6 règles
Pour un été en santé
Manger seul
éveils trop matinaux Rupture Comment agir avec nos enfants
La posture du nouveau-né
Un univers à découvrir!
une
famille épanouie c'est possible!
Été 2017 - Vol.19 No1
Sommaire Été 2017
Régulier 10 12 14 16 66
Édito Concours Trouvailles Lectures Abonnement
Famille
18 Retour au travail, comment s’y préparer? 22 L’intimité quand bébé dort à côté 26 Un bon parent pendant et après la rupture
Éducation
30 Dans l’eau… on n’est jamais trop prudent ! 32 L’harmonie familiale… c’est possible ! 4 · Été 2017
Psycho
36 Saboter nos relations, coupable ou non ? 40 Quand un petit rêve se transforme en entreprise internationale
SECTION folio
· 5
Sommaire Été 2017
Santé
44 Un éveil trop matinal, ça commence mal la journée 46 6 règles d’or pour un été en santé
Développement
48 La posture du nouveau-né : à ne pas négliger ! 6 · Été 2017
Nutrition
52 Quand un enfant peut-il manger seul ?
Recettes
56 Cuisine pour mon bébé : 250 recettes testées, goûtées et appréciées
Les expériences de Nathalie 62 Trouver son « outil du bonheur »
Été 2017 - Vol.19 No1 ÉQUIPE Président | Frédéric Couture, fredc@lexismedia.ca VP développement des affaires | Mélanie Lebeault, melanie@lexismedia.ca Représentante des ventes | Audrey Darcy, audrey@lexismedia.ca Directrice de contenu | Marie-Andrée Hogue, mandree@lexismedia.ca Directrice artistique | Vanessa Geoffroy, vanessa@lexismedia.ca Graphiste | Martin Phaneuf, martin@lexismedia.ca Collaborateurs Laithicia Adam, Michel-Jacques Bergeron, Véronique Besette, Kim Cairnduff, Nancy De Sousa, Hélène Fagnan, Brigitte Langevin, Mylène Lapierre, Nathalie Lauzon, Joëlle Malenfant, Sophie Morel, Hélène Renaud, Nancy Richard et Pascale-Julie Robinson Réviseure | Cassandra Poirier Photos | Shutterstock. Tous droits réservés (sauf indications contraires) VENTES PUBLICITAIRES Ventes Québec
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Le magazine Moi Parent est publié 4 fois par année et est une propriété exclusive de Lexis Média Inc. Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Le magazine Moi Parent se dégage de toute responsabilité concernant le contenu des publicités publiées dans ses pages. Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Les informations contenues dans les articles ne remplacent nullement l’avis d’un professionnel de la santé. Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives du Québec Dépôt Légal − Bibliothèque et Archives Canada ISSN − 1495-1959 Imprimé au Canada Convention de Poste-publications − no 41771514
Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.
ÉDITO
«Vivez» VOTRE ÉTÉ !
Enfin, les beaux jours sont arrivés ! Finis bottes, mitaines et manteaux, on sort shorts et chapeaux et on court jouer dehors. La liberté !
En effet, avec les jours qui allongent, la chaleur et les vacances, arrive souvent une sorte de laisser-aller volontaire ; comme si après les longs mois d’hiver, de discipline et de restriction, nous avions maintenant envie d’un peu plus de latitude.
Pourquoi pas ! Acceptez donc cette légèreté soudaine. Nous vous invitons ainsi à passer du temps en famille, à vous amuser dans la cour, à jouer au parc, à faire du vélo, à errer tout bonnement ou à pique-niquer. Explorez avec vos enfants, observez la nature avec eux et observez-les découvrir toutes ces merveilles qui les enchantent si naturellement. Puis, comme eux, tâchez de retrouver votre cœur d’enfant et de vous laisser émouvoir par le joli papillon posé sur un pissenlit ou l’écureuil qui fouille pour retrouver ses noisettes enfouies. Vous en serez que plus épanouis.
Ma famille, mon couple… Épanouissement ! C’est le mot qui ressort de ce numéro. Dans l’optique d’une vie familiale agréable et simple en cette belle saison 10 · Été 2017
(et toute l’année, bien sûr), Hélène Fagnan propose cinq clés pour établir et maintenir un climat familial harmonieux. Parmi celles-ci, la notion de plaisir, justement ! Mais avant la famille, il y a le couple ! Ainsi, quelques réflexions sur nos attentes face à l’autre et notre propension à tenir trop souvent ce dernier coupable de nos carences. Pourquoi saboter ainsi nos relations ? Enfin, quelques astuces pour retrouver l’intimité conjugale, même quand bébé dort dans la même pièce.
… et puis moi Ainsi, une fois la maman et l’épouse comblées, reste la femme ! Nancy Richard propose un questionnement sur un éventuel retour au travail après le congé parental. Et si nos priorités avaient changé ? Justement, il n’est pas rare que cette pause se solde par un changement de carrière. Une idée, un rêve, une entreprise… pourquoi pas ? Nancy De Sousa nous en donne quelques exemples. Enfin, photographe, auteure et maman, Nathalie Lauzon se joint à l’équipe pour partager ses « expériences » de mère, mais aussi de femme. En conclusion de ce numéro, elle raconte comment elle a trouvé son « outil du bonheur ». Une invitation à découvrir le vôtre. L’équipe de Moi Parent
CONCOURS
L’occasion idéale de découvrir le
nouveau parc thématique Dinozoo! Dites-nous à quoi ressembleront vos vacances estivales et
Valeur de
COUREZ LA CHANCE DE GAGNER UN LAISSEZPASSER FAMILIAL POUR LE ZOO DE GRANBY.
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Pour participer au concours, répondez à notre question Par courriel concours@lexismedia.ca en inscrivant « concours Moi Parent » dans la boîte d’objet du message
Via notre site web www.moiparent.ca
Le nom du ou de la gagnante sera dévoilé dans notre prochain numéro. Seules les réponses signées et accompagnées d’une adresse complète et d’un numéro de téléphone seront admissibles au concours.
RETOUR SUR NOTRE DERNIER CONCOURS
Félicitations à Mme Geneviève Laporte de Montréal qui remporte un assortiment de 8 produits Attitude d’une valeur de 120 $. Nous vous demandions : Racontez-nous une anecdote au sujet de l’heure du bain de bébé. Mme Laporte nous répondait : « On plaçait le bain de notre fils en forme de canard sur l’évier. Tout allait très bien jusqu’à ce qu’il découvre qu’il pouvait battre des jambes et ainsi faire éclabousser toute l’eau sur le comptoir et le plancher. » Merci à tous les participants et bonne chance pour les prochains tirages.
12 · Été 2017
TROUVAILLES
Un deux dans un pratique et économique Ajustables et offerts en trois tailles, les casquettes et chapeaux proposent un look adulte, en format mini.
Un cadeau unique !
Yo! Les beaux chapeaux!
Bébé hibou
Un style unique et audacieux, des imprimés colorés et originaux, c’est ce qui fait la renommée des casquettes et chapeaux Headster Kids. Initiative d’une jeune maman de 25 ans, la compagnie québécoise rayonne aujourd’hui un peu partout dans le monde et permet aux tout-petits d’arborer le style urbain, très tendance. Spring Break, Troopi Cool ou Candy Party… à chacun sa collection! Disponibles en ligne et dans plus de soixante points de vente. headsterkids.com
prend son envol
Désirant offrir aux parents des produits qui protègent la peau de bébé tout en respectant l’environnement, Bébé hibou, entreprise québécoise de soins pour bébé, élargit son offre. Onctueuse et sans parabènes, la Mousse lavante douceur pour cheveux et corps nettoie et hydrate tout naturellement la peau délicate de bébé. bebehibou.ca
14 · Été 2017
936 façons
de créer des souvenirs
Pour toute la famille Nouveauté de Boiron Canada, Calendula crème s’applique par massage sur la peau pour apaiser et contribuer à la guérison de la région irritée. Composé de Calendula officinalis (Souci des jardins), ce médicament homéopathique 100 % naturel, non gras et non parfumé, soulagera autant les talons crevassés de maman que les petites fesses irritées de bébé. boiron.ca
936 ! C’est le nombre de semaines entre la naissance et le 18e anniversaire d’un enfant. Des semaines qui passent parfois trop vite ! Ainsi, pour profiter de ces moments précieux, Life Pearls suggère, via une application mobile, des idées d’activités à faire avec notre enfant, semaine après semaine. À chaque âge son activité ! Simples et peu coûteuses, ce sont donc 936 idées originales et créatives que les parents reçoivent au fil du temps, en plus du vase de 936 « perles de vie », symbole de ces précieux moments passés en famille. fr.lifepearls.com
Soucieuse de répondre au mode de vie zéro déchet, la compagnie québécoise Omaïki innove encore.
.ca
La nouvelle référence
pour une famille épanouie !
héros
Pour vos petits et grands
Voici la seule alternative écologique aux fameuses Pull-Ups : les culottes d’entraînement à la propreté de nuit Herö. Ressemblant davantage à une culotte qu’à une couche et offertes en 5 tailles, elles conviendront à vos petits, comme à vos plus grands héros.
Éducation | Allaitement Santé | Psycho | Alimentation Activités | Consommation et plus encore…!
Dans la même veine, et tout aussi écologique, la nouvelle collection de couches-maillots H2Ö aux imprimés de cactus, de hérissons, de flamants roses et de melon d’eau fera de bébé le plus trendy de la plage ! omaiki.com
Futurs PARENT
1,2,3...
tous à l’eau!
Dans la piscine, la prudence est toujours de mise et c’est d’ailleurs ce que prône Aquado. Disponible dans la grande région métropolitaine, l’équipe d’Aquado propose donc des cours à domicile, pour toute la famille. Choisissez votre service (cours de natation, cours de sauvetage, formation parent-secouriste), trouvez un maître-nageur près de chez vous, réservez vos sessions selon l’horaire qui vous convient et attendez simplement que l’on vienne à vous. On peut même avoir recours aux services d’un maître-nageur pour assurer la sécurité durant nos fêtes et événements. Partenaire de la Croix-Rouge, Aquado propose dorénavant les programmes reconnus par cet organisme. Avec des cours particuliers et un maître-nageur certifié, vos enfants gagneront vite leurs écussons.
Suivez-nous dès aujourd'hui! @moiparent magazine
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aquado.ca
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LECTURES
pour les parents Une affaire de famille Été 2011, Nathalie Champoux reçoit un diagnostic d’autisme pour son fils ainé et une hypothèse d’autisme pour son cadet. Dès lors, cette mère de trois enfants décide d’entreprendre des recherches qui lui ont permis d’accumuler une foule de connaissances l’amenant à modifier son mode de vie et celui de sa famille. Une véritable quête vers une meilleure santé, pour ne pas dire une guérison ! C’est ici le fruit de ses recherches qu’elle partage dans Santé !, incitant tous les parents à amorcer ce virage. Illustré de tableaux concis, appuyé par des capsules de spécialistes et bonifié de 100 recettes « vraiment » santé, voilà le plus beau cadeau à s’offrir… la santé ! Nathalie Champoux, Fides, 2017
Le calme après la tempête Nouvelle édition
Combien de fois répétons-nous à nos enfants de demeurer tranquilles. Toutefois, pour ces boules d’énergie avides d’explorer le monde, il semble parfois difficile de se contenir. Éducateur sportif, spécialiste du yoga et de la relaxation, Jacques Choque suggère dans Concentration et relaxation pour les enfants 100 exercices ludiques, simples et efficaces, guidant ces derniers vers la détente et une meilleure capacité d’attention. Sous forme de jeux, on explore des techniques de respiration, de concentration, de relaxation et de visualisation, permettant aux petits de développer leur créativité et retrouver la sérénité. Assurant du coup la vôtre. Jacques Choque, Albin Michel, 2016
Parce que tout s’apprend Depuis plus de 15 ans, la célèbre collection Pour les nuls rallie des millions de lecteurs autour de thèmes du quotidien. Leur slogan : « Avec les Nuls, tout devient facile »… même s’occuper d’un nouveau-né, semble-t-il. Écrit par des pédiatres, sur le même ton ludique et accessible que les quelques 1 200 autres titres de la série, La première année de bébé pour les nuls se veut le « mode d’emploi » de votre bébé. Des premières heures à la maison à sa première bougie, découvrez comment le calmer lorsqu’il pleure, lui donner son premier bain, le nourrir, le stimuler en période d’éveil et bien plus encore. En prime : Le journal de bord de bébé… pour les nuls, bien sûr ! Adaptation française du Dr Éric Saban, Éditions First, 2016
16 · Été 2017
Non c’est non... pas toujours ! Quelle attitude adopter avec les enfants ? Entre le « gentil » qui achète la paix ou le « méchant » qui fait peur, il n’y a pas à choisir, nous rassure Élisabeth Maheu. Dans Savoir dire non à ses enfants, cette formatrice en résolution de conflits répertorie 50 clés pour devenir un parent à qui les enfants choisissent finalement d’obéir et de faire confiance. À quoi, quand et comment dire non positivement, pour éventuellement mieux dire oui. Un petit guide pratique à conserver à portée de main pour développer une autorité efficace et bienveillante… une clé à la fois ! Elisabeth Maheu, Solar Santé, 2017
LECTURES
Des collections pour voyager Que ce soit en voiture, sous la tente, au chalet ou à la plage, ces livres interactifs sauront occuper les enfants durant les vacances… les jours ensoleillés, comme les jours de pluie. À glisser dans les bagages !
De la musique à vos oreilles
Des classiques indémodables
Pour les curieux
Mes livres sonores : voilà une collection d’une quarantaine de titres pour petits et grands. À chaque page, une puce digitale permet d’activer un son (cris d’animaux, chants d’oiseaux, instruments ou notes de musique), une histoire (Les trois petits cochons, La princesse au petits pois) ou encore une chanson (comptines pour faire la fête, jouer dans l’eau ou faire dodo). Certains titres sont même accompagnés d’une série de mimes rigolos. De quoi capter l’attention pendant des heures.
Sur les tablettes depuis le printemps, trois nouveautés s’ajoutent à la collection Coloriages et autocollants des éditions Usborne : Les fées, Les dinosaures et Mes premiers mots d’anglais. De beaux albums aux images simples et ludiques que les enfants parcourront et égaieront au gré de leur créativité. Chaque livre contient de 100 à 250 autocollants et une trentaine de pages à décorer et à colorier.
Pour les tout-petits qui aiment apprendre tout en s’amusant, la nouvelle collection Mes petites découvertes est tout indiquée. Les illustrations colorées et les textes simples feront la joie de vos apprentis explorateurs qui découvriront les mots du quotidien, les couleurs, les animaux de la ferme et de la savane. Et pour faire durer le plaisir, chaque page contient une question ou une devinette et dissimule un petit animal qui joue à cache-cache. Des livres cartonnés à manipuler sans retenue ! Dès 18 mois.
Divers auteurs – Thomas jeunesse
Divers auteurs – Usborne
Véronique Raskinet, Stéphanie Sojic et Nadine Piette – Hemma
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18 · Été 2017
FAMILLE Boîte
à outils
Retour au
travail
Comment s’y préparer? Au terme de leur congé parental, certaines mères ont hâte de retrouver leur routine professionnelle et leurs copines du bureau tandis que d’autres redoutent ce moment si déchirant de quitter le nid douillet… et leur petit chérinet. Par Nancy Richard
Comment pouvons-nous donc nous préparer à reprendre du service auprès de notre employeur ou à récupérer les rênes de notre propre entreprise ? Quelques astuces pourraient bien nous aider à vivre ce passage plus sereinement et sans trop de conséquences pour toute la famille.
Commençons par le début Avant même de retourner au travail, il est bon de se poser les questions suivantes : • Est-ce que je désire retourner au travail maintenant ou je préfère prolonger mon congé à mes frais ? • Est-ce que je souhaite demeurer à la maison quelques années encore, jusqu’à l’entrée à la petite école ? • Dois-je privilégier le temps partiel ou serai-je en mesure de travailler à temps complet ? • Puis-je faire certaines journées de la semaine de mon domicile en télétravail ? • Ai-je la possibilité de réduire mes heures au quotidien (passer de journées de 8 h à des journées de 5 h, par exemple) ? • Est-ce que mon emploi actuel m’intéresse et me stimule autant qu’avant ou devrais-je tenter d’en trouver un nouveau ?
· 19
FAMILLE Boîte
à outils
Bon nombre de femmes profitent de leur congé de maternité (si on peut l’appeler congé) pour réfléchir à un possible changement de carrière (nouveau boulot, retour aux études, démarrage d’entreprise, etc.). Ah ! ce que les enfants nous font apprendre sur nous-mêmes !
Et bébé dans tout ça ?
Les types de garderies Même si bien souvent le choix d’une garderie ne dépend pas de nos préférences, mais bien des disponibilités, il est bon de connaître les avantages et les inconvénients de ces différents établissements.
Types de garderies
Aussi, vous devez considérer l’âge qu’aura votre enfant au moment de votre retour au boulot. Certaines garderies n’ont tout simplement pas les installations requises pour recevoir des bambins de moins de 18 mois. De plus, avant d’inscrire votre bébé, réfléchissez à savoir si vous préférez que la garderie soit située près de votre travail ou plutôt de votre domicile. C’est un pensez-ybien ! Les jours de congé, irez-vous près de votre boulot reconduire votre trésor ? Est-ce que votre conjoint travaille dans le même secteur et pourrait prendre le relais ?
Les modes de garde Tout dépendant de votre budget, de la fréquence des besoins et de l’âge de l’enfant, vous pourriez opter pour diverses avenues. Bien souvent, afin de permettre au trotteur d’évoluer dans son milieu de vie, les parents choisissent de le faire garder dans le confort de son propre foyer. Maman, papa, grand-maman, papi ou une amie peuvent jouer à merveille ce rôle de sécurité physique, mais surtout affective auprès de votre bébé. Sinon, une professionnelle telle qu’une gardienne occasionnelle ou même une nounou pourrait être embauchée pour veiller sur votre enfant durant vos heures de travail. Ces avenues sont d’autant plus intéressantes pour les parents ayant un horaire de travail atypique ou irrégulier. Mais si cette option n’est possible, reste bien sûr le service de garde classique. 20 · Été 2017
Inconvénients
CPE
• Éducatrices formées • Présence d’une direction • Locaux aménagés pour les enfants • Matériel et jeux variés • Éventail d’heures d’ouverture plus large • Enfants du même âge regroupés • Prix abordables (8 $)
• Roulement de personnel • L’enfant n’est pas avec sa fratrie • Côté plus strict et de type petite école • Moins de souplesse dans la routine • Places rares
Garderie privée subventionnée
• Les mêmes que le CPE
• Frais chargés en extra (repas, etc.)
Garderie privée non subventionnée
• Les mêmes que le CPE
• Frais chargés en extra (repas, etc.)
Milieu familial
• Visage significatif (de longues années avec la même éducatrice) • Moins bruyant • Moins d’enfants • Fratrie ensemble • Moins de risques de contamination • Souplesse
• Heures d’ouverture plus courtes • Les enfants d’une même famille peuvent ne pas être ensemble, faute de place disponible • Moins de ressources pour les enfants à besoins particuliers
Halte-garderie et organisme communautaire
• Adaptation en douceur • Dépannage occasionnel
• Moins de liens entre les enfants à cause du haut roulement • Moins de souplesse dans les disponibilités
Une fois que nous saurons ce que nous souhaitons, il faut maintenant déterminer si bébé se fera garder, en regard de l’option choisie. Si tel est le cas, avant de privilégier un mode de garde en particulier, il est pertinent de s’interroger sur quelques détails pratiques. Demandez-vous d’abord quel est le budget que vous pouvez réellement allouer aux frais de garde. Pouvez-vous payer plus de huit dollars par jour ? N’oubliez pas qu’en optant pour une garderie plus dispendieuse, vous pourrez bénéficier d’un remboursement anticipé des frais excédentaires, et ce, au prorata du salaire familial.
Avantages
Critères à considérer pour faire le bon choix Plusieurs critères doivent être évalués lorsqu’il est temps de visiter une garderie. En tant que parents, vous avez le droit de poser toutes les questions que vous voulez à la personne responsable.
Quelques questions à poser • Le menu est-il équilibré, tient-il compte du guide alimentaire canadien, tient-il compte des allergies ou de certaines restrictions alimentaires (surtout au niveau des différentes cultures) ? • Quel est le portrait d’une journée type, quel est l’horaire, qui remplace l’éducatrice les jours de congé ? • Quels sont le programme éducatif, les thèmes exploités, les sorties prévues (pommes, cabane à sucre…), les activités spéciales ? • Y a-t-il des items fournis et que dois-je apporter (couches, lingettes, vêtements de rechange, couverture, etc.) ? • Quels sont le tarif et le mode de paiement ? • Qui est l’éducatrice de mon enfant ? Est-elle qualifiée ? • En quoi consiste la procédure en cas de maladie de mon enfant et l’administration d’un médicament autre que le Tempra ; • Est-ce possible d’utiliser le service à temps partiel ? • Etc.
Maison Cybèle
Un nid pour quatre branches ! Et si j’allaite encore ? Beaucoup de mères ont peur de devoir sevrer leur bÊbÊ lors de son entrÊe en service de garde. Si tel est votre cas, soyez sans crainte ! Vous pourriez songer à exprimer votre lait et prÊparer des biberons pour la garderie et même donner une tÊtÊe matinale et une autre avant le dodo du soir.
EntrÊe certes‌ mais progressive Voici une option utile et efficace en ce qui a trait à l’entrÊe de votre enfant à la garderie : l’entrÊe progressive. Commencez le processus en milieu de semaine, accompagnez-le 2 heures la première fois, puis laissez-le seul durant deux heures le jour suivant, comprenant une collation, ensuite un avant-midi complet, puis un avant-midi et un dÎner et enfin la matinÊe, le dÎner et la sieste de l’après-midi.
 Certaines garderies n’ont tout simplement pas les installations requises pour recevoir des bambins de moins de 18 mois. 
Par la suite, votre enfant sera en mesure de passer une journÊe complète à la garderie, ayant eu la chance d’expÊrimenter à petites doses les nouveaux ÊlÊments de sa routine quotidienne, et ce, en toute confiance et sÊcuritÊ. En somme, faites confiance aux Êducatrices. Ce sont des professionnelles très compÊtentes, qui ont à cœur le bien-être de votre bÊbÊ. Toutefois, si votre instinct vous lance un signal d’alarme, Êcoutez votre voix intÊrieure...
Pendant votre recherche, visitez le site du Ministère de la Famille et des AÎnÊs (https://www.mfa.gouv.qc.ca/fr). Dans la section  Parents , vous pouvez consulter la liste des services de garde de votre rÊgion et y dÊcouvrir une foule d’informations (nombre d’enfants dans l’Êtablissement, subvention, nombre de poupons‌) De plus, une fiche dÊtaillÊe des inspections faites par le gouvernement est disponible pour chaque Êtablissement. Ainsi, vous pouvez connaÎtre d’Êventuels manquements et voir si le tout a ÊtÊ rectifiÊ.
École de formation pÊrinatale La venue de la cigogne Une carrière à votre portÊe, peu importe votre lieu de rÊsidence
Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Laissez-nous vous prendre sous notre aile
Attention !
Les Éditions Cybèle
Aucune garderie n’est parfaite, c’est à vous de dÊcider ce qui est le plus important pour vous, et surtout, pour votre enfant. Boutique en ligne www.maisoncybele.com/ boutique-en-ligne/ Nancy Richard PrÊsidente Directrice de la Maison Cybèle École de formation pÊrinatale La venue de la cigogne Agence de baby planning Cigogne Coup d’Aile Les Éditions Cybèle Boutique en ligne nancy@maisoncybele.com www.maisoncybele.com
www.maisoncybele.com 11 905 rue Notre-Dame Est, Suite 201, MontrĂŠal (QuĂŠbec) H1B 2Y4 438 738-9473
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22 · Été 2017
FAMILLE
Couple
quand bébé dort à côté Après l’arrivée au monde de notre petit amour, toute notre attention se trouve portée vers ce dernier. Il est donc normal de vouloir se retrouver parfois entre amants. Pas toujours facile toutefois de retrouver sa sexualité, surtout si bébé est installé dans notre chambre. Par Véronique Bessette
E
n effet, certains de nos choix de vie peuvent entraver ce retour à l’intimité et à la sexualité conjugale. Par exemple, certains parents décident (par choix, désir d’accessibilité ou se voient obligé par manque de moyens) de faire dormir bébé dans leur chambre quelque temps. En fait, il est même fortement recommandé de garder bébé à proximité durant les premiers mois de sa vie. Cette accessibilité à l’enfant est importante à cette nouvelle relation qui s’installe entre vous trois. Dans ces circonstances, certains malaises peuvent survenir à la pensée de la présence de poupon pendant les ébats. Comment, alors, marier désir sexuel et conscience tranquille ?
Tout d’abord, il est normal de ressentir de l’inconfort face à toute « intrusion » dans l’intimité délicate de la relation sexuelle. Il existe plusieurs perceptions sur le sujet et il faut demeurer à l’écoute de notre ressenti et de nos besoins. Une relation sexuelle « forcée » dans des conditions inappropriées ne sera certainement pas plus appréciée que l’abstinence. On voit déjà poindre les frustrations. De même, la présence physique de bébé n’est pas nécessairement la cause des malaises. En effet, même si la chambre n’est réservée qu’aux parents, les préoccupations mentales et les soucis du bien-être de bébé peuvent entraver
« Il est normal de ressentir de l’inconfort face à toute intrusion dans l’intimité délicate de la relation sexuelle. »
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FAMILLE
Couple
la liberté sexuelle. D’autre part, une tension entre les parents face à un besoin d’intimité sera ressentie par l’enfant et contribuera à former une bulle insécurisante. Cela aura pour effet de créer un lien d’attachement trop fort et/ou anxieux. Bref, les parents ont aussi besoin de se retrouver et de ne pas oublier qu’ils sont des êtres charnels. En ce sens, les émotions et sentiments entre les conjoints et envers bébé doivent être bien définis et nommés. En déterminant les besoins et les objectifs à atteindre, il est plus facile de découvrir des moyens agréables pour y parvenir.
À chacun ses croyances Ainsi, il est essentiel d’aborder la question de nos perceptions et de nos croyances avec notre partenaire. Est-ce que bébé est conscient ou non de ce qui se passe ? C’est un peu une question de foi et de valeur. Concrètement, est-ce qu’il ressent des choses ? Des vibrations ? Un sentiment de ne pas être à la bonne place ? D’un côté, il peut ressentir l’amour et la tendresse qui se dégagent de ses parents amoureux. D’autre part, il peut ressentir une espèce de sentiment d’inadéquation en étant présent là où il ne devrait pas. L’échange d’énergie (si on y croit) peut être positif ou négatif. Certains auteurs semblent plus alarmistes que d’autres... à chacun de se faire une tête sur le sujet. En ce qui a trait aux bienfaits de la proximité, les spécialistes en périnatalité préconisent le dodo de bébé dans la chambre, du moins durant les premiers mois de vie. En effet, de manière à favoriser l’allaitement (maternel ou biberon), il est essentiel de bien connaître les rythmes de sommeil de votre enfant. La présence des parents lors des éveils permet une meilleure gestion des premières expériences d’anxiété de séparation de l’enfant. Telle une roue d’influence, l’apaisement d’être en harmonie avec son enfant (et son rythme de sommeil) diminue le stress et la pression parentale. Cela favorisera la détente et le système parasympathique responsable de la réponse sexuelle. En relativisant, il est possible de répondre paisiblement à la question : pourquoi l’enfant est-il là, juste à côté ? Qu’est-ce que ça amène comme hygiène de vie qu’il soit tout près ? En donnant un sens à ce choix face à ses responsabilités parentales, l’aisance s’installe naturellement.
« Comme le désir s’attise, si l’on décide d’éviter les relations sexuelles pendant un moment, le simple fait de ne pas pouvoir (ou devoir reporter) peut faire monter l’excitation. » Un peu de créativité ! Pour donner libre cours au libertinage, dans le cas où votre chambre est aussi celle de bébé, quelques trucs et astuces peuvent être mis en pratique. Certains auteurs suggèrent de s’éloigner de l’enfant. On le déplace, lui, en transférant le berceau dans une autre pièce pour la période de la relation sexuelle. On peut également s’exporter, nous, en explorant sa sexualité dans d’autres aires de la maison. Faire garder bébé à l’occasion permet de se retrouver dans le confort de notre nid. Sinon, une petite virée au chalet ou un rendez-vous coquin à l’extérieur de la maison reste une alternative possible et stimulante. Il est également possible de séparer l’espace avec un paravent ou de masquer les bruits par une musique. Le tout favorise la créativité et développe l’imagination à deux. Aussi, comme le désir s’attise, si l’on décide d’éviter les relations sexuelles pendant un moment, le simple fait de ne pas pouvoir (ou devoir reporter) peut faire monter l’excitation. Cela promet de belles retrouvailles lors des éventuels moments d’intimité. Il est aussi bénéfique de relativiser la situation, de penser à long terme (c’est une période définie) et de dédramatiser. On peut utiliser cela pour renouveler ou pimenter sa sexualité (trouver d’autres endroits, etc.). Cela dit, si le désir sexuel est de retour, l’énergie pour élaborer des scénarios n’est peut-être pas présente lors des premiers mois de bébé. Dans ce cas, le mot d’ordre : se laisser du temps !
« Les émotions et sentiments entre les conjoints et envers bébé doivent être bien définis et nommés. »
Véronique Bessette Stagiaire en sexologie au centre périnatal La Source en soi facebook : veroniquebessettebessettestagiairesexologie Avec la collaboration spéciale de Mylène Lapierre Accompagnante à la naissance Naturopathe en périnatalité www.facebook.com/mylenelapierreperinatalite/
24 · Été 2017
Références : • Bayot, I., 2006, Éveils et compétences du nouveau-né. Les rythmes neurologiques et alimentaires du nouveau-né et leur évolution, Institue Co-naître • Bayot, I., Les tétées au fil du temps, des semaines et des mois, Formation Co-Naître. • Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie, Pour observer, évaluer, accompagner au mieux chaque situation particulière d’allaitement, les 5 pôles • http://www.infobebes.com/Bebe/Nourrisson/ Retour-a-la-maison/Conseils-pratiques/Dormira-t-il-avec-vous/ Comment-rester-amants-avec-Bebe-dans-sa-chambre • http://www.parents.fr/Psycho-Sexo/Sexo/ Sexo-quand-Bebe-dort-dans-la-chambre-des-parents
FAMILLE Droit
Un bon
parent pendant et après la rupture Par Kim Cairnduff
26 · Été 2017
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FAMILLE
Droit
La séparation conjugale est un événement très déstabilisant et peut même être un des plus stressants de votre vie. Alors comment pouvez-vous accompagner vos enfants alors que vous êtes vous-même en état de crise ? Premièrement, tentez de comprendre vos besoins et vos réactions. Dès le moment où vous réalisez que la séparation de votre couple va se produire, et ce, que vous soyez l’instigateur ou la personne laissée, une série d’émotions se déclenchent. Vous pouvez vous sentir précipités dans un univers inconnu et inquiétant. Entourez-vous de gens compréhensifs et soutenants et même de professionnels si tel est votre besoin. La compréhension que vous aurez de cette crise et la manière dont vous allez la gérer vont non seulement influencer votre quotidien, mais également votre futur. Donc première consigne, prenez d’abord soin du parent de votre enfant, c’està-dire, prenez soin de vous.
« La qualité de la relation entre les parents à la suite de la rupture conjugale est centrale dans l’adaptation de l’enfant dans cette transition. »
Gérer les conflits
Dans un deuxième temps, apprenez à bien gérer vos conflits avec l’autre parent. La coopération et la communication entre les parents sont essentielles à l’équilibre de vos enfants. Je vous entends dire, « Si on se sépare, c’est qu’on n’arrive pas à se parler ! » Et pourtant les études sont claires, ce n’est pas la séparation qui affecte les enfants, mais bien comment les parents se séparent. La qualité de la relation entre les parents à la suite de la rupture conjugale est centrale dans l’adaptation de l’enfant dans cette transition. La présence de conflits entre les parents et l’absence de coopération parentale comptent parmi les facteurs
les plus puissants pour prédire les difficultés d’adaptation des jeunes à la suite de la séparation. Si vous n’arrivez pas à vous parler, considérez l’accompagnement de spécialistes tels que les médiateurs familiaux.
Et si on avait besoin d’un médiateur… Au Québec, six professions peuvent devenir médiateurs familiaux accrédités. Dans le domaine juridique, il y a les avocats et les notaires, et provenant des sciences sociales; les travailleurs sociaux, les psychologues, les conseillers en orientation et les psychoéducateurs. En principe, si vos conflits sont plutôt de nature financière, ou concernent le patrimoine familial, consultez un médiateur juridique et s’ils sont au sujet du temps de présence des enfants chez chaque parent ou causés par votre incapacité de communiquer, faites plutôt appel à un médiateur dans le domaine social. Ceci dit, qu’importe la profession d’origine, les médiateurs ont suivi une formation bien spécifique pour être accrédités et détiennent toutes les qualifications pour vous fournir une aide professionnelle. Être accompagné d’une personne neutre et impartiale vous aidera à trouver vous-mêmes les bases d’un accord mutuellement acceptable et durable qui contribuera à la réorganisation de votre vie personnelle et familiale. Trop souvent, lorsque les parents n’arrivent pas à communiquer, ce sont les enfants qui assument ce rôle. Recourir à la médiation familiale, c’est mettre toutes les chances de votre côté pour créer une entente favorisant un nouvel équilibre familial. Les thèmes abordés à l’intérieur du processus de médiation sont : le temps de présence des enfants chez chaque parent, votre nouvelle façon d’être parent, vos responsabilités financières, le partage de vos biens, ainsi que tous autres aspects découlant de la rupture conjugale. En ayant recours à la médiation familiale, vous économisez temps et argent pour arriver à un règlement satisfaisant, et ce dans un contexte neutre et coopératif.
Peu importe l’âge, les enfants ont besoin de: Pouvoir aimer leurs deux parents; obtenir du soutien et de l’encadrement ;
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Être à l’abri des tensions relationnelles de leurs parents ;
Savoir qu’ils ne sont pas responsables de la séparation ;
Constater que leurs deux parents échangent à leur sujet ; et savoir qu’il continue d’avoir deux parents même après la séparation.
Et les enfants dans tout ça ? Plus précisément, pour ce qui est de vos enfants, il est important de les rassurer en leur disant que vous les aimez et que papa et maman continueront toujours à les aimer. N’obligez pas vos enfants à faire un choix entre leurs deux parents. Optez plutôt pour un discours positif lorsque vous parlez de l’autre parent à vos enfants. Encouragez-les à parler ouvertement de leurs émotions. Lorsqu’ils se confient, écoutez-les et tâchez de ne pas les interrompre. Répondez à leurs questions le plus honnêtement possible tout en considérant leur âge et stade de développement. N’entrez pas dans les détails inutilement. Si vous ne connaissez pas la réponse, n’inventez rien, dites-leur que c’est une excellente question et qu’aussitôt que vous aurez la réponse vous allez leur revenir. Aider vos enfants à identifier d’autres adultes avec qui ils peuvent échanger et se confier. Et de grâce, communiquez directement avec l’autre parent. N’utilisez jamais vos enfants comme intermédiaires, messagers ou espions. Plus tôt vous acceptez la séparation, plus tôt vous arrêterez de souffrir. La résilience est ce qu’un parent peut donner de plus précieux à ses enfants. Leur montrer que, même dans les moments difficiles, vous et vos enfants pouvez passer à travers les difficultés sans vous effondrer.
« Recourir à la médiation familiale, c’est mettre toutes les chances de votre côté pour créer une entente favorisant un nouvel équilibre familial. »
Pour terminer, sachez que vous pouvez assister gratuitement à des séances sur la parentalité après la rupture, et ce aux quatre coins du Québec. Cette session d’information vous permet une prise de conscience qui vous aidera à trouver des solutions en vue de dépasser la crise de la séparation ou du divorce. Animée par deux médiateurs d’expérience, l’un du domaine psychosocial et l’autre du domaine juridique. Pour plus d’information concernant les dates dans votre région, consultez le www.justice.gouv.qc.ca/médiationfamiliale. Un certain nombre de rencontres en médiation familiale est également subventionné par le ministère de la Justice du Québec. À vrai dire, tous les couples ayant des enfants à charge peuvent en bénéficier, qu’importe leur revenu et ce pendant, après, et même plusieurs années après la rupture. Vous ne perdez rien à essayer !
Kim Cairnduff, ps.éd. Psychoéducatrice, Coach parental Médiatrice familiale accréditée www.kimc.ca Membre du réseau Nanny secours
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« Parfois, en voulant économiser sur certains articles usagés, on oublie de se préoccuper de leur qualité et de leur efficacité. Votre enfant a des besoins selon son âge et son développement, soyez donc prudent et consciencieux dans vos achats. »
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ÉDUCATION Sécurité
Dans l’eau… on n’est jamais trop prudent !
L’été ! Saison des plaisirs extérieurs, des explorations en forêt, des feux de camp à la belle étoile, du camping, des grillades sur le BBQ et surtout, de la baignade ! Activité fort agréable permettant aux petits de libérer un maximum d’énergie. Mais attention ! La prudence en bordure de l’eau est toujours de mise… on ne le dira jamais assez. Qui dit baignade dit aussi parfois peur, angoisse, sécurité et vigilance. Vous le savez, tous les étés on entend parler de noyades près d’un lac, d’une rivière ou d’une piscine. La perte d’un être cher par la noyade est extrêmement douloureuse. J’en ai moi-même vécu l’expérience avec la noyade de mon petit frère. À l’époque, tout était pourtant sécuritaire et adéquat pour qu’aucun incident ne survienne. Mais un enfant, c’est ingénieux et très agile. On pourrait même affirmer qu’il n’y a presque pas de limite à son imagination pour qu’il parvienne à ses fins ! Il suffit d’une fraction de seconde pour que tout bascule et que l’irréparable arrive.
« Votre enfant a besoin de faire des apprentissages positifs pour en retirer du plaisir et vouloir recommencer. »
Prévention
Premièrement, assurez-vous de mettre en place un système de sécurité pour que vos tout-petits ne puissent avoir accès à un plan d’eau sans surveillance. Même en étant soi-même dans l’eau, il suffit d’une fraction de seconde pour que votre enfant prenne un bouillon. Assurez-vous aussi que le matériel aquatique utilisé est en excellent état et
adapté à l’âge de votre enfant. Parfois, en voulant économiser sur certains articles usagés, on oublie de se préoccuper de leur qualité et de leur efficacité. Votre enfant a des besoins selon son âge et son développement, soyez donc prudent et consciencieux dans vos achats. Deuxièmement, commencez à inculquer à votre enfant les règles de sécurité aquatique en fonction de son degré de compréhension et selon son âge. Prenez le temps de découvrir s’il a des peurs. Évaluez son niveau d’agilité dans l’eau. Ne le forcez pas à plonger, à sauter ou à embarquer dans l’eau. Si votre enfant démontre de la résistance, soyez patient et avancez en même temps que lui. Allez-y selon son rythme. Le but est de l’amener à être confiant et à aimer jouer dans l’eau. Vos propres peurs et inquiétudes sont à prendre en considération puisqu’elles guident votre non verbal et vos interventions auprès de votre enfant. Soyez proactif. Invitez votre conjoint à initier votre enfant à la baignade à votre place. Inscrivez-vous à des cours de natation pour apaiser vos angoisses et prendre confiance en vos propres moyens. Votre enfant est sensible à vos doutes et à vos peurs, prenez donc les moyens nécessaires pour les combattre et vous sentir confiant. En terminant, votre enfant a besoin de faire des apprentissages positifs pour en retirer du plaisir et vouloir recommencer. Lorsque l’ancrage positif est créé, il s’agit de l’alimenter.
Quelques trucs pour un été en toute sécurité • Assurez-vous d’installer une clôture et un cadenas autour du plan d’eau, que l’échelle soit hors de portée. Enlevez tout objet pouvant permettre à votre enfant de grimper ou de basculer dans la piscine ; • Assurez-vous de cacher la clé du cadenas dans un endroit sécuritaire et inconnu de votre enfant ; •É tablissez des règles de sécurité simples, courtes et positives, par exemple : « Autour de la piscine, on marche », « On descend doucement dans l’échelle », « On saute une personne à la fois » ; •P rocurez à votre enfant le matériel adéquat selon son niveau aquatique et assurez-vous qu’il soit en excellent état ; •A ssurez-vous qu’il y ait toujours un adulte qui surveille votre enfant lorsque celui-ci est dans l’eau. Déterminez une personne responsable de la surveillance de la piscine lors d’une fête de famille où plusieurs personnes sont présentes ; • Accompagnez votre enfant dans ses difficultés avec patience et indulgence, et ce, sans le brusquer ; •E t le plus important, ayez du plaisir ! Profitez de ces merveilleux moments pour simplement vous amuser tous ensemble !
Laithicia Adam Coach familial Directrice et fondatrice de www.lilirescousse.com Membre du réseau Nanny Secours
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ÉDUCATION Boîte
à outils
L’harmonie familiale… c’est possible !
L’harmonie familiale se crée à partir de plusieurs éléments qui s’interrelient. Chacun tend à optimiser les autres. Voici un survol des cinq éléments de base pour favoriser l’harmonie au sein de votre famille. Par Hélène Fagan
L’unité parentale
Avoir des attentes claires et réalistes
L’unité parentale est à la base d’une discipline efficace. Il est donc très important que les parents soient complices et qu’ils travaillent en équipe. Le piège à éviter est de se contredire devant les enfants. Vous n’êtes pas d’accord avec l’intervention de votre conjoint ? Notez-le et prenez le temps d’en rediscuter avec celui-ci lorsque vous ne serez pas en présence des enfants. Bien qu’il puisse être commode de discuter de vos choix éducatifs bien installés dans votre chambre à coucher, il est recommandé d’éviter de faire des mises au point dans cette pièce pour le bien-être du couple. Si toutefois vous êtes témoin d’une intervention portant atteinte à l’intégrité de votre enfant, vous devez réagir. La violence physique et morale ne doit, en aucun cas, être tolérée, peu importe la gravité de la « gaffe » de votre enfant.
Afin de permettre à vos enfants de répondre à vos attentes, il est essentiel que celles-ci soient claires pour eux et pas seulement dans votre perception personnelle d’adulte. De plus, ces attentes doivent être réalistes afin de permettre à vos enfants de vivre des réussites et de relever des défis. Si vos attentes ne sont pas assez élevées, vous ne permettez pas à votre enfant de développer son sentiment de compétence. La fierté vient souvent du fait que l’on a fait quelque chose qui représentait un réel défi pour nous. Et si les attentes sont trop élevées, vos enfants vivront régulièrement des échecs, ce qui pourrait nuire considérablement à leur confiance et leur estime personnelle. Rappelez-vous que vous êtes de l’or en barre pour vos enfants et, qu’à leurs yeux, il est primordial de répondre à vos attentes pour que vous soyez fiers d’eux.
Les avertissements sont nécessaires afin de permettre à vos enfants de se réajuster face à votre demande. Par contre, trop c’est comme pas assez !
« L’unité parentale est à la base d’une discipline efficace. Il est donc très important que les parents soient complices et qu’ils travaillent en équipe. » 32 · Été 2017
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ÉDUCATION Boîte
à outils
Que l’on soit petit ou grand, le plaisir est nécessaire à notre bien-être. Si vous avez du plaisir avec votre conjoint et vos enfants, vous augmentez votre complicité et votre lien affectif. Avoir des conséquences adéquates et adaptées à la situation Quel parent n’a pas, un jour, donné une punition beaucoup trop grande sur le coup de la colère et qu’il a ensuite levé sur le coup de la culpabilité ? Rien de plus déboussolant pour un enfant. Votre enfant doit pouvoir prévoir la conséquence aux gestes qu’il choisit de poser. Ce faisant, il lui sera plus facile, avec le temps, de faire des choix socialement acceptés, comme exprimer ses frustrations verbalement plutôt que de tout casser sur son passage. Il pourrait donc être utile de prévoir les conséquences au non-respect des règles que vous imposez à vos enfants. L’idéal est d’éviter le plus possible le retrait, mais opter davantage pour une action qui est en lien avec la situation, comme enlever les crayons à un enfant qui dessine sur la table malgré vos avertissements. Les avertissements sont nécessaires afin de permettre à vos enfants de se réajuster face à votre demande. Par contre, trop c’est comme pas assez ! Choisissez le nombre d’avertissements que vous voulez imposer à vos enfants et respectez-le, peu importe votre humeur du moment. Il est répandu, dans les milieux de garde, dans les écoles ou dans les familles, de donner deux avertissements et d’appliquer la conséquence au troisième.
Respecter l’unicité de l’enfant Malgré le fait que chaque enfant soit unique, ils ont tous le même besoin; être reconnu, respecté et aimé pour ce qu’ils sont. Il est facile de faire des comparaisons avec le petit cousin, les autres enfants de la rue ou encore les autres enfants de la famille. Nous le faisons tous, à un moment ou à un autre, mais l’important est de se rappeler que chaque enfant a son propre cheminement et que notre rôle est de l’accompagner dans celui-ci. Certains enfants développent leurs habiletés physiques avant le langage, certains encore
font l’apprentissage à la propreté assez jeune et en quelques jours et d’autres le font beaucoup plus tard. Chacun se développe à son propre rythme et vous ne pouvez que freiner leur apprentissage en faisant comprendre à votre enfant qu’il est en retard par rapport aux autres de son âge. Si toutefois, vous êtes vraiment inquiet pour le développement de votre enfant, ne restez pas dans le doute et allez consulter un pédiatre, un orthophoniste ou autres spécialistes. Vous serez vite fixés et rassurés.
La notion de plaisir Chacun des éléments présentés est important, mais celui-ci vient faciliter la mise en place des autres. Que l’on soit petit ou grand, le plaisir est nécessaire à notre bien-être. Si vous avez du plaisir avec votre conjoint et vos enfants, vous augmentez votre complicité et votre lien affectif. Il est important de prendre son rôle de parent au sérieux, sans toutefois se prendre au sérieux. Permettez-vous de faire des folies, vos enfants ne feront que vous trouver encore plus extraordinaire. Que ce soit dans votre couple ou avec vos enfants, tous vos moments de plaisir viennent équilibrer vos relations en faisant contrepoids aux contraintes et chicanes, qui sont parfois inévitables. Apprenez à vos enfants que la vie peut se vivre positivement en étant vous-même optimiste. Ce cadeau pourra les aider à faire face aux moments plus difficiles que l’on rencontre au cours de notre vie. L’harmonie au sein de votre famille est possible si vous mettez en place ces cinq éléments. Cependant, « possible » ne veut pas dire automatiquement « facile ». Ceci nécessite votre implication dans un processus parfois houleux. Soyez patient, constant et ayez confiance, vous en serez récompensé. Offrez-vous ce cadeau !
Hélène Fagnan Coach familial et fondatrice de Nanny secours. www.nannysecours.com
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PSYCHO Réflexion
Saboter nos relations Coupable ou non ? Une personne nous est chère, nous vivons une belle relation avec celle-ci jusqu’à ce que de petits irritants, aux départs anodins, prennent au fil du temps une proportion démesurée. Puis c’est l’éclatement ! Pourquoi ? Qui est responsable… Par Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron
A u lieu d’aimer, nous nous sabotons à l’intérieur de nos relations, surtout celles dans lesquelles nous avons le plus d’investissement, par exemple notre relation de couple ou notre relation avec nos enfants. Comment faisons-nous cela ? En utilisant la culpabilité sous différentes formes. Dès que l’autre ne répond pas à nos attentes (n’a pas rangé la vaisselle, a laissé ses objets traîner, arrive en retard, s’oppose à l’une de nos décisions, etc.), nous le voyons comme coupable et monte en nous le désir inconscient de projeter notre haine sur lui. Il y a entre nous ce que nous considérons comme une « faute ». Elle s’est élevée comme un brouillard, une ombre qui nous empêche de le voir réellement en déformant la réalité et cela nous éloigne. Un fossé s’est creusé entre nous. Il suffirait de laisser s’accumuler d’autres jugements et accusations pour que la relation éclate.
« Nous avons toujours le sentiment qu’il nous manque quelque chose, ce qui fait en sorte que nous nous sentons toujours coupables. »
De tout temps, l’ego nous fait miroiter qu’il y a toujours quelque chose de mieux à atteindre que ce que nous possédons déjà : avoir un meilleur emploi, un meilleur salaire, la reconnaissance, de meilleures relations, un conjoint ou des enfants parfaits, etc. Nous avons toujours le sentiment qu’il nous manque quelque chose, ce qui fait en sorte que nous nous sentons toujours coupables. L’ego fait aussi miroiter aux conjoints qu’ils trouveront toujours mieux dans une autre relation. Cette croyance est la base sur laquelle l’ego assure sa pérennité et une perpétuelle désillusion en la complétude. Si je garde la croyance en la culpabilité, en changeant de conjoint ou non, j’aurai toujours un sentiment d’échec puisque si je vais dans une autre relation, la culpabilité, n’ayant pas été guérie, va me poursuivre. L’idée n’est pas de rester dans la relation ou de se séparer, mais de sortir complètement de la croyance en la culpabilité pour la guérir et mettre fin à ces attaques perverses.
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PSYCHO Réflexion
« Dès que l’autre ne répond pas à nos attentes, nous le voyons comme coupable et monte en nous le désir inconscient de projeter notre haine sur lui. »
Mettre fin à la culpabilité L’amour et la culpabilité ne peuvent coexister. Mettre fin à la culpabilité, ce n’est pas ne plus se sentir responsable et se permettre de faire n’importe quoi, ce qui ne serait pas aimant. Au contraire, lorsque nous sommes libérés de la croyance en la culpabilité, nous sortons de la peur et nos actions sont naturellement aimantes. Cesser d’utiliser la culpabilité sous toutes ses formes est une grande libération de l’esclavage que l’être humain peut se faire vivre. Si la culpabilité n’est pas abandonnée, le prix à payer est qu’elle se retournera un jour ou l’autre contre nous et tuera la relation. Chaque fois que nous nous coupons des autres, nous nous sentons coupables et sommes déstabilisés parce que nous dénions l’amour entre nous. Cette culpabilité devient le moteur inconscient qui provoque chacune de nos actions non justes parce qu’elles ne sont plus alimentées par l’amour, mais par la peur et par la
« Cesser d’utiliser la culpabilité sous toutes ses formes est une grande libération de l’esclavage que l’être humain peut se faire vivre. »
haine. La culpabilité est une arme dont se sert la majorité des bourreaux pour établir leur domination et maintenir la relation sous leur emprise en utilisant la culpabilité et la peur. Elle prend de nombreux visages, elle peut se cacher derrière un masque d’innocence ou représenter la perfidie la plus horrible. Le dominant joue le rôle du bourreau, qui utilise son pouvoir culpabilisant, mais n’oublions pas que le dominé, par son rôle de victime, crée aussi la culpabilité chez l’autre. Le dominé, tout autant que le dominant, accepte implicitement cette relation malsaine tant et aussi longtemps que chacun en retire un avantage personnel et que la culpabilité ne vient pas trop perturber et déséquilibrer les fondations de la relation. La culpabilité recherche toujours un
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coupable à l’extérieur qu’il tient pour point de mire. Lorsque nous nous sentons coupables, c’est comme si nous tenions un couteau dans notre main. Si nous devenons le point de mire, nous ne voulons plus le tenir parce que le couteau vengeur serait pointé contre nous. Nous devons le voir dans la main de l’autre pour ressentir notre innocence et pouvoir dire que ce n’est pas nous le coupable. En réalité, personne n’est coupable, il n’y a que notre esprit qui voit le mal et décide de s’y accrocher et de le rendre réel. Si nous décrétons qu’il y a un seul coupable, nous sommes tous coupables.
Vous sentez-vous coupable ? Si l’on posait cette question d’une manière générale, spontanément, bien des gens répondraient non. Mais alors, comment se fait-il qu’il y ait autant de souffrances chez les humains, dans les couples, les familles, les sociétés et que nous nous punissions autant ? C’est parce que nous enfouissons profondément notre culpabilité dans notre inconscient, l’étouffant et la jetant comme dans une marmite imaginaire, qui poursuit cependant son activité bouillonnante. Nous tenons le couvercle bien fermé pour ne pas la ressentir, tout en essayant de l’oublier. Lorsque des tensions se vivent et que nous sommes troublés, la pression monte au moindre conflit, le couvercle saute et la culpabilité ressort. Soit elle nous éclate en pleine figure, soit nous la faisons éclater à la figure de l’autre en exprimant notre colère, soit encore nous nous empressons de la refouler à nouveau par d’innombrables illusions et substituts. C’est pour cette raison qu’elle est toujours active et vivante à l’intérieur de nous. Il est facile de nous déculpabiliser intellectuellement, mais cela n’enlève aucunement la culpabilité que nous emmagasinons au tréfonds de nous. Nous allons donc faire face à cette émotion pour la voir et la ressentir afin de la défaire pour toujours. Ressentir cette émotion n’est pas agréable. C’est pour cette raison que nous préférons rééquilibrer la culpabilité par la non-culpabilité d’une façon intellectuelle. Pour qu’elle guérisse définitivement, il nous suffit de la regarder consciemment sans peur, sans jugement, parce qu’elle n’a pas de réel pouvoir; c’est nous qui lui donnons du pouvoir et la faisons exister. Sans ce choix conscient de vouloir s’en départir, elle demeurera dans la marmite de l’inconscient, polluera encore une fois nos relations et perpétuera nos souffrances. Voilà une partie de la réponse pour sortir de la culpabilité.
Hélène Renaud et Michel-Jacques Bergeron Pédagogues, auteurs, formateurs et spécialistes des relations. Grâce à leur expertise, ils agissent comme conférenciers lors de nombreux colloques et d’événements à caractère éducatif. Depuis vingt ans, ils transmettent leur enseignement au Québec, au Canada et en Europe. Ils sont coauteurs de sept formations, dont les formations Comment devenir mon propre coach de vie intérieure et Couple-complice.
PSYCHO Entrepreneuriat
petit rêve QUAND UN
SE TRANSFORME EN ENTREPRISE INTERNATIONALE…
Nous avons tous, un jour ou l’autre, constaté une lacune, un manque ou un besoin pour lequel nous ne trouvons pas de ressources. La plupart des gens se résignent à cette brèche dans les services disponibles, mais heureusement, certains décident de combler le vide ! Par Nancy De Sousa
Il y a ceux qui gardent leurs idées bien enfouies dans leur tête et malgré le fait que ce soit de super idées, elles ne verront jamais le jour. À l’inverse, il y a ceux qui croient à leur rêve d’un monde meilleur et à ce besoin qui pourrait être comblé.
Pourtant, des grands de ce monde nous ont bien démontré que nous pouvions réussir sur le plan mondial. Pensons à Monsieur Bombardier qui, à l’âge de 15 ans, a réalisé que nous avions besoin de circuler en milieu rural, même l’hiver. De ce besoin est né son premier prototype de véhicule pouvant glisser sur la neige. Toutes ces années plus tard, Bombardier inc. rayonne encore à travers le monde.
J’ai une idée, mais…
Bon ! D’accord ! Vous voulez un exemple plus récent, parce que cette histoire date des années 30 et que, selon vous… autre époque, autres possibilités de réussite. Parfait ! Si on parlait du Cirque du Soleil alors ? Au début des années 80, une jeune troupe fait ses premiers pas dans les rues de Baie-Saint-Paul. Mené par son envie de faire rayonner le groupe, Guy Laliberté orchestre une première tournée partout au Québec en 1984 et, en 1987, le Cirque du Soleil pose les pieds à l’étranger pour une première représentation. À partir de là, vous connaissez la suite et le succès mondial que connait encore aujourd’hui la célèbre troupe née au Québec !
Je vous entends déjà me dire : « Mais voyons, ça n’arrive que dans les films ! » ou pire « Ça n’arrive qu’aux autres ! ». Quand on y pense bien, les autres, c’est vous et moi ! Ce sont nos compatriotes qui ont poussé leur destinée vers ce qu’ils voulaient. Suivre son cœur, ce n’est pas très cartésien, je l’avoue, mais par contre, ça peut donner des résultats fantastiques !
Ben voyons, on est juste au Québec ! « Quoi ? » Ça, c’est la pire des phrases qu’il m’ait été donné d’entendre en matière d’excuse ! Pourquoi limiter autant notre vision, supposément parce qu’au Québec on n’aurait pas le droit à notre place sur le marché mondial ?
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Encore trop vieux ? Les années 80 ne sont certes pas les années 2000. Allons-y alors !
« À travers nos idées, nos souhaits et nos pensées se cachent parfois des éclairs de génie qui pourraient nous mener loin. »
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PSYCHO Entrepreneuriat
De nos jours… Si on parlait alors d’une entreprise que j’adore pour plusieurs raisons : PedaYoga inc., une entreprise née de l’envie d’une mère de combler les lacunes en ce qui a trait à l’aide qu’elle pouvait obtenir pour bien s’occuper de sa fille née différente. Se faire dire que son enfant ne pourrait jamais fonctionner en société ? Alors ça, pas question ! C’est ce que s’est dit France Hutchison qui s’est alors tournée vers plusieurs outils dits « alternatifs » pour faire ses propres tests et ainsi voir lesquels lui donnaient des résultats positifs. Simple pédagogue de formation, elle a pu constater le manque d’aide et de ressources pour venir autant en aide à sa fille qu’à toute la famille !
« Pourquoi limiter autant notre vision, supposément parce qu’au Québec on n’aurait pas le droit à notre place sur le marché mondial ? »
Après avoir testé différentes avenues, c’est le yoga qui lui a permis de développer, autant pour elle que pour sa fille, une méthode pour apprendre à se concentrer, tout en appliquant différentes techniques d’apprentissage et de socialisation. Le yoga fut pour France une découverte importante. C’est alors qu’une idée a germé dans son esprit : fonder une entreprise qui aura pour mission d’aider les enfants à développer leur concentration, à favoriser leur mieux-être, à bâtir leur estime de soi, à prendre conscience de leur corps, à avoir un sommeil réparateur bref, offrir des outils faciles et accessibles aux enfants et aux parents. Partant de l’idée que : « Lorsque la société et le système d’éducation vous laissent tomber, il faut trouver la force d’agir afin d’assurer un avenir pour sa fille atteinte de dysphasie. », France fonde donc, en 2008, PedaYoga inc. Défrichant les sentiers du yoga pour enfants, France se lance comme défi d’atteindre le plus d’enfants et de famille dans le monde pour faire une différence chez les adultes de demain. Munie de ses formations, des livres qu’elle a écrits, des jeux qu’elle a développés et de sa persévérance, le pari est lancé ! Irréaliste, me dites-vous ? Pas vraiment !
42 · Été 2017
LE À la conquête Étant moi-même une adepte du yoga pour enfant, je suis le développement de PedaYoga inc. de très près. L’entreprise connait aujourd’hui un essor mondial. Les yeux de pays tels que la France, la Belgique, la Suisse, les États-Unis, les Émirats Arabes Unis, le Brésil, et j’en passe, sont tournés vers l’entreprise québécoise dont les partenaires internationaux se font de plus en plus nombreux. Le développement de l’entreprise au Québec et au Canada évolue aussi de façon exponentielle. Avec plus de 4 000 animateurs spécialisés en yoga pour enfants, formés par la méthode PedaYoga, parions qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette entreprise !
Le truc ?
« Il n’y a certes pas de formule toute prête à suivre, mais il y a des lignes directrices que bon nombre de gens ayant réussi en affaires gardent en tête. »
Nombre d’entrepreneurs vous diront qu’il faut avant tout une grande persévérance pour arriver à traverser toutes les épreuves qui se dressent sur le chemin vers le succès. Bien entendu, la gloire n’arrive pas automatiquement lorsqu’on se lance en affaires ! On se cogne le nez, on doit débattre de ses idées, démontrer que le projet est viable. Financièrement, ce n’est pas toujours « caviar et limousine », bien au contraire ! Avant que les portes s’ouvrent facilement, on rencontre beaucoup de « non » !
ROMOTIONNEL Laissez votre marque!
z Laisse vo t r e
! e u q r a m DÉCO MURALE À VOTRE IMAGE
Il n’y a certes pas de formule toute prête à suivre, mais il y a des lignes directrices que bon nombre de gens ayant réussi en affaires gardent en tête. Il faut être motivé, inspiré et inspirant, il faut oser, rester fidèle à ses convictions et à la base de notre projet et il faut surtout être capable de saisir les opportunités qui se présentent à nous. Tout cela demande aussi un juste milieu entre notre vie personnelle et professionnelle. C’est là où souvent le bât blesse. On doit apprendre à gérer notre agenda de façon à ce que cette aventure reste vivable : émotionnellement, mentalement et physiquement. Être capable de doser la vie sociale et personnelle est souvent un autre défi auquel il faut se préparer !
TRANSFERT À CHAUD BRODERIE À L’UNITÉ
Oui, c’est possible ! J’aurais pu vous citer plusieurs autres succès d’entrepreneurs québécois, mais il y en aurait trop ! Je crois sincèrement que de belles histoires, comme celles citées plus haut, nous donnent le droit de rêver, d’espérer et de foncer. Plus vrai, encore, RÊVER EST ESSENTIEL ! À travers nos idées, nos souhaits et nos pensées se cachent parfois des éclairs de génie qui pourraient nous mener loin. Pourquoi arrêter de penser grand ? Bien sûr, tout ce qui nous passe par la tête n’est pas réalisable ! Mais le problème c’est que le jour où nous cessons de croire que l’on peut rendre le monde meilleur, c’est aussi le jour où l’espoir aura quitté notre planète !
Bonne rêverie ! Appelez-nous
Nancy De Sousa Propriétaire de Les Trésors de la Terre www.facebook.com/lestresorsdelaterre lestresorsdelaterre@gmail.com 514 966-0106 Conceptrice et animatrice d’ateliers de créativité et gestion d’émotions pour enfants. Animatrice de yoga pour enfants. Membre de l’équipe La venue de la Cigogne.
450 968.2494
info@lepromotionnel.ca 101-2520, boul. des Entreprises, Terrebonne QC J6X 4J8
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« Avant l’âge de 8 semaines, l’horloge interne, responsable du cycle veille/sommeil commence à peine à jouer son rôle, il est alors fréquent de voir de jeunes bébés dormir pratiquement autant le jour que la nuit. »
Plus la pénombre est présente, plus les hormones du sommeil, telles que la mélatonine, sont sécrétées. À l’inverse, si la clarté du jour peut atteindre nos paupières et stimuler la rétine de l’œil, plus les hormones d’éveil, telles que le cortisol, sont sécrétées. » 44 · Été 2017
SANTÉ Sommeil
éveil trop matinal un
Ça commence mal la journée
La belle saison est à nos portes et le soleil nous fait l’honneur de se lever de plus en plus tôt. Conséquence ? Une infiltration de belle lumière dans les chambres à coucher pouvant stimuler particulièrement les bébés et les enfants à se lever aux aurores. Il est important de savoir que la lumière du jour joue un rôle fondamental dans la régulation des rythmes veille/sommeil. Par exemple, plus la pénombre est présente, plus les hormones du sommeil, telles que la mélatonine, sont sécrétées. À l’inverse, si la clarté du jour peut atteindre nos paupières et stimuler la rétine de l’œil, plus les hormones d’éveil, telles que le cortisol, sont sécrétées. Ainsi, dormir à la noirceur la nuit et à la pénombre le jour est important.
La durée optimale d’une nuit de sommeil est de 11 h – 12 h, entrecoupées de un ou deux boires chez les bébés qui ont besoin de repas nocturnes, ou consécutives pour ceux qui n’ont plus besoin d’être nourris la nuit. Avant l’âge de 8 semaines, l’horloge interne, responsable du cycle veille/sommeil commence à peine à jouer son rôle, il est alors fréquent de voir de jeunes bébés dormir pratiquement autant le jour que la nuit.
Il devient donc essentiel de protéger la chambre à coucher de la lumière du soleil par une toile opaque. C’est d’autant plus important puisque notre ami Galarneau se couche plus tard les soirs d’été et nos enfants ne peuvent suivre son horaire sans risque de se retrouver avec une bonne dette de sommeil, dont l’éveil trop matinal est le signe le plus flagrant. Eh oui ! Un éveil trop matinal est souvent causé par un manque de sommeil. Rappelons qu’il existe certes d’autres indices de la présence de l’accumulation de fatigue : des pleurs au coucher, des éveils nocturnes, des pleurs au lever et/ou des siestes qui raccourcissent en durée et en qualité.
Contrer l’éveil trop matinal
Avant 6 heures, c’est trop tôt! On considère que l’éveil est trop matinal lorsque le réveil du bébé ou de l’enfant arrive avant 6 h. On parle ici de l’éveil spontané, mais aussi de l’éveil des enfants dont les parents doivent sortir du lit à l’aube à cause de longs déplacements ou de problèmes de circulation. Il n’en demeure pas moins que dans les deux situations, la journée devient longue. Un moment de récupération s’avère nécessaire en matinée ou bien c’est la sieste de début d’aprèsmidi qui doit arriver plus tôt que prévu, en ayant bien sûr pris soin de donner son repas à l’enfant avant de lui permettre d’aller dormir.
Brigitte Langevin Auteure et conférencière Formatrice agréée Experte en éducation au sommeil www.brigittelangevin.com
Bien que le sommeil soit personnel à chacun, il existe tout de même quelques pratiques pouvant prolonger celui-ci, particulièrement lorsque les journées rallongent : » Installer une toile opaque dans la chambre de bébé ; » Garder la porte fermée afin que la luminosité des autres pièces ne vienne pas ensoleiller la sienne au petit matin (bien entendu, la chambre doit être bien ventilée, surtout en période de canicule) ; »C oucher votre enfant un peu plus tôt. Un bon 30 minutes est parfois nécessaire (rappelons-nous que l’éveil trop matinal est aussi la conséquence d’une trop grande fatigue) ; » Si possible, permettre un lever plus tardif la fin de semaine ; » Laisser l’enfant dormir jusqu’à 7 h ne nuit pas aux autres rythmes de la journée. Lorsque l’éveil matinal est présent l’année durant, il faut parfois revoir tout l’horaire de l’enfant en s’assurant particulièrement que les siestes sont respectées en durée et en qualité, car moins un enfant dort le jour… moins il dort la nuit. Bon été !
Auteure de 4 livres sur le sommeil aux Éditions de Mortagne : Comment aider mon enfant à mieux dormir Le sommeil du nourrisson La sieste chez l’enfant Mieux dormir… j’en rêve!
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6 règles d’or pour un été en santé
Juin arrive… Youppi, l’école est finie ! Pour les petits, c’est signe de loisirs, pour les parents, un peu de répit peut-être dans le rythme effréné de la routine quotidienne. Mais attention, cela ne signifie pas de laisser tomber toutes les règles.
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« Un enfant ne devrait pas transporter un sac à dos de plus de 10 % de son poids. »
Sac à dos Bien que l’école soit terminée, plusieurs enfants se rendent quotidiennement au parc ou au camp avec leur petit bagage du jour. Quelques rappels concernant le sac à dos : - Un enfant ne devrait pas transporter un sac à dos de plus de 10 % de son poids. - Ne pas porter le sac à dos sur une seule épaule ou en bandoulière. Le poids du sac ne sera pas bien réparti sur le corps et l’enfant risque d’avoir mal au cou ou à l’épaule. - Ne pas faire ballotter le sac à dos sur le côté – ceci peut exercer une pression sur la colonne, créer de la tension sur les articulations et les muscles du milieu et du bas du dos. - Porter les deux bretelles sur les épaules et les ajuster jusqu’à ce que le sac soit confortable. Pour vérifier s’il est bien ajusté, il faut être en mesure de glisser la main entre le sac et le dos de l’enfant. - Utiliser la ceinture de taille du sac, cela réduit la tension sur le dos et transfère une partie du poids sur les hanches. - Ne pas porter le sac à dos trop bas, cela occasionne une tendance à se pencher vers l’avant et met trop de poids sur le haut du dos. Le sac ne doit pas être appuyé sur les fesses.
SANTÉ Conseils
Le passage de l’école au camp de jour se fait généralement dans un esprit plus léger que la rentrée scolaire. Et c’est normal ! Les enfants voient les vacances arriver, les devoirs sont terminés jusqu’en septembre, ils pourront jouer toute la journée, se reposer et passer plus de temps avec leurs parents. Plus de liberté, certes ! Mais tout de même quelques règles de base à respecter, pour un été agréable et en santé.
collations
Posture assis en tailleur
L’été est une période propice aux pique-niques. Et qui dit pique-nique, dit manger par terre. Il est important d’adopter une bonne position pour bien manger. La meilleure position est d’être assis en tailleur ou en indien, selon ce qui nous convient. Évidemment, il faut éviter de manger couché pour éliminer les risques d’étouffement et faciliter la digestion. Il faut aussi prendre le temps de s’asseoir et de bien manger assis. Chacun a besoin d’un moment de repos bien mérité, surtout les enfants, parfois plus agités.
« Chacun a besoin d’un moment de repos bien mérité, surtout les enfants, parfois plus agités. »
« Le jeu, le soleil et la chaleur font perdre beaucoup d’eau au corps d’un enfant. »
Vers la fin de l’année scolaire et avec l’arrivée de l’été, les parents laissent parfois tomber les bonnes habitudes en ce qui a trait aux collations. Les camps de jour ont aussi tendance à être moins exigeants sur le contenu des boîtes à lunch. Comme tout au long de l’année scolaire, gâtez vos enfants à l’occasion, mais continuez de leur offrir des collations santé : crudités, fruits frais, produits laitiers, etc.
Jeu libre Le jeu libre, ou spontané, est un processus initié librement par l’enfant. Il peut être réalisé seul ou en groupe, avec ou sans matériel. Bien qu’il soit surveillé (par un parent ou un intervenant), l’enfant jouera à sa façon, le temps qu’il voudra. Il pourra être actif de différentes façons et s’inventer un jeu s’il le désire. C’est une excellente façon de stimuler sa créativité.
Attention au soleil On ne le dira jamais assez ! Crémez vos enfants le matin avant de les envoyer au camp et dans le doute (un temps partiellement nuageux), ne courez pas le risque, crémez-les encore ! Selon la Société canadienne de pédiatrie, de graves coups de soleil et une trop grande période passée au soleil sans protection sont reliés à un risque plus élevé de cancer de la peau à long terme.
BOIRE, BOIRE, BOIRE Enfin, il faut évidemment faire attention à la déshydratation. Le jeu, le soleil et la chaleur font perdre beaucoup d’eau au corps d’un enfant. Il est important de lui fournir une bouteille d’eau pleine tous les jours et de lui rappeler d’en boire quand il en sent le besoin.
Sur ce, bonnes vacances ! 1316 av. Maguire Québec, QC G1T 1Z3 581 742-4626 www.joellemalenfant.com
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DÉVELOPPEMENT
Chiropratique
La posture du nouveau-né À ne pas négliger ! Un petit être est venu au monde. Tout de suite, papa et maman auront le réflexe de compter ses orteils, ses doigts et de regarder ses grands yeux pour découvrir combien il est magnifique et parfait ! Mais pourquoi ne pas poursuivre nos observations et s’attarder sur la posture de notre nouveau-né ? Celle-ci aura pourtant une influence énorme sur son développement global. Par Pascale-Julie Robinson
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DÉVELOPPEMENT Chiropratique
La posture du nouveau-né est grandement influencée par la période fœtale. La position intra-utérine de l’enfant aura ainsi un impact sur sa posture après la naissance. La force du travail, la durée des contractions et, parfois, l’utilisation d’instruments pour aider la venue au monde de certains bébés peuvent aussi avoir une influence sur celle-ci. Le bébé en siège aura une posture particulière au niveau du bassin et des membres inférieurs, le bébé qui se présentait par la face aura souvent la tête en extension (bébé regarde au plafond) et les jumeaux, qui se sont compressés l’un contre l’autre, peuvent aussi présenter des atteintes posturales. Ces cas de figure sont quelques exemples flagrants. Souvent toutefois, la posture se modifie de façon insidieuse et il est alors difficile pour les parents de se rendre compte d’un éventuel problème. Les semaines passent et tout à coup, on remarque un aplatissement à l’arrière de la tête du bébé, une longueur de jambe différente ou une épaule qui semble moins mobile que l’autre. Si la période périnatale influence grandement la posture par toutes les forces de compression possibles vécues par le nouveau-né, les postures qu’il utilise dans les premières semaines et les premiers mois de sa vie auront aussi une très grande répercussion sur son développement.
Se protéger par réflexe Si le nouveau-né a de la difficulté à faire un mouvement, s’il a de la douleur ou ressent un inconfort dans certaines positions, ce dernier évitera tout simplement ces positions. À titre d’exemple, suite à une fracture de la clavicule, le nouveau-né adoptera une attitude antalgique, une attitude de protection du membre supérieur atteint. À long terme, cette réaction peut entrainer une utilisation asymétrique des membres supérieurs et ainsi nuire au rampé et à la marche à 4 pattes. Les nouveau-nés et les jeunes enfants ont une bonne conscience corporelle et il est fréquent de voir des mouvements d’évitement ou des postures compensatoires apparaître rapidement. Le positionnement et les habitudes des parents à la maison auront aussi une grande répercussion sur la posture. Comme parent, nous avons tous une main dominante, une meilleure dextérité selon la position que nous adoptons avec l’enfant. Cette dominance se répercuta dans les soins apportés à l’enfant et ainsi influencera sa posture. Chaque geste du quotidien peut avoir un impact très grand, positif ou négatif, sur ce petit être en formation chez qui le squelette n’est pas encore ossifié, donc facilement déformable. À titre d’exemple, entre 0 et 6 mois, le crâne du bébé est très souple et malléable, comme les fontanelles ne sont pas encore fermées, le crâne subit l’effet de la gravité et si la tête se trouve souvent dans la même position, il y a risque de déformation. Il faut donc être très vigilant dès les premiers jours de vie pour adopter de bonnes habitudes à la maison. Par contre, il est possible de prévenir les déformations et les troubles posturaux et même de corriger un problème déjà présent. Comme parent, il est important de vérifier la posture, de faire un bon positionnement, de bien stimuler l’enfant et d’éviter certains gestes nuisibles.
Quelques conseils précieux qui pourront faire la différence 1. Vérification Observez la tête de votre bébé à partir du dessus. Est-elle ronde et symétrique ; Vérifiez son visage . Est ce que les yeux, le nez et le menton semblent être en symétrie ; Vérifiez sa posture et assurez-vous que la tête, le corps, les épaules et les jambes de votre bébé sont dans l’axe, et ce, dans toutes les positions : sur le dos, sur le ventre et assis ; Vérifiez la position de la tête et du corps de votre bébé durant son sommeil, ce dernier ne devrait pas se placer toujours dans la même position ; Dans le banc d’auto ou la chaise à bascule, vérifiez si votre bébé regarde toujours du même côté ou s’il incline sa tête de façon dominante d’un côté ; Si votre bébé semble avoir une posture dominante, vérifiez s’il est capable d’aller aussi à l’inverse de cette position préférentielle.
2. Positionnement en période d’éveil Durant la nuit, il est important de laisser bébé dormir sur le dos, comme recommandé par l’Association Canadienne de Pédiatrie. Par contre, dès que votre bébé est éveillé, il est très important qu’il puisse expérimenter différentes positions, et ce, dès l’âge de 4 semaines (sous supervision constante) ; En position couché sur le dos, assurez-vous de bien placer la tête, le corps et les jambes dans l’axe. Chez les nouveaunés, un petit coussin sous la tête et sous les jambes peut l’aider à adopter une position de flexion physiologique et ainsi ramener les 4 membres dans une position de confort. Mais attention, les coussins d’appui ne doivent être utilisés que pour de courtes périodes d’éveil et de jeux. Ils doivent être retirés par la suite pour permettre le mouvement ; Lors des périodes d’éveil, placez votre bébé en position ventrale 15 à 20 fois par jour (lors du changement de couche, par exemple) pour une minute. Augmentez la durée de la stimulation en ventral selon la tolérance de votre bébé et assurez-vous que sa tête alterne en rotation droite et gauche ; Toujours sous supervision, placez votre bébé couché sur le côté et alternez côté droit et côté gauche. Cette position exerce un appui différent sur le crâne de votre bébé et l’aide à expérimenter la dissociation des chaînes musculaires avant/arrière ; Prenez votre bébé dos à vous plutôt que de face, en position dite « du petit Budha » ? tête et corps dans l’axe, membres inférieurs fléchis ; Boires : placez toujours une surface moelleuse entre la tête du nourrisson et votre bras. Pour l’usage du biberon, penser à alterner les positions. Attention, la position du biberon, si elle n’est pas alternée droite/gauche à chaque boire pourrait entrainer rapidement une déformation crânienne ; Transport dans les bras : variez les positions de votre bébé (dos contre soi, sac ventral, incliné sur le côté…), favorisez les positions qui vont à l’opposé de ses préférences.
« Souvent, la posture se modifie de façon insidieuse et il est alors difficile pour les parents de se rendre compte d’un éventuel problème. » 50 · Été 2017
3. Stimulation Stimulez la rotation droite et la rotation gauche de la tête dès les premiers jours de vie, la rotation devrait être symétrique et facile à exécuter pour votre bébé et dans toutes les positions : sur le dos, sur le ventre et éventuellement assis ; Encouragez la rotation de la tête du côté où le mouvement est le plus limité, et ce dans toutes les positions ; Stimulez l’utilisation de ses bras et de ses jambes de façon symétrique ; Stimulez l’utilisation des 2 bras vers l’avant et le haut, incitez votre bébé à aller chercher des objets loin devant lui et avec les 2 mains ; Variez les positions de jeu ; Dans toutes les positions, vérifiez l’apparition de signes de fatigue. À titre d’exemple, en position assise, si la tête commence à incliner d’un côté, il est temps de changer de position.
4. Évitez Évitez, et ce en tout temps, l’appui sur la région de la tête qui est aplatie, si tel est le cas ; Évitez de faire le rôt avec la tête toujours dans la même position ; Évitez de donner le biberon ou de prendre votre enfant toujours dans la même position, attention de ne pas utiliser uniquement votre côté dominant ; Évitez de le laisser développer des positions asymétriques de la tête, du corps et des extrémités ; Évitez tous les accessoires (Bumbo, soucoupe d’éveil, jolly jumper) qui stimulent trop tôt la verticalité. En plaçant les bébés trop tôt dans la verticalité avec un squelette qui n’est pas encore prêt à lutter contre la gravité, les risques de troubles posturaux peuvent augmenter.
Pascale-Julie Robinson D.O., Ostéopathe clinicienne en pédiatrie Inspiration Clinique d’ostéopathie, Laval Enseignante en ostéopathie pédiatrique au Collège d’études Ostéopathiques de Montréal, d’Allemagne et de Bordeaux Enseignante clinicienne en ostéopathie pédiatrique au sein de la Fondation Canadienne pour la recherche et l’enseignement en Ostéopathie (FCREO) Pour information : www.inspirationpilates.ca
« Chaque geste du quotidien peut avoir un impact très grand, positif ou négatif, sur ce petit être en formation chez qui le squelette n’est pas encore ossifié, donc facilement déformable. » Ces quelques conseils pourront vous aider à favoriser une bonne mobilité globale et ainsi éviter l’apparition ou l’aggravation des troubles posturaux. Si toutefois la rotation de la tête demeure difficile, si votre bébé a toujours la tête en inclinaison, s’il semble utiliser plus une main que l’autre ou si certaines positions sont difficiles à adopter avec votre bébé, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Ce dernier pourra vous orienter vers une piste de solution possible.
L’ostéopathie en guise de solution Parmi ces choix, l’ostéopathie est, dans la plupart des cas, très efficace pour améliorer la posture chez le nouveau-né et le nourrisson. Par des manœuvres douces, efficaces et précises, l’ostéopathe pourra permettre une meilleure mobilité et ainsi une meilleure posture. Maman et papa, soyez rassurés, les troubles de la posture se corrigent bien si l’intervention est précoce. Et par la suite, quand tout va bien, il est possible de faire une visite chez l’ostéopathe, une fois par an, pour s’assurer que l’enfant grandit en santé et avec une belle posture, et ce, dans toutes les étapes importantes de son développement (4 mois, 6 mois, 12 mois et 2 ans).
Références : Encyclopédie Larousse médicale : http://www.larousse.fr/encyclopedie/rechercher?q=r%C3%A9gurgitation&t Santé Canada : www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/infant-nourisson/recom/index-fra.php Société Canadienne de Pédiatrie : www.scp.ca DE NOTARIIS, Maria et al., Regarde-moi, Le développement neuromoteur de 0 à 15 mois, Éd. CHU Ste-Justine, 2008 FORESTIER, Michèle, De la naissance aux premiers pas, Édition Érès, 2011
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NUTRITION Conseils
Quand un enfant peut-iL
manger seul ? Pour bien des parents, l’introduction des aliments complémentaires vient avec son lot d’interrogations. Au cours du processus, une question revient inévitablement : quand mon bébé sera-t-il en mesure de manger par lui-même ? Quelques réponses et des suggestions parfois étonnantes. Par Sophie Morel
Lorsqu’il est question d’introduction des solides chez les bébés, il est intéressant de se pencher sur les stades de développement de la motricité fine et des capacités orales. Cela permet d’identifier les textures et les formes d’aliments appropriées en fonction de l’évolution de ces capacités. D’ailleurs, les dernières recommandations de Santé Canada pour les nourrissons nés à terme et en santé en tiennent compte. Décortiquons ensemble les principales étapes de ce processus.
De la naissance à environ 6 mois Dans les premiers mois de vie, le bébé peut téter, sucer et avaler pour se nourrir. Vers 3 ou 4 mois, il arrive à saisir les objets dans ses mains et avec le temps, il peut même les porter plus ou moins précisément à sa bouche. Dans ces conditions, il est donc évident que le seul moyen de lui offrir des aliments serait qu’un adulte lui donne des purées à l’aide d’une cuillère. Cependant, il est maintenant recommandé d’attendre que bébé ait environ 6 mois avant de lui offrir des aliments, peu importe sous quelle forme ! Le lait maternel (ou les préparations commerciales pour nourrissons) suffit à combler tous les besoins nutritionnels jusqu’au jour où bébé démontre des signes qu’il est prêt à commencer à manger.
Vers 6 à 7 mois Généralement, un bébé né à terme et en santé montrera de l’intérêt pour la nourriture vers 6 mois et il aura les capacités physiques, orales et digestives pour prendre ses premières bouchées. Il est donc recommandé de proposer des aliments solides avec une variété de textures douces ainsi que des aliments à manger avec les doigts dès le début. Au niveau moteur, les bébés de cet âge arrivent généralement à agripper les objets, à les retenir dans leur poing fermé et à les porter à la bouche. Une fois rendus là, ils peuvent les mordre en faisant des mouvements de haut en bas avec la mâchoire. Concrètement, les aliments suivants peuvent être proposés à votre apprenti ? : purées plus ou moins lisses de fruits, de légumes, de viande ou de substituts; céréales pour bébé et aliments mous en bâtonnet (morceaux de fruits mûrs, de légumes cuits, de rôties…). Par contre, inutile de mettre ces aliments dans un bol ou une assiette, ils risquent de voler à travers la pièce !
« En laissant votre coco manger par lui-même de plus en plus souvent, vous lui donnez la chance de développer au maximum ses capacités oro-motrices et son autonomie. »
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NUTRITION Conseils
« laissez-le se salir! Il a besoin de toucher et d’explorer pour apprivoiser les aliments et établir une saine relation avec la nourriture. Amusez-vous à le regarder découvrir ce nouvel univers de sensations! » Vers 7 à 9 mois La progression peut être plus ou moins rapide selon les enfants et il n’y a généralement pas de raison de s’inquiéter. Graduellement, les bébés arrivent à ouvrir leurs poings pour accéder aux objets à l’intérieur et à saisir de plus petits morceaux avec la « pince à trois doigts ». Au niveau oral, ils peuvent déplacer les aliments d’avant en arrière et les mâchouiller. Il est donc temps de progresser au niveau des textures et de la grosseur des aliments offerts. Idéalement, les textures grumeleuses devraient être introduites avant 9 mois, pour assurer leur acceptabilité. Vous pouvez donc déjà délaisser votre robot culinaire, une fourchette suffira à obtenir la texture recherchée ! Assurez-vous d’avoir à chaque repas des aliments en purée grossière (viande mijotée, carotte écrasée, riz ou quinoa en sauce, banane écrasée…) et des morceaux d’aliments mous (patate douce, courgette cuite, avocat, melon, pilon de poulet, muffins maison avec céréales pour bébé…). C’est aussi le temps de proposer de l’eau à votre bébé dans une tasse ouverte, c’est-à-dire sans couvercle. Aidez-le en tenant le verre avec lui et laissez-le vous impressionner !
Entre 11 et 15 mois À ce stade, une routine de repas est généralement bien établie et, selon les recommandations, les enfants devraient manger comme le reste de la famille vers 12 mois. Si on leur a laissé l’occasion de manger par eux-mêmes, ils sont assez habiles avec leurs doigts et commencent à manipuler les ustensiles. Ils arrivent à mastiquer et croquer les aliments ainsi qu’à les essuyer sur leurs lèvres. C’est donc sans trop de difficultés qu’ils peuvent consommer les mets familiaux. Il est possible de continuer à les couper finement et à les offrir à la cuillère selon leur dextérité ou alors de les laisser s’alimenter par eux-mêmes. Si désiré, le lait entier peut être offert à la tasse en remplacement du lait maternel (ou de la préparation pour nourrissons). Donc pas nécessairement besoin de passer par le biberon !
Entre 9 et 11 mois
Entre 16 et 24 mois
C’est une période de développement rapide qui concorde avec une augmentation significative de l’appétit. En laissant votre coco manger par lui-même de plus en plus souvent, vous lui donnez la chance de développer au maximum ses capacités oro-motrices et son autonomie. À ce stade, les enfants arrivent généralement à faire la « pince à deux doigts » et donc à saisir de tout petits morceaux. Ils peuvent bouger la langue de droite à gauche, peuvent croquer certains aliments et arrivent à les mastiquer davantage. De plus en plus, l’enfant devrait consommer la même chose que le reste de la famille et prendre place à table avec les autres. Normalement, tous les groupes alimentaires et toutes les formes d’aliments devraient avoir été intégrés à ce stade. Des morceaux plus petits ou plus croquants peuvent être offerts pour manger avec les doigts (petits pois, pâtes coupées, pomme râpée, bleuets, céréales à déjeuner, œufs brouillés, morceaux de viande tendre…). Plutôt que de les mettre directement sur la table ou le plateau, vous pouvez commencer à les servir dans des bols ou des assiettes. Déposer aussi des cuillères et des fourchettes à portée de main, votre enfant se montrera peut-être intéressé à faire ses premiers essais. Laissez-le explorer le gruau, le yogourt, la sauce à spaghetti, le chili, la compote de pommes... et aidez-le au besoin.
Au cours de ce dernier stade de l’introduction des aliments complémentaires, votre enfant devrait maîtriser l’ensemble des capacités oro-motrices nécessaires pour s’alimenter seul. Il mange la même chose que les autres membres de la famille, seules les portions et la grosseur des morceaux doivent être adaptées. Normalement, il mastique bien, mange de tout et boit seul dans un verre. Au début, il utilise encore souvent ses doigts, mais il opte graduellement pour les ustensiles, qu’il manie de plus en plus habilement. Il ne restera en fait qu’à introduire les aliments qui présentent un risque d’étouffement (arachides, raisins entiers, maïs, bonbons durs…) qui pourront être offerts sous supervision quand les molaires seront sorties.
Sophie Morel, Dt.P. Nutrionniste et maman de deux jeunes enfants Consultations à domicile et atelier sur l’alimentation autonome du bébé www.sophiemorel.com info@sophiemorel.com
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Les clés du succès Pour une introduction des solides réussie, il importe de respecter le rythme de votre bébé et de vous adapter à son développement oro-moteur. Il faut aussi vous faire confiance, vous êtes les mieux placés pour savoir ce qui lui convient. Et surtout, laissez-le se salir ! Il a besoin de toucher et d’explorer pour apprivoiser les aliments et établir une saine relation avec la nourriture. Amusez-vous à le regarder découvrir ce nouvel univers de sensations !
Pour plus d’informations : Santé Canada (La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l’enfant âgé de 6 à 24 mois) Naître et grandir Nos petits mangeurs Dispensaire diététique de Montréal
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NUTRITION
Recettes
POUR LES PETITS GASTRONOMES Il ne suffit parfois qu’un peu d’imagination pour créer des repas variés pour nos toutpetits qui découvrent le bonheur de manger. Des légumes aux desserts, en passant par les viandes et les poissons, quelques idées simples pour éveiller le goût de vos bouts de chou.
carotte PETIT FLAN À LA
Dès 6 à 9 mois Pour 1 petit pot Préparation : 10 min. Cuisson : 10 min. Difficulté : ● ● ● ● Coût : $
C’est bon pour lui Même modérée, la consommation d’oignon permet de profiter d’apports nutritionnels intéressants : vitamine C, potassium et autres nombreux oligoéléments. De quoi vous inciter à introduire ce légumecondiment dans les préparations destinées aux tout-petits.
Vous aurez besoin de… -
1 1 1 1 1 1
économe couteau autocuiseur mixeur plat allant au four petit pot
Ingrédients -
1 carotte ¼ d’oignon 1 feuille de laurier 1 branche de thym 1 jaune d’œuf frais 1 noisette de beurre
Préparation 1. Pelez et lavez la carotte. Coupez-la en fines rondelles. Émincez finement l’oignon. Préchauffez le four à 350o F. 2. Versez 2 t. d’eau dans le fond d’un autocuiseur. Ajoutez la feuille de laurier et la branche de thym. Mettez les rondelles de carotte et les émincés d’oignon dans le panier de cuisson de l’autocuiseur. Placez-le sur la partie haute. 3. Faites cuire 5 minutes dès que la soupape chuchote. Laissez tiédir les légumes avant de les mettre dans le bol du mixeur. Ajoutez le jaune d’œuf. Mixez jusqu’à obtenir une purée lisse et homogène. Incorporez la noisette de beurre. 4. Versez cette préparation dans le petit pot. Placez-le au bain-marie dans un plat allant au four. Laissez cuire 5 minutes. Vérifiez bien la température avant de donner à la petite cuillère.
Variante Vous pouvez bien sûr remplacer la carotte par d’autres légumes (petits bouquets de brocoli ou de chou-fleur, etc.)
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NUTRITION Recettes C’est bon pour lui Le petit pois est riche en amidon, protéines et fibres (qui facilitent le transit intestinal), c’est aussi un légume très rassasiant, qui se situe entre la pomme de terre et le légume vert.
Parmentier DE JAMBON, PETITS POIS & COURGETTE
Dès 6 à 9 mois Pour 1 petit pot Préparation : 10 min.
Cuisson : 20 min. Difficulté : ● ● ● ● Coût : $
Vous aurez besoin de…
Ingrédients
-1 couteau - 1 autocuiseur (ou bain-marie) - 1 casserole ou 1 récipient allant au micro-ondes - 1 mixeur - 1 passoire - 1 petit pot
-1 0 à 20 g de jambon blanc cuit et dégraissé - 1 courgette moyenne - 2 cuil. à soupe de petits pois frais - ¼ de tasse de lait
Préparation 1. C oupez les 2 extrémités de la courgette. Pelez-la. Ouvrez-la en deux dans le sens de la longueur. Avec une petite cuillère, enlevez les graines. Coupez la chair en petits dés. Faites-les cuire 10 minutes à la vapeur, dans un autocuiseur ou au bain-marie. 2. P endant ce temps, plongez les petits pois dans un grand volume d’eau bouillante. Laissez cuire 7 à 10 minutes. Égouttez-les. 3. F aites réchauffer le lait dans une casserole ou au four à micro-ondes. 4. Mettez dans le bol du mixeur la chair de courgette, les petits pois, le jambon émincé et le lait. Mixez le tout jusqu’à obtenir une purée homogène. 5. V ersez cette préparation dans le petit pot. Vérifiez bien la température avant de donner à la petite cuillère.
Variantes - Vous pouvez aussi réaliser cette recette avec des petits pois surgelés ou en conserve, préalablement rincés. - Vous pouvez également hacher la viande séparément et présenter le pot sous forme de couches (comme sur l’image).
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COMPOTE MARBRÉE AUX
fruits Dès 5 mois Pour 1 petit pot Préparation : 15 min. Vous aurez besoin de… - 1 passoire - 1 casserole et 1 couvercle - 1 couteau - 1 mixeur - 1 petit pot
Cuisson : 15 min. Difficulté : ● ● ● ● Coût : $
Ingrédients - 1 poire bien mûre - 5 mûres - 1 cuil. à soupe d’eau minérale - ½ cuil. à thé de sucre vanillé - 1 pot de fromage style petit-suisse (Danone) - 1 cuil. à thé de confiture de fraises naturelle ou biologique - 1 biscuit pour tout-petits (sans huile de palme ni acide gras hydrogéné ou trans)
Préparation 1. Mettez les mûres dans une passoire. Passez-les sous l’eau froide. Égouttez. Épluchez la poire. Coupez-la en deux. Retirez la queue et les pépins, puis détaillez-la en petits morceaux. 2. Placez les cubes de poire dans un casserole, ajoutez l’eau minérale. Couvrez, laissez cuire 15 minutes environ à feu moyen. 3. Mixez les poires avec les mûres, ajoutez le sucre vanillé et le biscuit. Mixez à nouveau et laissez refroidir. 4. Incorporez à la compote le fromage et la confiture sans mélanger totalement afin d’obtenir un marbré. 5. Versez dans le petit pot. Vérifiez bien la température puis donner cette préparation à la petite cuillère.
Variante Vous pouvez remplacer les mûres par des framboises, des bleuets ou des groseilles frais ou en gelée.
C’est bon pour lui L’intérêt de ces fruits rouges est loin d’être négligeable. Il repose sur un faible apport énergétique lié à une teneur en sucre modérée, un apport en fibres alimentaires (régulatrices du transit intestinal) et en vitamine C.
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NUTRITION
Recettes
Mini-pizzas À LA POÊLE
Dès 12 mois Pour 2 à 3 portions Préparation : 10 min.
Cuisson : 10 min. Difficulté : ● ● ● ● Coût : $
Vous aurez besoin de…
Ingrédients
- 1 petit verre - 1 rouleau à pâtisserie - papier absorbant (essuie-tout) - 1 saladier - 1 petite assiette - 1 poêle et 1 couvercle - papier cuisson (parchemin)
- 120 g de pâte à pizza - 1 tomate - 1 bonne cuil. à soupe de thon (en boîte) - 1 cuil. à soupe de mozzarella râpé - huile d’olive - 1 pincée d’origan
Préparation 1. Étalez la pâte sur du papier cuisson et découpez six cercles en appuyant un petit verre renversé. 2. Lavez la tomate, coupez-la en quartiers et retirez les pépins. Découpez-la en petits cubes, placez-les dans une petite assiette et effectuez une pré-cuisson d’1 minute au four à micro-ondes. Versez la tomate dans un saladier, ajoutez le thon, l’origan et mélangez. 3. Versez un peu d’huile d’olive dans une poêle à revêtement antiadhésif et enlevez le surplus avec un papier absorbant. Déposez les six petits cercles de pâtes, couvrez et laissez cuire 2 minutes. Retournez-les, puis laissez dorer 3 minutes. 4. Retirez du feu, répartissez le mélange à la tomate sur les pizzas et saupoudrez de fromage. Remettez à chauffer pendant 1 minute toujours à couvert, puis coupez le feu et laissez reposer avec le couvercle pendant 2 à 3 minutes.
Variantes Remplacez le thon par du crabe, des crevettes ou du jambon blanc.
C’est bon pour lui Accompagnez cette entrée d’une salade de crudités avec 2 à 3 cuillérées à café de viande ou de poisson pour compléter l’apport en protéines. 60 · Été 2017
Nouvelle
CHRONIQUE Qui est Nathalie ? Maman de la petite Béatrice, professionnelle, conjointe, photographe dans l’âme et auteure accomplie, Nathalie Lauzon se joint à l’équipe de Moi Parent. Ayant à cœur le vrai, l’authentique et aussi la symbolique, elle dira les choses comme elles sont, elle fera réfléchir et peut-être même rire ! Toute petite, elle disait déjà vouloir vivre des « expériences » pour pouvoir un jour les raconter à ses enfants. C’est réussi ! Ce sont donc ses multiples expériences de vie qu’elle partagera ici avec vous, son quotidien de mère, bien sûr, mais aussi de femme parce que nous l’oublions trop souvent… derrière toute mère, se cache avant tout une femme.
62 · Été 2017
LES EXPÉRIENCES de
Nathalie
TROUVER SON
«outil du bonheur»
Je ne suis ni une experte ni une scientifique, mais j’aime vivre des expériences pour pouvoir mieux comprendre la vie. Ces dernières années m’ont amenée à explorer diverses avenues, dont la photographie… une véritable révélation ! J’ai en quelque sorte découvert mon « outil du bonheur », celui qui a changé ma façon de voir le monde. Par Nathalie Lauzon
En décembre 2010, alors présidente du Club de photographie Polarisé de l’Outaouais au Québec, je lance le défi de prendre une photo par jour pendant 365 jours aux membres photographes intéressés(es). Comme j’aime aussi écrire, j’allais aussi joindre un texte à mes 365 images. Les premières journées de l’année, et même les premiers mois, furent vraiment difficiles. Je traînais mon appareil photo partout dans mon sac à main (bien qu’un peu lourd !) et je cherchais des scènes à photographier. Les citrons en solde au marché, les promenades de fin de journée avec mon chien, les fleurs reçues en cadeaux, les événements un peu marquants de la journée, etc. J’avais 24 heures pour prendre la photo et composer mon texte. Certains jours étaient simples et évidents, d’autres étaient angoissants et
paniquants. « Qu’est-ce que je vais montrer aujourd’hui ? » Puis bien sûr, j’étais dans la performance, je tentais de me prouver à moi-même (et aux autres membres de la communauté photographique) que j’étais une photographe avec du talent et que techniquement, je savais ce que je faisais. J’affichais photo et texte sur mon blogue à la fin de chaque journée, et je m’ouvrais aux critiques et commentaires de la communauté intéressée. Ce fut une année de recherche quotidienne, intéressante, et très exigeante. À la fin de l’année 2011, je réalisai que j’aimais l’exercice et que malgré la tourmente interne qu’il me créait tous les jours de l’année, je ne pouvais pas m’arrêter. J’ai donc continué le défi en 2012, puis en 2013 aussi, oui, de la folie ! J’en ai même fait un livre.1
« Voir autrement était devenu mon défi du jour et surtout, ma deuxième nature. Sans chercher, je laissais venir la vie à moi et je laissais tomber les attentes. »
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LES EXPÉRIENCES de
Nathalie
« Mes yeux, mon cœur, mes cinq sens sont mes outils de conscience intégrés et je les traîne en permanence avec moi. » Après 1096 jours consécutifs de photos et de textes, j’ai tiré un constat bien personnel de cet exercice. La photographie du quotidien a complètement changé ma vie. Complètement. Je remarquais dorénavant les ombres partout où j’allais. Je portais une attention particulière aux réflexions dans les vitres, les encadrements, les miroirs, les fenêtres. Les couleurs étaient éclatantes. Les textures me sautaient aux yeux. Les motifs répétés devenaient une source de joie. Les dimensions s’élargissaient, mon monde s’agrandissait. Voir autrement était devenu mon défi du jour et surtout, ma deuxième nature. Sans chercher, je laissais venir la vie à moi et je laissais tomber les attentes. J’avais un lâcher-prise impressionnant et je savais que la photo du jour allait se présenter à moi éventuellement. La vie photographique consciente et éveillée est venue forger ma vie intérieure et ma nouvelle vision du monde en général, c’était génial ! J’ai appris à accueillir le quotidien comme un cadeau qui se développait devant mes yeux. J’ai même surnommé la photographie mon « outil du bonheur », elle était devenue ma pratique spirituelle dans le quotidien, une autre forme de méditation pour célébrer le présent.
Se voir autrement En 2013, la vie m’apporte d’autres défis, je déménage à la campagne et je perds tous mes repères sociaux. Du temps pour l’introspection, j’en avais ! C’est alors que je réalisai que comme photographe, je voyais la beauté partout autour de moi, mais que j’avais encore du mal à me trouver belle, moi-même, physiquement.
Ce fut 52 semaines de profondes remises en question, de douleurs, de joies et de découvertes, puis d’acceptation. Comme un tableau, j’ai observé. J’ai exploré mon corps en 360 degrés. Puis j’ai compris quelques trucs à d’autres niveaux...
Je suis réellement belle quand... j’observe mon corps sans le juger ; je cesse de vouloir me comparer et devenir une autre ; je laisse la vie me guider sans essayer de tout contrôler ; je pratique une activité qui me rend heureuse ; je suis connectée à la nature, aux animaux et aux autres ; j’accepte ce qui se présente à moi comme un cadeau de la vie ; je ne cherche pas à être joyeuse à tout prix et que j’apprivoise la gamme d’émotions que je vis comme des indicateurs de besoins remplis ou non ; je suis dans le moment présent, et que je peux gérer mes pensées pour me sortir du passé ou du futur ; je cultive la gratitude.
J’entrepris à ce moment un autre défi photographique qui s’avérait aussi thérapeutique et personnel ; celui de me regarder.
En pratiquant ce style de vie le plus souvent possible, je deviens une personne plus calme, accueillante, plus souriante et surtout, plus consciente. Par quasi magie, je me suis retrouvée à briller plus souvent et à finalement devenir au plus beau de mon être ! Les yeux illuminés, je faisais tourner les têtes, par ma présence, mon rire et mon authenticité !
À 35 ans, il était temps que je cesse d’être à la merci des commentaires des autres sur mon apparence physique et que je me solidifie. J’allais me regarder afin de me trouver belle sans le regard des autres. Ça allait être une photo par semaine cette fois, puis un texte descriptif en réflexions sur le sujet.
C’est grâce à ces réalisations, une semaine à la fois, une photo à la fois que j’ai compris l’essence de la beauté intérieure. Puis avec le temps, j’ai appris à m’aimer un peu plus, puis encore un peu. Que même si on voyait mes racines, que mes cuisses et mon tour de taille n’étaient pas parfaits, j’étais une belle
64 · Été 2017
Les deux mains dans la farine, je retombe en enfance ! J’explore et prends plusieurs photos. Celle-ci capte mon attention. La main devant la bouche, les yeux écartelés, je repense aux mots non-dits et à la colère refoulée. Exprimer sa vérité intérieure, quel défi…
Je m’arrête, je me vois dans l’armoire vitrée vide de sa chambre. En quête de la photo parfaite, découragée, assise par terre, j’aperçois pour l’espace de quelques secondes, ma réflexion dans le grain du bois. Mes joues pleurent. Ce n’est pas si facile de se regarder.
La beauté de l’intérieur venait de gagner mon extérieur, bonheur.
« J’ai appris à accueillir le quotidien comme un cadeau qui se développait devant mes yeux. » personne. Une personne attachante, sympathique, charmante, intelligente, enjouée, intéressante ! Oh yes ! Une personne de mieux en mieux dans sa peau. Quand mes yeux se sont tournés vers les beautés qui se trouvaient en moi, mes beautés extérieures sont sorties de façon exponentielle ! Boum ! Cette expérience devait servir à d’autres. C’est ainsi que j’ai donc publié un deuxième livre.2
Et puis après ? Après ces quatre défis photo en trois ans, j’étais une personne changée. J’appréciais mon extérieur et mon intérieur. J’éprouvais de la gratitude plus facilement qu’avant. J’avais appris à lâcher prise et à accueillir ce qui se présentait devant moi sans attente. Je contemplais le quotidien et méditais. Je connectais plus facilement avec mon environnement et je laissais la vie m’envoyer des messages simples pour m’aider à avancer sur mon parcours. Une zénitude s’installait. Cet état prenait de plus en plus de place dans ma vie. Je changeais de vibration tranquillement, les gens étaient différents et positifs autour de moi, et je ne voyais plus les relations de couple de la même façon.
Mes pieds qui m’avaient tellement complexée lorsque j’étais adolescente, ils me portent où je veux aller, je fais la paix avec eux.
À l’automne 2014, j’ai regardé mon meilleur ami pour la première fois avec les yeux du cœur. Un homme que je n’avais jamais trouvé particulièrement beau physiquement auparavant. J’ai compris à cet instant, que c’était lui que j’aimais. Cet ami qui était à mes côtés depuis 15 ans déjà ! Mon appréciation globale de moi-même venait de s’étendre sur ma vision de l’autre. Nous sommes devenus un couple et j’ai donné naissance à notre premier enfant en janvier 2016. Béatrice est le fruit de notre amour, et surtout, le fruit de mes nouveaux yeux qui ont pu voir l’essentiel en moi-même et en son papa.
Nathalie Lauzon Photographe et auteure www.nathalielauzon.ca info@nathalielauzon.ca
N’est-ce pas le plus beau des cadeaux qu’un parent puisse faire à son enfant, de reconnaître sa propre beauté et sa valeur avant tout ? Certes, c’est un travail de tous les jours que de continuer à me trouver belle, mais je le fais pour ma fille. À mon avis, si elle voit sa mère épanouie, elle suivra le chemin. C’est d’abord à nous, les parents, de conscientiser notre beauté et notre valeur. Comme adultes, continuer de travailler son estime de soi et favoriser une relation saine face à son image, c’est la clé pour nos enfants. Si la relation à notre propre corps est positive, nous serons moins tentés de juger les autres et réduirons les commentaires négligents envers eux. C’est vers nous que nos petites filles et nos petits garçons se tournent pour développer leurs valeurs et leurs opinions. Oui, c’est une majestueuse responsabilité, cela demande du courage et de la conscience, mais ce sont de magnifiques valeurs à léguer, non ?
Trouver son outil du bonheur À présent, je n’ai plus absolument besoin d’un appareil photo pour regarder la vie autrement et pour contempler. Cet appareil est un outil, un médium pour m’apprendre à m’arrêter, à voir, à connecter, à me réaliser. Mes yeux, mon cœur, mes cinq sens sont mes outils de conscience intégrés et je les traîne en permanence avec moi. L’aventure photo m’a amené où j’en suis aujourd’hui, c’est tout de même fascinant quand on y pense ! Ça vous parle ? Trouvez votre « outil du bonheur » du moment, le dessin, le yoga, le sport, la cuisine, le jardinage, etc. Engagez-vous totalement et laissez-vous transporter par sa force et sa douceur. Il vous réservera de bien belles surprises en plus d’inspirer les petits et les grands autour de vous !
Références 1. Un jour à la fois en images, pensées et beautés du quotidien, 2013, Béliveau Éditeur 2. Je suis belle, et vous ? Le défi de s’aimer une semaine à la fois, 2014, Béliveau
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