let'smotiv lyon n°07

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n째07 / octobre 2010 / GRATUIT

lyon Cultures et tendances urbaines


WWW.KOLLEBOLLE.COM

24 ÈME ÉDITION 18>28 NOV. 2010 THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE / OULLINS ENTRÉE GRATUITE

04 72 39 74 93 festival@anousdevoir.com

www.anousdevoir.com


Sommaire

Jaqee © Niculai Constantinescu // Kaboom DR // Christian Rizzo © Marc Domage

Let’smotiv - octobre 2010 #07

6 News 12 Reportage Detroit, underground déchéance

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Portfolio Obey

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Musique Jaqee, KRS-One, Adam Kesher, Stravinsky, Aloe Blacc...

28 Rencontre Hervé Riesen, directeur du Mouv'

46 Événement Ciné bis : Lumière 2010, Gregg Araki, Zombies

54 Théâtre & Danse Tolcachir, Melquiot, Rizzo, Marivaux... Agenda Exposition MAC Lyon, CAP St-Fons, St Romain en Gal.. Agenda 82 Chroniques Livres, cd, jeux vidéo

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Agenda concerts Playlist


Let’smotiv LYON 5 place Louis Chazette - 69001 Lyon Tél : +33 482 53 05 71 - Fax : +33 482 53 05 70 redaction.lyon@letsmotiv.com Let’smotiv Lyon est édité par la S.a.r.l. Comme Ulysse Membre du réseau Let’smotiv Magazines Comme Ulysse, S.a.r.l. au capital de 5 000 euros RCS Lyon 518 308 879 Dépôt légal à parution - ISSN : en cours Directeur de l’édition : Frédéric Blacher Assistante générale : Adeline Marconnet Graphiste : AvecVous / François Garnier Pub : Frédéric Blacher - frederic.blacher@letsmotiv.com

Ont collaboré à ce n° : Thibaut Allemand, Faustine Bigeast, Nicolas Blondeau, Mathieu Dauchy, Audrey Hadorn, Guillaume Jallut, Carole Lafontan, François Lecocq, Hakima Lounas, Adeline Marconnet, Sandra Moisson, Raphaël Niewjaer, Judith Oliver, Aurel Rotival, Pierre Tabarant, Gallia Valette-Pilenko, Olivia Volpi Couverture : Mujer fatal (Mur) par Obey, http://obeygiant.com

Let’smotiv est une publication d’Urban Press, SARL au capital de 7 622 e - RCS Toulouse B 424 996 304 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse - Tél : +33 561 14 03 28 - Fax : +33 561 14 25 22 www.urban-press.com - info@urban-press.com Directeur de la Publication : Laurent Buoro Directeur du Développement : Loïc Blanc

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En bref…

© RICHARD BELLIA

Rock en sexe Journaliste, ex-animateur de Couleur 3, activiste forcené du net, Richard Bellia est avant tout photographe, option musique. À son actif, des images de tout ce que la planète rock a délivré depuis une trentaine d'années. Alors que son premier opus autoédité Un œil sur la musique est désormais épuisé, le voici de retour en version livre avec Sex and Rock and Roll, catalogue de l'exposition que le festival Rock en Seine 2010 lui a consacré le mois dernier. 666 grammes de testostérone entre 1984 et aujourd'hui, sur scène ou backstage. Avertissement : contient des images explicites. ❥ En vente 25€, exclusivement sur www.richardbellia.com

Fièvre latine Un souffle chaud traverse les couloirs de l'Opéra de Lyon à l'occasion du 9e festival Belles Latinas. Durant une quinzaine de jours, la littérature sud américaine résonne de sa voix profonde et remplie de soleil au cœur de l'AmphiOpéra. Lectures-concerts, exposition et projections cinématographiques dévoilent l'éventail de la culture latine à travers le Mexique, l'Argentine, le Chili et tant d'autres... Un marché latino se tiendra sous le péristyle le 16 octobre pour une immersion totale dans cette culture épicée d'outre Atlantique. © PIOTR DZUMALA

❥ 7 au 22.10, Opéra de Lyon, Lyon 1 er, 0826 305 325, www.opera-lyon.com


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Just Indo it Resto asiatique, bar lounge, terrasse conviviale, l'Indo Café c'est tout cela et bien plus encore. Cette rentrée marque une activité forcenée du spot de la Thibaudière (Lyon 7e), principalement marquée par la musique : tremplin rock, soirée groovy funky, apéro jazz et quelques concerts de première bourre. June, trio féminin et acoustique (guitare, violoncelle, voix) ou The Salmon Fishers, groupe pop-folk entre Grizzly Bear et Arcade Fire installent l'Indo dans la cour des lieux nécessaires. ❥

www.indocafe.fr

© éRIC DR ROUX-FONTAINE

© DR

Carré d'art

Anniversaire Ninja

Le quartier Préfecture, ses enseignes de mobilier, ses boutiques de déco et pour la cinquième année, l'Art au Carré. Du 5 au 9 octobre, chaque magasin participant accueille un artiste. Parmi ceux-ci, signalons Éric Roux-Fontaine et sa série photo Elvis has left America, les sculptures anthropomorphiques de Maroussia Chanut ou l'univers néo-pop de Bellinda, tous issus de la galerie Artaé, pilote de l'événement. Le soir du vernissage, un flashmob laineux est proposé par le Collectif France Tricot.

Ninja Tune, le label indie et londonien créé par Coldcut fête ses 20 ans et Lyon est de la party. Pas de dresscode mais un mot d'ordre : éclectisme, surtout s'il y a un brin d'électro dedans. La programmation en est un bel exemple, avec le dubstep d'Eskmo, la drum'n'bass de The Qemists, le grime de Jammer et le un peu de tout ça de King Cannibal. Capitaine de soirée et chaperon de la troupe, le très international couple DJ Vadim / Yarah Bravo (un mélange Suède, Russie, Chili, Angleterre, Brésil tout de même...) distribuera aux amateurs de généreuses doses d'abstract hip hop.

5 au 9.10, www.quartier-prefecture.com

❥ 09.10, de 22h à 05h, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 17€, www.ninkasi.fr


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Who's the best partyrocker ?

Lassés des battle DJ hyper techniques mais fastidieux à suivre pour le public, des DJ's canadiens ont eu la bonne idée de réconcilier les platines avec le dancefloor. Le concept du Red Bull Thre3Style est donc simple et efficace, 15 minutes par DJ, 3 styles de musique minimum et 3 critères de jugement : technique, choix des morceaux et effet sur le public. Après le Canada, le Brésil, les États-Unis ou encore le Japon, c'est au tour de la France d'entrer dans la danse et à Lyon d'accueillir la finale nationale. Cerise sur le gâteau, le multi médaillé DJ Pone se chargera d'allumer la mèche. Feu! ❥ 22.10, 22h, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 10€, www.ninkasi.fr

© FOLIMAGE

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Les enfants d'abord

Urbanité

Comme beaucoup d'autres festivals de cinéma de l'agglomération, celui-ci est un peu caché derrière le gros arbre du Festival Lumière. C'est pourtant la déjà 5e édition de Toiles des Gones, manifestation organisée dans 17 salles du Grand Lyon en direction des petits... et des plus grands. Au programme cette année, une thématique Roald Dahl, des classiques de l'animation et quelques avant-premières, dont la prometteuse dernière production des studios valentinois de Folimage : Une vie de chat.

Créée en 2008 et spécialisée dans les ouvrages photographiques et patrimoniaux, la maison d'édition Libel met à l'honneur en cette rentrée deux visions de l'architecture à la lyonnaise. L'une dans les pas de Le Corbusier, donnant notamment comme résultat les barres de la Duchère ou de Bron-Parilly (Lyon, cité radieuse) ; l'autre résolument spécifique avec les interventions plastiques de Buren et autres Morellet au sein même des parkings souterrains (Ceci n'est pas un parc).

23.10 au 3.11, www.grac.asso.fr

www.editions-libel.fr



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Promenades poétiques

Toujours vaillante, voici la 15e édition de Parole Ambulante. Piloté par l'Espace Pandora, ce festival autour de la poésie est cette année parrainé par Ahmed Kalouaz, auteur protéiforme et généreux. Au programme, lectures, spectacles, conférences, expos, cinéma sur le thème Un monde à l'envers. Le tout se déroule sur un large territoire qui va de Lyon à Grigny en passant par Villeurbanne et Vénissieux. Une déambulation littéraire, poétique et engagée. ❥ 18 au 24.10, http://espacepandora.free.fr/

© DR

© DR

Villeurbanne-Bienvenue

Une bonne voie

La Doua est le deuxième campus de France, qui accueille en cette rentrée 22 998 étudiants (source officielle très précise !). Avant de les laisser entamer leur parcours du combattant, Villeurbanne les accueille en bonne et due forme lors de la soirée In cit'u, à base de groupes locaux émergents et de deux têtes d'affiche : l'électro-rock de Destronics et la chanson festivo-réaliste de Karimouche. Le tout est entièrement gratuit et réservé aux étudiants de Villeurbanne.

Ouverte depuis un an dans le quartier Thibaudière – Jean Jaurès (Lyon 7e), la librairie La Voie aux chapitres comble un vide pour ce quartier populaire gagné par une douce gentryfication. Sylvain Fourel, ex-libraire chez Passages, use de judicieux conseils de lecture en dehors des circuits trop balisés et propose une programmation d'invités choisis : en octobre, après Agnès Desarthe le 1er, c'est Lionel Salaün qui vient le 12 pour son premier livre Le retour de Jim Lamar (Liana Levi). Une découverte.

6.10 à 19h30, Transbordeur, www.viva-interactif.com

❥ http://lavoieauxchapitres.wordpress.com/



texte ¬ Thibaut Allemand - photos ¬ Yves Marchand et Romain Meffre

Underground déchéance

Detroit, reportage |

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Salle de Bal, Lee Plaza Hotel


reportage |

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« Speramus meliora ; resurget cineribus ». Il faut parfois savoir débuter un article en latin. En fait, ces quelques mots furent prononcés par le père Gabriel Richard après l’incendie qui ravagea Détroit en 1805 : « Nous espérons les meilleures choses ; elles renaîtront des cendres » Un vœu pieu devenu devise officielle d’une ville en perdition. Pire : en ruines. Évidemment, Détroit, ce n’est pas que ça. Mais les images qui suivent, signées Yves Marchand et Romain Meffre, suintent la mort. Semblables à Sarajevo ravagée, ou Beyrouth en déroute. Pourtant, aucune bombe n’a jamais frappé Détroit. Sur ces fascinants vestiges, plane surtout la nostalgie d’un paradis perdu, jadis opulent. Plongée dans un American Way Of Life en cendres.

D

rôle de ville que Détroit. « Un empire qui connût une chute fulgurante en l’espace d’à peine un siècle », résume Romain. On y trouve des gratte-ciels, bien sûr. Mais beaucoup sont vides, éventrés : cinémas, théâtres, hôtels... autant de fleurons architecturaux à l’abandon, recensés et immortalisés par les deux photographes. Comment en est-on arrivé là ? Alain Decaux, c’est à vous : au mitan du XIXe siècle, Detroit est une ville manufacturière et portuaire florissante, le Paris du Midwest, rapport à la beauté de ses bâtisses. Pas un hasard si Henry Ford y fonde la Ford Motor Company en 1903, bientôt suivi par Packard, Chrysler ou la fameuse General Motors. À l’usine, une recette maison nommée fordisme. En gros :

division du travail, standardisation de la production et bonne rémunération des ouvriers. Philantropie ? Ne rêvons pas. Il fallait retenir les travailleurs et les inciter à consommer sur place. La méthode s’avère efficace. En 30 ans, la population est multipliée par cinq, atteignant le million et demi d’habitants en 1930.

Flamboyance Durant cet âge d’or, jaillissent les hauts lieux de l’entertainment, affichant fièrement les principes du City Beautiful (mouvement marqué par le néoclassicisme et le baroque) ou de l’Art-Déco. Prenez les deux tours, la grande arche et la façade du clinquant National Theater (1912). Ou le vaste Lee Plaza (1929), résidence de standing pour la haute société. >


Usine Fisher Body 21 Usine Packard Motors



Horloge d'une classe de la Cass Technical Highschool Maison de William Livingstone, Brush Park Chambre 1504 du Lee Plaza Hotel


Farewell Building

Ébranlée par la grande Dépression, la Motown s’en sort grâce à un petit conflit qui agite l’Europe dès 1939, troque sans complexe les voitures pour des tanks et devient « l’Arsenal de la Démocratie ». Pour l’anecdote, Ford, antisémite notoire, vend des véhicules de combat aux USA… et à l’Allemagne nazie. Mais aprèsguerre, le vent tourne. Pendant que le monde se reconstruit, Detroit entame son inexorable déclin.

Fuite en avant Délocalisées, les industries ont laissé les ouvriers sur la paille. Les classes plus aisées (et majoritairement blanches) ont quitté la Motor-City, attirées par le calme d’un pavillon de banlieue... Un exode favorisé,

comble de l’ironie, par… l’automobile de masse ! Downtown, on ne croise que les pauvres, souvent noirs. Pas le genre à loger au dispendieux Fort Shelby Hotel. Peu fréquentés et bien trop chers à entretenir, ces temples du luxe sont abandonnés par leurs promoteurs et fanent peu à peu. Ces lieux, témoins de l’insouciante entre-deux-guerres, sont livrés au vandalisme et autres pillages. Salauds de pauvres ? En fait, tout le monde se sert : les lions en terre cuite qui ornaient le fronton du fameux Lee Plaza sont retrouvés quelques miles plus loin, sur un condo hôtel(1) à… Chicago ! On pourrait s’en fiche, penser que cela ne touche que des établissements fastueux. Mais que dire de ces lycées dévastés ou de la


Salle de bal du Fort Wayne Hotel

Broderick Tower, qui abritait un cabinet médical ?

Et maintenant ? Certes, les 1 200 chambres du Book-Cadillac ou le mythique Statler viennent d’être restaurés. Plus loin, des immeubles de bureaux seront transformés en logements. Gouttes d’eau dans un champ de ruines car « d’autres remarquables buildings situés en périphérie seront bientôt démolis », déplore Yves. Et si on relativisait ? Après tout, l’Europe connaît le même problème, des HLM délabrés de banlieue jusqu’aux hôtels particuliers de la place des Vosges… Cela débouche parfois sur le squatt, façon Berlin-Est. « Mais ce phénomène très européen est pres-

que inexistant à Detroit, tempère Romain Meffre. Aux USA, il est plus difficile de s’attribuer un bâtiment à l’abandon ». On le sait, on nous l’a répété, les USA sont une nation qui va sans cesse de l’avant. Quitte, parfois, à oublier les témoins de son passé luxuriant. Mais puisque les meilleures choses renaissent parfois de leurs cendres… laissons Romain Meffre et Yves Marchand souffler sur les braises. / (1) Hôtel de luxe qui propose de vendre à des particuliers une chambre ou une suite. L'acheteur a accès à sa chambre dès qu'il le souhaite, et peut bénéficier de tous les services de l'hôtel.

❥ À lire : Les ruines de Détroit, Romain Meffre, Yves Marchand, Ed. Steidl, 89 € www.marchandmeffre.com


Obey

portfolio |

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Toxic City Avenger - Mur



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4 ❖ 1. Obey Eye - Lithographie 18 x 24 cm, signée et numérotée à 450 ex. / 2. Global Warning - Lithographie 18 x 24cm, signée et numérotée à 450 ex. / 3. America’s Favorite (red) Lithographie 18 x 24 cm signée et numérotée à 400 ex. / 4. Afrocentric (red) Power and Equality - Pochoir et collage sur papier


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â?– 1. Mr Spray - Affiche, 2004 / 2. Stay Up Girl - Affiche, 2004


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Propaganda Street-art, pochoirs, stickers, lithographies... // Los Angeles, Californie, États-Unis // www.obeygiant.com

L’histoire débute ainsi. Nous sommes aux States, en 1989. Shepard Fairey l’auteur de notre couv - et d’autres étudiants de la Rhode Island School of Design s’amusent à créer une série d’autocollants et d’affiches à l’effigie du catcheur André Roussimoff, surnommé « André the Giant ». Ce qui ne devait rester qu’une private joke va se propager à travers le monde, devenant l’un des symboles forts de la contre-culture et de la communauté DIY (Do it yourself) propre au skate et au punk rock. En 1998, Fairey, menacé de poursuites pour l’utilisation de la marque déposée « André the Giant », doit changer de visuel et de nom. Obey Giant est né. Le géant, encore plus graphique et subversif et doté d’un sous-titre Obey (l’impératif « obéis »), rappelle non sans ironie un certain Big Brother is watching you. Le concept artistique ? Déposer son effigie sur les


© Kyle Oldoerp

texte ¬ Carole Lafontan

endroits les plus élevés et les plus improbables possible. Aujourd’hui, c’est plus d’un million de stickers qui se sont écoulés. Mais Shepard ne s’arrête pas là. En 2003, il co-fonde avec sa femme (et manager, au passage) Amanda Ayala, le Studio Number One (design graphique). Puis la ligne de vêtements Obey et le magazine Swindle. Derrière Obey se cache ainsi une industrie bien huilée, basée sur un street marketing activiste et une identité visuelle forte - une esthétique aux tons rouge, noir et crème qui rappelle la propagande soviétique reconnaissable de tous. Car en plus du Giant, Obey s’est aussi fait connaître par ses collages et ses sérigraphies aux messages politiques puissants (Le « Hope » Barack Obama tricolore, c’est lui). Une sorte de mi-Banksy mi-Jamie Reid qui exploiterait le bon filon ? /


rencontre |

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HervĂŠ Riesen


Hervé Riesen Radio Actif

texte ¬ Thibaut Allemand - photos ¬ Hervé Riesen, Frédéric Bonnaud, Jackie Berroyer © DR / Yassine Belattar, Dj Zebra © François Berthier / Philippe Dana © Maxime Bruno / Éric Lange © Gabrielle Oleivra-Guyon / Olivier Cachin, La Caution, Laura Leishman © Benjamin Nitot

Le Mouv’, treize ans déjà ? C’est un âge où la radio change. Ce n’est pas sale. Déménagée de Toulouse à Paris, la fréquence jeune de Radio France a abandonné le format exclusivement rock. Certains le déplorent. Mais la transformation avait débuté dès 2009, suite à l’arrivée d’un nouveau directeur, Hervé Riesen. Lequel nous explique, en quelques mots choisis (il est directeur, hein), les bouleversements de la station, et ses nouveaux partispris : plus de contenu éditorial, plus d’infos, plus de politique… et aussi, une très (trop ?) grande ouverture musicale. Explications. Le Mouv’ est méconnaissable. Pourquoi ces changements depuis votre arrivée ? Il s’agissait d’abord de mettre fin à plus de huit ans de format rock, en s’ouvrant musicalement. Le Mouv’ est né en 1997, en même temps qu’Internet. Si le web permet de découvrir des artistes, la radio offre l’avantage de prescrire. On a donc fait appel à des pointures (La Caution pour le hip-hop, Laurent Garnier pour l’électro) qui connaissent leur sujet et n’ont pas une vision segmentée ou caricaturale du public jeune.

C’est quoi, le public jeune ? C’est une notion très relative, pleine de clichés. Elle vise moins une tranche d’âge que des comportements. Les frontières ont beaucoup évolué ces dernières années. Un concert d’AC/DC réunit trois générations, par exemple. On s’adresse à ceux qui ont largement dépassé la vingtaine, qui découvrent les factures, les impôts, le monde du travail… et le chômage. Ce qui surprend, c’est le nombre de talk shows… Oui. Maintenant que nous sommes >


rencontre |

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Jackie Berroyer Philippe Dana

Yassine Belattar

Frédéric Bonnaud

Dj Zebra

sortis du créneau exclusivement musical, nous développons l’aspect éditorial : culture, questions de société… Cela ne pouvait se faire en six mois. Il fallait recruter des gens : Olivier Cachin est spécialiste du rap, mais il peut également s’exprimer sur Jacques Dutronc ou Human League. Depuis octobre, Jackie Berroyer anime une émission sur la world music, le jazz, avec des anecdotes… De plus, aucune radio jeune n’a une rédaction qui dépasse le cadre du flash info… Tandis que nous avons huit journalistes qui réalisent des reportages sur le terrain. Nous recevons aussi bien des sportifs, des artistes ou des hommes politiques. C’est ça aussi la diversité À propos de diversité, le communautarisme de Yassine Belattar, dans La Matinale, fatigue parfois… J’aurais du mal à vous répondre, car Thomas et Yassine me font

marrer. Ils sont vifs, se tiennent au courant de l’actualité et font une vraie tranche d’infos audacieuse et fantaisiste. Yassine est issu de l’immigration, pas Thomas, mais tous deux en parlent de la même façon. Et ils décomplexent les questions d’identité ou de religion avec humour, sans en faire quelque chose de solennel. Recruter Frédéric Bonnaud de 16 à 18 h, c’est pour concurrencer Nicolas Demorand, sur Europe 1, ou récupérer les déçus de France Inter ? À l’époque, je m’étais renseigné pour savoir ce que Demorand allait faire sur Inter, mais personne ne savait qu’il quitterait la station. Cela dit, on a conscience que ce type d’émission avec du contenu, du relief historique peut amener un type de public plus adulte... Quant aux « déçus », les gens ne vont pas arrêter d’écouter Inter à cause de Philippe Val. Après, si ces déçus veulent nous écouter, je prends ! (rires). Mais on travaille en transversalité…


La Caution

Olivier Cachin Éric Lange

Laura Leishman

« On vise moins une tranche d’âge que des comportements » Justement, qui choisit les disques que l’on entend ? Il y a deux programmateurs référents qui dressent la playlist de la journée. Après, certains espaces offrent plus de liberté. Le soir, on souhaite être éclectique et novateur. Donc Laura Leishman, Olivier Cachin ou Laurent Garnier établissent leurs playlists eux-mêmes, en accord avec la ligne de la chaîne. On entend quand même trop souvent Black Eyed Peas ! Oui, mais il y a des moments de radio où l’on cherche du plaisir immédiat surtout lors de talks, de débats. Il ne faut pas tomber dans le piège de se démarquer à tout prix. Black Eyed Peas a un parcours, une personnalité, il y a des vraies mélodies, comme Indochine, Olivia Ruiz, ou Stromae… Vous écoutez vraiment tout ça chez vous ?

Bien sûr ! Je suis allé les voir en concert. L’époque est ainsi. Dans les 80’s, quand on aimait The Clash et The Smiths, on ne pouvait pas craquer pour Madonna. Il y avait toute une attitude derrière : acheter un disque, le mettre sur sa platine… Aujourd’hui tout explose. On peut tout à fait écouter des choses très populaires et d’autres très pointues. Dans mon iPhone, j’ai le dernier Crystal Castles, c’est de l’electro barrée. Avez-vous des objectifs d’audience ? Non, il n’y a pas d’épée de Damoclès. Les premiers résultats d’audience seront probablement décevants. On perdra certainement les auditeurs qui n’écoutaient le Mouv’ que pour la musique. On envisagera quelques corrections, si nécessaire, mais ça ne se fera pas en une saison. / ❥ F réquence : 87.8 FM www.lemouv.com



musique |

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Sexy reggae woman

texte ¬ Sandra Moisson - photo ¬ Jaqee © Niculai Constantinescu

Contrairement aux idées reçues, le reggae ne se limite pas à la trilogie « marijuana + dreadlocks + Bob Marley ». Il peut même s'avérer carrément sexy, la preuve avec Jaqee. Originaire de Kampala en Ouganda, Jaqee est arrivée en Suède à l'âge de 13 ans. Artiste curieuse et insatiable, elle sort en 2005 son premier album solo Blaqalixious, à dominante néo-soul, suivi de Nouvelle d'Amour, teinté de blues rock puis de Letter to Billie, un hommage façon big band à Billie Holiday. « Je ne m'attache pas à un genre musical, l'important c'est que la vibe soit là » explique-t-elle. Ce style éclectique plaît au public suédois et tape dans l'oreille de Teka, le producteur allemand fondateur de Rootdown Records, qui lui propose d'enregistrer un album reggae. L'idée : revisiter les riddims old school avec les moyens de production actuels, comme Amy Winehouse l'a fait avec talent pour la soul des 70's sur Back in Black. La recette : une dose de reggae vintage, une pincée de boucles électro, le tout nappé de soul. À l'arrivée : un album frais et sexy intitulé initialement Kokoo Girl dont la sortie en France en juin 2009 passe quasiment inaperçue. D'où la volonté du label Makasound de le ressortir en mars 2010 avec une autre pochette et un nouveau titre : Land of the Free. Avec cette fois le soutien de Radio Nova qui, en diffusant le single reggae soul éponyme, a initié un plus large public à la voix langoureuse de la belle Jaqee. / ❥

Jaqee 07.10, 20h30, Le Sirius, Lyon 3e, 8 €, 04 78 71 78 71, www.lesirius.com



musique |

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Gardien du temple texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ KRS-One © DR

Le Kao accueille ce 27 octobre bien plus qu’un simple rappeur. L’occasion de comprendre pourquoi on surnomme KRS-One the Teacha, the Blastmaster ou the Philosopher. Acte de naissance véritable de l’entité KRS-One : il décide à 14 ans de s’affranchir de l’autorité parentale et scolaire en partant vivre en foyer d’accueil pour SDF. Des heures passées à lire en bibliothèque ou à graffer dehors, Lawrence Parker devient Kris en référence à son amour des textes védiques et krishnaïtes en particulier. Un surnom qu’il développe en taggant KRIS One puis KRS-ONE, acronyme de Knowledge Reigns Supreme Over Nearly Everyone. Sa rencontre avec l’éducateur social Scott Sterling lui permet de former Boogie Down Productions et de sortir un 1er album, Criminal Minded, en 1987. Cover provocante, thèmes à la violence équivoque, controverse mémorable avec le Juice Crew, l’album est dur. La mort par balle de Scott va amener KRS-One à revoir son attitude. Il s’engage dans le mouvement Stop the Violence, et va désormais dispenser un discours responsable, essentiellement basé sur la culture et le Do It Yourself. Artiste conscient, commentateur social intelligent, KRS-One présente ses albums et morceaux comme des éléments d’une philosophie qui les englobe : le hip hop. Il en définit les 9 piliers, fonde un temple (il est également pasteur à Harlem), dépose une déclaration de paix à l’ONU qui reconnaîtra dès lors le hip hop comme une culture internationale, crée Human Education Against Lies pour distribuer livres et disques aux plus démunis et donne des conférences dans de grandes universités américaines. En somme, un intellectuel doublé d’un rappeur puissant qui sait faire bouger les têtes de bien des manières. / ❥

KRS-One + Fisto 27.10, 20h, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 26€, www.ninkasi.fr


musique |

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texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ Adam Kesher © DR

Grandeur nature Si le personnage de Mulholland Drive auquel ils empruntent le nom, réalisateur torturé et résistant, finit happé par la machinerie hollywoodienne et acteur de son propre film, les Bordelais d’Adam Kesher ne semblent pas tiraillés par une industrie musicale dans laquelle ils batifolent avec une insouciance pleine de maturité. Après deux EPs ravageurs et franchement incongrus au milieu d’une scène fluokid rapidement essoufflée (Modern Times en 2006 et An Allegory of Chastity en 2007), les Girondins sont consacrés nouvelle pépite nationale en 2008 avec leur premier opus, Heading for the hills, feeling warm inside. Entre brûlots nerveux et missiles dancefloor, le groupe assume ses références tout en affirmant sa personnalité, noyant ses clichés électroniques dans un bon bac d’acide révélateur, garage et fiévreusement rock. Malgré l’attente, le sextuor patiente, soigne son écriture et peaufine la sortie de son deuxième album, Challenging Nature, en août 2010. Le disque, plus pop, plus sage, plus synthétique, fait la part belle aux claviers sans renier sa densité sonore. Adam Kesher y convoque un romantisme qui emprunte autant au dandysme élégant de Pulp qu’à la rythmique atmosphérique de Depeche Mode, ainsi qu’un groove presque tribal, le tout nimbé d’une patte funk et sexy qui doit sans doute beaucoup à la production de Dave One de Chromeo. Un melting-pot furieux calibré pour le live, terrain de prédilection d’un groupe qui roulait déjà sa bosse sur scène avant ses débuts sur disque. / ❥

ADAM KESHER 16.10, 20h, 16/18€, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 04 72 76 89 04


A family affair

indocafĂŠ.fr


musique |

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texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ Michael Cooper

Drôle d’oiseau Métamorphoser un conte lyrique en rêve éveillé. Le metteur en scène québécois Robert Lepage réussit l’exploit et transforme l’opéra Le Rossignol et autres fables de Stravinsky en un grandiose spectacle d’une beauté visuelle à couper le souffle en convoquant théâtre d’ombres, bunraku japonais et marionnettes d’eau vietnamiennes. Véritable sensation du festival d’Aix-en-Provence cet été, Le Rossignol et autres fables narre les aventures d’un oiseau abandonné par l’Empereur de Chine qui lui préfère un automate. Le banni réapparaîtra pour lui sauver la vie. L’histoire est adaptée d’un conte d’Andersen, les autres fables quant à elles plongent dans le bestiaire et la Russie populaire. En véritable orfèvre des effets scéniques, Robert Lepage (assisté par le collectif d’artistes Ex Machina qu’il a fondé) convie sur le plateau une surface aquatique où errent les jonques et les barques. Puis au beau milieu de ce décor chinois bucolique, les chanteurs manipulent des marionnettes à l’effigie de leurs personnages ouvrant les portes d’un univers magique et féérique. Le metteur en scène aime à troubler le champ de vision habituel du spectateur, dans cet opéra l’orchestre abandonne sa traditionnelle fosse et se retrouve en fond de scène… Robert Lepage, plus intrépide que jamais, prouve qu’au 21e siècle une mise en scène peut ressusciter l’avant-gardisme d’une partition, sans trahir ni le temps, ni le lieu, ni l’époque de l’intrigue, mais en posant simplement un vrai regard esthétique sur l’œuvre et en en révélant sa sublime beauté. / ❥

Le Rossignol et autres fables 12.10 au 21.10, 20h sauf dimanche 16h, Opéra de Lyon, Lyon 1er, www.opera-lyon.com


MEDIATONE & BIRDY BIRDY PARTNERS PRESENTENT

IZIA - MINITEL ROSE! - ADAM KESHER JIL IS LUCKY - HEY HEY MY MY

THE BLACK BOX REVELATION - THE ETTES FAKE ODDITY - WELLING WALRUS - RONAN SIRI GOLDEN ZIP - TRANSGUNNER - LADYLIKE DRAGONS

DU 16 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2010 TRANSBORDEUR – SALLE DU KAO

www.justrock.fr


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texte ¬ Sandra Moisson - photo ¬ Aloe Blacc © Dan Monick

Pour une poignée de dollars « I need a dollar, dollar, a dollar is what I need, hey-hey ». Si vous avez échappé à ce refrain cet été, c'est que vous avez passé vos vacances sur une autre planète. La ritournelle hip hop soul I need a dollar tourne en boucle depuis des mois sur les ondes, le net et dans les lecteurs mp3. Son auteur s'appelle Nathaniel Dawkins, alias Aloé Blacc, chanteur californien de 31 ans d'origine panaméenne, issu de la scène rap américaine. Après dix ans passés en tant que MC au sein du duo Emanon, il se lance en solo en 2006 avec l'album Shine Through édité par le label indépendant Stones Throw. Mélange disparate de néo-soul et de rythmes latinos, il recueille un succès d'estime auprès des critiques et du public. Le véritable déclic s'opère début 2010 quand la chaîne américaine HBO retient sa chanson I need a dollar comme musique de générique de la série How to make it in America. Problème : les fans ayant fredonné tout l'été se trouvent fort dépourvus à la rentrée sans album à écouter. Pour les faire patienter jusqu'à sa sortie, le 27 septembre, Aloé Blacc enchaîne avec une belle reprise du classique Femme Fatale du Velvet Underground, qui figure également sur le nouvel album Good Things. Un ensemble classieux de titres néo-soul qui risque de le tenir éloigné du rap encore un petit moment, n'en déplaise aux fans d'Emanon. Première partie et after show : L'Antichambre et DJ Ango (Quart Prod). / ❥

Aloe Blacc 12.10, 20h30, L'Épicerie Moderne, Feyzin, de 10 à 14 €, 04 72 89 98 70, www.epiceriemoderne.com



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texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ Jill is lucky © DR

Ouvert d'esprit Aussi médiatiquement discret qu’il est artistiquement exubérant, Jil is good, Jil is cool, Jil is Lucky. Si le commun des mortels a sans doute en tête la mélodie de The Wanderer grâce ou à cause d’une pub Kenzo, malheureusement rares étaient encore ceux susceptibles d’opiner du chef le regard complice lorsqu’on évoquait Jil is Lucky il y a quelques temps. Jil Bensenior est pourtant un artiste de variété. Rien de péjoratif à cela, en ce sens qu’il pourrait plutôt personnaliser un goût distingué de l'ouverture, de cet aware malmené par JCVD. Avec un papa et un tonton guitaristes de jazz manouche, un grand père accordéoniste et un grand frère un rien illustre nommé Bensé, Jil avait plutôt de bonnes bases pour faire germer son talent, affinant sa sensibilité au gré de nombreux voyages. L’artiste laissait entrevoir dès 2008 avec un premier EP la variété de sonorités et d’influences culturelles qui constituaient sa musique : arabe, juive, américaine, française, balkanique. L’album éponyme sorti l’année dernière confirmait l’espoir placé en lui par la qualité et la richesse jamais d’apparat de ses mélodies. Et si on pourrait certaines fois lui reprocher justement le manque de sobriété qui sied tant aux compositions folk, sa voix assez peu puissante et agréablement de traviole parvient toujours à nous faire apprécier ses copieuses compositions. / ❥

Festival Just Rock 4 : Jil is Lucky + Hey Hey My My + Ronan Siri 19.10, 20h, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 19€, www.ninkasi.fr


des films

pour petits et grands

illustration & conception graphique : seelsewhere@gmail.com

du 23 OCT. au 3 NOV.

www.lestoilesdesgones.fr T. : 04 78 42 78 97 Bron • Les Alizés Caluire • Ciné Caluire, le Mélies Charbonnières • L’Alpha Cinéma Dardilly • L’Aqueduc Décines • Ciné Toboggan Écully • Ecully Cinéma Lyon 7e • Comœdia Lyon 9e • CinéDuchère Oullins • Cinéma la Renaissance Pierre-Bénite • Cinéma MdP Rillieux-la-Pape • Ciné Rillieux St-Genis-Laval • Espace Culturel Ste-Foy-lès-Lyon • Cinéma J. Mourguet Tassin-la-demi-Lune • Le Lem Vénissieux • Cinéma G. Philipe Villeurbanne • Le Zola

qui ssions es profe d le b sem ne l’en • Désig rit la qui déc phique férence e, règles de a ré r g e d e , ent uag Chaîn librage Docum , rubriq ʁjal] • rborescence ation et de ca ɔ it d e t a le [ʃaʁ ite internet : rme, de valid s fo éditoria Charte éditoriale d’un n, de mise en o formule on, de rédacti ti concep ... gabarits

Édition | Multimédia | Événementiel


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texte ¬ Sandra Moisson - photo ¬ Kap Bambino © DR

Les doigts dans la prise Il a l'air gentil comme ça, en photo, le duo Kap Bambino. Mais sur scène, sa prestation live sauvage et énergique rend la foule hystérique ! Souvent, les Kap Bambino sont comparés aux Rita Mitsouko. C'est vrai que lui, Orion Bouvier, a un petit air de Fred Chichin avec sa moustache et ses joues creuses. Quant à elle, Caroline Martial, elle est aussi exubérante que Catherine Ringer à ses débuts. Mais la comparaison s'arrête là car au niveau musical, Kap Bambino ne ressemble à aucun groupe français. En effet, le duo bordelais balance un punk rock noise qui n'a rien d'un cru du terroir. Cantonné jusqu'ici au milieu underground, le groupe jouit cependant d'une petite réputation en Angleterre et aux États-Unis, nations plus réceptives aux rythmes effrénés de leur électro punk rock. Mais depuis qu'ils sont rentrés dans le giron de Because, label indépendant qui accueille entre autres Justice et Charlotte Gainsbourg, l'OVNI Kap Bambino commence à susciter l'attention d'un plus large public. Bien sûr, Blacklist, leur dernier album, est à déconseiller comme musique de fond pour le brunch du dimanche matin. Un poil agressive. « Ça peut paraître un peu cliché » avoue Caroline « mais tout ce qu'on fait, on le fait comme si c'était la dernière fois. Chaque concert, le dernier. Chaque morceau qu'on enregistre, pareil. Chaque avion qu'on prend, on part du principe qu'il s'écrasera. Je pense que c'est ce qui fait la spécificité de notre musique ». Tout est dit. / ❥

Kap Bambino + Magnetix + Blackbreinz 08.10, 20h, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 15 €, 04 72 76 89 00. www.ninkasi.fr


Coup de cœur

mémoires, cultures, échanges

ALDEBERT

L’album anniversaire Inclus : “Les larmes de crocodile”

PASSER LE MOT RENCONTRES

EN CONCERT

PARIS ZENITH 20 novembre

ThéâTRE,CiNéma jEux,TRaduCTiON

DU 8 octobre AU 24 Décembre 2010 LerIZe.VILLeUrbANNe.Fr

entrée libre du mardi au samedi

licences : 1 1024085 - 2 144651 - 3 144652 - © graphica (julie bayard et fanny lanz)

FAITES



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La deuxième édition du Festival Lumière, grosse machine institutionnelle un peu fourre-tout, propose aux côtés des magnificences viscontiennes et autre hommage à Milos Forman, une série de films américains des seventies un peu oubliés, du coup vaguement cultes. Panoramique donc sur ces raretés US auquel s'ajoute un zoom sur le dernier film du petit génie underground Gregg Araki et une plongée au cœur des films de zombies, à l'occasion de la Biennale du même nom. Des stars à l'orée de leur carrière, de la drogue et du sexe à tous les étages, une pincée d'effets sanguinolents : le menu est copieux.

PHOTO : POINT LIMITE ZÉRO



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RÊves et cauchemars

texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ Five Easy Pieces © DR

Le cinéma américain des années 70 fut une production protéiforme et novatrice, entre l’essor des genres et l’apparition du cinéma indépendant et underground. Le festival Lumière nous offre cette année quelques petites pépites ayant échappé à la reconnaissance mondiale, oubliées mais fondamentales. Parmi les plus recommandables se trouve Point Limite Zéro, de Richard C. Sarafian (1971). Une histoire américaine, une histoire de vitesse, de course-poursuite, de bitume, de blondes nues, et d’un héros qui parcourt l’Ouest aride au volant de sa Dodge Challenger (aperçue dans Boulevard de la Mort). Sur la route toujours, avec Five Easy Pieces, de Bob Rafelson (1970), et les débuts fracassants de Jack Nicholson. Un homme y fuit sa destinée de pianiste et entraîne sa fiancée dans un univers de motels et de bowlings digne de Kerouac. Un film rebelle, libre et essentiel sur la génération seventies. Autre futur grand ❥

RARETÉS US DES ANNÉES 70’ FESTIVAL LUMIÈRE 2010, www.lumiere2010.org

acteur et pianiste raté, Harvey Keitel dans Fingers (James Toback, 1978). Le film, qui servit de base pour De battre mon cœur s’est arrêté, et sa mise en scène froide et clinique, dépeint la recherche d’identité d’un schizophrène new-yorkais. Au programme également, destins croisés sur fond de drogue à Los Angeles (Cisco Pike, Bill Norton, 1972), comédie romantique acerbe et subversive (The Heartbreak Kid, Elaine May, 1972), et constats désabusés sur l’échec vietnamien et l’étiolement du rêve américain (Violence Légitime, John Flynn, 1977, et Le Merdier, réalisé par Ted Post en 1978). /



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texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ Kaboom © DR

C’est un bruit d’explosif qui annonce la sortie du nouveau film de Gregg Araki, cinéaste anticonformiste qui n’a pas cessé, durant les vingt dernières années, de dynamiter formalités, bienséances et puritanismes. Après des études de cinéma à Santa Barbara, le jeune Gregg Araki débute sa carrière en 1987. Ses deux premiers films, inédits en France, lui assurent une réputation d’artiste contestataire, auréolée d’un certain mystère. C’est avec son troisième, The Living End (1992), qu’il devient l’une des figures clés du cinéma indépendant américain. Le film, qui raconte la cavale tragique d’un gigolo et d’un intello, tous deux gays et porteurs du VIH, déploie également les thèmes de prédilection d’une œuvre déjà profonde et dérangeante : (homo) sexualité débridée, triangles amoureux et nihilisme. C’est avec sa trilogie « teen-apocalypse », entre 1993 et ❥

KABOOM / GREGG ARAKI Sortie le 6 octobre

1997, sortes de Contes cruels de la jeunesse sous ecstasy, qu’Araki assoie son style, entre violence graphique, décors kitsch et stylisés hérités de sa fascination pour la pop culture, atmosphères apocalyptiques et corps adolescents parfaits. Après le choc émotionnel Mysterious Skin (2004), film sombre et onirique sur un jeune garçon confronté à la pédophilie, et la pause cannabis Smiley Face (2007), rafraîchissante mais fumeuse, Kaboom annonce un retour aux sources. Si elle commence également par un goûter-défonce, la comédie se transforme vite en tragédie dans laquelle s’entrecroisent délires cauchemardesques et rêveries paranoïaques. /



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texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ Camillo Longo

L'art contemporain, la danse, le design, il ne manquait dans la région qu'une biennale, celle du Zombie. C'est l'association entre autre responsable des Épouvantables Vendredis de l’Institut Lumière et des Rencontres Fantastiques du Cinéma bis qui s'est fort heureusement chargée de réparer l'impensable erreur, en créant en 2008 un festival entièrement dédié à la culture zombie. Projections de long et courts métrages, l'idée était de donner l’opportunité de voir ou revoir les classiques d'un thème désormais cher au cinéma fantastique et d’horreur, et de faire découvrir parallèlement des perles du cinéma bis et des séries Z. Un concours de vidéo à réaliser en 8 jours sur un thème précis (zombie et tecktonik pour la première édition) et un concert rythmaient la programmation ciné, avec ❥

Biennale Internationale du Zombie, 28 au 31.10, www.festizombie.com

un point d'orgue amusant et inclassable : la Zombie Walk. Né en 2001 en Californie, la mode des déambulations de légion de morts vivants avait d'abord gagné le Canada avant de revenir contaminer l'ensemble des États-Unis, mais restait circonscrite à l'Amérique du nord. Première de son espèce en France, la zombie walk lyonnaise a depuis 2008 fait des émules dans l'Hexagone et mobilise désormais les foules puisqu'on comptera cette année plusieurs manifestations à Strasbourg, Toulon, Paris et Lille. Si peu d'informations ont encore filtré sur la Biennale de cette année (difficile de communiquer avec un zombie), sachez que Zombie Day 4 devrait avoir lieu Place Saint Jean et consacrer, après une séance de faux speed dating, le mariage du plus beau couple zombie. /



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Un cas

désespéré ? texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ DR

Une troupe argentine envahit le TNP, portée par une comédie familiale inattendue. Que l’on en vienne à se demander si les natifs de la province de Buenos Aires n’ont pas une prédisposition spécifique à la folie, ce n’est pas seulement à cause des prestations de Maradona lors de la dernière Coupe du Monde de foot. Mais aussi en raison de l’aptitude de ce territoire à produire des hommes de théâtre qui traquent avec acharnement les moments les plus délirants que la vie et une imagination sans limite peuvent offrir. On pense évidemment à Copi mais aussi au fait que Rodrigo Garcia ou Marcial Di Fonzo Bo, énergumènes passablement cintrés, sont également nés dans la capitale argentine. D’autant qu’à cette liste, il faut maintenant ajouter Claudio Tolcachir. Ce jeune auteur et metteur en scène s’est fait un nom en tant que comédien mais aussi comme auteur de pièces mettant en avant un humour effervescent et noir, roulant allégrement sur la jante. Ce qui ne l’a pas empêché de truster bon nombre de récompenses dans son pays, et même au-delà. Il est vivement attendu au TNP avec sa compagnie Timbre 4. Il y présente Le cas Coleman, immersion dans une famille évidemment hors cadre, composée d’une grand-mère, sa fille et de ses quatre petits-enfants. Ceci au moment où la grand-mère tombe malade, ce qui va perturber encore les relations complexes, fortes, violentes et parfois puériles, qui unissent les protagonistes de ce microcosme familial menacé d’éclatement. / ❥

LE CAS DE LA FAMILLE COLEMAN 05.10 au 14.10, 20h, 13€/23€ TNP, Villeurbanne, 04 78 03 30 00, www.tnp-villeurbanne.com


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Chienne de vie texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ Fabrice Melquiot © DR

L’errance de deux femmes perdues en quête de violence… Un sujet audacieux que décline La Nuit les brutes, une étrange fable musicale écrite par Fabrice Melquiot, mise en musique et en scène par Roland Auzet. De Fabrice Melquiot, on sait déjà qu’il est un des dramaturges les plus doués de sa génération. « J’ai rencontré Roland Auzet, qui m’a proposé d’écrire un texte pour deux actrices, Anne Alvaro et Clotilde Mollet, texte à incarner, mais aussi à mettre en musique. Une sorte d’opéra-fiction », confie l’auteur sur la genèse de La Nuit les brutes. Dans cette création, la reine des métamorphoses Anne Alvaro campe Ethel, amie de Maria, incarnée par Clotilde Mollet. Elles sont rentières, s’ennuient et occupent tant bien que mal leurs mornes journées. Et c’est quand vient la nuit que ces deux êtres, hors du temps, sortent à la recherche de « brutes », « des brutes pour les massacrer, leur donner le mal qu’elles souhaitent », évoque Fabrice Melquiot ajoutant qu’ « il s’agit moins d’un suspense que d’une pulsation sourde, une tension noire ». Ce curieux masochisme, directement lié à un lourd secret que les deux personnages partagent, interroge les limites de l’humain et sa capacité à sombrer dans l’inhumanité. « Fabrice Melquiot parle d’opéra-fiction, qui nourrit un rapport imaginaire entre théâtre et musique. Le rapport à la voix sera parlé et chanté. Les musiciens seront là pour témoigner d’une ancestralité du propos, d’une vision archétypale détournant le prisme d’un possible voyeurisme », analyse Roland Auzet. La musique adoucit les mœurs… Pas sûr que ce soit le cas dans La Nuit les brutes ! / ❥

La Nuit les brutes 6.10 au 22.10, 20h30 sauf dimanche 16h30, Théâtre des Célestins, Lyon 2e, www.celestins-lyon.org


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Danser en boîte

texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Marc Domage

Les titres des pièces de Christian Rizzo résonnent comme des fragments de poème. La dernière n’échappe pas à la règle, qui se nomme L’oubli, toucher du bois. Comme toujours énigmatique, ce titre recèle une promesse. Celle d’être emmené dans l’univers si étrange et singulier que celui de Christian Rizzo. Toujours à la frontière des arts plastiques et de la danse, il nous apprend à poser notre regard, alors que la vie devient comme un flux dans une bande passante. Il nous apprend la lenteur et la contemplation. Dans cette pièce créée en mai dernier au Théâtre de la Ville, il s’impose des contraintes comme cette boîte en bois dans laquelle il enferme ses danseurs, ainsi que « plus de mouvement », lui, l’adepte d’une gestuelle minimaliste, qui s’apparente davantage à des postures. Dans L’oubli, toucher du bois, il est question de la mort (celle du chorégraphe ?) et du fil qui se dévide, tel celui d’Ariane, mais à l’envers. Il est question aussi, comme toujours chez Rizzo, de disparition, comme s’il voulait faire table rase du passé, le ranger. Faire le vide pour y voir clair. Même si chacune de ses pièces porte en elle les précédentes. L’esthétique est reconnaissable dès les premières minutes, la beauté éclate au visage. Presque trop et on aimerait parfois qu’il nous surprenne. Daniel Conrod, dans Télérama l’écrit très justement « Toute beauté peut lasser, dès lors qu’elle est trop assurée d’elle-même, qu’elle ne cherche pas ce qui la tracasse, qu’elle se tient un peu trop à l’abri du monde ou de ce qu’elle ignore, loin de ce qui pourrait l’altérer». / ❥

L’Oubli, toucher du bois 4 et 5.11, 20h30, 22€/25€, Toboggan, Décines, 04 72 93 30 00, www.letoboggan.com

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Remise en jeu texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ DR

Avant la création du Jeu de l’amour et du hasard, en février 2009, Michel Raskine avait laissé filtrer très peu d’informations. Il tenait à protéger l’effet de surprise qu’il supputait que sa version du chef d’œuvre de Marivaux allait produire. Il avait raison. Balayant les afféteries dix-huitièmistes, le directeur du théâtre du Point du Jour avait su imposer une lecture sombre et radicale donnant au texte une résonance contemporaine, empreinte d’un humour grinçant. Là où l’on s’était accoutumé de voir un badinage inconséquent et mièvre, le fameux marivaudage, Raskine dévoilait une œuvre au noir. Ainsi, le jeu qui est au cœur de la pièce consistant pour les maîtres à prendre la place des valets et vice-versa n’était plus un simple amusement innocent mais un exercice pervers où chacun se révèle sous un jour peu flatteur. Le tout dans une ambiance de voyeurisme orchestré par de vieux barbons postés dans la coulisse. La force de frappe de cette version venait de la troupe s’emparant goulûment de la partition dans un décor crépusculaire. En lieu et place des comédiens jeunes habituellement amenés à jouer cette pièce, on trouvait en effet des acteurs d’expérience (emmenés par une Marief Guittier et un Stéphane Bernard exceptionnels) conférant à leur rôle une intelligence et une rouerie saisissantes. C’est cette version, cette même distribution que l’on retrouve au Point du Jour pour la reprise du spectacle. / ❥

LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD 18 au 21.10, 7€/20€ Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 15 01 80, www.lepointdujour.fr


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texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ DR

Mortelle blague Catherine Heargraves revient à l’Elysée avec un projet qui s’annonce détonnant. Dead woman laughing, le titre du nouveau spectacle de Catherine Heargraves provient d’une anecdote mortelle. Celle concernant Patrick Knight. En 2007, ce condamné à mort avait décidé d’organiser un concours de blagues, en promettant qu’il lirait la meilleure dans le couloir de la mort, devenant ainsi un « Dead man laughing ». Cela montre bien l’esprit de la prochaine création de cette jeune femme dont le talent a déjà été remarqué, notamment lors de Réalisme. Pièce d’un Britannique destroy, Anthony Neilson, dont elle s’était régalée avec le collectif des 7 sœurs (attention, à notre connaissance, elle n’a pas sept sœurs, mais c’est le nom choisi par ce clan de sept comédiens et techniciens issus de l’Ensatt auquel elle appartient). Le rire, la dérision devraient donc être au rendez-vous de leur nouvel opus. Mais pas que. La réflexion, l’analyse du monde tel qu’il va mal devraient aussi être de la partie. D’origine anglaise, bonne connaisseuse et traductrice de la littérature anglo-saxonne, Catherine Heargraves s’est penchée sur deux écrivains contemporains pour écrire son spectacle : l'Anglaise Zadie Smith, auteur de Sourire de loup, brillante exploration du multiculturalisme américain et David Foster Wallace, écrivain californien, suicidé en 2008, dont l’œuvre incroyablement complexe (on la compare à celle de Pynchon) reste peu connue en France. / ❥

DEAD WOMAN LAUGHING 11 au 16.10, 19h30, 10€/12€, Théâtre de l’Elysée, Lyon 7e, Tél. 04 78 58 88 25, www.lelysee.com



théâtre & danse |

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texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ Hacine Cherifi © Pauline Turmel

Des bleus à l’âme Et si du ring à la scène, il n’y avait qu’un pas… Yan Allégret, metteur en scène de la Plénitude des cendres, en semble convaincu. Envisager le théâtre comme un combat… Ou la boxe comme un spectacle ? Pourquoi pas ! Yan Allégret s’explique : « J'ai découvert le théâtre et la boxe en même temps, il y a quinze ans. De cette première rencontre, j'ai gardé une fascination intacte pour l'incandescence qui traverse ces deux espaces ». Sa rencontre avec le boxeur Hacine Chérifi fut déterminante. « De par son trajet long, empreint de chutes, de sommets et d'une détermination jamais démentie, Hacine Chérifi incarne à mes yeux, plus que tout autre combattant en France, la boxe dans toute sa complexité, sa beauté, son humanité », confie-t-il. Sur scène, le boxeur se confronte à un jeune comédien, Jean-Baptiste Epiard. Le corps apparaît comme le messager de cette métaphore entre l’acteur et le boxeur et la joute devient alors verbale, la valse des coups se transforme en ballet des mots. « On ne monte pas sur scène ou entre quatre cordes impunément. On n'en sort pas indemne. Tout comme le plateau, le ring est un endroit de surgissement de la violence », analyse le metteur en scène. « J'ai retrouvé dans sa parole la même solitude que celle de l'acteur de théâtre, la même lente préparation souterraine, la même nécessité d'être au présent, le même vertige face au public et les mêmes cendres après la confrontation », évoque Yan Allégret. La Plénitude des cendres capture l’essence de deux disciplines fascinantes, la boxe et le théâtre plus que jamais liés. / ❥

La Plénitude des cendres 15 et 16.10, 20h, Théâtre de Vénissieux, www.theatre-venissieux.fr


[…] L’infirmière de la grand-mère m’a mordu.

Le Cas de la famille Coleman

Texte et mise en scène Claudio Tolcachir 5 — 14 octobre 2010 04 78 03 30 00 / www.tnp-villeurbanne.com


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texte ¬ Adeline Marconnet - photo ¬ Jeu de Jambes © Willy Vainqueur

Fier vaisseau Avec l'ouverture de Pôle Pik en mai dernier, Bron scelle sa position de scène découverte et développement du hip-hop en France. A l'image des battles : un espace de diffusion entre échange et défi... La nouvelle édition du festival inaugure ce centre à la pointe de la chorégraphie urbaine tout en perpétuant la place de l'Espace Albert Camus. La Karavel embarque le temps d'une semaine avec pas moins d'une soixantaine d'artistes français et internationaux à bord... Pour la soirée de clôture, tour à tour, les compagnies Zahrbat, Point Zéro et le collectif Jeu de Jambes proposent une riche palette de cet art de cité foisonnant d'influences et débordant d'énergie. Le collectif Jeu de Jambes avait déjà fait une apparition pour la Karavel première du nom. Quatre ans après, les huit pionniers du jazz-rock sont de retour et n'ont pas à rougir de leur quarantaine entamée. Ancêtre du hip-hop, leur discipline des 70's se situe entre jazz option claquettes et danse africaine. Un swing de rue à la classe de Fred Astaire, imprégné par l'esprit un brin déluré de Blanca Li. La chorégraphe andalouse haute en couleur agrémente l'aventure « Quel Cirque ! » d'un point de folie. Autre temps fort de la semaine : le bal chorégraphié par Mourad Merzouki où professionnels, amateurs, petits et grands sont invités à se retrouver sur le dance-floor pour une soirée festive et populaire. Alors, à vos marques ! Prêts ? Breakez ! / ❥

Festival Karavel 16 au 23.10, 7 à 15€, Pass : 28/40€, Bron, 04 72 14 63 40


LE 20 NOVEMBRE DE

LARS NORÉN MISE EN SCÈNE

SIMON DELÉTANG Création 2010

9 AU 25 NOVEMBRE 2010

Tél. 04 78 37 46 30 / www.theatrelesateliers-lyon.com / 5, rue Petit David 69002 Lyon

a o & ErEnciedPreir Macondcia r Acte mie la par ez Marqu d’après Gabriel Gar

Ven5nOV2010 à

19h30

Plein Tarif ‣ 13€ Tarif réduiT ‣ 10€ Tarif enfanTs ‣ 6€ Abonnez-vous ! dès 5,40€ lA plAce

04 78 67 68 29

www.theatre-jean-marais.com


agenda

© Brigitte Enguérand

Trois poètes libertaires : Prévert, Vian, Desnos Jean-Louis Trintignant fait résonner les textes de trois poètes en quête de liberté totale. L’accordéon délicat de Daniel Mille se plie et déplie au rythme des mots. Comme une respiration, un souffle qui donne vie à ces poèmes. Du siècle dernier, ils retentissent à la fois drôles, émouvants et graves. Un très bel hommage rendu à ces trois plumes libertaires passionnées. ❥ 2 au 17.10, 7,5 à 33€, Théâtre des Célestins, Lyon 2 , 04 72 77 40 00, www.celestins-lyon.org

DR

Macondo / Erendira Le tour de magie de Gabriel Garcia Marquez est de mettre une pointe de merveilleux et de rêve dans une histoire aussi sordide que celle de la belle Erendira. Ce conte à deux volets retrace le destin de cette enfant, forcée de vendre son corps par sa cruelle grand-mère. Cœur meurtri, corps souillé et pourtant, les mots ne sont pas lourds, ils s’envolent dans une légèreté poétique. ❥ 5 .10, 19h30, 6/10/13€, Théâtre Jean Marais, Saint Fons, 04 78 67 68 29, www.theatre-jean-marais.com


théâtre

& danse |

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© Brigitte Enguerand

Les Justes Dans ce texte, Albert Camus s'interroge sur la légitimité d'un crime orchestré par des « innocents-coupables ». Un paradoxe qui rend ténu le fil parfois invisible entre justice au nom de tous et règlement de compte personnel. La limite entre acte de résistance et terrorisme est parfois fine. Une occasion de voir sur scène entre autres Emmanuelle Béart engagée dans la libération de son peuple soumis à l'oppression politique. ❥ 8 au 16.10, Studio 24, Villeurbanne, 04 78 03 30 00, www.tnp-villeurbanne.com

©Julien Piffaut

Fragments d'un discours amoureux Le projet audacieux d'Arnaud Churin consiste à envelopper de chair l'une des œuvres majeures de Roland Barthes. Ce maître à penser aimait à décortiquer ses thèmes de prédilections jusqu'à en obtenir le squelette. Ce texte d'une richesse inépuisable où l'amour est mis à nu, est incarné par trois comédiens dans une scénographie épurée pour n'en garder que l'essence et le mécanisme tortueux. ❥ 1 2 au 16.10, 20h, Théâtre Les Ateliers, Lyon 2e, 04 78 37 46 30, www.theatrelesateliers-lyon.com


agenda

© Mario Del Curto

© Christian Rausch

La Médaille

Lauréat [Re]connaissance 09

Alors que la médiatisation des vagues de suicides tabous d'une certaine entreprise de téléphonie s'estompe un peu, Zabou Breitman met en scène un texte de Lydie Salvayre sur l'horreur au travail. L'auteur, qui est également psychiatre, propose un regard affuté sur le monde ouvrier dévoué à des supérieurs sans scrupules. Une cérémonie de remise de prix du mérite qui dérape vers une satire du diktat patronal. Tellement grave et pourtant très drôle ! ❥ 1 3 au 23.10,

Proposé par la Maison de la Danse et le Pacifique/CDC de Grenoble, le concours a laissé sa chance à douze chorégraphes de la nouvelle génération. Le jury composé de six professionnels et du public a tranché à l’issue de deux soirées de [re]présentation. Marion Lévy, Mickaël Le Mer et Isida Micani, lauréats de cette première édition viennent présenter leur création au Toboggan, partenaire de l’initiative. ❥ 1 4 et 15.10, 20h30, 17/20€,

Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e, 04 72 07 49 49, www.croix-rousse.com

Toboggan, Décines, 04 72 93 30 00, www.letoboggan.com


théâtre

& danse |

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DR

DR

Far Away

Festival SPONTANéOUS

Joan est une jeune fille dont le quotidien est exposé sans filtre à l’horreur qui l’entoure. C’est l’histoire d’une enfant qui mûrit dans une société où la barbarie n’est que routine. Elle traverse sa vie dans un univers où la surenchère de la haine est minimisée et banalisée. D’après un texte de Caryl Churchill, cette pièce en trois actes dresse le portrait d’un monde aux portes du chaos marqué par une cruauté démesurée. ❥ 14 au 16.10, 20h30, 9 à 20€,

Dix artistes internationaux sont invités par le collectif lyonnais ET CoMPAGNIE ! au Rail Théâtre dans des joutes verbales incongrues, drôles et saugrenues. Réelle performance de comédiens, les champs de l'improvisation offrent une richesse de déclinaisons et d'inattendus inépuisable. Le public ne restera pas sur le banc de touche pour ces catchs d'impro et doit s'attendre à devenir acteur malgré lui. ❥ 2 3 au 30.10,

Théâtre de Vienne, 04 74 85 00 05, www.theatredevienne.com

Le Rail Théâtre, Lyon 9e, 04 78 28 50 83, www.improetcompagnie.com


expositions |

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Tiercé gagnant texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Trisha Brown © Kelly & Massa Studio

Le Musée d’Art Contemporain de Lyon apprécie manifestement la danse. En 2006, il accueillait une belle rétrospective de Anna Halprin, pionnière de la performance. Cette saison, il honore Trisha Brown, figure majeure de la post-modern dance américaine (voir LM de septembre), qui fut influencée par les recherches d’Anna Halprin.


exposition |

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On la connaît chorégraphe et danseuse, on connaît moins Trisha Brown plasticienne et dessinatrice. L’expo du MAC permet de combler ces lacunes. Occupant tout le premier étage, l’exposition déroule 30 ans d’une création prolifique et diverse même si elle est toujours guidée par le mouvement, celui du corps ou celui de la main. Des affiches de spectacles dans toutes les langues, des projections de spectacles, anciens ou plus récents, des dessins et des installations composent un kaléidoscope de son travail d’une impeccable précision. En regard de cet accrochage, des œuvres de Bruce Nauman, acquises par le Musée au fil des ans sont rassemblées dans une salle du même étage. Et quand on sait que Bruce Nauman a été marqué par le travail de Meredith Monk, de Terry Riley et La Monte Young, tous faisant partie du Chudson Church Theater, l’évidence s’impose. Dès qu’il a franchi le portillon de contrôle, les stridences de violon retentissent dans les oreilles du visiteur qui peut se confronter à son arrivée à l’œuvre de l’artiste-performer. Tout comme celle de Olivier Mosset, sise au 2e étage, qui a installé devant le Musée deux pièces, dont seule une subsiste (l’autre baptisée Toblerone, était un gros polyèdre de glace qui a déjà fondu). / ❥

Trisha Brown / La Collection : œuvres de Bruce Nauman / A step backwards Jusqu’au 31.12, mer > dim, 12h > 19h, 4€/6€ Musée d’Art Contemporain, Lyon 6e, 04 72 69 17 17, www.mac-lyon.com


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Changement de

CAP

texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Didier Courbot © DR

Le Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons renaît de ses cendres. Il a rouvert ses portes en septembre dernier dans le quartier des Clochettes. C’était situé sur les hauteurs à environ une demi-journée de voyage depuis la rivière dans la vallée est le nom de l’exposition de Didier Courbot, qui inaugure le nouveau Centre d’Arts Plastiques de Saint-Fons. Une phrase qui résonne très justement puisque Le Cap (c’est son nouveau nom) s’est installé dans un ancien lycée, tout près d’un jardin au magnifique point de vue dominant la vallée de la chimie. « Un paysage qui enthousiasme les artistes », précise la directrice, Anne Giffon-Selle, qui avait pris la succession de Jean-Claude Guillaumon en 2008. Précisons que le Centre d’Arts Plastiques fut au cœur d’une polémique, avec pétition et tout le toutim, et que d’aucuns ont craint sa fermeture alors qu’il était question de déménagement. Il faut dire que celui-ci a tout de même un peu tardé (deux ans). Mais, comme l’a précisé Anne Giffon-Selle « pas de questions politiques. C’est tout de même une nouvelle vie qui commence » précise-t-elle, même si « la configuration est relativement semblable » ? Un lieu de 230 m2 en U, qui ouvre d’excellentes possibilités à la création in situ. La preuve, ce très réussi bois sacré de Didier Courbot, un espace immaculé où l’imagination peut vagabonder. Des colonnes découpent l’espace, certaines sont à l’horizontale à terre, telles les ruines d’un temple antique, ménageant des paysages imaginaires, des perspectives mentales comme ses réalisations dans trois jardins privés de la ville. / ❥

Didier Courbot Jusqu’au 6.11, mar > sam, 14h > 18h, CAP Saint-Fons 04 72 09 20 27, www.saint-fons.fr ou www.adele-lyon.com




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Rituels éternels texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ DR

Il faut croire que la mort est au goût du jour. Après Post-Mortem au Musée Gallo-romain de Fourvière, voici que le Musée des Confluences s’y colle avec Désirs d’éternité, au Musée archéologique de Saint-Romainen-Gal, le futur bâtiment imaginé par l’agence Himmeb(l)au ayant bien du mal à sortir de terre. Il s’agit ici d’explorer les collections autour d’une thématique commune à toutes les civilisations (et pour cause), la ritualisation de la mort. Dans une muséographie sobre et sombre, qui privilégie la poésie, l’exposition se développe au fil de citations qui émaillent le parcours. Le visiteur est accueilli par deux grands formats de Isabel Munoz, deux magnifiques portraits, avant qu’une vanité de Jean-Philippe Aubanel, colorée et drôle, lui saute au visage. Il peut s’arrêter et écouter des textes de Tagore, Desproges ou Camus pour s’immerger ensuite dans les rituels des cinq continents. Une statue Mossi (Burkina Faso) voisine avec un chapelet, une vierge, des peintures aborigènes et des bouddhas avant que l’espace se découpe plus précisément sur les rituels africains, égyptiens et aborigènes. Juste derrière, une étonnante tombe caucasienne de l’âge du bronze, fouillée en 1881 par Ernest Chantre, alors sous-directeur du Museum d’histoire naturelle de Lyon et redécouverte dans les collections du Musée en 2003. À elle seule, elle vaut le détour. Un corbillard hippomobile du XIXe siècle conclut le parcours, symbole du dernier rituel social avant que la mort ne devienne invisible. Comme l’écrivait Philippe Ariès, nous sommes passés de la mort apprivoisée à la mort interdite. No comment ! / ❥

Désirs d’éternité Jusqu’au 14.11, mar > dim, 10h > 18h, 3€ Musée archéologique de Saint-Romain-en-Gal, 04 74 53 74 01, www.museedesconfluences.fr


agenda

© Buren - Joumard

© Antonin Horquin et Amélie Goumillon

Art, Architecture, Design

FactaStory

Lyon Parc Auto et Georges VerneyCarron travaillent depuis 20 ans à la réalisation d'un véritable patrimoine contemporain souterrain. Une quinzaine de grands artistes se sont appropriés les parcs de stationnement lyonnais créant une véritable révolution muséographique. A l'occasion de la sortie du livre : Ceci n'est pas un Parc, retour sur la nouvelle identité visuelle de ces parkings. ❥ J usqu'au 20.11,

Depuis 2008, la Galerie Roger Tator imagine un laboratoire de création à l’angle des rues Montesquieu et Sébastien Gryphe. Résidence d’artistes et nouveau pied-à-terre de la galerie, ce module de 34 containers maritimes établit au cœur du 7e arrondissement une pépinière artistique. Présentation de la maquette du projet en devenir de Vadim Serandon pour requalifier cet espace urbain. ❥ Jusqu’au 29.10,

Galerie Verney-Carron, Lyon 2e, 04 72 69 08 20, www.galerie-verney-carron.com

Galerie Roger Tator, Lyon 7e, 04 78 58 83 12, www.rogertator.com


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© Bernard Plossu, Los Angeles, 1979

© Laurence Danière

Then and now : l'Ouest américain (1970-1985)

La Duchère en (re)construction

Le travail photographique de Bernard Plossu est nourri de sa passion pour le cinéma. Image après image, il construit son œuvre à la manière d'une bobine de film. Il déroule sa pellicule d'une centaine de clichés dans le cadre de Lyon Septembre de la photographie. Paysages et portraits proposent un arrêt sur image de cette itinérance dans l'ouest américain. ❥ Jusqu'au 20.11,

Cette exposition est le fruit de trois années de travail dans le cadre des Cafés partagés proposés par la MJC de la Duchère. Ces moments d’échange donnent la parole aux habitants de ce quartier en réhabilitation. Les élèves de la section photographie de l’INSA se joignent à cette expérience pour dresser le portrait de ce quartier riche de mixité. Avant / Après : témoignages des habitants sur ce site en devenir. ❥ J usqu’au 20.12,

Galerie Le Réverbère, Lyon 1er, 04 72 00 06 72, www.galerielereverbere.com

MJC Duchère, Lyon 9e, 04 78 35 39 21, www.mjcduchere.org


agenda

© Tang Yan – Meteor, 2005-2006

Infantization Fruit d’un échange culturel entre la région Rhône-Alpes et la Municipalité de Shanghai, une vingtaine d’artistes ont été choisis pour représenter l’identité visuelle de la Chine d’aujourd’hui. Univers manga et palette acidulée dissimulent une réalité autre que l’insouciance apparente. Sous cette laque aux dégradés psychédéliques se cachent angoisse et quête d’identité largement estompées à grands coups de couleurs pop. ❥ 1 er au 24.10, 4/6€, Musée d'Art Contemporain, Lyon 6e, 04 72 69 17 17, www.mac-lyon.com

© Vincent Olinet - Chute d'un empire, suite et fin, 2010

Vis-à-vis, la jeune création franco-russe La région Rhône-Alpes étoffe ses échanges artistiques internationaux et les étend jusqu’en Russie. Après un passage à la Biennale de la Jeune Création de Moscou, l’exposition s’installe à Lyon pour un face à face entre jeunes artistes. Une rencontre qui ouvre des portes communicantes entre les actualités artistiques des deux pays et permet une maturation de la création contemporaine. ❥ 1 5.10 au 11.12, merc>sam : 13h>19h, École Nationale des Beaux-Arts, Lyon 1er, 04 72 00 11 71, www.enba-lyon.fr


exposition |

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© Blaise Adilon

© Ludovic Paquelier, 2010

Kiss my Mondialisation

Sympathy for the Devil

En touche-à-tout, Jean-Charles Massera pose un regard socipolitique dans le domaine de la littérature, du cinéma, du son et de la photographie. Les conditions humaines modelées par la mondialisation excessive actuelle constitue le fil conducteur de sa nouvelle série photographique. Cette exposition est complétée par une lecture-performance le 28 octobre à l'auditorium de l'IAC. ❥ 16.10 au 28.11, mer>dim : 13h>19h,

L’artothèque de la MLIS rend un véritable hommage au vinyle. Cette exposition en deux temps, Face A / Face B, porte un regard sur les différentes interprétations et détournements artistiques de la très célèbre forme circulaire. Plus qu’un mythe, une sorte de muse qui inspire un grand nombre d’artistes contemporains, et signe leur appartenance à la génération pop rock. ❥ 2 9.10 au 31.12,

Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne, 04 78 03 47 00, www.i-ac.eu

Maison du livre de l'image et du son, Villeurbanne, 04 78 68 04 04, www.bm.villeurbanne.fr


chroniques Vice caché Thomas Pynchon | Éd. Le Seuil Deux ans après le monstrueux Contre-jour, l’homme-mystère des lettres américaines, Thomas Pynchon, publie Vice caché, hommage « déjanté » aux maîtres du Noir. Comme toujours dans les grandes œuvres noires (films ou romans), l’enquête compte moins que l’atmosphère. Chargée des volutes de joints que le privé, Doc Sportello, fume jusque dans les situations les plus improbables, autant que du smog de L.A., celle-ci charrie les utopies contrariées des 60’s finissantes. Les culs sont libérés, mais entre combien de chaises ? Vice caché est, en plus d’une enquête tortueuse et pourtant limpide, le portrait d’une époque qui ne sait plus bien où elle va. Minée par un furieux retour de paranoïa (Manson vient d’enterrer l’innocence hippie), l’Amérique plonge dans l’ère du soupçon, des réseaux secrets (réels ou fantasmés), de la folie sécuritaire. Époque étrange, absurde, que nul mieux que Pynchon, avec son sens des dialogues hilarants, des patronymes grandioses et du réseau (voir l’invention d’un Internet rudimentaire, libre, et déjà en voie de mise sous tutelle) n’aurait su recréer à ce degré de coolitude. Emportant, haut la main, l’Oscar de la bande-originale et de la lumière. 347 p., 22, 50 €. Raphaël Niewjaer.

Naissance d’un pont Maylis de Kérangal | Éd. Verticales, 2010 Le roman se déroule à Coca, dans une Californie de composition. Son maire, dit le Boa, mène un projet titanesque pour sa ville : la construction d’un pont aux dimensions pharaoniques. Du monde entier affluent ouvriers, grutiers, chefs d’équipe, investisseurs, femmes et hommes, ambitieux et paumés, adversaires et supporters. Tous ont voix au chapitre dans ce roman choral aux allures d’épopée russe. Chacun joue un rôle propre dans cette histoire qui renouvelle les romans sociaux avec brio. Cette Naissance porte non seulement aux nues un pont absurde - comme beaucoup d’entreprises humaines - mais elle marque aussi l’envol d’un talent prodigieux vers des cimes littéraires assez rares. 320p., 18,90€. Pierre Tabarant


Tokyo sisters

SUITE(S) IMPÉRIALE(S)

Raphaëlle Choël et Julie Rovéro-Carrez | Éd. Autrement Fascinant et difficile à cerner pour les occidentaux, le Japon fait ici l’objet d’une enquête de terrain par deux jeunes journalistes. Celles-ci se sont focalisées sur les femmes tokyoïtes, jeunes et moins jeunes, mariées ou célibataires, actives ou non, traditionnelles ou branchées... En tout, elles en ont interviewé une centaine, tout en parcourant la ville de long en large. Sans être strictement sociologique, cette étude leur permet de dresser un panorama des conditions féminines dans la capitale nippone, de leurs passions, de leurs goûts mais aussi de leurs attentes. Abondant en anecdotes, témoignages et expressions idiomatiques, ce travail particulièrement vivant ne se prend pas au sérieux. 196 p., 17 €. François Lecocq

Bret Easton Ellis | Éd. Robert Laffont Vingt-cinq ans après la parution de Moins que zéro, Bret Easton Ellis réinvestit le personnage qui a fait son succès, afin de sonder son évolution. Clay est devenu un scénariste de renom. De retour à L.A., il croise pléthore de cyniques et d’acteurs en mal de reconnaissance et reste le digne représentant d’une génération fric et frime, gangrenée par la vacuité. Cette vacuité inonde Suites impériales, sans l’emplir. L’on pourrait croire qu’une telle impression relève du génie puisque l’auteur prétend dénoncer le néant qu’il met en scène. Mais son écriture est poussive, et ses effets, voués à traduire un désenchantement affecté, lassent. Elle est aussi vide, en somme, que son sujet. 234 p., 19 €. Faustine Bigeast

Le trop grand vide d’Alphonse Tabouret Sybille, Capucine et Jérôme d’Aviau | Éd. Ankama. Ouf ! Voici une perle qui, en cette riche rentrée littéraire, aurait pu nous filer entre les doigts. Le coup de cœur fut immédiat. Avec ses faux airs de livre pour enfant, cet ouvrage à six mains déborde d’ingénieuses trouvailles. Filée sur 192 pages, l’aventure initiatique de ce petit garçon trouve d’abord une traduction graphique particulièrement originale. Jérôme D’Aviau signe ici un travail de réduction symbolique épuré et pertinent. Comme ce bipède dont le trou dans le ventre manifeste un manque perpétuel... Alphonse et son éternelle solitude peuvent aussi compter sur des dialogues ingénieux, truffés de jeux de mots (Sybilline et Capucine). Placés sous les images, ils achèvent de nous convaincre d’offrir ce livre à tour de bras. 192p., 14.90 €. Judith Oliver

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chroniques Best Coast Crazy For You | Wichita / Cooperative Music On a connu Best Coast grâce au bordélique - mais joliment nommé - Sun was High (So was I). Un océan de guitares ultra-saturées, au milieu duquel une voix féminine lo-fi tente d'émerger. Un mauvais souvenir. Car en une courte année, Bethany Cosentino et son exbaby sitter, Bobb Bruno, ont fait du chemin. Le duo californien a mis de côté les riffs fainéants et la noise-pop à deux sous pour balancer un indie-surf mélodieux, directement inspiré des 60’s. Jusque là, Best Coast s’était contenté d’une paire de guitares et d’un clavier. Lequel des deux a eu l’heureuse idée d’intégrer une batterie ? On ne sait pas. En tout cas, cette batterie salvatrice apporte aux compositions une épaisseur et une structure indispensables, tout comme la voix modulable (et désormais plus audible) de Bethany Cosentino. Lancinante ou entraînante (Boyfriend), plaintive ou sautillante (Crazy for You), elle sert des thèmes typiquement californiens : l’amour, le soleil, la weed et encore l’amour. La Californie d’antan, celle des Beach Boys, des décapotables cabossées, des canettes de bières sifflées sur un parking, des rencards clandestins. Résultat, un disque ultra référencé et nostalgique... mais tellement addictif. Vous êtes prévenus. Hakima Lounas

VIOLENS Amoral | Static Recital/Discograph Violens est attendu comme le messie depuis 2009 et un premier Ep simplement nommé V, pour laisser place aux épithètes dithyrambiques. Ce quatuor new-yorkais crevait de ne pas vivre sur les rives de la Mersey, et se réinventait en dignes rejetons des Pale Fountains. Si Amoral recèle des pop songs idéales et typically british (The Dawn of Your Happiness Is Rising, où les chorales façon Housemartins se posent sur les mélopées rondes des Smiths), Jorge Elbrecht et les siens élèvent le propos en traversant des eaux brumeuses aux remous vaporeux. Idées vertigineuses parfaitement maîtrisées, arrangements synthétiques ou saturés 80’s, mélodies tombées du ciel, cette Violens est peut-être amorale. Mais salutaire. Thibaut Allemand


musique |

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KATERINE

The Hundred in the Hands

Philippe Katerine | Barclay On se demandait comment le Vendéen pourrait se relever de ce surprenant succès de masse. Louxor j’adore et 100%VIP nous faisaient le même effet que Seven Nation Army des White Stripes. Le genre de tube plutôt pas mal qui, beuglé par des décérébrés avinés, finit par vous dégoûter. On trouve ici des hits potentiels, tels l’autiste Banane ou le salvateur Liberté. éloigné des machines, Katerine revient aux guitares pour signer des mélodies évidentes et des textes spontanés. Mais, à l’instar de Robots Après Tout (2006) ou du diptyque Les Créatures/L’Homme à Trois Mains (1999), ce disque dadaïste témoigne d’un malaise sourd et hautement contagieux. Certainement pas le chef-d’œuvre de Katerine (ça, c’est Huitième Ciel, 2002), mais un check-up rassurant, en passant. Thibaut Allemand

Warp / Discograph C'est pas possible ! Encore un duo fillegarçon en provenance de Brooklyn – où la demoiselle (pas méchée, c'est à préciser) tient le micro et où le compère (méché, lui) bidouille des boutons et des claviers midi... Encore une bio d'artiste qui contient les lettres DFA et évoque une « disco mutante »…. Encore une « signature iconoclaste » de Warp. Et, encore une fois, un son parfaitement taillé pour servir de « coming next » au Grand Journal de Canal Plus (si ce n'est déjà fait). D’ailleurs, on voit bien le titre Commotion en guise de passe-plat. Au final, on peut quand même se pencher sur l'album de The Hundred in the Hands, avec un peu de bonne volonté. On le glissera dans son iPod pour agrémenter quelques balades, en réglant son pas sur celui du New-Yorkais, un peu pressé. Mathieu Dauchy

SUPERPITCHER Kilimanjaro | Kompakt/Module Le Kilimandjaro, c’est un massif volcanique tanzanien, et le point culminant de l’Afrique. Kilimanjaro, c’est aussi le deuxième album de l’Allemand Superpitcher, mais ça ne sera pas le point culminant de sa carrière… À l’écoute, on se dit qu’il aurait mieux fait de choisir une chaîne de montagnes bien accidentée et composer une œuvre en dents-descie. Ici, on escalade péniblement des titres aussi pop que la minimale le permet, ponctués de cloches qui tintinnabulent, de chants mous du genou, et d’oiseaux qui gazouillent. C’est sympathique, mais on finit par s’ennuyer. Enfin, enfin, on arrive à un titre qui claque, complexe et élégant. Toute la patte de Superpitcher ! Joie, au loin, on en aperçoit un autre. Mais pour l’atteindre, il faudra se taper toute la descente, et la montée. Un album pour alpinistes, donc. Olivia Volpi


© Bethesda Softworks LLC

jeux vidéo

texte ¬ Guillaume Jallut

Fallout New Vegas – PS3 | Xbox 360 | PC En 97 le petit monde du RPG accueillait en son sein un ov(l)ni (objet vidéo ludique non identifiable) nommé Fallout. Un monde post-apocalyptique glauque et drôle à l’atmosphère saisissante qui enchaînait considérations grinçantes et traits cyniques pour donner corps à un jeu forte tête et mature. Propulsé classique du genre et chef d’œuvre intouchable, les fans s’étaient déchaînés à l’annonce du changement d’éditeur et de développeur. Bethesda ayant adopté l’enfant prodige, elle avait eu entre autre le culot de passer à une vue à la première personne et de porter la licence sur console next gen. Si Fallout 3 avait peut-être un peu perdu en provocation (console de salon oblige), il n’avait aucunement baissé en qualité d’immersion dans un monde complet. Les alentours désertiques de Washington DC avaient offert un beau scénario, une multitudes d’heures d’exploration et des missions annexes incroyablement structurées, si bien qu’on aurait profité d’un peu de rab avec plaisir. Un appétit enfin récompensé par la sortie de Fallout New Vegas. Prolongement de Fallout 3, on retrouvera avec joie le retro futur des 50’s américaines figées par le nucléaire, et ces ghost towns avec goules, mutants et rad scorpions. Mais finies les ruines de la côte atlantique, cap à l’ouest direction New Vegas, ses jeux et ses gangs. Pour faire face aux dangers de la cité du vice, le joueur aura le plaisir de pouvoir compter sur un gameplay plus souple, un nombre d’armes doublé, avec possibilité de les modifier - et donc d’en créer de toutes pièces - et une nouvelle jauge de réputation.


© Deep Silver

© Lego Group

chroniques |

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Emergency 2012 – PC

Lego Universe – PC

Les Mayas et Roland Emmerich nous ont prévenu, 2012 sera un sacré foutoir. Deux solutions pour s’y préparer : bâtir un bunker ou jouer à Emergency. Le dernier volet de la licence reprend les codes qui ont fait son succès, catastrophes naturelles et gestion de crise, version Apocalypse. Incendie à Athènes ou émeute à Paris, le joueur aura la lourde tâche de coordonner une multitude de services d’interventions afin de circonscrire les éléments déchaînés et de secourir les victimes.

Annoncé comme un jeu en ligne massivement multijoueur (MMOG), Lego Universe plongera les joueurs dans une quête inventive : défendre et sauver l’Imagination. L’humour propre à la série Lego, la possibilité de construire soi-même une partie d’un monde voire d’en créer totalement un et de le contrôler, les minis jeux annexes comme les courses de voitures devraient autant réjouir les ados que les trentenaires.

© Activision Blizzard, Inc

Star Wars : Le pouvoir de la Force II – PS3 | Xbox 360 | Wii | DS | PC 8 millions de joueurs avaient suivi les tribulations agressives de Galen Marek alias StarKiller. Fils de Jedi devenu sicaire de Vador, il trouvait au final une rédemption payée de sa vie dans le sauvetage des fondateurs de l’Alliance Rebelle. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais c’était sans compter les ressorts romanesques propres à la saga... Un scénario bien ficelé pour un beat’em all jouissif où la Force réservera de nouvelles surprises spectaculaires.


concerts Ven 01.10 CCO (VILLEURBANNE) FOREVER THE SICKEST KIDS 19h - 22e - 04 78 93 41 44 LA MARQUISE (LYON) TREMPLIN HONEY PIE : THE SUBSTITUTES + THE NARCIST + DENVER IS NOT THE LAST + PARANOID POP + THE NEW BORDERLINE 19h - 6/8e - 04 72 61 92 92 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 LE KARAVAN THÉÂTRE (CHASSIEU) ALAIN CHAMFORT 20h - 12/18e - 04 78 90 88 21

LYON’S HALL (LYON) ILIS 20h30 - nc - 06 75 52 17 71

LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92

CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) SHAKA PONK + HED’L’VYZ 20h30 - 11/15e - 04 50 43 24 24

Sam 02.10

LE REMUE-MÉNINGES (SAINT ETIENNE) RAYMONDE HOWARD 20h30 - nc - 04 77 37 87 50 ABBAYE D’AMBRONAY (AMBRONAY) MÉDITERRANÉE 20h30 - 16/31/42e 04 74 38 74 04 ATHOU BOUT D’CHANT (LYON) LA BLANCHE 20h30 - 12e - 04 72 98 28 22

CAFÉ DU BOUT DU MONDE (LYON) COR BRASIL 20h - 6/8e - 04 72 98 39 08

LE FIL (SAINT ETIENNE) FESTIVAL LES POTOS CARRÉS : SCRED CONNEXION + SCYLLA + NÉMIR 21h - 8/10e - 04 77 34 46 40

LE NAKAMAL (LYON) THE FUZZ* 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45

LA CIGALE (NYONS) BRAIN DAMAGE + MAHOM 21h - 7/9/11e - 04 75 26 03 60

KRASPEK MYZIK (LYON) HÉLÈNE PIRIS 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29

NINKASI OPÉRA (LYON) SNAKE FUZZ MOAN 21h - grat - 04 78 28 37 74

THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE VINCENT SÉGAL BALLAKÉ SISSOKO 20h30 - 6 à 23.5e 04 74 68 02 89

NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) FAIK 21h - grat - 04 78 03 97 23 HOT CLUB (LYON) JAJAZZ 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74

TOUR DAUPHINE (AMBRONAY) L’OFFRANDE MUSICALE, BACH 17h - 20e - 04 74 38 74 04 L’AUDITORIUM (LYON) GRANDS CONCERTS : ORCHESTRE NATIONAL DE LYON 18h - 8-46e - 04 78 95 95 95 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 ABBAYE D’AMBRONAY (AMBRONAY) CABARET MÉDITERRANÉE(S) : HOMMAGE À MAHMOUD DARWICH 19h - 13e - 04 74 38 74 04 CAFÉ DU BOUT DU MONDE (LYON) LALABOLDUC 20h - 6/8e - 04 72 98 39 08 LE NAKAMAL (LYON) FRANCK VIALLET + NOLA BRUME 20h30 - 5*e - 04 78 83 20 45 LE BRISE GLACE (ANNECY) CLINTON FEARON + JUNIOR JFK AND THE BODYGUARDS 20h30 - 8/12/15e 04 50 33 65 10

Christophe vs Alain Chamfort

Faux ringards

Aline pour l’un, Manureva pour l’autre et une carrière en dents de scie pour les deux, émaillée de succès et de désillusions. Au fil du temps, Christophe le Beau bizarre est devenu quasi expérimental pendant que Chamfort en Yves Saint-Laurent joue sur l’autodérision. À leur manière, des figures tutélaires de la pop à la française. ❥ Alain Chamfort, 1.10, Karavan Palace, Chassieu © DR

et 15.10, CC Jean Moulin, Moins Christophe, 4 et 5.11, Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e


ABBAYE D’AMBRONAY (AMBRONAY) VÊPRES, VIVALDI 20h30 - 10/23/47/62e* - 04 74 38 74 04 ATHOU BOUT D’CHANT (LYON) LA BLANCHE 20h30 - 12e - 04 72 98 28 22 CCO (VILLEURBANNE) OUSANOUSAVA 20h30 - 17e - 04 78 93 41 44 PAUL GARCIN (LYON) NIUVER 20h30 - 16e - 04 72 10 30 30 ABBAYE D’AMBRONAY (AMBRONAY) CABARET MÉDITERRANÉE(S) : HOMMAGE À MAHMOUD DARWICH : TRIO JOUBRAN 21h - 13e - 04 74 38 74 04 LA CASA MUSICALE (SAINT CYR AU MONT D’OR)

YVAN MARC 21h - nc - 04 78 83 40 82 HOT CLUB (LYON) MANU CODJIA + ALEX TERRIER 22h - 10/15e - 04 78 39 54 74 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 LE FIL (SAINT ETIENNE) FESTIVAL LES POTOS CARRÉS : DJ VADIM + YARAH BRAVO + FREESTYLE 22h - 8/10e - 04 77 34 46 40

LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92

Dim 03.10 L’AUDITORIUM (LYON) MUSIQUE DE CHAMBRE : ONL 11h - 11/19/22e - 04 78 95 95 95 TOUR DAUPHINE (AMBRONAY) HOPKINSON SMITH : LUTH • VIHUELA 11h - 20e - 04 74 38 74 04 NINKASI KAFÉ (LYON) URBAN STREADY GROOVE : DJ SLY 16h - grat - 04 72 76 89 00 EGLISE SAINT BONAVENTURE (LYON) GLORIA : ONL + LES CHOEURS DE L’OPÉRA DE LYON 16h - 10 à 25e - 08 26 30 53 25 ATHOU BOUT D’CHANT (LYON) LA BLANCHE 17h - 12e - 04 72 98 28 22 ABBAYE D’AMBRONAY (AMBRONAY) FESTIVAL D’AMBRONAY 17h - 16/31/42e LE FIL (SAINT ETIENNE) ALEX TERRIER 18h - 8/10/12e - 04 77 34 46 40 ABBAYE D’AINAY (LYON) CANTICUM NOVUM 18h - 14e -

The Cat Empire

KRASPEK MYZIK (LYON) ULRICH MARCOTTE + LÉONARD ARI 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 HOT CLUB (LYON) PLAXX’HIT + PAAKIN 22h - nc - 04 78 39 54 74

Lun 04.10 LA MARQUISE (LYON) FÉNIX TX 18h - 15/18e - 04 72 61 92 92

Mar 05.10 SALLE A. BRIAND (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : FRENCH PRESERVATION 20h30 - grat - 04 77 22 89 63 HOT CLUB (LYON) PLAISTOW 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Mer 06.10 OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : RENTRÉE BIZARRE ! 12h30 - grat -

Rock épicé

C’est à s’y méprendre, ces six musiciens ne viennent pas du Brésil, mais bel et bien d’Australie. Percussions et trompettes enveloppent ces rythmes teintés salsa et pimentés à la sauce ska, rock, jazz et hip hop. Un mélange de style épicé qui saura sans nul doute endiabler la scène du Transbordeur en ce début d’automne. ❥ 9 .10, 20h, 25€, Le Transbordeur, Villeurbanne, 04 78 93 08 33, www.transbordeur.fr © DR

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concerts L’AUDITORIUM (LYON) MERCREDIS MUSICAUX : LE MONDE DE LA SYMPHONIE : ONL 15h - 1/15e - 04 78 95 95 95 LE FIL (SAINT ETIENNE) NINA HAGEN + RAYMONDE HOWARD 20h - 28e - 04 77 34 46 40 LE BRISE GLACE (ANNECY) TABARNAK + BARRUECO 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 OPÉRA (LYON) RENTRÉE BIZARRE ! 20h30 - 5e HOT CLUB (LYON) LES FLAGADA STOMPERS 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74 LA MARQUISE (LYON) CHILDREN OF THE MATRIX : DJ NOYL + LIBANN STYLE + HANNIBAL SELECTER 22h - 5e - 04 72 61 92 92

Jeu 07.10 SALLE CONDORCET (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : FRED NARDIN + JON BOUTELLIER 4ET 19h - grat LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) FICTION PLANE 20h - 27e - 04 78 93 08 33

SALLE A. BRIAND (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : THOMAS SAVY TRIO + JEAN LOUIS 20h30 - 10/13e - 04 77 22 89 63

NINKASI KAO (LYON) KAP BAMBINO +THE MAGNETIX + BLACKBREINZ 20h - 12/15e - 04 72 76 89 00

OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS : MARIACHIS LOCO 20h30 - 8e - 08 26 30 53 25

CAFÉ DU BOUT DU MONDE (LYON) PIERRICK VIVARES 20h - 6/8e - 04 72 98 39 08

KRASPEK MYZIK (LYON) YASMINA PIEDS NUS 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 HOT CLUB (LYON) LYON WASHBOARD 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74 LA MARQUISE (LYON) NINJA RUMBLE : BUBZZ +DJ COSHMAR + DJ FOOD 23h - 8e - 04 72 61 92 92

Ven 08.10 L’AUDITORIUM (LYON) EXPRESSO : DVORÁK / BRUCH : ONL 12h30 - 10e NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 SALLE CONDORCET (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : JB HADROT TRIO 19h - grat -

Pony Pony Run Run

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) BEST OF FLOYD 20h15 - 32e - 04 78 93 08 33 OPÉRA (LYON) MICHEL PORTAL + JACKY TERRASSON 20h30 - 25e - 08 26 30 53 25 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) CARMEN MARIA VEGA + MISS WHITE + THE DRUNKEN PIANO 20h30 - 13/22e - 04 50 43 24 24 LE RADIANT (CALUIRE-ET-CUIRE) RHINOJAZZ(S) : TRAVIATA SONG BOOKS 20h30 - 12/21e - 04 78 23 84 02 SALLE A. BRIAND (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : LAURENT MIGNARD DUKE ORCHESTRA 20h30 - 16/18e - 04 77 22 89 63 LE BRISE GLACE (ANNECY) MADJO + JIL IS LUCKY 20h30 - 10/14/17e 04 50 33 65 10

Pop synthétique

Le Petit Paumé offre une grosse programmation electro pour une nuit longue et agitée avec le vétéran Antoine Clamaran et les Pony Pony Run Run. Le trio synthpop français viendra prouver sur scène qu’il n’a pas à rougir des comparaisons avec les références anglo-saxonnes et qu’il mérite amplement sa récente Victoire de la Musique comme révélation du public de l’année. ❥ 1 4.10, 22h, Espace Double Mixte, Villeurbanne, 27€, © DR

http://nuitblanche.petitpaume.com/


LE FIL (SAINT ETIENNE) THE LEGENDARY TIGER MAN + RIKETT + GRANFRED 20h30 - 8/10e - 04 77 34 46 40

OPÉRA (LYON) MICHEL PORTAL + JACKY TERRASSON 20h30 - 25e - 08 26 30 53 25

HOT CLUB (LYON) TUKKI QUARTET 22h - 5/10e - 04 78 39 54 74

LA CIGALE (NYONS) KARPATT 21h - 7/9/11e - 04 75 26 03 60

LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92

NINKASI KAO (LYON) 20 ANS DE NINJA TUNE : THE QEMISTS + DJ VADIM + YARAH BRAVO 22h - 17/20e - 04 72 76 89 00

Sam 09.10 LA MARQUISE (LYON) TREMPLIN HONEY PIE : HACK U + DOCTOR PEPPER’S + THE NARCIST + THE ARTIES + YATCH LIMOUSINE + DIAMONDS 19h - 6/8e - 04 72 61 92 92 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 SALLE CONDORCET (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : MATHIEU PESQUÉ + ROLL PIGNAULT 19h - grat -

HOT CLUB (LYON) THE FAT BASTARD GANGBAND 22h - 5/10e - 04 78 39 54 74 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 LA MARQUISE (LYON) MICHAEL RUTTEN + JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92

Dim 10.10 MUSÉE DE SAINT ETIENNE

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) THE CAT EMPIRE 20h - 25e -

(SAINT-PRIEST-EN-JAREZ)

SALLE A.BRIAND (SAINT CHAMOND) RHINOJAZZ(S) : GREG ZLAP + JOE LOUIS WALKER 20h30 - 16/18e - 04 77 22 89 63

OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS : LOS KOYAS 17h - 8e - 08 26 30 53 25

RHINOJAZZ(S) : TRIO DULABO 16h - 3e - 04 77 79 52 52

Absynthe Minded

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) PENDULUM 20h - 25e - 04 78 93 08 33 KRASPEK MYZIK (LYON) MAX FERRAUTO + JOACHIM EXPERT 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

Lun 11.10 LE MARCHÉ GARE (LYON) YOU ME AT SIX + KIDS IN GLASS HOUSES + TEN SECOND EPIC 19h30 - 19e - 04 72 40 97 13

Mar 12.10 OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25 LE BRISE GLACE (ANNECY) ATELIER SLAM : FAFAPUNK 20h30 - 0/5e - 04 50 33 65 10 LE BRISE GLACE (ANNECY) MAD CADDIES + TWISTED MINDS 20h30 - 8/12/15e 04 50 33 65 10 LE RADIANT (CALUIRE-ET-CUIRE) RHINOJAZZ(S) : YOUN SUN NAH 20h30 - 15/24e - 04 78 23 84 02

Rock indé

Formé en 2002, le quintet gantois s’impose comme figure majeure du rock made in © DR Belgique. Leur dernier album a raflé 4 MIAs (les Victoires belges) dont celui du « meilleur groupe de rock indie ». Entre envolée jazzymanouche et rythmique pop : une musique toute en relief pour ces cinq natifs du plat pays. Un album inclassable au swing incontestable. ❥ 1 9.10, 20h30, Epicerie Moderne, Feyzin, 10/14€, 04 72 89 98 70, www.epiceriemoderne.com

© Guy KOKKEN

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concerts HOT CLUB (LYON) JEAN-CHARLES DEMICHEL TRIO 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

LE BRISE GLACE (ANNECY) V13 + THE SOMNAMBULIST 20h30 - grat - 04 50 33 65 10

Mer 13.10

HOT CLUB (LYON) VANDO’JAM + ERIC PROST QUARTET 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : MUSIQUE DE CHAMBRE 12h30 - grat LA HALLE (LYON) CHRISTOPHE MAE 20h - 39/49/59e - 04 72 76 85 85 OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5/90e - 08 26 30 53 25 PAUL GARCIN (LYON) ENSEMBLE BAROQUE LA VILLANESCA : DANSES ET VILLANCICOS DU NOUVEAU MONDE 20h - 5/7e - 04 72 10 30 30 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JOE JACKSON 20h - 38.50e - 04 78 93 08 33 L’AUDITORIUM (LYON) ORCHESTRES INVITÉS : ORCHESTRE DU GEWANDHAUS DE LEIPZIG 20h30 - 13/56e - 04 78 95 95 95 KRASPEK MYZIK (LYON) ANGELO SPENCER 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29

LE BRISE GLACE (ANNECY) TRIBUTE TO SANTANA : JIMI DROUILLARD 20h30 - 6e - 04 50 33 65 10 L’AUDITORIUM (LYON) GRANDS CONCERTS : ONL 20h30 - 8/46e - 04 78 95 95 95

LA MARQUISE (LYON) SOUL STEREO + ROOTS SYNDICATE 23h - 0/5e - 04 72 61 92 92

LE PAX (SAINT-ÉTIENNE) RHINOJAZZ(S) : PETER NATHANSON 20h30 - 10/13e - 04 77 49 31 00

Jeu 14.10

HOT CLUB (LYON) COCAGNE CLUB 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS + DJ HARRY COVER 18h - grat - 04 72 76 89 00

Ven 15.10

LA HALLE (LYON) CHRISTOPHE MAE 20h 39/49/59e - 04 72 76 85 85

OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : MUSIQUE DE CHAMBRE 12h30 - grat -

LE PAX (SAINT-ÉTIENNE) PETER NATHANSON 20h30 - 10/13e - 04 77 49 31 00

NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12

L’HORME (L’HORME) RHINOJAZZ(S) : THIERRY MAILLARD + DÉBORA SEFFER 20h30 - 10/13e - 04 77 22 12 09

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JOHN BUTLER TRIO 20h - nc - 04 78 93 08 33

OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS : OLIVIER MANOURY QUARTET 20h30 - 8e - 08 26 30 53 25

OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) JOE JACKSON 20h30 - 30/37e - 04 50 43 24 24

Sophie Hunger

Folk direct Deux doigts pointés sur la tempe, deux doigts pointés face au spectateur. La pochette du nouvel album de la toute jeune Suissesse en impose par sa frontalité. Pourtant, rien de violent, juste une métaphore du lien qui l’unit avec son public. Un échange, une union dans un seul geste. Le timbre folk-blues de sa voix délicate fait oublier le paradoxe de cet image. ❥ 2 1.10, 19h30, Ninkasi Kao, Lyon 7e, 20/22€, 04 72 76 89 00, www.ninkasi.fr

DR


HOT CLUB (LYON) IMPERIAL KIKIRISTAN 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92

Sam 16.10 L’AUDITORIUM (LYON) GRANDS CONCERTS : ONL 18h - 8-46e - 04 78 95 95 95 OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS AVEC BIRLANDO PAMPAS 18h - 8e - 08 26 30 53 25 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25 LE ZÉNITH (SAINT ETIENNE) CHRISTOPHE MAE 20h - 39/49/59e - 04 77 20 07 07 KRASPEK MYZIK (LYON) LES PETITES CAUSES 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29

LE FIL (SAINT ETIENNE) SEXION D’ASSAUT 20h30 - 22/24/25e 04 77 34 46 40 LE BRISE GLACE (ANNECY) LOÏC LANTOINE + ALICE DÉZAILES 20h30 - 10/14/17e -

KRASPEK MYZIK (LYON) MON DÉSERT 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

Lun 18.10

L’ASSOMMOIR (SAINT ETIENNE) RAYMONDE HOWARD 21h - nc -

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) LONNIE LISTON SMITH 20h - nc - 04 78 93 08 33

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS AVEC BALLUMBROSIO, ARRIETA, ROMERO TRIO 20h30 - 8e - 08 26 30 53 25

HOT CLUB (LYON) CAPTAIN FLAPSCAT 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74 LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92

Dim 17.10 OPÉRA (LYON) MUSIQUE DE CHAMBRE (STRAVINSKY - TCHAIKOVSKI) 11h - 10 à 21e - 08 26 30 53 25

Mar 19.10 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) ZEN ZILA 20h - 13e NINKASI KAO (LYON) JUST ROCK : JIL IS LUCKY + HEY HEY MY MY + RONAN SIRI 20h - 17/20e - 04 72 76 89 00

L’AUDITORIUM (LYON) MUSIQUE DE CHAMBRE : ONL 11h - 11/19/22e - 04 78 95 95 95

SALLE 3000 (LYON) KATIE MELUA 20h - 34.50/45.50/56.60e 04 72 82 26 26

OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 16h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25

OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25

French Cowboy meets Rubin Steiner Polymorphe et iconoclaste, Rubin Steiner s’adonne depuis longtemps aux plaisirs quasi biologiques des croisements musicaux. Free jazz, electro, hip hop ou pop, le bidouilleur électronique de génie éprouve même avec succès ses fantasmes de rock star live en s’emparant d’une guitare et d’un micro. Prolongement de ses expérimentations, il rejoindra sur scène le meneur des French Cowboy Federico Pellegrini pour des reprises inédites de son répertoire. ❥ 2 2.10, 20h, Marché Gare, Lyon 2e, 12€, www.myspace.com/lemarchegare

Electro

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concerts LE BRISE GLACE (ANNECY) ANGELO SPENCER +THE BLACK BOX REVELATION 20h30 - 8/12/15e 04 50 33 65 10 KRASPEK MYZIK (LYON) ANNABETH MCNAMARA 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 HOT CLUB (LYON) C. PEREZ / W. SABATIER / D. TROSMAN 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Mer 20.10 OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : MUSIQUE DU MONDE 12h30 - grat LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) CASEY + SOLILLAQUISTS OF SOUND + BLACK MILK 20h - 22e - 04 78 93 08 33 NINKASI KAO (LYON) U-ROY 20h - 21/25e - 04 72 76 89 00 OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS : GUSTAVO BEYTELMANN 20h30 - 8e - 08 26 30 53 25 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) BOOGIE SOUND DEPARTMENT +LE JAZZEUR BORÉAL 20h30 - grat - 04 50 43 24 24

LE RADIANT (CALUIRE-ET-CUIRE) RHINOJAZZ(S) : CÉLINE BONACINA 20h30 - 10/16e - 04 78 23 84 02 LA MARQUISE (LYON) MIRABO + NOLA BRUME 20h30 - 5e - 04 72 61 92 92 HOT CLUB (LYON) BIG CHIEFS 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Jeu 21.10 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS +DJ HARRY COVER 18h - grat - 04 72 76 89 00 NINKASI KAO (LYON) SOPHIE HUNGER 19h30 - 18e - 04 72 76 89 00 OPÉRA (LYON) LE ROSSIGNOL ET AUTRES FABLES 20h - 5 à 90e - 08 26 30 53 25 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) ALAIN DELLA-MAESTRA 20h30 - 10.5/18e 04 50 43 24 24 LE FIL (SAINT ETIENNE) PONY PONY RUN RUN + ARPAD FLYNN 20h30 - 23/25/27e 04 77 34 46 40

Sexion d’Assaut

KRASPEK MYZIK (LYON) YOUR HAPPY END 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 LE RADIANT (CALUIRE-ET-CUIRE) RHINOJAZZ(S) : CÉLINE BONACINA 20h30 - 10/16e - 04 78 23 84 02 LE NEC (SAINT-PRIEST EN JAREZ) RHINOJAZZ(S) : DHAFER YOUSSEF 4ET 20h30 - 18/22e - 04 77 74 41 81 LA MARQUISE (LYON) SOIRÉE SAMBABRAÇO : TAMO JUNTO TRIO + DJ JEMKEY 21h - 5e - 04 72 61 92 92 HOT CLUB (LYON) TOM VINCENT 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Ven 22.10 OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : MUSIQUE DU MONDE 12h30 - grat NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 LE BRISE GLACE (ANNECY) SAYAG JAZZ MACHINE + STADE 20h30 - 8/12/15e -

Phénomène hip hop La grosse sensation de l’année 2010 continue d’enchainer les succès. Après avoir décroché un disque de platine avec leur premier album L’École des points vitaux (un fait devenu plus que rare dans l’industrie du disque moribonde), matraqué les radios avec les tubes Désolé et Casquette à l’envers, Sexion d’Assaut sillonne la France et remplit toutes les salles par lesquelles elle passe. Un phénomène. ❥ 29.10, 20h, Le Transbordeur, Villeurbanne, 24€,

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www.transbordeur.fr


OPÉRA (LYON) 9E FESTIVAL BELLES LATINAS : ANTONIO RIVAS 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25

NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 LE TRANSBORDEUR

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Dim 24.10 LE FIL (SAINT ETIENNE) ULTRA VOMIT + BLACK BOMB A + ESPRIT DU CLAN (L’) 18h30 - 13/15/17e -

NINKASI KAO (LYON) FINALE FRANCE REDBULL THRE3STYLE + AFTERPARTY AVEC DJ PONE + DON RIMINI 21h - 10e - 04 .72 .76 .89 .00

JUST ROCK : THE BLACK BOX REVELATION + THE ETTES + GOLDEN ZIP 20h - 15/17/20e - 04 78 93 08 33

LA CIGALE (NYONS) MISS WHITE + THE DRUNKEN PIANO 21h - 7/9/11e - 04 75 26 03 60

OPÉRA (LYON) RHINOJAZZ(S) : DHAFER YOUSSEF 4ET 20h30 - 25e - 08 26 30 53 25

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) ADISON 20h30 - 10/12e - 04 50 43 24 24

Mar 26.10

HOT CLUB (LYON) BLUE NAPHTALINE 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74

LE FIL (SAINT ETIENNE) BABET + CÉCILE HERCULE 20h30 - 8/10e - 04 77 34 46 40

LA MARQUISE (LYON) DJ BOOLIMIX 23h - grat - 04 72 61 92 92

KRASPEK MYZIK (LYON) THE MARRIED MONK 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29

NINKASI KAO (LYON) RED BULL THRE3STYLE : DJ DRK + DJ FONG FONG + DJ PONE 23h - 10/12e - 04 72 76 89 00

HOT CLUB (LYON) M. MALENFANT / J. EXPERT / H. REYDET 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74

(VILLEURBANNE)

Sam 23.10

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

L’AUDITORIUM (LYON) GRANDS CONCERTS : ONL 18h - 8/46e - 04 78 95 95 95

LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92

Elysian Fields Un univers mélancolique, des textes empreints de mythologie, un guitariste émérite, voici ce qui fait Elysian Fields. Ce ne serait pourtant rien sans la torride Jennifer Charles, incarnation en chair et en voix du mot sensualité. Jean-Louis Murat ne s’y était d’ailleurs pas trompé en la convoquant sur Mustango. La cave du Hot Club risque fort de nécessiter des extincteurs supplémentaires. ❥ 1 er et 2.11, 20h30, Hot Club, Lyon 1er, 22€, 04 78 39 54 74

KRASPEK MYZIK (LYON) N’TOKO 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29

HOT CLUB (LYON) J.PIERRE VERDOLINI JAZZ BAND 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Mer 27.10 OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : CELTIC JAZZ GRECE 12h30 - grat LA MARQUISE (LYON) HAWTHORNE HEIGHTS + WE ARE THE OCEAN 18h - 15/18e - 04 72 61 92 92 NINKASI KAO (LYON) KRS ONE 20h - 27e - 04 72 76 89 00

Rock jazzy

© BARBARA PEREMANS


concerts LE BRISE GLACE (ANNECY) LES NEURONES EN HP + WATFATMAN ET DJ DIABLOTIN 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 HOT CLUB (LYON) HAPPY STOMPERS BIG BAND 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74

Jeu 28.10 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS + DJ HARRY COVER 18h - grat - 04 72 76 89 00 KRASPEK MYZIK (LYON) STALKER 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 NINKASI SANS SOUCI (LYON) RAVENHILL + DJ NEEK’O 20h30 - grat - 04 78 01 78 12 HOT CLUB (LYON) ASSAI JAZZ TRIO 21h30 - 5/10e - 04 78 39 54 74 LA MARQUISE (LYON) REALEASE MISO SOUP PARTY : MISO SOUP + PARAL-LEL + FREDDY POGO 22h - grat - 04 72 61 92 92

Ven 29.10 OPÉRA (LYON) AMPHIMIDI : CELTIC JAZZ GRECE 12h30 - grat -

NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12

LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92

LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) SEXION D’ASSAUT 20h - 24*e - 04 78 93 08 33

Dim 31.10

LE FIL (SAINT ETIENNE) BACK TO THE SEVENTIES 20h30 - 10/12e - 04 77 34 46 40 HOT CLUB (LYON) ORIOXY QUARTET 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92

Sam 30.10 LE BRISE GLACE (ANNECY) SUBA + TUMI + THE VOLUME 20h30 - 8/12/15e 04 50 33 65 10

KRASPEK MYZIK (LYON) CLAIRE SABBAGH 20h30 - 5e - 04 69 60 49 29 HOT CLUB (LYON) THE FUTURE FUNKY BREAKS 22h - nc - 04 78 39 54 74

Lun 01.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) MORCHEEBA 20h - 31e - 04 78 93 08 33

Mer 03.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JUST ROCK : IZIA + FAKE ODDITY + LADYLIKE DRAGONS 20h - 20/22/25e - 04 78 93 08 33

Jeu 04.11

LE FIL (SAINT ETIENNE) BEAT TORRENT + FUMUJ + LES MONSTROPLANTES 21h - 13/15/17e - 04 77 34 46 40

LA HALLE (LYON) JEAN MICHEL JARRE 20h - 51/67.5/84e 04 72 76 85 85

HOT CLUB (LYON) WHAT’S UP DOCS 22h - 7/10e - 04 78 39 54 74

Ven 05.11

NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00

LA HALLE (LYON) DEEP PURPLE 20h - 45.50/62e - 04 72 76 85 85

Tindersticks

Rock classieux Emmené par la voix grave du dandy Stuart Staples, entre Cave, Bashung et Cohen, Tindersticks a sorti cette année Falling down the mountain, l’album le plus lumineux de sa déjà longue carrière. Une ouverture bienvenue pour les compagnons de route de la cinéaste Claire Denis propice à leur offrir enfin les clés d’un succès mérité. Grande classe. ❥ 0 5.11, 20h30, L’Épicerie Moderne, Feyzin, 12 à 16€, www.epiceriemoderne.com

© DR



playlist |

98

Miam - Jono Ma and Franklin Furter Remix

Difficile de calmer ses ardeurs à l'écoute de ce savoureux remix. Une pépite disco/ pop au groove intense, pas sans rappeler la touch des californiens de Classixx. Hot !

Take 'em Up | DFA Records / Cooperative Music

Le coup de cœur du rédac' chef ! Signé sur le label DFA records (s'il vous plait), l'irlandais Shit Robot envoie une disco synthétique et minimale, ultra-sophistiquée. On sent l'influence de son mentor, James Murphy (LCD Soundsystem).

Never Stop | Gentle Threat

L'insaisissable touche à tout prépare un film et un album (entièrement produit par Boys Noize). D'ici là, il nous offre ce Never Stop porté par une ritournelle au piano, quelques claps et couvert d'une fine membrane électronique. On trouve également une version rap du morceau sur le myspace du caméléon !

Der Mann mit den Schwankungen - urbs rmx| Affine Records

De l'abstract rock autrichien ? Oui ça existe. Sur le remix de URBS on retrouve le célèbre gimmick hip hop des Crooklyn Dodgers « We did it like that and now we do it like this ». Keep on doing dudes !


Halle Tony Garnier du 28 octobre au 1er novembre 2010 28 octobre : 15h-22h 29-30-31 octobre : 10h-20h 1er novembre : 10h-18h

Des vins et des personnalités authentiques

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