N°199 / JUILLET - AOÛT 2024 / GRATUIT
A RT & C ULTUR E Hauts-de-France / Belgique
N°199 / JUILLET - AOÛT 2024 / GRATUIT
A RT & C ULTUR E Hauts-de-France / Belgique
- 06
David Foutimasseur - 08
Une case en plus Rétrofutur - 12
Le passé a de l’avenir
Andoni Beristain
Ombre et lumière
OLT Rivierenhof, Festival au Carré, Le Dragon de Calais, Les Nuits d’été, Gent Jazz, Main Square, Rock Werchter, Fêtes de Gayant, Les Ardentes, Cactus Festival, LaSemo, Fêtons l’été !, Les Nuits secrètes, Dour Festival, Esperanzah !, Dekmantel, Lokerse Feesten, Reggae Geel, Ronquières Festival, Cabaret vert, Pukkelpop, W-Festival, Festival Plein air, Festival international des arts de la rue de Chassepierre, Touquet Music Beach, Bivouac, Les Rencontres inattendues, Tourcoing Jazz Festival, Lys Festival, Raismes Fest, Dream Nation
EXPOSITION - 70
Elliott Erwitt, Yuima Nakazato, Laura Henno, Bruno Gaudichon, Paul Hémery, Marisa Merz, Marie’ART, Corneille, Jazz & bande dessinée, Agenda...
CNN
Les dessous de l’info
Direction de la publication
Rédaction en chef
Nicolas Pattou nicolas.pattou@lastrolab.com
Rédaction
Julien Damien redaction@lm-magazine.com
Clémence Ménart info@lm-magazine.com
Publicité pub@lm-magazine.com
LM magazine – France & Belgique 28 rue François de Badts 59110 LA MADELEINE - Ftél : +33 (0)3 62 64 80 09
Direction artistique
Cécile Fauré cecile.faure@lastrolab.com
Graphisme
Christophe Gentillon concepteur-graphic.fr
Couverture
Andoni Beristain Tent (série Pieza Madre) andoniberistain.com c @andoniberistain
Administration
Laurent Desplat
laurent.desplat@lastrolab.com
Réseaux sociaux
Sophie Desplat
Impression
Tanghe Printing (Comines)
Diffusion C*RED (France / Belgique) ; BHS.MEDIA (Bruxelles / Hainaut)
Ont collaboré à ce numéro : Thibaut Allemand, Andoni Beristain, Marine Durand, François Lecocq et plus si affinités.
LM magazine France & Belgique est édité par la Sarl L’astrolab* - info@lastrolab.com L’astrolab* Sarl au capital de 5 000 euros - RCS Lille 538 422 973 Dépôt légal à parution - ISSN : en cours
L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales.
LM magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC. Cette certification assure la chaîne de traçabilité de l’origine du papier et garantit qu'il provient de forêts gérées durablement. Ne pas jeter sur la voie publique.
PAPIER ISSU DE FORÊTS GÉRÉES DURABLEMENT
Fringues d'été ou d'automne ? Face à cette météo bipolaire, on ne sait plus comment s'habiller ma pauvre Lucette ! Heureusement, la marque anglaise House of Errors vient de sortir ces maillots iconiques d'équipes de foot nationales... réalisés en tricot. La tenue parfaite pour suivre l'Euro en extérieur, sous un bon 15 degrés, et avoir la cote (de maille) avec la tunique de Zizou - au hasard ! houseoferrors.org
C'est évidemment en Angleterre qu'on admire les pelouses les plus "clean". Alors, faut-il s'étonner d'y trouver le British Lawnmower Museum, soit le musée de la tondeuse à gazon ? C'est en 1988, dans la petite ville balnéaire de Southport, que cette noble institution a vu le jour. Outre une histoire de cette merveille de technologie (née en 1830), on y découvre quelque 1 700 machines, dont certaines ont appartenu à des célébrités, comme Charles III... Royal ! lawnmowerworld.co.uk
Charmant village de Wallonie, tout en pierres bleues et vertes contrées, Écaussinnes voit sa quiétude bousculée en ce début d'été. Tant mieux ! Après un "apéro chic" avec Covermania, on retrouve Jérôme Mardaga, qui ressuscite enfin Jeronimo (souvenez-vous : Irons-nous voir Ostende ?).
On s'électrise ensuite avec le combo montois (qui monte, qui monte !)
At Night, avant de lâcher prise avec les fous furieux de Skarbone 14 !
Écaussinnes, 05 & 06.07, Grand'Place, gratuit ven : 18h • sam : 14h, cestcentral.be Sélection / 05.07 : Covermania // 06.07 : At Night, Jeronimo, Skarbone 14.
Voilà un moment que ce mystérieux blagueur fait se poiler les réseaux sociaux, dispensant ses aphorismes sous les traits d'Étienne Dorsay. Mais si : le héros d'Un Éléphant ça trompe énormément, incarné par Jean Rochefort dans les 70's. Ce qui nous intéresse ici, ce sont ses figurines conçues avec l'IA, fruits d'un improbable croisement entre Burger Quizz et Action Man, qui s'affrontent « pour le Burger et pour le pire ». Oui, ça va buzzer. c @theworldofed.ai
Par Toutatis, on a failli boucler notre édition sans évoquer le championnat du monde de lancer de menhirs ! Ce très sérieux concours se déroule dans le Finistère, à Guerlesquin. Depuis 20 ans, en août, on s'y déguise en Idéfix, Falbala, Astérix ou Obélix pour jeter le plus loin possible le fameux caillou - qui pèse tout de même jusqu'à 20 kilos. Ils sont fous ces Bretons... Guerlesquin, 08.08, guerlesquin.bzh
Gaston Lagaffe, c’est bien sûr une paresse stratosphérique, une désopilante maladresse... et des inventions aussi loufoques que poétiques. Cette créativité débordante a essaimé partout dans le monde, jusqu’en Suisse romande. Et plus particulièrement dans un petit atelier situé dans le canton de Vaud, au pied des montagnes, où un certain David Foutimasseur passe des heures à reproduire grandeur nature, et à l’identique, les machines imaginées par le personnage de Franquin. Ici un mini-kart, là une poubelle télécommandée ou encore une voiturelit... Dans quel but ? Pour s’amuser, m’enfin !
D’où vient ce pseudonyme, "Foutimasseur" ?
C’est le nom d’artiste que je me suis donné en janvier 2016. Il est tiré du verbe "foutimasser", un patois local autrefois utilisé en Suisse romande. Il signifie "s’occuper à des petits riens", "faire quelque chose sans but, pour s’amuser ", et c’est une bonne définition de mon activité !
Comment votre passion pour Gaston Lagaffe est-elle née ?
Quand j’ai eu dix ans, en 1996, mes parents m’ont offert mes premières
BD de Lagaffe, et sa fantaisie m’a fasciné. Je suis tombé sur le gag du mini-kart, pour lequel il a installé un moteur de tondeuse sur un patin à roulettes pour faire du karting de bureau, et je me suis dit : "un jour, il faut que je construise ce truc, en vrai".
Et c’est ce qui est arrivé...
Eh oui ! Au départ c’était un défi. J’ai commencé avec ce mini-kart il y a neuf ans et il fonctionne encore.
Je suis le premier surpris ! Pour respecter les proportions du dessin, j’ai choisi un moteur de a
débroussailleuse. L’engin atteint les 18 km/h en vitesse de pointe. Assis dessus à six centimètres au ras du sol, les sensations sont garanties.
L’avez-vous conçu facilement ?
Non, ça m’a pris cinq ans. Lorsque j’ai finalisé la première version, j’ai parcouru deux mètres et la transmission a explosé... la gaffe !
« La plupart des inventions de Gaston sont réalisables »
Mais j’ai recommencé, et réussi. Je me suis alors demandé si d’autres inventions de Gaston étaient réalisables, et me suis rendu compte que c'était le cas pour environ 90%. Les autres défient les lois de la thermodynamique... Ensuite, j'ai
construit la Gastonmobile, cette chaise de bureau à pédales, sa toute première invention.
Avez-vous une formation particulière ?
Je suis polymécanicien. J’ai été durant trois ans tourneur-programmeur. Mon patron me permettait de rester après les heures de travail pour bricoler. Actuellement je suis réparateur de locomotive. Grâce à ce boulot, j’ai rencontré de nouveaux collègues et découvert d’autres métiers. À leur contact, j’ai appris le câblage électrique, la soudure... Petit à petit j’ai développé des connaissances jusqu’à fonder mon propre atelier, la Foutimusine.
Où se trouve-t-il ?
Pas loin de chez moi, dans une usine désaffectée, mise à disposi-
tion pour une quinzaine d’artistes. Il y a des peintres, des sculpteurs... Tous ces talents me nourrissent beaucoup. J’ai récupéré un tas d'outils dans la poubelle de mon entreprise, grâce auxquels je fabrique mes machines.
« C’est incroyable de conduire en étant allongé ! »
Parmi elles, il y a donc cette fameuse voiture-lit...
Oui, elle est spectaculaire. Je l’ai construite en onze jours, à l’identique. Un collègue m’a donné un lit de voyage pliable. Un autre m’a fourni le moteur et le châssis d’un scooter électrique à quatre roues pour personne à mobilité réduite. Je l’ai scié en trois parties puis adapté. J’ai ensuite effectué toute la connectique électronique. La voiture roule à une trentaine de km/h, et c’est vraiment incroyable de conduire en étant allongé !
Il y a aussi cette mini-tondeuse à gazon conçue pour éviter les pâquerettes, très poétique...
Oui, c’est un gag qui m’a beaucoup touché. Gaston explique que sa tante est triste lorsqu’il faut tondre la pelouse parce que les pâquerettes y passent aussi. Il décide donc de construire une minuscule tondeuse pour contourner les fleurs, y consacrant d’innombrables
heures, juste pour lui faire plaisir. C’est aussi ça que j’aime chez lui : le don de soi.
Respectez-vous scrupuleusement les dessins de Franquin ?
Ah oui, je mets un point d’honneur à ce que mes créations soient les plus ressemblantes possibles. Ce n’est pas toujours évident car il faut récupérer des objets correspondants aux dessins.
Combien d’inventions de Gaston Lagaffe avez-vous concrétisées ?
Cinq, j’en ai deux en préparation et quatre en projet... sur plus de 350 qu’il a créées. Il me faudrait plusieurs vies pour toutes les reproduire !
Propos recueillis par Julien Damien
À visiter / foutimasseur.ch c @davidfoutimasseur
À lire / La version longue de cette interview sur lm-magazine.com
Foutimasseur
Witkar, lancée en 1974 à Amsterdam, fut l'une des premières expériences de voiture électrique en auto-partage. © Publicité pour Witkar, "la voiture du futur"
Le futur, c'était mieux avant ? Peutêtre bien. À l'heure de l'urgence climatique, cet ouvrage puise dans le passé pour répondre aux enjeux écologiques de demain. Redécouvertes par un collectif de "paléochercheurs" (artistes, designers, ingénieurs ou simples curieux), ces inventions oubliées pourraient bien apporter des solutions à la crise énergétique que nous traversons. Astucieuses, parfois farfelues mais toujours "propres", celles-ci utilisent essentiellement les rayons du soleil ou la puissance du vent et des marées pour imaginer une société post-carbone, de plus en plus inéluctable...
D'abord, battons une idée en brèche : non, le progrès n'est pas forcément linéaire. Il serait plutôt une succession de bifurcations a
Des trouvailles qui font réfléchir !
et d'allers-retours. Par exemple, saviez-vous que la toute première voiture conçue par Ferdinand Porsche, en 1891, était électrique ? Que le covoiturage a déjà connu son heure de gloire au xxe siècle ? En l'occurrence aux États-Unis, en 1939, lorsqu'il fallut réserver l'essence aux véhicules militaires (« lorsque que tu conduis seul, tu conduis avec Hitler ! ») puis en 1974 pour contrer l'embargo pétrolier. À chaque fois le concept fut abandonné suite à la reprise du cours des énergies fossiles, qui régule donc celui des renouvelables...
Cette deuxième édition de Rétrofutur exhume ainsi une soixante d'innovations boudées en leur temps, empêchées par l'or noir coulant à flots ou, simplement, les possibilités techniques de leur époque. Certaines prêtent à sourire, comme le "cynophère" de M. Huret (1875), soit un tricycle actionné par la force motrice de deux chiens courants dans de grandes roues pour hamsters. D'autres s'affirment comme des modèles de a
"low-tech" (voire de bon sens), à l'image des semelles-bouillottes de Lavoisier ou des tables thermiques japonaises (ou kotatsu), qui réchauffent seulement une partie du corps plutôt que toute la pièce.
Outre l'ampoule d'Adolphe Chaillet, qui brille sans discontinuer depuis 1901 dans la caserne californienne de Livermore (grâce à son filament en carbone, plutôt qu'en tungstène), certaines de ces trouvailles incitent à la réflexion. C'est par exemple le cas du bacille Perfringens. Découvert en 1947 par Jean Laigret (l'inventeur du vaccin contre la fièvre jaune), ce microbe fabrique du pétrole en transformant des déchets organiques, et n'a bizarrement jamais connu de développement industriel. Pourtant, selon nos paléo-chercheurs, « la fermentation d'une tonne de vieilles huiles organiques est susceptible de produire 800 litres de pétrole brut et 140 mètres cube de gaz ». Mais serait-ce vraiment une bonne idée de lancer la "production bio" d'une énergie polluante ? Vaste question. Julien Damien
À lire / Rétrofutur, une autre histoire des innovations énergétiques, ouvrage collectif dirigé par Cédric Charles, Thomas Ortiz & Éric Dussert (Buchet-Chastel), 224p., 28€, buchetchastel.fr
SCH
+ Osirus Jack + Eesah Yasuke
jeu. 11 juil. | Fest. Côte d’Opale - Boulogne /s Mer
K’s Choice
ven. 20 sept. | La Condition Publique - Roubaix
Bu$hi
sam. 21 sept. | La Condition Publique - Roubaix
Hector Obalk
Toute l’Histoire de la peinture
jeu. 26 sept. | Théâtre Sébastopol - Lille
Thibault Cauvin & -M-
L’Heure Miroir
sam. 28 sept. | Le Nouveau Siècle - Lille dim. 29 sept. | Le Nouveau Siècle - Lille
jeu. 10 oct. |
Le Kursaal - Dunkerque mer. 18 déc. | Théâtre de Béthune - Béthune
Les Frangines
ven. 11 oct. | Le Splendid - Lille
Médine
Tournée acoustique
ven. 11 oct. |
Paloma
mer. 15 oct. |
Le Splendid - Lille
Casino - Arras mer. 30 oct. | Théâtre Sébastopol - Lille
MPL
sam 19 oct. |
La Condition Publique - Roubaix
dim. 20 oct. | La Cdt° Publique - Roubaix COMPLET
Ycare
dim. 20 oct. |
Le Zénith - Lille
Barbara Pravi mer. 23 oct. | Théâtre Sébastopol - Lille
Soolking mer. 23 oct. |
Le Zénith - Lille
agauchedelalune.tickandyou.com et dans les points de vente officiels habituels graphisme : marceau truffaut - hypothèse-studio.com
« Se débarrasser des craintes et des tabous »
De grandes étendues de sable, des nuances solaires, la mer pour horizon... Au premier abord, ces images renvoient à une atmosphère estivale de circonstance. Toutefois, ne vous fiez pas trop aux apparences. À y regarder de plus près, ces photographies véhiculent une inquiétante étrangeté, de la mélancolie, voire une certaine solitude. Ces sentiments s'incarnent par exemple dans ce fauteuil qui brûle devant des eaux azurs, ce ballon flottant entre ciel et terre ou encore un ballet de parasols virevoltant autour d'une chaise abandonnée sur la plage. Ces compositions minimalistes sont issues de la série Pieza Madre, hommage à la mère de l'artiste, décédée subitement à l'âge de 63 ans, en 2022. « Elle était la personne la plus importante dans ma vie. La couleur jaune traduit le vide qu'elle a laissé ainsi qu'une profonde tristesse », confie Andoni Beristain. Installé dans le Pays basque, à San Sebastián, cet Espagnol s'est révélé avec une œuvre tout en contrastes, traversée par « le surréalisme et l’ironie », dit-il, et caractérisée par cette dualité entre la vie et la mort, la lumière et les ténèbres. Courtisé par des marques prestigieuses comme Kenzo ou Louis Vuitton, il aborde des thèmes souvent sombres (la disparition, la maladie) mais toujours avec une vision colorée et optimiste. « En effet, je tiens à revenir sur mon expérience de manière positive, même si le sujet est difficile. J'essaie de me débarrasser de certains tabous et craintes ». Une bonne définition de la résilience, un terme utilisé à tort et à travers, souvent galvaudé, mais qui retrouve ici toute sa substance. Et c'est lumineux. Julien Damien
À visiter / andoniberistain.com // c @andoniberistain
À lire / L'interview d'Andoni Beristain sur lm-magazine.com
Juillet-Août 2024 • Part 2
Prêts pour un nouveau tour des festivals en France et en Belgique ? De Calais à Anvers, en passant par Lille, Bruges ou Aulnoye-Aymeries, voici une sélection des rendez-vous immanquables cet été. Au programme ? Des concerts, des arts de la rue, du sport, des nuits suspendues dans les arbres, de la philosophie, des voyages à dos de dragon (eh oui!), des dancefloors à gogo... et surtout un maximum de moments inoubliables. Sur ce, bonnes vacances !
OLT Rivierenhof
Jusqu'au 08.09, Deurne, p.30
Festival au Carré
Jusqu'au 07.07, p.32
Le Dragon de Calais - Solstice
Jusqu'au 01.09, Calais, p.34
Fêtes de Gayant
03 > 15.07, Douai, p.38
Les Nuits d'été
04 & 05.07, Lille, p.34
Main Square
04 > 07.07, Arras, p.37
Rock Werchter
04 > 07.07, Werchter, p.37
Gent Jazz
05 > 20.07, Gand, p.36
Fêtons l'été !
07 > 13.07, Villeneuve d'Ascq, p.43
Les Ardentes
11 > 14.07, Liège, p.40
Cactus Festival
12 > 14.07, Bruges, p.42
LaSemo
12 > 14.07, Enghien, p.43
Les Nuits secrètes
12 > 14.07, Aulnoye-Aymeries p.44
Dour Festival
17 > 21.07, Dour, p.48
Esperanzah !
26 > 28.07, Floreffe, p.50
Dekmantel
26.07 > 04.08, Amsterdam, p.52
Reggae Geel
02 & 03.08, Geel, p.53
Ronquières Festival
02 > 04.08, Ronquières, p.54
Lokerse Feesten
02 > 11.08, Lokeren, p.53
Cabaret vert
15 > 18.08, Charleville-Mézières p.56
Pukkelpop
15 > 18.08, Hasselt, p.58
Festival international des arts de la rue de Chassepierre
17 & 18.08, Chassepierre, p.60
Touquet Music Beach
23 & 24.08, Le Touquet-ParisPlage, p.62
W-Festival
23 > 25.08, Ostende, p.59
Festival Plein air
24 & 25.08, Douai, p.59
Bivouac
30.08 > 01.09, Maisnil-lès-Ruitz p.64
Les Rencontres inattendues
30.08 > 01.09, Tournai, p.66
Lys Festival
06 > 08.09, Comines, p.69
Raismes Fest
07 & 08.09, Raismes, p.69
Tourcoing Jazz Festival
12 > 19.10, Tourcoing, p.68
Dream Nation
31.10 > 02.11, Villepinte, p.69 ➜
OLT Rivierenhof tient son rang parmi les valeurs sûres des festivals. Son secret ? N’être pas tout à fait un festival, justement. Là où la plupart des événements cités dans ces pages tiennent sur trois, quatre, voire cinq jours, celui-ci se déploie tranquillement sur près de trois mois ! En s'accordant ce temps, les programmateurs ambiancent l’été ou, pour le dire autrement, l’éditorialisent. Eh oui, ça sonne tout de suite mieux. Dans cette vaste affiche, on pioche évidemment au gré des goûts et des convenances, en essayant de dégager des fils conducteurs. Il est question de tumultes, et de nombreux épithètes. Tourmenté, le folk-rock de Big Thief. Anxieuse et dérangée, la soul hybride de Corinne Bailey Rae. Inquiétantes, les compositions post-rock et avant-folk d’Emma Ruth Rundle. Et ô combien renversante, la poésie électrique de l’ouragan Kae Tempest ! Le réconfort viendra du piano de Nils Frahm pour les uns, des hymnes reggae de Burning Spear pour les autres. Enfin, qu’on le veuille ou non, on sera toujours ému par la nostalgie souriante du bassiste Peter Hook, qui revisite avec une authentique foi le legs de Joy Division et New Order. Évidemment, on préfère les seconds. Pour toutes ces raisons et quelques-unes encore (Tinariwen, Marcus Miller, Blonde Redhead), cet été, on ne s’éloignera guère d’Anvers. Ou pas trop longtemps. Thibaut Allemand Deurne, jusqu'au 08.09, Domaine provincial de Rivierenhof, 1 concert : 43€ > grat., oltrivierenhof.be
Sélection / 15.07 : Nils Frahm // 23 > 25.07 : Xavier Rudd // 30.07 : Burning Spear // 31.07 : Marcus Miller // 03.08 : Peter Hook & The Light // 11.08 : Devendra Banhart // 14.08 : Big Thief 18.08 : Emma Ruth Rundle // 19.08 : Tinariwen // 20.08 : Corinne Bailey Rae // 21.08 : Blonde Redhead 25.08 : Kae Tempest…
Il n'y a pas que le Doudou à Mons ! Dans la capitale culturelle de la Wallonie, on peut aussi compter sur le Festival au Carré pour enfiévrer l'été. Durant dix jours, les rues, parcs et salles de spectacle de la ville s'animent d'une ferveur artistique. Au menu ? Des concerts, du théâtre, du cirque, de la danse et même de la gastronomie. D'ailleurs, le public est invité à mettre à la main à la pâte pour concocter… la meilleure pêche au thon du monde - "et des environs". Qui cuisinera le mieux ce délice sucré-salé typiquement belge ? À vous de juger ! En tout cas, voilà qui donne le t(h)on d'une 23e édition savoureuse, et qui a elle aussi le sens du mélange. Où l'on chantera en wallon liégeois sur des airs de bossa-nova avec Guy Cabay (et, oui, en patois ça groove aussi) avant de se laisser happer par la techno-accordéon (ou "dark-guinguette") de Turfu. Jamais avare de balades sauvages, le festival nous invite aussi à passer une après-midi dans le parc du Joncquoy à Ghlin. Un conseil : n'hésitez pas à le visiter en avion-petit-train avec la compagnie Actic Airlines. Enfin, on guette l'adaptation sur les planches du fameux roman de Nicolas Mathieu, Leurs Enfants après eux. Soit une plongée dans la France périphérique des années 1990 au fil de quatre étés incandescents, remarquable hommage à une jeunesse en quête de sens. Julien Damien Mons, jusqu'au 07.07, divers lieux en ville, 1 spectacle : 25€ > gratuit, surmars.be Sélection / 01.07 : La meilleure pêche au thon du monde et des environs, Guy Cabay... 03.07 : Après-midi au parc du Joncquoy à Ghlin, Actic Airlines, Compagnie du Tire-Laine - P'tit bal du Halayi... // 04.07 : Françoiz Breut, Turfu... // 05.07 : Cie des Six faux nez - Ah nos voisins !, Ferdi 06 & 07.07 : Bach-Lan Lê-Bá Thi, Carole Lorang & Éric Petitjean - Leurs Enfants après eux...
Après avoir célébré le solstice et pris part à la fête de la musique, notre dragon préféré attend le passage de la flamme olympique - il
s'y connaît un peu, question pyrotechnie. Sympa, il nous embarque durant tout l'été sur son dos, nous invite à des barbecues (bien allumés) ou à des concerts au bord de mer. Entre autres talents locaux, on a déjà repéré le "one man band" Matt Van T., dont les sets country nous projettent dans le sud des États-Unis - histoire de s'évader un peu plus ! J.D.
Calais, jusqu'au 01.09, Cité du Dragon & dives lieux, gratuit • voyage en dragon : 9/7,50€ (gratuit -3 ans), compagniedudragon.com
Sélection / 02.07 : Nuit de la flamme avec le spectacle Color Wheels // 03.07 : Passage de la flamme olympique // 06.07 : Rencontre avec Azuro, le Dragon Bleu, Barbecue
10.07 : Journée apprentis soigneurs de dragon 09.08 : Aphacino // 23.08 : Matt Van T.
Avec l'ONL, nos nuits sont souvent un peu plus belles que nos jours... en tout cas rafraîchissantes ! Pour cause, ce concert nous emmène dans un Paris glacial, où quatre amis fauchés se réchauffent grâce à l'amour et l'art. Vous aurez sans doute reconnu l'histoire de La Bohème. Le chef-d'œuvre de Puccini est ici dirigé par Alexandre Bloch (pour sa dernière à la tête de l'orchestre), tandis que les créations visuelles de Grégoire Pont nous plongent littéralement dans la Belle époque. Sacré voyage immobile ! J.D.
Lille, 04 & 05.07, Nouveau Siècle 20h, 48 > 10€, onlille.com
ARTHUR TEBOUL & BAPTISTE TROTIGNON • GRÉGORY PRIVAT TRIO • AYỌ ANDRÉ MANOUKIAN 4TET ET DAFNÉ KRITHARAS • GHOST NOTE • SONA JOBARTEH
MASSOT - FLORIZOONE - HORBACZEWSKI TRIO • FAADA FREDDY • MARION RAMPAL
AVISHAÏ COHEN (TR) 4TET • JOSÉ JAMES • CHIEF ADJUAH (aka Christian Scott) • DELGRÈS
ANTONIO LIZANA • LEHMANNS BROTHERS • KNOWER • SEUN KUTI & EGYPT 80 • LIZZ WRIGHT
WAJDI RIAHI TRIO • PETITE LUCETTE • BARD HOP • SEAN MASON • MATTHEW HALSALL STÉPHANE GALLAND & RHYTHM HUNTERS • PAPATEF • NANA RASHID • NESRINE
AÂMA QUINTET • GUILTY DELIGHT • JEANNE MICHARD LATIN 5TET LE DÉPARTEMENT JAZZ DU CONSERVATOIRE INVITE STÉPHANE GALLAND…
Soutenu par
Faut-il encore présenter ce festival ? On aurait tort de se priver, tant le Gent Jazz aligne les bons points : un cadre idyllique (les jardins d'une ancienne abbaye du xiiie siècle) et une affiche conjuguant élégance et éclectisme. Les puristes de la note bleue auront sans doute repéré Bill Frisell, l'un des plus grands guitaristes de jazz actuel, ou encore la chanteuse et pianiste canadienne Diana Krall. Aussi à l'aise lorsqu'il s'agit de sublimer des standards intemporels, de composer ou de reprendre des classiques pop, l'épouse d'Elvis Costello incarne peut-être à elle seule l'esprit d'ouverture qui règne ici. En parlant de légendes vivantes, impossible de faire l'impasse sur Nile Rodgers. À 71 ans, l'icône du disco et du funk, qui a signé des tubes clés en main pour Diana Ross, Madonna, David Bowie ou Daft Punk, ressuscite Chic pour un concert en plein air évidemment immanquable. On aurait aussi pu évoquer le maestro abstract hip-hop DJ Shadow, la remise sur orbite de Air, le vibrato intemporel d'Anohni and the Johnsons ou la nouvelle vie d'André 3000 (échappé d'OutKast pour jouer de la flûte !), mais on se dit que vous avez saisi le principe, non ? Julien Damien
Gand, 05 > 20.07, Site de la Bijloke, 1 concert : 99 > 39€, gentjazz.com
Sélection / 05.07 : Diana Krall... // 06.07 : Anohni and the Johnsons // 08.07 : Jamie Cullum... 10.07 : Sofiane Pamart, Asaf Avidan... // 11.07 : Potter / Mehldau / Patitucci / Blake, Erik Truffaz... 12.07 : André 3000... // 14.07 : Rodrigo y Gabriela... // 15.07 : Nile Rodgers, Bolis Pupul, Altin Gün... 18 & 19.07 : Air, DJ Shadow // 20.07 : The Cinematic Orchestra, Mélanie De Biasio...
Pour ses 20 ans, le Main Square se déploie sur quatre jours et convie Placebo, qui fut, joli symbole, présent dès la première édition. Parmi les "vieilles" connaissances du festival, on retrouve aussi Lenny
Kravitz, Justice ou The Blaze. Toujours aussi éclectique, l'affiche fait la part belle à la chanson française
(Zaho de Sagazan) comme au rap (Ninho) et ménage une belle place aux artistes régionaux, à l'image du Lillois Sto et sa "house du ghetto"qu'on retrouvera peut-être ici dans 20 ans, qui sait ? J.D.
Arras, 04 > 07.07, La Citadelle
jeu : 15h30 • ven : 14h45 • sam : 14h30 • dim : 13h
1 jour : 69€ • 2 jours : 120€ • 4 jours : 215€ mainsquarefestival.fr
Sélection / 04.07 : Patrice, Sean Paul, Placebo… // 05.07 : Ninho, Josman, The Blaze…
06.07 : Sam Smith, Justice, Pierre De Maere, Eddy De Pretto, Alonzo… // 07.07 : Lenny Kravitz, Bombay Bicycle Club, Zaho de Sagazan, Avril Lavigne, Sto…
© Julie Rommelaere
Plus grand festival de l'été en Belgique, Rock Werchter tient une nouvelle fois son rang. Pour autant, il ne se contente pas d'aligner les superstars d'hier et d'aujourd'hui, témoignant aussi d'un goût certain pour les artistes plus confidentiels. Derrière Dua Lipa, Archive ou Lenny Kravitz, on trouve ainsi la pop luxuriante de Bombay Bicycle Club, l'improbable patchwork instrumental de Khruangbin ou encore Jalen Ngonda, la nouvelle voix de la soul - et assurément l'un des grands noms de demain. J.D.
Werchter, 04 > 07.07, Werchter Festivalpark 13h, 1 jour : 134€ (sf ven, sam & dim, complet!) 4 jours : 309€, rockwerchter.be
Sélection / 04.07 : The Hives, Lenny Kravitz, Jalen Ngonda, PJ Harvey, Bombay Bicycle Club, Johnny Marr, The Streets... // 05.07 : dEUS, Sleaford Mods, Kneecap, Archive... 06.07 : Khruangbin, Dua Lipa, Janelle Monáe, The Blaze, Róisín Murphy... // 07.07 : Idles, Pretenders, Foo Fighters, Sampha, Michael Kiwanuka, Jungle, Loyle Carner...
C’est la superstar de Douai en ce début juillet. La flamme olympique, qui passe par ici au début du mois ? Un peu... mais surtout la famille Gayant ! Où l’on célèbre d’abord le petit dernier de nos géants préférés : Binbin, qui a un festival à lui tout seul. Pour le coup, il a vu les choses en grand (forcément), organisant des spectacles partout en ville. On y apprend par exemple toutes les subtilités du bilboquet avec le clown jongleur... Bill Bloquet. Tandis que les Demented Brothers épatent la galerie avec leurs tours de magie "presque réussis" (mais franchement drôles), on s’échauffe la voix avec le Quija Trio et ses chansons françaises à la sauce latino. Car dimanche, place au plus grand cortège des Hauts-de-France : celui de monsieur et madame Gayant et de leurs trois enfants (Jacquot, Fillon et Binbin donc) certifiés protecteurs de la cité depuis 1530. Au programme ? Des arts de la rue, de la musique et bien sûr le lancer de sucreries dans la cour de l’hôtel de ville – parce que c’est bonbon pour le moral. J.D.
Douai, 03 > 15.07, divers lieux en ville, gratuit, fetesdegayant.fr / festivaldesbinbins.fr
Sélection / 03 > 05.07 : Festival des Binbins // 05 > 15.07 : Fête foraine // 07.07 : Cortège
Urban Posting
Display Racks
Visitor Information
Cultural Spots
Hotels, Bars & Restaurants
Universities
Libraries
Bicycle parkings
Bus Stops
Indoor Posting
Banners on Street Lamps
Amusement Parks
C'est l'un des plus gros festivals de rap en Europe... genre souvent viril, parfois misogyne et pas toujours correct. Si les femmes restent encore trop peu nombreuses dans le game, cette 17e édition des Ardentes, placée sous le haut "matronage" de Nicki Minaj, réunit à Liège quelques rappeuses jouant les premiers rôles. En voici quatre.
Julien Damien
C'est vrai, il y a un peu de Madonna chez cette Californienne. Dans cette posture provocatrice (jusqu'à tancer ses propres fans), ses looks spectaculaires, mais surtout sa capacité à se réinventer. Révélée en 2013 dans un registre R'n'B très psyché, Doja Cat a ensuite conquis le monde en prenant un virage pop balisé de tubes sucrés (Say So). La revoici avec Scarlet, quatrième album renouant avec son premier amour, le rap. Une franche réussite, symbolisée par le titre Paint the Town Red où, sur un sample de Walk on By de Dionne Warwick, elle lance calmement qu'elle n'a « plus besoin de la célébrité ». Il faut dire qu'elle a bien mieux : du talent.
Lorsqu'il s'agit de designer les "boss" du rap français, les noms de bad boys se bousculent, entre Booba, Ninho, Nekfeu, PNL... mais les plus malins citeront Lala &ce. Née dans la banlieue lyonnaise, Mélanie Berthinier a fourbi ses armes au sein du collectif 667 de Freeze Corleone, et ne doit son succès qu'à elle-même. Plus précisément à son flow vaporeux piqué d'autotune et à cette trap métallique et sensuelle. En témoignent des titres comme Licorne, qu'on a hâte de la voir dompter sur scène.
En juin dernier, Shay mettait tout le monde d'accord à We Love Green : oui, la Bruxelloise, qui n'était alors quasiment jamais montée sur scène malgré trois albums impeccables, sait enflammer un public. Il faut dire que l'ex-jurée de l’émission Nouvelle école a des arguments à faire valoir. Repérée en 2016 par Booba, cette "jolie go" à la voix délicieusement éraillée concasse grime, afrotrap et R'n'B avec maestria, et place la barre très haut lors de ses concerts - qu'on espère désormais nombreux.
(+ Cabaret vert, 16.08, voir page 56)
À l’Est, du nouveau. Originaire de Strasbourg, Kay The Prodigy s'est fait un nom grâce à des textes denses débités avec une nonchalance feinte sur des sons trap ou drill, à l'occasion teintés de soul ou de jazz. Portée sur un egotrip parfois salace, cette jeune prodige tire son épingle du jeu grâce à un flow déstructuré, des placements de voix faussement hasardeux hérités du rappeur montpelliérain Ateyaba, qu'elle cite comme une influence majeure. Sur scène, elle n'en demeure pas moins percutante. (+ Cabaret vert, 15.08, voir page 56)
Liège, 11 > 14.07, Site de Rocourt, 13h, 1 jour : 110€ • 4 jours : 292€, lesardentes.be Sélection / 11.07 : DJ Snake, Gazo & Tiakola, Josman, Keblack, Lala &ce, Naps, Offset, Prince Waly, Werenoi... // 12.07 : 21 Savage, BEN plg, Doja Cat, La Fève, Nes, Ninho, Niska, Rim’K, Shay, STO, Winnterzuko... // 13.07 : Bekar, H JeuneCrack, Hamza, Kalika, Ronisia, Zola... // 14.07 : B.B. Jacques, Booba, Doums, Elgrandetoto, Enima, Fally Ipupa, Gapman, Jok’air, JRK 19, Kay The Prodigy, Lacrim, Nicki Minaj, PLK, S.Pri Noir, Tsew The Kid, Zola & Koba LaD...
Depuis plus de quarante ans, le Cactus tient sa place parmi les valeurs sûres des festivals d’été. On ne s’est jamais fait prier pour s’installer à l’ombre de l’un des arbres centenaires du fameux Minnewaterpark (ou "Parc du Lac d'Amour"). L’ambiance y est chaleureuse, apaisée. De quoi savourer en toute quiétude le groove lo-fi d’Unknown Mortal Orchestra ou la soul afrofuturiste de Brittany Howard, comme le folk mélancolique de Warhaus. On ne saurait aussi trop vous conseiller le set de Waxahatchee. Cette native de l’Alabama s’inscrit dans la tradition d’une Americana luxuriante à ne manquer sous aucun prétexte. Enfin, il s’agira également de re-création : ainsi du projet ahurissant de Cat Power. En novembre 2022, au Royal Albert Hall de Londres, l’Américaine réinterprétait le concert historique de Bob Dylan donné en ces lieux, en 1966. L’exploit, immortalisé sur un disque paru en novembre dernier, se voit prolongé dans une tournée qui étonne et fascine. Qu’est-ce qu’une performance ? Un événement ? On y réfléchira à l’ombre d’un vieil arbre. T. A.
Bruges, 12 > 14.07, Minnewaterpark, ven : 15h • sam & dim : 11h, 1 jour : 75€ (sam & dim : complet !), pass 2 & 3 jours : complet !, cactusfestival.be
Sélection / 12.07 : Compact Disk Dummies… // 13.07 : Patti Smith Quartet, Brittany Howard, Warhaus, Whispering Sons… // 14.07 : The War on Drugs, Cat Power (sings Bob Dylan '66), Unknown Mortal Orchestra, J. Bernhardt, Anna Calvi, Waxahatchee…
© Julien Bruhat
Besoin d’une mise au vert, loin du bruit et de la fureur des grands raouts de l'été ? Alors direction LaSemo (soit "la graine" en espéranto). Niché dans le Parc d’Enghien, ce rendez-vous familial, et pionnier parmi les festivals durables, s’est fait un nom grâce à une programmation éclectique, mais pas fourretout. Où l'on retrouve les rappeurs de IAM, la douceur pop de Pomme, mais aussi les survoltés Dionysos ou Patti Smith, dont l'engagement pour l'environnement trouvera ici un bel écho. C.M.
Enghien, 12 > 14.07, Parc d'Enghien, ven : 15h sam & dim : 10h30, 1 jour : 65,50>36€ • 3 jours : 139,50 > 64,50€ (gratuit -3ans), lasemo.be
Sélection / 12.07 : IAM, Parov Stelar, Ibrahim Maalouf, L.E.J… // 13.07 : Wilson Fache, Loïc Nottet, Zaho de Sagazan, Chinese Man, Mayra Andrade… // 14.07 : Patti Smith, Pomme, Deluxe, Dionysos…
Deuxième édition pour ce festival créé par la Rose des Vents... et qui se met au sport (inutile de vous expliquer pourquoi, si ?). Pas n'importe comment : en faisant rimer action et création - du genre débridée, la création. Où l'on assistera par exemple à une drôle de compétition de jonglage (De Cuyper vs De Cuyper) avant d'enfiler shorts et baskets pour transpirer lors du "concert-fitness" (et rock'n'roll) de L'Ours à pied. Allez, on pousse sur les jambes et on lève les bras bien haut ! J.D.
Villeneuve d'Ascq, 07 > 13.07, divers lieux en ville, gratuit, larose.fr
Sélection / 07.07 : Lorette et John Loose / Namastaycool - Yogamix, Cie des Chaussons rouges - Épiphytes // 09.07 : Cie Pol & FreddyDe Cuyper vs De Cuyper // 10.07 : Les Maladroits À vous les studios !… // 12.07 : Les Triplettes de Belleville // 13.07 : L'Ours à pied – Baraqué
Voilà plus de 20 ans que ce festival a inscrit Aulnoye-Aymeries (ou "Aulnwa" pour les intimes) sur la carte des rendez-vous estivaux qui comptent - et ne s'oublient pas. Certes, ces nuits n'ont plus grand-chose de secret, mais promettent toujours leur lot de surprises...
Une vaste plaine aux allures de champ des possibles, une oasis propice à toutes les rencontres, une friche industrielle à ciel ouvert en guise de club... et des parcours secrets, bien sûr ! La formule est bien connue, mais la magie toujours de mise pour ce festival "fait-maison", ouvert à la grande sono mondiale et toujours aussi défricheur. Outre des têtes d'affiches bien choisies (Louise Attaque, Phoenix, PLK), ces Nuits ont le chic pour mettre en lumière des artistes plus méconnus, mais pas moins précieux. À commencer par HorsegiirL, DJ allemande au visage masqué d'une tête de cheval (!) et pourvoyeuse d'une techno débridée. Évidemment, la Berlinoise assure des sets « épiques et hippiques », s'amuse Olivier Connan, le directeur du festival.
Parmi les accélérateurs de BPM, citons aussi Nooriyah. Née en Arabie Saoudite, installée à Londres, cette productrice distille une electro teintée de sons orientaux, tandis que Fais Le Beau fait surtout grimper la température en mixant house et trance dans une esthétique très fin de xxe siècle. Ajoutez à cela une fanfare rock mobile de pom-pom boys (Green Line Marching Band), des artificiers de premier plan (Boys Noize, Rebeka Warrior), l'hommage à la culture club de Parcels, et vous aurez une assez bonne idée de cette édition : éclectique et électrique ! Julien Damien
Aulnoye-Aymeries, 12 > 14.07, En ville, 15h 1 jour : 55/50€ • 3 jours : 130€ (gratuit -10 ans) • 1 parcours secret : 10€, lesnuitssecretes.com
Sélection / 12.07 : Shaka Ponk, Luidji, Naâman, L'Impératrice, Boys Noize, HorsegiirL, Ladaniva, Nooriyah, Green Line Marching Band, Fais Le Beau // 13.07 : PLK, Phoenix, Worakls Orchestra, Yamê, Apashe, Weval, Rebeka Warrior... // 14.07 : Louise Attaque, Tiakola, Parcels, Kiddy Smile, Clara Ysé, Ada Oda + Parcours secrets...
« On les attend depuis 20 ans ! Je suis un grand fan. C'est un groupe légendaire, entre pop et electro, avec sept albums compteur, un Grammy Award sur la cheminée et complètement dans l'ADN des Nuits. Au-delà de leurs disques très léchés, leurs performances en live sont très spectaculaires et scénographiées...
J'ai hâte d'y être ! »
Cette exposition retrace le parcours (explosif !) de Guillaume Singelin. Soit une centaine de planches originales issues de quatre albums phares de l'auteur, de la guerre des gangs de The Grocery au récit d'anticipation écologique Frontier. Une œuvre sombre aux couleurs éclatantes, lorgnant parfois sur le manga mais ne ressemblant à aucune autre
Comment le neuvième art parle-t-il d'écologie ? Réunissant plus d'une vingtaine d'ouvrages, et autant de styles, cette exposition collective (et interactive) dessine les contours d'une planète plus verte. Où l'on réfléchira devant Un Monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain , avant de créer un mirifique jardin avec L'Oasis de Simon Hureau.
« Sur le devant de la scène française depuis quelques mois, il a été sacré révélation masculine lors des Victoires de la musique, mais c'est son premier concert en région. Avec lui, on navigue entre le hiphop, le jazz et la soul. Sa chanson Bécane est l'un des morceaux les plus viraux au monde. De l'audace artistique comme on aime ! »
3
C'est l'un des shōnens les plus lus au monde. One Piece ? Non, Haikyū!!, soit "Viser le sommet !!". Au fil de 45 tomes écoulés à 55 millions d'exemplaires, Haruichi Furudate nous plonge dans l'univers impitoyable du volley-ball. Où l'on suivra, autour d'un vrai terrain, les aventures de Shōyō Hinata, joueur de petite taille à l'immense destin...
« Je qualifierais son style d'electropéplum, un genre très symphonique, avec des crescendos démonstratifs, à la façon de la musique classique. Lors de ce concert, il sera d'ailleurs accompagné par un orchestre. Il évolue un peu dans le même registre que Woodkid ou Worakls Orchestra... qu'on accueille le même soir ! »
VENDREDI 2 août
PHOENIX · PLK
VITALIC · LUIDJI · L’impÉratrice
47TER · myd · rori ·voyou
rosedog KONFLUENCE · LUDWIG BUEZ · CEDRIC · MOODYLOW
samedi 3 août
bigflo & oli · lost frequencies
eddy de pretto · hoshi · selah sue
l.E.J · mentissa · colt · styleto
adèle castillon · dr lektroluv
goldfox · yosef · ever-l · clara d
youssef swatt’s · MEZZO PAZZO
dimanche 4 août
pixies · shaka ponk
ghinzu · warhaus · eTIENNE DE CRÉCY
french 79 · fun lovin’ criminals
peet · brutus · swing
thomas frank hopper · criminal animal
HERTON · JESSEN · BEMIRA · GLOBUL
infos & tickets : ronquieresfestival.be
Tout, tout, tout vous verrez tout dans tous les genres ! Mission impossible et tant mieux. Entre votre planning idéal et la réalité il y aura forcément un fossé. À Dour, on rate souvent ce qu’on voulait admirer à tout prix, et l’on découvre, ravi, ce à quoi on ne s’attendait pas. Mais nous, qui sommes disciplinés, tenons tout de même à ne pas louper ces quatre-là. Thibaut Allemand
Nous l’avons déjà fait, certes, mais nous ne célébrerons jamais assez le talent de Sega Bodega, petit génie irlandais passé par l’Écosse avant de devenir une figure de l’avant-garde londonienne. Pour situer, on pourrait évoquer le versant le plus pop de Bogdan Raczynski, ou la geste d’une Björk – hybridant mélodies addictives et dernières trouvailles électroniques. Le natif de Galway jongle avec la UK Bass, l’IDM, la K-pop, la trap et mille et une autres étiquettes. Sur scène, modestement équipé (un ordi, un micro, quelques fumigènes) le fondateur du label NUXXE parvient à capter l’auditoire comme personne. Tout seul. Comme un grand.
Dour, 17 > 21.07, Parc éolien, 12h, 1 jour : 90/77€ • 5 jours : 225/210€, dourfestival.eu
Cette Américaine transgenre est aussi Trans-Atlantic-Express. Elle réhabilite l’axe New York – Berlin, deux villes où elle vit et travaille. Cette collaboratrice de Beyoncé et complice de notre chouchou Channel Tres doit aussi pas mal à sa ville natale, Chicago (ce son house typique) y ajoutant ce je-nesais-quoi d’exubérance disco typique de la Grosse Pomme. Oui, on rouvrirait bien le Studio 54 juste pour lui en confier les platines. Bref, il nous tarde de la voir sur scène !
Peu prolixes (seulement deux albums en près de quinze ans), Matt McBriar et Andy Ferguson déploient une electro solaire qui a séduit Ninja Tune. Dernière sortie en date, la série d’EP Chroma laisse entrevoir un tandem aux idées larges, qui n’a rien perdu de son savoir-faire. Les Nord-Irlandais gardent les oreilles grandes ouvertes, entre house, techno et quelques surprenants accents trance. De quoi taper du pied en attendant un troisième LP et, à n’en pas douter, quelques sets mémorables.
Révélation de ces derniers mois, la Britannique réactive d’antiques patterns pour les injecter dans des morceaux énervés. Inclassable, cette vingtenaire sait regarder dans le rétroviseur (des échos rave, une louchée de jungle) pour mieux redéfinir les contours de la pop anglaise de 2024, entre hyperpop, bangers imparables et effluves soul. Silence Is Loud, son premier album, n’a pas quitté la platine, et on espère que la scène confère aux merveilles de Nia Archives une toute nouvelle puissance. © Fin Flint
Sélection / 17.07 : Bagarre, Femi Kuti, Kode9... // 18.07 : Altin Gün, Dinos, Ice Spice, James Blake, Sega Bodega... // 19.07 : Amelie Lens, Charlotte Adigéry & Bolis Pupul, Nia Archives, Shygirl, Skepta... // 20.07 : The Blessed Madonna, Apashe, Baxter Dury, Bicep, Kokoroko, NTO x Sofiane Pamart, Zaho de Sagazan... // 21.07 : The Libertines, Four Tet, Honey Dijon, Justice, Obongjayar...
Face aux mastodontes de l’été, Esperanzah! propose une belle alternative : celle d’un festival à taille humaine et engagé pour un monde plus juste et durable. D’ailleurs, vous pouvez désormais devenir "coopérateur.ices" de l’événement et acheter une part de cette utopie, histoire de la pérenniser... Evidemment, l’affiche est à l’image de ces valeurs, et on ne s’étonne guère de retrouver ici MC Solaar, de retour avec un nouvel album, le bien nommé Lueurs célestes. De quoi ravir Peet, pas non plus avare de bons mots et de beats bien sentis... Au sein d'un espace renouvelé, on trouve désormais sept scènes plus intimistes et thématiques. C'est ici la Turbine et sa programmation électrique, là Nova et ses étoiles montantes (ne ratez pas le tourbillon pop d'Eloi !). Surtout, sur le site de l'abbaye de Floreffe, on voit s'élever une sacrée tour de Babel musicale. Où l'on se laissera transporter en Turquie avec les rockeurs stambouliotes de Lalalar, sous le soleil du Brésil en compagnie de Flavia Coelho et son cocktail de samba, reggae et bossa, ou encore au Mali avec Amadou et Mariam. Enfin, toujours propice aux découvertes, Esperanzah! convie une des révélations de l'année : Yamê. À la croisée du rap, du jazz, de la chanson française et de la soul, ce Franco-Camerounais témoigne, s'il le fallait encore, des bienfaits du mélange des genres. Julien Damien Floreffe, 26 > 28.07, Abbaye de Floreffe ven : 14h30 • sam & dim : 13h, 1 jour : 59/50€ • 3 jours : 125/110€ (gratuit -11 ans), esperanzah.be Sélection / 26.07 : Xavier Rudd, Yamê, Queen Omega, Peet, Lalalar, Jean-Paul Groove, Gros Malin...
27.07 : Lucky Love, Amadou & Mariam, Dominique Fils-Aimé, The Haze...
28.07 : MC Solaar, Zaho de Sagazan, Flavia Coelho, Eloi, Ão...
50 compagnies professionnelles 200 artistes internationaux 2 jours de théâtre, cirque, danse, musique… en famille ou entre amis !
Durant une vingtaine d’années, le collectif Dekmantel a boosté les Pays-Bas avec des soirées electro organisées un peu partout. En 2013, ces têtes chercheuses ont créé leur propre festival. Loin des clubs qui ont fait sa renommée, la bande pose ses caissons dans cinq lieux sis dans une forêt, au sud-ouest d’Amsterdam. Pari malin : l’événement se déroule principalement en journée – comme les meilleures raves, finalement. Pas étonnant, dès lors, d’y retrouver l’ex-Spiral Tribe 69db, pionnier la scène free party, dont les lives forcent le respect. Pour le reste de cette immense affiche, citons quelques pionniers, dont le défricheur jungle et drum & bass Goldie, ou des émissaires venus de Detroit (Jeff Mills, Octave One, DJ Stingray 313). On ne manquera pas non plus le set d’Adrian Sherwood, tête du label On-U Sound, ni celui du philosophe Kode9, soit deux Anglais qui ont poussé le dub dans ses derniers retranchements. Enfin, le B2B entre Helena Hauff et Marcel Dettmann fera résonner l’écho du Berghain... au beau milieu d'une clairière ! T.A.
Amsterdam, 26.07 > 04.08, Amsterdamse Bos & divers lieux
1 jour : 75 > 39€ • 4 jours : 235€, dekmantelfestival.com
Sélection / 26.07 : Bicep // 28.07 : Avalon Emerson, Swayzak // 01.08 : Actress, Bar Italia
02.08 : Palms Trax, DJ Stingray 313 // 03.08 : Goldie, Marcel Dettmann // 04.08 : 69db, Adrian Sherwood, Helena Hauff b2b Marcel Dettmann, Jeff Mills, Kode9, Parrish Smith, Octave One…
Une dizaine de jours, deux scènes et une belle cohérence artistique. On pioche deci-delà parmi une pelletée de noms alléchants, à commencer par des crooners hors du temps (Chris Isaak, Richard Hawley) ou des revenants du hip-hop (Nas, De La Soul). L’affiche s’annonce également remuante, pour preuve cette soirée unissant Phoenix, Charlotte Adigéry, Bolis Pupul et Vitalic. Enfin, un chouïa nostalgique des années Thatcher, on ne ratera pas cette date conviant The Selecter, The Damned et The Sisters of Mercy. T.A.
Lokeren, 02 > 11.08, Grote Kaai 1 jour : 69 > 20€ • 10 jrs : 250€, lokersefeesten.be
Sélection / 03.08 : Phoenix, The Roots, Vitalic, Charlotte Adigéry & Bolis Pupul // 04.08 : Front 242, The Damned, The Selecter, The Sisters of Mercy... // 05.08 : Future Islands, Pixies, Richard Ashcroft... // 06.08 : Korn... // 07.08 : Chris Isaak, Richard Hawley... // 08.08 : Nas, De La Soul, The Prodigy... // 09.08 : 2Manydjs, Paul Kalkbrenner 10.08 : Massive Attack, Trentemøller...
C’est le plus vieux festival reggae d’Europe. Dès 1978, à l’heure où Bob Marley était roi, naissait le Reggae Geel, tout entier dédié à l’art des riddims et autres skanks. Plus de 40 ans après, l’événement porte beau, invite la famille royale (le fils Julian Marley, les petits-fils Skip et YG…) et quelques légendes, dont l'infatigable Big Youth, les rappeurs d’Arrested Development ou le reggaeman sicilien Alborosie. Ska, reggae, dancehall, ragga, dub, rockteady… déclinent ici toutes les nuances de la Jamaïque. T.A.
Geel, 02 & 03.08, Festivalpark, 12h30 1 jour : 67,50€ • 2 jours : 98,50€, reggaegeel.com
Sélection / 02.08 : Skip Marley, Cimarons, Alborosie & The Shengen Clan, Big Youth, Julian Marley & The Uprising... // 03.08 : Marla Brown, YG Marley, Arrested Development…
C'est vrai, on confesse une certaine inclination pour ce festival. Sis sur le plus long plan incliné d’Europe (un ascenseur à bateaux), celui-ci offre une certaine idée d’un événement réussi : un lieu étonnant, une ambiance familiale, une affiche finement pensée et… le soleil – enfin, ça dépend. Commençons par Pixies. Le leader Frank Black l’avait clamé urbi et orbi, nos farfadets s’étaient uniquement reformés par appât du gain. Cynisme, sans doute, et pourtant le quatuor s’est piqué au (beau) jeu et a depuis signé quatre albums qui, s’ils n’égalent pas ses heures de gloire, valent sacrément le détour. À noter, la présence à la basse de l’ex-Band Of Skulls Emma Richardson, troisième (!) remplaçante de l’irremplaçable (?) Kim Deal. Pour le reste, on se réjouit de la présence à Ronquières de quelques tauliers versaillais (l’audacieux Étienne de Crécy, les jouvenceaux éternels de Phoenix) et l’on salue la place réservée à la jeune garde. Parmi ces figures, citons la variété intelligente d’Hoshi, les confessions d’un jeune Voyou, le jazz funk disco de L’Impératrice, les tubes fun mais profonds de Myd ou la synthpop intimiste et mélancolique d’Adèle Castillon, cette cousine fébrile de Marie-Flore et Billie Eilish. Leur point commun ? Une tendance au vague à l’âme, sublimé par un sens évident de la mélodie. Forcément, on s'incline... Thibaut Allemand Ronquières, 02 > 04.08, Plan Incliné, ven : 14h • sam & dim : 12h 1 jour : 65/59€ (7€ -12 ans) • 3 jours, 139€ (20€ -12 ans), ronquieresfestival.be Sélection / 02.08 : L'Impératrice, Myd, Phoenix, Vitalic, Luidji, Voyou... // 03.08 : Adèle Castillon, Eddy de Pretto, Hoshi, Selah Sue... // 04.08 : Étienne de Crécy, Fun Lovin' Criminals, Peet, Pixies, Shaka Ponk, Warhaus...
Le goût des fables. Un terrible goût du jeu : des compositions musicales comme jamais.
20.09
LE THÉÂTRE LA LOUVIÈRE
02.10
LE THÉÂTRE LA LOUVIÈRE
Trois musiciens sensibles, amoureux des textes, sachant le poids des mots autant que celui des notes. Pour des chansons autour de l’univers littéraire de Modiano.
toute la saison ↓
C’est l’histoire, classique, de Carolomacériens las de la monotonie de leur cité. Pas les premiers, c’est vrai : le plus célèbre d’entre eux, un certain Arthur Rimbaud, mit les bouts direction Paris, Bruxelles, l’Abyssinie… Eux n’ont pas bougé, préférant remuer leur ville une fois l’an, avec un sacré panache.
Baptisé en hommage au poète, ce festival né en 2005 allie envie d’ailleurs et respect de l’environnement : circuits courts, transports doux, consommation raisonnée, carbone au plus bas ou gestion intelligente des déchets, tels que ces recycleurs de mégots. C’est presque banal aujourd’hui (et tant mieux !) mais reconnaissons au Cabaret vert ce rôle de précurseur.
D’autant que ce cahier des charges n’empêche pas de convier pas mal de pointures, dans tous les styles : hip-hop avec La Fève, l’incorruptible Hugo TSR ou les revenants de la Fonky Family, mais aussi dub (l’émérite Mad Professor), soul (Say She She) et plusieurs traditions anglo-saxonnes (The Libertines, PJ Harvey, Fontaines D.C., Nation of Language).
Question electro ? On est aussi servi. Outre les bangers de Paula Temple, les expérimentations de Lucie Antunes, les pérégrinations de Molecule ou les hybridations post-rave d’Olympe4000, on compte évidemment sur Justice pour mettre à peu près tout le monde d’accord. Le tandem, avare de sorties (quatre albums en pas loin de vingt ans) n’a rien perdu de son sens de la mise en scène, et les premiers sets donnés à l’occasion d’Hyperdrama n’ont pas laissé poindre un quelconque essoufflement de la part du duo. Bref, nos quadras sont toujours… verts. Thibaut Allemand
Charleville-Mézières, 15 > 18.08, Square Bayard, jeu, ven & sam : 16h • dim : 15h, 1 jour : 65/49€ 2 jours : 119€ • 3 jours : 169€ • 4 jours : 219€ (gratuit -12 ans), cabaretvert.com
Sélection / 15.08 : Queens of the Stone Age, Macklemore, Pj Harvey, Fontaines D.C., Paula Temple, Hugo TSR, Kay The Prodigy, Olympe4000, Mad Professor, Sista Aisha... // 16.08 : Ninho, 21 Savage, SCH, Shay, Irène Drésel, Nation of Language, Lucie Antunes... // 17.08 : Fonky Family, Justice, The Libertines, La Fève, Yamê, Vladimir Cauchemar, Hervé... // 18.08 : Korn, Shaka Ponk, Say She She, Ben PLG, Molecule...
Sorte de cousin flamand du festival de Dour, Pukkelpop joue à peu près sur le même tableau : des affiches denses et bigarrées. Sur ces planches se succèdent pléthore d’artistes dans tous les styles du monde libre. Il nous faut donc faire des choix que l’on espère tenir une fois sur place. L’endroit demeure toujours propice aux dérives et autres surprises, mais l’on compte bien assister au retour de Dizzee Rascal. Parrain, aux côtés de Wiley ou Skepta, du grime au début du siècle, le Britannique effectue un come-back attendu… que l’on espère plus convaincant que celui de The Streets. Sinon, on se rabattra sur sa concitoyenne Romy, échappée en solitaire de The xx, ou des fers de lance de la maison Warp (Mount Kimbie, Hudson Mohawke). Par ailleurs, on fait une confiance aveugle en Channel Tres, pourvoyeur d’un mélange house-disco-techno-hip hop tourneboulant. Enfin, saluons la venue de Future Utopia. Homme de l’ombre derrière, entre autres, Adele ou Stormzy, cet Anglais a signé un album remarquable en 2020 et, surtout, We Were We Still Are, épatant EP paru l’an passé où se croisent Biig Piig, TOMI et enfin Kae Tempest pour la chanson-titre. Pour toutes ces raisons (et bien d’autres) le Pukkelpop demeure une valeur sûre de l’été. Thibaut Allemand Hasselt, 15 > 18.08, Kiewit, 12h, 1 jour : 125€ (ven & sam : complet !), pass 3 jours : complet ! pukkelpop.be
Sélection / 16.08 : Fred Again, Stormzy, Fontaines D.C., Jorja Smith, Soulwax, Folamour, The Kills, Dizzee Rascal, Romy... // 17.08 : Hudson Mohawke, Sam Smith, Miles Kane, Boys Noize, Solomun, Mount Kimbie, Nation of Language... // 18.08 : Queens of the Stone Age, The Offspring, The Smile, The Haunted Youth, Overmono, Channel Tres, Sampa The Great, Future Utopia, Fat Dog, Bolis Pupul...
Autrefois rendez-vous des mélomanes ténébreux (fans de cold wave, d'indus et autres joyeux drilles), ce festival délaisse l’ubac pour l’adret. Le plateau "batcave" tient son rang avec l’ex-Stranglers Hugh Cornwell ou les géniaux Chameleons. De son côté, la scène principale aligne un pionnier rave (Adamski), une légende du rap (Sugarhill Gang), un hurluberlu inclassable (Kid Creole & The Coconuts) et des noms à faire frémir les plus cruels corbeaux, tels
Snap!, 2 Unlimited et Culture Beat. Quel bazar ! T.A.
Ostende, 23 > 25.08, Klein Strand 12h, 1 jour : 94 > 79€ • 2 jrs : 155 >142€ • 3 jrs : 219€ w-festival.com
Sélection / 23.08 : Adamski, 2 Unlimited, Snap!, Culture Beat, Nightcrawlers... 24.08 : Adam Ant, Kid Creole & The Coconuts, Thomas Dolby, Men Without Hats, Suicide Commando... // 25.08 : Bonnie Tyler, Boney M. ft. Liz Mitchell, Sugarhill Gang + Grandmaster Melle Mel, Chameleons, Hugh Cornwell...
Lassé des intitulés reposant sur un jeu de mots (Eurockéennes, Route du rock…), on se rend guilleret à ce festival qui revendique son jeu à l'extérieur ! Nous voici en plein air donc, face à un grand lac et une affiche essentiellement electro. On évitera soigneusement Salut c’est cool pour ne pas manquer quelques vétérans de la French Touch et affiliés (Boombass, The Supermen Lovers, Vitalic). Avouons aussi un plaisir coupable : celui de se trémousser sur les lignes de basse malignes de Benny Benassi ! T.A.
Douai, 24 & 25.08, Parc de loisirs J. Vernier 14h, 1 jr : 35,20 > 23€ • 2 jrs : 64,90 > 25,30€ festivalpleinair.fr
Sélection / 24.08 : Vitalic, Boombass (Cassius), Henri PFR, Benny Benassi // 25.08 : Salut c'est cool, Hilight Tribe, Da Hool, The Supermen Lovers, Marko de la Rocca...
Au bord d’une rivière, au cœur d’une prairie ou au détour d'une ruelle, l’émerveillement sera partout cet été à Chassepierre. D’autant que cette édition du Festival international des arts de la rue a quelques bougies à souffler : 50 ! Soit autant que le nombre de compagnies invitées à la fête. Des acrobates, comédiens, marionnettistes et jongleurs, clowns et musiciens qui, tous, exercent leur art au grand air, avec le ciel pour seule limite. À l'image de la compagnie La Meute , qui pratique l’hypnotique roue de la mort. Perché dix mètres au-dessus du sol, ce duo ose le risque, caresse la peur, sur fond de rock et de chants polyphoniques. Dans ce charmant village wallon, on croise aussi des troupeaux de girafes, un perroquet géant, une fière dragonne et ses dragonneaux lors de déambulations (forcément) bien allumées. L’humour est aussi de la partie, avec les Belges de Rubis Cube et leur pièce décalée sur le meilleur dramaturge de tous les temps, Jean-Kylian Poquelin, bien décidé à nous apprendre l'art subtil du théâtre. Quant à l’émotion, elle n'est jamais bien loin. Notamment avec le spectacle numérique Suspendu de Nathalie Maufroy , évoquant le fragile équilibre entre l’Homme et son environnement... Oui, voici pourquoi on met le cap sur Chassepierre chaque mois d'août. Pourvu que ça dure encore 50 ans ! Marine Durand Chassepierre, 17 & 18.08, divers lieux en ville, 11h, 1 jour : 30/24€ (10/8€ pour les enfants de 8 à 12 ans) • 2 jours : 40/36€ (15/12€ pour les enfants de 8 à 12 ans + gratuit -8 ans), chassepierre.be
Sélection / Avis de Tempête - La Promesse du vide // Cie Anoraks - Drache nationale / Cie
Attractions et phénomènes - À La Fesse foraine // Cie des Quatre saisons - L’Arbre nomade + Josephine et ses dragonneaux // Les Décatalogués - L’Echelle de la ville // Claire Ducreux - Fleurir les abîmes // Cie Bravache - L’Iliade // Cie La Meute - 78 tours // De Machinerie - Odysseus
Joe Sature et ses joyeux osselets - Quatre fois rien // Les Six Faux Nez - Ah nos voisins
Les Batteurs de pavés - Les Misérables // Nathalie Maufroy - Suspendu + Bain de minuit + Transit // Rubis Cube - Jean-Kylian Poquelin
Cet été, le Musée de la Bataille de Fromelles vous propose de découvrir sa nouvelle exposition temporaire mais aussi une riche programmation et des moments festifs à l’occasion de son 10e anniversaire !
Exposition temporaire
« Soldat blessé, soldat sportif : itinéraire d’une reconstruction »
À l’occasion de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, découvrez les innovations, les grands événements et le parcours de ces sportifs. En partenariat avec l’Université de Lille.
18 et vendredi 19 juillet
Venez fêter les 10 ans du Musée
Un cadeau attend les enfants nés en 2014 (sur justificatif).
Programmation et tarifs musee-bataille-fromelles.fr
À l’occasion des cérémonies de commémoration de la Bataille de Fromelles organisées à 18 h, une visite guidée du musée est proposée à 16 h.
Du mercredi 31 juillet au mercredi 28 août
Retrouvez tous les mercredis des activités à réaliser seul ou en famille
Visite enquête, journée de sensibilisation aux handicaps, atelier de construction d’un parc de mémoire, balade nature et histoire, etc. Réservation conseillée (places limitées).
Onglet « Agenda » et sur nos réseaux sociaux
Réservation conseillée (places limitées) 03 59 61 15 14 ou contactmbf@lillemetropole.fr
De la baie de Canche à la Californie, il n'y a qu'un pas de danse. Pour sa septième édition, le TMB (pour les intimes) se pare d'une nouvelle scénographie vintage et minimaliste, et nous emmène sous les palmiers de Palm Springs. Ce n'est pas tout ! En perpétuelle réinvention, le festival electro s'agrandit et se déploie sur 35 000 m2 au fil de trois espaces. Ici une "Carrière" gourmande, là une "Baie" propice à toutes les découvertes et puis la scène principale, entourée de plus de 300 m2 d'écrans, plongeant le public dans un maelstrom visuel et sonore façon Coachella. La programmation n'est pas en reste, avec en premier lieu la venue de Carl Cox ! Le légendaire DJ anglais est attendu pour un "Hybrid Set" entre techno rave et house épique, annonçant, évidemment, une "Pure" soirée. Parmi les autres pyromanes du dancefloor, citons l'Anversoise Amelie Lens, réputée pour ses performances brutes et hypnotiques, le toujours électrisant Fisher (souvenez-vous : It's a Killa) ou l'Allemand au masque carnavalesque Boris Brejcha, dont la « High-Tech Minimal » promet une transe maximale. Tandis que le collectif rétromaniaque Bon Entendeur remixe les époques avec une bonne humeur contagieuse, le Brésilien Vintage Culture explose un peu plus le thermomètre avec son electro solaire et sa science du groove. Show devant ! Julien Damien
Le Touquet-Paris-Plage, 23 & 24.08, L'Orangerie de la Baie ven : 15h • sam : 14h, 1 jour : 65€ • 2 jours : 115€, touquetmusicbeach.com
Sélection / 23.08 : Amelie Lens, Boris Brejcha, Carl Cox, James Hype, The Avener, Boris Way, Cerrone, Folamour, Miss Monique, Sara Costa, Trym, Alex Wann // 24.08 : Fisher, Kölsch, Lost Frequencies, Vintage Culture, Amber Broos, Blond:ish, Bon Entendeur, Feder, Francis Mercier…
Si proche, et pourtant si loin. Établi à une petite quarantaine de kilomètres de Lille, ce festival sis dans le verdoyant parc d'Olhain, en pleine forêt, promet une déconnexion totale. Pour cause, ici on dort dans des bulles suspendues dans les arbres ou des camping-cars, avant de s'éclater en tyrolienne, en luge et d'assister, bien sûr, à des concerts mitonnés aux p'tits oignons. S'il revendique la lenteur comme un art de vivre, ce rendez-vous propose, sur trois scènes, une affiche pas moins électrisante, à l'image de l'insubmersible Étienne de Crécy. En attendant la sortie de son nouvel album, l'ex-Motorbass célèbre 30 ans d'une carrière jalonnée de tubes indélébiles (Am I Wrong?, Scratched) et de plus de 400 lives ! On souhaite le même destin au trio Dov’è Liana et son italo-disco de circonstance en ces lieux hors du temps. Parmi des noms bien choisis entre les Hauts-de-France et la Belgique (le rappeur
BEN plg, la pop ciselée de Girls in Hawaii), on découvre aussi de nouveaux talents, comme l'EDM accidentée des Lillois de Demain Rapides ou le rock sans concession des Amiénois de Structures. Ou comment enflammer la fin de l'été avec un bilan carbone raisonnable. J.D.
Maisnil-lès-Ruitz, 30.08 > 01.09, Parc départemental d'Olhain, ven : 16h • sam : 12h, 1 jour : 28€ (dimanche accessible avec le pass week-end) • 2 jours : 55€/28€( -14 ans), bivouacfestival.com
Sélection / BEN plg, Structures, Blumi, Demain Rapides, Dov’è Liana, Étienne de Crécy, Girls in Hawaii, Martin Luminet, Mauvais Œil, Radiomono, St Graal, Silly Boy Blue, Structures, Canapé Mix, Le Groove des familles...
En ces temps de repli sur soi, la parole des philosophes est plus précieuse que jamais. À Tournai, depuis 14 ans, la pensée se mêle aux arts, servant des performances qui décloisonnent les disciplines. Cette nouvelle édition des Rencontres inattendues se penche sur notre corps, ce « grand oublié de notre monde, toujours plus cérébral et connecté », selon Pascal Chabot, commissaire du festival. Au programme ? Une quarantaine de propositions intellectuelles et artistiques, qui parlent à notre tête comme à notre cœur. C’est le cas de L’Abécédaire acrobatique de Gilles Deleuze, conçu par la "fabricante d’imaginaires" Aline Reviriaud . Sur scène, un virtuose du hip-hop, un acrobate et un comédien mettent en mouvement les propos de l’immense philosophe. À travers Danser en philosophant, philosopher en dansant , la chorégraphe belge Michèle Noiret et l’écrivain Alexandre Lacroix décryptent ce que l’humain exprime d’essentiel en dansant. Enfin, on ne manquera pas la soirée d’ouverture réunissant, dans la Cathédrale Notre-Dame de Tournai, un piano, un quartette et un chœur autour de la parole humaniste de Cynthia Fleury . La dignité des corps comme celle des vies, malmenées de la maison de retraite à la prison, sont au centre de cette rencontre. Pour panser les blessures de notre société, loin du prêt-à-penser. Marine Durand Tournai, 30.08 > 01.09, divers lieux en ville, 9h, 1 spectacle : 22€ > gratuit, lesinattendues.be
Sélection / 30.08 : Rap & Philo avec C. Moreau, V. Cordy - État du monde, état du corps, C. Fleury & C. Veyt - Dignité des corps, dignité des vies // 31.08 : P. Quignard, N. Eghels, S. Lenzi et F. MarthouretDernier royaume, A. Reviriaud - L’Abécédaire acrobatique de Gilles Deleuze… // 01.09 : M. Noiret & A. Lacroix - Danser en philosophant, philosopher en dansant, Serge Aimé Coulibaly - C la vie
������Allez-y avec la C’ART, le pass musées métropolitain
Retrouvez toutes les expos sur ■lacart.fr
Alors voilà, c'est fini ? Que nenni ! L'été touche à sa fin, mais la saison des festivals se poursuit en automne. De Comines à Paris, entre jazz et musiques électroniques tous azimuts, voici quatre nouvelles bonnes raisons de (res)sortir les parapluies... et surtout de chez soi ! J.D.
Si l'improvisation demeure une composante essentielle du jazz, elle n'a pas sa place dans la programmation de ce festival. Ici, l'affiche est soigneusement élaborée, dans un savant équilibre entre maestros de la note bleue (José James, Avishai Cohen), ouverture judicieuse (Faada Freddy, Delgrès) et rencontres surprenantes. Comme celle entre Arthur Teboul et Baptiste Trotignon. La voix de Feu! Chatterton et le pianiste multi-récompensé se retrouvent autour de leur amour pour la chanson française. Ils réinterprètent des titres de Gainsbourg, Brassens ou Barbara, s'autorisant quelques libertés et pas mal... d'improvisations.
Tourcoing, 12 > 19.10, divers lieux, 1 concert : 38€ > gratuit, tourcoing-jazz-festival.com Sélection / 12.10 : Avishai Cohen, José James // 13.10 : André Manoukian // 14.10 : Nana Rashid, Arthur Teboul & Baptiste Trotignon // 15.10 : Ayo, Delgrès // 16.10 : Grégory Privat 18.10 : Seun Kuti & Egypt 80 // 19.10 : Chief Adjuah, Faada Freddy...
Au cafard (légitime) enserrant les cœurs au début du mois de septembre, ce festival oppose une programmation exaltante. À l'image de la house aérienne de The Avener, des sets teintés d'Eurodance du Britannique Jax Jones ou de l'éternel
Martin Solveig ! Sur la Grand Place de Comines, on découvre aussi quelques talents locaux (Demain rapides) une sensation belge (le duo Colt) et l'incontournable Zaho de Sagazan, dont la reprise de Modern Love nous a fait danser tout l'été.
Comines, 06 > 08.09, Grand Place ven : 19h • sam & dim : 16h, 1 jr : 36€ • 3 jrs : 86€ lelysfestival.fr
Sélection / 06.09 : Martin Solveig, Synapson, Nhyx // 07.09 : The Avener, The Magician, Jax Jones, Boris Way… // 08.09 : Colt, Zaho de Sagazan, Philippine Lavrey, Demain rapides…
Un vent de fraîcheur souffle sur le Raismes Fest en cette rentrée. Aucune dépression météorologique en vue (pour l’heure), mais des groupes venus du grand nord. À commencer par les Finlandais de Korpiklaani (soit "le clan de la forêt"), attendus samedi avec leur folk metal empli de sortilèges. Le lendemain, place au hard-rock des Danois de D-A-D (pour "Disneyland After Dark"), immenses stars en leur pays, et bien décidés à conquérir le château de la Princesse d’Arenberg...
Raismes, 07 & 08.09, Parc du château de la Princesse d’Arenberg, 11h30 1 jour : 48€ • 2 jours : 86€, raismesfest.fr Sélection / 07.09 : Korpiklaani, Audrey Horne, Gotus, Dätcha Mandala, Kim Melville 08.09 : D-A-D, Small Jackets, Cachemire, Thomas Frank Hopper, Jelusick...
Dream Nation va mettre tout le monde d'accord pour Halloween. Le festival des musiques électroniques en promet d'ailleurs « la plus grande célébration d'Europe ». Durant trois nuits (contre deux d'habitude) et dans un décor de circonstance (avec mapping et train fantôme) une soixantaine d'artistes se relaient derrière les platines. Parmi tout ce beau monde, citons Le Wanski, héraut de la nouvelle scène rave, la techno "disprutive" de Roland Cristal et, bien sûr, Paula Temple !
Villepinte, 31.10 > 02.11, Parc des expositions Paris-Nord 21h > 6h, 1 jour : 44,90€ • 2 jours : 73,90€ • 3 jours : 98,90€, dreamnation.fr
Sélection / 31.10 : Vini Vici, Le Wanski, Roland Cristal, Avalon... // 01.11 : Creeds & Helen Ka, Hysta, Mish, Pawlowski... // 02.11 : Sub Focus, Paula Temple, Camo & Krooked, Eptic, Charlie Sparks...
Entrer dans le monde d'Elliott
Erwitt, c'est traverser le xxe siècle le sourire aux lèvres. Disparu le 29 novembre dernier à l'âge de 95 ans, le doyen de l'agence Magnum aura photographié des figures politiques, des stars de cinéma, des milliers de passants, de femmes et d'enfants, mais aussi des centaines de chiens (ces « gens avec plus de cheveux »). Le point commun entre toutes ses images ? Un humour malicieux, et surtout un regard empli d'humanité.
C'est un baiser iconique. L'image d'un bonheur amoureux fugace mais devenu éternel. Pris en 1955 sur une plage de Californie, ce cliché en noir et blanc montre un couple s'embrassant dans le reflet d'un rétroviseur, tandis que le soleil se meurt dans l'océan, en arrière-plan. Le cadre dans le cadre, les lignes horizontales et verticales, ces secondes brûlantes d’humanité... Tout ou presque Elliott Erwitt se trouve dans cette photo, laquelle n'a rien d'une mise en scène. « Ils étaient dans leur voiture, j'étais juste à côté », commentera-t-il. L'homme était doué de cette faculté rare de saisir les instants, « une capacité innée à se
Photographer Elliott Erwitt, San-Francisco, California, 1979 © Elliott Erwitt / Magnum Photos
trouver au bon endroit », ajoute Isabelle Benoît, l'une des commissaires de cette rétrospective réunissant à Bruxelles plus de 200 clichés, la dernière conçue du vivant du FrancoAméricain. Mais qu'on ne s'y trompe pas, son œuvre ne se réduit pas à la "street photography". Autodidacte (il s'est formé « en lisant les instructions sur la boîte » de son appareil), Elliott Erwitt demeura d'abord a
un grand photojournaliste. Il fut par exemple le premier à révéler, lors d’un reportage à Moscou en 1957, la menace des ogives nucléaires soviétiques.
Cadrages au poil
Durant ses 70 ans de carrière, il immortalisa également les vedettes d'Hollywood (sublime Marilyn sur le tournage de The Misfits) et moult personnalités politiques, de Che Guevara à Nixon s’embrouillant avec Khrouchtchev, en passant par Jackie Kennedy, une larme sur sa voilette lors des obsèques de son mari. Il répondit aussi à nombre de commandes, souvent en couleur : pour des agences publicitaires, de voyage, des entreprises... « Il ne refusait rien, car pour lui tout était intéressant », souligne Andréa Holzherr, responsable des expositions pour Magnum.
Et puis au milieu de tout ça il y a... les chiens. « C'est pour lui une sorte de miroir de notre humanité », selon Isabelle Benoît. Erwitt les saisit dans la rue et toute leur spontanéité (en aboyant pour les faire réagir) ou les met en scène pour des marques de chaussures, inaugurant le cadrage au ras du sol. Dans l'une de ses célèbres compositions, des jambes bottées sont ainsi entourées par les grandes pattes d'un danois et par un chiwawa coiffé d'un bonnet, dans une drolatique confusion des espèces... On aura toutou vu !
Julien Damien
Bruxelles, jusqu'au 05.01.2025, 5 Grand Place, mer > lun : 10h-18h (+ mardi durant les vacances scolaires), 16 > 8€ (gratuit -6 ans) expo-elliotterwitt.com
À lire / L'interview d'Isabelle Benoît et Andréa Holzherr sur lm-magazine.com
À l'heure où la mode demeure l'une des industries les plus polluantes au monde, Yuima Nakazato fait rimer "couture" et "futur". Diplômé de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, ce styliste japonais tisse savoir-faire traditionnel et haute-technologie pour confectionner des vêtements à la fois éblouissants et respectueux de l'environnement. À Calais, la Cité de la dentelle et de la mode lève le voile sur un processus de création révolutionnaire.
Yuima Nakazato est doué d'un pouvoir magique : celui de transformer la laideur en beauté. En 2022, il se rend au Kenya, à Nairobi, et découvre la "poubelle de la mode", soit une montagne de déchets issus de la "fast fashion". Il se pose alors une question : « avons-nous vraiment besoin de confectionner davantage de vêtements ? ». De retour à Tokyo avec 150 kilos de détritus textiles dans ses bagages, le Japonais parvient à redonner vie à ce matériau difficile à recycler. En résultera une collection, Inherit (soit "héritage"), rendant a
hommage à la résilience de tribus kényanes confrontées à la sécheresse due au réchauffement climatique... Mais l'homme n'en était pas là à son coup d'essai.
Façon puzzle
Dès ses débuts, Yuima Nakazato s'est fixé un noble objectif : créer une mode à la fois durable et désirable. « Un jour, chaque modèle sera unique et différent », clame-t-il. Dit autrement : « un large public pourrait accéder au principe du sur-mesure, poursuit Shazia Boucher, la commissaire scientifique de cette exposition. Et, selon lui, il est essentiel qu’il y ait une harmonie entre le corps, en évolution constante, et le vêtement ». Pour y parvenir, le couturier se passe justement… des coutures, qui rendent nos habits
trop statiques. Ses créations, qui s'inspirent aussi bien du chant des baleines que de la culture manga ou de l'aérospatiale, usent ainsi d'une variété de procédés. Yuima Nakazato a ainsi mis au point la technique "Type-1". Ici, la tenue est constituée d'une multitude de petits parallélépipèdes s'emboîtant les uns dans les autres, « comme un puzzle ». Cette astuce permet de personnaliser son look ou de réajuster le vêtement en fonction des variations de sa morphologie. Le but ? Conserver ses habits le plus longtemps possible !
Dans le même esprit éco-responsable, citons aussi ses œuvres en "biosmocking", élaborées à partir de « protéines végétales ».
a
Soit des tissus synthétiques se substituant à la pétrochimie, et dont il tire des motifs jamais vus. En témoigne cette tenue dessinée sur-mesure pour le mannequin
Lauren Wasser, amputée des deux jambes et qui défile désormais sur les podiums grâce à des prothèses dorées. « Elle adorait nager dans l'océan. J'ai donc imaginé ces formes organiques qui l'enveloppent, comme si elle marchait au milieu des vagues... ». Ou comment mettre la mode au service des humains, de la nature et de la beauté.
Julien Damien
Au-delà de la couture Calais, jusqu'au 05.01.2025, Cité de la dentelle et de la mode, tous les jours sauf mar : 10h-18h, 7/4€ (gratuit -5 ans), cite-dentelle.fr
À lire / La version longue de cet article sur lm-magazine.com
24 25 20 mars août 24 > •
Depuis 2017, Laura Henno séjourne plusieurs semaines par an à Slab City, une ancienne base militaire désaffectée dans le désert californien où vivent plusieurs centaines d’exclus de l’American Way of Life. À travers ses portraits, présentés à Charleroi, elle opère une forme de réparation, et dessine un "outremonde" débordant d'humanité.
Laura Henno n’a pas froid aux yeux ! La photographe et cinéaste retourne chaque hiver à Slab City, en plein désert californien. S’y trouve une ancienne base de l’armée de l’air américaine, désaffectée depuis la fin des années 1950, avec ses anciennes dalles de béton (d’où le nom, "Slab"), son cagnard (plus de 50 degrés l’été), de la poussière et aucune végétation. Ce campement de fortune est investi par des laissés-pour-compte de l’Amérique, qui n’en manque pas. « C’est le dernier espace de liberté des États-Unis », assure l’intéressée. De fait, la police n’y vient pas, l’US Army, propriétaire du site, ferme les yeux tout en filmant soigneusement ce qui s’y passe. Car juste à côté s’y entraînent des GI’s, dans un biotope rappelant les terres de conflit du Moyen-Orient, avec vols de F16 en rase-motte et tirs de roquettes à la clef.
« Ce n’est pas évident, il n’y a pas d’eau ni d’électricité, c’est dangereux car les 1 000 à 1 500 Slabers qui y passent l’hiver ont un parcours des plus chaotiques », reconnaît Laura Henno. Dans cette cour des miracles, elle a trouvé sa place, accueillie par Solar Mike, un vétéran de Slab City. Elle y a réalisé des portraits, avec l’accord des sujets, dans des lumières chaudes et douces de fin de journée. Le résultat est aussi saisissant qu’émouvant. Il émane de ces images de singulières beautés, une forme de majesté, de condensé d’humanité, malgré les turpitudes endurées. François Lecocq Charleroi, jusqu’au 29.09, Musée de la photograhphie mar > ven : 9h-17h • sam & dim : 10h-18h, 8 > 4€ (gratuit -12 ans), museephoto.be a
« Zender a 14 ans. Il est arrivé à Slab City avec sa mère, son frère et sa sœur il y a deux ans. Je l’ai vite repéré en sachant qu’il est farouche et donc difficile à photographier. J’ai attendu de mieux le connaître avant de lui proposer de réaliser son portrait. Il y a un petit festival de skate ici. Le skatepark est un des lieux emblématiques du campement. J'ai profité de cet événement pour filmer les jeunes et tisser un lien avec lui. J’ai pris cette photo au coucher du soleil, à cet endroit qui surplombe légèrement le paysage, avec au loin les Chocolate Mountains et de la végétation, plutôt rare dans ce désert. La lumière était belle ».
« Sue a 66 ans, a travaillé dans le secteur de l’électricité et voyageait en camping-car. Elle était donc mobile contrairement à beaucoup de Slabers dont les véhicules sont sans roues ou ensablés. Je lui ai demandé si je pouvais la photographier et de choisir le lieu de la prise de vue. Ce fut Hot Spring, la source d'eau chaude naturelle à l'entrée de Slab City, le seul endroit où l’on peut se laver. C’est un lieu d’intimité et de nudité, où il n’est donc pas évident de réaliser des images. On y est allées trois soirs de suite pour capter la bonne lumière et faire en sorte que Sue soit seule. J’étais dans l’eau avec elle, puis elle a fermé les yeux ».
Une page se tourne à la Piscine. Et quelle page ! Après 35 années passées à la tête de l'institution roubaisienne, Bruno Gaudichon prend sa retraite en juin. Le conservateur en chef quitte ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli, comme on dit : celui d'avoir donné vie, au sens le plus littéral, à l'un des plus importants musées de France.
Pourquoi quitter la Piscine avec cette exposition consacrée à Paul Hémery ?
Il fait partie de l’histoire du musée, j’ai été très proche de lui à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Je tenais à monter cette exposition avant de partir. Justement, quels seraient vos plus beaux souvenirs ici ?
Il y en a tellement... C’est avant tout le musée, lui-même, qui a toujours évolué. D'ailleurs un projet de deuxième agrandissement sera bientôt mis en œuvre par la nouvelle équipe. Je n'ai jamais eu l’impression d’avoir achevé mon travail, souhaitant toujours faire mieux. C’est cette énergie que j’emmène avec moi.
Parmi les grands événements sous votre mandat, on se souvient tout de même de la venue de Robert De Niro, en 2005...
Oui, bien sûr, c’était un moment fort, mais je suis presque plus heureux d’avoir montré les œuvres du père que d'avoir accueilli le fils. C’était chaleureux, très bénéfique pour le musée, mais il était surtout venu voir l’œuvre de Robert De Niro Sr., selon moi un très grand artiste.
Vous avez aussi tenu à partager de belles découvertes, n'est-ce pas ?
Oui, la programmation a joué sur des "valeurs sûres" et des découvertes, comme Albert Braïtou-Sala, un artiste un peu oublié, mais dont l’œuvre est vraiment la quintessence du portrait au milieu du xx e siècle. C’est aussi la signature du musée que de proposer des expositions très denses, jusqu’à 20 par an, permettant de présenter de grandes figures de l’art moderne mais toujours avec un parti pris singulier.
C'est-à-dire ?
En 2004 par exemple, quand on a monté la première exposition sur Picasso, on a focalisé sur l’objet, une dimension alors jamais traitée. Idem avec Degas sculpteur, la céramique de Chagall... Organiser de tels événements est indispensable pour la notoriété du lieu, mais on a aussi un devoir envers le public local qui, pour des raisons sociologiques ou culturelles, n’a pas toujours l’occasion de voir ces œuvres autrement qu’en reproduction. Ce fut une belle mission de donner aux enfants de Roubaix la possibilité de "rencontrer" ces artistes. a
C'est une figure essentielle du fameux groupe du Roubaix. Traversée par un tourbillon de couleurs, figeant des paysages crépusculaires ou des visions plus abstraites, l'œuvre de Paul Hémery (1921-2006) reste pourtant confidentielle. La Piscine lui consacre une grande exposition, réunissant une centaine de ses toiles.
Il fait, littéralement, partie des murs de la ville. C'est en effet à Paul Hémery que l'on doit l'immense fresque ornant la station de métro Grand-Place, à Roubaix. « C'est d'ailleurs le seul artiste du groupe de Roubaix présent dans l’espace public », souligne Bruno Gaudichon. Le conservateur de la Piscine n'imaginait pas quitter ses fonctions (voir pages précédentes) sans célébrer ce peintre dont le travail demeure méconnu, mais riche en surprises... Né à Tourcoing en 1921 (où il fut longtemps policier), cet autodidacte s'est affirmé comme un maître de la couleur et, par essence, de la lumière. En témoigne Horizon perdu, maelstrom de bleus et de noirs traversé en son centre par un rai blanc, qui éclaire la composition bien audelà du cadre. Un détail : cette toile a été réalisée dans les années 1980, au pastel, « un médium alors considéré comme désuet mais qui apporte une sensibilité extraordinaire à ses paysages mentaux ». Virevoltant entre figuration et abstraction (ces Joyeuses Pâques aux allures de vitrail), rythmée à l'occasion par des notes de jazz, l'œuvre de Paul Hémery n'a pas encore livré tous ses secrets. Encore peu montrée, sa série de portraits, tout en vibrations, devrait ainsi accrocher plus d'un regard... Julien Damien Roubaix, jusqu'au 01.09, La Piscine mar > jeu : 11h-18h • ven : 11h-20h • sam & dim : 13h-18h, 11/9€ (gratuit -18 ans), roubaix-lapiscine.com
Exposition du 20.04.24 au 03.11.24
Musée des beaux-arts de Calais nouvelles œuvres
Figure majeure de la scène artistique italienne, Marisa Merz (1926-2019) demeura longtemps dans l'ombre de son célèbre époux, Mario Merz, chef de file de l'Arte Povera. Aujourd'hui encore, son œuvre reste inexplorée. À Villeneuve d'Ascq, le LaM lui consacre justement une rétrospective, la première en France depuis trente ans.
Elle fut souvent présentée comme la seule femme du groupe Arte Povera, ce mouvement réputé pour son utilisation de matériaux humbles, proches du quotidien. Des éléments simples, comme le cuivre, la terre crue, le carton ou la cire, que Marisa Merz employait volontiers pour nourrir une œuvre sensible et complexe. En réalité, celle-ci échappe à toute classification. « Elle est insaisissable », pour citer Sébastien Delot, l'un des commissaires de cette exposition, la première montée sans le concours de l'artiste, qui s'est éteinte en 2019. Pas une mince affaire...
Pour accorder les pièces de cet hétéroclite corpus, « il a donc fallu écouter l'espace ». "Ecouter" ? « Oui, ces œuvres se comportent comme des notes de musique ». À l'image de cet ensemble de carrés tricotés en cuivre et fixés au mur selon un protocole précis. « Par effet de superposition, certains apparaissent plus foncés, créant un rythme, à la manière d'une partition, avec les noires, les blanches... ». L'Italienne a ainsi créé un monde sensible mais pas dénué d'humour. En témoigne ce lion façonné en terre crue, avec sa queue en fil de cuivre. Cette sculpture fut réalisée après que Marisa Merz reçut le Lion d'or de la Biennale de Venise, en 2013. Son fauve à elle apparaît moins flamboyant, comme s'il attendait d'être modelé. « C'est une façon de ne pas se prendre au sérieux ». N'est-ce pas le symbole d'une absolue liberté ? Julien Damien
Marisa Merz. Écouter l’espace Villeneuve d’Ascq, jusqu'au 22.09, LaM, mar > dim : 10h-18h, 11/8€ (gratuit -18 ans), musee-lam.fr
À lire / La version longue de cet article sur lm-magazine.com
C’est le dilemme de l’été : sortie en pleine nature ou visite d’exposition ? Et pourquoi pas les deux en même temps ? À Morlanwelz, le Musée royal de Mariemont nous convie à une promenade entre culture et nature, au sein de son immense domaine - soit un parc paysager à l'anglaise de près de 45 hectares ! En attendant, à la rentrée, de plonger au cœur du bouddhisme, ce parcours estival accueille les créations de sept artistes belges et internationaux. Au fil de cette balade à l'ombre d'arbres séculaires, cette première édition de Marie'ART aborde avec poésie de grands enjeux de notre société. En témoigne ce gigantesque bateau en tissu flottant sur un petit plan d'eau. Évoquant une sculpture de papier enfantine, cette œuvre délicate du collectif franco-espagnol Phayam Productions interroge la fragilité de notre existence comme celle de notre environnement. Dans le même esprit, les gouttes monumentales en bois tressé du Français Elparo renvoient au dérèglement climatique avec une grâce certaine. Tandis que le duo belge formé par Chloé Coomans et Catho Hensmans transforme le jardin d'hiver en jungle tropicale, la Boîte forestière de l'Italien Daniele Del Grande offre un espace de contemplation comme de réflexion sur les beautés de la nature - et une bonne bouffée d'art. Clémence Ménart
Morlanwelz, jusqu'au 22.09, Domaine & Musée royal de Mariemont, mar > dim : 10h-18h, gratuit musee-mariemont.be (+ Exposition Prolongements de l'imagination, jusqu'au 01.09)
Hommage à García Lorca de 1948-1986, 66 x 50,5-cm
Guillaume Cornelis Van Beverloo, dit Corneille (1922-2010), fut l’un des grands coloristes du xxe siècle. Né de parents néerlandais à Liège, décédé à Auverssur-Oise (comme Van Gogh, dont il était un admirateur), cet artiste s’émancipa de toutes contraintes pour faire danser les formes et sa palette vive sur la toile. Faussement naïves, ses créations tout en rondeurs célèbrent la beauté féminine comme celles de la nature – et lui valurent des comparaisons avec Gauguin ou Matisse. Ce membre du fameux groupe CoBrA fut aussi un pratiquant assidu de l’estampe. 150 de ses œuvres se révèlent à la Louvière, au fil d’une vibrante ode à la joie. J.D.
La Louvière, 29.06 > 03.11, Centre de la gravure et de l’image imprimée mar > dim : 10h-18h, 8 > 3€ (gratuit -12 ans), centredelagravure.be
Quand le jazz fait des bulles ! Cette exposition réunit des auteurs de BD ou illustrateurs belges inspirés par la musique de Miles Davis. Des noms ? Jean Bourguignon, qui fit revivre Skip James, le graveur (et guitariste) Jean-Claude Salémi, Joe G. Pinelli et ses portraits de Chet Baker et, bien sûr, Louis Joos. Maître du noir et blanc, le Bruxellois a peu d'équivalent lorsqu'il s'agit de restituer une ambiance enfumée et de peindre la note bleue. J.D.
Bruxelles, jusqu'au 08.09, Musée de la BD mar > dim : 10h-18h, 13 > 9€ (gratuit -6 ans), cbbd.be
Le style romantique de ses portraits et l’atmosphère parfois inquiétante de ses prises de vue ont assis sa réputation. Depuis plus de 30 ans, Willy Vanderperre shoote les campagnes des grandes maisons de couture. Il a travaillé pour Dior, Prada, les magazines i-D ou Vogue, entre autres ! Le photographe belge est honoré d’une grande rétrospective, chez lui à Anvers. Le MoMu y dévoile des clichés iconiques, des vidéos et une fascination pour la jeunesse, synonyme de liberté comme de rébellion. Anvers, jusqu’au 04.08, MoMu, mar > dim : 10h-18h, 12/8€ (gratuit -18 ans), momu.be
Les commissaires d’exposition ne manquent pas d’inspiration pour mettre en lumière des pans de l’histoire du vêtement jamais décryptés. En témoigne Fashion Moves, qui explore les liens entre la mode et la danse. De quelle façon le mouvement inspire-t-il la couture ? Comment les créateurs conçoivent-ils les costumes pour la scène ? Quid des liaisons entre les podiums et la culture club ? Ce parcours réunit les pièces de créateurs renommés (Dries Van Noten, Martin Margiela)... pour la beauté du geste.
Bruxelles, jusqu'au 31.08, MAD mer > sam, 10h-18h, gratuit, mad.brussels/fr
Ce n'est pas le plus connu des créateurs belges, mais pas le moins doué. Tombé dans l'oubli, Jules François Crahay (1917-88) est considéré comme l'un des derniers génies de la hautecouture. Comparé à Christian Dior, le Liégeois s'est révélé avec des œuvres mêlant la légèreté et le strict. Passé par les maisons Nina Ricci et Lanvin, il a habillé des icônes telles que Jackie Kennedy ou Claudia Cardinale. Le voici célébré grâce à une soixantaine de ses pièces emblématiques.
Bruxelles, jusqu’au 10.11, Musée mode & dentelle, mar > dim : 10h-17h, 10 > 4€ (gratuit-18 ans), fashionandlacemuseum.brussels
Le Musée des beaux-arts de Calais expose les œuvres récemment entrées dans ses collections (dont certaines jamais vues) dévoilant de "beaux visages". On découvre ici les photos d'adolescents en gros plan de Philippe Bazin, les multiples figures qui composent la France vue par le pochoiriste C215, ou encore une Lio immortalisée par Pierre et Gilles, entre autres ! Rassemblant de grands artistes d'hier et d'aujourd'hui, cette exposition célèbre le portrait sous toutes ses facettes.
Calais, jusqu'au 03.11, Musée des beaux-arts mar > dim : 13h-17h, gratuit, mba.calais.fr
Par quel mystère Nicolas Eekman (1889-1973) n’a-t-il pas été reconnu comme ses contemporains, Max Ernst ou Fernand Léger ? Injustement sorti des radars et s'inscrivant dans les pas de grands peintres flamands, l'artiste belge fait l’objet d’une rétrospective jusqu’à la rentrée au Musée de Flandre. Près de 80 toiles témoignent de ses multiples influences, entre expériences expressionnistes et tentatives cubistes, jusqu’à l'édification de son propre monde fantasmagorique. Un joli retour en grâce.
Cassel, jusqu'au 08.09, Musée de Flandre mar > ven : 10h-12h30 & 14h-18h • sam & dim : 10h-18h, 6 > 4€ (gratuit -26 ans), museedeflandre.fr
Quel rapport entre les insectes et la musique ? Anima (Ex) Musica, bien sûr ! C’est une double invitation à la découverte que nous propose cette exposition, avec les créatures imaginées par le collectif tout/reste/à/ faire. Depuis 2013, celui-ci réalise des bestioles géantes et articulées à partir de vieux instruments. On trouve ici une grande sauterelle verte conçue avec deux pianos, là une scolopendre formée de violoncelles. Un rendez-vous tout en vibrations… et qui ne file pas le bourdon.
Guise, jusqu'au 22.09, Familistère tous les jours : 10h-19h, 10/7€ (gratuit -10 ans) familistere.com
Toujours plus loin, plus haut, plus fort... Ainsi avance l'Homme depuis la nuit des temps. Cette course à la performance s'accélère d'ailleurs avec le progrès technologique. Exosquelettes, prothèses, smartphones... Ces objets qui envahissent nos sociétés ne seraient-ils pas en train de nous transformer en "super sapiens" ? Quitte à nous amputer de notre humanité ? En Belgique, le CID observe nos futurs possibles par le prisme du design, entre vêtements empathiques et troisième œil robotique !
Hornu, jusqu'au 25.08, Centre d'innovation et de design, mar > dim : 10h-18h, 10 > 2€ (gratuit -6 ans), cid-grand-hornu.be
Parés pour un voyage riche en émotions ? Le Louvre-Lens nous entraîne dans les mondes souterrains, tour à tour effrayants ou enchanteurs, mais toujours inspirants. Au fil de cette exploration entre réalité et imaginaire, ombre et lumière, on croisera Jules Verne et Émile Zola, Platon, Dante, Hadès et, bien sûr, des mineurs. Sculptures, peintures, installations, vidéos… Cette exposition réunit plus de 200 œuvres, de l'Antiquité à nos jours, preuve d'une fascination abyssale pour le sujet.
Lens, jusqu'au 22.07, Louvre-Lens, mer > lun : 10h-18h, 11/6€ (gratuit -18 ans), louvrelens.fr Nymphées , Installation d'Eva Jospin © Eva Jospin, ADAGP, 2024
Depuis sa création en 2006, Futurotextiles dévoile les innovations qui agitent le monde du textile, entre haute technologie, mode, design et art contemporain. Évidemment, en cette année olympique, la manifestation initiée par lille3000 se met au sport, mais pas seulement. Investissant les trois étages du Tripostal, cette exposition propose également des tenues confortables en prévision de nos futurs voyages spatiaux - histoire d'être bien dans ses baskets, mais la tête dans les étoiles !
Lille, jusqu'au 29.09, Tripostal mer > dim : 11h-18h, 10/8€ (gratuit -18 ans et rez-de-chaussée), lille3000.com
C’est un double événement qui s'est ouvert à Mons au printemps. La capitale culturelle de la Wallonie a inauguré un complexe muséal en accueillant un monstre sacré de la sculpture : Rodin ! Et la cité du Doudou a vu les choses en grand. Cette exposition rassemble près de 200 pièces de l’artiste français, dont ses plus importants chefs-d'œuvre, du Penseur aux Bourgeois de Calais. Elle révèle aussi des dessins inédits, l’influence de la Renaissance sur son travail… et une indéniable "belgitude".
Mons, jusqu'au 18.08, CAP - Musée des beaux-arts de Mons, mar > dim : 10h-18h 16 > 2€ (gratuit -12 ans), cap.mons.be
Année olympique oblige, le 9-9 bis se met au sport ! Pas n'importe comment : en acoquinant art contemporain et patrimoine. Citons Antoine Bertin, qui a enregistré le souffle d'habitants de la région, et celui du site lui-même, pour composer une œuvre sonore diffusée par les murs du Métaphone. Dans la salle des douches de l'ancien site minier, on découvre aussi les montages de l'Américain Pelle Cass, qui fusionne des centaines de photographies d'athlètes pour créer des images débordantes de vie.
Oignies, jusqu'au 08.12, 9-9 bis mer > dim : 14h-18h, gratuit 9-9bis.com
Guy Brunet, ou la cinéphilie poussée à son paroxysme. Originaire de l’Aveyron, ce fils de projectionniste a réalisé seul, chez lui, une quinzaine de films avec des silhouettes en carton. Entre documentaires (sur Cecil B. DeMille ou Jean Renoir) et fictions (romances, films d'aventure), ses longs-métrages et son processus créatif atypique sont à découvrir à Villeneuve d'Ascq, lors d'une exposition aussi pagnolesque qu'hollywoodienne joliment intitulée Le Cinéma de mon père.
Villeneuve d'Ascq, jusqu'au 29.09, LaM, mar > dim : 10h-18h, 11/8€ (gratuit -18 ans), musee-lam.fr
Avez-vous reconnu le visage dissimulé derrière cette affiche ? Plissez bien les yeux... Bravo, il s'agit de Donald Trump, dont les traits sont dessinés par les images de l'assaut du Capitole, en 2021. Ce visuel illustre une campagne de la chaîne américaine CNN. Intitulée "Nothing Goes Unnoticed" ("Rien n’échappe à notre vigilance"), celle-ci vise à renforcer la confiance des téléspectateurs, à l'ère des fake news. Dans le même esprit, on trouve un Kim Jong-un planqué dans un tir de missile ou un Nicolás Maduro esquissé par des scènes de révolte. Par contre, rien sur Marine Le Pen ou Jordan Bardella - pour le moment...