BREF
Mars/avril 2019 • N° 375
AÉRO
ÉDITO
Personne ne voulait le croire, mais au final la sentence est tombée : le programme A380 est stoppé. Nous revenons sur cette affaire dans ce numéro. Dans le spatial, les éternels atermoiements européens sur l’avenir d’Ariane 6 creusent tous les jours un peu plus le fossé avec Space X dont, pour l’anecdote, la vice-présidente est venue vanter les mérites à l’École Centrale de Paris lors d’une conférence. La complexité européenne est telle que même les syndicats n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une motion commune ! On ne peut dès lors même plus se gausser des politiques !
Sommaire Actualités Les nouvelles désignations Les nouvelles sections Les élections Nos délégués ont du talent Mutuelle : conséquences du reste à charge zéro
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Vie des entreprises
L’industrie de l’aéronautique, de la défense et du spatial est un fleuron français. Les principaux donneurs d’ordre du secteur sont aujourd’hui 100 % français (Dassault, Safran) ou européens avec un ancrage français fort (Airbus, ArianeGroup, MBDA, etc.). Les Directions de ces groupes raisonnent international, mondial. On ne saurait leur reprocher, les marchés potentiels se trouvant en dehors de l’Europe. Mais nous sommes en droit d’attendre des soutiens sans faille de la classe politique, qu’elle soit européenne ou française, afin que nos leaders se présentent à armes égales dans la jungle concurrentielle mondiale. Que serait Space X sans la NASA ? Que serait Sikorski Raytheon et Lockheed sans les commandes massives du Pentagone ? Pendant ce temps-là, l’Europe devise. L’Europe boit le thé. Ira-t-elle jusqu’à boire le bouillon face aux géants américains et asiatiques ? Des États européens se fournissent allégrement chez la concurrence américaine au nez et à la barbe de l’European Buy Act. L’Europe de la Défense et l’Europe de l’Industrie sont encore sur les fonts baptismaux et les entreprises sont seules, bien seules ! Et pourtant, elles font des miracles, grâce à leur ingéniosité, grâce à leurs salariés.
Sabena Tecnics, une vaste campagne de recrutement
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ArianeGroup : en route pour l’Europe !
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Derichebourg Atis Aéronautique : démarrage sur les chapeaux de roue pour la nouvelle équipe CFE-CGC !
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COUP DE GUEULE : quand l’Europe syndicale tutoie des sommets d’inefficacité
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Le système social français est basé sur des vertus cardinales :
A380 : clap de fin !
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Intelligence artificielle : risque ou opportunité ?
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fla f solidarité : chacun cotise en fonction de ses moyens et bénéficie d’un socle valant pour tous, la maladie, par exemple ;
C’est dans l’air
On fait dire aux chiffres ce que nous voulons
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POUR VOUS AVEC VOUS
PARTOUT
C’est bien l’ingéniosité de ces salariés, les risques qu’ils prennent, les responsabilités que cela induit, que la CFE-CGC défend. Elle se battra toujours contre les chantres de l’égalitarisme qui considèrent que l’Encadrement, vache à lait de la solidarité nationale, pourrait moins profiter de la solidarité nationale que les autres. Voir le scandale du plafonnement potentiel et de la baisse des indemnités chômage de l’encadrement. Voir l’idée de retraites diminuant quand l’espérance de vie augmente (le fameux piège des comptes notionnels). Ira-t-on un jour jusqu’à une prise en charge des soins inversement proportionnelle aux revenus ? À croire qu’en France il est scandaleux de voir son investissement professionnel trop bien rémunéré …
fl’équité f : chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ce qu’il a cotisé, le chômage ou la retraite, par exemple. Tout déséquilibre dans un sens ou dans un autre mettra en péril, non pas ceux qui financent la solidarité (ils s’en sortiront toujours); mais ceux qui en ont désespérément besoin. C’est ce que doit à tout prix comprendre le gouvernement dans sa chasse aux sorcières … chasse à l’Encadrement. À chacun maintenant d’interpréter les répercussions du Grand Débat.
Ludovic ANDREVON Président de la CFE-CGC AED