Bref Aéro 385 Novembre/décembre 2020

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BREF

Novembre/décembre • N° 385

AÉRO

ÉDITO

C’EST PARTI POUR 4 ANS DE PLUS Le mandat qui vient de s’achever fut intense. Nous voulions continuer à développer notre syndicat ; à nous professionnaliser et infléchir nos façons de pratiquer le syndicalisme afin de prendre le virage sociétal qui se préparait. Ce programme fut quelque peu perturbé par les Ordonnances Travail ; la négociation de la nouvelle convention de la Métallurgie, toujours en cours et…bien évidemment, la crise sanitaire liée à la COVID-19, crise qui s’est rapidement transformée en tsunami économique et social. C’est sous ces auspices que démarre ce nouveau mandat.

Sommaire Actualités Où va l’aéronautique ? Partenariat IPECA-MSAé une offre de services innovante AEROFUND 4 : au secours des sous-traitants de la filière

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SPÉCIAL 49ème Congrès Une mandature sous le signe de la transformation, de l’adaptabilité et de la réactivité 4 Le mot du Secrétaire Général

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Le mot du Trésorier

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Le mot de la Vice-Présidente

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Mandature 2020-2024 : Avenirs et mutations

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Le mot du Président

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La nouvelle équipe CFE-CGC AED

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POUR VOUS AVEC VOUS

PARTOUT #AvionsEnLair

À présent, il nous faut faire face à la crise sociale et économique dans la filière aéronautique. Cette crise brutale et colossale nous ramène aux fondements mêmes de l’activité syndicale : la défense des entreprises et de leurs salariés. L’accélération des exigences climatiques sur les produits de notre filière, qui aura obligatoirement un impact sur les compétences, les métiers, l’emploi : nous devons agir vite. Le déploiement plus que très probable de la nouvelle convention de la métallurgie à compter de mi 2021, nous devrons l’expliquer, et donc sans doute l’appliquer. Les nouvelles attentes de salariés auxquels la crise COVID a, de manière accélérée, fait prendre conscience de l’importance des nouveaux modes de travail, de l’importance du développement durable, d’un meilleur partage de la richesse produite : nous nous y préparons. Nous devons renforcer ce à quoi nous croyons : sans cesse challenger le statu quo ! fUn syndicalisme capable de travailler et d’argumenter sur des sujets industriels liés à l’emploi. fUn syndicalisme incollable pour renseigner sur des sujets sociétaux aussi incontournables que la réforme des retraites, par exemple. fUn syndicalisme capable de faire face à des vagues de PSE et de les négocier au mieux. fUn syndicalisme innovant en termes de positionnement sur des sujets liés aux préoccupations des salariés dans leur vie professionnelle ou privée. fUn syndicalisme capable de comprendre les enjeux sociétaux et de préparer le salariat aux mutations qui l’attendent. Ce vaste programme initié voici 4 ans va être amplifié dans ce nouveau mandat. Vous découvrirez, dans ce numéro de Bref Aéro, les nouveaux acteurs qui le supporteront. Je remercie du fond du cœur les militants qui ont participé à l’aventure du mandat 2016-2020, qu’ils aient siégé au Bureau du syndicat, dans d’autres instances ou animé des sections. Les membres du Bureau nouvellement élus se joignent à moi pour leur souhaiter, ainsi qu’à vous toutes et tous, d’excellentes fêtes de Noël. Si nous devions avoir une dernière revendication pour cette année 2020, elle consisterait à demander à l’Esprit de Noël de veiller sur vos proches et vous-mêmes, et par sa magie, vous faire oublier pendant un laps de temps les difficultés, parfois extrêmes, que des salariés de la filière traversent.

Ludovic ANDREVON Président de la CFE-CGC AED


Actualités

OÙ VA L’AÉRONAUTIQUE ?

Avec une baisse de 60 % du trafic en 2020 comparé à 2019, le trafic aérien fait face à une crise sans précédent. L’IATA, Association internationale du transport aérien, ne prévoit pas un retour aux niveaux de 2019 avant 2024, autant dire une prévision de long terme dans un contexte plein d’incertitudes.… Dès lors, quelle évolution à venir pour notre secteur industriel ? Nous le constatons aujourd’hui, le secteur de l’aéronautique civile est un « colosse aux pieds d’argile ». Il est soumis à de nombreux risques : f géopolitiques ou sanitaires : restriction de la libre circulation des personnes ; f économiques et fiscaux : volatilité des tarifs du kérosène, taxes carbone … ; f sociétaux : voyagera-t-on autant et de la même façon dans les décennies à venir ? Au-delà de ces risques, notre secteur doit aussi faire face à une pression toujours plus forte sur l’impact environnemental lié à son activité. Les contraintes induites sur les émissions sont bien plus strictes et nous devons nous attendre notamment à une augmentation des coûts carbone dans les années à venir tant la planète s’écarte des objectifs vitaux de maintien d’une température acceptable. L’ensemble de ces risques et contraintes, pour la plupart imprévisibles, affecte très significativement le transport aérien tel que nous le connaissons aujourd’hui, l’amenant à changer dans les prochaines années. Nos vies de salarié.e.s s’en trouvent directement impactées ! Pour les représentants du groupe RSE-DD AED *, il est indispensable de se préparer

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aux changements profonds qui affecteront notre industrie en les accompagnant au plus tôt. Le maintien de nos emplois est en jeu. Ce travail d’accompagnement doit s’orienter selon trois grands axes. Premièrement, réduire l’impact environnemental à court terme. La pression sur la réduction des consommations de kérosène et des émissions CO2 des avions est pour notre industrie une opportunité : les compagnies aériennes, pour répondre à ces exigences, doivent remplacer leurs avions par des modèles de nouvelle génération, nettement plus efficaces. Le contexte n’est certes pas favorable actuellement mais les renouvellements de flottes réduisent les coûts d’exploitation pour les compagnies qui chercheront à maximiser leurs revenus et maintenir des tarifs de billets attractifs. Ceci permet de maintenir nos emplois, notre outil industriel, et de financer les recherches et développements exigés par la situation. Même si la croissance ne retrouve pas ses niveaux d’avant COVID (sont-ils vraiment souhaitables ?), les besoins de transports rapides longue distance (donc aériens !) subsisteront. Deuxièmement, accélérer la transition écologique et développer l’excellence industrielle dans nos territoires. Les efforts de recherche et développement sur « l’avion vert » doivent être accentués. Ils vont être colossaux dans les années à venir afin de développer des moteurs « ultra-efficaces » dérivés des technologies actuelles ; pour inventer l’électrification et l’hybridation des courts et moyens courriers ; pour imaginer la rupture vers les carburants de synthèse ou l’avion hydrogène…

Troisièmement, et en gardant à l’esprit l’ensemble des risques évoqués en introduction, diversifier nos activités. Il ne s’agira pas de tout miser sur la production d’un seul produit (type A320…) qui ne peut constituer l’unique boussole de toute une industrie. On peut bien entendu imaginer de diversifier les usages dans l’aéronautique elle-même : drones, taxis volants, dirigeables de nouvelle génération, …Mais on peut aussi réfléchir aux produits offerts par nos industries à leurs clients. Les compagnies aériennes par exemple, financièrement fragiles, pourront-elles s’offrir des avions entièrement nouveaux ? Ne faut-il pas envisager des solutions de modification, de rétrofit des appareils existants ? Ces considérations sont absentes des stratégies actuelles de nos entreprises. Enfin, la diversification, c’est bien entendu aussi utiliser l’excellence des compétences techniques de nos métiers pour casser les barrières entre les filières. Questionnons nos entreprises et leurs stratégies : peut-on imaginer des dérivés de nos études et productions actuelles vers d’autres secteurs de l’industrie, qu’il s’agisse des transports, de l’énergie, de l’agro-alimentaire, du médical dont on parle tant… ? Nous sommes là au cœur de la conciliation des aspects économiques, sociaux et environnementaux… autrement dit au centre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Nul doute que ce sujet est appelé à devenir un moteur de nos réflexions et actions syndicales ! Pôle Développement durable CFE-CGC AED Rémi Stephan, Guillaume Bonnet, Kevin Rémond et Arnaud Cambefort

* RSE-DD AED : Responsabilité Sociétale des Entreprises – Développement Durable Aéronautique Espace et Défense

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Actualités

PARTENARIAT IPECA-MSAé, une offre de services innovante en matière de prévention et d’actions sociales La mise en place d’un partenariat IPECA PREVOYANCE – MSAé a été actée par l’Institution de Prévoyance et la Mutuelle de l’aéronautique. L’objectif est de proposer aux salariés et aux retraités des Entreprises Adhérentes à l’IPECA une offre de services innovante en matière de prévention et d’actions sociales pour la filière aéronautique et aérospatiale civile et militaire française. Dans les faits : f IPECA Prévoyance devient le gestionnaire des contrats de prévoyance et santé pour l’ensemble des salariés toutes catégories confondues et retraités actuellement couverts par IPECA et MSAé ;

AEROFUND 4 : au secours des sous-traitants de la filière

IPECA contribue, aux côtés de l’État et de grands groupes industriels français, à la création d’un fonds nommé « AEROFUND 4 » destiné à venir en aide aux entreprises sous‐traitantes du secteur. Doté d’environ un milliard d’euros, «AEROFUND 4» s’intéresse aux PME à fort potentiel orientées sur l’innovation techno-

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f MSAé sera en charge de mettre en place des aides de proximité… (prévention, accompagnement retour à l’emploi, deuxième avis, espace santé, aide aux aidants, check-up, soutien addictions, télémédecine) Ces aides seront réalisées dans le cadre de la stratégie conjointe mise en place avec IPECA ;

la filière aéronautique et spatiale en termes de prévoyance, santé, prévention et actions médico-sociales et ce, bien au-delà de la seule «gestion assurantielle» de la maladie. C’est dans cet esprit que la CFE-CGC, au niveau de l’Aéronautique Espace et Défense, a agi de manière positive et constructive sur ce dossier.

f IPECA Prévoyance utilisera de manière exclusive les services mis en œuvre par la MSAé.

Ce partenariat IPECA-MSAé permettra de développer dans le futur des aides complémentaires innovantes pour répondre aux demandes de ses clients entreprises ­adhérentes, salariés et retraités.

Pour la CFE-CGC, ce projet inscrit les deux structures dans l’accompagnement des défis (COVID, PSE, santé) auxquels doit faire face

logique. Via l’apport de capitaux propres, le fonds constitue un outil d’accompagnement dédié à renforcer leur solidité financière et à accélérer leur développement pour évoluer vers le statut d’entreprise de taille intermédiaire. L’objectif de ce fond est de soutenir et accompagner la structuration des acteurs de la filière. IPECA s’associe, à hauteur de 5 millions d’euros investis sur 5 ans, aux engagements pris par l’État et notamment BPI France, mais aussi aux grands acteurs du secteur que sont Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thalès, ainsi que Tikehau Capital, dont la filiale Ace Management a été choisie comme gestionnaire du fonds. « Nous accompagnons depuis plus de 70 ans les entreprises, salariés et retraités de la filière aéronautique pour faire avancer leur protection sociale. Ils sont au cœur de nos préoccupations au quotidien. Contribuer à la naissance du

Les administrateurs CFE-CGC Ipeca.

fonds « AEROFUND 4 » pour aider les PME du secteur aéronautique dans le contexte difficile que nous connaissons est pour nous naturel et évident », indique Marc Legrand, CFE-CGC et Président d’IPECA PRÉVOYANCE. « Le lien affinitaire qui nous unit au secteur aéronautique est unique. Il puise ses racines dans notre histoire commune et nous confère une parfaite connaissance des besoins et problématiques auxquelles elle peut être confrontée. La décision d’investir dans ce fonds est l’expression concrète de notre engagement et de notre soutien à la communauté aéro et nous comptons renforcer notre engagement au‐delà de notre contribution financière à ce fond en faisant bénéficier aux PME sélectionnées de notre expertise inégalée en matière de santé, de prévoyance et de prévention des risques  », ajoute Philippe Pezet, Vice‐Président d’IPECA PRÉVOYANCE et Président du GIE IPECA.

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Spécial

49ème Congrès

UNE MANDATURE

SOUS LE SIGNE DE LA TRANSFORMATION, DE L’ADAPTABILITÉ ET DE LA RÉACTIVITÉ D’osons demain à Bienvenue en Terra Numerica, il n’y eut qu’un pas que la CFE-CGC AED a su franchir avec agilité et adaptabilité. Que d’événements depuis le 48ème Congrès de mai 2016 ! Que de chemin parcouru pour les équipes dirigeantes du syndicat. C’est ce dont il s’est agi le 24 novembre dernier à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de la CFE-CGC AED. « Nous nous réunissons dans des circonstances exceptionnelles », annonce le Président sortant, candidat à sa réélection, Ludovic Andrevon, à l’ouverture de cette assemblée générale ordinaire élective, convoquée par écrans interposés. Terra Numerica : nous y sommes ! Au cours de la mandature qui s’achève, la CFE-CGC AED a procédé à une profonde transformation de sa structure, de son mode de fonctionnement. Cette évolution était voulue sur un grand nombre de points, forcée et contrainte sur d’autres : plusieurs faits marquants ont impacté, parfois violemment, la mandature. Se moderniser et s’outiller La feuille de route adoptée par le Congrès de 2016 traçait les grandes orientations du syndicat et ses axes de modernisation. La première mettait en avant la nécessité absolue d’amorcer un changement dans la manière d’aborder le syndicalisme, de le pratiquer. La CFE-CGC AED doit changer comme ses entreprises changent. Elle doit s’adapter aux nouveaux modes de management et à la nouvelle sociologie de l’Entreprise. La seconde orientation mettait l’accent sur le nécessaire maintien, voire sur l’amélioration, des process actuels, des fondamentaux. Pour répondre à ces objectifs, il convenait de doter les militants et le syndicat d’outils performants et amplificateurs du dialogue social. Cette transformation s’est retrouvée considérablement impactée et accélérée du fait de plusieurs événements marquants et non des moindres : les Ordonnances Macron ; l’Évolution du Dispositif Conventionnel de la Métallurgie (EDCM) et la crise sanitaire COVID-19. Le déménagement du siège du syndicat de Sèvres à Montrouge fut l’une des premières transformations du fonctionnement de l’AED. « Ce déménagement de notre siège parisien permet aux équipes de notre syndicat de travailler dans de bonnes conditions, cela a également facilité l’organisation des

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r­ éunions du Bureau, du Comité Directeur, des inter-centres, des pôles d’expertise dans des locaux adaptés et conviviaux », commente le Secrétaire général, Christophe Dumas lors de son rapport d’activités. Autre outil de facilitation du dialogue social : l’accent fort mis sur la formation des militants tout au long de la mandature. Ce ne sont pas moins de 1 700 militants qui ont été formés répondant ainsi à leurs besoins en formation sur les Ordonnances Travail et, notamment, la mise en place des CSE. C’est un effort budgétaire considérable consenti par le syndicat afin d’armer ses militants face aux mutations des IRP et de la législation du travail. En matière d’aides aux sections, le syndicat a apporté une aide matérielle et stratégique à ces dernières à l’occasion des élections des CSE : formation, campagnes d’élections clés en mains, etc. La digitalisation des outils de communication du syndicat s’est largement accélérée. Les Inter-centres, qui le souhaitaient, ont pu développer des applications mobiles, la CFECGC AED s’est également dotée d’une application mobile à destination de ses ­militants.

Véritables boîtes à outils pour les salariés et les militants, ces applications mobiles répondent aux attentes et aux usages des salariés. De même, toujours dans la perspective de faciliter les échanges entre militants, l’AED a créé son réseau Slack, déplafonnant ainsi la circulation de l’information. La création du réseau des délégués syndicaux via l’outil Slack a permis à chacun d’exprimer en temps utile son besoin ou ses préoccupations, et à tout le monde d’y répondre. Le fait de rédiger une synthèse par domaine s’est donc retrouvé moins prégnant, si l’on excepte la question des politiques salariales. Ce domaine fait l’objet d’un suivi statistique régulier, tenu en permanence à la disposition de tous. Par deux fois, l’AED a publié durant la mandature des préconisations générales en la matière. L’entrée en fonction du règlement général sur la protection des données ayant conduit l’AED à mettre en place un « cloud » privatif, c’est au travers de ce cloud et de l’archivage documentaire qu’il permet que revient le sujet de la synthèse d’accord. Il pourrait trouver son aboutissement lors de la prochaine mandature.

Le mot du Secrétaire Général, Christophe Dumas En quatre ans, en s’adaptant de manière éblouissante aux nouvelles institutions, nos élus et mandatés ont montré leur capacité à monter en gamme. Si les gouvernements successifs attendaient une professionnalisation des syndicalistes, les forces de la CFE-CGC AED ont répondu présent, tout en continuant dans la plupart des cas à tenir leurs places dans leurs entreprises.

sections, qui par leur action ont contribué à ces résultats remarquables, peuvent être fiers du label CFE-CGC ! Le chemin parcouru pendant la mandature doit donner à chacun une confiance légitime et solide pour affronter la crise qui frappe maintenant nos activités.

Moyennant quoi, nous estimons que l’ensemble des militants, de toutes les­

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Spécial 49ème Congrès DES RÉSULTATS À LA HAUTEUR DES OBJECTIFS !

Le mot de la Vice-Présidente, Françoise Viallard L’explosion du nombre d’entreprises en difficulté, la variété des mesures légales envisagées ou appliquées, ont nécessité des concertations intenses et rapides entre militants et des formations sur des domaines précis. Une véritable « Task Force » a été mise en place dès le début de la crise sanitaire. Ce groupe de délégués syndicaux a sans relâche travaillé à la production de notes détaillées sur les entreprises donneurs d’ordres, sous-traitants de rang 1 ou de rang 2, afin d’avoir une lecture globale

S’adapter à la nouvelle sociologie des entreprises S’outiller, se former, communiquer, se moderniser… ces actions ne trouvent de résonnance que si elles sont en regard avec les attentes des salariés, des adhérents, des militants. Durant la mandature, le groupe de travail 4.0 essentiellement constitué de jeunes militants a planché sur les améliorations de process à mettre en place au sein de l’organisation, il a ainsi émis des préconisations sur les sujets sociétaux que doit prendre en compte le

de la crise économique et sociale dans le secteur. Ainsi, les délégués de l’AED des entreprises, parmi les plus sévèrement et précocement impactées, ont produit une note de synthèse, mise à disposition de tous, qui fera date par sa diffusion auprès des autorités gouvernementales et des médias. Les interviews et témoignages sur les radios ou dans la presse ont été nombreux.

syndicat dans son offre de « services » aux adhérents et aux salariés. De la même façon, au cours des quatre années écoulées, les experts sociétaux et techniques du syndicat ont œuvré afin de mettre en phase le syndicat avec les évolutions de l’entreprise. Protection sociale, réforme des retraites, digitalisation des entreprises et de l’économie, handicap, égalité hommes-femmes et index égalité, autant de sujets sur lesquels les experts ont été sur le front afin d’apporter des réponses qualifiées aux demandes des adhérents.

Le mot du Trésorier, Christophe Berthiau Durant cette mandature, nos comptes ont été approuvés conformément aux dispositions statutaires et légales applicables. Ils ont été certifiés sans réserve par notre Commissaire aux Comptes. Nous pouvons noter que, concernant notre développement, la période a été marquée par un accroissement de 7,4 % du nombre de nos adhérents comptables. L’objectif indispensable de certification de nos comptes a été tenu grâce au professionnalisme et l’investissement de tous les acteurs. De nombreux projets et actions ont aussi été menés pour améliorer et faciliter le fonctionnement au quotidien des sections et de l’AED.

Les membres de la commission financière ont apporté un indispensable support permettant de faciliter les échanges entre l’AED et les sections. La situation financière de notre Syndicat est saine. Merci à tous les trésoriers de sections, aux membres de la Commission financière et à l’équipe de Montrouge pour leur implication.

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Audience sur les secteurs répertoriés : Somme des inscrits 154 457 Somme des exprimés 104 583 Voix CFE-CGC trois collèges 35 241 Audience CFE-CGC 33,70 % Voix CGT 17345 Audience CGT 16,58 % Voix CFDT 17 859 Audience CFDT 17,08 % Voix UNSA 3 838 Audience UNSA 3,67 % Représentativité sur les sections répertoriées : Inscrits collèges 2 et 3 125 766 Exprimés collèges 2 et 3 86 172 Voix CFE-CGC deux collèges 35233 Représentativité CFE-CGC 40,89 % Voix FO 22 877 Audience FO 21,87 % Voix CFTC 6 125 Audience CFTC 5,86 % Voix SUD 656 Audience SUD 0,63 % Répartition 23 % Hommes 77 % Femmes de nos adhérents 28 % Cadres 72 % Non Cadres

Il a fallu aussi s’emparer plus encore des sujets liés au développement durable et à la RSE. Depuis 2016, les réseaux DD ont fleuri dans les entreprises de l’AED, leurs travaux ont gagné en visibilité et ont su entrainer l’engouement des sections qui ne s’étaient pas encore emparé du sujet : + 15 sections DD en 4 ans. Au même titre, le pôle Séniors a adapté son offre de services pour toujours être au plus près des adhérents retraités : une offre de CE pour « séniors » a été mise en place, par exemple. Les services apportés par le pôle Séniors ont favorisé une augmentation notable du nombre d’adhérents retraités durant la mandature. Être réactifs face aux tempêtes La crise de la COVID-19 a eu sur toute la population des répercussions personnelles et professionnelles, ces dernières n’étant sans doute qu’à leur début. Elle a eu pour conséquence très rapide une crise industrielle dont un point pertinent ne saurait être fait qu’au fil de l’eau, tant la situation évolue rapidement. Du point de vue du fonctionnement de l’AED, plusieurs aspects peuvent être retenus. « Il est bien sûr trop tôt pour dresser un quelconque bilan. Je ne peux qu’adresser un immense coup de chapeau à l’ensemble des élus et mandatés CFE-CGC impliqués dans la tourmente COVID-19. Nombre d’entre eux n’avaient à la survenance de la crise qu’une ancienneté syndicale minime, ayant rejoint nos forces pour répondre aux contraintes imposées par les Ordonnances. Ce sont maintenant des syndicalistes en acier trempé, dont le dévouement forcera pour longtemps le respect de leurs collègues. Pour autant les militants de l’AED ont relevé avec succès les défis qui se sont présentés », ­conclut Christophe Dumas.

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Spécial

49ème Congrès

MANDATURE 2020-2024 : Le militantisme est avant tout une affaire d’ADN. Un ADN partagé, un ADN qui fait que, tous les adhérents, les militants, au fond d’eux, ont la réponse à la question : « Pourquoi suis-je syndiqué, pourquoi suisje militant » ? Dans une société où l’individualisme règne en maître, un syndicalisme de négociation ne suffit plus. Le constat aujourd’hui est que les citoyens s’organisent en corporations et portent leurs préoccupations sans recourir à la représentation des corps intermédiaires.

AVENIRS ET MUTATIONS

Challenger le statu quo

Une assemblée générale, ce sont également des objectifs et une feuille de route pour les quatre années à venir de l’organisation. Ludovic Andrevon, Président et candidat à sa réélection, présente un rapport d’orientation ambitieux et réaliste aux congressistes. Nous devons renforcer ce à quoi nous croyons : sans cesse challenger le statu quo ! Un syndicalisme qui excelle à négocier des accords société ; un syndicalisme incollable pour renseigner sur des sujets sociétaux aussi incontournables que la réforme des retraites, par exemple ; un syndicalisme capable de faire face à des vagues de PSE et de les négocier au mieux ; un syndicalisme capable de travailler et d’argumenter sur des sujets industriels liés à l’emploi.

Mais, ce syndicalisme ne suffit déjà plus.

« Il faut le compléter par : un syndicalisme innovant en termes de moyens de communication ; un syndicalisme innovant en termes de positionnement sur des sujets liés aux préoccupations des salariés dans leur vie professionnelle et/ou privée ; un syndicalisme investiguant le champ du marketing syndical ; un syndicalisme capable de comprendre les enjeux sociétaux et de préparer le salariat aux mutations qui l’attendent », percute le Président dans son propos liminaire de rapport d’orientation. Pour se faire, les nouvelles instances vont travailler en trois pôles complémentaires : un pôle de contrôle opérationnel, un pôle d’orientation stratégique et enfin un pôle de maitrise des risques. Cette structure sera Merci à nos partenaires pour leur soutien lors de ce 49ème Congrès

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pilotée par les membres du Bureau national et renforcée par les experts du Comité directeur. Pour Ludovic Andrevon : « rien n’est plus important que le reste. Tout doit être mené de front avec une équipe pluridisciplinaire travaillant en « osmose » totale ».

Renforcer le développement et le professionnalisme des militants

L’essence même d’un syndicat, d’une section, ce sont ses adhérents. Se développer, c’est recruter de nouveaux adhérents, mais c’est aussi les garder. Les adhérents sont l’essence des positionnements du syndicat ; ce sont eux qui, un par un, challengent et consolident la feuille de route de l’AED sur les sujets du moment. Une équipe va définir une politique de

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Spécial 49ème Congrès marketing syndical pour les quatre années à venir. Leurs travaux s’appuieront bien sûr les travaux effectués par d’autres militants. Le Développement est plus une histoire d’envie qu’une histoire de moyen.

Une « Task Force » pour la défense de l’industrie

Le bouleversement attendu de l’industrie traditionnelle devait passer par plusieurs facteurs : une empreinte de plus en plus internationale ; une recherche de meilleure compétitivité de la part des entreprises ; une réorganisation du tissu des PME ; une évolution des cœurs de métiers : les modèles économiques évolueront en allant vers plus de services ; enfin, la digitalisation annoncée des procédés de production et des méthodes RH bouleversera à terme les manières de concevoir, développer, industrialiser, produire et ­soutenir les produits.

Le mot du Président, Ludovic Andrevon Notre syndicat peut être fier d’avoir des militants et des salariées investis et engagés. Les 4 prochaines années verront de profonds bouleversements dans les textes, dans l’économie de notre pays et dans les attentes des salariés de nos entreprises. Il y aura des moments difficiles. Cela ne pourra cependant pas être pire qu’en ce moment. Il n’y aura pas de moments faciles. Comment pourrait-il y en avoir ? Mais c’est dans la difficulté que nous réaliserons ce que nous savons faire de mieux et qu’à la question : « mais pourquoi militez-vous dans un syndicat » ? Nous pourrons répondre : « PARCE QUE JE VEUX FAIRE PARTIE DE LA SOLUTION ET NON DU PROBLÈME » !

Soyons sereins sur notre capacité à faire face dans cette période qui s’ouvre. Si nous sommes tous d’accord sur le pourquoi de notre militantisme et comment nous allons nous organiser pour le faire, alors nous saurons inventer ce que nous devrons faire pendant ces 4 années. Préparons l’avenir. Engageons notre mutation. Nos entreprises, la société civile se transforment. La crise actuelle a accéléré leurs mutations. Elles ne nous attendront pas !

ET PUIS, IL Y A EU LA COVID-19. Loin de remettre en question ces enjeux, la crise sanitaire et la crise économique les ont accélérés, fortement accélérés. Un groupe de travail CFE-CGC AED, miroir provisoire de la Task Force du GIFAS, a permis de rédiger de manière accélérée une note de contexte dédiée à cette crise et de se lancer rapidement dans des actions de lobbying avec un discours et un dossier construit. La CFE-CGC AED a été capable de publier sa Note de contexte en moins d’un mois, lorsque les enjeux se sont faits pressants. Elle a pu faire parvenir aux services de l’État des mises à jour régulières de l’état de la Nation Aéronautique au fil des derniers mois. « Nous devrons continuer en nous affranchissant des urgences. Peser sur la stratégie des Entreprises est difficile. L’État peut le faire car il détient les cordons de la bourse. Restons percutants et crédibles dans nos analyses lorsque nous sommes en face de l’action publique », martèle Ludovic Andrevon.

Bouleverser et amplifier la communication en innovant

La communication est une action à destination de l’extérieur, dit-on souvent. C’est aussi une action destinée à l’interne, gage de cohésion. Le Secrétaire général l’a évoqué lors de son rapport d’activité, l’un des chantiers majeurs de la précédente mandature fut de digitaliser et moderniser les outils de communication de la structure. Cet effort doit être soutenu, de nouveaux chantiers seront entrepris dès janvier 2021, notamment une évolution de Bref Aéro, publication bimestrielle du syndicat à destination des adhérents, également envoyée aux Responsables de ressources humaines et Directeurs des entreprises du secteur.

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Une amplification des publications sur les réseaux sociaux va également être mise en œuvre : l’impact de ce support de communication passe par la viralité : il faut que les adhérents, les militants, les sections partagent et relayent les posts de leur syndicat ! Autre innovation prévue, le renforcement de la communication interne : par des formations techniques à distance ; des webinaires sur des sujets spécifiques (lors d’une évolution majeure sur des dossiers spécifiques comme la retraite, par exemple) ; des « Directs Live » sur les parties non statutaires des Conseils Nationaux, etc.

« Ajouter des pétales à la marguerite »

« Au cœur de cette marguerite, notre syndicat se doit de défendre l’emploi et donc de s’intéresser aux grands sujets économiques touchant nos entreprises. Mais l’AED est avant tout un syndicat. À ce titre, notre rôle est aussi de suivre de près les évolutions juridiques/­législatives ou encore sociétales. et ainsi ajouter des cordes à notre arc », développe le Président. Cette démarche est de nature à donner du grain à moudre aux militants afin de mieux expliquer la démarche syndicale sur des sujets aussi divers que la retraite, la prévoyance, le développement durable, etc.

« Nous devons y rajouter des pétales, autant de pétales qu’il est nécessaire pour séduire de nouveaux salariés », commente Ludovic Andrevon. Tous ces sujets représentent des vecteurs fort d’accroche pour les nouvelles générations beaucoup plus soucieuses, que par le passé, de respecter les équilibres vie familiale/ vie professionnelle, ainsi que le bien-être au travail, la santé de la planète, etc. Un syndicat se doit de s’occuper des salariés dans la tourmente des plans sociaux liés à la crise. Mais un syndicat doit aussi continuer à représenter ceux qui restent dans leurs conditions de travail, leurs aspirations. Et Ludovic Andrevon de conclure son propos : « dans un monde en plein bouleversement, n’hésitons pas à dire que nous sommes le dernier rempart entre les salariés et la précarité du travail. Nous devons militer parce que nous croyons à ce que nous représentons. Nous croyons à ce que faisons ».

CFE-CGC AED

facebook.com/CfeCgcAED

cfecgcaed CFE-CGC AED cfe.cgc.aed

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Organigramme

Le nouveau Bureau de la CFE-CGC AED pour la mandature 2020-2024 Sorti des urnes lors de l’assemblée générale ordinaire du 24 novembre dernier, un nouveau Bureau a été mis en place par les membres du Conseil National pour les quatre années à venir.

ANDREVON Ludovic

BERTHIAU Christophe

COURPRON Loick

DAHERON Xavier

DUMAS Christophe

Airbus Helicopters

Airbus SAS

ArianeGroup

Airbus Opérations SAS

Airbus Defence & Space

Marignagne

Blagnac

St Médard en Jalles

Nantes

Toulouse

55 ans

62 ans

41 ans

54 ans

58 ans

Président

Trésorier, en charge de la maîtrise des risques

Délégué administratif, en charge de la communication

Délégué général, en charge du pôle stratégique

Secrétaire général, en charge du contrôle opérationnel

HAGUE Karine

MIERMONT Marie-Hélène

RIANDET Laureline

VIALLARD Françoise

WECXSTEEN Nicolas

Safran Landing Systems

THALES AVS France SAS

Safran Aircraft Engines

Airbus Opérations SAS

Dassault Aviation

Vélizy

Toulouse

Villaroche

Toulouse

St Cloud

36 ans

57 ans

49 ans

36 ans

58 ans

Déléguée administratif, en charge de la RSE

Secrétaire général adjoint, en charge de la formation

BREF

AÉRO 8

Secrétaire général adjoint, Vice-Présidente, en charge Trésorier adjoint, en charge des en charge du développement des relations institutionnelles nouveaux outils numériques

Novembre/Décembre • n°385 Directeur de la publication : Ludovic Andrevon Crédits photos : Adobestock Bref Aéro est une publication bimestrielle de la CFE-CGC AED 10-12 avenue de la Marne - 92120 Montrouge - contact@snctaa.fr Rédaction, conception, réalisation : Agence L’œil et la plume loeiletlaplume.com Impression : Imprimerie La Centrale de Lens Dépôt légal : décembre 2020 - CPPAP : 0124S08080

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