Bref Aéro 362 Janvier/février 2017

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BREF Janvier/février 2017 • N° 362

AÉRO

ÉDITO

À l’heure où j’écris ces lignes, il serait encore temps de vous présenter les vœux de l’ensemble des militants et des salariés du syndicat CFE-CGC AED. À l’heure où vous lirez ces lignes, la fatidique date du 31 janvier sera passée. Ce n’est pas grave, le cœur y est. Ce début d’année est marqué par quatre principaux sujets :

Sommaire

Y le déroulement du projet GEMINI chez Airbus redistribuant les cartes, en particulier dans la R&D du Groupe. Le projet de la Direction de fermer le site de Suresnes pose le problème très sérieux de l’avenir des salariés de ce site. Mais il pose aussi le problème de l’innovation en région parisienne. La CFE-CGC milite pour le maintien en Ile-de-France d’un pôle d’innovation incluant des activités Airbus. Un point est fait dans ce numéro ;

Actualités

La CFE-CGC AED renforce ses bases de données et analyses

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Les nouvelles désignations

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Le mot de la protection santé

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Le mot de la prévoyance

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Cette fois, nous y sommes !

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Lecture enrichie de Bref Aéro

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Vie des entreprises Restructuration AIRBUS, nom de code, GEMINI*

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Airbus Helicopters, vers un regain d’optimisme ?

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Le Comité Stratégique de Filière Aéronautique réuni à Bercy

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Dossier La convention collective de la métallurgie veut rajeunir

C’est dans l’air À nos chers disparus

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POUR VOUS AVEC VOUS

PARTOUT

Y la poursuite des négociations au niveau fédéral sur la refonte de la convention collective de la Métallurgie. Cette refonte est adossée à une négociation connexe sur la grille promotionnelle. Deux à trois ans de chantier sont devant nous. C’est le dossier de ce numéro, dossier qui vous décrira les fondamentaux du sujet ; Y l’annonce « surprise » du rapprochement des groupes Safran et Zodiac à la mi-janvier. Ce projet reste conditionné à moult processus actionnariaux et juridiques. Mais au sein d’une aéronautique mondiale qui ne cesse de se concentrer depuis de nombreuses années, la CFE-CGC voit dans cette opération un projet de création d’un champion français apte à se développer à son avantage et à celui de notre pays. Sur le plan économique, l’union d’activités complémentaires (propulsion, équipements, génération et distribution d’énergie de bord ...) va élargir l’offre du Groupe, va la rendre plus complète, plus cohérente. Sur le plan social, cela permet d’envisager des développements d’activités supplémentaires sur des programmes en cours. Il est à ce stade encore trop tôt pour porter un jugement approfondi sur cette opération. Le dialogue social devra s’exprimer de manière cohérente dans TOUTES les entités du nouveau groupe. La CFE-CGC est en effet incontournable chez Safran comme chez Zodiac. Dès aujourd’hui, les équipes CFE-CGC de Safran et de Zodiac vont travailler ENSEMBLE et d’une seule voix sur ce dossier avec pour objectif le développement de l’emploi dans tous les sites. C’est cela, la force de syndicat CFE-CGC AED. Les militants parlent d’une même voix car ils partagent des analyses effectuées en commun. Nous reviendrons sur ce dossier dans un futur Bref Aéro ; Y les élections des délégués pour l’IPECA approchent. Ceux qui parmi vous sont affiliés à cet organisme de prévoyance vont voter par correspondance. Il ne s’agit pas ici de voter pour les négociations de contrat dans vos entreprises. Il s’agit de voter pour mettre en place les structures paritaires de l’organisme (représentants à l’assemblée générale). A l’heure où les politiques annoncent la fin du paritarisme (comme cela serait commode), n’oubliez pas que ce dernier est à la gestion des organismes, ce que la cogestion allemande est au dialogue social. Vous ne jugerez pas votre contrat d’entreprise, mais la saine gestion de l’organisme qui est fournisseur de services en fonction du mandat qui lui est confié par l’entreprise. Vous en apprendrez plus dans quelques pages. Vos militants auront fort à faire pour vous représenter et vous défendre au quotidien durant cette année 2017. Ludovic Andrevon Président de la CFE-CGC AED


Actualités LA CFE-CGC AED RENFORCE SES BASES DE DONNÉES ET ANALYSES Toujours soucieux d’épauler au mieux ses sections, la CFE-CGC AED a confié au nouveau secrétaire général adjoint, Didier Jouanchicot, la mise en place d’une base de données des accords signés dans les entreprises du secteur et de réaliser des analyses de ces derniers. Des outils performants pour une meilleure défense des salariés. Rencontre avec le secrétaire général adjoint.

NOM : Didier Jouanchicot Entreprise : Turbomeca Safran Helicopter Engines Métier : Responsable de Compensations Industrielles et Offsets Formation initiale : Ingénieur ENI de Tarbes, puis Master 2 en Intelligence Sociale Mission au sein de l’AED : Secrétaire général adjoint Hobby : L’automobile (mécanique et pilotage), l’Histoire, l’histoire de l’aviation, les vins

NOUVELLES DÉSIGNATIONS & CRÉATIONS DE SECTIONS INDRAERO SIREN, Le Pechereau (36) : Olivier Beaufrère (ex RSS) est désigné délégué syndical.

AIRBUS SAFRAN LANCHERS :

Philippe Géry est désigné représentant syndical suppléant au CCE.

NOUVELLE SECTION CFE-CGC CHEZ SAFRAN NACELLES SERVICES EUROPE à Pont Audemer (27) : le Représentant Syndical de Section (RSS) est Frédéric Vivier.

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Bref Aéro : quel a été le déclic de ton engagement syndical ? Didier Jouanchicot : en décembre 1996, la direction générale de Turbomeca a vendu ses parts de la joint-venture APIC qui fournissait les APU APS 3200 des Airbus A320 et APS 2000 des Boeing 737. Cette activité, pour laquelle je travaillais, « n’avait commercialement pas d’avenir pour Turbomeca ! ». En septembre 1996, fautes de commandes de moteurs, la direction de Turbomeca a engagé un plan social avec 600 suppressions de postes sur 3 500 salariés. En juin 1997, une fois les suppressions de postes faites, une commande de 400 moteurs est « miraculeusement » arrivée de chez Eurocopter. Et dans le même temps, Sundstrand, le repreneur américain, a enregistré une commande record de 110 APU de la part de la compagnie aérienne US Air. J’ai alors pris conscience, à 35 ans, qu’une direction pouvait se tromper gravement, voire nous tromper, et qu’il fallait soutenir le contre-pouvoir de la CFE-CGC, à laquelle j’ai adhérée en 1997. Bref Aéro : comment t’est venue l’envie de t’impliquer plus dans le syndicat ? Didier Jouanchicot : depuis la production, puis le bureau d’études, je suis passé, de 2002 à 2005, « du côté obscur de la Force » en étant responsable en ressources humaines, tout en restant adhérent. J’y ai développé, à coup de 600 entretiens par an, quelques compétences en matière de gestion des ressources humaines, de conseil carrière, de GPEC, recrutement, formation, droit et relations sociales. Dans ce poste, j’ai vraiment pris

le goût du contact avec les salariés et j’ai voulu ensuite continuer à aider mes collègues, mais de manière indépendante et objective, notamment dans le domaine du conseil carrière. Je suis donc devenu Délégué du Personnel de « l’Alliance des Rebelles CFE-CGC » pendant 4 ans. En parallèle, mon nouveau métier à la direction commerciale m’a permis de mener des négociations avec des industriels, principalement avec des gouvernements étrangers. J’ai donc évolué vers les activités de négociateur de Délégué Syndical, puis de Délégué Syndical Central. Bref Aéro : au dernier congrès, tu as été élu secrétaire général adjoint en charge de l’analyse des accords et établissement « meilleures pratiques ». Établissement et synthèse axes de négociation AED. En quoi consiste ta mission et comment va-t-elle se concrétiser pour les adhérents ? Didier Jouanchicot : pour moi, cette mission est dans la continuité de ce que j’ai toujours essayé de faire pour mon établissement de Bordes, puis pour Turbomeca et maintenant pour le groupe Safran au travers de sa coordination. Au bureau de l’AED, je suis au service des militants et adhérents afin que celles et ceux qui n’ont pas la chance d’être dans des sections puissantes et structurées puissent disposer d’une synthèse des meilleures pratiques en matières d’accords, d’analyses, de méthodes et de données dans le domaine social qui nous intéresse. Il faut rester humble, les grandes sections peuvent se passer de mes contributions et, pour vous aider à concrétiser cette mission, j’espère que la fiche pratique NAO 2017, parue début janvier, aidera quelques sections à mener leurs NAO 2017 vers une conclusion heureuse de ces négociations dans leur entreprise. C’est un début, et j’encourage les militants qui signent des accords dans leur entreprise sur des thèmes donnés, à nous les envoyer pour nous permettre de construire une base de données fiable afin de nous permettre d’envoyer des analyses pertinentes à d’autres sections qui seront amenées à négocier à leur tour sur ces thèmes-là dans leurs entreprises. Entre aide et enrichissement mutuel, merci d’avance à toutes et à tous !


Actualités

n°2 LE MOT DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ :

Les critères requis pour trouver une complémentaire santé senior ou une complémentaire santé pour un proche Exigez les avantages suivants de la part d’une complémentaire santé à laquelle vous souscrivez si vous êtes un senior : Y un contrat de mutuelle sans restriction par rapport à l’âge ; Y une souscription n’exigeant aucune condition médicale ; Y un fort apport modulable pour le dentaire et l’optique ; Y sans délai d’attente avant la prise d’effet du contrat.

Et si possible, demandez une réduction pour la souscription d’un couple (une tarification de 5 à 10 % moins chère sur la cotisation est proposée par la majorité des complémentaires santé).

Patrick Frodefond Expert Protection sociale

ÉLECTIONS ET REPRÉSENTATIVITÉ En novembre dernier, la CFE-CGC a remporté deux des trois sièges DP chez Indraero (Groupe Lisi Aerospace), ainsi que le siège du 3ème collège au C.E. Dans le même temps, l’élection de la Délégation Unique du Personnel chez Laroche Industrie voit la CFE-CGC remporter le siège du 2ème et celui du 3ème collège, et devenir la 1ère organisation syndicale. Enfin, à l’ONERA et en dépit de l’absence de candidats à Modane et au Fauga, la CFE-CGC devient 1ère organisation au niveau national, avec 29,67 %, passant devant la CFDT. Bravo à toutes et à tous ! Christophe Dumas Secrétaire général CFE-CGC AED

n°3 LE MOT DE LA PRÉVOYANCE : La clause bénéficiaire : désignation particulière et nominative

Bien que séduisante car précise, il y a deux très gros risques à faire une déclaration nominative. En effet, cette désignation peut être réalisée plusieurs années avant le décès. Dans ce laps de temps, votre situation familiale a pu évoluer. Le versement sera fait au(x) bénéficiaire(s) déclaré(s). Ce ne seront peut-être plus ceux qui auraient été les bénéficiaires le jour du décès. Exemple : vous vous êtes marié une seconde fois et avez déclaré nominativement votre premier conjoint, vous n’avez pas eu d’enfant, vous ne changez pas la clause de désignation (oubli) à la suite de votre second mariage et vous avez maintenant un enfant. Votre 2ème conjoint et votre enfant n’auront jamais droit à versement.

Il peut être préférable de mentionner « mon conjoint au jour de mon décès à condition qu’il n’y ait pas eu séparation judiciaire de corps ou début de procédure judiciaire de divorce », et pour les enfants mentionner « mes enfants nés ou à naître, présents ou représentés ». De plus, en cas d’acceptation de sa (leur) désignation par le(s) bénéficiaire(s) dans les conditions prévues par la loi (acceptation à la suite de votre information et votre accord sur cette acceptation), la désignation devient irrévocable et ne pourra être modifiée qu’avec l’accord du bénéficiaire acceptant. Pour un changement de choix, contactez votre interlocuteur prévoyance. Patrick Frodefond Expert Protection sociale

CETTE FOIS, NOUS Y SOMMES ! En hiver, les vents de nord-ouest dominent sur l’Île de France et c’est grosso modo la direction prise par le camion de déménagement le 12 décembre. Quelques athlètes bien entraînés, tout Sèvres dans un gros camion et en un tournemain le siège de l’AED est transféré au 10-12 avenue de la Marne à Montrouge. Enfin, quand nous disons en un tournemain, physiquement oui, administrativement nous sommes encore, à l’heure présente, englués dans un de ces magmas paperassiers dont notre pays est si friand ! Ceci ne nous empêche pas de vous inviter toutes et tous à vous appuyer sur votre nouveau siège pour vos réunions à Paris : situé à égale distance des têtes des lignes 4 et 13 du métro et donc à un souffle de la gare Montparnasse, à trente minutes d’Orly en voiture, doté d’une salle de réunion pouvant accueillir jusqu’à 22 personnes … Venez sans modération goûter le quotidien de l’équipe de Montrouge et lui faire toucher quelques gouttes du vôtre ! Vous êtes les bienvenu(e)s à Montrouge !

Lecture enrichie, mode d’emploi :

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Vie des entreprises

RESTRUCTURATION AIRBUS Nom de code,

GEMINI*

Le 30 septembre 2016, Tom Enders, Président d’Airbus Group, a annoncé une restructuration du Groupe conduisant à fusionner le siège de la maison mère (Airbus Group) avec celui de sa principale filiale des avions (Airbus SAS). C’est la suite d’un processus d’intégration entamé en 2012.

les effectifs concernés et sur la fermeture des sites Siège (Suresnes et Ottobrünn). La CFE-CGC travaille avec le cabinet Stratorg pour analyser en profondeur les conséquences de cette réorganisation et obtenir tous les leviers pour intervenir auprès de la direction.

De la création d’un siège unique, basé à Toulouse et la fin de cette fonction au sein des Établissements de Suresnes et Ottobrunn, il ne restera plus qu’une appellation pour tout le groupe : AIRBUS. Ce rapprochement est un vaste projet de transformation et d’économies : Y suppressions de « postes doublons » par le rapprochement des 2 entités ; Y poursuite de la mutualisation des fonctions comme les RH, la finance, les services partagés… ; Y des responsabilités transverses Groupe : Fabrice Brégier aux opérations, Guillaume Faury à l’ingénierie, Dirk Hoke la transformation digitale et les nouveaux services, Marwan Lahoud à la stratégie ; Y une nouvelle organisation de la Recherche donnant la priorité aux technologies de rupture, aux produits et modèles économiques disruptifs.

Le 10 janvier 2017, la CFE-CGC a été reçue par le Président,Tom Enders. Après avoir réaffirmé son attachement à un dialogue social constructif, la CFE-CGC a rappelé au Président que toute option de licenciement sec était inacceptable. La CFE-CGC a demandé au Président, appuyée par les conclusions du rapport Stratorg, de : Y mettre en œuvre toutes les options alternatives pour revoir le nombre de suppressions de postes ; Y rechercher des possibilités de maintenir un maximum de salariés en région parisienne ; Y challenger le « principe de proximité » à l’heure de la digitalisation ; Y maintenir des équipes Recherche en Ile-de-France ; Y reconsidérer l’analyse des compétences clé pour la R&T et la R&D et limiter le risque d’en perdre ; Y revoir le calendrier social afin de s’assurer que les nouveaux outils et process soient opérants avant de réduire les postes.

C’est aussi une Direction qui veut un nouveau modèle d’entreprise, qui se veut être moins bureaucratique, plus efficace, plus flexible, plus innovante et plus performante. Le 29 novembre 2016, la Direction a présenté le plan détaillé par fonctions, l’impact par entité, pays, sites et le traitement social. Au global, ce sont 1 164 postes qui seront supprimés, dont 640 en France et la fermeture du site de Suresnes. La CFE-CGC comprend qu’une entreprise mène des adaptations nécessaires par rapport au marché. La CFE-CGC soutient qu’une entreprise s’engage sur la voie de sa transformation axée sur la digitalisation de ses principaux processus et outils. La CFE-CGC entend que cette démarche modifiera la façon de travailler et qu’elle engage un processus de décision accéléré. Mais, la CFE-CGC s’inquiète des retombées sociales de cette restructuration sur

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La CFE-CGC ne comprendra pas que cette restructuration soit dictée par un seul objectif d’économies à présenter aux actionnaires. Certes, le Groupe traverse quelques difficultés conjoncturelles (en particulier, dans les hélicoptères), mais le Groupe a devant lui un carnet de commandes riche d’avions, de satellites, de nouveaux projets, de nouveaux défis qui nécessiteront la mobilisation de TOUS les salariés, de TOUTES leurs compétences et expériences. Dans cette restructuration, la CFE-CGC exigera de la Direction un traitement exemplaire et le respect des salariés et de leurs familles. Françoise Vallin Coordinatrice CFE-CGC Airbus Group * GEMINI, terme anglais signifiant gémeaux

AIRBUS HELICOPTERS,

vers un regain d’optimisme ? L’année 2016, bien que compliquée pour Airbus Helicopters, semble se terminer sur une note un peu plus optimiste.

Le Comité Stratég Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche et Christophe Sirugue, secrétaire d’État chargé de l’Industrie ont réuni, le 6 janvier 2017, le CSF Aéronautique, issu du Conseil National de l’Industrie. Étaient présents autour de la table des discussions, le Président du CSF et du GIFAS, Marwan Lahoud, et une cinquantaine de participants représentant les industries du secteur, les Institutions (Onera, BPI), les syndicats de salariés, l’Administration (DGE, Pôle Emploi, DGA, DGAC…), le GIFAS. La réunion a été l’occasion de dresser un état de la situation actuelle et à moyen terme de la filière et de constater l’avancée de dossiers initiés par le Comité. Le contexte industriel est hétérogène entre une aviation commerciale soumise à de fortes contraintes de montée en cadence et des marchés d’aviation d’affaires (suite de la crise 2008) ou d’hélicoptères (crise de l’industrie gazière et pétrolière) en difficulté. Les priorités de l’aéronautique pour les mois à venir ont été définies. Renforcer la chaine de sous-traitance et le tissu industriel Patrick Daher, Président du groupe des équipementiers au sein du GIFAS a alerté le Gouvernement sur les 3 difficultés


Vie des entreprises Compliquée, parce le marché de l’hélicoptère continue de se restreindre, en particulier, le marché civil avec, notamment, celui de l’oil & gas, lié au coût du baril de pétrole relativement bas, entrainant une limitation d’extraction et de production des plateformes offshore. La baisse du besoin de transport lié à l’exploitation de ces plateformes a pour conséquence sur notre activité deux effets. Le premier sur les ventes et les livraisons d’appareils neufs, le second, sur le MRO des hélicoptères en exploitation qui, volant peu, nécessitent peu de rechanges et de support lié à l’heure de vol. Une année 2016 compliquée, car l’accident de Super Puma, en Norvège, en avril, a suscité émotions, inquiétudes et réflexions de l’ensemble de la profession. Du constructeur qu’est Airbus Helicopters, aux exploitants de nos appareils, en passant les organismes de certification, les efforts

mis en œuvre pour comprendre, expliquer les causes de cet accident et proposer des solutions ont été considérables. Airbus Helicopters n’a aucunement fui ses responsabilités et a apporté tout le soutien qu’il se doit dans cette affaire. Aujourd’hui les vols ont repris sous certaines conditions après plusieurs mois d’immobilisation et d’investigations. Mais une partie de la flotte, en mer du Nord notamment, reste clouée au sol sous l’influence des autorités de navigabilité locales. Alors, tout cela a fortement impacté notre entreprise, en particulier les ventes et prises de commande d’appareils de moyen et gros tonnage. Malgré cela, Airbus Helicopters progresse dans les parts d’un marché qui se réduit, au point d’en capter plus de la moitié, en particulier sur les appareils légers mono et bi moteurs.

La fin d’année s’est vue octroyer la concrétisation d’une deuxième campagne militaire importante, laissant au final, avec tout ce qui a été entrepris en termes d’efforts de réduction de coûts, de performance industrielle, de compétitivité, de sécurité et de qualité, entrevoir une sérénité que l’on croyait un peu perdue. La signature de ces contrats portant sur des Super Puma apportera de l’activité industrielle d’ici fin 2017. En attendant, il va falloir gérer ce creux d’activité sans obérer la reprise attendue à l’horizon 2017/2018 et passer le plan d’adaptation « AD@PT » qui, fort heureusement, se réduit à un plan de départs volontaires exclusif. Pas de licenciements en vue donc. Claude Bocoviz Secrétaire du CCE Airbus Helicopters

tégique de Filière Aéronautique réuni majeures auxquelles la chaîne fournisseurs devait faire face simultanément : - des entreprises de trop petite taille (20 M€ de CA en moyenne) pour faire face, à la fois, à des montées en cadences fortes mais aussi des baisses de charges sur des programmes (hélicoptères) ; - la réduction des coûts permanente demandée par les donneurs d’ordre ; - des entreprises récentes, artisanales qui doivent se transformer en entreprises industrielles pour accéder à « l’usine du futur » (robotisation, numérisation) et s’imposer sur les marchés à l’export avec des besoins en investissement massifs. Agir sur la formation pour continuer à créer des emplois et à assurer les mutations La filière a recruté 8 000 personnes en 2015 et 60 000 sur 5 ans. Même s’il y aura un ralentissement des embauches dans les prochaines années, les acteurs de la filière devront répondre aux besoins en emplois en main d’œuvre très qualifiée et veiller aux pénuries dans certaines catégories d’emplois, notamment ceux de production. La CFE-CGC est intervenue pour rappeler la nécessité d’anticiper les impacts des mutations des emplois et compétences dans la filière face à la digitalisation et les nouveaux business modèles rattachés au sujet du numérique. Une partie du plan de restructuration actuelle chez Airbus (Gemini), entreprise donneur d’ordre et ses conséquences sociales doit inciter la filière à se préparer aux défis de demain.

Moderniser l’outil productif et construire l’Industrie du Futur Les grands groupes et principales ETI sont déjà engagés dans la démarche Industrie du Futur, comme en témoigne la labellisation « Vitrine de l’Industrie du Futur » de 5 entreprises de la filière, l’enjeu est désormais de mobiliser l’ensemble de la chaîne fournisseurs. Une réflexion est en cours au sein du Comité pour donner un cadre à cette action. Innover pour préparer l’avenir Guillaume Faury, en tant que Président du CORAC (COnseil pour la Recherche Aéronautique Civile), a rappelé que la filière était compétitive grâce à ses savoir-faire et compétences. De grands défis sont à venir face à la préservation de l’environnement (qualité air, bruit) ainsi que de nouveaux enjeux en matière de sécurité et sûreté (cybersécurité des aéronefs). La concurrence émergente de nouveaux pays nécessite de poursuivre et renforcer l’effort d’innovation de la filière, pour assurer son avance technologique sur ses concurrents. Or les budgets consacrés à la recherche aéronautique civile n’ont cessé de décroître depuis 2010. En 2010, le budget recherche aéronautique civile de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) s’élevait à 150 M€. Aujourd’hui, seuls 50 M€ sont prévus dans la Loi de finances. De même, le chapitre aéronautique dans le PIA3 (Projet d’Investissement d’Avenir) disparait alors qu’il re-

à Bercy

présentait 700 M€ dans le PIA1 et 130 M€ dans le PIA2. Guillaume Faury considère que la nouvelle structure du PIA (sans ciblage de l’aéronautique) combinée à la baisse des budgets ne répond plus aux besoins de la filière et déconstruit ce qui a été réalisé jusque-là. Par comparaison, les acteurs européens et hors Europe montent en puissance et augmentent leurs crédits recherche. L’Allemagne est passée de 110 M€ en 2010 à 150 M€ par an de 2017 à 2020 ; le Royaume Uni de 100 M€ en 2010 à 190 M€ par an entre 2016 et 2020. En réponse à ces signaux d’alerte, Christophe Sirugue a proposé la constitution d’une « task force ». La CFE-CGC AED poursuit son investissement dans le CSF Aéronautique, instance permanente d’expertise et de consultation, représentative de tous les acteurs de l’industrie. Le Livre blanc de votre syndicat AED sera l’occasion de reprendre dans le détail l’ensemble des travaux et réflexions menées par la CFE-CGC à la fois au sein du CSF Aéronautique, mais aussi au sein du CSF Régional Aérospatial en Occitanie. Françoise Vallin Vice-Présidente A.E.D

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Dossier

La convention collective de la Métallurgie veut rajeunir...

mais pas à n’importe quel prix !

Poussées par le gouvernement et sous la baguette de l’UIMM, les organisations syndicales représentatives au niveau national ont débuté, cet automne, un énorme chantier visant à refondre le dispositif conventionnel de la Métallurgie. Qu’est-ce que l’UIMM ? L’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) est la fédération patronale française regroupant les principales entreprises françaises du domaine de la Métallurgie (les entreprises de l’aéronautique, espace défense en font partie). L’UIMM est considérée comme l’une des branches les plus influentes du Medef auquel elle est affiliée. L’UIMM est l’une des plus anciennes fédérations syndicales patronales de France. C’est elle qui est le représentant patronal face aux syndicats de la branche Métallurgie (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO, CFTC).

Pourquoi cette volonté de réforme ? Cette réforme est nécessaire : du fait de la convention nationale des Ingénieurs et Cadres, d’une part, et des 75 conventions territoriales non cadres (75 !) qui constituent un tissu conventionnel d’une complexité inouïe et qui présentent de multiples contradictions. Ces conventions ont été créées dans les années 1970, depuis, deux changements majeurs sont intervenus : la nature des emplois a profondément évolué, et ces conventions correspondaient à une époque de plein emploi (les « trente glorieuses »). En 40 ans, de multiples avenants et accords, parfois contradictoires, sont venus se superposer aux conventions d’origine. Aujourd’hui, tous les partenaires sociaux souhaitent simplifier ces conventions.

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Comment ?

Les négociateurs ont commencé par se mettre d’accord sur un mode de travail : le planning des négociations et la liste des sujets à traiter font que le chantier est estimé à environ deux ans de travail, peut-être plus, peut-être moins. Les sujets seront traités les uns après les autres, mais les accords obtenus - s’il y en a - ne seront applicables que lorsque la totalité des points aura été traitée, et ce, en fonction du poids des organisations syndicales qui les signeront.

La situation aujourd’hui

Les premiers sujets en cours d’approche sont l’architecture générale du dispositif conventionnel et les classifications. Sur ce dernier point, il s’agira de mettre en place un système assez souple pour pouvoir prendre en compte demain des métiers qui n’existent pas aujourd’hui. À ce stade des négociations, nous ne savons pas encore : YY combien il y aura de conventions : une ou plusieurs, et si oui selon quels périmètres ? YY quels seront les nouveaux principes de classification : une grille unique continue ?

Un «grade» ou «coefficient» qui dépendra du poste et ne sera donc plus inscrit dans le marbre ? ... Comme d’autres organisations syndicales de salariés, la CFE-CGC considère que la question des classifications ne peut être menée sans aborder celle de la structure des rémunérations.

Notre position CFE-CGC

Il n’est pas impossible qu’une nouvelle classification, notamment sous l’impulsion de l’UIMM, pose la possibilité de « carrières yo-yo ». Nous constatons d’ailleurs que la grille actuelle le permet déjà. Exemple : un cadre n’est pas IIIB par nature, mais parce qu’il occupe à un moment donné un poste qui répond à des critères de responsabilités et d’autonomie classées IIIB. Certes, cette notion est dans les faits oubliée. Le débat politique est loin d’être tranché et la négociation vient à peine de débuter. Il ne faut pas faire de catastrophisme prématuré, mais être vigilant. La CFE-CGC est la première organisation syndicale représentative de l’ensemble du personnel d’encadrement de la branche Métallurgie : notre représentativité y


Dossier

est proche de 50 % (au 3 ème collège). Nos négociateurs agissent afin que les intérêts de chacun soient préservés, notamment la question du salaire des cadres débutants qui s’érode année après année. La CFE-CGC se mobilise sur ce dossier et en profitera pour étudier la situation actuelle où les promotions se font rares et où les jeunes arrivants doivent souvent se contenter d’une promo IIIA dans leur carrière. La CFE-CGC est force de propositions pour que chacun ait une carrière respectable. Par ailleurs, la CFE-CGC revendique la reconnaissance du diplôme (cela concerne majoritairement les jeunes) ET de l’évolution de carrière. Or, actuellement dans nos grandes entreprises, il n’est pas rare de dire à un salarié qu’il est trop jeune pour être IIIA et nous le dénonçons !

Dans les PME, c’est encore plus « simple »

Les promos y sont souvent inexistantes et le salaire y est bien souvent la seule récompense. Mais en cas de changement d’entreprise, où est le garde-fou en terme de salaire minimum si la personne concernée avait certes un «bon» salaire, mais sans en avoir la classification correspondante ? Et puis on a actuellement tout et son contraire : des salariés «promus» cadres pour le confort de l’entreprise qui leur impose le forfait jours, tandis que d’autres sont au coefficient 335 et ont parfois plus de responsabilités qu’un cadre dans des entreprises comparables !

Maintenir les protections tout en étant ouvert au monde actuel

L’enjeu de cette négociation est de trouver un compromis acceptable entre la reconnaissance du mérite et la protection des carrières et des attributs de la classification, en particulier le salaire. Le sujet des seuils d’accueil, des progres-

sions à l’ancienneté n’ont pour l’instant pas été abordés. Ce sont des sujets dont l’UIMM voudrait s’affranchir. Mais la CFE-CGC affirme sa volonté de maintenir ces protections. Il s’agira donc là aussi de trouver un nouvel équilibre, et de nous coordonner avec les autres organisations syndicales pour l’obtenir.

Padamalgam

Il ne faut pas tirer de conclusions avant d’avoir des propositions, ni même faire d’amalgame avec toute organisation patronale. La CFE-CGC est constante :

Ainsi, la CFE-CGC a choisi d’ouvrir dans ses sections syndicales d’entreprise des forums de discussion pour construire sa position sur des sujets tels que les rémunérations, le statut de l’encadrement, la grille unique (du non diplômé au cadre sup), la place des négociations dans le futur… et tout point qui vous intéressera. Philippe Géry Délégué syndical central ASL

YY nous sommes très attachés aux seuils d’accueil des jeunes embauchés, qu’ils aient ou non un diplôme ; YY nous voulons un dispositif qui apporte des garanties de déroulement de carrière. Notre convention collective est vieillissante avec son demi-siècle d’existence et toutes les organisations syndicales, sans exception, s’entendent pour dire qu’il est nécessaire de travailler à sa mise à jour. C’est un travail de longue haleine qui va ouvrir de nombreux débats et soulève beaucoup de questions. Il serait inutile et prématuré, alors que les discussions ne sont pas assez avancées, d’envisager de soumettre à quiconque la moindre proposition pour validation.

La CFE-CGC revendique la reconnaissance du diplôme ET de l’évolution de carrière. 7


C’est dans l’air

À nos chers disparus

Fabliau

de Christophe Dumas

En cet an de grâce 1517, trois compères festoyaient en l’honneur de St Arnoul dans une taverne espagnole du faubourg St Antoine. Il y avait là un alchimiste écossais sujet du roi Henri, un marchand allemand représentant la Hanse du Nord, et un sujet du roi François, ci-devant négociant en vin. Ce dernier était encore tout à la joie d’avoir rencontré à la cour un savant italien du nom de Léonard, et les pintes de bière coulaient à flot à sa santé. Nos compères eurent tôt fait de converser gaillardement et de maudire notoirement les longs temps de transports des marchandises, lesquels disaient-ils, leur coûtaient moult trésorerie. Ainsi devisant, ils en vinrent à imaginer de donner corps à l’une des machines de l’Italien : une sorte de nef volante qui pourrait s’affranchir des brigands comme du climat, et qui conduirait prestement à bon port son chargement. Mais sans Léonard, par où commencer ? Par Dieu, il fallait d’abord s’envoler. L’Écossais se proposa d’incendier en un vaste plateau du naphte d’Orient et de produire ainsi forte chaleur, qui gonflerait la balle dessinée par l’Italien. Il faudrait pour constituer la dite balle quelques mégissiers aidés de tailleurs. Un potier serait chargé du plateau en terre réfractaire. Si le naphte venait à manquer on manderait un poudrier. D’ailleurs, l’appui de feux chinois pourrait apporter dynamique et couleur et un artificier ne serait pas de trop. Quelque nacelle fuselée emporterait la marchandise. Un ferronnier et un charpentier seraient mandés. On observa que garnir les parois de toiles les feraient plus légères : le lin (« line », disait l’Écossais) ferait une affaire plus rapidement que la soie et pour moins cher. L’on ferait appel à des taillandiers de Laguiole, de Thiers voire de Suède, pour confectionner les outils que dinandiers et bourreliers exigeraient à coup sûr.

BREF

AÉRO ÉRO 8

Quant à diriger la nef une fois en l’air, la question serait résolue avec les conseils d’un fauconnier. Des gouvernes de plume et de balsa seraient adjointes, après qu’un oiseleur aurait été consulté pour la manufacture, et des plumassiers pour les fournitures. La conduite de la nef serait naturellement confiée à un batelier. Nos compères décidèrent de conclure association. Ils contractèrent devant un huissier royal et un marguillier. L’huissier porta la chose à connaissance des échevins, lesquels s’en ouvrirent au Connétable de France, qui intercéda auprès du roi François pour qu’il attribue quelques subsides à la tentative. Ce fut fait à l’expresse condition que les armées royales puissent user de la nef en cas de succès. Ainsi furent conclues les lettres patentes, et les gardes royaux furent postés pour éloigner arcandiers et spadassins des ateliers. Ceux-ci furent installés sur les terres du très tolérant et éclairé Comte de Toulouse, mais sur conseil d’un banquier lombard, les comptes furent établis dans les Provinces Unies, à l’abri des querelles entre le Roi François et l’Empereur Charles. Le temps passa et survint bientôt la fête des ramassiers, en période de tous Saints et de foire au potiron. Nos compères se réunirent en la taverne susnommée en la veille des premiers essais. La cervoise, de nouveau abondante, fit se questionner nos

Janvier/février 2017 • n°362 Directeur de la publication : Ludovic Andrevon Ont participé à la rédaction : C.Dumas, P. Frodefond, L.Andrevon, F.Vallin, P.Géry, D.Jouanchicot, C.Bocoviz Crédits photos : © Airbus Group - Fotolia Crédits vidéos : L’œil et la plume Enrichissement : Picture Extend by L’œil et la plume Bref Aéro est une publication bimestrielle de la CFE-CGC AED 10-12 avenue de la Marne - 92120 Montrouge - contact@snctaa.fr Rédaction, conception, réalisation : Agence L’Œil et la plume www.loeiletlaplume.com Impression : Imprimerie La Centrale de Lens Dépôt légal : février 2017 - ISNN : 0293-8251 - CPPAP : 0114S 08080

quidams : et si après tout, leur projet devait tuer quelque métier ? Car enfin, imaginant le ciel empli de nefs volantes, qu’adviendrait-il des caravaniers, marins, et autres brassiers ? Peste, dit l’Allemand : nos métiers de commerce sont vieux comme le monde et mourront avec lui. Quant aux autres, ils sont eux-aussi éternels : de harnais ou de dentelle, de poterie ou de coutellerie, l’humanité aura toujours besoin. Nombre d’articles seront toujours nécessaires pour célébrer le culte. Baste, ajouta le Français : tant que nous serons les plus aptes à proposer la nouveauté, que devrions-nous craindre ? Peut-être des métiers nouveaux, mais pourquoi la mort des anciens ? Cependant, l’Écossais restait perplexe : mes amis à vous entendre on pourrait créer le métier de logicier ! Mais sérieusement, imaginez que dans cinq cent ans nos fils aient inventé moult machines qui remplaceraient en tout l’activité de l’homme : qu’adviendrait-il de lui à la fin ? Comment pourrait-il obtenir pardon du péché originel et gagner le pain à la sueur de son front ? Une telle science ne peut être que pure fiction, conclurent-ils leurs pintes à la main. Point de crainte, oncques nos métiers ne pourront disparaître ! Le palimpseste contant les tentatives ultérieures s’est hélas perdu… Moralité : Toute ressemblance avec une autre période ne serait pas de chance …


Elections des délégués à

l’Assemblée Générale IPECA PREVOYANCE Du 27 mars au 7 avril 2017

Isolés Avec la Préretraités CFE-CGC Retraités préservez Salariés votre avenir !


Du 27 mars

Une Institution de prévoyance spécifique à l’aéronautique

au 7 avril 2017

L’avenir de votre régime de prévoyance est entre vos mains Le paritarisme est l’unique garant de vos intérêts car il garantit une présence active de vos représentants dans les instances de gouvernance d’IPECA PRÉVOYANCE : Assemblée Générale et Conseil d’Administration. Ceci est essentiel dans un contexte où, peu impliquée dans le dentaire et l’optique, l’Assurance maladie poursuit son désengagement dans les soins courants. Cette évolution se traduit par un glissement des prises en charge par les Comme vous le savez, en 1947, grâce à Sans le Institutions complémentaires. Face à ces l’action de la CFE-CGC, est né un régime paritarisme, soyez dérives et aux nouvelles taxes décidées collectif de prévoyance Cadres étendu persuadés qu’alors votre unilatéralement par nos gouvernants, ensuite aux non cadres forfaités. Toul’action des Administrateurs sur les tarifs santé serait livrée aux jours d’actualité, et sur les mêmes des produits individuels et collectifs sera systèmes assurantiels bases, l’ensemble des retraités et préprimordiale : sur les complémentaires et mutualistes, systèmes retraités cadres et non cadres peut en pour les actifs, des couvertures spécibénéficier. dans lesquels vous fiques pour les isolés et retraités, etc. n’exerceriez aucun contrôle. Par ailleurs, si un système de préLa tentation est toujours présente, chez voyance doit mettre tout le monde à certaines organisations patronales et égalité devant la santé, la CFE-CGC resyndicales, de remettre en cause nos Institutions fuse et refusera toujours de confondre « égalité » de prévoyance, et par là-même de faire disparaitre le et « égalitarisme ». paritarisme. Vous allez élire pour 4 ans, les Délégués, femmes et hommes, qui vous représenteront à l’Assemblée Générale de votre Institution de prévoyance, IPECA PRÉVOYANCE. Le résultat de ce vote est important pour la CFE-CGC. C’est en effet l’organisation syndicale qui rassemble le plus de voix qui désigne le Président de cette Assemblée.

Un bilan incontestablement positif

rateurs CFE-CGC ? Pourquoi des Administ entaire au

évoyance complém Pour défendre votre pr le, il faut pouvoir s’appuyer cia nts et régime de Sécurité so s hommes compéte de et s me fem s lexe sur de mp co e nd nt le mo se ais nn co i qu , nts , vos vigila ie. De 2011 à 2017 lad ma ce an ur ss l’A de » de la été le « Fer de lance Administrateurs ont els sont uits individuels, lesqu Ils ont rénovation des prod é. rformants du march aujourd’hui les plus pe de l’assistance à domicile ce obtenu la mise en pla ires adaptées aux contrats nta me plé om r-c su et des . collectifs d’entreprises défendre : Nous continuerons à mentation, du niveau la consolidation, voire l’aug des prestations ; à la uits complémentaires la recherche de prod .) ; etc , ce an nd mie, dépe carte (perte d’autono sur itions d’indexation des tarifs sans cond l’âge ; es, rs payant (laboratoir l’élargissement du tie cliniques, etc.) ; arge des de prises en ch la recherche de mo ce ca effi nt encore plus la innovants en renda de ge ga ns agréés, le réseau des praticie sincérité des devis.

IPECA PRÉVOYANCE figure, depuis plusieurs années, dans L’Argus de l’assurance, parmi les Institutions de prévoyance les plus performantes, tant pour le niveau de ses prestations que pour sa qualité de gestion. IPECA a une assise financière solide lui permettant de demeurer maître de son avenir.

Ensemble, préparons l’avenir Le cœur de métier de notre Institution est l’assurance de personnes. IPECA PRÉVOYANCE n’a pas la complexité de fonctionnement des grandes Institutions. Sa taille lui permet de rester proche de ses clients et de s’adapter rapidement aux évolutions du secteur Aéronautique, Espace et Défense. Il faut rechercher les meilleurs partenaires, continuer à maîtriser les frais de gestion et améliorer nos prestations afin de mieux consolider notre indépendance.

Sans hésiter, renouvelez votre confiance à la CFE-CGC Des femmes et des hommes capables d’assurer la pérennité de vos garanties, de répondre à vos attentes dans votre entreprise, dans votre région et au niveau national.

Que vous soyez participant direct IPECA PRÉVOYANCE, à travers un courtier ou en coassurance (Daher, par exemple),

VOTEZ CFE-CGC !


Nos candidats à l’Assemblée Générale AGENOS Alain

DE VELLIS Olivier

KASPERSKI Jean

NOMARY Frédéric

ANDREVON Ludovic

DEL TEDESCO Serge

LA ROCHE Frédéric

OLLIVIER Michel

ANGOULVANT Manuel

DELAMARE Jean-Pierre

LABEIRIE Jean-Luc

PACAUD Laurent

ARBO Richard

DENAUD Didier

LAFFONT Jean-Philippe

PENE Daniel

BANES Claude

DIROU Franck

LANGLET Nicolas

PERRIER Patrick

BAUCHER Bernard

DOLL Carsten

LANGLOIS Christophe

PILON Claudine

BÉDÈRE Richard

DOUCET Dominique

LAQUAY GADAUT Sylviane

PRÉFOL Thierry

BELLIOT Gaëtan

DUCOUR Sylvie

LAUTIER Jean-Claude

QUILGARS Philippe

BERTHIAU Christophe

DUMAS Christophe

LE CLAIVE Vincent

REBIÈRE Patrick

BEURGUET Laurent

DURAND Éric

LE GAC Christine

RICHI Jean-Pierre

BIHEL Frédéric

ECOBICHON Jean-François

LE PAPE Marie-Claire

RIVA Christian

BITOUZET Henri

ERNU Jean-Charles

LEBEL Éliane

ROCCA Jacques

BLANCHET Maurice

FOUCHARD Mélanie

LEBLANC Rolph

ROSSE Jacques

BOISROBERT Benoît

FINET Christophe

LECLERC Corrine

RUFFAT Marion

BONE Christian

FONTENEL Josée

LEFRANC Bernard

SIRUGUET Michel

BOUCHEZ Sabrina

FOULQUIER Francis

LEGER-RENAUX Lydie

SORRENTE Béatrice

BOUILLAUD Linda

FRODEFOND Patrick

LEGRAND Marc

TELLIER Matthieu

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GIBEAUD Jean-Pierre

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IPECA, LA PROTECTION SOCIALE DES PROFESSIONNELS DE L’AÉRONAUTIQUE ET DE L’ESPACE.

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COMPLÉMENTAIRE SANTÉ GARANTIE DÉCÈS SURCOMPLÉMENTAIRE SANTÉ Depuis 70 ans, IPECA est l’Institution de prévoyance du monde aéronautique et spatial. Elle protège les femmes et les hommes de ce secteur dans tous les domaines de la protection sociale complémentaire, individuelle ou collective, en santé comme en prévoyance. Pour en savoir plus :

5 rue Paul Barruel, 75740 PARIS Cedex 15

www.ipeca.fr Institution de Prévoyance régie par le titre III du livre IX du code de la Sécurité sociale relevant de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) 61, rue Taitbout 75436 PARIS Cedex 09.


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