acclame », tout en avouant ses défauts : « crétin, crâneur, cassant, crédule. » Gageons qu'avec le succès de cet album et de la tournée qui suit, les plaies seront un peu pansées.
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De briques et
de breaks texte ¬ Matt Gallet - photo ¬ DR
Ressortez les joggings fluo et les Reebok pump 1989 : les Foreign Beggars, l'un des plus allumés collectifs hip hop londoniens, débarque en ville. Ce qu'il y a de bien avec les artistes anglais comme Foreign Beggars, c'est que leur musique est à l'image de leur ville, Londres : cosmopolite, électrique, nerveuse, fleurant bon le poulet masala ou la bière éventée et traversée par les ondes du ragga, du hip hop ou de l'électro. United Colours Of Beggattron, le troisième album des Foreign Beggars (qui ont également trouvé le temps de collaborer avec Björk ou Gorillaz) en offre la synthèse parfaite. Nettement plus dancefloor et sexy que les précédents opus, il n'abandonne pas non plus l'aspect underground et ouvert qui a construit la légitimité du collectif. Notamment en invitant un bataillon de MC's et rappeurs franchement talentueux, mais aussi méconnus que l'euro dans les rues de Nothing Hill et dotés de noms ressemblant à s'y méprendre au menu d'un Burger King thaïlandais (Dubbledge, Phat kat, King knut). Gros écumeurs de scènes, notamment aux côtés de Snoop Dog ou Public Enemy, les Foreign Beggars devraient donc être à leurs aises sur la scène de l'Épicerie Moderne. D'autant que les Anglais auront quelques fans dans la salle. Tout particulièrement les Gourmets, excellent crew hip hop lyonnais qui vient de sortir son nouvel album (Tout doit disparaître) sur lequel interviennent les Beggars. / ❥
Foreign Beggars Jeudi 11 mars à 20h30. Épicerie Moderne, Centre Léonard de Vinci, place René Lescot. Feyzin. Tarif de 13 à 16 e. www.epiceriemoderne.com
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Love me Tender texte ¬ Matt Gallet - photos ¬ DR
Vous aimez le grand Ouest et les gars en salopette ? Filons donc à Oullins. C'est bien connu : l'art — et notamment l'opéra — est le miroir du monde. La crise financière, avec son lot d'insécurité économique et de familles qui se retrouvent à la rue, a donc tout d'un sujet porteur. Le premier de l'année à dégainer sur la question est sans nul doute le théâtre de la Renaissance avec The Tender Land, création mise en scène par Jean Lacornerie. Opéra peu connu du compositeur américain Aaron Copland (qui, au vu de ses B.O. pour les blockbusters du cinéma de l'époque — Billy The Kid, El Salon Mexico ou Des Souris et des hommes — fut une sorte de Morricone d'avant-guerre), The Tender Land relate le rêve américain devenu cauchemar, au travers d'une famille rurale, frappée par la crise économique des années trente, en quête de sécurité et d'ascension sociale. Un jour, débarquent dans leur village Top et Martin, deux drôles d’oiseaux, sorte d'Easy rider sans moto, vivant leur pauvreté en toute liberté. Le drame se noue lorsque la fille du couple de farmers choisit, elle aussi, de partir faire la route. Un opéra volontiers plus pictural que dramatique qu'auront à mettre en image l'orchestre et le chœur de l'Opéra de Lyon, en version pour ensemble de chambre dirigé pour l'occasion par le très groovy Dominic Grier, jeune chef anglais, œuvrant notamment au Royal Opera House de Londres. Chic. / ❥
The Tender Land, de Aaron Copland, par Jean Lacornerie Du 3 au 14 mars au Théâtre de Renaissance. 7 rue Orsel. Oullins. Tarifs : de 10 à 25 euros. www.theatrelarenaissance.com
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No rage
against the machine texte ¬ Matt Gallet - photo ¬ DR
Annulez votre abonnement au NME, jetez vos cookies aux flocons d'orge bio de chez Marks & Spencer et offrez vos disques d'Amy Winehouse ou Lily Allen à votre petit frère. Car, aujourd'hui, pour avoir l'air d'être au courant de ce qui se fait de mieux chez les petites Anglaises, mieux vaut quand même écouter Florence & The Machine. Cela vous a sans doute échappé. Depuis le début des 10's, un débat fait rage dans le joli petit monde médiatique musical à propos des concerts qu'il faut absolument voir en 2010, si l'on ne veut pas passer pour un plouc habitant un bled où la 3G ne passe pas et où l'on ne peut même pas twitter sur son iphone. La question qui revient le plus souvent : The XX ou Florence & the Machine ? Difficile à dire. D'autant que les deux jeunes groupes britanniques ont respectivement sept et neuf mois de carrière. Et surtout, qu'ils proposent des univers musicaux pour le moins opposés. Quand The XX donne dans la Cold Wave aquatique, Florence & the Machine, elle, joue plutôt les contrepieds avec sa pop lumineuse, convoquant harpes, déluges de cuivres et trombes de cordes. Toute fraîche Londonienne de 23 ans, Florence Welch impressionne. Par sa voix, mutine, fragile et étonnamment puissante. Mais surtout par ses étonnantes prestations scéniques outrancières et théâtrales où la chanteuse explose les cadres, pourtant flottants, de Lungs (« poumons »), son premier et bien nommé premier album. Verdict le 11 mars sur la scène du Transbordeur. Pour The XX, il vous faudra encore patienter. Mais le bruit court que le groupe pourrait se produire aux Nuits de Fourvière, cet été. Wait and see. / ❥
Florence & the Machine Jeudi 11 mars à 20h00. Le Transbordeur, 3 bd Stalingrad. Villeurbanne. Tarif : 27 euros. www.transbordeur.fr
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Compagnie générale
du groove texte ¬ Matt Gallet - photo ¬ DR
Ou comment convaincre une fille de vous accompagner à General Elektriks. En lui glissant qu'il a travaillé avec Matthieu Chedid C'est d'ailleurs avec lui — ou Femi Kuti — que General Elektriks (de son vrai nom Hervé Salters) a débuté dans le métier dans les années 90. Avant qu'il ne s'envole pour la Californie en 1999. Une bonne idée, puisqu'il y a rencontré DJ Shadow ou encore Blackalicious du mythique collectif Quanuum. En lui disant qu'il a inventé un régime hyper efficace Et c'est peu de le dire. Gros danseur, capable de sauter pendant deux heures sans discontinuer, General Elektriks perd « au moins trois kilos par concert ». Normal : sa musique est sacrément punchy et groovy et « file à 200 km/h sans prendre le temps de respirer ». Évitez quand même d'inviter une danseuse de jump style . Si General Elektriks est à ranger dans la catégorie électro, ses sonorités suintent de parfums soul, pop et funk futuristes. Auxquels s'ajoute une voix étonnante, à la souplesse inattendue. La France tient enfin son Gnarls Barkley. En lui soufflant qu'il possède des doigts magiques… « À huit ans, j'ai mis pour la première fois la main sur un piano. J'ai su immédiatement que j'avais trouvé mon instrument », se souvient Hervé Salters. Depuis, il ne l'a pas lâché. Sa collection de claviers et de synthés des quarante dernières années est d'ailleurs spectaculaire. Tout comme sa maîtrise de ces instruments, plus que présents sur chacun de ses morceaux, notamment sur Good City For Dreamers, son deuxième album en date. / ❥
General Elektriks Jeudi 04 mars à 20 h Ninkasi Kao - Tarif : 18 e. www.ninkasi.fr
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Brodinski, hors pistes texte ¬ Matt Gallet - photo ¬ Gaetan Verboven
Inconnu au bataillon il y a encore 2 ans, le français est aujourd’hui l’un des DJ les plus bankables du moment. Mais que s'est-il passé ? Il est l'illustration parfaite des nouveaux rites de la planète musicale. Brodinski n'a pas encore sorti d'album (juste une jolie poignée de maxi et de remixes) mais son nom figure au générique des plus grands festivals de la planète (Sonar, Dour, Creamfield, ce genre) ou sur les flys des clubs les plus ring to bell d'Europe. Les raisons d'un tel engouement ? Un talent de DJ/producteur indéniable, une vraie belle gueule et un charisme lui permettant de tenir des stades. Sans oublier le Web, of course. Incarnation du caractère désormais incontournable du net dans la diffusion et la promotion des artistes électro, Brodinski — que son facteur appelle monsieur Louis Roger — est sans doute l'un des producteurs français qui a le mieux su tirer profit de la blogosphère et des réseaux sociaux. Pour preuve : son myspace affiche plus de 1,2 million de visites. Rien d'étonnant à cela. A tout juste 23 ans, le Rémois est ce que l'on pourrait appeler un DJ 2.0 : « Je n'ai pas connu les vinyles ou les CD. Je n'ai pas grandi avec la radio, analyse Brodinski. La musique, je l'ai découverte avec internet. Je télécharge d'ailleurs beaucoup, des centaines de titres, ça comble ma boulimie de musique ». Pour sa venue à Lyon, Brodinski se voit offrir, pour la première fois de sa fulgurante carrière, un dj set all night long. Autrement dit : six heures de mix. L'occasion pour lui de présenter toutes les histoires musicales qu'il a traversées, du hip-hop east cost, aux pionniers techno en passant par les producteurs d'aujourd'hui. / ❥
Brodinski Samedi 13 mars, à partir de 22h30. La Plateforme, 4 quai Augagneur, Lyon 3e. Tarif : 15 euros. www.nuits-sonores.com
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Une caravane, des reflets texte ¬ Dominique Bastien photo ¬ DR
Actualité cinématographique chargée dans le Grand Lyon en ce mois de mars, avec les annuels Reflets du cinéma ibérique et latino-américain et la biennale Caravane des cinémas d'Afrique. Point de vue comparé. Trois continents sont à l'honneur à travers ces deux festivals : l'Afrique dans toute sa diversité, l'Europe avec sa péninsule ibérique, l'Amérique du Sud hispanique et lusitanienne. Derrière l'omniprésence mondiale du cinéma américain, la surproduction indienne et l'exception française, des régions tentent d'exister sur le planisphère cinématographique. Avec un manque de moyens certain et une quasi absence d'infrastructures de production, l'Afrique est sur ce plan-là aussi, le parent pauvre de la planète. Un chiffre donne l'ampleur du problème : une cinquantaine de salles seulement subsiste sur l'ensemble du continent ! Côté Amérique du sud, le séquoia bré-
silien et le cactus mexicain cachent la forêt de productions plus restreintes. Côté espagnol, derrière le géant Almodovar, les petits génies pointent leur nez, notamment dans le genre fantastique. Toutes ces cinématographies ont en commun d'aborder des thèmes universels : place de la femme dans la société, reliquats de régimes dictatoriaux, séquelles de la guerre... A Sainte-Foy-les-Lyon, l'organisation de la Caravane tous les deux ans est le fait de l'association Sons, images et rencontres fidésiennes (SIRF) qui gère également le cinéma Jeanne Mourguet, emmenée par son président François Rocher, animateur d'une équipe de >
" Place de la femme dans la société, reliquats de régimes dictatoriaux, séquelles de la guerre : les thèmes sont universels. "
60 bénévoles et programmateur du festival. Une programmation compliquée au vu de la faible production du continent africain. « L'essentiel se passe à Ouagadougou, au Fespaco, le plus important festival d'Afrique, et au Festival de Marrakech. » Cette année, la programmation a été resserrée avec 11 films pour 11 jours de manifestation, à Sainte Foy et dans une quinzaine de cinémas de l'agglomération, la plupart d'art et d'essai, mais aussi au Pathé pour l'ouverture du festival dans un souci de visibilité accrue. Un choix que ne fait pas Laurent Hugues, directeur des Reflets : « Notre public ne nous le permettrait pas. » L'essentiel du festival villeurbannais (une quarantaine de longs métrages la plupart inédits) a donc lieu au Zola, avec quelques projections au Comoedia. Une infrastructure réduite qui oblige à refuser chaque année du monde, tout en ancrant les ❥
Reflets à Villeurbanne, forte également du festival du court métrage, organisé chaque année par la même équipe. Autour du cinéma, chacune des manifestations propose un programme complet d'animations : village africain, expo, concerts à Sainte Foy, moments piquants et fiestas à Villeurbanne. Un dispositif nécessaire à l'élargissement du public, pas nécessairement cinéphile. Et pas forcément ethnique. « Notre auditoire n'est qu'assez peu africain » reconnaît François Rocher, tandis que Laurent Hugues pointe du doigt les nouvelles technologies pour expliquer la désaffection du public latino : « Les films inédits que nous proposons ont déjà souvent été téléchargés sur Internet par les communautés ! » Reste que tous les spectateurs peuvent découvrir avec ces deux festivals des cinématographies souvent méconnues et pourtant universelles. /
Reflets du cinéma ibérique et latino-américain 10 au 24.03, Cinéma Le Zola, Villeurbanne, 04 78 93 42 65 Caravane des cinémas d'Afrique 18 au 28/03, Cinéma Jeanne Mourguet, Sainte Foy lès Lyon, 04 78 59 01 46
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Anaelle : Robe Shyde (chez E2M@), Emeline :Chemise Sophie, Jeans et ceinture Golden Goose Deluxe Brand (GGBD) Charlotte : Pull Superdry, Ceinture Karen Millen
Photographe ¬ Nicolas Fleuré // Stylisme ¬ Nicolas Fleuré et Emmanuel Delpiroux // Maquillage ¬ Charlotte Descouens Coiffure ¬ Rémi Fournier // Modèles ¬ Anne-Sophie, Emeline, Anaëlle, Charlotte et Margaux
Dressing project
AnaĂŤlle : Combinaison Franklin & Marshall
Charlotte : Pull Superdry, Ceinture Karen Millen, Collants New Look
Charlotte : Débardeur Blend She, Salopette en jeans Notify (à l’Atelier)
AnaĂŤlle : Robe Shyde (E2M@), Collants Dim
Anne-Sophie : Cardigan Hurley, Jeans Bershka, Collants Dim, Escarpins Zara
Émeline : Robe Gestuz (chez Lili Léone)
Anne-Sophie : Veste Kulte (Corezone), Chemise Superdry, Jean Carhartt, Talons Zara
Margaux : Doudoune et short Hurley, Collants American Apparel
Mort antique texte ¬ Gallia Valette-Pilenko photo ¬ Post Mortem, vue générale panoramique © DR
Tout savoir sur les rites funéraires de nos aïeux les gallo-romains de Lugdunum, voilà ce que propose l’exposition au Musée GalloRomain de Fourvière. Nos ancêtres les Romains avaient le sens de l’humour. Témoin cette épitaphe, relevée sur un tombeau « Je ne me soucie plus d’avoir faim. Je n’ai plus mal aux pieds ; je n’ai plus à payer mon loyer ; et j’ai trouvé en plus un logis éternel et gratuit ». Un logis qui n’aura plus de secrets pour le visiteur de la nouvelle exposition du Musée gallo-romain de Fourvière sobrement intitulée Post-Mortem, les rites funéraires à Lugdunum. À la manière de la précédente expo sur la religion
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gauloise, grâce à des reconstitutions délicieusement kitsch mais scrupuleusement scientifiques (résultats de 25 ans de fouilles préventives sur le territoire lyonnais), l’amateur entre de plain pied dans la mort à l’époque gallo-romaine. Où l’on apprend que les cimetières (on appelait ça des nécropoles) étaient situés hors des villes, le long des voies parfois, que l’usage de la crémation et de l’inhumation ont cohabité pendant plusieurs siècles avant que l’inhumation ne devienne la règle. Que certains rites ont subsisté par delà les siècles, comme la veillée funèbre et les candélabres posés aux quatre coins du lit mortuaire. Lumière tamisée, murmures, fac-similés de lampes à huile (une industrie dans le monde galloromain), on s’y croirait presque. Évidemment, l’audio-guide proposé à l’entrée de la visite n’est pas très antique, on peut donc se contenter du livret, si on est allergique à ce genre d’appareil, on y apprend plein de choses très amusantes et très macabres. Et le jeudi c’est gratuit pour tout le monde. / ❥
Musée Gallo-Romain jusqu’au 30 mai 2010, ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tél : 04 72 38 49 30 ou www.musees-gallo-romains.com
expositions |
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Aux frontières
du réel texte ¬ Gallia Valette-Pilenko photo ¬ Mathilde du Sordet - Echouages © DR
Géographie imaginaire ou géographie du réel, la BF 15 se propose d’explorer à travers trois artistes les notions d’espace et de territoire. Aires comme surface, comme terrain, comme superficie, comme champ, comme zone, comme domaine, comme ligne dans l’espace, tout est possible. Chacun délimite sa propre géographie, et son médium. Pour Till Roeskens, il s’agit de tracer les territoires d’un camp de réfugiés palestiniens vu par ses habitants. Des dessins émergent des frontières, des trajets, des passages et des histoires. Celles que racontent ces habitants en traçant les lignes, que l’artiste a filmés tout au long du processus. Six chapitres qui sont autant de courts-métrages où la topographie tisse des fils, laisse apparaître des biographies bien réelles. Des voix racontent, aussi, mais sans visages, seulement cette feuille blanche qui noircit.
Pascal Poulain, lui, installe une carte de l’Europe de 26 mètres de long dans l’espace d’exposition. Où toutes les villes sont écrites dans la même typographie et la même police, aplanissant ainsi les disparités économiques et démographiques et les frontières que l’on ne peut voir que par le glissement linguistique. Travaillant sur les images, il introduit une distance, le “lieu possible d’un retrait fictif face à la surenchère des images dans le monde réel”. Quant à Mathilde du Sordet, elle assemble des matériaux de rebut et construit des sculptures improbables de cadres de lits, barreaux de chaises et autres lances à incendie. Celles-ci s’inscrivent dans l’espace comme des lignes contrariées, des rébus singuliers. Trois géographies dessinent trois univers. / ❥
Aires. La BF 15. Jusqu’au 27 mars. Tél : 04 78 28 66 63 ou www.labf15.org
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Regard déco texte ¬ Gallia Valette-Pilenko photo ¬ Philippe Pétremant - That's all Folks | 2007-2008
La galerie Le Réverbère expose Philippe Pétremant, un photographe à suivre de très près. Philippe Pétremant réactualise les natures-mortes avec ses clichés décalés. Diplômé des Beaux-Arts de SaintÉtienne, il invite depuis ses débuts à regarder les objets du quotidien autrement. Objets ordinaires ramassés et amassés qu’il met en scène dans de subtils assemblages, ses clichés interrogent notre perception du décoratif et aussi bien que celle du réel auquel ils renvoient. De pâte dentifrice, il fait un papier plus seventies que nature, qui brouille notre perception, se rapprochant ainsi de l’art cinétique. Notamment dans l’une des séries exposées ici, That’s all folks ! où les jouets en plastiques prennent une étrange dimension, par un cadrage au cordeau et un ❥
fond de surface saturé de couleurs. Un bestiaire revisité où le burlesque le dispute au glauque. Tout comme dans sa dernière série, présentée aussi, Les sept mercenaires. L’artiste a agencé et plié des billets de banques, composant un ensemble qui se déploie sous la forme de prises de vue en gros plan, portraits grotesques affublés de titres reprenant les prénoms des 7 nains. Là aussi, le photographe questionne le réel et sa représentation par un astucieux montage de figures célèbres représentées sur les billets. Quant à ses Contrées nulles, empruntées à Mallarmé, elles rappellent les expérimentations photographiques des surréalistes, avec le banal comme credo. Chapeau ! /
Philippe Pétremant. Galerie Le Réverbère. Du 10 mars au 30 avril. Tél : 04 72 00 06 72.
En prime, Philippe Pétremant offre un tirage au premier (ou à la première) personne qui trouvera le nom des auteurs-interprètes de la playlist ayant servi à la composition des images de That’s all folks !
agenda
BEN, Je suis célèbre, 2006 © Adagp, Paris
Rétrospective Ben Strip tease intégral Après Warhol et Keith Haring, le Musée d'art contemporain poursuit sur sa lancée d'expositions événements en organisant la plus grande rétrospective jamais consacrée à l'artiste niçois Benjamin Vautier, plus connu sous le nom de Ben. Un millier d'œuvres sur 3000 m2 pour résumer 50 ans d'une carrière artistique prolifique. Du radicalisme Fluxus à la marchandisation de l'art, des performances aux slogans, Ben représente comme peu en France l'art contemporain. ❥ Du 3.03 au 11.07, Musée d'art contemporain, Sam > Dim, 10h - 19h - Tél. 04 72 69 17 17
Chicago, 2009 © Olivier Houg Galerie
Zeropolis Patrice Mortier La ville, ses constructions, ses chantiers sont les terrains d'expérimentation picturale de Patrice Mortier dans cette exposition, sa première depuis quatre ans à Lyon. Passant de la reproduction photographique à la webcam, l'artiste a rapporté de son atelier bourguignon des peintures hyper réalistes aux teintes délavées, qui renforcent encore l'effet de pétrification de ses vues urbaines, la plupart vues du ciel. Jusqu'à tendre ce réel vers l'abstraction, hors de toute présence humaine. ❥ Jusqu'au 12.03, Olivier Houg Galerie, mar>ven, 10h>19h, sam 14h30>19h, 04 78 42 98 50
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Mick Peter, La Salle de Bains ©Noémie Razurel
Mick Peter / The Nose Fasciné par les sculptures monumentales en béton et Roland Topor, Mick Peter risque de devenir la nouvelle sensation de l'art contemporain d'outre Manche. Avec ses installations d'objets anthropomorphiques, le jeune Ecossais propose au regard une revisitation du quotidien où les boites d'allumettes géantes prennent des poses lascives et les bustes d'hommes qui marchent sont surmontés de combinés téléphoniques. Un délire surréaliste rempli d'humour non sensique. ❥ Jusqu'au 27.03, La Salle de bains, lun>sam, 14h>19h, 04 78 38 32 33
MINUSCULES © Ph. Hervouet
MINUSCULES, les livres de très petits formats au fil des siècles A tous ceux qui tiennent entre leurs mains ce premier numéro de Letsmotiv en songeant à l'extravagance d'un format si petit, il est fortement conseillé d'aller faire un tour du côté de la rue de la Fromagerie pour découvrir l'inventivité des imprimeurs, calligraphes et autres enlumineurs qui, depuis la nuit des temps, s'ingénient à créer des livres minuscules. Une exposition de 400 ouvrages patrimoniaux et d'une centaine d'opuscules créés par des plasticiens à l'occasion de cette exposition. ❥ Jusqu'au 27.06, mer>dim, 9h30>12h - 14h>18h, Musée de l'Imprimerie, 04 78 37 65 98
agenda
Gant haute couture Chantal Thomass par Gant Norval © Collection Musée de Millau
Dans la peau du gant Le Musée des Tissus a eu la main heureuse en proposant une exposition autour du gant lors d'un hiver si froid. Du Moyen-Age à nos jours, le gant a revêtu de multiples significations symboliques, religieuse, politique avant de devenir accessoire érotique (comment oublier le strip tease des mains de Rita Hayworth dans Gilda ?). Pouce levé et applaudissements à deux mains pour cette rétrospective, notamment issue des collections Hermès. ❥ Jusqu'au 28.03, mar>sam, 10h>17h30, Musée des Tissus, 04 78 38 42 00
Onze têtes © Ville de Vénissieux.
Lionel Marchetti Onze têtes En ce mois de Musiques en scène, il est encore temps d'aller découvrir le travail musical et plastique de Lionel Marchetti. Ce compositeur de musique concrète, passé par les bancs de l'université Lyon 2 et les rangs du Groupe de Musique Vivante de Lyon, utilise les hauts parleurs comme objets sculpturaux, masques et miroirs sensibles qui prennent des formes sonores et visuelles. ❥ Jusqu'au 27.03, mer>sam, 14h30>18h, Espace d'arts plastiques de Vénissieux, 04 72 21 44 44
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© Frédéric Khodja
Michel François, Souffles dans le Verre (noirs) 2004 © Dirk Pauwels
Frédéric Khodja - Dessins Fiction
Michel François - Plans d'évasion
Né en 1964 à Toulouse, Frédéric Khodja exerce son travail artistique à Lyon. Son œuvre, faite de dessins en grands formats, a déjà été vue au Musée des moulages ou à l'URDLA. Pour cette exposition, ses travaux les plus récents côtoient de plus anciens, toujours avec la même volonté d'occupation de l'espace, du trait dessiné aux aplats qui forment une cartographie sur les feuilles immaculées en écho à sa géographie personnelle (salle de cinéma, montagnes...). ❥ Du 6.03 au 17.04, mer>sam, 14h30>19h,
Toute d'équilibre et de brisures, l'œuvre de Michel François est un organisme en constante évolution. Utilisant le volume comme la vidéo, la photographie comme la performance, l'artiste belge joue du recyclage et de l'accumulation pour une exposition basée sur la symétrie dans l'espace et l'introduction du vivant dans son art. C'est la première exposition monographique en France de cet habitué des grandes manifestations internationales (Biennale de Venise, Documenta de Kassel...). ❥ 12.03 au 9.05, merc>dim, 13h>19h, Institut d'art
Galerie Françoise Besson, 06 07 37 45 32
contemporain – Villeurbanne, 04 78 03 47 00
Clemens Behr 3 D, installation, graphisme // Dortmund, Allemagne // www.clemensbehr.com
Happy origami Vous voulez faire plaisir à l’artiste allemand Clemens Behr ? Offrez-lui des déchets : boîtes en carton, bons vieux scotchs bien épais ou même sacs poubelle. Il transformera cet improbable stock en œuvre d’art éphémère. À tout juste 24 ans, cet étudiant en design graphique cite le mouvement dada, Marcel Duchamp ou Kurt Schwitters comme références. Et dresse un pont solide entre l’Arte Povera (ses installations sont toujours composées de matériaux pauvres « au charme esthétique particulier »), le street art novateur de Blu et le graff en 3D de Daim. Un joyeux bordel coloré, explosif même. Un véritable maillon fort entre l’ingéniosité du design motion de Pierre Vanni et l’onirisme des bricolages du génialissime Michel Gondry. Comme ce dernier, Clemens Behr préconise une spontanéité à toute épreuve, reconnaissant se passer de croquis pour mieux suivre l’image qu’il a en tête. Cette démarche caractérise d’ailleurs tout son cheminement artistique. Au détour d’une rue ou dans l’intimité d’une galerie, il construit son monde avec le cœur, à la manière d’un enfant qui jouerait avec des montagnes de Lego®. Baudelaire a écrit : « Le génie, c’est l’enfance retrouvée à volonté ». Cet adage a, sans aucun doute, trouvé son incarnation en Clemens Behr. /
texte ¬ Carole Lafontan
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â?&#x2013; Remember Tomorrow, Barcelona (2009)
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❖ 1. Autoportrait, Barcelona (2009) - 2. Sans légende - 3. Installation en extérieur, Barcelona (2009) 4. Mur réalisé pour Zooom Prod., Salzburg (Autriche)
❖ 1. 3. Dark graffiti scenes - 2. Logo par bishop pour le site toutpourlesyeux.com en extérieur, ❖ Installation Candlestickmaker - Barcelona (2009) 4. Hello ice - 5. Artwork du 2e album de l'artiste roumain
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❖ 1. Installation dans le métro, Barcelona (2009) - 2. Exposition à la boutique Heimatdesign, Dortmund (2008) - 3. Installation géante dans la Galerie Seize, Marseille (2009)
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Les têtes et la jambe texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Ali ©Stéphane Rouaud
Réunir Denis Plassard et Mathurin Bolze dans la même soirée, quelle idée lumineuse ! À porter au compte du Théâtre de Vénissieux. Ce compagnonnage n’est pas si étonnant quand on connaît les deux compères, l’un placé sous le signe de la danse et l’autre sous celui du cirque. Leur goût commun pour les détournements ludiques et poétiques et leur passion pour le corps. Denis Plassard, chorégraphe d’ici qu’on a revu il y a peu dans sa reprise du Terrier de Kafka au Théâtre du Point du jour, 12 ans après sa création, donne à Vénissieux son dernier solo, Derrière la tête. « Hermès » bicéphale d’une genre nouveau, le chorégraphe s’amuse de la dualité, de la duplicité et de l’ambivalence dans un ballet aux accents désarticulés. Créature à deux têtes, il se débat contre lui-même dans d’improbables contorsions. Farceur dans l’âme, il emprunte son vocabulaire aux empêchements du corps et joue à bousculer les repères du spectateur. Ali, la pièce de Mathurin Bolze et Hedi Thabet, opère de même. Duo pour deux têtes, quatre bras et trois jambes, Ali est un bijou d’acrobatie illusionniste. Magistral pas de deux pour un acrobate-trampoliniste et un jongleur unijambiste, il questionne le handicap et la différence avec gravité et légèreté. Le « Freaks qui rôde » prend vie, on ne sait plus à qui appartient quoi, béquilles, membres, tout est mêlé dans un savant imbroglio de corps. La magie fonctionne, une autre créature apparaît. Elle restera longtemps imprimée dans la rétine, Ali est de ces rares spectacles qui ne s’oublient pas... / ❥
Derrière la tête/Ali Les 12 et 13 mars. Théâtre de Vénissieux. Tarifs : de 10 à 15 e. Tél : 04 72 90 86 60 ou www.theatre-venissieux.fr
théâtre & danse |
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Un spectacle mortel ! texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ Michel Raskine © DR
Grand metteur en scène, grande pièce, grands acteurs… La danse de mort programmée au théâtre du Point-du-Jour fait déjà saliver. «On dirait que la vie n'est qu'une immense dérision ». Tout l'esprit d'August Strindberg est contenu dans cette phrase. Elle est tirée d'une de ses plus grandes pièces (avec Mademoiselle Julie ou Inferno) : La Danse de mort. Pas de quoi sauter - ou danser - de joie ?... Rien n'est moins sûr justement. Certes, pour Strindberg, marqué dans son enfance par une terrible marâtre, la guerre des sexes n'a cessé d'avoir lieu. Mais cette haine que se portent hommes et femmes, il en fait un sujet majeur. Un prétexte à laisser éclater un rire aussi noir qu'incontrôlable. Tout en jetant dans des profondeurs vertigineuses la sonde psychologique. La Danse de mort est une de ces variations macabres sur l'amour conjugal devenu (ou peutêtre l'a-t-il toujours été) le lieu d'affrontements féroces. D'autant que le couple qui se déchire est dans une situation d'isolement, sur une île battue des flots. Un lieu ouvert sur un immense horizon mais clos sur lui-même. Thématique forte à laquelle ne se limitera pas Michel Raskine : « On oublie que la pièce n'est pas uniquement une scène de ménage, il y a un autre personnage qui est là, à la fois témoin et acteur. En réalité c'est un trio, un triangle dont les pointes prennent leur importance à tour de rôle. Ce sont des rôles formidablement complexes et ambigus pour les trois acteurs qui les interpréteront.» Nul doute que le talent reconnu de Marief Guittier, Stéphane Bernard et Vincent Schmitt sera à la hauteur. / ❥
La danse de mort du 11 mars au 1er avril. Théâtre du Point du Jour. 7, rue des Aqueducs. Lyon 5e. 04 78 15 01 80. Tarifs : de 7 à 20 e. www.lepointdujour.fr
SAISON 09-10
THÉÂTRE DEVÉNISSIEUX
VENDREDI 5, SAMEDI 6 MARS 2010 • 20 H THÉÂTRE
À L’OMBRE PAULINE SALES PHILIPPE DELAIGUE, LA FÉDÉRATION
VENDREDI 12, SAMEDI 13 MARS 2010 • 20 H DANSE ET ACROBATIE
DERRIÈRE LA TÊTE DENIS PLASSARD - CIE PROPOS
ALI MATHURIN BOLZE, HEDI THABET - CIE MPTA
WWW.THEATRE-VENISSIEUX.FR 04 72 90 86 68
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Hanokh Levinh
sous les coups de Bélier-Garcia texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ DR
Cinq spectacles prévus… Mars s'annonce chargé aux Célestins. Mais l'on peut d'ores et déjà prévoir un joli succès à Yaacobi et Leidental, une pièce d'Hanokh Levin mise en scène par Fréderic Bélier-Garcia. Au moment où nous l'avons contacté, Frédéric Bélier-Garcia était à Paris. Au Théâtre du Rond-point, sa mise en scène de Yaacobi et Leidental bénéficiait d'une semaine de représentations supplémentaires. Des prolongations de bon augure. Sans doute ce metteur en scène quadragénaire a-t-il su mettre en avant cette faculté qu'il reconnaît à Levinh : «C'est un immense auteur de comédie, comparable à Lubitsch. Il pince notre humanité par un nerf que l'on ne connaissait pas ». De fait, ce dramaturge né à Tel Aviv en 1943 et disparu prématurément en 1999 est un satiriste irrésistible dont l'écriture, portée par une ironie grinçante, fait mouche à chaque réplique. Au-delà, de l'ancrage dans la culture juive contemporaine, ses pièces témoignent de son incroyable capacité à faire naître des situations les plus désespérantes des gags burlesques, des réflexions atrocement tordantes. Yaacobi et Leidental jouissant de surcroît, selon le metteur en scène, d'une atmosphère «fiévreuse et cruelle» particulièrement irrésistible. Le tout diffusant une réflexion profonde sur notre condition qui n'a pas échappé à l'ancien prof de philo qu'a été Frédéric Bélier-Garcia. Un atout supplémentaire, le spectacle qui mélange cabaret et théâtre bénéficiera des décors de Sophie Thierez. Ce qui devrait augmenter d'un cran encore l'impact de cette création théâtrale. / ❥
Yaacobi et Leidental Du 16 au 20.09 à 20h30. Les Célestins Théâtre de Lyon. 4, rue Charles-Dullin. Lyon 2e. 04 72 77 40 00. Tarifs de 10 à 19 e. www.celestins-lyon.org
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Abou, du souffle texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Un Monde en soi, Abou Lagraa© Eric Boudet
Abou Lagraa, c’est un de nos chouchous. Ca tombe bien, il présente sa nouvelle création Un monde en soi à la Maison de la Danse du 10 au 13 mars. Pourquoi ? D’abord c’est un enfant du pays. Né à Annonay, il commence la danse tard et fait ses études supérieures au CNSMD de Lyon avant d’être engagé par Rui Horta lors d’une audition épique (750 candidats, deux élu(e)s) et d’y danser tout son saoul pendant 3 ans. Il danse aussi pour d’autres puis revient en 1998 présenter son premier solo à la Maison de la Danse. Sa carrière de chorégraphe est lancée. Elle ne s’arrêtera plus. En 12 ans, il enquille onze pièces jusqu’à celle d’aujourd’hui. Actuellement en résidence pour trois ans aux Gémeaux (Sceaux), Abou Lagraa décide pour cette nouvelle création de tenter la musique live. Parce que “l’enjeu de cette pièce, c’est la vibration de la corde”. Une histoire de vibration en effet, qui s’appuie sur la pensée d’Einstein selon laquelle “si on tient debout et qu’on est vivant, c’est parce que nous sommes entourés de vibrations invisibles. Et ces vibrations font que l’univers tient debout” explique le chorégraphe. Il est question de vide, de néant, de chaos et de complexité dans ce Monde en soi. Ensuite, Abou délivre une gestuelle fluide et sensuelle, révélatrice de significations cachés. Sa culture d’origine (le Maghreb) donne a sa danse des accents ondulatoires, des mouvements de bassin à la rondeur lascive qui échauffent les sens. Des origines à aujourd’hui, les onze interprètes (4 musiciens, 3 danseuses et 4 danseurs) remontent le temps au fil de la danse. / ❥
Compagnie La Baraka. Du 10 au 13 mars. Maison de la Danse. Tarifs : de 18 à 24 e. Tél : 04 72 78 18 00 www.maisondeladanse.com
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Option langues texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ DR
Les arcades du réfectoire de l’ancien couvent de Sainte-Marie des Chaînes vont encore bruire de mille langues étrangères pour le 3e week-end Ça tchatche conduit par Les Subsistances. Comme toujours il sera question de langues, mais aussi de questions. Rassemblée sous ce thème, la nouvelle édition d’un week-end qu’on attend toujours avec impatience, présente sept créations, douze spectacles, une exposition et quelques petites formes parallèles dont les désormais habituels cours de langue minute. À essayer absolument, tout comme la BUL (pour Brigade Urgence Langues), résultat d’un atelier avec des élèves primo-arrivants. Ou comment découvrir l’azéri, le tchétchène, l’arménien, l’albanais en quelques instants ? Les amateurs de littérature canaille pourront s’immerger dans les sonnets érotiques du XVIIIe siècle au moyen d’une consultation particulière avec François Chaignaud, émérite danseur et performer qui avait beaucoup fait parler de lui lors de la création de Pâquerette, aux Antipodes de Brest en 2008 (lui et Cecilia Bengolea offraient de dévoiler leur intimité profonde, en dansant avec un godemiché). L’époustouflante Angela Laurier poursuit sa quête familiale dans une nouvelle création J’aimerais pouvoir rire, forcément grinçante tandis que Sandra Amodio met quatre hôtesses de l’air dans un aquarium. Le foisonnement artistique comme acte de résistance à la crise, voilà le postulat de ce week-end qui révèle toujours son lot de surprises, d’étonnements, parfois aussi des déceptions. Qu’importe, tant qu’on tchatche ! / ❥
Week-end, Ça tchatche ! Les Subsistances. Tél : 04 78 39 10 02 ou www.les-subs.com
Histoires de mĂŠmoire
5 - 6 -7 mars 20
10 Ă lâ&#x20AC;&#x2122;hippodro me de Pari ll y www.feteduliv redebron.com
www.letsmotiv.com
Magazine des cultures & des tendances urbaines
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Romain Bouteille, l'humour millésimé texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ A.L. Esteve
Il n'aime pas du tout qu'on dise qu'il est une légende, c'est pourtant ce qu'il est. La preuve sur scène, à l'Espace Gerson. Loin des bigardises affligeantes, des provoc' millimétrées d'un Guillon ou du triste racolage d'Arthur, Romain Bouteille continue sa carrière entamée depuis un demisiècle. Mais ce n'est pas dans une de ces grandes salles que loue un producteur que vous pourrez le voir, il est bien trop indépendant pour rentrer dans ce type de système contraignant, mais à l'Espace Gerson (attention, pour seulement quatre soirs). Dans ce lieu même où il avait époustouflé son public il y a trois ans. Il avait alors joué Le droit des hommes Courbes, un texte surprenant, entièrement écrit en vers (et contre tous) où il rappelait la longue litanie de nos avanies et tristes compromissions depuis l'âge de pierre. Rien de moins. Le tout porté par cette plume alerte, sans équivalent aujourd'hui depuis la disparition de Raymond Devos. Un Bouteille virtuose donc, s'inscrivant dans le plus savoureux crû de nos grands auteurs de comédie. Mais c'est un autre texte qu'il présentera, L'ordinateur occidental. Ecrit en alexandrins, il en est un peu la suite, c'est selon son auteur : «Une diatribe sur la religion. On y voit un personnage payé par le clergé pour en dire des horreurs, ceci à la suite d'une magouille des plus complexes. Rien à voir avec l'actualité, bien entendu, ajoute-t-il malicieux, elle est trop répétitive. Et je ne veux pas me répéter !» Romain Bouteille, décidément, on boit ses paroles. / ❥
Romain Bouteille dans L'ordinateur occidental du 3 au 6 mars à 20h30. Espace Gerson. 1, place Gerson. Lyon 5e. 04 78 27 96 99. Tarifs de 15 à 20 e. www.espacegerson.com
agenda
DR
DR
Baby Doll
A la tombée de la nuit
T. Williams / B. Lavigne
P. Turrini / G. Chavassieux
La température risque de monter à son paroxysme avec cette adaptation du célébrissime scénario de Tennessee Williams pour le film d'Elia Kazan. Le sud des Etats-Unis forcément profond, une femme enfant forcément troublante, un mari fruste forcément frustré, un voisin sicilien forcément entreprenant : tous les ingrédients sont réunis pour un drame sensuel, empli de désir et de jalousie. Avec l'idéale Mélanie Thierry dans le rôle-titre. ❥ 11 et 12.03, 20h30, 20 à 37e
Disciple et héritier de Thomas Bernhard, Peter Turrini choisit le cadre de sa Carinthie natale, province rurale d'Autriche pour explorer les relations tortueuses entre bourgeois mécènes et artistes d'avant-garde, à l'orée des années 60. Un jeu de massacre social, sexuel et politique dont le jeune écrivain alors âgé de 15 ans fut le témoin privilégié. Mise en scène par Gilles Chavassieux, co-directeur du théâtre. ❥ Du 16.03 au 8.04, 10 à 20e
Le Radiant – Caluire, 04 78 23 84 02
Théâtre des Ateliers, 04 78 37 46 30
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© Jean-Louis Fernandez
© Franck Raymond
Casimir et Caroline
Le Projet RW
O. Von Horvàth / E. Demarcy-Mota
Collectif Quatre Ailes
Créée en 2009 au Théâtre de la Ville avec Thomas Durand et Sylvie Testud dans les rôles titres, cette pièce d'Ödon Von Horvàth relate les angoisses et ruptures de la société allemande en pleine montée du nazisme à travers celles d'un couple au bord de l'explosion. Casimir résigné et Caroline incandescente (le rôle est désormais repris par Elodie Bouchez), sont les deux faces d'une même médaille, individus confrontés à l'inexorable de l'horreur qui vient. ❥ 17.03 au 27.03, 7.5e à 33e, Célestins,
Inspiré par La Promenade, œuvre de l'écrivain suisse allemand Robert Walser (Les enfants Tanner, l'Institut Benjamenta), le collectif Quatre Ailes crée un spectacle onirique et drôle à destination des adultes comme des enfants. Mêlant théâtre d'ombre, acrobatie, musique et cinéma, il emmène le public en une promenade empreinte de poésie, de rencontres insolites, de nature fantastique. ❥ 18 et 19.03, 11 à 18e,
Théâtre de Lyon, 04 72 77 40 00
Centre culturel Théo Argence - Saint Priest, 04 78 20 79 37
agenda
DR
DR
Stuff happens
Jackie
David Hare / B. Freyssinet et W. Nadylam
Elfriede Jelinek
Des attentats du 11 septembre 2001 au démarrage de la guerre en Irak, les tractations diplomatiques entre puissances occidentales vont bon train jusqu'à livrer des discours officiels... et mensongers. Aller-retour entre les coulisses (imaginées) et la tribune (réelle), ce spectacle nous plonge au cœur de la fabrique de l'information, de la communication, de la manipulation. On y croise Bush, Cheney, Rumsfeld et notre Villepin national. ❥ 23 au 27.03, TNP / Petite salle 04 78 03 30 00
Personnage contemporain emblématique, Jackie incarne l'éternel féminin, tour à tour ensorceleuse et victime des hommes. Icône de mode, épouse de Kennedy le président playboy et d'Onassis le milliardaire grec, figure tutélaire d'une dynastie maudite, elle devient une figure romanesque à part entière. La prix Nobel de littérature autrichienne Elfriede Jelinek donne vie à la femme dans un monologue drôle et bouleversant, mis en scène par la Quincaillerie Moderne, une jeune compagnie stéphanoise. ❥ 23 au 29.03, 11 à 14e, Théâtre des Marronniers, 04 78 37 98 17
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DR
© Alain Chambaretaud
Manuel du merveilleux (w-a°)
Délire à deux
Système Castafiore
E. Ionesco / D. Lardenois
Le Théâtre de la Croix-Rousse ouvre ses portes à la saison de la Maison de la Danse et sa scène à Système Castafiore, troupe chorégraphique foutraque qui s'est donné pour mission d'introduire le merveilleux dans l'esprit des spectateurs. Licornes, faunes, joueur de luth, cheval de Troie, nuages entêtants sont au programme de ce spectacle baroque et moderne, coloré et onirique. On court sans retenue apprendre de ce manuel. ❥ 30.03 au 2.04, 20h30, 12 à 24e,
D'Eugène Ionesco, on connaît surtout La Cantatrice chauve, Rhinocéros ou Le roi se meurt. Avec Délire à deux, il pousse au paroxysme son théâtre de l'absurde. Tragicomédie qui voit l'affrontement entre Elle et Lui sur un sujet dérisoire (un limaçon, est-ce une tortue ?) tandis que dehors a lieu la guerre, cette pièce de 1962 garde toute son actualité sur le vrai, le faux, le conflit intime et la violence du monde. Effrayant et drôle. ❥ 31.03 au 01.04, 20h30, 12 à 18e
Théâtre de la Croix-Rousse, 04 72 07 49 49
Espace Albert Camus – Bron, 04 72 14 63 40
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Fête du livre de Bron aide-mémoire…
texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ Michka Assayas © Denis Rouvre / Laurent Mauvignier © Hèlène Bamberger
Une fois par an, on vient à l'hippodrome de Bron non pour parier sur des chevaux mais pour voir, écouter et lire des écrivains. C'est la Fête du livre de Bron, un événement littéraire incontournable. Le thème cette 24e édition (déjà !), «Histoires de mémoires», sera porteur de débats passionnants. Faute de pouvoir vous présenter les quelques 70 écrivains invités, nous avons braqué les projecteurs sur deux d'entre eux. Leur dernier roman ont fait nos délices. Michka Assayas, solo tu ! Les aficionados de rock (le vrai, le teigneux, le maudit) connaissent Michka Assayas. Il a dirigé Le dictionnaire du rock, ouvrage collectif de plus de 2500 pages qui fait référence. Ils savent également que, depuis Exhibition, paru en 2000, Assayas n'est plus seulement rock-critic mais aussi romancier. Et ils ont eu avec Solo la confirmation qu'en fait d'écrivain, Assayas se pose là. Dans ce livre, tout part d'un message que le narrateur découvre sur son portable. Il provient d'une jeune fille autrefois séduite. Qui, emballée par sa culture, sa voix suave se diffusant sur les ondes d'une radio publique lors d'émissions consacrées au rock alternatif, s'était jetée dans ses bras. Marié, dans le mitan de la quarantaine et père d'une fille de cinq ans, il n'avait ni su ni voulu résister à cette tornade. >
" Dans ce livre, tout part d'un message que le narrateur découvre sur son portable. "
S'en était suivi une relation particulièrement torride à laquelle il avait décidé de mettre fin, au moment où elle devenait de plus en plus envahissante. Rien q ue de très banal donc… N'était que la voix enregistrée de la jeune femme l'informe de façon sèche qu'elle a été enceinte de lui et qu'elle entend récupérer la somme - dérisoire - qu'elle a déboursé pour se faire avorter. A la lumière de cet événement, il se met à décortiquer les caractéristiques de cette liaison et les éléments saillants de son existence. Il dresse un bilan à charge de son itinéraire professionnel et familial ainsi que celui de toute une génération. Celle d'adolescents attardés qui continuent de brandir l'étendard de la révolte, alors qu'ils occupent des postes en vue, animent des émissions élitistes et écrivent dans des magazines spécialisés. Jusqu'à la dernière partie du roman où l'on retrouve notre héros perdu sur la côte bretonne à la recherche de cette femme qui le hante. Des pages aux accents nervaliens qui concluent en beauté ce numéro Solo. Laurent Mauvignier, homme avant tout Comme un écho à son avant-dernier roman, Dans la foule, Laurent Mauvignier a titré son dernier ouvrage Des hommes. C'est bien la pâte humaine qui captive cet écrivain. L'humanité prise dans sa dimension collective mais aussi au travers de trajectoires individuelles, décortiquées avec une plume précise qui jette loin la sonde psychologique. Des hommes démarre dans un village enneigé, au fond d'une province française. Pour nous entraîner ensuite sous le soleil algérien, celui qui jette sa lumière crue sur les « événements » qui se passèrent il y a plus d'un demi-siècle. Cette « guerre sans nom » qui va marquer au fer rouge les héros de Mauvignier. Des hommes ordinaires saisis au cœur de la tourmente, bien malgré eux. Superbe. / ❥
Fête du Livre de Bron Hippodrome de Bron Parilly - 4, 6 av. Pierre Mendès France, Bron Du 5 au 7 mars (ven. de 14 h. à 19h30, sam. de 10h. à 21 h. et dim. De 10h. à 19 h.) Entrée libre. www.fetedulivredebron.com
littérature |
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Points de vue singuliers Parmi la quarantaine d'auteurs invités de cette 24e édition, d'autres voix encore à découvrir. La BD comme vecteur du journalisme La presse en crise n'est-elle donc plus le théâtre de la révélation, tenue qu'elle est par des enjeux économiques qui la brident ? Deux anciens journalistes d'investigation, Denis Robert et Albert Drandov s'essaient désormais à la vulgarisation de leurs enquêtes, l'un sur l'affaire Clearstream, l'autre sur l'amiante et les essais nucléaires français, par la bande dessinée.
Des paroles rares John Berger, peintre, scénariste, critique d'art, auteur mythique et méconnu a accepté l'invitation de Bron pour une rencontre particulière autour de son œuvre traversée par la notion de mémoire. Dans un autre registre, Jean-Jacques Schuhl auteur de quatre romans en 40 ans dont Ingrid Caven, couronné du Goncourt en 2000, vient parler de son dernier opus Entrée des fantômes.
Salon de lecture Proust, Joyce, Kafka, Céline ? Les auteurs invités de la Fête du Livre viennent parler de leurs goûts littéraires, de leurs influences en tant que lecteurs. Un exercice acrobatique où la sincérité peut le disputer à la pose artistique, mais qui devrait réserver quelques surprises intéressantes.
Multi facettes On connaît Fabio Viscogliosi comme dessinateur avec des titres comme L'Œil du chat ou Ma vie de garçon. On le connaît comme musicien, notamment avec Married Monk, Françoiz Breut ou Yann Tiersen. On le connaitra désormais comme auteur avec son premier récit Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit, titre inaugural de la collection La Forêt, lancée par l'écrivain Brigitte Giraud, par ailleurs conseillère littéraire de la manifestation.
chroniques Quand le requin dort Milena Agus | Éd Liana Levi D’une écriture sobre, la narratrice décrit sa vie et celle de sa famille. Entre une mère artiste dépressive, un père qui cherche à sauver le monde, un frère enfermé dans la musique et une tante en quête du grand amour, elle explore des terres inavouables et tente de survivre avec un corps qu’elle n’aime pas. Prise symboliquement dans le ventre du requin-baleine, telle Job, elle attend pour sortir et naître enfin, et trouve dans l’écriture une planche de salut. « J’écris des histoires, parce que quand le monde ne me plaît pas, je me transporte dans le mien et je suis bien ». Et l’on est bien dans cet univers, notamment grâce à un humour décalé qui éclaire d’un bout à l’autre la noirceur de ce roman initiatique. 150p., 15€. Achab
Le Paquet Philippe Claudel | Éd Stock C’est l’histoire d’un homme seul avec un gros paquet. Du début à la fin, on se demande si ce monologue enfiévré est prononcé par un simple être humain ou par le dernier homme sur terre. « Je suis un peu tout le monde » liton. Ce monsieur est assis sur son banc, raccommodant ce paquet contenant « tout ce qui traînait, nos bassesses, nos veuleries, nos promesses reniées, toute la laideur du monde et celle de nos actes ». Le paquet est mal ficelé, énorme, vaguement anthropomorphe. L’histoire est parfois mal ficelée et ses mensonges énormes, eux aussi, mais son humanité ne fait aucun doute. Sur un fond de dérision, il est question de vie, de mort, de fin du monde, du sens de nos actes, de l’écriture aussi. Une « pièce pour un homme seul » ; une pièce pour un homme-monde. 86p., 10€. Michel Le Royer
Saint-Laurent, Mauvais garçon Marie-Dominique Lelièvre|Éd. Flammarion L’histoire d’Yves Saint-Laurent, entré en 1955 chez Christian Dior, commence par l’annonce le 7 octobre 1961 dans Paris Match de la création de sa maison de couture. Un mois plus tard, cette intox devient réalité grâce à un milliardaire américain. Marie-Dominique Lelièvre, portraitiste de Libération, dont la mère défila dans la célèbre robe Mondrian, a enquêté sur ce «roi de la mode» né à Oran en 1937. Elle revient sur sa rivalité avec Courrèges, sa collection Quarante en 1971, ses parfums Opium et Paris ou son expo à New York en 1983. Sans oublier sa liaison à Pierre Bergé chargé du versant financier de sa société et avec qui il se pacsera peu avant de mourir en juin 2008. C’est une carrière hors du commun qui est brillamment retracée sans faux-fuyants. 318 p., 19€. Michel Paquot
Destins
Grems
Frank Giroud | Éd. Glénat
De Grems | Édition Populaire
L’auteur du Décalogue et de Quintett est un scénariste BD particulièrement créatif. Avec des dessinateurs différents, il signe Destins, un cycle ambitieux dont paraissent les trois premiers épisodes. Une étudiante américaine participe à l’attaque d’une banque au cours de laquelle deux femmes sont tuées ainsi que son ami. Devenue célèbre à la tête d’une association humanitaire, elle apprend qu’une dame, accusée à sa place, est condamnée à mort. Un dilemme s’offre à elle : faut-il se constituer prisonnière ou privilégier son action publique à travers une nouvelle mission en Afrique ? Giroud explore intelligemment les deux termes de cette alternative en suivant des chemins qui se croiseront au terme de treize albums. 48 p., 13€. Michel Paquot
À première vue, l’objet-livre (car il faut bien parler d’objets chez l’Édition Populaire tant on connaît la qualité de chaque sortie) est plutôt basique. Pas de couv’ « je-t’arrache-l’-œil », petit format assez classique, rien n’attire le regard. Mais en y regardant de plus près (car il fallait bien un « mais »), la reliure noire, l’impression sélective argentée et deux rubans pour marque-page donnent à cet ouvrage des faux airs de missel. Effectivement, en quelques lignes bien senties, avec un soutien photo de qualité, se dévoile une monographie exhaustive de Grems, artiste prolifique s’il en est. Graffeur, rappeur, graphiste, D.A., créateur de label… Autant de casquettes que de moments de vie sacrifiés sur l’autel de la création, dont on se délectera… devant l’éternel, of course. 240 p., 22€. Carole Lafontan
Une enfance australienne Sonya Hartnett | Éd. Le Serpent à Plumes À 9 ans, Adrian est un petit garçon soucieux. Élevé par sa grandmère, il se sent de trop. D’autant que son seul copain finit par le rejeter. Tenaillé par un sentiment d’inadaptation lancinant et la peur de se retrouver à l’orphelinat, il se raccroche alors à Nicole. Mais, cette nouvelle voisine à peine plus âgée que lui ne l’aide pas vraiment dans sa quête d’apaisement… En un roman aussi bref que prenant, Sonya Hartnett parvient à rendre prégnants les tourments de l’enfance. Parce qu’elle fait fi des artifices, elle se fraie un chemin direct vers l’âme de son personnage. Dès lors, son écriture simple est gage d’efficacité. Comme son habileté à ménager le suspense. 200 p., 18,50€. Faustine Bigeast
littérature |
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chroniques Fortune
Chapelier Fou
Staring at the ice melt | Disque Primeur
613 | Ici d’ailleurs / Discograph
On peut faire des tas de choses en regardant la glace qui fond. Se tourner les pouces, penser au printemps… Les quatre membres de Fortune, eux, ont fait un chouette premier album en attendant le dégel. « Ce n’est pas trop tôt, feignasses », diront ceux qui attendent ça depuis le premier (et unique) maxi de Fortune, en 2007. Ils n’auront pas attendu (et maugréé) pour rien : de la pop électronique de bon aloi, si pop qu’on en oublie parfois l’électronique. Un beat efficace mais pas entêtant qui tient la route du début à la fin. Des chansons bien goupillées, dont on se surprend à faire les chœurs. En bref, un sympathique groove dense et enveloppant pour avoir chaud au cœur des derniers frimas. Olivia Volpi
Pas de salut sans folie. Louis Warynski pourrait s’approprier cette devise, violoniste mariant musique classique et électro, jetant un pont entre Yann Tiersen et Amon Tobin. À 26 ans, cet habile musicien jongle entre le violon (qu’il pratique depuis ses 6 ans) et les samples. Ce serait déjà suffisamment intrigant s’il s’arrêtait là. Mais le Chapelier Fou est de surcroît touché par la grâce : chaque titre, chaque note déverse un violent flot d’émotions. Onirique, mélancolique, cette musique complexe évite à la fois l’écueil de l’intellectualisation et celui de la redondance. Doté d’un sens de l’émerveillement sans limite, il passe « de l’autre côté du miroir », dans un monde où la folie rejoint la plus saine raison. Son nom de scène n’est certainement pas dû au hasard. Sortie le 15.03. Baptiste Ostré
BADLY DRAWN BOY Is There Nothing We Could Do ? | BDB Records/Discograph Chouette ! Damon Cough (alias Badly Drawn Boy) donne quelques nouvelles. Apparu à la fin du siècle dernier durant ce qu’on nommait, faute de mieux, le New Acoustic Movement, il est moins célèbre que Kings Of Convenience, mais un peu plus que I Am Kloot. Et a publié discrètement les albums de qualité avec une régularité exemplaire. Comme à son habitude, le bonnet le plus célèbre de la pop anglaise taquine le piano, gratte sa guitare, enrobe le tout de cordes angéliques et chante ses merveilles enchanteresses d’une voix traînante et douce, mais jamais mièvre. Auteur de la bande (vraiment) originale de About A Boy (2002), il signe cette fois le soundtrack d’une série télévisée dont on ne sait rien. Pas grave : reste ces chansons d’une très grande classe. Thibaut Allemand
musique |
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BROKEN BELLS
Toro y Moi
Broken Bells | Columbia/Sony Music
Causers of This | Carpak / La Baleine
C’est le marronnier du mois : l’album avec un Danger Mouse caché dedans. Sauf que cette livraison mensuelle du rongeur mûrit depuis une bonne paire d’années. À ses côtés, une vieille connaissance, James Mercer, leader des Shins (auteur du mirifique Chutes Too Narrow, 2003). Une anti-leçon de pop, tant chacun désapprend ici l’art du songwriting. Oh, la qualité est toujours au rendez-vous, et certains réflexes ne sont pas tout à fait perdus : mélodies tombées du ciel pour Mercer, production chiadée pour la Souris. Mais l’on ne saura jamais vraiment qui a le plus apporté à l’autre – preuve d’une union idéale et réussie. Qui n’est pas neuve : Mercer était au générique de Dark Night Of The Soul, grand album fantôme de 2009, coproduit par… Danger Mouse. Sortie le 8.03. Thibaut Allemand
Il est déroutant ce premier album. Non seulement à cause du curieux sobriquet de son auteur américain, mais surtout pour ce qu’il contient. Et lorsque les journalistes avancent en terre inconnue, ils posent des balises. On a donc qualifié cette musique de « glo-Fi », ou de « chillwave ». Si cela ne vous parle pas, c’est normal, ça vient de sortir. En attendant, on se projette dans les 11 courts morceaux de Causers Of This comme dans un flipper : bousculé d’une ambiance à une autre, de l’abstract hip-hop à l’électro-pop, de sonorités organiques en rythmes synthétiques. Lorsque l’on croit distinguer une influence, on rebondit aussi sec. Toro Y Moi défriche et l’on se précipite dans son sillage sûr d’atteindre de nouveaux horizons musicaux. Mathieu Dauchy
GONJASUFI A Sufi & A Killer| Warp/Discograph Comme il est délicieux, parfois, de se planter. Le mois dernier, on s’attristait de la gueule de bois de Warp, 20 ans à peine, qui signait Lonelady (pas mal, mais bon…). Et là, sans coup férir, le label de Sheffield publie l’œuvre de la décenn… bon, l’un des grands albums de 2010, au moins. Coincé dans le Nevada, au milieu de nulle part donc, Gonjasufi mêle en vrac le psychédélisme de Captain Beefheart, le précurseur dubstep Scorn, le trip-hop de Portishead, la rage des Stooges, et enrôle des mezzins azimutés, des esprits indiens et de grands soulmen. L’association des amis du namedropping sera comblée. Le plus incroyable : en lieu et place d’un fourre-tout nauséeux, Gonjasufi signe un album complexe et cohérent, dont on n’est pas près de faire le tour. Inclassable et classieux. Sortie 8.03. Thibaut Allemand
chroniques
texte ¬ Emma Belasco
Silent Hill - Shattered Memories - Konami | PSP - Wii Silent Hill, série mythique débutée sur Ps One en 99, avait déjà provoqué de nombreux cauchemars. Avec son univers noir, lugubre et inquiétant, elle a vite rejoint le podium des jeux de « Survival horror », s’imposant comme l’un des meilleurs du genre aux côtés de Resident Evil ou du plus récent Bioshock. Avec Shattered Memories, tout commence sur le fauteuil du psychiatre. Notre héros Harry Mason revient sur un douloureux épisode : l’intrigante disparition de sa fille Cheryl, après leur accident de voiture. Un flash-back plus tard, et nous revoilà transportés dans la sombre ville fantôme. Seulement cette fois-ci, les développeurs n’ont gardé de la ville que le nom, Silent Hill. Ici, aucune arme et pas une seule bataille contre des monstres à tête pyramidale, mais une fuite effrénée en quête de souvenirs et d’indices. Parsemé de séances chez le psy et de flash-back, le jeu favorise l’identification avec le héros et ses tourments psychologiques. Cinématiques incroyables et variées selon les actions du joueur, fins alternatives... Silent Hill revient en tête de la course à l’angoisse et n’est pas prêt de vous laisser dormir.
jeux vidéo |
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Mass Effect 2 - Electronic arts | Xbox 360 Voici un jeu de rôle des plus captivants ! Le premier épisode avait été l’un des plus grands succès de l’année 2007. Quand il ne forme pas ses équipes et ne couche pas avec des subalternes - voire des aliens, le commandant Shepard met ses fonctions bioniques au service de sa mission : sauver l’univers. Interactif, intelligent, ce jeu s’adapte aux décisions stratégiques du joueur. Malgré une prise en main peu évidente, Mass Effect 2 relève le niveau d’un genre en mal de bons scénarios.
Tatsunoko vs Capcom : Ultimate all stars - Capcom | Wii Jeu de baston japonais dans toute sa splendeur, Tatsunoko vs Capcom met une petite torgnole à tous les amateurs de « Street Fighter ». Plus facile que son concurrent et complètement explosif, les supers pouvoirs des personnages sont poussés à l’extrême. Au point qu’écraser son partenaire avec un chien géant devient franchement hilarant. Un peu « trop » sur tous les tableaux, Tatsunoko vs Capcom promet malgré tout de bons fous rires en groupe !
100 livres classiques - Nintendo | Nintendo DSi XL Pour la sortie de sa nouvelle console de poche (mais « de salon »), la DSi XL, Nintendo aborde la littérature de manière ludique grâce à une bibliothèque de 100 classiques. La DSi est agrandie pour le plaisir des yeux et son stylet devient stylo. De Zola, Balzac en passant par Baudelaire et jusqu’à Oscar Wilde, chacun trouvera ici de quoi ressusciter ses souvenirs de collège et appronfondir ses connaissances sur tous ces auteurs légendaires. De quoi faire le bonheur des jeunes étudiants, de leurs parents et de tout amateur de littérature.
concerts Lundi 1er Mars Opéra de Lyon (BMES) M. Kishino et K. Saariaho 18h00 – 10/16e 0 826 305 325 Opéra de Lyon (BMES) Emilie - K. Saariaho 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325 Mardi 2 Mars Salle Debussy (BMES) Pierre Jodlowski 19h30 – grat - 04 78 25 91 39 Opéra de Lyon (BMES) Wilhem Latchoumia 20h30 – 17,70e 0 826 305 325
La Renaissance, Oullins The Tender Land 20h - 10 à 25e - 0 826 305 325 Le Transbordeur Grégoire (chanson) 20h – 29e - 04 78 93 08 33 A Thou Bout D’Chant Oskar et Viktor (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Ninkasi Opéra Nous Mêmes (pop) 21h – grat - 04 78 28 37 74 Hot Club Flagada Stompers 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74 Jeudi 4 Mars
A Thou Bout D’Chant Oskar et Viktor (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22
Théâtre de Vienne (BMES) Concert sous casques 19h et 20h30 – 9/15/18e 04 74 85 00 05
Hot Club Jean Charles Demichel 21h30 – 5 à 9e - 04 78 39 54 74
CCO Villeurbanne Les Caméléons + Danskala + Barrio Populo 20h – 12/14/16e 04 78 27 93 99
Mercredi 3 Mars Le Marché Gare Christian Death + The 69 Eyes 19h – 20e - 04 72 40 97 13
Opéra de Lyon Emilie - K. Saariaho 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325
A Thou Bout D’chant Romain Lateltin / Yasmina Les Pieds Nus (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Ninkasi Kao General Elektriks 20h30 – 16/18e 04 72 76 89 00 Lyon’s Hall Ambassador21 + Dark Soul + Vadi Starh 20h30 – 6e 06 75 52 17 71 La Marquise Tofie (dj) 21h – nc - 04 72 61 92 92 La Clef de Voûte Ivàn Latapiat Trio 21h30 – 5/8e 04 78 28 51 95 Hot Club Miss White & The Drunken piano (jazz/hip hop) 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74 Vendredi 5 Mars Opéra de Lyon (BMES) Concert sous casques 19h00 – 10/16e 0 826 305 325
Ka Jazz
Chanson jazz Trio atypique de la nouvelle scène française, Ka Jazz réunit un multi instrumentiste (basse, guitare et contrebasse), une human beat box et la voix de Zina, chanteuse du groupe, aux accents groove et soul. Le tout au service d’une chanson pleine de poésie et de punch, en particulier sur scène. Dans le cadre du festival Chants de mars. ❥ 12.03, 20h30, 9/12e, Salle Léo Ferré, 04 78 42 48 71
DR
agenda |
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La Renaissance, Oullins The Tender Land 20h00 - 10e à 25e 0 826 305 325 CCO Villeurbanne M.A.P + Tram des Balkans 20h – 15/17/19e - 04 78 27 93 99 Le Marché Gare sélection Printemps de Bourges 2010 20h – grat - 04 72 40 97 13 Métal Café Kaifa 20h30 – nc - 09 50 24 24 63
Théâtre Astrée (BMES) Soirée Kaija Saariaho 20h30 – grat - 04 72 44 79 45 Le Sonic Bak XIII + Opération of the Sun 21h – nc - 04 78 38 27 40 Ninkasi Kafé Atomik Ping-Pong Project Bikini Machine (rock) 21h – grat - 04 72 76 89 00 Hot Club Frédéric Nardin (jazz) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74
Théâtre des Célestins (BMES) L’île solaire de S. Sighicelli 20h30 – 10/16e 04 72 77 40 00
Samedi 6 Mars
A Thou Bout D’chant Romain Lateltin / Yasmina Les Pieds Nus (chanson) 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
La Renaissance, Oullins The Tender Land 20h00 - 10e à 25e 0 826 305 325
Auditorium de Lyon Grigori Sokolov (Piano) 20h30 - 10e à 48e 04 78 95 95 95 L’Épicerie Moderne Mono + For the chosen few 20h30 – 8/10/13e 04 72 89 98 70
Opéra de Lyon (BMES) Concert sous casques 19h et 20h30 – 10/16e 0 826 305 325
Agend’arts Jean Manitoba (chanson) 20h - nc – 06 83 51 60 87 Lyon’s hall Castrati + Dreamkorp + Without Sense 20h30 – 8e - 06 75 52 17 71
Métal Café Heavylution + Deathawaits + Soul Tripper 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Théâtre des Célestins (BMES) L’île solaire de S. Sighicelli 20h30 - 10/16e - 04 72 77 40 00 A Thou Bout D’chant Romain Lateltin / Yasmina Les Pieds Nus 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 Le Sonic Norules Corp Party 21h – nc - 04 78 38 27 40 Hot Club Swing System (jazz vocal) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74 La Plateforme Gooseflesh / Pro7 / Tom Deluxx (électro) 22h30 – 13,70e 04 37 40 13 93 Ninkasi Kao La Garçonnière (électro) 23h30 – 15e - 04 72 76 89 00 Dimanche 7 Mars Opéra de Lyon (BMES) Émilie - K. Saariaho 16h - 5e à 45e - 0 826 305 325
Dans l’ombre de Norman Mc Laren Le Trio de Bubar, collectif lyonnais de percussions, présente sa nouvelle création autour de l’œuvre de Norman Mac Laren, génie absolu du film d’animation. Un spectacle gavé de trouvailles poético-humoristiques, qui fait dialoguer les films du maître avec la musique décalée du trio, faite de détournements d’objets et sublimée par une mise en lumière féérique. ❥ 16.03, 14h30 et 20h30, 6à15e, Atrium de Tassin (Musiques en scène) 04 78 34 09 13
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Ciné-concert
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concerts Opéra de Lyon (BMES) Films d’Opéra, de K. Saariaho 18h – grat - 0 826 305 325 Agend’arts Jean Manitoba (chanson) 18h - nc – 06 83 51 60 87 Lundi 8 mars Espace Albert Camus, Bron Les Sea Girls - Chansons à pousse-pousse 20h30 – 12/15/18e 04 72 14 63 40 Mardi 9 Mars La Renaissance, Oullins The Tender Land 20h00 - 10e à 25e 0 826 305 325 Auditorium (BMES) Finlandia - A. Gastinel & CNSMD 20h – nc - 04 78 95 95 95 Le Sonic The Skull Defekts 21h – nc - 04 78 38 27 40 Hot Club Gipsy Groove GanG 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74
Mercredi 10 Mars
Jeudi 11 Mars
Le Marché Gare (Les Chants de Mars) Pigalle + Les Janine Pélikan 20h – 13/15e - 04 72 40 97 13
Ninkasi Kafé DJ Harry Cover / Maggy Smiss (soirée DJ) 18h – grat - 04 72 76 89 00
Opéra de Lyon (BMES) Émilie - K. Saariaho 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325
Lyon’s Hall Blaze Bailey / Holy Cross / Rain (métal) 19h – 16,70e 06 75 52 17 71
Le Transbordeur Pony Pony Run Run 20h – 24,20e 04 78 93 08 33 L’Epicerie Moderne Hindi Zahra + Guest 20h30 – 9/11/14e 04 72 89 98 70 Salle Molière Nicholas Angelich 20h30- 17/28/34e 04 78 47 87 56 Ninkasi Opéra Antoine est tout seul 21h – grat - 04 78 28 37 74 Le Sonic Nancy Elizabeth + At Anchor 21h – nc - 04 78 38 27 40 Hot Club Captain Flapscat 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74
Théâtre National Populaire (BMES) Le Royaume d’en bas P. Jodlowski 20h – 13/18/23e 04 78 03 30 00 Le Marché Gare (Les Chants de Mars) Oaï Star + M’a t’il d’y 20h – 9/12e - 04 72 40 97 13 Le Transbordeur Florence and the Machine 20h – 27e - 04 78 93 08 33 L’Epicerie Moderne Foreign Beggars + GUESTS 20h30 – 9/11/14e 04 72 89 98 70 Théâtre de Villefranche (BMES) Symphonie Diagonale 20h30 - 11e à 23e 04 74 68 02 89
Le Cirque
Ciné-concert Ce film de Chaplin ne possède pas l’aura de ses chefs d’œuvre. On y retrouve pourtant le mélange de burlesque et de drame qui en fait sa marque. Charlot est victime de l’ordre établi, de son propre désordre gestuel et des désordres amoureux causés par une jeune écuyère. Chaplin acteur, cinéaste et compositeur de la musique du film, jouée ici en live par l’ONL. ❥ 20.03, 14h et 19h , 8/13/16e, Auditorium, 04 78 95 95 95
DR
concerts Métal Café Lou Demontis 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Hot Club Stardust (jazz/blues) 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74 Vendredi 12 Mars Salle Léo Ferré (Les Chants de Mars) Noah Lagoutte 19h – grat sur réservation 04 78 42 48 71 Ninkasi Sans Souci DJ Neek’o 19h – grat - 04 78 01 78 12 Théâtre National Populaire (BMES) Le Royaume d’en bas P. Jodlowski 20h - 13/18/23e 04 78 03 30 00 Trockson The Small Ties (pop-rock) 20h – 5e La Renaissance, Oullins The Tender Land 20h00 - 10e à 25e 0 826 305 325
CC. Théo Argence, Saint Priest (BMES) Temps Relatif – Ryoji Ikeda Saariaho – Rivas – Ikeda 20h00 – 11/13/18e - 04 78 20 79 37 Ninkasi Gratte-Ciel Max Ferrauto 20h-grat - 04 78 03 97 23 Métal Café Anomique Quartet 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Auditorium de Lyon Bach & Mozart 20h30 - 8e à 46e - 04 78 95 95 95
Le Sonic Laetitia Sadier + Jerri 21h - 04 78 38 27 40 La Clef de Voute Trimostat (jazz/blues) 21h30 – 5/8e 04 78 28 51 95 Ninkasi Kafé DJ Snoop (électro) 21h30 – grat - 04 72 76 89 00 Hot Club Bastien Brison (piano jazz) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74 Samedi 13 Mars
Le Transbordeur Pierpoljak (reggae) 20h30 – 28e - 04 78 93 08 33
Auditorium de Lyon Bach & Mozart 18h00 - 8e à 46e 04 78 95 95 95
Salle Molière Quatuor Modigliani 20h30 – 25 à 29e - 04 78 25 91 39
Ninkasi Sans Souci DJ Neek’o 19h – grat - 04 78 01 78 12
Lyon’s hall Valhôll + UDYR + Art of Necromancy 20h30 – 5e - 06 75 52 17 71
Salle des Rancy (Les Chants de Mars) La Jongle des Javas + Flow 19h30 – 9/12e 04 78 60 64 01
L’Antre Autre Ellen Bonte + Expérimental 20h30 – 04 72 07 89 96
L’Agend’arts François Gaillard 20h - nc – 06 83 51 60 87
Le Peuple de l’herbe
Electro dub
Les barons du dub reviennent sur leurs terres, un 5e album sous le bras : Tilt confirme l’ambition du collectif, brassant cuivres jazzy, rythmique de fonte et samples cinématographiques. Observateur de la société, le Peuple continue son parcours indépendant, plus mûr, toujours vert. A vivre en live sans modération pour devenir définitivement addict. ❥ 23.03, 20h, 22,80e, Transbordeur, 04 78 93 08 33 DR
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123
Opéra de Lyon (BMES) Émilie - K. Saariaho 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325 Lyon’s Hall Feuh + Beef Curtain + Trime Team + Home Taping + Ass of Spades (métal/rock) 20h – 5e - 06 75 52 17 71 Salle Varèse Ensemble Orchestral contemporain 20h30 – 12e 04 72 19 26 61 La Bourse du Travail The Rabeats 20h30 - 28e à 33e 04 78 60 11 77 Salle Victor Hugo Zarzuela et Goyescas 20h30 – 24e Métal Café Six Shooter + Fanny’s Your Aunt + Devil Jo... 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Ninkasi Gratte-Ciel Elektrostation 21h – grat - 04 78 03 97 23 Ninkasi Kafé Maggy Smiss 22h – grat - 04 72 76 89 00
Hot Club Kopanitza 22h - 7 à 9e - 04 78 39 54 74 La Plateforme Brodinski (électro) 22h30 – 13/15e - 04 37 40 13 93 Eurexpo Hypnotik (électro) 23h - 26/30e
Le Marché Gare (Les Chants de Mars) Bombes 2 Bal 17h – 9/12e - 04 72 40 97 13 Salle Varèse Ensemble Orchestral contemporain 18h – 12e - 04 72 19 26 61 L’Agend’arts François GaillarD 18h - nc – 06 83 51 60 87
Dimanche 14 Mars Grand Amphithéâtre Université Lumière Lyon 2 (BMES) Résonance contemporainE 11h30 - nc Musée Gallo Romain Post Mortem 15h – 2,50e à 4e - 04 72 38 49 30 Théâtre de La Renaissance, Oullins The Tender Land 16h00 - 10e à 25e 0 826 305 325 Opéra de Lyon Kuzushi Ono 16h00 - 5e à 52e 0 826 305 325
Lyon’s Hall Total Chaos + Last Call For A Decision 19h30 – 9e - 06 75 52 17 71 La Clef de Voûte Les Bisons Ravis / En Avian la zizique 21h30 – 5/8e 04 78 28 51 95 Ninkasi Kao After Hypnotik 5h30 – Grat - 04 72 76 89 00 Lundi 15 Mars L’ Amphi’3000 Ma Vie avec Mozart 20h30 – 38e - 04 72 67 01 85 Salle Varèse Musique d’Europe de l’Est 20h30 – grat - 04 72 19 26 61
Cœur de Pirate
Chanson nue
Désormais aussi célèbre pour ses photos nues sur le net, la jeune Béatrice Martin aka Cœur de Pirate poursuit sa route musicale faite de mélodies au piano enrobées d’une voix suave et enfantine bien au-delà de son Québec natal. Des refrains entêtants à déguster sur la scène du Transbo en admirant les tatouages de la mignonne. ❥ 25.03, 19h30, 25e, Transbordeur, 04 78 93 08 33 JohnLondono ©
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concerts Mardi 16 Mars Le Transbordeur Hocus Pocus Première Parie: Féfé 20h – 25e - 04 78 93 08 33 Le Transbordeur Hocus Pocus + FÉFÉ 20h – 25e - 04 78 93 08 33 A Thou Bout D’Chant Véronique CampO 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Hot Club Burma Trio (jazz) 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74 Mercredi 17 Mars Ninkasi Sans Souci La Saint Patrick 19h – grat - 04 78 01 78 12 la Renaissance Oullins (BMES) La GrÈve (ciné-concert, avec Pierre Jodlowski) 19 et 20h – 9 à 20e 04 72 39 74 91. Le Transbordeur Carlos Núñez (cornemuse) 20h – 29e - 04 78 93 08 33
L’Epicerie Moderne Slow Joe & The Ginger Accident + Buridane 20h30 – 8/10/13e - 04 72 89 98 70 Le Sémaphore, Irigny Nilda Fernandez 20h30 – 9/15/18e - 04 72 30 47 90 Ninkasi Kafé La Nuit de la World 21h – grat - 04 72 76 89 00 Ninkasi Opéra Mathis (pop-rock français) 21h – grat - 04 78 28 37 74
Opéra de Lyon (BMES) After Life 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325 CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Omara Portuondo (Cuba) / Melingo (Argentine) 20h30 – 18/22e 04 72 04 81 18 Le Sémaphore, Irigny Nilda Fernandez 20h30 – 9/15/18e 04 72 30 47 90 Le Sirius Kid Bombardos 20h30 – nc – 04 78 71 78 71
Hot Club Jazz Délices 21h30 – 5 à 9e - 04 78 39 54 74
Hot Club Sébastien François (jazz) 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74
Jeudi 18 Mars
Vendredi 19 Mars
La Halle Tony Garnier Tokio Hotel 19h30 – 37,30e/42,80e - 04 72 76 85 85
Salle Varèse (Écoutons jouer les mots) Stimme aus der Ferne 17h + 18h30 + 20h30 – grat 04 72 19 26 61
Ninkasi Kao Volo + Ben Mazué 19h30 - 23.70/24e - 04 72 76 89 00
Le Toboggan, Décines (BMES) Chutes à partir de 18h – 8/21/24e 04 72 93 30 00
Rodolphe Burger
Rock littéraire Après Kat Onoma, Rodolphe Burger continue sa route solo avec son rock sombre, free-jazz et électro stroboscopique qui ose la poésie la plus singulière. Fort de ses collaborations avec Bashung, Hardy ou Jeanne Balibar, il a fondé son propre label Dernière Bande et son propre festival C’est dans la vallée, manifestation multiculturelle où il se produit régulièrement. ❥ 26.03, 20h, 16e, Marché Gare, 04 72 40 97 13
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concerts Ninkasi Kafé La Saint Patrick 18h – grat - 04 72 76 89 00
Le Transbordeur Clarika+ Weepers Circus 20h30 - 26e - 04 78 93 08 33
Ninkasi Sans Soucis DJ Neek’O 19h – grat - 04 78 01 78 12
Ninkasi Gratte-Ciel NinkaHouse 21h – grat - 04 78 03 97 23
Ninkasi Kao Mr Roux + Dahlia 20h - 17/20e 04 72 76 89 00
Hot Club Sauvage Centrale (jazz) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74
Le Marché Gare Stereotypical Working Class + Tanguero 20h - 10/12e 04 72 40 97 13
Samedi 20 Mars
L’Agend’arts Fred Oscar (pop) 20h - nc – 06 83 51 60 87 Lyon’s Hall Tough Nail + The Wimpsrock + Rise Of Dragon + Abrupt 20h – 4e - 06 75 52 17 71
Salle Varèse (Écoutons jouer les mots) Stimme aus der Ferne 15h + 17h + 18h30 + 20h30 – grat - 04 72 19 26 61 L’Agend’arts Gilles Roucaute (chanson) 20h - nc – 06 83 51 60 87 Le Marché Gare Hadouken! + Noone 20h – 10/12e - 04 72 40 97 13
Métal Café Lukewarm Hookers + Daffs 20h30 - nc - 09 50 24 24 63
Opéra de Lyon (BMES) After Life 20h00 - 5e à 45e 0 826 305 325
CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Soirée vibrations 20h30 – 18/22e 04 72 04 81 18
CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Soirée musiques actuelles 20h30 – 10/15e 04 72 04 81 18
L’Amphi’3000 Shen YuN 20h30 - 39e à 59e 04 72 82 26 26 Lyon’s Hall Schwester Seziert + A7IE + Foretaste 20h30 – 15e - 06 75 52 17 71 Grand Temple de Lyon A Vuciata 20h30 – 19,80e Métal Café La Princesse est dans les cordes + Nolimit 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Le Sonic Middlegender Party 21h – nc - 04 78 38 27 40 La Clef de Voûte Romain Cuoq Quintet 21h30 – 5/8e - 04 78 28 51 95 Hot Club RN7 Big Band Jazz 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74 Ninkasi Kao Totaal Rez: Jungle Calling 22h - 13/15e 04 72 76 89 00 Ninkasi Opéra Reka Ference (DJ) 22h30 – grat - 04 78 28 37 74
Four Tops / Temptations
Soul revival
Annoncé comme exceptionnel, ce partage de la scène entre deux formations mythiques du label Motown dégage son pesant de phéromones. Sans les membres d’origine pour cause de décès, les marques déposées continuent à se produire ad libitum, un peu comme les Harlem Globe Trotters dans un autre domaine. L’occasion d’entendre live des tubes inoxydables comme Papa was a rolling stone ou My girl. ❥ 30.03, 20h, 40e à 62e, FOUR TOPS © DR
Amphi’ 3000, 04 72 82 26 26
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Dimanche 21 Mars
Mardi 23 Mars
Salle Varèse (Écoutons jouer les mots) Stimme aus der Ferne 11h + 15h + 18h – grat 04 72 19 26 61
Ninkasi Kao Bernie Bonvoisin 20h00 – 25e - 04 72 76 89 00
Opéra de Lyon (BMES) After Life 16h - 5e à 45e - 0 826 305 325 Eglise Saint Bonaventure Il Delirio Fantastico 18h - nc L’Agend’arts Gilles Roucaute (chanson) 18h - nc – 06 83 51 60 87
La Bourse du Travail The Australian Pink Floyd 20h - 45,50e à 56,50e 04 78 60 11 77 CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Patricia Barber / Dmitry Baevski quartet 20h30 – 18/22e - 04 72 04 81 18 Espace Albert Camus, Bron Le Chœur de Crimée 20h30 – 9/10/12/15e 04 72 14 63 40
A Thou Bout D’Chant Claudine Lebègue (chanson) 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Soirée piano Mirbassi, Renzi, Parker trio / Tigran Hamasyan quintet Arrata Rebirth 20h30 – 18/22e - 04 72 04 81 18 L’Épicerie Moderne Daau + Chapelier Fou (musique instrumentale) 20h30 – 8/10/13e 04 72 89 98 70
La Halle Tony Garnier Gérald De Palmas 20h30 – 40e - 04 72 76 85 85
Le Transbordeur Rose (chanson) 20h30 – 28e 04 78 93 08 33
A Thou Bout D’Chant Jacques Dangoin (chanson) 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
Le Sonic Aquaserge / Ravenhill 21h - nc - 04 78 38 27 40
Salle Varèse (Écoutons jouer les mots) Stimme aus der Ferne 18h30 + 20h30 – grat - 04 72 19 26 61
Hot Club Olivier Truchot 21h30 – 5 à 7e - 04 78 39 54 74 Mercredi 24 mars
Hot Club What’s up docs (blues/ soul) 21h30 – 5 à 9e 04 78 39 54 74
L’Épicerie Moderne Ane Brun + Bosque Brown 20h30 - Adhérent offert/8/10e 04 72 89 98 70
La Halle Tony Garnier Jean Michel Jarre 20h – 49/65/79e 04 72 76 85 85
La Clef de Voûte Soirée Brazil Mix 21h30 – 3/6e 04 78 28 51 95
La Halle Tony Garnier The Cranberries 19h – 45,50/51/62e 04 72 76 85 85 Lundi 22 Mars
L’Original Festival Hip hop 7e édition du festival hip hop avec cette année encore du très lourd : le newyorkais Mos Def, l’angelenos Warren G et les hexagonaux Raggasonic. Mais aussi la « hot gyal » (fille chaude ?) jamaïcaine Ce’cile, des battles tous les jours et Lilou des Pokemon Crew en artiste associé, initiateur notamment du street day où les Terreaux se transformeront en plateau d’art urbain (BMX, graffiti, beatbox, breakdance...). ❥ Du 31.03 au 5.04, www.loriginal-festival.com
Ce’cile © Dr
concerts Jeudi 25 mars
Vendredi 26 Mars
Samedi 27 Mars
Ninkasi Kafé DJ Harry Cover / Maggy Smiss (soirée dj) 18h – grat - 04 72 76 89 00
CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Soirée Chicago-Blues Magic Slim / Kenny Neal 20h30 – 18/22e 04 72 04 81 18
Salle Molière Spitak (musique arménienne) 15h – 10 à 25e 04 78 25 91 39
Ninkasi Sans Soucis DJ Neek’O 19h – grat - 04 78 01 78 12 Salle Debussy Ballades composées: Un jour mon Prince viendra… 19h00 – grat - 04 78 25 91 39 CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Ravi Coltrane quartet / Le Libre ensemble, Collectif i muZZic 20h30 – 18/22e 04 72 04 81 18 A Thou Bout D’Chant Claudine Lebègue (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Auditorium Les Planètes, Holst (symphonique) - Bernard Tétu 20h30 – 23/46e 04 78 95 95 95 Le Transbordeur Cœur de Pirate (chanson) 20h30 – 23e - 04 78 93 08 33 Opéra de Lyon Steve Shehan (percussioniste) 20h30 – 17,70e 0 826 305 325 Le Sonic Spacemen 3 + Spectrum 21h – nc - 04 78 38 27 40 Hot Club Charly par Chœur (jazz/blues) 21h30 – 5 à 9e - 04 78 39 54 74 La Clef de Voûte Chronics 5tet (jazz électro) 21h30 – 5/8e - 04 78 28 51 95 DV1 Alienhearts (électro) 22h – nc – 04 72 07 72 62
Opéra de Lyon Steve Shehan (percussioniste) 20h30 – 17,70e 0 826 305 325 A Thou Bout D’Chant Claudine Lebègue (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 L’Épicerie Moderne Noah & The Whale (folk rock) + Broadway (électro pop) 20h30 – 8/10/13e 04 72 89 98 70 Salle Debussy La gestique pianistique de Chopin 20h30 – grat - 04 78 25 91 39 La Halle Tony Garnier Carmina Burana 20h30 - 48e à 65e - 04 72 76 85 85 Salle des Rancy Imbert Imbert (scène française) 20h30 – 9/12e 04 78 60 64 01 Salle Molière Jonas Vitaud / Juliana Steinbach 20h30 – 15 à 25e 04 78 25 91 39 Métal Café Rock-Station + Guest 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Le Sonic Bass Headz (drum’n’bass) 21h – nc - 04 78 38 27 40
Le Marché Gare Plastiscines (pop/disco) / Ed Ake (pop rock) / 19h – 19,80e - 04 72 40 97 13 L’Amphi’3000 Nabucco 20h - 37,50e à 53,50e 04 72 82 26 26 L’Agend’Arts Frédéric Bobin (chanson) 20h - nc – 06 83 51 60 87 Métal Café Devolt + After Many days 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 CC. Charlie Chaplin (Festival Avaulx Jazz) Soirée Manouche: Hommage à Django Reinhardt 20h30 – 18/22e - 04 72 04 81 18 Salle des Rancy Imbert Imbert 20h30 – 9/12e - 04 78 60 64 01 Opéra de Lyon Steve Shehan (percu.) 20h30 – 17,70e - 0 826 305 325 A Thou Bout D’Chant Claudine Lebègue 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 Auditorium Les Planètes, Holst (symphonique) - Bernard Tétu 20h30 – 23/46e 04 78 95 95 95 Ninkasi Gratte-Ciel Elektrostation (dj) 21h – grat - 04 78 03 97 23 Basilique de Fourvière Gospel Legend Singers 21h – 25e
Ninkasi Gratte-Ciel DiscoFunk (électro) 21h – grat - 04 78 03 97 23
Ninkasi Kafé Maggy Smiss (DJ pop rock électro house) 22h – grat - 04 72 76 89 00
Hot Club Joachim Expert (jazz) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74
Hot Club Wilhelm Coppey (jazz) 22h – 7 à 9e - 04 78 39 54 74
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Dimanche 28 mars L’Amphi’3000 Nabucco 15h - 37,50e à 53,50e 04 72 82 26 26 L’Agend’Arts Frédéric Bobin (chanson) 18h - nc – 06 83 51 60 87 La Clef de Voûte Les Bisons Ravis / En Avian la zizique! 21h30 – 5/8e 04 78 28 51 95 Lundi 29 mars Théâtre de Villefranche Pierre Lapointe 20h30 - 13e à 26e 04 74 68 02 89 Mardi 30 Mars Ninkasi Kao Arch Enemy+ Samael 19h – 26e - 04 72 76 89 00 Chapelle de La Trinité L’Art des Castrats 20h30 – 16 à 40e 04 78 38 09 09
A Thou Bout D’Chant Christopher Murray (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Hot Club Hot Club Jazz Festival 21h – 5 à 10e 04 78 39 54 74 Mercredi 31 mars Le Transbordeur Festival L’Original 19h – nc - 04 78 93 08 33 Théâtre de Villefranche Quatuor Debussy 19h30 - 11e à 23e 04 74 68 02 89 Lyon’s Hall Lumberjack + Aesirs + Death Awaits + Fatal Agony 19h30 – 5e 06 75 52 17 71 L’Épicerie Moderne (Festival Les Femmes s’en mêlent #13) - Chicks On Speed + Jessie Evans (Girly Punk) 20h30 – 10/12/15e 04 72 89 98 70
A Thou Bout D’Chant Hélène Grange (chanson) 20h30 - 8/12e 04 72 98 28 22 Métal Café Brain Shake + Tommy Gun 20h30 - nc - 09 50 24 24 63 Hot Club Hot Club Jazz Festival Pic’Pulses Jazz Band 21h – 5 à 10e 04 78 39 54 74 Ninkasi Kafé Ravenhill (rockpsychédélique) / Silane (pop-rock-électro) 21h – grat - 04 72 76 89 00 Ninkasi Opéra Mathieu Arbrun (pop rock) 21h – grat - 04 78 28 37 74 Salle Molière Préludes, impromptus et paraphrase-surprise (conservatoire de Lyon) 21h00 – grat - 04 78 25 91 39 La Clef de Voûte Guarracino 21h30 – 5/8e 04 78 28 51 95
Victor Démé vs Salif Keita / Oumou Sangaré
Afro
D’un côté, le Mali représenté par les poids lourds que sont Salif Keita, le prince albinos et Oumou Sangaré, porte voix des femmes africaines. De l’autre, Victor Démé qui en 2006, après des années à se produire dans les cafés burkinabés, sort à 46 ans son 1er album de mélopées mandingues, folk et latinos. Une vraie découverte. ❥ Salif Keita et Oumou Sangaré – 01.04, 20h30 25/30e - Auditorium - 04 78 95 95 95
Victor Démé - 01.04, 20h 18e - Ninkasi Kao, 04 72 76 89 00
victor démé © Dr
antépénultième |
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« Dans ce lieu commun à la vie et à la mort, il y a une espèce de temps qui respire. » La dernière chambre de Laurence Loutre-Barbier (Fage éditions, collection particulière) à paraître en mars 2010 ❥ Lecture publique d’extraits de l’ouvrage par l’auteur et Myriam Pellicane les 11, 12 et 13 mars à 19h, librairie Le Bal des Ardents, Lyon 1er
Le portail culture de la Ville de Lyon Agenda Spectacles
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