Les informations techniques bois de Lignum
Lignatec Terrasses en bois
Lignum
2 Terrasses en bois
Cette publication a été soutenue par les partenaires suivant:
Partenaires industriels Accoya Suisse c/o mawaco GmbH, Agence Suisse, Walliswil bei Wangen SFS unimarket SA, Heerbrugg ASR, Association suisse des raboteries, Hunzenschwil VSHI, Association suisse des usines d’imprégnation, Berne
Partenaire de formation ISP, Communauté d’intérêt de l’industrie suisse du parquet, Heimberg
Soutien financier FDB, Fonds d’entraide de la Sylviculture et de l’Economie du Bois, Soleure VSSM, Verband Schweizerischer Schreinermeister und Möbelfabrikanten, Zurich
Tables des matières Page 4
Avant-propos
5 1 1.1 1.2 1.3
Exigences Aspect Confort Absence de règles normatives
7 2 2.1 2.2
Sollicitations Sollicitations par l’utilisation Sollicitations par les actions climatiques
8 3 Matériau 3.1 Bois non traité 3.1.1 Durabilité naturelle contre la dégradation par les champignons lignivores et les insectes 3.1.2 Densité du bois et dureté 3.1.3 Imprégnabilité du duramen 3.1.4 Humidité du bois 3.1.5 Retrait et gonflement du bois 3.1.6 Autres composants du bois 3.1.7 Caractéristiques de certaines essences 3.1.7.1 Essences européennes 3.1.7.2 Résineux importés 3.1.7.3 Essences feuillues importées 3.1.8 Qualité du bois, mode de débit 3.1.8.1 Classement selon l’aspect 3.1.8.2 Mode de débit 3.1.9 Influence de l’humidité du bois 3.1.10 Dimensions 3.1.11 Façonnage des surfaces 3.2 Bois imprégné en autoclave 3.2.1 Procédé en autoclave 3.2.2 Produits de préservation 3.2.3 Teinte après imprégnation 3.2.4 Traitement des découpes 3.2.5 Elimination 3.2.6 Essences, lieu de mise en œuvre 3.3 Bois modifié 3.3.1 Bois traité thermiquement 3.3.2 Plastiques renforcés par fibres naturelles 3.3.2.1 WPC (Wood-Polymer Composites) 3.3.2.2 BPC (Bambus-Polymer Composites) 3.3.2.3 RPC (Reis-[husk] Polymer Composites) 3.3.3 Bois modifié chimiquement 3.3.3.1 Acétylation du bois (anhydride acétique) 3.3.3.2 Hydrofugation par imprégnation à la cire (paraffine) 3.3.3.3 Alcool furfurylique (dillué) 3.4 Moyens de liaison et de fixation 3.4.1 Vis 3.4.2 Pinces, clips et autres systèmes de fixation
3 Terrasses en bois
Auteurs Hanspeter Fäh, Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Joerg Langheim, ASR, Association suisse des raboteries, Hunzenschwil Beni Lysser, ISP, Communauté d’intérêt de l’industrie suisse du parquet, Heimberg
Image de couverture Sapin blanc (origine suisse), N1, quartier/faux-quartier, faible nodosité, imprégnation autoclave exempte de chrome KDS brune; traitement de surface à l’huile König Architektur AG, Lucerne
20 4 4.1 4.2 4.2.1 4.2.2 4.2.3 4.3 4.3.1 4.4 4.4.1 4.4.2 4.4.3 4.4.4 4.4.5 4.5 4.5.1 4.5.2 4.5.3 4.5.4 4.6 4.7 4.8
Exécution Protection et mesures constructives Exigences posées à la plateforme de fondation Plateformes de fondation imperméables Plateformes de fondation perméables Compensation des hauteurs Sous-construction Lisses d'appui Lames de terrasse Dimensions des sections Pente longitudinale Configuration des joints Substitution de lames de terrasses individuelles Coloration par oxydation de l'acier Liaison et fixation Fixation par vis Fixation depuis le haut, apparente Fixation invisible, par l'arrière Autres systèmes de fixation Préfabrication en éléments Traitements de surface Données de contrôle des terrasses
Utilisation
29 5
30
6 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5
Nettoyage, inspection, entretien Nettoyage initial Nettoyage périodique des lames Nettoyage de la plateforme de fondation Inspection Réparation
32
7
Caractéristiques de certaines essences
34
8
Recommandations: exigences à définir
35
9
Normes, littérature
36
10
Les partenaires se présentent
4 Terrasses en bois
Avant-propos
Au cours des dix dernières années, la réalisation de revêtements de sol extérieurs en bois s’est notablement développée que ce soit pour les terrasses, balcons ou autour des piscines. Pendant la période chaude l’espace de vie et de jeu se déplace pour ainsi dire à l’extérieur, et parallèlement à ce développement, les exigences des utilisateurs envers les revêtements de terrasse se sont accrues. La beauté et l’aspect naturel du matériau bois plaide tout naturellement en faveur des terrasses en bois dont il émane une stimulation des sens et des émotions positives. Se déplacer ou se délasser sur une terrasse en bois est synonyme de détente et de bienêtre. Même au plus chaud de l’été, pendant une journée ensoleillée, une terrasse en bois reste relativement fraîche par rapport aux surfaces en béton ou en pierre. Il est toujours possible de s’y déplacer pieds nus, car le bois emmagasine peu la chaleur. Le fait qu’il n’existe pratiquement pas de références normatives pour les terrasses en bois et en bois modifié a incité Lignum à élaborer le présent Lignatec ‹Terrasses en bois›. En effet construire en bois à l’extérieur est exigeant et requiert des connaissances sur le comportement de ce matériau, particulièrement s’il est soumis aux intempéries. Cette nouvelle publication est destinée aux concepteurs, architectes, architectes paysagistes, ingénieurs ainsi qu’aux fournisseurs, aux entrepreneurs bois, aux charpentiers, menuisiers, parqueteurs, jardiniers paysagistes, maîtres d’ouvrages et utilisateurs. Cette Figure 1 Se déplacer ou se délasser sur une terrasse est synonyme de détente et de bien-être.
publication a également vocation d’être utilisée comme moyen d’enseignement dans les cours des associations professionnelles correspondantes. La gamme des exigences posées à une terrasse en bois est particulièrement large. Esthétique, choix adéquat du matériau et qualité de l’exécution sont les paramètres prépondérants d’une terrasse en bois offrant toute satisfaction.
5 Terrasses en bois
1 Exigences 1.1 Aspect L’apparence ou l’aspect d’une terrasse en bois est principalement une affaire de goût. Certains préfèrent un aspect vivant voire rustique, alors que d’autres souhaitent au contraire une texture uniforme, paisible, exempte de nœuds dans la mesure du possible. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’une terrasse à l’extérieur est soumise à des sollicitations élevées en raison de son exposition aux intempéries. La couleur naturelle des essences ne devrait pas être un critère de choix du matériau. En effet le bois soumis aux intempéries prend avec le temps, sans un entretien répété, un ton situé dans la gamme des gris. Si la couleur naturelle du bois a été un critère de choix, les premiers signes de grisaillement conduisent immanquablement à l’insatisfaction du client et encore et toujours à des réclamations. Le grisaillement ne correspond cependant pas à une malfaçon: il s’agit de la modification naturelle de la surface du bois qui ne doit pas être considérée comme un défaut. Parmi les caractéristiques propres à chaque essence, on trouve les nœuds en différents nombres, tailles et configurations, les poches de résine ainsi que les diversités de croissance à l’intérieur de chaque essence. En outre, certaines différences de couleur au sein d’une même espèce doivent être prises en considération et acceptées. Les souhaits envers la texture de la surface et la largeur des lames peuvent être très divers. Ainsi la sur-
face peut-elle être rabotée, rainurée ou cannelée. La largeur des lames s’échelonne en général entre 80 et 150 mm. Un vissage apparent a une influence sur l’aspect qui ne doit pas être négligé. Dans ce cas, il est recommandé de mener une réflexion dès la conception ou dans la phase de l’offre, mais en tous les cas avant la conclusion du contrat. Le type de fixation des lames doit être défini avant l’exécution et il est en général recommandé à l’entreprise de réaliser un échantillon de validation. Cette approche s'est avérée judicieuse, en particulier pour servir de base dans la clarification ultérieure d’éventuels désaccords ou réclamations. L’attente répandue qu’une terrasse puisse être l’extension d’un parquet à l’extérieur ne peut tout simplement pas se réaliser. Il est dès lors nécessaire de communiquer assez tôt et clairement à l’utilisateur, aussi bien le large panel des possibilités de choix du matériau et du façonnage, que les limites du matériau et de la faisabilité.
1.2 Confort Figure 2 Le choix d’une surface praticable pieds nus n’est pas anodin: les exigences supérieures de qualité ont leur prix.
Pour le confort se pose toujours la question capitale: est-ce que la surface de la terrasse après une utilisation prolongée doit toujours être de nature praticable pieds nus sans que l’on risque des blessures par des échardes ou des éclats? Est-ce que des petits enfants peuvent jouer sur une terrasse sans se blesser les mains ou les genoux? Le désir d’une surface praticable pieds nus n’est pas anodin. Les exigences supérieures posées à la qualité du bois ont leur prix.
Cette problématique des échardes et des éclats est développée au chapitre 3.1.8 ‹qualité et mode de débit du bois›. Des défauts de planéité de la surface des terrasses peuvent donner lieu à des discussions et des réclamations. En plus d’un aspect insatisfaisant les défauts de planéité le long des joints longitudinaux et entre planches peuvent conduire à un risque de trébucher. Si une terrasse doit être praticable en fauteuil roulant, les irrégularités le long des planches et aux joints entre celles-ci doivent être réduites au minimum et les tolérances accrues doivent être définies dans le cahier des charges et contrôlées. Les causes de l’émergence d’irrégularités sont très diverses. Il est cependant possible de les réduire dans une large mesure par un choix du matériau adéquat, par la prise en compte de la protection constructive, une mise en œuvre selon les règles de l’art et une fixation suffisante. Les irrégularités dans des limites raisonnables doivent cependant être tolérées. Le bois est un produit naturel. Les fluctuations inévitables de l’humidité pro-
6 Terrasses en bois
Figure 3 Terrasse en mélèze avec formation d’échardes. Moelle vers le haut.
voquent des variations des dimensions des sections de bois, principalement dans la largeur des planches (gonflement/retrait radial/tangentiel) mais aussi – dans une moindre mesure – dans leur longueur. Ces variations sont responsables des éventuels défauts de planéité de la surface des terrasses. Le bois composite (WPC de l’anglais Wood(-fiber)
Polymer Composite) forme une exception quant au retrait et gonflement dans le sens longitudinal. En effet, lors d’une période chaude et sèche (été) le retrait est sensiblement plus élevé que pour du bois naturel. Ce phénomène doit être pris en compte constructivement dans la réalisation des joints.
1.3 Absence de règles normatives Si l’on fait exception du classement selon l’aspect des lames de terrasse rabotées [1], de la fiche technique commune de l’association suisse des raboteries, ASR, et Holzbau Schweiz [2] ainsi que de la fiche technique n° 35 ‹Terrasses en bois› de la Communauté d’intérêt de l’industrie suisse du parquet, ISP [9], il n’existe pas de normes ou de directives s’appliquant aux terrasses en bois. Afin d’éviter les malentendus entre le maître d’ouvrage et l’entrepreneur, il est recommandé de définir les exigences de manière claire et complète avant le
début des travaux, dans le devis descriptif et dans le contrat d’entreprise. On fixera ainsi les exigences posées au matériau, à l’exécution ainsi que l’étendue des prestations. Le chapitre 8 énumère les différents points clé préconisés.
7 Terrasses en bois
2 Sollicitations 2.1
Sollicitations par l’utilisation
Le poids propre et la charge utile sont à considérer comme des actions statiques permanentes. La charge utile comprend en général les charges dues à une utilisation normale par les personnes. Celles-ci sont fixées dans la norme SIA 261, chapitre 8, Exploitation des bâtiments [3].
2.2 Sollicitations par les actions climatiques Les actions climatiques comme les intempéries avec toutes leurs facettes sollicitent avant tout la surface du bois. Les champignons lignivores peuvent en revanche altérer durablement la structure du bois, voire la détruire. L’humidité du sol, les précipitations et le rayonnement solaire conduisent à une forte fluctuation de l’humidité du bois et provoquent ainsi des contraintes élevées. Le soleil, la grêle et l’utilisation des terrasses usent de plus leur surface. Les rayons UV conduisent à une dégradation naturelle de la surface du bois, qui change de teinte: il jaunit et/ou brunit. L’écoulement de l’eau lessive les parties dégradées, ce qui déteint la surface du bois. Une haute humidité de l’air fait gonfler le bois et favorise le développement d’algues et de moisissures. La chaleur du rayonnement solaire conduit au retrait du bois et peut mener à la formation de fentes. L’humidification de la surface du bois par une humidité de l’air élevée et principalement par la pluie, constitue la condition préalable pour la croissance des moisissures foncées. Il se produit alors une certaine pigmentation sombre du bois qui se superpose aux colorations et aux discolorations évoquées précédemment. Les surfaces exposées au soleil et à la pluie deviennent donc avec le temps de gris à brun noir. Cette coloration est en grande partie indépendante de l’essence. Elle ne conduit cependant pas à une perte de résistance du bois puisque la structure des parois cellulaires n’est pas affectée. Les changements décrits se mettent en place plus ou moins rapidement. Selon l’orientation de la terrasse dans les directions S/O ou N/E et selon que le deck soit plus ou moins éloigné de la façade ou situé sous un avant-toit, le Figure 4 Sous-construction de terrasse avec dégâts de pourriture blanche.
grisaillement se développe plus ou moins vite et de manière plus ou moins prononcée. Les différences de grisaillement ont néanmoins tendance à s’équilibrer avec le temps. A partir d’une humidité du bois durablement > 20 %, ce qui est peut être le cas à l’extérieur dans les zones soumises aux intempéries, une attaque par les champignons lignivores est rendue possible. Les terrasses peuvent cependant sécher suffisamment vite, ce qui limite efficacement les risques d’une telle attaque. Les zones de liaison où les pièces de bois sont superposées avec une grande surface de contact se révèlent toutefois plus problématiques. Ainsi, dans les terrasses, la pourriture se produit avant tout dans les zones d’appui des planches sur la sous-construction. Les lenzites sont les champignons lignivores les plus communs sur les terrasses. Ils provoquent une pourriture dite interne: sans qu’aucun dégât ne soit visible à l’extérieur, les pièces peuvent être déjà largement dégradées. Une contamination par les lenzites ne sera remarquée que lors de l’enfoncement de la surface du bois ou à la croissance des carpophores (parties visibles du champignon) dans les fissures d’assèchement ou dans les joints de la construction. Dans les cas les plus extrêmes, la contamination n’est reconnue qu’à la rupture des éléments. Les lenzites peuvent décomposer le bois de manière rapide et provoquer une perte importante de résistance du bois. Ils sont en mesure, lors de températures élevées et de sécheresse, de dépérir en restant figés et d’attendre ainsi des conditions plus favorables pour renaître et poursuivre leur action destructive.
8 Terrasses en bois
3 Matériau 3.1
Bois non traité
Les caractéristiques suivantes sont importantes pour l’utilisation du bois à l’extérieur: durabilité naturelle densité/dureté du bois capacité d’absorption de l’eau humidité du bois retrait et gonflement du bois substances naturelles (tanins)
3.1.1 Durabilité naturelle contre la dégradation par les champignons lignivores et les insectes La décomposition du bois à l’air libre par les champignons et les insectes nécessite toujours quatre conditions élémentaires: présence de microorganismes, disponibilité de bois comme aliment, température supérieure à 0 °C et eau disponible, le bois se trouvant au-delà du point de saturation des fibres. Le bois présente selon l’essence une résistance variable à ces actions destructives, désignée durabilité naturelle. Certains bois tropicaux, mais également des essences indigènes comme le châtaignier, le robinier ou le chêne, présentent une bonne durabilité naturelle vis-à-vis des agents biologiques destructeurs du bois. D’autres espèces au contraire, comme le pin ou le sapin, possèdent une résistance relativement faible. Certaines essences comme le pin ou l’épicéa sont néanmoins susceptibles de voir leur durabilité améliorée par l’imprégnation en autoclave (voir chapitre 7 ‹Caractéristiques de certaines essences).
Figure 5 Domaines de teneur en eau du bois : le bois est un matériau hygroscopique qui est capable d’absorber ou de restituer de l’humidité à l’air ambiant.
3.1.2 Densité du bois et dureté La densité de la matière ligneuse (masse sèche) atteint pour toutes les essences env. 1560 kg/m³. Moins le bois présente de porosité, plus il est dur, cette dureté allant cependant en diminuant avec la teneur en eau. En raison de sa structure orientée, la dureté du bois n’est pas la même dans toutes les directions. Parallèlement au fil, le bois est bien plus dur que perpendiculairement au fil. Le rapport en ces deux grandeurs est suivant les essences de 1:15 à 1:35 (voir chapitre 7 ‹Caractéristiques de certaines essences›). 3.1.3 Imprégnabilité du duramen Cette caractéristique joue un rôle important dans l’imprégnation en autoclave. Les bois avec une haute imprégnabilité se laissent bien traiter en autoclave (voir chapitre 7 ‹Caractéristiques de certaines essences›). 3.1.4 Humidité du bois L’eau dans le bois peut être présente sous deux formes différentes: libre ou liée. Les pores ou les vides des cellules sont plus ou moins remplis avec de l’eau libre (saturation des fibres: stade 1 et 2). Les pores ne contiennent plus d’eau libre (en deçà du point de saturation), mais les parois cellulaires contiennent encore plus ou moins d’humidité (stade 3 à 5). Ni les pores ni les parois cellulaires ne contiennent d’humidité (état anhydre: stade 6).
Stade 1
Stade 2
Stade 3
Stade 4
Stade 5
Stade 6
Saturation complète u = 50–150 %
bois vert u = 30–50 %
saturation des fibres u = 22–35 %
sec à l’air u = 12–20 % øu = env. 18 %
séché artificiellement u = 6–12 %
anhydre u = 0 %
Volume du bois constant
u = teneur en eau en %
Le bois subit le retrait
Volume constant
9 Terrasses en bois
3.1.5 Retrait et gonflement du bois Le bois est hygroscopique, ce qui signifie que le bois absorbe ou restitue de l’humidité en fonction de l’humidité relative de l’air ambiant, notamment lors des intempéries. Autrement dit: en fonction de la température, le bois se trouve toujours en équilibre avec l’humidité de l’air ambiant. Ce phénomène entraîne un gonflement ou un retrait du bois. Le bois est soumis au retrait/gonflement entre l’état anhydre (0 %) et la saturation des fibres (selon l’essence de 22 à 35 %). Des essences avec une densité élevée (bois durs) sont plus sensibles à ces phénomènes que celles à faible densité: les essences à densité élevée possèdent des parois cellulaires plus épaisses et peuvent de ce fait lier plus d’eau.
Figure 6 Directions de retrait/gonflement.
tangentiel
longitudinal
radial
Coefficient de retrait/gonflement différentiel en % par % de variation de teneur en eau du bois (en dessous de la saturation des fibres) [5] 0,01 Longitudinal al 0,14–0,21 Radial ar 0,26–0,41 Tangentiel at 0,25 pour les résineux Valeur moyenne transversale 0,30 pour les feuillus Des indications détaillées sur ces coefficients se trouvent dans ‹Propriétés et caractéristiques des essences de bois› [4].
3.1.6 Autres composants du bois De nombreuses essences résistantes possèdent des composants solubles (tanins), qui peuvent être lessivés par les intempéries. Il peut alors en résulter des colorations sombres sur les éléments de façade crépis ou sur les structures sous-jacentes. Les essences suivantes sont sujettes à des sécrétions de tanin: chêne, robinier, châtaignier, bangkirai, cumaru, massaranduba, plus rarement sipo/mahagoni et teck. Chez certaines essences comme le mélèze, le pin, le Douglas et le bangkirai, il peut se produire, au moins au début, des exsudations de résine, qui peuvent être très gênantes, particulièrement en été. Chez le Douglas, elles apparaissent sous forme de petites gouttes claires. Pour la plupart des essences cependant, elles se présentent sous forme de poches. Ces exsudations de résine peuvent être éliminées mécaniquement ou à l’aide de produits adéquats. Avec le temps elles cessent toutefois d’elles-mêmes. 3.1.7 Caractéristiques de certaines essences La durabilité naturelle des essences de bois courantes dans la construction est répertoriée au chapitre 7 ‹Caractéristiques de certaines essences›. Seules des essences correspondant au moins à la classe de durabilité 3 devraient être mises en œuvre pour des terrasses soumises aux intempéries. Outre cette durabilité naturelle, la stabilité de forme en raison d’une faible absorption d’eau ou d’humidité est également importante pour une longue durée de vie. Les différentes essences utilisées pour les terrasses en bois ont de plus des caractéristiques spécifiques qui sont énumérées ci-après.
10 Terrasses en bois
3.1.7.1 Essences européennes Epicéa Ne devrait être utilisé pour les terrasses qu’imprégné ou sous une forme modifiée. Traitement ultérieur des découpes nécessaire. Formation de fentes de séchage moyenne à élevée. Sapin Ne devrait être utilisé pour les terrasses qu’imprégné ou sous une forme modifiée. Traitement ultérieur des découpes nécessaire. Le sapin est exempt de résine. Qualité avec peu de nœuds possible si issue de bois de grand diamètre. Il faut tenir compte de la possibilité de nœuds tranchants. Formation de fentes de séchage moyenne à élevée. Pin Cette essence convient bien pour les terrasses lorsqu’elle est imprégnée ou sous une forme modifiée. Seul l’aubier peut être en pratique imprégné, mais le bois parfait est par nature relativement durable en raison de la présence de produits secondaires (résine). Traitement ultérieur des découpes nécessaire. Formation de fentes de séchage moyenne à élevée. Bois relativement stable. Mélèze (européen) Essence utilisée couramment pour les terrasses en dépit de sa relative faible classification en durabilité naturelle. Bois le plus souvent noueux. Sujet à la formation d’échardes ou de fentes de séchage. Exsudation de résine. La face exposée doit être exempte d’aubier. Douglas (européen) Essence aussi utilisée couramment pour les terrasses en dépit de sa relative faible classification en durabilité naturelle. Bois relativement tendre avec des nœuds plutôt grands. Exsudation de résine possible sous forme de petites gouttes. Essence à croissance relativement rapide. Formation moyenne de fentes de séchage.
Chêne (chêne rouge d’Amérique excepté) Une des essences indigènes les plus durables. Résistance et poids élevés. Devient gris foncé lorsqu’il est exposé aux intempéries. Sécrétion possible de tanin. Châtaignier (européen) Essence présentant également une bonne durabilité. Faible nodosité. Sécrétion possible d e tanin. De grandes sections et des longueurs élevées ne sont pas disponibles, les pièces plus longues sont la plupart du temps enturées (collées longitudinalement). Robinier (faux acacias) Essence indigène durable. Résistance et poids élevés. Des sections importantes et de grandes longueurs ne sont pas disponibles. Sécrétion de tanin possible. 3.1.7.2 Résineux importés Douglas (d’Amérique du nord) Ce bois est également souvent mis en œuvre pour les terrasses. Durabilité relativement élevée. Cernes étroit, croissance régulière. Plus dur que le Douglas européen, maille très fine. Le plus souvent mis en œuvre en planches débitées sur quartier de 90 mm de large, pratiquement exemptes de nœuds. Exsudation possible de résine sous forme de petites gouttes. Faible formation de fentes de séchage, car le plus souvent façonné à une humidité inférieure à 18 %. Formation d’échardes possible. Mélèze (sibérien) Durabilité naturelle relativement bonne. Cernes étroits, croissance régulière, peu de petits nœuds. Thuya (Western Red Cedar) Résineux durable. Ceci ne vaut pas forcément pour le bois juvénile (jusqu’à environ 15 ans). Léger et tendre, stable. 3.1.7.3 Essences feuillues importées Les essences de bois durs suivantes ont en général également une haute durabilité et sont pratiquement exemptes de nœuds. Le délavage de substances secondaires est souvent possible. Bangkirai (Yellow-Balau) Shorea laevis. Dur et lourd. Taux de gonflement/retrait élevé. Contrefil fréquent. Conduit de ce fait à augmenter les déformations et les fentes d’extrémité. Galeries d’insectes du bois frais possibles. Celles-ci doivent être largement tolérées. Il faut être attentif au fait que d’autres essences de type ‹Balau› qui n’atteignent pas la durabilité du bangkiraï (Yellow-Balau) ne soient livrées dans un même lot.
11 Terrasses en bois
Cumaru Dipteryx odorata. Grosses différences de teinte, contrefil et fentes d’extrémité possibles. Ipe (Lapacho) Tabebuia ipe. Essence plutôt stable et sans nœuds. Dure et exempte de résine. Iroko Chlorophora excelsa. Bois très dur, dense, solide et durable. L’iroko se rétracte peu et a une faible tendance à se fissurer et à se déformer. La poussière de bois provoque une irritation des voies respiratoires et de l’asthme. Massaranduba Manilkara bidentata. Dur et lourd. Haut taux de retrait/gonflement. Sipo / Mahagoni Entandrophragma utile. Faible taux de retrait/gonflement. Sans nœuds. Faible tendance à la fissuration. Bois de haute qualité pour les terrasses. Il faut mettre en garde contre le risque de confusion avec d’autres essences tropicales (meranti, sapelli). Teck Tectona grandis. Faible taux de retrait/gonflement. Sans nœuds. Bois de haute qualité pour les terrasses. 3.1.8 Qualité du bois, mode de débit En Suisse, le classement selon l’aspect et celui selon la résistance, ainsi que les bases de l’analyse structurale et du dimensionnement, sont définis pour le bois et les matériaux dérivés dans les trois ensembles normatifs suivants: Classement selon l’aspect ‹Bois et panneaux à base de bois: Critères de qualité dans la construction et l’aménagement intérieur – Usages du commerce›, édition 2010 [1] Classement selon la résistance Norme SIA 265/1 ‹Construction en bois – Spécifications complémentaires›, édition 2009 [5] Bases de l’analyse structurale et du dimensionnement Norme SIA 265 ‹Construction en bois›, édition 2012 [6]
3.1.8.1 Classement selon l’aspect Les lames de terrasse sont des produits rabotés, réparties dans différentes classes d’aspect selon les règles figurant dans ‹Bois et panneaux à base de bois: Critères de qualité dans la construction et l’aménagement intérieur – Usages du commerce› [1]. Cette classification est valable en ce qui concerne les résineux pour le sapin, l’épicéa, le pin, le mélèze européen et le Douglas, ainsi que pour le chêne en ce qui concerne les feuillus. Pour toutes les autres essences, à l’exception des essences tropicales, les fiches techniques de l’Association suisse des raboteries ASR peuvent être consultées [7]. Si ces critères de classement ne sont pas suffisants, des exigences complémentaires doivent être définies contractuellement. Il est recommandé dans ce cas de se fonder sur les critères existants. Dans ‹Bois et panneaux à base de bois: Critères de qualité dans la construction et l’aménagement intérieur – Usages du commerce› [1], le classement selon l’aspect des lames rabotées est défini comme suit: Lames rabotées de résineux, bois de petit diamètre (noueux) A qualité supérieure, bois avec des nœuds fins pour des domaines avec des exigences accrues quant à l’aspect N1 qualité normale, bois avec des nœuds, pour des domaines avec des exigences normales quant à l’aspect Lames rabotées de résineux, bois de grand diamètre (peu noueux) A qualité supérieure, bois pratiquement sans nœud pour des domaines avec des exigences accrues quant à l’aspect N1 qualité normale, bois avec peu de nœuds, pour des domaines avec des exigences normales quant à l’aspect Lames rabotées de feuillus A qualité supérieure, bois pratiquement sans nœud pour des domaines avec des exigences accrues quant à l’aspect N1 qualité normale, bois pour des domaines avec des exigences normales quant à l’aspect Des qualités inférieures comme N2 (qualité normale rustique) et I (qualité industrielle), ne devraient pas être mises en œuvre pour les terrasses. Pour les terrasses, l’orientation des cernes, en relation au mode de débit, a une grande influence sur la qualité du bois, particulièrement pour les résineux (bois tendres).
12 Terrasses en bois
Bois de faible diamètre
Bois de fort diamètre
6
6
6
6
6
6
5
5
3
3
1
1
4
4 7
6
6 4
7
7 6
Bois de fort diamètre
1
3
3
6
5 6
6
6
6
1
3
3
3
2
2
2
2
2
2
3
5
6
5
3
4 6
6
5 3
6 7 1
6
6
3 1
3
5
5
6
6
1 Planches à moelle refendue avec marque de moelle 2 planche sur quartier 3 planche sur faux quartier 4 produit principal 5 planche de bord refendue dans le produit principal 6 planche de bord 7 dosse
Figure 7 Désignation des modes de débit et des sections selon la configuration des cernes.
3.1.8.2 Mode de débit Les débits sur quartier ou sur faux quartier, dont la forme est relativement stable, sont idéals pour les terrasses. La production de ces lames est cependant contraignante et le rendement est faible. Leur prix est par conséquent élevé. Les planches fabriquées en sciant par le milieu des planches brutes plus larges sont également bien adaptées pour les terrasses. En effet, lors de variation d’humidité, les lames sciées par le milieu sont également largement stables. L’inconvénient de ces planches est l’empreinte des gros nœuds, en particulier les nœuds tranchants. Pour des planches débitées en produits principaux la formation de fissures ou d’échardes et le risque de blessures qui leur est associé ne peuvent jamais être complétement écartés. Les éclats et les fissures se forment dans le bois sec, par temps chaud, après une longue période de séchage. La cause en est la différence entre les coefficients de retrait/gonflement dans le sens radial et tangentiel. Les fissures de séchage apparaissent sur la face opposée à la moelle, la formation d’échardes ou de lunures du côté de la moelle. Dans le même temps la planche se tuile: la face opposée au cœur devient convexe et la face vers le cœur concave (voir figure 8). Chez le mélèze la formation d’échardes est souvent observée. Afin de pallier cet inconvénient, les lames de terrasses peuvent être disposées avec la face du cœur contre le bas. Dans ce cas, il faut par contre compter avec un nombre de fissures de retrait plus important et la face convexe étant disposée au-dessus, l’eau peut y stagner.
Les lames de terrasse avec un profil de rabotage identique sur les deux faces devraient être disposées uniformément par rapport à la position des cernes. De cette manière le risque de trébucher entre les joints des planches est limité. Si le profil de rabotage est différent (entre le bas et le haut) il n’est pas possible d’en tenir compte, le processus industriel de rabotage ne permettant pas en effet de considérer la disposition des cernes. Les planches de bord et les dosses ne doivent pas être mises en œuvre pour les terrasses. Pour le classement selon l’aspect des lames rabotées de résineux issues de bois de gros diamètre, le mode de débit fait partie des critères de classement [1]. Pour les classes A et N1, seuls les débits sur quartier et faux-quartier sont autorisés. Pour les lames rabotées de résineux issues de bois de petit diamètre et de feuillus, le mode de débit ne constitue pas un critère. Il est ainsi important, lors de la conception, de définir le mode de débit des lames de terrasse et de le fixer contractuellement, car celui-ci a une influence prépondérante sur la qualité du bois et sa pérennité.
13 Terrasses en bois
2
1 1 1
1 face de la planche opposée à la moelle, convexe: formation de fentes 2 face de la planche contre la moelle, concave: roulure propice à l’apparition d’échardes
Figure 8 Bois de faible diamètre: mode de débit produit principal. Tuilage, formation de fentes et d’échardes lors du séchage.
3.1.9 Influence de l’humidité du bois Des mesures montrent que dans les mois chauds, après une période de sécheresse, la teneur en eau des lames de terrasse se situe entre 10 et 12 %. Lors de périodes où l’humidité de l’air est durablement élevée, particulièrement en automne ou en hiver, la teneur en eau du bois s’élève presque au point de saturation des fibres (22 à 35 %). La teneur en eau du bois au montage doit être adaptée au lieu de mise en œuvre et contrôlée avant la mise en place. Comme valeur cible pour le plateau suisse, une teneur en eau de 15 à 18 % est recommandée lors du montage. Pour le Jura et les Préalpes ces valeurs sont un peu plus élevées, tandis que pour les vallées alpines et le Tessin, elles sont un peu plus faibles. Les lames issues de feuillus lourds (bois tropicaux) sont fréquemment livrées par les exportateurs avec de grandes différences de teneur en eau. Lors de teneurs en eau supérieures à 20 %, le bois mis en œuvre subit un retrait relativement important la première année, jusqu’à ce que l’humidité d’équilibre du lieu soit atteinte. Les essences bangkirai et massaranduba, avec leur coefficient élevé de retrait/gonflement, sont particulièrement concernées. Ce processus de premier retrait produit des efforts importants (retrait et déformations) qui doivent pouvoir être transmis à la sous-construction par les moyens d’assemblages. Un exemple numérique donne pour le retrait le résultat suivant: Lames de terrasse en bangkirai frais, teneur en eau lors du montage 25 % (proche de la saturation des fibres), section 25 x 145 mm.
Considérons la même terrasse après une longue période de séchage, teneur en eau 10 %. Pour chaque % de variation de teneur en eau, les dimensions de la section varient d’environ 0,30 % (moyenne radial/tangentiel). Dans la pratique, pour un abaissement de la teneur en eau de 15 % (de 25 % à 10 %) on obtient ainsi une réduction de la largeur des planches de 6 à 7 mm. Il est en outre fortement recommandé, dans le cas de terrasses en bois de feuillus lourds, de vitrifier la section de bout des planches. Cette mesure permet de limiter un assèchement trop rapide de la section en bois de bout et réduit ainsi la formation de fentes d’extrémité. 3.1.10 Dimensions On ne devrait pas aller en dessous d’une épaisseur minimale des planches de 24 mm pour les bois tendres et de 21 mm pour les bois durs. La largeur optimale se situe entre 80 mm et 120 mm. Des largeurs supérieures à 150 mm ne devraient pas être utilisées. Avec l’augmentation de la largeur les déformations de retrait/gonflement s’amplifient, et avec elles le risque de formation de fentes et d’échardes.
14 Terrasses en bois
3.1.11 Façonnage des surfaces Pour les lames de terrasse il existe plusieurs variantes de profil. Il est possible de recourir à une surface plate, nervurée, rainurée ou à la combinaison de ces profils. Une face peut être lisse et l’autre rainurée. Une exécution avec des lames à arêtes vives n’est pas souhaitable. Toutes les arêtes doivent être arrondies avec un rayon minimum de 2,5 mm ou dotées d’un chanfrein équivalent. Le nervurage des planches de terrasse est souvent recommandé pour éviter le risque de glissade en cas de pluie. Cet effet est surtout sensible dans le sens transversal. Dans le sens longitudinal cependant, le risque de glissade est accru par l’effet rail des nervures. Des surfaces contaminées, en particulier par de la poussière fine et du pollen, augmentent encore ce risque. Figure 9 Surface plane (rabotée); frêne thermotraité.
Figure 10 Surface rainurée; frêne thermotraité.
Le fait que la surface soit lisse, rainurée ou cannelée ne joue ici aucun rôle. Du point de vue de la protection constructive, les rainures ou les cannelures sont plutôt mal considérées. En effet, des impuretés dans les rainures, que ce soit du pollen ou de la poussière, en combinaison avec l’humidité, sont un terreau idéal pour les champignons, les algues ou les moisissures. L’utilisation de planches possédant un revêtement symétrique présente un avantage, car il est alors possible, lors de la pause, d’orienter les planches en fonction de la disposition des cernes. Il faut cependant observer que chez la plupart des essences importées (bois tropicaux) les cernes de croissance ne sont pas décelables.
15 Terrasses en bois
3.2
Bois imprégné en autoclave
La pérennité des résineux avec une faible durabilité naturelle peut être nettement améliorée par une imprégnation en autoclave selon les règles de l’art. Avec une imprégnation de qualité contrôlée, telle qu’elle est appliquée par les membres de l’Association suisse des usines d’imprégnation, il est possible d’atteindre une classe de durabilité de 1-2 voire 1. 3.2.1 Procédé en autoclave Dans ce procédé, le bois avec une humidité inférieure à 30 % est soumis au vide pendant 30 à 180 min afin d’en extraire l’air. Puis la pénétration de la solution de préservation du bois sans odeur et aqueuse est assurée par la mise sous pression à 8 bars pour une période de 3 à 8 heures selon la dimension des pièces et l’essence. Afin de sécher la surface pour des raisons écologiques, une phase finale de vide est réalisée. 3.2.2 Produits de préservation Les produits de préservation utilisés en Suisse sont répertoriés dans l’index suisse des produits de préservation EMPA/Lignum. Celui-ci est disponible sous http://www.lignum.ch/fr/technique/preservation/ index_produit/. Après le processus de fixation, le bois imprégné sec est exempt de toxicité. Outre les sels de chrome, de plus en plus de produits de préservation exempts de chrome sont aujourd’hui utilisés. Les quantités injectées dépendent du domaine d’utilisation ainsi que des instructions et directives des fabricants des produits de préservation. 3.2.3 Teinte après imprégnation Sans ajout d’une pâte colorante, le bois autoclavé est légèrement vert en raison de l’oxydation et de la fixation du produit de préservation; il devient brun avec l’addition d’une telle pâte. Cette teinte n’est ceFigure 11 Bois imprégné en autoclave au sel KDS brun, exempt de chrome; sapin raboté, successivement traité à l’huile.
pendant pas une finition de surface durable, mais une coloration temporaire. La couleur après imprégnation dépend du sel, de la structure de la surface, de la profondeur de pénétration dans le bois ainsi que de la qualité du bois. Aucune garantie ne peut être fournie quant à la tenue à long terme de la couleur ainsi qu’au maintien d’une teinte uniforme. Un traitement ultérieur avec des produits de préservation n’est pas nécessaire. Afin d’atteindre la teinte souhaitée de la surface (teck, bangkirai, Douglas), des huiles à bois peuvent être utilisées. 3.2.4 Traitement des découpes Toutes les découpes effectuées après l’imprégnation doivent être impérativement traitées avec un produit de préservation équivalent. 3.2.5 Elimination Après utilisation, le bois imprégné en autoclave peut être valorisé thermiquement dans des installations adéquates (usines d’incinération des déchets ou de production de ciment avec lavage des fumées en continu). 3.2.6 Essences, lieu de mise en œuvre Pour les terrasses en bois, des essences comme le sapin, le pin, l’épicéa et le mélèze se prêtent à l’imprégnation. Les lames de terrasse imprégnées en autoclave se caractérisent par un aspect uniforme, qui n’est guère troublé par un grisaillement irrégulier. Elles ne requièrent que peu d’entretien et ne perdent pas leur protection même après la grêle. Pour la sous-construction, du bois massif est souvent utilisé. Dans ce cas l’utilisation de bois imprégné en autoclave de manière appropriée est recommandée.
16 Terrasses en bois
3.3
Bois modifié
3.3.1 Bois traité thermiquement Le bois est chauffé à des températures de 160 °C à 200 °C, sous une atmosphère déterminée. Trois méthodes importantes différentes sont actuellement utilisées. Des bains d’eau, d’azote ou d’huiles végétales sont exploités comme vecteurs pour le transfert de chaleur. Dans tous ces procédés, l’eau, et à des degrés divers les composants volatils du bois, sont extraits et la structure du bois est modifiée de manière importante. Lors du traitement, la température, la pression et la durée d’application sont des paramètres qui s’influencent mutuellement. Les détails techniques, par lesquels les procédés et les installations diffèrent dans le détail, sont le savoir-faire des producteurs et ne sont par conséquent pas accessibles au public aujourd’hui. En raison de la température atteinte, le bois thermotraité est beaucoup plus foncé et prend une odeur caractéristique. La couleur résultante n’est cependant pas stable aux UV et après une relative courte exposition aux intempéries, la surface grisaille tout comme le bois non traité. Grâce au traitement thermique, le retrait et le gonflement sont nettement réduits par rapport à un bois non traité, mais la différence entre les variations radiale et tangentielle est conservée (le coefficient tangentiel vaut environ deux fois le coefficient radial). Le traitement thermique du bois offre une durabilité supérieure contre les champignons et les insectes lignivores, d’une part par l’abaissement de la teneur en eau d’équilibre du bois (en moyenne réduction de 50 %) et d’autre part par la dégradation des matières contenues dans le bois, avant tout les hémicelluloses, qui sont la base alimentaire des champignons. Les trois exemples Figure 12 Bois traité thermiquement, frêne thermotraité, raboté, vissage apparent.
Essence Epicéa Pin Frêne
Durabilité Bois non traité 4 3–4 5
Traité thermiquement 2–4 2–4 1–3
ci-dessus montrent l’influence du traitement thermique sur la durabilité. Le traitement thermique provoque cependent une réduction marquée de la résistance à la flexion et aux chocs, et dans une moindre mesure du module élastique. Une intensité croissante du traitement augmente la perte de résistance. Il existe toujours un déficit en ce qui concerne la détermination des caractéristiques importantes des produits et leur communication aux clients (commettant, artisan, utilisateur), ce qui complique le choix des produits adaptés. Il est ainsi recommandé de recourir à des produits pour lesquels on bénéficie d’une expérience à long terme suffisante. 3.3.2 Plastiques renforcés par fibres naturelles 3.3.2.1 WPC (Wood-Polymer Composites) Ces nouveaux matériaux composites sont constitués de fibres et de matériaux thermoplastiques à bas point de fusion. La plupart des fabricants utilisent pour cela du bois et divers sous-produits de scierie. Les produits WPC européens présentent une teneur en bois de 50–70 %. Plus le niveau de polymère est élevé, plus les valeurs de dilatation augmentent, tout comme les phénomènes d’électricité statique.
17
Figure 13 Produits WPC alvéolaires.
En plus des deux composants principaux, bois et matières synthétiques, les WPC contiennent des additifs qui contribuent à l’amélioration des processus et des caractéristiques des produits. Les additifs possibles sont des lubrifiants, des promoteurs d’adhérence, des stabilisateurs UV, des biocides, des pigments, etc. L’utilisation de promoteurs d’adhérence permet d’améliorer la liaison entre les particules de bois hydrophiles et les résines hydrophobes. Les WPC de haute qualité peuvent être rangés dans les classes de durabilité 1–2 (très durable à durable). Le produit final peut être formé de sections massives (comparables aux lames de terrasse traditionnelles) ou de sections alvéolaires. Le procédé de fabrication et les conditions relatives ont souvent une forte influence sur les caractéristiques et la qualité des produits WPC. Ils sont l’objet de secrets commerciaux bien gardés, de nombreux brevets et d’accords de licence. Par conséquent, les indications du fabricant en ce qui concerne la mise en œuvre doivent être strictement observées. En raison de la large gamme dans les formules des WPC, il est difficile d’émettre des déclarations générales sur les caractéristiques de ce groupe de produits: les WPC n’atteignent en général pas la rigidité du bois, bien qu’ils possèdent une densité nettement plus élevée. La reprise d’humidité est bien plus lente que pour le bois et d’ordinaire également plus faible, ce qui conduit à une stabilité de forme supérieure ainsi qu’à une résistance aux champignons plus élevée. L’utilisation de promoteurs d’adhérence vise à améliorer les caractéristiques mécaniques et à réduire dans le même temps l’absorption de l’eau. Les produits WPC existent en différentes teintes. Grâce à la coloration uniforme des lames, l’aspect de la terrasse achevée est très régulier, ce qui les différencie clairement des terrasses en bois massif. De nombreux fabricants dénotent pour les produits WPC courants une reprise d’humidité et un changement de la couleur initiale (atténuation de la teinte, pâleur) en raison du rayonnement UV plus lents et modérés que ne le laisserait croire les caractéristiques du matériau. Du point de vue des déformations, de la formation de fentes et d’échardes, les terrasses en WPC font montre d’un comportement très favorable. Leur surface peut être définie comme praticable pieds nus. Les produits WPC alvéolaires nécessitent en général
Terrasses en bois
lorsqu’ils sont en place une pente longitudinale d’au moins 1,5 %. En effet, en l’absence de pente, les cavités se remplissent d’eau et le risque d’attaque par les champignons ne peut être écarté. Par ailleurs en hiver, après quelques phases de gel, des fissures sont susceptibles de se former dans les lames. Des changements de dimensions se produisent pour tous les produits WPC mis en œuvre. Les plus notables sont ceux dans le sens longitudinal des lames. Selon le produit, des variations de longueur (retrait et gonflement) s’élevant de 1 à 5 pour mille de la longueur de lame correspondante doivent être prises en compte constructivement. Dans ce cas la température lors du montage ainsi que pendant l’utilisation au fil des ans est un paramètre d’influence essentiel. L’humidité ambiante, éventuellement combinée à une ventilation non optimale est un autre facteur important pour les variations de longueur. Il faut ainsi prêter la plus grande attention au comportement de retrait/gonflement des produits WPC, particulièrement dans le sens longitudinal. Les produits WPC peuvent être façonnés avec des outils à bois usuels. Il faut cependant compter avec une sollicitation supérieure. Pour la sous-construction et les moyens de liaison, les produits prévus par le fabricant doivent être mis en œuvre. Dans le cas des WPC, il est également recommandé d’utiliser des produits pour lesquels on bénéficie d’une expérience à long terme suffisante. Un délai de garantie de durabilité contre le pourrissement, la formation d’échardes, ou la rupture dans la limite de la charge convenue (garantie du fabricant) est précieux pour l’utilisateur final. Les indications du fabricant doivent en outre être observées. Les terrasses en WPC sont recyclables. Des recherches, effectuées par l’Institut de recherche sur le bois autrichien, sur la dureté et la résistance à la rayure des terrasses en WPC ont donné en majorité de très bons résultats. 3.3.2.2 BPC (Bambus-Polymer Composites) Pour ces produits, contrairement aux WPC, du bambou déchiqueté est utilisé à la place du bois. 3.3.2.3 RPC (Reis-[husk] Polymer Composites) Par rapport à la production de WPC, c’est de la balle de riz qui est utilisée ici en lieu et place du bois. 3.3.3 Bois modifié chimiquement Comme pour le traitement thermique, la durabilité et le comportement de retrait/gonflement du bois sont améliorés par un traitement chimique supplémentaire. Selon le procédé, d’autres caractéristiques du bois, en particulier mécaniques, sont également améliorées. Actuellement trois systèmes sont utilisés avec succès, mais avec des propriétés très différentes [10].
18 Terrasses en bois
3.3.3.1 Acétylation du bois (anhydride acétique) A travers la réaction du bois avec les anhydrides acétiques, une partie des groupes hydroxyles des parois cellulaires sont substitués par des groupes acétyles. Pendant la réaction, il se forme de l’acide acétique comme sous-produit qui peut à son tour être transformé en anhydride acétique. L’acétylation du bois ne protège pas contre le bleuissement. Il a été montré que le processus l’acétylation est non polluant et que le produit fini n’émet pas de substances nocives pour l’environnement. 3.3.3.2 Hydrofugation par imprégnation à la cire (paraffine) Le procédé est caractérisé par l’utilisation de cire en tant qu’agent hydrophobe. Celle-ci ne réagissant pas avec les composants de la paroi cellulaire, il n’y a pas modification chimique du bois au sens strict du terme. Après le préconditionnement, le traitement a lieu par introduction de cire liquide à l’aide de vide et pression en autoclave. Un post-conditionnement a ensuite lieu afin d’atteindre l’humidité d’équilibre et la répartition
uniforme de la cire dans le bois. L’imprégnation à la cire n’engendre pas de substances nocives. 3.3.3.3 Alcool furfurylique (dillué) L'alcool furfurylique est un produit chimique disponible et renouvelable qui est produit à partir de biomasse hydrolysée. Les propriétés du bois traité dépendent de la charge avec de l'alcool furfurylique polycondensé raffiné (PFA). À des niveaux de charge élevés, les propriétés du bois comme la dureté, la résistance contre les champignons et les insectes, la résistance aux produits chimiques, les propriétés mécaniques et la stabilité dimensionnelle sont améliorées.
3.4 Moyens de liaison et de fixation Le plus souvent, des vis sont utilisées pour la fixation des lames de terrasse. Au cours des dernières années, une grande diversité d’autres moyens de fixation ont été développés et mis sur le marché. Il s’agit de fixations par encliquetage, de pinces ou autres moyens de fixation en métal ou en matière synthétique. Le choix du moyen d’assemblage dépend de l’adoption d’une liaison apparente ou non. Les liaisons par vis peuvent être apparentes ou invisibles. Les liaisons par clips sont en général invisibles. Il faut porter attention à la sélection adéquate du matériau du moyen d’assemblage. Pour les terrasses en bois, il faut utiliser au moins un acier inoxydable A2 ou des vis en acier inoxydable min. A4 lors d’essences avec une forte teneur en acide tannique comme le cèdre, le chêne, le robinier et le bangkirai ainsi que pour les entourages de piscine avec présence de chlore. 3.4.1 Vis Des vis uniquement galvanisées ne répondent pas aux exigences. En effet, la protection anticorrosion par dépose d’un métal d’apport (galvanisation) peut être blessée lors du montage et perdre ainsi sa fonctionnalité. Dans ces cas, lorsque l’eau entre en contact avec des essences riches en tanin, il peut se produire alors une réaction qui mène à des colorations foncées sur la surface du bois. La protection contre la corrosion étant affaiblie, la durée de vie de la liaison est considérablement réduite.
Afin que l’aspect du vissage soit satisfaisant, il faut noyer les têtes de vis et prépercer en règle générale les essences de bois dur. Il est recommandé d’en faire de même pour les bois tendres. Il existe aujourd’hui sur le marché diverses vis spéciales pour les terrasses et des accessoires tels que des forets étagés avec butée de profondeur afin de noyer les têtes de vis. Grâce à ces auxiliaires, il est possible d’atteindre un aspect du vissage satisfaisant et la formation d’échardes à la surface du bois dans la zone des têtes de vis est considérablement réduite. Les vis de terrasse munies de nervures de fraisage sous leur tête permettent également d’enfoncer proprement la tête de vis dans le bois. Dans tous les cas, lors de l’utilisation de vis pour les terrasses, on respectera les recommandations des producteurs. Selon l’expérience, il est recommandé d’utiliser des vis d’un diamètre minimum de 4,5 mm, ou mieux de 5,0–5,5 mm. Le thème du vissage est développé au chapitre 4 ‹Exécution›. Pinces, clips et autres systèmes de fixation 3.4.2 Pour ces systèmes de fixation, il faut respecter les instructions de montage du fabricant. Pour des questions de garantie il est recommandé d’utiliser uniquement les composants du système d’un même fabricant, et de ne pas les remplacer ou les échanger avec d’autres parties, vis, etc.
19
Figure 14 Vis spéciales pour terrasses.
Figure 15 Entretoises et dispositifs de maintien des lames en matière synthétique, systèmes de fixation métalliques.
Terrasses en bois
20 Terrasses en bois
4 Exécution 4.1
Protection et mesures constructives
La protection constructive du bois est assurée par une construction et des détails adéquats. Ces mesures ont pour but de limiter les fluctuations d’humidité, de prévenir l’absorption d’eau et de permettre un écoulement rapide de l’eau de précipitation. Parmi de telles mesures citons: empêcher le contact avec le terrain réaliser une plateforme de fondation plane avec une légère pente évacuer rapidement les eaux de pluie éviter l’eau stagnante sous la terrasse assurer une ventilation complète de toutes les pièces de bois toutes les pièces de bois doivent pourvoir sécher rapidement après des précipitations
4.2 Exigences posées à la plateforme de fondation On distingue deux types fondamentaux de plateformes de fondation: celles qui sont perméables de celles qui ne le sont pas. 4.2.1 Plateformes de fondation imperméables Une plateforme de fondation imperméable est en général plane, résistante et peut être en béton, en asphalte coulé, ou constituée d’un lé, etc. Afin que l’eau de précipitation puisse s’écouler rapidement et que le sol ne se gorge pas d’eau, elle devrait présenter une pente minimale de 1,5 % (Norme SIA 271 ‹Etanchéité des bâtiments›, Art. 2.6.1.1) [8]. Des couches stockant l’humidité comme des granulés Figure 16 Plateforme de fondation imperméable; composition: _ Lé d’étanchéité synthétique _ Structures d’appui ponctuelles réglables _ Lisses de support en bois massif _ Bandes d’appui synthétiques non spongieuses
de caoutchouc ou des lés ne devraient pas être mis en œuvre comme couche supérieure de la plateforme de fondation. En effet celles-ci conduisent à de l’humidité stagnante et la face inférieure des lames reste longtemps humide alors que la face supérieure, particulièrement en été, s’assèche rapidement, ce qui conduit à la déformation/incurvation des lames individuelles. Il est recommandé en général, et particulièrement pour les plateformes de fondation qui pour des raisons constructives ne peuvent pas sécher rapidement, que les lisses d’appui en bois soient surélevées. Ceci peut être réalisé par la disposition de cales ponctuelles d’au moins 10 mm d’épaisseur sous les lisses par exemple, ce qui permet une bonne ventilation et à l’eau de pluie de s’écouler.
21 Terrasses en bois
Figure 17 Plateforme de fondation perméable; composition: _ Dalle en béton de fondation sur lit de gravier _ Blocs d’appui ponctuels en caoutchouc _ Lisses porteuses en bois massif, largeur 45 mm _ Lames de terrasse
4.2.2 Plateformes de fondation perméables La plateforme de fondation devrait être réalisée en concassé ou en gravier. Le terrain naturel non remanié n’est en effet pas adapté pour une fondation stable et non sujette au tassement. Il est recommandé de couvrir la couche drainante d’un lé anti-racine qui peut être recouvert de quelques centimètres de gravier ou de concassé pour le protéger des dommages mécaniques. Un lé anti-racine protège du développement des mauvaises herbes et par conséquent de la présence d’humidité sous la terrasse. Sur un sol plat, des dalles de béton peuvent être disposées sur la plateforme pour servir d’appuis ponctuels pour la sous-construction. Si le terrain est en pente, les appuis peuvent être constitués de socles en béton ou d’une semelle continue.
Figure 18 Pied de terrasse synthétique ajustable en hauteur.
4.2.3 Compensation des hauteurs Les compensations de hauteur entre la plateforme et les lisses d’appui doivent être conçues de telle sorte qu’elles restent durablement stables verticalement et horizontalement. Pour la compensation de faibles défauts de planéité ou pour une terrasse posée sur une couverture métallique en pente par exemple, des systèmes permettant un réglage en hauteur autorisent une mise à niveau précise.
22 Terrasses en bois
4.3 Sous-construction 4.3.1 Lisses d’appui Les lisses d’appui de la sous-construction peuvent être en bois massif ou en profils aluminium ou acier spéciaux. Afin d’atteindre une longue durée de vie de la terrasse, les éventuels porteurs en bois massif devraient présenter au moins les mêmes caractéristiques de durabilité que les lames utilisées pour la terrasse, voire, et c’est recommandé, des caractéristiques supérieures. L’utilisation de bois imprégné s’est également révélée judicieuse. Il est souhaitable par ailleurs de surélever les lames de terrasse des lisses de support par des bandes en caoutchouc non spongieuses, des taquets en plastique ou des moyens de liaison spéciaux qui assurent une fonction d’entretoise. La largeur des lisses d’appui doit être faible, l’idéal se situant entre 45 et 50 mm. Dans le cas de lisses de faible largeur, l’humidité à l’interface lisse/lames de terrasse s’évacue mieux que dans le cas de lisses larges. La largeur ne sera cependant pas inférieure à 30 mm. Lors de l’utilisation de profils en aluminium, l’épaisseur des tôles sera d’au moins 3 mm pour les résineux et 4 mm pour les feuillus. Pour le vissage direct des lames de terrasse sur les profils, des vis autoforeuses spéciales peuvent être utilisées; on respectera alors les directives des fabricants. La sous-construction des terrasses et leurs fixations seront dimensionnées de manière à résister aux efforts engendrés par les déformations dues aux variations de la teneur en eau du bois. Les lames de terrasse avec une tendance marquée à se déformer Figure 19 Lisses d’appui en bois massif posées sur des supports synthétiques réglables en hauteur.
occasionnent des efforts de traction importants dans les moyens de liaison, qui doivent être dimensionnés en conséquence. L’entraxe entre les lisses d’appuis ne doit pas excéder 500 mm. Cet entraxe relativement faible permet de maintenir dans les limites les déformations des lames individuelles dues au retrait/gonflement engendré par les fluctuations d’humidité. La terrasse reste ainsi plane sans favoriser le trébuchement. Pour le bois modifié, des entraxes plus faibles de 300 à 400 mm doivent parfois être maintenus. Les instructions y relatives des fournisseurs seront respectées. Dimensions des lisses de support (b x h en mm) 50 x 50 45 x 70 50 x 80 50 x 100
Entraxe des points d’appui en mm 600 750 1000 1250
calcul selon SIA 265, actions selon SIA 261, charge utile qk = 4 kN/m2
23 Terrasses en bois
max. 100 mm ≥ 7 mm max. 100 mm min. 50 mm
Figure 20 Exemple de composition d’une terrasse: _ Plaques d’appui synthétiques _ Lisses porteuses en bois massif _ Bandes d’appui non spongieuses
min. 50 mm
Bande d’appui synthétique non spongieuse
Cales synthétiques
De l’extrémité de la lame jusqu’à l’appui sur la lisse, un espacement minimal de 50 mm resp. maximal de 100 mm est recommandé. Avec ce faible porte-à-faux les déformations verticales de l’extrémité des lames sont limitées, ce qui réduit le risque de faux-pas. A chaque joint longitudinal entre les lames, il faut disposer deux lisses, chacune supportant une lame. En effet, un joint entre lames centré sur une lisse ne correspond pas aux exigences de la préservation constructive du bois.
4.4 Lames de terrasse 4.4.1 Dimensions des sections La largeur idéale des lames se situe entre 80 mm et 120 mm et ne devrait pas excéder 150 mm. Avec l’accroissement de leur largeur, les problèmes liés aux déformations parasites des lames comme le voilement ou le tuilage s’amplifient. Le risque de fissures ou de formation d’échardes augmente par ailleurs d’autant. On ne devrait pas aller en dessous d’une épaisseur minimale de 24 mm pour les bois tendres et de 21 mm pour les bois durs. Les arêtes doivent présenter un rayon d’au moins 2,5 mm ou être chanfreinées de manière équivalente. 4.4.2 Pente longitudinale Une pente longitudinale de 1,5 % est recommandée afin d’assurer l’écoulement de l’eau de pluie le long des lames.
Figure 21 Les joints longitudinaux et en extrémité de lames sont configurés de manière adéquate. Douglas canadien à faible nodosité.
4.4.3 Configuration des joints Il est nécessaire de prévoir des joints entre chaque lame. Lors de la pause, on respectera une largeur de joint de 7 à 8 mm pour les lames jusqu’à 120 mm, et de 6 % de la largeur des planches au-delà de cette valeur. Les joints assurent l’écoulement de l’eau, également en présence de déformations de retrait/gonflement. Cet écartement doit également être maintenu en extrémité de lame et envers les parties de construction adjacentes comme des murs. D’autres configurations de joints comme des profils métalliques continus disposés en rainures ou des joints caoutchouc insérés ne devraient pas être utilisés en raison de leur étanchéité insuffisante. Les joints rainés-crêtés ne sont que partiellement adaptés et seulement pour quelques produits car l’assèchement des chants (particulièrement en bois de bout) s’effectue lentement, ce qui ne permet pas d’exclure une attaque de champignons dans des conditions défavorables.
24 Terrasses en bois
4.4.4 Substitution de lames de terrasses individuelles Lorsque que l’on souhaite se déplacer sur la terrasse pieds nus, et que cette exigence supérieure a été convenue contractuellement, il faut compter avec certains remplacements. Selon l’expérience, cette substitution concerne tôt ou tard quelques lames. La formation d’échardes, de fentes de séchage décalées en hauteur et d’autres perturbations qui empêchent la marche pieds nus sont la plupart du temps imprévisibles. Dans ce cas il est judicieux de construire la terrasse de manière à ce que le changement de lames individuelles soit facilité. Il est opportun que les parties conviennent, lors de la conclusion du contrat, comment indemniser la prestation supplémentaire ‹changement de lames individuelles›. Si elle est comprise dans les prix unitaires, la durée de cette ‹prestation de garantie› devrait être également convenue (par ex. 5 ans). Dans les autres cas, il faut fixer le mode de rémunération à la pièce, par mètre ou en régie.
Coloration par oxydation 4.4.5 de l’acier Lors du façonnage de l’acier, il est possible que de la poussière métallique se forme par perçage, fraisage, découpe, limage, etc. Si cette poussière métallique entre en contact avec la surface de la terrasse et s’oxyde par l’action de l’humidité, il se forme des colorations brun rouille. Ces colorations sont une détérioration importante de l’aspect et ne peuvent être éliminées qu’avec un effort important. Tout travail mécanique de l’acier à proximité et dans le voisinage de terrasses en bois doit donc être évité. On s’assure ainsi qu’aucune tache d’oxydation disgracieuse ne se forme à la surface de la terrasse. Il faut relever par ailleurs que la poussière métallique peut être transportée par le vent sur une distance importante.
4.5 Liaison et fixation 4.5.1 Fixation par vis La fixation par vis peut avoir lieu aussi bien depuis le haut (vissage apparent) que depuis le bas (vissage invisible). A chaque intersection des lames avec les lisses d’appui deux vis sont nécessaires. L’espacement perpendiculaire au fil entre les vis est de 4 fois leur diamètre. A l'extrémité des planches, la distance au bord doit être comprise entre 50 mm et max. 100 mm. Afin d’éviter des dommages lors du montage de vis inoxydables, on tiendra compte des points suivants: ne monter que des lames propres utiliser des embouts inoxydables afin d’éviter des dépôts de rouille dans les têtes de vis protéger les filetages de tout dégât visser de manière régulière (pas de tournevis à percussion) visser avec la vitesse minimum (faible vitesse angulaire)
Il est conseillé de procéder au préperçage de toutes les essences, particulièrement de celles de bois durs. Lors d’un éventuel démontage ou pour un dévissage ultérieur, il est recommandé de débloquer la vis avec un cliquet et ensuite de la visser/dévisser à la machine. On évite ainsi dans la plupart des cas la rupture de la vis.
25 Terrasses en bois
4.5.2 Fixation depuis le haut, apparente La pénétration minimale des vis doit être de sept fois leur diamètre. Exemple: Diamètre de vis
Pénétration minimale
4,5 mm
32 mm
5,0 mm
35 mm
5,5 mm
39 mm
Le type de mise en œuvre de lames de terrasse rainurées ou cannelées doit être discuté avec le client. Le vissage en rainure comporte plusieurs avantages. L’ensemble de la fixation est moins mis en avant et, même après des années, les vis ne dépassent pas en raison du retrait en épaisseur des lames, de l’abrasion ou de l’érosion de la surface. Les têtes de vis ne sont pas usées, ce qui permet encore de les resserrer ultérieurement. Lors d’un visage sur la face praticable il faut veiller à ce que les têtes de vis soient à fleur, ou mieux soient noyées uniformément de 1 à 1,5 mm. Avec un enfoncement soigné des têtes, on évite en outre les blessures ou les brûlures en été lors de la marche pieds nus. Les forets étagés avec butée de profondeur afin de noyer les têtes de vis offrent un aspect avantageux. De cette manière, des effilochages ou la formation d’échardes à la surface du bois dans la zone des têtes de vis sont largement réduits. Des vis munies d’arêtes de fraisage sous leur tête autorisent également un enfoncement propre dans le bois. Il faut veiller au respect d’un schéma de vissage régulier, et à une disposition en lignes et en rangées. Figure 22 Fixation apparente par vis correcte; frêne thermotraité raboté.
26 Terrasses en bois
4.5.3 Fixation invisible, par l’arrière Les fixations non visibles sont problématiques dans la mesure où les pointes des vis, sollicitées à la traction, sont ancrées dans des lames relativement peu épaisses. Les efforts de traction dans les vis sont induits par l’opposition aux déformations des lames résultant des variations d’humidité. Des vis à pointe autoforeuse ne doivent pas être utilisées, car leur résistance ne peut être assurée. Les épaisseurs des lames disponibles sur le marché s’étagent en majorité de 21 à 27 mm. En raison de la faible pénétration des vis dans les lames, les zones d’intersection entre les lisses d’appui et les lames peuvent être en plus collées avec une colle PUR. Sans ce collage, de l’humidité stagnante peut se former à l’interface aux points d’intersection. Pour un collage fonctionnel, la condition sine qua non est une teneur en eau des éléments en bois comprise entre 12 et 18 %. Lors de fixations invisibles, il peut se former de courtes fissures fines en correspondance des pointes de vis sur la face apparente de la terrasse. Ce fait doit être toléré, mais il faut en informer préalablement le client. Le changement d’une lame individuelle est compliqué par une fixation invisible, particulièrement en présence d’un collage supplémentaire.
Figure 23 Vissage invisible par-dessous; Douglas canadien, faible nodosité.
Autres systèmes de fixation 4.5.4 De nouveaux systèmes de fixation et de maintien des lames nommés HardWoodClip, IGEL, GECKO Blitz, connecteur de fixation BWS, entretoise d’assemblage Terrafix etc. sont offerts aujourd’hui comme alternative à la fixation traditionnelle par vis. Ces systèmes remplissent souvent deux exigences: la fixation à proprement parler des lames aux lisses de support d’une part et le maintien de l’écartement voulu entre lames et entre lames et lisses d’autre part. Il faut s’assurer que la fonctionnalité du système de fixation soit maintenue pendant les mouvements continus de retrait gonflement. Il faut donc s’abstenir de monter des essences tropicales avec une teneur en eau > 25 %. En particulier pour des essences à fort taux de retrait/gonflement, des problèmes surviennent souvent dans ce contexte. La priorité doit être donnée aux systèmes avec ‹positionnement central› des lames car ils procurent un aspect uniforme. Lors du choix du système, il faut s’assurer que des planches individuelles puissent être démontées, sans qu’il soit nécessaire pour cela de déposer dans le sens inverse du montage l’ensemble du platelage. Le client devrait être informé sur les possibilités des types de fixation, et le choix devrait être convenu avec lui. Une fixation appropriée et fonctionnelle des lames de terrasses avec les lisses de support doit être conçue en fonction des besoins et ne doit être laissée au hasard.
27 Terrasses en bois
Figure 24 Fixation des lames sur les lisses de support par des connecteurs de fixation BWS. Avec ce type de fixation, les lames doivent être pourvues de rainures latérales. Les instructions du fabricant doivent être respectées.
4.6 Préfabrication en éléments Partout où cela est possible, les terrasses devraient être préfabriquées par éléments. Une préfabrication en atelier peut être plus précise et offre ainsi une meilleure qualité. Le temps de montage sur le chantier est en outre réduit de manière significative. Cependant les éléments de terrasse nécessitent également une fixation sur le chantier, car la déformation individuelle d’une lame peut déjà conduire à la distorsion d’éléments entiers.
Pour déterminer la taille des éléments les conditions cadres suivantes seront observées: transport (taille) conditions raisonnables de montage (poids) entretien et maintenance (poids) fixation des éléments sur la plateforme de fondation ou d’élément à élément
4.7 Traitements de surface Le bois non traité, c’est à dire sans imprégnation, couche de fond ou autre peinture, change de couleur lorsqu’il est soumis aux intempéries et devient gris à brun noir. Cette coloration est dans une large mesure indépendante de l’essence et n’affecte pas la fonctionnalité de la terrasse. Les traitements de surface ne peuvent que différer les changements de couleur de la surface du bois liés aux intempéries. Un traitement de surface fonctionnel pendant une longue période nécessite un entretien régulier, car tous les traitements de surface sont usés par les intempéries et l’utilisation (sollicitations mécaniques). Pour réduire les coûts de maintenance, on renonce donc la plupart du temps à un traitement de
surface. Mais finalement c’est au client de décider s’il désire un traitement de surface ou non. Avant tout traitement de surface, la terrasse doit être nettoyée, par exemple par brossage ou lavage avec une solution de savon douce. Avant le traitement, la surface du bois doit être propre et sèche. Sur le marché on trouve aujourd’hui des produit dits ‹antigris› qui, selon les producteurs, permettent à du bois ayant déjà subi un grisaillement naturel de retrouver sa couleur d’origine. Lors de l’utilisation de tels produits, il faut en tous les cas respecter les prescriptions d’utilisation du fabricant. Les traitements de surface consistent pour la plupart en des imprégnations à l’huile à pores ouverts, dé-
28 Terrasses en bois
Figure 25 Sur la surface de cette terrasse aspergée d’eau, l’effet hydrophobe de l’imprégnation est bien visible. L’eau perle et n’imbibe pas le bois.
veloppées spécialement pour les terrasses. Grâce à l’ajout d’oxydes de fer réagissant aux UV, la couleur naturelle du mélèze est par exemple mise en valeur et protégée. L’ajout de pigments colorés limite le grisaillement naturel, ce qui n’est pas le cas de traitements de surface transparents ayant seulement une fonction hydrophobe. Les traitements de surface trouvent également une application pour les bois imprégnés en autoclave ou traités thermiquement. Les traitements de surface assurent plusieurs fonctions: protection contre l’humidité protection contre les UV coloration, maintien de la teinte Les traitements de surface à pores ouverts sur une base huileuse ne s’écaillent pas, ils repoussent les salissures et l’eau et limitent de ce fait le retrait/gonflement et la formation de fentes associée. L’entretien (maintenance) devrait être effectué, selon
4.8 Données de contrôle des terrasses Il est recommandé avant et au cours de l’exécution de fixer les données de contrôle suivantes et de les consigner dans un procès-verbal: Qualité de la livraison (classe d’aspect et mode de débit) Teneur en eau du bois au moment de la livraison et du montage Date du montage
l’exposition et la sollicitation, au moins une fois l’an, de préférence au printemps. L’entretien des traitements de surface transparents est moins contraignant que leurs homologues pigmentés. Des tons sombres échauffent la surface du bois plus que les clairs, ce qui favorise par exemple les exsudations de résine des bois résineux.
29 Terrasses en bois
5 Utilisation
La durée de vie d’une terrasse dépend également des conditions pendant son utilisation. Pour une longue durée de vie (15 ans), les bases de la protection constructive doivent également être respectées pendant l’utilisation, ce qui signifie que le bois doit être dans la mesure du possible protégé de l’humidité stagnante. Des pots de fleurs, des jardinières ou autres accessoires possédant une grande surface, comme les pieds de parasol par exemple, doivent être surélevés de la terrasse. Pour ce faire des listes de 20 x 20 mm sont adaptées car elles permettent une ventilation suffisante entre la surface de la terrasse et les accessoires. La couverture de la terrasse par des nattes de gazon artificiel empêche l’asséchement rapide de la surface. Il se produit alors des rétentions d’eau qui tôt ou tard conduisent à des dégâts de pourriture irréversibles. Fondamentalement, la surface de la terrasse doit pouvoir s’assécher rapidement après les précipitations, sans qu’il soit nécessaire de déplacer les pots ou les bacs à fleurs.
Figure 26 Les bacs à fleurs etc. doivent être détachés de la terrasse de manière à assurer une ventilation suffisante entre sa surface et les accessoires.
30 Terrasses en bois
6
Nettoyage, inspection, entretien
Les terrasses sont en général soumises de manière intensive aux intempéries, ce qui conduit à des salissures et à une sollicitation importante du bois. Afin que la terrasse puisse atteindre une durée de vie importante, il est nécessaire de procéder annuellement
6.1
Nettoyage initial
Les terrasses en bois fraîchement montées peuvent présenter, après la première pluie, un aspect rugueux à cause des fibres relevées. Ces fibres ne doivent pas être poncées, mais lissées à la brosse. En effet si le
6.2
bois est poncé, le phénomène risque de se répéter à la prochaine pluie.
Nettoyage périodique des lames
Sur toute surface plane, de la saleté s’accumule au fil du temps. Des polluants atmosphériques comme de la suie, des particules de poussière ou du pollen constituent une couche qui forme à la longue, avant tout dans les zones ombragées par ex. au Nord ou sous de grands arbres etc., un substrat idéal pour les algues et la mousse. Après un hiver froid et neigeux, il se peut que le bois soit recouvert pas endroit d’une ‹ouate›. Il s’agit dans ce cas de fibres de bois qui ont été déstructurées par le gel. Si cette couche n’est pas éliminée, la terrasse devient glissante et présente un risque pour l’utilisateur. De l’eau et une brosse à récurer sont les moyens les plus appropriés pour nettoyer les terrasses. Des addiFigure 27 Les terrasses en bois nécessitent un nettoyage périodique. Les lieux ombragés sont propices au développement d’algues et de moisissures.
à un nettoyage avec inspection de l’état ainsi que tous les deux ans à un service d’entretien comprenant une éventuelle substitution des parties défectueuses.
tifs chimiques ne sont pas nécessaires pour le nettoyage. Pour des surfaces à partir de 50 m², il peut être judicieux de recourir à une machine. Aujourd’hui des appareils à brosses spécialement conçus pour les terrasses sont disponibles. Ils peuvent être pour certains directement raccordés à un tuyau d’arrosage. Un réservoir intégré recueille l’eau sale issue du brossage/lessivage. Après un changement
31 Terrasses en bois
de brosses la même machine peut être utilisée pour huiler la terrasse, faire pénétrer le produit et lisser les rugosités. Le nettoyage avec un nettoyeur haute pression doit être effectué avec prudence. Un nettoyage avec le flux direct devrait être évité, car il altère la surface du bois. Des essences tendres peuvent être ainsi en-
6.3
dommagées, avec pour conséquence des inégalités qui provoquent une adhérence encore plus rapide de la saleté, finalement le contraire de ce qui était souhaité.
Nettoyage de la plateforme de fondation
Une terrasse devrait être enlevée périodiquement, par exemple tous les un à deux ans, afin de nettoyer la plateforme de fondation. En effet, à travers les joints entre lames, de la poussière, du pollen ou des feuilles tombent et pourrissent. Cette accumulation est un substrat idéal pour stocker l’humidité, ce qui provoque ainsi une sollicitation supplémentaire de l’ensemble de la structure de la terrasse.
Des éléments de terrasse amovibles facilitent l’entretien et la maintenance (voir 4.6). Les grilles et les rigoles doivent également être nettoyées de manière à ce que l’évacuation de l’eau soit garantie.
6.4 Inspection Outre le nettoyage, il est recommandé tous les deux ans de faire une inspection complète. Lors de celle-ci, les points suivants seront traités: vérification des lames de terrasse quant à l’apparition de pousses, de la présence de fissures et de l’apparition d’échardes (contrôle de la praticabilité pieds nus) vérification de l’éventuel traitement de surface quant à sa dégradation par les intempéries ou par des sollicitations mécaniques
6.5 Réparation Les parties de bois endommagées doivent être réparées ou substituées, ce qui est nécessaire si les lames présentent un risque de blessure ou en cas d’attaque par des champignons lignivores. Chaque pièce peut être concernée sans qu’il eût été possible de s’en rendre compte déjà au montage. De tels dommages sont la conséquence de l’exposition intensive aux intempéries. Il est donc recommandé de conclure un contrat d’entretien avec le constructeur.
vérification de toutes les pièces de bois quant à des signes de pourriture en raison de l’attaque par des champignons lignivores (nids d’humidité, formation de carpophores, endroits mous) contrôle de la fonctionnalité de l’évacuation des eaux (rigoles, écoulements).
32 Terrasses en bois
7
Caractéristiques de certaines essences
Essences ou types de bois
Origine
Durabilité naturelle (champignons)
Densité/domaine de la valeur moyenne à u = 12 % (kg/m³)
Imprégnabilité bois de cœur
Retrait et gonflement
Composants secondaires
Sécrétion de résine
Bois non traité Aubier toutes essences confondues
5
Epicéa
Europe
4
440–470
3–4
élevé
aucun
possible
Sapin
Europe
4
440–480
2-3
élevé
aucun
aucune
Pin
Europe
3–4
500–540
3–4
élevé
aucun
possible
Mélèze
Europe
3–4
470–650
4
moyen
aucun connu
possible
Douglas
Europe
3–4
570–520
4
élevé
aucun connu
possible
Douglas
A. du Nord
3
510–550
4
moyen
aucun connu
possible
Western Red Cedar de plantation
Royaume uni
3
330–390
3–4
faible
aucun connu
aucune
Teck de plantation
A. centrale
1–3
650–750
4
faible
aucun connu
aucune
Teck de plantation
Asie
1–3
650–750
4
faible
aucun connu
aucune
Mélèze
Sibérie
2–3*
620–650
4
moyen
aucun connu
possible
Sipo/Mahagoni
Afrique
2–3
590–660
4
moyen
possible
aucune
Western Red Cedar
A. du Nord
2
330–390
3-4
faible
aucun connu
aucune
Chêne
Europe
2
670–760
4
moyen
moyen–fort
aucune
Châtaigner
Europe
2
540–650
4
faible–moyen
moyen–fort
aucune
Bangkirai
Sud-est asiatique
2
700–1150
4
élevé
fort
possible
Robinier
Europe
1–2
720–800
4
moyen–élevé
fort
aucune
Cumaru
A. du Sud
1–2
1080–1120
4
élevé
possible
aucune
Iroko
Afrique
1–2
630–670
4
faible
moyen–fort
aucune
Bilinga
Afrique de l'O.
1
740–780
2
moyen
possible
aucune
Ipe/Lapacho
A. du Sud
1*
960–1120
4
moyen
possible
aucune
Massaranduba
A. du Sud
1*
1100–1150
4
élevé
moyen–fort
aucune
Bois imprégné en autoclave – Bois de cœur non entièrement imprégné Epicéa
Europe
1–2*
440–470
3–4
élevé
possible
possible
Sapin
Europe
1–2*
440–480
2–3
élevé
possible
aucune
Pin
Europe
1–2*
500–540
3–4
élevé
possible
possible
Mélèze
Europe
1–2*
470–650
4
moyen
possible
possible
Douglas
Europe
1–2*
570–520
4
élevé
possible
possible
Epicéa
Europe
2–4*
390–410
faible–moyen
aucun connu
aucune
Pin
Europe
2–4*
410–430
faible–moyen
aucun connu
aucune
Frêne
Europe
1–3*
720–460
faible
aucun connu
aucune
Bois thermotraité
33 Terrasses en bois
Essences ou types de bois
Origine
Durabilité naturelle (champignons)
Densité/domaine de la valeur moyenne à u = 12 % (kg/m³)
Imprégnabilité bois de cœur
Retrait et gonflement
Composants secondaires
Sécrétion de résine
Plastique renforcés par fibres naturelles WPC – Wood-Polymer Composites Profils plein
divers
1–2*
1040–1080
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
Profils alvéolaires
divers
1–2*
700–750
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
1–2*
1040–1080
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
BPC – Bambus-Polymer Composites Profils bambou pleins
Asie
RPC – Reis-[husk] Polymer Composites Balle de riz profils pleins
Europe
1–2*
1040–1080
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
Balle de riz profils alvéolaires
Europe
1–2*
700–750
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
Cellulose (papier recyclé) profils alvéolaires
Europe
1–2*
700–750
faible–moyen¹⁾
aucun
aucune
370–390
faible
aucun
aucune
¹⁾ Variations de longueurs (retrait et gonflement) entre 1 et 5 pourmille.
Bois modifié chimiquement Acétylation (anhydride acétique)
Europe
1–2*
Imprégnation à la cire
Europe
1–2*
810–830
faible
aucun
aucune
Alcool furfurylique
Europe
1–2*
770–800
faible
aucun
aucune
Durabilité naturelle face aux champignons lignivores, classification selon EN 350-2. 1 = très durable 2 = durable 3 = moyennement durable 4 = peu durable 5 = non durable italique* = non référencé dans la norme, mais classification étayée par des instituts de recherche. Densité/domaine de variation de la valeur moyenne à u = 12 % (kg/m³), classification selon EN 350-2. Imprégnabilité du bois parfait, classification selon EN 350-2. Sur la base d'observations générales en relation avec le procédé en autoclave. 1 = imprégnable 2 = moyennement imprégnable 3 = difficilement imprégnable 4 = non imprégnable Source des données: Retrait gonflement, composants secondaires et exsudation de résine - Jürgen Sell, ‹Propriétés et caractéristiques des essences de bois›, Lignum - Edmondo Palutan, ‹Dictionnaire des bois›, Volume I-III, Palutan Editrice, 1987 - macroHolzdata, Version 2008, Universität Hamburg, Johann-Heinrich-von-Thünen-Institut Source de données: Bois thermotraité, traité chimiquement, plastique renforcé Données sur la base d'observations générales, de l'expérience et des indications des fabricants. Composants secondaires Les composants secondaires (tanins) solubles dans l'eau peuvent engendrer des réactions inhéstétiques avec certains matériaux ou éléments de structures sous-jacents.
34 Terrasses en bois
8
Recommandations: exigences à définir
Matériau Bois pour la terrasse essence présences de résines ou de tanins (composants secondaires) qualité du bois: classe d’aspect [1] mode de débit humidité au montage traitement de surface dimensions Bois imprégné en autoclave Bois modifié bois modifié chimiquement WPC (Wood-Polymer Composites) BPC (Bambus-Polymer Composites) RPC (Reis-[husk] Polymer Composites) les exigences doivent être fixées sur la base des indications du producteur. Moyens de liaison et de fixation liaison par vis: nuance d’acier, dimensions, év. autres spécifications fixation par clips, pinces et autres systèmes de fixation: les exigences doivent être fixées sur la base des indications du fabricant.
Exécution Spécification quant à la plateforme de fondation plateforme de fondation disponible fondations Spécification quant à la sous-structure lisses d’appui évacuation des eaux Particularités trappes de services pour des boîtes, des pompes, des installations de filtre passages de câbles électriques, spots, etc. tuyaux d’évacuation Configuration des joints espacement entre les lames de terrasse Moyens de liaison et de fixation vissage apparent vissage invisible
Préfabrication des éléments longueur, largeur, poids maximal des éléments fixation des éléments sur le chantier Protection du bois de bout et des découpes moyen adapté en cas de bois imprégné cire pour bois de bout pour les bois durs Traitement de surface protection contre l’humidité protection UV traitement coloré év. description exacte de l’objectif du produit
Confort Surface praticable pieds nus (critère très important) oui, dans ce cas il est recommandé de le définir comme une exigence supérieure, comme une prestation supplémentaire avec indication de l’horizon temporel non formation d’échardes Inégalité tolérable définir les limites de tolérance
Nettoyage, inspection, réparation Instructions de nettoyage, ampleur et périodicité des inspections, contrat d’entretien.
35 Terrasses en bois
9
Normes, littérature
[1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10]
Bois et panneaux à base de bois: Critères de qualité dans la construction et l’aménagement intérieur – Usages du commerce (2010), Lignum, PPUR, Lausanne Fiche technique Nr. 2-8-07/D, Sols pour balcons, pergolas, jardin, VSH + Holzbau Schweiz, (2007) Norme SIA 261: Actions sur les structures porteuses, (2003), Zurich Jürgen Sell, François Kropf: Propriétés et caractéristiques des essences de bois, (1990), Lignum, Le Mont Norme SIA 265/1: Construction en bois – Spécifications complémentaires, (2009), Zurich Norme SIA 265: Construction en bois, (2012), Zurich Fiche technique Nr. 2-1-12/D, Lames rabotées de résineux nord-américains (en allemand), ASR + Holzbau Schweiz, (2012), Fiche technique Nr. 2-5-12/D, Lames rabotées de feuillus (en allemand), ASR + Holzbau Schweiz, (2012) Norme SIA 271: L’étanchéité des bâtiments, (2007), Zurich Fiche technique ISP Nr. 35 ‹Terrasses en bois› (2011) VFF Merkblatt HO.06-4, Verband der Fenster- und Fassadenhersteller e.V. (2010) (en allemand)
36 Terrasses en bois
10
Les partenaires se présentent
Accoya Les propriétés exceptionnelles du bois Accoya® garantissent, même en contact avec le terrain, une fonctionnalité d’une durée de 25 ans. Sa stabilité de forme, sa durabilité et son entretien réduit au minimum influent également de manière positive sur le budget. Accoya®, des terrasses en bois sans compromis Imaginez un bois qui soit continuellement disponible, issu de forêts à croissance rapide et gérées durablement. Il n’est pas nocif et ses caractéristiques en termes de pérennité surpassent même les meilleures essences tropicales. Imaginez un bois recyclable sans nuire à l’environnement et qui soit à même de substituer les essences tropicales, toujours plus rares, les bois traités à l’aide de produits toxiques ainsi que tous les matériaux peu écologiques utilisés à l’extérieur. Ce bois existe: Accoya® un bois remarquable sans compromis. Durabilité Accoya® a été testé de manière approfondie pendant de longues périodes sous différentes sollicitations climatiques – sur le terrain, dans le sol et même dans l’eau – et il a fait la preuve de sa pérennité même dans ces conditions extrêmes. Non seulement sa durabilité a pu être démontrée, mais l’aspect du bois reste aussi largement préservé; Accoya® nécessite donc un entretien nettement réduit par rapport à d’autres essences.
d'une importance de tout premier plan. Dans ce domaine il est crucial que le bois ne gonfle pas, qu'il n'absorbe pas d'eau et qu'il soit résistant à la pourriture. D'autre part, il est essentiel que le bois ne soit pas toxique et qu'il soit donc sans danger pour l'homme et les animaux. Une autre exigence posée aux terrasses est la praticabilité pieds nus. Seuls les produits Accoya® remplissent l'ensemble de ces exigences. Les avantages du bois Accoya® pour les terrasses – surface de bois chaleureuse pour les utilisateurs à pieds nus – durabilité extrême, mais ce n'est pas un bois tropical – grande stabilité de forme – facile à façonner, rapide à poser – résistant contre les insectes et la pourriture – non toxique et 100 % recyclable – le bois Accoya® pour les terrasses: une solution optimale Autres applications du bois Accoya® – aménagements paysagers et horticoles – meubles de jardin – portes et fenêtres – façades
Innocuité vis-à-vis de l'environnement La technologie qui soutient Accoya® se fonde sur l'acétylation du bois. Les groupes acétyles se composent d'oxygène, d'hydrogène et de carbone; ils sont par nature présents chez toutes les essences. L'acétylation n'introduit donc rien dans le bois qui n'y soit déjà: de cette manière, le produit final Accoya® ne charge pas l'environnement d'un quelconque polluant. Terrasses en bois En particulier pour les terrasses et les decks en bois, l'aspect, la résistance et la tenue aux intempéries est
Avec le bois Accoya® l'été a une nouvelle qualité – pour toute la vie.
37 Terrasses en bois
10
Les partenaires se présentent
Association suisse des usines d'imprégnation – VSHI L'Association suisse des usines d'imprégnation a été refondée le 11 mai 2007 sur les bases de l'association qui existait depuis le 30 avril 1934. Ses membres ont à cœur d'assurer une préservation du bois qui soit efficace et écologique. Imprégnation en autoclave Le bois à l'extérieur est classé dans la classe d'emploi 3 (à l'extérieur, protégé ou non protégé des intempéries) et 4 (à l'extérieur, en contact avec le terrain ou l'eau). La mesure de protection correspondante est l'imprégnation en autoclave – une protection complète avec une action en profondeur. L'imprégnation en autoclave prolonge clairement la pérennité des éléments en bois d'un facteur 3 à 5, et épargne ainsi les ressources tout en permettant d'accroître la durée de stockage du CO2. L'imprégnation en autoclave bénéficie en Suisse des Labels Lignum qui ont fait leurs preuves depuis des années. Ces labels, mis sur pied conjointement avec les spécialistes de l'imprégnation VSHI, définissent pour chaque situation les quantités et la concentration de produit de préservation nécessaires, et ces éléments sont régulièrement vérifier par des tests effectués par l'Empa. Les produits de préservation sont accrédités par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV); l'ensemble des produits figurent sur la liste Empa/ Lignum ‹Index suisse des produits de préservation›. Les produits munis du Label Lignum ‹bois imprégné en autoclave› remplissent les exigences du label Minergie-ECO pour une utilisation en extérieur. Après utilisation, les produits en bois imprégnés en autoclave peuvent être valorisés thermiquement dans des usines d'incinération des déchets ou dans des installations de combustion des vieux bois.
Types d'essences et qualité d'aspect En Suisse l'épicéa et le sapin sont les principales essences mises en œuvre. Le pin, le mélèze ou le Douglas sont plus difficiles à obtenir ou sont moins adaptés à la haute qualité en raison soit de leur nodosité soit de la présence de poches de résine. Les planches sur quartier et faux quartier et les qualités à faible nodosité (A–N) offrent une surface lisse et des pièces stables même en cas de retrait/gonflement. Le bois à l’extérieur reste beau et prend un aspect noble. Des surfaces très diverses avec un aspect uniforme Pour le bois en extérieur des surfaces brutes, rabotées ou rainurées sont disponibles. Les produits imprégnés en autoclave se caractérisent par un aspect uniforme, relativement peu troublé par des irrégularités de vieillissement. Ils ne nécessitent pratiquement pas d'entretien et conservent leurs propriétés de pérennité même en cas de grêle. Un traitement ultérieur avec des produits de préservation n'est pas nécessaire. L'ajout d'une pâte colorante permet d'obtenir une couleur brune naturelle. Des huiles de différentes teintes sont également disponibles pour offrir des aspects variés.
Des lames en sapin/épicéa (origine suisse). Imprégnation KDS brune, exempte de chrome.
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38 Terrasses en bois
10
Les partenaires se présentent
SFS unimarket SFS unimarket est votre partenaire fiable et compétent en matière de fixation. Notre expérience étendue et notre partenariat étroit avec les constructeurs nous permettent d’offrir des produits de première classe aux meilleures conditions. SFS unimarket offre des solutions basées sur des composants cohérents et des fixations standard pour l’ensemble du secteur. L’innovation est notre moteur. Outre nos propres marques performantes comme ferronorm® ou SFS, vous trouverez dans notre assortiment les derniers développements de nos partenaires. Construction de terrasses Lors de la construction d’une terrasse, il faut observer certains aspects, afin que le résultat soit concluant même après plusieurs années. Le choix d’un système de fixation adapté joue dans ce cadre un rôle de premier plan. Le système ferronorm pour la construction de terrasse remplit la diversité des exigences posées à différents matériaux et facilite le montage de manière déterminante. Le dispositif pour terrasse ferronorm Pour une terrasse plane, stable et résistante, il est nécessaire de disposer d’un système de nivellement adapté. Afin que le bois ne moisisse ou ne pourrisse pas, une bonne ventilation de la sous-construction est indispensable et des vis à bois de haute qualité sont nécessaires pour le montage. Les composants du dispositif ferronorm pour la construction de terrasses remplissent toutes ces exigences sans problème et ils sont adaptés à tous les types usuels d’essences, de sous-constructions ou de fondations. Large domaine pour la mise à niveau Afin de réaliser une terrasse plane, le dispositif propose des pieds de terrasse réglables et un système de nivellement pratique pour la sous-construction. Outre une mise à niveau aisée, celui-ci offre une ventilation
SFS unimarket AG, Befestigungstechnik, Nefenstrasse 30, 9435 Heerbrugg T +41 71 727 52 00, F +41 71 727 52 19 SFS unimarket AG, Befestigungstechnik, Blegi 14, 6343 Rotkreuz T +41 41 798 25 25, F +41 41 798 25 55 SFS unimarket SA, Technique de fixation, Rte de Grandcour 66, 1530 Payerne T +41 26 662 36 74, F +41 26 662 36 77 befestigungstechnik@sfsunimarket.biz techniquedefixation@sfsunimarket.biz www.sfsunimarket.biz
optimale de la sous-construction et ainsi une pérennité élevée du bois. Vis autoforeuse Plusieurs connecteurs facilitent et accélèrent le montage. Les vis autoforeuses SFS permettent ainsi de fixer les éléments de bois directement sur différents matériaux. La vis à tête noyable SFS SCS à double ailettes et empreinte PH2 est par exemple adaptée au montage direct d’essences tendres ou thermotraitées sur des profils métalliques ou en aluminium. Les vis ferronorm Power-Fast à vissage facilité ou SFS WT à double filetages en inox ou avec un revêtement Durocat® sont d'autres produits phare. Un système avec de nombreux composants Le dispositif pour la construction de terrasse ferronorm offre naturellement encore plus: plaques de terrasse en caoutchouc dur, listes de distance pour des constructions à ventilation soignée ou les serre-joints pour terrasse ne sont que quelques-uns des nombreux composants. Le conseil compétent par notre personnel qualifié fait également parties des prestations offertes par SFS.
Le dispositif de fixation judicieux pour les sous-constructions en bois ou en métal.
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Les partenaires se présentent
Association Suisse des Raboteries (ASR) Vingt entreprises sont réunies au sein de l'Association suisse des raboteries ASR. Dans l'association, il n'est pas fait la distinction entre les entreprises qui transforment avant tout les bois du Nord de celles qui valorisent le bois des forêts locales, ces dernières étant le plus souvent intégrées à une scierie. Depuis près de deux ans, les fabricants de teintes pour le bois sont admis comme membres à part entière et quatre entreprises ont depuis profité de cette opportunité. Essences de bois et qualités Les raboteries suisses transforment avant tout l'épicéa en provenance des forêts indigènes, mais également des états scandinaves ou de la Russie. La deuxième essence la plus courante est le mélèze, qui provient des pays alpins ou de la lointaine Sibérie. Outre le sapin, le pin mais aussi le chêne indigène, certains raboteurs suisses façonnent également des essences d’Amérique du nord ou des régions tropicales. Les raboteurs suisses offrent et livrent à leurs clients, comme une évidence, uniquement du bois provenant de forêts certifiées et gérées durablement. Les raboteries suisses proposent des produits dont la qualité est conforme à l'ouvrage ‹Bois et panneaux à base de bois: critères de qualité dans la construction et l'aménagement intérieur› élaboré en commun et édité par Lignum, Economie suisse du bois. Grâce à ces lignes directrices, la qualité des produits rabotés suisses se situe clairement au-dessus des assortiments importés.
Produits pour les terrasses Toutes les raboteries suisses disposent d'un vaste assortiment de produits destinés aux revêtements de sol en général et aux terrasses en particulier. Outre les essences les plus utilisées comme le mélèze ou le Douglas, des essences d'origine tropicale sont également disponibles. Les raboteries suisses: un partenaire de qualité Grâce à leur nombreuses années d'expérience et à leur personnel hautement qualifié, les raboteries suisses se distinguent par leur proximité à la clientèle, leur compétence, leur flexibilité et leur polyvalence. La satisfaction du client est leur principal objectif, ce que garantissent les membres de l'ASR pour le bois destiné à être apparent qu'il soit naturel ou peint. Les produits rabotés issus des raboteries suisses répondent ainsi aux exigences de qualité élevées de nos clients.
Les couleurs du bois Il y a près de quarante ans, les premières raboteries suisses ont débuté la mise en peinture en atelier. S’il s'agissait alors uniquement de lasures, aujourd'hui les systèmes de finition sont adaptés à l'utilisation prévue. Afin de répondre aux hautes exigences de qualité, le Label Lignum façade a été créé. Lattes pour une plafond acoustique (40 x 40 mm), peintes de 30 différentes couleurs.
Membres Balteschwiler AG, 5080 Laufenburg, www.balteschwiler.ch Brand Reber AG, 3550 Langnau, www.brandreber.ch Brand Reber AG, 3436 Zollbrück, www.brandreber.ch Fabrique de Cadres et Baguettes SA, 1323 Romainmôtier, www.cadres-baquettes.ch Flückiger Holz AG, 5040 Schöftland, www.flueckiger-holz.ch Gebr. Eisenring AG, 9201 Gossau, www.eisenring.ch Holz Stürm AG, 9403 Goldach, www.holzstuerm.ch Holzwerk Rieder AG, 3772 St. Stephan, www.hwr.ch Josef Bucher AG, Säge & Hobelwerk, 6182 Escholzmatt, www.bucherholz.ch Josef Hunkeler, Sägerei & Holzhandel, 4612 Wangen b. Olten Kälin & Co. AG, Hobelwerk & Holzfarben, 8404 Winterthur, www.kaelintaefer.ch Konrad Keller AG, Sägerei Hobel- & Leimwerk, 8476 Unterstammheim, www.konradkellerag.ch Lüchinger Holz AG, 8887 Mels, www.luechinger.com
Mivelaz Bois SA, 1724 Le Mouret, www.mivelazboissa.ch Murer Holzwerke AG, 6362 Stansstad, www.murer-stansstad.ch Odermatt Hobelwerk AG, Säge- & Hobelwerk, 6016 Hellbühl Otto Lädrach AG, 3076 Worb, www.olwo.ch Schärer Holz AG Hobelwerk, 4901 Langenthal, www.schaerer-holz.ch Schilliger Holz AG, Säge- & Hobelwerk, 6403 Küssnacht a. Rigi, www.schilliger.ch Wälti Holzbau AG, 3534 Signau, www.triasol.ch Zanella Holz AG, 3946 Turtmann, www.zanellaholz.ch Fournisseurs Böhme AG, Lack- & Farbenfabrik, 3097 Liebefeld, www.boehme.ch Bosshard & Co. AG, Lack- & Farbenfabrik, 8153 Rümlang, www.bosshard-farben.ch Dynasol GmbH, 4710 Balsthal, www.dynasol.ch FEYCO AG, 9430 St. Margrethen, www.feyco-coatings.ch
Impressum Lignatec Les informations techniques bois de Lignum Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, Directeur Coordination Hanspeter Fäh, Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Auteurs Hanspeter Fäh, Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Joerg Langheim, ASR Association suisse des raboteries, Hunzenschwil Beni Lysser, ISP Communauté d’intérêt de l’industrie suisse du parquet, Heimberg Illustrations Page de couverture: König Architektur AG, Lucerne Figures 1, 16: SFS unimarket SA; Figures 3, 26: Holzforschung Austria; Figures 4, 12, 22, 25: Lignum, Zurich; Figures 9, 10, 17, 19, 21, 23, 24, 27: Balteschwiler SA, Laufenburg; Figure 11: König Architektur AG, Lucerne; Figure 13: ISP technique, Heimberg Mise en page BN Graphics, Zürich Traduction Denis Pflug, Cedotec-Lignum, Le Mont-sur-Lausanne Administration/distribution Andreas Hartmann, Lignum, Zurich Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug
Lignatec traite des questions techniques relatives à l’utilisation du bois et des matériaux dérivés. Lignatec s’adresse aux planificateurs, ingénieurs, architectes ainsi qu’aux transformateurs et utilisateurs du bois. Lignatec est utilisé dans la formation à tous les niveaux. Un classeur est disponible auprès de Lignum. Les membres de Lignum reçoivent Lignatec gratuitement. Exemplaires supplémentaire pour les membres CHF 15.– Exemplaires pour non membre CHF 35.– Classeur vide CHF 10.– Sous réserve de modification de prix Le copyright de cette documentation est propriété de Lignum, Economie suisse du bois, Zurich. Toute reproduction de la publication ou de parties de celles-ci, la mise à disposition du contenu sur Internet et la reprise dans des banques de données n’est autorisée qu’avec l’accord exprès et écrit de l’éditeur. Exclusion de responsabilité La présente publication a été produite avec le plus grand soin et selon les meilleures connaissances. Les éditeurs et les auteurs ne répondent pas de dommages pouvant résulter de l’utilisation et de l’application de cette publication. LIGNUM Economie du bois suisse En Budron H6, 1052 Le Mont-sur-Lausanne Tél. 021 652 62 22, Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch www.lignum.ch Lignatec 27/2013 Terrasses en bois Parution mai 2013 Edition française: 1600 exemplaires ISSN 1421-0312