Sommaire
Georges Adilon © Blaise Adilon // TG STAN © Brynjar Vik // Katerine © Philippe Gouband
Let’smotiv - novembre 2010 #08
6 News 12 Reportage La république entre dans la favela
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Portfolio Slinkachu
28 Musique The Hundred in the hands, Festival baroque, Arcade Fire...
44
Rencontre Quentin Dupieux
48 Cinéma Machete, À Nous de voir 52 Théâtre & Danse TG Stan, L’Opéra du dragon, Israel Galván ... Agenda
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Événement Georges Adilon, architecte et peintre
72 Exposition Brion Gysin, Vania Comoretti, Biennale du design.. Agenda
82 88
Chroniques Livres, cd, jeux vidéo Agenda concerts
98 Playlist
Let’smotiv LYON 5 place Louis Chazette - 69001 Lyon Tél : +33 482 53 05 71 - Fax : +33 482 53 05 70 redaction.lyon@letsmotiv.com Let’smotiv Lyon est édité par la S.a.r.l. Comme Ulysse Membre du réseau Let’smotiv Magazines Comme Ulysse, S.a.r.l. au capital de 5 000 euros RCS Lyon 518 308 879 Dépôt légal à parution - ISSN : en cours Directeur de l’édition : Frédéric Blacher Assistante générale : Adeline Marconnet Graphiste : Comme Ulysse / François Garnier Pub : Frédéric Blacher - frederic.blacher@letsmotiv.com
Ont collaboré à ce n° : Alain Allanic, Thibaut Allemand, Sébastien Billard, Nicolas Blondeau, Richard Célèbre, Mathieu Dauchy, Olivier Goujon, Audrey Hadorn, Guillaume Jallut, Marie-Lucile Kubaki, Carole Lafontan, Hakima Lounas, Raphaël Nieuwjaer, Baptiste Ostré, Aurel Rotival, Louise Truffaut, Gallia Valette-Pilenko, Olivia Volpi Couverture : Slinkachu www.slinkachu.com
Let’smotiv est une publication d’Urban Press, SARL au capital de 7 622 e - RCS Toulouse B 424 996 304 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse - Tél : +33 561 14 03 28 - Fax : +33 561 14 25 22 www.urban-press.com - info@urban-press.com Directeur de la Publication : Laurent Buoro Directeur du Développement : Loïc Blanc
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Rédacteur en chef : Nicolas Pattou Rédactrice en chef adjointe : Léa Daniel Secrétaires de rédaction : Carole Lafontan, Judith Oliver
Régie publicitaire : Proxirégie : salvatore@proxiregie.fr
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Let'smotiv Bordeaux
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VERNISSAGE DE RICHARD BELLIA ET INAUGURATION DE LA BOUTIQUE LE VENDREDI 26 NOVEMBRE
La B.A.C. - Boutique d’Art Contemporain 81, quai Charles de Gaulle - 69006 LYON boutiqueartcontemporain@orange.fr - Tél. : 04 72 43 03 19
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En bref…
Jon Spencer Blues Explosion © DR
Échos and co Novembre est le mois de l’ubiquité pour Arty Farty : mini édition des Nuits Sonores du 10 au 14 chez nos amis toulousains, participation aux Nuits Capitales à Paris du 17 au 21, sans oublier les Échos Sonores n°87 et 88 les 12 et 26 du mois à la Plateforme. Les organisateurs des Nuits Sonores envisagent désormais la programmation des Échos comme une véritable saison, ayant d’ores et déjà annoncé un DJ battle 100 % féminin en décembre entre Clara Moto et Jennifer Cardini pour le 90e Écho. Autre belle affiche à venir : un concert spécial du Jon Spencer Blues Explosion au Kao le 8 décembre. Une alternative éclatante à la Fête des Lumières ! ❥
www.nuits-sonores.com/fr/echos-sonores
Love me tout court En ces temps troublés, le Festival du film court de Villeurbanne a choisi pour sa 31e édition le thème de l’amour. Hors la compétition pour déclarer sa flamme aux meilleurs, le Festival propose deux moments de grâce : la longue Nuit avec une trentaine de films de Godard à Marina de Van en passant par Ozon ou Pascale Ferran, ponctuée par un concours de French kiss, et la soirée d’ouverture, carte blanche aux furieux de Groland, qui promet des instants d’une poésie délicate et pure. De l’amour, du vrai ! © DR
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19 au 28.11, www.festcourt-villeurbanne.com
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Super market L’Élysée ouvre ses portes à la mode. Point ici de Carla, ni de Rolex, puisque le lieu dont il est question n’est pas le palais présidentiel, mais le petit théâtre arty de la Guillotière. Le collectif Pop Up Market y organise un week-end de shopping pas comme les autres sur l’air du vintage de qualité. Des créateurs, des accessoires, du son de goût et quelques gourmandises pour la convivialité. Un cocktail trendy pour fashion addicts de tout poil. ❥
6 et 7.11, Théâtre de l’ Élysée, Lyon 7e, http://popupmarket.blogspot.com
Benjamin Diamond © DR
© DR
Fête de l’art
Rétro futur
L’asso au nom de credo (promouvoir des artistes et faire la fête) a deux ans, et fait donc... une fête. Une programmation clin d’œil aux origines des valeurs qu’ArtFeast défend, avec un plateau à la touche française des années 00, composé de Dj Falcon et de Benjamin Diamond. Plutôt que l’eyeballing, les jeunes pourront se mettre la belle scénographie de Mosquito Massala dans les mirettes, et parce qu’ArtFeast nous gâte, un apéro before gratuit sera offert par Wesc à partir de 20h avec un mix slow house de Kaïs Dhifi.
« 33 ans, l’âge où le Christ et Balavoine ont tiré leur révérence. Moi j’ai choisi égoïstement de rester en vie et de finir mon premier album solo » écrit Fisto. Excellente idée et beau résultat ! En 2008 sa NetTape Un œil dans le rétro forçait l’admiration et soldait ses 10 ans d’activisme, de la sombre 5e Kolonne au rap jazzy de Sofa So Good en passant par le hit FM Juste un looser. Futur Vintage puise dans ce parcours la force d’aller de l’avant, l’énergie des 90’s et des valeurs originelles du hip hop alimentant un artiste de son époque, qui ausculte le monde avec intelligence, poésie et dérision.
19.11, 23h>05h, Sound Factory, Lyon 9e, www.dothefeast.com
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Fisto – Futur Vintage (Musicast)
Banlieue d’art
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On peut investir le champ social par une démarche artistique sans nécessairement tomber dans le socio-cul... À l’initiative du CAP Saint-Fons, les deux plasticiens Nicolas Boone et Olivier Bosson ont imaginé un long-métrage de fiction avec et sur la banlieue, mettant à contribution les habitants du quartier saint-foniard des Clochettes pour chaque étape du film. 200 % est une œuvre décalée sur un monde-banlieue (tourisme-banlieue, centre-villebanlieue, campagne-banlieue...) en même temps qu’un projet participatif. Avant-première au Centre de Formation du Grand Lyon, Saint-Fons, 04 72 09 20 27, 19.11, 19h
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Rien au hasard Le concept-store est tendance, sur le net c’est carrément hype ! Créé par Benoît Laplanche-Servigne, jeune activiste de la com’ et sosie quasi officiel de Moby, Balthasard.com propose une gamme de produits pointus dans la mode, le design, la cuisine et la musique. Des nouveautés chaque semaine, des collaborations avec graphistes et stylistes, Balthasard voit son succès grandir jusqu’à envisager l’ouverture d’une boutique lyonnaise courant 2011... et à New York d’ici dix ans ! ❥
www.balthasard.com
© Blue Mustach
Glande en bande Depuis 2005 la vie de Constantin, 26 ans, chômeur mou du genou alimente le blog du bédéphile Jibé. Son premier album vient de sortir. J’ferai ça demain sonne comme la rengaine de toute une génération de proscrastinateurs acharnés. Une ode à la fainéantise. Décalés et terriblement drôles, les aventures du petit rouquin le montrent tenter de donner un sens à sa vie, télécommande en main, bien calé dans son canapé ! ❥
Sans Emploi, 1 - J’ferai ça demain..., Jibé, Marabout, 9,90€, www.sansemploi.com
© Jibé
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Se dorer la bulle Il y a 25 ans déjà, Brignais brillait d’une Bulle d’Or dans le firmament de la BD. Entre période grise et crise, le festival propose cette année un peu de couleur et une thématique de bon aloi : l’évasion, pas fiscale. Une invitation au voyage donc, qui réunit une quarantaine de scénaristes, illustrateurs ou coloristes venus de France, de Belgique ou d’Italie pour des rencontres dédicaces avec le public, des expositions, des animations pour les plus petits, et une conférence d’ouverture le vendredi 12 novembre à 18h, avec les auteurs de Notre mère la guerre Maël et Kris, à la Médiathèque du Bachut. ❥
13 et 14.11, Complexe Pierre-Minssieux, Brignais, www.brignais.com/festivalbd
© DR
Anna Aaron © Viktor Kolibal
Génie caché
Bon voisinage
835 est un génie, c’est lui qui le dit. Fort de cette assertion à prendre au deuxième degré, 835 multiplie les activités artistiques, avec un album collector de 12 morceaux, avec des vidéos en noir et blanc qui parlent de sexe et de dérèglement mental, avec une série de toiles proches sur la forme de celles d’On Kawara et jouant à fond le jeu du porno sur Internet, avec les termes choisis de blowjob, cumshot et autres freeporn... Mais au fait, c’est qui 835 ?
Passent les bornes géographiques avec Transvoisines. L’idée force du festival consiste à proposer sept jours de programmation musicale franco-helvétique dans sept villes de Rhône-Alpes et de Suisse. Chaque groupe se produit une fois de chaque côté de la frontière. Au menu de cette 3e édition : Anna Aaron, N’Relax, Raspail, Mark Kelly, Loren Lopez, Sarro, Tafta et les Janine Pelikan. Un tremplin découverte qui joue intelligemment la carte du régionalisme international.
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www.835.fr
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www.transvoisines.com
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Slinkachu
portfolio |
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Toy Stories
texte ¬ Carole Lafontan
Street-art, photographie // Londres // www.slinkachu.com, www.little-people.blogspot.com, www.andipa.com
Slinkachu n'est ni photographe professionnel, ni maquettiste, ni même modéliste. C'est avant tout un artiste autodidacte, d'une trentaine d'années, qui recrée des saynètes miniatures dans la rue, son terrain de jeu privilégié. À l'aide de petites figurines et d'objets du quotidien, il reconstitue les scènes de la vie courante et les passe au crible de son humour souvent frondeur. Mis en abyme dans l'immensité urbaine, ses personnages posent discrètement au bord d'une flaque d'eau, sur une bouche d'égout, à côté d'une gouttière, sur un passage piéton ou à même le mur. Des endroits exposés à la vue de tous, sous nos pieds d'hommes pressés, mais si peu explorés lors de nos trajets en ville… Slinkachu nous propose de ralentir la cadence avec son théâtre du minuscule. Ses photographies confrontent cadrage macro et prise de vue lointaine, révélant de passionnants jeux d'échelle, où la réalité se laisse progressivement découvrir. Parallèlement à son Little People Project débuté en 2006, l'artiste travaille depuis 2008 sur une autre série. Baptisée Inner City Snail, cette dernière met en scène de vrais escargots peints par le Londonien puis remis en liberté dans la ville, comme si de rien n'était... Un joli pied de nez aux tagueurs compulsifs. /
musique |
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Quand dansent
les corbeaux texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ DR
Disco, post-punk, electro-pop, new-wave ? Les classifications s’affolent. Eleonore Everdell et Jason Friedman, les deux têtes chercheuses de The Hundred In The Hands, y répondent par une pirouette : « summertime gothic ». Gothique radieux donc, soit les retrouvailles improbables entre les déhanchés chaleureux de l’électronique et les vagues plus glaciales d’une pop music qui puise ses sources chez les Cure ou Siouxsie : plus qu’une plaisanterie, un terme finalement approprié pour définir le son du duo de Brooklyn. Une musique basée sur la dualité, tantôt enivrante puis parfois plus immatérielle, dansante et ténébreuse, féminine et masculine lorsque les guitares querelleuses de Jason s’effacent timidement derrière la voix cristalline d’Eleonore. Pourtant, ces sonorités enracinées dans tant d’origines, de périodes et de styles différents en deviennent presque universelles. Le premier EP des deux New yorkais, sorti cet été chez Warp (déjà un gage de qualité) se nomme This Desert. Si les percussions africanisantes de certains morceaux tentent de l’ancrer dans un quelconque Sahara, synthétiseurs, énergie punk et beats saccadés conduisent rapidement ses inspirations vers des métropoles plus proches de notre hémisphère. Leurs performances scéniques, véritables tours du monde sonores pour les nerfs comme pour les sens, offrent l’occasion idéale d’apprécier ce qui se fait de mieux pour danser sans s’abrutir et se réchauffer entre gais pinsons, jeunes coqs et oiseaux de nuit. /
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THE HUNDRED IN THE HANDS 09.11, 21h00, 10€, La Marquise, Lyon 3e , 04 72 61 92 92
rubriques |
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Cote
d’enfer texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ DR
Les anglais de Foals ont débuté leur course au galop. Leur premier album, sorti il y a déjà deux ans, s’était révélé le plus beau des antidotes à la morosité et à la mièvrerie musicale ambiante. On y découvrait, entre cavalcades rythmiques, claquages euphorisants et ralentissements syncopés, un groupe déroutant et salvateur, à la croisée des genres. Le credo de départ, une dance music entraînante et décomplexée, laissait vite la place à un math-rock mâtiné de post-punk, d’afro-beat et de dub compétitif, quelque chose d’étrangement complexe et pourtant étonnamment accessible. Le son des poulains, mouvant et exalté, s’accorde cependant des pauses réfléchies et métaphysiques. Le quintet s’exile en Suède, froid, calme et volupté, pour l’enregistrement d’un second album. Total Life Forever, sorti au début de l’année, en garde la saveur et si le dancefloor semble s’être recouvert d’un épais manteau neigeux, il s’agit plus ici d’une maturation que d’un changement de catégorie. Finies les courses-poursuites sonores, les garçons d’Oxford expérimentent, se posent et leur musique se teinte d’un post-rock sombre et d’un spleen glacial, absorbé mais majestueux. La neige fond sur quelques morceaux, le temps d’un retour aux sources et le calme se fait tempête. Une tempête qui tourbillonne violemment jusqu’en live, où le groupe, d’une justesse et d’une classe ahurissantes, souffle tout sur son passage, attentes et repères, ne laissant à l’arrivée qu’une audience entière sur les genoux. / ❥
FOALS 23.11, 19h30, 23€, Salle du Kao, Lyon 7e, 04 72 76 89 04
Voyage en terre baroque
texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ Philippe Jaroussky © Simon Fowler
D’Istanbul à la cour du Roi Soleil, la 28e édition du Festival de Musique Baroque s’ouvre en novembre avec quatre concerts exceptionnels qui donnent le ton d’une saison plus faste que jamais. Véritable joyau historique niché au cœur de la Presqu’île, la Chapelle de la Trinité accueille les différents concerts du Festival de Musique Baroque, un décor idoine pour remonter le temps ! Ouverture en beauté avec Philippe Jaroussky, contre-ténor au timbre rare, qui s’illustre dans un programme Musique italienne pour le Roi Soleil accompagné par l’ensemble La Fenice dirigé par Jean Tubéry. Découlant de l’enregistrement Un concert pour Mazarin de 2005 (label Veritas), les partitions choisies - des airs de Cazzatti, Frescobaldi, Monteverdi, Rossi, Bassani - plongent dans l’univers de la cour de France du 17e siècle où grâce à la politique italianisante du Premier Ministre Mazarin, interprètes et compositeurs transalpins affluaient pour faire découvrir leur art musical aux Français. Dans une démarche d’élargissement du public et de dialogue avec les amateurs du genre, le Festival a mis en place de nouveaux rendez-vous. Le Café Baroque « A Tre Violini » inaugure ceux-ci avec l’ensemble Stradivaria et des œuvres de Purcell, Pachelbel, Frescobaldi et Marini, un beau voyage européen dans une chapelle transformée en théâtre à l’italienne pour l’occasion. Cet automne, Jordi Savall fait dialoguer les musiques ottomanes avec les traditions sépharades, arméniennes et occidentales. Quant à l’ensemble les Nouveaux Caractères, il s’empare de l’unique opéra de Jean-Marie Leclair, Scylla et Glaucus. Des œuvres rares, des interprètes de renommée internationale, un savoureux mélange entre la musique savante et les musiques traditionnelles, une recette idéale pour une grande et belle saison ! / ❥
Festival de musique baroque Chapelle de la Trinité, Lyon 2e, www.lachapelle-lyon.org
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Un direct sur
l’Arcade texte ¬ Richard Célèbre - photo ¬ DR
On aurait toutes les raisons de fracasser Arcade Fire. Et cependant... Parce qu’ils sont canadiens. Originaire de la patrie des caribous et de Céline Dion, Arcade Fire revendique heureusement davantage l’influence de Bowie, Cure et les Pixies. Tabarnac’, on l’a échappé belle ! Parce qu’ils ont un look pas possible. Chemise de l’espace et mèches filasses pour Win Butler le leader, robe néo-romantique et crinière frisée pour Régine Chassagne, son alter ego d’épouse, on est loin des looks cuirs noirs d’usage. Qui a dit que l’habit devait faire le moine ? Parce qu’ils plaisent à la presse. Les Inrocks, Libé et même deux couvertures de Télérama, ça finit forcément par attirer la suspicion. Force est pourtant de reconnaître qu’avec Funeral, Arcade Fire frappait fort dès son premier album et même si Neon Bible et The Suburbs prolonge la recette avec moins de piment, on reste à haut niveau. Parce que ce n’est pas du rock. Des violons, de l’accordéon, des trompettes et même un cor de chasse font partie de la fanfare arcadienne. Sauf qu’au troisième millénaire, le rock n’est heureusement plus seulement la trilogie guitare-bassebatterie. Les compositions du groupe n’en sont que plus luxuriantes. Parce que leurs concerts virent au messianisme. Le succès grandissant du groupe le mène vers les stades et les grandes arènes. Ce qui ne l’empêche pas d’improviser des sessions à la sortie du métro newyorkais, en ascenseur ou sur un parking de supermarché, en habile artisan du happening qu’il est aussi. / ❥
Arcade Fire 26.11, 20h, Halle Tony Garnier, Lyon 7e, 36,20€/40,60€, www.lesdernierscouches.com
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L’ idiot texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ Katerine © Philippe Gouband
Difficile d’échapper à l’avalanche de couvertures à son effigie. Passé du statut de référence underground à celui de génie célébré par l’ensemble des supports que compte l’intelligentsia culturelle, le monde s’enkaterine sans qu’on sache bien ce que cela veut dire. Les chauves aux cheveux longs sont souvent paradoxaux, un adjectif dont on aurait pu coiffer Katerine si l’absurde qui le nimbe ne laissait glisser sur lui les qualificatifs. Katerine est un homme, qui a une sœur, qui s’appelle Bruno. Katerine est un timide qui se fout à poil et à plumes, exhibe son corps de bourrin velu le visage maquillé et les ongles vernis. Peu lisible au final, voire intraçable dans les présentations de soi qu’il affiche, une chose est sûre : c’est essentiellement un égocentrique qui s’exprime. Ses productions tournent toutes autour de lui, mais il en évacue la prétention par le filtre de détachement et d’ironie qu’il y applique. Pas un chanteur, mais un artiste étudiant en arts plastiques, projectionniste, basketteur et employé aux abattoirs. Un président dada du Cabaret Voltaire. Passionné par le cinéma et sa Nouvelle vague, il signe en 2005 un très beau Peau de cochon, joue pour les frères Larrieu ou Thierry Jousse. Vallée, son spectacle de danse avec Mathilde Monnier clôtura le in d’Avignon 2008. Et son journal dessiné Doublez votre mémoire est à la fois un bon livre et une ressource graphique remarquable. Fabuleusement drôle dans ses transformations d’interview en sketch, tout le grotesque des projections de soi qu’il livre se ramasse admirablement sous son rôle d’idiot espiègle interrogateur du sens commun. Katerine est un personnage pluriel tellement riche et tellement habile à se désengager du sens dont la critique ou le public essaie de draper ses œuvres qu’il est au final lui-même une performance. / ❥
Katerine 24.11, 20h30, Transbordeur, Villeurbanne, 28€, www.transbordeur.fr
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Club
de première ligue texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ © DR
Petite devinette : qu’est ce qui vient d’un camp scout, qui sent le renard et qui est sexy? Two Door Cinema Club. Comme de nombreuses contrées, l’Irlande est connu à travers quelques symboles : la stout, le trèfle, le leprechaun, le roux, la défaite au football. L’Eire avait jusqu’à présent plus fait pour le rubgy à XV que pour la musique, exception faite du révolutionnaire Bono. L’Ulster n’avait rien mis de bien conséquent sous la dent des mélomanes depuis Van Morrison. Heureusement le vent se lève en 2009, et dépose au secret de quelques oreilles les mélodies dopées d’un groupe au nom ridicule, Two Door Cinéma Club. Un trio parfaitement irlandais : le chanteur leader est roux, le nom du groupe une référence au Tudor Cinéma, une salle de Bangor, la ville dont deux des trois membres sont originaires. Remarqués sur myspace et brandés Kitsuné (le renard de la devinette), ils enchainent deux bons singles avant de pallier la défection de dernière minute de l’excellente La Roux (tiens, tiens) au festival des Inrocks, prestation remarquée à la clé. Adoubé par l’aristocratie hype, du Grand journal aux petits magazines, TDCC donne ses premiers concerts français début 2010 en première partie de Phoenix et sort Tourist History, son premier album, en mars. L’histoire aurait pu s’arrêter là et le trio sombrer dans le gouffre des disparus de la brit pop, encensés deux mois et oubliés aussi vite. Mais il semble que TDCC fasse réellement de la bonne musique et que plus qu’un « son tellement 2009 », il soit un vrai bon groupe. / ❥
Two Door Cinema Club + The Teenagers + Florrie 17.11, 20h, Transbordeur, Villeurbanne, 28€, www.transbordeur.fr
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texte ¬ Guillaume Jallut - photo ¬ © Éric Vernazobres
Complétement à l’Ouest « Quand j’entends La Maison Tellier j’ai envie de faire du cheval » aurait pu clamer un Guy célèbre et grand amateur de voyages. À vrai dire, la Maison Tellier ne partage avec Maupassant qu’un joli nom et des origines normandes. Car si on doit parler de filles de joies, il s’agira sans doute plus de celles de Deadwood que de Fécamp. Les cinq « frangins » de la Maison ont en effet la main en visière, les yeux plissés comme Clint, le regard perdu vers les horizons orangés du far américain. Un western fantasmé, un sud rêvé, constitué de sensations plutôt que d’observations factuelles, l’univers de La Maison Tellier est un ensemble pointilliste brossé par les films de Leone ou des frères Coen, par les mélopées de Calexico, de Johnny Cash ou Neil Young, par les bulles de Blueberry ou Jim Cutlass. Sorte de grand cousin moins exposé des Moriarty ou autre Syd Matters, le groupe avait su bien avant la vague convoquer en pow-wow la folk, la country, le blues, le rock et les lier ensemble. L’art de la fugue, le 3e album, perpétue cette démarche de peinture musicale à la palette aussi large que les grandes étendues qu’elle traite : on croit ici entendre résonner un tambour apache, on écoute là une guitare dobro, un banjo, une trompette mexicaine. Certains textes sont en français et ont une belle coloration littéraire, mais même ceux-ci laissent à l’oreille la sensation d’une mélodie connue sur fond de soleil couchant. I’m a long long way from home. / ❥
Festival Brisez le silence : La Maison Tellier + Les Blérots de Ravel + Evelyne Gallet 27/11, 19h30, Salle du Kao, Lyon 7e, 19€, www.ninkasi.fr
IE : TER0 T E OM BILL 8 7 NE.C S / 2 89 9ODER O F IN 04 7 RIEM PICE W.E W W
UES S SIQ MU UELLE ACT ZIN FEY
AGENDA 2010 / NOV. > DÉC.
L’ÉPICERIE MODERNE / MUSIQUES ACTUELLES FEYZIN CENTRE LÉONARD DE VINCI / PLACE RENÉ LESCOT - 69320 FEYZIN (FR) LICENCES : 1011391 / 1011392 / 1011393
CONCEPTION : KOLLEBOLLE.COM
02 NOV. THE WEDDING PRESENT + TROY VON BALTHAZAR 4 NOV. SUSHEELA RAMAN + JUNE & LULA 5 NOV. TINDERSTICKS + BENJAMIN FISHER 16 NOV. SCOUT NIBLETT + ALINA ORLOVA VEC 22 NOV. SHRINEBUILDER + SOFY MAJOR PARTENARIA9T6AH DE N EN IO T 27 NOV. L’ODYSSÉE DE RICK LE CUBE – L’OPÉRART TÉLÉRAMA CE 1ER DÉC. SWANS + JAMES BLACKSHAW CON 02 DÉC. SARAH BLASKO + MISS WHITE & THE DRUNKEN PIANO 05 DÉC. MAHMOUD AHMED ET LE BADUME’S BAND
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texte ¬ Richard Célèbre - photo ¬ DR
Le feu sous la glace Programmée le même soir qu’Arnaud Fleurent-Didier et Hindi Zahra, la vraie surprise des Nouvelles Voix en Beaujolais pourrait être Alina Orlova. Que sait-on de la Lituanie, sauf qu’avec l’Estonie et la Lettonie, elle forme les États baltes et qu’en 2003 elle fut le théâtre de la mort de Marie Trintignant ? Rien, on est d’accord. Alina Orlova risque de changer la donne et d’être pour ce petit pays ce que fut Björk à l’Islande. Née en 1988 dans la riante bourgade de Visaginas, surtout réputée pour sa centrale nucléaire, la jeune Balte se met au piano dès l’âge de sept ans. Ses premières armes artistiques, elle les fourbit dans la peinture dont on peut penser que l’inspiration klimtienne n’aurait pu lui garantir une reconnaissance internationale. Vers 17 ans, changement de braquet et écriture de ses premières chansons. « Pour exprimer mes émotions, la musique était plus puissante, plus physique que la peinture, elle passe par le cœur plus que par le cerveau. » La diaphane Alina monte à la capitale et se produit sur les scènes de Vilnius avant d’enregistrer son premier album qui lui vaut un joli succès local. À 22 ans, la voici prête à conquérir le monde avec sa musique. De quoi s’agit-il ? De courts morceaux rarement supérieurs à trois minutes, chantés en lituanien, russe et anglais d’un timbre envoûtant, joués au piano et enrichis d’arrangements entre tradition slave et décrochage rythmique. On songe à Kate Bush pour l’évidence mélodique ou à Sinead O’Connor pour le lyrisme vocal. On pense surtout tenir quelqu’un de réellement singulier. / ❥
Alina Orlova + ARNAUD FLEURENT-DIDIER + Hindi Zahra 18.11, 20h30, Théâtre de Villefranche, 13€/22€, www.theatredevillefranche.asso.fr
radical production (lic.144109) présente
en concert
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vendredi 26 noveMbre halle tony garnier, lyon ...............................................................
nouvel albuM ‘the suburbs’ disponible www.arcadeFire.coM
............................................................... Fnac - carreFour - Magasins u - 0 892 692 292 (0,34 euros / Min) - www.Fnac.coM www.lesdernierscouches.coM / www.radical-production.Fr
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« En tournant avec un appareil photo, j’ai l’impression d'inventer un nouveau langage ».
Quentin Dupieux Sortie de route
texte ¬ Baptiste Ostré - photos ¬ Rubber © UFO Distribution
Il a enflammé les dancefloors et marqué les mémoires avec sa marionnette jaune « Flat Eric » (publicité Levi’s). Derrière Mr Oizo se cache Quentin Dupieux, réalisateur remarqué aussi en 2006 avec Steak. Un échec commercial, devenu progressivement culte. Son troisième film, Rubber, a toutes les chances d’accéder à ce même statut. Fable singulière et absurde, cette histoire de pneu télépathe et serial killer a été tournée en un mois avec un appareil photo. Rencontre gonflée à bloc ! J’ai lu que le cinéma était ta première vocation. Est-ce bien le cas ? Tout à fait. Je tourne des petits films avec ma caméra depuis l’âge de treize ans. J’ai ensuite été réalisateur de publicités. Un réalisateur soi-disant confirmé dans ce registre. Mais, les spots Levi’s ont bien marché parce que j’ai travaillé en
totale liberté. Ce ne serait plus le cas aujourd’hui, je ne serais qu’un maillon de la chaîne… De toute façon, je ne comptais pas en faire mon métier. Je cherche avant tout à m’amuser. Comme c’est le cas avec la musique. Si je veux, demain, je peux sortir un disque avec des bruits de tronçonneuse ! >
Ton avatar musical, Mr Oizo, reste d’ailleurs plus connu que Quentin Dupieux, le réalisateur… C’est vrai. Ça viendra petit à petit. Après tout, je n’en suis qu’à mon troisième film, si on compte NonFilm qui est quand même une sorte de caprice adolescent. Sinon, Mr Oizo a été un accident. En fait, j’ai commencé la musique en bricolant des trucs pour illustrer mes courtsmétrages. Utiliser de la musique déjà existante m’aurait posé des problèmes de droits d’auteur… Flat Beat je l’ai donc vraiment fait par hasard, pour la marionnette. Après ça, je me suis intéressé à la dance music, à la réaction du public sur le dancefloor et j’ai rencontré Laurent Garnier. Mr Oizo était un accident ? Oui, malgré l’ampleur du phénomène, il n’y avait rien de calculé ou de vicieux de ma part. Avec Flat Beat, je n’ai pas cherché à produire un truc catchy que je répéterai à l’infini. Rien
de prémédité, même si la musique m’a, il est vrai, toujours intéressé. Rubber conserve aussi un aspect bricolé, spontané, avec cette façon de ne pas se conformer aux règles… Rubber est né de l’envie de renouer le contact avec la caméra. Steak m’a fait connaître les conditions d’un tournage classique, où tu n’as pas le droit d’y toucher. Tu pouvais jeter un œil à la caméra, mais quasiment pas la bouger, au risque de la dérégler. Sur un tournage traditionnel, une caméra devient un objet assez austère, source de problèmes. Impossible, en fin de journée, de tourner des images supplémentaires, simplement parce que la lumière est belle. Avec la réalisation de publicités et Steak, je me suis senti peu à peu dépossédé du droit de filmer. Confier sa vision à quelqu’un d’autre est très douloureux pour un mec comme moi qui a été habitué à filmer avec une caméra 16 mm. Dans Rubber,
j’ai donc retrouvé des sensations de jeunesse. En tournant avec un appareil photo, j’ai l’impression d’inventer quelque chose, de chercher un nouveau langage. C’est ce qui a rendu le projet Rubber particulièrement excitant. Au-delà de l’aspect technique, avec Rubber, on hésite constamment entre le rire et la peur. Ça te plait de brouiller les pistes ? Je trouve qu’il n’y a rien de plus tragique qu’un film qui déroule son programme de A à Z. En tant que spectateurs, on s’est habitués à certains schémas. Or, ça ne m’intéresse pas de tirer les ficelles, de dire quand il faut rire ou non. J’aime quand un film emprunte une voie avant de dévier radicalement. Plutôt que de choisir une piste verte ou bleue, je préfère le hors-piste : je ne voulais pas me contenter de faire un slasher avec un pneu tueur. Penses-tu revenir au tournage
classique ou poursuivre dans la voie tracée par Rubber ? Je vais rester le chef’op instinctif de Rubber. Avant de faire ce film, je travaillais sur un autre projet, Réalité. Une comédie un peu plus compliquée à produire, plus chère, moins funky. Mais j’ai passé pas mal de temps à la réécrire pendant qu’on tournait Rubber. Pour l’adapter à ce nouvel outil. Cela signifie-t-il que Mr Oizo disparaît de la circulation ? Non, non, il est toujours présent ! Sauf que mon inspiration musicale fonctionne un peu par cycle. Elle vient ou ne vient pas, ce n’est pas quelque chose que tu décides autant que le cinéma. J’ai déjà mis beaucoup de temps à rebondir après mon premier album, pour ne pas me répéter. Pour l’instant, j’attends la nouvelle excitation. / ❥ Rubber, sortie le 10.11, www.ufo-distribution.com www.myspace.com/oizo3000
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Lame en peine texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ DR
Un titre qui tranche dans le lard à l’arme blanche, des latinos énervés, des entrailles dynamitées… Celui qui n’était que le héros d’une fausse bande-annonce aux allures de farce prend vie pour environ deux heures de long-métrage. Machete avait fait sensation lors de son apparition courte mais intense entre les deux segments du projet Grindhouse, hommage aux productions déjantées des années 70, réalisés par Rodriguez et le compère Tarantino. L’ancien agent fédéral revient cette fois-ci avec la ferme intention de venger la décapitation de sa femme et accessoirement, faire couler le sang et les tripes de tous ceux qui se mettront en travers de son chemin. Tout comme son héros mexicain, Robert Rodriguez fait figure d’épouvantail dans un univers hollywoodien dont il ne cesse d’en décortiquer les mécanismes pour mieux les déjouer. Si sa trilogie du Mariachi permit de lancer la carrière d’Antonio Banderas et si sa série Spy Kids lui offrit une renommée et un succès internationaux, l’homme au chapeau cache plus d’un tour de passe-passe dans son Stetson. Il est l’un de ceux qui parviennent le mieux à conjuguer succès critique et populaire, tant la jubilation et les castings luxueux vont de pair avec les audaces visuelles (Sin City, 2005) et les références maîtrisées (Planet Terror, 2007). La machette ne déroge pas à la règle, entre explosions démesurées, humour gras et démembrements réjouissants se croisent Steven Seagal, Lindsay Lohan, Bob De Niro... Le bon goût s’efface derrière le plaisir coupable de l’exultation. / ❥
MACHETE Film de Robert Rodriguez, avec Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Jessica Alba... Sortie le 1er décembre 2010
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texte ¬ Aurel Rotival - photo ¬ © We don’t care about music anyway
La science des rêves 24 ans déjà que le Festival du Film Scientifique d’Oullins fait dialoguer la science et le cinéma et interroge les enjeux contemporains de ces deux disciplines, tout en révélant leurs problématiques communes. En 1987, un petit groupe de militants passionnés créait un festival à la MJC d’Oullins, pour rendre accessibles les questionnements liés à la science et débattre les questions de société relatives aux évolutions scientifiques. Le médium choisi, le film scientifique, représente le vecteur de transmission pédagogique idéal, simple d’accès et attractif. Les années passent, les hypothèses évoluent mais pas la volonté de départ : discuter et confronter nos points de vue, entre débats d’opinion et sensibilisation. Le festival est rebaptisé À nous de voir en 2003, car le cinéma scientifique est avant tout une affaire de regard. Si les œuvres présentées dans le cadre de la sélection se veulent tributaires d’un point de vue personnel, elles nous donnent surtout à voir d’autres vérités, contribuent à l’épanouissement de notre vision du monde, et permettent de se construire au travers du regard de l’autre. Sans vulgarisation et avec accessibilité, les films programmés abordent de nombreuses thématiques (les comportements sexuels, l’omniprésence des images, les valeurs du monde agricole…) et favorisent les rencontres et la discussion. Une manifestation essentielle à l’heure où les enjeux environnementaux, le nucléaire ou les mutations du web s’avèrent des questions primordiales de notre société. / ❥
FESTIVAL À NOUS DE VOIR 18 au 28.11, Oullins, 04 72 39 74 93
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STAN s’immisce
texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ © Brynjar Vik
Retour au théâtre du Point du Jour des Flamands qui osent. On imagine aisément les quatre acteurs Jolente De Keersmaeker, Damiaan De Schrijver, Waas Gramser et Frank Vercruyssen se trouvant un beau jour de 1989 à la sortie du Conservatoire d’Anvers, bien décidés à fonder leur compagnie, ne serait-ce que pour affirmer leur différence et, du coup, cherchant à trouver un nom original. Chacun proposant alors les idées les plus barges. Avant qu’ils ne tombent enfin d’accord, gagnés par l’épuisement et le manque de sommeil, sur STAN (acronyme de Stop Thinking About Names). L’esprit du grand Stan est là. C’est au Théâtre du Point du Jour qu’on avait découvert ce collectif quasi cintré. Défendant « la destruction de l’illusion théâtrale, le jeu dépouillé, la mise en évidence des divergences éventuelles dans le jeu et l’engagement rigoureux vis-à-vis du personnage et de ce qu’il a à raconter ». Éléments sans conteste mis en avant dans leur version désopilante de Tout est calme de Thomas Bernhard ou de l’incroyable En Quête que Michel Raskine avait programmés dans son théâtre du Point du Jour. Ce dernier a d’ailleurs du mal à s’en passer puisque l’on retrouvera le TG STAN chez lui au cours de deux spectacles prévus à six mois d’intervalle. Le premier, Le Tangible, est réalisé à partir de différents textes de John Berger, Etel Adnan, Mourid Barghouti, Mahmoud Darwish et Samih al-Qasim sur la Palestine. Il mêle jeu, musique et danse. Le deuxième, Le chemin solitaire, prévu pour juin, est l’adaptation d’une pièce d’Arthur Schnitzler qui nous mène dans des méandres faits de mensonges, d’impuissance et de solitude. Sentiments sinistres qui conduisent à une franche jubilation dès lors que s’en emparent les comédiens du STAN. / ❥
LE TANGIBLE 30.11 au 3.12, 20h30, 7€/20€ Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 15 01 80, www.lepointdujour.fr
La manipulation
corps et âmes texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ DR
Après un passage remarqué à Lyon en 2009 avec L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, Johanny Bert et son étrange univers onirique peuplé de marionnettes, d’objets et de comédiens reviennent à la Célestine en plongeant à nouveau dans l’âge d’or du théâtre allemand avec L’Opéra du dragon d’Heiner Müller. Des foules consentantes se laissent abuser par un pouvoir tyrannique qui leur promet la sécurité… Lorsque Heiner Müller s’empare d’un conte de jadis, où un Dragon devient le protecteur d’un peuple en échange du sacrifice annuel d’une jeune vierge, la cruauté du propos et son aspect social et politique n’en sont qu’exacerbés. « Heiner Müller a porté son regard personnel sur cette fable ancienne en convoquant un langage simple, poétique, qui laisse la place à l’action et à l’image interprétative », analyse Johanny Bert qui se réjouit de cette dimension du texte qui lui permet d’expérimenter un nouveau rapport avec les formes marionnettiques. « J’avais envie de quelque chose de plus radical entre les comédiens et les marionnettes », explique-t-il. Saisissant par sa beauté, son univers jongle habilement avec la multiplicité des formes et des matériaux tout en sauvegardant une bouleversante simplicité toute en sobriété. « Pour mettre en jeu cet Opéra du Dragon, les acteurs ont des personnages marionnettiques qu’ils manipulent à vue. Ces formes sont constituées d’une tête articulée et d’un grand tissu signifiant le corps », préciset-il. Libre et décomplexé dans son approche de la marionnette, Johanny Bert la transcende et lui donne une grandeur tragique. « J’ai imaginé transcrire graphiquement l’oppression politique par un principe de corps masqués, cachés, comme si la soumission passait aussi par la disparition des formes du corps », confie-t-il au sujet de cette partition textuelle accompagnée sur scène par une création musicale du musicien Thomas Quinart. / ❥
L’Opéra du Dragon 18.11 au 4.12, Célestins, Théâtre de Lyon, Lyon 2e, www.celestins-lyon.org
théâtre & danse |
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théâtre & danse |
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L’Apocalypse selon Israel
texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ © Luis Castilla
Cet homme est un ODNI, un objet dansant non identifié. Un extraterrestre du Duende. Israel Galván ne se contente pas de renouveler le flamenco, il le réinvente à chaque fois qu’il danse. C’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’on va courir voir El final de este estado de cosas, redux, un spectacle créé en 2008, qui a triomphé en Avignon l’année dernière. Inspiré de l’Apocalypse de l’évangile de Jean, il met en scène Israel Galván entouré de deux chanteurs et de neuf musiciens. Le danseur-chorégraphe donne sa vision très personnelle de ce texte halluciné et piétine avec bonheur les préjugés et les acquis. Il faut tout de même une sacrée dose de culot pour danser sur un cercueil après avoir développé un port de bras digne d’Odette/Odile en cygne frémissant ; il faut un sacré talent pour introduire un groupe de heavy-metal et une formation jazz dans un spectacle qui fascine aussi les aficionados du flamenco puro. Virtuose et précis, fulgurant et inventif, le flamenco d’Israel Galván ne cesse de fasciner par la violence et la poésie qu’il dégage. Issu d’une famille de danseurs sévillans, il a toujours baigné dans l’ambiance des tablaos mais c’est seulement à 17 ans qu’il se découvre une vocation. Il danse chez Mario Maya avant d’élargir son horizon et d’entamer des collaborations avec des artistes d’autres disciplines. En 1998, il crée son premier spectacle qui secoue le cocotier du monde flamenco. Il n’aura de cesse de faire voler en éclats les images d’Épinal du flamenco, en gardant l’essence et l’esprit de la danse. Olé ! / ❥
El final de este estado de cosas, redux 17 au 20.11, 20h30 sf 17, 19h30, 26/35 € Maison de la danse, Lyon 8e, 04 72 78 18 00, www.maisondeladanse.com
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texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ Lars Norén © Martin Skoog
Bombe humaine Une œuvre explosive de Lars Norén aux Ateliers. 20 novembre, le texte de Lars Norén que met en scène Simon Delétang, se penche sur la courte histoire de Sébastien Bosse. Un lycéen allemand qui avait décidé de détruire non seulement son lycée mais aussi le plus grand nombre d’élèves et d’enseignants le fréquentant. Heureusement, pourrait-on dire, il sauta avec l’une des bombes qu’il destinait à cette entreprise. Le dramaturge suédois s’est servi des pages du journal intime de l’adolescent pour écrire sa pièce. « C’est un acte social et politique, explique Simon Delétang qui la met en scène aux Ateliers, Norén donne la parole à quelqu’un qui ne l’a pas d’habitude. On voit un adolescent semblable aux autres, si ce n’est qu’il a décidé de commettre l’irréparable. On essaye de montrer le chemin qui mène à ça. Le piège dans lequel la société de consommation nous met dès le plus jeune âge. Comment un jeune mal dans sa peau devient une victime de lui-même et des autres ». Évidemment, la résonance avec le massacre de Columbine et le film qu’en tira Gus Van Sant est inévitable. Mais un théâtre porteur d’une force brute pourrait bien éclairer d’un jour plus perspicace encore cette violence. C’est l’objectif que se fixe Simon Delétang dont la mise en scène ne s’appuie sur aucun effet spectaculaire, privilégiant la puissance du témoignage et l’adresse directe qui sera confiée à l’excellent comédien Mathieu Besnier. Préparez-vous donc au choc. / ❥
20 NOVEMBRE 9 au 25.11, 10€/20€ Théâtre Les Ateliers, Lyon 2e, 04 78 37 46 30, www.theatrelesateliers-lyon.com
WWW.KOLLEBOLLE.COM
24 ÈME ÉDITION 18>28 NOV. 2010 THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE / OULLINS ENTRÉE GRATUITE
04 72 39 74 93 festival@anousdevoir.com
www.anousdevoir.com
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texte ¬ Nicolas Blondeau - photo ¬ Bruno Boëglin © DR
Bruno Boëglin piste Labiche Un talent subtil tente le vaudeville. La mémoire du théâtre a ceci de spécifique qu’elle vit essentiellement dans les souvenirs des spectateurs. C’est ce qui fait sa beauté mais aussi les difficultés qu’elle a à remonter le temps. Ainsi lorsque l’on évoque Bruno Boëglin, on a tendance à se rappeler ses plus récents spectacles qui furent des réussites trop confidentielles ou des succès mitigés. Or Bruno Boëglin est une légende du théâtre incontestable qui a commencé sa carrière à 17 ans (en 1968 !), qui fut par exemple le premier à mettre en scène Bernard-Marie Koltès et l’auteur de moments de grâce comme Gracias a Dios. Retrouvera-t-il la magie des grands instants pour sa prochaine création ? Alors même que sa patte, fragile et poétique, se pose sur Labiche et sa pièce Le prix Martin ? On pourrait en douter tant le registre du vaudeville paraît éloigné de la finesse d’esprit du metteur en scène. Mais c’est aussi, sans doute, une occasion d’y amener une subtilité, une complexité, voire le zeste de surréalisme qui pourrait donner de la profondeur de champ. Le prix Martin pourrait ainsi se révéler beaucoup plus que la pièce de boulevard - même si elle se déroule dans les Alpes - que l’on croit. Le texte mettant en scène le classique trio adultérin - devenu quatuor puisqu’au mari, à l’amant et la femme vient s’ajouter un autre prétendant - pourrait bien devenir une pièce majeure à l’ironie acerbe. C’est en tout cas le pari que l’on fait. / ❥
LE PRIX MARTIN 4 au 14 .11, 13,50€/33€ Les Célestins Théâtre de Lyon, Lyon 2e, 04 72 77 40 00, www.celestins-lyon-org
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agenda
© Caroline Coste
© Sylvain Garabiol
Sacco & Vanzetti
Toccata
Militants anarchistes, Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont crié leur liberté là où d’autre avaient peur. Dans une Amérique des années 20 qui s’acharne sur les réfugiés italiens, ils ont refusé de se soumettre. Condamnés à morts pour leurs convictions, cette tragédie est servie par Dau et Catella. Habitué à faire rire, le duo étoffe cette révolte comme un cri contre l’injustice et la discrimination.
Le Cirque Hirsute a bien choisi son nom. Une compagnie loufoque qui part dans tous les sens. Pirouettes incontrôlables, piano bancal et humour décalé, les acrobates font de l’improvisation leur meilleur atout. La compagnie lyonnaise entraine le spectateur sur une piste aux étoiles excentrique. Ce spectacle de l’absurde à l’univers baroque déploie dans les airs une gestuelle millimétrée au service de l’hilarité générale.
❥ 9 et 10.11, 20h30, Le Radiant, Caluire, 04 78 23 84 02, www.leradiant.com
❥ 9 au 27.11, Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e, 9 à 24€, 04 72 07 49 49, www.croix-rousse.com
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DR
© Nom – Titre, année
A tombeau ouvert
La Cité Radieuse
Nicolas Gabion (Bohort dans la série Kaamelott) incarne le personnage né sous la plume de Joe Connelly. Une part autobiographique pour cet ambulancier qui pose ses démons sur papier. Dans une New-York en ébullition, la quête de vie à sauver est le maître mot de ce jeune homme. Un pile ou face avec la mort, à la frontière de la folie. Quand les âmes défuntes hantent cette vie rythmée par un pouls fébrile...
Le Ballet de Marseille questionne ici le rapport du corps à son environnement urbain. Lieux de passages et de consommation, les nouvelles topographies perturbent l’appréhension de l’espace. Comment le corps contemporain s’adapte-t-il à cet univers architectural nouveau ? Pour répondre à cela, la scénographie à été confiée à Dominique Perrault, urbaniste de réputation internationale.
❥ 1 0 au 27.11, merc au sam, 21h30,
❥ 1 7.11, 20h,
Les Vedettes Secrètes, Lyon 1er, 12/14€, 04 78 30 49 02
Opéra Théâtre de Saint Étienne, 10 à 27€, 04 77 47 83 40, www.saint-etienne.fr
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agenda
© Brigitte Enguérand
© Blue Noses, Siberia Ball
Conversations avec ma mère
Week-end From Siberia with love
2001 : l’Argentine connait un état de crise économique sans précédent. La faillite est amorcée ; la société prête à exploser. Le pays est au plus mal lorsque Jaime, modèle de réussite récemment chômeur se heurte à la force de vivre de sa vieille mère. Six conversations sur l’état de cette société déchirée ou comment épargner les relations humaines de ce glissement interminable...
À partir d’un échange culturel entre la région Rhône-Alpes et la Municipalité de Shanghai, une vingtaine d’artistes ont été choisis pour représenter l’identité visuelle de la Chine d’aujourd’hui. Univers manga et palette acidulée dissimulent une réalité autre que l’insouciance apparente. Sous cette laque aux dégradés psychédéliques se cachent angoisse et quête d’identité largement estompées à grands coups de couleurs pop.
❥ 1 7 au 27.11, Petit Théâtre du TNP, Villeurbanne,
❥ 1 9 au 21.11, Les Subsistances, Lyon 1er,
04 78 03 30 00, www.tnp-villeurbanne.com
04 78 39 10 02, www.les-subs.com
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DR
© Brigitte Enguérand
Jeudi soir
Une femme à Berlin
Projet né d’une rencontre entre la comédienne Charlotte Duran et l’auteur Myriam Boudenia, Jeudi soir est le second volet de la trilogie Pissenlits. Au bar le Céleste, c’est le soir ou jamais, un quitte ou double avec le destin. Point de rupture entre réalité et fantasme, exactitude et vie rêvée, ce cabaret de vie balance avec le décor pesant de cette lande stérile. Un va-et-vient entre l’intime et le paraître.
Isabelle Carré donne voix au témoignage d’une jeune Berlinoise témoin de l’arrivée des russes en 1945. Ce journal intime parle au nom de toutes ces femmes, victimes de la barbarie des soldats soviétiques. Ce quotidien fait d’humiliation inscrit dans l’histoire ce que fut le destin de celles qui ont su se battre pour assurer leur survie. L’auteur anonyme dresse le portrait d’une Allemagne déchue et affaiblie au moment où tout s’effondre.
❥ 22.11 au 01.12, Théâtre de l’Élysée, Lyon 7e, 04 78 58 88 25, www.lelysee.com
❥ 3 0.11 au 02.12, Le Toboggan, Décines, 04 72 93 30 00, www.letoboggan.com
Georges Adilon en paix avec son temps texte ¬ Audrey Hadorn - photo ¬ Sainte-Marie Lyon, site de la Verpillière
Singulières, tel est l’adjectif idoine pour qualifier les créations architecturales de Georges Adilon. La rétrospective lyonnaise qui lui est consacrée revient sur l’architecte génial qu’il était à travers deux expositions et des visites guidées du Lycée Sainte-Marie. « Son architecture émane du désir de se planter là et de regarder dehors, de se lover là et de regarder le feu… Fusion du monde du dehors et du monde du dedans, lumière », écrit Brigitte David au sujet de Georges Adilon, architecte d’une quarantaine de maisons, de trois établissements scolaires privés dont les Externats Sainte-Marie Lyon et la Verpillière dans l’Isère, d’une usine… Des blocs massifs aux formes étranges se dressent créant une étonnante impression de construction du futur et en même temps d’habitation ancestrale fondue dans une nature qu’elle épouse. Georges Adilon n’a pas peur d’une certaine brutalité du matériau - béton brut, ciment, chêne massif, verre, grès cérame poli, bois de santal, tubes inox - qui contraste avec les rondeurs des façades. « C’est une architecture qui se propage là où elle s’épanouit le mieux », analyse Brigitte David dans l’ouvrage Georges Adilon, architecture, peinture. L’exposition au CAUE du Rhône est consacrée aux maisons de l’architecte (1960-1990), la Galerie des projets plonge dans les Esquisses de l’Architecture et des visites accompagnées au Lycée Sainte-Marie Lyon permettent d’apprécier la capacité d’Adilon à jongler avec l’architecture environnante. « Il revisite une notion presque tombée en désuétude, celle de l’intimité », explique Brigitte David. En osmose avec les éléments extérieurs, architecte de son temps, les créations architecturales de Georges Adilon saisissent par leur poésie où une palette de gris se décline à l’infini avec des matériaux solides prêts à résister au temps. « C’est un travail sur la discontinuité permanente, sur l’asymétrie, la création ininterrompue, le surgissement, l’aléatoire ». Du grand art architectural ! / ❥
Les Maisons de Georges Adilon Jusqu’au 18.12, CAUE du Rhône, Lyon 1er Esquisses de l’Architecture Jusqu’au 24.12, Galerie des Projets, Lyon 4e Visites Lycée Sainte-Marie Lyon, www.sainte-marie-lyon.com
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© Blaise Adilon
Au nom
du père Propos recueillis par ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ DR
Blaise Adilon, photographe et plasticien, est l’un des organisateurs de la manifestation consacrée à son père Georges. Qu’éprouvez vous à l’idée de cet hommage à votre père ? Tout d’abord une grande joie. C’est assez rare qu’une manifestation mette toute son œuvre à plat, où tout est intimement lié. Je me suis beaucoup investi depuis deux ans et demi dans cet hommage avec un film (projeté pour l’inauguration le 16 octobre dernier au Lycée Sainte-Marie de Lyon, ndlr) L’Œuvre au noir et un livre, le 4e tome d’une série, le plus abouti qui reprend la totalité de l’œuvre. Il y a cinq lieux au total pour montrer cinq aspects de son travail, toujours pour être le plus complet possible. Il y avait cette volonté de plusieurs personnes de faire quelque chose, les Maristes, le Musée d’art contemporain et j’ai coordonné ces énergies. Ce désir des Maristes de rendre hommage au père Perrot, mort quatre mois après mon père. Justement, pensez-vous que la rencontre entre Georges Adilon et le père Perrot a changé quelque chose dans le travail de votre père ? Disons que c’est assez unique, cette relation entre un maître d’œuvre et un maître d’ouvrage qui s’étend sur trente ans. On peut cheminer sur le site (le lycée SainteMarie) et voir des œuvres qui s’étalent de 1968 à 2008. C’est assez unique dans l’histoire de l’architecture. C’est étonnant cette rencontre de deux hommes que tout opposait, l’un issu d’une grande famille et mon père venu d’un milieu ouvrier, athée. Ils avaient un grand respect l’un pour l’autre qui les a amenés à travailler ensemble et se nourrir de leur regard commun. /
Sainte-Marie Lyon, site de la Verpillière
4-8-84 Š Blaise Adilon
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Adilon à foison texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ 4-8-84 © Blaise Adilon
L’œuvre de Georges Adilon est impressionnante. Foisonnante mais cohérente. Il ne fallait pas moins de cinq structures pour rendre hommage à cet homme profondément humaniste, architecte et artiste qui a marqué son temps, en toute discrétion. Ainsi, la manifestation se déroule en deux temps. Le premier, qui a eu lieu mi-octobre avec l’ouverture des expositions au CAUE et à la Galerie des Projets, suivies d’une table-ronde, autour de son travail architectural. Le second qui s’ouvre le 17 novembre au MAC et à la BF15. On y retrouvera avec bonheur cette peinture splendide et monumentale qu’est 4-8-84, une œuvre « démesurée » selon les propres termes du peintre, 720 feuilles de papier offset 170 grammes de 92 par 130 centimètres réalisée en 1984 pour le Musée qui ne pourra l’acquérir qu’en 1996. Autour de cette pièce qui se montre par séquences successives ❥
selon le souhait de Georges Adilon, le visiteur pourra découvrir ses dernières peintures, « les plus libres » selon son fils. « Mon père n’aimait pas refaire, il cherchait toujours à avancer, maîtriser et comprendre et je trouve que les dernières œuvres en sont la trace. » Homme libre, artiste sans concessions, sa peinture en noir et blanc, à la laque glycérophtalique en est une brillante démonstration. On peut faire le même constat en observant ses réalisations architecturales qui « s’écoutent plus qu’elles se regardent » commente Patrick Drevet, écrivain, auteur de Georges Adilon, récit d’un geste. /
Georges Adilon, L’œuvre au noir 19.11 au 31.12, mer>dim, 12h>19h, 04 72 69 17 17, MAC, Lyon 6e, www.mac-lyon.com
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Couper- coller texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Brion Gysin, Slide installations © Blaise Adilon
Voici enfin une rétrospective en France de Brion Gysin, le père du cut-up, ce procédé utilisé par William Burroughs dans certains de ses romans, consistant à couper les phrases pour les réassembler dans un autre ordre. Brion Gysin, qui a passé les trente dernières années de sa vie à Paris, est resté presque ignoré de tous, sauf des spécialistes, alors que son influence est considérable et que ses recherches autour de la perception sont pionnières dans le champ de l’art. La Dream Machine qui forme le cœur - au sens propre comme au figuré - de l’exposition présentée à l’IAC, en est un bon exemple. Elle est restée comme une légende dans l’histoire des expérimentations psychédéliques - d’autant qu’elle ne nécessite aucune substance prohibée... Élaborée avec l’étudiant mathématicien Ian Sommerville en 1961, la Dream Machine est une œuvre lumineuse qui produit un « phénomène visuel et perceptuel », sorte d’hallucination colorée propice aux imaginaires délirants. Cette pièce s’inscrit dans une cohérence quand on découvre les recherches préparatoires dans la salle suivante, les calligraphies, les permutations ou les photocollages. Avec ce motif presque systématique dans l’œuvre de Brion Gysin, une grille obtenue par l’incision d’un rouleau de peinture (dont on peut voir un exemplaire dans l’exposition), calligraphie géométrique qui quadrille toute sa production. La découverte d’un artiste qualifié par Michel Giroud, artiste et théoricien, de « théologien soufi », à la fois poète, performeur, dessinateur, calligraphe, peintre et cinéaste. Un précurseur largement occulté. / ❥
Brion Gysin Jusqu’au 28.11, me>di, 13h>19h, 4€ / 2,5€ Institut d’art contemporain, Villeurbanne, 04 78 03 47 00, www.i-ac.eu
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Des visages des peintures
texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ Anima et Blow © Vania Comoretti
Quelle étrange sensation procure la vision des œuvres de Vania Comoretti. Des visages en gros plan, dont on peut penser, au premier regard qu’il s’agit de photographies. Très vite, on s’aperçoit que non, ce sont des dessins, peintures, on ne saurait dire exactement. Ce qui est perceptible, c’est la vibration qui sourd de la toile, comme si le sang circulait à l’intérieur, comme si les muscles devenaient visibles. La jeune artiste
italienne appelle ça « le passage du temps intérieur ». Hyper-réalistes, les portraits réalisés d’après photo semblent animés de la vie qui palpite sous la peau. D’une minutie assez hallucinante qui va jusqu’à donner la gamme chromatique de chaque œuvre en bas à gauche, Vania Comoretti travaille comme une entomologiste de la peau, s’attachant à rendre visible chaque aspérité, chaque pore, chaque cheveu. Elle scrute d’un œil attentif et restitue sur la toile avec une précision diabolique (sûrement des réminiscences de sa formation initiale de restauratrice de tableaux) toutes les imperfections. Et on a l’impression de voir le vieillissement au travail, la transition qui s’opère. L’exposition à la Galerie Domi Nostrae permet de découvrir pour la première fois en France cette jeune artiste prometteuse et singulière. Les six œuvres se déploient en diptyque ou en triptyque, deux dans chaque pièce de la galerie-appartement. Des portraits sur papier au pastel, à l’aquarelle et à l’encre d’une jeune femme au regard profond qui semble vous sonder au fond de l’âme. / ❥
Vania Comoretti : Transizioni Jusqu’au 20.11, mer>sam, 14h>19h, jeu>ven, 17h>19h Galerie Domi Nostrae, Lyon 3e, 04 78 99 48 67, http://domi.nostrae.free.fr
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texte ¬ Gallia Valette-Pilenko - photo ¬ YSIN caravane pliante Opéra © YSIN
Design précurseur Téléportation, c’est le thème unificateur de cette 7e Biennale du Design. Emmenée par Constance Rubini, commissaire général de la manifestation, ex-rédactrice en chef de la très pertinente revue Azimuts éditée par la Cité du design, elle va plutôt décliner « différentes perspectives, différents angles d’approches » du design d’aujourd’hui. La téléportation « prise comme une vision extrême de la société, rêve à poursuivre ou dont il faut sortir ? » n’est qu’un « point de ralliement qui évoque les questionnements » de la société d’aujourd’hui. Déployée sur les 12 000 m2 du site de l’ancienne Manufacture d’armes, elle investit pour la première fois la Platine, étonnant bâtiment évolutif inauguré lors du lancement de la Cité du Design l’an dernier, avec deux propositions : La ville mobile proposée par Constance Rubini et Comfort de Konstantin Grcic qui explore le confort d’aujourd’hui et celui de demain. Non pas que la Biennale va gratifier ses visiteurs de visions futuristes, mais plutôt qu’elle donne à voir les projets, entrouvre les portes des cabinets d’études, les prospectives de chercheurs. Tout en s’ancrant dans le passé par une vocation pédagogique, le design étant bien mal connu en France. Ainsi, le Musée d’art moderne sort de ses réserves quelques uns de ses trésors cachés. Tout comme la Biennale sort de son pré carré en investissant l’ensemble de la cité, boutiques et musées confondus. Comme le disent si bien deux autres commissaires de la Biennale, les Londoniens Dunne & Raby : « Between the reality and the impossible. » / ❥
Biennale du Design, Saint-Etienne 25.11 au 5.12, www.biennale2010.citedudesign.com
a o & ErEnciedPreir Macondcia mier Acte la par ez rqu Ma d’après Gabriel Gar
Ven5nOV2010 à
19h30
Plein Tarif ‣ 13€ Tarif réduiT ‣ 10€ Tarif enfanTs ‣ 6€ Abonnez-vous ! dès 5,40€ lA plAce
04 78 67 68 29
www.theatre-jean-marais.com
LE 20 NOVEMBRE DE
LARS NORÉN MISE EN SCÈNE
SIMON DELÉTANG Création 2010
9 AU 25 NOVEMBRE 2010
Tél. 04 78 37 46 30 / www.theatrelesateliers-lyon.com / 5, rue Petit David 69002 Lyon
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© Pit-Bull, 2006, Vladimir Velickovic
Vladimir Velickovic
Marcel Roux Métamorphose © Didier Nicole
Le Symbolisme, de Puvis De Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920
Comme point de non retour, l’artiste présente des paysages ravagés par la folie humaine. Nourris de violence, ces corps décharnés présentent les reliquats d’un monde renversé par la haine. Un bestiaire sauvage où l’animal n’est autre que l’homme dans toute son agressivité. Des paysages apocalyptiques, vestiges d’une individualité raisonnable où planent les cri lancinants de la détresse humaine.
Mouvement artistique total, le Symbolisme pourrait être décrit comme l’art de la métaphore. Entre la fin du 19e et le début du 20e siècle, Rhône-Alpes constitue un foyer de création très développé. Les acquisitions du couple Dini permettent de revenir sur cette période artistique où les formes et palettes magnifient l’univers poétique et sacré.
❥ J usqu’au 27.11,
❥ Jusqu’au 13.02,
Galerie Anne-Marie et Roland Pallade, Lyon 1er, 09 50 45 85 75, www.pallade.net
Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône, 04 74 68 33 70, www.musee-paul-dini.com
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Horace Taylor, To Summer Sales by Underground © London Transport Museum
Art pour tous : Voyage graphique au cœur des transports britanniques Entre persuasion et mise en confiance des usagers, Franck Pik ouvre une nouvelle perspective sur la communication institutionnelle du début du 20e siècle. Bus et métros se transforment en espace d’exposition où la fibre marketing se mêle à l’art, le rendant accessible à tous. Quand l’art visuel s’invite dans l’underground : 85 affiches nées de cette révolution graphique. ❥ J usqu’au 13.02, Musée de l’imprimerie, Lyon 2e, 04 78 37 65 98, www.imprimerie.lyon.fr
© T. Guetta, parure corail
Bijoux textiles, au fil de la parure Sublimer un décolleté, souligner la courbe d’une nuque, habiller la ligne d’un poignet ou encore ponctuer la chevelure d’une femme, le bijou rend grâce à la sensualité. Le Musée des Tissus, la boutique Artefact et la galerie Hall Prince revêtent leurs plus belles parures pensées par 27 artistes. Des réalisations innovantes et pleines d’inventivité honorent les courbes d’un corps éblouissant de féminité. ❥ J usqu’au 13.02, Musée des Tissus/Artefact/Hall Prince, Lyon 2e, www.musee-des-tissus.com
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© Mairie de Francheville
© Guillaume Durand, gros plan mur Septentrional
Projections contemporaines
M.C Museum of Fine-Arts
De prime abord incongru, le choix d’un site militaire pour aborder les complexités humaines s’avère en réalité judicieux. Huit artistes proposent des vidéos incarnant les codes exigus qui composent l’être humain. Comme une amorce, ces vidéos n’amènent aux spectateurs qu’une ébauche de situation. La puissance du lieu invite l’imaginaire à se développer au delà de ces corps confrontés à l’adversité.
Et si le numéro 26 de la Place Bellecour avait abrité un musée il y a fort longtemps ? Tel est le parti pris de Guillaume Durand. Un travail d’archéologue échafaudé par ce jeune artiste pour mettre en lumière les vestiges d’un site imaginaire enseveli. Mises à jour, les traces de cette civilisation culturelle antérieure fournissent une page d’histoire à ce lieu de découverte contemporaine.
❥ J usqu’au 20.02,
❥ 0 4.11 au 23.12,
Fort du Bruissin, Francheville, 04 72 13 71 00, www.mairie-francheville69.fr
Fondation Bullukian, Lyon 2e, 04 72 52 93 34, http://bullukian.wordpress.com
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Richard III © University of Victoria Library
DR
1 tragédie et 1 mythe
Lyon Design en ville
Depuis sa réouverture, Néon rattrape le temps perdu. L’exposition de Nicolas Fenouillat propose autour du mythe de Richard III, une relecture contemporaine du texte de Shakespeare. Un héros des temps modernes, façon Scarface. Le vernissage sera marqué par une performance sonore et la présence éventuelle de danseuses vêtues de cottes de maille, héritage médiéval oblige !
En écho à la Biennale du Design de Saint Étienne, Lyon voit ses vitrines se remplir d’un subtil mélange de ses valeurs. Chefs étoilés, marques représentatives des impératifs formels de la nouvelle génération et designers se rencontrent pour obtenir la meilleure recette d’un art de vivre à la lyonnaise. Réunis autour de l’art de la table, les participants offrent un mix de saveurs à découvrir au cours d’un parcours initiatique.
❥ 0 5 au 20.11,
❥ 1 7.11 au 2.12,
Néon, Lyon 1er, 04 78 39 55 15, www.chezneon.fr
plan du parcours à découvrir sur : www.designenville.fr
chroniques Too Much FuTure Michael Boehlke & Henryk Gericke
DilapiDe Ta Jeunesse Jürgen Teipel | éd. Allia
Comme d’hab’, Allia fait les choses en grand. La maison d’édition publie simultanément deux ouvrages consacrés à l’émergence du punk rock outre-Rhin. Côté Ouest, Dilapide Ta Jeunesse (traduction de Verschwende deine Jugend, hymne nihiliste de DAF) laisse la parole aux protagonistes des différentes waves germaniques. Mille heures d’entretiens disparates où les acteurs de ce mouvement (DAF donc, mais également Einstürzende Neubauten, Malaria!, on en passe…) relatent sans fard mais avec, parfois, une pointe de nostalgie lumineuse, les balbutiements et ambitions d’un séisme majeur du xxe siècle. Centré sur l’Est, Too Much Future décrit quant à lui les spécificités de l’expérience punk derrière le Mur. De la diffusion, difficile, à la réception, impressionnante : sous ce régime pas très funky, le look dépasse la simple provoc’, et peut mener à de sévères interrogatoires par la Stasi, qui noyaute rapidement cette mouvance. Dans ce livre court, on parle moins de musique que de sa mise en pratique : système D, arrestations, squats, transversalité des disciplines… Ce diptyque dessine le portrait d’une certaine jeunesse européenne et dévoile, en creux, une facette méconnue de la culture allemande. Incontournable(s). 192p., 15€ et 448p., 25€. Thibaut Allemand
France 80 Gaëlle Bantegnie | Coll. L'Arbalète /éd. Gallimard La France de Gaelle Bantegnie mange des Danette vanille, écoute Thriller avec un walkman et boit du Ricqlès sans être ringarde. Il y a Claire Berthelot, adolescente moyenne qui rêve, un peu dégoûtée, d'embrasser des garçons avec la langue, le visage caché par une mèche évadée d’un carré plongeant. Et Patrick, mégalo-loser tout droit sorti d'un sketch de Franck Dubosc, plus occupé à « conclure » avec ses clientes qu'à leur refourguer ses abonnements Canal +. On tourne les pages comme l'on retrouverait des Polaroïds oubliés au fond d'une armoire. Même émotion. Le style de France 80 sent le Drakkar Noir et le Galak. Un premier roman au passé qui se conjugue au présent. Vivement le futur. 224 p., 17€. Marie-Lucile Kubaki
chroniques Deerhunter Halcyon Digest | 4AD La vie est pleine de mystères : les statues de l’île de Pâques, la subversion punk d’Arlette Chabot et… la discrétion notoire de Deerhunter. Certes, la bande d'Atlanta menée par Bradford Cox recueille les éloges critiques, mais ce n’est pas encore le succès de masse mérité. C’est sûr, on ne se souviendra pas de Deerhunter pour ses textes – faiblards, tout juste bons à drainer des mélodies crève-cœur à l’intemporalité mesurée. Car pour le reste, tout est là : chansons noires baignées de vagues noisy, moments de grâce inouïs, déflagrations sonores et voix d’angelots. Seulement, ce 4e album ne cède pas à la tentation bruitiste. « Je n’aime pas intellectualiser un morceau à outrance. Mes chansons restent très accessibles, même si je n’ai aucun mal à pondre un titre flippant et bizarre », confirme Cox. Halcyon Digest, littéralement « un sommaire paisible », est définitivement plus lumineux que ses prédécesseurs. Le recueil de chansons est moins touffu qu’à l’habitude, mais cette limpidité nouvelle est soutenue par une production qui ne manque pas de relief. Deerhunter confirme ici son goût pour la géométrie variable et le chaos organisé. Alain Allanic
MaxiMuM Balloon DGC | Interscope David Sitek, cerveau de TV On The Radio, musicien touche-à-tout et producteur ultra sollicité (Yeah Yeah Yeahs, Liars, Scarlett Johansson,…) avance un projet personnel. Mais, Maximum Balloon n’est pas vraiment un voyage en solitaire. Dave a réuni vieux potes et récentes connaissances : Karen O des YYY's, Theophilus London, David Byrne, Tunde Adebimpe, Kyp Malone et des membres de TVOTR. Résultat ? Des mélodies plus spontanées et abordables (If You Return, Communion) que par le passé. Maximum Balloon délaisse les sons torturés et sombres pour gagner en légèreté. En éradiquant sa noirceur, Sitek aurait pu perdre de sa superbe. Au lieu de cela, il accouche de petits chef-d'œuvres inclassables et intemporels, notamment le poignant The Lesson, ou les plus sémillants Young Love et Pink Bricks. Sébastien Billard
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Bot’ox
raashan ahMaD
Babylon by car | I'm a cliché / Topplers Le Botox, c’est une toxine paralysante qu’on fait passer pour un aimable cosmétique. Le duo qui réunit Julien Briffaz (moitié de Tekel) et Benjamin Boguet (Cosmo Vitelli), c’est tout l’inverse. Ils sont convaincus que Babylon by car, leur premier album, pourrait être la bande originale d’un road movie tragiquement barré, qui s’achèverait dans une explosion d’infiniment beau et d’inévitablement sordide. Eh ben non, les gars, ce n’est pas ça. Certes, vous produisez de la pop avec des vrais bouts d’électronique dedans, idéale pour les longs trajets en voiture. Mais qui, malgré une bonne volonté évidente, n’évoque rien de beaucoup plus vénéneux que le risque de tomber sur un Snickers périmé à la station-service. Olivia Volpi
For What You've Lost |TRAD VIBE Records Avec ses comparses de Crown City Rockers, Raashan Ahmad sortait l'an dernier un mémorable album de space hip-hop. Réjouissante nouvelle, le leader du groupe publie un deuxième album solo. Bien plus absorbant que son premier essai (2008), For What You've Lost s'inscrit dans la lignée des trésors soul/jazz dont s'enorgueillit le rap indé américain. On croirait reconnaître les beats languides de Jay Dee sur My Imagination, mais le temps d'y penser, nous voilà déjà emportés par la basse funky et frondeuse de For What You've Lost. Comme toujours, le flow virevoltant de Raashan se pose parfaitement sur les compositions à la fois synthétiques et cuivrées. Du hip-hop éminemment moderne, pas putassier pour un sou. Hakima Lounas
the BewitcheD hanDs Birds & Drums | Sony/Jive Il est libre, Max. Et les Bewitched Hands tout autant. Ils vivent la tête dans des nuages, non loin de leurs confrères MGMT. Ainsi, au-dessus de la mêlée, ils manifestent une fougue juvénile, extrêmement salutaire en 2010. Les Rémois de TBH forment un nuage à leurs couleurs, et voici que paraît ce cumulonimbus aux contours divers selon notre angle d'écoute. Ici, on repère une pop psychotropique, avec des chœurs qui chantent certainement pieds nus. Là, des notes folk pleines d'espoir, sur le potentiel de certaines herbes médicinales... Ici encore, c'est un rock glam tout à fait décomplexé qui pointe à l’horizon. Soit, un anticyclone très enthousiasmant qui s’installe durablement au creux de notre oreille. Mathieu Dauchy
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Babylon by car | I'm a cliché / Topplers Le Botox, c’est une toxine paralysante qu’on fait passer pour un aimable cosmétique. Le duo qui réunit Julien Briffaz (moitié de Tekel) et Benjamin Boguet (Cosmo Vitelli), c’est tout l’inverse. Ils sont convaincus que Babylon by car, leur premier album, pourrait être la bande originale d’un road movie tragiquement barré, qui s’achèverait dans une explosion d’infiniment beau et d’inévitablement sordide. Eh ben non, les gars, ce n’est pas ça. Certes, vous produisez de la pop avec des vrais bouts d’électronique dedans, idéale pour les longs trajets en voiture. Mais qui, malgré une bonne volonté évidente, n’évoque rien de beaucoup plus vénéneux que le risque de tomber sur un Snickers périmé à la station-service. Olivia Volpi
For What You've Lost |TRAD VIBE Records Avec ses comparses de Crown City Rockers, Raashan Ahmad sortait l'an dernier un mémorable album de space hip-hop. Réjouissante nouvelle, le leader du groupe publie un deuxième album solo. Bien plus absorbant que son premier essai (2008), For What You've Lost s'inscrit dans la lignée des trésors soul/jazz dont s'enorgueillit le rap indé américain. On croirait reconnaître les beats languides de Jay Dee sur My Imagination, mais le temps d'y penser, nous voilà déjà emportés par la basse funky et frondeuse de For What You've Lost. Comme toujours, le flow virevoltant de Raashan se pose parfaitement sur les compositions à la fois synthétiques et cuivrées. Du hip-hop éminemment moderne, pas putassier pour un sou. Hakima Lounas
the BewitcheD hanDs Birds & Drums | Sony/Jive Il est libre, Max. Et les Bewitched Hands tout autant. Ils vivent la tête dans des nuages, non loin de leurs confrères MGMT. Ainsi, au-dessus de la mêlée, ils manifestent une fougue juvénile, extrêmement salutaire en 2010. Les Rémois de TBH forment un nuage à leurs couleurs, et voici que paraît ce cumulonimbus aux contours divers selon notre angle d'écoute. Ici, on repère une pop psychotropique, avec des chœurs qui chantent certainement pieds nus. Là, des notes folk pleines d'espoir, sur le potentiel de certaines herbes médicinales... Ici encore, c'est un rock glam tout à fait décomplexé qui pointe à l’horizon. Soit, un anticyclone très enthousiasmant qui s’installe durablement au creux de notre oreille. Mathieu Dauchy
© Disney Interactive Studios
jeux vidéo
texte ¬ Guillaume Jallut
Disney’s Epic Mickey - Wii Epic Mickey est le fruit d’une convergence de premier ordre : celle du sens de l’innovation de Warren Spector, directeur général et artistique du projet et papa du fameux Deus Ex, celle de l’originalité passionnante et véritablement artistique du jeu Okami et celle de l’univers Disney. Si Epic Mickey se présente sous les simples atours d’un jeu de plateforme d’action et d’aventure, la trame et le gameplay ne recèlent pas moins une créativité captivante. Le jeu est en effet une mise en abîme adroite et touchante de l’histoire Disney. Passé de l’autre côté du miroir, Mickey y découvre le laboratoire de Yensid. Le sorcier de Fantasia met la dernière touche à un monde étrange : celui des stars oubliées des dessins animés. Mais la maladresse de la souris provoque le réveil du Fantôme Noir et entraîne la désolation du dit monde. Propulsé dans ce Wasteland, Mickey va devoir se défendre et sauver cet univers particulier avec les armes de son créateur : pinceaux, pastelles et diluants. Mais il va également aller à la rencontre de sa propre histoire en croisant le mal nommé Oswald le Lapin chanceux, sorte de grand frère inconnu et jaloux, créé par Disney à la fin des années 20 et à la fois premier cartoon star et premier des personnages à tomber dans l’oubli à cause du succès de Mickey.
© Konami Corp.
© Activision Publishing, Inc
chroniques |
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PES 2011
Call of Duty : Black Ops
PS3 | Xbox 360 | Wii | PSP | PC
PS3 | Xbox 360 | Wii | DS | PC
La mouture 2011 de la simulation de foot mythique sort marquée du sceau de la nouveauté : système de passe entièrement revu pour un réalisme et une liberté accrus, gestion des gestes techniques mesurée et efficace, le gameplay profite d’une agréable mise à jour. Avec de nombreuses options de management tactique et une League des Masters online, PES montre qu’il n’a toujours pas à rougir des comparaisons.
Points chauds et guerre froide, Black Ops parachutera le joueur derrière les lignes ennemies pour des opérations clandestines au Vietnam, à Cuba ou en URSS. Toujours plus somptueux et chargé en fusillades dantesques, le jeu offrira également un multijoueur particulièrement prometteur. Parties débutées avec une seule balle ou une arme aléatoire, le joueur aura aussi le plaisir de côtoyer à nouveau quelques zombies.
© Tecmo Koei Games Co. LTD.
Fist of the North Star : Ken’s Rage - PS3 | Xbox 360 Ce manga japonais de référence avait à la fin des 80’s soulevé l’enthousiasme des téléspectateurs français du Club Dorothée et l’ire de Ségolène Royal, Télérama ou Libé. Incriminé pour son propos sombre et violent, Ken empruntait autant au monde post apocalyptique de Mad Max qu’au personnage de Bruce Lee. Le jeu vidéo reprend tous les ingrédients de la série, pour un beat’em all façon Dynasty Warriors qui devrait ravir les fans.
concerts Mar 02.11 NINKASI KAO (LYON) WASP 19h - 25/30e - 04 72 76 89 00 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JUSTIN NOZUKA 20h - 29e - 04 78 93 08 33 L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) THE WEDDING PRESENT + TROY VON BALTHAZAR 20h30 - 10/14e - 04 72 89 98 70
Mer 03.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JUST ROCK : IZIA + FAKE ODDITY + LADYLIKE DRAGONS 20h - 20/25e - 04 78 93 08 33 LE BRISE GLACE (ANNECY) CATS ON TREES 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 LE SIRIUS (LYON) JOSE NEVES 21h - nc - 04 78 71 78 71 DOCKS 40 (LYON) CORNEGIDOUILLE 21h30 - nc - 04 78 40 40 40
Jeu 04.11 LA HALLE (LYON) JEAN MICHEL JARRE 20h - 51/84e - 04 72 76 85 85 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DJ CRATEDIGGIN GUERREROS 20h - grat - 04 37 48 90 15
Wax Tailor
LE SIRIUS (LYON) LA CARAVANE PASSE 20h30 - 3e - 04 78 71 78 71
NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12
THÉÂTRE CROIX-ROUSSE (LYON) CHRISTOPHE 20h30 - 40e - 04 72 07 49 49
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) STUDIO 404 20h - 5e - 04 37 48 90 15
L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) SUSHEELA RAMAN + JUNE & LULA 20h30 - 12/16e - 04 72 89 98 70
LA HALLE (LYON) DEEP PURPLE 20h - 45.50/62e - 04 72 76 85 85
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) JEREMIE KISLING 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
LE KARAVAN THÉÂTRE (CHASSIEU) BANJO MANIACS 20h - 12/18e - 04 78 90 88 21
KRASPEK MYZIK (LYON) ERWAN PINARD 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) JEREMIE KISLING 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
LE FIL (SAINT ETIENNE) ARNO + CINDY DOIRE 20h30 - 20e - 04 77 34 46 40
LE FIL (SAINT ETIENNE) MÉDINE + MICRONOLOGIE + MÉCA 20h30 - 12/16e - 04 77 34 46 40
HOT CLUB (LYON) AARON PARKS 21h30 - 15e - 04 78 39 54 74 LE PÉRISCOPE (LYON) BAL FUNK DU GROLEKTIF 21h30 - 6/8e - 04 78 38 89 29 LA MARQUISE (LYON) LOONY WISE MEN + JAFFINSON + KANTHOS 22h30 - 6e - 04 72 61 92 92
LE BRISE GLACE (ANNECY) TRIBUTE TO THE CLASH 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) VINCENT SÉGAL + BALLAKÉ SISSOKO 20h30 - 13.50/22e 04 50 43 24 24
Ven 05.11
THÉÂTRE CROIX-ROUSSE (LYON) CHRISTOPHE 20h30 - 40e - 04 72 07 49 49
L’AUDITORIUM (LYON) CONCERT EXPRESSO : ROSSINI / MENDELSSOHN 12h30 - 10e - 04 78 95 95 95
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) JAZZSTEPPA + N-TYPE + NIVEAU ZERO 20h30 - 15e - 04 78 93 08 33
French trip hop Ambassadeur du trip hop à la française, Jean-Christophe Le Saout taille une cire faite d’électro, de samples cinématographiques et d’orchestrations de cordes. Loin d’un format DJ habituel, le voici accompagné par les musiciens de l’Opéra de Rouen pour le projet Mayfly Symphony Orchestra : une relecture de ses albums en grande pompe. Voire pompière ? ❥ 06.11, 20h30, Amphithéâtre – Salle 3000, Lyon 6e, 30 à 37€
© DR
L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) TINDERSTICKS + BENJAMIN FINCHER 20h30 - 12/16e - 04 72 89 98 70
LES VALSEUSES (LYON) RZATZ + RATURE + K-THE-I 19h - 5e - 04 78 30 50 29
LE BRISE GLACE (ANNECY) CHAPELIER FOU + SHANNON WRIGHT 20h30 - 12/17e - 04 50 33 65 10
NINKASI OPÉRA (LYON) ATEBA 21h - grat - 04 78 28 37 74
LIBRAIRIE GRAND GUIGNOL (LYON) COLLECTIF HAK + TOUT DOIT DISPARAîTRE 19h - 5e -
LE FIL (SAINT ETIENNE) COCOON 20h30 - 19/23e - 04 77 34 46 40
NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) FAIK 21h - grat - 04.78.03.97.23
NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12
LE PÉRISCOPE (LYON) CRIME 21h30 - 6/8e - 04 78 38 89 29
NINKASI KAFÉ (LYON) SLEEPPERS + CHICK PEAS 21h - 12/14e - 04 72 76 89 00
LE CAFÉ DES CAPUCINS (LYON) POUTRE + JUBILÉ 19h - 5e -
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) BASTIEN BRISON TRIO 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
LE SIRIUS (LYON) DJ STEPHANE + RONAN SIRI 22h - nc - 04 78 71 78 71
LE NAKAMAL (LYON) JC RAPIN TRIO PROJECT + HIGH STREAM 20h - 10/11.80e - 04 78 83 20 45
NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00
LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92 NINKASI KAO (LYON) RADIUM + HELLFISH + PATTERN J + PROGAMERS + ISMAR + DJ FROG 23h - 12/14e - 04 72 76 89 00
LE 6ÈME CONTINENT (LYON) CÉLIO MATOS TRIO 20h - 3/5e - 04 37 28 98 71 LE MARCHÉ GARE (LYON) N’RELAX + ANNA AARON 20h - 10e - 04 72 40 97 13
Sam 06.11
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) ARBAA + LIVE AND FULL POWER 20h - grat - 04 37 48 90 15
L’AUDITORIUM (LYON) SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ 18h - 15e - 04 78 95 95 95
LE CLACSON (OULLINS) THE JIM JONES REVUE 20h - 10e - 04 72 39 74 93
HOT CLUB (LYON) UKANDANZ + LUNATIC TOYS + KOFFI GNATO 19h - 5e - 04 78 39 54 74
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) PUGGY 20h30 - 25e - 04 78 93 08 33 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) JEREMIE KISLING 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
Rahzel
Dim 07.11 L’AUDITORIUM (LYON) CONCERT MUSIQUE DE CHAMBRE 11h - 11/22e - 04 78 95 95 95 LE SIRIUS (LYON) DJ EL CHE 15h - nc - 04 78 71 78 71 OPÉRA (LYON) OTELLO OU LE MAURE DE VENISE 16h - 5/67e - 08 26 30 53 25 LA CLEF DE VOÛTE (LYON) LES DIMANCHES DU SWING MANOUCHE 17h - nc - 04 78 28 51 95
Human beatbox
Le membre le plus connu de The Roots est aussi le plus singulier. Rahzel, beat boxer de génie surnommé « The Godfather of Noyze » (le parrain du bruit) fut l’un des premiers à réussir à marier le chant et le beatbox en même temps. Remettant la discipline au goût du jour et la popularisant, il fut intégré comme musicien à part entière par The Roots et par de multiples collaborateurs comme Björk ou Roni Size. ❥ 15.11, 20h, La Marquise, Lyon 3e, 13€, 04 72 61 92 92
LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92
© DR
agenda |
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concerts NINKASI KAO (LYON) RYAN LESLIE 19h30 - 28e - 04 72 76 89 00 KRASPEK MYZIK (LYON) RUBIK 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29
Lun 08.11
LE BRISE GLACE (ANNECY) MARDJENAL SYNDICATE + UNIK FAMILY 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 LE PAX (SAINT-ÉTIENNE) LE CIRQUE DES MIRAGES + BENOIT DORÉMUS 20h30 - 20e - 04 77 49 31 00
SALLE MOLIÈRE (LYON) MUSIQUE DE CHAMBRE 19h30 - 11/19/22e -
LE FIL (SAINT ETIENNE) NINE BELOW ZERO + BLUES POWER BAND 20h30 - 14/20e - 04 77 34 46 40
Mar 09.11
LE SIRIUS (LYON) DONKEY SHOT 21h - nc - 04 78 71 78 71
NINKASI AMPÈRE (LYON) CHEWBECARE 19h - grat - 04 78 38 14 28 NINKASI KAO (LYON) BEAT TORRENT + LEXICON 20h - 18/22e - 04 72 76 89 00 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) OTCHOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 OPÉRA (LYON) OTELLO OU LE MAURE DE VENISE 20h30 - 5/67e - 08 26 30 53 25 LE SIRIUS (LYON) SALMON FISHERS 20h30 - 6e - 04 78 71 78 71
Mer 10.11 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) BEHIND CYLINDER + EVERLOUD 20h30 - grat - 04 50 43 24 24
LA PLATEFORME (LYON) BELLERUCHE 21h - 13/14e - 04 37 40 13 93 LE MARCHÉ GARE (LYON) BRAIN DAMAGE + METASTAZ + WEBCAM HI-FI 21h - 12e - 04 72 40 97 13 NINKASI OPÉRA (LYON) CHRISTOPHE RIGAUD 21h - grat - 04 78 28 37 74 LE PÉRISCOPE (LYON) JAM SESSION 21h30 - grat - 04 78 38 89 29 DOCKS 40 (LYON) STEREO H 21h30 - nc - 04 78 40 40 40 NINKASI KAO (LYON) STEPHAN BODZIN 23h30 - nc - 04 72 76 89 00
Lady Gaga vs Shakira
Jeu 11.11 NINKASI KAFÉ (LYON) DJ HARRY COVER + MAGGY SMISS 18h30 - grat - 04 72 76 89 00 LA MARQUISE (LYON) FRENCH KITCH + WE NEED ELEONORE + DR VINCE ... 20h - 5/8e - 04 72 61 92 92 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DJ GROOVY J 20h - grat - 04 37 48 90 15 NINKASI SANS SOUCI (LYON) SNAKE FUZZ MOAN + DJ NEEK’O 20h30 - grat - 04 78 01 78 12 KRASPEK MYZIK (LYON) OK + GILLES POIZAT 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 LE SIRIUS (LYON) DJ PHILGOOD 21h - nc - 04 78 71 78 71 LE SONIC (LYON) BASEMENT + DUPEK + GAMEBOY PHYSICAL DESTRUCTION 21h - 5e - 04 78 38 27 40 NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) GREGOSAUR + DJ CHARRAS 21h - grat - 04.78.03.97.23 LE PÉRISCOPE (LYON) THE DROPS 21h30 - 6/8e - 04 78 38 89 29
Millionnaires
La bomba colombienne ouvre le bal avec sa pop latino funky, sa voix puissante et ses déhanchements torrides. En deux décennies, Shakira a conquis le monde entier. Mais le phénomène planétaire du moment, c’est Stefani Germanotta aka Lady Gaga. Electro-pop ultra efficace, clips chiadés, look extravagant : elle est l’héritière la plus crédible de Madonna. ❥ Shakira, 16.11, ShakiRa © Jaume De la iguana
Halle Tony Garnier, Lyon 7e, 45,50€/62€ Lady Gaga, 2.12, Halle Tony Garnier, Lyon 7e, 74€/95€
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) OLIVIER TRUCHOT TRIO 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
LA BOURSE DU TRAVAIL (LYON) JACQUES HIGELIN 20h30 - 36/39e -
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) TRIMOSTAT 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
Ven 12.11
LE BRISE GLACE (ANNECY) LES JANINE PÉLIKAN + MARK KELLY + LOREN LOPEZ 20h30 - 6e - 04 50 33 65 10
NINKASI KAFÉ (LYON) HOPE & DOWN + STOLEN SWEETHEART + DJ SNOO.P 22h - grat - 04 72 76 89 00
L’AUDITORIUM (LYON) SERGUEÏ KHATCHATRYAN 20h30 - 11/22e - 04 78 95 95 95
LA PLATEFORME (LYON) ECHO SONORE : JOY ORBISON 22h30 - nc - 04 37 40 13 93
SALLE DES RANCY (LYON) GÉRARD MOREL 20h30 - nc - 04 78 60 64 01
LA MARQUISE (LYON) DJ PHILGOOD 23h - grat - 04 72 61 92 92
LE NAKAMAL (LYON) ARCANE + A. VEGA ET LES ROMANTIQUES MATADORS 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45
Sam 13.11
KRASPEK MYZIK (LYON) PLATINES MYZIQUES 19h - grat - 04 69 60 49 29 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 LE BRISE GLACE (ANNECY) LES JANINE PÉLIKAN + MARK KELLY + LOREN LOPEZ 20h - nc - 04 50 33 65 10 NINKASI KAO (LYON) PIERPOLJAK 20h - 25e - 04 72 76 89 00 NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) HAZEL LEIGH 20h - grat - 04.78.03.97.23
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) PASCAL MATHIEU 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) ZEDO 20h - Part. libre - 04 37 48 90 15
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) WAGON 4 20h - grat - 04 37 48 90 15
LE CLACSON (OULLINS) 19 DUB + BOUDOU + JOE PILGRIM 21h - 7e - 04 72 39 74 93
LE SIRIUS (LYON) HILYLE 20h - nc - 04 78 71 78 71
NINKASI OPÉRA (LYON) MAX FERRAUTO 21h - grat - 04 78 28 37 74
LA HALLE (LYON) EDDY MITCHELL 20h - 38/70e - 04 72 76 85 85
DOUBLE MIXTE (VILLERBANNE) SOMETHING À LA MODE + NOONE 20h - 28e -
LA HALLE (LYON) CARMINA BURANA 21h - 35 /88e - 04 72 76 85 85
LE FIL (SAINT ETIENNE) MAXXO +LES GARAGNAS + SENTINEL 20h30 - 9/15e - 04 77 34 46 40
THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE DJANGO 100 20h30 - 15/30e - 04 74 68 02 89
LE PÉRISCOPE (LYON) GREG GILG 21h30 - 6e - 04 78 38 89 29
Revolver
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) FÉFÉ + KARIMOUCHE + KOSH 20h - 18/24e - 04 78 93 08 33
SALLE DES RANCY (LYON) GÉRARD MOREL (CHANSON) 20h30 - nc - 04 78 60 64 01
Pop rock
Revolver laisserait penser à la violence urbaine dont aiment à s’affubler quelques combos hip-hop ou heavy metal. Il n’en est rien. Le trio propose une pop rock orchestrale inspirée des Beatles auxquels ils rendent hommage avec leur nom de groupe. Mélodique et soigné à défaut d’être très original. ❥ 19.11, 20h30, Théâtre de Villefranche, 13€/22€, www.theatredevillefranche.asso.fr © DR
agenda |
91
concerts LE NAKAMAL (LYON) THE WISE GUYS + PETE AND THE STARPHONICS 20h30 - 7e - 04 78 83 20 45 SUMMUM (GRENOBLE) PATRICE 20h30 - 29e - 04 76 39 63 00 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) PASCAL MATHIEU 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) BAZBAZ 20h30 - 14/18e - 04 50 43 24 24
Dim 14.11 L’AUDITORIUM (LYON) CHOEUR DU THÉÂTRE MARIINSKI 16h - 6.5/22e - 04 78 95 95 95 KRASPEK MYZIK (LYON) YVAN MARC 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) TORCHE 20h30 - 10/12e - 04 72 89 98 70
Lun 15.11
L’AUDITORIUM (LYON) ORCHESTRE NATIONAL DE RUSSIE 20h30 - 13/56e - 04 78 95 95 95 LE PÉRISCOPE (LYON) JORIS ROELOFS 21h30 - 8/10e - 04 78 38 89 29
Mer 17.11 SALLE DES FÊTES DE LIMAS GENEVIÈVE LALOY 15h - 5.5/7/9.5/11e -
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) PATRICE 20h30 - 29e - 04 78 93 08 33
CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) QUATUOR TERPSYCORDES 19h30 - 7/11.50e 04 50 43 24 24
LA PLATEFORME (LYON) DJ TUDO + DJ JEMKEY 21h - 8/10e - 04 37 40 13 93
OPÉRA (LYON) MONNA VANNA/ALEKO 20h30 - 5/67e - 08 26 30 53 25
MAIRIE D’ARNAS (ARNAS) FLORIAN MONA 19h30 - 6/10e - 04 74 65 07 84
LE SIRIUS (LYON) DJ GASTON 21h - nc - 04 78 71 78 71
Mar 16.11
CCO (VILLEURBANNE) MIGHTY DIAMONDS + LINVAL THOMSON + SENTINEL 20h - 17/22e - 04 78 93 41 44
LE BRISE GLACE (ANNECY) ODDATEEE + RAHZEL + DJ JS-ONE 20h30 - 8/15e - 04 50 33 65 10
LE PÉRISCOPE (LYON) SOIRÉE QUÉBEC JAZZ 21h30 - 8/10e - 04 78 38 89 29 NINKASI KAFÉ (LYON) MAGGY SMISS 22h - grat - 04 72 76 89 00 LE CLACSON (OULLINS) DUB ADDICT SOUND SYSTEM 22h - 7e - 04 72 39 74 93 LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92
SALLE 3000 (LYON) JOE SATRIANI 20h - 40/78.50e 04 72 82 26 26 LE SIRIUS (LYON) THE PURPLE LORDS 20h30 - 6e - 04 78 71 78 71 L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) SCOUT NIBLETT + ALINA ORLOVA 20h30 - 9/13e - 04 72 89 98 70 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) TOURNÉE GÉNÉRALE 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
LE BRISE GLACE (ANNECY) ALINA ORLOVA + JUNGLE JULIA 20h30 - grat - 04 50 33 65 10 L’AUDITORIUM (LYON) ALEXANDRE NEVSKI 20h30 - 6.5/22e - 04 78 95 95 95 LE SIRIUS (LYON) BOOST 21h - nc - 04 78 71 78 71 DOCKS 40 (LYON) DAVID BOUMENDIL TRIO 21h15 - nc - 04 78 40 40 40
Madjo
Soul métisse Franco-sénégalaise, Madjo est originaire d’Evian, mais son inspiration lui vient de son métissage entre soul et blues. En français ou en anglais, ses chansons sont aussi enveloppantes qu’un bain chaud, comme en témoigne Trapdoor, son premier album. À 27 ans, Madjo est déclarée source de jeunesse par nos oreilles. ❥ 20.11, 20h30, Théâtre de Villefranche, 13€/22€, www.theatredevillefranche.asso.fr
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LA CLEF DE VOÛTE (LYON) THE KANDINSKY EFFECT 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) CHARLOTTE MARIN 20h30 - 25e - 04 78 93 08 33
LA MARQUISE (LYON) REGGAE SOUND 23h - 0/5e - 04 72 61 92 92
LE BRISE GLACE (ANNECY) REVOLVER + MARK BERUBE AND THE PATRIOTIC FEW 20h30 - 10/17e - 04 50 33 65 10
Jeu 18.11 NINKASI KAFÉ (LYON) DJ HARRY COVER + MAGGY SMISS 18h30 - grat - 04 72 76 89 00 THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE ROBIN LEDUC 19h - 13/22e - 04 74 68 02 89 NINKASI KAO (LYON) EIFFEL + ARPAD FLYNN 20h - 15/20e - 04 72 76 89 00 LE KARAVAN THÉÂTRE (CHASSIEU) MICHEL DELPECH 20h - 15/25e - 04 78 90 88 21 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DJ PARANOISE COLLISION 20h - grat - 04 37 48 90 15 THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE ARNAUD FLEURENT-DIDIER + ALINA ORLOVA + HINDI ZAHRA 20h30 - 13/22e - 04 74 68 02 89 NINKASI SANS SOUCI (LYON) GAÏUS + DJ NEEK’O 20h30 - grat - 04 78 01 78 12 L’AUDITORIUM (LYON) ALEXANDRE NEVSKI 20h30 - 6.5/22e - 04 78 95 95 95
KRASPEK MYZIK (LYON) DARK DARK DARK + FAUSTINE SEILMAN 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) HÉLÈNE PIRIS + KATRIN WALDTEUFEL 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE FIL (SAINT ETIENNE) ABSYNTHE MINDED + BRUXELLES 20h30 - 8/10e - 04 77 34 46 40 LE SIRIUS (LYON) BOOLIMIX 21h - nc - 04 78 71 78 71 LE PÉRISCOPE (LYON) WEASEL WALTER TRIO 21h30 - 8/10e - 04 78 38 89 29 LA MARQUISE (LYON) TAMO JUNTO TRIO + DJ JEMKEY 21h30 - 5e - 04 72 61 92 92
OPÉRA (LYON) LA LÉGÈRETÉ DE L’ALLÉE GÉRITÉ (CONCERT SLAM) 18h30 - 8e - 08 26 30 53 25 THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE RAYMONDE HOWARD 19h - 13/22e - 04 74 68 02 89 NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) LA GROSSE COUTURE 20h - Part. libre - 04 37 48 90 15 LES VALSEUSES (LYON) KEBOUS 20h - nc SALLE MOLIÈRE (LYON) MARTIN HELMCHEN 20h30 - 18/35e - 04 78 47 87 56 LE NAKAMAL (LYON) ABIGOBA 20h30 - 12/14e - 04 78 83 20 45 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) CARMEN MARIA VEGA + LOÏC LANTOINE 20h30 - nc - 04 78 93 08 33
Ven 19.11
THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE KRYSTLE WARREN + I COME FROM POP + REVOLVER 20h30 - 13/22e - 04 74 68 02 89
L’AUDITORIUM (LYON) CONCERT DE MUSIQUE RUSSE 12h30 - 10e - 04 78 95 95 95
KRASPEK MYZIK (LYON) VISON 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29
Gotan Project
Tango électronique
C’est un groupe reconnaissable entre tous qui a réussi la fusion entre tango et sonorités électroniques. Une patte largement reprise par le cinéma et la pub ad nauseam. Le trio helvéticofranco-argentin module sa formule magique avec Tango 3.0 son troisième opus, piochant dans le blues, la country ou le ska. ❥ 20.11, 20h, Le Radiant, Caluire, 36,50€/45,50€, www.eldorado.fr gotan pRoJect © pRiScia lobJoy
agenda |
93
concerts NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) BAPTIST LEE 20h - grat - 04.78.03.97.23
LA MARQUISE (LYON) IVAN TACEY + JIM T + MR DAY 23h - grat - 04 72 61 92 92
LE SIRIUS (LYON) DJ GASTON + DJ OVERFLOW 21h - nc - 04 78 71 78 71
LE NAKAMAL (LYON) LAGONZ VOO + LOGIC GROOVE 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45
Sam 27.11
LE PÉRISCOPE (LYON) SÉBASTIEN JOULIE TRIO 21h30 - 6e - 04 78 38 89 29
OPÉRA (LYON) BOHEMIA PROJECT 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25 KRASPEK MYZIK (LYON) SHE DEMONS + DED JAY 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LE VOYAGE DE NOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE SIRIUS (LYON) DJ CONNASSE & TATIE CHARBY 21h - nc - 04 78 71 78 71 NINKASI OPÉRA (LYON) FAIK 21h - grat - 04 78 28 37 74 LE FIL (SAINT ETIENNE) BRAIN DAMAGE + MOLECULE 21h - 12/18e - 04 77 34 46 40 LE PÉRISCOPE (LYON) SOPHIE ALOUR 21h30 - 8/10e - 04 78 38 89 29 LA CLEF DE VOÛTE (LYON) DAVID SAUZAY 21h30 - nc - 04 78 28 51 95 LA PLATEFORME (LYON) PANTHA DU PRINCE + DIXON 22h30 - nc - 04 37 40 13 93
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DAISY LAMBERT 20h - 5e - 04 37 48 90 15 CCO (VILLEURBANNE) CARAVANE MUSICALE + JIRIPOCA BAND 20h30 - 16e - 04 78 93 41 44 OPÉRA (LYON) QUINTET 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25 KRASPEK MYZIK (LYON) DANIEL, FRED & JULIE (DOIRON) 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) MACIRÉ SYLLA 20h30 - grat - 04 50 43 24 24 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LE VOYAGE DE NOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE FIL (SAINT ETIENNE) IDIR + BINOBIN 20h30 - 14/22e - 04 77 34 46 40 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) SOPRANO 20h30 - 27e - 04 78 93 08 33 LE NAKAMAL (LYON) LA PETITE EPICERIE 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) NEMESIS 21h30 - nc - 04 78 28 51 95 LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92
Dim 28.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) ROBERT FRANCIS 19h - 22e - 04 78 93 08 33 NINKASI KAO (LYON) JULIAN PERRETTA 19h - 20e - 04 72 76 89 00 KRASPEK MYZIK (LYON) TARA KING TH. 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 LA MARQUISE (LYON) MARY’S DREAM TOUR 23h - 17e - 04 72 61 92 92
Lun 29.11 CCO (VILLEURBANNE) THE BELLRAYS 19h - 21e - 04 78 93 41 44 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) TIKEN JAH FAKOLY 20h - 29e - 04 78 93 08 33
Kaolin
Rock français On pensait l’affaire réglée avec la sortie il y a deux ans Des ballons rouges, l’album solo de Guillaume Cantillon, son chanteur leader, mais voici que revient Kaolin. Un EP trois titres cet été, avant la sortie de son 4e opus Bang Bang cet automne, qu’accompagne une tournée nationale. Les Auvergnats sauront-ils rééditer le coup de Partons vite, leur succès surprise de 2006 ? ❥ 1er.12, 20h,
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Salle du Kao, Lyon 7e, 22€, www.ninkasi.fr
Dim 21.11 L’AUDITORIUM (LYON) MUSIQUE DE CHAMBRE 11h - 11/22e - 04 78 95 95 95
Lun 22.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) ANGUS & JULIA STONE 19h30 - nc - 04 78 93 08 33 L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) SHRINEBUILDER + SOFY MAJOR 20h30 - 9/13e - 04 72 89 98 70 LE FIL (SAINT ETIENNE) DUB TRIO + KEIRDÄ 2.0 20h30 - 8/10e - 04 77 34 46 40
DOCKS 40 (LYON) SOE JOE 21h30 - nc - 04 78 40 40 40
NINKASI SANS SOUCI (LYON) ATEBA + DJ NEEK’O 20h30 - grat - 04 78 01 78 12
Jeu 25.11
NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) GREGOSAUR + DJ CHARRAS 21h - grat - 04.78.03.97.23
NINKASI KAFÉ (LYON) DJ HARRY COVER + MAGGY SMISS 18h30 - grat - 04 72 76 89 00
LE PÉRISCOPE (LYON) NEW URBAN JAZZ 4TET 21h30 - 6e - 04 78 38 89 29
LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) AARON 19h30 - 28e - 04 78 93 08 33
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) IVAN LATAPIAT 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
LA HALLE (LYON) -M- MATTHIEU CHÉDID 19h30 - 39/55e - 04 72 76 85 85
LA MARQUISE (LYON) LUCIANO + MIKEY GENERAL + SOUL STÉRÉO 22h - 15e - 04 72 61 92 92
Mar 23.11
LE MARCHÉ GARE (LYON) ZENZILE + ALGORYTHMIK 20h - 14/16e - 04 72 40 97 13
Ven 26.11
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LUNE 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DJ GROOVY J 20h - grat - 04 37 48 90 15
NINKASI SANS SOUCI (LYON) DJ NEEK’O 19h - grat - 04 78 01 78 12
Mer 24.11
OPÉRA (LYON) NEW TRIO 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25
NINKASI KAO (LYON) SEVEN LIVES + KIND DEVILS + DENVER IS NOT LAST 19h - 10e - 04 72 76 89 00
LE FIL (SAINT ETIENNE) THE EX + BOB LOG III 20h30 - 8/15e - 04 77 34 46 40 NINKASI KAO (LYON) DA SILVA + IDOL 20h30 - nc - 04 72 76 89 00 NINKASI OPÉRA (LYON) ALEX ZEEM 21h - grat - 04 78 28 37 74 LA CLEF DE VOÛTE (LYON) NDC ORGAN TRIO 21h30 - nc - 04 78 28 51 95
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LE VOYAGE DE NOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE FIL (SAINT ETIENNE) GAETAN ROUSSEL 20h30 - 23/26e - 04 77 34 46 40 LE BRISE GLACE (ANNECY) JUNE & LULA + SUSHEELA RAMAN 20h30 - 10/17e - 04 50 33 65 10
BB Brunes
CCO (VILLEURBANNE) DAGOBA + ANANTA 19h - 21e - 04 78 93 41 44 LA MARQUISE (LYON) THE SUBSTITUTES + THE ARTIES... 19h - 6/8e - 04 72 61 92 92 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) MIGHTY LIONS 20h - Part. libre - 04 37 48 90 15
Rock français
Les ex bébés rockers ont grandi depuis leurs premières scènes il y a déjà cinq ans. Inspiré par Gainsbourg comme par Clash ou les Libertines, le trio a fait évoluer son rock basique vers davantage de maturité musicale. Ils se rêvent en Strokes hexagonaux, mais leurs paroles en français toutes pleines de candeur les rapprochent hélas plus souvent de Téléphone. ❥ 1er.12, 19h30, Le Transbordeur, Villeurbanne, 26,50€, www.transbordeur.fr © DR
agenda |
95
concerts NINKASI GRATTE-CIEL (VILLEURBANNE) BAPTIST LEE 20h - grat - 04.78.03.97.23
LA MARQUISE (LYON) IVAN TACEY + JIM T + MR DAY 23h - grat - 04 72 61 92 92
LE SIRIUS (LYON) DJ GASTON + DJ OVERFLOW 21h - nc - 04 78 71 78 71
LE NAKAMAL (LYON) LAGONZ VOO + LOGIC GROOVE 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45
Sam 27.11
LE PÉRISCOPE (LYON) SÉBASTIEN JOULIE TRIO 21h30 - 6e - 04 78 38 89 29
OPÉRA (LYON) BOHEMIA PROJECT 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25 KRASPEK MYZIK (LYON) SHE DEMONS + DED JAY 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LE VOYAGE DE NOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE SIRIUS (LYON) DJ CONNASSE & TATIE CHARBY 21h - nc - 04 78 71 78 71 NINKASI OPÉRA (LYON) FAIK 21h - grat - 04 78 28 37 74 LE FIL (SAINT ETIENNE) BRAIN DAMAGE + MOLECULE 21h - 12/18e - 04 77 34 46 40 LE PÉRISCOPE (LYON) SOPHIE ALOUR 21h30 - 8/10e - 04 78 38 89 29 LA CLEF DE VOÛTE (LYON) DAVID SAUZAY 21h30 - nc - 04 78 28 51 95 LA PLATEFORME (LYON) PANTHA DU PRINCE + DIXON 22h30 - nc - 04 37 40 13 93
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DAISY LAMBERT 20h - 5e - 04 37 48 90 15 CCO (VILLEURBANNE) CARAVANE MUSICALE + JIRIPOCA BAND 20h30 - 16e - 04 78 93 41 44 OPÉRA (LYON) QUINTET 20h30 - 10/16e - 08 26 30 53 25 KRASPEK MYZIK (LYON) DANIEL, FRED & JULIE (DOIRON) 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) MACIRÉ SYLLA 20h30 - grat - 04 50 43 24 24 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) LE VOYAGE DE NOZ 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE FIL (SAINT ETIENNE) IDIR + BINOBIN 20h30 - 14/22e - 04 77 34 46 40 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) SOPRANO 20h30 - 27e - 04 78 93 08 33 LE NAKAMAL (LYON) LA PETITE EPICERIE 20h30 - 5e - 04 78 83 20 45
LA CLEF DE VOÛTE (LYON) NEMESIS 21h30 - nc - 04 78 28 51 95 LA MARQUISE (LYON) JUN MATSUOKA 23h - grat - 04 72 61 92 92
Dim 28.11 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) ROBERT FRANCIS 19h - 22e - 04 78 93 08 33 NINKASI KAO (LYON) JULIAN PERRETTA 19h - 20e - 04 72 76 89 00 KRASPEK MYZIK (LYON) TARA KING TH. 20h30 - 5/7e - 04 69 60 49 29 LA MARQUISE (LYON) MARY’S DREAM TOUR 23h - 17e - 04 72 61 92 92
Lun 29.11 CCO (VILLEURBANNE) THE BELLRAYS 19h - 21e - 04 78 93 41 44 LE TRANSBORDEUR (VILLEURBANNE) TIKEN JAH FAKOLY 20h - 29e - 04 78 93 08 33
Kaolin
Rock français On pensait l’affaire réglée avec la sortie il y a deux ans Des ballons rouges, l’album solo de Guillaume Cantillon, son chanteur leader, mais voici que revient Kaolin. Un EP trois titres cet été, avant la sortie de son 4e opus Bang Bang cet automne, qu’accompagne une tournée nationale. Les Auvergnats sauront-ils rééditer le coup de Partons vite, leur succès surprise de 2006 ? ❥ 1er.12, 20h,
© DR
Salle du Kao, Lyon 7e, 22€, www.ninkasi.fr
Mar 30.11 OPÉRA (LYON) LE BŒUF SUR LE TOIT / LES MAMELLES DE TIRÉSIAS 20h - 5/90e - 08 26 30 53 25 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) BARCLAY JAMES HARVEST 20h30 - 32/42e - 04 50 43 24 24 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) GILLES ROUCAUTE 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE SIRIUS (LYON) OCTOBER SKY 20h30 - grat - 04 78 71 78 71
Mer 01.12 LA BOURSE DU TRAVAIL (LYON) JAMIE CULLUM 20h - 35/47e L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) SWANS + JAMES BLACKSHAW 20h30 - 11/15e - 04 72 89 98 70 LE BRISE GLACE (ANNECY) WELLING WALRUS + SCAMPI ! 20h30 - grat - 04 50 33 65 10
OPÉRA (LYON) LE BŒUF SUR LE TOIT / LES MAMELLES DE TIRÉSIAS 20h - 5/90e - 08 26 30 53 25 NINKASI KAO (LYON) FLORENT MARCHET 20h30 - nc - 04 72 76 89 00 CHÂTEAU ROUGE (ANNEMASSE) RENAN LUCE 20h30 - 28/34e - 04 50 43 24 24 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) PAUL PREDKI + LILITH GUÉGAMIAN 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 L’EPICERIE MODERNE (FEYZIN) SARAH BLASKO + MISS WHITE & THE DRUNKEN PIANO 20h30 - 9/13e - 04 72 89 98 70
Ven 03.12 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) HERMAPHROBEAT 20h - Part. libre - 04 37 48 90 15 CCO (VILLEURBANNE) DAARA J FAMILY + B.O.B 20h - 15/20e - 04 78 93 41 44
Jeu 02.12
LE FIL (SAINT ETIENNE) JIL IS LUCKY + BLAKE 20h30 - 8/10e - 04 77 34 46 40
TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) DJ CRATEDIGGIN GUERREROS 20h - grat - 04 37 48 90 15
A THOU BOUT D’CHANT (LYON) PAUL PREDKI + LILITH GUÉGAMIAN 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22
LE MARCHÉ GARE (LYON) FELOCHE + TOMA 20h - 18e - 04 72 40 97 13
LE NAKAMAL (LYON) LES LASCARS 20h30 - grat - 04 78 83 20 45
Mahmoud Ahmed
Sam 04.12 CCO (VILLEURBANNE) SYBREED + GOROD + KLONE 18h - 19.5e - 04 78 93 41 44 L’AUDITORIUM (LYON) SCRIABINE, PROMÉTHÉE 18h - nc - 04 78 95 95 95 LE MARCHÉ GARE (LYON) BORN RUFFIANS + QUADRICOLOR 20h - 12/14e - 04 72 40 97 13 OPÉRA (LYON) LE BŒUF SUR LE TOIT / LES MAMELLES DE TIRÉSIAS 20h - 5/90e - 08 26 30 53 25 TOÏTOÏ (VILLEURBANNE) LORENZ + BRIKABASS + RÈM + AMINISTIC VISIONS 20h - 5e - 04 37 48 90 15 A THOU BOUT D’CHANT (LYON) PAUL PREDKI + LILITH GUÉGAMIAN 20h30 - 8/12e - 04 72 98 28 22 LE BRISE GLACE (ANNECY) CERCUEIL + JOKARI PLAYER 20h30 - 6e - 04 50 33 65 10 THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE FRANÇOIS MOREL : LE SOIR, DES LIONS... 20h30 - 13/26.50e 04 74 68 02 89 LE FIL (SAINT ETIENNE) TEENAGE BAD GIRL + ELECTRIC RESCUE + PARAL-LEL 22h - 12/18e - 04 77 34 46 40
Légende éthiopienne
À près de 70 ans, Mahmoud Ahmed fait figure de dinosaure de l’Ethio-jazz, ce style musical révélé par la collection Éthiopiques. Moins tendance que son compatriote Mulatu Astatke qui bénéficia de sa présence sur la B.O du film de Jarmusch Broken Flowers, Ahmed n’en est pas moins d’une puissance vocale et musicale hors pair. ❥ 5.12, 19h30, L’Épicerie Moderne, Feyzin, 22€, www.epiceriemoderne.com © DR
agenda |
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