let'smotiv toulouse n°107

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n째107 / sept. 2009 / GRATUIT

Toulouse Cultures et tendances urbaines




www.pepejeans.com


21, rue Saint-Rome - 31 000 Toulouse - 05 61 23 77 96


Sommaire Let’smotiv - sept. 2009 #107

9 10 16

édito News Rencontre

22

Reportage

30

Design

36

Objets

38

Mode

50

Christophe Honoré Le buzz de Big Apple Telling Tales L'affaire est dans le sac

In wool they trust Portfolio Canicule par L. Moynat

No Limit

Le Printemps de Septembre

54 Événement

Échasses urbaines

Ruud Baan

60 68

Portfolio Musique

Bleubird, Rock in Opposition,

80

Cinéma

La Méditerranée de Portet…

Hotel Woodstock, Rétro André Téchiné…

de Ramonville, James Thiérrée…

À vélo citoyens !

livres, cd, dvd

restaurants, bars & clubs

Cabu

86 Arts plastiques ManifestO, Traces… 94 Théâtre & danse Festival de théâtre de rue 102 L ittérature

© Ruud Baan

104 C hroniques

108 Agenda concerts 120 Culture Club 124 Guide 130 Le mot de la fin


Corezone Toulouse 9, rue du Coq d’Inde 05 61 55 04 83 myspace.com/core7one facebook.com (Rubrique : corezone toulouse)



edito |

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N°107 Toulouse - sept. 2009 Let’smotiv Toulouse 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : 05 61 14 03 28 - Fax : 05 61 14 25 22 info@letsmotiv.com Let’smotiv Nord 114 rue Barthélemy Delespaul - 59000 Lille Tél : 03 62 64 80 09 - Fax : 03 62 64 80 07 redaction.nord@letsmotiv.com Let’smotiv Méditerranée BP 2172 - 34027 Montpellier Cedex 1 Tél : 04 67 06 95 83 - Fax : 04 67 92 26 43 redaction.med@letsmotiv.com Let'smotiv Bordeaux 31-33 rue Buhan - 33000 Bordeaux Tél : 05 56 52 09 95 - Fax : 05 56 52 12 98 redaction.bordeaux@letsmotiv.com

www.letsmotiv.com Rédaction : info@letsmotiv.com Publicité : pub@letsmotiv.com Let’smotiv est une publication d’Urban Press : SARL au capital de 7 622 e - RCS Toulouse B 424 996 304 Directeur de la publication : Laurent Buoro Rédaction : Léa Daniel, Carole Lafontan et Baptiste Ostré Graphisme : pao@urban-press.com - Cécile Fauré et Christophe Gentillon Publicité : Stéphanie Ganet Administration & comptabilité : adm@urban-press.com - Lætitia Louvet Impression : Imprimerie Ménard Ont collaboré à ce n° : Thibaut Allemand, Ruud Baan, Marc Bertin, Maïté Buns, Loïc Blanc, Cabu, Sandrine Cayron, Julien Collinet, Elodie Couécou, Marine Decremps, Sébastien Iwansson, Valérie Lassus, Hakima Lounas, Alex Masson, Nicolas Mathé, Laurent Moynat & Julie Cerise, Émilie Nguyen, Judith Oliver, Nicolas Pattou, Fabien Pomiès, Sylla de Saint Pierre, Geoffrey Tarroux, Éric Tourneret

Couverture : Ruud Baan www.ruudbaan.com

Dépôt légal à parution - ISSN : 16211944 Ne pas jeter sur la voie publique. L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales. Magazine gratuit. Membre de Diffusion Contrôle, bureau de la presse gratuite d’information.

Bon sang ! Si vous êtes un homme, « avez-vous déjà eu des relations sexuelles avec un autre homme ? ». Répondre oui à cette question revient à vous exclure des donneurs de sang pour le restant de votre vie. La mesure date de 1983. Soit un an après l'apparition des premiers cas de SIDA en France. À l'époque, on associait cette maladie encore méconnue à des pratiques sexuelles dites « marginales » ou à des « groupes à risques » : les prostituées et les homosexuels*. Les temps ont-ils vraiment changé ? Apparemment, non. Fin août, un homme dont le sang a été refusé en raison de son homosexualité a entamé une grève de la faim. Son cas relance une polémique inaugurée en janvier dernier. Dans un arrêté ministériel, Roselyne Bachelot affirmait alors que l'homosexualité restait un critère pour refuser un donneur. Une « contre-indication » qui, selon elle, ne relève pas d'une « option philosophique » (Libé du 14.01.09) mais du principe de précaution. Elle s'appuyait sur des évaluations sanitaires selon lesquelles « entre 10 et 18 % des homosexuels masculins sont contaminés par le VIH, contre 0,2 % pour les hétérosexuels ». Les associations gays sont montées au créneau, contestant ces chiffres et dénonçant une « discrimination homophobe ». Cette situation peut évidemment laisser perplexe. Pourquoi ne pas se contenter des critères électifs habituels (maladies chroniques, virales ou infectieuses, prises de drogue par intraveineuse, rapports sexuels non protégés datant de moins de 4 mois...) ? Pourquoi ne pas se concentrer sur ces questions, posées de manière identique à tous ? Dans un contexte de pénurie de sang, pourquoi exclure d’office entre 80 et 90% de la communauté homosexuelle ? Tant qu’il sauve une vie, un bon sang d’homo ne vaut-il pas un bon sang d’hétéro ? Lola Blou *Aux états-Unis, on parlait même de « gay syndrome ».


En bref…

Weltkulturerbe Vöelklinger Hüette © Nico Bohnert

Affaires d'états Des rencontres diplomatiques entre chefs d'États, on ne voit bien souvent qu'une poignée de main volontaire échangée sur un tapis rouge. Le reste demeure mystérieux. Grâce à l'Allemagne, on sait maintenant qu'on ne joue pas au Risk® (encore que...) lors de ces entrevues. Une exposition Outre Rhin révèle qu'il est de bon ton d'entamer l'entretien par un échange de cadeaux. Une ancienne sidérurgie de la Sarre expose les présents que les chanceliers allemands ont reçus depuis 60 ans. Éléphants en perles, chameau en or... de bon ton, soit, mais pas toujours de bon goût. ❥ Jusqu'au 18.04.2010, Völklinger Hütte, www.voelklinger-huette.org

© Lewis Trondheim

Spéciale dédicace

Télex

« Ça lave la tête et ça fait des bulles », nous dit-on du côté de la collection Shampooing, dirigée par Lewis Trondheim. Pas moins d’une quarantaine de titres à son actif et après 4 ans d’existence, la collection de bande dessinée éditée chez Delcourt dépêche cinq de ses auteurs pour une séance de dédicace à la librairie BD Rêve. Lewis Trondheim, Fred Neidhardt, Charles Dutertre, Daniel Blancou et Jacques Azam, 5 grands enfants de la bd, viendront crayonner les bulles. ❥ Le 13.09 de 14 h à 19 h à la librairie Bd Rêve, 22 rue Sainte Ursule, 05 34 30 14 17, www.editions-delcourt.fr L'équipe artistique du Batofar, club flottant parisien, lève l'ancre et crée La Rafinerie, boîte de production de soirées raffinées aux couleurs urbaines et électroniques. Avec nos encouragements ! // Le 23.09, pour l’ouverture du Quiksilver Pro, étape de la World Cup de Surf Masculin Pro. ASP, Yuksek balancera dès 23 h son electro pop sur la scène de la place des Landais à Hossegor. www.quiksilver-europe.com


news |

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Google dans les petits papiers Le projet fait consensus. Numériser l'ensemble du patrimoine français (œuvres d'art, écrits et vidéos) constituerait une avancée considérable. Notamment pour ceux qui souhaitent étudier des pièces fragiles ou stockées dans les réserves. Reste que personne ne s'accorde sur les moyens. En atteste le tollé provoqué par la Bibliothèque Nationale de France. L'État refusant de financer le pharaonique chantier (autour de 80 M d’euros !), l'établissement s'est tourné vers... Google. Le géant ne pose qu'une condition à son mécénat : être le moteur de recherche exclusif pour ces données. Silence radio, par contre, sur la protection des droits d'auteurs.

© marie-élise bonnefont

© DR

Un 10e art ?

Roulez Toulousains !

Les organisateurs du Tattoo Art Fest (18 au 20 septembre) se revendiquent d'une nouvelle mouvance, celle du tatouage « artistique ». On est loin du cliché du motard avec sa rose à l'encre marine inscrite sur le biceps droit (le plus gros). Et pour preuve, le TAF rassemble surtout des peintres, dessinateurs ou graphistes qui ont choisi la peau comme support fétiche. Que vous soyez tatoués jusqu'à l'os, à deux doigts de passer sous l'aiguille, ou juste curieux, c'est au Parc Floral de Paris que ça se passe. ❥ www.tatooartfest.fr

Écolo, économique, conviviale, pratique… On ne présente plus la bicyclette aux Toulousains qui l’ont adopté à l’unanimité. À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, l’inauguration le 16.09 de la Maison du Vélo aura pour thème « le voyage à vélo ». Pensez à réserver pour assister aux projections, ateliers sur la technique du road trip à vélo, expos et surtout ne manquez pas la rencontre avec Claude Marthalet qui présentera sa rétrospective de 7 années de voyage à vélo autour du monde. ❥ Info : 05 34 40 64 72 et sur www. maisonduvelotoulouse.com

Morrissey appelle à un boycott... de ses propres disques. En cause, un litige avec les maisons de disques EMI et Warner. Comme il les a quittées et ne touche plus un rond de leur part, Moz s'oppose à la réédition des vinyles des Smiths. Pas nous. // Oyé Oyé, à tous les troubadours, ne tardez plus… Vous avez jusqu’au 3.10 pour déposer vos candidatures aux Découvertes du Printemps de Bourges et de la Fnac ! www.reseau-printemps.com ou www.fnac.com


news |

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Tremplins en stock Pour tous les talents en manque d’élan, le chemin des projecteurs s’ouvre à vous. Le salut se trouve peut-être à Mondonville, à 15 km au nord-ouest de Toulouse, où l’association Dell’arte organise un tremplin de musiques actuelles. L’heure est aux gammes et aux vocalises, pour transmettre au public (entrée gratuite) et au jury votre âme artistique à partir du 3.10, en vue d’obtenir la chance d’enregistrer en studio. Attention, les inscriptions sont bouclées le 4.09. Autre lieu et nouvelle chance : du 4.09 au 13.11, la musique est sur les Start’In Block à Colomiers, pour obtenir un enregistrement de 4 titres au sommet du tremplin, devant une salle de 800 personnes. ❥ Mondonville : 05 61 85 21 79 ; Start’In Block : 06 08 95 81 89

© Geneviève Moulin-Jourdan

© M. Satrapi

ABC, la résurrection !

Persepolis 2.0

Après 18 mois de travaux, l’ABC réouvre enfin ses portes le 25.09. Et l’indispensable salle d’art et d’essai a décidé de marquer le coup. Trois jours de fête au programme avec visites gratuites du nouvel ABC (3 salles, hall d’exposition, nouvelle équipe, etc...) et projections de films et de courts métrages les matins. Les après-midi – une est consacrée à Bollywood – et soirs, place aux pots de l’amitié et autres concerts. Le film Hotel Woodstock est notamment au programme et toutes les séances sont à 3 €. Ça redémarre fort. ❥ Info : 05 61 21 20 46, http://abc-toulouse.fr

En réaction à la fraude électorale iranienne, 2 jeunes Perses ont choisi symboliquement la bd de Marjane Satrapi pour s'exprimer. Si la version originale portait un regard empreint de réalisme et d'humour sur les événements de 1979 (révolution islamique), Persepolis 2.0 nous renvoie au 15 juin 2009, point de départ d'une protestation populaire violemment étouffée. Dans cette version contemporaine, les images originelles sont conservées, seuls les textes devraient être « actualisés ». Espérons que Persepolis 3.0 ne verra jamais le jour... ❥ www.spreadpersepolis.com

Télex

Grâce aux recherches d'un passionné, la 1re pièce d'Edmond Rostand a été retrouvée. La publication de cet inédit aux éditions Nicolas Malais est passée inaperçue. L'auteur de Cyrano doit se réjouir… Il a eu honte de ce texte toute sa vie. // Chaque année, La Petite invite un festival sur Toulouse. L’info vient de tomber… Après les Femmes S’en Mêlent, cela serait les Nuits Sonores, LE festival des musiques électro basé à Lyon. L’édition devrait se dérouler en novembre 2010. On en salive déjà…



news |

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Les ouvriers de l’art À l’Usine, l’espace tournefeuillais dédié aux arts de la rue, on ne fait pas les choses comme tout le monde. La structure culturelle a décidé d’attaquer la rentrée tambour battant en proposant un programme quasi unique intitulé « L’oeil en coulisse ». Ou la possibilité de découvrir pendant un an tout le processus de création, de l’écriture d’un spectacle à sa réalisation, et d’échanger avec les artistes, comédiens et techniciens (inscription avant le 1er.10 et 1e rencontre le 9.10 dès 19 h 30). L’Usine poursuit également sa mission de formation avec trois sessions en cette fin d’année : sérigraphie (du 16 au 20.11), techniques de cinéma d’animation (du 16 au 20.11) et initiation à la soudure (dates à déterminer). ❥ Info : 05 61 07 45 18, www.lusine.net

© DR

© Carlos Lujan / Taïga

À la conquête du web

Des-terres-minées

Pour ceux qui sont restés bloqués à l’ère du minitel et du mulot, il va falloir s’accrocher car Toulouse passe la démultipliée en terme de nouvelle technologie. De son côté, la Cité de l’Espace lance « Enjoy Space », un site Internet d’actualité spatiale pour tous avec articles, vidéos et tout le toutim. Quant au TFC, à défaut d’être premier du championnat, le club a décidé d’être pionnier du web 2.0. La nouvelle version du site est conçue de manière à ce que l’internaute soit lui-même créateur de contenu. ❥ Info : www.enjoyspace.com, www.tfc.info

Cinq ans après le traité d’interdiction des bombes à sous-munitions, des pyramides de chaussures viendront encore rappeler aux États signataires leurs engagements. À l’initiative de Handicap International, dans 32 villes de France, dont Toulouse, vous êtes en effet invités à venir le 26.09 déposer vos chaussures en signe de protestation et en soutien aux victimes mutilées, civiles pour 98 %. Concerts, animations de rue, stands… animeront la place du Capitole pour l’occasion. ❥ Info : www.handicap-international.fr

Télex

Désormais au numéro 8 bis de la place de la Trinité, trône un nouveau concept store « Autour du monde » de la marque Bensimon. Selon son créateur, « la mode ne peut pas s’arrêter aux vêtements ». Quant à la rue Cujas, le numéro 17 a l’exclusivité depuis fin août d’accueillir le premier magasin en France, entièrement dédié à la marque Franklin&Marshall.




rencontre |

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Propos recueillis par ¬ Marc Bertin Photos ¬ Sandrine Cayron

Christophe Honoré Filmer pour vivre Infatigable… Il semblerait qu’il le soit. Christophe Honoré n’a pas encore 40 ans, mais semble avoir vécu plus d’une vie : romancier, dramaturge, scénariste, critique et surtout cinéaste. Six longs-métrages à son actif depuis 2000. On pourrait y ajouter des courts ainsi que des téléfilms. Un C.V. copieux, parmi les plus fournis de sa génération. À l’occasion de la sortie de Non ma fille, tu n’iras pas danser, il était temps d’approcher l’insaisissable metteur en scène. Une poignée de questions en main.


rencontre |

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« J’ai toujours vécu mes films comme des lettres écrites à la première personne. » Il est un peu prématuré pour statuer sur le cas Honoré dans le cinéma français - celui des années 00 et à venir. Une chose est sûre : le Breton a le goût de l’urgence, façon Nouvelle Vague. Moyens riquiqui, acteurs et actrices fidèles, une écriture romanesque et un amour du cinéma. Si l’on reprend l’adage godardien « Il y a ceux qui sont habités par le cinéma et ceux qui habitent le cinéma », alors, oui, définitivement, Christophe Honoré appartient à la première famille. Du genre à avoir fait ses humanités dans les années 90 aux Cahiers du Cinéma, comme ses aînés ; tout du moins, ceux que l’on peut aisément deviner en figures tutélaires : François Truffaut, Jacques Rivette, André Téchiné. Sans oublier un compagnon de route, véritable père putatif : Jacques Demy. Après tout, Nantes n’est pas si loin de Carhaix… Demy revendiqué et souvent « honoré » au point d’oser une véritable comédie musicale avec Les Chansons d’amour ;

Alex Beaupain endossant les habits de Michel Legrand. Demy, encore et toujours au cœur de Non ma fille, tu n’iras pas danser, nouvelle livraison en forme de conte à la morale sombre, osant dans son récit un voyage dans le temps au pays des légendes. Mais aussi Demy le grand portraitiste des passions et des femmes. Ici, c’est Chiara Mastroianni, telle une évidence, en Mère Courage constamment bafouée, luttant à corps perdu pour ses enfants. Victime, parfois consentante, de cette espèce de bonté qui finit toujours par ronger les sens, Léna sombre peu à peu, perd pied et la raison. La famille, quelle belle affaire ! Un motif récurrent chez Honoré. Peut-être même le motif principal de sa jeune œuvre. Celle qui est là, existe bien malgré soi. Et celle fantasmée, recréée, que l’on souhaite accorder au diapason de ses désirs. Non ma fille, tu n’iras pas danser, film peu aimable, rugueux à la Pialat, mais si rare qu’on ne peut que l’aimer.


Christophe Honoré dirigeant son frère Julien.

Quelle est la part « réelle » de conte dans votre dernier film ? Je ne suis pas certain de bien comprendre votre question. La part du réel ou la vraie part ? Dans les deux cas, quoi qu’il en soit, elle est importante. Cette percée dans la fiction, élan vers l’imaginaire, me permet de donner plus de profondeur à ma chronique féminine, en développant de manière primitive les thèmes à l’œuvre, à savoir la « place du mort » imposée tacitement aux femmes. En ce qui concerne le traitement même du conte, les références étaient plutôt du côté du cinéma italien, Olmi

ou les frères Tavianni, qui ont su filmer des légendes comme des documentaires d’époque.

Non ma fille, tu n’iras pas danser, c’est du Demy volontairement désenchanté. Jacques Demy ne propose pas des films si enchantés que ça. La mort, l’impossibilité de l’amour sont au cœur de tous ses films. Pour Non ma fille, tu n’iras pas danser, j’ai l’impression que la question n’est pas tant d’un film léger ou triste, mais plutôt d’un film qui traque l’absurdité de nos vies. >


rencontre |

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Christophe Honoré et Chiara Mastroianni.

On a le sentiment que Léna est le portrait de Jeanne (Les Chansons d’amour) quelques années auparavant ? Je ne pense vraiment pas. Avec Chiara, dans Les Chansons d’amour , on s’était dit que son personnage était une pierre, incapable de réagir à la mort de sa sœur, immobile, dense. Ici au contraire, Léna est constamment en « vivant » comme on dirait en mouvement. Si c’est une pierre, alors c’est une « rolling stone ». Serait-ce votre film le plus personnel voire le plus intime à ce jour, eu égard déjà à sa géographie ? Par goût et par incapacité à faire

autre chose, j’ai toujours vécu mes films comme des lettres écrites à la première personne. Comme souvent, vos personnages communient en musique ? Le temps d’une chanson est-il celui du cinéma ? La chanson, quand elle est entendue par les personnages, participe à la suspension du temps de la fiction. Elle permet d’ouvrir une séquence vers un moment de pure perte de sens, juste pour la beauté du geste. Quelle est votre place dans le cinéma français ? Une place à l’ombre. /


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Le Buzz de Big Apple texte ¬ Sylla de Saint Pierre photos ¬ Eric Tourneret


reportage |

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David Graves, 59 ans, a 14 ruches dans New York. Avec sa femme, ils font de la confiture et de la gelĂŠe de fruits.


reportage |

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Confrontée à une crise sans précédent, New York se cherche une nouvelle identité. De plus en plus de citoyens l’ont trouvée dans la verdure des potagers suspendus et autres jardins communautaires où butinent des milliers d’abeilles, en toute illégalité. New York, juillet 2009. David Graves, la soixantaine avenante sous une tignasse de cheveux gris, traverse une rue de Soho, un enfumoir sous le bras. Il s’engouffre dans l’ascenseur d’un immeuble, puis dans l’escalier qui mène aux toits, gravit une échelle fixée au mur, et franchit sur une barre de fer le passage acrobatique qui mène au sommet de l’immeuble. Une ruche l’attend là, en plein cœur de la ville. David en possède une quinzaine à New York. Il vend sur le marché bio d’Union Square un miel estampillé « New York City Rooftop Honey » (miel des toits de New York). Un hurluberlu dans la ville ? Peut-être… Mais David n’est pas le seul apiculteur à New York, ni le seul tenant d’un nouvel art de vivre qui fait de plus en plus d’émules.

Du « consuming happiness » au « less is more » L’Amérique s’est aujourd’hui choisi un président qui incarne une immen-

se attente de changement. Mais, comme le reste du pays, New York est encore hébétée par ces années de gabegie financière qui ont fait le terreau de la crise. Tout un mode de vie, qui avait fini par prendre force de dogme, le « consuming happiness » (le bonheur est dans la consommation), a perdu de sa crédibilité, et les excès passés mènent désormais une partie de l’opinion vers le « less is more » (moins pour mieux). Symbole du capitalisme à l’américaine, New York semble la première touchée. Les programmes immobiliers de luxe se figent, les chantiers abandonnés ont vu fleurir des jardins communautaires, parfois minuscules, parfois immenses, à l’échelle des immeubles qui les cernent. Une chose est certaine, la Grosse Pomme semble reprendre de l’humanité, et reste plus que jamais fidèle à son image de ville avant-gardiste. Des « poches de résistance » naissent, qui prennent des formes diverses. >


Trois amis apiculteurs avec leur matĂŠriel devant un immeuble oĂš se trouve un rucher dans l'East village.


Adam Johnson, 35 ans, avocat associĂŠ dans un cabinet new-yorkais s'occupe des quatre ruches d'un jardin communautaire.

Le marchĂŠ biologique d'Union Square.


reportage |

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« L’abeille des villes se porte beaucoup mieux que sa cousine des champs. » Celle qui nous intéresse défend une multitude bourdonnante, à l’image de la ville. Mais ces essaims-là n’y ont officiellement pas droit de cité.

L’éléphant, le jaguar et l’abeille, non grata à New York Un arrêté de 1999 interdit la possession de tout animal sauvage à New York. On peut concevoir que la ville se passe fort bien des jaguars, fennecs, éléphants, ou autres espèces répertoriées dans l’article 161.01. Mais les abeilles ? New York est la seule cité importante des États-Unis ayant fait de l’apiculture un délit. Un seul appel au 311, la ligne réservée aux plaintes, expose les apiculteurs à 2000 $ d’amende… Malgré tout, depuis une dizaine d’années, nombre de ses habitants entretiennent des ruches anonymes sur les toits

de leurs immeubles, dans les jardins communautaires et les potagers suspendus. Leur miel se négocie d’ailleurs 30 $ les 500 grammes sur les marchés. Car, et c’est là un paradoxe éloquent, l’abeille des villes se porte beaucoup mieux que sa cousine des champs et produit un miel de grande qualité (en France comme aux États-Unis, en seulement 20 ans, un quart des colonies a disparu). Rien de tel à New York, puisque les abeilles prospèrent et trouvent une abondance de fleurs dans des jardins publics ou privés infiniment moins traités que les cultures en plein champ.

Dérivatif pour bo-bo ou mouvement de fond ? Selon Adam Johnson, avocat associé dans un cabinet new-yorkais, qui possède quatre ruches dans un jardin communautaire de Manhattan, « l’association des apiculteurs de New York regroupe une centaine de ruches. Si l’on y ajoute les gens d’origines mexicaine et portoricaine qui ont des racines rurales et les jeunes, les chiffres peuvent s’envoler >


reportage |

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« L’apiculture urbaine représente un mouvement qui promeut l’autonomie alimentaire. » à 500 ruches ». Eddie Diaz, autre apiculteur, estime qu’il y a près de 1000 ruches à New York. Nul ne connaît les chiffres exacts, personne n’ayant intérêt à se faire de la pub… « C’est encore underground, souligne Eddie. Mais nous prenons très au sérieux la révolution actuelle. Plein de jeunes se lancent dans des projets alternatifs d’agriculture bio dans la ville. Je travaille dans un restaurant biologique qui produit près de la moitié de ses légumes dans trois jardins suspendus ». L’apiculture urbaine représente une part importante d’un mouvement qui promeut l’autonomie alimentaire. À New York, l’association Just Food porte le flambeau et soutient le développement de fermes communautaires. Or ces fermes ont be-

soin des abeilles pour polliniser leur production. Sans elles, il n’y aurait ni fruits ni légumes. Just Food s’est donc rapprochée des apiculteurs clandestins pour œuvrer à la légalisation de leur pratique. Une campagne de sensibilisation du public a été lancée sur Facebook et Twitter, et par des événements comme la semaine de la pollinisation en juin dernier, inaugurée par un bal masqué sur le thème de l’abeille. Les supporters des mouches à miel se sont grimés comme savent le faire les New Yorkais, salués par une galerie de portraits dans le New York Times. Pendant que les badauds se délectaient de travers de porc grillés au miel, hot-dogs avec de la moutarde au miel, hamburgers à la sauce au miel et autres délices. /

Le livre Cueilleurs de miel de Sylla de Saint Pierre et Eric Tourneret paraîtra chez Rustica en novembre prochain.


Le bal des apiculteurs organisĂŠ par l'organisation Justfood.org (le 22 juin 2009).


design |

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texte ¬ Maïté Buns

Le design au pays des merveilles Avec l'exposition Telling Tales*, le musée Victoria et Albert de Londres propose un voyage dans le monde du design surréaliste. Si le design allie habituellement esthétique et commodité, les œuvres présentées ici oscillent entre merveilleux et expérience cauchemardesque. Bienvenue dans une improbable galerie composée de manifestes personnels sur les thèmes de la rêverie, de l’appartenance sociale et de la mort. Le temps de cette visite, oubliez donc toute logique pour apprécier les contours de cet autre design.


Le château enchanté © V&A Images


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« Ces créations sont plus symboliques que fonctionnelles. » À peine franchi le seuil de l'exposition, nous voilà aux antipodes de la réalité londonienne. Le vacarme de la foule et de la circulation a soudainement laissé place au son apaisant des grillons et des craquements de branches. Nous nous trouvons dans une clairière (The Forest Glade) dont le décor et les objets semblent directement sortis de nos livres d'enfants. Un canot transformé en baignoire (Wieki Somers) ou un fauteuil à la traîne de princesse (Tord Boontje), évoquent ainsi mythes et contes de fées. Mais c'est le vase du designer Libertiny qui laisse le plus de bouches bées ! Prenez une armature en fer, 40 000 abeilles, attendez une semaine et abracadabra... un vase entièrement constitue d'alvéoles est né. La technique employée pourrait être appliquée à des milliers d'autres objets, pourquoi donc le vase ? « Les abeilles ne peuvent produire de cire sans fleurs. En créant ce vase, elles semblent rendre hommage à la fleur dans ses dernières heures*», s’amuse son créateur.

On poursuit la visite avec une étape bien moins onirique, le château enchanté (The Enchanted Castle). Les symboles de richesse et de statuts sociaux y sont portés en dérision. Rien d'étonnant alors à ce qu'une énorme lanterne en forme de diamant (Matali Crasset) surplombe une ostentatoire table en marbre (Jeroen Verhoeven). La pièce se présente comme une boîte à bijoux géante : des miroirs placés au plafond, au sol et aux murs reflètent l'or et l'argent des objets exposés, tandis que l'éclairage vif donne l'impression d'être sans cesse photographiés.

L'enfer du décor Très vite cependant, les pupilles se dilatent et les gorges se resserrent le long d’un couloir sombre qui mène à la dernière partie de l'exposition : Le Paradis et (majoritairement) l'Enfer (Heaven & Hell). On s'engage dans un jeu inquiétant de cache-cache avec la mort, admirant les œuvres aux travers d'alcôves placées dans l’obscurité. La présence ici d'animaux empaillés, notamment un renard aux oreilles grouillant d'asticots plaqués or (Kelly McCallum), ne détend vraiment pas l'atmosphère. On serait presque tentés d'enjamber le tapisflaque de sang (Frederikson/Stallard) pour se planquer dans le siège >


Honeycombe Vase, Tomàs Gabzdil Libertiny © Studio Libertiny, Pays Bas


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Sculpt Wardrobe, Maarten Baas © Carpenters Workshop Gallery, Londres

de Joep van Lieshout, en forme de crâne humain, cousin du grand classique fauteuil Ballon de Eero Aarnio. Brrr…! Vite, où est la sortie ?

Le design nous raconterait-il des histoires ? Presque tous les objets de l'exposition Telling Tales répondent à la définition conventionnelle du design en remplissant une fonction pratique. Mais ils ne le font toutefois qu’en partie.

Ainsi, Fig Leaf, un arbre-penderie aux 616 feuilles de cuivre émaillées à la main (Tord Boontje), est d’abord une œuvre d'une beauté indéniable qui n’accueillerait qu'une dizaine de vêtements. Les créateurs s'affranchissent donc des contraintes liées à la création d’objets. Pour autant, leur pratique ne relève pas non plus complètement de l'art, nous affirme-t-on. Il serait question de « Design Art ». Gareth Williams, commissaire de l'exposition, s’explique : « À mes yeux, le Design Art rassemble les œuvres de designers − et pas d'artistes ou d'artisans − produites en série limitée. Elles sont plus symboliques que fonctionnelles, mais conservent leur lien à l'utilité ». Cette « nouvelle » terminologie soulève néanmoins quelques questions. S'agirait-il d'un coup marketing ? Car si le terme est nouveau, la démarche, elle, ne l'est pas. En effet, de très grands designers et architectes, notamment Ron Arad, Marc Newson et Zaha Hadid, se sont distingués en produisant des pièces de collection, en édition limitée, depuis le début des années 90. Quoiqu’il en soit, design, art ou design art, l’exposition Telling Tales révèle merveilleusement bien leur fonction commune : nous inviter à porter un regard différent sur notre monde. /

*Comprenez « raconter des histoires ».

À voir / Exposition Telling Tales : Fantasy and Fear in Contemporary Design, jusqu’au 18.10.09 au musée Victoria & Albert de Londres, lun>jeu et week-end 10h>17h30, ven 10h>21h30, +44 20 7942 2000 À lire / Telling Tales : Fantasy and Fear in Contemporary Design, Gareth Williams, V&A Publishing, 2009 À découvrir / www.vam.ac.uk/microsites/telling-tales


Photo : Suzi Eszterhas / Minden Pictures / JHEditorial

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Cet album a reçu le soutien de la Fondation EDF Diversiterre

Ne manquez pas nos trois albums annuels Mai

Septembre

Décembre


1

L'affaire est dans le sac sélection ¬ Marine Decremps

La mode est un éternel recommencement. Les cabinets de tendances ne cessent de rééditer les modèles qui ont fait le succès des 50’s aux 90’s. La grande « innovation » de ces dernières années, c’est le recyclage, concept qui inspire tout particulièrement les designers de sacs. Bâches de camion, emballages alimentaires et autres matériaux de rebus reviennent sous forme de besaces, pochettes et autres cabas. Sacs de sport, à dos ou à main, il y en a pour tous les goûts et les usages. Sélection.


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1. Sac à bandoulière Hubert en cuir, Delphine Conty. 120€ / 2. Porté et approuvé par les skaters : Wonder de Dakine. 42€ / 3. Idéal sur le terrain urbain le Buddy de Eastpak est équipé d’un port pour câble MP3. 16€, eastpak.com / 4. Pochette chic tout en journaux recyclés Ecoist. 15€, ecoist.com. / 5. Revival 50’s avec ce sac de bowling Airlines Originals. 52,95€, bagazoo.com / 6. Le cabas arty écolo de Freitag : incontournable. 150€, freitag.ch / 7. Coton bio et cuir d’acacia, Veja applique la recette de ses baskets à sa nouvelle ligne de sacs Projet Numéro 2. 169€, veja.fr

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Š morguefile.com

Mister Crochet, Tokyo decadence Š Alexandra Camara


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texte ¬

Élodie Couécou

In wool they trust S’il n’a jamais vraiment quitté nos armoires, le tricot d'hier semble à nouveau inspirer les stylistes d'aujourd'hui. Pour autant, le jacquard reste au placard au profit d'une maille qui se métamorphose et devient un nouveau support de création entre sculpture et orfèvrerie. Le tricot serait-il devenu le fer de lance de la mode contemporaine ? Rencontre avec deux créateurs qui filent la laine. Le fil tricoté traverse les siècles, apprécié pour son faible coût, sa plasticité et son confort. Le xxe siècle lui offre son heure de gloire. Il fait son entrée dans la mode grâce aux collections sport de Coco Chanel. Sonia Rykiel l’érige au rang de must have des garde-robes dès les années 1970. Avec les mini-pulls, elle change à la fois les proportions du tricot et son usage : la maille est chic à la ville. Après quelques années d’absence, le tricot connaît aujourd’hui

un regain d’intérêt. La tendance actuelle est indéniablement marquée par une réflexion sur la société de consommation. Les jeunes créateurs, héritiers des recherches entre destructuration-restructuration des vêtements de Yamamoto, de Margiela ou Van Noten sont nombreux à choisir la maille en l’adaptant à nos silhouettes et modes de vie. Parmi eux, Nicolas Courouble et Xavier Brisoux s’accordent sur les raisons de cette récente redécouverte du tricot. >


Xavier Brissoux © julien loth

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Et ils constatent un désir d’individualité exprimé par toute une génération en réaction à l’uniformisation. Leurs recherches et créations tricotées s’inscrivent dans une mode résolument contemporaine, à l'instar de nombreux stylistes tels Sandra Backlung et Mister Crochet.

Une maille à l'endroit... Nicolas Courouble, troque très tôt sa machine à coudre pour les aiguilles à tricoter. Le tricot lui autorise en effet une liberté d’action qu’il juge plus satisfaisante que l’assemblage d’étoffes en fil tissé. Le large choix des points et des fils l’inspire pour créer ses propres « tissus », lui permettant ensuite d’élaborer les vêtements en sculptant les volumes. Sa laine est aussi précieuse que la soie ❥

à visiter / www.xavierxbrisoux.com

lorsqu’il réalise une robe de mariée en mailles géantes. Il est également créateur de modèles en kits pour la marque Phildar. Ses manchettesmitaines rock’n roll invitent les amateurs de do it yourself à créer leurs propres accessoires.

... une maille à l'envers Xavier Brisoux conçoit ses collections différemment. Ses modèles sont dictés par la recherche des formes. Technicien de la maille et de la construction, il réinterprète les classiques pulls de laine et les revisite. Ses vêtements sont fabriqués en Italie, à partir de matériaux nobles, cachemire, soie et coton. Ici le visible et l’invisible se confondent. Les boutons se cachent, les étiquettes se dissimulent dans les poignets, les patches de coudes se devinent entre deux épaisseurs de laine. La dualité règne dans les doubles encolures et les emmanchures qui se situent parfois là où elles ne sont pas attendues. Le style est épuré et les couleurs sobres, dominées par une alliance ingénieuse des points. Le travail, réalisé en toute subtilité, démontre sa volonté de « rechercher des formes qui réinventent les côtes de maille ». Il offre des solutions expérimentales et innovantes pour une nouvelle esthétique de la mode masculine et féminine. /


Xavier Brissoux Š julien loth


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Photographie & réalisation ¬ laurent moynat & julie cerise Stylisme ¬ julie cerise Maquillage & coiffure ¬ Olivier Chauzy - maquillage avec les produits M.A.C COSMETICS Assistant ¬ Olivier Moly merci à l'Agence Anakena, studio "A..."


Vadim Tee shirt Pull In (Mod In), casque original de Peter Fonda dans "Easy Rider" (Eastside), jeans Levis (Mod'In), caleรงon Pull In (Mod'In)

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Olivier Jeans Nudie (Sun Bell Store), Tee shirt Amplified Vintage (Sun Bell Store)


Ana誰s robe Kanabeach (Kanabeach), bandeau American Apparel, montre Swatch


Kader (agence ANAKENA) casquette Carhart (Carhart), Tee shirt Carhart, Chemise Carhart, jeans Pepe Jeans (Pepe Jeans)


Pauline Jeans Pepe Jeans, chemise Opull'ence (Brock n roll), tee shirt Carhart


Guillaume Tee shirt Kanabeach, Jeans Pepe Jeans


Camille (agence ANAKENA) robe (Brock'n'roll)



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texte ¬ Baptiste Ostré photos ¬ Baptiste Ostré, Nathalie Dezan

Un grand bond pour l’humanité ?

Sur le goudron, le sable ou l’herbe, ces kangourous urbains rendent le sol mou et bondissant comme un trampoline. Juchés sur leurs échasses, ils courent jusqu’à 40 km/h, exécutent des sauts de deux mètres de hauteur et des pas de trois mètres de long. Découverte d’une discipline qui a du ressort.


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« Au lieu de lutter contre l’apesanteur, on s’en sert pour se propulser »

Les échasses urbaines ? Une ossature en alliage d’aluminium montée sur un ressort en fibre de verre, fruit d’un ingénieur en aérospatiale : l’allemand Alexander Bock. Dix minutes suffisent pour apprendre à marcher avec ces étonnantes prothèses. « En moins d’une heure, quasiment tout le monde peut courir et sauter », assure Emmanuel Riga, fondateur de l’association Skyppy et créateur d’un magasin dédié aux sports urbains sur Toulouse (place Arnaud Bernard). Seul impératif : trouver son équilibre. Perché à 40 centimètres du sol, Sébastien, jeune « bocker » confie : « Seul, j’ai mis près de trois mois pour me relever sans me servir des poteaux ! Depuis que j’ai suivi quelques cours, je viens sur mes échasses ». Propulsés dans l’apesanteur « Pour faire des balades, c’est idéal, mais pour se rendre en échasses à son travail, mieux vaut avoir des douches sur place ! », note Johann Maugueret, revendeur des échasses Poweriser® sur Paris. Emmanuel Riga, qui commercialise la marque

concurrente Powerstrider®, l’affirme : « C’est très physique. Les échasses font travailler 98 % du corps ». À défaut d’être pratiques au quotidien, les échasses urbaines se rapprochent du Parkour, discipline popularisée par les Yamakasi. Traceur durant six ans, Hyassine El Haimour enchaîne acrobaties et saltos sur échasses depuis quatre mois. « Au lieu de lutter contre l’apesanteur, on s’en sert pour se propulser », dit-il, jovial. L’art de la chorégraphie n’est pas loin. Pas étonnant que les artistes de rue furent parmi les premiers à les utiliser. Depuis, le « powerbocking » s’est invité à la cérémonie d’ouverture des J.O. de Pékin ainsi qu’à l’investiture de Barack Obama.


Sauts et écarts En France, le nombre de pratiquants est estimé à près de 3000 en à peine quatre ans d’existence. Mais, à l’image d’une invention autorisant toutes initiatives (du « powerbasket » au trial en passant par le fitness), les échassiers se scindent aujourd'hui en différentes catégories. Depuis neuf mois, le Parisien Johann Maugueret a lancé une Fédération Française des Échasses

Urbaines avec pour objectif de « permettre aux différentes associations de se rencontrer ». Mais à Toulouse, les « bockers » ne l’entendent pas de la même oreille et désirent se regrouper sous la Fédération des Sports Urbains, créée le 24 juin dernier. Philosophe, Johann conclut : « L’important est de donner une visibilité au sport. Tant mieux si cela attire de nouveaux pratiquants… ». /

Pour bondir plus haut 24 et 25.10, 1er Championnat de France, Bry-Sur-Marne (Paris) 24 et 25.10, Salon des Sports et de l’Extrême, 1er master de Parkour et Échasses Urbaines (Toulouse) En vente chez Skyppy, place Arnaud Bernard et chez Psychojongleur, 2 rue de Metz Les prix : Powerstrider® : à partir de 290 €, Poweriser® : à partir de 340 € Renseignements sur www.ffeu.fr et sur www.skyppy.fr



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texte ¬ I wansson photo ¬ © I. Kalkkinen, Mamco, Genève, Spectacle Christophe Bergon © Eve Zheim

Le printemps de

Septembre Qui ne s’est pas déjà retrouvé devant une œuvre d’art contemporain dont le sens lui échappait complètement ? Sans entrer dans l’éternel débat qui oppose les partisans de l’esthétisme aux adeptes du concept, rappelons que le Printemps de Septembre est avant tout un événement qui permet à l’art contemporain, globalement délaissé le reste de l’année par le Toulousain lambda, de nous prouver qu’il ne s’est jamais mieux porté. Avec la cinquantaine d’artistes représentés et les 33 lieux concernés, le Printemps de Septembre continue d’affirmer sa volonté d’aller à la rencontre de nouveaux publics. Et de nous rappeler que l’art contemporain ne se limite pas qu’aux plasticiens : performance, installation, projection, musique et danse sont autant de dis-

ciplines témoignant de l’éclectisme de ce festival. Sans oublier les fameuses Soirées Nomades qui permettent de croiser art vivant et art contemporain. Et de créer par la même occasion un public hybride où l’on observe autant des cheveux grisonnants adeptes de galeries d’art que des jeunes accros des festivals. >

PRINTEMPS DE SEPTEMBRE Du 25.09 au 18.10 > Toulouse et région Nocturnes jusqu’à 0h30 les 25 et 26.09 et les 2 et 3.10 La Nuit des tableaux vivants le 10.10 au Musée des Augustins, jusqu’à 0h30, grat, 05 61 22 98 82, www.printempsdeseptembre.com


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Entretien avec

Christian Bernard Directeur artistique du festival

Après avoir dirigé la Villa Arson à Nice jusqu’en 1995, Christian Bernard est devenu directeur du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Genève. Il assure pour la deuxième année consécutive la direction artistique du Printemps de Septembre. Bref entretien avec ce commissaire d’exposition à la sensibilité bien affinée.


« Ce festival est le seul qui articule à grande échelle l’art contemporain et le spectacle vivant actuel » Les lieux d’exposition sont passés de 23 à 33 cette année, dont plusieurs ne sont habituellement pas consacrés à l’art contemporain. Est-ce une manière d’amener l’art à un public pas forcément familier des galeries ? Multiplier les lieux pour les expositions, c’est bien sûr multiplier les occasions de rencontres avec le public. C’est aussi proposer l’art d’aujourd’hui au-delà des sites qui lui sont consacrés, dans des espaces dont le seuil est peut-être plus facile à franchir que celui des institutions ou des galeries privées. Mais il ne faut pas croire que l’art peut se montrer n’importe comment et n’importe où. Il y a des théâtres pour le théâtre, de même, l’art a-t-il besoin de lieux appropriés. Certains détracteurs reprochent à l’événement de distraire le public plus que de l’éduquer, qu’en pensez-vous ? Les détracteurs n’ont pas toujours le beau rôle. Depuis Platon, ils reprochent à l’art de distraire, de tromper plutôt que d’éduquer, d’éclairer. L’art n’en est pas mort, ni ses amateurs. Figurez-vous que je suis assez favorable au plaisir et que je crois que le plaisir sensible n’est pas incompatible avec la réflexion, l’accroissement des connaissances, le dépassement de soi. Au contraire. D’ailleurs le plaisir

est proportionnel aux connaissances : « Plus je connais, plus j’aime » disait Léonard de Vinci. J’ajouterais : plus j’aime et plus je désire en savoir plus. Le titre de cette année, « Là où je suis n’existe pas », semble faire écho à celui de l’an dernier « Là où je vais, je suis déjà »… En effet, c’est un peu comme une série télé : voici la saison deux. Les décors n’ont pas beaucoup changé, l’intrigue se poursuit sur un registre comparable, les acteurs sont presque tous différents mais ont parfois un air de famille avec ceux de l’an dernier. Quel sens donneriez-vous aux intitulés étranges de ces deux éditions ? Le caractère énigmatique, paradoxal, polysémique de ces titres a d’abord pour rôle de susciter l’interrogation, la curiosité, ce bref embarras où commence la « déprise » de soi. On comprend la phrase mais son sens échappe. Ainsi en est-il de beaucoup de circonstances de la vie. L’hypothèse initiale est que l’art produit un ici et maintenant qui à la fois obnubile et révèle le réel. Mais chacun peut apporter son interprétation. Ce sont aussi là des vérités de papier, des embrayeurs de rêverie. >


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Les Soirées Nomades Perçues par beaucoup comme le point d’orgue du festival, les Soirées Nomades de la Fondation Cartier proposent, outre les expositions nocturnes, une plénitude de spectacles gratuits. Petit tour d’horizon de ces soirées pluridisciplinaires. Concerts Après la prestation barrée de Cheveux l’an dernier, les amateurs de musiques atypiques auront cette année encore de quoi se mettre sous la dent. Le 25.09 à 22 heures, les Dirty Projectors, groupe indé new-yorkais pluri-vocal ouvrira le bal entre sonorités électriques et opéra contemporain. Le 26, les Californiens de Lucky Dragons prendront la relève avec leur manière unique de façonner le son et d’intégrer le public à leurs compos. Ceux qui se rappellent encore de la projection de THX 1138 en 2007 avec le groupe de post-rock Cyann et Ben ne rateront sûrement pas le ciné-concert du vendredi 2.10 avec le film ukrainien La Terre et le compositeur Benoît Burello. Le samedi 3.10 sera l’occasion de découvrir Tony Conrad et Kevin Blechdom. Tony Conrad, artiste complet et pionnier de la musique minimale a exercé une influence considérable sur l’avantgarde musicale américaine. Souvent comparée aux électro-rockeuses de Peaches ou Chicks on Speed, Kevin Blechdom, alias Kristin, forme avec Barnwave une espèce de cabaret

loufoque entre électro, country et reprises kitsch. Tous ces concerts se dérouleront à l’Auditorium SaintPierre des Cuisines. Danse et spectacles Le CDC accueillera les 25 et 26.09 Daniel Linehan pour une danse frénétique et obsessionnelle (19 h). Les mêmes soirs, Antonia Baehr nous propose un récital constitué de partitions pour rire à la MJC Roguet (21 h). Et si l’on rajoute le spectacle de Christophe Bergon (Chapitre 1. Yagayane Palace) sur l’exploration de la langue au théâtre Garonne (20 h 30) et celui de Joris Lacoste (Parlement) à l’hôpital La Grave (20 h), nul doute que ces soirées seront de véritables casse-tête pour les indécis. Vendredi 2.10 et samedi 3.10, vous aurez le choix entre The Rehearsal de Cuqui Jerez mettant en scène une répétition faisant la part belle à l’absurde et au burlesque (MJC Roguet, 20 h) et Bonanza une installation/performance du collectif anversois Berlin sur un monde en miniature cachant son lot d’intrigues et de jalousies (Théâtre Garonne, 19 h 30 et 21 h 30). /


Le Printemps de Septembre INFOS PRATIQUES

RADIO

HORAIRES D’OUVERTURE DU FESTIVAL Du lun au ven de 12 h à 19 h Sam et dim de 11 h à 19 h

Création de « la Radio du bout de la Nuit » avec des émissions en direct et en public, avec les artistes du festival. Diffusée sur la fréquence de la radio FMR (89.1) et sur Internet.

NOCTURNES

POINT INFO

Les ven 25 et sam 26.09, ven 2 et sam 3.10, jusqu’à 0 h 30. Sam 10.10, « La Nuit des tableaux vivants » au Musée des Augustins, jusqu’à 0 h 30.

Billetterie des Soirées Nomades Fondation Espace Écureuil 3, place du Capitole, 05 61 22 98 82 www.printempsdeseptembre.com



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Ruud Baan

Deep Forest « Ruud Baan ?! Voilà un nom qui dépote ! Il est du genre rude boy, ton gars ? », Pas pour un sou, l'ami. Notre homme est photographe et joue dans la cour des grands. En 1998, il sort de la Royal Academy of Arts de La Haye (Pays-Bas) avec des bases techniques solides en poche. Quelques années de free-lance plus tard, ce Néerlandais peut se targuer d'une liste de clients longue comme le bras : JFK Magazine, Elle Magazine, Esquire, Nike, Coca Cola, Panasonic, O’Neill… Ruud Baan voit dans ces commandes éditoriales et publicitaires un prolongement de son travail personnel. L’image est son terrain de jeu. Peu importe qu'il s'agisse de mode, de portraits ou de photos de sport. Tant qu'il peut travailler la mise en scène, styliser et capturer l’instant et le mouvement... Il dit ne jamais s'ennuyer dans sa profession, lui qui a embrassé cette carrière pour pouvoir voyager à travers le monde et se frotter à différentes cultures. On veut bien le croire. Sa ville préférée ? New York, pour son côté photogénique, justement. Les artistes qui le touchent ? Des dizaines. Parmi eux, Annie Leibovitz, Bruce Webber, Richard Avedon, Anton Corbijn ou encore David La Chapelle. La série présentée dans nos pages a été réalisée pour l’agence Amsterdam Worldwide, en charge d’une campagne publicitaire pour la marque Onitsuka Tiger. Elle revisite les signes du Zodiaque japonais. On pénètre ici dans un sous-bois onirique, peuplé de personnages entre mode et légende urbaine. Terriblement intrigant. Mais pas besoin d’en dire plus, tournez les pages et laissez-vous conter… ❥

www.ruudbaan.com Série réalisée pour l’agence Amsterdam Worldwide Campagne publicitaire pour la marque japonaise Onitsuka Tiger Photo : Ruud Baan - Illustration & design : Jo Ratcliffe - Stylisme : Isis Vaandrager








Comme un bon vieux coup de

Revolver texte ¬ Fabien Pomiès - photo ¬ Nicolas Hidiroglou

Depuis quelques mois déjà, leur nom et leur musique se propagent aussi vite qu’une balle de 9 mm. Attention à ces trois gars-là, ils n’ont pas encore fini de faire parler la poudre. Rencontre avec Christophe, chanteur et guitariste de la formation. Comment est né le trio Revolver ? Au départ, nous chantions ensemble avec Ambroise. Lui avait fait pendant deux ans la Maîtrise de Notre-Dame de Paris (école de chant) et il y avait rencontré Jérémie. À un moment, on a trouvé qu’il nous manquait de la texture et une voix. Ambroise a donc naturellement pensé à Jérémie qui est aussi un excellent joueur de violoncelle. Vous avez eu une formation classique, comment en arrive-ton à faire de la pop ? Pour tout avouer, Jérémie jusqu’à très peu, n’avait jamais écouté autre chose que du classique. Quant à Ambroise et moi, nous sommes tombés en 2003 sur des disques d’Elliot Smith.

Et même si cela ne se ressent pas forcément dans notre musique, c’est vraiment l'une de nos plus grandes influences. Bien sûr, on peut aussi citer les Kinks ou les Beatles (Revolver est le nom d’un de leur cd). Mais c’est Elliot Smith qui nous a le plus inspiré, étant notre contemporain. Vous avez donc laissé tomber vos bases classiques ? Non, bien au contraire. Nous adorons Purcell par exemple, et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons décidé de donner le nom d’une de ses compositions à notre album (Music for a while, EMI, 2009). Certains pensent que les œuvres classiques sont difficiles d’approche. Ce n’est pas le cas de sa musique.


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À la suite de votre EP, vous aviez déclaré vouloir enregistrer l’album seuls… (Rires)… Un doux rêve ! On voulait effectivement aller en Normandie pour nous débrouiller seuls. Finalement, c’était ingérable. Alors notre directeur artistique nous a conseillé de nous entourer et l’enregistrement s’est bien déroulé. On vous retrouve le 24 octobre à Toulouse, quelques mots sur votre live ? Nous nous définissons comme « pop de chambre », donc il a fallu s’adapter à jouer dans des salles de concert. ❥

Et pour donner un peu de piment à notre live, nous avons un batteur qui se joint à nous sur la tournée. Pour le moment, le public nous accueille plutôt bien alors espérons que cela continue. Justement, au vu de votre ascension fulgurante, que peut-on vous souhaiter de plus ? Maintenant, on espère voir les salles combles. J’ai toujours été admiratif des groupes comme Cocoon qui forgent une bonne partie de leur réputation sur leurs prestations live. À nous de suivre cette voie. /

REVOLVER 24.10, Le Phare, 12/14 €, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com et www.revolvermusic.tv Discographie : Music for a while, EMI, 2009 - Pop de chambre (EP), EMI, 2008


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texte ¬ Geoffrey Tarroux - photo ¬ Clarika © Laurent Seroussi

Confluent culturel Voilà une date de plus à inscrire à l’encre rouge dans son agenda ! Décidemment, l’agglomération toulousaine n’a de cesse de se faire remarquer par ses manifestations culturelles, et la Méditerranée de Portet en est une admirable illustration. Voilà 5 ans que l’asso Confluences remet le couvert, et sûr qu’elle est à la hauteur de son nom. Son festival révèle les racines métissées de l’Occitanie, au carrefour des cultures et dans une atmosphère bigarrée. Les battements sourds des derboukas, les murmures des accordéons, la clameur des cornemuses ou les fredonnements envoûtants des clarinettes s’installent et s’entrelacent dans une mosaïque instrumentale traversant les horizons musicaux. Autant de symboles de brassages culturels dans un pays d’Oc multicolore, à la croisée de l’Europe, de l’Atlantique et de la Méditerranée. Loin des grosses têtes d’affiche chatoyantes, le festival reste avant tout cohérent avec l’image polychrome qui a fait sa notoriété, et mise sur une prog riche et éclectique. Des Balkans au Maghreb en passant par l’Italie ou l’Espagne, ces 3 jours de fête en bord de Garonne verront jaillir des éruptions klezmer, flamenco, gnawa… Une vingtaine de concerts, gratuits pour la plupart, cohabiteront avec un village artisanal, un espace enfants, mais aussi des expos, des ateliers… / ❥

FESTIVAL MÉDITERRANÉE DE PORTET 18 au 20.09, Portet-sur-Garonne, grat. à 17 €, 05 62 14 03 09, www.myspace.com/festivalmediterranee La prog : Les Roms des foins, Babylon Circus, Mosaïca, Clarika, Carrièra Flamenca, Aalma, Anakronic Electro Orchestra, Les Vieilles Pies, Yol Hikagesi, Guesra Gnawa, Haïdouti Orchestar…



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texte ¬ Baptiste Ostré - photo ¬ Magma © Marco Tchamp

RIO brûle-t-il ? Un piano en feu : cette image aux flammes léchées et de tendance baroque incendie l’affiche du Rock In Opposition. « Le rock est une lutte », tonne Roger Trigaux, directeur artistique de cette deuxième édition - après une première en 2007 qui a embrasé une foule internationale de passionnés. « Une lutte », mais aussi un foyer d’expérimentation, un besoin de résistance transmis de musicien en musicien. C’est en 2005 que la route de Roger Trigaux croise celle de Michel Besset. Depuis ses débuts dans les années 70, ce dernier contribue à donner une résonance aux musiques rock dans la zone de Carmaux et de Blaye-les-Mines, ancien bassin minier du Tarn. Besset lui-même fut un jeune mineur avant de fonder l’association Transparence, devenue Rocktime (feu le Summer Festival). Leur estime des musiques exigeantes et sans concessions les pousse à réchauffer les braises du Rock In Opposition. Synonyme de rock progressif, le RIO était au départ un collectif fondé en 1978 par des groupes en rupture avec l’industrie musicale. Depuis, ce nom s’accole derrière des musiques réputées inclassables, souvent instrumentales, entre électrique et jazz. Difficiles d’accès. Ce qui ne signifie pas pour autant que le succès leur ferme ses portes : aux dernières nouvelles, le RIO pourrait devenir annuel, et une partie de la programmation de 2010 serait dévoilée à l’issue de cette édition… / ❥

Rock In Opposition Du 18 au 20.09, Cap Découverte, Le Garric (Carmaux), 20 à 35 €, 05 63 38 55 57, www.rocktime.org/rio La prog : Magma, Electric Epic, Guapo (résidence), Univers Zero, Combat Astronomy, Yolk, The Muffins, Charles Hayward, Aranis, Koenji Hyakkei…



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texte ¬ Julien Collinet - photo ¬ © DR

Redemption song On n’a pu s’empêcher d’accueillir avec un certain mépris en mars dernier la sortie d’un album signé Pete Doherty. Il faut dire que la carrière de l’indie-star britannique prenait des allures de grand huit. L’épisode Babyshambles fut plus qu’anecdotique. Restait seulement le souvenir des Libertines et d’un long road trip placé sous le signe du rock’n roll. Entre deux albums qui auront marqué le début des années 2000, Barat et Doherty se seront enfilé des kilomètres de poudreuse dans le nez. Même les fashionistas et les lecteurs des tabloïds le dénigraient depuis qu’il avait largué Kate Moss. Sauf qu’on avait oublié que ce mec était un songwriter talentueux, un vrai. L’éternel adolescent au teint blafard s’est même refait une conduite. Il faudra désormais l’appeler Peter. Oubliée la furie des Libertines et le brouillon des Babyshambles. Doherty, épaulé par Graham Coxon (ex Blur) nous donnait en ce printemps une petite leçon de pop song, comme l’Angleterre ne fait peut-être plus. Douze chansons simples et honnêtes en hommage aux plus dignes représentants de sa royale majesté. Bowie et Jarvis Cocker en tête. Lorsqu’il viendra au Bikini, il sera parfois seul sur scène, armé de sa seule guitare sèche et sans prétention. Il faudra alors être borné pour ne pas lui pardonner ces quelques années d’égarement et lui accorder notre respect. Enfin. / ❥

Peter Doherty 2.10, 20h30, Le Bikini, Ramonville, 32 / 33 €, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com



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texte ¬ Julien Collinet - photo ¬ © DR

Road trip urbain Quinze ans de métier, sept albums et toujours la même intransigeance. Il y a au final peu de personnes qui peuvent se targuer de cette qualité. Archive en fait partie. On pensait le groupe tout juste bon à produire un trip-hop narcoleptique, il n’en est rien. Leur longévité en est la preuve. Pendant que Morcheeba et autre Sneaker Pimps s’entêtent dans un sous-genre éphémère, Archive ne cesse de se renouveler. Intro planante, montées atmosphériques, leur musique grandiloquente ressemble toujours à la bande originale d’un road-trip urbain nocturne. De la musique progressive donc, des Pink Floyd des temps modernes en quelque sorte. Pour son dernier album, sorti en mars, Controlling Crowds, Darius Keeler et Danny Griffitths ont eu la (très) bonne idée de rapatrier l’excellent Rosko John. Le MC britannique avait disparu de la circulation depuis l’indispensable Londinium (1996), sans doute le meilleur album du groupe. On semble d’ailleurs parfois écouter ici un Londinium « remasterised ». Notamment sur le très sombre et très hip-hop « Bastardised Ink ». Sur scène, c’est la même chose ou presque. Alors que les Anglais remplissent un Zénith à Paris, on ne peut que se féliciter de les recevoir dans le confort du Bikini. Une salle et une acoustique tout adaptées à l’intensité de leur musique. Jubilatoire. / ❥

Archive 30.09, 20h30, Le Bikini, Ramonville, 27,50 e, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com



musique |

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texte ¬ Nicolas Mathé - photo ¬ Bleubird © DR

Un oiseau rare Bleubird, c’est un drôle d’oiseau et ce n’est pas un hasard si ce dernier vient se poser au Cri de la Mouette. Au-delà des allusions ornithologiques faciles que pourrait provoquer cette rencontre, il faut dire que la musique du Floridien émigré à Montréal est un rap sinueux, qui tangue et qui bouscule tous nos repères. Parfait donc pour une péniche. Sujets sensibles à la cinétose aquatique (le mal de mer, quoi) s’abstenir, car l’univers de Bleubird, autant le préciser, on n’y entre pas comme dans un moulin. Ça grésille, ça fourmille de beats complexes parfois agressifs, ça part dans tous les sens aussi - on pense sur certains morceaux aux guitares saturées de Cake. Bref, Bleubird n’est pas du genre à se laisser mettre en cage (promis, c’était la dernière). Mais conscient de l’irrésistible besoin de classer toute musique, il propose un « postmodern-ambitious-electronic-ridiculous-hip-hop-rap-indie-punk-DIY with technical problems and a little bit of stand up comedy ». Ce qui en dit long sur le bonhomme. En tout cas, sur scène, difficile de résister à l’énergie et à la tchatche supersonique de celui qui entame sa première tournée française en tête d’affiche, après avoir partagé le micro avec entre autres la clique Anticon. Un show provocateur, plein d’humour et de satire sociale qui risque fort de remuer le si paisible canal de Brienne. / ❥

BLEUBIRD + KSM feat. GRAIN2CAF 1er.10, 21h30, Le Cri de la Mouette, 5 €, 05 62 73 71 62, www.shabaz.net


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VIRGINRADIO.FR


cinéma |

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Chambre avec vue texte ¬ El Borbah photo ¬ Universal Studios

Les fans de musique vont être déçus : Hotel Woodstock se contrefout du concert mythique. Il lui préfère une autre musique, celle des idéaux d’une génération à qui Ang Lee offre un magnifique film choral.

Léger ne veut pas forcément dire futile. À la sortie de la première projection presse cannoise du nouveau film d’Ang Lee, on sentit un dédain global de la part de journalistes, décrétant qu’Hotel Woodstock n’était pas à la hauteur des films précédents du réalisateur (Le secret de Brokeback Mountain, Lust, Caution). Sans doute les mêmes qui étaient restés de marbre devant son Hulk. Logique quand dans les deux cas, Lee refuse de rester à la surface de son sujet. Hulk n’était pas un film de super-héros, Hotel Woodstock n’est pas un film commémorant les 40 ans du concert événement de la génération hippie. La preuve : le réalisateur

ne montera quasiment aucune image de ce concert, et quand il le fait, c’est à distance, montrant la foule plus que les artistes. Hotel Woodstock est pourtant toujours clair sur ses ambitions : expliquer comment le temps d’un week-end s’est concentrée une jeunesse américaine qui croyait encore que le monde pouvait changer, pour le meilleur. La surprise du film étant de le faire sur un ton de comédie, autour des pérégrinations d’Eliott Tiber, fils de proprios d’un motel au bord de la faillite, qui va devenir le principal lieu d’hébergement du concert. Lee ne perd jamais de vue qu’au delà de la façade d’événement historique


des 60’s, Hotel Woodstock est une histoire de transformation. Soit le sujet de la quasi-totalité de ses films, mais à plus grande échelle quand elle concerne une génération entière. À laquelle il ouvre, littéralement, les portes de son film (cf. un très impressionnant plan-séquence se remplissant peu à peu de personnes). Hotel Woodstock fait un joyeux état des lieux d’une époque faites de mutations culturelles et sociales – l’Amérique venait d’avoir un pied sur les mines du Vietnam et ❥

s’apprêtait à en poser un autre sur la Lune. Le coup de barre des années 70 est tout proche, il entraînera la fin de certaines utopies. Lee et sa chaleureuse ode à la différence, leur offre ici une dernière pause, avec un film d’une incroyable chaleur humaine et d’une totale générosité. Mais tout en restant lucide sur les lendemains difficiles qui s’annoncent. Hotel Woodstock offre le dernier gîte à des idéaux qui seront bientôt dissous. On ne peut que vous inviter à prendre une chambre. /

Hotel Woodstock D’Ang Lee. Avec Emile Hirsch, Demetri Martin… Sortie le 23.09


cinéma |

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texte ¬ Baptiste Ostré - photo ¬ Les roseaux sauvages © DR

Rétro Téchiné : le lyrisme prend chair

Lorsqu’il fait ses premières armes aux Cahiers du Cinéma, André Téchiné critique les films de la révolution Nouvelle Vague, alors en pleine fièvre. Mais au lieu de suivre les pas de ses aînés (Truffaut et Godard sont passés par les Cahiers avant de devenir réalisateurs), ce natif de Valence d’Agen préfèrera prendre la direction opposée. « Je voulais tourner le dos au cinéma […] qui privilégiait le naturel, l’impression de réalité… », explique-t-il dans un entretien publié par les Inrockuptibles. Ses premiers films digèrent une cinéphilie vorace, éprise d’esthétisme – touche d’expressionnisme allemand dans Barocco, ton du film noir américain pour Hôtel des Amériques. Ce film et plus particulièrement sa rencontre avec Catherine Deneuve chamboulent alors sa conception du metteur en scène. En se rapprochant des acteurs, son cinéma se « nourrit de chair », sans pour autant délaisser le lyrisme : hors de question de donner dans le film « à thèse »… Sans proscrire pour autant les sujets de société, l’homosexualité et la guerre d’Algérie (Les Roseaux Sauvages), le sida (Les Témoins) ou le fait-divers (La fille du RER). Le 8 septembre, le cinéaste rencontrera le public de son sud-ouest natal à l’occasion de cette première rétrospective de 12 films à Toulouse. L’aubaine, également, de découvrir la nouvelle grande salle de la Cinémathèque, rénovée cet été. / ❥

Rétrospective André Téchiné, du 1er au 19.09, Cinémathèque, 05 62 30 30 10, www.lacinemathequedetoulouse.com 8.09, rencontre avec le public, 19 h, grat (dans la limite des places disponibles), Cinémathèque



cinéma |

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texte ¬ El Borbah - photo ¬ © Tadrart Films

Au milieu,

coule une rivière Indigènes aura marqué un point culminant dans la filmographie de Rachid Bouchareb : son plus gros succès public étant l’occasion de pouvoir conjuguer cinéma de divertissement et discours socio-politique. London River, son nouveau film amène une nuance de taille, en précisant que Bouchareb ne filme pas tant des évènements que leurs à-côtés. Ainsi la rencontre entre une mère anglaise et un père africain à la recherche de leurs enfants portés disparus pendant l’attentat de Londres à l’été 2005 n’est pas un film « sur » le terrorisme, mais sur ses dégâts collatéraux. Plus précisément comment le climat politique a déteint sur les gens, le règne de la peur les ayant rendu amnésiques dans le rapport à l’autre. Comme cette femme catholique et cet homme musulman qui vont apprendre qu’ils ont plus en commun que ce qu’ils pensaient, que leur souffrance est même. Loin de tout excès de pédagogie dans son éloge de l’écoute, London River surprend par sa tonalité calme, laissant la fureur des analyses trop rapides d’une situation de côté, pour raconter une histoire de perte de contacts entre parents et enfants, entre êtres humains qui s’avèrent être liés par une même blessure. Rien ne pourra la cicatriser, mais l’emplâtre de compassion qu’y appose Bouchareb agit comme un apaisement d’autant plus bouleversant qu’on sait qu’il ne sera que temporaire. / ❥

London River De Rachid Bouchareb. Avec Brenda Blethyn, Sotigui Kouyaté… Sortie le 23.09



La touche de Les Krims Décryptage texte ¬ Fabien Pomiès photo ¬ A Marxist View, Les Krims

La septième édition du Festival ManifestO ouvre ses portes. Cette année, les organisateurs ont décidé de mettre les petits plats dans les grands. En effet, Les Krims, photographe de renom invité sur le festival, nous fera non seulement l’honneur d’exposer pour la première fois à Toulouse quelques-unes de ses œuvres, mais fera également le déplacement pour participer à une conférence. Attention, événement. Quatre femmes, dont trois nues. Des couleurs en grande quantité bien sûr, mais également un nombre incalculable de petits détails ornent cette photographie. Et surtout un titre évocateur : « A Marxist View » (une vue marxiste). Nul ne saurait dire si Karl Marx aurait trouvé cette œuvre représentative de sa pensée mais une chose est certaine, l’esthétique est bien là. Vous l’aurez certainement compris, vous venez de pénétrer dans l’univers de Les Krims, photographe américain surdoué et adepte de la controverse. Celui qui, depuis les années 70, dépeint tous les maux de

l’Amérique à l’aide de compositions souvent marrantes, toujours irrévérencieuses. Et ce précurseur de la mise en scène photographique ne compte pas s’arrêter là, continuant toujours son travail depuis la ville de Buffalo, où il enseigne la photo. Quant à la nouvelle édition de ManifestO, elle comporte bien sûr son lot de nouveautés et de surprises. Les œuvres présentées le seront dans des containers maritimes, au nombre de 3 pour Les Krims et 17 au total pour les 13 autres artistes retenus par le jury professionnel de l’association. Le lieu d’exposition est


arts plastiques |

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lui centralisé en un seul et même endroit : le port Viguerie à Saint-Cyprien. Et si Les Krims fait l’amitié de participer au festival, ManifestO s’apprête à lui rendre la pareille grâce à une rencontre inédite prévue durant l’événement. L’Américain communique en effet depuis quatre ans avec le musicien français Pascal Comelade sans jamais l’avoir rencontré en chair et en os. Cela sera bientôt chose faite… Autre initiative notable, le collectif ManifestO, fidèle à ses ❥

belles ambitions, a une nouvelle fois décidé d’innover en proposant une installation insolite. Des œuvres seront placées le long d’un axe routier encombré à Tournefeuille (bd Vincent Auriol) et seront visibles depuis la route. De quoi lier l’utile à l’agréable durant des interminables heures de bouchon. Sans oublier qu’à côté de ces faits majeurs, le festival sera ponctué de performances, concerts, projections… /

ManifestO, Festival d’images 17.09 au 11.10, grat, Toulouse et Tournefeuille, 09 72 11 52 69, www.festival-manifesto.org


expositions |

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texte ¬ Iwansson - photo ¬ Frédéric Sallaz © Véréna Chomet-Dorin

Révolte sereine « Le vaisseau spatial Terre n’a pas de pilote. Ses quatre moteurs, la science, la technique, l’économie, le profit, sont, chacun incontrôlés, le vaisseau va vers la catastrophe...», écrivait Edgar Morin dans son Manifeste. Les carottes seraient-elles cuites ? « Deux fois même ! », affirment David Lachavanne et Frédéric Sallaz dans l’expo qui marque la rentrée de la galerie GHP. Ces deux artistes adeptes des créations « In situ » (dans la nature), donc non-monnayables et vouées à la dégradation, se veulent critiques certes, mais également empreints d’espoir et d’humour. Une manière moins pessimiste de faire passer le message ? « On n’est pas du genre à se lamenter en se disant que c’était mieux avant, lance Frédéric Sallaz, on fait plutôt un constat. Le rendre ludique semble le meilleur moyen de se faire entendre ». Que ce soit les règles géantes de David Lachavanne sculptées dans des branches biscornues symbolisant le fossé entre la création humaine rigide et le développement naturel anarchique ou encore la langue de bois massive taillée dans un tronc réalisée ensemble puis ironiquement proposée aux institutions, les oeuvres de ces deux fidèles compères ont du sens. En se posant comme une relecture cynique du monde actuel, cette exposition nous rappelle que l’art a fait bien du chemin depuis le temps où il se contentait d’être portraitiste du roi. / ❥

Les carottes sont cuites deux fois, Frédéric Sallaz & David Lachavanne, Jusqu’au 17.09, Espace GHP, 05 61 52 67 08, www.espaceghp.com


2009 rée pas comme les autres ! Une rent

pour les jeunes ! • Bus-métro à 10�/mois pour 100 000 jeunes âgés de moins de 26 ans • Cantine scolaire gratuite pour 5 000 écoliers • Activités culturelles gratuites pour 33 000 écoliers • Aide au logement pour 2 500 étudiants • Tous les concerts de l'Orchestre du Capitole à 5� pour les moins de 26 ans

informations et détail des conditions :

> www.toulousepourlesjeunes.fr

RCS TOULOUSE B 387 987 811 / PHOTO : FOTOLIA

Toulouse bouge


expositions |

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texte ¬ Marine Decremps - photo ¬ © Paolo Pellegrin

Aux arts citoyens Si l’art a pour vocation d’instruire, n’est-il pas dangereux de l’enfermer dans les musées ? Le patrimoine architectural est un héritage artistique qui nous ravit au détour des rues, qu’en est-il des autres formes d’art ? L’on pense alors à l’œuvre anticonformiste de Keith Haring et à la tradition du graffiti. C’est dans cette volonté de sortir les œuvres des galeries, qu’en 2002, l’association Biz’art Populaire donne naissance à l’exposition photographique « Libre aux vents ». Fi des spots artificiels, les œuvres se dévoilent crûment au jour dans le charmant jardin Raymond VI. Un concept : aérer l’art. Légèreté, Ombre, Désir, Absence, Contacts, Insomnie furent les thèmes des six premières éditions. Pour la septième rencontre, l’exposition s’axe sur le leitmotiv « Traces ». Prune Bérest, directrice artistique à la base du projet, a une méthode qui en impose : pourvu que l’artiste, choisi en amont, adhère au thème qui lui est proposé. Cette année, le photojournaliste Paolo Pellegrin, qui s’est intéressé à des sujets clés tels que l’immigration, le sida, le terrorisme, présente vingt photos dont le travail rend perceptible la douleur des sujets. Yvon Lambert travaille la trace de l’humain dans la ville tandis qu’Olivier Mériel met en exergue les traces de l’abandon dans des paysages maritimes. Sans oublier les créations du lauréat du concours SFR jeunes talents 2007, Vladimir Vasiliev. / ❥

« Traces » Du 11.09 au 29.10, Traces, murs du jardin Raymond VI, Jusqu’au 15.09, Vladimir Vasiliev, Laboratoire Photon, Du 14.09 au 20.10, Lauréats du concours SFR jeunes talents 2009, Centre culturel Bellegarde, 06 19 80 52 69, www.biz-art.asso.fr


© plus2media.fr

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agenda La Guardia © DR

Strange Fruit © Phoebe Meyer

LA GUARDIA

CABU

Une manière originale de traiter de l’urbanisme. L’asso la Guardia, soit 2 artistes plasticiens, se réapproprient le Supermodulor de Le Corbusier, modèle de mesure architecturale qui s’appuie sur un corps humain de 1,83 m : le Modulor. Photos et diaporamas mettent cet homme en situation dans l’espace urbain pour en estimer les dimensions. ❥ J usqu’au 12.09, Galerie Duplex, 06 20 03 55 69

Le musée Raymond Lafage est décidemment à la page… Il accueille une expo rétrospective du caricaturiste burlesque et dessinateur de presse Cabu, un observateur hors pair de la société qu’il appréhende avec un humour délectable. ❥ J usqu’au 31.10, Musée Raymond Lafage,

AUTO-PORTRAITS

Après la réussite de l’évènement en mai, l'asso se paye une nouvelle expo sur la brique rose des bords de Garonne. Et quel bonheur de pouvoir profiter gratuitement des œuvres des 65 artistes présents pour l’occasion, loin du confinement d’un musée, quand le soleil de septembre pointe son nez. ❥ T ous les w.e. de septembre, Quais de la

Un « moi » mis à nu, dévoilé au public, comme pour laisser une empreinte de nous-mêmes. Les artistes de l’atelier de dessin de la MJC se livrent ainsi, chacun avec leur sensibilité, dans des peintures, installations, graffs… ❥ Jusqu’au 12.09, Bibliothèque de Montauban, 05 63 91 88 02

Lisle-sur-Tarn, 05 63 40 45 45

LA GARONNE EXPOSE

Daurade, 06 18 34 90 82

STRANGE FRUIT IN THE STREET Son, lumière pour accompagner de curieuses machines savamment bricolées et des automates animés, au profit d’une prise de conscience politique et sociale. Une expo qui questionne avec ironie l’humanité et la violence à travers la technologie. Malachi Farrell espère ainsi introduire une réflexion sur les évolutions sociales dans une ville en crise. ❥ J usqu’au 31.10, Centre d’art le Lait, Albi, 05 63 47 14 23

FULL MÉTAL LIBECQ D’un morceau de ferraille à l’art, la frontière est bien mince chez Libecq. Cette expo spectaculaire de créativité présente 50 sculptures métalliques, de différents formats, où les objets s’unissent et forment des personnages ou des animaux quelque peu inquiétants. ❥D u 3 au 27.09, Centre culturel Saint-Jérôme, 05 61 21 52 55


expositions |

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Full Metal Libecq, Extraterrestre © DR

Born to be super Le Mirail se reflète © Maboo © Adelaïde Maisonabe

Je m'affiche… © Morgane Jacqmin

BORN TO BE SUPER

COLLECTIF KICYCOL

Maboo, graphiste et peintre, explore les super-pouvoirs enfouis en chacun de nous. Les banalités de notre quotidien se chargent alors d’aptitudes extraordinaires. Portrait de ces héros ordinaires, les « Super Heroyz »… Et super plus, l’artiste expose aussi ses Nakunoeils masqués, des doudous hors du commun. ❥ Du 4 au 25.09, Green Galerie, 09 51 43 45 45

Pour ses 8 ans, le collectif de Kicycol investit Samba Résille. Spécialisé dans l’art graphique, ces artistes exposeront leurs créations dans une expo collective où collages, illustrations et autres Brikograffs côtoieront concerts et Dj. ❥D u 17.09 au 31.10, Samba Résille,

TRACES…

Point de Fuite, c’est 2 artistes, Florine Leoni et Eva Nielsen, qui s’unissent à l’occasion du Printemps de Septembre pour inaugurer un nouvel espace de diffusion et de production : Permis de construire. Une palette de supports (installations, peintures, vidéos…) interroge les contraintes de l’architecture sur le corps. ❥D u 24.09 au 22.10, Permis de Construire,

L’art au service de l’éternité d’un être éphémère pour tromper sa mort… Cette expo thématique et collective réunie les artistes de la galerie Daniel Vignal et des invités, qui traiteront chacun à leur manière de ce sujet capital. ❥D u 5 au 30.09, Galerie Daniel Vignal, 06 59 40 62 01

LE MIRAIL SE REFLÈTE DANS LA VILLE 8 assos se réunissent à l’occasion des Journées du Patrimoine Européen pour exposer le patrimoine culturel du quartier du Mirail. Ce lieu de mémoire, reflet de l’immigration à Toulouse, sera mis en lumière dans divers lieux à travers des expos, des projections, des maquettes, des randonnées urbaines… ❥ Du 14.09 au 1er.10, Centre Culturel Alban Minville, 05 61 43 60 20

05 34 41 62 16

POINT DE FUITE

Côte Pavée, 06 18 70 63 01

JE M’AFFICHE… JE M’EN FICHE ! Le shop est totalement ré-investi par 2 créatrices toulousaines. Fanny Hall se joue de l’anonymat et de la représentation via de l’affichage sauvage de portraits de femmes, lunettes de soleil vissées sur la tête et paille à la bouche. Morgane Jacqmin, qui expose pour la première fois, met en scène des poupées Blythe, retouchées par ses soins. ❥D u 26.09 au 31.10, shop South Painters, 05 61 23 52 64


Abdul Djouri Interview propos recueillis par ¬ Valérie Lassus - photos ¬ DR

Il va falloir ranger les tongs. La rentrée à Odyssud se fait avec Abdul Djouri, pionnier de la danse hip-hop en France, reconnu jusque dans le Bronx américain où on lui a décerné le titre envié de « Zulu King ». Rencontre avec un philosophe en baskets. Vous avez commencé par enseigner le hip-hop pendant plusieurs années avant de vous tourner vers la création, pourquoi ? Je voulais sortir le hip-hop de la rue, lui donner un cadre plus institutionnel. Ça a été mon premier combat. Ceci dit, en montrant des créations au public, j’estime encore et toujours passer un message aux générations nouvelles qui appréhendent cette danse. C’est une autre clé pour décoder un langage, et, de façon plus profonde, aborder une philosophie. Pourquoi ce besoin de mettre ainsi votre vie en scène avec ce « work in progress » Histoire de Zulu King ?

C’est vrai, l’idée est partie d’un livre d’entretien où j’évoquais mon propre parcours. Mais aujourd’hui, ce spectacle veut expliquer ce que peut être un Zulu King en général. Cela peut être n’importe qui, car c’est avant tout un état d’esprit. Il se manifeste essentiellement de trois manières : la transmission d’un savoir et d’un savoir-vivre, l’inspiration artistique et l’engagement dans la société. En fait, cette pièce raconte comment devrait se comporter un être humain. Ce que j’aimerais, c’est que chacun en reparte avec un message qu’il ferait sien... À votre avis, comment évoluent les cultures dites « urbaines »?


théâtre

& danse |

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Le hip-hop est une culture de résistance. Si elle ne trouve pas à se réaliser au sein des institutions, parce qu’on ne fait pas confiance à ses acteurs, elle va exister autrement. Par exemple à travers les « battles », c’est la tendance dominante aujourd’hui. Le problème, c’est que souvent les jeunes détournent la danse pour en faire un affrontement agressif. Ils en font un truc personnel, sans âme artistique. Avec des figures époustouflantes, mais sans émotion. Que pensez-vous des chorégraphes et metteurs en scène qui utilisent le hiphop dans leurs créations ?

Je trouve que cela fait avancer les choses, que cela contribue à ouvrir les esprits, mais il ne faudrait pas que le hip-hop soit dénaturé. Je m’explique : coller un danseur hip-hop bien propre au milieu d’une création contemporaine, comme une pièce rapportée, ne représente pas une réalité. Cela ne va pas aider le hip-hop qui est porteur d’un message en soi. Il ne faut pas non plus en faire une culture parallèle. OK pour la fusion, mais il faut aller jusqu’au bout. / ❥

Portrait de Zulu King et La répétition (nouvelle version) 25 et 26.09, 21 h, Odyssud, Blagnac, 10 à 18 €, 05 61 71 75 10, www.odyssud.com


théâtre

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texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ Baleine, Christian Mathieu

Ramonville, un monde à part

Un monde presque parfait, c’est le titre de la 22e édition du Festival de rue de Ramonville, intitulé qui n’est pas sans rappeler le « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » du Candide de Voltaire. Qu’ils soient intimes et chaleureux ou déjantés et volumineux, les spectacles de ce festival appellent en effet au ménage des méninges comme à la dilatation de la rate. Les artistes y témoignent du monde à leur manière, en grossissant, à peine, le trait... Comme dans le tordant Supermarché Ferraille des Requins marteaux associés : un véritable antidote au refrain à la mode sur la crise. Mais dans la galaxie Ramonville 2009, il sera aussi beaucoup question d’amour : en douceur, avec Attraction céleste ; en verve, avec la compagnie de l’Autre ; au Kärcher®, avec Ornic’art. À la recherche d’un monde où l’on ne passerait pas son temps à avoir la trouille d’une grippe (aviaire/porcine/A ou autre), des d’jeuns ou des fluctuations du prix de l’essence, Arto invite des artistes iconoclastes à partager avec le public des émotions sans fards et des rires francs. Nouveauté : pour entrer dans le monde enchanté des pavés, l’ouverture du festival se fera par un défilé derrière l’impressionnante Baleine des Proto-types et des Métalus À Chahuter. En avant toute, vers la planète rue ! / ❥

Festival de rue de Ramonville 12 au 20.09, à Ramonville, Toulouse, Pouze, Labège et Baziège, à partir de 11 h jusque tard dans la nuit, 0 à 7 €, 05 61 73 71 00, www.festivalramonville-arto.fr


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théâtre

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texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ Richard Haughton

James Thiérrée, en solitude majeure

« Je commence par la forme pour arriver au fond, tout en laissant les spectateurs remplir la dernière case », explique James Thiérrée, metteur en scène, comédien et circassien. Vous avez compris : débrouillez-vous avec le sens. Laissez-vous toucher par la beauté, les métaphores et les symboles, et votre imagination fera le reste. Il est doué pour réveiller les émotions, Thiérrée : les quatre spectacles qu’il a montés en une dizaine d’années sont des succès tant auprès du public que des professionnels. Sa première création, La symphonie du Hanneton, a obtenu quatre Molières en 2006... Son univers, drôle et onirique, se nourrit de danse et de mime, de musique, d’acrobatie et de machinerie de théâtre propre à saupoudrer de magie le plateau. Un metteur en scène dans la veine d’un Aurélien Bory. Et puisque vous allez entendre ou lire la chose des dizaines de fois, sachez qu’il doit rester en lui quelque chose de son grand-père, Charlie Chaplin. Avec Raoul, Thiérrée franchit une étape en s’attaquant au seul en scène, quasi muet de surcroît. Décidé à faire le point sur son écriture, il la met à l’épreuve, et lui avec. Quoi de mieux pour cette autofiction que l’histoire d'une solitude, celle d’un homme, Raoul, visité par d’étranges créatures dans sa tour, univers polymorphe et déroutant ? / ❥

Raoul 1er au 7.10, TNT, Toulouse, à 19 h 30 et 20 h 30, 12 à 21 €, 05 34 45 05 05, www.tnt-cite.com



agenda Merci © Camille Chalain

Merci

1er au 12.09

« Je remercie mes parents sans qui je ne serais pas là ». Le remerciement... un genre à part entière dont l’auteur Daniel Pennac s’amuse à disséquer toute la polysémie dans ce texte drôle et subtil. ❥ 21h, mar au sam, 8 et 12 e, Théâtre du Grand Rond, 05 61 62 14 85

Les 7 jours de Simon Labrosse © DR

Cupidon au balcon 8.09 au 3.10 L’exigence des femmes contre la mauvaise foi des hommes, ah l’amour... Chacun devrait se reconnaître dans cette pièce qui remplit son objectif pourtant pas évident : rire des sentiments. ❥ 20h, mar au sam, 12 et 16 e, Café théâtre Les Minimes, 05 62 72 06 36

Jean et Béatrice

3 au 19.09

Béatrice passe une annonce avec récompense à la clé pour qui saura la séduire. Jean, chasseur de primes, répond, attiré par l’appât du gain. S’ensuit un duel où il s’agit d’inventer l’amour. Enfin une pièce qui s’attaque au mythe du prince charmant. ❥ 2 0h45, jeu au sam, sauf mer 16.09 au

L’emmerdeuse 10 au 26.09 Gwenaël, une Basque espagnole, semble née pour emmerder le monde et elle se débrouille plutôt bien. Mais quand on gratte un peu, on finit forcément par s’attacher. ❥ 2 0h45, jeu au sam, 10 à 15 €,

lieu du jeu 17.09, 8 et 12 e, Théâtre de la Violette, 05 61 73 18 51

La Comédie Rive Droite, 05 61 73 44 60

Les 7 jours de Simon Labrosse

Le sort du dedans

8 au 26.09 Après Jean et Béatrice, encore une pièce de la Québécoise Carole Fréchette. Elle y narre les tentatives aussi farfelues que poétiques d’un sans emploi pour se « réinsérer dans la vie active ». Flatteur d’ego, finisseur de phrases, autant de pistes pour trouver sa place dans cette société qui l’étouffe. ❥ 2 0h45, mar au sam, 8 et 12 e, Théâtre du Fil à Plomb, 05 62 30 99 77

11 et 12.09 La structure culturelle commingeoise Pronomade(s) accueille la nouvelle création de la Baro d’Evel Cirk Cie. Ce collectif d’artistes issus des arts du cirque s’interroge cette fois sur les contradictions entre le dedans et le dehors, les deux côtés de notre peau. ❥ 21h, ven et sam, 5 et 10 e, C. Culturel du Bois de Castres (sous chapiteau), Carbonne, 05 61 94 77 61


Cupidon au balcon © Bast

Le sort du dedans © Philippe Laurençon

Kallagan 22 au 26.09 + 29.09 au 3.10 Si le terme nouvelle scène s’appliquait aux humoristes, Kallagan en serait un fringant porte-drapeau. on lui laisse le soin de présenter son oneman-show : « un spectacle d’amour et d’humour pour les filles qui en ont, puis les garçons... ». ❥ Dîner spectacle à 19h30, à partir de 16 e, spect seul à 22h, 15e, Le Citron Bleu, 05 62 17 54 06

Jaurès, le cri du cœur 22.09 au 3.10 150 ans après la naissance de Jaurès, le comédien Francis Azéma lui rend hommage, en mettant en scène et en lisant ses plus précieux écrits et discours. ❥ 20h, mar au sam, 16h le dim, de 2,40 à 12 e, Théâtre du Pavé, 05 62 26 43 66

12h34

23 au 25.09

12h34 est une pièce folle écrite par deux jeunes auteurs toulousains et que Marc Jolivet, séduit, a accepté de mettre en scène. Le pitch ? Euh... Le quotidien obscur d’un service d’une grande entreprise qui part en vrille. Ah oui, et aussi des montres qui s’arrêtent à 12h34. ❥ 21h, mer, jeu et ven, 3, 4 et 6 e, Centre Culturel Alban Minville, 05 61 43 60 20

La grande parade des animaux… © DR

Hoketus © Bruno Moinard

La Grande Parade des Animaux et Personnages Totémiques 26.09 Le festival Occitania s’ouvre comme le veut la tradition par cette parade qui réunira plasticiens, musiciens et danseurs. Les personnages et animaux venus de Catalogne, du Languedoc ou du PaysBasque incarnent un imaginaire collectif propre à chacune de ces régions. ❥ 1 8h, grat, départ Quai de la Daurade, arrivée place Saint-Pierre, 05 61 11 24 87

La balade des ormes

27.09

Théâtre, poésie et exploits acrobatiques, pas mal comme programme pour une balade ! Trois compagnies investissent les lieux pour une promenade en dehors du temps dont on se souvient longtemps. ❥H oraires donnés lors de la résa, grat, rdv rond-point rue des Ormes, Castanet, résa obligatoire au 05 62 71 70 44

Hoketus

2 et 3.10

De la danse contemporaine pour clore en arabesque cet agenda. Dans Hoketus, présenté dans le cadre du Printemps de Septembre, Aurélien Richard questionne le rapport entres structures chorégraphiques et écriture musicale. ❥ 19h et 21h, ven et sam, grat (dans la limite des places dispo), Studio du CDC, 05 61 59 98 78

théâtre

& danse |

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En selle ! texte ¬ Nicolas Mathé - photos ¬ François Canard

Tout le monde en est conscient, le vélo est l’avenir nécessaire des transports urbains. Pourtant, la cause n’avance guère. En coéditant le livre À vélo citoyens !, avec les éditions Plume de Carotte, l’association La boîte à outils entend participer au changement de notre culture du déplacement grâce à l’art.

Le vélo, un thème porteur ? Tous les communiquants du monde, qui ont fait de l’écologie un argument de vente, vous le diront. Les faits, eux, rappellent à la triste réalité, la bicyclette représente seulement 5 % des transports urbains. Consciente de cette contradiction, l’association La boîte à outils fraîchement installée à Toulouse et qui envisage de créer une structure d’accueil autour du son et de l’image, décide de se lancer dans sa première campagne intitulée « À vélo citoyens ! ». « On s’est dit que ça permettrait de nous faire connaître, d’afficher nos valeurs et nos compétences car c’est un projet autour de l’image », explique Patrick Carde, graphiste de forma-

tion et fondateur de l’asso. Résultat, de l’image en veux-tu en voilà, 120 portraits photos de cyclistes urbains réunis dans un ouvrage qui entend valoriser le vélo en partant des usagers eux-mêmes. Pas de mots ni de mise en scène superflue, « les modèles » sont de vrais cyclistes qui ont accepté de faire une pause sous l’oeil du photographe François Canard, lors de prises de vue organisées sur des pistes cyclables. Une sobriété assumée par Patrick Carde : « Nous recherchions la spontanéité. Le but n’était pas de faire une typologie du cycliste mais justement de montrer la diversité des usagers ». La campagne s’étend aussi sur Internet et via une exposition. Un dispositif


littérature |

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impressionnant qui s’explique par un coup de pouce inespéré du programme « Ideas that Matter 2008 » organisé par le groupe Sappi, dont « À vélo citoyens ! » a été le lauréat français. Ce n’est évidemment pas cet argent qui a attiré Plume de Carotte, la maison d’édition toulousaine spécialiste de la nature et coéditrice du livre. Si Frédéric Lisak, son président, a la franchise de reconnaître que « cela réduisait forcément ❥

les risques », il met surtout en avant « la beauté d’un livre qui a du sens ». La dimension militante ? « D’habitude, ce n’est pas notre axe de travail, mais ici, il s’agit d’une démonstration par le côté artistique, j’aurais dit non si cela avait été du simple prosélytisme ». Ou l’histoire d’un savant dosage entre fond et forme. Le côté artistique n’empiète pas sur le message et vice-versa. Une forme de militantisme bienvenue. /

Á vélo citoyens ! Coédition Plume de Carotte et La boîte à outils, dispo en librairie, 19 € Photographies de François Canard, http://velocitoyen.org La boîte à outils, 40 rue Louis Massé, 31500 Tlse, 05 61 99 24 33 Éd. Plume de Carotte, 28 imp. des Bons Amis, 31200 Tlse, 05 62 72 08 76, www.plumedecarotte.com


disques KOUMÉKIAM [slam en musique]

Juice Aleem [hip-hop intelligent]

À l’aise à l’est | Slam Sensible / Caravelle-Prod Avec ce premier album, Koumékiam propulse un débit de contes effréné entre rimes, allitérations, et assonances. Chanson, slam, poésie ou théâtre, le jeune Lyonnais est bien difficile à classer. Émoi et humour, entre quelques calembours, viennent ici tracer les contours. Les contours d’une histoire écrite en filigrane, celle de François aka Koumékiam, trentenaire, qui séjourna en Roumanie avant de revenir à Lyon pour s’adonner à sa passion. Accompagné d’Arnaud à la guitare, il puise dans son vécu pour traiter avec pudeur de thèmes aussi variés que l’immigration, l’intermittence, sa mère… ou encore des chants en roumain emplis de sincérité. Seul regret, ce maxi autoproduit n’est dispo qu’en sortie de concert, alors RDV est pris le 15.12 au Bijou. > Geoffrey Tarroux

Jerusalaam Come| Big Dada Recordings / Pias Précédé par sa réputation de meilleur MC de la perfide Albion, Juice Aleem était attendu au tournant pour son 1er album solo. Et autant dire qu’il ne s’est pas loupé. De « Higher Higher », un battle enflammé sur un beat lancinant à « The killer’s Tears », une ode aux arts martiaux à l’ambiance de fin du monde très tarantinesque, ses treize titres sont un hommage à la culture hiphop, la vraie, celle qui s’est construite dans la résistance et le maniement des mots, mais qui ne s’interdit pas des détours vers le dub, le roots et l’électro. Avec son flow enragé, Juice Aleem torpille le rap business et la société actuelle. Bref, du hip-hop intelligent servi par des arrangements sophistiqués. Amateurs de biatch et de bling-bling, passez donc votre chemin. > Nicolas Mathé

WAX TAILOR [hip-hop / trip-hop] In the mood for life | Atmosphériques / Wagram Pas moins de 19 titres à écouter en boucle, on en fait plus beaucoup des comme ça…. Et comme au Mac Do®, 52 minutes plus tard, on a l’impression de ne pas avoir assez mangé, sauf qu’ici, on a qu’une seule envie, c’est d’y retourner. Pas besoin d’anti-vomitifs, ce genre de maxi se mange sans faim et fond dans la bouche. Un caviar auditif de luxe plongé dans une orchestration délectable. J-C Le Saoût ou plutôt Wax Tailor, sample des galettes aux saveurs complexes : soul, hip-hop, jazz ou funk, et toujours la voix de Charlotte Savary, mes aïeux… Après Tales of The Forgotten Melodies en 2005 et Hope & Sorrow en 2007, deux albums largement plébiscités, le menu de ce nouvel opus (sortie le 21.09) offre un incroyable équilibre entre les genres et des collaborations plus qu’appréciables… > Geoffrey Tarroux


chroniques |

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Mayer Hawthorne [soul-appeal] A Strange Arrangement | Stones Throw / Discograph Peanut Butter Wolf, boss du label Stones Throw ne parvenait pas à dater ce qu’il écoutait. Avait-il mis la main sur d’anciennes ou de nouvelles chansons ? A Strange Arrangement porte bien son nom… Hawthorne y donne le Mayer de lui-même à travers 12 morceaux mêlant habilement influences doo woop & Motown grand cru. L’amoureux des vinyles à la triple casquette de chanteur/producteur/compositeur pose admirablement sa voix sucrée sur ses partitions et relève le tout grâce à une production très contemporaine. Ce jeune prodige du Michigan signe un album abouti, tellement riche en sex-appeal qu’il transformerait n’importe quel menu surgelé industriel en un dîner amoureux aux chandelles. > Emilie Nguyen

ARCTIC MONKEYS [rock] Humburg | Domino / PIAS En 2006, Arctic Monkeys créait l’exploit : rarement groupe n’avait fait autant de bruit avec un premier LP aussi médiocre. Le deuxième n’arrangea guère les choses, et il fallut attendre 2008 et la naissance des formidables Last Shadow Puppets (soit le chanteur Alex Turner revisitant l’héritage de Burt Bacharach en compagnie de Miles Kane, leader des dispensables Rascals), pour se dire que, peut-être, pouvait-on espérer quelque chose des quatre de Sheffield. Las ! Exilé dans le désert californien, Arctic Monkeys ralentit la cadence, alourdit les rythmes et livre un album moins irritant qu’ennuyeux. ça y est, les Arctic Monkeys sont devenus adultes. Grand bien leur fasse. S’agirait désormais de trouver un boulot. > Thibaut Allemand

Edward Sharpe and the Magnetic Zeros [pop pastorale] Up from below | Vagrant Records / Rough Trade “Kill all hippies”. Bobby Gillepsie avait tort. Le titre culte de Primal Scream, pourtant indispensable et aphrodisiaque, n’avait rien de prophétique. Après les géniaux Fleet Foxes en 2008, voici une autre bande de hippies réjouissants. N’en déplaise aux rabats-joie. Alors que l’on fêtait cet été les 40 ans de Woodstock, ces barbuslà semblent sortir comme par magie de la Californie des 70’s. Similaires aux Polyphonic Spree dans l’esprit et au Neon Bible d’Arcade Fire dans la musique, leur pop pastorale prêche la bonne parole. Celle de l’allégresse et de l’insouciance, un rayon de soleil dans une relative morosité ambiante. On aurait presque envie de se jeter dans les bras du seigneur. God bless them. > Julien Collinet


livres La véritable histoire de John Dillinger De Miriana Mislov et Thierry Gutard (Denoël Graphic) « Nombreux sont les financiers qui ont plus volé leurs concitoyens et que personne n’a songé à punir ». La phrase est extraite d’une pétition écrite par les habitants de Mooresville, petit village dans lequel se planque John Dillinger peu de temps avant sa disparition. Preuve de la sympathie qu’inspirait le gangster pour lequel fut inventé le terme Ennemi public numéro 1. Preuve aussi de la résonance qu’a encore son histoire avec notre époque de crise actuelle. Mixant roman noir sociologique et fait divers clinique, la narration de Miriana Mislov – qui signe ici son premier ouvrage – se marie avec les couleurs très pop warholienne de Thierry Guitard, dessinateur au New Yorker. Résultat : un roman graphique précis et documenté doublé d’un souffle romanesque qui tient en haleine. 208 p., 23 € > Baptiste Ostré

Going Underground Georges Hurchalla (RytRut) Certes, ceux qui ne se sentent pas la moindre affinité avec la scène punk, et éprouvent des nausées à la simple écoute d’un album des Stooges, passeront leur chemin sans même remarquer cet imposant livre. Sur 400 pages d’une érudition passionnée sur les scènes les plus ignorées des ÉtatsUnis, Georges Hurchalla compile anecdotes de groupes, propos rapportés de protagonistes seulement connus d’une poignée d’historiens du punk et narration autobiographique dans un road trip musical à l’écriture nerveuse. Hurchalla s’implique jusqu’aux veines dans cette somme de travail représentant six années de sa vie, allant jusqu’à financer l’impression initiale, conservant la philosophie DIY de ceux qui arpentent les sentiers de l’underground. 400 p., 21 € > Baptiste Ostré

100 jours et quelques… Dran (Éd. Populaire) Après avoir mis en boîte les travers de La Télévision, montré les dessous de Toulouse dans Ma ville, je l’aime, fait un carton avec Fabriqué en France et dégommé l’amour avec un grand A dans Je t’aime, Dran remet le couvert. En 100 jours et quelques…, c’est une sorte d’agenda un peu crade, désordonné et pas (chrono)logique pour sou, dans lequel l’artiste-plasticien traque sur de feuillets d’éphémérides les petites angoisses de tout à chacun. Il se plaît à croquer des instants de vie, sous un trait toujours corrosif. Ici, il tire le sombre portrait de nos quotidiens. Là, il se rit de situations surréalistes (quoique…). Bref, voilà l’humeur du jour offerte en un dessin. Encore des dents qui vont grincer. Et putain, c’que c’est bon. 224 p., 11 € > Carole Lafontan


dvd The Fall

35 rhums

Tarsem (M6 Vidéo) Avec The Cell, le surdoué de la publicité Tarsem Singh s’était heurté à un studio (New Line) peu enclin à admirer ses délires visuels inspirés de Goya. Sept ans plus tard (le film date de 2006), c’est avec le soutien de David Fincher et Spike Jonze, confrères de la pub et du clip, qu’il lâche la bride à son univers fantaisiste, à la croisée du baroque déviant et de la naïveté enfantine. Conte dans lequel la réalité rattrape l’imagination, The Fall a les défauts et qualités des premières fois : une tendance à la boursouflure atténuée par un enthousiasme jouissif. Plus que The Cell, remonté par le studio, The Fall peut s’apprécier comme le véritable premier film de son réalisateur. À condition de ne pas être allergique à l’esthétique « pub ». 19,99 € (dvd) et 24,99 € (Blu-Ray) > Baptiste Ostré

de Claire Denis (Arte Éditions) 35 rhums est le genre de film qui peut faire peur. Rythme lent, très peu de dialogues et décor des plus austère. Heureusement, le spectateur est vite happé par l’intimité entre un père et sa fille. Tout est dans les regards, les gestes souvent retenus et répétés comme pour montrer la lourdeur du quotidien. Car le drame rôde, il est lié à l’absence de la mère bien entendu. Lionel et Joséphine se sont créé un cocon et repoussent toutes les avances extérieures pour mieux se protéger d’éventuelles souffrances. Mais voilà, il va bien falloir se séparer. Claire Denis livre un film éprouvant, émouvant et rare dans sa faculté à ne rien imposer. Là où d’autres se seraient échinés à démontrer, Claire Denis excelle dans l’art de montrer, tout simplement. 20 € > Nicolas Mathé

The Wrestler Darren Aronofsky (Warner Home Vidéo) Qui aurait cru Mickey Rourke capable d’une telle prestation dans un film de catch ? Plongée caméra au point dans une salle de catch has-been, loin des objectifs, pour découvrir la silhouette imposante d’un catcheur en fin de carrière, déchu, les traits usés, qui révéleront plus tard sa souffrance. Ce catcheur, Randy, dit « the Ram » (le bélier), déploie sa chevelure blonde pour continuer tant bien que mal le spectacle sur le ring. Mais dans l’ombre des projecteurs, on découvre une vie sociale en perdition, la solitude, et un autre combat qui pourrait bien lui être fatal… Un bon film de catch, ça n’existe pas, semblaient nous dire les frères Cohen dans Barton Fink, et pourtant, Darren Aronofsky livre là un chef-d’œuvre d’habileté. Surprenant ! Sortie le 23.09. 15,99 € > Geoffrey Tarroux

chroniques |

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concerts Mar 01.09

17h - 13/16e - 09 53 93 60 40

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

CLASSICO CAFÉ Apéro-jazz : TRIPLE SCOTCH 19h - grat - 05 61 53 53 60

L’ELEKTRO JULIEN SAN FRANCISCO 22h - grat

LE TXUS AGAFIA 19h30 - grat - 08 72 22 76 25

MULLIGAN’S Pub Quiz 22h - grat - 05 61 14 04 21

LE CHERCHE ARDEUR DANIEL NOBLE SOLO [GUITARE FOLK] 21h - grat - 05 61 55 27 22

Mer 02.09

BODEGA EL CAMINO SUPAPHONE [FUNK JAZZ AFRO] 21h - nc - 05 62 26 60 51

DOMAINE DE BRIOUDES (MURET) Boheme : SAOUYA + WOMBOLOMBAKÉHÉ ORCHESTRA + LA SCAÑA DEL DOMINGO + ZIVELI ORKESTAR + SUZANA DJORDJEVIC + ANAKRONIC ELECTRO ORKESTRA 18h30 - 13/16e - 09 53 93 60 40 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 MULLIGAN’S Pub Song 22h - grat - 05 61 14 04 21

SITE DU MELON (JOUELS) Melon : LES HURLEMENTS D’LÉO + LA CARAVANE PASSE + KKC ORCHESTRA + DOUN 20h30 - 15/14e PLEIN AIR (SAMATAN) Sam’Africa : MES POTES DU 31 + SLY MEETS KUBIX [MUSIQUE DU MONDE] 21h - grat RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 LE BIKINI (RAMONVILLE) Soirée Pop indie 23h - 5e - 05 62 24 09 50

Sam 05.09

Ven 04.09

Jeu 03.09

DANS LES RUES Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO 00h - grat - 05 62 17 77 29

DOMAINE DE BRIOUDES (MURET) Boheme : FREDDY COUDBOUL + RODINKA + KASSLA DATCHA + VAGUEMENT LAJUNGLE + LA CARAVANE PASSE + DJ CLICK

CHAPITEAUX (ARGEIN) Kumpania : PAD BRAPAD MOUJIKA + SLIVO ELECTRIC KLUB + KUMPANIA BEATS 20h - 8e

Festival Kumpania

LE TRIO BOWLING (COLOMIERS) Start’in Block - Tremplin musical 20h - 10e - 06 08 95 8

DANS LES RUES Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO grat - 05 62 17 77 29 PLEIN AIR (SAMATAN) Sam’Africa : LAHKDAR HANOU + TOUBAFINE + SARAMAYA [MUSIQUE DU MONDE] 18h - grat

cultures balkaniques Un bon remède à la rentrée qui peut en déprimer plus d’un, c’est d’aller faire un tour du côté d’Argein, en Ariège. L’association Kumpania Tzigane y invite à prolonger l’été en amenant toute la chaleur et le bouillonnement artistique des Balkans. Sculpture, peinture, photo et musique bien sûr avec Romano Drom, le Nadara Gypsy Band et bien d’autres, pour un événement riche de découvertes et d’euphorie.

Pad Brapad Moujika © DR

❥ 4 et 5.09, 8 à 12 €, pass 15 €, Argein (09), www.myspace.com/kumpaniatzigane


agenda |

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CHAPITEAUX (ARGEIN) Kumpania : ROMANO DROM + NADARA GIPSY BAND + TERNE CHAVE + ANTWERP GIPSY SKA ORKESTRA + LE CRI DU CHOEUR + KUMPANIA BEATS 19h - 12e HALLE AUX GRAINS ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE 20h - 11,20 / 44e 05 61 63 13 13 SITE DU MELON (JOUELS) Melon : MARCEL ET SON ORCHESTRE + LO’JO + LES P’TITS T’HOMMES + LA FANFARE D’OCCASION [CHANSON] 20h30 - 15/14e PARC DES FONTANELLES (CASTANET) L’HERBE FOLLE 21h - grat - 05 62 71 70 44 LE CHERCHE ARDEUR ABBAYE [CHANT + TRIO JAZZ] 21h - grat - 05 61 55 27 22 RAGTIME SOUTH IMPACT + FILTH FILTER + BEN / FIST 21h - 4e - 05 61 22 73 01 AMANITA MUSCARIA LE VILLAGE 21h30 - 5e - 05 62 21 26 67

LE BIKINI (RAMONVILLE) Soirée 70’s 23h - 5e - 05 62 24 09 50

Dim 06.09 DANS LES RUES Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO grat - 05 62 17 77 29 PLEIN AIR (SAMATAN) Sam’Africa : AMOUNIA 15h - grat

Lun 07.09 DANS LES RUES Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO grat - 05 62 17 77 29 VASCO LE GAMMA Apéro Concert : SÉBAPOLA 19h - grat - 05 61 50 68 11 BODEGA EL CAMINO Scène ouverte Slam 19h30 - grat - 05 62 26 60 51 SAINT DES SEINS CURLEE WURLEE [YÉYÉ 60’S] 21h - 5e - 05 61 22 11 39

Mar 08.09

Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO grat - 05 62 17 77 29 HALLE AUX GRAINS DE VILLOTE (FOIX) Nuit blanche à Foix : SANTA MACAIRO ORKESTAR + DEBOUT SUR LE ZINC 19h - grat SAINT DES SEINS Scène ouverte 20h - grat - 05 61 22 11 39 LE PETIT MONTMARTRE (MILLAU) LA CHOSE [HIP HOP JAZZ] 21h - grat RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 MULLIGAN’S Pub Quiz 22h - grat - 05 61 14 04 21

Mer 09.09 DANS LES RUES Planète Nougaro : LE COMMANDO NOUGARO grat - 05 62 17 77 29 FNAC WILSON MAURANE [CHANSON] 17h30 - grat - 0 825 020 020 HALLE AUX GRAINS ORCHESTRE NATIONAL DU

DANS LES RUES

Jazz’Anniversaire

hommage

L’association Claude Nougaro fête le 80 anniversaire de la naissance de son protégé. Place du Capitole, Olivia Ruiz s’entourera de son ami Yvan Cujious, de Didier Blanc, des Toulousains Mouss et Hakim et de Lionel Suarez pour entonner ses succès. La salle Nougaro elle, invitera Hervé Suhubiette et le quatuor Pulcinella. Au hasard des rues du centreville, adonnez-vous au sound-painting avec le « Commando Nougaro ». e

❥ 9 .09, 21h30, grat, Place du Capitole, 05 62 17 77 29 10 et 11.09, 20h30, 11 à 13 €, Salle Nougaro, résa oblig, 05 61 93 79 40

O. Ruiz © bruno espagnol


agenda |

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concerts CAPITOLE DE TOULOUSE 20h - 11,20 / 44e 05 61 63 13 13 LE CHERCHE ARDEUR FRANÇOIS VERMEIL 21h - grat - 05 61 55 27 22 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 QUAIS DE LA DAURADE Planète Nougaro : OLIVIA RUIZ + DIDIER BLANC + MOUSS & HAKIM + YVAN CUJIOUS + LIONEL SUAREZ 21h30 - grat - 05 62 17 77 29

Jeu 10.09 CAFÉ DE LA CONCORDE LES FILLES DE JOIE [CHANSON] 19h - 2e - 05 61 62 50 52

MANDALA Sans Tambour ni Trompette présente : DREAMS 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05

LA LOUPIOTE MANGUI DEM TAF TAF 20h30 - grat - 05 61 42 76 76

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

SALLE NOUGARO Récréations Nougaro : PULCINELLA + HERVÉ SUHUBIETTE 20h30 - 9/13e - 05 61 93 03 03

BIJOU BATIGNOLLES [ROCK MUSETTE] 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07

MANDALA NBM TRIO [JAZZ FUNK ROCK] 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05

LE CRI DE LA MOUETTE THE RUSTY BELLS + PINK ELEPHANTS + THE LAYS [ROCK] 22h - nc - 05 62 30 05 28

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

MULLIGAN’S Pub Song 22h - grat - 05 61 14 04 21

Ven 11.09

LE TXUS ABDU SALIM [TRIO] 19h30 - grat - 08 72 22 76 25

LA POURTÈRE (LUZ ST SAUVEUR) Luz Ina Zik : BATMANOUCHES + PROPAGANJA 19h - grat - 05 62 92 38 38

SALLE NOUGARO Récréations Nougaro : PULCINELLA + HERVÉ SUHUBIETTE 20h30 - 9/13e - 05 61 93 03 03

HALLE AUX GRAINS ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE 20h - 11,20 / 44e 05 61 63 13 13

LE CHERCHE ARDEUR CHARLOU [ CIE / CABARET] 21h - grat - 05 61 55 27 22

OMBRES BLANCHES LES KRISTOFFK.ROLL 20h - nc - 05 34 45 53 33

SAINT DES SEINS Concert Métal 21h - 3e - 05 61 22 11 39 LE CRI DE LA MOUETTE ON EXIST + ANA CARRIL 22h - nc - 05 62 30 05 28

Sam 12.09 LA POURTÈRE (LUZ ST SAUVEUR) Luz Ina Zik : ALFIE RYNER MEMORIAL + PROPAGANJA 10h30 - grat - 05 62 92 38 38 C. CULT. DES MINIMES Apéro-concert : ZARCA 13h30 - nc - 05 61 22 51 77 TH. DU CHAPEAU ROUGE RUE ROUGE 17h30 - grat - 05 61 22 27 77

Soirée de lutte

musique engagée Les Pavillons Sauvages, lieu alternatif culturel, accueillent une soirée de lutte contre la délation et les dérives sécuritaires. En partenariat avec l’ESAV et le collectif « Résistance à la délation 31 » notamment, il s’agira de dénoncer la tendance à la délation comme « devoir républicain » et prôner une utilisation des médias pour une information non erronée. Rencontre, projections et concerts engagés avec le rock « réaliste » de Bruit qui court, les cuivres grinçants de L’Air de Rien et le rap de R.E.P.

Bruit qui court © DR

❥ 10.09, 19h30, part libre, Les Pavillons Sauvages, www.myspace.com/olibanum



agenda |

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concerts CENTRE CULT. ALBAN MINVILLE KATUMBA’O + ENSEMBLE LAKHDAR HANOU 18h - nc - 05 61 43 60 20 C. CULT. THÉÂTRE DES MAZADES Apéro Jazz manouche : THIERRY DI FILIPPO 18h - nc - 05 34 40 40 10 C. CULT. BELLEGARDE Apéro-concert : LES MAUX DE CÉCILE 18h30 - nc - 05 62 27 44 88 S. D. F. (CASTELNAU D’ESTRÉTEFONDS) L’Art dans la rue 19h - grat KIOSQUE À MUSIQUE (CUGNAUX) Apéro-concert : MR BROWNE 19h - grat - 06 76 49 76 44 LE CHERCHE ARDEUR JACQUES ET DANIELLE [CHANSON PUNK] 21h - grat - 05 61 55 27 22 LE HANGAR CLAYTON THOMAS + DAUNIK LAZRO [CONTREBASSE / SAX] 21h - nc - 05 61 48 38 29

REST’O JAZZ MYSTI 21h - nc - 05 61 57 96 95

MULLIGAN’S Pub Quiz 22h - grat - 05 61 14 04 21

LE CRI DE LA MOUETTE ABUZ KOMSA [REGGAE SKA FUNK] 22h - nc - 05 62 30 05 28

Mer 16.09

Dim 13.09 S. D. F. (CASTELNAU D’ESTRÉTEFONDS) L’art dans la rue : LOCOSON + LES VENTS MALINS + VOX FORMICA + MARC ORIOL + RICHARD TRIO + TOUBABSKANK + THE GLANDINIANS 11h - grat

LES PAVILLONS SAUVAGES Soirée de lutte contre la délation et les dérives sécuritaires : BRUIT QUI COURT + L’AIR DE RIEN + R.E.P. 19h30 - nc - 06 30 71 52 59 CLOÎTRE DES JACOBINS JOAQUIN ACHUCARRO 20h30 - nc - 05 61 22 40 05

Lun 14.09

LE CHERCHE ARDEUR ALIMA + MARIEKA LUNA 21h - grat - 05 61 55 27 22

VASCO LE GAMMA Apéro Concert : 4ONCE 19h - grat - 05 61 50 68 11

MANDALA JULIEN ALENDA QUARTET 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05

Mar 15.09

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

SAINT DES SEINS Scène ouverte 20h - grat - 05 61 22 11 39

MANDALA RICHARD HERTEL ENSEMBLE 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05

LE CHERCHE ARDEUR DARK FACTORY 21h - grat - 05 61 55 27 22

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

SAINT DES SEINS THE SAINTES CATHERINES 21h - 5e - 05 61 22 11 39 LE CRI DE LA MOUETTE GENTEEL FOR YOUR LAST SIGHT + THE HEADFULL WATER [ROCK GARAGE] 22h - nc - 05 62 30 05 28

Pouchareggae

festival Poucharramet, ça pourrait sonner comme un tube de reggae… Alors à 30 km de Toulouse, le village semblait prédestiné à accueillir ce festoch sur la place de l’église. Ce big week-end reggae dancehall, totaly free, prouve que Toulouse town rime assurément avec Kingston. La crème du reggae régional est dans la place. Entre le gros son planant d’Herbal Sound et les beats «regg-hop» de Mad Max Crazy, le reggae bien énervé des lotois de La Raya…

ST Carinho © DR

❥ 1 8 et 19.09, grat, Place de l’église de Poucharramet, www.myspace.com/pouchareggae


Jeu 17.09 CLASSICO CAFÉ Apéro-jazz : TRIPLE SCOTCH 19h - grat - 05 61 53 53 60 CAFÉ DE LA CONCORDE SHYMES II [POP SOUL] 19h - 2e - 05 61 62 50 52 LE TXUS HOT CLUB DE TOULOUSE [JAZZ MANOUCHE] 19h30 - grat - 08 72 22 76 25 SAMBA RÉSILLE DJ BONDAGE + LES CEREMONEURS + JEAN MICHEL TACHON 20h - nc - 05 34 41 62 16 LE CHERCHE ARDEUR MÉLANGO [BLUES ROCK] 21h - grat - 05 61 55 27 22 MANDALA DANIEL PORTALES [WORLD] 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 BIJOU GRABOWSKI [CHANSON] 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07 LE CRI DE LA MOUETTE STONE CROSS [ROCK] 22h - nc - 05 62 30 05 28

MULLIGAN’S Pub Song 22h - grat - 05 61 14 04 21

Ven 18.09 FNAC WILSON TYM MARINO 17h30 - grat - 0 825 020 020 MAISON DE LA MUSIQUE / CAP DECOUVERTE (LE GARRIC) Rock in opposition : MAGMA + ELECTRIC EPIC + GUAPO + GMEA 19h - 20/25/30e - 05 63 38 55 57 HALLE (PORTET SUR GARONNE) La méditerranée : LA CLAU + MOSAÏCA + GADALZEN 19h - grat PLACE DE L’EGLISE (POUCHARRAMET) Festival Pouchareggae : IVIDUB + MES POTES DU 31 + LA RAYA + HERBAL SOUND 19h - grat LE TRIO BOWLING (COLOMIERS) Start’in Block - Tremplin musical 20h - 10e - 06 08 95 8 ODYSSUD (BLAGNAC) DIONYSOS + ORLY CHAP 20h30 - 34e - 05 62 24 09 50 C. CULT. THÉÂTRE DES MAZADES BAKH YAYE [SÉNÉGAL]

10 ans du festival Occitania

20h30 - 10/8/6e 05 34 40 40 10 LA LOUPIOTE SILVO ELECTRIC CLUB [GYPSY ELECTRO] 20h30 - grat - 05 61 42 76 76 LA LOUPIOTE SLIVO ELECTRIC KLUB 20h30 - grat - 05 61 42 76 76 THÉÂTRE PAUL ELUARD (CUGNAUX) ANDRÉ MINVIELLE + DIDIER PETIT 21h - nc MANDALA FRIDAY 18 4TET [CRÉATION] 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 SAINT DES SEINS NEPHALOKIA + SELENITES 21h - 3e - 05 61 22 11 39 BIJOU GRABOWSKI [CHANSON] 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07 LE CRI DE LA MOUETTE THE RED LIPS + GOOD OLD DAYS + NEW RADIO [ROCK] 22h - nc - 05 62 30 05 28 LA DUNE / INOX CLUB MANETIC PARTY 23h - 10e - 05 62 75 11 75

musique actuelle

Le festival Occitania souffle ses dix bougies. Et étant donné les valeurs de convivialité et de chaleur que l’événement véhicule, on ne sera pas étonné de voir le groupe toulousain Les Bombes 2 Bal faire chalouper les corps pour fêter dignement cet anniversaire. Magyd Cherfi et Claude Sicre seront de la partie, tout comme un groupe surprise venu de Marseille. La première partie sera assurée par le groupe, phocéen lui aussi, Pythéas. ❥ 1 er.10, 20 h, 14,50 à 19 €, Le Bikini, http://festivaloccitania.com

claude sicre © dr


agenda |

114

concerts Sam 19.09 MAISON DE LA MUSIQUE / CAP DECOUVERTE (LE GARRIC) Rock in opposition : CHARLES HAYWARD + ARANIS + COMBAT ASTRONOMY + KOENJI HYAKKEI + GUAPO + GMEA 11h - 30/35/40e - 05 63 38 55 57 CASTÉRA-VERDUZAN (32) N’amasse pas mousse : LES P’TITS T’HOMMES + SYMPHONIC BALZAR + GORKY 17h30 - grat - 05 62 68 19 00 PLACE DE L’EGLISE (POUCHARRAMET) Festival Pouchareggae : TOUBABSKANK + SATTA FI + TIRELESS + MAD MAX CRAZY + MIGHTY EARTH + HERBAL SOUND 19h - grat LA LOUPIOTE FRED VAUTHIER [PIANO] 19h30 - grat - 05 61 42 76 76 LA LOUPIOTE FRED VAUTHIER [PIANO] 19h30 - grat - 05 61 42 76 76 SALLE DE LIMAYRAC Match d’impro : France vs Québec 20h30 - 5e - 06 74 51 32 40

THÉÂTRE DU PAVÉ Un Pavé dans le jazz : TRIO MINVIELLE POULSEN TURNER 20h30 - nc - 05 62 26 43 66

N’amasse pas mousse : GORKY + SYMPHONIC BALZAR 16h - grat

LE TEMPS D’UNE PAUSE (ST SULPICE) VERSATIL + ANTIDOXE [ELECTRO ROCK / ROCK] 21h - grat - 05 63 33 84 78

Lun 21.09

MANDALA MATOUBA [JAZZ CARIBÉEN] 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 LE CRI DE LA MOUETTE ANNA CRUIZE [FUNK’N LIVE] 22h - nc - 05 62 30 05 28 LE BIKINI (RAMONVILLE) Dark entries # 4 [MIX GOTH / INDUS / DARK] 23h - 6e - 05 62 24 09 50

Dim 20.09

SAINT DES SEINS ANGELIZER + FORNICATION 21h - 5e - 05 61 22 11 39

Mar 22.09 SALLE NOUGARO Hommage à Claude : CECCARELLI, LINX, IMBERT, GOUALCH [JAZZ] 20h30 - 15/23e - 05 61 93 03 03 LE CRI DE LA MOUETTE EZRA FURMAN & THE HARPOONS [ROCK] 21h - nc - 05 62 30 05 28 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

MAISON DE LA MUSIQUE / CAP DECOUVERTE (LE GARRIC) Rock in opposition : YOLK + THE MUFFINS + THE PRESENT + UNIVERS ZÉRO + GUAPO + GMEA 11h - 30/35/40e - 05 63 38 55 57

SAINT DES SEINS HELL BATS + BASEMENT 21h - 5e - 05 61 22 11 39

CASTÉRA-VERDUZAN (32)

Mer 23.09

MULLIGAN’S Pub Quiz 22h - grat - 05 61 14 04 21

Green Day

punk rock Depuis 1989, Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool forment Green Day, un trio de punk rock californien élevé pour certains au rang du « plus grand groupe du monde » avec l’album Dookie en 1994. Sans aller aussi loin (!), le combo mérite bien plus que l’étiquette de « groupe pour minettes des campus » dont on le taxe souvent. Leur 8e opus, 21st Century Breakdown, enregistré en compagnie de leur producteur Butch Vig (Nirvana, Garbage) offre une tournée française.

© marina chavez

❥ 2 .10, 20h, complet, Zénith, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com



concerts LE CHERCHE ARDEUR DOMINIQUE ROUSSEAU 21h - grat - 05 61 55 27 22

ZÉNITH NWE American Catch 19h30 - 30/75e - 05 62 73 44 77

MANDALA CLAIRE MICHAEL QUARTET 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05

C. CULT. LE CHÂTEAU (ROQUETTES) ZIRA [JAZZ ORIENTAL] 21h - nc - 05 62 27 91 10

PERMIS DE CONSTRUIRE ARCO 5 21h - nc

LE CHERCHE ARDEUR DÉCAL’S SONS [DUO CHANSON] 21h - grat - 05 61 55 27 22

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 SAINT DES SEINS PIRATE LOVE [NORVÈGE] 21h - 5e - 05 61 22 11 39 BIJOU KA JAZZ 21h30 - 10/8/5e 05 61 42 95 07

MANDALA BENJAMIN FAUGLOIRE PROJECT 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05 LES PAVILLONS SAUVAGES B.G.T.R. + L’OEIL BLEU + WAVERLY STATION 21h - nc

Ven 25.09 BODEGA EL CAMINO FRAGILE ARCHITECTURE + HI PANDA 21h - 5e - 05 62 26 60 51 MANDALA MARIA DOLORÈS ET SON ORCHESTRE ARABO-ANDALOU 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 LA HALLE (SAINT-ALBAN) MARCEL ET SON ORCHESTRE 21h30 - grat - 05 62 75 93 93

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

AUDITORIUM SAINT-PIERREDES-CUISINES PRINTEMPS DE SEPTEMBRE : DIRTY PROJECTS 22h, grat, 05 61 22 98 82

BIJOU KA JAZZ 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07

LE CRI DE LA MOUETTE LES TONTONS FUNKERS 22h - nc - 05 62 30 05 28

CAFÉ DE LA CONCORDE CHANSON SUR LE ZING 19h - 2e - 05 61 62 50 52

LE CRI DE LA MOUETTE Renaissance Release Party # 3 : SKET [HIP-HOP LIVE] 22h - nc - 05 62 30 05 28

TH. DU PONT-NEUF HELLER + RAFAEL BERNABEU [ELECTRO] 22h30 - 6e - 09 54 12 70 81

LE TXUS 20 ans : D3 [TRIO OPEN JAZZ] 19h30 - grat - 08 72 22 76 25

MULLIGAN’S Pub Song 22h - grat - 05 61 14 04 21

Sam 26.09

LE CRI DE LA MOUETTE DYSTO + ANOTHER FATE 22h - nc - 05 62 30 05 28

Jeu 24.09

THÉÂTRE DE L’ECLUSE

Ali Baba et les 40 batteurs

© dr

batteries en folie

La salle d’Odyssud va une nouvelle fois trembler sous les coups de baguettes de ces quarante batteurs. Après le triomphe de 2008, le spectacle inspiré de la célèbre histoire revient avec une nouvelle mise en scène. La recette, elle, reste inédite. 40 batteries donc, plus deux solistes (Minino Garay et André Ceccarelli, rien que ça !) pour une 1h30 de rires et de rythmes. Le tout dirigé par l’unique Tom Ali Baba. Une performance ahurissante ! ❥ 2 et 3.10, 21h, 16 et 18 €, Salle Nougaro, 05 61 93 79 40, www.alibabaetles40batteurs.com


agenda |

117

Stage d’Impro / Bulles d’Impro 10h - 50/55e - 06 74 51 32 40 KIOSQUE À MUSIQUE (CUGNAUX) La guinguette au Kiosque 15h - grat - 06 76 49 76 44 S. D. F. (SAIGUÈDE) Howling Zone Fest II : TREPALIUM + OFFENDING + WITHDRAWN + ARRACH + SIHTU + SIVIS + EMIA + OWNGAME 18h - 13,70 / 15e LE TXUS 20 ans - concert surprise 19h - grat - 08 72 22 76 25 LA LOUPIOTE LINO DOMINGO [FLAMENCO] 19h30 - grat - 05 61 42 76 76 L’USINE (TOURNEFEUILLE) POPEYE’S GODDA BLUES 20h - 5e - 05 34 57 16 72 RIO GRANDE (MONTAUBAN) KSM + MANIACX + LES 2 SHÉS [BREAKBEAT / HIP-HOP] 20h30 - 10/8e - 05 63 91 19 19 LA LOUPIOTE LINO DOMINGO [FLAMENCO] 20h30 - nc - 05 61 42 76 76 TH. MUSICAL (PIBRAC) FLYING ROCK OPÉRA CIRCUS

21h - 10/9e - 05 61 07 12 11 CAVES DE LA NOTTE SIXISSIS + EYDOLON + DJ SOPHIESO [ÉLECTRODARK] 21h - 5e - 05 61 23 71 09

DJ T 23h - 10e - 05 62 75 11 75

Dim 27.09

MANDALA LOOPING [ETHNO JAZZ] 21h - 9/6e - 05 61 21 10 05

THÉÂTRE DE L’ECLUSE Stage d’Impro / Bulles d’Impro 10h - 50/55e - 06 74 51 32 40

RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01

MUSEE PAUL DUPUY Salons Lyriques 18h - 13/11e - 05 61 14 65 50

AUDITORIUM SAINT-PIERREDES-CUISINES PRINTEMPS DE SEPTEMBRE : LUCKY DRAGONS 22h, grat, 05 61 22 98 82 LE CRI DE LA MOUETTE SATTA FI LIFE [REGGAE] 22h - nc - 05 62 30 05 28 TH. DU PONT-NEUF B.I.A.S. + CHRISTIAN VIALARD [ELECTRO] 22h30 - 6e - 09 54 12 70 81 LE BIKINI (RAMONVILLE) Hands Ina Di Air # 4 : MIGHTY EARTH + LIL DADDY NOÉ DJ MALPA & SNECK OFFICIAL SOUND [ROOTS REGGAE DANCEHALL] 23h - 6e - 05 62 24 09 50 LA DUNE / INOX CLUB

Eklekzik L’association alternative 12 Touch propose une nouvelle édition d’Eklekzik placée sous le signe du mélange. À l’affiche, le vendredi, le rap électrique de La Caution, Micronologie, la soul de General Elektriks et le hip-hop de Calibre XII. Le samedi offre les jazzeux de Caravan Palace, les rockeurs de Success, le swing de la Rotule 50’ et le rap de Lexicon. Royal, non ? ❥ 2 et 3.10, 20h, Entre 11 et 18 €, Pass 22 €, Luc la Primaube (12), www.12touch.fr/eklekzik

Lun 28.09 SAINT DES SEINS LA ROTULE 50’S 21h - 5e - 05 61 22 11 39

Mar 29.09 SAINT DES SEINS Scène ouverte 20h - nc - 05 61 22 11 39 LE CHERCHE ARDEUR Les Productions Insolites 21h - grat - 05 61 55 27 22 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 MULLIGAN’S Pub Quiz 22h - grat - 05 61 14 04 21

Festival

la caution © dr


agenda |

118

concerts Mer 30.09

20h - 5/8e - 05 34 30 17 48

ZÉNITH ELTON JOHN + RAY COOPER 20h - 67,50 / 128e 05 34 31 10 00

LE BIKINI (RAMONVILLE) Festival Occitania : BOMBES 2 BAL + PYTHEAS 20h30 - 14,5/19e - 05 62 24 09 50

LE BIKINI (RAMONVILLE) ARCHIVE 20h30-28,40/27,50e-05 62 24 09 50

BIJOU ZAZA FOURNIER 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07

LE CHERCHE ARDEUR CÉLINE VERDIER [CONTE] 21h - grat - 05 61 55 27 22

LE CRI DE LA MOUETTE BLEUBIRD + KSM FEAT GRAIN2CAF 21h30 - 5e - 05 62 30 05 28

LE CRI DE LA MOUETTE SOULSTEEZE 21h - nc - 05 62 30 05 28

Ven 02.10

MANDALA ALIMA & LONE KENT 21h - 8/5e - 05 61 21 10 05 RAGTIME Scène Live + Son Eclectick 21h - grat - 05 61 22 73 01 SAINT DES SEINS ZUBROWSKA 21h - 5e - 05 61 22 11 39 BIJOU ZAZA FOURNIER 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07

Jeu 01.10 LE TXUS LA LANTERNE SOURDE 19h30 - grat - 08 72 22 76 25 PHARE (TOURNEFEUILLE) PUPPETMASTAZ + LYRE LE TEMPS + DILEMN

La Bohème

la caravane passe © dr

SALLE DES FÊTES (LUC) Eklekzik : LA CAUTION + MICRONOLOGIE + GENERAL ELEKTRIKS + CALIBRE XII 18h - 11/14e ZÉNITH GREEN DAY [ROCK] 20h - 46,20 / 41,80e - 05 34 30 17 48 LE BIKINI (RAMONVILLE) PETE DOHERTY 20h30 - 32/33e - 05 62 24 09 50 SAINT DES SEINS LAST TANGO THEATRE + MS WHITE + DESPAIRTODIEALONE + DEATHFLOOR 20h30 - 3e - 05 61 22 11 39 ODYSSUD (BLAGNAC) ALI BABA ET LES 40 BATTEURS 21h - 12/18e - 05 61 93 79 40 ART’CADE (SAINTE-CROIX-VOLVESTRE)

TCHA-K-FÉDÉRATEUR + X MAKEENA [DUB / ELECTRO] 21h - 5/10e - 05 61 04 69 27 BIJOU ZAZA FOURNIER 21h30 - 10/8/5e - 05 61 42 95 07 LE CRI DE LA MOUETTE KAHINA + GUEST [REGGAE] 22h - nc - 05 62 30 05 28 LA DUNE / INOX CLUB HELMUT FRITZ 23h - 10e - 05 62 75 11 75

Sam 03.10 SALLE DES FÊTES (LUC) Eklekzik : CARAVAN PALACE + SUCCESS + LEXICON + LA ROTULE 50’S 18h - 16/18e SALLE DES FÊTES (MONDONVILLE) Tremplin musical 20h - grat ODYSSUD (BLAGNAC) ALI BABA ET LES 40 BATTEURS 21h - 12/18e - 05 61 93 79 40 AUDITORIUM SAINT-PIERREDES-CUISINES PRINTEMPS DE SEPTEMBRE : TONY CONRAD, KEVIN BLECHDOM feat BARNWAVE 21h, grat, 05 61 22 98 82 LE CRI DE LA MOUETTE L’AMI FUNKY + DASSIE 22h - nc - 05 62 30 05 28

festival Ah la bohème, lorsqu’on courait dans les champs, insouciant, les cheveux au vent... Et les Pieds Nus bien sûr, comme le nom de l’asso qui remet le couvert avec un festoch riche en saveurs, en symbiose avec les éléments qui l’entourent. Deux jours de fête animés par le dub klezmer d’Anakronic, le rock tzigane de la Caravane passe, le théâtre de rue déjanté de Freddy Coudboul… La liste est longue, et l’éclectisme de rigueur ! ❥ 2 et 3.10, 13/16 €, Chapiteau au Domaine de Brioudes à Muret (31), 05 61 56 33 78, www.festivaldelaboheme.fr



400 coups…, Mlle elize © Dr

Boxon records, Tom deluxx © dr

culture club BEAUCOUP

(9 Place Pont Neuf) 05 61 12 39 29 Toutes les soirées gratuites Sam 05.09, 23h > Dj Techno House Sam 12.09, 23h > Dj Techno House Sam 19.09, 23h > Romano Davis + Sebastien Hax Sam 26.09, 23h > Romano Davis [Dj Résident]

Ven 25.09, 23h > Lokita : Laurent Clapes Sam 26.09, 23h > St Mathieu [House]

CLUB LE 31

Jeu 10.09, 20h, grat > Alex Goss + Hadrien + Wanze Da Cooker + Anthony Godwin

COLORS BAR

BORD DU CANAL (Boulevard Montplaisir)

(Place des Bacheliers) Toutes les soirées gratuites Tous les Mer, 19h > Vin et buffet Tous les Jeu, 23h > Open Colors - Soirée Hip-hop

CLASSICO CAFÉ

(5 boulevard de Strasbourg) 05 62 30 82 51 Jeu 03.09, 20h, grat > Melle Elize Mar 15.09, 19h, nc > Dj Kristo From Cannes Mer 16.09, 19h, nc > Dj Mme Gaultier Jeu 17.09, 19h, nc > Dj Charles Schilling Ven 18.09, 19h, nc > Dj Corti Sam 19.09, 19h, nc > Dj Alan Parker Lewis

Jeu 03.09, 19h, nc > Les soirées au Jardin [Dj / Vj / Expositions / barbecue] Jeu 10.09, 19h, nc > Les soirées au Jardin Jeu 17.09, 19h, nc > Les soirées au Jardin

(37 rue des Filatiers) 0 561 53 53 60 Toutes les soirées gratuites Ven 04.09, 23h > Fred Inhberg [Tech House] Sam 05.09, 23h > Thibo + Stephan Kerman Ven 11.09, 23h > Dj Beun Sam 12.09, 23h > Lokita : Laurent Clapes Ven 18.09, 23h > Fred Inhberg Sam 19.09, 23h > Yes'In

COULISSES

EL DIVINO

(308 avenue des Etats-Unis) 05 62 62 17 71


BOXON RECORDS 3.10 > Bikini

Ce Minet-là n’a rien d’un Bernard ! Devinette : son Master de Business en poche, que peut bien faire un Julien Minet aka DJ Cat Fuck The Decks, sympathique dj Bordelais passionné d’electro, soutenu par un autre pote dj et une amie illustratrice ? Et bien, il fout le boxon ! Et oui boxon, comme Boxon Records, ça ne vous dit peut-être rien… mais justement, s’il lance ce label, il refuse pour autant de sacrifier son indépendance avec des projets grand public. Son credo, c’est l’éclecles petits pilous © dr tisme… et le dancefloor, car pas question d’en rester au digital, c’est en public que son label underground compte promouvoir ses jeunes talents, injustement méconnus. Invité par l’équipe du festoch Electro Alternativ, Boxon Records sort l’artillerie lourde pour retourner le Bikini. à l’occasion de cette 5e Boxon Party, deux artistes embraseront les lieux dans des styles et des influences différentes : Les Petits Pilous et Bernard Blade. Vos oreilles en prendront plein la vue… > Geoffrey Tarroux ❥ 22h, 10 €, 05 62 24 09 50, www.myspace.com/boxonrecords

Tous les Mer, 19h, 12e > Soirée Afterwork Ven 04.09, 19h, 10e > Soirée Wine and White

L'ELEKTRO (27 boulevard de la Gare)

Toutes les soirées gratuites Mer 02.09, 22h > Pzyon [Dubstep / Drum 'n' bass] Jeu 03.09, 22h > Kanash + Shamans Ven 04.09, 22h > Arcade Player [Electro Break] Sam 05.09, 22h > Kristina K. + Thomas Romain Mar 08.09, 22h > Julien San Francisco Jeu 10.09, 22h > Pzyon + S.Cargo + T-Seb… Sam 12.09, 22h > Djokr + Noisecolor Sam 12.09, 22h > Vincent Malville + Bone Machine… Mar 15.09, 22h > Julien San Francisco Mer 16.09, 22h > Soirée Electro Jeu 17.09, 22h > Miami Bush + Subout + Takine Ven 18.09, 22h > Dj Pushit + Kumpagnia Tzigane Sam 19.09, 22h > Freebass [D'n'b / Electro break] Mar 22.09, 22h > Julien San Francisco Mer 23.09, 22h > West Unit Jeu 24.09, 22h > Altek DB [Techno] Ven 25.09, 22h > Cassos Club [Electro-break] Sam 26.09, 22h > Thomas Hoff [Electro] Mar 29.09, 22h > Julien San Francisco

Mer 30.09, 22h > Da Running Boy

LA DUNE / INOX CLUB

(Parc de Sesquières) 05 62 75 11 75 Sam 12.09, 23h, 10e > Opening : Jeff Mills Sam 19.09, 23h, 10e > Dj Resident Sam 26.09, 23h, 10e > Collectif Métissé

LARSEN LUPIN

(2 rue Maletache) 05 62 88 01 09 Toutes les soirées gratuites Ven 04.09, 22h > Soirée Pop'issimo Ven 11.09, 22h > Soirée Pop'issimo Sam 12.09, 22h > Friends of P Nightclubbing Ven 18.09, 22h > Soirée Pop'issimo

LE BIKINI

(Rue Hermès,Ramonville) 05 62 24 09 50 Sam 12.09, 23h, 6e > Play!Ground # 10 : S.P.Y. + Redeyes + Sks + Peyo + Kush + Dread-I-Licious Ven 25.09, 22h, 6e > Partouze Numérik # 3 : Electrobugz + Daryl Corn Flexx + Ted Brickman + leCollagiste [Electro]

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Les « 400 coups électroniques »

12.09 > Place des Fontaines (plein air), Montauban (82) Un peu d’histoire pour commencer. En 1621, suite à l’échec du siège de Montauban la protestante par les troupes de Louis XIII, ce dernier fait appel à un alchimiste qui aurait eu l’idée de faire tirer 400 coups de canon en même temps afin de terrifier la population. En vain. La légende raconte même que les habitants étaient greg delon © dr en train de festoyer pendant les tirs. D’où l’expression « faire les 400 coups » dont certains préfèrent attribuer la paternité à un certain Truffaut. Mais faisons fi de ces querelles et revenons à nos moutons. Le fait est que depuis 1994, la ville a décidé d’honorer cette légende et organise chaque année la fête des 400 coups. Et ce 12.09, c’est une grosse soirée qui se présente en guise de clôture des « 400 coups électroniques », l’évènement du même nom lancé en 2008 par le magazine Cd-Mentiel. Au programme, l’électro planante de Melle Elize, la jeune dj qui monte et le groove impeccable des compères Greg Delon et André Dalcan pour plus de trois heures de mix. De quoi faire la nique aux envahisseurs du monde entier. > Nicolas Mathé ❥ 23h30, grat, www.myspace.com/les400coupselectroniques

culture club LOVE BOAT

(56, port Saint-Sauveur) 05 61 20 56 25 Tous les Jeu, 23h30, 12e > Got Crunck ? : Dj F2theB Tous les Ven, 23h30, 10e > Liberty City (NY) Tous les Sam, 23h30, 10e > Full Clubbin' Tous les Dim, 23h30, 5e > Flashback (old school)

Mar 22.09, 17h > Dc Wax (Radio Campus) [Hip-hop] Mer 23.09, 17h > Mr Supa [Funk / Old School Hip-hop] Ven 25.09, 17h > Dscred [Soul / Funk / Hip-hop] Sam 26.09, 17h > Julien San Francisco Mar 29.09, 17h > Dc Wax (Radio Campus) [Hip-hop] Mer 30.09, 17h > Ollie-D + Skank [Hip-hop / Electro]

MOULIN TOULOUSAIN

RACHDINGUE

(90 route de Bayonne) 05 34 55 96 79 Jeu 17.09, 18h, 10e > La Rivière : Closing Surprise Party : Peter Brown + Matt Mendez + Tonio Liarte [+ Projection, jeux de lumière, éclairage]

OLD SCHOOL CAFÉ

(56, rue des Blanchers) Toutes les soirées gratuites Sam 12.09, 17h > Street Team [Soul / Funk / Old School Hip-hop] Mar 15.09, 17h > Dc Wax (Radio Campus) [Hip-hop] Mer 16.09, 17h > Ollie-D + Skank [Hip-hop / Electro] Jeu 17.09, 17h > Inauguration : Kush + KHK… Ven 18.09, 17h > Inauguration : Insomny + Spirit Girls Sam 19.09, 17h > Inauguration : West Unit

(Villajuiga) +34 972 530 023 Ven 04.09, 23h45, nc > Miss Airie + Max le Sale Gosse + Per Iann + Dj Aylo Sam 05.09, 23h45, nc > Caroline Duriz + Fernanda Diaz Ven 11.09, 23h45, nc > Llorca + Aqua Bassino + Manuel Perez + Guests Sam 12.09, 23h45, nc > Closing Summer 2009

THE END (17 allée de Brienne) Ven 04.09, 23h30, 8e > Missfeat + Dj Grand Pas + Woralks



restaurants

BAKASSI

BAT BAT

26, rue de la Fonderie 05 61 75 86 55

8 rue des Filatiers 05 61 25 49 49

www.larsenal-resto.fr Manger, boire et voir, du mar au ven de 12h à 14h30, du mar au sam de 19h à 2h. Formules 12 € le midi et 21 € le soir. Petits plats dès 4 €. Entre ‘Mer’ : Basquaise de noix de St-Jacques, ‘Terre’ : Magret aux épices et les Duo de desserts. Un vrai régal pour vos papilles ! Repas complet ou un apéro gourmand : Bière pression basque et vaste carte de vins. Laissez vous charmer par notre esprit cosy.

Dans une ambiance aux couleurs de l’Afrique, Donald, ancien de l’équipe du Bagamoyo, vous accueille avec le sourire et des plats typiques à seulement 6 €. Au menu, poulet yassa, boudin antillais, mafé boulette ainsi que du poisson et des cocktails à perdre la raison dont la « potion magique » ou « le démarreur ». Le Bakassi est ouvert tous les jours midis et soirs (service jusqu’à 0h30) sauf les dimanche et samedi midi.

www.batbat.fr Restaurant midi et soir, salon de thé l’après midi, le BatBat se transforme au gré de vos envies pour vous offrir les saveurs uniques du Viêt-Nam. L’équipe vous accueille dans un cadre lounge niché dans une cave voûtée en brique toulousaine. Les plats sont préparés devant vous, gage de qualité supplémentaire. Service rapide sur place ou à emporter et pour les plus pressés, possibilité de commander par téléphone.

BENTO BOX

BICOQ’ Galerie vivante

BIERATORIUM

Du mar au sam à partir de 11h, dans ce lieu où tout ce que l’on voit est à vendre, on déjeune, formule à 10 € (plats maison, foie gras, fromage de chez Betty). A partir du 8 avril on dîne, formule à 20 € (entrée/ plat ou plat/fromage ou dessert) et le repas du fromager affineur Betty. Service jusqu’à 21h en terrasse et 22h30 à l’intérieur. Pour tout ce qui se fête, ici ou ailleurs, Bicoq traiteur compose votre buffet.

Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 22h. Amis amateurs de bières, vous allez être servis par cette mine d’or. Envie de découvrir des mousses qui viennent de dizaines de pays ? Pas de problème ! Au total, près de 250 bières différentes se présentent devant vous. Et tous les 15 jours, de nouvelles bières font leur apparition. Plateau de fromages et charcuteries pour accompagner votre bière.

L’ARSENAL

6, rue des Blanchers 05 62 27 03 68

5 Pl. Jean Diebold (ex Pl. Roguet) 05 61 63 00 82 Les Bentos arrivent à Toulouse ! Né du constat que 5 fruits et légumes sont nécessaires chaque jour à notre organisme, Bento Box vous propose ses plats créatifs et ses bentos (boîtes à compartiments d’origine japonaise) pour vous mener en douceur vers une nouvelle façon de consommer. Allez vite découvrir ces nouvelles saveurs ludiques et décomplexées dans l’authentique quartier Saint-Cyprien.

2, rue du coq d’Inde 05 61 25 10 06

17, rue Peyrolières 05 61 12 05 40


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La Cantine du Salin 3, rue de la Fonderie 06 61 58 37 62

CASANOU

22, rue des Couteliers 05 61 25 69 89

LE CHERCHE ARDEUR 40, rue des Couteliers 05 61 55 27 22

Ambiance festive et chaleureuse. La Cantine du salin vous propose une gastronomie artisanale aux senteurs du marché. Bar à soupe, salon de thé, assiettes variées, sandwicherie fine. Ouvert à tte heure de la journée, du lun au ven. Certains jeudis, la Cantine fait ses soirées « apéro grignotage » aux thèmes variés de 19h à 22h. Possibilité d’organiser vos propres soirées personnalisées à un tarif allégé.

www.casanou.fr Mardi au samedi midi et soir, service jusqu’à 23h. Spécialités poisson, cuisine fine et inventive autour du voyage. Formule 16€ le midi. Le soir, poisson en croûte de sel, préparé devant vous. Assiette découverte de poissons crus et mi-cuits à partager en entrée, ou en plat. Tous les plats sont faits maison selon la marée. Endroit idéal pour passer un bon moment autour d’une belle assiette.

chardeur.canalblog.com Des mots des sons du hasard, de la danse de la vie, spectacles au petit bonheur la chance les Jeudis et Samedis. Les instruments de musique sont a disposition de la clientèle. Formule Midi à 10 e. Plats végétariens & carnassiers, thés donovan, pâtisseries, fondues au chocolat, bières locales, vins de petits producteurs, Wifi. Du mar au ven de 12h à 0h. Le sam de 16h à 2h.

CLASSICO

EL CHIVITO

63, rue Pargaminières 05 61 22 47 95

FIL A LA UNE

37, rue des Filatiers 05 61 53 53 60 www.classico-cafe.com Brasserie le midi et bar musical le soir. Ouvert du lundi au samedi de 9h à 2h, fermeture tardive le samedi soir. Cuisine traditionnelle et créative de midi à 15h. Salade à partir de 9€, menu 12€ et 14,50€, plat du jour 9€. Apéro Jazz un jeudi sur deux. Dj's électro, house et drum'n bass du jeudi au samedi. Wifi en accès libre.

Voyage dans la gastronomie de l’Amérique Latine ! Le midi en sem. 19h à 0h du dim au ven, svice continu le sam (12h-2h). Restauration rapide pour une découverte quotidienne : empañadas, tacos, chivitos. Menu dès 5 e (étudiants, midi), carte dès 2,5 e. Épicerie uruguayenne et argentine. Bières latines, plats végétariens. Laissez-vous tenter par les saveurs festives et le goût des rythmes latinos !

Nouveau et unique ! Ici, vos envies seront bien servies, viande au poids ou spécialités de tastous (littéralement : envie de goûter), sans oublier de vraies frites maison. Une cuisine pour toutes le faims et toutes les bourses. En terrasse, vous serez plongés dans une atmosphère de jardin en pleine ville face à la garonne. Le soir vous profiterez du plus beau coucher de soleil de la ville. Un lieu à découvrir, vite...

8 pl Pont Neuf 05 62 26 27 14


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restaurants

GARE AUX MORILLES

GEORGES

Grain de Sésame

www.gareauxmorilles.com À 2 pas du Canceropôle. Terrasse, barbecue, parking. Cuisine régionale de marché : Entrecôte sauce morilles, hamburger gersois : Magret entier foie gras, sauce foie gras... Du lun au ven midi de 12 h à 15 h. Formules : 16 et 20 e. Ven. soir sur résa. Organisation d’évènements professionnels ou privés. Concerts sur programmation.

www.georges-toulouse.com Ouvert tous les soirs de 19h30 à minuit. Cuisine traditionnelle, produits frais, produits du Sud-Ouest, retour du marché. Formule à 21 e et 28 e, menus à 26 e et 34 e. Poêlée de Gambas, foie gras au caramel de griottes, magret de canard aux figues parfumées au thé noir... Desserts maison, fondue au chocolat, Teurgoule de ma Normandie... Deux salles pour vous accueillir et le patio.

Du lundi au vendredi de 12h à 14h, le soir du lundi au dimanche de 19h30 à 23h et le week-end jusqu’à 00h. Cuisine traditionnelle du Maroc et du Sud Ouest. Spécialités : tarte tatin d’escargot et caviar d’aubergine, tagine de canard aux poires caramélisées, tagine de poisson, pastella de volaille. Pain et pâtisserie maison. Le midi formule entrée, plat, dessert à 12,50 e et plat à 7,50 e. Le soir menu à 13,50, à 17,50 et à 25,50 e.

GUILI-GUILI

LA MARMITE

LA RÉGALADE

www.guili-guili.fr Bar-resto 70’s. Du mar au vend (12h-14h). Du mar au sam service jusqu’à 23h. Pkg facile. Cuisine au feu de bois avec jardin-terrasse. Menu 13,90 € (midi), menu 24,5 € et 28 €. Trilogie de foie gras, rôti de magret sauce foie gras champagne, Brochette de lotte et saumon aux fruits de saison, crémeux au chocolat et framboises fraîches. Produits fermiers, desserts et pains maison.

Svce le soir, du mar au sam, jusqu’à 1h. Spécialités de viandes, poissons et pierrades. Entrées dès 9 €, plats à 13,50  €. Formule entrée + plat à 18 € et formule entrée + plat + dessert à 20,50 €. Cadre chaleureux et ambiance conviviale garantis. Un lieu privilégié pour les repas de groupe, anniversaires… sur résa. Après y avoir mangé, vous n’aurez plus qu’une phrase en tête : mais c’est Houssa !

Ouvert du lundi au vendredi, midi et soir. Cuisine traditionnelle et régionale. Spécialités : cassoulet maison, farandole aux 3 foies gras, coquille Saint-Jacques aux cèpes… Menus de 19 à 26,50 e et le midi 12 e.

7, Chemin des Silos 05 61 72 19 40

230, av. Gde-Bretagne 05 62 12 90 97

4, rue des Blanchers 05 34 44 95 92

35, rue des 36 ponts 05 61 33 08 09

41, rue Pargaminières 05 61 22 75 46

16, rue Gambetta 05 61 23 20 11



| bars

Breughel l’ancien 30, rue de la Chaîne 05 61 14 91 38

& clubs |

LE CRI DE LA MOUETTE

Canal de Brienne, Square Héraclès - 05 62 30 05 28

FILOCHARD

6 & 8, pl. du Pont-Neuf 05 61 14 91 37

Ts les jours de 17h à 2h. Les adeptes des vraies tavernes vont être comblés ! Le cadre à l’ancienne rappelle le sens du mot authentique. Convivial, simple, qualité : ambiance assurée. De bons petits vins triés sur le volet et bières belges pour vous enivrer. Programmation musicale éclectique. Un lieu de vie, d’échanges festifs et cosmopolites.

Pour les vrais amoureux de la bonne musique ! Dernière création du patron du légendaire Erich Coffie, dans une péniche, il vous propose du mercredi au samedi à partir de 22h des concerts funk, blues, groove, soul, rock, électro et électro-jazz (entrée 3 à 5 €). Du jeudi au samedi ts les concerts sont suivis d’une after assurée par différents DJs jusqu’à 5 h.

Tous les jours de 17h à 2h. Humour et musette, simplicité et caractère : voilà un bistrot, un vrai ! Coup de rouge, olives, gouda au cumin et chouchen à tous les étages et cerise sur le gâteau : coucher de soleil gratuit tous les soirs ! Concerts gratuits tous les mois et Zik à l’image du bistrot.

El Camino

LE DELICATESSEN

L’IMPRO

138, grde rue St-Michel 05 62 26 60 51 Lun au dim de 17h/2h, et sam jusqu’à… Bodéga concert, esprit festif et convivial, cadre authentique ! Accueil de groupes. Vins et produits espagnols, sangrias, punchs maison. Concerts ts les ven et sam, impro et scène ouverte le dim. Soirées étudiantes ts les jeu (pétanque de bar...). Lundi match impro théâtre ou SLAM. Bonne zic pour tous !

11 bis, rue Riquet (face à la CAF)

Bar-tapas le soir. Ouvert du lundi au samedi. Le café ouvre à 10h. Brochettes le midi et le soir complétées par la carte de tapas du jour. Service jusqu'à 23h (1h le samedi). Bonne ambiance garantie, bon état d'esprit exigé. Le dimanche de 11h à 17h moules frites et session slam pr le marché St Aubin. Une déco qui mérite le détour, un voyage dans le temps.

7, rue Léon Gambetta 05 61 21 78 94 Ouvert du lundi au samedi de 7h à 2h. Une blue note affirmée côté musique dans une ambiance feutrée. Animations musicales et expositions diverses.


© Getty Images

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LARSEN LUPIN 2, rue Maletache 05 62 88 01 09

MULLIGAN’S

39, grande rue Saint-Michel 05 61 14 04 21

Le PETIT bouchon

34 rue de la Colombette 05 61 14 91 39

Bar rock. Mar au ven 19h/2h et sam 19h/4h. Ambiance rock/ punk/electro/indie/metal/ chanson… garantis. Vous aimez le bon Muse un peu Dodu ? Plutôt Foo de Nirvana ? N’envisagez pas Moby sans Téléphone ni AC/DC sans Chichi ? Si vous vous posez ces questions, c’est pour vous. Gentlemen rockeurs bienvenus. Attention, effet Placebo assuré !

Proche du métro Saint-Michel. 7j/7 jusqu’à 2h du matin. Irish Pub. Concert les jeudi, vendredi, et samedi. Soirées étudiantes le mardi (PubQuizz) et jeudi (Pub-Songs) avec pinte de bière à 3,50 €, Sky-TV. Salle à l’étage. Le bar irlandais par excellence !

La musique de Monsieur V, vous a fait danser , rire et chanter. Enfin un bistrot où il officie tous les soirs. Convivial et festif, ce petit bar accueille ses clients dans un cadre rustique. On peut y déguster ses breuvages, ses élixirs et sa fameuse boustifaille. Ouvert du dimanche au vendredi de 17h à 2h et le samedi de 17h à 3h.

LA LOUPIOTE

LE PÈRE PEINARD

LE TXUS

39, rue Réclusane (St-Cyprien) 06 72 17 45 79 Du lundi au vendredi 17h30/2h. Sam 2h et + si affinités. A la lueur de la Loupiote, les gens se rencontrent, les genres et les âges se confondent, les verres trinquent, le tout sur une musique festive et métissée. Tapas, bières belges à la pression, bons p’tits vins, expos, concerts et scènes ouvertes le mercredi. La Loupiote, un p’tit bar qui n’est pas prêt de s’éteindre !

1, rue des Chalets 05 61 63 81 82

De 18h à 2h du lundi au vendredi et de 18h à pas d’heure le samedi. Seule ambition affichée : être le bar le plus sympa de Toulouse. Déco authentique, musique métissée, tarifs imbattables et concerts tous les samedis. Tapas gratos le jeudi à 20h, happy hour toute la soirée le lundi. Bonne ambiance garantie, bon état d’esprit exigé.

9, rue St-Charles. Arno Bé 08 72 22 76 25 Underground : se dit d’un bar de type populaire et chaleureux où les échanges et l’animation artistique sont constants. Institution locale à réputation inter-galactique, son meilleur représentant reste selon les spécialistes le Txus et son Ch’ti de patron. Ouvert 6/7 de 18h30 à 2h. Happy Hour tous les jours. « Jeudis Musicaux ». Des bières belges. Des gens bien. Viendez !


le mot de la fin |

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Cabu Dessin extrait de La méthode à Cabu pour apprendre à dessiner, Hors-série n°25 de Charlie Hebdo (éd. Rotative, 2009). Exposition rétrospective jusqu’au 31.10, Musée Raymond Lafage, Lisle-sur-Tarn (81), 05 63 40 45 45 Rencontre-forum avec Cabu le 25.09 à la Fnac Toulouse-Wilson dès 17 h 30



Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red

L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


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