link2fleet Luxembourg 24

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24 www.link2fleet.lu

MARS/AVRIL 2020

THIERRY THOMAS (SOCOM S.A.)

MMM BUSINESS MEDIA & Co Luxembourg – Périodique bimestriel d’information – Édition Luxembourgeoise – Prix : 13 EUR

LES VU S’INVITENT AUX ‘AWARDS’ WLTP

TEMPÊTE AUTOUR DE LA NOUVELLE FISCALITÉ TCO

LE LOYER NE SUFFIT PLUS


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24 MARS 2020

SOMMAIRE

Marc DEMOULIN

EDITO

L’offensive multimodale est en marche Le 1er mars 2020, le Grand-Duché de Luxembourg est devenu le premier pays au monde à instaurer la gratuité dans les transports publics. Cette mesure phare, portée à bout de bras par la coalition DP-LSAP-Déi Gréng, constitue avant tout une réponse choc du gouvernement grand-ducal aux problématiques et soulèvements populaires grandissants en matière de climat. Il faut également y voir un accent social très prononcé entendu que, cette gratuité, va forcément donner accès à la mobilité à une catégorie de personnes qui en était jusque-là privée. Enfin, cette mesure inédite sur la scène internationale vient idéalement renforcer le plan Modu 2.0 présenté en 2018 par le ministre de la Mobilité et des Transports publics, François Bausch. Pour rappel, ce plan a pour but de favoriser une mobilité durable en diminuant progressivement l’usage de la voiture au profit de moyens de transports alternatifs. Cette mesure de gratuité, qui s’applique aussi bien aux résidents qu’aux frontaliers, est globalement effective pour les trains (y compris les lignes internationales desservant le Luxembourg), les bus et les trams. Si l’objectif affiché est d’augmenter de 25% le nombre d’usagers des transports en commun dans les 5 prochaines années, l’impact collatéral attendu consiste à augmenter le nombre d’occupants par voiture dont le taux actuel est de 1,2%, ce qui en fait une des plus faibles moyennes en Europe.

La voiture sera utilisée avec plus de parcimonie et sans doute en complément avec d’autres moyens de transports s’inscrivant dans la durabilité. Doit-on pour autant s’attendre à un changement radical du schéma de mobilité professionnelle à Luxembourg ? Nous sommes objectivement en droit de le penser, et ce, même s’il ne faut pas s’attendre à voir tout à coup les conducteurs de voiture de société abandonner massivement leur véhicule au profit d’une mobilité plus multimodale. Le changement va se faire graduellement, poussé qu’il va être par une fiscalité inexorablement plus pesante sur le véhicule professionnel (voir notre dossier dans les pages qui suivent). Nous pensons que la voiture restera au centre de l’équation ‘mobilité’, mais qu’elle sera utilisée différemment. Avec plus de parcimonie et sans doute en complément avec d’autres moyens de transports s’inscrivant dans la durabilité. L’ensemble des navetteurs aspire à un trajet domicile-lieu de travail plus serein. La récente étude ‘TomTom Traffic Index’ montre en effet que ce ne sont pas moins de 163 heures par automobiliste et par année, qui sont perdues dans le trafic routier à Luxembourg. n

FLEET MANAGEMENT 04 Introduction du WTLP:

avis de tempête sur le secteur

➥ 08 Réactions :

le monde du fleet en ébullition

10 Evenement - link2fleet expert

session : le nouveau rendez-vous du fleet & mobilité

DOSSIER

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Total Cost of Ownership

Se contenter du prix d’achat ou du montant de location de vos véhicules ne suffit plus. Pour bien gérer votre flotte, il convient de tenir compte du Total Cost of Ownership, autrement dit, le coût total de propriété. Celui-ci est déterminé sur base de différents éléments fixes comme la fiscalité, les coûts d’entretien, etc. Mais d’autres éléments, comme le comportement du conducteur entrent également en ligne de compte…

20 fleet

owner of the year 2019

24 fleet

innovation award 2019

26 fleet

sales of the year 2019

hierry Thomas (Socom S.A.): “Nos T ouvriers, nos premiers clients…”

oovee: « Notre défi? Changer le prisme M de mobilité à Luxembourg » J ean-Noël Abric (KBC Autolease): la tête dans les étoiles, les pieds bien sur terre…

CAR MANAGEMENT 29 Autofestival 2020 : un bon cru, malgré les questionnements

32 Fleet test – Volkswagen Golf 8 : à l’heure du numérique

VAN MANAGEMENT 33 Fleet test – Opel Vivaro : camionnette à la sauce PSA

mdemoulin@link2fleet.com

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FLEET MANAGEMENT FISCALITÉ

L’introduction du WLTP au Grand-Duché de Luxembourg

Avis de tempête sur le secteur Depuis le 1er mars 2020, la norme WLTP remplace officiellement la norme NEDC conçue dans les années 80 afin de déterminer les émissions de CO2 des véhicules routiers. Livrant des valeurs en moyenne 15% plus élevées que sa devancière, l’introduction de la norme WLTP n’en finit pas d’alimenter les conversations dans le secteur. Par médias interposés, le gouvernement et l’House of Automobile se sont répondu en exprimant leur point de vue respectif. Chronologie des faits…

AUTEUR

Fabrice Dabe

Le 17 décembre dernier, le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch se fend d’un communiqué de presse pour annoncer officiellement qu’à partir du 1er mars 2020, les seuils d’émissions CO2 en application de la procédure d’essai WLTP serviront de base, au Luxembourg, pour définir les taxes et l’éligibilité aux différentes primes : « La mise en application se fera de façon transparente et sans pénalisation rétroactive du propriétaire d’un véhicule », précise-t-il. Il explique la raison d’être de l’introduction du WLTP dans le système fiscal : « Le consommateur averti aura la possibilité de

choisir un véhicule à faible émission, déterminé par le nouveau cycle d’essai WLTP, de se voir ainsi octroyer une taxe plus avantageuse sur le véhicule automobile et de connaître les frais de carburants réels auxquels il fera face. »

Même objectif pour tous Le lendemain, l’House of Automobile (HOA), qui regroupe les fédérations et associations du secteur automobile, confirme son soutien à l’introduction

« La mise en application se fera de façon transparente et sans pénalisation rétroactive du propriétaire d’un véhicule. » 4

FLEET MANAGEMENT


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123-141 G/KM CO2. (WLTP) 96-104 G/KM CO2. (NEDC 2.0)

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.ford.lu/environnement. Les chiffres de consommation et d’émission de CO2 sont mesurés selon la nouvelle procédure de test WLTP, et s’appliquent à tout véhicule avec les équipements de base. Des équipements optionnels (comme des pneus et/ou des jantes) peuvent affecter la consommation et l’émission de CO2. Les chiffres NEDC 2.0 indiqués sont calculés à partir des valeurs WLTP et seront utilisés pendant une période transitoire (jusqu’au fin 2021 au plus tard), par exemple à des fins fiscales. Cependant, avant la fin de cette période transitoire, le gouvernement peut utiliser les valeurs WLTP à des fins fiscales, ce qui peut influer sur la taxation du véhicule. Le cas échéant, les distributeurs Ford, Ford et le constructeur du véhicule déclinent toute responsabilité quant à ces différences. Le véhicule affiché peut différer des spécifications réelles. Donnons priorité à la sécurité. ford.lu Contactez votre distributeur Ford pour plus d'informations ou rendez-vous sur www.ford.lu.

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FLEET MANAGEMENT FISCALITÉ

Le WLTP en pratique : Le calcul de la taxe automobile : Il faudra donc attendre pour connaître la date de la mise en application du calcul de la taxe automobile suivant les normes WLTP. La formule de calcul pour cette taxe reste inchangée, elle se trouve sur le site www.wltp.lu. Les primes pour les véhicules à faibles émissions de CO2 : Afin qu’un véhicule plug-in hybride soit éligible pour la prime d’achat de 2.500€, il faudra obligatoirement que ses émissions de CO2 soient inférieures ou égales à 50 g/km. Si ces véhicules sont immatriculés à partir du 1er juin 2020, ils seront exclusivement évalués en fonction des normes WLTP. Le calcul de l’avantage en nature (ATN) : L’avantage en nature (ATN) des véhicules de société de catégorie M1 continuera à être déterminé en fonction de la motorisation et des émissions de CO2 du véhicule. Il faudra toujours prendre la valeur du véhicule (neuf, TVA comprise) et multiplier ce montant à l’aide de différents pourcentages afin d’obtenir l’ATN. Cependant, la date de la signature du contrat de leasing et de l’immatriculation a une importance pour le calcul de l’ATN. Cela pour savoir s’il faut calculer en fonction des normes NEDC ou WLTP. Toutes les informations se trouvent également sur www.wltp.lu.

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FLEET MANAGEMENT

Il se murmure, dans les couloirs, que le gouvernement table sur une introduction au 1er juin 2020 pour l’usage des normes WLTP dans le calcul de la taxe automobile.

de véhicules à zéro ou à faibles émissions et à la transition du NEDC vers le WLTP : « La HOA se positionne clairement du côté de l’environnement et de toute initiative constructive, sans pour autant perdre de vue sa responsabilité envers ses membres, leurs salariés et leurs clients de la filière automobile luxembourgeoise. » Le ministre François Bausch et les membres de la HOA se sont rencontrés durant les derniers mois et ont dressé de commun accord, les grandes lignes devant encadrer la transition du cycle d’essai NEDC vers le WLTP. Il y a aussi eu des discussions sur les implications du traitement fiscal de l’avantage en nature pour les voitures de sociétés et sur la taxe de circulation.

Désaccord sur la date d’entrée en vigueur Finalement, selon la HOA, un accord avait été trouvé pour considérer le 1er janvier 2021, comme date du passage au cycle WLTP servant de base pour le calcul de la taxation et des avantages en nature des véhicules de société : « Pour des raisons qu’on ignore, le ministre est revenu sur cet accord en forçant l’application hâtive des valeurs WLTP. Cela sans tenir compte des délais de transition. Cette approche entraînera une confusion totale auprès du consommateur et ne manquera pas de perturber le marché en 2020 en risquant de contrecarrer les effets bénéfiques escomptés. À savoir une réduction de l’empreinte carbone du parc roulant. » La HOA ajoute par ailleurs : « L’année


« La HOA se positionne clairement du côté de l’environnement et de toute initiative constructive sans pour autant perdre de vue sa responsabilité envers ses membres, leurs salariés et leurs clients de la filière automobile luxembourgeoise. » 2020 devait servir d’année charnière qui permettrait d’implémenter le changement de cycle de test des émissions dans de bonnes conditions. En parallèle, elle devait saluer la mise progressive, sur le marché, de nombreux nouveaux modèles à zéro ou à faibles émissions venant compléter l’offre déjà disponible en 2019. Tout cela dans l’attente de l’offensive massive de motorisations alternatives annoncée pour 2021. » Dernier épisode en date, à la mi-février, le ministre François Bausch a décidé de ne pas considérer la date du 1er mars 2020 pour le calcul de la taxe automobile sur base des normes WLTP. La date d’entrée en vigueur de cette loi n’est pas encore connue, mais il se murmure, dans les couloirs, que le gouvernement table sur une introduction au 1er juin 2020. En revanche, ce qui est certain, c’est que les valeurs WLTP doivent déjà être utilisées à partir du 1er mars pour le calcul de l’avantage en nature. Avec le passage aux normes WLTP, les montants de la taxation des véhicules et de l’avantage en nature sont impactés. Afin de se rendre compte concrètement des conséquences de cette réforme, nous avons comparé quatre modèles ‘fleet’ en motorisation diesel :

NEDC

WLTP

TAXE

ATN (BRUT)

TAXE

ATN (BRUT)

Volkswagen Golf Life 2.0 TDI SCR 85kW 6 vitesses

3.5 l/100 km et 91 g/km ➭ 49,14 €

25.810 € TTC et 91g/km ➭ 309,72 €

4,2 l/100 km et 109 g/km ➭ 68,67 €

25.810 € TTC et 109 g/km ➭ 309,72 €

BMW 318DA (150cv) Business Edition

4,1l/100 km et 108 g/km ➭ 68,04 €

36.017,05 € et 110 g/km ➭ 432,20 €

4,9l/100 km et 127 g/km ➭ 102,06 €

36.017,05 € et 126 g/km ➭ 540,26 €

Mercedes Classe A 180d Diesel Business Solution

3,8 l/100 km et 101 g/km ➭ 63,63 €

28.875,60 € TTC et 101 g/km ➭ 346,51 €

4,5 l/100 km et 117 g/km ➭ 84,24 €

28.875,60 € TTC et 117 g/km ➭ 433,13 €

Renault Clio Corporate dCi 85

3,6 l/100 km et 94 g/km ➭ 50,76 €

15.938,99 € TTC et 94 g/km ➭ 191,27 €

4,1 l/100 km et 110 g/km ➭ 69,30 €

15.938,99 € TTC et 110 g/km ➭ 191,27 €

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FLEET MANAGEMENT FISCALITÉ

L’introduction du WLTP au Grand-Duché de Luxembourg

Le monde du fleet en ébullition L’introduction des nouvelles normes WLTP au Grand-Duché de Luxembourg est devenue le sujet dont tout le monde parle dans l’univers des flottes. Notre article précédent vous précise tous les éléments à retenir. link2fleet est allé à la rencontre des différents acteurs pour mieux comprendre l’impact potentiel de ce changement de fiscalité.

AUTEUR

Fabrice Dabe

Du côté des officiels

Du côté des gestionnaires

François Bausch (Ministre de la Mobilité et des Travaux publics) :

Philippe Hanrion (Fleet Manager à la CroixRouge luxembourgeoise) :

« Notre planète brûle et a d’urgence besoin d’air. Dans le même temps, on vient d’assister à la plus grande fraude industrielle de l’après-guerre, à savoir le scandale du diesel. Celui-ci a dévoilé une discrépance énorme entre les valeurs d’émissions affichées au catalogue des constructeurs et les émissions réelles. Le consommateur en fait les frais dans le vrai sens du mot, car il paie actuellement un surplus de plusieurs centaines d’euros de carburant par an par rapport à la consommation affichée au catalogue. »

« Nous avons effectué nos commandes en juillet et en décembre 2019 pour la plupart de nos véhicules de service, nous ne sommes donc pas impactés pour l’instant par ces nouvelles normes. En revanche, nous allons mesurer les conséquences des changements lorsque nous devrons recommander des ambulances. Pour ces véhicules, les rampes doivent désormais être intégrées à la carrosserie afin de limiter les émissions de CO2. Il va donc y avoir un surcoût avec le travail du transformateur ainsi qu’un délai supplémentaire pour la livraison. »

Ernest Pirsch (Porte-parole de la House of Automobile) : « Les véhicules de société représentent 47 % des immatriculations et 23 % du parc roulant total au Luxembourg. Contrairement aux idées reçues, les véhicules de société contribuent significativement à la réduction des émissions du parc roulant luxembourgeois car leur taux de renouvellement est trois fois plus rapide que ceux des véhicules privés. S’acharner contre le véhicule de société avec une fiscalité plus lourde nous semble donc constituer une mesure contre-productive dans l’objectif général de diminution des émissions polluantes. » 8

FLEET MANAGEMENT

Dominique Laurent (Managing Director à PwC Luxembourg) : « Chez PwC Luxembourg, nous souhaitons mettre en place des contraintes concernant les émissions CO2 de notre flotte. Le WLTP rend évidemment notre exercice très compliqué puisqu’une majorité de nos véhicules (essence ou diesel) sont de facto dans les catégories les


«Le scandale du diesel a dévoilé une discrépance énorme entre les valeurs d’émissions officielles et les valeurs réelles.» François Bausch

plus taxées. Le plug-in hybride tire son épingle du jeu, même si, une mauvaise utilisation de cette motorisation la rend finalement bien plus polluante. La France, même si, elle augmente sensiblement le malus écologique pour les voitures les plus polluantes, va décaler de 28 grammes ses grilles pour prendre en compte les données WLTP. Il n’en est rien au Luxembourg, et les taux de CO2 les plus élevés (plus de 150 grammes) sont rapidement atteints pour le calcul de l’avantage en nature. Cet ATN est bien plus pénalisant que la taxe de circulation. Nous voyons donc un risque que la plupart des conducteurs se tournent vers des voitures privées neuves ou en occasion. Dans de tels cas, les effets sur les émissions de CO2 seront néfastes car les voitures seront plus vieilles ou la durée de conservation sera bien plus longue. Les conducteurs profiteront donc nettement moins des avancées technologiques. 55 % de nos employés étant des travailleurs frontaliers, la diminution potentielle du nombre de voitures de société impacterait directement le secteur local de l’automobile, et profiterait à celui des pays voisins. En conclusion, le WLTP est donc une bonne chose mais son application dans le cadre des voitures de société au Luxembourg l’est beaucoup moins... » n

«S’acharner contre le véhicule de société avec une fiscalité plus lourde nous semble constituer une mesure contreproductive.» Ernest Pirsch

« Nous mesurerons les conséquences des changements lorsque nous devrons commander de nouveaux véhicules...» Philippe Hanrion

«Le WLTP est donc une bonne chose mais son application dans le cadre des voitures de société au Luxembourg l’est beaucoup moins...» Dominique Laurent

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FLEET MANAGEMENT ÉVÈNEMENT

Le nouveau rendez-vous du marché fleet & mobilité Les occasions de rassembler l’ensemble du marché fleet au Grand-Duché sont devenues rares. link2fleet l’a bien compris et innove en créant un nouveau rendez-vous basé sur l’expertise et le networking. Premier thème abordé : les motorisations alternatives.

AUTEUR

Marc Demoulin

Beaucoup d’entre vous se sont montrés nostalgiques des défunts ‘Networks’ où fournisseurs et gestionnaires de flottes étaient réunis autour d’une thématique bouillante. C’était l’occasion de se voir, partager des idées, prendre le pouls du marché, mais aussi emmagasiner une série d’informations à haute valeur ajoutée. Vous nous avez fait part de ce manque et nous avons réagi en lançant dès le mois d’avril prochain les ’link2fleet expert sessions’.

Un concept totalement novateur

Un format court, dynamique où un maximum d’informations utiles seront échangées en un minimum de temps.

«Chacun recevra une réponse précise aux questions qu’il se pose.» 10

FLEET MANAGEMENT

Piloté par link2fleet, mais organisé en collaboration avec un partenaire neutre dans le secteur du fleet - PwC Luxembourg pour cette première édition -, la ‘link2fleet expert session’ poursuit tout d’abord l’objectif de vous apporter un maximum d’expertise par rapport à une thématique choisie. Plusieurs spécialistes se relayeront par conséquent sous forme de présentations courtes et ‘to the point’ pour vous donner un maximum d’informations par rapport à la thématique du jour. Une large plage sera ensuite réservée à l’interactivité avec les experts. Cela de manière à permettre à chacun de recevoir une réponse aux questions précises qu’il se pose. Viendra ensuite l’espace networking où tous les participants auront l’occasion d’échanger confortablement leurs idées autour d’un ‘walking lunch’ convial. Un format court, dynamique où un maximum d’informations utiles seront échangées en un minimum de temps.

Les propulsions alternatives Pour le volet numéro 1 de cette série de rendez-vous, nous vous attendons nombreux le mardi 21 avril dans les magnifiques installations de PwC Luxembourg, notre premier partenaire. PwC nous fera de surcroît profiter de son expertise en matière de fiscalité automobile et de motorisations alternatives, les deux thèmes bouillants abordés lors de cette session. Après l’exposé d’ouverture de PwC, Guido Savi de la FEBIAC fera un point complet sur le marché des motorisations alternatives. Il nous expliquera les raisons pour lesquelles la mobilité électrique prendra tôt ou tard place dans la majorité des flottes luxembourgeoises. En guise de clôture de la partie ‘exposés’, une société déjà bien mature en matière d’intégration de véhicules à motorisation alternative viendra partager son trajet et son bilan avec nous. Un somptueux programme que vous pouvez retrouver sur notre site dédié, et ce en même temps que toutes les modalités d’inscription : https://www.link2fleet.lu/expertsessions. Au plaisir de vous y croiser… n


21 avril 2020 I PWC - Crystal Park Building I GASPERICH

Motorisations alternatives : Voici les raisons pour lesquelles elles feront bientôt partie de votre flotte! Les motorisations diesel ont été sous pression ces dernières années. La voiture à essence en a grandement profité. Mais il y a d’autres options, non ? Beaucoup d’entreprises y pensent mais peu osent franchir le pas ! Sans doute par manque d’informations crédibles…

Ce que vous apprendrez pendant la session: • Un point complet sur la nouvelle fiscalité qui risque d’impacter les véhicules de société + l’impact de la potentielle entrée en vigueur du WLTP

Venez découvrir si le véhicule électrique, l’hybride, le plug-in hybride ou encore l’hydrogène peuvent s’avérer des alternatives crédibles pour votre flotte !

• Le point sur les différentes motorisations ‘alternatives’

Nous vous donnerons tous les détails sur : les infrastructures, la fiscalité, la durabilité, l’impact environnemental, le coût total de possession et bien plus.

• Pourquoi les motorisations alternatives feront inévitablement partie de votre flotte ?

• Quelle motorisation pour quel profil ?

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DOSSIER TOTAL

COST OF OWNERSHIP

Loyer vs. TCO

Pourquoi le TCO va-t-il devenir incontournable ? AUTEUR

Maxime Pasture

Avec l’arrivée massive de véhicules électrifiés (électriques ou hybrides rechargeables) sur le marché, anticiper et budgétiser avec précision le Total Cost of Ownership (TCO ou coût total de possession) d’un véhicule de société prend plus que jamais tout son sens. La notion de TCO englobe beaucoup plus de coûts que le loyer mensuel d’un leasing. En 2007 déjà, link2fleet mettait en avant que la différence entre loyer et TCO pouvaient varier de 45% sur base d’une Volkswagen Golf, voire même de 54% pour un véhicule de type Audi A6. Bien sûr, le TCO varie énormément en fonction du type de motorisation choisie. Voilà pourquoi, à l’heure où le marché automobile n’a jamais été autant électrifié,

il convient de se poser les bonnes questions afin de ne pas créer un gouffre financier dans son budget. L’outil qu’est le TCO permet d’y voir plus clair.

Gare au budget carburant/ énergie ! Ainsi, comme l’explique très justement la compagnie Westlease : « Outre le loyer mensuel de la voiture, beaucoup de facteurs jouent un rôle dans la détermination du TCO. Une location opérationnelle prend en compte le prix d’achat de la voiture, les taxes, l’assurance, les frais d’entretien et les pneus. Le gestionnaire du parc obtient une information claire du coût

Outre le loyer mensuel de la voiture, beaucoup d’autres facteurs jouent un rôle dans la détermination du TCO. 12

DOSSIER


«Plus on tend vers un TCO dit « dynamique », plus le budget consacré au véhicule de société ou à sa flotte en général, sera précis», indique Daniel Debrouwer (Eurofleet Consult)

mensuel du véhicule. Ce coût mensuel tient également compte du kilométrage annuel du conducteur. » Mais de nombreux autres facteurs influencent le coût total de possession : la fiscalité, les frais liés à la sinistralité (aux éventuels dommages) ou amendes, la valeur de revente en fin de contrat (valeur résiduelle) et, plus que tout, le comportement du collaborateur au volant de sa voiture de société (nous y revenons plus loin dans ce dossier). En effet, sa consommation de carburant et/ ou d’énergie peut faire évoluer le budget carburant/ énergie du simple au double ! Il en va de même si l’employeur opte pour une motorisation qui n’est pas du tout adaptée aux besoins ou au profil d’utilisation du collaborateur.

Le TCO englobe différents types de coûts Selon ALD Automotive Luxembourg, pour calculer le TCO, il y a 6 catégories de coûts : +/- 47 % : frais de détention (mettre le véhicule sur la route) - Amortissement, charges financières, immatriculation, assurance, taxes de circulation +/- 32 % : frais directs d’exploitation (usage du véhicule) - Entretiens, réparations, pneus, véhicule de remplacement, assistance, carburant/ énergie* *Selon Daniel Debrouwer, Managing partner chez EuroFleet Consult, pour une berline diesel de 30.000 € (CO2 133g/km NEDC 2.0 ; 40.000km/an ; 36 mois), la part du carburant dans l’ensemble du calcul du TCO s’élève à 19% environ ! +/- 8 % : f rais de gestion - Négociation, fleet management, information conducteurs, contrôles des coûts, gestion RH, etc. +/- 5 % : p erte de productivité - Choix véhicule, choix loueur, dégâts fin de contrat, etc. +/- 4 % : f rais de sinistralité - Franchise, réparation sinistres non couverte, véhicule de remplacement, dégâts de fin de contrat +/- 4 % : frais divers - Rupture de contrat, parkings, péages, nettoyage

Les différents types de TCO Comme nous l’explique Daniel Debrouwer, il existe également différents types de TCO. Plus on tend vers un TCO dit « dynamique », plus le budget consacré au véhicule de société ou à sa flotte en général, sera précis. 1 Le TCO prédictif, ou « a priori », qu’on peut connaître avant l’achat ou le leasing. Il s’agit plus communément du loyer de la location opérationnelle ou encore de la location longue durée (LLD). 2 Le « TCO 1 » : loyer financier de la LLD (HTVA) + les frais de dépréciation et frais de service (réparations et entretiens, assistance, pneus, assurances, frais de gestion) + carburant/énergie (HTVA) suivant les chiffres de consommation annoncés par le constructeur (consommation normalisée) ou suivant une estimation plus proche de la réalité (consommation ajustée). À cela, l’employeur ne doit pas oublier de tenir compte des taxes de circulation. 3 Le TCO réel, « a posteriori », ou dynamique : dans celui-ci, on peut inclure différents types d’écarts ou d’imprévus qui seront liés à l’utilisation réelle de la voiture de société : « Le premier type d’écart peut être lié aux amendes ou à la sinistralité engendrée par le conducteur, voire à un changement de fiscalité. Un deuxième type d’écart peut s’observer en fonction de la consommation réelle de carburant/d’énergie du collaborateur. Et il existe autant de consommations réelles que de conducteurs, surtout avec les nouvelles motorisations comme les hybrides rechargeables (voir plus loin dans ce dossier, NDLR) », analyse Daniel Debrouwer. 13


DOSSIER TOTAL

COST OF OWNERSHIP

L’élément majeur : la carte carburant/énergie

Le comportement du conducteur peut bouleverser votre TCO Si vous décidez de mettre une carte carburant à disposition de vos collaborateurs ou si vous remboursez la recharge électrique, plusieurs cas de figure sont possibles : soit vous estimez la consommation d’énergie et/ou de carburant en fonction de la consommation normalisée annoncée par le constructeur. Soit, comme nous l’explique Gerrit Canipel d’ALD Automotive Luxembourg (voir interview plus loin dans ce dossier), les compagnies de leasing proposent d’augmenter cette consommation pour un calcul plus précis du TCO. Car, dans la pratique, les consommations annoncées par les constructeurs ne sont pas toujours fiables. On parle alors de consommation ajustée. Avec l’expérience, il n’est pas trop compliqué de « surestimer » la consommation pour une voiture essence ou diesel. Mais la tâche est beaucoup plus ardue pour un véhicule hybride rechargeable qui, dans certaines conditions, peut consommer 0 l/100 km en mode 100% électrique ou consommer près de 10 l/100 km si on ne le recharge jamais (il est vrai, tout dépend du modèle et de la motorisation thermique) ! « Dans ce cas, le calcul d’un TCO dynamique prend alors tout son sens », explique Daniel Debrouwer. « Mais l’employeur peut aussi mettre en place une charte de bonne utilisation du véhicule avec son employé pour le forcer à le recharger », ajoute-t-il, « ou encore, former ses collaborateurs à l’écoconduite. »

En ce qui concerne le véhicule électrique, la tâche est également complexe, car de nouveaux facteurs entrent en jeu : le réseau de recharge, le prix du kWh selon le fournisseur, etc. Mais la règle de base reste celle-ci : la voiture de société doit être choisie en fonction du profil d’utilisateur*. Une voiture essence sera un gouffre financier pour un commercial qui effectue 50.000 km/an principalement sur autoroute, tout comme une voiture électrique citadine avec 200 km d’autonomie lui sera complètement inutile…

La télématique à la rescousse ? Pour s’assurer d’une utilisation « raisonnable et raisonnée » du véhicule de votre flotte par votre employé, les outils télématiques peuvent grandement vous aider. Ces logiciels, que les constructeurs, en plus des loueurs, mettent de plus en plus à disposition, permettent notamment de surveiller la consommation de carburant et/ou d’électricité. Selon le dernier baromètre de l’Arval Mobility Observatory (été 2019), le Grand-Duché de Luxembourg arrive en 8e position (juste devant la Belgique) sur 13 pays interrogés dans l’utilisation d’outils télématiques. Les utilitaires (23%) sont davantage liés à la télématique que les voitures (18%).

21%

Moyenne européenne

TOP 3

53% 33% #2

CZ

#1

30%

TR

#3

UK

La Turquie trône loin devant en matière d’utilisation de la télématique embarquée.

14

DOSSIER

#4

27%

#5

27%

#6

27%

#7

20%

#8

19%

#9

15%

#10

15%

#11

13%

#12

12%

#13

11%


À tenir à l’œil : l’évolution de la fiscalité Lors du Fleet Dating de link2fleet, en novembre dernier, Gilles Caspar, du gouvernement luxembourgeois, avait annoncé qu’à partir du 1er mars 2020, l’avantage en nature forfaitaire (voir illustration ci-dessous) se baserait non plus sur les rejets de CO2 NEDC 2.0, mais bien sur les chiffres WLTP plus sévères. À partir de cette date, il y a fort à parier que les bénéficiaires de voitures de société se tourneront davantage vers des modèles électriques (prime de 5.000 €) ou hybrides rechargeables rejetant moins de 50 g/km de CO2 - sur base des normes WLTP si ces véhicules sont immatriculés à partir du 1er juin 2020 - et bénéficiant de 2.500 € de prime (du moins, pour 2020…). Ce qui est une raison supplémentaire d’envisager le calcul du TCO dynamique et non plus uniquement d’un loyer « classique ». Comme déjà expliqué, pour éviter les mauvaises surprises, il faut aussi veiller à ce que le type de motorisation soit adapté au profil de l’utilisateur*.

* L es sociétés de leasing sont là pour vous aider à faire le bon choix de motorisation, et des outils en ligne existent pour définir l’énergie qui correspond le mieux à vos besoins. Exemple : https://energy.aldautomotive.lu/

LEASING VOITURE DE FONCTION CATÉGORIES D’ÉMISSIONS DE CO2

POURCENTAGE DE LA VALEUR DU VÉHICULE (NEUF TVA COMPRISE) / VÉHICULES DE LA CATÉGORIE M1 Véhicule sans motorisation Diesel

Véhicule avec motorisation Diesel

0 g / km

Véhicule 100% électrique 0,5

> 0-50 g / km

0,8

1,0

> 50-110 g / km

1,0

1,2

> 110-150 g / km

1,3

1,5

15


DOSSIER TOTAL

COST OF OWNERSHIP

Application

Analyse

Calcul d’ALD Automotive Luxembourg sur base de 4 modèles Volkswagen Golf à motorisations différentes (2018 2) : 2.0 TDI 150ch diesel vs. 1.5 TSI 150ch essence vs. 1.4 GTE 204ch hybride rechargeable vs e-Golf 100% électrique 100 kW (136ch). Contrat : 48 mois et 20.000 km/an.

Selon cette étude, on constate que la différence entre la provision d’énergie théorique et la provision d’énergie réelle est très variable. À nouveau, pour éviter les mauvaises surprises, nous en arrivons à la conclusion qu’il vaut mieux surveiller de près la consommation énergétique réelle de ses collaborateurs si ceux-ci bénéficient d’une carte carburant ou d’un remboursement de la recharge électrique en tout ou en partie. Ceci est possible grâce à l’intégration du TCO dynamique dans sa budgétisation. Le problème peut être contourné si le collaborateur prend lui-même en charge ses frais d’énergie et/ou de carburant. C’est notamment le choix qu’a fait la société Citibank Europe PLC Luxembourg Branch pour responsabiliser ses collaborateurs (voir interview plus loin dans ce dossier).

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L ’enquête ayant été réalisée en 2018, les loyers ne sont plus d’actualité mais l’étude aide à illustrer nos propos.

48 mois 20.000 km/an Etude 2018

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Investissement HT

22.587 €

20.782 €

30.813 €

31.280 €

CO2 NEDC

114 g/km

112 g/km

36 g/km

0 g/km

CO2 WLTP (20%)

136 gr/km

134 gr/km

43 gr/km

0 gr/km

A.N.NEDC

396 € (1,5%)

316 € (1,3%)

288 € (0,8%)

183 € (0,5%)

A.N. WLTP

396 €

316 €

288 €

183 €

Loyer mensuel

488 €

440 €

554 € (prime 2.500 €)

561 € (prime 2.500 €)

Provision énergie théorique par mois

78 €

95 €

31 € + 9 €

18 € (kWh 300 km autonomie)

Provision énergie réelle par mois

95 €

129 €

70 €

27 € (kWh 200 km autonomie)

TCO total mensuel

583 €

569 €

624 €

588 €

DOSSIER


Gerrit Canipel, Sales Director chez ALD Automotive

« Un TCO dynamique, 2 fois par an » l2f : La croissance des immatriculations de voitures électrifiées a-t-elle changé votre approche concernant le calcul du Total Cost of Ownership ? GC : Dans le cadre d’une offre, on regarde toujours en premier lieu le profil de l’utilisateur. Ensuite, on corrige les normes de consommation théoriques annoncées par les constructeurs (on parle alors de consommation ajustée, voir TCO 1 plus haut, NDLR). Pour les véhicules à moteur diesel ou essence classiques, nous avons déjà beaucoup d’expérience à ce sujet. C’est donc plus facile d’anticiper la hausse de consommation dans la pratique. Pour les véhicules électrifiés, c’est beaucoup plus complexe. À cela, il faut ajouter la problématique du réseau de recharge, que ce soit en ville, au bureau ou à la maison du collaborateur. Ce réseau engendre des coûts pour le client. Nous les calculons, mais ils sont spécifiques d’une entreprise à l’autre. Il faut donc avoir une approche au cas par cas et faire l’analyse détaillée en fonction des besoins du client. l2f : Si l’employeur décide de prendre en charge, en tout ou en partie, les coûts de recharge à domicile, il faut aussi tenir compte des tarifs qui seront sûrement différents de ceux pratiqués par le fournisseur d’électricité au bureau… GC : Chez ALD Automotive, on travaille avec le fournisseur Enovos et nous appliquons des coûts fixes dans le calcul du TCO. Mais Enovos installe également des câbles intelligents à domicile, capables de relever la consommation d’électricité lors de la recharge du véhicule. Si l’employeur décide d’intervenir dans les frais, le collaborateur est remboursé par le fournisseur pour sa consommation à domicile et l’employeur paie cette consommation au fournisseur. Ce nouveau produit « ALD Electric » se met en place en ce début d’année 2020 au Grand-Duché de Luxembourg. l2f : Concrètement, comment calculez-vous le TCO ? GC : Le loyer tient compte des assurances, des entretiens, des taxes de roulage. À cela, on ajoute des provisions de carburant et/ou d’électricité en fonction des prix à la pompe ou de l’électricité. On part de la consommation théorique annoncée par le constructeur, à laquelle on ajoute un surplus. Ensuite, tous les 6 mois, on analyse la consommation réelle du collaborateur. S’il a consommé moins que nos prévisions, on rembourse le client. S’il a consommé davantage, on le facture au client et on adapte le contrat. Si on constate également qu’un utilisateur de véhicule hybride rechargeable ne le branche jamais, on donne le signal d’alarme à l’employeur. On peut aussi proposer des stages d’écoconduite ou des formations pour réduire la consommation de carburant ou d’énergie des employés.

« La consommation réelle d’énergie peut, selon l’utilisateur, parfois aller du simple au double. » l2f : Dès lors, comment pourriez-vous qualifier votre calcul du TCO ? GC : Il est dynamique, mais uniquement 2 fois par an. Pourquoi ? Car le client n’aime pas trop voir son loyer évoluer tous les mois. C’est le but et l’avantage du leasing : payer un montant fixe tous les mois. Mais on tient quand même compte de la partie variable, celle qui dépend de la consommation réelle d’énergie qui peut, selon l’utilisateur, parfois aller du simple au double.

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DOSSIER TOTAL

COST OF OWNERSHIP

Thibaut Voss, Sales Team Leader Athlon Luxembourg

« Sensibiliser les clients aux coûts réels des véhicules électrifiés » l2f : Voyez-vous une évolution dans la demande de vos clients : sont-ils demandeurs de données de plus en plus précises concernant leur leasing ou au contraire, préfèrent-ils toujours la notion de loyer mensuel à celle de TCO ? Les orientez-vous vers un TCO dynamique ? TV : La majorité de nos clients de PME/ SME restent familiers avec le loyer. Mais si on traite avec l’une des sociétés des « Big Four » luxembourgeois, selon la demande, il nous arrive de nous orienter vers le calcul d’un TCO plus détaillé. Car il faut avouer que les clients sont de plus en plus focalisés sur l’optimisation de l’usage du véhicule, via des solutions de télématique. Les solutions de car-sharing ou de carpooling incitent également à une plus grande vigilance et maîtrise du TCO.

l2f : Les immatriculations grandissantes de véhicules électrifiés (électriques + PHEV) nécessitent-elles une approche de calcul différente du TCO ? TV : Oui, bien sûr, et nous devons sensibiliser nos clients à ce propos : le coût de l’installation des bornes, la différence du coût de l’électricité entre le Grand-Duché de Luxembourg et les pays frontaliers, la prise en charge des frais, le temps plus long pour effectuer une recharge des batteries, etc. Pour les véhicules hybrides rechargeables, il est crucial que la recharge se fasse de façon régulière et contrôlée, car dans le cas contraire, cela peut vite devenir un gouffre au niveau des frais de carburants.

« Pour les véhicules hybrides rechargeables, il est crucial que la recharge se fasse de façon régulière et contrôlée, car dans le cas contraire, cela peut vite devenir un gouffre au niveau des frais de carburants. »

Joelle Heyder, Fleet Manager, Citibank Europe PLC Luxembourg Branch

« Responsabiliser les conducteurs » l2f : Êtes-vous attentive au TCO détaillé de votre flotte ou vous contentez-vous de budgétiser le loyer mensuel des locations longue durée (LLD) ? JH : Avec la compagnie de leasing, nous avons établi une liste prédéfinie de véhicules avec kilométrage minimal

de 30.000 km/an. Nous demandons uniquement au collaborateur de respecter le budget que nous avons défini lors du choix de sa voiture de société. l2f : Ceci veut donc dire que vous n’êtes pas spécialement attentive aux consommations réelles de vos collaborateurs ? JH : Non, car pour notre branche luxembourgeoise, nous ne mettons pas de carte carburant à disposition. Nous avons effectué ce choix, car la gestion des cartes carburant est très complexe, mais aussi et avant tout pour responsabiliser les conducteurs. Nous sommes conscients qu’en prenant le carburant ou l’énergie à notre charge, cela pourrait nous coûter beaucoup d’argent dans certains cas. Par exemple, si notre collaborateur qui parcourt minimum 30.000 km/an opte pour un véhicule hybride rechargeable et qu’il ne le branche jamais… Nous préférons donc laisser la responsabilité au conducteur afin de maîtriser au mieux le TCO de notre flotte. n

« Nous ne mettons pas de carte carburant à disposition. Nous préférons laisser la responsabilité au conducteur afin de maîtriser au mieux le TCO de notre flotte. » 18

DOSSIER



fleet owner of the year 2019

Thierry Thomas – SOCOM S.A.

Nos ouvriers, nos premiers clients… AUTEUR

Marc Demoulin

Flash-back. Nous sommes le 10 décembre 2019 dans les luxueuses installations du Casino de Mondorf-lesBains. Devant un parterre d’environ 400 invités, la remise des traditionnels ‘Awards’ de link2fleet bat son plein. La catégorie reine approche. Après quelques secondes de suspense, le nom du ‘Fleet Owner of the Year’ sort enfin de l’enveloppe précautionneusement décachetée par l’hôtesse. Il s’agit de Thierry Thomas de SOCOM S.A.. Une société qui, unique dans les annales, a pitché un dossier uniquement focalisé sur une flotte d’utilitaires.

« Le moindre ennui sur un véhicule peut avoir des conséquences importantes pour l’entreprise. D’où notre stratégie de remplacer les véhicules tous les 3 ans. » THIERRY THOMAS

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fleet owner of the year 2019


Deux mois se sont écoulés depuis la remise de cette récompense et c’est un Thierry Thomas relax et souriant qui nous accueille en compagnie de Marc Thein - tout aussi détendu -, président du comité de direction. Le trophée ‘Fleet Owner of the Year 2019’ trône au milieu de table, signe palpable d’une certaine fierté. Marc Thein prend d’emblée la parole : « Ce trophée revêt une importante signification pour notre entreprise. Il symbolise la récompense d’un travail de longue haleine démarré il y a bientôt 10 ans. Je peux vous dire qu’à l’époque, c’était le règne du n’importe quoi concernant les véhicules. Nous faisions tout et son contraire. Uniquement du coup par coup, et en fonction de la situation du moment. Aujourd’hui, grâce notamment à l’implication de Thierry, nous avons implémenté une vraie stratégie avec une véritable vision. La gestion de la flotte est devenue un élément central dans la stratégie générale de l’entreprise. »

SOCOM S.A. et la nouvelle fiscalité Les nouvelles mesures fiscales avancées récemment par le gouvernement - mais pas encore implémentées - ne réjouissent évidemment pas le management de SOCOM S.A. Marc Thein ne cachait pas son mécontentement : « L’introduction d’une taxe CO2 pour les véhicules, mais aussi sur le chauffage, va coûter un pont à une société comme la nôtre. Rien que pour notre flotte, on pourrait s’attendre à une augmentation à concurrence de 100.000 euros par an. Je suis furieux, car ces annonces sont sorties sans qu’il y ait eu la moindre concertation avec les acteurs de terrain dont nous faisons partie. Il s’agit d’un projet absolument peu mûr et non réfléchi. On semble vouloir pénaliser les gens qui ont besoin de leur voiture pour se déplacer vers le Luxembourg. C’est aussi se tirer une balle dans le pied vu le fait qu’il est bien difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée dans notre petit pays. Absolument contre-productif ! »

Le moindre arrêt se paie cash Présent sur quasiment tous les grands chantiers actuellement en cours au Grand-Duché - et Dieu sait s’il y en a ! - l’installateur électrique basé à Foetz ne peut se permettre le moindre temps mort au niveau de la mobilité de ses hommes. Thierry Thomas, Directeur adjoint achats & logistique explique : « Aujourd’hui, la flotte est pilotée quasiment en temps réel par rapport aux chantiers dans lesquels nous sommes impliqués. Le moindre grain de sable dans la mécanique roulante peut engendrer des conséquences logistiques énormes. Cela dans la mesure où chaque chantier est désormais organisé de manière très précise. Les astreintes financières qui peuvent également s’abattre sur nous en cas de non-respect des délais font en sorte que nous devons avoir un focus permanent sur la mobilité de notre personnel. » En l’espace d’une petite dizaine d’années, l’approche artisanale où un véhicule n’était remplacé que lorsqu’il était défectueux et

« Aujourd’hui nous avons enfin une vraie stratégie avec une véritable vision pour la flotte. » MARC THEIN

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fleet owner of the year 2019

SOCOM S.A. en quelques lignes

La direction de SOCOM S.A. est furieuse suite à la sortie médiatique du gouvernement, concernant la nouvelle fiscalité automobile.

• Activité : installations électriques dans l’industrie. • Siège social à Foetz. 700 salariés fixes. Filiale à Metz où travaillent 35 personnes. • Actionnariat : groupement de 10 personnes privées luxembourgeoises. • Flotte : -1 14 voitures personnelles (en LLD avec choix selon un budget) -2 02 véhicules utilitaires légers -4 véhicules de pool - 1 poids lourd

tenir dans un état impeccable. Nous ne payons pas le car-wash et pourtant tous les véhicules arrivent propres en début de semaine, car les conducteurs prennent sur eux de les laver. Une sorte de fierté personnelle… »

Uniformité et sécurité Deux véhicules électriques sont utilisés dans le pool et peuvent être réservés à tout moment par les employés.

où la maintenance était plus curative que préventive a cédé sa place à une véritable stratégie comportant un engagement fort pour une économie responsable. Marc Thein poursuit : « Les trois valeurs qui prédominent dans notre approche actuelle sont, d’une part, le bien-être de nos ouvriers, ensuite la limitation de notre empreinte environnementale, et, enfin, la valorisation de notre patrimoine social et de notre image de marque ». À ce titre, différentes mesures très concrètes ont été prises comme le détaille Thierry Thomas : « Fait assez unique que pour être signalé, la majorité de nos véhicules utilitaires font l’objet d’un contrat en leasing opérationnel sur 36 mois. Cela signifie concrètement que tous les 3 ans, c’est un véhicule neuf qui atterrit dans les mains de nos chefs d’équipe. Proposer un véhicule en bonne condition fait désormais partie de notre ADN. Cela nous aide à garder notre personnel satisfait et motivé dans un contexte compliqué, car cela reste très problématique de trouver du personnel qualifié au Grand-Duché. » Et Marc Thein d’enchaîner : « Cela peut paraître anodin, mais le simple fait de confier à un collaborateur un véhicule en bon état fait qu’il va se sentir responsable de le main22

fleet owner of the year 2019

L’uniformisation de la flotte VU constitue certainement un des aspects où SOCOM S.A. a le plus progressé au cours des dernières années. La flotte hétéroclite d’autrefois a laissé place à un charroi uniforme où le véhicule est choisi uniquement en fonction de son adéquation aux chantiers acceptés par la société de Foetz. « Le choix des véhicules se fait en concertation étroite avec les chefs d’équipe, responsables de la conduite. C’est eux qui nous aident à dresser le cahier des charges qui sera présenté aux constructeurs. L’exemple le plus récent est l’adoption du fourgon VW Crafter disposant de 7 places en plus d’une cellule de chargement nous permettant de transporter du matériel long et encombrant. Généralement, chaque responsable garde le véhicule pour rentrer le soir à son domicile. Le lendemain matin, il se rend au P+R où il charge ses collègues avant de se rendre sur chantier. Cette solution propose


l’avantage d’un transport groupé qui contribue à une mobilité plus raisonnée et à un meilleur respect de l’environnement », enchaîne Thierry Thomas. Aujourd’hui, le processus de standardisation est bien avancé et il ne reste plus que quelques marques présentes dans le charroi de l’installateur électrique - majoritairement Volkswagen et Renault - mais cela ne signifie pas pour autant que l’exclusivité reste un principe immuable comme le précise Thierry Thomas : « Nous restons évidemment ouverts à toutes les solutions qu’offre le marché. Nous faisons régulièrement le tour des importateurs et concessions pour voir si d’autres alternatives proposées peuvent améliorer notre mode de fonctionnement. »

L’e-mobilité, oui, mais… Dans le cahier des charges, l’aspect sécurité des véhicules trône évidemment en tête de liste. Toutes les options pouvant garantir le maximum de sécurité pour les occupants ont été cochées. Alors qu’on pourrait s’attendre à voir SOCOM S.A. s’ériger comme pionnier en matière de mobilité électrique, la réponse se fait plutôt frileuse. Marc Thein tempère : « En tant qu’installateur électrique de grand format, c’est vrai que l’on pourrait s’attendre à nous voir circuler uniquement en camionnettes électriques, mais ce n’est tout simplement pas possible pour le moment. Le souci majeur est que nous effectuons trop de kilomètres que pour pouvoir relier tous nos chantiers sur une même recharge électrique. Actuellement, les chantiers où nous pourrions recharger les véhicules sont marginaux et ça ne peut fonctionner, dans notre optique, où tous les véhicules doivent être mobiles à tout moment. Une fois que le maillage du Grand-Duché sera plus étoffé et que l’autonomie des VU sera plus importante, l’option électrique sera évidemment envisagée par SOCOM S.A. » Preuve que la conduite électrique se trouve déjà à un stade de gestation beaucoup plus avancé que ce que

Selon le management, une installation photovoltaïque avec bornes de recharge devrait voir le jour chez SOCOM S.A. à l’horizon 2021.

Investir dans la formation Pour SOCOM S.A. comme pour beaucoup de consœurs luxembourgeoises, attirer des talents s’apparente à un véritable casse-tête chinois. « La main d’œuvre qualifiée au Luxembourg se fait excessivement rare », explique Marc Thein. Pas de surprise donc que le personnel de SOCOM S.A. soit essentiellement composé de frontaliers. « Des Français en majorité, puis des Belges et des Allemands », poursuit un président fataliste. « Qu’il s’agisse de fonctions administratives ou techniques, le ‘War for Talent’ est plus que jamais d’actualité au Grand-Duché. Cela nous met fréquemment dans des situations délicates, mais nous devons assumer ». Pour combattre le phénomène, SOCOM S.A. a choisi d’investir massivement dans des programmes de formation qui portent à la fois sur l’apprentissage du métier, sur l’évolution des techniques et sur la sécurité. Une stratégie qui semble porter ses fruits.

pensent les responsables, SOCOM S.A. dispose déjà de 2 véhicules de pool électriques disponibles pour tous les employés et fonctionnant selon un système de réservation interne. Marc Thein nous confiait par ailleurs en fin de discussion qu’un projet d’installation photovoltaïque avec bornes de recharge devrait voir le jour d’ici une bonne année. n

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fleet innovation of the year 2019

Moovee, ‘Fleet Innovation Award 2019’

Notre défi? Changer le prisme de la mobilité à Luxembourg En décembre dernier, lors de la soirée ‘link2fleet forum & awards’, la start-up Moovee, représentée par son CEO Sébastien Berthelot, a remporté le ‘Fleet Innovation Award 2019’. Les fournisseurs du marché pouvaient prétendre à ce prix à condition de n’être ni concessionnaires, ni loueurs. Finalement, ce sont quatre candidats qui ont eu l’occasion de défendre leur projet en ‘live’, devant le public. Et à ce petit jeu, c’est la start-up Moovee qui a convaincu face à Mileswap Home, Movesion et Total Luxembourg.

AUTEUR

Fabrice Dabe

l2f : Sébastien Berthelot., toutes nos félicitations pour cet award. Pouvez-vous nous expliquer le projet que vous aviez défendu ce jour-là ? Sébastien Berthelot : Nous avons eu le plaisir de présenter notre offre de mobilité partagée multimodale, destinée aux entreprises. Moovee est le premier opérateur luxembourgeois à proposer une solution de mobilité multimodale, totalement packagée pour les sociétés. De cette façon, elles peuvent proposer à leurs collaborateurs différents types de véhicules. À savoir des voitures, des scooters, des vélos ou des trottinettes. Chacun peut les utiliser pour ses besoins professionnels, mais également privés.

« Le cabinet d’avocats Arendt & Medernach dispose d’une très belle flotte de voitures, vélos et trottinettes, pour tous les besoins professionnels et privés. » 24

fleet innovation of the year 2019

l2f : De quelle manière votre projet contribue-t-il à aider un gestionnaire de flotte à améliorer le TCO, la mobilité et l’aspect environnemental de sa flotte ? S.B. : La transition vers des solutions partagées diminue mécaniquement le nombre de véhicules. Le TCO est significativement réduit puisque ventilé par le nombre d’usagers. Enfin, globalement, les distances parcourues individuellement sont diminuées au profit de solutions alternatives telles que le vélo ou les transports en commun. l2f : Dans quelle mesure votre service est-il innovant ? S.B. : Nous avons réussi à proposer pour nos clients, une solution modulaire et totalement intégrée. Elle intègre l’aspect technologique et digital, les infrastructures, les véhicules et les services. Nos solutions de mobilité peuvent donc s’utiliser aussi simplement que d’écouter de la musique en streaming. l2f : Pouvez-vous nous communiquer quelques références de clients qui ont déjà implémenté votre projet ? S.B. : Nos meilleurs ambassadeurs sont nos clients. Il y a par exemple l’université du Luxembourg qui utilise nos solutions de car sharing pour les déplacements entre leurs différents sites. Le cabinet d’avocats Arendt & Medernach dispose, lui, d’une très belle flotte de voitures, vélos et trottinettes pour tous ses besoins professionnels et privés. Deloitte est une autre société qui nous fait confiance. Elle a accompagné son déménagement à la Cloche d’Or, de la mise en œuvre d’une solution complète multimodale.


l2f : Quelles sont les autres solutions que vous proposez aux entreprises ? S.B. : Nous proposons une offre complémentaire au partage. À savoir une solution de télématique embarquée, principalement destinée à équiper les flottes de véhicules utilitaires. Cet outil performant permet aux gestionnaires de flotte de disposer des outils nécessaires à la gestion, au suivi et à l’optimisation de leur flotte et des trajets. l2f : Quelles sont les particularités du GrandDuché de Luxembourg pour un opérateur de mobilité comme Moovee ? S.B. : Le marché est culturellement et historiquement très attaché à la voiture individuelle. Nous participons activement à changer ce prisme de la mobilité. Notre mission est passionnante, mais, le défi est de taille. Cependant, beaucoup d’entreprises ont compris qu’il était temps d’apporter de nouveaux services à leurs collaborateurs. Et notamment une mobilité plus efficace, propre et responsable. l2f : Au niveau des projets gouvernementaux en matière d’infrastructures et d’aides pour la mobilité, quelles sont les mesures efficaces selon vous ? S.B. : La mesure phare en 2020, c’est évidemment la gratuité des transports en commun. C’est une démarche fantastique pour enlever les barrières à l’usage. Le second projet important, c’est la finalisation progressive de pistes cyclables. Ce qui permettra enfin de pouvoir découvrir les bienfaits du vélo pour les déplacements quotidiens. l2f : À l’inverse, quels sont les domaines qui méritent des améliorations ? S.B. : Proposer les transports gratuits, c’est une première étape importante. Cependant, il y a, à nos yeux, un gros frein à l’usage : le manque de confiance des usagers quant à la fiabilité des transports publics. Principalement lorsqu’il s’agit de passer les frontières.

Sébastien Berthelot : « Moovee est le premier opérateur luxembourgeois à proposer une solution de mobilité multimodale totalement packagée pour les sociétés. »

« Nos solutions de mobilité peuvent s’utiliser aussi simplement que d’écouter de la musique en streaming. »

l2f : Moovee fête ses 2 ans d’existence et connaît une belle évolution. Quid de l’avenir? S.B. : Nous allons continuer d’innover au travers de l’ajout de nouvelles fonctionnalités et de services. Cela avec le même objectif ambitieux : améliorer la mobilité de chacun ! l2f : La France et la Belgique sont-elles également dans votre champ d’action ? S.B. : En effet, nous développons nos activités en France et en Belgique, avec des produits et des services très similaires, mais adaptés localement aux cultures, aux besoins et à la fiscalité. n

« Beaucoup d’entreprises ont compris qu’il était temps d’apporter de nouveaux services à leurs collaborateurs. Et notamment une mobilité plus efficace, propre et responsable. »

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fleet sales of the year 2019

Jean-Noël Abric (KBC Autolease)

La tête dans les étoiles, les pieds bien sur terre… Le 10 décembre 2019, Jean-Noël Abric, account manager chez KBC Autolease, était couronné ‘fleet sales of the year’ par un jury d’experts. Une distinction d’autant plus méritoire que les catégories ‘leasing’ et ‘concessionnaires’ avaient été fusionnées pour la première fois. Personnage atypique dans le monde du fleet, Jean-Noël s’est dévoilé au cours d’un entretien poignant de simplicité. AUTEUR

Marc Demoulin

La surprise et l’effervescence du moment ont désormais laissé place à un sentiment de fierté et de plénitude par rapport à une récompense qui lui a valu un passage remarqué sous les projecteurs. Sa personnalité discrète s’en serait toutefois bien passée...

Arrêt sur image link2fleet : Que retenez-vous de cette élection ? Jean-Noël Abric : Avant tout une grande satisfaction d’avoir participé et d’avoir convaincu le jury de m’accorder cette distinction. Mais cette récompense, je la dédie en grande partie à mon employeur, qui m’a toujours laissé l’espace pour m’épanouir, ainsi qu’à mes clients qui constituent ma motivation journalière. l2f : L’exercice était-il périlleux ? J-N.A : Pour moi cette candidature était l’occasion de faire un arrêt sur image, prendre du recul et repenser aux différentes étapes franchies en 13 années passées chez KBC Autolease. Originaire du domaine scientifique, je me suis lancé dans un univers totalement inconnu. J’y ai véritablement appris la notion de ‘service’, une valeur qui fait partie intégrante de mon ADN dans ma vie quotidienne. Réaliser ce bilan dans le cadre de l’élection constituait finalement une expérience idéale. l2f : Vous venez précisément d’évoquer votre profil atypique, un avantage ou un inconvénient dans votre vie professionnelle ? J-N.A : Clairement un avantage. Mon background différent a certainement aidé à convaincre mon employeur de me laisser sortir de la ‘case classique’ afin de développer d’autres compétences. C’est ainsi qu’est notamment née l’idée de me laisser travailler sur un nouvel outil CRM, dont le but était de faciliter la vie de tous mes collègues. En dépit de mon profil ‘sales’ et d’objectifs chiffrés à

« Le secteur du fleet m’a permis de découvrir la notion de service aux autres dont j’ai absolument besoin pour pouvoir fonctionner » JEAN-NOËL ABRIC

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fleet sales of the year 2019


atteindre, Vincent Henneaux a très vite compris que je m’épanouirais pleinement sur ce projet. Et ce tout en apportant une valeur ajoutée à l’ensemble de la société. l2f : La légende dit que vous avez énormément pris sur vos heures personnelles pour développer cet outil informatique. Info ou intox ? J-N.A : Tout à fait exact ! L’idée de pouvoir rendre service à tous mes collègues m’a motivé à me lancer ‘gracieusement’ dans ce défi. Je pense être quelqu’un qui ne peut bien fonctionner que si on lui donne des challenges.

Maintenant sur deux roues l2f : Le projet CRM étant maintenant parfaitement abouti, quel est votre défi suivant ? J-N.A : J’ai intégré un groupe de travail dont le but est de présenter assez rapidement un nouveau produit de mobilité douce, le vélo. Plus précisément, je suis en charge du développement d’un outil de gestion digital. l2f : Le vélo est-il la solution de demain ? J-N.A : ‘LA’ solution, certainement pas, mais bien une partie de la réponse aux défis environnementaux qui nous guettent. En tant que leaser, nous devons prendre nos responsabilités et proposer des alternatives de mobilité douce. Avec l’électrification et la gestion de la recharge, le choix du vélo constitue une des alternatives mises en avant par KBC Autolease, mais d’autres projets vont suivre. Notre métier change et nous nous profilons de plus en plus comme des conseillers en solutions de mobilité. l2f : Pouvez-vous lever le voile sur vos ambitions personnelles ? J-N.A : Je me sens excessivement bien actuellement. Travailler pour un employeur ayant cette ouverture d’esprit qui vous permet de sortir des sentiers battus pour exprimer votre potentiel constitue une réelle chance. Mon avenir, je le vois certainement en tant que directeur de département pour avoir l’occasion de coacher et motiver une équipe. Je rêve de pouvoir transmettre mon savoir et mon expérience à une nouvelle génération. n

« Dans chaque société se dissimulent des talents cachés. Je reste toujours attentif pour être certain que mes compétences puissent servir mon employeur et mes clients. », explique Jean-Noël Abric.

La face cachée de Jean-Noël Abric Côté famille : • Vit à Metz père de 2 enfants (Valentin 6 ans et Océane 2 ans) • Il vient de fêter ses 40 ans Côté loisirs : • Féru de lecture, de science et d’aventure, Jules Verne ressort sans surprise comme son auteur n°1 • Autodidacte à la guitare, Jean-Noël a fait partie d’un groupe de rock indépendant qui a sorti deux albums. Il continue d’ailleurs à composer. « Le meilleur moyen pour moi de ressortir toutes mes émotions », explique-t-il avec mélancolie. Côté rêves : • « J’aurais voulu devenir astrophysicien », nous répond-il sans hésitation. « J’ai d’ailleurs régulièrement la tête dans les étoiles, un univers qui me passionne et me dépasse à la fois », conclut-il.

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SAVE THE DATE 8 DÉCEMBRE I MONDORF-LES-BAINS I CASINO 2000

FORUM

networking www.link2fleet.lu/forumandawards

awards


CAR MANAGEMENT INTERVIEW

AUTOFESTIVAL 2020

Philippe Mersch, président de la FEDAMO

Un bon cru malgré les questionnements Philippe Mersch, président de la FEDAMO, la Fédération des Distributeurs Automobiles et de la Mobilité, revient vers nous pour évoquer ce 56e Autofestival. Une édition marquée évidemment par l’actualité autour du WLTP. L’occasion aussi, durant cette entrevue, de faire le point sur les différents enjeux du secteur automobile au Luxembourg.

AUTEUR

Fabrice Dabe

« Il y eut durant cet Autofestival, beaucoup d’essais de motorisations alternatives notamment de BEV et de PHEV/HEV, mais, la conversion vers des ventes n’a pas suivi. »

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CAR MANAGEMENT INTERVIEW

AUTOFESTIVAL 2020

l2f : Philippe Mersch, quel bilan tirezvous de l’Autofestival 2020 ? Ph.M. : La FEDAMO dresse un bilan globalement positif de ce festival. La fréquentation dans les showrooms a été satisfaisante et comparable à celle de l’année dernière. Après trois années de records à l’échelon des immatriculations, les objectifs annoncés et attendus sont très ambitieux pour le secteur. En tout cas, les débats en partie idéologiques liés à l’impact des voitures sur le climat, ainsi que les diverses hausses des accises et des taxes ne favorisent certainement pas les ventes. Forcément, les résultats des ventes réalisées durant l’Autofestival se traduiront plus tard dans l’année dans les chiffres des immatriculations, mais la FEDAMO a lancé une enquête auprès de ses membres pour récolter des informations plus précises sur le bilan chiffré de cet Autofestival.

Intérêt grandissant pour les alternatives l2f : Au niveau des chiffres concernant les ventes aux sociétés durant cette période, il faudra attendre également ? Ph.M. : Oui, mais, les ventes aux sociétés ne sont traditionnellement pas le premier objectif d’un Autofestival qui reste centré sur le client particulier. Cependant, pour les entreprises, la période est propice pour s’informer et pour réaliser de bonnes affaires. l2f : Quelles ont été les différentes tendances de cette édition ? Ph.M. : Il y eut, durant cet Autofestival, beaucoup d’essais de motorisations alternatives notamment de BEV et de PHEV/ HEV, mais la conversion vers des ventes n’a pas suivi numériquement. La raison principale étant le prix encore élevé par rapport aux motorisations thermiques. Il y a aussi les questionnements sur les points de charge, l’autonomie et la circulation au-delà des frontières. Une tendance à mettre en exergue est celle de l’achat plus généralisé de motorisations essence. Et ce même si les chiffres varient d’une marque 30

CAR MANAGEMENT


à l’autre. Un autre élément, c’est la pléthore d’équipements high-tech et la connectivité en général qui attirent le public averti. l2f : Avant le début de cet Autofestival, l’atmosphère n’était pas des plus clémentes avec cette actualité autour du WLTP, y a-t-il eu des répercussions négatives au sein des concessions ? Ph.M. : Le client particulier est critique vis-à-vis de la politique menée afin d’augmenter les coûts autour de l’utilisation de la voiture. Et ce à cause de ces objectifs de réduction des émissions de CO2. Cependant, je ne pense pas que le fait de passer au cycle WLTP ait été un frein à l’achat pendant l’Autofestival.

évidence dans la pratique pour la grande majorité des utilisateurs. Mais dans la théorie, le politique voit cela d’une manière différente et nous en parlons évidemment régulièrement. l2f : Par rapport à la mobilité, l’électromobilité et les différentes technologies, quels sont, dans les années à venir, les enjeux pour les concessions ? Ph.M. : Pour une concession luxembourgeoise, c’est un défi pratiquement quotidien de pouvoir bien se positionner sur le marché, d’investir au bon moment dans les bons choix technologiques. Le point essentiel pour l’avenir reste, à mes yeux, l’investissement dans le personnel, de trouver les bonnes compétences au sein de la concession, et de s’assurer que la formation professionnelle de ces personnes s’adapte aux besoins. C’est d’ailleurs une mission de la FEDAMO en collaboration avec le centre de compétences de la House of Automobile. n

l2f : En 2020, dans une concession, quelles sont les missions et les qualités nécessaires pour un bon commercial ? Ph.M. : Le métier de vendeur automobile est en pleine mutation, que ce soit dans la manière de communiquer avec les clients avec notamment l’impact du digital, que ce soit en termes d’argumentation de ventes ou en termes de mode de financement du véhicule. Aujourd’hui, le vendeur doit être ‘multi-task’, s’intéresser aux enjeux de cette mobilité en pleine mutation au Luxembourg, s’adapter aux changements de technologies et savoir appréhender les critères et les processus de plus en plus contraignants des marques automobiles.

La voiture dans l’équation de mobilité l2f : Quelles sont les réflexions de la FEDAMO concernant l’avenir de la mobilité et du secteur automobile ? Ph.M. : Elles sont principalement développées au sein de la House of Automobile. Nous nous concentrons et nous défendons le rôle central de l’automobile dans la chaîne de la mobilité puisqu’aujourd’hui, cela reste une

« Les débats en partie idéologiques liés à l’impact des voitures sur le climat et les diverses hausses des accises et des taxes ne favorisent certainement pas les ventes. » PHILIPPE MERSCH

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AUTEUR

Tony De Mesel

Volkswagen Golf 8

À l'heure du numérique Visuellement, avec l’arrivée de sa huitième génération, la Golf ne crée pas un razde-marée. Mais sous sa carrosserie immédiatement reconnaissable, Volkswagen a intégré toute une série de technologies qui en font l’une des voitures les plus avancées du marché. L’histoire de la Golf a débuté en 1974. C’était la bonne voiture au bon moment. Elle a immédiatement séduit le public. Et les générations qui se sont succédé depuis lors n’ont toujours été que des évolutions de la première mouture, et donc toujours reconnaissables au premier regard. Aujourd’hui, la Golf en est à sa huitième génération et la recette fonctionne toujours aussi bien. Bien que plus basse que sa devancière, l’édition 2020 s’allonge de 26mm pour atteindre 4,28m, et voit son empattement élargi. Mais on l’a dit, la nouveauté est surtout sur le point de la technologie avec une digitalisation poussée à l’extrême. Dès la version de base, la Golf reçoit un tableau de bord entièrement numérique composé de deux écrans placés côte à côte. Pour ceux qui le souhaitent, il y a aussi le système de reconnaissance vocale. De quoi réduire au stricte minimum le nombre de boutons présents sur la console. L’équipement de base est impressionnant, avec, notamment, tout un arsenal d’aides à la conduite dont le très innovant Car2X qui permet à la voiture de communiquer avec son environnement, les autres voitures et l’infrastructure routière.

Grâce à Car2X, la voiture peut communiquer avec son environnement.

Alternatives à la carte Pour cette Golf 8, Volkswagen a revu sa stratégie de motorisations. La version 100% électrique disparaît. C’est la future ID.3, du même format que la Golf, qui proposera cette motorisation. La Golf sera quant à elle disponible avec 5 versions hybrides. Trois sont des hybrides « douces » de 110, 130 ou 150 ch dans lesquelles le moteur électrique soutient le moteur essence à bas régime. Des hybrides rechargeables GTE seront également au programme d’ici la fin de l’année, avec des puissances de 204 ou 250 ch et une autonomie électrique de 50 km. Rassurez-vous, l’essence et le diesel sont toujours bien au catalogue.

Bilan fleet C’est d’ailleurs dans une version 2.0 TDI de 150 ch et boîte DSG que nous avons pu prendre le volant de cette nouvelle Golf. Une motorisation qui fait preuve d’un excellent dynamisme et dont la boîte n’accuse pas de défauts. Notre consommation était de 5,4l/100 km. Avec ces statistiques et son faible taux de CO2, la Golf ne manquera certainement pas de conserver son titre de « reine du fleet ». n La nouvelle Golf évolue tout en douceur au niveau du design, mais fait un pas de géant en matière de technologies.

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AUTEUR

Damien Malvetti

Opel Vivaro

Camionnette à la sauce PSA Victime du passage d’Opel dans le giron de PSA, le Vivaro abandonne sa filiation avec le Renault Trafic pour devenir un clone des Citroën Jumpy et Peugeot Expert. Bonne ou mauvaise nouvelle ? C’est une des conséquences du rachat d’Opel par PSA : désormais les utilitaires de la marque ne partagent plus leur plateforme et leurs technologies avec le groupe Renault, mais bien avec les marques Citroën et Peugeot. Le nouveau Vivaro devient donc un cousin des Citroën Jumpy, Peugeot Expert, et même du plus récent Toyota ProAce. De ces trois-là, il ne se distingue d’ailleurs que par sa calandre avant intégrant le logo Opel. Pour le reste, que ce soit en matière de design, de technologies ou de motorisations, il hérite de tout ce qui est déjà présent chez ses trois nouveaux cousins. Mais rassurez-vous, le Vivaro n’y perd pas au change, bien au contraire ! Sa nouvelle génération est basée sur la plateforme EMP2 du groupe PSA, beaucoup plus moderne que celle de la précédente génération. Ce qui lui permet surtout une capacité de chargement plus élevée (jusqu’à 1.400 kg) et un agrément de conduite qui en ressort fortement rehaussé, comme l’a démontré notre essai. Dorénavant, le Vivaro est aussi disponible en 3 longueurs (contre 2 auparavant) et offre jusqu’à 6,1 m3 de volume de chargement utile. On a aussi particulièrement apprécié l’ouverture automatique des portes coulissantes arrière qui permettent de charger facilement du matériel. Le Vivaro en profite aussi pour s’équiper de nombreuses nouvelles technologies et aides à la conduite. Parmi lesquelles : la caméra de

recul, l’affichage tête haute, les systèmes d’alerte de somnolence, anticollision, freinage d’urgence, etc. De quoi rendre sa conduite plus sécuritaire. À l’intérieur, le nouveau Vivaro est plus accueillant avec une finition et une qualité de matériaux en hausse qui donneraient presque l’impression de voyager à bord d’une familiale.

Bilan fleet Notre version d’essai, munie de la motorisation 150 ch en boîte manuelle, offre de très belles prestations, même une fois chargée. Quant à sa consommation, elle a atteint un très beau 6,8 l/100 km de moyenne après une semaine d’essai mêlant routes de campagnes et longs trajets autoroutiers, mais en voyageant régulièrement à vide. L’arrivée prochaine d’une version électrique devrait encore rendre le Vivaro plus attrayant. n

À l’intérieur, la filiation avec les Jumpy et Expert est indéniable.

Le nouveau Vivaro est disponible en 3 longueurs. 33


Dans votre prochain numéro… COLOPHON EDITORIAL TEAM Editorial Director: Marc Demoulin (mdemoulin@link2fleet.com) Editorial Manager: Damien Malvetti (dmalvetti@link2fleet.com) Content & Marketing Manager: Fabrice Dabe (fabrice.dabe@link2fleet.lu) Contributors: Félix Bouland, Eduard Coddé, Tony De Mesel, Charles Demoulin, Ken Divjak, Nicolas Morlet, Maxime Pasture.

DOSSIER Avec pour thème ‘Smart Energy’, le dossier de la prochaine édition de votre magazine s’attardera sur les motorisations alternatives et leur utilisation quotidienne. Nous vous présenterons notamment le fonctionnement de tous les types de motorisations proposés actuellement sur le marché et le type de profil de conducteur auquel chacun correspond le mieux. Nous nous intéresserons également au marché des bornes de recharge. Quelle est son étendue actuellement au Grand-Duché ? Quels sont les types de bornes disponibles, avec quels abonnements et comment s’y prend-t-on réellement pour recharger ? Voilà les questions auxquels notre dossier tentera de répondre.

SALES & MARKETING TEAM Communication Specialists: Marleen Neukermans (mneukermans@link2fleet.com) Sigrid Nauwelaerts (snauwelaerts@link2fleet.com) Daan Van Heesvelde (dvanheesvelde@link2fleet.com) Sales Coordinator: Claudia Lilien (clilien@link2fleet.com) PRODUCTION Nombril Studio Production Managers: Gabrielle Pire & Christian Matriche EDITOR Claudia Lilien (clilien@link2fleet.com) Head of operations: Yannick Mathieu (ymathieu@link2fleet.com)

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HEADQUARTERS MMM BUSINESS MEDIA & CO LUXEMBOURG sàrl Rue d’Arlon 4, L - 8399 Windhof Phone : +352 26 57 87 © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

WEBSITE www.link2fleet.lu HONDA E

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Notre rubrique automobile vous proposera les essais des dernières nouveautés fleet disponibles sur le marché grand-ducal. Outre la nouvelle Skoda Octavia, nous vous proposerons aussi une première prise en main de la toute petite mais néanmoins grandement révolutionnaire Honda e, 100% électrique.


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