Blue Line #14

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BLUELINE

DOSSIER

L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES

Belge, étudiant et entrepreneur... Non, peut-être ?!

Salut à toi jeune entrepreneur

Pourquoi se faire incuber ?

Un jour dans Wall Street

Jordan Belfort est devenu Le Loup

Le succès selon Bill Gates

Business Africa 2022

Le salon des entrepreneurs africains

D’autres fenêtres

EUROPE MONNET

Jean Monnet

Une méthode, une vision, un horizon...

DÉRISION

Java rien compris : Le mode d’emploi, svp !

NOS ÉVÈNEMENTS

SOMMAIRE
2023
N°14 MARS
22 24
30 32
I.F.L.R.Y. BUCAREST Témoignages de la délégation des relations internationales de la FEL Congrès du LYMEC Autumn 2022 4 30 7 32 8 11 14 18
28 4 18 7
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34 BIBLIOGRAPHIE

Chères lectrices, chers lecteurs,

En tant que libéraux, nous sommes nombreux à nous être imaginés à la tête de notre propre entreprise ou en train de créer notre propre produit. En outre, nous nous sommes souvent demandé si en tant qu’étudiants nous pourrions y arriver et si cela n’aurait pas trop d’impact sur nos études. L’esprit d’entreprendre étant l’une des composantes de l’idéologie libérale, nous avons décidé que cette 14e édition du Blue Line magazine s’attarderait sur le secteur de l’entrepreneuriat.

Dans le Dossier Central, vous trouverez 3 articles qui se penchent sur le statut d’étudiant-entrepreneur. Le premier propose un état des lieux de ce statut, comment il est perçu, comment il a évolué et pourquoi le valoriser. Le second vulgarise et retrace en détails les procédures administratives relatives au statut d’étudiantentrepreneur. Enfin, le troisième article est le témoignage d’une étudiante nous faisant part des biens-faits de l’entrepreneuriat à l’aune de sa propre expérience.

Toujours dans le Dossier Central, des étudiants vous proposent une analyse critique de figures connues de l’entrepreneuriat et vous expliquent les raisons pour lesquelles celles-ci sont des modèles à suivre ou non pour des jeunes étudiants qui aspirent à devenir indépendants. Nous avons également eu l’opportunité de nous déplacer à Paris afin d’interroger Régis Mutombo, le fondateur du Salon Business Africa. Son interview retrace brièvement son parcours, propose des conseils tirés de son expérience et décrit les opportunités que cet évènement offre aux jeunes afropéens à travers l’Europe, voire le monde. Si tu t’interroges sur le statut d’étudiant-entrepreneur et désires détenir les clés qui t’aideront à faire le premier pas dans le secteur de l’entrepreneuriat, alors, ce Blue Line s’adresse à toi !

Hors Dossier, vous découvrirez un témoignage de la délégation des relations internationales qui revient sur la Congrès du Lymec à Bucarest et un autre article qui s’attarde sur l’illustre Jean Monnet, sa vision pour l’Europe et l’influence que ce dernier a eue sur le processus de construction de l’Europe.

Enfin, comme de coutume, le Blue Line s’achève par une Dérision rédigée par les soins de notre Détachée pédagogique qui d’un ton caustique tente de décrypter la complexité de la politique belge et d’expliquer le manque d’efficacité de nos responsables politiques.

Une agréable lecture à tous.

ÉDITO Titus

Témoignages

de la délégation des relations internionales de la FEL

Congrès du LYMEC Autumn 2022 à Bucarest en Roumanie

Ce weekend, s’est déroulé le congrès du LYMEC à Bucarest en Roumanie. Une délégation de la Fédération des Étudiants Libéraux a pu se rendre sur place. Cette délégation était constituée de Ömer Candan, président de la FEL, de Joy Kamel, déléguée aux relations internationales et head of delegation lors de cet événement, et de Pedro Lima, délégué aux relations internationales.

Mais

c’est quoi le LYMEC ?

Le LYMEC (European Liberal Youth), créé en 1976, est une organisation de jeunesse paneuropéenne dont l’objectif principal est de promouvoir les valeurs libérales au sein de l’Union européenne, et plus largement dans l’ensemble du continent européen. Il est considéré comme une association indépendante, il est également la branche jeunesse de l’ALDE et Renew Europe. Sans oublier qu’il est membre du Forum européen de la jeunesse. Le LYMEC réunit les 61 organisations des mouvements de jeunes libéraux qui souhaitent construire l’Union européenne et l’Europe dans son ensemble afin de promouvoir, développer et mettre en œuvre les idées libérales et démocrates. Ces 61 organisations sont réparties dans 38 pays européens différents. Lors des deux congrès annuels, qui se déroulent en automne et au printemps, on a l’occasion de déposer des résolutions et des amendements, de débattre, voter et créer des alliances entre notre organisation et les autres organisations présentes afin de proposer des résolutions solides qui peuvent être reprises par l’ALDE et/ou Renew Europe

BLUE LINE | Mars 2023 4
{ I.F.L.R.Y. BUCAREST }

Témoignage de Pedro Lima

Le LYMEC, c’est aussi la diplomatie et le travail d’une communauté européenne, ayant comme but le développement du projet européen. Lors de ce congrès, j’ai pu discuter avec une multitude de représentants sur des projets existants et sur des possibles plans de motion commune pour le prochain congrès de printemps. Les débats ont été très constructifs abordant des sujets allant de l’homogénéisation de l’infrastructure ferroviaire européenne jusqu’à l’incontournable droit des femmes et minorités, tant dans l’union que dans le monde. Nous avons hâte de reprendre les négociations et nous espérons aboutir à de réelles propositions concrètes qui pourront avoir un impact dans les politiques publiques menées par les États membres et sur les Européens. J’aimerais aussi souligner que les alliances et la réaffirmation de nos liens avec nos collègues représentants du BENELUX, les affinités tissées avec les Jeunes MR, Jong VLD, Jonk Demokraten sans oublier le Jongerenorganisatie Vrijheid en Democratie (JOVD), n’ont fait que renforcer l’idée d’une grande famille européenne libérale. Bien sûr, nous poursuivrons nos efforts pour maintenir cela et agrandir nos relations avec les autres jeunesses libérales européennes. Une chose est sûre : la FEL avance à grands pas avec ses confrères pour une meilleure Europe, une Europe plus forte, une Europe incontournable sur la scène mondiale, une Europe libérale.

>> 5 { I.F.L.R.Y. BUCAREST }

Témoignage de Joy Kamel

Lors de ce congrès, j’ai pu prendre la parole lors d’une proposition de résolution suggérée par les Jung Liberale, Radikal Ungdom et Centrepartiets Ungdomsförbund pour soutenir les femmes iraniennes qui se battent chaque jour pour pouvoir vivre librement. J’ai aussi pu rencontrer de chouettes personnes avec qui on travaillera main dans la main pour écrire des résolutions qui permettront à l’Europe de changer et d’évoluer pour le meilleur. Aujourd’hui, je considère le LYMEC comme une grande famille libérale, et bien qu’il y ait des désaccords entre nous, comme dans toute famille, nous trouvons toujours des solutions et compromis via les débats auxquels nous assistons et les votes auxquels nous participons, telle est la beauté de la démocratie. Si les relations internationales vous

passionnent comme nous, je vous invite à contacter Pedro, Ömer ou moi-même, pour rejoindre notre groupe de travail qui compte actuellement une dizaine de personnes. Ce groupe de travail consiste en plusieurs choses : brainstormer ensemble sur des propositions de résolution que nous pourrons défendre au LYMEC, participer à des conférences organisées par l’ALDE et Renew Europe, faire des rencontres entre nous mais aussi avec d’autres organisations libérales européennes. N’hésitez pas à nous contacter en privé si vous avez d’autres questions. 

Joy Déléguée RI
Bálint Gyévai, Joy Kamel, Ömer Candan et Pedro Lima
BLUE LINE | Mars 2023 6 { I.F.L.R.Y. BUCAREST }

DOSSIER

L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES

« Mon ami avait réussi tous ses examens et moi, je les avais tous ratés. Lui est ingénieur chez Microsoft et moi, j’en suis le fondateur. » Aussi surprenante soit-elle, cette citation très connue du fondateur de Microsoft, Bill Gates, prouve que la réussite n’est pas uniquement destinée aux meilleurs. Sans s’attarder sur le fait qu’ils sont tous à la tête des plus grandes multinationales, Bill Gates (Microsoft), Marc Zuckerberg (Facebook), Steve Jobs (Apple) et bien d’autres partagent une chose commune : ils se sont lancés étant encore étudiants et ont su s’imposer face au monde entier grâce une foi inébranlable en leurs projets et au prix de nombreux sacrifices. C’est pourquoi, en tant que Rédacteur en chef du magazine, je tenais à ce que le Dossier Central de cette 14e édition du Blue Line aborde le thème de l’entrepreneuriat.

Le statut d’étudiant-entrepreneur est encore trop peu connu et beaucoup de jeunes pensent que créer une entreprise à leur âge est impossible. Les rédacteurs et rédactrices de ce Dossier vous expliquent comment ça fonctionne, vous racontent comment ils se sont lancés ou comment d’autres l’ont fait. Ces articles sont une source d’exemples, de conseils et de motivation. Telle est l’ambition de ce Dossier Central.

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Belge, étudiant et entrepreneur... Non, peut-être ?!

BLUE LINE | Mars 2023 8 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }
PAR ÖMER CANDAN

Par contre, il serait malhonnête de vous faire croire que toutes les histoires de jeunes entrepreneurs finissent avec un tel résultat. Surtout dans notre Royaume.

En Belgique, il n’est en effet pas commun pour un jeune de sortir du parcours classique de l’étudiant qui implique naturellement d’étudier mais rarement d’entreprendre. Cette situation, issue d’une mentalité générale belge, est d’abord impulsée par les pouvoirs publics qui instaurent un tronc commun dans le général pour la première et le deuxième secondaire. Le projet va même encore plus loin étant donné que le Pacte pour un Enseignement d’excellence a pour objet d’étendre ce tronc commun jusqu’à la troisième secondaire. Au-delà des pouvoirs publics, les parents participent également à cet état d’esprit puisqu’ils poussent souvent leurs enfants à suivre une formation classique en commençant par l’enseignement secondaire général puis en continuant par des études universitaires dans le but d’obtenir un master. Les parents ayant déjà un diplôme universitaire considèrent ce parcours comme une voie obligatoire et naturelle pour leurs enfants.

À l’opposé, ceux n’ayant pas pu bénéficier d’un enseignement universitaire voient en ce parcours un ascenseur social pour leur progéniture et un moyen efficace d’améliorer la qualité de leur vie future. Pour vous montrer à quel point cette mentalité est tenace, soulignons que, dans le parcours d’un élève, changer de filière est mal vu. Passer de l’enseignement général à l’enseignement technique ou de qualification est jugé comme un échec. Cela se traduit parfaitement par le fait que nous ne voyons jamais personne échouer en technique et passer en général. C’est toujours l’inverse, c’est un sens unique.

Bien sûr, tout n’est pas si noir. Depuis quelque temps, dans notre pays, certaines démarches ont été mises en place afin de faire connaitre et de développer l’entrepreneuriat chez les jeunes et plus spécialement chez les étudiants. En 2017, la Belgique (et plus particulièrement sous l’impulsion du ministre Denis Ducarme MR) a décidé de poser un cadre légal pour les étudiants qui souhaitaient entreprendre pendant leurs études. En 2018, on a compté un peu plus de 6000

étudiants-entrepreneurs pour un total de 228 000 étudiants dans l’enseignement supérieur francophone. Cela représentait à peine aux alentours de 3% des étudiants. La formule était assez intéressante pour un pays comme le nôtre, car elle permettait aux étudiants d’entreprendre une activité professionnelle sans pour autant tirer un trait sur leurs études. Malheureusement, même si le cadre légal était posé, ce statut manquait d’adhésion de la part des étudiants. Si les raisons de cet insuccès sont plurielles, il est évident que la mentalité générale belge décrite dans le premier paragraphe et le manque de sensibilisation à l’entrepreneuriat jouent un rôle primordial. Cependant, viser un changement de mentalité serait, dans le cadre d’un seul article, un peu trop ambitieux. Mettons plutôt en avant les nombreuses initiatives prises en la matière afin de produire ce petit déclic chez nos jeunes et qu’ils franchissent alors le pas.

On peut tout d’abord commencer par les jeunes entreprises qui effectuent un travail incroyable au sein des établissements secondaires. Vous avez probablement connu certains élèves qui lors de leur dernière année de secondaire ont monté un projet de A à Z afin de commercialiser un produit ou un service. C’est une excellente première approche et un bon moyen de créer un lien entre l’élève et la volonté d’entreprendre. Bien entendu, ces élèves peuvent compter sur certains parrains ou marraines pour les accompagner tout au long du projet et les aider en cas de problème. >>

Si je devais vous demander ce qu’ont en commun les fondateurs de Ikea, de Microsoft ainsi que d’Apple, que me répondriez-vous ?
Sachez qu’ils ont tous fondé une première société avant leurs 25 ans.
9 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Une fois dans l’enseignement supérieur, le panel devient beaucoup plus large en matière d’organisations. Il existe effectivement une multitude d’ASBL. On peut trouver des associations qui ont pour but de promouvoir la réflexion en invitant un certain nombre d’acteurs et d’entrepreneurs à présenter aux étudiants un storytelling. Ce dernier consiste en général en le fait de convier devant un auditoire une personnalité afin qu’elle puisse expliquer son parcours, son vécu ainsi que les problèmes qu’elle a rencontrés. Cela permet de stimuler l’imagination et la motivation des étudiants qui se disent qu’eux aussi peuvent bâtir quelque chose. Il y a également à côté de cela, des facilitateurs ou « incubateurs » qui ont pour objectif d’accompagner, faciliter la création de projet. Ces structures, qui proposent des contacts, des espaces de bureaux ou un soutien personnalisé, ont une place primordiale dans l’essor de start-ups. Premièrement, un étudiant qui a une idée risque de ne jamais faire seul le pas de devenir un étudiant-entrepreneur, il faut lui donner les renseignements nécessaires et les avantages qu’il peut tirer d’un tel statut. Deuxièmement, il faut également l’aider dans la concrétisation de son idée, lui permettre d’acquérir les compétences nécessaires sur les nombreux aspects qu’implique la création d’une société ou d’un projet, car il y a beaucoup de démarches liées à l’administratif, la comptabilité ou les ressources humaines par exemple. Dernièrement, il faut lui fournir une série d’outils afin de créer, programmer ou construire le produit à l’origine de l’idée de l’étudiant. Pour toutes ces raisons, il me parait essentiel

de continuer à valoriser ces types de structure tant au niveau des acteurs publics que privés.

Le statut d’étudiant-entrepreneur et les initiatives prises afin de faciliter la création de nouvelles entreprises revalorisent, selon moi, le travail chez les jeunes. Or, le travail est une valeur centrale. Trop souvent, pour ne pas dire toujours, les revendications de certaines organisations de jeunesse tendent à accentuer l’assistanat chez les étudiants. Bon nombre de revendications concernent des revenus supplémentaires sans forcément attendre quelque chose en retour de l’étudiant. Je ne dis pas qu’il faut supprimer les aides aux étudiants, mais qu’il faut éviter de tomber dans une situation qui interprète le fait d’être étudiant comme un statut social. Si tout était dû aux étudiants, quel serait l’intérêt pour ceux-ci d’encore aller travailler ? Plus fort encore, quel serait pour eux l’intérêt de risquer un capital, perdre une série d’aides et sacrifier du temps d’étude et de loisir à mener à bien un projet ?

Ici encore, je pense qu’il serait important de mieux considérer le statut des étudiants-entrepreneurs quand il s’agira de réclamer de nouveaux droits pour les étudiants et d’arrêter de se focaliser sur la vision dualiste qu’on a de la jeunesse, parce qu’il ne s’agit pas d’être soit un étudiant, soit un jeune déjà actif professionnellement, on peut être les deux ! 

BLUE LINE | Mars 2023 10 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }
Ömer Président de la FEL

Salut à toi jeune entrepreneur

Cher étudiant, cher futur travailleur, cher auto-entrepreneur de demain qui construira l’avenir. Toi qui vois grand et qui souhaites mettre ta créativité en marche, toi qui as soif de succès, tu lis le bon article !

La vie estudiantine n’est pas de tout repos. Être étudiant, c’est entreprendre des études et mettre ton énergie au profit de tes syllabus longs et fastidieux. Cependant, bon nombre d’étudiants ne s’arrêtent pas là, ils s’investissent encore ailleurs et endossent d’autres responsabilités. Ils sont jobistes, membres d’une organisation de jeunesse, ils entament un double bac ou s’épanouissent dans d’autres activités extrascolaires. Certains développent même leur propre petite entreprise. Ces étudiants courageux aiment mettre leur créativité et leur temps libre à profit. Si c’est également ton cas, ces quelques lignes vont t’apporter une bonne dose d’énergie positive, mais aussi quelques petits conseils pour ton futur projet.

Dans un premier temps, je te ferai part des quelques choix à poser pour bien débuter ton projet sur internet. Puis, dans un second temps, je te communiquerai les premières étapes administratives à remplir pour démarrer ton activité.

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Les quelques choix à poser

Tu as déjà sans doute trouvé le nom de ton entreprise et imaginé son logo, mais il y a une autre décision primordiale que tu dois prendre : tu dois choisir le statut de celle-ci. Est-ce que tu souhaites en faire une société, et donc la lancer en tant que personne morale, ou bien en faire une entreprise individuelle, et dès lors l’ouvrir sous le statut de personne physique ? Lorsque qu’un jeune crée un projet en tant qu’étudiantentrepreneur, c’est souvent le régime de personne physique qui prévaut. C’est généralement plus simple, rapide et économique. Attention, cela n’est cependant pas sans risque puisqu’ouvrir une entreprise en tant que personne physique engage les responsabilités de ta propre personne.

Néanmoins, tu n’es pas seul. En Belgique, plusieurs moyens sont mis à disposition pour t’aider à lancer un projet. Les sites tels que « Partena », « Securex », « UCM » renseignent sur les différentes démarches. Il est même possible de prendre rendez-vous avec un

conseiller qui t’accompagne et répond à toutes tes questions. Je t’invite à consulter ces sites et à te rendre sur place afin d’être bien renseigné sur le sujet.

Tu as déterminé le nom, le logo et le statut de ton entreprise, tu dois maintenant la faire connaitre. Pour commencer, tu peux t’équiper d’un site internet efficace. Il existe plusieurs sites comme Wix, Square, Webador, etc. Ensuite, il y a ce qu’on appelle le marketing par les réseaux sociaux, c’est-à-dire que tu peux rédiger plusieurs mails destinés à plusieurs destinataires. Après ça, tu peux optimiser ton offre en la développant sous forme de formules du style : « 3 pour le prix de 2 », « un produit acheté, le 2e offert »…

Tous ces petits tips pourront t’aider à te lancer dans le monde du e-commerce. Mais tu peux bien évidemment adapter tout cela en fonction d’une boutique en ligne ou un commerce sur rue.

Après quelques lectures et appels téléphoniques avec des personnes du métier, je peux à présent établir les premières étapes importantes à tout projet. Je vais les lister pour te donner une idée des tâches à accomplir quand tu te retrouves face à une situation concrète.

Décris ton idée et développe ton business plan

Tu as lu l’article jusqu’ici, c’est qu’au fond de toi tu as une idée pour un projet présent ou futur. Imagine cette idée en grand et développe-la. « Comment vas-tu gagner de l’argent ? Quel(s) bénéfice(s) vises-tu ? Que veux-tu vendre ? à qui ? pourquoi et comment ? »

Cherche des moyens financiers pour ton entreprise

Malgré tes bonnes idées, il faut constituer un capital de départ solide comme par exemple attirer des investisseurs en leur exposant ton business plan, tu peux aussi demander des subsides ou encore faire appel à du crowdfunding.

Les étapes administratives à remplir 1 2 BLUE LINE | Mars 2023 12 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Remplis les conditions requises

Pour pouvoir lancer ton projet, tu dois répondre à ces critères :

• Être majeur

• Avoir la nationalité belge, être ressortissant de l’UE ou être en possession d’une carte professionnelle

• Jouir de tes droits civils

• Être légalement compétent

• Ne pas exercer une autre profession incompatible

Choisis ton statut et celui de ton entreprise

Es-tu indépendant à titre principal ou complémentaire ? Ton statut juridique est-il celui d’une personne physique ou morale ?

Vérifie si tu as bien toutes les autorisations spécifiques

Dans certaines activités, il faudra une licence d’exploitation ou encore un permis d’environnement.

Enregistre ton entreprise

Ton entreprise doit posséder un numéro de TVA et s’enregistrer à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE).

Active ton numéro de TVA

Celui-ci doit être activé au début de tes activités et est indispensable pour que tu puisses facturer tes produits et services.

Affilie-toi à une caisse d’assurance sociale

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Celle-ci offre une protection aux indépendants en cas de maladie, d’invalidité, etc.

Sois en règle en matière d’allocations et assurances

Assure-toi de régler les allocations familiales et assurance maladie mais aussi les assurances complémentaires si besoin.

Cher étudiant, tout comme « ta capacité à réussir et à entreprendre implique de grandes responsabilités », le premier secret est sans doute dans la gestion des tâches quotidiennes, car il suffit parfois simplement d’un bon sens de l’organisation et de quelques sacrifices pour mener à bien un projet. Beaucoup d’étudiants y arrivent, tu peux être le prochain.

L’actuel Président des Étudiants libéraux illustre d’ailleurs bien mon propos puisqu’il gère en même temps ses études, son organisation de jeunesse et son entreprise. Il est aussi fort bien apprécié des étudiants libéraux grâce aux nombreuses fonctions et responsabilités q u’il prend en charge. « Tout est possible pour qui le veut et ose ».

Ce qui me plait aussi chez les libéraux, c’est que l’une des principales valeurs est celle de la liberté. La liberté, c’est également celle d’entreprendre et, par conséquent, de décider de son emploi du temps et d’accéder à une autonomie financière.

Enfin, un dernier conseil : ne t’avoue jamais vaincu car la persévérance est la clé du succès, aussi bien dans tes études, que ton job. Comme le célèbre Richard Branson disait : « A big business starts small ».

Alors, seras-tu le prochain à relever le défi ? 

3 6 7 4 5 Derya Étudiante, Cel ULB 13

Et enfin dernière étape : ton business est lancé, tu n’as plus qu’à le faire fleurir.

POURQUOI se faire incuber ?

Vous avez une idée entrepreneuriale en tête ? Un projet de création en cours de réalisation ? Ou vous êtes d’ores et déjà lancés, mais vous vous posez des questions sur votre offre ou votre marché ? Alors vous êtes exactement dans la même situation que moi il y a encore quelques mois de cela.

Mon projet était au stade d’idée quand j’ai décidé de demander de l’aide pour faire mûrir ce-dernier. J’avais besoin d’un accompagnement capable de m’offrir un cadre et des outils, c’est-à-dire des conseils de la part de personnes expérimentées, des formations qui allaient me permettre de me lancer, un suivi qui pourrait m’éviter de grosses bêtises ; je désirais m’entourer d’un groupe d’entrepreneurs motivés et bénéficier de nouveaux contacts. Alors quand j’ai appris qu’il était possible de se faire accompagner par une structure qui me permettrait de préciser mon idée, de créer une entreprise innovante et d’évaluer la pertinence de mon projet, j’ai sauté sur l’occasion. Étant étudiante à l’ICHEC Brussels Management School, être incubée au Start Lab ICHEC a été pour moi une évidence.

PAR MADELEINE MONYE
BLUE LINE | Mars 2023 14 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Le Start Lab ICHEC, c’est quoi ?

Le Start Lab ICHEC est un incubateur d’entreprises. Depuis maintenant 6 ans, il révèle, guide et déploie les talents entrepreneuriaux des étudiants du supérieur et des jeunes diplômés de moins de 30 ans en Région Bruxelles-Capitale. Sa mission est de les aider à entreprendre de manière responsable, de créer de l’emploi et des valeurs sociétales positives à travers leurs entreprises. L’accompagnement dure 30 mois et est agencé en plusieurs phases en fonction du degré de maturité du projet entrepreneurial : la phase Test permet de progresser de l’idée au projet et la phase Fly aide l’entrepreneur à s’installer sur son marché. L’accompagnement proposé est organisé en horaire décalé et est 100% gratuit. En plus de ce soutien aux jeunes entrepreneurs, le Start Lab ICHEC s’engage également à mener des actions de sensibilisation à l’entrepreneuriat auprès des Bruxellois.

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BLUE LINE | Mars 2023 16 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Les bienfaits de l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat peut être défini comme l’action de créer la richesse dans le but de proposer des solutions qui répondent aux besoins des individus. L’entrepreneur doit être une personne passionnée, qui a le gout du risque et une vision à long terme.

L’entrepreneuriat se décline en plusieurs étapes : il y a d’abord l’innovation qui est la naissance de l’idée, ensuite la solution qui correspond à la concrétisation de l’idée, et enfin la transformation qui consiste en la création de l’entreprise. Cette dernière est un important élément de la croissance économique, c’est un moyen de favoriser la compétitivité et l’emploi, il est donc essentiel de promouvoir l’esprit entrepreneurial auprès de la population, et plus particulièrement auprès des jeunes, afin d’avoir de futurs entrepreneurs.

Et on peut dire que le défi est en train d’être relevé, l’entrepreneuriat séduit de plus en plus de jeunes. La difficulté de trouver un 1er emploi explique en autres leur attrait pour la création d’entreprises. Nous observons en effet une baisse du chômage des jeunes. L’INSEE (Institut national de la statistique et des études écono-

trepreneuriat permet ceci, il permet de concrétiser une passion ou un projet personnel et de pouvoir en vivre, de ne pas dépendre d’une hiérarchie et de travailler à notre propre rythme.

Pour ma part, depuis que je me suis lancée dans l’aventure entrepreneuriale, j’ai appris à mieux me connaitre, j’ai découvert d’autres facettes de moi-même, et j’ai surtout pris conscience de comment je fonctionnais face aux blocages et dans l’adversité. Des leçons apprises qui me serviront dans mes différents projets entrepreneuriaux, mais surtout dans la vie.

Malgré les principaux freins à la création d’entreprise (environnement difficile en matière d’éducation, d’accès aux financements et aux marchés, de lourdeur administrative, de crainte des sanctions en cas de faillite...), il y a un réel engouement chez les jeunes pour l’entrepreneuriat, nous observons aujourd’hui chez eux la volonté d’avoir un impact sur la société en proposant des alternatives plutôt que de se diriger vers des fonctions plus classiques. De quoi dynamiser l’économie nationale et répondre aux défis du développement durable et inclusif qui se posent aujourd’hui. 

Madeleine Étudiante, Cel ICHEC
17 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Un jour dans Wall Street { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

PAR TITUS SEDENA
Jordan Belfort est devenu Le Loup BLUE LINE | Mars 2023 18

Ce n’est certainement pas la première fois qu’un individu rédige ses mémoires dans une cellule et que ceux-ci lui valent une telle ascension qu’il en devient une icône planétaire. Loin de moi l’idée de vous inciter à faire de la prison pour rédiger votre autobiographie, afin de marquer l’histoire de votre empreinte, mais comme vous pouvez le Jordan Belfort.

Plus souvent connu sous le surnom The Wolf of Wall Street », Jordan Belfort est aujourd’hui l’un des visages de la réussite du secteur de l’entrepreneuriat dans le monde entier. À l’aune de sa renommée, il va sans dire que ce dernier pourrait être considéré comme un modèle étudiants entrepreneurs en herbe. Toutefois, il est légitime de s’interroger sur la source de son succès. Son secret réside-t-il dans son état d’esprit et son train de vie ou s’agit-il d’un simple coup du hasard. Dans cette perspective, cet article a pour ambition de retracer les évènements clés de la vie de cet homme devenu aujourd’hui un symbole planétaire du monde des affaires.

Jordan Belfort est né et a grandi dans le Bronx avec ses parents. ge, il démontre ses talents pour la persuasion et sa capacité à faire vendre. Il a l’occasion de mettre ses aptitudes à profit lorsqu’il enchaine les petits boulots pour financer ses études à Baltimore College of Dental Surpour devenir dentiste. C’est lorsque le directeur de l’Université ge d’or de la chirurgie dentaire est fini. Si tu es ici pour faire de l’argent, tu n’es pas au bon endroit », qu’il réalise que ce n’est pas pour lui. Il fait ses débuts comme vendeur de homards et de steaks surgelés en porte-à-

porte avec une telle tchatche qu’il explose les ventes dès la première semaine. Ensuite, il crée sa boite de surgelés qui fait rapidement faillite, un échec qui lui vaut de perde sa Porsche qui fera l’objet d’une saisie par les huissiers.

En 1987, il est engagé chez Rothschild à Wall Street et se forme à devenir courtier dans l’attente d’obtenir sa License. Ce n’est qu’en 1990, qu’il fonde sa société de courtage Straton Oakmont avec laquelle il arnaquera plus de 1 500 personnes. Il spécule sur des actions d’entreprises cotées qui ne valent plus rien et fait croire aux investisseurs qu’ils font une bonne affaire en les achetant. Son arnaque fonctionne et Straton Oakmont devient incontournable avec 1000 courtiers qui gèrent pour 1 milliard de dollars d’actifs. Le plus grand escroc de Wall Street voit le jour.

En 1998, il est accusé de délit d’initié et de blanchiment d’argent. Finalement condamné à 22 mois de prison pour délit de fausses informations, il est obligé de rendre 110,4 millions de dollars aux gens qu’il a arnaqués via sa société de courtage. C’est durant cette période de détention qu’il a rédigé son autobiographie qui sera l’objet de convoitise des géants d’Hollywood tels que Brad Pitt et Léonardo Di Caprio.

>> 19 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Un film authentique à l’origine de son succès ?

Bien que de nombreux films soient inspirés de personnages ou faits réels, il n’est pas rare de voir des parcelles d’histoire modifiées pour rendre le scénario plus attrayant aux yeux du public afin de faire vendre. Dans cette perspective, Le Loup de Wall Street, réalisé par Martin Scorsese, ne fait pas exception à la règle et est fidèle aux standings hollywoodiens à savoir le show, le spectacle et l’exagération. Plusieurs moment clés dans l’ascension de Jordan Belfort relatés par le film ne se sont jamais produits. Il faut garder à l’esprit que nous retraçons la vie de Belfort afin de déterminer les éléments de son succès sur lesquels un jeune étudiant-entrepreneur pourrait prendre exemple pour son parcours entrepreneurial. Dans cette histoire, quelles sont finalement les parcelles de vérité qui pourraient nous inspirer et quelles sont les inexactitudes qui relèvent de la fiction hollywoodienne ?

• Durant le film, nous apprenons que c’est le 14 octobre 1991, lors de la parution d’une interview dans le fameux magazine Forbes, que Belfort fut surnommé le « Loup de Wall Street » pour la première fois et que du titre de cet article serait né ce surnom. Au regret de vous décevoir, il n’y a jamais eu la mention d’un quelconque cani lupus où que ce soit dans l’article. C’est de la pure fiction. Ni Joel Cohen, un ancien procureur ayant passé des centaines d’heures sur l’affaire Belfort, ni Susan Harrigan, une journaliste ayant suivi Belfort pendant plus de douze ans, n’ont jamais entendu ce surnom. L’interview a bien eu lieu mais l’article s’intitulait « Steaks, stocks… quelle différence ? » et n’évoquait aucunement le célèbre « Loup ».

• La référence à Wall Street peut s’avérer vraie, car Belfort a bien été courtier là-bas durant une courte période. Mais en réalité, la firme de courtage Stratton Oakmont fondée par Belfort lui-même au début des années 90 se situait à Lake Success, à une heure de Wall Street.

• Le film met en scène un Loup en mesure de persuader n’importe qui de lui acheter quelque chose. Cette habilité est mise en avant à plusieurs reprises. Ainsi, dans le film de Scorsese, il incite sa meute à s’attaquer aux 1% les plus riches de la population américaine, les « baleines », les « Moby fucking Dicks ». Mais, c’est loin d’être le cas, car la plupart des 1 500 victimes de Belfort étaient des personnes âgées ou fragiles et sans grande fortune.

• La fin du film montre la reconversion de Belfort après sa sortie de prison en conférencier ou, comme il le dit si bien, « en guide sur la route du succès, celle du loup ». Aujourd’hui, il produit des revenus avec ses conférences dans lesquelles il fait salles combles à chaque fois et ce, dans le monde entier. Cependant, ce qu’on ne mentionne pratiquement nulle part, c’est qu’il ne profite probablement pas de ses gains puisqu’il a été condamné à dédommager toutes les victimes de sa présidence à Stratton Oakmont et qu’il est censé continuer de les rembourser à l’heure actuelle… en théorie...

BLUE LINE | Mars 2023 20 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Le film est fidèle à la vérité de l’histoire de Belfort en ce qui concerne son mode de vie. Le train de vie d’un Loup qui a brûlé la chandelle par les deux bouts avec un mode de vie où la consommation d’alcool et de travailleuses du sexe y était abondante et où l’addiction aux drogues telle que la cocaïne était omniprésente. Pour ceux ayant vu le film, vous vous doutez bien que celui-ci est fidèle à la réalité concernant certains passages cultes comme ceux où il relate le crash de son hélicoptère sur sa propre pelouse, son Yatch de 50 mètres qui sombre en mer ou les trains de cocaïne sur le postérieur d’escort-girls dans sa limousine.

Une inspiration pour les jeunes entrepreneurs ?

Je vous l’accorde, la partie du film restée fidèle à la réalité n’est pas la plus inspirante pour nous, entrepreneurs en herbe. Et il est fort probable que cette success-story n’aurait pu se produire qu’aux ÉtatsUnis. Qu’aurions-nous en effet pensé de Belfort en Europe au vu de toutes les personnes qu’il a arnaquées ? Malgré tous les aspects négatifs de cet homme, nous pouvons reconnaitre qu’il s’est donné les moyens de réussir, il a dit très jeune qu’il voulait absolument devenir riche et il a réussi… L’idéal bien sûr, étant de rester intègre, d’œuvrer dans la légalité et de ne pas aller en prison… Nous pouvons lui laisser plusieurs atouts telles que la confiance en soi et en ses projets ainsi que la détermination nécessaire pour faire face à toutes les épreuves. Cet état d’esprit reflète l’une des citations bien connue de Belfort que j’affectionne tout particulièrement : « Agissez comme si vous étiez un homme riche, vraiment riche, et alors vous deviendrez sûrement riche. Agissez comme si

vous aviez une confiance inégalée, et les gens vous feront certainement confiance. Agissez comme si vous aviez une expérience unique, et les gens suivront vos conseils ».

En dépit de l’affection que je porte à cette citation, je peine à imaginer comment celle-ci peut convaincre un étudiant lambda. Je reste sur ma faim et continue de me demander comment un étudiant en Belgique peut faire pour devenir un Loup. Ne parvenant pas à trouver la vérité sur ce personnage car toutes les versions de son vécu se contredisent, j’ai soif de réponses autant que Jordan a soif d’argent. Pour tenter d’obtenir un témoignage qui peut m’apprendre la vérité, je partirai à sa rencontre durant sa tournée 2023 en Allemagne. 

21 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }
Titus Rédacteur en chef

Le succès selon Bill Gates

Microsoft, Windows, ces noms vous disent quelque chose ? Oui ? Et connaissez-vous la personne qui est derrière les deux inventions ? Non ? Oui, mais pas vraiment ou pas du tout ? Dans ce cas, découvrons ensemble l’histoire de Bill Gates et de son incroyable success-story !

Qui est Bill Gates ?

Bill Gates et plus exactement William Henry Gates III voit le jour le 28 octobre 1955, à Seattle dans l’État de Washington aux États-Unis. Bill Gates est informaticien, entrepreneur et cofondateur de la multinationale que nous connaissons tous : Microsoft. En 1994, il épouse Melinda Ann French qui prendra par la suite le nom de famille Gates. Le couple divorce après 27 ans de mariage. La procédure est entamée en 2019 et le divorce sera proclamé seulement en 2021. Le classement Forbes classe la fortune de Bill Gates en tant que 4e fortune avec 124 milliards de dollars (classement de 2021).

Création de la future multinationale Microsoft

La société informatique Microsoft est née dans les années 1970, plus précisément en 1975. Bill Gates et Paul Allen sont les cofondateurs de cette société qui est devenue le leadeur mondial dans les systèmes d’exploitation pendant un très long moment. Lors

de sa création, les deux cofondateurs étaient en plein cursus à l’université d’Harvard. Le premier nom qui a été choisi pour cette société était celui de Micro-Soft. Un nom qui se prononce de la même façon que le nom actuel mais qui s’écrit d’une manière différente.

S’imposer et se démarquer parmi les grands

L’année 1975 est marquée par la commercialisation du premier micro-ordinateur du nom d’Altair 8800. Il est considéré comme le premier ordinateur destiné aux particuliers. L’interface qui compose cette invention est celle du langage assembleur. Les deux futurs cofondateurs de Microsoft décident de contacter l’entreprise MITS qui commercialise l’Altair 8800 pour expliquer que ce langage assembleur n’est pas un système simple à utiliser. Ils proposent de simplifier cette interface pour la rendre plus simple et plus agréable. Ed Roberts qui est le fondateur de MITS, accepte sans hésitation la proposition des deux jeunes

hommes et les engagent pour simplifier son invention. En 30 jours, Bill et Paul inventent l’Altair BASIC qui remplacera l’Altair 8800. Après ce succès, les deux signent un accord avec l’entreprise de Ed Roberts concernant la vente.

La création de Microsoft ne se fait pas attendre. La start-up voit le jour au Nouveau-Mexique. Mais l’exploit qu’ont réalisé Bill et Paul pour l’entreprise MITS a fait du bruit. L’International Business Machines Corporation connu sous le sigle IBM s’intéresse aux deux génies d’Harvard. À ce moment-là, la société d’IBM prévoit de lancer une toute nouvelle série d’ordinateurs mais il manque quelque chose… La société n’est pas en possession d’un système d’exploitation pour cette série. L’équipe d’IBM décide d’engager alors Micro-Soft pour concevoir leur tout nouveau système d’exploitation. Ce dernier se vend à plusieurs millions d’exemplaires ! Après l’entrée en bourse de Microsoft en 1986, Bill Gates devient milliardaire à l’âge de 31 ans. L’équipe de Microsoft travaillera en même temps pour IBM et Apple.

BLUE LINE | Mars 2023 22 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Naissance du système d’exploitation Windows by & for Microsoft

La première version du système Windows voit le jour en 1985. L’équipe de Microsoft décide alors de créer son propre système d’exploitation après des années de travail pour les autres. Cette première version est un échec. Les concurrents ne s’alarment pas. La seconde version quant à elle fait trembler les murs chez Apple. La pomme décide alors d’attaquer Microsoft en justice pour plagiat de leur interface graphique. Le conflit entre les deux prendra fin en 1997 à la suite de la capitulation de Steve Jobs pour sauver son entreprise Apple de la faillite. En 1995, Microsoft lance Windows 95 qui les propulse en tant que leaders du marché des systèmes d’exploitation.

Bill Gates devient le premier directeur général de la société Microsoft : à partir d’avril 1975 jusqu’en janvier 2000.

Que pouvons-nous tirer de cette success-story ?

Bill Gates en tant qu’étudiant a pris le risque de créer une entreprise. Le temps et le succès de cette dernière ont propulsé l’entreprise du niveau d’une simple start-up informatique au niveau d’une multinationale devenue la numéro une dans les systèmes d’exploitation. Créer une entreprise n’est pas une chose aisée et encore moins en tant qu’étudiant. Cela demande beaucoup d’investissement. Il peut y avoir des hauts et des bas, comme partout. Mais il faut y croire ! Toi qui es en train de lire cet article peut-être deviendras-tu un futur Bill Gates ! 

Wiktoria

Étudiante, Cel ULB

23 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

BUSINESS AFRICA 2022

Le salon des entrepreneurs africains

En date du 10 et 11 septembre 2022 a eu lieu la deuxième édition du salon Business Africa, un évènement regroupant une immense concentration d’entrepreneurs issus de toute la diaspora africaine (Afrique, Pacifique et Caraïbes) en France et en Europe. Ce salon d’une ampleur inouïe, à l’origine de nombreuses success-stories, démontre à quel point l’entrepreneuriat permet à une personne ou une communauté de devenir maitre de sa propre histoire.

Dès sa première édition en 2021, Business Africa a eu pour ambition de valoriser les potentialités, l’innovation et la créativité des petits et grands entrepreneurs africains d’Europe tout en mettant ceux-ci en relation. Concrètement, le Salon Business Africa 2022, c’est 7000 visiteurs en 2 jours et près de 150 exposants. Également au programme, 60 conférenciers issus de divers secteurs d’activités reconnus pour leur réussite dans leur domaine. Dès la première édition, des figures telles que Samuel Eto’o ou Harry Roselmack ont montrés leur intérêt pour cette initiative. Le succès de cette seconde édition marque un tournant historique dans la communauté afro-européenne, car comme l’a souligné Ludovic Hermann Wanda sur le plateau de Disons nous les choses (DNLC) : « La dernière fois qu’une communauté africaine a réuni autant de monde sur le sol français au service de l’excellence et de la mise en lumière des potentialités était en 1956 à la Sorbonne [lors d’une] conférence internationale des artistes et écrivains noirs du monde ». Au moment où la volonté de certaines personnes donne naissance à de telles initiatives, il est légitime de s’interroger sur les moyens qui ont été mis en œuvre pour y parvenir. Dans cette perspective, je suis allé à la rencontre de personnalités ayant contribués à la réalisation d’un tel évènement. J’y ai notamment rencontré Regis Mutombo Katalayi, le créateur du média NN anciennement appelé Negro News et fondateur du salon Business Africa et Carine Suku, Co-fondatrice du cabinet Sudja Business Network (SBN) qui a rendu possible la présence de l’Ambassadrice du Congo Isabel Tshombe.

PAR TITUS SEDENA
BLUE LINE | Mars 2023 24 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Interview avec CARINE SUKU, Co-Fondatrice du cabinet Sudja Business Network (SBN)

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Carine Suku, Co-fondatrice du Cabinet SBN & associés. Il s’agit d’un cabinet d’affaires qui a pour vocation de travailler avec les institutions. Le but est de permettre à celles-ci de créer des projets impactants, de les aider à la structuration de ceux-ci sur le plan organisationnel et financier. Des projets qui ont un impact aussi bien en France qu’en Afrique, à savoir au Kenya, en Angola et plus particulièrement en République Démocratique du Congo. Aujourd’hui, nous travaillons de façon plus rapprochée avec l’ambassade de la RDC en France pour tout ce qui concerne le volet de la diplomatie économique, raison pour laquelle nous pensions intéressant que l’ambassadrice de la RDC puisse participer à ce forum. Il s’avère que le co-fondateur de cet évènement, Régis Mutombo, est un jeune issu de la diaspora congolaise. Cette année, il s’agit de la deuxième édition. Lors de la première édition, nous accompagnions Elisabeth Moreno, la ministre de la Diversité en France. Nous avons trouvé exceptionnel qu’à cette première édition soient présentes des personnalités influentes telles que Samuel Eto’o ou Harry Roselmack. C’est pourquoi, nous souhaitions jouer un rôle dans le cadre de la seconde édition. Dans cette perspective, nous sommes restés en contact avec Regis Mutombo afin d’inviter l’Ambassadrice Tchombe. Et ce, afin que celle-ci puisse voir les perspectives qu’elle pouvait exploiter avec la jeunesse de la diaspora de France et pas uniquement congolaise. Nous avons l’intime conviction que dans son rôle et son travail, elle pourra attirer d’autres ambassadeurs afin d’accompagner la dynamique de la jeunesse africaine en France et ailleurs.

La présence de l’Ambassadrice peut être perçue comme un message pour les jeunes entrepreneurs de ce salon, quel est-il selon vous ?

Précédemment lors de son allocution, l’Ambassadrice Tchombe a exprimé sa stupéfaction en voyant autant de gens, en particulier lors de la conférence « Back to Africa ». Il faut continuer à inscrire ce type d’évènement dans l’hexagone afin de rappeler que l’Afrique n’est pas uniquement le continent des misères, mais que ce continent porte en son sein des jeunes qui ont de l’ambition, l’envie de créer et de faire bouger les lignes. Ainsi, à travers son rôle d’ambassadrice, Isabelle Tchombe souhaite être dans l’accompagnement de ce type de projet et faire le parallèle entre ce qui se passe sur le terrain et dans les plus hautes instances. Tout ça pour porter ces projets jusqu’au continent africain, pour réveiller les entrepreneurs africains de manière générale et ne plus parler de diaspora, mais de communauté africaine et ce, partout dans le monde.

Dans l’éventualité d’un Business Africa à Bruxelles, pensez-vous qu’il est possible que Madame l’Ambassadrice nous honore de sa présence, voire amène avec elle le Président de la RDC ?

Effectivement, nous avons eu dans le cadre de Business Africa avec Regis Mutombo plusieurs sollicitations qui prouvent que le mouvement a un impact, car il a traversé les frontières et dépasser l’océan Atlantique pour atteindre les États-Unis. La distance entre Bruxelles et Paris n’est que de 2 heures, donc ce n’est pas juste le fruit de notre imagination mais quelque chose de totalement réalisable et à notre portée. >>

25 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Interview avec RÉGIS MUTOMBO, Fondateur du Business Africa 2022

Qu’est-ce qui vous a construit en tant qu’entrepreneur et quelle est la source d’une telle initiative ?

Après mes 16 ans, j’ai commencé à prendre conscience de certaines choses, du poids de l’histoire et de notre condition dans la société de manière générale. Mais j’ai aussi appris des expériences de la vie, des différentes rencontres en France, ou à l’étranger comme en Angleterre notamment. Tout cela m’a poussé à créer un média qui s’appelait Négro News et qui s’appelle NN aujourd’hui avec pour ambition d’impacter la population africaine de France, mais aussi d’ailleurs. Tous ces éléments m’ont incité à lancer le salon des entrepreneurs africains.

Quel serait le conseil que vous donneriez à un jeune étudiant ou à un jeune entrepreneur afro-descendant qui souhaiterait d’une part avoir l’afro-conscience et d’autre part réussir en Europe, voire dans le monde ?

Votre présence aujourd’hui démontre d’une part une prise de conscience et d’autre part que vous aspirez à changer les choses. J’ai été à la place où vous me regardez en ce moment. Cette place où l’on regarde les plus grands réaliser ce que nous imaginions ne pas être à

notre portée. J’ai tout simplement grandi et aujourd’hui, je suis en mesure d’y parvenir, mais cela demande énormément de réflexion et d’analyse. Il est important de garder à l’esprit qu’il ne faut pas se presser et prendre le temps de vraiment analyser les choses. Cela permet de proposer des solutions et c’est cela avoir un réel impact. Ce salon d’entrepreneurs Business Africa en est l’exemple. Nous proposons et apportons des solutions pour avoir un réel impact. C’est la seule chose que je peux vous recommander de faire. L’école à son importance, mais il faut garder en tête que l’école de la vie fait que vous apprenez continuellement. Ce n’est pas parce que l’on arrête l’école que l’on arrête d’apprendre, on apprend toujours. Nous faisons tous les choses de manière différente et nous apprenons différemment aussi.

Durant une interview pour CK News avec Kapinga-Sephora Lukoki, vous avez dit : « On est capable de travailler ensemble et de s’associer pour marquer l’Histoire ». Comment est née cette union ? Par où cela a commencé ?

Grâce à l’impact de mon média qui pèse lourd dans la communauté, j’ai accumulé sur les dernières années les connaissances nécessaires. Chose qui

m’a permis d’enrichir mes contacts à l’aide de quelques intermédiaires. Les gens du milieu se connaissent et se font confiance donc à partir du moment où d’autres vous font confiance, que vous proposez un projet qui a du sens et qui parle à notre population, le réseau s’agrandit naturellement et d’autres sont désireux d’adhérer à celui-ci.

Dans cette même interview, vous dites que « la France porte en son sein la plus grande diaspora d’Europe » d’où le déroulement du salon à Paris. Est-ce envisageable d’un jour assister à ce même salon à Bruxelles ?

C’est tout à fait possible, Business Africa peut s’étendre et se développer là où il y a une population africaine importante. À l’instar de la France, l’Angleterre et le Portugal, la Belgique porte en son sein une population noire qui est l’héritage de son passé coloniale. Dans le cas de la Belgique, on parle de la troisième plus grande concentration de la diaspora africaine d’Europe après la France et l’Angleterre. Naturellement, il est possible de voir un salon Business Africa à Bruxelles. C’est au tour de gens comme toi, de ta génération, de prendre ce genre d’initiative et de marquer l’histoire.

BLUE LINE | Mars 2023 26 {
DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Témoignage de CHARLÈNE PRIXAIN, CEO de Melanited London

En guise de conclusion, je tenais à partager l’aventure de Charlène Prixain, la CEO de Melanited London, et de sa cousine Julianna Jummarie étudiante en droit, qui se sont lancées dans l’entrepreneuriat il y a un peu moins d’un an. Julianna Jummarie jongle entre son statut d’étudiante et son rôle égérie et partenaire de l’entreprise. À ce titre, elle peut sans nul doute être une source d’inspiration pour les jeunes désirant faire de même.

Fière de ce qu’elle a accompli, Charlène nous présente son produit : « D’origine guadeloupéenne et passionnée de lingerie depuis des années, j’ai imaginé une collection qui allie féminité, sensualité et influences africaines. Chaque pièce de chez Melaninated a donc été minutieusement conçue afin d’unir le meilleur de ces deux mondes. Notre mission est de proposer aux femmes du monde entier de la lingerie au design inédit et pigmenté. Ayant grandi en France et étant expatriée à Londres depuis quelques années, je tire mon inspiration de mes voyages en Afrique (notam-

ment au Cameroun) et aux Antilles (Guadeloupe et Dominique). Immergée dans la culture de la mode et de l’innovation, Londres a aussi énormément animé ma créativité. »

Ce dernier mot, je l’ai gardé en tête depuis que je me suis rendu à ce salon. « La créativité », c’est elle qui est à l’origine de tout projet entrepreneurial. Ce type d’évènement est une chance, car il permet à une personne ou une communauté de mettre en avant le produit de cette créativité et l’expérience d’entreprise qui en résulte. Chacun, quelle que soit son histoire, peut rêver d’un projet et le réaliser. En tant que jeune Afropéen d’origine camerounaise ayant grandi à Bruxelles, j’ai hâte que ce salon Business Africa arrive jusqu’à nous. 

27 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }
Titus Rédacteur en chef

D’AUTRES FENÊTRES…

La spéculation, la prise de risques mais aussi la volonté de réussir, la confiance en soi et la persévérance ! Tant de traits de caractère et de qualités qui permettent de réussir dans la vie. En particulier dans le secteur de l’entrepreneuriat qui impose à ceux qui aspirent à se lancer un travail colossal pour parvenir à leurs fins. C’est pourquoi, afin de vous motiver, cette rubrique « D’autres fenêtres » vous propose d’autres outils tels que des films, livres ou figures influentes qui partagent leurs secrets pour se frayer un chemin dans le monde des entreprises.

FILM

Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese, 2013.

Pour ceux qui ne le connaissent pas déjà, le film « Le Loup de Wall Street » raconte l’histoire du plus grand arnaqueur de l’histoire de Wall Street. À ses débuts, Jordan Belfort n’est qu’un jeune homme de 25 ans ayant pour unique ambition de faire de l’argent à tout prix. Raison pour laquelle il aspire à devenir « courtier-financier ». Ayant un charisme extraordinaire et un don inné pour la vente, il réussit à vendre une action durant son entretien d’embauche chez Rothschild. À la suite du crash de la société en 1987, à l’aide d’un associer aussi fou que lui, Jordan fonde sa propre société « Stratton Aokmont ». Voici le début du succès de « Stratton » et le commencement d’une vie de débauche et de luxure où toutes les extravagances sont permises. Dans sa soif de pouvoir, il met au point la plus grande arnaque de l’histoire de la finance qui lui vaudra le surnom du « Loup de Wall Street ».

Bien que la vie insolite et délirante de Jordan Belfort soit le parfait exemple du mode de vie à ne pas suivre, on ne peut pas parler de succès à Wall Street sans prononcer son nom. Nonobstant, ces actions qui lui ont valu la prison, il reste aujourd’hui un conférencier de grande renommée. C’est pourquoi, je conseille ce film pour un bon moment de divertissement et de rigolade.

LIVRE

Père riche, père pauvre de Lechter, Sharon L et Robert Kiyosaki, 1997.

Composé de 9 sections de séances d’étude, ce livre, qui compare les mentalités d’un père riche et d’un père pauvre, peut être utilisé comme guide pendant des lectures et discussions avec autrui. Il remet en question nos croyances communes sur la richesse et ce que nous pensons être les voies classiques pour l’atteindre à l’aune du système éducatif tel qu’il nous a été enseigné et pour atteindre l’autonomie financière.

Ayant moi-même découvert cet ouvrage dans le cadre d’un rassemblement avec des chefs d’entreprises, je le recommande à tous ceux qui souhaitent savoir comment organiser la gestion de leurs finances que ce soit en tant que personne lambda ou jeune entrepreneur. Car l’une des clés du succès réside dans la discipline que l’on s’impose en matière de gestion de son patrimoine.

BLUE LINE | Mars 2023 28 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

FILM Jobs de Matt

Whiteley, 2013.

« Jobs » retrace la vie de l’illustre Steve Jobs, fondateur de la grande société Apple. Steve Jobs est un enfant adopté d’origine syrienne qui a grandi avec sa famille adoptive en Californie. Ses talents de concepteur et sa soif d’évolution se manifestent dès son plus jeune âge. Son aventure commence alors qu’il est encore étudiant à l’Université. Un étudiant qui change de Faculté d’études à plusieurs reprises malgré des notes excellentes et la somme titanesque que celles-ci ont coutés à ses parents. Steve s’ennuie à mourir et passe le temps à méditer et consommer du LSD ou d’autres substances pour s’ouvrir l’esprit. Son mode de vie lui permet d’être capable de faire preuve d’une grande inventivité. C’est durant un cours de calligraphie qu’il suit en tant qu’étudiant libre qu’une idée encore inexploitée jusque-là lui vient à l’esprit. Cette idée sera à l’origine d’un succès planétaire qui propulsera Apple au point de dépasser Microsoft et les plus grands de ce monde.

Ayant vu ce film a plusieurs reprises, je considère celui-ci comme le très bon exemple d’un étudiant qui a démarré de rien et qui a eu le courage de suivre son cœur pour in fine devenir l’un des hommes ayant marqué le monde entier et influencé toute une génération, de machines comme d’individus.

YOUTUBEUR

Weekly Motivation

Âgé de 25 ans, Ben Lionel Scott est né à Canberra en Australie en 1997. Il fait ses débuts en 2013 en postant ses vidéos qui rencontrent immédiatement un énorme succès. Aujourd’hui, ce dernier est devenu l’un des youtubeurs les plus influents de sa catégorie avec une chaîne YouTube ayant 282 vidéos à son actif qui ont générés 332,875,585 vues pour ses 2,550,000 abonnés.

On connait tous ce proverbe soufi : « J’ai souhaité devenir plus fort et la vie m’a donné des épreuves à traverser ». Suivant la trajectoire que nous désirons emprunter, la vie nous donnera son lot d’épreuves. Pour y faire face, rien de tel qu’un mental d’acier. C’est la raison pour laquelle je conseille de visionner les vidéos de motivation de Ben Lionel Scott sur le sport, le mindset, le succès et le business. À ce jour, ce youtubeur a atteint une renommée planétaire avec ses milliers d’abonnés sur tous ses réseaux sociaux.

de Ben Lionel Scott.
29 { DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT ET LES JEUNES }

Jean Monnet

Une méthode, une vision, un horizon...

À l’heure où l’intégration européenne fait de plus en plus face à un dissensus populaire contraignant. À l’heure où l’état nation semble de plus en plus inapte à être influent. L’Union, plus qu’un pis-aller, se doit d’être notre vraie solution. Ainsi, revenons ensemble sur un homme qui a su marquer cette institution.

PAR NOHA DEVILLERS
BLUE LINE | Mars 2023 30 { EUROPE MONNET }

Une influence

Méconnu du grand public, Jean Monnet a estampé le tableau européen de son coup de pinceau. Sculpteur de la Déclaration de Schuman (discours lançant la construction de l’Union telle que nous la connaissons aujourd’hui), premier président de la Haute Autorité de la CECA (ancêtre de la Commission), sa méthode a inspiré nombre de ses successeurs, et ce, jusqu’à aujourd’hui. Né en 1888, fils de commerçant, il arrêta ses études dès 16 ans afin d’aider au développement de l’entreprise familiale. À ce titre, il s’installa à Londres et réalisa de multiples voyages en Amérique du Nord, lui octroyant une maîtrise parfaite de l’anglais. Alors que la Première Guerre mondiale frappe le continent européen, il se distingue en se mettant spontanément au service du gouvernement français. Partant, Monnet sera nommé secrétaire adjoint à la Société des Nations (prédécesseur de l’ONU) en 1919, étape marquante de son engagement international. Tandis que les orages de la guerre frappent à nouveau, il réitère et sera l’un des hommes clef du Comité français de Libération nationale au côté du général Giraud et du bien connu général De Gaulle. Par suite, Monnet s’investira d’abord en France en tant que Commissaire au Plan, mais très vite sera rattrapé par le projet de sa vie : l’intégration européenne. Aujourd’hui au Panthéon, il ne fait nul doute que Monnet, père fondateur de l’Europe, aura infléchi le cours du XXe comme peu l’ont fait.

Une méthode

Jean Monnet est avant tout un pragmatique, sa méthode sera donc motivée par un principe : l’efficacité Son objectif en la matière est d’ailleurs limpide : redonner aux gouvernements les moyens d’assurer leurs missions régaliennes. « Redonner » compte tenu de ce que dès le XIXe, les États, dans le monde dans lequel ils se déploient alors, n’ont déjà plus les moyens, seuls, d’assurer la sécurité, la liberté et la prospérité de leurs peuples respectifs. Ainsi, une solution s’impose : la délégation de souveraineté à une institution supranationale. Une délégation en outre, qui n’a rien d’un crève-cœur puisque qu’elle accroît la marge de manœuvre des états concernés, dans la mesure où

leurs puissances fusionnent et donc s’étendent. Nonobstant, cette solution étant une démarche lourde de sens, la méthode dite « Monnet » repose sur un impératif démocratique plus qu’évident. L’efficacité est, ici encore, le maître mot puisque d’après Monnet, n’est légitime un transfert de compétence que dans la mesure où l’Union serait plus diligente qu’un État unilatéral. Le niveau européen ne doit donc agir que dans des domaines spécifiques mais décisifs. Cette idée pourtant simple sera ex post appelée « principe de subsidiarité » et façonnera l’intégration européenne jusqu’à nos jours. Néanmoins, ce projet ne s’arrête pas là puisque cette institution supranationale, dont les décisions devraient être prises à la majorité (engagement fort de la part de Monnet), doit poursuivre un objectif lourd de sens : l’intérêt commun.

Un horizon

Nous touchons peut-être là le cœur et le sens même de l’engagement européen de Jean Monnet. Décider ensemble, au sein d’institutions communes à dessein de dépasser son intérêt personnel, au profit de quelque chose de plus grand, plus large que soi. Se rassembler autour de ce que l’on a de commun plutôt que de se diviser sur ce qui nous différencie. En somme, « unir les hommes, régler les problèmes qui les divisent, les amener à voir leur intérêt commun » était l’engagement de Jean Monnet. Nous devrions certainement le faire nôtre également. À l’heure où les frontières ne sont plus que de papier. À l’heure où les crises ne cessent de se multiplier. Il serait aisé de succomber à la tentation candide de se replier sur sa territorialité… « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise », disait Monnet. Alors faisons face à la tentation identitaire, soyons les parangons d’une intégration européenne nécessaire. Ayons l’audace d’être libres ! 

Noha Président du Cel Namur
31 { EUROPE MONNET }

java rien compris : Le mode d’emploi, svp !

La Belgique, un petit pays au fonctionnement politique si complexe qu’elle n’a définitivement pas toutes les frites dans le même sachet… À force de n’en faire qu’à sa sauce, elle nous rend totalement zinzins !

Les couches de pouvoirs ou Comment pâtisser un javanais

Vous connaissez peut-être ce gâteau rectangulaire alternant des couches de crème au beure moka et de biscuits à la poudre d’amande. Le système institutionnel belge ressemble un peu à ce dernier quoique ses multiples strates sont bien plus indigestes.

En Belgique, les pouvoirs se répartissent sur 3 couches différentes : la base de l’édifice est occupée par le pouvoir communal, le second étage par le provincial et l’étage supérieur par les pouvoirs régional, communautaire et fédéral. Puis, comme une cerise sur ce gâteau, Bruxelles héberge une grande part du pouvoir européen. Au troisième, des doubles sous-couches de parlementaires et de ministres tentent de coexister. Ainsi, nous avons 5 parlements avec un total de 463 députés et 60 sénateurs, puis 6 gouvernements avec pas moins de 46 ministres. Et le tout pour un peu plus de 11,5 millions d’habitants. Une âme cynique oserait murmurer que cette pâtisserie belge dégouline de démocratie. Mais cette vérité pleine de dérision cache une autre réalité moins craquante.

En effet, dans ce micmac, pouvons-nous encore nous étonner qu’au début de la crise covid, la Belgique ne comptait pas moins de 9 ministres de la santé ? Qu’entre

les assistants, les consultants, les conseillers, les attachés, les collaborateurs et les glandeurs, qu’entre ceux qui sont partis et ceux qui sont parvenus, un recensement relève de l’exploit ? Sans compter le cumul des mandats complètement incompréhensible… Nous avons-là une véritable collection de métiers et de missions ! Et si l’on s’échine à répéter que chaque niveau de pouvoir a des compétences précises, force est de constater qu’elles se chevauchent tant et si bien qu’elles nécessitent des réunions de coordination à tour de bras. Monté couche par couche avec de la crème qui coule de part et d’autre, le gâteau belge a bien du mal à tenir debout. Pourquoi grands dieux ne changeons-nous pas de moule !?

Les partenaires politiques ou Comment danser la javanaise

Sur le devant de la scène, s’agitent les partis politiques, ces groupes d’individus unis par des idées communes et visant l’exercice d’un ou plusieurs niveaux de pouvoir. Ces « familles » se positionnent généralement sur un axe gauche-droite et selon une couleur associée. Nous retrouvons ainsi en rouge le parti socialiste et en bleu, le libéral ; mais ne vous y trompez pas, certains se revendiquent du libéralisme social – n’est-ce pas Jean-Luc ! Les écologistes, eux, ont choisi le vert, c’est bien naturel… Quant aux Oranges, ils se font appeler les Engagés ; gageons que les autres le sont un minimum aussi…

Pour former le gouvernement fédéral, soit un seul parti politique obtient 51% des votes et peut gouverner seul –le dernier Belge ayant assisté à ça n’est pas jeune –, soit des coalitions se forment et la javanaise commence ! Les partis se rencontrent, premier temps, jaugent leurs

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BLUE LINE | Mars 2023 32 { DÉRISION }

priorités, deuxième temps, forment une alliance, troisième temps. Mais ne soyez pas pressés, M’sieur, Dame, la fumée blanche s’est déjà faite attendre plus de 540 jours. Une fois la partition enfin prête, ce n’est même pas forcément le parti avec le plus de voix qui mène la danse et accède au pouvoir. Il est en outre souvent difficile pour les partis de parvenir à s’accorder sur tout et s’ils s’unissent néanmoins, leur gouvernance s’offre tant de détours qu’ils dansent une javanaise à mille temps ! Vous l’aurez compris, le gouvernement se dandine, mais fait rarement bouger les lignes.

De fait, que ce soit au sein de la coalition Vivaldi ou d’une autre, tous ne chantent pas la même chanson. Les bisbrouilles sont monnaie courante et freinent l’exécution des plans initialement prévus. Quand on voit comment se déroule l’explosif dossier sur la fermeture des cen trales nucléaires en 2025, nous osons à peine imaginer les circonvolutions que va nécessairement prendre celui de la voiture électrique obligatoire en 2035. En vérité, nous ne connaissons que trop bien cette chorégraphie trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l’autre côté ! D’ailleurs face à cette danse ridicule menée par les désaccords de la multitude ministérielle, l’appel au kern est fréquent… Pourquoi diable gardons-nous tant de mandataires au sein de nos institutions !?

Les bonnes pratiques de gouvernance ou Comment baratiner en

Le système institutionnel belge est illisible et la gestion politique de notre royaume fort nébuleuse. Les politiciens semblent s’exprimer en javanais, ce langage codé qui rend les discours moins compréhensibles aux non-ini tiés. Et effectivement, « Avil favaut bavoir baveauca voup dave baviavèrave pavour cavompravendrave lave lavangavangave pavolavitaviquave bavelgave ! »

La notion d’« efficacité » est devenue tabou et le terme a disparu de leur vocabulaire… Quand on sait que le RER aurait dû voir le jour en 2012, mais qu’il sera peut-être, si Dieu le veut, éventuellement terminé en 2031. Que le budget initial de la rénovation de la gare de Mons a été multiplié par cinq et atteint aujourd’hui un co près de 350 millions d’euros. Que les dispendieux F-35 n’ont pas encore pris leur envol dans le ciel belge qu’ils montrent déjà des problèmes techniques dont les ré parations seront hors de prix. Il semble clair que les concepts de « temps » et d’« argent » ont des défini tions à géométrie variable en fonction des citoyens ou

de leurs représentants politiques. Bien entendu, ces derniers se justifient à coups d’obstacles juridiques, urbanistiques, logistiques, bureaucratiques…. Assurément, des hics, il n’en manque pas. Mais tout ça coûte beaucoup d’argent au contribuable à qui l’ont fait effrontément payer l’addition de luxueuses escapades à Dubaï sans réel objectif publique. Et cela sans impunité, jusqu’au jour où cela servira un dessein politique de les dénoncer.

Sans oublier que plus personne n’est responsable de rien dans ce capharnaüm institutionnel. Les langues de vipères sont légion. C’est toujours la faute du voisin, ou mieux, de la législature précédente. Chacun se renvoie la balle de haut en bas, de gauche à droite et vice-ver-

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NOS ÉVÈNEMENTS

Intéressante visite avec la députée Anne-Charlotte D’Ursel et réflexion sur l’avenir de l’Europe.

Action de sensibilisation à la conduite sous influence sur nos campus francophones avec l’association « Responsible Young Driver ».

à bord de la péniche namuroise « la valse lente ».

ADEL

Tenue d’un stand de Noël dont les fonds ont été reversés à l’association « Un monde meilleur ».

CEL Namur - Drink d’accueil Festivités CEL ULB - Découverte du Parlement européen FEL & RYD - Partenariat - Action citoyenne pour Noël
BLUE LINE | Mars 2023 34 { FEL ÉVÈNEMENTS }

CEL

Franc débat autour de son livre « Du fédéralisme au communisme ? ».

Chaleureuse discussion sur sa conception du libéralisme et sur le fonctionnement de la Belgique.

CEL

Amicale soirée d’inauguration et de présentation de la nouvelle équipe de notre section à l’Ichec.

Découverte

FEL - Voyage à Strasbourg de la ville, de la cathédrale, du Palais Rohan et visite du Parlement européen avec le député Olivier Chastel. Ichec - Drink d’ouverture LLN - Rencontre avec Drieu Godefridi FELU - Midi politique avec Mathieu Bihet
35 { FEL ÉVÈNEMENTS }

/ BIBLIOGRAPHIE /

Salut à toi jeune entrepreneur

PARTENA PROFESSIONNAL, « Sautez le pas : créez votre propre entreprise ! », Guidestarter, sur https://www2.partena.be/fr-be/freelance/expert-guide, consulté le 22 novembre 2022.

UCM, « Nouvelle année, nouveau projet ! démarrez en toute sérénité », Indépendant et unis, sur https://www.ucm.be/, consulté le 22 novembre 2022.

Pourquoi se faire incuber ?

LE MAG DE L’ENTREPRISE, « 5 raisons de passer par un incubateur d’entreprise », sur https://www.lemagdelentreprise.com/dossier-484-raisons-passer-incubateur-entreprise.html, consulté le 15 décembre 2022.

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FINISTERE2.9 by Crédit Agricole, « Entrepreneuriat chez les jeunes – Pourquoi un tel engouement ? », sur https://finistere2point9.fr/entrepreneuriat-pourquoi-un-tel-engouement-des-jeunes, consulté le 7 janvier 2023.

FALHUN J., « L’entrepreneuriat, un outil d’insertion professionnelle pour les personnes éloignées de l’emploi », le 28 avril 2022, sur https://communaute.inclusion.beta.gouv.fr/lentrepreneuriat-un-outil-dinsertion-professionnelle-pour-les-personnes-eloignees-de-lemploi, consulté le 15 décembre 2022.

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SUPEMIR, « L’importance de l’entrepreneuriat dans le développement territorial », le 20 décembre 2021, sur https://ecole.supemir.com/limportance-de-lentrepreneuriat-dans-le-developpement-territorial, consulté le 15 décembre 2022.

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Le succès selon Bill Gates

Par Wiktoria Ewa Wojslawowicz

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Business Africa 2022 : Le salon des entrepreneurs africains

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BLUE LINE | Mars 2023 36 { BIBLIOGRAPHIE }

Jean Monnet : Une méthode, une vision, un horizon…

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Images d’illustration : Shutterstock

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