let'smotiv bordeaux n°01

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n째01 / juin 2009 / GRATUIT

bordeaux Cultures et tendances urbaines




Sommaire Let’smotiv - juin 2009 #01

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édito News Rencontre Riad Sattouf

Reportage

Neo Burlesque Que le spectacle commence !

Design

Arne Quinze

Objets

Lunettes de soleil

Mode

Internet rhabille la mode Portefolio : Happy Days

Interview

Anne Nivat

Portfolio

Brian M.Viveros

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événement

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Les Grandes Traversées

Musique

Chad Vangaalen, Izia, Hauts de Garonne, chroniques disques

84

Cinéma

88

92

Lascars, Departures

Littérature

Daniel Sedaris, chroniques livres

Théâtre & danse

Festival Chahuts, agenda

100 Expositions

© Brian M. Viveros

Heidi au pays de M.Kippenberger, Art Chartrons, Veenom, agenda

108 Agenda concerts 120 Culture Club 124 Guide

Restaurants, bars & clubs

130 Le mot de la fin

Dan Perjovschi


Carhartt 70 Cours Alsace Lorraine 33000 Bordeaux 05 57 87 54 45



edito |

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N°01 Bordeaux - juin 2009 Let’smotiv Bordeaux 31-33 rue Buhan - 33000 Bordeaux Tél : 05 56 52 09 95 - Fax : 05 56 52 12 86 redaction.bordeaux@letsmotiv.com Let’smotiv Toulouse 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : 05 61 14 03 28 - Fax : 05 61 14 25 22 info@letsmotiv.com Let’smotiv Nord 114 rue Barthélemy Delespaul - 59000 Lille Tél : 03 62 64 80 09 - Fax : 03 62 64 80 07 redaction.nord@letsmotiv.com Let’smotiv Méditerranée BP 2172 - 34027 Montpellier Cedex 1 Tél : 04 67 06 95 83 - Fax : 04 67 92 26 43 redaction.med@letsmotiv.com

Let's go!

www.letsmotiv.com Directeur de la publication : Cristian TRIPARD Rédacteur en chef : Marc Bertin Rédaction : Olivia Angulo Graphisme : Anthony Michel, Cécile Fauré, Christophe Gentillon Publicité : Vincent Belino Impression : Imprimerie Ménard Ont collaboré à ce numéro : Thibaut Allemand, Marc Bertin, El Borbah, Cécile Broqua, Maïté Buns, Thierry Butzbach, Lucie Duban, Romain Duclos, François Lecocq, Noémie Lehouelleur, Hakima Lounas, Nicolas Mathé, Hélène Mestre, Brian M. Viveros, Judith Oliver, Fabien Pomiès, Stéphanie Rigouleau, Nicolas Séné, Marie-Charlotte Téchené, Cyril Vergès, Olivia Volpi.

Couverture : Viveros www.brianmviveros.com

Ne pas jeter sur la voie publique. L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales. Magazine gratuit. Membre de Diffusion Contrôle, bureau de la presse gratuite d’information.

Né il y a 10 ans à Toulouse, Let’s Motiv guide désormais les jeunes passionnés de culture à Lille, Montpellier et Marseille. Let’s Motiv (LM pour les intimes) débarque à Bordeaux avant d’ouvrir ses pages au pays basque en septembre et à Paris en octobre. 132 pages de sujets originaux, de lieux uniques, de décryptages, d’audace, d’utopie, de futur, d’inconnu et de figures insolites… Pour guider encore mieux tous ceux qui sont perdus dans la jungle des tendances, d e s p ro d u i t s d e c o n s o m m a t i o n , d e l’offre culturelle, LM affirme ses partis pris. Pour eux, LM débusquera les nouvelles têtes et les bonnes bandes et démasquera les faux rebelles… Ce magazine est le vôtre. Nous attendons vos réactions, vos encouragements et vos critiques pour affiner le projet et prendre le large aux premiers jours de septembre. L’été sera beau. > Cristian TRIPARD


En bref…

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Théorie de l’évolution Le projet Darwin prévoit la construction d’une zone d’entreprises et de services exemplaire sur le plan environnemental rive droite, dans le quartier de l’ancienne caserne de Bordeaux Bastide, aujourd’hui désaffectée. Les locaux fonctionneront en basse énergie, l’eau de pluie sera récupérée, l’énergie recyclée et les émissions de CO2 divisées par quatre. L’idée étant d’associer des entreprises d’univers différents, pour une économie créative et culturelle. Sont prévus les aménagements d’un skate-park « éco-conçu » de 2500 m2, d’une agence de marketing publicitaire et d’une société d’imagerie virtuelle. ❥ Renseignements

www.projetdarwin.eu

La Rochelle fait son Cinéma Depuis 1973, le festival International du film de la Rochelle a su instaurer une véritable histoire d’amour à trois entre la ville, un public curieux et enthousiaste et des films venus du monde entier. Cette 37ème édition se tient du 26 juin au 6 juillet et revendique une vraie fête du cinéma, hors compétition. Au programme : de nombreux invités (cinéastes, réalisateurs, acteurs et actrices), autour de 250 films. Mais aussi des avant-premières, un vidéaste en résidence, des installations, des rencontres professionnelles et une nuit blanche en clôture du festival. En 2008, 263 films ont été diffusés pour 78 882 spectateurs, avec pas moins de 387 projections. ❥ Renseignements www.festival-larochelle.org

Télex

Le DAF (Drums Addict Festival) est un festival de musique qui met le batteur au devant de la scène. Deux soirées prévues à la Médoquine de Talence, l’une rock (vendredi) et l’autre jazz (samedi). Cette quatrième édition accueillera des artiste d’envergure internationale tels Bjorn Fryklund (Freak Kitchen) ou Mylious Johnson (Pink).


Survie en milieu hostile L’arrivée de l’été annonce le début de la saison des festivals. À cette occasion, le site Pro Festival commercialise son « festival week-end kit ». Il fallait y penser : créer un petit boîtier d’accessoires pour rendre votre périple musical plus confortable, rester frais et palier à toute éventualité désagréable. Contenu : bâton lumineux, pastille énergisante, préservatif, crème solaire, boules quiès®, bonbons à la menthe, brosse à dents, dentifrice, lingette désodorisante, lingette rafraîchissante, lingette anti-moustiques, pansements, et mouchoirs. ❥ En

vente (14 euros) sur le site www.pro-festival.com.

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Tirez sur le pianiste !

Dolce Vita !

Le neuvième printemps des Ciné-Concerts se prolonge jusqu’au 5 Juin. Cette rencontre est devenue un moment fort de la vie culturelle bordelaise à travers un concept original de rencontre entre trésors du patrimoine et musique qui permet de revisiter l’âge d’or du cinéma muet avec ses chefs-d’œuvre et quelques inédits. Rendez-vous pour les retardataires du 2 au 5 juin avec au programme : Intolérance + Paul Goussot (organiste), Les Trois Lumières + Benjamin Macke (Accordéon) et deux films muets de Jean Renoir + Compagnie Frasques (Jazz).

Cette année, l’Italie s’invite aux Épicuriales avec sa cuisine universelle, consommée et appréciée aux quatre coins du monde, chargée de nouvelles tendances, mais aussi de traditions. Du 18 juin au 5 juillet, l’association des commerçants Bordeaux Centre Ville renouvelle pour la 15e édition ce rendez-vous bordelais incontournable pour les amateurs de gastronomie et de convivialité. Un chef Italien de la région Foggia sera présent chaque soir pour préparer en direct les spécialités des différentes provinces italiennes ainsi qu’un café-glacier « comme là-bas ».

❥ Renseignements

www.jeanvigo.com

La Pharmacie de Garde (PDG) est le nouveau bar electro bordelais, qui a ouvert ses portes le 14 Mai dernier avec pour l’occasion le collectif Just a Band (électro) et Julien Milan (électro tech) aux platines. Situé en plein cœur du quartier qui monte, il se fait le nouveau garant de vos soirées clubbing . The new place to be ! 28, rue Sainte-Colombe à Bordeaux.

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Arrête ton Kino

« Faites bien avec rien, faites mieux avec peu mais pour Kino faites le maintenant ! » ! L’idée est simple : réaliser un courtmétrage de 5 minutes maximum autour d’un thème et d’une contrainte dans un délai de 8 semaines. Les films sont alors diffusés dans des bars ou des clubs lors de sessions organisées par l’association. Le succès est immédiat avec la réalisation de plus de 300 films autoproduits et une affluence pouvant atteindre 800 personnes. L’aventure est née à Bordeaux en 2007, Kino Session s’installant désormais dans plusieurs villes françaises dont Paris et Strasbourg. ❥ Renseignements

www.kino-session.com

© anthony michel

Dans le jardin de la Nef

Expérience à bicyclette…

La Garden Nef Party d’Angoulême (16) a lieu cette année les 17 et 18 juillet sur le site verdoyant de la ferme des Valettes. Une fois de plus, la programmation affiche de grosses pointures, propulsant l’événement aux rangs des festivals de référence. On garde des souvenirs impérissables des manifestations précédentes, de Muse et sa démesure à Iggy Pop en clôture de festival l'an dernier. Pour cette 4ème édition près d’une vingtaine de groupes se partagent la scène dont Franz Ferdinand, The Ting Tings, Ghinzu, Gossip, John & Jehn, Vitalic ou encore The Jim Jones Revue.

Après Strasbourg, Bordeaux expérimente officiellement le « tourne à droite » au feu rouge pour les cyclistes sur sept carrefours de la ville. Ce nouveau dispositif a pour but de favoriser la pratique du vélo en ville, mais également d’inciter les cyclistes à respecter les autres règles du code de la route. Chaque carrefour test est équipé d’une signalisation lumineuse indiquant au cycliste quelles attitudes adopter dans le trafic citadin. Cette mesure engagée de la mairie favoriserait une nouvelle politique de déplacement doux, non polluants, ainsi qu’un meilleur partage de la rue, en incitant les utilisateurs de la voie publique à chevaucher leur bicyclette.

❥ www.garden-nef-party.com

❥ www.bordeaux.fr

Télex

Nouvel endroit où il fait bon traîner à toute heure de la journée, Bulle de Fabrique’s, au coeur de la rue St james, véritable lieu culturel où l’on peut manger et discuter confortablement autour d’un thé ou d’un café. Une programmation culturelle est mise en place chaque mois autour de soirée à thème avec petits concerts, troc de fringues ou soirées DJs.



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Un train peut en cacher un autre… « Ce soir, je pars en iDNiGHT », ça en jette non ? Et bien, pour ceux qui en ont marre de passer la nuit, plié sur un siège inclinable à côté d’un ronfleur invétéré, pour ceux qui voudraient, déjà bien entamés, réveiller ce type pour continuer la soirée avec lui… avec la SNCF, « c’est possible » ! Pour le coup, ils ont bien compris comment nous faire préférer le train, les bougres : un bar à ambiance musicale, un resto et des tarifs abordables… iDTGV a étendu le concept à la ligne Toulouse/Bordeaux/Paris depuis avril. ❥

Info : www.idtgv.com

Mur de Berlin © DR

Le retour Magritte, 1940 © Charly Herscovici Sabam, ADAGP 2009

Berlin au pied du mur

Ceci n'est pas un musée

Là, il n'y avait plus vraiment le choix. Les 106 peintures qui ornent les restes du Mur de Berlin se sont considérablement abîmées. Pollution, pillages et graffitis se sont acharnés sur les fresques pacifistes de la longue « East Side Gallery ». En vue de l'anniversaire de la chute du Mur, la municipalité a pris son courage à deux mains et entamé la restauration du site. Mais c'était sans compter sur les réticences de certains artistes qui s'estiment sous-payés. Soit, 3000€, c'est peu. Mais ces messages n'étaientils pas désintéressés ?

Depuis longtemps, Bruxelles devait réserver un lieu au plus populaire des peintres belges. C'est chose faite. Magritte a enfin droit à un musée digne de ce nom. Un écrin de 2 500m2 abrite 170 de ses chefs d'œuvre, dessins et huiles. La visite débute au 3e étage, ça vous semble surréaliste ? C'est que l'hommage est réussi ! Le parcours (1910-1967) est jalonné de documents d'archives et de films. Pied de nez aux murs blancs chers à l'art contemporain, la scénographie mise sur les couleurs sombres. Des tableaux sur fond bleu ardoise, comme des visions nocturnes...

❥ À partir du 2 juin, mar>dim, 10h>17h, +32 2 508 33 33

www.eastsidegallery.com

Télex

Un mythe s'écroule ! Dans leur essai, Kaufmann et Wildegands affirment que Gauguin serait à l'origine de la mutilation du lobe de Van Gogh. Tollé chez les historiens de l'art ! Ils n'en croient pas leurs oreilles // Art point M inaugure son label Family NAME avec un premier EP, 001. Aux manettes de cet album de remix, Chloé et Jennifer Cardini.



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Les sources du savoir La vérité ne sort pas toujours de la bouche de Wikipédia. L'encyclopédie en ligne, ouverte à tout contributeur volontaire, a beau nous signaler les débats que suscite chaque article, on ne se méfie jamais assez. Exemple récent pour le moins cocasse : l'article sur Hadopi, jugé trop virulent par certains... fonctionnaires de la rue de Valois. Une modification discrète, et voilà le passage sur la riposte graduée sagement édulcoré. Mais curieusement, au sein d'un ministère chargé de sécuriser Internet, on semble ignorer que toute intervention sur ce site laisse des traces (l'IP de son auteur). Encore plus comique, un agent du ministère de l’Intérieur a aussi laissé son « adn informatique » en tentant de modifier la bio sulfureuse du secrétaire d’Etat Alain Marleix.

yona friedman © CNAP

Bouc émissaire

Musée 2.0

Lancé par un étudiant toulousain, facedebouc.com, site potache dédié à l’univers caprin, ne s’attendait pas à devenir la brebis galeuse du web. Le géant Facebook, sous prétexte de proche homonymie, dégaine son avocat et demande au bloggeur de « renoncer à l'enregistrement des noms de domaines “facedebouc. com” », car il « crée un sérieux risque de confusion avec notre marque ». Entré en résistance, le mutin de panurge s’accroche à la toile et profite du soutien des freenautes pour vendre ses tee-shirts « Bouc’attitude ». Pas bêêête.

Autrefois banni des institutions, voilà le street art sanctifié. Enfin presque. Car le musée du graffiti inauguré à Belleville (Paris) n'a de musée que le nom. L'architecte Yona Friedman a en effet imaginé de grands écrans réalisés avec une feuille de plastique tendue sur des pieux, au milieu d'un jardin. Artistes et public sont conviés à expérimenter sur ces supports, qui, une fois remplis, sont ôtés pour constituer une collection. Si l'idée est originale, les termes de « musée participatif, évolutif et démocratique » nous laissent sceptiques. Dans ce cas, le musée c'est la rue.

Télex

Woody Allen n'a pas apprécié de découvrir une photo de lui, extraite de son film Annie Hall, sur des affiches pour American Apparel. Escroc, mais pas trop, il s'est consolé avec un « modique » dédommagement de 5M$. Match Point ! // 27h de concert ! C’est le nouveau record du monde établi par le Canadien Gonzales. Il entre dans le Guinness Book en battant les 26 h et 12 mn de l’Indien Prasanna Gudi.



© Leïla Garfield


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Propos recueillis par ¬ Anne et Julien

Riad Sattouf

De la bulle à la pellicule Caricaturiste épinglant les comportements sociétaux (La vie secrète des jeunes, Retour au Collège) ou humoriste maniant le grotesque avec délectation (Pascal Brutal, Manuel du Puceau), Riad Sattouf brille par l’honnêteté de son propos (Ma circoncision). Quand il autopsie les infimes événements du quotidien, il fait preuve d’une rare justesse. On se réjouit donc de retrouver un concentré de ce talent au cinéma avec Les beaux Gosses, un premier long-métrage présenté à Cannes. Sortie en salles le 10 juin, peu avant le Tome 3 de Pascal Brutal, prévu pour la rentrée.


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« Je comprends qu’on puisse devenir cinglé en faisant du cinéma. » Quelle idée te fais-tu d’un bon auteur de bande dessinée ? Un auteur me plaît quand il est sincère. J’aime sentir qu’il s’est vraiment éclaté à faire son album sans chercher à plaire. Quand je dessine, c’est essentiellement pour mes copains. Ce sont mes premiers lecteurs et ils ont un vrai regard critique. Je dessine depuis l’enfance. Je voulais être illustrateur d’heroïc fantaisy, capable de peindre comme Frazetta*. Quand je me suis mis à signer mes propres histoires, j’ai opté pour un dessin expressif, proche de mes récits. J’adapte mon style en fonction du scénario. Avec Pascal Brutal, je cherche un trait provoquant des maladresses, des trucs tordus et bizarres à l’image du personnage. Dans L’évangile de l’espace, un album en préparation pour les éditions L’Association, mon dessin ne ressemblera à rien de ce que j’ai déjà fait. Le trait est porteur de narration, c’est ma vision de la bande dessinée. Je la considère comme un tout réunissant dessin et histoire. Un dessin est un mot.

Cette vision globale de l’écriture, comment l’as-tu adaptée au cinéma ? Je croyais qu’être dessinateur de BD allait m’aider, mais ce fut plutôt un poids. Il n’y a aucun point commun entre la BD et le cinéma. J’ai ébauché un storyboard alors qu’on commençait à répéter avec les acteurs. Je me suis immédiatement rendu compte que cela ne servait à rien, qu’il fallait que je m’adapte à un autre langage. Le storyboard est important lorsque tu tournes des scènes d’action avec des effets spéciaux, des scènes de foule : celles que tu ne peux pas tourner quinze fois. Mais pour montrer un ado qui se branle dans sa chambre, c’est moins nécessaire ! Il était beaucoup plus riche pour moi de partir du comédien pour construire la scène. Comme les adolescents du film sont des amateurs qui n’ont jamais fait de cinéma, je leur demandais comment ils feraient tel truc s’ils étaient seuls, chez eux. Je ne voulais pas qu’ils sur-jouent, je les préférais naturels, réels.


Les beaux Gosses © Pathé

Cet attachement au réel est une constante dans ton travail. Cela tient-il à ton sens aigu de l’observation ? Curieusement, j’ai beaucoup de mal à faire du dessin d’observation. J’arrive mieux à dessiner les gens de mémoire. Je préfère le souvenir à l’instantané. Les scènes racontées dans La vie secrètes des jeunes le sont après coup. En entendant les gens parler ou en les regardant faire, je ne me dis jamais : « ah tiens ! c’est bien ça ! je pourrais m’en servir ». Les choses me reviennent de façon presque inconsciente quand je dessine. Je ne fais aucun effort dans ce sens, c’est juste un trait de caractère.

Enfant, j’étais assez parano, j’observais tout le temps les autres et je perpétue cette attitude. Dans quelle mesure les conditions de vie dans ton enfance ont-elles aiguisé ce trait de caractère ? Petit, j’habitais un village en Syrie. La culture exigeait des petits garçons qu’ils soient machos, violents. On évoluait dans un fonctionnement de tribu. Quand un étranger arrivait, il fallait lui sauter dessus pour le dominer. Quand je me promenais avec mes cousins, j’étais obligé de tout surveiller pour voir si des mecs voulaient me casser la figure. Même si ces comportements existent aussi en France, ils sont inhérents à la >


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La vie secrète des jeunes © L'Association, Sattouf, 2007

culture syrienne. Un garçon n’a pas le droit d’être efféminé, d’exprimer sa sensibilité. Et les femmes sont toutes à son service. La violence régnait dans les rapports humains, elle me forçait à me méfier de tout. C’est encore le cas aujourd’hui. Finalement, de l’adolescence à la vie d’adulte, pour la BD ou le cinéma, ton propos est toujours le même… Oui, ce qui m’intéresse, c’est la faculté des gens à s’adapter et la manière dont les adultes transmettent aux enfants leurs conceptions de vie, la façon de gérer ses émotions. Cette transmission est subtile. Elle passe par des remarques, des remontrances, des encouragements aussi. Les ados sont plein de pulsions,

d’énergie, c’est pour cela qu’ils ont toujours fait peur. La confrontation au monde les conduit à dissimuler leurs émotions. En Syrie, on bat les gamins pour leur apprendre à craindre l’autorité, mais pas à changer de comportement. La violence envers les enfants prépare donc à vivre en société, soumis à l’autorité. Ceux qui, jeunes, n’ont pas subi de tels sévices se rebelleront plus facilement… Ce sont ces conditionnements-là que j’ai envie de montrer. Qu’as-tu préféré sur ton tournage ? Quand le décor de la chambre de l’ado a été monté, j’avais l’impression que le fantôme de mon personnage vivait là… Et lorsqu’on se mettait à tourner et que le comédien était présent, il fallait que l’esprit du personnage se manifeste. Quelques fois, il n’était qu’un peu là. D’autres fois, l’apparition était totale. Tout cela relève de la magie, c’est incantatoire… Et génial. Je comprends aujourd’hui qu’on puisse devenir cinglé en faisant du cinéma. /

* Frank Frazetta, né le 9 février 1928 est un illustre auteur de BD de science-fiction. Son iconographie reposant sur des héros musclés, parmi lesquels Conan le Barbare, a inspiré des générations d’adolescents.



Que le spectacle commence ! texte ¬ Lucie Duban photos ¬ Grégoire Bernardi


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Leyla Rose


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Rétro et exubérante, la vague néo-burlesque s'est emparée de la capitale britannique. Festivals, chaînes de télévision et théâtres de quartier célèbrent cet art un brin nostalgique qui convoque le glamour fifties autant que l'ambiance décomplexée du cabaret parisien. Rendez-vous sur le tapis rouge, aux portes de l'un des temples londoniens du genre.

Au Sheperd’s Bush Hall, la foule est dense. Les Anglais, réputés pour se « saper » à la moindre occasion, ont sorti les tenues mondaines. Pour lui, précieux costume trois pièces, avec chapeau et chaussures bicolores : le parfait dandy. Pour elle, c’est l'avalanche de boas ; plumes, fourrure et petit chapeau à voilette. Sans oublier les permanentes crantées, les bananes et cheveux gominés. Il ne manque plus que Betty Page… Bientôt, la moquette rouge disparaît, on se presse, on s'engouffre à l’intérieur : le spectacle va commencer ! Paillettes et velours pourpre servent d'écrin à cet univers suranné, un tantinet décadent. Comme au cirque, Monsieur Loyal présente les shows qui s’enchaînent à tour de bas dentelle. Souvent dansés, ces numéros de striptease - ou peu vêtus - reposent sur des accessoires kitchs et rococo : masques, éventails, ballons... et, bien sûr, pasties sur les tétons.

Aux antipodes des chorégraphies lisses et des silhouettes parfaites du Crazy Horse, les vedettes assument l'imperfection, affichent leurs formes et en jouent avec un humour noir très visuel. Sur fond de rockabilly et de vieux refrains, elles se déhanchent sans tabous, enchaînent les postures sciemment grotesques. Les rires fusent, les yeux pétillent : c’est la jubilation. On oublie pour un moment le krach de la City perdue dans son cyclone boursier. Le public a soif de plumes et d’insolence. Et, pour le coup, le strip-tease et les rondeurs attirent autant d’hommes que de femmes. Car « vous pouvez rendre cet effeuillage encore plus séduisant et attractif s’il est justifié », nous confie, faussement ingénue, Marianne Cheesecake, une Canadienne de 27 ans qui vole son Charlot à Chaplin et termine en string et plumetis sur scène. >




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Un concentré de néo-burlesque sur la scène du Chaz's Festival


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« Sur ces planches, les rondeurs sont célèbrées. » Ce qu'en pensent les femmes Dans la foule, une femme se distingue par son allure ultra-chic et glamour, on la croirait directement venue d’Hollywood. C'est une fan de la première heure qui apprécie cet art pour le « côté réel des artistes ». Elle dit aimer « voir des filles bien en chair » et « cette sexualité qui se vit librement, sans peur des préjugés », loin de la dictature de l'image conditionnant notre société. Alors qu'ailleurs la chasse aux bourrelets est largement engagée, sur ces planches, les formes généreuses sont célébrées. L’érotisme qui s’en dégage sollicite courbes et stéréotypes féminins pour mieux s’en affranchir. Du coup, le néo-burlesque fait mouche et les écoles fleurissent un peu partout, aidant les femmes à se réconcilier avec leur corps.

Les dessous du néo-burlesque Mais d'où vient cette esthétique plurielle, qui emprunte sans complexe

aux codes et ficelles du burlesque, du vaudeville, ou encore du cirque ? Apparu aux états-Unis dans les années 1990, ce mouvement artistique doit sa reconnaissance à des stars comme Dita Von Teese ou Dirty Martini. Il s'agit autant de revisiter les codes des cabarets parisiens du xixe (Le Chat Noir, les folies Bergères...) que de citer l'imagerie populaire des débuts du rock'n'roll. Le courant intègre la dimension outrancière des arts vivants, flirte avec le scabreux et les effets racoleurs. En arrivant sur le Vieux Continent, le néo-burlesque se détourne du sexe pour s'intéresser à la société, comme à Londres, véritable épicentre du genre en Europe. David McComb, rédacteur en chef de Bizarre, le premier magazine culturel alternatif du Royaume-Uni spécialiste de toutes les sous-cultures, nous l'explique : « ici, il tourne au ridicule les figures d’autorité et de gouvernement et se moque des maux de la société ». C’est donc un exutoire satirique qui s’articule autour de l’absurde et de l’irrationnel. Selon lui, « la scène va mûrir. Le burlesque est de retour dans la culture populaire et pour un moment ! ». /


Pustra et Vile'een


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texte ¬ Maïté Buns

Impossible n’est pas Arne Quinze Chef d'orchestre du chaos artistique, un peu punk, un peu haute-couture, Arne Quinze trace des parallèles entre les paradoxes. Ses créations possèdent autant de facettes que sa personnalité et lui valent d'être l'un des designers et artistes les plus convoités de la dernière décennie. Présentation d'un phénomène auquel rien ne résiste.


Installation « The Sequence » devant le parlement flamand, Bruxelles 2008 © Arne Quinze


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« Ne pas avoir peur. Oser, quitte à se prendre un mur de face. » En 1985, Arne Quinze est un sansabri âgé de 14 ans qui trouve refuge dans le monde controversé des graffitis. Les murs, les tunnels, les trains font office de toile pour exprimer sa rage naissante. Entièrement détaché de toute école de pensée, baignant dans le non-conformisme, notre jeune rebelle solitaire rêve d'une société plus simple, recentrée sur les relations humaines. « Parfois les gens ont très peur du changement parce qu'ils vivent dans le luxe. j'ai souvent envie de leur conseiller de tout brûler pour recommencer à zéro », déclare-t-il*. Ne s'étant jamais imaginé devenir designer, c'est un peu par hasard qu'Arne Quinze sort de l'anonymat en 1999 avec Primary, un cube de propylène sur pieds, un objet d'une simplicité effarante qui semble faire un pied de nez au monde du design. Cet objet que vous et moi aurions pu inventer - si nous avions pensé l'impensable - se vend encore et toujours à raison de 15 000 pièces par an !

L'union fait la force Un homme, quand bien même serait-il un héros, ne peut à lui seul conquérir le monde. C'est pourquoi Arne Quinze est aujourd'hui à la tête d'une armada de plus de 60 disciples - tous designers et architectes - à Courtrai, en Belgique, son pays natal. Il compare cette entreprise à un groupe de rock dont il est le leader... Soit. Mais plus concrètement, comment cette cellule ne cède-t-elle pas à la tentation du design à la chaîne ? Et comment cette main d'œuvre débordante de créativité fait-elle pour épouser le style du « maître » ? Un lavage de cerveau, peut-être ? Non, l'explication se trouve dans la méthode qui règne dans son studio. Et dans ses voyages. Nomade devant l'éternel, il puise ses idées aux quatre coins du monde, captant les tendances comme un sismographe, pour ensuite les partager avec son équipe : « Je laisse la plus grande liberté de travail possible pour que mes collaborateurs aillent au bout de leurs idées. Ne pas avoir peur. Oser, quitte à se prendre un mur de face. Quand on ose, on trouve toujours une solution ». Ensemble, ils enjambent les barrières qui séparent le design de l'architecture et de l'urbanisme. Leur site Internet présente des tours, >


Ferrer Concept Store, 2008 © Studio Quinze&Milan

Kunstbar à Cologne, 2008 © Studio Quinze&Milan


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installation uchronia, burning man, black rock city © Arne Quinze

des hôtels, des bars, des boutiques, des résidences privées, en passant par du mobilier, des chaussures, des voitures, des bouteilles... Les projets se suivent et ne se ressemblent pas, mais on sent toujours la touche Arne Quinze. À l'image de la boutique Ferrer, à Nieuport. C'est l'alliance harmonieuse de matériaux contrastés qui en dit le plus long : les étoffes luxueuses des cabines d'essayage côtoient des étagères en plastique tandis que des tapis moelleux réchauffent le sol en béton. Rien d'étonnant à ce que Louis Vuitton, Lamborghini, Swarkovski ou encore Mini trépignent d'impatience à l'idée de voir leur marque associée au nom de Quinze...

L'art de ne pas passer inaperçu Cet autodidacte touche-à-tout qui réussit tout ce qu'il entreprend, ça en

devient presque rageant. Ainsi, il s’est prêté au jeu de l'art avec succès en 2006 avec Uchronia, une structure de 30 mètres de haut et 60 mètres de large entièrement constituée de planches de bois. Érigée dans le désert du Nevada, cette structure a ensuite été brûlée à l'occasion du Burning Man festival. S'ensuivirent les installations sœurs The Traveller et Cityscape répandant leur sève créative dans les artères de Munich et Bruxelles. Pour Arne Quinze qui a vécu 20 ans à l'étranger, la capitale belge semble s'être endormie sur ses lauriers. Elle aurait finalement très peu changé. Raviver une ville est un défi de taille. Mais certainement un jeu d'enfants pour Arne Quinze qui rêve de créer, un jour, la sienne... N'allons pas lui dire que c'est irréalisable ! Impossible n'est pas Arne Quinze. /

* blog de design mocoloco.com

À voir / Exposition permanente d'Arne Quinze à la Gallery 113 à Courtrai (Belgique). lun>ven 10h>17h et we 14h>18h, +32 56 240 590 À lire / Arne Quinze Works, Arne Quinze, R. Klanten, L Feireiss, Éd. Die Gestalten Verlag, 320 p. À découvrir / www.arnequinze.tv, www.quinzeandmilan.tv, www.studioarnequinze.tv



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Du coin de l'œil sélection ¬ Romain Duclos

Laissons de côté les adeptes des Aviators. Regardons chez les dilettantes ce que nous réserve l'été en matière de solaires. Les montures enveloppantes restent fortement d'actualité, et l'ensemble des modèles lorgnent vers les esthétiques rétro (sixties, seventies, eighties), rivalisant de formes rondes et papillon. Si la couleur est très présente, l'effet de transparence ne manque pas de séduire. Même les modèles high-tech surveillent de près leurs lignes.


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1. Post-modernisme avec la Velveteen d'Electric nourrie à la mode vintage des 60's. 103€ / 2. L'indémodable Ray Ban Wayfarer évolue cet été en Skinnnies : soit un style plus féminin, chic et subtil. 95€ / 3. Une lunette enveloppante aux formes parfaites et à la monture confortable ? C'est la Tastemaker de Von Zipper. 130€ / 4. Grande sœur de la Velveteen, le modèle féminin Hightone d'Electric exhibe un style à la fois sophistiqué et décontracté inspiré des 60's. 110€ / 5. Old school way avec la paire Elmore 50 Girls Pink de Von Zipper. 100€ / 6. Lignes épurées, monture oversize... la solaire G-Six est le nouveau modèle mixte simple et efficace d'Electric. 99/114€ / 7. À la fois lecteur mp3 et clé USB (32Gb), la MP180 est aussi équipée d'une fente SD pour carte SDHC MicroSD. 22€, a2s-france.com / 8. Vuzix s'apprête à dévoiler sa dernière lunette vidéo : la WRAP 920AV. Ses verres « see-thru » permettent de regarder la réalité tout en visionnant des vidéos... environ $300, vuzix.com / 9. Parfaite pour les Nerd, ces grosses lunettes (152 x 33 x 2 mm) servent de clé USB 2Go ou de marque-page. $29, imm-living.com /


Š morguefile.com


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Internet

rhabille la mode

texte ¬ Thierry Butzbach photos ¬ DR

La ruée des marques textiles sur le web prouve qu’une révolution est en marche. Celle de la distribution, bien sûr. Mais aussi celle du style, jusqu’ici imposée par les marques. Grâce à la Toile, la mode n’est pas forcément l’apanage des traditionnels faiseurs de tendances. Qui n’a pas son magasin en ligne ? En moins de deux ans, la moitié des marques de prêt-à-porter a ouvert sa boutique virtuelle. Quicksilver, Kookaï, Esprit et consorts nous donnent tous rendez-vous sur le grand réseau mondial. « Vêtement » serait ainsi l’un des dix mots-clés les plus recherchés sur le web. « Internet représente aujourd’hui plus d’un tiers de notre activité, et plus de deux tiers d’ici deux ans », révèle Pascal Gires, * Selon l’Institut français de la mode.

directeur général des 3 Suisses. Le textile est le secteur le plus dynamique de l'e-commerce en France : en 2008, les ventes ont explosé (+24 %) alors que les dépenses vestimentaires globales reculaient de 3 %*. Pas de quoi inquiéter les rues commerçantes : si elle progresse vite, la vente en ligne ne pèse que 4,7 % du commerce de l’habillement. Et le shopping en tribu continue de remplir sa fonction sociale. >


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« Les cabinets de tendances étaient les seuls maîtres à bord. Internet change la donne. » Des tarifs et des services Internet est d’abord un canal de distribution low-cost. Pas de loyer ni de vendeurs. Grâce à des frais réduits, le site clubatcost.fr vend ainsi des produits au prix d’usine. Les prix « discount » représentent d’ailleurs la moitié des ventes sur le net, contre un tiers pour l’ensemble du marché. Le phénomène s’explique par l’immense succès des sites de déstockage. L'un des plus importants – vente-privee.com – a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 510 M€. Autre phénomène qui s'est répandu sur la Toile : la customisation. Censé répondre à l’insatisfaction du consommateur en termes de choix de tailles, de coupes ou de coloris, le concept a donné naissance à des sites de création sur mesure, où l’internaute pioche parmi diverses options pour concevoir son propre produit (chemises sur valmary.com, sacs sur longchamp.com, sneakers sur nike.com...). L'interactivité est également de mise avec des sites comme lafraise.com qui soumet aux ❥

votes le graphisme de ses futures mini-collections. Le net est enfin l’outil de rêve des jeunes créateurs en quête d’audience. Véritables plate-formes de nouveaux talents, les sites createurs -de-mode.com et upfactory.com leur offrent une vitrine de premier plan.

Blog party Reste qu’Internet n’est pas seulement une vitrine, c'est également une tribune d'expression, un formidable transmetteur de messages et de signaux dont chacun peut s’emparer. Jusqu’à présent, les cabinets de tendances et les stylistes étaient les seuls maîtres à bord. Internet change la donne. « Le pouvoir prescripteur des blogueuses spécialisées comme Garance Doré, Fonelle ou La méchante est désormais aussi déterminant que celui des magazines féminins », assure Claire-Marie Mériaux, la fondatrice du site upfactory.com. Aujourd’hui, une page dédiée sur Facebook est indispensable pour promouvoir une marque. Et les commentaires laissés sur les sites sont décortiqués par les services marketing. Chacun s’y retrouve puisque les marques peuvent anticiper les attentes du marché. Comme le soulignait Roland Barthes, la mode n’est rien d’autre qu’un moyen d’expression. Avec le net, celle-ci a trouvé une formidable caisse de résonance. /

à lire / Le guide des fashionistas, de Caroline Hamelle et Gabrielle Stevin, aux éditions Leduc Le quiz de la mode 2009, aux éditions Falbalas. Vingt ans de système de mode, édité par l’Institut français de la mode. Mode, textile et mondialisation, de Dominique Jacomet aux éditions Econimica.



Sophie-Marie Maillot de bain ROXY, Chaussures SUSSIES, Écharpe EPISODE, Jupe EPISODE Lila Bikini BILLABONG, Short O'NEILL, Veste NIKITA, Lunettes SABRE


Photographie ¬ Jelle Keppens Stylisme ¬ Mieke Mertens Maquillage ¬ Sophie-Marie Mommens Production 4castmedia.be

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Happy days 43


Lila Chemisier MER DU NORD, Montre SWATCH


Sophie-Marie Top Vichy TOMMY HILFIGER, Montre SWATCH


Lila Chemisette HAMPTON BAY, Short ROXY, Montre ROXY, Chapeau FRIIS & COMPANY


Lila Gilet PETIT BATEAU, T-Shirt O'NEILL, Jupe NAF NAF, Ceinture VERITAS, Chaussettes PRINCESSE TAM TAM Bijoux FRIIS & COMPANY, Sneakers ASA, Sac DAKINE


Lila Jupe NATAN, Lunettes SMITH, T-Shirt GSUS, Veste LIU JO, Chaussettes DORE DORE, Chaussures EDITH & ELLA, Bracelet FRIIS & COMPANY Sophie-Marie T-shirt ELEMENT, Tutu EPISODE, Veste CHINE, Escarpins SAND, Montre SWATCH, chewing-gum Bubble Gum




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Propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand photo ¬ DR

Anne nivat en première ligne

Depuis dix ans, Anne Nivat parcourt le monde et raconte les conflits, de Grozny à Kaboul, de Kandahâr à Bagdad. Son histoire a même inspiré une bande dessinée originale signée Daphné Collignon*. Une belle occasion de rencontrer cette journaliste pas comme les autres, qui affronte la réalité de la guerre avec les habitants, loin du discours policé des correspondants embedded. Reporter de guerre modeste, mais déterminée, Anne Nivat s'exprime ici franchement et en toute indépendance.

* Correspondante de Guerre, de Daphné Collignon, paru chez Soleil Productions pour Reporters Sans Frontières en mars 2009.


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« Je montre que pendant la guerre, la vie ne s’arrête pas. » Pour commencer, comment définiriez-vous votre profession ? Grande reporter ? Reporter de guerre ? Journaliste ? Je suis journaliste. Reporter de guerre, si l’on veut angliciser et spécialiser. Mais grande reporter ne signifie rien. Y a-t-il des petits reporters ? Non. Je suis journaliste, tout simplement. Vous avez couvert des conflits en Tchétchénie, en Afghanistan, en Irak… Comment choisissez-vous vos reportages ? J’ai débuté ma carrière de journaliste dite de « guerre » en 1999, lorsque le conflit tchétchène a éclaté. J’écrivais quotidiennement des articles qui faisaient très souvent la une de Libération. En mars 2000, je suis devenue correspondante à Moscou pour le quotidien. Avant de redevenir pigiste, deux ans plus tard. J’ai donc poursuivi en freelance. Aujourd'hui, j’écris principalement pour Le Point, sans appartenir à la rédaction. Mais j’ai désormais un nom, ce qui facilite les choses : si je décide de partir en Afghanistan ou en Irak, je sais

que Le Point achètera mes articles. C’est une immense liberté. Vous souhaitez « donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais ». Du micro-trottoir sur des avenues bombardées, en quelque sorte ? Non ! Quand on fait du journalisme dit « de guerre », on ne peut se limiter à la parole officielle. Ce discours officiel est celui de l’armée occupante ou libératrice, les deux termes sont valables. Cette armée vous mène dans ses rangs, ne vous dit ni ne vous montre tout, vous n’avez jamais accès à la population locale. On ne peut pas se contenter des informations purement géostratégiques et militaires. Je ne fais pas de micro-trottoir ! Je rapporte un événement complexe sous plusieurs aspects, avec des nuances et des détails plus humains et plus sociologiques. De plus, ces armées qui ont envahi, pour les libérer, l’Irak ou l’Afghanistan véhiculent une idéologie occidentale. Il est donc très important de se détacher de ses stéréotypes pour essayer de comprendre la pensée de quelqu’un qui n’est pas né en Occident.


Anne Nivat à Bagdad, en février 2009.

Vous est-il déjà arrivé de venir avec quelques idées préconçues et de changer radicalement d’avis suite à vos rencontres ? Non. Cela ne m’est jamais arrivé, parce que je ne suis pas une Occidentale standard. Je n’ai aucune idée reçue, aucun stéréotype. Je ne me rends pas dans ces pays pour être convaincue, ni par les uns, ni par les autres. Je ne suis pas là pour juger les gens que je rencontre, mais pour transmettre à mon public ce que j’ai vécu et expliquer comment les gens peuvent survivre. Survivre, ou vivre, tout simplement… Oui. La partie émergée de l’iceberg d’une guerre, ce sont les raids aé-

riens, les bombardements, les kidnappings, les attentats-suicide… Et il y a le reste, des détails qu’on ne voit jamais : comment les gens mangent, se recroquevillent dans leur maison familiale, se marient ou envoient des SMS au plus fort d’un conflit. Des détails qui montrent que pendant la guerre, la vie ne s’arrête pas. Envisagez-vous votre métier comme un sacerdoce ? Non, car c’est un plaisir. Personne ne me force à aller en Irak, où j’étais en janvier et février, ni en Afghanistan, où je partirai au mois de juin. Je ne peux abandonner ce que j’ai entrepris. Là-bas, les guerres continuent, je serais très frustrée >


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Planche de Correspondante de guerre.

de ne pas savoir ce qui s’y passe réellement. Et les gens qui m’accueillent et me reçoivent veulent savoir quand je reviendrai. Mon ami Olivier Rollin a nommé Bagdad « la capitale de la douleur sur la Terre ». Or, j’ai la chance de pouvoir revenir à Paris, la capitale de la douceur, du bien-être, du confort. C’est un luxe immense, un privilège. Il me paraît inconcevable de rompre des liens tissés depuis tant d’années. Lorsque vous revenez dans cette capitale de la douceur dans quel état d’esprit êtes-vous ? Je savoure chaque instant de ma présence dans ces pays riches, ❥

industriels et sans conflit, où l’on peut aller boire un café en terrasse en toute sérénité. Quel immense privilège ! Car en dehors de cette bulle, le monde est rude. Et je trouve indécent cette psychose de l’insécurité, qui émane souvent de structures étatiques et gouvernementales. C’est un thème dont se nourrissent les médias, pour vendre, et l’état, pour asseoir sa légitimité et son monopole de la violence. Car dans ces endroits soidisant touchés par l’insécurité, on rencontre des gens formidables. Si l’on ouvrait davantage le dialogue en respectant ces gens d’égal à égal, on aurait moins peur de notre ombre. Vous avez signé de nombreux ouvrages. Une manière de prendre du recul, de laisser du temps à la réflexion ? Exactement. Le système médiatique est une industrie compétitive qui va souvent trop vite, au risque de la désinformation. Le journal est éphémère, mais les livres restent. Je revendique un droit à la lenteur. J’approfondis la matière de mes articles. On peut illustrer un conflit, même complexe, par des histoires qui touchent les gens. Mais on ne peut pas les inventer. Il faut impérativement aller sur le terrain ! /

À lire / Bagdad Zone Rouge, 2008, éd. Fayard // Lendemains de guerre, reportage sur l'Irak et l'Afghanistan, 2004, éd. Fayard // Chienne de Guerre, 2000, éd. Fayard, première expérience de la guerre d'Anne Nivat, en Tchétchénie.




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Brian M. Viveros

Flammes fatales Il est des découvertes artistiques qui bousculent les bienséances tout autant que nos imaginaires. La rencontre visuelle avec l’artiste américain Brian M. Viveros, est de celles-là… La trentaine révolue, doté d’une créativité débordante, cet illustrateur autodidacte qui s’adonne également au cinéma (muet de préférence, comme en témoigne son premier court-métrage Dislandia), cite Egon Schiele, Frank Frazetta ou H. R. Giger. Fumer, boire de la bière et dénicher des petits films qui résistent aux courants dominants comptent parmi ses hobbies. Son credo ? Agrandir sa collection (déjà grande) de portraits de femmes qu’il réalise au fin fond d’un garage bordélique transformé en atelier, sur Riverside, en Californie. Cette Arm-me of Smoking Girls, comme il la nomme, se veut à la fois érotique et mystérieuse, fétichiste et surréaliste. Ici, la féminité (corps dénudés, lèvres pulpeuses, regards langoureux…) est sublimée, confrontée à des symboles masculins forts (clope au bec, casque de boxe, ceintures à munitions, toreros en action, tatouages mortuaires…). De cette lutte subversive naît de troublantes sirènes qui ont déjà séduit bon nombre de galeries et de magazines à travers le monde (Secret Magazine, GQ International, Juxtapoz…). Brian M. Viveros expose actuellement à la Last Rites Gallery de New York. ❥

www.brianmviveros.com www.lastritesgallery.com (expo à New York, jusqu’au 21.06)









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texte ¬ N oémie Lehouelleur photo ¬ Mathias Aguayo © DR

N’ayez pas peur,

traversez ! 2009 est un bon cru pour les Grandes Traversées. Généreuses, elles nous emmènent en croisière de Bordeaux à Royan. Patientes et pas rancunières, elles nous donnent une seconde chance d’attraper le train. Si on les a manquées en décembre dernier, il suffit de monter dans le wagon de juillet ; il paraîtrait même qu’un troisième voyage débutera en décembre. Trois volets, trois itinéraires, un seul guide : Jared Gradinger. Il nous a fait entrer en 2009, il remet le couvert. Le bouillonnant chorégraphe new yorkais-berlinois déroule ses pelotes d’idées et de collaborations. Le terrain de jeu change, du 2 au 4 juillet direction la plage. Bordeaux n’est pas le centre du monde. Ni même celui de la Gironde. Les Grandes Traversées justifient plus que jamais leur appellation. Elles nous embarquent de la pointe du Médoc jusque chez nos voisins d’en face, en Poitou-Charentes. On ne couche pas les enfants, on les emmène, eux aussi doivent entrer dans la danse. Jared Gradinger rameute de nouveau sa communauté « d’amis artistes ». La plupart sont déjà venus en décembre dernier. Ils se joignent à lui pour

guider les badauds égarés vers des terres d’arts pluriels et de plaisirs singuliers. Danseurs, djs, performeurs, plasticiens... Ils viennent d’Allemagne, des États-Unis, d’Australie, d’Islande, d’Argentine... Eh oui, Jared est curieux, toujours entre deux avions et il se fait des amis tous les deux mètres. La Pointe du Médoc réclame sa part Du 29 juin au 1er juillet, un atelier dirigé par le collectif Praticable initie les enfants de Saint-Vivien-de Médoc


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Private Dancer © Jared Gradinger

aux bases de la danse : la circulation de l’énergie, le rapport avec le sol, le contrôle de la respiration... Le but étant d’atteindre calme et concentration et donc de leur donner des clés pour s’épanouir à l’intérieur des règles qui leur sont imposées au quotidien. Les 1er et 2 juillet, c’est au tour des parents. Diane Busutill, cofondatrice de la compagnie de Constanza Macras et australienne d’origine, distille ses conseils à Grayan et l’Hôpital. Dès le 2 juillet, d’étranges sculptures envahissent la commune de Talais. L’Américain Mark Jenkins détourne les espaces urbains et intérieurs à l’aide d’installations en papier d’emballage. À c ô té d ’ u n d é p ô t d ’ o rd u re s ménagères, un homme assis contre un mur a le tronc recouvert d’un sacpoubelle, il se confond complètement

dans l’espace, certains passants le remarquent à peine, d’autres hurlent. La performance se nourrit de ces réactions disparates. Bienvenue dans Imbeds, le dernier projet en date. Un brin provoc’ l’artiste. Déjà dans Storker Project, il posait des bébés confectionnés avec ce même papier d’emballage aux quatre coins de la ville et du monde et réinvestissait des lieux citadins emblématiques (parcmètres transformés en sucettes, ronds-points en manèges). Son humour sarcastique vise au fond à dénoncer les maux de notre société : la pauvreté, l’amoncellement des déchets et la disparition de la nature. Les petits personnages du collectif Pictoplasma sont également de retour. Le 2 juillet, ils s’installent à Soulac. Prudence automobilistes ! Des


God Squad © Manuel Reinartz

" La performance se nourrit de ces réactions disparates. "

Characters of the street © Pictoplasma

hommes et femmes affublés de têtes de canard géantes pourraient débouler sur la route. Ce n’est qu’une mise en bouche. L’univers du collectif berlinois se dévoilera au public de Soulac le soir même, avec la diffusion de leurs films d’animation. Direction ensuite le Bar des amis pour se déhancher sur les sets du DJ suédois NikFit. Royan se prend au jeu Même principe : mêler les disciplines, initier le public et générer un regard amusé sur l’environnement quotidien. Mais de l’autre côté de l’estuaire. Royan est l’heureuse élue. Pour lutter contre les réticences des Girondins à visiter les voisins pictocharentais d’en face, les drôlissimes personnages de Pictoplasma se proposent de les accompagner pendant la traversée en bac.


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Erna Ómarsdóttir © Tine Declerck

Clou de la programmation royannaise : le Housing Project. L’initiative découle du concept X- Wohnungen du Théâtre Hebbel à Berlin. Douze artistes des Grandes Traversées choisissent un espace spécifique (voiture, appartement, chambre d’hôtel, La criée, une maison, la plage, un bateau, un court de tennis, etc.) Chaque artiste crée une performance, qu’il soit danseur, musicien, designer ou acteur - il tente pendant quinze minutes de modifier le regard d’une dizaine de Royannais sur leur ville. En toile de fond émerge la définition de l’intimité et des frontières entre ❥

espace privé et public, rêve et réalité. L’ancienne maîtresse de cérémonie de l’édition 2008, la chorégraphe islandaise Erna Ómarsdóttir, conclut le festival par une bal(l)ade sur la plage du Chay. Qui de la danse, de l’océan ou de la musique dicte son rythme à l’autre ? En amoureuse du conte, Erna choisit un mode de narration atypique pour retracer l’histoire de l’unique et dernier cowboy islandais et du havre de country qu’il créa dans le nord de l’île. Métaphore des Grandes Traversées ? Havre d’imagination offert à un artiste. Vu le sourire de Jared, c’est possible.

Les grandes traversées Du 2 au 4 juillet Retrouvez toute la programmation sur www.lesgrandestraversees.com



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L’ovni des Rocheuses texte ¬ Olivia Angulo photo ¬ DR

Transcendé par une aisance mélodique hors norme, Chad Vangaalen fait halte au Krakatoa, occasion de découvrir son nouvel opus, Soft Airplaine. De la pop à ressort propice au vol plané. Le troisième album du Canadien est présenté par Sub Pop comme du « Neil Young à son sommet fragile et plaintif » ou encore du « Thurston Moore résolu et vital ». Voilà la promesse d’un son alternatif intéressant, laissant pressentir le drôle de bazar lo-fi du musicien qu’il affectionne tant depuis ses débuts avec Infiniheart (2005) puis Skelliconnection (2006). La richesse des styles musicaux se confond si subtilement qu’il est impossible de dire lequel prédomine : folk, power pop, indie rock, psychédélique, electro ? Exotisme et bidouillages en tout genre, plutôt ! Soft Airplaine recèle des trésors de pop songs, parfois biscornus avec ses instrumentations tous azimuts, mais reste néanmoins excellent, porté par une chaleur vocale aux trémolos lyriques

peu communs. Alors, oui, on se dit que le travail musical est assez prodigieux ; on n’ose d’ailleurs imaginer le temps passé à assembler, polir et équilibrer un songwriting, lui aussi, hautement périlleux. Il faut dire que le musicien de Calgary, âgé de 27 ans, s’est fait la main des années durant sur son quatre pistes, accumulant ainsi une hallucinante quantité de démos qu’il partageait parfois sur internet via sa propre structure Flemisheye. Le résultat est là. Franchement impressionnant. Si la mélancolie d’un banjo sur le languissant Willow Tree détonne de l’habituelle pop enjouée, elle embarque sur un terrain fragile, relativement inhabituel pour son auteur. Chad Vangaalen tient là son disque le plus abouti. Le plus désaxé aussi.


Chad Vangaalen + François Virot Mercredi 3 juin, 20h15, Krakatoa, Mérignac. Renseignements 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org


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texte ¬ Olivia Angulo - photo ¬ © Julien Mignot

Baby Pop Révélation de saison, Izia est sur les routes, électrisant les scènes incontournables. Garorock, Solidays ou encore les Francofolies s’arrachent la petite étoile rock hexagonale qui monte… Gros plan sur une artiste détonante, à découvrir absolument le 13 juin dans le cadre d’Eysines Goes Soul. Jeune auteur compositeur, à peine dix-huit ans au compteur, cette graine de talent signe son premier album éponyme chez AZ/Universal. Ce disque foncièrement rock, flirtant avec le goût punk fin 70, a été enregistré dans les conditions du live dans le célèbre studio ICP à Bruxelles. Il faut dire que la demoiselle écume les scènes depuis ses seize ans et qu’elle assurait déjà à l’époque la première partie d’un certain Iggy Pop ! La fille de Jacques Higelin n’a eu de cesse de rôder son jeu de scène prouvant qu’elle disposait d’une belle énergie à revendre et d’un univers artistique fort dans lequel elle s’abandonne avec insouciance. Imprécations. Izia chante en anglais, avec quelques influences incontournables, avouant tout de go qu’elle ne saurait jamais se lasser des imprécations de Patti Smith. Et, pour couronner le tout, son timbre de voix, frappant de maturité, n’est pas sans rappeler celui de la cultissime Janis Joplin, excusez du peu. Malgré son jeune âge, Izia donne du coffre, quitte à s’enrailler, se tord, se casse, toujours dans une extrême justesse. Si elle baigne dans la musique depuis toujours, héritage familial oblige, son talent est franchement captivant et paraît instinctif. Ses trois complices de scène l’accompagnent parfaitement avec leurs mélodies rock sans grande révolution, certes, mais d’une terrible efficacité. ❥

EYSINES GOES SOUL #6 : IZIA + BELLERUCHE + SHAOLIN TEMPLE DEFENDERS + THE LOST COMMUNISTS 13.05, à partir de 17h, Domaine du Pinsan, Eysines, 5/7€ 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com



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Panorama cosmopolite texte ¬ Olivia Angulo photo ¬ Perrine Fifadji © DR

Comment changer l’image d’un territoire par des actions culturelles innovantes ? Comment prendre en compte la diversité culturelle de tous les habitants de nos villes ? Telles sont les questions auxquelles s’efforce de répondre le Festival des Hauts-de-Garonne. Explications. Pour sa 17e édition, le festival des Hautsde-Garonne accueille une fois n’est pas coutume des musiciens aux univers passablement méconnus. Prenant ses quartiers rive droite, la manifestation imaginée par la dynamique association Musique de Nuit défend une ouverture sur le monde et ses cultures à travers des rencontres entre les artistes et la population. Pendant une dizaine de jours, les communes de Bassens, Cenon, Floirac et Lormont se transforment en un seul et même g r and village, branché sur la « Sonomondiale », selon la belle expression du regretté JeanFrançois Bizot, fondateur d'Actuel et de Radio Nova.

Rencontre. Du 1er au 10 Juillet, le festival accueille en résidence un groupe de l’Île de la Réunion, Groove Lélé, fondé par les enfants de Granmoun Lélé, grand ponte du maloya. Il y a dix ans, Willy Phileas, leader de Groove Lélé, faisait une rencontre fortuite, celle du violoncelliste hollandais Ernst Reijseger, « électron libre » de la scène jazz coutumier des conjonctions avec les sonorités de pays différents et véritable virtuose de l’improvisation. Ensemble, ils comptent bien partager leurs univers avec les habitants comme avec les esprits curieux. Un séjour d’échanges généreux s’achevant par quatre soirées de concerts gratuits.


Festival des Hauts-de-Garonne, du 30 juin au 10 juillet Bassens, Cenon, Floirac, Lormont, 05 56 94 43 43, www.musiques-de-nuit.com Programme : 7/07, 21h, Lormont : Burhan Oçal et l’Ensemble Oriental d’Istanbul, dans le cadre de la saison turque en France 8/07, 21h, Floirac, Parc Ducastel : Anthony Joseph (Jazz Funk / Trinidad). 1ère partie : United Fools (Bordeaux) 9/07, 21h, Bassens, Domaine de Beauval : Super Rail Band de Bamako (Mali). 1ère partie : Perrine Fofadji (Bordeaux) 10/07, 21h, Cenon, Château Tranchère : Groove Lélé (Maloya / La Réunion) + Ernst Reisjeger (Violoncelle / Hollande) + Alan « Gunga » Purves (Percussions / Écosse) + Francky Douglas (Guitare / Curaçao). 1ère partie : « Cellotape, Scotchtape and Doudtape », Ernst Reijseger, Alan « Gunga » Purves, Francky Douglas.


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Décibels sur Garonne texte ¬ Olivia Angulo photo ¬ Minuscule Hey © DR

N’ayant jamais cessé de défendre leur projet socio-culturel, dont la volonté est de rendre la musique accessible au plus grand nombre, l’équipe de Barbey fête ses 20 ans en organisant un concert gratuit 100% bordelais le 21 juin en plein air. Nul besoin de présenter la Rock School Barbey, fief des deux amis sauveterriens Patrick Bazzani et Eric Roux. Dans les années 80, ces acolytes férus de mélodies électriques organisaient déjà des concerts d’obédience punk rock dans leur bourgade de l’EntreDeux-Mers. Véritables trublions, ils ont marqué à l’époque les esprits, dérangés par les « nuisances » provoquées par les guitares saturées. C’est en 1988 que le tandem investit le théâtre Barbey, créant l’association PAD (Parallèles Attitudes Diffusion), avec un projet commun : créer un endroit socio-culturel propice à l’expression et la diffusion des musiques alternatives encore peu reconnues mais néanmoins émergentes en France. En 1995, le vieux théâtre à l’italienne profite de la politique de rénovation

du ministre de la Culture de l’époque, Jack Lang. Ce dernier favorise alors la création de lieux adaptés à cette nouvelle mouvance musicale qui ne demande qu’à se faire entendre. Pari gagné pour la Rock School, qui voit son projet culturel recevoir le soutien financier de la mairie. Deux ans plus tard, le complexe Barbey devient ce qu’il est désormais aujourd’hui et n’a de cesse de continuer à défendre son ambition culturelle, toujours soutenue par les administrations. Elle s’exprime par une multitude d’activités, dont la création d’une école de musique au sein de laquelle des centaines de jeunes Bordelais ont fait leurs classes. Mais aussi des interventions en milieu carcéral, dans les quartiers sensibles, ainsi qu’en milieu rural avec le bus rock qui sillonne les campagnes le week-end


et pendant les vacances scolaires. Ne souhaitant pas sacrifier ses convictions originelles, la Rock School Barbey défend ses valeurs musicales à tr aver s sa prog r ammation et l’organisation de concerts favorisant la scène locale, mais également certains artistes nationaux et internationaux. C’est pour fêter ce joli parcours, e n t a m é vo i c i d é j à 2 0 a n s , qu e ❥

« Barbey » organise un grand concert gratuit place de la Bourse le 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique et du fleuve. Au programme, un plateau 100% bordelais représentant chacun un petit bout d’histoire de l’aventure. Un after show prolongera la soirée, à la Rock School, dès 22h, avec notamment les concerts d’Aérôflot et The Automators.

0800 +Minuscule Hey + Caumon & Costa + Kid Bombardos + Splendor In The Grass, Sleeppers +Strychnine + Les Lutins Géants + Scarzello & Lys Slow Motion Orchestra + The Automators + Hangar + Hello Bye Bye Dimanche 21 juin, 16h, Place de la Bourse. Renseignements : 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com


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texte ¬ Olivia Angulo - illustration ¬ Mathieu Hauquier

Vibrations urbaines Troisième édition pour le festival Culture(s) Rock, initié par l’association Allez les Filles, qui, après Eysines et les Terre Neuves bèglaises, donnent rendez-vous au public à deux pas de sa démothèque, au cœur de son quartier… Où ça ? Certains le nomment Fernand Lafargue, d’autres Saint-Éloi. Une chose est sûre : le site est encore peu identifiable. Pourtant, ce « village » en expansion est riche en places, monuments, petites artères commerçantes et jouit d’une atmosphère particulière, à l’instar de Saint-Pierre ou de Saint Michel. L’occasion de venir y flâner est trop belle… L’événement de ce début d’été propose donc de réunir artistes, plasticiens, musiciens, amateurs d’art ou autres néophytes dans les différents lieux de vie du quartier. Expositions. Du 23 juin au 5 Juillet, de nombreux d’artistes issus d’univers éclectiques exposeront leurs travaux dans les cafés, caves ou magasins du quartier. Chaque soirée sera l’occasion d’un vernissage, parmi lesquels Migwel, LL Cool Jo, Havec, Jesys Chrust, Specio, Mathieu Desjardin, Rémi Chambon, Margot Eybert, Gwen Marseille, Mathieu Hauquier, Pauline Automatique, Pierre Wetzel, Bino, Le Mandiant Absolu, IceBerg, Let’s Panic Later, La Morue Noire, Éric Imbault et Marie Genevoix,La Mauvaise Réputation, Fôôl Metal Bino…Ouf ! Concerts. Les 3 et 4 juillet, la place Fernand Lafargue devrait se voir aménagée façon grande scène avec à l’affiche, les groupe de la roll’o’tèque de l’association. Vide-greniers. Dimanche 5 juillet, « vide-greniers culturel » en forme de déballage de vinyls, fripes et accessoires en tout genre dans les rues entre les cours AlsaceLorraine et Victor Hugo et entre la rue Sainte-Catherine et les quais. ❥

culture rock Du 23.06 au 5.07 www.allezlesfilles.com



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Pleasure from the North photo ¬ © Dean Rodgers

Originaire de Newcastle, le quintet Maxïmo Park n’a eu de cesse depuis 2005 d’imprimer la scène indie pop de sa marque. Le récent Quicken the Heart (Warp/Discograph) confirme tout le potentiel tant artistique que commercial des Anglais. Une leçon certaine d’efficacité. V é r i t a b l e s u c c e s s s to r y o u t re Manche, Maxïmo Park est devenu paradoxalement le nouveau diamant de la couronne Warp. Qui l’aurait cru lors de la publication de A Certain Tr i g g e r , p r e m i e r a l b u m n o m m é au prestigieux Mercur y Prize ? Et pourtant, c’est un fait indéniable : la bande de Paul Smith fait désormais jeu égal et mieux encore avec les légendes du label comme Aphex Twin. Belle « revanche » pour une formation née dans le marasme de l’industrie musicale et la mollesse d’une scène britannique à la peine. Plaisir. Pour leur troisième livraison, histoire de varier les plaisirs, les lads ont misé sur Nick Launay, dont ils ont adoré les dernières productions (Dig, Lazarus, Dig !!! de Nick Cave

ainsi que son projet punk à souhait Grinderman). Autre motif de plaisir, le groupe a enregistré à Los Angeles, au studio Seedy Underbelly, au nord de Hollywood. S’ils n’ont pris temps de faire un billard avec Robbie Williams ou de taper le ballon avec David Beckham, ce dépaysement a porté ses fruits. Résultat : plus relâché, plus collectif, plus nuancé, plus mélodique. Aussi, afin de célébrer dignement le retour des fils prodigues de la brit pop des années 00, LM est particulièrement heureux de vous faire gagner des 45T ! Il vous suffit de mentionner votre nom et vos coordonnées en envoyant un message à l’adresse suivante : redaction.bordeaux@letsmotiv.com, un tirage au sort désignera 15 heureux élus.



chroniques Bordelune [chanson]

HINT [noise]

Ma Fleur du Mal | V Music

93-99 | Jarring Effects / Discograph

Délicieusement franches sont les paroles de Bordelune pour chanter l’histoire d’une vie qui passe, des petits pas « Tranquille(s) » aux « Années rides », on se laisse enivrer par le swing espiègle de ce poète du quotidien, auteur-compositeur, qui au détour d’un charmant spectacle, Ma fleur du mal, livre en dix nouvelles chansons les galères de l’existence. Du traintrain amoureux « Faut-il en rire » au pétillant hommage aux « p’tits métiers », on se laisse embarquer dans l’univers bordelunien où les notes de musique virevoltent dans une valse d’accordéon, de piano, de guitares, de basse et de batterie. Enfin, on savoure avec délicatesse la complicité d’un touchant duo avec Enzo Enzo.

> Stéphanie Rigouleau

Crée en 1993, Hint, groupe electroindus originaire d’Angers, est un des rares a avoir carambolé la scène post-rock-noise. Deux musiciens multi-instrumentalistes, Arnaud Fournier et Hervé Thomas, trafiquants de sonorités et adeptes de l’hybridation, brouillent avec brio les conventions, laissant derrière eux une influence certaine de la sphère electro-rock des années 90. Guitares puissantes et grinçantes, voix saturée, bruitages discordants, l’ambiance est mélodieusement déroutante. 93-99 compile en double CD raretés et extras de leurs subtiles performances. À noter que Hint reprend du service et se la joue duo d’enfer aux côtés des mythiques Ez3kiel. Escale bordelaise le 5 juin au Krakatoa. > Stéphanie Rigouleau

shaolin Temple defenders [soul] Chapter II : Gettin’ The Spirit | Soul Beat Records On a foi en cette Soul vintage pieusement gardée par les moines expérimentés du Shaolin Temple Defenders. Deuxième chapitre pour le groupe bordelais Gettin’spirit, leur dernier opus, sonne comme une puissante résurrection du funk 70, impulsée par les rugissements du charismatique chanteur « The Lion of Bordeaux ». On salue par ailleurs le génie de ces 7 musiciens aux multiples talents. Avec des titres comme « Message to the soul sisters » avec la diva Dionne Charles et « Slave to heart » partagé avec Marta High, ex-choriste de James Brown, difficile de résister à une ultime conversion. > Stéphanie Rigouleau


musique |

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RINÔçéRôse [electro rock]

DATA [electro] Skywriter | ekler’o’shock /Naïve

Futurino | V2 /Universal Voilà plus d’une décennie que l’imposant Rinôçérôse traîne ses beats et ses cordes sur la scène electro-rock. Leur nouvel opus, Futurinô (Coop Music/Universal), se pose en digne successeur de Schizophonia (et son très « ipodisé » Cubicle) avec une étonnante et fort riche distribution - Ninja de The Go Team!, l’ex-Ride Mark Gardener ou encore Anna Muchin - pour un imparable métissage vocal et stylistique. Passé l’introduction survoltée de Panic attack, difficile de ne pas se laisser embarquer dans l’electro-funky Time machine ou de planer sur Tomorrow. Toujours en pointe, les Montpelliérains ont fait appel au design hybride du duo Electronic Shadow, pour métamorphoser leur univers graphique et scénique.>

L’écoute du premier album de DatA est une curieuse expérience : un allerretour incessant entre passé et futur. Oui, c’est indéniable, on reconnaît ses influences : le disco, le funk, la varièt’ énervée des années 80, et pourtant, on ne verse ni dans la nostalgie, ni dans le plagiat. On se trouve plutôt dans un avenir conditionnel, celui qui serait advenu si clubbing et raffinement étaient toujours synonymes. Le Français David Guillon alterne agréablement morceaux instrumentaux si intenses qu’ils en racontent une histoire, et aimables bluettes pop (bien qu’électroniques) qui rafraîchissent l’idée du romantisme adolescent, le tout animé d’un beat diablement entraînant. Entre passé et futur, mais à écouter maintenant. > Olivia Volpi

Kitsuné Maison 7 [electro] Celle de la Chance | Kitsuné / Discograph Vous avez passé les six derniers mois en Patagonie, loupé les meilleures sorties électro-pop et ne savez par où commencer ? Rassurez-vous, Kitsuné livre une compilation maison, concentré de tubes en devenir et de remixes bien sentis. Confortant leur réputation, les fureteurs parisiens et boss du label (Gildas & Massaya) ont déniché de belles perles. À commencer par le trio Two Door Cinema Club et leur Something Good Can Work, hymne optimiste, remède aux réveils difficiles. Quant à la version synthétique de Lysztomania (Phoenix) signée CLASSIXX, elle donne une belle leçon de remix : le tempo ralenti et les claviers insouciants siéent magistralement à la voix de Thomas Mars. La Roux ou encore Delphic complètent brillamment cette sélection à mettre entre toutes les oreilles. > Hakima Lounas


cinéma |

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Droit de cité texte ¬ El Borbah photo ¬ BAC Films

Neuf ans avant de faire l’objet d’un film, les Lascars, étaient diffusés sur le petit écran, sous la forme d’épisodes d’une minute chacun. Incisifs et tordants, ces sketches ont vite créé le buzz. Avec le film d’animation Lascars, le folklore « caillera » s’intègre désormais au 7e art. Ou comment une série télé culte peut-elle devenir un long métrage d’animation encore plus culte ?

Bienvenue à Condé-sur-Ginette, coin de banlieue à l’ombre de la grande ville. C’est ici que vivent Tony Merguez et José Frelate, les deux loulous de Lascars. Si le monde des cités est devenu un des terrains de jeu favoris du cinéma depuis longtemps, Lascars reste une immersion sans pareil dans le quotidien des barres d’immeubles ou des HLM. Mais surtout des barres de rire pour qui connaît déjà Lascars dans son format télé : des épisodes d’une minute chrono pour dépeindre le phénomène de société, comme on dit dans les gazettes, des banlieues ; mais si loin d’un certain misérabilisme cinématographique, de la vision criminogèno-émeutière qu’en donnent les

JT du monde entier. Le cocktail de Lascars est explosif mais pas Molotov : moitié crédibilité absolue, par l’usage d’un langage, de rites urbains actuels, moitié autodérision totale via des vannes qui font toujours mouche. Lascars, c’est une version contemporaine des Pieds Nickelés, où les adeptes de petits « bizness » ordinaires, de l’économie parallèle comme on dit dans les ministères, portent des baskets, des baggy, et n’ont pas besoin d’un « codi » de verlan pour se faire comprendre. Lascars vise même l’inverse : être un parfait mode de décryptage de la jeunesse de nos sociétés contemporaines. Un principe décuplé lorsque Lascars élargit le champ, d’un format


riquiqui à cent minutes maousses costauds. L’occasion de passer du graffiti au dazibao : là où la série avait des airs d’hilarantes mini-élucubrations, le film pousse les murs de sa banlieue d’origine pour inviter d’autres influences, artistiques ou sociales : de la mangatitude à la culture blockbuster, de l’émancipation des filles aux réjouissantes couleurs multi-ethniques de la France des années 2000. En passant du petit au grand écran, Lascars fait une pertinente mise à jour de la vie des quartiers. Sans oublier de ❥

participer à l’émergence d’un autre cinéma d’animation, concerné autant par les nouvelles technologies que par les nouvelles formes de récit pour montrer, avec l’acuité d’une vision de sniper – il faut regarder dans chaque coin de l’écran pour capter la globalité d’un air du temps - mais sans aucune volonté de stigmatisation, comment on vit aujourd’hui dans ces fameuses banlieues. Du cinéma version 2.0, pour se marrer sans perdre de vue une réalité dédramatisée. /

Lascars D’Albert Pereira Lazaro et Emmanuel Klotz. Avec les voix de Vincent Cassel, Diam's… Sortie le 17.06


cinéma |

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texte ¬ El Borbah - photo ¬ Metropolitan Film Export

À la vie, à la mort On a tous dans notre voisinage quelqu’un qui continue à vanter, des années après l’arrêt de sa diffusion, les mérites de Six Feet Under, splendide série sur les maux à l’âme d’une famille de croque-morts. Voilà le moyen de relancer le débat avec la sortie de Departures. Ce film japonais reprend peu ou prou le même principe, en mettant un jeune violoncelliste face aux aléas de la vie lorsqu’il se reconvertit de manière forcée en apprenti thanatopracteur dans son village d’enfance. Departures s’affranchit cependant de son modèle non avoué, en allant piocher dans ses racines culturelles un angle quelque peu différent pour traiter le sujet. Ici, la vision de la mort est beaucoup plus ritualisée, officialisée dans les sociétés asiatiques qu’en Occident. Jusqu’à faire du deuil ou des funérailles une expérience différente. Departures la décrit en suivant un apprentissage de l’art de la mise en bière pratiquée en toute humanité. Drainé par instants par des flots de mélo façon soap opera, ce film étrange retrouve une belle dignité l’instant suivant. Departures « japonise » ainsi les qualités d’écriture de Six Feet Under, capable de déceler derrière les événements les plus anodins – entre sens de l’observation et poésie naïve, dans l’esprit de certains dessins animés made in Ghibli - des raisons de toujours se réconcilier avec la vie. / ❥

Departures De Yojiro Takita. Avec Masahiro Motoki, Tsutomu Yamakazi… Sortie le 3.06



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Souris

puisque c’est grave… Focus texte ¬ Marc Bertin photos ¬ Jerry Bauer

Méconnu du public français, David Sedaris est un flamboyant touche-à-tout de l’humour, extrêmement populaire aux États-Unis. La publication de Je suis très à cheval sur les principes devrait enfin lui valoir une légitime reconnaissance tant son style savoureux et son regard amusé font mouche. Avec son pedigree plutôt gratiné - fils d’immigrés grecs, natif de New York mais ayant grandi dans une banlieue de Caroline du Nord, homosexuel f r a n c h e m e n t p o r té s u r l a d o p e , étudiant velléitaire -, Sedaris aurait dû finir en toute logique acteur chez John Waters ou Pedro Almodóvar. Or, l’homme, révélé par la National Public Radio (l’équivalent de Radio France), est devenu depuis le milieu des années 90 l’un des humoristes les plus appréciés outre-Atlantique. Courtisé par le New Yorker ou Esquire, auteur de best-sellers, comique de l’année pour Time en 2001, avec sa verve largement autobiographique, il a même réussi à remplir sur son simple nom d’écrivain le Carnegie Hall ! ❥

JE SUIS TRÈS À CHEVAL SUR LES PRINCIPES Éditions de l’Olivier

Digression. Il faut reconnaître que sa plume est jubilatoire, souvent irrésistible, dans un registre mêlant allégrement l’héritage understatement et la tradition camp, vertus typiquement britanniques qu’il fait siennes pour en livrer une réinterprétation flirtant p a r f o i s av e c l e s t a n d - u p f a ç o n Broadway. Soit un art consommé de la digression sur l’anodin, le trivial et le quotidien qui, non seulement, trouve un écho en chacun, mais, en outre, offre une réflexion bien plus profonde qu’il n’y paraît sur l’existence. En dernier lieu et non des moindres, histoire de convertir les plus sceptiques à cette saine lecture, Sedaris ausculte comme personne les travers hexagonaux. La dérision, quelle élégance !



chroniques BANDE ORIGINALE

La Seconde Guerre mondiale en caricatures

Rob Sheffield Sonatine Editions Quelques flir ts et une grande histoire d’amour, un jeune homme introverti réfugié dans ses disques, ça ne vous rappelle rien ? Haute Fidélité de Nick Hornby bien sûr ! LE roman pour mélomanes maladifs. Il serait injuste de ne voir en Bande Originale qu’un décalque yankee et grunge de l’œuvre précitée. Car cet ouvrage bouleversant, loin de se cantonner aux déboires du collectionneur, évoque la perte de l’être cher, et la vie après. Ces cassettes, confectionnées tendrement pour faire passer des sentiments, sont emplies de chansons que l’on n’osera réécouter, tant leur souvenir est douloureux. Rob Sheffield signe un livre drôle et triste, bourré de références musicales, certes, mais sans jamais freiner le plaisir du néophyte. 233 p., 18 € > Thibaut Allemand

Mark Bryant Éd. Hugo&Cie Pour le 64e anniversaire du 8 mai 1945, les éditions Hugo&Cie ont eu la bonne idée de rééditer ce superbe livre de Mark Bryant. Le spécialiste des caricatures a réuni pas moins de 350 dessins de presse et affiches de propagande retraçant la seconde Guerre Mondiale. Que ce soit du côté des Alliés ou de l’Axe, l’Europe y est fortement représentée. Mais, Mark Bryant a aussi réservé une place de choix à l’Orient et au Japon. Voici une rare occasion de découvrir, par exemple, les caricatures d’époque de Manga, le magazine officiel japonais. À l’ère de la toute-puissance de l’audiovisuel et du multimédia, cet ouvrage est un cours d’histoire à lui tout seul. Avec la force du dessin et du réalisme en prime. 160 p., 25 € > Nicolas Séné

Une campagne photographique Thibaut Cuisset (photo) et Gilles A. Tiberghien, Filigranes Editions C’est au cœur du Pays de Bray que nous plonge Thibaut Cuisset. Ses somptueux tableaux des paysages révèlent les spécificités géologiques de cette terre préservée et dédiée à l’agriculture : une campagne rythmée de collines et d’étendues vallonnées. On y retrouve tout ce qui fait la signature de ce grand photographe. Pas de pittoresque - aucune photo de paysans ou d’animaux- seulement l’empreinte de l’activité humaine qui modèle le territoire. Des compositions soignées et équilibrées entre la terre et le ciel, prises à hauteur d’homme. Une variété de points de vue sur un même topos avec toujours cette lumière douce et diffuse qui fait ressortir les camaïeux de verts et de bruns. Une réussite. 64 p., 27 € >François Lecocq


Mauvais ange

Souviens-toi

Vassoula Nicolaïdès (Éd. Oslo)

Francis Albigé (Éd. Jets d’Encre)

Avec le second tome de sa trilogie familiale à suspens, Vassoula Nicolaïdès frappe une nouvelle fois un grand coup. Il faut dire que l’auteur franco-chypriote commence à avoir une certaine expérience, ayant longtemps écrit sous pseudonyme et comme « nègre ». Traductrice de métier, elle décide, avec brio, de passer au roman noir. En trame de fond de sa trilogie, une malédiction qui plane sur la famille Doukas. Après avoir suivi le sort de Dora et de son mari Bernard dans le premier volet, c’est maintenant au tour d’Emmanuel, écrivain grec à succès, exilé en Australie, de subir les affres du destin. Sa vie bascule alors qu’il se lance dans son nouvel ouvrage où il raconte la vie d’un jeune homme qui commet un viol… 491 p., 21 € > Fabien Pomiès

Un faux conte pour enfants, fallait y penser ! Durant une bonne partie du livre, Francis Albigé, jeune auteur toulousain, nous égare dans ce que l’on croit être un voyage initiatique de deux orphelins en quête d’aventures. L’univers fantastico-magique rappelle ceux d’Hansel et Gretel et d’Alice au pays des merveilles. Puis vient le moment où l’aspect métaphorique prend forme. Tout s’éclaire alors et on s’en veut de n’avoir rien vu de l’émouvante et très subtile observation de l’alcoolisme, de la superficialité des relations et des ravages familiaux qu'il met à nu. Malgré quelques maladresses, Francis Albigé fait preuve d’un imaginaire débordant et livre un premier roman sincère et bourré d’originalité. Prometteur ! 88 p., 14 € (uniquement dispo. sur Internet : www.jetsdencre.fr) > Nicolas Mathé

100 photos de Don Mc Cullin pour la liberté de la presse Éd. Reporter Sans Frontières Pour son nouveau recueil de photographies, RSF a fait appel à la générosité d’un « monstre sacré » du photojournalisme, le Britannique Don Mc Cullin. Sombres et empreints de compassion, 100 clichés retracent sa carrière prolixe, entamée en 1958 dans les banlieues de Londres. Du Mur de Berlin aux champs de bataille chypriotes, vietnamiens ou Cambodgiens, Mc Cullin n’a eu cesse de combattre « l’image hollywoodienne de la guerre, frivole et sublimée » pour « la montrer telle qu’elle est : sordide et répugnante ». Aux côtés de ces séries d’anthologie, l’ouvrage ménage quelques surprises plus légères, comme les poses délurées des Beatles, les portraits de Francis Bacon ou les photos de la campagne anglaise. 142p., 9,90 € > Judith Oliver

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Plus de

bruit !

texte ¬ Marie-Charlotte Téchené, photos ¬ DR

Du 16 au 20 juin, le festival Chahuts va faire un sacré grabuge en proposant aux habitants du quartier Saint-Michel comme à tous les curieux, une 18e édition pleine de rencontres inédites et de spectacles éclectiques. Rendez-vous incontournables et bizarreries à savourer sans limites… Chahuts n’est pas un festival comme les autres : ici, les artistes prennent le temps de bavarder avec le public, de boire un verre en terrasse et certains d’entre eux viennent même conter une histoire dans votre salon ! Pas de remakes indigestes pour Chahuts qui propose ses « Spéci alités », moments inédits spécialement crées pour l’occasion. L’insolite est aussi de la partie, avec des pratiques aussi étonnantes que l’emperruquage, le sophro-épluchage, le cinéma pour les oreilles ou encore l’atelier de cartes postales d’histoires d’amour. Tous les jours, le crieur officiel du festival sera sur la place Saint-Michel pour annoncer le programme. Chacun pourra ainsi

déposer ses messages personnels dans sa boîte aux lettres et il se chargera de les crier pour vous. Dernier rappel. Rendez-vous mardi 16 juin, à 19h, au TnBA, pour le lancement des festivités avant de laisser place, dès 20h30, au spectacle de Pépito Matéo, Dernier rappel, Avec humour et décalage, il invente une maison de retraite imaginaire ; une rencontre idéale pour les petits vieux du futur que nous sommes. Parmi les rendez-vous incontournables, Entre deux chaises (le cul), mercredi 17 juin, à 20h30, au TNT-Manufacture de Chaussures est à voir absolument. Didier K et Marc D, conférencier s impos teur s nous



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entraînent dans une partie de cachecache musicale incomparable ! Jeudi 18 juin, au Centre d’animation du Grand Parc, Éric Pintus et Thierry Moral nous raconte Je mourrai pas gibier, l’histoire percutante d’un adolescent qui tue tous les membres de sa famille. Un récit fort et sans concession. Le même jour, à 22h30, au 7°étage et demi, destination nulle part ailleurs pour tous les aventuriers de la chaise. Ailleurs, L’Agence Tartare nous promet un grand moment poétique. Conteur et comédien, Jean Georges narre ses périples au bout du monde avec une justesse piquante. Kitc henette. Autre exclusivité Chahuts, les Spectacles Chantiers, soit l’occasion unique pour découvrir les artistes en répétition ou en pleine préparation de leur travail en cours de création. L’appartement est le projet de Cécile Delhommeau, Thierry Lafollie et Anne Marcel qui se posent les mêmes question que vous : le prix du loyer, le nombre de pièces, le ❥

CHAHUTS Du 16 au 20/06 à Bordeaux www.chahuts.net 05 56 91 32 08

système de chauffage, la proximité des voisins et, surtout, pourquoi une kitchenette ? En permanence de 11h à 13h , chez l’habitant, venez partager une nouvelle façon de vivre et de concevoir l’espace avec les artistes. Pour les amoureux de l’amour, rendez-vous chez l’habitant les mercredi 9h30-11h, jeudi 13h3015h, vendredi 23h-0h30 et samedi 18h30-19h30 pour savoir ce qu’il reste de vos amours. Avec Amour en chantier étape 2 d’une création à venir, Olivier Villanove met son cœur à l’ouvrage pour plonger dans votre propre histoire et se pose tout plein de questions. Si vous voulez savoir ce que veut dire « aimer » aujourd’hui, laissezvous tenter ! Pour la Touche Finale, Chahut reste fidèle à sa réputation en proposant un bal de clôture sur la place Saint-Michel. Ultime aubaine de faire la fête, samedi 20 juin, à partir de 20Hh30 avec Hi Hatz, un collectif de DJ’s et son cocktail détonnant : f u n k , e l e c t ro , d i s c o , a f ro b e a t e t percussions endiablées. Zou !



agenda Une vie sur mesure © DR

Une vie sur mesure Du 4 au 26.06 Cédric Chapuis Le duo exceptionnel d’un comédien et sa batterie dans un spectacle drôle qui nous bouscule. Loin d’être idiot ou attardé, Adrien Lepage est juste… différent. Une sorte de Forest Gump surdoué, beau de naïveté, qui vit une passion défendue pour la batterie. Brimé par son entourage, Adrien se crée une bulle dans laquelle il fait avec son instrument, loin des hostilités extérieures. Mais s’il se sent en confiance, peut-être révélera-t-il son terrible secret. ❥ Du mardi au vendredi, 20h30, Café-Théâtre des Beaux-Arts, 15,70/18,70€, 05 56 94 31 31

Paroles de danseurs Les 24 et 25.06 A. Gtonnay/Cie Lullaby Depuis plus d’un an, Alain Gotonay s’entoure d’une équipe d’artistes pédagogues dans le but d’accueillir et former des danseurs en herbes au sein de la Formation Professionnelle de la Compagnie Lullaby. Découvertes scéniques des jeunes talents qui en sont issus et exécutent de petites formules chorégraphiques dans une

Paroles de danseurs © DR

écriture contemporaine, allant du néoclassique au hip hop. Rendez-vous pour la présentation de leurs travaux. ❥ 2 0h30, Théâtre du Pont Tournant, 8/10€, 05 56 11 06 11

Quand on ne sait pas parler aux femmes Du 1er au 27.06 J.-P. Gauffre / N.Haegel C’est l’histoire d’un homme hanté par son passé. Il n’a ni nom, ni profession, tout juste un âge que l’on devine. Prenant le spectateur à témoin de ses galères, il tente de se reconstruire par la parole, la même qui lui fit défaut lorsqu’il s’agissait de conquérir le coeur des femmes. Entre rires et larmes, on suit cet homme dans ses peurs, ses lâchetés, ses doutes et ses espoirs, et l’on se rend compte que peut-être il nous ressemble. ❥D u mercredi au samedi, 20h30, Le Petit Théâtre, 15€, 05 56 51 04 73

Couples en liberté Du 4 au 27.06 O. Mirbeau/J.-P. Terracol Farceur et moraliste, emprunt de justice, Mirbeau jubile en dénonçant les travers dissimulés de ses contemporains… Il dessille nos yeux et nous oblige à dé-


Quand on ne sait pas parler aux femmes © DR

Couples en liberté © DR

couvrir les êtres à leur très juste valeur, avec leurs turpitudes, tels qu’ils sont et non tels que nous avons été conditionné à les voir ou plutôt à ne pas les voir. Et nous devenons, grâce à ce grand démystificateur, des aveugles volontaires. ❥ 2 0h30, sauf dimanche à 15h30, Théâtre L’œil la Lucarne, 15€, 05 56 92 25 06

Salières de l’humour Du 11 au 26.06 Destiné à devenir l’évènement majeur de l’humour en Aquitaine, ce festival propose pour son premier numéro une affiche de qualité, qui se développera dès l’année prochaine, tant au niveau du nombre des spectacles, que des lieux d’accueil. En attendant, la programmation n’est pas des moindre présentant une palette de talents du rire : de Fabrice Eboué à Jouvence, de Karine Lyachenko à Didier Porte ou de Laurent Violet aux Sea Girls. Juste pour rire. ❥ 2 1h, Théâtre des Salinères 12/27€, 05 56 48 86 86

Entre deux chaises Mercredi 17 juin D.Kowarsky / M.Démereau Didier Kowarsky et Marc Démereau nous embarquent dans leur aventure désarmante qui bouleverse nos repè-

Salières de l'humour Pauline Cartoon © DR

Entretien de M. Descartes avec M. Pascal Le Jeune © D.Mesguish

res de temps et d’espace. Renonçant alors à notre logique habituelle, on de laisse porter par la réalité du propos, qui se situe sans cesse entre la parole sensée et le discours sonore. Paroles, musiques et bruits de toutes sortes s’enchaînent, le jeu consistant à décaler l’attention, afin de l’élargir. Dans le Cadre du Festival Chahuts ❥ 2 0h30, TNT-Manufacture de Chaussures, 8/10€, 05 56 91 32 08

Entretien de M. Descartes avec M. Pascal Le jeune Du 9 au 28.06 J.-C. Brisville/J.-C. Meymerit Deux des philosophes les plus célèbres de leur temps se sont rencontrés à Paris dans le couvent des Minimes. Leur entrevue dura plusieurs heures ce 24 septembre 1647. Que purent-ils se dire ? C’est cette conversation que l’auteur a imaginé où la fascination réciproque est comme un désir rendu impossible par les points de vue contraires. Si l’on sent progressivement les différences de ces deux hommes, on perçoit aussi leurs points communs. ❥ L es mardi, jeudi et samedi, 21h, Le Poquelin Théâtre, 8/9€, 05 56 51 15 16

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agenda Le bel indifférent © DR

Barbe Bleue attendra son tour © DR

Yes Igor © DR

Barbe bleue attendra son tour

Yes Igor Contre la Guitare : La Conférence

Jusqu’au 10.06 G.Rando

Par le Collectif Yes Igor

Ce bonhomme, à l’automne de sa vie, raconte son parcours et ses histoires d’amour. Les premières années de sa vie sont connues de tous, il a su déjouer les pièges de son auteur Perrault, mais arrivera-t-il à déjouer ceux de Geneviève Rando? Vous apprendrez alors que l’on est toujours l’ogre de quelqu’un d’autre, Petit Poucet ou pas ! ❥D u mercredi au samedi, 21h,

En marge de la version de concert, appelée Le grand combat, Yes Igor propose une conférence contre la guitare. Les moyens mis en œuvre sont ceux d’une conférence classique, soit une longue table, un micro et un écran pour projeter des images vidéo. Deux guitares électriques reliées à des amplis pour quelques démonstrations musicales drôles et décalées, avec vidéos à l’appui (poulets jouant de la guitare…etc). ❥ 2 0h30, au TNT

La Boîte à Jouer, 12€, 05 56 50 37 37

Le bel indifférent Du 1er au 27.06 J.Cocteau/J-.C. Meymerit Dans ce monologue à deux personnages, Jean Cocteau nous plonge dans un huis clos à la fois drôle et cruel. Belle pièce que l’auteur écrivit pour Édith Piaf et que la chanteuse joua avec Paul Meurisse. Le texte est intemporel et l’écriture simple comme une lettre d’amour. Vous y retrouvez les thèmes universels affectionnés par Cocteau, comme l’abandon, la trahison, la servitude et l’amour. ❥ Du mardi au dimanche, 21h, Le Poquelin Théâtre, 8/9€, 05 56 51 15 16

Dans le cadre du Festival Chahuts, 8/10€, +33 556 91 32 08

Mon colocataire est une garce Du 16.06 au 4.07 F.Blind / M.Delgado /A.Zottino. L’histoire revisite un classique de la comédie : Prenez un vieux garçon de 32 ans un peu ringard avec la libido d’une laitue… Ajoutez-y une rencontre peu fortuite avec une fille aussi rousse que garce. Entre mesquineries, mensonges et coups bas, voici une pièce moderne, décapante où les répliques mémorables fusent dans un face à face irrésistible. ❥ 2 0h30, à la Comédie Gallien, 12/20€, +33 556 44 04 00




Fortune critique texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès illustration ¬ Bitte ein Pils, 1972, Thomas Bayrle

Jusqu’au 5 septembre au FRAC-Collection Aquitaine, l’exposition de groupe Heidi au pays de Martin Kippenberger, tente d’interroger la portée artistique de l’héritage « punck » laissé par l’œuvre inclassable de l’artiste Martin Kippenberger, mort prématurément en 1997, sur les générations suivantes de plasticiens allemands. Les œuvres de Thomas Bayrle, Simone Decker, Andreas Exner, Tamara Grcic, Marko Lehanka, Thomas Schütte sont rassemblées ici autour de Martin Kippenberger, « l’enfant terrible », dont le travail, reconnu en Europe et aux États-Unis, a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques à l’étranger. « Artiste sans territoire, d’aucune scène artistique », « l’homme de l’antithèse systématique », qui est Martin Kippenberger ? Parler de son œuvre, c’est avant tout entrer de plain-pied dans un univers érudit et parodique qui échappe par différentes stratégies à toutes tentatives de définition. Dépositaire emblématique d’une conscience critique née dans les années 60 et 70 et acteur de la scène punk berlinoise à la fin des ❥

années 70, son travail interroge de manière sisyphéenne les relations entre culture et pouvoir dominant. Tout y passe. Dans ses peintures, ses sculptures, ses dessins, ses photographies, ses installations viennent se sédimenter sans hiérarchie des références à l’Histoire, l’histoire de l’art, les cultures populaires et à ses propres expériences. Il a développé un art de la réaction et de l’excès où le mauvais goût, le mal fait, le déceptif, l’ironie occupent les premières places, le tenant éloigné du circuit institutionnel jusque dans les années 90. L’œuvre de Martin Kippenberger traduit une posture entière à la fois radicale et cynique intimement liée à son époque. L’artiste existait comme un tout.

Heidi au pays de Martin Kippenberger Jusqu’au 5 septembre Frac Aquitaine Hangar G2 Bassin à flot n°1 - Quai Armand Lalande - 33300 Bordeaux - http://fracaquitaine.net

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Le marathon

des arts texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès illustration ¬ o.T., 1989, Micha Reich, galerie MLS

19 lieux, 38 artistes plasticiens, 19 vernissages sur trois jours, l’édition 2009 d’Art Chartrons, du 4 au 7 juin, a vu les choses en grand. Un événement vivant qui rassemble un public de plus en plus nombreux chaque année composé de curieux, d’amateurs, de collectionneurs, suivant un parcours bigarré à géométrie variable. À la faveur de cette manifestation, des galeries, des ateliers d’artistes et des commerces programment à l’envi des artistes aux sensibilités et aux origines multiples. Les expositions monographiques consacrées aux peintres historiques Jean-Luc Beaufils (France, Espace Antiquités), Michael Reich (Ex-R.D.A., galerie MLS) et Odette Collon (Belge, galerie Loïc Saint-m’Leux) témoignent de recherches formelles adossées à une modernité classique (Picasso, Matisse, Braque, Seurat, Dufy). Les œuvres de nombreux artistes émergents sont également exposées et plongent leurs racines dans les cultures populaires. ❥

Art Chartrons du 4 au 7 juin. 05 56 52 12 35 www.arts-chartrons.info/

Si celles de Sophie Meier, à l’Appart 113, donnent à voir un travail à l’intersection du graphisme, de la peinture, de la photographie où, sous des allures de journal intime de petit fille, s’agglomèrent l’univers de la friche et celui de l’enfance, les photographies plasticiennes de Moona Martinez Muniz, montrées dans l’espace d’Alinéa 33, interrogent les représentations du corps dans un récit autobiographique sur les identités en transitions. Depuis 2007, Art Chartrons, tour à tour convivial, éclectique, dense, s’est imposé en s’inscrivant visiblement dans le paysage de l’art contemporain bordelais comme un rendez-vous aventureux en marge des circuits institutionnels.



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Mickey Mouse

Muthaf*****s texte ¬ Kenny Loggins illustartion ¬ Veenom photo ¬ www.alexone.net

Né en 1977, Veenom vit et travaille à Paris. Il entre dans la carrière en 1997 en tant qualité d’assistant AD chez Euro RSCG et Publicis à Montpellier, puis officie comme directeur artistique junior dans une petite agence parisienne spécialisée dans l’événementiel et la communication. C’est en 2001 qu’il entame sa première collaboration avec le 9e Concept sur la réalisation et le suivi de dossier lors de l’exposition Welcome on Board. Rapidement, il trouve ses marques. Poussé par le collectif, il cherche et affine son style graphique. Illustrations, peintures, presse, il joue pleinement la carte de la polyvalence et reconnaît une passion coupable pour les biscuits d’apéritif Pringles®… Depuis, le jeune trentenaire a collaboré avec ag nès b., Clark Magazine, ❥

Carhar tt® Europe, Desperados®, D o c ke r s ® , N i ke ® , R e e f ® , R P M magazine, Reality models. Pour ne citer que quelques références ! Selon lui, son univers naïf et onirique renvoie « à l’imagerie de ses rêves érotiques ou de ses cauchemars de série B ». Son travail explore tout un pan du patrimoine pop de la seconde moitié du XX° siècle - les années 50 avec ses pin-ups dénudées et sexy sur papier glacé, les comics underground des années 60, les personnages de cartoon des années 70, les pochettes punk photocopiées des années 80 -, mais également les gravures des contes et fables qui ont enchanté sa petite enfance. Kaléidoscope de ses fantasmes et de ses phobies, sa peinture reste pour lui une retranscription, sans filtre ni censure, de ses émotions.

Veenom, Au petit bonheur, du 5.06 au 2.07, Carhartt. Renseignements 05 57 87 54 45 www.veenom.com



agenda Lydie Arrickx

Frank Eon

Corps à corps

Back to black

La galerie DX invite la plasticienne Lydie Arrickx du 5 juin au 25 juillet. Depuis plus de vingt ans, le travail de cette peintre et sculpteur exprime un univers où la matière (béton, papier, ardoise, bois, toile, carnets d’écolier, livres de messe…) participe pleinement à l’écriture d’un langage pulsionnel et vivant. Ses corps de femmes, d’hommes en « lambeaux » sont torturés, suppliciés et pourtant ils respirent, transpirent la fertilité et la force de vie. www.galeriedx.com

Antoine Dorotte, plasticien, revisite la figure d’Irma Vep avec le film d’animation intitulé Move il Piano présenté jusqu’au 18.06 à la GalerieACDC. Cette boucle en noir et blanc donne à voir une femme moulée dans une combinaison noire sur une planche de surf. Plusieurs mois ont été nécessaires pour donner le jour à cette pièce dont chacune des images résulte d’un travail préalable de gravure sur plaques de zinc. Portée à l’écran en 1915 par Musidora dans le film Les vampires de Louis Feuillade, l’Irma Vep d’Antoine Dorotte apparaît ici dans une version pop. www.galerieacdc.com

Rondades Jusqu'au 20juin, la galerie Cortex Athletico accueille le travail de l’artiste Franck Eon. Ses œuvres, depuis le début des années 1980, posent la question de l’image à travers l’abstraction géométrique. Ses ronds forment son système pictural à la fois rigide et mouvant. L’artiste conçoit les motifs de ses images sur son ordinateur. De ce répertoire de formes, il extrait des tableaux numériques qu’il choisit ensuite de faire exister en tant qu’objet. À la faveur de cette exposition intitulée Demnächst Franck Eon déploie ses variations sur le même motif, de la peinture en aplat à l’image en mouvement. www.cortexathletico.com

Intersection Jusqu'au 18 octobre, le centre d’architecture Arc en rêve met à l’honneur l’architecte, urbaniste, paysagiste, Alexandre Chemetoff. L’exposition s’organise autour de 5 visites filmées sur des sites de projets commentés à travers des conversations qui mettent en scène l’architecte lui-même et plusieurs experts (historien, paysagiste, philosophe…). Pour Alexandre Chemetoff, le paysage n’est pas une activité autonome, mais une autre façon de penser l’architecture et de poser la question de son rapport au territoire. www.arcenreve.com


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Antoine Dorotte

Bruce Clarke

Cécile Richard & Charles Pennequin

Caroline Molusson

Architecture vitale

Bouiner la vie

Le plasticien Vincent Testard réalise sur papier ou sur toile des dessins figuratifs au crayon à papier ou des dessins architectoniques et minimalistes à l’encre. Des superpositions de trames, denses et ajourées à la fois, laissent pénétrer le regard du spectateur à l’intérieur des formes abstraites qu’elles composent. Son travail a pour thème central les flux des individus et leurs mouvements dans l’espace public. Ses œuvres (dessins et vidéos) sont jusqu’au 4 juillet à la galerie Tinbox. www.galerie-tinbox.com

Pour La Mauvaise Réputation, Cécile Richard et Charles Pennequin proposent jusqu’au 27 juin, une série de tableaux et de livres uniques réalisés à quatre mains. Ils inventent un univers où les mots trouvent leurs formes, un espace décloisonné entre poésie, bande dessinée, art brut, dadaïsme, musique, nouveau réalisme, graffiti, ar t populaire… Un espace dominé de noirs et blancs, de découpage de collage de mots et d’images. www.lamauvaisereputation.net

Le cours de l’histoire Du 4 au 27 juin, MC2a invite le peintre Bruce Clarke. Militant anti-apartheid au temps de l’apartheid en Afrique du Sud, l’artiste tente d’intégrer ses engagements politiques dans sa recherche formelle. Il associe à sa peinture, des mots, des phrases, collés, déchirés, parcheminés issus de journaux, d’affiches, de magazines... pour entamer une déconstruction du discours médiatique. « Mots et textes n’ont pas forcément de lien immédiat avec les images, les uns n’illustrent pas les autres, je ne commente pas, je recompose à partir d’une mise à plat de la figure. » www.web2a.org

En apesanteur Jusqu’au 16 août, l’artiste Caroline Molusson a installé six œuvres dans différents espaces du CAPC musée. Le travail qu’elle propose ici fonctionne sur un principe d’apparition douce. Une interaction avec le public - déclenchement à distance - permet pour certaines des œuvres d’activer un mécanisme les rendant opérationnelles et donc visibles dans un temps plus ou moins décalé : goutte d’eau, chanson, bassine, feuille plastique, écran vidéo… Lorsqu’elles apparaissent, les œuvres peuvent perturber l’espace, en changer le sens et sa réalité. www.bordeaux.fr/ville/capc


concerts mar 02.06 Moon Hop + Train’s Tone [Rock Steady] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 5€, 05 56 33 66 00 Sharitah Manush [Folk/Psyché] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19 Blues on the Edge [Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, grat, 05 56 49 15 55 PRINTEMPS DES CINÉCONCERTS : Paul Goussot [Classique] Bordeaux, Eglise St Louis des Chartrons, 21h30, nc, 05 56 44 35 17 Ziveli Orkestar [Fanfare Balkans] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 7€, 05 56 86 58 49

mer 03.06 Chad Vangaalen + François Virot [Rock alternatif] Mérignac, Le Krakatoa, 20h, 10€, 05 56 24 34 29 Sophie Hunger + Krystle Warren [Pop/Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 14.7€, 05 56 33 66 00

Mahjongg + The Automators + Do All Stars [Progressive Post Punk] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5€, 05 56 31 21 04 PRINTEMPS DES CINÉCONCERTS : Paul Goussot [Classique] Bordeaux, Eglise St Louis des Chartrons, 21h30, nc, 05 56 44 35 17 Ziveli Orkestar [Fafare Balkans] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 7€, 05 56 86 58 49

jeu 04.06 Thomas Bercy Trio [Jazz] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55 JAZZ À LA BASE : Trio Bozilo + François Faure Trio [Jazz] Bordeaux, La Base SousMarine, 20h, 13€ / 16.7€, 05 56 11 11 50 The Only ones + Holden [Rock] Bègles, BT 59, 20h30, 15€, 06 12 60 31 91 Forrorinho [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67

Hugh Coltman [Folk blues accoustique] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 16€, 05 57 87 05 99 Bud Mac Muffin [Garage/Country] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19 Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Classique] Mérignac, Le Pin Galant, 20h30, 20€ / 27€ JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : Julien Brunetaud [Jazz, blues] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 10€, 05.56.80.03.86 LES JEUDIS DE LA CHANSON FRANÇAISE : Gilles Roucaute [Chanson française] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 7€, 05 56 48 24 48 PRINTEMPS DES CINÉCONCERTS : Benjamin Macke [Accordéon] Bordeaux, Espace Saint-Remi, 21h30, nc, 05 56 44 35 17 Trio Marka [Musiques et chants de l’océan indien] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

Ziveli Orkestar

Oaistar © DR

Les huit musiciens sont une des rares formations à garder une authenticité, tout en livrant une musique libre et personnelle qui s’inspire du répertoire traditionnel des Balkans. Des airs tsiganes aux standards de la chanson française, leur musique révèle des émotions spontanées, comme empruntes d’une joie et d’un engouement retrouvé. ❥ Les 3 et 4.06 à la Guinguette Chez Alriq


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ven 05.06 Le Fou du Roi + Feldub & Spragyy [Dub/Electro/Roots] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55 LES NOCTAMBULES : Grace + Jouby’s Band + Lyre le Temps + Hagar Sound System + Mangui Dem Taf Taf [Reggae] Saint-Aubin-de-Médoc, Plaine des Sports à St Aubin de Médoc, 19h, 5€, 05 56 70 15 15 MUSIQUES À PILE : Beñat Achiary + SAKYA + Caravan Palace + Gamy [Electro/Jazz] Saint Denis de Pile, SaintDenis-de-Pile, 19h30, 16.7€ / 26.8€, 05 57 69 11 48 Genlou + Uptown Rebel + So ? [Electro/Dub] Bordeaux, Place André Meunier, 20h, grat Ez3kiel + HINT + Antisolo [création/Dub/Rock] Mérignac, Le Krakatoa, 20h15, 18à21, 05 56 24 34 29 Melange Solo [Musique du Monde] Bordeaux, L’é, 20h30, grat, 05 56 86 79 91

PRINTEMPS DES CINÉCONCERTS : Compagnie Frasques [Jazz] Bordeaux, Théâtre du Pont Tournant, 20h30, nc, 05 56 11 06 11 PRINTEMPS DES CINÉCONCERTS : Sextet Frasques [Jazz/Blues] Bordeaux, Théâtre du Pont Tournant, 20h30, 7.7€, 05 56 11 06 11

Wild Zeros + Heartbeeps [Punk/Rock/Garage] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 4€, 05 56 31 21 04 Joseph Ganter Trio [Jazz] Bordeaux, Satin Doll, 21h, grat, 05 57 50 07 15 ARCKAN + Crawl on earth + Gokan [Metal] Pessac, MAC, 21h, 3€, 05 56 80 78 28

Ska-P + Les Touffes Krétiennes [Ska] TALENCE, La Médoquine, 20h30, 32€, 05 57 57 07 20

VIDE GRENIER + CABARET POÉTIQUE Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 3€, 05 56 48 24 48

JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : Les Triplettes de la lune [Cnansons] Beautiran, Centre Culturel Gilles Pezat, 21h, 13.70€, O5 56 45 63 23

JAZZ À LA BASE : Paolo Fresu + Eric Seva Quartet [Jazz] Bordeaux, La Base SousMarine, 22h, 13€ / 16.70€, 05 56 11 11 50

La Fiancée du Pirate [Chants de Marins] Bordeaux, Black Velvet, 21h, grat, 09 51 34 28 73 Airplane [Pop Rock] Bordeaux, Molly Malone’s, 21h, grat, 05 57 87 06 72

Djano Les [Jazz Manouche] Bordeaux, Le Blueberry, 22h, grat, 05 56 94 16 87 Clarks + Feel ze loops + Zarmo [electro break/acid techno] Bordeaux, Club Nieuw Amsterdam, 22h, 4€, 05 56 33 18 22

Panpan Master

© G.R.C

Le personnage de PanPan serait un canard qui baroude dans la musique depuis une quinzaine d’années. Derrière le volatile, se cache en fait Pascal Sho-Bielskis qui a partagé la scène avec Youssou’n’Dour, Oxmo Puccino ou IAM. Pour les amateurs de sons electro et de flow rap revendicateur, dans la digne lignée de TTC ou de Svinkels. ❥ L e 9.06 au Johnatan II, Bordeaux

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concerts Trio Marka [Musiques et chants de l’océan indien] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

sam 06.06 HOMMAGE À CHET BEKER : François Malarange Trio [Jazz manouche/Musique Métisse/ Raggae] Bordeaux, Le Malabar, 00h, nc, 05 56 52 18 19 Ensemble Resonance de Bazas [Music Hall] Langon, Centre culturel des Carmes de Langon, 15h, 5€, 05 56 63 14 45 Backin’Soul [Soul] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55 EN BONNE VOIX : Fannystatic + Thierry Romanens + Zaza Fournier + Bordelune + Karimouche + Fred Radix + Entre Deux Caisses + Clarika [Chanson] Pessac, Parc Razon, 17h, grat, 05 57 02 21 05

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FESTIV’ASQUES 4 : Parabellum + Les Apaches + La Collectore + Je Serai des Millions + Los Tabascos + Datcha + Les Bananes Metalik [Punk Rock] Asques, Asques (33), 18h, 12€ Philippe Lamouroux [Piano Classique] Saint-Emilion, Collégiale de Saint-Emilion, 20h, 15€ / 21€ MUSIQUES À PILE : Nicolas Jules + Jamait + Beat Assailant + Mangui Dem Taf Taf + Cie Akouma [Chanson/Hip Hop] St Denis de Pile, Biloba Chapiteau, 20h, 16.7€ / 26.8€ Jorge Fernandez [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 Pussydelic + Sap [Rock/Soul] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 6€, 05 56 33 66 00 Juan [Chanson française] Le Haillan, Le Salem, 20h30, 3€, 05 56 97 86 08 Charles Baptiste [chansons] Bordeaux, Chez le Pépère, 21h, nc, 05 56 44 71 79

JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : Influence Gospel [Gospel] La Brède, Eglise de La Brède, 21h, 13.70€ Juan [Chanson] Le Haillan, Selem, 21h, 10€ Eric Dust [DJ] Bègles, BT 59, 22h, 11.7€, 06 12 60 31 91 JAZZ À LA BASE : Eric Lelann + Martial Solal + Ronald Baker + Antonui Hart [Jazz] Bordeaux, La Base SousMarine, 22h, 13€ / 16.7€, 05 56 11 11 50 Faakz + Clarks + Parker & Lewis [electro/Break/Club] Bordeaux, Club Nieuw Amsterdam, 22h, 4€, 05 56 33 18 22 Trio Marka [Musiques et chants de l’océan indien] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

dim 07.06 MUSIQUES À PILE : Jazz Cie + La Troupe «Pou Pou Ta» + Les

Cocktail Bananas

© DR

Ce groupe 100 % bordelais existe depuis neuf ans et vous les avez certainement croisés dans les rues de la ville, où ils jouent souvent. Habités par une énergie hallucinante en live et une inépuisable envie de jouer, Kim, Henri, Hugo et David écument toutes les structures possibles et inimaginables. Un album en 2002, un 45 tours en 2003, et bientôt un nouvel opus dans les bacs. ❥ L e 23.06 et 9.07 Terrasse Santosha Apollo, Bordeaux



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concerts Décalés + Cirque Eclair + Zac et Nano + Soul’Terre Orchestra [Jazz/Théâtre/Soul] Saint Denis de Pile, SaintDenis-de-Pile, 12h, grat, 05 57 69 11 48 Ensemble Resonance de Bazas [Music Hall] Langon, Centre culturel des Carmes de Langon, 15h, 5€, 05 56 63 14 45

mar 09.06 Fête du CMA [Jazz] Bordeaux, Satin Doll, 00h, grat, 05 57 50 07 15 Les Lyricalistes + Panpan Master + 0800 + Waks [Slam/ Rap/Hip Hop/Electro] Bordeaux, Jonathan II, 20h, 5€, 05 56 49 25 16

Madrigal de Bordeaux [Classique] Cenon, Eglise Saint-Romain, 15h30, 11.7€

Sliimy [Pop] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 14€ / 16€, 05 56 33 66 00

Farofa Bahiona [Samba] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67

Mr Chang [Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, grat, 05 56 49 15 55

El Royce + FKN [Punk rock] Bordeaux, Le Fiacre, 20h30, 4€, 06 63 64 56 62

Ablaye Cissoko [Musicien Sénégalais] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 5€, 05 56 86 58 49

lun 08.06 Les Gosses de la rue + Des Poils et des Bagouzes + Moon Hop [Jazz manouche/ Musette/Ska] Bordeaux, Jonathan II, 20h, 5€, 05 56 49 25 16

mer 10.06 UNIVERS CITÉ : God is gay [Rock] Pessac, MAC, 20h, 2€, 05 56 80 78 28

Shinri [Rock/Rap/Afro Beat] Bordeaux, L’Apollo, 20h30, grat, 05 56 01 25 05 Lonesome French Cowboy + Little Rabbit [Folk/Rock] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19 Ablaye Cissoko [Musicien Sénégalais] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 5€, 05 56 86 58 49

jeu 11.06 Sexy Sushi + Lucy and the Popsonics + Groove Camp [electro pop] Bègles, BT 59, 20h30, 8€ / 12€, 06 12 60 31 91 Forrorinho [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 David Rougerie [Accoustique/ Comédie] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19

Guaka

© DR

Guaka est né en 2003, à la suite de la rencontre de quatre musiciens issus de différents milieux culturels. Les influences latines se mélangent aux musiques amplifiées, du rock au punk rock en passant par le funk ou le ska. Les textes sont plein de sens, engagés, et évoquent pour beaucoup les problèmes relatifs à l’Amérique Latine et au reste du monde. ❥ L e 13.06, Festival des nuits latines, Espace Tatry


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Yann Corneau et son Orchestre [Chansons humoristiques] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, grat, 05.56.80.03.86

Baptiste Daleman [Chansons] Bordeaux, Le Chat qui pêche, 22h30, nc, 05 56 31 11 39

David Rougerie [Jazz] Bordeaux, Chez le Pépère, 21h, nc, 05 56 44 71 79

Tales of Ordinary People + Moshen B + Who’s Calling [Rock] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5€, 05 56 31 21 04

ven 12.06

Saideh Reza Quartet [Jazz] Bordeaux, Satin Doll, 21h, grat, 05 57 50 07 15

JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : Harpiswing [Jazz/Blues] Martillac, Château Lantic, 21h, 13.7€, 05 56 45 63 23

Liuwe [Pop/Soul] Bordeaux, L’é, 20h30, grat, 05 56 86 79 91

LES JEUDIS DE LA CHANSON FRANÇAISE : Caumon and Costa + Simon Luro [Chanson française] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 7€, 05 56 48 24 48 The Double Agent [Garage Country Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 21h30, 5€, 06 63 64 56 62 Ablaye Cissoko [Musicien Sénégalais] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 5€, 05 56 86 58 49

Pascual Gallo [Flamenco] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55

NUITS LATINES : Tainos’on + Kanuelos + Luis Garate Blanes + Natasha Rogers [Latino/ Fusion] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 8€, 05 57 87 05 99 Sudiska [Rap’n’Soul] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 5€, 05 56 33 66 00 Charlaz Trio [Jazz/Blues/Swing] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, grat, 05.56.80.03.86 Peter Richardson [Folk Rock] Bordeaux, Black Velvet, 21h, grat, 09 51 34 28 73

JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : Malted Milk + Tre’ [Soul/Funk] Léognan, Halles de Gascogne, 21h, 21.80€, 05 56 45 63 23 Dandy Minute [Lounge Rock] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 3€, 05 56 48 24 48 Michael Cheret + Ludovic de Preissac [Jazz ] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 22h, 4€, 05 56 49 15 55 Koudédé [Musicien Touareg/Niger] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 7€, 05 56 86 58 49

sam 13.06 DRUMS ADDICT : Lukmil Perez + Mylious Johnson + Damien Schmitt + Simon Phillips + André Ceccarelli + Paco Sery [Batterie] TALENCE, La Médoquine, 13h30, 18 à 22€, 05 57 57 07 20

Samba Wallace

Izia © DR

Ce duo batterie/guitare issu du regretté collectif l’Assonette ( Call Gate, The Film, Adam Kesher…), prône un rock direct avec des morceaux très courts. Habitués des caves bordelaises, ils reviennent d’une date parisienne à la Flèche d’Or et ont participé à l’édition 2004 du printemps de Bourges. Ils invitent souvent sur scène des amis musiciens, comme Nicolas Auger, pianiste (The Wackies) ou Kim. ❥ L e 13.06 au Café-Concert le 44, Lège-Cap-Ferret


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concerts The Pathfinders [Rock’n’Soul] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55 EYSINES GOES SOUL : Shaolin Temple Defenders + Izia + Belleruche + The Lost communists [Soul] Eysines, Clos du Pinsan, 17h, grat, 05 56 52 31 69 Jorge Fernandez [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 NUITS LATINES : Guaka + Primero la Gente + Bodega Bodega [Latino/Fusion] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 8€, 05 57 87 05 99 Los Di Maggios + Filth Filter + Still Looking For [Punk rock] Le Haillan, Le Salem, 20h30, 4€, 05 56 97 86 08 Les Suivants [Chanson française] Bordeaux, Le Malabar, 21h, nc, 05 56 52 18 19

JAZZ AND BLUES LÉOGNAN : China Moses + Raphaël Lemonnier [Jazz, blues] Léognan, Halles de Gascogne, 21h, 22€ / 24€ Samba Wallace [Rock Electro] Lège-Cap-Ferret, Café-Concert le 44, 21h30, grat, 05 56 60 35 61 Faakz + Kaa + Parker & Lewis [electro club/electro guetto] Bordeaux, Club Nieuw Amsterdam, 22h, 4€, 05 56 33 18 22 SOIRÉE BORDOPROJECT : Hangar + The Skoonx [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 22h, 4€, 06 63 64 56 62 Koudédé [Musicien Touareg/ Niger] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 7€, 05 56 86 58 49

dim 14.06 APRÈS-MIDI DANSANT [Tango Argentin] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, grat, 05 56 49 15 55

TANGO ARGENTIN [Tango Argentin] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, grat, 05 56 49 15 55 Farofa Bahiona [Samba] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 JAM SESSION : Lenny Lafargue [Blues] Bordeaux, Le Lucifer, 22h, grat, 05 56 99 09 02

lun 15.06 Nico [Flamenco] Bordeaux, Le Blueberry, 20h, grat, 05 56 94 16 87 Narvalo Swing + Malod’j + Asney [Jazz manouche/ Musique Métisse/Raggae] Bordeaux, Jonathan II, 20h, 5€, 05 56 49 25 16

mar 16.06 Gipsy Color + Cabéré + Damien [Chanson française/Jazz Manouche/Maloya] Bordeaux, Jonathan II, 20h, 5€, 05 56 49 25 16

MAP

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Acronyme du Ministère des Affaires Populaires, originaire de la métropole Lilloise, dont la formation compte un DJ, un violoniste et un accordéoniste Tout en professant un « rap-musette » éclectique, ce qui leur vaut d’être parfois comparé à Java. Après Debout là d’dans (2006), leur nouvel album Les Bronzés font du Ch’ti est dans les bacs depuis avril. ❥ L e 20.06 à la Rock School Barbey, Bordeaux


Tout l’agenda sur www.letsmotiv.com

Julien Pras [Indie/Folk] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19

Bordeaux, Théâtre du Pont Tournant, 20h30, 10 à 20€, 05 56 11 06 11

Calvin Russell [Blues rock] Mérignac, Le Krakatoa, 20h15, 22 à 24€, 05 56 24 34 29

F’ESTIVES : Tamayo Ikeda [Piano] Cadillac, Château des Ducs d’Epernon, 20h30, 15€

Madrugada + Marcos Sacramento [Brésil] Bordeaux, Théâtre du Pont Tournant, 20h30, 20€, 05 56 11 06 11

Forrorinho [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67

Jerry Spider Gang + The Containers [Wild Rock’n’Roll] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5€, 05 56 31 21 04 Tony [Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, grat, 05 56 49 15 55

KRAKATOA TRANSROCK : Kery James [Hip Hop] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 23€ / 25€, 05 56 24 34 29

Dasha Trio [Chanteuse Russe] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

F’ESTIVES : Patrick Zygmanowski [Classique] Bordeaux, Cour Mably, 21h, 10€, 05 56 44 01 58 Giovanni Mirabassi Quartet [Jazz] Bordeaux, Satin Doll, 21h, grat, 05 57 50 07 15

mer 17.06

jeu 18.06

Buju Banton [Reggae] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, grat, 05 56 33 66 00

Texas Sluts [Rytm’n’Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55

SOIRÉE BRÉSIL : Marcos Sacramento + Madrugada [Brésilienne]

Salsa Illegal [Salsa] Bordeaux, El Chuchumbe, 20h, grat

Raw Wild [Rockabilly/Blues] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19 Paul Darrouy [Orgue] Villenave d’Ornon, Eglise St-Martin, 20h30, 6.7€ Busy Signal [Reggae] Bègles, BT 59, 21h, 19.7€, 06 12 60 31 91 F’ESTIVES : Duo Ikeda [Piano] Bouliac, Eglise de Bouliac, 21h, nc Dasha Trio [Chanteuse Russe] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49 ELECTRO-FIDGET PARTY : Crookers + Tuff Wheelz [Dj] Bordeaux, Le 4 Sans, 23h, 15€, 05 56 49 40 05

The Congos S’il on devait retenir un seul de leur album, ce serait sans hésiter l’excellent Heart of the Congos, classique 70 enregistré ave Lee « Scratch » Perry, probablement l’un des albums roots les plus aboutis de l’histoire du reggae. Trente ans après leur séparation, les revenants du reggae vont mettre tout le monde d’accord, et on attend ça avec impatience. ❥ L e 25.06 au Sans Reserve (Ex Reservoir) à Périgueux (24) © dr


concerts ven 19.06 El Super Mini Combo Nacional [Cuban/Tropical/Funk] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55 FÊTE DE LA MUSIQUE : Metisolea [Latino/Rock] Villenave d’Ornon, Fête de la Musique à Villenave d’Ornon, 20h, nc, 05 56 75 69 00 Buddies & Soul [Soul] Bordeaux, L’é, 20h30, grat, 05 56 86 79 91 FESTES BAROQUES : Ensemble Baroque Orféo [Classique] Saucats, Eglise de Saucats, 20h30, 16.70€ Olga Maria Ramos [Latino] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, grat, 05.56.80.03.86 Hors de Portée [Musique du Monde] Bordeaux, Black Velvet, 21h, grat, 09 51 34 28 73

Red Scarlet [Rock] Bordeaux, Molly Malone’s, 21h, nc, 05 57 87 06 72

Buddies & Soul [Soul] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55

Yeti Lane + Mars Red Sky + Glasnost [Indie Folk] Bordeaux, Le Saint-Ex, 21h, 5€, 05 56 31 21 04

Johnny Hallyday + Christophe Mae [Variété ] Bordeaux, Stade Chaban Delmas, 19h, 49€ / 120€

No Stoc [Be Bop Thailandais] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 3€, 05 56 48 24 48 Humph [Jazz ] Bordeaux, Le Blueberry, 22h, 3€, 05 56 94 16 87 Ombre Rouge + La Mouise [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 22h, 5€, 06 63 64 56 62

sam 20.06 Doudou Cissoko [World] Mérignac, Mediathèque de Mérignac, 15h, grat, 05 57 00 02 20 Buddies & Soul [Soul] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55

Duo Peyode [Jazz/Soul/Gospel] Bordeaux, Amadeus Song, 20h30, grat, 05.56.80.03.86 Jorge Fernandez [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 Fils du béton [Hip-Hop/Rap/ Alternative] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 10€, 05 56 33 66 00 Map (Ministère des Affaires Populaires) [Alternatif] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 10€, 05 56 33 66 00 FESTES BAROQUES : Aurélien Delage [Classique] Sauternes, Châteaux d’Arche, 20h30, 13.7€

The Fleshtones Formés en 1976, The Fleshtones reste l’un des groupes phare de la scène punk rock new-yorkaise. Ne défaillant pas à la tendance du retour fracasant des rockeurs des 70’s, les revoilà tout plein d’énergie, 30 ans après. Ils ont publié l’an passé Take a good look, opus sur lequel figure leur premier morceau en français, Time Will Tell, reprise de Michel Polnareff. ❥ Le 25.06 au Bt59, Bègles © dr


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The Cementary Girlz + DJ Alien S. Pagan [Batcave, cheapwave] Bordeaux, Club Nieuw Amsterdam, 21h, 5€, 05 56 33 18 22 Mined Field [Funk] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 3€, 05 56 48 24 48 The Wackies [Rock’n’Toys] Bordeaux, Le Fiacre, 22h, 4€, 06 63 64 56 62 La Grasse Bande [Fanfare Disco] Bordeaux, Le Chat qui pêche, 22h30, nc, 05 56 31 11 39

dim 21.06 SOIRÉE FÊTE DE LA MUSIQUE Bordeaux, Black Velvet, 00h, grat, 09 51 34 28 73 Murky Zone + Vox Populi + Magical Mistery Band Bordeaux, La Vigie, 11h30, grat, 05 56 92 32 39 20 ANS DE LA ROCK SCHOOL BARBEY : Hangar + 0800 + Caumon and Costa + Kid Bombardos + Splendor in the grass + Sleepers + Strychnine

+ Les Lutins Géants + Scarzello and Lys Slow Motion Orchestra + The Automators [Rock] Bordeaux, Bordeaux, Place de la Bouurse, 16h, grat, 05 56 33 66 00

Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19

Jazz & Soul Live Party [Soul/Jazz] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, grat, 05 56 49 15 55

Lonj [Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, grat, 05 56 49 15 55

Farofa Bahiona [Samba] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 Ludovic [Folk Pop] Bordeaux, Molly Malone’s, 20h30, grat, 05 57 87 06 72 20 ANS DE LA ROCK SCHOOL BARBEY : The Automators + Aeroflot + DJ Moule [Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 22h, grat, 05 56 33 66 00

Raw Wild [Blues Roots] Bordeaux, Chez le Pépère, 21h, nc, 05 56 44 71 79

Donaldo Flores [Salsa] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 8€, 05 56 86 58 49

mer 24.06 Donaldo Flores [Salsa] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 00h, 8€, 05 56 86 58 49 Assosax Big Band [Jazz Big Band] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 17h, 5€, 05 56 49 15 55

lun 22.06

jeu 25.06

Nico [Flamenco] Bordeaux, Le Blueberry, 20h, grat, 05 56 94 16 87

The Fleshtones + The Morlocks + Strange Hands [Rock Garage] Bègles, BT 59, 20h30, 10€, 06 12 60 31 91

mar 23.06 Cocktail Bananas [Rock’n’Roll ]

Forrorinho [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67

Pamela Hute

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Pour ceux qui suivent la scène indépendante, Pamela Hute est une véritable vedette. Avec la sortie d’un « ghost album » ultra collector tiré à 2000 exemplaires disponible depuis le mois de mai, le trio pop parisien revendique des compos raffinées, télécasterisées, mais qui restent mélodiques. Le tout dans une douce atmosphère grisonnante très British. ❥ L e 26.06 à l’Espace Tatry, Bordeaux

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concerts M.Botibol [Indie/Pop] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, grat, 09 50 44 10 19 Cracks [Psuchopunk japonais] Bordeaux, Le Fiacre, 21h, 5€, 06 63 64 56 62 LES JEUDIS DE LA CHANSON FRANÇAISE : Jade Morrison + Balafons [Chanson française] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 7€, 05 56 48 24 48 Donaldo Flores [Salsa] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 8€, 05 56 86 58 49

ven 26.06 TURBOJUGEND PARTYHOMMAGE À TURBONEGRO Bordeaux, L’Heretic Club, 00h, grat, 05 56 87 19 18 Fada [Scène française] Bordeaux, Molière Scène d’Aquitaine, 18h, nc, 05 56 01 45 66 Pamela Hute + Splendor in the grass + Sweat Baby Sweat [Rock] Bordeaux, Espace Tatry, 20h, 8à10, 05 57 87 05 99 Lydia Filipovic [Jazz] Bordeaux, L’é, 20h30, nc, 05 56 86 79 91 ART VOCAL UNIKALO : Grand Choeur du Bassin d’Arcachon [Classique] Arcachon, Olympia d’Arcachon, 21h, 26€ / 30€, 05 56 54 84 84 Naif [Trip Hop] Arcachon, Olympia d’Arcachon, 21h, 9€ / 12€, 05 56 54 84 84 Gipsy Swing [Jazz manouche] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, grat, 05.56.80.03.86

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Sacha Bernardson + Alcove [Chansons] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 4€, 05 56 48 24 48

Manu Galure [Chansons] Podensac, Parc Chavat à Pdensac, 23h15, nc, 05 56 27 17 54

Jazzymuté [Jazz Manouche/ Yiddish/Tzigane] Bordeaux, Le Blueberry, 22h, 3€, 05 56 94 16 87

dim 28.06

Post Image [Ethno Electro Jazz] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

sam 27.06 The BellRays + The Craftmen Club [Rock Soul] Bègles, BT 59, 20h30, 10€ / 15€, 06 12 60 31 91 Jorge Fernandez [Bossa Nova] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67 A la Poursuite du Vent + Cie Rouge Elea [Chansons] Eysines, Domaine de Lescombes à Eysines, 20h30, 5€, 05 56 16 18 00 HOMMAGE AUX GRANDS DISPARUS : Orchestre d’Amadeus Song [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, nc, 05.56.80.03.86 Toffy [Roots/Rock/Reggae] Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 4€, 05 56 48 24 48 Guaka [Latino Fusion] Lège-Cap-Ferret, Café-Concert le 44, 21h30, grat, 05 56 60 35 61 Post Image [Ethno Electro Jazz] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 22h, 6€, 05 56 86 58 49

Farofa Bahiona [Samba] Bordeaux, Central Do Brasil, 20h30, grat, 05 56 92 38 67

lun 29.06 Nico [Flamenco] Bordeaux, Le Blueberry, 20h, grat, 05 56 94 16 87 Inepsy + Los Cojonudos [Punk Rock/Heavy] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 5€ / 7€, 05 56 87 19 18

mar 30.06 Arch Woodman [Indie/Pop/Paris] Bordeaux, Le Santosha, 20h30, nc, 09 50 44 10 19 CALISE CHANTE HADJIDAKIS Bordeaux, Le Chat Gourmand, 21h30, 3€, 05 56 48 24 48 Blues on the Edge [Blues] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, grat, 05 56 49 15 55

mer 01.07 FESTES BAROQUES : Jordi Savall [Classique] Gradignan, Théâtre des 4 Saisons, 20h30, 34€, 05 56 89 98 23

sam 04.07 Seal [Variété internationale] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 18h, 40.7€ / 66€, 05 57 81 43 70



MARTIN SOLVEIG © DR

THE BLOODY BEETROOTS © MB

DJ MEHDI © DR

culture club

TUFF WHEELZ © PTB

4 Sans 40 rue d’Armagnac 05 56 49 40 05 www.le4sans.com Jeu 4/06, 22H, 8€ > Underground Dj’s Party avec Adjust, Tom Deluxx, Julien Milan, Hungry Sam, Clarks, Le Panpan Master, and more... Ven 5/06, 23H, 12/15€ > Coolcats Party (Ed Banger) avec Busy P, DJ Medhi, So Me, Tuff Wheelz Sam 6/06, 23H, 8€ > John Thomas, Pussyelektor.

Ven 12/06, 23H, 5€ > Baras, Miss Ficel. Sam 13/06, 23H, 10€ > The Bloody Beetroots, Tom Deluxx. Jeu 18/06, 23H, 15€ > Crookers, Tuff Wheelz. Ven 19/06, 23H, 15€ > Martin Solveig. Sam 20/06, 23H, entrée gratuite > DJ Finzy et Mario K. Ven 26/06, 23H, entrée gratuite > Soirée electro, New School Vol.3. Sam 27/06, 23H, entrée Gratuite >Ianik Oncina, Lastek.

Bt59 Sites des terres neuves, rue Marc Sagnier 05 56 85 82 08 www.bt59.fr Sam 6/06, 22H, 10/15€ > Feel, Éric Dust. Ven 12/06, 23H, 10€ > Fabulous Underground Session avec Karlito Cesar, Mateo Scramm, Fred Walter, Junior Felip. Sam 13/06, 23H, 10€ > Phonic Request, Djane Little Pumpkin, DJ Kenzo.


À l’Est du BPM La révolution dancefloor du moment est un ingénieux croisement de tradition et de modernisme. Depuis 2004, Ignace Corso, alias DJ Tagada, se produit sur scène avec une sélection de musiques traditionnelles des Balkans et d’Europe de l’Est, mélangée à des sons plus cotemporains associant instruments à cordes, cuivres et percussions à des bases electro, electro-rock, dub, punk hip hop voire afro-latino. Sélecteur incontournable de la « Balkanbeat french touch », il permet à ce style musical encore méconnu du grand public de se propager dans l’hexagone. C’est à la suite de sa rencontre avec son homologue berlinois Robert Soko qu’il créait la Balkanbeats Paris animant chaque premier samedi du mois les soirées de l’incontournable club parisien, La Java. DJ résidant au Divan du Monde, il rythme aussi DJ TAGADA © DR les apéros tziganes et les Nuits Tziganes All Star. Tagada redonne une place à ces musiques à coup de ska moldave, de gipsy punk, d’electro tsigane, de tango yiddish, de hip hop et autre ragga balkanique. Sans oublier les fanfares de Serbie, Macédoine et Roumanie que Goran Bregovic a fait découvrir à travers les films d’Emir Kusturica. > Olivia Angulo

Vendredi 12.06, Saint-Ex, 22h, 3€

Ven 19/06, 23H, 5€ > Bass Invaders - New Blood : Tremplin de DJs. Sam 20/06, 00H, 10/15€ > Remember Joy #2 : Summertime.

Club Nieuw 37, cours Aristide Briand 05 56 33 18 22 www.cafe-nieuw-amsterdam.com Ven 5/06, 22H, 4€ > Remind the party 2 (electro break, acid techno) avec Clarks, Jier, Fell Ze Loops, Zarmo. Sam 6/06, 22H, 4€ > Burn Toast Party avec Faakz, Clarks, Parker & Lewis. Ven 12/06, 22H, 4€ > Soirée Plage : Lazy Ben, Clarks. Sam13/06, 22H, 4€ > Verrouillage Party vol.5 : Faakz, Kaa, Parker & Lewis. Sam 20/06, 21H, 5€ > Concert Cemetary Girlz : The Dark, DJ Siamese, DJ Alien, S. Pagan. Jeu 25/06, 22H, 4€ > Les Enfants 2 la Basse Tour 2009 : Dj Decay, Dj stamiff.

Ven 26/06, 22H, 4€ > Make some Noize : Lazy Ben, Arthur !, Alexis, Doctorz.

Heretic Club Rue du Mirail www.hereticclub.com Sam 6/06, 22H, 7€ > Playerz Tour avec Dj Gero, Don Nola, Highlife Band. Sam 13/06, 00H, 6/8€ > Wunderbar Drei avec Homedreamerz, Greg Nördmale, Bobo2000, Fan Noise, Xav Xlab.

Le Saint-Ex 54 cours de la Marne 05 56 31 21 04 http://saintex33.free.fr Sam 06/06, 22H, 2€ > Iceberg Dee Jays Fever ! Ven 12/06, 22H, 3€ > DJ Tagada. Sam 13/06, 22H, entrée gratuite > Stay Fly DJs. Jeu 18/06, 21H, 5€ > Shooting Spires, Strong Haïku, DJ set.

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Forza Italia Phra et Bot sont italiens et se sont rencontrés en 2003, année de la formation de leur duo electro aux accents hip hop. Certains les appellent les « Justice italiens », non pas qu’ils affectionnent particulièrement les crucifix ou le cuir, mais parce qu’ils sont l’un des groupes les plus en vue de la sphère électronique actuelle, apparaissant dans tous les DJ sets pointus. Parmi leurs productions, on compte bien plus de remixes que de titres origiCROOKERS © DR naux. Leur style, lui, est facilement repérable grâce à sa touche ghetto. Une influence à chercher non pas outre-Atlantique mais à la suite de leur rencontre avec un autre tandem italien, The Bloody Beetroots, qui se produira quelques jours avant au 4 Sans. Aujourd’hui, ce carré incarne, à lui seul, la nouvelle scène made in italy. Parmi leurs influences et autres collaborations, on retrouve Moby, De La Soul, The Chemical Brothers, Armand Van Helden, Don Rimini ou encore Salt’n’Pepa./Olivia Angulo

❥ Crookers + Tuff Wheels, Le 4Sans, jeudi 18.06, 23h, 15€

culture club Ven 19/06, 21H, 5€ > Yeti Lane, Mars Red Sky, Glasnost & DJs. Sam 20/06, 22H, 3€ > Tits&Acid crew, Peter Hyper (DJs). Mer 24/06, 21H, 2€ > Hello Bye Bye, DJs Grand Souk & Guests. Sam 27/06, 22H, 3€> Nils Jumpen, Tomonadey, Papa Chuck.

Live Café 14 rue Castelnau d’Auros 05 56 43 27 14 www.livecafebordeaux.com Jeu 4/06, 22H, entrée gratuite > Yamin & Guests. Ven 5/06, 22H, entrée gratuite > Benjaminlhr & Guests. Sam 6/06, 22H, entrée gratuite : DJ Guilout Jeu 11/06, 22H, entrée gratuite > Yamin & Guests. Ven 12/06, 22H, entrée gratuite > DJ Mario K Champion Beats (resident@oloops). Sam 13/06, 22H, entrée gratuite > Au_To_Diks, Mr Serge. Jeu 18/06, 22H, entrée gratuite > Yamin & Guests.

Ven 19/06, 22H, entrée gratuite > Marc DorSeb, Lastek. Sam 20/06, 22H, entrée gratuite > Johnny Be Good. Jeu 25/06, 22H, entrée gratuite > Yamin & Guests. Ven 26/06, 22H, entrée gratuite > Boris Alivon Sam 27/06, 22H, entrée gratuite > DJ Ced

Shine 3/5 rue Cabanac 05 57 99 16 47 www.shineclub.fr De 23H30 à 4H – Entrée gratuite avant 1H et le jeudi (sauf soirée) ; le vendredi et le samedi, 9€. Ven 5/06 > Everything but the girl. Sam 6/06 > Dj Ludo. Ven 12/06 > Soirée Trust the Dj avec Nicolas Drecceli vs. Julian Fray. Sam 13/06 > Soirée officielle Gaypride. Ven 19/06 > Dj Yoyo. Sam 20/06 > Dj Stefano Dj Ozano. Ven 26/06 > Dj Chloé.



| restaurants |

CAFE MORALES

LA TERRASSE SAINT-PIERRE

LE BAR DU BOUCHER

www.cafemorales.com Ouvert sur l’une des plus belle place de Bordeaux, le Café Morales constitue une halte gastronomique très conviviale. Une excellente carte de viandes et poissons frais, une cuisine de saison au gré du marché, et une rôtisserie avec service à emporter. Très grand choix de vins. Menu du jour à 13,80€. Soir, 23,80 € à 33.80 €.

Vous apprécierez la terrasse ombragée du restaurant, au pied de l’église. Au menu, une cuisine du marché de produits frais du Sud-Ouest. Belle sélection de vins de Bordeaux et de grands crus. Salles intérieures joliment rustique et agréable, possibilité de repas de groupes à l’étage. Ouvert 7j/7, midi et soir, service tardif. Formule déjeuner, 14,90 €. Menu, 18,90 €.

www.barduboucher.com Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Hérald’s devenu le Bar du Boucher.

Voûtes, arcades et vieilles pierres du 18ème pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.

FERNAND

LE CAFE ROHAN

LES DOCKS

www.fernand-bordeaux.com Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson sympatique et chaleureux. Avec l’arrivée des beaux jours, on profite agréablement de la grande terrasse. Formule du midi 13,90 €. Menus soir, 27,90€ et 37,90 €.

www.lecaferohan.fr Superbe terrasse et vue très agréable au pied de la cathédrale Pey Berland et du Palais Rohan. 

Le Café éponyme vous accueille tous les jours de 7h30 à 2h00 avec un service brasserie en continu de midi à minuit.
 Plats de bistrot, vins au verre et cuisine traditionnelle du marché. Grande terrasse agréable en été. Formule à 13,50 €.

lesdocksbx@orange.fr Restaurant/Bar « les pieds dans l’eau » avec vue panoramique sur la Garonne et ses bâteaux. Bonne cuisine, colorée à tendance méditerranéenne, mais aussi traditionnelle. Accueil sympathique et ambiance décontracté, belle carte de cocktails. Ouvert 7j/7. DJ le samedi et le dimanche pour une ambiannce jazz et electro. Prix moyen, 15€ à 25€.

Bdx, 10 pl. du Parlement +33 556 52 89 38

Bdx, 7-8 Quai de la Douane +33 556 81 23 40

Bdx, 7 pl St-Pierre +33 557 85 89

Bdx, 53 rue Saint-Remi +33 556 44 46 06

Bdx, 5 rue du Plt Ste Catherine +33 556 81 37 37

Bdx, Terrasse Garonne Hangar 15 +33 556 08 21 99


guide |

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MOSHI MOSHI

CHEZ MICHEL's

PLANA

Bdx, 31 rue du Pas-Saint-Georges +33 556 81 31 56

Bdx, 22 place de la Victoire +33 556 91 65 23

Dans une salle voûtée au decor design, ambiance zen et spectacle garanti. Les plats sont réalisés sous vos yeux par les cuisiniers à la gestuelle savante. Une des meilleure adresse japonaise de la ville, réputée pour la finesse des plats chauds et la fraîcheur de ses produits, sushis, sashimis et autres makis. Comptez environ 50€/personne, mais c’est justifié !

On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur du quartier Saint-Pierre, l’un des plus animé de la ville, cette petite terrasse au charme fou est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. La carte est changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. La bonne petite adresse ! Menu midi, entre 9€ et 13,90€.

Ancien bar étudiant reconverti en brasserie, le Plana est aujourd’hui devenu la brasserie incontournable de la place de la Victoire. On y sert des plats copieux à base de produits frais uniquement, ainsi que des desserts maison qui valent le détour. En terrasse ou sur ses grande banquettes, le Plana vous accueillera tous les jours de l’année jusqu’à minuit.

LE 5

LE CAFE DU PORT

Bdx, 5 allées de Tourny +33 557 87 36 50

Bdx, 1 Quai Deschamps +33 556 77 81 18

L’ORLEANS

contact@le-cinq.fr Non loin du Grand Théâtre, voici un nouveau lieu de la vie bordelaise à l’ambiance contemporaine feutrée et décontractée. La cuisine y est haute en couleur, méditérannéenne, avec quelques spécialités italiennes. Ouvert 7j/7 midi et soir, avec un service d’après spectacle jusqu’à 1h di matin. Suggestion du jour, 19€. A découvrir !

www.lecafeduport.com Ancien hangar transformé en restaurant offrant une vue sur la Garonne, le Pont de Pierre et la cathédrale Saint-Michel. Deux grandes salles entourées de baies vitrées et une petite terrasse très agréable.
La carte marie subtilement les délices régionaux, idéale pour un déjeuner d’entreprise ou un dîner romantique. Ouvert 7j/7 midi et soir. Menu midi, 17€, formule groupe, 46€/personne.

Bdx, 8 pl Fernand Lafargue +33 556 79 22 91

Bdx, 36 allées d’Orléans +33 556 00 50 06 Adresse gourmande mettant les produits régionaux à l’honneur, avec des plats traditionnels de brasserie, huîtres, entrecôtes, foie de veau à l’ancienne, sole meunière, desserts maisons et carte des vins exceptionnelle, le tout servis par un personnel dont le sourire et l’efficacité font l’unanimité. Ouverts ts les jours, fériés compris, sauf dimanche.


| bars

& clubs |

L’Azuli 55, Cours d’Alsace-Lorraine, Bordeaux + 33 556 79 39 46 Un lieu des plus atypiques dont l 'ambiance feutrée et la décoration rococo contrastent avec le style musical résolument électro/house mixé du jeudi au samedi par un DJ résident. Un cadre décalé et coloré, idéal pour siroter un apéritif ou déguster quelques tapas.

PDG 28 rue sainte Colombe, Bordeaux Attention nouveauté ! Son nom éveille la curiosité et pour cause, la Pharmacie De Garde ouvre ses portes début juin rue Sainte Colombe. Doté d'une grande terrasse blanche ouverte sur la rue, ce nouveau bar électro entrainera les plus undergrounds jusque dans ses caves, où auront lieu des soirées inédites. Le tout dans un décor personnalisé par le patron, le lieu promet d 'être hétéroclite et rassembleur.

La Comtesse 25, Rue du Parlement, Bordeaux +33 556 51 03 07 Situé en plein coeur du quartier Saint Pierre, ce café d 'apparence discret est en réalité bien surprenant. Le temps semble s 'arrêter dans ce repère intimiste et cosy au décor baroque et rétro inhabituel. Vous prendrez place dans des fauteuils en velours devant la grande cheminée bordée de miroirs et de lustres anciens, tout en buvant des cocktails de qualité. Dépaysement garanti!

Calle ocho 24, Rue des Piliers de Tutelle, Bordeaux +33 556 48 08 68 Ce bar est une invitation au voyage, destination Cuba ! Au programme, salsa, Rap Latino, Latino House, le tout dans une ambiance festive et colorée. Vous ne débourserez pas plus de 4€ pour goûter l’un des cocktails savoureux et variés servis par un personnel chaleureux. Ne manquez pas non plus les cours de salsa tous les jeudi à partir de 21H30.

Chez Pompon 4, Cours de Verdun, Bordeaux +33 556 79 13 13

Cafecito/Cafecity 7, Rue Parlement St Pierre, Bordeaux +33 556 44 43 89

Sa réputation n 'est plus à faire : Depuis plus de 100 ans, Chez Pompon régale ses clients des produits frais du marché et de ses bons crus. Restaurant le jour, bar le soir, cette brasserie décontractée et chic à 3 pas des allées Tourny s 'étend de la terrasse à l 'étage. Le jeudi soir, tradition oblige, c'est apéritif animé avec, à la clé, 50 assiettes de tapas offertes!

Ces deux cafés jumelés se rejoignent à l 'angle de la place Saint Pierre en une terrasse très conviviale toujours fréquentée par un public varié. L'ambiance générale n 'est pas sans rappeler l 'Espagne, et les tapas n 'y sont pas pour rien. Vous apprécierez également les cocktails brésiliens à base de Caïpirinha, la spécialité, au son d'une musique électro/rock très actuelle.


© Getty Images

guide |

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Le Live Café 14 rue Castelnau d’Auros, Bordeaux +33 556 43 27 14

Cave Belge 19, Rue des Augustins, Bordeaux +33 556 31 82 86

Situé à deux pas de la place Gambetta, le Live est une référence an matière de bars électro à Bordeaux. Il vous accueillera dans un cadre contemporain quasi lounge, pour des concerts, des afterworks, et les jeudis d 'été en terrasse pour « l'Apero-Mix Electro » assuré par les meilleurs DJ bordelais. L'innovation cette année, c 'est un service de restauration toute la semaine.

De la bouteille à la tireuse en passant par le fût, la bière a trouvé son sanctuaire ! En effet, ce bar a de quoi séduire les amateurs puisqu'il en propose plus de 400 différentes, ainsi que d 'alcools belges. La dégustation s 'effectue dans un cadre attrayant bien souvent relayé par des concerts.

L’Apollo 19, Place Fernand Lafargue, Bordeaux +33 556 01 25 05 Ce bar de quartier style bistrot est un lieu festif où l'ambiance est toujours au rendez-vous. Au soleil la journée sur la place, ou un soir de match devant l 'écran géant, le mot d 'ordre est convivialité. Concerts et soirées animent régulièrement le lieu. A tester : Le Rhum arrangé fait maison.

Dick Turpin’s Bordeaux 72 rue du Loup +33 556 48 07 52 Ce pub anglais cosy propose une belle sélection de bières: Difficile de résister à une bonne Stella Club ou autre Beamish Eye. Le bar n'est pas très grand, ce qui lui confère une ambiance intimiste très agréable. Un point d'honneur à la programmation musicale, elle est excellente. Du lundi au samedi de 15h à 2h00,dimanche de 17h à minuit. Happy hours 17h30 à 20h30.

Chez Alriq Bordeaux Quai des Queyrie +33 556 86 58 49 guinguettealriq@free.fr

Bulle de Fabrique’s Bordeaux 37-39 rue Saint-James +33 535 31 15 19

Un petit coin de campagne au bord de la Garonne situé à 10 min du centre ville, rive droite. Cette guinguette authentique et chaleureuse, où l'on mange très bien, est ouverte tous les soirs et s'anime de concerts éclectiques (jazz, manouche musette ) qui viennent rajouter charme et convivialité à l'adresse. Grand jardin ombragé l'été avec vue imprenable sur la ville.

Ce nouveau café reprend le concept original du « coffeehouse » américain, véritable lieu de vie où prône l'échange et la communication. Dans une démarche écocitoyenne clairement affichée, vous y dégusterez des bonnes recettes « de grand-mère », écouterez de la bonne musique et serez sensible à la déco originale qui se renouvelle Et qui est à vendre




le mot de la fin |

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Upper middle class - Dan Perjovschi Il couvre frénétiquement les murs des musées - dont le MoMa à New York en 2007de ses dessins faussement naïfs et mordants, proches de la caricature de presse. Le Roumain Dan Perjovschi aime à commenter l'histoire en marche, les grandes questions du monde comme l'élargissement de l'Union européenne ou la crise économique. Il nous fait l'honneur de nous offrir l'un de ses originaux. Exposition jusqu'au 25.06 à la Galerie Michel Rein à Paris et jusqu'au 12.07 au Tri Postal à Lille. Courtesy Galerie Michel Rein




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