Let'smotiv Bordeaux n°04 - novembre 2009

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n째04 / novembre 2009 / GRATUIT

bordeaux Cultures et tendances urbaines




Sommaire Let’smotiv - nov. 2009 #04

7 édito 8 News 20 événement

Accè(s), le festival des cultures numériques

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Rencontre

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Reportage

Golshifteh Farahani

Les Pays-Bas déménagent sur l’eau

42 High tech 46 Design

Christian Desile

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Mode

Qui êtes-vous Mam’zelle Margalette ? 56 Portfolio Mode L&M

62 74 84

Musique

Patrick Watson, Breakestra, The Horrors, Franz Ferdinand

P ortfolio

Nils Riedweg, Herakut

Chroniques

Livres, bd, disques & dvd

90 Théâtre & danse Clash, Traces

© Julie Cerise, Laurent Moynat

98 Expositions

Jasper Morrison, Winshluss, China Girl

106 120 124 126 130

Agenda concerts Culture Club Un homme, un lieu Le guide Le mot de la fin

The Black Lips




edito |

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N°04 Bordeaux - novembre 2009 Let'smotiv Bordeaux 31-33, rue Buhan - 33000 BORDEAUX Tél. : 05 56 52 09 95 - Fax : 05 56 52 12 98 redaction.bordeaux@let'smotiv.com Let’smotiv Toulouse Tél : 05 61 14 03 28 Let’smotiv Nord Tél. : 03 62 64 80 09 Let’smotiv Bruxelles +33 362 64 80 09 Let’smotiv Méditerranée Tél. : 04 99 61 51 12 Let'smotiv SAI Portugal +351 968 604 752

www.letsmotiv.com Couverture par Silke Werzinger www.silkewerzinger.de, www.colagene.com (voir portfolio page 74) Let'smotiv est une publication de la SARL PUB.L.I.C RCS Bordeaux 432 708 030 Directeur de la publication : Cristian TRIPARD Rédacteur en chef : Marc Bertin Graphisme : Anthony Michel, Cécile Fauré, Christophe Gentillon Publicité : Vincent "Belino" Filet Impression : Imprimerie Ménard, 31682 Labège Papier issu de forêts gérées durablement Ont collaboré à ce numéro : Thibaut Allemand, François Annycke, Guillemette Bardinet, Faustine Bigeast, Gautier Blondel, Cécile Broqua, Guillaume Cassagnol, Guy-Pierre Chomette, Benjamin Cordazzo, Tiphaine Deraison, Samuel Faich, Séverine Garat, Édouard Labarrère, Jean Marron, Nicolas Mathé, Anthony Michel, Catherine Nerson, Baptiste Ostré, Clément Perrin, Nicolas Trépasllé, Nicolas Sergère Tavares Sousa, Marc Simon, Cyril Vergès, Olivia Volpi. Publicité Nationale : Plus2Media, 05 61 14 78 37, lm@plus2media.fr Administration/comptabilité : Icha Cœurveillé Tél. : 05 56 52 50 52 Dépôt légal à parution

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Rions de la misère Bonne nouvelle ! La Belgique vient de trouver LA solution ultime pour éradiquer la misère. Une association bruxelloise a décerné, en octobre, le titre de "Miss SDF". C’est Thérèse, 58 ans, qui a reçu cette glorieuse reconnaissance, couronnement de sa « beauté intérieure », d’après les organisateurs. Lors du défilé, la charmante édentée a brillamment évincé les 10 autres candidates en lice, raflant au passage la récompense : un an de logement. Pas bête, dans un contexte où les financements publics se réduisent comme peau de chagrin. Il serait bon d’envisager sérieusement une application massive de cette solution. Organisons chaque année un concours national, pourquoi pas télévisé. Chaque soir, on pourrait suivre à l’écran les péripéties des SDF. Le sans-logis le plus méritant, après une série d’épreuves éliminatoires (rester propre, survivre au froid, éviter les agressions) gagnerait à la fois la célébrité et un toit. Pour sauver Jacqueline, tapez 1. Pour lancer un combat à mains nues, appuyez sur *. Sérieusement, pensez aux avantages : fini le cœur serré devant les mendiants agenouillés et leurs pancartes. Ils ne seraient plus que des candidats. À charge pour eux d’obtenir la faveur du public. Plutôt que de leur donner de la menue monnaie, envoyons-leur des SMS de soutien. Avec ces initiatives novatrices, ce serait la fin de la misère. Ou plutôt du concept de misère tel que nous le connaissons. Désormais, c’est un jeu auquel chacun a librement choisi de participer : à quoi bon la solidarité ou la compassion ? >Olivia Volpi


En bref…

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Ils sont fous ces Bretons Alors que les nez rougissent et que les stocks de mouchoirs fleurissent, deux événements s’apprêtent à faire monter la température à Rennes. On ne présente plus les Trans Musicales (2 au 5.12). Passé la trentaine, l’évènement continue avec la même fougue de défricher des territoires sonores. Dans le line-up, quelques groupes connus (the Whitest Boys Alive, Mr Oizo ou Major Lazer) et beaucoup de formations émergentes, comme Cercueil ou Roken is Dodelijk pour ne citer qu’eux. En parallèle, le festival Bars en Trans investira, lui, les pubs, bistrots et troquets, là où la sueur d’un guitariste a encore une chance de rencontrer le postillon d’un fan déchaîné. ❥ Info : www.lestrans.com, www.barsentrans.com

Gare à l’affiche…

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Télex

La programmation de Garorock 2010 s’annonce. Les premiers noms sont donnés pour cette 14e édition du festival au parc des expositions de Marmande du 2 au 4 avril. Côté international, les revenants de Sepultura et les aliens d’Archive seront de la partie, tandis que Pony Pony run run continueront de courir, suivis de près par Alborosie, Nouvelle Vague, Mr Oizo, Danakil et Wax Tailor. En attendant la prog’ finale, vous pouvez réserver votre pass 3 jours au prix réduit de 62,50 € entre le 1er et le 30 novembre. Attention le nombre de forfait est limité à 1000. ❥ www.digitick.com ou www.garorock.com

Mérignac surfe sur la vague, la ville multiplie son activité sur la toile, après un portail Netvibes, une inscription Twitter, la ville vous informe des événements culturels, sportifs et économiques plusieurs fois par jour et se trouve même parmi vos amis Facebook. Cette expérience réalisée il y a quelques mois à titre expérimental donne à Mérignac une sorte de Geek-Attitude. Info : www.netvibes.com/villedemerignac


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Ça va casser des briques ! Les Britanniques de Blur, célèbres pour leur tube Song 2, plus communément fredonné « Whoo-oh », n’ont pas la grosse tête mais au carré ! Le groupe et la chanson apparaissent désormais dans le jeu vidéo LEGO® rock band sous forme de mini-figurines à styliser. Ce jeu de briques à assembler vous glisse dans la peau de Damon Albarn et de ses compères. Le plaisir de construire vous (re)prendra et grâce aux défis gagnants, vous pourrez construire leur Tour bus, imaginer une salle de concert en Afghanistan et même les envoyer enregistrer sur la lune! Une question demeure : pourront-ils enfin pointer du doigt ?

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Des graffs aux petits fours

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Versailles se refait une pudeur

Une exposition sur le graffiti à la fondation Cartier pour l’art contemporain (Né dans la Rue – Graffiti, jusqu’au 29.11) sur Paname, ça en dit long sur l’évolution de cet art né dans les rues de New York au début des années 70. Ok, le graff truste de plus en plus les galeries, mais faîtes-vous gauler en train de « poser » sur un mur, et vous comprendrez qu’il reste une pratique marginale. L’expo retrace l’explosion du mouvement et les diverses techniques et courants représentés aujourd’hui.

Un an après la polémique Jeff Koons, Versailles accueille à nouveau un artiste contemporain, le plasticien Xavier Veilhan (jusqu’au 13.12). Mais la où le premier avait démontré son art de la provoc, Veilhan propose un balade apaisante et instaure un dialogue serein entre l’histoire classique, la modernité des matières et des formes futuristes, à l’image de ce carrosse stylisé qui accueille les visiteurs. La preuve qu’un brin d’humilité n’empêche ni l’esthétisme, ni la réflexion.

❥ Info : http://fondation.cartier.com

❥ Info : www.veilhan-versailles.com

Le vintage est une hérésie dans le monde de la mode, il ne se démode pas. Pour preuve, un salon lui est même dédié et se tiendra cette année les 14 et 15.11 au 180A, boulevard Saint-Germain à Paris. Info : www.salonduvintage.com // Depuis octobre, le design a son lieu. 800 m² dans le XIIe arrondissement à Paris et plus qu’une galerie, le lieu se veut un facteur de développement économique du secteur. Info : www.lelieududesign.com


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Larme de croco Pessac fête sa 20e édition du festival du film d’histoire et par la même occasion les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Du 9 au 16 novembre, Il était une foi, le communisme récompensera une catégorie documentaire et fiction parmi 80 films illustrant l’ombre rouge, de l’Asie à la France ! Une trentaine de rencontres gratuites avec les plus grands historiens du communisme sont également prévues. Autant dire que l’occasion est belle pour ausculter l’empire de la faucille et du marteau ! Cinéma Jean Eustache, Pessac, séance : 6 euros, étudiants : 4 euros. ❥ www.cinema.histoire.pessac.com

Maîtresse des rois

La mode en chair et en os

Désinvoltes et sensuelles, les Favorites sont des manchettes et ceintures nommées par leur créatrice bordelaise Alexandra Dauplay. S’inspirant de ses origines métissées, cette jeune femme mêle aux textiles d’ici et d’ailleurs des effluves de passé et présent. Ces accessoires de mode raffinés se passeraient allègrement au poigné d’une Marie-Antoinette. Ils sont à votre disposition en série limitée dans la boutique bordelaise du 38 rue Tillet et pour l’exposition Voir ou Avoir, du 4 au 6 décembre, à la Cité Mondiale de Bordeaux.

Comme l’indique implicitement le titre de cette expo (Dysfashional, jusqu’au 29.11 au Passage du désir à Paris), ici on parle de mode certes, mais point de podiums, de mannequins neurasthéniques et de lignes de vêtements. Les créateurs sont invités à ne pas présenter leurs collections mais des installations exprimant leurs univers. Exit le côté commercial donc, Dysfashional évoque une discipline à la frontière de l’art et envisage la mode comme un dispositif de représentation de son identité.

Télex

❥ Info : www.passagedudesir.com

Journée de l’innovation, pour les jeunes entreprises locales en recherche d’investisseurs. Organisé par le technopôle Bordeaux Montesquieu, l’Incubateur Régional Aquitaine et bien d’autres, cette journée à pour but de coacher les projets afin de les présenter à un jury, des coachs, et un public qui éliera le meilleur pitch et le surtout le dossier dans lequel les acteurs locaux pourront investir. À vos marques, prêt, partez ! 05 57 10 08 08



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No-Life

Inspiré des Kitsen (salon de thés) japonais, devenus « manga kissa » aux services multiples, MANGA’K est le premier cybercafé Bordelais dédiant 4 espaces à la culture nippone. Réalisé par des artistes locaux, ce lieu permet de lire des mangas par milliers grâce à la bibliothèque libre-service, de les acheter eux ou leurs produits dérivés, de surfer sur Internet, ou de sécher les cours pour jouer aux jeux vidéo. Sans oublier le café ou la bière qui accompagne la lecture! ❥ MANGA’K, 27 rue des bahutiers.

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Do it Yourself

Le petit monde de…

Enfourche ta caméra ! La 20e kino session t’embarque pour un défi au thermomètre hivernal. Le concept : tourner un court-métrage de 5 min autour d’un thème et d’une contrainte dans un délai de 8 semaines. Le thème de la session du 9 décembre est « vingts cœurs, vingts culs » et la contrainte : « où est Charlie ? », la date buttoir pour rendre vos copies est le 4 décembre ! Amateurs professionnels et publics se rejoindront ensuite pour des projections en bars & clubs à l’occasion de sessions kinotesques !

Madame Toulmonde ! Cette association Bordelaise innove et valorise les arts graphiques en les sortant de leurs espaces traditionnels. La preuve avec une soirée electro-éclectique pour le lancement du premier numéro du magazine Amalgame. Projection du clip Wake Up de United Fools, expo photo making off, showcase du label Banzai Lab avec Dj Stanbul et IRB suivit d’une performance danse des Associés Crew, une mixité contemporaine et urbaine à découvrir ! O7 Café, le 25 novembre, 20h27.

❥ www.kino-session.com

❥ www.amalgame-arts-graphiques.blogspot.com

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Cap Science entre dans l’ère numérique avec un site dédié à l’information scientifique régionale, interactive (par son blog) et multimédia. L’actualité des sciences en Aquitaine et la recherche n’aura plus de secrets pour vous grâce à la web TV et l’interface radio où vous pourrez écouter les émissions bimensuelles de Radio Campus. Une initiative incalculable ! www.infosciences-aquitaine.net ou http://le blog-csnum.cap-sciences.net



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En scène ! Du 13 au 28 novembre, partez sillonner l’Ouest à un rythme effréné. La 9e tournée des Trans’ met sur les routes 20 groupes sélectionnés dans le cadre d’un dispositif d’accompagnement artistique régional. Les Chocolate Donuts, The Wankin Noodles ou encore The Guests only vont travailler leur envol. De Brest à Nantes en passant par Caen, ils seront mis à l’épreuve lors de cette « longue répétition » avant de finir sur la scène du festival des Transmusicales de Rennes, mis sur son 31, du 2 au 5 décembre. Les congés d’hivers sont pris. ❥ www.lestrans.com

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¡ Rock de Burdeos !

La chatte, c’est pas la vulve

Le carton d’invitation est envoyé ! Saragosse reçoit le rock bordelais pour un échange musical initié par l’association Bordeaux Rocks. La scène de Saragosse, honorée en janvier dernier, retourne la politesse et accueille trois groupes « grand cru ». Guitares acérées pour l’electro-rock de GRS club, accompagnés du quintet Samba Wallace(s), les Phœnix de la Garonne, et, cerise sur le sundae, Hello Sunshine, auteurs d’un garage punk aux touches noisy trépidantes d’urgence. Bordeaux rock represent ! Samedi 14 novembre, 20h, Arena Rock, Saragosse. ❥ Renseignements 05 57 35 27 34

Le X objet d’un colloque sur le thème : « La Pornographie et ses industries : un univers fantasmatique marchandisé ? », avec les auteurs Jacques Abeille et Georges Sebbag, la réalisatrice Catherine Corringer et l’écrivaine, co-réalisatrice et célèbre actrice néo-gothique Ovidie. Une mise à nu de la situation réelle de l’industrie aux ressorts psychologiques des consommateurs. Un programme à déshabiller jeudi 19 novembre à la Maison des étudiants, Université Bordeaux 3. ❥ http://stigma.site.free.fr

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La Fée Zinzin présente le Salon d’Art et Création Pessac’Art les 14 et 15 novembre. Plus de 85 artistes et créateurs accueilleront le public salle Bellegrave à Pessac. Durant ce week-end, les visiteurs auront le loisir de découvrir, sur les 1000 m2 d’exposition, un concentré d’œuvres et de créations destinées à la vente. Ouverture des portes de 10h à 20h. L’entrée est gratuite. Renseignements www.pessacart.fr



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Décortiquer la pellicule Le long-métrage de fiction vu par les sciences, c’est Cinemascience, festival de cinéma organisé par le CNRS qui propose au grand public de rencontrer cinéastes et scientifiques. La 2e édition riche en événements investit les lieux culturels et propose cette année des journées dans le cadre de la lutte contre le Sida, l’année mondiale de l’astronomie et surtout les 70 ans du CNRS à souffler ! Du 1/12 au 6/12, théâtre Fémina, Trianon, Mégarama et UGC Ciné Cité, libraire Mollat et Village festival à l’espace Molière-Scène, ouvert à tous. ❥ www.cnrs.fr/cinemascience

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Art Explosif

Branché ?

Expo-vente sous le signe du design et de la création, un événement pour faire plaisir (soi-disant) et se faire plaisir (surtout). Avoir : déco, design et mobilier contemporains dans le respect de la nature. À voir : l’exposition de 3,50 m du sculpteur Pascal Rosier « le Nano » rhabillée par Nathalie Kaid, Parvis des Chatrons du 25 novembre au 6/décembre et cerise sur le gâteau, l’art moderne impulsif de Jean-Luc Beaufils en exposition à l’Espace Antiquités.VoirouAvoir, du 4 au 6/12, Cité Mondiale,10h-20h, 3/5 euros.

Tu répètes avec ton groupe dans le garage de maman et tu te sens prêt à monter sur les planches ? La Rock School Barbey, l’Iddac et la DDJS lancent trois soirées de tremplins pour les jeunes groupes de Gironde. Les vainqueurs se retrouveront pour un concert final. Inscription avant vendredi 4 décembre, avec dépôt de démo et historique du groupe aux salles concernées : centre socio-culturel de Marignas-en-Jalle (05 56 78 05 48), service culturel d’Ambarès-et-Lagrave (05 56 77 36 26) et service culture de la Teste-de-Buch (05 57 73 69 26).

❥ www.voirouavoir.com

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Depuis peu, la Fnac fait le bonheur des gamers avec un rayon jeux vidéo d’occasion (Okaz Gaming), et d’une carte de fidélité (Fnac Gaming). Info : www.fnac.com. // Le réseau Mixage&Pyramid présente Région[s] en scène au service de la scène émergente régionale (Midi-Pyrénées et Aquitaine notamment) les 16 et 17.11 dans divers lieux toulousains et alentours. Gratuit. Info : www.fntav.com





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L’art de prendre

le temps texte ¬ Tiphaine Deraison photo ¬ Exposition "Totem", Maïder Fortuné

À l’ère du tout-numérique, se pose la question de la disponibilité. Consacrer des moments à la rêverie ou à la création devient « problématique » alors qu’art et technologie ne s’opposent pas forcément. Du 12 novembre au 23 décembre, la 9e édition du festival palois Accès(s) soulève la question avec une programmation transdisciplinaire qui prend le pari de la durée, de la diversité et de l’éclatement géographique.


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Comment ne pas lier création contemporaine et culture(s) électronique(s) ? Les avancées techniques et numériques ont bien trop modifié notre rapport au monde et sa perception et se passer d’Internet, des réseaux sociaux ou de son mobile est devenu presque impossible. Quotidiennement, le numérique agit sur nos actions. En contrepartie, il pousse inexorablement vers une exigence de rentabilité qui fait le « miel » de notre société et constitue de facto un risque pour la liberté de penser comme pour l’art. Le festival Accès(s) se positionne clairement dans une réflexion moderne interrogeant les nouveaux territoires de l’art numérique ainsi que leur aliénation à la culture du présent. Une promotion de la créa-

tion tout domaine qui interroge l’art et sa propriété, l’esthétique ou le rapport au « moi » dominant. Le but n’est pas de rassembler une tripotée de « nerds » et d’inconditionnels du http, mais plutôt ceux, qui aujourd’hui, ont une acuité particulière à déceler, utiliser et créer avec le numérique, non pas pour sa finalité mais surtout pour la démarche. Installé à Pau, ville de l’avant-garde numérique haut débit en France, Accès(s) s’émancipe avec soutien et succès depuis 2000. En attendant le 10e anniversaire, le festival fait chauffer ses machines en multipliant ses partenariats. Durant plus d’un mois, osez prendre ce temps qui manque pour retrouver un vivre ensemble en trois grands événements prometteurs. >


De l’inanimé à l’animé. L’homme toujours interconnecté mais ayant des liens sociaux, qui paradoxalement se délitent, est ici invité à voir le numérique avec partage, dans son originalité et ses expérimentations les plus bouleversantes. Exposition, projection nomade, conférences, édition de livres d’ar-

tistes, archives numériques, atelier de sensibilisation… Les cultures électroniques s’électriseront dès le départ, à pas-de-géant, avec la Marche des Robots d’Arno Fabre, du 12 au 14 novembre, qui propose au public une déambulation cacophonique parmi ses cyborgs. Artiste multimédia, Daltex réalise-


Coagulate © Mihai Grécu

ra une projection urbaine, éclairant les murs de la ville d’un « Bonom » de son nom, réactif et autonome. Surprenant et ingénieux la réalisation se fait grâce au système de diffusion Daltatron. Une performance à discuter avec ces artistes dès le 12 novembre pendant la rencontre « Jeudi Multimédia ».

Vidéo & création. Du 20 novembre au 6 décembre, l’exposition d’art numérique Suspendre le temps, réalisée en partenariat avec le studio du Fresnoy, présente les productions de ses étudiants ; soit le fruit de leurs réflexions sur les nouvelles technologies. L’entrée est libre et permet d’alimenter l’iris de vidéo assistée >


par ordinateur, Naufrage de Clothilde Durand, fixant comme une forme narrative des corps suspendus dans l’espace et terrassés de gestes, postures et autres attitudes. C’est aussi l’exploration du « Temps manquant », un renvoi au temps disparu comme un vertige, avec une vidéo d’un match de football, diffusée au ralenti, dont

le seul témoin est la caméra et qui se base sur des témoignages d’enlèvement extra-terrestres ! À noter également, une série de 9 courts métrages aux démarches variés à voir au pôle intercommunal de Billère, du mercredi au dimanche de 15h à 19h, et en nocturne le 27 novembre et le 4 décembre jusqu’à 22h.


Naufrage © Clorinde Durand

To u c h e à t o u t . L e s a m a t e u r s d’electro-rock seront à la fête le 20 novembre, dès 21h, aux Anciens Abattoirs avec le Cercueil, Joakim and the Disco et leurs invités. Mon premier, venu d’outre-tombe, délivre une cold-wave toute en distorsions de guitares et infrabasses saturées, parcourue par la voix étince-

lante et rebelle de Pénélope. Mon second viendra relever le dancefloor de son dark disco. Pilier électronique, il propulse un son bercé de répétitions avec un trio guitarebasse-batterie d’obédience kraut. Autre musique vibratoire au premier degré, le dispositif sonore « Corpus-Architecture et Sonorités » >


se tiendra du 4 novembre au 29 janvier 2010. Ce projet à la magnitude extravagante, architecturale, sonore et multimédia met en résonance tout un lieu de façon à le rendre quasi-vivant. Une expérience physique et surréaliste qui anime quatre espaces aquitains, choisis pour leur particularité dans un

travail à l’imagination insoutenable. Pour voir et revoir le résultat, ces expériences seront filmées et exposées. À mi-chemin entre deux mondes, Accès(s) est hybride et se destine tant aux curieux du clavier qu’aux « branchés » en tout genre. Et cela pour presque rien, juste un peu de temps. /


Naufrage © Clorinde Durand

Accès (s) cultures électroniques Du 12 novembre au 23 décembre, Anciens Abattoirs, allée Montesquieu, Billière (64140). Renseignements 05 59 13 87 44 www.acces-s.org




Golshifteh Farahani

met les voiles


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Propos recueillis par ¬ Marc Simon Photos ¬ © DR

Succès surprise du circuit art et essai, À propos d’Elly de l’Iranien Asghar Farhadi, a révélé une actrice, Golshifteh Farahani. Cette belle jeune femme de 26 ans est une star en Iran. Mais elle a choisi l’exil, et vit désormais en France : parce qu’elle a joué tête nue dans Mensonges d’Etat, de Ridley Scott, face à Leonardo Di Caprio, les autorités iraniennes l’ont prise en grippe. Alors qu’elle tourne actuellement sous la direction de Roland Joffé, Golshifteh Faharani s’insurge, et raconte une jeunesse iranienne. Pourquoi avoir quitté l’Iran ? En février 2008, peu après le tournage de Mensonges d’Etat, je devais me rendre à Londres pour des essais, et j’ai été bloquée à l’aéroport. Quand les agents du gouvernement m’ont reconnue, ils étaient presque gênés de m’empêcher de partir. Ils s’excusaient ! Six mois plus tard, la bande-annonce du film de a commencé à circuler sur le Net. La polémique a enflé lorsqu’on a vu que je ne portais pas le voile. Simultanément, la nouvelle que j’avais été retenue en Iran a été rendue publique. À l’automne 2008, j’ai enfin réussi à partir, en profitant d’une faille du système de contrôle !

Vous vous sentiez en danger ? J’aurais sans doute pu rester : on n’emprisonne pas et on ne menace pas physiquement quelqu’un d’aussi connu que moi. Mais je n’aurais plus été autorisée à travailler. Peu avant mes soucis, j’avais représenté mon pays dans une sorte de mini festival célébrant l’anniversaire de la Révolution islamique. D’ambassadrice, j’étais devenue persona non grata… On s’habitue à cet arbitraire ? On n’a pas le choix ! J’ai grandi dans une famille d’artistes et d’intellectuels : mon père est acteur et metteur en scène de théâtre, ma mère a été peintre, elle a étudié les arts plastiques à Strasbourg. >


rencontre |

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« En Iran, tout est illégal, mais tout est faisable à condition de savoir se débrouiller.» Mes parents avaient quitté l’Iran du Shah, et ils sont rentrés lors de la révolution. Mais ils étaient opposants avant la révolution islamique, et ils le sont restés après… Dans ce contexte, on comprend très vite que les choses ne fonctionnent pas normalement. Je ne peux pas dire avoir vécu dans la peur, mais elle était là, comme une chose toujours présente qu’on ne remarque plus : la peur de la police, mais aussi des « bassidji », les milices islamiques. Comment s’en sort-on, alors ? Par l’hypocrisie. On apprend à mentir : afficher sa foi même si l’on n’est pas croyant, cacher les habitudes occidentales prises à la maison. On est obligé de devenir une bonne actrice ! C’est d’autant plus triste que j’aime mon pays : à 12 ans, j’ai voyagé, j’ai détesté les États-Unis, le pays de la surconsommation. J’avais hâte de rentrer. Ces dernières années, l’Iran a évolué… Un peu. En Iran, tout est illégal,

mais tout est faisable à condition de savoir se débrouiller. Vous voulez boire de l’alcool ? Il est facile de trouver le numéro d’un vendeur au noir qui arrivera chez vous, discrètement chargé de toutes les boissons de marque occidentales. Le rock est interdit ? Il existe un réseau de concerts clandestins, etc. Et le port du voile ? Pour ceux ou celles qui, comme moi, ne sont pas croyants, c’est un costume national, pas un emblème religieux. On n’y pense plus, on se débrouille. Cette contrainte-là est minime par rapport à l’impossibilité de s’opposer au régime. Où étiez-vous pendant les élections de juin dernier ? En tournage en Argentine. J’étais sûre que Moussavi allait gagner, mais je ne me faisais pas d’illusions sur l’avenir. Je pensais que son mandat ouvrirait une ère de réformisme léger, suivie d’une période plus dure, selon le mouvement de balancier habituel.


La tournure des événements, et la répression des manifestants m’ont rendue malade. Qu’est-ce que vous pouvez faire, à votre niveau ? Il est très compliqué de s’exprimer quand on est en exil. J’ai un projet musical : enregistrer un album avec l’un des plus célèbres musiciens iraniens, Mohsen Namjoo. Il a lui aussi quitté l’Iran après avoir été menacé de prison à cause du contenu trop réaliste de ses chansons. Je vais chanter pour lui. C’est un geste symbolique fort parce que le chant féminin est interdit en Iran, et parce que nous sommes deux stars : le disque circulera chez nous sous le manteau dès le jour de sa sortie en Occident.

Quel avenir pour l’Iran? Là-bas, la vie continue. Elle a toujours continué : les Iraniens sont des survivants. Le pouvoir a longtemps profité du manque d’éducation du peuple, mais, aujourd’hui, grâce aux nouveaux modes de communication, internet en particulier, la jeunesse a gagné en maturité. Les Iraniens savent ce qu’ils veulent : la liberté de pensée et de parole… Et pour vous ? Mon pays me manque affreusement. Mais si j’y retourne dans les circonstances actuelles, je risque non seulement d’être privée de travail, mais de ne plus pouvoir en sortir. Ma prochaine ambition ? Apprendre le français ! /

There be dragons de Roland Joffé, avec Golshifteh Farahani (sortie en 2010), un biopic consacré à Jose Maria de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei.


Les Pays-Bas déménagent sur l’eau

Particulièrement vulnérables à la montée des eaux, les Pays-Bas commencent à anticiper les changements climatiques. Plutôt que de la combattre, autant apprivoiser cette eau avec laquelle les Néerlandais entretiennent des liens séculaires. Une révolution des mentalités symbolisée par l’apparition des premières maisons flottantes. Rencontre avec la famille Boersma, qui vit sur les flots depuis peu.

texte ¬ Guy-Pierre Chomette photos ¬ Éléonore Henry de Frahan


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u fond de la cuisine, Rudmer, 8 ans, prend son élan. Il passe en trombe devant le réfrigérateur, franchit la vaste baie vitrée, déboule sur la terrasse et plonge dans l’eau en éclatant de rire. Sa voisine Janna l’a rejoint en nageant depuis chez elle. Tous deux remontent sur la terrasse par l’échelle de bateau accrochée non loin des canapés du salon. Sous l’œil amusé de ses parents Pétra et Germ, Rudmer replonge aussitôt, jamais lassé par ce jardin d’eau sur lequel flotte leur nouvelle maison. Des résidences flottantes au design d’avant-garde Avec ses 170 m2 et ses trois étages, la maison flottante de la famille Boersma, à Leeuwarden dans le nord des Pays-Bas, n’a plus rien à voir avec les barges, péniches et autres houseboats aménagés en lieux de vie le long des canaux d’Amsterdam, et contraints à une certaine platitude pour des raisons de stabilité. Désormais, la hauteur des bâtiments flottants fait toute la différence. Les

Néerlandais voient fleurir ça et là de véritables villas sur l’eau, et, plus encore, des projets entiers d’urbanisme résidentiel flottant au design avantgardiste. Johan Sijtsma est l’architecte des sept demeures de standing qui composent le quartier flottant où vivent Pétra, Germ et Rudmer. « Avec les nouvelles techniques de flottaison mises au point par les entreprises de construction, la stabilité d’un bâtiment de trois étages est quasiment parfaite, raconte-t-il. Le vent peut souffler jusqu’à force 10 sans que l’on sente la maison bouger ! Seul inconvénient : vous devez vous passer de billard. Si vous ne sentez rien, il est vrai que les boules, quant à elles, vont réagir à la moindre inclinaison… » La technique utilisée est simple : de gros jerricans remplis d’air sertis dans une coque de béton s’enfoncent d’un peu moins d’un mètre sous la surface. Ils offrent à l’architecte un ponton parfaitement équilibré d’environ 100 m2 sur lequel sa créativité peut s’exprimer en s’affranchissant des contraintes des structures flottantes habituelles. Pour rendre l’ensemble encore plus stable, la maison des Boersma n’est pas amarrée à la terre ferme comme une péniche à son quai, mais elle coulisse le long de pilotis profondément enfoncés sous l’eau. En cas d’inondation, elle peut ainsi s’élever de plusieurs mètres sans danger, le ponton qui la relie à la terre restant mobile comme une échelle de coupée. >


Photo page précédente : Construite dans un chantier naval près d’Amsterdam, la maison des Boersma traverse le lac Ijsselmeer avant de rejoindre 25 heures plus tard Leeuwarden, sa destination finale.

Depuis 10 ans, pas moins d'une cinquantaine de projets résidentiels flottants sont à l'étude. Certains regroupent déjà plusieurs maisons, comme celui de la rue Skutesan, à Leeuwarden, où vit la famille Boersma.


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« J’ai toujours rêvé de pouvoir amarrer un bateau à ma maison… »

Le quart des Pays-Bas sont en dessous du niveau de la mer Un sacré argument de vente dans un pays particulièrement vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. Les bouleversements climatiques ? « Nous en avons entendu parler, raconte Germ. Mais ce n’est pas cela qui nous a fait venir ici. J’ai besoin de vivre à proximité de l’eau. J’apprécie le calme, la lumière, l’espace. Et j’ai toujours rêvé de pouvoir amarrer un bateau à ma maison… » Pétra renchérit : « Et tant mieux si, en plus de nous offrir cette qua-


lité de vie, notre maison résiste aux inondations ! » Depuis toujours, les Néerlandais entretiennent avec l’eau des rapports complexes. « Dieu a créé la Terre, nous avons créé les Pays-Bas », affirme un vieux dicton de ce peuple du Nord qui a façonné son territoire d’une empreinte sans équivalent dans le monde. Entre terre et mer, le pays se confond avec le delta du Rhin, de la Meuse et de l’Escaut. L’eau est partout : un cinquième de ses 41 526 km2 est occupé par des lacs, des cours d’eau, des bras

de mer. Près du quart du territoire se situe en dessous du niveau de la mer, dont Amsterdam. Protégées par des digues gigantesques, ces régions vulnérables abritent 60 % de la population ! Les Néerlandais sont plus résolus à apprendre à vivre avec l’eau plutôt que la museler toujours plus. « Au lieu de se construire contre la mer, le temps est venu de se construire avec la mer », résume Dennis Meerburg, chargé de promouvoir les logements aquatiques dans une entreprise de travaux publics. >


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Face aux risques liés à l’eau, les mentalités évoluent Depuis qu’ils ont acheté leur maison, Pétra et Germ ont réalisé un album de photos et de coupures de presse qui parlent de leur aventure immobilière. Construite à pied sec sur un chantier naval près d’Amsterdam, leur maison a été mise à l’eau tel un navire, en leur présence. Son transfert à Leeuwarden a duré 25 heures. Quelques heures avant son arrivée à destination, les Boersma sont allés à sa rencontre avec leur bateau. « C’est étrange de voir sa maison traverser la campagne en flottant sur les canaux,

avait murmuré Germ, ému. Les architectes anticipent déjà le jour où il sera possible de déménager d’un bout à l’autre du pays sans changer de murs. Ils planchent aussi sur des projets de villas flottantes pivotantes, qui permettraient d’orienter terrasses et balcons en fonction de l’ensoleillement sans avoir à toucher aux parasols… En attendant ces maisons flottantes de seconde génération qui verront le jour avec d’ambitieux projets résidentiels sur l’eau, Rudmer continuera longtemps à prendre le ponton-terrasse pour un plongeoir olympique.. /


En matière de logements flottants, les Pays-Bas gardent une bonne longueur d'avance : une cinquantaine de projets d'urbanisme aquatique y sont en chantier.


Hautes technologies sélection ¬ Benjamin Cordazzo

Pomme d'amour Pour notre plus grand plaisir, Apple actualise ses iMac. Une mise à jour matériel qui fait de cet ordinateur de maison une véritable machine de guerre écolo, avec son lot de nouveautés. Un écran 16:9 au standard Haute Définition jusqu'à 27", la première souris multi-touch au monde, comme l'iPhone, en fonction des configurations des processeurs dernier cri d'Intel i5 et i7, des cartes graphiques ATI plus performantes, un lecteur SD card, le tout dans une coque en matériaux recyclables sans couture, redessinée pour plus de finesse, livré avec le tout récent OS X Leopard. Le nouvel iMac met plus que jamais la barre très haute. A partir de 1100€ - store.apple.com/fr

USB 64Go plug-and-play dans un étui en aluminium de qualité aéronautique anti-choc, étanche (200 mètres) et garanti dix ans. Autours de 200€ www.corsair.com/products/survivor

Télex

Moins d’autonomie et plus lent au démarrage, Windows Seven est encore loin derrière OSX Leopard. // Là où Hadopi blesse, c’est lorsqu’on apprend que le gouvernement finlandais annonce une connexion internet haut débit de 1 Mb/s comme droit fondamental dès 2010, comme en Estonie !!! // Google représente 6% du traffic internet mondial. // Polaroïd® a annoncé la réédition limitée de son modèle One Step en 2010.


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Biohazard Entre le transcoder Star Trek et le communicator alien, le dernier modèle de montre TokyoFlash tire son nom d'une référence à la saga Redident Evil. Elle est évidemment illisible pour un non initié. Calcul de l'ADN ou de la date interstellaire, on est preneur. 130€ - www.tokyoflash.com/fr/

Vent frais

Mini Un plus grand écran, plus de mémoire (8Go), une batterie plus performante, le Flip Mino HD s'embourgeoise d'une sortie HDMI et d'un nouveau design, ce qui en fait un parfait petit camescope numérique. Autour de 200€ - www.theflip.com

Après l'aspirateur qui ne perd pas l'aspiration, voici le ventilateur sans pales. La technologie Dyson accélère le passage de l'air jusqu'à quinze fois en consommant moins qu'un appareil classique. Le prix est quant à lui multiplié par dix mais c'est, il faut l'admettre, deux fois plus design. 300€ - www.dyson.com/fans/

Télex

Un milliard de vidéos sont vues chaque jour sur YouTube™. // Tous sur wave.google. com le mail du futur - en preview pour le moment. // On parle de plus en plus d’un Google Audio, un music store made in Mountain View. // D’après certaines estimations, le système Androïd de Google devrait, dès 2012, dominer le marché loin devant l’iPhone et le Blackberry, derrière cependant le très vieillissant système Symbian de Nokia.


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Stocker Le si bien nommé LaCie by S+arck est un disque dur de bureau en aluminium très résistant évitant les surchauffes. Sa façade réagit au toucher et permet de lancer une application préalablement choisie. Le petit plus, la croix du designer qui s'illumine pendant son utilisation. Compatible Mac et PC.

Un gadget USB pour programmer vos copier/coller et autres raccourcis préférés.

160€ - www.lacie.com/fr

18$ - usb.brando.com

Pédale

Bloc party C'est LE ghetto blaster que nous attendions pour notre baladeur mp3. Il balance 200W RMS avec un amplificateur de classe D. Un dock pour ipod qui gère les appels sans interférences, deux entrées AUX pour les potes, un equaliseur 7 bandes et une radio FM, une télécommande, il fonctionne sur secteur ou sur piles (30 heures d'écoutes). 300€ - www.alteclansing.com

Télex

Après la Commission Européenne, Bouygues Telecom a saisi le Conseil d’État pour contester la procédure d’attribution de la 4e licence 3G, payée à l’époque 620 millions d’euros, bradée aujourd’hui à 240 millions. Free est le seul candidat. // Google Edition sera opérationnel en 2010 pour l’achat d’ouvrages en ligne - 2 millions de références et 30 000 éditeurs partenaires.



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Christian Desile

Bel et bien assis texte ¬ Guillemette Bardinet

Christian Desile ne sait pas si son nom prend un accent. Ce qu’il sait, en revanche, c’est que ses trois années de recherche passées sur un prototype de chaise viennent d’être récompensées par deux prix au salon « Maison et objet » : le prix découverte pour la partie design « now » (comprenez « branché ») ainsi que le prix coup de cœur de la presse. Une première qui mérite qu’on se penche sur son dossier.


Chaise Bambou Š Christian desile - Photo : Marc Thill


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« Le travail de Desile est un savant mélange de tradition et de modernité, saupoudré d’un zeste d’humour. »

L’aventure a démarré quelques mois plus tôt. Christian, graphiste, sort des beaux-arts (option art) et expérimente divers médiums sans totalement se fixer. Une incursion réussie dans la photo lui permet d’exposer (à Bordeaux dans la galerie Arrêt sur l’image) ses clichés travaillés d’arcs-enciel et de paysages souvent urbains. L’arrivée de deux jumeaux rend les virées photos nocturnes de Christian irréalisables, trop occupé qu'il est, à donner le biberon. Alors qu’il assure les nuits (bébés obligent), son ordi lui offre une fenêtre de sortie, un moyen d’assouvir ce besoin de création qu’il a vissé au corps. Avec le recul, il sait aujourd’hui qu’avec le design, il a trouvé sa voie, sa voix, son savoir-faire…

Reste à faire savoir Nathalie Lamire (de la galerie « Arrêt sur l’image », toujours) et Muriel Biau, promeuvent également de jeunes designers de la région Aquitaine. Elles décident de prendre un stand et de présenter la chaise Desile IN FINE à la biennale internationale du design de Saint-Étienne, la Mecque en la matière. Alain Bodard, directeur de la société d’édition belge Vange, qui ne passait pas du tout là par hasard, proposa à Christian d’éditer sa chaise. Puis arrive le salon « Maison et objet », qui crée un véritable buzz autour de cette chaise en bambou. Déclinable dans plein de matières, elle relève presque de l’évidence. Simplissime dans sa forme et son utilisation, elle s’ouvre dans les deux sens, et peut se ranger à la centaine dans 2m linéaires. Sans parler de sa faible emprise écologique et de son esthétisme impeccable. Les commandes commencent à affluer même si les marges sont faibles. En attendant d’être riche, notre homme a des projets et des prototypes plein ses tiroirs : une chaise longue légère et bien pensée qu’il autoéditerait, des étagères dans un esprit kit, de belles et drôles chaises de jardin. >


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❖ 1 - Mobilier urbain,

Molécules en béton et marbre 2 - Étagère Ell 3 - Tabourets Liéger © Christian Desile


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❖ Chaise Longue Clap et son rangement © Christian Desile

Desile Mode d’emploi Le travail de Desile est un savant mélange de tradition et de modernité, saupoudré d’un zeste d’humour. Le tout bien digéré. Ses matériaux chouchous sont les bois résistants, le carton (qu’il aimerait mélanger au marbre), le médium, le feutre, le liège. Christian apprécie le travail d’Inga Sempé, Mathieu Lehanneur et Martin Szekely. Pour parler de ses meubles, il utilise un langage très charnel, ses chaises sont « trapues », il aime les rondeurs. La forme naît pourtant avant tout de la contrainte : du mécanisme de fonctionnement découlera une silhouette. Christian bannit l’asymétrie, qui fatigue, lasse, complique. Il privilégie l’ergonomie, la gestuelle qui accompagnent l’utilisation du meuble. Priorité est donnée aux objets qu’il pourrait utiliser, caressant, au fond, le rêve d’avoir un immense atelier pour se fabriquer des meubles à lui. /

à découvrir / Christian Desile : d2iles@free.fr et Vange : www.vange.be



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Qui êtes-vous Mam’zelle Margalette ? texte ¬ Catherine Nerson - Photos ¬ DR

Nom : Audoin. Prénom : Stéphanie. Pseudo : Mam’zelle Margalette. Surnom : « La môme ». Q.G. : Paris, au pied de la Butte Montmartre. Mission : Spécialiste du placement produit à Los Angeles en plus de son métier de styliste. Signe particulier : fait profiter le public, les marques et les stars de son flair vintage. Portrait.


Passionnée, un bagou terrible lorsqu’il s’agit de parler de l’histoire d’un vêtement, atypique aussi… Ainsi se présente Mam’zelle Margalette, tête chercheuse dans l’univers du vintage. « Mon métier ? Disons trieuse ! » Mam’zelle Margalette est modeste. Pourtant, dans le milieu de la mode, sa renommée n’est plus à faire. Lorsqu’il s’agit de trouver LA pièce unique, rédactrices, stylistes, costumières et célébrités ne jurent que par elle. Originaire d’Avignon, elle doit son pseudo à un conte de Marie Colmont* qui l’a marquée enfant, « Marlaguette », et qu’elle n’arrivait pas à prononcer. À 16 ans, elle fait ses classes chez Charlie Boutique,

grand chineur, spécialiste du cuir, du jean et des vêtements de l’armée. « Grâce à lui, j’ai rencontré Jean Elbaz (Chipie) et Guy Azoulay (Chevignon) qui m’ont appris « l’école du tri ». La petite a du talent et apprend vite à reconnaître un millésime en denim ou un Teddy boy des 50’s. Arrivée à Paris et bientôt diplômée du Studio Berçot, Jean et Guy l’envoient à Los Angeles pour acheter des fripes qui serviront de modèles à leurs collections. « J’y suis restée durant trois ans et j’ai créé ma marque, Mam’zelle Margalette. Des blousons Lee, Wrangler et Levi’s chinés sur place et que j’avais customisés. Ça a cartonné. » >


« Le premier défilé vintage qu’elle organise la propulse reine de la fripe.» Des pièces uniques vendues chez Fred Segal, le Colette de L.A. Armée de cette expérience, elle revient à Paris et devient attachée de presse « par accident ». Trieuse éclectique C’est de cette période que date sa rencontre avec Habib Guerrida, directeur de Guerrisol**, friperie parisienne proche du quartier Barbès, fréquentée par les accros du prix imbattable et… les dingues de vintage. Elle lui propose d’y faire un petit vestiaire de pièces triées sur le volet à destination de particuliers et de la presse féminine. « J’ai dû le tanner pendant des mois pour qu’il cède ! ». Le premier défilé vintage qu’elle organise à la Cigale à Paris la propulse reine de la fripe. Les journalistes de Vogue, Elle ou Wad lui demandent de faire des recher-

ches pour la préparation de leurs sujets. Jean-Paul Gaultier lui achète des t-shirts par dizaines, des costumières de cinéma (pour les films de Kassovitz ou Klapisch) font appel à ses services et très vite la friperie Guerrisol devient aussi connue que la Butte Montmartre. Mais avant d’être une enseigne, Guerrisol est le plus grand acheteur de fripes en Europe et possède deux énormes usines au Maroc. C’est là que Margalette fait son « shopping ». Elle y déniche des perles rares pour des célébrités internationales qui font appel à ses services pour des séances photo, des clips, des soirées privées. « Lorsque je vais à Los Angeles, je ramène des pièces et des marques de créateurs français (Robert Clergerie, Pull-In…) pour Heidi Klum, Rihanna, Scarlett Johansson, Snoop Dogg ou Sofia Coppola ». Au-delà des sollicitations, Margalette a des projets plein les cartons : monter des « vintage markets » en Espagne et… devenir prof de yoga, discipline qu’elle pratique depuis l’enfance. Car « Pour avoir du flair, il faut être zen ! », conclut-elle. /

* Auteure, née en 1895 et décédée en 1948. Au Père Castor, elle signe de très nombreux albums, dont les plus célèbres sont sans aucun doute Michka, Perlette goutte d’eau et Marlaguette. ** Guerrisol 17, bd Rochechouart, 75009 Paris, +33 145 26 13 12

à découvrir / www.margalette.com



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LĂŠa "L": Pantalon Sessun (mod'in), Gilet American vintage (mod'in), Tshirt American vintage (Mod'in), Collier Adeline Affre (rice and beans) ThĂŠo "E" : Gilet Camo (rice and beans), Pantalon American Vintage (mod'in)


Manon ''T" : Manteau Peoples Market (brock n roll), Robe Taboo (hall bazaar) FĂŠlix "apostrophe" : Tshirt Merc (brock n roll), Gilet April Records (brock n roll), Pantalon Diesel (mod'in)


GrĂŠgoire "S" : Foulard Esprit (hall bazaar), DĂŠbardeur So Charlotte (hall bazaar), Gilet Eleven (mod'in), Pantalon Eleven (mod'in) Laurent "m" : Pull et jeans CarhartT, Veste et foulard Pepe Jeans


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Mathieu "O" : Écharpe American Vintage (mod'in), Pull H&M, Jeans Wrangler (Mod'in), Lunettes Emmaßs Clara "T" : Noeud pap American Apparel, Haut Chipie (hall bazaar), Jupe Esprit, Collants American Apparel


Fiona "i" : Bonnet Le Temps Des Cerises (mod in), Pull Kulte (Core Zone), Pantalon Volcom (core zone) CĂŠcilia "v" : Robe Vivetta (rice and beans)


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Photographie & stylisme ¬ Julie Cerise Assistant photo ¬ Laurent Moynat Maquillage & coiffure ¬ Olivier Chauzy avec les produits M.A.C COSMETICS Assistante maquillage et coiffure ¬ Carole Petrigno Des mercis à studio "A..."


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En roue libre texte ¬ Gilbert Lepage photo ¬ DR

Révélé au grand public en 2006 avec Close to paradise, deuxième effort gorgé de psychédélisme, Patrick Watson s’est affirmé parmi les talents les plus sûrs de l’intense scène indépendante montréalaise. Son escale sur la scène du Krakatoa revêt toute l’intensité d’une soirée pleine de belles promesses. Désormais, le garçon se fait appeler dans un bel élan démocratique Patrick Watson & The Wooden Arms. Ce qui est amusant puisque, faute de trouver un blase satisfaisant, la formation a longtemps porté le patronyme de son leader. Tout a commencé à Hudson, dans la banlieue de Montréal, où le désormais trentenaire, né en Californie, chantait à l’église, étudiait le piano et le jazz dans le confort d’une petite communauté soudée. Passée la parenthèse ska au sein de Gangster Politics, le néo-canadien se partage alors entre voyages et nouveaux territoires musicaux avant de se lancer avec Just another ordinary day, premier opus soutenu par le Canada Council For The Arts. La notoriété et l’intérêt pour le groupe ❥

vont croissant et le voilà devenu rapidement chouchou des festivals comme le MEG. Spontanéité. Si Close to paradise met critiques et public à genoux, ce n’est pas l’avis du principal intéressé qui se déclare a posteriori déçu par ce somptueux album trop « pop » à son goût. Avec Wooden arms, troisième opus à ce jour, le quatuor a enregistré au gré de ses humeurs entre la France, l’Islande et Montréal histoire de capturer sa légendaire spontanéité, celle qui les fait improviser en permanence en concert en échangeant à tour de rôles les instruments ou composer des chansons avec le public ! Dans une industrie du disque en plein désarroi, le temps des funambules est peut-être arrivé. /

PATRICK WATSON + THUS:OWLS + M. BOTIBOL Samedi 7 novembre, 20h15, Krakatoa, Mérignac (33700). Renseignements 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org



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texte ¬ Cool Jerk - photo ¬ DR

Can’t stop, won’t stop ! Combo californien pourvoyeur de rare groove, Breakestra est une formidable machine capable d’incarner sur scène toute la puissance du hip hop grâce à sa science consommée des canons funk et soul. Leurs prestations françaises sont certes rares mais toujours mémorables ! DJ hip hop, fondateur des soirées Rootdown Party depuis 1987, Miles Tackett ne se lance qu’une décennie plus tard, avec l’aide de son complice Mixmaster Wolf, dans une aventure musicale placée sous la figure tutélaire des JB’s, réinterprétant sur scène les classiques d’un certain âge d’or 69/74. L’excellence de la formation attire rapidement la crème hip hop côte ouest - il n’est pas rare de croiser dans leur club Jurassic 5, Dilated Peoples, Company Flow ou un certain DJ Shadow… C’est en 1999 que sort le premier single Getcho soul togetha pour le compte de l’étiquette Stone Throw (écurie de Madlib et MF Doom). Peu porté sur la production à outrance et subissant quelques changements de line-up, Breakestra revient aux affaires en 2005 avec Hit the floor, publié chez Ubiquity, affirmant l’image d’un groupe aux antipodes des intransigeants Dap Kings et n’affichant d’autre ambition que de s’inscrire en ligne droite des Meters et autres Tower of Power tout en faisant le pont avec le hip hop ; en témoigne Family rap où brillent les voix de Chali2na et Soup de Jurassic Five, associées à l’organe de Double K de People Under The Stairs. Le récent Dusk till dawn, en hommage à leur compagnon DJ Dusk (disparu en 2007), confirme la suprématie de ces brillants revivalistes. / ❥

BREAKESTRA + INVITÉS Jeudi 12 novembre, 20h30, Espace Tatry. Renseignements 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com



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Darklands texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Tom Beard

Quintet londonien nourri au lait punk façon Siouxsie & The Banshees et au rock’n’roll abrasif versant The Jesus & Mary Chain, The Horrors arbore peut-être une remarquable garde-robe circa 1966 mais n’est pas là pour plaisanter. À cent coudées des niaiseries de sa génération, ces gouapes vivent en noir. Quant le buzz frénétique de la perfide Albion tambourine aux portes hexagonales, il est toujours recommandé de considérer l’objet du délit avec distance. Et Londres accouche avec la prodigalité d’une reine-mère de nombreux petits prodiges promis au bûcher ou à la couverture du NME. Selon. Les Ostrogoths en question pourraient inspirer bien des craintes ; pas seulement capillaires. Or, à bien y regarder, ces muscadins, passés maîtres dans l’art délicat du cadavre exquis, sont loin d’être un coup galvanisant les foules à grand renfort de name-dropping… En effet, il faut pas mal d’orgueil pour ouvrir son premier album, Strange House, par une reprise du talisman Jack the ripper de ❥

Screaming Lord Sutch. Et si cela n’était pas suffisant, Chris Cunnigham réalisa la vidéo du single Sheena is a parasite avec la trop rare Samantha Morton. Bacchanale. À un tel niveau d’intensité déviante - entre fuzzbox et paysages façon Joe Meek, freakbeat et garage, cuir élimé et Chelsea boots -, il n’est guère surprenant de voir Cunningham unir ses forces au tyran kraut Geoff Barrow pour veiller aux destinées de cette armée de la nuit qui, avec l’ironique Primary Colours, convie à sa bacchanale Joy Division, Spacemen 3, My Bloody Valentine et le mur du son monomaniaque de Phil Spector. Avoir des lettres et faire peur n’est pas incompatible. Provoquer des frissons avec classe, voilà la vérité. /

THE HORRORS + CAPSULA Vendredi 27 novembre, 20h30, Rock School Barbey. Renseignements 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com



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Prisonniers

de l’étiquette Texte ¬ Marc Bertin photo ¬ DR

Jadis potentielle « next big thing » susceptible de redorer le blason pop écossais, Franz Ferdinand fait désormais partie des meubles indie luxueux. Peu porté sur les révolutions de palais, le groupe assure sa carrière avec toute la démesure d’un bon père de famille. En moins de cinq ans. Finalement, il y a peut-être une malédiction Hedi Slimane lorsque le couturier post-adolescent vient à jeter sa gourme sur les groupes de rock. Si le cas désespéré de Peter Doherty n’amuse plus grand monde, le futur de Franz Ferdinand devient, lui, de plus en plus préoccupant. Comment un si brillant espoir, capable de trousser un titre aussi malin que Take me out peut-il stagner à ce point ? Certes, le compte en banque de la maison Domino est bien rempli mais question perspectives musicales, c’est plutôt le mode surplace qui domine les débats. Au point de se demander si la plaisanterie en forme de réponse highlander à Interpol n’était pas dénuée de pertinence. « Dirty pop ». Et ce n’est pas Tonight, troisième livraison publiée en début ❥

d’année, qui va changer la donne. En effet, la bande d’Alex Kapranos parlait à qui voulait l’entendre de « dirty pop » album, souhaitant collaborer avec Erol Alkan et Girls Aloud, avant de choisir comme producteur Dan Carey (Kylie Minogue, CSS), dont le seul mérite est d’avoir accordé une plus grande liberté à la section rythmique ainsi qu’aux synthés en lieu et place de riffs de guitares post-punk amoureusement pillés aux légendaires Joseph K. Seule lueur d’espoir dans cet océan de conformisme, Blood relecture hédoniste au format dub de Tonight. Une seule écoute du traitement infligé à If I can’t have you nobody can laisse augurer tant de possibilités que l’on est légitimement en droit d’attendre autre chose de la part de ce club d’antiquaires. /

FRANZ FERDINAND + THE CRIBS feat. JOHNNY MARR + JOHN & JEHN Lundi 30 novembre, 20h, Espace Médoquine, Talence (33400) Renseignements 05 56 48 26 26 www.box-office.fr



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Zombie attitude texte ¬ Jean Marron photo ¬ Raphaël Labouré

Miné par la pose gangsta ou les provocations machistes, le rap français se meurt, trucidé par le consumérisme ambiant. Avec son hip hop old school sous perfusion technoïde, le quatuor stéphanois Redbong tente d’ouvrir une nouvelle voie consciente, en confectionnant la B.O. tragi-comique de la génération désenchantée des années Sarkozy. Début 2009, après deux albums et quelques centaines de concerts brûlants qui les place en chef de file de la scène electro hip hop alternative, Redbong est nerveux. À l’heure de retourner en studio pour attaquer son 3e opus, l’angoisse de la note blanche l’étreint. C’est réuni dans une chaude taverne du Forez pour cogiter sur la nouvelle orientation artistique à donner que Crayon et Dan, les deux Mc’s de Redbong ont trouvé l’illumination dans leur marc de Dillon. « On n’avait pas envie de reproduire un énième « Coup de Grisou » et on penchait pour un double album qui pourrait faire alterner les ambiances dark et festives. En même temps, grands amateurs de cinéma, on voulait écrire un scénario. On a décidé

de mêler tout ça pour créer une fiction musicale originale ». Alors que le décès du disque est programmé sur l’échelle du temps numérique, les voilà partis pour creuser le sillon de leur vie entre croches et anicroches. Si le pitch du film sonore paraît simpliste – les tracas de la vie quotidienne de deux musiciens semi- professionnels – la trame du scénario devient complexe au fer à mesure de l’avancée des morceaux. Les galères s’enchaînent inexorablement pour nos deux héros et le ton devient plus sombre jusqu’à plonger dans la schizophrénie et l’horreur. Concept-album. La musique suit l’évolution du scénario : le flow posé d’un hip hop vintage et groovy perceptible sur les premiers morceaux laisse vite place aux


beats sombres et tordus d’une techno violente distillée par Nico et Fab, tribeux terroristes. Il faut dire que la musique est avant tout au service du discours, les voix étant mis en avant dans la production pour mieux assener leurs propos coup de poing. Dan le confirme : « les textes sont très autobiographiques. On voulait porter une charge contre cette société abrutissante et oppressante qui nous plonge dans la désillusion permanente. Le track « Flash Info », zapping de l’absurdité télévisuelle en est un bon résumé ». En effet, la charge est féroce, désespérée et aucun happy ❥

end n’est à attendre à la fin de la 18e séquence. Le défi ? Arriver à transposer ce concept-album polarisé à la scène, là où les ambiances cinématiques posées en studio sont intransférables. Pour la tournée à venir, savamment préparée en tableaux lors d’une résidence au Fil de « Sainté », seuls 4 morceaux punchy et autonomes - dont l’emo-gore Contre - seront intégrés au set. Mais ce travail de transposition a donné une idée au groupe : scénariser l’intégralité de l’album sur les planches pour créer un ciné- concert d’un nouveau genre à l’aube de 2010. Chiche ? /

Redbong Divisés [pour mieux régner] (Yes High Tech - Yotanka / Discograph).


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Fuck art,

Let’s act ! texte ¬ N.S.T.S photo ¬ Tod Seelie

Folie des propositions artistiques, exploitation des recoins urbains, bouleversement des codes spectateur/acteur… Remuante voire contestataire, une poignée à Bordeaux se joue des conventions de l’art (même contemporain). Moins qu’à Berlin ou Brooklyn, rétorqueront les grincheux, mais s’ils sont rares ici, reconnaissons leur cependant le valeureux et difficile statut de pionniers. Je parcourais l’autre jour le blog de Tod Seelie - photographe installé à Brooklyn (côté Bushwick l’underground, pas Williamsburgh la branchée)-, et parmi les nombreuses photos de groupes rock jouant dans des lofts et usines abandonnées (Japanther, Parts&Labor, Monotonix… vus à Bordeaux dans des caves) certaines images retiennent mon attention : des duels sur des vélos géants (tall bikes), des traders déguisés en zombies errant dans Manhattan et un groupe d’artistes construisant des radeaux à partir de tout ce que NYC produit comme déchets (swimming cities) ! Tout ça me fait voyager outre-atlantique, confortablement installé dans mon lit bordelais. Puis, je me souviens d’un numéro de Tracks spécial Berlin, où des gens organisaient des DJ sets dans les sas des distributeurs automatiques

de billets quand d’autres improvisaient une fête dans les tunnels du métro en demandant aux gens d’apporter leur radio et de tous se brancher sur la même fréquence. Une des forces de ces propositions artistiques, souvent étendards de la notion mouvante de contre-culture, c’est de rassembler une large population et de créer l’envie chez le spect-acteur. Dans notre ville moyenne au bassin de population plus réduit et habitué à des formes classiques de culture, la tâche est plus compliquée : créer l’événement, le faire connaître contre l’offre institutionnelle puis le rendre attractif et pas réservé à l’élite underground (parfois pire que celle bourgeoise). Performance. Fermement installés et attachés à Bordeaux, ils osent provoquer, tenter, expérimenter, s’amuser,


non sans arrière-pensée politique et toujours aux limites de l’art, de la performance et du jeu. Citons notamment le collectif Gui-mauve (l’attaque du petit train à Saint-Michel, la ville-western à Belcier, les flashmobs rebaptisés « flashmauves »), les Potagers Natures (concerts improvisés rive droite, label indépendant hébergeant Erez Martinic, Chocolat Billy et Radikal Satan), l’association Hate It Loud et ses Blind Dinners (un dîner dans un lieu secret avec des inconnus autour de la table), les Kino Sessions (concours de courts-métrages ouvert à tous) inspirées d’un concept québécois, Monoquini, qui, depuis 1996, projette des films expérimentaux ❥

partout en ville ou l’Hôtel Particulier, qui héberge en ce moment parmi les concerts les plus étonnants de la ville. Il suffit souvent d’un court séjour à l’étranger pour se rendre compte de ce qui manque chez soi. Une idée vue ailleurs, passée au filtre culturel de notre ville, et voici une proposition artistique nouvelle qui dynamise la communauté artistique et fédère la population locale, à la fois intriguée mais surtout attirée par le côté ludique et inter-actif de la performance. Jouissance et plaisir collectif semblent être les points communs de tous ces gens, précieux à Bordeaux comme à Brooklyn, conjuguant l’intime au collectif. /

www.suckapants.com Prochaines flash-mauves (#09, 10 & 11) : samedi 7 novembre, 16h, Hangar 14. Prochaine Kino Session : lundi 9 décembre (thème : Vingt cœurs, vingt culs ; contrainte : Où est Charlie ?).


Silke Werzinger

Street art // Allemagne // www.silkewerzinger.de représentée par Colagene (www.colagene.com) texte ¬ Carole Lafontan

À

voir le dessin qui inaugure son site Internet (un vieux gars en peignoir-chaussettes-claquettes avec un masque de Lucha libre sur la tête et une trompe d’éléphant en guise de slip), pas de doute, l’illustratrice allemande Silke Werzinger, en a dans la culotte. Partie étudier le dessin et le design graphique à l’University of Applied Sciences de 2003 à 2008, elle pose


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Double page réalisée pour le magazine Wad (France, Girls Issue, août 2008) - Colagene

en 2005 et pour quelques mois ses valises à Berlin. C’est là qu’elle puise l’inspiration et commence vraiment à dessiner. Depuis, cette jeune femme pleine de charme enchaîne les publications (Wad Magazine, Electronics Arts, Reader’s Digest…) et travaille avec les mastodontes de la pub (Publicis, Bleu Blanc Rouge…). Représentée par Colagene, une « clinique » d’illus-

tration qui « soigne l’image », à Paris et Montréal, elle apparaît dans le tout nouveau livre Illustration Now ! 3 (Taschen), fameux recueil qui recense les talents actuels mondiaux. Surpris d'apprendre que Silke n’a pas encore la trentaine, on ne porte plus du tout le même regard sur nos bons vieux dessins au Bic®, souvenirs sacrés de nos années lycée… Pas vrai ? /


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1 - Dessin extrait d’un dossier sur les grandes métropoles de la mode pour Maxi Magazin # 02 (2008) 2 - Portrait du Professeur Michael ten Hompel, réalisé pour le Siemens Magazin (août 2008) - Agence Publicis 3 - Dessin réalisé pour le Dogs Magazin # 12 (sept. 2008) 4 - 64 things, a woman should have done in life, dessin réalisé pour le magazine Annabelle (Suisse, déc. 2008)

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Herakut Street art // Allemagne // http://herakut.de et sur www.maclaim.de

texte ¬ Carole Lafontan

Liaisons graffeuses

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❖ 1. Mur à Turin, septembre 2009 2. Toile Streetdart n°2, 2008

Herakut ou l’alchimie parfaite entre deux street artistes qui ne pouvaient, dans leur travail, être plus différents. La belle Jasmin (comprenez Hera) et le jeune Falk (entendez Akut) se rencontrent en 2004 lors d'un festival des arts de la rue à Séville. À cette époque (comme aujourd'hui d’ailleurs), Akut graffe au sein du fameux crew allemand Maclaim. La qualité technique de ses portraits est époustouflante, proposant une transcription hyper réaliste de visages ou d’animaux (avec une nette tendance à croquer nos amis les chiens). Le style très personnel de ce maître ès détail va se révéler sous les traits un peu cradingues d’étranges créatures, fruits de l’imagination de Hera. De ce mariage singulier, où seul l’outil est identique (des bombes de peinture) naissent d’étonnants contrastes. Alors, l’Allemagne, terre nourricière pour graffeurs surdoués (Daim, Seak…) ? Définitivement : oui !

Bibliographie / Herakut, The Perfect merge (Éd. Publikat, 2008)


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â?– 3. Performance au Carhartt showroom, Francfort, 2005 - 4. Toile Out of the closet, 2008 5. Sur bois, Party dog, 2008 - 6 - Sur bois, What he said, citation de Jeffrey Mc Daniel : "Make each person's nose the size of their ignorance", 2007


livres BW

EXIT LE FANTÔME

Lydie Salvayre Éditions du Seuil,

Philip Roth Éditions Gallimard

BW, fondateur des éditions Verticales et compagnon de Lydie Salvayre, perd la vue le 15 mai 2008. Ces trois thèmes se mêlent dans ce roman qui décortique le parcours de l’homme, la vie littéraire, les relations de couple, les engagements politiques et esthétiques. Au fil des pages se dessine un portrait de l’éditeur autant que de l’édition, dont l’évolution récente est presque aussi dure à vivre pour BW que la cécité : « je lis de moins en moins de livres qui me brûlent ». Phrases courtes, dialogues intégrés directement dans les paragraphes, humour corrosif... on retrouve ici le style caractéristique de la lauréate du prix Novembre 1997, qui jongle sans cesse entre l’anecdotique et l’édifiant. 216 p., 17 €. > François Annycke

Nathan Zuckerman, personnage récurrent de Philip Roth, n’est jamais aussi passionnant que lorsqu’il devient le dépositaire des séismes individuels provoqués par l’Histoire américaine. Mais, dans Exit le fantôme, son principal sujet est lui-même. Reclus dans les Berkshires, il se rend à New York afin de subir une intervention qui, l’espère-t-il, lui permettra de pallier l’un des effets de sa prostatectomie. S’il aborde les conséquences psychologiques des attentats de 2001 et de la réélection de Bush fils sur les consciences démocrates de la côte Est, sa condition d’homme sur le déclin le rend indifférent à ce qui l’animait auparavant. Après un début fastidieux, l’auteur ne parvient à retenir le lecteur qu’en interrogeant la fiction. 336 p., 21 €. > Faustine Bigeast

Trois femmes puissantes, Marie NDiaye | Éditions Gallimard Norah, Fanta, Khady Demba sont de celles qui restent debout à l’orée du désastre. Leur puissance ne tient pas tant à leur révolte ou à leur colère qu’à leur capacité à rester humaines malgré tout. Leurs vies de fille, de mère, d’épouse, s’apparentent à une plaie béante, qui ne cicatrise jamais. Dans le pli des mots, cette souffrance affleure. Les trois récits qui composent ce livre tissent entre eux des liens suffisamment lâches pour qu’ils puissent tout de même fonctionner de manière autonome. La narration, assez classique, laisse une place à des fulgurances d’irréels. Entre épopée et huis clos, Marie NDiaye dissèque les relations humaines et les livre à notre réflexion songeuse. 320p.,19 €. > François Annycke


Bd DIABOLIK Collectif Clair de lune Déclinaison transalpine de notre Fantômas national, Diabolik a fait les beaux jours des pockets de gare et reste de loin le personnage masqué le plus représentatif des fumetti neri, ce courant de la BD italienne né dans les années 60 dont le parti pris anarchisant était de rendre cool des super-criminels amoraux et sanguinaires triomphant de la justice et de la police. Figure spectrale au regard hypnotique voire « alaindelonesque », le bandit pas manchot rafle héritage, magot et bijoux en compagnie de sa blonde Eva Kant prenant un plaisir pervers à faire tourner en bourrique Gingko, flic intègre certes malin, mais qui a toujours une case de retard dès qu’il s’agit de coincer le malfrat roulant dans sa rutilante mais peu discrète Jaguar type E. > Nicolas Trespallé

ARRÊTE D’OUBLIER DE TE SOUVENIR Peter Kuper | Çà et là Après l’édition inespérée de l’illustre American Splendor du grincheux magnifique Harvey Pekar, Çà et là enchaîne sur l’autobiographie dessinée du non moins incontournable Peter Kuper. D’ordinaire peu volubile dans ses œuvres de fiction, le voici causant en largeur de lui-même avec un soin quasi masochiste n’épargnant rien de son adolescence de « beau gosse » taraudé par le sexe, la drogue et le rock’n’roll. Armé de sa pipe et de son autodérision, le New-Yorkais dans un dédoublement schizophrénique frénétique, offre à chacun le spectacle grandiose, parfois pathétique, de ce qu’il a été et ce qu’il est devenu, déroulant trente années de sa vie périlleuse qui l’ont vu réchapper à deux mandats de Bush, à une petite amie hystérique et même, plus fort encore, au trauma de la paternité. > Nicolas Trespallé

LE SAMOURAÏ BAMBOU Taiyou Matsumoto, Issei Eifuku | Kana, collection Made In Après avoir révolutionné le manga de sport avec son titanesque PingPong et s’être rêvé en Moebius dans le très psychédélique Number 5, Matsumoto se tourne cette fois vers le passé en réinventant le Japon de l’ère Edo à la manière d’un maître de l’ukiyo-e des années 2000. Changeant pour l’occasion littéralement de style, le surdoué aiguise sa plume et à coup de lignes et d’angles impossibles nous immerge dans un décorum hyper-graphique tout en déformations et perspectives stroboscopiques. Expédiant les combats en deux traits, il sait rendre tout le mystère qui entoure ce personnage de samouraï sans maître nommé Soichirô, bretteur surdoué quoique nonchalant qui, pour ne plus avoir à tuer, choisit de remplacer son sabre par un bambou. D’où le titre. > Nicolas Trespallé

chroniques |

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disques FUCKPONY [minimal]

HUDSON MOHAWKE [electro]

Let The Love Flow | B-Pitch Control

Butter | WARP/ Discograph

Natif de Pennsylvanie, exilé à Berlin, un temps compagnon de studio de Villallobos, engagé dans une cause humanitaire et ignorant les tendances, Jay Haze dénote sur la scène électronique. Avec Let The Love Flow, il livre le second album de son projet Fuckpony. Bonne nouvelle : l’aspect brouillon de certaines de ses productions est éclipsé au profit de tracks finement ciselés. Soul, funk (I Know it happened) et autres influences fusionnent dans ce manifeste de musique hybride. Hybride, soit, mais toujours dansante, même quand la mélodie se fait plus poignante (I’m Burning, Always Sunday). Si l’on peut se perdre devant tant de luxuriance, on ne peut que suivre avec intérêt la trajectoire de cet artiste porteur d’une « dance-music » résolument atypique et moderne. > Clément Perrin

Son EP Polyfolk Dance avait affolé les compteurs en début d’année, anticipant les possibilités apparemment illimitées de l’une des plus excitantes signatures Warp 2009 avec celle de Bibio. Nul doute qu’à l’écoute de son premier format long, le jeune producteur de Glasgow ne mette définitivement tout le monde à genoux tant Butter brille d’une production luxuriante, hybridant r’n’b et hip hop, nourrie de science funk et résolument pop. Un appétit démesuré évoquant aussi bien Prince que Scott Herren, Outkast que Flying Lotus. 18 morceaux comme autant de symphonies de poche, digne d’un émule contemporain de Todd Rundgren en pleine splendeur progressive Utopia. Un bel appétit que ce platiniste virtuose affiche néanmoins avec modestie. Ross Birchard est déjà grand. > Patrick Pulsinger

WAVE MACHINES [pop] Wave If You’re Really There | Neapolitan Wave Machines veut enregistrer un disque. C’est légitime. Le quatuor de Liverpool s’imagine déjà sur les routes, adulé des foules, porté aux nues par ses idoles de jeunesse. Ça, c’est moins évident. Et l’on risque vite de trouver Wave If You’re Really There dans les bacs à soldes, lâché par des auditeurs sourds aux sirènes de la tendance. La bande ne possède que deux idées et demie, recyclées ad lib, lorgnant parfois vers le groove élastique de Hot Chip - le songwriting en moins. Le temps d’une chanson, cependant, Wave Machines ouvre les yeux : « Where’s my punk spirit when I need it ? ». Bonne question. On se penchera plutôt sur Magic Arm : avec les mêmes outils, le Mancunien réalise un album autrement plus ambitieux. > Thibaut Allemand


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Bikini Machine [sixties du xxie siècle]

DJ MEHDI [electro] Red, Black & Blue | Ed Banger/Because/ Discograph

The Full Album | Platinum Records Alors que les mecs qui jouent dans des groupes garage voudraient être nés il y a plus de 40 ans pour répéter dans leur garage (justement) à côté d’une Spitfire, les Bikini Machine sont vraiment à l’aise dans leur époque. Ils le montrent avec 12 bons morceaux de yéyé-soul aux sons de guitare vintage, avec breakbeats façon mods et samples du swingin’ London. Leur garage soul supersonique, super sexy et super moderne donne furieusement envie de se trémousser sur ces rythmes endiablés, où James Bond croise Dutronc en cavale avec Jon Spencer. Et en plus de faire de la bonne zique, Bikini Machine pose la bonne question : « Où vont les cons [quand ils sont morts] ? », un truc qui tourne en boucle à la maison depuis une semaine. > Samuel Faich

Ce petit prince electro, protégé de l’omniscient Pedro Winter, s’est affirmé comme le plus redoutable remixeur de l’écurie Ed Banger et seul le talent tout aussi insolent de SebastiAn est en mesure de le défier. S’il ne faut mésestimer sa production, notamment le renversant Pocket Piano, DJ Mehdi a déjà rhabillé 50 confrères en une petite décennie ! Le présent florilège, sous intitulé hautement politique, présente 19 relectures franchement irrésistibles dans l’art consommé de la séduction dancefloor toujours élégante. Issu du hip hop, le producteur sait parfaitement doser le groove tout en respectant les codes électroniques pour mieux se fondre dans les univers de ses victimes. Consentantes. > Patrick Pulsinger

LADY AND BIRD [duo majestueux] La Ballade De Lady And Bird | Delabel Réunis sous le nom de Lady And Bird, Kerenn Ann et Bardi Johansson (tête pensante de Bang Gang) avaient surpris leur monde, en 2005, le temps d’un premier album. Un Lp qui suivait les traces de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra, couché sur bande en mode lo-fi, à la maison, sans prétention. Ce deuxième album fut enregistré lors du prestigieux festival Reykjavík Arts Festival, avec le concours de l’Orchestre Symphonique d’Islande. Les chansons issues du répertoire de l’elfe hollandaise et de l’échalas islandais prennent alors une autre dimension : majestueuses, déployées en suspension. De belles reprises. Une magnifique surprise. > Thibaut Allemand


dvd Jeux de pouvoir

Le Petit Fugitif

de Kevin Macdonald (Studio Canal) Cheveux gras et œil pétillant, Russel Crowe promène sa silhouette bedonnante dans ce thriller première classe adapté de la série anglaise State of Play. Journaliste pour un quotidien en perte de vitesse, Cal se retrouve mêlé à un fait divers impliquant un vieil ami et figure politique locale, Stephen Collins (porté par un Ben Affleck prouvant une nouvelle fois que, oui, il est bien acteur et plutôt bon en plus). Réalisateur du Dernier Roi d’Écosse, Kevin MacDonald rentre ici en toute discrétion dans les canons du film de genre américain. Pas d’esbroufe, ni de révolution : la mécanique est rodée aux thrillers des années 70, façon Alan Pakula et ses Hommes du président. En prime, et malgré une fin à tiroir qui pourra en fatiguer certains, la machine se paye une jolie réflexion sur le journalisme. 19,99 € > Baptiste Ostré

de Morris Engel, Ray Ashley, Ruth Orkin (Carlotta Films) Film sur l’enfance, le Petit Fugitif tient son charme de sa simplicité formelle : parce qu’il croit avoir tué son frère, un jeune garçon va errer durant un jour et une nuit à Coney Island (NY). Tourné en décors naturels et avec des acteurs non professionnels, ce film de 1953 fait très vite penser aux 400 coups de Truffaut. Et pour cause : le Petit Fugitif fut un élément déclencheur pour le cinéaste de la Nouvelle Vague. Rigueur du cadre et liberté totale, en laissant libre cours à leur sens esthétique, trois anciens photojournalistes donnaient ses premières lettres de noblesse à l’hyperréalisme. Ressorti dans la confidentialité, leur film bénéficie d’une édition qui restaure tout le charme envoûtant du noir et blanc. 19,99 €

> Baptiste Ostré

Déchets, le cauchemar du nucléaire de Laure Noualhat et Éric Guéret (Arte éditions) De ce nouveau docu édifiant sur la folie des hommes ressort un constat aberrant : il n’existe à ce jour aucune solution sûre à 100 % pour stocker les déchets nucléaires. La gêne de certains intervenants est d’ailleurs saisissante et il suffit de se souvenir du ridicule débat Sarko / Ségo pour réaliser que les politiques délaissent le problème à une élite de technocrates. C’est toute la force de l’enquête, sans parti pris sur le bien fondé du nucléaire en soi, les auteurs pointent avec justesse la désinformation permanente qui entoure le sujet. « Dormez tranquille, on s’occupe de tout ». Sauf que pendant ce temps, le bassin de population autour de la Hague respire un air contaminé. Un véritable déni de démocratie. Laure Noualhat prolonge la réflexion dans un livre coédité par Arte et Seuil. 15 € > Nicolas Mathé



théâtre

& danse |

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Block party texte ¬ Séverine Garat photos ¬ DR

Ancien élève de la « Grande » Alvin Alley Company new-yorkaise, Anthony Egea (co-fondateur avec Hamid Benmahi de la compagnie Rêvolution) revient sur la scène du Cuvier à la fin du mois avec Clash, chorégraphie imaginée avec le scénographe Florent Blanchon en forme de plan incliné pour deux danseurs. Auteurs d’une danse qui a grandi dans les années 80 au milieu des barres d’immeubles des Aubiers (à Bordeaux lac), dès leur retour des États-Unis, Anthony et Hamid sont propulsés sur le devant de la scène chorégraphique. 10 ans auront donc suffi à déplacer une culture urbaine de la rue au théâtre, dont les racines sont pourtant bien à chercher dans le Bronx des années 70. Désormais soutenue, achetée et diffusée par les plus hauts lieux chorégraphiques, la danse hip-hop aurait-elle donc rempli le projet de son fondateur : « canaliser l’énergie des jeunes gens de son quartier dans des activités artistiques pour éviter qu’ils ne finissent dans des gangs ? » Signalons toutefois que les partenaires de jeu ont quelque peu changé, quand l’auteur à qui l’on

doit pareille citation n’est autre que “Le” fondateur du breakdance, ancien chef de gang et membre des Bronx River Projects. Plateau. Du temps a passé donc et Anthony Egea compte déjà une dizaine de spectacles à son actif. Avec Clash, il choisit aujourd’hui pour complices Frank II Louise (co-animateur de l’illustre émission TV Hip-Hop dès 1983 et créateur du premier groupe de breakdance français Paris city Breakers) et le scénographe Florent Blanchon, chargé de modifier le plateau bien trop lisse du tapis de danse. Retour aux pairs et aux origines du break-dance. Retour au risque physique du lieu aussi. Pour espérer retrouver finalement et peut-être : “Le” Break ? /


CLASH Anthony Egéa / Cie Rêvolution Du mardi 24 au samedi 28 novembre, 20h30, Le Cuvier, artigues-près-Bordeaux (33370) Renseignements et réservations 05 57 54 10 40 www.lecuvier-artigues.com


théâtre

& danse |

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Tout sauf du cirque texte ¬ Tiphaine Deraison photos ¬ DR

Depuis trois ans, ils parcourent le monde, liés comme « les 7 doigts de la main » - leur compagnie. Livrant un spectacle d’acrobaties pluridisciplinaires, ces cinq artistes fusionnent énergie, poésie et arts de la rue en une création contemporaine ambitieuse. Leur dessein : maintenir la vie par les corps. Audacieux mais pas prétentieux, le quintet d’artistes acrobates inspire le haut niveau. À peine sorti de l’école de cirque de Montréal, leur création collective, imaginée en 2006, gonfle d’innovation le genre. Leurs corps projetés sur scène sont enfermés dans un refuge, un abri fait de toiles et de ruban adhésif. Un décor futuriste qui fait exploser leur désir d’expression. Le chant, la danse contemporaine et le dessin s’allient aux splendides exercices de voltigeurs, de porteurs et d’acrobaties. Autour du mât, au travers d’anneaux chinois en prouesses d’équilibristes, la troupe combine précision, fluidité et ardeur. Une approche aux saveurs contemporaines qui fait aussi le souhait de marier les arts et la rue. ❥

Fatalité. Dans cette idée de vivre en évitant les non-dits, les éléments de ville sont repris comme la marque d’un dernier espoir. Le skateboard, le street basket et le hip hop se mêlent à la prise de risque acrobatique. La bande originale n’a, quant à elle, pas mangé un clown. Bien au contraire, des titres de Blackalicious et du Peuple de l’Herbe croisent tout autant ceux de Radiohead. Inspirations urbaines et poétiques, parsemées d’improvisations, se confondent, là où règne l’impitoyable fatalité. Les interprètes changent, mais le spectacle reste inscrit dans cette même vision intimiste qui porte la création à « grandeur d’homme ». /

TRACES Cie Les 7 doigts de la main Jeudi 19 novembre, 20h30, Théâtre Fémina. Renseignements 05 56 94 43 43 www.musiques-de-nuit.com



agenda L'amante anglaise © DR

L'européenne © DR

L’Amante Anglaise

L’Européenne

Du 4/11 au 7/11 MeS : Martine Amanieu

Du 12/11 au 14/11 MeS : David Lescot

Le 8 avril 1949, une série de découvertes de morceaux de corps humain dans un wagon, alerte la commune de Viorne. Le criminel sera débusqué, mais l’acte restera inexpliqué. Sur fond de polar ferroviaire, le récit oscille entre tragédie, mesquinerie et crime dans une interrogation perpétuelle sur la relation à soi et à l‘autre. Le besoin d’amour se transforme alors en folie mené par l’écriture passionnée de M.Duras, entraînant dans les abîmes de l’inexplicable. ❥ 2 0h30, Théâtre du Pont Tournant,

Une commission européenne aux accents artistiques ? Rêve utopique ou haute ambition? David Lescot, grand prix de littérature dramatique en 2007, met en scène cette hypothèse d’une Europe symbolisée par l’art. Un théâtre qui devient le territoire de mots, langues et musiques s’entrelacent dans une réflexion autour du désir de vivre ensemble. ❥ 20h30, TnBA, 10/25€,05 56 33 36 80

10/18€, 05 56 11 06 11

Du rififi à la morgue Du 12/11 au 14/11 MeS : Lou-Véronique Husson Une morgue pour décor de théâtre, cela promet en humour noir ! Un médecin légiste porté sur la bouteille, un cadavre encombrant, un revolver et une soeur, nouvellement promue « inspecteur stagiaire ». Le tout forme une comédie hilarante qui vous tire de situations burlesques en jeux de mots, gags et autres quiproquos ! ❥ 2 0h30, Théâtre du Trianon, 12/20€, 05 56 23 81 50

Frederico, l’Espagne et moi 13/11 En 30 ans de carrière, Prévost à pour ainsi dire tout exploré. Du Dîner de cons au théâtre, son humour sarcastique et absurde demeure dans toutes les mémoires. L’acteur est insatiable et explore à présent un théâtre musical. Sur fond de tapas et de toréadors, il revisite, tel Don Quichotte, le pays de Frederico Garcia Lorca, texte en main. Accompagné de deux musiciens flamenco, ce monologue en rouge et noir se propose tout en retenue et justesse. ❥ 2 0h30, Espace Culturel Treulon, Bruges (33520), 27/33€, 05 56 16 77 00


Frederico, l'espagne et moi © DR

La cavale de Battisti © DR

En coup de Vamp © DR

Zip Zap © DR

La Cavale de Battisti

Zip Zap

Du 19/11 au 21/11 MeS : Michel Allemandou

20/11 Cie Nulle Part

Célèbre activiste d’extrême gauche italien, Cesare Battisti est aujourd’hui en cours d’extradition vers son pays où il est accusé de 4 homicides. Depuis 15 ans, le romancier vit clandestinement entre le Brésil et la France. Son engagement militant mis de côté, il devient écrivain de polars. Ce dernier ouvrage autobiographique écrit en détention et porté aux planches, dénote la condition humaine des temps modernes. ❥ 2 0h30, Théâtre du Pont Tournant, 10/18€, 05 56 11 06 11

En coup de Vamp 20/11 Un bilan médical de 26 fractures et trois mois à l’hôpital, cela n’arrive pas à tout le monde et heureusement ! Dominique de Lacoste alias Gisèle Rouleau des Vamps, reprend du service. Seule sur scène mais toujours aussi solidaire à cette pauvre « mâme Jansen », pour le meilleur et pour le pire, la Vamp se fait infirmière. Une « mémé » hilarante, au ton caustique et au dynamisme hors pair. ❥ 20h30, L’Entrepôt, Le Haillan (33185), 18/25€, 05 56 97 82 82

Croiser la jonglerie et la vidéo, cela paraît plutôt burlesque. Ce spectacle vivant arrive pourtant à croiser ces deux genres totalement différents. Zip et Zap sont deux jongleurs en duel passant d’un monde virtuel au monde réel. Doués d’expression et d’une nouvelle liberté, ils comptent bien explorer la chambre du jeune Max sans penser aux conséquences. Une pièce de jonglage multimédia innovante et ludique. ❥ 2 0h45, Théâtre le Liburnia, Libourne (33500), 6/13€, 05 57 74 13 14

Picasso et la danse 27/11 Europa Danse Du pinceau au mouvement, Picasso se met à danser. D’esquisses figées du maître cubiste, 22 jeunes danseurs européens créent un univers propre dont ressort un quatuor de représentations. Des œuvres chorégraphiques de danses flamenco traditionnelles aux rythmes enivrants des années 20, l’ensemble exhale en fraîcheur, élégance et dynamisme. ❥ 20h30, Le Pin Galant, Mérignac (33700) 8/31€, 05 56 97 82 82

théâtre

& danse |

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agenda Les deux canards © DR

Vampyr © DR

Le Contrat

Les deux canards

27/11 MeS : Patrick Guichard

Du 2/12 au 3/12 Adaptation et MeS : Alain Sachs

Le contrat est source d’angoisse et le temps source de fascination pour un homme qui, en proie à des crises d’étouffement, consulte un psychanalyste. Un huit-clos s’insert entre le patient et le médecin. À la recherche de réponses, le patient se livre. Le psychanalyste lui, découvre l’homme sous le costard ; un tueur à gage. Une comédie dramatique qui vogue sur un duel entre psyché et moralité. ❥ 2 0h45, Théâtre le Liburnia, Libourne (33500), 6/13€, 05 57 74 13 14

Rigoletto 1/12 MeS : Roberta Mattelli Le Roi s’amuse, drame historique de Victor Hugo et avant-garde du théâtre romantique inspira Verdi, le maître italien de l’art lyrique. Un chef-d’œuvre qui transcende les genres et ose le goût populaire naît alors. L’histoire est celle du bouffon Triboulet travaillant à la cour débauchée du roi, tout en cachant de ces frasques son joyau de jeune fille. Mais la malédiction suit son cours, le roi s’amourache de la belle et pousse le drame vers le bain de sang. ❥ 2 0h30, Le Pin Galant, Mérignac (33700), 35/42€, 05 56 97 82 82

Deux journaux opposés mais tenus par un seul et même rédacteur en chef : Gélidon. Écrivain parisien raffiné, il écrit à droite comme à gauche, le jour comme la nuit, suivant ses pulsions amoureuses. Jusqu’au jour où il se voit obliger de se provoquer lui-même en duel. Un stratagème amoureux et périlleux pour ce vaudeville à la mécanique endiablée, emmené par Yvan le Bolloc’h, Virginie Hoch et une dizaine de comédiens. ❥ 2 0h30, Le Pin Galant, Mérignac (33700), 8/39€, 05 56 97 82 82

Vampyr 3/12 MeS : Allan Zipson Un père et sa fille trouvent refuge dans un misérable camping au fin fond de la forêt, voilà une porte ouverte aux situations magiques et étranges. Entre humour et horreur, ces marionnettes grandeur nature rentrent en lutte pour rester dans le monde des vivants et esquissent un portrait de famille inquiétant, balançant entre craintes et courage, loyauté et désillusions. ❥ 20h45, Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan (33170), 8/15€, 05 56 89 98 23



expositions |

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Cinematic

orchestra texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Illustration ¬ Cortex Athletico

Jusqu’au 15 décembre, la galerie Cortex Athletico présente un ensemble de films de l’artiste et plasticien américain Robert Breer. Son œuvre croise les expérimentations du cinéma, l’esprit fluxus ou pop, les formes minimales, sans jamais se fondre dans un mouvement particulier. « Des images fixes qui se succèdent rapidement l’une après l’autre pour fusionner en mouvement… Voilà le cinéma » explique Robert Breer. Né en 1926, sculpteur, cinéaste, dessinateur et peintre, héritier du Dadaïsme, artiste protéiforme et prolifique, Breer s’est très tôt intéressé au mouvement, à la temporalité et à l’expérimentation des phénomènes rétiniens sur lequel repose le cinéma d’animation. Dès les années 1950, il se consacre à la réalisation de films et devient l’un des artistes majeurs du cinéma expérimental américain. Ses films sont fabriqués image par image : succession rapide et syncopée de dessins, photographies, collages... ❥

Y sont convoqués des photos intimes, des images d’actualité, des dessins géométriques, des micro-narrations... Perception. Depuis 1952, Robert Breer a réalisé plus de quarante films d’animation. En explorant de nouveaux seuils de perception avec sa technique du montage rapide, il fut le pionnier du film-collage et mit en lumière le potentiel dynamique du cinéma abstrait. À propos de son travail, le critique Patrick de Hass a ce mot : « les chocs visuels développent avec un humour fait de surprises, de vitesse et de légèreté, une attitude joyeusement iconoclaste. Ses photogrammes crépitent comme des pétards : secs, brefs, et imprévus. » /

LA CHINOISE Jusqu’au 15 décembre, Galerie Cortex Athletico Renseignements 05 56 94 31 89. www.cortexathletico.com



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King of the comic strip texte ¬ Tiphaine Deraison Illustration ¬ Winshluss

Du 20 novembre au 9 janvier 2010, La Mauvaise Réputation présente une exposition de planches originales de Winshluss. Dealeuse en produits Ferraille, la librairie ouvre ses murs à Vincent Paronnaud (de son vrai nom), qui signe une sérigraphie inédite. Ou comment prendre un coup de bonne réputation ! Pur produit alternatif, Winshluss serait-il en passe de sortir de l’« underground » ? Sa famille de bulle, Les Requins Marteaux, s’est toujours placé dans un esprit diversifié à l’humour décalé afin de promouvoir des travaux boudés par l’industrie du livre. En marge de tous les systèmes, l’auteur marque ses premières BD d’un propos corrosif et sombre, au cynisme dévastateur. La sortie de la revue Ferraille par le collectif, celle de Welcome to the Death Club puis le doublé Wizz et Buzz avec Cizo attestent de cet esprit grinçant sans foi ni loi qui le propulse au rang de meilleur dessinateur de la nouvelle génération. Pinocchio. Son passage au cinéma d’animation avec la co-réalisation du ❥

Persépolis de Marjane Satrapi est un immense succès populaire, mais l’oiseau continue à gratter de nouvelles planches, persévérant dans un massacre de genres, avec la sortie l’an passé du culte Pinocchio. Ce mélange stupéfiant entre culture populaire, bande dessinée traditionnelle et grand Art devient alors limpide. L’histoire renvoie à l’universel et à l’éternel du conte de fée avec une marionnette devenue androïde et un Gemini Cricket SDF squatter de caboche. Un récit muet incroyablement expressif qui remporte le fauve d’or à Angoulême en janvier dernier. Cette exposition donne à voir aux fans comme aux néophytes toute l’ampleur d’un talent sans concession, moderne, intelligent et beau. /

WINSHLUSS Du 20 novembre au 9 janvier 2010, vernissage jeudi 19 novembre à partir de 19h Librairie Galerie La Mauvaise Réputation Renseignements 05 56 79 73 54 www.lamauvaisereputation.net



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Super Normal texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès photo ¬ Musée des Arts Décoratifs

Jusqu’au 18 janvier 2010, le Musée des Arts décoratifs présente le travail du designer anglais Jasper Morrison. Un florilège de son travail est installé au milieu des collections permanentes d’objets et de mobilier ancien. Les formes simples de ses créations de se prêtent assez bien à ce jeu de cache-cache. Jasper Morrison ne dessine pas des objets pour leur allure. Le designer a choisi d’emprunter un autre chemin depuis le milieu des années 1980, celui de la simplicité de la forme et la sobriété des lignes. Sa recherche, le plus souvent monochrome, accorde une place exclusive à l’usage. Une démarche qui passe également par l’utilisation de matériaux classiques et banals comme le liège avec la Cork family, série de 3 petits tabourets façonnés avec du liège, ou le contreplaqué de bouleau pour les chaises Plywood, réalisés en 1989 avec VITRA (l’un des plus grands fabricants de mobilier design). Épure. Au Musée des Arts décoratifs, Morrison montre pour la première fois en France la pièce Super Normal achetée par le Fonds National d’Art ❥

Contemporain en 2006. Cette œuvre est montrée seule à l’étage du musée dans le nouvel espace consacré au design contemporain. Une cinquantaine d’objets issus de l’industrie sont disposés sur une longue table en bois. De la gomme à la corbeille à papier en passant par la cafetière italienne et jusqu’au tabouret en inox, le regroupement opéré par le Londonien célèbre des formes épurées prélevées dans l’univers domestique. Cette pièce fonctionne comme un manifeste pour le designer qui considère que « la fantaisie se trouve dans le plaisir répété de l’utilisation de l’objet. On n’a pas besoin de plus. À quoi sert qu’une table ou une chaise soit fantaisiste ? Je ne dis pas que tout doit être « supernormal ». Mais cela aide à mieux vivre. » /

JASPER MORRISON Jusqu’au 18 janvier 2010, Musée des Arts décoratifs. Renseignements 05 56 10 14 00 www.bordeaux.fr



agenda Charles Mason

CONCRETE BOY Jusqu’au 5 décembre, Cortex Athletico consacre une exposition personnelle à l’artiste britannique Charles Mason. L’occasion pour ce sculpteur de montrer une série de nouvelles pièces, quatre au total, où l’on retrouve ses matériaux de prédilection : le béton, la céramique, le plexiglas et des éléments d’échafaudage en acier. Depuis sa dernière exposition à Bordeaux, en novembre 2008, son travail a pris de l’ampleur, les œuvres sont devenues imposantes, à taille humaine, et déclenchent à travers la diversité des textures, des vides et des pleins, une mise en circulation du spectateur. Impossible d’appréhender les formes abstraites qu’invente Charles Mason au premier coup d’œil. www.cortexathletico.com

LE BLEU DE MIDI, LE NOIR DE MINUIT Jusqu’au 19 décembre, en parallèle à l’exposition Casus belli de Nicolas Milhé, le FRAC Aquitaine accueille une programmation de films de la critique d’art, Marie Canet. Futur est un programme alliant cinéma expérimental, document historique, cinéma et performance postulant l’idée que le ciel, comme le futur, est un écran de projection de nos désirs. Au générique de cet événement, citons les films récents Don’t Panic de Ruth Sacks, Aquarius de Kevin Jerome Everson et le document d’archives Universal intitulé Zeppelin explodes scores dead. Ce dernier

Marie Canet

donne à voir des images d’actualités de l’année 1937 durant laquelle s’est écrasé le zeppelin Hindenburg. www.frac-aquitaine.net

SOFT Cédric Couturier, jeune plasticien bordelais, expose à l’Artothèque de Pessac jusqu’au 7 janvier 2010. Il montre un ensemble de vidéos, plusieurs séries de photographies ainsi qu’un moyenmétrage rassemblés sous le titre Posture molle. Ces différents travaux viennent clore une résidence de plusieurs semaines étalées sur l’année 2009 que l’artiste a mené à Pessac en lien avec différents publics de l’artothèque (adhérents, scolaires, centres sociaux, maisons de retraite…) Chaque groupe a participé à des actions différentes, mais liées les unes aux autres, grâce à des masques et des costumes identiques portés par l’ensemble des intervenants. 12 actions mises en scène, chorégraphiée, filmées et photographiées ont permis à l’artiste de creuser les thèmes du burlesque, de la performance et du décalage corporel. www.lesartsaumur.com

17 VERNISSAGES La cinquième édition du parcours d’Art Chartons se déroule du 12 au 15 novembre. Dix-sept lieux, principalement galeries et ateliers d’artistes, et une trentaine d’artistes se partagent l’affiche. Pour la première fois, cette mani-


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Marc Barrère

Soly Cissé

festation a trouvé un point d’ancrage en lieu et place de la Halle des Chartrons. L’artiste Philippe Pons a les honneurs de cet espace polyvalent. Parmi les expositions citons celle proposée par l’atelier Conan consacrée aux trois photographes Aurèle Hardouin, Philippe Bernard et Michel Lagarde ou encore celle intitulée Triangulation, réunissant Julie Portal, Marion Guibert et Chloë Sagnol. www.arts-chartrons.info/

ÊTRE POUR DEVENIR MC2A/Porte 44 expose les travaux du plasticien Soly Cissé à partir du 12 novembre. Porte-drapeau de la nouvelle génération des artistes contemporains du Sénégal, Soly Cissé présente une œuvre où le « paysage » est constitué d’une multitude de personnages, une foultitude d’hommes, d’animaux étranges et inquiétants. Sorte de « Monde Perdu » dont le caractère irréel apparaît à travers des regards troubles, flous, collectifs. Alternant tonalités sombres et nuances plus lumineuses frôlant parfois la transparence, ses tableaux sont comme un scénario, voire un subtil mode d’emploi sur l’humanisation. www.web2a.org

ÇA DÉMÉNAGE ! La galerie Éponyme a eménagé 3, rue Cornac dans le quartier des Chartrons à proximité du CAPC. L’inauguration du lieu coïncidera avec le vernissage

Barbara Breitenfellner

Anat Shalev

de l’exposition Handschlag le 20 novembre. Cette exposition regroupe les artistes Marion Orel, Gwenaël Salaün et Barbara Breitenfellner. Les installations de cette dernière se caractérisent par des mises en abyme, qui sont à rapprocher des rêves que l'artiste consigne depuis plusieurs années dans un journal intime. Dans ses installations, elle thématise l’étrangeté et l’énigmatique au travers d’objets plus ou moins quotidiens. Elle associe des éléments qui, a priori, n’ont aucune raison de se retrouver ensemble pour nous emmener dans un voyage mental sans destination assurée. www.eponymegalerie.com

I’M STICKING WITH YOU La galerie Ilka Bree invite l’artiste israélienne Anat Shalev du 27 novembre au 30 janvier. On peut reconnaître dans ses collages aussi bien des papiers origami que des morceaux de magazines et de journaux, des photos découpées ou encore des autocollants. Par l’assemblage complexe des tous ces fragments, Anat Shalev reconstitue des images préexistantes. Tout en restant fidèle à la structure de l’original, elle s’autorise une grande liberté quant à l’emploi de différentes trames ; elle agence des motifs ou combine des textures. En plus de ses capacités à maîtriser l’élément petit avec minutie, l’artiste amène, grâce à sa sensibilité de coloriste une force et une homogénéité dans son œuvre. www.galerie-ilkabree.com


concerts jeu 05.11 General Elektriks + Jill is Lucky [Rock] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 13e /15e, 05 56 24 34 29 Sizzla [Reggae] Bordeaux, Le 4 Sans, 20h30, 21,70e, 05 56 49 40 05 DJ Vadim + Ital Ray Birth + Petit Pois Carotte & Mr M [Electro Hip Hop] Bordeaux, BT 59, 20h30, 10e /12e, 09 79 16 98 71 All Smiles + Mr Botibol [Rock minimaliste] Bordeaux, Le Saint-Ex, 20h30, 5e, 05 56 31 21 04 Teddy Costa & The Thompsons [Blues] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, grat, 05.56.80.03.86 Skalipsoul [Reggae] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat

Kassav [Zouk] Talence, La Médoquine, 20h, 33e, 05 57 57 07 20 And Also the Trees + Carrousel Palace [Alternatif] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 12/15/18e, 05 57 87 05 99 Rim K (du 113) [Rap] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 19e, 05 56 33 66 00 Emma Daumas [Rock] Le Haillan, Entrepot des Halles, 20h30, 15e / 22e, 05 57 93 11 33 Calame [Chansons] Lormont, Espace Culturel du bois fleuri, 20h30, nc, 05 57 77 07 30 Rageous Gratoons [Souk musical d’Europe Centrale] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 12e / 14e, 05 56 24 34 29

V-JAY PROJECT : Lawrence Collins Band [VJaying] Gradignan, Salle du Solarium, 21h, grat The Jouby’s Band + Moon [Rock] Pauilac, Les Tourelles, 21h, 3e, 05 56 59 07 56 Pan Pan Master + Faakz [Hip Hop] Bordeaux, Le Saint Ex, 22h, 3e sam 07.11 AUDITION DU «PRINTEMPS DE BOURGES» : 0800 + April Shower + George Sound + Sap + Splendor in the grass + The Automators Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, grat, 05 56 33 66 00 Kady Diara [Musique africaine] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 11,70e / 12e, 05 57 87 05 99

ven 06.11

Le Gang Dubois [Jazz/Blues] Talence, Espace françois Mauriac, 20h30, 13.7e, 08 99 230 174

Clarika + Manu Galure [Chansons] La-Teste-De-Buch, Salle Pierre Cravey, 20h, 12e / 15e, 05 57 73 69 20

DJ Maracatu [Reggae] Bordeaux, ZigZag Café, 19h, grat

Thione Seck [Musique Sénégalaise] Bordeaux, Le CAT, 21h, 25e, 05 56 39 87 74

Patrick Watson + Thus Owls + M.Botibol [Pop] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 14e / 16e, 05 56 24 34 29

Du charbon dans la bouche 12 ans d’existence, plus de 1000 concerts à travers le monde, des collaborations prestigieuses (Dälek, Patton, The Ex, Melvins…) et c’est toujours la soif de liberté et la passion pour les démences musicales qui guident le trio italien Zu (basse, batterie, saxophone baryton). Les vociférations de ce cerbère se déclinent en rafales heavy, rythmiques furieuses et saccades noise sur une carcasse poisseuse de jazz vitriolé. Lundi 9 novembre,20h30, Le Saint-Ex. © DR

❥ Renseignements

http://saintex33.free.fr/


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Akire [Electro] Bordeaux, Le CAT, 22h, 5e, 05 56 39 87 74 Peacefull Tribe [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat dim 08.11 Pupy y los que Son Son [World] Bordeaux, Le CAT, 16h, 22e, 05 56 39 87 74 Madeleine Peyroux [Jazz/Blues] Bordeaux, Théâtre Femina, 19h30, 40e/51e, 05 56 52 45 19 Kickback + Birds in Row + Let the Churches Burn [Hardcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 8e, 05 56 87 19 18 lun 09.11 Patrick Rondat + Satan Joker [Rock/Métal] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 20/22e, 05 56 33 66 00 Zu + Belly Hole Freak + Pendule [Electro rock] Bordeaux, Le Saint-Ex, 20h30, 8e, 05 56 31 21 04

mar 10.11 Mister Brown + Olivier Gallice [Chanson] Talence, Arema Rock et Chanson, 20h, grat, 05 57 35 32 32 Magyd Cherfi + Mouss & Hakim + Origines Controlées [Reggae Rock] Créon, Centre Culturel de Créon, 20h, 19.7e TOUR 66 : Johnny Hallyday [Variété] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h, 120e / 85e / 55e, 05 56 48 26 26 Coeur de pirate + Claire Denamur [Accoustique pop/Classique] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 12e, 05 56 33 66 00 Groundation + Pablo Moses + Sebastian Sturm [reggae] Eysines, Le Vigean, 20h30, nc, 05 56 57 80 01 Bill Carrothers Trio [Jazz] Gradignan, Théâtre des Quatres Saisons, 20h45, 18/12/7e, 05 56 89 98 23

69 + The Sexuals [Post Punk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e DJ Messa [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat mer 11.11 Ycare [Chansons] Bordeaux, Théâtre Trianon, 20h30, 23e, 05 56 48 86 86 Action Beat + Sincabeza [Math Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e Miss Lou [Reggae] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat Selecta D [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat jeu 12.11 Zolito Pro + Kevin Mc Allister [Hip Hop] Bordeaux, Le Saint Ex, 20h30, 3e Juke & Lipton [Pop] Bordeaux, ZigZag Café, 19h30, grat Fred Batista [chansons] Bègles, BT 59, 20h30, 13,70e, 06 12 60 31 91

Rastafari Pour les amoureux de reggae, impossible de passer à côté de ce « panier garni » : Sebastian Sturm, nouveau talent venu d’Allemagne, et son reggae roots tout droit sorti de Kingston ; Pablo Moses, porte-voix du panafricanisme et du rastafarisme jamaïcain, en pleine promotion de son nouvel album Rebirth ; et, cerise sur le gâteau, les californiens de Groundation, apôtres d’un mélange reggae, jazz, dub avec autant de puissance que de charisme. Mardi 10 novembre, 19h30, Salle du Vigean, Eysines (33320). © Philippe gassies

❥ Renseignements

www.musicaction.fr


concerts Breakestra + Madison Street Family [Soul Funk] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 10e / 13e / 15e, 05 57 87 05 99 Java [Chansons/Hip Hop] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 19e, 05 56 33 66 00 Thomas Dutronc [Manouche] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 30e /37e Indigo Trio [Jazz USA] Cenon, Château Palmer, 21h, nc, 05 56 86 38 43 ven 13.11 Marvin + Arch Woodman + Gablé + Pull [Indie Punk] Bordeaux, Le Saint Ex, 20h30, 8e E Breed + Lyre + Markize [Rock] Bordeaux, Galerie Tatry, 19h, 11.7e, 05 56 07 71 80 FESTIVAL DES VARIANTES HIP HOP : Virus Syndikate + Da Krew Laboratoire [Hip Hop] Bordeaux, BT 59, 20h, 12e / 8e, 09 79 16 98 71ì

Pauline [Variété] Bordeaux, Casino de Bordeaux, 20h30, 31e / 27e, 05 56 69 49 00 Wax Tailor + Senbei [Trip Hop] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 21e, 05 56 33 66 00 Serge Lama [Variété] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 42e / 39e / 35e, 05 56 97 82 82 Tom A + Crumbs + Jamdon Ravers [Reggae] Bordeaux, Le Cat de Bordeaux, 21h, 5e, 05 56 39 87 74 Logroup [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 21h, grat sam 14.11 Pura Fe [Blues améridien] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 15e / 16e, 05 57 87 05 99 SIDNEY BECHET MEMORY ALL STARS [Jazz] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, nc, 05 56 97 82 82 Irie Ites [Reggae] Bordeaux, Le CAT, 21h, 12e / 13.70e, 05 56 39 87 74

SOIRÉE DE SOUTIEN À «VEGAN ET SOLIDAIRE» : Donald Washington + Kiss the Bottle + Aguirre [Hardcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 3e, 05 56 87 19 18 Selector Tuff [Reggae] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat dim 15.11 LES JEUDI JAZZ SWING : Thomas Bercy Trio [Jazz] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 21h, 5e, 05 56 86 58 49 lun 16.11 Box Elders [Garage Pop/USA] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5e, 05 56 31 21 04 mar 17.11 Alain Souchon [Chansons] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h, 40e / 43e, 05 57 81 43 70 Rendez Vous + Novartone [Rock] Talence, Arema Rock et Chanson, 20h, grat, 05 57 35 32 32

I don’t eat my friends Le collectif Vegan & Solidaire, nouvellement créé, organise un concert de soutien avec repas collectif gratuit et végétarien. Proche de l’association internationale P.E.T.A, militant pour les droits des animaux, la structure s’auto gère en finançant les repas avec les recettes du concert (à l’affiche : Donald Washington, Kiss the Bottle et Aguirre). L’occasion de combattre les préjugés avec une soirée à s’en lécher les babines, de 19h à 20h45, à grand renfort de veggie burgers. Samedi 14 novembre, 21h, Heretic Club. ❥ Renseignements

www.hereticclub.com


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concerts BULLES D’AFRIQUE : Simon Nwambeben Trio [Musique du Monde] Bordeaux, Amphi Katsler Université Bordeaux I, 21h, grat Three Vicars + The Wailin Yeahs + Flying Over [Electro] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e mer 18.11 BULLES D’AFRIQUE : Shinri [Musique du Monde] Bordeaux, CAP’U, 12h, grat Pony Pony Run Run + Minitel Rose [Electro rock] Bègles, BT 59, 20h30, 8e / 10e / 12e, 06 12 60 31 91 BULLES D’AFRIQUE : Pierrine Fidadji [Musique du Monde] Bordeaux, Maison des Arts Université Bordeaux III, 21h, grat Aids Wolf [Noise/Montréal] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5e, 05 56 31 21 04

Pep’s [Scène française] Mérignac, Le Krakatoa, 20h, 20e, 05 56 24 34 29

Bénabar [Chansons] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 19h30, 30e / 43e, 05 57 81 43 70

Guillaume Cantillon [Folk] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 15e, 05 57 87 05 99

Mr Roux [Chansons] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, nc, 05 57 87 05 99

Darkage + In Arkadia + Unholy Babes + Follow the Fury [Death Métal] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 12e, 05 56 87 19 18

Villemolle + The Magnetix [Rock ] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 8e, 05 56 33 66 00

Mad Sheer Khan + Shinri [Musique du Monde] Bordeaux, La Mac, 20h30, grat Larry Carlton [Blues] Talence, La Médoquine, 20h30, 23.8e, 05 57 57 07 20 Calogero [Chansons] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 21h, 40e / 50e, 05 57 81 43 70

Miss Lou [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat

Schwervon + Forniks and Son [Indie] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e

jeu 19.11

Skalipsoul [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat

METAL FEST : Breakdust + Artery + Imply in All + Simplixity + Hanathem [Metal] Bordeaux, BT 59, 20h, grat, 09 79 16 98 71

ven 20.11 Gaspard Lanuit [Pop] Gujan Mestras, La Maison des Arts, 19h, 6e

Gama Bomb + Guest [Trash Métal] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 5e, 05 56 87 19 18 Positive Young Lion + Taïro [Raggae Dancehall] Bordeaux, Le CAT, 22h, 11.7e, 05 56 39 87 74 DJ Messa [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat sam 21.11 Gaspard Lanuit[Pop] Bommes, Salle des Fêtes Bommes, 19h, 6e DJ Nucleiom [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 19h, grat CHICAGO BLUES FESTIVAL : Diunna Greenleaf + Zac Harmon + Le Gang Dubois + Teddy Costa [Blues] Léognan, Halles de Gascogne, 20h, 25,8e

Fire at Will

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Mi Bordelais mi-Toulousain, ce groupe puise aux racines d’un punk rock des plus intenses, relevé d’efficacité hardcore, et porté par un vrai message, où contestation ne rime pas avec fatalisme. Après un EP 4 titres, le groupe a entamé une tournée de 18 dates en Europe centrale accompagnés de Nine Eleven. La mécanique se rode en vue de leur premier album (prévu début 2010), qui loin des clichés promet un son gonflé de rage et de sincérité. Dimanche 15 novembre, 20h30, Heretic Club avec Unrestrained, The River Card et SWY. ❥ Renseignements www.hereticclub.com



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concerts DJ Selecta [Electro] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 8e, 05 57 87 05 99 Demented [Metal] Bordeaux, Hold’Em Saloon, 20h30, 5e, 06 66 50 70 39 Grace [Folk USA] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 20e, 05 56 33 66 00 Seth Gueko [Rap] Bordeaux, Le CAT, 21h, 12e / 13.7e, 05 56 39 87 74 Bazar Kumpanya [Musique du monde Turquie] Cenon, Château Palmer, 21h, 5e, 05 56 86 38 43 dim 22.11 Diam’s [R’n’B/Rap] Bordeaux, Rock School Barbey, 19h, 25e / 27e, 05 56 33 66 00

Alexis Gideon + shelly short + Mr Crane [Hip Hop] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e, 05 56 31 21 04 mar 24.11 Gaspard Lanuit [Pop] Cadillac, Cinema Lux, 19h30, 6e Chaka Demus [Reggae] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, nc, 05 56 33 66 00 Left Lane Cruiser + Diamond Heavies [Punk Garage USA] Bordeaux, Le Saint-Ex, 20h30, 6e / 8e, 05 56 31 21 04 mer 25.11

lun 23.11

Marcel et son Orchestre + Les Touffes Krétiennes [Ska Rock] Bègles, BT 59, 20h30, 15,70e, 06 12 60 31 91

Emmanuel Moire [Variété française] Talence, La Médoquine, 20h, 30e, 05 57 57 07 20

The Congos [Reggae] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 18e / 20e, 05 56 33 66 00

Kepa Junkera [Musique du monde Espagne] Cenon, Château Palmer, 21h, 5e, 05 56 86 38 43 Selecta D [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat jeu 26.11 Pascale Picard [Folk Canada] Talence, La Médoquine, 20h, 26e, 05 57 57 07 20 Thomas Fersen + Manu Galure [Chansons] Villenave D’Ornon, Le Cube, 20h, 19.70e, 05 56 75 69 00 Zenzile + Furax [Electro Dub] Bègles, BT 59, 20h30, 16.70e, 06 12 60 31 91 Miossec + Alan Corbel [Pop Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 23e, 05 56 33 66 00 Debout sur le Zinc + Laurent Vintrigner [Chansons] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 18e / 20e, 05 56 24 34 29 Vibronics [Reggae] Bordeaux, Le CAT, 21h, nc, 05 56 39 87 74

Amalgame & Regular love Banzaï Lab

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À ma gauche, Madame Toulmonde, jeune association bordelaise déjà très active (Toums à Cactus, Mike Palace rue Saint-James) avec ses expos et son mensuel Amalgame. À ma droite, Regular Magazine, nouveau semestriel à thème bourré d’artistes bordelais. Au centre, le label electro Banzaï Lab, qui présentera le clip vidéo de United Fools avec Amalgame puis mettra en musique le lancement du magazine Regular. D’une pierre… trois coups ! Mercredi 25 novembre, 20h27, O7 Café. Jeudi 26 novembre, 19h, Corner + DJ Stanbul.



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concerts Odelaf & Monsieur D [Scène française] Bordeaux, Espace Tatry, 21h, 15.7e, 05 57 87 05 99 Roots Workers [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 22h, grat ven 27.11 Cuarteto Yaravi [World Latino/Iberique] Saint Seurin Sur L’Isle, Eglise de St-Seurin-sur-L’Isle, 19h, nc Enterré sous X [Rap’n’Soul] Langon, Centre culturel des Carmes de Langon, 20h, 11.7e, 05 56 63 14 45 Sanseverino [Scène française] Mérignac, Le Krakatoa, 20h, 25e, 05 56 24 34 29 Osaka Monaurail + Marva Whitney [Soul Funk Japon] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 12/15/18e, 05 57 87 05 99

Offending + The Arrs + Withdrawn [Metal] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 13.5e, 05 56 87 19 18 Superbus [Variété] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h30, 34e, 05 56 48 26 26 The Horrors + Capsula [Electro Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 12e, 05 56 33 66 00 Sanseverino [chansons] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 25e, 05 56 24 34 29 Agnès Jaoui [Chansons] Pessac, Salle Bellegrave, 20h30, 31.8e GIRLZ EN SCÈNE : Human Toys + Flaming P Project + Sister Hood Issue + Betty Boots + Tiny Terrors + Arlong + Moravagine + Dj Miss Kyrie [Rock ] Bègles, BT 59, 21h, 7e / 10e, 06 12 60 31 91

Hot Flowers + Aeroflot + Julien Pras [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 6e avec un cd Toffy [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 21h, grat «AUDIOVISUAL RESELLERS» [Reggae ] Bordeaux, Le Cat de Bordeaux, 22h, 5e, 05 56 39 87 74 sam 28.11 Gaspard Lanuit [Pop] Hourtin, Salle d’animation d’Hourtin, 18h30, 6e Superbus [Pop Rock] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h30, 34e, 05 57 81 43 70 Mass Hysteria + Sidilarsen [Rock Métal] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 18e, 05 56 33 66 00 Alam [Reggae ] Bordeaux, ZigZag Café, 21h, grat

Rendez-fous Si la folie devait être programmée, elle le serait un 3 du mois de décembre 2009. Aa, étrange quatuor américain composé de trois batteries, d’un clavier et d’une certaine prédisposition génétique à la connerie, serait le maître de cérémonie. Père Dodudaboum, enfant de chœur appliqué et défroqué, mènerait la soirée au bout de la nuit. La mise en bouche serait assurée par Trees and Asphalt, trio de barbus synthétiques aux accents mélodiques et Due Ragazzi, impressionnant duo subsonique aux influences « math-post-rock » en avant-première internationale. Jeudi 3 décembre, 21h, Le Saint-Ex. © dr

❥ Renseignements

www.myspace.com/letspaniclater



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concerts dim 29.11

mer 02.12

ven 04.12

Sonata Arctica [Progressive Metal Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 23e, 05 56 33 66 00

Isis + Circle + Keelhaul [Psychédélique USA] Bègles, BT 59, 20h30, 16e / 18e / 21e, 06 12 60 31 91

Gaspard Lanuit [Pop] Bègles, Chapelle de Mussonville, 19h30, 6e

lun 30.11 Franz Ferdinand + John & Jehn + Johnny Marr & The Healers + The Cribs [Pop Rock] Talence, La Médoquine, 20h, 35e, 05 57 57 07 20 King Yellowman [Reggae ] Bordeaux, Le Cat de Bordeaux, 20h30, 20e / 17e / 15e, 05 56 39 87 74 mar 01.12 Gaspard Lanuit [Chansons] Saint-André De Cubzac, Salle du Champ de Foire, 19h, 5e, 05 57 43 98 55 Klem Coffee + Mister Daoud [Chanson] Talence, Arema Rock et Chanson, 20h, grat, 05 57 35 32 32

Staff Benda Bilili [World] Eysines, Théâtre Jean Vilar, 20h30, 13e / 17.7e, 05 56 28 77 77 jeu 03.12 Toys Doll + The Godfathers [Punk Rock] Bordeaux, Le 4 Sans, 20h30, 15e / 18e / 20e, 05 56 49 40 05 Tryo [variété française] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h30, 35e, 05 57 81 43 70 Babylon Circus [Chanson française] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 18.7e, 05 56 33 66 00

Vetiver + Fruit Bats + Julie Doiron + François & The Atlas Mountain [Pop Folk] Bordeaux, CAPC, 20h30, 10e / 12e, 05 56 00 81 50 Caravan Palace [Electro Jazz Manouche] Eysines, Le Vigean, 20h30, 22e, 05 56 57 80 01 Sylvie Vartan [Variété] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 42e / 39e / 35e, 05 56 97 82 82 Shiva and the dead men + Guests [Garage Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e sam 05.12

Aa + Père Dodudaboum + Trees and Asphalt + Due Ragazzi [Electro] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 6e

Olivier Gallis [Chanson] Mérignac, Mediathèque de Mérignac, 00h, grat, 05 57 00 02 20

Big A Little a [Tribal Jam/NY] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5e, 05 56 31 21 04

Gaspard Lanuit [Pop] Saint Exupery, Salle des fêtes de Saint Exupery, 19h, 6e

Metal Box

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La référence internationale du post-hxc pose ses valises au Bt59 le 2 décembre pour leur seule et unique date en province. Après leurs deux chefs d’œuvres Oceanic et Panopticon qui a plongé les fans dans des ambiances pesantes, le groupe s’est aventuré dans un univers moins sombre avec In The Absence of Truth. Leur dernier effort, Wavering Radiant, confirme cette tendance et lorgne parfois vers la pop, toujours avec brio, conférant à ce concert un statut immanquable en cette fin d’année. Mercredi 2 décembre, 20h30, Bt59, Bègles (33150). ❥ Renseignements www.allezlesfilles



agenda |

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concerts Olivia Ruiz + Les Weepers Circus [Chanson française] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h, 29.7e, 05 57 81 43 70 MAGHREB UNITED TOUR : Rim K (du 113) + Sam’s [Hip Hop, r’nb] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, 20e / 19e, 05 56 33 66 00 Grand Corps Malade [Slam] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 32e / 39e

Gaspard Lanuit [Pop] Villenave d’Ornon, Maison des Arts Vivants, 19h30, 6e Khol in the Velvet + Tom A [Rock] Talence, Arema Rock et Chanson, 20h, grat, 05 57 35 32 32 Naomi Shelton & The Gospel Queens [Soul USA] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 10e / 13e / 15e, 05 57 87 05 99

TWEEDLEE DEE PARTY : The Artyfacts + Samba Wallace + Psch-Pshit + Billy Dorados & The Sunmakers [Pop] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e

Jason Molina & Will Johnson + Tony Dekker (Great Lake Swimmers) [Folk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 7e

Julien Doré [Chanson française] Saint Loubès, La Coupole, 21h, 21.8e, 05 57 97 75 50

mer 09.12

dim 06.12 Michel Fugain [Variété] Bordeaux, Casino de Bordeaux, 20h30, 39e / 35e, 05 56 69 49 00 mar 08.12 Roch Voisine [Variété] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 35e/42e, 05 56 97 82 82

Alam + Tofy + Démo de Capoeira [Reggae] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, 8e / 6e, 05 56 33 66 00 Gospel Trilogy [Gospel USA] Cenon, Château Palmer, 21h, 5e, 05 56 86 38 43 jeu 10.12 Yodelice + Gush Mérignac, Le Krakatoa, 00h, 23e / 20e, 05 56 24 34 29

ven 11.12 Eiffel [Rock] Mérignac, Le Krakatoa, 00h, 15e / 13e, 05 56 24 34 29 Kobra 5.13 + Tango et Kash + Fossoyeur + Ghetto Brut Collabo + Gosen + Virus [Hip Hop] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, 8e, 05 56 33 66 00 Che Sudaka [Ska/Reggae] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, nc, 05 57 87 05 99 Marianne Dissard [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, grat Jean Fontanille + Patrick Rondat [Rock] Talence, Arema Rock et Chanson, 20h30, 11e / 15e, 05 57 35 32 32 sam 12.12 Gaspard Lanuit [Pop] Coutras, Espace Culturel Maurice Druon, 18h30, 6e Leitmotiv + The Jack + No Code + Balthaz [Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, 5e, 05 56 33 66 00

Come inside of me Dans le prolongement de l’exposition Insiders, quatre artistes choisis pour leur correspondance aux cultures populaires se succèderont dans différents espaces de l’entrepôt Lainé. Julie Doiron, chanteuse guitariste canadienne, François & The Atlas Mountains, frenchy longtemps émigré en Angleterre et collaborateur de Camera Obscura, Vetiver, ancien groupe de Devendra Banhart et Fruit Bats, groupe folk-rock mené par Eric D. Johnson, ex-The Shins. Tous partageront leurs imaginaires empreints de folklore. Vendredi 4 décembre, 19h, CAPC. © DR

❥ Renseignements

www.allezlesfilles.com



Tobias schmid, tanz musik 7.11 > 4sans

Natif de Schwabmuenchen, alpine bourgade bavaroise, Tobias Schmid fait ses premières armes de sélecteur dans les clubs de Augsburg, Münich et Ulm dès 1990. Il forge son style aussi bien nourri de l’héritage acid house que d’un certain minimalisme façon Basic Channel, Minimal Na© dr tion, Plus 8 ou Axis. En 2000, il s’installe à Hambourg et s’immerge dans la scène locale. Entre temps, il s’illustre au festival ARS Electronica de Linz, au Kunstverein de Münich comme à Zürich, mais aussi dans plus d’un club prestigieux : Ultraschall, Tresor, Studio 672, Panoramabar, Watergate, Le Pulp, Le Batofar… Tout en animant ses résidences au Golden Pudel Club et au Tanzhalle de St. Pauli. En 2001, il lance avec Niko Tzoukmanis le projet Audision qui a publié de nombreux 12 pouces chez Playmade et sur sa propre structure &nd. Après quelques titres sélectionnés par Michael Mayer pour sa compilation Immer et par François K pour Frequences, leur premier et très attendu format long, Surface To Surface, vient enfin de sortir. > Jürgen Schwimmbad ❥ 23h, Le 4sans, Tobias Schmid aka Audision + Jennifer Cardini + Junior Felip, 10 €, www.le4sans.com

culture club 4 Sans

40 rue d’Armagnac 05 56 49 40 05 www.le4sans.com ven 06.11 Fake Blood + Breakbot + I was There [Electro] 23h, entrée libre. sam 07.11 Jennifer Cardini + Tobias Schmid [Electro] 23h, 10 e. mar 10.11 Miss Kittin + The Hacker [Electro] 23h, 15 e. ven 13.11 Missill + Be Trash [Electro] 23h, 6 e. sam 14.11 Popof + Noob [Electro] 23h, 10 e. ven 20.11 Mix Master Mike + Elisa do Brasil [Electro] 23h, 15 e.

sam 21.11 Jackbeats + Tuff Wheelz™ [Electro] 23h, 6 e. ven 27.11 Michael Kaiser + Sebastien Drums + Florent M [Electro] 23h, 8 e. sam 28.11 Les Petits Pilous + Tom Deluxx [Electro] 23h, 8 e.

Bt59

Sites des Terres Neuves, Bègles 05 56 85 82 08 www.bt59.fr sam 07.11 Saturday Gay [Electro Gay & friendly] 22h, 10 e / 15 e. sam 14.11 Abraxxxas + Daryl Corn Flexx + Traxxxland + Sushisooshamp [Electro/Hip Hop] 22h, 8 *.


Les petits pilous, Du beat en famille 28.11 > 4sans

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Duo formé par deux cousins de 21 et 24 ans, originaires du sud de la France (Bastia et Nice), les Petits Pilous ont commencé à produire leurs premiers morceaux en 2006. Signé sur l’écurie Boysnoize Records, leur premier EP, Jolie

Fille, est plébiscité par Erol Alkan ou Boys Noize et leur permet de tourner en Europe et en Australie. De nombreux remix pour le compte des étiquettes Turbo, Ed Banger, Kitsuné, Dim Mak et bien entendu Boysnoize pour des artistes tels Chromeo, Justice, Étienne de Crécy et D.I.M. les font connaître à un plus large public et leur donne accès à la crème des festivals. S’en suit un deuxième EP, Wake Up, joué notamment par Moby, Arman Van Elden, Boys Noize, Felix Da Housecat, Justice, SebAstian, puis compilé sur I Love Techno et Boysnoize Rec Vol 1, ce qui leur permet d’acquérir une certaine notoriété dans le cercle electro. Opiniâtre, le tandem travaille sur son premier album, évidemment à paraître chez Boysnoize Records, dont il teste certaines pistes en exclusivité durant leurs sets. > Onulf Le Marin ❥ 23h, Le 4sans, Les Petits Pilous + Tom Deluxx, 8 €, www.le4sans.com

ven 20.11 SOIRÉE BASS INVADERS VOL.16 : Axiom + Norman + Matt K [Drum n'bass] 23h, 5 e. sam 28.11 SOLARIS TRANCE PARTY : Dj Kinesis + Dj Salva + Dj Manu [Electro] 23h, 10 e.

Heretic Club Rue du Mirail www.hereticclub.com ven 06.11 Glimpse + Xavier X-Lab [Electro] 23h30, 8 e / 10 e après 1h. sam 07.11

ven 13.11 MINIMAL ACT : Chris Gavin + Kokax + B.E.M + Benjamin LHR [Electro] 23h, 7 e. sam 21.11 HELLO MY NAME IS : " 45 TOURS MON AMOUR " : DJ Martial Jesus™ + Papa Jazzy + Aymeric + Oboy + HMNI Crew [Electro] 23h, 5 e. sam 28.11 DA TUFF NIGHT™ : Tuff Wheelz™ + S.Libar [Electro] 23h, 5 e. ven 04.12 Make The Girl Dance + Invités [Electro] 23h, 10 e.

GET WET PARTY ! :

Le CAT

Kumisolo + Khol in the Velvet + April Shower

24, Rue Faïencerie 05 56 39 87 74

+ Man&Man + The Automators + Santa Cruzadors [Electro] 21h, 6 e.

Technicall-X + Ciguë [Drum n'bass] 21h, entrée libre

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FatKat Festival 4 et 5.12 > Fatkat

Résurrection ! En effet, les vieux démons du Fat Kat devraient définitivement se réveiller les 4 et 5 décembre à l’occasion du festival éponyme. En sommeil depuis plus de trois ans sous sa formule Club, le lieu pourrait revivre ses plus grandes heures le temps de deux soirées. On se souvient notamment des passages remarqués de Felix Da Housecat, Tiga, 2many DJ’s, DJ Hell ou encore de Don Rimini © Anthony Michel la mémorable soirée Underground Resistance, en 2005, avec Laurent Garnier, Los Hermanos et Galaxy 2 Galaxy… Résolument axé electro/tek/ minimal, le « FatKat Festival, Everybody Dance » - s’il vous plaît ! -, initié par l’association The Local Rock'ords, invite le DJ américain Woody McBryde aka DJ ESP (Communique/Midwest Legend), le parisien Don Rimini dont l’efficacité sur scène n’est plus à prouver, les toulousains Suicide Club Pro7 et Opulsif, Elmute (Tours), sans oublier les locaux de l’étape : Be-trash, Gang Star Klub et Burn Toast Records. Deux rendez-vous en tout point immanquables, sauf si vous n’aimez pas faire la poussière… Let’s dance ! > Anthony Michel ❥ Vendredi 4/12, 22h, Le Fatkat, Woody McBryde aka D ESP + Suicide Club + Elmute + Pro7+ Don Nola + Faakz Samedi 5/12, 22h, Clark + Exces + Opulsif + Parker & Lewis + Don Rimini + Nouch + Booty Ben 10 € / pass 2jours : 15 €, Renseignements www.myspace.com/fatkatrevival

culture club Le Saint-Ex

54 cours de la Marne 05 56 31 21 04 http://saintex33.free.fr sam 07.11 Movie Star Junkie [Electro] 22h, 5 e. sam 14.11 PYJAMA PARTY [Electro] 22h, entrée libre. ven 20.11 GAY POP PARTY : Navratilova + Maresk + Siam [Electro] 22h, entrée libre. sam 21.11 WHO THE FUCK IS THE DJ TONIGHT ? [Electro] 22h, entrée libre. jeu 26.11 Le Fou du Roi [Electro] 20h30, nc. sam 28.11 MIDNIGHT SHUFFLE [Electro] 22h, 2 e.

MIAMI (FATKAT revival) 7, rue Marcel Sembat Rive droite ven 04.12 FATKAT FESTIVAL "EVERYBODY DANCE" : Woody Mc Bride + Elmute + Pro 7 + Don Nola + Suicide Club + Faakz [Electro] Bordeaux, Le Hangar du 7, 22h, Pass deux soirées : 15 e une soirée : 10 e. sam 05.12 FATKAT FESTIVAL "EVERYBODY DANCE" : Don Rimini + Parker & Lewis + Bootyben + Nouch + Opulsif + EXCES + Kokax [Electro] Bordeaux, Le Hangar du 7, 22h, Pass deux soirées : 15 e une soirée : 10 e.



un homme, un lieu |

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Au plaisir des bains texte ¬ Guillemette Bardinet photo ¬ Mairie de Bègles

Carole Lenestour a repris en main l’Institut des bains de la piscine de Bègles. Dans ce petit bijou art déco, au-dessus de l’aire de motricité, elle diffuse les bonnes ondes de ses mains délicates pour vous prendre en charge : soins, épilations, massages, enveloppements, modelage ; un sommet de plaisir en sus de l’agréable conversation de cette demoiselle au regard bleu turquoise qui sait aussi s’effacer au moment opportun. L’accès privatif au hammam peut (à certaines heures) être conjugué aux soins pour une accentuation de leurs effets, sans parler du plaisir de profiter des lieux en solo. Deux cabines d’esthétique - impeccables, fermées et bien isolées ont été créées sur une des larges coursives de l’ancienne piscine. La décoration années trente a conservé tout son jus d’époque : ferronneries du balcon, carrelage, mosaïque de verre de l’escalier et des soubassements. Un ravissement à chaque étage pour le plaisir des yeux et des sens. Carole était précédemment responsable du pôle esthétique de Thalazur à Arcachon, c’est une « pro ». À force de bagout, elle a convaincu ses anciens fournisseurs (en particulier Agrimer) de travailler avec elle sur des quantités plus modestes. Le tout sans négocier sur la qualité des algues de bord de mer dont elle ne se lasse pas d’expérimenter les vertus. Elle fabrique sa « formule »

esthétique sur place à base de poudres de ces algues qu’elle reconstitue au dernier moment. Le soin des mains, effectué pendant que le massage agit, est une bonne idée : on lâche prise en toute quiétude, à deux doigts bien limés de l’endormissement. Les prix sont plutôt plus intéressants qu’ailleurs. Avant d’être dorloté, il est tout à fait possible de profiter du bassin de 25 m de la piscine avant d’aller s’enchanter les papilles à grand renfort de produits frais et de cuisine du marché au restaurant Nature et des courgettes (05 56 87 94 77). L’aire de motricité, qui occupe les quatre lignes de nage de l’ancien bassin, est également à disposition. Elle fait généralement le bonheur des enfants avec son esprit très Jules Verne même si elle a été conçue pour s’adapter à tous les âges, notamment les seniors ou les convalescents. Du bon, du beau, du bio. /


INSTITUT DES BAINS Renseignements 05 57 96 89 22 www.mairie-begles.fr Lundi, de 14h à 18h. Du mardi au vendredi, de 9h à 12h30 et de 14h à 18h. Samedi, de 10h à 14h. Dimanche, uniquement sur rendez-vous, de 10h à 13h.


| restaurants |

CPP Bdx, 160-162 cours Victor Hugo 05 56 92 56 22

LA TERRASSE SAINT-PIERRE Bdx, 7 pl St-Pierre 05 57 85 89

LE BAR DU BOUCHER Bdx, 5 rue du Plt Ste Catherine 05 56 81 37 37

Un coin de Toscane dans un décor New-Yorkais ! Le décor d'abord. Signé Jean-François Buisson, il est grandiose est étonnant. La cuisine ? Pasta et Pizza sont à l'honneur bien sûr; mais un simple plat de Linguine aux CPP vous rappellera que la cuisine Italienne est certainement une des meilleures au monde. Venez de notre part, le patron offre l'apéro !

Au menu, une cuisine du marché de produits frais du Sud-Ouest. Belle sélection de vins de Bordeaux et de grands crus. Salles intérieures joliment rustique et agréable, possibilité de repas de groupes à l’étage. Ouvert 7j/7, midi et soir, service tardif. Une des plus belles terrasses de la ville. Formule déjeuner, 14,90 €. Menu, 18,90 €.

www.barduboucher.com Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Hérald’s devenu le Bar du Boucher.Voûtes, arcades et vieilles pierres du 18ème pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.

FERNAND Bdx, 7-8 Quai de la Douane 05 56 81 23 40

LE CAFE ROHAN Bdx, 53 rue Saint-Remi 05 56 44 46 06

LES DOCKS Bdx, Terrasse Garonne Hangar 15 05 56 08 21 99

www.fernand-bordeaux.com Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson sympathique et chaleureux. Formule du midi 13,90€. Menus soir, 27,90€ et 37,90 €.

www.lecaferohan.fr Superbe terrasse et vue très agréable au pied de la cathédrale Pey Berland et du Palais Rohan. Le Café éponyme vous accueille tous les jours de 7h30 à 2h00 avec un service brasserie en continu de midi à minuit. Plats de bistrot, vins au verre et cuisine traditionnelle du marché. Formule à 13,50 €.

lesdocksbx@orange.fr Restaurant/Bar « les pieds dans l’eau » avec vue panoramique sur la Garonne. Bonne cuisine, colorée à tendance méditerranéenne, mais aussi traditionnelle. Accueil sympathique et ambiance décontracté, belle carte de cocktails. Ouvert 7j/7. DJ le samedi et le dimanche pour une ambiannce jazz et electro. Prix moyen, 15€ à 25€.


guide |

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MOSHI MOSHI Bdx, 8 pl Fernand Lafargue 05 56 79 22 91

CHEZ MICHEL'S Bdx, 31 rue du Pas-Saint-Georges 05 56 81 31 56

PLANA Bdx, 22 place de la Victoire 05 56 91 73 23

Dans une salle voûtée au decor design, ambiance zen et spectacle garanti. Les plats sont réalisés sous vos yeux par les cuisiniers à la gestuelle savante. Une des meilleure adresse japonaise de la ville, réputée pour la finesse des plats chauds et la fraîcheur de ses produits, sushis, sashimis et autres makis. Comptez environ 50€/ personne, mais c’est justifié !

On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur de Saint-Pierre, Michel est devenu le rendez-vous des branchés. La petite terrasse est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. Carte changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. The place to be ! Menu midi, entre 9€ et 13,90€.

Ancien bar étudiant reconverti en brasserie, le Plana est devenu le resto incontournable de la place de la Victoire. On y sert des plats copieux à base de produits frais uniquement, ainsi que des desserts maison. En terrasse ou sur ses grande banquettes, Bob et son équipe vous accueille tous les jours de l’année jusqu’à minuit.

JIN Bdx, 22 rue Fernand Philippart 05 56 79 23 30

LE CAFE DU PORT Bdx, 1 Quai Deschamps 05 56 77 81 18

L’ORLEANS Bdx, 36 allées d’Orléans 05 56 00 50 06

www.jin-bar-restaurant.com A dix mètres de la Place du parlement, découvrez un endroit surprenant. JIN Restaurant allie la modernité du Japon actuel et la cuisine traditionnelle du pays avec une authenticité garantie. Réservé aux amateurs de Sushi, maki, sashimi et autres excellents yakitari. Plats à partir de 9€.

www.lecafeduport.com Ancien hangar transformé en restaurant offrant une vue sur la Garonne, le Pont de Pierre et la Cathédrale Saint-Michel. Deux grandes salles entourées de baies vitrées et une petite terrasse très agréable.La carte marie subtilement les délices régionaux, idéale pour un déjeuner d’entreprise ou un dîner romantique. Ouvert 7j/7 midi et soir. Menu midi, 17€, formule groupe, 46€/personne.

Adresse gourmande mettant les produits régionaux à l’honneur, avec des plats traditionnels de brasserie, huîtres, entrecôtes, foie de veau à l’ancienne, sole meunière, desserts maisons et carte des vins exceptionnelle, le tout servis par un personnel dont le sourire et l’efficacité font l’unanimité. Ouverts ts les jours, fériés compris, sauf dimanche. On recommande l'adresse, l'accueil y est des plus sympathique.


| bars

& clubs |

L’Azuli 55, Cours d’Alsace-Lorraine 05 56 79 39 46

La Comtesse 25, Rue du Parlement 05 56 51 03 07

Calle ocho 24, Rue des Piliers de Tutelle 05 56 48 08 68

Un lieu des plus atypiques dont l'ambiance feutrée et la décoration rococo contrastent avec le style musical résolument électro/ house mixé du jeudi au samedi par un DJ résident. Un cadre décalé et coloré, idéal pour siroter un apéritif ou déguster quelques tapas.

Situé en plein coeur du quartier Saint Pierre, ce café d 'apparence discret est en réalité bien surprenant. Le temps semble s'être arrêté dans ce repère intimiste et cosy au décor baroque et rétro inhabituel. Prenez place dans des fauteuils en velours devant la grande cheminée bordée de miroirs et de lustres anciens, tout en buvant des cocktails de qualité. Dark is beautiful.

Ce bar est une invitation au voyage : destination Cuba, patrie du Mojito ! Au programme : salsa, rap latino, latino house, le tout dans une ambiance festive et colorée. Vous ne débourserez pas plus de 4 euros pour goûter l’un des savoureux cocktails servis par l'équipe de Richard. Commencez à l'apéro si vous n'êtes jamais venu, le depaysement sera moins violent. Cours de salsa tous les jeudi à partir de 21h30.

PDG 28 rue sainte Colombe

Le lucifer 35 rue de Pessac 05 56 99 09 02

Nouveau ! Son nom éveille la curiosité et pour cause : la Pharmacie De Garde a ouvert ses portes avant l'été à côté du Chabi. Doté d'une grande terrasse lounge ouverte sur la rue, l'ex-Inca a viré electro. Bobo 2000 aux platines, la place est chaude et la cave profonde. Le son est bon, la caïpirinha très fraîche. On yretrouve les bonnes têtes du Cafecito.

Vous aimez la bière ? Buvez, c'est de la Belge et c'est un pro qui vous la sert ! Bouteille, pression, ambrée… Les bière de Jean-Yves comme son accueil font l'unanimité et son lieu vaut le détour. Musicos, grandes gueules, étudiants ou habitués du quartier, on consomme heureux et nombreux. 250 bières et une sono résolument branché sur la fréquence rock !

Cafecito/Cafecity 7, Rue Parlement St Pierre 05 56 44 43 89 Ces deux cafés jumelés se rejoignent à l 'angle de la place Saint Pierre en une terrasse très conviviale toujours fréquentée par un public varié. L'ambiance générale n 'est pas sans rappeler l'Espagne. Les tapas n 'y sont pas pour rien. Vous apprécierez également les cocktails brésiliens, la spécialité, au son d'une musique electro/rock tendance.


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Le Live Café 14 rue Castelnau d’Auros 05 56 43 27 14

LA Cave Belge 19, Rue des Augustins 05 56 31 82 86

Dick Turpin’s 72, rue du Loup 05 56 48 07 52

Situé à deux pas de la place Gambetta, le Live est une référence an matière de bars electro à Bordeaux. Il vous accueille dans un cadre contemporain quasi lounge, pour des concerts, des afterworks et les jeudis d'été en terrasse pour « l'Apero-Mix Electro » assuré par les meilleurs DJ bordelais. L'innovation de la rentrée : un service de restauration toute la semaine.

De la bouteille à la tireuse en passant par le fût, la bière a trouvé son sanctuaire ! En effet, ce bar a de quoi séduire les amateurs puisqu'il en propose plus de 400 différentes, ainsi que d'alcools belges. La dégustation s 'effectue dans un cadre attrayant bien souvent relayé par des concerts.

Ce pub anglais propose une belle sélection de bières. Difficile de résister à une bonne Stella Club ou une Beamish Eye. Le bar n'est pas très grand, ce qui lui confère une ambiance intimiste très agréable. Un point d'honneur à la programmation musicale : excellente. Du lundi au samedi de 15h à 2h, dimanche de 17h à minuit. Happy hours 17h30 à 20h30.

Chez Alriq Quai des Queyrie 05 56 86 58 49 L’Apollo 19, Place Fernand Lafargue 05 56 01 25 05 Ce bar de quartier (le QG de LM), style bistrot, est un lieu festif où l'ambiance est toujours au rendez-vous. Au soleil la journée sur la place, ou un soir de match devant l'écran géant, le mot d'ordre est convivialité. à tester : les rhums arrangés fait maison.

Un petit coin de campagne au bord de la Garonne situé à 10 minutes du centre ville, rive droite. Cette guinguette authentique et chaleureuse, où l'on mange très bien est ouverte tous les soirs et s'anime de concerts éclectiques (jazz, manouche, musette, musiques du monde…) qui viennent rajouter charme et convivialité à l'adresse. Grand jardin ombragé avec vue imprenable sur la ville.

Bulle de Fabrique’s 37-39, rue Saint-James 05 35 31 15 19 Ce nouveau café reprend le concept original du « coffeehouse » américain, véritable lieu de vie où l'on prône l'échange et la communication. Dans une démarche écocitoyenne clairement affichée, vous y dégusterez des bonnes recettes « de grand-mère », écouterez de la bonne musique et serez sensible à la déco originale qui se renouvelle… et qui est à vendre !


le mot de la fin |

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Black Lips

Propos recueillis par Thibaut Allemand

Black Lips, les enfants terribles du garage rock, sont passés près de chez nous. L'occasion de coller le bassiste Jared Swilley contre un mur pour lui arracher le mot de la fin. Black Lips, c’est un peu le rock à papa, non ? Tu rigoles ? Je n’aurais pas voulu vivre dans les 60’s. J’aurais fini au Vietnam. Black Lips, Inde-ésirable ? Et ouais ! On a été virés de Bombay parce qu’on avait montré nos fesses. Le pays est conservateur, mais le rock’n’roll reste subversif. Pas vrai ?

Wafa Dufour, c’est votre nouvelle mascotte ? On s'en fiche que ce soit la nièce de Ben Laden : elle est cool, on voudrait travailler avec elle. Et tu comptes travailler un jour ? Oui, mais pas trop. Quand on ne tourne pas, je suis maçon, je fais la plonge. Je ne bosse que six mois par an ! /




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