Bref Aéro 355

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BREF Novembre/décembre 2015 • N° 355

AÉRO

ÉDITO Demain l’industrie.

L’effritement de l’activité et de l’emploi industriels résulte non du hasard, mais de choix issus de quelques croyances : l’industrie est dépassée, les services sont séparables de l’industrie, on peut sans dommages découper les entreprises en tranches, et la transition numérique peut se faire sans renoncer aux organisations cloisonnées et pyramidales. La première croyance est, qu’à l’ère postindustrielle, le tertiaire est le secteur essentiel. Parler de «fabriquer » était ringard jusqu’à ce que le « made-in france » s’impose dans le discours médiatique.

Sommaire Actualités 3ème année consécutive de certification de nos comptes

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Rapport Combrexelle, un rapport qui va dans le bon sens

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AGIRC - ARRCO, le retour

4

Vie des entreprises Groupe Safran : formation et évolution professionnelles au cœur des accords

5

Airbus Helicopters : négociation sur le temps de travail des non-cadres

5

Dossier Vous avez dit « Mobilité » ????

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C’est dans l’air Procès-verbal de la réunion extraordinaire du C.E. de la société Noël

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POUR VOUS AVEC VOUS

PARTOUT

La CFE-CGC se bat pour préserver le secteur productif : l’industrie génère 80 % des innovations de l’Europe et assure 75 % de ses exportations. Tout miser sur les services est illusoire. Le recul de l’industrie ne peut pas être compensé par des services qui vivent en partie grâce à elle : les services représentent un quart des achats de l’industrie, de la maintenance à la comptabilité en passant par le conseil et l’hôtellerie. Les délocalisations d’activités ont appauvri les territoires, en y détruisant des compétences ; elles ont déplacé des activités et des postes à haute création de valeur comme le développement et la conception de produits et de processus ainsi que le marketing. En outre, la désindustrialisation affaiblit les classes moyennes : elle polarise l’emploi entre des postes à haut revenu et des fonctions à faibles compétences comme celles du tourisme et de la grande distribution. Cette vision court-termiste, que la CFE-CGC dénonce, a fait sacrifier des activités rentables, mais ne procurant pas les retours sur investissement suffisants pour des actionnaires toujours plus gourmands Elle a imposé une comptabilité myope découpant la chaîne de création de valeur industrielle en fonctions isolées les unes des autres. Ce découpage a détruit les synergies entre fonctions amont et aval indispensables pour intégrer dès la conception les caractéristiques permettant de faciliter la production, la logistique, la vente et l’après-vente. En cette période d’innovation intense, les entreprises de l’économie numérique nous rappellent que l’erreur est de définir son métier par une technique et non par ce qu’achète le client : un service, donc de l’immatériel. Bien avant l’arrivée du numérique, des leaders ont été détrônés par des « barbares » qu’ils ont d’abord traités par le mépris : « ça ne marchera jamais ! », puis attaqués en justice. Ils ont enfin tenté de prendre le train en marche, généralement trop tard. La majorité des entreprises sont-elles mûres pour échapper aux erreurs qui ont tué Kodak ? Rien n’est moins sûr. La CFE-CGC AED s’impliquera pour accompagner cette transition numérique de l’économie dans l’intérêt de nos salariés et de leurs entreprises. C’est sur ces notes porteuses d’évolution, donc de vie, que je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année pour vous et vos familles. Bernard VALETTE Président CFE-CGC AED


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