Mars / avril 2014 • N° 345
ÉDITO
Génération Y, entreprise et syndicalisme
Sommaire Actualités Les scores de représentativité dans les entreprises 2 Nouvelles sections / nouvelles désignations 2
Vie des entreprises Lu dans la presse : Dépêche AEF du 3 avril 2014 MBDA : la dynamique franco-anglaise est en marche ARIANE 6 : la confiance, l’autre carburant d’ARIANE 6
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Le Dossier Je suis jeune, ingénieur et adhérent à la CFE-CGC
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C’est dans l’air En raison de l’arrivée tardive de l’appareil 8
e 20ème siècle aura vu la mise en place de l'hégémonie de l'actionnaire. Les entreprises rendent principalement des comptes à leurs actionnaires et, en particulier, en termes de profit. Cela est si vrai que, dans les entreprises côtées, l'information des marchés précède toujours celle des salariés... La crise financière a brutalement remis en question ce paradigme. Les entreprises doivent prendre en compte les autres parties prenantes que sont les sous-traitants, les clients, les collectivités, les salariés et la société dans son ensemble. Mais il y a loin de la prise de conscience à la pratique ! Aujourd'hui, cependant, les entreprises se préoccupent de “ Une génération qui a grandi plus en plus de développement durable et de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), à l'heure de la mondialisation mais de façon encore largement embryonnaire. et dont le destin semble lié Le 20ème siècle aura vu, de même, l'émergence d'un bout à l'autre d'une de la génération Y qui regroupe les personnes nées entre la fin des années 70 et la fin des planète de plus en plus petite années 90. C'est la première génération gloet interconnectée. ” bale. Une génération qui a grandi à l'heure de la mondialisation et dont le destin semble lié d'un bout à l'autre d'une planète de plus en plus petite et interconnectée. Elle a dû et doit affronter de nombreuses crises - économiques, sociales, environnementales ou politiques - dont l'ampleur n'invite pas spontanément à l'espoir. Mais, malgré cela, ces défis sont autant d'opportunités pour se réinventer, imaginer des solutions alternatives. Tant que l'actionnaire sera seul maître du jeu et que les autres parties prenantes seront mises à l'écart, les entreprises continueront à en subir les conséquences. La bonne nouvelle est que la génération Y a le pouvoir de rompre avec la tradition et de bâtir un nouveau récit autour de l'entreprise et sa raison d'être. Partout dans le monde de jeunes adultes, de culture et de nationalité différente, entament ces petites révolutions. Ingénieurs, architectes, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens, ils innovent et trouvent des solutions pour changer les choses. Ils nous font prendre conscience que cette génération est capable de marquer de son empreinte les importantes mutations qui s'opèrent sous nos yeux. La génération Y détient la clé de ce nouveau paradigme d'abord et avant tout parce qu'elle est de plus en plus responsabilisée aux questions de responsabilité. Elle perçoit cette pression publique très critique vis-à-vis de l'entreprise et elle comprend qu'il faut changer les choses. La CFE-CGC AED veut participer à cette évolution. Elle veut y apporter sa pierre et sa capacité d'action. Nous avons investi, depuis plusieurs années, sur le développement de nos jeunes adhérents et militants. Un de nos militants, dans le cadre de la VAE syndicale mise en place par la CFE-CGC, fait un Master 2 d'intelligence sociale à Science Po sur ce thème. Rendez-vous dans le dossier de ce numéro. < Bernard Valette - Président CFE-CGC AED