n°132 / décembre 2011 / GRATUIT
TOULOUSE Cultures et tendances urbaines
Sommaire
Indignés sans frontière © William Daniels // © Zeloot // Didier Wampas © HEKA - Bruno Maurey - Martin Flaux
Let’smotiv - décembre 2011 #132
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12 Rencontre Sorj Chalandon change d'Eire
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Reportage Indignés sans frontière Portfolio Zeloot Musique Didier Wampas, The Horrors, Powersolo... Cinéma Tous au Larzac !, Shame, Americano... Exposition Gauthier Leroy, Vladimir Velickovic... Agenda Théâtre & danse Please Kill Me, L'Immédiat... Agenda Chroniques cd, livres et dvd Agenda concerts & soirées Clubbing Guide restaurants, bars & clubs Le mot de la fin Mark Jenkins
Let’smotiv Toulouse 18 rue des Couteliers - 31000 Toulouse Tél : +33 561 14 03 28 - Fax : +33 561 14 25 22 redaction.tlse@letsmotiv.com Let’smotiv Toulouse est édité par la S.a.r.l. Urban Press Membre du réseau Let’smotiv Magazines Urban Press, S.a.r.l. au capital de 10 900 euros RCS Toulouse 424 996 304 Dépôt légal à parution - ISSN : 1621-1944 Directeur de l’édition : Laurent Buoro Rédaction : C. Lafontan - L. Daniel - B. Ostré GraphisteS : J. Leblanc - C. Gentillon - P. Eudes Publicité : Damien Larrieu - Sophie Hemardinquer pub.tlse@letsmotiv.com
Ont collaboré à ce n° : Thibaut Allemand, François Annycke, François-Xavier Béague, William Daniels, Philippe Dynamo, Youness Hamelat, Sébastien Iwansson, Maylis Jean-Préau, Vincent Lançon, Valérie Lassus, Bertrand Latour, Hakima Lounas, Alex Masson, Nicolas Mathé, Elisa Mignot, Lionel Nicaise, Gilles Rolland, Nicolas Trespallé, Zeloot Couverture : Zeloot, http://zeloot.nl/
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En bref… Touche d’espoir Ah ! l’Obama-mania, Yes we can… c’est loin, hein ? Pas plus mal. Ça permet à certains artistes de retrouver leur verve. Prenez Shepard Fairey, alias Obey, « fabriquant de contestation de qualité depuis 1989 ». La fameuse affiche Hope, c’était lui. Un joli succès. Mais le graphiste a relifté ce poster pop art en remplaçant le visage du célèbre Barack par un illustre Anonymous, en soutien aux militants d’Occupy Wall Street. Le sous-titre ? « Monsieur le président, on espère que vous êtes de notre côté ». Naïf, mais direct. Pour l’heure, Obama n’a pas répondu…
Banzaï ! Vous espériez du changement en 2012, mais le Jour de l’An tombe un Vendredi 13... Ça promet. Alors filez au Groland ! Le bon président Salengro nous présente son gouvernement : Joeystarr (minist’ des dents et du fil dentaire) Miossec (minist’ des relations grolando-bretonnes) ou encore Denis Robert (minist’ de l’argent qui dort). En sus, plein de bons tuyaux : adopter un enfant en échange de quelques VHS, la recette de saumon à « l’huile Catherine Deneuve », et quelques dictons pleins de bon sens grolandais. Un Almanache pour l’année ? Un compagnon pour la vie ! ❥ Éd. de l’Amphore, 120 p., 15€
Télex
Vous êtes danseur, musicien, plasticien, photographe...? Vous avez jusqu’au 31.01 pour répondre à l'Appel à Auteurs du 12e Festival Ravensare (3 au 7.07 2012). letraitbleu.com // Du 17 au 23.12, salle du Pigné à Albi (81), les « Artistes en liberté » font leur Marché de Noël 100% artisans créateurs (bijoux, fringues, accessoires...). http://ael-albi.jimdo.com
© Obey, Occupy Wall Street
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Vases communicants Mix’Art Myrys (12 rue F. Lassalle, Ponts-Jumeaux) organise des portes-ouvertes pour laisser au public le plaisir de (re)découvrir les 70 ateliers des artistes du collectif. Mais ce n'est pas tout ! Pour finir en beauté, carte blanche à la plasticienne Yohanna Bouvetier qui vient présenter « Vases-Communicants », un projet d'installation vidéo qui questionne la relation homme-femme sur le plan émotionnel. Installation suivie d'une performance de peinture filmée puis projetée sur écran géant. Et accompagnée d'un live électro trip-hop avec Inky Inquest, Pea Punch et Bustic Plaster. Quand l'art est dans la place... Tout baigne ! 17.12, 15h + soirée dès 21h, part libre mais nécessaire, Mix’Art Myrys, www.mixart-myrys.org
© DR
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Into the Ride
Marché alternatif
L'International Free Ride Film Festival à Saint-Lary Soulan, l’IFRFF pour les intimes, c’est la rencontre entre deux univers : celui du freeride (sports extrêmes : ski, snowboard, rando…) et du cinéma. Sensations fortes et grosse ambiance seront au rendez-vous : expos, projections, démos de riders experts, initiations... Tandis qu'un jury international jugera les 16 films en compétition lors de cette 7e édition. Sans conteste, les Oscars de la glisse ! ❥ Du 8 au 10.12, 17h à 0h, 2/5 €, Cinéma
Les plasticiens Nikko Kko, Gilen et Jhano s’allient à la créatrice Sarah Lemonnier (bijoux métal), Industribal (textile) et au fameux Collectif Indélébile (bd, petite édition) pour une expo-vente de Noël alternative. La Loupiote sera donc truffée d’objets d’arts à prix abordables. L'endroit idéal pour trouver des petites idées cadeaux sympatoches ? Pas que. Le Lab’ox (vocal expérience) se donnera en concert le samedi soir (21h) alors que les bières couleront à flots.…
le Lary, Saint-Lary-Soulan, 06 03 84 05 13, www.festival-freeride.com
❥ Les 10 (15h à 20h) et 11.12 (12h à 19h) à La Loupiote (39 rue Réclusane), 05 61 42 76 76
Cet été, les plus de 35 ans ont porté le deuil lorsque Bernard Lenoir a lâché le micro de France Inter. On le comparait abusivement à John Peel alors qu’il feuilletait souvent le sommaire des Inrocks à l’antenne. Qu’importe, ça fait plaisir d’apprendre que le papa des Black Sessions revient sur Le Mouv’ en janvier 2012 !
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Villa Médicis bis Promise à la démolition, une tour sise à Clichy-Sous-Bois vient d’être rachetée par l’état. Le Ministère de la Culture souhaite transformer ce bâtiment en Villa Médicis du 93. Pourquoi pas ? Si quelques réacs s’indignent - les sauvageons ne s’intéressent pas à la Culture, ma bonne dame ! - on peut faire confiance à l’initiateur du projet, Jérôme Bouvier, concepteur du recueil de photos Clichy Sans Clichés (2005). Reste à espérer que l’état ne s’arrêtera pas là. Ces cités ne cracheraient pas sur bien d’autres services publics.
© Cyrille Pomès
La bd planche sur l'apéro Sorties de route, 3e bande-dessinée de Cyrille Pomès est sortie le 18.11 chez les éditions Scutella. Né dans les Hauts de Seine mais depuis adopté par Toulouse, le dessinateur (auteur du remarqué À la lettre près) sera au Père Peinard pour un apéro-dédicace. Entre les murs qui s'orneront de dessins originaux, le Baraka Frit Sound System mixera hip-hop, funk et afrobeat. Les spécialités culinaires et autres breuvages du PP n'attendent plus que les bédéphiles – et apérophiles. ❥ le 16.12, 19h, Père Peinard, rue des Chalets
Télex
© Jennifer Hale
Parle à mon c..., ma tête est malade Fourchette, iPod, paire de lunettes, cassette audio… C’est étonnant, tout ce qu’un toubib peut découvrir dans un rectum (si, si, vous avez bien lu). Quatre d’entre eux, dont le psychiatre américain Marty A. Sindhian, viennent de publier Stuck Up !. Ce livre illustré d’une centaine de scanners recense tous les objets perdus, oubliés (par exemple lors d’une opération), ou volontairement insérés dans le corps humain. Reste à espérer qu’aucun cinglé n’essaiera, pour la beauté du geste, de se l’introduire où vous savez… ❥ 224 p., 14,99 €
Le Concerthon revient à Saint-Jory le 3.12 pour sa 6e année consécutive. 11 h de spectacle pour soutenir l’Association Française contre les Myopathies - concerthon.st.jory.free.fr // RESF 31 organise un goûter de Noël au Bikini le 11.12 (dès 15h - part libre) en soutien aux enfants de familles avec ou sans papiers. Théâtre, conte, chanson... pour dire non aux expulsions. www.resf.abri31.org
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Banksy ou banquier… Pour vivre heureux, vivons cachés ! Ce vieux principe a fait florès chez certains graffeurs. Regroupés dans le collectif Underbelly Project, ils sont descendus dans des stations désaffectées du métro new-yorkais pour créer. Parfois inaccessibles, ces lieux sont parfaits pour conserver les œuvres à l’abri du regard… et de la spéculation. À Paris, d’autres street-artists tels Workhorse ont fait de même. L’ennui, c’est qu’Underbelly Project est annoncé à la foire d’art contemporain Art Basel de Miami. L’art pour l’art, ça va bien cinq minutes…
Plato © Léonard Cohen
© Mc Bess
La French Touche
Ça Cartoone
Après avoir invité le légendaire Mode2, la boutique/galerie parisienne Sergeant Paper fait encore des siennes. À l’occasion de son premier anniversaire, elle convie la crème de la sérigraphie française pour une nouvelle expo. En vue, l’édition d’une vingtaine d’œuvres en tirage limité, signées Alëxone, Jean Jullien, Miss Van, Niark1, Poch, Tin-tin... Mais aussi des collaborations inédites avec des éditeurs de talent (Hey !, Arts Factory...) et des marques inspirées (QhuitTM, Bagapart). Rendez-vous du 6.12 au 17.01 au 38 rue Quincampoix (dans le 4e).
En septembre 2012, Toulouse recevra la 23e édition du Cartoon Forum, rassemblement européen du film d'animation. Pour patienter, les productions locales s'affichent au cinéma ABC. Le 13.12, la soirée mensuelle de l'Apiamp (Association des Producteurs Indépendants Audiovisuels de Midi-Pyrénées) projettera une sélection de films d'animation en présence des producteurs et réalisateurs. Parmi lesquels, la TAT production et La Ménagerie avec un court-métrage doublement primé au dernier festival d'Annecy.
❥ www.sergeantpaper.com
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❥ 13.12,
dès 21h, www.apiamp.com
Si la Comète (12 km/150 md+) est complète, il reste encore quelques places pour participer aux autres courses (21 km/350 md+ ou 46 km/1000 md+) du Forest Trail 31, le 1er trail nocturne de la région le 4.02 prochain. http://2011.foresttrail31.fr // Vancouver, Moscou et... Toulouse ! Salomon s'installe au 68 rue de la Pomme avec près de 100 m2 dédiés aux sports de montagne (du ski au trail running). www.salomontoulouse.com
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Sorj Chalandon Change d’Eire propos recueillis par ¬ François Annycke photo ¬ Roberto Frankenberg
Le plus irlandais des journalistes français ? Sorj Chalandon fut marqué par cette île, sa culture, ses habitants, son combat. Cette plume historique de Libération (entre 1974 et 2007) fut le porte-voix des revendications irlandaises, au travers d’articles légendaires et enflammés, décrivant les conditions de vie et le combat des indépendantistes. En 2006, Chalandon fut meurtri d’apprendre que l’un de ses meilleurs amis, Denis Donaldson, un héros de l’IRA, était depuis 30 ans un agent de la Couronne. Une douleur exorcisée dans Mon traître (2008). Trois ans plus tard, la souffrance est toujours présente. Et le désormais journaliste au Canard Enchaîné se met à la place du traître, dans Retour à Killybegs, primé par l’Académie Française. Qu’apprend-on lorsque l’on écrit du point de vue d’un traître ? Toute la complexité était là. Dans Mon traître, ma douleur me servait de matériau puisque j’étais le trahi. Avec Retour à Killybegs, je me suis glissé dans la peau du traître. J’ai donc créé un personnage. Tout cela m’a obligé à rechercher une forme de traître qui dort en chacun de nous.
Pensez-vous vraiment que « Le salaud, c’est parfois un gars formidable qui renonce », un type qui fait le mauvais choix ? J’ai beaucoup lu sur le sujet, entendu d’autres traîtres encore en vie car ils avaient avoué à temps. Je m’intéresse beaucoup à ces zones grises, ces moments où l’on décide ou pas de longer les murs, où l’on bascule d’un côté ou de l’autre. Je craignais que les lecteurs >
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se disent : « Moi, à sa place, j’aurais fait ceci ou cela ». Heureusement, la réaction fut plutôt : « je ne sais vraiment pas ce que je ferais ». J’ai rencontré des ados de 17-18 ans, membres des jurys du Goncourt des lycéens. Ils baissaient aussi les yeux quand je leur demandais leur avis. C’est vraiment une victoire qu’ils ne jugent pas le personnage.
présent dans notre communauté était un ennemi. En fait, il n’a pas été tué le 4 avril 2006. Il est mort le premier jour de sa trahison. Avant même que le meurtre ne soit revendiqué par les Républicains, lorsque je demandais qui avait tué Denis Donaldson, on me répondait : « Lui-même ». Cet homme était déjà mort.
Comment votre entourage et vos amis ont-ils réagi ? Ici et là-bas, en Irlande ? Ce livre a jeté le trouble parce que des amis, des militants, y compris irlandais, dont certains ont pris des risques physiquement, m’ont dit : « Tu nous fais aimer un traître ». Ce n’est pas si simple. Je n’ai pas imaginé un traître drapé dans une cape noire. J’ai raconté le personnage que je connaissais riant, chantant, chaleureux, buvant dans les pubs. Et comprendre aussi la stupeur de tous, en découvrant que l’homme si
Ce livre vient-il clore votre histoire avec l’Irlande ? L’Irlande est redevenue ma sphère privée. J’y ai mes amis, mes habitudes en tant qu’individu. En tant que journaliste, je suis de loin ce qu’il s’y passe, je n’y ai pas fait de reportage depuis longtemps. Avec la trahison de mon ami, c’était devenu un lieu de douleur, d’obsession. Il était important que j’écrive dessus, comme il était important que j’adopte les deux positions, celle du trahi et celle du traître. Ce livre vient plutôt clore
Tomboy’ Loudon, Gerry Roche, Denis Donaldson et Bobby Sands à Belfast. © DR
l’épisode de la trahison. Le tombeau de mon ami est maintenant refermé. Ce roman très sensible a été récompensé par le prix de l’Académie française. Quelle fut votre première réaction ? J’ai pensé : « Les grévistes de la faim sont devenus immortels ! ». Excusez-moi, je suis ému mais ce livre scelle la tombe de cette guerre d’Irlande. Et qu’un texte sur la rébellion, la résistance, voire le terrorisme comme l’appelait le gouvernement à l’époque, que ce texte âpre et dur soit récompensé par l’Académie française, je me suis dit qu’un peu de poussière d’immortalité s’était posée sur leur tombeau ! Je ne m’attendais pas à une chose aussi belle. J’ai raté le Goncourt des lycéens à une voix. Me dire que ce livre a été porté par des aca-
démiciens et des jeunes me donne des frissons. Ce côté universel, je trouve ça magique. Cela vous porte-t-il ou cela vous freinet-il dans votre écriture ? Ce livre m’a pris deux ans de ma vie. Depuis que je l’ai rendu, je suis comme vidé, exsangue. Je l’ai écrit avec tout ce qu’il me restait de force. Je n’ai plus de mots, ils ont tous été employés. C’est un peu le même sentiment qu’à la lecture des lettres des condamnés à mort. Comment a-t-on pu écrire après eux ? Quand ils écrivent « Au revoir ma petite maman », il faudrait que ces mots soient les derniers. J’ai du mal à remettre en route quelque chose. Je ne suis pas encore revenu de Killybegs, en fait. Mais il le faut. /
❥ À lire / Retour à Kyllibegs, Éd. Grasset, 336 p., 20 e et Mon traître, Éd. Le Livre de Poche, 224 p. 6 e
Manifestation d'IndignĂŠs Ă Paris.
Photos : William Daniels - Panos Picture ¬ Texte : Elisa Mignot (Polka Magazine)
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Né en Espagne au printemps dernier, le Mouvement des Indignés a essaimé jusqu'aux USA. Mais la consécration de la droite dans la Péninsule ibérique et l'éviction manu militari du mouvement Occupy Wall Street peturbent ce rassemblement hors-norme. Chronique d'un échec annoncé, les Indignés ? Pas sûr, comme en témoignent ces militants rencontrés sur la route cet automne, conscients du long chemin à parcourir.
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artis à pied de Madrid deux mois plus tôt pour gagner Bruxelles, les marcheurs indignés sont arrivés à la mi-septembre aux portes de Paris. Ils ont parcouru trente kilomètres aujourd’hui et ce soir, comme chaque soir, ils sont une cinquantaine, un tiers de Français et deux autres d’Espagnols, à camper et convier les habitants à échanger. Sous les lampadaires, le « modérateur », garant d’un protocole d’assemblée élaboré en Espagne en mai dernier au début du mouvement, demande à la vingtaine de personnes assises en cercle ses motifs d’indignation. « Je suis Clara, je suis indignée parce que j’ai l’impression d’être esclave de ma vie plutôt que de la vivre. À 25 ans, je ne peux pas envisager l’avenir ». « Je m’appelle Lise, j’ai 28 ans et je suis indignée car j’ai un travail et pourtant,
financièrement, je ne m’en sors pas ». Au fil des interventions, chacun raconte avec ses mots une société, un métier, des services publics, des banques, des lois dans lesquels il ne se reconnaît pas et qui engendrent mal-être et frustrations. Avec ces assemblées quotidiennes, les Indignés veulent redonner à tous une parole qu’ils estiment niée par les pouvoirs économiques et politiques, mais aussi constituer des cahiers de doléances qu’ils portent à Bruxelles, au Parlement européen. Une étincelle. Les Indignés ne sont pas un parti politique. Cet été, un peu partout dans le monde, ils ont pris possession de places de marché et de mairie pour protester contre des conditions de vie de plus en plus difficiles, pour éveiller un sens critique, une conscience politique, dans >
Durant la manifestation, une banque est symboliquement transformée en centre social. La marche vers Paris.
Des indignés tournent les CRS en ridicule devant la banque de France.
Les Indignés originaires d'Espagne et du sud de la France rejoignent d'autres marcheurs à Paris.
Une assemblée populaire Place de la Bastille à Paris.
« Une forme de lutte qui refuse le jeu politique » l’espoir d’être plus nombreux à forcer ces pouvoirs à les écouter. Plus qu’ils ne revendiquent, ils appellent. Leurs slogans simples, parfois simplistes, n’ont pas vocation à dessiner un programme politique mais à réunir, au-delà des appartenances. Brandir des expressions telles que « dictature de l’argent », « capitalisme = corruption », « démocratie réelle maintenant » en laisse plus d’un sceptique : ces termes galvaudés et cette forme de lutte qui refuse le jeu politique peuvent dérouter. Mais les Indignés
confirment que leurs demandes sont plus que jamais d’actualité depuis la crise économique. Olivier, trentenaire franco-espagnol et directeur artistique dans l’audiovisuel, est un Indigné de la première heure. Il est ici membre de la « commission internationale de Barcelone », créée au début du mouvement pour entrer en relation avec les Indignés d’autres pays. À une heure du matin, Olivier a un rendez-vous Skype avec le « media center », une petite équipe basée en ce moment à Paris dans >
Le media center parisien. Des manifestants face aux CRS, place de la Bastille à Paris.
« Ils misent sur une évolution de la société d’ici cinq à dix ans »
un laboratoire de hackers. À cette tablée d’ordinateurs, connectés à toute heure du jour et de la nuit, ils fument des clopes et coordonnent les différentes marches vers Bruxelles depuis toute l’Europe. Lutte prolongée. En France, même si quelques centaines de personnes se sont agrégées au mouvement, la venue des Indignés espagnols n’a pas entraîné de soulèvement. Dans les médias de l’Hexagone comme dans les discours des politiques, pourtant en campagne présidentielle, leur voix n’a pas porté. L’indignation des Français se serait-elle cantonnée à l’achat d’Indignez-vous, de Stéphane Hessel ? Peu d’Indignés espagnols l’ont lu. D’ailleurs, précisent-ils souvent, ils se sont appropriés le nom d’Indignés uniquement parce que la presse les avait baptisés ainsi. À Bruxelles, les Indignés apportent des cahiers de doléances noircis dans tous les pays d’Europe mais, surtout, ils viennent défier un pouvoir
politique lointain. Plus que la constitution d’une génération européenne voire mondiale, ils marquent la naissance d’une nouvelle génération de mouvements sociaux. « Indignés » devient une étiquette que chaque société peut reprendre au service de sa problématique socio-économique. Devant Wall Street à New York ou sur la place Syntagma à Athènes. « Bruxelles n’est pas un aboutissement mais un commencement, ajoute l’un d’eux. L’intention est de créer une conscience collective pour les années à venir ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Indignés sont plutôt réalistes. Leur mouvement ne va pas changer la donne politique ou économique d’ici à demain, pour la plupart, ils le savent. Ils misent plutôt sur une évolution de la société d’ici cinq à dix ans. Sur leur banderole de tête de marche, peinte à Madrid et acheminée, à pied, jusqu’à Bruxelles, on lit : « Vamos despacio porque vamos lejos », « Nous allons lentement parce que nous allons loin ». /
❥ À lire / Polka #15 (nov.-déc. 2011), 162 p., 5 e, www.polkamagazine.com À voir / William Daniels, www.williamdaniels.net
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Zeloot
La Haye Parano Illustration, design graphique // Hollande // www.zeloot.nl texte ¬ Carole Lafontan
Ah, La Haye… Le siège de la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale, les bureaux d’Europol… Oui, ça fait rêver. Et c’est dans cette riante bourgade que Zeloot a étudié la peinture… avant de tout lâcher pour aller travailler dans une ferme ! Revenue à La Haye après en avoir taillé quelques-unes, la jeune femme (Eline Van Dam pour l’état-civil) découvre sur le tard la bande dessinée. Enfant, Zeelot était privée de comics. Ceci est donc plus qu’une révélation : une épiphanie. Crumb, Mœbius, Chris Ware, Daniel Clowes… Autant de grands noms qui poussent l’artiste à reprendre illico les pinceaux. Couleurs acidulées, lettrages biscornus et créatures fantastiques, l’imagination débridée de la jeune Hollandaise s’imprime en sérigraphie sur des tracts, affiches, tee-shirts... Située quelque part entre l’épouvante dérangeante de Shining et le meilleur du design psychédélique des années 60, cette production sauvage et undergound conquiert d’abord un public d’initiés. Mais peu à peu, celle qui « préfère la rue aux galeries » signe des posters pour des groupes de taille (Sonic Youth, The Decemberists) et aligne quelques références balèzes (le label Sub Pop, mais aussi MTV ou Heineken). Ses illustrations, qui marient avec talent humour grinçant et sensualité mélancoliques, nous ont rendus zélés de Zeloot. /
Didier Wampas texte ¬ Philippe Dynamo - photos ¬ © HEKA - Bruno Maurey - Martin Flaux
Après 25 ans de carrière avec le « plus grand groupe de rock’n’roll français du monde », Didier Wampas revient avec son premier album solo. Exit le punk avec cris et guitares saturées, Taisez-moi (Atmosphériques, oct. 2011) sonne carrément sixties, yé-yé même. Didier Wampas est en tournée, accompagné des mecs en costard de Bikini Machine. Rencontre ?
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les Wampas, mais j’ai tout suite aimé ce que faisait le guitariste et j’ai dit : « Allons dans cette direction ! » Comment les nouvelles chansons ontelles été reçues ? Bien. Même les fans les plus purs et durs des Wampas ont trouvé ça super bien. Lorsqu’on a joué à la soirée Serge (magazine autour de la musique d’expression francophone, NLDR), il y a plein de gens qui n’étaient pas là pour nous et ça s’est super bien passé. Ils avaient l’air heureux.
Votre album sonne beaucoup plus « chanson » que ceux des Wampas. Avez-vous composé autrement ? Ce sont les même compos que d’habitude. C’est moi qui écris les chansons. Ça aurait pu être avec les Wampas, ça n’aurait juste pas sonné pareil. Les chansons ne sont pas différentes, du genre des chansons que je peux pas faire avec les Wampas. Au départ, je voulais faire un truc plus punk que
On vous voit un peu partout en ce moment avec l’impression que tout le monde attendait que vous jouiez moins fort pour reconnaître votre travail. Mainstream, Didier Wampas ? Non. Sur Canal, ils ne me parlaient que de punk : « Didier Wampas, le punk le plus vieux ! » J’étais étonné, je m’attendais à ce que les gens disent que je faisais de la chanson. Et bien non, c’est encore du punk que je fais. Mais quand on écoute ce qui passe à la radio en général, c’est sûr que c’est encore du punk. Quand on écoute vos paroles, on y trouve un petit côté « c’était mieux avant »… Ce n’est pas terrible maintenant, mais je ne dis pas que c’était mieux avant. >
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« Je ne me sens pas du tout réac. Au contraire, plus je vieillis, plus je me sens de gauche »
Mine de rien, le monde avance et à coup sûr, demain sera mieux qu’aujourd’hui, même si l’on doit passer par des périodes difficiles. Je ne me sens pas du tout réac. Au contraire, plus je vieillis, plus je me sens de gauche. Après « Chirac en prison », il y a « Chanteur de droite » ? Ça aurait pu être sur un disque des Wampas. Je ne l’ai vraiment pas écrite spécialement. C’est marrant, j’entends des commentaires, à gauche, à droite, de gens qui ne comprennent pas : « Oui, ça y est, Didier Wampas est de droite ! ». On se rend compte de la bêtise des gens. Ça me fait rire. Mais je ne vais pas me plaindre que les gens ne comprennent pas quand j’écris des trucs comme ça. Vous aimez la musique de M. Sardou ? Pas spécialement, à part deux ou trois chansons. J’ai grandi un peu avec dans les années 70 mais voilà, je n’ai aucun disque de lui. Je suis allé voir sur un site de ses fans : « Oui, de quoi il se mêle, celui-là ? Sardou n’a pas besoin qu’on le dé❥
fende. Il fait ça pour se faire de la thune sur le dos de Sardou… » N’importe quoi ! Mais venant des fans de Sardou, on s’attendait un peu à une réaction débile. Vous considérez-vous comme un survivant ? Pas du tout. Pour moi, ça me semble tellement normal de continuer à faire ce qu’on aime. C’est dur de vivre de sa musique en France. Je travaille à côté, je m’en fous. Sur le disque d’avant, on était chez Universal ; j’ai fait une chanson pour me foutre de leur gueule, on s’est fait virer, ça ne m’a rien fait du tout. Je peux me permettre d’être comme ça. Si on écoute toutes les chansons que vous avez écrites depuis 25 ans, l’amour y a une place importante. L’amour, un truc de punk ? Si l’on prend les chansons des Ramones ou des Buzzcocks, c’est que des chansons d’amour. Ce n’est pas un problème pour moi. Ça m’a toujours semblé normal de chanter des chansons d’amour. Et puis Elvis ne chantait que ça. /
DIDIER WAMPAS AND THE BIKINI MACHINE 9.12, 20h30, Bikini, 22,50 e, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
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Soirée Magic Dice Jeu de Rock
texte ¬ Gilles Rolland - photo ¬ Marvin © Gilles Rammant
Jerkov Musiques s’installe à nouveau au Saint des Seins pour un rendez-vous d’ores et déjà incontournable. De la bonne musique bien frappée comme on l’aime et un concept qui en dit long sur le bel esprit qui anime ses organisateurs. Ça va guincher Place Saint-Pierre ! Le concept des soirées Magic Dice, vous le connaissez peut-être déjà. Très simple, novateur et ludique, ce dernier vous propose de laisser un lancer de dé fixer le prix d’entrée de la soirée. Un côté très « casino », qui, dans tous les cas, ne risque pas de provoquer la chute du cours de votre bourse. D’autant que lorsque qu’on jette un œil à la programmation concoctée par Jerkov Musiques, on se dit que de toute façon, avec un prix qui n’excédera pas 6 €, c’est la fête du porte-monnaie et des esgourdes ! Car oui, l’affiche de la soirée Magic Dice envoie du lourd ! Tout d’abord avec Marvin. Les initiés savent qu’il n’est ici pas question de Marvin Gaye ou de Lee Marvin, mais bel et bien du trio montpelliérain de « noise rock impossible à étiqueter ». Bête de live, le groupe tient, face au public, le haut du pavé. Taillés pour la scène, les trois musiciens de Marvin font du bruit. Un bruit qui oscille entre électro et son saturé, en passant par la scène math-rock et qui se paye le luxe de sonner remarquablement. Efficace, rythmée et cohérente, la sauce de Marvin n’est néanmoins pas la seule que Jerkov nous sert sur un plateau d’argent. À déguster également, Tetsuo Sextet, formation très affutée à l’univers à la fois onirique et franc du collier, entre pop, punk et cabaret, et The Gabelt, combo du cru, au rock aussi pur que nerveux. / ❥
7.12, 20h, tarif variable (1 à 6 e), Le Saint des Seins, 05 61 22 11 39, www.lesaintdesseins.com, jerkov.free.fr
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The Horrors
Des ténèbres vers la lumière texte ¬ Lionel Nicaise - photo ¬ © Neil Krug
La pochette de Skying, le troisième album du groupe, annonce la couleur : fini le noir. Étranges créatures que sont ces cinq Londoniens, qui changent et évoluent à chacun de leurs albums comme autant d'ères musicales. Voyage dans la nébuleuse acérée de The Horrors qui se dirigent lentement vers la lumière. La première fois que l’on entend parler du groupe, c’est en 2007 lors de la sortie de Strange House : visages maigres de déterrés, tous vêtus de noir, son incisif et sale, claviers venus de l’antre du démon ; cela ne fait aucun doute, ces gars-là hantent la maison de l’horreur. Pourtant, Faris Badwan et sa bande vont créer la surprise, en prenant un tournant à 180 degrés dans la création de leurs deux opus suivants. Il serait donc plus approprié d’écrire ici que les Horrors ont sorti trois premiers albums, tant ces derniers sont différents. Leurs chansons résultent d’une ingurgitation-digestion de leurs influences musicales : new wave, shoegaze et pop des 80’s. Moins sanglant, Skying (XL Recordings, 2011) est un disque planant qui nous plonge, malgré quelques longueurs, dans un rêve sans fin. Laissant entrer quelques rayons de soleil dans la pénombre. Plus sage, le ton est vaporeux, étudié au son des guitares lancinantes et de la voix hantée de Faris. Même sur scène, ce ne sont plus les mêmes : jadis habitué aux crachats et aux folles acrobaties du chanteur, le groupe est désormais concentré et scrute le sol, tel un rang de premiers de la classe. Le son est peut-être plus dur à apprivoiser, mais sensiblement plus lumineux. Pas totalement sortis de leur crypte, The Horrors s’exposent au grand jour. / ❥
5.12, 20h30, 17 €, La Dynamo, 05 62 73 44 77, www.bleucitron.net
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texte ¬ Sébastien Iwansson - photo ¬ © DR
Powersolo Rock around the dock
On pourrait croire le rock’n’roll cradingue et burlesque de Powersolo issu du fin fond des États-Unis, pourtant ces trois musiciens anachroniques nous viennent d’Aarhus, une petite ville portuaire danoise. Rien d’étonnant lorsqu’on sait déjà ce pays responsable des groupes de psychobilly Nekromantix et Horrorpops ! À croire que le Danemark s’est donné pour mission de dynamiter le rock à l’ancienne. Distillant leur approche joyeusement déglinguée de la musique sur maintenant cinq albums, les Powersolo ont depuis longtemps compris que le r’n’r est plus goûtu lorsqu’il est complètement vrillé. Ils ne respectent d’ailleurs rien ni personne, comme en témoigne cette introduction de morceau : « la prochaine chanson est dédiée à ma grand-mère, elle s’appelle "Stupid Little Bitch !" ». Un certain sens de l’humour et de l’autodérision que l’on retrouve dans leurs escapades musicales passant sans complexe d’un blues poisseux que ne renierait pas Jon Spencer (avec qui le chanteur-guitariste officie dans le groupe Heavy Trash), à du country-rock ou de la musique mexicaine approximative. Le lendemain de leur concert à Albi, organisé par l’asso punk rock Pollux, les Powersolo viendront défendre leur très bon dernier album, Buzz Human (Platinum Records, 2011), au Saint des Seins. / ❥
12.12, 20h30, 7 € / 5 € (adhérents Friends of P), Saint des Seins, Toulouse, 05 61 22 11 39, www.friendsofp.fr, www.lesaintdesseins.com + 11.12, 19h, 4 € / 3 € (adhérents Pollux), Central Park, Albi (81), www.polluxasso.com
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texte ¬ Gilles Rolland - photo ¬ Sweetback's...© DR
texte ¬ Nicolas Mathé - photo ¬ Alam © DR
Alam + Tuff Lions
Sweet Sweetback’s Baad Asssss Song
Y a pas à tortiller, le reggae français progresse. Derrière Dub Inc, Danakil ou Broussaï, ça pousse et avec son deuxième album, Family, le groupe bordelais Alam monte encore la barre. Tout est là, riddims enjoués, basse bien ronde, clavier aiguisé et sur certains morceaux des sessions dub plutôt inspirées. Du bon roots classique parfaitement exécuté mais la botte secrète d'Alam, c'est cette voix - féminine déjà, ça change tout car elles ne sont pas si nombreuses hormis Mo'Kalamity -. Une voix soul et mutine qui glisse harmonieusement sur cet album. Les chansons en français sont légèrement un ton en dessous mais Alam reste LA découverte reggae du moment. Et par chez nous, ça se passe encore une fois sur la péniche du sieur Erich en compagnie de Tuff Lions. /
Retour en 1971 : le cinéaste activiste black, Melvin Van Peebles écrit et réalise son film majeur, Sweet Sweetback’s Baad Asssss Song. En pleine Amérique éreintée, Van Peebles secoue la fourmilière et livre sa vision du racisme en racontant la cavale de Sweetheart, jeune noir pris en chasse par la police. Réponse contestataire à l’oppression, le film, très explicite et funky, lance le mouvement de la Blaxploitation et remporte la mise, notamment grâce à la B.O. d’Earth, Wind & Fire. Culte et militant, Sweetback’s Baad Asssss Song est au centre de la soirée Cinémix, toujours sous l’égide de Kalakuta Productions, avec du bon cinéma sans l’ombre d’une concession, et un DJ set furieux avec Trinidad (soul/funk) et les Kalakuta Selectors (groove). /
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17.12, 22h, nc, Cri de la Mouette, 05 62 30 05 28, www.lecridelamouette.com
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13.12, 19h30 (film à 21h), La Dynamo, 2/4 €, www.kalakutaprod.org
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texte ¬ Gilles Rolland - photo ¬ © Homero Ramirez
texte ¬ Baptiste Ostré - illus ¬ © Gwen Vibancos
Cubenx
Rufus Bellefleur
Maestro reconnu dans les milieux autorisés de l'électro et de la techno, César Urbina, alias Cubenx, arpente désormais les chemins d'une pop atmosphérique aux sonorités électroniques modernes, comme en témoigne On your own again, son dernier (et remarquable) album aux accents hispanisants. Voix et instrumentations savantes se mêlent au sein d'un répertoire évolutif chargé d'émotion, où l'identité de l'artiste mexicain transpire à chaque mesure. Accompagné sur scène par le chanteur Alfredo Nogueira, Cubenx sera le clou d'une soirée, proposée par l'association Foutraque en partenariat avec La Centrifugeuse, qui verra aussi la performance du groupe toulousain d'électro pop Minimal, tandis que le mix de Colt S.I.V.E.R.S clôturera le tout. /
On suppose le fait rare : apparu cet été, le groupe Rufus Bellefleur se retrouve aux préselections du Printemps de Bourges... avant même son premier concert ! Fusion diablement réussie de country, hiphop et métal, le Beetlejuice des bayous tient déjà sa mythologie, entre musique, comics et vidéo. Membre du groupe, Yuz tempère les ambitions dantesques : « On a un peu peur de décevoir ceux qui s'attendent à nous voir cracher des flammes et dévorer des vierges. Ceci dit, on espère bien que le public retrouvera l'esprit Halloween de Rufus, par les costumes et les lumières ». Le budget show restant un doux rêve, le groupe s'est concentré sur la musique. « L'idée est de retrouver l'énergie du disque, peut-être même de la dépasser » confirme Yuz, promettant un son live qui « arrache tout ». /
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15.12, 20h, 5/7 €, Connexion Café, 09 77 08 59 64, www.connexioncafe.fr, www.la-centrifugeuse.fr
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15.12, 20h30, Rio Grande, 5 €, www.lerio.fr (+ 2.12, Bolegason pour les auditions du Printemps de Bourges)
Tous au Larzac !
« Un western assis » propos recueillis par ¬ Baptiste Ostré - photos ¬ © Ad Vitam Distribution
En 1971, le gouvernement décide d'étendre le camp militaire du Larzac sur les terres paysannes. Commence un combat qui ne prendra fin que dix ans plus tard. Dix ans de résistance retracés dans Tous au Larzac ! par Christian Rouaud, déjà auteur d'un documentaire sur la lutte, ouvrière celle-ci : Les Lip – L'imagination au pouvoir.
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Entre Les Lip et Tous au Larzac !, il y a une continuité. Ce sont tous deux films sur la lutte. J'ai tourné une séquence, qui a sauté au montage, sur la relation entre les Lip et le Larzac. Il y a un lien sur la question de l'outil de travail : une usine qui ferme d'un côté, la saisie des fermes par l'armée de l'autre. Le fonctionnement du récit est également similaire. Il se fabrique par l'enchevêtrement des témoignages, ce qui suppose que les personnages ne se rencontrent jamais entre eux dans le film. C'est, à
mon sens, la seule façon d'obtenir une émotion naturelle. La structure de Tous au Larzac ! est classique parce qu'il est impossible de raconter dix ans de lutte en bouleversant trop la chronologie. Ce qui n'empêche pas de travailler le récit. C'est important de s'embarquer dans le film comme à bord d'une fiction. Sa durée (2h) est assez inhabituelle pour un documentaire. Comment s'est déroulé le montage ? Composer ce western avec des gens assis a représenté un gros boulot, avec >
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« Aujourd'hui, on ne milite plus de la même façon. On contourne, on crée des îlots de résistance. Les luttes sont plus souterraines, moins voyantes et médiatisées. Mais pas moins fortes » six mois de montage. Il fallait équilibrer les portraits de façon à ce qu'on s'attache aux personnes. Il y a aussi tout un travail sur les archives. Je ne voulais pas les utiliser comme simples preuves, ce que peut faire la télévision. J'ai tout retravaillé, souvent au mépris de la chronologie réelle. Mais je m'en fous. Les images doivent nourrir l'imaginaire... Le travail sur le paysage participe de cette immersion fictionnelle. J'ai été subjugué quand je suis arrivé sur le plateau du Larzac. Les paysages sont magnifiques et extrêment contrastés, ils ont fait surgir une envie de western, avec les vautours, les rochers... Quand j'ai écrit le texte, je me suis dit que j'avais 9 personnages,
plus un. Les paysans, et le paysage. Ne pas quitter ce territoire de l'œil est important parce qu'ils ne se battent pas seulement pour un emploi. Ils luttent pour un lieu. Comment s'est passé le contact avec les paysans ? On sent chez eux un plaisir espiègle à raconter leur histoire... C'est le grand combat de leur vie ! Ils se sont construits à travers la lutte. Dix ans de bagarre, de confrontation avec des gens venus de l'extérieur, ça révèle les gens à eux-mêmes. Mais c'est marrant, parce qu'ils avaient en fait plutôt peur de ne pas être à la hauteur de l'histoire. Alors qu'ils sont tels que la lutte les a fait !
Le Larzac a-t-il cristallisé les différentes luttes de cette période ? Le Larzac est devenu le creuset d'une lutte qui continue. Grosso modo, ma génération, celle de 68, n'a pas accepté que la révolte s'arrête. Certains se sont engagés dans les luttes de l'époque, sur l'avortement, le nucléaire, l'écologie - des questions qui sont toujours actuelles. Et il y avait cette idée, tout à fait surprenante, que des paysans se levaient. Des bouseux qui montrent ce qu'il faut faire à une jeune génération gavée de doxa marxiste ! Aujourd'hui, les paysans font toujours réfléchir le monde. Ils posent la question de la nourriture et de l'avenir de la planète. Un des personnages s'exclame dans les archives : « L'argent, l'argent, ils n'ont que ce mot à la bouche ». C'est une phrase qu'on pourrait entendre aujourd'hui.
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Vous avez l'habitude de rencontrer votre public. Vous interroge-t-on sur les luttes actuelles à la fin de Tous au Larzac ! ? On ne parle que de ça ! Cette histoire nous renvoie à nous-même, qu'on agisse ou non. Le Larzac était un affrontement global par rapport à l'État, ça a remué le pays de l'intérieur. Des milliers de gens venaient sur le plateau qui, entre l'extrême gauche, les anars ou les antimilitaristes, n'avaient rien en commun. Nous étions dans l'affrontement, on voulait faire la révolution, aller au grand bal ! Mais nous étions cantonnés dans une culture lourde, qui a volé en éclats. Il y avait toujours une séparation entre les partis politiques, les syndicats, les associations. Aujourd'hui, on ne milite plus de la même façon. On contourne, on crée des îlots de résistance. Les luttes sont plus souterraines, moins voyantes et médiatisées. Mais pas moins fortes. Les jeunes sont beaucoup plus concrets et immédiats. /
De Christian Rouaud. Avec Léon Maille, Pierre & Christiane Burguière, Marizette Tarlier... Sortie le 23.11 chez Ad Vitam. À voir aux cinémas Utopia Toulouse et Tournefeuille.
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Shame
Sex-machine texte ¬ Alex Masson - photo ¬ © MK2 Diffusion
Précédé d’une réputation sulfureuse, Shame n’est pas tant un film provocant que le portrait d’une solitude masculine contemporaine, entre pulsion et refoulé. À en croire les médias, on est tous « addict » à quelque chose, le jeu, la boisson, la dope, le sexe ou que sais-je encore. Le mot est devenu un tiroir où l’on range, avant de le refermer à double-tour, toutes sortes de refoulé. Steve McQueen l’a bien compris : c’est précisément le sujet de Shame, son second film. En surface, il s’agit du portrait d’un accro au sexe, Brandon, un type qui baise tout ce qui passe à sa portée. Et quand ce n’est pas le cas, il se masturbe en allant sur Internet. Une compulsion qui cache d’autant plus un malaise que ce cadre sup’ new yorkais est en apparence le type parfait : beau comme un dieu, doux comme un agneau et avec un salaire qu’envierait un trader. À vrai dire, il pourrait même se satisfaire de sa libido devenue une parfaite routine. Tout commence à se fissurer lorsque Sissy, sa sœur, refait surface dans sa vie. McQueen n’en dira pas vraiment plus sur ce qui s’est passé entre ces deux-là, quel trauma a massacré leurs vies. À quoi bon, puisqu’après tout le titre donne un indice évident. Comme le faisait Bertolucci avec Le dernier tango à Paris, McQueen n’est pas là pour expliquer, mais pour pointer du doigt des plaies et si possible appuyer dessus. Dans Shame, Michael Fassbender est à poil mais c’est la psyché de Brandon qui est mise à nu. Ce, sans mélo, sans rédemption, mais avec une immense compassion. La froideur clinique n’est qu’un trompe-l'œil, le moment clé du film est d’ailleurs une séquence de drague baignée de tendresse, d’humanité. C’est d’ailleurs sans doute la vraie provocation de Shame : être, sous ses airs rigides, profondément romantique et raconter la vulnérabilité des hommes modernes, plus fragiles qu’il n’y paraît. / ❥
De Steve McQueen. Avec Michael Fassbender, Carey Mulligan... Sortie le 7.12 chez MK2 Diffusion
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Demy sans famille
Americano texte ¬ Alex Masson - photo ¬ © Ronald Martinez / Les Films de l'Autre
Avec Americano, Matthieu Demy ne se contente pas de rejoindre ses camarades acteurs improvisés réalisateurs. Si le fils de Jacques Demy et d'Agnès Varda recycle ses figures parentales, c'est pour mieux tenter l'échappée vers la fiction. Ou quand le road-movie sait aussi regarder dans le rétro. Difficile de faire les choses à moitié quand on est le fils de Jacques Demy et d'Agnès Varda. Pour son premier film, Matthieu Demy joue la carte de l’exil et de la fiction pour mieux se rapprocher de lui-même. Dans Americano, un jeune Français doit partir à Los Angeles pour régler les funérailles de sa mère morte là-bas. La route sera plus longue que prévue quand il bifurque par le Mexique pour retrouver une énigmatique go-go danseuse. De clins d’œil au cinéma de son père (jusque dans le rapport à la musique, lors d’une sublime scène où Salma Hayek chante le Going to a town de Rufus Wainwright) en extraits de Documenteur, film de sa mère, utilisés - idée absolument prodigieuse - comme flash-backs, Matthieu Demy raconte à la fois ses racines et son émancipation dans cet inhabituel road movie. Pas de règlement de comptes, juste un regard étonnamment franc sur le poids comme sur la richesse d’un héritage. D'autant plus quand le nouveau venu derrière la caméra cristallise le principe d'une mise en abyme en tenant le premier rôle de son film. Il fait fructifier ce legs avec un film tendre et attachant qui regarde toujours devant lui mais garde un œil dans le rétro, sur son passé. Avec Americano, Demy Jr se fait un prénom et s’ouvre une route de cinéaste aux beaux horizons. / ❥
De Matthieu Demy. Avec Salma Hayek, Chiara Mastroianni... Sortie le 30.11 chez Bac Films
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texte ¬ Alex Masson - photo ¬ © Jérôme Prébois
texte ¬ Baptiste Ostré - photo ¬ © Les Mutins de Pangée
17 filles
Carbone 14
En 2008, les USA s’émeuvent d’un faitdivers : dix-sept adolescentes d’une même petite ville décident de tomber enceinte ensemble. Pour leur premier film, les sœurs Coulin l’ont délocalisé dans la France actuelle. 17 filles transforme l’anecdote en chronique d’une jeunesse militant pour le droit à l’insoumission, à retrouver la fièvre des utopies de la génération Mai 68, celle qui espérait tout changer pour une vie meilleure. Revisitée à l’aune de la crise actuelle, cette vision du monde est une nécessaire bouffée d’optimisme quand 17 filles, film lumineux et fougueux, espère que rien n’est perdu, que tout est à refaire pour peu que l’on croit de nouveau que le monde peut nous appartenir. /
Lorsque la radio libre Carbone 14 se lance en 1981, son programme n'est pas loin du viol auditif. Après une annonce dans Libé pour trouver des animateurs, le fondateur Dominique Fenu se retrouve avec une ribambelle d'allumés qui picolent, insultent, se font sucer derrière les consoles, quand ils ne diffusent pas en direct la partie de jambes en l'air de deux auditeurs. Exponentiel, le succès est brisé à coup de hache deux ans plus tard sur ordre de Mitterrand. Tourné à l'époque grâce à une caméra et de la pellicule volée au Secours Populaire, le film avait été sélectionné à Cannes en 1983 avant de disparaître de vue. Il ressort pour les 30 ans qu'aurait pu avoir la radio « qui vous encule par les oreilles ». /
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De Muriel et Delphine Coulin. Avec Louise Grinberg, Roxane Duran, Noémie Lvovsky... Sortie le 14.12 chez Diaphana Distribution
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De Jean-François Gallotte et Joëlle Malberg 13.12, 21 h, Cinémathèque (en présence de Campus FM, Canal Sud, Fmr...) // Film dispo en dvd chez les Mutins de Pangée (18 €)
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Gauthier Leroy Anarcho-pop
texte ¬ Sébastien Iwansson - photo ¬ Gauthier Leroy - BBB
Dans une société saturée d’images au point que les messages en deviennent invisibles, l’artiste Gauthier Leroy fait du bien. À la fois pop et déroutantes, ses constructions bousculent le rationalisme ambiant. Seront aux anges tous ceux que l’ordre et la raison révulsent. « Gauthier Leroy interroge et remixe les images que la société produit », explique Cécile Poblon, directrice artistique du centre d'art le BBB. Ainsi ses œuvres hybrides s’inspirent ouvertement de la musique, de l’architecture, du langage, des comics et de l’histoire de l’art pour devenir des constructions inclassables truffées de références au folklore populaire. Hors de question cependant de voir en ces clins d’œil pop une glorification de l’adolescence ou autre culte de la jeunesse éternelle. « En customisant les marques de la réalité, explique l’artiste, je décortique des mythes ou des objets symboliques de la mémoire collective pour revenir à la source et donner d'autres sens aux objets de notre quotidien ». Et même quand on pense avoir trouvé une signification à ces constructions psychés, Gauthier Leroy prend un malin plaisir à rajouter des éléments perturbateurs pour bousculer nos interprétations. « J’aime l’effet de surprise, avoue-t-il, quand il y a plusieurs points d’entrée et de sortie possibles, que l’œuvre ne se révèle pas tout de suite ». Cultivant un sens de l’imprévu accru et forcément travaillé, Gauthier accumule les notes, idées et croquis sur des carnets pour les remodeler par la suite. « Je laisse beaucoup de place au hasard, explique-t-il, mon processus de travail est un cheminement sur le mode de l’errance ». Gauthier Leroy a également profité de cette invitation pour prolonger la troisième édition du festival Graphéine en invitant des artistes/éditeurs à investir l’espace d’exposition avec lui. / ❥
Jusqu'au 21.01, dans le cadre de Play it again #3 et du festival Graphéine, BBB, 05 61 13 37 14, www.lebbb.org
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Vladimir Velickovic Paint it black
texte ¬ Sébastien Iwansson - illus ¬ Huile sur toile, Corbeau, 2006 © Vladimir Velickovic
Difficile de rester indifférent devant une œuvre du peintre yougoslave Vladimir Velickovic. Témoin dans son enfance des atrocités commises par les nazis en Yougoslavie, l'artiste exprime dans ses tableaux la douleur et la violence de ces souvenirs. « C’est une œuvre très intense, analyse Alain Mousseigne, directeur du musée des Abattoirs, à la fois habitée et silencieuse ». Entre les représentations de paysages de désolation, dans lesquels errent quelques rares corbeaux entre les trous d’obus et les visions de corps animés d’une rage désespérée, ces toiles très noires tentent avant tout de laisser une cicatrice dans la mémoire du spectateur. Et cette expo permet d’observer à quel point l’artiste pose dès les années soixante, les obsessions qu’il ne cessera de décliner au fil des décennies. Aussi un grand nombre de ces toiles créées avant les conflits des années 90 en Yougoslavie semblent tristement prémonitoires des événements à venir, comme si l’histoire se répétait inlassablement. « C’est un peintre engagé, appuie Alain Mousseigne, ses œuvres rappellent ce que l’on voit tous les jours au journal télévisé, il y a une régénération constante de ces visions du monde ». Le talent de cet acteur majeur du courant de la figuration narrative est peut-être de mener cette violence à son paroxysme et de l’exacerber à un tel point qu’elle en devient salvatrice. « Paradoxalement, malgré l’aspect particulièrement angoissant des œuvres de Vladimir Velickovic, le spectateur ressort de cette exposition, apaisé », s’étonne Alain Mousseigne. Comme si la charge symbolique de ces peintures et la puissance de ces dessins devenaient libératrices, même dans la souffrance. / ❥
Jusqu’au 29.01, Musée des Abattoirs, 05 62 48 58 00, www.lesabattoirs.org
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texte ¬ Maylis Jean-Préau - illus ¬ © Hippolyte Hentgen
texte ¬ Maylis Jean-Préau - photo ¬ © Virginie Llanas
Figure Vivace
Modartyne prépare Noël
Des corps partout. Nus ou fantomatiques, parfois sensuels, parfois masqués. Aguichante, cette exposition pour fêter la vivacité de la peinture à Croix-Baragnon ? Oui, mais plus encore. Créatifs et sans entraves, les cinq artistes exposés sont aussi marqués par une même joie de peindre ! Bornstein se lâche dans une débandade des corps, clin d'œil à l'apocalypse, Marguliew donne corps à ses fantômes, alors que le duo Hippolyte/ Hentgen affiche de drôles de silhouettes ultra-féminines, entre mode et BD... On l'aura compris, ici la représentation du corps ne cesse de faire le grand écart. Et pour aller encore plus loin, l'expo - dont la présentation se veut anti-pédagogique -, laisse le visiteur libre de choisir sa propre clé de lecture : cérébrale ou viscérale ? Allez, on se remue les méninges. /
Le bon vieux marché de Noël où se côtoient vin chaud et bijoux péruviens nous rase ! Reste la 3e édition de Modartyne, un marché de créateurs originaux où les pièces uniques sont chouchoutées et se déclinent en plusieurs thèmes : stylisme, accessoire, design, street art. « L'originalité du salon, c'est qu'il intègre la forme artistique. Au programme, projections, performances, restauration, ateliers pour enfants, set Dj's et concerts jusque tard dans la nuit », précise Benoît Joyeux d'À Tout Sens, la société d'événementiel par l'art, organisatrice du salon. Grâce notamment à une Dynamo entièrement plongée dans le noir en plein jour, la magie de Noël est assurée. Le moindre recoin sera offert aux créateurs pour former de petits univers très éclectiques. Et à tous les prix. /
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Du 15.12 au 25.02, Espace Croix-Baragnon, 05 62 27 61 62
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16 au 18.12, La Dynamo, 3 € / grat pour les enfants, ven 14h à 0h, sam 11h à 20h, dim 9h à 18h, modartyne.blogspot.com
agenda Un rêve de correction © Catherine Camusso
Vaudou © DR
CHORÉGRAPHIE DU BAISER
VAUDOU
La force des images de Ronald Curchod ? Des dessins réalisés à la pierre noire qui illustrent le thème éternel de la relation entre le masculin et le féminin. Un amour dévorant qui se laisse contempler avec sublimation. ❥ J usqu’au 8.12, Centre Culturel Léonard de
Quatorze objets exceptionnels « vaudous » se disputent l’étalage : poteries rituelles, bocios et autres articles issus des cultures de peuples africains, originaires du Bénin et du Togo. Un univers particulier qui intrigue autant qu'il donne des frissons. ❥ J usqu’au 23.12, Galerie L’Atelier,
Vinci (ENAC), 05 62 17 45 00
UN RÊVE DE CORRECTION Un projet d'expo graphique (peintures, dessins, photos et sons) de Catherine Camusso et Nathalie Grondin pour dénoncer la tyrannie de nos sociétés modernes et ses nouvelles formes d'esclavage. Conférence-débat le 13.12 (à 18h) " Des formes historiques aux formes contemporaines de l'esclavage " co-organisée avec l'école des Droits de l'Homme. ❥ J usqu’au 16.12, MJC Roguet Saint-Cyprien, 05 61 77 26 00
06 33 47 39 45
LAND OF CUSH Lauréat de la bourse Fnac 2010, Cédric Gerbaye continue son épopée photojournalistique avec un reportage sur la guerre civile africaine Nord-Sud Soudan. Une marche vers l’indépendance. Jetez-y un coup d'œil (voire plus) entre deux achats de Noël, ça vaut vraiment le détour. ❥ J usqu’au 31.12, Fnac Wilson, Toulouse, 08 25 02 00 20
SAINT-EXUPÉRY
SCRIBES ET ÉCOLIERS
Un hommage est rendu à Antoine de Saint-Exupéry, figure légendaire de l’aéropostale, à travers trois de ses avions mythiques. Au milieu des archives, une fresque et un jeu géant seront proposés pour voyager dans l’histoire de l’aéronautique toulousaine. Vol plané assuré. ❥ Jusqu’au 17.12, Odyssud, 05 61 71 75 15
Direction les bancs d’école. Les méthodes et les techniques de l’apprentissage de l’écriture, aujourd'hui comme hier, questionnent : sont-elles les mêmes aujourd’hui qu’à l’Antiquité ? Et d'un pays à l'autre ? Tous au tableau ! ❥ J usqu’au 31.12, Musée Champollion, Figeac, 05 65 50 34 87
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Scribes et écoliers © DR
Des lignes et des hommes © Jean-Luc Feixa
J’AURAIS PASSÉ MA VIE À FAIRE MES DÉBUTS Claude Nougaro comme si vous l’aviez connu. Photos privées, dessins tirés des cahiers de l’artiste, archives audiovisuelles, manuscrits... Cette exposition vous fait entrer dans l’intimité du chanteur toulousain. Un bel hommage. ❥ J usqu’au 22.01, Espace EDF Bazacle, 05 62 30 16 00
Cuba, l’amour, la danse © Jérôme Dédébat
Jean-Marc Petitfils © Espace Bonnefoy
JEAN-MARC PETITFILS Le spectateur est libre d’interpréter la couleur, les formes rondes et la gestuelle vive de cette exposition de peintures et de dessins. Axé sur l’expression, le trait de l'artiste protéiforme Jean-Marc Petitfils, se veut brut et élémentaire. ❥D u 6 au 31.12, Espace Bonnefoy, 05 67 73 83 60
DES LIGNES ET DES HOMMES
PAYSAGES PRÉCAIRES
En quinze clichés capturés entre Toulouse et New York, Jean-Luc Feixa nous offre des jeux d’ombres et de contrastes sur fonds géométriques. Ces scènes de rue interrogent l’homme par rapport à son environnement. Un plaisir visuel citadin tout en noir et blanc. ❥ J usqu’au 27.01, Galerie Passage à l’Art,
Les séries du jeune photographe toulousain Pierre-Olivier Mazoyer ont pour thème commun, la lutte. Dressant un panorama social fait de combats ordinaires. Au cœur du paysage urbain, le visage des exclus et de la précarité. ❥D u 8.12 au 11.01, Centre Culturel
05 61 59 77 41
CUBA, L’AMOUR, LA DANSE Jérôme Dédébat capture les rues, là où le temps semble s'être arrêté, là où tout se passe, à l’orée des sens qui s’éveillent. Un Cuba chargé d’exotisme mais aussi de dureté historique à en donner le tournis. Un livre-photo des images exposées, est en vente dans les librairies toulousaines. ❥D u 1er.12 au 31.01, Laboratoire Photon, 05 61 62 44 95
Henri-Desbals, 05 34 46 83 25
PETIT SALON DE L’ART CONTEMPORAIN Des artistes choyés du BBB ont la chance d’exposer et de vendre leurs travaux à l’occasion de cette rencontre conviviale, où se croisent artistes, amateurs et collectionneurs d’art. Design à souhait, ce petit salon est une vraie malle aux trésors. ❥ L es 10 et 11.12, Centre d’art BBB, 05 61 13 37 14
théâtre & danse |
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Please Kill Me « Là, ici, maintenant pour l'éternité » texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ © Pierre Grosbois
Si Mathieu Bauer a sous-titré ainsi son spectacle, ce n'est pas par hasard, fasciné qu'il est par les personnages qui vivent jusqu'au bout leur passion et ont, par ricochet, cette aptitude à nous rendre vivants. Please Kill Me, c'est le New York underground de la fin des années 70... dans un fauteuil. C'est assez drôle cette façon tout à fait institutionnelle, comme dans une solennelle salle de classe, d'évoquer un courant à la réputation sulfureuse, que ceux qui vont applaudir sur scène redoutent à la ville. Jerry Nolan en rigolerait bien. C'est donc aussi un challenge pour le directeur du Nouveau Théâtre de Montreuil, musicien et metteur en scène à la tête de la compagnie Sentimental bourreau, d'évoquer un monde qui va bien au-delà d'un cercle d'artistes incontournables - les Stooges, Patti Smith, Ramones, Iggy Pop et autres Velvet Underground - puisqu'il a donné corps à une véritable culture, avec son langage, son univers visuel, ses codes, ses mœurs (pas toujours) propres. En adaptant le livre d'entretiens de Legs McNeil et Gillian McCain sur le mouvement punk rock américain, Bauer choisit de laisser la parole aux protagonistes qui livrent, sans honte, leurs frasques, leurs improbables plans (foireux), leurs trahisons et leurs amours, leur nihilisme, les épisodes hilarants, hallucinants (hallucinés ?) ou dramatiques de leur vie à 200 à l'heure (et à 200 %). Il insère aussi bien sûr une dizaine de morceaux cultes et sans concession impeccablement servis par Kate Strong et Matthias Girbig. Please Kill Me est un cours de sociologie vivant évoquant avec humour et rage un chapitre coloré qui marque encore notre culture. One, two, three, four... / ❥
Du 13 au 17.12, 20h, 7 à 23 €, TNT, 05 34 45 05 05, www.tnt-cite.com
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texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ © Vincent Beaume
Patatras !
L'Immédiat Un jeune chat, sur une étagère encombrée, peut décider 1) que tout restera parfaitement en place lors de son passage pattes de velours, 2) de tout bouleverser en trombe et d'en sortir comme si de rien était. Il y a ce quelque chose de félin chez les artistes qui travaillent avec leur corps : souplesse, vivacité, précision des mouvements, apparente nonchalance dans l'effort, sens de l'équilibre qui confine au surnaturel, goût du jeu. Des qualités que l'on retrouve chez les six protagonistes de cette heure sans histoire et sans paroles, victimes d'un univers dantesque en écroulement permanent. Personnage lui-même, l'incroyable amoncellement d'objets quotidiens dépareillés et abîmés, tout droit sortis de chez Emmaüs, déchaîne son hostilité sur de pauvres êtres qui sont la démonstration in vivo de la capacité d'adaptation de l'homo erectus (mais pas toujours) face à l'inconstance de son environnement quotidien. Précarité dont il est aussi la cause... Cela fait dix ans que Camille Boitel travaille à ce projet qui s'inscrit dans la tradition du burlesque (teinté de non sens). Une métaphore inquiétante sur notre monde en déliquescence, certes, mais qui déclenche des avalanches de rires. Si l'expression « joyeux bordel » cherche une illustration, elle pourrait bien être dans L'Immédiat. / ❥
Du 14 au 21.12 (relâche le 18), 20h30, 9 à 22 €, Théâtre Garonne, 05 62 48 54 77, www.theatregaronne.com
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texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ © Nicolas Lieber
texte ¬ Valérie Lassus - photo ¬ © Jacques-Olivier Badia
Kaïros, Sisyphes et zombies
Notes de l'oreiller
À la recherche du temps perdu, comme Proust, mais avec un style un brin différent, voici Oskar Gómez Mata et son Kaïros, Sisyphes et zombies, à propos duquel il explique : « Ce qui nous intéresse, c’est d’explorer la matière du temps, de voir s’il existe un temps « sphérique », autre que le temps chronologique, qui permette d’amplifier le sens de notre vie ». La compagnie Alakran, pour laquelle il écrit, joue et met en scène, a quelque chose du théâtre de rue-chahut faussement improvisé, avec cette urgence à réveiller le public-zombie et de le convaincre, avec force humour, de refuser une fatalité à la Sisyphe pour s'interroger sur la société. Kaïros dans la mythologie grecque, c’est en quelque sorte le moment opportun. Saurez-vous le saisir ? /
Une femme tronc, mais quel tronc ! La comédienne Karine Monneau du jeune collectif En compagnie des barbares, est enrobée d'une étoffe fantastique, une jupe-objet pleine de secrets enfouis que l'on vous demande d'effeuiller et de jolies estampes de Christine Solaï qu'il vous faut exhiber. Et la femme de feuilleter, en musique et en tournant, des feuillets érotiques tirés de son vêtement-trésor à effleurer, ou plus si... Que veut-elle ? Nous parler de son désir, de sexe, de textes, d'amour. L'éventail littéraire est aussi large que le métrage de la toge : d'un manuel chinois d'érotologie à Marguerite Duras, en passant par le Kamasutra ou Oscar Wilde. Le saviez-vous ? Le mot robe vient de rauba qui signifie « butin » en germain du XIIe siècle. /
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Du 6 au 8.12, 20h, 8 à 18 €, Théâtre Sorano, 05 81 91 79 19, www.sorano-julesjulien.toulouse.fr
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Du 6 au 17.12, 19h30 (les 9, 10, 16 et 17 à 21h), 8 à 12 €, Théâtre du Pont Neuf, 05 62 21 51 78, www.theatredupontneuf.fr (à partir de 16 ans)
agenda Danse Avec Les Signes © DR
Cirque Aléa
2 au 31.12
Création tout public du Cirque Aléa. Soit 9 artistes et musiciens au service d’incroyables performances authentiques : magie, voltige, jonglage, contorsion mais aussi chants tsiganes, musiques bosniaques... Tout y passe ! ❥ 1 6h30 ou 20h30 (selon les soirs), La Grainerie, Balma, 8 à 13 e / 80 e les 31.12 (repas + spect.), 05 61 24 33 91
Danse avec les signes 2.12 Produit par l’association Les Chemins Buissonniers, ce rendez-vous original mêle danse (Claudine Trémeaux), science (Estelle Cabrillac) et lightpainting (Gildas Malassinet-Tannou) dans une création originale. ❥ 2 1h, C. Cult. Alban Minville, 3 à 8 e, 05 61 43 60 20
Week-end @tensions 3.12 Première édition pour ce Week-end @tensions qui réunit vidéos, perfs et petites formes chorégraphiques des anciens étudiants de la formation professionnelle en danse contemporaine Extensions. Cinq artistes (dont Yuko Yamada) sont réunis ce coup-ci. ❥ 1 8h, Studio du CDC, grat (sur présentation de la carte Pass 7 e), 05 61 59 98 78
Fase
Week-end @tensions, Les objets perdus de Yuko Yamada © DR
5 au 7.12
1982 : Anne Teresa De Keersmaeker crée Fase, four movements to the music of Steve Reich qu’elle danse en duo avec Michèle Anne De Mey. Cette pièce ouvre la quête inassouvie d’un dialogue entre la danse et la musique, ses deux passions. Aujourd'hui, pour le public toulousain, la chorégraphe flamande y reprend sa place d’interprète. ❥ 2 0h30, Théâtre Garonne, 12 à 25 e, 05 62 48 54 77
Round Trip Time
5 au 8.12
Une création chorégraphique de Natalia Bearzotti condensant les gestes de la danse (le tango notamment) avec les mots du théâtre et les jeux du cirque. Le voyage singulier et mémoriel d’une femme qui survole sa propre vie. ❥ 2 0h30, Le Ring, 8 à 12 e, 05 34 51 34 66
L’iconoclaste Balthazar Rouscaillou 6 au 10.12 Sous-titrées L’iconoclaste, les saynètes où nous plongent le danseur Pascal Delhay nous renvoient à l’époque du cinéma muet de Max Sennet à Murnau. Un spectacle à la fois tendre et burlesque entre Keaton et Beckett. ❥ 2 1h, Théâtre du Grand Rond, 8 à 12 e, 05 61 62 14 85
Fase © Herman Sorgeloos
Bothanica
Round Trip Time © DR
13 au 18.12
Après nous avoir ébloui avec Sun Flower moon en 2006, la troupe de renommée mondiale Momix revient avec Bothanica, un hommage féerique à la nature. Une explosion de couleurs, de formes et d’illusions dont on ne ressort qu’ébloui, touché par tant de beauté. ❥ 1 5h, 20h ou 21h selon dates, Odyssud, 21 à
Prélude
Le Siphon © DR
15 au 17.12
Solo de la danseuse/chorégraphe Laia Autonell. Une exploration des traces culturelles et personnelles qui imprègnent le corps et animent le mouvement présent. De la danse contemporaine à la croisée des danses orientales et flamenca. ❥ 1 9h, Théâtre de la Violette, 8 à 10 e, 05 61 73 18 51
35 e, 05 61 71 75 15
Le Siphon
L'iconoclaste Balthazar © Job
15.12
Nouvelle «Sortie d’Usine» avec la création du Petit Théâtre de Pain, une troupe du Pays basque. 10 comédiens autour d’un thème fort (la violence) et d’une scénographie particulière (la moiteur souterraine du métro recréée avec une serre agricole). Déconseillé aux moins de 12 ans. ❥ 2 0h, L’Usine, grat (réservez !), 05 61 07 45 18
4 Secrets
16.12
Julien Labigne, seul en scène, raconte les histoires parallèles de 4 personnages dans les années 20. Aux spectateurs de mener l’enquête afin de trouver la vérité. Entre Cluedo et magie mentale, un spectacle interactif pour le moins étonnant ! ❥ 2 0h30, Le Moulin, Roques/Garonne, 12 à 14 e, 05 62 20 41 10
Radiophonies déconcertantes
Les Forains
14 au 17.12
Comédie de la Cie du Périscope autour d’une rencontre improbable, à la croisée des chemins, là où il n'y a plus de chemin... Avec pour décor un campement forain. Un petit tour dans le manège de l’humanité à la fois drôle et attachant. ❥ 2 1h, Le Fil à Plomb, 8 à 12 e (sauf le 31.12,
D’après une idée originale de Joël Trolonge, un dispositif poétique pour goûter aux joies des moments radiophoniques. Silences, bruits, instruments... Des formes inédites qui en déconcerteront plus d’un ! ❥ 1 9h30 sauf sam à 18h, Cave Poésie, 8 à 12 e, 05 61 23 62 00
20 au 31.12
20h/22h30 à 25 e), 05 62 30 99 77
théâtre
& danse |
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disques |
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JUSTICE Audio Video Disco | Ed Banger / Because C’était quoi, Justice, au fait ? Un hymne nickel (Never Be Alone), une paire d’EP’s façon Daft Punk after-rave, un album plutôt cheesy (†, 2007) et une polémique (la vidéo bleu marine Stress) qui conférait au tandem bardé de cuir une image de pimpins dépassés par les évènements. Cependant, Justice faisait le tour du monde, exportait une certaine idée de l’électro et ouvrait la porte à une armée de clones - on appelait ça la French Touch 2.0, c’était il y a une éternité. Fin de l’histoire ? Même pas. À force de vanter les mérites de Michel Berger, Todd Rundgren, Julien Clerc ou Goblin, quelque chose allait bien en rester. Pas de trace de variété française, cela dit. Mais un album prog’ joliment outrancier, nourri au disco et au hard-rock. Un disque archi-travaillé, over-produit, über-léché. On y croise AC/DC (New Lands), Led Zep dansant sur Cerrone (On’n’On), et l’on pense souvent aux (très) sous-estimés Supertramp. Attention ! Cette œuvre totalement vide, superficielle et ostentatoire est à déguster sans ironie, au premier degré. Au second, on passe à côté. > Thibaut Allemand
Hyro Da Hero Birth, School, Work, Death | Stereo Bang Media À coup sûr, cet album surprenant va ressusciter les vieux débats sur le mélange hip-hop / rock et sur les multiples expériences passées. Il faut dire que Birth, School, Work, Death laisse difficilement indifférent mais le propos n’est pas là. Le jeune MC de Houston donne l’impression de se foutre des références pour miser tout sur l’authenticité. C’est en tout cas ce qui saute aux oreilles. Orchestrée par un producteur référencé, lui, (Ross Robinson : Korn, At The Drive-In) la rencontre entre le flow frénétique de Hyro et un son puissant, métaleux mais pas que, fonctionne. Plus sorti des tripes que du cerveau, ce premier album laisse même la place à de vrais beaux pétages de plomb. On en ressort lessivé. Qu’est-ce que ça doit être en concert ? > Nicolas Mathé
chroniques ROOTS MANUVA
THE FALL
4everevolution | Big Dada / PIAS
Ersatz G.B. | Cherry Red / Differ-Ant
Dizzee Rascal à l’ouest et The Streets rangé des voitures, à quoi ressemble le hip-hop anglais en 2011 ? Réponse avec le patron, Roots Manuva. On l’avait un peu perdu de vue depuis quelques années, mais la figure de proue de Big Dada vient remettre les pendules à l’heure : ouvrant avec l’éclatant First Growth, l’Anglais abat tranquillement l’éventail de son talent, de l’electrosoul subsonique (Here We Go Again), au flow de patron sur samples épiques (Skid Valley, Revelation) en passant par quelques regains de tension caribéens (Go Champ). À bientôt quarante piges, Rodney Smith n’a plus grand’chose à prouver et rivalise tranquillement avec LKJ (Who Goes There?, Wha’ Mek ?). Alors, ce brithop ? Il se porte bien, merci. Et s’avère plus métissé, malin et intéressant que son cousin US. > Vincent Lançon
The Fall ? « An acquired taste », disent les Anglais - un goût acquis. Pas inné : on n’a pas spontanément envie, dans l’absolu, de se faire bombarder de remontées acides, sur des rythmiques garage ou métal d’un genre qui inspire à Mark E. Smith ce joyeux bras d’honneur musical : « It’s good enough for me : it’s good enough for you ! » (Greenway). Ersatz GB nous offre bien quelques moments d’apaisement, le temps d’une aimable ballade (Happy Song), mais c’est Madame – Elena Poulou - qui s’en acquitte. Où est le plaisir, alors ? Dans le simple constat qu’à l’heure de sa 29e livraison annuelle, Mark E. Smith reste le meilleur représentant du genre qu’il s’est inventé, et que ses humeurs ont encore quelque chose à voir avec la vie, la vraie. > F-X Béague
MICKEY MOONLIGHT And The Time Axis Manipulation Corporation | Ed Banger / Because On a découvert Mickey Moonlight en 2008 avec la sortie de son premier EP Interplanetary Music sur Ed Banger. Depuis, très peu de nouvelles du producteur anglais, hormis un second EP passé inaperçu. On s’apprêtait à passer un coup de fil à Jacques Pradel quand on a appris l’heureuse nouvelle : Mickey Moonlight sort un album ! Et que les détracteurs d’Ed Banger prennent garde : le trublion ne joue pas sur le même terrain que ses copains de label. D’ailleurs, évolue-t-il vraiment sur un seul terrain ? Doté d’une culture musicale redoutable, il zigzague entre electronica languide (Changalaxy), techno minimale (Close to Everything) ou pop tropicale (This Sun is Coming Up). Toutefois, si la production est irréprochable et les compositions variées, l’ensemble reste peu captivant. > Hakima Lounas
dvd Senna
Les Chaussons Rouges De Michael Powell & Emmerich Pressburger | Carlotta Films
De Asif Kapadia | Studio Canal D'Ayrton Senna, on se rappelle surtout la fin : le crash mortel sur le circuit d'Imola et le crépuscule d'une époque où la F1 passionnait les foules. Repartant dans l'ordre chronologique, le documentaire d'Asif Kapadia se rapproche de When you're strange, le film de Di Cillo sur les Doors : même utilisation exclusive d'images d'archives surmontées de voix off. Doté d'un vrai souffle de conteur, Senna offre un duel quasi shakespearien entre deux frères ennemis. Prost, le « professeur » des circuits, y endosse le rôle du méchant, certes sans trop de nuances. C'est qu'Asif Kapadia est tout dévoué au portrait du Brésilien, bien conscient d'avoir entre les mains une matière en or : l'histoire d'un idéaliste du bitume, et de sa rencontre avec Dieu au détour d'une chicane. Senna, c'est plus fort que toi.
L'an passé, Black Swan rappelait le potentiel du ballet au cinéma. Aronofsky a beau eu s'en défendre, impossible de croire que Les Chaussons Rouges ne l'aient pas influencé (des plans sont carrément copiés/collés). Or, en une magistrale séquence de ballet, Michael Powell et Emmerich Pressburger terrassent son ambition onirique. Auteur des œuvres parmi les plus marquantes du cinéma anglais (Le Voyeur), le tandem imprime à chaque image une touche de rêve éveillé dont il est le seul dépositaire. D'autant plus dans Les Chaussons Rouges, pierre angulaire de nombreux cinéastes. Dont Martin Scorsese, superviseur d'une restauration qui rend justice au travail sur les couleurs de Jack Cardiff. Et achève de redonner à cette pépite sa toute puissance fantasmagorique.
> Baptiste Ostré
> Baptiste Ostré
Les Combattants de l'Ombre De Bernard George | Arte Éditions Historien de formation, Bernard George a passé trois ans à recueillir les témoignages de résistants aux quatre coins de l'Europe. Si un livre et une plateforme web complètent le « travail de mémoire », c'est fort justement parce que le réalisateur a opéré des choix de cinéaste sur sa mini-série : s'inscrire dans un espace pour commencer, à savoir le territoire européen. Sans éviter certains écueils, les épisodes gagnent en intérêt dans la dernière partie. Lorsque, pays après pays, la libération se change en désillusion. De la France à la Grèce, de l'Espagne aux pays de l'Est, une même colère anime encore ces survivants aux visages marqués par le temps. Peut-être malgré elle, Les Combattants de l'Ombre bâtit un pont entre ces résistants et les mouvements citoyens qui agitent à nouveau l'Europe. > Baptiste Ostré
livres PARLE-MOI D’AMOUR
Culture rock l'encyclopédie
Aline & Robert Crumb | Denoël Graphic
Denis Roulleau | Éd. Flammarion
Au début des années 1970, le pape de la BD underground est tombé raide dingue d’une juive baba obsédée par la gym et la macrobiotique mais dotée d’ahurissantes formes crumbiennes, Aline Kominski. Depuis, le couple d’insubmersibles amoureux expose son quotidien de freaks dans des comics à quatre mains où l’on parle de jalousie, de peur de vieillir, d’ego, mais surtout de sexe et de fesses ultra-rebondies. Sorte de sitcom familiale déjantée et impudique, l’album préfigure la vague de la « BD réalité » assumant son côté exhib’ grâce à l’autodérision incessante des auteurs. Avec son dessin d’enfant névrosé de 4 ans, Aline Kominski minaude génialement en Yoko Ono de service tandis que notre binoclard obsédé préféré geint décidément toujours aussi bien. (262 p.) > Nicolas Trespallé
Auteur d'un Dictionnaire de la littérature rock, Denis Roulleau prolonge le plaisir avec cet abécédaire décalé. Ne pas se laisser rebuter par la couverture, détournement (original ?) de la pochette des Sex Pistols. Avec ses nombreuses illustrations, photos et citations, la mise en page faussement fouillie fait éclater un esprit Pulp au diapason d'une écriture qui ne se prend pas (trop) au sérieux. Parmi ce répertoire de livres, films, objets ou looks, certaines anecdotes ne surprendront pas ceux qui ont le rock chevillé au corps. Ce qui n'empêche pas d'y replonger avec plaisir, le livre embrassant au maximum une culture aux contours pas toujours évidents. Excepté peut-être pour Pete Townsend, selon lequel il n'est pas besoin de jouer du rock'n'roll pour être rock. (300 p.) > Baptiste Ostré
La Dignité de penser Roland Gori | Éd. Les Liens qui Libèrent Cet essai se penche sur la crise de civilisation qui traverse de nombreux pays, notamment occidentaux. Roland Gori* l’associe à la montée en puissance d’un capitalisme financier concentré sur la vitesse, les technologies d’informations et la tyrannie des nouveautés. Un univers qui nous empêche de prendre le temps de la réflexion et favorise l’aliénation. La solution ? Se ménager du temps pour créer. Autrement dit, se donner les capacités à penser et imaginer le monde, à retrouver le sens du récit. Une réflexion salutaire en ces temps d’indignation. (192 p.) > Bertrand Latour * est aussi l’initiateur de l’Appel des appels : collectif national pour résister à la destruction systématique de tout ce qui tisse le lien social.
chroniques |
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concerts & soirées Jeu 01.12 SALLE DU SÉNÉCHAL LA PAUSE MUSICALE : SOMESAX SEPTET 12h30 - grat CLASSICO CAFÉ BOSS QUERRO SWINGBAND 19h - grat LE BIKINI (RAMONVILLE) TOULOUSE IN BIKINI PAR QUI CHERCHE GROOVE : SANDRA N'KAKE 20h - nc -
EL MANOS 20h - grat -
ÔBOHEM OBOHEM TOUR AVEC YA SOUND ASSOCIATION 21h - nc -
CONNEXION CAFÉ LIZA MANILI + DJ JAMES 20h - Part. libre -
CAVE POÉSIE KIKO RUIZ 21h30 - 8/12 € -
LE CHERCHE ARDEUR JAM SESSION (BY MADYL) 20h - Part. libre -
BIJOU LIZZIE 21h30 - 5 à 10 € -
LA DYNAMO A STATE OF MIND 20h - 8/10/12 € -
PETIT VOISIN RIENK3 21h30 - 3 € -
DUBLINERS I ME MINE 20h - nc -
PETIT LONDON TREEHORN + DANISCO 20h - grat -
MULLIGAN'S PUB SONG 22h - grat -
RESTO LA CENDRÉE DUO JAZZ N' CLASSIQUE 20h - nc -
LE CRI DE LA MOUETTE WATT HELL'S + THE WANDERERS 22h - nc -
CONNEXION CAFÉ CARHARRT : ELECTROLUXE 20h - Part. libre -
L'ELEKTRO ELOY 23h - grat -
LE BIKINI (RAMONVILLE) HERMAN DÜNE + JOLIE HOLLAND 20h30 - 22/23 € -
LE CHERCHE ARDEUR BEM GELADA 20h - Part. libre -
WHITE CLUB WHITE CLUB 1 AN : PRO 7 + XPLCT + BOOGIE NIGHT 23h - 8 € -
LO BOLEGASON (CASTRES) AUDITIONS DU PRINTEMPS DE BOURGES : UNIFORM MOTION... 20h30 - grat -
Ven 02.12
LE MANDALA MATTHIEU ROYER ORGAN TRIO 21h - 9/6 € -
LA DYNAMO NASSER + LA SECONDE MÉTHODE 20h30 - 11/14 € LE MANDALA JAN TRIO 21h - 9/6 € -
SAMBA RÉSILLE AFINCAO 20h - nc LE COMMUNARD
Un Pavé dans le Jazz
PÉNICHE DIDASCALIE (RAMONVILLE)
RIENK3 20h30 - 13/10 € -
SALLE ERNEST RENAN MADAME EST AU VIOLON 21h - 3 à 8 € -
Musiques improvisées et jazz
Un rendez-vous de plaisirs musicaux pour tous les amateurs du genre. Soucieuse de faire partager l’énergie, les rythmes et les harmonies du jazz contemporain, l’association toulousaine Un Pavé dans le Jazz organise des séries de concerts depuis maintenant 10 ans. Amor Fati, Marc Ducret, Sibiel et bien d’autres musiciens font partie des invités. Un pavé qui va swinguer !
❥D u 3 au 9.12, 0 à 14 €, Théâtre du Pavé, MARC DUCRET © DR
Espace Croix Baragnon, Fabrique Culturelle, Lieu Commun, 05 67 00 23 55, http://unpavedanslejazz.free.fr
ÔBOHEM NOSKONS 21h - grat CAVE POÉSIE KIKO RUIZ 21h30 - 8/12 € BIJOU LIZZIE 21h30 - 5 à 10 € CAFÉ DU BURGAUD (LE BURGAUD)
CLÉMENT BERTRAND 21h30 - nc LE CRI DE LA MOUETTE THE BANYANS + MIGHTY LION 22h - nc L'AUTRE ST MATH + FRITZ (AFTER) 22h - grat PETIT VOISIN BACK TO THE MOON DJ'SET : DJ MAUX + VINNY VEE 22h - nc L'ELEKTRO DJ MISKA + DJ BEUN + RIEHMER 23h - grat WHITE CLUB WHITE CLUB 1 AN : MAKE THE GIRL DANCE + ELECTROLUXE FAMILY + TURN OFF THE LIGHTS
agenda |
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23h - 12 € -
20h - grat -
CLASSICO CAFÉ GABRIEL MATHIEU 23h - grat -
LA DYNAMO GRACE 20h - nc -
Sam 03.12 GYMNASE DE ST JORY (SAINT-JORY) CONCERTHON : BETIS + BEYOND PROMISES + DISCLOSED SILENCE 14h30 - min 1 € LA DYNAMO TROPICALIA GROOVES #5, ÉDITION MEXICO : KALAKUTA SELECTORS + GRIFOLKLORE + DJ MAKALA 19h - 6/8 € LE CHAT PASSE LE CHAT PASSE 1 AN 19h - grat LE CHERCHE ARDEUR LILJA ANDERSEN 20h - Part. libre -
THÉÂTRE DU PAVÉ UN PAVÉ DANS LE JAZZ : DAUNIK LAZRO + JF PAUVROS + ROGER TURNER 20h30 - 2,80 à 14 € RIO GRANDE (MONTAUBAN) DANIEL'S CHILD + RENAUD PAPILLON PARAVEL 20h30 - 8/12 € PÉNICHE DIDASCALIE (RAMONVILLE) RIENK3 20h30 - 13/10 € LA LOUPIOTE TRIO MALANDRINO 20h30 - grat ÔBOHEM RUBY CUBE 21h - grat -
ZÉNITH ZAZ 20h - 35 € -
L'ASTRADA (MARCIAC) PAOLO FRESU + A FILETTA + DANIELE DI BONAVENTURA 21h - 12 à 30 € -
GESPE (TARBES) THE TAIKONAUTS + SUBCITY STORIES 20h - 10/8 € -
LE MANDALA MAMPY 21h - 9/6 € -
PETIT LONDON ELECTRIK SHOWER
Le Père Noël est un rocker
CAVE POÉSIE KIKO RUIZ 21h30 - 8/12 € -
Concert caritatif
Les rockeurs de Rusty Bells, Black Pigeon, Face-B et Lya se partagent l’affiche le temps d’un événement musical et social. L’entrée à la soirée de concerts se paye en jouets : chaque spectateur doit amener un jouet neuf d’une valeur minimale de huit euros. Une fois collectés, les jouets seront redistribués le 23 décembre à des enfants (6 à 12 ans) en difficulté, du quartier d’Empalot. Un Noël pour tous, gravé dans le roc(k).
❥ 6 .12, 19h, 1 jouet neuf (d’une valeur minimale de 8 €), La Dynamo, www.ladynamo-toulouse.com
BLACK PIGEON © DR
concerts & soirées CAFÉ DU BURGAUD (LE BURGAUD) PARIS NOVEMBRE 21h30 - nc BEAUCOUP COLLECTIF NOICE PRESSO 21h30 - grat CONNEXION CAFÉ DJ JAMES 22h - Part. libre KALIMERA BOUDOIR NITE : PUMPLIES + FRANCE 22h - grat LE CRI DE LA MOUETTE THE PSYCHOLOGIST AND HIS MEDECINE BAND + CHAIR DE CHAT + BLACK HILLS 22h - 5 € PETIT VOISIN BLACKOUT SOUND SYSTEM + POSITIVE SOUND 22h30 - 5 € LE BIKINI (RAMONVILLE) PARTOUZE NUMERIK #5 : ELECTRIXX + KEEWIX + ASIAN TRASH BOY 22h30 - 10/12 € L'ELEKTRO SNATCH + MADZIKILLA SAW + DJ SKANK 23h - grat L'AUTRE ANTON'X + AFTER 23h - grat -
Puggy
WHITE CLUB WHITE CLUB 1 AN : HEATTHROB + DIRTY B. + DJ MISKA 23h - 12 € CLASSICO CAFÉ STEPHAN KERMANN 23h - grat -
Dim 04.12
DJ MAUX 18h - Part. libre ESPACE CROIX BARAGNON AUTOUR DE LA VALSE 18h30 - nc THÉÂTRE DU GRAND ROND GARANCE 19h - Part. libre -
CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE SOY DE CUBA 14h30 - 32 à 46 € -
LA DYNAMO LE PÈRE NOËL EST UN ROCKEUR : THE RUSTY BELLS + FACE-B + BLACK PIGEON 19h - un jouet neuf
LE CACTUS ALOULIA 19h - grat -
LE PHARE (TOURNEFEUILLE) PUGGY 20h - 25 € -
LE BIKINI (RAMONVILLE) GAME 19h - nc -
LE CHERCHE ARDEUR LE CONSENSUS MOU 20h - Part. libre -
ÔBOHEM SCÈNE OUVERTE 21h - grat -
L'AÉRO THE OCEAN + ERYN NON DAE + NATURAL JOE 20h - 12 € -
Lun 05.12 L'ESQUILE GYPSY SESSION 20h - grat LA DYNAMO THE HORRORS 20h30 - 15/17 € -
Mar 06.12 CONNEXION CAFÉ
BIJOU WALLY 21h30 - 12/10 € -
Mer 07.12 THÉÂTRE DU GRAND ROND GARANCE 19h - Part. libre CAVE POÉSIE MAITANE SÉBASTIÀN
Pop rock
Le combo franco-anglo-suédois pose ses six pieds sur le sol toulousain. Avec le succès de leur second album Something You Might Like, bourré de tubes taillés aussi bien pour les iPod que pour la scène, les trois compères n’ont pas chômé : plateaux télé, festivals, et salles à guichet fermé... Puggy est en pleine ascension. Saupoudrées de pop et de rock, leurs chansons provoquent instantanément l’émeute au sein de la horde de fans. Cohue imminente.
❥ 6 .12, 20h30, 25 €, Le Phare, Tournefeuille, © Dr
05 34 31 10 00, www.box.fr
19h30 - 8/12 € LE CHERCHE ARDEUR SCÈNE SLAM BY RAJEL 20h - Part. libre LA LOUPIOTE BOEUF REGGAE 20h - grat SAINT DES SEINS MAGIC DICE : MARVIN + THE GABELT + TETSUO SEXTET 20h - € LA DYNAMO NADEAH 20h30 - 12 à 14 € -
MAELSTROM 21h - grat -
SIZE + CAMERA 20h - 5 € -
BIJOU WALLY 21h30 - 12/10 € -
LE CHERCHE ARDEUR TALK A TI 20h - Part. libre -
WHITE CLUB PANPAN CULCUL PARTY 3 : OL KAINRY + DJ MADMO + BOOTY LOVE GANG 23h - 7 € -
PETIT LONDON MIX PERSONALITY PARTY 4 20h - grat -
L'ELEKTRO WOBBLE BOY + THE KPT'N HABLOK 23h - grat -
LE PHARE (TOURNEFEUILLE) LE VIOLON TZIGANE : ORCHESTRE DE CHAMBRE DE TOULOUSE 20h30 - 5/12 € -
Jeu 08.12
LE BIKINI (RAMONVILLE) FEMI KUTI & THE POSITIVE FORCE 20h30 - 25/26 € -
CLASSICO CAFÉ HOT CLUB DE TOULOUSE 19h - grat THÉÂTRE DU GRAND ROND GARANCE 19h - Part. libre -
LE CRI DE LA MOUETTE VERTIGO 21h - nc -
LE CHAT PASSE LONELY BONES 19h - grat -
CONNEXION CAFÉ SOIRÉE ÉTUDIANTE 21h - 3 à 5 € LE MANDALA JAM SESSION : TON TON SALUT 21h - 5 € ÔBOHEM
SALLE DU SÉNÉCHAL THOMAS BERCY JAZZ BAND 12h30 - grat -
CAVE POÉSIE MAITANE SÉBASTIÀN : 19h30 - 8/12 € CONNEXION CAFÉ LE COMMON DIAMOND + MAN
Ibrahim Maalouf
agenda |
79
L'ESQUILE TRIO DINKA 20h - grat ESPACE CROIX BARAGNON JAZZ EN SCÈNE 20h30 - nc LE BIKINI (RAMONVILLE) JOEY STARR 20h30 - nc ESPACE CROIX BARAGNON SIBIEL + AUTOUR D'ORNETTE COLEMAN 20h30 - 5 à 10 € LO BOLEGASON (CASTRES) IBRAHIM MAALOUF + SOLEDRAN 20h30 - 15/12 € LA DYNAMO ARTHUR FERRARI + RENAUD PAPILLON PARAVEL 20h30 - nc LE MANDALA THOMAS BERCY TRIO 21h - 9/6 € -
Jazz
Le Bolegason termine les festivités de ses 10 ans à grand coup de trompette. Celle d'Ibrahim Maalouf, qui présentera lui-même l'aboutissement de 10 ans de recherche musicale. Fils de trompettiste et de pianiste, ce Franco-libanais explore différentes facettes de sa personnalité via diverses influences musicales. Le jazz oriental des débuts s'est pris de passion pour les univers électro, pop et rock, conférant à ses concerts une forte ambiance festive. Sans empêcher de saissisantes plages méditatives, consacrées l'an passé aux Victoires du Jazz. © ARNAUD WEIL
❥ 8.12, 20h30, Lo Bolegason, 12/15 €, 05 63 62 15 61, www.bolegason.org
concerts & soirées CENTRE CULTUREL LÉONARD DE VINCI LE SKELETON BAND 21h - nc BIJOU WALLY 21h30 - 12/10 € MULLIGAN'S PUB SONG 22h - grat -
19h - 6/9 € CAVE POÉSIE MAITANE SÉBASTIÀN 19h30 - 8/12 € LE COMMUNARD THE ZODIACS 20h - grat -
AMPHITHÉÂTRE (RODEZ) MP1.2 + LES OGRES DE BARBACK 20h30 - 21/23 € PÉNICHE DIDASCALIE (RAMONVILLE) LES NEKREVISSES 20h30 - 13/10 € -
LA DYNAMO THE STARLINERS 20h - 15/17 € -
CENTRE CULTUREL (RAMONVILLE) HERENCIA 20h30 - 10 à 19 € -
DUBLINERS SING A LONG BAND 20h - nc -
LIEU COMMUN PAVÉ DANS LE JAZZ : M. DUCRET 21h - 8/10 € -
PETIT VOISIN GUESRA 22h - 3 € -
SAMBA RÉSILLE CARTE BLANCHE À MASSIRA 20h - nc -
ÔBOHEM ROCKING TIME 21h - grat -
WHITE CLUB FLEX 23h - 5 € -
LE CHERCHE ARDEUR TIONEB 20h - grat -
L'ELEKTRO SISPÉO + PSF 23h - grat -
MUSICOPHAGES NOSOTROS PODEMOS EL MUNDO 20h30 - 5 € -
L'AÉRO LACOOLCREW PARTY 1 : FUNKEYKONG + FAT J + LILIBOOP 21h - 5 € -
LE CRI DE LA MOUETTE WATINE + DE CALM 22h - nc -
Ven 09.12 LA FABRIQUE CULTURELLE PAVÉ DANS LE JAZZ : M. DUCRET 12h45 - 8/10 € THÉÂTRE DU GRAND ROND GARANCE 19h - Part. libre PETIT LONDON LA CANTINE DE DADA & ANTOINE + THIAZ ITCH
LE BIKINI (RAMONVILLE) DIDIER WAMPAS 20h30 - 24/25 € TH. DES MAZADES NOBIS 20h30 - 3 à 8 € LO BOLEGASON (CASTRES) LOFOFORA + NO ONE IS INNOCENT 20h30 - 15/12 € -
The Bellrays
LE MANDALA JEAN-MARC PADOVANI + PHILIPPE LÉOGÉ 21h - 9/6 € SALLE ERNEST RENAN ENTRE DOS AGUAS 21h - 3 à 8 € BIJOU WALLY 21h30 - 12/10 € PÉNICHE DIDASCALIE (RAMONVILLE) RIENK3 22h - 13/10 € -
Punk rock soul La Dynamo est sur le point d’exploser. Le groupe californien The Bellrays a déclaré l’incendie : des riffs incisifs et décapants s’accordent malicieusement à la voix soul de la chanteuse charismatique Lisa Kekaula. Leur huitième album Black Lightning (Fargo, 2010) est un concentré d’essence brûlante. Le bluesman portugais Paulo Furtado aka The Legendary Tigerman se chargera de faire monter la température en première partie. Difficile d’en ressortir indemne.
THE BELLRAYS © DR
❥ 1 2.12, 20h, 16/18 €, La Dynamo, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com
LE CRI DE LA MOUETTE DANCERS IN RED + RED EYE BALLS + GRETTA 22h - nc -
RAGTIME CAN OF WORMS + RAVE AGE + JANE DARK 20h - 5 € -
BEAUCOUP LADIES ROOM 22h - grat -
PETIT LONDON THE SUNMAKERS + MIX LA MUERTE ELECTRICA 20h - grat -
PETIT VOISIN DOLLS OF PAIN + SIXISSIS + VONDAGE 22h - 6 € -
CONNEXION CAFÉ DJ MOAR + FRED MELOSAX + KHONDO 20h - 5 € -
LAB'OX 21h - grat PETIT LONDON CHRISTOPHE LARRIEU 21h - 3 € LE MANDALA PARTIDO BOM 21h - 9/6 € ÔBOHEM DJ KTER 21h - nc -
CONNEXION CAFÉ DJ JAMES 22h - Part. libre -
LE CHERCHE ARDEUR JAZZ À 3 20h - Part. libre -
LE CRI DE LA MOUETTE AZAD 22h - nc -
L'AUTRE DISCO BY SAM : GUY OHMS (AFTER) 22h - grat -
LO BOLEGASON (CASTRES) CATHERINE RINGER + STRANGE ENQUÊTE 20h30 - 20/18 € -
BEAUCOUP CANAL AUDITIF : DJ MAVERICK 22h - grat -
CLASSICO CAFÉ BUD.E 23h - grat -
PÉNICHE DIDASCALIE (RAMONVILLE) LES NEKREVISSES 20h30 - 13/10 € -
WHITE CLUB SPANK MY BASS : CLARKS + BOUNCE + WOBBLER 23h - 8 € -
LE FOSSAT (LE FOSSAT) LES OGRES DE BARBACK 20h30 - 20 € -
L'ELEKTRO OKINN 23h - grat -
Sam 10.12 THÉÂTRE DU GRAND ROND GARANCE 19h - Part. libre -
RIO GRANDE (MONTAUBAN) LE PÈRE NOËL EST UN ROCKEUR : HELL'S FUCKERS + FAT SOCIETY + UNDER THE BLADE 20h30 - nc CRI'ART (AUCH) LOFOFORA + DWAIL 21h - 15/12/10 € LA LOUPIOTE
Boulevard des Airs
PETIT VOISIN DJ AQUERON 22h30 - nc L'AUTRE SERRATO RUIZ + AFTER 23h - grat LE BIKINI (RAMONVILLE) SOIRÉE CODE : KOAN SOUND + THA TRICKAZ + ROKSONIX 23h - nc L'OPÉRA BOUFFE WE ARE THE 90'S 23h - 12 € CLASSICO CAFÉ CARABINE MOUSTACHE 23h - grat -
Chanson virevoltante
Voir les Tarbais de Boulevard des Airs (BDA) en concert, c'est participer à une grande fête païenne au pouvoir cohésif incomparable. Naviguant sur les flots d'une chanson sincère et vivante qui lorgne avec talent vers un rock'n'reggae aux accents balkaniques, le groupe fait l'unanimité partout où il passe. Et commence à se faire un joli petit nom. Pour preuve, la signature d'un contrat Monde pour Paris-Buenos Aires, leur premier album sorti en octobre dernier, chez Sony Music. © DR
❥ 1 4.12, 20h, 17/18 €, Le Phare, Tournefeuille, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com
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concerts & soirées WHITE CLUB RODRIGUEZ JR. + FRITZ DK + DJ LUIS CUNHA 23h - 10/15 € L'ELEKTRO DJ YOH + ELBROUT 23h - grat -
Dim 11.12 LA LOUPIOTE PETIT MARCHÉ DE NOËL 12h - grat -
LARD ROCK : DON PASTA 19h - grat L'ESQUILE GYPSY SESSION : GYPSY SESSION 20h - grat LA DYNAMO THE BELLRAYS + THE LEGENDARY TIGER MAN 20h - 14/16/18 € LE SAINT DES SEINS POWERSOLO 20h30 - 7 et 5 €
BIJOU DAVID SOLINAS 21h30 - 5 à 10 € -
Mer 14.12 ESPACE CROIX BARAGNON ZYGEL EN CHINE 15h30 - nc PETIT LONDON MIX ASPHALT 103 20h - grat -
Mar 13.12
PAUL ASSO MES POTES DU 31 + DANS LE MÊME SAC 20h - nc -
ESPACE CROIX BARAGNON A TROIS TEMPS (RÉCITAL PIANO) 18h30 - nc -
LE PHARE (TOURNEFEUILLE) BOULEVARD DES AIRS 20h - 17/18 € -
LE CACTUS ZYNGA TRIO 19h - grat -
LA DYNAMO CINÉMIX : SWEET SWEETBACK BAADASS SONG : KALAKUTA SELECTORS + TRINIDAD 19h30 - 4/2 € -
LA DYNAMO KIEMSA + ANDREAS ET NICOLAS 20h30 - 13 à 17 € -
CENTRAL PARK (ALBI) POWERSOLO 19h - 4/3 € -
SAINT DES SEINS TOULOUSE ACOUSTIQUE 20h - 5 € -
ÔBOHEM SCÈNE OUVERTE 21h - grat -
LE BIKINI (RAMONVILLE) KEREN ANN + DORIAND 20h30 - 24/25 € -
Lun 12.12
THÉÂTRE DU GRAND ROND EN ATTENDANT : A. SOURIGUES 21h - 8 à 12 € -
CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE IRISH CELTIC 14h30 - 31 à 43 € LA DYNAMO JAGDISH + DJÉ BALÈTI + VESPA COUGOURDON OURCHESTRA 16h - 6 € -
LE BIKINI (RAMONVILLE)
LE MANDALA GABRIEL MIDON QUARTET 21h - 9/6 € ÔBOHEM CHORALE DE L'EBRANLEUSE 21h - grat CAVE POÉSIE CUERDA Y VOZ 21h - 8/12 € THÉÂTRE DU GRAND ROND
Les Curiosités du Bikini vol.10
Cabinet de Curiosités
Un savoureux cru rock’n’roll a été sélectionné pour ce volume 10 du cabinet des Curiosités. Le dispositif d’Accompagnement Artistique est mis à l’honneur avec deux des trois artistes soutenus pour 2011 : YAA (pop tropicale) et Syncopera, quatuor blues hip-hop. Se joindront également Corleone (pur rock’n’roll) et le phénomène bordelais Kid Bombardos, nouveau fer de lance du rock hexagonal, avec ses chansons mélodieuses pop à souhait. On répond « Présent ! ». CORLEONE © DR
❥ 1 5.12, 20h30, 5 € / gratuit adhérents, Le Bikini, Ramonville, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
EN ATTENDANT : A. SOURIGUES 21h - 8 à 12 € -
DIEGO MUNE + VICIOUS CIRCLE 20h - grat -
BIJOU LA MAL COIFFÉE 21h30 - 12/10 € -
L'ESQUILE BLEU MARINE 20h - grat -
LE CRI DE LA MOUETTE POLAR BRIGADES + SISTERS SLACK 22h - nc -
LA DYNAMO KOURGANE + IF IF BETWEEN 20h - 8 € -
WHITE CLUB ROMANO DAVIS + TONIO LIARTE 23h - grat L'ELEKTRO MEHDI.M 23h - grat -
Jeu 15.12 SALLE DU SÉNÉCHAL DOREMBUS / DEMEREAU 12h30 - grat CLASSICO CAFÉ APÉRO JAZZ : TRIPLE SCOTCH 19h - grat CONNEXION CAFÉ MINIMAL + CUBENX + COLT SILVERS 20h - 7 et 5 € LE CHERCHE ARDEUR BLUEMEN BONES 20h - Part. libre PETIT LONDON
LE BIKINI (RAMONVILLE) LES CURIOSITÉS #10 : KID BOMBARDOS + CORLEONE + SYNCOPERA 20h30 - nc -
LE CRI DE LA MOUETTE TIONEB + DA KREW LABORATOIRE + GLASSX 22h - 5 € MULLIGAN'S PUB SONG 22h - grat PETIT VOISIN SOIRÉE ROCK 22h - nc WHITE CLUB BEASTY NASTY + ALEX KEEDZ 23h - 5 € -
RIO GRANDE (MONTAUBAN) RUFUS BELLEFLEUR + THE CARAMEL INCIDENT 20h30 - 5 € -
L'ELEKTRO DJ AQUERON 23h - grat -
LE MANDALA LEÇON DE JAZZ 20h30 - 13/10 € -
Ven 16.12
SALLE ERNEST RENAN TAB 21h - 3 à 8 € ÔBOHEM FIR 21h - grat -
PETIT LONDON LA PETITE CANTINE DE MARIE 19h - 6/9 € CONNEXION CAFÉ ELECTRIC GEISHA + LES TOUFFES KRÉTIENNES 20h - 5 € -
CAVE POÉSIE CUERDA Y VOZ 21h - 8/12 € -
GESPE (TARBES) LE PÈRE NOËL EST UN ROCKEUR 20h - Part. libre -
BIJOU LA MAL COIFFÉE 21h30 - 12/10 € -
LE COMMUNARD CHORALE DE L'EBRANLEUSE 20h - grat -
Sinsé fête ses 20 ans
Reggae is not dead
Un soir de mai 98 ou 99 au feu Bikini. Sinsémilia fait s'asseoir une foule survoltée pour un déchirant « Little Child » en acoustique. Frissons incroyables. Aujourd'hui, outre l'indécrottable « Tout le bonheur du monde » - titre le plus diffusé sur les radios françaises depuis 5 ans, au passage - et le million d'albums vendus, ce que l'on aime à retenir de ce groupe, qui fête aujourd'hui ses 20 ans d'existence, c'est un amour ineffable de la scène (des milliers de concerts dans les pattes) et un ton libre et sincère. Première partie avec le blues audacieux des Moutain Men.
❥ 1 6.12, 20h, 26 €, Le Bikini, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
SINSEMILIA © JeAN-PIERRE ANGEI
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concerts & soirées LE CHERCHE ARDEUR PERF' IMPRO ACOUSTIC EXPERIENCE 20h - Part. libre LE BIKINI (RAMONVILLE) SINSEMILIA FÊTE SES 20 ANS 20h - 26 € DUBLINERS SOIRÉE DE NOËL 20h - nc THÉÂTRE PAUL ELUARD (CUGNAUX) DYADE + PACO IBANEZ 20h - 2,5 à 9 € ESPACE CROIX BARAGNON ORLANDO + IAROSS 20h30 - nc MIX'ART MYRYS ZED + TRIO STRIKE 20h30 - Part. libre LO BOLEGASON (CASTRES) WINTER FESTIVAL : BULLE DE VERS + TAK'UP + MP1.2 20h30 - grat LA DYNAMO MODARTYNE : LK + CÉLINE MODI'IN… 20h30 - grat à 3 € LE MANDALA SYLVAIN DEL CAMPO 21h - 9/6 € ÔBOHEM FEATHERY
21h - grat -
Sam 17.12
LES DOCKS (CAHORS) KKC ORCHESTRA + NO TIME FOR LULLABIE'S + SLOGAN 21h - 5 € -
LE CHAT PASSE THIBAULT DUFOIS TRIO 19h - grat -
CAFÉ DU BURGAUD (LE BURGAUD) GENEVIÈVE FOCCROULLE 21h30 - nc L'AUTRE BRICE ABSOLUT DJ + FRITZ 22h - grat LE CRI DE LA MOUETTE OFF ECHOES + BUDAPEST 22h - nc PETIT VOISIN BRDIK SHOW 22h - 5 € FROG & ROSBIF CHRISTMAS PARTY 22h - nc CLASSICO CAFÉ FRED THENE 23h - grat -
LA DYNAMO MODARTYNE : DJ BABA RASPOPOV + PUMPLIES + FRITZ DK 19h - grat à 3 € LE CHERCHE ARDEUR LES CORDES TIMBRÉES + TROC 20h - Part. libre L'USINE (TOURNEFEUILLE) DE KIFT + MR LE DIRECTEUR 20h - 7 € LA LOUPIOTE ALÉAS 20h30 - grat MIX'ART MYRYS BUSTIC PLASTER + INKY INQUEST + PEA PUNCH 21h - Part. libre -
WHITE CLUB BART B MORE + MR MAGNETIX 23h - 15 € -
L'ASTRADA (MARCIAC) THE BROWN SISTERS + CHAWANYA HAYES 21h - 10 à 25 € -
L'ELEKTRO DEFF SQUAL + WARDOX 23h - grat -
CAVE POÉSIE CUERDA Y VOZ 21h - 8/12 € -
SAINT DES SEINS SOIRÉE COYOTE PARTY 23h45 - grat -
CAFÉ DU BURGAUD (LE BURGAUD) GENEVIÈVE FOCCROULLE 21h30 - nc -
De Kift
Punk mélancolique Au lendemain de sa déambulation urbaine, dans les rues de Toulouse, avec le Phun aidé de G. Bistaki et de La Friture Moderne, le groupe mythique néerlandais De Kift est accueilli à l’Usine pour un concert exceptionnel. Cette fanfare composée d’innombrables musiciens nous transporte au cœur d’une fête chaleureuse avec des sonorités punk rock, teintées de mélancolie. Armé de ses synthés infernaux, de sa guitare déjantée, le Toulousain Monsieur le Directeur se chargera, avec le charisme qu'on lui connaît, d'ouvrir le bal.
❥ 1 7.12, 20h, 7 €, L’Usine, Tournefeuille, © E. CHRISTENHUSZ
05 61 07 45 18, www.lusine.net
concerts & soirées LE BIKINI (RAMONVILLE) PRO 7 + I AM UN CHIEN + SKILLZ 22h - 13/16 € LE CRI DE LA MOUETTE TUFF LIONS + ALAM 22h - nc PETIT VOISIN STAN SHORT TAHITIEN 22h30 - 3 € L'OPÉRA BOUFFE BOOGIE DOWN + GONES THE DJ 23h - 5 € WHITE CLUB SÉBASTIEN THIBAUD + ANTHONY L'APPACHE 23h - 10 € L'ELEKTRO DJ MC LAY-D + TOMYTONG 23h - grat L'AUTRE FRANCK DE VILLENEUVE + AFTER 23h - grat CLASSICO CAFÉ WESTMONT 23h - grat -
Dim 18.12 LA DYNAMO MODARTYNE PRÉPARE NOËL : LES GARÇONS D'HONNEUR 11h30 - grat à 3 € LE CACTUS LES FIGUES DE BARBARIE 19h - grat ÔBOHEM EMILE 21h - grat -
Lun 19.12 L'ESQUILE GYPSY SESSION 20h - grat ÔBOHEM SCÈNE OUVERTE 21h - grat -
Mar 20.12 ESPACE CROIX BARAGNON CARTE BLANCHE AU CONSER-
VATOIRE DE TOULOUSE 18h30 - nc -
APÉRO-JAZZ : TRIPLE SCOTCH 19h - grat -
LE CHERCHE ARDEUR KTALEFT 20h - Part. libre -
L'ESQUILE ÇA PEUT PLAIRE À TA MÈRE 20h - grat -
L'ESQUILE TRIO ZINDA 20h - grat -
LE CRI DE LA MOUETTE PRESSION + OCKHAM 21h - nc -
LE CRI DE LA MOUETTE 4 FRIED HANDS 21h - nc -
BIJOU RODINKA 21h30 - 12/10 € -
Mer 21.12
MULLIGAN'S PUB SONG 22h - grat -
LA DYNAMO MONA ZILE + PETER ET STEVEN + BALAGAN 18h30 - 5 à 10 € L'ESQUILE DAS REGALEK + SPAG 20h - grat LE CHERCHE ARDEUR LAB'OX 20h - Part. libre SAINT DES SEINS CATS ON TREES + ANDROMAKERS + MARIA GHANIMA 20h - 3/6 € LE CRI DE LA MOUETTE H2J 21h - nc -
LE RAMIER MISSILL + SEXY SUSHI + CYBERPUNKERS 22h - 14/16/20 € CONNEXION CAFÉ DJ FAB FROM TOULOUSE 22h - Part. libre WHITE CLUB ARMAN DEAVEN + LUCA BARIANI + TONIO LIARTE 23h - 5 € L'ELEKTRO CLEM STAUNTON + VALEN K. 23h - grat -
Ven 23.12
ÔBOHEM PEAR STREET 21h - grat -
PETIT LONDON LA CANTINE ANTHOMOLOGIK 19h - 6/9 € -
CONNEXION CAFÉ SOIRÉE TIMBA & CARAÏBES : DJ MABE + DJ JOMAX 21h - Part. libre -
ÔBOHEM GOSPEL 21h - grat -
WHITE CLUB OKINN & FRIENDS 23h - grat L'ELEKTRO DJ MAUX + VINNY SPY 23h - grat -
Jeu 22.12 SALLE DU SÉNÉCHAL AVENTURA 12h30 - grat CLASSICO CAFÉ
BIJOU RODINKA 21h30 - 12/10 € WHITE CLUB MUSICOLOGY : SAMI WENTZ AKA SAIMONT 23h - 10 € L'ELEKTRO SERRATO RUIZ + SERGIO VICENTE 23h - grat CLASSICO CAFÉ BUD.E
23h - grat -
Sam 24.12
RESTO LA CENDRÉE DUO JAZZ N' CLASSIQUE 20h - nc -
WHITE CLUB TKNIK + NEOFLUXX 23h - 10 € -
MULLIGAN'S PUB SONG 22h - grat -
L'ELEKTRO AUDREY GRAHAM 23h - grat -
WHITE CLUB DAVID CRESPO + DJ PEHA + ORYA MAIRO 23h - 10 € -
Dim 25.12 L'AUTRE FRITZ + YES'IN + DJ MME GAULTIER 05h - grat -
Mer 28.12 BIJOU LE CABARET GOGOL : ERIC LAREINE + MANU GALURE + PHILIPPE GELDA 21h30 - 12/10 € WHITE CLUB YES'IN + DR SCHWARTZMANN 23h - grat L'ELEKTRO HUMAN TRAFFIC : S. VICENTE + JULIO MILO + JUNIOR KAMBELL 23h - grat -
L'ELEKTRO DJ YOH + JANE K 23h - grat -
Ven 30.12 LE CRI DE LA MOUETTE FRESH GORDON 22h - nc WHITE CLUB MAT DENUM + LOKO DRISS + ALEX.K 23h - 10 € L'ELEKTRO SHANDRA + ELOY 23h - grat CLASSICO CAFÉ LOKITA : LAURENT CLAPES 23h - grat -
Jeu 29.12
Sam 31.12
CLASSICO CAFÉ FENUA 19h - grat -
L'AUTRE FRITZ + D FRANCK 05h - grat -
LA DYNAMO LA DÉBILE TEUF DE BETTY BOOK : MR LE DIRECTEUR + DJ WIWI + LA FONKY MOBILE 20h - 10 € LE BIKINI (RAMONVILLE) RÉVEILLON IN BIKINI DURA ROCK 20h - nc LE MANDALA DOUNSHAQ 21h - 9/6 € BEAUCOUP SOIRÉE ST SYLVESTRE (DJ'S + REPAS SPÉCIAL) 22h - nc WHITE CLUB SUCER DANSER : NEW YEAR'S EVE : DJ KISSY + DJ DIRTY DEEP + B2F 23h - 10 € L'ELEKTRO THE BIG ONE : DJ YOH + MISS DJENA + KHK 23h - grat L'OPÉRA BOUFFE PETER BROWN + MATT MENDEZ + GYOMB 23h - 30 € CLASSICO CAFÉ SOIRÉE DE NOUVEL AN 23h - grat -
OSP fait son cirque à la Dynamo Dégustation de fin de monde Le collectif OSP se retrouve une 3e fois pour réinterpréter la fin du monde. L’univers du cirque s’entremêlera à celui d’une fête foraine en ruines. Le lieu, façonné par des artistes de renom (Geb, 100Taur, Réso entre-autres) abritera créatures, personnages et autres prêtresse... Bienvenue dans l’antre de la folie ! Les sens piégés, déconstruits, se laisseront attraper par une musique expérimentale (Mona Zile, Skarlet Rack, Balagan…) et des happenings forts en bouche. Une fin des temps où seul OSP peut vous sauver. © GEB
❥ 21.12, 18h30, 5/8/10 €, La Dynamo, osp.collectif.free.fr
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MISSILL © DR
culture club Électro Big Bang : Happy Apocalypse J-364
22.12 > Le Ramier
La date est connue : selon les Mayas, notre terre atteindra son expiration le 21 décembre 2012 (les Bogdanov n'ont pas confirmé...). Les trublions des Productions du Possible et de Première Pression enclenchent le compte à rebours, en programmant une grosse soirée électro au Ramier, pile poil 364 jours avant le moment fatidique. Loin de céder au fatalisme, l'affiche aligne huit grands noms de la scène électro/dubstep/ hip-hop. Big bang sonore furieusement survolté avec notamment Missill, la reine des platines qui annonce la couleur et fait du dancefloor son terrain de jeu, ignorant complètement toutes notions de limites. Explosion programmée pour l'ex-graphiste qui côtoie sur l'affiche le DJ set décalé et franc du collier de Sexy Sushi. Trame électro, esprit punk et kitsch assumé assurent le show pour la foule qui ne manquera pas de rentrer en transe. Un état de fait que les DJ's masqués de Cyberpunkers devraient aggraver. Leurs mix s'imposent dans le monde, leur look aussi, et leur réputation n'en finit pas d'enfler. Une tendance qui touche aussi Mustard Pimp, l'entité électro aux influences death trash, hip-hop et rock. À noter, sur place, l'installation vidéo genre Big Brother pour parfaire l'ambiance. Parions qu'on en parlera encore après la fin du monde. > Gilles Rolland Prog : Missill, Sexy Sushi (DJ set), Cyberpunkers, DJ Aphrodite, Far Too Loud, Reso.. ❥ 22h, 14 à 20 €, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com
Le White Club fête ses 1 an ! Du 1er au 3.12 > White Club
Il n’aura fallu qu’une année pour voir le White Club devenir une salle de référence du lobby électronique toulousain. De la house à la techno, du hip-hop à l’électro, quelques 130 virtuoses des platines s’y sont succédés en 2011. On citera notamment GrandMaster Flash, DJ Vadim, Kavinsky, Dilemn ou Missill pour les plus connus. Pour fêter ça, le White a mis les petits plats dans les grands avec trois soirées explosives. Jeudi, Pro7 - du Catcheur et la Pute - sera la locomotive devant XPLCT, Boogie Night et Takine. Les insatiables se bousculeront vendredi HEARTTHROB © DR pour le show de Make The Girl Dance, Electroluxe Family et Turn off the Lights. Si vous n’êtes pas encore mort, c’est le plus germanique des américains Heartthrob ainsi que Dirty B., Miska et Anthony l’Appache qui joueront avec vos restes. Conseil pratique : pensez à vous laver ! > Youness Hamelat ❥ 23h, 8 à 12 €, www.whiteclub.fr
Partouze Numéric V5 3.12 > Le Bikini
Parce qu’il faut être plus de deux personnes pour y participer, cette partouze-là porte allégrement bien son nom. Aucune débauche sexuelle, bien sûr (ou hélas). Ici, il est question de son, d’images et de performances qui s’unissent pour donner naissance à un barnum numérique des plus joyeux. L’idée, en somme ? « Générer une fusion visuelle et sonore », assène Julie Bouteau du nouveau label toulousain Not4kids Records. Une electrixx dark © DR constante inaliénable qui voit, bras dessus, bras dessous, les VJs (Rabbit Killerz, Dc Olfta, Ted Brickman), les échassières pyromanes (Arrawak Crew), les danseurs (le Collectif Art du Mouvement) et, évidement, les Djs. Cette mise à jour sonore 5.0, concoctée par les KZP et Not4kids, se fera avec le duo teuton Electrixx, le délirant tchèque Keewix, sans oublier l’escouade du label toulousain cité plus haut (Asian Trash Boy, Eye Dolls, Bone Machine, Pzyon, Troublegum). > Youness Hamelat Prog : R-GZ, Sulkap, Jot Maxi… ❥ 22h30, 10 à 12 €, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
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Soirée Code saison 1, Épisode 2 10.12 > Le Bikini
En faisant salle comble pour l’épisode 1 lors du dernier Électro Alternativ, cette première saison des soirées Code augurait du meilleur. N’y voyez pas là une énième production Canal, mais un petit événement musical local, découpé en quatre actes par an, avec le dubstep pour principal vecteur. L’idée, brûlante, fume encore des oreilles de Pascal Brouquil, électron-libre passionKOAN SOUND © DR né, qui souhaite installer durablement le dubstep dans la ville rose : « C’ est un style qui s’est largement développé à l’international et qui mérite sa soirée à Toulouse ». Avec l’association Reg@rts et la radio Ombilikal à ses côtés, il s’attellera à accélérer le rythme cardiaque du public grâce à un casting de premier choix. Pour l’épisode 2, dans les premiers rôles, le trio de Bristol Koan Sound, Pho et Thu de Tha Trickaz, les Roksonix ou encore Dubsidia. Pacemakers s’abstenir ! > Youness Hamelat ❥ 22h30, 15 à 16 €, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
culture club Big Splash Party
17.12 > Le Bikini
Le monde de la musique est sans pitié. Sans même évoquer les fripouilles des majors, les rapports entre groupes et genres musicaux ne sont pas exempts de tensions. Big Splash Records et l’asso Reg’@rts, jamais à court d’idées tordues, proposent de mettre en scène ces rivalités par des battles de DJ. Les artistes Rafik, Sawgood, DJ Skillz, Pro7 et K.D.S. ont DJ SKILLZ © DR accepté de révéler leur penchant masochiste en se prêtant au jeu. En effet, les malheureux perdants se feront épiler en live ! Et par la même occasion, désacraliseront l’image des Dj’s superstars et intouchables. « Il faut qu’ils aient le goût du risque, avoue Amine Rachad, co-organisateur de la soirée, car il n’y aura ici rien à gagner, tout à perdre ». Après ces battles musicaux, les catcheurs anonymes de Lucha Libre en viendront aux mains avant que les Parisiens de I Am Un Chien ne pansent les plaies avec leur électro grassement arrosée de rock burné. > Sébastien Iwansson Prog : I Am Un Chien, Pro7, DJ Rafik, Sawgood, DJ Skillz, K.D.S., catcheurs de Lucha Libre… ❥ 22h, 13/16 €, 05 62 24 09 50, www.lebikini.com
| bars
BEAUCOUP
9 place du Pont Neuf 05 61 12 39 29
& clubs |
LE CHAT PASSE
13, rue des Couteliers 05 61 25 06 62
LE DELICATESSEN 11 bis, rue Riquet (face à la CAF)
Ouvert du mer. au dim., de 11h à 2h (3h le sam). Le célèbre bar gay friendly a fêté ses 12 ans d’existence. Avec toujours la même recette : café/resto sur sa terrasse ensoleillée l’après-midi (cuisine créative, brunch). De 20h à 0h, les plats s’avèrent plus sophistiqués avec produits régionaux et vins du terroir. Et la nuit, transformation du bar en club électro branché pour des soirées endiablées.
www.lechatpasse.com Miaou !... Le Chat Passe est là, le nouveau Bar-Tapas des Couteliers. Vins, Bières et cocktails de bon aloi s’y retrouvent à l’heure de l’apéro. Les Happy-hours du Chat, le piano jazz et les scènes ouvertes s’y donnent rendez-vous pour passer une bonne soirée. Ouvert du lun au sam à partir de 16h… la nuit, tous les chats sont gris. + D'infos sur le WEB.
Bar-tapas le soir. Ouvert du lun au sam. Le café ouvre à 11h. Plat du jour le midi et carte de tapas midi et soir. Service jusqu’à 23h et minuit le samedi. Bonne ambiance garantie, bon état d’esprit exigé ! Le dim de 11h à 16h30 moules/frites pour le marché de St Aubin. Une déco qui mérite le détour, un voyage dans le temps et l’espace. Résa de groupes possibles.
Breughel l’ancien
LE CRI DE LA MOUETTE
La fille du brasseur
30, rue de la Chaîne (pl. Tiercerettes) 05 61 14 91 38
Canal de Brienne, Square Héraclès - 05 62 30 05 28
www.breughel.fr Placé dans le triangle des Bermudes, c’est une taverne où l’on peut se retrouver entre amis et à l'heure de l’apéro autour de bonnes bières belges ou d’excellents mojitos. Il n'y a ensuite qu’un pas à faire pour se restaurer dans l'un des nombreux restos qui l’entourent et reprendre des forces avant de revenir voir un bon concert ou faire chauffer le dancefloor !
Pour les vrais amoureux de la bonne musique ! Dernière création du patron du légendaire Erich Coffie, dans une péniche, il vous propose du merc au sam à partir de 22h des concerts funk, blues, groove, soul, rock, électro et électro-jazz (entrée 3 à 5 €). Du jeu au sam ts les concerts sont suivis d’une after assurée par différents DJs jusqu’à 5h.
49 route de Paris, Aucamville, 09 51 53 71 57 http://lafilledubrasseur.com Un concept inédit ! D'excellentes bières produites sur place, une ambiance conviviale mais aussi vins, jus de fruit, et assiettes de tapas, le tout en provenance de producteurs locaux. En bonus, diffusion des matchs sur grand écran et visite de l'unité de production ; le brasseur vous y dévoile les secrets de fabrication de sa bière. + loc. tireuse
© Getty Images
guide |
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LE FILOCHARD
LA LOUPIOTE
MULLIGAN’S
39, rue Réclusane (St-Cyprien) 06 72 17 45 79
39, grande rue Saint-Michel 05 61 14 04 21
Tous les jours de 17h à 2h. Humour et musette, simplicité et caractère : voilà un bistrot, un vrai ! Coup de rouge, olives, gouda au cumin et chouchen à tous les étages et cerise sur le gâteau : coucher de soleil gratuit tous les soirs ! Concerts gratuits tous les mois et Zik à l’image du bistrot.
Du lundi au vendredi 17h30/2h. Sam 2h et + si affinités. A la lueur de la Loupiote, les gens se rencontrent, les genres et les âges se confondent, les verres trinquent, le tout sur une musique festive et métissée. Tapas, bières belges à la pression, bons p’tits vins, expos, concerts et scènes ouvertes le mercredi. La Loupiote, un p’tit bar qui n’est pas prêt de s’éteindre !
Irish Pub, proche du métro Saint-Michel. Ouvert 7j/7 jusqu’à 2h du matin. Concert les jeudi, vendredi et sam. Soirées étudiantes le mardi (Pub-Quizz) et jeudi (Pub-Songs) avec pinte de bière à 4€, Sky-TV. Concerts le vendredi et le samedi. Salle à l’étage. Le bar Irlandais par excellence !
L’IMPRO
LE MANDALA
ôbohem (anciennement El Camino)
6 & 8, pl. du Pont-Neuf 05 61 14 91 37
7, rue Léon Gambetta 05 61 21 78 94 Ouvert du lundi au samedi de 7h à 2h. Une blue note affirmée côté musique dans une ambiance feutrée. Animations musicales et expositions diverses.
23 rue des Amidonniers 05 61 21 10 05 www.lemandala.com Lieu incontournable entre jazz club traditionnel et scène expérimentale, voilà 26 ans que le Mandala fait vibrer nos oreilles! Concerts éclectiques du mer au sam à 21h (6/9 €). De mai à sept (jeu à sam, 18h), apérosconcerts gratuits sur la terrasse en prime ! Et au fil de l’année Leçons de Jazz & Jam sessions. Ouverture du bar les soirs de concert à 18h à partir d’oct.
138 grande rue St-Michel 05 67 68 55 64
Bar culturel ouvert du mar. au dim. : expos ts les mois avec vernissage 1er mar. de chaque mois, matchs d’impro théâtrale ts les mar. suivants, concerts et soirées à thème, scènes ouvertes musicales un dim. sur 2. Un petit creux ? Profitez aussi des tapas, charcuterie, fromage, etc… Jeux de société à dispo dans la chaleur d’une ambiance conviviale, détendue et boostante!
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& clubs |
© Getty Images
| bars
LE PÈRE PEINARD
LE Petit voisin
VASCO LE GAMMA
Seule ambition affichée : être le bar le plus sympa de Toulouse.Déco authentique,équipe chaleureuse, et musique irréprochable ! Tapas gratuits les jeudis à 20h, happy hour de 18h à 19h30 et toute la soirée les lundis. Le bar est ouvert à partir de 17h, sauf les dim... Le dancefloor est ouvert du jeu au sam.Bonne ambiance garantie, mais bon état d'esprit exigé...
Du lun au ven 7h30/2h et sam 10h/6h. Bar choc au cœur du tumultueux quartier des BeauxArts. Tapas à 3,50 €, mojito à 5 €, soirées musicales en soussol du jeu au sam et expositions. Depuis plusieurs années, des artistes ont ajouté à ce lieu déjà convivial ; originalité et bonne humeur, faisant de ce bar un pôle attractif pour des soirées entre amis. Rendez-vous au P.V.
De sa terrasse ensoleillée à sa cave toulousaine (disponible sur réservation), le Vasco est un bar-tapas où les soirées s'enchaînent : apéro-concert le lundi, quizz le mercredi et blind test le dernier samedi du mois. Ouvert 7j/7, de 8h à 2h, tous les midis, le chef vous propose sa variété de plats du jour à partir de 9€.
Le PETIT bouchon
LE TXUS
ZOOM CLUB
La musique de Monsieur V, vous a fait danser , rire et chanter. Enfin un bistrot où il officie tous les soirs. Convivial et festif, ce petit bar accueille ses clients dans un cadre rustique. On peut y déguster ses breuvages, ses élixirs et sa fameuse boustifaille. Ouvert du dimanche au vendredi de 17h à 2h et le samedi de 17h à 3h.
Underground : se dit d’un bar de type populaire et chaleureux où les échanges et l’animation artistique sont constants. Institution locale à réputation inter-galactique, son meilleur représentant reste selon les spécialistes le Txus et son Ch’ti de patron. Ouvert 6/7 de 18h30 à 2h. Happy Hour tous les jours. « Jeudis Musicaux ». Des bières belges. Des gens bien. Viendez !
www.zoomclub.fr En plein cœur de Toulouse, le Zoom Club vous accueille du mer au dim, de 0h à 7h. Il est le parfait cocktail entre tradition et modernité avec une surprenante cave voutée et de magnifiques bars à leds. Doté d’un carré VIP et d’un espace fumeur, il assure une programmation évènementielle toute l’année. Venez danser, faire la fête sur le son du dj-prod, Maxime Nakey.
1, rue des Chalets 05 61 63 81 82
34, rue de la Colombette 05 61 14 91 39
37, rue Peyrolières 05 61 22 65 22
9, rue St-Charles (Arno Ben) 08 72 22 76 25
1, place de l’Estrapade 05 61 50 68 11
1 bis rue du Puits Vert facebook/zoomclub.toulouse
restaurants
BEAUCOUP
BICOQ’ Galerie vivante
Le Bijou
Restaurant, bar, café qui propose un service continu de midi à minuit. Cuisine moderne avec entre autres de belles assiettes composées, la Caesar Salade et le Beaucoup Burger... Vous apprécierez la terrasse ensoleillée avec vue sur le Pont Neuf pour vous accueillir toute la journée en plein cœur de la " ville rose ". Sans oublier que c'est un des 1er restaurants à Toulouse à servir un vrai brunch le sam. et dim. Du mer. au dim. à partir de 11h.
Du mar au sam de 11h à 23h, dans ce lieu où tout ce que l'on voit est à vendre, on déjeune, formule de 11C à 14C (plats maison, foie gras, fromage de chez Betty). Et on dîne, formule à 20C ou à la carte. Bicoq' fait traîteur, depuis l'ouverture de notre labo de cuisine (rue du Midi). Événementiel, soirée privée, catering, buffet, repas, cocktail.
www.le.bijou.net La cantine est modeste et le but est ambitieux : il s'agit de proposer une alimentation de qualité à base de produits frais pour un prix modique et avec un menu renouvelé chaque jour ! À partir de 8C. Service restaurant de midi à 14 h et de 19h30 à 23 h. Merci de réserver : nous cuisinons des produits frais et il est important de prévoir combien vous serez.
CASANOU
CLASSICO
LES DELICES DE SATURNIN
www.casanou.fr Mardi au samedi soir, service jusqu’à 23h. Spécialités poisson, cuisine fine et inventive autour du voyage. Formule 16€ le midi. Le soir, poisson en croûte de sel, préparé devant vous. Assiette découverte de poissons crus et mi-cuits à partager en entrée, ou en plat. Tous les plats sont faits maison selon la marée. Endroit idéal pour passer un bon moment autour d’une belle assiette.
www.classico-cafe.com Brasserie le midi, et apéro dînatoire le soir du mer au sam avec une cuisine vous faisant voyager autour du monde. Le Classico, c’est toujours un bar musical avec en plus des soirées DJ’s électro, des live piano jazz / bossa. Bref, le lieu idéal pour manger et sortir. Ouvert du lun au sam de 9h à 2h et le sam jusqu’à 5h.
Ouvert tous les jours (lun au sam de 9h à 19h et dim de 14h à 19h). Petit déj jusqu’à 11h, tartes salées, cakes, soupes ou salades géantes le midi pour des prix plus qu’abordables (formule lycéen/étudiant à 6,50C), le lieu est aussi l’endroit idéal pour une pause gourmande avec ses pâtisseries maison et sa vingtaine de thés. L’occasion de profiter d’une terrasse ensoleillée avec vue imprenable sur la basilique Saint-Sernin.
9 place du Pont Neuf 05 61 12 39 29
22 rue des Couteliers 05 61 25 69 89
2 rue du coq d’Inde 05 61 25 10 06
37 rue des Filatiers 05 61 53 53 60
123 avenue de Muret 05 61 42 95 07
21 place Saint-Sernin 05 31 15 03 68
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FIL A LA UNE
L'himalaya-Le toit du monde
KARTING CAFE
www.filalaune.fr Vos envies seront bien servies ! Viande au poids et vraies frites maison accompagnées de 2 sauces surprises ou spécialités de tastous. Sans oublier les assiettes du midi, 3 grandes salades sur les thèmes de la mer, du potager et du terroir. La carte s’étoffe chaque jour de nouvelles suggestions de viandes ou de poissons. Une cuisine pour toutes les faims et toutes les bourses.
www.himalayaresto.com Bienvenue sur le Toit du Monde. C'est une invitation au voyage et à l'ouverture aux autres. Cuisine Népalaise, Tibétaine et Indienne, vous pourrez aussi apprécier les tapas du monde et prolonger le plaisir de la découverte en goûtant à des vins du monde sélectionnés ou un alcool exotique. La convivialité est de mise dans cet établissement aux multiples facettes. Ouvert 6/7-formules groupe.
www.defikart.fr Situé au cœur du karting Défi Kart, le restaurant offre une vue panoramique sur la piste. Vous ne résisterez pas à sa terrasse ombragée et aux recettes du chef ! Véritable artisan culinaire il vous concocte, au gré du marché, de délicieux plats à la fraîcheur garantie. Ouvert le midi du lun au ven / le soir du jeu au sam. Et pour commencer la soirée rien de tel que quelques tours de piste.
Le peilharote
LA RÉGALADE
16 rue Gambetta 05 61 23 20 11
Le Sans Mensonge
23 rue des Blanchets 05 61 29 20 49 Au Peilharote, "tout s'achète sauf le patron". En effet, ce restaurant/brocante propose à ses clients de manger, bien sûr, mais aussi de repartir avec ce qu'ils veulent. Côté cuisine, l'établissement propose des saveurs authentiques, celles que l'on ne retrouve que chez nos grands-mères et qui font danser nos papilles. Une bonne cuisine du Sud-Ouest ! En résumé : des plaisirs simples et des produits frais.
Ouvert du lundi au vendredi, midi et soir. Cuisine traditionnelle et régionale. Spécialités : cassoulet maison, farandole aux 3 foies gras, coquille Saint-Jacques aux cèpes… Menus de 19 à 26,50 e et le midi 12 e.
Dans un cadre sympathique et chaleureux, régalez vos papilles tout en admirant l'expo du moment. Ouvert 7 jrs sur 7 de 19h à 23h, l'ambiance s'adapte aussi bien à un repas cosy qu'à une petite fête entre amis. La cave vouté peut être réservée partiellement ou entièrement pour des fiestas culinaires entre bons vivants. Souvenez-vous au "sans mensonge" on ne se ment pas!!! Une bonne adresse...
8 place Pont Neuf 05 62 26 27 14
20 rue Peyrolières 05 61 23 91 74
6 rue Garcia Lorca 05 62 73 40 80 / 05 61 47 14 14
40 rue Peyrolières 05 61 22 73 50
le mot de la fin |
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Mark Jenkins manie l'adhésif comme personne, et il est loin d'être au bout du rouleau. Depuis 2003, le Street Artist américain pertube notre quotidien avec ses « Tape Men » – des moulages grandeur nature laissés dans des lieux ou postures improbables. Scotchant ! à visiter / www.xmarkjenkinsx.com/