Bref Aéro 386- Janvier/février 2021

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BREF

Janvier/février 2021 • N° 386

AÉRO

ÉDITO

L’année 2021 semble débuter comme 2020 s’est terminée. De nombreux emplois furent menacés dans l’aéronautique en 2020. Près de la moitié ont été sauvés. Malheureusement, que la moitié. En ce début d’année, la majorité des négociations de Plans Sociaux (PSE), d’Accords de Compétitivité (APC), d’accords de Rupture Conventionnelle Collective (RCC) et d’Accords d’Activité Partielle Longue Durée (APLD) ont abouti. Parfois furent-ils signés par la CFE-CGC. Parfois, ils ne le furent pas. Dans tous les cas, ils furent validés par les services de l’État. L’État, parlons-en : sur l’aspect économique et social, il faut savoir reconnaitre que le job est fait. Au-delà des mesures prises qui ont joué le rôle d’un puissant levier sur lequel nos militants ont pu s’appuyer pour sauver de nombreux postes, les cabinets du ministère des Finances et de l’Industrie, en particulier, furent à notre écoute tout au long de l’année. Pendant l’élaboration du plan de relance, nos recommandations furent considérées. Puis, pendant le second semestre, alors que les négociations dans les entreprises s’enchainaient, ces mêmes cabinets ministériels suivaient étroitement l’enchainement des évènements, modérant parfois les élans de certaines directions. Ils ont toujours cherché la température du terrain, par notre intermédiaire en particulier. Mais, la profondeur et la rapidité de la crise n’ont pas permis de faire des miracles. Nos militants ont travaillé. Beaucoup. Tous. Dans les grands groupes, Airbus, Dassault, Safran, et Thales, leur travail a permis d’échapper aux cortèges de licenciements. Ils ont su exiger des Directions qu’elles mobilisent des moyens importants pour trouver des solutions socialement acceptables.

Sommaire Actualités Élections délégués IPECA Les pôles retraite et sénior se réinventent De nouveaux Experts

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Vie des entreprises Charte d’engagement au sein de la filière

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Sur le terrain, combativité et travail

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Zoom

Ma mission : être au plus près des entreprises

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POUR VOUS AVEC VOUS

PARTOUT #AvionsEnLair

J’aimerais plus particulièrement témoigner pour nos militants des PME de la supply chain. Là où les moyens financiers rendent la viabilité de l’entreprise très fragile, ces militants ont dû combattre avec opiniâtreté poste par poste, car chaque poste sauvé équivalait à un licenciement de moins. Mecachrome, Daher, Latécoère, Satys, Ferchau, CIMPA, Derichebourg, Ratier, Groupe ADF, Collins Aerosystem, Indraero, Standart Aéro, AAA, Athos, Sogeclair, Corse Composite, Revima, Figeac Aero, Spherea, Auvergne Aero, Howmet aerospace, Aequs, Simra, Laroche Industrie….etc. La liste est longue des délégués syndicaux de ces PME aux finances étranglées et à la charge réduite à l’étiage, souvent seuls, au mieux, entourés d’une petite poignée de militants qui ont investi une énergie absolument considérable pour vous défendre. Ils négociaient le jour, assuraient en parallèle leur fonction professionnelle, rédigeaient les tracts le soir ou le week-end et se formaient au droit social en même temps. Certains témoignent dans ce numéro de Bref Aéro. Alors en ce début d’année, je reprendrais la citation de Blaise Pascal édictant que : « Le pessimisme est une affaire d’humeur, l’optimisme est une affaire de volonté ». Si la situation actuelle nous pousse au pessimisme, le travail accompli par tous nos militants, leur volonté totale, doit nous inciter à être résolument optimistes pour l’avenir. Une fois de plus, la crise a frappé sans appel. Le bilan social est lourd. Sans leur engagement et l’aide de l’État, imaginez le champ de ruine que la filière aurait laissé. L’histoire n’est pas finie. 2021 reste à traverser ! Avec volonté et optimisme, donc ! Ludovic ANDREVON Président de la CFE-CGC AED


Actualités

Vos élus CFE-CGC se mobilisent depuis plus de 70 ans au sein de l’IPECA afin que vous soient proposées des prestations adaptées, tout en préservant l’égalité de tous face à la santé et la solidarité intergénérationnelle. La gestion paritaire d’IPECA (employeurs et syndicats), à laquelle la CFE-CGC est très attachée, garantit une gestion rigoureuse de l’Institution. Pour relever les défis de demain, la CFE-CGC se présente à vous avec des candidats actifs et retraités expérimentés, issus de différentes sociétés, qui s’emploieront à développer votre protection sociale. Pour la CFE-CGC, rien n’est plus important que votre santé ainsi que celle de vos proches.

L’ÉLECTION : COMMENT ÇA MARCHE ? LES SCRUTINS Le vote se déroulera par voie électronique ou par correspondance du 24 mars au 9 avril 2021. Il s’agit d’un scrutin de liste, avec représentation proportionnelle, selon la règle de la plus forte moyenne. Les résultats sont prononcés à l’issue du dépouillement effectué

ÉLECTIONS DE VOS DÉLÉGUÉS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

D’IPECA PRÉVOYANCE

sous le contrôle du bureau de vote désigné par la Commission électorale. Ce processus électoral est donc très important, car la représentation proportionnelle des organisations syndicales, issue du scrutin, définira la composition du collège participants et par conséquent, des différentes instances sous la responsabilité du Conseil d’administration (Bureau, Commission d’action sociale santé, Comité d’audit, Comité des risques). Les entreprises, quant à elles, disposent d’un nombre de voix égal à celui de leurs participants actifs. Le scrutin a lieu par correspondance et sont déclarés « élus » les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. LES ÉLUS : QUE FONT-ILS ? Les Délégués se prononcent, au cours de l’Assemblée générale annuelle sur la politique de l’Institution menée par le Conseil d’administration sur l’exercice écoulé. De plus, en

réunion extraordinaire, ils sont compétents pour modifier le fonctionnement de l’Institution (modifications des statuts…). Les Délégués relaient les avis entendus autour d’eux sur l’Institution concernant l’amélioration des garanties ou des services aux participants. BON À SAVOIR

L’Assemblée générale se compose de 200 délégués des collèges adhérents (employeurs) et participants (salariés). Les décisions sont votées par voie de délibération concordante entre les deux collèges, ce qui permet ainsi de défendre au mieux les intérêts des entreprises, comme ceux des salariés et retraités. Le Conseil d’administration détermine les orientations stratégiques et politiques nécessaires à la gestion de l’Institution. Il est composé, à parts égales de 15 membres du collège adhérents et 15 membres du collège participants.

LES PÔLES « RETRAITE » ET « SÉNIOR » SE RÉINVENTENT… AVEC VOUS Comme l’a souligné notre Président, Ludovic Andrevon, nous sommes tous, actifs et retraités, les acteurs de la CFE-CGC AED formant une communauté fidèle aux valeurs de solidarité et de progrès social. Celle-ci doit valoriser et maintenir le lien intergénérationnel fraternel et social.

informer et être au service de nos actifs futurs retraités. Mais pour cela, nous avons besoin de vous.

Un nouvel élan a été donné lors du dernier Congrès à l’Engagement Retraite et Retraités : c’est pour cette raison que les Pôles « Retraite » et « Sénior » se réinventent.

Grâce à sa proximité, ce réseau deviendra une vitrine du Pôle Senior perceptible des collègues actifs et tout particulièrement de nos préretraités, afin de leur donner envie de venir le rejoindre pour profiter, dès leur retraite, des multiples services proposés et offerts aux Seniors.

Au-delà du maintien du lien social, le « Pôle Senior », relais des adhérents retraités, va poursuivre l’amélioration de ses services. Pour cela, vos représentants Anne Villard et Claude Banes préparent de nouvelles offres dirigées vers les loisirs et l’information de tous. L’éventuelle réforme des retraites devrait, une fois de plus, modifier les conditions pour bénéficier des droits à la retraite. L’ambition du « Pôle Retraite », animé par Frédéric La Roche, sera de suivre ces modalités pour vous

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Par son expertise, ce réseau de « Référents Retraite » fournira information et conseils en vue de préparer au mieux sa retraite.

C’est en associant nos actions que nous vous offrirons un service proche, toujours plus efficient et continuellement attentif à vos attentes. Pour cela, nous avons besoin de vous, de votre envie, de votre disponibilité pour créer, établir et animer votre « Réseau Retraite ». Faites-vous connaître !

Chaque section doit avoir en son sein un

Référent Retraite.

Vous êtes adhérent ? : demandez le nom du référent à votre Délégué syndical. Vous êtes Délégué syndical ? : désignez un Référent pour les retraites.

PÔLE SENIOR Anne Villard

@mail : anne_villard@yahoo.fr

Claude Banes

@mail : c.banes@snctaa.fr

PÔLE RETRAITE Frédéric La Roche

@mail : frederic.la-roche@ dassault-aviation.com

#AvionsEnLair


Actualités

DE NOUVEAUX EXPERTS AU SERVICE DE LA CFE-CGC AED La CFE-CGC AED a désigné en son sein de nouveaux experts afin d’animer des groupes de travail sur les impératifs identifiés par le Congrès de novembre 2020. Petit tour d’horizon de certaines de ces nouvelles missions. Paroles d’experts.

RSE : l’avenir de nos industries et de notre société La prise de conscience par les entreprises de l’impact de leurs activités sur le monde qui les entoure se fait de plus en prégnant et génère au sein de bon nombre d’entre elles, l’élaboration de politiques et de stratégies RSE*. Dans cette optique, la CFE-CGC souhaite, par l’intermédiaire de ses représentants, contribuer et apporter sa pierre à l’édifice. Ce sera l’objectif des Thinks tanks RSE créés par la CFE-CGC AED. Réfléchir, anticiper, proposer une vision, identifier des pistes sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux, seront les objectifs de ces groupes de travail qui répondent en écho des orientations stratégiques définies pour la mandature AED qui débute.

EDCM : un enjeu de taille pour notre avenir

L’EDCM sera sur le devant de la scène sur toute la durée de cette mandature. L’Évolution du Dispositif Conventionnel de la Métallurgie, ou plus basiquement, la « nouvelle convention collective de la métallurgie » devrait accomplir ses premiers pas à mi 2021 , si la négociation aboutissait. Les grands changements de la vie commencent de l’intérieur vers l’extérieur. Tel un œuf, sachons-nous y préparer afin que l’éclosion soit la plus sereine possible pour que nos militants puissent rayonner dans leur entreprise fort des atouts transmis par nos soins. Notre rôle : faire en sorte que nous puissions avancer au sein de ce bouleversement englobant l’ensemble des champs de l’entreprise et des caractéristiques contractuelles des salariés. On n’efface pas d’un revers de manche presqu’un demi-siècle d’usages liés à une convention. Si la négociation devait aboutir, nous aurions alors ensemble un formidable chantier à mettre en oeuvre. Nous reviendrons dans un prochain Bref Aéro sur les raisons qui ont poussé la CFE-CGC à s’engager dans cette négociation. Est-ce dire combien je suis motivée ! Magali CHABRAND, Expert Groupe de travail EDCM

#AvionsEnLair

MARKETING SYNDICAL : c’est quoi et pourquoi ? Il s’agit d’identifier en quoi les salariés feraient plus confiance à la CFE-CGC qu’aux autres syndicats, sachant que ce qui vaut ici ne se vérifie pas là. Notre offre doit être adaptée aux attentes des salariés et à leurs besoins. Ces derniers évoluant au même rythme que notre société. Parce que les syndicats ne représentent environ que 7 % des salariés français, la CFE-CGC veut convaincre de l’utilité d’être syndiqué. Plus nous sommes nombreux, plus nous pouvons agir ! Tout l’enjeu est de parvenir à rendre lisibles nos actions et nos valeurs auprès des salariés : cela commence par l’écoute des salariés.

Philippe Géry, Expert Groupe de travail Marketing syndical

Le travail est colossal, mais la CFE-CGC est là pour relever le défi et proposer un modèle social et économique plus responsable ! La RSE pilier social : explorons ensemble les nouveaux modes de management, l’égalité entre les femmes et les hommes, la qualité de vie au travail, la reconnaissance au travail… Remettons l’humain au centre pour donner du sens à nos emplois et à nos actions ! La RSE pilier environnemental : dans la lignée du groupe de travail « développement durable » initié par Lidwine KEMPF, nous souhaitons continuer d’offrir du dynamisme et de l’innovation à notre syndicat pour accélérer la transition environnementale de notre secteur. Représentant des militants engagés auprès de nous, nous aurons vocation de permettre à toutes nos sections de mettre la RSE au service des salariés. *RSE : Responsabilité Sociétale des Entreprises

Guillaume Bonnet, Kevin Rémond, Rémi Stephan, Experts Groupe de travail RSE

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DEMANDE ENGAGEMENT DEMANDEDE DEDOCUMENTATION DOCUMENTATIONGRATUITE GRATUITE SANS SANS ENGAGEMENT À retourner sous enveloppe affranchie 5 rue rue Paul Paul Barruel Barruel75 75740 740Paris Pariscedex cedex15. 15. À retourner sous enveloppe affranchieà à: IPECA : IPECAPRÉVOYANCE PRÉVOYANCEService Service Individuel, Individuel, 5

 Oui, je je souhaite recevoir part sur sur les lesgaranties garanties Oui, souhaite recevoirun undossier dossiercomplet completsans sansengagement engagement de de ma ma part  PERFORMANCE  EXCELLENCE  HOSPI  DÉCÈS PERFORMANCE  EXCELLENCE  HOSPI  DÉCÈS

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IPECA&moi 2020/2021 Brefaéro_2021 IPECA&moi 2020/2021

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Vie des entreprises

CHARTE D’ENGAGEMENT

au sein de la FILIÈRE AÉRONAUTIQUE

L

e 9 juin 2020, le Gouvernement annonçait un plan de soutien en faveur de la filière aéronautique à hauteur de 15 milliards d’euros dont 7 attribués à Air France pour faire face à la crise. Les 3 axes principaux sont orientés autour de la préservation des emplois, la modernisation de l’outil industriel et la transformation des PME et enfin les investissements dans l’avion décarboné. Ce plan étatique a été accompagné de plans de relance au niveau des régions. Face à un tissu d’entreprises, PME, ETI, déjà fragilisées avant la crise par la pression des donneurs d’ordres (assurer les montées en cadence, investir pour moderniser l’outil industriel, être toujours plus compétitif …), l’État a exigé de ces derniers qu’ils s’engagent à travers une charte visant à renforcer les relations stratégiques, économiques et contractuelles entre constructeurs, équipementiers et fournisseurs.

Assurer des relations contractuelles équilibrées dans la filière Les principaux acteurs de la filière entendent accélérer la mise en œuvre de bonnes pratiques dans le cadre des relations clients / fournisseurs destinées à développer des relations de confiance entre tous les acteurs, développer une vision claire et long terme des grands enjeux, agir pour améliorer ­l’efficacité et la compétitivité des entreprises.

Cette charte d’engagement, de bonne conduite, a été approuvée et signée par Guillaume Faury pour Airbus, Éric Trappier pour Dassault et le GIFAS, Philippe Petitcolin pour Safran, Patrick Caine pour Thalès, Patrick Daher pour le groupement des équipementiers du GIFAS et Christophe Cador au nom des PME du GIFAS.

Mobiliser et engager l’intégralité de la filière dans des objectifs communs de réduction de l’empreinte carbone de l’aéronautique Les axes majeurs consistent à mobiliser toutes les ressources disponibles de la filière pour les travaux de développement d’aéronefs « verts », évaluer la contribution des émissions de CO2 des fournisseurs en y incluant la production et le transport et mener des actions en vue de réduire ces émissions.

QUELLES SONT LES MESURES RETENUES DANS CETTE CHARTE ?

Renforcer la prise en compte d’une « offre France » durablement compétitive sur le territoire national tout en respectant le droit à la concurrence. L’objectif est de maintenir et améliorer la compétitivité de l’ensemble de la filière dans un contexte de concurrence mondiale accrue tout en préservant le savoir-faire et les compétences en France, en réussissant les profondes transformations à réaliser en faveur de la transition écologique et en partageant le plus en amont possible une stratégie commune. Assurer la pérennité et la compétitivité de la filière aéronautique française Le renforcement de la coopération entre donneurs d’ordres, constructeurs/ensembliers, ETI et PME est un axe de pérennisation de la filière pour gagner en compétitivité et agilité. Ensemble, ils identifient les facteurs pénalisant la compétitivité des sites France et recherchent des solutions d’amélioration, se coordonnent sur l’évolution stratégique des technologies, assurent un juste retour territorial en termes d’industrialisation des projets de recherche soutenus en France, partagent les enjeux d’une restructuration/consolidation de la filière pour renforcer les fournisseurs français performants afin de faire émerger des champions.

#AvionsEnLair

Renforcer les relations au sein de la filière par un dialogue constructif et des outils adaptés En mesurant l’amélioration des relations donneurs d’ordres / fournisseurs et le respect de la présente charte et en favorisant le recours au médiateur de la filière pour résoudre des différends à l’amiable.

NOTRE AVIS SUR CETTE CHARTE

Cette charte représente-t-elle une avancée ? Est-elle suffisante en matière d’engagement des donneurs d’ordres ? Plan de soutien, plan de relance ou charte, compte tenu de l’ampleur de la crise aéronautique, ils n’empêchent pas les suppressions d’emplois dans les entreprises de la filière, les plans de restructuration, les négociations d’accords de performance voire même ne pourront éviter les disparitions de certaines d’entre elles. Il serait illusoire de compter sur le succès d’une nouvelle charte après d’autres engagements ou accords signés par les donneurs d’ordres dans le passé surtout quand aucun objectif n’est précisé, aucune cible chiffrée. L’État n’a pas réussi à imposer des contreparties à son soutien, pas même en matière de RSE. Les directions des entreprises invoquant la nécessité d’accroitre la compétitivité de manière

à mieux préparer l’avenir. Il n’y a pas de remise en question de l’amélioration de la profitabilité, pas de remise en question d’externalisations de charges hors Europe et France. Il est à craindre que les politiques ²d’achat existantes (pression sur les prix, volatilité des volumes…) ne changent de cap alors même qu’il est prévu dans la charte une formation régulière des acheteurs aux pratiques de « la préférence à l’offre France ». Si les donneurs d’ordres multiplient les satisfécits publics depuis l’annonce du plan de soutien étatique auquel ils ont eux-mêmes largement contribué, ils ne représentent qu’un tiers des emplois et compétences de la filière française qui, elle, devra espérer : - un changement de comportement des donneurs d’ordres ; - q ue le soutien indirect aux compagnies aériennes ait un effet positif sur l’ensemble de la filière ; - que le fonds créé par BPI France, Airbus, Safran, Thalès et Dassault soit rapidement effectif et actif ; - que la pression sur les prix de vente exercée par les donneurs d’ordres soit plus limitée. Des points d’avancement du plan de soutien étatique à la filière aéronautique sont régulièrement effectués via les réunions du Conseil National à l’Industrie (CNI). Le dernier en date a eu lieu le 30 novembre 2020 : - les dispositifs de soutien à l’industrie sont lancés ; - les appels à projet « industrie » de France Relance sont pleinement fonctionnels (3 600 dossiers déposés, 520 projets décidés, 320 en cours de conventionnement) ; - des résultats visibles sur les premiers appels à projet lancés.

Et qu’en est-il des premiers résultats obtenus par la charte d’engagement ? Quelles sont les avancées au profit des PME / ETI de la filière outre des médiateurs sollicités de tous bords ? La CFE-CGC demande un suivi trimestriel et transparent de l’exécution du programme et des actions/guides de bonnes pratiques par la mise en place d’un tableau de bord, un outil de visualisation des projets. Les délégués CFE-CGC des grands donneurs d’ordres et ceux de la supplychain travaillent main dans la main dans cet objectif. Françoise Viallard Vice-présidente CFE-CGC AED

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Vie des entreprises

SUR LE TERRAIN

COMBATIVITÉ ET TRAVAIL

Après un été et un automne jalonnés d’annonces de suppressions d’emplois d’une ampleur inédite dans les entreprises de la filière aéronautique, la fin des négociations des accords de performance collective, de plans de sauvegarde de l’emploi et d’accords d’activité partielle de longue durée semble apporter un répit avec des suppressions de postes moins importantes dans les faits que dans les annonces. Mais à quel prix !

LATESYS : un accord de performance collective assez positif Avec un accord de performance collective datant d’octobre 2020 et un avenant d’activité partielle de longue durée signé en décembre 2020, la Direction et les organisations syndicales sont parvenues à trouver la parade à une perte d’emplois massive dans l’entreprise. L’activité récupérée à Saint-Nazaire chez Airbus, dont Latesys est un sous-traitant, a contribué au maintien dans l’emploi de nombreux collaborateurs, même si les heures supplémentaires ont disparu. Seuls 3 salariés ont refusé de signer l’accord de performance collective et ont été licenciés à ce titre. Cependant, comme le souligne Hervé Durand, délégué syndical : « les départs volontaires et les ruptures conventionnelles ont été plus nombreux en 2020 que les années précédentes. Ils ne sont pas liés à l’accord de performance collective ». Du côté de l’activité partielle, 5 à 6 % des salariés en production subissent du chômage partiel, alors que ce sont 30 % des effectifs en ingénierie qui n’ont toujours pas retrouvé une activité « normale ». Lors de la négociation de l’APLD, en décembre dernier, la rémunération des effectifs en chômage partiel a été « dopée » au-dessus du conventionnel, la contrepartie étant la réquisition de 5 jours de congés. « Chez Latesys, cette disposition de l’APLD, nous étions plutôt contre », commente Hervé Durand. Dans le cadre de l’accord de performance collective, les salariés ont concédé des efforts non négligeables : des conditions de déplacement revues à la baisse (les primes de nuitées ont été supprimées) ; tous les cadres ont perdu 2 jours de RTT, passant de 216 jours travaillés à 218. Bien que dans le même temps, l’APC maintienne le salaire des collaborateurs. Pour le délégué syndical, « la suppression des frais de déplacements via les primes de nuitée risque de démotiver les salariés qui se déplacent beaucoup. Cette catégorie de colla-

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borateurs perd de l’argent et sera motivée à quitter l’entreprise, entrainant une grosse perte de compétences pour l’entreprise. Ce serait le plus lourd tribut de cet APC ». Un point d’étape est prévu fin mars- début avril. « Le plus dommageable en cette période est que le Groupe ADF n’ait pas bien perçu notre spécificité Latesys, je m’inquiète de savoir comment se déroulera le dialogue social en 2021 », conclut Hervé Durand.

ATHOS : la diversification industrielle sauve des emplois Alors qu’à l’automne ce n’étaient pas moins de 234 suppressions d’emplois qui étaient annoncées par la Direction d’ATHOS, seuls 64 départs de collaborateurs, dont 10 contraints, sont effectifs à date. Coup de baguette magique ? Non… le fruit d’une volonté de diversification de la part de l’entreprise qui a porté ses fruits. François Torres, délégué syndical et Technical Leader Senior au sein de l’entreprise, a œuvré sur tous les fronts. « Avec la crise sanitaire et la chute de la production de nos grands donneurs d’ordres, comme Airbus, notre activité s’est retrouvée à l’arrêt. Il fallait absolument trouver une diversification afin de ne pas perdre notre savoir-faire. Une opportunité s’est présentée dans le ferroviaire, via un contrat d’un an avec Bombardier et d’autres opportunités à venir ». La mise en place d’un accord d’activité partielle de longue durée, pour une durée de 2 ans, apporte un sursis pour l’entreprise, et permet de réduire à 40 % le taux de chômage partiel dans l’entreprise. « Nous nous adaptons par rapport aux besoins de nos clients, et à la fin du premier trimestre 2021, nous réajusterons l’activité. Le gain de ce nouveau contrat n’est pas suffisant. Potentiellement l’éclaircie viendra de l’A321 en 2022 », commente François Torres. À l’heure actuelle, les salariés qui vont œuvrer sur le contrat ferroviaire sont en formation pour obtenir les certifications nécessaires. « La Direction, qui s’est beaucoup investie afin de réduire au maximum le nombre de départs, a fait un

gros pari pour sauvegarder les compétences dans l’aéronautique, mais également dans les autres industries », conclut le délégué syndical.

ERICHEBOURG : D un APC créateur de précarité La branche Aéronautique du Groupe DERICHEBOURG, qui emploie 1 800 personnes, annonçait une réduction de 700 emplois, au printemps 2020. D’âpres négociations s’en sont suivies, notamment menées par la CFE-CGC. Le 12 juin 2020, la Direction et une organisation syndicale majoritaire signent un accord de performance collective, accord que la CFE-CGC refuse de signer. Cet APC, cité comme un exemple par le Président Macron à l’été dernier, revêt l’habit d’une régulation financière indéniable de la part de la Direction. Sous-traitant d’Airbus, les salariés DERICHEBOURG sont en grande partie détachés sur les sites de production Airbus à Toulouse. Jusqu’à décembre 2020, Airbus a joué le jeu avec son sous-traitant en ne réduisant pas le coût des prestations et donc le chiffre d’affaires alloué dans le cadre de son contrat. Celui-ci subit des reports et non des annulations. Ainsi, l’entreprise conserve des résultats financiers positifs, contrairement à ce qu’elle avait annoncé en juin 2020. Carine Adam, déléguée syndicale, a participé aux négociations. Elle revient sur les dessous ces dernières et leurs conséquences. « Au moment de la négociation de l’APC en juin, la Direction annonçait des résultats alarmants pour notre branche d’activité, se souvient la déléguée syndicale. Aussi, lorsque les négociations se sont ouvertes pour trouver un accord de performance collective, nous avons négocié avec force et ténacité afin de préserver un maximum d’emplois au sein de l’entreprise et des conditions de travail dignes. Cependant, les efforts demandés aux salariés dans le cadre de cet accord nous sont apparus trop importants, notamment en termes de réduction de salaire, mais aussi par l’inégalité du champ d’application et le

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Vie des entreprises manque de «retour à bonne fortune ». La CFE-CGC a refusé de signer l’APC. L’accord provoque des situations de grande précarité pour de nombreux collaborateurs. Il a créé des salariés pauvres. « Le volet financier de l’accord demande de très grands sacrifices au personnel : la baisse de salaire, par la suppression des indemnités repas et des indemnités de transport, ampute le niveau de rémunération de certains collaborateurs de 20 à 25 %. S’ajoute à cela le chômage partiel rémunéré à 84 %. Certains salariés ont entre 30 à 40 % de salaire en moins », expose Carine Adam ! Aujourd’hui, 160 collaborateurs ont refusé de signer cet avenant à leur contrat de travail et ont été licenciés pour cause réelle et sérieuse. Mais devant les situations personnelles très compliquées générées par l’accord signé, combien de salariés se retrouveront sur la touche dans les mois à venir ? « Nous nous retrouvons face à des situations de salariés pauvres, actuellement, explique la déléguée syndicale. Nous tentons avec le réseau CFE-CGC de leur venir en aide. Certains ne peuvent plus rembourser leur prêt immobilier. Nous actionnons les plans d’aide des organismes paritaires régionaux, mais nous ne parviendrons pas à résoudre tous les cas. C’est difficile de se retrouver face à un collègue qui nous explique qu’il va dormir dans sa voiture…alors qu’il a un emploi. Des catastrophes dont l’ampleur n’a pas été anticipée par les signataires de l’accord ». Six mois après cette signature, DERICHEBOURG refuse du plan de charges du fait de la perte de savoir-faire lié aux départs de collaborateurs. Des pertes de compétences difficiles à retrouver rapidement… la domination du tableau Excel a, une fois de plus, pris le pas sur l’humain.

F IGEAC AERO : un PSE réduit d’un tiers 320 suppressions de postes, 220 négociés… c’est un gain de 100 postes sauvegardés auxquels sont parvenus les organisations syndicales de FIGEAC AERO, le 12 janvier 2021 à l’issue de la négociation longue et difficile du plan de sauvegarde de l’emploi avec la Direction. « À une semaine de la fin des négociations, nous avons réussi à consolider 50 emplois ! », commente Christophe Carmentran, délégué syndical.

de se diversifier au-delà de l’aéronautique civile. Le taux d’activité partielle stagne à 50 %. Les organisations syndicales ont trouvé les leviers pour sauvegarder 100 emplois du total prévu initialement auprès des Pouvoirs publics. La Région Occitanie a mis en place une subvention Recherche et Développement dont les conditions d’obtention entraient dans les possibilités de l’entreprise. « Cette subvention régionale est un des meilleurs leviers pour l’emploi, se félicite Christophe Carmentran. Elle permet de sauvegarder 50 emplois et ce n’est pas négligeable étant donné l’ampleur du PSE ».

Une négociation menée pied à pied, faisant appel à tous les leviers possibles afin de ne pas condamner le bassin d’emplois déjà peu attractif. En tant que sous-traitant, FIGEAC AERO subit de plein fouet le ralentissement de la filière aéronautique, la Direction de l’entreprise n’ayant jamais eu pour stratégie

Au niveau des départs contraints, 160 environ, la négociation favorise le départ des salariés proches de la retraite. En contrepartie, elle maintient en poste ceux qui devaient les remplacer et sauvegarde ainsi les compétences. Les véritables victimes du PSE seront les jeunes embauchés, ceux qui ont moins

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de 5 ans d’ancienneté, célibataires et sans enfants, soit 90 % de la population la plus touchée par le PSE. « En tant qu’organisation syndicale, nous aurions préféré pouvoir négocier un accord d’activité partielle longue durée et non un plan de sauvegarde de l’emploi, commente le délégué syndical, d’autant qu’un accord APLD va se superposer dès avril prochain à ce PSE, sauf à ce que l’État prolonge les conditions de chômage partiel actuellement en vigueur ». Un climat anxiogène pour les salariés dont 50 % ne travaillent pas, et pour ceux qui sont en activité, ils ont un temps de travail réduit de 50 % par rapport à leur niveau habituel situé entre 38 et 40 heures par semaine. Les premiers départs devraient s’établir à partir de juin 2021.

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Zoom

Ma mission : secrétaire régional CFE-CGC AED Animateur, facilitateur, développeur, représentant du syndicat en région… le secrétaire régional est à l’AED ce que le Préfet est à l’État. Mission complexe et complète qui prend tout son sens dans une période difficile comme celle engendrée par la crise sanitaire et économique actuelle.

LES SECRÉTAIRES RÉGIONAUX Auvergne Rhône Alpes : Philippe Castéra Centre Val de Loire : Christian Sibuet Hauts de France : Jean-Louis Taillefer Île de France : Jean-Luc Demilly - Christian Le Corre Normandie : Jean-François Renault Nouvelle Aquitaine : Pierre Lacombe Occitanie : Félix Chiaramonte Pays de la Loire (Bretagne) : Bernard Jolivel

Jean-Louis Taillefer, jeune retraité de Stelia (Groupe Airbus), occupe le poste de secrétaire régional des Hauts de France depuis 2016. Dans un tissu industriel périmètre Gifas de 10 000 salariés répartis dans 160 entreprises, le bassin d’emplois est essentiellement concentré autour de Méaulte (Stelia) et Lille-Seclin (Dassault Aviation). Les grands donneurs d’ordre toussent, les PME/PMI sous-traitantes de première ligne boivent la tasse, certaines pourraient disparaitre. Dans ce contexte, la mission du secrétaire régional prend toute sa dimension de pivot local.

FACILITATEUR ET ANIMATEUR

Le rôle de secrétaire régional, tel que défini par les statuts du syndicat, est surtout une mission d’animation et de représentation du syndicat au niveau local sur les bassins d’emplois liés à la filière aéronautique, espace et défense. Jean-Louis Taillefer prend très au sérieux son rôle d’animateur régional pour le compte de son syndicat. « Je suis le trait d’union entre le syndicat au niveau national et les petites sections présentes sur le territoire, explique le secrétaire régional. J’agis de concert avec le Secrétaire général et le Président de l’AED. Ainsi nous pouvons apporter un éclairage et une écoute aux délégués syndicaux des toutes petites sections présentes dans les Hauts de France ». Réunions des responsables de petites sections plusieurs fois par an, rencontres avec les Pouvoirs publics, les organismes paritaires locaux… des missions qui créent des liens et permettent à la CFE-CGC d’être un interlocuteur et un acteur local pertinent. En période de crise, le responsable de région devient « un sapeur- pompier, voire, le SAMU Social », commente Jean-Louis Taillefer. Bien qu’il n’interfère pas dans les négociations des plans de sauvegarde de l’emploi ou autres accords visant à réduire les emplois dans les entreprises régionales durement touchées par

la crise sanitaire, le secrétaire régional soutient les délégués syndicaux dans leurs démarches. « Je réponds à leurs questions, je les aide à trouver les meilleurs amortisseurs possibles pour leurs négociations. Les évolutions législatives nous ont obligés à nous adapter très vite. Les délégués syndicaux de petites structures (PME/PMI) n’ont jamais eu à négocier de tels accords. Pour certains, ils doivent non seulement négocier au mieux et tenter de réduire le nombre de suppressions d’emplois dans leur entreprise alors même que leur emploi est supprimé… C’est très difficile psychologiquement de tenir dans ces cas. Je suis à leurs côtés et à leur écoute, je les soutiens du mieux qu’il est possible de le faire dans de telles situations. De même, je les accompagne lors de leurs rendez-vous avec les Pouvoirs Publics, en Préfecture », poursuit Jean-Louis Taillefer. Dans les Hauts de France, le bassin d’emplois aéronautique est concentré autour de Stelia et Dassault. Le tissu de petites entreprises liées à ces donneurs d’ordres est fortement impacté par la crise. Dans un secteur géographique très rural, il sera difficile pour les salariés de trouver un emploi à l’issue de ces plans sociaux. 800 emplois sont concernés.

DÉVELOPPEUR SYNDICAL

Dans le cadre de sa mission, le secrétaire régional est aussi le VRP du syndicat en région. Son rôle : identifier les entreprises du périmètre GIFAS et y implanter une section syndicale ou relancer une section syndicale en perte de vitesse. Armer de la liste des entreprises liées à la filière, le secrétaire régional identifie les entreprises, souvent des PME/PMI, afin d’essaimer la présence CFE-CGC dans ces dernières. « Les élections professionnelles sont une bonne opportunité pour créer une section syndicale dans ces petites entreprises où la présence syndicale n’est pas toujours acquise, précise Jean-Louis Taillefer. Une fois la section créée, j’accompagne les délégués dans leur développement et leurs pratiques syndicales. Je les aide à structurer leur section syndicale. Avec la crise Covid et les pertes d’emplois qu’elle engendre, je suis très inquiet de la survie de certaines sections syndicales. Certains délégués syndicaux risquant de perdre leur emploi, qu’adviendra-t-il des sections qu’ils animent ? Dans les mois à venir, mon travail va consister à les assister du mieux possible ». Un travail de fourmi, de longue haleine pour permettre le rayonnement CFE-CGC en région.

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BREF

AÉRO 8

Janvier/février 2021 • n°386 Directeur de la publication : Ludovic Andrevon Ont participé à la rédaction : F. Viallard, C. Banes, F. La Roche, A. Villard, M. Chabran, K. Rémond, R. Stephan, G. Bonnet, H. Durand, C. Adam, C. Carmentran, F. Torres, JL. Taillefer Crédits photos : Adobe Stock Bref Aéro est une publication bimestrielle de la CFE-CGC AED 10-12 avenue de la Marne - 92120 Montrouge - contact@snctaa.fr Rédaction, conception, réalisation : Agence L’œil et la plume loeiletlaplume.com Impression : Imprimerie La Centrale de Lens Dépôt légal : février 2021 - CPPAP : 0124S08080


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