Novembre / décembre 2013 • N° 343
ÉDITO
Concilier économique et social
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Sommaire Actualités Nouvelles désignations 2 Les scores représentativité entreprises 2 Réforme des retraites : où en sommes-nous ? 2
Vie des entreprises Révima : un accord pour redresser la situation Galileo, les conséquences d’un choix simpliste Aujourd’hui SPOTIMAGE, demain à qui le tour ? Herakles : un accord équitable EADS : une réorganisation sous haute tension Parrainage des séniors en Loire-Atlantique
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Le Dossier La propriété industrielle, enjeu stratégique des entreprises
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C’est dans l’air Procès verbal de la réunion extraordinaire du CE
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onfrontée à des attentes de plus en plus prégnantes ainsi qu’à une visibilité accrue du fait des médias, l’entreprise se cherche une identité. La question de la conciliation entre les règles économiques et les attentes sociales peut être abordée sous l’angle de la satisfaction des objectifs des parties prenantes de l’entreprise. Certaines d’entre elles incarnent des valeurs sociales, tandis que d’autres affichent plutôt des préoccupations économiques, dans leur relation avec l’organisation. Il faut penser l’entreprise à la fois comme une unité de production orientée vers un marché et comme un système de relations sociales complexes. La dernière décennie et les dérives du capitalisme financier ont creusé le fossé entre actionnaires et salariés, entre court terme et long terme, entre économique et social. Aujourd’hui, ces deux dimensions, pourtant “ Il faut penser l’entreprise intrinsèquement liées, font l’objet d’un découplage minutieux et quasi systématique : à la fois comme une unité les responsables des RH et du social d’un de production orientée côté, ceux de la stratégie et des finances de l’autre, dans un mouvement d’ignorance vers un marché et comme mutuelle, quand il ne s’agit pas de jouer les uns contre les autres. un système de relations Cette déconnexion est durablement dessociales complexes. ” tructrice de valeur, pour l’entreprise comme pour ses salariés et ses sous-traitants Là où d’autres prônaient la révolution, l’autogestion, la CFE-CGC a toujours défendu une économie de marché régulée ; la conciliation de l’économique et du social. Mais pour se faire, il faut du courage et se donner les moyens d’agir. Du courage, la CFE-CGC AED en fait preuve en ne se laissant pas séduire par la démagogie et en disant la vérité en toute circonstance. L’ANI sur la sécurisation de l’emploi et la loi qui en découle ont été fortement inspirés par la CFE-CGC qui a obtenu, à cette occasion, des moyens supplémentaires d’action (administrateurs représentant les salariés, base de données économique et sociale permanente, consultation sur les orientations stratégique de l’entreprise …). Nous n’avons de cesse que de défendre cette nécessaire réconciliation, il en va de la pérennité de nos entreprises, de nos emplois et de notre « vivre ensemble » dans une société plus apaisée. En ce moment particulier de l’année, je vous souhaite d’heureuses fêtes de fin d’année à vous et vos familles. < Benard VALETTE - Président CFE-CGC AED