ACURA NSX UNE SPORTIVE D’ALLURE SPECTACULAIRE
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TECHNOLOGIE
CHEVROLET CORVETTE Z06 UN MOTEUR FABULEUX
LEXUS RC350 ÉLÉGANCE, ÉMOTIONS ET PERFORMANCES MAZDA2 OBJECTIF RÉUSSITE
Recommandée par Scuderia Ferrari
UNE PERFORMANCE QUI STIMULE LES SENS www.shell.ca/vpowerf
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Marque déposée de Shell Brands International, utilisée en vertu d’une licence.
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LE MONDE DE L’AUTO
SOMMAIRE
B:11.125”
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09 - Entre nous De bonnes nouvelles 10 - Anecdote Un premier essai mémorable 12 - Sur le radar La planète auto en résumé 14 - Objectif photos Les belIes images de JAG 18 - Histoire de passion Rinspeed L’histoire d’un Suisse « flyé »
Hiver / Printemps 2015
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SOMMAIRE
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LE MONDE DE L’AUTO
20 20 - Lexus RC350 Élégance, émotions et performances 24 - Mazda2 Ça s’est passé à Montréal 28 - Kia K900 Surprenante coréenne 32 - Volvo Sur la voie du retour 34 - Mercedes-Benz Classe S600 Maybach Une sage décision 38 - Acura NSX Enfin ! L’attente était justifiée
38 Hiver / Printemps 2015
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SOMMAIRE
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56 44 - Chevrolet Corvette Z06 Un moteur fabuleux et plus encore 50 - Honda Fit Nouvelle génération améliorée 54 - Course automobile Aldo Racing au Dakar Toute une aventure !
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LE MONDE DE L’AUTO
56 - Salon de l’auto de Détroit Une bonne cuvée 62 - Flashback Henry Ford Curieux personnage !
JUKE NISMO RS. FAITES SENSATION FORTE. MD
MD
Le JUKE NISMO RS est carrément sensationnel. Nous l’avons redessiné pour réduire le coefficient de friction. Nous avons aussi amélioré ses performances en l’équipant de la direction et de la suspension NISMO, tout en ajoutant au moteur la technologie nécessaire pour le rendre encore plus puissant. Vous pouvez donc arrêter de chercher les sensations fortes ; vous les avez trouvées. Design inspiré de la GT-R | Évolution NISMO | Sièges baquets sports Recaro
Nissan.ca
Hiver /Nissan Printemps 2015 Portez toujours votre ceinture de sécurité et ne consommez pas d’alcool avant de prendre le volant. ©2014 Canada Inc.
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Volume 32 - No.3
ÉDITEUR Frédéric Couture 514 394-7156 poste 201 fredc@lexismedia.ca
VENTES NATIONALES Frédéric Couture 514 394-7156 poste 201 fredc@lexismedia.ca
RÉDACTEUR EN CHEF Denis Duquet denisduq@aol.com
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DIRECTRICE ARTISTIQUE Vanessa Geoffroy
SERVICE AUX ABONNÉS Lexis Média inc. 1991 Boulevard Périgny, Suite 202, Chambly, Québec J3L 4C3 www.boutiquelexismedia.ca Téléphone : 514 394-7156 Télécopieur : 514 394-7157
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Exclusivité : toute reproduction intégrale ou partielle du contenu éditorial de Le monde de l’auto est formellement interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Contributions : Le monde de l’auto s’engage à considérer avec la plus grande attention tous les manuscrits et photos qui lui seront adressés. Les contributions non acceptées ne seront retournées à l’auteur que si ce dernier en fait la demande formelle. Le monde de l’auto n’est pas responsable des contributions qui lui sont envoyées. Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine Canadien.
Le monde de l’auto reçoit, de temps à autre, des commentaires et des documents non sollicités. Le monde de l’auto peut utiliser, reproduire, publier, rééditer, distribuer, garder et archiver les textes ou les documents soumis, en tout ou en partie, sous quelque forme ou sur quelque support que ce soit, sans aucune rémunération que ce soit. Cet énoncé de s’applique pas aux textes et aux documents soumis par les collaborateurs et les pigistes dans le cadre des pratiques courantes de l’industrie.
Dépôt Légal Bibliothèque et Archives du Québec. Dépôt Légal Bibliothèque et Archives Canada. ISSN 1918-6622 No client 7288490 Convention de poste publication no.41771514 Imprimé au Canada
Le monde de l’auto est publié 4 fois par année par Lexis Média Inc.
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LE MONDE DE L’AUTO
ÉDITORIAL Denis Duquet denisduq@aol.com
DE BONNES NOUVELLES
C
et éditorial du Monde de l’auto sera le dernier, du moins sous sa forme actuelle. Et ce n’est pas une mauvaise nouvelle, puisque le magazine va continuer et vous aurez l’occasion de renouer plusieurs fois par année avec votre publication automobile favorite. Alors, pourquoi parler de ce dernier éditorial? Tout simplement parce que sous sa forme actuelle, la revue ne sera plus publiée. Mais la bonne nouvelle, c’est que Le Monde de l’auto sera intégré à la revue Homme publiée par le même éditeur. Vous connaissez certainement ce magazine qui jouit d’une popularité sans cesse croissante. Ciblant surtout des produits de luxe et désirant informer les lecteurs des dernières tendances en fait de technologie, de mode et d’art de vivre, c’est la référence du mâle québécois bien de son temps. À partir de la prochaine édition, les deux revues vous seront offertes sous une même couverture. En effet, Le Monde de l’auto sera inséré dans la revue Homme afin de permettre une plus grande diffusion, de bénéficier de ressources publicitaires plus importantes et également d’offrir un environnement éditorial plus complet. Nous sommes dans une période où tout est remis en question en fait de publications imprimées et il est important de s’adapter aux conditions actuelles pour ainsi continuer à répondre à la demande et satisfaire également les attentes des lecteurs. Il s’agit dans un certain sens d’une offre de « deux pour un ». Alors que le client en sort gagnant, l’éditeur à l’opportunité d’offrir un produit plus complet.
Si l’emballage est différent, nous allons tenter de vous proposer le même contenu et mieux encore, de l’améliorer au fil des publications. Comme le monde qui nous entoure, le secteur de l’automobile est en constante évolution. Les voitures sont de plus en plus performantes, mais elles consomment de moins en moins tout en offrant un niveau de sécurité active et passive qui aurait été impensable il y a cinq années à peine. D’ailleurs, de récentes statistiques fournies par l’Insurance Institute for Highway Safety soulignaient une progression quasiment spectaculaire de la sécurité proposée par la majorité des voitures. Mieux encore, les VUS sont devenus parmi les plus sécuritaires alors que ce n’était pas le cas il y a une dizaine d’années à peine. Et il faudra également surveiller l’évolution des voitures électriques, de l’autonomie du réseau routier ainsi que des tendances en fait de sécurité. De plus, la voiture est devenue un centre de communication avec le monde extérieur aussi bien au chapitre du guidage électronique que de la réception de musique et le guidage par satellite et naturellement les informations fournies par Internet. Nous espérons que la présente édition saura vous plaire, mais nous sommes persuadés que les numéros à venir seront encore plus complets et plus diversifiés tout en vous proposant le contenu éditorial de la revue Homme qui est unique en son genre et qui est bien adapté aux intérêts de l’homme québécois moderne.
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ANECDOTE
MON PREMIER ESSAI ROUTIER
C
PAR DENIS DUQUET
ombien de fois les gens m’ont-ils demandé ce qu’il faut faire ou quelle étude faut-il suivre pour devenir chroniqueur automobile. C’est une question difficile à répondre, car il n’y a pas de façon de procéder pour devenir journaliste dans ce segment de l’information. Du moins pas pour l’instant. En effet, si vous voulez devenir médecin, c’est relativement facile. Il suffit de suivre des études en médecine et d’ouvrir un cabinet médical. Quant à notre profession, il faut avoir bien entendu des aptitudes au chapitre de la mécanique et de la conduite, mais il faut avant tout être capable de pouvoir rédiger ses essais routiers de façon claire et dans un français respectable. Pour ma part, mes débuts dans le domaine de l’automobile ont été entièrement circonstanciels. En effet, à la fin des années 70, j’étais rédacteur en chef de la revue Sport Plus et nous avions décidé d’y consacrer quelques pages sur l’automobile dans le but bien entendu d’obtenir de la publicité des constructeurs automobiles. Comme nous n’avions pas les moyens d’engager des chroniqueurs respectés et respectables, je me suis résigné à faire le travail. Encore fallait-il trouver une voiture à essayer. C’est à ce moment qu’intervient Gilles Lamoureux, l’un de nos représentants commerciaux, qui allait devenir par la suite vice-président au Journal de Montréal, qui a pris une entente avec un concessionnaire Toyota de l’ouest de l’île pour nous fournir une rutilante Toyota Celica Liftback 1977. Le hic, c’est que cette voiture était le véhicule de fonction d’un représentant des ventes de ce concessionnaire. Je me rends donc à l’endroit désigné et demande à la réceptionniste de parler à Monsieur X afin de prendre possession de sa voiture pour quelques jours. Inutile de vous souligner que cette personne n’avait pas vraiment l’intention de me confier sa voiture, mais son patron l’avait obligé. Donc avant de me confier son moyen de transport, il a été obligé d’enlever son sac de hockey et
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LE MONDE DE L’AUTO
quelques autres effets personnels avant de me remettre les clés d’une voiture salie par le calcium (nous étions au mois de mars) et dont le réservoir de carburant ne contenait tout au plus que 5 litres d’essence. Mais c’était mon premier essai et c’est donc tout fier de la chose que j’ai procédé à tester ma première voiture « de presse », même si ce n’était pas le fait, puisque la voiture n’était pas fournie par Toyota Canada, mais un concessionnaire. Hanté par le fait d’être impliqué dans un accident de la route avec la voiture d’une autre personne qui, par surcroit, n’était pas tellement entichée de ce prêt, j’ai conduit toute la semaine avec une prudence presque exagérée. Par contre, c’était quand même fascinant de piloter une voiture qui avait quand même une certaine popularité et qui était un tantinet sportive, du moins pour cette époque. Rien de fâcheux ne s’est produit si ce n’est que juste avant d’aller rapporter la voiture à son conducteur original, j’ai pris soin de la faire laver à la main s’il vous plaît et de remplir le réservoir de carburant. Curieusement, après avoir fait le plein, j’ai lancé le moteur et une importante fumée blanche est sortie du tuyau d’échappement. La fumée était tellement dense que la voiture était quasiment enveloppée par ce nuage. Heureusement, il a fallu moins d’une minute pour que tout revienne à la normale et que le tuyau d’échappement émette une fumée normale. J’ai parcouru quelques kilomètres additionnels pour m’assurer que tout était correct sur le plan mécanique et j’ai remis la voiture à son conducteur original qui n’a même pas remarqué que sa voiture était propre et dont le réservoir était plein. Au cours de la semaine qui a suivi, j’attendais avec nervosité un appel du concessionnaire pour me souligner que la voiture que j’avais rapportée éprouvait des ennuis mécaniques. Rien de cela ne s’est passé et mon article a été publié dans la revue. C’était ma grande première dans le monde de l’automobile. Par la suite, les essais se sont succédé, et cela pendant des décennies.
NOTRE PREMIÈRE TRACTION INTÉGRALE DATE DE 1972. L’IDÉE SEMBLE AVOIR FAIT DU CHEMIN DEPUIS.
Lorsque l’on y pense bien, l’idée d’une voiture sans traction
Parlons aussi de la traction intégrale symétrique à prise constante et de comment
intégrale ne tient pas la route. Vous n’éprouvez aucun plaisir
elle se compare aux autres tractions intégrales. La différence majeure réside dans
à conduire, que les conditions de route soient bonnes
le mot « symétrique ». La plupart des tractions intégrales sont en fait des
ou mauvaises.
adaptations de systèmes de traction aux deux roues qui nécessitent des composantes supplémentaires
C’est ce qui nous pousse à perfectionner notre système
pour être en mesure de répartir la puissance du véhicule
de traction intégrale symétrique à prise constante depuis
entre les quatre roues. La traction intégrale symétrique
sa création en 1972, moment où nous l’avons fait découvrir
à prise constante de Subaru, elle, a été conçue dès
au monde entier. Aujourd’hui, il constitue le standard de
son origine pour que la puissance du moteur soit
l’industrie. Grâce à lui, le nom Subaru est aujourd’hui
distribuée de façon équilibrée et homogène aux quatre
synonyme de traction intégrale. C’est la raison pour
roues.
laquelle Subaru fabrique plus de véhicules équipés de la traction intégrale que n’importe quel autre
Un autre aspect
constructeur au monde.
qui notre Prenons les avantages de la
marque différence,
c’est le moteur
traction intégrale symétrique
BOXER® SUBARU. Avec ses cylindres à plat,
à prise constante par rapport
opposés horizontalement, il a un centre de
à un véhicule à deux roues
gravité plus bas qui, combiné à notre traction
motrices. C’est avant tout une question de couple du
intégrale symétrique à prise constante, permet une
moteur. Le terme peut paraître savant, mais il s’agit tout simplement de la puissance
maniabilité ainsi qu’un équilibre supérieurs.
distribuée à bas régime. Plus un moteur distribue de la puissance aux roues, meilleure est la traction. C’est tout l’avantage d’une traction intégrale symétrique à
Le secret est de fabriquer des véhicules plus sécuritaires, plus efficaces et plus
prise constante, qui répartit toute la puissance de façon égale sur les quatre roues, au
agréables à conduire en tout temps, sur n’importe quelle route. Et pour cela, nous
lieu de deux seulement. Ainsi, avec une puissance mieux distribuée aux quatre roues,
pensons avoir réussi. Après tout, cela fait plus de 40 ans que l’on y travaille. Pour en
le véhicule conserve une meilleure traction en tout temps.
savoir plus, nous vous invitons à visiter le subaru.ca/awd.
Hiver / Printemps 2015 Subaru et BOXER SUBARU sont des marques déposées.
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SUR LE
RADAR
DOMINATION DES MINI AU DAKAR Nasser Al-Attiyah du Quatar et son copilote Mathieu Baumel de France ont dominé la dernière épreuve du Dakar disputée en Amérique du Sud. En général, les gens n’associent pas les Mini à l’un des plus exigeants rallyes-raid de la saison, mais cette marque a même réalisé une domination totale de l’épreuve avec quatre MINI parmi les six premiers, notamment les premier et troisième rangs. Il s’agissait de la quatrième victoire de la Mini All 4 dans la course sud-américaine.
LES MICHELIN EN FORMULE E La compagnie Michelin entrevoit sa participation à des épreuves de course automobile comme étant le moyen d’améliorer les pneus de production. Les nouvelles gommes, le design des semelles, la construction des carcasses et leur robustesse, sans oublier les performances, voilà autant d’éléments qui permettent d’améliorer les pneus de tourisme par l’intermédiaire de la course. Cette philosophie explique en bonne partie pourquoi Michelin est le fournisseur de pneumatiques pour les courses de Formule E. Compte tenu de l’électrification de plus en plus importante du parc automobile mondial, le fait d’être impliqué dans des courses de voitures
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LE MONDE DE L’AUTO
électriques de haute performance devrait permettre à cette compagnie d’accumuler des données importantes. Détail à souligner, les pneus sont des 18 pouces alors que la Formule 1 se limite à des roues de 13 pouces. En plus, chaque pneu de Formule E est muni d’une puce qui permet aux ingénieurs d’accumuler des données qui leur seront précieuses dans le développement de pneus de tourisme.
LA CHEVROLET EN-V 2.0, VOUS CONNAISSEZ ? Au dernier Salon de l’auto de Detroit, Chevrolet a dévoilé la Bolt, une voiture-concept 100 % électrique qui a créé un fort intérêt. Presque en même temps, l’EN-V 2.0 était présentée au public. Mais comment se fait-il qu’on n’en ait pas entendu parler ou presque ? Tout simplement parce que cette voiture électrique aux formes très futuristes et d’un rayon d’action de 40 km a été présentée en Chine où elle fera partie d’un essai d’utilisation dans la ville écologique Sino-Singapore Tianjin située à 45 kilomètres de la ville de Tianjin. Cette ville expérimentale est le fruit de la collaboration entre la
Chine et Singapour. Pour une période de deux semaines, cette Chevrolet 100 % électrique sera utilisée sur une base quotidienne afin de permettre aux ingénieurs de recueillir des données quant au développement d’un véhicule individuel urbain. Les dimensions réduites de cette voiture permettront de réduire les problèmes de circulation. De plus, comme trois EN-V 2.0 se stationnent dans une place de stationnement régulière, cela contribue également à diminuer l’encombrement urbain. Et bien entendu, apporter une réduction de la pollution et des gaz à effets de serre.
PHARES BENTLEY : TURBINE OU MITRAILLEUSE ? La quasi-totalité des voitures Bentley affiche des phares de route circulaires d’une configuration assez particulière. Non seulement ils sont circulaires, mais leur présentation intérieure est parsemée de tubes ovales encerclant les phares proprement dits. Aux yeux de certains, cela ressemble à une mitrailleuse circulaire de type Gatling. Selon ces personnes, c’est une façon symbolique pour Bentley de « mitrailler » la concurrence. Pour la compagnie, cette explication est trop agressive et erronée. Les stylistes ont concocté de tels phares en raison de leur caractère esthétique d’abord et sont une allusion aux turbocompresseurs utilisés sur les moteurs Bentley. Parlant de moteur, la Continental GT Speed est dorénavant propulsée par un moteur W12 de 655 chevaux capable de pousser la voiture à une vitesse maximale de 331 km/h. Pas pire pour une voiture de grand luxe. Hiver / Printemps 2015
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Les épreuves de « drifting » continuent d’être populaires et elles sont toujours spectaculaires.
JAG Dans l’album de
PAR LE MONDE DE L’AUTO PHOTOS JEREMY ALLAN GLOVER
Hiver / Printemps 2015
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La neige n’intimide pas ce duo de sportifs audacieux participant à un rallye hivernal.
Nous avons demandé à Jeremy Allan Glover – JAG- de nous choisir quelques-uns de ses meilleurs clichés, toutes saisons et toutes situations confondues.
Comme vous pouvez le constater, les résultats sont impressionnants. Ces photos sont également la preuve qu’il n’est pas nécessaire de posséder une voiture de grand luxe pour avoir du plaisir au volant de son auto. Deux photos illustrent bien également que les compétitions de voitures compactes ont leur part d’enthousiastes.
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LE MONDE DE L’AUTO
Voici une Acura « pimpée » qui est abritée de la pluie afin de ne pas salir sa carrosserie immaculée.
Une Subaru Forester modifiée, voilà le bureau de travail de notre photographe.
Voici la preuve qu’il est possible d’avoir du plaisir au volant même lorsqu’il pleut. Vous pouvez également consulter son site: www.jagimaging.com
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HISTOIRE DE PASSION
Presto
Frank M. Rinderknecht
L
RINSPEED ! VOUS CONNAISSEZ ?
a compagnie Rinspeed est sans doute l’une des plus créatives dans le monde de l’automobile. Pourtant, elle est l’une des moins connues en Amérique. Pourtant, chaque année, au Salon de l’auto de Genève, le kiosque de Rinspeed est l’un des plus visités et le véhicule qui y est exhibé est toujours d’une grande originalité et souvent controversé. Le grand patron de la boîte est Frank M. Rinderknecht, un Suisse alémanique de 60 ans qui est d’une imagination débordante. Né en 1955 à Zurich en Suisse, il obtient son baccalauréat en 1975 avant de déménager à Los Angeles où il y demeurera deux ans. Il retourne
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Splash
LE MONDE DE L’AUTO
PAR JEAN LÉON
à Zurich en 1976 afin d’entreprendre des études à l’Université Technique de cette ville. Puis, en 1977, M. Rinderknecht fonde «Rinspeed Garage » qui se spécialise dans la pose de toits ouvrants importés des États-Unis et dans la modification de véhicules pour handicapés. En 1979, la compagnie est présente pour la première fois au Salon de l’auto de Genève. La voiture exhibée sera une Volkswagen Golf Turbo dérivée de la GTi. Elle est la première Golf à arborer des phares rectangulaires. C’est également la fondation de Rinspeed Inc. Puis au fil des années, la compagnie présente plusieurs voitures de route modifiées, notamment la Viper «Veleno» en 1993.
Puis, en 1995, Frank Rinderknecht et son équipe présentent la première création 100 % Rinspeed, la Yello Talbo en collaboration avec le groupe helvétique Yello. Par la suite, les véhicules les plus iconoclastes se sont succédé. C’est ainsi qu’en 1997, le Mono Ego a été le premier monoplace de course légalement autorisé à circuler sur les routes. L’année 2000 est soulignée par une présentation rétro : une camionnette de type Hot Rod, le Tatoo, inspiré par les véhicules américains modifiés des années 50. Puis, en 2001, retour vers le futur avec la Presto, un cabriolet extensible qui peut accueillir deux ou quatre passagers selon que la voiture est allongée ou pas.
Yello Talbot
XchangeE Mono Ego Rocket
Mais la création qui a sans doute fait jaser le plus est la « Splash », un cabriolet amphibie capable de se déplacer sur l’eau à grande vitesse. Et pour nous prouver qu’il ne s’agissait pas d’une simple voiture d’exhibition, le «Splash» a effectué la traversée de la Manche. L’an dernier, l’XchangeE s’est démarqué plus par ses capacités de fonctionnement que par sa silhouette. En effet, de l’extérieur, on remarque une Porsche Panamera de couleur verte. Mais il s’agit en fait d’un véhicule autonome dont l’aménagement intérieur a été arrangé en fonction du pilotage automatique. Finalement, pour 2015, Rinspeed remet ça avec le Budil, un autre véhicule qui pourra être utilisé en complète autonomie, mais permettant également un pilotage traditionnel. PLUS QUE DES CONCEPTS Mais Rinspeed Inc. ne se limite pas à la production de voitures-concepts exhibées au Salon de l’auto de Genève. Cette entreprise propose également plusieurs services. L’une de ses divisions se spécialise dans l’importation de voitures exotiques et la modification de celles-ci selon le cas. Un autre segment propose la réalisation de voitures-concepts et de prototypes
Tatoo
«
LE GRAND PATRON DE LA BOÎTE EST FRANK M. RINDERKNECHT, UN SUISSE ALÉMANIQUE DE 60 ANS QUI EST D’UNE IMAGINATION DÉBORDANTE.
«
pour des clients n’étant pas équipés pour leur fabrication ou dont les ateliers sont trop occupés. Finalement, une division «art» s’occupe de la distribution d’œuvres d’artistes de renom. Un Suisse «flyé», ce n’est pas aussi rare qu’on serait porté à le croire et Frank M. Rinderknecht en est sans doute le porteétendard. Mais il ne faut pas croire que ses folles créations ne sont que le travail d’un génie un peu dérangé. Chaque fois, ses voitures tentent de proposer une solution à des problèmes récurrents dans le secteur de l’automobile, que ce soit l’encombrement urbain ou la pollution, et de nouvelles utilisations pour la voiture de tourisme sans oublier le caractère sportif de l’auto. Et il le fait avec l’appui de plusieurs partenaires commerciaux qui contribuent financièrement à ses projets, aussi originaux soient-ils. Enfin, pour avoir une perception encore plus précise du personnage, chaque année, au kiosque Rinspeed du Salon de l’auto de Genève, les journalistes se voient remettre un «casse-tête» illustrant la voiture en vedette en plus du communiqué de presse traditionnel. Et l’an dernier, on pouvait également déguster des chocolats, suisses, bien entendu, et du saucisson. On aura tout vu… Hiver / Printemps 2015
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PREMIER CONTACT
Lexus RC 350
UNE FORT AGRÉABLE SURPRISE PAR DENIS DUQUET PHOTOS LEXUS CANADA
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ar le passé, placer les mots Lexus et agrément de conduite dans la même phrase tenait pratiquement de l’utopie. Pas que les voitures arborant cet écusson ne soient pas de bonnes routières, mais les ingénieurs avaient tellement raffiné le produit que les sensations de conduite avaient été réduites au minimum. Mais c’était jusqu’à ce que le grand patron Akio Toyoda eut donné l’ordre à ses décideurs et ingénieurs de concocter des voitures plus intéressantes à conduire. Soulignons que Monsieur Toyota est un passionné des voitures sportives et il a participé dans le passé à plusieurs compétitions automobiles de haut calibre.
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LE MONDE DE L’AUTO
La silhouette de la RC350 est réussie. Et pour une fois, voilà une Lexus qui est plus jolie en mouvement.
Dans la gamme Lexus, l’an dernier, la berline IS était dévoilée en remplaçant la version précédente qui avait été une déception. Cette fois-ci, c’était la bonne, et cette voiture compacte dérivée de la GS a tout ce qu’il faut pour plaire aux plus exigeants en fait de pilotage. Cette année, c’est au tour d’un coupé de s’approprier des mêmes éléments mécaniques et tenter de nous convaincre que les Lexus de nos jours ne sont plus ce qu’elles étaient. Et ceci dans une optique positive.
Coupé radical Ce sous-titre est une traduction littérale de l’appellation anglaise « Radical Coupe » qui est l’explication des deux lettres RC qui servent à identifier cette voiture tandis que les chiffres 350 sont associés à la cylindrée de ce moteur V6 qui est de 3,5 litres. Appeler cette voiture comme étant radicale est un peu fort, mais lorsqu’on la compare avec ce que ce constructeur nous proposait par le passé, on peut m’affirmer que c’est radical. Dans un premier temps,
la silhouette est vraiment canon et cette voiture possède tous les éléments visuels pour faire tourner les têtes. Sa grille de calandre en forme de sablier se démarque et elle est encore plus spectaculaire sur la version F Sport avec sa texture luisante et ses nombreuses alvéoles. Cette voiture est l’archétype de la sportive avec son capot allongé et un arrière tronqué. Et pour faire encore plus sport, à chaque extrémité du pare-chocs arrière, on trouve des ailettes servant à diriger l’air expulsé par des buses d’extraction d’air. Si vous voulez mon avis, c’est purement esthétique. Somme toute, cette voiture ne manque pas d’élégance.
La version régulière est dotée d’une grille de calandre différente.
En regardant le toit fuyant de cette voiture, les personnes de grande taille vont s’interroger quant à la facilité d’y prendre place. Ce n’est pas plus facile que sur d’autres véhicules de ce genre, mais ce n’est pas pire non plus. Une fois qu’on prend place dans l’habitacle, on réalise que c’est serré, sans être inconfortable. On se sent pris dans un cocon qui nous entoure. Il faut souligner que sur la version F Sport qui était notre modèle d’essai, les sièges ne sont pas seulement confortables, mais leur support latéral est excellent. Et il est également assez facile de trouver une bonne position de conduite d’autant plus que le volant est réglable en hauteur et en profondeur. Avant de l’oublier, soulignons un détail assez cocasse ou saugrenu, c’est que le frein d’urgence est au pied. Ici, pas de frein d’urgence électronique ou encore un levier placé sur la console centrale. Avec pour résultat qu’on accroche souvent cette pédale en prenant place à bord. Par ailleurs, le repose-pieds est de dimension gargantuesque en plus d’être en aluminium comme le pédalier. Hiver / Printemps 2015
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PREMIER CONTACT
Sur la piste, cette Lexus impressionne. Sans oublier que l’habitacle est confortable et d’un beau design.
Si vous aimez les gadgets, cela vaut la peine d’opter pour la version F Sport qui est dotée d’une instrumentation électronique dont on peut déplacer l’affichage latéralement à l’aide d’un bouton placé sur le volant. C’est un gadget passablement « cool ». Par contre, on peut apporter un bémol sur l’espèce de pavé de navigation qui permet de gérer les principales fonctions de la voiture qui sont affichées sur l’écran. Compte tenu de la nouveauté et de la suspension relativement ferme de la voiture, il est difficile de trouver un moyen de naviguer tout en roulant alors que le moindre soubresaut de la voiture fait glisser notre doigt. En plus, cette version propose différents réglages de suspension et de performance qui sont gérés par un gros bouton placé à la droite du levier de vitesses. Amateur de réglage électronique, vous allez prendre plaisir à jouer avec ces accessoires qui ne sont pas des gadgets inutiles, veuillez me croire. Par contre, je suis moins entiché de cette tablette placée en haut de la console. C’est assez peu esthétique. C’est toutefois pratique alors qu’on y a logé les buses de ventilation et, puisqu’on avait de la place au centre, on y a logé une pendulette analogique comme c’est le cas pour plusieurs voitures de luxe. Il suffit de regarder la silhouette de cette voiture pour savoir que les places arrière sont réservées à des personnes de très petites tailles et également résistantes à la douleur. Celles-ci sont plus symboliques qu’autre chose, mais elles peuvent dépanner à l’occasion ou encore y faire asseoir de jeunes enfants qui vont ignorer la douleur
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LE MONDE DE L’AUTO
pour avoir le plaisir de rouler dans une voiture sport. Sur une note plus pratique, le dossier arrière se rabat afin de pouvoir transporter des objets un peu plus longs et c’est pratique puisque le coffre est vraiment limité. Et même si cet élément n’est pas essentiel sur une voiture sportive, le système Audio Mark Levinson avec ses 17 haut-parleurs et ses 835 Watts vous en met plein les oreilles. Embarque, on va rouler vite Cette voiture est fortement équilibrée tant au chapitre de la puissance que de la répartition du poids. Son moteur V6 de 3,5 litres produit 306 chevaux et il est associé à une transmission automatique à huit rapports. Il est de plus possible de commander un rouage intégral, un must dans notre pays
L’habitacle est d’une finition soignée et bien que relativement exigu, il accueille les grands gabarits sans problème.
si on veut rouler en période hivernale. Il est également possible de commander en option les roues arrière directionnelles qui font sentir leur présence en virage. Et la bonne chose, c’est que si ce moteur permet de bonnes accélérations, 0-100 km/h en 5,9 secondes, il est également d’une grande fiabilité. Et c’est ce qui est intéressant dans cette Lexus, c’est qu’elle est suffisamment confortable pour être utilisée tous les jours, tout en assurant des performances dignes des meilleures sportives de sa catégorie. Il est vrai que prendre place à bord et y descendre nécessite certaines contorsions, mais c’est quand même mieux que sur plusieurs concurrentes, comme la Jaguar, entre autres. Bref, une agréable surprise de la part de Lexus. Et ça peut être encore mieux. Il s’agit de la « F », le modèle ultra sportif de la RC avec son moteur V8 5,0 litres produisant 480 chevaux. Comme il se doit, le reste de la voiture a été modifié afin de pouvoir gérer cette puissance. Il est certain que la nouvelle RC 350 sera inscrite sur la courte liste de plusieurs conducteurs sportifs à la recherche d’un coupé sport de performance.
Les places arrière sont symboliques. Heureusement le dossier se rabat et permet de transporter des objets plus longs.
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DÉVOILEMENT MAZDA 2
MAZDA 2 À MONTRÉAL PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE Compte tenu de la popularité des voitures compactes et sous-compactes sur le marché québécois, Mazda a décidé de dévoiler en première nord-américaine la quatrième génération de son modèle Mazda 2 et la seconde en sol américain. Il leur a fallu deux générations de ce modèle distribué en Europe et sur les marchés japonais et orientaux avant que ce constructeur nous propose sa sous-compacte sur notre marché en 2011. Le plus petit modèle de ce constructeur à être offert sur notre continent a connu des succès en demi-teinte. En effet, alors qu’on misait beaucoup sur l’arrivée de cette voiture qui jouit d’une grande popularité ailleurs, les ventes n’ont jamais été à la hauteur des attentes. Malgré tout, sa présence aura permis d’associer cette marque à la catégorie et également de bâtir une réputation fort enviable en fait d’agrément de conduite et des styles. PAR DENIS DUQUET | PHOTOS MAZDA CANADA
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LE MONDE DE L’AUTO
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DÉVOILEMENT MAZDA 2 La planche de bord comporte plusieurs exclusivités pour la catégorie.
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ais cette fois, l’effort est encore plus sérieux puisqu’on a érigé une usine au Mexique qui sera affectée à sa construction. Cela signifie un modèle dont les caractéristiques générales sont en mesure d’intéresser un grand nombre d’acheteurs. C’est pourquoi la nouvelle Mazda2 propose une silhouette plus étudiée ainsi qu’une mécanique plus performante que celle de la version précédente. C’est donc dans un atelier d’artiste de Griffintown à Montréal que cette quatrième génération a été dévoilée devant tous les médias automobiles du pays qui avaient été invités à Montréal afin d’étudier cette voiture de plus près et d’être présents au Salon de l’auto. UN AIR DE FAMILLE Dès le premier coup d’œil, il est évident que cette nouvelle venue ressemble sur le plan de la silhouette à tous les autres modèles cinq portes produits par ce constructeur. Ce faisant, Mazda a voulu lui donner plus de prestance tout en respectant les principes de
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L’habitacle de cette sous-compacte n’a rien à envier à celui de la Mazda3. design propre à cette marque et qui ont été appliqués sur les modèles Mazda6, Mazda3 et CX5 sans oublier la CX3 qui vient d’être dévoilée à Los Angeles. Le design extérieur crée une impression de mouvement vers l’avant tandis que la grille de calandre s’apparente à celle de tous les derniers modèles. Les phares et la calandre du radiateur sont montés le plus bas possible et inclinés vers l’avant. En plus, les phares sur le modèle haut de gamme présentent une forme circulaire de manière à évoquer les yeux d’un animal sauvage. Elle est aussi la première voiture Mazda à incorporer un design de phare à 4 lampes à DEL qui utilise une lampe de type projecteur et une lampe parabolique à DEL dans chaque boîtier. Il faut souligner que les pneus avant sont positionnés 80 millimètres vers l’avant et les montants à environ 80 millimètres vers l’arrière, comparativement au modèle antérieur. Ce qui a pour effet de déplacer l’habitacle vers l’arrière. Sans oublier les porte-à-faux réduits et une voie plus large tandis que les feux arrière se prolongent sur le hayon relevable afin de créer un design raffiné et élancé. Toujours en fait
de présentation extérieure, la gamme de roues comprend des roues de 16 pouces en aluminium au fini usiné de couleur titane, des roues de 15 pouces en aluminium et des roues de 15 pouces en acier avec enjoliveurs intégraux. Un coup d’œil dans l’habitacle nous permet de conclure que la planche de bord s’apparente d’assez près à celle de la Mazda 3, ce qui est une bonne nouvelle. On retrouve donc les mêmes buses circulaires, l’écran d’affichage placé sur la partie supérieure centrale de la planche de bord tandis que les cadrans indicateurs sont regroupés dans un réceptacle en forme de demi-lune au centre duquel trône l’indicateur de vitesse encadré à gauche par le compte-tours et à droite par la jauge de carburant et un petit tableau d’affichage. Soulignons également que l’écran d’affichage central est contrôlé par le poste de contrôle HMI. Il faut préciser que ce bouton de commande est le seul à être proposé dans cette catégorie tout comme l’affichage tête haute dont l’objectif est d’aider les conducteurs à traiter beaucoup d’information tout en demeurant concentré sur une conduite sécuritaire.
PLUS DE PUISSANCE La génération précédente proposait une silhouette élégante, voire dynamique. Cependant, la mécanique nous laissait sur notre appétit. En effet, avec une puissance de seulement 100 chevaux et une boîte automatique à quatre vitesses, ce n’était pas ce que l’on pouvait trouver de mieux. Bien entendu, puisque Mazda veut s’imposer dans cette catégorie, il fallait une mécanique plus moderne et surtout plus puissante. Comme il fallait s’y attendre, ce modèle propose un groupe motopropulseur et une plateforme faisant appel aux technologies SKYACTIV. Ceci comprend des jambes de force McPherson à l’avant et un système de suspension à poutre de torsion à l’arrière. Cet essieu arrière permet de réduire les coûts de fabrication et d’alléger le véhicule. Soulignons que le point de montage de la suspension arrière a été repositionné. Soulignons au passage que la direction est plus rapide et celle-ci est plus fortement ancrée pour en améliorer la rigidité, gage de précision. Le système de freinage utilise des freins à disque ventilé à l’avant et des freins à tambour à l’arrière. Quant à la carrosserie, le taux d’utilisation d’acier à haute résistance est passé de 53 % à 65 %, et celui d’acier à très haute résistance, de 10 % à 30 % dans le but d’obtenir une caisse plus rigide et donc plus sécuritaire. Les représentants de Mazda sur place lors du dévoilement ont confirmé que cette nouvelle venue sera mue par un moteur SKYACTIV-G de 1,5 litre à injection directe d’essence associé soit à une boîte manuelle à six rapports ou encore à une boîte automatique 6 vitesses SKYACTIVDRIVE, nouvellement mise au point pour être associée à un moteur de petite cylindrée. Toutefois, le constructeur n’a pas encore dévoilé la puissance de ce moteur.
Quant au système d’info divertissement Mazda Connect, il offre une grande commodité en fournissant des services qui exigent la connectivité Bluetooth, comme l’utilisation du système téléphonique mains libres, la réception de courts messages textes et le web radio, dont les chaînes de la radio Aha de HARMAN.
La Mazda2 sera assemblée au Mexique.
LES OUTILS POUR RÉUSSIR Avec la nouvelle Mazda2, le constructeur d’Hiroshima a mis sa voiture sous compacte au goût du jour et même aux nécessités de la mise en marché de demain. Sa silhouette s’assimile à celle des autres modèles de la gamme, tandis que ses dimensions légèrement plus grandes et son moteur plus puissant devraient attirer une clientèle plus nombreuse. Soulignons au passage que la version trois portes qui était précédemment offerte sur notre marché ne sera plus disponible, du moins pour l’instant.
Ce modèle devrait arriver sur notre marché au cours de l’été 2015. Pour l’instant, aucun prix n’a été dévoilé, mais comme se plaisent à dire les représentants de la mise en marché des constructeurs, celui-ci sera compétitif. Mais une chose est certaine, ce hatchback cinq portes sera un compétiteur beaucoup plus inquiétant pour la concurrence. C’est vraiment le premier de la catégorie chez Mazda à nous proposer un véhicule dont la silhouette, les dimensions et les propriétés mécaniques sont très bien adaptées aux besoins de notre marché. Hiver / Printemps 2015
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KIA K900
La question à 64 000 $
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PAR JEAN LÉON | PHOTOS KIA CANADA
our la majorité des automobilistes, la marque Kia est associée à des voitures de prix modique offrant une excellente garantie. Partie de presque rien, cette marque s’est bâti une réputation de plus en plus enviable au fil des années, alors que ses modèles se raffinent et se diversifient. Mais de là à nous proposer une voiture de luxe se vendant plus de 60 000 $, c’est un pas que ce constructeur a décidé de franchir. Si les débuts de ce modèle sont fort discrets, du moins pour l’instant, cela ne signifie pas que ce véhicule n’est pas digne de notre attention. Bien au contraire, il est
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élégant et offre un niveau d’équipement nettement supérieur à la moyenne, et ce même à ce prix. Pour situer ce modèle par rapport à ce que la marque sœur Hyundai propose, on peut placer cette berline à un niveau supérieur à celui de la Hyundai Genesis et inférieur en fait de prix et de luxe à l’Equus. Par ailleurs, dans la hiérarchie de la marque Kia, il est bien entendu le modèle le plus huppé et se positionne au-dessus de l’Optima. Quant à ses organes mécaniques, ils sont plus ou moins empruntés à l’Equus. Mais heureusement, sa silhouette est nettement plus élégante que ce dernier.
Une belle voiture Tout au long de ma semaine d’essai de ce véhicule, plusieurs personnes se sont montrées intriguées par le fait qu’une voiture de ce gabarit et aussi élégante pouvait être fabriqué par Kia, une marque inconnue sur notre marché avant 1999. Mais peu importe, il faut avouer qu’une fois de plus, les stylistes sous la tutelle de Peter Schreyer ont accompli du bon boulot. On a bien entendu conservé la grille de calandre propre à cette marque et encadrée par des blocs optiques comprenant des lumières constituées de quatre feux DEL. Sur les parois des ailes avant, on retrouve des orifices d’extraction d’air un
PREMIER CONTACT
Kia poursuit le développement de nouveaux produits avec une berline de luxe.
peu similaires à ce que nous proposait Buick sur plusieurs de ses modèles. Plusieurs reprochent à la section arrière de ressembler à celle de la BMW Série7, mais la voiture réussit quand même à garder son caractère original. Quant à la nomenclature utilisée, K900, on aurait pu trouver quelque chose de plus brillant d’autant plus que le reste de la gamme ne fait pas appel à une désignation alphanumérique. Dans l’habitacle, c’est vraiment réussi aussi bien au chapitre de la qualité de la finition et des matériaux que de la présentation générale. C’est vrai que ce n’est pas aussi sophistiqué et avant-gardiste que ce que nous proposent les Allemandes, mais la présentation est quand même à la hauteur de la catégorie. Et pour faire comme la plupart des voitures de luxe, on retrouve une montre analogique en plein centre de la planche de bord. Il faut également ajouter
Les commandes des sièges sont inspirées de celles proposées par Mercedes-Benz.
que les sièges arrière sont dotés d’un dossier réglable et on retrouve également un accoudoir central rabattable comportant plusieurs commandes et bien entendu des portes-gobelets. Il faut également ajouter que les sonorisations de cette voiture sont impressionnantes. Même un moteur V8 L’acheteur a l’embarras du choix entre un moteur V6 de 3,8 litres produisant 311 chevaux et associé à une boîte automatique à huit rapports. Mais si vous êtes comme les amateurs typés des voitures de luxe, c’est généralement le « gros » moteur qui est le plus apprécié. Dans le cas qui nous concerne, il s’agit d’un moteur V8 5,0 litres d’une puissance de 420 chevaux. De quoi boucler le zéro 100 km/h en moins de huit secondes. Comme avec le moteur V6, il est couplé à une boîte automatique à huit rapports dont la douceur des passages des rapports est à souligner. Hiver / Printemps 2015
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PREMIER CONTACT Bien entendu, l’acheteur intéressé à une voiture de cette catégorie ne peut se passer des multiples gadgets qui sont l’apanage de telles automobiles. Chez Kia, on le sait pertinemment et la K900 est fort bien pourvue à ce chapitre. Et sans vouloir vous ennuyer par une extensive liste de systèmes de sécurité actifs et passifs, elle n’a rien à envier à la concurrence. Par contre, en certaines circonstances, notamment le système antipatinage et celui de la stabilité latérale, la réponse n’est pas aussi rapide et aussi bien pondérée que sur une voiture germanique vendue cependant beaucoup plus cher. Oublier la marque Il est vrai que pour plusieurs personnes, c’est l’écusson qui trône sur le capot qui importe avant tout. Arriver à son club de golf au volant d’une Kia, toute luxueuse soit-elle, n’est pas un exercice de tout repos dans l’esprit de plusieurs. En effet, imaginez les blagues que ses confrères de jeux vont dire en soulignant que ses affaires vont mal et qu’il conduit une voiture de marque généralement associée à des modèles économiques. Par exemple, associez Mercedes-Benz et Kia dans la même phrase et demandez par la suite aux gens quelle est la marque la plus prestigieuse à leurs yeux. Je n’ai même pas besoin de vous donner la réponse.
Le rétroviseur est stylisé tandis que la console est très élaborée.
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Ceci étant dit, en oubliant les problèmes de perception, force est d’admettre que cette voiture se défend assez bien aussi bien au chapitre du confort que de la conduite. Il est vrai que si on pousse cette berline à la limite sur une route sinueuse parsemée de courbes serrées, on découvre rapidement les limites de sa suspension. Et si on faisait le même exercice au volant d’une berline allemande ou britannique de prestige, les résultats seraient différents, j’en suis convaincu. Cela dit, pour la personne qui se contente de rouler sur les routes normales et les autoroutes en se contentant de rouler légèrement au-dessus des vitesses affichées,
Sa silhouette réussie et son moteur V8 de 420 chevaux sont des arguments à ne pas négliger.
le comportement routier de cette voiture est plus que satisfaisant. Mieux encore, le confort de sa suspension et son silence de roulement dorlotent les occupants alors que le système audio est d’une bonne sonorité. Sans oublier la longue liste d’accessoires et de gadgets qui rendent la vie à bord plus agréable. Pour l’instant, les ventes de ce modèle ont été confidentielles en 2014. Toutefois, au fur
et à mesure que la réputation de cette voiture se répandra, il est certain que le nombre de K900 rencontrés sur nos routes augmentera de façon significative. Ce ne sera pas la folie furieuse, mais cette voiture mérite plus que l’anonymat et une faible distribution. Mais, s’il vous plaît, si vous êtes sérieux à propos de la diffusion en plus grand nombre de cette berline, messieurs du marketing chez Kia, trouvez une autre appellation et ça presse. Hiver / Printemps 2015
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VOLVO
Enfin de bonnes nouvelles ! PAR DENIS DUQUET | PHOTOS VOLVO CANADA
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Au cours des dernières années, Volvo a connu des hauts et des bas.
orsque Ford s’est porté acquéreur du constructeur suédois, les gens étaient persuadés que cette association allait aider cette marque et lui permettre de développer de nouveaux produits. S’il est vrai qu’on a eu d’intéressantes innovations, c’est surtout Ford qui a bénéficié de l’expertise de Volvo en fait de sécurité. Non seulement cela, mais plusieurs
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modèles du constructeur américain sont dérivés du modèle Volvo. Après avoir récolté tout ce qu’il était possible d’obtenir, Ford mit cette compagnie en vente. Malheureusement, puisqu’au fil des années, les ventes de Volvo avaient périclité et que la compagnie ne semblait plus avoir un programme de développement précis, les acheteurs ne se sont pas bousculés au portillon. À tel point qu’on croyait que ça
serait fini. Puis, le constructeur chinois Geely s’est porté acquéreur, et ce à un prix très alléchant. Pour plusieurs, c’était le baiser de la mort. On voyait déjà des Volvo fabriqués en Chine, offrant une qualité de fabrication inférieure, bref les prévisions étaient les plus sombres. Cette morosité s’est appliquée également aux acheteurs qui étaient inquiets de se procurer une Volvo chinoise.
CONTACT
De haut en bas : XC60, S60 Polestar, XC90 Plug In
Mais rien de tout cela ne s’est produit et on est forcé d’admettre que cette acquisition a été bénéfique à court terme et à long terme. En effet, au lieu d’interférer dans le développement de nouveaux produits et de gérer les orientations de la compagnie, l’actionnaire majoritaire s’est contenté d’assurer un financement stable et important, ce qui a permis la relance de cette compagnie qui possède toujours un grand
nombre de fidèles propriétaires. D’ailleurs, même si les nouveaux produits ne sont pas tous ceux disponibles, la simple restructuration de la compagnie et le nouvel esprit qui anime les nouvelles personnes mises en place sont des signes que l’avenir nous réserve d’agréables surprises. En tout premier lieu, on a mis en place un plan de développement afin de rationaliser les modèles et de permettre aux acheteurs
potentiels de s’y retrouver. Ce plan de relance est réparti sur plusieurs années et il devrait permettre d’avoir une gamme équilibrée et complète bien avant 2020. C’est ainsi que toutes les catégories de la nouvelle gamme de modèles comprendront une version S, V et XC. Cela signifie que la gamme des modèles 60 comprendra une berline, la S60, une familiale, la V60 et enfin une version VUS, la XC. Hiver / Printemps 2015
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Mercedes-Benz
Maybach
CHANGEMENT D’ORIENTATION LORSQUE MERCEDES-BENZ A LANCÉ EN GRANDE POMPE SA MARQUE MAYBACH, TOUS LES ESPOIRS ÉTAIENT PERMIS. En effet, on ne ciblait rien de moins que Bentley et Rolls Royce, les deux marques les plus prestigieuses dans la catégorie des voitures de grand luxe.
PAR DENIS DUQUET PHOTOS MERCEDES-BENZ CANADA
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DÉVOILEMENT
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DÉVOILEMENT
Cette fois, c’est l’étoile d’argent qui trône sur le capot.
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e constructeur de Stuttgart ne se serait sans doute pas avancé dans cette aventure, n’eût été le fait que la première était la propriété de Volkswagen tandis que l’autre avait été acquise par BMW. Bien que Mercedes-Benz soit automatiquement associé aux voitures de luxe et de performance, on jugeait à Stuttgart qu’il fallait en offrir davantage. On a donc eu l’idée de ressusciter la marque Maybach, un prestigieux constructeur allemand qui a eu son apogée avant le second conflit mondial. Malheureusement, à part pour quelques érudits de l’histoire de l’automobile, Maybach était totalement inconnu. Il y a eu une curiosité certaine, mais lorsqu’on a découvert que cette nouvelle venue était en grande partie dérivée des berlines de la Classe S, les ventes n’ont jamais pris leur envol. D’autant plus qu’il fallait pratiquement payer trois fois le prix d’une Classe S pour avoir une voiture plus luxueuse, certes, mais qui partageait les mêmes éléments. On a donc abandonné la production des voitures Maybach en 1997. Après une longue agonie et la fin de la production en 2011, on croyait que c’en était fait de cette aventure. Mais, à la surprise de plusieurs, on vient de dévoiler une voiture de ce nom dans la gamme des berlines de Classe S. En fait, on a décidé de faire ce qui aurait dû être fait au tout début. Dorénavant, la famille des véhicules de la Classe S comprendra les modèles « réguliers », les versions plus sportives réalisées par AMG et enfin les Maybach pour les personnes intéressées à obtenir davantage de luxe.
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VOYONS DONC CE QUE NOUS RÉSERVE CETTE NOUVELLE VENUE. Vive la différence ! Le fait qu’on ait abandonné le modèle original qui se démarquait quand même passablement des autres voitures proposées par la Classe S ne signifie pas qu’on s’est contenté d’ajouter quelques accessoires visuels pour faire de cette berline une auto de grand luxe. Bien entendu, pour limiter les coûts, on n’a pas dessiné une nouvelle voiture au complet, mais on a quand même concocté une carrosserie légèrement différente, rendu la voiture plus large de 20 cm tandis que la longueur hors tout a été allongée de 22 cm. Ces modifications sont suffisantes pour lui procurer une silhouette qui ressemble quand même au modèle antérieur, surtout le design de la custode sur lequel on a également appliqué l’écusson Maybach si particulier. Détail à souligner, cet écusson ne trône pas sur le capot comme précédemment, il est remplacé par l’étoile d’argent comme la logique l’exige.
Cet allongement de l’empattement et de la voiture a des répercussions dans l’habitacle et notamment aux places arrière. En effet, dans plusieurs pays de la planète, ce modèle sera destiné à être piloté par un chauffeur privé tandis que son propriétaire prendra ses aises à l’arrière. On y retrouve donc deux sièges individuels disposant de réglages presque infinis et ceux-ci sont séparés par une large console qui abrite une glacière, des tablettes de travail amovibles, un ancrage pour des flûtes à champagne de même que certains espaces de rangement. Les sièges proposent même un support pour les jambes. On a accroché au dossier des sièges avant des écrans/tablettes qui permettent aux occupants des places arrière d’effectuer plusieurs réglages individuels en fait de confort, de climatisation et même de divertissement. Lors de la présentation de ce modèle effectué sur la côte ouest américaine, nous
Le grand luxe : flutes de champagne en argent.
avons bénéficié d’une randonnée d’environ 200 km confortablement assis à la place arrière droite tandis qu’un chauffeur portant des gants blancs m’amenait à destination. Côté sensations fortes, c’était minimaliste, mais en fait de confort, il est difficile de trouver mieux à ce prix. Soulignons incidemment que la version la plus économique des Maybach, la S500, se vendra pour moins de 200 000 $ tandis que le modèle le plus huppé, la S600, sera offert pour environ 240 000 $. Pour ce prix, vous bénéficiez non seulement d’un aménagement intérieur de grand luxe, mais de sièges recouverts des cuirs les plus fins, d’une attention très poussée aux détails et d’un équipement plus que complet. Bien entendu, la climatisation peut être réglée individuellement pour chacun des quatre occupants de cette voiture. Quant au système audio, il est fourni par la maison Sennheiser, dont la réputation en fait de sonorisation n’est plus à faire. Mais rien de tout cela ne serait pertinent si la voiture n’était pas à la hauteur au chapitre des performances et de la tenue de route. On a beau aimer son confort, à ce prix, on veut être assuré d’une excellente routière. Douceur et tenue de route Bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à me retrouver au volant d’un petit « Hot Rod » de luxe doté d’un moteur tonitruant et d’une suspension ultra ferme. Mais il est possible de combiner performance et douceur. C’est ce que les ingénieurs de Mercedes-Benz ont accompli en optant pour le moteur V12 6,0 litres produisant 530 chevaux et associé à l’incontournable boîte automatique à sept rapports de la marque. Une motorisation suffisante pour boucler le traditionnel 0-100 km/h en cinq secondes. Quant à la vitesse de pointe, elle est électroniquement limitée à 250 km/h. La version S500 est propulsée par un moteur V8 de 4,7 litres d’une puissance de 455 chevaux. Cette fois, la boîte automatique est à neuf rapports, une première pour ce constructeur.
Malgré cette puissance inférieure, les ingénieurs ont réussi à lui faire réaliser le 0-100 km/h en cinq secondes également. S’il est vrai qu’il est quelque peu intimidant d’être au volant d’une voiture d’un quart de million de dollars, on se rassure rapidement en constatant que sa conduite est très intuitive et que le comportement routier est excellent. Grâce à la magie de l’électronique, on peut régler la suspension en mode confort ou sport aux besoins. Tandis que l’assiette de la voiture peut être montée ou abaissée tout en roulant. Malgré ses dimensions tout de même imposantes, la S600 Maybach n’affiche aucun roulis dans les virages et au freinage, la caisse ne pique pas du nez. La direction est précise et il est important de souligner que le diamètre de braquage est étonnamment court pour une voiture possédant un tel empattement. Les communiqués de presse qui nous ont été transmis font grand état de l’insonorisation de cette voiture et ils ne sont pas exagérés. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que la conduite de cette grosse berline est aseptisée. Bien au contraire, tous les éléments se conjuguent pour offrir une expérience de conduite supérieure à la moyenne pour une berline de grand luxe. Ce n’est pas une sportive, c’est certain, mais on ne s’ennuie pas à son volant, comme c’est le cas avec certains modèles d’origine nipponne qui privilégient le confort et l’insonorisation au détriment de l’agrément de conduite. Chez Mercedes, on a réussi la combinaison de tous ces éléments et il est important de le souligner. Bref, cette nouvelle venue marque une nouvelle orientation de la mise en marché des modèles Mercedes-Benz. Personnellement, je crois que cette décision est beaucoup plus sage que celle qui avait été prise précédemment d’y aller avec une marque autonome. En plus, il ne faudrait pas se surprendre si d’autres modèles venaient se joindre à la gamme Classe S Maybach dans un court laps de temps. Hiver / Printemps 2015
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ACURA
NSX 38
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SUPERVOITURE LE MODÈLE DE PRODUCTION DE L’ACURA NSX A FINALEMENT ÉTÉ DÉVOILÉ EN JANVIER DERNIER APRÈS DEUX ANS D’ATTENTE. PAR LE MONDE DE L’AUTO PHOTOS ACURA CANADA
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SUPERVOITURE
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En effet, le constructeur nippon avait présenté en 2012 une sportive d’allure spectaculaire dotée d’une mécanique hybride très sophistiquée.
ègle générale, lorsqu’on procède de la sorte, la commercialisation s’ensuit quelques mois plus tard. Mais à l’époque, pour des raisons que l’on ignorait, on a continué d’aller de salon automobile en salon automobile, toujours avec cette voiture-concept. Toute jolie soit-elle, la plupart des gens se décourageaient de voir aboutir ce projet. On se demandait s’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond avec ce modèle. Et bien entendu, comme c’est leur habitude, les dirigeants de cette compagnie respectaient un silence de bon aloi. Ce n’est
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que deux ans plus tard, alors que la voiture a été finalement dévoilée en janvier 2015, qu’on a finalement appris la raison de ce retard. En effet, initialement, cette NSX devait être propulsée par un moteur V6 monté transversalement. Mais on a changé d’avis et on a décidé de développer un nouveau moteur et de le monter longitudinalement. Ce qui a obligé une refonte de la section arrière de la voiture qui est devenue plus large et plus longue tout en respectant toujours la même silhouette qui avait été fort bien accueillie.
Il faut également souligner que cette voiture a été dessinée et conçue en Amérique, à Raymond, en Ohio. Et elle sera fabriquée à l’usine de Marysville dans ce même État. Comme il se doit, cette voiture utilisera les matériaux exotiques comme la fibre de carbone, des matériaux composites et plusieurs autres éléments qui n’ont pas encore été révélés. Et quand on connaît l’amour de Honda/Acura pour l’innovation technologique, il ne serait pas surprenant qu’on nous réserve d’autres surprises.
SECONDE GÉNÉRATION Il faut également se souvenir qu’Acura en est à sa seconde génération de la NSX. En effet, en 1991, cette division de Honda dévoilait une magnifique voiture sport à la silhouette inusitée propulsée par un moteur V6 monté en position centrale. La voiture innovait à plusieurs chapitres tout en proposant un confort semblable ou presque à celui d’une berline sport. On sortait des sentiers battus puisque, jusqu’à ce moment, sportivité et confort ne faisaient pas bon ménage. Il faut également souligner que l’on faisait un usage intensif de l’aluminium tandis que plusieurs éléments composites étaient utilisés pour la carrosserie et même dans l’habitacle. Cette voiture a soulevé les passions. Les amateurs de technologie
japonaise s’enthousiasmaient tandis que ceux qui étaient des inconditionnels de Ferrari ou d’A ston Martin se gardaient une petite réserve en fait d’enthousiasme. Mais dans un domaine où l’évolution technologique et esthétique est très rapide, le refus d’Acura de faire évoluer sa NSX est en bonne partie la cause de la chute des ventes de ce modèle qui a terminé sa carrière en 2005 après en avoir produit 18 685 exemplaires. On croyait naturellement que c’en était fait de ce modèle et qu’il s’était agi d’une initiative d’un seul véhicule. Heureusement, on a donné suite à la NSX.
UNE NORD-AMÉRICAINE Comme mentionné précédemment, cette voiture est une initiative nord-américaine. Précédemment, la première génération de la NSX ciblait surtout le marché nord-américain. Pourtant elle était une réalisation 100 % nipponne et fabriquée à l’usine de Takanezawa au Japon. Cette fois-ci, le marché nord-américain demeure toujours la cible principale et cela explique le fait que cette voiture a été entièrement dessinée et conçue sur notre continent où elle sera fabriquée. Détail intéressant, la carrosserie de cette voiture a été dessinée
Après deux ans d’attente, voici la version définitive de la NSX.
En raison du choix d’un moteur longitudinal, la voiture est plus longue. Le technologie hybride a été conservée.
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SUPERVOITURE
Ce coupé deux places est propulsé par un moteur monté longitudinalement ce qui a obligé d’allonger la version originale.
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L’habitacle est élégant à défaut de déborder d’originalité.
…cette voiture a été dessinée et conçue en Amérique à Raymond dans l’Ohio. Et elle sera fabriquée à l’usine de Marysville dans ce même état.
par une femme, Michele Christensen, un fait assez rare dans l’automobile en général et pour une voiture de sport en particulier. Misogyne s’abstenir, car c’est très bien réussi et la voiture fait l’unanimité. Cette voiture hybride sera produite à partir de l’automne 2015 et il est certain que la demande sera très forte, du moins au début pour une voiture non seulement raffinée sur le plan esthétique, mais dotée d’une mécanique intéressante qui permet de bénéficier d’un rouage intégral de type vecteur de couple. En effet, l’essieu avant est propulsé par deux moteurs électriques tandis que le moteur central thermique, un V6 à double turbo, devrait produire environ 550 chevaux en combinant
tous les autres moteurs. Il faut ajouter qu’il y a un troisième moteur monté à l’arrière. La transmission automatique à neuf rapports est à double embrayage. À ce jour, aucun essai n’a été effectué et la voiture se contente d’être exhibée dans les salons automobiles. Mais d’ici peu, il sera possible de conduire cette voiture et on pourra donc évaluer ses performances et ses qualités routières. Et pour alimenter les discussions, voilà que Ford vient de dévoiler sa fabuleuse GT qui sera, elle aussi, produite en série. Et ironiquement, elle sera, elle aussi, propulsée par un moteur V6 Turbo. Les amateurs n’ont pas fini d’argumenter sur les qualités respectives de ces deux sportives.
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CORVETTE
Z06
La plus performante de l’histoire de la marque.
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a Z06 rejoint la gamme Corvette en tant que le modèle le plus puissant dans l’histoire de plus de 62 ans de ce véhicule. C’est la première Z06 à offrir un moteur suralimenté, une boîte automatique à huit vitesses avec palettes de changement de vitesse, un cadre en aluminium plus robuste et un panneau de toit amovible.
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TEXTE : DENIS DUQUET | PHOTOS : GM DU CANADA
Le nouveau moteur LT4 V8 suralimenté de 6,2 litres produit 650 chevaux à 6 400 tr/ min et 650 lb-pi de couple à 3 600 tr/min, ce qui en fait la voiture de série la plus puissante jamais construite par General Motors et l’un des plus puissants véhicules vendus aux États-Unis. En outre, pour la première fois depuis 1963, la Z06 est aussi offerte en versions coupé et cabriolet. Les progrès
technologiques ont permis de créer une structure de toit assez solide pour obtenir un cadre suffisamment rigide pour le cabriolet. Cette structure d’aluminium est 20 % plus rigide par rapport à la version à toit fixe du modèle Z06 précédent. Et puisqu’aucune pièce de renforcement n’est nécessaire pour le cabriolet, il possède un poids à vide pratiquement identique au coupé. De plus,
TECHNOLOGIES
L’habitacle est élégant et pratique avec des sièges offrant un excellent support latéral.
les deux partagent le même réglage du châssis, la même sortie de groupe motopropulseur, les mêmes technologies et les mêmes options d’équipement, y compris un groupe performance Z07 destiné à la piste. Celui-ci comprend des composantes ajustables à l’avant et à l’arrière qui procurent un véritable appui aérodynamique, des pneus Michelin Pilot Sport Cup Super pour une meilleure adhérence et des disques de frein Brembo à matrice céramique et fibre
de carbone qui améliorent la capacité de freinage et réduisent le poids non suspendu. Soulignons au passage la présence d’un enregistreur vidéo haute définition avec grilles de télémétrie superposables permettant d’analyser les techniques de conduite du conducteur sur piste et sur route. Incidemment, cet appareil a remporté le titre de Meilleur produit électronique de l’automobile au Consumer Electronics Show 2014 décerné par Engadget.
Conçue pour optimiser l’appui aérodynamique Pour offrir le niveau d’adhérence nécessaire pour répondre aux objectifs de performance de la Z06, la voiture est équipée de pneus Michelin Pilot de plus grande taille : des pneus Pilot Super Sport pour la Z06 et des pneus Sport Cup 2 avec le groupe Z07. Les pneus P285/30ZR19 à l’avant sont 1,5 po plus larges que ceux de la Stingray, tandis que les pneus 335/25ZR20 à l’arrière sont plus larges de 2 pouces. Et pour protéger la bande de roulement plus large des pneus, les ailes de la Z06 ont été prolongées de 56 mm (2,2 pouces) à l’avant et de 80 mm (3,15 po) à l’arrière. Ces rallonges confèrent à la Corvette Z06 un profil plus large et plus surbaissé accentué davantage par un carénage arrière unique. L’arrière présente les mêmes feux que la Stingray, mais sur la Z06 ceux-ci sont espacés d’environ trois Hiver / Printemps 2015
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pouces de plus vers les bords de la carrosserie. Les pneus sont montés sur des roues en fonte d’aluminium léger moulé par centrifugation, qui sont également plus larges que celles de la Stingray (19 x 10 po à l’avant et 20 po x 12 po à l’arrière). Leur design ajouré ultra léger révèle les immenses freins Brembo qui font partie intégrante de l’esthétique de la voiture. Pour harnacher l’adhérence en virage et au freinage, l’extérieur de la Corvette Z06 est conçu pour produire un appui aérodynamique qui fait coller les pneus à la route à haute vitesse. Elle est dotée d’un répartiteur d’air avant, de déflecteurs autour des passages de roues avant, d’un capot en fibre de carbone exclusif doté d’une prise d’air plus grande et d’un aileron. Un groupe d’options aérodynamique en fibre de carbone – offert en fini noir ou fibre de carbone à haute visibilité – ajoute un répartiteur d’air avant en fibre de carbone doté d’ailettes, des panneaux de bas de caisse en fibre de carbone et
Des pneus Michelin Pilot Super Sport assurent une grande adhérence en virage.
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Les feux arrière sont similaires à ceux de la Sting Ray mais plus rapprochés du bord de la carrosserie. un plus grand aileron arrière doté d’un volet de Gurney, qui sont combinés afin de créer un véritable appui aérodynamique. Ceux qui optent pour le groupe Z07 offert en option bénéficient d’un répartiteur d’air avant doté d’ailettes plus grandes et d’une section centrale transparente réglable sur l’aileron arrière pour usage sur piste. Avec ce groupe, cette voiture possède l’appui aérodynamique le plus élevé des voitures de série que GM a testées. La calandre exclusive comporte aussi des prises d’air de refroidissement, des freins et des sorties d’air plus larges au bas qui font fonction de diffuseurs. La calandre est jumelée à une sortie d’aération plus grande dans le capot, qui évacue l’air chaud dans le compartiment moteur et contribue à l’appui aérodynamique en permettant à l’air pénétrant par la calandre d’être évacué par le capot plutôt que d’être forcé sous la voiture, ce qui pourrait créer de la portance.
Le cœur de la voiture Sur une voiture de sport, c’est le moteur qui fait la différence. Et sur la Z06, on n’a pas lésiné sur les moyens. Tel que mentionné précédemment, le nouveau moteur V8 de 6,2 litres suralimenté LT4 produit 650 chevaux (485 kW) et 650 lb-pi de couple (881 N.m). Et comme tout moteur sophistiqué qui se respecte, on y retrouve l’injection directe, la gestion active du carburant, ou désactivation de cylindres, et la distribution à calage variable en continu. Et même si le moteur est à peine plus gros que le moteur LT1 de la Corvette Sting Ray, il produit près de 37 % plus de puissance et 40 % plus de couple. Ce moteur à admission d’air forcée possède un taux de compression de 10,0:1 rendu possible par l’injection directe, qui améliore la performance et l’efficacité énergétique. Ce moteur LT4 est couplé de série à une boîte manuelle à sept vitesses avec
adaptateur actif du régime, ou à une toute nouvelle boîte automatique à huit vitesses 8L90 avec palettes de changements de vitesse. La boîte manuelle dispose de la fonction d’adaptateur actif du régime pour les passages de vitesse ascendants et les rétrogradations. Ce dispositif peut être facilement embrayé ou débrayé par le conducteur grâce à des palettes au volant. La boîte automatique à huit vitesses est réglée pour offrir des changements de vitesse vifs. Cette boîte offre la commande manuelle intégrale au moyen de palettes montées au volant. L’ingénieux différentiel électronique à glissement limité est offert de série avec la Z06. Le système dispose d’un embrayage à commande hydraulique, qui peut varier de manière continue et peut passer de totalement ouvert à totalement fermé en quelques dixièmes de seconde. Il répartit le couple selon un algorithme qui prend en compte la vitesse de la voiture, la sollicitation du volant et la position de l’accélérateur, pour améliorer la sensibilité de la direction, le comportement et l’adhérence. Le pilote a également plusieurs outils à sa disposition pour assurer de meilleures performances. Mentionnons la commande de lancement, le système de contrôle de la stabilité de la suspension active (StabiliTrak),
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Le moteur LT4 produit 650 chevaux, ce qui en fait le moteur de production le plus puissant jamais fabriqué par GM.
la traction asservie, la gestion de la traction haute performance et un différentiel antipatinage électronique à glissement limité qui est totalement intégré au contrôle électronique de la stabilité et à la gestion de traction haute performance. Bref, les ingénieurs n’ont rien négligé pour en faire une super voiture. Mais on n’a pas pour autant ignoré le poste de travail du pilote, soit l’habitacle. Raffinements intérieurs Pendant longtemps, l’habitacle d’une Corvette ne s’attirait pas beaucoup d’éloges. Mais depuis la nouvelle Sting Ray, les choses ont changé et la Z06 continue dans la
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Les freins super puissants ont été développés par Brembo.
La calandre exclusive comporte aussi des prises d’air de refroidissement, des freins et des sorties d’air plus larges au bas qui font fonction de diffuseurs. même lignée. Tous les modèles disposent d’un habitacle où chaque surface est habillée de matériaux de première qualité doux au toucher. Les matériaux proposés sont, selon le niveau de finition, du cuir Nappa, de l’aluminium, de la fibre de carbone et de la suédine. On trouve même un écran à microDEL pour la commande de la température côté passager, implanté au-dessous de la bouche d’air, à l’écart des fonctions de performance sur le tableau de bord. L’acheteur a également le choix entre deux sièges : GT pour le confort, et un siège sport de course doté de bourrelets latéraux plus galbés pour offrir un soutien supérieur en piste. La structure de cadre pour les deux
sièges est en magnésium. Plusieurs combinaisons de garnitures sont offertes pour les sièges. C’est dans un tel environnement que le pilote se retrouve au volant de l’une des meilleures voitures sportives de la planète. Ses accélérations sont foudroyantes tandis que sa tenue de route est à la hauteur des attentes des conducteurs sportifs les plus exigeants. Inutile d’en dire plus. Et tout cela à un prix défiant toute concurrence. La Z06 est indubitablement la meilleure Corvette de l’histoire. Et rares sont les pilotes qui seront en mesure d’en atteindre les limites. Pour cela, il faudra être super doué et rouler sur un circuit. Hiver / Printemps 2015
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CONTACT
Honda Fit Sage évolution PAR LE MONDE DE L’AUTO PHOTOS HONDA CANADA
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CONTACT
En apparence, la nouvelle Fit paraît plus imposante, mais elle est plus courte en réalité.
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ans sa précédente version, la Fit était appréciée pour sa polyvalence, un certain agrément de conduite et une mécanique fiable. Parmi les éléments négatifs, la plupart des gens soulignaient une insonorisation presque médiocre, un moteur qui s’essoufflait rapidement et une finition parfois sommaire. L’an dernier, au Salon de l’auto de Détroit, le constructeur japonais dévoilait la troisième génération de ce modèle. Même s’il paraît plus gros, il est légèrement plus court en réalité, mais il offre pourtant plus d’habitabilité à l’intérieur en
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raison de l’allongement de l’empattement et la réduction des porte-à-faux. En plus, le moteur a vu sa cylindrée portée à 1,5 litre et sa puissance à 130 chevaux. Il est associé de série à une boîte manuelle à cinq rapports tandis que la transmission à rapports continuellement variables de la Civic est associée à ce moteur. De plus, la planche de bord a été remaniée et si elle est moins originale que celle qu’elle remplace, on peut admettre qu’elle est plus pratique à l’usage et que la qualité des matériaux est un tantinet supérieure à ce qui était proposé précédemment.
Quoique ce soit impossible à voir à l’œil nu, des modifications à la structure de la plate-forme et de la carrosserie ont permis d’améliorer le niveau de sécurité de cette voiture en cas d’impact. Précédemment, la Fit était déficiente à ce chapitre, par rapport aux critères de l’Insurance Institute for Highway Safety. Par contre, on a conservé l’incontournable « Magic Seat » de la seconde rangée qui se replie verticalement afin d’optimiser l’espace de chargement. Il est possible, par exemple, d’y placer un vélo sans problème. Sur la route J’ai eu l’opportunité de faire l’essai des deux versions de ce modèle, à savoir avec une boîte manuelle et l’autre avec la boîte automatique. Précédemment, j’appréciais beaucoup le modèle à boîte automatique qui permettait de tirer un excellent parti du petit moteur relativement peu puissant. Cependant, lors de ma prise de contact, j’ai été relativement déçu du manque de brio de ce moteur malgré ses 130 chevaux. De plus, l’insonorisation m’est apparue assez peu améliorée. Et en plus, la suspension était assez sèche et peu confortable. Malgré tout, la tenue de route était agile et la voiture quand même assez agréable à piloter. Puis, ce fut au tour d’une version de luxe avec la boîte manuelle. Cette fois, je ne sais pas si c’est en raison d’un équipement plus complet, mais j’ai vraiment apprécié mon expérience et bien aimé cette boîte de vitesses enfile les rapports sans problème. Il est vrai qu’on pourrait apprécier
La planche de bord est plus conventionnelle et plus pratique.
un peu plus de résistance de la part du levier de vitesse et un embrayage moins flou, mais c’est quand même intéressant de piloter une voiture avec cette transmission qui est supérieure à ce que plusieurs concurrents proposent, notamment les voitures coréennes. Bref, c’est une expérience de conduite mi-figue, mi-raisin. Malgré tout, la présente édition est une nette amélioration par rapport au modèle qu’elle remplace. Sa tenue de route s’est légèrement améliorée et le moteur est bien entendu plus en verve. Il faut également ajouter que la caméra de recul est de séries tout comme le système de communication Bluetooth. Cependant, les commandes de la radio sont uniquement tactiles et cela devient parfois agaçant de devoir monter ou baisser le volume en tentant de trouver la bonne combinaison sur une surface tactile. C’est un détail, mais ça m’agace. Malgré tout, je continue de le soutenir, il s’agit de la meilleure sous-compacte de la catégorie tant en fait de caractère pratique que d’agrément de conduite. Même si le moteur est bruyant, son rendement est bon et la tenue de route est agréable. En comparaison, la Nissan Micra m’est apparue beaucoup moins intéressante à ce chapitre et en plus, les matériaux de l’habitacle sont de qualité inférieure. Hiver / Printemps 2015
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COURSE AUTOMOBILE
PRESTATION plus qu’honorable Aldo Racing au Dakar PAR LE MONDE DE L’AUTO
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our certains, une 32e place dans toute compétition, ce n’est pas très impressionnant. C’est sans doute vrai dans certaines épreuves, mais il faut analyser ce résultat en tenant compte du contexte. En tout premier lieu, le Dakar est sans aucun doute la course hors route la plus exigeante sur la planète aussi bien pour les mécaniques que les hommes. Depuis 1979, cette course hors catégorie a soulevé les passions et mis en évidence les meilleurs pilotes
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de voitures, motos et même camions de la planète. Mais l’insécurité de certains pays africains a obligé les organisateurs à annuler la course. Celle-ci a été relocalisée en Amérique du Sud en 2009 alors que le trajet serpente les routes et pistes du Chili et de l’Argentine. Cette année, l’écurie Aldo Racing, constituée du pilote David Bensadoun et du navigateur Patrick Beaulé, était de retour pour une troisième fois. En 2012, à leur première expérience, ils s’étaient
classés parmi les recrues et il s’agissait de la première équipe canadienne à franchir la ligne d’arrivée dans l’histoire de la course. C’est au volant d’un tout nouveau véhicule, un Toyota Tacoma Overdrive, que notre duo s’est présenté à la ligne de départ. L’équipage s’était sérieusement préparé en suivant un exigeant programme de conditionnement similaire à celui des pilotes de Formule Un et d’IndyCar. Si la vitesse est reine en monoplace, et que les forces G dépassent l’entendement, le Dakar est une épreuve d’endurance qui s’étire sur 13 jours sur des routes qui sont loin d’être un billard. Bensadoun et Beaulé devront endurer une chaleur ambiante dans la cabine de pilotage qui peut frôler les 35 degrés Celsius, plus
Cette année, l’équipe Aldo Racing avait inscrit une Toyota Tacoma Overdrive.
de 40 si la climatisation ne fonctionne pas. Ils doivent toujours être alertes mentalement pour éviter les embûches du parcours qui peuvent mener à des bris mécaniques qu’ils devront réparer sur place pour éviter l’attente souvent interminable du camion d’assistance si le problème est majeur. Classement final Réduite de 174 kilomètres à 34, l’ultime spéciale du Dakar 2015 n’aura pas donné la chance à l’équipe ALDO Racing de se rapprocher de son plus proche rival, le Nissan Navarra piloté par le Sud Africain Johan van Straden qui occupait la 31e place avant le départ de cette 13e étape. D’entrée de jeu, David Bensadoun attaquait à fond, grugeant six minutes à son adversaire dans le premier secteur de 34 km en croisant le point de vérification au 23e rang pour réduire l’avance de van Straden à 28 minutes. Une pluie abondante, qui rendait le parcours non sécuritaire, a forcé les organisateurs à annuler le chronométrage dans les 140 derniers kilomètres de la spéciale, annulant l’effort de Bensadoun. Lors de l’avant-dernière étape, soixante-huit voitures ont pris le départ et 68 ont franchi l’arrivée lors de la balade de 1024 kilomètres de Termas Rio Hondo à Rosario, dernier bivouac avant l’arrivée à Buenos Aires. « L’étape s’est très bien déroulée, aucun souci, aucune embrouille, a déclaré Beaulé. David était concentré sur son pilotage et moi sur la navigation. Nous avons aidé Dabrowski (le Polonais Marek Dabrowski #311) à remettre son Toyota sur ses roues. Puis, nous avons vu deux autres Toyota Overdrive dans le champ. »
S’élançant de la 31e place, Bensadoun a remonté de sept rangs pour terminer 24e à 17 minutes et 38 secondes de l’Argentin Orlando Terranova vainqueur de l’étape 12. Cette remontée n’a eu aucun effet sur le classement qui plaçait toujours nos Québécois au 32e rang. « Les conditions de routes étaient exécrables, a déclaré le navigateur Patrick Beaulé. Une pluie diluvienne sur des routes poussiéreuses n’est pas l’idéal pour la conduite à haute vitesse. Après avoir passé le premier point de vérification, on nous a indiqué la direction de la route nationale vers Buenos Aires. » Mission accomplie En fin de compte, l’équipe ALDO a réalisé tout un exploit avec un nouveau véhicule. À l’issue du premier jour du rallye, le Toyota ALDO Racing occupait le 47e rang, puis l’équipe a perdu quatre positions le deuxième jour avant de remonter au classement général pour terminer l’épreuve de plus de 9 000 kilomètres en 32e place, et cinquième parmi les équipes privées.
Cette 32e position au final est le meilleur résultat de Bensadoun et Beaulé depuis leur sacre de recrue en 2012, alors qu’ils avaient terminé en 39e position. « Nous pouvons dire mission accomplie, et on se sent super bien, poursuit Beaulé. Notre but était d’être compétitif, et surtout ne pas être qualifié de survivant. Le niveau de compétition était très relevé cette année avec au moins 50 voitures capables de se classer dans le Top-10. Nous avons terminé 32e au général et cinquième chez les pilotes qui ne sont pas qualifiés FIA élite. » Nasser Al-Attiyah du Qatar remporte son deuxième Dakar L’Américain Robby Gordon a signé son premier triomphe d’étape au Dakar 2015, mais les grands honneurs vont à Nasser Al-Attiyah du Qatar qui remporte son deuxième Dakar, un rallye qu’il a maîtrisé de bout en bout avec cinq victoires d’étape. Le Sud Africain Giniel de Villier sur Toyota a complété le Dakar au deuxième rang, suivi du Polonais Krzystof Holowczyc, sur Mini tout comme Al-Attiyah.
L’équipe de soutien a travaillé souvent des nuits entières afin de permettre à l’équipage de franchir la ligne d’arrivée.
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Ford a causé toute une surprise avec la spectaculaire GT que l’on promet de produire d’ici deux ans.
Le Salon de l’auto
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de Détroit
e Salon de l’auto de Détroit est maintenant chose du passé et on est forcé de conclure que ce fut une excellente année pour cet événement qui a connu ses hauts et ses bas au cours des dernières années. Tous ceux qui étaient présents en 2008 se souviendront de cette atmosphère lourde alors que deux des trois constructeurs nord-américains étaient au bord de la faillite. Puis, au cours des années qui ont suivi, la situation s’est progressivement améliorée pour en arriver à 2015 alors que la majorité des personnes présentes sont d’accord pour faire de l’édition 2015 la meilleure depuis longtemps.
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LE MONDE DE L’AUTO
PAR DENIS DUQUET
Une excellente cuvée Plusieurs éléments expliquent ce jugement. En premier lieu, les annonces via l’internet ont été moindres que par le passé. De sorte que les journalistes présents ont été parfois agréablement surpris par plusieurs dévoilements qui n’avaient pas été prévus. On peut citer en exemple la Ford GT et la Buick Avenir, deux voitures spectaculaires dans leur créneau respectif. Et cette année, en raison d’un concours de circonstances,
le nombre de représentants des médias était moindre, ce qui a favorisé le travail de plusieurs. Il semble que les travaux de rénovation de l’hôtel Renaissance Marriott et des critères d’accréditation plus sévères expliquent cette réduction du nombre des membres de médias. Mais peu importe, c’est surtout la diversité et la qualité des véhicules exhibés qui font de 2015 une bonne année.
ENVOYÉ SPÉCIAL
L’Infiniti Coupé Q60 a impressionné.
La Chevrolet Bolt est 100 % électrique et promet une autonomie de plus de 300 km pour un peu plus de 30 000$.
Ford et GM en vedette Souvent, au cours des précédents salons de la ville de l’automobile, Chrysler trouvait souvent le moyen de voler la vedette aussi bien avec des produits innovateurs que des présentations originales. Cette année, ce fut en demi-teinte. Alfa Romeo a été le premier représentant du groupe à dévoiler ses nouveautés. Après un long laïus sur les légendaires Alfa du passé, on a d’abord présenté la 4 C dans sa version 2015 avant de dévoiler la Spider, la variante cabriolet de la même voiture. En fait, la différence entre les deux était minime puisque cette décapotable se démarque uniquement par un petit panneau amovible. Une autre présentation du groupe FCA, Fiat Chrysler Automobile, a été celle d’une nouvelle camionnette Ram, le Rebel. Sans vouloir être méchant, même si cette camionnette intéressera certaines personnes, c’est quand même une addition assez minime au parc automobile de ce constructeur.
Chez Ford, on était tout feu tout flamme si l’on peut dire alors qu’on a dévoilé trois modèles sportifs, dont la spectaculaire GT. Il s’agit d’un coupé ultra sportif inspiré des légendaires GT 40 et GT. Cette nouvelle venue fait appel à des lignes aérodynamiques très efficaces, une carrosserie en fibre de carbone et elle est propulsée par un moteur EcoBoost de 600 chevaux. La production est prévue pour 2016 ce qui marquera le 50e anniversaire de la victoire des Ford GT aux 24 heures du Mans. La Mustang Shelby GT350 R est une variante du modèle dévoilé en première mondiale au Salon de l’auto de Los Angeles. Il s’agit d’une version pour la piste dépourvue de tout confort et même de climatiseur. Son moteur V8 produira plus de 500 chevaux. Finalement, Ford a complété son trio de sportives en dévoilant la nouvelle génération de sa camionnette Raptor qui sera cette fois propulsée par un moteur V6 associé à une transmission automatique à 10 rapports. Et il ne faut pas oublier que la marque Lincoln a présenté la version définitive du MKX, un VUS de luxe dont la version préliminaire a été présentée au public au Salon de Los Angeles.
Chez GM, on a ménagé la chèvre et le chou. Dans un premier temps, le constructeur y allait de raffinement et de sophistication en dévoilant deux nouveaux modèles Buick. Le Cascada est un cabriolet compact qui sera également offert en Europe sous la bannière Opel et sous la même appellation. Cette voiture emprunte la plate-forme et la mécanique de l’Opel Astra. Son moteur quatre cylindres produit 200 chevaux. Par la même occasion, la direction de Buick a épaté les personnes présentes en dévoilant l’Avenir dont la silhouette est inspirée de celle de la légendaire Riviera 1973. Cette grosse berline est très élégante et elle a fortement plu aux personnes présentes à la veille de l’ouverture officielle du salon. Le lendemain, c’était au tour de Chevrolet de dévoiler ses nouveautés. Cette fois, la division au nœud papillon était 100 % écolo. En premier, on a dévoilé la seconde génération de la Volt qui propose dorénavant une autonomie de 80 km, une silhouette plus élégante, tout en bénéficiant du tout nouveau moteur quatre cylindres de 1,5 litre plus sophistiqué sur le plan mécanique. Toujours dans la même veine, on a soulevé beaucoup d’intérêt avec une voiture-concept à propulsion 100 % électrique, la Bolt. Cette voiture est un projet pour l’instant, mais on promet qu’elle sera commercialisée d’ici deux ans. Son autonomie annoncée est de 320 km tout en se vendant pour moins de 30 000 $ américains. Toutefois, plusieurs ont soulevé des réticences quant à la silhouette de ce petit quatre places. Le nouveau Nissan Titan ressemble étrangement à l’ancien Ford F-150.
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Puis, ce fut au tour de Cadillac de nous proposer sa nouveauté. Cette fois, on est 100 % dans la puissance. En effet, la Cadillac CTS-V est propulsée par un tout nouveau moteur V8 suralimenté de 6,2 litres produisant 640 chevaux et 630 livres-pied de couple. Il s’agit d’une propulsion dont la puissance aux roues arrière est gérée par une boîte automatique à huit rapports. Enfin la NSX Dans le clan des constructeurs japonais, chez Honda, on n’avait vraiment rien de très spécial à dévoiler. On s’est retrouvé avec une maquette de son avion à réaction, un modèle réduit du moteur à réaction, un genre de tabouret mobile et une vieille voiture de course sans oublier un véhicule concept dévoilé en Chine en novembre dernier. Cette présence en demi-teinte s’explique sans doute par le fait que l’Acura NSX était finalement dévoilée dans sa version définitive. La voiture est toujours aussi spectaculaire et élégante sur le plan de la carrosserie, mais elle propose une toute nouvelle mécanique. Peu importe la raison de ce geste, le moteur transversal de la voiture-concept a été remplacé par un V6 monté longitudinalement. Cela explique sans doute pourquoi la voiture est plus longue de trois pouces par rapport au modèle initial. Ce moteur V6 hybride produit 550 chevaux au total et est monté en position centrale. Mais si la voiture propose une silhouette spectaculaire, son habitacle en a laissé plusieurs sur son appétit.
La Maserati Altieri Concept est une superbe voiture conçue par Maserati pour souligner son centenaire.
Chez Toyota, pas de grande surprise puisqu’on s’est contenté de présenter la camionnette Tacoma qui a conservé ses organes mécaniques et qui bénéficie d’une section avant redessinée et plus agressive. Par ailleurs, chez Lexus, la berline GS F est non seulement élégante, mais elle impressionne avec son moteur V8 5,0 litres produisant 467 chevaux. Rien, cependant, pour inquiéter la nouvelle Cadillac CTS V. Toujours chez les constructeurs japonais, le comble du ridicule s’est retrouvé chez Nissan alors qu’on a dévoilé en grande pompe sa nouvelle version de la camionnette Titan. Impossible d’évaluer la valeur de ce nouveau venu sur la route, mais force est d’admettre que la silhouette de ce costaud
Une Mini à l’italienne.
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La Lexus GS F est définitivement sportive.
ENVOYÉ SPÉCIAL
La Cadillac CTS V
Le Cross Coupe de VW devrait être produit.
L’Audi Q3 a été révisée pour 2015.
Le véhicule concept Santa Cruz de Hyundai.
L’Acura NSX a attiré les foules.
est pratiquement une copie conforme de l’ancien Ford F150. On aurait pu se montrer plus imaginatif. C’est ce qui s’est produit dans le camp Infiniti, alors que le nouveau coupé Q60 en met plein la vue. Soulignons au passage que Mazda a préféré faire l’impasse sur Detroit en fait de nouveauté afin de dévoiler en première nord-américaine sa nouvelle Mazda 2 à Montréal. Toujours dans le camp des asiatiques, Kia n’avait rien de spécial à présenter tandis que Hyundai y allait de deux nouveautés. En effet, côté automobile, une version hybride « branchable » de la Sonata a été dévoilée tandis qu’une autre version à moteur hybride conventionnel était sur la même estrade. Par ailleurs, la camionnette-concept Santa Cruz n’apportait rien en fait de solution technique, mais était quand même élégante. Hiver / Printemps 2015
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ENVOYÉ SPÉCIAL
La nouvelle Alfa Romeo 4C Spider. La spectaculaire Buick Cascada sera commercialisée sous peu.
Nouvelle Toyota Tacoma.
Une autre Porsche GTS : la 911 Targa.
Diversité germanique Dans le cas des constructeurs allemands, Mercedes-Benz y est allé de plusieurs nouveautés. Dans un premier temps, Stuttgart nous proposait la spectaculaire voiture autonome F0 150 qui est le fruit de plusieurs années d’efforts de la part de ce constructeur afin de développer une voiture de cette catégorie. Le résultat est tout aussi élégant que spectaculaire. Sur une note plus pratique et rationnelle, on a proposé l’intriguant coupé quatre portes GLE qui n’est pas sans nous rappeler la controversée BMW X6. Et il ne faut pas oublier la S600 Maybach, une
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berline grand luxe dérivée de la Classe S. Audi a connu beaucoup de succès avec la nouvelle génération de la Q7 qui a attiré les foules. Celle-ci est légèrement plus petite que la version précédente, mais son habitabilité a été améliorée. De plus, le futur Q7 est plus léger de 300 kg. Chez BMW, pas de grandes surprises. Une version requinquée de la X6 dominait le kiosque tandis que les versions 3 et 5 portes de la gamme X1 étaient modernisées sur le plan esthétique et de l’équipement. Volkswagen réserve toujours d’agréables surprises à Detroit. Cette année, la grande vedette de son stand était le GTE, un VUS
Une roue de la Bentley Speed.
hybride de type « plug in » sept places qui devrait être théoriquement commercialisé l’an prochain. Toujours chez les Allemands, Porsche continue sa poussée GTS en présentant « en première mondiale » une 911 Targa GTS en plus de dévoiler la nouvelle Cayenne Turbo S. Et pour terminer en beauté, Bentley y est allé d’une Mulsanne Speed dont la vitesse de pointe est de 305 km/h. Voilà une auto qui est fort bien nommée. Somme toute, 2015 aura été une excellente cuvée pour le Salon de Detroit qui s’est tenu dans un centre Cobo complètement rénové.
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CONSCIENT | INTELLIGENT | ÉLÉGANT
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CONSCIENT | INTELLIGENT | ÉLÉGANT
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DÉTAILS P. 23
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LE ROCK DANS LA PEAU
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FORD
Plus qu’un « gars de char » 62
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DE NOS JOURS, LA MAJORITÉ DES GENS NE CONNAISSENT DU NOM FORD QUE LES VOITURES QUI ARBORENT CE NOM SUR LA GRILLE DE CALANDRE. ET C’EST UNE MARQUE TRÈS RÉPANDUE. PAR DENIS DUQUET
À
titre indicatif, celle-ci a été la plus vendue au Canada au cours de la dernière année. Mais au fur et à mesure que les années avancent, le nombre de personnes qui savent que c’est Henry Ford qui a fondé cette compagnie s’amenuise. Pourtant, il s’agit de l’un des personnages les plus importants du 20e siècle et pas seulement en tant que producteur de voitures. En effet, cet homme a été impliqué dans plusieurs activités qui n’ont rien à voir avec l’automobile. Les automobiles d’abord Henry Ford a sans doute été la personne qui a le plus influencé le développement de l’automobile sur la planète. Il est né en 1863 de parents irlandais qui avaient immigré en Amérique en 1847. Une fois adolescent, le jeune Henry n’est pas attiré par les travaux à la ferme de son père et il travaille dans différentes entreprises de production mécanique tout en s’affairant dans ses temps libres au développement de sa première voiture, le Quadricycle fabriqué en 1896. Puis, après avoir lancé plusieurs compagnies de production automobiles qui n’ont connu aucun succès, Ford fonda la Ford Motor Company en 1903. Cette fois, ce fut la bonne. Sa première voiture produite en série fut le Model A. Les ventes ont été suffisamment importantes pour lui permettre de construire de nouvelles usines et de développer le système de production à la chaine, une première pour l’industrie. Henry Ford avait développé cette technologie après avoir visité un abattoir et le transport des carcasses par convoyeur lui a donné l’idée de la chaine de montage. Il est surtout connu pour son célèbre Modèle T, une voiture de prix abordable qui a permis à l’Amérique de démocratiser l’utilisation de l’automobile et incité les gouvernements à construire des routes reliant les villes. Il a été également la personne qui a contribué à la propagation des voitures à moteur V8 dans les années 30 en
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développant et produisant un V8 de prix abordable en raison de nouveaux moyens de production qui réduisaient de beaucoup les coûts de fabrication. En plus, pendant le second conflit mondial, ses usines ont fabriqué des moteurs d’avion, des véhicules motorisés et un grand nombre d’autres produits devant servir aux forces armées alliées. Après la guerre, Henry Ford s’est également intéressé au développement de carrosserie de voiture en matière plastique. Malgré une spectaculaire démonstration au cours de laquelle il frappe une voiture avec une masse, aucun modèle n’a été produit en série.
Un homme controversé On connaît le maniaque de l’automobile et ses réalisations. Cependant, il faut également ajouter que notre homme, s’il avait d’excellentes idées de développement de produits divers, était intransigeant en ce qui concerne les conditions de travail. Ses relations avec les syndicats ont été houleuses et il a même été accusé d’antisémitisme tout au long de sa vie. En fait de relations de travail, au cours de la crise économique, il imposait une cadence très élevée à ses employés d’usine et toutes personnes qui tentaient de récriminer étaient physiquement molestées. De plus, il a toujours lutté contre la
Henry Ford et le Quadricycle, sa première voiture. En 1922, Henry Ford achète la compagnie Lincoln de Cadillac.
Henry Ford et son grand ami Thomas Edison (gauche).
syndicalisation de ses entreprises. D’ailleurs, en 1937, une sanglante confrontation entre ses responsables de la sécurité et des ouvriers est passée à l’histoire. L’événement est connu en tant que « bataille de l’Overpass ». Sur une note plus positive, il a fabriqué des avions-trimoteurs et construit la première auberge réservée à l’aviation, le Dearborn Inn, qui est toujours en exploitation de nos jours. Il était très ami avec le célèbre inventeur Thomas Edison et les deux hommes étaient voisins en Floride. Il était également en étroite relation avec le légendaire aviateur Charles Lindbergh et il a même fabriqué pour lui un véhicule motorisé servant aux vacances de ce dernier. Détail intéressant,
il a également été l’instigateur des briquettes de charbon de bois utilisées pour le barbecue. Elles portent toujours le nom de Kingsford, du nom de son beau-frère qui a permis le développement de cet accessoire toujours prisé de nos jours. Il avait également une intéressante vision de la société américaine de production. Il a contribué à l’élaboration de fermes autosuffisantes qui permettaient de cultiver les produits nécessaires à la subsistance de ses habitants tout en y associant des usines où l’on fabriquait différents produits destinés à la vente au grand public. Cette vision bucolique n’a pas nécessairement connu beaucoup de succès et il s’agissait presque des premières communes à l’Amérique.
Henry Ford développe une nouvelle technique de fabrication qui rend les V8 plus économiques à produire. C’était en 1932.
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La légendaire usine Rouge a amorcé la fabrication à grande échelle.
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Henry Ford a été le premier à produire des voitures à l’aide d’une chaîne d’assemblage.
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Il y avait également une dévotion toute particulière pour l’histoire de l’Amérique, de ses produits de consommation et de ses modes de vie. Il a constitué un gigantesque musée qui porte son nom et qui est établi tout comme son entreprise à Dearborn dans le Michigan. On l’y retrouve des objets de la vie courante de l’Amérique au cours des deux derniers siècles, mais ce qui a fait sa réputation, c’est son musée de l’automobile, des trains, de l’aviation et d’une foule d’autres éléments mécaniques qui ont permis à l’Amérique de se développer. On y retrouve entre autres de gigantesques machines qui étaient utilisées dans l’industrie lourde à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Somme toute, c’était un homme de génie qui s’est parfois écarté de la rectitude politique, et qui n’a jamais eu peur d’afficher ses opinions. Il avait entre autres une grande admiration pour Hitler au
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début du règne de celui-ci et les usines Ford d’Allemagne ont produit des véhicules pour la Wehrmacht. Et Ford n’était pas seul puisque la filiale Opel de General Motors a également contribué à l’effort de guerre allemand. Ironiquement, les usines Ford d’Allemagne ont été compensées après la guerre pour avoir été détruites par les bombardements alliés. Somme toute, Henry Ford, malgré ses défauts, a été l’un de ceux qui ont le plus transformé notre continent au cours du XXe siècle. Et malgré plusieurs crises économiques qui ont secoué l’entreprise, elle se porte présentement mieux que jamais et figure en tête de palmarès au chapitre des ventes un peu partout sur la planète. Enfin, détail à souligner, c’est toujours un Ford qui dirige la compagnie. En effet, Woilliam Clay Ford, son arrière-petit-fils, est président du conseil d’administration.
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