בס"ד
Le mensuel de la famille Juive de France
N°49 - Mars 2017 / Nissan 5777
& LeP´titHebdo RENCONTRE AVEC Tsvia Walden
ENTRETIEN EXCLUSIF Georges Bensoussan: "Se battre pour dire ce que chacun sait mais tait"
מרור ברך zzz....
DOSSIER SPÉCIAL Les olim francophones qui choisissent la Samarie
שולחן עורך Tout le monde se réveille...
רחצה
Ca y'est c'est fini??? Arour Haman! Barouh' Mordehai!!! Et chez vous Ma nishtana?
כורך
מוציא
נרצה
יחץ Je me fait un plaisir de cacher l'aficoman
מצה
צפון
הלל
ץ כרפס רח ו
Comme tous les ans y'a toujours mon cousin qui demande si on est obligé de manger du maror. (La moitié dorment...)
קדש On commence dans la bonne humeur, en se promettant que cette année on finira le seder jusqu'à la fin!
מגיד
L'alcool fait son effet... Tonton Maurice qui ce soir se prend pour le rabbin commence la hagada. Pendant ce temps Tonton Freddy nous raconte des blagues...
Pessah Cacher ah'! VéSamé
Un peu de Séder!
LEV HAIR & LPH | N° 49 MARS 2017 NISSAN 5777
Edito Jérusalem, Berlin, Paris et Londres! Le plus douloureux dans les attentats, c’est la perte humaine cruelle et immédiate, en direct! Le plus inquiétant, c’est l’incapacité de comprendre et de réagir ensuite. Pour exemple, cette déclaration de la police londonienne après l’attentat à la voiturebélier et au couteau, qui a fait quatre morts et une quarantaine de blessés: "Le terroriste a agi seul, et la raison de son acte est inconnue". Voilà pourquoi la démocratie est en danger et ses habitants en proie à l’anxiété. Il est certain, une fois de plus, qu’Israël a un rôle essentiel à jouer dans cette ambiance surréaliste où l’ignorance et la peur règnent gaiement. Le déni de la vérité entraine donc une chute vers le précipice! Notre pays est malheureusement le plus expérimenté en la matière, il a donc un rôle directif à tenir, encore faudrait-il lui donner les rennes de ce combat international. Theresa May pourrait être l’amorce d’un changement de cap, en s’appuyant sur l’expérience des Israéliens et en organisant une réunion des pays concernés par la menace terroriste (tout le monde), pour comprendre et agir, enfin. Bibi pourrait être le chef d’orchestre de ce concert de l'espoir et du combat pour la liberté. La lutte réelle contre cette gangrène islamiste radicale nécessite plusieurs conditions: la reconnaissance de l’existence de ce mal profond, la volonté de le combattre, puis la réunion des forces et des connaissances pour lutter contre cette menace qui pèse sur le monde libre.
Enfin, aider aussi les pays musulmans encore "modérés", afin qu’ils ne tombent pas, eux aussi, dans ce gouffre. Un rassemblement de ce genre, avec des décisions effectives, serait le départ d’un message clair aux mauvais! Israël, qui prône la vie et la lumière sur tous les plans, pourrait être le porte flambeau de cette action salutaire pour l’humanité. L’Europe subit tous les jours un nouvel attentat qui la tétanise quelques heures, au pire quelques jours, puis, elle continue sa route sans réellement déclarer la guerre à son ennemi. Lutter efficacement contre ce terrorisme grandissant requiert beaucoup de patience mais surtout une vraie stratégie de guerre. Cette vague sanglante qui touche l’Europe n’est pas prête de se calmer, au contraire. La perte de vitesse de Daesh va entrainer des actions isolées des combattants pleins de haine et de désespoir. Si le vieux continent désire retrouver une nouvelle jeunesse et regagner un jour une vie "normale", sans vivre sous cette menace permanente de la mort aveugle, il doit se lever et décider de se battre, pour sa survie! Israël, une fois de plus, par sa triste expérience, peut être son meilleur allié pour sauver cette liberté en péril. Notre proximité avec D. nous protège, c’est celle-là même que l’on aborde dans ce nouveau livre de Vayikra. Pessah casher ve sameah
Les divrey Torah sont dédiés à la mémoire bénie de Rahel Cohen bat Yamna
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Pensée juive
Par Rav Yaacov Guedj
Du pain sur la planche
Cette nuit sera un grand jour. Au même moment, en l'an 2448, ils pensent tous à l'enfant pascal, le doux agneau venu sur terre pour donner sa vie en sacrifice suprême au D.ieu du ciel. Aujourd'hui 5777, je réunis tous mes enfants d'Itzhak pour mener le plus grand combat contre la fermentation du temps. L'opération "déhametisation" sera acharnée et sans pitié. La bédika sera le couronnement symbolique de toute une servitude familiale. La bougie aura raison des derniers vestiges du hametz, retranché derrière les meubles et réduit en miettes. Le soulagement se lit sur le visage fatigué de la maîtresse de maison. Le combat fut rûde mais la bataille est gagnée. Les hommes libres ne marchent plus à la baguette. Après un long siège, le dernier bastion d'Angel est tombé et l'on m'apprend que les pâtisseries sont dans le pétrin. La poursuite du hametz s'engagera comme dit la Michna jusque dans les caves de mon ivresse et jusqu'à la lie de mes pensées. Je cours derrière mon pauvre orgueil. Mon orgueil, cette enflure de pâte que je suis, je crois pouvoir le détruire en le jetant à l'eau et ainsi le liquider ou bien en le pulvérisant au gré du vent, l'air de rien, ou encore en le consumant enfin dans la paix de ses cendres. Et pourtant, la force de la Thora m'a donné le pouvoir mental d'éradiquer ce hametz par la puissance de ma pensée. L'accélération du temps à pessah c'est qu'en 18 minutes on doit être au four et au moulin car une minute de retard est fatidique pour fermenter un zèle peu empressé. C'est le seul jour où contrairement à l'habitude je sens que tous les juifs sont "besseder". Le soir de la différence tombe sur Jérusalem. Accoudés sur les poufs autour de notre table basse, je lis dans les yeux des enfants l'étonnement amusé au moment où le haut plateau, portant les ingrédients de nos tribulations danse sur nos têtes. Il est temps de lancer la compétition des quatre coupes et se soumettre à la question. La haggadah nous annonce que la Thora a quatre sortes d'enfants comme chaque papa. Trois d'entre eux disent ce qu'ils sont et le quatrième est ce qu'il ne dit pas.
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Le Coquin (Noudnik), mon premier, qui veut passer à table avant le rituel ne sait pas que pour goûter à la liberté il a fallu trimer comme des esclaves et qu'on n'apprécie la douceur qu'après avoir bu l'amertume. Comme chaque année je lui ai réservé un rendez vous chez le dentiste au lendemain de pessah. Son désarroi grandit lorsqu'il voit Sapience, mon deuxième fils, malgré la faim qui le tenaille chercher à comprendre la différence entre une loi, un décret et un statut. Je lui réponds que ce triptyque législatif répond aux exigences du corps, de l'esprit et de l'âme. Mon troisième fils, Candide, affiche une naïve surprise:"mais que se passe- t- il?". Fraîchement débarqué des sables brûlants d'Eilat, pour lui le séder c'est d'avoir tout sur un plateau. Je lui réponds en soulevant le "zeroa " qu'on attend ce soir le bras étendu de D.ieu sur tous les pharaons de la terre.
Mon quatrième fils c'est Bouche Bée le plus sensible de tous il n'a pas desserré les lèvres c'est dans son cœur qu'il chante la haggadah. Sa question est dans ses tripes. Je lui sers ma réponse comme sur un plateau pédagogique. Il mâche consciemment le marror sans s'accouder et finit par me dire:" cette année, le marror a le goût de Gouch Katif". Mon adorable Bouche Bée, il ne pose jamais la question dont papa n'a pas la réponse, surtout lorsqu'il m'a vu tremper le céleri dans les eaux salées de mes larmes. L'ombre de Dotan plane sur les palmiers de Neve Dequalim et obscurcit mes yeux embués. Prendre la porte ce n'est pas sortir. Moïse l'héroïque absent de notre haggadah nous l'enseigne. En refusant les droits d'auteur pour laisser au D.ieu des esclaves le soin exclusif d'une belle sortie sans honte. Bientôt minuit l'heure de l'afikoman va sonner, soudain la porte s'ouvre. Il entre. Il n'a pas besoin de toquer pour rentrer à la maison. C'est Pascal, mon exilé de fils, le cinquième, mon doux agneau, il en a marre de travailler dans le musée égyptologique. Il est enfin sorti. Il est accompagné d'un ami qu'il me présente:"c'est Eli, mon copain." Alors toute la famille d'Israël lève la quatrième coupe et chante les louanges du Hallel.
Questions/Réponses
Par Rav Azriel Cohen-Arazi
Et quand le Rav répond
Question: Cher Rav, j'ai pu observer que de nombreuses familles très pratiquantes ont l'usage d'envelopper pendant Pessa'h les grilles de leur gazinière avec du papier d'aluminium épais. N'ayant pour ma part jamais adopté cet usage, je voudrais savoir s'il est important de s'y conformer. Réponse: A mon humble avis, il est important de souligner que cette coutume n'a non seulement rien d'obligatoire, mais qu'elle peut de plus conduire dans de nombreux cas à la transgression de deux interdits majeurs d'ordre toranique, ce que je vais essayer de démontrer ici. L'usage dont vous faites état repose sur l'idée suivante: après avoir procédé à la cachérisation traditionnelle des grilles, soit à la flamme du chalumeau, soit au moyen de la Hagala suivie de la mise à feu des brûleurs pendant quelques minutes alors qu'ils sont en place, les gens se disent que les envelopper de papier d'aluminium ne peut que réduire encore davantage le risque de présence de 'Hamets à leur niveau, et ainsi parfaire le niveau de cacherout de leur cuisine. Or, cette manière de faire crée un problème grave dont le public n'est pas toujours informé et qu'il me semble nécessaire de porter à sa connaissance. Les décisionnaires se sont longuement interrogés sur le bien-fondé de l'autorisation permettant de faire chauffer sur une même grille de gazinière, et successivement, une casserole de lait, puis une casserole de viande. Pour quelle raison ne crainton pas, si on y a fait par exemple bouillir du lait, que celui-ci se répande, la rendant ainsi impropre à une seconde utilisation pour y faire cuire un plat de viande? Il suffirait alors en effet que la casserole dans laquelle cuit ce plat ait le fond humide pour que le goût du lait dont la grille est à présent imprégnée passe (Noten Taam) de celle-ci à la casserole de viande, rendant ainsi dans certains cas le contenu de celle-ci non-cacher. D'autre part, pour quelle raison ne craint-on pas, lorsqu'on allume le feu sous cette grille maculée de résidus de produits carné et lacté, de transgresser l'interdit toranique de faire cuire ensemble du lait et
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de la viande dans un même ustensile, la grille jouant ici le rôle d'ustensile? Les décisionnaires contournent ces deux difficultés en posant que la gazinière s'auto-cachérise. Lorsque du lait se répand, la flamme du bruleur le carbonise immédiatement avant même qu'il ait eu la possibilité d'imprégner la grille, ce qui résout le premier problème. D'autre part, lorsque des parcelles de viande vont à leur tour être projetées sur la grille, c'est du lait calciné qu'elles vont y rencontrer, ce qui résout le second problème. Notons cependant que certains décisionnaires, tel le Rav Sternbukh chlita, recommandent à ceux qui en ont la possibilité d'utiliser une grille réservée à la cuisson des produits lactés, et une autre réservée à celle des produits carnés. Venons-en à présent à votre question. Il est clair que lorsque l'on utilise des grilles enveloppées d'aluminium, celui-ci, au fil des jours, va se recouvrir de résidus d'aliments qui s'y sont répandus, y compris des résidus de lait et de viande, ne permettant plus l'autocachérisation évoquée plus haut. En effet, l'aluminium étant un matériau non combustible, la flamme n'a que très peu d'emprise sur lui, non plus que sur ce dont il est couvert. D'autre part, une fois enveloppées d'aluminium, ces grilles deviennent impossibles à nettoyer. Par conséquent, lorsque l'on allume le feu sous une grille enveloppée d'un aluminium maculé de résidus d'aliments lactés et carnés, l'on est d'une part en situation d'enfreindre l'interdit toranique de faire cuire ensemble du lait et de la viande. D'autre part, ce mélange interdit lait-viande ainsi créé et présent sur l'aluminium recouvrant la grille, peut à tout moment, dans certains cas, entrer en contact avec le fond d'une quelconque casserole que l'on y ferait chauffer, s'y infiltrer, et rendre de ce fait interdits, la casserole ainsi que son contenu. Ceci est un bel exemple de 'Houmra qui va à l'encontre du but recherché: Chasse le 'Hamets de ta cuisinière, mais ce faisant, c'est l'interdit du mélange lait-viande qui y pénètre à grands pas! Sur www.torahacademy.fr vous pouvez poser vos questions au Rav et consulter toutes les autres rubriques de son site.
Le Kling du mois
Une grande Par Rav Élie Kling
petite dame (Portrait en quatre images)
Première image: Paris, 1943. Une jeune fille de 16 ans fait la queue, son étoile jaune bien cousue sur sa chemise, pour obtenir quelques denrées en échange de ses tickets de rationnement. Derrière elle, elle entend bien distinctement une dame élégante: «Tiens, il y a encore des Juifs à Paris? Je croyais qu’on les avait tous raflés!». La jeune fille attend prudemment d’être servie puis se retourne vers la dame, la regarde dans les yeux, lui assène une retentissante paire de gifles accompagnée d’un «ça, c’est de la part des Juifs!» rageur, avant de prendre la fuite à toutes jambes. «C’est qu’il faudrait voir à ne pas dépasser les limites!», commentera-t-elle devant moi, bien des années après.
www.ctmj13.fr 10 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
Deuxième image: Lyon, 1961. La jeune femme est devenue l’épouse du grand rabbin. Elle apprend qu’une jeune mère déprimée de la communauté vient de déposer son bébé à l’Assistance Publique. Elle a un mois pour changer d’avis. Après quoi, son bébé pourra être adopté. Comme ce sont les bonnes sœurs qui s’occupent de l’Assistance lyonnaise, un couple de très pratiquants catholiques est déjà candidat à l’adoption et l’enfant sera baptisé. C’est compter sans la détermination de la femme du rabbin. Quelques jours suffisent à convaincre la mère de récupérer son enfant, puis s’engage une course contre la montre entre les deux femmes et les représentants de l’Eglise. L’assistance fait trainer les choses, «l’enfant n’est pas visible aujourd’hui», «il est malade», «revenez demain» ... Tous les jours, la femme du rabbin se présente aux portes de l’assistance, un couffin à la main au cas où elle obtiendrait gain de cause. Le dernier jour, devant la menace de porter l’affaire au tribunal, l’église cède enfin. Le bébé est rendu à la mère qui ne peut ou ne veut toujours pas s’en occuper. L’enfant est gardé chez le rabbin jusqu’à ce
que madame la rabbine lui trouve des parents adoptifs juifs. Le bébé aura donc une éducation juive. «L’Eglise a gardé beaucoup trop d’enfants cachés pendant la guerre dont les parents avaient disparu! Cela suffit! Plus un seul enfant ne leur sera cédé!», m’expliquera-telle bien plus tard. Troisième image: Lyon, 1963. Le grand rabbin annonce à son épouse qu’il a finalement réussi à trouver des fonds pour son nouveau projet: l’école juive de filles ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. - Et les locaux? demande madame. - Au-dessus de chez nous, au troisième étage. On transformera les bureaux du consistoire en salles de classe! – Et ils ont accepté? – Je leur ai fait comprendre qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. – Et le directeur? – Ce sera une directrice. –Qui? - Toi. – Moi? –Toi. Je ne trouverai certainement pas mieux. Et puis on fera ainsi l’économie d’un salaire puisque tu le feras gratuitement. – Et la cuisine? – La nôtre fera très bien l’affaire! , répondit calmement le grand rabbin. C’est ainsi que durant des années, la petite cuisine de la famille Kling deviendra la cuisine de l’école, produisant des centaines de repas tous les jours, sous la responsabilité et la surveillance rapprochée de la directrice…
Quatrième image: Kfar Maïmon, 2007. Elle vient de s’apercevoir qu’elle a un cancer. Elle contacte un oncologue de nos amis qui dirige le service dans un hôpital de Jérusalem. Elle prend seule rendez-vous pour des séances hebdomadaires auxquelles elle se rend seule également, nous faisant croire qu’elle a des courses à faire, du cacao à acheter pour ses fameux chocolats ou des gens à rencontrer dans la capitale. Elle fixe seule la date de l’opération, se contentant de prévenir ma belle-sœur la veille en lui demandant de surtout ne rien dire pour l’instant. «Je te raconte tout ça parce qu’il faut bien que quelqu’un sache où je suis au cas où l’opération ne se déroulerait pas comme prévu», lui dit-elle. Et ce n’est donc qu’après l’opération que ses trois enfants furent mis au courant. «Je ne voulais pas vous inquiéter ou vous déranger inutilement», expliquera-t-elle ensuite. Elle avait alors 80 ans! Très chère maman, ne m’en veux surtout pas d’avoir raconté tout ça aux lecteurs du P’tit Hebdo. C’est juste parce que ça me permet de te remercier pour ton courage, ta détermination, ton dévouement et ta gentillesse. Veille bien sur nous. Comme d’habitude. Je t’embrasse. Elie
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Entretien exclusif
Par Guitel Ben-Ishay
Georges Bensoussan ''Se battre pour dire ce que chacun sait mais tait” Historien français, Georges Bensoussan possède plusieurs domaines de prédilection qui en font un intellectuel incontournable. Spécialiste de l'histoire de la Shoah, rédacteur en chef de la Revue d'Histoire de la Shoah et responsable éditorial du Mémorial de la Shoah depuis 2002, il est plus encore historien du sionisme (Une Histoire intellectuelle et politique du sionisme, 1860-1940, Fayard, 2002) et du dernier siècle de présence juive en terre arabe, avec notamment la rédaction de deux ouvrages: Juifs en pays arabes: le grand déracinement 1850-1975, (Paris, Tallandier, 2012) et plus récemment Les Juifs du monde arabe. La question interdite, (Odile Jacob, 2017). Le 10 octobre 2015, Georges Bensoussan est invité de l'émission ''Répliques'' d'Alain Finkielkraut sur France Culture pour un débat sur ''Le sens de la République''. Il en vient alors à citer un sociologue français d’origine algérienne, Smaïn Laacher en ces termes: "Il n'y aura pas d'intégration tant qu'on ne se sera pas débarrassé de cet antisémitisme atavique qui est tu, comme un secret. Il se trouve qu’un sociologue algérien, Smaïn Laacher, d’un très grand courage, vient de dire dans le film qui passera sur France 3: “C’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère”". Voici ce que disait précisément ce sociologue dans le film: "Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique. Il est dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de Juif. Et ça toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme, il est d’abord domestique et, bien évidemment, il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur". Les propos de Laacher ne déclencheront aucune réaction. En revanche, Georges Bensoussan, lui, fait l'objet de critiques acerbes et sera signalé à la Préfecture de Paris pour incitation à la haine, par le Collectif contre l'Islamophobie en France (CCIF) cinq mois après les faits !.... A la surprise de l'historien, le Parquet décide d'engager des poursuites. Le CCIF est alors rejoint deux jours avant le procès par la LICRA, SOS Racisme, la Ligue des droits de l'homme et le MRAP qui se constituent partie civile. Le 7 mars dernier, G. Bensoussan est relaxé par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui précise dans ses attendus: "(…), l'infraction de provocation à la haine, la violence ou la discrimination suppose, pour être constituée, un élément intentionnel, et la caractérisation de celuici se heurte au fait que Georges Bensoussan […] n'a eu de cesse de déplorer cette constitution de deux peuples séparés […] et d'appeler non pas à une séparation de la fraction supposée avoir fait sécession, à son rejet, son bannissement ou son éradication, mais au contraire à sa réintégration dans
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la nation française". Quelques jours après sa relaxe, Lev Hair & LPH se sont entretenus avec Georges Bensoussan. Il nous a livré ses sentiments suite à cette épreuve judiciaire et son regard sur la France et Israël aujourd'hui. Lev Hair & LPH: Comment avez-vous vécu ce procès? Georges Bensoussan: Ce procès fut une usure mentale et tel était bien le but du CCIF. User, fatiguer, empêcher de parler et de travailler. Il y a partiellement réussi: mon travail de recherche a pris un sérieux retard. Et pourquoi? Pour avoir énoncé un fait connu de tous mais qui demeure un tabou majeur dans de nombreux milieux: l’existence d’un antisémitisme arabe antérieur à la colonisation et au sionisme. Lev Hair & LPH: Avez-vous senti une solidarité particulière envers vous pendant cette période? G.B.: Certaines associations juives gardèrent un silence prudent dont on se souviendra longtemps. Une association, jadis très honorable, la LICRA, s’est déshonorée, et certains de ses militants ne cachent pas leur amertume contre un président qui les aura ainsi
Lev Hair & LPH: La France est devenue folle? G.B.: Non, il n’y a pas ici d’accès de folie. Seulement une tendance de fond à la lâcheté, au refus du combat qui nous a pourtant été déclaré. Ce déni empoisonne cette société via une complaisance médiatico culturelle qui semble avoir pris ce pays en otage. L’affaire de Mehdy Meklat en est l’illustration pathétique. Voici un «poète de banlieue» promu par les organes de la bien pensance «nouveau Lautréamont». 40 à 50 000 tweets dit-on, sous un pseudonyme éventé depuis longtemps, antisémites, mysogines, homophobes et dont certains révèlent des fantasmes de tortionnaire. Que lui est-il arrivé? Rien. Un procès? Aucun. Pire, ses laudateurs tout en condamnant ses tweets évidemment, vont le protéger, le dédouaner et même retourner la colère contre ses accusateurs. Il n’y a pas de limite dans la chute.
conduits dans cette impasse. Mais, inversement, j’ai été témoin d’une vague immense de solidarité, des Juifs et des non Juifs, qui m’ont marqué leur soutien et leur sympathie par centaines, sinon plusieurs milliers au regard des réseaux sociaux. Ajoutez les témoins venus, en personne, dire au tribunal leur surprise pour ne pas dire plus de me voir assis sur le banc des prévenus, Elisabeth de Fontenay, Alain Finkielkraut, Yves Ternon. Et ces deux lettres de soutien, émouvantes et fortes intellectuellement, lues par la présidente. L’une était de l'écrivain algérien, Boualem Sansal, l’autre de l’historien Pierre Nora. Sans compter d’autres soutiens, y compris institutionnels, celui du Grand Rabbin de France, du président du Consistoire, celui des deux derniers présidents du CRIF. Etc… Lev Hair & LPH: Vous attendiez-vous à être relaxé? G.B.: La relaxe n'était pas évidente dans le contexte français même s'il paraissait logique que je ne sois pas condamné. Je n'avais fait, en effet, que reprendre à mon compte une formule et le tribunal a conclu au terme d’attendus d’une rigueur implacable, que je disais rigoureusement la même chose que le sociologue cité. Pourtant, le mal est fait en dépit de ce verdit éclatant. Pendant plus d'un an, je n'ai pas pu faire mon travail d'historien. Plus encore, le fait que ce procès ait eu lieu montre l’état inquiétant du pays. Sans parler de mes sentiments personnels.
Lev Hair & LPH: Assiste-t-on à une résurgence de l'antisémitisme en France? G.B.: L'antisémitisme n'a jamais disparu, mais il avait beaucoup régressé depuis 1945. Reste que l’antisémitisme massif d’aujourd’hui, et surtout meurtrier (il a tué 12 personnes en 5 ans, sans compter Ilan Halimi) n'est pas le même que celui des années 1940. Il est largement issu d’une partie de l'immigration maghrébine, laquelle, par sa parole antisémite décomplexée (elle ne se sent pas tenue par le tabou de la Shoah) a libéré la parole des autres, extrême droite nationaliste, certains milieux du FN, catholiques intégristes parfois, etc… Lev Hair & LPH: On associe souvent cet antisémitisme issu de l'immigration à une identification à la cause palestinienne. Est-ce véritablement lié? G.B.: L'existence d'Israël n'est pas la cause de l'antisémitisme d'une partie de ce monde maghrébin qui constitue l’essentiel de l’immigration d’origine arabe (ou berbère) en France. Mais elle l'a exacerbé. Israël renvoie en effet à l'image d'un Juif indépendant, difficile à concevoir dans une économie psychique arabomusulmane où le Juif, toléré, fut longtemps un sujet soumis…. et toléré précisément à la condition de ne pas se prétendre un égal. Quand, à ce soubassement mental, vous ajoutez la volonté de refonder un Etat nation juif, sur la terre des ancêtres (mais considérée par l’islam comme terre musulmane depuis toujours), vous avez tous les éléments d’une rencontre explosive… Cette dimension anthropologique échappe souvent au monde occidental, non aux spécialistes qui connaissent le sujet mais au grand public qui s’offusquera vite de ce qu’il prendra pour un racisme culturel. Comme si les données culturelles étaient similaires à la race, comme si la culture n’était pas le domaine par excellence de l’évolution. Aux antipodes du fixisme de la race. D’où la réduction de l’affrontement à sa dimension la plus simple, mais avérée aussi: le conflit Israël / monde arabe. Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH | 13
Entretien exclusif
Lev Hair & LPH: La France n'aurait donc pas la bonne grille de lecture. Ignorance ou volonté délibérée? G.B.: Il est difficile de raisonner en termes culturels en France, et plusieurs sociologues l’ont compris à leurs dépens (je pense à Hugues Lagrange et à son beau livre Le Déni des cultures (Seuil, 2010). C'est la raison pour laquelle, vous constaterez à vos risques et périls que la plupart des émeutiers de novembre 2005 étaient d'origine maghrébine et surtout africaine. Vous ne pourrez pas désigner les responsables des agressions sexuelles à Cologne en décembre 2015, ni analyser ces violences comme le résultat de la frustration sexuelle du monde arabe, ce qu’avait fait l’écrivain algérien Kamel Daoud. Au mieux vous provoquerez une levée de boucliers, au pire la constitution d’un tribunal de la pensée correcte. Avec à la clé des sanctions: une réputation défaite, des micros qui se ferment, des invitations qui se raréfient, des éditeurs frileux. Tel est le coût caché du totalitarisme sournois qui a envahi la société française. Ajoutez à cela la naïveté qui consiste à croire qu’en nommant les problèmes sociétaux on les fait exister.
déplore la scission en cours, qui ne la réclame pas, même si ses adversaires, qui monopolisent les grands moyens d’expression, veulent les faire passer pour les fourriers d’un nouveau fascisme.
Lev Hair & LPH: La France a-t-elle la capacité à intégrer ses populations issues de l'immigration? G.B.: J'essaie de comprendre. Pourquoi certaines élites, qui vivent dans l’entre soi, pratiquent évitement social et évitement scolaire pour leurs enfants, ont-elles à ce point divorcé des classes populaires et des classes moyennes? Et semblé renoncer à défendre la nation comme l’a montré le désastreux rapport Tuot de 2013, heureusement remisé, comme l’a montré encore cette déclaration d’un responsable politique selon lequel il «n'y a pas de culture française» ou encore, du même, que la colonisation est «un crime contre l’humanité», une déclaration faite précisément dans le pays qui nourrit un si fort ressentiment contre la France. Comment intégrer à partir de tels présupposés? Comment cette vision de l’identité française, caricaturale, statique, un rien vichyste peut-elle aider à l’intégration des nouveaux venus? Comment en arrive-t-on à faire de toute identité le signe de l’exclusion de l’Autre? Puisque c’est toujours au nom de cet Autre abstrait, que les privilégiés ne côtoient que nominalement, que toute une part de ce pays est qualifiée de «moisie», de «franchouillarde» pour être rejetée in fine dans les bras d’un populisme dangereux? Telle est l’une des raisons, partielle, mais avérée, d’une intégration aujourd’hui en panne. Mais ce que le discours médiatique ne nous donne pas à voir, c’est l’existence d’une France du refus, nombreuse et vive, intelligente et résistante dans l’âme, et dénuée de préjugés racistes. Qui
Lev Hair & LPH: Il est aussi ''interdit'' de parler de certains sujets sous peine de ''faire le jeu du Front National''. Craignez-vous cela? G.B.: Cette accusation est ancienne et puérile. C’est une façon habile de faire taire, et de conduire à l’autocensure par le chantage. La question prioritaire de l’intellectuel est de savoir si son décryptage de la réalité est honnête, et fondé en méthode. Les lectures partisanes et récupératrices sont inévitables. Mais s’il fallait adapter notre discours à l’usage qu’en feront les uns ou les autres, il faudrait renoncer à tout travail scientifique.
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Lev Hair & LPH: Votre dernier ouvrage parle de la ''question interdite'', celle du sort des Juifs dans les pays arabes. Pour vous cette notion peut être élargie. G.B.: Oui, car la question interdite, c'est la question culturelle. Le conformisme médiatico –culturel a pris aujourd’hui le visage de la gauche privilégiée, celle qui depuis longtemps a divorcé d’avec les classes populaires (cf. le livre d’Eric Conan, La Gauche sans le peuple, Fayard, 2004). Cette gauche-là envisage difficilement la dimension culturelle des problèmes sociaux, reproduisant une pensée colonialiste qui loge tous les hommes à la même enseigne. En oubliant, un exemple parmi d’autres, que si l’homme pense toujours aussi bien, il ne pense pas la même chose. Est-ce faire œuvre de «racisme culturel» (une aberration lexicale…) que d’affirmer que le monde arabo-musulman n’a pas le même rapport aux femmes, aux Juifs, aux homosexuels, et à tant d'autres sujets de société que l’Occident des Lumières?
Lev Hair & LPH: Ne regrettez-vous pas justement que vos écrits n'aient parfois pas plus d'impact, au moins sur les dirigeants? Dès 2002, dans l'ouvrage collectif ''Les Territoires perdus de la République'' vous pointiez du doigt de graves problèmes dans les banlieues et dans les écoles. Avez-vous le sentiment d'avoir été entendu? G.B.: Notre ouvrage a suscité une certaine prise de conscience des officiels fin 2002. Le cabinet de Jacques Chirac a demandé à ce que nous soyons auditionnés dans le cadre de la rédaction de la loi de 2004 sur le port du voile à l'école. En revanche, et alors que nous tous venions de la gauche politique, notre famille de pensée ne nous a pas écoutés. Nous en avons ressenti, en effet, de la colère et à la fin une forme de lassitude. Lev Hair & LPH: Etes-vous invité à vous exprimer dans les medias en France? G.B.: A quelques rares exceptions près, jamais dans
les grands médias audiovisuels, à l’exception toutefois de Nicolas Demorand (France Inter) auquel je rends hommage. Encore moins invité à France Culture en dépit de la publication de trois livres en 2016-2017. Nonobstant le courage d’Alain Finkielkraut, la maison organise autour de moi une forme de cordon sanitaire. Quel que soit le sujet de mon travail, on n’invite plus celui par qui «le scandale est arrivé». Modèle de courage. Les mêmes d’ailleurs disserteront sans fin sur le manque de courage d’une partie de la France intellectuelle en 1941-1942. Bref, la route est barrée, et je suis loin d’être seul dans ce cas. Écartez-vous du narratif convenu, on fera silence autour de vous, ou bien l’on vous invitera comme l'alibi du pluralisme en vous mettant seul face à plusieurs contradicteurs. Lev Hair & LPH: N'avez-vous pas parfois envie de baisser les bras ou même de quitter la France? G.B.: C’est vrai, j’ai eu parfois, ces derniers mois, envie de baisser les bras. Mais ce qui m’a convaincu de ne pas le faire c’est l’ampleur du soutien qui m’a entouré et m’a montré l’existence d’une France résistante, combattante, déconnectée du petit monde culturalomédiatique parisien. Ce n’est plus d’une séparation dont il s’agit aujourd’hui, c’est d’un abîme. De là que politiques et journalistes semblent les catégories les plus détestées des Français. C’est inquiétant parce que la presse et la démocratie élective demeurent deux piliers fondamentaux de l’ordre démocratique. Lev Hair & LPH: Quel lien entretenez-vous avec Israël? G.B.: Mes rapports avec Israël sont anciens, puissants intellectuellement et affectivement. Ils remontent à l’enfance quand mes grands-parents paternels quittant le Maroc en 1956 se sont installés en Israël. J'ai donc connu, enfant, un Tel Aviv qui n’existe plus, celui décrit par Amos Oz dans les dernières pages d’Une Histoire d’amour et de ténèbres. Ajoutez une adolescence dans la militance sioniste Hachomer Hatzaïr à Paris. Aujourd’hui, ce lien est plus puissant encore pour des raisons personnelles. Intellectuelles aussi après avoir passé quatre ans de ma vie à rédiger mon Histoire intellectuelle et politique du sionisme (Fayard, 2002).
Contrairement à la France d’aujourd’hui où le sentiment national est en crise, l’Etat d’Israël voit se manifester au quotidien un fort sentiment d'appartenance nationale, une foi dans la nation. La société israélienne est rude, dure aux pauvres et aux nouveaux venus, c’est vrai. Les dangers qui l’entourent sont considérables, sinon existentiels. Pourtant on y respire le sentiment d’une nation forte, voire parfois d’un bonheur d’exister qui semble avoir déserté certains milieux de France. Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH | 15
Sur le vif
Par Guitel Ben-Ishay
Ma vie dans le Shomron
Netanya serait la capitale des Français en Israël. Elle se disputerait ce titre avec Tel Aviv
désormais et Jérusalem suivrait de près. Mais ne nous arrêtons pas aux apparences. Les olim de
France, anciens et nouveaux, choisissent aussi de s'installer parfois dans des lieux plus inattendus et parmi eux, le Shomron fait figure d'endroit idéal pour poser ses valises et ses cartons. Lev Haïr
LPH sont allés à la rencontre de trois d'entre eux: trois profils différents mais trois familles qui s'épanouissent parfaitement dans cette région.
Yoann Saal
Habitant de Brouhin
Yoann, sa femme et leurs cinq enfants ont fait leur alya l'été dernier avec l'alya de groupe de Chalom Wach. Ils sont installés à Brouhin dans le Shomron, depuis un peu plus de six mois, mais se sentent chez eux totalement! Yoann nous explique comment ils sont arrivés dans ce yishouv: ''Nous vivions à Créteil. Nous avons toujours éduqué nos enfants dans l'idée qu'ils viendraient vivre en Israël. Puis nous nous sommes rendus compte que si nos enfants partaient les uns après les autres, alors pendant toute une période notre famille serait divisée. Nous ne voulions pas cela, nous avons donc décidé de partir tous! Pour nous, il était impensable de nous installer dans les ''territoires''! Puis nous avons accepté l'idée de vivre dans le Shomron, mais nous voulions impérativement une grande ville! Puis nous nous sommes dits, ok pour une petite ville, mais il faut absolument qu'il y ait une supérette! Finalement, nous avons choisi Brouhin!''. Si Yoann et sa femme ont appris une chose, c'est qu'il ne faut jamais dire jamais! En effet, dès la présentation en France de ce petit village du Shomron, le couple est séduit. Ce qui leur a plu: ''l'environnement magnifique d'abord. Une fois sur place, lorsque nous avons fait le voyage d'étude, nous avons été emballés par la population. C'est le monde des bisounours!'', s'émerveille encore le père de famille. ''Tout le monde est d'une gentillesse exceptionnelle. Un exemple: quand nos meubles sont arrivés dans la caravilla, on en 16 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
avait pour plusieurs jours de travail… Mais c'était sans compter sur l'aide spontanée des habitants du yishouv! En quelques heures, l'affaire était entendue! Idem pour les repas, les premières semaines, nous n'avions pas de cuisine, nos voisins nous apportaient à manger trois fois par jour!''. Pour Yoann, cette ambiance est particulièrement importante: ''nous ne voulions pas d'un monde francophone. Pour nous, l'intégration de nos enfants et la nôtre passaient par l'immersion dans un monde israélien. Ce que ce yishouv du Shomron nous procure, c'est un cadre idéal pour cela". A cela s'ajoute le constat que la famille a rapidement fait: on se sent en sécurité dans le Shomron et les principales villes du centre du pays ne sont qu'à quelques minutes en voiture! ''Nos enfants ne repartiraient pour rien au monde! Et nous non plus!''. En trois mots le Shomron? ''Hessed, sourire et paysage''! La recette gagnante pour ces olim hadashim!
Rav Nissim Attiyas
Habitant d'Elon Moreh
Le Rav Nissim Attiyas fait partie des anciens olim francophones installés dans le Shomron puisque cela fait trente ans qu'il vit à Elon Moreh. ''A la suite de mes études au kollel, je devais aller enseigner dans une ville de développement. Parmi les propositions que j'avais, figurait Elon Moreh. J'ai d'abord enseigné à l'école primaire puis j'ai pris la direction du kollel. Nous sommes restés depuis
dans ce village du Shomron, par idéal''. Le Rav Attiyas nous explique que ce qui crée ce lien profond qu'il ressent avec la région du Shomron c'est tout simplement notre histoire: ''Quand on vit ici, on est l'acteur au quotidien du lien historique de notre peuple avec sa terre. Elon Moreh est le premier lieu où Avraham Avinou est arrivé. On participe à l'histoire en peuplant Eretz Israël, en étant là où on a besoin de nous''. Vivre dans le Shomron pour le Rav Attiyas c'est aussi un message que l'on transmet à ses enfants, une éducation. Et que dire de l'étude de la Torah dans un lieu où chaque endroit parle Tana'h? ''Quand on regarde par la fenêtre, on fait une relation directe entre ce que l'on lit dans nos textes et ce que l'on est aujourd'hui!''. Un paysage spirituel qui s'ajoute au paysage naturel et humain qui n'a pas son égal ailleurs, aux dires de cet ancien du Shomron.
Yves Moshé et Haya Hadassa Ayache Habitants d'Einav
Yves Moshé et Haya Hadassa se sont installés dans le village
d'Einav, il y a 10 ans, lorsqu'ils ont fait leur alya. Quitter la grande ville de Paris pour un petit village, mais pourquoi? ''Mon ami Baruch Lior habitait Einav et m'avait encouragé à venir découvrir le lieu'', se souvient Yves Moshé. ''Avant de faire notre alya, nous avons donc visité Einav et cela nous a plu! Le cadre splendide, la bonté de la population nous changeait de la jungle parisienne!''. Au-delà, Yves Moshé et son épouse sont convaincus que le fait de s'installer dans cette région, à proximité du centre du pays, et dans un village, leur a permis de s'intégrer mieux, plus facilement, sans pour autant se sentir coupés. ''Dans le Shomron, règne un esprit fraternel et à Einav en particulier, le paysage, le climat, la maison individuelle, le jardin, le bon air, nous permettent de vivre sereinement!''. Yves Moshé et Haya Hadassa sont certes des champions de karaté, mais ce n'est pas pour cette raison qu'ils se sentent en sécurité dans le Shomron! ''Nous n'avons senti aucune tension lors des guerres ou de l'intifada. Le yishouv est fermé et la route est securisée''. Ils encouragent les Francophones à venir vivre dans le Shomron, qu'ils décrivent comme le cœur d'Israël et du judaïsme avec un tissu social que l'on ne trouve nulle part ailleurs!
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Dossier spécial
Quelle intégration? Par Guitel Ben-Ishay
Le Shomron et les olim
Pour la quatrième année consécutive, un groupe d'olim de France s'apprête à s'installer l'été prochain dans un village du Shomron dans le cadre de l'alya de groupe. Cette année, comme pour la première fois, c'est Yakir qui les accueillera après Brouhin l'année dernière et Pedouel l'année d'avant. Face à cet engouement nouveau, un poste de coordinateur d'alya (proyektor) a été créé dans cette région. C'est Axelle Fuss, habitante de Brouhin depuis 12 ans, qui occupe ce rôle central. Elle nous livre ses sentiments sur ces francophones qui choisissent le Shomron. Lev Hair & LPH: Quel est votre rôle? Axelle Fuss: Je joue exactement le même rôle que mes collègues d'Ashdod, de Netanya ou de Jérusalem. Je suis là pour assister les olim avant, pendant et après leur alya. Depuis la France, je les oriente, je les conseille et je réponds à leurs questions. Sur place, je joue également l'intermédiaire entre les olim et la communauté d'accueil. Je m'occupe, par ailleurs, de tout le travail administratif lié à l'alya et j'œuvre à la vie sociale des olim avec l'organisation d'excursions ou de conférences. Lev Hair & LPH: Quelle est la particularité du Shomron au regard de la démarche d'alya? A.F.: Ce qui distingue le Shomron, à mon sens, c'est le contact très proche que les olim développent avec leur communauté d'accueil. En ville, l'intégration est plus individuelle, ici, on les intègre collectivement à la vie israélienne. Cela ne convient pas forcément à tout le monde, mais cette caractéristique a l'avantage de favoriser considérablement l'intégration. Bien entendu, les baisses de moral liées au dépaysement de l'alya demeurent, même pour ceux qui choisissent le Shomron, mais globalement, les olim les surmontent plus facilement. Lev Hair & LPH: Comment expliquez-vous cette spécificité? A.F.: Les habitants du Shomron sont mus par une idéologie très forte qui leur fait admirer les olim. Ils y voient le retour du peuple d'Israël sur sa terre. Ils sont attendus et une alchimie se crée rapidement entre les groupes sans préjugés. Ici, on ne catalogue pas les olim sous l'étiquette ''français'', au contraire. Lev Hair & LPH: On en est à la 3e promotion d'olim de France dans le Shomron, avec l'alya de groupe. Sont-ils restés?
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A.F.: La majorité oui. A Pedouel tout le monde est resté, quelques familles de Yakir ont quitté le yishouv et le Shomron. Ces dernières avaient besoin d'encore plus de proximité avec la ville. Parce qu'il faut avouer qu'il faut absolument une voiture pour vivre dans le Shomron. Mais tous les habitants, y compris olim, témoignent qu'ils respirent à nouveau quand ils rentrent au yishouv! Lev Hair & LPH: Quel est le sentiment que vous éprouvez lorsque vous constatez que les Français sont de plus en plus attirés par le Shomron? A.F.: Mon travail me procure une grande satisfaction. Il est très agréable de tendre la main, de se sentir utile et de guider ceux qui, finalement, suivent un parcours identique au mien. L'arrivée des Français dans le Shomron a, pour moi, un parfum de Gueoula. Ils manifestent l'envie de se rattacher à leur terre, à leur histoire. Le Shomron le leur rend bien puisque le conseil régional s'investit beaucoup pour les olim en étant très à l'écoute de leurs besoins. Le Shomron c'est une communauté, un programme d'intégration et une vraie aspiration sioniste.
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Dossier spécial
Par Guitel Ben-Ishay
Le plus grand don Yossi Dagan Président du conseil régional du Shomron depuis le mois d'août 2015, Yossi Dagan est depuis de nombreuses années aux responsabilités dans cette région. L'une de ses préoccupations est clairement de faire venir le plus possible de Français dans les villes et villages du Shomron. Pourquoi? C'est ce que nous sommes allés lui demander. Lev Hair & LPH: Pourquoi manifestez-vous tant d'intérêt pour les Français? Yossi Dagan: Je commencerais en disant que j'admire tout Juif qui décide de faire son alya. Ce n'est pas une décision facile à prendre, ni à réaliser. Je porte, en effet, une affection particulière aux Juifs de France. Beaucoup d'entre eux se sont installés dans le Shomron, il y a plus ou moins longtemps. Je me suis aperçu de la qualité de ces personnes, de leur nationalisme et de leur amour de la terre. Ils sont à l'image des habitants de notre région: idéalistes, de toutes tendances religieuses et chaleureux. Lev Hair & LPH: Il est important de peupler Israël, peu importe le lieu, non? Pourquoi faudrait-il davantage se tourner vers le Shomron? Y.D.: En effet, chaque lieu d'Israël est important. Mais permettez-moi de penser que le véritable test pour notre peuple aujourd'hui c'est notre capacité à nous installer dans le Shomron. C'est le plus grand don que l'on puisse faire à notre pays. Par ailleurs, je porte le message au nom de tous les habitants du Shomron: nous proposons une communauté chaleureuse, des yishouvim développés et très proches du centre du pays. Certes, nous n'avons pas le métro, ni les grands centres commerciaux, mais nous sommes le sionisme et nous savons accueillir spécifiquement chaque olé, transformant le traumatisme des premiers jours de l'alya en bonheur absolu! Lev Hair & LPH: On dit que vous donnez aux candidats à l'alya votre numéro de portable. Est-ce vrai? Y.D.: Bien sûr! Je les soutiens et je les accompagne
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personnellement! Je travaille avec Chalom et Liat Wach, je vais en France rencontrer les candidats. J'ai toujours beaucoup de joie et de plaisir à cela. Lev Hair & LPH: La question de la sécurité freine souvent les olim pour s'installer dans le Shomron, que leur répondez-vous? Y.D.: Ce sentiment d'insécurité vient, la plupart du temps, d'un manque de connaissance de la vie sur place. Des attentats sont commis partout, malheureusement, y compris à Paris. Contrairement aux idées reçues, le Shomron est un coin tranquille. Il suffit de venir voir pour s'en rendre compte. Lev Hair & LPH: Autre facteur d'inquiétude: l'expulsion… Quand on voit des images comme celles d'Amona ou d'Ofra, récemment, on se demande si cela est bien prudent de s'installer dans des yishouvim. Y.D.: Vous citez des cas particuliers de maisons construites sur des terrains privés. La ityashvout (installation) dans le Shomron est bien régularisée. On ne déracinera pas nos populations. De plus, le ''hok haassdara'' (loi de régularisation) apporte encore des éléments positifs dans la balance. Certes, il reste encore
beaucoup de travail pour que notre présence ici, soit ''normalisée''. Le plus important, c'est que les Juifs viennent y vivre. Malheureusement la construction dans les yishouvim existants est insuffisante et aucun nouveau yishouv n'est créé. Nous le martelons: nous devons construire en Samarie, cela représente un avantage stratégique considérable mais aussi économique. Proche du centre, une offre plus importante en Samarie représente une des solutions à la pénurie de logement et donc à la flambée des prix. La construction en Samarie est une œuvre sécuritaire et surtout sioniste! Cette région protège tout le centre du pays. Lev Hair & LPH: La nouvelle administration américaine semble avoir un discours différent au regard de la ityashvout. Partagez-vous l'optimisme qu'a insufflé l'élection de Trump? Y.D.: Incontestablement, un nouveau vent souffle depuis les Etats-Unis. Il y a quelques jours, l'émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt est venu en Israël et je l'ai rencontré. A vrai dire c'est la première fois que cela arrive! Depuis des années, les Américains parlaient sur la ityashvout, aujourd'hui, en venant me rencontrer, ils parlent aussi AVEC la ityashvout! Le changement apparait possible. Ceci étant dit, j'insiste lourdement: mon interlocuteur, ce n'est pas
le gouvernement américain, mais le gouvernement israélien! On avait beau jeu de dire que les Américains nous liaient les mains. Aujourd'hui, ce prétexte semble s'envoler, voyons si les choses vont bouger.
Lev Hair & LPH: Vous doutez de la volonté de notre gouvernement? Y.D.: Non, je pense que la volonté est présente. De toute façon, nous n'avons plus le choix, nous devons avancer sur la question du statut de la Judée-Samarie. Contrairement à ce que l'on entend dans les medias internationaux et certaines capitales: la Judée-Samarie n'est pas le problème mais la solution! C'est pour cette raison que nous devons peupler cette région!
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Education
Par Sandrine A. Sroussi
Ort B ramson
Un excellent bilan, des projets ambitieux L’ORT Bramson, classée dans le top 10 des meilleurs lycées privés de Marseille, poursuit sa route en développant des projets pédagogiques et technologiques ambitieux. Nous avons interviewé Mme Douieb, qui revient pour nous sur le bilan des actions menées jusqu’à présent et sur ses projets à moyen terme pour emmener l’établissement toujours plus haut. 1. Mme Douieb, le 3ème trimestre de l’année scolaire en cours commence. Quel est le bilan des actions amorcées dans votre établissement? Depuis l’an dernier déjà, nous avons renforcé la pratique orale de l’anglais pour nos élèves de collège et de seconde. Les jeunes collégiens ont la possibilité de participer à des ateliers de conversation d’anglais animés par des intervenants extérieurs de langue maternelle anglaise et les élèves de seconde font du théâtre en anglais. Ce qui est nouveau cette année, c’est notre volonté d’inscrire l’ORT Bramson dans ce que nous appelons la «révolution du numérique» dans l’enseignement. Pour commencer, nous avons répondu à un appel à projet ministériel intitulé «collèges numériques et innovations pédagogiques». Ayant été retenus et labellisés «collège numérique», tous nos élèves de collège et leurs professeurs vont être équipés de tablettes pour permettre de nouvelles pratiques pédagogiques comme la classe inversée par exemple. Dans ce même temps, nous avons ouvert depuis septembre 2016, un club robotique pour les collégiens qui peuvent donc s’exercer à la construction, au codage et à la programmation. Enfin, pour un juste équilibre entre modernité digitale et notre belle langue française, nous mettons en place pour tout l’établissement, le «Projet Voltaire». Il s’agit d’une méthode unique d'entraînement et de remise à niveau - avec des tests et des exercices d'orthographe et de grammaire. C’est la seule méthode à s'adapter automatiquement aux lacunes et au rythme d’acquisition propre à chacun. 2. Vous prenez vraisemblablement votre retraite à la rentrée prochaine. Toutefois, l’ORT Bramson a des projets ambitieux pour 2017-2018. Pouvez-vous nous en parler?
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Comme annoncé précédemment, nous souhaitons ouvrir une filière du numérique et œuvrons pour un continuum dans nos apprentissages. Ainsi à la rentrée 2017, les élèves de 2ndeGT se verront offrir une toute nouvelle possibilité dans les Enseignements D’Exploration qui est intitulée «Informatique et Création Numérique». Il s’agit d’apprendre à créer des sites internet, des applications et à programmer des robots. Pour la rentrée 2018, nous souhaitons ouvrir le Bac Pro Système Numérique (SN) ainsi qu’une nouvelle option pour nos élèves de BAC STMG: «Système d’Information et de Gestion». Enfin, à la rentrée 2019, le BTS Services Informatiques aux Organisations (SIO) devrait venir enrichir notre panel de formations. Il est vrai que, si je contribue à la réflexion et mise en place de ces nouveaux cursus, ils verront leur concrétisation sous l’égide de la nouvelle directrice, Vanessa Zeitoun, qui travaille avec moi depuis deux ans et qui a su montrer son implication, ses compétences et son professionnalisme. Je suis rassurée quant aux valeurs que nous voulons transmettre car ce sont aussi les siennes.
& à ORT Marseille
- 100% Brevet des Collèges - 100% Bac S - 100% Bac ES - 96% BAC STMG - 95% Bac PRO COM - 92% Bac PRO GA
Nous sommes ers de la réussite de nos élèves ! Les Mentions : - 10 Très Bien - 11 Bien - 38 Assez Bien
3 ème Prépa-Pro
Collège - Lycée ORT Léon Bramson
Santé/Bien être
Par Gabriel Cohen
Esthétique
Méditerranée Aux p’tits soin des femmes pour une revitalisation 100% naturelle Esthétique Méditerranée est un cabinet esthétique, nouvelle génération. Sylvie Guimet , infirmière libérale et Ghislaine CAMUS , technicienne nous ont accueilli dans un espace agréable et chaleureux. Le cabinet propose divers soins, tel que la méthode Jet-Peel, appareil anti-âge révolutionnaire inventée par une société israélienne et les soins avec le Cellu M6: un appareil dernière génération effectuant des modelages qui réactivent de manière 100% naturelle les mécanismes minceur. Gabriel COHEN: Bonjour Sylvie, en quoi votre méthode est révolutionnaire? SYLVIE GUIMET (infirmière): Le jeet-peel est une nouvelle approche esthétique et anti-âge non-invasive pour traiter la peau en surface et en profondeur cette méthode n’est accessible qu’au corps médical en effet, les centres esthétiques n’ont pas accès à cet appareil. Gabriel COHEN: Pouvez-vous nous expliquer en détail le processus, les produits que vous utilisez et les résultats que vous obtenez. S.G: Notre méthode est basée sur la correction des imperfections de la peau comme rides, ridules rougeurs … sans aiguille ni injection: Cet appareil anti-âge issu de l’armée Israélienne permet de faire pénétrer des principes actifs, comme l’acide hyaluronique ou l’acide glycolique, dans les couches profondes de la peau 100% naturelle et sans aucune contreindication! À l’aide d’une pièce à main brevetée, le Jet peel va propulser à une vitesse supersonique (>200 m/s), un mélange d’air et de solution sous la forme d’un jet de gouttelettes microscopiques nous pratiquons nos soins en trois étapes 1°) Drainage lymphatique du visage 2°) Exfoliation des couches superficielles de
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la peau et élimination des particules inaccessibles. 3°) Diffusion transdermique d’actifs hydratation et réparation cutanée profonde, oxygénation des tissus, stimulation de la fabrication de collagène et d’élastine Ou Comblement et volumisation GC: Parlez-nous des produits que vous utilisez? S.G: Nous travaillons avec: Vitamine A + E - Renforce la tonicité structurelle de la peau en réduisant plis, rides et ridules. - Véritable pouvoir antioxydant: ralentit les effets du vieillissement cutané. Vitamine B5 - Raffermit et redonne de l’éclat à la peau. - Action cicatrisante et réparation cutanée. Vitamine C - Réduit les poches et gonflements. - Renforce le système immunitaire. - Restaure l’élasticité et favorise la production de collagène. Acide glycolique - Élimine les cellules mortes (bio-peeling). - Corrige les irrégularités pigmentaires GC: Maintenant que nous connaissons mieux votre méthode je constate que vous possédez une autre machine Pouvez -vous nous dire en deux mots de quoi il s’agit? SG: Le nom de cet appareil parle pour nous: cellule M6 LPG leader mondial dans l’endermologie. GC: Endermologie? SG: Déstocker les graisses, lisser la cellulite resculpter les formes et raffermir les contours.
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Mémoire
Par Magali Barthès
Bella Shirin Mémoire des disparus, et ambassadrice de Kaunas 2022 Elle puise sa force dans le souvenir des siens et de toutes les victimes de la Shoah. Bella et sa famille ont été les premiers autorisés par le régime stalinien à faire leur Alyah. Désormais de retour dans sa ville natale, Bella s’active à promouvoir les atouts de Kaunas, candidate pour être Capitale européenne de la culture.
Le régime soviet, une nouvelle forme d’oppression après le nazisme A la naissance de Bella en 1946, sa mère Roza, rescapée du Stutthof (Pologne) aux côtés de son père, pèse seulement 36 kg. C’est dire que la vie de Bella tient du miracle. Très tôt, elle a conscience de la fragilité de sa mère: «Elle pleurait tout le temps. Je ne me rappelle pas l’avoir vu sourire». Même si Bella ne pouvait pas comprendre ce qui rendait sa mère si fragile, elle ne cessait de lui répéter: «Maman, je suis là, n’aies pas peur». Sa première institutrice lui explique que sa mère était malade et qu’elle devait prendre soin d’elle. En fait, elle avait perdu toute sa famille, excepté son frère. Malgré ce fardeau pour testament familial, Bella est heureuse en Lituanie. Elle aime aller à l’école et a des amis. Son père, lui, est fort, mais après avoir connu le ghetto, il subit le régime soviet comme une nouvelle forme d’oppression. Il rêve de liberté et en 1963, s’envole avec sa famille pour Israël. Ce changement de vie est un choc sociétal pour Bella: «Les magasins étaient remplis, je n’avais jamais vu cela en Lituanie où rien ne nous appartenait, même pas notre logement». Bella s’adapte à cette nouvelle vie, apprend l’hébreu et fréquente l’académie de musique. Elle prend peu à peu son indépendance, fonde une famille, mais son mari devient violent, ce qui perturbe à nouveau sa mère, déjà fragilisée par la vie. Pour Bella, le divorce est la seule issue, mais les problèmes cardiaques de 26 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
son fils sont un énième choc pour la famille et en particulier pour Roza, qui souffre de paranoïa et ne pourra être sauvée. Bella recommence à travailler. Rien ne peut combler cependant le vide laissé par sa mère. Soutenue par son père, elle reprend goût à la vie, milite dans le parti de Rabin, avec un idéal de paix, pas seulement en Israël mais aussi dans le monde entier. Après une expérience mitigée aux USA où elle avait fait le choix de suivre son fils, elle retourne en Israël travailler dans une banque. Puis son père tombe malade et six mois après son décès, elle ressent le besoin de renouer avec son pays d’origine devenu indépendant. Ce retour en Lituanie est pour Bella un véritable élixir de jouvence: «J’ai ressenti une vive émotion à mon arrivée puisque les descendants des Lituaniens chrétiens qui avaient aidé ma famille pendant la guerre, au péril de leur vie, étaient venus m’accueillir à l’aéroport. Ils font désormais partie des miens». Aujourd’hui, Bella partage son temps entre ses petites-filles Vered et Keren et la promotion de sa ville. Elle vit près de l’ancien quartier juif, et s’improvise guide touristique, tout en contribuant à ce devoir de mémoire qui lui est si cher. Bella n’oublie jamais de montrer aux touristes les peintures des artistes lituaniens, et parmi lesquelles les portraits de juifs disparus pendant la Shoah, et parle du destin tragique de ses parents. Bella pense que Kaunas a toutes les chances pour gagner le titre convoité: «Singulière de par son architecture art déco et la richesse de son passé artistique, notre ville est un lieu de villégiature pendant l’été et ne manque jamais d’activités culturelles: danse moderne, théâtre». Le rêve de la petite Bella, qui n’avait pu devenir comédienne et croyait à un monde meilleur, s’est exaucé via la culture. Rendez-vous le 29 mars pour la nomination de la ville candidate, en espérant une bonne nouvelle pour Bella, et un pied de nez à l’histoire ! http://kaunas2022.eu/
Tsvia Walden Au nom du père
Professeur de psycholinguistique à l’université Ben Gourion et à l’école Normale Beth Berl, elle est aussi la digne fille de Shimon Peres. Elle a la voix aussi douce que celle de son père, le même optimisme. Elle poursuit ses combats, aux côtés de son mari Raffi Walden, médecin personnel du Président, qui se rend aujourd’hui dans les territoires palestiniens. Invitée par le Crif Marseille Provence, le Centre Fleg, la Bibliothèque Lilly Scherr-Bjm, Tsvia Walden a reçu la médaille du Conseil régional, des mains de Caroline Pozmentier. Lev haïr: La première vocation de Shimon Peres pour Israël ne date-t-elle pas de cette visite à Vichniev d’un homme qui apporte une orange d’Eretz Israël? Tsvia Walden: «Ce rêve d’Eretz Israël, que traduit bien la phrase «L’an prochain à Jérusalem» était déjà partagé dans les écrits, Jérusalem est dans nos prières jour et nuit. En Biélorussie il n’y avait pas d’oranges et son odeur a réveillé cette nostalgie. Le fait de voir cet homme peler l’orange a permis à mon père de croire en ses rêves. Un moment charnière dans sa vie, où l’imaginaire et le réel se sont unis». Lev haïr: C’est une chance d’être la fille de Shimon Peres, mais n’a-t-il pas été difficile pour vous de le partager avec le monde entier au cours de votre vie? Tsvia Walden: «Quand on naît dans une famille politique, on prend vite conscience que celui ou celle qui parmi vos proches, décide d’avoir des responsabilités publiques est confisqué. Un jour, un ami m’a demandé comment je réagissais en voyant le portrait de mon père dans la rue. Je me suis dit qu’il y avait peut-être pire que de le voir affiché sur les murs, cela serait un jour de le voir disparaître. Mais à partir du moment où vous savez que votre père œuvre pour le bien du monde entier, vous acceptez la situation telle qu’elle est. Après tout, dans toutes les sociétés, il y a aussi des enfants qui ne voient presque jamais leurs parents du fait de leurs occupations professionnelles». Lev haïr: Les mots sont importants en politique. Vous êtes psycholinguiste. Quelque part, votre père a dû vous guider dans ce choix? Tsvia Walden: «Tout à fait, mais sans le savoir. Contrairement à mon père qui rêvait d’être architecte, je voulais être écrivaine. L’enseignement des langues et celui de la culture de l’Autre est important en politique. Pour arriver à s’entendre, il faut être
Rencontre avec
Propos recueillis par Magali Barthès
capable de se parler. Je me sers toujours des deux belles étymologies du Talmud qui rattachent les mots «muet» et «violent». Dans les deux cas, le Talmud associe la violence à un manque, soit de connaissance, soit de parole. Pendant longtemps, mon père a cru que si Israël et la Palestine arrivaient à se parler on aboutirait à un accord. En effet, lorsque les Israéliens et Palestiniens se sont assis, pour la première fois, face à face pour se parler, ils sont parvenus aux accords d’Oslo. Plusieurs étapes ont été nécessaires: les points les plus faciles ont été examinés en premier et de proche en proche, ils sont arrivés au cœur du problème, c’est-à-dire Jérusalem et les réfugiés. Mais malheureusement, après les accords d’Oslo, aucune des deux parties n’a eu le courage de persévérer pour aboutir à la seconde étape. Elle aurait été beaucoup plus douloureuse dans le sens où des compromis étaient nécessaires mais elle aurait sans-doute donné aux deux peuples une meilleure vie. Mon père se demandait comment travailler pour une meilleure connaissance mutuelle, trouver des intérêts à partager, plutôt que des intérêts qui séparent. Il avait déjà réalisé que la recherche de l’innovation serait l’un des intérêts qui réunirait nos deux peuples. Cela justifie la mission du Centre Shimon Peres pour la paix et l’innovation». Centre Shimon Peres pour la paix et l’innovation http://www.peres-center.org/ Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH | 27
Coaching
Par Muriel Derhy
La re-naissance de l'alyah
Quand on fait son alyah, revient toujours le même mot: «les enfants ont changé», «ma vie a changé», «je ne le (la) reconnais plus: il a changé depuis son arrivée». On savait que l’Alyah était un changement, mais est- ce elle qui nous change ou est-ce nous qui devons changer pour la réussir? Tout d’abord, il est important de comprendre ce qu’est un changement de vie, et quelles en sont les étapes obligatoires. 1. Le projet d’alyah nous transporte, l’excitation des préparatifs, l’émerveillement de notre arrivée, l’admiration de chaque faits et gestes des Israéliens: tout est beau, tout est extraordinaire…C’est une phase d’enthousiasme mais aussi de surprises!!! 2. Ensuite, nous nous rendons compte brutalement ou non, que nous sommes en train de subir un choc culturel qui nous démunit de tous nos repères: la langue différente, la nourriture différente, les systèmes de santé, de travail, de transport, de finances, sont différents. On a l ‘impression de ne plus rien maîtriser…et c’est vrai. 3. Alors vient une phase décisive qui sera le tremplin ou non de notre réussite de notre changement, c’est la phase de deuil et d’introspection; en effet, nous prenons conscience que rien n’est plus pareil qu’en France et alors nous pouvons avoir 2 réactions: Soit essayer de re-transposer notre vie "d’avant" en Israël: rester entre Français, choisir des écoles françaises, manger français, et même retourner en France le plus souvent possible…On «regagne» nos repères perdus et on a l’impression de maîtriser à nouveau…pour un certain temps, car à un moment ou un autre, la vraie vie israélienne refera surface! Ou alors, faire le «deuil» de notre vie de France,
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trouver en nous les ressources nécessaires, le potentiel important que l’on a tous en nous pour tourner la page et en écrire une nouvelle!!! Pour exemple, l’alyah des Russes: par choix ou par obligation, ils ont tout laissé derrière eux et n'ont pas hésité à recommencer à zéro malgré leurs diplômes… Oui c’est possible! Chacun à son rythme, chacun à sa facon, c’est une re-naissance. C’est une période difficile, violente même, pour notre égo, car nous allons au bout de nous-mêmes, nous sortons de nos limites que l’on croyait étroites et pourtant… Chaque petit pas en avant est une immense victoire, une confiance en soi retrouvée, une fierté immense qui nous amène à 4. Un RENOUVEAU où enfin, nous maîtrisons les choses ou en tout cas la plupart. L’Alyah est une succession de sentiments opposés, il y a des hauts, des bas mais savoir que ces étapes existent et qu’elles sont incontournables nous permet d’appréhender ce processus en toute connaissance de cause. Beaucoup de patience, d’introspection, de remise en question sont les outils fondamentaux pour réussir ce challenge, mais surtout ne pas perdre confiance, ni l’espoir de meilleures choses à venir et surtout ne pas hésiter à se faire aider à la moindre difficulté; les associations, les mairies, les professionnels du changement autour de vous n’attendent que de vous aider, alors n’hésitez pas. Pour une période, devenons des enfants qui re-découvrons la vie: l’accepter c’est déjà effectuer la moitié du travail…pour arriver à réussir notre alyah, l’autre moitié est parsemée d’épreuves qui nous pousseront à nous surpasser et faire de nous des individus fiers d’avoir parcouru tout ce chemin!
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Nos racines
Par Jean-Pierre Allali
Les Juifs des Philippines
Philippines: un archipel de plus de dix mille îles planté en mer de Chine. Le bout du monde en quelque sorte. C'est là pourtant, que, depuis des siècles, vit une toute petite communauté juive. Pleins feux sur les Juifs de Manille et des environs. orsque les premiers Juifs, des Marranes espagnols, s'établissent aux Philippines, l'archipel fait partie de l'empire espagnol et se trouve sous l'autorité du gouverneur du Mexique. Les archives locales ont gardé la trace de deux frères, Jorge et Domingo Rodriguez, arrivés au pays en 1590. Accusés en 1593 de judaïser secrètement, ils seront condamnés par le tribunal de l'Inquisition.
La synagogue Emil Bachrach de Manille
Plus tard, en 1871, des Alsaciens, les frères Lévy, pour ne pas devenir citoyens allemands, s'établiront à Manille où ils fonderont une maison de commerce à l'enseigne de l' «Estrella del Norte». Leur domicile deviendra la première synagogue du pays que pratiqueront des immigrants judéo-espagnols venus de Turquie et du Moyen-Orient, notamment d'Égypte et de Syrie. Après la Première Guerre mondiale, cet embryon de communauté sera enrichi par la venu de Juifs d'Union Soviétique et des États-Unis. Un Juif américain d'origine russe, Emil Bachrach, fera édifier à se frais un petit temple. Mais c'est avec la montée du nazisme que le flot de réfugiés juifs fuyant Hitler viendra grossir la communauté juive des Philippines où l'antisémitisme est inexistant. Un épisode peu connu de l'histoire de l'archipel survient alors: l'occupation des Philippines par les troupes japonaises. La synagogue est détruite et transformée en dépôt de munitions. Elle sera reconstruite en 1945 grâce à une collecte réalisée par des GI's juifs et portera le nom de «Bachrach Memorial Hill». L'indépendance des Philippines est déclarée en 1946 et le premier président du pays, Manuel 30 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
Quezon, s'avère être un philosémite convaincu. La communauté juive , installée pour l'essentiel à Manille, compte désormais 2500 âmes. Peu connu, le sauvetage des Juifs par les Philippines pendant la Deuxième Guerre mondiale a fait l'objet d'un film, «Rescue in the Philippines: Refuge from the Holocaust» qui a été présenté au siège des Nations unies en novembre 2013. Dans les années 1980, une seconde synagogue, au nom de Beth Yaakov, sera bâtie à Manille. Au fil des trente dernières années, nombre de Juifs philippins ont choisi de vivre en Israël. En 2017, on ne compte plus que quelques centaines de Juifs aux Philippines. Parmi les personnalités juives qui ont marqué le pays, il convient de signaler Ruth Lava, qui fut l'épouse du révolutionnaire Vicente Lava, créateur du mouvement «maoïste» des Huks Labahaps. Une petite communauté, une belle histoire.
Initiative
Par Magali Barthès
Les mandarines du coeur
La belle initiative du B’nai B’rith Marseille Pour la 2ème année consécutive, l’association Emile Zola du B’nai B’rith France a organisé l’opération caritative «mandarines de Jaffa», le 1er mars dernier. Ce don de plusieurs kilos de mandarines israéliennes aux Restos du cœur des Chartreux vise à promouvoir l’image d’Israël, et partager des valeurs de solidarité en s’impliquant dans la vie de la société phocéenne. Un moyen de lutter contre le boycott d’Israël, cette nouvelle forme d’antisémitisme. Francine Coen, Présidente de l’association B’nai B’rith Emile Zola et Vice Présidente du B’nai B’rith France a répondu à Lev haïr.
En quoi consiste l’initiative? «Il s’agit d’une opération que le B’nai B’rith organise dans toute la France sitôt les fruits réceptionnés d’Israël. Elle s’inscrit dans le droit-fil de notre devise: Bienfaisance, Amour Fraternel, Harmonie. Jusqu’à présent, l’initiative a été bien accueillie. Nous espérons qu’elle puisse contribuer à une meilleure image d’Israël: d’une part parce que les mandarines sont très bonnes et d’autre part parce qu’elles viennent d’Israël et que cette action caritative est une forme de lutte contre le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui de toutes façons est illégal en France». Quels sont les objectifs du B’nai B’rith? «Le B’nai B’rith est une organisation internationale, accréditée comme ONG à l’ONU, présente à L’Unesco et au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Elle réunit en France plus de 60 associations indépendantes dénommées Loges et a pour mission de réunir les juifs pour améliorer l’harmonie des communautés, combattre l’intolérance raciale et religieuse, apporter de l’aide aux malheureux, aider toutes les victimes de catastrophes naturelles où qu’elles aient lieu. En s’impliquant dans la vie de la cité phocéenne, notre association s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’opération mandarines». http://www.bbfrance.org/ Facebook: B'nai B'rith France https://twitter. com/BnaiBrithFrance Antenne régionale: 22 place aux Huiles - 13001 Marseille. T: 04 91 33 00 37
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Humour
Par Guitel Ben-Ishay
Un sourire éclatant Olivier Guedj Si on vous dit qu'il existe en France un chirurgien-dentiste chez lequel les gens font la queue et avec le sourire, qu'ils gardent ce sourire tout le long du rendez-vous, qu'ils y rient même aux éclats et qu'ils en ressortent détendus… Vous allez sûrement penser qu'il s'agit d'une blague! Impossible, marmonnez-vous, qui est heureux d'aller chez le dentiste?! Eh bien voici: Olivier Guedj n'est pas un dentiste comme les autres puisque c'est un dentiste qui est un comique et qui remplit les théâtres parisiens! Suivez-nous à la découverte de ce personnage à la double vie aussi intrigante que marrante.
Lev Hair & LPH: Que faites-vous dans la vie? Olivier Guedj: Je devrais répondre chirurgiendentiste mais le théâtre est complètement obsessionnel chez moi! Je ne pense qu'à ça! Je vais tous les jours à pied à mon cabinet – environ une heure de marche – pour pouvoir réfléchir à mes textes, à mes blagues. Lev Hair & LPH: Avez-vous hésité entre le métier de comique et celui de dentiste? O.G.: En fait non. Quand j'avais 13 ans déjà, je faisais rire dans les rendez-vous communautaires. Mais pour mes parents, il était impensable que 34 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
je sois comique. Donc et sans que cela ne crée la moindre frustration, j'ai poursuivi ma scolarité et je suis devenu dentiste. Quand j'avais 38 ans, j'ai eu l'opportunité de jouer dans un gala dentaire devant 150 personnes. Les sensations étaient au rendezvous. A mes 40 ans, j'ai loué un théâtre pour mon anniversaire et j'ai fait rire mes amis et ma famille. Puis tout s'est enclenché. J'ai écrit un spectacle qui s'appelait ''J'ai deux fois 20 ans'' et je suis allé à la rencontre du public parisien. Aujourd'hui je me produis une fois par semaine avec un nouveau spectacle: ''Olivier Guedj vous redonne le sourire''.
Lev Hair & LPH: Comment décrivez-vous votre humour? O.G.: C'est un humour bienveillant. Je ne fais pas dans l'humour noir, ni dans le cynique. Mon humour est basé sur des anecdotes ''dentaires'' pour 10% environ, le reste vient de mon observation de la vie quotidienne en tant que père, mari et consommateur. Lev Hair & LPH: Votre public est-il communautaire? O.G.: Mon spectacle marche fort et touche un large public. Je reste nature sur scène, donc peut-être que cela parle dans un certain sens aux gens de la communauté, mais mon public est varié. C'est ce qui me fait plaisir: mon spectacle touche tout le monde. Je vous avoue que le public juif n'est pas le plus facile à séduire, il ne vous fait pas de cadeau… Mais une fois que vous avez fait vos preuves, il vous porte aux nues! Lev Hair & LPH: Comment réagit votre entourage à cette double vie? O.G.: Mon entourage me soutient frileusement. Mon épouse, comme toute épouse, souhaiterait que je ne me disperse pas sur plusieurs activités. C'est vrai que
SUCHIC
mes deux occupations demandent du temps, de la concentration et me rendent moins disponible. Ma mère, quant à elle, est fière, mais vit très mal le fait que lorsque l'on s'expose alors on fait parfois l'objet de critiques. Elle ne supporte pas que l'on dise du mal de son fils! Lev Hair & LPH: Allez-vous devoir faire un choix un jour? O.G.: On ne peut pas être dentiste un jour par semaine et on ne peut pas non plus être one man show un jour par semaine. Donc, oui, il va falloir que je choisisse un jour. Pour l'instant, j'estime être à un tournant parce que mon spectacle rencontre un vrai succès. Donc, la réflexion s'impose. Lev Hair & LPH: Et la scène israélienne? O.G.: Je ne suis encore jamais monté sur scène en Israël. Mais mon attachement viscéral à ce pays me donne vraiment envie de le faire. On ne me l'a pas encore réellement proposé pour le moment. En tout cas, jouer mon spectacle en Israël, serait pour moi une consécration!
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Restaurant
Le restaurant «SUCHIC» est un établissement haut de gamme situé rue
Sainte Victoire, juste à côté de la place Castellane.Venez découvrir une cuisine saine et raffinée élaborée par notre équipe, constituée de professionels passionés par leur métier. Dans un cadre luxueux dôté d’une vaisselle et d’un mobilier tendance, le service y est soigné. Vous aurez l’occasion de gôuter des mets de première qualité tels que du saumon gravlax et du saumon fumé par nos soins. N’hésitez pas à commander pour être livré chez vous ou sur votre lieu de travail, ou bien, de venir déguster sur place dans un cadre idyllique. L’équipe du restaurant «SUCHIC» se fera une joie de vous y accueillir et de vous régaler les papilles. À BIENTOT SUCHIC
SUR PLACE - LIVRAISON - À EMPORTER
Dimanche à Jeudi : 11h30 - 14h30 & 18h30 - 22h30 Vendredi : 11h30 - 14h30 6, rue Sainte Victoire 13006 Marseille Tél : 04 91 02 55 66 Rejoignez nous aussi sur facebook - suchic www.suchic.restaurant Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH | 35
Célibat
Par Guitel Ben-Ishay
Savoir pour ne pas se faire avoir Aborder le mariage serein Le mariage peut faire peur, on se demande si l'on fait le bon choix et si la personne que l'on décide d'épouser sera celle que nous pensons qu'elle est. Pour Maître Sophie Cohen, cette question prend une dimension particulière, elle qui s'occupe depuis plusieurs années de cas de divorce: ''Un mariage sur trois finit par un divorce'', assène-t-elle. De quoi refroidir les ardeurs des candidats à la noce… Mais surtout, cette avocate tire la sonnette d'alarme dans son ouvrage ''Le conjoint prédateur'' (2012) contre les pervers narcissiques et autres personnes toxiques qui ruinent leur mariage et la vie de leur époux(se). Lev Hair & LPH sont allés prendre conseil auprès de cette spécialiste afin de savoir comment éviter de tomber dans le piège et ainsi pouvoir s'investir dans une relation saine et vouée à la réussite. Lev Hair & LPH: D'après vous, la peur de l'inconnu que représente le mariage est la cause du célibat tardif? Maitre Sophie Cohen: Il est vrai qu'il existe une certaine peur qui peut entrainer des réticences pour s'engager. Pour ma part, j'estime que la raison principale de ce célibat tardif se situe à la génération précédente. La plupart du temps, les jeunes qui n'arrivent pas à se marier ont au moins un parent qui estime qu'il a fait son enfant pour lui-même et qui n'accepte pas la séparation. Il a créé avec son enfant une relation fusionnelle et ne le laisse pas prendre son envol. Dès lors, l'enfant va se retrouver dans un conflit entre la volonté de faire sa vie et la fidélité qu'il a envers ses parents. Ces comportements sont très insidieux, très manipulateurs.
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Il convient aussi de prendre en considération l'influence des schémas que la société nous impose: un idéal féminin et masculin qui ne correspond pas à la réalité, une perfection qu'il est impossible de trouver et que l'on fixe comme norme. Lev Hair & LPH: Quel est le message que vous souhaitez faire passer à travers un ouvrage comme ''Le Conjoint prédateur'', dont on pourrait plutôt penser qu'il n'incite pas au mariage…? Me S.C.: On dit des jeunes qu'ils sont ''en âge de se marier'' mais ils ne sont pas préparés au mariage. Mon expérience auprès de couples déchirés et de vies souvent détruites me permet d'affirmer que si l'on veut aider les gens à se marier, alors il faut justement leur parler des dangers que comportent certaines relations. Ces personnes avaient pourtant trouvé ''celui ou celle qui leur correspondait''… Je suis convaincue que plus l'on parle de ces
“On dit des jeunes qu'ils sont ''en âge de se marier'' mais ils ne sont pas préparés au mariage”
problèmes plus on sauve des mariages et on permet de créer des unions saines. Lev Hair & LPH: Comment s'apercevoir que l'on a en face de soi une personne ''toxique''? Me S.C.: Il est vrai que le propre de ces personnes est de paraitre bien sur tous les aspects. Elles ont la capacité de se plier exactement aux exigences de celui ou celle qu'elles fréquentent. C'est pourquoi, je conseille de ne pas trop se dévoiler au début d'une relation, parce que les ''pervers narcissiques'' savent tout retourner à leur avantage. Apprenez, dans un premier temps, à observer la personne que vous avez en face de vous, en vous renseignant aussi sur sa famille, auprès des gens qui l'ont connu auparavant. Il est également fondamental de s'enquérir de la relation que la personne que vous fréquentez entretient avec ses parents. A-t-elle des parents intrusifs? Si oui, sait-elle les tenir à distance?
Lev Hair & LPH: Quelles sont les lignes rouges qui nous imposent de tout arrêter? Me S.C.: Elles peuvent être difficiles à établir. D'une part, ces personnes sont de fins manipulateurs et d'autre part, il ne s'agit pas de tomber dans une paranoïa absolue. Je dirais que le premier indice qui doit nous mettre en alerte, ce sont les réflexions de notre entourage. Les personnes à l'extérieur de la relation peuvent souvent voir des choses que l'on ne voit pas de l'intérieur. Etre amoureux ne dispense pas de garder les pieds sur terre et d'écouter les gens autour de nous. Ensuite, il apparait que la relation au travail, à l'argent ou son niveau de maturité, notamment visà-vis de ses parents sont aussi de bons moyens de savoir. Il est important de ne pas se précipiter et de prendre soin d'observer la personne dans différentes situations. Le ''trop beau pour être vrai'' doit allumer des signaux de danger. Lorsque l'on aime une personne alors on l'accepte telle qu'elle est. Cela signifie qu'une personne doit avoir sa personnalité, son caractère. Lev Hair & LPH: Le mariage demeure tout de même une aventure pleine de bonheur et positive? Me S.C.: La question n'est pas sur le mariage en soi, mais sur ''avec qui?'' ce mariage est conclu. Il faut être conscient que des personnes toxiques existent et qu'elles peuvent causer des dégâts sur leur conjoint mais aussi sur leurs enfants. C'est comme quand on veut conduire une voiture, on doit savoir les dangers de la route. Une fois que l'on sait cela, on est doté d'une énergie positive pour aborder le mariage et pour être plus fort dans sa relation. ''Le Conjoint Prédateur'', disponible Librairie Vice-Versa, Jérusalem et Librairie du Foyer, Tel Aviv. Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH | 37
Hommage
Par Guitel Ben-Ishay
Se souvenir
toujours
Yonathan, Arié, Gabriel, Myriam, H'yd Le 19 mars 2012, 25 adar 5772, pour la première fois depuis la Shoah, des enfants juifs étaient tués en France, parce qu'ils étaient juifs… Devant leur école, Ozar Hatorah de Toulouse, Arié et Gabriel, avec leur père le Rav Yonathan Sandler et Myriam Monsonégo étaient victimes du terrorisme le plus violent. Les visages de ces anges sont depuis dans nos mémoires. Pour leur famille, la plaie reste ouverte, impossible à soigner. Cinq ans après, à l'occasion de la hazkara de ces âmes pures, Lev Hair & LPH se sont entretenus avec Orli, la sœur d'Eva Sandler. Lev Hair & LPH: Comment vous sentezvous cinq ans après l'attentat? Orli: On pourrait penser, comme le dit parfois M, Sandler que le temps fait son travail. Ce n'est vrai qu'en partie. En fait, nous pensons tout le temps à eux, chaque année on se dit: ''ils auraient tel âge…'', on pense qu'Arié approcherait maintenant de la bar-mitsva… Hachem nous donne la force pour continuer à vivre mais la douleur et le manque sont toujours là. Dans quelques heures, je prendrai l'avion pour me rendre en Israël pour la hazkara. Chaque année, je revis ce voyage qui a suivi l'attentat, c'est toujours le même sentiment de chagrin immense.
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Lev Hair & LPH: M. Sandler, le père de Yonathan ainsi qu'Eva, insistent toujours pour que l'on se souvienne du nom des victimes. Avezvous le sentiment que le temps fait qu'ils sont peu à peu oubliés? Orli: Oui, c'est l'une des pires choses. J'ai mal quand je vois que chaque année, ou à chaque occasion, c'est le nom de l'assassin qui fait les gros titres, y compris dans certains medias communautaires. Ce n'est pas de lui dont nous devons nous souvenir mais bien de ses victimes. Le plus grave est d'en oublier les victimes, cela revient à les tuer une seconde fois, comme le disait si justement Elie Wiesel. Lev Hair & LPH: C'est une des raisons pour lesquelles le Beth Sandler a été fondé? Orli: Le Beth Sandler est notre consolation, à plusieurs niveaux. D'abord, effectivement parce qu'il rappelle le nom des victimes. Ensuite parce qu'à travers l'étude qui y est faite au quotidien alors c'est comme s'ils étaient encore avec nous. Et pour Liora, qui était un petit bébé au moment de l'attentat, cela représentera quelque chose de très important, quand elle grandira et qu'elle comprendra. Grâce aux dons des gens qui font que ce Kollel peut fonctionner, que les enfants peuvent y étudier des michnayot ou lire des tehilim, on agit contre l'oubli. Quand on voit la salle remplie pour le gala, je suis à chaque fois émue. Je dis toujours à ma sœur de regarder ce qui a été créé autour d'elle: c'est grand, c'est beau, c'est une consolation.
membres nous ont été arrachés! J'ai réalisé que cela pouvait arriver à n'importe qui. Aujourd'hui on a plus peur et je pense que les Français, dans leur majorité, ont compris aussi que personne n'est à l'abri.
Lev Hair & LPH: Quelques années après l'attentat d'Ozar Hatorah, la France a été frappée par des attentats de masse. Vous sentez-vous moins seuls dans votre douleur? Orli: A chaque fois, je ramène les évènements à notre douleur, à celle d'Eva. Avant l'attentat qui a coûté la vie à mes neveux, mon beau-frère et la petite Myriam, je pensais que nous étions intouchables. On entend des drames et on se dit que cela n'arrive qu'aux autres. Soudain, en une seconde, notre famille a été frappée terriblement: trois
Lev Hair & LPH: Votre quotidien a-t-il changé depuis l'assassinat de vos neveux et de votre beau-frère? Orli: Oui. Nous avons vécu un traumatisme qui demeure et qui s'est même transmis à l'enfant que je portais au moment de l'attentat. Tous les jours avant de dormir, je pense aux enfants d'Eva. Mes enfants chantent tous les soirs la chanson que les enfants d'Eva chantaient avant de dormir. Moi qui ne suis pas du tout une mère poule, j'ai maintenant peur pour mes enfants. Je dis à mon mari de ne pas les laisser trainer devant l'école, dès que j'entends un scooter je sursaute. Je suis devenue plus protectrice et peut-être aussi plus souple: je me fâche moins avec mes enfants, à quoi bon s'attarder sur des petites contrariétés alors que l'on a la chance de les avoir avec nous, en bonne santé. J'ai peur, je lève les yeux au ciel, tout le temps. Je supplie Hachem de ne plus nous envoyer d'épreuves, de nous garder nos enfants. www.beithsandler.com
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By Déborah Cohen
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L'ananas revient en force et envahit notre home sweet home pour cette saison déco Printemps été 2017: en effet il se décline sur nos coussins, lampes, vaisselle etc... pour une bonne humeur garantie! Voici notre sélection vitaminée!
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Des livres & vous
Par Claire Dana-Picard
L a Trahison des Clercs d’Israël
Dans son nouveau livre, ‘la Trahison des Clercs d’Israël’, l’écrivain et avocat Pierre Lurçat nous
propose son analyse et sa réflexion critique sur les intellectuels juifs ‘pacifistes’ dont l’influence, négligeable à l’époque du Brith Shalom dans les années 1920, semble croître au fil des ans.
Le P'tit Hebdo: Dans cet ouvrage, vous allez à contre-courant des idées reçues et vous osez même utiliser le mot très fort de ‘trahison’. Estce un cri du cœur? Pierre Lurçat: Ce livre n’est pas un cri du cœur mais le fruit d’une analyse et de vingt ans d’observation de la politique israélienne. Le mot trahison doit être entendu dans un sens bien précis qui renvoie au livre de Julien Benda, ‘La trahison des clercs’ (paru en 1927 et réédité en 1946). Il s’agit de la trahison d’intellectuels qui ne sont pas prêts à remettre en question leurs principes lorsque la réalité évolue. Lph: Qui sont pour vous les ‘clercs d’Israël’? P.L.: Ce sont des intellectuels juifs israéliens depuis l’époque de Martin Buber, il y a cent ans, jusqu’à aujourd’hui qui ont défendu constamment, envers et contre tout, des principes pacifistes abstraits et coupés des réalités du conflit israélo-arabe. Les thèses que je défends s’inspirent de certains auteurs dont le philosophe israélien Yoram Hazony, qui a écrit un livre monumental sur le sujet, ‘l’Etat juif’, et d’autres études sur le post-sionisme et le pacifisme. Lph: A qui s’adresse votre livre? Quel a été votre objectif lorsque vous l’avez écrit? P.L.: C’est un livre que j’ai écrit en pensant à la fois au public israélien, francophone ou non (puisqu’une traduction en hébreu est en cours) et à un public plus large étant donné que je montre que les problèmes que connaît Israël sont de plus en plus partagés avec les autres pays du monde occidental. Le lecteur européen pourrait s’y intéresser étant donné qu’il vit à l’heure actuelle une situation
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largement comparable à celle d’Israël face à la montée de l’islam radical. Mon objectif est de faire comprendre au lecteur occidental que selon le modèle israélien, il faut non pas adopter une attitude trop conciliante et trop humaniste face à ses ennemis mais au contraire, mener contre eux une guerre sans merci conforme d’ailleurs à la morale juive authentique. Je réfute le modèle perverti d’une morale juive incitant à la complaisance et finalement à la faiblesse face à nos ennemis. Lph: Serait-ce ce modèle ‘perverti’ qui conduirait aux accusations portées contre Israël dont le monde attend un comportement exemplaire? P.L.: Il existe un paradoxe que j’analyse: on nous reproche très souvent de ne pas avoir un comportement assez moral face à nos ennemis mais dans le même temps, on nous fait le reproche inverse. Par exemple, pendant la guerre de Gaza,
les spécialistes du droit international et du droit de la guerre ont reproché à Israël d’avoir eu une attitude inédite que les Occidentaux ne peuvent pas imiter face au Hamas, notamment en prévenant la population civile avant chaque attaque, alors qu’on sait que les civils servaient souvent de boucliers humains. Lph: Quels sont les points essentiels que vous soulevez dans votre ouvrage? P.L.: J’évoque les problèmes du droit de la guerre que je viens d’énoncer et je retrace l’historique du pacifisme israélien depuis un siècle. Je consacre en outre un chapitre aux écrivains israéliens pour montrer que beaucoup d’entre eux refusent la posture de l’écrivain critique du gouvernement à laquelle nous ont habitués certains auteurs encensés dans les médias occidentaux. Un autre chapitre aborde la question des institutions dans lequel je cite notamment la Cour suprême qui est devenue le premier pouvoir en Israël en réalisant une sorte de putsch judiciaire à l’époque du juge Aaron Barak. En ce qui concerne les médias, je parle surtout du journal Haaretz, quotidien israélien de référence des médias occidentaux, qui s’inscrit dans ce narratif antisioniste que j’analyse et que je critique.
Lph: Avez-vous des solutions à proposer? P.L.: Bien sûr. La solution serait de refuser cette morale pacifiste, qui n’a de juif que le nom et qui en fait ressemble plutôt à une morale chrétienne dévoyée, pour retrouver les valeurs juives authentiques qui sont celles de la Torah et de la pensée juive à travers l’histoire. Celle-ci a certes délaissé un peu les questions de la guerre depuis très longtemps mais elle contient quand même les instruments pour réfléchir au problème de la guerre et de la morale. Lph: Assiste-t-on à un réveil aujourd’hui dans ce sens? P.L.: Certainement. On a vu justement, à l’occasion du procès du soldat Azaria, que la société israélienne était très divisée sur le sujet et que la position de l’establishment militaire et judiciaire était aujourd’hui minoritaire dans la société israélienne. Lph: Où peut-on se procurer votre livre? P.L.: Il se vend dans les librairies en France mais on peut aussi l’acheter sur le site de l’éditeur: http:// lamaisondedition.com/trahison-clercs-disrael La Trahison des Clercs d’Israël - La Maison d'Edition
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Cacher Le Pessah
Le fondant chocolat
Les rochers au coco
Ingrédients
Ingrédients
• 200 g de chocolat • 200 g de poudre d'amande • 200 g de sucre en poudre • 6 œufs entiers battus (pratique si vous n'avez pas de batteur électrique pour Pessah')
• 2 œufs • 150 gr de coco • 100g de sucre en poudre
Préparation Faire fondre le chocolat soit au bainmarie ou au micro-onde. Battre les œufs, rajouter le sucre puis la poudre d'amande. Verser dans un ou plusieurs moule(s) huilé(s). Pour un grand enfourner à 200 degrés pendant 20 à 25 Minutes selon consistance désirée tester la cuisson avec un pic en bois. Réduire évidemment ces temps de cuisson (10/15 minutes environ) pour des individuels. 44 | Nº49 MARS 2017 | LEVHAIR.COM | LPH
Préparation Mélanger 2 jaunes d'œufs avec la coco et le sucre en poudre. Monter les 2 blancs en neige et les incorporer délicatement. Laisser reposer environ 30 minutes, puis former des dômes sur une feuille de papier sulfurisé. Enfourner à 150°c (Th 5) environ 15 minutes (les laisser à peine dorer)
Bonne dégustation Page préparée by Vanessa Fedida Retrouvez nos recettes sur la page Facebook: "Partageons nos recettes sucrées et salées"
3rien
Sinon
C'
est Moshé qui travaille depuis longtemps dans un grand groupe bien connu et il a toujours eu la facheuse habitude de mettre sa kipa de travers quand un soir son patron rentre dans le sallon de jeux. - Moshé, ça fait un bail que tu bosses pour moi et à chaque fois je t'ai toujours vu avec la kipa de côté, c'est pas normal,et c'est même impoli, pourquoi donc??? - Patron, ça fait exactement 25 ans que je bosse pour vous et la kipa
c'est la seule chose que j'ai pu mettre de côté, alors elle y reste!!!!
M
a femme me traite comme un D..ieu: elle oublie totalement mon existence sauf quand elle a besoin de moi.
U ne
touriste devant un stand de harosset au chouk de Jérusalem: - Qu'est-ce que c'est? - Ce sont des bonbons de Pessah'! - Alors donnez en moi trois svp! - Cela fera trois chekels. La dame lui tend une pièce de 5 shekels, et le vendeur lui tend une haggada en guise de monnaie. - C'est quoi ça? - Le mode d'emploi!
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