n째25 / novembre 2011 / GRATUIT
Bordeaux Cultures et tendances urbaines
Sommaire
Executions © DR // Les fantômes de l'Ordos © Olivier Touron/LigthMediation // Miles Kane © Laurence Ellis
Let’smotiv - novembre 2011 #25
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News événement De Visu Rencontre Roberto Scarpinato Reportage Les fantômes d'Ordos Musique Metronomy, Keren Ann, Thomas Fersen... Portfolio Matthias Heiderich Expositions Couleur, forme, espace et Au loin, une île ! Théatre & danse Agenda Chroniques DVD, Livres, bd, disques
78 High Tech La sélection du mois
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Agenda concerts Guide Bars & restaurants Billet d'humeur
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En bref… Jean-Paul Be Good ! Cet homme est absolument nul au jokari. Voilà, c’est dit, histoire de trouver un domaine où Jean-Paul Goude n’a pas excellé. Pour le reste, Goude a tout bon. Tour à tour illustrateur, directeur artistique, photographe, réalisateur, J-P Goude a touché à la pub (les pubs Egoïste ou Kodak, c’est lui), aux défilés gigantesques (le Bicentenaire de la Révolution Française), à la presse comme à la musique. Et marqué de son empreinte l’imaginaire 80’s. Ca valait bien une belle rétrospective parisienne, mêlant 40 ans de dessins, objets, images photographiées ou filmées. Mais aucun jokari. ❥ Du
11.11.11 au 12.01.12, www.lesartsdecoratifs.fr
iPull Au même titre que le gant argenté de Michael Jackson, le pull noir de Steve Jobs est devenu un véritable objet de culte. Depuis sa mort, le 5 octobre dernier, les ventes du petit pull à col roulé noir (marque St. Croix) ont explosé de 100 % ! Un effet de mode auquel le fabricant – en rupture de stocks – ne s’attendait pas vraiment. Il faut dire qu’en soi, le vêtement du dirigeant d’Apple n’a rien d’exceptionnel. C’est même plutôt l’inverse. Un coup marketing pas piqué des vers, du coup, pour quelqu’un qui gît six pieds sous terre. © DR
Télex
Mercredi 19 octobre, nomination exceptionnelle dans l’ordre de la Légion d’Honneur et dans l’ordre des Arts et des Lettres, à l’occasion de la Fiac 2011. Parmi la promotion figurent au grade de Chevaliers dans l’ordre des Arts et des Lettres Charlotte Laubard, directrice du CAPC, musée d’art contemporain à Bordeaux.
Grace Jones, V magazine, Paris, 2009.
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La Word Academy Protéger la langue française, c’est son hobby, à l’Académie française. Dernière en date du crew de Jean d’Ormesson : remplacer le mot «DJ» par... platiniste ! Oui, au même titre qu’un guitariste, par exemple. On a pris connaissance de cette news en checkant nos mails, et on a cru à un hoax. Reste un souci : a-t-on encore le droit de dire «turntablist» ? Pas grave, c’est imprononçable.
© DR
Saddam Hussex
L’arroseur arrosé
Saddam Hussein, icône sexuelle ? C’est en tout cas ce que pensent des producteurs de films pornographiques. En effet, Mohamed Bishr, discret père de famille égyptien, sosie de l’ancien raïs irakien, se dit harcelé par ces derniers, souhaitant l’engager dans leur prochaine réalisation X. Après avoir refusé une offre de 330 000 dollars, reçu des menaces au téléphone, Bishr a été victime d’un enlèvement par un gang masqué alors qu’il se dirigeait vers un café d’Alexandrie. L’infortuné a déjà été contraint de changer à quatre reprises de résidences.
De Rodney King aux (nombreux) lycéens français rendus borgnes après un coup de flashball, on ne compte plus les bavures de cow-boys ayant choisi l’uniforme, faute de canasson. Quelques-uns de ces bourrins affichent d’ailleurs ouvertement leur appartenance à l’extrême-droite sur Facebook et autres sites ou le LOL côtoie le Zieg Heil. C’est pourquoi le site Copwatch (surveillance de flics) a été créé. Certains parlent de délation ou de fichage, mais ces policiers ne cachent rien, si ? En attendant, le très démocrate Claude Guéant trépigne et exige la fermeture de la branche française du site. Peur de se retrouver fiché, Claude ? ❥ http://copwatch.fr.over-blog.com/
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« Sur ma Remington portative/ J’ai écrit ton nom Laetitia... » Tu parles ! Comme tout le monde, Serge Gainsbourg utilisait un vieux Bic. N’empêche, ses brouillons seront vendus aux enchères, à 18 000 euros pour certains, le 9 novembre prochain à Sotheby’s Paris. On n’ose imaginer la cote des papiers de Francis Cabrel qui, lui, écrit à l’encre de tes yeux.
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Clic, clac, merci Kodak ! À l’occasion de la 5 e édition d’Agora, biennale d’Architecture, d’Urbanisme et de Design, du 13 au 16 septembre 2012, la ville de Bordeaux lance un nouveau concours photographique. Avec ce nouveau prix ouvert aux amateurs comme aux professionnels, la ville invite les candidats à immortaliser deux ou trois choses qu’ils savent d’elle à travers 3 thématiques. Les participants ont jusqu’au 6 janvier 2012 pour s’inscrire et envoyer leurs œuvres sur le site www.bordeaux2030.fr. Deux jurys - public et professionnels - départageront les meilleurs clichés.
Vue sur les docs
Skate is high !
Novembre marque la 12 e édition du mois du film documentaire. Organisée par Images en Bibliothèque, cette manifestation nationale met en avant des trésors auprès d’un public de proximité. Cette année, la coordination régionale parrainée par Raymond Aubrac, fédère 65 lieux en Aquitaine. Au programme : une centaine de films présentés sur des thématiques libres et variées, allant du rugby aux retours en dictatures, en passant par des regards de femmes, les visages de la mondialisation ou l’histoire en cuisine. ❥ Renseignements http://ecla.aquitaine.fr/
On Ice saison 3, collection Hiver 2011/12, c’est reparti ! À l’initiative de Born Bad Records, les soirées de musique pointue pour patinage cossu reviennent à la patinoire Pailleron (en dessous les Buttes Chaumont, 32, rue Pailleron, 75 019 Paris) de novembre à mars le premier vendredi de chaque mois. Principe inchangé : la crème des labels indépendants français les plus représentatifs et prestigieux - Tricatel, Tigersushi, Dirty, Pan European - est conviée à venir partager avec vous et leurs artistes, sa passion du patinage artistique et de la musique de qualité. ❥ Renseignements www.myspace.com/bornbadrecords
Télex
Garorock 2012 se déroulera du vendredi 8 au dimanche 10 juin sur la presqu’île de la Fiohle, mais toujours à Marmande (47). Un nouveau lieu, de nouvelles dates et une nouvelle organisation et de plus amples informations dès le 1er décembre sur www.garorock.com
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Stylé Jeudi 1er décembre, à l’Hôtel de région, se tiennent les Rencontres du design sur le thème « Le design, facteur-clé de compétitivité pour les PME-PMI ». Cet événement qui rassemble près de 160 chefs d’entreprise et cadres dirigeants, acteurs économiques aquitains mais aussi enseignants et étudiants, sensibilise, informe et éduque au rôle et à l’efficacité du design comme facteur-clé de compétitivité pour le développement économique des entreprises. La journée est rythmée par une table ronde et deux conférences. ❥ Renseignements http://aquitaine.fr
Nouveau
Mickey 3D
La e-mallette sort son appli iPhone-iPad en téléchargement gratuit disponible dès maintenant sur l’App Store ! La « Mallette, Kit de Survie Administratif en Milieu Culturel » a été créée en 2003 par le Pôle Ressource du Krakatoa dans le cadre de sa mission d’accompagnement, de soutien et de repérage de la scène locale. Il s’agit d’un outil pédagogique réunissant un ensemble de documents administratifs, techniques et artistiques destiné à répondre aux questions essentielles des porteurs de projets culturels afin d’agir en connaissance de la législation en vigueur dans le domaine du spectacle vivant.
Le 21e festival international du film d’animation « Les Nuits Magiques » se déroule au cinéma Le Festival, à Bègles, du 30 novembre au 13 décembre. Au menu : une compétition internationale de courts métrages d’animation (récompensés par les votes du public), un hommage à Tex Avery et à Paul Grimault, une sélection de films espagnols, les 30 ans du studio bordelais Marlou Films, des longs métrages (The Plague Dogs, Redline, Colorful, Le tableau...), sans oublier une programmation spécifique jeune public. ❥ Renseignements : www.lesnuitsmagiques.fr
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Du 2 au 11 décembre, Gradignan organise Débit d’art, une exposition proposée aux amateurs et aux professionnels autour de 3 thèmes : jazz, arbre remarquable et N’es-tu pas notre géométrie, poème de Rainer Maria Rilke. Inscriptions jusqu’au 18 novembre museesonneville@ville-gradignan.fr
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Cursus
Jean de loisy © Didier Plowy
Vendredi 2 et samedi 3 décembre, de 10h à 18h, au Hangar 14, le 10e Salon Studyrama des études supérieures accueille une centaine d’exposants (représentant plus de 200 formations post-bac) : lycées, BTS, écoles de commerce et d’ingénieurs, écoles de métiers, CFA (Centre de Formation d’Apprentis)... L’espace « Prépas et BTS » réunira les lycées du département proposant des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles et des filières BTS. La Mairie de Bordeaux et le CROUS Aquitaine de Bordeaux s’associent à l’événement. ❥ Renseignements www.studyrama.com
Power
Rencontre
Dans le sillage des révolutions arabes, et six mois avant l’élection présidentielle française, le Festival international du Film d’histoire de Pessac consacre sa 22e édition (du 14 au 21 novembre) à « La Conquête du Pouvoir ». Un écho à l’actualité avec une double perspective historique et cinématographique nourri de 100 films et 40 débats. Ouverture lundi 14 novembre, à 18h30, avec une conférence inaugurale de Pierre Rosanvallon, historien et intellectuel français, auteur de La Société des égaux, sur le thème : « Les peuples prennent-ils jamais le pouvoir ? ». ❥ www.cinema-histoire-pessac.com
Jeudi 1er décembre, de 18h30 à 20h, au TnBA, Le Frac Aquitaine poursuit son cycle de conférences, qui consiste à inviter une personnalité du monde de l’art contemporain, pour présenter son parcours de manière à faire partager tout autant son expérience que le contexte artistique de ces trente dernières années. C’est au tour de Jean de Loisy. Riche d’une longue carrière dans l’art en tant que conservateur, inspecteur de la création, commissaire ou conseiller artistique, il a pris la présidence du Palais de Tokyo en juin 2011. ❥ www.frac-aquitaine.net
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L’International Free Ride Film Festival de Saint-Lary Soulan se tiendra du 8 au 10 décembre. Pour cette 7e édition, la ville de Saint-Lary Soulan et Bruno Delaye accueillent des réalisateurs français et étrangers qui présenteront leurs dernières réalisations autour du ski et du snowboard.
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Les muscles Du 25 au 27 novembre, Les Foulées littéraires, salon des littératures sportives, s’installent au pôle culturel et sportif du Bois-Fleuri, à Lormont. Des héros, des gloires, des plumes, des débats (Les belles histoires du sport, Le temps des « Boni », Comment le sport s’insère-t-il dans la littérature ? L’évolution des écritures, Les livres de leur vie, L’après-carrière : la vie après les stades), une exposition en forme d’hommage à Antoine Blondin et un coup de projecteur sur les Antilles. ❥ Renseignements www.lesfouleeslitteraires.com
Joystick
Verbe
C’est un peu Noël avant l’heure grâce à l’exposition Game Story, du 10 novembre au 9 janvier 2012, au Grand Palais. Un plongeon dans un bain de pixels et plus de 30 ans d’histoire du jeu vidéo dans un cadre exceptionnel. Au-delà de l’esthétique et de la technique, l’histoire du jeu vidéo est aussi une histoire culturelle des nouveaux imaginaires contemporains nés de la rencontre entre des fonds culturels des États-Unis, du Japon et de l’Europe, et plus spécifiquement de la France qui y occupe un rang majeur. ❥ Renseignements www.grandpalais.fr
Du 22 au 26 novembre, à l’occasion de la 12e édition de Ritournelles, festival de littérature et d’arts contemporains, Permanences de la littérature reçoit Valère Novarina comme invité d’honneur pendant une semaine à Bordeaux. La programmation sera axée autour de son œuvre, littéraire, théâtrale mais également plastique afin d’en explorer toutes les facettes. La nature exceptionnelle de cette programmation, complétée notamment par les spectacles Peep-Show, de Christian Prigent et la création en résidence de Francesco Théâtre de Gianni-Grégory Fornet, forcent le respect. ❥ www.ritournelles.fr
Télex
Après le succès de la première édition, l’association toulousaine des Curiosités remet le couvert du 24 au 27 mai 2012 pour le Weekend des curiosités. 4 jours, 3 scènes, des groupes, un vide-greniers rock’n’roll… Le tout sur le port technique du canal de Ramonville Saint Agne et au Bikini. www.leweekenddescuriosites.com
Texte ¬ Alain Claverie photo ¬ éxecutions © DR
Le corps & l’œuvre
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Pour cette nouvelle saison, Le Cuvier, centre de développement chorégraphique d’Aquitaine, innove avec une programmation à entrées multiples. Certes « danses, créations, ateliers, rencontres » sont toujours à l’ordre du jour, toutefois, place désormais aux « événements ». Arrêt sur De Visu, du 15 au 26 novembre, alléchant festival hybride consacré au dialogue partagé entre deux structures et deux pratiques : Le Cuvier CDC, pour la danse, et le Frac Aquitaine, pour les arts plastiques. Chaque geste chorégraphique se définit dans une dimension spatiale, dans un rythme, selon une tonalité et une intensité bien particulières. Autant de caractéristiques qui rapprochent de fait la danse et le monde des arts plastiques. À l’occasion de De Visu, Le Cuvier propose de mettre l’accent sur ce parallèle. Cela semble d’autant plus évident aujourd’hui, alors que les chorégraphes s’entourent de plasticiens, vidéastes, sculpteurs, pour offrir
sur scène des spectacles généreux et multiformes, où la frontière entre les arts s’efface au profit du sens. Désir, curiosité, attraction, lien… Le rapprochement entre le Frac Aquitaine et Le Cuvier CDC s’est donc naturellement imposé ne serait-ce qu’au motif que l’un et l’autre partagent un même territoire et diffusent la création contemporaine. Une création en mutation permanente. Donc, place à une approche « picturale » de la danse. >
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Photos ¬ Passo © Viola Berlanda & OresteTesta (à droite)
Concrètement, cette association se traduit par une délocalisation d’œuvres issues de la collection du Frac Aquitaine au Cuvier. C’est à Claire Jacquet, directrice du Frac Aquitaine, qu’est revenu la difficile tache de choisir parmi plus de 1 000 œuvres de l’institution, tout en conciliant désir et faisabilité ! En partant également d’un constat : trouver différents espaces possibles d’accrochage et proposer un choix qui témoigne du corps comme « porteur de récits ». Elle a ainsi retenu l’œuvre rare de Pierre Huyghe, triptyque réalisé à partir d’un film de 1929, Atlantic, que le spectateur peut voir en trois versions différentes (française, anglaise, allemande), et qui relate le naufrage du Titanic. Mais aussi l’affiche réalisée par Navin Rawanchaikul et Rirkrit Tiravanija – Cities on the Move 2 (exposition coréalisée par le CAPC et arc en rêve en 1998) – présentée sur le mur extérieur du studio de répétition. Une image monumentale représentant plusieurs
personnalités du monde de l’art et de la culture de Bordeaux (de l’époque), traitées façon Bollywood. Burin. Du côté danse, à proprement parler, Mathilde Monnier et Dominique Figarella présentent Soapéra. Dense, crépitante et humide, monstrueux objet plastique occupant à lui seul toute la scène, cette mousse installe un dialogue artistique entre la chorégraphe et le plasticien sur un terrain glissant et mouvant. Ce Soapéra pour quatre danseurs se joue de la matière éphémère ; nul besoin de burin ou de pinceau, les corps suffisent. De jaillissements merveilleux en plongeons inquiétants, on déplace, on contourne, on s’adapte, on s’immerge. Dans ce corps à corps avec la matière, danse et arts plastiques se répondent par couches successives non sans de spectaculaires effets scénographiques. Une fois de plus, Mathilde Monnier et son infatigable désir de se confronter aux autres disciplines nous éclaire. Dans un grand éclat de blanc. >
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Soapéra © Marc Coudrais
Pour sa part et pour la première fois, Ambra Senatore se risque au duo. Découverte dans des solos à la réalité décalée, au ton drôlement acerbe, la jeune chorégraphe turinoise joue de l’effet miroir dans son Passo doble. Deux silhouettes féminines interchangeables, robes bleues et perruques brunes, se jouent des frontières entre la fiction et le réel dans une danse fluide. Notre vision se fragmente, nos yeux doutent devant tant de jeux de mimétisme et dédoublement, de reprise et d’arrêts, de fausse synchronisation. Brouillage de piste assumé entre improvisation et mise en scène. Mais les regards complices des danseuses, nous invitent à en rire. Peu nous importe de comprendre ce qui les agite, nous sommes prêts à leur emboiter le pas, hypnotisés, séduits. ❥
Solo. Souvent croisé au Cuvier (Paul est mort ? D’après J.C.), le chorégraphe hollandais Herman Diephuis présente Exécutions. Habitué des recherches iconographiques pour alimenter ses pièces exigeantes, il fait cette fois-ci symbiose avec le corps de son interprète, Julie Guibert, raison impérative de cette variation autour de la chute, qui accepte d’abandonner son corps au déséquilibre. Le solo est une forme nouvelle pour Diephuis. Guibert, déjà complice dans Ciao Bella, offre sa présence « en acte et en puissance », tombe encore et encore jusqu’à la perte de soi. Engagement solitaire où affleure toute une géographie des émotions. Dans ce moment ténu qui précède le choc, la mort n’est pas loin. Mais Julie Guibert dépasse le paradigme du déclin pour une lente et très physique remontée vers la vie. Un face à face créateur / interprète magnifique d’incarnation. /
DE VISU Du mardi 15 au samedi 26 novembre, Le Cuvier CDC d’Aquitaine, Artigues-près-Bordeaux (33370). Renseignements www.lecuvier-artigues.com
Roberto Scarpinato Le dernier des juges propos recueillis par ¬ Paulo Pontevo – Traduction : Anna Rizzello photos ¬ Letizia Battaglia
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Depuis vingt ans, Roberto Scarpinato, procureur général à Caltanissette, vit sous protection, entouré en permanence de plusieurs gardes du corps. Dernier survivant des juges anti-mafia de la génération Falcone et Borsellino, assassinés en 1992, il combat le crime organisé en Italie et dans toute l’Europe. Auteur de plusieurs ouvrages, l’ancien magistrat de Palerme nous initie aux secrets de la mafia. Un parrainage, en quelque sorte. Le cinéma et la littérature décrivent souvent la mafia de manière folklorique. Quelle réalité recouvre-t-elle réellement ? La mafia est une organisation criminelle qui a des caractéristiques spécifiques. Son but n’est pas seulement de commettre des délits isolés, mais de contrôler de façon directe ou indirecte certains secteurs économiques, institutionnels ou de perturber le déroulement des élections. C’est une organisation secrète réunissant des personnes de différents ordres (militaire, économique, social) qui mettent en commun leurs ressources. Quelles différences entre les mafias d’hier et d’aujourd’hui ? La mafia est véritablement devenue la forme criminelle gagnante du troisième millénaire. La globalisation de l’économie a profité aux entreprises plus grandes, plus performantes et mieux organisées. L’économie illégale a suivi cette évolution de l’économie légale. Face à une forte demande de biens illicites, les entreprises qui proposent la meilleure offre sont celles qui sont les
mieux structurées – et ce sont donc les mafias. Les formes traditionnelles de criminalité ont disparu. Sur le terrain de la prostitution, nous sommes passés d’une approche artisanale du marché (un souteneur, une dizaine de filles) à un système international. Dans quels secteurs la mafia est-elle la plus présente ? Au-delà de l’activité criminelle, le secteur licite est également concerné. Celui des énergies, fossiles et renouvelables, est le plus touché. Mais il y a également de très forts intérêts mafieux dans le milieu des fournitures sanitaires, la grande distribution, le traitement des déchets, la restauration, le tourisme ou l’immobilier. Les mafias agissent au niveau international, mais ont-elles des liens entre elles ? Oui, et cette coopération répond à deux sortes de besoin. Il s’agit d’éviter les conflits d’intérêts entre les clans et d’installer une division du travail au niveau mondial. Il existe des accords internationaux : des mafias italiennes et
© DR
« La mafia est la forme criminelle gagnante du troisième millénaire. » albanaises, par exemple, mutualisent une partie de leur capital pour acheter une plantation de coca pour dix ans. Ainsi, elles obtiennent le monopole de cette exploitation durant toute cette période et réduisent leurs coûts. Comme une entreprise. Existe-t-il des instruments juridiques pour combattre la mafia sur un plan international ? Au niveau européen nous en sommes au niveau zéro. Il n’existe aucun droit pénal anti-mafia et les décisions qui sont approuvées par le Parlement sont plutôt des recommandations. L’UE reste en retard, en raison notamment de
résistances culturelles. Le phénomène est très fortement sous-évalué par l’opinion publique et les classes politiques qui croient toujours que la mafia est juste une histoire de pizzaioli. Quelles ont été les répercussions de votre travail ? En Italie, nous avons obtenu des résultats exceptionnels contre la mafia militaire, pas contre la mafia politique. Nous obtenons difficilement la condamnation de représentants politiques, même en appel. Ils sont toujours candidats aux élections, toujours élus à l’Assemblée. Les classes dirigeantes sont considérées comme intouchables. >
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Qu’est-ce qui peut inspirer l’envie à un jeune Sicilien d’embrasser la carrière de magistrat ? Franchement, je ne sais pas (rires) ! Je peux dire ce qu’il s’est passé après les assassinats de 92-93. [Note : en 1992, les juges Falcone et Borsellino et leurs escortes sont assassinés lors d’attentats à l’explosif. Au printemps 1993, des bombes explosent à Florence, Rome et Milan et font en tout dix morts et plus de cinquante blessés.] Quand il semblait que l’Etat était à genoux, de jeunes magistrats de toute l’Italie sont arrivés à Palerme. Pour signaler que l’Etat existait et réagissait. Cette vague n’est d’ailleurs pas retombée, il y a encore beaucoup de jeunes qui choisissent de devenir magistrat anti-mafia. Comment supporte-t-on une vie de menace permanente ? La conviction du bien-fondé de votre tâche suffit-elle ? Après l’assassinat de Falcone et Borsellino, j’ai ressenti l’obligation morale de ne pas déserter le champ de bataille. Je devais montrer que ce combat était légitime, qu’ils n’étaient pas morts pour rien. Dans ce combat, l’esprit de vengeance a-t-il une place ?
Palermo
Absolument pas. Le travail de ces juges était un acte d’amour pour la société et contre l’oppression des plus démunis par un système corrompu. Il est nécessaire d’exercer cette fonction avec froideur et détachement. Le magistrat ne doit éprouver de sentiments d’aucune sorte. Vous êtes également auteur. Quelle place l’écriture prend-elle dans votre combat ? Une place essentielle, car l’ignorance et la mystification sont les meilleures alliées de la mafia. Elle a toujours fait croire qu’elle n’existait pas ou s’est cachée derrière des actes de basse
boucherie criminelle pour viser les couches populaires. Tout ceci a conduit l’État à minimiser son action. Dès la fin des années 1970, mon engagement a également été culturel pour faire comprendre aux gens et aux politiques la réalité mafieuse. C’est véritablement un travail d’éducation des masses. /
Retrouvez l’intégralité de l’entretien
❥ À lire / Le dernier des juges, Éd. La Contre-Allée, 48p., 7e
Un piĂŠton et quelques vĂŠhicules, perdus au milieu des immenses avenues vides d'Ordos.
Photos : Olivier Touron/LigthMediation ¬ Texte : Cédric Gouverneur
La mégapole des steppes
reportage |
Les fantômes d’Ordos 31
C’est l’une des fièvres chinoises du moment : bâtir des villes au milieu de nulle part. Ordos, par exemple, a poussé comme un champignon en plein désert. Écologique, archi-sécurisée et totalement aseptisée, elle souhaite incarner le nec plus ultra de la modernité. Mais pour l’instant, ni le GPS, ni GoogleEarth ne l’ont encore répertoriée... Visite d’une jeune cité qui se rêve en nouveau Dubaï, mais qui attend toujours ses habitants.
O
rdos-Kangbashi, place Gengis Khan. Les statues de bronze des cavaliers mongols montent la garde devant les trois austères buildings de l’administration locale. Au milieu de ces avenues vides, où chaque bâtiment respire le neuf, les voitures de luxe donnent au voyageur le sentiment d’être transporté au milieu d’un spot publicitaire : la ville est si propre, si vierge, qu’elle paraît artificielle, retouchée par ordinateur. À l’image de Brasilia,
Ordos est un pari, celui d’une ville construite ex nihilo, fruit de la vertigineuse croissance économique de la province de Mongolie-intérieure. Avec de gigantesques ressources naturelles (or, métaux rares, laine de cachemire...), cette région fait figure de véritable Eldorado de la Chine.
Un Dubaï chinois ? En 2004, la découverte de phénoménales réserves de charbon et de gaz naturel donne le vertige aux édiles >
La nuit tombe sur l'un des immenses chantiers qui entourent la ville. Les chevaux cabrés de la place Gengis Khan sous le ciel de la steppe. À l'accueil de la bibliothèque, Cho et Wu attendant les rares lecteurs.
Sur la place Gengis Khan presque déserte, une publicité cherche à séduire les jeunes actifs. Dans cette ville d'ouvriers et de fonctionnaires, les familles restent rares.
locaux : à l’étroit dans la municipalité surpeuplée de Dongsheng (300 000 habitants dans 23 km2), les autorités décident de bâtir la nouvelle ville de Ordos-Kangbashi à 30 kilomètres de là, au cœur de la steppe. Un projet pharaonique, pour un coût de près de 600 millions d’euros. Sept ans plus tard, le résultat est devant nous : une ville quasiment vide et qui cherche ses habitants. Prévue pour un million d’âmes, Ordos n’en reçoit pour le moment qu’une trentaine de milliers, éparpillés sur 32km2. Mais la cité n’est pas morte, loin s’en faut : entre les chantiers, les immeubles de bureaux et les tout premiers commerces, elle bruisse trop d’activités pour être définitivement considérée comme une « ville fantôme ».
Luxe, calme et volupté Non loin de la place Gengis Khan, un quartier de pavillons, la plupart inoccupés. Autant la martiale place fait penser à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, autant ces demeures chics et sans vie évoqueraient le décor de la série américaine Desperate Housewives, le week-end entre deux tournages... Une des rares habitantes, madame Li, nous invite dans son salon : « Je gérais le plus grand supermarché de Dongsheng », explique cette jeune retraitée enthousiasmée par le cadre de vie : « Nous avons acheté cette maison à un très bon prix. C’est beau, c’est neuf. Et surtout, l’air est si pur comparé à une ville chinoise ordinaire. Le quartier est encore un peu vide, mais chaque mois de nouveaux >
Un quartier résidentiel flambant neuf et encore presque désert. Ordos et ses environs sont couverts de dizaines de milliers d'arbustes, plantés pour stopper l'avancée du desert. Deux jardiniers travaillent 9h/jour, 7 jours sur 7, pour 1 800 yuans par mois, et vivent dans un dortoir.
voisins emménagent. Cela sera plus facile dès l’ouverture des écoles et de l’hôpital ».
L’envers du décor En sortant de chez elle, nous rencontrons deux jeunes femmes accompagnées de leurs enfants : Chen et Go expliquent qu’elles œuvrent à la décoration intérieure de ces villas. Leurs époux y travaillent comme maçons et charpentiers, sept jours sur sept, huit à dix heures par jour. Les deux petites familles louent l’étage de l’une des villas, et vivent dans des conditions spartiates : un grand lit en planches, une plaque électrique, des cartons et des caisses de bois... Comme la plupart des employés et ouvriers rencontrés à Ordos, ce sont des mingongs, des travailleurs migrants arrivés des confins du pays, en quête d’une vie
meilleure. Ces deux familles sont emblématiques de la face cachée d’Ordos : si la cité vide ressemble à un décor de cinéma, eux constituent le petit personnel s’activant en coulisses. C’est le versant moins clinquant du miracle chinois : la condition de centaines de millions de « petites mains » qui bâtissent le pays, lors d’interminables journées de travail, dans des conditions de sécurité hasardeuses. Leur maigre salaire, leur absence de relations et de capital ne leur permettront jamais de consommer comme Madame Li la retraitée. Mais à Ordos, nul mingong ne se plaint. Ici, les salaires sont élevés, les offres d’emplois foisonnent. Et dans cette Chine en croissance, même les plus modestes sont convaincus que leurs enfants vivront mieux qu’eux. /
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The winner
takes it all texte ¬ Marc Bertin photos ¬ Gabriel Green
Qui l’eut crû ? Certainement pas eux. Et pourtant, cette année, personne n’a su se hisser au sommet de l’Olympe pop avec tant de facilité et d’évidence que Metronomy. Un beau salut pour le Royaume-Uni en panne de leader du genre ainsi qu’une une belle revanche pour une formation plutôt mésestimée. D’aucuns pourraient – à tort ou à raison – crier à l’indigestion. D’autres savourent encore et toujours ce triomphe. Les intéressés certainement, mais avec humilité et modestie. On n’imagine mal Joseph Mount rouler des mécaniques, ce n’est pas la genre de la maison… Il aurait de quoi, toutefois, après avoir été catalogué outsider nu-rave et autres accessoires à la mode. À qui la faute ? La presse ? Certainement. Deux albums assez âpres ? Possible. De luxueux remixes. Plus que probable. Et puis Mount n’est pas une grande gueule, juste un natif du Devon, multi instrumentiste autodidacte, chanteur par défaut, porté sur la production D.I.Y. L’exposition parfaite en somme pour la reconnaissance. ❥
Séduction. Après un changement de line up - Gabriel Stebbing remplacé par Anna Prior à la batterie et Gbenga Adelekan à la basse -, le quatuor a pu sereinement envisager The English Riviera. Changeant radicalement ses habitudes : fi du travail sur ordinateur, place au live en studio. Surtout, Mount s’est concentré sur le songwriting, se plongeant dans les classiques 70 pour mieux en extraire cette science de la sophistication et du relâchement, du labeur en studio et de la séduction. Et d’autres évidences : des chansons ultra-mélodiques, des arrangements ciselés, une attention sur le chant, un track-listing parfait. L’heure était enfin la bonne. Et tout le monde le désirait. Thank you so much. /
METRONOMY + MEDI Lundi 7 novembre, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150). Renseignements www.lerocherdepalmer.fr
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You’ll never
walk alone texte ¬ Marc Bertin photos ¬ Laurence Ellis
Ancien leader de The Rascals, Miles Kane a connu la gloire avec The Last Shadow Puppets, « side project » mené en compagnie d’Alex Turner des Arctic Monkeys. Bien décidé à se faire enfin un nom, le liverpuldien s’affranchi à 25 ans avec un premier effort solo sous haute influence soixante. Alors que le Royaume-Uni connaît une disette sans nom, l’ineffable New Musical Express ne cesse de bombarder n’importe quel muscadin sauveur de la couronne. Et l’enfant de Meols on the Wirral n’y a pas échappé dès la publication de Colour of the Trap au printemps dernier. Certes, le scouser bénéficie d’une jolie côte chez les bookmakers, mais cette fébrilité n’est-elle pas spécifique à la capitale du Mersey, qui ne cesse de se chercher des idoles depuis 1962 ? Nul grief, évidemment, Kane joue de la guitare depuis l’âge de 12 ans et s’est fait les dents comme leader de feu Little Flames. Une « carrière » étoffée par l’éphémère aventure Rascals, prétendants au trône occupé par The Coral. Hélas. ❥
Vintage. Remis en salle par son comparse et chanteur de Artic Monkeys, le temps d’un bel hommage à la pop orchestrale façon Walker Brothers, le voici enfin sorti du bois, assumé son nom et sa face sur Colour of the Trap, disque déroulant plus ou moins son panthéon (John Lennon, T-Rex, Lee Hazlewood, Gainsbourg et Dutronc). Portée par de convaincants singles (Come Closer, Inhaler ou Rearrange), produite entre Londres et San Francisco par Dan Carey (Franz Ferdinand, Hot Chip) et Dan The Automator (Gorillaz, Kasabian), cette collection de parfums vintage a convaincu aussi bien Gruff Rhys, Noel Gallagher que Clémence Poésy. Avant triomphe à Anfield Road ? Tel Sissi face à son destin… /
Miles Kane + invités Mercredi 9 novembre, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements www.allezlesfilles.com
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Citizen K texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Dominique Tarlé
Figure discrète mais reconnu d’un certain nomadisme post folk abolissant les frontières, Keren Ann mène sa barque depuis une bonne décennie, jouissant d’une position assez enviable d’artiste confidentielle mais reconnue, accessible sans être mainstream, appréciée par la profession et le public. Quatre ans d’un relatif silence, c’est bien peu au regard d’un parcours plutôt riche. Artisanat maison au service d’Henri Salvador, Emmanuelle Seigner, Sylvie Vartan, collaboration au projet Lady & Bird aux côtés de Bardi Johansson, écriture de bande originale, des albums, des tournées. Le métier en somme. Aussi, quel mal à prendre un peu le temps, surtout lorsque l’intime (la disparition de son père) vous rattrape par la manche et oblige à poser ses valises quelque temps. Paradoxalement, 101 sonne frais et pop à souhait, loin de l’exercice cathartique, à l’image de sa pochette stylée à mort, façon clin d’œil à la Nouvelle Vague. « Souris puisque c’est grave » chantait Alain Chamfort… ❥
Taipei. Dépourvu de la moindre allusion aux fameux Dalmatiens, le présent dix titres s’affiche comme une espèce de rébus symbolique entre gratte-ciel de Taipei, psaume de l’Ancien Testament et numérologie hébraïque dévoilant tout en anglais un bel équilibre entre légèreté (Sugar Mama) et mélancolie sophistiquée (Strange Weather). Dans ce paysage gracieux, où le mot production prend tout son sens, force est de reconnaître l’aspect plus qu’attachant, cette connivence oscillant entre intimité bienveillante et franche honnêteté. Un sixième opus qui ne s’épuise pas facilement en dépit de sa joliesse. Audelà d’un songwriting racé, Keren Ann tire sa force de sa position d’outsider. Chapeau. /
KEREN ANN + DORIAND Samedi 19 novembre, 20h30, Le Rocher de Palmer, Cenon (33150) Renseignements http://www.lerocherdepalmer.fr/
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Sacré Pégase ! texte ¬ Sol Labonté photo ¬ Thomas Dandy
Tendre et gouailleur, héritier chanson française passé par le punk, Thomas Fersen s’est imposé en plus de vingt de carrière comme l’une des figures les plus attachantes de sa génération. Tout sauf poseur, loin de la caricature et du passéisme, voix de matou enroué, faux paresseux et vrai nomade. Natif du XXe arrondissement, Fersen n’est pas un Titi des fortifs. Initié au jazz, adolescent punk, il se forge un style et un répertoire à la dure école du piano-bar. Sa rencontre avec Vincent Frèrebeau, qui travaille alors chez Vogue, marque son entrée dans la carrière. Les choses s’accélèrent lorsque ce dernier, devenu directeur artistique chez WEA, signe en 1991 son premier album. Pourtant, il lui faut attendre 1993 pour que Le Bal des oiseaux lui ouvre les portes du succès critique et public. Les albums s’enchaînent avec bonheur : Les ronds de carotte (1995), Le jour du poisson (1997) sur lequel il invite Joseph Racaille, Didier Lockwood et Richard Galliano, Quatre (1999). ❥
THOMAS FERSEN Jeudi 17 novembre, 20h, Théâtre Fémina Renseignements www.theatrefemina.fr
Ukulélé. La décennie s’achève avec le live Triplex, sorte de bilan de l’artiste en chansons. Et Fersen de repartir dans un cycle productif de plus en plus inspiré : Pièces montées des grands jours (2003), Le Pavillon des fous (2005), ouvrant large la porte des collaborations (Marie Trintignant, Catherine Ringer). Facétieux, il se réinvente en duo ukulélé d’abord sur scène avant Best-Of de poche, Gratte-moi la puce (2007), transition réjouissante préfigurant Trois petits tours (2008), une ode… aux valises. Ce printemps, le troubadour a publié Je suis au Paradis, huitième album studio, dont l’atmosphère proche du conte ne nuit en rien à son humour distingué. N’en déplaise au Président Faure ! /
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Métamorphosis texte ¬ Alain Claverie photo ¬ Jan Welters
Croisée par hasard en 2009, Claire Denamur a fait pour le moins peau neuve… La faute à un premier album au succès fort « confidentiel » dont l’humeur amoureuse contraste franchement avec son successeur, Vagabonde. Adieu la jeune fille en fleur, place à la country & western girl en Cinémascope. Il n’est jamais trop tard pour changer de direction sans pour autant se voir taxer de vil opportunisme. À 27 ans, Claire Denamur ne s’est nullement trahie, confessant tout à trac à sa nouvelle maison de disque son rêve de faire de la musique « américaine ». Après tout, quoi de plus normal lorsque l’on a grandi à New York, de 5 à 15 ans ? Aussi, ce deuxième album doit être considéré comme le premier. Ni plus, ni moins. Fidèle à un esprit à la fois revêche et mélancolique, la nouvelle Claire n’a plus peur de sublimer sa mélancolie avec une nonchalance bienvenue, poussant sa mue jusqu’au trouble androgyne – captée par l’œil de Mondino en noir et blanc rockabilly – et sensualité équivoque. ❥
Montréal. À l’oreille, tout change. L’americana s’empare du disque : tons bluesy sur Daemon, accents gospels sur 34 septembre, notes countr y sur A Child. Pourtant, l’ensemble a été enregistré à Montréal sous la houlette de Jean Massicotte. Ce qui ne signifie pas mix à la « française » poussant l’organe à des kilomètres du reste. Chose étrange néanmoins, quand on sait que Da Silva aura été le mentor de cette renaissance… Apportant sans le moindre paradoxe son héritage portugais. La demoiselle n’est plus à un contraste près, affirmant haut et fort que son modèle musical absolu reste Pink Floyd ! Figure discrète d’ici, elle appelle la reconnaissance. La scène est un tremplin et l’ovation est proche. /
CLAIRE DENAMUR Vendredi 25 novembre, 21h, Chapelle de Mussonville, Bègles (33150) Renseignements www.mairie-begles.fr
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Venus in furs texte ¬ Bob Inglewood photo ¬ DR
Il serait réducteur d’écrire l’histoire de Lydia Lunch à la manière d’un conte de fée hardcore transformant une enfant perdue en icône trash de la no wave et du postpunk new-yorkais de la fin des années 1970. Aujourd’hui encore, elle n’a rien perdu de sa colère, ni de son talent. Bien au contraire. Une enfance entre misère et inceste. Une adolescence, dans le Lower East Side, entre drogue et prostitution. L’histoire est connue. De nombreux chapitres du moins : l’« adoption » par Martin Rev et Alan Vega, sa relation avec James Chance et leur groupe éclair mais culte Teenage Jesus and The Jerks. Pourtant, Lydia Lunch a réussi à s’échapper de cette mythologie underground dès ses deux albums solo magistraux (Queen Of Siam en 1980 et 13:13 en 1982) avant quelques rencontres déterminantes (Einstürzende Neubauten, Rowland S. Howard, Jim «Foetus» Thirwell, Nick Cave, Sonic Youth) donnant ainsi naissance à des enregistrements « sur mesure », témoignage gothique de la face noire des années 1980. ❥
Retour. Actrice (chez Richard Kern), scénariste, réalisatrice, écrivain, c’est finalement dans le spoken word qu’elle trouve sa voie avec Exene Cervenka, chanteuse du groupe X, Henry Rollins ou Hubert Selby Jr. Un parcours riche, ponctué par un nouveau retour sur scène et sur disque, accompagnée par Big Sexy Noise, formation de luxe s’il en est : James « Gallon Drunk » Johnston, Ian White et Terry Edwards. Écorchée vive, nullement apaisée par son installation à Barcelone, la poétesse vient présenter Trust the witch, deuxième acte sous cet alias sulfureux. Néophytes ou fans peuvent dans l’attente se (re)plonger dans le réédition de Paradoxia, journal d’une prédatrice (Au diable vauvert). /
LYDIA LUNCH & BIG SEXY NOISE + THE PACK A.D. Mardi 29 novembre, 20h30, I.Boat. Renseignements www.allezlesfilles.com
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The last of the famous
international playboys texte ¬ Marc Bertin photo ¬ Tom Beard
Parler de retrouvailles inespérées relève en l’occurrence de l’euphémisme tant le cas de l’héritier Dury semblait irrémédiablement réglé. Plus de cinq ans de silence, ponctué de nouvelles à des lieux du métier, avant que Baxter ne revienne enfin à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter. La première. Près d’une décennie après Len Parrot’s Memorial Lift, le fils de Ian est revenu sauvé l’été et la face du monde. Du moins son versant pop, ce truc typiquement anglais qui, hélas, ne court plus les rues. Ni les mews. Cela dit, le silence du londonien peut se comprendre : deux albums reçus dans une belle politesse, des ventes pour le moins confidentielles. L’affaire semblait entendue : il n’y aurait pas d’héritier à l’ancien leader des Blockheads. Lui, qui, justement, avait pris des chemins de traverse, eu égard aux copieux états de service (Sex & Drugs & Rock & Roll ) de son père. Quel gâchis ! Les plumes de cette trempe (Jarvis Cocker, Morrissey) n’auraient-elles plus voix au chapitre ? ❥
BAXTER DURY + PENDENTIF Jeudi 1er décembre, 20h30, Rockschool Barbey Renseignements www.krakatoa.org
Outsider. Il y a donc du Lazare chez le cockney gentleman. Histoire de se « faire » la main, il produit l’hexagonal Alister, à Paris et en français dans le texte. Peut-être pour mieux s’imprégner d’une de ses rares idoles : Serge Gainsbourg. Puis rien. Heureusement - et qu’ils en soient remerciés -, les jeunes Turcs de Magic ! l’invitent au Point Éphémère en 2009. Suite miraculeuse : démos, signature chez Parlophone et Happy Soup, sublime troisième disque, conçu avec Madelaine Hart, qualifié par son auteur de « psychédélisme de bord de mer ». Même les plus enragés parieurs n’auraient misé un penny chez Ladbrokes sur un tel outsider. Le secret (la morale) de la fable ? Baxter a la classe. /
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Georgia out
of their minds texte ¬ Marc Bertin photo ¬ DR
Avec sa réputation de formation la plus sauvage de l’état de la pêche, Black Lips pourrait fièrement rouler des mécaniques et prétendre au trône tant convoité de plus belle attraction garage. Toutefois, trop lettré pour être réduit à une pauvre étiquette, le groupe mérite respect et reconnaissance. Ces types-là sont d’un bois dont l’essence devient rare. Des renégats de belle facture que le punk rock a sauvé du désœuvrement et, comme on le sait, « l’oisiveté est mère de tous les vices »… Adolescents contrariés, bien décidés à prendre leur revanche sur un destin a priorio tout tracé, ils ont scellé leur union au tournant du siècle, embrassant une certaine éthique rock’n’roll (is killing my life, dixit Alan Vega), s’entassant dans un van miteux, avalant les miles comme autant de Moutain Dew et de chicken wings, goûtant méthodiquement chaque dope dans chaque pays visité, signant sur Bomp ! Records. Sans omettre le tragique : la disparition brutale de leur premier guitariste Ben Eberbaugh. ❥
Dutronc. Après quelques changements de line up, Black Lips trouve enfin son équilibre en signant pour le compte de l’écurie In the Red, publiant au passage l’excellent Let It Bloom (et sa savoureuse reprise de Dutronc). Deux ans plus tard, Good Bad Not Evil assoit définitivement leur éthique « flower punk », loin du carcan garage façon Back from The Grave. Hormis un album live enregistré pour le fun à Tijuana, le combo maintient sa discographie avec la régularité requise en la matière. Dernière livraison en date, Arabia Moutain, confiée aux bons soins de Mark Ronson exhale un irrésistible parfum soixante en remontée Rolling Stones période Decca, s’imposant comme leur meilleur effort. Got It ? /
BLACK LIPS + MAGNETIX + BLEACHED Mardi 6 décembre, 20h15, Krakatoa, Mérignac (33700) Renseignements www.krakatoa.org
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Matthias Heiderich Berlin Color
Photographie // Berlin, Allemagne // www.matthias-heiderich.de
texte ¬ Carole Lafontan
Avouons-le, de prime abord, on a du mal à croire que ces clichés ont été pris à Berlin. Mais à y regarder de plus près, l’évidence est là. Dans cette avalanche de couleurs saturées, sous ce ciel bleu turquoise, se dessine la belle capitale allemande. Le jeune photographe Matthias Heiderich vient de passer trois ans à arpenter, à vélo, les larges rues et les alentours de cette ville chargée d’histoire, incarnant ainsi le wanderer, figure majeure du romantisme allemand. Pour Heiderich, tout réside dans le travail de composition, dans cette « harmonie de lignes, de motifs, de couleurs et de formes ». Le tout servi par un sens minutieux du cadrage, ces bâtiments désuets révélant de nouvelles perspectives à chaque cliché. Autodidacte, le jeune Berlinois affiche des passions pour le vintage, le design et avoue également l’influence majeure de la musique sur son œuvre. L’électro épurée du Canadien Tim Hecker ou encore le duo Monolake font partie de ses (p)références sonores. Son plus cher projet ? « Réaliser plus souvent dans le futur des photos pour des pochettes d’albums ». En attendant, on se délecte de (re)découvrir Berlin à travers ses moyens-formats à la poésie rétro-futuriste. Un peu comme si le Temps s’était arrêté, suspendu à l’ombre de ces immeubles et de ces courbes. So fantastisch ! /
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60 peintures, 20 sculptures
et un américain Texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Illustration ¬ LIndbergh, 1995, Aluminium, 60x60x76 © F.Deval
Peintures, maquettes et sculptures abstraites, près de quatre-vingt, de l’artiste américain Pierre Clerk ont envahi les alcôves de la Base sous-marine. Les motifs et les formes des œuvres impriment une musicalité à cette exposition pensée comme une introduction généreuse à son travail. La puissance des compositions chez Pierre Clerk est indéniable. Tout comme son talent de coloriste. En plan rapproché ou bien plus large, le motif dans les peintures est toujours emporté dans un rythme. L’univers est graphique. C’est ce que l’on voit au premier coup d’œil en découvrant Couleurs, formes, espaces. Son travail, qui s’inscrit dans l’abstraction, rappelle certaines œuvres de Mondrian dans l’équilibre des formes et leurs rapports aux couleurs. Cette recherche minutieuse engagée autour de la composition, comme un architecte dessinerait avec précision le plan d’un bâtiment, donne le sentiment d’un travail d’organisation rationnelle des formes géométriques. ❥
Simplicité. Quant aux sculptures, certaines sont réalisées en petites pièces d’acier associées entre elles de telle sorte que l’ensemble rappelle des jeux de Meccano®. Là encore, toujours du côté de l’abstraction, le résultat revêt une certaine simplicité. Il n’y a rien de déceptif dans les pièces de l’américain dont certaines ont été acquises par de grands musées (Guggenheim, Moma). Le travail à une dimension décorative évidente. Cette grosse exposition monographique n’a pas été conçue comme une rétrospective. Elle donne à voir comment une œuvre qui a traversée les avant-gardes du milieu du XXe siècle parvient jusqu’à nous en ayant conservé outre sa dimension historique toute sa fraîcheur. /
PIERRE CLERK, COULEUR, FORME, ESPACE Jusqu’au dimanche 11 décembre, Base sous marine Renseignements www.bordeaux.fr
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Les possibilités d’une île Texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Photo ¬ DR
Le Frac Aquitaine accueille Au loin, une île !, exposition consacrée à la scène artistique britannique. Avec une sélection ténue de 10 artistes, les deux jeunes commissaires Marie Canet et Vanessa Desclaux ont choisi d’aborder leur sujet à travers le motif de l’île et des fantasmes qu’il charrie. Envisagées tour à tour comme un espace mental, un idéal, une enclave identitaire, une utopie, un motif visuel ou une réalité physique, la figure de l’île et ses représentations imprègnent les œuvres présentées dans l’espace d’exposition. Au loin, une île ! ouvre avec une série de cartes postales délicatement agencées sous cadres sur lesquelles apparaît invariablement la vision romantique d’une mer agitée venant se fracasser sur la côte britannique. À la manière d’un anthropologue, l’artiste conceptuelle Susan Hiller a collecté puis répertorié méthodiquement des centaines de cartes témoignant ainsi de la prégnance dans l’imagerie populaire de cette lutte infernale de la terre et de l’eau. ❥
AU LOIN, UNE ÎLE ! Jusqu’au samedi 17 décembre, Frac Aquitaine Renseignements www.frac-aquitaine.net
Théâtral. Plus loin, le film MidnightDe-construction montre l’artiste Louis Benassi détruire à coup de hache des années de travail artistique. Cet acte théâtral fait de l’artiste un être séparé, séparé d’une partie de lui même et possiblement engagé vers un idéal de renaissance et de recommencement. Si l’ensemble des œuvres, peu nombreuses, porte toutes en elles un potentiel narratif, le climat de l’exposition demeure paradoxalement silencieux et paisible. Le blanc est omniprésent. Au loin, une île ! semble baigné d’un sentiment d’absolu. À noter que cette exposition sera par la suite présentée, à Paris, à la Fondation d’entreprise Ricard, du 9 janvier au 11 février 2012. /
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agenda Art Chartrons
Boris Mikhaïlov, Banzaï !
QUARTIER DES ARTS
NATURE MORTE
Pour sa 7 e édition, le parcours d’Art Chartrons change de formule : étalé cette année sur deux week-ends. Au programme : la découverte de 24 lieux très différents les uns des autres, une poissonnerie rue Notre Dame, des galeries, le Garage moderne, un antiquaire… qui ont tous le désir, le temps de la manifestation ,de montrer des œuvres, principalement en deux dimensions. Les propositions sont forcément inégales, mais l’événement n’en est pas moins généreux dans sa formule.
En réunissant objets, installations, dessins, photographies et peintures, Lucie Bayens et Franck Garcia réinterprètent le thème et les termes de la Nature morte autour d’une proposition soutenant une affiliation à ce genre afin d’en questionner les ambiguïtés, d’explorer les limites sensibles de la vie et la mort, de l’énergie et du silence, des réflexes et de la culture…
❥ Art Chartrons Du jeudi 10 au dimanche 20 novembre http://www.arts-chartrons.info
SAVOIR REGARDER Le photographe ukrainien Boris Mikhaïlov, né en 1938, expose une vingtaine d’images réalisées au Japon où il a séjourné plusieurs mois en 2006 et 2007. On y découvre un pays différent de celui commenté et représenté dans la presse occidentale. L’artiste s’est intéressé à l’envers du décor en déportant sont regard sur ce qui s’organise à la périphérie du système libéral. Mikhaïlov a vécu en URSS jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989, date à laquelle son travail a été découvert et célébré par la critique de l’ancien bloc de l’ouest. ❥ Boris Mikhaïlov, Banzai ! Jusqu’au samedi 12 novembre www.galerie-ilkabree.com
❥ Lucie Bayens et Franck Garcia, Still life Jusqu’au samedi 19 novembre www.espace29.com
REGARDS EXOTIQUES Depuis 2007, Antoine Schneck a réalisé plusieurs séries de portraits au cours de ses voyages au Burkina-Faso, en Chine, en Inde puis, dernièrement, au Mali. Assis sur une chaise dans une tente de tissu blanc, le sujet se détache sur un fond noir tandis que Schneck, invisible, opère de l’extérieur, un trou dans le tissu laissant passer l’objectif de son appareil. Détachés de leur corps, sans accessoire aucun, ces visages du bout du monde ont la force brute, expressive du masque avec en plus la dimension de l’humain. ❥ Antoine Schneck, Du masque à l’âme Jusqu’au samedi 3 décembre www.galeriedx.com
Lucie Bayens et Franck Garcia, Still Life
Antoine Schneck, Du masque à l'âme
FACES Autour de photographies rassemblées à travers le monde et sur internet, Joachim Schmid construit une œuvre conceptuelle qui questionne la place du photographe et la nature des photographies. Pour l’exposition Various Portraits, quatre propositions relatives au portrait s’articulent autour des thèmes de la présence avec sa série emblématique Photogenetic Drafts et son nouveau travail, Elf Frauen, et de l’absence, avec ses nouveaux projets The Missing Pictures et Schemen. ❥ Joachim Schmid, Various Portraits Jusqu’au samedi 17 décembre www.lesartsaumur.com
BORDEAUX NOIR En dialoguant avec la collection du musée, les artistes invités multiplient les points de vue par des pratiques proposant une relecture du passé négrier et ouvrent sur des perspectives actuelles de la société contemporaine. Par leurs propositions, qui comprennent des œuvres et installations spécialement créées pour cet événement, ils questionnent l’esclavage et les systèmes économiques et politiques qu’il génère dans nos sociétés. ❥ C’est à ce prix que nous mangeons du sucre Jusqu’au lundi 23 janvier 2012 www.bordeaux.fr
agenda Amarillo © Roberto Betancourt
Le maître des marionettes © DR
AMARILLO
SOAPÉRA
Écriture & MeS : R. Mendoza, A. Laguna, V. Salinas, M. Luna et A. Martinez Du 14/11 au 16/11
Chorégraphie : Mathilde Monnier 15/11
Inspiré des textes de Gabriel Contreras et d’un poème de H. Pinter, Amarillo est le récit d’un homme qui est parti et ne sait rien de lui. Cette pièce permet d’explorer les notions d’identité culturelle, les relations entre le réel et le virtuel, entre le documentaire et la fiction. Composée d’un processus qui va de l’installation à l’action scénique, de l’improvisation avec des objets à la construction de paysages, qui tissent des motifs ouvrant sur la narration visuelle du spectacle. ❥ 20h30,
TNT-Manufacture de Chaussures 05 56 85 82 81
HAMLET OU L’ÉLOGE DU PLAY-BACK Collectif Yes Igor
15/11
Le play-back est une belle invention, dommage qu’elle ne soit pas plus utilisée. Dans le théâtre, par exemple, quel gain de temps et de confort pour les comédiens ! On pourrait laisser les comédiens s’ébattre sur la scène, et ne sonoriser que le souffleur. Imaginons ensuite que ce dernier ait oublié son texte à la maison. Cela va-t-il forcément nuire au déroulé de la pièce, à sa bonne compréhension ? La tragédie va-t-elle survivre à ce traitement ? La catastrophe attendue aura-t-elle lieu ? Ou tout finira-t-il en chanson ? ❥ 20h30,
Le Galet, Pessac (33600) 05 57 93 65 40
Et la mousse fut. Dense, crépitante et humide, monstrueux objet plastique occupant à lui seul toute la scène. Dans ce corps à corps avec la matière, danse et arts plastiques se répondent par couches successives non sans de spectaculaires effets scénographiques. Une fois de plus, Mathilde Monnier et son infatigable désir de se confronter aux autres disciplines - littérature, cinéma, philosophie ou chanson - nous éclaire. Dans un grand éclat de blanc. ❥ 20h30, Le Cuvier, Artigues-près-Bordeaux (33370)
05 57 54 10 40
LE MAÎTRE DES MARIONNETTES Argument et MeS Dominique Pitoiset Du 15/11 au 19/11 Pour réaliser cet hommage aux Marionnettes sur l’eau du Vietnam, Dominique Pitoiset a visité le berceau légendaire des marionnettes sur l’eau, la superbe pagode du Maître, fondée au XIe siècle au pied du mont Thây, au bord d’un vaste lac perdu dans les rizières. Le Maître des marionnettes tient à la fois du songe et du conte : un récit aussi léger et suggestif qu’une fleur qui s’ouvre au matin sur l’eau profonde d’un lac. ❥ 20h30,
sauf les 16/11 et 17/11 à 19h30 TnBA, grande salle Vitez 05 56 33 36 80
Cabaret New Burlesque © DR
Le mardi à Monoprix © Éric Didym
Molinier © DR
Corps de femme 2, le ballon ovale © DR
CABARET NEW BURLESQUE
MOLINIER
De Kitty Hartl Du 18/11 au 19/11
Cie du Théâtre du Pont tournant Du 24/11 au 26/11
Popularisées par le film Tournée de Mathieu Amalric, les pin-up du New Burlesque ont fait du déshabillage un art noble exempt de vulgarité, sans en perdre le parfum libertin et scandaleux. Mimant les codes du genre pour mieux les dynamiter, ces cinq « pépées » aux noms exotiques et imagés allient leur coquinerie à un humour critique et revendicatif. Dans ce show à l’américaine, la séance d’effeuillage devient le fil rouge de numéros forcément drôles, extravagants et malpolis.
Gare ! Voici un témoignage brûlant ; celui d’un artiste à l’exceptionnelle liberté d’être, au seul service de la liberté de créer. Cet entretien de Pierre Molinier avec Pierre Chaveau, alors jeune étudiant à la Sorbonne, a été réalisé au printemps 1972 dans la chambre-atelier que le peintre sulfureux occupait rue des Faussets à Bordeaux. La mise en scène, d’un esthétisme délicat, s’inspire du travail photographique de Molinier. Son témoignage est traité suivant ses techniques de photomonteur.
❥ 21h, Le Carré, Saint-Médard-en-Jalles (33165) 05 57 93 18 93
❥ 20h30,
LE MARDI À MONOPRIX
CORPS DE FEMME 2, LE BALLON OVALE
MeS : Michel Didym 23/11
Conception & MeS : Judith Depaule 25/11
Chaque mardi, Marie-Pierre s’occupe de son père. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage, son repassage. Ensuite, ils vont à Monoprix. Ils prennent des choses pour la semaine. Ils ont leurs petites habitudes. On les connaît ici. On les regarde. Elle est belle, Marie-Pierre. Elle est grande. On ne voit qu’elle. Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père. Avant, Marie-Pierre, son nom c’était Jean-Pierre.
15 portraits à la fois présents en image et restitués en paroles par une interprète unique, Johanna Korthals Altes, qui décline tour à tour 15 identités et celle du collectif. L’ensemble du spectacle est construit sur une gestuelle empruntée au rugby, décline des considérations sur l’histoire du rugby féminin, relate le rapport que ces femmes entretiennent avec la violence et leur féminité, les donne à voir en situation d’entraînement ou de match.
❥ 20h45,
❥ 20h30,
Théâtre des Quatre Saisons, Eysines (33170) 05 56 89 98 23
Théâtre du Pont tournant 05 56 11 06 11
Théâtre Jean Vilar/Le Plateau, Eysines (33320) 05 56 16 18 10
théâtre
& danse |
69
chroniques |
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LES CHAUSSONS ROUGES Michael Powell & Emeric Pressburger | Carlotta À force de persuasion, la jeune Victoria Page est engagée par le célèbre et intraitable directeur de ballet Boris Lermontov. Distinguant en elle l’étoffe d’une grande ballerine, il la nomme danseuse étoile pour sa nouvelle création, Les chaussons rouges. Mais Vicky se trouve déchirée entre l’austère discipline imposée et son amour pour Julian Craster, le compositeur. Jaloux, Boris se sépare des deux amants et cherche à briser leurs carrières... Tourné en 1948, après Colonel Blimp et Le Narcisse noir, Les Chaussons rouges signe l’apothéose du tandem Powell/Pressburger par son esthétique flamboyante, ciselant chaque scène avec un luxe de raffinement qui dépasse encore aujourd’hui la raison. Admiré par de nombreux cinéastes, Martin Scorsese en tête (« Le plus beau film en technicolor. Une vision jamais égalée »), il fut aussi le premier comportant un ballet dans son intégralité, sans compter les extraits de Giselle et de Coppélia. Avec son argument inspiré d’un conte d’Andersen, un tournage entre Londres, Paris et Monaco, une distribution en état de grâce (où brille Moira Shearer), cette cruelle parabole sur la création et le sacrifice ne mérite qu’un seul label : chef-d’œuvre. > Marc Bertin
Senna De Asif Kapadia | Studio Canal D’Ayrton Senna, on se rappelle surtout la fin : le crash mortel sur le circuit d’Imola et le crépuscule d’une époque où la F1 passionnait les foules. Repartant dans l’ordre chronologique, le documentaire d’Asif Kapadia se rapproche de When you’re strange, le film de Di Cillo sur les Doors : même utilisation exclusive d’images d’archives surmontées de voix off. Doté d’un vrai souffle de conteur, Senna offre un duel quasi shakespearien entre deux frères ennemis. Prost, le « professeur » des circuits, y endosse le rôle du méchant, certes sans trop de nuances. C’est qu’Asif Kapadia est tout dévoué au portrait du Brésilien, bien conscient d’avoir entre les mains une matière en or : l’histoire d’un idéaliste du bitume, et de sa rencontre avec Dieu au détour d’une chicane. Senna, c’est plus fort que toi. > Baptiste Ostré
dvd L’ŒIL INVISIBLE Diego Lerman | Pyramide Vidéo Repéré en France avec le remarquable Tan de repente en 2002, Diego Lerman avait disparu des écrans. Peut-être en raison de l’échec de son deuxième long métrage Mientras tanto (2006). Devenu son propre producteur, le jeune cinéaste argentin reconnaît avoir abordé L’Œil invisible comme son premier film, en adaptant le roman de Martin Kohan, Sciences morales. 1982, dans l’atmosphère suffocante du Colegio nacional de Buenos Aires, fabrique de l’élite, la discipline de fer reste sourde aux derniers jours de la dictature. Maria Teresa, surveillante menant une vie terne, tombe sous le charme d’un élève. Dès lors, son profond trouble se heurte à la répression. Métaphore anxiogène sur le pouvoir et le désir, impressionnante de rigueur formelle, une œuvre d’une force rare digne de Pasolini. > Marc Bertin
CANNIBAL HOLOCAUST Ruggero Deodato | Opening Talisman « culte » du genre gore, à la croisée du snuff movie, de l’horreur et du porno soft alors populaire, Cannibal Holocaust aura engendré plus d’un monstre depuis sa sortie en 1979. Allégations sulfureuses et légendes urbaines ont certes beaucoup contribué à sa sinistre réputation, mais ce serait vite aller en besogne tant ce jeu pervers sur le documentaire « perdu » d’ethnologues dévoyés partis à la rencontre de tribus anthropophages en Amérique du Sud se moque des frontières entre mensonge et vérité, réalisme et simulation, poussant chacun dans une inconfortable position de voyeur. Sans mentionner la bande originale de Riz Ortolani qui ne cesse d’envoûter ou de souligner le malaise. Les années passant, le grotesque de la chose s’impose. Une farce anarchisante et impure. > Marc Bertin
CARBONE 14 Jean-François Gallotte & Joëlle Malberg | Les Mutins de Pangée Le 14 décembre 1981, la radio Carbone 14, sise 21, rue Paul Fort dans le XIVe arrondissement, émet pour la première fois sur Paris ! Son succès est immédiat grâce à ses animateurs - Supernana, Jean-Yves Lafesse, David Grossexe, Robert Lehaineux, José Lopez -, son slogan gracieux (« La radio qui vous encule par les oreilles »), son irrespect, son indécence... Avant d’être interdite deux ans plus tard ! Documentaire « historique », sélectionné au festival de Cannes en 1983, cet ovni constitue l’un des rares témoignages sur le mouvement des radios libres, né après l’élection de François Mitterrand. Tourné en trois jours et trois nuits à l’arrache, un grand moment de n’importe quoi volontairement outrancier, trahissant les (dés)illusions d’une génération goûtant un peu de liberté. > Marc Bertin
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DRIVE
DEATH IN VEGAS
Original Motion Picture Soundtrack | Record Makers
Trans-Love Energies | Portobello Records/Differ-Ant
Reparti sans Palme d’Or du dernier festival de Cannes, Nicolas Winding Refn peut toutefois se « consoler » face à l’unanimité critique et publique de Drive et la partition de son chef-d’œuvre n’y est pas étrangère. Confiée à Cliff Martinez, fidèle de Steven Soderbergh, ce diamant noir aurait du être réalisé par Johnny Jewel de Glass Candy… Les mystères d’Hollywood étant impénétrables et plutôt que de fantasmer la chose, autant se concentrer sur ce score mélancolique et synthétique à souhait, entre Jan Hammer et Wang Chung, écrin aussi précieux que les gants et le blouson de Ryan Gosling. Bel hommage aux productions 80 de Michael Mann, mais aussi à l’atmosphère paranoïaque typique de John Carpenter. Envoûtant, riche, complexe, la porte d’entrée d’un Los Angeles tout sauf solaire. > Marc Bertin
Jadis Galactus électronique au service de Sa Majesté, Richard Fearless a finalement épousé le destin du Surfeur d’Argent, héros incompris et tragique figure, errant dans la galaxie, malaxant obsessions gothiques et legs kraut vu par le prisme techno. Suite du mésestimé Satan’s Circus, TransLove Energies trahit les belles lettres de l’Anglais qui évoque la mémoire du gourou MC5 John Sinclair. Si la pochette dégage ce je-ne-sais-quoi d’un cauchemar hippie façon Pink Floyd période More, Fearless ne cesse de creuser son sillon, en autarcie totale – hormis le chant élégiaque de Katie « Austra » Stelmanis. Comme un Frank Tovey sous tranxene psalmodiant sur des bandes inédites de Tangerine Dream, D.I.V 2011 défie l’époque, les modes, le temps. Son voyage n’en est que plus sublime. > Marc Bertin
MY BRIGHTEST DIAMOND All Things Will Unwind | Asthmatic Kitty Records/Differ-Ant Projet de Shara Worden, My Brightest Diamond a frappé les esprits éveillés dès la publication de Bring Me the Workhorse en 2006, premier album laissant éclater au grand jour le talent de la native du Michigan, révélée par son compatriote Sufjan Stevens. Trois ans après A Thousand Shark’s Teeth, Worden, devenue mère, s’en est retournée du côté de Detroit et livre ce qu’il faut bien considérer comme son meilleur disque à ce jour, entourée dans cette entreprise par DM Stith et le quartet de musique de chambre yMusic. Un choix pertinent tant la richesse des arrangements et de l’orchestration habille comme jamais la voix de l’interprète qui évoque pêle-mêle Antony and The Johnsons, Edith Piaf ou bien Joni Mitchell. Beau retour tout à la fois intime et politique, inspiré et inspirant. > Marc Bertin
Disques JONTI
The STrange Boys
Twirligig | Stones Throw Records/ Discograph Nouveau prodige de l’écurie Stones Throw, le Sud-Africain, grandi en Australie, Jonti possède plus d’un atout dans sa manche : multi-instrumentiste, arrangeur, producteur, chanteur. Son parcours, malgré son jeune âge, force le respect puisqu’il a fait ses premières armes aux côtés de Marc Ronson, des Dap Kings ou encore de Sean Lennon ! Avec tout le soin nécessaire à un premier album – lorsque l’on est aussi doué –, le garçon a gagné l’admiration de Peanut Butter Wolf ou de Albert Hammond Jr (The Strokes). Il faut admettre que Twirligig distille un charme et une addiction immédiate, rappelant les débuts de Scott Herren, troussant de délicieuses miniatures psychédéliques, oscillant entre Beach Boys et Madlib, Daedalus et Boards of Canada, exotica et glitch. Révélation à suivre. > Marc Bertin
Live Music | Rough Trade / Naïve Drôle de nom pour un album studio. Mais on peut le comprendre : sur Live Music, les Texans gardent la simplicité d’enregistrement qui caractérisait The Strange Boys And Girls Club (2009) et Be Brave (2010). Pas d’effet extraterrestre ou de mixage abusif : 14 morceaux rivalisent d’évidence dans une veine country/blues-rock digne des Rolling Stones (You Take Everything For Granite When You’re Stone). Un côté hillbilly que l’apparition du piano ne fait que renforcer (Me And You, Saddest). Et si la voix de Ryan Sambol, qui rappelait Dylan sur Be Brave, évoque maintenant Doherty (Punk’s Pajamas), le jeune zigomar n’abandonne pas pour autant l’harmonica. Ce troisième album ne sera donc pas celui de la maturité. Dieu soit loué ! Cédric Delvallez
WHERE ARE YOU FROM ? Now-Again Records/Discograph Le chiffon n’est pas qu’une affaire de coupe. On peut être un créateur réputé (Hermès, Lacoste) et apprécier la musique. Christophe Lemaire entretient de belles amitiés, de Bertrand Burgalat à Eothen « Egon » Alapatt. C’est avec ce dernier, manager de Stones Throw, qu’il a conçu ce fantastique recueil de 16 pépites, gravées entre 1968 et aujourd’hui. Leur choix, issu du catalogue de rééditions Now-Again, abolit les frontières et se double d’un voyage érudit (Galt MacDermot, Koushik, Karl Hector & The Malcouns ou encore l’iranien Kourosh Yaghmaie). Tout à la fois psychédélique, funk, free et pop, cette compilation réhabilite tout un pan méconnu de la culture, un impressionnant patrimoine dont la fraîcheur et la richesse demeurent toujours inégalables. Un guide moderne en somme. > Marc Bertin
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livres Le ravissement de Britney Spears
Beat Hotel Barry Miles | Éd. Le Mot et le Reste
Jean Rolin | Éd. P.O.L. L’an passé, on croisait Britney Spears chez Elise Costa, et c’était réjouissant. Ici, le pitch est totalement absurde : sachant Britney menacée d’enlèvement par un commando islamiste, les services secrets français envoient l’agent Rothko pour protéger l’idole. La mission échoue, et l’agent nous conte son voyage depuis le Tadjikistan, où il finit exilé. Bref, un très beau prétexte pour Jean Rolin. Son narrateur nous balade dans le désert moyen-oriental comme dans les gigantesques malls californiens et peint des portraits assez naturalistes de paparazzis. Rempli de micro-détails du quotidien (des montagnes Tadjiks aux recettes de cocktail préférées de Britty) ce roman presque picaresque, à la fois drôle et mélancolique, dresse également un état des lieux de notre rapport aux mondes. 284 p., 17€ Vincent Lançon
Une fois encore, Le Mot et le Reste nous régale d’un sujet précis, original, et largement ignoré jusqu’à ce jour. À savoir l’aventure parisienne de quelques figures majeures de la Beat Generation. Allen Ginsberg, William Burroughs, Gregory Corso ou encore Brion Gysin, tous – sauf Kerouac – sont passés par ce petit relais pourri qu’était le Beat Hotel entre 1957 et 1963. Alors que dans les rues de Paris régnait la crainte des attentats du FLN, cette poignée de poètes, peintres et écrivains, a su créer son propre paradis terrestre au milieu des rats et des cafards, dans l’obscurité et la puanteur. Bourré d’anecdotes hilarantes (Corso bouffant la cravate de Man Ray), Beat Hotel nous ramène à cette époque lointaine où la Bohème avait encore une signification. Et la littérature, le sens de l’humour et de la démesure. 360 p., 23€. Cédric Delvallez
Apocalypse Now, Journal Eleanor Coppola | Éd. Sonatine Ce contrepoint intime au monument de son mari, Eleanor Coppola en avait déjà offert une version avec le fascinant documentaire Hearts of darkness : a filmmaker’s Apocalypse (1991). On se laisse néanmoins embarquer dans ce qui reste une des aventures les plus insensées de l’histoire du cinéma : la réalisation d’Apocalypse Now, de 1976 à 1979. Plus que pour les évènements bien connus (crise cardiaque de Martin Sheen, etc.), la valeur du document, rédigé dans le vif du quotidien, tient à la description d’une étrange position, celle de « femme du génie ». L’écriture, sans éclat, se teinte au fil des pages d’une troublante mélancolie à la Fitzgerald. Les enfants grandissent, et un monde s’achève sans qu’on y ait pris garde. À l’ombre de Francis le nabab poussait Sofia la minimaliste. 260 p., 18 €. Raphaël Nieuwjaer
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Bd WOLVERINE OLD MAN LOGAN Mark Millar & Steve McNiven | Panini Après Wolverine, le jeune (cf. LM #24), voici Wolverine, le vieux. Mais rassurez-vous, les scénaristes n’ont pas encore osé le déambulateur atomique, ni les parties de Scrabble endiablées avec mamie… Métamorphosé en John Wayne revenu de tout, « Wolvie » qui n’a même plus sa coupe iconique en forme de trapèze isocèle inversé, se retrouve à trimer sur un arpent de terre pour nourrir sa famille dans un monde dominé par les super vilains qui sont visiblement contre la retraite à 60 ans. Incapable de payer son loyer, le voilà contraint de traverser les États-Unis pour convoyer une mystérieuse marchandise à l’Est. Malgré des incohérences narratives flagrantes, ce western post-apocalyptique aligne les moments forts pour se finir, après quelques coups de griffes, comme un Lucky Luke. > Nicolas Trespallé
ATAR GULL Fabien Nury & Brüno | Dargaud Adaptation hyperstylisée du roman feuilleton éponyme d’Eugène Sue (du reste, même pas mentionner sur la couverture), Atar Gull suit l’odyssée d’un noir arraché à sa tribu par des négriers. Témoin impassible des différentes atrocités qui se font jour sous ses yeux, le mutique esclave se retrouve balloté comme une marchandise aux mains de négociants, d’un pirate cruel et finalement d’un notable faussement humaniste dont il devient le bras droit. Avec un nom à faire trembler dans les chaumières et un physique impressionnant de 2e ligne tongien, Atar Gull n’aura de cesse de se montrer loyal et dévoué envers son maître, jusqu’à ce que sonne l’heure de l’impitoyable vengeance. De là, l’expression « Atar Gull à la récré » ? > Nicolas Trespallé
WHITE RIVER JUNCTION Max de Radigues | 6 pieds sous terre On a découvert le jeune Max de Radiguès avec L’âge dur, chronique adolescente subtile qui avait le mérite de sortir du schéma racoleur voire carrément sordide de Riad Sattouf avec Sa vie secrète des jeunes. Avec un style graphique d’un minimalisme toujours assumé, le jeune belge nous évoque cette fois-ci son année estudiantine au sein d’une école de BD créée dans une ville paumée des États-Unis, White River Junction. La douceur du printemps, une petite amie lointaine, les amitiés qui naissent, les balades au clair de lune, l’émulation mutuelle, sont les sujets de ces petites brèves dont la naïveté parfois confondante peut agacer, mais participe aussi indéniablement au charme. En prime, plusieurs stars de l’underground font un petit cameo, tel le génial John Porcellino. > Nicolas Trespallé
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Univers Technologique sélection ¬ Benjamin Cordazzo
Lovely Le SoundLink Wireless reprend le très ingénieux système du Smart Cover pour iPad qui sert à la fois de protection, de socle et d’interrupteur. Bose propose d’ailleurs plusieurs finitions, anthracite et nylon ou metal et cuir. Vous pouvez connecter votre smartphone et votre ordinateur via la traditionnelle prise jack ou sans fil, grâce au Bluetooth. Son format gros bouquin le rend d’autant plus pratique qu’il vous offre 8 heures d’autonomie. ❥ À partir de 299€, www.bose.fr
Télex
Le cap est passé, il se vend plus de stations d’accueil que de chaînes Hi-Fi en France. /// Les inscriptions sur Twitter se sont multipliées par 3 depuis la sortie d’iOS 5. /// Les 3 premiers jours de ventes de l’iPhone 4S ont rapporté plus de 2,5 milliards de dollars à Apple. /// Si vous possédez un Blackberry, n’oubliez pas de télécharger les applications offertes par RIM suite au fiasco du mois d’octobre.
Archi bic®
2011, odyssée de LaCie
HTC et Samsung verraient-ils juste en ajoutant un stylet à leurs Flyer et Galaxy Note respectifs ? The Architec Stylus pour iPad, iPhone et iPod Touch, 123mm de long et 9,5mm de diamètre pour 16 g.
Branchez directement votre disque dur ou votre clé USB sur LaPlug et retrouvez toutes vos photos, vidéos et autres documents sur internet via un accès sécurisé, comme le fait la marque Pogoplug dont nous vous avions déjà parlé. À l’usage, c’est un peu comme le service Dropbox, sauf que vos données restent physiquement chez vous et que LaPlug est, pour ceux que ça intéresse, compatible UPnP et DNLA.
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Juste une mise au point Les appareils reflex n’ont qu’à bien se tenir. Ce petit APN plénoptique stocke sur sa mémoire 8GB ou 16GB les informations 4D d’un flux lumineux. En d’autres termes, il permet de choisir la mise au point des photos en posttraitement sur votre ordinateur. Allez faire un tour sur le site de Lytro pour vous faire une idée du potentiel de cette technologie, c’est absolument fantastique.
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Télex
Steve Wozniak, dit Woz, a du lui aussi faire la queue devant un Apple Store pour s’acheter le 4S ! /// Le créateur d’UNIX et du langage C, Denis Ritchie est décédé à l’âge de 70 ans. /// L’iPad représente 97,2% du marché des tablettes. /// Google fête ses 13 ans et Mark Hamill, plus connu sous le nom de Luke Skywalker, ses 60 ans. /// Andy Rubin, un des pontes de Mountain View, confirme l’arrivée d’un music store chez Google.
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concerts SAM 29/10 Don Giovanni [Opéra] Opéra en deux actes. Livret de Lorenzo Da Ponte, d’après un ancien écrit espagnol de Tirso di Molina. Musique de Wolfgang Amadeus Mozart (en langue originale soustitré en français). Direction musicale : James Levine. Mise en scène : Michael Grandage. Chorégraphie : Ben Wright. 19:00 - L’Entrepôt, Le Hailllan - 20-27€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com The Tangent [Rock progressif] 20:00 - i.Boat - 20€. www.iboat.eu Chœur et Orchestre Pygmalion [Lyrique] Raphaël Pichon, direction. Sabine Devieilhe, soprano Carlos Mena, alto. Emiliano Gonzalez-Toro, ténor - Benoît Arnould, basse. Bach : Musique funéraire pour le Prince de Cöthen BWV 244a « Klagt, Kinder, klagtes aller Welt ». 20:00 - Grand Théâtre - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Michel Macias Quintet & MarieAnne Mazeau [Chanson] 20:30 - La Caravelle, Marcheprime - 13-16€. Tél 05 57 71 16 35 www.lacaravelle-marcheprime.fr Handle With Care + Gilles Monplaisir [Pop rock] 20:30 - Zig-Zag - 4€. Tél 05 56 91 03 54 Amaury Vassili [Variété] 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 36-40€. www.casino-bordeaux.com
Baccarat + Dj yep + invité [Hip Hop] 21:00 - Rock School Barbey 6€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com
Festival des Paradis Artificiels : Dels + Beasty [Hip hop] 20:00 - i.Boat - 13€. www.iboat.eu
Laurent Derache Trio [Jazz] 21:00 - Café des Moines Entrée libre. Tél 05 56 92 01 61
LUN 31/10
Be Quiet + Mainsquare + North Odd Preppies [Indie rock] 21:00 - El Chicho - 4€. www.elchicho.fr Strychnine & Friends [Rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com Tiou [Chanson] 21:00 - Centre Simone Signoret, Canéjan - 8€. Tél 05 56 89 38 93 www.signoret-canejan.fr Base « Sound « Marine ! [Electro] Mister L, Diskal, Mario K, Finzy, Mr Wesh, Doctorz, Jusai, Breakfool, Anj, Clarks, Flatshy 22:00 - Base sous Marine – 10€ -. Tél 0 699 273 115 Festival des Paradis Artificiels : Alex Gopher + Kigma + Suburb Beat [Electro] 23:23 - Bt 59, Bègles - 14€. www.bt59.com Marble Players aka Para One + Surkin + Bobmo + Gato + Upset [Electro] 23:55 - i.Boat - 12-15€. www.iboat.eu
DIM 30/10 Sagittarius [Baroque] 17:00 - Chapelle du Couvent des Minimes, Blaye - Entrée libre. Tél 05 57 42 06 13 www.sagittarius.fr
Raekwon [Hip hop] 20:30 - Le Vigean, Eysines 20-25€. www.noirprod.com Sagittarius : « Petits concerts sacrés allemands » [Baroque] Programme : Schütz, Kleine Geistliche Konzerte 1638-1639 Schein, Opella Nova 1618 Scheidt, Geistliche Konzerte. 20:30 - Église Saint-Bruno - 1215€. Tél 05 57 42 06 13 www.sagittarius.fr Halloween Invasion III : Otargos + Svart Crown + Impureza + Demented + Bemskiant [Métal] Expo photos / Performances. 21:00 - Rock School Barbey - 6.66€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Festival des Paradis Artificiels : Gentlemen & Assassins [Indie rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 6€. www.le-saintex.com Jennifer Cardini + NHAR [Minimal] 23:55 - i.Boat - 10-12€. www.iboat.eu
MAR 1/11 Koenigstein Youth + Up Yours [Hxc] 19:30 - Athénée libertaire - 5€. Festival des Paradis Artificiels : Fink + Invité [Indie pop] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 15-19€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr
agenda |
82
concerts Festival des Paradis Artificiels : The Glitch Mob [Electro] 20:30 – i.Boat - 13€. www.iboat.eu Kurt Baker + Flying Dolls [Rock] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
MER 2/11 Zaz [Variété] 20:00 - Espace Médoquine, Talence - 30€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com Festival Musiques Volantes : Silver Apples + Rubin Steiner & Ira Lee [Outer limits] 20:30 - iBoat - Entrée libre. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Festival des Paradis Artificiels : Charles Bradley + Invités [R’n’B] 20:30 - Rock School Barbey 26€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Bodh’Aktan + The Moorings [Punk] 20:30 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com A-Tide + Alex & Glo [Indie folk] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
JEU 3/11 Tetsuo + L’Oeillère + Los 3 Companeros Desperdicios [Electro pop] 19:00 - Les Lectures Aléatoires - 4€. Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Symphonique] Xian Zhang, direction. Christian Tetzlaff, violon. Richard Wagner Ouverture de Rienzi. Edward Elgar Variations « Enigma ». Johannes Brahms Concerto pour violon.
20:00 - Palais des sports 6-30€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com 8e Festival Courant d’Airs : Joseph d’Anvers + Jeanne Plante [Chanson] 20:00 - Onyx - 12-16€. Tél 06 68 82 58 23 www.theatre-onyx.net Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com Brigitte + Pendentif [Variété] 20:30 - Salle du Vigean, Eysines - 17-23€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr Tout est possible à Hollywood : The Toys + Wooden Section + Datcha Mandala [Rock] 20:30 - Rock School Barbey 3€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Total Heaven’s Party : Périphérique + Pneumonias [Punk rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.le-saintex.com Monarch + The Enterprise [Doom] 21:00 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com Love and Peace + Les Deux du Stade + Indika Dub + Clarks [Electro] 21:00 - La M.A.C, Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28
Panton + Poupon + Come Close + LBF [Tech-house] 23:55 - I.Boat - Entrée libre. www.iboat.eu
VEN 4/11 Sizzla [Reggae] 19:30 - Espace Médoquine, Talence - 25€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com Barcella [Chanson] 20:00 - La Caravelle, Marcheprime - 6€. Tél 05 57 71 16 35 www.la-caravellemarcheprime.fr Crane Angels L’Armée des Anges + JC Satan + Botibol + Petit Fantôme + Lispector + Nunna Daul Isunyi + Mask [Indie folk] 20:00 - Krakatoa, Mérignac Entrée libre. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org 8e Festival Courant d’Airs : Gérald Genty + Reno Bistan [Chanson] 20:00 - Onyx - 12-16€. Tél 06 68 82 58 23 www.theatre-onyx.net DJ Vladigital aka El Condor [Cumbia] Vernissage de l’exposition Univers étranges de Michaël Korchia. 20:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr Sheryfa Luna & Youssoupha [Variété] 20:00 - Patinoire Mériadeck 33-44€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr Jean Fontanille + Patrick Rondat [Pop rock] 20:00 - L’Antirouille Rock et Chanson, Talence - 10€. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com
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concerts Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com My Blobfish [Rock] 20:30 - Centre social Talence Thouars, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 L’Affaire Brassens [Spectacle musical] Cie des arts Modernes. 20:30 - Salle Gérard Philippe, Martignas-sur-Jalles - 6-15€. www.leclam-martignas.fr Tigran Hamasyan [Jazz] 20:30 - Le Champ de Foire, Saint-André-de-Cubzac 12-20€. Tél 05 57 45 10 16 www.saintandredecubzac.fr Cie Mohein [Festif] 20:30 - TNT-Manufacture de Chaussures - 6-8€. www.letnt.com Paul Personne + John Carrie [Blues] 20:30 - Rock School Barbey 29€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Nolwenn Leroy : « Bretonne » [Variété] 20:45 - Théâtre Olympia, Arcachon - 31-38€. Tél 05 56 22 01 18 www.arcachon.com Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com June & Lula [Indie folk] 21:00 - Chapelle de Mussonville, Bègles - 8-12€. Tél 05 56 49 95 95 www.mairie-begles.fr
No Code + Baxter Fly + Subotica [Punk] 21:00 - Heretic Club - 3€. www.herecticclub.com Soirée Underground Jamboree [Dub] 21:00 - Tchai Bar - Entrée libre. Flipper [Rock] 21:00 - Le Chat gourmand - 5€. Tél 05 56 48 24 48 www.lechatgourmand.net Jimmy Burns + The Flying Saucers [Blues] 21:30 - Le Comptoir du Jazz 10€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com Roots Workers + Jah Militant [Dub] 22:00 - La M.A.C, Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28 Dj Set JulieJulie [Mégamix] 22:00 - Wunderbar - Entrée libre. A Call At Nausicaa [Folk] 22:00 - Café des Moines - 1€. Costello + Tom Deluxx + Rouge [Electro] 23:55 - I.Boat - 8-10€. www.iboat.eu
SAM 5/11 Massada [Rock] 14:00 - Cultura, Villenave d’Ornon - Entrée libre. Tél 05 56 49 11 81 Lénine Renaud [Chanson] 19:30 - Bar tabac Saint-Michel 5€. Tél 05 56 94 21 29 8e Festival Courant d’Airs : Kent + Kandid [Chanson] 20:00 - Onyx - 12-16€. Tél 06 68 82 58 23 www.theatreonyx.net Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont
Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com La Fouine [Hip hop] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 25-30€. Tél 05 56 74 80 00 http://lerocherdepalmer.fr Claire Keim [Variété] 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 27-32€. www.casino-bordeaux.com Tremplins scènes croisée [Pop, rock] À la source + Foolish + C’est bien bien + The Starsheep Groovers. 20:30 - Théâtre Méliès, Villenave-d’Ornon - 5€. Tél 05 57 99 52 24 www.villenavedornon.fr Cie Mohein [Festif] 20:30 - TNT-Manufacture de Chaussures - 6-8€. www.letnt.com Housse de Racket [Electro pop] 20:30 - I.Boat - 14-16€. www.iboat.eu Auditions régionales du Printemps de Bourges [Pop rock] Barbises, Petit Fantôme, Botibol, Art Melody, Crane Angels, Blastwave. 20:30 - Rock School Barbey Entrée libre. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Los Tabascos + Dr Psykopate + Datcha [Rock] 20:30 - Le Chai, Sainte-Foy-LaGrande - 2€. The Playmobil’s + Synesthesia + The Nick-C Band + June [Pop rock] 20:30 - Salem, Le Hailllan - 3€. Tél 05 56 97 86 08
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concerts Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Choeur Otxote Lurra [Musique du monde] 21:00 - Église Notre-Dame - 1215€. Tél 05 56 22 55 44 www.ensemble-vocal-lurra.com Luxberline + The Jack + Les Tots [Rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 6€. www.le-saintex.com The 666 Revelation + First Lady [Psyche] 21:00 - El Chicho - 6€. www.elchicho.fr Damien Vanni + Aleyna + Elderlane + Karma Project [Pop rock] 21:00 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com Bubble Breizh [Rock] 21:00 - Café des Moines Entrée libre. Mr Be and Mr Fly [Blues] 22:30 - Le chat qui pêche – 5€ Club Wunderboat : Yakin + Jeff K + X-Lab + DJ Mattiu [House] 23:55 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu Luca M + Lastek + Finzy + Mario K [Tech-house] 23:59 - Bt 59, Bègles - 10€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
DIM 6/11 Just Friends Quartet [Jazz] Laurent Aslanian, contrebasse Arnaud Labastie, piano Antoine Gastinel, batterie Dominique Burucoa, trompette Emmanuel de Montalembert, guitare. 11:00 - Grand Théâtre - 6€.
Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com L’Envers du décor [Opérette] Florence Andrieu, soprano. Flannan Obe, baryton. Yves Meierhans, piano. Mise en scène : Florence Andrieu, Céline Ferre et Flannan Obe. Chorégraphie : Philippe Fialho. 14:30 - L’Entrepôt, Le Hailllan - 18-25€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 16:00 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com Ultra Coit + Whashingtonians + Up Yours [Noise] 20:30 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com
LUN 7/11 The Cat Empire [Reggae pop] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 25€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Marie-Martine Bollman & le Quatuor de Paris [Récital] Marie-Martine Bollman, piano. Thierry Brodard, 1er violon. Dominique Lonca, 2ème violon. Cécile Berry, alto. Emmanuel Petit, violoncelle. Programme : Schumann, Quintette pour piano et cordes, en mi bémol majeur, Op. 44 ; Dvorak, Quintette pour piano et cordes, en la majeur, Op. 81. COMPLET !!!. 20:30 - L’Entrepôt, Le Hailllan - 16-23€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com Bonaparte [Punk] 20:30 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu
Metronomy + Medi [Pop] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 25€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Retox + Sick to be alive [Outer limits] 21:00 - Le Saint-Ex - 6€. www.le-saintex.com
MAR 8/11 Yademo + Romain De Saens [Pop] 20:00 - L’Antirouille Rock et Chanson, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com Oldelaf + Benouzz [Chanson] 20:30 - Bt 59, Bègles - 18€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com Les Tambours de Tokyo [Musique du monde] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 25€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr In Vivo + Isotrope [Fusion] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
MER 9/11 Stupeflip + Boogers [Hip hop] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 18€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Brit Floyd [Rock progressif] 20:00 - Théâtre Fémina - Entrée libre. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr Miles Kane [Indie pop] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 18€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com
concerts Hundreds + Mohini Geisweiller [Electro pop] 20:30 - I.Boat - 8-10€. www.iboat.eu Fandor and The Supernormals + De Grassi [Indie pop] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr Vous prendrez bien une once de vice avec votre tasse de thé ? [Groove] The Dustaphonics + Spoutnik Beat + DJ C’James. 21:00 - Heretic Club - 7€. www.herecticclub.com
JEU 10/11 Ensemble Apollo’s Fire [Récital] Philippe Jaroussky, contre-ténor. Jeannette Sorrell, direction. 20:00 - Grand Théâtre - 8-70€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com Eskemo [Pop rock] 20:30 - Rock School Barbey 16€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Proxima Centauri invite Le SCRIME [Musique contemporaine] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 10€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Méditerranée Sacrée [Récital] Les Éléments, Chœur de chambre. Chœur dirigé par Joël Suhubiette. Polyphonies anciennes et modernes en hébreu, arabe, araméen, latin et grec ancien.
20:45 - Église, Gradignan 8-24€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com TV Buddhas + Invités [Punk rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 6€. www.le-saintex.com La Banda 69 [Latin rock] 21:00 - El Chicho - 4€. www. elchicho.fr Free The Robots + NastyNasty [Abstract hip hop] 21:00 - Heretic Club - 8-10€. www.herecticclub.com Leolive + Fabien Cazaubon [Chanson] 21:00 - Cercle des Poètes Disparates - Entrée libre. Captive : Mz Sunday Luv + Strasbourg + Faon & Larcier [Electro] 22:00 - L’Hôtel particulier - 3€. Club DFA : Shit Robot + Invités [Electro] 23:55 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu Technasia + Finzy + Jusaï + Guilout [Techno] 23:59 - Bt59, Bègles - 10€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
VEN 11/11 Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 16:00 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www. theatreponttournant.com Andréas & Nicolas + Invités [Variété] 20:30 - Rock School Barbey 10-16€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Urban Boat : Esiom + United Fools + UHT [Electro, hip hop] 20:30 - I.Boat - 13€. www. iboat.eu
The Dyin’ Twist + Sweat Baby Sweat [Pop] 20:30 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 56 44 28 04 Harlan T. Bobo + Jack Oblivian + The Limes [Punk rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com The Patriotic Sunday + Silent Clock + Fragment [Indie pop] 21:00 - El Chicho - 5€. www.elchicho.fr Bordeaux City of Satan #5 [Décadence morale] Turbojugend Saboteurs + Sinners Sinners + Invités. Deathpunk Party : DJs Twin Towers + Cat The Cat & Angry Tom + Défilé de Nippies (de Melle AAA avec Les Mlles) & Show Burlesque (de Lady Moustache). 22:00 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com Stratus Duo [Jazz] 22:30 - Le Chat qui pêche – 5€ Urban Boat Club : Art Melody + IRM+ dj Marakatoo [Afro, hip hop] 23:55 - I.Boat - 8€. www.iboat.eu Make The Girl Dance + Tom Deluxx + Blaster + Dead Cat Bounce [Electro] 23:59 - Bt59, Bègles - 10€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
SAM 12/11 Les Gosses de la Rue [Jazz manouche] 16:00 - Cultura, Bègles - Entrée libre. Tél 05 57 59 03 70 Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com
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concerts Splendor in The Grass + Virginia Klemm + The Automators [Pop rock] « EP Release Party ! ». 20:30 - Rock School Barbey Entrée libre. Tél 05 56 33 www.rockschool-barbey.com Mansfield TYA + Mesparrow + Fragile [Chanson] 20:30 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu
Bar - 12€. Tél 05 56 50 97 06 www.amadeus-song.fr West Side Quartet [Jazz] 22:00 - Le chat qui pêche – 5€ Hilight Tribe + Crystal Phoenix + Scientyfreaks + Tribalizer [Trance] 23:00 - Bt59, Bègles - 20€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
Seuls à Trois : Renan Luce + Alexis HK + Benoit Dorémus [Chanson] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 23-27€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr
Zombie Nation + Eworks + Heroïne + Exces [Electro] 23:55 - I.Boat - 12-15€. www.iboat.eu
La Souris Déglinguée + Kunty Kywes + La Replik [Punk] 20:30 - Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch - 9-15€. www.latestedebuch.fr
Bernard Lubat : « L’Amusicien d’Uz » [Jazz] 16:00 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www.theatreponttournant.com
Dawn Tyler Watson & Paul Deslauriers [Blues rock] 21:00 - Amadeus Song Piano Bar - 12€. Tél 05 56 50 97 06 www.amadeus-song.fr Civil Civic + Mars Red Sky + Towers [Stoner] 15 euros avec l’album vinyle de Mars Red Sky. 21:00 - Le Saint-Ex - 8€. www.le-saintex.com Niandra Lades + My Ant + Third Mirror [Indie pop] 21:00 - El Chicho - 5€. www.elchicho.fr Diego Pallavas + One Thousand Directions + Stinky Bollocks + Two Minutes For... [Punk] 21:00 - Heretic Club - 6€. www.herecticclub.com Dawn Tyler Watson & Paul Deslauriers [Jazz] 21:00 - Amadeus Song Piano
DIM 13/11
MAR 15/11 Juliette [Chanson] 20:00 - Théâtre Fémina - 38€. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr 30 Seconds To Mars [Pop rock] 20:30 - Espace Médoquine, Talence - 29€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com Une Carmen Arabo-Andalouse [Opéra] D’après l’opéra de Georges Bizet et la nouvelle de Prosper Mérimée. Direction musicale : Dominique Trottein. Mise en scène : Olivier Desbordes. Conception musicale et orchestration : Marie-Claude Arbaretaz & Youssef Kassimi Jamal. 20:30 - L’Entrepôt, Le Hailllan - 23-30€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com
Olivier Red [Rock] 21:00 - Wunderbar - Entrée libre. Charlie Plane [Indie folk] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
MER 16/11 Alborosie + Invités [Reggae] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 25€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org
JEU 17/11 Opeth + Pain of Salvation [Métal Progressif] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 25€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Ben l’Oncle Soul [Variété] 20:00 - Patinoire Mériadeck 30-35€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr Thomas Fersen [Chanson] 20:00 - Théâtre Fémina - 32€. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Concert symphonique] Jurjen Hempel, direction. Étienne Péclard, violoncelle. Programme : Tristan Keuris Arcade, six préludes pour orchestre ; Erich Wolfgang Korngold Concerto pour violoncelle ; Gustav Mahler Symphonie n°1 « Titan ». 20:00 - Palais des sports 6-30€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Mieko Miyazaki et Guo Gan [Musique du monde] 20:30 - Théâtre du Pont Tournant - 12-20€. Tél 05 56 11 06 11 www. theatreponttournant.com
concerts Deportivo + Corleone [Pop rock] 20:30 - Rock School Barbey 20€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Club DFA : Planningtorock + Yan Wagner [Outer limits] 20:30 - I.Boat - 13-15€. www.iboat.eu Rokia Traore [Musique du monde] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 18-22€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Le club nautique de Bordeaux : Kampfer + Upset + Monkey Money [Electro] 23:55 - I.Boat - Entrée libre. www.iboat.eu
VEN 18/11 Release Party ! Kid Bombardos + Good Old Days + Minuscule Hey [Rock] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 5€. Tél 0556243429 www.krakatoa.org Les Enfants terribles [Opéra] D’après l’œuvre de Jean Cocteau. Adapté par Philip Glass et Susan Marshall, Créé à Zug (Suisse), au Théâtre Casino, le 18 mai 1996. Direction musicale, Emmanuel Olivier. Mise en scène, scénographie, lumières, Stéphane Vérité. 20:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com
Tom Fire [Electro dub] 20:30 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu Carpe Diem + Sam’s + H.L.M + Billy Bats + Bibo + Boondogz + L.A.C + Seconde Zone [Mégamix] Formule club. Animé par DJ Sizix. 20:30 - Rock School Barbey 8€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Patti Smith [Rock] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 30€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Virgo Splendens [Récital] 20:30 - Chapelle Ste Famille, Talence - 10-15€. Tél 05 56 84 78 82 www.ocet.fr Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Bordeaux Groove Bands’ Party #3 [Groove] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com Lost in The Orchestra + Arcahuetas [Rock] 21:00 - El Chicho - 5€. www.elchicho.fr Aguirre + Invités [Punk] Release party du nouvel album Fatalitas. 21:00 - Heretic Club - Entrée libre. www.herecticclub.com Z.A4 [Chanson] 21:00 - Le Chat gourmand - 5€. Tél 05 56 48 24 48 www.lechatgourmand.net
Showcase Infiné [Electro] Rone + Arandel + Dakent + Sevenfive + Mister L. 23:00 - Bt 59, Bègles - 11-14€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com My life is acid / Dance Disorder + Rob Alves + Junior Felip [Minimal techno] 23:55 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu
SAM 19/11 Olivia Ruiz Duo + Jerome Van den Hole [Chanson] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 18€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Sinsemilia [Reggae, dub] 20:00 - Espace Médoquine, Talence - 26€. Tél 05 57 57 07 20 www.medoquine.com Scorpions [Variété] 20:00 - Patinoire Mériadeck 57-73€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr Bonga + Afrobeat Crusaders [Musique du monde] 20:00 - Espace culturel, Créon - 15-17€. Tél 05 56 30 65 59 http://larural.fr/ Paul Lewis [Récital] Programme : Schubert – Quatre impromptus op. 142, D 935 ; Six moments musicaux op. 94, D 780 ; Fantaisie « Wanderer » en Ut majeur op. 15, D 760. 20:00 - Grand Théâtre - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Keren Ann + Doriand [Pop] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 20€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr
agenda |
90
concerts Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Aeroflot + Arthur Pym + LDLF [Indie rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com Holstenwall + John Sushi & The Bastards + Trésors [Indie pop] 21:00 - El Chicho - 5€. www.elchicho.fr
Beataucue + The Canadian + Buggin’ [Electro] 23:55 - I.Boat - 10-12€. www.iboat.eu Minimal Trance Party [Electro] Lego, Mister L, Diskal et VJ performance live par Miss CHéMAR. 23:59 - Bt59, Bègles - 5€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
DIM 20/11
Les Enfants terribles [Opéra] Voir le 18/11. 20:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com Alexandre Tharaud + Les Violons du Roy [Récital] Direction musicale : Bernard Labadie. Alexandre Tharaud, piano. Programme : Bach, Sinfonia en sol mineur, WC12, Op. 6 n°6 ; Haydn, Symphonie n°44 en mi mineur «Funèbre», Hob. I:44 ; Bach, Sicilienne du Concerto pour orgue en ré mineur, BWV 596, d’après Vivaldi, Concerto pour piano en fa mineur, BWV 1056, Adagio du Concerto en ré mineur, BWV 974, Concerto pour piano en ré mineur, BWV 1052. 20:30 - L’Entrepôt, Le Hailllan - 33-40€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com
Terrakaft [Pop rock] 21:00 - Rock School Barbey 13-17€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com
Les Z’amours Z’agricoles [Comédie musicale] 10:30 - Centre Simone Signoret, Canéjan - 8-12€. Tél 05 56 89 38 93 www.signoret-canejan.fr
Justine + Poésie Zéro + The Attendants + Herbert Sebum + Moi Prem’s [Punk] 21:00 - Heretic Club - 6€. www.herecticclub.com
Il était une fois... Luis Mariano [Opérette] 15:00 - La Coupole, SaintLoubès - 28€. Tél 05 56 68 67 06 www.lacoupole.org
Jamaican Story Part 5 [Reggae, dub] Anthony John + Soul Drifter + Osi & The Wax Sound + Akuen Sound feat Niawy & B Roy + V Lux Soundsystem + Kaya Natural Sound System. 21:00 - La M.A.C, Pessac - 4€. Tél 05 56 80 78 28
Les Enfants terribles [Opéra] 15:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com
Walking Dead Cats + La Ganga [Indie pop] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr MER 23/11
19 Chicago Blues festival [Blues] Grana Louise + Big James + Michael Wheeler + Vino Louden + Melvin Smith + Pooky Styx + Jumpin To The Westside. 21:00 - Halles de Gascogne, Léognan - 22-24€. Tél 05 56 45 63 23 www.jazzandblues-leognan.fr
Mtendeni Maulid [Musique du monde] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 13-17€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr
e
Madison Street Family [Groove] 21:30 - Le Comptoir du Jazz 6€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com
MAR 22/11 Florent Pagny [Variété] 20:00 - Patinoire Mériadeck 28€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr Oyabun + Sun Preachers [Metal] 20:00 - L’Antirouille Rock et Chanson, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com
Carte Blanche à Roger Biwandu [Groove] Roger Biwandu + Guillaume Farley + Jérémie ‘’Jim’’ Grandcamp. 19:00 - L’Apollo Bar - Entrée libre. Les Enfants terribles [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Bob Brozman + Eric Bling [Blues] 20:30 - Rock School Barbey 15€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com
concerts Yael Naim + Mariama [Variété] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 24-28€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr
compilation Iceberg «S.F.» Expo & Projections. 20:30 - Heretic Club - 8€. www.herecticclub.com
Debour sur le zinc [Chanson] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 18€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org
Gospel Love [Gospel] 20:30 - Théâtre Fémina - 3968€. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr
La Tournée des Années 90 Dance Machine [Variété] 20:30 - Patinoire Mériadeck 37-55€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr
Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Récital] 20:00 - Palais des sports 6-30€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com
André Minvielle et Lionel Suarez [Chanson] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 13-17€. Tél 05 56 74 80 00 Www.lerocherdepalmer.fr Fight Club [Metal] Avec Klone + e-Breed + Warattah. 20:30 - Bt 59, Bègles - 12€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
Joaquin Achucarro [Récital] Récital. Programme : Bach / Busoni Toccata, adagio et fugue en ut majeur ; Beethoven Sonate op. 109 en Mi majeur ; Ravel Valses nobles et sentimentales et Gaspard de la nuit. 20:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www. opera-bordeaux.com
Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com
Susheela Raman [Musique du monde] 20:30 - Le Carré, Saint-Médarden-Jalles - 16-21€. Tél 0557 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr
Hocquets + Invités [Outer limits] 21:00 - Le Saint-Ex - 6€. www.le-saintex.com
Syd Matters + François And The Atlas Moutain [Frenchy but chic] 20:30 - Rock School Barbey 16€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com
Moonjellies + The Ten Minutes [Indie pop] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
JEU 24/11 Guillaume Farley + Jérémie ‘’Jim’’ Grandcamp + Roger Biwandu [Groove] 18:00 - CIAM - Entrée libre. Les Enfants terribles [Opéra] 20:00 - Grand Théâtre - 8-55€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Orchestre National Bordeaux Aquitaine [Récital] Dans le cadre d’Ochestres en Fête ! Kwamé Ryan, direction. Valeriy Sokolov, violon. Programme : Piotr Ilyitch Tchaïkovski Concerto pour violon, Piotr Ilyitch Tchaïkovski Symphonie n°4, Modeste Moussorgski Intermezzo symphonique. 20:00 - Palais des sports 6-30€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Arthur H + Ornette [Variété] 20:30 - Rock School Barbey 25€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com La Mouv’ Party [Mégamix] 20:30 - I.Boat - Entrée libre. www.iboat.eu Crane Angels + Père Dodudaboum + Strasbourg + Lispector [Outer limits] Release party de la
Festival Bar-Bars: In Bed With Sapritch + Charlie Plane [Mégamix] 21:00 - Lucifer - Entrée libre. Tél 05 56 99 09 02 Box Is On : DCFTD + Clarks [Electro] 23:55 - I.Boat - Entrée libre. www.iboat.eu
VEN 25/11 Midi musical [Récital] Ève Christophe-Fontana, soprano. Jean-Marc Fontana, piano. 12:30 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com
Aucan + Picore [Noise rock] 20:30 - I.Boat - 8-12€. www.iboat.eu Bernard Lavilliers [Variété] 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 43-47€. Tél 05 56 69 49 00 www.casino-bordeaux.com Erri De Luca et Gianmaria Testa : « L’Histoire à nous, s’il vous plaît » [Chanson] 20:30 - Le Rocher de Palmer - 18-22€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Danakil + Broussai [Reggae] 20:30 - Salle Bellegrave, Pessac - 22-25€. Tél 05 56 45 94 51 www.pessac.fr
agenda |
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concerts Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com All Cannibals + Arthur Pym & The Gordons [Indie rock] 21:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.le-saintex.com Festival Culture Bar Bars [Rock] Massada + Awenn. 21:00 - El Chicho - 4€. www. elchicho.fr Viktims + Stuborn + Otsho + Hell Burns Away [Hxc] 21:00 - Heretic Club - 6€. www.herecticclub.com Tofy [Reggae, dub] 21:00 - Le Chat gourmand - 5€. Tél 05 56 48 24 48 www.lechatgourmand.net Claire Denamur [Pop] 21:00 - Chapelle de Mussonville, Bègles - 8-12€. Tél 05 56 49 95 95 www.mairie-begles.fr Festival Bar-Bars : I Am Stramgram + No Code [Pop] 21:00 - Lucifer - Entrée libre. Tél 05 56 99 09 02 Festival Culture Bar-Bars : Zukr + Scheisseberg [Rock] 21:30 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 56 44 28 04 Roots Workers + Chalice Sound System [Dub] 22:00 - La M.A.C, Pessac - 5€. Tél 05 56 80 78 28 Drum’n’bass party [Drum & Bass] 23:59 - Bt59, Bègles - 5€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
SAM 26/11 Bertrand Chamayou [Récital] Programme : Liszt – Les Années de pèlerinage, Intégrale en deux concerts. 16:00 - Grand Théâtre - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Dub Session #1 [Dub] Kanka + Dub Machinist + Uptown Rebel. 20:30 - Rock School Barbey 16€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Publicist + Antilles [Electro rock] 20:30 - I.Boat - 8-10€. www.iboat.eu Charles Aznavour [Chanson] 20:30 - Patinoire Mériadeck 60-100€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr Dunam + Smooth Reverend + Fragments [Metal] 20:30 - Salem, Le Hailllan Entrée libre. Tél 05 56 97 86 08 Anne Etchegoyen [Musique du monde] 20:30 - Théâtre Jean Vilar / Le Plateau, Eysines - 12-15€. Tél 05 56 28 77 77 www.ville-eysines.fr Aaron + Marc Delmas [Pop rock] 20:30 - Le Cube, Villenave d’Ornon - 19€. www.villenavedornon.fr Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Festival Culture Bar Bars [Indie rock] Von Pariahs + Silent Crash + Atlantic.
21:00 - El Chicho - 5€. www.elchicho.fr Sidilarsen + Doctor Zaius [Rock] 21:00 - Heretic Club - 12-14€. www.herecticclub.com Festival Bar-Bars : 3scobar + Kesketop [Pop] 21:00 - Lucifer - Entrée libre. Tél 05 56 99 09 02 Festival Culture Bar-Bars : Blast + Clan Edison [Rock] 21:30 - Le Fiacre - 5€. Tél 05 56 44 28 04 Saint Frank [Northern soul] 22:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com Germans Do It Better with Kompakt : Coma Live + Tobias Thomas + DJ Mattiu [Minimal techno] 23:55 - I.Boat - 12-14€. www.iboat.eu Freaky Dance Party [Electro] Elite Force + Bounce + Nouch + Fraxx + Lego. 23:59 - Bt 59, Bègles - 8€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com
DIM 27/11 Mu Ye Wu [Récital] Programme : Chopin – 24 Préludes op. 28 ; Liszt – Après une lecture de Dante - Jeux d’eau à la ville d’Este Rhapsodie hongroise n°2. 11:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Pierre Perret [Comédie musicale] 15:00 - La Coupole, SaintLoubès - 40€. Tél 05 56 68 67 06 www.lacoupole.org
concerts David Bismuth [Récital] Programme : « B.A.C.Hianas & Transcriptions » ; Saint-Saëns; Franck ; Villa-Lobos ; Bach.. 16:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com Tides from Nebula [Post rock] 19:00 - el Chicho - 5€. www.elchicho.fr Cervelli Stanki + Invités [Rock] 19:30 - Heretic Club - 5€. www.herecticclub.com Shantel [Outer limits] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 13-17€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr
LUN 28/11 Graeme Allwright [Chanson] 20:30 - Théâtre Trianon - 2025€. Tél 05 56 48 86 86 www.theatre-trianon.com
MAR 29/11 Lydia Lunch & Big Sexy Noise + The Pack A.D. [Outer limits] 20:30 - I.Boat - 10-15€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Cœur de Pirate [Variété] 20:30 - Rock School Barbey 27€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com Jacky Terrasson [Jazz] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 25€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Graeme Allwright [Chanson] 20:30 - Théâtre Trianon - 2025€. Tél 05 56 48 86 86 www.theatre-trianon.com Jenifer [Variété] 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 28-35€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com
Look Mexico + Frankenstein Sexy Freak [Indie pop] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
MER 30/11 Omar Sosa [Musique du monde] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 13-17€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr Milow [Pop] 20:30 - Théâtre Fémina - 3134€. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr Powersolo + The Cellaroids [Punk rock] 21:00 - El Chicho - Entrée libre. www.elchicho.fr
JEU 1/12 Baxter Dury + Pendentif [Pop] 20:00 - Rock School Barbey 15€. Tél 05 56 24 34 29 www. krakatoa.org Lisa Ekdahl [Jazz vocal] 20:00 - Théâtre Fémina - 4245€. Tél 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www.laboiteajouer.com Alexis Gideon [Indie rock] 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.le-saintex.com
VEN 2/12 Jacques Yvart : « Mon Brassens à Moi, c’est Toi » [Variété] 20:00 - La Coupole, SaintLoubès - 10-21€. Tél 05 56 68 67 06 www.lacoupole.org
Anika + Nurses [Indie rock] 20:30 - I.Boat - 10-15€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Didier Super : « La Comédie Musicale » [Variété] 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 18-20€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr La Grande Ecurie et la Chambre du Roy [Symphonique] Programme : Haendel / Le Messie. 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 26-33€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com Les Voisins d’en Face [Rock] 20:30 - Le Cube, Villenave d’Ornon - Entrée libre. www.villenavedornon.fr Les Deux Figurants : « Le Cabaret de la Méduse » [Chanson] 21:00 - La Boîte à Jouer - 8€. Tél 05 56 50 37 37 www. laboiteajouer.com
SAM 3/12 Soy de Cuba [Comédie musicale] 15:00, 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 40-44€. Tél 05 56 69 49 00 www.casinobordeaux.com Mademoiselle K + Be Quiet [Rock] 20:00 - Krakatoa, Mérignac 22€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org Juffage + Invités [Pop] 20:30 - Les Lectures Aléatoires - 6€. Il était une fois Joe Dassin [Variété] 20:30 - Patinoire Mériadeck 36-51€. Tél 05 57 81 43 70 www.axelvega.fr
| bars
& clubs |
Le Cercle des poètes disparates 22, place de la Ferme de Richemond 05 57 83 23 01 Où est passé Bino ?… Au Palais des sports !!! Vous y croyez ? Le tenancier le plus rock’n’roll de la ville vient d’ouvrir un cercle ! (Pour pas un rond !) CDPD ! Le Cercle des Poètes Disparates est ouvert 7/7. On y boit (tu m’étonnes !), on ouvre grand ses yeux et ses oreilles (concerts et expos) et on y mange la fameuse « Tricandille » qui a fait la réputation du patron. Nunuches et petites bouches s’abstenir. PDG 28 rue Sainte Colombe La Pharmacie de Garde. Doté d’une grande terrasse lounge ouverte sur la place Sainte Colombe, l’ex-Inca a viré electro. Dj’s locaux aux platines, la place est chaude et la cave profonde. Le son est bon, la caïpirinha très fraîche. On y retrouve les bonnes têtes du Cafecito.
Calle Ocho 24, Rue des Piliers de Tutelle 05 56 48 08 68
Le Saint-Christophe 3, rue Saint-James 05 56 44 52 08
Ce bar est une invitation au voyage : destination Cuba, patrie du Mojito ! Au programme : salsa, rap latino, latino house, le tout dans une ambiance festive et colorée. Vous ne débourserez pas plus de 4 euros pour goûter l’un des savoureux cocktails servis par l’équipe de Richard. Commencez à l’apéro si vous n’êtes jamais venu, le dépaysement sera moins violent. Cours de salsa le jeudi à partir de 21h30.
Chaque matin, Naji va faire son marché afin de préparer son unique plat du jour. C’est la confiance qu’inspire le bonhomme qui fait office de carte. Seul à gérer son tout petit zinc, ce pro des échecs et du backgammon accueille la clientèle dans une ambiance intimiste. Pour un café matinal, un apéro, une lecture de la presse ou un plat sur le pouce. Toujours un mot gentil… C’est si rare !
Ice Bar Quai de Bacalan 05 57 00 10 15 Après Paris, Saint-Tropez, Milan, Stockholm, Londres et Copenhague, Bordeaux peut s’enorgueillir de posséder elle aussi son Ice Bar - le plus grand d’Europe ! Dès 19h, après avoir enfilé blouson, moufles et chapka (fournis à l’entrée), on peut, pour 20 euros et environ 25 minutes, déguster dans une ambiance à -10° et un décor uniquement de glace et de jeux de lumières, un cocktail à base de vodka Imperia™ servi dans un verre givré.
L’Apollo 19, Place Fernand Lafargue 05 56 01 25 05 Le vrai souci avec l’Apollo… c’est son succès. C’est toujours plein. Ce bar de quartier style bistrot, est un lieu festif où l’ambiance est toujours au rendez-vous. Au soleil la journée sur la place, ou un soir de match devant l’écran géant, le mot d’ordre est convivialité. Chaud le retour après les rhums arrangés.
© Getty Images
Le Milo’s 21, rue du Parlement-Saint-Pierre 05 56 44 81 96
Le Saint-Ex 54, cours de la Marne 05 56 31 21 04
Grand Bar Castan 2, quai de la Douane 05 56 44 51 97
Des 33 Tours collés au plafond, une lumière tamisée et une ambiance années 1970 plongent rapidement dans l’univers du Milo’s. Ce bar atypique de SaintPierre est le lieu idéal pour souffler un peu. Impossible toutefois d’apprécier le lieu sans goûter à ses maïs soufflés et dorés : les deux anciennes machines marchent comme jadis et permettent l’assortiment peu commun mais délicieux bière & pop corn !
Temple du rock’n’roll, le Saint-Ex s’est taillé une belle réputation dans le petit cénacle des salles qui comptent en France. Lounge de luxe au rez-de-chaussée, avec comptoir en bois d’arbre et salon à cheminée de marbre attenant, l’établissement dispose également d’un second bar sans sa légendaire cave moite où les amplis se règlent sur maximum et la bière se boit au kilomètre sur fond de Doobie Brothers.
Ouvert en 1890, c’est l’un des plus anciens établissements bordelais encore en activité. Rénové en 2005, il a retrouvé sa superbe ! Les murs de rocaille, l’imposant lustre ou encore le large auvent y sont sans doute pour quelque chose. Aux premier rayons de soleil, on n’hésite pas, été comme hiver, à profiter de sa terrasse idéalement placée face au quais ! En cas de petite faim, optez pour le croque-monsieur brioché.
Le Café Brun 45, rue Saint-Rémi 05 56 52 20 49
Le CIVB 3, cours du XXX juillet 05 56 00 43 47
Dans ce pub à l’allure début du XXe siècle, on ne peut se retrouver qu’entre amis autour d’une bonne gueuze ou d’un cidre pression. Des réclames aux murs, un piano qui attend son heure, une ambiance jazz & blues, un vieux plancher qui grince sans oublier les toilettes qui, cachées derrière une large affiche, en intriguent plus d’un, le Café Brun est le lieu parfait pour « changer d’air ».
Pour découvrir les saveurs d’un nouveau cru, être conseillé sur une appellation, un millésime ou simplement déguster un Bordeaux dans un lieu magique dédié à Bacchus, ouvrez grand les portes du Bar à Vin. Toute la palette des Bordeaux - rouges, blancs secs et doux, rosés, Clairets, crémants - s’y savoure dans un cadre propice à vous faire voyager à la découverte des appellations viticoles bordelaises.
Vous ici ? Médiaculture 05 24 07 80 42
| restaurants |
PINK FLAMINGO 12, place Fernand Lafargue 05 57 77 07 24
MOSHI MOSHI 8 place Fernand Lafargue 05 56 79 22 91
PERDI TEMPO 25, quai Richelieu 05 56 81 17 91
Ici, les pizzas sont réalisées avec des produits frais pour vous faire partager des saveurs rares et surprenantes. La pâte, fine et croustillante, est à base de farine bio française. Les enfants dessinent sur les murs, on mange sur une banquette de coiffeur années 1950 ou dans un studio de musique vintage. Livraisons à vélo ! à partir de 9,50€. Formule le midi.
Dans une salle voûtée au décor design, ambiance zen et spectacle garanti. Les plats sont réalisés sous vos yeux par les cuisiniers à la gestuelle savante. Une des meilleures adresses japonaises de la ville, réputée pour la finesse des plats chauds et la fraîcheur de ses produits, sushis, sashimis et autres makis. Comptez environ 50 euros par personne, mais c’est justifié !
Sur les quais, face à la Garonne, venez déguster un savoureux assortiment d’antipastis préparé par Pasquale, Napolitain de son état, accompagné d’un cocktail concocté avec toute la passion de Washington, le carioca, ou simplement d’un verre de vin de leur sélection... Un moment convivial à partager entre amis ou en famille dans un nouvel espace inauguré en janvier.
CHEZ MICHEL’S 31 rue du Pas-Saint-Georges 05 56 81 31 56
LES 4 SAISONS d’Estelle 104, rue Notre Dame 09 81 68 12 34
LB, La Brasserie 64, rue Saint Rémi 05 56 06 10 20
On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur de Saint-Pierre, Michel est devenu le rendez-vous de la branchitude. La petite terrasse est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. Carte changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. Menu midi, entre 9 euros et 13,90€.
Au cœur des Chartrons, Estelle a imaginé un restaurant du midi où la carte se renouvelle tous les jours. Soupes, tartes salées et délices sucrés maison côtoient de savoureux plats composés de produits frais et de saison ! Atmosphère conviviale et déco chinée chic, on se sent tout simplement comme chez soi. Un dimanche sur deux, Estelle réinterprète le brunch. Formules de 6,50€ à 12,50€.
On y mange des plats du jour soignés (8.90€) cuisinés au retour du marché. Les formules sont d’un rapport qualité-prix irréprochable. La terrasse couverte et chauffée, donne sur une des rues piétonnes les mieux fréquentées. Plus de 30 vins au verre et un service continu 7j/7 de midi à 23h30.
LA TERRASSE SAINT-PIERRE 7, place St-Pierre 05 57 85 89 17
PLANA 22, place de la Victoire 05 56 91 73 23
LE BAR DU BOUCHER 5, rue du Parlement Ste Catherine 05 56 81 37 37
Au menu, une cuisine du marché de produits frais du Sud-Ouest. Belle sélection de vins de Bordeaux et de grands crus. Salles intérieures joliment rustique et agréable, possibilité de repas de groupes à l’étage. Ouvert 7j/7, midi et soir, service tardif. Une des plus belles terrasses de la ville. Formule déjeuner, 14,90€. Menu à 18,90€.
Ancien bar étudiant reconverti en brasserie, le Plana est devenu le resto incontournable de la place de la Victoire. On y sert des plats copieux à base de produits frais uniquement, ainsi que des desserts maison. En terrasse ou sur ses grande banquettes, Bob et son équipe vous accueille tous les jours de l’année jusqu’à minuit.
Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Herald’s devenu le Bar du Boucher. Voûtes, arcades et vieilles pierres du XVIIIe pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.
JIN 22, rue Fernand Philippart 05 56 79 23 30
LE CAFE DU PORT 1, Quai Deschamps 05 56 77 81 18
FERNAND 7-8, Quai de la Douane 05 56 81 23 40
À dix mètres de la Place du parlement, découvrez un endroit surprenant. JIN allie la modernité du Japon actuel et la cuisine traditionnelle du pays avec une authenticité garantie. Réservé aux amateurs de Sushi, maki, sashimi et autres excellents yakitari. Plats à partir de 9€.
Ancien hangar transformé en restaurant offrant une vue sur la Garonne, le pont de Pierre et l’église Saint Michel. Deux grandes salles entourées de baies vitrées et une petite terrasse très agréable. La carte marie subtilement les délices régionaux ; idéale pour un déjeuner d’entreprise ou un dîner romantique. Ouvert 7j/7 midi et soir. Menu midi, 17€, formule groupe, 46€ par personne.
Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson, sympathique et chaleureux. Formule du midi 13,90€. Menus soir de 27,90€ et 37,90€.
le mot de la fin |
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texte et photo ¬ Guillaume Gwardeath™
Chantier des savoirs partagés « C’est une règle à moi : plus ça me paraît louche, moins j’y fourre mon nez. Une règle excellente. Cela ne m’a pas empêché d’effectuer une reconnaissance des lieux. » R.L. Stevenson, L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde Je me suis faufilé derrière les rideaux du Studio 21 juste avant minuit, pour profiter de l’entrée gratuite offerte aux couples. C’était une soirée « Bal Masqué » et, depuis le vestiaire, on pouvait entendre La Compagnie Créole chanter : « derrière mon loup j’embrasse qui je veux / devinez, devinez, devinez qui je suis ». Pas même une heure plus tôt, dans le labyrinthe de pièces du Château Descas, la pils se commandait en bouteilles de 65 cl minimum, comme à Lidl, et au moment où le groupe allait achever son set par l’enchaînement de l’Overkill de Motörhead avec le Misirlou de Dick Dale, l’alcool qui était jusqu’alors resté plutôt tranquille affalé sur une banquette intérieure de la boîte crânienne s’est mis à hurler : « tout le monde reste cool, ceci est un braquage ! ». Falafel. La réalité s’est mis à prendre des couleurs et des formes indignes de confiance, comme le fond de scène vidéo pendant le dernier concert des Magnetix à Barbey, des images animées de l’artiste bruxellois Elzo. À fricoter trop longtemps et trop tard avec les vrais gars de l’underground artistique, ça a fini chelou, avec une séance de tatouage assez hardcore, la devise mystérieuse « de la toile au trottoir » inscrite sur le corps à l’encre indélébile. Puis, l’obscurité a laissé place au spectacle d’une team de skaters qui ridait les flèches en 3D d’Evento à moitié abandonnées devant le marché des Capus. Ils propulsaient leurs boards avec violence, comme si leur objectif avait été de détruire ces machins. Je mordais à pleines dents dans le papier aluminium de mon falafel pour les encourager. / ❥ www.gwardeath.com