M
QUAND BÉBÉ VIENT EN PAIRE
L'ACCOUCHEMENT
NATUREL Une affaire
Bien gérer la nouvelle
de couple !
BABY-BLUES
&
LES GRANDES CHALEURS
DÉPRESSION
Trucs pour un été au frais
À ne pas confondre
BIEN SE PRÉPARER À
PITOU, MINOU
LES INCONTOURNABLES DU DÉJEUNER pour une meilleure journée
a l u o D UNE
POURQUOI PAS ?
Été 2017 - Vol.19 No1
L’ARRIVÉE DE BÉBÉ
bébé s’en vient !
Sommaire Été 2017
22
30
34
À chaque parution 10 12 13 14
66
Édito Trouvailles Lectures Du cœur au ventre : les humeurs d'une maman Abonnement
Futurs parents 16 18
Se préparer à l’arrivée de bébé Qu’est-ce qu’une doula ?
4 | Maternité Été 2017
« L'annonce de la venue de jumeaux peut être un choc, pour papa et maman, mais aussi pour l'entourage. Bien vivre le choc gémellaire ! »
Accouchement 22
26
L’accouchement naturel, une affaire de couple Bouger pendant l’accouchement… la clé pour une expérience agréable
Psycho 30 34 36 40
Le baby-blues et la dépression périnatale… ça se traite ! Le choc gémellaire... pas juste pour les parents ! Pitou, minou, bébé s’en vient ! Saboter nos relations, coupable ou non ?
Sommaire Été 2017
50
60
« Syndrome du tunnel carpien et tendinite. Nouvelles mamans, prenez soin de vos mains ! »
Santé 44 46
Attention à la chaleur! Drogues et tabac ? Non merci !
Ostéopathie 50 54
Être maman, c’est en avoir plein les mains ! Démystifier le torticolis du nouveau-né
Nutrition 58
60 6 | Maternité Été 2017
Des aliments remarquables dès le déjeuner Recettes : Ce soir, c'est pâtes
44
Retour SUR NOTRE DERNIER CONCOURS
Félicitations à Mme Annie-Pier Dulude de St-Hyacinthe qui remporte un assortiment de 8 produits Attitude d’une valeur de 120$.
Été 2017 - Vol.19 No1 ÉQUIPE Président | Frédéric Couture, fredc@lexismedia.ca VP développement des affaires | Mélanie Lebeault, melanie@lexismedia.ca Directrice de contenu | Marie-Andrée Hogue, mandree@lexismedia.ca Représentante des ventes | Audrey Darcy, audrey@lexismedia.ca Directrice artistique | Vanessa Geoffroy, vanessa@lexismedia.ca Graphiste | Martin Phaneuf, martin@lexismedia.ca Collaborateurs Michel-Jacques Bergeron, Camille Bernard, Mélanie Bilodeau, Karine Forget, Nicolas Lacroix-Pépin, Nathalie Lauzon, Joëlle Malenfant, Malika Morisset Bonapace, Marc-André Pelland, Catherine Pelletier, Nathalie Régimbal, Hélène Renaud, Nancy Richard et Isabelle St-Laurent Réviseure | Cassandra Poirier Photos | Shutterstock. Tous droits réservés (sauf indications contraires) VENTES PUBLICITAIRES Québec
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Édito
Carpe Diem Entre juin et août, si l’on se fie aux chiffres des dernières années, plus de 22 000 bébés naîtront au Québec. Peutêtre faites-vous partie de ces mamans qui verront arriver leur petite merveille durant les beaux jours. Si tel est le cas, nous n’avons qu’une recommandation pour vous : profitez pleinement de ces tendres moments avec votre nouveau-né. Que ce soit à l’abri du soleil dans sa poussette ou collé tout contre vous ou papa dans son porte-bébé, votre petit chéri sera ravi de prendre l’air et de laisser la brise l’effleurer doucement pour l’endormir. Et si vous n’attendez bébé que pour l’automne, l’hiver ou le printemps prochain, le mot d’ordre demeure le même. Prenez le temps de vous arrêter ! Cet été, reposez-vous, relaxez, décrochez et faites le plein de vitamines et d’énergie… vous en aurez besoin, certes, mais surtout, vous y avez droit !
Une question de préparation Pour vous aider justement à atteindre cette zénitude, nous vous proposons une fois de plus de judicieux conseils pour vous sentir prête pour le grand jour. D’abord, quelles sont les différentes options qui s’offrent à vous en matière de cours et de services prénataux ? À lire en page 16. Dans le même sens, quels sont les avantages à avoir recours aux services d'une accompagnante ? C'est ce que nous explique Isabelle St-Laurent, et en images, des exercices à pratiquer pour mieux tolérer la douleur durant le travail. Aussi, enceinte, quels sont les aliments à glisser dans son déjeuner pour éviter les nausées et partir la journée du bon pied et quelles sont les conséquences d’une consommation de drogue ou de tabac ? Quelques trucs pour s’en sortir ! Côté psycho, tout sur la santé psychologique de la nouvelle maman; bien différencier le baby-blues passager de la dépression. Et parce qu’ils font aussi partie de la famille, quelques trucs pour préparer pitou et minou à l’arrivée de bébé.
Bonne lecture, bon été et la plus belle des grossesses ! L'équipe de Maternité
10 | Maternité Été 2017
Trouvailles
Pratique et chic Pour célébrer son 10e anniversaire, Chimparoo dévoile sa collection de portebébés et écharpes en jacquard haut de gamme. Résultat d’un tissage méticuleux, le jacquard se veut le symbole de l’élégance et de la noblesse. Un doux coton composé à 100 % de fibres naturelles certifié nontoxique a ici été choisi pour confectionner ces accessoires à la fois stylisés, durables et confortables, tant pour maman que pour bébé.
chimparoo.ca
Pour un suivi personnalisé
mustela.ca/fr
Spécialisée dans les soins pour la peau des futures mamans et de leur bébé, Mustela vient de lancer Mustela & Moi, une application mobile accompagnant les mamans tout au long de leur grossesse et durant les deux premières années de bébé. L’offre ? Un suivi quotidien organisé autour de trois rubriques : Moi, Moi & mon couple, Moi & mon bébé. Retrouvez-y une foule de fonctionnalités bien pensées : blocnotes, album photo, calendrier de visites chez le médecin, courbes de poids, etc. En plus, c’est gratuit! Disponible sur Google Play et dans l’App Store.
sy k
i.c a
Ah ce qu’on est bien... Oubliez le bain sur l’ilot ou dans l’évier de la cuisine ! Ergonomique, le Transat de bain Syki est spécifiquement adapté à la morphologie des poupons, de la naissance à 6 mois et s’utilise dans la baignoire familiale, demeurant solidement en place grâce aux deux ventouses. Son design unique et sa partie coussinée supportent tout en douceur le corps et la tête de bébé, lui permettant tout de même de bouger et de profiter pleinement de ce moment de détente. Léger et muni d’un crochet, on le suspend tout simplement pour un séchage rapide.
Sans modération!
Qui dit été dit cocktails et ce n’est pas parce qu’on est enceinte qu’il faut se priver! Sans alcool et sans calories, les produits St.Regis sont tout indiqués pour accompagner famille et amis sur la terrasse cet été. Le cellier comprend trois cépages, un rouge (Cabernet sauvignon), un blanc (Chardonnay) et un rosé (Shiraz rosé) ainsi que deux mousseux (Kir royal et Brut). Et pour varier, découvrez en ligne plus d’une dizaine de cocktails rafraîchissants. À déguster à volonté !
12 | Maternité Été 2017
stregiswines.com/fr
Lectures
Un incontournable ! Parce que la grossesse est une aventure en soi, voici L’encyclopédie de la grossesse, le guide parfait pour bien se préparer à ce périple d’une vie. La conception, les étapes de la grossesse, la naissance et les premières semaines de vie de bébé sont ici expliquées et décortiquées par une équipe d’experts qui répondent tant à vos petites inquiétudes qu’à vos grandes préoccupations. Illustrations, graphiques, encadrés, tableaux ; tout y est pour rendre la lecture simple et agréable… telle que devrait l’être votre grossesse. Collectif sous la direction de la Dre Chandrima Biswas, Hurtubise, 2017
Avez-vous choisi le nom ? Voilà certainement la seconde question (après « Connaissez-vous le sexe ? ») que les futurs parents se font poser. C’est ici plus de 10 000 prénoms que Le guide des prénoms 2017 propose. Des plus courants aux plus rares, en passant par les prénoms exotiques, de contes de fées ou rétro, ce ne sont pas les choix qui manquent. Pour chaque entrée : l’étymologie, la fête, le caractère, la couleur, le chiffre porte-bonheur, la fréquence, l’évolution et l’âge moyen des personnes portant ce prénom.
En un coup d’oeil !
Julie Milbin, Solar Éditions, 2017
La grossesse – Le guide illustré pour tout comprendre en un coup d’œil : un autre livre sur la grossesse direz-vous ? Effectivement ! Toutefois, ce petit guide en format poche (il se glisse facilement dans le sac à main) se distingue par son côté pratico-pratique et accessible. Pas de textes suivis, pas de longs paragraphes à lire. Tel que son nom l’indique, que des schémas, des graphiques, des listes et des illustrations à parcourir en un coup d’œil. Cinq chapitres (Tomber enceinte, Être enceinte, Bien se nourrir, Se sentir bien et La dernière ligne droite) pour vivre ces neuf mois le plus simplement possible. Claire Plimmer, Éditions First, 2017
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Du coeur au ventre Les humeurs d'une maman
ouvelle NCHRONIQUE
La naissance
J’aurai la chance de jaser avec vous à chaque numéro sur des sujets qui me touchent. Je suis une nouvelle maman de 39 ans, avec pour premier enfant une petite cocotte de 14 mois, Béatrice. J’ai intitulé cette chronique Du cœur au ventre – Les humeurs d’une maman, oui dans la lignée de mon livre, mais surtout, parce qu’être maman, ça prend du courage. Une pelletée ! À suivre…
14 | Maternité Été 2017
Photo: Geneviève Albert
Ma chronique, mes humeurs !
DU COEUR AU VENTRE
J’ai pensé vous parler d’abord du livre, car il représente pour moi une partie importante de ma grossesse. Je l’ai rédigé durant celle-ci et l’ai terminé durant mon congé de maternité. Une gestation littéraire qui aura duré 20 mois, quasiment aussi longue que celle d’une maman éléphant ! Au printemps 2015, lorsque je suis tombée enceinte, je réalisais que j’étais une des seules femmes dans mon cercle d’amies qui n’avait pas encore de bébé. Malgré que j’aimais les enfants, je n’avais même jamais été vraiment attirée par la maternité. Je concentrais mes énergies sur ma carrière, mon statut, ma vie sociale et, plus récemment, ma croissance personnelle. Moi, enceinte ? Wow ! OK. Déboussolée. Clueless. Je ne savais même pas par où commencer. « Qu’est-ce que je fais avec ça ? » Je partais de vraiment très loin. Entre les interminables siestes du premier trimestre, j’ai commencé à m’intéresser aux histoires de grossesse de mon entourage pour essayer de comprendre un peu ce qui m’arrivait. J’ai questionné mes copines, des femmes de ma famille et des étrangères aussi. Je me suis vite aperçue que leur visage s’illuminait lorsqu’elles en parlaient. Empreintes de nostalgie, de bonheur, de tendresse, elles étaient radieuses en racontant leurs histoires. Chaque fois que je disais à une femme que j’étais enceinte, je lui demandais : « Et toi, as-tu un enfant ? Comment s’est passée ta grossesse ? Veux-tu me la raconter ? » J’étais, et je suis toujours totalement naïve devant tant d’histoires de vie. Je suis vite devenue accro à ces histoires. Je demandais même aux inconnues à la cafétéria de me raconter la leur ! J’aimais voir les femmes s’enthousiasmer devant ce sujet sans fin. Il y avait toujours des détails, et encore plus. Je posais des questions, encore et encore, auxquelles on se faisait un doux plaisir de me répondre. C’était comme prendre des portraits de ces femmes, mais sans mon appareil photo ! Je les voyais. C’est de cette façon que l’idée de ce livre m’est venue. Puis, j’ai douté, je me suis demandé si c’était quétaine de raconter des histoires de grossesse. « Est-ce que quelqu’un
va vraiment lire ça ? » Comme j’avais l’impression que tout le monde y était passé avant moi, que j’entrais naïvement dans cette « société secrète » de femmes qui avaient un enfant, je pensais que ça n’allait peut-être intéresser personne et que c’était banal. Et puis, en sondant autour de moi, je réalisai qu’au contraire, c’était un sujet qui était toujours d’actualité, intemporel, et qui avait le potentiel d’intéresser toutes les mamans et aussi les futures mamans. Ah ? Je me suis donc lancée dans le projet, pour mon plus pur bonheur égoïste de connaître les histoires des autres ! Ce projet allait m’accompagner dans ma grossesse et j’allais le porter, comme mon bébé.
Dix « vedettes » J’ai décidé de contacter des femmes « vedettes », comme j’aime amicalement les appeler, car je suis secrètement une groupie dans l’âme. J’aime les médias. J’ai toujours travaillé en communications et je suis fascinée par le parcours des gens qui réussissent à se tailler une place devant un public. Qui sontils dans la vie de tous les jours ? Je voulais apprendre à les connaître à travers mes yeux, et non ceux des médias traditionnels. L’aventure me semblait vraiment cool. Peu à peu, il y a eu une, puis deux, puis dix femmes que j’admire intéressées à mon projet. Ces dix femmes ont toutes embarqué dès la lecture de mon résumé de projet, ce qui m’a fortement encouragée. J’étais emballée. Ce projet de livre m’a beaucoup ouvert sur les autres, j’ai compris que nous vivons finalement toutes les mêmes choses, à notre façon et trop souvent en silence ! Ce projet m’a fait aimer encore plus ces dix femmes mamans, il m’a rassuré dans ma première grossesse et m’a surtout reconnecté avec ma propre mère sur ses expériences de maternité. Ce fut très précieux pour moi. Faire circuler nos expériences et nos histoires de vie jusqu’à nos enfants, c’est vraiment important à mon avis, c’est un transfert de sagesses, comme les peuples autochtones le font depuis des milliers de générations. S’intéresser et apprendre des autres, tendre la main ou une oreille en ouvrant son cœur, ce sont toutes des opportunités pour s’entraider, se raconter, puis se rassembler entre femmes.
Nathalie Lauzon Photographe et auteure www.nathalielauzon.ca | info@nathalielauzon.ca
le livre
Question de vous donner le ton, nous vous présentons quelques extraits du livre Du coeur au ventre - Histoires de grossesses que Nathalie vient de publier. Pour débuter : Clodine Desrochers.
Une grossesse dans le rire et le plaisir ! Quand j’ai une idée dans la tête, je ne l’ai pas dans les pieds. Alors à partir du moment où je me suis dit : « Je veux un bébé ! », là, c’était pas drôle ! Toutes les histoires de rester les pieds dans les airs après avoir fait l’amour et tralala… j’ai tout essayé ça ! Je pense que j’ai dépensé environ 200 $ en quelques semaines en tests de grossesse parce que je me disais toujours : « Il n’est sûrement pas bon, je suis certainement tombée sur un mauvais test… » Je voulais vraiment beaucoup. – Clodine Desrochers
Québec Amérique, 2017
Suite à la publication de mon livre Du cœur au ventre, histoires de grossesse, les opportunités d’écriture se sont présentées et c’est ainsi que je me joins avec grand bonheur à l’équipe de Maternité. Mais commençons par le début…
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Se préparer à
l’arrivée de bébé Les différentes options
16 | Maternité Été 2017
Futurs parents
La préparation à la venue d’un enfant c’est bien plus que d’acheter des pyjamas et une poussette. Cela implique avant tout de se préparer à l’accouchement et à s’occuper d’un poupon. Plusieurs options s’offrent aux futurs parents, suffit de choisir la bonne.
Cours en ligne Les cours en ligne et les livres restent une méthode facile et accessible. On y ajoute les groupes Facebook sur la grossesse et la parentalité, les recommandations des proches devenus parents et on a toutes les informations pertinentes à savoir. Certains parents s’en sortent bien de cette façon. Pour beaucoup d’autres, les livres restent du domaine du « à lire » et les opinions différentes venant de toute part créent plus de confusion que d’éclaircissement. Et c’est sans compter le terrible « syndrome Google » qui prédit toujours le pire ! C’est donc une méthode simple… mais souvent un peu trop simple justement.
Cours particuliers Les cours prénataux particuliers, surtout ceux dispensés par des accompagnantes à la naissance, ont cet avantage d’être modulables selon les besoins des parents et leurs préoccupations. Il est plus facile de s’y sentir à l’aise et de partager ses interrogations et ses craintes. Cependant, le côté sociable est moins présent que dans les cours de groupes. Il faut aussi s’informer de ce qui est couvert par nos assurances, car ces cours ne sont pas nécessairement dans la norme.
Cours de groupe Les CLSC, différents organismes et des accompagnantes organisent des cours de groupe. Vous pouvez donc assister à quelques rencontres axées sur la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Bien qu’un peu moins personnalisées, ces cours permettent de socialiser avec d’autres futurs parents qui vivent la même chose que nous. Souvent composés d’un contenu très large, ils peuvent s’avérer inadéquats pour des parents sachant déjà un peu vers quoi ils se dirigent. Les contraintes de temps ne permettent pas non plus de cibler les besoins de chaque couple et de réellement exposer toutes les options disponibles et appropriées à la réalité de chacun. Malheureusement, les couples n’ayant pas les moyens financiers de se payer des cours particuliers doivent se tourner vers cette option moins personnalisée.
Méthode Bonapace La méthode Bonapace est une méthode de préparation à l’accouchement très complète. Elle traite des volets importants de l’accouchement, tant sur le plan physique que mental. Il s’agit aussi d’une méthode axée sur la participation active du conjoint. Cependant, il faut se rappeler qu’entre le grand jour et le moment où l’on doit commencer à s’occuper de bébé, les nouveaux parents n’ont pas vraiment le temps de suivre un cours sur le post-partum. Il peut donc être plus difficile pour certains parents de s’adapter à cette nouvelle réalité, ce pour quoi cette méthode, se concentrant principalement sur l’accouchement, doit être combinée à un autre mode de préparation qui abordera la période postnatale.
«
Cours d’hypnose à la naissance
La relaxation hypnotique permet d’atteindre un état de calme favorisant la production d’endorphine, un antidouleur que notre corps produit normalement, tout en combattant l’adrénaline qui augmente cette douleur. »
Comme pour la méthode Bonapace, l’hypnose à la naissance est un bon moyen de se préparer au grand jour. La relaxation hypnotique permet d’atteindre un état de calme favorisant la production d’endorphine, un antidouleur que notre corps produit normalement, tout en combattant l’adrénaline qui augmente cette douleur. L’accouchement est donc beaucoup moins intense et assure à la maman une meilleure expérience. Cependant, encore ici, le fait de considérer uniquement l’accouchement comme mode de préparation ne peut être complet, la période postnatale étant mise de côté. Une autre source devra ici aussi être considérée.
Accompagnement à la naissance L’accompagnement à la naissance consiste à la fois en une préparation prénatale et un soutien durant l’accouchement et le post-partum. Il s’agit donc d’une personne qui suit nos pas et nous aide à avancer à notre rythme et en respectant à la fois qui on est et où on est rendu dans cette belle aventure. Extrêmement complète comme préparation, certains débuteront l’accompagnement en tout début de grossesse, pour la vivre le mieux possible, d’autres à la toute fin, pour se préparer surtout pour le grand jour et le futur. Il y a autant de style d’accompagnants que de style de personnes désirant un accompagnant. Il est donc possible de trouver quelqu’un avec qui la connexion se fera facilement ! La préparation à cet évènement peut donc prendre plusieurs formes. L’important est d’être bien informé et bien entouré, de connaître les ressources disponibles et de savoir à quoi s’attendre par rapport à chacune. Cet évènement, tout naturel est-il, mérite tout de même une belle préparation afin de le vivre de la façon qui nous convient !
Nicolas Lacroix-Pépin Ph.D. Thérapeute en périnatalité www.masso-doula.com
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Futurs parents
doula? Qu’est-ce qu’une
Vous n’avez jamais entendu ce mot ? Ou peut-être que oui, mais vous ne savez pas ce que ça mange en hiver ? Défaisons l’étiquette un peu « granola » souvent associée à cette profession et clarifions le rôle d’une doula. Vous verrez… le métier d’accompagnante à la naissance est avant tout un métier de passion ! Par Isabelle St-Laurent
que l’accompagnement aux futures mamans ne date pas d’hier, mais existait sous formes différentes. Du côté historique, le mot doula vient du grec ancien qui signifie « servante ou esclave qui accompagne et sert les femmes qui accouchent. » De même, un proverbe africain dit : « Ça prend tout un village pour élever un enfant. » Aujourd’hui, les temps ont bien changé, les familles étant de plus en plus éloignées, le métier d’accompagnante devient un besoin pour certains parents québécois.
La formation D’autres termes sont utilisés pour désigner ce titre : accompagnante à la naissance ou en périnatalité, accompagnante de naissances, éducatrice périnatale et consultante périnatale… Une doula est donc une accompagnante à la naissance qui a suivi une formation professionnelle et généralement reconnue par l’A.N.P.Q. ou l’A.N.Q. Ce n’est ni une sage-femme, ni une infirmière, ni une docteure. Certaines doulas vont néanmoins décider de suivre des formations
connexes : infirmière, infirmière auxiliaire, naturopathe, sexologue, etc. Elles peuvent donc se spécialiser selon les besoins et les demandes des parents qu’elles accompagnent. Elles sont toutes uniques et détiennent un parcours différent les unes des autres. Elles sont, pour la plupart, des travailleuses autonomes travaillant seules ou en équipe.
Respect et réconfort Le métier d’accompagnante à la naissance est un métier de passion. La doula accompagne les parents (ou futurs parents) selon leurs besoins, et ce, dès le début de la grossesse, jusqu’en période postnatale. Certaines offrent même leurs services dès que vous avez l’idée d’avoir des enfants. C’est d’ailleurs le cas de l’équipe de l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile qui donne des formations et des consultations particulières à partir de la préconception afin de guider les futurs parents vers cette belle aventure! Un suivi avec une doula, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous offrir ou recevoir. Il débute en même temps que votre ventre apparaît et se termine après la venue de la cigogne !
« Le service d’une accompagnante, c’est un service touten-un. Ni l’infirmière, ni le médecin, ni la sage-femme ne peuvent offrir un tel service. C’est un beau complément au suivi médical et aux services d’une sage-femme.
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«
Si on retourne dans le passé, on constate
Futurs parents
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Futurs parents
Quelques statistiques reliées à la présence d’une accompagnante lors de l’accouchement Plusieurs sujets peuvent être abordés lors de vos rencontres pour être bien préparés le jour tant attendu ! On pense entre autres aux questions de droits lors de l’accouchement, de la signification et des risques d’un A.V.A.C., des avantages et inconvénients d’un allaitement naturel ou au biberon,
etc. Vous avez entendu votre belle-mère dire que dans son temps ça ne marchait pas comme ça et cela a semé le doute en vous ? Après avoir entamé un suivi complet avec une doula, elle sera la personne idéale pour répondre à toutes vos inquiétudes.
50 %
25 %
60 %
30 %
40 %
de diminution du taux de césarienne
de réduction du temps de travail
de réduction de demande de péridurale
de réduction d’utilisation d’analgésiques
de réduction de l’utilisation de forceps
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ÂŤ
Un suivi avec une doula, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous offrir ou recevoir. Il dÊbute en même temps que votre ventre apparaÎt et se termine après la venue de la cigogne! 
L’accompagnante amène les parents à dÊvelopper leur confiance en leurs capacitÊs et à humaniser la naissance. Elle discute avec les futurs parents des interventions et des risques associÊs à la grossesse et à l’accouchement. Par un simple coup de fil, elle rÊpond à vos interrogations. Elle vous suit, peu importe la tournure des Êvènements. Elle crÊe un lien de confiance avec la mère et le couple, en plus d’offrir un soutien physique et psychologique rÊconfortant. L’accompagnante peut aussi offrir des solutions non mÊdicales à la gestion de la douleur en pÊriode de grossesse et lors de l’accouchement. Elle ne pose, ni dirige vers aucun acte mÊdical, elle est là pour prendre la place que vous voulez qu’elle prenne. Vous dÊsirez la pÊridurale dès votre arrivÊe à l’hôpital ? Vous avez une prÊfÊrence pour un accouchement avec le moins d’intervention possible ? L’accompagnante respecte vos choix. C’est un service sur mesure, selon vos besoins ! Enfin, ayant un carnet d’adresses de professionnels bien rempli, les doulas peuvent vous recommander aux bonnes personnes. S’il y a urgence, vous pouvez la contacter par tÊlÊphone en tout temps. Dès la 37e semaine de grossesse, elle demeure disponible 24 heures sur 24 !
Choisir sa doula Il n’y a pas d’endroit qui rÊpertorie toutes les doulas du QuÊbec, car il n’y a pas d’ordre les regroupant pour le moment. Il existe toutefois des Êquipes comme l’Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile, tandis que d’autres font cavalier seul. Une bonne piste, toutefois, le RÊseau quÊbÊcois d’accompagnante à la naissance
Maison Cybèle
Un nid pour quatre branches !
(R.Q.A.N.), mais elles n’y sont pas toutes listÊes. Vous pouvez Êgalement interroger des connaissances, votre mÊdecin ou une sage-femme, ou encore vous informer auprès de votre CSSS, dans une maison de la famille ou dans votre Centre de ressources pÊrinatales du QuÊbec (CRP). En terminant, sachez qu’une première rencontre gratuite est possible. Cette rencontre vous permettra de voir si vous êtes à l’aise, si la doula possède les mêmes valeurs que vous, si vous avez le coup de cœur pour votre accompagnante. Pour choisir la vôtre, fiez-vous à votre instinct, à ce que vous dÊsirez et à la concordance de vos valeurs. À cette première rencontre, elle vous informe de ses services et de ses tarifs. Les prix varient selon la rÊgion oÚ vous êtes, selon qu’il s’agit d’une travailleuse autonome, d’une Êquipe ou d’un OBNL, selon l’expÊrience de celle-ci, ses formations et Êventuellement son adhÊsion à un ordre professionnel, etc. Vous êtes dans vos droits de demander des explications sur les tarifs proposÊs. Elle vous accordera même du temps pour rÊflÊchir, mais sachez qu’il est possible de s’offrir ce type de service à des coÝts très avantageux. Vous n’avez pas les moyens ? Discutez-en, il y a souvent possibilitÊ d’Êtaler les paiements sur une plus longue pÊriode. Le service d’une accompagnante, c’est un service tout-en-un. Ni l’infirmière, ni le mÊdecin, ni la sage-femme ne peuvent offrir un tel service. C’est un beau complÊment au suivi mÊdical et aux services d’une sage-femme. La doula est prÊsente et prend le temps pour vous quand la famille s’agrandit.
Isabelle St-Laurent Directrice du dÊveloppement et responsable du soutien et de l’accompagnement des familles à l’Agence Cigogne Coup d’Aile Instructrice certifiÊe en langage des signes pour bÊbÊ avec SignÊ bÊbÊ Instructrice en portage pour bÊbÊ avec Porter la vie
École de formation pÊrinatale La venue de la cigogne Une carrière à votre portÊe, peu importe votre lieu de rÊsidence
Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Laissez-nous vous prendre sous notre aile
Les Éditions Cybèle
Boutique en ligne www.maisoncybele.com/ boutique-en-ligne/
www.maisoncybele.com 11 905 rue Notre-Dame Est, Suite 201, MontrĂŠal (QuĂŠbec) H1B 2Y4 438 738-9473
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Accouchement
22 | Maternité Été 2017
naturel L’accouchement Une affaire de couple
Plusieurs affirment qu’il en revient à la femme de gérer les sensations produites par les contractions et que c’est elle qui vit le travail pendant l’accouchement. Certains hommes en viennent à douter de leur rôle et parfois même, de la pertinence de leur présence à l’accouchement. Mais détrompezvous, messieurs, derrière chaque femme qui accouche, il y a un homme. Par Mélanie Bilodeau
Souvent envahis par un sentiment d’impuissance, les futurs pères croient parfois à tort qu’à part être présents, ils ne peuvent rien faire pour aider concrètement leur conjointe : « De toute façon, c’est elle qui accouche », me disent-ils parfois. Or, sachez, messieurs, que le rôle que vous jouerez lors de ces moments les plus intenses de votre vie est primordial pour faciliter la naissance de votre enfant et accompagner votre conjointe à donner la vie.
L’ocytocine, hormone de l’amour Indispensable à l’accouchement, cette hormone a pour effet d’accélérer le travail en provoquant la contraction des muscles de l’utérus. Elle facilite l’expulsion du placenta et permet à l’utérus de bien se rétracter après la naissance. Sa sécrétion naturelle est produite par les câlins, la tendresse, les massages, les baisers, etc. Bref, la femme a besoin de se sentir aimée lorsqu’elle accouche. Voilà un défi assez simple à relever pour vous messieurs ! Donnez de l’amour à votre conjointe et vous verrez les contractions s’intensifier et le travail s’accélérer.
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Accouchement
«
Si on entretient un discours positif au sujet de l’accouchement et qu’on garde en tête que de donner la vie est un privilège immense, il sera plus facile de percevoir l’intensité des contractions comme des vagues nous propulsant peu à peu près du rivage vers la plus belle rencontre de notre vie, celle de notre enfant. »
Les endorphines pour gérer la douleur
La confiance et les émotions positives
Libérées entre autres par le cerveau, les endorphines peuvent être comparées à de la morphine endogène, c’est-à-dire sécrétée naturellement par le corps. Lors de l’accouchement, la femme qui en sécrète ressentira tout leur pouvoir analgésique en plus d’augmenter son sentiment de calme, de détente et de bienêtre. Le conjoint peut alors devenir un levier fort important à la sécrétion d’endorphines de la femme en utilisant toutes sortes de stratégies favorisant la détente de cette dernière : massages, ambiance tamisée, musique relaxante, odeurs agréables (telles que les huiles essentielles, les vaporisateurs d’ambiance ou un parfum que la femme adore), faire couler un bain, exercer des points en acupression, accompagner le contrôle de la respiration lente, etc.
Accoucher est un moment de grande intensité, certes. Mais la perception qu’on a de l’événement influencera certainement les émotions qui seront vécues par le couple le jour venu. En d’autres mots, si on entretient un discours positif au sujet de l’accouchement et qu’on garde en tête que de donner la vie est un privilège immense, il sera plus facile de percevoir l’intensité des contractions comme des vagues nous propulsant peu à peu près du rivage vers la plus belle rencontre de notre vie, celle de notre enfant. Il s’agit plutôt de composer avec la douleur et de l’accueillir avec confiance. En ce sens, le conjoint est bien souvent celui qui connait le mieux sa propre conjointe en travail. Il ressent ses craintes, décode ses émotions, anticipe ses besoins. Il sait ce qui l’apaise et la rassure. Il importe donc, messieurs, que vous ayez confiance en votre capacité à mettre votre conjointe en confiance. Entre les contractions, dites-lui des paroles réconfortantes. Offrez-lui la chaleur de vos bras. Rappelez-lui que vous faites équipe avec elle et surtout, que vous êtes fier d’elle et de la force qui l’habite. Elle a besoin qu’on lui rappelle que malgré l’intensité vécue, accoucher, c’est beau. Durant le travail, nommez votre enfant à venir par son prénom, décrivez-lui comment vous l’imaginez, racontez-lui le bonheur que vous vivrez ensemble d’être parents. L’imagerie mentale peut générer des émotions positives qui elles, stimulent la libération des endorphines et facilitent, par le fait même, la gestion de la douleur.
La protection de l’environnement et de l’intimité Toujours dans l’optique de maintenir la femme qui accouche dans un état de calme et de détente, l’homme se veut alors un protecteur de la « bulle » de sa conjointe. Son rôle demeure de limiter du mieux que possible tout élément susceptible d’augmenter le stress de la femme et par le fait même de diminuer la sécrétion d’endorphines. En ce sens, il faut tenter de lui parler le moins possible, d’éviter de la déranger (ex. : interventions médicales de routine qui peuvent être faites discrètement) et de l’observer (seriez-vous à l’aise d’aller à la selle si on vous observait? Alors, imaginez quand vous accouchez !). Le conjoint peut alors discuter avec le personnel médical afin de tenter de limiter le nombre de personnes présentes dans la chambre et demander qu’on dérange le moins possible sa conjointe en travail. Il peut proposer qu’on chuchote dans la chambre de naissance et qu’on préserve une ambiance de calme en fermant la porte, en tamisant les lumières et en diminuant tout stimulus pouvant sortir la femme de son état de calme.
Les positions facilitant le travail et l’expulsion Il est fortement recommandé d’être active durant le travail afin de faciliter et d’accélérer ce dernier. Le couple peut alors partager de beaux moments de complicité en prenant des marches, en montant/descendant des escaliers ou en se berçant debout ensemble, dans les bras l’un de l’autre durant les contractions. Lire sur les positions d’accouchement avant le grand jour, ou suivre des cours prénataux peut inspirer le conjoint à proposer des alternatives afin de faciliter le travail, aider le bébé à descendre et contribuer à la gestion de la douleur durant tout l’accouchement. Son rôle demeure également de veiller au confort de sa conjointe en lui fournissant des oreillers, un ballon d’exercice pour se tortiller, de l’eau, des compresses d’eau chaude (qui soulagent beaucoup le bas du dos), de la glace si elle a chaud, etc.
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Finalement, il parait manifeste que le conjoint détient un rôle important à jouer durant cette belle aventure qu’est l’accouchement. Il importe qu’il prenne sa place et fasse preuve d’initiatives. Il n’y a aucune crainte à y avoir de se tromper. Au final, l’objectif est de vous permettre de vivre la naissance de votre enfant comme un moment de couple, d’intimité et de complicité. Mon expérience au fil des années m’a appris qu’un homme impliqué à l’accouchement se sentait non seulement proactif et efficace auprès de sa conjointe, mais aussi avec son nouveau-né dès les premiers jours de vie. Alors, messieurs, osez, toujours dans le respect de vos propres limites. Vous n’êtes jamais obligés de regarder le passage du bébé dans le vagin lors de l’expulsion. À ce moment précis, le simple fait de demeurer à la tête de votre conjointe et lui donner de l’amour sera très soutenant pour elle. Après tout, c’est assez simple non ?
Mélanie Bilodeau, M.Sc. Psychoéducatrice Consultante en périnatalité Cofondatrice de Cigogne et baluchon, services périnatals www.cigogneetbaluchon.com Membre Nanny Secours
Accouchement
Bouger
pendant l’accouchement…
La clé pour une expérience agréable Lorsqu’on est souffrant, plusieurs auront le réflexe de bouger. Le simple fait de « changer le mal de place » aura souvent pour effet d’amener l’esprit à se concentrer ailleurs que sur la sensation ressentie. Pourquoi ne pas appliquer ce mécanisme lors de l’accouchement ? Pour des bienfaits psychologiques, mais aussi physiques. Par Catherine Pelletier
Effectivement, favoriser le mouvement pourrait vous permettre d’en faire une expérience plus agréable. Changer régulièrement de position vous permettra de soulager certaines douleurs, aidera au positionnement de bébé ainsi qu’à sa descente dans votre bassin en plus de favoriser la dilatation du col grâce à de meilleures contractions. Chaque femme étant différente, utilisez votre imagination pour trouver des positions ou mouvements qui amélioreront votre confort. Utilisez des accessoires pour varier vos positions, par exemple, un ballon, un traversin, un coussin, une écharpe pour vous suspendre, etc. Surtout, n’hésitez pas à impliquer votre partenaire, il vous apportera un soutien parfois physique et parfois émotionnel à travers vos mouvements. Les mouvements devront idéalement être pratiqués au préalable pendant la grossesse. Vous trouverez ainsi les positions qui vous soulagent et avec lesquelles vous vous sentez à l’aise. Généralement, une position qui n’était pas confortable lors de la grossesse ne le sera
pas pendant l’accouchement. Par contre, il se peut qu’une position confortable pendant la grossesse ne le soit plus au moment de l’accouchement. Faites-vous confiance, écoutez votre corps et vous saurez naturellement comment vous positionner à chaque étape du travail.
Le mouvement Être active durant l’accouchement permet de réduire l’intensité des douleurs, favorise un accouchement plus rapide et tend à diminuer l’utilisation d’outils médicaux, comme les ventouses ou les forceps, voire à éviter les interventions médicales, comme la césarienne. Le mouvement permet aussi une bonne mobilité du bassin, ce qui aide bébé à faire son chemin librement.
Les positions Il existe deux grandes familles de positions : les positions verticales et les positions horizontales. Chacune de ces familles de positions a ses avantages et ses inconvénients. Généralement, on utilisera souvent les positions debout au début du travail et les positions couchées vers la fin.
« Être active durant l’accouchement permet de réduire l’intensité des douleurs, favorise un accouchement plus rapide et tend à diminuer l’utilisation d’outils médicaux, comme les ventouses ou les forceps, voire à éviter les interventions médicales, comme la césarienne.
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Quelques directives de base concernant les positions
Positions verticales
(debout, assise, accroupie, en suspension ou à quatre pattes) Avantages » Dynamisent l’utérus » Favorisent la descente du bébé, ce qui accélère la dilatation du col » Sont confortables lorsque bébé est haut » Facilitent les mouvements dynamiques (mouvement de rotation ou de balancement) Inconvénients » Augmentent la pression sur le plancher pelvien » Sont plus fatigantes pour le corps
Positions horizontales (couchée sur le côté, le dos ou le ventre) Avantages » Permettent le repos entre les contractions » Sur le côté, diminuent la tension dans les reins » Sur le côté et le ventre, favorisent la respiration abdominale Inconvénients » Sur le dos, diminuent la mobilité du sacrum » Sur le dos, peuvent augmenter la douleur ressentie durant les contractions, irradiant souvent dans le bas du dos » Limitent les mouvements dynamiques
• Favorisez l’asymétrie des jambes : ayez une jambe pliée pendant que l’autre est allongée. L’asymétrie des jambes aide bébé à progresser à travers les différents détroits du bassin.
Gardez les bras dans les airs, à l’aide d’une écharpe ou suspendus à votre partenaire. Cette position des bras permet de décoller le diaphragme de l’utérus et d’allonger la colonne vertébrale, ce qui favorise votre respiration et la descente de bébé.
• Utilisez des mouvements balancés : d’une jambe à l’autre ou d’avant en arrière sur un ballon. Cela aide bébé à faire son chemin. • Variez l’angle d’ouverture de vos pieds (tournés vers l’extérieur ou vers l’intérieur), car cela joue sur l’ouverture et la fermeture de votre bassin, ce qui favorise la descente de bébé. • Relâchez les fessiers et détendez votre plancher pelvien.
•F avorisez les positions penchées vers l’avant afin d’aider au positionnement optimal de bébé (son dos devrait être sur votre ventre). • Bougez !
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Accouchement
La fameuse position gynécologique… Oubliez autant que possible cette position sur le dos avec les pieds dans les étriers, car elle est loin d’être physiologiquement efficace… Premièrement, cette position restreint le diamètre du bassin, ce qui rend le passage de bébé plus difficile. De plus, le travail s’effectue sans l’aide de la gravité et les douleurs pendant les contractions sont souvent ressenties dans le bas du dos. Si vous devez être couchée, favorisez les positions sur le côté ou sur le ventre. Votre sacrum sera ainsi libre de mouvement et le passage de bébé sera facilité. Si toutefois vous devez adopter cette position, voici quelques modifications à y apporter : • Inclinez le dossier du lit vers l’arrière pour éviter de compresser votre cage thoracique et pour éviter de mettre trop de pression sur votre plancher pelvien. • Soulevez les étriers afin d’être légèrement en suspension, cela permettra à votre sacrum de bouger plus librement. • Rapprochez les étriers de votre ventre afin d’avoir les genoux au-dessus de celui-ci. Cela vous évite de cambrer le dos. • Placez les étriers de façon à ce que vos genoux se rapprochent l’un de l’autre et que vos pieds s’éloignent. Cela favorise l’ouverture du plancher pelvien.
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Chaque femme étant différente, utilisez votre imagination pour trouver des positions ou mouvements qui amélioreront votre confort. Utilisez des accessoires pour varier vos positions. »
Positions de maman, selon la position de bébé Vous pouvez aider au bon positionnement de bébé dans votre ventre simplement en adoptant une position particulière : • Si bébé est haut dans le ventre, vous opterez alors pour les positions debout et accroupies ou pour des mouvements comme la marche, la montée et la descente des escaliers ou même la danse ! • Si bébé est trop bas et qu’il fait pression sur le plancher pelvien, choisissez plutôt de vous positionner avec le ventre dans le vide ou avec le ventre soutenu, prendre un bain, vous asseoir sur un ballon ou à califourchon pour appuyer votre plancher pelvien. • Si bébé se présente en siège, adoptez une position où le ventre est dans le vide, comme une position à quatre pattes ou debout avec les coudes sur le lit. • Finalement, si bébé a le dos vis-à-vis votre colonne, choisissez les positions à quatre pattes, sur le côté, sur le ventre, accroupie ou en hyperextension. Bébé se retournera.
Vous êtes maintenant prête à accoucher ! Souvenez-vous de changer régulièrement de position et de bouger lors de celles-ci. Faitesvous confiance et trouvez les positions qui vous soulagent. Vous aiderez à la dynamique de l’accouchement et vous en ferez ainsi une expérience un peu moins douloureuse. Pour vous préparer davantage à votre accouchement, commencez par garder la forme durant la grossesse. L’entraînement durant la grossesse améliore votre posture et votre sommeil, augmente votre niveau d’énergie, diminue les douleurs musculo-squelettiques, prévient les pathologies de grossesse et vous prépare à l’intensité des efforts à fournir durant l’accouchement. Pour un bon programme d’entraînement qui tient compte des changements physiologiques de votre corps durant la grossesse, consultez votre kinésiologue spécialisé en périnatalité. Bon accouchement !
Catherine Pelletier Kinésiologue – Massothérapeute en périnatalité Rencontre privée à domicile 514-265-7248 cpelletier@soinsenperinatalite.com www.soinsenperinatalite.com
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Pour en savoir plus… Atelier Bouger pendant l’accouchement donné chez Douceurs et petits poids à St-Bruno Renseignements au 450.482.1475
Psycho
Le baby-blues et la dépression périnatale
Vivre l’arrivée d’un bébé est un évènement des plus heureux, mais c’est aussi un moment de grande transformation autant physique, hormonale que psychologique. Le besoin d’adaptation qui en résulte peut créer une vulnérabilité psychologique.
Ça se traite !
Par Malika Morisset Bonapace En effet, on constate que le suicide est la première cause de mortalité maternelle durant la grossesse et l’année qui suit l’accouchement. La bonne santé psychologique durant cette période revêt donc une importance cruciale.
Comprendre l’apparition de difficultés durant la période périnatale Cette période implique un nombre considérable de changements et donc d’ajustements : Des bouleversements physiques Des transformations majeures en très peu de temps dans le corps de la femme. En plus de devoir fournir davantage d’énergie à son corps pour répondre aux besoins du bébé, la future maman aura également à accepter la transformation de son image corporelle. Des bouleversements hormonaux La période périnatale peut être comparée à un tsunami hormonal. Certaines hormones vont augmenter jusqu’à 1 000x leur niveau durant la grossesse et chuter brusquement à l’accouchement. Cette variation peut atteindre l’état émotionnel. Une modification des habitudes de vie Avec l’arrivée d’un bébé, nombre d’habitudes de vie vont se modifier. Par exemple, la modification de notre rythme de sommeil peut avoir une répercussion sur notre équilibre psychologique.
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De nouvelles responsabilités Prendre soin d’un enfant est une responsabilité sérieuse qui implique nombre de prises de décisions. Le besoin de se sentir à la hauteur et la confrontation aux regards des autres peuvent créer une pression psychologique qu’il faudra gérer. Un changement de la dynamique conjugale Devenir parents implique d’accorder nos valeurs, nos façons de faire et souvent de faire des compromis, d’exercer sa tolérance. Cela demande une bonne communication dans le couple dans un moment où la fatigue et le manque de temps peuvent diminuer la fréquence des relations sexuelles.
« La grossesse, du point de vue de la médecine psychologique, est l’événement le plus complexe de la vie humaine. »
— Ian Brockington
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Psycho
Une question d’équilibre L’équilibre entre les divers aspects de sa vie, social, physique, mental et économique, est la source d’une bonne santé mentale. Les difficultés et défis de la vie peuvent parfois déséquilibrer notre santé psychologique. Toutes les adaptations inhérentes à la période périnatale peuvent faire émerger ou exacerber des difficultés, ce qui en fait un moment où la vulnérabilité psychologique se trouve accrue.
Baby-blues passager ou dépression ?
Le baby-blues Le baby-blues survient en général 3 ou 4 jours après la naissance du bébé et dure de quelques jours à deux semaines. Il est présent chez 50 à 80 % des femmes. C’est une déprime passagère attribuée en grande partie aux variations hormonales et à l’adaptation au rôle de parent. Elle se caractérise par une plus grande émotivité (sautes d’humeur, crises de larmes, tristesse), de l’irritabilité, de l’anxiété ou un sentiment d’être dépassée par les évènements. On peut aussi remarquer une perte d’appétit, des troubles de sommeil et de concentration et de la fatigue. Le baby-blues se résorbe de luimême après une courte période. Il n’est donc pas considéré comme une condition pathologique. Le soutien de l’entourage (se confier à ses proches, se faire offrir du soutien pour avoir des moments de repos) contribuerait à réduire les symptômes dans les semaines suivant l’accouchement. Par contre, si les symptômes s’intensifient et persistent au-delà de deux semaines, le baby-blues peut évoluer vers une dépression. Il est alors recommandé de consulter un spécialiste en soutien psychologique rapidement.
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La dépression La dépression est un trouble de l’humeur qui se manifeste presque tous les jours pendant au moins deux semaines. Le plus souvent, elle entraîne un état de détresse ou de souffrance et peut interférer avec le fonctionnement de la personne, notamment en entravant sa capacité d’accomplir certaines de ses activités quotidiennes. Environ 10 % des femmes souffrent d’une dépression pendant leur grossesse et environ 10 % à 20 % vivent une dépression après la naissance de l’enfant (généralement de deux semaines à six mois après l’accouchement). Les symptômes les plus courants de la dépression sont une humeur triste ou irritable, une perte d’intérêt pour les activités ou de plaisir pendant celles-ci (il est courant d’observer la diminution de la libido), une variation de l’appétit ou du poids, des troubles du sommeil, de l’agitation ou un ralentissement psychomoteur, de la fatigue ou une perte d’énergie, un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive (sentiment d’être une mauvaise mère, difficulté à développer un lien affectif avec le bébé), des difficultés de concentration ou de l’indécision et enfin des pensées de mort ou des idées suicidaires. Il est important de prendre ces symptômes au sérieux, car sans traitement adéquat, la dépression peut s’ancrer, se prolonger et venir perturber l’équilibre familial.
Il est à noter toutefois que certains symptômes retrouvés dans un épisode dépressif (fatigue, variations de l’appétit, sautes d’humeur) peuvent faire partie d’expériences normales de la période périnatale. Ainsi, pour bien faire la distinction entre des symptômes « normaux » et des symptômes de dépression, notez qu’il faut consulter… - Si les symptômes du baby-blues s’intensifient et persistent au-delà de deux semaines. - Si vous avez au moins cinq des symptômes de la dépression avec au moins un des symptômes d’une humeur dépressive ou une perte d’intérêt ou de plaisir. - Si vous expérimentez une souffrance importante et/ou si votre fonctionnement est altéré (ex. capacité à accomplir vos tâches quotidiennes, à maintenir vos relations interpersonnelles). Si vous répondez positivement à l’une de ces questions ou si vous avez des interrogations, il est important de consulter un service de soutien psychologique périnatal qui vous permet d’évaluer au mieux votre situation, de vous donner des stratégies performantes et de vous accompagner à retrouver un équilibre de vie.
Toutes les adaptations inhérentes à la période périnatale peuvent faire émerger ou exacerber des difficultés, ce qui en fait un moment où la vulnérabilité psychologique se trouve accrue. »
La thérapie cognitive comportementale Retrouver son équilibre ! C’est ce que vise cette approche. La thérapie cognitive-comportementale propose des interventions brèves, concrètes et efficaces, axées sur les difficultés présentes de la personne. Son but est de vous aider à régler vos difficultés actuelles ou éventuelles et à éviter leur réapparition. Vous devriez ressentir une amélioration après quelques séances. Un suivi dure en moyenne de 10 à 20 rencontres. La clinique de psychologie périnatale en ligne dirigée par la Dre Malika Morisset Bonapace, Docteure en psychologie spécialisée en périnatalité offre ce service. Un suivi psychothérapeutique comprend : - Une évaluation psychologique - L’élaboration d’un plan de traitement - Une compréhension des processus psychologiques en œuvre - Une collaboration dans la mise en pratique du traitement psychologique
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« La thérapie cognitive-comportementale propose des interventions brèves, concrètes et efficaces, axées sur les difficultés présentes de la personne.
Mais rien de mieux que le témoignage enthousiaste d’une maman pour vous donner un aperçu des bienfaits de ce suivi.
« La thérapie a été extrêmement efficace. Travail débutant par un bon ménage du passé et se terminant par des rencontres plus axées sur le présent et les habitudes comportementales. Ces dernières semaines m’ont prouvé que mes mécanismes de pensées avaient profondément changé. Ce qui m’a le plus aidé a été d’être en contact régulier avec une personne ultra performante qui pouvait enfin me comprendre. Elle a su me mettre en confiance. Cela m’a permis, petit à petit, de lui dévoiler mes pensées. C’était la clé pour effectuer une vraie guérison. J’ai adoré la mission de ma thérapeute qui était de me montrer des outils à utiliser moi-même en situations difficiles. »
Malika Morisset Bonapace Docteure en psychologie et fille de Julie Bonapace, auteure de la méthode Bonapace, dont l’expertise en périnatalité est reconnue mondialement. www.lasourceensoi.com
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Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de réagir à une telle nouvelle et chacun, l’entourage y compris, le fait comme il le peut. On n’a pas à juger qui que ce soit. »
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Psycho
Le choc gémellaire Pas juste pour les parents !
Un couple apprend qu’il va accueillir non pas un, mais deux bébés. Une puissante vague d’émotions déferle sur les futurs parents. Certains pleurent, d’autres rient de façon incontrôlée, mais tous s’entendent pour dire que c’est un choc. Un choc pour eux… mais aussi pour l’entourage. Ce choc peut durer de quelques jours à quelques semaines, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, cela ne s’arrête pas là. Dans ma pratique d’accompagnante à la naissance, j’ai effectivement pu constater plusieurs types de twin choc et une variété impressionnante de réactions, tant pour les futurs parents de jumeaux que pour les gens qui les entourent; des grands-parents aux simples passants !
Le choc gémellaire positif Pour certains couples, l’annonce de la grossesse multiple est une excellente nouvelle ! Ces personnes vous diront que c’est un cadeau du ciel, d’autres que c’était ce qu’ils espéraient en secret. De plus, une bonne part des grossesses gémellaires est issue de traitement de fertilité, alors pour ces couples qui ont attendu parfois pendant 10 ans la venue de la Cigogne, et qui savaient que l’un des risques du traitement était la grossesse multiple, apprendre qu’ils vont avoir une famille complète d’un seul coup, c’est inespéré !
Le choc gémellaire négatif Pour d’autres, s’il ne s’agit pas tout à fait d’une mauvaise nouvelle en soi, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle. Surtout quand c’est spontané et que personne d’autre dans la famille n’a jamais eu de jumeaux. Le choc est d’autant plus fort quand on ne s’y attend pas et c’est dans ces moments, le plus souvent, qu’il est mal vécu. Ces couples, qui parfois ont déjà un, deux, voire trois, enfants, s’essayant pour un petit dernier, se retrouvent tout à coup avec une famille nombreuse! Certains de ces couples vivent même un véritable deuil puisque la grossesse gémellaire est considérée à risque, ils doivent dire adieu à leur suivi avec une sage-femme ainsi qu’à un accouchement en douceur et à domicile ! Mais dans un cas comme dans l’autre, alors que la maman a encore la bedaine enduite de gel à échographie, la première chose que ces parents se disent c’est : « Oh la la ! Va falloir changer de maison, changer de voiture, tout acheter en double… Comment on va faire ? »
Le choc des chocs Jusqu’ici, pas de problème. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de réagir à une telle nouvelle et chacun, l’entourage y compris, le fait comme il le peut. On n’a pas à juger qui que ce soit. Le problème, c’est quand les chocs s’entrechoquent; quand l’entourage d’un couple qui attend des jumeaux vit son propre choc gémellaire en le projetant dans ses commentaires. Une maman heureuse de la nouvelle est souvent très choquée par des commentaires négatifs comme : « Je ne sais pas comment tu vas faire, moi je ne serais pas capable ! » À l’inverse, la maman qui vit mal son choc peut être très perturbée par des commentaires positifs comme : « Wow ! C’est vraiment une chance ! Moi j’aurais tellement aimé ça… » Avant de faire un commentaire, il faut donc savoir à qui on parle. Un papa qui vit mal son choc sera réconforté par un simple « Tu vas être capable ! Ça a l’air gros et ce ne sera pas facile. T’as le droit de ne pas trouver ça merveilleux. »
Au fil du temps Il faut souligner aussi que le choc gémellaire n’est pas juste une affaire de quelques jours ou de quelques semaines. Il est sournois ce choc… il se cache pour mieux revenir ! Alors qu’on pensait avoir passé par-dessus, que c’était chose du passé, il revient, par surprise, et ce, régulièrement, pendant au moins les six premières années des jumeaux. Pour ma part, mes jumeaux ont maintenant 7 ans et il m’arrive encore, une fois de temps en temps, d’avoir ce petit vertige qui me fait dire : « Oh mon Dieu ! Y’en a deux. » Cela arrive souvent lors des passages importants et des transitions : le terrible two, l’apprentissage de la propreté, l’entrée à la garderie, l’entrée à la maternelle, etc. À l’approche de ces étapes, on réalise qu’on ne vivra pas ces passages-là comme tous les autres parents; que nous, on aura un petit challenge de plus. C’est aussi ça, le choc gémellaire ! À la lumière de tout ceci, si jamais vous rencontrez une maman de jumeaux un jour, commencez donc par lui demander « Pis toi, comment tu prends ça ? » Vous pourrez ensuite ajuster vos commentaires indépendamment de votre propre choc gémellaire.
Karine Forget Accompagnante à la naissance, spécialisée en grossesse gémellaire Membre du corps professoral de l’école de formation périnatale La venue de la cigogne Membre du CA de l’AQAN karine@maisoncybele.com
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Psycho
Pitou, minou, bébé s’en vient !
Tant de choses à prévoir avant l’arrivée de bébé ! Mais avezvous pensé à l’impact que la venue de ce nouveau membre de la famille peut avoir sur votre animal ? Voici donc quelques trucs, pour bien préparer pitou et minou. Par Isabelle St-Laurent
A
ssurément, il est suggéré de préparer l’animal à la venue d’un bébé, et ce, dans le but d’éviter les conséquences d’une accumulation de changements dans la routine familiale. Quelque temps avant l’arrivée du poupon à la maison, commencez déjà à introduire de nouvelles règles, selon vos besoins. Le premier conseil donné aux parents est de limiter l’accès aux animaux à la chambre du bébé, en fermant tout simplement la porte, ou d’interdire l’accès au lit de bébé, du moins aux endroits où ce dernier est susceptible de dormir… siège d’auto, chaise vibrante, etc.
Préparer les sens Préparer aussi vos animaux d’un point de vue auditif, en agitant des hochets ou des jouets qui font des bruits, que vous avez déjà en votre possession. Vous pouvez aussi faire entendre des bruits de bébé qui babille, des rires et des pleurs trouvés sur internet. Du côté de l’odorat, je vous propose d’utiliser lentement vos crèmes, huiles et savons pour bébé afin de laisser le temps à votre animal de s’habituer aux nouvelles odeurs. Une fois bébé arrivé, confiez à la personne qui ira s’occuper de votre animal une petite couverture qui aura été en contact avec bébé qu’elle pourrait rapporter à la maison et déposer dans un endroit ou le chat ou le chien pourra aller sentir, quand bon lui semble. Cela lui permettra de s’habituer lentement à l’odeur du nouveau venu.
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Psycho
Sinon, continuez d’appliquer la même routine avec votre animal; s’il dormait déjà dans une cage la nuit ou que vous jouiez avec lui à chaque fois que vous entrez à la maison le soir… faites de même ! Le chien doit apprendre qu’avec la venue du bébé, il descend dans la hiérarchie, mais que nous ne l’oublions pas. Donc, lorsque vous changez la couche de bébé, vous pouvez le mettre en laisse, puis le détacher par la suite. Il faut qu’il comprenne que les soins du bébé passent en premier; les chiens apprennent par association. Par exemple, il vous laisse sagement faire le changement de couche et, ensuite, quand il est assis (position de soumission), vous lui donnez une gâterie. Le chien va associer la gâterie au changement de couche et adorera ses moments. Aussi, veillez à ne pas laisser bébé au niveau du sol et jamais sans surveillance d’un adulte. Éventuellement, en grandissant, l’enfant devra aussi être éduqué à être doux, à ne pas taper, à ne pas tirer la queue de l’animal. La vigilance est toujours de mise, car l’instinct animal est toujours présent. Enfin, vous doutez de la réaction de votre animal ? Vous pouvez en discuter avec votre vétérinaire, certains se spécialisent en comportement des animaux domestiques et pourront certes bien vous guider. Il est également possible de consulter un éducateur canin pour des exercices et une adaptation plus poussée.
Préparer aussi vos animaux d’un point de vue auditif, en agitant des hochets ou des jouets qui font des bruits, que vous avez déjà en votre possession. »
Enceinte ! Tenez-vous loin de la litière Si vous avez un chat ou des chats à la maison, vous êtes en congé de la fameuse corvée du changement de litière ! Et ce, à partir du moment où vous vous savez enceinte. Il existe effectivement une maladie infectieuse causée par des parasites que les animaux peuvent transmettre aux hommes, il s’agit de la toxoplasmose. Chez la femme enceinte, cette maladie est potentiellement dangereuse pour le fœtus, les parasites pouvant traverser le placenta. Ainsi, papa devra changer la litière 1 fois par jour, car le parasite n’est pas infectieux dans les premières 24 heures. Il est également possible d’attraper cette maladie infectieuse en jardinant (à cause des excréments de chats pouvant se retrouver dans le sol), en consommant de la viande ou du poisson cru ou pas assez cuit ou encore des fruits, légumes ou germinations, comme la luzerne, contaminés.
La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada recommande de… › Porter des gants au moment de manipuler des substances (sable, terre, éléments de jardinage) pouvant avoir été contaminées par des selles de chat et bien se laver les mains et les ongles par la suite ; › Réduire le risque d’exposition des chats domestiques : (1) en les gardant à l’intérieur ; (2) en ne leur donnant que des aliments cuits, en conserve ou secs ; › Changer la litière et se débarrasser des selles de chat (en portant des gants) de façon régulière (toutes les 24 heures) ; › Désinfecter le bac à litière vide pendant 5 minutes au moyen d’eau presque bouillante avant de le remplir à nouveau; › Ne manger que de la viande bien cuite (> 67° C/153 ° F). Le fait de congeler la viande à au moins −20 °C/−4 °F permet également d’éliminer les oocystes de T. gondii (Toxoplasmose) ; › Nettoyer les surfaces et les ustensiles ayant été en contact avec de la viande crue ; › Ne pas consommer d’œufs crus ou de lait cru ; › Laver les fruits et les légumes frais avant de les consommer ; › Prévenir la contamination croisée : bien se laver les mains et bien laver les ustensiles à la suite de la manipulation de viande ou de légumes crus ; › Ne pas boire d’eau pouvant avoir été contaminée aux oocystes.
La toxoplasmose : 3 vérités bonnes à savoir 1. Les procédés de salaison, de fumage ou de séchage de la viande ne donnent pas nécessairement lieu à l’obtention d’un produit exempt d’oocystes parasitaires ; 2. La réfrigération ne détruit pas les parasites (lesquels sont toujours viables après 68 jours à + 4 °C) ; 3. La cuisson par micro-ondes ne détruit pas les parasites. En somme, pour que tout se passe bien avec votre animal après la venue de la cigogne, après avoir récupéré, n’oubliez pas de passer du temps avec votre animal. Avec lui, faites quelque chose qu’il apprécie, comme jouer avec une balle. Prenez du temps de qualité avec votre chat ou votre chien, ne serait-ce qu’un petit 5 minutes. Votre animal appréciera ces bons moments passés avec vous.
Isabelle St-Laurent Directrice du développement et responsable du soutien et de l’accompagnement des familles à l’Agence Cigogne Coup d’Aile. Instructrice certifiée en langage des signes pour bébé avec Signé bébé. Instructrice en portage pour bébé avec Porter la vie.
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Psycho
Saboter nos relations Coupable ou non ? Une personne nous est chère, nous vivons une belle relation avec celle-ci jusqu’à ce que de petits irritants, aux départs anodins, prennent au fil du temps une proportion démesurée. Puis c’est l’éclatement ! Pourquoi ? Qui est responsable… Par Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Au lieu d’aimer, nous nous sabotons à l’intérieur de nos relations, surtout celles dans lesquelles nous avons le plus d’investissement, par exemple notre relation de couple ou notre relation avec nos enfants. Comment faisons-nous cela ? En utilisant la culpabilité sous différentes formes. Dès que l’autre ne répond pas à nos attentes (n’a pas rangé la vaisselle, a laissé ses objets traîner, arrive en retard, s’oppose à l’une de nos décisions, etc.), nous le voyons comme coupable et monte en nous le désir inconscient de projeter notre haine sur lui. Il y a entre nous ce que nous considérons comme une « faute ». Elle s’est élevée comme un brouillard, une ombre qui nous empêche de le voir réellement en déformant la réalité et cela nous éloigne. Un fossé s’est creusé entre nous. Il suffirait de laisser s’accumuler d’autres jugements et accusations pour que la relation éclate. De tout temps, l’ego nous fait miroiter qu’il y a toujours quelque chose de mieux à atteindre que ce que nous possédons déjà : avoir un meilleur emploi, un meilleur salaire, la reconnaissance, de meilleures relations, un conjoint ou des enfants parfaits, etc. Nous avons toujours le sentiment qu’il nous manque quelque chose, ce qui fait en sorte que nous nous sentons toujours coupables. L’ego fait aussi miroiter aux conjoints qu’ils trouveront toujours mieux dans une autre relation. Cette croyance est la base sur laquelle l’ego assure sa pérennité et une perpétuelle désillusion en la complétude. Si je garde la croyance en la culpabilité, en changeant de conjoint ou non, j’aurai toujours un sentiment d’échec puisque si je vais dans une autre relation, la culpabilité, n’ayant pas été guérie, va me poursuivre. L’idée n’est pas de rester dans la relation ou de se séparer, mais de sortir complètement de la croyance en la culpabilité pour la guérir et mettre fin à ces attaques perverses.
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Psycho
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Dès que l’autre ne répond pas à nos attentes, nous le voyons comme coupable et monte en nous le désir inconscient de projeter notre haine sur lui. »
Mettre fin à la culpabilité L’amour et la culpabilité ne peuvent coexister. Mettre fin à la culpabilité, ce n’est pas ne plus se sentir responsable et se permettre de faire n’importe quoi, ce qui ne serait pas aimant. Au contraire, lorsque nous sommes libérés de la croyance en la culpabilité, nous sortons de la peur et nos actions sont naturellement aimantes. Cesser d’utiliser la culpabilité sous toutes ses formes est une grande libération de l’esclavage que l’être humain peut se faire vivre. Si la culpabilité n’est pas abandonnée, le prix à payer est qu’elle se retournera un jour ou l’autre contre nous et tuera la relation. Chaque fois que nous nous coupons des autres, nous nous sentons coupables et sommes déstabilisés parce que nous dénions l’amour entre nous. Cette culpabilité devient le moteur inconscient qui provoque chacune de nos actions non justes
« Cesser d’utiliser la culpabilité sous toutes ses formes est une grande libération de l’esclavage que l’être humain peut se faire vivre.
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parce qu’elles ne sont plus alimentées par l’amour, mais par la peur et par la haine. La culpabilité est une arme dont se sert la majorité des bourreaux pour établir leur domination et maintenir la relation sous leur emprise en utilisant la culpabilité et la peur. Elle prend de nombreux visages, elle peut se cacher derrière un masque d’innocence ou représenter la perfidie la plus horrible. Le dominant joue le rôle du bourreau, qui utilise son pouvoir culpabilisant, mais n’oublions pas que le dominé, par son rôle de victime, crée aussi la culpabilité chez l’autre. Le dominé, tout autant que le dominant, accepte implicitement cette relation malsaine tant et aussi longtemps que chacun en retire un avantage personnel et que la culpabilité ne vient pas trop perturber et déséquilibrer les fondations de la relation. La culpabilité recherche toujours un coupable à l’extérieur qu’il tient pour point de mire. Lorsque
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nous nous sentons coupables, c’est comme si nous tenions un couteau dans notre main. Si nous devenons le point de mire, nous ne voulons plus le tenir parce que le couteau vengeur serait pointé contre nous. Nous devons le voir dans la main de l’autre pour ressentir notre innocence et pouvoir dire que ce n’est pas nous le coupable. En réalité, personne n’est coupable, il n’y a que notre esprit qui voit le mal et décide de s’y accrocher et de le rendre réel. Si nous décrétons qu’il y a un seul coupable, nous sommes tous coupables.
Vous sentez-vous coupable ? Si l’on posait cette question d’une manière générale, spontanément, bien des gens répondraient non. Mais alors, comment se fait-il qu’il y ait autant de souffrances chez les humains, dans les couples, les familles, les sociétés et que nous nous punissions autant ? C’est parce que nous enfouissons profondément notre culpabilité dans notre inconscient, l’étouffant et la jetant comme dans une marmite imaginaire, qui poursuit cependant son activité bouillonnante. Nous tenons le couvercle bien fermé pour ne pas la ressentir, tout en essayant de l’oublier. Lorsque des tensions se vivent et que nous sommes troublés, la pression monte au moindre conflit, le couvercle saute et la culpabilité ressort. Soit elle nous éclate en pleine figure, soit nous la faisons éclater à la figure de l’autre en exprimant notre colère, soit encore nous nous empressons de la refouler à nouveau par d’innombrables illusions et substituts. C’est pour cette raison qu’elle est toujours active et vivante à l’intérieur de nous. Il est facile de nous déculpabiliser intellectuellement, mais cela n’enlève aucunement la culpabilité que nous emmagasinons au tréfonds de nous. Nous allons donc faire face à cette émotion pour la voir et la ressentir afin de la défaire pour toujours. Ressentir cette émotion n’est pas agréable. C’est pour cette raison que nous préférons rééquilibrer la culpabilité par la non-culpabilité d’une façon intellectuelle. Pour qu’elle guérisse définitivement, il nous suffit de la regarder consciemment sans peur, sans jugement, parce qu’elle n’a pas de réel pouvoir; c’est nous qui lui donnons du pouvoir et la faisons exister. Sans ce choix conscient de vouloir s’en départir, elle demeurera dans la marmite de l’inconscient, polluera encore une fois nos relations et perpétuera nos souffrances. Voilà une partie de la réponse pour sortir de la culpabilité.
Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et Couple-complice.
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Santé
ATTENTION à la chaleur! L’été, le soleil et le beau temps sont source de nombreux plaisirs... Toutefois, une chaleur trop intense devient un stress pour le corps humain. Plusieurs organes, dont le cœur, doivent travailler plus fort pour résister à la chaleur. Il est donc primordial de bien se protéger et de suivre quelques règles de base, surtout lorsque vous êtes enceinte.
Dans quelles circonstances les effets de la chaleur sur la santé sont-ils plus graves : --Lors des premières chaleurs, car le corps n’y est pas habitué ; --Si les chaleurs durent sans répit depuis quelques jours et/ou continuent la nuit ; --Quand il fait très humide et que le vent est absent ; --Si on habite au centre-ville, là où la chaleur est plus intense ; --Si on vit dans un milieu sans climatisation. Les effets de la chaleur sur la santé sont souvent indirects, c’est-à-dire qu’ils correspondent à l’aggravation des symptômes chez une personne déjà malade. À l’inverse, les effets directs de la chaleur sont moins communs. On peut parler de crampes, de coup de chaleur ou d’épuisement. Ils peuvent survenir aussi bien chez les personnes déjà malades que chez les personnes en santé qui pratiquent des activités physiques intenses malgré la chaleur. Lors d’un coup de chaleur, la température du corps s’élève et on peut noter de la confusion mentale. Une consultation médicale d’urgence est alors nécessaire. En cas de crampes ou d’épuisement, il faut s’installer dans un endroit frais, se reposer et boire de l’eau ou une boisson sportive diluée d’eau. Si les symptômes s’aggravent ou durent plus d’une heure, une consultation médicale s’impose.
Prévenir --S’hydrater régulièrement. Buvez au minimum un verre d’eau toutes les 20 minutes, même si vous n’avez pas soif ; --Trouver un endroit frais pour se reposer ; --Pendant les nuits chaudes, dormir dans un endroit plus frais ; --Dormir les fenêtres ouvertes ; --Avoir de l’eau près du lit ; --Ne pas hésiter à boire, à prendre une douche ou un bain pendant la nuit ; --Se rafraîchir avec une débarbouillette humide ; --Porter des vêtements légers, de couleur claire, de préférence en coton, pour favoriser l’évaporation de la sueur ; --Se couvrir la tête ; --Ajuster son rythme de travail en fonction de sa tolérance à la chaleur ; --Prendre des pauses à l’ombre ou dans un endroit frais. Si vous éprouvez des problèmes de santé, avez des antécédents médicaux ou si vous avez été malade récemment : redoublez de prudence. Il en va de même, si vous prenez des médicaments, manquez de sommeil ou consommez de l’alcool. En somme, il est important de surveiller son état de santé. En cas de malaise général, d’étourdissements, de fatigue, de maux de tête, de difficultés à respirer, de douleurs à la poitrine ou de jambes enflées, une consultation médicale peut être nécessaire.
1316, av. Maguire Québec (Québec) G1T 1Z3 581.742.4626 www.joellemalenfant.com
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Santé
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Drogues et tabac ?
Non merci ! Il existe plusieurs croyances sur l’usage du tabac et des drogues durant la grossesse. Chacun y va de son avis et le jugement négatif envers une femme enceinte qui fume est chose courante. Mais qu’en est-il vraiment des conséquences sur le fœtus ? Par Nancy Richard À l’approche du fameux dépôt de projet de loi du gouvernement fédéral concernant la consommation de cannabis, de nombreuses questions me trottent donc en tête. Quels sont les véritables effets de cette drogue durant la grossesse ? Est-ce que le tabac, généralement couplé à la marijuana, a des effets néfastes, notamment en période périnatale ? Est-ce que le « pot thérapeutique » pourrait être un outil de modulation de l’intensité des contractions et donc envisageable durant l’accouchement ?
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Étant donné que le bébé est oxygéné grâce au cordon ombilical, c’est comme s’il respirait dans un petit trou de paille. »
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Santé
Le tabac D’emblée, durant la grossesse, mieux vaut éviter le plus possible la cigarette, les appareils à vapoter, la fumée secondaire, les substituts à base de nicotine. Avant de devenir enceinte, la mère qui fume devrait cesser l’usage du tabac. Pour certaines, ce changement dans les habitudes quotidiennes n’est certes pas toujours facile. Pourquoi ne pas couper quelques clopes par jour alors ? Ainsi, à défaut de pouvoir couper à 100 % sa consommation de nicotine, la future maman pourrait songer à limiter sa consommation journalière à 7 cigarettes, préférablement à 5. Par contre, il serait plus sage de ne pas fumer dans un milieu clos et mal aéré tel l’habitacle de sa voiture. Afin de mettre toutes les chances de son côté, la femme pourrait se trouver une activité de détente rapide, lors des périodes de stress associées à l’envie de consommer une cigarette. Boire une tasse de thé, écouter une plage audio de méditation ou jouer avec un casse-tête manuel (ça occupe les mains) s’avèrent de belles alternatives. Pour cesser de fumer, sans être trop stressée, l’hypnose est aussi un excellent outil de plus en plus exploité. Sous l’effet de la nicotine, les vaisseaux sanguins se vasoconstrictent et se referment, engendrant un moins bon apport en oxygène. Étant donné que le bébé est oxygéné grâce au cordon ombilical, c’est comme s’il respirait dans un petit trou de paille. Le monoxyde de carbone entre en quelque sorte en lutte avec l’oxygène, prenant sa place sur la molécule de fer responsable du transport de l’oxygène vers le bébé. Ainsi, de nombreux effets peuvent être observés chez les nouveau-nés dont les mères ont fumé durant la grossesse. En voici quelques-uns : - Décollement placentaire; - Faible poids de naissance; - Fausse couche; - Fente palatine; - Malformations cardiaques; - Obésité; - Otites à répétition; - Prématurité; - Retard de croissance; - Retards développementaux (physiques et mentaux); - Syndrome de la mort subite du nourrisson; - Syndrome de sevrage; - Troubles d’apprentissage; - Troubles de comportement; - Troubles cognitifs; - Troubles respiratoires.
Les drogues La consommation de drogue durant la grossesse est associée à des risques plus accrus de prématurité, de retard de croissance et même de mortalité chez le bébé. La règle de base demeure l’abstinence totale, dès la période de préconception.
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Quelques effets secondaires observés par famille de drogues, selon le mode de consommation
Consommation par
inhalation
Cannabis et marijuana - Prématurité - Faible poids de naissance - Microcéphalie - Saignements intracrâniens - Troubles de comportement (agitation, sommeil, stress) - Hypoglycémie
Inhalants (essence, colle, etc.) - Prématurité - Retard de croissance - Microcéphalie - Trouble de l’attention - Trouble du langage
Consommation par
déglutition
Amphétamines (speed, etc.) - Prématurité - Faible poids de naissance - Mortalité - Microcéphalie - Saignements intracrâniens - Troubles de comportement (agitation, sommeil, stress)
Divers (codéine, oxycodone, fentanyl, etc.) - Retard de croissance - Malformations - Mortalité
Autres modes
de consommation (injection, nez, etc.) Cocaïne et crack - Prématurité - Faible poids de naissance - Mortalité - Saignements intracrâniens - Troubles cognitifs et neurologiques - AVC - Malformations crâniennes et des membres - Retard de croissance
Hallucinogènes (Ecstasy, PCP, GHB, LSD, etc.)
Méthamphé tamines (crystal meth)
- Prématurité - Faible poids de naissance - Mortalité - Problèmes de succion - Troubles de comportement (agitation, sommeil, stress) - Malformations et risques accrus de spina-bifida
- Prématurité - Faible poids de naissance - Retard de croissance - Problèmes cardiaques - Trouble de l’attention - Trouble du langage
Autre truc Afin de mettre toutes les chances de son côté, la femme pourrait se trouver une activité de détente rapide, lors des périodes de stress associées à l’envie de consommer une cigarette. Boire une tasse de thé, écouter une plage audio de méditation ou jouer avec un casse-tête manuel (ça occupe les mains) s’avèrent de belles alternatives.
Les drogues dites « dures » occasionnent généralement une dépendance chez le bébé. Dès sa naissance, ce dernier, devenu toxicomane indirectement durant la grossesse, subit un sevrage. Il pourrait donc avoir des tremblements et/ou des convulsions, un trouble du sommeil, être agité et irritable et même avoir des problèmes alimentaires suivis de diarrhées. À noter. Une femme consommant de façon régulière de l’héroïne verra son cycle menstruel se dérégler. Cette condition peut faire en sorte de retarder la constatation de l’état de grossesse.
La marijuana et l’accouchement À la lumière de tout cela, de plus en plus de personnes se questionnent à savoir si la consommation de marijuana thérapeutique ne serait pas un outil adéquat durant l’accouchement.
Et si on décidait d’en prendre… Si la future maman décide de fumer de son propre chef, elle ne pourra pas le faire dans l’hôpital, car il est strictement interdit, pour des raisons de santé publique et même de sécurité, de fumer dans un établissement de santé. Si elle décide de sortir à l’extérieur pour s’exécuter, elle devra prendre en considération que l’odeur forte de l’herbe qui brûle aura tendance à exacerber les nausées, l’odorat étant plus sensible durant la grossesse. Finalement, si elle préfère opter pour un muffin ou un biscuit rempli de cette drogue, cette dernière sera plus à risque de nausées et de vomissements, le système digestif de la future maman fonctionnant au ralenti pendant l’accouchement. Bref, mieux vaut planer grâce à nos propres endorphines, notre petite morphine naturelle ! La marijuana, même si elle est légalisée, demeure une drogue…
Pour le bien-être du fœtus
État avec marijuana
Accouchement
Si vous êtes aux prises avec un problème de consommation quelconque, ne restez pas seule avec votre problème. Discutez-en à votre responsable de suivi de grossesse, médecin ou sage-femme. Si vous êtes prête pour ce vent de changement, le simple fait de quérir de l’aide vous apportera tout le support positif dont vous aurez besoin.
- Généralement utilisée dans des cas de maladies dites dégénératives - La douleur ressentie est incapacitante et en continu
- Un accouchement génère plutôt la vie - La douleur de l’accouchement est plutôt cyclique. En fait, la parturiente est plus souvent en état de non-douleur qu’en douleur.
Essayez de diminuer graduellement votre consommation. Chaque petite marche vous permettra de gravir l’escalier au grand complet. Soyez toujours optimiste; ne vous découragez pas et au diable la culpabilité ! Je vous invite même à rédiger sur papier un plan de match et je vous conseille de le signer en guise d’engagement envers vous-même et votre petit trésor.
Tableau comparatif entre l’état de santé en lien avec la consommation de marijuana et l’accouchement.
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Quand vous aurez gravi une marche, pourquoi ne pas vous gâter par un vêtement de grossesse ou même un bon restaurant ?
Si vous êtes aux prises avec un problème de consommation quelconque, ne restez pas seule avec votre problème. Discutez-en à votre responsable de suivi de grossesse, médecin ou sage-femme. »
Nancy Richard Présidente Directrice de la Maison Cybèle École de formation périnatale La venue de la cigogne Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Les Éditions Cybèle Boutique en ligne
nancy@maisoncybele.com www.maisoncybele.com 11 905, rue Notre-Dame Est, suite 201 Montréal, QC, H1B 2Y4 438 738-9473 Mes bonnes ressources : www.sosgrossesse.ca www.dependances.gouv.qc.ca www.uniatox.org
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Ostéopathie
Être
maman c’est en avoir plein les mains !
Devenir maman c’est accepter que son corps change, se modifie afin de faire naître la plus belle histoire d’amour qui soit ! Par contre, ces nombreuses transformations s’accompagnent souvent de troubles affectant l’appareil locomoteur. Bien que les mains d’une maman soient les plus tendres de toutes, et surtout, remplies d’amour, elles n’y échappent malheureusement pas. Par Marc-André Pelland
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En effet, de nombreuses femmes enceintes développent des problématiques à la main telles que le syndrome du tunnel carpien ou la tendinite de De Quervain communément nommée « le mommy thumb » ou la tendinite de la jeune maman. Les inconvénients liés à l’apparition de ces dysfonctions peuvent aller de la simple gêne à l’impossibilité d’exécuter certaines tâches de la vie quotidienne (ouvrir un robinet, tenir une tasse, etc.). En clinique, nous sommes confrontés à un véritable problème chez cette clientèle. En effet, le propre d’une maman (qui tout d’un coup envie les pieuvres) est d’effectuer, sans y penser, et à coup de mille fois par jour, plein de petits gestes affectueux, pour et envers un petit être qu’elle découvre. Tous ces gestes nouveaux et répétitifs peuvent ainsi être à l’origine de douleur et de dysfonctions.
Les bras des mères sont faits de tendresse; les enfants y dorment profondément. » — Les Misérables (1862) de Victor Hugo
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Ostéopathie
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La tendinite de la jeune maman est une atteinte inflammatoire des tendons situés sur le bord externe du poignet et qui contrôlent la mobilité latérale du pouce. »
Pourquoi les mamans ? On explique l’apparition des troubles de la main au cours de la grossesse par l’effet des hormones. Ce changement hormonal provoque un phénomène de rétention d’eau, avec gonflement des parties molles des structures du canal carpien et en particulier du ligament annulaire du carpe. Ceci entraîne une compression du nerf médian au niveau du canal carpien. Pendant la période de post-partum et de lactation, la venue des symptômes du « mommy thumb » est attribuée aussi à ce phénomène de rétention d’eau, lié à la prolactine, dont les taux sont élevés durant cette période, ainsi qu’au maintien prolongé de positions inhabituelles du poignet en flexion lors de la prise de l’enfant.
Le syndrome du tunnel carpien Le syndrome du tunnel carpien correspond à une atteinte du nerf médian lors de son passage dans le canal carpien, une partie anatomique centrale du poignet. Il se traduit par des troubles initialement sensitifs et tardivement moteurs qui prédominent sur l’index et le majeur. Ce sont des paresthésies, c’est-à-dire des sensations anormales qui sont décrites comme des fourmillements, des picotements, une sensation de brûlure et de gonflement de la main. Elles peuvent être continues ou intermittentes, avec des attaques nocturnes caractéristiques dans la deuxième moitié de la nuit. Des troubles moteurs peuvent se traduire par des difficultés à saisir de petits objets, car la force musculaire est diminuée dans les mouvements d’opposition du pouce.
La tendinite de De Quervain La tendinite de la jeune maman est une atteinte inflammatoire des tendons situés sur le bord externe du poignet et qui contrôlent la mobilité latérale du pouce. Des mouvements excessifs ou inhabituels peuvent causer une irritation qui à son tour crée une friction et un épaississement anormal de ces tendons. L’affection se manifeste par une douleur au bord externe du poignet, à la base du pouce. La douleur apparait brusquement ou progressivement, et peut irradier jusqu’à l’avant-bras. L’élancement est parfois accompagné d’un gonflement local et d’une gêne de mouvement. Surtout observé en post-partum, ce trouble peut également apparaître chez la femme enceinte. Comment diminuer vos risques de développer une tendinite de De Quervain ? ➝ Modifier votre position lorsque vous prenez votre enfant en le soulevant sous les fesses plutôt que sous les bras ; ➝ Soutenir votre bébé en prenant soin de conserver la paume de votre main vers le haut ; ➝ Tenter de transférer le poids vers vos bras, votre avant-bras ou vers le bout de vos doigts afin de donner un peu de répit à votre pouce et à votre poignet ; ➝ Surveiller votre position lors de l’allaitement. Utiliser un coussin pour soutenir votre bras ou la tête du bébé ; ➝ Éviter de porter votre enfant pendant des périodes prolongées, utiliser un porte-bébé ou alterner avec d’autres bras accueillants ; ➝ Libérer votre pouce de sa corvée de messagerie texte et limiter l’utilisation de votre téléphone intelligent. Les problèmes de tunnel carpien ou de tendinite du pouce sont des affections bénignes et qui peuvent très bien récupérer si l’intervention se fait dès l’apparition des premiers symptômes. Par contre, cette situation peut devenir très handicapante si on la laisse s’installer. Il est donc important d’identifier rapidement la cause du problème et de consulter votre médecin. Ce dernier pourra vous orienter sur le meilleur traitement disponible en lien avec votre problématique. Pour être proactif, la meilleure façon de supprimer la douleur est de cesser l’activité ou les mouvements responsables de cette dernière et de mettre le pouce et le poignet au repos. Facile à dire, mais pas facile à faire pour une nouvelle maman chez qui le bébé a pris la première place dans sa tête et dans son cœur. Elle prend soin de lui, nuits et jours, sacrifiant tout son temps. Sa nature maternelle prend le dessus, elle se focalise sur l’enfant, mettant de côté sa propre santé. Sa santé, qui pourtant, influence de façon importante celle de son bébé. Elle oublie que son bébé se nourrit de son corps et dépend de lui tout autant que de son amour. Pour remédier à la situation, l’ostéopathie peut être une belle alternative. Par manœuvres douces et précises, l’ostéopathe saura accompagner la maman en post-partum pour améliorer sa posture, sa mobilité globale et ainsi aider à diminuer ses symptômes. Des exercices d’assouplissement et des postures antalgiques pourront aussi être proposés par l’ostéopathe pour aider la maman à diminuer les tensions et le stress lié à tous les nouveaux mouvements qu’elle doit exécuter dans une journée. Maintenant, le plus difficile reste à trouver du temps pour soi. Sachez qu’il est possible de faire une consultation en ostéopathie avec maman et bébé. Votre ostéopathe pourra adapter son intervention sans problème, n’hésitez pas à lui demander quelles sont les possibilités pour réussir à prendre soin de vous.
Marc-André Pelland D.O., Membre d’ostéopathie Québec Ostéopathe clinicien – Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval www.inspirationpilates.ca
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Références : Site web Ostéopathie Québec : www.osteopathiequebec.ca ROQUELAURE D. Y., (2006). Troubles musculo-squelettiques du dos et de l’avant-bras chez la femme enceinte. Approches biomécanique et ergonomique. WAND, J. S., (1990). Carpal Tunnel syndrome in pregnancy and lactation. HECKMAN, J. D. et SASSARD, R., (1994). Musculoskeletal considerations in pregnancy.
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Ostéopathie
Démystifier le
torticolis du nouveau-né
Les intervenants en santé constatent que 30 % à 40 % des nouveau-nés développent un torticolis pouvant engendrer des déformations de la tête s’ils ne sont pas traités dans les premières semaines de vie. Mais qu’est-ce qu’un torticolis ? Quelles en sont les causes ? Comment le prévenir et surtout le traiter ? Par Camille Bernard Le torticolis consiste en une position de la tête, inclinée du côté d’une épaule, avec une rotation du côté de l’épaule opposée. Il existe deux types de torticolis chez le nouveau-né : le torticolis musculaire congénital (TMC) et le torticolis congénital. Le torticolis musculaire congénital (TMC) est la forme la plus fréquente. Il se développe dans les premiers jours (ou semaines) de vie du bébé. Le torticolis (TMC) est causé par la contraction d’un muscle du cou, le sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM). La tête du bébé est inclinée du côté du muscle tendu. On observe souvent la présence d’une petite masse fibreuse (de la taille d’une olive) sur le muscle en tension. Cette masse disparaît d’elle-même entre le 6e et 12e mois de vie de bébé. Le torticolis (TMC) régresse de lui-même dans 75 % des cas avant l’âge de 8 mois. Il est important de retenir que 25 % des bébés qui ont un torticolis (TMC) auront besoin de soins, et ce, le plus tôt possible afin de réduire les risques d’anomalies causées par les tensions reliées à celui-ci.
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25 % des bébés qui ont un torticolis auront besoin de soins, et ce, le plus tôt possible afin de réduire les risques d’anomalies. »
Le torticolis congénital est quant à lui plus rare. Il est associé à certaines malformations de naissance (malformations congénitales) telles que : xx Un déséquilibre des muscles du cou (absence congénitale unilatérale du SCOM) ; xx Une malformation osseuse (fusion de vertèbres du cou) ; xx Un déplacement des vertèbres du cou (subluxation congénitale cervicale) ; xx Une anomalie du système nerveux causé par une tumeur ou une malformation nerveuse (paralysie neurologique ou oculaire). Cette forme de torticolis ne régresse pas d’elle-même ou à la suite de traitements indiqués pour le torticolis; elle nécessite des examens médicaux spécialisés (imagerie médicale). Non traité, le torticolis peut entraîner certaines anomalies : xx Une déformation du visage (asymétrie faciale) ; xx Une déformation de la tête (plagiocéphalie) ; xx Un trouble de la vision (troubles fonctionnels oculaires) ; xx Une déformation de la colonne vertébrale (scoliose cervico-thoracique).
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Ostéopathie
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Des exercices d’étirements doux et des conseils de positionnement doivent être enseignés aux parents. Cette dynamique vise à faire participer les parents par des compétences simples et efficaces à la normalisation progressive et plus rapide du torticolis de leur bébé. »
Évaluation globale On observe dans plusieurs cas que le torticolis peut occasionner d’autres anomalies (asymétries musculo-squelettiques) qui affectent l’ensemble du corps du bébé, en particulier le bassin et la colonne vertébrale. Cette compensation globale du corps s’explique par la compréhension et la connaissance de l’anatomie.
Quelles sont les causes ? De nombreuses théories sont élaborées pour expliquer les causes (l’étiologie) reliées au torticolis du nouveau-né. La cause la plus souvent citée par les pédiatres et les spécialistes est reliée à la position anormale du bébé dans le ventre de la mère, qui occasionne des tensions sur le cou (les vertèbres cervicales) et la tête du bébé. On associe souvent à la position en siège la présence d’un torticolis à la naissance du nouveau-né. Une autre cause fréquente serait reliée aux manipulations faites sur la tête et le cou du bébé lors de l’accouchement. L’utilisation de forceps et de ventouses peut aussi être en cause.
Lorsque le corps du nouveau-né est soumis à des tensions situées au cou, à la tête et à l’épaule, on remarque que le bassin à tendance à se rapprocher du côté où la tête est inclinée pour soulager la tension musculaire du cou causé par le torticolis. Par exemple, un bébé qui présente un torticolis avec la tête inclinée vers l’épaule droite, on observe que le bassin se rapproche de cette épaule comme si tout le corps du bébé forme un demicercle. Cette dynamique d’adaptation s’explique par les liens mécaniques (structurels) des composantes musculaires, ligamentaires et membraneuses (fascias et dure-mère) qui relient l’ensemble des parties du corps entre elles. L’ostéopathe utilise la connaissance de l’anatomie et la compréhension de cette dynamique d’adaptation afin d’évaluer les tensions locales (le cou, la tête, l’épaule) et celles à distance (le bassin et le reste du corps) pour traiter les restrictions causées par le torticolis.
3 mesures d’évaluation Le torticolis peut être plus ou moins sévère et le degré de sévérité est classé selon 3 mesures d’évaluation :
1 LA POSITION DE LA TÊTE (attitude d’inclinaison) Cette mesure d’évaluation, lorsque le bébé est allongé sur le dos, est pratiquée en mesurant le degré d’inclinaison de la tête vers l’épaule. La position est évaluée selon différents degrés d’inclinaison : xx0 à 15 degrés : attitude d’inclinaison légère xx15 à 30 degrés : attitude d’inclinaison moyenne xx30 à 45 degrés : attitude d’inclinaison sévère
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L’AMPLITUDE DU MOUVEMENT DE ROTATION DE LA TÊTE (vers la droite et la gauche)
L’AMPLITUDE DU MOUVEMENT D’INCLINAISON DE LA TÊTE (vers l’épaule droite et l’épaule gauche)
L’amplitude du mouvement de rotation normale de la tête du centre vers la droite (ou vers la gauche) est de 90 degrés. On mesure la sévérité de limitation de cette amplitude de mouvement selon les degrés de restriction :
L’amplitude du mouvement d’inclinaison normale de la tête à partir du centre vers l’épaule droite (ou la gauche) est de 45 degrés. On mesure la sévérité de limitation de cette amplitude de mouvement selon les degrés de restriction :
xx0 à 30 degrés de restriction : raideur légère xx30 à 60 degrés de restriction : raideur moyenne xx60 à 90 degrés de restriction : raideur sévère
xx0 à 15 degrés : raideur légère xx15 à 30 degrés : raideur moyenne xx30 à 45 degrés : raideur sévère
Il est important de faire participer les parents à l’examen clinique des mouvements de la tête et de l’observation de la position des différentes parties du corps du nouveau-né. Cette procédure permet aux parents dans un premier temps de mesurer les degrés des limitations causées par le torticolis et par la suite leur offre l’opportunité de pouvoir observer l’amélioration de la condition de leur bébé suite aux traitements en ostéopathie. L’ostéopathe utilise des manipulations précises et légères sur les différentes parties du corps ainsi que des positionnements du corps avec l’objectif d’assouplir et d’éliminer graduellement les tensions localisées dans les structures musculaires, ligamentaires, osseuses et membraneuses altérées par la présence du torticolis. La tension utilisée par les mains de l’ostéopathe lors des manipulations est égale ou inférieure à la tension présente dans la structure à traiter. Aucun ajustement articulaire rapide ou avec force n’est pratiqué sur les vertèbres du cou ou toutes autres parties du corps du nouveau-né.
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«Aucun ajustement articulaire rapide ou avec force n’est pratiqué sur les vertèbres du cou ou toutes autres parties du corps du nouveau-né.
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Examen clinique et traitement
Exercices et conseils de positionnement
Des exercices d’étirements doux et des conseils de positionnement doivent être enseignés aux parents. Cette dynamique vise à faire participer les parents par des compétences simples et efficaces à la normalisation progressive et plus rapide du torticolis de leur bébé. Les exercices et le positionnement doivent être pratiqués jusqu’à ce que les degrés de limitation des mouvements de la tête et la position globale du corps du bébé se rapprochent de la normalité.
TRANSFERT À CHAUD BRODERIE À L’UNITÉ
Camille Bernard Ostéopathe B.Sc. Diplômée d’un Baccalauréat (Hons) en Sciences de l’Ostéopathie de l’Université de Wales, UK., formation suivie au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal. Elle a dirigé une recherche qualitative sur la spécificité clinique de l’ostéopathie pour le nouveau-né. Elle travaille comme ostéopathe spécialisée auprès des nouveau-nés, enfants et femmes enceintes. Elle est aussi marraine d’allaitement pour Nourri Source depuis plus de 15 ans. www.camillebernardosteopathe.com 514 577-6313
Références : Turgeon J. & al., Dictionnaire thérapeutique pédiatrique Weber, 2e édition, Gaëtan Morin, 2008 Mark H. B. & al., Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique, Merck Research Laboratories, 2006 Tatli B. & al., Congenital muscular torticolis : Evaluation and classification. Pediatr Neurol. 2006 Chen J.C. & al., Predictive model for congenital muscular torticolis : analysis of 1021 infants with sonography. Arch Phys Med Rehabil, 2005 Sergueef N., Ostéopathie Pédiatrique, Elsevier, 2007 David J.R. & al., Congenital muscular torticolis : sequela of intrauterine or perinatal conpartment syndrome, J. Pediatr Orthop, 1993 Chen J.C. & al., Clinical determinant of the outcome of manual streching in the treatment of congenital musculor torticolis in infants. Study of 821 cases, J. Bonejoint Surg Am, 2001 Fong B. F. & al., Does intrauterine environement influence fetal head position preference ? A comparaison betwen breech and cephalic presentation. Early Human Development, 2005 Sergueef N., Nelson K., Glonek T., Palpatory diagnossis of plagiocephaly. Complement the clin pract, 2006.
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Des
aliments
remarquables
dès le déjeuner
Pour se sentir à son meilleur, il faut mettre à son menu plusieurs types d’aliments au cours de la journée. En commençant avec un déjeuner nutritif, les chances de combler les besoins nutritionnels quotidiens sont augmentées.
58 | Maternité Été 2017
Nutrition
Un aliment à avoir sous la main au réveil : des biscuits soda ! Oui, pour mettre fin aux nausées matinales, ce truc fonctionne chez certaines personnes, mais il faut les consommer convenablement. Les craquelins doivent être déjà au chevet au réveil. Pas question de se lever pour aller les chercher, il faut rester coucher ! On ne se relève pas, on ne s’assied pas dans son lit, on
reste en position coucher et on consomme quelques biscuits soda. Par la suite, il faut garder la position coucher pendant au moins 15 minutes. Donc pour éviter de se presser au réveil, il faut faire sonner l’alarme du matin un peu plus tôt pour être certaine de rester au lit un petit 15 minutes de plus !
À glisser dans son déjeuner! Du gingembre Il est reconnu pour ses pouvoirs anti-nauséeux. Le gingembre séché et moulu se camoufle facilement dans les muffins, les pains rapides, les crêpes, les gaufres, les pains dorés, etc. Le gingembre moulu se saupoudre sur les compotes de fruits, sur les fruits cuits au four, sur les yogourts, etc. Une salade de fruits peut également s’avérer une savoureuse façon d’introduire du gingembre au menu. Elle peut être composée d’un mélange de quartiers de trois oranges pelées à vif et de deux pommes coupées en cubes qui est ensuite légèrement arrosé de jus d’orange ou de jus de pomme et finalement saupoudré de deux grosses pincées de gingembre et de cardamome. Des épinards Ils sont une bonne source naturelle de folate. Un nutriment important qui prévient les anomalies congénitales et aide à produire les globules rouges. Cette vitamine ne peut pas être emmagasinée par l’organisme, donc des aliments sources de folate doivent être consommés chaque jour. Au déjeuner, les épinards peuvent être ajoutés à des smoothies. Une omelette en tasse se fait aussi facilement : remplir une grande tasse de feuilles de bébé épinard et ajouter une cuillère à soupe d’eau ; Faire cuire les épinards au four à micro-ondes environ 30 secondes ou juste assez pour les faire tomber ; Ajouter deux œufs ; Battre ; Ajouter un peu de fromage râpé (environ 30 ml – 2 c. à soupe), de la ciboulette séchée (5 ml – 1 c. à thé), une pincée de poudre d’ail ainsi que du sel et du poivre au goût ; Faire cuire au four à micro-ondes environ 2 minutes ou jusqu’à ce que le centre soit bien cuit.
Des légumineuses et des produits céréaliers à grains entiers Les tartinades de légumineuses peuvent être intéressantes sur des craquelins de grains entiers accompagnés de morceaux de tomates. Cette dernière est une source de vitamine C qui aide à l’absorption du fer végétal contenu dans les légumineuses et les produits céréaliers. Le fer, qu’il soit de provenance végétale ou animale, transporte l’oxygène vers toutes les parties de l’organisme. Le manque de fer provoque de la fatigue et de l’irritabilité. Le grau de flocons d’avoine et la crème de blé sont également des sources intéressantes de fer végétal. Ils sont délicieux avec des pois chiches rôtis, des fraises, une pincée de cannelle et de gingembre moulu. Des graines de lin, de chia et de chanvre ! Ajouter des graines de lin moulues, de chia ou de chanvre à des compotes de fruits, du yogourt ou du gruau de céréales à grains entiers est une façon ingénieuse d’augmenter la quantité de fibres alimentaires et d’accroître l’apport en oméga-3, mais c’est d’abord et avant tout simplement bon ! Un aliment, à lui seul, même pris en grande quantité, ne possède pas tous les éléments nutritifs pour couvrir tous les besoins nutritionnels. Pour se sentir à son meilleur, il faut combiner différents aliments et il est possible de le faire dès le petit-déjeuner.
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Les épinards sont une bonne source naturelle de folate. Un nutriment important qui prévient les anomalies congénitales et aide à produire les globules rouges. Cette vitamine ne peut pas être emmagasinée par l’organisme, donc des aliments sources de folate doivent être consommés chaque jour. »
Nathalie Regimbal, Dt.P. Diététiste-Nutritionniste Clinique Pelvi-Santé Brossard 450671-8787 Nathalie fait partie du Réseau Nutrition Familia qui regroupe des diététistes qui offrent des consultations privées en nutrition pour les futures et nouvelles mamans ainsi que pour les enfants. Elle pratique sur la Rive-Sud de Montréal à la Clinique Pelvi-Santé (450 671-8787).
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Recettes
CE SOIR, C'EST
pâtes
En toute saison et à toutes les sauces, les pâtes figurent parmi les repas les plus énergisants, les plus simples et les plus délicieux ! Pourquoi s'en passer ? Par Kate McMillan & Williams Sonoma Les Éditions de l'Homme, 2015 – 22,95 $
INGRÉDIENTS (4 portions)
Rigatonis
au pesto d’asperge et à la ricotta salata
Porter à ébullition à feu vif une grande casserole d’eau généreusement salée. Y cuire les asperges 2 à 3 minutes ou jusqu’à ce qu’elles soient tout juste tendres sous la fourchette. À l’aide d’une écumoire, les déposer dans une passoire et les rincer sous l’eau froide. Réserver la casserole d’eau. Réserver environ le quart des asperges et déposer le reste dans le bocal d’un robot culinaire. Ajouter l’ail, les épinards, les noix et le parmesan, et hacher finement. Laisser le moteur tourner et ajouter l’huile
}} Sel casher et poivre fraîchement moulu }} 500 g (1 lb) d’asperges, parées et coupées en morceaux de 5 cm (2 po) }} 1 gousse d’ail }} 30 g (1 tasse) d’épinards, tiges fibreuses ôtées }} 30 g (1⁄4 tasse) de noix, grillées }} 60 g (1⁄2 tasse) de parmesan fraîchement râpé }} 60 ml (1⁄4 tasse) d’huile d’olive }} 2 c. à café de jus de citron }} 250 g (8 oz) de rigatonis }} 125 g (4 oz) de copeaux de ricotta salata
d’olive en un mince filet. Bien mélanger. Incorporer le jus de citron, saler et poivrer. Porter à ébullition l’eau dans laquelle les asperges ont cuit. Cuire les rigatonis en suivant le mode d’emploi du fabricant. Bien égoutter et déposer dans un grand bol. Incorporer le pesto d’asperge et les asperges réservées coupées en morceaux. Goûter et rectifier l’assaisonnement. Déposer dans un bol de service et garnir de copeaux de ricotta salata. Servir aussitôt.
PESTO PRINTANIER Cette variante originale du pesto classique est composée d’asperges fraîches et de noix. On lui ajoute aussi des épinards, ce qui lui confère sa belle couleur verte. Tout aussi savoureux froid que chaud, le pesto printanier peut être servi tant à un pique-nique qu’à un buffet. Pour une explosion de couleurs, ajoutez des tomates cerises jaunes et rouges au moment de servir.
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INGRÉDIENTS (4 à 6 portions) }} Sel casher et poivre fraîchement moulu }} 375 g (12 oz) de pennettes }} 6 c. à soupe d’huile d’olive }} 1 oignon rouge, coupé en deux et tranché }} 3 gousses d’ail, émincées }} 2 bottes de chou frisé, tiges et côtes fibreuses ôtées, feuilles hachées }} 250 ml (1 tasse) de bouillon de légumes ou de poulet à faible teneur en sodium }} 155 g (5 oz) de feta, émiettée (environ 1 tasse) }} Le zeste de 1 citron
Pennettes
au chou frisé et à la feta
Porter à ébullition une grande casserole d’eau généreusement salée. Cuire les pennettes en suivant le mode d’emploi du fabricant. Réserver 125 ml (1⁄2 tasse) d’eau de cuisson et bien égoutter les pâtes. Réserver. Dans une grande poêle, chauffer 2 c. à soupe d’huile d’olive à feu moyen-vif. Ajouter l’oignon, saler, poivrer et, en remuant souvent, cuire 8 minutes ou jusqu’à ce qu’il soit doré. Ajouter l’ail et poursuivre la cuisson 1 minute ou jusqu’à ce qu’il ramollisse tout juste. Ajouter le chou frisé, saler, poivrer et faire sauter 2 minutes
ou jusqu’à ce qu’il commence à tomber. Ajouter le bouillon et cuire 3 minutes ou jusqu’à ce qu’environ la moitié du liquide soit absorbé. Ajouter les pâtes et l’eau de cuisson réservée dans la poêle et remuer jusqu’à ce que la préparation soit chaude. Ajouter les 4 dernières c. à soupe d’huile d’olive. Goûter et rectifier l’assaisonnement, en tenant compte du fait que la feta pourrait être plutôt salée. Déposer les pâtes dans un plat de service et incorporer la feta et le zeste de citron. Servir aussitôt.
La feta apporte une fabuleuse note salée à ce plat tout aussi étonnant que savoureux. Vous pouvez remplacer le chou frisé par de la bette à carde, des épinards, de la roquette ou une autre verdure. Pour ajouter un peu de croquant, garnissez d’une poignée de pignons.
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Recettes
INGRÉDIENTS (4 à 6 portions)
Spaghettis aux tomates, au basilic et à la burrata
}} 750 g (1 1⁄2 lb) de tomates cerises ou italiennes bien mûres, coupées en deux ou en quatre }} 3 gousses d’ail, émincées }} 125 ml (1⁄2 tasse) d’huile d’olive, plus pour arroser }} 2 c. à soupe de vinaigre de vin rouge }} 1⁄2 c. à café de sel casher, plus pour saler l’eau }} 1⁄4 c. à café de poivre fraîchement moulu }} 375 g (12 oz) de spaghettis }} 10 g (1⁄4 tasse) de basilic frais haché ou déchiré }} 30 g (1⁄4 tasse) de parmesan fraîchement râpé }} 375 g (12 oz) de burrata, à température ambiante
Dans un grand bol en matière non réactive, mélanger les tomates, l’ail, l’huile d’olive, le vinaigre, le sel et le poivre. En remuant de temps à autre, laisser reposer 1 heure à température ambiante.
égoutter les pâtes et les ajouter dans le bol contenant les tomates tandis qu’elles sont encore bien chaudes. Ajouter le basilic et le parmesan. Goûter et rectifier l’assaisonnement.
Porter à ébullition à feu vif une grande casserole d’eau généreusement salée. Cuire les spaghettis en suivant le mode d’emploi du fabricant. Bien
Répartir les pâtes dans des bols et garnir chaque portion de 60 à 90 g (2 à 3 oz) de burrata. Arroser d’huile d’olive et servir aussitôt.
PÂTES CAPRESE Ce plat comprend les mêmes ingrédients de base que la salade du même nom. La clé de sa réussite tient aux tomates, qui doivent être bien mûres. Durant l’hiver, on peut les remplacer par des tomates séchées au soleil. La burrata est un fromage italien fait de mozzarella et de crème qu’on peut déchirer facilement; à défaut d’en trouver, employez de la mozzarella fraîche.
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Recettes
INGRÉDIENTS (4 portions)
Saumon
poêlé,
farfalles et poireaux
Dans une grande poêle à revêtement antiadhésif, chauffer 1 c. à soupe d’huile d’olive à feu vif. Saler et poivrer les deux faces du saumon. En le retournant une fois, le cuire environ 3 minutes par face ou jusqu’à ce qu’il soit grillé à l’extérieur, mais encore translucide à l’intérieur. Déposer dans une assiette, couvrir d’une tente en papier aluminium et réserver.
} 4 c. à soupe d’huile d’olive } Sel casher et poivre fraîchement moulu } 2 filets de saumon d’environ 125 g (4 oz) chacun, peau et arêtes ôtées } 2 gros poireaux, parties blanche et vert tendre coupées en deux sur la longueur et tranchées finement en travers } 60 g (2 tasses) de roquette, tiges fibreuses ôtées } 250 g (8 oz) de farfalles } 2 c. à soupe de jus de citron fraîchement pressé
tendres et dorés. Ajouter la roquette et la faire sauter 3 minutes, ou juste le temps qu’elle tombe. Retirer du feu.
Porter à ébullition à feu vif une grande casserole d’eau généreusement salée.
Entre-temps, cuire les farfalle dans l’eau bouillante en suivant le mode d’emploi du fabricant. Les égoutter en réservant 125 ml (1⁄2 tasse) d’eau de cuisson. Ajouter les pâtes au contenu de la poêle et chauffer à feu moyen. Incorporer le jus de citron et l’eau de cuisson réservée.
Dans une grande poêle propre, chauffer les 3 dernières c. à soupe d’huile d’olive à feu moyen-vif. Ajouter les poireaux, saler et poivrer. En remuant souvent, cuire 8 minutes ou jusqu’à ce qu’ils soient
Défaire le saumon en morceaux de 2,5 cm (1 po) et incorporer délicatement ceux-ci dans les pâtes avec le jus qui s’est accumulé dans l’assiette. Goûter, rectifier l’assaisonnement et servir aussitôt.
SOIR SANTÉ Riche en acides gras oméga-3 réputés bons pour le cœur, le saumon apporte à ce plat de pâtes couleur et saveur. Si possible, optez pour le sauvage plutôt que pour celui qui est issu d’un élevage, tant pour des raisons de santé que pour protéger l’environnement. Vous pouvez aussi employer du saumon fumé (coupez-le simplement et ajoutez-le à la fin), qu’on trouve partout. Ce plat se consomme également froid avec une giclée de jus de citron et une pincée de câpres.
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8 NUMÉROS (1 AN) [25,00$ taxes incluses]
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