ÉTÉ 2016
Petit guide
sur les bienfaits de l’entraînement
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idées de cocktails pour cet été
Faire confiance à papa Le monitorage, à quoi ça sert ?
Pourquoi consulter un ostéopathe
dans les premières semaines de vie du nourrisson
+ Qu’est-ce que l’accompagnement périnatal
Sommaire Volume 18.1 | Été 2016
18 Chaque mois 07 Éditorial 08 Concours 10 Trouvailles 11 Lectures 51 Bonnes adresses 66 Carnet d'adresses
dossier 12 L’accompagnement périnatal et familial une approche avant-gardiste et bienveillante 16 Faire confiance à papa
psycho 18 Grossesse et accouchement pour que papa prenne sa véritable place 22 La colère, comment prévenir et désamorcer
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Sommaire Volume 18.1 | Été 2016
santé 26 Démystifions le monitorage 28 Mollets en feu et autres crampes musculaires durant la grossesse 32 Les douleurs de grossesse et la chiropratique 36 Pourquoi consulter un ostéopathe dans les premières semaines de vie de bébé ? 40 La grossesse, un moment pivot
forme 44 Comment la relaxine affecte-t-elle l’entraînement prénatal 48 Les bienfaits de l’activité physique durant la grossesse
allaitement 52 Allaiter, oui, mais combien de temps ?
nutrition 56 Rapide, léger et santé : un vrai délice 62 Quoi boire cet été ?
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consommation 64 Profiter des cocktails tout l’été, même enceinte !
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Volume 18.1 | Été 2016
suivez-nous dès aujourd'hui ! Président Frédéric Couture fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 VP développement des affaires Mélanie Lebeault melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211 Communications et marketing Mireille Gendron mireille@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 204 Direction artistique Z communications Photographies (sauf indication contraire) © Shutterstock. Tous droits réservés Collaborateurs Laithicia Adam, Michel-Jacques Bergeron, Marie-Caroline Bergouignan, Chloé Boèhme, Sébastien Brassart, Émilie Gaignard, Joseph Gill-Lussier, Annie-Êve Gratton, Christine Hodgson, Geneviève Jetté, Nicolas Lacroix-Pépin, Mélanie Magnan, Joëlle Malenfant, Véronique Paquin, Nancy Richard et Hélène Renaud Réviseure Cassandra Poirier Ventes Nationales Frédéric Couture fredc@lexismedia.ca 514 394-7156 poste 201 Ventes Québec Mélanie Lebeault melanie@lexismedia.ca 514-394-7156 poste 211
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Édito
Ah ! Sentir les chauds rayons de soleil sans avoir à empiler les couches de vêtements, c’est carrément revivifiant ! Enfin, l’été se pointe le bout du nez, et avec lui l’occasion de profiter pleinement de sa grossesse en attendant que bébé se montre, lui aussi. La saison estivale est propice à la pratique d’activités douces à l’extérieur. Les bienfaits d’une activité physique adaptée sont nombreux, nous le rappelle Laithicia Adam, notre coach familiale, mais quelques recommandations restent à suivre. La clé : écouter son corps et ses limites! Lors de la grossesse, la relaxine, une hormone qui ramollit entre autres les ligaments, assouplit le corps. Christine Hodgson nous dit comment adapter notre entrainement prénatal pour prévenir les blessures et les inconforts. Outre la relaxine qui fait son œuvre, les changements (hormonaux, posturaux, etc.) sont nombreux dans le corps de la femme qui doit sans cesse s’adapter lors de la grossesse. L’ostéopathie reste une alternative intéressante lorsque de petits
inconforts peuvent survenir ou tout simplement en prévention. Joseph Gill-Lussier, ostéopathe, nous dit tout sur cette médecine douce. Et saviez-vous que de plus en plus de bébés consultent un ostéopathe dans leurs premières semaines de vie ? Sébastien Brassart nous dit quels en sont les avantages pour nos petits bouts de chou. Nous abordons également dans cette édition la place du papa lors de la grossesse, de l’accouchement et des premiers mois de vie de bébé. Annie Ève Gratton, notre coach PNL, explique comment le père peut créer un attachement affectif fort avec son enfant, alors qu’il est encore dans le ventre de maman, grâce au touché haptonomique. Et qui dit été, dit bien sûr cocktails… ou plutôt mocktails, pour vous mesdames! Vous retrouverez dans cette édition des idées de breuvages non alcoolisés, mais avec tout le côté festif des sangrias et margaritas ! Santé ! Tout cela et bien plus dans cette édition de Grossesse !
Bonne lecture ! Été 2016 | 7
Concours
Quelles activités faites-vous pour garder la forme
durant votre grossesse? Partagez votre opinion et courez la chance de remporter un portebébé Poco AG Plus de Osprey d’une valeur de
400$ Pour participer au concours, répondez à notre question par courriel à l’adresse concours@lexismedia.ca en inscrivant «concours GROSSESSE» dans la boîte d’objet du message.
Coiffé d’un pare-soleil escamotable pour garder la tête de l’enfant à l’ombre pendant que vous poursuivez votre route, il comporte aussi un coussinet-bavoir intégré, un siège ajustable et un harnais tout doux qui ne compresse pas. Une véritable nounou !
Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
Nous vous demandions : Quelles sont vos méthodes de relaxation depuis que vous êtes enceinte? Félicitations à notre gagnante, Véronique Thibault Poulin de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, qui remporte un ensemble de soins de la peau offert par Marcelle pour Thym Maternité d’une valeur totale de 100 $. Réponse de la gagnante : Bonjour, je vis présentement avec plusieurs inconforts liés à ma grossesse. Mon moyen de relaxation numéro 1, prendre un bon bain d’eau tiède chez ma mère (son bain est énorme) et quoi de mieux que de se faire dorloter par elle pendant que mon conjoint est au travail. Mon moyen numéro 2, écouter de la musique pas trop forte en méditant et me massant le ventre. En dernier lieu, moyen numéro 3, pyjama, télésérie favorite, une bouteille d’eau à la main, collée collée sur mon conjoint, me procure du bonheur et un moment de détente assuré ! 8 | www.grossessemagazine.ca
Trouvailles
1. Oh que c’est pratique ! Le capuchon de bébé de Bellybedaine est parfait pour les temps frais. Avec son rebord qui descend sur les épaules, son cou est très bien protégé. Il s’agit d’une parfaite combinaison de chapeau et cache-cou. Il est disponible en grandeur unique (3-18 mois selon la tête de l’enfant). Il est fait de polyester-rayonne et spandex, le même tissu que le fameux chandail Kangarooo. Il est également offert en trois couleurs différentes, soit le gris, le noir et le panthère. bellybedaine.com
2. « Je suis une maman tellement géniale »
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Les boutiques Mère Hélène proposent la collection « Je suis une maman tellement géniale », qui comprend tasse, t-shirt et autocollant pour la voiture. Une charmante façon de rendre hommage à celle qui, si souvent, s’est oubliée pour nous ! Bien qu’il soit parmi les plus nobles, le rôle de maman comporte son lot d’épreuves. L’estime de soi en prend un coup quand on a des enfants. Solitude, fatigue et culpabilité ne sont que quelques-uns des défis associés à la maternité. Les mamans subissent beaucoup de pression et sont constamment jugées par leur entourage. Une belle idée cadeau pour les mamans ! merehelene.com
2. 3. 4.
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3. Pour que la baignade soit amusante Le maillot de bain taille unique mini kiwi convient à toutes les baignades et est accepté dans les cours de natation. De la Riviera Maya à la pataugeoire de votre voisin, votre enfant aura le plus joli popotin des environs. Il suffit de l’enfiler sur bébé sans rien y ajouter. Il fait de 12 à 35 lb (de 5,5 kg à 16 kg). Il sèche très rapidement et est conçu pour laisser passer les liquides et pour retenir les petits dégâts potentiels. Vous aurez donc l’esprit tranquille puisque vous ne serez pas le parent responsable d’un changement d’eau à la piscine. De plus, les boutons pression permettent de retirer le maillot facilement en cas de petit dégât. Quoi demander de plus ? boutiquebummis.com
4. Pour dorloter la future maman ! La gamme Blooming belly par ATTITUDE propose des produits faits uniquement d’ingrédients rassurants, sans contaminants, ingrédients cancérigènes ni perturbateurs endocriniens. Les neuf produits de la nouvelle gamme – shampooing, revitalisant, bain moussant, gel douche, nettoyant mousse pour le visage, crème corporelle, huile-élasticité, baume d’allaitement et crème pour jambes lourdes – offrent une solution saine pour dorloter sans risques ni tracas les futures mamans durant cette grande étape de transformation. L’extrait d’argan, un ingrédient riche en acides gras insaturés, antioxydants et autres composés réparateurs, prépare la peau durant les changements occasionnés par la grossesse en misant sur l’hydratation et l’élasticité. labonneATTITUDE.com
Lectures
QUI SE CACHE DERRIÈRE MA VOITURE ? À qui sont ces roues que l’on aperçoit derrière l’avion ? À qui est cette cheminée qui dépasse derrière la moto ? Chaque page a la forme d’un véhicule. Sous chaque véhicule s’en cache un autre… Et c’est à l’enfant de deviner! Un nouveau titre dans cette collection de livres à partager avec son bébé dès 10 mois ! Vincent Mathy, Albin Michel Jeunesse, 2016
LE SOMMEIL DU NOURRISSON C’est dès la naissance que se construit le rapport au sommeil. Saviez-vous que les habitudes adoptées dès notre plus jeune âge déterminent si l’on sera un bon ou un mauvais dormeur ? Les parents ont une responsabilité éducative majeure à assumer dans ce domaine, mais malheureusement, trop peu sont au courant de l’importance capitale qu’aura un bon sommeil sur leur nourrisson et son développement. Grâce à ce livre, vous vous familiariserez principalement avec le fonctionnement d’un sommeil normal et les besoins d’un nourrisson. Brigitte Langevin, Les éditions De Mortagne, 2012
BISCUIT ET CASSONADE AIMENT LE CAMPING Adorables, curieux et pleins de vie, Biscuit et son petit frère Cassonade sont de vrais globe-trotters. Avec eux, les découvertes, les surprises et l’ouverture sur le monde sont aux rendez-vous… sans oublier les rires et la complicité ! Les deux complices ont très hâte de monter leur tente, de se promener dans les bois et de faire griller des guimauves sur le feu. Tout le monde aime le camping avec Biscuit et Cassonade ! Caroline Munger, Les éditions de la Bagnole, 2016
LA FAMILLE, UNE SACRÉE ENTREPRISE Maintenir des relations familiales harmonieuses et satisfaisantes en toutes circonstances, quel défi intéressant et prometteur pour des parents! Cet ouvrage a pour objectif de vous accompagner et de vous soutenir dans cette quête d’harmonie, et de vous inspirer dans la création de projets riches de sens et rassembleurs. Les auteurs ont réuni dans ce livre un large éventail de stratégies et d’outils pratiques, qui vous aideront à considérer les situations dans leur globalité, à dédramatiser les conflits et à faire preuve d’ouverture, tout en vous reconnectant à la raison d’être de votre grande aventure familiale. Annie Germain, Annie Richard et Nicolas Beffort, Les Éditions de l’Homme, 2016 Été 2016 | 11
Dossier
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L’accompagnement périnatal et familial une approche avant-gardiste et bienveillante Par Chloé Boèhme
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Dossier
Qu’est-ce que l’accompagnement périnatal et familial ? C’est une prise en charge relativement courte qui se concentre sur des problématiques concrètes du quotidien. Il se situe entre le conseil et le coaching. Le professionnel propose une écoute sans jugement, bienveillante et active. Il ne se limite à aucune méthode préconçue, car il sait que chaque individu est différent et est à considérer comme un être unique, global et fragile. Il proposera donc un panel d’outils accessibles, dynamiques et des pistes de réflexion qui feront écho à l’énergie des parents en respectant leurs choix de vie, leur culture, leurs limites et leurs besoins. Les parents sont les experts de leurs enfants et c’est en ce sens que l’accompagnant interviendra en permettant à sa clientèle de reprendre confiance en son intuition. Il guide les parents en répondant à leurs questions, leurs inquiétudes tout en leur donnant la possibilité de choisir les processus qui leur ressemblent pour les soulager et les rassurer sur leurs interventions. Son travail prend en considération la sensibilité de l’interlocuteur, il fait donc preuve de flexibilité, de douceur, pour ne pas précipiter le rythme des accompagnés ni les inciter vers une voie unique et subjective. Le but de cette approche, basée sur la communication non violente, est de permettre à la famille et chacun de ses membres de retrouver l’équilibre et regagner son autonomie. L’accompagnement périnatal et familial couvre différentes problématiques : des problèmes d’infertilité, un deuil périnatal, une grossesse anxiogène ou un accouchement traumatique. L’arrivée d’un enfant, le baby blues ou la difficulté d’attachement, puis toute la période de la petite enfance avec ses difficultés en terme d’éducation. Le professionnel en accompagnement travaille avec des partenaires référents dans différents domaines qui ont eux aussi une approche similaire, ouverte et respectueuse pour offrir à leur clientèle une continuité de la prise 14 | www.grossessemagazine.ca
en charge cohérente en traitant la personne dans sa globalité à travers plusieurs sphères. La tête, le cœur et le corps. L’accompagnement est un des points à considérer, mais différentes approches compatibles et complémentaires sont nécessaires parfois pour regagner l’équilibre personnel et familial : accompagnante à la naissance, acupuncteur, ostéopathe, psychologue (avec approche EMDR), nutritionniste, consultante en lactation, orthophoniste et autres. Le professionnel qui choisira cette voie est diplômé soit en psychologie, en relation d’aide, en éducation spécialisée ou autres domaines connexes. Il étudie la famille au sens large et développe quelques sujets de spécialités. On attend de lui qu’il se forme en continu et s’imprègne de différentes thérapies lui-même afin d’apporter aux familles un regard neuf avec des approches modernes et efficaces qui auront été approuvées et vers lesquelles il pourrait les guider si nécessaire. Ainsi, il gardera un œil objectif et l’humilité nécessaire à ses échanges pour toujours considérer avec indulgence sa clientèle et ses expériences de vie. Les bénéfices des consultations s’observent sur le court à moyen terme et n’impliquent pas un travail d’introspection lourd. Les consultations sont réconfortantes, positives et apportent un regain d’énergie aux familles qui peuvent alors aborder et traverser leurs problématiques en toute conscience grâce à des intentions puissantes, des paroles empathiques et fortes qui augmentent l’estime personnelle et sécurisent ceux qui consultent. L’accompagnant se tient disponible pour soutenir la famille si elle en ressent le besoin. C’est un accompagnement court, mais soutenu pour permettre aux personnes de retrouver la sensation d’une relation saine, solide grâce au soutien et la solidarité. Ainsi, ils peuvent redécouvrir ce que représente une relation sûre, fiable où chaque émotion est considérée avec grand soin.
« Les consultations sont réconfortantes, positives et apportent un regain d’énergie aux familles qui peuvent alors aborder et traverser leurs problématiques en toute conscience grâce à des intentions puissantes, des paroles empathiques et fortes qui augmentent l’estime personnelle et sécurisent ceux qui consultent. »
À qui s’adresse l’accompagnement ? Les consultations sont adressées à toute la famille pour un travail d’équipe, car c’est l’interaction familiale qui crée l’équilibre de chacun de ses membres. Du projet de la conception d’un enfant jusqu’à la petite enfance. Chaque étape peut révéler de grandes blessures et difficultés pour un ou plusieurs membres de la famille. C’est le client qui définit le rythme, la fréquence et ce qu’il a besoin d’améliorer en consultation. Le professionnel lui permet d’articuler le mécanisme pour savoir ce qui bloque le processus, mais la réponse viendra toujours de l’accompagné, de ses propres initiatives et prises de conscience. Celui qui accompagne respecte en tout temps le rythme et les choix de vie de ses clients, il propose des ressources, des alternatives et donne une multitude de possibilités choisies grâce à ses lectures, découvertes et interactions dans le domaine. C’est une prise en charge dynamique et très tournée vers les apports extérieurs de toutes sortes, pour ainsi permettre aux familles de faire des choix éclairés. Pourquoi choisir cette approche peu répandue plutôt qu’une thérapie traditionnelle ? L’accompagnement périnatal et familial n’est pas une psychothérapie, c’est une approche tout à fait différente. L’accompagnement est à la pointe des nouvelles techniques et connaissances. C’est une approche moderne qui prend en considération toutes les nouvelles études et les avancées en terme de science. Axée sur la bienveillance, la théorie de l’attachement et la reconnexion à l’instinct, outil puissant qui ouvre aux familles la perspective d’une parentalité consciente et une éducation créative. Aussi, elle est faite sur mesure pour chaque client, plutôt que de se plier aux règles de certaines thérapies protocolaires et unidirectionnelles. C’est un espace neutre, léger, où le professionnel a des rapports égalitaires avec ses clients. C’est un partage d’expériences empathique, où l’accompagnant parle de son histoire, de ses propres blessures et défis et ainsi appuie son soutien sur la base de la compréhension et sa sensibilité personnelle face aux épreuves. Certaines thérapies impliquent des techniques formelles et similaires donc une prise en charge unilatérale où le thérapeute restera neutre, discret et à l’écart de la situation. En accompagnement, on n’hésite pas à parler de sa propre expérience et de ses propres difficultés, ce qui permet au client de se sentir compris, entendu et en confiance. Un soulagement pour ces personnes qui sortent de la solitude en pouvant échanger sur des problématiques qui deviennent communes et que l’accompagnant a déjà eu la chance de traverser, explorer et surmonter. Chloé Boèhme, Accompagnante périnatale et familiale, centre La Source en Soi www.lasourceensoi.com
Été 2016 | 15
« Les mamans doivent lâcher prise et faire confiance à la fois pour se permettre de se retrouver, et parce que bébé a aussi besoin d’être en contact avec ses deux parents. Les bébés ont besoin de nouvelles expériences pour se développer et être stimulés. Les papas sont particulièrement habiles pour ce qui est de faire vivre de nouvelles expériences, souvent plus ou moins approuvées par maman. »
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Dossier
Faire confiance à papa
Depuis une trentaine d’années, les hommes occupent une place de plus en plus importante dans la dynamique familiale. Le cliché de la maman qui s’occupe de tout et du papa maladroit, à la limite incompétent, qui reste à l’écart a cependant la peau dure. Encore pour beaucoup de familles, sortir de ce moule s’avère ardu.
Après la naissance, le quatrième trimestre un peu fusionnel qui s’en suit, entre maman et bébé, laisse parfois peu de place aux papas. Surtout si ces derniers à la base étaient plus ou moins à l’aise dans leur futur rôle. C’est souvent à ce moment que les problèmes d’adaptation du passage de couple à famille surviennent. Les papas se distancent, ne se sentant pas outillés et capables, tandis que les mamans, en conséquence, n’ont d’autres choix que de s’occuper de tout. Bien sûr, plusieurs papas sont instinctivement géniaux et la dynamique familiale s’installe sans problèmes, mais souvent, ce n’est pas si inné que cela. L’instinct maternel se construit durant la grossesse, la maman étant de plus en plus consciente de la vie qu’elle porte, nourrit et protège. Cependant, pour beaucoup de papas, ceci reste très abstrait, parfois même après la naissance si l’implication initiale n’était pas très présente. Lorsque les premiers jours sont passés et que papa retourne travailler, maman prend sur elle de s’occuper de bébé presque toute la journée. Elle le connaît donc sur le bout des doigts et peut facilement décoder son non verbal. Les papas, étant souvent un peu moins doués pour lire dans les pensées, se retrouvent souvent dépassés. Lorsque papa rentre de sa journée, maman est parfois partagée entre une envie de laisser bébé à papa pour prendre une petite pause et le fait que souvent elle ne se sent pas nécessairement à l’aise de le faire, puisqu’elle a l’impression de passer autant de temps à surveiller que « papa fasse bien les choses » qu’à le faire elle-même. N’ayant pas vraiment l’impression de décrocher, elle a donc parfois tendance à simplement tout faire. Sans compter que les papas ayant parfois moins d’initiative se butent à une maman exaspérée de devoir tout expliquer et demander. Partagée entre le besoin de se reposer et le sentiment d’être la seule compétente, la maman tombe parfois dans cette roue malsaine où elle à l’impression d’être seule. Le fait que
les papas soient moins habiles à décoder le non verbal de bébé étant donné qu’ils ne sont pas toute la journée avec lui ne fait qu’augmenter ce sentiment, puisque maman apprend rapidement ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas avec son enfant. Comme pour l’épicerie, le lavage et une foule d’autres tâches, cette tendance à oublier que les autres façons de faire sont aussi valables est fréquente lorsqu’on est le seul à faire une action. On devient tellement habitué à le faire d’une façon qu’on en oublie que les autres façons de faire sont tout aussi correctes. Même si elles dérogent de notre standard. Les mamans doivent lâcher prise et faire confiance à la fois pour se permettre de se retrouver, et parce que bébé a aussi besoin d’être en contact avec ses deux parents. Les bébés ont besoin de nouvelles expériences pour se développer et être stimulés. Les papas sont particulièrement habiles pour ce qui est de faire vivre de nouvelles expériences, souvent plus ou moins approuvées par maman. Souvent, le plus facile est d’impliquer le papa dans certains soins tels que le bain, pour qu’il puisse s’approprier un moment avec bébé. Le peau à peau, le portage et les jeux d’éveils sont beaucoup de petits moments dans lesquels papa peut arriver à s’impliquer et développer à la fois sa confiance et sa relation avec son enfant. Il est donc important de laisser la chance aux papas. Ainsi, vous gagnerez un peu de temps pour vous, bébé apprendra plus et tout le monde en sera plus heureux ! Nicolas Lacroix-Pépin Accompagnant à la naissance Membre de La venue de la cigogne La venue de la cigogne, une envolée vers la vie et la santé Tous les services professionnels, pédagogiques et complémentaires pour les futurs et nouveaux parents www.lavenuedelacigogne.com
Été 2016 | 17
Psycho
Grossesse et accouchement pour que papa prenne sa véritable place La question de l’attachement entre le papa et son bébé est un sujet de plus en plus discuté sur la place publique et au centre des préoccupations de nombre de pères. Au moment de la grossesse, ils se demandent comment ils créeront ce fameux lien spécial avec leur enfant à naître. Plusieurs d’entre eux planifient leur congé de paternité — et peut-être parental — de manière à vivre le moment le plus long et le plus significatif possible avec leur enfant et ainsi créer ce fameux lien d’attachement. Curieusement, ils sont nombreux à croire que leur histoire avec cet enfant ne commencera véritablement qu’après sa naissance. Si c’est ce que vous avez toujours cru, lisez ce qui suit… Par Annie Ève Gratton Alors qu’on croyait il y a un demi-siècle qu’un bébé était comme une page blanche à la sortie du ventre de sa mère et qu’il n’avait aucun souvenir de sa vie utérine, les études se sont succédé depuis et ont permis de découvrir les extraordinaires capacités sensorielles du bébé et le fait que son vécu dans le ventre maternel avait une empreinte sur l’enfant, et éventuellement l’adulte qu’il deviendra. On sait maintenant que le fœtus ressent ce qui se passe autour de lui et est même conscient des émotions que sa mère vit. Alors que les neurones se forment déjà entre le 16e et le 19e jour de vie de l’embryon, le développement du cerveau commence dès lors. De même, les organes des sens fonctionnent avant d’être matures sur le point neurologique et le bébé à naître les utilise déjà pour découvrir le monde qui l’entoure. 18 | www.grossessemagazine.ca
Été 2016 | 19
Psycho
Un spécialiste allemand en recherches auditives a déjà avancé que l’oreille est le premier organe fonctionnel du bébé, avant même que le cœur et le cerveau ne se mettent à fonctionner ! Par ailleurs, le sens du toucher, le seul qui se trouve sur tout le corps, se développe aussi tôt qu’à partir de la 8e semaine de grossesse. Il est également étroitement lié à celui de l’ouïe, car le bébé « écoute avec sa peau », c’est-à-dire qu’il ressent aussi la vibration produite par les sons, particulièrement les sons graves (d’où le fait qu’il entend bien la voix de son papa). Ainsi, le tout petit bébé est sensation : il ne raisonne pas, il ressent. Et même si son cerveau n’a pas atteint sa maturité, cela ne signifie pas qu’il est incapable d’établir une relation avec ses parents. Bien au contraire, car la sécurité et les émotions que l’humain expérimente ne sont pas vécues dans cette partie de notre cerveau qui analyse (et qui n’est à maturité que bien après la fin de la grossesse). Elles le sont plutôt dans le cerveau limbique, c’est-à-dire la partie de notre cerveau dont le développement s’entame assez rapidement au cours de la grossesse. Cette période est donc un moment privilégié pour établir une relation affective père-enfant qui durera pour le reste de la vie. Le bébé reconnaît son père Même s’il n’en est pas toujours conscient, le papa est d’une importance capitale pour son enfant au cours de la grossesse : aucun toucher n’est pareil au sien, et bébé répond à son père comme à personne. Il est celui qui intéresse le plus bébé, c’est contre sa main que le petit préfère aller se lover. À preuve : le coup classique du papa qui met sa main sur le ventre pour sentir le bébé bouger, qui lui cesse instantanément tout mouvement… Le papa est celui qui a le pouvoir de faire découvrir à bébé la vie à l’extérieur du ventre maternel. Il joue un rôle spécifique différent de celui de la mère. Alors qu’elle incarne la figure de sécurité du bébé, le père représente l’ouverture au monde, la confiance en ses possibilités. Les pères sont souvent plus joueurs, plus physiques, plus audacieux et ont plus confiance dans le potentiel de leur bébé. Ils proposent plus de choses : dans les jeux avec papa, le bébé ose davantage. Il introduit aussi un sain espace entre la mère et l’enfant. Alors que cette dynamique s’entame souvent après la naissance de bébé, il est pourtant possible de vivre cela dès la grossesse. C’est cet accompagnement que propose la préparation affective à la naissance.
« Le papa est celui qui a le pouvoir de faire découvrir à bébé la vie à l’extérieur du ventre maternel. Il joue un rôle spécifique différent de celui de la mère. Alors qu’elle incarne la figure de sécurité du bébé, le père représente l’ouverture au monde, la confiance en ses possibilités. »
Une approche qui outille les parents Les discussions sur l’attachement peuvent sembler très théorique et le concept peut être flou dans la tête des parents, et tout particulièrement des pères : « Oui, bon d’accord, mais comment je crée l’attachement avec mon bébé encore dans le ventre de sa mère ? ». Et bien, pour qu’il y ait attachement, il doit d’abord y avoir relation. Et une relation, ça se développe, ça se crée peu à peu. C’est donc une rencontre entre papa et bébé, en présence et en douceur. Patiemment, quotidiennement, papa pose ses mains sur son enfant, à travers la peau du ventre de maman. Concrètement, les parents apprennent une façon de toucher bébé qui leur est inconnue, le toucher haptonomique. Axée au départ uniquement sur des jeux et des moments tendres, la préparation affective à la naissance permet au fil des semaines, lorsque la relation s’ancre et s’approfondit, de guider l’enfant vers sa naissance. Et c’est le papa qui est l’ancrage, la base de la sécurité sur laquelle maman et bébé vont concrètement pouvoir compter pour traverser l’accouchement, ce moment aussi significatif qu’éprouvant. La préparation affective à la naissance propose une manière fort différente de vivre la grossesse et l’accouchement. Pour le père, il s’agit d’une démarche extrêmement importante puisqu’elle favorise un contact très concret avec son bébé. Elle lui permet de prendre conscience qu’il a une place réelle auprès de son petit, qui le reconnaît et qui s’adresse à lui spécifiquement par ses réponses (frottements contre sa main, déplacements…). Dans une société où l’homme veut jouer un rôle de plus en plus significatif auprès de son enfant, et alors qu’il est malheureusement encore très souvent relégué à l’arrière-plan durant la grossesse et l’accouchement, la préparation affective à la naissance lui permet de prendre sa véritable place. Le père gagne une confiance en lui qui lui permet de jouer son rôle actif et essentiel auprès de sa femme et de son enfant, transformant la naissance et le devenir de cette nouvelle famille.
Annie Ève Gratton, coach PNL Coach PNL au centre La Source en Soi à Montréal www.bedonzen.com www.lasourceensoi.com
***Erratum Grossesse magazine, édition du printemps 2016 : Dans l'édition précédente, une erreur s'est glissée dans l'article « Trouver sa position d'accouchement ». Lorsqu'il est question de la posture à quatre pattes, il faut lire : « Dans cette posture, le poids de la femme doit être orienté vers l'arrière, sur ses genoux. » et non « Dans cette posture, le poids de la femme doit être orienté vers l'avant, sur ses bras. » Nos plus sincères excuses. 20 | www.grossessemagazine.ca
Pyscho
La colère Comment prévenir et désamorcer
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Une des difficultés que nous rapportent le plus souvent les parents lors de nos formations est leur désarroi face aux crises et aux colères de leurs enfants. Ils ne veulent pas que leurs jeunes progénitures ou leurs adolescents vivent cette émotion. Ils se sentent désemparés et impuissants à calmer leurs sautes d’humeur. Au fond, n’essaient-ils pas d’éviter de voir leurs propres projections se manifester devant eux? Par Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron
Été 2016 | 23
Psycho
« Comment communiquer notre amour? En allant au-delà de la peur : en cessant d’avoir peur de la peur et en comblant les 8 besoins les plus fondamentaux de nos enfants, en nourrissant leur être intérieur, pour établir en eux un sentiment de confiance, de calme et de paix. Plus nous allons combler leurs besoins, plus les nôtres vont se combler en même temps. »
Pour mieux comprendre les colères des enfants, nous allons parler de la « colère » en général pour en connaître les causes et savoir comment les désamorcer. On va se poser trois questions importantes : qu’est-ce que la colère ? À quoi sert-elle ? Et pourquoi utilise-t-on la colère ? Premièrement, qu’est-ce que la colère ? La colère est tout simplement l’expression d’une émotion de frustration ou d’injustice occasionnée par un sentiment de manque ou de peur! La preuve que le manque et la peur sont la source de toutes colères, c’est que si je ne vis pas de manque ou que je ne suis pas dans la peur, il est impossible qu’une colère monte en moi. Maintenant notre deuxième question : La colère, à quoi sert-elle ? Elle va servir à compenser notre état de faiblesse occasionné par le manque ou la peur en le remplaçant par un sentiment de pouvoir. Et notre troisième question : pourquoi utilise-t-on la colère ? Parce qu’on a le sentiment que la colère est un levier pour faire bouger les choses, les événements et influencer les autres pour qu’ils répondent à nos désirs. Nous sommes persuadés aussi que ce levier va nous permettre de nous débarrasser de notre émotion, de ce sentiment négatif à l’intérieur de nous qui fait que l’on se sent mal. Maintenant que l’on a vu d’où proviennent les colères, on peut mieux comprendre la cause des colères chez les enfants parce qu’ils fonctionnent avec les mêmes lois que nous les adultes quand ils vivent la peur et le manque ! Par exemple : chez le bébé, ses pleurs et ses crises vont se manifester quand il vit un changement brusque dans son environnement. Supposons qu’avant, vous lui donniez de la purée de carottes et qu’il aimait cela, et que vous lui donnez une nouvelle purée, de la purée de brocoli ; il va ressentir de la peur et un manque par rapport à sa purée de carottes. Il se peut aussi, et c’est une information que l’on va ajouter à ce qui cause les crises chez les enfants, que je lui transmette ma propre peur qu’il n’aime pas cela. Il sent ma tension intérieure quand je lui en donne : un bébé, c’est comme une éponge, il ressent mon émotion et il éclate en pleurs. Plus tard vers l’âge de 2-3 ans, à la période du « non », l’enfant s’est vite modélisé sur le monde extérieur, il a vu se manifester les manques et les peurs de ses parents envers lui ou entre
eux. C’est un des premiers enseignements qu’il a appris. Il a appris à se servir du levier de la colère pour que l’on comble ses désirs. Alors, que votre enfant soit jeune ou adolescent, ce sont les mêmes causes : le sentiment de manque et de vide ou la peur. Comment prévenir les colères ? Le premier moyen c’est d’être vigilant : un repère, c’est de s’observer lorsque notre enfant manifeste une crise ou une colère. Dans la majorité des cas, vous allez réaliser que vous-même, à ce moment-là, vous étiez dans un état de tension et de nervosité et que sans vous en rendre compte, vous aviez transmis cette tension. Vous étiez peut-être même en colère et votre enfant vous la reflétait. Comment faire dès la naissance de nos enfants pour ne plus transmettre notre sentiment de manque et de peur et à l’inverse établir un sentiment d’assurance et de sécurité que les changements ne sont pas dangereux et peuvent se franchir sans crainte et sans heurts ? C’est en communiquant notre amour plutôt que nos peurs. Plus nous allons transmettre notre amour, plus les peurs vont disparaître. Comment communiquer notre amour ? En allant au-delà de la peur : en cessant d’avoir peur de la peur et en comblant les 8 besoins les plus fondamentaux de nos enfants, en nourrissant leur être intérieur, pour établir en eux un sentiment de confiance, de calme et de paix. Plus nous allons combler leurs besoins, plus les nôtres vont se combler en même temps. Et, nous aussi nous vivrons de moins en moins de peurs et de manques et nous n’éprouverons plus le besoin de faire des colères. Comment apaiser notre enfant quand il exprime une colère ? Quelle « manière d’être » devrions-nous avoir lorsque notre enfant fait une crise ? Il nous faut élever notre conscience en faisant un recul dans notre pensée pour ne pas réagir au même niveau émotionnel que l’enfant et plutôt agir avec compassion en reconnaissant son émotion avec douceur et patience, ce qui va nous-mêmes nous apaiser et soulager l’enfant plus rapidement. Voilà une partie de la réponse pour sortir les enfants des colères. Vous trouverez un mode d’emploi complet dans la formation en ligne Parent-guide, Parent-complice.
Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Les formations COMMEUNIQUE INC. renaudhelene@commeunique.com 450-461-2401 Voir les calendriers des événements et la boutique en ligne sur le site WWW.COMMEUNIQUE.COM Tous droits réservés / Les formations COMMEUNIQUE INC.
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Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron sont pédagogues, auteurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations « Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et Couple-complice ». WWW.COMMEUNIQUE.COM
« Le moniteur peut être installé, peu importe la position de maman : debout, assise, couchée sur le côté, sur le ballon, en suspension ou même à 4 pattes. Certains hôpitaux possèdent également des moniteurs portatifs, ce qui peut permettre à maman d’utiliser le bain thérapeutique ou de se déplacer plus facilement. »
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Santé
Démystifions
le monitorage Le monitorage fœtal aussi appelé tocographie est apparu dans les années 1960, plus précisément en 1967. Hammacher et HewlettPackard produisent le premier monitorage dans le but de surveiller le bien-être fœtal. Maintenant, dans plusieurs hôpitaux, le tout fonctionne via ordinateur directement relié avec le poste des infirmières, ce qui leur permet de réagir rapidement en cas de besoin.
C
omme accompagnante à la naissance, ayant accompagné plus d’une centaine de naissances, j’ai pu voir plusieurs différences au niveau des protocoles d’auscultation du cœur fœtal et du test de réactivité fœtal (NST). Le NST consiste en un monitorage ou l’on fait également le décompte du nombre de mouvements fœtaux. On peut constater que lorsque bébé bouge, il y a des accélérations au niveau de ses battements cardiaques. Le monitorage fœtal est en fait deux capteurs externes placés sur le ventre de la maman au niveau du fond utérin. Le capteur du haut enregistre la fréquence et la durée des contractions alors que celui du bas note les variations dans le rythme cardiaque du bébé. Dans le cas de jumeaux, il y a deux capteurs pour les deux cœurs des bébés. Le capteur placé sur le muscle utérin, un tocomètre, permet de s’assurer d’un relâchement complet entre les contractions ou de dépister rapidement un utérus hypertonique qui ne décontracte pas suffisamment. On peut dépister autant une hypocinésie ou une hypercinésie utérine. Ce qu’on cherche à valider avant tout ? La fréquence et la durée des contractions. Le capteur du bas, sur lequel on applique un gel, permet de vérifier les accélérations ainsi que les décélérations du rythme cardiaque de bébé (n’oublions pas que ce dernier est comprimé lors de chaque contraction). On y vérifie le rythme de base et sa variabilité également. De cette façon, il est possible de détecter des anomalies ou des problématiques. Le monitorage est fait dès l’arrivée à l’hôpital pour une période de 20 à 30 minutes et par la suite n’est plus nécessaire en continu. L’écoute du cœur fœtal va se poursuivre jusqu’à la fin d’une façon régulière, mais sans le moniteur complet. Par contre, si maman décide d’opter pour une péridurale, s’il s’agit d’une induction ou d’un AVAC, il est fort probable qu’il soit mis en
« Le monitorage est fait dès l’arrivée à l’hôpital pour une période de 20 à 30 minutes et par la suite n’est plus nécessaire en continu. L’écoute du cœur fœtal va se poursuivre jusqu’à la fin d’une façon régulière, mais sans le moniteur complet. »
continu (les protocoles hospitaliers peuvent varier d’un endroit à l’autre). Dès qu’il y a pathologie, la surveillance est accrue. Le moniteur peut être installé, peu importe la position de maman : debout, assise, couchée sur le côté, sur le ballon, en suspension ou même à 4 pattes. Certains hôpitaux possèdent également des moniteurs portatifs, ce qui peut permettre à maman d’utiliser le bain thérapeutique ou de se déplacer plus facilement. Dans certains cas, le médecin peut suggérer la pose d’une électrode interne (capteur en spirale posé lorsque les membranes sont rompues sur le cuir chevelu du bébé) pour mieux capter le cœur de bébé sans soupçonner qu’il s’agit peut-être des battements du cœur de maman. Le tracé ne sera pas modifié selon les mouvements de maman. Si on doit vraiment vérifier l’intensité ou la force des contractions, un capteur interne peut être dans ce cas, placé directement sur l’utérus. Un tracé est donc enregistré et mis à votre dossier. Ce qu’il est important de retenir, c’est que le monitorage peut se faire dans n’importe quelle position. Sur ce, bon accouchement ! Véronique Paquin Accompagnante à la naissance et instructrice Hypno-Vie Présidente et coordonnatrice du Réseau Québécois d’accompagnantes à la naissance Copropriétaire de La venue de la cigogne www.lavenuedelacigogne.com veronique@lavenuedelacigogne.com
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Santé
Mollets en feu
et autres crampes musculaires durant la grossesse J’ai envie de mettre en lumière un phénomène ô combien désagréable vécu par bon nombre de femmes enceintes! Je vous mets en contexte. Il est 1 heure du matin, par une nuit noire et sans lune. Vous dormez enfin bien, après votre second réveil nocturne de pause pipi. Vous vous tournez tant bien que mal de côté et soudainement… une grosse crampe dans votre mollet! Par Nancy Richard
Les trucs de survie aux crispations musculaires Je suis convaincue qu’il n’y a rien de plus désagréable que de se réveiller la nuit avec une crampe au mollet. Au moment de la crampe, déposez votre pied sur le carrelage froid et massez votre mollet dans le sens du cœur. Il s’agit donc d’un massage dans le sens inverse de la contracture. Afin d’éviter de vivre ce désagrément, durant la journée, privilégiez le port de souliers à talons bas. Toutefois, il n’en est pas mieux avec des chaussures de type ballerine. Ce type de soulier n’offre aucun support au niveau de la cheville et aucune arche plantaire. Mieux vaut donc opter pour des souliers confortables, avec une petite semelle. Le confort prime plus que le look. Rangez temporairement vos escarpins et vos ballerines! Les crampes peuvent s’expliquer par de nombreuses carences. Voici donc un tableau mettant en lien le nutriment déficitaire, les caractéristiques et les aliments dans lesquels puiser ces vitamines ou minéraux.
« Afin d’éviter de vivre ce désagrément, durant la journée, privilégiez le port de souliers à talons bas. Toutefois, il n’en est pas mieux avec des chaussures de type ballerine. Ce type de soulier n’offre aucun support au niveau de la cheville et aucune arche plantaire. Mieux vaut donc opter pour des souliers confortables, avec une petite semelle. »
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Santé
Vitamines, minéraux ou oligo- éléments
Caractéristiques de la crampe ou de la condition physique
Aliments
Vitamine B5 Est exceptionnelle, spasmes musculaires
Œufs, viandes, pain, chocolat, pommes de terre, foie, rognon, cacahuètes, champignons, lait, graines de sésame, pacanes, avocat, céréales à grains entiers, germe de blé, légumineuses
Vitamine D
Déminéralisation, spasmes musculaires
Saumon, hareng, sardines, jaune d’œuf, huîtres, foie de veau, fromages gras, beurre, maquereau, huile de foie de morue, margarine, produits laitiers enrichis
Vitamine E
Fonte musculaire, crampes, perte de cheveux
Saumon, hareng, sardines, jaune d’œuf, huîtres, foie de veau, fromages gras, beurre, maquereau, huile de foie de morue, margarine, produits laitiers enrichis
Calcium
Blessure qui ne guérit pas, crampes et tremblements, hyperexcitabilité neuromusculaire
Fromages, sardine avec arêtes, chou vert, cresson, chocolat chaud, lait, yaourt, fruits secs, épinard, œuf, algues, amande, asperge, fève de soya, fruits de mer, graines de sésame, légumes vert foncé, poissons gras, produits laitiers
Potassium
Crampes, sensation de sable dans les yeux, faiblesse musculaire, peau sèche
Mélasse, fruits séchés, cantaloup, carotte, banane, épinards, papaye, noix et patate douce
Magnésium
Crampes, palpitations, Fruits secs, légumineuses, avocat, algues, figues, bananes, légumes vert fourmillement, foncé, poissons signes de spasmophilie
Phosphore
Contractions musculaires, durcissement de la cire d’oreille
Chlore
Crampes avec trouble de la vessie
Lait, fromages, tomates, bœuf, foie, crevettes, crabe, moules, homard, saumon fumé, dinde, yogourt, les aliments riches en protéines, ail, asperges, céréales à grains entiers, fruits séchés, graines, légumineuses, maïs, œufs, poissons, produits laitiers, viandes, volailles Sel de table, condiments, charcuterie, grignotines, aliments préemballés, eaux minérales, parmesan, huître, moule, dattes séchées, maquereau, sole, céleri, algues, farine de seigle, fruits de mer, olive, viandes
Note : Le magnésium et le potassium en bonne quantité agissent en synergie pour limiter l’incidence de l’apparition de crampes musculaires en général. Le calcium aussi est de mise. Vous alcaliniserez ainsi votre milieu. Ceci est d’autant plus pertinent, car un milieu acidifié a tendance à moins bien fonctionner et à engendrer des problèmes… dont les fameuses crampes musculaires!
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« Aussi, il est rare de prendre soin de soi durant la grossesse, étant trop préoccupée aux préparatifs relatifs à la venue au monde de son enfant. Prenez toutefois le temps de prendre un bon bain avec du sel d’Epsom, riche à souhait de magnésium. Si la douleur persiste au niveau du spasme, une fois ce dernier terminé, appliquez un sac magique sur la zone endolorie. »
Aussi, il est rare de prendre soin de soi durant la grossesse, étant trop préoccupée aux préparatifs relatifs à la venue au monde de son enfant. Prenez toutefois le temps de prendre un bon bain avec du sel d’Epsom, riche à souhait de magnésium. Si la douleur persiste au niveau du spasme, une fois ce dernier terminé, appliquez un sac magique sur la zone endolorie. Finalement, si vous faites beaucoup de sport ou êtes sujette à la déshydratation, buvez beaucoup d’eau et doublez la dose pendant une activité sportive. D’ailleurs, vous pourriez ressentir des contractions lors de périodes de déshydratation. Mieux vaut prévenir que guérir… Quoi bannir pour ne plus souffrir Mieux vaut éviter certaines substances alimentaires si vous êtes sujettes à avoir des crampes à répétition, durant la grossesse ou en temps régulier. • Le sel. • Les produits laitiers • L’alcool Adieu mollet en feu! Voici maintenant un tableau vous proposant diverses alternatives homéopathiques et naturopathiques dans le cadre d’un traitement préventif et curatif de crampes musculaires.
Homéopathie Sels de Schuessler
S8 (3 comprimés pendant une crise) BC-19 --- rhumatisme, troubles musculaires
Granules
Arnica montana : crampes dans les mollets, causées par l’épuisement Arsenicum album : crampes dans les mollets Cuprum metallicum : jambes, pieds, doigts, orteils Ledum palustre : tout type de crampe Nux vomica : crampes se déclarant la nuit, affectant la plante des pieds Rhus toxicodendron : crampes se déclarant le jour et en position assise Viburnum opulus : crampes, nausées Naturopathie
Plantes
Arnica
Suppléments
Calcium Magnésium Vitamine B6 COQ10 Vitamine E --- améliore la circulation sanguine dans les artères Sel d’Epsom
Produits commerciaux
Thyme maternité Soothing Therapy gel pour les jambes Dans un jardin pois de senteur maman gel pour les jambes Mustela bien-être instantané jambes
Conclusion En guise de conclusion, prenez une bonne douche ou un bon bain tous les soirs. Finissez votre séance de toilette par un jet froid sur vos mollets afin de réactiver adéquatement la circulation sanguine. Massez ensuite vos jambes avec une crème hydratante ou un gel fraîcheur. Vos réveils nocturnes ne seront causés que par votre vessie et non vos muscles.
Nancy Richard Copropriétaire de La venue de la cigogne La venue de la cigogne, une envolée vers la vie et la santé Tous les services professionnels, pédagogiques et complémentaires pour les futurs et nouveaux parents www.lavenuedelacigogne.com Bibliographie - Richard, Nancy. « De bedon à poupon Guide d’informations prénatales et postnatales » 2013, 215p. - Richard, Nancy. « Les femmes et les enfants d’abord… ou l’art des soins en période périnatale » 2014, 389p. - Entrevue avec Claudia Bernard, sexologue
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Santé
Les douleurs de grossesse et la
chiropratique La grossesse est une période impliquant de nombreux changements hormonaux et posturaux en une assez courte période. Ces changements peuvent entraîner des difficultés d’adaptation physique et résulter en des symptômes incommodants, malheureusement trop souvent banalisés. Par Dre Joëlle Malenfant et Dre Émilie Gaignard Parmi ces importants changements posturaux chez la femme, notons : • l’augmentation de la lordose est une caractéristique importante des changements du corps de la femme enceinte ; • arrondissement des épaules, entraînant un déplacement de la tête et des bras vers l’avant ; • modification de la démarche ; • déplacement du centre de gravité vers les membres inférieurs.
« Bien que ces douleurs soient fréquentes, elles n’en sont pas pour autant incontournables et il n’est nullement nécessaire de les supporter sans agir. Une consultation en chiropratique pourrait vous aider à prévenir et à soulager ces douleurs. »
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Santé
On croyait auparavant que les douleurs musculo-squelettiques associées à la grossesse étaient partie intégrante des changements auxquels la femme doit faire face. On sait maintenant que ces inconforts peuvent être prévenus et atténués. Les douleurs au niveau de la cage thoracique sont une plainte plutôt fréquente lors de la grossesse et sont le résultat combiné des changements posturaux de la mère et de l’augmentation d’espace occupé par le bébé. Névralgie intercostale Lorsque le bébé commence à occuper plus d’espace dans le ventre de la mère, la cage thoracique s’en trouve affectée. En effet, la mère sent parfois que son bébé est dans ses côtes ce qui occasionne des douleurs à l’avant et au côté de la cage thoracique et des tensions au niveau du muscle du diaphragme (le muscle respiratoire, au plancher de la cage thoracique) qui peut résulter en une sensation de raideur en bande dans le bas des côtes. Cette condition est souvent la première à apparaître pendant la grossesse et résulte des changements hormonaux et des modifications morphologiques touchant la cage thoracique. Les dysfonctions articulaires thoraciques et costales peuvent causer la douleur puisqu’à mesure que la cage thoracique subit des changements, les nerfs intercostaux sont sujets à de plus grandes forces de compression et d’étirement. Les changements dans la fréquence et la profondeur respiratoire ainsi que le recrutement des muscles accessoires de la respiration affectent également les nerfs. Ajoutons également que l’augmentation du volume et du poids de la poitrine, combiné aux changements posturaux, contribue à augmenter la tension de la région thoracique du dos. Les inconforts dans cette région, entre les omoplates, sont donc aussi fréquemment rapportés en cours de grossesse. Bien que ces douleurs soient fréquentes, elles n’en sont pas pour autant incontournables et il n’est nullement nécessaire de les supporter sans agir. Une consultation en chiropratique pourrait vous aider à prévenir et à soulager ces douleurs. Les chiropraticiens utilisent des manœuvres sûres, douces et efficaces appelées ajustements chiropratiques pour éliminer les dysfonctions articulaires vertébrales, rétablissant ainsi l'alignement de la colonne vertébrale et prévenant la douleur1. Outre les douleurs thoraciques et costales, les soins chiropratiques sont très efficaces pour soulager plusieurs conditions neuro- musculo-squelettiques fréquemment rencontrées en cours de grossesse telles que2 :
« Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet très bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement durable. »
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Douleur dans la fesse/bas du dos La plupart des femmes (entre 46 % et 90 % ) ressentent des douleurs lombaires à un moment ou un autre de la grossesse. De ce nombre, 75 % des femmes n’avaient jamais éprouvé de douleurs lombaires auparavant4. Syndrome du tunnel carpien Les symptômes sont des engourdissements et des fourmillements dans la main pouvant s’étendre à l’avant-bras. Cette condition, définie comme une compression du nerf médian au niveau du poignet, est présente chez 20 % des femmes enceintes en raison de l’augmentation de l’œdème au niveau des extrémités qui favorise la subluxation des os du carpe5. Engourdissements au niveau des bras Outre le syndrome de tunnel carpien précédemment mentionné, les changements posturaux au niveau du cou, de la région thoracique et des épaules peuvent occasionner une compression des nerfs et des vaisseaux sanguins sur leur trajet vers les bras, ce qui peut entraîner plusieurs combinaisons possibles résultant en des engourdissements au niveau des mains ou des bras.
Meralgia paresthetica Cette condition correspond à un engourdissement sur le côté de la cuisse et est provoqué par la compression d’un nerf (le nerf cutané latéral fémoral) à son passage sous un ligament au niveau de l’aine. Les symptômes sont augmentés par la marche et diminués par la position assise. L’augmentation de la lordose et la prise de poids prédispose à l’étirement de la racine nerveuse6. Douleur et séparation à la symphyse pubienne L’ouverture de la symphyse pubienne est un événement normal de la préparation du corps de la femme enceinte en vue de l’accouchement. Parfois sans douleur, il est possible que celle-ci provoque une douleur à la palpation, à la marche ou simplement en position debout. Lorsque la séparation de l’articulation est de plus de 1 cm, le terme subluxation est utilisé7. Douleur au coccyx La coccydynie se caractérise par une douleur au coccyx en raison d’une dysfonction articulaire. La douleur apparaît plus souvent au cours du dernier trimestre ou suite à l’accouchement8. La dysfonction peut être causée par l’augmentation de la lordose ou par un trouble local de l’articulation sacro-coccygéenne.
Lors d’une première consultation avec un chiropraticien, celui-ci fera un examen complet avant de déterminer un diagnostic et valider si ses soins sont indiqués. Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet très bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement
durable. Des exercices spécifiques adaptés à la femme enceinte pourront être recommandés afin de renforcir la région pelvienne et thoracique. Selon une étude, 84 % des femmes ayant reçu des soins chiropratiques ont mentionné avoir eu un soulagement des douleurs au bas du dos durant leur grossesse9. Elles ont également ressenti moins de douleurs au dos lors des contractions. Il est donc primordial de ne pas attendre l’apparition des symptômes pour consulter un chiropraticien. Son expertise lui permet d’évaluer la colonne vertébrale dans le but d’identifier les dysfonctions articulaires qui pourraient affecter le fonctionnement optimal du système nerveux. Durant votre grossesse, les soins chiropratiques vous aident à10 : • Avoir une grossesse confortable et en santé ; • Demeurer active tout au long de votre grossesse ; • Accoucher plus aisément ; • Réduire la durée du travail : 25 % dans le cas d’une première grossesse et 39 % dans le cas d’une deuxième et troisième grossesse10 ; La chiropratique est une formule gagnante pour prévenir ces maux, vous soulager plus rapidement, vous remettre en bonne forme et ainsi reprendre vos activités dès que possible. Les chiropraticiens préconisent des solutions naturelles, orientées vers le bien-être, permettant au corps de se guérir lui-même. Pour trouver un chiropraticien près de chez vous, consultez le site de l’Association Québécoise de Chiropratique Pédiatrique et Périnatale. Pour trouver un chiropraticien avec un intérêt particulier pour la chiropratique pédiatrique et périnatale, consultez le www.chiropratiquepediatrique.com.
Dre Joëlle Malenfant et Dre Émilie Gaignard, Chiropraticiennes 1316 Ave Maguire, Québec, Qc G1T 1Z3 581-742-4626 | www.joellemalenfant.com Trouvez un chiropraticien membre de l’Association Québécoise de chiropratique Pédiatrique et Périnatale (AQCPP), près de chez vous en visitant le site aqcpp.com Références 1 Lisi, A.J., Chiropractic spinal manipulation for low back pain of pregnancy: A retrospective case series, JMWH, 2006 2
Kelly-Jones A, McDonald G., Assessing musculoskeletal back pain during pregnancy, Prim Care update Ob/Gyn, vol 4 no 5, 1997
3
Kelly-Jones A, McDonald G., Assessing musculoskeletal back pain during pregnancy, Prim Care update Ob/Gyn, vol 4 no 5, 1997.
4
Lisi, Anthony J. Chiropractic spinal manipulation for low back pain of pregnancy: a retrospective case series, Journal of midwifery & women’s health, vol 51, no 1, 2006
5
Fallon, Joan, Orthopedic and neurological conditions of pregnancy and chiropractic management of care, ICA review, jan/feb 1993.
6
Fallon, Joan M., Chiropractic and pregnancy: A partnership for the future, International review of chiropractic, nov/dec 1990.
7
Fallon, Joan, Orthopedic and neurological conditions of pregnancy and chiropractic management of care, ICA review, jan/feb 1993.
9
Fallon, Joan M., Chiropractic and pregnancy: A partnership for the future, International review of chiropractic, nov/dec 1990.
10
Vallon, Sharon, The role of chiropractic in pregnancy, ICA review, summer 2002
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Santé
ostéopathe Pourquoi consulter un
dans les premières
semaines de vie de bébé ?
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Santé
Vous êtes enceinte ou bébé est déjà arrivé et on vous a déjà dit « pense à consulter un ostéopathe après la naissance » que ce soit par des amis ou encore par des intervenants de la santé. Mais qu’y a-t-il derrière ce conseil de plus en plus répandu ? En effet, l’ostéopathie est de plus en plus populaire et peut-être avez-vous déjà consulté pour vous-même, mais… pour bébé ? Est-il trop petit, trop fragile et surtout que fait donc l’ostéopathe sur votre bébé ? Que peut-il soulager ? Cet article a pour objectif de répondre à ces questions nécessaires pour mieux vous familiariser avec l’ostéopathie des petits bouts de chou. Par Sébastien Brassart
Pourquoi consulter un ostéopathe pour mon bébé ? Le but d’une consultation ostéopathique pour bébé est de rétablir un équilibre et d’enlever les tensions ou les manques de mobilité qui ont pu apparaître lors de la grossesse et de l’accouchement. En effet, pendant l’accouchement, le corps du nouveau-né est soumis à de nombreuses contraintes notamment sur la tête et les épaules ce qui fait dire que l’accouchement est le premier « traumatisme » vécu par le bébé d’autant plus que cet accouchement aura été trop long ou trop rapide et plus encore lors d’utilisation de matériel (forceps, ventouse). Plus spécifiquement, lors de la grossesse, bébé subit également des contraintes en fonction de sa position dans le ventre et encore plus en cas de grossesse multiple naturellement. Ces restrictions de mobilité sont appelées dysfonctions en ostéopathie et elles peuvent être présentes sur le crâne du bébé d’autant plus que l’accouchement aura été difficile, mais aussi sur le reste du corps y compris au niveau du ventre. Elles peuvent rester silencieuses, c’est-à-dire sans symptômes, car le corps possède cette formidable faculté de se « soigner » (nous l’avons tous constaté lorsque notre peau cicatrise suite à une coupure, par exemple). Mais elles peuvent aussi perturber certaines fonctions lorsque le corps ne parvient pas à le faire seul : cela a alors une incidence sur la fonction et peut engendrer dès lors des symptômes tels que des torticolis, des régurgitations, des otites. Car un des principes de l’ostéopathie est que « la structure gouverne la fonction et inversement ». C’est ainsi qu’une étude a été réalisée, en 2011, à l’Université de Sherbrooke dont la recherche est l’une des premières en ostéopathie au Québec à avoir été réalisée en collaboration avec une faculté de médecine. La conclusion communiquée est que « l’ostéopathie pourrait s’avérer une avenue précieuse pour la prévention de l’otite ».
Le but d’une consultation en ostéopathie est donc d’ôter ces dysfonctions et ces tensions dans un concept global du bébé. Par exemple, si un bébé présente un torticolis, l’ostéopathe ne manipulera pas que le cou : y a-t-il des dysfonctions sur le crâne ou encore plus bas sur la colonne vertébrale qui en sont responsables ? L’ostéopathe effectue un bilan qui lui est spécifique et teste les mouvements « fins » afin de déterminer l’origine du motif de la consultation. Une fois cette origine déterminée, l’ostéopathe effectue alors ses manipulations douces et sécuritaires pour rétablir l’équilibre. Quand consulter un ostéopathe pour mon bébé ? Si possible dans les premières semaines de vie : plus bébé est vu tôt, moins il aura besoin de séances et, hors troubles fonctionnels majeurs, deux séances suffisent en moyenne. En effet, comme indiqué précédemment, s’il existe des dysfonctions ostéopathiques, elles sont de possibles responsables de symptômes. Autrement dit, les dysfonctions « silencieuses » sont de possibles inconforts en devenir chez le bébé. C’est pourquoi il est pertinent de consulter un ostéopathe dans les premières semaines de vie du nourrisson afin d’effectuer un bilan ostéopathique et de procéder aux corrections ostéopathiques nécessaires. De plus, les bébés nécessitent souvent des gestes naturellement très doux et adaptés sur leur crâne et sur le reste de leur corps. Le crâne du nouveau-né est très malléable, mais plus il avance en âge, moins il l’est; aussi, il convient de consulter assez tôt pour cette raison. Quelles sont les techniques ostéopathiques utilisées pour le nouveau-né ? On ne pratique jamais de technique « craking » sur un bébé en ostéopathie ! Les techniques sont des manipulations douces sur le corps du bébé. Au niveau du crâne, un regard extérieur ne perçoit pas de mouvement tellement le toucher est léger et lent.
« Les techniques sont des manipulations douces sur le corps du bébé. Au niveau du crâne, un regard extérieur ne perçoit pas de mouvement tellement le toucher est léger et lent. »
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Les techniques ostéopathiques les plus utilisées sont dites « fonctionnelles », elles ont pour but de faire participer le potentiel de vie en lui offrant un point d’appui dans les trois plans de l’espace. Ces techniques amplifient délicatement un déséquilibre pour un retour à l’équilibre et elles sollicitent les forces internes d’autoguérison du corps (beaucoup utilisées en ostéopathie, ce sont surtout des réflexes physiologiques qui sont sollicités) : elles nécessitent une palpation fine et une connaissance très approfondie de l’anatomie, de la biomécanique et de la physiologie des bébés. L’ostéopathe se doit d’être en totale présence, attention et intention. Les techniques ostéopathiques utilisées sont donc des techniques qui vont amplifier la position de confort du bébé. Cette position de confort résulte des différentes tensions dans le corps du nourrisson : certains bébés sont plus confortables en se « tordant un peu sur le même côté ». Et bien, l’ostéopathe devra dans un premier temps aller dans le sens de ce confort afin d’obtenir un relâchement des tensions pour ensuite corriger des dysfonctions plus spécifiques. Ces corrections sont toutes aussi douces. Le bébé étant placé dans son confort et les techniques étant très douces, les parents sont souvent surpris par le calme et le relâchement de leur nourrisson entre les mains de l’ostéopathe. Si des pleurs surviennent, il ne peut s’agir de douleur ou d’inconfort, mais plutôt d’une petite « peur » du bébé comme il pourrait pleurer avec n’importe quel autre étranger. Il convient alors de respecter ses pleurs et de faire des pauses dans les bras de maman ou papa. Dans quels cas précis emmener mon bébé chez l’ostéopathe ? Comme évoqué, cela peut être pour un simple bilan : de plus en plus de médecins le recommandent. Mais d’autant plus, si : • L’accouchement a été trop long ou trop rapide ; • Le cordon s’est enroulé autour du cou ; • Utilisation de forceps ou ventouse ; • Bébé se cambre en arrière ou ne s’aligne pas droit lorsque couché ; • Il régurgite ; • Il souffre de coliques ; • La maman allaitante a des crevasses. En effet, dans ces cas, il est très probable qu’il y ait des dysfonctions qui devraient faire l’objet d’une rencontre avec un ostéopathe utilisant les principes et les techniques décrites précédemment. Quelque soit le motif, lors de la première rencontre, l’ostéopathe doit prendre le temps d’établir un contact de confiance et de rappeler en quoi consiste l’ostéopathie, mais aussi et surtout pour connaître les besoins et les attentes pour le bébé et ses parents. Si cela est nécessaire, une orientation vers la médecine sera indiquée.
« Les effets sont très rapides chez le bébé. Généralement, dans les heures suivantes, il est calme et dort beaucoup du fait du relâchement des tensions obtenu. Les effets de la séance se voient le jour même ou le lendemain. »
Afin de pouvoir procéder de manière pertinente, l’ostéopathe vous questionne sur votre grossesse et le déroulement de la naissance, car chaque naissance est unique avec sa propre « histoire ». Quand attendre les résultats de la consultation ? Les effets sont très rapides chez le bébé. Généralement, dans les heures suivantes, il est calme et dort beaucoup du fait du relâchement des tensions obtenu. Les effets de la séance se voient le jour même ou le lendemain. Concernant une « position de confort » due à des tensions, puisque les tissus se sont relâchés alors les résultats sont bien souvent immédiats surtout dans les premières semaines de vie. Qu’en est-il de la reconnaissance de l’ostéopathie pour les bébés ? Au Québec, les dernières informations indiquent qu’un ordre est en cours de constitution et les ostéopathes se regroupent dans des associations qui se doivent de vérifier que leurs membres respectent les critères de formation établis par l’OMS. Les compagnies d’assurance maladie prennent généralement en grande partie les frais de consultation. Soulignons que Montréal a été en septembre 2015, la ville accueillant la première conférence mondiale d’ostéopathie pédiatrique avec 11 pays représentés et plus de 50 conférenciers internationaux. Avec qui collabore l’ostéopathe ? Devant la popularité grandissante de l’ostéopathie pour les bébés, l’ostéopathe est bien souvent conseillé par les médecins, les infirmières, les consultantes en lactation et d’autres intervenants avec les bébés. Bon nombre d’ostéopathes sont maintenant présents dans les cliniques médicales. Mais une consultation ostéopathique ne remplace en rien une consultation médicale : en cas de doute sur l’état de santé de votre bébé, il convient de consulter un médecin. Rappelons donc qu’un ostéopathe n’est pas un médecin et qu’il ne réalise pas de « diagnostic », c’est une intervention complémentaire qui ne doit donc pas être exclusive. Sébastien Brassart, Ostéopathe D.O. Membre d’Ostéopathie Québec sos-osteo.ca
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SantĂŠ
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La grossesse,
un moment pivot La grossesse est un moment pivot dans la vie d’une femme. C’est également l’occasion de prendre conscience des impacts de ses habitudes de vie sur sa santé et celle de son bébé. Au cours de la grossesse, certaines douleurs et certains inconforts peuvent survenir. L’ostéopathie est une approche thérapeutique naturelle qui met l’accent sur le rôle du système musculo-squelettique dans la santé et favorise la fonction optimale des tissus du corps en utilisant une variété de techniques manuelles. Par Joseph Gill-Lussier
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Santé
U
ne science relativement récente, l’épigénétique, réitère l’importance de l’impact des habitudes de vie sur la santé. En effet, l’exposition à des produits chimiques, le tabagisme, le stress, l’alimentation et l’alcool pourraient avoir le potentiel de changer l’expression de notre ADN et celui de nos enfants. L’accumulation des données suggère qu’il y a même des effets transgénérationnels épigénétiques. Cela signifie que les facteurs environnementaux vécus par nos ancêtres peuvent nous affecter des décennies plus tard(6). Ce que quelqu’un fait dans sa vie, et particulièrement une femme enceinte, peut avoir un impact sur les générations futures. Ceci est souligné par la découverte selon laquelle l’environnement in utero, auquel le fœtus est exposé, peut provoquer des effets épigénétiques directement chez lui(7). Il est donc important de limiter la douleur et le stress pendant la grossesse afin de retrouver le confort pour cette période particulière de la vie d’une femme et pour optimiser la santé des générations futures. Physiquement, des bouleversements importants influenceront l’équilibre musculaire et squelettique de la femme
du traitement ostéopathique ainsi que les conseils prodigués par l’ostéopathe peuvent permettre un soulagement complet et durable des douleurs en quelques traitements dépendamment de la condition de la femme enceinte et de la cause de ces douleurs. Le jugement clinique de l’ostéopathe permettra alors de poser un pronostique plus précis. En effet, chez certaines patientes plus aiguës ayant des impacts fonctionnels majeurs, les traitements ne peuvent pas éliminer la douleur, mais orientent vers le ralentissement voire l’arrêt de la progression des symptômes à mesure de l’évolution de la grossesse. De façon générale, le suivi ostéopathique plus espacé en début de grossesse devient plus rapproché à mesure que l’accouchement approche. Devant les nouvelles données épigénétiques, l’amélioration de la santé et du confort des femmes enceintes est d’une grande importance. Au cours des dernières années, plus d’attention a été accordée à l’utilisation des médecines complémentaires et alternatives afin d’y arriver. L’ostéopathie est une approche thérapeutique qui jouit actuellement d’une grande popularité auprès des femmes enceintes québécoises. Que ce soit en préventif ou
« En fait, presque tous les organes du corps de la femme enceinte subiront des modifications pendant cette période pour ensuite reprendre leur état d’avant la grossesse quelques semaines après l’accouchement. La capacité d’adaptation du corps de la femme enceinte va être mise à l’épreuve. »
enceinte : gain pondéral, changement de posture, sécrétion hormonale, etc. Ainsi, au moins une femme sur deux présentera des douleurs dans le bas du dos(1) et presque l’ensemble des femmes enceintes présentera à un moment ou à un autre des douleurs quelque part dans leur corps(2). La prévalence de ces douleurs augmente selon la durée de la grossesse et atteint son point culminant au troisième trimestre(3). À ce moment, les options thérapeutiques pharmacologiques pour soulager les douleurs et réduire l’inflammation sont très restreintes. Incidemment, une récente méta-analyse(5) portant sur plusieurs études cliniques suggère que le traitement ostéopathique améliore la douleur et l’état fonctionnel chez les femmes enceintes et post-partum sans recours à la pharmacologie et sans risque pour la santé. Par ailleurs, les reins, le cœur et l’utérus vont augmenter de volume de façon importante pendant la grossesse afin de subvenir aux besoins du fœtus. En fait, presque tous les organes du corps de la femme enceinte subiront des modifications pendant cette période pour ensuite reprendre leur état d’avant la grossesse quelques semaines après l’accouchement. La capacité d’adaptation du corps de la femme enceinte va être mise à l’épreuve. L’ostéopathe va optimiser cette capacité d’adaptation en assouplissant doucement et en dégageant progressivement ces structures (tendons, muscles, fascias, attaches viscérales, articulations, etc.). En préventif, le traitement ostéopathique est un moment de détente et de santé que la mère s’offre à elle-même et à son bébé. Ce suivi ostéopathique commence généralement au deuxième trimestre. En curatif, lors de douleurs plus ou moins importantes, le suivi pourra commencer plus tôt. Les bienfaits
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en curatif, le traitement ostéopathique demeure une approche douce et naturelle qui améliore la douleur et l’état fonctionnel chez les femmes enceintes(5), qui améliore sa qualité de vie(8) et qui favorise une meilleure expression de sa véritable nature. N’hésitez donc pas à consulter votre ostéopathe.
Joseph Gill-Lussier, B.Sc., B.Mus., D.O. Ostéopathe – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Pour information : www.inspirationpilates.ca Références 1. Vermani E, Mittal R, Weeks A : Pelvic girdle pain and low back pain in pregnancy: a review. Pain Practice 2010, 10:60–71 2. Borg-Stein, J., Dugan, S. (2007). Musculoskeletal Disorders of Pregnancy, Delivery and Postpartum, Physical Medicine and Rehabilitation Clinics of North America 18(3) : 459-76, ix. 3. Sabino J, Grauer JN: Pregnancy and low back pain. Current Review Musculoskeletal Medecine 2008, 1:137–141. 5. Franke, H., Franke, J.D. et Fryer, G. (2014). Osteopathic manipulative treatment for nonspecific low back pain: a systematic review and meta-analysis. BMC Musculoskeletal Disorders, 15(286), 1-18. doi:10.1186/1471-2474-15-286 6. Perinatal nicotine-induced transgenerational asthma. Rehan VK, Liu J, Sakurai R, Torday JS Am J Physiol Lung Cell Mol Physiol. 2013 Oct 1; 305(7) : L501-7. 7. Prescott SL, Clifton V. Asthma and pregnancy: emerging evidence of epigenetic interactions in utero. Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2009; 9(5) : 417–426. 8. C erritelli F, Verzella M, Barlafante G. (2014). Quality of life in patients referring to private osteopathic clinical practice: a prospective observational study. Complement Ther Med. 2014 Aug; 22(4) : 625-31. doi : 10.1016/j.ctim.2014.05.007. Epub 2014 May 24.
Forme
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relaxine
Comment la
affecte-t-elle l’entraînement prénatal ? Le fameux stéréotype de la femme enceinte qui mange pour deux sur son divan n’est plus d’actualité ! Les recommandations par rapport à l’entraînement prénatal ont pris une tout autre direction depuis quelques années. Les études le prouvent ; demeurer active durant une grossesse sans complications est bénéfique autant pour maman que pour bébé ! Par Christine Hodgson
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Cependant, la relaxine, une hormone de grossesse dont le rôle est d’assouplir les muscles et les ligaments en préparation à l’accouchement, entre en conflit avec certains exercices. Il est donc primordial de prendre conscience de comment la relaxine affecte notre corps durant la grossesse et d’adapter notre entraînement prénatal en conséquence, car plusieurs exercices qui ne sont pas adaptés à la femme enceinte pourraient aggraver certains symptômes musculo-squelettiques ou nuire à la santé de notre périnée et de nos abdominaux. Notez bien que pour exclure toute contre-indication à l’entraînement prénatal, il est important de remplir le XAAP pour femmes enceintes avec votre médecin ou votre sage femme. Si vous passez le test, vous avez le feu vert pour commencer un entraînement adapté en toute sécurité ! Faire de l’exercice aérobique et musculaire aide à diminuer le gain de poids de la mère et du bébé durant la grossesse, facilite le travail à l’accouchement (moins de chance de recourir à une césarienne non planifiée ou autres interventions) et accélère la remise en forme postpartum. L’exercice prénatal augmente également la capacité fonctionnelle du placenta et facilite les échanges gazeux avec le fœtus. Selon une étude effectuée à l’Université de Montréal, on remarque une maturation neurologique plus rapide chez les bébés dont la mère s’est entraînée vingt minutes, trois fois par semaine. La relaxine La relaxine est une hormone de grossesse qui ramollit les ligaments, les muscles, les cartilages et le col de l’utérus en préparation à l’accouchement. Bref, elle rend l’ensemble de notre corps plus souple de façon très sournoise. Il faut donc 46 | www.grossessemagazine.ca
faire attention aux risques de blessures et d’inconforts liés à cela durant l’entraînement périnatal. Notez que la présence de relaxine est encore plus élevée en cas de grossesse gémellaire et que c’est lors du troisième trimestre que sa production est à son maximum. L’hormone continue à être sécrétée dans le corps jusqu’à la fin de l’allaitement de la nouvelle maman. Nous devons donc considérer la présence de cette hormone dans notre corps et adapter nos exercices en conséquence, autant en prénatal qu’en postnatal. Attention aux foulures Dans un programme de mise en forme prénatal, il faut premièrement se chausser de façon appropriée et éviter tous changements de direction brusques qui pourraient causer des foulures. Rappelez-vous, nos muscles et ligaments sont plus souples à cause de la relaxine! On fait particulièrement attention si on pratique des sports comme le tennis et le basketball qui nous demandent justement de changer rapidement de direction d’une seconde à l’autre. On protège son plancher pelvien Gardez toujours en tête que le plancher pelvien est moins tonique durant la grossesse ! En plus de supporter le poids du bagage utérin, ce dernier est assoupli par la relaxine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on insiste tant sur l’importance de faire des kegels de façon assidue durant et après la grossesse. Notez bien que le plancher pelvien est le groupe de muscles, de ligaments et de tissus qui supportent la vessie, l’utérus et l’intestin. Un plancher pelvien en santé et tonique est capable de se contracter et de se relâcher.
« Pour ne pas affaiblir davantage notre plancher pelvien, on doit éviter toutes formes de sauts. Les exercices avec impacts qui sont pratiqués durant la grossesse peuvent affaiblir davantage le plancher pelvien au point que des problèmes d’incontinence et de descente d’organes peuvent survenir. »
Pourquoi un plancher pelvien en santé est-il nécessaire? • a ide à prévenir l’incontinence ; • a ide à stabiliser notre corps et à protéger notre dos, car il est partie intégrante de notre « core » et ; • prévient le prolapsus des organes internes.
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Pour ne pas affaiblir davantage notre plancher pelvien, on doit éviter toutes formes de sauts. Les exercices avec impacts qui sont pratiqués durant la grossesse peuvent affaiblir davantage le plancher pelvien au point que des problèmes d’incontinence et de descente d’organes peuvent survenir. Rassurez-vous, il est possible de faire des exercices à fables impacts, tels ceux pratiqués dans les cours de groupe de Bébé Cardio, tout en travaillant de façon efficace son système cardio-vasculaire. On protège ses abdominaux, aussi ! Les tissus conjonctifs qui séparent les abdominaux seront également assouplis par la relaxine durant la grossesse pour faire de l’espace pour la croissance du bébé. Il est donc très important d’éviter de mettre trop de pression sur la paroi abdominale d’une femme enceinte afin de réduire les chances d’une séparation ou d’une aggravation de la séparation des grands droits (appelé aussi la diastase des grands droits). En somme, on s’abstient de faire des planches abdominales, des redressements assis et des mouvements de torsion. Pour renforcer les abdominaux, on va plutôt opter pour des exercices de transverses qui aideront à maintenir les grands droits rapprochés. Notez bien qu’une diastase des grands droits est une séparation des muscles abdominaux grands droits qui survient généralement durant le troisième trimestre de la grossesse et qui peut être réparée ou aggravée en période postnatale. Demander à votre médecin ou à votre sage femme de vérifier si vous avez une diastase des grands droits. Le transverse est le muscle abdominal le plus profond. Ce dernier agit comme gaine et support pour le tronc et c’est spécifiquement ce dernier qu’on veut cibler lors des exercices durant la grossesse. Renforcer son transverse durant la grossesse aide à prévenir ou à diminuer une diastase des grands droits et à faciliter le travail lors de l’expulsion du bébé et à retrouver un tonus abdominal rapidement en période postnatale. Lors d’une grossesse sans complications, on note plus de bénéfices que de risques à pratiquer des exercices adaptés à la femme enceinte. C’est un investissement de temps qui sera vite rentabilisé pour votre santé et celle de bébé. Cependant, pour éviter des blessures ou des problèmes au niveau de la santé abdominale et du périnée, il est important de faire appel à un entraîneur certifié en entraînement prénatal. Bouger de façon efficace et sécuritaire est la clé pour une remise en forme postpartum optimale. À vos espadrilles, mesdames ! Bébé Cardio De la future/nouvelle maman aux parents avec jeunes enfants, Bébé Cardio saura vous encadrer sécuritairement dans votre entraînement ! Trouvez un cours près de chez vous au bbcardio.com
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Les bienfaits de l’activité physique
durant la grossesse
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Grande nouvelle : vous êtes enceinte ! Hé oui ! Un tourbillon d’émotions et de questions surgit en vous. Il peut être très déroutant et angoissant au début de se retrouver au milieu de tout ce que vous avez lu et entendu. Vous connaissez sûrement cette fameuse voisine qui vous dit : « Reste assise, ne fais surtout pas d’effort physique, bouge le moins possible, cela pourrait être dangereux pour le bébé ! » Tout un chacun aura sa petite recette toute prête pour vous. Prenez une grande inspiration. Vous êtes la mieux placée pour comprendre ce dont vous et votre bébé avez besoin. Par Laithicia Adam
Tout d’abord, on le sait, on l’entend, l’activité physique pratiquée tous les jours est excellente pour le bien-être du corps et de l’esprit. Alors pourquoi cela serait-il différent lorsque vous êtes enceinte ? Vous devez savoir que l’activité physique n’est pas proscrite lors de la grossesse. Il n’est cependant pas recommandé de commencer un nouvel entrainement. Vous pouvez aisément et facilement continuer vos activités tout au long de vos trimestres. À moins d’avis contraire de votre médecin ou d’une situation particulière, bien sûr! Le corps humain est très bien fait. Il s’adapte et évolue doucement pour vous permettre de continuer vos occupations quotidiennes. Si vous êtes une personne qui aime courir, faire du ski de fond, de la raquette, de la natation ou encore du « workout », vous pouvez continuer, votre corps est déjà programmé à accomplir ces activités. Voici quelques petites recommandations à prendre en considération : • Ajustez votre entrainement tout au long des trimestres • Prenez régulièrement de petites pauses • Assurez-vous de bien manger et de ne pas faire vos exercices le ventre vide • Hydratez-vous régulièrement • Soyez à l’écoute de vos nouveaux besoins • Vous devriez être en mesure de parler lors de vos exercices, sinon, diminuez l’intensité • Prenez une période de retour au calme pour récupérer. Par exemple : des exercices de yoga, des exercices de respiration ou de relaxation • Inscrivez toutes vos questions et n’hésitez pas à les poser à votre médecin, il est la personne tout indiquée pour vous guider.
« Votre corps vous dictera tout au long de votre grossesse ce qu’il est capable de faire et d’accomplir. Soyez à l’écoute, n’hésitez pas à vous questionner, à vous ajuster à vos nouvelles limites. Elles seront votre guide tout au long de la belle aventure qu’est la maternité. »
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Les mythes : Vous avez sûrement déjà entendu ces fameux mythes : « Il ne faut pas faire des abdominaux, c’est dangereux d’écraser le bébé ». Ou encore : « Pour déclencher un accouchement, il faut faire le ménage de toute la maison, laver son plancher à quatre pattes, et faire de l’activité physique intensément ». Ouf ! C’est souvent difficile de pouvoir s’y retrouver en toute confiance. Vous êtes plus vulnérable du fait que vous voulez ce qu’il y a de mieux pour vous et votre trésor ! Si vous êtes enceinte, le travail des abdos est possible seulement si vos muscles ne se sont pas séparés (diastase du grand droit) en raison du bébé. Vous pouvez effectuer des exercices légers d’abdominaux afin de maintenir leur fermeté et de prévenir un petit ventre mou ! De plus, faire des abdominaux légers peut contribuer à diminuer la douleur lors de votre accouchement. Il peut être possible de faire des redressements assis si vous avez une diastase du grand droit, mais je vous recommande fortement d’en discuter avec votre médecin pour éviter les blessures. Votre bébé vit et respire au même rythme que vous. Il est en symbiose avec vous. Il est donc de mise d’être consciente de ses limites et d’adapter vos activités physiques en fonction de celles-ci. Votre corps vous dictera tout au long de votre grossesse ce qu’il est capable de faire et d’accomplir. Soyez à l’écoute, n’hésitez pas à vous questionner, à vous ajuster à vos nouvelles limites. Elles seront votre guide tout au long de la belle aventure qu’est la maternité. En terminant, lors de l’activité physique, le cerveau libère de l’endorphine. Celle-ci est sécrétée par l’hypothalamus et l’hypophyse, elle est un médicament antistress naturel ce qui est bénéfique pour le corps et l’esprit. Bougez, ayez du plaisir ! Prenez le temps de vous arrêter, écoutez ce que votre corps vous dit. Votre médecin pourra également vous guider et répondre à toutes vos questions. Souriez et savourez chaque instant !
Laithicia Adam, coach familial Fondatrice et directrice de Lili Rescousse Membre du réseau Nanny Secours
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Allaitement
Allaiter, oui, mais combien de temps ?
Vous êtes enceinte, vous voulez allaiter, mais vous vous demandez combien de temps ? Combien de temps faut-il allaiter ? Combien de temps voulez-vous allaiter ? Quelle est la bonne réponse ? Ou plutôt, quelle est la bonne question à se poser ? Par Marie-Caroline Bergouignan Est-ce si important de décider maintenant, pendant votre grossesse, jusqu’à quand vous allez allaiter ? Vous pouvez y penser, en discuter avec votre conjoint, votre famille et vos amies. Cela vous permettra d’entendre leurs expériences, leurs opinions, et de vous aider à définir votre position sur la question. Vous pouvez vous fixer un objectif et puis voir comment se passe votre allaitement, voir comment vous vous sentez dans votre allaitement et laisser aller les choses jour après jour, un jour à la fois.
Les recommandations officielles Pour nous aider à trouver la réponse, il y a bien les recommandations officielles de l’Organisation mondiale de la Santé qui sont reprises par la Société Canadienne de Pédiatrie et Santé Canada : « L’allaitement exclusif au sein est recommandé jusqu’à l’âge de six mois. De six mois à deux ans, voire plus, l’allaitement doit être complété par une autre alimentation. ». Jusqu’à 2 ans ? C’est beaucoup, me direz-vous ! Au Québec, et en 2016, est-ce vraiment pertinent ?
« Le lait maternel continue de lui apporter des éléments nutritifs, mais surtout, il lui apporte tout ce qu’il faut pour soutenir son système immunitaire encore très immature et son système digestif ainsi que son cerveau qui sont encore en développement. »
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Allaitement
Pourquoi est-ce si important d’allaiter le plus longtemps possible ? L’allaitement est encore très important même quand votre enfant mange comme vous. Le lait maternel continue de lui apporter des éléments nutritifs, mais surtout, il lui apporte tout ce qu’il faut pour soutenir son système immunitaire encore très immature et son système digestif ainsi que son cerveau qui sont encore en développement. Ce n’est pas négligeable ! Enfin, il répond aux besoins affectifs de votre enfant ce qui permet de bâtir sa confiance en lui, son estime de soi et son lien d’attachement avec vous. En 2016 et au Québec, c’est donc encore très pertinent ! C’est d’autant plus pertinent que cette période, entre 9 mois et 2 ans, est souvent une grande période d’adaptation pour la mère et l’enfant avec le retour au travail et donc l’introduction à la garderie. Ainsi, l’enfant est en contact avec de nombreux nouveaux microbes. Poursuivre l’allaitement va rendre cette adaptation plus facile, plus douce en diminuant la fréquence des infections, et leur gravité, en rassurant l’enfant qui doit s’adapter à une nouvelle vie et à un nouveau rythme. Comme parent, vous apprécierez cela chaque jour, en manquant moins de journées de travail et en voyant votre enfant vivre cette période avec plus de sérénité ! Et pour ceux qui auraient peur que leur enfant ne développe pas son autonomie s’il est encore allaité, dites-vous que vous nourrissez au contraire sa confiance, son estime de soi qui vont le rendre plus autonome, plus rapidement. Mais les attentes doivent être réalistes ! L’autonomie s’acquiert tranquillement au fil du temps, au fil des premières années. Un enfant de 1 an est plus autonome qu’un bébé de 3 mois comme celui de 5 ans l’est plus qu’un enfant de 2 ans ! Beaucoup de mères vous diront que c’est tellement plus facile de consoler un enfant malade ou blessé quand on allaite. L’enfant est réconforté immédiatement grâce à l’allaitement. L’enfant et la mère vivront ainsi moins de stress grâce à l’effet du lait maternel et à ses hormones. Mais tant que vous n’êtes pas en train d’allaiter, cela peut être difficile de se projeter si loin ! Même si vous allaitez, cela peut aussi être difficile de se voir si loin ! Prenez votre temps et attendez de voir, de ressentir et de vivre votre allaitement. Vous n’avez pas besoin de décider d’avance jusqu’à quand allaiter, c’est au quotidien que ça se vit et que ça se décide. Le matin où vous aurez décidé d’arrêter, vous vous direz peutêtre : « mais pourquoi aujourd’hui plutôt que demain ? » Les facteurs qui influencent la décision Beaucoup de facteurs influencent la décision de poursuivre ou d’arrêter l’allaitement : • comment se passe l’allaitement • comment l’allaitement est vécu • si un retour au travail est prévu et quand • si d’autres enfants sont désirés ou pas, à quelle fréquence et selon le degré de fertilité de la mère • le soutien du conjoint, de la famille immédiate et des amis • la santé de la mère et celle de l’enfant 54 | www.grossessemagazine.ca
« Prenez votre temps et attendez de voir, de ressentir et de vivre votre allaitement. Vous n’avez pas besoin de décider d’avance jusqu’à quand allaiter, c’est au quotidien que ça se vit et que ça se décide. »
Ces critères peuvent beaucoup varier d’un enfant à l’autre Le sevrage commence dès le 6e mois, à l’introduction des aliments complémentaires. En effet, en variant l’alimentation, l’allaitement change. La fréquence et la durée des tétées sont modifiées naturellement, sans qu’on y fasse rien. L’allaitement à 1 an ou 18 mois ne ressemble pas à l’allaitement à 4 mois. C’est important de le souligner, car la décision d’arrêter est parfois influencée par cette image du bébé qui tète toutes les 2 heures pendant 45 minutes. L’allaitement évolue avec le temps et plus l’enfant est âgé, plus c’est facile de le modeler selon nos contraintes. À partir d’un an, il est possible de « négocier » avec l’enfant le lieu et le moment de l’allaitement. Cette étape est importante pour que vous puissiez être confortable dans votre allaitement. Il est essentiel de vous créer un environnement favorable et confortable pour que l’allaitement reste un plaisir. Tant que les conditions seront agréables pour vous, vous ne sentirez pas le besoin d’arrêter. Cela demande parfois des ajustements réguliers pour maintenir un confort pour vous et votre bébé. Quand une relation va bien, pourquoi y mettre fin ? Il suffit de s’ajuster pour continuer à être bien. Le retour au travail ne veut pas nécessairement dire sevrage. Une adaptation permet de poursuivre l’allaitement matin et soir, par exemple. Beaucoup d’arrangements sont possibles selon chaque situation. Pour vous aider à prendre une décision et à aménager votre allaitement selon votre situation, n’hésitez pas à rencontrer une consultante en lactation IBCLC qui vous aidera à trouver votre solution et vous accompagnera dans votre cheminement. Les consultantes en lactation IBCLC sont là aussi pour aider pendant le sevrage et pas seulement pour bien commencer l’allaitement ! Alors, combien de temps allaiter ? Tant que vous êtes bien dans cette relation et que votre bébé l’est également, pourquoi arrêter ? Adaptez votre allaitement pour y être confortable afin de poursuivre le plus longtemps possible, car vous avez tout à gagner à allaiter ! Chaque jour de plus est un cadeau que vous faites à votre bébé et à vous-même ! Marie-Caroline Bergouignan Consultante en lactation IBCLC Au service de votre allaitement www.sosallaitement.com 514-967-6206 http://www.lasourceensoi.com Vous pouvez diffuser et partager cet article sans autre permission, à condition qu’il soit utilisé exclusivement dans son intégralité et dans des contextes où le « Code International de commercialisation des substituts du lait maternel » de l’OMS est respecté. Ce texte de Marie-Caroline Bergouignan, Consultante en lactation, IBCLC, a été commandité par La Source en soi. Cette mention est considérée faisant partie intégrante du texte et devra donc faire partie de la diffusion. Je me dissocie de toute publicité ne respectant pas le Code international de commercialisation des substituts de lait maternel, qui pourrait se retrouver dans le même médium que mon article.
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Recettes
Rapide, léger et santé
un vrai délice Vous trouverez à l’intérieur plus de 140 idées de plats savoureux à servir en toute occasion, depuis le déjeuner, le brunch et en collation jusqu’au dîner et au souper, sans oublier les desserts. Rapide, léger et santé déborde de recettes à la fois simples et délicieuses vous assurant des plats nourrissants pour toute occasion. Auteur : Michela Neri Édition : Broquet | www.broquet.qc.ca
Salade haricots noirs, avocat et oeufs
L’avocat contient beaucoup de nutriments essentiels, dont des fibres alimentaires, du potassium, de la vitamine E et de nombreuses vitamines du complexe B, dont l’acide folique. Consommé régulièrement, l’avocat peut aider à réduire le taux de cholestérol et protéger contre les maladies cardiovasculaires. 4 portions | 15 minutes 1. P our la salade, trancher les avocats et les mettre dans un grand bol avec les haricots noirs, les haricots blancs, l’oignon, la coriandre et les tomates. 2. P our la vinaigrette, fouetter l’huile, le cordial à la lime, l’ail, le sel, le poivre, le piment et le cumin dans un petit bol. 3. É caler les oeufs, puis les couper en quartiers. 4. M êler la salade avec la vinaigrette et garnir avec les oeufs. Servir avec les pitas.
Salade 2 avocats, pelés et dénoyautés 1 boîte (400 g/14 oz) de haricots noirs, rincés et égouttés 1 boîte (400 g/14 oz) de haricots rognons blancs, rincés et égouttés 1 petit oignon rouge, tranché finement 50 g (1 tasse) de coriandre fraîche, hachée grossièrement 24 t omates cerises, en moitiés 4 oeufs à la coque Pitas grillés, pour accompagner Vinaigrette 90 ml (1/3 tasse) d’huile d’olive extra vierge 15 ml (1 c. à soupe) de cordial à la lime 1 gousse d’ail, hachée finement 1 ml (1/4 c. à thé) de sel Poivre noir, fraîchement moulu 1 petit piment rouge frais, épépiné et haché finement 3 ml (1/2 c. à thé) de cumin
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Nutrition
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Recettes
Escalopes de veau à la romaine
Ces escalopes sont une spécialité de Rome où on les appelle saltimbocca alla romana. Servez-les avec des légumes vapeur ou du riz. 8 escalopes de veau, pesant 500 g (1lb) au total 50 g (1/3 tasse) de farine tout usage 4 grandes tranches minces de prosciutto de première qualité 8 feuilles de sauge fraîches 30 ml (2 c. à soupe) de beurre 45 ml (3 c. à soupe) d’huile d’olive extra vierge Sel de mer et poivre noir, fraîchement moulus 125 m l (1/2 tasse) de vin blanc sec Brocoli vapeur, pour servir
4 portions | 15 minutes 1. Retirer le moindre petit morceau de gras des escalopes. Les mettre sur une surface de travail propre, les couvrir de pellicule plastique et les rouler délicatement avec un rouleau à pâtisserie pour les étirer et les aplatir uniformément. Jeter la pellicule. 2. Les saupoudrer de farine, puis les secouer pour éliminer tout surplus. 3. Mettre la moitié d’une tranche de prosciutto sur chaque escalope et couvrir d’une feuille de sauge. Utiliser un curedent pour fixer le prosciutto et la sauge au veau. 4. Fondre le beurre et l’huile dans une grande poêle à feu moyen. Ajouter les escalopes, le prosciutto au-dessous. Dorer 1 minute, puis tourner et dorer l’autre côté, 1 à 2 minutes. Saler et poivrer. 5. Ajouter le vin et laisser mijoter 5 à 6 minutes de plus. 6. Servir chaud avec le brocoli.
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Recettes
Paniers de melon avec sorbet au citron
Choisissez de petits cantaloups, sans meurtrissures, qui feront un joli effet sur la table. Vous pouvez aussi servir les fruits dans des coupes ou des bols à dessert. 2 petits cantaloups mûrs 150 g (1 tasse) de fraises, tranchées finement 150 g (1 tasse) de mûres 150 g (1 tasse) de framboises 4 à 8 boules de sorbet au citron Brins de menthe, pour garnir 4 portions | 20 minutes 1. Couper les melons en deux. À la cuillère, extraire et jeter les graines. Extraire la chair à l’aide d’une cuillère parisienne. Réserver l’écorce de chaque moitié. 2. Mêler les boules de melon, les fraises, les mûres et les framboises dans un grand bol. 3. À la cuillère, transférer les fruits dans les écorces de melon. 4. Décorer chaque portion de boules de sorbet au citron. Garnir de brins de menthe et servir aussitôt.
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« Rendez vos mocktails attrayants en les servant dans de beaux verres et en leur ajoutant des décorations. Garnissez-les de brochettes de fruits frais ou surgelés, de zeste d’orange, de citron ou de lime et n’oubliez pas la joie que suscite une simple cerise! Garnissez le bord de vos verres d’épices, de noix de coco ou d’autres ingrédients inusités. »
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Nutrition
Quoi boire La période estivale peut être une source de tentations ou de frustrations pour bien des femmes enceintes puisque l’arrivée des premiers rayons de soleil rime souvent avec de nombreuses festivités. Bien qu’il ne soit pas recommandé de consommer de l’alcool pendant la grossesse, les futures mamans ont, elles aussi, le droit de prendre un rafraîchissement en papotant sur une terrasse ou à un barbecue entre amis. Par Mélanie Magnan Les « mocktails » sont très tendance en ce moment. Ce nouveau terme se trouve à être un hybride du mot « mimic », qui signifie copier ou imiter en anglais, et du mot « cocktail ». En bref, ce sont des cocktails non alcoolisés qui imitent ceux qui le sont. Ces derniers se déclinent sous toutes les saveurs et couleurs et rivalisent d’originalité les uns avec les autres. Certains vous diront que les femmes enceintes peuvent consommer sans danger une petite quantité d’alcool de manière occasionnelle ou encore que certains types d’alcool moins forts comme le vin ou la bière sont moins dommageables pour le fœtus, mais sachez que c’est faux. Les lignes directrices sont claires quant à la consommation d’alcool. Aucune étude scientifique n’a permis jusqu’à présent de déterminer une quantité ou un certain type d’alcool qui serait sécuritaire pour le bébé. Puisque le placenta ne filtre pas l’alcool, ce dernier passe directement du sang de la mère à celui du bébé. La consommation d’alcool peut entraîner divers troubles tels qu’un retard de croissance, des anomalies congénitales ou encore une malformation du cerveau. L’enfant à naître pourrait aussi souffrir d’un déficit d’attention, de troubles d’apprentissage, de troubles de mémoire ou de troubles du comportement. La consommation d’alcool en cours de grossesse peut aussi provoquer une fausse couche ou un accouchement prématuré. Pour toutes ces raisons, les mocktails constituent une merveilleuse invention et sont à privilégier! Il est fort à parier qu’ils sont là pour rester. « Out » le verre d’eau au resto, la femme enceinte a maintenant une panoplie de choix! Il fait chaud? On opte pour un mocktail givré à base de fruits surgelés ou de glace concassée ou encore on le fait congeler dans un moule à sucettes glacées. Sur le bord du lac ou de la piscine? On opte pour une mixture tropicale à base de melon d’eau, d’eau de coco ou de jus d’ananas. On se sent tendance? On aromatise une eau pétillante avec des fines herbes comme de la menthe, du basilic, du thym ou du romarin qu’on peut même s’amuser à jumeler!
cet été? On a envie de sortir des sentiers battus? On mélange des fruits et des légumes à l’intérieur de la même création… Pourquoi pas un « faux-ito » aux mûres et au concombre? Il n’y a pas de limite quant à la création d’un mocktail, il ne suffit que de laisser aller sa créativité. Vous êtes en panne d’inspiration? Vous pouvez vous tourner vers le web, mais méfiez-vous, car beaucoup de recettes proposées sont très sucrées, riches en matières grasses ou en calories. Voici quelques trucs pour améliorer les recettes que vous pourriez trouver sur internet : • Limiter la quantité de jus à 125 ml (½ tasse) par portion • Choisir des jus ou des nectars de fruits 100 % purs • Remplacer la crème glacée par du lait glacé ou du yogourt glacé •U tiliser de l’eau gazéifiée préférablement aux boissons gazeuses • Limiter l’utilisation de sucres ajoutés tels que les sirops, le miel ou les cristaux Aussi, souvenez-vous qu’on boit aussi avec les yeux. Rendez vos mocktails attrayants en les servant dans de beaux verres et en leur ajoutant des décorations. Garnissez-les de brochettes de fruits frais ou surgelés, de zeste d’orange, de citron ou de lime et n’oubliez pas la joie que suscite une simple cerise! Garnissez le bord de vos verres d’épices, de noix de coco ou d’autres ingrédients inusités. Finalement, laissez-vous tenter par les accessoires « kitsch » et « vintage » comme les pailles en flamants roses ou les parasols rétro qui font un retour marqué cet été! Sur ce, vous ferez un « chin » à ma santé avec mon mocktail préféré : une limonade au basilic et à l’ananas (que j’ai aussi baptisé la belle vie !) •A jouter le jus et le zeste de ½ lime dans un grand verre •É craser quelques feuilles de basilic •É craser quelques feuilles de menthe •R emplir le verre de glace •A jouter ½ tasse de jus d’ananas •A jouter ½ tasse d’eau pétillante •G arnir de rondelles de lime et d’une branche de basilic
Mélanie Magnan Nutritionniste Dt. P. Membre du réseau nutrition familia www.nutrimini.com
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Consommation Par Geneviève Jetté, de Mère Hélène
Profiter des cocktails tout l’été, même enceinte !
Je ne suis pas une grande consommatrice de vin et de produits alcoolisés, je dirais même que je suis un peu plate si vous me parlez sommelier et cave à vin. Par contre, quand les temps chauds arrivent ou qu’il y a une fête à l’horizon, j’ai comme l’envie d’une petite sangria-terrasse ou d’un mimosa dans un déjeuner de filles. Quand j’étais enceinte de mon plus vieux, il y a quelques années, les alternatives pour prendre un verre sans alcool étaient inexistantes ou presque. En fait, si certaines alternatives existaient, je dois dire que le goût était très peu glorieux. Heureusement, des entreprises se sont spécialisées dans la création de breuvages aux saveurs qui peuvent enfin accoter le goût des cocktails que vous pouvez savourer au moment où vous auriez envie de prendre un petit verre en compagnie de vos amies ou pour accompagner un bon souper le samedi soir. L’entreprise Les mous de P.O.M a développé une grande quantité de saveurs pouvant être amalgamées à plusieurs « moods », le tout à des prix vraiment intéressants! Les « Mocktails » Ils riment avec festivité, avec soleil et parasol ! Vous y trouverez une sangria, un mojito, un rosé, une margarita, un virgin ceasar. Ce sont des valeurs sures pour rappeler les soirées cocktails qui précédaient l’apparition de votre bedaine. La saveur est à s’y méprendre, tellement que je pense que je n’hésiterais pas à en offrir à une tante qui est désagréable après une troisième coupe de vin. Je crois qu’elle ne réaliserait même pas que le rosé est sans alcool, tellement la différence est subtile. Je ne suis plus enceinte et je n’allaite plus, mais je dois dire que j’aime vraiment avoir de ces bouteilles au frigo puisque ces versions sont beaucoup moins caloriques que celles alcoolisées. Pour les fans de sangria,
celle-ci est délicieuse ! Elles s’offrent vraiment bien si vous êtes invitées dans un shower ou un baptême, une petite pensée bien méritée pour la maman ! Les moûts de pomme C’est vraiment la saveur de pomme qui explose avec des petites étincelles de bulles. Servi dans une coupe de champagne, le moût existe dans sa saveur classique de pomme, mais est également marié avec d’autres arômes comme celui de la pomme grenade, de la canneberge ou du bleuet. Pour une touche mignonne, ajoutez le fruit dans sa version congelée dans la coupe pour remplacer la glace et vous ferez des jaloux ! Si comme moi vous n’êtes pas fervente des champagnes, vous apprécierez les bulles version fruitée pour célébrer un événement qui mérite du pétillant. Les limonades San Perrio Je l’avoue, j’ai un parti pris pour les saveurs San Perrio. Si vous aimez le goût estival de la limonade, vous craquerez pour celles-ci. Je ne sais pas laquelle est ma préférée entre orange sanguine, citron italien et pomme grenade, mais je dois dire que les trois sont tellement rafraîchissantes ! Le côté qui pétille dans la bouche est parfait, pas trop, juste assez, un mariage génial! Il s’agit d’une gamme que je ferai découvrir à mes convives autour du barbecue cet été avec les enfants. D’ailleurs, c’est ce qui est chouette, si les enfants veulent goûter, vous pouvez faire un petit verre pour faire un tchin tchin lors d’un événement et ils adorent !
N’hésitez pas à jouer au barman, de sortir le sel à céleri, les agrumes, la glace, les fruits congelés, les petites broches à boisson, les mini-parasols de bois. Décorez vos verres comme si vous étiez sur la terrasse d’un bar branché sur la rue St-Laurent parce que comme la nourriture, ce sont souvent les yeux qui dégustent en premier ! Comme dirait Louis-José Houde : « Champagne, Showbizz », c’est les vacances et profitez-en bien ! Été 2016 | 65
carnet d'adresses Association québécoise de chiropratique pédiatrique et périnatale aqcpp.com Bébé hibou bebehibou.ca
La venue de la cigogne lavenuedelacigogne.com Medela medela.ca
Bedons & Poupons bedonetpoupon.com
Mère et mousses et Bébé Cardio mereetmousses.com bbcardio.com
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