Let'sMotiv Bordeaux n°19 - avril 2011

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Bordeaux Cultures et tendances urbaines



Sommaire

© Paul Humphrey // En plein Caire © Denis Dailleux / Agence Vu // Anna Calvi © Maisie Cousins

Let’smotiv - avril 2011 #19

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News

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événement Biennale de danse en Gironde

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Rencontre Arthur Frayer, Marche à l'ombre

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Reportage En plein Caire

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Musique Yann Tiersen, Anna Calvi, Ratatat, Hushpuppies...

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Portfolio Paul Humphrey

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Théâtre L'agenda du mois Expositions Maxime Lecouturier, Amandine Urruty Cinéma Interview Monte Hellman Chroniques Livres, bd, DVD, disques

78 High Tech La sélection du mois

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Agenda concerts Guide Bars & restaurants

98 Billet d'humeur


Let'smotiv Bordeaux Médiaculture - 9 rue André Darbon 33300 Bdx Tél : +33 524 07 80 42 redaction.bordeaux@letsmotiv.com Let’smotiv Bordeaux est édité par la S.a.r.l. MédiaCulture RCS BORDEAUX 528 128 324 Membre du réseau Let’smotiv Magazines Rédac : Marc Bertin - redaction.bordeaux@letsmotiv.com Graphiste : Anthony Michel - a.michel@mediaculture.net

Ont collaboré à ce n° : Thibault Allemand, Gautier "Iron Cobra®" Blondel, Cécile Broqua, Benjamin "Silex Bélier" Cordazzo, Cédric Delrallez, Sèverine Garat, Guillaume Gwardeath™, Carole Lafontan, élodie Liévin, Raphaël Nieuwjaer, Baptiste Ostré, Nicolas Trespallé, Cyril Vergès. Couverture : Paul Humphrey

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© Joslin

En bref… Dessine-moi le Japon

Tout le monde ne se lance pas dans l'humanitaire en vendant ses petites culottes. La preuve avec Projet Tsunami, initié par des dizaines d'illustrateurs issus, entre autres, de l'excellente communauté Café Salé (CFSL). Ouverte à tous jusqu'au 10 avril, l'initiative réunit déjà une cinquantaine de dessins sur le thème du Japon. Le but ? Organiser une vente aux enchères (à la Galerie Arludik, le 30 avril à Paris) puis une édition spéciale et une exposition itinérante. Tous les bénéfices seront reversés à l'association Give2Asia, pour soutenir les victimes de la catastrophe japonaise. ❥ http://cfsl.net/tsunami

Du pain sur la planche Rien ne se perd, tout se transforme, disait Lavoisier ? Haroshi ne vous dira pas le contraire, lui qui offre une seconde vie à ses vieux skates. Quand elles ont cassé leur pipe dans un ultime 3-6 flip, les planches de ce Japonais rejoignent son atelier pour être désossées. En recomposant et en recollant les strates de bois, cet adepte des couleurs acidulées et de l'esthétique pop cisèle d'incroyables sculptures hyperréalistes. Baskets, pommes, morceaux d'anatomie... Avec la marqueterie, cet autodidacte s'en sort comme sur des roulettes. ❥ haroshi.com

Télex

21000 € ! Voilà ce que deux compères australiens ont volé en aspirant le fond d'une fontaine à souhaits à l'aide d'une pompe. S'ils avaient visé la Fontaine de Trévi, à Rome, ils seraient millionnaires !


La Mort 2.0 À croire que le marché du trépas se porte bien. Après le Salon de la mort (8 au 10.04 à Paris), voici Mistercroc.com, un site macabre qui permet de prévoir, mieux qu'avec Madame Irma, ce qui se passera lorsque votre heure aura sonné. Cérémonie, enterrement, donation, tout y passe, jusqu'aux consignes à laisser derrière vous pour votre hamster boulimique. Sur un ton décalé, le site annonce : « c’est votre dernière chance de dire ce que vous avez à dire, allez-y ! Lâchezvous ! ». Les deux frères à l'origine de Mistercroc.com devaient être sacrément imbibés d'eau de vie. ❥ www.mistercroc.com

Le sentier de la gloire Depuis des mois, les fans de Kubrick sont sur les starting-blocks. La Cinémathèque Française consacre au réalisateur de génie une rétrospective passionnante, réunissant l'intégralité de ses archives. Carnets de notes, scénarios, photos, costumes, projets non aboutis, vidéos... sur plus de 1000 m², l'immersion est totale. Ou comment mesurer l'extrême méticulosité de l'Américain, qui prévoyait tout, de la position des cadavres (Spartacus) jusqu'à la manière de caresser un chat (Barry Lyndon). ❥ Jusqu'au 21.07, Paris, Cinémathèque, +33 171 19 33 38

Une marinière contre le naufrage Pour restaurer l’image des Bleus, quoi de mieux qu’un nouveau maillot ? Domenech en aurait rêvé, Nike, aidé de Karl Lagerfeld, l’a fait. Rappelons au passage que l'équipementier américain a signé un contrat avec la FFF jusqu’en 2018, pour un montant de près de 43 millions d’euros annuels. La jolie marinière bleue et blanche du styliste, réservée aux matchs extérieurs, ne passera pas inaperçue. Raison de plus pour assurer sur le terrain et ne pas porter de bonnet d'âne.

Jeudi 7 avril, de 19h à 2h, arc en rêve centre d’architecture fait sa « yellow night » dans la grande nef de l’Entrepôt. Au programme : à 19h, Living architectures, une sélection de films de Ila Bêka et Louise Lemoine ; à 20h30, la 6e Pecha Kucha Night ; puis, à 23h30, chenille frénétique rythmée par un gang de Djs et de Vjs.


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Pomme de discorde On observait déjà, atterrés, l'éclosion de centaines d'applications stupides et autres scanners déshabillant sur les I-Phones. Mais là, les bras nous en sont tombés ! Un petit jeu, tendrement appelé « Gay Cure » et placé en libre accès sur l'Apple Store, proposait de nous débarrasser d'une « tare » : l'homosexualité. à l'origine de cette idée nauséabonde, Exodus, une organisation américaine ultra-catholique. Au moment de notre bouclage, ce jeu homophobe a déclenché une telle fronde (pétition de plus de 100 000 signatures) qu'Apple ôtait tout juste ce gros vers de sa pomme.

Abou Dhabi Boudé

Independant Day

L'Ile de Saadiyat, à Abou Dhabi, crée régulièrement la sensation (ouverture du Louvre...). Mais derrière les projets pharaoniques et l'audace des constructions, se cache une réalité moins reluisante. à l'initiative de l'ONG Human Rights Watch, 130 plasticiens appellent ainsi à boycotter le futur Musée de Guggenheim (ouverture en 2013) pour dénoncer les conditions de travail déplorables des milliers d'ouvriers est-asiatiques investis sur le chantier. Les artistes, majoritairement moyen-orientaux menacent d'ores et déjà de priver l'institution de leurs œuvres. ❥ http://gulflabor.

Né aux états-unis il y a quatre ans, le Record Store Day a depuis essaimé en Europe. Le 16 avril, les disquaires indépendants français sont à la fête : surgissent dans les bacs des maxis, albums et 45 Tours inédits signés par de grands noms (Franz Ferdinand, Benjamin Biolay, Fujiya & Miyagi, Arctic Monkeys...). Inutile de fureter sur iTunes, Amazon ou à la Fnac du coin : ces galettes ne sont disponibles que chez les disquaires indés. L’occasion, s’il en fallait vraiment une, de se filer rue de Candale chez Total Heaven et remercier comme il se doit les darons.

wordpress.com/sign-the-petition

❥ www.calif.fr

Télex

La Ville de Bordeaux lance un appel à candidatures à destination des musiciens afin de leur permettre de se produire sur les scènes sonorisées et dans les espaces de programmation acoustiques déployés le 21 juin. Détails des modalités de participation et dossier disponibles sur www.bordeaux.fr/ville/fetedelamusique. Clôture le 30 avril.



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Omega amigo En 1967, le collectif d'architectes et d'artistes viennois Haus-RuckerCo conçoit un module d'architecture - le Mind Expander (« Extenseur d'esprit »). Dispositif audiovisuel, entre bulle new age pour états psychiques modifiés et casque cybernétique pour une communication globale, le Mind Expander stimule et libère la conscience. Le 20 avril, à 20h, dans la nef du CAPC, les âmes seront transfigurées à l’écoute de Master Musicians of Bukkake, Baron Oufo et Altaïr Temple. Avant-rock, drone et post-doom. Are you strong enough ? ❥ www.ma-asso.org

Rose poussière

Miam

Du 28 avril au 4 mai, entre Utopia, CAPC, Médiathèque de Bordeaux, Université de Bordeaux 2, cinéma Jean Eustache et Médiathèque de Pessac, le festival Cinémarges tentera de décrypter la façon dont le 7e art construit et fantasme sa dimension sexuée (mâle, femelle, transgenre) et comment les films témoignent de la politique des identités sexuelles. Du manifeste au journal intime, le fil rouge de cette 12e édition réside dans l’auto-représentation, c’est-à-dire une visibilité active des minorités ainsi que leur exploration de nouvelles formes. ❥ www.cinemarges.com

Le nouveau rendez-vous gastro-chic les Eat’inérants fait escale le 28 avril au Café Andrée Putman du CAPC. Le concept repose sur la rencontre de chefs cuisinant des mets à disposition du public le tout servi sur une ambiance sonore signée par les platinistes Manu+ et Xavier Xlab. Quatre toques (Flora Mikula, Petter Nilsson, Michel Portos et Philippe Gauffre) devront partager avec le public leurs incroyables élucubrations culinaires, réalisées à base de vodka Zubrowka. 8 euros le plat, 30 euros les 4 plats + 1 verre. ❥ www.leseatinerants.com

Télex

En partenariat avec le Conseil général de la Gironde, l’Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3 met en place des ateliers de pratiques contemporaines sous la responsabilité d’artistes aquitains reconnus : vidéo avec Véronique Lamare, peinture-couture avec Elise Morilhat, parcours brodés sur les images avec Rustha Luna Pozzi-Escot.




Ça m’intéresse ! Interview ¬ Sèverine Garat

photo ¬ Nkululeko outside © JohnHogg

Après 20 ans d’existence en Gironde, exit le festival Tendances consacré à la danse contemporaine nationale et internationale. Voici venir la relève - étrangement - titrée : Danse toujours. L’IDDAC (Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel - Gironde) réaffirme ici son soutien aux artistes chorégraphiques avec un projet qui vise moins une programmation foisonnante de spectacles, qu’une invitation passée à 5 artistes, 5 singularités chorégraphiques aux formats multiples : spectacles, master class, projets participatifs... Du 3 au 16 avril 2011. Un titre légèrement ambigu pour un événement chorégraphique renouvelé nous dit-on. Danse toujours ne sonne pourtant pas d’emblée comme un vif appel à l’enthousiasme, jusqu’à son chapitre pour le moins incongru carrément titré « Danse toujours tu m’intéresses » comme drôle d’invite à la rencontre des 5 chorégraphes accueillis. Mais bon, la communication culturelle a parfois ses raisons que la raison ne re-connaît point... En tous cas, dire que le feu festival Tendances « fut pour beaucoup dans notre découverte de la danse contemporaine » comme le rappelle justement l’édito est indéniable. Il est des initiatives participant effectivement d’une éducation artistique ancrée sur un

territoire et que les habitants peuvent apprécier sur la durée. Au-delà d’être des « “offres” artistiques, de telles aventures accompagnent des générations entières en termes d’initiation, telles celles partagées avec le Jean Vigo pour ce qui est du cinéma art & essai, le festival Sigma et son directeur visionnaire Roger Lafosse ou encore le CAPC “période dite Froment” ». Et, tandis que les plus anciens parleront même de « l’avant Tendances » avec l’expérience chorégraphique Audelà du miroir, déjà orchestrée par la même Marie-Claude Baÿ (conseillère artistique danse IDDAC) - ou encore de L’Alhambra, de la salle des fêtes du Grand-Parc (fermée depuis 20 ans !) ou de l’association DMA2 dirigée par >

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Nkululeko outside Š DR


Robyn Orlin Š Yann Le Herisse


Rêvolution © DR

Suis à la messe © DR


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André Lombardo, comme lieux d’expériences musicales inoubliables - les plus jeunes parleront sûrement plus tard de .... De quoi d’ailleurs ? Nul ne le sait vraiment aujourd’hui. Alors, de Tendances à Danse toujours que fallait-il changer ? Le territoire s’est doté de nouveaux outils et acteurs culturels, de nouveaux événements et le choix semble ici juste d’inviter des chorégraphes plutôt que des spectacles chorégraphiques, que l’on peut désormais voir volontiers en Gironde tout au long de l’année sans devoir attendre désespérément un « événement ». Par ailleurs, l’esprit étant à la co-construction, aux partenariats et financements croisés, l’idée d’une collégialité se serait imposée avec plus de cohérence (labels chorégraphiques) et c’est avec le Cuvier Centre de Développement Chorégraphique d’Aquitaine - et L’Olympia Scène conventionnée, que l’IDDAC a choisi de penser et d’organiser cette première édition de Danse toujours. Ainsi, 17 scènes et 5 chorégraphes pour sous-titre à cette biennale (et juste pour contrarier quelque peu l’ordre d’apparition) : Anthony Egea (compagnie Rêvolution, Bordeaux), Abou Lagraa, (Compagnie La Baraka, Lyon), Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot (Compagnie Ex-Nihilo, Marseille), Michèle Noiret (Tandem asbl, Belgique), Robyn Orlin (City Theater and Dance Group (Afrique du Sud) et pour special ❥

guests Via Katlehong Dance (Afrique du Sud) et Farid Berki (compagnie Melting Spot, Villeneuve d’Ascq). Quant aux scènes, le raccourci s’impose, mais en gros, cela maille les secteurs rive droite, Bordeaux-Nord, confins du Médoc, routes et bassin d’Arcachon en passant par Le Bouscat, Pessac et Gradignan. On notera alors dimanche 3 avril pour date de lancement des festivités. Prévu à 16h, Quai des Sports à Bordeaux, Anthony Egéa, chorégraphe du groupe hip-hop Rêvolution, vous invite à « suivre le mouvement » avec l’occasion donnée à toutes et à tous (150 inscriptions attendues) de danser en plein air un extrait de sa dernière pièce Urban Ballet. Renseignements et inscriptions : cie.revolution@gmail.com et l’extrait à répéter chez soi en attendant le grand jour sur dansetoujours.fr. On notera également la commande passée par le TNT-Manufacture de Chaussures à l’ensemble des chorégraphes invités : un autoportrait de 15 minutes spécialement créé pour soirée d’ouverture mardi 5 avril. L’occasion ici de faire connaissance avant que de prolonger la rencontre (ou pas) avec certains d’entre eux, à travers pièces de répertoire, créations et ateliers programmés tout au long de la biennale dans d’autres scènes girondines. Et choisir ainsi d’aller dans le même sens et ne rien dire de plus s’agissant des suites que chacun choisira d’inventer à sa manière. /

BIENNALE DE DANSE EN GIRONDE Du dimanche 3 au samedi 16 avril Renseignements 05 56 17 36 36 www.dansetoujours.fr




rencontre |

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Arthur Frayer Marche à l'ombre Propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand Photos ¬ Jean-Marc Gourdon, Sin City © Rico Torres, courtesy of Dimension Films

« J’étais devenu plus surveillant que journaliste. Les rôles se confondaient, ce n’était pas sain. J’avais atteint les limites de l’expérience », déclare Arthur Frayer d’une voix douce. Ce journaliste de 28 ans souhaitait enquêter sur les prisons - c’est quoi la vie d’un maton ? Et celle d’un détenu ? Mais quand la presse s’intéresse à elle, la Pénitentiaire bloque. Ou colle de trop près. C’est pourquoi Arthur Frayer a changé de vie. Passé le concours de surveillant. Et travaillé quatre mois dans différents centres de détention. Aussi édifiant qu’instructif, son récit dépeint des gens ordinaires. Des deux côtés des barreaux. Pour ce livre, vous avez dissimulé votre identité de journaliste. Fautil avancer à visage masqué pour réaliser une bonne enquête ? Non, l’infiltration n’est pas une fin en soi. Je l’ai fait car le sujet m’y obligeait. Mais, il ne faut pas que cela devienne systématique. Dans le cas présent, il fallait surmonter la psychose sécuritaire du système pénitentiaire, qui pense que laisser

les mains libres aux journalistes se retournera forcément contre lui. En préparant ce reportage, aviezvous des clichés en tête ? Mes quelques idées reçues sur les surveillants ont volé en éclat. J’imaginais des types un peu bourrus qui jouaient les cow-boys. J’en ai rencontrés, mais ils sont très marginaux. J’ai surtout vu des gens >


complètement dépassés que l’on fait courir comme des tarés sur la coursive. Plus précisément, quel est le rôle d’un maton ? Officiellement, c’est la réinsertion et le dialogue. Pallier les petits riens qui s’accumulent. Aller chercher un formulaire. Veiller à ce que la détention se passe le mieux possible. En 1974, Giscard avait déclaré que la prison devait strictement se limiter à « la suppression de liberté ». Mais dans les faits, elle atteint beaucoup d’autres droits : le droit à la santé, au travail... Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans ce métier ? Le fait que la vie à l’extérieur et à l’intérieur se mélangent. C’est très dur de couper les ponts. On a beau bouquiner, faire du sport, on y pense

toujours, il y a l’appréhension d’y retourner, c’est un métier qui nous habite et les gens qui font ça vingt ou trente ans sont pas mal bouffés. Et pour les détenus, la réinsertion est-elle réellement envisagée ? C’est un concept inscrit dans la loi. ça donne bonne conscience, mais sur le terrain, on vérifie le contraire. On parle plutôt d’école du crime. La dignité humaine est souvent mise à mal : problème d’hygiène, fouille à corps... Les détenus ont droit à trois douches par semaine maximum, sauf s’ils travaillent ou font du sport. Le code de procédure pénale le prévoit. Certains ne se lavent pas, ce qui énerve les autres, qui pourraient alors se laver plus souvent. Quant aux fouilles à corps, c’est parfois nécessaire, mais on pourrait


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« Au nom de la sécurité, certaines mesures sont appliquées avec trop de zèle » souvent les éviter. Le grand problème de la Pénitentiaire, c’est qu’au nom de la sécurité, de nombreuses mesures sont appliquées avec trop de zèle. Ce sont des usages abusifs de la loi. Surveiller Et Punir de Michel Foucault est-il toujours d’actualité ? Ce livre traite de façon plus globale des différentes institutions de la société comme moyens de contrôle. Au sujet de l’enfermement, Foucault évoque les « infimes matérialités ». Tous ces petits riens en prison qui paraissent insignifiants mais qui, finalement, comptent énormément : du matériel défectueux comme une télé ou un frigo. à l’extérieur, en cas de panne, il y a une garantie de réparation. Pas en prison. Il faut attendre des semaines avant que l’on vienne les changer. Il y a également les courriers sans réponse. Un détenu peut écrire cinq fois au chef pour demander à travailler sans obtenir de réponse. Lorsque ❥

le détenu va le voir, le chef lui rétorque d’écrire à nouveau. Et c’est ainsi que des prisonniers pètent un câble. Que changeriez-vous, si le Ministère de la Justice vous le demandait ? Il suffirait de revenir à la loi de 1875, qui garantit l’encellulement individuel. Un détenu par cellule. On l'a sans cesse repoussé - il y a un moratoire jusqu’en 2014, faute de moyens. Pourtant, les détenus seraient plus apaisés et vivraient mieux leur détention. Alors qu’à trois ou quatre dans 9 m2, on se marche dessus, on s’engueule pour un rien, pour la bouffe ou le programme télé et les plus costauds font la loi... Et un monde sans prison ? ça reste du domaine de l’utopie. à défaut de prison, il faudrait des centres fermés, plus petits, de 20 à 30 places, avec un personnel qui soit plus éducateur que surveillant. /

à lire / Dans la peau d'un maton, éd. Fayard, 296 pages, 17,90 e



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En plein Caire texte ¬ Gilbert Sinoué - photos ¬ Denis Dailleux / Agence Vu

En février, la révolution égyptienne a occupé tous les esprits. Avant que le monde ne tourne son regard vers l’insurrection lybienne. Puis l’apocalypse japonaise... Délaissant l’emballement médiatique, Let’s Motiv n’oublie pas les rives du Nil. Et invite l’éminent auteur égyptien Gilbert Sinoué à présenter son pays natal. Il nous fait l'honneur de sélectionner et commenter des photographies emblématiques, réalisées par Denis Dailleux pour leur ouvrage commun, Impressions d’égypte. Une sorte de dictionnaire amoureux, loin des cartes postales de Khéops ou des vues de la place Tahrir. Où le pharaonique laisse place à l’intime. « Je suis né d’une ville enceinte de lumière qu’un fleuve têtu traverse lentement. Je suis né entre deux rives, femelles engrossées, qui bataillent le désert depuis la nuit des temps. C’est ici, par hasard, que la nature survit parmi les ombres vertes, vaguement disséminées. Par hasard aussi, que le vent ensemence les cités palmeraies. Je suis né d’un limon inséminé de tout ; d’un pays à l’été infini et qui n’en finit pas. Les dieux l’ont parcouru un soir d’il y a longtemps, signant au pied des dunes leurs gestes démesurés. Depuis lors, Horus, Harmakhis, Maât, et leurs frères, sommeillent dans une vallée

royale en allée du présent, tandis que leurs enfants, boueux, surnuméraires, cherchent désespérément le dernier lac sacré. C’est ici que tout se noue dans la sueur des mots, le croisement des regards, les langueurs anonymes. Ici que l’on apprend le vrai sens du mot destin, de l’écrit, du mektoub, l’autre pseudonyme de Dieu. De retour en égypte, l’image de mon jeune corps m’est apparue et celle des chambres tièdes, parfumées, et celle des voluptés passées. J’ai alors revu des rues qui ont perdu leur visage, des femmes et des hommes qui ont cessé d’exister, des théâtres et des cafés défunts ». /


Le Caire

Le Caire vibre toujours sous les coups de boutoir du désert et toujours le vent soulève la chevelure calcaire du Mokattam, pulvérise des volutes de sable qui s’élèvent, tourbillonnent, virevoltent avant de saupoudrer les fenêtres, les terrasses, les ruelles, les minarets, les devantures, les cordes à linge. Poussière millénaire, combat perdu d’avance. À peine quelques mètres dégagés, tout est à recommencer. Fatalité. Qu’importe ! Telle est la volonté du Tout-Puissant. Patience. Patience. Le peuple égyptien n’est fait que de patience.


Les cafés

Je n’en ai pas fait le compte. Mais mon père évoquait le nombre de vingt mille, voire trente mille ahawi. Cafés éphémères ou centenaires, aux improbables tables disposées sur un trottoir. Il m’est arrivé d’en croiser, érigés contre un mur, qui ne comprenaient qu’un petit réchaud et quelques tabourets. Les vrais cafés sont les cafés baladis, populaires, qui vibrent dans des recoins de ruelles poussiéreuses, le long des trottoirs, à l’ombre des avenues grouillantes, parsemés de chaises en paille bancales.


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L'égypte au singulier

Hier, nos mères, et avant elles nos grands-mères, marchaient, le long de l’avenue Kasr-el-Nil, bras nus, vêtues à la dernière mode de Paris, pomponnées, visage à découvert. Elles étaient pourtant de fières musulmanes. Les dignes filles du Prophète. Pourquoi aujourd’hui leurs filles avancent-elles masquées ? Torturées d’interdits, de silences imposés, le corps anéanti par les ténèbres. Mais peut-être suis-je dans l'erreur ? Etait-ce dans un autre pays ? Ou alors, je n'ai croisé que des infidèles.


Les Marchands

L’été flamboie sur Le Caire. Aux pieds du vendeur de boissons scintillent des centaines de capsules fondues dans l’asphalte. On dirait un pavement de pièces d’argent. J’ai soif. Ma mère m’entraîne vers la rue Malika Nazli. Quelques volutes de poussière plus tard, elle fait halte devant Ali. Ali, c’est son marchand de primeurs. Sur son étal se dressent des pyramides de


fruits ; normal, nous sommes en Égypte. Moi je n’ai d’yeux que pour les echtas – elles ont une forme d’ananas en plus petit et on y trouve à l’intérieur une succulente substance blanchâtre, pâteuse, sucrée, mouchetée de petits pépins ronds et noirs. Quarante ans plus tard, le goût de ce fruit paradisiaque sommeille encore sur mon palais.


Danse

Pour les Arabes, cet art, car il s’agit bien d’un art, porte le nom de raqs el charki, danse orientale, reconnue comme l’une des plus vieilles danses du monde et dont l’origine lointaine se perd dans la nuit des temps. Dans les années soixante, il y avait Samia Gamal ou Nagwa Fouad. J’ai pu les admirer plus d’une fois. Et pour l’adolescent que j’étais, leur silhouette demeura longtemps porteuse de désirs inavouables.


Mouled

Le Mouled est une « fête patronale » attachée au culte d’un saint particulier mais aussi une grande fête foraine, avec ses balançoires, ses cracheurs de feu et ses stands de tir. L’Égypte compte chaque année plus de trois cents célébrations de ce genre. Pour les confiseurs, c’est une « saison » d’abondance au cours de laquelle on use et abuse de quantités pharaoniques de sucre et de colorants à faire chavirer les partisans du bio.


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Cacophonie du cool texte ¬ Perry Winkle photo ¬ John Chadsey

Plus de trois décennies au mauvais service (sévice ?) de la cause punk rock n’ont en rien altéré la vigueur de la fratrie Wright, qui mène comme si de rien n’était sa petite entreprise No Means No. Une espèce d’ascèse séduisant fans de la première heure et jeunes oreilles averties. La douce quiétude de Victoria, capitale de la Colombie Britannique et « capitale » officieuse de l’île de Vancouver, peut s’enorgueillir d’avoir vu naître, en 1979, l’une des plus grandes légendes canadiennes contemporaines. Or, à quoi reconnaît-on une légende ? Certainement à la dévotion de ses fans, qui se moquent comme d’une guigne du succès de ses idoles. Ce qui tombe bien vu le statut culte, légitime, du trio depuis l’origine de ses méfaits, dans la cave familiale. Du magma prog’ jazz au hardcore affûté, No Means No pourrait légitimement passer pour le parrain de la mouvance math rock, mais le groupe mérite mieux. Bien mieux que cette encombrante « paternité, limite ridicule. ❥

Cortex. Quiconque ayant été exposé, de près, à Sex Mad ou Wrong – chefd’œuvre définitif de 1989 dont la puissance dans le genre a rarement été égalée – sait de quoi il retourne. Le genre faux débonnaire façon Steve Albini qui lacère sans mot dire le cortex avec trois fois rien (avant la rencontre avec le fantastique Andy Kerr, les frangins Wright moulinaient en format basse/batterie). Et le plus fort, c’est que l’histoire se poursuit sans se répéter. Avec la même allégresse, en dépit des changements de line up, de l’âge et des modes. Peut-être parce que John est le fils caché d’Elvin Jones et qu’avec Rob et une poignée d’amis, il trouve le temps de pasticher les Ramones sous le masque Hanson Brothers. /

NO MEANS NO + GÂTECHIEN Vendredi 8 avril, 21h, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements www.allezlesfilles



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L’ailleurs texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Natalie Curtis

Quinze ans de carrière, de succès, de reconnaissance (de ses pairs, du grand public, de la presse) n’auront eu raison de sa discrétion. Yann Tiersen, éternel finistérien, est un taiseux, un discret, qui fait passionnellement corps avec la musique. Sur scène, il se déploie pour ne faire qu’un avec son groupe. Comme elle semble loin la liesse un peu nunuche, née sur un sacré malentendu montmartrois, autour d’un artiste, qui, certainement, ne réclamait pas tant d’exposition. L’homme a d’ailleurs remis les choses en place, s’exilant le plus possible, que ce soit à Ouessant ou ailleurs - avec un faible ces dernières années pour l’Amérique du Nord qui le lui rend bien -, rompant même tout lien avec la moindre maison de disque française. Musicalement, l’affaire s’est elle aussi « radicalisée », abandonnant l’exercice ritournelle pour une exploration singulière de la matière post-rock, à l’image du récent Dust Lane, album assurément le plus abouti d’une œuvre plus que riche. ❥

Rennes. C’est peut-être là que réside la vérité Tiersen : bien que Brestois passé par le conservatoire, ses humanités s’appelaient aussi Transmusicales de Rennes. Ainsi, ses disques peuvent s’enorgueillir d’une des plus belles distributions que le rock d’ici ait été en mesure de présenter : Matt Elliott, Liz Fraser, Stuart Staples, Neil Hannon, Shannon Wright, Lisa Germano, Dominique A… Liste tout sauf exhaustive mais suffisamment représentative d’une soif de rencontres nullement guidée par un quelconque opportunisme ou effet de mode. Plutôt rare par ici, son retour a d’ores et déjà la saveur de retrouvailles. De celles qui rendent impatient. Comme au premier rendez-vous. /

YANN TIERSEN + NESTOR IS BIANCA Mercredi 13 avril, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements www.allezlesfilles.org



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Velours électrique texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Maisie Cousins

Sensation aux mille superlatifs, Anna Calvi a mis à genou la critique et le milieu avant même d’avoir publié son premier album. Si la méfiance face aux emballements est toujours de bon conseil, la jeune londonienne est tout sauf un feu de paille. Une voix, une musicienne, un tempérament. Une grande. À force d’attendre à tort ou à raison, la digne héritière de P.J. Harvey, le Royaume-Uni n’a cessé de se perdre en conjectures pour finalement se l’avouer fin 2010 : Anna Calvi est la princesse que tout un peuple attendait. La bénédiction ne s’est d’ailleurs pas faite attendre longtemps (NME, Uncut, BBC). À tel point que de ce côté de la Manche, le concert de louanges est identique (Inrocks, Libération, Vox Pop) ! Retour de l’entente cordiale ou simple effet de mode ? Plutôt une question de personnalité : à 28 ans, on sait s’imposer. Si l’on ajoute à l’expérience, charisme et autorité naturelle, pas étonnant que Rob Ellis ait produit son premier effort au studio Black Box. ❥

Panthéon. Farouchement rock’n’roll - de sa voix gothique (entre Siouxie et Chrissie Hynde) à son jeu de guitare tout en réverbération primitive 1950 -, elle cite volontiers Ravel, Debussy et Messiaen, Scott Walker et David Bowie, David Lynch et Gus Van Sant. Une espèce de panthéon aristocratique où le cinéma se taille une belle part, mais que l’on devine à cent lieues du name dropping d’usage. Preuve supplémentaire, elle reprenait Edith Piaf sur son premier 45T. Un motif de séduction a priori suffisant pour Lawrence Bell, patron de Domino Records, et un certain Brian Eno. Habitée, possédée même sur scène, Anna Calvi incarne à merveille cette vertu disparue : l’envoûtement. Ce qui justifie tous les éloges du monde. /

ANNA CALVI Mardi 19 avril, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements http://lerocherdepalmer.fr



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Allo, Annie Pujol ? texte ¬ Iron Cobra photo ¬ Cam Warthan

Une bande d’amis, immédiatement étiquetée sous label « All Star Band », ne peut évidemment désigner que No Friends. À la barre du revival hardcore 1980, le quatuor ne se pose pas en empêcheur de tourner en rond. Au contraire, il révèle son statut de meilleur ambassadeur du genre. Né de la fusion - presque improbable - entre Tony Foresta, chanteur du célèbre groupe de trash metal Municipal Waste et les injustement méconnus New Mexican Disaster Squad, le « super groupe » s’est rendu responsable du meilleur EP 2010 catégorie punk-hardcore (No Friends – No Idea Rec / Kiss of Death). S’il paraît que « demain, c’est loin », l’héritage eighties, lui, fanfaronne quotidiennement sans se soucier de redondances. Le tsunami vintage continuant sa pénible déferlante, les ingrédients sonores, ici bien connus, se paient le luxe ❥

NO FRIENDS + TROUBLE EVERYDAY WANK FOR PEACE + RIP IT AFTER ME Mardi 19 avril, 20h30, Hold Them Saloon

d’un retour aux sources ne boudant pas néanmoins le confort d’une production dernier cri. Style. À cheval entre réel coup de génie et surenchère de capital sympathie due à l’effet de mode, No Friends par son expérience évite de tirer sur la grosse ficelle de l’opportunisme. Leur empreinte fossilise progressivement, à mesure qu’ils approchent de l’immunité discographique et évoluent avec les élites du style. Il leur faudra donc s’acquitter rubis sur l’ongle d’une prestation qui les libérera du « on dit » et animera la jeune légende les entourant. /



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Onomatopoeia texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Neil Krug

Dans le meilleur des mondes, Ratatat devrait jouir d’une réputation au moins aussi grande que MGMT et renvoyer Radiohead aux poubelles de l’Histoire. Las, les New-Yorkais demeurent un objet d’adoration à l’écart du mainstream. Injustice ou manque de curiosité ? Ici point de hype, juste de la classe. Synthèse absolue de l’équation « indie rock + electronica », le tandem de Brooklyn a traversé la décennie 00 avec un flegme plus que britannique, échangeant son patronyme fruité Cherry pour le tribal Ratatat, tout en continuant à mener des projets parallèles (graphiste de son métier, Evan Mast s’amuse sous alias E*vax et dirige avec son frère le label electro Audio Dregs tandis que Mike Stroud se distingue en qualité de musicien de studio comme de tournée). Dès lors, comment la paire a-t-elle trouvé le temps de graver quatre opus singuliers formant l’un des plus fascinants corpus du nouveau siècle ? Faut-il croire aux miracles ? Au génie ? À la grâce ? Aux seins de Drew Barrymore ? ❥

Symphonies. Si le premier effort éponyme affichait les intentions, c’est avec le bien nommé Classics que le duo impose plus qu’une vulgaire marque de fabrique : un son unique, un univers à l’infini raffinement. Il serait presque tentant de prendre au pied de la lettre l’acronyme I.D.M tant cette musique céleste désinhibe le corps tout en enveloppant l’âme d’une mélancolie douce-amère. Avec LP3 et LP4, Ratatat a élargi le propos, incorporant à sa formule magique, une sensation live, une inspiration organique, témoignant d’une réelle évolution. Déroulant des symphonies de poche insolentes d’élégance, le groupe aisément se renouvelle et se dépasse sans quitter son étrange territoire. Un pays de rêve. /

RATATAT + INVITÉS Vendredi 22 avril, 20h, Krakatoa, Mérignac (33700) Renseignements www.krakatoa.org



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Nuage, nuage texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Nick Helderman

Quatuor basé à Montréal, The Luyas emprunte un chemin pop atmosphérique en droite ligne de Broadcast. Deux albums au compteur, Faker Death et le récent Too Beautiful to Work, une belle réputation scénique, le parrainage amoureux de Vincent Moon… Faut-il ajouter d’autres pièces à conviction ? On pourrait d’abord dérouler le c.v : Mathieu Charbonneau, clavier de Torngat, Pietro Amato, membre de Bell Orchestre, Stefan Schneider croisé chez [Iks] et Bell Orchestre, et Jessie Stein repérée chez SS Cardiacs. Soit un fantasme de all stars band 100% canadien. Si l’on y ajoute les participations – sur le dernier opus – d’Owen Pallett, Colin Stetson, Sarah Neufeld (Arcade Fire) et la production de Jeff McMurrich (Tindersticks, Constantines), on se demande bien qui peut manquer à l’appel. C’est presque le bottin mondain. Enfin, dans sa version pop underground. Mais depuis cinq ans que dure l’affaire, le sérieux l’emporte sur la tentation sceptique, The Luyas ayant durablement marqué les esprits à plusieurs reprises au festival Pop Montréal. ❥

THE LUYAS Mercredi 27 avril, Heretic Club, 20h30 Renseignements www.allezlesfilles.org

Rétro-futur. Une carte de visite qui a su également séduire le label Dead Oceans, modeste mais exigeante maison de talents (Akron/Family, Califone, Evangelicals) qui n’en finit pas sa lune de miel avec le pays de Neil Young. Pourrait-il en être autrement à l’écoute de cette fine leçon de space age pop gracile, reprenant le débat là où Stereolab l’avait laissé avant hiatus ? Rétro-futur ou sunshine pop, c’est au choix en somme. Sans être hermétique ni « poseuse », la formation se différencie par un certain goût de l’expérimentation sonore - parfois poussée à l’extrême. Il n’est pas alors interdit de songer aussi bien à Deerhoof qu’à Blonde Redhead. /



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Émoi, émoi, émoi texte ¬ Iron Cobra photo ¬ DR

La France complexe beaucoup sur son identité rock. Un jour, Bordeaux avec Adam Kesher, le lendemain Clermont-Ferrand avec Kutü Folk ; la capitale du genre change au fur et à mesure des mois et des humeurs. Histoire d’être plus à la mode que la mode elle-même, Caen est à l’honneur. Si effectivement le punk « à la française » n’a jamais voyagé plus loin que la future Wallonie annexée et le Québec, la scène emo hexagonale pourrait, elle, commencer à ébaucher les traits de son allégorie tant l’underground international nous reconnaît ce précieux talent. Tristement souvent, ce que l’étranger convoite l’œil humide passe à la trappe ici-bas. On retient volontiers certains noms - Air, Daft Punk, Phœnix - pour leur précieuse contribution à la promotion de la scène alternative française au plan international, mais il serait juste d’évoquer ces autres dont tout le monde se fout et qui néanmoins comptent pour beaucoup dans ce processus de représentation. Le public les a juste oubliés ; tant pis pour la culture. ❥

Pédiluve. Créant la surprise en 2007 en sortant l’album que personne n’attendait, Sugartown Cabaret, tel un poupon né adulte, plaça la barre tellement haut que, dès lors, il survolera ses aînés. Devenu un classique du genre, The first time I lost the road map (Abstraction Records), s’il n’a pas fait d’eux des stars, les a au moins révélé comme une valeur sûre pour le futur. Sur les routes pour promouvoir Beyond Foams, la formation n’échappe pas à la règle des groupes qui sortent un trop bon premier album. S’il est à la hauteur de ce que l’on attend d’eux, force est d’avouer que la transition n’est pas encore tout à fait aboutie. Encore un prophète devenu messie de pédiluve. /

SUGARTOWN CABARET + TOTORRO + THE RODEO IDIOT ENGINE Vendredi 29 avril, 20h30, Le Fiacre Renseignements www.myspace.com/voiceoftheunheard



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High Five ! texte ¬ Florida Lafrance photo ¬ JiF

Contrairement aux inepties débitées à longueur de temps par le plus du tout drôle Philippe Manœuvre, l’un des rares motifs de fierté d’un certain rock frenchy but chic s’appelle encore et toujours Hushpuppies. De retour aux affaires, le quintet devrait remettre les pendules à l’heure. Il était temps. Bien sûr, il y a toujours plus douloureux comme épreuve, mais, lorsque l’un des meilleurs groupes de sa génération voit sa maison de disque (et premier supporter) mettre la clef sous la porte, la gueule de bois n’est jamais bien loin. Qui plus est avec un album en chantier… Mais bon, la formation n’est pas un gang de moumounes. Il suffit de lister le nombre de dates et de kilomètres avalés depuis leurs débuts pour comprendre que ces types-là n’ont jamais envisagé la chose comme un passe-temps. Certes, il serait peutêtre prétentieux d’avancer le terme d’ « urgence », toutefois la trajectoire Hushpuppies obéit à une foi pure et dure dans ce vieux rêve étrange et pénétrant : le rock’n’roll. ❥

Vintage. Aussi, plutôt que de fournir bien malgré soi des arguments aux mauvais coucheurs, le combo néo-parisien s’est enfermé au studio +30 sous la houlette d’Axel Concato histoire de changer de garde-robe ; le costume vintage 1966 devenant un peu élimé. Une espèce de libération bienvenue avec concision et variété des motifs. Quitte à reprendre la main ou récupérer son trône, c’est selon, autant se présenter au combat dans ses plus beaux atours. L’adversaire ne s’en montrera que plus respectueux. Parfum new wave (Frozen Battle en clin d’œil à Soft Cell), essence psyche (Every Night I Fight Some Giant), hymne rock (A Dog Day), les garçons ont bel appétit. Ce qui tombe à point nommé : nous aussi. /

HUSHPUPPIES + OH LA LA ! Samedi 30 avril, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements www.allezlesfilles.com



musique |

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California shake texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Beryl Fine

S’il est des secrets bien gardés que le bon sens souhaiterait néanmoins voir non pas éventés mais bien révélés à la face du monde, alors, oui, Thee Oh Sees mériterait mieux que sa loyale mais trop confidentielle reconnaissance. Le feu sacré habitant ce groupe vaut toutes les conversions. Fondé en 1997 à San Francisco par John Dwyer - natif de Providence, Rhode Island, état chéri des frères Farelly -, Thee Oh Sees incarne certainement le meilleur versant d’un musicien à l’hyperactivité patente, ayant notamment fait ses armes au sein de The Coachwhips, Pink & Brown, Yikes, Up Its Alive, Swords & Sandals et OCS (Orinoka Crash Suite ? Orange County Sound ?). Autant de formations comme autant de prototypes nécessaires à la maturation d’un talent, qui, a priori, aurait toujours voulu mélanger en un saisissant raccourci Mamas & Papas, The Cramps et Phil Spector. Ce qui pourrait s’apparenter à de la voracité voire de la versatilité étant élevé ici au rang des beaux-arts. ❥

THEE OH SEES Mercredi 4 mai, 20h30, Heretic Club Renseignements www.allezlesfilles.com

Dealer. Cinq albums (pour Tomlab et In The Red), deux lives, un CD/DVD, de quoi poser son homme. Que nenni ! Seule la musique et le frisson qu’elle procure motivent la bande de Dwyer, dont la fougue a aussi bien impressionné David Sitek, le cerveau de TV On The Radio, que « Gentleman » Jim Jarmush, dont les oreilles font loi. Ancien dealer, fils de hippie, Dwyer n’a en fait cure de la chapelle garage, avouant sans complexe ni calcul sa passion pour le jazz et ACDC. Une franchise rare, loin des discours assommants de hipsters sans lendemain. Libre, si ce n’est libertaire, l’âme de Thee Oh Sees se révèle moins torturée et éprouvante que celle d’Anton Newcombe. Son legs indie rock n’en sera que plus grand. /



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Paul Humphrey drôle d'Insect Design, illustration... // Londres // www.paulinsect.com

Texte ¬ Carole Lafontan

S'il est moins connu que Banksy ou Damien Hirst, Paul Insect (de son vrai nom, Paul Humphrey) fait partie de ces artistes déjà cultes qui tiennent le haut du pavé en matière de street-art. On l'a d'ailleurs vu peindre sur le mur de séparation en Palestine aux côtés du pochoiriste anglais, avant d'apparaître sur sa galerie d'art en ligne, Pictures On Walls. Ce designer britannique cultive, en solo ou au sein du studio graphique Insect (créé en 1995 avec Luke Davies), un style pop décadent, empreint de touches morbides. Citant Andy Warhol ou Roy Lichtenstein, il plonge les icônes de la société de consommation dans l'acide (une esthétique entre SF, montages photographiques et cultures urbaines) et les égratigne de ses influences punk. Lorgnant avec intelligence du côté du surréaliste Man Ray et du social-réaliste John Heartfield (un artiste qui protesta vivement contre le nationalisme allemand, avec des photomontages politiques hyper provoc), une pointe d’excentricité et d’humour noir en sus, à l'image de cette tête de bébé avec un micro-processeur à la place du cerveau. Paul Insect travaille pour les grandes marques (Nike, Motorola, Adidas, MTV...), et, quand il ne se tourne pas vers la mode ou le design, il s’attaque à l’industrie musicale (Blue Dog Records, Archive…). Notre couverture de ce mois-ci est d'ailleurs une pochette réalisée d'abord pour Dj Shadow. Lui-même contribue, avec son ami Luke, à des formations électro déjantées : House of Wax et Wolves, éditées chez le label berlinois Tresor Records. Encore un touche-à-tout de génie... mais à six pattes ?! /








expositions |

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Sous tension Texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Illustration ¬ Maxime Couturier

À l’espace 29, le photographe Maxime Couturier montre une série de photographies réalisées en 2010 sur un camp de Roms après la démolition de leurs habitations et avant nettoyage complet de la zone d’occupation. Un travail à la lisière de la photographie documentaire, plasticienne et du photojournalisme. Toutes les images issues de ce travail intitulé Tziganie arena, tirées sous label digigraphie, bénéficient du même traitement formel. Le sujet, placé au centre de l’image en vue frontale, existe pour lui-même ; il est isolé du contexte environnant par un travail de mise en lumière à l’aide d’une lampe torche qui plonge les abords de la composition dans le noir. Matelas, fauteuil, débris de bois, de tôles, béquille, vélo d’enfant, parasol… tous ces éléments attendent d’être évacués. Les photographies ont enregistré cet intervalle entre la destruction et l’enlèvement des déchets. ❥

Maxime Lecouturier, Tziganie arena Jusqu’au samedi 30 avril, Espace29 Renseignements www.espace29.com

Violence. Tziganie arena a figé le temps du chaos et le restitue à travers sa dimension esthétique ; les images évoquent des natures mortes. Tous les choix de mise en scène décrits plus haut rendent compte de la violence des moyens mis en œuvre pour atteindre la destruction des logements. Il ne s’agit pas d’informer comme pourraient le faire des images documentaires, mais plutôt de transmettre des impressions sur l’impossible place jamais faite aux Roms. Les photographies, outre leur dimension plastique, opèrent une chasse à l’oubli. Cette série est le résultat d’une commande passée par l’ONG Médecin du Monde. /



expositions |

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La grande bouffe Texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Illustration ¬ Amandine Urruty

Jusqu’au 25 avril, un ensemble de dessins d’Amandine Urruty est exposé à la librairie La Mauvaise Réputation. Anthropomorphes, grotesques et foisonnantes les images de cette jeune artiste toulousaine composent des mondes singuliers. Solo Chiot est sa première exposition bordelaise. Les personnages dans les illustrations d’Amandine Urruty avancent masqués. Des yeux sans paupières et un museau en guise de nez sont les signes distinctifs qui caractérisent les créatures qu’elle invente. Colorées, bavardes, les compositions – parfois rehaussées de touches de peinture fluorescente – sont peuplées de présences féminines qui portent en écharpe leurs attributs sexuels. Scènes de liesses, de fêtes, l’alcool coule à flot, la nourriture est partout, les dessins offrent au regard des corps qui se touchent ou s’étreignent. Le vide n’a le droit de citer qu’à de très rares occasions dans ces saynètes qui célèbrent les plaisirs et les excès. ❥

Transgression. Sous son coup de crayon, l’artiste donne vie aux objets qu’elle convoque pour agrandir son bestiaire dont l’esthétique oscille entre le registre enfantin et la transgression. Proche du milieu de la scène pop française, la dessinatrice a eu l’occasion de réaliser plusieurs pochettes de disques et affiches de concerts. « Centrée sur ses travaux les plus récents, l’exposition itinérante « Solo Chiot » coïncide avec la publication aux Requins Marteaux de « Robinet d’amour », un imposant recueil de dessins réalisés entre 2008 et 2010 qui vient accompagner à point nommé, le parcours atypique d’une artiste au coup de patte particulièrement attachant ». /

Amandine Urruty, Solo chiot Jusqu’au lundi 25 avril Renseignements www.lamauvaisereputation.net



expositions |

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agenda Adrienne Sabrier, Cœnobita

Jennifer Caubet, E. A. T.

SWEET DREAMS

ALTERNATIVE TEMPORAIRE

À suivre accueille le travail de la jeune plasticienne Adrienne Sabrier. Cœnobita lève le voile sur un univers intime et fantastique nourri de rêves, d’éléments autobiographiques, de sources littéraires et artistiques. Sous forme de dessins, d’éditions, d’animations, d’objets (masques, jeu de cartes...), des mythes prennent forme et s’organisent pour livrer une perception du monde singulière, une manière d’appréhender le réel en manipulant l’absurde et la dérision.

C’est à l’occasion de l’édition 2010 de la foire d’art contemporain Access & Paradox à Paris que Thomas Bernard, directeur de la galerie Cortex Athletico, a rencontré le travail de la jeune plasticienne Jennifer Caubet. Elle montre à Bordeaux E.A.T, sculpture modulaire composée de bras télescopiques en aluminium. Cette pièce, dont l’ambition est de révéler l’architecture du lieu dans lequel elle apparaît, tente d’interroger l’autorité de l’espace architectural envisagé comme un système de contraintes et d’exclusions.

❥ Adrienne Sabrier, Cœnobita Du jeudi 7 au samedi 23 avril www.asuivre.fr

❥ Jennifer Caubet, E. A. T. (Espace d’Autonomie Temporaire), Jusqu’au dimanche 24 avril www.cortexathletico.com

NETWORK

COQUILLAGES ET CRUSTACÉES

La galerie G62 rouvre ses portes et accueille à cette occasion les sculptures de Bernard Bourgeois et les peintures de Nathalie Si Pié. Inspirée par l’idée que le monde actuel est organisé en réseaux interconnectés, les œuvres de la plasticienne évoquent, sous la forme de macros compositions labyrinthiques et abstraites, des circuits internes d’ordinateurs. Une parabole sur la nature des relations qui lient majoritairement aujourd’hui les individus entre eux.

Le photographe Marc Chatelard montre la série Summer Memories au Musée des Arts décoratifs. Des images de plages en été, de maillot de bains colorés apparaissent ici dans des visions comme aveuglées par le soleil. Les couleurs éclatent et attirent le regard. Ce sont des couleurs d’enfance, vives, qui ne cherchent ni l’harmonie, ni la complémentarité. Les personnages se transforment en sculptures, en vagues de couleurs, en volume fantomatique présentant ainsi un aspect irréel d’une réalité enfouie. Ils restent flous, évanescents.

❥ Nathalie Si Pié et Bernard Bourgeois, Circonnexions + Pronostères Jusqu’au samedi 23 avril www.g62.fr

❥ Marc Chatelard, Summer memories Jusqu’au samedi 30 avril, www.bordeaux.fr


Marc Chatelard, Summer memories

Vladimir Velickovic, Feux

Brice Dellsperger, Body double 22

Bordeaux Euratlantique

DISTRAITE

MASCARADES

Chantal Russel le Roux expose une série de photographies de paysages en argentique, noir et blanc. Les images ont été réalisées à la faveur d’un voyage en voiture entre Bordeaux et Paris en 2002. Les prises de vues s’apparentent à des moments distraits, comme si le regard n’était plus piloté par la volonté de regarder. La photographe rejoue ces instants où l’on s’absente de soi-même pour tenter de donner aux clichés le statut d’une apparition.

Adepte de la pratique du remake et du travestissement, le vidéaste cinéphile Brice Dellsperger est à l’affiche de China Girl, l’espace d’exposition dédié au cinéma et à la vidéo de la galerie Cortex Athletico. Pour la réalisation de Body double 22, il s’est inspiré d’une série de scène clefs du Eyes Wide Shut de Kubrick. Son interprète fétiche, le plasticien Jean-Luc Verna, endosse ici tous les rôles pour une performance magistrale apte à insuffler aux personnages une seconde vie à la fois kitsch et camp.

❥ Chantal Russel Le Roux, A Glance Jusqu’au samedi 30 avril, www.tinbox.fr

HORIZONS BOUCHÉS Vladimir Velickovic montre son travail à la galerie DX. Né à Belgrade en 1935, où il obtient son diplôme d’architecte en 1960, il s’oriente vers la peinture à l’âge de 28 ans et s’installe à Paris en 1965. Considéré comme l’un des représentants de la Figuration narrative, il s’attache inlassablement à travers les corps qu’il peint, à interroger ce que « l’homme fait à l’homme ». Situations terrorisantes, conflits, bouleversements, se succèdent dans ses œuvres à travers une palette de couleurs où dominent le rouge, le blanc, le gris et le noir. ❥ Vladimir Velickovic, Feux Jusqu’au vendredi 13 mai www.galeriedx.com

❥ Brice Dellsperger, Body double 22 Jusqu’au mercredi 25 mai www.cortexathletico.com/

STATION TO STATION Le centre d’architecture arc en rêve consacre une exposition au projet d’urbanisme Bordeaux Saint-Jean Belcier. Réalisée en collaboration avec l’établissement public d’aménagement Bordeaux Euratlantique, cette exposition présente les enjeux du projet de développement du quartier de la gare et propose une lecture des propositions faites par quatre équipes d’architectes urbanistes sélectionnées en avril 2010 par un jury indépendant. Le territoire concerné a également fait l’objet de trois regards singuliers d’artistes photographes. ❥ Bordeaux Euratlantique, Jusqu’au dimanche 29 mai, www.arcenereve.com


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Monte Hellman Nuits américaines propos recueillis par ¬ Raphaël Nieuwjaer photo ¬ Capricci

Aussi vénéré que méconnu, Monte Hellman n'avait plus tourné depuis 1989. Ses fans (dont Gallo et Tarantino !), jamais remis du choc de The Shooting ou de Two-lane Blacktop, continuaient pourtant d'espérer. Miracle, donc, que ce Road to Nowhere, où Hellman sonde les abîmes de l'image à l'ère numérique (il fut le premier à utiliser le fameux appareil photo Canon 5 D Mark II). Faux-semblants, film-dans-le-film, mythologie hollywoodienne, le spectateur se perd avec délice dans un dédale taillé au cœur même du cinéma. Comment vous sentiez-vous à l'idée de diriger à nouveau un film ? J'ai travaillé sur tellement de projets (Silent Night, Stanley's Girlfriend, etc.) durant toutes ces années que je n'ai pris conscience du temps écoulé que lorsque qu'on me l'a fait remarquer. C'est toujours pareil, en fait. Je suis très nerveux, jusqu'au moment où je mets les pieds sur le plateau et qu'on commence à tourner. Je ne suis jamais certain de me rappeler comment faire.

Road to Nowhere est-il un bon reflet du tournage lui-même ? Oui. Il y a beaucoup de films qui racontent des tournages, mais je crois que c'est le seul qui soit en même temps un vrai documentaire. On a tourné avec plusieurs Canon en même temps, ce qui permet d'avoir à la fois un plan de « fiction », puis un autre qui montre justement l'équipe en train de tourner ce plan. Lorsqu'on voit le plateau, les caravanes, personne ne fait semblant. Dans certaines scènes, on découvre


« Tous mes films racontent la même histoire » même un type qui tourne un vrai documentaire sur le tournage ! Il y a tellement de niveaux... À travers le personnage du réalisateur Mitchell Haven, vous énoncez beaucoup de vos idées sur le cinéma. Est-ce votre « Lettre à un jeune cinéaste » ?

Je travaille avec Steven Gaydos (le scénariste, ndlr) depuis des années, et nous voulions effectivement montrer notre façon de travailler, mais ce n'est pas pour autant un film éducatif. C'est un divertissement. Je ne pense pas qu'on puisse réellement apprendre à quelqu'un à diriger, ou à jouer. >


cinéma |

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Alors quel est le propos du film? J'ai réalisé des films dans des genres et des milieux très différents, sans toujours participer activement au scénario. Pourtant, tous racontent exactement la même histoire, qui se trouve aussi être celle de Tirez sur le pianiste, de Truffaut : un personnage écartelé entre la passion de son métier, et la recherche de l'amour. En effet, vous racontez une histoire d'amour entre un réalisateur et son actrice. Êtes-vous souvent tombé amoureux durant un tournage ? Le fait de tourner ne me rend pas amoureux : je peux fantasmer une idylle simplement à partir d'une image ou des paroles d'une chanson. C'est une coïncidence. Mais ici, Mitchell tombe avant tout amoureux d'un personnage de son film, de l'idée incarnée par « Velma Duran ». Celle-ci stimule son ❥

imagination. Il aime sa création, et ce n'est que par extension que cela le touche personnellement. Vous citez souvent Vertigo, de Hitchcock, à propos de Road to Nowhere… Oui. C'est une référence majeure, même si nous n'y avions pas pensé au départ. En fait, il y a beaucoup d'autres références. Sur Facebook, nous avons lancé un concours : essayer de trouver cent films auquel Road to Nowhere fait allusion. Pour l'instant, nous en avons une soixantaine. Où en est votre prochain projet ? Nous avons grimpé à peu près 10 % de la montagne. Nous avons trouvé un peu d'argent, j'ai bon espoir que nous tournions en début d'année prochaine. Pouvez-vous nous en parler ? Ce sera encore la même histoire... /

Road to nowhere, sortie le 6.04, avec Shannyn Sossamon, Dominique Swain, Cliff De Young Two-lane Blacktop en copie restaurée, au Studio 5 de Flagey, Bruxelles, jusqu'au 28.04 Sympathy for the devil, Entretiens avec Emmanuel Burdeau, Capricci, 188 p., 13,50€



chroniques |

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livres SUMMER CROSSING

La mort d'un pirate

Laura Henno | Éd. Filigranes

Adrian Johns | Éd. Zones sensibles

Summer Crossing se vit comme une traversée contemplative. Une plongée dans l'univers de Laura Henno. Entre deux textes critiques, les 32 photographies couleurs de cette Lilloise de 34 ans captent le regard et retiennent longuement notre attention. Méticuleusement, l'artiste met en scène ses protagonistes : le lieu (paysages naturels ou intérieurs sobres), la lumière (contre-jour, clair-obscur) et l’individu, principalement l’adolescent. Chacun des clichés résulte d’un long cheminement pour ménager leur « potentiel narratif ». Si ce premier livre dresse une belle rétrospective des recherches menées depuis une dizaine d’années, la progression perceptible dans ses créations entrouvre de nouvelles portes. 68p., 25€. Evodie Liévin

1966. Reginald Calvert, tête pensante de Radio City, est abattu par Oliver Smedley, directeur d’une radio concurrente... Ainsi commence La Mort d'un pirate. Entre essai historique et roman policier, cette 1re publication de Zones Sensibles (Bruxelles) revient sur les origines de la radiodiffusion dans les années 20 pour se clore à l'orée des seventies, sur la chute précipitée des stations pirates. Adrian Johns décrit avec précision la lutte qui opposa pendant un demi-siècle les défenseurs du monopole d’État (BBC), aux partisans des radios libres. Si le début digne d'un thriller nous tient en haleine, l'intrigue perd parfois son souffle. La faute à de denses détours historiques, destinés à un public plus averti que celui de Good Morning England. 320 p., 22€. Cédric Delvallez

Post-Punk, No Wave, Indus & Noise Philippe Robert | Éd. Le Mot Et Le Reste Après avoir exploré de nombreuses niches musicales, Philippe Robert s’intéresse au Post-punk. Peu ou prou le même sujet que Simon Reynolds dans Rip It Up And Start Again ! (Allia, 2007), avec cependant un détour par la noise, grande oubliée du critique britannique. Après une intro intéressante, où Robert pose les bases et délimite son sujet, l’auteur établit une discographie aussi subjective que sélective - on comptera les manques (rien sur Death In June ?), mais on découvre aussi pas mal de noms in/méconnus. Dommage, cependant, que le format imposé limite souvent les textes : si on se serait bien passé d’un énième texte sur Joy Division, on aurait bien voulu en savoir un peu plus sur Hair Police ou The New Blockaders. Un tome 2 ? 304p, 20€. Thibaut Allemand


Bd WEST TERNE

BRANLEUR(S)

Michel Galvin | Sarbacane

Jules et Tom Fradet | Manolosanctis Sociologues impitoyables de notre époque épique, les frères Fradet se penchent sur le cas de deux ados de la région nantaise, observés comme des cobayes représentatifs de la « jeunesse France » d’aujourd’hui. Tout en circonvolution et en courbe, le binôme repose sur un rocker fan de tuning, qui passerait presque pour un petit malin, et sur un grand échalas chevelu au regard bovin qui fantasme, comme il se doit, sur la copine de son ami. Entre odyssée campagnarde à la recherche d’une planque de shit et soirée picole dans une maison anonyme de banlieue, l’album avance à coups de petites saynètes plus que par un cheminement narratif précis. À peine esquissé, le portrait de ces Lucky Luke de l’asphalte n’en reste pas moins aussi cruel que rigolo. > Nicolas Trespallé

Rompu à la création jeunesse, Michel Galvin a fait son entrée en BD il y a deux ans avec le génialement crétin, Fin de Chaîne. Dans un style très bricolé, il y suivait des poules maboules du désert pensant être victimes d’une vague de suicides avant que l’une d’elles, dans un élan d’inspiration soudaine, ne se demande si un prédateur ne serait pas derrière tout ça. Persistant dans le credo de l’absurde nonsensique, Galvin réécrit ici La Prisonnière du désert autour d’un bataillon de cavalerie confronté à la disparition des femmes qui, visiblement, préfèrent la compagnie d’Indiens à celle de soldats machistes et débiles. Dans un Monument Valley déglingué, le dessinateur s’éclate à la façon d’un John Ford perdu chez Herrman. > Nicolas Trespallé

UNE VIE DANS LES MARGES Yoshihiro Tatsumi | Cornélius Grimé sous les traits d’un jeune dessinateur prénommé Hiroshi au sortir de la guerre, Tatsumi livre ni plus ni moins que ses mémoires de singulier mangaka. De la naissance de sa vocation aux premières rencontres décisives, il mêle souvenirs précis de son itinéraire personnel et artistique sur fond de bouillonnement éditorial et de croissance économique nippone. Porté par une narration limpide, le récit revient longuement sur les doutes ayant poussé l’auteur de L’Enfer à vouloir développer un manga plus adulte, plus réaliste et plus noir ; un « manga qui n’est pas un manga » auquel il donnera le nom de gekiga pour se distinguer de l’approche de Tezuka, fondateur du manga moderne et père spirituel de Tatsumi qui lui rend ici un bel hommage. > Nicolas Trespallé


chroniques |

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dvd Rubber

Mean Streets

De Quentin Dupieux | Blaq Out

De Martin Scorsese | Carlotta Films

Nouvelle réussite d’un Frenchy dans le cinéma de genre après Alexandre Aja (Haute Tension), Rubber n’a pas eu le succès qu’il aurait mérité. Sans avoir été un four, une faible combinaison de salles n’a pas rendu justice à l’hommage aux films de monstres de Quentin Dupieux. Dans le désert, des spectateurs assistent aux aventures d’un pneu serial killer. À partir du pitch le plus improbable de l’année, Mr Oizo remplit deux contrats. D’abord, boucler avec un appareil photo pour toute caméra un film qui tienne la route. Ensuite, proposer une comédie d’horreur (ou un film d’horreur comique) jubilatoire, jouer avec le spectateur pour tracer une nouvelle approche de la série B. Au centre, Quentin Dupieux accède définitivement au statut de réalisateur. 14,99 € (dvd simple) et 29,99 € (édition collector) > Baptiste Ostré

1973, Johnny Boy (De Niro et son chapeau), Charlie (Harvey Keitel et sa crise mystique), les Ronnettes et les Rolling Stones. Imprégné par la Nouvelle Vague, Martin Scorsese tourne son quatrième film sur les conseils de ses profs de cinéma : « filmez ce que vous connaissez ». Le jeune Marty connaît New York, Little Italy et sa pègre. À l’opposé des polars de studios, Mean Streets convoque flingues et gangsters dans un cinéma semi-documentaire où déjà s’affirme la caméra et le sens du montage virtuoses du réalisateur de Taxi Driver. Avec une copie restaurée, il ressort dans une édition enfin à sa hauteur et bardée de suppléments. Indispensable pour comprendre la trajectoire de Scorsese, dont la carrière synthétise toute l’épopée du Nouvel Hollywood. 19,99 € > Baptiste Ostré

Inside Job De Charles Ferguson | Sony Pictures Entertainment Alfred Hitchock avait une règle : « plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film ». Charles Ferguson applique et multiplie la leçon sur Inside Job, Oscar 2011 du Meilleur documentaire. Banquiers, traders, lobbyistes, tous se renvoient la balle, accusant l’autre d’être responsable de la crise des subprimes de 2008. À mi-chemin entre un film de procès et un thriller financier (Wall Street prend un sacré coup dans les dents), Inside Job a ceci d’implacable qu’à la fin, le Mal sort grand vainqueur. Dans un système reposant sur l’anarchie financière, la seule justice vient du ricanement atone du réalisateur. À défaut de changer le monde, l’entendre confondre ses suspects, les voir se contredire ou plongés dans l’embarras a quelque chose de profondément jouissif. 15,99 € > Baptiste Ostré



chroniques |

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HUNDREDS

I’M FROM BARCELONA

Hundreds | Sinnbus BLN REC/Differ-Ant Passée de mode à la faveur de la versatilité ou de l’air du temps, la data pop opérerait-elle un sérieux retour ? Certes, la décevante dernière livraison en date de Lali Puna aurait pu augurer de la fin du genre. Fort heureusement, Eva et Philip Milner, frère et sœur à la ville comme sur scène brandissent sans ostentation mais avec conviction l’étendard d’une musique ayant fait son miel outreRhin depuis le milieu des années 1990. Évoquant l’écurie Morr Music ou l’élégance de Donna Regina. Si la forme peut sembler « connue » (instrumentation délicate et voix ouatée), le fonds retient l’attention comme si le duo faisait du sadcore à travers le filtre electronica. Puissentils tenir leur promesse. > Patrick Pulsinger

Forever Today | EMI Menée par Emanuel Lundgren depuis Jönköping, la tentaculaire formation suédoise I’m From Barcelona (29 membres au complet !) s’est imposée en 2006 avec Let Me Introduce My Friends, offrant une espèce de visage solaire à d’autres groupes comparables (Polyphonic Spree, Broken Social Scene). Troisième format long en date, Forever Today a été capturé lors de deux sessions aussi euphoriques que leurs légendaires prestations oscillant entre happening et célébration. Résultat : une dizaine de titres pop à souhait, troussés en une petite demiheure, sonnant comme un fantasme de bande son de programme télévisé pour enfants. Débordant d’enthousiasme et de joie, un opus débordant de naïveté. Une belle vertu. > Marc Bertin

WE ARE ENFANT TERRIBLE Explicit Pictures | Last Gang Records/Naïve Il faut bien reconnaître une belle obstination à vouloir « sonner » 8bit à tout prix alors que les années 00 ont connu moult « révolutions » électroniques. Mais après tout, ce qui doit motiver sérieusement le trio lillois We Are Enfant Terrible, c’est d’écrire la pop d’aujourd’hui. Aussi, quelques sonorités générées par une Game Boy™ ne sont que détails au vu de l’ensemble constituant ce premier album qui emprunte souvent à New Order comme à Adult et Ladytron. Une espèce de raccourci de l’histoire electro-pop réinterprétée par les enfants de la génération download and burn, capables d’enchanter le genre à l’image de l’imparable A Song To You et du très efficace Flesh & Blood Kids. Bel espoir. > Patrick Pulsinger


Disque COLOURMUSIC

RUBIK

My _____ is Pink | Memphis Industries/ PIAS

Solar | Talitres/ Differ-Ant

Quintet venu de l’Oklahoma, Colourmusic devrait frapper les consciences sur la foi de ce manifeste d’obédience psychédélique, qui n’est pas sans rappeler l’humeur vagabonde de leurs prestigieux aînés The Flaming Lips. Avouant être inspiré par la théorie d’Isaac Newton sur la correspondance entre la couleur et le son, le groupe cavale avec gourmandise sur les terres de Todd Rundgren, réinventant l’art plutôt casse-gueule du rock prog’ tout en pratiquant le grand écart à l’image de l’afrobeat digital de Dolphins and Unicorns, sans parler de la ligne de basse de Pororoca en descendance du Transmission de Joy Division ! Quant à l’épique The Little Death (in Five Parts), il augure de sacrés moments live. La révélation de saison. > Marc Bertin

Révélée ici par la maison bordelaise Talitres, l’équipée finnoise Rubik revient en fanfare avec un troisième opus. Autant dire que la très bonne impression laissée par Dada Bandits se confirme à l’écoute de ces dix titres d’une ravissante fraîcheur. Atmosphère nullement imputable à un quelconque exotisme, mais bel et bien à l’enthousiasme déployé par la bande d’Artturi Taira, qui a gravé ce disque dans la prestigieuse Maison de la Culture d’Helsinki, œuvre du génial Alvar Aalto. L’ensemble sonne comme une relecture des premiers Sparks, entre voix en apesanteur et doux équilibre pop synthétique. Loin de toute nostalgie d’un Eden 70, la formation séduit par son intelligence. Chapeau bas ! > Sol La Bonté

JOSH T. PEARSON Last of The Country Gentlemen | Mute/Naïve Reconnaître que la figure de Josh T. Pearson est culte relève de l’évidence. À l’aube du XXIe siècle, son combo Lift to Experience a transfiguré le public sur disque comme sur scène. Et, les belles promesses une fois envolées, la dévotion autour du Texan n’a jamais faibli. Reclus à l’écart d’une industrie à ses yeux sacrilège, l’homme n’est revenu que récemment donner des nouvelles. Comme une résurrection inespérée, ce premier album solo, décharné et déchirant se place d’emblée aux côtés de Leonard Cohen, Tim Buckley ou Tim Hardin. Souffle gospel, recueil hautement existentiel, Last of The Country Gentlemen, disque grave et sans âge, ne ment pas sur son titre. Une guitare, une voix, un violon, une vie. Voilà certainement la définition du mot chef-d’œuvre. La légende continue. > Marc Bertin


agenda Jerk © DR

Vivre dans le feu© Stéphane Pauvret

JOHNNY

VIVRE DANS LE FEU

Adaptation & MeS : Geneviève Touzet Du 6/04 au 16/04

Adaptation & MeS : Bérangère Jannelle Du 26/04 au 30/04

1906 en Amérique. Johnny est un gamin, il travaille à l’usine. Aîné de 5 enfants qui vont à l’école et s’amusent. Lui, courbe l’échine. Il est usé... déjà vieux ! Un soir, il tombe ma­lade. Fièvre, délires de machines... Il s’éveillera, avec une énergie toute nouvelle. Dans une mise en scène ciselée, Johnny exprime toute la force et la gaieté grinçante de l’écriture de Jack London. Une réflexion sociale, poétique et burlesque, sur le droit à l’enfance.

C’est un portrait amoureux. Celui de la poétesse russe la plus moderne, la plus inventive, la plus radicale, la plus audacieuse mais aussi la plus résistante et obstinée du XXe siècle : Marina Tsvetaeva. L’enfance, le père, fondateur du musée des Beaux-Arts de Moscou, la mère, pianiste, élève de Rubinstein, morte « de bonne heure », les amours, les enfants, la Russie, la poésie, la mort… Bérangère Jannelle recompose cette puissante histoire de femme.

❥ 19h, sauf les 6, 13 et 16/04, à 15h, La Boîte à

❥ 20h,

jouer-salle 1 (relâche dimanche, lundi et mardi) 12€, 05 56 50 37 37

JERK MeS : Gisèle Vienne Du 26 au 27/04 Adapté d’une nouvelle de Dennis Cooper, Jerk est le récit étrange et sombre de l’itinéraire meurtrier du serial killer Dean Corll. Jonathan Capdvielle, dans la peau de son complice David Brooks, rejoue ce théâtre de la cruauté, manipulant des marionnettes dont la physionomie d’apparence inoffensive n’a d’égal que la propension à la violence verbale et physique. Décalé, fascinant, troublant, inattendu… Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le charme vénéneux de ce conte pour adultes. ❥ 20h30, Le Carré, Saint-Médard-en-Jalles (33160)

12-16€, 05 57 93 18 93

TnBA, salle Jean Vauthier 10-25€, 05 56 33 36 80

ABRAHAM MeS : Michel Jonasz Le 27/04 En montant pour la première fois seul sur scène, Michel Jonasz poursuit une trilogie entamée il y a deux ans, et qui cherche à célébrer les trois grands courants musicaux qui l’ont nourri. Après un disque de reprises de chansons françaises, et avant un projet blues, le chanteur s’est écrit un « seul en scène » autour de la musique tzigane. Il y raconte l’histoire de son grand-père, juif polonais qui, à vingt ans, quitte son pays pour la Hongrie et connaîtra plus tard l’horreur de la déportation. ❥ 20h30,

L’Entrepôt, Le Haillan (33185) 28-35€, 05 56 97 82 82


Abraham © DR

Ita Rose © DR

Numéro d'objet © DR

Traces © DR

ITA ROSE

NUMÉRO D’OBJET

MeS : Céline Garnavault Du 27/04 au 30/04

MeS : Mickaël Phelippeau Du 3/05 au 5/05

1931. Le danger nazi fait son apparition à l’est de l’Europe. Ita Rose fuit la Pologne avec Léon, son petit garçon, pour rejoindre son mari venu se réfugier en France avant elle. L’histoire de cette famille heureuse va rapidement se heurter à l’horreur. La guerre éclate. Ita Rose perd les siens. Débute alors une courageuse et longue lutte contre leur bourreau, Klaus Barbie.

Pour cette création, Mickaël Phelippeau a invité Valérie Castan, Claire Haenni, Sabine Macher et Pascale Paoli. Ces quatre femmes artistes ont entamé un parcours d’interprète chorégraphique dans les années 1980. À l’instar de bi-portrait Jean-Yves présenté en 2008, il est question de rencontre mais cette fois avec l’intention de faire se croiser des portraits, partager et frotter des expériences de scène et de créations. Un regard sur les pratiques, les danses et les moments qui ont construit ces quatre corps.

❥ 20h,

sauf les 29 et 30/04 à 21h, Glob Théâtre 6-14€, 05 56 69 06 66

LE MALADE IMAGINAIRE MeS : Stéphane Alvarez Du 28/04 au 1/05 Cette comédie, souvent considérée comme l’une des pièces les plus riches et les plus profondes de Molière, constitue sans aucun doute une somme de son théâtre, et cela en raison de sa thématique (dénonciation de l’imposture, satire de la médecine et réflexion sur la mort), et de la présence d’un héros paradoxal (un malade en pleine santé) faisant le malheur des siens, obstiné dans sa folie hypocondriaque, et d’une présence toujours vivante de la farce. ❥ 20h30,

sauf le 1/05 à 16h, Théâtre du Pont tournant 12-20€, 05 56 11 06 11

❥ 20h30,

TNT-Manufacture de Chaussures 8-13€, 05 56 85 82 81

TRACES Cie Petit Théâtre de pain Le 5/05 Il y a dans ce travail une histoire de rythme lié au caractère fragmenté de la pièce. Une écriture qui se rapproche davantage de la danse, toujours plus elliptique qu’au théâtre, s’offrant le luxe de quelques effets cinéma. Une partition pour 8 acteurs en tranche individuelle ou chorale sous fond de rénovation urbaine. Une occasion avant de faire tomber les murs de jeter un œil par la serrure et d’y regarder l’humanité transpirer par gros 
« sploutch ». ❥ 20h30,

Salle Bellegrave, Pessac (33600) 10-20€, 05 56 45 69 14

théâtre

& danse |

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high tech |

Univers Technologique sélection ¬ Benjamin Cordazzo

Tu me files l’Atrix C’est une idée un peu folle qu’ils ont eu chez Motorola. Le concept de l’Atrix est tout du moins innovant et prometteur. Même si depuis d’autres ont suivi, voici le premier smartphone équipé AirPlay d’un chipset dual core. Concrètement, il est aussi puissant que votre ordinateur, en tout cas suffisamment pour ne plus être un simple périphérique mais bien le module principal de votre vie numérique. Si bien que Motorola lui a spécialement conçu un laptop réduit à sa plus simple expression un clavier et un écran - auquel il se branche comme sur un dock, pour le faire fonctionner. Vous y retrouvez l’écran de votre téléphone mais aussi le navigateur Firefox ou un gestionnaire de fichier. Plus de synchronisation puisque c’est lui le cœur de la machine. C’est le monde à l’envers, mais c’est aussi le monde du futur. Pas de date de sortie ni de prix communiqués. Prévu pour le deuxième semestre 2011

Télex

Rumeurs, rumeurs... MobileMe devient gratuit dans les prochains mois ; Google Voice arrive en France d’ici la fin de l’année ; Jonathan Ive va quitter Apple pour revenir en Angleterre. /// Le tout premier virus informatique Creeper fête ses 40 ans, Zelda ses 25 ans et le téléphone d’Alexandre Graham Bell ses 135 ans. Chun-Li de Street Fighter quant à elle ne fait pas son âge puisqu’elle célèbre son 43e anniversaire.


Tu le veux, tu le désires

C’est mon fil, ma bataille

Déjà plus d’un million d’unités vendues et ce uniquement sur le territoire américain. La France fait partie de la deuxième et très stratégique vague de commercialisation. Grâce à un processus de fabrication maintenant rodé et à la rentabilité du capital investi, Apple gomme les défauts agaçants du premier modèle comme le poids et l’épaisseur, rajoute deux caméras et de la puissance, tout en maintenant des prix, il faut bien le reconnaître, tout à fait compétitifs.

Philips réactualise la ligne de sa station HiFi Fidelio. La fonctionnalité AirPlay permet dorénavant de streamer la musique de sa bibliothèque iTunes, de son iPad, iPod ou iPhone sans le moindre câble. Disponible en mai, 799 euros.

Dans votre Apple Store, en blanc ou noir

Cent balles et un Mars Pas encore de production pour cette paire d’enceintes ou plutôt d’amplificateurs de son x3. À soutenir sur le site de Kickstarter. http:///projects/tembotrunks/tembo-trunks-earbud-speakers

Télex

De bonnes nouvelles pour le constructeur français Archos qui voit son chiffre d’affaire augmenter de plus de 40%. /// Microsoft arrête le développement de son baladeur Zune. /// Scandale, 99,7% de la population mondiale vit sans tablette tactile. /// Toujours de l’autre côté de l’Atlantique, Facebook devient la principale source de preuves dans les procédures de divorce.


agenda |

80

concerts SAM 2/04 Orville Grant [Country & western] 11:00 - Médiathèque Jacques Ellul - Espace musique, Pessac - Entrée libre. Tél 05 56 15 83 98 www.mairie-pessac.fr Les Chœurs de France chantent Aznavour [Chanson] 16:00, 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 26-31€. Tél 05 56 69 49 00 www.casino-bordeaux.com Taino’s on + Alam + Ricochefo + El Ultimo Skalon [Salsa, ska, Reggaeton] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 5€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Eddy Mitchell [Variété] 20:00 - Patinoire Mériadeck - 45€. Tél 05 56 48 26 26 www.box.fr Passion Saint Matthieu [Récital lyrique] 20:00 - Palais des Sports - 1050€. Tél 06 64 32 81 60 www.groupevocalarpege.org Avishai Cohen + Yonathan Avishai & Bertrand Noël [Jazz] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 18-22€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr German Diaz & Antonio Bravo : « Otra Memoria » [Musique du monde] 20:30 - Pôle culturel Ev@sion, Ambarès-et-Lagrave - 6-12€. Tél 05 56 77 36 26 http://evasion.ville-ambaresetlagrave.fr

Cabaret Amor Amor [Music hall] 21:00 - La Coupole, Saint-Loubès - 40€. Tél 05 56 68 67 06 www.lacoupole.org Supersonic + Kiss Keith [Rock] 21:00 - El Chicho - 4€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr

LUN 4/04 La fille du régiment [Opéra] 20:30 - Le Pin Galant, Mérignac - 35-42€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com MAR 5/04

Jumpin’ to the Westside [Blues] 21:15 - Amadeus Song - 6€. Tél 05 56 80 03 86 www.amadeus-song.fr

Mars Red Sky [Show case] 18:30 - Total Heaven - Entrée libre. Tél 05 56 31 31 03 www.totalheaven33.free.fr

Dounshaq [Funk] 21:30 – Le Comptoir du jazz 7€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com

Ensemble Sagittarius [Baroque] 20:00 - Temple du Hâ - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com

DIM 3/04

Rendez-Vous [Rock] 20:00 - L’Antirouille, Talence Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com

Quintette à vent de l’ONBA Récital. 11:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Les chansonniers au musée [Lecture musicale] Cie du Si. 14:00 - Musée national des douanes - Entrée libre. Tél 05 56 48 82 82 www.musee-douanes.fr La fille du régiment [Opéra] 14:30 - Le Pin Galant, Mérignac - 35-42€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com Les excès lyriques [Récital] 16:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com

Tremplin Mozaik Challenge [Rock] 21:00 - Rock School Barbey Entrée libre. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com

Raggasonic [Ragga] 19:00 - Le Rocher 1200, Cenon - 23-25€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr

James Chance ! [No Wave] The! + Raiders + Jetty Vertigo + Arelacoyava + The Grubs + Antasia. 21:00 - Le Saint-Ex - 10€. www.saint-ex.com

Kokolo Afrobeat Orchestra [Afrobeat] 21:00 - Le Saint-Ex - 8€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com

Ensemble Sagittarius [Récital] 20:00 - Temple du Hâ - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Manu Dibango [Jazz] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 25-28€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr Quintette à vent de l’ONBA [Récital] Œuvres de Rimski-Korsakov, E. Bozza et W.A.M. 20:30 - La Caravelle, Marcheprime - 13-16€. Tél 05 57 71 16 35 www.ville-marcheprime.fr Quatuor Ludwig [Récital] Programme : Les Sept dernières paroles du Christ de Haydn. 20:30 - Église Sainte-Clotilde, Le Bouscat - 10-15€. Tél 05 57 22 24 51 www.academiebach.com Maras Band + Afro Guinguette + Les Oiseaux sans plumes [Pop, rock] 20:30 - Le Complexe - 5€. Tél 05 56 39 87 74 www.lecomplexe.fr



agenda |

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concerts Sit Fast : « La viole bien tempérée » [Baroque] Œuvres de J.S. Bach. 20:45 - Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan - 7-18€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com Asian Dub Foundation [Groove] 21:00 - Rock School Barbey 22€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com La Demoizelle Gabrielle + Coracherie + Agnès Méric + Sandra Cristel [Chanson] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Blues on the edge [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com MER 6/04 Mark Brenner + Thomas Drouard + Roger Biwandu [Pop, rock] 19:00 - Apollo - Entrée libre. Ill Intent + Frustration + Hellborn Messiah + Gunmob [Hxc] 20:30 - Heretic Club - 6€. www.totalheaven33.free.fr Indicibilis Acoustic #4 : Didascalie + Flying Dolls [Pop, rock] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Affinity Quartet & Caroline Billa [Jazz] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Jean Castres [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. JEU 7/04 Kepa Junkera Trio [Musique du monde] 19:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 5€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr

Les jeudis du Cercle [Chanson] 20:00 - Cercle des Poètes Disparates - Entrée libre. Tél 05 57 83 23 01 Orchestre d’Harmonie du conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud [Récital] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - Gratuit sur réservation. Tél 05 56 74 80 00 http:// lerocherdepalmer.fr Les trilles du Diable [Récital] 20:30 - Le Pin Galant, Mérignac - 20-27€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com The Natural Dub Cluster + DJ Stanbul [Dub] 21:00 - L’Antidote - Entrée libre. Smac [Jazz funk] 21:15 - Amadeus Song - Entrée libre. Tél 05 56 80 03 86 www. amadeus-song.fr Maracou [Jazz] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Alex Golino [Jazz] 21:30 - Café Opéra - Entrée libre. Tél 05 56 44 07 00 www. jegher.fr Le Chabaret du jeudi [Cabaret] 22:30 - Le Chat qui pêche – 5€-. http://chatquipeche. niceboard.com Ian AK [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. VEN 8/04 Festival Garorock [Mégamix] Scene Pression Live - Quadricolor 17h - True Live 19h - Morcheeba 21h - Apocalyptica 23h15 - Dub Inc 1h30 - Etienne De Crecy 3h30. Hall Digitick - Mopa 18h - King Charles 20h - Voices Of Jamaica 22h15 - Massilia Sound System 00h15

- Goose 2h15 - High Tone 4h00 Scene Woodbrass.Com - Mars Red Sky 17h - Lazywall 18h30 - Filewile 20h - The Bewitched Hands 22h - Nasser 23h45 - Bonaparte 1h45 - Blitz The Ambas- Sador 03h30 Garoclub - Clarks 21h45 - Secret Maker 23h - Beataucue 00h15 - DesignEr Drugs 01h30 Fukkk Offf 02h45. 17:00 - Marmande - 33-35€. Tél 05 53 64 44 44 www. garorock.com Jenifer [Variété] 19:00 - Espace Médoquine, Talence - 32-36€. Thomas Bercy & Grégory Ricoy [Jazz] 20:00 - Le Café maritime - Entrée libre. Tél 05 57 10 20 40 www.cafemaritime.com Orchestre d’Harmonie de Bordeaux Récital.20:30 - Cathédrale Saint-André - Entrée libre. Tél 05 56 79 39 56 www. bordeaux.fr Anne Etchegoyen [Musique du monde] 20:30 - Théâtre Méliès, Villenave-d’Ornon - 6-12€. Tél 05 57 99 52 24 www.villenavedornon.fr Les Hurlements d’Leo [Chanson] 20:30 - Espace culturel Treulon, Bruges - 13-16€. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr Belleruche + Le Prince Miiaou + Kid Bombardos [Pop] 20:30 - Rock School Barbey Gratuit sur réservation. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschoolbarbey.com Les Musicales d’Avril : Brass Band du Delta + Harmonie junior [Festif] 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Testede-Buch - Entrée libre. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com



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concerts Orchestre Euskadi [Musique du monde] 20:45 - Théâtre Olympia, Arcachon - 21-26€. Tél 05 56 22 01 10 www.arcachon.com No Means No + Gâtechien [Hxc] 21:00 - Le Rocher de Palmer - Club du Rocher, Cenon - 1214€. Tél 05 56 52 31 69 www. allezlesfilles.com Gonna Get Yours + The Rookies + The Nutties + The Schlessers [Ska, punk rock] 21:00 - Heretic Club - 6€. Cisco Herzaht [Ragtime] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 6€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com Les Gosses de la Rue [Swing manouche] 22:00 - Le Chat qui pêche – 5€-. www.lesgossesdelarue.com Vladigital aka El Condor [Cumbia, hip hop] 22:00 - El Chicho - Entrée libre. Tél 05 56 74 47 35 www. elchicho.fr Layer Hack [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. Sebastien Benett + Anj [Electro] 23:45 - Le 4 Sans - 10€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com SAM 9/04 Festival Garorock [Mégamix] Scene Pression Live - The Shelters 16h - Puggy 17h15 Ben L’oncle Soul 19h15 - Tiken Jah Fakoly 21h30 - The Streets 23h45 - Mehdi vs. Busy P 01h30 - SebAstian 03h. Hall Digitick - Random Recipe 16h - The Automators 17h15 - The Shoes 18h45 - Miyavi 20h30 - Jamaica 22h45 - The Jim Jones Revue 00h30 - Success 02h - The Japanese Popstars

03h30. Scene Woodbrass.Com - Restavrant 16h30 - Vismets 18h - Haoussa 19h30 - The Hundred In The Hands 21h Toxic Avenger Live 22h45 - The Thermals 00h30 - Fortune 02h15 - Afrodizz 04h. 16:00 - Marmande - 33-35€. Tél 05 53 64 44 44 www. garorock.com The Pioneers + 65 Mine Street + The Branlarians + Good Bye Rudy [Ska, reggae] 20:00 - Salle Fongravey, Blanquefort - 15-18€. Jean-François Zygel & François Salque [Récital] 20:30 - Salle Le Galet, Pessac - 25-30€. Tél 05 56 45 69 14 www.mairie-pessac.fr Viibraman [Pop, rock] 20:30 - Salle des Fêtes, Saucats - 10€. Les Musicales d’Avril : Natacha Atlas [Musique du monde] 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 12-20€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com Alain Alone & The Lonely Violin + Cuerpo F. + Agustina [Indie folk] 21:00 - El Chicho - 3€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr The Crows [Boogie] 21:15 - Amadeus Song - 8€. Tél 05 56 80 03 86 www.amadeus-song.fr Crows [Blues rock] 21:15 - Amadeus Song - 8€. www.amadeus-song.fr Los Marengos [Latin jazz] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Thomas Bercy Jazz Band [Jazz] 21:30 - Pub Le Garage, BelinBeliet - Entrée libre. Tél 05 56 88 08 06

Finzy & Mario K [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. Old School Party : Fripone + Manu + Fred Walter + Invités [Electro] 23:00 - Le 4 Sans - 15€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com Oboy + United + Don Nola + Fabien Guarrigues + Suburb Beat + Hooligan Disco + D-Fine + Dakent + Krosses [Electro] 23:45 - Heretic Club - 8€. www. hereticclub.com Joti Sidhu & Psychaos + Illegal Machines + DJ Fred X [Trance] 23:59 - Bt59, Bègles - 12€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr DIM 10/04 Festival Garorock [Mégamix] Scene Pression Live - Hangar 14h30 - Julian Perretta 16h - Les Ogres De Barback 18h - Aaron 20h - Katerine 21h45 – Raekwon 23h30 - Magnetic Man 01h30 - Crookers 03h. Hall Digitick - Triggerfinger 15h15 - Moussu T E Lei Jovents 17h - Eli Paperboy Reed 19h Shaka Ponk 21h - The Original Wailers 22h45 - Breakbot 00h30 - M.A.N.D.Y 02h15. Scene Woodbrass.Com - Sly Johnson 14h45 - Dirty Fonzy 16h30 - Pigeon John 18h15 – Stupeflip 20h - The Legendary Tigerman 21h45 - Sexy Sushi 23h15 - Flobots 01h - Shaolin Temple Defenders 02h45. 14:30 - Marmande - 33-35€. Tél 05 53 64 44 44 www. garorock.com Les Musicales d’Avril : Tuxedo Big Band, L’âge d’or du cinéma [Swing] 15:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 12-20€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com



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concerts Donaldo Flores [Rhumba] 16:00 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Choeur de femmes Eurydice [Lyrique] Direction Damien Sardet Œuvres de Sir John Tavener, John Dowland, John Bennet, André Caplet, Bill Tamblyn et Eva Ulgalde. 17:00 - Église Saint Romain, Cenon - Entrée libre. Tél 06 84 02 19 63 Lun 11/04 Les Musicales d’Avril : Duel [Ciné concert] Musique signée Antiquarks. 20:30 - Cinéma Grand Écran, La Teste-de-Buch - 5€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com James Leg + Sol Hess & The Sympatik’s [Heavy rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 6-8€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com MAR 12/04 Her Name is Calla + Birds of Passage + Zukr [Rock] 20:30 - Heretic Club - 6€. www. hereticclub.com Les Musicales d’Avril : Tremplins scènes croisées + Splendor in the Grass [Mégamix] Jaddhict (reggae/ska) ; Kiss Keith (rock) ; Massada (latin rock) ; Zizi Rider (rock). 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - Entrée libre. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com The Razorblades + Narvalo [Surf] 21:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.saint-ex.com

Two Cow Garage + The Bathroom Groovy Stuff [Indie rock] 21:00 - El Chicho - 3€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Tchang [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com MER 13/04 Yann Tiersen + Nestor Is Bianca [Outer limits] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 18-22€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Stay Hungry + Birds in a Row + A Bridge to Many [Hxc] 20:30 - Heretic Club - 6€. www.hereticclub.com Les Musicales d’Avril : June & Lula + Élodie Frégé [Pop] 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 12-20€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com Moloch Monolyth + Other Verse + John Corbeck [Indie folk] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Early Mind [Pop, rock] 21:00 - Amadeus Song - Entrée libre. www.amadeus-song.fr Vinz Trio [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com JEU 14/04 Apéro Concert Expo [Animation musicale] 18:00 - Marché Victor Hugo Entrée libre. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Rockin’ Share Festival [Rock] Kiss Keith + Some Wasted Year

+ Be Quiet + Mc Fly Cherry & Sunglasses. 20:30 - Heretic Club - 5-7€. www.hereticclub.com Klem Coffee + Bonsoir [Pop] 21:00 - Cercle des Poètes Disparates - Entrée libre. Daniel Huck [Jazz] 21:15 - Amadeus Song - Entrée libre. www.amadeus-song.fr Alex Golino [Jazz] 21:30 - Café Opéra - Entrée libre. Tél 05 56 44 07 00 www.jegher.fr Maur n’more [Jazz funk] 21:30 - Le Comptoir du Jazz 6€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Le Chabaret du jeudi [Cabaret] 22:30 - Le Chat qui pêche – 5€-. http://chatquipeche. niceboard.com Ana [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. VEN 15/04 Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Freygolo + The Sedatives + The Dyin’ Twist [Punk rock] 20:30 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 40 05 52 43 Tremplin Cauderock [Rock] In Veins + Kiss Keith + Hunky Swingers + Grandjacques + Moshen B + Smooth. 20:30 - Théâtre La Pergola - 2€. Les Musicales d’Avril : Tha Trickaz + United Fools [Electro] 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 6-12€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com



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concerts Les Musicales d’Avril : Les Chantres de St Hilaire [Baroque] 20:30 - Église Saint-Vincent, La Teste-de-Buch - 6-12€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com Catherine Ringer + Pendentif [Chanson] 21:00 - Rock School Barbey 25€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Mars Red Sky’s release party : LDLF + Hard Drivers + DJ’s [Outer limits] 21:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.saint-ex.com Moon + Eldia [Indie pop] 21:00 - El Chicho - 5€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr The Kluba + Mauresca Fracas Dub + Ministèri Del Riddim [Ska, reggae] 21:00 - La MAC - Domaine universitaire (village 4), Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28 Thomas Bercy Jazz Band [Jazz] 21:15 - Amadeus Song - 6-8€. Tél 05 56 80 03 86 www.amadeus-song.fr Mister Tchang & The Texas Sluts [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Yougo + John Jastszebski [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. Signal Electrique + Electrobugz aka Beuns + Rokette 77 + DJ Ben [Electro] 23:45 - Le 4 Sans - 10€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com The Godzibast + Tomazy + Shoom + Tiaaas + DJ Atoll [Electro] 23:45 - Bt59, Bègles - Entrée libre. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr

SAM 16/04 Les Musicales d’Avril : Quatuor Eleusis [Tango] 18:30 - Conservatoire de musique, La Teste-de-Buch - Entrée libre. Tél 05 57 73 69 21 www. latestedebuch.com Les Musicales d’Avril : La Maison en vadrouille feat. DJ Francis + DJ Eddy + DJ Marakatoo [Rare groove] 19:00 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - Entrée libre. www.latestedebuch.com Les Musicales d’Avril : Trio Puilgrim [Récital] 20:30 - Église Saint-Vincent, La Teste-de-Buch - 6-12€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com Marie Douleur + Grand Jacques + Ombre Rouge [Rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com Hello Bye Bye + Sharitah Manush [Pop, rock] 21:00 - El Chicho - 4€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr La Réplik + Los Tres Puntos + Saint Tropez Soulful Patrol [Ska, punk rock] 21:00 - La MAC - Domaine universitaire (village 4), Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28 Gutter Boys [Jazz] 21:30 - Amadeus Song - 7€. www.amadeus-song.fr The Golden Swing Band [Swing] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com Elvira & The Bats + Sex is Dead + Padacore + La Chute de Saigon [Punk rock] 22:00 - Heretic Club - 6-8€. www.hereticclub.com Tom A.P. [Electro] 22:00 - Azuli - Entrée libre.

Bart B More + David Smyle [Electro] 23:45 - Le 4 Sans - 8€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com DIM 17/04 Le Trouvère [Opéra] 15:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : « Nature et Fantastique, quintessence du romantisme allemand » Récital. 16:00 - La Winery, Arsac - Entrée libre. Tél 05 56 09 17 57 www.musique-hourtin.com Les Musicales d’Avril : Robin McKelle [Jazz vocal] 17:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 12-20€. Tél 05 57 73 69 21 www.latestedebuch.com 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : « Pour chambouler les habitudes…» [Chanson] 20:30 - Salle d’animation, Hourtin Port - 5€. Tél 05 56 09 17 57 www.musique-hourtin.com LUN 18/04/2011 Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com Cruel Hand + In Sane + Wake The Dead + Imply in All [Hxc, punk rock] 20:30 - Heretic Club - 7€. www. hereticclub.com MAR 19/04 Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com



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90

concerts Anna Calvi [Rock] 20:30 - Le Rocher de Palmer - Club du Rocher, Cenon - 1517€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr

Uomini d’Onore + Florent Delvigne [Chanson] 21:00 - El Chicho - 3€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr

Alex Golino [Jazz] 21:30 - Café Opéra - Entrée libre. Tél 05 56 44 07 00 www. jegher.fr

Tony [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com

Forget Me Not + Laurent Beaumont + Madi & The Escort Boys [Pop, rock] 21:00 - Amadeus Song - 10€. www.amadeus-song.fr

Mister Tchang & Abdel Bebop Trio [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com

MER 20/04

JEU 21/04

15e Académie de Musique Hourtin Médoc : Concert d’étudiants [Récital] 12:00 - Institut Bergonié - Entrée libre. Tél 05 56 09 17 57 www.musique-hourtin.com

15e Académie de Musique Hourtin Médoc : Auditions des jeunes de la CCAS des IEG [Récital] 17:30 - Salle d’animation, Hourtin Port - Entrée libre. Tél 0556091757 www.musique-hourtin.com

Boxe and Soul [Animation musicale] 16:00 - Marché des Capucins - Entrée libre. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : Concert d’étudiants [Récital] 17:30 - Espace culturel E. Leclerc, Lesparre - Entrée libre. Tél 05 56 09 17 57 www. musique-hourtin.com Mind Expander : Master Musicians of Bukkake + Baron Oufo + Altaïr Temple [Outer limits] 20:00 - CAPC musée d’art contemporain - Nef - 7€. www. ma-asso.org Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com Mélanie Laurent [Chanson] 20:30 - Le Rocher de Palmer - Club du Rocher, Cenon - 1517€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr The Legendary Pink Dots + Bleu [New wave] 20:30 - Heretic Club - 12€. www.hereticclub.com

Annabeth McNamara [Show case] 18:00 - Total Heaven - Entrée libre. www.totalheaven33.free.fr Aloe Blacc & The Grand Scheme + Maya Jupiter [Soul] 20:00 - Krakatoa, Mérignac - 23-. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Bordeaux Teenage Rock #5 [Rock] Jetty Vertigo (post punk) + Ross Heselton (folk psychédélique) + Dream Paradise (pop) + Web 7.0 (Electronica) + Dee and Dum (Dub Step). 20:30 - Heretic Club - 5€. www. hereticclub.com 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : « Voyage en Hongrie et Tchéquie » Récital. 20:30 - Eglise, Talais - 7€. Tél 05 56 09 17 57 www.musiquehourtin.com

Le Chabaret du jeudi [Cabaret] 22:30 - Le Chat qui pêche – 5€-. http://chatquipeche. niceboard.com Okla und Sascha [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. VEN 22/04 Kourgane + Aeroflot + The Doctors [Rock] 07:00 - Le Saint-Ex - 7€. www. saint-ex.com Ratatat + Invités [Electro Rock] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 20€. Tél 05 56 24 34 29 www. krakatoa.org Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : « Carte Blanche aux Professeurs » [Récital] 20:30 Salle d’animation, Hourtin Port - 8-15€. Tél 05 56 09 17 57 www.musique-hourtin.com L’Opéra du Dragon[Classique] 20:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 5-7€. Tél 05 56 28 77 77 www.ville-eysines.fr

L’Opéra du Dragon [Classique] 20:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 5-7€. Tél 05 56 28 77 77 www.ville-eysines.fr

Les Croquants + Bob’ Not Dead [Chanson française] 21:00 - Rock School Barbey 12-15€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com

Mam’zelle Isa + Benimodo [Chanson] 21:00 - Cercle des Poètes Disparates - Entrée libre.

Thomas Bercy Trio [Jazz] 21:00 - Le Bistrot Bohême - Entrée libre. Tél 05 57 87 33 74 www.lebistrotboheme.com



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concerts 666 Revelation + S.W.Y [Rock] 21:00 - El Chicho - 4€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Jeniferever + Frankenstein Sexy Freak + I Am Stramgram [Punk rock] 21:00 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 40 05 52 43 Raid Wine [Rock] 21:15 - Amadeus Song - Entrée libre. www.amadeus-song.fr Afrika Bala [Afro jazz] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com Laurent B [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. SAM 23/04 15e Académie de Musique Hourtin Médoc : Scène ouverte aux ensembles de l’académie [Récital] 17:30 - Salle d’animation, Hourtin Port - Entrée libre. Tél 05 56 09 17 57 www.musiquehourtin.com Man at Town + Hype Cats [Pop, rock] 20:30 - Pharmacie de Garde Entrée libre. JC Satan + Invités [Indie rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com On choisit pas sa famille #2 : Pedromadaire + SPT + Pathos Festif + DJ Txulet + Conas Calientes [Mégamix] 21:00 - El Chicho - 3€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr

Diplo + Sinden [Electro] 23:45 - Le 4 Sans - 20€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com

Les Tit’ Nassels + Fabien Bœuf 20:30 - Théâtre Trianon - Entrée libre. Tél 05 56 48 86 86 www. theatre-trianon.com

DIM 24/04

The Luyas [Indie pop] 20:30 - Heretic Club - 6-10€. Tél 05 56 52 31 69 www. allezlesfilles.com

Utok2me ? [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. LUN 25/04 Le Trouvère [Opéra] 15:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com MAR 26/04 Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com Tim Hecker + Baron Oufo [Outer limits] 20:00 - Le Garage Moderne 10€. www.noirprod.com Sofian Mustang + Attack El Robot [Rock] 20:00 - L’Antirouille, Talence Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com Mozart, l’opéra rock [Variété] 20:30 - Patinoire Mériadeck 41-68€. Tél 05 56 48 26 26 www.box.fr Blues on the edge [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – Entrée libre. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com MER 27/04

Cough + Invités [Doom] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com Suraray & The Flyin Saucers Gumbo Special [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 10€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com JEU 28/04 Eat’inerants : Manu+ & Xavier Xlab [Electro] 19:00 - CAPC musée d’art contemporain - Café André Putman - 8€. Tél 05 56 00 81 50 www.capc-bordeaux.fr Proxima Centauri - Opus 11.2 [Musique contemporaine] 19:30 - Le Rocher de Palmer - Club du Rocher, Cenon - 5€. Tél 05 56 74 80 00 http:// lerocherdepalmer.fr Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Symphonique] 20:00 - Palais des Sports 6-25€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Festeenage : Nots + Noise Wheelers + Vitriol + Supersonic + The Otherz + In Veins + Boxon [Rock] 20:30 - Bt59, Bègles - 8€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr

Jimi Drouillard [Blues rock] 21:30 - Amadeus Song - Entrée libre. www.amadeus-song.fr

Dustin Wrong + Nunna Daul Isunyi + Lispector [Outer limits] 19:00 - Novo Local - 5€.

Marc Lavoine en acoustique 20:45 - Théâtre Olympia, Arcachon - 38-42€. Tél 05 56 22 01 10 www.arcachon.com

The Boppers [Jazz] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 8€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com

Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com

Selah Sue + Invités [Variété] 21:00 - Rock School Barbey 16€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com


concerts Mark Sultan aka BBQ [R’n’B] 21:00 - Le Saint-Ex - 6-8€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com

Bordelune [Chanson] 20:30 - Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont - 10€. Tél 05 57 77 07 30 www.ville-lormont.fr

Choeur de femmes Eurydice [Lyrique] 21:00 - Église Saint-Vincent, Mérignac - Entrée libre. Tél 06 84 02 19 63

Les Frères Brothers [Chanson] 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 17-20€. Tél 05 56 69 49 00 www.casino-bordeaux.com

Simon Luro + Guy Mollet & les Momolettes [Chanson] 21:00 - Cercle des Poètes Disparates - Entrée libre. Alex Golino [Jazz] 21:30 - Café Opéra - Entrée libre. Tél 05 56 44 07 00 www.jegher.fr Richard Jones + Robert & Mitchum + Caumon & Costa [Pop, rock] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com Le Chabaret du jeudi [Cabaret] 22:30 - Le Chat qui pêche – 5€-. http://chatquipeche. niceboard.com Ian Ak [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre. VEN 29/04/2011 Bertignac [Variété] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 25€. Tél 05 56 24 34 29 www. krakatoa.org Le Trouvère [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com Grégoire [Variété] 20:00 - Espace Médoquine, Talence - 33€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com

The Forks + Cadillacs & Dinosaurs + Sinas + Good Bye 20 Hello 30 [Pop, rock] 20:30 - La MAC - Domaine universitaire (village 4), Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28 General Bye Bye + Tabloid John 21:00 - El Chicho - 4€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Sugartown Cabaret + TotorRo + The Rodeo Idiot Engine 21:00 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 40 05 52 43 Soirée AONC - 180 minutes chrono [Hip hop] 21:00 - Rock School Barbey 5€. Tél 05 56 33 66 00 www. rockschool-barbey.com Dark Line Spectrum + A7IE + Neon Rain + DJ Contingent21 21:00 - Lucifer - 5€. Tél 05 56 99 09 02 Lameck [Latino] 21:15 - Amadeus Song - 10€. www.amadeus-song.fr Jelly Roll Dubois Blues Gang [Blues] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 Olivier Giacomotto [Electro] 22:30 - Azuli - Entrée libre.

Spark [Pop, rock] 20:00 - Pharmacie de Garde - 3€.

On/Off Party [Electro] Electric Electric + Fordamage + Picore + Greg Nordmale + Olaf Metal. 23:00 - Heretic Club - 8€. www. hereticclub.com

Les Aristos Swing [Jazz] 20:30 - Centre culturel des Carmes, Langon - 5-10€. Tél 05 56 63 14 45 www.lescarmes.fr

Baras + Lordof Maximus + Blaster + Clarks [Dubstep, electro] 23:45 - Le 4 Sans - Entrée libre. www.le4sans.com

VEN 30/04 Diggin’ Day [Mégamix] DJ Eddy + DJ Marakatoo + Dreego + Baboosh + DJ Martial Jesus + Lion of Bordeaux. 13:00 - Total Heaven - Entrée libre. www.totalheaven33.free.fr Il trovatore Opéra. 19:00 - L’Entrepôt, Le Haillan - 20-27€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com Zazie [Variété] 20:00 - Espace Médoquine, Talence - 39€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com Hushpuppies + Oh la la ! 20:30 - Le Rocher de Palmer - Club du Rocher, Cenon - 1216€. Tél 05 56 52 31 69 www. allezlesfilles.com Kütu Folk Records : Zak Laughed + Hospital Ships + Sainte Augustine [Indie folk] 21:00 - El Chicho - 5€. Tél 05 56 74 47 35 www.elchicho.fr Metin’ Kolcha + The Riot Dolls + Love & Peace [Reggae] 21:00 - Rock School Barbey 5€. Tél 05 56 33 66 00 www. rockschool-barbey.com Buddy Ride [Rock] 21:15 - Amadeus Song - Entrée libre. www.amadeus-song.fr Loretta & The Bad Kings [Rock] 21:30 – Le Comptoir du jazz – 5€. Tél 05 56 49 15 55 www. leportdelalune.com Maman Records DJ Crew 22:30 - Azuli - Entrée libre. Electrosexual & Scream Club 23:30 - HP - 10-11€. www. cinemarges.net Oxia + Finzy + Mario K [Electro] 23:45 - Le 4 Sans - 10€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com


| bars

& clubs |

Le Cercle des poètes disparates 22, place de la Ferme de Richemond 05 57 83 23 01 Où est passé Bino ?… Au Palais des sports !!! Vous y croyez ? Le tenancier le plus rock’n’roll de la ville vient d’ouvrir un cercle ! (Pour pas un rond !) CDPD ! Le Cercle des Poètes Disparates est ouvert 7/7. On y boit (tu m’étonnes !), on ouvre grand ses yeux et ses oreilles (concerts et expos) et on y mange la fameuse « Tricandille » qui a fait la réputation du patron. Nunuches et petites bouches s’abstenir. PDG 28 rue Sainte Colombe La Pharmacie de Garde. Doté d’une grande terrasse lounge ouverte sur la place Sainte Colombe, l’ex-Inca a viré electro. Dj’s locaux aux platines, la place est chaude et la cave profonde. Le son est bon, la caïpirinha très fraîche. On y retrouve les bonnes têtes du Cafecito.

Calle Ocho 24, Rue des Piliers de Tutelle 05 56 48 08 68

Le Saint-Christophe 3, rue Saint-James 05 56 44 52 08

Ce bar est une invitation au voyage : destination Cuba, patrie du Mojito ! Au programme : salsa, rap latino, latino house, le tout dans une ambiance festive et colorée. Vous ne débourserez pas plus de 4 euros pour goûter l’un des savoureux cocktails servis par l’équipe de Richard. Commencez à l’apéro si vous n’êtes jamais venu, le dépaysement sera moins violent. Cours de salsa le jeudi à partir de 21h30.

Chaque matin, Naji va faire son marché afin de préparer son unique plat du jour. C’est la confiance qu’inspire le bonhomme qui fait office de carte. Seul à gérer son tout petit zinc, ce pro des échecs et du backgammon accueille la clientèle dans une ambiance intimiste. Pour un café matinal, un apéro, une lecture de la presse ou un plat sur le pouce. Toujours un mot gentil… C’est si rare !

Ice Bar Quai de Bacalan 05 57 00 10 15 Après Paris, Saint-Tropez, Milan, Stockholm, Londres et Copenhague, Bordeaux peut s’enorgueillir de posséder elle aussi son Ice Bar - le plus grand d’Europe ! Dès 19h, après avoir enfilé blouson, moufles et chapka (fournis à l’entrée), on peut, pour 20 euros et environ 25 minutes, déguster dans une ambiance à -10° et un décor uniquement de glace et de jeux de lumières, un cocktail à base de vodka Imperia™ servi dans un verre givré.

L’Apollo 19, Place Fernand Lafargue 05 56 01 25 05 Le vrai souci avec l’Apollo… c’est son succès. C’est toujours plein. Ce bar de quartier style bistrot, est un lieu festif où l’ambiance est toujours au rendez-vous. Au soleil la journée sur la place, ou un soir de match devant l’écran géant, le mot d’ordre est convivialité. Chaud le retour après les rhums arrangés.


© Getty Images

Le Milo’s 21, rue du Parlement-Saint-Pierre 05 56 44 81 96

Le Saint-Ex 54, cours de la Marne 05 56 31 21 04

Grand Bar Castan 2, quai de la Douane 05 56 44 51 97

Des 33 Tours collés au plafond, une lumière tamisée et une ambiance années 1970 plongent rapidement dans l’univers du Milo’s. Ce bar atypique de SaintPierre est le lieu idéal pour souffler un peu. Impossible toutefois d’apprécier le lieu sans goûter à ses maïs soufflés et dorés : les deux anciennes machines marchent comme jadis et permettent l’assortiment peu commun mais délicieux bière & pop corn !

Temple du rock’n’roll, le Saint-Ex s’est taillé une belle réputation dans le petit cénacle des salles qui comptent en France. Lounge de luxe au rez-de-chaussée, avec comptoir en bois d’arbre et salon à cheminée de marbre attenant, l’établissement dispose également d’un second bar sans sa légendaire cave moite où les amplis se règlent sur maximum et la bière se boit au kilomètre sur fond de Doobie Brothers.

Ouvert en 1890, c’est l’un des plus anciens établissements bordelais encore en activité. Rénové en 2005, il a retrouvé sa superbe ! Les murs de rocaille, l’imposant lustre ou encore le large auvent y sont sans doute pour quelque chose. Aux premier rayons de soleil, on n’hésite pas, été comme hiver, à profiter de sa terrasse idéalement placée face au quais ! En cas de petite faim, optez pour le croque-monsieur brioché.

Le Café Brun 45, rue Saint-Rémi 05 56 52 20 49

Le CIVB 3, cours du XXX juillet 05 56 00 43 47

Dans ce pub à l’allure début du XXe siècle, on ne peut se retrouver qu’entre amis autour d’une bonne gueuze ou d’un cidre pression. Des réclames aux murs, un piano qui attend son heure, une ambiance jazz & blues, un vieux plancher qui grince sans oublier les toilettes qui, cachées derrière une large affiche, en intriguent plus d’un, le Café Brun est le lieu parfait pour « changer d’air ».

Pour découvrir les saveurs d’un nouveau cru, être conseillé sur une appellation, un millésime ou simplement déguster un Bordeaux dans un lieu magique dédié à Bacchus, ouvrez grand les portes du Bar à Vin. Toute la palette des Bordeaux - rouges, blancs secs et doux, rosés, Clairets, crémants - s’y savoure dans un cadre propice à vous faire voyager à la découverte des appellations viticoles bordelaises.

Vous ici ? Médiaculture 05 24 07 80 42


| restaurants |

CPP 160-162 cours Victor Hugo 05 56 92 56 22

MOSHI MOSHI 8 place Fernand Lafargue 05 56 79 22 91

PERDI TEMPO 25, quai Richelieu 05 56 81 17 91

Un coin de Toscane dans un décor New-Yorkais ! Le décor d’abord. Signé Jean-François Buisson, il est grandiose est étonnant. La cuisine ? Pasta et pizza sont à l’honneur bien sûr, mais un simple plat de linguine aux CPP vous rappellera que la cuisine Italienne est certainement une des meilleures au monde. Le patron a une grande bouche, mais il n’a pas mauvais fond !

Dans une salle voûtée au décor design, ambiance zen et spectacle garanti. Les plats sont réalisés sous vos yeux par les cuisiniers à la gestuelle savante. Une des meilleures adresses japonaises de la ville, réputée pour la finesse des plats chauds et la fraîcheur de ses produits, sushis, sashimis et autres makis. Comptez environ 50 euros par personne, mais c’est justifié !

Sur les quais, face à la Garonne, venez déguster un savoureux assortiment d’antipastis préparé par Pasquale, Napolitain de son état, accompagné d’un cocktail concocté avec toute la passion de Washington, le carioca, ou simplement d’un verre de vin de leur sélection... Un moment convivial à partager entre amis ou en famille dans un nouvel espace inauguré en janvier.

CHEZ MICHEL’S 31 rue du Pas-Saint-Georges 05 56 81 31 56

LES 4 SAISONS d’Estelle 104, rue Notre Dame 09 81 68 12 34

LB, La Brasserie 64, rue Saint Rémi 05 56 06 10 20

On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur de Saint-Pierre, Michel est devenu le rendez-vous de la branchitude. La petite terrasse est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. Carte changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. Menu midi, entre 9 euros et 13,90€.

Au cœur des Chartrons, Estelle a imaginé un restaurant du midi où la carte se renouvelle tous les jours. Soupes, tartes salées et délices sucrés maison côtoient de savoureux plats composés de produits frais et de saison ! Atmosphère conviviale et déco chinée chic, on se sent tout simplement comme chez soi. Un dimanche sur deux, Estelle réinterprète le brunch. Formules de 6,50€ à 12,50€.

On y mange des plats du jour soignés (8.90€) cuisinés au retour du marché. Les formules sont d’un rapport qualité-prix irréprochable. La terrasse couverte et chauffée, donne sur une des rues piétonnes les mieux fréquentées. Plus de 30 vins au verre et un service continu 7j/7 de midi à 23h30.


LA TERRASSE SAINT-PIERRE 7, place St-Pierre 05 57 85 89 17

PLANA 22, place de la Victoire 05 56 91 73 23

LE BAR DU BOUCHER 5, rue du Parlement Ste Catherine 05 56 81 37 37

Au menu, une cuisine du marché de produits frais du Sud-Ouest. Belle sélection de vins de Bordeaux et de grands crus. Salles intérieures joliment rustique et agréable, possibilité de repas de groupes à l’étage. Ouvert 7j/7, midi et soir, service tardif. Une des plus belles terrasses de la ville. Formule déjeuner, 14,90€. Menu à 18,90€.

Ancien bar étudiant reconverti en brasserie, le Plana est devenu le resto incontournable de la place de la Victoire. On y sert des plats copieux à base de produits frais uniquement, ainsi que des desserts maison. En terrasse ou sur ses grande banquettes, Bob et son équipe vous accueille tous les jours de l’année jusqu’à minuit.

Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Herald’s devenu le Bar du Boucher. Voûtes, arcades et vieilles pierres du XVIIIe pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.

JIN 22, rue Fernand Philippart 05 56 79 23 30

LE CAFE DU PORT 1, Quai Deschamps 05 56 77 81 18

FERNAND 7-8, Quai de la Douane 05 56 81 23 40

À dix mètres de la Place du parlement, découvrez un endroit surprenant. JIN allie la modernité du Japon actuel et la cuisine traditionnelle du pays avec une authenticité garantie. Réservé aux amateurs de Sushi, maki, sashimi et autres excellents yakitari. Plats à partir de 9€.

Ancien hangar transformé en restaurant offrant une vue sur la Garonne, le pont de Pierre et l’église Saint Michel. Deux grandes salles entourées de baies vitrées et une petite terrasse très agréable. La carte marie subtilement les délices régionaux ; idéale pour un déjeuner d’entreprise ou un dîner romantique. Ouvert 7j/7 midi et soir. Menu midi, 17€, formule groupe, 46€ par personne.

Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson, sympathique et chaleureux. Formule du midi 13,90€. Menus soir de 27,90€ et 37,90€.


le mot de la fin |

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texte et photo ¬ Guillaume Gwardeath™

J’ai deux amours Je me souviens parfaitement que c’est dans Let’s Motiv qu’a été publié le premier article consacré à la pratique du roller derby à Bordeaux (je m’en souviens d’autant plus que c’est moi qui l’ai écrit) : « le temps que les filles s’entraînent encore un peu et vous pourrez les lister au titre des prochaines hypes urbaines. » C’est désormais chose faite. Lu un article du Monde à la gloire du « girl power sur roulettes » et des Paris Rollergirls : « le succès de Paris a donné des idées ailleurs en France : Toulouse, Bordeaux, etc. » Ah ! La presse parisienne, toujours engluée dans son indécrottable parisianisme... Capitale. Équation imparable : c’est cool > ça vient de Paris > ça arrive chez les ploucs. Même s’il ne s’agissait pas d’un match dans les règles de l’art, la première démonstration de roller derby en France était bien une rencontre Bordeaux-Toulouse, dans le cadre d’Imaginez Maintenant, Caserne Niel. Trouver l’info prend environ 22 secondes sur Google. Il se trouve que Bordeaux a monté son équipe avant Paris, mais il paraît évident (sauf pour un journaliste parisien) que les filles dans chaque ville sont capables de trouver leurs idées ailleurs que dans la capitale. Pas de chauvinisme : j’ai deux amours, mon pays et Paris. Mais je croyais qu’avait vécu ce raccourci éculé : Paris fait la mode et la province la porte. Le premier véritable match de la discipline sera un Paris-Bordeaux, samedi 30 avril, et c’est Paris qui reçoit. Allez Paris ! Allez Bordeaux ! Allez les filles ! ❥ www.gwardeath.com




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