Lev Hair Meteor 10 by LEV HAIR MAGAZINE

N°10 FÉVRIER MARS

2011

LA DÉMOCRATIE

DANS LE MONDE ARABE ! QUELLES CONSÉQUENCES

ISSN 21039747 – N° de CPPAP en cours - 3€

POUR LE RESTE DU MONDE ?

WWW.LEVHAIR.COM Cantonales 2011

Entretien Exclusif avec Jocelyn Zeitoun

Cœur de Com

Coup de Gueule

Voyage et Découverte

Interview

1er Sefer Torah pour Château Gombert Gan Ami, David Broza ...

L’Histoire pardonnera t-elle à Obama ?

Escapade à Séville Tableau récapitulatif spécial Pessah 2011

Mise à pied pour avoir "trop enseigné" la Shoah

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

N° 10 Février - Mars 2011 La démocratie oui, mais à quel prix ?

EDITO / SOMMAIRE ............................................................................................................4 DOSSIER DU MOIS : La démocratie dans le monde arabe, quelles conséquences

De nombreux Européens pensent que les deux termes sont antinomiques. L’islam serait totalement indigeste pour la démocratie. A l’appui : la dimension trop politique de l’Islam, perçue comme omniprésente même en dehors des républiques théocratiques comme l’Iran ; la mise en place de la loi religieuse en remplacement des lois laïques ; la place de la femme dans certaines sociétés musulmanes ; l’affirmation que l’islam est la seule vraie religion actuelle et sa prétention à détenir la vérité unique et ultime. Bien que la démocratie dans le monde arabe puisse aider à mettre fin à la dictature, malheureusement, il y existe des forces anti-démocratiques qui espèrent profiter des élections pour s’emparer du pouvoir, les Frères musulmans. Ces derniers pensent que seul l’Islam est une démocratie. N’allons-nous pas assister à l’apparition ces prochains temps à des « démocraties islamiques », dans ces pays, comme le dit Guy Millière ?

pour le reste du monde ? ........................................................................................................6

Lev Ha’ir adresse de profondes pensées aux proches des victimes assassinées froidement par des terroristes palestiniens dans la ville de Itamar en Israël.

CœUR DE COM’ : le monde des associations juives à Marseille : pour qui ? pour quoi ? ......................................................................................................32

Edito

ON AIME / ON N’AIME PAS ..............................................................................................12 COUP DE CœUR : Lettre ouverte à monsieur Stéphane Hessel................................14 BRèvES : Ça s’est passé en Israël.. et ailleurs ..........................................................16 JUDAÏSME ET SOCIÉTÉ : Quand la science se mêle de la traversée du Nil............18 JUDAÏSME ET SOCIÉTÉ : comment devient-on juif en Israël ? ................................20 CANTONALES 2011 : Interview Jocelyn Zeitoun ........................................................22 SIONISME ET ACTUALITÉ :Sionisme et vision sociale de l'économie ....................24 COUP DE GUEULE : L’Histoire pardonnera t-elle à Obama ? ..................................28 TRIBUNE LIBRE : Lettre ouverte aux responsables communautaires, aux directeurs d’écoles, aux professeurs de Kodesh et aux autorités spirituelles de notre communauté. ......................................................................................................30

APRèS LES ÉLECTIONS......quel avenir pour la communauté ? ..............................40 Du côté de notre région … Comment ne pas s'enthousiasmer du formidable dynamisme qui anime, jour après jour, nos associations communautaires ! Une armée de bénévoles au service des exclus, de ces hommes et femmes en souffrance et qu'il faut à tout prix relever, de ces fins de mois trop difficiles qu'il faut aider à soulager. Une solidarité discrète mais profonde. Un bel exemple d'unité et d'efficacité que l'on souhaite à tous les dirigeants qui se sont battus avant les élections, et continuent à œuvrer, chacun de leur côté hélas- pour le bien de la communauté. Polémique toujours, autour des conversions militaires, pourtant enfin validées par les plus hautes autorités rabbiniques d'Israël. Qui est Juif ? Cruelle question parfois... Restons optimistes, un très grand nombre de séjours cacher Le Pessah affiche complet, signe que tout ne vas pas si mal, grâce à D.ieu. S'il y a bien quelqu'un à qui nous souhaitons de passer de bonnes fêtes en famille, c'est à Guilad Shalit, 1723 jours loin des siens... Pour lui, pour nous tous, un seul vœu: Cette année à Jérusalem!

INTERvIEW : Catherine Pederzoli-ventura, En 2010, une professeure d’histoire d’un lycée français est mise à pied pour avoir «trop» enseigné la Shoah… ..........42 POINT DE vUE : Scénario inéluctable : Alyah massive de France ........................46 SANTÉ ET BIEN-ÊTRE : Retrouvez la forme avant le printemps ..............................50 PSYCHO : Les enfants sont le miroir des parents ! ....................................................52 vOYAGE ET DÉCOUvERTE : Escapade Romantique à Séville ..............................54 Où PARTIR A PESSAH ? ..................................................................................................56 UN ZEST DE CULTURE ....................................................................................................58 TOUT LE MONDE EN RIT AvEC SADOC........................................................................59 RECETTES : Les délices de magali ................................................................................60

Pourim Sameah Gabriel COHEN Directeur de la publication

LEV HA’IR/Météor Au Cœur de la Ville Publication mensuelle Date de parution - N°10 - Février Mars 2011 ISSN : 2103 - 9747 «N° de CPPAP en cours» Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C - 13013 MARSEILLE www.infoj.org RCS 49058466100014 www.levhair.com Directeur de la publication Gabriel COHEN Directeur artistique : Michael temim Maquette : Sophie ARDUCA Impression : ART COM C EDITIONS MARSEILLE – 06 86 88 40 82 VENTE ENCARTS PUBLICITAIRES ART COM C PUBLICITE Gabriel COHEN 06 18 98 61 80 - 06 86 88 40 82 Chef de rubrique Mode et beauté : Déborah COHEN

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Chef de rubrique : Voyage et Découverte : Déborah Cohen, Delphine De MEO, Gabriel COHEN

Dossier Consistoire : Isabelle AZEROUAL et Gabriel COHEN

Chef de rubrique Psycho, Santé et Bien-être : Sheina ROSENTHAL

Cœur de Com : Lev Ha’ir Studio, studio (Jacky N’Djar), Olivier Attali, Direction Technique et Artistique Internet : Haim ATTIA, Gabriel COHEN

Coup de gueule : Y.Mlka Israel, -

Judaïsme et Société : Gabriel COHEN Sionismes et actualités : Haim Ouizemann, Interview Jocelyn Zeitoun ; Gilbert Gabbay Interview Catherine P : Michaela BENAIM Coup de cœur : Dora Marrache Point de vue : Muriel Nabet Chef de rubrique Cuisine : Magali Touitou

Imagine

La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiées qui engagent leurs seuls auteurs. Les articles, illustrations publicités et maquettes sont la propriété exclusive de Lev Ha’ir magazine et ART COM C et ne peuvent être reproduits qu’avec l’accord écrit de la rédaction. Aux termes de l’article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle « Toutes représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause est illicite ». Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, ne respectant pas la législation en vigueur constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-1

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

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Dossier du Mois La démocratie dans le monde arabe, quelles conséquences pour le reste du monde ? I

sraël suit avec inquiétude les troubles dans les pays arabes, craignant que l’instabilité dans le monde arabe crée des régimes beaucoup plus hostiles, mais il semble que l’absence de démocratie encourage en fait l’hostilité à notre égard. Les vagues de manifestations dans le monde arabe, qui ont débuté en Tunisie, et se sont étendues en Egypte, Jordanie, Yémen, Libye, et Bahreïn, soulignent la nécessité d’élaborer une politique cohérente à l’égard de ces mouvements. Cependant, il est clair qu’Israël a un intérêt évident de voir que des pays qui l’entourent adopteront un jour de véritables valeurs démocratiques. En fait, le manque de démocratie dans le monde arabe a contribué ces dernières décennies à la perpétuité du conflit israélo arabe. Dans les années 70 du siècle dernier, l’orientaliste américain Michael Hudson de l’université George Town a déjà écrit sur la « crise de la légitimité » qui a influé sur le monde arabe. Alors que les dirigeants arabes n’ont pas été élus d’une manière démocratique, la question a toujours été posée concernant les sociétés qui les acceptent et respectent leurs lois. Les régimes militaires établis en Egypte, en Syrie et en Irak sont restés au pouvoir principalement grâce à l’utilisation de Muchabarat- la police secrète. Ils se sont consacrés également à des objectifs qui leur ont apporté un soutien populaire. En conséquence, deux sujets ont été mis en évidence : l’union arabe et la lutte contre Israël. Sur ces deux objectifs ils ont régné pour accroître la légitimité du régime. Cette stratégie politique était particulièrement vitale pour les pays arabes comme la Syrie et l’Irak dont les populations ne sont pas homogènes et sont gouvernées par un régime minoritaire détesté dont la majorité de la population le considérait comme illégitime. Jusqu’au renversement de Saddam Hussein ces deux pays ont été les plus extrémistes de la région. Le président syrien Bechar al Assad a déclaré en janvier dernier au Wall-Street Journal qu’il n’a pas fait face aux mêmes troubles égyptiennes étant donné qu’il n’a pas de liens diplomatiques étroits avec Israël comme Moubarak. En d’autres termes, Assad reconnaît que la poursuite de l’hostilité à l’égard d’Israël constitue pour les régimes arabes un « filet de sécurité » politique et contribue aux dirigeants actuels à demeurer au pouvoir. Le conflit aide également les régimes arabes à détourner l’attention des citoyens et ne pas critiquer les gouvernements. D’ailleurs, Mouammar Kadhafi a appelé la diaspora palestinienne à envahir les côtes israéliennes pour pouvoir échapper à des confrontations devant les appels constants aux réformes politiques dans son pays. Nous devrions créer une crise mondiale » a-t-il dit clairement. Bien que la démocratie dans le monde arabe pourrait aider à mettre fin au conflit israélo arabe, la période de transition à un gouvernement démocratique est jonchée de graves problèmes. Malheureusement, il y existe des forces anti-démocratiques dans le monde arabe qui espèrent profiter des élections pour s’emparer du pouvoir. Les Frères musulmans en Egypte tentent depuis les années 90 d’accroître leur influence au sein du parlement égyptien mais ils ne sont guère attachés à la démocratie. Février-Mars 2011

L’ancien guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Mehdi Aakef, a exprimé son opinion lors d'une interview à la BBC diffusée en 2007, il a déclaré que seul l’Islam est « une véritable démocratie ». Selon lui, la démocratie occidentale n’est « pas réaliste » et elle est « fausse ». Ainsi des élections sans engagement à un processus démocratique et à la paix pourraient donner des résultats inverses aux souhaits de l’Occident. En 2006, les élections législatives palestiniennes ont conduit à la victoire du Hamas. Encouragée par sa victoire électorale, l’organisation a intensifié ses attaques à la roquette contre des villages israéliens durant plusieurs années et ont conduit à l’opérat i o n Plomb durci en décembre 2008. Historiquement parlant, les démocraties ont cherché à se protéger contre les forces antidémocratiques.

Quand l’Occident examine la question des réformes dans le monde arabe, il est clair que des critères convenus sont préalables à la participation aux élections. Malheureusement, il y a tendance à négliger l’importance des intentions véritables des groupes extrémistes et radicaux tels que le Hamas et l'organisation tutelle des Frères

musulmans. Le 10 février dernier, le chargé américain du renseignement national, James Clapper, a surpris des observateurs politiques lorsqu’il déclara que la définition "Frères musulmans" est un terme générique qui concerne une variété de mouvements. Dans le cas hétérogène, largement séculaire, qui a évité la violence et critique Al Qaïda comme «détournement de l’Islam». Si la personne la plus qualifiée des services de renseignements américains puisse donner ce conseil au président Obama il n’est pas étonnant que la Maison blanche ne s’opposera pas au partenariat des Frères musulmans au sein d'un gouvernement égyptien futur.

La République fédérale allemande a proclamé des lois interdisant la participation des nazis ou du parti communiste aux élections locales. En fait, l’accord intérimaire Oslo II signé en 1995 a souligné que tous les candidats, partis ou coalitions ne seront pas autorisés à participer à des élections s’ils préconisent toute sorte de racisme ou s’efforcent à mettre en œuvre leurs objectifs par des moyens non démocratiques (annexe 2 article III). L’administration Bush a complètement ignoré ce paragraphe, lorsqu’elle a exercé des pressions sur Israël et a permis au Hamas de participer aux élections. 6

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Dossier du Mois Israël ne peut accepter cette analyse. Après tout, le guide suprême actuel des Frères musulmans, Mohammed Badi a fait l'éloge du djihad dans ses derniers discours. La majorité des dirigeants d'al Qaïda tel que Khaled Cheikh Mohammed l'auteur de l’attaque des Twins à New York, est issue musulmans». Malgré l’approche prudente qu’Israël adopte sur la transition à la démocratie dans le monde arabe, son expansion constitue un développement positif, tant que celle-ci ne sera pas détruite par des mouvements intérieurs et extérieurs hostiles. de l’Egypte, il s'agit d'un groupe très des « Frères musulmans ». Malgré l’approche prudente qu’Israël adopte sur la transition à la démocratie dans le monde arabe, son expansion constitue un développement positif, tant que celle-ci ne sera pas détruite par des mouvements intérieurs et extérieurs hostiles. Dore Gold L’ambassadeur Dore Gold est président du Centre de Jérusalem pour les affaires publiques. Il était le onzième Représentant permanent d'Israël auprès de l'Organisation des Nations Unies (1997-1999). Auparavant, il a servi comme conseiller en politique étrangère à l'ancien Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu. Source : Le CAPE de Jerusalem

la religion en contradiction totale avec l’essence même de la démocratie. Alexis de Tocqueville, le théoricien de la démocratie occidentale, défendait la liberté individuelle et l'égalité politique. Or le danger majeur pour les pays arabes se trouve dans le renoncement à la liberté, prôné par les partisans de l’islamisme. Le principe d’égalité exigé par la démocratie est combattu par la Charia qui insiste sur l’inégalité entre les humains. La notion d’esclave est d’ailleurs justifiée dans le Coran : « Abolir l’esclavage relevait quasiment de l’inconcevable. Interdire ce que Dieu permet est un crime presque aussi grand que de permettre ce qu’Il interdit ». Jusqu’alors les pays arabes ont verrouillé leurs frontières pour ne pas être contaminés par les traditions des sociétés occidentales afin d’éviter la porosité entre les populations en terre musulmane. L’histoire moderne prouve qu’aucun pays musulman n’est entré ou n’est resté longtemps dans la démocratie puisque toutes les tentatives ont été vouées à l’échec.

puisque, en se fondant sur leurs dogmes religieux, ils confisquent les libertés au détriment de l’intérêt de leur peuple. L’emprise de la Oumma Les citoyens musulmans ne contrôlent pas leur avenir car il dépend de la volonté d’Allah qui impose ses directives à la Oumma, la communauté des croyants, en imposant une emprise de la religion sur tous les aspects de la société et en frisant parfois la doctrine totalitaire. Les pays arabes ne pourront se réconcilier avec la démocratie que si l’islam est séparé de l’Etat puisque la Charia récuse à l’homme le droit de légiférer et que seule la loi de Dieu prime sur toutes les lois profanes. Les dictateurs arabes abusent de ces concepts afin de briser toute velléité de combattre le carcan d’un régime totalitaire en utilisant la théocratie pour s’opposer à la démocratie. Alors, pour motiver des peuples brisés sous le joug d’un tyran, ils se servent du

LES REvOLUTIONS ARABES FACE A LA DEMOCRATIE Par Jacques BENILLOUCHE L’effet domino de la chute des dictateurs tunisien, égyptien et libyen sonne comme un vent de démocratie en direction des pays arabes. L’espoir renait parmi les populations soumises à la dictature mais il est fort probable que cette espérance sera stérile. En fait, les pays arabes ne semblent pas prêts à la démocratie car le changement a été brutal et deux raisons s’opposent à cette évolution. Soumission à l’islam La première cause est liée à la religion qui les enserre dans un carcan réducteur. L’islam n’est pas un récit parsemé de légendes comme la Bible mais la propre parole d’Allah, rapportée par l’archange Djibril à Mahomet. Or la parole divine ne peut pas être contestée par les humains et elle impose que le Coran reste figé dans sa version originale. Alors que la Torah est axée sur le spirituel et sur la prééminence de l’homme, l’Islam impose des rites pour que les actes de la vie quotidienne soient orchestrés de manière immuable avec une volonté de prendre le pas sur le raisonnement humain. Les adeptes doivent alors totale obéissance en rendant

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L’exemple de la Turquie est élogieux et démontre que l’expérience n’a été que de courte durée. Venus au pouvoir grâce à des élections libres, les islamistes de l’AKP ont progressivement éliminé ceux qui pouvaient leur porter ombrage. Les généraux ont été envoyés à la retraite et les plus récalcitrants ont eu à répondre de leur rébellion devant les tribunaux. La Constitution moderne a été modifiée dans le silence de l’opposition pour réduire le pouvoir des militaires qui garantissaient la laïcité. Ces péripéties prouvent qu’il n’y a qu’un seul islamisme et que ceux qui croient à l’existence d’un islamisme « light », dit modéré, se trompent. L’accès des islamistes au pouvoir se concrétise souvent par une perte de démocratie

joujou du djihad, la guerre sainte, dans une sorte de défouloir pour détourner leur attention sur les réalités modernes de la société. Dans ce combat permanent, les militants qui s’entraînent pour le djihad n’ont plus le temps de s’intéresser à leur sort et aux sollicitations du monde moderne trop attaché à défendre les droits de l’Homme. Nature des régimes Le deuxième obstacle à la démocratie tient à la nature des régimes politiques mis en place. Suite page 8

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Dossier du Mois La démocratie dans le monde arabe, quelles conséquences pour le reste du monde ? En dehors des monarchies féodales, les pays arabes ont simplement copié les dictatures européennes du vingtième siècle en exploitant les mêmes ingrédients :

Cette puissance financière, doublée d’une puissance démographique, aurait pu concrétiser des projets ambitieux dans la technologie, dans le développement social, dans le bien-être général, dans l’acquisition de monopoles européens et dans la mainmise sur les potentats occidentaux. En fait l’inverse a été atteint. Les revenus sont reversés à une minorité qui les accapare et les stocke dans les coffres des banques occidentales à des fins purement personnelles sinon crapuleuses. Par ailleurs, pour asseoir leur pouvoir non partagé, les despotes dilapident une grande partie des revenus des hydrocarbures dans l’achat d’armes afin de protéger leurs privilèges par la force. Les occidentaux avaient besoin des dictateurs qui s’opposaient au réveil démocratique, qui garantissaient leurs approvisionnements en hydrocarbures à des coûts compétitifs tout en sauvegardant les intérêts économiques et en combattant les terroristes à l’instar des Frères musulmans en Egypte. Mais ce double jeu a joué contre l’apprentissage de la démocratie alors que les actes terroristes se multipliaient sous l’effet de l’oppression des dictateurs à l’encontre de leur peuple.

un leader adoubé par le peuple, un parti unique pour museler l’opposition, une armée aux ordres du chef, des services secrets omnipuissants et omniprésents, un nationalisme qui prône la prééminence de l’identité arabe sur toutes les autres ethnies, une économie centralisée et étatisée, et enfin le frein au progrès pour étouffer toute volonté de s’émanciper. Par ailleurs, les sociétés arabes sont constituées en clans qui permettent aux dictatures de s’appuyer sur les liens tribaux tandis que les promotions des écoles militaires cimentent leur pouvoir. Ces clans se substituent à la constitution de partis politiques en réprimant, par la force et la terreur, toute velléité d’instituer la démocratie. Les américains ne sont pas exempts de responsabilité parce qu’ils ont toujours imposé leur double jeu. Par des discours, ils incitent à la démocratie et soutiennent les mouvements d’opposition à l’étranger tout en protégeant les régimes autoritaires dans l’intérêt des Etats-Unis. En fait, la volonté hégémonique des propriétaires pétroliers fait le jeu des démocraties qui se garderaient bien de changer la donne. Le génie des dictatures à inventer une machine d’acquisition de revenus à leur profit personnel les amène à négliger des populations réfugiées dans la soumission et la résignation.

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Il n’est pas certain que les dictatures tunisienne, égyptienne et libyenne soient remplacées par des démocraties au sens où l’entend l’occident. D’ailleurs Nasser a été remplacé par Moubarak et Bourguiba par Ben Ali. La force succède à la force. Les régimes dictatoriaux génèrent leur propre anticorps alors que la démocratie souhaitée par les peuples arabes risque de se diluer dans un pouvoir islamique qui n’aura de modéré que le nom. Les pays arabes doivent se résoudre à soigner leur malédiction héréditaire qui porte le nom de dictature s’ils veulent se réconcilier avec la démocratie.

FIN DE PARTIE POUR LES ETATS-UNIS AU PROCHE-ORIENT Par Guy Millière © Metula News Agency Après Carter, il y eut Ronald Reagan. Mais la perte de l’Iran pour l’Occident, en 1979, et l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeiny se sont confirmées et ont survécu au changement de présidents aux EtatsUnis. La "République" islamique perse vient de fêter son trente-deuxième anniversaire. Après Obama, il y aura un autre président aux USA, et on peut espérer qu’il entreprendra de réparer les dégâts commis par son prédécesseur ; mais on peut cependant craindre que certains de ces dégâts soient irréversibles. Une démocratisation du monde arabe était sans aucun doute nécessaire : elle résidait au cœur de la doctrine Bush et de la vision du monde des néoconservateurs. Mais elle impliquait un accompagnement par une puissance hégémonique et bienveillante, un travail des idées, la construction d’institutions. Ce qui s’est passé ces dernières semaines, et se poursuit tandis que j’écris ces lignes, est d’un tout autre ordre. C’est l’effet d’un vide stratégique, d’une attitude d’ et de faiblesse. C’est également l’effet d’une déstabilisation volontaire. Suite page 10

Jacques BENILLOUCHE Chroniqueur au site d'Informations françaises SLATE.fr, à la chaine de télévision GUYSEN.TV, à la Radio nationale KOL-ISRAEL et à plusieurs autres médias francophones d'Israël

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Dossier du Mois La démocratie dans le monde arabe, quelles conséquences pour le reste du monde ? Quand un président des Etats-Unis est faible et incompétent, cela entraîne toujours des conséquences néfastes. Quand ce président est, au surplus, dogmatique, marqué par des idées antiaméricaines, anticolonialistes et pleines de mansuétude vis-à-vis de

Moubarak. Retour des Frères Musulmans sur le devant de la scène, et retour au Caire de Youssef alQaradawi (cheikh religieux musulman sunnite), s’adressant, place Tahrir, à une foule innombrable. La Jordanie est agitée de troubles divers, c’est une

c) Le pays qui devrait tirer les plus grands avantages de la situation sera sans doute l’Iran, qui a reçu d’ores et déjà des signes d’allégeance de la part de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte ; signes sans lesquels des vaisseaux militaires iraniens n’auraient pu faire escale à Djeddah, avant de franchir le canal de Suez. d) Le pays confronté, dans l’immédiat, à un contexte bien plus périlleux, est Israël. Et il ne s’agit certainement pas d’un hasard. e) Les très grands, les immenses perdants, sont les Etats-Unis, qui vivent une sorte de fin de partie au Proche-Orient. Non seulement l’alliance avec l’Egypte ne restera, au mieux, qu’une alliance d’apparence, mais l’Arabie Saoudite a compris que, sous Obama, le partenariat avec Washington n’offrait plus aucune garantie, bien au contraire. Je pense que les dirigeants israéliens ont, eux aussi, très bien saisi la situation. Barack Hussein Obama ne voit, assurément, pas les choses de cet œil, et considère donner aux Etats-Unis la "place qu’ils méritent".

l’islam, les conséquences s’avèrent infiniment plus lourdes. Nous sommes, avec Barack Hussein Obama, en présence d’un Président faible, incompétent, dogmatique : c’est ce qui définit les caractéristiques les plus détestables de la "doctrine Obama", qui s’est substituée à la doctrine Bush, et dont on voit actuellement les effets. Ce qui s’est produit en Tunisie a été une succession d’émeutes préparées par divers agitateurs (cf. "The Secret Meeting that Sparked the Uprising", (La rencontre secrète qui a déclenché la révolte), The Wall Street Journal, livraison du 11 février), pendant lesquelles l’administration américaine a mis de l’huile sur le feu, avant d’inciter le général Ammar à s’emparer du pouvoir et à chasser Ben Ali. Cela a créé un précédent. L’un des premiers gestes du gouvernement provisoire a été d’autoriser à nouveau le mouvement Ennahda (Parti de la Renaissance, parti politique islamiste tunisien), et de permettre à son dirigeant, Rached Ghannouchi (opposant islamiste tunisien), de rentrer à Tunis. Autre précédent. même modèle. Emeutes préparées (cf. article cité), huile sur le feu, jetée par l’administration américaine, incitation à un coup d’Etat militaire, dirigé, cette fois-ci, par le maréchal Tantawi. Ejection d’Hosni

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retombée des révolutions dans le monde arabe, accompagnées, attisées et entretenues par Barack Obama. Des émeutes ont eu lieu - et auront encore lieu sans doute - à Bahreïn et au Yémen : ce sont d’autres répliques des deux tremblements de terre. Une guerre civile aux allures de chaos et de décomposition se déroule en Libye, avec une implication évidente des islamistes : ce sont encore une des répercussions des événements de Tunis et du Caire, et on a pu observer, jusqu’à hier soir, la "fermeté" d’Obama face au colonel Kadhafi. Sans que l’on puisse encore savoir comment s’achèveront ces révolutions, on peut néanmoins se livrer à quelques pronostics : a) Le résultat final ne sera sans doute pas l’émergence de davantage de démocratie dans la région ; le cas échéant, on assistera à l’apparition de "démocraties islamiques", accompagnées de restrictions accrues et croissantes des libertés. Les populations ne seront, au bout du compte, pas plus libres qu’au temps des dictateurs, voire moins encore. b) Ces troubles résulteront finalement en des sociétés plus pauvres, plus chaotiques, plus hostiles au monde occidental, aux Etats-Unis et à Israël.

f) Le perdant, en dernière instance, sera la liberté, sous toutes ses formes ; liberté de parole et de croyance, liberté politique, liberté économique. On se souviendra bientôt, avec regret, du rôle et de la place du canal de Suez dans le commerce international. Les prix du pétrole devraient encore monter, tout comme ceux des denrées agricoles. Le Président Obama distingue sans doute des "opportunités" dans ces perspectives. g) La région du monde qui devrait le plus souffrir, dans le moyen terme, de l’affaiblissement de l’Occident au Moyen-Orient sera l’Europe. Le vieux continent devrait voir s’accélérer les flux d’immigrants venant des pays déstabilisés, et les hausses des prix du pétrole et des denrées alimentaires vont maintenir l’Europe dans une stagnation aux allures de déclin. Mais l’Europe n’intéresse pas Barack Obama. Sans que l’on puisse encore savoir qui écrira l’histoire, et comment elle s’écrira, ni qui succédera à Obama, on peut d’ores et déjà annoncer qu’Obama aura été le Président qui aura permis la détérioration massive des intérêts du monde libre. Celui qui les a, pour partie, suscitées, et qui a déclenché des processus qui lui ont échappé des mains ; Obama restera pour longtemps dans les esprits celui qui a "surclassé" Carter. Comparé à Obama, Carter est un chérubin. A côté d’Obama, Carter est un conservateur. Il est plus que probable que Carter n’ait décidé de nuire intentionnellement aux Etats-Unis et à la liberté sur Terre, tandis qu’Obama… Guy Millière

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On aime, on n’aime pas ! Notre sélection mensuelle du meilleur... et du pire Une chemise spéciale mise au point pour les hommes, afin qu'ils évitent de sentir le "mâle" Une société japonaise a mise au point une chemise masculine qui pourrait bien régler le problème des odeurs de sudation. Connu sous le nom de "Otoko Kaoru" ou "La senteur du mâle" explique le Courrier International, le vêtement en question contient des

Il réussit à prendre l’avion avec des feux d’artifices Le 23 janvier dernier, un Canadien a réussi à embarquer sur un vol d'Air Canada, en partance d'Ottawa vers Thunder Bay, avec des feux d'artifices dans son sac, explique la Presse canadienne. Pire, alors que l'avion faisait une escale à Toronto, l'homme a décidé de faire une pause-cigarette, ce qui nécessite de passer à nouveau les contrôles de sécurité, en plus de ceux qu'il a passé lors de l'embarquement. Là encore, rien n'a été détecté. L'homme explique qu'il avait tout simplement oublié que les feux d'artifices étaient dans son sac. Il s'agissait de plusieurs pétards ainsi que des "chandelles romaines". Rien n'a été repéré par la sécurité, alors que ce genre de matériel qui contient des explosifs est strictement interdit dans un avion.

micro-capsules. Sous l'effet de frottement, ces micro-capsules libèrent un liquide parfumé, sentant le menthol et l'effluve de rose explique le Japan Times. Le parfum se veut subtil, camouflant alors les odeurs naturelles masculines. L'effet de la chemise parfumée s'estompe au bout de dix lavages. Kracie, la fabricant de ce produit, a sorti ce vêtement original pour la Saint Valentin et serait déjà un véritable succès au Japon.

Un hôtel créé à partir de déchets trouvés sur les plages Save The Beach Hostel est un hôtel fait de matériaux de récupération. Situé à Rome, en Italie, il a été entièrement réalisé à partir de détritus récupérés sur différentes plages d’Europe. Inaugurée par le top-modèle Helena Christensen, cette construction s’inscrit dans le cadre d’une campagne de l’association "Save The Beach". Cela a en effet pour but de promouvoir la protection de l’environnement.

"Gagnez une femme" grâce à un concours radio ! En Nouvelle-Zélande, il est possible de "gagner une femme" grâce à un concours lancé par une radio locale. En effet, le vainqueur pourra choisir une femme ukrainienne à partir du site matrimonial Endless Love Agency. Il pourra ainsi partir 12 jours et aura 2 000 dollars à dépenser en Ukraine comme bon lui semblera. Sur son site internet, la radio néo-zélandaise explique qu'il est possible de s'inscrire en cas d'attirance pour "une relation harmonieuse avec une fille étrangère, qui répondra au mieux à vos attentes". Forcément, le concours fait polémique. Une association de la communauté ukrainienne s'est ainsi vivement plainte auprès du gouvernement néo-zélandais. "Cette publicité est honteuse, et laisse croire que l'on peut se servir chez les femmes provenant d'Ukraine", a expliqué le porte-parole dans les colonnes du nzherald.co.nz.

Pas moins de 12 000 kilos de déchets ont été nécessaires pour construire cet hôtel unique. Une récolte de déchets extrêmement conséquente étant donné qu’elle n'a été effectuée que sur les plages. Les promoteurs de cette construction espèrent ainsi amener le public à être plus respectueux et sensible à la protection du littoral. Un remède contre la calvitie ? En Californie, des chercheurs américains ont découvert un produit capable de faire repousser les poils des souris ! Pour le professeur de médecine Million Mulugeta, ce traitement pourrait être utilisé pour traiter la calvitie humaine : "Cette avancée pourrait déboucher sur de nouvelles approches pour traiter la calvitie chez les humains en neutralisant les récepteurs d'une hormone jouant un rôle clé dans le stress". Cette substance a été trouvée accidentellement, alors que les chercheurs de l'institut de Salt, en Californie, travaillaient sur le stress et utilisaient des souris comme cobayes. "Notre découverte montre qu'un traitement de courte durée avec cette substance fait repousser les poils des souris", explique le professeur. Après une série de cinq injections d'astressin-B, une substance chimique qui bloque les effets stressants, les chercheurs ont examiné les souris trois mois plus tard. A leur grande surprise, celles-ci étaient méconnaissables, tant leurs poils avaient poussé. Les recherches doivent encore continuer avant que cette substance ne soit injectée aux humains, mais il s'agirait là d'une avancée considérable contre la perte des cheveux.

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L’alcool tue 2,5 millions de personnes par an Un rapport concernant situation mondiale de la consommation excessive de l’alcool, a été publié par l’OMS. Les chiffres montrent que 4% des décès dans le monde sont liés à l’alcool. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter en Asie et en Afrique. Un constat alarmant, selon l’organisation, puisque l’alcool tue plus que le paludisme ou le SIDA. 9% des personnes tuées sont les jeunes générations. Cela représente 320 000 jeunes de 15 à 29 ans qui meurent chaque année de causes liées à l’alcool. 6,2% des décès d’hommes sont liés à l’alcool, contre 1,1% chez les femmes.

La ville palestinienne de Rawabi refuse les pins du KKL Bachar al-Masri, fondateur de la nouvelle ville palestinienne de Rawabi, a renoncé aux pins que le KKL souhaitait offrir à la municipalité pour planter aux abords de la ville. Al-Masri a été vivement critiqué dernièrement par des leaders palestiniens et a finalement rejeté l'offre du KKL, pour se rabattre sur la plantation d'oliviers..

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

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Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Coup de Cœur Lettre ouverte à monsieur Stéphane Hessel Monsieur Hessel, Il y a quelques temps, j’ai appris au bulletin d’information de Radio-Canada, l’arrivée dans les librairies de votre opuscule intitulé « Indignez-vous ! », titre qui revient sans cesse comme un leitmotiv pour convaincre les lecteurs de la nécessité de se trouver un « motif d’indignation ». Et pour les réveiller de leur torpeur sans doute, car ce titre n’est pas sans rappeler le « Réveillez-vous ! » des Témoins de Jéhovah. Les médias français nous en avaient suﬃsamment rebattu les oreilles pour que nous ne soyons pas le moins du monde surpris de l’arrivée de votre « livre » au Canada. Ce succès de librairie, disait-on, n’a d’égal que celui du Petit Prince. À une diﬀérence près, devrait-on ajouter, c’est que la comparaison s’arrête là. Toute comparaison avec ce chef-d’œuvre de SaintExupéry serait, à mes yeux, un sacrilège. A quoi le succès de votre mini - pamphlet est-il dû ? C’est la question qu’on se pose et à laquelle je vais tenter de répondre. Est-ce au titre percutant que vous avez choisi et qui se répète comme une litanie à l’intérieur du texte ? À son prix très bas ? À la longueur du texte qui répondrait aux attentes des lecteurs ? Au sujet qui y est traité ? À moins que ce ne soit à son auteur ? De toutes ces hypothèses, il n’en est qu’une seule que je retiendrai. Le titre ? Non, parce qu’on n’achète pas un livre simplement parce que le titre nous plaît, tout comme le prix d’un livre ne justifie pas qu’on l’achète. D’ailleurs, les titres à 3 euros fourmillent, mais ne fracassent pas pour autant des records de vente. On n’achète pas un livre en fonction de ce critère, du moins pas dans mon esprit. Encore moins parce qu’il s’agit d’un texte court, sinon les recueils de nouvelles connaîtraient le même succès. En fait, on achète généralement un livre parce que le sujet qu’il traite nous intéresse ou encore parce que son auteur est un auteur connu. Dans le cas de votre « livre », certains diront que le sujet est la vraie raison de son succès. Franchement, Monsieur Hessel, en quoi votre article est-il révolutionnaire comme je l’ai entendu dire? Avait-on besoin que vous énumériez pour nous des sujets d’indignation dans le monde ? « Dans ce monde, dites-vous, il y a des choses insupportables ». Heureusement que vous êtes là, Monsieur Hessel, pour nous mettre sous les yeux toutes ces choses que nos yeux ne voient pas ! Les Français qui sont montés aux barricades pour protéger leur retraite s’étaient indignés avant même que vous ne le leur conseilliez. Combien de gens se sont portés également à la Février-Mars 2011

défense des Sans-papiers sans même avoir lu votre opuscule, et je dirais même sans vous connaître ? La course « au toujours plus » ? Bien avant que vous n’en parliez, d’autres se sont révoltés et ont opté pour « la simplicité volontaire». Ne croyez-vous pas que nous sommes en mesure, sans aide extérieure de porter un jugement sur les nombreuses injustices à travers le monde, et de nous indigner ? Vous savez pertinemment que vous n’apportez strictement rien de nouveau, que ce que vous dites a été dit et redit. Mais j’en viens à me demander si les médias, aveuglés par votre notoriété, ne se sentiraient pas obligés de faire l’éloge de votre article, peut-être même sans l’avoir lu. D’ailleurs, s’il est un sujet qui devrait susciter

teur, n’eût été le nom qui figure sur la couverture. Un nom à tout le moins très évocateur pour tous ceux qui s’intéressent aux griefs que l’on porte contre Israël, et inutile de préciser que ceux-là se comptent par centaines de milliers. Je dirais même que si votre pamphlet avait été traduit dans d’autres langues, entre autres en arabe - il le sera certainement, ce n’est qu’une question de temps – vous connaîtriez un succès planétaire que vous envieraient tous les Prix Nobel. En quoi votre nom est-il garant d’un succès de librairie ? Vous n’êtes ni un auteur de bestsellers comme Marc Lévy ni un auteur dont l’œuvre a été couronnée par des prix littéraires, ce qui expliquerait de telles ventes. Alors, en quoi votre personnalité a-t-elle contribué au succès de ce minable pamphlet qui n’en est même pas un ?

votre indignation au plus haut point, c’est le sort des enfants dans le monde, et ce, quelles que soient leur race, leur couleur de peau ou leur religion. Voyez-vous, à travers la répartition inéquitable des richesses, répartition que l’on ne peut imputer dans bien des cas qu’à Mère Nature, je ne retiens qu’une seule et unique conséquence: les enfants. Les enfants défavorisés en qui je ne peux m’empêcher de voir, comme le disait si bien Saint-Ex en regardant un enfant de travailleurs, « Mozart qu’on assassine ».

En répondant à la question, je vais vous permettre de constater, Monsieur Hessel, que j’ai retenu la leçon que vous donnez et que j’ai suivi vos conseils : je me suis trouvé un sujet d’indignation, un sujet hors des sentiers battus, je vous le concède, un sujet que vous n’avez sans doute pas même envisagé. Voyez-vous, Monsieur, je n’ai point eu besoin de m’interroger, vous m’avez fourni un sujet qui suscite mon indignation et il porte un nom : Stéphane Hessel.

Votre « motif d’indignation », dites-vous, c’est Israël, et je crois que, comme beaucoup de lecteurs, c’est tout ce que j’ai retenu de la lecture de votre pamphlet. Je vous entends m’objecter qu’il ne s’agissait pour vous que de donner un exemple. Vous ne pouviez pas mieux choisir, M. Hessel ! Ce minuscule État est devenu – je ne vous apprends rien - le bouc émissaire du monde Vous savez que c’est le sujet d’actualité, celui qui fait couler beaucoup d’encre, vous n’avez pas même besoin de vous étendre sur le sujet puisque beaucoup de vos admirateurs sont gagnés à vos idées et que votre objectif est de les inviter à manifester davantage leur réprobation vis-à-vis d’Israël.

Bien sûr, j’ai conscience que je ne pourrai peutêtre le partager qu’avec moi-même, je suis consciente que je vais m’attirer les foudres de tous vos admirateurs pour ne pas dire vos adorateurs. Mais j’ai choisi, dans la situation actuelle, de ne pas rester neutre, j’ai choisi de m’engager. Certes, je n’ai pas la prétention de vous faire concurrence – de toute façon ce serait diﬃcile dans le cadre du sujet que j’ai choisi - mon but est simplement de profiter des ondes et de sites en ligne pour tenter de convaincre de rares auditeurs ou lecteurs que vous n’êtes pas l’homme pour lequel vous passez. On me dira que c’est peine perdue, que vous avez des millions de lecteurs qui ne jurent que par vous. Cela s’entend, mais je ne resterai pas pour autant les bras croisés

Je reste convaincue que c’est à vous et à votre «motif d’indignation » que votre plaquette doit son succès. En eﬀet, cet opuscule pas plus long qu’une chronique, voire même plus court, n’aurait jamais été le livre le plus vendu, et n’aurait peut-être jamais trouvé d’édi14

Alors, puisque j’avance que le succès de ce livre s’explique par son auteur, qui êtes-vous donc Monsieur Hessel ? Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Coup de Cœur 1. Vous passez pour un co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme aux yeux d’un grand nombre de vos admirateurs qui se sont fiés à ce que disent de vous les médias ; 2. Vous vous présentez comme Juif, ancien résistant et rescapé des camps de Buchenwald et de Dora ; 3. Vous vous dites pacifiste convaincu ; 4. Vous êtes un détracteur acharné de l’État d’Israël et en même temps un ardent défenseur des Palestiniens. Tous ces ¨titres¨ ont suffi à faire de vous l’enfant chéri des médias, et expliquent le véritable triomphe qu’a connu votre livre. Or, de ces titres dont vous vous affublez - ou dont on vous affuble - seuls sont incontestables ceux d’ancien résistant et de détracteur de l’État d’Israël. Pour tous les autres, vous vous comportez, pardonnez-moi le mot, en usurpateur. Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas la langue de bois, le langage politiquement correct n’est pas mon fort. 1. Stéphane Hessel, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme. Je suis indignée de voir un homme, qui a atteint un âge vénérable, tromper le monde en laissant croire, des années durant, qu’il est un co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce n’est que le 10 décembre 2008, donc 60 ans après sa signature, que vous avez été contraint, lors d’une interview sur le site de l’ONU, de révéler la vérité et de déclarer : « Au cours des trois années, 1946, 1947, 1948, il y a eu une série de réunions, certaines faciles et d'autres plus difficiles. J'assistais aux séances et j'écoutais ce qu'on disait mais je n'ai pas rédigé la Déclaration. » Cette confession est on ne peut plus claire, et je ne m’explique pas pourquoi vous avez attendu si longtemps avant de la faire, ni pourquoi les journalistes persistent à vous présenter comme un des signataires de ce texte. En effet, Le 17 mai 2010, vous êtes interviewé par le magazine Jeune Afrique qui vous présente comme le co-auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et vous vous gardez bien de rectifier le tir. Le 12 octobre dernier, on pouvait lire dans Le Nouvel Observateur « (…) Stéphane Hessel, résistant rescapé de Buchenwald et corédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ». Et sur le site Rue 89, le 13 novembre 2010, que vous vous êtes engagé dans la Résistance, que vous avez été « capturé et torturé par la Gestapo, déporté à Buchenwald et Dora, avant de participer, à la Libération, à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme Février-Mars 2011

aux Nations unies naissantes.»

viable aujourd’hui qu’il ne l’était autrefois.

De deux choses l’une, soit les journalistes ignorent toujours que vous n’êtes pas un co-rédacteur dudit document, soit ils veulent continuer à vous faire passer pour tel.

En fait, vous revendiquez cette identité dans le but non avoué, mais bien réel, de donner plus de poids aux calomnies et aux fausses accusations que vous proférez contre l’État d’Israël. Quoi en eﬀet de plus convaincant que les propos anti-juifs tenus par un Juif, surtout quand ces accusations émanent d’un Juif qui «a participé » à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme? Vous vous faites ainsi l’avocat de l’antisémitisme qui, dès lors, est justifié et légitimé, donc non condamnable.n Paru sur Aschkel.info

2. Stéphane Hessel, Juif Je suis profondément indignée de vous entendre dire que vous vous intéressez au conflit israélopalestinien parce que vous êtes originaire d’une famille juive. Que vous ayez choisi de soutenir la cause palestinienne, soit. Mais que vous justifiiez votre choix par vos origines juives me laisse tout à fait perplexe. Vous vous réclamez du judaïsme de façon ostentatoire alors que vous ne l’êtes ni par votre mère, fille d’un banquier prussien protestant, ni par votre père. Et pourtant, vous osez déclarer, dans l’émission « Ripostes » de Serge Moati, en 2008, « Mon père était juif ». Or, à ma connaissance, votre père était allemand, de souche juive polonaise, certes, mais converti au protestantisme. Peut-être bien pour éviter de devoir de supporter le poids de cette judéité. Je ne pourrais pas même dire que ce sont les nazis qui ont fait de vous un Juif puisque vous n’avez pas été déporté en tant que juif, mais en tant que résistant. Cela fait tout une différence, vous le savez, et c’est sans doute pourquoi vous avez eu la vie sauve et pourquoi vous n’avez pas connu l’horreur des camps. Mais je comprends que vous aimiez vous présenter comme Juif déporté, vous donnez ainsi l’image d’une victime et suscitez l’empathie. Certes, nul ne met en doute votre engagement dans la Résistance, c’est tout à votre honneur et à ce titre vous suscitez mon admiration, mais ni plus ni moins que celle que m’inspirent tous ceux qui se sont engagés dans la Résistance au péril de leur vie Souvenez-vous, Monsieur Hessel, de ce temps, ô pas si lointain, où vous n’auriez jamais osé dévoiler vos origines, où vous en aviez honte. Non pas que vous n’en ayez plus honte, aujourd’hui, loin de là : vous êtes un de ces Juifs habité par la haine de soi, un « self hating Jew ». Et à ce titre, vous êtes un « collabo », et vous n’avez même pas l’excuse d’avoir choisi de pactiser avec l’ennemi pour sauver votre vie, comme ce fut le cas de ceux de la Deuxième Guerre Alors, pourquoi revendiquer une identité qui vous déplaît, que vous vous êtes employé à cacher dans le passé, que vous abhorrez et qui de surcroît n’est pas la vôtre ? Ce n’est certainement pas parce que le sort des Juifs est plus en15

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Brèves Ça s’est passé en Israël.. et ailleurs Attentat dans l’implantation Itamar : 5 morts dont 3 enfants tués dans leur sommeil Ce sont vraisemblablement deux terroristes palestiniens qui se sont infiltrés vendredi 11 mars tard dans l’implantation d’Itamar située à Cisjordanie au sud-est de Naplouse. Ils ont pénétré dans une maison et ont poignardé les membres d’une même famille dans leur sommeil : les parents, un garçon de 11 ans, un autre de 3 ans et un bébé. Les deux autres garçons de la famille ont réussi à s’enfuir et ont trouvé refuge chez des voisins qui ont donné l’alerte. L’ainée de 12 ans qui n’était pas à la maison à l’heure du drame a également était sauvée.

terprété à tort comme un soutien (des Etats-Unis) aux activités de colonisation" qui, aux yeux de l'administration Obama, manquent de légitimité. Mais, a-t-elle fait valoir, le projet de résolution "risque de provoquer un durcissement des positions dans les deux camps". Le président américain, Barack Obama, avait demandé par téléphone à Abbas de retirer le projet de révolution, en vain. Le Mossad inquiet : faut-il autoriser Street view de Google Maps en Israël ? Des ministres israéliens ont examiné les risques pour la sécurité du pays si Google était autorisé à collecter des données privées pour son programme controversé Street View, apprend-on de source officielle. Google propose d’offrir ce service aux Israéliens, mais les autorités craignent que les images de bâtiments en trois dimensions soient exploitées à des fins d’attentats, principalement à Tel Aviv et à Jérusalem. Le ministre en charge des services de renseignements, Dan Meridor, a décidé de poursuivre ses contacts avec Google en vue du lancement du programme ces prochains mois. Depuis 2007, Google Street View fournit des vues panoramiques en 3D de rues, permettant aux usagers de s’y déplacer virtuellement, mais ce service a déclenché une série de polémiques dans plusieurs pays. (Source Guysen )

L'immunité juridique pour les rabbins ? Des législateurs religieux ont proposé un projet de loi établissant une immunité juridique pour les rabbins. La soumission du projet intervient après que la police ait émis un mandat d'arrêt contre le rabbin Dov Lior, qui avait porté son soutien à un livre justifiant le meurtre des non-Juifs (source Guysen) Veto américain sur les colonies C'est le premier véto américain à l'Onu depuis l'élection de Barack Obama. En effet, les Etats-Unis ont opposé vendredi 18 février, leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant la poursuite de la politique israélienne de colonisation dans les territoires palestiniens. Les 14 autres membres du Conseil ont en revanche approuvé cette résolution. L'ambassadrice américaine à l'Onu, Susan Rice, a souligné devant les Quinze que le veto de son pays "ne devrait pas être in-

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La fille de Kadhafi n’est plus à l’ONU Les Nations unies ont mis fin à la fonction d'ambassadrice de bonne volonté de la fille de Mouammar Kadhafi en raison des événements tragiques en Libye, a indiqué un porte-parole mercredi. Aisha Kadhafi avait été nommée ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour parler de la violence contre les femmes et du Sida en Libye.

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Judaïsme et Société Quand la science se mêle de la traversée du Nil U

ne étude affirme que le phénomène relaté dans la Bible serait d’origine naturelle. «Moïse étendit sa main sur la mer, et l’Éternel fit reculer la mer, toute la nuit par un vent d’est impétueux, et il mit la mer à sec, et les eaux furent divisées. Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche» (Exode, versets 21 et 22). La sortie d’Égypte est assurément un des épisodes les plus grandioses de l’Exode et sans doute l’un des plus difficilement explicables. Deux chercheurs américains affirment pourtant être en mesure de retracer les circonstances et le lieu où la mer aurait pu naturellement s’ouvrir devant Moïse et ses compagnons, il y a près de trois mille ans. L’événement se serait produit non pas en mer Rouge à l’occasion d’un tsunami, comme le prétendaient certains chercheurs, mais dans le delta du Nil, sur une lagune peu profonde, après une nuit entière de vent fort continu. «Nos simulations collent bien avec le récit de l’Exode», assurent Carl Drews et Weiqing Han, de l’Université du Colorado. L’argumentation n’est pas entièrement nouvelle. Elle s’appuie sur un phénomène physique et météorologique bien connu que deux chercheurs russes avaient déjà avancé. Quand un vent fort souffle de façon continue au bord d’un étang, d’un lac ou d’un océan, il pousse la surface de l’eau perpendiculairement vers la droite dans l’hémisphère Nord, vers la gauche dans l’hémisphère Sud. Le phénomène est connu en anglais sous le terme de wind setdown. C’est ce qui se serait passé il y a trois mille ans en Égypte : la mer en s’écartant aurait laissé apparaître une langue de terre, créant ainsi un passage. «Le phénomène est observable à moindre échelle dans le sud de la France. Les vents d’est ont tendance à faire monter le niveau de la mer le long de la côte au point que, parfois, le Rhône a du mal à s’écouler», explique Guy Caniaux, de Météo France. À l’inverse, s’il y avait des vents d’ouest - ce qui n’arrive jamais dans la région -, le niveau de la mer aurait tendance à baisser.

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Au XIXe siècle, un officier britannique avait observé dans la lagune de Menzalé, dans le delta du Nil, un phénomène comparable à celui raconté dans l’Exode. Le vent qui avait soufflé très fort pendant une longue période avait vidé une partie du lac, l’eau s’était retirée au loin et les personnes pouvaient le traverser à pied.

En abandonnant la piste de la mer Rouge, les chercheurs ne sont pas isolés. Des interprétations récentes de la Bible préfèrent en effet traduire par «mer de joncs» ou «mer de roseaux». Par Yves Miserai avec l’aimable collaboration de JSSNEWS.fr

Le lac de Tanis À partir de ce témoignage, les deux universitaires ont examiné la carte du delta du Nil établie à partir du texte de l’historien grec Hérodote. La mer Rouge est en effet trop profonde pour avoir pu s’ouvrir par la seule force du wind setdown. Il leur fallait trouver un lac peu profond où un vent orienté à l’est aurait pu écarter les eaux, exactement comme le rapporte la Bible. Le lac de Tanis qui était alors bordé au sud par une langue de terre offrait une configuration idéale. Les deux chercheurs ont donc modélisé plusieurs scénarios pour savoir quelles conditions météo auraient pu permettre l’exode des Hébreux, ces derniers n’ayant que quelques heures pour franchir les fonds sableux et vaseux du lac (voir infographie). «Leur étude est scientifiquement très sérieuse», estime Guy Caniaux. Des travaux complémentaires devraient toutefois permettre d’explorer plus sérieusement cette piste.

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dave vins

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Judaïsme et Société COMMENT DEvIENT-ON JUIF EN ISRAEL ? S

i la « loi du retour » prévoit que toute personne ayant un ascendant juif puisse immigrer librement en Israël, il en va autrement pour son statut religieux où seul celui qui est né de mère juive ou s’est converti selon la loi juive est reconnu comme juif à part entière. Un véritable casse tête pour les autorités rabbiniques face, notamment, à l’afflux de plus d’un millions d’immigrés en provenance de l’ex URSS, dont l’origine était loin de faire l’unanimité. Parmi eux, pourtant, une majorité poussée par une volonté grandissante d’intégration à la société israélienne, au point de risquer sa vie sous les drapeaux de Tsahal, a choisi de se convertir officiellement par le biais du rabbinat de l’armée. 4500 conversions de ce type viennent d’être enfin validées par le grand rabbinat d’Israël, après avoir reçu successivement le feu vert du Rav Ovadia Yossef et du grand rabbin sépharade Shlomo Amar. Tandis que le mouvement ashkénaze ultraorthodoxe lituanien,craignant une brèche dans le processus de conversion, appele à manifester contre cette décision. De son côté le rav Amar menace de démissionner si ces conversions approuvées par Ovadia Yossef n'étaient pas validées... Etre israélien et être juif, deux statuts parfois « distincts » qui soulèvent bien des passions… Pour Justin-Tsadok, un jeune homme de 29 ans au type asiatique, il y a effectivement une grande différence entre être juif et être israélien. D’autant que rien ne laissait présager que cet étudiant à l’Université Hébraïque de Jérusalem deviendrait un jour l’un et l’autre. Né en Corée du Sud de parents américains et chrétiens, il grandit aux Etats-Unis et c’est sur les bancs de l’université de Virginia qu’il découvre un vif intérêt pour tout ce qui à trait au judaïsme « à travers des discussions passionnantes avec un ami étudiant, juif sioniste, j’ai réalisé l’apport considérable du peuple juif au genre humain. Cette recherche perpétuelle de la vérité depuis le Mont Sinaï, et probablement avant… En fréquentant différents milieux j’ai pu expérimenté les réactions fortes, négatives ou positives que suscite le monde juif. Deux ans plus tard, j’ai pris la décision de me convertir. On m’a alors conseillé de m’adresser directement au mouvement orthodoxe, vu que les conversions libérales et réformées ne sont pas reconnues. C’est au hasard d’une promenade sur une route du Maryland (depuis j’ai appris qu’il Février-Mars 2011

n’y avait pas de hasard mais que D.ieu guide nos pas) que j’aperçu un bâtiment sur lequel était inscrit « Magen David Sefardic Congregation », j’ai hésité avant de me garer tandis qu’une dame est sortie de la synagogue pour me faire signe de me garer juste un peu plus loin, c’était chabbat… Je n’oublierai jamais cette première impression et cette chaleur humaine qui m’a envahie en entrant dans la synagogue. J’y suis retourné tout le temps jusqu’à mon départ en Israël.» L’ OULPAN GUIOUR: UN vERITABLE PROGRAMME DE CONvERSION Arrivé le 5 Mai 1998 à l’aéroport de Ben Gourion , soit le jour d’anniversaire des 50 ans de l’état d’Israël, Justin dispose alors de quelques contacts, une lettre de recommandation d’un grand rabbin orthodoxe américain pour sa conversion et se dirige naturellement vers Jérusalem «certainement une des plus belles villes au monde, où l’air est si revigorant pour l’esprit et renforce à lui seul les facultés mentales d’une personne. » Après un court séjour d’intégration en kibboutz, il intègre le programme de conversion de la yeshiva du Machon Meïr. Au bout d’un an de cours intensif jusqu’à 8 heures par jour (4 heures en classe et 4 heures seul plongé dans l’étude) il est fin prêt pour se présenter à l’examen du Beth Din, à Baka, soit « Quinze minutes de questions relatives au chabbat, la cacherout et les lois de pureté familiale. » Presque une formalité, aussitôt validée, tant son engagement est profond. « Juste avant d’entrer, 20

j’ai demandé un dernier conseil à un ami converti originaire du Missisipi, il m’a répondu « Quelle est ta relation avec D.ieu ? » Je crois qu’à mon tour je dirais aujourd’hui à celui qui veut se convertir, que s’il décide de consacrer toute sa vie à cette question, alors oui, le judaïsme est la bonne réponse.» Justin-Tsadok est-il une exception ? Le candidat parfait tel que les beth-din israéliens aimeraient en voir plus souvent ? On pourrait le penser si l’on en croit les dernières polémiques qui ont opposé les différents tribunaux rabbiniques du pays, ceux de l’armée présentés comme moins rigoureux et ceux des grands rabbinats, plus stricts. Pourtant la loi reste la même pour tous, et quelque soit l’importance de la préparation du candidat -une yeshiva est tout de même plus intensive qu’un oulpan guiour dans le cadre de l’armée-seule l’intime conviction des juges rabbiniques le jour du Beth Din l’emporte. LE DEvOIR DE RAPPROCHER ET D’INTEGRER Ainsi, comme l’explique Rav Haïm Amsellem, député à la Knesset,: « Maintes fois on s’est élevé contre les institutions rabbiniques accusées de manque d’empathie envers les autres et d’absence de souplesse. On se demande comment est-il possible que l’institution rabbinique dresse tant d’obstacles sur le chemin de celui qui est disposé à sacrifier sa vie et mettre sa vie en danger pour la sécurité du peuple d’Israël. Il est parfaitement clair que toute tentative de détourner la loi de la Thora n’a aucune chance de réussir. Avec toute la Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Judaïsme et Société bonne volonté et les bonnes intentions qui animent les Rabbanim et les dayanim d’Israël, leur conviction intérieure ne peut pas, certainement, leur permettre de dévier de la stricte justice(…) Pour les nombreux immigrants arrivés en Israël selon la loi du retour, dont le père est juif et non la mère, selon la Loi ils ne sont pas considérés comme juif. Il se trouve que dans leurs veines coule un sang juif, c’est-ce que certains décisionnaires nomment «la semence d’Israë».

l’on reproche de vouloir faciliter les conversions dans le seul but qu’Israël soit habitée par plus de juifs au risque de créer des dissensions entre les différents courants du judaïsme. Car s’ils sont minoritaires en Israël les mouvements réformés et conservateurs sont largement majoritaires aux Etats-Unis où vivent 5,3 millions de juifs contre presque

Ces âmes, c’est une obligation religieuse de les intégrer par la conversion, quand bien même ne serait-il pas sûr qu’ils observeront avec rigueur toutes les catégories de mitsvoth, l’essentiel est qu’ils acceptent tous les principes du judaïsme de tout cœur, sans la moindre réserve. C’est l’engagement d’être juif avec tout ce que cela comporte d’obligations car à partir de là il sera qualifié d’Israël. Cette volonté doit s’exprimer dans la pratique des mitsvots qui témoigneront du changement opéré par l’individu. Quoi qu’il en soit, on peut supposer que de même que dans le peuple juif il y a des justes moyens et d’autres catégories, il y aura parmi les convertis toute sorte de catégories.»

Ainsi, les 4500 conversions concernées ont enfin pu être validées. C’est qu’il faut parfois compter sur le temps pour apaiser les esprits et mettre tout un chacun d’accord, on se souvient que dans les années 70 une autre polémique au sujet des falashas, ces juifs éthiopiens, dans un contexte certes tout à fait différent avait déchaîné les passions. Des cas de suicide avaient même été relevés de la part de ceux qui n’avaient pas supporté la remise en cause de leur judaïsme. Le grand rabbin ashkénaze de l’époque, Shlomo Goren avait alors eu l’intelligence et la force de déclarer: « Vous êtes nos frères, vous êtes notre sang et notre chair, vous êtes de vrais juifs.» S’en était suivi les opérations « Moïse » puis « Salomon » où le gouvernement Rabin leur accorda le droit au retour et le statut de juif.

Et de conclure « Ces communautés ne doivent pas être rejetées, il est interdit de les rejeter, bien au contraire, c’est une mitzva de les rapprocher et de les intégrer dans le giron du judaïsme. Ce sont les enfants égarés, le troupeau perdu, il y a la possibilité de les convertir dans le cadre de la loi et pour cela il faut une appréciation large et positive du Beth Din. Quand nous disons que le temps est arrivé de rapprocher au lieu de rejeter nous avons l’intention de mettre en œuvre une autre manière d’apprécier dans le cadre de ce que la loi autorise et avec la méthode de Hillel, autant que faire se peut. Le Rav Moché Fainstein a écrit: « Vous aimerez les convertis » nous avons le devoir de faciliter le domaine de la conversion dans la limite possible. » UNE QUESTION RELIGIEUSE, POLITIQUE, SOCIO-CULTURELLE ET PERSONNELLE Voila qui est clairement énoncé et devrait mettre un terme à la polémique qui oppose sur la scène israélienne laïcs et religieux où Février-Mars 2011

Par ailleurs, la question de la conversion militaire a enflé le débat, puisqu’il était carrément reproché aux juges rabbiniques leur incompétence en la matière, ce qui a provoqué la colère du député Zevulun Orlev «Servir dans l’armée pour défendre l’état d’Israël et joindre le peuple juif via la conversion auprès du rabbinat militaire font partie des actes les plus nobles. » Il a donc fallu la mise au point récente du grand rabbin Chlomo Amar pour clore le sujet: « Les aumôniers militaires agissent en coopération avec le grand rabbinat dans tous les domaines relatifs à la religion d’état.»

On l’aura compris, la conversion en Israël revêt les dimensions d’un problème aux multiples facettes, religieuse, politique et socio culturelle. Si toutes les structures d’intégration existent pour faciliter le processus de conversion, à travers ces « oulpan guiour » véritable programme établi sur une année et qui permet au candidat d’étudier en profondeur les textes, lois, histoire du peuple juif, d’être invité tous les chabbats et fêtes dans des familles religieuses afin d’avancer dans son engagement religieux, il reste une dimension strictement personnelle et individuelle qui incombe au candidat seul.

6 millions en Israël sur un total de 13,3 millions de juifs dans le monde.

Et ce quelque soit le beth din devant lequel il se présentera. Ce sentiment profond que décrit si bien Justin-Tsadok: « S’il on n’est pas vraiment Abraham, alors il se peut que l’on ne veuille pas se jeter dans le feu… » Isabelle Azéroual

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Cantonales 2011 Interview Jocelyn Zeitoun par Gilbert Gabbay Regard du conseiller général sortant Jocelyn Zeitoun sur les élections cantonales dans le canton de Notre-Dame-du-Mont. Gilbert Gabbay : Pensez-vous que la suppression des conseillers territoriaux changera la physionomie de ces élections cantonales ? Jocelyn Zeitoun : Je crois que cette loi n’a donné satisfaction ni à la droite ni à la gauche, beaucoup de sénateurs s’y sont opposés, car elle a été votée au forceps. Cette loi déstructure complètement la décentralisation attendue depuis tellement longtemps et qui existe dans tous les pays européens, dans toutes les démocraties. Qu’entendonsnous par décentralisation ? Tout simplement un accès rapide du citoyen aux administrations pour obtenir des autorisations ou autres documents. La proximité avec les élus va se réduire considérablement. La nouvelle loi supprime les conseillers généraux et régionaux, qui seront remplacés par un conseiller territorial. G.G. : Cela aura-t-il une incidence sur votre travail ? J.Z. : Non, le travail ne change pas vraiment, le problème qui va se poser est l’organisation des compétences. Chaque institution territoriale, que ce soit le conseil général, le conseil régional ou les communes, a des prérogatives, des champs de compétences (par exemple les collèges, c’est le conseil général, les lycées le conseil régional et l’école primaire ce sont les communes, et ça restera ainsi). A côté de ça, le conseil régional a une compétence spécifique qui est la culture, mais le conseil général peut aussi abonder la culture. Le paradoxe qui se pose aujourd’hui, c’est que le gouvernement du président Sarkozy veut supprimer ces compétences croisées. Pour exemple, le tunnel de Toulon devrait être la compétence du conseil régional, mais c’est tellement cher que l’Etat demande à ce que le conseil général et les communes participent, donc vous voyez l’incohérence dans l’organisation. Aucune structure n’est suffisamment riche, l’Etat non plus, alors on ne peut faire sortir les projets qu’en croisant les financements. Il y a une espèce d’hypocrisie à penser que le conseil général n’aura plus le droit de s’occuper de culture, le conseil régional n’aura plus le droit de s’occuper du social, alors que l’on voit très bien que dans des projets récents, le conseil régional a mis en place des maisons médicalisées dans pratiquement tous les départements, c’est une nécessité territoriale aujourd’hui, on doit faire en sorte que la santé soit et reste à la portée de tout le monde. G.G. :La suppression du conseiller interviendra dans trois ans. Entre-temps, si vous êtes élu de nouveau, allez-vous continuer la même politique ? Février-Mars 2011

J.Z. : Nous avons malheureusement moins de budget, car l’Etat nous a dépossédés de la taxe professionnelle des entreprises que le département et la région touchaient, ainsi que les communes. C’est un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d’euros, et cela représente 20 à 25 % du budget selon les cas. Quel est l’intérêt qu’une commune pourrait avoir à faire venir une entreprises sur son territoire, à dépenser de l’argent pour créer les infrastructures, à offrir un terrain à cette entreprise si elle n’a pas de retombées économiques, de retombées en termes de taxes professionnelles. On est en train de désintéresser les responsables des territoires, ce qui est très grave. G.G. : Vous semblez en vouloir fortement à vos adversaires de droite ? J.Z. : Le pouvoir central dirigé par la droite se rend compte que la gauche est beaucoup plus présente sur le terrain, toutes les régions sont à gauche sauf deux, la plupart des dé-

partements sont à gauche, et les élus de gauche développent plus leur politique de proximité. Par conséquent, quel est le moyen de faire régresser la gauche ? c’est d’attaquer la décentralisation et la politique de proximité menée par la gauche. G.G. : Puisque nous parlons de gauche et de droite : s’il y avait un vote massif pour la gauche, ce serait éventuellement un aveu d’échec pour le camp adverse ? J.Z. : Toute élection est politique. Je veux bien entendre que les élections cantonales 22

ne sont pas un test national, les élections régionales ont été un test national, il y a eu un grand désaveu pour la politique de l’UMP, et je crois que les élections cantonales sont également un test national car les citoyens constatent la carence et les difficultés qu’a l’UMP à mener une politique cohérente (on a moins de retraite, on a moins d’emplois, on a moins d’infirmiers, on a moins de policiers, on a moins d’enseignants, de surveillants on a moins de tout). La population voit bien dans quelle situation le pays se trouve, les communes se trouvent, les jeunes se trouvent : la sécurité n’existe plus, les emplois n’existent plus, on a trois millions de chômeurs, c’est une catastrophe. Dans ces conditions de vie, je ne vois pas comment la population peut voter pour l’UMP, il y aura une sanction contre l’UMP, cela me paraît logique, car l’UMP n’a pas fait ce qu’elle a promis. La situation paraît être extrêmement préoccupante… G.G. : L’abstention est souvent très forte lors des cantonales, les citoyens semblent ne pas trop s’y intéresser. Qu’en pensez-vous ? J.Z. : Avant, les cantonales étaient couplées avec une autre élection, on avait les cantonales et les municipales, les cantonales et les régionales. Aujourd’hui nous avons une cantonale isolée, je pense que c’est une volonté politique d’avoir fait ça afin que les citoyens votent moins et qu’il y ait moins d’impact. Cependant, ces élections sont importantes parce que le conseiller général est un élu de proximité, c’est le dernier élu de proximité, il peut s’occuper des personnes âgées en créant des clubs et en assurant les conditions de maintien à domicile, il peut améliorer le réseau scolaire, construire des collèges et les entretenir, ou encore aider les associations. Car les associations créent de l’emploi, elles font de l’économie sociale et solidaire, ce sont des associations qui maintiennent le lien social et qui contribuent ainsi à améliorer la qualité de vie d’un département, d’une ville ou d’un quartier. Nous avons mis en place des crèches associatives et ça fonctionne, bien sûr ce n’est pas assez, dans le prochain mandat, nous avons prévu de créer 4 000 places supplémentaires. Nous soutenons l’agriculture, ainsi 5 000 familles marseillaises se fournissent directement auprès des paysans grâce aux AMAP que nous avons organisées. Nous avons mis également en place une association « Auto partage » pour diminuer le nombre des voitures dans la ville. Mais avec la nouvelle politique de décentralisation tout va être remis en cause. Voter aujourd’hui pour les élus de gauche, c’est maintenir une majorité à gauche et cette majorité a des acquis, elle a fait des choses et elle continuera à en faire. Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Cantonales 2011 G.G. : A part cette lourde tâche électorale, Jocelyn Zeitoun a une vie de famille, une activité professionnelle et des activités au sein de la communauté juive. Est-ce que ce n’est pas trop pour un seul homme ? J.Z. : Il n’y a guère mieux que les personnes très occupées qui savent occuper leur temps. Cette surcharge d’activité n’a pas été néfaste pour moi, car j’ai probablement dans le canton l’un des meilleurs bilans de tous les conseillers généraux. G.G. : Comment vos relations se matérialisent-elles avec la communauté juive ? J.Z. : Ma relation avec la communauté juive se matérialise de la même manière qu’avec les autres autorités religieuses, notamment lors des vœux, mais aussi pour de nombreuses autres occasions. Nous avons eu le plaisir de restaurer plusieurs églises, nous aidons les chrétiens d’Orient de la rue EdmondRostand, nous avons refait la façade et les orgues de l’église Notre-Dame-du-Mont, et je suis dans tous les conseils d’administration de toutes les écoles catholiques du canton, il y en a sept. Quant à la communauté juive, nous apportons une aide à l’ensemble des associations, et vous savez que depuis que je suis élu, que ce soit d’ailleurs au conseil régional ou conseil général, j’ai vraiment pris ça en main. Le plus beau projet – si j’avais fait que ça durant mon mandat, c’eût été suffisant – que j’ai réussi à mener à bien, avec l’accord de JeanNoël Guérini, c’était de doubler la superficie de l’école Gan-Ami. Le conseil général a mis à disposition un bâtiment de 2 000 m2 avec un bail emphytéotique dont il prend le loyer en charge par une subvention et cela va permettre d’installer 400 élèves de plus, et aujourd’hui le Gan-Ami est le 1er groupe scolaire juif avec 960 élèves. Nous nous occupons de piétonniser des rues, de construire des collèges, de former des associations écologiques, nous nous battons pour l’eau de Marseille qui est beaucoup trop

chère. Et nous avons le projet de créer des chemins piétonniers, comme celui qui reliera la Castellane à la basilique Notre-Dame-dela-Garde en passant par la rue Saint-Suffren pour permettre aux touristes et aux Marseillais de découvrir le quartier juif du centre ville et la grande synagogue Breteuil. Ce détour par le quartier juif est important car cela montre que la communauté juive de Marseille et de la Provence a une histoire. G.G. :Vous vouez un amour particulier pour ce quartier, est-ce exact ? J.Z. : J’aime ma ville, j’aime mon quartier. Quand nous sommes arrivés de Tunisie il y a de très nombreuses années, mes parents se sont installés dans ce quartier, j’habitais rue du Berceau, près du boulevard Baille et de Castellane. Mon père avait ses affaires aux cours Julien, car avant c’était le grand marché de Marseille. Je connais de nombreuses personnes, chaque rue me parle et j’en connais les moindres recoins. C’est vraiment le centre vivant de Marseille. On parle beaucoup de La Canebière, c’est emblématique, mais le vrai centre-ville c’est la rue Breteuil, la rue Paradis, le cours Liautaud, le cours Julien, Notre-Dame-du-Mont, les rues bourgeoises comme la rue SaintJacques ou encore la rue Edouard Delanglade, les rues populaires comme la rue d’Alger ou la Plaine, tout ça donne un canton mélangé et formidable.

Notre volonté est de revitaliser le centre de Marseille ; ce ne sont que des mots bien souvent, mais moi je veux que les commerçants restent sur place, je leur ai octroyé des primes pour les encourager à transmettre leur savoir-faire. J’ai aidé l’artisanat et le commerce grâce à des partenariats avec la Chambre du commerce et de l’industrie, avec la Chambre de l’artisanat et des métiers, nous faisons en sorte qu’il y ait une symbiose afin de créer de la richesse. Le dernier projet en date qui s’inscrit dans cette politique du centre-ville, c’est l’Université du temps libre qui a été installée rue Edmond-Rostand, composée de trois bâtiments que le conseil général a mis à disposition au lieu de les vendre à des promoteurs. 3 000 personnes sont inscrites à cette université, et les 500 personnes qui viennent tous les jours étudier, vont aux restaurants, achètent dans les boutiques du centre-ville… C’est ça aimer son quartier, aimer son canton. Faire en sorte d’amener plus de richesse dans son canton… au lieu d’avoir des rues vides, nous avons des rues remplies, avec de la vie. Propos recueillis par Gilbert Gabbay

Annonce concernant les Cantonales à Marseille Les prochaines élections cantonales se dérouleront le dimanche 20 mars 2011 pour le premier tour et le dimanche 27 mars en cas de second tour. Les modes de scrutin pour l’élection des conseillers généraux n’ont pas changé depuis 140 ans. Il s’agit d’un scrutin uninominal direct à deux tours comme les élections présidentielles et législatives. Cette élection ne ressemble pas aux autres car les conseillers généraux élus ne siégeront que trois ans au lieu de six, en raison de l’entrée en application en 2014 du mandat de conseiller territorial créé par la loi du 16 décembre 2010 portant sur la réforme des collectivités territoriales. Dans les Bouches-duRhône, l’arrondissement de Marseille compte à lui seul 30 cantons sur 57. Ce scrutin électoral, dernier avant la présidentielle en 2012, devient de ce fait un enjeu important pour les parties politiques. Le canton de Marseille est majoritairement à gauche, et tout laisse à penser que la gauche maintiendra son score ou même fera-t-elle mieux à cause d’une droite qui part en campagne avec les stigmates des réformes gouvernementales impopulaires comme la retraite ou encore la suppression des collectivités territoriales mal accueillie même dans leur propre rang. Les responsables de l’UMP confient vouloir mener cette campagne unis et espèrent rafler ainsi quelques cantons à une gauche qui en détient 22 sur 29 renouvelables. L’abstention et le Front national risquent toutefois de jouer les troubles fêtes. Gilbert Gabbay Février-Mars 2011

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Sionisme et actu

Sionisme et vision sociale de l'économie «La Défense et l'Economie ne constituent que des moyens et non point la fin». (David Ben Gourion)

e gouvernement dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, sous la pression de l'opinion publique et de la Histadrout, se voit contraint de prendre des mesures sociales en faveur des classes défavorisées et des classes moyennes dont le pouvoir d'achat n'a de cesse, depuis plusieurs années, de diminuer (*1). Benyamin Netanyahou annonce (16-02-2011) : «la croissance témoigne de la hausse du niveau de vie des citoyens israéliens. Elle est le fruit d'une politique économique responsable qui ne dépasse pas le cadre du budget». Comment est-il, alors, possible d’expliquer le paradoxe d'une économie forte dont l'expansion surpasse celle de tous les pays occidentaux face à l'accentuation des disparités sociales ?

La diﬃcile crise qui frappa si durement Israël dans les années 1950 faillit faire avorter la réalisation du rêve sioniste. Cependant la perspicacité de la vision des dirigeants sionistes refusant de conduire une politique populiste associée à la patience et au courage du peuple d'Israël permit finalement le redressement de l'économie et la croissance d'un Etat en perpétuelle lutte pour sa survie.

La période d'austérité: un défi économique et social Dès sa naissance en 1948, le jeune Etat d'Israël se trouve confronté à deux défis principaux, militaire et économique. Le 26 avril 1949, le Premier ministre David Ben Gourion annonce l'adoption de la politique d'austérité et charge Dov Yossef (1899-1980) de prendre toutes les mesures nécessaires à sa juste application et à la distribution égale des biens vitaux et besoins urgents à la population (attribution journalière limitée à 2800 calories par individu). Cette grave crise éco-

Février-Mars 2011

nomique responsable de la politique d'austérité dont le but est de réduire au moins 20% des dépenses du budget national est provoquée par six raisons majeures : - La guerre d'Indépendance (guerre de Libération) contraignant Israël à un énorme effort de guerre; - L'alyah massive de Juifs d'Europe rescapés de l'horreur de la Shoah et de Juifs des pays arabes ayant abandonné tous leurs biens; - Le manque de revenus intérieurs et de matières premières; - Le manque de réserves en devises étrangères; - Le déficit de la balance des paiements; - Le taux d'inflation galopant. Dans les dix-huit mois qui suivent l'Indépendance d'Israël (1948-1950), la population qui comptait 650 000 âmes atteint un million trois cent mille Juifs (*2). Après la Déclaration d'Indépendance par David Ben Gourion, le tout jeune Etat d'Israël, libéré des chaînes de la puissance britannique décadente, devient enfin, après 2000 de domination étrangère, responsable de son avenir. Il ne détient, pour pouvoir se développer, que trois principales sources économiques: d'une part une faible production intérieure nationale, d'autre part l'aide extérieure comprenant les dons de la Diaspora juive (*3) auxquels s'ajoutent les prêts acquis sur les marchés internationaux. Or en l'absence quasitotale de revenus intérieurs, Israël n'a d'autre choix que de se tourner vers l'extérieur, ballon d'oxygène nécessaire à sa survie. En effet, l'aide économique des Juifs américains, pour aussi conséquente qu'elle soit, ne représente que 40% de la somme nécessaire pour couvrir le déficit intérieur s'élevant à cette période de l'histoire d'Israël à 220 millions de dollars sur le compte courant de la balance des paiements. Ce soutien ne peut toutefois point suffire aux besoins vitaux d'un Etat sans cesse grandissant. Les vagues d'alyah vont en se renforçant obliger l'Etat à développer son infrastructure immobilière, son éducation et à nourrir sa population. L'intégration massive des nouveaux olim face aux anciens s’accompagne d'un taux de chômage extrêmement important pour les premiers. Le summum de la crise survient dans les années 1949-1952 où près de 700 000 olim dans un complet dénuement, logent

dans les camps militaires désormais inoccupés de ce qui fut autrefois l'empire britannique. Les diﬃciles conditions sanitaires, l'absence d’électricité et l'inexistence d'un réseau d'égout marquent les nouveaux immigrants ainsi que les rescapés de la Shoah qui, confrontés à cette rude réalité, vont tout de même réaliser le rêve sioniste. Trois cent kibboutz et moshavs (*4) naissent et se développent, permettant aux jeunes olim de travailler aux champs. Le cadre coopératif socialo-communiste s'avère, en cette période critique, jouer un rôle significatif dans la croissance de l'économie de l'Etat d'Israël chancelant. En 1952, au faîte de la crise économique, le produit national brut enregistre pourtant une augmentation de 40% comparé à 1950 au point de voir le PNB doubler au cours des années 1950-1956.

Le miracle israélien face au socialisme sioniste et prophétique Cette politique d'austérité, relativement admise au début de 1949 par la majeure partie de la population, devient en 1951 sujet à controverse nationale. La députée Shoshana Parsitz aﬃliée au courant politique des «Sionistes généraux» (*5) interpelle le gouvernement à l'occasion d'un débat à la Knesset en accusant celui-ci de porter la majeure responsabilité dans le développement d'«un marché noir menaçant l'ensemble du pays», favorisant, de fait, les classes aisées au détriment des plus démunis soumis contre leur gré aux injonctions de la loi de rationnement. Sensible à la critique, le gouvernement s'empresse de combattre ce fléau mais en vain. En 1952, la politique d'austérité est annulée. Lova Eliav, figure emblématique du sionisme (*6), écrit: «Une génération entière a maudit Dov Yossef alors que son action fut un des plus grands succès de cette époque d'intégration… dans l'ensemble, l'ancien et le nouvel immigrant reçurent la même chose. Ce fut la plus grande réussite de cette austérité et de ces coupons. Le succès réside dans l'égalité». («Les 40 ans de la naissance de la Grande Alyah» - 1987) Le 10 septembre 1952, le ministre des Aﬀaires étrangères Moshe Sharet et le Chancelier allemand Conrad Adenauer signent l'accord des indemnités en faveur des rescapés de la Shoah. Suite page 26

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Février-Mars 2011

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Sionisme et actu SIONISME ET VISION SOCIALE DE L'ECONOMIE Cette réparation pécuniaire versée sous forme de monnaie courante et de marchandises, contre laquelle se soulèvera Menahem Begin et dont les survivants des camps de la mort ne bénéficieront que très partiellement, servira principalement à l'amélioration des conditions d'intégration des nouveaux olim (dont une partie des rescapés), à l'eﬀort de construction du pays, au développement de l'agriculture et surtout à combler l'énorme déficit en devises étrangères du jeune Etat hébreu. Le ministre des Finances, Eliezer Kaplan (18911952), sous la pression politique des « sionistes généraux » renforcés aux élections générales de Juillet 1951, est alors chargé de mener la «nouvelle politique économique» consécutivement à l'annulation du plan de rationnement. Si Israël peut à juste titre s'enorgueillir de sa réussite dans les domaines de l'agriculture, de la gestion de l'eau, du refleurissement du désert, de ses cerveaux scientifiques et d'un haut niveau de vie calqué sur le mode occidental, ces succès ne vont pas sans de nombreuses disparités sociales que les fondateurs de l'Etat, pragmatiques mais idéalistes, ne concevaient point. David Ben Gourion écrit: « Nous construisons l'Etat d'Israël en nous fondant sur la prophétie des prophètes et leurs aspirations messianiques afin d'être un modèle et un exemple pour l'humanité.

Nous avons le devoir d'être fidèles à la parole du prophète : « Je veux faire de toi la lumière des nations, mon instrument de salut jusqu'aux confins de la terre» (Isaïe 49, 6) (*7). «Notre place dans le monde ne dépendra ni de notre richesse matérielle ni de

notre force militaire mais de la lumière qui émanera de notre œuvre et de notre culture» (*8). Le défi d'Israël, à la lueur de la parole prophétique dont David Ben Gourion s'inspira, réside dans l'adoption d'une réforme économique globale à portée sociale visant à éradiquer, ou du moins dans un premier temps à diminuer les inégalités sociales. Les conclusions du «rapport annuel sur la pauvreté et les disparités sociales» de 2009 (paru en 2010) sont accablantes et pour le moins révoltantes: «L'inégalité est en moyenne de 22% plus haute en Israël que dans les pays de l'OCDE… L'un

des problèmes principaux de l'inégalité en Israël réside dans la polarisation entre riches et pauvres». En 2009, le rapport indique que 435 000 familles vivent sous le seuil de pauvreté soient 1,774 800 âmes dont 850, 300 enfants (*9). Cette crise sociale doit, donc, être perçue comme une opportunité à saisir, d'une part pour l'application de cette réforme conjuguant libéralisme et socialisme et, d'autre part, pour le retour d'une éducation visant à l'adoption de principes valorisant la simplicité d'une vie moins avide de consommation. Le Likoud s'avouant le direct et fidèle héritier de Menahem Begin (*10) et le Parti travailliste (Avoda) en perte de légitimité, successeur de Ben Gourion, doivent sur le plan social associer leurs eﬀorts pour instituer un programme d'urgence qui répondra aux besoins des citoyens d'Israël. Les deux mouvances surmontant leurs clivages politiques regagneront ainsi leurs lettres de noblesse historique en inscrivant comme priorité la résolution de l'épineuse question de la pauvreté en Israël. Peut-être assisterons-nous à l'émergence de nouveaux partis politiques prônant une renaissance sociale regroupant des acteurs d'horizons diﬀérents de droite comme de gauche soucieux de répondre à la détresse bien réelle d'une population si durement frappée par l'injustice due à l'inégale répartition de la richesse nationale. L'histoire retiendra tous ceux qui, avides de justice sociale auront su œuvrer pour l'instauration d'un Etat hébreu respectueux des droits du démuni. Souvenons-nous de la parole prophétique: «Or, voici quel a été le crime de Sodome… elle n'a pas soutenu la main du pauvre et du nécessiteux» (Ezéchiel 16, 49).n Haim Ouizmann

REFERENCES (*1) Les salaires des classes défavorisées ne sont pas indexés sur l'indice des prix à la consommation. 4 mesures principales du gouvernement Netanyahou: a- Diminution de 10% des tarifs dans les transports publics, b- Annulation de la taxe sur l'essence, c- Diminution du coût de l'eau. Toutefois tout abus et gaspillage dans la consommation d'eau (piscine et arrosage de jardins) sont durement sanctionnés par un barème adapté à cet effet. d- Le salaire minimum augmentera de 450 shekels et s'élèvera à 4300 shekels. Le ministre des Finances Youval Schteïnitz annonce que des coupes de 2% dans le budget des bureaux ministériels permettront de financer l'application de ces mesures à caractère social. Shelly Ye'himovitch (Parti travaillisteAvodah) souligne que ces restrictions budgétaires «toucheront l'Education, les Affaires sociales, la Santé… il n'existe qu'un moyen économique et juste: geler la réforme sur la taxe qui de toute manière ne profite qu'aux classes les plus aisées en accroissant les disparités et en portant atteinte aux revenus de l'Etat». (*2) En huit ans la population juive passe de 900 000 (Novembre 1948) à 1 million 800 000 habitants (1956). (*3) En 1948, l'aide du Judaïsme américain soutenant l'effort militaire s'élève à 75 millions de dollars, somme astronomique pour l'époque. (*4) Ces implantations agricoles fournissent, en 1949, 50% des besoins alimentaires. Aujourd'hui des architectes israéliens tentent de faire inscrire à l'UNESCO le Kibboutz comme patrimoine mondial. http://www.haaretz.com/print-edition/news/israel-to-push-unesco-to-declare-the-kibbutza-world-heritage-site-1.332330 (*5) De l'alliance politique, en 1961 entre «les Sionistes généraux» (Parti libéral-capitaliste) et le «parti du Progrès» (Libéral-Centre) naît le «Parti libéral israélien» qui, en 1973, devient le Likoud. (*6) Lova Eliav (1921-2010), après sa démission du parti travailliste en 1975, fonde le mouvement social-démocrate. (*7) Extrait de l'article en hébreu «les vocations de l'esprit et œuvre pionnière en Israël» (*8) Molad, Volume 15 p. 219 (*9) http://www.btl.gov.il/Publications/oni_report/Documents/oni2009.pdf (*10) Après la victoire du Likoud en 1977, M. Begin, jette les bases d'une économie libérale capitaliste et initie le «Projet de Rénovation des quartiers».

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

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Coup de gueule

L’Histoire pardonnera t-elle à Obama ?

ous serions tentés de plagier les médias occidentaux en disant que le vent de révolte qui souffle dans les pays arabo –musulmans est spontané, motivé par un rêve de liberté et de démocratie. Si au fond de nous -mêmes, nous formulons ce souhait, les exemples de l'histoire nous refroidissent, comme celui de l'Iran, de l'ex URSS, du Liban, de la bande de Gaza ou de l'Irak. En effet, s'il semble facile de déloger des dictatures, il ne semble pas moins difficile de les remplacer par des régimes démocratiques. Outre les exemples de l’histoire, parlons des faits adjacents à ces révolutions : - En Tunisie, des manifestations islamistes antisémites, où « mort aux juifs » n'était plus tabou. Un prêtre égorgé, événement que les médias ont à peine évoqué et qui tombe dans l'oubli. - En Egypte, le caractère anti-démocratique des revendications, comme celle par exemple qui demandait à ce que l'on fusille sur la place Tahrir, tous les corrompus du régime, sans autre forme de procès; des journalistes lynchés en plein jour, à coté des militaires, des membres des Frères musulmans, sabre à la main, menaçant les étrangers. - En Iran, 1500 membres de Hezbollah engagés par le pouvoir et en civil, matent les contestataires du régime. Au Maroc, pays qui démarre timidement sa révolution, on vous dira délicatement: ce n'est pas le moment de venir en visite ! Tous ces indices montrent que ceux qui doivent se démocratiser, sont avant tout les mouvements islamistes et que, si des élections démocratiques doivent avoir lieu, ce ne sera que l'occasion pour les extrémistes de reprendre les pouvoirs à moyen terme. Il ne serait donc pas impossible de découvrir, une fois ces remous passés, que ces révoltes n'avaient peut -être rien de spontané. Si en apparence, des jeunes sont sortis en Egypte spontanément pour manifester contre leur détresse, quelques jours après, le 2 février, les Frères musulmans ont réuni plus d'un million de personnes sur la place Tahrir. Réunir un million de personnes n'est pas chose spontanée et le matraquage des médias américains et occidentaux ne doit pas nous endormir.

Février-Mars 2011

Dans ces moments historiques où nous assistons à la naissance d'un autre monde arabo musulman, l'histoire retiendra l'attitude et les positions du président de la Maison Blanche : Barak Hussein Obama (BHO) : comme un prédicateur, il a accompagné la « révolte » des opprimés Egyptiens, comme il l'a fait plus timidement pour la Tunisie. Le 3 février, il s'est exprimé, tout ému pour annoncer des jours meilleurs en Egypte. « Now is now » s'est-il exprimé par le biais de son porte parole et par celui de la secrétaire d’Etat, Clinton. Quelques jours après Moubarak démissionnent et le lendemain les cris « d'Allah Ou Akbar » ont fait leur apparition au Caire. Qui peut donc oser défendre la thèse de la spontanéité ! BHO a fait figure de petit leader révolutionnaire, tel un soixante huitard du 21ème siècle ou tel un leader anarchiste, plutôt que d'incarner la responsabilité du chef de la première puissance mondiale. Il revient sur les erreurs de son acolyte Carter, pendant la révolution iranienne, où le Shah d’Iran, lâchement abandonné par les USA est tombé comme un vulgaire malfrat, alors que sa dynastie séculaire, existait avant la création des USA. Il y a un parallélisme troublant entre Carter et Obama : Les deux ont été des inconnus projetés par des lobbies sur la scène politique américaine.

dans la corne de l'Afrique et Obama par les islamistes, en Irak, en Iran et Proche Orient, avec en prime un acte d'allégeance envers le roi d 'Arabie en se prosternant devant lui. Tous les deux sont de fervents défenseurs de la cause palestinienne, et tous les deux pensent que le malheur des arabes vient du conflit Israélo-arabe. Les manifestations dans les pays arabes sont en train de contredire les thèses de ces deux Présidents, qui s'avèrent être des nullités en matière de politique étrangère et si Carter a entamé le déclin de l'influence des U.S.A, Obama est en train de parachever ce déclin et de permettre à l'Islam radical, d'occuper le vide laissé par le Communisme. Il y a des faits que nul ne peut démentir : en Tunisie comme en Egypte, les armées correspondantes des deux pays, ont joué un rôle déterminant. Il y a eu donc des coups d'état militaires. Certes, coups d'état diﬀérents de ceux que nous connaissons

Les deux ont engendré une récession économique pendant leur mandat. Carter s'est laissé manipulé par les soviétiques en Afghanistan et

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Coup de gueule en Afrique, mais coup d’état quand –même ! A l'heure où ces lignes sont rédigées, Kadhafi en Libye bombarde les manifestants avec du matériel de guerre : des chasseurs bombardiers, des roquettes anti tanks, des fusées RPG. Kadhafi ayant compris le rôle des armées égyptiennes et tunisiennes, dans les « révolutions », a engagé des mercenaires africains pour anéantir ses opposants, sachant à priori qu'il ne pourrait pas compter sur son armée. D'ailleurs des avions et des hélicoptères libyens ont déserté, et se sont posés à Malte. Le chaos total en Libye commence à eﬀrayer les occidentaux, car le prix du pétrole augmente et atteint plus de 105 $ le baril, mais il y a également des risques d'exode massif de populations vers les pays européens. C'est le prix de l'implication directe, discrète de l'occident dans le soulèvement en Tunisie et en Egypte, malgré les déclarations, car ils n'ont pas prévu la réaction sanguinaire et totalement démente de Kadhafi, et les massacres ne sont pas encore terminés. Imaginons un instant dans quelle situation de péril, l'Occident aurait été aujourd'hui si la Libye détenait l'arme nucléaire, comme Kadhafi avait eu l'ambition d'acquérir dans les années 70-80. Nous voyons le degré d'irresponsabilité d'Obama, Président des USA. C'est un révolutionnaire illuminé, qui est en train de précipiter le monde vers des catastrophes, dont les incertitudes sont d'autant plus inquiétantes que leurs conséquences. A qui donc profite cette situation chaotique dans le monde arabo-musulman? La réponse est triviale : elle profite à l'Iran qui a voulu mettre à l'épreuve l'armée égyptienne et israélienne en envoyant deux frégates de guerre pour traverser le canal de Suez, vers son allié, la Syrie. L'Iran a également utilisé ces révoltes pour armer les Chiites de Bahreïn et du Yémen. Le bras armé de l'Iran à Gaza, le Hamas a organisé l'évasion de 17000 prisonniers égyptiens, dont des membres du Hamas

condamnés à mort : un ancien Général de l'armée Egyptienne, Salah Halabi a déclaré au Sunday Telegraph que des hommes armés du Hamas sont arrivés de Gaza par les tunnels et ont coopéré avec les Frères musulmans en Egypte, pendant la « révolution ». Il a rajoute qu'une enquête s'impose afin de clarifier ces faits, ainsi, les premiers éléments de réLes frêres musulmans auront t’il vraiment le soutien de B. Obama? ponse seront alors dévoilés au Monde concernant ces émeutes. Toute la thèse du désir démocratique pourrait S'il n'est pas encore prouvé que l'Iran est ders'avérer n'être que du « pipo » et Israël devrait rière ces soulèvements, il est d'ores et déjà clair, revoir de fond en comble, ses stratégie polique l'Iran est en train se semer une instabilité tiques et militaires au Proche et Moyendangereuse au Moyen Orient et que les seuls Orient. pays qui étaient les garants de stabilité, l'un l'Egypte est tombé, l'autre l'Arabie tombera Quant à Obama, il a commis l’irréparable : aussi et le tout, grâce à un président réactionl'abandon de Moubarak et en vue, celui du Roi naire, Monsieur Obama qui, à défaut de déd'Arabie, du Roi de Jordanie et en dernier du fendre sa place en redressant la situation Roi du Maroc. B.H.O sera le principal sujet de économique de son pays a pactisé avec l'Islam polémique pour la suite de son mandat, car les cher à son cœur : il aura, comme disait Churesprits éclairés américains commencent à peine chill : « la guerre et le déshonneur » . à comprendre que leur président ignorant agit par impulsion sporadique et n'a aucune stratéTout ce foisonnement d'événements et d’incergie politique. titudes, impose à Israël une stricte discipline interne, afin de contrer les menaces qui ne sont De quelle démocratie ose-t-il parler pour les plus éventuelles et qui frappent à sa porte. pays arabo- musulmans ? Est-il capable en un Parmi les premiers éléments de réponse qui se dessinent au Moyen Orient, il ne serait pas impossible qu’une Guerre à grande échelle entre Chiites et Sunnites ait déjà commencé sous notre nez, avec une diversion dont les Chiites et les Frères musulmans sont experts, à savoir : la révolte des opprimés et une soif de démocratie déguisant l’apogée du Djihad.

clin d'œil d'eﬀacer les teintes religieuses qui régissent leur société ? Au lieu de rechercher par des voies sereines, de convaincre les régimes de mieux partager les richesses, de promouvoir les droits élémentaires, il a encouragé et peut être même « organisé » (l’armée américaine était en contact avec les armées égyptiennes et tunisiennes) des révolutions brutales, qui font le jeu des extrémistes.n

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Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Tribune Libre Lettre ouverte aux responsables communautaires, aux directeurs d’écoles, aux professeurs de Kodesh et aux autorités spirituelles de notre communauté.

e suis une femme juive de la communauté de Marseille et je n’appartiens à aucun groupe politique ou institution communautaire. Je me permets d’écrire pour exprimer mes sentiments personnels, un véritable cri du cœur face à ce que je considère comme une terrible dérive qui a touché récemment la communauté à laquelle j’appartiens. Il s’agit d’un avis personnel, qui n’engage donc que moi, mais je me sens obligée de le faire connaître pour assumer ma responsabilité d’être humain et de femme juive. Durant la campagne électorale mouvementée que nous venons de traverser, un consensus général a émergé en faveur de la nécessité de rétablir le shalom et la sérénité dans notre communauté. Nous n’avons jamais tant entendu d’appel au shalom au sein de la communauté juive de Marseille, un appel motivé par le climat de violence qui s’est instauré au cours de la campagne. La paix est bien sûr fondamentale, mais elle ne peut être véritable que si l’on précise bien quelles sont les bases qui l’ont ébranlée, sinon un tel appel en sa faveur ne peut que tourner à vide. Or, il m’apparait à l’évidence que le climat de violence qui a marqué les élections est exclusivement du aux techniques de propagande, indignes, utilisées durant la campagne. L’objectif recherché était de dénigrer l’adversaire et de le présenter comme un ennemi et un traitre à la cause qu’il est censé défendre. Pour se faire, l’équipe AVEC a été présenté comme trahissant les trois fondements fondamentaux auquel tout juif impliqué dans la vie communautaire est attaché. Ces fondements sont les suivants : 1° Une certaine relation à D… qui passe par un respect de la torah. Même si un certain nombre de juifs ne pratiquent pas, la torah et son enseignement restent la référence fondamentale. La liste UNIS a cherché à se présenter comme étant la seule soutenue par les rabbanim, un ensemble de rumeurs les plus abjectes a consisté à présenter les membres de l’équipe AVEC comme des anti-religieux, des laïques. Le jour même des élections des textos précisant qu’il fallait écouter les rabbanim et voter UNIS ont été reçus par certains ! L’idée que la voix de la torah, de D… devait conduire à voter UNIS et que le vote AVEC amenait sur le chemin de la transgression était bien présente. 2° Un attachement et une fidélité à ISRAEL. Dans ses communiqués, diffusés largement par voix électronique, la liste UNIS s’est clairement présentée comme la seule à défendre et à aimer Israël et n’a pas hésité à dire que la liste AVEC ne soutenait pas Israël. Le titre d’un de leur communiqué était le suivant : « Si je t’oublie O Jérusalem, la raison pour dire non à la liste AVEC ». 3° une lutte et une dénonciation de l’antisémitisme et de l’antisionisme. A la minute même ou l’article sur le cimetière a été publié dans la Provence et sans le moindre élément de preuve, la liste UNIS a exploité ce malheureux incident en accusant AVEC d’être à l’oriFévrier-Mars 2011

gine de cette publication. La campagne de dénigrement a alors atteint son paroxysme, AVEC contribue à l’antisémitisme, en calomniant la communauté juive ! La diabolisation de l’équipe AVEC est totale : ils violent les principes de notre torah, ils trahissent Israël et la communauté juive. Cette technique de propagande consiste à jouer sur les peurs les plus élémentaires et parfois même irrationnelles, sur l’affect, sur l’émotion et est étrangère à toute logique rationnelle. Devant de tels ennemis on ne discute même pas, et on ne prononce même pas leur nom ! C’est certainement la raison pour laquelle le président du consistoire a refusé le débat à la radio et s’obstinait à ne pas prononcer le

nom de Hagay Sobol, comme s’il lui déniait toute humanité. L’opposition est délégitimée et tout débat d’idée enrichissant est exclu. La pensée unique est ainsi légitimée : celui qui ne pense pas comme nous est un ennemi dangereux. Qu’est donc devenu l’exemple de Shammai et Hillel, l’importance de la mahloket certes sans concession mais constructive, désintéressée et respectueuse de son contradicteur ? Qu’est devenue l’importance du nom d’une personne dans notre tradition, ce nom qui EST la personne ellemême, ces noms de sages dont des pages du talmud s’ingénient à retranscrire les avis divergents dans leurs moindres variations ? Evidemment une telle attitude ne peut que susciter de la violence : une animosité de la part de jeunes partisans d’UNIS défendant ce qu’ils croient être la véritable cause de la communauté et qui ne supportent pas que de telles personnes aussi dangereuses puissent seulement avoir l’audace de se présenter ; tensions de la part de certains jeunes partisans d’AVEC qui ne peuvent accepter d’être ainsi qualifié de traite. Cette propagande a aussi procédé à un transfert : elle a transféré le blâme d’un camp à l’autre. En effet un des reproches essentiels adressé à la liste UNIS était de décrédibiliser l’image de la communauté en raison du refus de son président de séparer sa vie personnelle et ses ennuis judicaires de sa représentativité. Il n’est pas contestable que les articles de presse visant le représentant de la communauté donnaient une très mauvaise image de l’institution qu’il représente. 30

La propagande d’UNIS a tenté de renverser les rôles et de présenter la liste AVEC comme un danger pour l’image de la communauté. Au bout du compte, on pouvait avoir le sentiment en les écoutant que les ennuis de Monsieur Ammar trouvaient exclusivement leur cause dans l’attitude d’AVEC. Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que monsieur Sobol et son équipe se présente aux élections. Mon émotion résulte surtout du fait, qu’un certain nombre de nos responsables communautaires ou religieux ont occulté par leur silence et parfois même contribué par leurs paroles à cette tentative d’exclusion et de dénigrement. Certes tout le monde était d’accord pour invoquer le shalom ! Mais de quelle paix parle-t-on ? S’agit t-il de faire la paix dans la communauté, en acceptant les oppositions et accordant à chacun sa place, ou s’agit t-il de maintenir sa propre paix, en excluant les perturbateurs ou en laissant faire une telle exclusion? Il y a une différence fondamentale entre vouloir la paix et vouloir sa paix ! L’appel facile à l’amour de son prochain et au shalom peut être un moyen de fuir ses responsabilités en ne gérant pas les difficultés. Aimez vous les uns les autres, laissez nous tranquille et faites en sorte que rien ne change ! On ne peut pas faire la paix en niant à l’autre sa légitimité, en ne permettant pas aux différents courants de la communauté de s’affronter dans un vif, dynamique, et respectueux débat d’idées. Faire la paix ne signifie pas nier tout avis divergent et délégitimer toute opposition au pouvoir en place. Je lance un appel sincère à tous nos représentants spirituels, rabbanim, directeurs d’écoles, professeurs de Kodesh : est-il acceptable de considérer comme des traites indignes de défendre la communauté : des personnes dévouées à la cause de la communauté depuis des années, des personnes qui vont à la synagogue tous les shabbat, des personnes qui mettent leurs enfants dans les écoles juives, des personnes qui parfois ont du renoncer à un emploi en raison du shabbat, des personnes qui ont fait l’armée en Israël ou qui ont des enfants qui vivent en Israël, des personnes qui se battent tous les jours pour trouver un compromis entre leur vie civile et leur vie religieuse, des personnes dont la famille a souffert de la Shoah ? Comment appeler au shalom sans dénoncer ces véritables pratiques d’exclusions qui ont été utilisées pendant la campagne et qui continuent toujours à l’être si l’on se fie au dernier communiqué du consistoire actuel ? Ces pratiques, qui rappellent celles des partis totalitaires, qui se considéraient comme dépositaires de la vérité absolue, n’ont rien à faire dans notre judaïsme. Je lance un appel au nom du shalom pour que plus jamais quiconque ayant une certain autorité dans la communauté, notamment auprès de nos enfants, ne donne le moindre crédit à celui qui s’érige en juge, s’approprie la parole de D… et de la torah, en décidant qui est un bon ou un mauvais juif. Nul n’a le droit de s’approprier l’amour de la torah et d’Israël, nous avons tous le devoir d’accepter l’autre dans sa diversité. Janick Dahan Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Cœur de com’ LE MONDE DES ASSOCIATIONS JUIVES A MARSEILLE : POUR QUI ? POUR QUOI ? Dossier Régional, réalisé par Isabelle Azéroual

esoin d’une aide ponctuelle, d’une écoute, d’un cours d’informatique, d'un conseil juridique ou tout simplement d’une nouvelle robe, d’un canapé, d’un voyage organisé, d’un ami, à la recherche de l’âme sœur. Il y a forcément une association communautaire à Marseille capable de vous répondre presque immédiatement…

Voici un tour d’horizon des principales portes où frapper selon votre problème à régler ou votre humeur du moment…

La Coopération Féminine: Des femmes au service d’autres femmes. Boutique sociale, cours d’informatique, médiation familiale, sorties et club de l’amitié. Au fond de la cour du 10 rue St Jacques, personne ne se douterait que l’on peut à la fois s’initier à l’informatique, et juste à côté, dénicher le tailleur de ses rêves à un prix symbolique, celui qu’une donatrice, parfois une boutique, aura eu la bonne idée de déposer le mardi matin, et que vous cherchiez malgré votre maigre budget pour assister à une bar-mitsva. C’est pourtant la bonne adresse, une véritable caverne d’Ali baba selon les semaines d’arrivage, qui de la layette pour bébé au manteau fourré vous sortira sans nul doute d’un marasme de crise. On peut habiller toute la famille sans se ruiner, la dynamique Suzy Krief a pris soin de trier tous les vêtements généreusement apportés et de les disposer de manière impeccable. Le vestiaire, qui existe depuis 15 ans, n’est qu’une facette de la coopération féminine. La médiation familiale et l’aide à la parentalité sont également au programme. Des séances proposées par une professionnelle pour régler les différends au sein de la famille et de renouer le lien, éviter un divorce conflictuel où les enfants sont pris en otage, apprendre à dialoguer avec un adolescent difficile. Côté loisirs, sorties en car, déjeuners ou soirées à thèmes sont également proposées, notamment aux personnes esseulées aux moments des fêtes dans le cadre du club de l’amitié, actif depuis 40 ans. Des visites amicales à domicile sont assurées par des bénévoles pour ceux qui ne peuvent plus se déplacer. Un atelier mémoire pour lutter contre les petites paresses intellectuelles est animé par une psychologue spécialisé en gérontologie, du soutien scolaire, de l’initiation à la philosophie et la psychologie est proposée aux jeunes afin de mieux préparer leur examen de terminale, sans oublier les cours d’alphabétisation. Si bien que les bénévoles sont souvent débordées et apprécieraient volontiers votre aide. Il est d’ailleurs tout à fait possible de concilier ces deux aspects à la coopération féminine, une formation au bénévolat existe. Etre secouru en cas de besoin ponctuel et prêter main forte dès que cela va mieux. La roue tourne si vite… Contact: Coopération Féminine, 10 rue St Jacques. 13006 Marseille 04 91 81 79 59 cooperation.feminine@free.fr Yvonne Dousson, en est la nouvelle présidente.

Le centre culturel Fleg, « facilitateur d’identités et de rencontres » Expos, conférences, lotos, soirée jazz, café littéraire, ateliers, centres aérés, salsa… Il se passe presque tous les jours quelque chose au centre Fleg. Situé en centre ville, impasse Dragon, il fonctionne « comme une maison de quartier, explique Martine Yana, directrice depuis 10 ans, nous y accueillons les enfants de 6 à 12 ans tous les mercredis après-midis pour des activités ludiques et sportives ainsi que pendant les vacances scolaires. Egalement au programme : Cours d’hébreu, Salsa, du chant, un atelier mosaïque, création de bijoux, le club de l’amitié, l’atelier taï chi, atelier de cuisine traditionnelle ainsi qu’un atelier d’écriture. Le cercle de généalogie juive rassemble également de nombreux passionnés, les jeunes du Merkaz Halimoud se retrouvent pour des conférences et à la cafétéria. Tout cela, en plus des grands événements culturels que nous proposons tout au long de l’année, théâtre, cinéma, exposition itinérante comme celle de Maimonide qui se déplacera courant Mars et Février-Mars 2011

Avril dans toutes les synagogues de la ville afin d’aller à la rencontre des gens." "Si nous avons choisi Maimonide, précise Haggaï Sobol, président du centre Fleg, c'est justement parce qu'il représente le penseur et le médecin capable de jeter des ponts entre les différents courants de pensée les plus éloignés les uns des autres. Dans une période où chacun semble replié sur son identité, il est important de jeter des ponts, d'aller à la rencontre de l'autre." Ce sont au total près de 20 000 personnes par an qui s’y rencontrent « un lieu où l’on peut faire cohabiter toutes les tendances du judaïsme. » Contact: Centre Fleg. 4 Impasse Dragon. 13006 Marseille. Tel: 04 91 37 42 01 Tout le programme sur www.centrefleg.com

LE CASIM Aide alimentaire, coiffure, colonies de vacances, aide-ménagère, accompagnement à l'emploi, aide aux personnes âgés, centre d'accueil Alzheimer, écoute et orientation pour les personnes victimes de violences familiales, psychologue scolaire, étudiants, rescapés de la shoah... Une seule adresse pour beaucoup de réponses: Depuis 105 ans, le service social du Casim s'efforce de répondre aux besoins les plus urgents de la communauté juive marseillaise et de ses environs. C'est ainsi que 2500 personnes en difficulté sont secourues chaque année "des demandes de plus en plus pressantes dans une société en pleine crise, précise Clément Yana, président depuis deux ans, il y a de plus en plus de femmes seules, de séniors en difficulté, nous sommes la première porte et il ne faut surtout pas hésiter à nous contacter." Dès qu'un rendez-vous est pris avec une assistante sociale et après étude approfondie de la situation familiale et professionnelle, une aide adéquate et temporelle est apportée dans les meilleurs délais. Bon d'achat alimentaire pour la boutique sociale située rue Roger Brun où l'on ne paie que 10% du prix réel, boutique vestiaire et salon de coiffure à des prix symboliques, accompagnement à l'emploi dans le cadre de "l'espace réussite", envoi d'une aide-ménagère (acad) accueil de jour dans son "centre alzheimer", maison de retraite des Oliviers, portage de repas à domicile, lieu d'information et de mémoire pour les rescapés de la Shoah, mais aussi et surtout ligne téléphonique pour toutes les personnes en souffrance et victimes de maltraitance "Chema phone": "Nous nous faisons un devoir d'écouter, de soutenir et d'orienter toutes celles et ceux qui nous appellent, petits ou grands, explique Mme Nidam, c'est une démarche souvent difficile de la part de celui qui souffre, parfois on hésite à se confier à une instance communautaire, alors que nous sommes là pour aider dans le respect de l'anonymat. Nous travaillons également à titre préventif dans les écoles, des psychologues scolaires peuvent intervenir à la demande des parents. Nous participons aussi au départ en colonie de vacances de près de 400 enfants chaque année." Directeur de cet immense service social avec ses 190 collaborateurs professionnels, Gérard Uzan doit gérer un budget de 6 millions d'euros annuels "soit l'institution juive la plus importante du sud de la France". Des moyens à la hauteur d'une demande hélas croissante. Contact: CASIM, 109 rue Breteuil, 13006 Marseille. 04 96 10 06 70 AEMA (personnes âgées) 04 91 72 76 50 Espace réussite 04 84 26 85 53 CHEMA PHONE 04 96 10 06 71

«Les Louba» en permanence sur le terrain social et spirituel Les loubavitch sont partout, c'est bien connu. Et s'il l'on compte aujourd'hui 4400 couples loubavitch envoyés du Rabbi dans le monde, on ne compte plus leurs réalisations tant leur champ d'intervention est important. Avec toujours le même leitmotiv "aider chaque juif comme il est, s'exclame Rav Rozenthal, l'aider aussi à se rapprocher de ses racines. Nous avons une dizaine de centres habad à Marseille, leur mission ? Aller chercher les 80% de juifs qui restent chez eux. C'est un travail de proximité, au quotidien et à travers les fêtes." Alors, 32

si vous avez besoin de vérifier vos mezouzot, cachériser votre cuisine, être invité pour chabbat, ou si vous ne pouvez pas vous déplacer, il y aura toujours un dynamique et enthousiaste habad pour vous aider ou vous apporter un repas cacher. Les loubavitch, ce sont plusieurs écoles, centre aérés avec les fameux "Gan Israël", cours pour tous niveaux et tous publics, préparation à la bar et bat Mitsva, mariage, service funéraire, distribution de colis alimentaire et même une brocante située en bas de l'avenue Corot (angle rue Alphonse Daudet) où l'on peut dénicher un salon, une table, des jouets et du linge pour enfants, de l'électroménager à des prix très raisonnables d'autant que les recettes sont aussitôt reversées aux repas pour les personnes nécessiteuses. Etre aidé tout en aidant à son tour. Une chaine de solidarité qui n'en finit pas de tourner. Pour connaitre l'adresse la plus proche de chez vous, contacter le: Beth Habad of Marseille: 04 91 06 21 92 Rav Yossef Labkowski et www.fr.chabad.org (La brocante ouvre tous les jours de 9 h à 13 h et le dimanche de 10 h à 13 h Sauf chabbat.)

UN AMI POUR TOUS ! beyahad trouve des amis a ceux qui en ont le plus besoin Qui peut dire quel est des deux adolescents celui qui rend le plus service à l'autre ? Ce jeune qui quelques heures durant va quitter son monde virtuel de facebook, celui des marques et de l'apparence, des sms (bourrés de fautes) pour s'asseoir aux côtés d'un autre, différent, parfois diminué par un handicap et qui attend avec impatience cet échange réel avec un enfant de son âge...Ici, chacun est gagnant-gagnant et c'est bien toute la mission de cette généreuse association: Behayad, ensemble... "Beya’had est une organisation qui apporte amitié, sourire et chaleur aux enfants de notre communauté ayant des besoins spécifiques, explique le Rav Rozenthal, du beth habad de Chateau Gombert, ce programme met en relation des adolescents, volontaire bénévoles, avec des enfants différents, pendant une à deux heures par semaine, le plus souvent au domicile de l’enfant, à la piscine ou en salle de sport. Cette relation d’amitié et de solidarité vise aussi deux autres objectifs : Apporter une aide et un réconfort significatif à des familles qui le plus souvent, en raison des caractéristiques et des besoins spécifiques de leurs enfants, se sont progressivement trouvés submergés et éloignés des liens communautaires. Renforcer, chez des adolescents volontaires les notions de responsabilité, de solidarité, de confiance en soi et de Haavat Israël en leur permettant de démontrer leur maturité, et leur sens moral. Ce véritable « Cercle d’Amitié » est formé de Cinq éléments : Les enfants, les parents, les adolescents-volontaires, le staff, et les adultes bénévoles. Pour devenir volontaire ou pour recevoir la visite d'un ami, prendre contact avec le Rav Michael rosenthal 06 74 88 52 11 ou par mail : chabadcg@gmail.com

L'AIDE JURIDIQUE : le droit et les moyens de se defendre Parce que consulter un avocat reste une démarche que les plus vulnérables n'osent pas toujours franchir, redoutant d'aggraver leur tracas par un coût financier qu'ils ne sont pas en mesure de se permettre, le consistoire a mis en place un service d'aide juridique entièrement gratuit. Il suffit désormais d'appeler l'institution pour demander un rendez-vous auprès d'un avocat bénévole, et en l'espace de quelques jours, vous pourrez rencontrer l'homme de loi en cabinet afin de trouver une solution à votre problème. "Ce service d'aide à nos coreligionnaires fonctionne depuis une dizaine d'années, explique Maitre Alain Chétrit responsable avec Me Gérard Bismuth, afin de répondre à un besoin important notamment de la part des plus démunis. Nous avons eu à traiter, et fort heureusement avec une issue souvent favorable, des centaines de dossiers. Suite page 34

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Cœur de com’ Que ce soit des problèmes avec un bailleur où la personne ne parvient plus à honorer son loyer, où des problèmes conjugaux, de divorces et autres sujets liés au droit de la famille. Notre dizaine de jeunes avocats tous volontaires et bénévoles les assistent dans leurs démarches juridiques, du simple conseil à la procédure complète. Ce dont nous sommes le plus fier est bien évidemment de pouvoir soulager la détresse financière. Ces dossiers sont traités avec autant de sérieux et d'efficacité que pour les autres clients. Un système qui fonctionne bien, hélas trop bien selon Me Chétrit, tant là encore la demande est importante. Service d'aide juridique du consistoire. Sur RDV en tel au 04 91 37 49 64

MOUVEMENTS DE JEUNESSE : Renforcer son identité, se distraire, partir en colonie de vacances, retrouver des amis autour d'une activité... L'Habonim Dror est un Mouvement de Jeunesse de dimension mondiale. Il est présent dans 38 pays du globe. C'est un mouvement sioniste, qui met en avant un judaïsme culturel, c’est-à-dire ouvert, tolérant et fraternel. Impliqué dans sa communauté, l’Habonim Dror s’est donné pour mission principale de lutter contre le danger le plus grave, le plus profond et le plus difficile à combattre : l’assimilation. L’équipe d’animateurs accueille chaque semaine les jeunes de la communauté ; les activités ont lieu le shabbat après-midi entre 14:30 et 18:00 , et une sortie par mois est organisée le dimanche. A chaque période de vacances scolaires, l’Habonim Dror organise des Mah’anot (centres de vacances) pour les jeunes de 8 à 17 ans et des centres aérés pour les enfants de 6 à 11 ans. Contact: 04 91 57 11 67 Local: 32 rue St Suffren. 13006 Marseille

Le DEJJ, également sioniste, et plus religieux- traditionnaliste, rassemble quelques 450 adhérents sur Marseille, 60% issus des écoles juives, 40% des écoles laïques. Les activités du dimanche se déroulent au 115 rue breteuil, de nombreuses sorties sont organisées par l'équipe d'animateurs bénévoles, généralement tous des anciens du Dejj. On peut également partir en colonies en Février, Juillet et Août pour les 6 à 17 ans. A condition de s'y prendre à l'avance: "Il nous arrive de refuser du monde, faute de places, regrette Denis Ouaki. Il y a tellement à faire au niveau de la jeunesse juive à Marseille, c'est tout l'avenir de notre communauté..." Contact: 115 rue breteuil, 13006 Marseille. Tel 04 91 53 02 63

Les Eclaireurs Israélites de France Dans une démarche scoute, pédagogique et ludique l'enfant s'inscrit dans un projet où il reçoit et transmet à son tour les valeurs de tolérance, respect de chacun et prend conscience des nombreuses facettes du judaïsme. Il s'agit avant tout d'apprendre la débrouillardise et l'autonomie notamment lors des camps d'été et des activités hebdomadaires tournées vers la citoyenneté, l'environnement, l'histoire du judaïsme et d'Israël. De 6 à 18 ans, situé 6 impasse Dragon. 13006 Marseille. LE BNEI AKIVA: Résolument tourné vers Israël, ce mouvement de jeunesse sioniste et religieux crée en 1929 propose activités, sorties, colonies de vacances, ambiance et bonne humeur. Contact: 65 rue Dragon 13006 Marseille fax: 04 96 10 22 85 bneakivamarseille@free.fr

LA WIZO, 91 ans au service des femmes et des enfants d'Israël. Depuis le mois de mai 2009, la Wizo Marseille est présidée par Josette GUIGUI assistée de toute une équipe de dynamiques bénévoles. Fidèles à leur mission de toujours "protéger les droits des femmes et militer pour leur égalité, explique sa présidente. Aujourd'hui, l'objectif est plus que jamais de s'ouvrir aux jeunes générations et donner une meilleure image d'Israël, à travers des conférences, des déjeuners débats, un comité de lecture, un ciné-club et des soirées théâtre. Enfin le Pôle « religion et traditions » permet d’avoir une discussion autour des grandes fêtes du calendrier juif. Tous les bénéfices de nos activités sont envoyés en Israël pour les crèches, les clubs de Février-Mars 2011

jeunes, etc… Les bonnes volontés sont les bienvenues soit pour travailler au sein de l’équipe d’organisatrices soit pour participer aux activités. Contactez-nous ! » Josette GUIGUI, Présidente de la WIZO Marseille, 40 bis Avenue Maréchal Foch, 13004 Marseille Tel:04 91 85 18 00 et 06 11 64 19 63 email: josette@guigui.eu

LEV CLUB: Créer des occasions de rencontre pour tous les célibataires de la communauté. De 20 à 50 ans. Toutes catégories sociales et tendances religieuses confondues. Evénements, soirées, week-end et séjours organisés, histoire de multiplier les chances de trouver l'âme soeur. Contact: 173 rue paradis 13006 Marseille. Pdt Gérard Guigui. Tel: 06 22 99 68 38

HANDICAP AMITIÉ CULTURE: Rompre la solitude des personnes handicapées et de leurs familles à travers activités, lotos, voyage annuel en Israël . HAC 96 avenue du prado 13008 Marseille 04 91 74 32 98

MAAVAR : Centre d'accueil et d'hébergement pour les personnes toxicomanes ainsi que pour les malades du sida. 84 rue Paradis 13006 Marseille. 04 91 13 03 50

LE RESTO DU COEUR ET LES PANIERS DE CHABBAT : "Que celui qui a faim rentre et vienne !" Situé au 44 rue Ste Victoire, à deux pas de la place castellane et des nombreux restos cachers inaccessibles quand on ne parvient plus à finir le mois, le resto du cœur communautaire est ouvert midi et soir depuis plusieurs semaines aux plus démunis d'entre nous. Dans un cadre chaleureux et familial, discret, où les habitués ont plaisir à se retrouver, on y sert un repas chaud et copieux. "Le jeudi midi, on dirait une vraie fête, confie une habituée, on se retrouve ici juste après la distribution des paniers de chabbat, s'asseoir ensemble, manger un bon repas, ça change tellement, soupire cette vieille dame qui pourrait être notre mère ou grand-mère...Nicole Allouche nous régale en permanence." Assistée par deux bénévoles le soir, la responsable tente de varier les plats et de tendre l'oreille à tous ceux qui ont un grand besoin de parler. "Ici, tout le monde est gentil avec nous, insiste la vieille dame, on aimerait bien que ce soit ouvert le chabbat..." Resto du coeur: Ouvert du lundi au vendredi midi de 12h à 14h et le soir de 18h à 20h. 44 rue Ste victoire. Ouvert à tous. Les paniers du Chabbat: Le colis hebdomadaire du jeudi matin est distribué impasse Dragon de 9 h à 12 h. Après une demande déposée au consistoire, justificatifs à l'appui, le bénéficiaire reçoit hallots, viande, légumes, vin, produits de base et parfois plus selon les arrivages et les dons afin d'honorer comme il se doit chabbat et fêtes. Renseignements: CIM 117 rue Breteuil 04 91 37 49 64

RADIO JM, la voix indispensable de la communauté S'informer heure après heure sur tout ce qui se passe ici et en Israël, passer une annonce, faire une dédicace, réagir à un événement, ou tout simplement écouter de la bonne musique, Radio JM est devenue le partenaire incontournable de la communauté juive marseillaise et au-delà. Sa force ? Un travail d'équipe exceptionnel, 8 salariés et dix fois plus de bénévoles soit 90 passionnés à pied d'oeuvre sur le 90.5 FM pour répondre à la demande et à la curiosité de quelques 32100 auditeurs réguliers (source médiamétrie Juin 2010). "Si l'on ne remplissait pas ces objectifs on nous aurait zappé depuis longtemps ! confie Thierry Ben Samoun, viceprésident de la radio, bénévole et responsable de l'information depuis 11 ans. Nous sommes une radio libre, dans le cadre d'une association à but non lucratif, ce qui nous donne une totale indépendance et nous permet de résister à toutes les influences politiques, économiques, religieuses et d'inclure toutes les tendances de la communauté à notre programmation. C'est un défi permanent, nous n'avons pas droit à l'erreur." L'absence de concurrence pourrait conduire la radio à s'en34

dormir quelque peu sur ses lauriers: "Nous restons en permanence à l'écoute des attentes de nos auditeurs, de leurs critiques également, et Radio JM a beaucoup été critiquée pendant la campagne des élections consistoriales, on nous a reproché un certain manque de neutralité, or la neutralité ne signifie pas grand chose, l'honnêteté oui, on a donc essayé de faire notre travail honnêtement en donnant un temps égal de parole à tous les protagonistes. C'est ce que fait Elsa Charbit, responsable du journal régional et directrice des programmes pour toutes les élections de la cité et de la région. Nous tenons néanmoins compte de toutes les critiques et améliorons certains points sur la façon d'aborder les choses." Financée en partie par des subventions du Conseil Général, du Conseil Régional, de la Mairie de Marseille, par 20% de recettes publicitaires (limite autorisée par la loi) par le consistoire (10% du budget) et par l'ensemble des donateurs, Radio JM se bat pour maintenir un budget équilibré. D'autant que la radio joue un rôle social très important: « Notre secrétaire, Sandra Lankar fonctionne un peu comme une opératrice des renseignements, car là encore nous avons un devoir d'information, d'orientation pour les plus démunis, des gens seuls qui ne savent pas où passer chabbat, c'est une grande fierté pour nous de pouvoir les aider." Réagissant également très vite à l'actualité israélienne, puisque dès le moindre événement important un flash spécial est mis en place, il arrive souvent à Thierry Ben Samoun de courir vers les studios dès la sortie d'une fête pour prendre l'antenne et informer au mieux sur ce qui s'est passé pendant que tout un chacun était à la synagogue et donc privés d'informations sur l'actualité brûlante. Avec une grille des programmes de plus en plus variée, les mouvements de jeunesse ont leur propre émission ainsi que le fond social, le KKL, l'agence juive, la communauté d'Aix en Provence, Radio JM cède l'antenne le chabbat à ses amis italiens, portugais, corses et arméniens (le mardi soir) ce qui fait d'elle, en plus du reste, une vraie radio méditerranéenne. Contact: Radio JM 90.5 FM et www.radiojm.fr Tel 04 91 37 78 78

BESOIN D’UN PRET ? Le micro crédit s’adresse aux personnes ayant des petits revenus ou juste au-dessus des minimas sociaux et devant faire face à une dépense imprévue qui pourrait grever leur budget déjà fragile- sauf interdits bancaire auprès de la banque de France – Un prêt est accordé dans les cas de frais liés à l’aménagement, déménagement, travaux, permis de conduire, achat de voiture d’occasion, frais de santé non remboursés par la sécu ou la mutuelle, frais juridiques, notariés, mariage, bar mitsvah, voyage pour rapprochement familial, formation, adaptabilité au handicap (voir au cas par cas). Le prêt est de 500 à 3000 € avec une possibilité de remboursement pouvant s’étaler de 12 à 36 mois. La capacité de remboursement est calculée après réception du dossier. Pas de restriction liées à l’âge. L’emprunteur doit avoir un minimum de ressources régulières (AAH, RSA, ASSEDICS, CDD ou CDI…) les étudiants doivent avoir une petite source de revenu et aucune charge (hébergés chez les parents). Le micro crédit social personnel solidaire du FSJU existe depuis janvier 2009. 90 prêts ont été accordés à ce jour. Pour connaitre de façon plus approfondie les conditions d’acceptation, un numéro vert est à leur disposition du lundi au jeudi de 9 h à 13 h et de 14 h à 17 h et vendredi de 9 h à 13 h, le 0800 033 033

SOIF DE TORAH ? RDV AU MERCAZ HALIMOUD ! Pour le rav Réouven Ohanna, il est aussi important de soulager la misère matérielle que spirituelle, tant l’ignorance est une forme de pauvreté. Rassembler des jeunes, de tous horizons, et surtout les moins religieux pour s’instruire et se distraire à travers des cours, chabbat plein, voyages. Tel : 04 91 71 14 38 merkazhalimoud@yahoo.fr

Témoin ou victime d’un acte à caractère antisemite ? N’hésitez surtout pas à contacter le Service de Protection Officiel de la Communauté Juive pour une écoute, orientation, liaison avec les services de police, assistance juridique et soutien psychologique. Tel : 0800 18 26 26 (7jours sur 7 et 24h sur 24) Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Cœur de com’ Pour tous les fans d’Adama et de danse folklorique israélienne « Ac’Sion » vous attend dans ses salons. Vif succès pour la troupe internationale « Adama » qui a fait salle comble au palais des congrès le mois dernier. Trente après sa première prestation dans la ville phocéenne, la troupe d’Ilan Zaoui ne cesse de parcourir le monde afin de diffuser son éternel message de paix et de rapprochement entre les peuples à travers les plus belles danses et chansons de l’histoire juive. Un vrai plaidoyer tout en musique, là où les plus hauts responsables prêchant la même cause semblent échouer, Adama vous transporte deux heures durant. Pour les fans, initiés ou débutants, «Ac’sion» le spécialiste en danse d’Israël, folklorique et orientale, vous donne rendez-vous dans ses salons d’Or Aviv pour un cours d’essai gratuit avec Maëva, enseignante diplômée. Pour tous contacts: www.ac-sion.com et 09 50 30 23 58 ou 06 82 15 95 38

Samedi 29 janvier à 20H30 à l’espace Julien. David Broza chante pour le kkl et pour notre plus grand bonheur « Je suis un troubadour » confie cette star incontournable de la chanson israélienne et guitariste hors pair dans la lignée de Paco Ibanez à qui il voue sa plus grande admiration. Pour sa première tournée en France, au nom du KKL et de la nécessaire reconstruction du Carmel suite au terrible incendie de Décembre, David Broza n’aurait pu imaginé un tel engouement. Des centaines de fans regroupés à l’Espace Julien reprennent en chœur ses plus grands titres tel que « Zé a Kol o Klum » dans une ambiance surchauffée. Son dernier album, dont il est l’auteur, interprète et compositeur, est à télécharger d’urgence sur www.davidbroza.net

Mazal Tov à cette jeune synagogue de Château Gombert pour l’intronisation de son 1er Sefer Torah offert par la famille ATTIA à la mémoire de leur très chère Maman : FORTUNEE ATTIA BAT AZIZA. Le don d'un nouveau Sefer Torah à une synagogue est l'occasion d'une fête joyeuse avec des chants, danses et prières cela fût le cas dimanche 06 février 2011 à la synagogue de Château Gombert lors de l'intronisation du Sefer Torah à la mémoire bénie de madame Fortunée ATTIA bat Aziza. La famille ATTIA tient à remercier toute la communauté juive de Marseille qui s'est déplacée vivement pour cette intronisation.

Février-Mars 2011

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LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80 LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80

Février-Mars 2011

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Cœur de com’ Lenny Abraham Nessim Attia Toute l’équipe de la rédaction de Lev Hair souhaite un Grand Mazal Tov aux familles de Yann Attia et Laetitia Nizard - Attia. Nous sommes très heureux d’annoncer la naissance de leur petit Prince – Lenny Abraham Nessim né le Samedi 27 nov 2010. Nous leurs adressons tous nos vœux de bonheur, de joie et de bonne santé Etymologie : Abraham : ‫ « אברָהְַָם‬père d’une multitude en hébreu» Histoire : Abraham est un personnage fondamental de la Bible et, plus généralement, de l'histoire des peuples sémitiques. Nessim : ‫ נסים‬miracles en hébreu

Mardi 25 Novembre 2011 Concert de Yaacov Shwekey Plus de 5000 personnes ont assisté au concert au Dôme, à l’occasion du meeting de soutien de la liste UNIS menée par Zvi Ammar et Bruno Benjamin. (Nous remercions Olivier Attali de Just Photo pour ce Reportage

le Gan AMI fête l’extension de ses locaux, en tres bonne compagnie Rires, hommages et émotions pour les nombreuses personnalités politiques, religieuses et communautaires présentes ce soir du 14 Février 2011 à l’école Gan AMI afin de marquer l’ouverture de son superbe bâtiment rue Aldebert accueillant les centaines de collégiens et lycéens trop à l’étroit rue St Suffren -au total 900 élèves répartis dans les deux bâtiments. Avec sa verve habituelle et son humour qui manque tant à la communauté marseillaise, le Rav Yossef Sitruck, fondateur du Gan Ami en 1981, se souvient des débuts difficiles: « Il nous fallait surtout sortir de l’impasse, puisqu’à l’époque, il n’y avait que quatre élèves le jour de la rentrée des classes situées justement…à l’Impasse Dragon. C’est un peu cela le peuple juif « ami qui signifie mon peuple en hébreu » des ambitions considérables avec des moyens ridicules! ». « Que de chemin parcouru, s’est exclamé Bruno Benjamin, président du Gan Ami, cette réussite nous la devons à l’ensemble de nos partenaires, le conseil général et son président Jean-Noël Guérini qui a mis à disposition cet emplacement, le conseil régional, la mairie de Marseille, le consistoire, les parents d’élèves et surtout les enfants « véritables bijoux tandis que les murs n’en sont que l’écrin » dixit Rav Sitruck. La député Sylvie Andrieux, fidèle amie de la communauté, a rappelé le rôle majeur de l’école dans l’apprentissage de la paix et de la citoyenneté: « Un succès assuré pour longtemps. » Tandis que Jocelyn Zeitoun, conseiller régional et parent d’élève a rendu hommage à Gaston Defferre « le premier a nous avoir fait confiance en mettant à notre disposition cette ancienne caserne de gendarmerie. » Roland Blum, maire du 12ème arrondissement a rendu un hommage appuyé au rav Sitruck « Votre nom est lié à la ville de Marseille toute entière et pas seulement à la communauté juive. » Sans oublier l’action menée par le grand rabbin Ohanna au sein de Marseille Espérance « Là où l’on construit la paix. ». Star de la soirée, Jean-Noël Guérini a salué « l’importance de la transmission des valeurs et le rôle de l’éducation dans le développement du jugement et de l’esprit critique ». S’adressant au Rav Sitruck pour lui témoigner son amitié de toujours envers la communauté juive et l’état d’Israël, le président du Conseil Général a alors confié: « Ma femme est juive.» « La mienne aussi » a rétorqué le rav Sitruck dans un éclat de rire général… Isabelle Azeroual

Février-Mars 2011

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Février-Mars 2011

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Après les élections... ...quel avenir pour la communauté ? A

près une rude campagne menée de part et d’autre, les urnes ont parlé et finalement donné une courte victoire à la liste Unis menée par Zvi Ammar et Bruno Benjamin –seul appelé à diriger l’institution le temps pour Zvi Ammar de régler ses différends judiciaires - Nous ne rentrerons pas ici dans le détail des derniers rebondissements, et laissons la justice mener cette affaire à son termeComment passer d’une communauté divisée à une victoire partagée par les deux camps ? Les uns et les autres pourront-ils un jour se mettre à la même table pour travailler ensemble et cela pour le seul bien de la communauté ? Nous avons donné la parole aux deux principaux protagonistes, Haggai Sobol, président de l’association AVEC et Bruno Benjamin, président délégué du Consistoire Israélite de Marseille.

HAGAY SOBOL Quel est votre sentiment sur ce scrutin si serré, 36 voix d'écart, c'est une victoire pour personne, ou une victoire partagée ? C’est une victoire incontestable pour la Communauté. Plus de 6 400 adhérents pour le Consistoire Israélite de Marseille et une participation supérieure à 4000 votants soit près de 62%, c’est du jamais vu ! C’est même beaucoup mieux que la majorité des scrutins nationaux. Ensuite ce que nous avons fait en trois mois, personne ne le pensait possible. En effet, en avançant les élections pour convenances personnelles, Mr ammar ne laissait a priori aucune chance à une quelconque opposition de faire campagne. Car, trois mois c’est bien peu pour s’organiser, définir un programme, trouver les financements nécessaires aussi modiques soient-ils, et se faire connaître. Ce qui avait fait dire au président qu’« il n’y a personne en face ! ». Nous avons démontré le contraire de manière éclatante. Non seulement il n’a pas eu le plébiscite escompté, mais la majorité des bulletins, si nous tenons compte des bulletins nuls et blancs ne se sont pas prononcés en faveur du président sortant. Ensuite, notre dynamique a renouvelé l’intérêt pour une Institution que d’aucun considérait comme obsolète et favorisé l’arrivée massive de nouveaux adhérents. Notre action a donné du corps et de la voix à ceux que l’on ne voulait pas entendre et désormais un certain nombre de personnes qui n’ont pas encore adhéré au consistoire se sentent concernées par notre mouvement. Ainsi il ne fait aucun doute qu’AVEC représente désormais cette majorité qui veut non seulement être entendue, être représentée, mais surtout agir. - Votre main tendue a t-elle été saisie par la nouvelle équipe en place, qu'en est t-il du recours entamé, quels sont vos projets et actions que vous entendez poursuivre pour le bien de la communauté ? Février-Mars 2011

Afin de favoriser le shalom et l’unité en rapprochant les deux principaux courants de la communauté, nous avons proposé le soir des élections la main tendue à Bruno Benjamin. Dommage qu’il ne l’ait pas accepté car nous aurions pu œuvrer ensemble tant les défis qui se profilent sont nombreux et importants. Désormais, indépendamment des recours en annulation de l’élection auprès du Consistoire Central et des tribunaux, nous avons le devoir de travailler afin de favoriser le rassemblement des femmes et les hommes de bonne volonté. La tâche est grande et noble. Car tous les jours les membres d’AVEC nous recevons des encouragements, des demandes spécifiques pour solutionner des problèmes multiples et variés. Pour répondre à cette attente, nous avons repris nos assemblées afin de mettre en œuvre le programme présenté durant la campagne. Nous présenterons notre plan d’actions lors de notre soirée de reprise le 21 Mars qui aura lieu au Château des Fleurs à partir de 20 heures. Pour marquer l’évènement, des invités prestigieux viendront débattre sur l’avenir de la communauté.

Ainsi, nous démontrerons qu’il n’est point besoin d’être au Consistoire pour faire avancer les choses, c’est une question de volonté et de courage et la Communauté marseillaise n’en manque pas. Propos recueillis par Isabelle Azeroual

BRUNO BENJAMIN Quelle leçon tirez- vous de ce scrutin si serré ? 36 voix d'écart est-ce une victoire partagée ou une victoire pour personne ? Une plus grande acuité, j'ai entendu la communauté sur ses préoccupations essentielles. les conséquences du résultat de cette élection est que nous nous employons avec toute mon équipe à analyser, à consulter, à débattre et enfin à actionner les différents leviers pour les changements attendus. Nous sommes en démocratie n'en déplaisent à certains et en démocratie la liste ayant le plus de voix est élue. Alors arrêtons de philosopher, cela perturbe notre esprit et notre jugement devient tronqué. Respectons les urnes, vous verrez d'ici peu tous les juifs se reconnaitront dans leur institution. Comptez-vous saisir la main tendue d'Haggai Sobol et travailler ensemble pour le bien de la communauté ? De quelle main tendue parlez-vous ? Le fait de partager le pouvoir !!!!!! C'est une plaisanterie nous ne sommes pas au jeu de qui perd gagne!!!! Trêve de plaisanterie une élection a eu lieu, une équipe a gagné elle doit mettre en œuvre son programme et entendre l'autre moitié qui a manifesté son mécontentement. Pour tout vous dire, je ne crois pas au vote en faveur d'Avec mais plutôt un vote contre Unis pour rejeter une certaine hégémonie de pensée. Nous l'avons entendu et intégré dans notre réflexion et dans notre tâche au quotidien. Que la tête de liste d'AVEC arrête de penser qu'il a rassemblé sur son nom. Pouvez-vous nous présenter votre nouvelle équipe, qui s'occupe de quoi et quelles sont les actions sur lesquelles vous travaillez actuellement ? Comme convenu l'essentiel de notre engagement s'oriente tout de suite vers les commissions de la cacherout et vers la commission jeunesse, l'ensemble de ces cellules a été désigné et les protagonistes sont à l'œuvre. Nous ne manquerons pas de vous en informer. Voici la liste des différentes commissions et leurs responsables.

Parmi les actions engagées citons par exemple le projet du Sépher Thora de la Cohésion Communautaire en souvenir du Sépher brûlé à la Synagogue de Gabes (vente à 1 Euro la lettre) et dont les bénéfices serviront à la réalisation de projets dont un pour la jeunesse. 40

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Interview Catherine Pederzoli-ventura,

En 2010, une professeure d’histoire d’un lycée français est mise à pied pour avoir «trop» enseigné la Shoah…

atherine Pederzoli Ventura enseigne l’histoire, au Lycée Henri Loritz de Nancy. Depuis une quinzaine d’années, elle organise des voyages en Mémoire de la Shoah en Pologne, pour permettre à ses élèves de seconde, première et terminale de visiter les anciens camps d’extermination. Suite à un rapport de l’Inspection générale, Mme Pederzoli a été mise à pied au mois de septembre 2009, par le rectorat de l’Académie de Metz-Nancy, pendant 4 mois. La raison officielle? Avoir prononcé trop de fois le mot «Shoah » plutôt que génocide, terme plus neutre et juridiquement fondé. A croire que les recteurs « neutres » écoutaient Mme Pederzoli en comptant le nombre de fois (14) ou elle avait prononcé le mot « Shoah » et 2 fois (seulement, « en passant ») celui de génocide. Nous avons eu le privilège d’obtenir une interview exclusive de Mme Pederzoli Ventura. Michaela Benhaim : Pour quelles raisons, à la demande du recteur de l'académie de Nancy-Metz, avez-vous subi cette enquête sachant que les voyages pédagogiques que vous avez organisés pendant de nombreuses années en Pologne se sont toujours déroulés avec succès ?

Catherine Pederzoli ventura : la proviseure arrivée en septembre 2007 dans mon lycée a tout fait pour interrompre ces voyages «au nom de l'Europe », « il faut passer à autre chose », les syndicats de « gauche » du lycée lui ont emboîté le pas, me reprochant de ne pas parler des « tirailleurs marocains », lorsque j'affichais une exposition sur la rafle du Vel' d'Hiv , ils me demandaient : «quand nous parleras tu du génocide de Gaza ?». C'est facile d'ouvrir la boîte de Pandore, ils ont organisé un système de harcèlement, mais j'ai résisté ! Avec l'aide des parents d'élèves et des élèves, d'une grande partie de mes collègues: le voyage a bien eu lieu ! J’ai donc été accusée de manipuler les élèves qui ont eu une attitude d'une grande conscience et qui ont bien mesuré le danger d’interdire, de réduire un tel voyage ! Ma résistance a été la cause réelle de tous mes ennuis et des accusations calomnieuses. MB : Pensez vous que l’on va vers une banalisation de la Shoah ? C.P.v. : La volonté de banaliser la Shoah, de la réduire à un simple événement sur l'axe du Temps, est un mouvement qui se développe dans notre système scolaire par les cadres de l'institution et certains syndicats , alors que notre législation nationale prévoit cet enseignement et ce devoir de Mémoire de la Shoah, il ya des revirements étonnants sur le terrain surtout lorsqu'ils sont encouragés par des inspecteurs généraux qui sont chargés de la mise en œuvre de ces textes !!! MB : Le fait que vous soyez de confession juive a t-il changé la donne et permis d’affirmer que vous faisiez «un lavage de Février-Mars 2011

cerveau» aux élèves ou que vous aviez consacré trop de temps à l’enseignement de la Shoah ? C.P.v. :Un courant de pensée se fait jour en France : « ce n'est pas bon que ce soit fait par eux », ce serait de « nature obsessionnelle » (écrit dans le rapport de l'inspection générale) ; en m'accusant « d'avoir des pratiques sectaires à l'occasion de l'enseignement de la Shoah ». Ces inspecteurs généraux réactivent la « rumeur d’Orléans», à savoir exercer une fascination diabolique sur des élèves mineurs et innocents, et peut-être diffuser des idées sionistes auprès d'eux. L’enseignement de la Shoah connaît à travers mon « affaire » une tentative de délégitimation sans précédent depuis ces vingt dernières années! C’est pourquoi ceux qui aiment penser devraient se demander si et en quoi l'enseignement historique de la Shoah est capable ou non de venir à bout de l'antisémitisme en faisant comprendre à tous nos concitoyens pourquoi la vigilance contre son retour les concerne tous et non pas seulement ceux qui sont de confession ou d'ascendance juive. Cette affaire est beaucoup trop grave pour ne pas relever d'un virage préoccupant au plus haut niveau. MB : Les élèves appréciaient-ils ces voyages ? C.P.v. : Oui bien sûr ,la préparation faite en amont en équipe pédagogique dans les cours d'histoire et d'éducation civique ainsi que ceux de lettres permettent de faire prendre conscience de tous les visages de la Solution Finale en leur donnant à voir non seulement l'horreur des camps d'extermination mais les autres aspects de l'entreprise de purification dans laquelle elle s'insère ; montrer comment la Pologne était devenue en quelque que sorte 42

le prototype d'une Solution Finale réussie , cette Pologne vidée de ces JUIFS, préfigurant l'Europe Judenrein, dont la défaite hitlérienne a empêché l'avènement. Ils s'en souviennent car ceux qui ont fait ce voyage il y a dix ans par exemple, m'ont envoyé des lettres de soutien m'expliquant comment ce voyage les a marqués transformés à jamais», comment ils expliquent autour d'eux pour faire comprendre « la monstruosité de la Shoah ». MB : Comment avez-vous vécu ces quatre mois de mise à pied, avez-vous été soutenue par des parents d’élèves, des élèves, des organismes ? C.P.v. : Mes adversaires avaient parié sur mon isolement pour mieux me détruire mais ils ont été très déçus ! Oui, le comité de soutien de Nancy composé d'élèves et des parents a été un élément moteur dans mon combat : je savais que ma lutte était juste! Etienne Heymann président de la communauté juive de Nancy qui le premier a publié son soutien en parlant « de scandale d'Etat » concernant le rapport des 2 inspecteurs généraux ! Le maire de Nancy, Mr André Rossinot, des députés, Claude Goasguen, Jean-Pierre Brard, Laurent Hénard, Richard Prasquier, président du CRIF, ont représenté un soutien actif de tous les instants ; les partis de gauche, eux, ont été silencieux ! Mais nos institutions ont été aussi silencieuses, comme le mémorial de la SHOAH, concerné en premier lieu par la stigmatisation du terme de Shoah, qui n'a pas voulu se mettre à dos le ministère, qui a refusé de s'interroger sur la probabilité d'un revirement des pouvoirs publics sur cette problématique, certains de ses membres ayant préféré relayer des rumeurs calomnieuses. Suite page 42 Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

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Interview Je veux remercier, ici Guy Konopnicki porte-parole de mon comité de soutien ainsi que Michel Zerbib de RJ qui n’ont pas ménagé leurs efforts pendant ces 4 mois. C'est ainsi que j'ai tenu, rien cédé.Et puis, il y a eu tous les journaux internationaux juifs et non juifs qui ont relayé les informations, pendant que les journaux français à part quelques uns jouaient l'omerta comme s'ils avaient reçu certains conseils de silence ! Merci à l'équipe de Primo- Europe pour son aide si précieuse, merci à Aschkel (Aschkel.info/Lessakele) pour son soutien lui aussi efficace, merci aux autres sites sur internet qui ont relaté l’information. MB : Au mois de janvier, à quelques heures de la réintégration dans vos fonctions au Lycée Henri Loritz, vous apprenez que vous êtes affectée dans un autre établissement. Comment réagissez-vous ? C.P.v. : Le recteur a convoqué un conseil de discipline le jour de la rentrée scolaire le 3/01/2011, alors que la fin de la suspension de 4 mois s'arrêtait le 31/12/2010. Il m'appliquait ainsi la double peine. Avec mon avocat, Francis Terquem et mes 6 témoins nous nous sommes battus pendant 7h30 dans ce conseil de discipline sans aucune interruption. Ce combat était nécessaire ! Les griefs énoncés par le recteur étaient tous détachés de l'enseignement de la Shoah comme par enchantement ! J’ai été suspendue pourtant pendant 4 mois et conduite devant un conseil de discipline pour mon enseignement de la Shoah !! La plaidoirie remarquable de Maître Terquem a été décisive, il a fait tomber tous les chefs d'accusation. Le conseil de discipline a prononcé une sanction-promotion puisque je suis nommée depuis le 3/01/2011 dans un lycée prestigieux de Nancy. MB : Le sujet de la Shoah est- il tabou, au point que son enseignement en devienne presque un crime ? Que devient le devoir de mémoire ? C.P.v. : Les programmes scolaires ne font plus du tout référence à la nature de la civilisation juive et la réalité fécondante qu'elle représente pour la civilisation européenne moderne ; c'est cette armature civilisationnelle nouvelle qu' Hitler et le nazisme s'étaient donnés pour mis-

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Des Lycéens visitant le camp d’Auschwitz

sion de détruire à la racine, en réduisant en cendres les derniers descendants de ses inspirateurs originels. De plus, jamais l'enseignement scolaire, même au niveau universitaire, ne donne aux élèves la possibilité de réfléchir sur ce qu’Emmanuel Levinas a appelé « la philosophie de l'hitlérisme». Certains inspecteurs généraux d'histoire influencent en matière d'orientation idéologique, les programmes de l'école primaire de 2002 et 2008; ceux-ci donnent à apprendre dans une perspective apologétique la civilisation araboandalouse, représentant en cela une volonté de promouvoir une vision irénique de l'Islam, tandis que le coran figure désormais à côté de la Bible, comme « l'un des textes fondateurs » de la civilisation européenne. Un tel changement d'optique sur l'Islam, en France ne peut

pas ne pas avoir de répercussions immédiates sur l'esprit de l'intégralité des programmes, notamment sur «les questions vives» comme l'histoire de la Shoah. Dans les manuels scolaires laïques les juifs n'ont que le choix d'être insuffisants (religion juive), accusés (Dreyfus) victimes (du nazisme) ou coupables (Israéliens). Ce qui est alors remis en question, c'est la possibilité de conserver à l’enseignement de la Shoah son caractère de poutre maîtresse de la sauvegarde de la démocratie ! La délégitimation de l'enseignement de la Shoah à l'école se double dans certains milieux d'un antisionisme radical. Alors, oui, l’enseignement de la Shoah est en danger, de même que le devoir de Mémoire, quand il n'est plus qu’un moment commémoratif. n

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Point de vue Scénario inéluctable : Alyah massive de France par Muriel Nabet

omme vous l'avez déjà entendu à maintes reprises, "L'histoire est un éternel recommencement". Bien qu'il soit évident que l'histoire dépasse la volonté humaine, et que par conséquent elle s'avère imprévisible, force est de constater que les mêmes signes, que je considère directement liés à la volonté divine, se répètent quels que soient les points du globe ou les époques, entraînant le même enchaînement d'évènements. Personnellement, le tournant que va connaître la communauté juive de France à partir de l'année prochaine me parait tellement évident qu'il me semble lire un livre d'histoire par anticipation. Les faits marquants qui sont les signes annonciateurs de ce qui va se produire sont les suivants : Comme vous le savez, sans surprise aucune, les sympathisants du Front National ont élu à la tête du parti, dimanche 16 janvier, Mme Marine Le Pen, copie conforme de son géniteur, simplement bien moins grossière que son triste père et de fait, plus "respectable". Depuis son arrivée publique sur la scène politique, le soir des élections présidentielles de 2002, Marine Le Pen a soigneusement lissé l'image du Front National de manière à passer d'une stratégie de communication basée sur les scandales, vous vous souvenez tous de la célèbre phrase de J.M. Le Pen "Parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi", à une stratégie plus nuancée grâce à laquelle le FN devient, très sournoisement, politiquement correct… Parallèlement, les partis conventionnels qui

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occupent la scène politique française ont, à une exception près, d'une part terriblement perdu en crédibilité, le plus souvent en raison de la personnalité de ceux qui sont à leur tête, et d'autre part, ne proposent pas de programme capable d'apporter le changement radical tant attendu par les français pour leur permettre de conserver leurs acquis et leur qualité de vie dans les années à venir.

Pour ceux qui en douteraient, il suffit d'observer les candidats potentiels aux toutes prochaines élections présidentielles de 2012 : M. Nicolas Sarkozy (UMP), usé par le complot médiatique à son encontre semble en mauvaise posture, M. Dominique de

Villepin du mouvement politique République Solidaire n'a pas le charisme nécessaire pour encenser les foules, M. François Bayrou du MoDem perdrait son temps mais surtout son argent si une idée aussi saugrenue que de se présenter aux prochaines présidentielles lui passait par la tête… Restent en lice Mme Martine Brochen (PS), épouse du célèbre avocat des islamistes Jean-Louis Brochen mais qui préfère porter le nom de son EX (!) mari, Aubry, et qui n'arrive décidément pas à distancer de manière significative les prétendants au trône au sein de son propre parti et en particulier celui dont tout le monde attend la prochaine candidature… Sa majesté, véritable empereur au sein du FMI, M. Dominique Strauss-Kahn en personne ! Il est important de préciser qu'au FMI, les dés sont jetés (pipés ?) et que le prochain directeur sera, sauf surprise de dernière minute, américain. Officiellement, il faudra donc théoriquement attendre le soir du second tour des primaires au sein du Parti Socialiste, soit le 16 octobre 2011, pour connaître le candidat du parti aux Présidentielles, mais comme je l'ai écrit plus haut, l'histoire est déjà écrite et le vainqueur sera à n'en pas douter celui qui a déjà été plébiscité par la presse hexagonale comme étant l'homme politique le plus apprécié des français, M. Dominique Strauss-Kahn. Sous l'influence de son épouse, Mme Anne Sinclair, qui le pousse à se présenter, DSK va, en dépit de ses réticences bien justifiées, se laisser convaincre et céder au chant des sirènes, entendez tous les pontes du PS qui, lucides, savent pertinemment que seul DSK peut mener le parti à la victoire. Suite page 48

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Point de vue Scénario inéluctable : Alyah massive de France (suite) Nice et plus récemment Grenoble, où pas un jour ne s'écoule sans qu'un violent affrontement éclate avec les jeunes musulmans de ces cités. On ne compte plus aujourd'hui les zones de non-droit où les représentants de la force publique ne peuvent même plus pénétrer… Cette rébellion urbaine a atteint son point culminant en novembre 2005 avec une violence quotidienne encore jamais atteinte jusque là, dans TOUTES LES REGIONS DE L'HEXAGONE. Là, les français, dans leur ensemble, prennent E N F I N conscience de l'ampleur de la menace que représentent les musulmans de France qui contrôlent déjà de facto des quartiers entiers de métropole. La guérilla urbaine devient quotidienne et les forces de police ont beaucoup de mal à juguler cette flambée de violence.

Ce sera là la plus grosse erreur de sa vie… Tout comme l'unique président juif qu'a connu la république française à ce jour, M. Léon Blum qui démissionna au bout d'un an (!), l'élection de M. Strauss-Kahn en mai 2012, sera menacée par les gros nuages noirs qui vont s'amonceler dans le ciel de France. Un mois plus tard, lors des élections législatives, soit en juin 2012, un raz-de-marée Front National va envahir l'Assemblée Nationale et ce, en dépit du découpage des circonscriptions établi de telle manière par l'élite politique et qui le désavantage. Cette situation paradoxale où l'on verra un président de la république juif siéger au sein d'un hémicycle où l'extrême droite va occuper une place prépondérante va devenir un mélange explosif qui va provoquer le déchaînement des musulmans de France et par conséquent l'alyah des juifs de France… Le processus qui a conduit au départ précipité des rapatriés français d'Algérie n'a pas démarré en 1962 mais plus précisément le 8 mai 1945. Ce jour là dans les localités du département de Constantine, Sétif, Guelma et Kherrata, les nationalistes arabes ont brandi le drapeau algérien et marqué ainsi le début de l'insurrection contre les français. Suite à la répression sanglante de cette insurrection, nombre de juifs sétifiens ont préféré quitter l'Algérie et en 1957, la communauté israélite de la ville Février-Mars 2011

n'était plus que l'ombre d'elle-même. En 1962, la majorité des juifs de la ville était déjà partie depuis belle lurette alors même que la majorité des juifs du reste du pays ont quitté le sol algérien seulement à l'été 62. Le parallèle avec ce processus, toute proportion gardée, peut se faire à l'époque contemporaine. L'afflux massif de musulmans sur le sol français a débuté avec le fameux décret du regroupement familial imposé par Jacques Chirac (!), sous le gouvernement de Giscard-d'Estaing, le 23 avril 1976. Ce décret a eu pour conséquence le bouleversement de la société française dont nous sommes tous témoins aujourd'hui. Cinq ans après ce décret, le 29 juillet 1981, éclate la première rébellion urbaine de l'hexagone dans la banlieue lyonnaise de Vénissieux, plus précisément dans le quartier des Minguettes, où elle a laissé une profonde cicatrice dans la ville puisque celle-ci n'a cessé de se vider de ses classes moyennes tout en accueillant des milliers de musulmans, parmi eux de très nombreux intégristes. C'est d'ailleurs là qu'en toute impunité l'imam salafiste Abdelkader Bouziane, a pu prononcer des mois durant ses prêches véhéments, chaque vendredi, devant des centaines de fidèles, avant d'être enfin expulsé vers l'Algérie en octobre 2005. Depuis, la situation n'a cessé de se détériorer dans la ville et cette rébellion s'est étendue à l'ensemble du territoire français, que ce soit en région parisienne, dans les quartiers nord de Marseille ou dans les agglomérations de Toulouse, Montpellier, 48

Face à l'insécurité liée à cette guérilla urbaine qui perdure et à laquelle s'ajoutent les nombreuses agressions, émanant de la population musulmane à l'encontre des juifs depuis la seconde intifada, de nombreuses villes de France voient leur communauté s'étioler depuis 2002 puisque beaucoup sont ceux qui, forts de l'expérience malheureuse de leurs aînés, préfèrent prendre les devants et immigrer pour la plupart en Israël, et pour une minorité, en Amérique du Nord. Il faut d'ailleurs souligner que ces derniers sont à présent très nombreux à venir s'installer en Israël suite à la crise financière mondiale qui a frappé de plein fouet les Etats-Unis de 2007 à 2010. Là encore, c'était couru d'avance… Et pourtant, tous ces événements ne sont rien au regard de ce qui attend la France au lendemain des prochaines élections présidentielles et législatives, lorsque le visage du pays sera profondément métamorphosé avec un président juif et une vague de députés d'extrême-droite… Là, petit à petit, les quartiers vont s'enflammer et les évènements, au fil des semaines, se précipiter. Tout comme leurs concitoyens de confession chrétienne dont les cimetières et lieux de culte sont victimes de très nombreuses profanations (une tous les deux jours !), les membres de la communauté juive de France vont devoir affronter une guérilla très violente et particulièrement difficile, pour les représentants de l'ordre, à maîtriser. Face à la menace à laquelle ils vont être confrontés, quasiment du jour au lendemain, ils n'auront d'autre choix que de partir au plus vite vers le seul pays prêt à les accueillir sans condition, en n'emportant que ce qu'ils auront eu le temps de sauver… Cela ne vous rappelle t-il rien ? Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Santé et bien être Retrouvez la forme avant le printemps N’attendez pas le retour des beaux jours pour que votre joie de vivre revienne. Si la dépression saisonnière s’est emparée de vous cet hiver, suivez ce programme revivifiant.

Evitez les carences Les études ont prouvé qu’une alimentation carencée en minéraux et vitamines pouvait conduire à la dépression. Tournez-vous donc vers les fruits et légumes ainsi que les graines riches en oméga 3 comme les graines de lin. Et ayez la main légère sur les aliments qui, consommés avec excès, favorisent l’apparition de l’état dépressif comme le sucre, le café et l’alcool. Et pour que chacune de vos journées reste ensoleillée, inspirez-vous par exemple des quelques idées recueillies dans le petit guide "Une idée positive par jour", Ed. Chène.

Du repos pour retrouver son dynamisme Rien de tel que le repos pour se régénérer. Siestes, relaxation, méditation toutes les méthodes sont les bienvenues pour repartir du bon pied. Ressourcez-vous au hammam Le lieu idéal pour faire le vide et redécouvrir le plaisir des sens. Allongé sur le marbre de la salle chaude, vous respirerez lentement la vapeur d’eau parfumée aux huiles essentielles. Vos muscles se relâcheront complètement pour permettre une relaxation totale. Après un gommage et un massage aux huiles chaudes, vous dégusterez, emmitouflé dans un linge de coton, un thé à la menthe dans la salle de repos. Esprit zen garanti.

LES vERTUS DE NOS PLANTES Découvrez les bienfaits des plantes pour votre forme, votre beauté et votre santé. Thym, lavande, menthe, camomille… Familières et faciles à cultiver, ce sont des classiques aux multiples bienfaits curatifs. A chacun sa plante

Chouchoutez votre sommeil Préparer son sommeil est un véritable rituel. Une heure avant de sombrer dans les bras de Morphée, servez-vous une tisane à la fleur d’oranger, excellente pour préparer le corps à l’endormissement. Misez sur les lumières tamisées et évitez les activités qui accélèrent le rythme cardiaque. Un film ou un bon livre sous la couette seront les bienvenus.

Le thym, un bon antiseptique La star de la ratatouille a plus d’un atout : c’est un antiseptique pour traiter les infections pulmonaires, les maux de gorge et le système digestif. Antiviral, diurétique, le thym soulage aussi les rhumatismes.

Des activités vitaminées C’est prouvé, une activité physique régulière permet de vous sentir bien dans votre corps et votre esprit. Elle permet au cerveau de sécréter l’endorphine, l’hormone responsable de la sensation de plaisir. Et pour garder le rythme pendant l’effort préparez vous une playlist vivifiante. A vos marques, prêts, savourez !

La verveine, un effet sédatif La tisane préférée de nos grands-mères. Elle combat l’anxiété et a aussi sa place en cas de migraines ou de rhumatismes. Ses propriétés stomachiques soulagent les maux de ventre. La lavande, un pouvoir drainant Bien connue pour ses vertus relaxantes, la lavande stimule l’élimination des toxines. Elle favorise le sommeil, apaise les maux de tête et soulage aussi les douleurs musculaires.

Faites le plein de lumière Ne manquez pas l’occasion de profiter des quelques rayons de soleil. C’est en effet à cause du manque de lumière que la dépression saisonnière s’installe. Si vous ressentez les symptômes de cette maladie chaque année, pensez à la luminothérapie, une cure de soleil artificielle à faire chez soi.

La camomille, amie des femmes Ses petits pompons jaune tendre, appelés matricaires, sont très parfumés à condition d’être peu infusés. Ses fleurs ont des propriétés digestives et antidouleurs, en particulier pendant les règles. La menthe, une digestion facile Contrairement aux idées reçues, elle n’empêche pas de dormir et on apprécie ses vertus digestives. Elle s’attaque aux spasmes, nausées, ballonnements et autres douleurs épigastriques. Il existe des centaines de variétés de thé à travers le monde. Star incontestable, le thé vert est le plus réputé et possède le plus de propriétés thérapeutiques, particulièrement reconnues en Chine et au Japon.

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Psycho Les enfants sont le miroir des parents ! Tel était l'arrière-plan au moment ou les acteurs de l'épisode de Pourim sont entrés sur la scène de l'histoire. L'événement qui enclencha le décret programmant le génocide du peuple juif (D.ieu préserve) en un jour à travers 127 contrées, fut que Morde'hai refusa catégoriquement de se prosterner devant Aman ce qui provoqua qu'Aman fulmina furieusement contre Morde'hai et tout le peuple juif !

elui qui veut analyser la génération doit examiner les faits et gestes des enfants! Nous sommes souvent stupéfaits face à une phrase dite par un enfant, en effet, avec une grande naïveté et simplicités ils sont capables d'avouer de nombreuses conduites déplacées, choses qui feraient rougir plus d'un adulte! Ils ont la capacité de saisir des finesses en exprimant leur compréhension de l'événement avec une grande minutie, loin d'être si simplette que cela !

En vérité le fait de ne pas se prosterner devant Aman n'incombe qu'à Morde'hai, alors pourquoi punir l'ensemble du peuple ?

Nous sommes au lendemain de la destruction du premier BetHamikdach, rasée par Nabuchodonosor, le peuple juif était brisé, éclaté et troublé.L'étude de la Tora renaissait à Babylone, mais des éminents du peuple se demandaient si appartenant à une nation chassée par son D.ieu de sa terre, Lui devaient-ils encore soumission ?

Et Aman comprend, qu'il est impossible de transformer un idéal par la dictature et que seul la destruction, aveuglé dans un dessein diabolique, pourra apporter une vraie solution, et pour cela il prend l'engagement de commencer par les enfants! (D.ieu préserve).

Le roi Cyrus décida de reconstruire le temple malgré le harcèlement des nations hostiles entourant Jérusalem, mais cet élan ne dura pas longtemps, il changea de politique et interdit aux juifs de se rendre en terre d'Israël. Le règne de Cyrus ne persista pas, et en 3392 le roi Assuérus pris la tête du vaste empire perse. Le nouveau roi n'était pas un ami des juifs, bien que l'impression répandue parmi nous soit que c'était un aimable ivrogne manipulé par Aman. Nos sages confirment qu'il était tout à fait malfaisant et qu'il détestait les juifs encore plus qu'Aman !

Et chose incompréhensible, c'est à ce moment bien précis, face à la menace journalière condamnant toutes conduites fidèles aux judaïsmes, que l'ensemble de cette génération décide de faire don de leurs vies s’il le faut, afin de préserver notre tradition, pas seulement Morde'hai et Esther, comme couramment véhiculé dans nos communautés. Cela va être la première fois depuis le don de la Tora que le peuple d'Israël va concrètement s'engager et ainsi défier le pouvoir perse au prix de leur vie pendant une année, afin de maintenir et développer la vie juive de cette génération !

Février-Mars 2011

En fait, l'atteinte envers Aman par Morde'hai n'a rien de personnel, elle n'est que le résultat d'un sentiment purement juif, une étincelle Divine habitant chacun d'entre nous, empêchant l'acte d'idolâtrie, symbole de rupture avec notre Créateur !, c'est cette analyse approfondie qui pousse Aman à s'en prendre à l'ensemble d'Israël et non pas qu'à Morde'hai !

Evidemment les enfants de cette génération ont le premier rôle dans cet acte de courage ! Et c'est grâce à la détermination des enfants dans cet acte héroïque qui va transformer cette menace en un levier géant qui va propulser toute la génération à préserver le lien éternel avec D.ieu, devenant ainsi un modèle dans l'histoire juive. Ne sous estimons pas nos enfants ! Rencontrer un enfant dans la rue, voir comment il est habillé, comment il marche, mange et parle reflète ce qui l'habite; honnêtement on voudrait tous être rassuré quant à l'avenir de nos enfants. Cette responsabilité nous incombe, ils n'attendent que cela que de pouvoir arborer la beauté de notre tradition et être noble de leur tora. Nous n'avons rien à apprendre des nations du monde au contraire, leur influencent ne cesse de nous affaiblir, nous devons être un peuple qui donne un ton d'espoir au monde et pas comme les récentes images a travers le globe qui dévoilent le chaos total. Nous avons tous en nous, n'envoyons pas nos enfants a la recherche d'une illusion, fruit de notre faiblesse et faisons preuve nous aussi d'un acte héroïque en les préservant des mensonges de ce monde, mais surtout en laissant libre expression de la foi qui les habite! C'est ce mérite et cette prise de conscience que nous fêtons avec beaucoup de Le'haim (vie), souhait sincère exprimé de nombreuse fois lors du festin de Pourim. Nous avons tous la responsabilité de véhiculer notre Tora pour l'amour de nos enfants, seule garantie de l'histoire d'un peuple qui depuis la nuit des temps ne cesse d'être poursuivie pour une seule et unique raison : l'attachement a son D.ieu! Faisons germer cet attachement afin que nos enfants reflètent une génération vivante possédant un vrai futur ! Pourim Samea'h Rav CHalom Barchichat

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Février-Mars 2011

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Voyage et découverte

Escapade Romantique à

Séville

ev Ha’ir en collaboration avec l’agence Espace Organisation vous invite à découvrir la capitale de l’Andalousie : Séville. Partez donc à la découverte des sites incontournables de la ville, avec nos coups de cœur, nos itinéraires conseillés ainsi que quelques lieux insolites où s’attarder. Et pour finir, nos bonnes adresses et toutes les infos pratiques pour organiser votre séjour. Séville avec ses hôtels ses monuments son histoire est une ville avec un charme particulier. Avec ses ruelles étroites, ses couleurs et odeurs font de cette ville une merveille de romantisme. Séville forme, avec Grenade et Cordoue, le "triangle historique andalou". Mais elle est considérée comme l’une des plus belles villes d’Europe. Quartier de Santa Cruz : L'actuel quartier de Santa Cruz constitue une partie de l'ancienne juiverie (Judería) de Séville. L'existence d'un ghetto juif à cet endroit n'est attestée que depuis l'époque chrétienne. Sous la domination musulmane, la zone de la juiverie médiévale, comprise entre la Puerta de Jerez (près duGuadalquivir) et la Puerta de la Carne (plus au nord-est, près de l'église Santa María la Blanca, ancienne synagogue), était connue sous le nom de Quartier de l'Alcázar de la Bénédiction Triana est le berceau du Flamenco. Le quartier est connu pour être traditionnellement un quartier d'artisans, spécialisé notamment dans l'art de la poterie et des azulejos. Il est également célèbre pour ses toreros et ses chanteurs et ses danseurs de flamenco, dont il est considéré comme le berceau. Triana a longtemps été le quartier gitan de Séville. Ils ont été expulsés vers les banlieues dans les années 1970. Le jardin de l'Alcazar : La fin d'après-midi est l'heure idéale pour profiter des parcs et jardins de Séville. Chaque printemps, celle qu’on surnomme la " ville de l'oranger " exhale de ce parfum fruité qui imprègne les rues. La plupart du temps, les jardins de Séville sont paisibles et cachés. Le Parc naturel de la Sierra Norte : Entre zen attitude et activités sportives Le parc national de la Sierra Norte vous offrira donc une expérience inoubliable, côté promenade pour les plus « zen » d’entre vous, qui se laisseront aller à de douces randonnées à pied, à cheval ou en vélo. Fleuve Guadalquivir : Le Guadalquivir est qualifié de grand fleuve Andalou. Il traverse plus de 650 kilomètres avant de se jeter dans l’Océan Atlantique. Il est paisible et fait partie intégrante de Séville. Qu’il est bon de se retrouver au bord du fleuve en fin de journée pour s’y promener, jouer de la musique, prendre l’apéro ou tout simplement s’allonger pour profiter des derniers rayons de soleil. On y voit aussi les bateaux de croisières qui partent pour un dîner romantique, les kayaks qui jouent avec les remous ... Mais quand le soleil se couche, le Guadalquivir s’endort, les deux rives sont en fête et les sonorités du flamenco résonnent! Arenal, le quartier des Toreros Voilà le quartier emblématique des Toreros et des Aficionados, car c'est là que se trouvent les arènes

Février-Mars 2011

de la Real Maestranza, bâties entre 1761 et 1881, où ont lieu aujourd’hui les courses de taureaux. Théâtre de la Real : Siège de l'Orchestre symphonique de Séville. Vous pourrez y admirer, toute l’année, de brillants spectacles de danse et d’opéras lyriques. La "tour de l'or" : Tout près du théâtre, la célèbre Torre del Oro fascine tous les jours des dizaines de touristes. On peut apercevoir la « tour de l’or » depuis la rive du fleuve, majestueuse. Edifiée par les Maures en 1220, elle est située à l'extrémité de l'ancienne muraille de fortifications, et protégeait jadis le port des navires ennemis et des invasions Le Parc naturel de Doñana : C’est la plus grande réserve naturelle d’Europe. Situé au sud est de la ville. Le parc possède une flore impressionnante. Côté faune, vous y observerez surtout une grande variété d’oiseaux, beaucoup de rapaces notamment (milan, aigle impérial, vautour etc…) mais aussi des grues couronnées et des cigognes noires. Et comme mammifères, vous y verrez des animaux plus traditionnels comme des mangoustes, des sangliers, des renards, des loutres et même des lynx ibériques ! Le parc Isla Magica : Seul parc thématique au monde situé en plein cœur d’une ville, recrée le Séville de 1492, ce qui coïncide avec la découverte de l’Amérique, période symbolique pour la ville puisque Christophe Colomb était parti du port de Séville. Les visiteurs peuvent ainsi voyager dans le Séville du XVIe siècle, explorer le Nouveau Monde et jouir de spectacles surprenants et grandioses. SHOPPING : Séville regorge de marché aux puces où vous pourrez acheter vêtements, artisanat à très bon prix. Le plus typique de la région est sans aucun doute celui d’El Jueves. Mais il est aussi le plus ancien, puisqu’il date tout de même du XIIIe siècle ! En plein cœur de la vieille ville, sur la rue de Féria, vous pourrez découvrir toute la culture andalouse traditionnelle. Climat La province de Séville jouit d’un climat méditerranéen. Sa température moyenne annuelle se situe entre 18 et 20°C, et bénéficie d’un très grand nombre d’heures de soleil tout au long de l’année (environ 3000). Les hivers sont doux et les étés secs et chauds.

Adresses utiles Office national espagnol du tourisme 4, rue Decamps, 75116 Paris Tél. : 01 45 03 82 50 www.spain.info Ou dormir , où manger ? Hôtel Center Seville avec l’agence Espace Organisation L´hôtel, considéré comme un des meilleurs de sa catégorie, est situé dans un quartier de Séville propice à la détente. Vous rejoindrez le centre-ville avec ses bars, ses restaurants et la vie nocturne en quelques minutes de marche. Hôtel élégant de 4 étoiles construit en 2003 dispose d´un bâtiment principal de 14 étages avec 233 suites. Un bar, un pub et un restaurant panoramique. Côtés loisirs : Le Sevilla abrite une salle de remise en forme. Vous pourrez également profiter de la piscine du sauna et du jacuzzi de l'hôtel.

Les dates : du 9 au 16 mai 2011 Circuit Andalousie avec l’agence Espace Organisation : Séville – Granada – Malaga 1390€ en chambre Double Supplément Single : 490€ • Le vol direct Paris /Madrid – Malaga/Paris • Hébergement en Hôtels 4* sup • 2 superbes après midi de détente au spa du Beatriz Palace • La Demi-Pension • Les transferts • L’assistance francophone • Les visites des sites Juifs • Les visites des villes et de leurs Sites Infos Pratiques et Brochure complète sur demande : Espace organisations 37 allée de la Toison d'Or 94000 Créteil Téléphone : 01.43.39.88.99 Fax : 01.43.77.70.59 www.espaceorganisation.com

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Où partir à Pessah ? FRANCE Bellambra Club, avec Maxime Cohen : le verdon - alpes du hautes - provence vOIR PAGE 11 village exclusivement réservé pour l’occasion - beth din de paris – chef de cuisinier alone gonen de tel aviv – grand spectacle avec le chanteur chimi tavori et ses enfants – mimouna grandiose www.acci-bastia-corse.com - contact : maxim cohen – 04 95 37 02 21 – 06 10 36 51 56 la Tôque d’Argent - Hôtel Pullman - Palm Beach Marseille 4* vOIR PAGE 2 Du lundi 18 au mercredi 27 avril - synagogue sur place, sédarim avec ‘hazan,soirées à thème, animations culturelles et cultuelles cours et conférences par d’éminents rabbanim, soiree mimouna pour les clients de l’hôtel,salle de fitness, sauna solarium, institut de beauté, piscine extérieure ,mini-club enfant à partir de 4 ans, garderie (uniquement sur demande), visite des calanques, randonnée, escalade, location de vélos, équitation, sports nautiques, plages privées. tarifs et formule surs : pessah-2011.com . contact : yoni bitton : 06 22 712 360 – 04 91 412 412 Alef Loisirs - Hôtel la Brunerie - les 2 alpes 3600 vOIR PAGE 9 Présence du grand Rabbin Sitruk et du Rav Ariel Gay cacher lamehadrin sous la surveillance du Rav Yossi assaraf, roch kolel yeh'avé daat - piscine et espace détente, un encadrement emprunt de qualité et dévouement sera mis à disposition des enfants afin qu'ils passent d'heureuses et constructives vacances. 01 74 900 570 - 06 14 37 76 50 ou par mail : contact@alefloisirs.fr villa Massalia - Marseille 4* - L’amib Et Royal Traiteur vOIR PAGE 19 du lundi 18 au 27 avril - golf avec vue sur mer et le magnifique parc borély : 17 ha de jardins, un grand lac et sa roseraie, pistes de jogging, de rollers, des jeux d’enfants...spa le «siwa» en accès direct depuis votre chambre piscine couverte/ ext.chauffée à 27° toute l’année, activités nombreuses : visite des calanques, randonnée,escalade, location de vélos, équitation, sports nautiques, plages privées. www.pessah-marseille.com - Martine Bendayan - tel : 06 03 900 780

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MAROC Ryad Mogador 5* - maroc * Dan Club - 06.16.76.66.12 vOIR PAGE 19 all inclusive Marrakech Raphael Dahan 06.25.06.26.18 - Est Air voyages : 01.40.18.99.00 relaxation et bien-être dans le spa de l’hôtel où vous découvrirez les soins traditionnels marocains, avec sauna, hammam, jacuzzi, et soins de beauté. Un centre de balnéothérapie et fitness, traiteur cookies, une cuisine traditionnelle, gastronomique, raffinée et abondante. mimouna féerique.

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LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80

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Un Zest de Culture

A LIRE

CELA NE SERA PAS UN RêvE Line Meller-Saïd

Editions JeanPaul Bayol - Préface de Benjamin Stora - Prix : 14,16 €

Née au tournant du 19ème et du 20ème siècle dans une famille juive établie à Radomsk, en Pologne, Léa, subjuguée dès l’enfance par les légendes biblique et soutenue par l'idéal d'un mouvement de jeunesse, poursuit avec entêtement le projet d'un départ vers la Palestine de l'époque. En 1924, contre la volonté de sa famille, elle s'embarque pour la terre ancestrale où elle rejoint son fiancé Abraham. Le récit la suivra jusqu’à sa mort en 1975, à travers les bouleversements et les crises de cette région du monde avant et après la création de l’état d’Israël. Sa famille entière sera victime de la barbarie qui s’abat sur l’Europe. Après avoir sombré dans un état de prostration désespéré dont la tire la révolte de sa fille aînée, Léa consacrera son temps et ira jusqu’au bout de ses forces pour aider les rescapés des camps d’extermination et pour que vivent les rêves de sa jeunesse.

J'Y CROIS PAS ! UNE RéPONSE à STéPHANE HESSEL à LA DEMANDE DE RENAUD CAMUS

Orimont Bolacre - David Reinharc & Parti de l'In-nocence - Prix : 3,90 € Répondre à Stéphane Hessel est très difficile. Son passé de résistant, sa carrière, sa notoriété, son âge et maintenant son formidable succès ne laissent en face de lui que portes ouvertes, plateaux de télévision accueillants, meilleures places aux étals des librairies, articles enthousiastes. On peut cependant trouver les indignations suggérées par M Hessel un peu prévisibles, et surtout nettement sélectives. Ainsi, les silences et les partis pris de l’auteur d’Indignezvous ! peuvent-ils à leur tour susciter sinon l’indignation du moins l’effarement suggéré par le titre J’y crois pas ! Pourtant, malgré cet effarement, le livre, que l’auteur a voulu de même format que l’ouvrage auquel il répond, est d’une grande fermeté mais reste courtois et même respectueux, sans polémique vaine ni attaque personnelle. Il a été écrit d’une seule traite sous le coup d’une inspiration ardente.

A VOIR

ALfRED NAKACHE, LE NAgEUR D'AUSCHwITz Dvd De Christian Meunier - Prix : 13,99 €

Alfred Nakache était un phénomène. Adolescent, il quitte son Algérie natale pour aller s'entraîner à Paris et entamer une brillante carrière de nageur. Très vite, il collectionne les podiums et les records. Il devient un champion, une vedette. La guerre survient, puis l'exode en zone " non occupée ", l'arrestation à Toulouse et les camps. Toute sa vie est bouleversée mais lui ne change pas : humain dans les bassins, humain dans la vie, humain dans les camps. Le retour à la liberté est difficile - sa femme et sa fille ne reviendront pas de Buchenwald - mais sa force vitale est hors du commun. Il la mobilise tout entière en vue de la reconquête de ses titres. Et il y parvient. Titres et records pleuvent à nouveau : deux records du monde, un record d'Europe, deux records de France ; et il est champion de France à cinq reprises. La trace que Nakache laisse sur la terre dépasse largement le domaine sportif, il est à lui tout seul un symbole de vie.

SANS IDENTITé

Jaume Collet-Serra - Thriller , Action - Durée : 01h50min

Avec Liam Neeson, Diane Kruger, January Jones, Alors qu'il est à Berlin pour donner une conférence, un homme tombe dans le coma, victime d'un accident de voiture. Plus tard, une fois réveillé, il apprend qu’un autre homme a pris son identité et cherche à le tuer. Avec l’aide d’une jeune femme, il va tout mettre en œuvre pour prouver qui il est.

SPECTACLES DANY BOON : "TROP STYLE" One man/woman show • Le 29/03/2011 à 20h30 LE DOME 48,Av St Just 13004 MARSEILLE 04

KATIE MELUA : • Le 21/03/2011 à 20h LE DOME MARSEILLE

JOYCE JONATHAN : KATIE MELUA

Février-Mars 2011

• Le 09/04/2011 à 20h30 à l’ESPACE JULIEN 39, Cours Julien MARSEILLE 06

LENY SELLAM 58

LENY SELLAM "DES MAUX EN L'ERE" : • One man/woman show - du 15/02/2011 au 19/03/2011. THEATRE DE LA FONTAINE D'ARGENT 5 rue Fontaîne d'Argent - 13000 AIX EN PROVENCE

Au cœur de la Communauté Juive de Marseille / Provence

Tout le monde en rit avec Sadoc Gâteau d'annifersaire C'est une petite fille qui va à la boulangerie pour commander un gâteau d'anniversaire : - Bonvour madame,ve voudré un gâtô d'annifersaire f'il vous plait. - Oui bien sûr, qui fête son anniversaire ? - Ma ptite foeur ! - Ah et il faut mettre un nom sur le gâteau? - Moui,pétale ! - Oh, c’est joli comme nom et qui a eu cette idée? - Ben fé parce que aprés fa naissance,ma ptite foeur était sous un arbre dans fon berfeau et une pétale est tombée dedans alors on l’a appelé pétale! - Ah et toi, c'est quoi ton nom ? - Poutrelle !

- C'est bien, je suis sûre qu'elle va être vraiment heureuse. - Et toi ? demandent les deux cigognes à la troisième. - Moi ? Je vais juste là, à côté, au couvent. Je ne leur apporte jamais rien mais j'adore leur foutre la trouille....

Ca rend sourd L'instituteur : - Thomas, dis-moi un peu qui d'entre vous est venu hier voler des pommes dans mon pommier? Thomas : Je ne vous entends pas bien monsieur, vu que je suis sur le dernier banc de la rangée. L'instituteur : C'est ce qu'on va voir ! Viens ici t'asseoir à ma place. J'irai m'asseoir à la tienne et à ton tour, tu me poseras une question.Ils échangent leur place et Thomas fait ce que l'instituteur lui a demandé. Maître, qui est venu dormir avec maman alors que papa était de service de nuit? L'instituteur : Tu as raison Thomas, on ne comprend rien ici dans le fond!

Deux adolescents font des projets d'avenir : - Moi,dit le premier,je rêve de gagner un million par mois comme mon père... - Il gagne un million par moi, ton père ? s'étonne l'autre. - Non,reprend le premier, mais il en rêve aussi !

Trois cigognes Trois cigognes se rencontrent dans le ciel et se demandent les unes aux autres - Tu vas où ? - Je vais chez un couple qui essaye d'avoir un enfant depuis 10 ans.... Je leur apporte une petite fille. - C'est cool ! - Et toi ? - Je vais chez une dame qui n'a jamais eu d'enfants. Je lui apporte un petit garçon !

Février-Mars 2011

Encore une histoire de belle-mère... Un prisonnier d'un pénitencier très dur discute avec un nouveau: - Moi, j'ai pris 10 ans pour escroquerie, et toi? - 20 ans pour secourisme. - Arrête, tu déconnes, personne n'a jamais pris 20 ans pour secourisme, même pas un an ! - Si, si : ma belle- mère saignait du nez, alors je lui fai fait un garrot autour du cou pour arrêter l'hémorragie.

Le répondeur téléphonique des grands-parents Bonjour, nous ne sommes pas là pour le moment, mais vous pouvez nous laisser un message après le bip sonore : -Si vous êtes l’un de nos enfants, tapez 1 -Si vous avez besoin qu’on vous garde les enfants, tapez 2 -Si vous voulez qu’on vous prête la voiture, tapez 3 - Si vous voulez qu’on vous lave et repasse le linge, tapez 4 - Si vous voulez que les petits dorment à la maison, tapez 5 -Si vous voulez qu’on aille les chercher à l’école, tapez 6 - Si vous voulez qu’on vous prépare des gâteaux, tapez 7 - Si vous voulez venir tous manger à la maison, tapez 8

- Si vous avez besoin de sous, tapez 9 - Maintenant, si vous êtes un de nos amis, vous pouvez parler ! PLACE AUX DEvINETTES Pourquoi les hommes sifflent mieux que les femmes ? Parce qu'ils ont une cervelle d'oiseau. Quelle est la différence entre un homme et une tasse de café? Il n'y en a pas, les deux tapent sur les nerfs.

Contactez zadoc au 0149800254 ou au 0620334496 il égaiera votre Soirée

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Les Délices de Magali Nems aux légumes Ingrédients pour 4 personnes 2 carottes - 1 belle cougette - 1 tête de brocolis - 1 petite boite de champignons de paris entier 1/2 cuillère à café de purée de piment (concentre de tomates et poivre rouge) sel - poivre - 12 petites galettes de riz • Couper tout les légumes en julienne (petits morceaux pour le brocolis) • Dans une sauteuse, commencer par faire cuire les carottes 5mn avec un peu d'eau, puis ajouter les autres légumes. • Ajouter sel, poivre et purée de piment. (bien mélanger ce dernier) • Surveiller la cuisson, les légumes doivent être cuits mais encore légèrement croquants. • Réaliser les nems avec les galettes de riz. • Faire griller les nems à la poêle. • Tout ceci peut être réalisé quelques heures à l'avance. Vous n'aurez plus qu'à réchauffer les nems au four à 150° avant de servir. • Originalité et succès garanti ! NB : vous pouvez également mettre une feuille de menthe dans chaque nem !

Boulettes de poisson en sauce tomatée Ingrédients pour 4 personnes 500g de filet cru de poisson blanc coupé en dés 1 œuf - 2 échalotes vertes hachées 1 c. à soupe de persil ciselé - 1 c. à soupe de coriandre ciselée - 50g de chapelure 1 pincée de stigmates de safran infusés dans 1 c. à soupe d'eau chaude 3/4 de c. a thé de sel (ou moins) - Poivre noir du moulin Sauce tomate 500g de tomates fraiche ou boites de tomates pelées 1 oignon haché - 60ml d'huile d'olive 2 gousses d'ail finement haché - 1 c. à thé de paprika - 1/2 c. à thé de harissa 1/2 c. à thé de cumin moulu - 1 c. à thé de sucre - Sel et poivre du moulin • Mixer tous les ingrédients des boulettes de poisson ensemble au robot ou au bras mélangeur jusqu'à obtenir une consistance lisse. Façonner des boulettes de grosseurs égales dans la paume de vos mains, les déposer sur une plaque et les réfrigérer pour qu'elles deviennent un peu plus ferme. Pendant que les boulettes reposent au frais, inciser les tomates et les faire blanchir dans l'eau bouillante, puis les refroidir à l'eau glacée et les peler. Les couper en deux, les épépiner puis les tailler en dés. Mettre l'oignon et l'huile dans une casserole et faire cuire 5 mn à feu moyen. Ajouter l'ail, le paprika, l'harissa et le cumin, remuer quelques secondes avant d'ajouter les tomates, le sucre et (si vous utilisez des tomates fraîches uniquement) 250 ml d'eau. Saler et poivrer, porter à ébullition et laisser doucement mijoter 15 mn à couvert. Vous pouvez à cette étape broyer la sauce si vous désirez une sauce lisse. Ajouter les boulettes de poisson tout doucement en les nappant délicatement de sauce. Attendre la prise d'un léger frémissement puis baisser le feu. Laisser mijoter 20 minutes, à couvert, à feu très doux.

Mousse au chocolat Ingrédients Pour 6 personnes 200 g de chocolat noir - 7 blancs d'oeufs (voir 8 si les oeufs sont petits) 1 pincée de sel • Faites fondre le chocolat. Montez les blancs en neige. Versez le chocolat fondu sur les blancs montés en neige (ne pas faire l'inverse) et mélangez doucement avec une spatule. Réservez au frais pendant 2 à 3 heures et servez. Pour une mousse encore plus savoureuse on peut rajouter dans le chocolat fondu quelques grains de café instantané ou la liqueur de votre choix.

Février-Mars 2011

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LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80 LEv HAIR STUDIO : 06 18 98 61 80

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