Bulletin bois 152/2024

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Bulletin bois 152/2024 Densification urbaine

Ensemble dʼhabitation Pappelhöfe quartier de Hard, Langenthal

Surélévation av. Wendt 29/31/33, Genève

Rénovation et surélévation du Lindendorf II, Ostermundigen

Ensemble dʼhabitation au Hirtenweg, Riehen

RitterUn, transfiguration dʼune villa, ch. Guillaume-Ritter 1, Fribourg

Rénovation et surélévation Bremgartnerstrasse, Zurich

Réhabilitation et extension d'un locatif, rue de la Servette 37, Genève

Vue sur l’une des habitations tout en longueur de l’ensemble Pappelhöfe à Langenthal: la sobriété des bâtiments offre un espace de vie de qualité et montre de manière exemplaire comment la construction, sous une forme additionnelle, peut être couronnée de succès au sein d’un lotissement existant.

Architecture: Rolf Mühlethaler Architekten, Berne. Photo: Alexander Gempeler, Berne

2 D’une pierre, trois coups: la nouvelle attique en bois transforme une villa située au Föhrenweg à Spiegel près de Berne en une maison intergénérationnelle qui peut être divisée au besoin en trois appartements indépendants. Architecture Bürgi Schärer Architekten, Berne Photos Damian Poffet, Berne; Bürgi Schärer Architekten, Berne (existant)

3 Foyer de lʼArmée du Salut à Zurich: l’extension de trois étages comble le vide de la façade sur rue et crée des surfaces d’habitation supplémentaires au cœur de la ville, ainsi que de nouvelles terrasses côté cour comme lieux de rencontre.

Architecture Oliv Brunner Volk Architekten, Zurich Photos Eliane Rutishauser; Christian Brunner (existant, cour)

1 Nouvelle parution disponible dans la boutique Lignum: Holzbau im Bestand. Stefan Krötsch, Manfred Stieglmeier, Thomas Engel. Detail Verlag 2024, 112 pages, nombreuses illustrations et dessins, 21,3 x 30,2 cm, couverture rigide. Art. n° 14082 peut être commandé sous lignum.ch > Shop > Livres de référence > Construction (uniquement en allemand)

1 Surélévations en bois: densifier, assainir, isoler. M. Mooser, M. Forestier, M. Pittet-Baschung; en collaboration avec l’Office romand de Lignum, Le Montsur-Lausanne; PPUR Lausanne 2011, 196 pages. Art. n° 23034–VD peut être commandé sous lignum.ch > Shop > Livres de référence > Architecture

Plus d’espace à vivre grâce au bois

En Suisse, le terrain à bâtir est une ressource limitée. Il est donc nécessaire de l’utiliser avec parcimonie. Parallèlement, le taux de logements vacants a baissé pour la quatrième fois consécutive en 2024. Au 1er juin de cette même année, il s’élevait à 1,08 % dans toute la Suisse, et à 0,07 % en ville de Zurich, ce qui est particulièrement bas. Il est donc urgent d’augmenter le nombre de logements, mais en évitant si possible d’urbaniser la campagne. Une solution consiste à densifier les constructions en développant l’urbanisation vers l’intérieur, comme l’exige entre autres depuis 2014 la révision partielle de la loi sur l’aménagement du territoire. Une étude commandée à Wüest Partner et des analyses internes de l’Office fédéral du développement territorial (ARE) montrent que ces dernières années en Suisse, plus de logements ont été réalisés sur des parcelles déjà bâties que sur des parcelles libres. Entre 2018 et 2022, 59 % de tous les permis de construire du secteur du logement ont été délivrés pour des projets sur des terrains déjà bâtis. Il s’agissait par exemple de la réaffectation d’anciens sites industriels, de la surélévation de bâtiments existants ou de constructions neuves de substitution. Selon l’étude, les nouveaux logements des zones urbanisées ont surtout été construits dans des agglomérations comme Zurich ou Bâle. Deux objets l’illustrent de manière parlante: l’extension d’une maison individuelle classique des années 1960 à Spiegel près de Berne et la transformation, rénovation et surélévation de la résidence Molkenstrasse au cœur du Kreis 4 zurichois.

Le fait que le bois joue un rôle central dans ces deux cas n’est pas un hasard. En effet, ce matériau est adapté aux extensions et aux surélévations pour plusieurs raisons: son faible

poids propre est avantageux du point de vue statique en ménageant les porteurs existants et le degré élevé de préfabrication permet de construire rapidement et avec peu d’émissions. Dans le projet du Föhrenweg à Spiegel près de Berne, la révision du plan d’affectation de la commune de Köniz en 2022, a permis d’agrandir le bâtiment qui comptait deux étages avec un niveau supplémentaire en bois. Il en résulte une maison intergénérationnelle avec un ascenseur qui dessert les unités d’habitation sans obstacles, alors qu’un escalier extérieur permet à tous d’accéder au jardin commun. Le bâtiment a été conçu de manière à pouvoir à l’avenir être divisé sans interventions notoire en trois appartements séparés, restant ainsi flexible et adaptable. La construction en bois forme aujourd’hui l’étage en attique, d’où la vue s’étend jusqu’à la ville de Berne. Malgré l’exploitation maximale de la hauteur de l’ouvrage, la volumétrie s’intègre au site grâce à la forme choisie d’un toit mansardé recouvert de bois.

Le foyer de l’Armée du Salut à Zurich se trouve dans le contexte du centre-ville. Cette construction datant de 1985 s’est développée derrière les façades existantes de cinq immeubles d’habitation typiques de l’origine du quartier. Outre la rénovation des locaux existants, le bâtiment a été surélevé en 2022 de deux étages complets et d’un étage mansardé en bois, comblant ainsi une lacune par rapport à la ligne de corniche de la Molkenstrasse. Cela a permis de réaliser trois appartements supplémentaires de 2 pièces et trois de 3 pièces accueillant au total neuf nouveaux résidents, ainsi qu’un lieu de travail ouvert pour l’administration dans les combles. Les nouvelles coursives relient côté cour les immeubles en créant un espace de rencontre.

Les projets de ce Bulletin bois témoignent aussi de la diversité des interventions pour des logements supplémentaires dans l’espace construit. Ils vont de l’extension de lotissements par de nouvelles constructions dans le contexte existant (comme pour l’ensemble d’habitation Hirtenweg à Riehen ou la transformation du lotissement Pappelhöfe à Langenthal), à des projets de rehaussement en centre-ville comme la rue de la Servette à Genève ou la Bremgartnerstrasse à Zurich. Surélévation d’ampleur également à Genève ou Ostermundigen. Dans ce cas, le plan de zone a offert l’opportunité d’augmenter considérablement le nombre de logements dans le lotissement Lindendorf II: en surélevant les immeubles de base jusqu’à trois étages complets, les unités passent de 228 à 338 en préservant l’espace intermédiaire, semblable à un parc arborisé. Le projet attractif du Chemin Guillaume-Ritter 1 à Fribourg illustre finalement la façon dont la construction d’un immeuble peut être couronnée de succès sur la base d’une forme de parcelle et d’un règlement de construction pourtant défavorables.

Outre l’utilisation responsable du sol en tant que ressource, tous les objets présentés ont en commun une qualité architecturale élevée à laquelle la construction en bois contribue de manière significative, que ce soit au niveau de la structure ou de l’aspect, comme une expression marquante aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des bâtiments. Ces derniers mettent ainsi à disposition des logements de choix répondant aux différentes exigences et aux budgets des ménages.

Jutta Glanzmann

Communication technique

Ensemble d’habitation Pappelhöfe, quartier de Hard, Langenthal

Trois immeubles en bois tout en longueur étendent l’ensemble d’habitations Pappelhöfe dans le quartier de Hard. C’est ainsi une variété de nouveaux espaces de vie qui s’offre aux familles et aux esprits créatifs de Langenthal. L’ambiance d’atelier de ces bâtiments sobres sont un exemple remarquable de la manière dont il est possible de densifier le bâti en ménageant l’existant.

Cet ensemble d’habitations dans le quartier de Hard, situé au nord de Langenthal, a été construit entre 1930 et 1949 et constitue une œuvre importante de l’architecte Hector Egger. La cité, composée de deux groupes de quatre et six immeubles identiques, se caractérise par une architecture compacte et respectueuse des matériaux. Une conception bien proportionnée des ouvrages et de leur agencement en un ensemble spatial varié, font de ce complexe un exemple remarquable de construction de logements ouvriers de l’aprèsguerre, aujourd’hui classé monument historique. La mutation des exigences sociales a cependant changé la donne: les bâtiments se sont peu à peu dépeuplés et les potagers censés assurer l’autosuffisance alimentaire ont été désertés. Pour pérenniser cet ensemble, il était donc essentiel d’en poursuivre l’évolution.

Selon la volonté de la Wohnbaugesellschaft Langeten AG, maitre d’ouvrage, qui s’engage pour l’élaboration et le maintien de logements à prix modérés, des plans rationnels sur une surface minimale étaient donc la condition préalable pour répondre aux besoins des locataires. Misant sur la clairvoyance et le dialogue dans le cadre d’ateliers destinés à densifier les constructions dans les quartiers de valeur, la ville de Langenthal a soutenu cette approche

pragmatique: lorsqu’un objet devait d’être remplacé, un langage architectural propre, mais en harmonie avec l’ensemble a été choisi, alors que si une réhabilitation était envisageable, la structure en place a été maintenue. Ainsi au nord du Pappelweg, un parking souterrain a été créé, permettant de revaloriser les aires de stationnement en surface. Quatre bâtiments de deux étages ont été ainsi substitués par de nouvelles unités de quatre niveaux, offrant ainsi de nombreux appartements dans un esprit de frugalité qui a sous-tendu à l’origine la réalisation de l’ensemble. Plus au sud, où les six blocs ont été conservés, trois réalisations en bois de deux étages, toute en longueur, sont venues s’intercaler dans le potager.Cette densification crée des espaces extérieurs caractéristiques, semblables à des cours, qui favorisent la vie communautaire et enrichissent la diversité de l’offre de logements. Les bâtiments originaux ont quant à eux été soigneusement rénovés. Même si cela entraîne certains compromis en termes de confort, le gain obtenu par la conservation partielle du tissu urbain de ce quartier est d’autant plus précieux pour l’ensemble du lotissement, dont l’indice d’utilisation a pu être augmenté de 0,34 à 0,67. Les appartements des trois longs immeubles en bois offrent en duplex un espace de vie non conventionnel, aussi bien pour les familles, qui profitent d’un accès de plain-pied et de loyers attractifs, que pour les personnes qui souhaitent combiner travail et habitat. En raison de leur situation sur la parcelle, les bâtiments en bois à deux étages se caractérisent par une faible profondeur et des pièces traversantes bénéficiant d’un apport de lumière tant à l’est qu’à l’ouest. En s’inspirant de l’architecture du bâti existant, les plans sont concis,

mais convainquent en même temps par l’utilisation variée et simple du bois, qui laisse apparaître la structure de la construction. Le caractère d’atelier détermine la matérialisation et les couleurs des pavillons, qui ont été préfabriqués en bois.

Sur un unique vide sanitaire, légèrement surélevés par rapport au terrain, les longs pavillons rappellent les constructions des remises d’alors. Protégées par une toiture qui semble flotter au-dessus d’elles, les façades recouvertes de lambris sang-de-bœuf marquent l’aspect extérieur, tandis qu’à l’intérieur, les panneaux à base de bois, bruts, confèrent aux espaces un aspect semi-industriel. Le rezde-chaussée, qui abrite la cuisine et le salon, dispose d’une chape poncée et vitrifiée et présente des teintes neutres. À l’étage en revanche, la couleur apparait, avec des sols en linoléum lie de vin qui apportent aux chambres à coucher chaleur et confort, alors que le carrelage de la salle de bains et les parois mitoyennes créent un contraste avec la couleur verte complémentaire. Les aménagements extérieurs ont été également remodelés et face à la cour, une salle commune protégée des intempéries invite à la convivialité et aux échanges entre voisins. L’esplanade semi-publique attenante sert d’accès aux appartements et d’espace de rencontre. Les jardins redimensionnés sont, quant à eux, à peine visibles depuis les rues du quartier et constituent ainsi un lieu de détente bienvenu.

Les qualités remarquables de cet ensemble, tant dans sa conception que dans sa réalisation en tant que réponse à la densification de cette zone résidentielle, lui a valu l’argent au Prix Lignum 2024 de la catégorie ‹Construction en bois› au niveau national.

Rez-de-chaussée

1er étage
Coupe transversale

Lieu Pappelweg 4/8/12, 4900 Langenthal

Maître d’ouvrage Wohnbaugesellschaft Langeten AG, Langenthal

Architecte Rolf Mühlethaler Architekten AG, Berne

Direction des travaux Reto Bodmer pour Hector Egger Gesamtdienstleistung, Langenthal (constructions en bois); Kurt Fred (bâtiments existants)

Planification Hector Egger Gesamtdienstleistung, Langenthal

Paysagiste w+s Landschaftsarchitekten AG, Soleure

Ingénieur bois Indermühle Bauingenieure, Thoune

Entreprise bois Hector Egger Holzbau, Langenthal; Loosli AG, Wyssachen (cuisines); Lüthi & Wyder AG, Bollodingen (menuiserie); HP Lanz AG, Huttwil (fenêtres)

Bois mis en œuvre épicéa/sapin, peinture à l’huile couleur sang-de-boeuf; 153 m3 de bois et de matériaux dérivés du bois par bâtiment (CH, D, AUT), dont 66,5 m3 de bois suisse

Coûts CFC 1–5 CHF 5,29 millions TTC (7,7 %) (pour les 3 bâtiments)

Coût CFC 2 CHF 4,73 millions TTC (7,7 %) (pour les 3 bâtiments)

Coûts CFC 214 CHF 1,96 millions TTC (7,7 %) (pour les 3 bâtiments)

Prix/m3 CFC 2 CHF 974.–

Surface de terrain SIA 416 6869 m2 (total lot B)

Surface bâtie SIA 416 819 m2 (total des 3 bâtiments)

Surface de plancher SIA 416 1639 m2 (total des 3 bâtiments)

Volume bâti SIA 416 4864 m3 (total des 3 bâtiments)

Durée de construction (pour les trois bâtiments en rangée) août 2021 –mai 2022 (1ère étape), juin 2022 – avril 2023 (2ème étape)

Photographe Alexander Gempeler, Berne

Composition toiture:

Tôle ondulée 27 mm

Lattage 60 x 60 mm et 60 x 100 mm

Chevrons 160 x 80 mm, peints à lʼhuile

Lé dʼétanchéité, ouvert à la diffusion

Panneau de fibres, ouvert à la diffusion

35 mm

Nervures 80 x 260 mm/isolation

Panneau trois plis 27 mm

comme pare-vapeur

Composition façade:

Lambris vertical rainé-crêté, brut de sciage, peint (rez-de-chaussée) 20 mm

Cadre tendu de tissu acrylique (étage) 5 mm

Contre-lattage 30 mm

Lattage 40 mm

Lé de façade, ouvert à la diffusion

Panneau de fibres 35 mm

Ossature 60 x 240 mm/isolation

Panneau OSB 25 mm apparent, agrafé-collé étanche à lʼair

Composition plancher d’étage:

Linoléum 5 mm

Chape anhydrite 55 mm avec chauffage au sol

Couche de séparation polyéthylène

Isolation contre les bruits dʼimpact, 20 mm

Isolation thermique, espace dʼinstallation 30 mm

Panneau trois plis 27 mm

Solives 120 x 240 mm

Composition plancher du rez:

Chape anhydrite 60 mm poncée, huilée/ vitrifiée, avec chauffage au sol

Couche de séparation en polyéthylène

Isolation contre les bruits dʼimpact 20 mm

Isolation thermique, espace dʼinstallation 30 mm

Panneau trois plis 27 mm

Solives 80 x 260 mm/isolation

Panneau ouvert à la diffusion 9 mm

Surélévation av. Wendt 29/31/33, Genève

Ce quartier de Genève en proche périphérie du centre a vu naître à l’orée des années 60 nombre d’immeubles parallélépipédiques sans âme. Brisant cette uniformité, la surélévation de l’av. Wendt 29-31-33 crée sur deux niveaux 12 nouveaux appartements et fait ressortir visuellement tout le potentiel du bois structurel.

Dans un contexte de limitation des zones à bâtir et de lois contraignantes, la densification des logements en ville pousse à faire preuve d’une certaine créativité pour pallier la crise du logement. La surélévation est une solution judicieuse dans une transition de construction plus durable utilisant les infrastructures existantes. Si certains projets cherchent à reproduire l’aspect visuel des étages inférieurs, d’autres au contraire souhaitent se démarquer en proposant une architecture innovante. C’est le cas de l’opération de l’avenue Wendt 29-31-33 qui rehausse une barre de logements datant de 1957 dont la qualité de la structure imposait le choix d’une construction légère. Le contexte a

fourni aux architectes un élément auquel se référer: à l’angle de la rue un curieux petit bâtiment aux deux premiers niveaux en maçonnerie surmontés d’un étage en madrier aux poutres apparentes et aux ornements ouvragés. La transformation propose ainsi deux niveaux d’attique, rythmés par une poutraison apparente aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. La légèreté d’intervention en bois semble aérer le volume sans l’écraser, en lui accordant une seconde vie, en contraste avec la façade maçonnée inférieure recouverte de crépi blanc. Le projet part de l’idée d’exploiter la profondeur de la casquette existante en béton conservée pour la répliquer par de grands balcons filants bénéficiant de la vue extraordinaire sur les Alpes ou le Jura. Elle diffère totalement de la démarche de la bâtisse contiguë qui venait d’être surélevée avec une approche opposée, en supprimant l’avant-toit et en empilant des étages à l’identique, rendant impossible l’ancrage du projet dans une qualité préexistante commune aux deux bâtiments. Deux types d’extensions qui cohabitent aujourd’hui malgré

leurs différences. La structure de la surélévation porte les balcons courant sur le pourtour du bâtiment. Un jeu de longueur de ces porteurs allège l’aspect, les éléments les plus longs n’étant disposés qu’en correspondance de la trame principale. Leur mise en œuvre permet de disposer d’une hauteur sous plafond supplémentaire non négligeable dans les appartements, tout en leur conférant une certaine élégance. Avec leurs balcons, les logements sont ainsi étendus de manière fonctionnelle et visuelle. Ce couronnement, qui offre l’expression de strates horizontales, tel un mille-feuille, rend la transformation plus aérienne, soulignée par le bois qui donne aujourd’hui son caractère à cet immeuble, à l’origine assez banal. L’assise de la surélévation se compose de quatre sommiers longitudinaux en bois lamellécollé, visibles dans les pignons, en correspondance des murs de façade et de refend sur toute la longueur du bâtiment. L’espace entre la dalle de toiture existante et le premier plateau est traité comme un vide technique permettant d’opérer un changement typolo-

gique. Ici c’est une dalle nervurée en bois qui soutient le plancher de l’étage en raison des portées et des exigences phoniques réduites. Les plateaux supérieurs se présentent quant à eux sous forme de dalles nervurées, cette fois mixtes bois-béton, composées de 12 cm de béton sur des solives bois.

A l’intérieur, une trame structurelle de 60 cm détermine la position des parois et des cloisons pour former une répartition jour/nuit adaptée au contexte urbain: des espaces de vie orientés vers la rue et ceux de nuit, de petites chambres carrées de 10 m2 généreusement éclairées, se tournant à l’arrière du bâtiment vers la cour et les espaces verts. Les façades extérieures, animées par des loggias au revêtement en panneaux d’épicéa prégrisé, soulignent les éléments porteurs formant un bandeau supérieur.

Au final, le projet apparait comme l’expression d’un système constructif sensé et rationnel et joue le rôle de projet emblématique qui démontre, une fois de plus, qu’en matière de développement durable le bois joue un rôle de matériau d’avenir.

Situation

20 m
8ème étage
Coupe transversale

Lieu Avenue Wendt 29/31/33, Genève

Maître d’ouvrage Anlagestiftung Pensimo, Zurich Architecte + D.T. Lacroix Chessex Architects, Genève

Ingénieur civil et bois Moser Ingénierie SA, Genève

Entreprise bois JPF-Ducret SA, Bulle (charpente, bardage, terrasses); Wider SA, Région Genève, Satigny (portes); Veralubois SA, Romanel-surMorges (fenêtres); Bauwerk Parkett, Le GrandSaconnex (parquets)

Ingénieur CVS Weimann-Energies SA, Vernier

Ingénieur électricité SRG Engineering SA, Genève

Ingénieur physique du bâtiment Effin’Art Sàrl, Lausanne

Ingénieur environnement Alterego Concept SA, Petit-Lancy

Ingénieur sécurité Ecoservices SA, Carouge

Acousticien Batj SA, Genève

Bois mis en œuvre Epicéa européen

Surface de terrain SIA 416 1883 m2

Surface de plancher SIA 416 1150 m2

Surface utile SIA 416 840 m2

Volume bâti SIA 416 4280 m3

Nombre d’appartements 12

Coûts CFC 1–9 CHF 7,47 millions HT

Coûts CFC 2 CHF 6,62 millions HT (y.c. honoraires)

Dont coûts CFC 214 CHF 859 000.–

Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 1547.–

Durée de construction avril 2022 – octobre 2023

Photographe Olivier Di Giambattista

Composition façade sur porteur:

Panneau bois 18 mm

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Isolation laine minérale 55 mm

Sommier BLC 240 x 540 mm

Composition façade pleine:

Plâtre 15 mm

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Montants 200 x 60 mm/ isolation laine minérale

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Lattage épicéa 3 plis 27 x 60 mm

Contre-lattage 27 mm/couvre-joint Panneau épicéa prégrisé 1 pli 26 mm

Composition toiture: Gravier 50 mm

Isolation minérale façon pente 240–120 mm

Dalle béton armé 60 mm

Sous plancher CLT trois plis 27 mm

Sommie 140 x 540 mm/ solives 140 x 200 mm

Composition plancher 8e étage:

Revêtement de sol 15 mm

Chape 70 mm

Isolation phonique 40 mm

Dalle béton armé 120mm

Sous plancher CLT (trois plis) 27 mm

Sommier 140 x 540 mm/ solives 140 x 200 mm

Composition plancher 7e étage:

Revêtement de sol 15 mm

Chape 70 mm

Isolation phonique 40 mm

Dalle CLT 70 mm

Solives 140 x 200 mm

Composition terrasse: Plancher Accoya 12 mm

Sous construction, variable selon pente Etanchéité

Dalle CLT 45 mm

Solives 140 x 200 mm (entre-axe 640 mm)

Coupe de détail façade

Rénovation et surélévation du Lindendorf II, Ostermundigen

Au nord-est de Berne, le lotissement Lindendorf II d’Ostermundigen a été développé dans des années 1980. Grâce à une règlementation spécifique qui offre le potentiel de doubler les logements existants, les architectes bernois du bureau W2H ont pu rénover trois bâtiments et les surélever d’autant de niveaux complets en s’appuyant sur les propriétés remarquables du bois.

Sur une parcelle en bordure des champs, l’ensemble comprend au total douze immeubles d’habitation de plusieurs niveaux, disposés orthogonalement les uns par rapport aux autres. Dans ce généreux espace agrémenté de plans d’eau, qui s’est au fil des ans recouvert d’une végétation dense, l’augmentation du volume de certains bâtiments allant jusqu’à 50 pour cent a permis de préserver la qualité du parc arborisé. Un parking relie les douze édifices appartenant à dix propriétaires différents, qui comptaient à l’origine trois à quatre étages complets et, pour la plupart d’entre eux, un étage supplémentaire en attique. L’aspect extérieur uniforme des immeubles existants, dont les hauteurs sont harmonisées, sont caractéristiques des années 1980.

Il y a une dizaine d’années, les architectes de W2H ont été mandatés par l’un des propriétaires pour rénover son immeuble. Partant de l’idée d’une utilisation mesurée du sol et d’une valorisation supérieure de la zone d’habitation, les architectes ont pris pour exemple une unité du complexe pour vérifier si une surélévation était possible et sous quelle forme. Le potentiel de densification interne de l’ensemble est alors clairement apparu. Un dialogue s’est dès lors engagé avec la commune et le bureau s’est vu confier la mission de développer un concept d’aménagement obligatoire pour tous les propriétaires.

Dans ce cadre, un procédé sous forme d’ateliers a été initié par la commune qui a permis d’émettre des directives quant à la construction, la matérialisation des façades, la desserte, le stationnement et la configuration des espaces extérieurs. En raison des distances généreuses entre les bâtiments, la densification par l’ajout de trois étages a été considérée comme compatible avec l’urbanisme, en renonçant toutefois à imposer un étage en attique. L’échelonnement initial des hauteurs de bâtiments a été en grande partie conservé: au centre du lotissement, les bâtiments peuvent passer de quatre à sept étages, tandis qu’en périphérie la hauteur est limitée à six niveaux. Au total, le concept a permis d’augmenter de 110 unités les 228 logements existants. Le règlement d’aménagement a été adopté en novembre 2019. En raison du nombre de propriétaires, les travaux de transformation ont cependant été réalisés en plusieurs étapes et par différents bureaux d’architectes. L’intervention du premier lot a ainsi débuté en février 2021. Pour la surélévation et la rénovation des trois blocs en charge de l’agence W2H, les architectes ont défini des points clés adaptés au concept global: l’aspect de la façade, la question de la consommation énergétique et la manière de la traiter, ainsi que la conception volumétrique des corps de bâtiment. Ceux-ci, témoins des années 1980, sont articulés avec saillies et retraits. L’extérieur est caractérisé par un acrotère marqué et profilé en béton lavé préfabriqué et par des éléments muraux avec fenêtres intégrées. Des balcons également en béton lavé, sur des supports en forme de L, singularisent les façades sud et ouest. Les nouvelles structures préfabriquées en bois reprennent les saillies et les retraits existants, la césure conceptuelle étant constituée par l’acrotère d’origine, l’étage d’attique existant ayant été déconstruit. D’un point de

vue formel, la nouvelle bordure du toit et le type d’ouvertures se calquent sur les composants des année 80, mais les surélévations se distinguent par leur couleur et leur matérialité par rapport aux trois étages inférieurs: des plaques de fibrociment ondulées d’un vert tilleul clair remplacent les surfaces crépies tandis que celles horizontales s’inspirent des éléments en béton lavé. Afin d’atteindre le standard énergétique Minergie souhaité, la maçonnerie à double paroi avec couche isolante intégrée de l’existant a été conservée, mais la construction en bois, le plafond de la cave et le nouveau toit ont été isolés de manière plus importante. Toutes les fenêtres sont désormais équipées de triple vitrage. La nouvelle structure de façade a une épaisseur de 50 centimètres, supportée par des montants d’ossature de 60 x 320 mm dotés de laine minérale. Les parois de séparation entre appartements, les cloisons et les nouveaux planchers sont également réalisés en bois. À l’intérieur, les plans simples des logements d’alors constituaient une base idéale pour un développement ultérieur, notamment en vue d’adapter les unités aux personnes handicapées. La zone centrale des appartements a été reconstruite en raison de la charge supplémentaire et de l’exigence d’un renforcement parasismique. Les gaines techniques ont été reprises et prolongées dans les nouveaux étages. Le plafond suspendu abrite la ventilation et d’autres installations. La chape a pu être partiellement conservée dans les niveaux existants. Le sol du salon et de la cuisine a été remplacé, car de nouveaux voiles en béton et des supports de balcon ont été nécessaires. Tous les appartements disposent d’un chauffage au sol. Dans les nouveaux, la sous-face du plancher est apparente et permet ainsi de profiter de l’ambiance agréable de la construction en bois.

Situation

Rez-de-chaussée

Etage

Lieu Unterdorfstrasse 15/17, 31/33, 35/37, 3072 Ostermundigen

Maître d’ouvrage Pensionskasse der Bernischen Kraftwerke (Unterdorfstrasse 15/17); Gebäudeversicherung Bern (Unterdorfstrasse 31/33); UBS Investment Foundation (Unterdorfstrasse 35/37)

Architecte et DT W2H Architekten AG, Berne Paysagiste Klötzli Friedli Landschaftsarchitekten AG, Berne Ingénieur civil WAM Planer und Ingenieure AG, Berne Ingénieur bois Indermühle Bauingenieure GmbH, Thoune Physicien du bâtiment Grolimund + Partner AG, Berne-Liebefeld Ingénieur CVS Enerplan AG Bern, Ostermundigen Ingénieur électricité Enerpeak AG, Berne-Liebefeld; Toneatti AG, Berne Entreprises bois Wirz Holzbau AG, Berne; Zaugg AG Rohrbach, Rohrbach Menuiserie Wirz Holzbau AG, Berne

Bois mis en œuvre épicéa/sapin lasuré; bois pour Unterdorfstrasse 15/17: poutres

DUO C24 140 m3, bois lamellé-collé GL 24 115 m3, panneaux trois plis 75 m3, bois lamellé croisé 12 m2, panneaux OSB 10 m3, lamibois 7 m3, lamellé-collé GL 32 1 m3

Coûts CFC 1–9 CHF 30,5 millions TTC Coûts CFC 214 CHF 4,25 millions TTC Prix/m3 CFC 2 CHF 820.–

Surface de terrain SIA 416 27 320 m2 (site complet de 12 bâtiments)

Surface bâtie SIA 416 1338 m2

Surface de plancher SIA 416 10 316 m2

Volume bâti SIA 416 31 476 m3

Durée de construction février 2021 – mai 2022 (Unterdorfstrasse 35/37), mai 2021 – juillet 2022 (Unterdorfstrasse 31/33), juillet 2022 – novembre 2023 (Unterdorfstrasse 15/16)

Photographe Rolf Siegenthaler, Berne

Coupe transversale

Composition toiture:

Végétalisation extensive 80 mm

Étanchéité bicouche

Isolation forme de pente 20–130 mm

Isolation 220 mm

Pare-vapeur/étanchéité de chantier

Panneau OSB 15 mm

Plafond massif en bois 160 mm, peint

Composition façade:

Plaque fibrociment ondulée 36 mm

Lattage 40 x 60 mm

Pare-vent

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Ossature 80x320 mm/isolation

Panneau OSB 27 mm

Lattage bois variable

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Composition plancher:

Revêtement de sol 15 mm

Sous-couche 70 mm

Isolation au bruit d’impact 20 mm

Isolation thermique 20 mm

Granulats liés élastiquement 80 mm

Eléments en caisson

Panneau trois plis 27 mm

Nervures 80–120 x 240 mm/

isolation 180 mm

Panneau trois plis 27 mm

Détail de façade

Ensemble d’habitations au Hirtenweg, Riehen

A deux pas de la frontière allemande, cet ensemble bâti du Hirtenweg met en lumière les qualités du bois à plus d’un titre: la construction modulaire a permis une construction rapide et respectueuse de l’environnement, la façade confère aux bâtiments une identité forte tant sur le plan formel que par ses couleurs vives et, malgré la densification de la parcelle, la faible emprise du chantier a permis de conserver la plupart des arbres existants.

Les nouveaux immeubles du Hirtenweg sont le résultat d’un concours, lancé en 2018 par Immobilien Basel-Stadt, portant sur les études et la réalisation pour des logements à prix modérés. Le projet intègre les qualités du site dans un concept de densification: une échelle à taille humaine dans un environnement verdoyant avec des échanges de voisinage développé. L’implantation des quatre corps de bâtiment résulte de la prise en compte à la fois des distances de séparation, de la conservation des bosquets caractéristiques, d’une orientation optimale des logements et d’une typologie rationnelle des dessertes. La revalorisation des sous-sols existants et la nécessité de procéder par étapes afin de permettre le transfert progressif des habitants, constituaient autant de paramètres supplémentaires à intégrer. Un habitat dense exige un équilibre judicieux entre une communauté vivante et la possibilité pour chacun de se mettre en retrait. Les nouveaux bâtiments répondent à cette exigence avec une répartition claire entre espace public et privé, créant des zones de circulation animées et des possibilités d’intimité à l’intérieur comme à l’extérieur. Les prairies extensives qui entourent les édifices, agrémentées de plantes vivaces, d’arbustes et de buissons, abritent une large biodiversité. La couronne des arbres conservés ou à peine plantés offre de l’ombre et une

protection visuelle entre les différents blocs. Chaque bâtiment s’appuie sur un rez-dechaussée légèrement surélevé et les escaliers extérieurs desservent à chaque niveau deux ou trois appartements de part et d’autre, au travers de coursives couvertes. Ces passages abrités offrent des espaces polyvalents, individuels devant les entrées des logements, et fonctionnent en même temps comme paresoleil. Les circulations situées en dehors de l’enveloppe chauffée permettent en outre de limiter la consommation d’énergie. On accède aux unités d'habitation par la cuisine qui jouxte le salon selon le principe de la traversée. Toutes les pièces se fondent les unes dans les autres de manière presque fluide, parfois souligné par des portes à double battant. Lorsqu’elles sont ouvertes, les vues se croisent dans tout l’appartement et les locaux, relativement petits, n’en paraissent pas moins spacieux.

intérieur lumineux, évoque une ambiance nordique.

L’ensemble du Hirtenweg est ainsi synonyme de construction rapide et respectueuse de l’environnement. L’énergie des panneaux photovoltaïques utilisée directement sur place garantit par ailleurs une exploitation durable. Les caractéristiques remarquables à plus d’un titre du lotissement lui a ainsi valu d’être récompensé à plusieurs reprises tant pour ses qualités architecturales, économiques que sociables.

Grâce à la configuration urbanistique et à l’échelonnement des travaux, la densification a permis de passer de 20 à 58 logements de 2½ à 4½ pièces à loyer modéré et aux anciens habitants de réemménager sur place. Pour les nouveaux immeubles, la préfabrication est basée sur des modules complets dont la plupart de l’aménagement a été réalisé en usine. Acheminés ensuite sur le chantier, ils ont été directement empilés. Les faibles nuisances sonores de ce mode de construction et la durée réduite du chantier constituaient des avantages dans le contexte du bâti existant encore occupé et de la construction par étapes. A l’extérieur, la structure filigrane de la trame des parois extérieures suit le format des différents modules. Les poteaux de façade en bois lamellé-collé, évasés à leur extrémité, rappellent les colonnes classiques à chapiteaux et confèrent aux bâtiments une identité marquée, renforcée par la couleur rouge foncé qui, tout comme l’aménagement

Situation

Lieu Hirtenweg 4, 14, 22 & 24, 4125 Riehen

Maître d’ouvrage Einwohnergemeinde der Stadt Basel, représenté par Immobilien Basel-Stadt

Représentation du maître d’ouvrage Bau- und Verkehrsdepartement des Kantons Basel-Stadt Architecte et DT Studio Gugger, Bâle

Paysagiste Fontana Landschaftsarchitektur, Bâle

Entreprise totale Erne AG Holzbau, Laufenburg

Planification de la construction bois Erne AG Holzbau, Laufenburg

Ingénieur civil et physique du bâtiment Gruner AG, Bâle

Ingénieur électricité R+B engineering AG, Brugg

Ingénieur CVS Kalt + Halbeisen Ingeieurbüro AG, Bâle

Entreprises bois Erne AG Holzbau, Laufenburg (construction bois, fenêtres, portes, parquet)

Bois mis en œuvre Chêne/épicéa (D/AUT/CH), sans label

Coûts non communiqués

Surface de terrain SIA 416 8420 m2

Surface bâtie SIA 416 2210 m2

Surface de plancher SIA 416 6657 m2

Volume bâti SIA 416 20 506 m3

Durée de construction mars 2020 – février 2021 (maison A), février 2021 – novembre 2021 (maison B), février 2022 – novembre 2022 (maison C), avril 2022 – février 2023 (maison D) Photographes Studio Gugger (Giovanni Rucci), Bâle et Daisuke Hirabayashi, Bâle (vues intérieures)

Situation avec rez-de-chaussée
Etage

Composition toiture:

Végétalisation extensive 110 mm

Etanchéité de la toiture, membrane bitumineuse soudée 2 x 5 mm

Isolation polyuréthane 20 mm

Isolation EPS/PIR 140 mm

Isolation avec forme de pente 20–80 mm

Etanchéité de chantier et pare-vapeur, lé bitumineux 5 mm

Bois lamellé-croisé 160 mm, lasuré blanc

Composition plancher:

Parquet 15 mm

Chape anhydrite 60 mm

Isolation au bruit d’impact 27 mm

Isolation 30 mm

Panneau OSB-GSP 25 mm

Isolation périmétrique/vide

d’installation 80 mm

Laine minérale dense 80 mm

Panneau OSB-GSP 25 mm

Laine minérale 40 mm

Bois lamellé-croisé 80 mm, lasuré blanc

Composition façade:

Revêtement extérieur

Ventilation et ossature 41 mm

Lattes verticales, peinture suédoise

rouge 24 mm

Bois panneauté 16 mm

Etanchéité

Isolation laine minérale 2 x 140 mm

Pare-vapeur

Bois panneauté 16 mm

Papier peint blanc

Composition radier:

Parquet 15 mm

Chape anhydrite 60 mm

Isolation au bruit d’impact 27 mm

Isolation EPS 30 mm

Panneau OSB-GSP 25 mm

Laine minérale 160 mm

Panneau OSB-GSP 25 mm

Isolation périmétrique/vide

d’installation 160 mm

Barrière capillaire

Dalle en béton 250 mm

Coupe de détail façade

RitterUn, transfiguration d’une villa, ch. Guillaume-Ritter 1, Fribourg

A quelques encablures du centre-ville, à la lisière des bosquets qui bordent la Sarine, une ancienne maison bourgeoise a été transformée et surélevée en bois pour offrir plusieurs appartements. Grâce à une typologie en double enfilade étonnante, cette réalisation qui allie les qualités d’une maison individuelle au milieu urbain, convainc par les vastes espaces qu’elle génère.

Située sur une parcelle trapézoïdale en lisière de forêt à proximité du Boulevard de Pérolles, cette maison bourgeoise construite dans les années trente a été transformée sans égards dans le courant des années 1990, perdant ainsi sa substance originelle. Si un premier projet passait par la démolition de la villa tablant sur le fait que peu d’éléments du passé ne subsistaient, il impliquait cependant des règles d’utilisation du terrain restrictives qui ne permettaient pas d’implanter le programme voulu. La réalisation ‹RitterUn› en préservant aujourd’hui l’existant tire habilement profit du règlement de construction en proposant une densification conséquente tout en s’adaptant à la forme particulière de la parcelle et à la présence d’arbres séculaires qu’il convenait de maintenir. Le projet se distingue par sa géométrie qui propose l’addition au sud d’une série de volumes décalés formant une succession de redents qui semblent coulisser les uns par rapport aux autres. Ils répliquent les modules de l’ancienne villa par un chapelet de pièces exemptes de corridors, se basant sur un travail sur les typologies des maisons comme il en existe au Boulevard de Pérolles. Cette stratégie d’organisation en double enfilade traversante, sans distribution, a non seulement permis d’exploiter au maximum la surface bâtie autorisée, mais aussi de disposer d’une flexibilité importante dans la fonction attribuée aux différents locaux, à l’exception de ceux nécessitant un point d’eau. Ces unités sont néanmoins dotées chacune de portes permettant de préserver le cas échéant l’intimité des espaces de travail ou de nuit. Ces pièces juxtaposées au plan presque carré, créent ainsi un parcours indéterminé et procurent aux appartement un sentiment d’ampleur. Cette disposition génère en outre de riches effets de perspectives et baigne les volumes de lumière tout au long de la journée en fonction de la course du soleil.

Ces extensions, qui se formalisent également avec l’ajout de deux niveaux, s’approprient entièrement la bâtisse. Seules la ligne des anciennes corniches et les fenêtres à volets sont un rappel du passé. La maison existante est ainsi, selon les termes des architectes, phagocytée par la nouvelle construction. Elle conserve toutefois son organisation d’origine avec ses accès et ses circulations verticales. L’aspect extérieur unifié se décline en blanc: de la façade et des embrasures recouvertes d’un crépi à l’ancienne, en passant par les fenêtres en bois peintes et les volets. L’entrée du bâtiment subsiste au nord par ses quelques marches d’accès et son perron. L’excroissance où se trouvaient les anciens wc d’étage a été remplacée par un ascenseur, moyennant quelques renforts structuraux. La cage d’escalier existante, prolongée, distribue les quatre appartements traversants, un par niveau, de 160 à 175 m2, orientés aux quatre points cardinaux. Sur le toit-terrasse collectif végétalisé prennent place une cuisine d’été et le potager. Le sous-sol semi-enterré et partiellement éclairé comporte les caves, un atelier et les techniques, ainsi qu’un garage indépendant accessible par une rampe. Pour des raisons structurelles, l’extension et la surélévation ont été réalisées en éléments de bois dotés de laine minérale insufflée. Les planchers à caissons, isolés phoniquement et recouverts d’une chape, supportent des parquets à chevrons en chêne massif huilé. En façade, les ossatures bois, contreventées par des panneaux OSB, intègrent des fenêtres en croix en bois uniformes à tous les étages, permettant l’économie de garde-corps. Elles reprennent les dimensions en hauteur des portes. En plus de la structure bois et des menuiseries, les architectes ont opté pour des matériaux destinés à se bonifier dans le temps contribuant à offrir son caractère à ce bâtiment atypique: crépi à la chaux et ciment blanc, stucs enduits, sol minéral de ragréage coulé et pâtes de verre mosaïque pour les salles d’eau. Les éléments de corniche enduits de résine assument le rôle de ferblanterie. Des choix rationnels, combinés à des détails simples, ont permis de satisfaire aux limites budgétaires et aux aléas liés à ce chantier de transformation hors du commun. La réalisation offre ainsi aujourd’hui une réponse originale à des conditions cadre pourtant contraignantes.

Lieu Ch. Guillaume-Ritter 1, 1202 Fribourg

Maître d’ouvrage Société RitterUn Sàrl, Fribourg

Architecte et D.T. Aviolat Chaperon Escobar Sàrl

Ingénieur bois PMR Holzbau, Tentlingen

Entreprise bois PMR Holzbau, Tentlingen (structure); Gachet Ruffieux, Charmey (fenêtres); Da Silva Ebenisterie-Menuiserie, La Tour-de-Peilz (agencement cuisine); Jendly AG, Guin (menuiserie)

Bois mis en œuvre Epicéa CH (sauf OSB): DUO 65,4 m3, BLC 18,5 m3, dalle en caissons multiples 55,45 m3 pour 710 m2

Ingénieur civil Jean-François Dewarrat, Marly

Surface de terrain SIA 416 827 m2

Surface bâtie SIA 416 235 m2

Surface de plancher SIA 416 900 m2

Surface utile SIA 416 812 m2

Volume bâti existant SIA 416 1170 m3

Volume bâti total SIA 416 2655 m3

Nombre d’appartements 4

Coûts CFC 1–9 Non communiqués

Coûts CFC 2 CHF 2,4 millions TTC

Dont coûts CFC 214 CHF 550 000.– TTC

Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 903.–

Durée de construction mars 2019 –décembre 2021

Photographe Eik Frenzel

Situation

Composition toiture:

Végétalisation extensive 60 mm

Couche drainante 40 mm

Natte anti-racine

Etanchéité bitumineuse bicouche

Isolation thermique PIR 200 mm

Pare-vapeur

Eléments bois en caissons non isolés 180 mm

Doublage d’installation, lattage bois et remplissage laine minérale 60 mm

Plaque de plâtre fibrée 2 x 12,5 mm

Lissage au plâtre 10 mm

Peinture minérale

Composition façade:

Crépi de chaux et ciment blanc 10 mm

Crépi de fond 10 mm

Isolation périphérique en laine de bois 100 mm

Montants bois 80 x 180 mm/ isolation laine minérale

Panneaux OSB 15 mm

Plaque de plâtre 18 mm

Fenêtres bois

Tablettes et corniches en matériau à base de perlite

Doublage d’installation, lattage bois et remplissage laine minérale 60 mm

Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm

Lissage au plâtre 10 mm

Peinture minérale

Composition plancher:

Parquet chêne massif à chevrons 10 mm

Chape anhydrite 80 mm

Isolation phonique laine minérale 40 mm

Eléments bois en caissons isolés 180 mm

Doublage d’installation lattage bois et remplissage laine minérale 60 mm

Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm

Lissage au plâtre 10 mm

Peinture minérale

Rénovation et surélévation Bremgartnerstrasse, Zurich

A la faveur d’une rénovation complète d’un immeuble typique du centre de Zurich, les quatre nouveaux appartements construits se caractérisent par de généreux volumes en attique, baignés de lumière. Le projet démontre de manière exemplaire comme il est possible, grâce à une surélévation en bois, de gagner des espaces habitables de qualité, malgré le manque de surfaces constructibles en milieu urbain.

L’immeuble d’angle de la Bremgartnerstrasse 48, adouci par son arrondi, date des années 1930. Sans être exceptionnel, il a l’avantage d’être situé au cœur de la ville de Zurich et fait partie du quartier animé de Wiedikon. Les constructions en îlot sont ici la forme urbanistique dominante. La particularité du développement de ce site réside dans une densification historique de grande qualité au début du 20e siècle, qui n’a pas été dénaturée jusqu’à aujourd’hui. Il réunit des appartements, des bureaux, mais également des commerces tels que des cafés et des restaurants au niveau de la rue. Dans le cadre d’un mandat d’étude, Thomas Hildebrand et son équipe devaient examiner, à la demande du maître d’ouvrage Swiss Life, comment rénover et étendre la partie existante de l’édifice sans pourtant le démolir. Hildebrand Studios a alors testé différentes variantes de rénovation, l’objectif principal étant d’augmenter l’espace habitable disponible. En effet, en ville de Zurich, les surfaces sur lesquelles il est possible d’ériger de nouvelles constructions se font rares. Au centre-ville, les surélévations et les extensions de bâtiments jouent donc un rôle de plus en plus important. Pour Hildebrand Studios, la Bremgartnerstrasse 48 est en ce sens une réponse exemplaire face à la nécessité d’intervenir sur des immeubles d’habitation en place: d’une part, conserver et rénover l’existant, d’autre part le surélever en bois. Ce matériau est en effet prédestiné à ces opérations de densification orientée vers l’avenir. Le faible poids propre du bois permet d’économiser des ressources, présente des avantages statiques

en ce qui concerne la capacité de charge sur le bâti en place et le degré élevé de préfabrication permet de construire rapidement, de limiter les émissions et de réduire les mouvements de poids lourds en milieu urbain. La configuration des appartements de la surélévation a constitué un défi par rapport à celle des étages inférieurs et donc aussi pour leur système porteur. D’une part, la charge supplémentaire ne pouvait être transmise qu’en des points prédéfinis et d’autre part, la répartition des logements exigeait une protection élevée contre les bruits aériens et les bruits d’impact. L’immeuble qui comptait à l’origine 18 appartements et un local commercial en comprend aujourd’hui 22: quatre logements supplémentaires de qualité ont ainsi été créés dans la surélévation. Les deux nouveaux niveaux établissent des relations spatiales attrayantes par leur large trémie en double hauteur et offrent des cadres de vie contemporains grâce aux matériaux utilisés et à la conception formelle des détails. Les pièces semblent inondées de lumière en profitant de leurs plafonds et de leurs murs blancs, que complètent des parquets et des escaliers en bois naturel de grande qualité. Dans les salles de bains, des carreaux de céramique ocre, associés à un carrelage de sol sombre, complètent les touches de couleurs.

A l’extérieur, les architectes ont repris l’apparence bicolore des éléments d’alors, comme les balcons en bande et certains contre-cœurs, qui se distinguaient déjà du reste des surfaces par leur couleur plus claire. Le léger gris du recouvrement en zinc-titane de son rehaussement souligne la teinte plus sombre du reste des façades. Sa peau métallique, percées par les fenêtres au format vertical disposées régulièrement, apporte un renouveau à l’image d’origine aux ouvertures horizontales. De nouveaux balcons en bois ajoutés à l’existant créent par ailleurs un lien entre les différentes interventions. Enfin, depuis les terrasses de toiture, la vue s’étend par-delà les toits de Zurich, sur la chaîne des alpes en arrière-plan.

Lieu Bremgartnerstrasse 48, 8003 Zurich

Maître d’ouvrage Swiss Life AG, Zurich

Architecte Hildebrand, Zurich

Bureau d’étude Hildebrand, Zurich

Ingénieur civil Suisseplan Ingenieure AG, Aarau

Ingénieur bois et protection incendie B3 Kolb AG, Winterthour

Ingénieur CV 3-Plan Haustechnik AG, Winterthour

Entreprise bois Hürlimann Holzbau AG, Unterägeri; Zimmerei Schneider GmbH, Schönenberg

Entreprise générale Continium AG

Baumanagement, Horgen

Coûts non disponibles

Surface de terrain SIA 416 648 m2 (bâtiment 294 m2, surface revêtue 77 m2, jardin 277 m2)

Surface bâtie SIA 416 294 m3

Surface de plancher SIA 416 2356 m2

Volume bâti SIA 416 6670 m3

Durée de construction avril 2020 – février 2022

Photographe Roman Keller, Zürich

Composition toiture à la Mansart:

Tôle à joint debout

Voligeage 27 mm

Lattage 60 mm

Lé de sous-toiture (ouvert à la diffusion, résistant à la température)

Panneau de fibres 60 mm

Ossature bois 200 mm/isolation

Panneau OSB-3 18 mm, joints collés

Lattage 40 mm

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Composition plancher:

Revêtement de sol 15 mm

Chape sèche 25 mm

Isolation au bruit d’impact 10 mm

Panneau de répartition de charge 10 mm

Nids d'abeilles/granulats 60 mm

Panneau OSB-3 18 mm

Plancher massif en bois 180 mm

Lattage 40 mm

Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Coupe de détail surélévation/existant
Coupe transversale
Coupe de détail mezzanine

Réhabilitation et extension d’un locatif rue de la Servette 37, Genève

La stratégie d’intervention de cette surélévation au centre de Genève est basée sur le maintien et la mise en valeur du bâtiment existant, tant au niveau de son architecture que de sa matérialité. Deux étages supplémentaires et une intervention côté cour incarnent aujourd’hui le potentiel du bois dans la ville. Ce bâtiment locatif du quartier des GrottesSaint-Gervais au centre-ville de Genève fait partie d’un ensemble du XIXe siècle, classé à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse (ISOS). Un certain nombre d’immeubles de cette artère ont cependant déjà été surélevés. Bien que rehaussé en 1896 déjà, le numéro 37 rue de la Servette ne rivalisait plus en hauteur avec ses voisins et formait une dent creuse urbaine, tant en plan qu’en élévation. Malgré la qualité altérée de l’édifice, une demande de démolition/reconstruction est refusée par la ville en 2010, dans un contexte incertain de révision de loi. En 2017, le maître de l’ouvrage reprend le projet en lançant un concours portant sur une rénovation et sur-

élévation pour offrir des logements subventionnés. Le projet sera finalement accepté à la faveur d’un changement de législature. Tout en conservant l’identité du lieu, le projet de Calanchini Greub Architectes propose une réalisation qui tranche avec ses voisins et se détache de son bâtiment socle. L’édifice de quatre étages d’origine est surélevé de deux niveaux et agrandi côté cour. Côté rue, la surélévation se glisse entre ses mitoyens en utilisant leur module de fenêtres pour créer un nouveau registre contemporain en bois, rythmé par ses ouvertures contiguës et lumineuses. Côté cour, la différence d’alignement avec les bâtiments attenants est comblée par une structure préfabriquée en bois, comprenant à chaque niveau de nouvelles surfaces dédiées à parts égales à des chambres et des loggias. L’organisation du plan prend en compte les caractéristiques du bâti existant, en maintenant le long de l’artère principale son entrée et celle du restaurant à leurs emplacements de 1896. Dans la première, un monte-escaliers est ajouté pour permettre l’accès des personnes à mobilité réduite aux espaces de

circulation, aux locaux communs gagnés dans l’extension, ainsi qu’à la cour. Un changement typologique place la nouvelle distribution verticale avec escalier et ascenseur au cœur du bâtiment, stabilisant l’ensemble et assurant l’accès à trois logements par étage: deux 4 pièces traversant et un 3 pièces en position centrale s’orientant uniquement vers la rue. Cette disposition répond à l’exigence des pompiers à atteindre chaque unité directement depuis la voie publique.

Dans les logements traversants, une large pièce comprenant le salon et la cuisine accueille le visiteur. Ouverte sur la nouvelle loggia, elle distribue les différentes pièces: un plan répétitif et rationnel qui offre une grande diversité de répartition spatiale.

Compte tenu de l’enjeu patrimonial, la façade préexistante sur rue a été dotée d’une isolation intérieure perspirante en liège, et les encadrements en pierre et les ferronneries restaurés. Les boiseries, portes, armoires et parquets d’origine ont été conservés et, après avoir été démontés, rénovés et stockés durant le chantier, ils ont été reposés dans les pièces donnant côté

Coupe de détail façade

Composition toiture:

Végétation extensive

Substrat env. 100 mm

Feutre de protection et rétention d’eau 20 mm

Étanchéité bicouche 10 mm

Isolation laine minérale 120 mm

Isolation laine minérale façon pente 20–140 mm

Frein-vapeur

Panneau OSB-4 18 mm

Dalle en caissons multiples REI 30

Lasure

Composition façade agrandissement/ surélévation:

Bois panneauté 1 couche mélèze 27 mm, finition brossée, traitement saturateur mat à l’eau

Lattage vertical 33 mm/ventilation

Pare-pluie

Isolation laine minérale RF1 80 mm

Ossature bois 180 mm/isolation laine minérale

Pare-vapeur

Panneau OSB-3 15 mm

Vide technique 27 m

Plaque de plâtre 2 x 12,5 mm

Composition plancher agrandissement:

Parquet 15 mm

Chape ciment avec chauffage au sol 70 mm

Isolation EPS 2 x 20 mm

Pré-chape ciment 50 mm

Panneau OSB-4 18 mm

Dalle en caissons multiples REI 60/ isolation laine minérale intégrée 100 mm

Composition dalle rez-de-chaussée:

Parquet 15 mm

Chape ciment avec chauffage au sol 70 mm

Isolation EPS 2 x 20 mm

Béton 220 mm

Surélévation, étages 5 et 6

Coupe transversale

rue. La surélévation en bois et l’agrandissement côté cour sont préfabriqués et intègrent des planchers bois à caisson. Le revêtement des nouvelles façades est quant à lui formé de bois panneauté à une couche en mélèze teinté. Des reprises en sous-œuvre ont cependant été nécessaires pour assurer la descente de charges, notamment en matière de sécurité sismique. Dans les étages, les solives ont été maintenues et doublées pour répondre aux exigences statiques et phoniques d’une part, avec un complexe de préchape/chape, et à l’introduction du chauffage de sol d’autre part. Quant aux techniques, quatre sondes géothermiques sont forées dans la cour et reliées à une PAC eau-eau. La toiture plate végétalisée accueille les panneaux photovoltaïques. Les logements sont équipés d’un système simple flux hygroréglable et le restaurant d’un dispositif double flux. Malgré l’ampleur de l’opération, cette réalisation a su rester rationnelle et économique avec une intervention sensible sur l’existant, dans un quartier considéré comme l’un des plus denses de Suisse.

Lieu 37 rue de la Servette, 1202 Genève

Maître d’ouvrage Fondation HBM Jean Dutoit, Genève

Architecte + D.T. Calanchini Greub Architectes Sàrl, Genève Ingénieur bois Charpente Concept SA, Perly Entreprise bois Lanthmann Construction bois SA, La Tour-de-Trême Ingénieur civil FP Ingénieurs civils associés Sàrl, Genève (anciennement Ilias Frangoulis Sàrl, Genève)

Conception incendie Phénix-Conseils Sàrl, Satigny

Ingénieur CV Energy Management SA, Plan-les-Ouates

Ingénieur sanitaire Ryser Eco Sàrl, Lancy

Ingénieur électricité Perrin, Spaeth & Associés SA, Genève

Acousticien Architecture & Acoustique SA, Genève

Bois mis en œuvre Epicéa (solives, caissons), mélèze (panneaux extérieurs)

Surface de terrain SIA 416 513 m2

Surface de plancher SIA 416 1865 m2

Surface utile SIA 416 1325 m2

Volume bâti SIA 416 5854 m3

Nombre d’appartements 18 et 1 restaurant

Coûts CFC 1–9 CHF 9,58 millions TTC

Coûts CFC 2 CHF 6,8 millions TTC

Dont coûts CFC 214 CHF 1,3 million TTC

Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 1160.–

Durée de construction septembre 2021 – décembre 2023

Photographe Calanchini Greub Architectes Sàrl

Documentation spécialisée BOIS

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NOUVEAU

Protection contre le bruit dans la construction en bois –

Bases, conception et mise en œuvre No. Art. 24075

Lignum, Empa, 2024, 116 pages A4, en couleur En version éléctronique uniquement

Auteurs:

Bernhard Furrer, Lignum, Economie suisse du bois, Zurich; Dr. Stefan Schoenwald, Empa, Dübendorf

Publié avec le soutien déterminant du Plan d’action bois de l’Office fédéral de l’environnement OFEV

Collection bois Lignum No. Art. 55002, 20 plaquettes de bois massif au format 12 x 7 cm dans un coffret en bois, avec brochure d’information

Collection Documentation Lignum protection incendie 2015 (10 documents)

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Tables pour la construction en bois

TCB 1 | 2021

Manuel pour le dimensionnement

Edition 2021, 1er tirage, basées sur la norme SIA 265 (2021) Construction en bois révisée, 136 pages, n/b, A4, relié, couverture rigide

Bois et panneaux à base de bois: critères de qualité dans la construction et l’aménagement intérieur – Usages du commerce en Suisse, Edition 2021 2021, 140 pages A4+, illustrations en couleur, broché, perforé 4 trous

Lignum

Holzwirtschaft Schweiz

Economie suisse du bois Economia svizzera del legno

Mühlebachstrasse 8 Ch. de Budron H6, CP113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Montsur-Lausanne

Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch

Bulletin bois, septembre 2024

Editeur

Lignum, Economie suisse du bois, Zurich

Rédaction

Jutta Glanzmann, Lignum et Ariane Joyet, Lignum-Cedotec

Conception graphique

BN Graphics, Zurich

Impression

Kalt Medien AG, Zoug

Administration, abonnements, expédition Lignum, Zurich

Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.–

Publications isolées CHF 20.–Classeur (10 numéros) CHF 140.–Classeur vide CHF 10.–Prix sous réserve de modifications.

Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.

Hotline – Service technique: 021 652 62 22 Nos spécialistes répondent gratuitement à vos questions entre 9 h et 17 h.

Lignum Empa

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