n掳11 / juillet - ao没t 2010 / GRATUIT
BORDEAUX Cultures et tendances urbaines
Sommaire Let’smotiv - juillet - août 2010 #11
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News 20 événement Les Grandes traversées 24 événement Imaginez maintenant
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Rencontre Mathieu Amalric
© Laurent Moynat // © Mike Steegmans // © Nicolas Guérin
48 Portfolio Balder
58 Reportage Festival de Mirande, le nouveau western
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Mode Once upon a summersday 74 News Plage
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Musique Afrodizz, Converge, Black Diamond Heavies 86 Festivals Festival Jazz en liberté, festival des Confluences,... 96 Expositions Lieux possibles, Lylea & Teck, Zulu... 104 City Guide Amsterdam, Lisbonne, Madrid, Vienne
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Chroniques Bd 116 Agenda concerts 126 Guide Bars & restaurants 130 Billet d'humeur
Let'smotiv Bordeaux 31-33 rue Buhan - 33000 Bordeaux Tél : +33 556 52 09 95 - Fax : +33 556 52 12 98 redaction.bordeaux@letsmotiv.com Let’smotiv Bordeaux est édité par la S.a.r.l. PUB.L.I.C Membre du réseau Let’smotiv Magazines Directeur de l’édition : Cristian Tripard Rédaction : Marc Bertin - redaction.bordeaux@letsmotiv.com Graphiste : Anthony Michel - graphiste@regie-public.com Publicité : Vincent Filet - vincent@regie-public.com
Ont collaboré à ce n° : Thibault Allemand, Gautier Blondel, Cécile Broqua, Julien Collinet, Julien Costes, éric Fouchet, Yann Gross, Guillaume Gwardeath™, Carole Lafontan, Nicolas Sergère Tavares Sousa, Nicolas Trespallé, éric Troussicot, Cyril Vergès. Stagiaires : Lucile Arnaud, Lucille Ball, Romain Chiron, Agathe Marion, Clémentine Robert Couverture : Balder
Let’smotiv est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : +33 561 14 03 28 - Fax : +33 561 14 25 22 - info@urban-press.com Directeur de la Publication : Laurent Buoro Directeur du Développement : Loïc Blanc
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Elvis Presley © DR
En bref… Sweet sixties Après les Summer 70’s et 80’s, Arte se frotte aux années 60, « big-bang de l’industrie pop » selon l’inénarrable Philippe Manœuvre, animateur des soirées qui auront lieu tous les jeudis de l’été. Du 1er juillet au 26 août, la chaîne retrace l’effervescence de cette période. Un moment unique où les frontières intellectuelles et sociétales ont bougé. D’abord, en musique, avec des documentaires et concerts consacrés à Janis Joplin, aux Beatles ou au King Elvis. Puis, à travers le cinéma, grâce aux classiques américains American Graffiti et Grease, sans oublier la légendaire Nouvelle Vague emmenée par Godard. ❥ www.arte.tv/summer
Haut en couleur
© Serge Anton
Télex
Un nuancier grandeur nature ! En délaissant la conception graphique pour l’hôtellerie, la société Pantone ne met pas de côté la créativité. Connue des professionnels pour ses palettes de couleurs, la firme du groupe X-Rite a ouvert un hôtel en forme d’œuvre d’art à Bruxelles. 59 chambres différentes doivent répondre à l’humeur des locataires dans un quartier d’affaires, place Loi. Ouvert au public et aux professionnels, le Pantone™ Hotel a été conçu par le designer d’intérieur Michael Penneman et l’architecte Olivier Haennart. ❥ www.pantonehotel.com Affaire à saisir ! Amityville, la maison du diable qui a foutu la trouille aux cinéphiles du monde entier en 1979 est à vendre. Belle situation à Long Island. Prix : 950 000€. Une femme ? Des enfants ? Une belle-mère à loger ? C'est sans aucun doute l'endroit idéal pour repartir de zéro. Ne passez pas à côté.
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Coupe sombre Incroyable mais vrai. Un employé de la commune de Saint-Josse (Bruxelles) a littéralement émasculé 5 statues de l'Académie des beaux-arts. Effarouché par le caractère « indécent » de ces œuvres, et inquiet du passage fréquent des écoliers à proximité, le vandale a préféré remodeler les entrejambes pour ne laisser apparaître qu'une bosse. Ceci n’est pas sans rappeler le bandant scandale de Luca, commune maltaise dont le Maire a souhaité retirer la Colonne Méditerranée (de forme « phallique ») juste avant la visite de Benoît XVI.
© Kaiser X Mauboussin
© Marcos Lopez
Pain surprise
Les Rencontres d'Arles
Pour célébrer le 200e anniversaire de la colonne Vendôme le magazine Stiletto a demandé à l’artisan boulanger Eric Kayser et au joaillier Mauboussin de confectionner le pain le plus précieux du monde ! Au placard, fèves à deux francs six sous, ici une miche peut contenir une bague en or blanc pavé de diamants et sertie d’une Rose de France de plus de 7 carats (valeur 975€). Pour en croquer, essayez de prendre un pain et un bulletin de participation à l’occasion des défilés de haute couture (du 5 au 10 juillet). ❥ Pain Stiletto, 800 grammes, 5€, Eric Kayser, 33 rue Danielle Casanova, Paris
Point de rassemblement des amateurs de photographie, les Rencontres d'Arles pointent cette année leur objectif sur l’Argentine. Avec au premier plan, l'exposition de Leon Ferrari (Lion d'Or 2007 de l'artiste étranger) qui offre un regard critique sur le clergé, l'histoire sociale et politique du pays. Sur un ton plus léger, la Promenade Rock immortalise l'ambiance enfiévrée des tournées et des studios d’enregistrement à travers la rétrospective Mick Jagger et révèle l'influence du post-punk sur la photographie (exposition I am a Cliché). ❥ Du 3.07 au 19.09, prog. complet : www.rencontres-arles.com.
Après Ray Charles, Edith Piaf, Johnny Cash ou Gainsbourg, c’est au tour de la regrettée Nina Simone de faire l’objet d’un biopic. La très contemporaine diva Mary J Blige a été retenue pour le rôle. Ce film dont le tournage commencera en septembre dans le sud de la France explore la relation passionnelle qu’entretenait Nina avec son assistant. Sortie prévue en 2012.
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« Promenons-nous dans les bois » Le 21 août, la 7e nuit des Allumés du Verbe revient au cœur du Domaine Départemental Gérard Lagors, à Hostens. Organisé dans le cadre des Scènes d’Eté en Gironde, ce festival amoureux du conte et des paroles lumineuses invite le public au « Carrefour de l’étrange », lieu naturel propice à la découverte. Avec au menu : récits fantastiques, histoires et contes racontés par dix beaux parleurs. Le rendezvous est fixé à 18h pour une promenade contée dans la profondeur des bois et de la nuit. ❥ www.sndt.gironde.fr
Le volcan Obuda
Mickey des Landes
Bienvenu pour le plus grand festival d’Europe ! Pendant 5 jours, du 11 au 16/08, sur la charmante petite île d’Obuda, sur le Danube, près de Budapest, 400 000 personnes de plus de 35 nationalités vont vibrer 24h/24h au cours du Sziget. Âme non festive s’abstenir ! Parmi les groupes, on ne présente plus Muse, Gorillaz ou Ska-P. Au-delà de la musique, Sziget qui se prononce pour l’anecdote « Tssiget », c’est aussi des rencontres folkloriques où la dépravation des corps et des esprits n’est jamais très loin. ❥ www.szigetfestival.com
Vingt ans de création et un personnage réunis dans le musée de Borda à Dax jusqu’au 26 septembre, c’est l’exposition 0+0 = JOFO, qui met en scène Toto, petit bonhomme casqué et aux yeux globuleux. Toto, dans les peintures de l’artiste, regarde le monde avec des yeux d’enfants, remplis d’innocence. Ce qui nous amène à nous interroger sur les maux de l’humanité, mais aussi sur les plaisirs de la vie. Cependant, la simplicité de son art n’est en rien une forme d’indolence de l’esprit et de naïveté. C’est simplement ce qui fait son style. ❥ www.dax.fr
Télex
La première promotion de l’école supérieure du théâtre de Bordeaux aquitaine (ESTBA) est au zénith. Deux de ses élèves viennent d’être retenus pour rejoindre la Comédie Française pour la saison 2010/2011. Une performance d’autant plus remarquable que seulement 6 élèves feront partie de cette promotion ! La comédie Française, établissement de légende, est un formidable tremplin pour les apprentis comédiens.
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Horizon 2015 La deadline pour le bon état écologique des eaux en Gironde approche. L’eau est au cœur des enjeux actuels à l’échelle mondiale, mais aussi locale. Et le Département travaille depuis plus de vingt ans à préserver ses ressources. D’autant plus que l’eau fait partie de l’identité de notre territoire. Et, parce que ce sujet nous concerne tous, le Conseil général lance la Semaine de l’eau, du 28 juin au 4 juillet. Les Girondins sont invités à partir du 1er Juillet à participer à diverses visites guidées, rencontres, ateliers. Parce que sensibiliser c’est déjà responsabiliser. ❥ www.gironde.fr - 05 56 99 34 14
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Jean-Jacques Quesada© DR
Du profane au sacré
Notes fruitées
Les arts premiers s’exposent jusqu’au 15 septembre à Agen. Cet art comporte de véritables chefs-d’œuvre, puisant sa richesse dans les traditions de l’Afrique noire. Chaque sculpture, chaque masque est rattaché au culte des ancêtres. L’empreinte mystique est inscrite dans chacune des pièces et donne un formidable témoignage des traditions des anciens peuples africains. De plus, l’aspect sacré de l’art primitif est cristallisé par le lieu de l’exposition : l’Église des Jacobins. Une exposition majestueuse et unique à découvrir. ❥ www.agen.fr/musee
Au sein des propriétés viticoles bordelaises les plus emblématiques, concerts et dégustations de grands crus se donnent rendez-vous pour Jazz and Wine. Pour cette 5e édition, le festival réunit les plus talentueux musiciens de jazz européens et américains pour une alliance de compositions originales et standards. Avec entre autres le saxophoniste Jean-Jacques Quesada ou Sangoma Everett. De châteaux en châteaux, mélomanes et/ou amateurs de grands crus sont à la fête jusqu’au 26 août ! ❥ www.jazzandwine.org
Télex
Pas facile de résumer l’œuvre d’Alain Carrier, surtout après 60 ans de carrière ! Cet affichiste propose une rétrospective de son travail jusqu’au 15 août. Une particularité ? Toutes ses affiches sont au format d’un timbre poste. Le but étant d’aller à l’essentiel, les signes d’esthétiques superflues étant proscrits. Une exposition qui permettra aussi aux visiteurs de mieux connaître l’homme. ❥ www.sarlat.fr
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Sea, Wave and Sun Le Soöruz Lacanau Pro s’est imposé en l’espace de trente ans comme un événement majeur pour l’évolution du surf en France et en Europe. La compétition, étape de l’ASP World Tour 6Star, le championnat du Monde de surf professionnel, surnommée « The French Pro » reprend du 12 au 22 Août, avec du 13 au 16 le Oakley Pro Junior pour les moins de 21 ans. Nouveauté cette année, les Nike 6.0 Cash for Tricks récompensent directement sur la plage les surfeurs réalisant les prouesses les plus extrêmes. Le tout dans une ambiance festive avec des concerts et des partys dans les clubs canaulais. De quoi apprécier le spot et les figures. ❥ www.sooruzlacanaupro.com
Evento 2011
C’est osé !
Evento 2011 est le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux. Confié à Michelangelo Pistoletto, grande figure de l’art contemporain européen, et à sa fondation Citadellarte, la future édition rassemble plus d’une centaine de personnes issus de différents horizons, de milieux associatifs, institutionnels ou privés, d’artistes locaux. Cette manifestation internationale de création contemporaine pluridisciplinaire aura pour thème la ville. À travers un projet singulier, nombreux artistes pourront s’exprimer à travers une création originale dans l’espace public. ❥ www.bordeaux.fr
Le Festival Emmaüs Lescar-Pau revient les 27 et 28 juillet prochain, à Pau. Pour cette 3e édition, le festival propose un programme éclectique alliant reggae, rock, ska et musiques actuelles. Avec en tête d’affiche, Izia, La Rue Kétanou, Ska-P entre autres, mais aussi de nouveaux talents, tels Manrose, Peter’s Project, Somny Coffee… Cette rencontre unique autour de valeurs alternatives prévoit concerts, conférences, débats, rencontres sur la désobéissance civile, l’Amérique Latine ou encore la guerre alimentaire. ❥ www.emmaus-lescar-pau.com
Télex
Du 7 au 9/07, les 11e Rencontres Mondiales du Logiciel Libre se déroulent à l’École Nationale Supérieure de Chimie, de Biologie et de Physique de Pessac. Lieu d’échanges et de rencontres entre utilisateurs, développeurs et acteurs du Logiciel Libre, c’est l’occasion pour eux de mettre en avant le potentiel de ses logiciels et d’en débattre autour d’une table. ❥ http://2010.rmll.info/
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La Garonne en trois dimensions Une salle de spectacle en 3D sera inaugurée à Gens de Garonne le 3 juillet. L’idée retenue : réaliser un docu-fiction sur l’écosystème du fleuve, réalisé à base d’images réelles et de synthèse. Cet événement est parrainé par le célèbre navigateur Yves Parlier, qui porte les valeurs de l’environnement et du respect de la nature. Il a aussi élaboré le principe de la navigation durable, moins dépendante des énergies fossiles. Le spectacle 3D est donc une solution pour sensibiliser les gens à la question de l’écologie. ❥ www.gensdegaronne.com
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Le Danemark a la banane
Même pas peur
La construction de la réplique de Graceland a démarré au Danemark. Cette copie conforme de l'antre de Presley devrait accueillir, dès le printemps 2011 plus de 6000 copies d'objets lui ayant appartenu. Des chaussures en daim bleu aux guitares mythiques en passant par des lettres et contrats, tout sera représenté dans cet Heartbreak autel. L'authenticité en moins. Ce projet fou que l'on doit à Henrik Knudsen, un fan invétéré du King, attend 75 000 à 125 000 touristes par an, selon les estimations très rock’n’roll de l'office du tourisme.
La vue d'un aileron de requin vous hérisse l'épine dorsale ? Pour éviter les suées froides, rien de plus simple : oubliez la baignade « le dimanche à la nouvelle lune, dans des eaux peu profondes et les maillots noir et blanc ». C'est précis à en être comique. Pourtant, ce sont les très sérieuses conclusions d'une étude universitaire américaine assise sur 50 ans d'observation en Floride (épicentre des attaques). Elle prouve que les « phases lunaires influencent les mouvements des poissons, source de nourriture pour les requins ». Maintenant, vous êtes prévenus.
Télex
Comment consoler un assuré qui a perdu son doudou adoré ou une photo de sa grand-mère dans un incendie ? L'assureur Allianz pense avoir trouvé la solution en assurant ces « objets de cœur » souvent sans valeur marchande. En cas de sinistre, votre vieil ours en peluche sera remboursé sur la base d’une facture, ou sur dire d'experts. Le montant fixé sera augmenté d'une « surprime » de 150€. Prêt à vendre la peau de l’ours ?
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T’as une glace, pistache ! Pharrell Williams est inssaisissable. Quand il ne pose pas son flow sur les productions mainstream de Britney Spears, il se permet des duos de bonne facture avec Snoop Dogg. S’il ne fricotte pas avec Takachi Murakami, il se la donne dans le textile ! Il a créé « Ice Cream », avec Nigo, de A Bathing Ape dont les thèmes s’inspirent de la Planète des Singes. C’est ainsi qu’à Tokyo, depuis 2007, la boutique Ice Cream de Pharrell Williams et de Nigo présente un univers fun, sucré et coloré qui fait saliver tous les jeunes Nippons à l’image du design et des lignes de leusr vêtements strretwear. Cet été, les deux compères remettent le couvert avec un ligne so fresh de t-shirts largement floqués d’un batonnet glacé. L’abus de soleil pourrait être dangeureux pour leur santé. ❥ Chez Colette, 100 €
3-0 Jakob Maurer, Rupert Adlmaier and Thomas Egger, trois « jeunes » designers européens ont décidé d’organiser une guerilla stylistique et pacifique au travers de ce qu’ils ont appelé l’Ultimate clash of Generations. Il s’agit d’un baby foot principalement conçu à partir de matériaux de récupération. Le plus remarquable, ce sont les joueurs eux-mêmes. Pas de petits shorts bleus peints à la main, pas de figurines faussement souriantes... mais la crème de la crème des chaises de designers qui s’affrontent. D’un côté les « oldies » avec entre autres l’egg chair d’Arne Jacobsen. En face d’elle, l’équipe « Modern Wave » dont la sélection officielle a du faire débat : la Lou Lou de Philippe Starck ou la chaise Houdini de Stefan Diez... Le « premier tournoi » a eu lieu dans les rues de Milan à l’occasion de la Semaine du design. Croisons les doigts pour les trois designers aient envie de jouer une seconde mi-temps.
Bière à la maison Après la vague des cafetières, la déferlante des barbecues ou encore la mode des plancha... on continue à faire comme les pro’ à domicile avec cette tireuse qui rendra de frais services pendant la pleine saison du foot et des grillades. Il faut quand même s’y prendre un peu à l’avance, puisque le fût doit être rafraîchi pendant 10 h avant de tirer son premier demi ! Sans compter qu’une petite formation est indispensable si l’on ne veut pas trop se faire mousser. Quatre marques de bière peuvent s’adapter à la tireuse qui garantit à tous les coups grande fraîcheur et fines bulles. Santé ! ❥ Beertender,
Summer édition, 399 €, www.beertender.com
Baptême du feu Entre industriel et artisanal, les Sud-Africains Luke Pedersen et Jammes Lennard n’ont pas hésité. Leur tabouret « Fire Bucket » est conçu à partir de seaux à incendie soutenus par 3 pieds en bois naturel. Grâce à son assise amovible, ce tabouret est un objet aux fonctions multiples : siège, rangement ou encore seau à glace ! Pour adopter la parfaite touche du pompier, privilégiez le coloris rouge. ❥
Tabouret Fire Bucket, www.pedersenlennard.co.za, 329,00 €
À la page Finies, les soirées passées la tête sous le lit à la recherche de son marquepage. Adieu, livres cassés, cornés, abîmés. La Bedside Booklight est une idée lumineuse, de celle qui révolutionne vos lectures en chambre. Conçue pour éclairer suffisamment, cette lampe de chevet en forme de maison se coiffe de vos ouvrages sans risque d'incendie. Avec son énergie basse (11 W), la Bedside Booklight peut même rester allumée toute une nuit. ❥
Bedside Booklight, 45 €
Au poil ! Effilée ou touffue, façon camionneur ou gentleman, la moustache est de retour (à ce qu’il paraît). Le designer Peter Ibruegger a pensé à ceux qu'elle démange, mais qui n'osent s'y frotter. Avec ses Moustache Mugs, prendre le thé et le café devient un moment raffiné, du nonsense anglais à l’état pur. Choisissez votre mentor, selon l’humeur : plutôt Mustafa Chaplin, Maurice Poirot ou Fu Magnum? Deux belles paires de bacchantes sur chacun des 6 mugs. ❥
Moustache mugs, www.peteribruegger.com, 19 €
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Emballement Texte ¬ Clémentine Robert Photo ¬ Mark Jenkins
C’est l’histoire d’un artiste hors du commun, Mark Jenkins, street artist américain de renommée internationale connu pour ses installations de rue aussi atypiques qu’étonnantes. Son projet ? Mouler des formes à l’aide de ruban adhésif transparent afin de créer des sculptures grandeur nature – généralement de corps humains – originales et habillées avec des vêtements qui rendent encore plus réalistes ses œuvres. Installées dans des positions particulièrement insolites et intégrées à l’espace urbain, ces sculptures moulées suscitent la curiosité, interrogent, étonnent, surprennent, décoiffent. Plasticien de référence dans le domaine du « street art », le natif de Fairfax, en Virginie, se sert de l’environnement citadin pour y exposer ses œuvres, proposer un nouveau genre, offrir une vision à la fois différente et amusée sur la ville et son environnement. Performances. La singularité de ses créations provoque une nouvelle relation entre l’architecture et le public, qui, ❥
l’espace de quelques jours, devient à son tour acteur. Pour immortaliser son art, Mark Jenkins n’hésite pas à filmer la réaction des passants, interloqués à la vue d’une de ses sculptures, qui parfois se muent en performances. Du 8 au 10 juillet, à l’occasion du festival des grandes Traversées, il compte bien s’emparer de Bordeaux, en compagnie de ses invités, pour un rendez-vous aussi surprenant que poétique, ludique qu’intelligent. Une espèce de déambulation entre urgence et improvisation. Un acte généreux pour tous. /
LES GRANDES TRAVERSÉES 2010, INTERACTIVE DESIGN FESTIVAL Du 8 au 10 juillet www.lesgrandestraversees.com
Right here ! Right now !
Imaginez maintenant invite des jeunes créateurs de moins de trente ans (toutes disciplines et métiers d’art confondus : architecture, arts plastiques, arts de la scène, musique, danse, design culinaire) à investir et détourner des lieux patrimoniaux en devenir. Conçue pour toucher un large public, cette manifestation nationale se déroule du 1er au 4 juillet dans neuf villes de France métropolitaine et d’outre-mer. À Bordeaux, l’organisation de l’événement est confiée au CAPC musée d’art contemporain. Aux côtés de Charlotte Laubard, sa directrice, trois autres commissaires, Xavier Chabellard, Caroline Melon et Éric Troussicot ont contribué à la sélection des projets et choisi de colorer d’un fil rouge thématique l’étape bordelaise : les nouvelles formes d’engagements. L’engagement des jeunes aujourd’hui évoque de nouveaux principes d’expérimentation et de socialisation où chacun se trouve conduit à élaborer ses définitions propres, à énoncer ses responsabilités, qui ne lui sont plus dictées par les cadres sociaux traditionnels. Le partage et l’action sont les axes autour desquels les disciplines artistiques reconfigurent les frontières entre pratiques amateurs et professionnelles. Imaginez maintenant Bordeaux, c’est 24 projets artistiques et plus de dix workshops écoles, qui vont prendre d’assaut la Caserne Niel située sur la rive droite de Bordeaux pour quatre jours d’expérimentations, d’échanges et de festivités, qui font la part belle aux pratiques pluridisciplinaires et collectives, aux formes participatives où le spectateur se révèle acteur.
© François poisay
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Heal the world texte ¬ Clémentine Robert photo ¬ DR
Membres du collectif Iceberg, The Crâne Angels est un groupe aux allures de chorale. Ou l’inverse. Sous la houlette de M. Crane, les 13 membres, dont 2 filles, naviguent entre divers genres musicaux, allant de la pop au rock ou de la soul au psychédélisme ; chacun apportant sa patte. De Tour à Bayonne, de Toulouse à Paris ou de Bourges à Biarritz, ces anges n’ont pas froid aux yeux. Ils ont su exporter leur musique loin des frontières bordelaises, tout en devenant une référence locale prisée par plus d’un musicien. Proposant un répertoire inédit de 12 morceaux, accompagnée pour l’occasion d’une quarantaine de choristes, la formation se rebaptise « L’armée des Anges », pour un concert d’ores et déjà hors norme avec notamment la participation des membres de Calc, Pull, Weakends, Strange Hands, Strong Haiku ou April Shower… Fantasme. Selon les intéressés, Imaginez maintenant est l’occasion de réunir des artistes locaux souhaitant partager leur art ainsi que de promouvoir les jeunes talents. S’ils reconnaissent volontiers qu’ils saisissent l’opportunité de se faire connaître davantage, leur motivation est tout à la fois naturelle, « assouvir le fantasme de se produire sur scène, entre amis ! », et plein de générosité puisqu’ils souhaitent « dévorer tracas et crispations »…. /
© Cyril Loiseau
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Carnival of souls texte ¬ Éric Troussicot photo ¬ Wolfgang Bertrand
La House of the living Dead du collectif Dispersion est une attraction expérimentale qui scénarise une plate-forme hybride de rencontres et d’échanges transdisciplinaires sous les traits d’un train fantôme revisité. Au-delà de la fascination pour le vulgaire, l’horreur ou la simulation d’une réalité mise à distance, Dispersion nous prend en otage le temps d’un tour de manège, que nous parcourons à pied, nous obligeant ainsi à nous laisser le temps de contempler les scories d’une société qui tend à refouler sa part maudite, celle du simulacre. Le divertissement est pris ici à son propre piège : surpris par l’étalage de ses vices et laisse transparaître, derrière le voile noir, la revenance des formes : un cabinet de curiosité, constitué d’archétypes, populaires, vernaculaires, cultuels, et intronise des pratiques jugées déviantes ou encore amateurs. Boyau. Dispersion, en menant une réflexion sur l’exposition comme mode du divertissement, greffe subtilement à son propos la critique d’une tendance de l’art actuel, se focalisant sur l’aura, le nom et le temps figé du white cube. La House of the Living Dead est un tube à digérer les références. Un intestin dans lequel on fait le pari de s’enfoncer pour se faire peur ; un boyau qui dissèque le sensible, le phénoménal, le transcendant. La pauvreté des matériaux, l’auto construction ingénieuse, recyclent et filtrent le poids lourd de la mémoire des lieux : ces objets morts-vivants eux-mêmes encombrants. Le train fantôme pédestre expose une sorte de mini « société du spectacle » où se déploient peur, perversion, sadisme et curiosité malsaine tout comme le plaisir et la gaieté qu’ils procurent. /
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Trouble genre texte ¬ Lucile Ball photo ¬ Gael Mignard
P.R.D.P.D.P.H.R.D.E virgule V, comprendre : Programme de réhabilitation à destination des personnes désœuvrées paradoxalement habitées par un réel désir d’exister, vraiment. Ce long laïus n’est pas le nom d’un programme d’aide en faveur de schizophrènes, mais le titre de l’intervention de la compagnie Sex’aphone dans le cadre de la manifestation Imaginez maintenant ! En activité depuis plus de deux ans, la compagnie a été formée par Florent Locatelli, prolongeant ainsi sa formation professionnelle de Bordeaux 3 (Master Mise en Scène et Scénographie). Depuis ses premiers pas, la compagnie a toujours monté des spectacles et des performances orientées vers des thématiques telles que la politique, le sexe ou encore le rapport au corps. Sa présence durant la manifestation est donc plus qu’évidente, puisque le fil conducteur, rappelons-le, est l’engagement ! Transgenre. Composée d’une dizaine d’intervenants, Sex’aphone souhaite faire de son intervention un parcours initiatique en plusieurs étapes - à la foi fantaisiste et surprenant – au service d’une réflexion critique sur la société du « mieux être ». S’inscrivant dans la pensée contemporaine autour des mouvances queer et transgenre, on ne s’étonnera pas de la présence de la militante transsexuelle Cornelia Schneider pour clôturer le parcours. Encadré par trois intervenants - Eva Blond, Sébastien Coufman et Julie Jungle -, le public sera donc entraîné dans un périple de questionnements. Jusqu’au vertige ? /
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Sédition texte ¬ Lucile Arnaud photo 1 ¬ The Coming Race N°2 / Les guerriers de l'Arc-en-ciel © Alain Della Negra & Kaori Kinoshita photo 2 ¬ Erased graffiti, 2010 © Benoît-Marie Moriceau / Adagp
Camp retranché, installé au sein du site de la Caserne Niel, Sécession est une base arrière conçue comme une plateforme d’échanges et d’expérimentations sur le thème de l’autonomie permettant de créer un « moment politique » plutôt que de chercher à tout prix des « artistes engagés ».
Dans cet espace, on trouvera à la fois des sculptures qui flirtent avec l’architecture, une scène dédiée à des conférences animées par la critique d’art Émilie Renard, la commissaire d’exposition polonaise Joana Warsza ou les artistes Alain Della Negra et Kaori Kinoshita. Jean-Marc Chapoulie proposera aussi sa programmation de films et des artistes comme les collectifs This is not animeront les lieux. Autonomie. Pour mener à bien ce projet, les organisateurs ont décidé de se pencher sur la notion d’autonomie, incontournable aujourd’hui dans le champ de l’art contemporain comme en science politique. Comment mettre en place une économie propre à sa production ? Comment résister au marché ? Comment s’inscrire dans une continuité historique tout en proposant des formes inédites ? Il s’agit à la fois de faire écho au concept d’émancipation, mais aussi de réfléchir à la place de chacun dans la société, dans la droite ligne des gender studies. Le public est invité à faire escale pendant toute la durée de l’événement. Il pourra ainsi suivre le programme des conférences, visionner les films qui seront diffusés en continu dans l’espace, consulter les ouvrages de la bibliothèque et partager samedi 3 juillet le dîner concocté par le collectif anglais Åbäke. /
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Un homme ancré
dans son temps texte ¬ Romain Chiron photo ¬ Michel Nguie
Michel Nguie est un jeune photographe, totalement autodidacte, qui immortalisera par ses clichés le festival Imaginez maintenant. Ce théoricien de l’instant dévoile son univers. « Mitch », comme on le surnomme, est arrivé presque par hasard à faire de la photographie. « C’est une manière de faire de la poésie. Mes clichés sont un moyen de communiquer ce que je ne peux pas mettre sur papier. » Sa participation à Imaginez maintenant ? Presque par hasard aussi, il pensait n’avoir aucune chance d’être retenu. Mitch sera chargé de photographier les projets avant et pendant l’événement. Une partie de ces clichés sera d’ailleurs diffusée sur écran géant. Mais Mitch n’est pas un photographe comme les autres. Il n’a pas de modèle prédéfini. Il se contente de saisir des gestes, des regards. Aliénation. Pour lui, « ces instants volés sont en quelque sorte un révélateur de l’âme, on voit une histoire. Mes clichés sont anecdotiques, mais ils ont du sens ». Pour autant, il ne mitraille pas à tout bout de champ. C’est selon lui un facteur d’aliénation, un risque de rester figer et de ne pas vivre dans le présent. Par ailleurs, l’interaction avec le public est très enrichissante. « Ce que je vois dans mes clichés n’est pas perçu de la même manière par les gens. » Désormais, il souhaite marcher dans les pas d’Henri Cartier-Bresson, grand œil du XXe siècle, en se muant en globe trotteur et laissant s’exprimer sa sensibilité à l’autre bout du monde. /
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Imaginez Maintenant : le programme
Paroles autonomes > Claire Moulène, Sécession LA FAVORITE Camp de retranchement d’artistes plasticiens, ponctué par des temps d’échanges et de rencontres, avec Åbäke / Yann Annicchiarico / Sacha Beraud et Mathieu Carmona / Jean-Marc Chapoulie / Jean-Pascal Flavien / Stéphane Magnin / Justin Meekel et Pierre Fisher / Benoît-Marie Moriceau / Alex Rich / Coline Sunier et Charles Mazé / Sarah Tritz et Emilie Perroto / This is not / Xavier Veilhan. V / 15 h : Conférence Retour à l’état de Nature : L’Arcadie d’Emilie Renard. V / 18h : Conférence Sorties de route : réinventer l’espace communautaire de Joanna Warsza. V / 19h30 : Projection spéciale : « Womanhouse » de Johanna Demetrekas. S / 15h : Conférence Les formes de l’autonomie de Bernard Rüdiger à l’occasion de la publication habiter l’autonomie - Luciano Fabro. S / 16h30 : conférence de Julia Peker, doctorante en philosophie, à l’occasion de la publication Cet obscur objet du dégoût 2010. S / 18h : Conférence Les formes de l’autonomie de Fabien Giraud et Raphaël Siboni. S / à partir de 19h : Dîner, performance et projection organisés par le collectif Åbäke. D / 14h : Retour à l’état de Nature : La communauté « Arc en ciel », présentation par Alain Della Negra et Kaori Kinoshita. D / 15h30 : conférence de Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff / le peuple qui manque, sur les Zones d’Autonomie Télévisuelles. D / 16h30 : Projection spéciale : « Womanhouse » de Johanna Demetrekas (présentation du peuple qui manque). > ARRET PROVISOIRE LÜBECK Aller-retour avec le milieu pénitentiaire, suite à des ateliers menés avec les détenus et les collectifs Fracas, Au coin d’ailleurs et La Smala. TEMPS FORTS : V / 13h30 / 16h / 19h / 19h45 S / 14h / 16h30 / 18h / 19h30 D / 14h30 > Cie d’Arcalande, Vilain LA MOSKOVA Conte pour adulte sur le thème du sacrifice (durée 1h). J / 20h (extrait) V / 18h S / 20h30 D / 13h30
Transe collective > 2:pm architectures, Cardbox ALLÉE D’HOFF Lieu d’information imaginé par une jeune agence d’architecture qui abrite le journal RISK de l’ICART et de l’Ecole des beaux-arts, et les cartes postales de Michel Nguie et Cardbox. La 58e présente > K.I.S.S., Échafaudons ! ALLÉE D’HOFF Structure échafaudée pour créer des lieux de vie modulables et servir de point de rencontre à la manifestation. > Atelier de Cuisine Nomade, Street Food ALLÉE D’HOFF Restaurant solidaire qui assure les services du midi par des ventes à emporter. V / 12h à 17h30 S / 12h à 16h D / 12h à 16h > Marie Lignac, Cuisine Créative ALLÉE D’HOFF La cuisine « finger food » propose une manière saine et ludique de consommer de la vente à emporter. V / 18h à 22h S / 18h à 22h D / 18h à 21h Ateliers culinaires ALLÉE D’HOFF Ateliers culinaires ouverts au public, avec l’atelier de cuisine nomade et Marie Lignac (sur inscription). S / 16h à 18h D / 16h à 18h > Nous sommes, Rendez-vous BikeBQ ALLÉE D’HOFF Barbecue ambulant créé par 2 jeunes architectes pour un moment de convivialité, de rencontre. J / 19h à 21h30 à Niel V / 18h à 21h place de la Bourse S / 18h à 22h à Niel D / 13h à 15h quai de Queyries > Allez les Filles / les jeunes programmateurs, DO IT MONT-RENAUD Plateau musical présentant 4 groupes rock du label Born Bad pour la soirée inaugurale de la manifestation. LES CAVALIERS / YUSSUF JERUSALEM / CHEVEU / FRUSTRATION J / 20h30 à 00h30
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> Corner, Pop-up Kiosk ALLÉE D’HOFF Le Kiosque mobile sous forme d’ « artshop » présente des performances et vendra les créations de jeunes artistes. J / 18h à 20h30 V / 16h à 02h (22h à 02h : alter boum) S / 16h à 21h D / 14h à 21h > LA CHOUILLE MONT-RENAUD La soirée électro avec une programmation qui alterne live et DJ set. PARIS THE BLACK FU [Detroit Grand Pubahs/Detroit] DJ SET / dDAMAGE [Paris] LIVE / DEBMASTER [Angers] LIVE / MEHRLICHT [Bordeaux] LIVE / JEAN JOHNNY [Bordeaux] DJ SET S / à partir de 22h (entrée 7€) > En direct du Cap MONT-RENAUD Commentaires décalés et improvisés, proposés par des amateurs inspirés, des quarts de finale de la Coupe du Monde de football. V / 16h Retransmission V / 20h30 Commentaires décalés S / 16h Retransmission S / 20h30 Commentaires décalés > Roller Derby Bordeaux Club, Do it yourself ROUY-LE-PETIT Immersion dans un univers alternatif qui prône l’antisexisme, avec l’équipe des P’tites Morts. V / 17h30 à 19h entraînement S / 19h à 20h30 entraînement D / 16h à 19h animation des stands / parade / match Panoplies créées par LIMA sous la direction de Maroussia Rebecq > Crâne Angels, L’armée des anges MONT-RENAUD Concert de clôture, avec le groupe pop des Crâne Angels et 40 choristes rassemblés exceptionnellement pour l’occasion. D / 19h Tenues de scène créées par ESMOD > Michel Nguie, Memento LA MOSKOVA Illustrant le journal RISK sur les nouvelles formes d’engagement, le travail photographique de Michel Nguie fait l’objet d’une nouvelle présentation sous forme de diaporama. J / 19h à 19h30 / 21h à 22h V / 14h à 15h30 / 19h30 à 20h S / 12h à 13h30 / 15h30 à 17h30 D / 12h à 13h / 19h30 à 21h
Spectateurs/Acteurs/Auteurs > Cie du Sex’aphone, P.R.D.P.D.P.H.R.D.E. virgule V AUSTERLITZ « Programme de Réhabilitation à Destination des Personnes Désœuvrées Paradoxalement Habitées par un Réel Désir d’Exister, Vraiment », un parcours interactif et initiatique (durée 1h30). J / 19h30 V / 14h30 / 17h S / 14h / 16h30 D / 12h30 / 15h > Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud, Workshop avec Les Imprévisibles AUSTERLITZ Improvisations musicales et chorégraphiques. V / 12h à 13h30 S / 12h à 13h > Monts et Merveilles, Pôle d’échanges multimodal LA MOSKOVA Une expérience/spectacle rend le public acteur par une mise en jeu des outils de communication contemporains (durée 1h15). S / 18h D / 15h30 > Cie l’Art Hache Scène, Identité sans terre LA MOSKOVA Un dispositif atypique sert une réflexion sur les frontières et ceux qui habitent de part et d’autre. Serez-vous dedans ou dehors ? (durée 1h30) V / 20h30 D / 17h30 > Kino Session, Hors série MONT-RENAUD Des courts-métrages de 5 minutes maximum conçus sur un mode participatif, à partir d’un thème et d’une contrainte imposés. Thème : IKEA / Contrainte : Cabine téléphonique En première partie : O2Zen V / 23h > Animaniaxxx, Battle Ouest Sud Session ROUY-LE-PETIT Avec des danseurs de hip hop et des crew venus de toute l’Europe. S / 14h30 à 18h30 >Charles Badi, Bétons Ephémères ROUY-LE-PETIT Mobiliers urbains en béton moulé prêts à skater, réalisés avec le centre d’animation Saint Genès. D / 14h Best Trick Contest
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Espaces mutants > Limite Catherine, hISTOIREs (Tiens voilà des boudins) RATISBONNE Une reconstitution fictionnelle autour de la mythologie de la guerre, un parcours narratif dans lequel le public sera au cœur de l’action. La 58e présente > La smala, Bombataa MONT-RENAUD Immersion chorégraphique inspirée de l'histoire de la Caserne entre discipline militaire et fluidité hip hop. J / V / S Interventions surprises > Dispersion, House of the living dead SÉBASTOPOL Train fantôme revisité, attraction expérimentale autour de la thématique du « mort-vivant », créé par un collectif de plasticiens et d’architectes. J / 19h à 21h (-18 )/ 23h à 00h (-18 ) V / 14h à 16h (-12) / 18h à 20h (-18) / 22h à 00h (-18) S / 14h à 16h (-12) / 18h à 20h (-18) / 22h à 00h (-18) D / 14h à 16h (-12) / 18h à 20h (-18) > ensapBx architecture, UrbanXgame LÜBECK Un jeu de rôle virtuel au sein de la Caserne Niel (direction paysagiste et pédagogique Hélène Soulier). > ensapBx paysage, Mur-Mur… LÜBECK Des interprétations du lieu à partir d’un travail de repérage, de collecte, d’inventaire (direction artistique et pédagogique Hélène Soulier). AUSTERLITZ Performance A corps perdus. J / 19h30 V / 13h30 S / 13h00 > LIMA, Entre les rives LÜBECK Restitution du workshop autour de la notion de lien (sous la direction de l’artiste styliste Maroussia Rebecq). > Dépt arts plastiques / arts appliqués, Université Bordeaux III, Design et Engagement LÜBECK Restitution du travail mené avec Claire Azéma et du workshop organisé avec les designers Marie-Laure Bourgeois et Vincent Bécheau autour de la notion de design relationnel.
Et aussi… > Rencontre sur les métiers de la culture LA MOSKOVA
Avec l’intervention d’Astrid Knockaert, Pôle emploi Culture et Spectacle et Olivier Ramoul, association Plateforme. V / 12h > Rencontre avec Darwin et La 58e LA MOSKOVA
Autour de leur démarche en faveur des cultures urbaines. S / 14h > Travail autour de l’identité visuelle de la manifestation Réalisé par Benjamin Destombes, étudiant à l’ECV Bordeaux et lauréat du concours d’identité visuelle. > Captation vidéo Réalisée par les étudiants de l’IUT GAC/COMEC Université de Bordeaux 3, sous la direction de Patrick Aubry. > Campagne de webmarketing Réalisé par Irène Chaudouet, étudiante à l’IUT SRC Université de Bordeaux 3, sous la direction de Valérie Laville et Gabriel Ansel.
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Imaginez Maintenant : Les rendez-vous Jeudi 1er juillet (19h – 01h) 19h INAUGURATION 19h Nous sommes // 19h30 Cie du Sex’aphone // 19h30 ensapBx paysage // 20h Cie d’Arcalande // 20h30 Allez les Filles
Vendredi 2 juillet (12h – 02h) 12h Métiers de la culture // 12h Les Imprévisibles // 13h ensapBx paysage // 13h30 Arrêt Provisoire // 14h30 Cie du Sex’aphone // 15h Emilie Renard (Sécession) // 16h En direct du cap // 16h Arrêt Provisoire // 17h Cie du Sex’aphone // 17h30 Roller Derby Bordeaux Club // 18h Cie d’Arcalande // 18h Joanna Warcsa (Sécession) // 18h Nous sommes // 19h Arrêt Provisoire // 19h30 Womanhouse (Sécession) // 19h45 Arrêt Provisoire // 20h30 Cie l’Art Hache Scène // 20h30 En direct du cap - commentaires décalés // 22h Corner // 23h Kino Session
Samedi 3 juillet (12h – 06h) 12h Les Imprévisibles // 13h ensapBx paysage // 14h Cie du Sex’aphone // 14h Darwin + La 58ème // 14h Arrêt Provisoire // 14h30 Animaniaxxx // 15h Bernard Rüdiger (Sécession) // 16h ateliers culinaires // 16h En direct du cap // 16h30 Arrêt Provisoire // 16h30 Julia Peker (Sécession) // 16h30 Cie du Sex’aphone // 18h Monts et Merveilles // 18h Nous sommes // 18h Fabien Giraud + Raphaël Siboni (Sécession) // 18h Arrêt Provisoire // 19h Roller Derby Bordeaux Club // 19h Åbäke (Sécession) // 19h30 Arrêt Provisoire // 20h30 Cie d’Arcalande // 20h30 En direct du cap - commentaires décalés // 22h La Chouille (entrée payante)
Dimanche 4 juillet (12h – 21h) 12h30 Cie du Sex’aphone // 13h Nous sommes // 13h30 Cie d’Arcalande // 14h La communauté « Arc en ciel », (Sécession) // 14h Charles Badi - Best trick contest // 14h30 Arrêt Provisoire // 15h Cie du Sex’aphone // 15h30 le peuple qui manque (Sécession) // 15h30 Monts et Merveilles // 16h ateliers culinaires // 16h Finale - Roller Derby Bordeaux Club // 16h30 Projection Womanhouse (Sécession) // 17h30 Cie l’Art Hache Scène // 19h Crâne Angels
Horaires des espaces d’exposition :
LÜBECK / LA MOSKOVA / RATISBONNE / ROUY-LE-PETIT / LA FAVORITE J / 19h à 22h V / 12h à 22h S / 12h à 22h D / 12h à 21h
Infos Pratiques Caserne Niel, 87 quai de Queyries 33000 Bordeaux Tram A arrêt Stalingrad Bus 91 & 92 (bus de nuit 50) arrêt Hortense ou Maréchal Niel V-cub arrêt Jardin Botanique Entrée libre (dans la limite des places disponibles) Samedi 3 juillet, entrée payante à partir de 22h (tarif unique : 7 euros) Informations : www.imaginezmaintenant.com CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux 05 56 00 81 50 / imaginezmaintenantbordeaux@gmail.com
Commissariat général : CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux Coordination : Association Off Site Imaginez maintenant Bordeaux remercie ses partenaires PARTENAIRES NATIONAUX Ministère de la Jeunesse et des Solidarités Actives I Conseil de la Création artistique IDTGV I Dailymotion I France Télévisions I Radiofrance I Beaux Arts magazine I evene.fr PARTENAIRES INSTITUTIONNELS Mairie de Bordeaux I Communauté urbaine de Bordeaux PARTENAIRES SPONSORS Groupe Evolution : projet Darwin I Fayat I Point P I Banque Populaire du Sud Ouest I Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux I Nexity I Quiconcept I Soleval Sud Ouest I 2 roqs I arc en rêve centre d’architecture I Orange I Domofrance I Layher I Ex Nihilo I Mollat PARTENAIRES PARRAINS Base sous-marine I 4 Design I Fabrique Pola I Rockschool Barbey PARTENAIRES MÉDIA Let’s Motiv
Mathieu Amalric TournĂŠe
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propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand photo ¬ Nicolas Guérin
« Ça vous dérange si on va dans la cour ? On pourra cloper tranquille ». Dix heures tapantes, Mathieu Amalric poursuit sa Tournée. Pour présenter son film homonyme, racontant le voyage insomniaque d’un producteur français, Joachim, entouré d’une troupe de danseuses new burlesque. Ce long-métrage lui tient à cœur et aux tripes. Passionné, Amalric ne se livre qu’au détour d’une phrase, évoque le mystère de l’inspiration ou le travail du montage. Se profile, au cours de la conversation, une véritable leçon de cinéma, oblique et décousue.
Comment est venue l’idée de ce film ? D’un article, dans Le Monde d'Elizabeth Lebovici, une journaliste qui sait raconter les histoires. Elle relatait un spectacle new burlesque qui avait lieu au Zèbre de Belleville. L’article était accompagné d’une photo. Philippe (ndlr : Di Folco) et moi avons décidé de projeter une histoire sur ces visages, ces corps… Avant cela, je ne savais pas du tout que ça existait, le new burlesque !
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Mais les photos et sa description évoquaient quelque chose de politique, qui ne passait pas par le discours, mais par l’humour, l’outrance, quelque chose de contagieux. Toute l’histoire découle donc d’un article et d’une photo ? Non. Il y a eu un autre événement. Ce fut le suicide, en 2005, de Humbert Balsan. On ne se rend pas bien compte, mais ce fut un électrochoc dans le milieu du ciné indépendant. C’était un grand producteur, un type extraordinaire. Je me souviens en avoir discuté avec Paulo Bronco au téléphone. J’avais ces photos sous les yeux et… tilt ! Un film, ça part de rien, en un quart de seconde.
Vous avez alors fait des recherches sur le new burlesque ? J'ai été voir la troupe du Zebre à Nantes. C’est très violent, cette audace, cette énergie… Elles sont comme à l’écran. Entre leurs numéros, elles se baladent au milieu du public, boivent du champagne et veulent regarder le show de leurs copines... Derrière cette exubérance, on sent que ça ne doit pas être facile tous les jours. C’est ce qui m’a touché. Quel est le rôle dramaturgique des numéros des filles, parfois filmés in extenso ? Ce ne sont pas des parenthèses, comme dans les comédies musicales. Nous voulions que les émotions soient vécues et montrées, soit par les filles elles-mêmes, soit par les gens qui regardent depuis les coulisses, ou encore par Joachim, qui est sans cesse sur le départ.
« Les numéros des filles ne sont pas des parenthèses, comme dans les comédies musicales ». Balsan et Bronco ont-ils d’ailleurs inspiré le personnage de Joachim ? Oui. C’est un mélange entre Paulo, Balsan, Jean-Pierre Rassam, Robert Evans, Jean-François Bizot… Tous ces tarés qui sont prêts à hypothéquer leur maison pour qu’un film se fasse, à jouer leur dernière somme au casino pour boucler un budget… Paulo l’a fait ! Je crois qu’il est vraiment là, le geste artistique.
Vous qui clamez toujours faire l’acteur par défaut, et désirez avant tout être réalisateur, vous tenez le premier rôle… C’est vrai. Mais ce n’était pas prévu.
Votre film nous plonge dans une tournée sans déboucher sur une véritable fin. Ça donne un côté flottant à votre film. Est-ce volontaire? Flottant, je ne sais pas. Il fallait tout de même que Joachim soit sans cesse dans la course, pour arriver à l’apaisement final. On s’est débrouillés pour cacher le scénario, les chevilles. Dès le départ, on
s’est concentrés sur un segment de tournée. Sinon, on montrait quoi ? Générique, l’avion atterrit, la troupe arrive, on commence, ça finit et tout le monde s’en va… Autrement dit, il n’y a pas vraiment d’intrigue… Jean-Claude Biette, (ndlr : critique aux Cahiers du Cinéma) disait : « Plus il y a d’intrigue, moins c’est intrigant. » C’est vrai qu’il ne se passe rien, dans ce film. Mais j’ai un goût pour ça. C’est le montage qui donne le rythme : on a ôté tous les moments de vie pure, de contemplation… En virant l’aspect documentaire. Etes-vous fatigué de cette comparaison avec Meurtre d’un Bookmaker Chinois (réalisé par Casavettes en 1976) ? C’est totalement assumé : Joachim se prend pour le héros du film, Cosmo ❥
Vitelli. Parce que ça lui plait de se balader avec des nanas, de porter des costumes à la con, de fumer pour faire comme dans les films américains. Et dès qu’il a un truc important à dire, il prend le micro, comme Cosmo l’aurait fait, avec une voix de crooner… Il frime parce qu’il a peur. Philippe a écrit des tirades démentes pour ces moments-là. Est-il question ici de se créer une nouvelle famille ? Tout à fait. C’est ce que j’avais en tête : le vieux producteur est une sorte de parrain, il a un ami à Paris qui n’est pas son frère, mais… Enfin, tout ceci, ce sont des familles temporaires… C’est comme un tournage : un précipité de vie très intense, durant un mois et demi, c’est très intime… et puis c’est fini ! On enchaîne avec une autre famille. /
Tournée de Mathieu Amalric, avec Miranda Colclasure, Suzanne Ramsey, Linda Maracini… Sortie le 30.06, www.tournee-lefilm.com
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L'art et la matière Dessin, collages, pochoirs, typographie // Picardie, France // http://maximusbalder.blogspot.com
Artiste français né en 1973 dans le Nord de la France, vivant aujourd'hui en Picardie, ayant étudié les arts appliqués, le graphisme, la typographie, la communication ou encore les couleurs et ayant abattu ses premières cartes en agence de pub... je suis ? je suiiiis.. ? Baaaaalder, bien sûr ! Ça, c'est pour le curriculum vitae façon Julien Lepers. Mais l'essentiel n'est pas là. Ce qui caractérise cet artiste hors normes dépasse son origine sociale ou son parcours professionnel. Sa sensibilité, ses expériences, ses goûts et ses aspirations tiennent en trois mots : la rue, la rencontre et le dessin. La rue s'offre comme un terrain de jeu inépuisable pour Balder qui trouve
texte ¬ Carole Lafontan
là son inspiration et sa matière première (papier, affiche, kraft...). Derrière chaque œuvre se cache un portrait, fruit d'une rencontre que l'artiste traduit par le dessin sur son carnet de croquis avant de l’associer à un support (toile, bois, carton, métal, mur...). « Je suis un réfugié et le dessin est ma terre d'asile », écrit Balder, non sans poésie. Viennent s'ajouter à cette bienveillante trinité un goût affirmé pour le détail, son meilleur atout pour transcrire une émotion, une histoire. Et surtout l'irrépressible besoin de laisser un témoignage sur nos villes. À déchiffrer, à la lecture de chaque fragment de ses créations (collage, jeux de lettres, effets de matières...). /
texte ÂŹ Julien Costes - photos ÂŹ Laurent Moynat
Le nouveau western
Festival de Mirande
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Une porte de saloon claque. Bruit de bottes sur le parquet. L’homme empoigne un tabouret, pose son Stetson sur le bar et commande un verre de… pastis ! Eh oui, nous ne sommes ni dans le Far West, ni à Nashville mais bien dans le Gers. Au Festival de country music de Mirande, le plus grand rassemblement du genre en Europe. Comme chaque année, ils sont venus de toute la France pour danser en ligne et se rêver en Charles Ingalls, Nellie Olson ou Docteur Quinn. En selle, partons à la conquête du grand Sud-Ouest pour savoir qui porte le chapeau.
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out le monde s’amuse en ce 14 juillet 2009. Les talons et les Stetson tournoient au rythme des nouveaux standards country. Les danseurs en lignes connaissent par cœur la chorégraphie, ponctuant leurs mouvements d’un jovial « Hiii ha ! ». Drôle de scène qu’on croirait tout droit sortie d’un western. À ceci près que cette foule de cow-boys & girls déchaînés semble galoper après des souvenirs d’enfance, ou, du moins, après l'image d'une Amérique idéalisée. Car ce festival, sur fond de danses en cravate texane et santiags, de belles voitures et de reprises d’Elvis, embrasse généreusement deux siècles de culture et de mythes américains. Réceptacle de toutes nos projections et fantasmes, il a le don de mettre tout le monde d’accord. Du fan de Harley arborant un T-shirt avec Johnny aux aficionados de western.
L’esprit de corps Il faut dire que l’effet de groupe a quelque chose de jouissif. « On danse tous ensemble, en osmose, c’est l’échange, le partage ! », se réjouit ainsi Pierre, professeur à la retraite. Il l’est encore plus quand il est doublé d’une forme de travestissement. Vous trouvez ça régressif ? Bertrand, éleveur en Gironde, lui, assume complètement : « Certains se moquent. C’est… c’est vrai qu’on joue au cow-boy, mais quand je vois le nombre de personnes qui se déplacent, je me dis qu’il y a vraiment un mouvement. Et puis on rencontre des gens, c’est convivial. Il y a un vrai état d’esprit, on vit la country. » L’arrivée de la cavalerie Du fin fond des États-Unis jusqu’à nous, cette véritable traversée des âges et des cultures n’a pris son réel essor en Europe qu’à l’aube des années 90. >
En surfant sur le succès des soirées du Billy Bob’s Saloon d’Eurodisney, en Seine et Marne, quelques passionnés de danse montèrent les tout premiers clubs de danse country, ou line dance. Puis tout s’enchaîna très vite. Soirées à thèmes, festivals (celui de Mirande fut l’un des pionniers en 1993), concours de danse et clubs essaiment et connaissent un succès croissant. Quinze ans plus
tard, on recenserait 3 millions de « step dancers »… Et tout s’accélère encore depuis trois ou quatre ans : une cinquantaine de festivals, plus de 600 clubs dans le pays et environ une dizaine qui se monteraient chaque mois… On a tous quelque chose en nous... Cet engouement s’explique en partie par les souvenirs télévisuels
du public, plus proche des 40-60 ans que des 20-30 ans. Il faut dire que dans les années 60-70, dans l’Hexagone, les héros n’avaient pas d’arme fatale et ne volaient pas les banques via Internet. Ils portaient un colt et traversaient l’horizon à cheval dans des westerns multidiffusés. Cette imagerie hollywoodienne, relayée par toute une génération d’artistes yé-yé, tels Johnny
Hallyday, Eddy Mitchel, Dick Rivers, mais aussi Sacha Distel ou Joe Dassin, a influencé les premiers fans de country music. Nombre de standards ont été adaptés, devenant des classiques de la variété française (« Marie-Jeanne » de Joe Dassin est une reprise de « Ode To Bille Joe » de Bobbie Gentry !). Puis, à la fin des années 70 et au début des années 80, les séries >
télévisées, de La Petite Maison dans la Prairie (la marraine du Festival de Mirande 2010 sera d'ailleurs Alison Arngrim, alias Nellie Olson !) à Shérif, fais-moi peur, en passant par Dallas, achèvent de revisiter cet Ouest américain débordant de sueur, de sable et de – plus ou moins – bons sentiments.
L’art et la bannière Sous la tenue, l’on croise des gens de tous horizons. Du cadre sup' à l’ouvrier, de l’apprenti cuistot au couple de jeunes retraités, du policier en goguette au Hell’s Angel cherchant – encore et toujours – sa cause, en passant par les membres du fan-club de la série Dallas. Tous sont réunis sous la bannière étoilée. Là, pas de rivalité ni d’autre enjeu
que celui de briller sur la piste. Ils sont tous prêts pour l’édition 2010, qui a lieu du 13 au 18 juillet et dont le programme est plus consistant que jamais : 80 concerts, un show moto, un truck show, un rassemblement de voitures US vintage,
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les élections des miss et mister Country, des concours de danse et même… de pétanque ! Gageons qu’un jour les Texans se passionneront de boules, mais joueront-ils à la lyonnaise ou à la marseillaise ? L’avenir nous le dira. /
Festival de country music de Mirande Renseignements et réservations : www.country-musique.com
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Bikini Protest Montre Swatch
Photo : Mike Steegmans // Graphisme : Sarah Delvaux // Maquillage : Charline Vanderweeën // Stylisme : Marieke De Pauw // Modèles : Daphné De Geyter & Emily Jeanne // Production : 4castmedia.be
Jupe Rules By Mary Top O’Neill Veste SkunFunk Chaussures Pointer by Cream Lunettes de soleil MIU MIU Bague Friis&Company Montre Swatch Bandeau Urban Outfitters Boucles d'oreilles Swatch Casque Pioneer Sac Bjorn Borg
à gauche : Jupe Lee / Top Roxy / Chemise Cheap Monday by Urban Outfitters / Tongs O’Neill / Lunettes de soleil Komono / Collier Urban Outfitters / Sac Kipling / Bague Swatch / Montre Swatch à droite : Short Insight / Bikini O’Neill / T-shirt Billabong / Tongs Avance / Bracelet, Boucles d'oreilles, Montre Swatch / Bague Twice as Nice / Lunettes de soleil, Sac Fris&Company by Cream / Foulard NafNaf / Bonnet Esprit / Glace Urban Outfitters
Short Replay Boucles d'oreilles Urban Outfitters Chaussures Kustom Lunettes de soleil Ray Ban Collier Swatch Bague Swatch Bracelet Friis & Company Foulard Roxy Veste Twin-set
Jupe Urban Outfitters Top Esprit Chaussures ASH Lunettes de soleil O’Neill Collier-ceinture Naf Naf Foulard Urban Outfitters Bague Swatch Sac Kipling Montres Ugly Dolls vanaf Serviette BjÜrn Borg
Veste Pepe Jeans / Robe Etam / Foulard Veritas / Chaussures Kickers / Montre Komono / Sac NafNaf / Porte-clĂŠs Kipling
Sac de
plage
Brisons
la glace Impossible de ne pas fondre à la vue de ces glaçons. Pas facile non plus de garder pour soi le refrain made in 80’s, susurré en son temps par l'immense Vanilla Ice. Dégelons donc l’atmosphère avec ce moule aux formes insolites. ❥ Design by Suck UK, 12€
Tempete dans les verres Passé maître en placement de produit, Mykita joue des coudes pour s'imposer dans l'âpre monde de la lunette de soleil. Son dernier exploit ? Habiller d'or le petit minois de Sarah Jessica Parker. Mais toute cette poudre aux yeux ne doit pas faire oublier que Mykita développe une esthétique doucement nostalgique qui colle bien à l'air du temps... ❥ www.mykita.com
Sur le gril ! En quelques années, le barbecue a réussi à se détacher de cette image un peu beauf' qui lui collait à la grille. Désormais, objet de convoitise, pris en main par des designers, il est le symbole de la belle saison. Dès que le mercure monte les sites spécialisés débordent d'accessoires en tout genre, d'ustensiles improbables : plaque à pizza à placer sur les braises, brasero portatifs... Même les marques les plus hype s'y mettent. Au premier rang desquelles Volcom avec ce splendide tablier multi-poches. Pour allumer tout ce qui bouge. ❥
Tablier Super Size BBQ set, 49€
Pas radin pour un son On l'a trouvé, le refrain entêtant de l'été. Une prodigieuse synthèse disco/rock signée Poni Hoax. Même mon chat sourd connaît le gimmick : Keep it coming, we are the bankers... ❥
Poni Hoax, We are the bankers, www.myspace.com/ponihoax
Physiologie des lunettes noires La couverture donne le ton. Au milieu d'une étoile clinquante, de jambes nues et de bottes de cuir, une paire de lunettes. Elles sont mythiques, on les a vues sur des nez d'acteurs, de dictateurs, de militaires ou d'auteurs. Elles nourrissent les imaginaires. Elles protègent : « tout devient formidablement apaisant à l'abri de verres fumés ». Mais c'est parfois l'inverse : les filtres anti-UV ne laissent pas passer grand chose, créent de la distance avec le monde extérieur. Jérôme Leroy se montre tour à tour dandy, philosophe, justicier, historien, décalé, quand il s'agit d'ausculter ces lunettes noires, symbole futile et parabole d'aujourd'hui. Caustique. ❥ Jérôme Leroy, Ed. Mille et une nuits, 2010, 12€
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Mise au parfum Pharrell Williams est insaisissable. Quand il ne produit pas les albums mainstream de Britney ou de Justin, il engage des duos bien sentis avec Snoop. S’il ne fricote pas avec Takachi Murakami, il donne dans le textile ! C’est ainsi qu’à Tokyo, depuis 2007, la boutique Ice Cream de Pharrell Williams et de Nigo (A Bathing Ape) propose objets design et vêtements streetwear. Un univers fun, sucré et coloré qui fait saliver tous les jeunes Nippons. Cet été, les deux compères remettent le couvert avec une ligne so fresh, à consommer sans modération, et... à garder au frais. ❥
Chez Colette, 100€
Maxi addictif ! La sphère électro s'enorgueillit d'un nouveau duo : Discodéine aka Pilooski & Pentile ! Singular, nouveau maxi sensuel, cérébral et hédoniste, s'écoute sans modération, sur les pistes humides des clubs (de bon goût) ou sur la plage. ❥ Discodéine feat. Matthias Aguayo, Singular, www.myspace.com/discodeine
Planche de salut Juin 2010, Laird Hamilton, véritable dieu des vagues est en visite en France. Sur la plateau du Grand journal de Canal+, il se jette à l'eau : « It’s bigger than surfing ». De quoi parle-t-il ? Du SUP évidemment, le Stand up paddle. Osant même la comparaison avec un vélo des mers, accessible et plus facile que le surf. Et il n'a pas tort. Véritable déferlante, le SUP rencontre un succès fou. Il a ses clubs, ses fans et ses équipementiers qui planchent chaque année pour glisser un peu de technologie dans leur résine. Le principe est simple. Il « suffit » de se tenir debout sur un surf très large et de ramer pour avancer. Les plus expérimentés s'aventurent aussi dans les vagues. ❥ Allround Fanatic Fly 2010 : 979€
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Bounce le gros ! texte ¬ Florida Lafrance photo ¬ Shannon Hasen
Dépositaire canadien de l’héritage afrobeat façon Fela Kuti, l’octet Afrodizz distille une savante et très incarnée relecture des tables de la loi du colosse nigérian. Aperçu en ouverture de Sir Joe Quarterman le printemps dernier, le combo remet le couvert avant la sortie imminente de nouvel opus. Fondé en 2002 sous l’impulsion de Gabriel Aldama, guitariste jazz de formation, Afrodizz ne se contente pas de reproduire le son d’époque, enrichissant son propos d’épices rock, funk et même hip hop, conférant à l’ensemble une dimension urbaine. D’une rare puissance, à la limite d’une transe qui emporte en danse, le combo a su s’imposer sur la scène canadienne dès sa première livraison, Froots. Grand habitué du Festival de jazz de Montréal, tous les étés de 2003 à 2007, le groupe, qui a même conçu un spectacle multimédia commémorant les dix ans de la disparition de Fela, s’y est taillé ❥
AFRODIZZ Jeudi 8 juillet, 21h, Quai des Sports Renseignements www.allezlesfilles.com
une belle réputation qui a rapidement dépassé les frontières du pays. Relâche. Capable de faire sonner avec la même aisance titres en anglais et en français, Afrodizz asseoit sa machine de guerre sur une impeccable section rythmique et des cuivres aussi rugissants qu’une meute de lionnes en chasse. Alors que From outer space, nouvel effort studio, est annoncé pour septembre, les huit Montréalais reviennent à l’invitation d’Allez Les Filles dans la cadre de « Relâche », série de concerts gratuits en plein air, histoire de tordre le cou à la triste et morne réputation estivale du Port de la Lune. Ostie d'show ! /
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Il pleut discorde texte ¬ Iron Cobra photo ¬ DR
S’il n’évoque sans doute, pour beaucoup, qu’un mot, dont la place au panthéon des termes les plus moches de la langue française serait méritée, Converge se présente aussi comme un mythe ironique. Trente ans mais déjà quasi-légendes de la musique moderne, les quatre de Boston sont aux années 2000 ce que le roi des rats est aux Tortues Ninja : des anonymes qu’on ne présente plus. Fédérer, voilà l’apanage des mythes et c’est par le chaos que Converge y parvient. Inclassable et destructeur de chapelles, le quatuor mélange les genres dits extrêmes tout en les agrémentant d’une énergie que l’on attribue à un certain côté punk, mais qui au bout du compte n’appartient qu’à eux. Dernière livraison de la bande de Jacob Bannon, Axe to Fall (Deathwish/Epitaph) remet, selon certains, quelque peu en question l’invincibilité du groupe à cause d’une recette un peu trop pointilleuse sur l’aspect guitar hero et des featurings anecdotiques. Côté live par contre, même les plus réticents à leur discogra❥
CONVERGE + KYLESA + GAZA + KVERLERTAK Mardi 27 juillet, 20h30, Bt59, Bègles (33150). Renseignements www.allezlesfilles.com
phie s’accordent tous sur un choeur de « Oh my God » admiratifs. Chaos. Les amis de mes amis sont-ils mes amis ? L’adage se précise pour cette soirée qui s’annonce déjà de haute volée. Les mormons de Gaza et les crusts de Kylesa, dont les réputations ne sont également plus à faire, viennent piétiner les hosties et cracher dans le bénitier en guise de préambule à cette messe agnostique. Pressenti comme un des concerts de l’année, que ce soit d’un point de vue climatique ou musical, ironiquement tout semble converger vers un été à conjuguer avec le tourment de la grisaille. /
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There’s a good
Rockin’ Tonite ! texte ¬ George Jones photo ¬ DR
À tous les ringardos associant trop facilement Nashville, Tennessee, avec country & western, Black Diamond Heavies apporte un beau démenti en forme de possible réincarnation de la démence du Killer. Soit du rock’n’roll original, dangereux, déviant, menaçant, obsédé, primitif, sexuel et violent. C’est bien connu, la taille n’a rien à voir. À la verticale comme à l’horizontale. Le truc, c’est d’avoir au minimum du style, de l’allure, un je-ne-sais-quoi. Au mieux, un putain de Mojo. Depuis l’origine, John Wesley Myers et Van Campbell l’ont prouvé : ils ne sont pas là pour jouer les utilités. Le premier ayant déjà commis plus d’un méfaits au sein des regrettés The Immortal Lee County Killers. Le second cognant avec une telle vigueur que Keith Moon et John Bonham ont l’air d’une gang de moumounes. Cran d’arrêt. Un truc qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, en l’occurrence celles de l’écurie Alive Records qui les signe en 2007 avec le ❥
bien nommé Every Damn Time, prélude au sublime A Touch of Someone Else’s Class, amoureusement produit par Dan Auerbach, qui voit les Heckel & Jeckel sudistes reprendre une poignée de classiques (Tina Turner, Nina Simone, T-Model Ford) - preuve qu’en plus d’avoir la classe (le cran d’arrêt fiché dans l’orgue Hammond et la cartouche de Marlboro grillée à chaque concert), ces gaziers ont des lettres. Pour qui aurait raté leurs précédentes expéditions punitives, séance de rattrapage obligatoire sinon écouter en boucle Alive as Fuck: Masonic Lodge, Covington, KY. Et si rien ne se produit, alors vous êtes bel et bien mort. /
BLACK DIAMOND HEAVIES + LEFT LANE CRUISER + HENRY’S FUNERAL SHOE Mardi 10 août, 21h, Quai des Sports Renseignements www.allezlesfilles.com
FUCK ART ! Google me ! BBQ POP-UP KIOSK LIEUX POSSIBLES 2 EUROCKEENNES ALBA LUA PARIS ES LES PERES POPULAIR RELÂCHE MARVIN GÂTECHIEN
LET'S ACT ! PAPIER TIGRE JIM SHAW LE GRAND SOUK SERENA MANEESH KAP BAMBINO MARS RED SKY BERLIN LISBOA LA ROUTE DU ROCK LUB C L IA C O S A Z IZ P A N E BU ...
N.S.T.S.
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Vues d’ailleurs texte ¬ Clémentine Robert photo ¬ Quantic and his Combo Barbaro © Focus
Une manifestation gratuite qui met en avant des artistes venus du monde entier, de divers horizons musicaux et de cultures multiples et tout cela en Gironde ? Non, vous ne rêvez pas, il s’agit du festival des Hauts de Garonne ! Le pari était risqué voire audacieux, mais les organisateurs ont réussi : faire de ce festival un lieu d’échange multiculturel autour d’un projet social et culturel à destination des populations des quartiers dits sensibles. Réparti sur les communes de Cenon, Floirac, Lormont et Bassens, ce rendez-vous prend pied dans les parcs et lieux patrimoniaux des villes, offrant un cadre plus que bucolique. Véritable temps d’échange et de convivialité entre la population locale et les artistes qui, de ville en ville, font découvrir leurs cultures et traditions, les Hauts de Garonne s’inscrivent aussi dans un mouvement éco-citoyen avec la création d’un véritable village global ❥
regroupant des associations proposant aussi bien de la cuisine métissée que de l’artisanat ou des points informatifs sur le commerce équitable et le développement durable. Cabaret. Pour cette 18e édition, quatre soirées éclectiques attendent les amateurs, avec, notamment, le trip-hop mêlant influences latines et funk de Quantic & his Combo Barbaro, l’electro tzigane de Shantel & Bucovina Club Orkestar, la magie pop du troubadour congolais Lokua Kanza et la nouvelle sensation, Gato Loco, menée par le saxophoniste Stefan Zeniuk, entre cabaret et jazz expérimental, une merveille d’invention et d’originalité, dansante en plus. /
FESTIVAL DES HAUTS-DE-GARONNE Du jeudi 1er au samedi 10 juillet Renseignements 05 56 94 43 43 http://mdn.free.fr/
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Smells like
Zen Spirit texte ¬ Clémentine Robert photo ¬ DR
Chinese Man - ou « L’homme chinois » comme on aime à l’appeler - est un collectif originaire de Marseille. À base de beats, le crew développe un post trip hop, mélangeant hip hop old school, effluves dub, saveurs funk et quelques soupçons de jazz millésimé des années 1920. Composé de 3 DJ’s - Zé Mateo, High Ku & Sly - Chinese Man est né en 2004 et a su s’entourer des plus grands noms comme Sharon Jones, RJD2 ou Amp Fiddler entre autre. Avec son groove atypique, le groupe a produit de nombreux 12 pouces depuis sa création, notamment The Pandi Groove EP, en 2005, ou encore en 2006 The Bunni Groove EP. C’est en 2007 que la formation publie son premier opus, The Groove Session vol. 1, album proposant une première rétrospective en 12 morceaux. Deux ans ❥
plus tard, son successeur, The Groove Sessions vol. 2, enfonce le clou. 3D. À 4 mains et 2 platines, Chinese Man partage l’affiche, avec notamment les inusables Wampas et Skip the Use, de la cinquième édition du festival Les Confluences avec un show live où machines, platines, vidéos et 3D s’entrecroisent et permettent aux artistes de créer un espace d’improvisation propice à retranscrire leur musique. Birdy Nam Nam n’a plus qu’à bien se tenir car voici la relève jeune et fière ! /
5e FESTIVAL DES CONFLUENCES Du vendredi 9 au dimanche 11 juillet, Coutras (33230). Renseignements www.myspace.com/lesconfluences
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Groovin’ texte ¬ Clémentine Robert photo ¬ DR
Ben l’Oncle Soul, l’artiste révélation de l’année sait faire parler de lui. Avec sa reprise du cultissime hymne Seven Nation Army des White Stripes, le Tourangeau fait montre d’un répertoire puisant dans les standards des Spice Girls, d’Aqua ou encore de Katy Perry. Mais avec une vraie dévotion pour les canons de la Motown. Ben l’Oncle Soul a des influences pour le moins éclectiques : d’Anthony Hamilton à Amy Whinehouse, en passant par Stevie Wonder et Marvin Gaye. Toutefois, le jeune métis a su se démarquer en apportant à sa musique un côté décalé, efficace et personnel. À prendre au second degré, cet ancien étudiant des Beaux-Arts possède un indéniable sens du groove qui redonne une âme aux classiques des années 1990 et 2000. Pourtant, le style de ses compositions s’inspire bien des standards 60 et 70 qu’ils vénèrent plus que tout. ❥
Patine. Le garçon cultive lui-même un look vintage, un brin loufoque, et revisite un éventail très large tout en y apportant sa patte toute à la fois rétro et originale. Son premier album, sorti en mai, pousse la carte de la patine jusque dans la conception de sa pochette circa 1965. Sur cet opus, le bal des reprises s’accommode sans heurt de compositions propres telles que Petite Sœur ou Come Home. Tiendrions-nous avec lui un ambassadeur acquis à la cause de la musique noire ? Un passeur idéal pour unir les générations autour du groove ? /
FESTIVAL JAZZ EN LIBERTÉ Du vendredi 30 juillet au dimanche 1er août, Andernos-les-Bains (33510). Renseignements www.andernoslesbains.fr
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When the Lion
Awakes ! propos recueillis par ¬ Clémentine Robert photo ¬ The Abyssinians © DR
Cette année, le Reggae Sun Ska débarque sur le site de la Plaine des Sports de La Garosse, un nouvel espace afin d’accueillir plus de monde. Pour cette 13e édition, un hommage spécial sera rendu à Bob Marley avec la présence des Original Wailers ainsi qu’un concert événement de Groundation « Tribute to Bob Marley » ; une première en Europe. Également à l’affiche : The Abyssinians & U-Roy et la légende du reggae africain Alpha Blondy. Le rendez-vous est fixé : les 6 et 7 août. À quelques semaines de l’événement, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Plutôt positif ! Nous prévoyons une belle édition, une fois de plus. Nous avons eu de bons retours quant à la programmation, le public vient de partout, il est national et international. Nous avons changé de cap, c’est-à-dire que désormais il y a une fidélisation du public, une certaine conscience qui fait que, cette année, les festivaliers ont réservé leur place bien à l’avance sans même connaître la programmation !
Selon vous, le changement de lieu de cette année va-t-il engendrer un engouement plus important ? Cela pourrait être un bémol au festival, mais finalement c’est plutôt un élément bénéfique et positif puisque cela va permettre d’accueillir plus de personnes. On quitte le stade de Cissac Médoc pour aller s’installer à 2km seulement, à la Plaine des sports de Saint-Sauveur Médoc. Le cadre est beaucoup plus spacieux, plus accueillant. Je pense que le Reggae Sun Ska va engendrer un en-
gouement important, puisqu’on attend plus de 15 000 personnes par jour, ce qui n’est pas négligeable !
quasi certains d’avoir des retombées et une visibilité ! Être présents, c’est leur seule motivation.
Devez-vous faire des pieds et des mains pour convaincre les artistes de participer au festival ou la réputation de ce dernier suffit-elle ? Le Reggae Sun Ska est le festival du genre le plus ancien de France, donc forcément il a acquis une certaine notoriété. Sa réputation suffit donc à faire venir les artistes. Il y a une volonté de leur part de s’y produire. C’est quand même l’occasion pour eux de jouer devant un public important.
Comment avez-vous réussi à en faire le plus grand festival du genre en France ? Il nous a fallu douze ans de travail ! Et pour cela nous avons dû « démarginaliser » l’image du reggae auprès des locaux, qui en ont une idée souvent négative. Le Reggae Sun Ska est une vraie manifestation de la culture reggae, c’est pourquoi nous l’avons mise en avant, en prouvant au fil du temps que ce festival est un réel atout, un rendez-vous vraiment unique fondé sur la culture du reggae, une occasion de découvrir un autre aspect du genre !
Quelle est l’importance et la portée de l’événement pour eux ? L’évènement a une notoriété qui n’est plus à faire. Désormais, des professionnels y assistent, on compte environ 180 journalistes, donc les artistes sont
Eco Sun ska sensibilise les festivaliers aux enjeux économiques. Lesquels et par quels moyens ? Eco Sun Ska est un mouvement Eco >
Alpha Blondy © Youri Lenquette
Citoyen, il s’agit d’une action mise en place depuis maintenant 6 ans. C’est un véritable engagement visant à protéger l’environnement en faisant de Reggae Sun Ska un festival éco-responsable. Cela passe autant dans l’organisation, la préparation que le déroulement de la manifestation. Désormais, nous sommes reconnus comme étant le pilote en matière de développement durable en Aquitaine. ❥
Nourrissez-vous des ambitions pour les prochaines éditions ? Nous aimerions arriver à faire du Reggae Sun Ska un événement durable. Nous souhaiterions trouver un lieu pour l’installer définitivement, ce qui nous permettrait de mieux gérer l’évènement en termes d’organisation, mais également d’arriver à l’aboutissement de l’Eco Sun Ska. /
5e FESTIVAL DES CONFLUENCES Du vendredi 9 au dimanche 11 juillet, Coutras (33230). Renseignements www.myspace.com/lesconfluences
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Insoumise Texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Photo ¬ © Johan Fowelin
La trentaine, d’origine danoise, architecte, il s’appelle Bjarke Ingels et a fondé en 2005 B.I.G., Bjarke Ingels Group, agence basée à Copenhague qui rassemble des dizaines de collaborateurs. Arc en rêve présente Yes is more consacrée au travail de cette jeune structure dont l’énergie, la curiosité et le désir de faire sont constitutifs de ce quelle est aujourd’hui. Scénographiés sous la forme d’une bande dessinée de 130 m de long, évoquant l’univers des comics, les projets, trente-cinq au total, sont abordés les uns après les autres à travers leur processus d’apparition. La forme populaire que revêt l’exposition témoigne de la volonté de transmettre more and more, de façon ludique, séduisante et didactique. « Voyager, c’est vivre » peut-on lire sur l’un des panneaux lumineux. C’est aussi la relation qu’entretient Bjarke Ingels à l’architecture, une expérience sensible et vivante. Less is more. Les maquettes exposées dans l’espace de la galerie lèvent le ❥
LIEUX POSSIBLES Du 12 juin au 26 septembre www.bruitdufrigo.com
voile sur une architecture expressive, géométrique, modulaire et dont l’implantation au sol, puissante et solide, témoigne d’une recherche poussée afin d’inscrire chaque réalisation le plus justement au tissu urbain ou à l’environnement immédiat. Formellement, les projets frôlent souvent la prouesse technologique. L’ingénierie de pointe n’est sans doute pas étrangère aux différentes réalisations. Cette jeune agence a choisi de mettre au panier le dogme minimaliste, de s’affranchir du less is more de Mies van der Rohe, pour construire et penser sans complexe une architecture spectaculaire aux qualités plastiques indéniables. /
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Bombes sur toile texte ¬ Agathe Marion Illustration ¬ DR
« Hip means to know… Hop is a form of movement… Hip and Hop is intelligent movement. » L’intelligence qui bouge, voilà ce que signifie à l’origine hip hop. Et c’est dans la lignée de KRS-One, MC new-yorkais auteur de ses paroles, que Lylea et Tëck travaillent. Au départ, une amitié, des influences similaires et une même vision du milieu. À l’arrivée, deux identités fortes, très différentes mais avec une même démarche artistique réunie pour une exposition à l’Espace 29. Quel est votre parcours jusqu’au graffiti ? Lylea : J’ai découvert le graffiti à la fin des années 1980 à Brest. Ce sont des graffeurs parisiens qui ont apporté ce phénomène, il y avait plein de tags et de graffs dans mon quartier. J’ai trouvé extraordinaire de peindre dans la rue, j’ai eu comme une sorte de coup de foudre avec cette façon de s’exprimer. Ayant connu très jeune le graffiti, je n’ai pas vraiment eu un « avant », cela a toujours fait partie de ma vie. Tëck : Ayant commencé à taguer sérieusement à 15 ans, c’est plutôt le graffiti qui m’a conduit à plein de choses, dont le dessin et le graphisme.
De quelles influences vous réclamez-vous ? Lylea : J’ai créé le personnage féminin Fly Girl inspirée par la culture hip hop new-yorkaise des années 1970 et 1980. Mes autres influences indirectes sont les mangas, Marvel et les cartoons. Tëck : Autant le rock et son univers psychédélique que la culture surf des années 1970 et 1980. Plus Matt Groening, Rick Griffin et les rues de Paris et sa banlieue à la fin des années 1980. Pourquoi ZULU ? Vous réclamez-vous d’un hip hop conscient dans la lignée d’Afrika Bambaataa et de la Zulu nation ? Lylea : Un zulu est une personne >
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« Être zulu, c’était un leitmotiv à la fin des années 1980 » épousant les idéaux de la culture hip hop, dont un des principes fondateurs est la canalisation de la violence par l’exercice d’arts tels que la danse, la musique et la peinture. On présente des portraits de personnages qui sont dans cet état d’esprit. Oui, il y a une part de revendication du retour aux sources du vrai hip hop. Si des gens comme nous ne rappellent pas l’état d’esprit originel, qui va le faire ? Tëck : Être zulu, c’était un leitmotiv à la fin des années 1980, c’était « Peace Love Unity & Having Fun ! ». Tout jeune qui rentrait dans le mouvement était bboy ou fly-girl puis, avec l’expérience et les années, devenait Home Boy et, enfin, s’il respectait les lois de la Zulu nation (pas de drogues, pas d’alcool, pas de violences et le respect des autres), il pouvait prétendre au rang de Zulu. Appeler l’expo ZULU, c’est faire un clin d’œil aux personnages de la mythologie du graffiti, aux petits bonhommes posant à côté du lettrage. Pourquoi passer de la rue à l’exposition et aux toiles ? Le graffiti est-il devenu plus un art contemporain qu’un art urbain ? Lylea : Le graffiti effectivement a sa place dans le tissu urbain puisque c’est là que prend tout son sens et sa force, mais il ne faut pas oublier que la durée
de vie dans la rue d’un tag ou d’un graff est très restreinte. Aussi, est-il important de pouvoir le figer sur un support comme la toile pour conserver la mémoire de notre peinture, de pouvoir lui offrir une durée de vie plus longue. Je suis persuadée que le graffiti est l’un des plus grands mouvements artistiques de ce siècle, seulement il n’y a pas assez de recul pour que ce soit totalement accepté par l’opinion publique. Tëck : Le graffiti est un art de rue, mais la toile est la seule manière de faire connaître notre travail aux personnes extérieures au mouvement, qui ne l’auraient pas vu dans son espace naturel. Le graffiti, surtout en 2010, à une espérance de vie très limitée dans le temps quand il est pratiqué de manière illégale dans la rue ou sur les trains. Pourquoi être présente tous les soirs à partir de 18h ? Lylea : Les médias ont souvent donné une image très négative du graffiti en général et beaucoup de stéréotypes néfastes en sont ressortis, si bien que j’aime expliquer mon travail aux gens et leur faire comprendre pourquoi je fais du graffiti, quelle est ma démarche. Ma peinture est exposée au plus grand nombre, aussi est-il normal que les gens puissent me rencontrer. Il s’agit d’un échange, de pouvoir avoir un dialogue. Vos travaux sont très colorés. Lylea : Si on regarde l’histoire de l’art, beaucoup d’artistes peignent avec leur noirceur ou leurs maux intérieurs et les retranscrivent tels quels. Ce qui m’intéresse, c’est justement de me servir de ce mal qui nous touche pour pouvoir en faire
quelque chose de joyeux et de coloré pour apaiser l’âme, apporter de la légèreté et de la fraîcheur. Le graffiti apporte de la vie dans les villes. Pour moi, c’est important de transformer cette énergie « douloureuse » en son opposé. Je ne pourrais pas traiter de la mort par exemple, je préfère transcrire la vie, le pétillant. Tëck : Je pense que notre bible est le Subway Art et le graffiti new-yorkais des années fin 70 début 80, qui était luimême très coloré, très funky. Aujourd’hui, quel est l’avenir pour le graffiti ? La passion qui vous animait au début est-elle toujours intacte ? Lylea : Je pense qu’il y aura avec le temps de moins en moins de graffiti car il est de plus en plus difficile de peindre ne serait ce que dans la rue. On est dans un monde où tout tend ❥
LYLEA & TËCK, ZULU Du 3 au 17 juillet, Espace 29 Renseignements www.espace29.com
à être contrôlé, surveillé et fiché. La liberté devient de plus en plus illusoire... J’espère sincèrement me tromper. À 34 ans, je fais partie des plus anciennes graffeuses actives en Europe. J’ai grandi avec le graffiti, je me suis construite avec, pour moi c’est vital et j’en ai vraiment besoin. Je me sens à ma place et ça me permet de canaliser toutes les choses négatives du quotidien. Pour moi, c’est une façon d’exister dans une société où je n’ai pas forcément eu ma place. Tëck : Le graffiti a toujours existé et existera toujours. Sous quelle forme ? Je ne le sais pas, mais tant que l’on n’interdira pas les pierres, il y aura toujours un petit con pour se baisser, en ramasser une et écrire avec sur un mur. J’ai toujours autant de motivation, toujours envie de peindre en espérant que ça continue. /
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agenda Leopold Landrichter
PLEINS & DÉLIÉS Jusqu’au 17 juillet, la galerie Ilka Bree présente pour la deuxième fois des œuvres de l’artiste autrichien Leopold Landrichter. Les peintures réunies dans l’exposition Juxtaposition déroulent une série de variations basées sur la répétition de motifs déployés à la surface des toiles selon un jeu délicat d’entrelacements, de courbes, de boucles et de nœuds. La forme, la couleur et la perspective sont les termes élémentaires de compositions conçues par l’artiste selon un processus laissant toutes leurs places à des impulsions spontanées. De l’harmonie au chaos et du chaos à l’harmonie. Juxtaposition Jusqu’au 17 juillet www.galerie-ilkabree.com
INTERSAISON La galerie MLS accueille jusqu’au 24 juillet les peintures des artistes allemands Michael & Sylvia Hegewald. Paysages lunaires de bord de mer, stations balnéaires fantômes, couleurs sablées en sourdine sous l’épaisseur de la couche de peinture, les œuvres de Michael Hegewald font la lumière sur un ensemble de territoires désertés et mélancoliques. L’artiste met en scène la forme sèche, déceptive et théâtrale que prennent ces lieux
Michael & Sylvia Hegewald
de vie destinés à la foule et à l’intensité de la rencontre. La mer en vue Jusqu’au 24 juillet www.123-galerie-mls.fr
BALLADE CHAMPÊTRE Jusqu’au 31 juillet, Pastorale à la galerieACDC met à l’honneur trois jeunes artistes : Diego Marcon, Noëlle Pujol et Éléonore Saintagnan. Les trois vidéos présentées semblent puiser dans le thème de la pastorale – mise en scène de la douceur et des qualités de la vie champêtre – autant par le choix de leurs sujets – des représentations d’une nature vive ou inanimée, réelle, symbolique ou mythologique, peuplée ou sauvage – que par celui d’une construction filmique riche et poétique. Pastorale Jusqu’au 31 juillet www.galerieacdc.com
TRAVERSÉES La galerie Éponyme réunit jusqu’au 18 septembre les travaux des plasticiens Stéphane Benault, Katia Kameli et Stéphanie Lagarde pour une exposition intitulée Multiples Désirs. Clairement annoncé par le titre, le propos est ici de sonder « les différentes strates de la notion de désir contenue dans les univers respectifs des trois jeunes plasticiens ». Il est aussi question de limites, de fron-
Pastorale
Multiples Désirs
tières mentales, intimes ou culturelles et de leurs possibles franchissements. À propos de son travail de vidéaste et de photographe, l’artiste franco-algérienne Katia Kameli évoque le sociologue Stuart Hall et parle d’hybridation, « d’entre-deux, d’intermédiaire où le signe d’appartenance culturelle est rejeté au profit de la multiplicité ». Les multiples désirs Jusqu’au 18 septembre. Sur rendez-vous. www.eponymegalerie.com
ENCORE ET ENCORE Benoît Maire a conçu une exposition sur l’amour et l’art, la création et l’absence de création. Il a écrit le récit romantique de L’espace nu, une exposition au FRAC Aquitaine, qu’un film et un ensemble de sculptures mettent en images. Il aborde le concept de l’amour dans le film intitulé L’île de la répétition (projeté au cinéma l’Utopia mardi 27 juillet et vendredi 17 septembre). Quatre personnages, trois poètes et un philosophe, se penchent sur les relations amoureuses, sur ce qu’elles ont à la fois d’unique et de destructrices faisant d’elles des moments qui jalonnent l’existence de l’homme sans jamais se répéter à l’identique. À condition d’en faire l’expérience pour ne pas avoir le sentiment, en se tenant à distance, que les choses se ressemblent. L’espace nu Jusqu’au 18 septembre www.frac-aquitaine.net Vernissage le 17 septembre à la fin de l’exposition.
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_ Lisbonne
_ Madrid
Aux 4 coins de l'europe
bars restos hôtels clubs shops festivals lieux culturels
De l'échoppe design à Amsterdam aux afters de Lisbonne, des bodegas de Madrid aux boutiques vintage de Vienne, Let'smotiv a exploré pour vous quatre capitales européennes. Aux circuits touristiques, nous avons préféré les chemins de traverse empruntés par les connaisseurs. Ceux qui permettent de prendre le pouls de la ville. Vous voulez boire un verre ? Improviser une soirée après un concert ? Visiter des endroits insolites ? Suivez le guide !
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_ Amsterdam
_ Vienne
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Amsterdam Lisbonne Ville circulaire, agencée comme une toile d’araignée, Amsterdam est une des rares capitales où il fait bon se perdre. Où que vous vous trouviez, l’eau guide vos pas. De ponts en canaux, de façades en ruelles, de quartiers historiques en quartier rouge. En selle !
Chargée d'histoire et de tradition, mais résolument tournée vers l'avenir, la cité sise sur la rive droite de l'estuaire du Tage a de bons atouts à faire valoir : accueillante, festive et relativement bon marché, Lisbonne s'impose comme une destination « bué fixe »*! * bien cool
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Madrid
Vienne
Métissée par nombre peuples conquérants, Madrid est la ville de tous les paradoxes. Entre calme matinal et effervescence nocturne, écrins patrimoniaux et modernisme débridé, elle offre aux aficionados bien chaussés un riche parcours culturel et gastronomique.
La valse, le chocolat. Au-delà de ça, Vienne reste méconnue, voire décriée. Certes, palais et églises ont un style baroque débordant. Mais cette capitale offre un visage contemporain séduisant, de lieux culturels en bars branchés, de folie imaginative en démesure créatrice. Visite.
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Amsterdam
01 © Pieter Stigter
Amsterdam International Fashion Week C'est pas le genre de Let'smotiv de se pâmer devant les gravures de mode. Encore moins de conseiller à ses lecteurs d'arpenter des podiums élitistes. Alors vous imaginez bien que si l'on vous recommande cet événement amstellodamois, c'est qu'il y a une raison. Plusieurs, même. D'abord, en matière de mode, Amsterdam partage avec Anvers une jouissive irrévérence par rapport aux codes établis. Une folie douce qui se manifeste dans des créations avant-gardistes, des collections sculpturales et des défilés complètement barrés. Mais c'est surtout qu'à côté des podiums réservés aux professionnels et aux porte-monnaies garnis, la Fashion Week s'invite « downtown », soit dans la rue. Défilés dans les lieux publics, portes ouvertes d'ateliers de confection, soirées à thèmes (vêtements comestibles, antifashion party, carnaval du massacre, chapeau-chapeau...), expositions de photos, parcours dans des échoppes de créateurs... C'est pas à Paris ou Milan qu'on verrait ça. Prenez par exemple un lèche-vitrine dans le quartier rouge, où quelques créateurs ont posé leurs machines à coudre. Avouez qu'il y a de quoi réconcilier certains hommes avec la mode ! Que les plus prudes se rassurent, les canaux et musées affichent une programmation bien plus sage voire carrément savante (conférences sur l'architecture et la mode...). Bref, un événement à contre-courant. ❥ du 9.07, dès 17h, au 18.07, 20h, Maison de Bonneterie, World Fashion Centre Amsterdam, De culinaire werkplaats, divers parcs et musées. Prix variables. Prog complète sur www.amsterdamfashionweek.com/downtown
Trouw Amsterdam
Wibautstraat 127 www.trouwamsterdam.nl
On aurait pu vous parler du Melkweg, mais vous n'avez pas besoin de nous pour découvrir cette célébrissime laiterie convertie en boîte de nuit. On a préféré vous orienter vers le Trouw Amsterdam, plus underground. Niché dans une imprimerie désaffectée, ce lieu agencé © Giona de Bruijn, Trouwamsterdam project par l'architecte Müller Van Tol change sans cesse de visage. Resto apprécié des artistes, lieu d'expo alternatif, il devient piste de danse le soir (cessions DJ/VJ). Jugez plutôt le programme (www.trouwamsterdam.nl). Si vous passez en juillet, vous y verrez un live de Toro y Moi...
Frédéric Rent a Bike Brouwersgracht 78 www.frederic.nl
Ah charmant Frédéric! Cet attachant amoureux du français saura vous guider parmi son large choix de vé© DR los (10€/j en location, sans pub, typiques) et vous indiquer, sans compter son temps, les bonnes adresses du cru. Mieux ! Il peut vous dégoter, dans son carnet d'adresses, des super plans d'hébergement. Dans une péniche, chez l'habitant... définitivement insolite.
Café brun
Stubbe's Harring
Canal Singel, sur le pont de l'Haarlemmerstraat
L'idée d'un bon rollmops ou d'un sandwich à l'anguille fraîche n'a beau pas séduire tout le monde, c'est un moyen imparable de se préparer l'estomac avant une soirée alcoolisée. N'importe quel Amstellodamois vous le dira : le kiosque à Poissons est une étape obligée. Surtout celui-là !
Keizersgracht 157, +31 20 626 41 91, www.arendsnest.nl
Alternative authentique aux coffee shops, les cafés bruns sont une véritable institution néerlan© DR daise. Pas moins enfumés que leurs célèbres confrères, ces petits troquets intimistes méritent pourtant le détour. Histoire de rencontrer des habitués, et de goûter une de ces fameuses bières brunes qu'affectionnent tant les Amstellodamois (Et l'on s'étonne qu'ils filent pas droit à vélo !). Le ´t Arendsnest, café sis dans le joli quartier de Jordaan, propose ainsi plus de.... 350 mousses locales et quelque 250 variantes de saison. Gare à ne pas tomber le nez dans le canal en sortant !
Coffee shop Au risque de briser vos fantasmes sur l'usage des drogues douces aux Pays-Bas (on vous entend déjà chanter « ce pays de la tolérance »), les coffee shop ne sont pas très appréciés des Néerlandais. Qui préfèrent fumer leur bedo chez eux, voire pas fumer du tout. Mais on ne voudrait pas vous décourager de vous encanailler. Alors autant vous orienter vers l'un des vainqueurs de la cannabis cup, comme le charmant Greenhouse Namaste (waterlooplein 345) ou le célèbre Green House Centruum (Oudezijds Voorburgwal 191).
© Robaard/Theuwkens
Fondation Droog Design
Staalstraat 7b. Droogdesign.nl
Berceau du collectif de designers du même nom, la fondation Droog n'est pas une vulgaire boutique de meubles. À mi-chemin entre musée (quelle collection !), galerie et conceptstore, elle donne à voir des centaines d'objets, dont l'humour engage une vraie réflexion sur la consommation et la récup! À visiter sans modération.
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Lisbonne
© DR
02 © Jimi Eye
Festivais de verão Durant l'année, les Portugais observent souvent de loin les tournées des groupes internationaux. De nombreux artistes négligent leur capitale… Mais, heureusement, deux festivals d'été offrent une belle session de rattrapage. Le premier à dégainer c'est l'Optimus Alive, qui, du 8 au 10 juillet, accueille le meilleur du rock des années 1990. Faith No More, Pearl Jam, Alice in Chains ou encore Deftones... n'éclipsent cependant pas la présence des plus récents Kasabian, The XX, Gossip ou Gogol Bordello. Ni la coloration électro que donnent au festival Simian Mobile Disco, Boys Noize, Crookers, Tiga ou La Roux. Au total, 62 groupes se partagent l'affiche, pour le plus grand plaisir des Portugais, pas peu fiers de retrouver quelques gloires locales (Moonspell, Mão Morta ou encore Buraka Som System) se mêler aux formations internationales. Le SuperBock SuperRock s'installe quant à lui à Sesimbra en bord de mer, à 30 km au sud de Lisbonne pour 3 jours également (du 16 au 18). Comme pour s'adapter à ce cadre idyllique, le chaloupant line-up prend une connotation résolument plus pop (Vampire Weekend, Hot Chip, Empire of the Sun…) et soul (Sharon Jones, Mayer Hawthorne, Jamie Lidell…). Avec en tête d'affiche, Prince ! ❥ www.optimusalive.com, www.superbocksuperrock.net
Museu collection Berardo et Centro Cultural de Belém
Praça do Império – Départ de Cais do Sodré. - Aut. 15E
Dans le quartier touristique de Belém, entre le monument des découvertes et le monastère des Jerónimos, l'on aperçoit l'imposante enceinte de pierres du centre culturel. Un ensemble architectural aux dimensions outrancières, qui abrite une scène et des salles d'exposition. En plus des riches collections permanentes (Dali, Warhol, Miró ou Picasso), le centre culturel propose régulièrement des expositions thématiques. Entrée gratuite.
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Le tramway N°28
Clubs :
Praça Luis de Camões.
Datant du début du XIX siècle, c'est un véritable voyage dans le temps auquel vous convie le fameux n°28. À destination d'Alfama, plus ancien quartier de la ville, berceau du Fado et dominé par le Castelo São Jorge, l'antique tramway jaune aux banquettes en bois bringuebale dans les étroites ruelles en pente, rasant parfois les murs et offrant au passager un parcours inoubliable.
• Music Box - Rua Nova do Carvalho 24 • Lux - Cais da Pedra • Europa - Rua Nova do Carvalho 22
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Mude
Rua Augusta 24 Baixa Chiado
Ouvert au public depuis avril 2009, le Musée de la Mode et du Design se visite gratuitement. Au rez-de-chaussée, une collection permanente passe en revue les éléments marquants du XXe siècle entre créations de Coco Chanel, J.P. Gaultier, Vivienne Westwood, Le Corbusier ou Azzedine Alaïa. Au premier étage, un focus particulier sur une tendance, un décennie ou un créateur.
Rock ou dance-floor electro, © DR Lisbonne aura de quoi vous ravir. Côté club, on privilégie le tout récent Music Box qui programme depuis 2 ans les concerts les plus pointus et précurseurs. Côté boom basse, il faudra vous rendre au Lux qui pour sa part invite pointures locales et internationales. D'attaque pour l'after ? Alors, rendez-vous à l'Europa pour bien débuter la journée.
Le Bairro Alto
Multi-culturel :
Quartier aux deux visages. En s'y promenant de jour, on se croirait dans un paisible village. Mais, ne vous fiez pas aux apparences ! Car plus tard c'est bien ici que se retrouvent les noctambules pour démarrer la soirée. De nombreux restaurants de cuisine traditionnelle ou exotique, mais surtout une soixantaine de bars ouvrent leurs portes et accueillent touristes et Lisboètes. Fado, Rock, Bossa, electro... il y en a pour tous les goûts.
Chaque quartier a son lieu associatif où se croisent les disciplines. Le Chapitô destiné aux arts vivants, jouit d'un restaurant terrasse agréable. Braço de Prata est une ancienne fabrique d'armes qui accueille aujourd'hui une multitude d'actions culturelles, expos, concerts et théâtre. Enfin, le Crew Hassan est un haut lieu de la musique alternative lisboète.
• Chapitô - Costa do Castelo 1 • Frabrica - Braço de Prata • Crew Hassan - Rua Portas S. Antão 159
Les Miradouros La ville aux 7 collines offre de nombreux points de vue appelés ici Miradouro. Notre favori, celui de São Pedro de Alcântara, relie les quartiers du Príncipe Real et du Bairro Alto et livre au regard une partie agréable de la ville. À droite le Castelo São Jorge, en contrebas la grande avenue de la Liberté. De plus, un charmant jardin permet d'y faire une pause ou prendre un rafraîchissement dans l'un des deux kiosques.
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Madrid
Molina et Montoya © DR
03 Erykah Badu © DR
Veranos de la Villa Célébrant, depuis 25 ans l’arrivée de la saison estivale, les « Veranos de la Villa » sont un festival pluridisciplinaire qui rythme la vie madrilène du 29 juin au 22 août. Deux mois de spectacles variés en plein centre-ville, soit pas moins de 180 rendez-vous mêlant musique, théâtre, danse, cinéma et opéra. Bien sûr les concerts se taillent la part du lion, avec pour la seconde année consécutive, le nouvel espace scénique de Puerta del Ángel qui agit comme une grosse machine à remonter le temps : Patti Smith, The Wailers, Nina Hagen, Herbie Hancock, Roger Hodgson… Il faut croire que la nostalgie a de l’avenir ! Swinguant entre soul et jazz, les divas Erykah Badu, Natalie Cole ou Diana Kroll répandent leurs volutes de soie sur les 14 000 m2 du parc, tandis que les Jardins de Sabatini abritent le folklore local. Spectacles de flamenco et de fado (Molina et Montoya, Enrique de Melchor, Carlos Do Carmo ou Arcángel), typiques représentations de Zarzuela, l’opéra-comique espagnol.... « La del Manojo de Rosas » rend ainsi un hommage potache au Madrid républicain des années 30 à travers Paso doble, chotis, habanera et farruca. Enfin l'Auditorium de la Musique du Parc Tierno accueille les jeunes groupes émergents. Une belle occasion de découvrir la scène locale. ❥
jusqu'au 22 août, Puerta del Ángel, http://veranosdelavilla.esmadrid.com
La Promenade de l’art - Círculo de Bellas Artes Sur 2 km à peine, sept siècles de chefs-d’œuvre artistiques vous contemplent. En effet, entre le Cercle des Beaux-Arts (Alcalá, 42) et ses salles d'expositions toujours attentives à l’avant-garde et le Jardin Botanique (Plaza de Murillo, 2), avec ses 30 000 espèces végétales, on trouve la plus belle concentration © Boris Mikhailov d’établissements culturels au monde. Si le Musée Thyssen-Bornemisza, Le Prado et le Musée Reina Sofía sont incontournables, n’oubliez pas de passer à La Fábrica (Alameda, 9), maison d'édition-galerie d'art qui organise chaque année le festival de photographie PHotoEspaña.
Zombie Bar Calle Del Pez, 7
Le Zombie Bar est le dernier rejeton de l’intense vie nocturne de Malasana. L'espace, accueillant et contemporain, attire une clientèle bigarrée, mixant faune trendy et riverains. L'établissement propose un petit déjeuner goûteux et une carte des boissons éclectique. On retrouve à l’arrière du bar le Zombie Burger aux allures de restaurant américain. Ici, vous pouvez vous adonner à vos penchants pour la junk food en baignant dans l'art urbain.
Gaudeamus Café Calle de Tribulete, 14
© Eva Ro
Installé sur les hauteurs d’un immeuble côté, il offre une vue panoramique sur le quartier le plus coloré de la ville. Ses plats traditionnels, à la carte, sont préparés avec des produits issus du marché local, donc de première qualité. En été, il propose des soirées dignes de la movida, très hype, tandis qu'en journée, sa terrasse est une incitation au farniente.
Paulino de Quevedo Calle de Jordán 7
Protégé par ses murs épais, ses hauts plafonds et ses planchers rustiques, ce bar-tapas typique n’oublie pas d’être à la page grâce à son mobilier design. Appréciés debout, au bar ou sur une table haute, les vins du terroir accompagnent une multitude de snacks créatifs, qui, chauds ou froids, relèvent du savoir-faire gastronomique. Tarte poireaux crevettes, croquettes de champignons à la purée de poire ou anchois à la gelée de tomate, voici quelques unes des douceurs qui vous attendent dans ce lieu captivant.
© DR
Hôtel Urban
Carrera de San Jerónimo, 34
Dans un quartier chamarré investi par les bobos, l’original Hôtel Urban déploie son architecture d’avant-garde signée Carles Bassó. L’intérieur art-déco mêle avec brio patrimoine et modernité. Après avoir admiré une impressionnante collection d'œuvres du XIXe, de la Nouvelle Guinée à l’Égypte, l'on découvre ainsi, stupéfaits, le système sophistiqué d'illumination des chambres, qui s'adapte à notre humeur...
Mercado de la reina Calle de la reina, 16
© DR
Une nouvelle oasis gastronomique au cœur de Madrid dans la Gran Via. Ce restaurant élégant est une ode aux saveurs traditionnelles de la région. Vous découvrirez le goût authentique des poulpes grillés à l'huile d'olive ou du croustillant de cochon, tout en regardant le personnel s’afférer dans la cuisine ouverte. La nuit venue, descendez au Club Gin, chill-out confortable à l’ambiance musicale jazz & soul. Là, le gin règne sans partage avec une sélection de plus de 20 marques de prestige.
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Vienne
Peaches © DR
LCD Soudsystem © DR
FM4 Frequency Festival Organisé par la radio de service public autrichienne, spécialiste des musiques actuelles (un équivalent du Mouv' en quelque sorte), le Frequency fête sa 10e édition. Avec, pour nouveau cadre, Sankt Pölten, une ville typique du baroque autrichien, à quelque 60 bornes de Vienne. L'édition 2009 affichait un line-up monstrueux avec Prodigy, Bloc Party, et surtout Radiohead. Cette année, en tête de gondole, on trouve Muse et Massive Attack. Une affiche ronflante, mais à double tranchant : Muse n'est pas Radiohead malgré ses efforts d'imitation et Massive Attack foire un concert sur deux. On mise donc volontiers sur les « seconds couteaux » : l'électro-pop de La Roux, LCD Soundsystem et son glamrock électronique, le set queer de Peaches ou la noirceur incandescente de Black Rebel Motorcycle Club. Au rayon punk, on a l’embarras du choix, entre les Californiens de Bad Religion, Gogol Bordello, dans un style plus gipsy, ou encore les légendes ska The Specials. S'il vous reste des forces, le Frequency propose un programme de nuit avec notamment Paul Kalkbrenner ou l'extravagant Deadmou5. ❥ du 19 au 21.08, St Pölten, Green Park, pass 129e, www.frequency.at
Vintage Flo
4e arr, Schleifmühlgasse 15a www.vintageflo.com
Passer son été à Vienne n'oblige pas à porter le Dirndl (robe bouffante féminine) ou la Lederhose (culotte de peau masculine). Rendez-vous plutôt chez Flo, prêtresse du vintage. Des robes Charleston aux créations des années 80, ces plus de 5000 modèles inspirent les stylistes actuels les plus cotés (Stella McCartney ou Marc Jacobs) comme les productions ciné et télé viennoises.
© Ali Schafler
MuseumsQuartier
7e arr. Museumsplatz 1 - www.mqw.at
Impossible d'aller à Vienne sans faire une halte au MQ, qui rassemble le Musée Leopold (nombreux Schiele), le Musée d'art moderne (pop art, Fluxus et actionnisme viennois) et la Kunsthalle (cet été deux expos d'art urbain : Keith Haring, Basquiat). Mais le MQ, c'est aussi pléthore de boutiques, restos et bars avec des terrasses qui côtoient une installation de sièges géants Enzis, chaque année de couleur différente. © DR
Pratersauna
Palffy Club
Josefsplatz 6, www.palffyclub.at
Waldsteingartenstraße 135 www.pratersauna.tv
L'enfant Mozart s'y produisit en public bien avant la première représentation de ses Noces de Figaro. Aujourd'hui le palais Palffy est un club et bar lounge sur deux niveaux. Le luxe superlatif y est de mise : on peut boire 700 variétés de spiritueux sous un lustre de douze mètres de long, serti de 80 000 cristaux Swarovski, avant de se livrer à quelques chorégraphies agitées sur le dancefloor.
Construit en 1965, le Pratersauna est désormais un endroit culturel et festif : bar branché, restaurant, boîte de nuit et lieu dont l’expression artistique se niche jusque dans ses toilettes. Comme lors du Sanitary tatoo, intervention plastique du collectif AAA. L'été, l'ancien bassin extérieur du sauna se transforme en piscine au bord de laquelle il fait bon boire un verre et danser.
© DR
Phœnix Supperclub
7e arr., Lerchenfelder Straße 35 Tél. +43–660–746 36 49 www.phoenix-supperclub.com
© DR
L'ancien cinéma Phönix arbore aujourd'hui un blanc immaculé et une nuée de canapés hyperboliques dans lesquels les Viennois branchés se font masser. Nonchalamment. En admirant des spectacles visuels ou musicaux et en dégustant des créations culinaires extravagantes. Lumière, son, goût, tout vise à transformer ses bacchanales post-modernes en expérience sensorielle totale. Réservation obligatoire.
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Bd KASANE (2 tomes)
IINGMAR LE PREUX, T4
Gou Tanabe Kana I collection Made In
Spiessert & Bourhis I Dupuis Aussi indissociable que Tome&Janry, le binôme Spiessert&Bourhis s’essaye avec Ingmar à un remodelage très personnel de l’histoire médiévale à travers les mésaventures d’un Thorgal du pauvre pas vraiment King des vikings. Apparu dans le dynamique Journal de Spirou, dont on ne cessera de dire l’excellence depuis l’arrivée de Frédéric Niffle aux manettes, cet antihéros lunaire plus pleutre que preux s’avère toujours autant à la masse mais trouve quand même le moyen de s’infiltrer dans Paris assiégé pour retrouver sa dulcinée. Dialogues nonsensiques et références anachroniques ponctuent la quête de ce bras cassé au cœur brisé dans laquelle Känär de Trondheim fait une apparition aussi fugace que tranchante. Enlevé, rigolo, du bon boulot donc. Et deux talents à suivre.
Après une mise en jambe sur des adaptations de Lovecraft et de Tolstoï, à lire dans le recueil The Outsider (Glénat), Gou Tanabe met son style massif tout en clair-obscur au service d’une histoire de fantôme inspirée d’une vieille légende japonaise. Si le fantastique horrifique constitue un courant particulièrement prolixe de la BD nippone, Tanabe, à l’opposée des maîtres du genre Hino ou Ito, ne rivalise pas dans la surenchère esthétique gore, Kasane empruntant une voie plus subtile à la façon d’un Ring de l’ère Edo. Dans ce Japon traditionnel reconstitué avec précision, le mangaka fait naître le surnaturel en prenant le temps comme si le lecteur se laissait guider par la mélopée lancinante d’un shimansen qui va peu à peu se désaccorder.
> Nicolas Trespallé
> Nicolas Trespallé
BATTLE PAPE Robert Kirkman & Tony Moore I Stara Décidément damnées jusqu’au bout du pinceau, les éditions Stara poursuivent leur travail d’évangélisation avec ce singulier pape cogneur qui fait suite aux non moins singuliers Retour de Jésus et Jésus contre les Zombies. De l’esprit bon enfant et hippie de Franck Stack, Robert Kirkman passe au mode punk et destroy tant son pape n’a pas peur de montrer son petit jésus aux fidèles ni de faire du prosélytisme à coups de communions de gnons. L’esprit saint malsain présent dans ce Benoît XVI qui se prend pour Rocky 4 et Bruce Lee réunis la ramène pourtant moins devant Dieu le Père quand le barbu lui ordonne de sauver Saint Michel avec pour sidekick un Jésus en guenilles qui a tout du fan craignos de reggae. Selon la rumeur, la BD préférée de Christine Boutin. > Nicolas Trespallé
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concerts Sam 3/07 Mayna [Percussions & chant afro-cubains] 15:00 - Médiathèque - Pôle AMI, Mérignac - Entrée libre. Tél 05 56 24 34 29 Jalles House Rock #3 [Rock] Naive New Beaters + Success + The Automators + Fandoryne + SWY + Tiny Terrors + Sweat Baby Sweat +Ludo 18:00 - Bords de Jalle, SaintMédard-en-Jalles - Entrée libre. Tél 05 56 17 11 90 Bignol Swing [Quartet vocal] 20:00 - Salle des fêtes, Anglade - Entrée libre. www.bignolswingquintet.com
Rhoda Scott & Laurent Mignard [Jazz] 23:00 - Halle, Monségur 23-31€ Donaldo Flores Euro-Latin All Stars [Latin jazz] 23:59 - Les Tilleuls, Monségur - 13-16€ Danzon Band [Musique cubaine] 21:30 - Esplanade de la jetée, Andernos-les-Bains - Entrée libre. Tél 05 56 82 02 95 Fredovitch + JFG & The Regulars + Hero-X [Pop] 22:00 – Le Saint-Ex - 5€ Dim 4/07
Nelly Olson [Pop Rock] 20:00 - Plein Air, Andernos
Les 24 heures du swing Monségur - Pass 55-68€. Tél 05 56 61 82 91 www.swing-monsegur.com
Duo Melis + Pablo Márquez [Récital] 20:30 - Salle Gérard Philipe, Martignas sur Jalle - 6-12€. Tél 06 75 77 77 75
Trio Minor + Sarah Piet & Thomas Bercy [Jazz] 16:30 - Monségur - Entrée libre
Les 24 heures du swing Monségur - Pass 55-68€. Tél 05 56 61 82 91 www.swing-monsegur.com
Rachael Magidson Quintet [Jazz] 16:30 - Les Tilleuls, Monségur - 21-26€
Serge Moulinier & «Lo» Jay : Hommage à Anita O’Day [Jazz vocal] 20:30 - Les Tilleuls, Monségur - 13-16€
Bere Combo [Jazz] 18:30 - Les Tilleuls, Monségur - 21-26€
Alain Muschini Quartet [Jazz] 21:00 - Halle, Monségur - 23-31€
Mar 6/07
Drew Davies Rythm Combo [Jazz] 22:30 - Les Tilleuls, Monségur - 13-16€
Federico Taranoza [Récital] 19:00 - Salle des Pays de Grave, Martignas-sur-Jalle Entrée libre Tél 06 75 77 77 75
Barber Shop Quartet [Quatuor vocal] 20:00 – Café-Théâtre des Beaux-Arts - 14-17€. Tél 05 56 94 31 31 Bullet For My Valentine + Willis Drummond [Metal] 21:00 – Rock School Barbey 20-24€. Tél 05 56 33 66 00 Mer 7/07 Barber Shop Quartet [Quatuor vocal] 20:00 – Café-Théâtre des Beaux-Arts - 14-17€. Tél 05 56 94 31 31 Bignol Swing [Quartet vocal] 21:00 - Square Elie Souleyreau, Lacanau - Entrée libre. www.bignolswingquintet.com
Jeu 8/07 Afrodizz + Afrobeat Crusaders + Guest + Dj [Soul/Afrobeat] 18:00 - Grand Parc - Entrée libre. www.allezlesfilles.com Barber Shop Quartet [Quatuor vocal] 20:00 – Café-Théâtre des Beaux-Arts - 14-17€. Tél 05 56 94 31 31 Oya express Latinos [Latino] 21:30 - Amadeus Song - 8€. Tél 05 56 80 03 86 Soirée promo : La Route du Rock [Indie pop] 22:00 – Le Saint-Ex Entrée libre
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concerts Ven 9/07
Ven 16/07
Collapsing Opposites + Windy Morning + Minor Sailor [Indie folk] 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre
Marvin + Gatechien + Papier Tigre + Osso Bucco + Dj [Rock/Noise] 19:00 - Skate park - Entrée libre. www.allezlesfilles.com
Barber Shop Quartet [Quatuor vocal] 20:00 – Café-Théâtre des Beaux-Arts - 14-17€. Tél 05 56 94 31 31
En Piedra + Starsheep Groover [Folk/Funk] 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre
The Strange Boys + Crusaders of Love + Arthur Pym& The Gordons [Indie pop] 21:00 – Le Saint-Ex - 6€
Sam 10/07 The Falp + Starsheep Groovers + Sous les nuages [Indie pop] 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre Papa Style et Baldas [Reggae] 21:00 - Bagus Bar, La Teste-deBuch - 2€. Tél 09 54 18 21 75
Mar 13/07 Reggae Sound System 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre
Jeu 15/07 Reggae Sound System 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre
Dim 18/07 Sin Sospechas + Guaka [Rock] 20:00 - Fuente De Soda El Chicho - Entrée libre
Mar 20/07 Papa Style et Baldas [Reggae] 21:30 - Parc Lecoq, Biganos Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Mer 21/07 «Dancing In The Street» La Maison En Vadrouille ! [Block Party] 19:00 - Quai des Queyries, Esplanade Edmond Géraud Entrée libre www.allezlesfilles.com Papa Style et Baldas [Reggae] 21:00 - Place Marcel Prevôt, Carcans - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Strange Hands’ Release Party [Rock] 22:00 – Le Saint-Ex Entrée libre.
Jeu 22/07 Papa Style et Baldas [Reggae] 21:30 - Esplanade du Port, Hourtin - Entrée libre Tél 09 54 18 21 75 Strychnine + invité [Punk] 22:00 – Le Saint-Ex Entrée libre
Sam 24/07 Ouest rock festival Concerts gratuits et scène ouverte aux musiciens de l’association Zykoson et aux groupes du Nord Bassin. 14 heures non-stop de musique ! 12:00 - Port ostréicole, Andernos-les-Bains - Entrée libre. 06 80 73 47 39 Duende [Latino] 21:30 - Esplanade de la jetée, Andernos-les-Bains Entrée libre.
Lun 26/07 19e édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique est le cœur battant de cette 19e édition avec entre autres guitare manouche, guitare
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concerts flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org Esquiç o la desestelada [Musique/Poésie] 20:00 - Scène des Carmes, Langon - 10-15€ Jacques Dutronc [Chanson] 21:00 - Vélodrome, Arcachon – 36-43€. Tél 05 57 52 97 75
Mar 27/07 19e édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique est le cœur battant de cette 19e édition avec entre autres guitare manouche, guitare flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org Kalakan [Folklore basque] 23:00 - L’Estanquet, Langon Entrée libre
Mer 28/07 19e édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique
est le cœur battant de cette 19e édition avec entre autres guitare manouche, guitare flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org Paroles de Nuit [Jazz/Lecture] 16:30 - Scène des Carmes , Langon - 10-15€ «Dancing In The Street» La Maison En Vadrouille ! [Block Party] 19:00 - Place Saint-Michel Entrée libre
Jeu 29/07 19e édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique est le cœur battant de cette 19 e édition avec entre autres guitare manouche, guitare flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org Pascual Gallo + Mieko Miyazaki & Voce Ventu [Folkore] 21:30 - Centre culturel des Carmes, Langon - 10€ Nuit Corse [Folklore] 23:59 - L’Estanquet, Langon - Entrée libre
Ven 30/07 39e festival « Jazz en liberté » Concerts gratuits en plein air, parades de rue, projections de films, balades musicales, se succèdent nuit et jour dans les rues, sur les places, sur les scènes, et même sur l’eau. Eclectique, internationale, résolument Blues et Soul, cette édition offre son lot de surprises et découvertes. Avec Ben Oncle Soul, Connie Lush et Ian Siegal, Roma Di Luna, Mathieu Pesqué et bien d’autres artistes… Andernos-les-Bains - Entrée libre. Tél 05 56 82 02 95 www.andernoslesbains.fr 19e édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique est le cœur battant de cette 19e édition avec entre autres guitare manouche, guitare flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org Doudou Cissoko + Oreka TX [Musique africaine] 21:30 - Scène des Carmes, Langon - 10€ Nuit Manouche [Jazz] 23:59 - l’Estanquet , Langon - Entrée libre Christophe Maé [Variété] 21:00 - Vélodrome, Arcachon – 41€. Tél 05 57 52 97 75
agenda |
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concerts Sam 31/07
Dim 1/08
19 édition des Nuits Atypiques de Langon Les Nuits Atypiques sont un espace alternatif d’ouverture, d’échanges, de rencontres et de découvertes. La musique est le cœur battant de cette 19e édition avec entre autres guitare manouche, guitare flamenca, koto japonais et kora mandigue, chants sahraouis et chants mongols... Langon - Pass 20€. Tél 05 56 63 68 00 www.nuitsatypiques.org
39 festival « Jazz en liberté » Concerts gratuits en plein air, parades de rue, projections de films, balades musicales, se succèdent nuit et jour dans les rues, sur les places, sur les scènes, et même sur l’eau. Eclectique, internationale, résolument Blues et Soul, cette édition offre son lot de surprises et découvertes. Avec Ben Oncle Soul, Connie Lush et Ian Siegal, Roma Di Luna, Mathieu Pesqué et bien d’autres artistes… Andernos-les-Bains Entrée libre. Tél 05 56 82 02 95 www.andernoslesbains.fr
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Pad Brapad Moujika [Musique électro-manouche] 01:00 - Scène du Jardin, Langon - Entrée libre Erick Manana Quintet [Jazz] 21:30 - Scène de la Mosquée, Langon - Entrée libre Django 100 [Jazz] 23:00 - Scène de la Mosquée, Langon - Entrée libre 39e festival « Jazz en liberté » Concerts gratuits en plein air, parades de rue, projections de films, balades musicales, se succèdent nuit et jour dans les rues, sur les places, sur les scènes, et même sur l’eau. Eclectique, internationale, résolument Blues et Soul, cette édition offre son lot de surprises et découvertes. Avec Ben Oncle Soul, Connie Lush et Ian Siegal, Roma Di Luna, Mathieu Pesqué et bien d’autres artistes… Andernos-les-Bains Entrée libre. Tél 05 56 82 02 95 www.andernoslesbains.fr
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Mer 4/08 «Dancing In The Street» La Maison En Vadrouille ! [Block Party] 19:00 - Quai Richelieu, - Entrée libre. www.allezlesfilles.com
Jeu 5/08 «Dancing In The Street» La Maison En Vadrouille ! [Block Party] 20:00 - Quai Ste Croix Entrée libre. www.allezlesfilles.com
Ven 6/08 Reggae sun ska Plaine des sports de la Garosse, Saint-Saveur - Pass 26-52€. Tél 05 56 73 91 14 www.reggaesunska.com The original Wailers [Reggae] 19:00 - Plaine des sports, Saint-Saveur - 26-32€
Pascal Obispo : « Captain Samouraï Flower » [Variété] 21:00 - Vélodrome, Arcachon – 19-39€. Tél 05 57 52 97 75
Sam 7/08 Reggae sun ska Plaine des sports de la Garosse, Saint-Saveur - Pass 26-52€. Tél 05 56 73 91 14 www.reggaesunska.com Steel pulse [Reggae] 19:00 - Plaine des sports, Saint-Saveur - 26-32€
Lun 9/08 The Death Set [Rock] 21:30 – Le Saint-Ex - Entrée libre
Mar 10/08 Black Diamond Heavies + Left Lane Cruiser + Henry Funeral Shoe + J99 + Dj [Deep tribal blues explosion] 19:00 - place St Michel - Entrée libre. www.allezlesfilles.com
Jeu 12/08 Contreband [Festif] 13:30 et 23:59 - La Centrale, Libourne - Entrée libre. www.fanfare-contreband
Ven 13/08 Contreband [Festif] 13:30 et 23:59 - La Centrale, Libourne - Entrée libre. www.fanfare-contreband
agenda |
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concerts Papa Style et Baldas [Reggae] 20:00 - Place du 8 mai, Montalivet les Bains - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75 Graig Adams & The Voices of New Orleans [Gospel] 21:00 - Eglise Notre Dame de la Paix, Andernos-les-Bains 18-23€. Tél 05 46 31 01 14
Sam 14/08 Contreband [Festif] 13:30 et 23:59 - La Centrale, Libourne - Entrée libre. www.fanfare-contreband
Jeu 19/08
Ven 27/08
Papa Style et Baldas [Reggae] 21:30 - Place Jean-François Pintat, Soulac sur mer Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Les 4 ans du Saint-Ex [Mégamix] 21:30 – Le Saint-Ex Entrée libre
Ven 20/08 Papa Style et Baldas [Reggae] 21:30 - Parking Nord, Hourtin Plage - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Sam 21/08
Papa Style et Baldas [Reggae] 19:00 - Village ostréicole du Canon, Lège Cap Ferret - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Papa Style et Baldas [Reggae] 21:00 - Front de mer, Lacanau Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Dim 15/08
Mer 25/08
Papa Style et Baldas [Reggae] 20:00 - Place Meller, La Testede-Buch - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Dub Addict Sound System [Dub] 19:00 - quai des Queyries Entrée libre. www.allezlesfilles.com
Lun 16/08
Jeu 26/08
Papa Style et Baldas [Reggae] 20:30 - Place de Courcy, Lanton - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Alborosie + Danakil + Le Peuple de l’Herbe + Alam [Reggea/electro/hiphop] 19:30 - Parc des expos, La Teste-de-Buch - 22-25€. www.musicaction.fr
Mer 18/08 Papa Style et Baldas [Reggae] 21:30 - Place Thiers, Arcachon Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Les 4 ans du Saint-Ex [Mégamix] 21:30 – Le Saint-Ex Entrée libre
Sam 28/08 Les 4 ans du Saint-Ex [Mégamix] 21:30 – Le Saint-Ex Entrée libre
Ven 3/09 Papa Style et Baldas [Reggae] 21:00 - Chemin du bord de l’eau, Mâcau - Entrée libre. Tél 09 54 18 21 75
Ven 10/09 Festival Ouvre La Voix [Chanson] 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne ... - 20€. Tél 05 56 33 66 01
Sam 11/09 Festival Ouvre La Voix [Chanson] 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne ... - 20€. Tél 05 56 33 66 01
Dim 12/09 Festival Ouvre La Voix [Chanson] 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne ... - 20€. Tél 05 56 33 66 01
| bars
& clubs |
L’Azuli 55, Cours d’Alsace-Lorraine 05 56 79 39 46
Le Live Café 14 rue Castelnau d’Auros 05 56 43 27 14
Ice Bar Quai de Bacalan 05 57 00 10 15
Un lieu des plus atypiques dont l'ambiance feutrée et la décoration rococo contrastent avec le style musical résolument électro/house mixé du jeudi au samedi par des DJs résidents. Un cadre décalé et coloré, idéal pour siroter un petit apéritif. Le passage incontournable avant vos virées nocturnes...
Situé à deux pas de la place Gambetta, le Live est une référence an matière de bars electro à Bordeaux. Il vous accueille dans un cadre contemporain quasi lounge, pour des concerts, des afterworks et les jeudis d'été en terrasse pour « l'Apero-Mix Electro » assuré par les meilleurs DJ bordelais. L'innovation de la rentrée : un service de restauration toute la semaine.
Après Paris, Saint-Tropez, Milan, Stockholm, Londres et Copenhague, Bordeaux peut s’enorgueillir de posséder elle aussi son Ice Bar - le plus grand d’Europe ! Dès 19h, après avoir enfilé blouson, moufles et chapka (fournis à l’entrée), on peut, pour 20 euros et environ 25 minutes, déguster dans une ambiance à -10° et un décor uniquement de glace et de jeux de lumières, un cocktail à base de vodka Imperia™ servi dans un verre givré.
PDG 28 rue sainte Colombe Nouveau ! Son nom éveille la curiosité et pour cause : la Pharmacie De Garde a ouvert ses portes avant l'été à côté du Chabi. Doté d'une grande terrasse lounge ouverte sur la rue, l'ex-Inca a viré electro. Bobo 2000 aux platines, la place est chaude et la cave profonde. Le son est bon, la caïpirinha très fraîche. On yretrouve les bonnes têtes du Cafecito.
Calle ocho 24, Rue des Piliers de Tutelle 05 56 48 08 68 Ce bar est une invitation au voyage : destination Cuba, patrie du Mojito ! Au programme : salsa, rap latino, latino house, le tout dans une ambiance festive et colorée. Vous ne débourserez pas plus de 4 euros pour goûter l’un des savoureux cocktails servis par l'équipe de Richard. Commencez à l'apéro si vous n'êtes jamais venu, le depaysement sera moins violent. Cours de salsa tous les jeudi à partir de 21h30.
Le Saint-Christophe 3, rue Saint-James 05 56 44 52 08 Chaque matin, Naji va faire son marché afin de servir un plat de son choix le midi ! Seul à gérer son tout petit zinc, ce roi des échecs et du backgammon accueille la clientèle dans une ambiance intimiste. Pour un café matinal, un apéritif entre potes, une lecture de la presse ou un plat sur le pouce, le Saint-Christophe se pose en digne bistrot de quartier. Une espèce en voie de disparition.
© Getty Images
L’Apollo 19, Place Fernand Lafargue 05 56 01 25 05
Le Café Brun 45, rue Saint-Rémi 05 56 52 20 49
Le CIVB 3, cours du XXX juillet 05 56 00 43 47
Ce bar de quartier (le QG de LM), style bistrot, est un lieu festif où l'ambiance est toujours au rendez-vous. Au soleil la journée sur la place, ou un soir de match devant l'écran géant, le mot d'ordre est convivialité. à tester : les rhums arrangés fait maison.
Dans ce pub à l’allure début du XXe siècle, on ne peut se retrouver qu’entre amis autour d’une bonne gueuze ou d’un cidre pression. Des réclames aux murs, un piano qui attend son heure, une ambiance jazz & blues, un vieux plancher qui grince sans oublier les toilettes qui, cachées derrière une large affiche, en intriguent plus d’un, le Café Brun est le lieu parfait pour « changer d’air »
Pour découvrir les saveurs d’un nouveau cru, être conseillé sur une appellation, un millésime ou simplement déguster un Bordeaux dans un lieu magique dédié à Bacchus, ouvrez grand les portes du Bar à Vin. Toute la palette des Bordeaux - rouges, blancs secs et doux, rosés, Clairets, crémants - s'y savoure dans un cadre propice à vous faire voyager à la découverte des appellations viticoles bordelaises.
Le Saint-Ex 54, cours de la Marne 05 56 31 21 04
Grand Bar Castan 2, quai de la Douane 05 56 44 51 97
Temple du rock’n’roll, le Saint-Ex s’est taillé une belle réputation dans le petit cénacle des salles qui comptent en France. Lounge de luxe au rez-de-chaussée, avec comptoir en bois d’arbre et salon à cheminée de marbre attenant, l’établissement dispose également d’un second bar sans sa légendaire cave moite où les amplis se règlent sur maximum et la bière se boit au kilomètre sur fond de Doobie Brothers.
Ouvert en 1890, c’est l’un des plus anciens établissements bordelais encore en activité. Rénové en 2005, il a retrouvé sa superbe ! Les murs de rocaille, l’imposant lustre ou encore le large auvent y sont sans doute pour quelque chose. Aux premier rayons de soleil, on n’hésite pas, été comme hiver, à profiter de sa terrasse idéalement placée face au quais ! En cas de petite faim, optez pour le croque-monsieur brioché.
Le Milo’s 21, rue du Parlement-Saint-Pierre 05 56 44 81 96 Des 33 Tours collés au plafond, une lumière tamisée et une ambiance années 1970 plongent rapidement dans l’univers du Milo’s. Avec son accueil à la bonne franquette, ce bar atypique de Saint-Pierre est le lieu idéal pour souffler un peu. Impossible toutefois d’apprécier le lieu sans goûter à ses maïs soufflés et dorés : les deux anciennes machines marchent comme jadis et permettent l’assortiment peu commun mais délicieux bière & pop corn !
| restaurants |
CPP Bdx, 160-162 cours Victor Hugo 05 56 92 56 22
LE BAR DU BOUCHER Bdx, 5 rue du Plt Ste Catherine 05 56 81 37 37
PERDI TEMPO Bdx, 25 quai Richelieu 05 56 81 17 91
Un coin de Toscane dans un décor New-Yorkais ! Le décor d'abord. Signé Jean-François Buisson, il est grandiose est étonnant. La cuisine ? Pasta et Pizza sont à l'honneur bien sûr; mais un simple plat de Linguine aux CPP vous rappellera que la cuisine Italienne est certainement une des meilleures au monde. Venez de notre part, le patron offre l'apéro !
www.barduboucher.com Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Hérald’s devenu le Bar du Boucher.Voûtes, arcades et vieilles pierres du 18ème pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.
Sur les quais, face à la Garonne, venez déguster un savoureux assortiment d'antipastis préparé par Pasquale, Napolitain de son état, accompagné d'un cocktail concocté avec toute la passion de Washington, le carioca, ou simplement d'un verre de vin de leur sélection... Vernissage tout les mercredis, concerts surprises et dégustations... Un moment convivial à partager entre amis ou en famille.
CHEZ MICHEL'S Bdx, 31 rue du Pas-Saint-Georges 05 56 81 31 56
FERNAND Bdx, 7-8 Quai de la Douane 05 56 81 23 40
LE CAFE ROHAN Bdx, 53 rue Saint-Remi 05 56 44 46 06
On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur de Saint-Pierre, Michel est devenu le rendez-vous des branchés. La petite terrasse est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. Carte changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. The place to be ! Menu midi, entre 9€ et 13,90€.
www.fernand-bordeaux.com Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson sympathique et chaleureux. Formule du midi 13,90€. Menus soir, 27,90€ et 37,90 €.
www.lecaferohan.fr Superbe terrasse et vue très agréable au pied de la cathédrale Pey Berland et du Palais Rohan. Le Café éponyme vous accueille tous les jours de 7h30 à 2h00 avec un service brasserie en continu de midi à minuit. Plats de bistrot, vins au verre et cuisine traditionnelle du marché. Formule à 13,50 €.
le mot de la fin |
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texte et photo ¬ Guillaume Gwardeath™
Terrassisation
du monde Chaque mois, le plasticien Isidore Krapo ouvre son atelier de la rue Élie Gentrac pour donner carte blanche à un sien ami. Le dernier invité d’honneur que j’y ai vu était Philippe Billé, de son état taxinomiste, spécialistes de notes de lectures, collecteur de listes de commissions et « misanthropologue ». À ce dernier titre, je pense qu’il aurait pu rendre une assez bonne copie au concours d’entrée à Sciences-Po Bordeaux, dont le sujet de culture générale était : « Y a-t-il des hommes en trop ? » - je le sais car pour me faire un peu d’argent de poche je coache une jeune étudiante : on rédige des fiches de synthèse et je lui fouette un peu les fesses quand elle n’a pas bien révisé. Alors que le peuple hédoniste se réjouit à la perspective du chassé-croisé des apéritifs juillettistes et des digestifs aoûtiens, le misanthropologue fait remarquer qu’avec le retour des beaux jours, l’odeur de pisse redevient plus vive dans les rues ❥ http://journaldoc.canalblog.com/
de Bordeaux. Simultanément à ce regain de senteur, poursuit l’analyste, s’opère le redéploiement saisonnier des terrasses de café. Il est encore trop tôt pour que Géo, Libé ou France Inter se mettent à en parler, mais le monde urbain à tendance à se transformer progressivement en terrasse de café ; phénomène pouvant être tenu pour caractéristique de l’urbanisme nouveau, à l’égal de l’importance qu’avait prise l’automobile dans la cité (ainsi, la place de la Victoire, typique de l’époque, par son aspect d’immense terrasse de café traversée par une autoroute) - deux mouvements contemporains non pas parallèles mais contraires, la voiture étant bannie d’un centre-ville où l’on assiste à l’apothéose du troquet. Conclusion sentencieuse : il n’y a plus de place publique digne de ce nom, dans laquelle on trouve à l’espace meilleur usage que d’y étaler à perte de vue les tables et les chaises. ❥ www.gwardeath.com