n째08 / avril 2010 / GRATUIT
bordeaux Cultures et tendances urbaines
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Sommaire Let’smotiv - avril 2010 #08
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News 18 événement Itinéraire des photographes voyageurs
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Portfolio Plastikk Soldier® Rencontre Arnaud Elfort 40 Reportage Onde de choc 34
48 © Laurence Leblanc // © Laurent Vilarem // © DR
Mode Death Proof 54 Mode & musique Kitsuné
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Musique Besnard Lake, HRSTA, Deafeater,... 78 High Tech 82 Expositions Amy Lockhart, Sebastien Vonier, Elzo, Pechakucha... 92 Portfolio Ann Cantat-Corsini 102 Théâtre & Danse Damo Shiro
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Chroniques livres, bd, cd 112 Agenda concerts 122 Culture Club 126 Un homme, un lieu 128 Guide restaurants 130 Billet d'humeur
En bref… ¿ Te gusta ?
© DR
Vampire Weekend, Leftfield, Klaxons, The Courteeners, Calvin Harris, The Prodigy, Kasabian, P.I.L, The Specials, Ian Brown et Dizzee Rascal… Telles sont les premières confirmations de d’édition 2010 du FIB Heineken, Festival Internacional de Benicassim, qui se tient du 15 au 18 juillet. Côté français, le rémois Yuksek fait déjà partie du contingent des heureux élus. Enfin, en matière de spécialités locales, Los Ilegales, Triángulo de amor bizarro, Jonston and Southern Arts Society sont annoncés. Les promesses d’une seizième édition riche en découvertes comme en valeurs sûres dans le cadre enchanteur de la côte méditerranéenne. ❥ www.fiberfib.com
Tremplin Milonga
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Télex
Loin d’être un simple concours corporate en forme de crash-test de son matériel en live, le tremplin de la célèbre chaîne d’instruments de musique s’installe dans le paysage français des meilleurs dispositifs d’aide aux groupes émergents. En effet, avec plus de 1000 musiciens inscrits en 2008, 30 000 votants sur le site, une web radio et des concerts de sélections organisés en mai dans les magasins en région, Milonga met tout en place pour que les musiciens indépendants puissent exprimer leur talent, découvrir la professionnalisation et que la finale à la Cigale, le 18 juin, fasse sortir une nouvelle pépite. ❥ Inscriptions et votes sur www.tremplin-milonga.com Le photographe Arnaud Frich a remporté le record de la plus grande photo du monde, avec une vue panoramique de Paris à *26 gigapixels*. Imprimée à taille réelle, elle serait large comme deux stades de foot.... www.paris-26-gigapixels.com // Un mystérieux acquéreur s’est offert l’unique copie privée de la Liste de Schindler (la vraie, pas le film de Spielberg) pour 2,2 millions de dollars.
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Voltage Du 2 au 6 juin, Saint-Denis-de-Pile, à 15 min de Bordeaux, accueille la 13e édition de MusiK à Pile. Têtes d’affiches nationales ou internationales, artistes aquitains, révélations ; le cocktail se déguste à l’ombre du parc Bômale, sous le Biloba Chapiteau. La programmation s’évertue à brouiller les pistes et mélanger les styles pour inviter à la fête. Sont attendus cette année : Sanseverino, Carmen Maria Vega, Yodelice, Luke. Le festival développe également des actions en faveur du développement durable. Avec 150 bénévoles, c’est un petit village dans le village, qui s’agite durant une semaine. ❥ www.musiquesapile
© DR
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Cimaises
Da Font
Le Conseil international des musées (ICOM) a créé en 1977 la Journée internationale des musées afin de sensibiliser le grand public à leur rôle dans le développement de la société. En 2009, la manifestation a connu une participation record avec près de 20 000 musées qui ont organisé des animations dans plus de 90 pays ! Cette année, c’est le 18 mai qu’elle se déroule. Son thème : Musées pour l’harmonie sociale. Un concept significatif pour « s’entendre mais se distinguer, chercher le commun mais garder la différence ». ❥ http://icom.museum/index_fr.html
L’École Estienne organise la 1ère édition du Printemps de la Typo du 15 au 16 à l’Institut National du Patrimoine, à Paris. Intitulée « transmettre l’écrit », il s’agit de questionner l’écrit et ses écritures. Aujourd’hui, le constat est celui d’un usage de plus en plus large des moyens : augmentation en volume des messages textes, diffusion des logiciels facilitant la production typographique, développement des médias interactifs. Intimement liée au contexte, la typo existe par et pour un support, dans un espace intime ou monumental. Elle est donnée à voir ou à lire. ❥ www.ecole-estienne.fr
En 2010, la plus grande brocante belge consacrée au design (des 50' aux 80') étale encore plus généreusement ses puces. Frottez-vous donc à la 9e édition du Brussel Design Market à Tour et Taxis les 24 et 25 avril prochains. // Après Philippe De Villiers qui lui reproche son « satanisme », c’est au tour de Christine Boutin de vilipender la « culture de la mort » du festival métal Hellfest (18 au 20.06 à Clisson). Pour sûr, rien ne vaut le Puy du Fou !
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Garçons en chandail Du 29 avril au 18 juin, la galerie parisienne 12Mail présente Magazine, Un fanzine underground (1980 - 1987). Créé en 1980 par Didier Lestrade et Misti Gris, Magazine est sans nul doute la revue séminale des années 1980, le blueprint inspirant de nombreux fagzines modernes comme Butt, rejoignant à l’époque les mythiques Folsom (San Francisco) et Straight To Hell (New York). Pendant sept ans, Didier Lestrade s’est promené dans la rue et a photographié les célébrités interviewées dans la revue : de Tom of Finland à Sylvester. Ces clichés sont accompagnés de détails de maquette et de documents d’archives. ❥ www.12mail.fr
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© Thomas Sanson
Culte
Cui cui
Du LEGO® pour enfants au Vélosolex de M. Hulot, de la chaise Rietveld à la table Compas, de la cafetière Conica à l’étagère Bookworm, du sofa Bubble Club à la lampe Arco en passant par l’inusable stylo Bic cristal et la mythique Fiat 500, découvrez dix objets cultes du XXe siècle dans la collection DESIGN proposée par arte chaque dimanche, à 20h15, du 2 mai au 25 juillet. Chacun de ces objets par son caractère particulièrement innovant est devenu le miroir d’une époque, le symbole du progrès et du bon goût. ❥ www.arte.fr
Dans le cadre de ses engagements éco-responsables, la mairie de Bordeaux poursuit ses actions pour favoriser la biodiversité dans la ville. À la suite d’une convention signée en 2009 avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la direction des espaces verts procède actuellement à la pose de 113 nichoirs dans les arbres des principaux parcs (Parc Bordelais, Jardin Public, Parc Rivière et Jardin de la Béchade). Certaines espèces retenues (mésanges, rouges-queues, sittelles, grimpereaux, rouges-gorges, gobes mouches) sont de précieux auxiliaires dans la lutte biologique. ❥ www.bordeaux.fr
Télex
Dans le cadre du Festival des Lycéens et des Apprentis 2009-2010, qui aura lieu les 6 et 7 mai, la Région Aquitaine organise le concours « Affiche ton lycée » et propose aux jeunes lycéens de « Capter la nature sous toutes ses formes » et de la retranscrire en photo. Les photos doivent être déposées sur le site jeunes.aquitaine.fr avant le 8 avril. Attention ! Il ne reste plus que quelques jours pour s’inscrire !
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Initiative Nouveau venu dans le paysage bordelais, le studio événementiel Chez Soi propose en plein cœur de Saint-Pierre un espace destiné à tout porteur de projet lié à la communication, aux relations presse et, bien entendu, à l’événementiel. Loin du principe du bureau ou de l’open space, ici le fonctionnement est « domestique » : soit un véritable appartement pour travailler et recevoir à l’heure comme à la journée ses partenaires comme ses clients. Un projet innovant dû à Parfait Sarandji. ❥ www.agendazer.com
© JP Le Nai
Ripatons
Mouvement
Plus d’une fois, le bon sens populaire s’est penché sur cette question hautement cruciale : pourquoi les doigts de pieds n’ont-ils pas de nom ? Posée de façon anecdotique, curieuse, parfois même sur le ton de la plaisanterie ludique, cette interrogation n’a jamais obtenu de réponse valable. Fort heureusement, Laurent Boyer, professeur de philosophie, éditorialiste du magazine SPIR!T, ancien patron des éditions Ensemble vide, publie Nomenclature des Orteils, œuvre de salut public richement illustrée par Vincent Marco, zutiste en chef du cabanon d’éditions Sam Sufy. ❥ www.samsufy.com
La Cie Lullaby invite Hubert Petit-Phar du 19 au 23 avril pour un stage de Modern’Jazz. Formé à Mudra International (Maurice Béjart), Petit-Phar poursuit sa formation à New York avec Alvin MacDuffie et José Meier puis rejoint le Dance Theater of Harlem. Danseur pour le Cie Wayne Barbaste, chorégraphe pour les Cies Four Nuts, Atma, le Jeune Ballet de Picardie, il intervient à l’école du Ballet de Zurich et en Hollande. Il est également co-fondateur du collectif «B.P.M» avec Stephan Mensah et Jackson Borgia. ❥ 06 98 00 22 88
Télex
Les 10 et 11 avril, du samedi matin 10h au dimanche soir 21h non-stop, la Ville de Bordeaux accueille à l’hôtel de ville, le 1er BarCamp. Inédit en Aquitaine, l’événement ouvert gratuitement à tous sur inscription, rassemblera des passionnés et professionnels des nouvelles technologies, renforçant l’engagement de la mairie en faveur des usages du numérique pour tous. www.bordeaux.fr
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Les gouines et les pédales Du 15 au 21 avril, l’association Cinémarges persiste et signe sa 11e édition, tentant de tracer les contours d’une culture en marge, mouvante, qui s’articule autour des questions de « sexe, genres et identités ». Le festival se déroule à Bordeaux au cinéma Utopia et la Bibliothèque de Mériadeck et se prolonge à Pessac pour deux séances au Jean-Eustache et à la Médiathèque Jacques Ellul. Au programme : une sélection de 40 films, longs et courts, fictions, documentaires, essais vidéos, d’ici et d’ailleurs. Bref, sept jours d’idées à contre-courant et d’émotions décomplexées ! ❥ www.cinemarges.net
© DR
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Sound and vision
Jurassic Farce !
Call Me Jesus est une organisation créée par cinq étudiants bordelais désireux de mettre à l’honneur deux pratiques : la vidéo et la musique. Le principe est simple : proposer aux vidéastes inspirés (amateurs ou professionnels) de réaliser un clip sur l’un des quatre morceaux mis en ligne sur www.myspace.com/callmejesus33. Les internautes ont jusqu’au 16 avril pour envoyer leur vidéo à callme-jesus@hotmail.fr ou par voie postale. ❥ Première soirée, le 21 avril au Saint-Ex, avec Alba Lua, Interstellar Overdrive, Implore / Explore et Windy Morning.
À la bonne heure! Yvan Arpa continue dérégler le milieu de l'horlogerie de luxe. Après la montre n'indiquant pas l'heure, le cadran en pièces de fusée Appolo et poussière de lune, ce champion de Karaté a aussi cloué la concurrence au tatami en 2008 en utilisant la coque rouillée du Titanic (si, si). Mais, le provocateur Suisse vient de faire encore plus fort. Sa dernière création se dote d'un fond nacré réalisé en coprolite. Soit, pour remettre les pendules à l'heure, de la crotte de dinosaure, dont authenticité est certifiée par un notaire.
Télex
Après avoir sillonné l’Aquitaine pendant 23 dates, iL Faro pose son camp de base chez son partenaire historique, le Krakatoa, le 30 avril pour l’ultime date de sa tournée « Le Vent se Lève… ». Durant la semaine précédant le spectacle, le groupe encadrera les talents en herbe issus des ateliers « rap/slam/chant » de la ville de Mérignac, aboutissement pour cette quinzaine de jeunes de 7 mois de travail intensif au sein des structures de proximité.
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Nettoyage à sec Le leader mondial du nettoyage à haute pression est proprement rincé. En janvier dernier, Kärcher s'est insurgé contre Fadela Amara, qui en avait remis une couche en reprenant la désormais célèbre métaphore de Nicolas Sarkozy. La marque familiale, à défaut de pouvoir lui ravaler la façade, s'était semblait-il contenté de passer un savon à la secrétaire d'Etat par communiqué interposé. Mais en fait, elle a fait monter la vapeur. La marque Kärcher, exaspérée, s'est en effet désengagée des Journées Européennes du Patrimoine qu'elle sponsorisait à hauteur de 200 000€ et d'un projet de nettoyage du Palais Chaillot (qu'elle allait effectuer gracieusement). 2,5 millions de perte sèche, pour le ministre de la Culture, c'est la douche froide.
J-C. de Castelbajac, défilé prêt-à-porter, printemps été 1984 © Guy Marineau
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Un pied sur le podium
Musique de chambre
Après le succès du Playmobil®, le Musée des arts décoratifs de Paris ravive d’autres fantasmes du passé. Une histoire de la mode contemporaine retrace 40 ans de création à travers les défilés qui ont marqué leur époque. L'institution décrypte d’abord la haute couture des années 1970 et 1980. Cette exposition suscitera certainement un nouvel engouement. Non seulement pour les admirables tenues des grands couturiers, mais aussi pour l’étude de la transformation des défilés en véritables shows. Vivement le deuxième volet (90-2000), prévu cet automne ! ❥ Jusqu'au 1.10, +33 144 55 57 50
Samedi 3 avril, à 20h, dans le cadre de l’exposition CAPC, ou la vie saisie par l’art, MA Asso propose une programmation autour des thèmes développés. Le choix des trois artistes invités s’est imposé très naturellement tant les œuvres de Bérangère Maximin, Patrick Bouvet et Mathias Delplanque ont en commun d’utiliser les méthodes de collecte, d’inventaire et de classement d’objets et d’informations de l’anthropologie. Mais aussi d’avoir le même objet qu’elle : proposer une étude de l’homme à travers ses modèles, ses codes sociaux et dans son environnement. ❥ www.ma-asso.org
Télex
Organisée tous les deux ans, Bordeaux Fête Le Vin donne rendez-vous à tous les amateurs du jeudi 24 au dimanche 27 juin. Grande nouveauté de l’édition 2010 : l’importance accordée au patrimoine gastronomique. Au menu également, après Porto, Munich, Fukuoka et Saint-Pétersbourg, Québec est la ville invitée d’honneur. Occasion forte à propos pour célébrer avec son maire, Régis Labeaume, la Saint-Jean, fête nationale du Québec.
événement |
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La singularité
des regards interview ¬ Gautier Blondel photos ¬ Romann Ramshorn
Depuis 1991, l’association Itinéraires des photographes voyageurs propose tous les mois d’avril entre sept et quinze expositions photographiques dans les principaux lieux culturels de la ville. Deux contraintes : un genre, la photographie d’auteur, et un thème, le voyage. Hormis cela, aucune limite. La sélection des expositions est effectuée par coups de cœur de l’équipe. Mu par une volonté d’éclectisme, le programme est composé d’expositions singulières : de la photographie humaniste classique à une photographie plus « contemporaine ». Du 1er au 30, cette 19e édition propose 11 expositions dans 8 lieux bordelais. Entretien avec Nathalie LamireFabre, directrice artistique associée et responsable de la galerie d’art Arrêt sur l’image.
Boris Gayrard
D’où est venue cette envie de rapprocher le voyage et la photographie ? Un amour pour le travail de Martin Parr ? Non, le festival est avant tout né de la rencontre avec Ella Maillart lors de l’exposition La vie immédiate que la galerie des Beaux-Arts lui a consacrée en 1991. La qualité de son œuvre a suscité chez nous l’envie de pérenniser ce genre qu’est la photographie d’aventure. À l’aube de la 19e édition, avez-vous le sentiment d’avoir atteint l’objectif qui motivait la création de la toute première et quels enseignements en avez-vous tirés ? Au-delà de la dimension artistique se
cache la dimension humaine. La rencontre est un point essentiel de notre travail car les globe-trotters qui nous soumettent leurs photographies se présentent souvent avec un millier d’histoires passionnantes prêtes à jaillir de leur bouche. Derrière chaque cliché se cache un contexte : du mariage des deux naît une œuvre d’art. Qui peut participer à la manifestation et quelle est la démarche à suivre ? Tout le monde peut proposer son travail en envoyant un dossier via notre site internet (www.itiphoto.com). À partir du terreau artistique qui nous est soumis, nous faisons notre sélection ; au coup de cœur.
Boris Gayrard
Lorsqu’on étudie le contenu des expositions dans le programme de cette année, on peut dégager une trame qui raconterait la colonisation d’une terre vierge à partir du débarquement jusqu’à la fondation d’une famille. Estce une interprétation possible ou un acte volontaire ? Lorsque vous proposez onze expositions, il faut nécessairement trouver une cohérence dans la trame sinon certains travaux paraîtraient trop marginaux à la vue de l’ensemble. Vous parliez d’objectif au début et ne pas multiplier les actes manqués en fait partie, aussi bien pour nous que pour les artistes. Pour vous répondre, oui la trame est assumée, mais comme tou-
jours en art, l’artiste est un semeur de pistes, libre à vous d’emprunter celle que vous voulez. Aujourd’hui, grâce au matériel numérique de plus en plus perfectionné et de moins en moins cher, beaucoup s’improvisent photographes. Qu’auriez-vous envie de dire à ceux qui souhaitent affiner leur regard photographique ? Comme dit l’adage « c’est en forgeant... ». L’amélioration est une question de pratique assidue, de remise en question de son propre travail et d’une recherche créative constante. Le point le plus important est sans doute de ne pas tomber dans la redite du passé, >
Florence Lebert
Vigny
Florence Lebert
Vicente López Tofiño
tout en s’imprégnant des travaux des maîtres en la matière. Comme vous le souligniez, vu que de plus en plus de personnes s’essaient et par extension excellent dans l’art photographique, la concurrence est de plus en plus rude. Vous ne pouvez plus, en 2010, vous contenter du patrimoine déjà acquis et ne pas porter un regard vers l’avenir. À l’heure où l’acte créatif a plus d’importance que la création elle-même, est-il pertinent de voir en la photogra-
phie une digne héritière de la peinture ? Malgré les critiques à propos de la crudité photographique, c’est le seul médium qui a encore l’air de s’intéresser aux questions de l’émotion et aux références spirituelles (David Lachapelle pour ne citer que lui). Il ne faut pas oublier que la photographie est à l’origine héritière de la peinture. Il est donc normal que celle-ci reprenne le flambeau d’une certaine démarche artistique quelque peu laissée de côté par l’art contemporain. Bien que les arts plastiques se soient dirigés
Laurence Leblanc
vers le conceptuel », la photographie, tout en perpétuant une tradition picturale, écrit sa propre histoire chaque jour. En cela réside sa force. Il est encore peut-être un peu tôt pour en parler, mais avez-vous déjà des idées pour marquer vos 20 ans ? Comme nous le précisions précédemment, nous tissons des liens avec les ❥
photographes depuis 19 ans. Que ce soit dans la vie d’une personne physique ou morale, vingt ans est un cap symbolique très important. Plutôt que de nous perdre dans des festivités grandiloquentes, nous allons en profiter pour faire un bilan de notre passé et proposer une rétrospective en hommage à ceux qui nous ont accompagné depuis deux décennies. /
itinéraires des photographes voyageurs Du 1er avril au 30 avril , 11 expositions, 8 lieux. Renseignements 05 56 92 65 30 www.itiphoto.com
portfolio |
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Plastikk Soldier
®
Collectif, street art // France // www.plastikk-soldier.com
texte ¬ Carole Lafontan
L’école du Posca d’argent Plastikk Soldier®, voici un collectif que certains n’hésiteraient pas à citer en contreexemple à leurs enfants : « travaille bien à l’école sinon tu finiras comme ces cancres de Plastikk Soldier® ». D’accord, reconnaissons que les élèves Macfly, Kko et Choco, fondateurs du crew, n’ont pas toujours obtenu le tableau d’honneur et les félicitations durant le premier trimestre de leur vie. Mais, à force de persévérance et à coups de marqueurs Posca, ils sont devenus de brillants artistes et infographistes. Oui, rien que ça. Avec pour - noble - ambition de faire de l’art urbain le fil rouge et le champ d’application de tous leurs projets (je sais, ça en jette). Déjà quatre ans que Plastikk Soldier® existe comme association et marque déposée. Elle n’a cessé de prendre de l’ampleur, rassemblant aujourd’hui une quinzaine d’artistes en France (photo, Dj, Mc, bijoux…). Elle participe ou initie de nombreux événements (festivals, marchés créatifs…), notamment l’exposition Poska Nostra®, dont la deuxième édition vient de s’achever à Saint-Étienne-du-Rouvray (76). Bref, Plastikk défend avant tout la cause des street-artists émergents. Retrouvons ici les créations de l’infographiste Macfly (auteur de la couv’ entre autres) et de Kko (plasticien), deux artistes résidents. Nettement plus intéressant que de s’attarder sur leurs anciens bulletins scolaires… /
rencontre |
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Survival Group
Arnaud Elfort Marche et crève Propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand Photos ¬ Arnaud Elfort, Guillaume Schaller
« On n’est pas bien là, paisible, à la fraîche, décontracté du gland ? » Pas sûr que le Depardieu des Valseuses puisse sortir la même tirade en plein centre-ville aujourd’hui. Car pour être, ne serait-ce que paisible, mieux vaut se lever tôt. Et oublier de s’asseoir. Depuis une dizaine d’années, le plasticien Arnaud Elfort voit fleurir dans le métro ou les gares des équipements qui empêchent les SDF de se poser. Même les Assedic ont adopté ce genre de mobilier ! Son collectif, Survival Group, a donc organisé une performance pour dénoncer, avec force ironie, cette initiative. Dans la foulée, cette équipe a constitué un véritable herbier des piques, bancs inclinés, plots et autres joyeusetés vicieuses imaginées pour vider la rue.
Quel est le point de départ de cette banque de données ? Nous voulions constituer une documentation qui complète notre performance. Jusqu’alors, on n’avait pas saisi l’ampleur du phénomène. Nous ne percevions que ses plus violentes manifestations – les piques devant les banques, par exemple. Puis, notre regard est devenu plus affuté et on a découvert d’autres objets, des plots devant un porche ou sur une bouche d’aération, des bancs étrangement inclinés… On retrouve ce « mobilier » partout : aux états-Unis, à Londres, à Rennes, Paris… Quel que soit l’arrondissement ou l’orientation politique de la mairie, d’ailleurs. Justement, ce projet est-il politique ? Il y a évidemment une dimension sociale. Mais le terrain de l’art n’est
pas efficace pour mener ce genre d’opération. Il ne s’agit pas de faire la morale ni même de dégrader les objets, mais simplement de mettre l’accent sur leur fonction première. Je ne suis pas militant, mais, en tant que plasticien, je peux décoder ce mobilier, montrer sa véritable utilité derrière l’esthétique. Notre marge de manœuvre est dérisoire. Pour autant, si ce travail permet d’ouvrir les yeux à certains, c’est déjà ça de pris. Le contraste entre l’aspect décoratif et leur fonction réelle vous a-t-elle choqué ? Dans un premier temps, oui. Il s’agit parfois de jolis galets, par exemple. Mais finalement, le design, c’est quoi ? Rendre des objets plus beaux et plus désirables dans un seul but : les vendre. « Rendre la
« Une politique hygiéniste qui pousse à tout bétonner, à rendre la ville encore plus agressive » vie plus belle », comme on l’entend souvent, c’est du flan. Il s’agit avant tout de faire travailler l’industrie, la croissance… à l’image de Philippe Starck. Alors évidemment, les designers eux-mêmes se retrouvent face à un dilemme : se révolter contre ces armes potentielles, ou accepter de les créer, car il faut bien vivre… S’agit-il donc d’un véritable marché ? Bien sûr. Certaines entreprises vendent des plots anti-stationnement à l’unité. Avec un seul exemplaire, on
ne peut réaliser un dispositif antiSDF. Il en faut une vingtaine. C’est donc le client qui décide de son usage – rien n’est clairement énoncé. c’est beaucoup plus subtil. Avez-vous noté des innovations dans ce surprenant commerce ? Nous avons effectivement repéré quelques nouvelles « tendances », dont les double portes devant les garages. Une première grille amovible et télécommandée protège la porte « traditionnelle », en tôle ondulée. Ce système empêche quiconque de squatter sur le côté de l’entrée. >
rencontre |
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« C'est un dispositif pervers qui contraint sans recours à la force. » L’autre tendance, ce sont ces buissons denses et extrêmement touffus. Ce n’est pas par souci de créer un jardin, c’est réellement pour occuper l’espace. Et l’écologie, plutôt en vogue, est utilisée pour chasser les sans-abri. On déplace le problème plus qu’on ne le résout… Absolument. Moi-même, je n’ai pas de solution à offrir clé en main. Mais je constate qu’avant, les SDF trouvaient refuge dans le métro. À partir du moment où ils n’y ont plus accès, ils remontent en surface. Et à l’extérieur, on crée alors ces dispositifs qui les obligent encore à se déplacer. Cette politique hygiéniste pousse à tout bétonner, à rendre la ville encore plus agressive. Plus agressive, certes, mais ces constructions n’évitent-elles de faire usage de la force ? C’est vrai. D’ailleurs, elles n’interdisent pas de s’asseoir. On peut s’installer sur des piques ou sur un plan incliné, mais ce n’est pas confortable. Alors, on décidera « librement » de s’en aller. C’est un dispositif imperceptible mais per❥
À découvrir / www.survivalgroup.org
vers qui contraint sans recours à la force. Cette répression est présente, mais pas spectaculaire. Au-delà des SDF, ces équipements chassent tout le monde, finalement… Oui, nous nous sommes focalisés sur les sans-logis, car c’est ce qui nous paraissait le plus violent. Tout ceci fait partie intégrante d’un réinvestissement politique de l’espace public, qui concerne aussi la jeunesse, puisqu’on crée aussi du mobilier anti-skateurs. La rue, et plus généralement la ville, ont été repensées de manière sécuritaire – prenez les caméras de surveillance, omniprésentes. Autre exemple, la gare du Nord : elle a été remodelée, elle est plus lumineuse, plus spacieuse, mais c’est un gigantesque centre commercial. D’espace de vie, la rue est devenue espace de flux. Si tu veux discuter, tu vas dans un bar. Il n’y a plus d’espace de gratuité où chacun peut se poser, échanger, hors des circuits commerciaux. C’est la condamnation de la position assise, et la redirection vers les espaces de consommation. /
Ondes de choc texte ¬ Julien Collinet - photos ¬ Arthur Baches et Julien Collinet
En Haïti, le séisme n’a pas sévi qu’à Port-au-Prince. 230 000 morts, peut être 300 000, soit l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l’histoire. À quelques kilomètres de l’épicentre, Petit-Goâve est dévasté. Ici, dix-sept stations radio se sont associées pour continuer leurs émissions malgré tout. Une initiative bénévole, sans publicité, révélant un certain amateurisme, mais une immense détermination.
reportage |
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Les hauts parleurs des transistors vibrent encore dans les camps de rĂŠfugiĂŠs.
reportage |
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« Face à la sinistrose, un simple transistor à piles les raccroche au monde. »
L
e soleil tape fort et la poussière balaie Petit-Goâve. À deux heures de Port-au-Prince, la petite ville côtière de 120 000 habitants a subi le séisme de plein fouet. Il ne reste plus rien de l’église et l’hôtel de ville va être rasé. Ici, l’aide internationale arrive au compte-gouttes. Dans une cour, sous une bâche, des mères de famille font frire des bananes. À côté, des hommes discutent de l’actualité. Au milieu des chèvres et des coqs. D’autres, armés de stylos bic, griffonnent des dizaines de feuilles de papier sur une table bancale. Ils sont tous journalistes. Concurrents, il y a quelques semaines, ils travaillent de concert à un étonnant projet : les 17 directeurs de radios de Petit-Goâve ont décrété l’union locale pour continuer à émettre. Une démarche qui
peut sembler dérisoire : une grande partie des habitants de cette région a tout perdu. Mais, face à la sinistrose, un simple transistor à piles les raccroche au monde.
Reprise de l’antenne Jusqu’au 12 janvier, Élisée Sincere était fonctionnaire à la Cour des Comptes. Durant son chômage forcé, il a réussi à sauver des décombres l’émetteur de Radio Men Kontre, la station de son père. « Je me suis débrouillé pour le réparer, on n’avait pas de technicien sous la main, j’ai donc appris sur le tas ». Grâce à ce sauvetage inespéré, chaque jour, la communauté médiatique de la ville se relaie pour émettre* de 16 h à minuit avec, en point d’orgue, un grand « News show » de 17 h à 18 h. « On ne peut pas diffuser toute la journée, explique Mortigène, le père d’Elisée. L’essence coûte trop cher pour alimenter le groupe électrogène ». Trois gallons sont consommés chaque jour, soit une facture de 500 gourdes (près de 10 euros). Les caisses étant vides, les journalistes travaillent bénévolement et se cotisent pour régler la note. Malgré les drames personnels, ils sont venus dès le 14 janvier devant les locaux de Radio Men Kontre. > * sur la FM (104.1)
Dieudonné Délice et Bertonny Edouard, les deux présentateurs du journal. Dans l'inactivité ambiante, la radio sert souvent d'exutoire.
Centre-ville de Petit Goâve. / Habitant de Petit-Goâve devant sa maison détruite.
« Notre rôle est fondamental. Les gens avaient besoin d’être informés, poursuit Mortigène, ne serait-ce que pour recevoir de l’aide. Nous annonçons les distributions d’eau et de nourriture ».
Les moyens du bord La conférence de rédaction débute dès 6h du matin. Puis, chacun part en reportage jusqu’à 15 h. Jeff revient de la capitale avec une interview « exclusive » de l’ambassadeur canadien en Haïti. Il a supporté 5 h de tap-tap, les taxis collectifs locaux. À côté, Mac Arthur pirate avec un dictaphone un reportage diffusé par RFI sur son transistor. « C’est sur les ONG. Elles dépensent un fric considérable alors qu’on crève de faim ici », déplore-t-il. Le sujet passera dans le journal du soir. Sous une tente offerte par les Nations Unies,
Elisée peut lancer le jingle d’ouverture. Un PC vieillissant et un logiciel de montage freeware suffisent à faire tourner la machine. « C’est parti pour une heure de Bob Marley, les gens lui vouent un véritable culte ». Air Jordan aux pieds, Henri, vieux rasta édenté, la soixantaine bien consommée, apprécie. En rédaction, ça s’active, les assistants des deux animateurs n’ont toujours pas cessé d’écrire. Le fil du journal prend forme. Les deux « stars », Dieudonné Délice (Radio Klofapierre) et Bertonny Edouard (Radio Echo 2000) évoquent les risques du métier : « être journaliste est un métier extrêmement dangereux en Haïti ». Brignol Lindor, un ancien collègue d’Édouard a été assassiné le 3 janvier 2001 à coups de pierres et de machettes pour s’être publiquement opposé au dictateur Aristide. >
16 h, la rédaction est en ébullition.
Radio Men Kontre accueille sur sa fréquence les 17 stations de Petit Goâve.
« Être journaliste est un métier extrêmement dangereux en Haïti. » Derrière le micro 17 h. Élisée commence à installer le plateau. La table occupée par la rédac' est réquisitionnée. Il pose en urgence deux micros branchés à la console. C’est parti pour la grandmesse. Les animateurs lancent les titres, les journalistes se succèdent, dictaphone à la main, pour diffuser leurs reportages. Jeff, sans doute trop ému par son interview du jour, oublie de stopper sa K7. « On peut prendre une photo ensemble M. l’ambassadeur ? » Sourires gênés. Actualités locales, internationales, doléances enregistrées quelques minutes auparavant seront diffusées au cours du journal. Il est déjà 18 h, la nuit vient de tomber, place au débat. Les Haïtiens en sont par-
ticulièrement friands. Hitler Sisme et Roland Laguerre (19 et 20 ans) naviguent en roue libre sur Libération.fr et BBC News pour commenter l’actu. À côté, James Crown, le rappeur s’échauffe pour son émission. Un brin mégalo, T-shirt à son nom, « James Crown the real Man », s’essaie à une impro hasardeuse plus proche de Mariah Carey que de son idole 50 Cent. « Je passe du rap des bas quartiers à Port-Au-Prince, le centre névralgique du hip-hop Kreyol. » Le DJ de Radio Klofapierre spécialisé dans la chanson française prépare sa playlist. À minuit, le centre des médias cessera d’émettre et les Petits Goaviens s’endormiront sur un dernier tube de Gérard Lenorman. /
Photographe ¬ Laurent Vilarem (www.kubik.pro) en collaboration avec le retoucheur F. Blaszczyk // Photographes assistants ¬ B. Azais, E. Jondreville, N. Bergstrom // Modèles ¬ Stephania Matteagi, Mayui , "La Mule" // Maquilleuse - coiffure : K. Hamelle (avec les produits Helena Rubinstein) // Logistique : N. Laboucarié et Vivien Remerciements aux marques Lacoste, Schmoove et Last chance Garage (Denis et Jean-Luc)
Death Proof
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Stephania : Polo et jupe Lacoste
Stephania : Lunette Bruno Chassignand, Robe Obey cool breeze, chaussures Lorel REPETTO) La Mule : Tee shirt Eleven, Jean Energie, Basket Vans Mayumi : Maillot Felicita, Sandales Recoleta Sessun
Stephania : Veste verte Blair Jacket 2, Veste et Combishort OBEY, Chaussure Repetto Lorel La mule : Veste zippÊe et marinière American Apparel, Short Fred Perry Mayumi : Maillot Felicita, Sandales Recoleta Sessun
La Mule : Lunette Bruno Chassignand, MariniĂŠre American Apparel, AnaĂŤlle Jean Energie, : Combinaison Chaussure Franklin Schmoove & Marshall
Stephania : Robe et sac Sessun, sandale Lorel chez REPETTO
KitsunĂŠ Le look, le renard et la galette
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Interview Propos recueillis par ¬ Hakima Lounas - photos ¬ DR
Kitsuné, derrière ce nom saugrenu qui signifie renard en japonais, se cache un concept novateur alliant musique et mode, tradition et modernité. Gildas et Masaya, les rusés directeurs de ce label, rendent les grandes maisons de disques très jalouses. Dotés d’un flair hors du commun, ils ont propulsé Hot Chip, les Klaxons et plus récemment La Roux sur le devant de la scène. Comme si cela ne suffisait pas, leur marque progresse en parallèle sur le marché de la mode, affichant déjà 5 collections élégantes et intemporelles. Rencontre sans coups de griffes depuis leur tanière du 1er arrondissement de Paris. Que faisiez-vous avant la création de Kitsuné ? Masaya : Avant de rencontrer Gildas, je travaillais pour une agence d'architecture et pour une boutique de vintage. Il y a 7 ans, lors d'un voyage au Japon, Gildas et moi avons décidé de créer Kitsuné. Gildas : Oui, à l'époque je travaillais encore avec Daft Punk. On avait emmené Masaya au Japon pour le tournage d'un court-métrage. Avant, je tenais une petite boutique de disques dont les deux
membres de Daft Punk (qui démarraient à peine) étaient clients. On s'entendait si bien que j’ai ensuite travaillé avec le duo pendant une quinzaine d'années, notamment en tant que label manager et conseiller artistique pour plusieurs pochettes d’albums. Comment définissez-vous la ligne artistique de votre label et de votre marque de vêtement ? M : Les vêtements Kitsuné sont à notre >
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« On n’a pas envie d’être underground. » image, ceux que Gildas et moi voulons porter tous les jours. On s'inspire du quotidien, ce sont des modèles simples, aux codes classiques mais d'une excellente facture. G : On cultive le chic à la française. On revendique la même image pour notre label clairement identifié à Paris. Sur le plan musical, on privilégie des artistes avec lesquels le courant passe et dont les chansons sont susceptibles de toucher un large public. Cela ne nous intéresse pas de faire des trucs underground. D’ailleurs, La Roux a décroché la première place des charts en Angleterre. Actuellement, Two Door Cinema Club tourne sur Virgin Radio, Ouï FM, le Mouv'... M : Nos exigences en matière de mode et de musique se rejoignent, on mise toujours sur la qualité et la longévité. On vise l'intemporel.
pense que nos clients ne se croisent pas vraiment. Notre ligne de vêtements touche un public de 40 à 50 ans, tandis que notre musique concerne les 15-35 ans.
Produisez-vous de la musique pour vendre des vêtements ou l'inverse ? G : À l'origine, on a simplement créé une marque de prêt-à-porter qui nous plaisait, en surveillant de près les matières, les coupes et la fabrication. Pour la musique, c'est pareil, on se fait plaisir sans chercher la facilité. Sans renvoyer l’une de nos activités vers l’autre, sans merchandising. Ce serait trop facile, on aime le challenge et l'idée que chaque activité soit complètement indépendante. D’ailleurs, je
Laquelle de vos activités est la plus rentable, la mode ou la musique ? G : Il y a certainement plus de marge à réaliser avec le vêtement en ce moment. En France, le marché du disque n'existe plus, il a chuté de 80 % en 5 ans. Mais, les gens trouvent normal de télécharger de la musique gratuitement. On essaie de se persuader que cela ne nuit à personne alors que tant d’artistes en souffrent. Maintenant, ils sont obligés d'avoir deux métiers. C'est ça l'industrie
Pas de merchandising, mais les groupes Kitsuné sont bien habillés en Kitsuné, non ? G : Ça c'est autre chose… À la limite, ça nous gêne pour être tout à fait honnête. Dans les contrats, il n'est jamais stipulé que les artistes doivent porter du Kitsuné. Après, si les mecs apprécient notre marque, on ne va pas leur interdire ! Un tas d'artistes qui n’ont rien à voir avec nous portent aussi nos vêtements. M : Oui, Alexis de Hot Chip était encore à la boutique hier par exemple. Des personnalités du monde du cinéma, de la télé, et bien d’autres qui ne connaissent pas le label nous rendent visite.
du disque aujourd'hui, pas autre chose. Chez nous, pour un album qu'on vend il y en a 30 ou 40 qui sont piratés… On a sorti celui de Two Door Cinema Club en digital à 5 €, alors qu'on ne se foute pas de notre gueule sur le mode « c'est trop cher ». Nous réalisons d’ailleurs plus de 60 % du chiffre en digital.
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À quand un album de Gildas & Masaya ? G : (rires) Jamais... On ne sait pas composer de musique, autant laisser les autres s'en charger ! On est de très bons directeurs artistiques, chacun son métier… Les lecteurs de Let'smotiv peuvent nous en remercier ! /
à découvrir / Kitsuné Maison 9, « The Petit Bateau edition or The Cotton Issue » : sortie 26.04 jusqu'au 24 avril, Kitsuné participe à l'exposition « Esprit Factory » au Bon Marché, 38 Rue de Sèvres, Paris, +33 144 39 80 00
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Son festin nu texte ¬ Marc Bertin photo ¬ DR
Objet de culte déviant, témoin privilégié de l’effervescence downtown Manhattan circa 77/82 et rare performeuse n’ayant jamais sacrifié à la facilité ni à la tentation mainstream, Lydia Lunch revient, flanquée des majestueux Gallon Drunk, défendre Big Sexy Noise, dernière livraison en forme de somme. Son cv ne peut qu’impressionner (Teenage Jesus & The Jerks, Beirut Slump, Harry Crews), ses amitiés claquent (Sonic Youth, J.G. « Fœtus » Thirlwell, The Birthday Party, Einstürzende Neubauten, Michael Gira, Die Haut). Son trajet, lui, force le respect : plus de trente ans à la marge des genres (no wave, post-punk, spoken word), sa propre étiquette (Widowspeak) pour diffuser une certaine idée de l’urgence. Un véritable catalogue de la cause underground avec tout ce que cela requiert de sexualité polymorphe, de drogues et de sodomie verbale. Égérie. Depuis l’augural Queen of Siam, en 1980, la prédatrice n’a fait que « fréquenter » la zone d’inconfort, flirtant parfois avec les sommets (Ho❥
neymoon in Red, Drowning in Limbo), mais livrant le plus souvent des opus ne rendant guère justice à sa fièvre incantatoire que seule la scène sait mettre à sa juste valeur. Infatigable en dépit du temps qui passe et de sa modeste reconnaissance, l’ancienne égérie de Richard Kern n’a pourtant de cesse de multiplier les collaborations comme sa récente rencontre avec James Johnson, Terry Edwards et Ian White. Backing band certes de luxe mais, pour qui se souvient de l’incandescence façon Hasil Adkins de Gallon Drunk au Jimmy à l’orée des années 1990, on ne saurait rêver meilleur attelage pour annoncer l’Apocalypse. Ou revisiter Kill Your Sons de Lou Reed… /
BIG SEXY NOISE (LYDIA LUNCH & GALLON DRUNK) Mercredi 14/04, 20h30, Heretic Club. Renseignements www.bordeauxrock.com
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texte ¬ Marc Bertin photo ¬ DR
Of Montreal Formation menée par Mike Moya, Hrsta ne saurait être résumée à la simple étiquette « post-rock ». Fondateur des regrettés Godspeed You! Black Emperor, ancien membre de Molasses et Set Fire To Flames (deux petites légendes), collaborateur d’Elizabeth Anka Vajagic, l’homme articule un langage exigeant. Tout a commencé avec L’éclat du ciel était insoutenable, publié chez Fancy Records en 2001. Un album cultivant la dépression avec une rare élégance et un dépouillement de bon aloi. Ce n’est pourtant que quatre ans plus tard que Moya revient aux affaires et chez Constellation en signant Stem Stem In Electro, épaulé par ses camarades de Hangedup, Beckie Foon et Sophie Trudeau. Si l’univers rappelle ses premiers groupes, le soin apporté aux arrangements témoigne d’une volonté farouche de s’affranchir de la couleur « maison ». Hrsta en profite également pour établir sa flatteuse réputation en Europe. Apnée. Ghost Will Come and Kiss Our Eyes, troisième effort publié en 2007, voit le groupe se déployer vers de nouveaux territoires grâce à la participation de Brooke Crouser (Jackie-O Motherfucker), d’Harris Newman (Esmerine, Sackville, Hangedup) et du fidèle Eric Craven. Un recrutement judicieux tant l’album baigne dans un capiteux folk psychédélique tout en orgue et motifs de guitare luxuriants. Alternant avec bonheur plages instrumentales (dont le stratosphérique Hechicero del bosque) et morceaux chantés (Beau village tel un inédit de Nico), ce disque foudroie l’esprit, évoquant Current 93 ou Pink Floyd. Quant à la reprise de la scie lacrymale Holiday, qui referme ce trip en apnée, elle offre une perspective totalement inédite sur le patrimoine des Bee Gees. / ❥
HRSTA + CORDE BRÈVE + CRANE ANGELS Jeudi 15 avril, 21h, Heretic Club. Renseignements www.myspace.com/letspaniclater
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Feu marche
avec moi texte ¬ Sol La Bonté photo ¬ Jessica Eaton
Fer de lance de l’étiquette Jagjaguwar, couple à la ville comme à la scène, The Besnard Lakes vaut mille fois plus que les hâtives comparaisons établies avec leurs homologues Arcade Fire. Si épique soit-elle, leur musique évolue entre lourd psychédélisme et capiteux shoegaze. Et le tragique de Brian Wilson. Dans le rock comme ailleurs, tout est (souvent) affaire de patience. Pour Jace Lasek et Olga Goreas, l’aventure prend au début les formes d’une « récréation » à côté de leurs activités de production : c’est chez eux, au studio Breakglass que la crème indie canadienne (Wolf Parade, Islands, Sunset Rubdown, The Dears, Stars) vient enregistrer. Las, avant même de graver son premier album, les musiciens recrutés étaient déjà partis vers de nouvelles aventures ! Après le bien nommé Volume 1, en 2003, le combo part tailler la route. Néanmoins, il faut attendre 2007 et The Besnard Lakes Are the Dark Horse pour ❥
que la ferveur médiatique et publique prenne enfin toute sa dimension. Gothique. Il faut dire qu’avec son atmosphère échappée d’un rêve lynchien, sa pochette gothique à souhait et son humeur intemporelle, l’opus a de quoi frapper les esprits les installant de facto au titre très convoité de next big thing d’origine montréalaise certifiée. Avec le récent The Besnard Lakes Are The Roaring Night, le quartet poursuit ses noires obsessions, flirtant même avec l’Histoire puisque les sessions ont été capturées sur la même console ayant servi à Physical Graffiti de Led Zeppelin. La frontière avec le baroque est franchie. Tout peut recommencer. /
THE BESNARD LAKES + FRÀNÇOIS & THE ATLAS MOUNTAIN Samedi 17 avril, 20h30, Espace Tatry. Renseignements www.allezlesfilles.com
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Une carie granitique texte ¬ Iron Cobra photo ¬ Reid Haithcock
Pourquoi faut-il que les groupes de musique « extrême » portent des noms à dormir debout ? Exeunt les blases en quatre lettres, place à la surenchère. Alors que les poseurs réclament le retour de la messe satanique en latin, la véritable question apparaît comme une évidence : y a-t-il encore un serpent dans le pentacle ? Le deathcore s’est répandu de concert avec les New Era sur la hype underground. Ce style surfait s’avère un clone musical de Cannibal Corpse qui se serait retrouvé face à Eminem dans les joutes vocales de 8 mile. Victime de son propre succès, le sacro-saint grind supporte mal la transmission générationnelle, entraînant de fait la tombée en désuétude de son emblématique « gruik ». Loin de ce concours de clowneries grotesques, le label Translation Loss lance une écurie apparue grâce au succès de la récente vague post-hardcore. Or, qui reste-t-il une fois l’effet de mode passé ? Plus grand monde, hormis quelques formations originales réussissant d’une part à continuer leur carrière et ❥
d’autre part à susciter l’engouement autour d’une nouvelle sortie. Metal. Mouth of the Architect en fait partie. Arrivés dans le milieu avec l’envie de faire du métal autrement, ils persistent à creuser admirablement le sillon de la légende Neurosis. Influencé, mais égal à lui-même, le groupe officie dans ce qui se définirait simplement comme du metal spatial. Tout en longueur, leurs morceaux varient les ambiances et se basent avant tout sur la force émotive plutôt que sur la figure de style technique. Pleinement au service de sa propre conception de la musique, le quatuor de Dayton bâtit son panthéon discographique petit à petit. Les yeux vers le ciel et la bouche ouverte. /
MOUTH OF THE ARCHITECT + BLACK LIQUID DEATH Dimanche 18 avril, 20h30, Le Saint-Ex. Renseignements www.allezlesfilles.com The Violence Beneath (Translation Loss)
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texte ¬ Shlomo Kippelstein photo ¬ DR
Fusion casher Reprenant les canons d’une pop sous influence afro-beat pratiquée par Talking Heads et la classe oubliée de Minimal Compact, Fool’s Gold est l’une de plus agréables surprises 2010. Possible espoir « musique du monde » dans son acceptation sono mondiale, la formation californienne séduit. Irrésistiblement. Après tout, Los Angeles bénéficiant d’un climat de type méditerranéen, imaginer un même tropisme entre la Terre Sainte et The Land of milk and honey n’est pas une vue erronée de l’esprit. Donc, sous le soleil azuréen du Big Nowhere se trame une petite révolution à des lieux des genres à la mode. À l’origine, une rencontre, celle de deux musiciens immigrés : le chanteur et bassiste Luke Top et Lewis Pesacov, qui a collaboré au projet Konono n°1. Autour du tandem, un vrai collectif (8 à 12 membres) dont Michael Tapper ex-batteur de We Are Scientists, Orpheo McCord percussioniste de The Fall et Matt Popieluch de Foreign Born. Barbecues. Sur leur premier effort bilingue (hébreu et anglais), entre guitares high life, section cuivre et percussions ethniques, se dessine clairement une passion affirmée autant qu’assumée d’influences comme le soukous congolais, l’ethio-jazz ou le blues touareg. Certes, la formule n’est pas nouvelle, au regard de ce qu’un label tel que Crammed a construit en 30 ans. Néanmoins, la formation dégage un réel plaisir dans le jeu (pratiqué de longue date lors de barbecues ouverts à tous) ainsi qu’une redoutable efficacité mélodique à l’image de Nadine ou de Poseidon. L.A. nouvelle Terre promise ? / ❥
FOOL’S GOLD + THE RODEO Lundi 19 avril, 20h30, Rockschool Barbey. Renseignements www.rockschool-barbey.com Fool’s Gold (I Am SoundCinq7/Wagram)
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Maléfice fucking ? texte ¬ Marc Bertin photo ¬ DR
Adulé et détesté à peu près dans la même mesure, l’illuminé démoniaque Anton Newcombe mène son projet fou Brian Jonestown Massacre avec toute la délicatesse d’un despote paranoïaque. Lui qui se targuait d’initier une révolution musicale demeure claquemuré dans une posture de génie incompris. Forcément. « We started in late 1990... We were young and full of Acid, E’s and ideas. We played our first gig at a College Frat house in Berkeley and it fucking sucked. We played our second gig at an African American Masonic Hall on Haight st. and it was FUCKING ACE!!! After that, we broke up and got back together again when we got a letter from Bomp Records saying “We want to put your record out”. » Après tout, pourquoi vouloir brosser le portrait de l’hydre BJM quand ce dernier sait si bien poser son cv sur sa page Myspace™ ? Tout est là : l’absolu rock’n’roll, la drogue, l’obscénité, la fureur. Soit le sel d’une flatteuse légende underground en somme. ❥
Gourou. Pour le meilleur et surtout pour le pire, Dig ! - fascinant documentaire signé Ondi Timoner relatant le septennat entre BJM et Dandy Warhols sur le mode du miroir inversé - aura mis en lumière l’égotisme de son leader (gourou ?) peu amène avec ses musiciens, créateur intransigeant, junkie atrabilaire, noyant tout principe mélodique sous des nappes de guitares volées au Velvet Underground ou My Bloody Valentine. Et la discographie, pléthorique, de suivre le mouvement du line up (60 membres au bas mot…) où surnage une poignée de pépites perdues au gré du vent mauvais. Dernière farce : Who Killed Sgt. Pepper ? Certes, on veut bien ricaner, mais n’est pas Mark E. Smith qui veut. /
THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE + THE ROCKANDYS Samedi 24 avril, 20h30, Espace Tatry. Renseignements www.allezlesfilles.com Who Killed Sgt. Pepper ? (Arecordingsltd/Differ-Ant)
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Renseignements
dégénérés texte ¬ Sol la Bonté photo ¬ DR
En une décennie de méfaits plus crapuleux les uns que les autres, The Intelligence s’est bâti une solide et méritée réputation de groupe culte. Primitivisme façon Animal Collective, climats anxiogènes dignes de Liars, vocaux saturés à la Country Teasers, âpreté évoquant The Fall. Bienvenue à bord. Formé en 1999, à Seattle, par Lars Finberg (notamment croisé au sein de A Frames, Unnatural Helpers, Dipers), le groupe s’est rapidement distingué en mêlant punk, no wave, pop lo-fi et noise, le tout dans un esprit DIY poussé aux limites du (dé)raisonnable : soit des enregistrements « faits maison » (le salon domestique) en 4 pistes avec une batterie d’enfants (celle de Finberg junior), à grand renfort de distorsion et de reverb ! Discographie prolifique, inaugurée avec l’éloquent manifeste Boredom and Terror pour le compte de Dragnet Records (leur propre étiquette), puis Omnibus, Narnack ou In the Red. ❥
THE INTELLIGENCE + TV GHOST Mardi 27 avril, 21h, Le Saint-Ex. Renseignements www.allezlesfilles.com
Dévotion. Sans parler de concerts à l’emporte-pièce, tout ici participe à entretenir la dévotion des fans, dont JB Wizz - le Lux Interior de Born Bad Records -, qui a signé le quartet le temps d’un excellent Crepuscule with Pacman alors que se profilait simultanément Fake Surfers sur l’écurie de Jon Spencer… Guitares tutoyant la dissonance, claviers mourants, écho bluesy, flirts bruitistes voire expérimentaux, le souci permanent de déconstruction ne doit pas occulter le réel « talent » mélodique à l’œuvre. Gare au trompe-l’œil, le front de libération des parias du binaire est en marche. /
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texte ¬ Gautier Blondel photo ¬ DR
Plus fort s’il te plaît ! Le punk est partout. Indie, pop ou electro, à se demander s’il n’est pas nécessaire de repunkiser le punk pour lui redonner une définition à peu près valable ? Certains arrivent même à vendre Joey Starr comme l’égérie du genre. Pourquoi pas ? On peut cependant lui préférer un modèle canadien comme Mute. Pennywise, Bad Religion, NoFX et Pulley sont au skate core ce que l’an 0 est à Jésus-Christ. Malheureusement, l’engouement français pour ces groupes n’est plus vraiment au rendez-vous vu qu’il est désormais presque honteux d’avoir un jour affirmé son appartenance à ce style via une garde-robe un peu trop flottante. Le hardcore mélodique a du mal à connaître une seconde jeunesse, à cause justement de ceux qui ont fait exploser le style. Même après 25 ans de carrière, les papys punk rockers écrasent la jeune génération et manque d’héritiers dignes de leur stature ; surtout depuis la mort prématurée de Belvédère et des Satanic Surfers. Phil Collins. Mute n’a cependant jamais été aussi proche d’incarner ce renouveau. Le quatuor québécois, déjà fort d’une tournée française et d’un passage au festival Garorock, voit sa renommée internationale monter en flèche depuis la sortie de l’album The Raven (Fond of Life Records). Phil Collins dans la forme, Étienne Dionne n’a, dans le fond, rien de Genesis. Il enchaîne en toute facilité les plans techniques tout en nous gratifiant de ses lignes de chant mélodiques du meilleur effet. Dynamique, doté d’une réelle présence scénique et fort d’une maestria au service de la musique, Mute est en passe de devenir un mot magique. / ❥
MUTE + FORUS + SPUDGUN Mardi 27 avril, 20h30, Heretic Club Renseignements www.hreticclub.com
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X la main
sur le cœur X texte ¬ Gautier Blondel photo ¬ DR
« Les coups pleuvent et le mur fuit / Notre épiderme est perméable comme du crépi / La musique est la seule chose qui me fait tenir dans la vie / Quoi qu’on fasse nous tombons à chaque fois sur un os / Hier, ma voisine s’est suicidée avec ses gosses. » (Les pires textes du hardcore vol.3, ed.Moshi/Mosh Pit). Le punk est un creuset inépuisable pour l’exercice qu’est le concept album. Souvent pourvu d’une trame calquée sur le genre opéra, elle peut se décliner sur un ou plusieurs disques. Depuis son retour en grâce, d’anciens groupes alternatifs - Green Day ou My Chemical Romance se sont engouffrés dans la brèche. Mais, la brèche a fini par se changer en faille à cause de la multiplication des formations se sentant obligées d’y adhérer pour des questions de prestige. Au milieu de toutes les hécatombes musicales lamentablement pompeuses dans lesquelles beaucoup sont tombés, le hardcore dont on attendait plus grand-chose revient avec un poulain qui sublime les codes à son avantage ❥
Mayonnaise. Récente figure de proue de la branche moderne, Defeater colore sa musique avec des palettes sonores urbaines rappelant le terrain étayé par Glassjaw au début des années 2000. Malgré seulement deux productions au compteur, le groupe, grâce à une conception littéraire de son univers, s’en sort déjà avec les honneurs. Chaque disque raconte une histoire teintée de préoccupations sociales ; rendant au punk sa principale caractéristique désespérément perdue depuis des lustres. Violente et désabusée, mais loin des clichés véhiculés par les « tough guys » en maillots de l’OM, la patte de Defeater se veut sensible et moelleuse comme le petit monticule de mayonnaise sur une barquette de frites trop cuites. /
DEFEATER + DEAD SWANS + MORE THAN LIFE + NINE ELEVEN Jeudi 6 mai, 20h30, Heretic Club. Renseignements www.hereticlub.com
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texte ¬ N.S.T.S photo ¬ Toums
Fuck art, Let’s act ! « Fame, I’m gonna live forever, I’m gonna make it to heaven, baby remember my name. » (1) Toi et tes amis avez monté un groupe de musique. Vous êtes jeunes et vous avez la rage. Celle de réussir : sortir un disque, faire des concerts, signer sur un label, avoir une interview dans un magazine, vendre vos disques, agrandir votre fanclub et gagner votre vie de star de la musique ! Stop ! Halte aux mythes et aux paillettes ! Fame était une fiction, au même titre que la Star Academy ou la Nouvelle Star sont des émissions de pseudo-réalité. D’un côté, un film qui prétend montrer la réalité d’une école de spectacle et la dureté de sa discipline, mais réserve un happy end à la majorité des élèves sous la forme d’une célébrité bien méritée. De l’autre, des productions télévisuelles de divertissement (permettant aux chaînes de maintenir le cours de leur action dans un climat économique morose) prétendant dépasser la réalité alors qu’elles en sont un miroir hyper-déformant. Il faut entendre Philippe Manœuvre, rédac-chef de Rock’n’Folk et juré de la Nouvelle Star 2010, s’ébrouer dans un élan de naïveté
foncièrement malhonnête : « Je vois pas quelle serait la maison de disques qui irait dans six villes de France écouter les gens, je vois pas qui fait ça, qui d’autre fait ça, quoi ! » TV killed the radio star Il est vrai que certains labels donnent l’impression de ne plus faire ce boulot et moi je ne vois pas ce que fait la télévision pour la réussite d’un groupe de musique en 2010. Sans doute autant qu’en 1960, lorsque la programmation de Top Of The Pops suivait paresseusement le classement des charts, mais sans doute moins que dans les années 1990, lorsque, rien qu’en France et sur une seule chaîne (Canal+), un programmateur courageux et frondeur osait présenter quelques
Le groupe bordelais Hello Sunshine jouant devant un drapeau de Jean-Philippe Smet
raretés pop. Rien de très underground à noter cependant, soyons réalistes. La route est longue Grégory Gomez et Alexis Magand ne sont pas des rock stars mais sans doute des stars de la musique émergente ; leur documentaire (2) fait le portrait croisé de trois groupes en voie de professionnalisation sur une route semée d’embûches. Tournées à l’arrache, périodes de vaches maigres, faux espoirs de contrats avec des producteurs, etc. Des mythes à l’épreuve d’une dure et méconnue réalité. ❥
DIY Une des solutions préconisées par les extrémistes du milieu : le Do It Yourself, soit le retour aux sources du punk. Tout faire soi-même en autoproduction : la création, la communication, la gestion de carrière… Les outils sont à portée de main des artistes, mais l’avenir reste très incertain. Alors, pour ceux qui souhaitent des éléments de réponse, direction le FAME vendredi 30 avril. / (1) Paroles tirées de la chanson-titre du film Fame. (2) La route est longue, de Grégory Gomez et Alexis Magand, autoproduction 2008.
Pour aller plus loin : rendez-vous vendredi 30 avril, à la Rock School Barbey, pour la première édition du FAME – Forum des Artistes Musicaux Emergents.
Univers Technologique sélection ¬ Benjamin Cordazzo
Le Professeur Simon est de retour Samsung nous sauve de la corvée d’aspirateur ! Le Navibot se pointe à l’heure programmée, cartographie le terrain avec sa caméra et son système visionnaring mapping, fait scrupuleusement sa ronde sans passer deux fois au même endroit, évite les meubles, les fils, les chutes dans l’escalier et se range tout seul sur sa base. Génial ! Livré avec sa télécommande. Pas de date de sortie pour le moment. Autour de 500€
Télex
Google émet plus de CO2 que 8 pays européens réunis, soit 240 millions de tonnes ! // Après s’être séparée des Télécommunications, la Poste compte vendre des téléphones et se positionner comme FAI. // Le domaine sex.com est en vente. // Le signe @ entre au musée - l’arrobase est exposé au MoMA de NY. // www.google.cn est mort ! Vive www.google.com.hk
high tech |
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Monolithe
La belle affaire Enso nous offre LE bon plan du mois avec ce MID de 5» à moins de 120 euros ! Actuellement livré avec Android 1.6, le constructeur à promis la mise à jour vers la version 2.1. On y retrouve juste l’essentiel certes, avec le WiFi, 8Go de mémoire et une prise casque car le GPS et le dongle 3G sont en option à respectivement 25$ et 35$. Le zenPad n’en reste pas moins une très très bonne occasion de s’équiper comme un nerd pour vraiment pas cher. Beaucoup, beaucoup moins cher que son sublissime équivalent, un certain Touch…
Les nouveaux téléviseurs Bravia Engine 3 sont disponibles. Outre une mise à jour hardware et logiciel apportant le Motionflow 240Hz refresh rate, l’edge LED backlit, le Wi-Fi, ou la norme DLNA, Sony signe un superbe design, aux lignes monolithiques, comme un Richard Serra dans votre salon. De 2300$ à 3500$
À partir de 155$ - http://enso-now.com
iCanne Parce qu’il ne sait pas se tenir tout seul et qu’on veut l’aider. 5€ - http://www.movie-peg.com
Télex
Non, non et non Palm, n’abandonnera pas Palm OS pour Android. // Le trafic data mondial vient de dépasser le trafic voix. // Après Google, Dell songe à quitter la Chine pour un environnement « plus sûr »... // Le Gundam installé à Tokyo l’été dernier prend ses quartiers à Shizuoka avec un tout nouveau sabre laser. // La tablette Courier de Microsoft est confirmée
high tech |
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Who’s the boss ? HTC balance du super lourd avec son dernier modèle sous Android relooké maison. Les Nexus One, Touch HD2 et autres XPeria peuvent trembler. Exit la souris, mais on gagne un écran AMOLED, un APN de 8Mpx avec flash LED acceptant la prise video 720p, couplé à une deuxième caméra de 1.3Mpx pour la visio, la 4G arrivant tout droit du futur avec le WiMAX, une béquille et une sortie HDMI pour la séance de ciné. Des leaks circulaient sur la toile sous le nom de Supersonic, puis Incredibe. Il s’appelle finallement Evo. Pas de date de sortie officielle.
Slate HP se pose bien moins de questions qu’une pomme à l’heure de sortir une tablette internet. De l’USB, du Flash, Windows Seven tout tactile et up, l’affaire est dans le sac. Disponible cet été pour moins de 400€ ! http://www.movie-peg.com/
Key connecte qui ? Si tu décollais cinq minutes la tête de ton iPhone, peut-être n’aurais pas tu besoin de le recharger deux fois par jour ? Pour ceux qui ne prennent pas le risque d’une journée sans un câble dans leur poche, qui plus est, sur leur porte-clé. 20$ - www.scosche.com
Télex
Impossible Project relance la production des cartouches PX100 pour nos vieux Polaroid. // 13 ans qu’Honda nous montrait toujours le même robot - Asino s’offre un lifting avec le P4. // Un dangereux hacker du Puy-de-Dôme (cocorico !) âgé de 25 ans a été arrêté par le FBI pour avoir piraté, entre autre, le compte Twitter de Barack Obama.
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DIY texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès Illustration ¬ Amy Lockhart
L’association bordelaise Monoquini programme et diffuse du cinéma expérimental des films d’artistes et des vidéos d’artistes. Le 10 avril, à 20h30, elle organise une séance de projection unique de films d’animation de l’artiste québécoise Amy Lockhart. Réalisatrice de films d’animation, Amy Lockhart pratique avec virtuosité l’art de la construction en carton. Ses narrations, à saveur fantastique, se trouvent aussi bien dans des fictions aux personnages réels, des vidéos, des films d’animation « stop-motion » que dans des peintures, des petits livres et toute une gamme de bricolages faits main. Coiffant souvent la casquette de réalisatrice, scénariste, illustratrice, conceptrice des costumes, de la bande-son et du décor, elle produit seule chez elle des projets ambitieux. Au moyen d’un décor construit avec du papier, de la colle blanche et de l’huile de coude, elle met en scène des histoires ❥
LET’S TOON ! AMY LOCKHART Samedi 10 avril, 20h30. http://monoquini.net/blog/
simples qui s’appuient sur le familier, le grotesque et l’absurde. Canada. À la tête de Monoquini, Bertrand Grimault explique que « la programmation d’Amy Lockhart s’inscrit dans le prolongement de la soirée Cartune Xprez, présentée en octobre dernier dans le lieu d’art À Suivre, illustrant cette esthétique DIY des jeunes cinéastes d’animations d’Amérique du Nord ». Cette séance promet également d’autres surprises en provenance du Canada, sous forme d’une carte blanche donnant à voir un échantillon de la diversité de cette esthétique hautement primitive. /
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Point, ligne, plan texte ¬ Cécile Broqua & Cyril Vergès photo ¬ DR
Jusqu’au 24 avril, la galerieACDC accueille Sébastien Vonier et présente un ensemble de quatre pièces toutes en lien avec le paysage. Matériaux prélevés, travaillés, peints, l’artiste offre une réunion de pièces hétéroclites et théoriques dont le voisinage et l’éventuel dialogue est rendu possible par un accrochage assez chic. L’œuvre Sans titre (2010) réunit dix morceaux d’enrobés bitumeux de forme irrégulière et décroissante, alignés au mur par des pattes en métal. À la fois très physique et au poids et à la matière apparent, cette pièce offre la reconstitution d’une ligne qui exprime la rigueur et donne le ton de l’exposition. Ces morceaux d’asphalte, éclats bruts de couleur noire, évoquent les vestiges d’une culture vouant un culte à la voiture et au temps où la périphérie des grandes villes était pensée pour être traversée à grande vitesse. Ils semblent relever d’une archéologie contemporaine où les rebuts trouvent une place à travers la relation contrariée au paysage qu’ils décrivent. ❥
SÉBASTIEN VONIER, PRÉFABRIQUÉ Jusqu’au samedi 24 avril. Renseignemnts www.galerieacdc.com
Découpe. Archipel (2010) est une sculpture installée au sol évoquant, d’après son titre, le dessin d’un petit chapelet d’îles composé d’un assemblage d’éléments architecturaux en bois plaqué bicolore, mais également, avec sa perspective en plongée, les découpes géométriques des parcelles de terres agricoles vues d’avion. Sobre et abstrait, ce travail aux accents de design scandinave pourrait facilement être détournée dans un intérieur domestique. Inscrit dans l’histoire des formes et du contexte dans lequel il apparaît, l’œuvre de Vonier qu’elle soit mimétique, monumentale, brutale, romantique ou austère s’emploie à interpréter le réel selon un cheminement théorique tirant vers l’abstraction. /
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texte ¬ Quinquin illustration ¬ Elzo
Rotten architek Culte belge, Elzo utilise la sérigraphie comme médium. Ses œuvres traduisent les angoisses et les désirs des jeunes adultes, ici la confusion mentale face à la complexité du monde s’exprime en couleur pop sur collages surréalistes. Nourri de musique, son univers déjanté traduit le refus de l’ordre social établi. Graphiste, directeur artistique, illustrateur mais aussi DJ, le Bruxellois Elzo Durt, dit Elzo, puise sa matière dans la culture punk rock, héritée de son père, grand collectionneur de disques et d’affiches de concerts. De cette initiation précoce, il garde un goût très sûr autant qu’affirmé pour l’esthétique trash. Pour autant, il se passionne pour les gravures anglaises du XIXe siècle, le constructivisme soviétique, les encyclopédies, les comics, les mangas, le pop art, l’art nouveau, l’art déco, le psychédélisme et son pays ! Grotesque. Avec cette base fort riche, il improvise ensuite des compositions en fonction de son humeur et y ajoute de la couleur. Beaucoup de couleurs qu’il imprime en sérigraphie (ce qui le rapproche du génial tandem Bon Goût) pour un excellent rendu de couleurs. Images grotesques, modernes et apocalyptiques, on retrouve dans ses créations toutes ses influences. Aujourd’hui, ce jeune trentenaire travaille en free-lance, après avoir collaboré à Voxer et Recyclart, réalise des illustrations pour des affiches, des flyers, des planches de skate ou snowboard, des pochettes de disques (notamment pour la prestigieuse écurie Born Bad Records). / ❥
ELZO, ÉCHEC SCOLAIRE Du 28 avril au 24 juin, Galerie CARHARTT SHOP Renseignements 05 57 87 54 45
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Le principe
et l’intention photo ¬ alan gentil
Initié par Astrid Klein et Mark Dytham, dans leur galerie de Tokyo, en 2003, le concept PechaKucha est une espèce de rassemblement informel dans lequel la communauté créative échange et partage aussi bien des idées que des projets. Avec un format particulier : 6’40’’ et 20 images diffusées pendant 20 secondes. Tel le grand oral de Sciences Po, revisité à l’aune du potlatch, l’exercice PechaKucha connaît désormais un beau succès, décliné dans 280 villes à travers le monde, dont Paris, Marseille, Nancy et Bordeaux. Sur les rives de la Garonne, l’initiative revient au Bureau Baroque (les architectes Laurent Tardieu et Alain Gentil), associés au dynamique duo Charlotte Hüni et Jean-Louis Sissac. Depuis sa première édition, en septembre dernier, au TNT-Manufacture de Chaussures, la chose a pris quartier au 308-Maison de l’architecture, rive droite. À chaque fois, pas moins de 15 invités, dûment sélectionnés (inconnus
ou pas, dans des pratiques identifiées ou transversales, créateurs ou portant un point de vue pertinent sur la création) prennent la parole face au public dans le respect du cadre déterminé. Laboratoire. Cette « jolie tribune d’exposition » pourrait également se définir à la façon d’un réseau social visant à la médiation de l’idée dans un espace transformé en temps. Moins formelle qu’une galerie, plus incarnée qu’un site internet, cette séance d’échanges souhaite « dépasser » les contraintes inhérentes au cadre institutionnel afin de donner la parole à ceux qui en sont « exclus » mais portent en eux un réel enga-
gement artistique. In fine, PechaKucha se veut un reflet, certes subjectif, du laboratoire de la création locale. Play-list. Si les organisateurs sont attentifs au travail de promotion, ils se refusent toutefois à sacrifier aux figures trop en vue. A priori, aucune tête de liste. Les noms installés côtoient les étudiants. Les hommes, les femmes. Le jeune y est bienvenu. En outre, l’objectif affiché est de faire de ce moment, un « divertissement », une « fête ». Donc, ni un vernissage ni une conférence. L’ordre de passage des intervenants peut même s’envisager à la façon d’une playlist avec ruptures et fondus enchaînés. ❥
PECHAKUCHA NIGHT, VOLUME 4 Jeudi 6 mai, 20h, 308-Maison de l’architecture. www.pecha-kucha.org/night/bordeaux
Direct. Plateforme modulable, sensible à la porosité entre les champs, les nuits PechaKucha souhaitent faire sourdre une réelle cohérence au nom de la primauté du principe sur l’intérêt. Entre l’événement et l’exposé de classe en direct et sans répétition, ces rencontres gratuites ressemblent à des portes ouvertes pour les nouvelles formes d’expression avec une « sélection » panachée, libre de tout critère. La valorisation y fait plus sens que la réelle promotion, ce qui permet parfois de jolis pas de côté par rapport à la mécanique. Une expérience suave en somme…
agenda Rolf Julius
ÉCRANS SONORES Âgé de 71 ans, Rolf Julius développe depuis le début des années 1980 un travail à la lisière des arts visuels et de la création musicale. Il parvient à travers une esthétique essentiellement adossée à une économie de moyens à tisser des liens étroits entre musique et sculpture. Sa pratique repose sur un processus d’exploration de la matière visuelle et sonore, se nourrissant l’une l’autre dans un échange de propriétés physiques, plastiques et symboliques. Tous ces éléments réunis servent à approfondir l’idée que l’on peut voir et toucher le son. Rolf Julius Du 15 avril au 22 mai. www.galeriecortexathletico.com
DESIGN GRAFFITI L’espace Valcucine (15, rue Fondaudège) accueille la galerie A, structure nomade spécialisée dans le design et l’art urbain. Répartie sur les deux niveaux du cuisiniste, l’exposition articule deux disciplines, design et graffiti, autour de la notion d’espace. Meubles et luminaires conçus entre 1950 et 1980 par des architectes, designers, ensembliers dialoguent avec une sélection de tableaux d’artistes majeurs du mou-
Houzz'houzz'houuu
vement graffiti français comme le groupe 3DT, Akise ou encore Blitz. Spatial, conversation sur l’espace Du 8 avril au 8 mai. http://galerie-a.blogspot.com/
TRIO Caroline Molusson, Xavier Gautier et Seulgi Lee se partagent l’affiche de l’exposition houzz’houzz’houuu à la galerie Ilka Bree. Les Bordelais ont pu apercevoir dans l’espace public le travail de l’artiste coréenne Seulgi Lee, qui avait habillé le museau de quelques autobus lors d’Evento en octobre dernier. Quant à Xavier Gautier, il développe un travail où il hybride réel et fiction notamment dans sa série Family Films en réunissant des extraits de films de famille et de classiques hollywoodiens. houzz’houzz’houuu Du 16 avril au 30 mai. www.galerie-ilkabree.com
SPLASH ! Depuis plus de quinze ans, Kendo développe un langage graphique urbain usant des codes du graffiti. Membre fondateur du collectif Peinture Fresh, l’artiste profite des espaces clos pour explorer la tri-dimentionalité des lieux. Bulles, cercles, lettres dynamiques,
expositions |
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Kendo-P-Fresh !!!
Zao Wou-ki
peinture en ébullition, coulures, tags et traits nerveux sont portés par une palette de couleurs aux accents vifs et vivants. Entre bande dessinée et heroïc fantasy, il a exploré l’agglomération bordelaise de Cenon à Mérignac en passant par Bègles ou bordeaux. À voir à l’espace 29. Kendo-P-Fresh !!! Du 27 mars au 17 avril http://espace29.com
SIGNES Né en Chine, en 1921, Zao Wou-Ki a étudié à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou où, dès l’âge de 15 ans, il apprend le dessin, puis la peinture. En 1948, il émigre à Paris. Très vite admiré par le poète Henri Michaux, il est félicité pour son talent par Picasso, Miro, Giacometti, Soulages, Léger et Villon. C’est au cours d’un séjour à Venise dans les années 1950 que son œuvre figurative bascule vers l’abstraction. « J’ai voulu échapper aux limites du choix du sujet. Dans l’abstraction, ma liberté est plus grande. » La galerie DX expose un ensemble de gravures et d’encres sur papier de cet artiste majeur. Zao Wou-Ki, Jeux d’encre Du 2 avril au 22 mai www.galeriedx.com
Luc Arsène-Henry & Alain Triaud
Michel Devaux
D’ICI arc en rêve centre d’architecture dédie une exposition, intitulée l’architecture comme une actualité, à l’agence Luc Arsène-Henry & Alain Triaud. Cette rétrospective s’inscrit dans le cycle « architectures d’ici », qui met en lumière le travail des agences sur le territoire aquitain. Conçues comme un panorama visuel, l’exposition et l’édition dressent le portrait d’une agence d’architecture bordelaise qui a marqué depuis les années 1980 son territoire d’une grande diversité de réalisations. L’architecture comme une actualité Du 24 mars au 25 avril www.arcenreve.com
SOCIÉTÉ, TU M’AURAS PAS Michel Devaux montre un ensemble de peintures à l’Appart 113. Individus sans visage ou transformés en pomme de terre, habitats collectifs, architectures modernes hors sol, il décrit un monde dans lequel la complexité a disparu au profit d’une standardisation et d’une simplification du message permettant de s’adresser au plus grand nombre. Non sans humour, son travail a l’ambition de porter un regard critique sur le fonctionnement de la société contemporaine. Michel Devaux Jusqu’au 28 avril. www.appart113.com
Ann Cantat-Corsini
Shanghai texte ¬ Emma Guizerix
Les scénographies urbaines sont au croisement, Shanghai s’éprouve, se déchire et compose dans son nouveau présent. Il y a ce qui surgit et ce qui demeure encore. Des images alors entre postures de l’instant et regards de mémoire, comme autant de pauses en mouvement. Derrière le verre, dans les reflets des néons et des enseignes, continuent les gestes de la Chine populaire. à quelques encablures se déhanche le glamour et ses nouveaux miroirs, sur le fleuve glissent de nouveaux horizons, publicitaires. Dans le travail photographique d’Ann Cantat-Corsini, il y a ces flous esthétiques comme ces vacillements du cadre qui intriguent. Mouvement / hors-champ, une étrangeté signifiante lorsque l’on se penche sur le parcours artistique de cette photographe. En effet, après des études en photographie, puis en cinéma, elle devient pendant plusieurs années assistante à la mise en scène sur des longs métrages. Aujourd’hui, c’est entre fiction et documentaire qu’elle travaille l’image tant photo que vidéo. Une prédilection certaine alors pour ces lieux de l’ombre où toujours - au fond il s’agit de lumière et de matière, de traces contre l’oubli. Notons, parmi ses projets en cours, un livre sur les cinémas populaires et les salles de quartiers en sursis dans le monde. / ❥
www.anncantat-corsini.com
portfolio |
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théâtre
& danse |
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Sensei photo ¬ Agathe Poupenez
Danseur et chorégraphe, Shiro Daïmon a été formé très tôt par les plus grands maîtres du théâtre traditionnel japonais (Nô et Kabuki). En 1969, par un besoin vital de se régénérer et de puiser en lui-même son inspiration, il se produit sous son nom, articulant son propre style : « Foeu Danse Théâtre ». « Ma danse est une parfaite transgression. C’est une transe froide, un feu fou, voilà ma «Foeu Danse Théâtre». » Né à Némuro, dans l’île de Hokkaidoh, Shiro Daïmon apprend la danse Kabuki, puis la musique traditionnelle japonaise. Après un parcours aussi brillant que fourni (il est notamment diplômé de l’École de danse Kabuki Hanayagi), il présente en 1969 sa première création, Rite, à Tokyo. Jusqu’en 1975, il y donne une série de représentations en solo ou accompagné d’une troupe. En 1976, il part à Paris, rencontre Steve Lacy et crée au Palace Fête de Daïmon. Depuis 1993, il organise chaque année cinq semaines de stages et de rencon-
tres – « 3R : Rencontrer, Rechercher, Réaliser » – à la découverte des arts gestuels qui s’achèvent par la présentation de spectacles et de travaux de création auxquels participent de nombreux professeurs de mime, de danse classique ou contemporaine, de théâtre ainsi que des professionnels (Christine Bastin, Carlo Boso, Agnès Dufour, Dominique Dupuy, Jean Guizerix, Claire Heggen, Marcel Marceau, Wilfried Piollet, Ferrucio Soleri…). Il y transmet une technique fondamentale, toute en déconstruction et reconstruction toujours renouvelées, fruit de ses recherches, dont la démarche consiste à rechercher la technique
de la concentration profonde, l’entraînement à respirer d’une façon exacte, celle de la nature. L’entraînement nourrit le muscle de la respiration, renforce la capacité de concentration de l’esprit, conduit à un état permettant de sentir le souffle du KI, sorte de tension de la vie. Sont abordés : un travail préparatoire du corps et de la voix à base d’exercices approfondies de respiration et d’étirements, un travail sur la création du KI, un travail de méta❥
Renseignements & inscriptions 06 12 26 24 48
morphose par l’improvisation. « Pour trouver le «feu fou» de sa propre danse, il n’y a plus ni règle, ni modèle... Il faut oser «brûler son âme» et plonger dans l’inconnu, dans ce qui nous est complètement personnel et qui se construit et se déconstruit en permanence. » La prochaine session se tient du lundi 26 au vendredi 30 avril, au Studios Alternative (17bis, cours Édouard Vaillant), à l’attention des danseurs et des comédiens. Son intitulé : « Danser avec son double ».
agenda Tempête © DR
TEMPÊTE ! 6/04
L'éducation de Rita © DR
L’ÉDUCATION DE RITA Cie Irina Brook
Toute dernière création (janvier 2010) de la Compagnie Irina Brook, fille du dramaturge et metteur en scène Peter Brook, la grande force de Tempête ! est de demeurer fidèle au texte de William Shakespeare (1595), tout en s’accordant une grande part de liberté et de cosmopolitisme dans la mise en scène, rendant ainsi hommage au cinéma de Fellini ou encore de Tati. Ainsi, sur son plateau, Prospéro est italien, Caliban un cuisinier maltraité…
20h30, Salle Le Galet, Pessac (33600) 10/20€, 05 56 45 69 14
L’AVARE
Du 7 au 10/04 MeS : Jacqueline Duzan, Cie La Strada À vingt-six ans, Rita, employée dans un salon de coiffure, décide de changer de vie. Elle s’inscrit au cours de littérature de l’Université pour tous, où elle reçoit l’enseignement de Franck, quinquagénaire désabusé rongé par ses échecs et par l’alcool. Au fil de ses lectures et au contact de son professeur, Rita avance sur le chemin de l’émancipation. Mais sera-t-elle la seule à changer ? 20h30, Théâtre du Pont Tournant 10/18€, 05 56 11 06 11
6/04 MeS : Nicolas Liautard, La nouvelle compagnie
BASH, LATTERDAY PLAYS
Comédie en cinq actes et en prose, écrite en 1668, créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, L’Avare est avant tout une comédie de caractère, une critique sociale de la puissance paternelle et de l’attachement de la classe bourgeoise au pouvoir de l’or, une farce aux vertus résolument comiques, des histoires d’amour romanesques, une tragédie familiale. C’est aussi et surtout un pamphlet sur l’avarice ; celle d’un homme, d’un père.
Bash est un triptyque tiré de faits divers qui nous transporte dans une Amérique propre, bien pensante, où l’envers du décor fait froid dans le dos. Trois confessions d’êtres qu’un instant de leur vie, une triste coïncidence, un amour déçu, ont fait basculer dans la folie. Neil Labute propose un théâtre total pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Un univers où tristesse et beauté se fondent au noir, où douceur et âpreté s’enlacent.
20h45, Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan. 7/22€, 05 56 89 98 23
8/04 MeS : René Georges, XK Theater Group
20h30, Centre Simone Signoret, Canéjan 9/16€, 05 56 89 38 93
Bash, Latterday plays © zachary quarles
BAB ET SANE
Bab et Sane © DR
Du 8 au 16/04
MeS : Jean-Yves Ruf Cloîtrés dans une maison luxueuse, ironiquement baptisée Villa Paradis, deux hommes ne savent plus où aller. Ils sont pris au piège des circonstances. Alors ils organisent leur survie. Inspiré d’un fait divers réel (deux gardiens restés dans une propriété de Mobutu après la chute de ce dernier), Bab et Sane est écrit à leur demande pour Habib Dembelé et Hassane Kassi Kouyaté. JeanYves Ruf arbitre leur confrontation. 20h, sauf dimanche 11/04 à 18h. TnBA-Studio de Création 10/25€, 05 56 33 36 80
LE SAS Du 8 au 24/04 MeS : Fafiole Palassio, Le Petit Théâtre de Pain Deux coups de carabine. 16 ans de réclusion. Dernière nuit de prison, passée entre le bilan d’une vie perdue et l’angoisse d’un retour à la liberté. Une prise sur le vif par flashes successifs. Le Sas est un récit pluriel cantiné par Michel Azama contre quelques heures d’humanité auprès de 12 détenues de la prison de Rennes, lors d’un atelier d’écriture. 12 voix condensées en une seule : celle du personnage de « la partante ». 21h, La Boîte à jouer, salle 1 12€, 05 56 50 37 37
Carmen et l'amour sorcier © DR
.... et puis j'ai demandé à Christian de jouer l'intro de Ziggy Stardust © DR
CARMEN ET L’AMOUR SORCIER 11/04 Thierry Malandain, Centre Chorégraphique National / Malandain Ballet Biarritz Le destin de Carmen est intemporel. Son affrontement avec Don José renvoie à la collision entre Eros et Thanatos : l’Amour et la Mort. Mieux que la musique de Bizet, celle du quatuor de Schubert La Jeune fille et la Mort rend toute la violence de cet affrontement, jusqu’à l’issue fatale. Dans L’Amour sorcier, c’est le spectre d’un fiancé défunt qui trouble la nouvelle idylle de sa bien aimée. Mais cette fois c’est l’amour qui triomphe ! 15h, Espace culturel Treulon, Bruges (33520) 18/27€, 05 56 16 77 00
…ET PUIS J’AI DEMANDÉ À CHRISTIAN DE JOUER L’INTRO DE ZIGGY STARDUST Du 13 au 14/04 MeS : Renaud Cojo, Cie Ouvre Le Chien Cette performance « transgenre » autour de la figure de Ziggy Stardust est une réflexion sur le dédoublement de la personnalité, l’acte artistique et sa résonance dans la sphère de l’intime. Au centre du plateau parsemé d’écrans vidéos, la cabine téléphonique de la pochette de l’album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders From Mars fait office de pivot central. Un « glam project » où trouble et séduction sont au rendez-vous. 19h30, Le Carré, Saint-Médard-en-Jalles (33165) 11/15€, 05 57 93 18 93
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& danse |
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agenda Les estivants © B.Enguerand
LES ESTIVANTS
Du 14 au 16/04 Adaptation et MeS : Éric Lacascade Après Les Barbares, Éric Lacascade et ses comédiens continuent d’explorer le théâtre de Maxime Gorki. Épousant l’univers de l’auteur russe, le metteur en scène s’attache à ces personnages qui ne sont ni sympathiques, ni héroïques. Pas plus qu’ils ne nous divertissent, ni ne nous tirent des larmes. Juste, ils sont là. Vivant des situations extrêmes, s’adaptant aux circonstances de la vie, entre individualisme et appartenance à la communauté.
19h30, sauf vendredi 16 avril, à 20h30 TnBA-Salle Vitez 10/25€, 05 56 33 36 80
CHAPLIN IN THE MOU’V
Chaplin in the mou'v © BMPalazon
MON PÈRE AVAIT RAISON 16/04 MeS : François Brincourt, Théâtre des Salinières C’est l’histoire d’une dynastie bourgeoise, une forme d’égoïsme qui se transmet de père en fils et fait dire à chacun : « Mon père avait raison ! » C’est une comédie qui peut, en une phrase se résumer ainsi : « Il n’est pas étonnant que les enfants ressemblent à leur père, puisque tous les hommes sont pareils. » C’est aussi l’histoire d’un homme qui a cru comprendre enfin que quand on est malheureux, on ne fait le bonheur de personne. 20h30, L’Entrepôt, Le Haillan (33185) 18 €, 05 56 97 82 82
16/04 Conception et chorégraphie : Bruce Taylor, Cie Choreonyx-Bruce Taylor
LE CANARD A L’ORANGE
Impossible pour un chorégraphe de ne pas être inspiré par Chaplin, artisan du corps, poète du « dire » sans le verbe, génie qui a donné à voir l’universalité et l’intemporalité des sentiments humains. Impossible aussi de ne pas se laisser toucher, dans notre monde sonore, verbal, par la grande « beauté » du silence des corps en mouvement. 7 danseurs voyagent dans un univers de drôlerie, d’émotion et par-dessus tout intemporel.
Après un mois de tournée et deux mois au Théâtre des Salinières, Le Canard à l’orange fête ses trois dernières représentations, en feu d’artifice au Théâtre Trianon ! Hugh, animateur à la BBC, passe sa vie entre sa femme Liz et ses nombreuses « aventures ». Un soir, après une partie d’échec, Liz avoue sa liaison avec un autre homme. Hugh va alors décider de récupérer sa femme de façon magistrale.
21h, Espace Médoquine, Talence (33400). 6/15€, 05 56 84 78 82
Du 29/04 au 1/05 MeS : Frédéric Bouchet
20h30, Théâtre Trianon 12/20€, 05 56 23 81 50
chroniques |
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Bd Pluto
Ma voie de père
Naoki Urasawa & Osamu Tezuka | Kana
Hirata | Delcourt
Maintes fois annoncée et reportée, la sortie de Pluto fait figure d’événement éditorial manga de l’année en France. D’abord, car ce titre est signé d’un des auteurs les plus talentueux de son temps, révéré pour ses deux précédentes œuvres devenues d’emblée des classiques, Monster et 20th Century Boys. Ensuite car celui qui passe pour l’héritier naturel et légitime de Tezuka s’attache précisément ici à réinventer une histoire du Dieu du manga tirée d’un arc fameux d’Astro Boy. Loin du simple exercice de style ou de l’hommage emprunté, ce thriller futuriste, qui a tout compris d’Asimov, prend la forme d’une enquête crépusculaire et vertigineuse sur une mystérieuse chasse aux robots et associe une intrigue d’une complexité grandissante à une rigueur narrative éblouissante. > Nicolas Trespallé
Artiste majeur du gekiga, veine adulte et réaliste du manga, Hirata s’est fait connaître pour ses récits historiques de samouraïs imprégnés de morale bushidô. Autant dire que Ma voie de père s’inscrit dans une veine bien différente des sublimes Satsuma ou de L’âme du Kyudo, puisqu’on y découvre l’auteur dans son quotidien, chez lui, entouré de femme, enfants et chiens, se livrant à une confession délicieuse sur son travail laborieux de mangaka tout en digressant sur ses passions, sa vision du monde et de la vie. Bon vivant, roi de la bricole, musicien amateur, il distille sa petite philosophie de l’existence en direction des jeunes en (sur)jouant son rôle de vieux sage malicieux, désamorçant les sujets graves par des pirouettes. Plus qu’un grand mangaka, un chic type. > Nicolas Trespallé
Nico, t.1 Atomium Express Berthet, Duval | Dargaud La Guerre froide revisitée façon rétro-futuriste à coups de voitures volantes, de mystères extraterrestres et d’espions classieux, voilà le pari plutôt réussi de cet album 60’s et sexy, dominé par une James Bond girl à frange toujours prête à en découdre. Divertissement décontracté et furieusement crétin, mais s’assumant ainsi, Nico doit beaucoup au style guindé et élégant de Berthet (rendu célèbre par sa série Pin-up) et qui, placé dans un registre SF inhabituel, s’en sort avec les honneurs au point de se prendre à égaler dans ses meilleurs moments le travail de l’incroyable Angelo Torres ou de l’oublié Robert Gigi à l’époque de sa très pop et délicieuse Scarlett Dream. De la BD de baby-boomers qui, au moins, change des habituelles largowincheries. > Nicolas Trespallé
disques Minor Majority
Race Horses [POP]
[POP]
Goodbye Falkenburg | Fantastic Plastic/Discograph
Either Way I Think You Know | Vicious Circle/Discograph Mine de rien, la lointaine et exotique Norvège fournit un sacré contingent pop (Sondre Lerche, Kings of Convinience, Thomas Dydbhal) et le cas Minor Majority n’échappe au mouvement. Déjà une bonne décennie que les anciens Reverend Lovejoy - signés en France par les locaux Vicious Circle, dès 2002, avec If I Told You, You Were Beautiful - distillent leur élégant savoir-faire depuis Oslo. Trio, désormais quintet, la formation de Pål Angelskår réveille aussi bien les fantômes des regrettés GoBetweens que Crosby, Stills & Nash ou la suave mélancolie de Tindersticks. Le titre éponyme évoque, lui, le lyrisme de R.E.M période Document. Quant Song For Sybil, on dirait une balade inédite de Neil Young. > Alain Claverie
Au pays du poireau et de Tom Jones, face à la mer d’Irlande, dans la station balnéaire d’Aberystwyth, Race Horses se pose en digne héritier de Super Furry Animals et de la légende Gorky’s Zygotic Mynci. Outre l’évidence linguistique, l’impétueux quatuor se distingue par un appétit débordant, engloutissant pop psychédélique, folk, post-rock, chants marins et même des touches electronica. Ce qui pourrait rapidement relever de l’inconstance et irriter plus que de raison se révèle d’une étonnante richesse mélodique. Volontairement fragmenté (l’influence d’une culture musicale en mode aléatoire ?), Goodbye Falkenburg a plus d’un tour dans son sac, propulsant la bande Meilyr Jones au rang de sérieux espoir. > Perry Winkle
The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble [JAZZ] Miles Away | Stones Throw/Discograph Successeur du collector Summer Suite, Miles Away signe le retour des ambitions jazz de Madlib en compagnie du Yesterdays New Quintet. Le titre agit pourtant en trompe-l’œil. Point d’hommage au trompettiste de génie, plutôt une promenade dans un panthéon, fort personnel, de quelques mythiques figures des années 1970 comme Phil Ranelin. L’humeur enjouée enveloppe soul, funk, influences africaines dans une spiritualité mystique digne de l’époque du free afro-américain. Fort d’une production luxuriante et d’une instrumentation ad hoc, l’infatigable sorcier californien fait bien plus que payer son (humble) tribut au genre en signant une réelle approche du jazz sous influence électronique au XXIe siècle. Au-delà de la fusion. > Marc Bertin
chroniques |
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Lonely Drifter Karen [POP]
Christian Prommer [JAZZ] Drumlesson Zwei | !K7
Fall of Spring | Crammed Discs/Naïve
Membre de Fauna Flash, Trüby Trio et Voom:Voom, Christian Prommer est un activiste de longue date sur la scène électronique autrichienne. Batteur de formation jazz, il avait créé l’événement en 2008 en publiant Drumlesson Vol.1, recueil de relectures organiques puisées dans le répertoire de Kraftwerk, Isolé, Josh Wink ou Derrick May. Deux ans plus tard, le producteur, dorénavant établi à Münich, remet le couvert avec autant de jubilation puisant chez Carl Craig, Laurent Garnier, Underground Resistance, ses compatriotes Krüder & Dorfmeister et même Jean-Michel Jarre ! Produit par ses bons soins, mais enregistré en groupe, le tour de force est stupéfiant : transformant haut la main l’humeur de Detroit en paysages hautement cinématographiques. Nouvelles perspectives ? > Patrick Pulsinger
Bien que trop souvent présenté comme le projet de Tanja Frinta, Lonely Drifter Karen est un véritable groupe. Cette évidence, bonne à rappeler, explique en partie l’excellence de ce nouvel opus, tout à la fois ambitieux, éclectique et gorgé de tubes en puissance (Russian Bells, Ready To Fall), entre Rickie Lee Jones, Mélanie ou sa contemporaine Frida Hyvönen. Épaulée par le pianiste catalan Marc Melià Sobrevias et le batteur italien Giorgio Fausto Menossi, la jeune Autrichienne y dévoile une écriture qui a singulièrement gagné en maturité, invitant à sa table Emily Jane White ou Dana Janssen (Akron/Family). Le cabaret a fait place à une ravissante pop moderne de belle facture. Ce qui devient rare. > Jürgen Steiner
The Inspector [ROCK] The French Bastards | Ter A Terre Hommage à un surnom glané en Australie, The French Bastards confirme plutôt bien ce qu’on pensait de The Inspector Cluzo. Ce duo guitare-batterie avait fait impression en 2008 avec un album éponyme. 23 pays, 185 dates dont des premières parties d’Infectious Grooves plus tard, et les voilà rentrés peaufiner leurs sons. Toujours sur une tonalité funk rock, cette deuxième sortie gomme les influences garage pour réintégrer une base blues. Passé l’effet de surprise du premier album, l’Inspector a peut-être du mal à tenir la distance. Mais il révèle, au-delà de l’énergie qui a fait toute sa réputation sur scène, une écriture musicale densifiée. Quitte à amuser la galerie, autant le faire avec application. Le plus qui tue : le disque est inséré dans un coffret cartonné du plus bel effet. > Baptiste Ostré
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concerts k Garoroc
jeu 01.04
ven 02.04
SOIRÉE DE LUTTE CONTRE LE CANCER : Sfaxi & Othello + Des ombres + Laurent Beaumont + Laurence Collins + Kowalsky & Lojay + Mandimby Bordeaux, Amadeus Song, 20h, nc, 05.56.80.03.86
Thomas Bercy Quintet [Chanson] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 20h, 5e, 05 56 86 58 49
Thomas Bercy Quintet [Chanson] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 20h, 5e, 05 56 86 58 49 Bernie Bonvoisin [Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h, nc, 05 56 33 66 00 Sir Joe Quaterman & Speedometer + Speedometer + Afrodizz [Soul funk] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 18e / 15e / 12e, 05 57 87 05 99 Pegazio + Klimax [Noise powerpop] Bordeaux, PDG, 20h30, 3e CONCERTS VS CANCER : Sfaxi & Othello + Des ombres + Laurent Beaumont + Lawrence Collins + Kowalsky & Lojay + Mandimby [Rock] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 5e, 05.56.80.03.86 Ben & Béné + Le Baron + Rock Street Tappa [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e
April Skies + London Jack [Pop] Bordeaux, PDG, 20h, 4e Captain Samouraï Flower [Variété] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 20h30, 42,50, 05 57 81 43 70 Cauvin Except [Jazz] Bègles, Théâtre en Miettes, 21h, nc, 05 56 43 06 31 The Pathfinders [Rock Soul] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 5e, 05.56.80.03.86 Famille DB + Orange Clock [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 21h30, 3e, 06 63 64 56 62 sam 03.04
k Garoroc
Thomas Bercy Quintet [Chanson] Bordeaux, La Guinguette Chez Alriq, 20h, 5e, 05 56 86 58 49 TREMPLIN SCÈNES CROISÉES : Burden + Jafly + Patcho + Sonic Spank + Guest [Dub] Ambarès et Lagraves, Pole Culturel Evasion, 20h30, 5e, 05 56 77 36 26 Ritz Fitz [Clarinette] Bègles, Chapelle de Mussonville, 20h30, 12e / 8e Sfaxi [World Music] Bordeaux, Assonance, 20h30, 10e Pierre Souchon [Chanson] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, nc, 05 57 87 05 99 D.I.R.T + Roman Noir + Herein [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 20h30, 5e, 05 40 05 52 43
PETIT DÉJEUNER MUSICAL [Improvisation] Bègles, Bibliothèque Municipale, 10h30, nc
Stanislas [Variété] La Haillan, L’entrepôt, 20h30, 27e / 24e / 20e, 05 56 97 82 82
SHOWCASE : Metisolea [Fusion ] Villenave d’Ornon, Magasin Cultura, 15h, grat
Cauvin Except [Jazz] Bègles, Théâtre en Miettes, 21h, nc, 05 56 43 06 31
AUDIO ROOM : Bérangère Maximin [Electroacoustique] Bordeaux, CAPC, 20h, 5e, 05 56 00 81 50
Michel Henritzi + Shin’ichi Isoata Quartet [Experience Sonore] Bordeaux, Espace 29, 21h, 7e, 05 56 51 18 09
Do you like gospel music ? De Nation Of Ulysses à Cupid Car Club, en passant par Make-Up et autres formations de belle facture (Weird War, Scene Creamers, David Candy), Ian Svenonius a marqué l’internationale indie pop. Animateur radio (Soft Focus), auteur (The Psychic Soviet, 2006), le phénix de l’Illinois renaît aujourd’hui à la barre d’une nouvelle formation, Chain And The Gang, comptant dans ses rangs le fondateur du légendaire label K Records, Calvin Johnson. CQFD. ❥ Dimanche 4 avril, 21h, Le Saint-Ex, http:// © DR
saintex33.free.fr/
agenda |
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concerts SOIRÉE NOUVELLE ORLÉANS : Sweet Dixie [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 21h15, 6e, 05.56.80.03.86 dim 04.04
Garoroc
k
Herein + Roman Noir + D.I.R.T [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 21h, 5e, 06 63 64 56 62 Chain & the Gang + JFG & The Regulars + Bagarre [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 10e / 8e lun 05.04 Spectrum + Four Naked Sons [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, nc
20h30, 25e / 23e / 20e, 05 57 87 05 99 Agafia + Formation + Aymeric Hainaux + Guest [Jazz] Bordeaux, Zubu bar, 20h30, 3e Brume Retina + Plebeian Grandstand + Selenites [Hardcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 5e, 05 56 87 19 18 Bal Trad [Chanson] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02 Gaetan Roussel + Guest [Pop] Mérignac, Le Krakatoa, 21h, 25e / 23e, 05 56 24 34 29 jeu 08.04
mar 06.04
The Stephan 7 + Above The Tree [Indie Pop] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Zero Absolu + Guest [Psychobilly] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e Tété + Guest [Chanson] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 24e / 21e, 05 56 24 34 29
Contreband [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 20h, nc, 05.56.80.03.86
THE LAST KILLERS + The! Best American Band [Rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, grat
Nicolas Jules + Urbain Desbois [Chanson] Bordeaux, Rockschool Barbey, 20h, 10e, 05 56 33 66 00
mer 07.04
Juke & Lipton [Variété] Bordeaux, ZigZag Café, 20h, grat
The Sonics [Rock] Bordeaux, Espace Tatry,
Hirsut’ + Rageous Gratoons +
Les oiseaux de passage [Rock] Bordeaux, BT 59, 21h, 13e / 11,5, 09 79 16 98 71ì Warattah + Simplixity + Sow Odd + Pottiin [Métal] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 8e / 6e, 05 56 87 19 18 BOEUF MUSICAL [Boeuf] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02 Jack Hero + We Are Not Indians [Garage] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e ven 09.04 TRIBUTE TO KARGOL’S : Donkey Skonk + Korttex + Outrage + Markus + Les Couilles de Loup + Wombolombakéhé Orchestra + Dr Jekyl [Ska] Bordeaux, BT 59, 19h, 11e / 9,70, 09 79 16 98 71 April Skies + London Jack [Pop rock] Bordeaux, PDG, 19h30, 4e George Sound + Barcella [Chanson électro] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 12e / 10e / 8e, 05 57 87 05 99 The Goodspell Sisters [Soul] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 7e, 05.56.80.03.86
Galactus
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À Rubgy, dans les années 1980, sous le ciel plombé de la Thatcherie, il n’y a pas 30 000 choses à faire… Quand on s’appelle Pete Kember et Jason Pierce, on se rebaptise Sonic Boom et J. Spaceman, on achète des guitares et on prend de la drogue. Beaucoup de drogues. Avec pour credo « taking drugs to make music to take drugs to », Spacemen 3 révolutionne le psychédélisme : minimalisme, le moins d’accords possible, son à fond, guitares bourdonnantes et planantes. Le culte est de retour… ❥ Lundi 5 avril, 21h, Le Saint-Ex, http://saintex33.free.fr/
concerts Obnoxious + Skies of Grey + Silicium + Demented [Deathcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 10e / 8e, 05 56 87 19 18 HORS LIMITE MUZIK : 99 Pro-G + H.L.M + Momo Nésa + Esday + David Ghetto + Beasty + Grodash + Fik’s & P.Kear [Hip Hop] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 5e, 05 56 33 66 00 The Craftmen Club + These Little Nothings [Blues rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 6e Anouar Brahem [Jazz] Bordeaux, Théâtre Femina, 21h, 27e / 25e / 23e, 05 56 52 45 19 Béa [Chanson] Pauilac, Les Tourelles, 21h, 5e / 3e, 05 56 59 07 56 sam 10.04 Mozart l’opéra rock [Comédie musicale] Bordeaux, Patinoire Meriadeck, 15h, 63e / 49e / 39e, 05 57 81 43 70 SHOWCASE : Julien Loko [Dany Elfman core] Villenave d’Ornon, Magasin Cultura, 15h, grat
Flyin’s Saucers [Bayou] Ambes, Théâtre d’Ambes / Espace des 2 rives, 20h, 26e / 15e / 11,5 Highlights + Guest [Reggae] Bordeaux, El Chicho, 20h, 2e SOIRÉE INCIBILIS : John Sushi & the Bastards + The Octave Band + Ginger Frolic [Rock] Bordeaux, Le Fiacre, 20h, 5e, 06 63 64 56 62 Patrick Bower and the world without magic + Luther Russel [Indie] Bordeaux, Funky Burger, 20h, grat, 05 56 81 55 50
lun 12.04 Deepstreet Soul + Guest [Funk Soul] Bordeaux, L’Apollo, 19h, grat, 05 56 01 25 05 RELEASE PARTY DU DERNIER ALBUM DE MONARCH «SABBAT NOIR» : Monarch! + Black Widow & Blake Baryer + Aguirre [Doom] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 7e / 5e, 05 56 87 19 18 Black Joe Lewis & the Honeybears + Eric Bling [Rock] Bordeaux, Rock School Barbey, 20h30, 12e, 05 56 33 66 00
Metisolea + Mayna + La Locura de Mabuse + El Tumbao [Fusion Ibérique] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 5e, 05 56 24 34 29
Randa Khamis & The Soul Kingdom + Deep Street Soul [Soul funk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 8e / 6e
Red Medoc [Blues] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 5e, 05.56.80.03.86
mar 13.04
dim 11.04
Bob Corn [Indie] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Bocage [Indie] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
CONCERT FOLK ACOUSTIQUE [Folk] Bordeaux, El Chicho, 20h, grat
Robin McKelle [Jazz] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 22e / 20e / 18e, 05 56 33 66 00
Gerda + Le Kraken + Nesseria [Hardcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 9e / 7e, 05 56 87 19 18
Les yeux dans le brouillard « Si personne ne vous connaît hurlez fort ou vous ne resterez personne à jamais. » Au-delà de la simple devise de porte de toilettes, voici un principe quasi dogmatique pour la musique de Brume Retina. Que ce soit sur leur magistral Linéaire des libres ou sur scène, ils livrent leur bonhomie désabusée à travers des morceaux simples transpirant de sincérité. L’emo à encore des jours magnifiques devant lui et c’est d’autant plus drôle que ce sont des chauves qui excellent dedans. Mercredi ❥ 7 avril, 21h, © THOT
Heretic Club. Renseignements www.hereticclub.com
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concerts Ketil Bjornstad [Jazz] Cenon, Château Palmer, 21h, 5e, 05 56 86 38 43
La Maison Tellier [Country rock] Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 15e, 05 57 87 05 99
[Hardcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 8e / 6e, 05 56 87 19 18
Nadara Gipsy Band [Musique tsigane] Bordeaux, Amadeus Song, 21h15, 8e, 05.56.80.03.86
The Gladiators + Guest [Reggae] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 20e / 18e, 05 56 24 34 29
Lofofora + Tagada Jones [Punk français] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 18e / 16e, 05 56 33 66 00
mer 14.04 Lydia Lunch and the big sexy noise [Punk] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 15e / 12e, 05 56 87 19 18
HRSTA + Corde Brève + Crane Angels [Chansons Folk] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 8e / 6e, 05 56 87 19 18 My Ant + Kestekop [Folk] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02
Anthony Joseph [Jazz] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 17e / 13e, 05 56 33 66 00
George Duke [Jazz] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 17e / 13e, 05 56 33 66 00
Francesco Arena + Le Kube + Guest [Folk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 21:00
ven 16.04
jeu 15.04 JUSTIN LE BARYTON : Justin Bonnet [Chant Lyrique] Bordeaux, Eclats, 19h, 5e, 05 56 52 52 64
CONCERT DU LYCÉE DAGUIN [Divers] Mérignac, Le Krakatoa, 00h, nc, 05 56 24 34 29 Esno + Olivier Gallis [Rock] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
The Howlin’ blues Trio + Guest [Blues] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Juke & Lipton + Eol Flyn + Sutcliffe [Chanson] Bordeaux, Le Fiacre, 21h, 5e, 06 63 64 56 62
SOIRÉE FLAMENCO : Ni mas Ni menos [Flamenco] Bordeaux, Le Saint Ex, 20h, nc
Admiral’s Arms + Last Tango Theatre + The Rodeo Robot Engine + Follow the Fury
RELEASE PARTY DE SHOUBI OR NOT : Shoubi or not [Pop] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, nc Melting Pot [Salsa] Bordeaux, Amadeus Song, 21h30, 8e, 05.56.80.03.86 DIRTY DANCIN’ EXPORTED : Spor + Sks + Peyo + Yo Bject + Skank + Warm Up Nodar & Matt K + Rabbitkillerz [Dubstep] Bordeaux, BT 59, 23h, 7e, 09 79 16 98 71 sam 17.04 The Besnard Lake + François & The Atlas Mountain [Indie pop] Bordeaux, Espace Tatry, 00h, 15e / 13e / 10e, 05 57 87 05 99 UZESTIVAL DE PRINTEMPS : Les gojats + Michel Portal [Jazz] Uzeste, L’estaminet, 19h, 20e / 15e, 05 56 26 38 46
Jeune et fier S’il a toujours été un moyen de se raconter, le hip-hop se révèle aussi un des meilleurs moyens pour se la raconter ; aussi l’ego trip porté aux nues par les rappeurs français emblématiques dérive tranquillement vers la scène indépendante. Dans l’air du temps, Charly Greane vient faire part de son envie de réussite avec une désinvolture second degré affirmée que ne bouderait pas Lil Wayne. Voix d’une génération peut-être pas, mais un très bon divertissement pour une excellente soirée. ❥ Jeudi 15 avril, © DR
22h, Le Saint-Ex. Renseignements http://saintex33.free.fr
concerts Good Old Days + Old Blind Mole Orkestra [Pop] Bordeaux, El Chicho, 20h, 4e / 3e Crane Angels [Chorale love] Bordeaux, Bulle de Fabrique’s, 20h30, grat, 05 35 31 15 19 MUSIQUES D’AVRIL : Macka B + Broussaï + Rootz Underground [Roots] La-Teste-De-Buch, Centre Culturel La-Teste-De-Buch, 20h30, 20e / 18e Les Sales Majestés + Los Purinos [Oi!] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 16e / 14e, 05 56 24 34 29 Whispering Tears + Sentence + Unholy Blades [Black / Death Métal] Bordeaux, Le Fiacre, 21h, 5e, 06 63 64 56 62 Jamdon Ravers + Guest [Reggae] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 10e / 5e, 05 56 33 66 00 Rien + Rita Braga + Windy Morning [Indie] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, nc AgathezeBlues [Blues] Bordeaux, Amadeus Song, 21h30, 5e, 05.56.80.03.86
BORDEAUX JAZZ SESSION : François Corneloup + Frédéric Borey Quartet + El Selector Andaluz [Jazz] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h30, 10e, 05 56 49 15 55
Pink Moth [Indie] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
dim 18.04
Black Diamond Incorporation [Folk] Bordeaux, El Chicho, 20h, grat
RÉCITAL CHOPIN : Denis Pascal [Classique] Arsac, La Winery, 16h, nc Lenny Lafargue [Blues] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02 Mouth of the Architect + Black Liquid Death [Post Hardcore] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 6e lun 19.04 Steve Lukather + Aymeric Silvert’s Band [Variété rock] Bordeaux, l’Antirouille, 20h30, 17,70e Fool’s Gold + The Rodeo [Indie pop] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 18e / 16e, 05 56 33 66 00 mar 20.04 LE ONZIÈME FESTIN : Anna Strio [Chanson] Créon, Espace Culturel de Créon, 19h, grat
TREMPLIN EMERGENZA [Rock] Bordeaux, BT 59, 20h, nc, 09 79 16 98 71
mer 21.04 LE ONZIÈME FESTIN : Les batteurs rient [Percussion] Créon, Espace Culturel de Créon, 11h, grat SHOWCASE : Il Faro [Hip Hop] Villenave d’Ornon, Magasin Cultura, 15h, grat Two White Monsters Around a Round Table [Jazz Expérimental] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e TREMPLIN EMERGENZA [Rock] Bordeaux, BT 59, 20h, nc, 09 79 16 98 71 Souljazz Orchestra + Fanga Bordeaux, Espace Tatry, 20h30, 18e / 15e / 12e, 05 57 87 05 99 jeu 22.04 The Sterlings + Guest [Rock] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Bombe Platine Fondé en 2004 autour d’un amour commun pour l’electro et le hip hop, Chinese Man est né de la rencontre entre deux beatmakers (Sly et Leo le bug) et deux DJ’s (Zé Mateo et High Ku). Leur univers embrasse également le dub comme le funk et le groupe est aussi devenu, ces dernières années, une référence incontournable avec son show visuel, mêlant 3D et la vidéo. Vendredi 23 avril, ❥ 20h30, Salle Pierre Cravey, La Teste-de-Buch © DR
(33), www.musication.fr
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concerts TREMPLIN EMERGENZA [Rock] Bordeaux, BT 59, 20h, nc, 09 79 16 98 71 Charlaz Trio [Jazz rock] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 5e, 05.56.80.03.86 Relom + Sex & Dollars [Rock’n Roll] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02 LE ONZIÈME FESTIN : Imperial Kikiristan [Fanfare] Créon, Espace Culturel de Créon, 21h30, 10e / 8e LE ONZIÈME FESTIN : Mabreuch [Afro beat] Créon, Espace Culturel de Créon, 23h30, 10e / 8e ven 23.04 IMPRESSION D’ORCHESTRE [Classique] Hourtin, Salle d’animation d’Hourtin, 00h, nc Orchestre d’Amadeus Song [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 20h, nc, 05.56.80.03.86 TREMPLIN EMERGENZA [Rock] Bordeaux, BT 59, 20h, nc, 09 79 16 98 71
DJ Alejo [Electro Rhumba] Bordeaux, El Chicho, 20h, grat Thesis Sahib [Hip Hop] Bordeaux, Funky Burger, 20h, grat, 05 56 81 55 50 MUSIQUES D’AVRIL : Chinese Man + Ital Ray Birth + Dreego [Hip Hop] La Teste-De-Buch, Salle Pierre Cravey, 20h30, 20e / 18e MUSIQUES D’AVRIL : Chinese Man + Ital Ray Birth + Dreego [Hip Hop] La Teste-De-Buch, Salle Pierre Cravey, 20h30, 20e / 18e LE ONZIÈME FESTIN : Nyum [Electro-organique] Créon, Espace Culturel de Créon, 20h45, 14e / 12e Peyotl [Fusion Bollywood] Bordeaux, Le Comptoir Du Jazz, 21h, 8e, 05 56 49 15 55 UNDERGROUND BLAST FESTIVAL : Ad Patres + Die to Death + DCD + Artemisia Absinthium + Grünt Grünt + Creeper 666 + Emo Holocaust [Grindcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 15deuxsoirs8lasoirée, 05 56 87 19 18
DANS TON SALON - GRAPH ET SON [Hip Hop] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 5e, 05 56 33 66 00 Talk Normal + Hot Flowers + God is gay [Noise punk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e LE ONZIÈME FESTIN : Narrow Terence [Electro rock] Créon, Espace Culturel de Créon, 21h45, 14e / 12e LE ONZIÈME FESTIN : Bikini Machine [Electro Rock] Créon, Espace Culturel de Créon, 23h45, 14e / 12e sam 24.04 LE ONZIÈME FESTIN : DJ Stanbul [Electro balkanique] Créon, Espace Culturel de Créon, 00h, 15e / 13e LE ONZIÈME FESTIN : MC Dude [Slam] Créon, Espace Culturel de Créon, 00h, 15e / 13e ONZIÈME FESTIN : Imperial Kikiristan [Fanfare] Créon, Centre Culturel de Créon, 19h15, 15e / 13e General Bye Bye + Guest[Rock ] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Banjo Master Né en 1954 à Mount Vernon, état de New York, Eugene Chadbourne est une figure mythique de la musique improvisée, hautement influencé par le free jazz, Captain Beefheart et les Mothers of Invention. Virtuose de la guitare et du banjo, critique, il a croisé le fer aussii bien avec John Zorn que Jello Biafra, Carla Bley et Turbonegro, Violent Femmes et Kevin Blechdom. Punk ultime, sa devise : « You don’t have to be perfect. It’s a bad idea, to try to be perfect ». © DR
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Samedi 24 avril, 20h30, l’Hôtel Particulier.
concerts Orville Grant [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 20h, nc, 05.56.80.03.86 Tabloid John + Alba Lua + Kevin Mc Allister [Rock] Bordeaux, El Chicho, 20h, 3e The Brian Jonestown Massacre + The Rockandys [Indie] Bordeaux, Espace Tatry, 20h, 20e / 18e / 15e, 05 57 87 05 99 Déjà Vu + The Fans [Pop] Bordeaux, Le Fiacre, 20h30, 5e, 06 63 64 56 62
Crash + Viktim2JP [Garage] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e CONCERT DES STAGIAIRES [Variété] Hourtin, Salle d’animation d’Hourtin, 21h, nc UZESTIVAL DE PRINTEMPS : Les gojats + Forro Da Lua [Jazz] Uzeste, L’estaminet, 21h30, 7e / 5e, 05 56 26 38 46 LE ONZIÈME FESTIN : Quatuor Tafta [Impro Jazz] Créon, Espace Culturel de Créon, 22h30, 15e / 13e
Eugene Chadbourne + L’ocelle Mare + Bülanz Orgabar + Grrrzz [Rock] Bordeaux, L’hôtel Particulier, 20h30, 6,66
LE ONZIÈME FESTIN : Quatuor Tafta [Impro Jazz] Créon, Espace Culturel de Créon, 22h30, 15e / 13e
UNDERGROUND BLAST FESTIVAL : Gore & Carnage + Pulmonary Fibrosis + VxPxOxAxAxWxAxMxC + Atara + Fatal Nunchaku + Desecrator + Faxe + Whoresnation + Hair Color Anomaly + Void Head + Chiens [Grindcore] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 15lesdeuxsoirs8lasoirée, 05 56 87 19 18
lun 26.04
NOXPECTATIONS 1 : Los Suspiros + Ass Crack + Izzy
Mute + Forus + Spudgun [Punk] Bordeaux, L’Heretic Club, 20h30, 8e / 6e, 05 56 87 19 18 The Intelligence + TV Ghost [Garage rock] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 10e / 8e jeu 29.04 The Long Rattling Chain + Guest [Blues] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e Kathaarsys + Hair Color Anomaly + Guest [Grind métal] Bordeaux, L’Heretic Club, 21h, 10e / 8e, 05 56 87 19 18 Skelig + Guest [Traditionnel] Bordeaux, Le Lucifer, 21h, grat, 05 56 99 09 02
X-Or + Semi Playback + Père Dodudaboum [Punk ] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e
Madison Street Family [Soul funk] Bordeaux, Amadeus Song, 21h15, 5e, 05.56.80.03.86
mar 27.04 Shine [Reprises de Pink Floyd] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Venetian Snares + Guest [Breakcore] Bordeaux, La Mac, 22h, 10e
The Starsheep Groovers + The Soulflat Foundation [Funk Jazz] Bordeaux, El Chicho, 20h, 3e / 2e
Le Prince Harry + David und Jonathan + Ass Crack + Bagarre [Synth punk] Bordeaux, Le Saint Ex, 22h, 5e
Transe totale Sortes d’insectes des grands lacs américains, The Holloys sont un vrai groupe de scène et de fête, avec leur mélange afropunk-funk hyper énergique et rempli, un peu comme si LCD Soundsystem copulait avec Fela Kuti. Quintet atypique – deux batteries, deux basses et trompette –, émule déviant de Can, leur but affiché est de faire danser les gens en flirtant avec un sens particulier du chamanisme. ❥ Vendredi 30 avril, 21h, Le Saint-Ex, © Michelle pullman
http://saintex33.free.fr/
concerts ven 30.04 ATTRACTION SONORE PART 4 - WELCOME ON THE MOON : Koschka + Nouch vs Booty Ben + Diskal + Fury + Numa + VJ Soludox [Drum n’ bass] Bordeaux, BT 59, 00h, 5e / 3e, 09 79 16 98 71ì Hello Sunshine + Sinners Sinners [Garage punk] Bordeaux, Rock School Barbey, 19h, grat, 05 56 33 66 00 Fairy Tales in Yoghourt + Tabloid John [Indie] Bordeaux, PDG, 19h30, 5e The Belmondos + Rendez Vous [Rock] Bordeaux, El Chicho, 20h, 3e / 2e Il Faro [Hip Hop] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 5e, 05 56 24 34 29 The Jazz Oganizers [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 21h, 5e, 05.56.80.03.86 The Silver Shine + Raw Wild Trio [Psychorock] Bordeaux, Le Fiacre, 21h, 6e, 06 63 64 56 62
Holloys + The! Best American Band + Samba Wallace [Post Punk] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e The Anomalyst + Pull Solo [Rock] Pauilac, Les Tourelles, 21h, 5e / 3e, 05 56 59 07 56 UZESTIVAL DE PRINTEMPS : Louis Selavis [Free Jazz] Uzeste, L’estaminet, 21h30, 20e / 15e, 05 56 26 38 46 sam 01.05 Davaï [Musique russe tsigane] Bordeaux, Amadeus Song, 20h, nc, 05.56.80.03.86
jeu 06.05 My Secretary [Rock] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e Les Frères Brothers [A cappella] Bordeaux, Théâtre Trianon, 20h30, nc, 05 56 48 86 86 Jeanne Cherhal & la secte humaine + Guest [Chanson] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 22e, 05 56 33 66 00 The New Bumpers [Jazz] Bordeaux, Amadeus Song, 21h15, 6e, 05.56.80.03.86 ven 07.05
mar 04.05
April Skies [Pop Rock] Bordeaux, PDG, 19h30, 3e
Graham Day & the Goalers + The Magnetix [Garage] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 10e / 8e
Les Frères Brothers [A cappella] Bordeaux, Théâtre Trianon, 20h30, nc, 05 56 48 86 86
mer 05.05 Jill is Lucky + Minor Majority [Folk Pop] Mérignac, Le Krakatoa, 20h30, 20e / 17e, 05 56 24 34 29 Oddateee + Guest [Hip Hop] Bordeaux, Le Saint Ex, 21h, 5e
Fils du béton + Bilen + David la bactérie + Yaks la Niaks + Arracheur de Bitume [Rap] Bordeaux, Rock School Barbey, 21h, 5e, 05 56 33 66 00 Lenny Lafargue [Blues] Bordeaux, Amadeus Song, 21h15, 8e, 05.56.80.03.86
Carboot sale Vétéran de la scène garage Graham Day cultive un rock sixties psyché sans concession - il était d’ailleurs le chanteur guitariste de The Prisoners. Il revient avec son nouveau groupe The Gaolers pour un retour aux sources garage/mod/punk qui devrait enchanter tous les amateurs du genre. Il y a pas à dire, ils n’ont pas perdu la main pour écrire de très bonne chansons, exemple en pratique avec l’excellente Something about you girl… Immanquable ! ❥ Mercredi 4 mai, 20h30, Le © DR
Saint-Ex, www.allezlesfilles.com
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ARNAUD REBOTINI, COLOSSE PLATINE 10.04 > Bt59
Ancien pilier de la mythique boutique parisienne Rough Trade, Arnaud Rebotini débute en 1996 sous le masque Black Strobe avant de publier, en 2000, Organique, disque tout en rupture, sous pseudo Zend Avesta, en compagnie notamment de Mona Soyoc et de Bashung. L’accueil critique enthousiaste masque mal pourtant les ventes confidentielles. En outre, en pleine frénésie french touch, le parti pris gothique de Black Strobe, désormais duo avec Ivan Smagghe, tranche singulière© dr ment avec les kilomètres de house filtrée. Tout compte fait, une position stratégique puisque ce fan de Debussy et du GRM se retrouve à remixer Oliver Huntemann, Zen Kei, The Rapture ou encore ses idoles de jeunesse Depeche Mode. En 2008, avec Music Components, il se replonge dans les délices analogiques, délaissant la contrainte de l’ordinateur. Un somptueux opus suivi l’an passé par Music Components Rev.2, relecture plurielle (Chloé, Jasper Dahlback, Discodeine, Xaver Naudascher, Martini Brös, Steve Moore) dépassant le cadre stricto sensu du remix. La promesse d’un live de toute classe. > Patrick Pulsinger 10.04, 23h59, Bt59, Bègles (33500), Julian Jeweil + Arnaud Rebotini + Tuff Wheelz™ + Clarks aka Fantômes + Mario K. 13/15€, www.myspace.com/thelocalrockords
culture club Bt59 Sites des Terres Neuves, Bègles 05 56 85 82 08 www.bt59.fr mer 07.04, STREET ART : Fantômes + Don Nola + Vex + Kevin Mc Allister + DJ Cat, 23h, 5€ sam 10.04, Julian Jeweil + Arnaud Rebotini + Tuff Wheelz + Clarks + Mario K, 23h59, 13/15€ sam 17.04, SOLARIS TRANCE PARTY : Phatmatix + X.S.I + Dj Greg + Dj Manu, 23h, 10€ ven 23.04, Woody Mc Bride + Elmute + Jauzas & The Shinning aka Adjust + Jeremy + Homedreamerz, 00h30, 10€ sam 24.04, Nicolas Chenard + Erick Dere + DJ Fraxx + Mister L, 00h, NC
El Chico 52, Place des Capucins 06 80 99 58 76 ven 02.04, DJ Alejo, 22h, entrée libre sam 03.04, The good, the bad and the ugly, 20h, 3€
mar 06.04, DJ Morlot, 21h, entrée libre jeu 08.04, ICEBERG PARTY : Crasse + Mask + MF Pinpincoco + Swan Crash + Mr Crane, 20h30, 5€ ven 09.04, DJ Alejo, 22h, entrée libre ven 16.04, BURN TOAST PARTY, 20h, 3€
Heretic Club Rue du Mirail www.hereticclub.com ven 02.04, HELLO MY NAME IS, 45T MON AMOUR B-SIDE : Olaf Metal + Greg Nördmale + Kurt Russel + Invités , 23h, 5€ sam 03.04, SOIRÉE ELECTRO : Digikid 84 + Don Nola & United, 23h, 8€ sam 17.04, SOIRÉE «FREAK’N’CHIC» : Djebali + Thuairoz + B.E.M, 23h59, 7/9€ ven 30.04, SOIRÉE BANZAÏ LAB : Fools Drop + Cat’s Eyes + Senbei, 22h, 6/8€
4 Sans 40 rue d’Armagnac 05 56 49 40 05 www.le4sans.com sam 03.04, Sébastien Benett + Finzy, 23h59, 10€
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VENETIAN SNARES, WTFIGO ? 29/04 > Le 4Sans
Originaire de Winnipeg, Manitoba, Aaron Funk avait un patronyme prédestiné pour faire carrière dans la musique ! Figure de proue du drill’n’bass en activité depuis le début des années 1990, le Canadien a eu beau multiplier les alias (BeeSnares, Last Step, Puff, Senetian Vnares, Snares Man!, Ventriloquist Snakes, Vsnares) son approche iconoclaste de la chose électronique - entre tentation expérimentale, IDM, glitch et breakcore - en a fait © DR l’un des plus insaisissables artistes de sa génération. De ses premières cassettes à ses multiples productions pour le compte de The History of the Future, Isolate/DySLeXiC ResPonSe, Addict, Zod, Distort, Sublight, Low-Res, Hymen et Planet Mu (c’est Mike Paradinas, qui, après avoir entendu Greg Hates Car Culture, le signa immédiatement), ce compositeur « surréaliste » comme il aime à se définir est devenu une référence du genre ; supporté même par le vénérable et regretté John Peel. Ultra rare, donc immanquable. > Jürgen Schwimmbad 29/04, 22h, La MAC, Venetian Snares + Igorrr + Maddox + Mighty Mounds 10€, www.allezlesfilles.com
culture club dim 04.04, KILL THE KIDS : Doctorz + EXCES + Faakz + Heroine, 23h59,3€ ven 09.04, JUNGLE JUICE PARTY : Dirty Phonics + Lucid + Baras, 23h59, 10€ sam 10.04, ELECTRO POP PARTY : Calvin Harris + Finzy, 23h59, 15€ ven 16.04, ELECTRO PARTY ! : Martin Solveig + Florent M, 23h59, 15€ sam 17.04, HIP-HOP ELECTRO PARTY : Beat Torrent + Tom Deluxx + Finzy, 23h59, 10€ sam 24.04, TECHNO MINIMAL PARTY : Popof + DJ Mattiu + Xavier X-Lab, 23h59, 10€ ven 30.04, BERLIN CALLING TOUR : Paul Kalkbrenner + DJ Mattiu + Junior Felipe, 23h59, 12/15€
sam 01.05, BURN TOAST PARTY, 22h, NC
Saint-Ex
zig zag
54 cours de la Marne 05 56 31 21 04 http://saintex33.free.fr
73 cours de l'Argonne 05 56 92 01 84 www.myspace.com
ven 02.04, Mr Monsieur 60’s party, 22h, grat sam 03.04, Cassos Club, 22h, 3€ jeu 15.04, harly Greane, 22h,NC jeu 22.04, Jean Johnny + Lili from Paolo Alto, 22h, entrée libre
jeu 01.04, Hagar Sound System mix, 22h, grat sam 03.04, Peacefull mix,22h, entrée libre jeu 08.04, Skalipsoul, 22h, entrée libre ven 09.04, Kiraga + Guix mix, 22h, entrée libre sam 10.04, Selektor Tuff , 22h, entrée libre
Péniche
Quais des Chartons sam 17.04, WUNDERBOAT OPENING PARTY! : Clément Meyer + Homedreamerz + Xavier X-Lab, 23h05, NC
Quais de Bacalan ven 23.04,SWEAT LODGE PARTY (Soirée déguisée) : Tom Deluxx + DJ Fraxx + DJ Redux + Diry Bambi + Mr Sam, 23h, 10€
un homme, un lieu |
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Froid le lieu,
chaud le concept texte ¬ Guillemette Bardinet photo ¬ DR
À Bordeaux, sur les quais, en lieu et place du Hangar 19, au cœur du Quai des marques, a ouvert en novembre dernier un endroit qui met toutes les chances de son côté pour créer le buzz et devenir la future « place to be ». Le gérant et concepteur, Pierre-Henri Pla Loubier, a monté le projet, Frédéric Saubion, lui, a pris les commandes. Stéphanie Garcia en assure la communication. L’emplacement est parfait avec vue saisissante sur la Garonne face au bâtiment des grands moulins de Paris sur la rive opposée. Tous les ingrédients concrets de la réussite sont rassemblés. Dans la brume matinale, quelques joggers effectuent leurs étirements quand d’autres se contentent de contempler le fleuve en baillant. L’Ice Room et son Ice Bar, puisque c’est de cela qu’il s’agit, sont deux entités différentes au sein du même hangar. Le premier est un établissement très spacieux, tout de blanc décoré, qui va du bar à vin lounge au restaurant en passant par le bar d’ambiance avec DJ, boule disco et carré V.I.P le long de la coursive. L’assiette regarde vers la brasserie traditionnelle et sert jusqu’à 125
couverts. Deux services sont assurés le week-end et vogue la musique sur le dancefloor à partir de 22h30 dans le respect – nous assure-t-on – de ceux qui dînent ; les 730 m2 de surface disponible doivent rendre cela possible ! La résine claire du sol et la blancheur immaculée des murs ne sont qu’un prétexte pour habiller le volume de projections créant ainsi des ambiances éphémères. Côté bar, un comptoir tactile interactif permet de jouer à plusieurs ; les fléchettes en plus tendance. Dans cet immense espace, on devine un endroit plus intime, coupé mais qui se dessine par transparence malgré une épaisseur de cloison glaçon ne laissant rien filtrer… C’est l’Ice Bar. Soit un bar dans lequel la température oscille entre -10° et -12°. Avant d’y pénétrer, deux hôtesses, choisies pour leur côté slave, vous couvrent d’une chapka, de moufles et de gants. Cha-
que fournée peut accueillir 25 personnes pour une durée de 30 minutes. Il en coûte 20 euros par personne avec 1 cocktail de vodka dans un verre en glace et quelques shooters (petits verres à déguster façon cow-boy). On est au milieu d’une banquise de 35 tonnes de glace, à redessiner chaque année. La déco baroque à souhait est réussie : marmotte mascotte, cheminée, vase, banquette (avec vrais coussins), globes du lustre… Tout est sculpté. On pense aux pauvres serveuses avant d’être rassuré : un roulement s’effectue toutes les demi-heu❥
res avant congélation du personnel. Si le concept de bar glacé est inédit à Bordeaux, il a su faire ses preuves ailleurs. La société Cristal room livre la décoration givrée et en assure le renouvellement, car la glace travaille et fond. Les doudounes sont siglées Oxbow, la vodka Imperia Lixir. L’inévitable Red Bull® est également représentée. Quant aux Bordeaux en vitrine, ils proviennent de chez Yvan Mau. Côté marketing, c’est réussi. Reste à faire vibrer les lieux. À suivre donc la partie immergée et subjective de l’iceberg.
RESTAURANT ICE ROOM Hangar 19 - Quai des Marques Tél. : 05 57 00 10 15 - www.iceroom.fr Ouvert du mardi au dimanche soir, de 11h à 2h (fermé le lundi)
| restaurants |
CPP Bdx, 160-162 cours Victor Hugo 05 56 92 56 22
LE BAR DU BOUCHER Bdx, 5 rue du Plt Ste Catherine 05 56 81 37 37
PERDI TEMPO Bdx, 25 quai Richelieu 05 56 81 17 91
Un coin de Toscane dans un décor New-Yorkais ! Le décor d'abord. Signé Jean-François Buisson, il est grandiose est étonnant. La cuisine ? Pasta et Pizza sont à l'honneur bien sûr; mais un simple plat de Linguine aux CPP vous rappellera que la cuisine Italienne est certainement une des meilleures au monde. Venez de notre part, le patron offre l'apéro !
www.barduboucher.com Vous choisirez votre morceau de viande comme chez le boucher, voilà la formule originale et conviviale proposée par l’ancien Hérald’s devenu le Bar du Boucher.Voûtes, arcades et vieilles pierres du 18ème pour un dîner entre amis, grandes tablées, tapas et sangria. Pierre, Noël et Johann, anciens compères du Café Rouge, vous accueillent tous les soirs de la semaine, jusqu’à minuit.
Sur les quais, face à la Garonne, venez déguster un savoureux assortiment d'antipastis préparé par Pasquale, Napolitain de son état, accompagné d'un cocktail concocté avec toute la passion de Washington, le carioca, ou simplement d'un verre de vin de leur sélection... Vernissage tout les mercredis, concerts surprises et dégustations... Un moment convivial à partager entre amis ou en famille.
CHEZ MICHEL'S Bdx, 31 rue du Pas-Saint-Georges 05 56 81 31 56
FERNAND Bdx, 7-8 Quai de la Douane 05 56 81 23 40
LE CAFE ROHAN Bdx, 53 rue Saint-Remi 05 56 44 46 06
On se croirait ici dans un troquet parisien. Au cœur de Saint-Pierre, Michel est devenu le rendez-vous des branchés. La petite terrasse est idéale pour prendre un café, déjeuner ou dîner. Carte changeante et créative au gré du marché, s’appuyant sur les bonnes bases de la cuisine traditionnelle. The place to be ! Menu midi, entre 9€ et 13,90€.
www.fernand-bordeaux.com Dans ce superbe bistrot au décor intemporel on déguste une cuisine bordelaise authentique et généreuse du sud-ouest, ainsi que des fruits de mer de toute fraîcheur. L’accueil y est à l’unisson sympathique et chaleureux. Formule du midi 13,90€. Menus soir, 27,90€ et 37,90 €.
www.lecaferohan.fr Superbe terrasse et vue très agréable au pied de la cathédrale Pey Berland et du Palais Rohan. Le Café éponyme vous accueille tous les jours de 7h30 à 2h00 avec un service brasserie en continu de midi à minuit. Plats de bistrot, vins au verre et cuisine traditionnelle du marché. Formule à 13,50 €.
le mot de la fin |
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texte ¬ Guillaume Gwardeath™ gravure ¬ Brugmann Vita Lydwina
Roll’n’Rock Ce qui est surprenant dans une ville aussi rock’n’roll que la nôtre, ce n’est pas qu’une équipe de Roller Derby ait commencé à s’entraîner sur le rink du Quai des Sports, mais qu’il n’y en ait pas déjà eu avant et même plusieurs. Une pratique sportive subculturelle entre roller ball, concert punk rock et VHS de Russ Meyer - avec en plus la touche de féminisme radical ; comme si une pin-up de série Z se mettait à vous réciter le Scum Manifesto. Après tout, n’était-ce point-là la fonction historique du lointain ancêtre, le patin à glace : répondre à la question du déplacement en terrain hostile ? Pas étonnant que la pratique se soit répendue au gré des invasions vikings. Même la sainte patronne des patineurs était une gonzesse ultra destroy, pour le coup, puisqu’elle en
est morte (Lydwine Brugmann † 1395). OK, de nos jours, les filles ne sont plus juchées sur des tibias de rennes. Même si on ne peut pas dire qu’elles aient été conquises par la modernité absolue, conchiant les rollers en ligne, et ne jurant que par de bons vieux quads old school. Il y a un peu plus de cinq ans, sur arte, Tracks avait commencé à s’extasier sur le sujet, bien avant le film Bliss. On pouvait trouver à la Mauvaise Réputation Roller Derby Art, 200 pages dédiées aux trois W : Women, Wheels et Wicked Fun. Ça aura mis le temps, mais les filles ont pris leur élan. Le temps qu’elles s’entraînent encore un peu et vous pourrez les lister au titre des prochaines hypes urbaines. ❥ www.gwardeath.com