D’un point de vue environnemental, le réemploi représente une réponse soutenable à la crise de matière que nous connaissons. Pour preuve, le matériau ayant été sauvé du circuit de la benne aura un coût moindre, ainsi qu’un bilan carbone équivalent à celui du transport, mais aussi une énergie grise nulle.
La terre Cet intérêt à propos de la provenance de la matière fait ressurgir un intérêt pour les matériaux biosourcés, et nous allons nous intéresser à la terre, qui déclassée jusqu’alors connaît un renouveau considérable. La terre est aujourd’hui un matériau révélateur des savoirs-faire vernaculaires mis de côté qui reviennent au goût du jour face aux enjeux climatiques. Pisé, torchis, BTC, adobes, tant de techniques constructives utilisant les différentes propriétés de la terre à travers le monde. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’usage de la terre revient au goût du jour en Europe face aux prises de consciences sur les enjeux environnementaux du XXIe siècle : c’est un gisement extrêmement abondant à faible énergie grise, dont les propriétés thermiques sont tout autant remarquables que les propriétés hygiénistes puisque la terre n’a pas d’effet nocif sur la santé, contrairement à bon nombre d’autres matériaux utilisés en conventionnel. Pour autant, de même que pour le réemploi, ces techniques de construction à base de terre demandent plus de temps de main
18 Cantercel 2020 Mur en pisé réalisé au cours d’une formation Crédits Lise Maruéjouls
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