let'smotiv Lille n°54 - été 2010

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n掳54 / juillet - ao没t 2010 / GRATUIT

nord & belgique Cultures et tendances urbaines



Sommaire

Let’smotiv - juillet / août 2010 - #54

8 News 14 Sac de plage Je flambe donc je suis 18 Mode Once Upon A Summersday

City Guide, Lisbonne © DR // Mirande © Laurent Moynat // Dossier festival © DR

26 City Guide Les plans B d'Amsterdam, Madrid, Lisbonne et Vienne

36 Reportage Festival de Mirande : Le nouveau western

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Dossier spécial festivals L'été de la photographie, Ecran Total, Les Ardentes, Festival de la Côte d'Opale, Cactus, Dour, Fêtes de Gand, 10 Days Off, Lokerse Feesten, Dranouter, Nuits Secrètes, Esperanzah, Feest In Het Park, Agenda…

94 Portfolio Balder, l'art et la matière 102 Cinéma Mathieu Amalric paye sa tournée, Hors cadre

108 Exposition David Lynch, Philippe Herbet, Esprit Lingerie, Panorama 12, Agenda

122 Portrait Laurent Ingels adopte un flamand 124 Littérature Michel Castermans aux frontières de l'invisible 126 Chroniques livres, disques : Lestrade, Mainstream, Uffie, Arandel… 130 Le mot de la fin Un truc cool par Brock Davis


Let’smotiv Nord & Belgique 114 rue Barthélémy Delespaul - F-59000 Lille Tél : +33 (0)362 64 80 09 - Fax : +33 (0)362 64 80 07

redaction.nord@letsmotiv.com Let’smotiv Nord & Belgique est édité par la Sarl Tacteel Membre du réseau Let’smotiv Magazines Tacteel, Sarl au capital de 5 000 euros RCS Lille 501 663 769 Dépôt légal à parution - ISSN : en cours Directeurs de l’édition : Loïc Blanc & Nicolas Pattou Rédaction : Judith Oliver - redaction.nord@letsmotiv.com Graphiste : Cécile Fauré - cecile.faure@urban-press.com Publicité: Nicolas Pattou - nicolas.pattou@tacteel.fr Hakima Lounas - h.lounas@letsmotiv.com

Ont collaboré à ce n° : Thibaut Allemand, François Annycke, Faustine Bigeast, Sébastien Billard, Frédéric Blacher, Loic Blanc, Brock Davis, Sebastian Brzyski, Richard Célèbre, Julien Costes, Léa Daniel, Mathieu Dauchy, Sarah Delvaux, Vincent Dierickx, Grégory Escouflaire, Guillaume Jallut, Edlef Kowalyk, Fabien Kratz, Marie Kubaki, Nicolas Laboucarié, Carole Lafontan, Stéphane Landelle, François Lecocq, Justine Leuregans, Hakima Lounas, Laurent Moynat, Baptiste Ostré, Louise Padox, Clément Perrin, Salomon Plouce, Mike Steegmans, Olivia Volpi

Couverture : Balder, http://maximusbalder.blogspot.com

Let'smotiv Bordeaux

Let’smotiv Méditerranée

Let’smotiv Bruxelles

Let'smotiv Portugal

Let'smotiv Lyon

Let’smotiv Toulouse

31-33 rue Buhan - 33000 Bordeaux Tél : +33 (0)556 52 09 95 - Fax : +33 (0) 556 52 12 98 redaction.bordeaux@letsmotiv.com rue des Eburons, 34 - 1000 bruxelles Tél : +32 (0)2 265 19 86 - Fax : +33 (0)362 64 80 07 redaction.bruxelles@letsmotiv.com 5 place Louis Chazette - 69001 Lyon Tél : +33 (0)482 53 05 71 - Fax : +33 (0)482 53 05 70 redaction.lyon@letsmotiv.com

BP 2172 - 34027 Montpellier Cedex 1 Tél : +33 (0)499 61 51 12 - Fax : +33 (0)467 92 26 43 redaction.med@letsmotiv.com Rua Ofélia da Cruz Costa, 922, 2°dto, 4455-138 Lavra Tél : +351 968 604 752 revista.sai@letsmotiv.com 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : +33 (0)561 14 03 28 - Fax : +33 (0)561 14 25 22 redaction.tlse@letsmotiv.com

Let’smotiv est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : +33 (0)561 14 03 28 - Fax : +33 (0)561 14 25 22 - info@urban-press.com Directeur de la Publication : Laurent Buoro Directeur du Développement : Loïc Blanc Rédacteur en chef : Nicolas Pattou Rédactrice en chef adjointe : Léa Daniel Secrétaires de rédaction : Carole Lafontan, Judith Oliver Direction Artistique : pao@letsmotiv.com Cécile Fauré, Christophe Gentillon

Publicité Nationale : Stéphanie Ganet, +33 (0)561 14 78 37 pub@letsmotiv.com Régie publicitaire : Proxirégie : salvatore@proxiregie.fr Administration : adm@urban-press.com Impression : Imprimerie Ménard, 31682 Labège Papier issu de forêts gérées durablement

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Elvis Presley © DR

En bref… Sweet sixties

Après les Summer 70’s et 80’s, Arte se frotte aux années 60, « big-bang de l’industrie pop » selon l’inénarrable Philippe Manœuvre, animateur des soirées qui auront lieu tous les jeudis de l’été. Du 1er juillet au 26 août, la chaîne retrace l’effervescence de cette période. Un moment unique où les frontières intellectuelles et sociétales ont bougé. D’abord, en musique, avec des documentaires et concerts consacrés à Janis Joplin, aux Beatles ou au King Elvis. Puis, à travers le cinéma, grâce aux classiques américains American Graffiti et Grease, sans oublier la légendaire Nouvelle Vague emmenée par Godard. ❥

www.arte.tv/summer

Haut en couleur

© Serge Anton

Télex

Un nuancier grandeur nature ! En délaissant la conception graphique pour l’hôtellerie, la société Pantone ne met pas de côté la créativité. Connue des professionnels pour ses palettes de couleurs, la firme du groupe X-Rite a ouvert un hôtel en forme d’œuvre d’art à Bruxelles. 59 chambres différentes doivent répondre à l’humeur des locataires dans un quartier d’affaires, place Loi. Ouvert au public et aux professionnels, le Pantone™ Hotel a été conçu par le designer d’intérieur Michael Penneman et l’architecte Olivier Haennart. ❥ www.pantonehotel.com Affaire à saisir ! Amityville, la maison du diable qui a foutu la trouille aux cinéphiles du monde entier en 1979 est à vendre. Belle situation à Long Island. Prix : 950 000€. Une femme ? Des enfants ? Une belle-mère à loger ? C'est sans aucun doute l'endroit idéal pour repartir de zéro. Ne passez pas à côté.


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Coupe sombre Incroyable mais vrai. Un employé de la commune de Saint-Josse (Bruxelles) a littéralement émasculé 5 statues de l'Académie des beaux-arts. Effarouché par le caractère « indécent » de ces œuvres, et inquiet du passage fréquent des écoliers à proximité, le vandale a préféré remodeler les entrejambes pour ne laisser apparaître qu'une bosse. Ceci n’est pas sans rappeler le bandant scandale de Luca, commune maltaise dont le Maire a souhaité retirer la Colonne Méditerranée (de forme « phallique ») juste avant la visite de Benoît XVI.

© Kaiser X Mauboussin

© Marcos Lopez

Pain surprise

Les Rencontres d'Arles

Pour célébrer le 200e anniversaire de la colonne Vendôme le magazine Stiletto a demandé à l’artisan boulanger Eric Kayser et au joaillier Mauboussin de confectionner le pain le plus précieux du monde ! Au placard, fèves à deux francs six sous, ici une miche peut contenir une bague en or blanc pavé de diamants et sertie d’une Rose de France de plus de 7 carats (valeur 975€). Pour en croquer, essayez de prendre un pain et un bulletin de participation à l’occasion des défilés de haute couture (du 5 au 10 juillet).

Point de rassemblement des amateurs de photographie, les Rencontres d'Arles pointent cette année leur objectif sur l’Argentine. Avec au premier plan, l'exposition de Leon Ferrari (Lion d'Or 2007 de l'artiste étranger) qui offre un regard critique sur le clergé, l'histoire sociale et politique du pays. Sur un ton plus léger, la Promenade Rock immortalise l'ambiance enfiévrée des tournées et des studios d’enregistrement à travers la rétrospective Mick Jagger et révèle l'influence du post-punk sur la photographie (exposition I am a Cliché). ❥ Du 3.07 au 19.09, prog.

Pain Stiletto, 800 grammes, 5€, Eric Kayser, 33 rue Danielle Casanova, Paris

complet : www.rencontres-arles.com.

Après Ray Charles, Edith Piaf, Johnny Cash ou Gainsbourg, c’est au tour de la regrettée Nina Simone de faire l’objet d’un biopic. La très contemporaine diva Mary J Blige a été retenue pour le rôle. Ce film dont le tournage commencera en septembre dans le sud de la France explore la relation passionnelle qu’entretenait Nina avec son assistant. Sortie prévue en 2012.


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Putain d'invention Enfant, vos dérapages verbaux étaient sanctionnés par une gentille petite fessée. Ambiance 2.0 oblige, désormais la machine Pepper Mouth punit automatiquement vos écarts de langage informatiques. Au premier faux pas, hop une lumière rouge s’allume sur votre écran. Insolent que vous êtes, vous persistez et signez ? Hop, une odeur pestilentielle chatouillera vos narines. Branché au port usb de votre ordinateur, l’engin filtrera tout : e-mail, facebook, traitement de texte... Un produit recommandé par l’équipe de France de Football.

© DR

© DR

Le Danemark a la banane

Même pas peur

La construction de la réplique de Graceland a démarré au Danemark. Cette copie conforme de l'antre de Presley devrait accueillir, dès le printemps 2011 plus de 6000 copies d'objets lui ayant appartenu. Des chaussures en daim bleu aux guitares mythiques en passant par des lettres et contrats, tout sera représenté dans cet Heartbreak autel. L'authenticité en moins. Ce projet fou que l'on doit à Henrik Knudsen, un fan invétéré du King, attend 75 000 à 125 000 touristes par an, selon les estimations très rock’n’roll de l'office du tourisme.

La vue d'un aileron de requin vous hérisse l'épine dorsale ? Pour éviter les suées froides, rien de plus simple : oubliez la baignade « le dimanche à la nouvelle lune, dans des eaux peu profondes et les maillots noir et blanc ». C'est précis à en être comique. Pourtant, ce sont les très sérieuses conclusions d'une étude universitaire américaine assise sur 50 ans d'observation en Floride (épicentre des attaques). Elle prouve que les « phases lunaires influencent les mouvements des poissons, source de nourriture pour les requins ». Maintenant, vous êtes prévenus.

Télex

Comment consoler un assuré qui a perdu son doudou adoré ou une photo de sa grand-mère dans un incendie ? L'assureur Allianz pense avoir trouvé la solution en assurant ces « objets de cœur » souvent sans valeur marchande. En cas de sinistre, votre vieil ours en peluche sera remboursé sur la base d’une facture, ou sur dire d'experts. Le montant fixé sera augmenté d'une « surprime » de 150€. Prêt à vendre la peau de l’ours ?





Sac de

plage

Brisons

la glace Impossible de ne pas fondre à la vue de ces glaçons. Pas facile non plus de garder pour soi le refrain made in 80’s, susurré en son temps par l'immense Vanilla Ice. Dégelons donc l’atmosphère avec ce moule aux formes insolites. ❥ Design by Suck UK, 12€

Tempete dans les verres Passé maître en placement de produit, Mykita joue des coudes pour s'imposer dans l'âpre monde de la lunette de soleil. Son dernier exploit ? Habiller d'or le petit minois de Sarah Jessica Parker. Mais toute cette poudre aux yeux ne doit pas faire oublier que Mykita développe une esthétique doucement nostalgique qui colle bien à l'air du temps... ❥ www.mykita.com


Sur le gril ! En quelques années, le barbecue a réussi à se détacher de cette image un peu beauf' qui lui collait à la grille. Désormais, objet de convoitise, pris en main par des designers, il est le symbole de la belle saison. Dès que le mercure monte les sites spécialisés débordent d'accessoires en tout genre, d'ustensiles improbables : plaque à pizza à placer sur les braises, brasero portatifs... Même les marques les plus hype s'y mettent. Au premier rang desquelles Volcom avec ce splendide tablier multi-poches. Pour allumer tout ce qui bouge. ❥

Tablier Super Size BBQ set, 49€

Pas radin pour un son On l'a trouvé, le refrain entêtant de l'été. Une prodigieuse synthèse disco/rock signée Poni Hoax. Même mon chat sourd connaît le gimmick : Keep it coming, we are the bankers... ❥

Poni Hoax, We are the bankers, www.myspace.com/ponihoax

Physiologie des lunettes noires La couverture donne le ton. Au milieu d'une étoile clinquante, de jambes nues et de bottes de cuir, une paire de lunettes. Elles sont mythiques, on les a vues sur des nez d'acteurs, de dictateurs, de militaires ou d'auteurs. Elles nourrissent les imaginaires. Elles protègent : « tout devient formidablement apaisant à l'abri de verres fumés ». Mais c'est parfois l'inverse : les filtres anti-UV ne laissent pas passer grand chose, créent de la distance avec le monde extérieur. Jérôme Leroy se montre tour à tour dandy, philosophe, justicier, historien, décalé, quand il s'agit d'ausculter ces lunettes noires, symbole futile et parabole d'aujourd'hui. Caustique. ❥ Jérôme Leroy, Ed. Mille et une nuits, 2010, 12€

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Mise au parfum Pharrell Williams est insaisissable. Quand il ne produit pas les albums mainstream de Britney ou de Justin, il engage des duos bien sentis avec Snoop. S’il ne fricote pas avec Takachi Murakami, il donne dans le textile ! C’est ainsi qu’à Tokyo, depuis 2007, la boutique Ice Cream de Pharrell Williams et de Nigo (A Bathing Ape) propose objets design et vêtements streetwear. Un univers fun, sucré et coloré qui fait saliver tous les jeunes Nippons. Cet été, les deux compères remettent le couvert avec une ligne so fresh, à consommer sans modération, et... à garder au frais. ❥

Chez Colette, 100€

Maxi addictif ! La sphère électro s'enorgueillit d'un nouveau duo : Discodéine aka Pilooski & Pentile ! Singular, nouveau maxi sensuel, cérébral et hédoniste, s'écoute sans modération, sur les pistes humides des clubs (de bon goût) ou sur la plage. ❥ Discodéine feat. Matthias Aguayo, Singular, www.myspace.com/discodeine

Planche de salut Juin 2010, Laird Hamilton, véritable dieu des vagues est en visite en France. Sur la plateau du Grand journal de Canal+, il se jette à l'eau : « It’s bigger than surfing ». De quoi parle-t-il ? Du SUP évidemment, le Stand up paddle. Osant même la comparaison avec un vélo des mers, accessible et plus facile que le surf. Et il n'a pas tort. Véritable déferlante, le SUP rencontre un succès fou. Il a ses clubs, ses fans et ses équipementiers qui planchent chaque année pour glisser un peu de technologie dans leur résine. Le principe est simple. Il « suffit » de se tenir debout sur un surf très large et de ramer pour avancer. Les plus expérimentés s'aventurent aussi dans les vagues. ❥ Allround Fanatic Fly 2010 : 979€



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Bikini Protest Montre Swatch

Photo : Mike Steegmans // Graphisme : Sarah Delvaux // Maquillage : Charline Vanderweeën // Stylisme : Marieke De Pauw // Modèles : Daphné De Geyter & Emily Jeanne // Production : 4castmedia.be


Jupe Rules By Mary Top O’Neill Veste SkunFunk Chaussures Pointer by Cream Lunettes de soleil MIU MIU Bague Friis&Company Montre Swatch Bandeau Urban Outfitters Boucles d'oreilles Swatch Casque Pioneer Sac Bjorn Borg



à gauche : Jupe Lee / Top Roxy / Chemise Cheap Monday by Urban Outfitters / Tongs O’Neill / Lunettes de soleil Komono / Collier Urban Outfitters / Sac Kipling / Bague Swatch / Montre Swatch à droite : Short Insight / Bikini O’Neill / T-shirt Billabong / Tongs Avance / Bracelet, Boucles d'oreilles, Montre Swatch / Bague Twice as Nice / Lunettes de soleil, Sac Fris&Company by Cream / Foulard NafNaf / Bonnet Esprit / Glace Urban Outfitters


Short Replay Boucles d'oreilles Urban Outfitters Chaussures Kustom Lunettes de soleil Ray Ban Collier Swatch Bague Swatch Bracelet Friis & Company Foulard Roxy Veste Twin-set


Jupe Urban Outfitters Top Esprit Chaussures ASH Lunettes de soleil O’Neill Collier-ceinture Naf Naf Foulard Urban Outfitters Bague Swatch Sac Kipling Montres Ugly Dolls vanaf Serviette BjÜrn Borg



Veste Pepe Jeans / Robe Etam / Foulard Veritas / Chaussures Kickers / Montre Komono / Sac NafNaf / Porte-clĂŠs Kipling


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_ Lisbonne

_ Madrid

Aux 4 coins de l'europe

bars restos hôtels clubs shops festivals lieux culturels

De l'échoppe design à Amsterdam aux afters de Lisbonne, des bodegas de Madrid aux boutiques vintage de Vienne, Let'smotiv a exploré pour vous quatre capitales européennes. Aux circuits touristiques, nous avons préféré les chemins de traverse empruntés par les connaisseurs. Ceux qui permettent de prendre le pouls de la ville. Vous voulez boire un verre ? Improviser une soirée après un concert ? Visiter des endroits insolites ? Suivez le guide !


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_ Amsterdam

_ Vienne

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Amsterdam Lisbonne Ville circulaire, agencée comme une toile d’araignée, Amsterdam est une des rares capitales où il fait bon se perdre. Où que vous vous trouviez, l’eau guide vos pas. De ponts en canaux, de façades en ruelles, de quartiers historiques en quartier rouge. En selle !

Chargée d'histoire et de tradition, mais résolument tournée vers l'avenir, la cité sise sur la rive droite de l'estuaire du Tage a de bons atouts à faire valoir : accueillante, festive et relativement bon marché, Lisbonne s'impose comme une destination « bué fixe »*! * bien cool

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Madrid

Vienne

Métissée par nombre peuples conquérants, Madrid est la ville de tous les paradoxes. Entre calme matinal et effervescence nocturne, écrins patrimoniaux et modernisme débridé, elle offre aux aficionados bien chaussés un riche parcours culturel et gastronomique.

La valse, le chocolat. Au-delà de ça, Vienne reste méconnue, voire décriée. Certes, palais et églises ont un style baroque débordant. Mais cette capitale offre un visage contemporain séduisant, de lieux culturels en bars branchés, de folie imaginative en démesure créatrice. Visite.


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Amsterdam

01 © Pieter Stigter

Amsterdam International Fashion Week C'est pas le genre de Let'smotiv de se pâmer devant les gravures de mode. Encore moins de conseiller à ses lecteurs d'arpenter des podiums élitistes. Alors vous imaginez bien que si l'on vous recommande cet événement amstellodamois, c'est qu'il y a une raison. Plusieurs, même. D'abord, en matière de mode, Amsterdam partage avec Anvers une jouissive irrévérence par rapport aux codes établis. Une folie douce qui se manifeste dans des créations avant-gardistes, des collections sculpturales et des défilés complètement barrés. Mais c'est surtout qu'à côté des podiums réservés aux professionnels et aux porte-monnaies garnis, la Fashion Week s'invite « downtown », soit dans la rue. Défilés dans les lieux publics, portes ouvertes d'ateliers de confection, soirées à thèmes (vêtements comestibles, antifashion party, carnaval du massacre, chapeau-chapeau...), expositions de photos, parcours dans des échoppes de créateurs... C'est pas à Paris ou Milan qu'on verrait ça. Prenez par exemple un lèche-vitrine dans le quartier rouge, où quelques créateurs ont posé leurs machines à coudre. Avouez qu'il y a de quoi réconcilier certains hommes avec la mode ! Que les plus prudes se rassurent, les canaux et musées affichent une programmation bien plus sage voire carrément savante (conférences sur l'architecture et la mode...). Bref, un événement à contre-courant. ❥ du 9.07, dès 17h, au 18.07, 20h, Maison de Bonneterie, World Fashion Centre Amsterdam, De culinaire werkplaats, divers parcs et musées. Prix variables. Prog complète sur www.amsterdamfashionweek.com/downtown


Trouw Amsterdam

Wibautstraat 127 www.trouwamsterdam.nl

On aurait pu vous parler du Melkweg, mais vous n'avez pas besoin de nous pour découvrir cette célébrissime laiterie convertie en boîte de nuit. On a préféré vous orienter vers le Trouw Amsterdam, plus underground. Niché dans une imprimerie désaffectée, ce lieu agencé © Giona de Bruijn, Trouwamsterdam project par l'architecte Müller Van Tol change sans cesse de visage. Resto apprécié des artistes, lieu d'expo alternatif, il devient piste de danse le soir (cessions DJ/VJ). Jugez plutôt le programme (www.trouwamsterdam.nl). Si vous passez en juillet, vous y verrez un live de Toro y Moi...

Frédéric Rent a Bike Brouwersgracht 78 www.frederic.nl

Ah charmant Frédéric! Cet attachant amoureux du français saura vous guider parmi son large choix de vé© DR los (10€/j en location, sans pub, typiques) et vous indiquer, sans compter son temps, les bonnes adresses du cru. Mieux ! Il peut vous dégoter, dans son carnet d'adresses, des super plans d'hébergement. Dans une péniche, chez l'habitant... définitivement insolite.

Café brun

Stubbe's Harring

Canal Singel, sur le pont de l'Haarlemmerstraat

L'idée d'un bon rollmops ou d'un sandwich à l'anguille fraîche n'a beau pas séduire tout le monde, c'est un moyen imparable de se préparer l'estomac avant une soirée alcoolisée. N'importe quel Amstellodamois vous le dira : le kiosque à Poissons est une étape obligée. Surtout celui-là !

Keizersgracht 157, +31 20 626 41 91, www.arendsnest.nl

Alternative authentique aux coffee shops, les cafés bruns sont une véritable institution néerlan© DR daise. Pas moins enfumés que leurs célèbres confrères, ces petits troquets intimistes méritent pourtant le détour. Histoire de rencontrer des habitués, et de goûter une de ces fameuses bières brunes qu'affectionnent tant les Amstellodamois (Et l'on s'étonne qu'ils filent pas droit à vélo !). Le ´t Arendsnest, café sis dans le joli quartier de Jordaan, propose ainsi plus de.... 350 mousses locales et quelque 250 variantes de saison. Gare à ne pas tomber le nez dans le canal en sortant !

Coffee shop Au risque de briser vos fantasmes sur l'usage des drogues douces aux Pays-Bas (on vous entend déjà chanter « ce pays de la tolérance »), les coffee shop ne sont pas très appréciés des Néerlandais. Qui préfèrent fumer leur bedo chez eux, voire pas fumer du tout. Mais on ne voudrait pas vous décourager de vous encanailler. Alors autant vous orienter vers l'un des vainqueurs de la cannabis cup, comme le charmant Greenhouse Namaste (waterlooplein 345) ou le célèbre Green House Centruum (Oudezijds Voorburgwal 191).

© Robaard/Theuwkens

Fondation Droog Design

Staalstraat 7b. Droogdesign.nl

Berceau du collectif de designers du même nom, la fondation Droog n'est pas une vulgaire boutique de meubles. À mi-chemin entre musée (quelle collection !), galerie et conceptstore, elle donne à voir des centaines d'objets, dont l'humour engage une vraie réflexion sur la consommation et la récup! À visiter sans modération.


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Lisbonne

© DR

02 © Jimi Eye

Festivais de verão Durant l'année, les Portugais observent souvent de loin les tournées des groupes internationaux. De nombreux artistes négligent leur capitale… Mais, heureusement, deux festivals d'été offrent une belle session de rattrapage. Le premier à dégainer c'est l'Optimus Alive, qui, du 8 au 10 juillet, accueille le meilleur du rock des années 1990. Faith No More, Pearl Jam, Alice in Chains ou encore Deftones... n'éclipsent cependant pas la présence des plus récents Kasabian, The XX, Gossip ou Gogol Bordello. Ni la coloration électro que donnent au festival Simian Mobile Disco, Boys Noize, Crookers, Tiga ou La Roux. Au total, 62 groupes se partagent l'affiche, pour le plus grand plaisir des Portugais, pas peu fiers de retrouver quelques gloires locales (Moonspell, Mão Morta ou encore Buraka Som System) se mêler aux formations internationales. Le SuperBock SuperRock s'installe quant à lui à Sesimbra en bord de mer, à 30 km au sud de Lisbonne pour 3 jours également (du 16 au 18). Comme pour s'adapter à ce cadre idyllique, le chaloupant line-up prend une connotation résolument plus pop (Vampire Weekend, Hot Chip, Empire of the Sun…) et soul (Sharon Jones, Mayer Hawthorne, Jamie Lidell…). Avec en tête d'affiche, Prince ! ❥

www.optimusalive.com, www.superbocksuperrock.net


Museu collection Berardo et Centro Cultural de Belém

Praça do Império – Départ de Cais do Sodré. - Aut. 15E

Dans le quartier touristique de Belém, entre le monument des découvertes et le monastère des Jerónimos, l'on aperçoit l'imposante enceinte de pierres du centre culturel. Un ensemble architectural aux dimensions outrancières, qui abrite une scène et des salles d'exposition. En plus des riches collections permanentes (Dali, Warhol, Miró ou Picasso), le centre culturel propose régulièrement des expositions thématiques. Entrée gratuite.

© DR

Le tramway N°28

Clubs :

Praça Luis de Camões.

Datant du début du XIX siècle, c'est un véritable voyage dans le temps auquel vous convie le fameux n°28. À destination d'Alfama, plus ancien quartier de la ville, berceau du Fado et dominé par le Castelo São Jorge, l'antique tramway jaune aux banquettes en bois bringuebale dans les étroites ruelles en pente, rasant parfois les murs et offrant au passager un parcours inoubliable.

• Music Box - Rua Nova do Carvalho 24 • Lux - Cais da Pedra • Europa - Rua Nova do Carvalho 22

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© DR

Mude

Rua Augusta 24 Baixa Chiado

Ouvert au public depuis avril 2009, le Musée de la Mode et du Design se visite gratuitement. Au rez-de-chaussée, une collection permanente passe en revue les éléments marquants du XXe siècle entre créations de Coco Chanel, J.P. Gaultier, Vivienne Westwood, Le Corbusier ou Azzedine Alaïa. Au premier étage, un focus particulier sur une tendance, un décennie ou un créateur.

Rock ou dance-floor electro, © DR Lisbonne aura de quoi vous ravir. Côté club, on privilégie le tout récent Music Box qui programme depuis 2 ans les concerts les plus pointus et précurseurs. Côté boom basse, il faudra vous rendre au Lux qui pour sa part invite pointures locales et internationales. D'attaque pour l'after ? Alors, rendez-vous à l'Europa pour bien débuter la journée.

Le Bairro Alto

Multi-culturel :

Quartier aux deux visages. En s'y promenant de jour, on se croirait dans un paisible village. Mais, ne vous fiez pas aux apparences ! Car plus tard c'est bien ici que se retrouvent les noctambules pour démarrer la soirée. De nombreux restaurants de cuisine traditionnelle ou exotique, mais surtout une soixantaine de bars ouvrent leurs portes et accueillent touristes et Lisboètes. Fado, Rock, Bossa, electro... il y en a pour tous les goûts.

Chaque quartier a son lieu associatif où se croisent les disciplines. Le Chapitô destiné aux arts vivants, jouit d'un restaurant terrasse agréable. Braço de Prata est une ancienne fabrique d'armes qui accueille aujourd'hui une multitude d'actions culturelles, expos, concerts et théâtre. Enfin, le Crew Hassan est un haut lieu de la musique alternative lisboète.

• Chapitô - Costa do Castelo 1 • Frabrica - Braço de Prata • Crew Hassan - Rua Portas S. Antão 159

Les Miradouros La ville aux 7 collines offre de nombreux points de vue appelés ici Miradouro. Notre favori, celui de São Pedro de Alcântara, relie les quartiers du Príncipe Real et du Bairro Alto et livre au regard une partie agréable de la ville. À droite le Castelo São Jorge, en contrebas la grande avenue de la Liberté. De plus, un charmant jardin permet d'y faire une pause ou prendre un rafraîchissement dans l'un des deux kiosques.


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Madrid

Molina et Montoya © DR

03 Erykah Badu © DR

Veranos de la Villa Célébrant, depuis 25 ans l’arrivée de la saison estivale, les « Veranos de la Villa » sont un festival pluridisciplinaire qui rythme la vie madrilène du 29 juin au 22 août. Deux mois de spectacles variés en plein centre-ville, soit pas moins de 180 rendez-vous mêlant musique, théâtre, danse, cinéma et opéra. Bien sûr les concerts se taillent la part du lion, avec pour la seconde année consécutive, le nouvel espace scénique de Puerta del Ángel qui agit comme une grosse machine à remonter le temps : Patti Smith, The Wailers, Nina Hagen, Herbie Hancock, Roger Hodgson… Il faut croire que la nostalgie a de l’avenir ! Swinguant entre soul et jazz, les divas Erykah Badu, Natalie Cole ou Diana Kroll répandent leurs volutes de soie sur les 14 000 m2 du parc, tandis que les Jardins de Sabatini abritent le folklore local. Spectacles de flamenco et de fado (Molina et Montoya, Enrique de Melchor, Carlos Do Carmo ou Arcángel), typiques représentations de Zarzuela, l’opéra-comique espagnol.... « La del Manojo de Rosas » rend ainsi un hommage potache au Madrid républicain des années 30 à travers Paso doble, chotis, habanera et farruca. Enfin l'Auditorium de la Musique du Parc Tierno accueille les jeunes groupes émergents. Une belle occasion de découvrir la scène locale. ❥

jusqu'au 22 août, Puerta del Ángel, http://veranosdelavilla.esmadrid.com


La Promenade de l’art - Círculo de Bellas Artes Sur 2 km à peine, sept siècles de chefs-d’œuvre artistiques vous contemplent. En effet, entre le Cercle des Beaux-Arts (Alcalá, 42) et ses salles d'expositions toujours attentives à l’avant-garde et le Jardin Botanique (Plaza de Murillo, 2), avec ses 30 000 espèces végétales, on trouve la plus belle concentration © Boris Mikhailov d’établissements culturels au monde. Si le Musée Thyssen-Bornemisza, Le Prado et le Musée Reina Sofía sont incontournables, n’oubliez pas de passer à La Fábrica (Alameda, 9), maison d'édition-galerie d'art qui organise chaque année le festival de photographie PHotoEspaña.

Zombie Bar Calle Del Pez, 7

Le Zombie Bar est le dernier rejeton de l’intense vie nocturne de Malasana. L'espace, accueillant et contemporain, attire une clientèle bigarrée, mixant faune trendy et riverains. L'établissement propose un petit déjeuner goûteux et une carte des boissons éclectique. On retrouve à l’arrière du bar le Zombie Burger aux allures de restaurant américain. Ici, vous pouvez vous adonner à vos penchants pour la junk food en baignant dans l'art urbain.

Gaudeamus Café Calle de Tribulete, 14

© Eva Ro

Installé sur les hauteurs d’un immeuble côté, il offre une vue panoramique sur le quartier le plus coloré de la ville. Ses plats traditionnels, à la carte, sont préparés avec des produits issus du marché local, donc de première qualité. En été, il propose des soirées dignes de la movida, très hype, tandis qu'en journée, sa terrasse est une incitation au farniente.

Paulino de Quevedo Calle de Jordán 7

Protégé par ses murs épais, ses hauts plafonds et ses planchers rustiques, ce bar-tapas typique n’oublie pas d’être à la page grâce à son mobilier design. Appréciés debout, au bar ou sur une table haute, les vins du terroir accompagnent une multitude de snacks créatifs, qui, chauds ou froids, relèvent du savoir-faire gastronomique. Tarte poireaux crevettes, croquettes de champignons à la purée de poire ou anchois à la gelée de tomate, voici quelques unes des douceurs qui vous attendent dans ce lieu captivant.

© DR

Hôtel Urban

Carrera de San Jerónimo, 34

Dans un quartier chamarré investi par les bobos, l’original Hôtel Urban déploie son architecture d’avant-garde signée Carles Bassó. L’intérieur art-déco mêle avec brio patrimoine et modernité. Après avoir admiré une impressionnante collection d'œuvres du XIXe, de la Nouvelle Guinée à l’Égypte, l'on découvre ainsi, stupéfaits, le système sophistiqué d'illumination des chambres, qui s'adapte à notre humeur...

Mercado de la reina Calle de la reina, 16

© DR

Une nouvelle oasis gastronomique au cœur de Madrid dans la Gran Via. Ce restaurant élégant est une ode aux saveurs traditionnelles de la région. Vous découvrirez le goût authentique des poulpes grillés à l'huile d'olive ou du croustillant de cochon, tout en regardant le personnel s’afférer dans la cuisine ouverte. La nuit venue, descendez au Club Gin, chill-out confortable à l’ambiance musicale jazz & soul. Là, le gin règne sans partage avec une sélection de plus de 20 marques de prestige.


city guide |

34

04

Vienne

Peaches © DR

LCD Soudsystem © DR

FM4 Frequency Festival Organisé par la radio de service public autrichienne, spécialiste des musiques actuelles (un équivalent du Mouv' en quelque sorte), le Frequency fête sa 10e édition. Avec, pour nouveau cadre, Sankt Pölten, une ville typique du baroque autrichien, à quelque 60 bornes de Vienne. L'édition 2009 affichait un line-up monstrueux avec Prodigy, Bloc Party, et surtout Radiohead. Cette année, en tête de gondole, on trouve Muse et Massive Attack. Une affiche ronflante, mais à double tranchant : Muse n'est pas Radiohead malgré ses efforts d'imitation et Massive Attack foire un concert sur deux. On mise donc volontiers sur les « seconds couteaux » : l'électro-pop de La Roux, LCD Soundsystem et son glamrock électronique, le set queer de Peaches ou la noirceur incandescente de Black Rebel Motorcycle Club. Au rayon punk, on a l’embarras du choix, entre les Californiens de Bad Religion, Gogol Bordello, dans un style plus gipsy, ou encore les légendes ska The Specials. S'il vous reste des forces, le Frequency propose un programme de nuit avec notamment Paul Kalkbrenner ou l'extravagant Deadmou5. ❥ du 19 au 21.08, St Pölten, Green Park, pass 129e, www.frequency.at


Vintage Flo

4e arr, Schleifmühlgasse 15a www.vintageflo.com

Passer son été à Vienne n'oblige pas à porter le Dirndl (robe bouffante féminine) ou la Lederhose (culotte de peau masculine). Rendez-vous plutôt chez Flo, prêtresse du vintage. Des robes Charleston aux créations des années 80, ces plus de 5000 modèles inspirent les stylistes actuels les plus cotés (Stella McCartney ou Marc Jacobs) comme les productions ciné et télé viennoises.

© Ali Schafler

MuseumsQuartier

7e arr. Museumsplatz 1 - www.mqw.at

Impossible d'aller à Vienne sans faire une halte au MQ, qui rassemble le Musée Leopold (nombreux Schiele), le Musée d'art moderne (pop art, Fluxus et actionnisme viennois) et la Kunsthalle (cet été deux expos d'art urbain : Keith Haring, Basquiat). Mais le MQ, c'est aussi pléthore de boutiques, restos et bars avec des terrasses qui côtoient une installation de sièges géants Enzis, chaque année de couleur différente. © DR

Pratersauna

Palffy Club

Josefsplatz 6, www.palffyclub.at

Waldsteingartenstraße 135 www.pratersauna.tv

L'enfant Mozart s'y produisit en public bien avant la première représentation de ses Noces de Figaro. Aujourd'hui le palais Palffy est un club et bar lounge sur deux niveaux. Le luxe superlatif y est de mise : on peut boire 700 variétés de spiritueux sous un lustre de douze mètres de long, serti de 80 000 cristaux Swarovski, avant de se livrer à quelques chorégraphies agitées sur le dancefloor.

Construit en 1965, le Pratersauna est désormais un endroit culturel et festif : bar branché, restaurant, boîte de nuit et lieu dont l’expression artistique se niche jusque dans ses toilettes. Comme lors du Sanitary tatoo, intervention plastique du collectif AAA. L'été, l'ancien bassin extérieur du sauna se transforme en piscine au bord de laquelle il fait bon boire un verre et danser.

© DR

Phœnix Supperclub

7e arr., Lerchenfelder Straße 35 Tél. +43–660–746 36 49 www.phoenix-supperclub.com

© DR

L'ancien cinéma Phönix arbore aujourd'hui un blanc immaculé et une nuée de canapés hyperboliques dans lesquels les Viennois branchés se font masser. Nonchalamment. En admirant des spectacles visuels ou musicaux et en dégustant des créations culinaires extravagantes. Lumière, son, goût, tout vise à transformer ses bacchanales post-modernes en expérience sensorielle totale. Réservation obligatoire.


texte ÂŹ Julien Costes - photos ÂŹ Laurent Moynat

Le nouveau western

Festival de Mirande

reportage | 36



Une porte de saloon claque. Bruit de bottes sur le parquet. L’homme empoigne un tabouret, pose son Stetson sur le bar et commande un verre de… pastis ! Eh oui, nous ne sommes ni dans le Far West, ni à Nashville mais bien dans le Gers. Au Festival de country music de Mirande, le plus grand rassemblement du genre en Europe. Comme chaque année, ils sont venus de toute la France pour danser en ligne et se rêver en Charles Ingalls, Nellie Olson ou Docteur Quinn. En selle, partons à la conquête du grand Sud-Ouest pour savoir qui porte le chapeau.

T

out le monde s’amuse en ce 14 juillet 2009. Les talons et les Stetson tournoient au rythme des nouveaux standards country. Les danseurs en lignes connaissent par cœur la chorégraphie, ponctuant leurs mouvements d’un jovial « Hiii ha ! ». Drôle de scène qu’on croirait tout droit sortie d’un western. À ceci près que cette foule de cow-boys & girls déchaînés semble galoper après des souvenirs d’enfance, ou, du moins, après l'image d'une Amérique idéalisée. Car ce festival, sur fond de danses en cravate texane et santiags, de belles voitures et de reprises d’Elvis, embrasse généreusement deux siècles de culture et de mythes américains. Réceptacle de toutes nos projections et fantasmes, il a le don de mettre tout le monde d’accord. Du fan de Harley arborant un T-shirt avec Johnny aux aficionados de western.

L’esprit de corps Il faut dire que l’effet de groupe a quelque chose de jouissif. « On danse tous ensemble, en osmose, c’est l’échange, le partage ! », se réjouit ainsi Pierre, professeur à la retraite. Il l’est encore plus quand il est doublé d’une forme de travestissement. Vous trouvez ça régressif ? Bertrand, éleveur en Gironde, lui, assume complètement : « Certains se moquent. C’est… c’est vrai qu’on joue au cow-boy, mais quand je vois le nombre de personnes qui se déplacent, je me dis qu’il y a vraiment un mouvement. Et puis on rencontre des gens, c’est convivial. Il y a un vrai état d’esprit, on vit la country. » L’arrivée de la cavalerie Du fin fond des États-Unis jusqu’à nous, cette véritable traversée des âges et des cultures n’a pris son réel essor en Europe qu’à l’aube des années 90. >



En surfant sur le succès des soirées du Billy Bob’s Saloon d’Eurodisney, en Seine et Marne, quelques passionnés de danse montèrent les tout premiers clubs de danse country, ou line dance. Puis tout s’enchaîna très vite. Soirées à thèmes, festivals (celui de Mirande fut l’un des pionniers en 1993), concours de danse et clubs essaiment et connaissent un succès croissant. Quinze ans plus

tard, on recenserait 3 millions de « step dancers »… Et tout s’accélère encore depuis trois ou quatre ans : une cinquantaine de festivals, plus de 600 clubs dans le pays et environ une dizaine qui se monteraient chaque mois… On a tous quelque chose en nous... Cet engouement s’explique en partie par les souvenirs télévisuels


du public, plus proche des 40-60 ans que des 20-30 ans. Il faut dire que dans les années 60-70, dans l’Hexagone, les héros n’avaient pas d’arme fatale et ne volaient pas les banques via Internet. Ils portaient un colt et traversaient l’horizon à cheval dans des westerns multidiffusés. Cette imagerie hollywoodienne, relayée par toute une génération d’artistes yé-yé,

tels Johnny Hallyday, Eddy Mitchel, Dick Rivers, mais aussi Sacha Distel ou Joe Dassin, a influencé les premiers fans de country music. Nombre de standards ont été adaptés, devenant des classiques de la variété française (Marie-Jeanne de Joe Dassin est une reprise de Ode To Bille Joe de Bobbie Gentry !). Puis, à la fin des années 70 et au début des années 80, les séries >


télévisées, de La Petite Maison dans la Prairie (la marraine du Festival de Mirande 2010 sera d'ailleurs Alison Arngrim, alias Nellie Olson !) à Shérif, fais-moi peur, en passant par Dallas, achèvent de revisiter cet Ouest américain débordant de sueur, de sable et de – plus ou moins – bons sentiments.

L’art et la bannière Sous la tenue, l’on croise des gens de tous horizons. Du cadre sup' à l’ouvrier, de l’apprenti cuistot au couple de jeunes retraités, du policier en goguette au Hell’s Angel cherchant – encore et toujours – sa cause, en passant par les membres du fan-club de la série Dallas. Tous sont réunis sous la bannière étoilée. Là, pas de rivalité ni d’autre enjeu


que celui de briller sur la piste. Ils sont tous prêts pour l’édition 2010, qui a lieu du 13 au 18 juillet et dont le programme est plus consistant que jamais : 80 concerts, un show moto, un truck show, un rassemblement de voitures US vintage,

les élections des miss et mister Country, des concours de danse et même… de pétanque ! Gageons qu’un jour les Texans se passionneront de boules, mais joueront-ils à la lyonnaise ou à la marseillaise ? L’avenir nous le dira. /

Festival de country music de Mirande Renseignements et réservations : www.country-musique.com




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Sommaire 1

RECYCLART HOLIDAYS ➱ jusqu'au 20 août - Bruxelles (pluridisciplinaire) - p.57

11

Festival Clef du Soleil ➱ du 8

juillet au 26 août – Lille (musique) - p.82

L'ETE DE LA PHOTOGRAPHIE ➱ jusqu'au 29 septembre – Palais des Beaux Arts Bruxelles (arts plastiques) - p.50

12

3

Synthe (théâtre) - p.57

2

FESTIVAL AU CARRE ➱ jusqu'au 11 juillet

- Mons (théâtre) - p.54 4

ECRAN TOTAL ➱ du 30 juin au 14 septembre - Bruxelles (cinéma) - p.52

ROCK ZOTTEGEM ➱ du 9 au 10 juillet –

Zottegem (musique) - p.67 13 14

MANIFESTE ➱ du 9 au 11 juillet – Grande CACTUS FESTIVAL ➱ du 9 au 11 juillet –

Bruges (musique) - p.60 15

FESTIVAL LASEMO ➱ du 9 au 11 juillet –

5 festiv'ete ➱ juillet-août - Lambersart (pluridisciplinaire)

Hotton (musique) - p.82

6

du 9 au 11 juillet – Chiny (littérature-théâtre) - p.54

Zommer Van Antwerpen ➱

2 juillet au 22 août - Anvers (pluridisciplinaire) - p. 82 7

Juventus ➱ du 2 au 14 juillet – Cambrai

(musique) - p.82 8

GENT JAZZ FESTIVAL ➱ du 7 au 18

juillet – Gand (musique) - p.65

9 FESTIVAL DE LA COTE D'OPALE ➱ du 8 au 25 juillet – Plusieurs villes de la Côte d’Opale (musique) - p.58 10

LES ARDENTES ➱ du 8 au 11 juillet – Liège

(musique) - p.56

16 17

FESTIVAL DU CONTE DE CHINY ➱

DOUR FESTIVAL ➱ du 15 au 18 juillet –

Dour (musique) - p.62 18

ROCKHERK ➱ 16 et 17 juillet - Herk-de-Stad

(musique) - p.57 19

GOTHIC WAREGEM FESTIVAL ➱ du 16

au 18 juillet – Waregem (musique) - p.67 20

DINANT JAZZ NIGHTS ➱ du 16 au 21

juillet - Dinant (musique) - p.67 21

10 DAYS OFF ➱ du 16 au 26 juillet - Gand

(musique) - p.66


spécial festivals |

49

22

PUPPETBUSKERS ➱ du 17 au 25 juillet –

33

FEST IN HET PARK ➱ du 2 au 5 août –

Gand (théâtre) - p.65

Oudenaarde (musique)- p.80

23

34

FETES DE GAND ➱ du 17 juillet au 6

DRANOUTER FESTIVAL ➱ du 5 au 8

août– Gand (musique) - p.64

août – Dranouter (musique) - p.72

SUIKEROCK ➱ le 20 juillet, et du 29 au 1er août – Tienen (musique) - p.70

– Aulnoye-Aymeries (musique) - p.76

24 25

MIRAMIRO ➱ du 21 au 25 juillet - Gand

35 36

LES NUITS SECRETES ➱ du 6 au 8 août ESPERANZAH ➱

(théâtre) - p.65

(musique) - p.74

26 Les Francofolies de Spa ➱ du 21 au 25 juillet - Spa-Francorchamps (musique) - p.83

37

27

IRIE VIBES ROOTS FESTIVAL ➱

du 6 au 8 août - Namur

Pole Pole Beach ➱ du 6 au 8 août

- Zeebrugge (musique) - p.83 38

Jazz Middelheim ➱ du 12 au 15 août

le 23 et 24 juillet – Kortemark (musique) - p.78

– Anvers (musique) - p.84

28

Boom (musique) - p.70

TOMORROWLAND ➱ 24 et 25 juillet –

39 BRUSSELS SUMMER FESTIVAL ➱ du 13 au 22 août – Bruxelles (pluridisciplinaire) - p.74

29

Sfinks Mixed Festival ➱ du 30 juillet

40

au 1er août – Boechout (musique) - p.84

(musique) - p.78

30

LOKERSE FEESTEN ➱ du 30 juillet au 8

41

août, Lokeren (musique) - p.68 31

CINE NOVA PLEINOPENAIR ➱

PUKKELPOP ➱ du 19 au 21 août - Hasselt

Festival Les Brigittines ➱ du 20 août au 4 septembre - Bruxelles (théâtre) - p.84

42

CHASSEPIERRE ➱ le 21 et 22 août –

du 30 juillet au 11 août - Bruxelles (cinéma) - p.83

Florenville (théâtre) - p.78

32

43 City Sonic ➱ du 27 août au 12 septembre Mons (pluridisciplinaire) - p.84

Rock En Stock ➱ du 31 juillet au 1er août – étaples (musique) - p.83


Amen © Jessica Hilltout

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50

L’été de la photographie

texte ¬ Louise Padox

arts plastiques

Amateurs de négatifs et de chambres noires, sortez vos agendas. Après deux éditions réussies en 2006 et en 2008, l’Eté de la Photographie déroule une nouvelle fois ses kilomètres de pellicules dans toute la Belgique. Avec des chiffres qui lui offrent une belle profondeur de champ : 26 musées, galeries, associations et libraires, 35 expositions, 140 photographes internationaux… Cette biennale se télescopant avec le cinquantième anniversaire de l’indépendance de nombreux pays africains, elle multiplie les angles de vues sur ce riche continent. Le musée des beaux-arts place ainsi à l’avant-plan le dynamisme de la photographie contemporaine africaine avec Un rêve utile, balayage non exhaustif mais réussi du spécialiste Simon Njami. Le Sud Africain Pieter Hugo (Forest), le portraitiste Albrecht Fuchs (Goethe Institut), Jean-Dominique Burton (Tervuren, Nomad) ou encore la talentueuse Jessica Hilltout (Botanique) complètent avec finesse cette mise au point. Dans la rafale d’expositions proposées à Bruxelles, Anvers ou Charleroi, certaines se posent hors de ce cadre thématique. Elles règlent ainsi leurs focales sur certains courants de la photographie, comme l’émergence de la fibre documentaire Outre Atlantique. American Documents, au FoMu, zoome ainsi sur l’influence de Walker Evans sur les années 1970 américaines. Jusqu’au 26.09, Bruxelles (Bozar, Botanique, CIVA, Contretype, Forest, Iselp, Be Gallery, librairies Filigranes et Quartiers latins, musées de Tervuren et d’Ixelles…) Anvers (FoMu) et Charleroi (musée de la photographie), divers tarifs, pass pour les 4 expo principales (Bozar, Botanique, Anvers et Charleroi), 12€, + 32 2 507 82 00, www.etedelaphotographie.be



Certains l'aiment chaud © DR

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Ecran Total texte ¬ Grégory Escouflaire

cinema

Chaque année, à l’entame de l’été, le cinéphage lambda se prend à lâcher la bride et rêver de drive-in. Qu'il se rassure, il peut compter sur Ecran Total, un festival de films qui redonne goût au cinéma d'auteur – le vrai, le grand, l’incomparable. Loin des navets qui mûrissent dans les salles en été, il propose son lot de classiques (Tarkovsky, Wilder, Lubitsch,…), d’inédits, de cycles (Chris Marker, Cassavetes,…) et de reprises : plus de 70 films de tous âges et de tous horizons, invitant à réserver sa place à l’ombre. Quant à la carte blanche que ce foisonnant festival confie chaque année à un réalisateur, c’est Jonathan Nossiter (Signs and Wonders, Mondovino…) qui s’y colle après Tom Barman, Amalric et Depleschin. Fin connaisseur, le cinéaste et écrivain américain nous sert deux Ophüls (père Max et son documentariste de fils, Marcel), des perles rares (Le syndrôme asthénique de Kira Muratova, Tampopo de Juzo Itami) et du Pasolini en digestif (le Salo !). À noter également, dans les kilomètres de pellicule de cette 21e édition, une thématique « psychiatrique » charpentée autour de quatre bons docus (Wiseman, Depardon, Dervaux, Bonnaire) et un traditionnel Hitchcock, Spellbound. Un été sans blockbuster ni Megan fox ? Mais oui, c'est possible ! FESTIVAL ECRAN TOTAL jusqu'au 14.09, Bruxelles, cinéma Arenberg, 8€/séance, +32 2 512 80 63, www.arenberg.be



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Gentlemen Of Bacongo, Trolley book © MLCD, Daniele Tamagni

Festival au carré texte ¬ Judith Oliver

musique

Après une remarquable édition-anniversaire en 2009, l'équipe du Manège de Mons se plie de nouveau en quatre pour clore sa saison en beauté. Et en plein air. Dans la magnifique cour des arts, elle convoque musiciens, dramaturges montois et étrangers pour un festival qui n'a de carré que le nom. Car aux angles droits disciplinaires, le Manège préfère les chemins de traverse. Charpentée autour de quatre créations et deux avant premières, la programmation s'offre des détours par la musique arabo-andalouse (superbe Amina Alaoui), l'opéra rock (My Little Cheap Dictaphone), les tandems improbables (et réussis : Ségal – Sissoko ou Pétiniot – Laloy) ou les arts numériques (carte blanche au CECN). Pour sûr, ça tourne rond !

PROG : [Créa] Bas les Masques - D. Dabongo

(2>4.07) / La toute (petite) tétralogie - M Jasmin et A.L Liégeois (5>8.07) / La Prose du Transsibérien - P. Quiriny (8>10.07) / L'Orchestre Perdu - C. Huysman (9>11.07) / [focus Montois] L'insoumise ou... - J. Drissi et S. El Boubsi (5-6.07), No Body Else - D. Sierron (7-8.07) / [concerts] MLCD, V. Ségal et B. Sissoko, A. Alaoui...

jusqu'au 11.07, Mons, cour des arts, 11/8€, pass 75€, +32 65 39 59 39

© DR

Festival international du conte de Chiny texte ¬ Judith Oliver

litterature

Dans le village, à l'orée du bois comme sur les flots calmes de la Sémois, une trentaine de bonimenteurs prennent place. Le cadre est pastoral, idyllique, propice à une écoute émerveillée. Mais personne ne cède à la tentation du conte de fées, du grimoire fantastique ou de la morale enfantine. Car s'il s'agit de perpétuer les traditions orales, le festival de Chiny s'intéresse avant tout aux contes contemporains. Des formes qui, souvent, s'adressent aux adultes. Comme la géométrie des silences. Marc Buléon, ancien ébéniste pétri de mythologie antique et de légendes africaines, y décrit l'isolement de l'autisme. Catherine Caillaud quant à elle, nous délecte de ses récits coquins sur la sexualité.

PROG : M. Buléon, C. Caillaud, J-P. Mortagne, S. Cebron de Lisle, O. de Robert, Taxi Conteur, N. Bénouniche, L. Bisson, P. Labrèche, C. Schaubroeck, A. Pirlot, K. Moers, C. Vanadruel...

du 9 au 11.07, Chiny, divers lieux, +32 61 32 07 56



Missy Elliott © DR

festivals |

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Les Ardentes

texte ¬ Mathieu Dauchy

musique

Dans l’écosystème festivalier belge, Les Ardentes sont encore une jeune pousse. Mais l’événement liégeois est costaud, pour son âge. À quoi donc est-il nourri ? Fabrice Lamproye, directeur artistique du festival, nous explique que lui et ses copains programmaient depuis 15 ans des concerts dans la cité ardente. Un lien solide avec les agents des artistes, ajouté à une volonté municipale de répondre à une forte demande de la jeunesse, et le tour était joué. En 2006 la première ville de Wallonie avait son festival : taille moyenne, tarifs raisonnables, qualité d’accueil des publics et des artistes, paysage bucolique... Les Ardentes ne jouent clairement pas sur la même gamme que l’éléphantesque Dour, et serait plutôt une variation dans l’air du temps des Francofolies de la ville voisine de Spa. L’affiche est certainement la plus éclectique de l’été : rock, électro, hip-hop (la sainte trinité des festivals), mais également chanson, jazz... « Notre programmation reflète les évolutions actuelles de la musique. Les étiquettes deviennent floues, tout se mélange. » Dans ce « flou artistique » on guette tout de même de Pavement ou de Public Image Ltd, et l’on attend de pied ferme l’élégante Erykah Badu. Enfin, on prêtera une oreille attentive au crooner jazz José James, héritier prometteur de Gil Scott Heron. PROG : Pavement, Cypress Hill, Morcheeba, Missy Elliott, Broken Social Scene, Wave Machines... (08.07) / N.E.R.D., Tiga, Matthew Herbert, Pantha du Prince, Skip The Use... (09.07) / Ben Harper, Charlotte Gainsbourg, Erykah Badu, Heavy Trash, Adam Green... (10.07) / Public Image Ltd (PiL), Archive, Gaetan Roussel, José James, Christian Scott, Arnaud Fleurent-Didier (11.07) du 8 au 11.07, dès 13h, Liège, Foire Internationale et Parc Astrid, 45€/j, Pass 4 j 110€, camp. 15€, infos/résa: www.lesardentes.be


Le Manifeste

theatre

« En 2008, le spectacle vivant mobilise deux fois plus de spectateurs que les matchs de football ». Tel est le constat paradoxal, mais positif qui a poussé Brigitte Mounier (cie Mers du Nord) à instaurer son Manifeste. Ce week-end de débats et de pièces de théâtre place sous le feu de la rampe les zones d'ombre de notre société. Désobéissance civile, utopie culturelle, fraternité ou encore mondialisation sont quelques-uns des thèmes abordés lors de cette nouvelle édition. du 9 au 11.07, Grande Synthe, Palais du Littoral, 7/4€, 18€/3j, +33 328 21 02 66

Mr Oizo © DR

Rockherk texte ¬ Thibaut Allemand

Chichalibre © DR

pluridiscip

linaire

Recyclart Holidays

Véritable laboratoire artistique et culturel, Recyclart n'a jamais donné dans le mainstream. Pour son festival d'été, l'équipe pousse encore plus loin le curseur des mouvements alternatifs. Entre des docus musicaux (festival brésilien, fanfares tsiganes...), des sets assurés par des DJ’s des quatre coins de la planète, des expositions d’artistes underground et des créateurs auto-financés, Recylart Holidays cultive l'ouverture d'esprit ! Avec pour seul credo : concilier une programmation pointue et des animations populaires (cours de cuisine, four à pain, photomaton...). jusqu’au 26.08, Bruxelles, divers lieux, info@recyclart.be, +32 2 502 57 34

musique

Line-up pointu, discrétion élégante, brièveté bienvenue, Rockherk se situe loin des mastodontes boulimiques et m’as-tu-vu façon Dour. L’affiche navigue entre electro et indie rock, convie des très grands (le frappadingue Mr Oizo, l’hallucinant Dj Medhi, les torturés The Black Heart Procession) et promet d’ores et déjà de beaux moments avec un live dantesque de Zombie Nation, la noirceur épique de I Like Trains, le stoner de Karma To Burn ou les bruitistes Part Chimp. On pourrait encore aligner les noms, mais on en raterait la moitié, et le festival privilégie la découverte. Autant dire que les p’tits noms d’aujourd’hui seront les headliners des raouts de l’an prochain. Ah, au fait : on vous avait dit que c’était gratuit ?

PROG : Dj Medhi, Mr Oizo, Unicorn Kid, Kap

Bambino, Dice & Kastor,Zombie Nation, F*ck You Stupid Loser… (16.07) / Karma To Burn, Madensuyu, The Black heart Procession, Tokyo Polic Club, Melissa Auf Der Maur, Does It Offend You Yeah?, Mashed Paper Klub… (17.07)

16 et 17.07, Herk-de-Stad, Belgique. Entrée libre! www.rockherk.be


Hindi Zahra © DR

festivals |

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Festival de la Côte d’Opale musique

texte ¬ Marie Kubaki

Du sel sur les lèvres, des musiciens dans des lieux insolites, un air de vacances, des sons de vagues et de guitares mêlés, c’est un peu tout ça le Festival de la Côte d’Opale. Sur la liste des VIP conviés à la 34e édition, la Calamity Jane aux lunettes carrées Camelia Jordana, Yuri Buenaventura, la femme chocolat Olivia Ruiz, le très jazzy fils de you-know-who Kyle Eastwood, Mr-ex-Louise Attaque Gaétan Roussel, sans compter Calogero, face à la mer « dans une formation acoustique piano-guitare inédite ». Patrick Drehan, directeur du festival mise sur un esprit « festif, ludique et audacieux » : « Il y a des têtes d’affiche mais nous persistons dans notre politique de découverte. » À la recherche de la nouvelle star sur le chemin des dunes, on rencontre Hindi Zahra et son blues du désert, mi-berbère, mi-anglo-saxon ou Chloé Lacan et son accordéon. Sans oublier le (pas si vieux) piano de la plage de Brad Meldhau, l’un des grands coups de cœur de Patrick Drehan. Un tour du monde en cent kilomètres de littoral, neuf escales et autant de styles car « chaque ville a une personnalité artistique et des attentes spécifiques ». Dernière étape sur le port de Boulogne. Un piano sur l’eau, un funambule au-dessus du chenal, un groupe vocal africain… De quoi faire rimer le mot « fin » avec « merveilleux urbain. » PROG : Hindi Zahra, Jeanne Cherhal, Gaetan Roussel... (10.07, Dunkerque) / Da Silva, Olivia Ruiz...

(11.07, Calais) / Ricky Lee Jones ( 13.07, Hardelot) / Brad Mehldau, Kyle Eastwood… (14.07, Le Touquet) / Oxmo Puccino… (17.07, Berck) / Camelia Jordana… (19.07, Boulogne) / Gong… (20.07, Boulogne) / Ben, L’oncle soul… (21.07, Boulogne) / Dominique A… ( 22.07, Boulogne) / Revolver… (23.07, Boulogne)

du 8 au 25.07, Calais, Boulogne-sur-Mer, Dunkerque, Le Touquet Paris-Plage, étaples, Berck, Desvres , Neufchâtel-Hardelot, Le Portel, divers tarifs, 75€ pass 4 concerts, 150€ pass complet, +33 321 30 40 33



Jamie Lidell © Nicole Nodland

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Cactus Festival

musique texte ¬ Thibaut Allemand

On va faire un pari : éviter la moindre mention d’épine, de vieilles branches, plus ou moins dures de la feuille, ou encore du classique « Qui s’y frotte s’y pique » dans cet article consacré au Cactus festival. Un défi à peine plus facile à relever que cette programmation audacieuse, joyeusement hétéroclite mais certainement pas fourre-tout. Si l’équipe assure ses arrières avec les navrants (mais demandés) Ghinzu, elle prend pas mal de risque en invitant I Am Kloot, pourvoyeurs d’une folk pop classieuse mais honteusement ignorée. ça, c’est pour la mise en jambe. Dès le lendemain, on passe aux choses sérieuses avec le psychédélisme noirâtre de Black Mountain, l’immense Elvis Costello et la soul 2.0 de Jamie Lidell – l’homme qui excellait dans le zzingbouingspankgrrr avant de découvrir qu’il avait une voix de soulman. Le festival est assez court, finalement : nous voilà déjà arrivés au dimanche, conclu en beauté avec la rêche Tori Amos, le folk sensuel d’Alela Diane, la leçon de rock’n’roll à papa de Jon Spencer et le panafricanisme de Seun Kuti. Le tout à la coule, sur une scène unique posée dans le cadre bucolique du Minnerwaterpark. Décidément, le Cactus festival, on y prendrait bien racine… Ah, raté. PROG :

I Am Kloot, Regina Spektor, David Gray… (9.07) / Black Mountain, K’s Chice, Elvis Costello & The Sugarcanes, Jamie Lidell… (10.07) / Alela Diane, Heavy Trash feat. Jon Spencer, Seun Kuti & Egypt’80, Tori Amos… (11.07)

du 9 au 11.07, Bruges, Minnewaterpark, 36€/j, 64€/2 j, 85€/Pass 3 j, www.cactusfestival.be.



General Electriks © DR

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Dour Festival

musique texte ¬ Sebastian Brzyski

La grosse machine. Le festival de Dour ce sont 200 groupes, six scènes, un budget de 3 millions d'euros dont un tiers pour rémunérer les musiciens, 3 000 personnes qui travaillent sur le site, dont un tiers de bénévoles et 144 000 festivaliers attendus durant quatre jours. Que dire de plus ? Peut-être qu'avec ces chiffres qui donnent le tournis, il est difficile de voir ce rendez-vous woodstockesque comme autre chose qu'un grand fouillis. Alex Stevens, co-programmateur, se défend. « Tous les festivals à plus de 30 000 spectateurs invitent les mêmes groupes. Nous, on propose un festival avec de la diversité et nous nous battons pour que ça dure ». Évidemment, l’homme ne crache pas sur les autres festivals et accueille lui aussi de grosses montures, fédératrices, comme Faith No More ou De La Soul. Seuls quatre groupes seront payés plus de 20.000 euros cette année. Le plus petit cachet s’élève à 200 euros. Côté musique, Alex Stevens nous recommande Brother Ali (dimanche), « un rappeur américain albinos » qui distille « un hip-hop-soul positif très cool ». De notre côté, on vous conseille General Elecktriks (vendredi), emmené par Hervé Salters, un claviériste fou furieux qui prodigue du son au confluent de l’electro, de la pop et du rock 70’s. Du très grand miam. PROG : Faith No More, Simian Mobile Disco, Wax Tailor, Hadouken!, Gui Boratto, Get Well Soon, Chapelier Fou, Moderat… (15.07) / Dan Le Sac, Absynthe Minded, Fun Lovin Criminals, General Elektriks, New Young Pony Club, Agoria… (16.07) / Etienne de Crécy, Chinese Man, The Subs, Uffie, Mayer Hawthorne, De La Soul… (17.07) / Buraka Som Sistema, The Raveonettes, Ghinzu, Calvin Harris, Curry & Coco, Balkan Beat Box, Brother Ali, Devendra Banhart… (18.07) du 15 au 18.07, Dour (Be), 45€/j, 93€ le pass 4j, camping17€, 45€, www.dourfestival.be



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Baden Baden © Hilde Braet'

musique

167e Fêtes de Gand

texte ¬ Judith Oliver

Qui n'a pas battu le pavé de la cité des Comtes pendant ces célèbres festivités ne peut s'imaginer l'euphorie qui y règne. Parades déguisées, fanfares, spectacles ambulants, concerts... l'effervescence est telle que certains habitants préfèrent mettre les voiles pendant les dix jours de ce festival à tiroirs. Et pour cause ! En journée, les ponts, places, quais, abbayes et cloîtres de la ville sont pris d'assaut par des jazzmen (Gent Jawzz Festival), des enfants (festival international de marionnettes – Puppetbusker) ou des troupes de théâtre de rue (MiramirO). Les musées et monuments ouvrent leurs portes, avec une programmation ad hoc et des parcours insolites. La nuit, toute la ville résonne de concerts. Alors que la Grand Place propose une scène grand public (avec une programmation disco-funk-pop menée par Happydays), le quartier Graslei se fait QG des amateurs de sons roots ska-reggae-dub-electro-world (tout ça !) : Polé Polé y campe, avec ses bars à mojitos, une ambiance tropicale. Les plus technophiles se ruent quant à eux vers le Vooruit, pour profiter des DJ sets que dispensent les 10 days Off (cf p. 66). N'imaginez pas que nous aurions pu faire le tour de la question en quelques lignes, c'est impossible. Les fêtes de Gand, on n’en parle pas, on les fait. PROG : Polé Polé Chico Trujillo (Chili), El Gran Silencio (Mexico), Soul Shakers, Flip Kowlier, The Glimmers, Baloji, De Bonanzas, Motown Supremacy, Ben l'Oncle Soul, Lefto, Orquestra do Fuba (Brazilië), Omar, TLP, Kings of the Bongo, Buscemi… PROG : Boomtown Chokebore, Dum Dum Girls, Dez Mona, Adam Green, Coldcut's Matt Black, Archie Bronson Outfit, Junip ft. José González (S), John Parish, An Pierlé & White Velvet, Shearwater, The Go Find, DAAU… du 17 au 26.07, Gand, gratuit sauf festivals internationaux (MiramirO, Gent Jazz Festival, Internationaal Puppetbuskersfestival, 10 days, Jeugdcircusfestival, Boomtown), informations, résa et prog sur www.gentsefeesten.be


theatre

Puppetbuskerfestival 25 compagnies chiliennes, brésiliennes, suédoises, italiennes, bulgares, hongroises tenues par une fibre commune : l'amour de la marionnette. Un art qui n'en finit pas de se renouveler, puisant dans la performance, les arts plastiques, le théâtre ou la danse pour ne jamais abuser des ficelles. Objets de rebut ou matières chatoyantes, traditions du Rajasthan, de Mésopotamie ou théâtre visuel contemporain, le Puppetbusker a plusieurs cordes à son pantin. du 17 au 25.07, 14h30>18h30, Patershol, Trommelstraat 1, +32 9 223 12 15, www.eftc.be

Ornette Coleman © DR

Gent Jazz Festival texte ¬ Judith Oliver

Duo Dithyrambe © DR

MiramirO

theatre

Dans les années 1970, il ne s'agissait que de quelques animations en marge des fêtes de Gand. Aujourd'hui, MiramirO, s'est imposé comme l'un des meilleurs festivals internationaux de théâtre de rue. Cette année encore, dans la cour verdoyante de l'Abbaye de Saint Bavon comme dans le centre ville, une trentaine de troupes, trapézistes, fildeféristes, boulets de canon humains et autres pyrotechniciens se relaient dans notre ligne de mire...amiro! du 17 au 15.07, de 14h30 à 23h, Abbaye de St Bavon et divers lieux, www.miramiro.be, +32 9 324 36 63

musique

Intimiste et romantique (Norah Jones), survitaminé (Vive le Jazz, Soil&Pimp), déployé sur 4 octaves (Kurt Elling Quartet), porté par des orchestrations cuivrées et exotiques (Gilberto Gil), ou réduit à un harmonica (Thielmans Toots), le jazz s'invite sur les plus belles places de Gand. Pendant deux week-end, le célebrissime festival concilie avec brio formations mainstream et expérimentales. Il nous frotte aux figures inspiratrices (Ornette Coleman, Chick Corea, Roy Haynes, Gil Scott Heron...) comme aux (lointaines) descendances : le ska de Madness, le downtempo de Kruder & Dorfmeister, les compositions cinétiques de Cinematik Orchestra ou la floppée de DJ qui ouvrent quotidiennement le bal. PROG :

Norah Jones… (7.07) /Ornette Coleman… (8.07) / Chick Corea, Roy Haynes… (09.07) / Toots Thielemans… (10.07) / Pat Metheny Group... (11.07) / Gilberto Gil… (15.07) / The Cinematic Orchestra, Kruder & Dorfmeister… (16.07) / Gil Scott-Heron, Madness... (17.07)

du 7 au 18.07, Gand, 29€ (sf 7.07, 42€), 73€/3j, Info & tickets, www.gentjazz.com


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John Digweed © DR

10 Days Off

musique

texte ¬ Clément Perrin

Le seul nom des 10 days off hérisse les poils de tout électrophile qui se respecte. Cette grand-messe organisée depuis 1995 par l'association anversoise 5voor12, a encore réuni l'an passé 1500 personnes chaque soir. Elle est étroitement liée aux fêtes de Gand, « qui brassent elles-mêmes des milliers de spectateurs de façon quotidienne avec des concerts à tous les coins de rue, des échoppes tous azimuts et surtout quatre festivals dans des genres bien différents. Cette effervescence profite à tout le monde » explique Simon Laval, chargé de communication. Les 10 Days Off, c'est aussi une salle mythique à l'identité forte, le Vooruit, et un line-up éclectique qui a su évoluer avec son public au fil des ans. «On essaie d’orienter nos soirées vers une thématique et de rassembler les artistes d’une même famille (ndlr. autour d’un genre, d’un label...) Notre but est aussi de faire découvrir des jeunes pousses en les programmant à côté de mastodontes ». Au rang des nouveautés justement, cette année, on attend Mount Kimbie, un jeune duo poussé par Lektroluv, entre dubstep et hip-hop. Côté poids lourds, nous guettons Tiefschwarz, Kerry Chandler ou encore l'inusable John Digweed. Techno, House, Dubstep, Drum, cet impeccable panorama des musiques électroniques s’apprécie en 10 jours ou plutôt 10 nuits ! PROG :

Felix Da Housecat, Andy C, Benga, Tiefscwharz, Dimitri Andreas, Kerry Chandler, Dr Lektroluv, Efdemin, Jesse Rose, Jahcoozi, Marko, Lefto, The Glimmers, Hot Chip dj's, Joy Orbison, Hermanos Inglesios, Maxim Law, Mount Kimbie ( + many more ….)

du 16 au 26.07, Gand, Vooruit, 12/16€ ou 65€ (Pass 10 jours), info@10daysoff.be, www.10daysoff.be


musqique

Rock Zottegem

Les amateurs de riffs endiablés guettaient l'affiche du Zottegem. Qu'ils se réjouissent ! Après Alice Cooper, Blondie, Motörhead ou Deep Purple (rien que ça !), c'est au tour du sulfureux Iggy et ses Stooges de chambarder le quotidien du petit village flamand. Les punks irlandais de Flogging Molly ou encore PiL, le groupe de l’ex Sex Pistols, John Lydon, achèveront ce qu'il reste de tranquillité. Il va y avoir de la crête à Zott', et c'est tant mieux.

PROG : Darren Price, Iggy Pop & The Stooges,

The Charlatans, Das Pop, Freaky Age, Superlijm (09.07) / Daan, PiL, Novastar, Flogging Molly, Guano Apes, Taylor Hawkins & The Coattail Riders, The Opposites, Stake Number Eight (10.07)

du 9 au 10.07, Zottegem, 28€/j ou 50€ le pass 2j, www.rock-zottegem.be

Front Line Assembly © DR

Gothic Festival texte ¬ Thibaut Allemand

musique

Dee Dee Bridgewater © DR

Dinant Jazz Festival Avec Manu Katché comme parrain, la 13e édition des Dinant jazz nights s’annonce endiablée. Le charismatique batteur de Sting, Peter Gabriel, Black Eyed Peas et Michel Jonasz a convié (entre autres) Dee Dee Bridgewater, David Sanborn, Philip Catherine, Matt Bianco et Jan Garbarek à marquer le rythme des six nuits du festival. Notes bleues aussi à l’horizon, avec les hommages rendus à Nougaro et Petrucciani. PROG : Manu Katché Quartet… (17.07) / Igor Géhénot Trio, Hommage à Michel Petrucciani, Dee Dee Bridgewater… (18.07) / Philip Catherine Quartet… (19.07) / Jan Garbarek Group, Hommage à C. Nougaro… (20.07) / Matt Bianco, fête de clôture (21.07)

du 16 au 21.07, Dinant, Parc de l’Abbaye de Leffe, 70€/3j, 100€/5j, +32 475 68 59 52

musique

Gothique. Dans le genre bien galvaudé, on décroche le pompon ! Mais avouons qu’au-delà d’Indo ou de Manson, certains l’ont bien cherché. Or donc, cette cinquième édition regroupe les différentes waves (new, cold, dark…), autant de sons issus des scènes industrielle, electronique, postpunk… Parmi ces trente-six artistes, outre les vieilles gloires 80’s (Alien Sex Fiend, Skinny Puppy, Front Line Assembly…) on attend surtout Ordo Rosarius Equilibrio, fleuron de la scène neo folk (au sens historique du terme) et In The Nursery, légendaires pourvoyeurs d’une pop martiale, néo-classique et cinétique. Après, reste à aimer le dress-code, peu porté, il est vrai, sur le rose fuschia.

PROG :

Covenant, Umbra Et Imago, Funker VOGT, House Of Usher, Whispers in The Shadow, Mildreda… (16.07) / Front Line Assembly, Anne-Marie Hurst, Nosferatu, Triore, Anne Marie Hurst, Militia… (17.07) / VNV Nation, Faith And The Muse, Alien Sex Friend, Unheilig, Rabia Sorba, Star Industry, Vic Anselmo... (18.07)

16, 17, 18.07 2010, Waregem, 44€/j, 75€ pass 3, 89€ avec camping, www.gothicfestival.be


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Air ©Luciana Val & Franco Musso

Lokerse Feesten texte ¬ Hakima Lounas

musique

Face aux festivals qui poussent des centaines d'artistes sur quelques scènes en un temps record, le Lokerse Feesten prend son temps. Le temps de composer une programmation cohérente et étalée sur 10 soirs. En 36 éditions, l'équipe artistique (une association locale) s'est forgée une solide réputation, au point de séduire d'inoubliables icônes d'hier. Au rang des mythes, on retrouve cette année le tonitruant Alice Cooper, les new wave Human League, auteurs du célèbre Don't you want me, mais aussi Roxy Music. Le groupe d'artrock britannique de Bryan Ferry et Brian Eno qui a marqué les années 70, dont l'influence est toujours palpable aujourd'hui (de MGMT à Franz Ferdinand), se reforme le temps d'une tournée mondiale de 10 dates. Si le rock est honorablement représenté, la scène est aussi ouverte au hip-hop. Et là, encore, deux groupes légendaires font le déplacement : Public Ennemy et (ce qu'il reste du) Wu-Tang Clan. La West Coast n'a qu'à bien se tenir ! En contrepoint de ce voyage musical dans le temps, Lokerse parvient toujours à éviter la nostalgie. Notez donc bien la présence de MIA, Air, The Horrors ou encore Selah Sue. Les aériennes fêtes de Lokeren ont bon goût et ratissent large, des kids aux papas cool. PROG :

Wu-Tang Clan, Dizzee Rascal... (30.07) / The Human League, Admiral Freebee, Arsenal... (31.07) / Anthrax, Alice Cooper... (1.08) / Motley Crue, Therapy?, The Glimmers... (2.08) / Absynthe Minded, Public Ennemy, Partyharders VS The Subs... (3.08) / Arid, K's Choice... (4.08) / The Dandy Warhols, The Sisters of Mercy... (5.08) / Selah Sue, Air, MIA... (6.08) / The Van Jets, The Horrors, Babyshambles... (7.08) / Eddy Grant, Roxy Music... (8.08)

du 30.07 au 8.08, Lokeren, 25 à 15€ par jour, www.lokersefeesten.be



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ZZtop © Adrea Klarin

Richie Hawtin © DR

Suikerrock Tomorrow musique Land musique texte ¬ Justine Leuregans

À 40 km de Bruxelles, Tienen est connue pour ses sucres raffinés. Mais, depuis 23 ans, son festival musical aiguise autrement notre apétit. Suikerrock (suiker, sucre en français) place en vitrine une farandole de légendes du rock, de la pop et quelques rafraîchissantes mignardises. Jugez plutôt la carte de cette année. Place du marché, on nous sert sur un plateau, ZZ Top et son indémodable blues rustique, les ex-Doors Ray Manzarek et Robby Krieger ou encore John Fogerty, ancien leader des Creedence Clearwater Revival. Grace Jones, diva sauce aigre-douce (à qui Lady Gaga a dérobé la recette de l’extravagance) ou encore Jamiroquai saupoudrent ce menu de notes acidulées et funky. Gare au diabète, avec le très aphrodisiaque (mais dégoulinant ?) Shaggy.

PROG :

R. Manzakek & R. Krieger, J. Fogerty, ZZ Top, DJ Zaki (20.07) / Stiln, Stereo MC’s, Jamiroquai, TLP aka Troubleman (29.07) / Sweet Coffee Light, Seal, DJ Regi (30.07) / The Opposites, Customs, Das Pop, Shaggy, Grace Jones (31.07) / Raymond V.H Groenewoud, Clouseau, Golden Earring, The Australian Pink Floyd Show (01.08)

le 20.07 et du 29.07au 01.08, Tienen, 20>49€, info@tickoweb.be, www.suikerrock.be

texte ¬ Clément Perrin

Un nom déjà évocateur et l'imagerie qui va avec, façon Lewis Caroll part à Goa. Audelà de cette esthétique un brin douteuse, force est de constater que Tomorrow Land affiche une force de frappe quasiment inégalée. Le festival balaie un spectre très large de musiques électroniques. Mais, alors vraiment très large. Il faut ainsi se préparer à croiser la route de la trinité Garraud–Guetta–Solveig, ouch, comme à côtoyer le meilleur sur les scènes réservées à Cocoon, Minus ou Kompakt. Entre poids lourds, pointures underground ou vieilles gloires, impossible de ne pas trouver son compte dans ce grand raout trans-genre et trans-générationnel. Il faudra juste bien veiller à ne pas se tromper de scène.

PROG :

Richie Hawtin, Magda, Jeff Mills, Derrick May, Robert Hood, Dennis Ferrer, Michael Mayer, Gui Boratto, Robag Wruhme, Joris Voorn, Marco Carola + many many more…

les 24 (de 13h à 01h) et 25.07 (de 11h à 00h), De Schorre, 52,5€ ou 80,5€ (pass), www.tomorrowland.be



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Tindersticks © Richard Dumas

Dranouter Festival texte ¬ Thibaut Allemand

musique

Tiens, le Dranouter Folk Festival a viré son folk pour s’ouvrir à la world music ? « On mêle les styles, explique Geert Gombeir, programmateur de son état. Un peu comme un chef dans une cuisine, qui choisit des ingrédients pour créer un menu délicieux. » Oui, bon, d’accord, mais tous les chargés de com’ nous resservent le refrain. « Des têtes d’affiches comme dEUS ou Tindersticks sont des locomotives. Leur public pourra découvrir ainsi des artistes inconnus. ». Jusqu’ici, le folk en Belgique a connu deux grands booms : dans les 70’s avec Rum ou Madou, et vingt ans plus tard, avec Lais ou Ambrozijn. On attend désormais un renouveau. À l’époque, The Chieftains en Irlande et Alan Stivell en Bretagne défendaient des valeurs indépendantistes… Une question plus que jamais brûlante en Belgique. « Nous ne faisons pas de politique, rétorque Geert. Ce qui compte, c’est l’ambiance joviale et le multiculturalisme. » Soit. Parlons musique, alors ! Des artistes incontournables, selon vous ? « Electic Ceilli ! Du folk irlandais de haute voltige. Et puis Los De Abajo, pour la fiesta mexicaine ». Et The Pogues ? Pas trop d’appréhension avant d’accueillir l’ingérable Shane McGowan ? « Ils nous ont promis un concert inoubliable, donc on s’attend à quelque chose de spécial ! ». Geert est prudent dans ses réponses. Bien plus que McGowan. En tout cas, s’il n’y a qu’une date à retenir cet été, c’est celle-ci, assurément ! PROG : Absynthe Minded, James Walsh… (5.08) / Hindi Zahra, Paolo Conte, Fool’s Gold, Vaya Con Dios, Dez Mona… (6.08) / Tindersticks, Tom McRae, dEUS… (7.08) / The Pogues, Salomon Burke, Nouvelle Vague, Staff Benda Bilili… (8.08)

du 5 au 8.08, Dranouter, de 20€ à 45€/j, de 125€ à 140€ le pass complet (avec ou sans camping), www.folkdranouter.be



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Jaqee © Niculai Constantinescu

Pony Pony Run Run © DR

Esperanzah

Brussels Summer Festival musique musique

texte ¬ Edlef Kowalyk

texte ¬ Edlef Kowalyk

Il y a neuf ans, les moines de l’Abbaye de Floreffe ont béni ce pèlerinage musical, porteur de messages de tolérance. Depuis, chaque année les fidèles plantent leurs piquets de tente dans ce parc verdoyant pour profiter des débats, mais surtout des artistes internationaux qui officient depuis la grande scène. Le festival Esperanzah communie en effet avec des artistes engagés, comme l’insatiable Goran Bregovic, compositeur de la BO d’Arizona Dream, ou les bouillonnants Barcelonais D’Ojos de Brujo et leur flamenco au rythme contagieux. Parmi la trentaine de militants attendus à cette grand-messe, on note la présence des rappeurs africains Daara J Family et les Français d’Hocus Pocus et du Peuple de l’Herbe.

PROG :

Baloji, Hocus Pocus, La Baleine, Opmoc, Le Peuple de l’Herbe… (6.08) / Dokhandème, Mouss & Hakim, Ojos de Brujo, Ghetto Blast Band, Bal Tabarin… (7.08) / Jaqee, Getatchew Mekuria, The Ex, Bauchklang, La-33, Goran Bregovic, Sidi Hooman, Pass Laverdine…(8.08)

du 6 au 8.08, dès midi, Namur, Abbaye de Floreffe, 35/27€, 58€/3j., camping 15/10€, www.esperanzah.be

Si vous voulez faire une mauvaise blague à vos amis, prêtez leur votre appartement au centre de Bruxelles entre le 13 et le 22 août. Sans leur préciser, bien sûr, que 70 000 de leurs voisins vont faire la fête nuit et jour en toute légalité ! Depuis 2002, le BSF est devenu le festival de tous les superlatifs : 70 concerts à l’extérieur, 50 dans les salles de la ville et dix jours de fête dans le cadre époustouflant du quartier royal. Le tout, à un tarif exceptionnel. Ghinzhu, Turzi, the Wave Pictures, Pony Pony Run Run, Sammy Decoster, Arnaud Fleurent Didier, Rachid Taha, Hocus Pocus… vous en connaissez beaucoup, vous, des festivals qui proposent un tel marathon pour seulement 20€ ?

PROG :

Ginzhu, Pony Pony Run Run… (13.08) / Turzi, The Wave Pictures, Diving with Andy, Peter Von Poehl… (14.08) / Gotan Project, Micky Green, Sammy Decoster, Caravan Palace, Arnaud Fleurent-Didier (15.08) / BB Brunes… (16.08) / Rachid Taha… (17.08) / Hocus Pocus (18.08) / Skip the Use… (19.08) / Nouvelle Vague, Craig Walker… (21.08) / JP Nataf… (22.08)

du 13 au 22.08, quartier Royal Bruxelles, pass 10j : 30/20€, www.bsf.be



Gotan-Project © Prisca Lobjoy

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Les Nuits Secrètes texte ¬ Olivia Volpi

musique

« On va s’amuser encore plus que les années précédentes ! ». Ce n’est pas peu dire, et c’est Olivier Connan, le directeur artistique des Nuits Secrètes, qui le garantit. Un festival unique en son genre : une grande scène où les têtes d’affiches (Gotan Project ! George Clinton ! Etienne de Crécy !) se donnent gratuitement en spectacle, un Jardin où bourgeonnent les nouveaux talents (Boys Noize, the Black Box Revelation), avec une fête foraine entre les deux... Et les fantastiques Parcours secrets. Partir en bus avec une centaine d’inconnus, sans savoir où. Et voir des concerts qui n’existent qu’ici et maintenant, des spectacles incroyables qui tiennent autant du talent de l’artiste que du charme du lieu. « Et surtout la magie qui s’opère : c’est un peu une ville rêvée. Il y a énormément de gens, tout se passe bien, on voit des choses de qualité. La part secrète est intrigante, et c’est un des ingrédients majeurs : on ne connaît pas toute la programmation à l’avance. » Cette année, le mystère s’étend à l’intimiste Bonaventure, le rendez-vous des clubbers, avec une soirée… secrète. « Pour connaître, pour savoir, il faut venir. Il y a des choses bien plus importantes que le line-up : des rencontres entre des artistes, le public et l’équipe… ». PROG : Staff Benda Bilili, The Very Best, Wax Tailor, Triggerfinger, Lords Of Altamont, The Tallest Man on Earth… (06.08) / The Dandy Warhols, Gotan Project, Bazbaz, Boys Noize, The Sleepy Sun, Gush, The Black Box Revelation, Vismets, Shiko Shiko… (07.08) / Toots & The Maytals, I’m From BarcelonA, Get Well Soon, The Dirty Robbers, Healer Selecta, Keb Darge... (08.08) du 6 au 8.08, Aulnoye-Aymeries. Grande scène : gratuit ; Jardin : 6€ ou 14€/3 soirs; Parcours Secret : 6€ ; Bonaventure : 9€ ou 24€ / 3 soirs. Aller-retour TER : 1€ (sous conditions)



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musique

Irie Vibes roots festival

À la lisière du tranquille village d'Handzame, les tentes commencent à essaimer. On s'installe, sans bousculade, sans fouilles, maternés par les riveraines qui assurent l'accueil. Malgré l'affiche remarquable qu'il présente depuis 6 ans (King Shiloh, Aba Shanti, Jah Tubby’s...), ce festival est resté assez confidentiel. De parfaites conditions pour partager une nuit de sound system (la crème du dub anglais) ou le concert du génialissime Ivoirien Beta Simon.

PROG : [soundsystems] Jah voice feat. Father & Sun, Papa wooligan & Ras Tread (24.06) / [lives] Beta Simon & Jah-b-Jah band, Horace Martin, Rebel Souls...(25.06)

24 et 25.07, dès 17h, Handzame (Kortemark), 25/30€ pass, 15/20€ par soir, www.greenforward.be

Eels © DR

Pukkelpop texte ¬ Justine Leuregans

Gregor Wollny © DR

musique

Chassepierre Bienvenue à Chassepierre, charmant village perché au-dessus d’un méandre de la Semois. Regardez autour de vous : chaque rue, parvis et place bruisse de clowns farfelus, de pétards et de fanfares du monde entier ! Dans la joie et la bonne humeur, 45 compagnies internationales endossent des costumes de girafes grandeur nature, se prêtent à d'absurdes démonstrations de gastronomie, transforment des appareils ménagers en instruments de musique… Vous avez dit bizarre ? le 21 et 22.08, Florenville, 13€ 1j ou 19€ les 2j, +32 6 314 568, www.chassepierre.be

musique

Depuis 25 ans, Hasselt nous assène son terrible Pukkelpop. Une redoutable rafale sonique qui puise dans l'électro balistique, la pop explosive et le hip-hop musclé. Mais qui garde toujours en ligne de mire son orientation rock des débuts. Pas étonnant que Josh Homme, notre stonner préféré, ait choisi ce festival pour faire son grand retour avec ses Queens Of The Stone Age. Une belle centaine de formations musicales se disputent la scène. Et non des moindres. Placebo, The Prodigy, NOFX, Blink 182, The Black Rebel Motorcycle Club, Snow Patrol ou encore The Flaming Lips, Eels… Avant de finir, en beauté, sur une note heavy metalesque grâce à Iron Maiden. Le Pukkelpop va encore frapper fort, là où ça fait du bien.

PROG : Placebo, Iron Maiden, Blink 182, The Flaming Lips, Laurent Garnier, Seasick Steve, Mark Lanegan… (19.08) / Snow Patrol, The Prodigy, Deadmau5, Limp Bizkit, The XX, Bloddy Beetroots DJ set… (20.08) / Queens Of The Stone Age, Jonsi, Boys Noize, Pendulum, Serj Tankian, Soulwax, Kele… (21.08) du 19 au 21.08, Hasselt, 76€/j, 145€ pass 3j, www.pukkelpop.be



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The Van Jets © DR

Feest In Het Park texte ¬ Justine Leuregans

musique

« Moins familial que le Cactus Festival, moins alternatif que Dour et moins commercial que le Pukkelpop ». Voilà comment Wim, le président de Feest In Het Park décrit son bébé. Et de surenchérir fièrement, citant la presse nationale belge : « notre festival est considéré comme le plus petit des plus grands festivals ». Le cadre, bucolique, y est certainement pour quelque chose. Depuis plus de dix ans, près de 33 000 festivaliers se retrouvent au bord du lac d'Oudenaarde pour trois jours de dj sets et concerts, mêlant habilement rock, musiques électroniques et reggae. En dépit de cet apparent éclectisme, les organisateurs ont donné une couleur différente aux lines-up de chaque soirée. Ainsi, le vendredi vise clairement les clubbers, avec Peaches, Paul Kalkbrenner mais surtout Orbital, duo anglais qui régna en maître sur l’électro des 90’s (seule date avec Glastonbury). Le samedi prend sciemment des allures de grands festivals, hétérogénéité comprise (The Heavy, Das Pop, Brodinski, The Glimmers, Etienne de Crécy...). Le dimanche, lui, réveille tout le monde à coups de pychédélisme léché (The Ravonnettes) de Drum & Bass vitaminée (Sub Focus) ou de punk excité (Mad Caddies), avant d'apaiser les troupes avec une injection de dub (Dubmatix) et de reggae (Steel Pulse). PROG : Fun Lovin’ Criminals, Baloji…(12.08) / Orbital, Paul Kalkbrenner Live, Peaches, Shameboy, Stijn… (13.08) / Etienne de Crécy, Vive la fête, Just Jack, Das Pop, Anthony B, Disko Drunkards, Fisherspooner, The Van Jets, The Heavy, Brodinsky, The Glimmers…(14.08) / Admiral Freebee, The Raveonettes, Absynthe Minded, Mad Caddies, Troubleman aka TLP…(15.08) du 12 au 15.08, Oudenaarde (Be), proximité centre-ville, pass 3j 62/72€, pass 1j 35/25€, www.feestinhetpark.be



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et aussi...et aussi...

Graspop © DR

Dranouter © DR

Juventus Derrière ce nom familier, point de joueurs de foot mais une paire de mélomanes prêts à mouiller le maillot. Et pour cause ! L'équipe est constituée de jeunes solistes, recrutés partout en Europe pour leur talent précoce. Après quelques semaines d'entraînement intensif, les voilà qui se lancent sur le terrain et interprètent Tchaïkowski, Brahms, Beethoven, Liszt ou Bach aux côtés de confrères plus expérimentés. du 2 au 14.07, Cambrai, Théâtre, 12/9€, +33 327 74 55 20

Zomer Van Antwerpen Depuis qu'elle a été capitale européenne de la culture en 1993, Anvers se plaît à nous rappeler chaque été qu'elle est une destination culturelle de premier choix. Et de nous prendre par les sentiments en important tonnes de sable fin pour ses séances de cinéma de plein air, kilos de livres pour sa bibliothèque, pléthore de musiciens et dix des meilleures compagnies du moment (Royal Deluxe, Feria Musica, Cirkvost...). du 2.07 au 29.08, Anvers, divers lieux, www.zva.be

Clef de Soleil Les bousculades dans les festivals vous fatiguent ? Profitez donc de la paisible balade musicale proposée par Clef de Soleil autour du couvent des Dominicains. Dans le calme quartier de St Maurice Pellevoisin, puis au conservatoire de Lille, orchestres, pianistes et quatuors à cordes saluent les grands Chopin, Schuman et Beethoven. du 8.07 au 26.08, jeu, 18h30, Lille, divers lieux, www.clefdesoleil.com

LaSemo Depuis 2 ans, un bien curieux phénomène migratoire pousse des milliers de festivaliers à se retrouver l'été sur l'île de l'Oneux. Serait-ce la saison des amours ? Non, mais presque. LaSemo s'entoure d'une vingtaine de drôle d'oiseaux (Vive la Fête, Tété, Sharko, Jil is Lucky, Matt Eliott, An Pierlé...) pour défendre la solidarité et le partage. C'est beau. du 9 au 11.07, Hotton, Île de l'Oneux, 26/34€, 58/66€, 10€ camp. www.lasemo.be


Graspop © DR

Dour © Robin Goosens

Les Francofolies de Spa Malgré le fossé musical qui les sépare, Dutronc, Murat, Stellla et Nataf ont volontiers accepté de partager leur spa avec Sexy Sushi, Yuksek, Sound of Stereo ou Yodelice. Pourquoi pas ? Tant qu'ils laissent Nolwenn Leroy et Christophe Willem dans les bulles… pas prêts de rejoindre Dominique A et le père Souchon pour un saut dans le grand bain ! du 21 au 25.07, Spa, 44/48/52€, 130/135€ pass 4j, www.francofolies.be.

PleinOPENair Depuis 12 ans, d'un jet de toile, Ciné Nova transforme parcs, impasses et terrains vagues en salles de projection. Cette immersion urbaine vise à créer des espaces de débats citoyens sur une thématique de société. Cette année, la dizaine de films et docus programmés s'articulent autour de la question de la sécurité. Polémiques en vue. du 30.07 au 11.08, Bruxelles, divers lieux, gratuit, www.nova-cinema.org

Rock en Stock Du rock au Touquet ? Entre deux enduros, sans piétiner les terrains de golf ? Mais, oui, c’est possible. Grâce à l’association Rock en stock Opale et depuis 12 ans, à Étaples très précisément. Cette année sur le nouveau site verdoyant du Parc du Valigot, des musiciens régionaux donnent le change à Eiffel, Sinsemilia, Elmer Food Beat, Omar Perry et Pigalle. du 31.07 au 1.08, Étaples, Parc du valigot, 25€ pass 1j, 38€ pass 2j, www.rockenstock.org

Polé Polé Beach Après les quais du Graslei à Gand, voici que le Polé Polé installe ses scènes, tentes et bars à cocktails en bord de mer. Pour le plus grand plaisir des amateurs de sons chauds (latino, dub, reggae, zouk, dancehall...), qui se dandinent dans les effluves d'iode et d'épices (50 plats du monde entier) et profitent d'un marché coloré de créateurs. Olé !

du 6 au 8.08, Zebrugge, plage, ven 30/25€, sam 35/30€, dim 20/15€, pass 3j 50/60€, www.polepole.be


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Les Ardentes © DR

Jazz Middelheim On vous arrête tout de suite. Ici, personne ne joue du piano debout. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup. Jugez plutôt l'affiche ! Le brillant saxophoniste Archie Shepp et ses special guests (Roswell Rudd & Leon Parker), l'envoûtante chanteuse Cassandra Wilson ou le pianiste de légende Ahmad Jamal, pour sûr, le line up est de belle composition. du 12 au 15.08, Middelheim, Park den Brandt, 29/35€, pass 96€, www.jazzmiddelheim.be

Festival International des Brigittines La nuit tombe sur la ville... approche l'heure de la grande mutation. Non, pas celles des gremlins et des loups garous (bravo les références)! Davantage celles de notre mode de vie, de notre manière d'être et de notre perception du monde, qui ont tendance à changer une fois que la lumière décline. Désinhibition, travestissement, rêve... une zone grise dans laquelle s'aventurent ces 14 chorégraphies et pièces visuelles. du 18.08 au 4.09, Bruxelles, Brigittines, 8/12€, pass 40/60€, +32 2 213 86 10

City Sonic Depuis 8 ans, City Sonic explore le filon des innovations technologiques en matière sonore. C'est ainsi que performances audio et installations s'invitent dans les jardins privés autour du Beffroi (Sonic Garden Party) ou dans des sites patrimoniaux (Machine à Eau, Abattoirs, Salle Saint-Georges). Tendez l'oreille ! du 26.08 au 4.09, Mons, divers lieux, gratuit, www.citysonics.be

Sfinks Mixed Festival À Boechout, comme le soleil, la programmation se lève à l'Est (Goran Bregovic, Tsiganisation Project...). Mais avant de rejoindre l'Ouest et la chaleur de l'Amérique Latine (Omara Portuondo, Peyoti for president...), sa trajectoire dévie vers le Sud, du côté du continent Africain (Youssou N'Dour, Minata, Aimelia Lias..). On n’est pas près de se coucher ! du 30.07 au 1e.08, Boechout, de 16 à 55€, pass 50/70€, www.sfinks.be



special

festivaagelsnda Dossier

été

Rock Werchter du 01/07 au 04/07 Parc du festival Werchter Werchter jeu 01/07 Faithless, Muse, Stereophonics, Phoenix, Skunk Anansie, De Jeugd van Tegenwoordig, Crookers, Bloody Beetroots, La Roux, The XX, Midlake, Kyteman 76e / ven 02/07 Green Day,

Editors, Rise Against, Coheed and Cambria, LCD Soundsystem, Gaslight Anthem, Balthazar, Customs 76e / sam 03/07 Rammstein, Pink, Ting Tings, Gossip, Channel Zero, Das Pop, Taylor Hawkins & The Coattail Riders, Booka Shade, Empire of the Sun, Florence + The Machine, Porcupine Tree, Yeasayer, Temper Trap, Delphic 76e / dim 04/07 Pearl Jam, Arcade Fire, Them Crooked Vultures, Vampire Weekend, Alice in Chains, Wolfmother, The Van Jets, Vitalic, Black Box Revelation, Absynthe Minded, Dirty Projectors, Black Keys, Gomez, Sweet Coffee 76e / pass : 188e - www.rockwerchter.be

Mix Up du 30/06 au 04/07 Divers lieux Oise mer 30/06 Nogent-sur-Oise Chateau des Rochers Skip The Use, Danakil 9/8e / jeu 01/07 Creil La Grange à Musique Chokebore, Zun Zun Egui, Fëz & The Others 13/7e / ven 02/07 Creil La Grange à Musique Oscillation, Papier Tigre, Turzi, Twin Sisters 13/7e / sam 03/07 Creil La Manufacture High Tone, Hype, Daddy Earl, Radioclit, N-Type, Turnsteak, Nostromo, Jamtech Foundation, ScaleToneKey 15/8e / dim 04/07 Creil La Manufacture Groundation, Very Best, Imperial Tiger Orchestra, Island Sound Posse, Willow Amsgood, Centenaire 16/10e / pass : 17e - www.mixupfestival.com

Main Square Festival du 02/07 au 04/07 Citadelle Arras dim 04/07 Rammstein, Pink, Gossip, Stereophonics, Florence + The Machine, Delphic, Yeasayer, Patrick Watson, The Bewitched Hands, Skip The Use 59e / ven 02/07 Black Eyed

Peas, Jamiroquai, David Guetta, Vitalic, Bloody Beetroots, La Roux, Pony Pony Run Run, Something à la mode, Curry and Coco 69e / sam 03/07 Pearl Jam, Ben Harper & The Relentless7, -M- Matthieu Chédid, Phoenix, Julian Casablancas, Wolfmother, Art Point M, Taylor Hawkins & The Coattail Riders, Coheed and Cambria, Gomez, Angus & Julia Stone, Gush, TV Glory 59e / pass : 95e - www.mainsquarefestival.fr

Gent Jazz Festival du 07/07 au 18/07 Bijloke Gand mer 07/07 De Beren Gieren, DjanGo! 100 Years Django Reinhardt - A Tribute, Norah Jones 48/42e / jeu 08/07 Greg Houben Trio, Kurt Elling Quartet with John McLean, Pierre Vaiana


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& Salvatore Bonafede, Ornette Coleman 35/29e / ven 09/07 Christian Mendoza Group, Vijay Iyer Trio, Freedom Band 35/29e / sam 10/07 Julian Lage Group, Stanley Clarke Band feat. Hiromi, Toots Thielemans 35/29e / dim 11/07 radioKUKAorkest, Jungle Boldie, Odean Pope & His All Star, Pat Metheny Group The Songbook Tour 35/29e / jeu 15/07 Cibelle, Mariza, Gilberto Gil 35/29e / ven 16/07 Vive Le Jazz, Cinematic Orchestra, Kruder & Dorfmeister 35/29e / sam 17/07 Gil Scott-Heron, Madness 35/29e / dim 18/07 Coaching Project Conservatoire de Gand, Soil & "Pimp", Joe Bonamssa, Daniel Lanois 35/29e / pass : 73e - www.gentjazz.com

Ardentes du 08/07 au 11/07 Parc Astride de Coronmeuse Liège jeu 08/07 Pavement, Cypress Hill, Missy Elliott, Julian Casablancas, Morcheeba, Jamie Lidell,

Crystal Castles, Drake, Tellers, Plasticines, Wave Machines, Here we go Magic, Fm Belfast, Litfiba, Waow 45e / ven 09/07 Birdy Nam Nam, Ellen Allien, Proxy, Riton, Just Jack, Monika Kruse, Tocadisco, Matthew Herbert, Busy P, Matias Aguayo, Pantha du Prince, Midnight Juggernauts, Skip The Use, The Chap 45e / sam 10/07 Ben Harper & The Relentless7, Charlotte Gainsbourg, Erykah Badu, Babyshambles, SebastiAn, Black Box Revelation, Everlast, Heavy Trash, Nada Surf, Adam Green, Angus & Julia Stone, Yacht, Hudson Mohawke, Tunng, Fleshtones, Don Rimini, Les Petits Pilous, Breakage, Sound of Stereo, Isbells, School of Seven Bells 45e / dim 11/07 Archive, Gaetan Roussel, Eté 67, Nouvelle Vague, Selah Sue, Arnaud Fleurent-Didier, Jeanne Cherhal, The Ballroom Quartet, The Shoes 45e / pass : 110e www.lesardentes.be

Festival de la Côte d'Opale du 08/07 au 26/07 Divers lieux Nord-Pas de Calais jeu 08/07 Desvres Palais des Sports Isabelle Mayereau, Élodie Frégé 15/12€e / jeu 08/07 Boulogne-sur-Mer Théâtre Municipal Juan-Carlos Caceres Trio, Minino Garay y sus tambores del Sur 8e / sam 10/07 Calais La Calypso Hindi Zahra, Jeanne Cherhal, Gaetan Roussel 20/18e / dim 11/07 Calais La Calypso Da Silva, Olivia Ruiz 25/22e / mar 13/07 Hardelot Hôtel du Parc Okou, Ricky Lee Jones 20/18e / mer 14/07 Le Touquet Palais de l'Europe Brad Mehldau, Kyle Eastwood 5tet 20/18e / jeu 15/07 Calais Théatre de Calais Shibusa Shirazu Orchestra 8e / ven 16/07 Boulognesur-Mer Salle Damremont Mike Ibrahim, Calogero 25/22e / sam 17/07 Berck-sur-Mer Le Palais des Sports Oxmo Puccino, Yuri Buenaventura 15/12e / lun 19/07 Spokfrevo Orchestra 8e / lun 19/07 Boulogne-sur-Mer Magic Mirrors - Parvis de Nausicaa Camélia Jordana 15/12e / mar 20/07 Boulogne-sur-Mer Magic Mirrors - Parvis de Nausicaa Gong, Daevid Allen, Gillie Smyth, Steve Hillage, Miquette Giraudy 15/12e / mer 21/07 Boulognesur-Mer Magic Mirrors - Parvis de Nausicaa Ben L'Oncle Soul 8e / mer 21/07 Calais


La Calypso Sophie Hunger, Renan Luce 22/20e / jeu 22/07 Boulogne-sur-Mer Magic Mirrors - Parvis de Nausicaa Chloé Lacan, Dominique A 15/12e / ven 23/07 Boulogne-surMer Magic Mirrors - Parvis de Nausicaa Fanny Krief, Revolver 15/12e / ven 23/07 Étaples La Corderie Vincent Ségal & Balaké Cissoko, Bireli Lagrene Gypsy Trio 18/15e / sam 24/07 Le Portel Plage Le Portel Chet Nuneta, Staff Benda Bilili gratuit / lun 26/07 Aba

Taano Or The Joy Of Africa, Jade Kindar-Martin, La Rumeur, l'Arbre à Nomades, Fabrice Gratien gratuit / pass : 150e - www.festival-cotedopale.fr

Cactus Festival du 09/07 au 11/07 Minnewaterpark Bruges ven 09/07 David Gray, Regina Spektor, Absynthe Minded, Ghinzu, I Am Kloot 46/36e / sam 10/07 Jamie Lidell, Elvis Costello & The Sugarcanes, K's Choice, Balkan Beat Box, José James, Black Mountain, Little Dragon, Balthazar 46/36e / dim 11/07 Macy Gray, Tori Amos,

Admiral Freebee, Seun Kuti et Egypt 80, Heavy Trash, Alela Diane, Fiction Plane, Low Frequency in Stereo 46/36e / pass : 85/100e - www.cactusfestival.be

Rock Zottegem du 09/07 au 10/07 DeBevegemse Vijvers Zottegem ven 09/07 Superlijm, Freaky Age, Balthazar, Das Pop, Charlatans, Iggy & The Stooges, Darren Price 28e / sam 10/07 Steak Number 8, Opposites, Taylor Hawkins & The Coattail Riders, Guano Apes, Flogging Molly, Novastar, Public Image LTD, Daan 28e / pass : 50e - www.rock-zottegem.be

Brussels Summer Festival du 13/08 au 22/08 Divers lieux Bruxelles mar 13/08 Place des Palais The Vismets, Pony Pony Run Run, Ghinzu / mar 13/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Layori, Fredy Massamba / mer 14/08 Place des Palais Puggy, Charlie Winston, Roger Hodgson / mer 14/08 Place du Musée Turzi, The Wave Pictures, Peter Von Poehl / mer 14/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Diving With Andy, Pierre Souchon / jeu 15/08 Place des Palais Micky Green, Caravan Palace, Gotan Project / jeu 15/08 Place du Musée Mièle, Sammy Decoster, Arnaud Fleurent-Didier / jeu 15/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Marie Espinosa, Philippe Lafontaine / ven 16/08 Place des Palais TheTellers, Renan Luce, BB Brunes / ven 16/08 Place du Musée Kissaway Trail, aMute, Chokebore / ven 16/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Joyce Jonathan, Claudine Muno & The Luna Boot, Clarika / sam 17/08 Place du Musée Isola, Balimurphy, Rachid Taha / sam 17/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Thierry Crommen, Machiavel / dim 18/08 Place du Musée Gandhi, Pitcho, Hocus Pocus / dim 18/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Raphael Fays Trio, Steeve Laffont, Yorgui Loeffler / lun 19/08 Place du Musée Skip The Use, Sophie Hunger, My Little Cheap Dictaphone / lun 19/08 Place du Musée Raphael Fays Trio, Steeve Laffont, Yorgui Loeffler / mar 20/08 Place du Musée Yew, The Popopopops, Freaky Age, Piano Club / mar 20/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Chic Et Les Revolvers, Coco Royal, Mélanie Pain / mer 21/08 Place


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du Musée Yew, Gush, Nouvelle Vague / mer 21/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Clare Louise, Craig Walker (ex-Archive) / jeu 22/08 Place du Musée Superamazoo, Dan San, Babylon Circus / jeu 22/08 Parc de Bruxelles / Magic Mirrors Auryn, JP Nataf / pass : 20/30e www.bsf-brusselssummerfestival.be

Dour Festival du 15/07 au 18/07 Plaine de la Machine à Feu Dour jeu 15/07 Faith No More, Wax Tailor, Wovenhand, Get Well Soon, Wild Beasts, Netsky, Hadouken!, Chapelier Fou, Highbloo, Gui Boratto, Simian Mobile Disco, Moderat, Jesse Rose, Beast, New-York Ska-Jazz Ensemble, The Hoods, Komah, Todd 55e / ven 16/07 Absynthe Minded, Futureheads, Subways, Fun Lovin' Criminals, Los Campesinos!, Eté 67, General Elektriks, Antlers, My Little Cheap Dictaphone, Sharko, Owen Pallett, Paul Kalkbrenner, Jimmy Edgar, Dave Clarke, A-Trak, New Young Pony Club, Agoria, Dan Le Sac vs Scroobius Pip, Carl Craig, Chromeo, Daedelus, Douster, Dimitri Andréas, High Tone, Hypnotic Brass Ensemble, Forma.T All Stars, AKS feat. Selah Sue, 55e / sam 17/07 Pony Pony Run Run, Rainbow Arabia, Das Pop, Black Mountain, The Vismets, Uffie, Etienne de Crécy, Breakbot, The Subs, Skream, Kissy Sell Out, Brodinski, Noob, Renaissance Man, Mass Hysteria, Lower LeFtO, Bilal, Mayer Hawthorne, Crown City Rockers, De La Soul, Chinese Man, Pete Rock & CL Smooth 55e / dim 18/07 Devendra Banhart, Ghinzu, The Raveonettes, Dum Dum Girls, Archie Bronson Outfit, Errors, Buraka Som Sistema, Fagget Fairys, Lee Perry + Max Romeo + Congos, The Van Jets, Calvin Harris, Balkan Beat Box, Brother Ali, Medine + Collectif Din Records, Anti-pop Consortium, Danakil, Tinariwen 55e / pass : 110e - www.dourfestival.be

Festival Clef de Soleil du 08/07 au 26/08 L'Auditorium du CRR de Lille Lille jeu 08/07 Téréza Janina Czkaj 15/10e / jeu 15/07 Lille L'Auditorium du CRR de Lille Trio Cube 15/10e / jeu 22/07 Lille L'Auditorium du CRR de Lille Marylin Frascone, Ensemble Cordes 21, Bernard Soustrot 15/10e / jeu 29/07 Lille L'Auditorium du CRR de Lille Pascal Thibaux, Madjera Sammandar, Bernard Brandes 15/10e / jeu 05/08 Lille L'Auditorium du CRR de Lille Marie-Josèphe Jude 15/10e / jeu 12/08 Lille Halle au sucre Vittorio Forte 15/10e / jeu 19/08 Lille L'Auditorium du CRR de Lille Denis Bosse 15/10e / jeu 26/08 Lille Salle des fêtes de Fives Lovro Pogorelich 15/10e / www.clefdesoleil.com

Gothic Waregem Festival du 16/07 au 18/07 Expo Waregem Waregem ven 16/07 Covenant, Umbra Et Imago, Funker Vogt, House Of Usher, Whispers In The

Shadow, Mildreda, Sex Gang Children, Ordo Rosarius Equilibrio, Faderhead, Triarii, FGFC 820, Void Of Sadness 47e / sam 17/07 Skinny Puppy, Front Line Assembly, Anne Marie Hurst, Nosferatu, Triore, Milita, In The Nursery, Yelworc, Dive, Arcana, Narsilion, Seventh Harmonic 47e / dim 18/07 VNV Nation, Alien Sex Fiend, Unheilig, Rabia Sorda, Eden House, Bettina Koster, Exploding Head, Erato 47e / pass : 92e - www.gothicfestival.be


Rock Herk du 16/07 au 17/07 Olmenhof Herk-de-Stad ven 16/07 F*ck You Stupid Loser, Highbloo, Kap Bambino, DJ Medhi, Zombie Nation,

Mr Oizo, Partyharders Squad, Madensuyu, Tokyo Police Club, I Like Trains, Melissa Auf Der Maur, Does it Offend You, Yeah ?, Mashed Paper Klub grat / sam 17/07 When Hope Escape, Strength Within, Kapitan Korsakov, Ruiner, Rott Childs, Carpathian, Part Chimp, Evergreen Terrace, Eat Lions grat / www.rockherk.be/

Dinant Jazz Nights du 16/07 au 21/07 Parc de l'Abbaye de Leffe Dinant ven 16/07 Quatuor Julie Mossay feat. Steve Houben, Voces8 grat / sam 17/07 Gino Lattuca Quartet, Manu Katché Quartet, Joshua Redman Double Trio 30€e / dim 18/07 Igor Géhénot Trio, Franck Avitabile Trio feat. Aldo Romano, Dee Dee Bridgewater 30€e / lun 19/07 Till Brönner & Eric Legnini Trio, Philip Catherine Quartet feat. Enrico Pieranunzi, Heyn Van de Geyn, Joe LaBarbera, Electric Quartet, David Sanborn trio feat. S.Gadd & J.DeFrancesco 30€e / mar 20/07 Jan Garbarek Group, Maxime Blésin Quartet, André Ceccarelli Trio, David Linx & Stéphane Belmondo 30€e / mer 21/07 Matt Blanco 10€e / pass : 100e

10 Days Off du 16/07 au 26/07 Culturell Centrum Vooruit Gand ven 16/07 Mumbai Science, Highbloo, Sound of Stereo, Dr Lektroluv, The Subs 14e / sam 17/07 Red D, Maxim Lany, Kerri Chandler, Gramophonedzie 14e / dim 18/07 Fader, Efdemin, Thomas Brinkmann, 2000andOne, Peter Van Hoesen 12e / lun 19/07 LeFtO, Jahcoozi, Jakwob, Andy C, MC GQ, Murdock 14e / mar 20/07 Petit Belge, Slagsmalsklubben, Felix Da Housecat, Hot Chip Dj's : Al & Felix, The Glimmers 16e / jeu 22/07 Gaz, Benga, Joy Orbison, Mount Kimbie, Kastor & Dice 14e / ven 23/07 Ramon Tapia, Tiefschwarz, Dimitri Andréas, Guy Gerber 14e / sam 24/07 Jesse Rose, The Fagget Fairys, Shameboy, Boemklatsch, Hermanos Inglesos 14e / dim 25/07 X-Ian, John Digweed, Marko, Pole Folder 12e / lun 26/07 Mustang, Yuksek, J-Wow ft Kalaf Buraka Som Sistema Soundsystem, Villa 14e / pass : 65e - www.10daysoff.be

Suikerrock du 20/07 au 01/08 Place du Marché Tienen mar 20/07 John Fogerty, ZZ Top, Zaki, Ray Manzarek & Robby Krieger Of The Doors 49e / jeu 29/07 Stijn, The Stereo MC's, Jamiroquai, TLP aka Troubleman 35e / ven 30/07 Sweet Coffee, Milk Inc., Seal, Regi 35e / sam 31/07 The Opposites, Customs, Das Pop, Arid, Shaggy, Grace Jones, Dirk Stoops 35e / dim 01/08 Andes, Raymond Van Het Groenewoud, De Kreuners, Clouseau, Golden Earring, Australian Pink Floyd Show 20e / www.suikerrock.be


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Francofolies de Spa du 21/07 au 25/07 Village du Festival Spa mer 21/07 Highbloo, Sound of Stereo, Baloji, Dominique A, Isola, Izia, Yodelice, Ghinzu, Lemon Straw 34/30e / jeu 22/07 Eté 67, Christophe, Jacques Dutronc, twin twin, Coco Royal, Sexy Sushi, Surfing Leons, Pony Pony Run Run, Daan, Féfé 52/48e / ven 23/07 Bai

Kamara Jr, Alain Souchon, Jean-Louis Murat, Feadz, The Vismets, Oxmo Puccino, Yuksek, JP Nataf 26/48e / sam 24/07 My Little Cheap Dictaphone, Isbells, Sharko, BB Brunes, Larko, Yew 48/44e / dim 25/07 Ivan Smagghe, Sierra Sam, Puggy, Lio & Phantom, MVSC, Da Silva, Thomas Fersen, Congo Groove 48/44e / pass : 130/134e - www.francofolies.be/

Irie Vibes Roots Festival du 23/07 au 24/07 Handzame ven 23/07 Jah Works feat Jah Rej, Hornsman Coyote, Jah Voice Family feat Father, Son,

Papa Wooligan And Ras Tread, Disciples feat Russ D, Jonan Dan Meets Dixie Peach, King Step Soundsystem, Senna Sound grat / sam 24/07 Beta Simon, Jah B Jah Band, Apparatschik, Horace Martin, Seventh Sense Showcase feat Rebel Souls, Callejeros, Jah Voice Family, Ionyouth Soundsystem grat / www.greenforward.be

Tomorrowland du 24/07 au 25/07 Provinciaal Recreatiedomein De Schorre Boom sam 24/07 Richie Hawtin, Marc Houle, Magda, Dirty South, Heartthrob, Derrick May, Jeff Mills, Ben Klock, Marcel Dettmann, Carl Craig, Radio Slave, Robert Hood 52,50e / dim 25/07 Laidback Luke, Sound of Stereo, Josh Wink, Loco Dice, Derrick Carter, Drop the Lime, Mowgli, Surfing Leons, Gui Boratto, Michael Mayer, Superpitcher, Tobias Thomas, The Opposites, TLP aka Troubleman 52,50e / pass : 80e - www.tomorrowland.be

Sfinks Festival du 30/07 au 01/08 Veldkant Boechout ven 30/07 Merdan Taplak, Tsiganisation Project, Goran Bregovic 20/16e / sam 31/07 Ti-

gana, Najma Akhtar & Gary Lukas, Violons Barbares, Palo Flamenco, Malaje, Minata, Terrakota, Aimelia Lias, Youssou N'Dour, Canteca de Macao, Addictive TV, Maga Bo, Jungle Arts 35/25e / dim 01/08 Tcha Limberger, Tri A Tolia, Ahn Sook-Sun, David Perez, Koudédé, Ceu, Peyoti for President, Orquesta Buena Vista Social Club, Bart Peeters, Ttukunak, Jungle Arts, Malaje 35/25e / pass : 50/70e - www.sfinks.be

Lokerse Feesten du 30/07 au 08/08 Grote Kaai Lokeren ven 30/07 Wu-Tang Clan, Leftfield, Dizzee Rascal, The Opposites 20e / dim 01/08 Alice Cooper, Papa Roach, Anthrax, Life Of Agony, Panic Cell, Eppo Janssen 25e / lun 02/08 Mötley


Crüe, Golden Earring, Therapy? 25e / mar 03/08 Public Enemy, Absynthe Minded, Dinosaur Jr, Partyharders VS Buffalo Beats 15e / mer 04/08 The Cranberries , K's Choice, Arid 25e / jeu 05/08 Sisters Of Mercy, Dandy Warhols, Costums 15e / ven 06/08 M.I.A, Air, Selah Sue, Martin Solveig 20e / sam 07/08 Babyshambles, The Horrors, The Van Jets, Paul Weller 15e / dim 08/08 Roxy Music, Vaya Con Dios, Eddy Grant 25e / sam 31/07 The Human League, Admiral Freebee, Flip Kowlier, Arsenal 15e / pass : 95/145e - www.lokersefeesten.be

Tempo Festival du 30/07 au 01/08 Esplanade de l'Europe Tournai ven 30/07 Florent Pagny 45/35e / sam 31/07 Alain Souchon, Marc Lavoine 45/35e / dim 01/08 Pascal Obispo - Captain Samouraï Flower 45/35e / pass : 120e - www.covadis.be

Rock en Stock du 31/07 au 01/08 Parc du Valigot Étaples sam 31/07 Residents, Willie & The Bandits, Ilis, Omar Perry, Elmer Food Beat, Feathers, Sinsemilia, Drunken Balordi, Eiffel, Têtes 2 Mule 38/25e / dim 01/08 Sanctuaire, This is Not Hollywood, Crackmind, When Smoke Shimmer, Ultra Vomit, Terence Grandchester, Pigalle, le Bal des Enragés, Juniper Nova, Crucified Barbara 38/25e / pass : 38/42e - www.rockenstock.org

Esperanzah! du 06/08 au 08/08 Abbaye de Floreffe Floreffe ven 06/08 Don Fiasko, Clare Louise, Baleine, Karl Hlamkin & OgneOpasnOrkestr, Baloji, MuZiek

de Singe, Daara J Family, Hocus Pocus, Staff des Leaders, Peuple de l'Herbe, Abraham Inc. feat. D.Krakauer, F.Wesley & Socalled, Opmoc 35/27e / sam 07/08 ON prend l'air, Klezmic Zirkus, Oli Cima Sextet, Chico Trujillo, Toto La Momposina, Soutien Georges And The Wonder Brassens, Bal Tabarin, Staff Benda Bilili, Dokhandeme, Mouss & Hakim, Ojos de Brujo, Ghetto Blast Band, Medicos de la Salsa 47e / dim 08/08 Muyayo Rif, Tricycle & Guests, Sidi Hoomam, Jaqee, Dobet Gnahoré, Soutien Georges And The Wonder Brassens, Getatchew Mekuria & the Ex, La-33, Tangawissi, Bauchklang, Goran Bregovic, Pass Laverdine 35/27e / pass : 58e - www.esperanzah.be

Folk Festival Dranouter du 06/08 au 08/08 Dranouter – Heuvelland dim 08/08 Absynthe Minded, James Walsh, Buscemi, Cirqumstancia, Nostalgisch Kermis Collectief 20e / ven 06/08 Paolo Conte, Vaya Con Dios, Fool's Gold, Anouk (nl), Hindi Zahra, Dizzy Mandjeku & odemba Ok All Stars, Terrakota, Baloji, Mrs Hyde, Dez Mona 55e / sam 07/08 Tinders-

ticks, Tom McRae, dEUS, Joan As Police Woman, Nathan Flutebox Lee, Carolina Chocolate Drops, Harper Simon, School Is Cool, Eduardo Trassierra, Electric Ceili, Satanic Samba, Derek, Handcrafted 55e / dim 08/08 Pogues, Solomon Burke & The Souls Alive Orchestra , Joss Stone, Nouvelle Vague, Staff Benda Bilili, Daan, Bottine Souriante, Flanders Ethno, Rob Sawyer, Isbells, Hope Sandoval & The Warm Inventions, Los de Abajo, Saf 45e / pass : 115e - www.folkdranouter.be


agenda |

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Nuits Secrètes du 06/08 au 08/08 Place Matisse Aulnoye-Aymeries ven 06/08 Wax Tailor, Staff Benda Bilili, The Very Best, Dat Politics, Huoratron, Jackson 5/23e / sam 07/08 Dandy Warhols, Black Box Revelation, Gotan Project, Boys Noize, Shiko Shiko, Vismets, Sleepy Sun 5/23e / dim 08/08 Get Well Soon, I'm From Barcelona, Toots & the Maytals, George Clinton, Bonaparte 5/23e / Concerts de la grande scène : gratuit - www.lesnuitssecretes.com

Jazz Middleheim du 12/08 au 15/08 Parc Den Brandt Anvers jeu 12/08 José James, Jef Neve, Archie Shepp Quartet with R. Rudd & L. Parker, McCoy Tyner Trio with Special Guest Joe Lovano 35/29e / ven 13/08 Jeroen Van Herzeele, Ahmad Jamal, Wayne Shorter Quartet 35/29e / sam 14/08 Pragmatisme du Barman feat. Peter Evans, Aka

Moon, Baba Sissoko & Black Machine, World Saxophone Quartet + M'BOOM, Toots Thielemans Quartet 35/29e / dim 15/08 Chris Joris Experience, Dave Holland & Pepe Habichuela, Chucho Valdés & The Afro Cuban Messengers, Cassandra Wilson 35/29e / pass : 96e - http://jazzmiddelheim.klara.be

Pukkelpop du 19/08 au 21/08 Site Pukkelpop Hasselt jeu 19/08 Placebo, Blink 182, The Kooks, The Flaming Lips, Laurent Garnier, Seasick Steve, Groo-

ve Armada, Goldfrapp, Kelis, Band of Horses, Gojira, Steve Aoki, Black Rebel Motorcycle Club, Chase & Status, Laidback Luke, De Jeugd van Tegenwoordig, Noisia, Fat Freddy's Drop, Band of Skulls, Miike Snow, Shameboy, Fuck Buttons, These New Puritans, Benny Benassi, Mintzkov, Lonelady, Girls, Jamaica, Villa 76e / ven 20/08 Prodigy, Deadmau5, The XX, Bloody Beetroots, Eels, Kele, Richie Hawtin, Mumford & Sons, Diplo, Black Box Revelation, Hot Chip, Digitalism, Four Tet, Local Natives, Aeroplane, Holy Fuck, Isbells, Marina & The Diamonds, Sound of Stereo, The Van Jets, Speech Debelle, Riva Starr, Ou Est Le Swimming Pool, We Have Band, The Tellers, Hurts, 76e / sam 21/08 Queens Of The Stone Age, 2ManyDj's, Yeasayer, Soulwax, Boys Noize, Flying Lotus, Two Door Cinema Club, Caribou, Jaga Jazzist, Uffie, The Proxy, Au Revoir Simone, Balthazar, Ok Go, Martyn, Petits Pilous, hOUSEMEISTER, Renaissance Man, Nosaj Thing, Washed Out, Surfer Blood, Toro y moi 76e / pass : 145e - www.pukkelpop.be

Cabaret Vert du 27/08 au 29/08 Square Bayard Charleville-Mézières ven 27/08 Massive Attack, dEUS, Raggasonic, Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine, Black Box Revelation, Jim Jones Revue, Monotonix, The Subs, Maladaptive, Platoon Playground 25e / sam 28/08 Ska-P, Bloody Beetroots, Gojira, Fat Freddy's Drop, Madball, Goose, Dan Le Sac vs Scroobius Pip, Inspector Cluzo, Marvin, We Are Enfant Terrible, CBY, Starlion 25e / dim 29/08 Olivia Ruiz, Staff Benda Bilili, Katzenjammer, Lisa Portelli, Tziganesh'ti, This is Not Hollywood 3e / pass : 40e - www.cabaretvert.com


Balder portfolio |

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L'art et la matière Dessin, collages, pochoirs, typographie // Picardie, France // http://maximusbalder.blogspot.com

Artiste français né en 1973 dans le Nord de la France, vivant aujourd'hui en Picardie, ayant étudié les arts appliqués, le graphisme, la typographie, la communication ou encore les couleurs et ayant abattu ses premières cartes en agence de pub... je suis ? je suiiiis.. ? Baaaaalder, bien sûr ! Ça, c'est pour le curriculum vitae façon Julien Lepers. Mais l'essentiel n'est pas là. Ce qui caractérise cet artiste hors normes dépasse son origine sociale ou son parcours professionnel. Sa sensibilité, ses expériences, ses goûts et ses aspirations tiennent en trois mots : la rue, la rencontre et le dessin. La rue s'offre comme un terrain de jeu inépuisable pour Balder qui trouve


texte ¬ Carole Lafontan

là son inspiration et sa matière première (papier, affiche, kraft...). Derrière chaque œuvre se cache un portrait, fruit d'une rencontre que l'artiste traduit par le dessin sur son carnet de croquis avant de l’associer à un support (toile, bois, carton, métal, mur...). « Je suis un réfugié et le dessin est ma terre d'asile », écrit Balder, non sans poésie. Viennent s'ajouter à cette bienveillante trinité un goût affirmé pour le détail, son meilleur atout pour transcrire une émotion, une histoire. Et surtout l'irrépressible besoin de laisser un témoignage sur nos villes. À déchiffrer, à la lecture de chaque fragment de ses créations (collage, jeux de lettres, effets de matières...). /


Mathieu Amalric TournĂŠe


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propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand photo ¬ Nicolas Guérin

« Ça vous dérange si on va dans la cour ? On pourra cloper tranquille ». Dix heures tapantes, Mathieu Amalric poursuit sa Tournée. Pour présenter son film homonyme, racontant le voyage insomniaque d’un producteur français, Joachim, entouré d’une troupe de danseuses new burlesque. Ce long-métrage lui tient à cœur et aux tripes. Passionné, Amalric ne se livre qu’au détour d’une phrase, évoque le mystère de l’inspiration ou le travail du montage. Se profile, au cours de la conversation, une véritable leçon de cinéma, oblique et décousue.

Comment est venue l’idée de ce film ? D’un article, dans Le Monde d'Elizabeth Lebovici, une journaliste qui sait raconter les histoires. Elle relatait un spectacle new burlesque qui avait lieu au Zèbre de Belleville. L’article était accompagné d’une photo. Philippe (ndlr : Di Folco) et moi avons décidé de projeter une histoire sur ces visages, ces corps… Avant cela, je ne savais pas du tout que ça existait, le new burlesque ! Mais les photos et sa


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description évoquaient quelque chose de politique, qui ne passait pas par le discours, mais par l’humour, l’outrance, quelque chose de contagieux. Toute l’histoire découle donc d’un article et d’une photo ? Non. Il y a eu un autre événement. Ce fut le suicide, en 2005, de Humbert Balsan. On ne se rend pas bien compte, mais ce fut un électrochoc dans le milieu du ciné indépendant. C’était un grand producteur, un type extraordinaire. Je me souviens en avoir discuté avec Paulo Bronco au téléphone. J’avais ces photos sous les yeux et… tilt ! Un film, ça part de rien, en un quart de seconde.

Vous avez alors fait des recherches sur le new burlesque ? J'ai été voir la troupe du Zèbre à Nantes. C’est très violent, cette audace, cette énergie… Elles sont comme à l’écran. Entre leurs numéros, elles se baladent au milieu du public, boivent du champagne et veulent regarder le show de leurs copines... Mais derrière cette exubérance, on sent que ça ne doit pas être facile tous les jours. C’est ce qui m’a touché. Quel est le rôle dramaturgique des numéros des filles, parfois filmés in extenso ? Ce ne sont pas des parenthèses, comme dans les comédies musicales. Nous voulions que les émotions soient vécues et montrées, soit par les filles elles-mêmes, soit par les gens qui regardent depuis les coulisses, ou encore par Joachim, qui est sans cesse sur le départ.

« Les numéros des filles ne sont pas des parenthèses, comme dans les comédies musicales ». Balsan et Bronco ont-ils d’ailleurs inspiré le personnage de Joachim ? Oui. C’est un mélange entre Paulo, Balsan, Jean-Pierre Rassam, Robert Evans, Jean-François Bizot… Tous ces tarés qui sont prêts à hypothéquer leur maison pour qu’un film se fasse, à jouer leur dernière somme au casino pour boucler un budget… Paulo l’a fait ! Je crois qu’il est vraiment là, le geste artistique.

Vous qui clamez toujours faire l’acteur par défaut, et désirez avant tout être réalisateur, vous tenez le premier rôle… C’est vrai. Mais ce n’était pas prévu. Votre film nous plonge dans une tournée sans déboucher sur une véritable fin. Ça donne un côté flottant à votre film. Est-ce volontaire? Flottant, je ne sais pas. Il fallait tout de même que Joachim soit sans cesse dans la course, pour arriver à l’apaisement final. On s’est débrouillés pour cacher le scénario, les chevilles. Dès le départ, on


s’est concentrés sur un segment de tournée. Sinon, on montrait quoi ? Générique, l’avion atterrit, la troupe arrive, on commence, ça finit et tout le monde s’en va… Autrement dit, il n’y a pas vraiment d’intrigue… Jean-Claude Biette, (ndlr : critique aux Cahiers du Cinéma) disait : « Plus il y a d’intrigue, moins c’est intrigant. » C’est vrai qu’il ne se passe rien, dans ce film. Mais j’ai un goût pour ça. C’est le montage qui donne le rythme : on a ôté tous les moments de vie pure, de contemplation… viré l’aspect documentaire. êtes-vous fatigué de cette comparaison avec Meurtre d’un Bookmaker Chinois (réalisé par Casavetes en 1976) ? C’est totalement assumé : Joachim se prend pour le héros du film, Cosmo ❥

Vitelli. Parce que ça lui plaît de se balader avec des nanas, de porter des costumes à la con, de fumer pour faire comme dans les films américains. Et dès qu’il a un truc important à dire, il prend le micro, comme Cosmo l’aurait fait, avec une voix de crooner… Il frime parce qu’il a peur. Philippe a écrit des tirades démentes pour ces moments-là. Est-il question ici de se créer une nouvelle famille ? Tout à fait. C’est ce que j’avais en tête : le vieux producteur est une sorte de parrain, il a un ami à Paris qui n’est pas son frère, mais… Enfin, tout ceci, ce sont des familles temporaires… C’est comme un tournage : un précipité de vie très intense, durant un mois et demi, c’est très intime… et puis c’est fini ! On enchaîne avec une autre famille. /

Tournée de Mathieu Amalric, avec Miranda Colclasure, Suzanne Ramsey, Linda Maracini… Sortie le 30.06, www.tournee-lefilm.com


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texte ¬ Sébastien Billard photos ¬ Slumdog Millionaire © Dev Patel

Plein champ Du cinéma en plein air, gratuit, voilà ce que propose l'association lilloise Hors Cadre. Tout au long de l'été, dans diverses communes de la région, elle projette des films grand public. Le but : permettre à des populations qui n'en ont ni l'habitude ni les moyens d'accéder à une offre culturelle. Aller au cinéma n'est pas une évidence pour tout le monde. Places trop chères, manque de salles, règne des multiplexes en zone périurbaine… De nombreux habitants de la région Nord-Pas de Calais ne peuvent apprécier le septième art en famille. Forte de ce constat, l'association Hors Cadre (Lille-Fives), organise pour la douzième fois des projections gratuites. Intitulé « Passeurs d'images », ce dispositif entend lutter contre l'exclusion culturelle de certaines parties de la population. « On se dirige vers les zones où le cinéma est absent. Les quartiers des grandes villes mais aussi les petites communes rurales, bref, des zones excentrées par rapport aux centres-villes », explique Marion Fichet, membre de l’association. Avec des films tels que L'âge de glace 3, LOL, La nuit au musée 2, Nos jours heureux ou Slumdog millionnaire, l'orientation grand public est pleinement assumée. À l’instar de l’inénarrable Jour de Fête de Jacques Tati, ce cinéma populaire de qualité est d’abord destiné aux familles qui ne partent pas en vacances. Parallèlement, Hors Cadre n'oublie pas ses missions d'éducation à l'image engagées tout au long de l'année, à travers des ateliers pratiques animés par des professionnels. Moteur… Action ! / ❥

PASSEURS D'IMAGES dès le 9.07, Béthune, Coudekerque, Caudry, Fourmies, Haumont, communes de la communauté d'agglo Porte du Hainaut, Armentières, Loos en Gohelle..., gratuit, +33 320 33 06 66, Info et prog sur www.passeursdimages.fr




texte ¬ Salomon Plouce photo ¬ Chihiro minato

Lynch et les lithos On le connaissait cinéaste, musicien, plasticien ; le voici lithographe. David Lynch est un artiste hors catégorie, avec pour seuls mots d’ordre la création et l’image. Le musée de Gravelines expose une soixantaine de ses estampes colorées et grands tirages noirs et blancs. En 2007, Lynch découvre la lithographie dans l’atelier parisien Item où ont travaillé Matisse, Picasso... Ces premiers travaux, une série de 12 plaques de zinc aux tons vifs, ouvrent l’enfilade de salles. Chacune d'elles abrite son lot de grands formats, réunis par affinités thématiques et techniques : ici une pierre posée contre le mur, là des mains servent de fil directeur. Le parcours foisonne de clins d’œil aux motifs lynchéens qui s’épanouissent dans cet ancien arsenal au plafond rond : les couloirs, la déambulation, la femme, à la fois protectrice et menaçante, comme celle qui domine le bateau dans Ship at Sea, Nude in Sky. Images en mouvement L’originalité des lithos de Lynch est de placer les titres dans l’image. Chacune raconte quelque chose : « Il y a une petite histoire dans chaque lithographie. Parfois, des personnages sont suggérés... », explique le directeur du musée. Un parallélisme s'établit naturellement avec les courts-métrages diffusés, au sous-sol, dans une pièce transformée en salle de cinéma. Ailleurs, des vidéos réalisées par des étudiants du Fresnoy prouvent l’influence de l’artiste sur la création aujourd’hui. Cette exposition marque le début d'une série d'événements consacrés à Lynch : rétrospectives au GL Stand Museum de Copenhague et à la Cinémathèque française et remise du prix Kaiserring à Goslar (Allemagne). Elle est aussi l’occasion de la co-édition du premier catalogue raisonné de ses lithographies. / ❥

David Lynch, Lithos 2007-2009 jusqu'au 17.10, Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, tlj (sf mar), 14h>18h, we et j. fériés, 10h>12h, 15h>18h, 2/1€, +33 328 51 81 00 La salle du Sportica proposera aussi une série de longs métrages

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Lumière sur les femmes de l'Est texte ¬ François Lecocq photo ¬ Philippe Herbet

« Made in Belarus » illustre la quête orientale de Philippe Herbet pour capter, sous une lumière douce, les différentes vies des femmes mais aussi quelques hommes et des paysages. Autant de portraits pausés ou pris à la volée, toujours magnifiés par la subtilité de son regard et du traitement des couleurs. Aide comptable de formation, Philippe Herbet, 46 ans aujourd’hui, a choisi la photographie à la fin des années 80, contrariant ses parents. Après une formation à Saint Luc et un grave accident de vélo, il se lance dans l’aventure argentique et part en voyage, délaissant une Belgique « sans identité forte ». Cap à l’Est (Turquie, Hongrie et ex-URSS) mais aussi ailleurs, au gré des résidences d’artiste (pays basque, France). Mais l’attirance orientale prédomine, répondant à une quête identitaire (il est né à Istanbul) mais aussi parce que c’est à l’Orient que « naît la lumière » et que les femmes lui rappellent sa mère russe. Décoder le décolleté Avec son vieux Rolleicord, il les cadre de façon serrée, mais aussi à l'improviste dans la rue. Les couleurs pètent, les décolletés et mini jupes s’ouvrent, révélant non pas des filles faciles ou légères, mais une multiplicité de codes culturels caractérisant la condition des femmes à l’Est. Le traitement subtil des couleurs provoque un sentiment partagé. Malgré la douceur des lumières, on imagine la dureté de certains parcours, les contacts chaotiques avec des hommes que Herbet s’ingénie à ne pas représenter. Une œuvre fine et percutante. /


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MADE IN BELARUS jusqu’au 19.09, Charleroi, Musée de la photographie, mar>dim, 10h>18h, +32 71 43 58 10, www.museephoto.be. à voir aussi / dans l’expo collective « Human Landscapes », jusqu’au 18.07, Bruxelles, Galerie Contretype, merc > dim, 13h > 18h, + 32 2 538 42 20 . à Lire / « Made in Belarus », Éd. Le Caillou bleu, 120p., 37€


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texte ¬ Judith Oliver photo ¬ Manon Le Roy

Orage mécanique Plongés dans la pénombre de la grande nef du Fresnoy, l’on pénètre dans une zone trouble : Panorama 12. Un no man’s land situé quelque part entre la rigueur de l’expérience scientifique et la subjectivité de l’entreprise artistique. C’est sur ce terrain fertile, à jamais vierge, que depuis 1998, les différentes générations d’étudiants-artistes du Fresnoy s’aventurent, encouragés par la mise à disposition d’importants moyens techniques. Mais cette année, Panorama se donne plus que jamais des airs de laboratoire. Nulle blouse blanche à l’horizon, mais une utilisation récurrente de techniques et procédés issus de la recherche médicale ou militaire. Ainsi, l’œuvre d’Atsunobu Kohira, en tout début de parcours, donne le ton. Ce Japonais qui signait en 2009 une audacieuse machine à tremblements de terre, a imaginé cette année une bien curieuse boîte noire. Sorte d'immense molécule qui aspire nos particules, les rend visible et les transforme en son. Rendre tangible l’impalpable. Une démarche toute scientifique que s'approprie également Emmanuel Van Der Auwera avec son cabinet d’affects. L’on découvre ainsi, perchée dans six flight cases, une série de reproductions 3D des parties du cerveau mobilisées par la peur, la joie... Transformés par l'artiste, l'IRM devient sculpture et la sensation, une forme énigmatique et poétique. Mais en matière de rencontres inattendues entre science dure et onirisme, l’on n’est pas au bout de nos peines : livres figés dans la glace (C. Pollet), machines à compresser les silhouettes (M. Bourouissa)… de la vraie science-friction ! / ❥

PANORAMA 12 jusqu'au 25.07, Tourcoing, Fresnoy, mer>dim, 14h>19h (sf ven & sam, 21h, ouvert le 14.07), 3,8/3€, +33 320 28 38 00



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texte ¬ Justine Leuregans photo ¬ Fred Sathal, « Volage Sauvage », 2002 © Manu & Camillo

Les dessous de la lingerie Derrière la façade ciselée de l'ancienne usine Boulart, fleuron de l'industrie dentellière calaisienne, la lingerie fine s'expose, nue comme un fil. Pour fêter son premier anniversaire, la cité internationale de la dentelle et de la mode s'est en effet piquée de lever le voile sur l'histoire des dessous. Visite, en pointillé. « À partir de l’apparition de la pilule contraceptive, la femme devient maîtresse de son corps. La lingerie, jusqu'alors fonctionnelle, devient le moyen de jouer de ses atouts », nous résume Shazia Boucher, commissaire de l’exposition. Au fil du parcours en 8 étapes qu'elle a imaginé, l'on perçoit cette évolution des mœurs. En un siècle, les parties ajourées gagnent du terrain, le timide sous-vêtement prend des formes plus affriolantes, se taille dans des matières plus fluides... pour devenir un objet de mode à part entière (créations de Dior, Rochas...). Toute la pertinence de cette exposition tient aux liens permanents qu'elle tisse avec les grands jalons de l'histoire industrielle de Calais (évolution des fibres...). Mais aussi avec l'image sociale de la lingerie. Affiches et slogans publicitaires des années 1950, extraits de films, revues de presse... renseignent sur le passage de la vulgarité à l'insouciance, de l'érotisme au raffinement, de l'intime à l'assumé. Ce cheminement nous conduit naturellement vers les créations plus contemporaines, notamment celles des étudiants d'ESMOD. Et Shazia de conclure: « Il y a tellement de possibilités de créations avec cette matière... Ne cherchez pas, la dentelle est éternelle ». / ❥

Esprit Lingerie jusqu’au 7.11, Calais, Cité de la Dentelle et de la Mode, tlj sauf mar, de 10h à 18h, 5/2,5€, +33 321 00 42 30



agenda Noir, Les Cyclopes © Olivier Theyskens

Intersection, sans titre © Moerman, Courtesy Galerie Rodolphe Janssen

Noir

L'atelier de Franquin

« Black is beautiful ». L'adage ne s’est pas toujours appliqué à cette couleur sombre, longtemps symbole de deuil et de mort. Pour nous le prouver, le musée de la mode d’Anvers nous fait traverser les siècles, de tableaux en costumes, de fourrures en dentelles jusqu’aux grands noms de la mode contemporaine. Les créations d’Ann Demeulemeester, Olivier Theyskens, Dirk Van Saene, Riccardo Tisci ou Chanel s’imposent magistralement dans ce parcours historique magistralement mis en scène. ❥ ANVERS, jusqu’au 8.08, MOMU, mar>dim,

C'est l'histoire de Waterloo. Pas celle du champ de bataille, mais celle de la maison familiale de Jijé. S'y tramait un tout autre combat, celui de la bande des 4 – Franquin, Morris, Jijé et Will – qui sauvèrent le journal Spirou à coups de plumes, de fous rires et de nuits blanches. Le CBBD rend hommage à cette amitié, en rappelle les principaux jalons, dresse un portrait de ces quatre fortes personnalités et pointe leur influence considérable dans le 9e art. ❥ Bruxelles, jusqu'au 30.01.11, CBBD, mar>dim, 10h>18h, +32 2 219 19 80

10h>18h, +32 3 470 27 70

Intersection En pénétrant dans la chatoyante salle au trésor, puis dans l'enfilade de salles qui accueillent la collection permanente, on ne s'attendait pas à tomber nez à nez avec les formes colorées de JeanLuc Moerman, ni avec les ironiques détournements de Pascal Bernier et de Wim Delvoye. Pourtant, comme eux, 14 plasticiens contemporains ont joué le jeu, imaginant des œuvres à partir des fonds mérovingiens, médiévaux ou Renaissance du musée. ❥ Bruxelles, jusqu'au 15.08, musée du Cinquantenaire, mar>ven, 9h30>17h, we 10h>17h, +32 2 741 72 11

Fighting the Box Du design à la Centrale ? Une première ! Loin de se contenter d'un étalage de luxueuses tables et chaises, le service Culture de la ville a préféré mettre en scène le processus de création. Chacun des vingt objets imaginés par des designers belges (Charles Kaisin, Alain Berteau, Big Game et bien d'autres) est ainsi encadré par des croquis préparatoires et des maquettes. L'on suit alors l'évolution d'un meuble, de sa gestation à son adaptation aux contraintes de la fabrication industrielle. ❥ Bruxelles, jusqu'au 3.10, Centrale Électrique, mer>dim, 10h30>18h, +32 2 279 64 44.


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L'atelier de Franquin, La bande des quatre © Franquin Morris

Fighting the box, Schîning WhiteGold, RISING POTS © Stefan Schöning Studio

Heureusement, l’art n’est pas raisonnable Fasciné par les matériaux bruts et la récupération, Mark Brusse a produit une œuvre singulière, en marge des grands courants artistiques. L’on découvre cependant, grâce à cette rétrospective, l’influence du nouveau réalisme français ou du minimalisme américain dans ses sculptures, peintures et installations. Le parcours révèle également l'ironie du plasticien, qui se plait à interroger le petit monde de l'art. ❥ DUNKERQUE, jusqu’au 16.09, LAAC, mar>dim, 10h>12h15, 14h>18h30 +33 328 29 56 00

People and places : la condition humaine Ici, une asiatique immortalisée le temps d'un sourire dans la rue. Cliché urbain, contemporain, spontané. À ses côtés, derrière son panier d'oranges, une femme pose pour Émile Renard. L'attitude est croquée par d'épais coups de pinceau, le cadre, domestique. Malgré le contraste des médiums et époques, la similitude des regards frappe. Une analogie comme il en existe pléthore entre le fonds du musée et les photographies du FRAC. ❥ Hazebrouck, jusqu'au 30.09, musée des Augustins, mer, jeu, sa, 10h>12h, 14h>17h, dim, 10h>12h, 15h>18h, +33 328 43 44 46

The Mountain-fish, Mark Brusse © Adam Rzepka, ADAGP Paris2010

People and places © Annika von Hausswolfff, courtesy galerie andrehn schiptjenko

À toutes les morts,... ... égales et cachées dans la nuit. Tel est le (gai) titre de l'exposition estivale du MAC's. Ne vous imaginez pas pour autant un circuit jalonné de cadavres! Taraudé par les questions du souvenir, de l'héritage et de la trace, le commissaire de l'exposition Laurent Busine a réuni, aux côtés d'œuvres d'artistes contemporains sur la mort (Boltanski, Fabro, Feldmann, Gordon, Penone...), des dizaines d'ex-votos, photos, reliques et autres objets de curiosité. Mortel ! ❥ Hornu, jusqu'au 10.10, MAC's, mar>dim, 10h>18h, +32 65 65 21 21

Alechinsky, Bury, Folon A priori, rien ne rapproche le graveur Alechinsky, le sculpteur Pol Bury et l'onirique Folon. Ni l'esthétique, ni le médium. Mais il y a trente ans, ce trio a mené une « campagne de dérision » à travers le Daily-Bul pour dénoncer les tensions croissantes entre les communautés linguistiques belges. Une campagne pleine d'humour qui n'a hélas pas pris une ride, comme le prouvent les originaux présentés dans cette exposition (tracts, livrets, gravures...) ❥ La Hulpe, jusqu'au 31.10, fondation Folon, mar>dim, 10h>18h, +32 2 653 34 56


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agenda Héros ou martyrs © DR

Architecture…, Résidence Saint-Nicolas, Neumarkt sur Wallersee (DE) – 1999 © Margherita Spiluttini

Janos Ber

Architecture et Grand Age

Dans l'antre du Fauve, l'on assiste toujours à une réjouissante explosion de couleurs. Tons vifs, formes géométriques, même quand elles ne concernent pas Matisse, les expositions temporaires du CateauCambresis déclinent ces leitmotivs du peintre. Après les vitraux chamarrés d'Albers, les applats de Kees Visser, voilà que des toiles arc-en-ciel prennent place sur les cimaises. Des lignes éclatantes, apposées à grands coups de pinceaux sur du papier blanc... on reconnaît là la patte du Hongrois Janos Ber. ❥ Le Cateau-Cambresis, jusqu'au 19.09,

« Une exposition sur les hospices ? Bonjour l'ambiance ! ». On entend votre scepticisme d'ici. Mais ne passez pas votre route en soufflant. Car l'adaptation de l'architecture au vieillissement de la population permet de balayer une multiplicité d'enjeux sociaux, techniques, éthiques et scientifiques. Tout cela, à travers une quinzaine de projets innovants, parfois fantasques, mais toujours remarquables (photos, vidéos, maquettes). ❥ Lille, jusqu'au 31.07, MAV, mar>ven

Musée Matisse, mar>dim, 10h>18h, +33 327 84 64 50

Héros ou martyrs Reflet de l'histoire industrielle et sociale des pays, la condition du mineur a connu d'importantes fluctuations dans l'opinion publique. C'est que nous prouve ce parcours chronologique et thématique, qui croise archives, photos et vidéos d'époque. Jusqu'au 29.08, une seconde exposition, La mine en œuvre, complète cette approche documentaire. Composée de photos d'anonymes et de grands noms (Dityvon, Doisneau...), elle pose un regard plus intimiste sur la mine. ❥ Lewarde, jusqu'au 31.12, Centre Historique Minier, tlj, 9h>17h30, +33 327 95 82 82

9h>12h30, 14h>17h30, sam, 11h>18h, +33 320 14 61 15

Amnesia Comment perpétuer le devoir de mémoire ? Comment transmettre aux générations à venir le souvenir et les leçons de la seconde guerre mondiale ? C'est la question que se sont posée 9 artistes français et allemands contemporains, dont 5 de la région de Lille (Marie-Odile Candas, Philémon, Arnaud Verley, Eric Monbel et Dimitri Vazemsky). Inspirés de l'esthétique nationale socialiste, d'anecdotes familiales ou d'objets utilisés dans les camps, leurs œuvres s'engagent contre l'amnésie. ❥ Lille, du 10.07 au 19.09, Hospice Comtesse, tlj (sf lun matin et mar), 10h>12h30, 14h>18h, +33 328 36 84 00



exposition |

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agenda Dancing Machine, Squeeeque l'igloo improbable © Alexis O'hara,

Amnesia, Rouge © Dimitri Vazemsky

Curiosités acoustiques

Verdures

Sirène à disque, phonautographe, comparateur optique de mouvements vibratoires, capsule manométrique, sirène à ondes...?!!?! Mais à quoi peuvent bien servir ces drôles de machines ? Pour se mettre au diapason, il faut manipuler, souffler, parler dans un micro et surtout tendre l'oreille. Car toutes ces « curiosités » à mi-chemin entre art et science ont été inventées au xixe siècle pour étudier le son. ❥ Lille, jusqu'au 31.12, Musée d'histoire na-

Avec une minutie et une délicatesse toutes féminines, Sylvie Vandenhoucke couvre tableaux, surfaces et volumes de fragiles pétales de verre. Le complexe agencement de ces écailles opaques, à peine plus grandes que des confettis, ne s'apprécie pas du premier coup d'œil. Pour que se révèlent les jeux de relief et de texture, il faudra s'approcher des 6 installations, les observer de près, trouver l'angle idéal pour voir le soleil se refléter sur cette blanche peau de verre. ❥ Sars-Poteries, jusqu'au 7.11, musée

turelle, lun>ven (sf mar), 9h>12h, 14h>17h, dim, 10h>17h, +33 328 55 30 80

Dancing Machine Ici, des chaussures de claquettes prennent leur autonomie, entamant seules une chorégraphie endiablée. À côté, parapluies et gants blancs s’activent avec une fougue qui ferait passer Fred Astaire pour un petit joueur. Ne vous inquiétez pas, vous avez pénétré un monde d’expérimentations technologiques sur la danse et le mouvement. Exposition remarquée pendant le festival Via de Maubeuge, Dancing Machine pose pour trois mois ses écrans et rouages à la Gare St Sauveur. ❥ Lille, du 2.07 au 31.10, Gare St Sauveur, mer>dim, 12h>19h, +33 328 52 30 00

atelier du verre, tlj (sf mar), 10h>12h30, 13h30>18h, +33 327 59 51 05

Au temps des Mammouths Dès l'entrée, vous vous retrouvez «nez à trompe » avec une reconstitution fidèle (3,60m !!!) du mammouth laineux qui peupla les steppes eurasiennes et américaines il y a 20 000 ans annonce une immersion totale - vue, ouïe, toucher - dans l'époque du monumental quadrupède. Entre les tableaux pédagogiques, les écrans interactifs et les tas d'ossements, ses caractéristiques physiques sont passées au peigne fin. Au poil ! ❥ Villeneuve d'Ascq, jusqu’au 22.08, Forum Départemental des Sciences, mar>ven 10h>17h30, we 14h30>18h30, +33 320 19 36 36



portrait |

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texte ¬ Vincent Dierickx photo ¬ DR

Laurent Ingels

L’esprit de famille « Parce que nous aimons partager une Kriek, une Jupiler ou une Maes..., parce qu'adopter une « sœur » ou un « frère » belge est plus constructif que de ne pas voter... parce que nous ne voulons pas voir éclater notre Belgique après le 13 juin 2010 ... » peut-on lire, sur la page d’accueil d’Adopteunflamand.be. Ce site, bilingue, propose aux orphelins de l’autre communauté de se faire adopter par un de ses membres. Une curiosité lancée avec panache par Laurent Ingels, à la veille des législatives.

Adopteunflamand.be est né d'une réflexion entre copains francophones et néerlandophones. Derrière ses apparences potaches, le site pointe une urgence. Celle d’instaurer une zone de contact et de dialogue entre des peuples qui se méconnaissent. Pour son fondateur, Laurent Ingels, « la rencontre, c’est une hygiène de pensée ». Il se souvient d’un épisode qui l’a conforté dans cette opinion : « Lors d’un tournage au Maroc, j’avais em-

mené un voisin, ouvertement raciste. Il m’a débité un chapelet de clichés sur les Arabes. Quand on est rentrés en Belgique, il adorait les Marocains ! Quand on rencontre un peuple, les préjugés tombent ». Union libre À ce jour, le site compte presque 2000 inscrits. Parmi eux, seulement 25% de Flamands. Mais Laurent garde bon espoir : « quand on lance ce type d’action,


à visiter / www.adopteunflamand.be – www.adopteereenfranstalige.be

on commence par ses propres réseaux, dans mon cas principalement francophones... Ensuite, on a commis une erreur, le site s’ouvrait sur le slogan « Marque ta volonté de maintenir une Belgique unie », ce qui pouvait ressembler à une nostalgie de la Belgique de papa, où les francophones dominaient les Flamands ». Le nouveau slogan évite non seulement tout malentendu (« Optez pour le dialogue entre les Belges ! »), mais il est surtout

plus fidèle à l’esprit de cette initiative, militante sans être politicienne. « Tous les participants sont conscients que la plupart des Flamands souhaitent revoir la structure du pays, sans être séparatistes ! Un journaliste de Het Laatste Nieuws (quotidien flamand) nous a même contactés pour nous dire qu’il avait été touché de constater que les francophones ne voient pas des flamingants dans tous les Flamands… ». /


littĂŠrature |

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Aux frontières du réel texte ¬ Grégory Escouflaire photo ¬ Michel Castermans

« Montrer l’intangible, sans parti-pris ni symbolique trop évidente » : voilà l’objectif que s’est fixé Michel Castermans en flânant le long de cette drôle de frontière linguistique qui coupe la Belgique en deux. Au-delà des images d’épinal et de la langue de bois, son livre Frontières / Grens révèle la part étrange et poétique d’un royaume bicéphale. « Toute littérature est assaut contre la frontière », écrivait Kafka. On pourrait dire la même chose de la photographie, surtout de celle de Michel Castermans. Pour lui, cette thématique de la démarcation « cristallise à merveille le fait d’être Belge ». Au fil de ses promenades en rase campagne, avec pour seuls compagnons son GPS et ce qu’il faut de pellicule, il en repère les symboles et signaux : lignes, croisements, points de fuite. De Comines aux Fourons (200 km), notre reporter de l’indicible a donc passé « trois années d’obsession frontalière » à traquer les traces et stigmates de cette limite chimérique. Sur le fil « Certains d’entre eux sont réellement le reflet de cette ligne » (un arbre, une maison, un pont sur le fil de cet étrange rasoir), « tandis que d’autres renvoient d’abord à un imaginaire » (tels que ce ciel barré de deux nuages, ou ces faisans qui semblent se toiser). En une cinquantaine de photos d’une justesse harmonieuse, Michel Castermans arrive ainsi à distiller une élégante mystique de la différence… Ou de la ressemblance – tout est question ici d’inclination. « Ce qui est amusant, finalement, c’est que chacun peut les interpréter à sa manière… ». Et comme l’écrit l’auteur Francis Dannemark en écho à ces images « sublinguales » : « De taalgrens is de plaats waar alle grenzen verdwijnen : plus rien n’est certain, (…) avec un peu de chance ça rend les humains moins bêtes ! » / ❥

« Frontières / Grens » du 21.07 au 12.09, Bruxelles St Gilles, Espace Contretype, mer>ven, 11h>18h, we, 13h>18h, +32 (0)2 538 42 20, www.contretype.org à lire / Livre publié aux éditions Yellow Now


chroniques Chronique Du Dancefloor (Libération 1988 – 1999) Didier Lestrade | L’Editeur Singulier

Personnage aux multiples (boules à) facettes, Didier Lestrade est célèbre pour son activisme au sein d’Act-Up et sa bataille fratricide avec le regretté Guillaume Dustan. Mais Lestrade, n’est pas que le moine-soldat présenté par certains. C’est avant tout un hédoniste, conscient d’avoir vécu une révolution musicale d’importance : l’arrivée de la house music en France. Comme beaucoup de mouvements underground avant elle, la house a d’abord touché les marges – ici, les communautés noires et homo de Chicago ou Detroit. Le talent de Lestrade, c’est d’avoir eu du flair. Sa chance, c’est d’avoir bénéficié d’une tribune dans Libération, plus de dix ans durant. Un coin de page, dans lesquel il transmettait sa passion, et partait d’un petit rien (un maxi dantesque, une soirée mémorable) pour aboutir à un grand tout : les rapports de genre ou de classe dans la France de Mitterrand et Chirac, par exemple. Sélection de ces papiers, Chronique Du Dancefloor exhume des tracks oubliés, suit les balbutiements de Daft Punk, s’interroge sur l’avenir d’Aphex Twin et s’emporte contre l’uniformisation (déjà ?) des free-parties. La plume vive, le regard acéré, Lestrade ne fait pas de concession et, malgré des tics irritants (cette manie de coller des mots anglais, pour faire genre), suscite l’enthousiasme. 220p., 12€. Thibaut Allemand

Plossu cinéma Ouvrage coll | Éd. Yellow Now On a connu Plossu comme photographe noir et blanc, puis comme adepte de la couleur (cf portfolio LM n°37). Le voilà révélé dans son rapport au cinéma. Une source logique d'inspiration pour un ado des 60’ (de 16 à 20 ans, il sèche les cours pour aller à la cinémathèque). Mais il est plus étonnant d’apprendre qu’il a tourné plusieurs films... L’intérêt du livre est double. Les analyses critiques nous donnent des pistes de lecture sur les rapports entre images fixe et animée (A. Bergala). L’interview de Plossu (M. Cohen) sur ses films préférés et ses réalisations se situe quant à elle dans un registre plus confidentiel. Le tout illustré de ses images, placées en résonance des œuvres de Godard, Cassavetes, Resnais, Truffaut et quelques autres. 192p., 30€. François Lecocq


LA DERNIÈRE BALADE DE BILLY William Burroughs Jr. | Éd. 13e Note À 14 ans, Billy se défonçait déjà au kif et au majoun. Sa Dernière Balade débute sur l’erreur qui l’a conduit à la Ferme fédérale des stups de Lexington, pour une cure de désintoxication : l’usage de fausse ordonnance. S’ensuit alors une prose digressive à travers laquelle il nous révèle l’absurdité des traitements qui y sont administrés, comme celle du dogme de la sanction. Mais, étrangement, son texte, d'un genre autobiographique, n’est pas âpre. Car, c’est avec une lucidité convulsive et une sagesse édifiante que William Burroughs Jr. interroge la norme et l’oppression dont elle est l’imparable ferment. Pour ébranler nos certitudes et nous inciter à les remettre en cause. 224 p., 19€.

Faustine Bigeast

Mainstream Frédéric Martel | Éd. Flammarion Une étude étalée sur cinq ans, autant de continents et enrichie de plus d’un millier d’entretiens : pas de doute, Frédéric Martel a potassé son sujet. Plutôt vaste, le sujet : le mainstream, ou courant principal, soit, au hasard et en vrac : Britney, Avatar, Mickey Mouse, CNN, Bollywood et ses dérivés. Martel décrit le fonctionnement de ces industries créatives (et non « culturelles ») et les mécanismes qui aboutissent à une uniformisation des goûts et des consciences, d’un bout à l’autre de la planète. Au passage, le chercheur met à sac quelques mythes, tel celui du fameux « ciné indé » US, dont les liens avec les grands studios sont souvent tus. Un livre passionnant, regorgeant d’infos inédites… et qui plaira à tout le monde, on l’espère. 464p., 22,50€. Thibaut Allemand

Carnet Japonais Christian Garcin | Éd. L’Escampette « Enfant nous dessinions des frises ». Adulte, Christian Garcin déroule des récits. Ce qui revient (à peu près) au même. Au Japon, il traverse l’espace et le temps, dans un voyage sentimental d’Hokkaido à Hiroshima où l’on croise des momies, un grand général, « shogun », un petit moine tordu, des dieux cachés, des jésuites et un vieil homme élégant, Monsieur Bushu. Il y a aussi les choses non vues où se dessine, en négatif un portrait de la société japonaise. Entre les motifs de cette frise littéraire, des haïkus, fragiles et beaux comme la poudre colorée des ailes de papillons qui reste sur l’index. Poudre d’escampette que l’on prend d’une traite. « Mesure, clarté et mystère. C’est le Japon ». C’est aussi le style de Garcin. 123 p., 15€. Marie Kubaki

littérature |

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chroniques Uffie

SAGE FRANCIS

Sex Dreams and Denim Jeans | Ed Banger / Because

Li(f)e | Strange Famous Records / Anticon

Assassines ou dythyrambiques, les critiques autour du premier album d'Uffie sont pour le moins passionnées. Chez Let'smotiv, on pense surtout comme Sonic : « on a failli attendre ». Quand, il y a 5 ans, la caution féminine du label Ed Banger dégainait un Pop the Glock irrésistible, on attendait l'album dans la foulée. En guise de consolation, Sex Dreams and Denim Jeans aligne les grands noms : Feadz, Mr. Oizo, Busy P et Mirwais à la production, Pharell Williams a même prêté sa voix sur ADD SUV. Un casting de choc à double tranchant puisque l'album manque aussi d'unité. Électroclash, rock, ballades… attention une esthétique en cache une autre ! Parmi les 14 titres présentés, retenons surtout le vibrant MC's Can Kiss, le futuriste ADD SUV et le délicat Our Song. En attendant un véritable album. Hakima Lounas

Au sommet du rap américain indépendant, Sage Francis ne lâche rien ! Dans Li(f)e, son nouvel opus, il fustige à nouveau les dérives politiques, en mettant l'accent sur les mensonges qui jalonnent notre quotidien, des croyances aux inventions. Le MC se frotte à de nouvelles familles musicales en s'entourant notamment d'artistes issus de la scène rock/folk des États-Unis : Califone, Jason Lytle (ex-Grandaddy), Chris Walla (Death Cab for Cutie), Calexico, Modest Mouse ainsi que le regretté Mark Linkous. Exit les samplers, les atmosphères sont plus rock, plus évolutives et variées. Les compositions originales alliées au flow impeccable du rappeur révèlent une œuvre inattendue. Dont le très beau The Best of Times en compagnie de Yann Tiersen. Loïc Blanc

CRYSTAL CASTLES Crystal Castles | Lies Records / Last Gang Records Le groupe s'appelle Crystal Castles, le premier opus aussi et le deuxième... également. Un geste surprenant mais édifiant puisqu’il préfigure ce que le duo canadien fait de mieux : être ineffable. Vaisseau fantôme naviguant entre les qualifications musicales (noise, chiptune, punk, house, cold wave, pop), Crystal Castles s’évanouit chaque fois qu'on pense le cerner. Leur second album est aussi intemporel qu’inféodé aux chapelles. Une seule certitude : il s’en dégage une impression glaçante. La cover façon DV horror, la dégaine heroin chic d’Alice Glass, la voix décharnée, les saturations hantées, tout confine à un glauque fascinant et borderline. Comme si dans une sombre uchronie, Lovecraft avait composé sa folie sur Atari. Guillaume Jallut


musique |

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Arandel

Thieves like us

In D | Infiné / Module

Again and again | deBonton / Believe

Arandel est le nouveau projet intrigant d'Infiné, dont l'auteur a souhaité garder l'anonymat. Aucun ego-trip vaguement underground ici, mais le désir de servir une idée audacieuse consistant à produire une musique 100% organique. En bannissant tout appareil MIDI, sonorité synthétique ou sample, In D (clin d'œil au in C de Terry Riley) s'affranchit de la technologie. Un sentiment de légèreté et d'improvisation cohabite avec un état de transe pourtant digne des musiques électroniques. Cet album rivalisant d’instruments et de voix, oscillant entre périodes d'introspection ( #7, #8) et épisodes rythmés (#1, #5), brouille alors nos sens. Au-delà de la performance, une réflexion intéressante sur la création. Clément Perrin

En entendant One night with you, on pourrait croire à l'exhumation d'un inédit de New Order, période Low life. Lourde ligne de basse, fragilité du chant, décrochages rythmiques : tout fait songer au groupe mancunien. Il s'agit pourtant bien d'un morceau du deuxième album de Thieves like us. Le trio américano-suédois a endossé le nom d'un single de New Order dont il assume l'ombre tutélaire jusqu'au mimétisme. Les autres références 80s – Soft Cell, Pet Shop Boys voire Cure – n'empêchent pas qu'Again and again instille un agréable parfum à chaque écoute, du popisant Shyness au lancinant So clear. Thieves like us : tout est dit, des pillards certes mais dotés d'une vraie personnalité. Richard Célèbre

Push Up The Grand Day of Quincy Brown | Discograph Écoutez l'histoire du cousin fantasmé de Jones (Quincy) et de James (Brown). Un personnage en costard rayé et galurin, directement issu d'un film blaxploitation raconté en douze plages à la façon de la Marilou gainsbourgienne. Push up associe des guitares seventies à des cuivres funky, des rythmiques soul à une flûte traversière. L'album raconte une histoire rêveuse et dépressive tout en installant des ambiances jazz (The pawnshop) ou furieusement groovy (Pressure there !). Les voix soul et le phrasé slam s'accordent à l'extrême musicalité de l'ensemble. Sommes-nous à Detroit au début des années soixante ? Non en 2010 à Paris : Push up est bel et bien un collectif français. Richard Célèbre


le mot de la fin |

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Un truc cool…

Stubbleme

En 2009, Brock Davis s'est lancé un défi : « Make something cool every day ». Cet illustrateur facétieux et photographe hypersensible a terminé l'année en beauté avec 365 créations (photo)graphiques ! Voici un extrait du calendrier très personnel d'un mec définitivement cool.




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