N° 106 - 2021 - Une publication du Syndicat National de l’Entreprise Crédit Agricole
EN DIRECT DE LA RUE MONCEY
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Dominique HULIER Permanente Nationale SNECA
ne année bien particulière vient également de s’achever pour l’équipe nationale : confinement, télétravail, présence alternée dans nos locaux, couvre-feu, etc. Heureusement, nous avions mis en place, depuis 2018, le télétravail pour les assistantes en les équipant d’ordinateurs portables, de téléphones, et autres matériels nécessaires à leurs missions. Elles ont donc pu bénéficier du télétravail à « plein temps » durant une longue période... De par notre expérience, nous avons pu confirmer qu’en mettant en place les moyens et les outils adéquats, le télétravail permettait de travailler efficacement depuis notre domicile. Message à faire passer aux dirigeants du CA, souvent hostiles à cette méthode de travail ! C’est ainsi « qu’armées » comme il se doit, le contexte sanitaire ne nous a pas empêchés de rester à l’écoute de nos sections, de continuer à œuvrer pour nos adhérents, et d’échanger avec nos militants en totale transparence et facilité (ponts audio, visioconférences…). Le télétravail présentant des atouts non négligeables (respect des gestes barrières, meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée due en grande partie au gain de temps non passé dans les transports), nous attendons néanmoins, comme vous tous, et avec impatience, un retour à une situation « normale » afin de reprendre le cœur de nos missions : préparation des réunions des pôles, des réunions de région avec les militants, des formations et des élections professionnelles. Et bien sûr, communiquer avec vous, toujours plus et mieux au travers de différents canaux (newsletters, sms, tracts …). … Et pour une fois, nous pouvons dire et confirmer que c’était mieux avant Nous vous souhaitons une Très Belle Année 2021 que nous espérons sereine, pour tous.
J
2020, nouveau CODIR et nouveau Conseil juridictionnel Le Congrès du SNECA, prévu en avril, a dû être annulé pour les raisons que vous imaginez tous. Il a fallu s’adapter pour procéder au renouvellement du Comité Directeur. Une Assemblée générale élective a été organisée le 15 mai en visio avec l’aide de la société GEDIVOTE pour garantir le bon déroulement de l’élection. À l’issue du vote, Olivier BRIOL, Marie-Christine DAUGAREIL, Olivier GRACIEUX, Philippe LAISNE, Frédéric MÉZIÈRE, Gisèle PERLONGO et Stéphanie POMES ont été élus ou réélus. Le Conseil juridictionnel, qui garantit notamment l’application des statuts et du règlement intérieur, a été également largement renouvelé. Arnaud DESLANDES, Olivier HAMECHER et Françoise CASANOVA sont les sages qui composent ce nouveau conseil.
Édito
Changement de paradigme
Il
y a un siècle, presque jour pour jour, Paul Valéry écrivait, « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Notre société qui se pensait indestructible, découvre sa fragilité face à ce virus diabolique…notre modèle de santé est sous tension, le vaccin a du mal à se déployer et nos politiques cherchent la martingale pour traverser cette crise inouïe. Face à ce maelstrom, vous êtes exemplaires. Un seul mot : RESPECT ! RESPECT tout d’abord à nos militants qui ont su faire preuve de mobilisation, d’agilité, de qualités d’écoute pour accompagner leurs collègues et convaincre les Directions de mettre en œuvre les dispositifs de protection et de poursuite de l’activité.
LE NOUVEAU COMITÉ DIRECTEUR
RESPECT à nos adhérents qui se sont engagés sans compter, parfois la peur au ventre, pour continuer à assurer un service de qualité attendu par nos clients.
Olivier BRIOL
Marie Christine DAUGAREIL
Caisse régionale Provence Côte Caisse régionale d’Azur, Secrétaire Aquitaine, Pôle général, Pôle RSE négociations et Protection sociale
Didier DURIEUX
Olivier GRACIEUX
Yannick HERVÉ
Dominique HULIER
RESPECT à nos retraités qui continuent de porter nos couleurs et nos valeurs dans un tel contexte.
Caisse régionale Nord de France, Pôle négociations
Caisse régionale Normandie Seine, Trésorier adjoint, Pôle développement et animation des régions
Caisse régionale Finistère, Pôle développement et animation des régions
Caisse régionale Centre Loire, Permanente nationale, multi-pôles
RESPECT à toutes et tous devant votre capacité de créativité, votre force de proposition, votre résilience ! Cette année 2020, au contexte si particulier, ne nous a pas empêchés d’enregistrer des victoires historiques : MSA, élections FCPE et Comité de Groupe. Merci à vous pour votre engagement ! De nouvelles échéances se profilent devant nous : un calendrier électoral qui va nécessiter un appui sans faille et notamment une communication massive. Nous vous promettons des surprises en la matière.
Philippe LAISNE
Samuel MATHIEU
Caisse régionale Caisse régionale Languedoc, Nord Est, Président Secrétaire général adjoint, Pôle négociations
Frédéric MÉZIÈRE
Gisèle PERLONGO
Stéphanie POMES
Jacques WAYOLLE
Caisse régionale Anjou Maine, Pôle RSE et Protection sociale
Caisse régionale Franche Comté, Pôle développement et animation des régions
Caisse régionale Centre France, Trésorière, Pôle développement et animation des régions
Caisse régionale Nord de France, Responsable national Pôle retraite
LE NOUVEAU CONSEIL JURIDICTIONNEL
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Ce virus va révolutionner notre modèle : la digitalisation à marche forcée va rebattre les cartes en termes de distribution, accélérer la transformation et la montée en expertise de nos métiers. Le télétravail n’est plus un concept, mais une exigence, la mobilité et le nomadisme des leviers. Tout cela vient impacter le management qui doit accompagner, donner du sens, de la bienveillance, tout en restant « solide ». Le SNECA a deux certitudes :
UN PEU D’OPTIMISME ! Philippe Brassac se montre confiant pour cette année 2021. « La stratégie publique, ce n’est pas d’aller corriger les faiblesses de l’économie, mais de transporter l’économie, la sauvegarder », a-t-il déclaré sur Radio Classique, « et ça marche », a-t-il ajouté. « On a parlé l’année dernière sans arrêt du mur de faillites de septembre ; il n’a pas eu lieu, ni en octobre, ni en novembre, ni en décembre. Il n’aura pas lieu ». Selon lui, il n’y aura « ni de falaise, ni de pic de l’économie dans les mois qui viennent ». « Les banques sont solides, nous faisons partie de la solution et non du problème », a-t-il encore ajouté. Les faillites ont été « extrêmement bien maîtrisées » selon lui en 2020, malgré un coût énorme pour les finances publiques. En effet, il y a eu 36 % de faillites en moins par rapport à 2019. Cependant, quelques secteurs d’activités restent « vraiment dans le dur », a concédé Philippe Brassac. « Ce sont les entreprises qui restent fermées, les restaurants ou encore les lieux culturels, notamment, ou les sociétés du secteur événementiel, sur lesquelles il faut concentrer tous les efforts pour leur permettre de tenir grâce à un feu roulant d’aides massives ». De son côté, la FBF promet de mettre en place les modalités « les plus souples possible » quant au remboursement des prêts garantis par l’État (PGE), et d’accorder « tous les moratoires nécessaires aux entreprises et activités touchées ».
Françoise CASANOVA
Arnaud Olivier DESLANDES HAMECHER
Caisse régionale Corse
Caisse régionale Caisse régionale Alpes Provence Nord Midi Pyrénées
• Jean-Marc CHATENDEAU notre trésorier national, n’a pas souhaité se représenter. Nous profitons de cet Idéoflash pour lui renouveler une nouvelle fois toute notre gratitude. Merci Jean-Marc pour ton engagement sans faille depuis des années pour le SNECA, que ce soit dans les instances paritaires, ou dans le suivi comptable du SNECA.
• Pierre CHOSSON, notre « Maître Yoda » du SNECA à tous, a souhaité
faire valoir ses droits à la retraite. C’était le sage du CODIR SNECA vers qui tous les yeux se tournaient, notamment lorsque les sections nous remontaient des questions juridiques complexes… Pas simple à remplacer pour ne pas dire irremplaçable.
• Patricia MERILLAC qui a fait valoir ses droits à la retraite. C’était entre
autres, la « patronne », notre référente en matière de formation. Les OPCO n’avaient aucun secret pour elle. Aussi complexe que soit cette matière, elle nous a permis de rester vigilants et de ne pas nous laisser piéger dans les méandres de la négociation de Branche sur la Formation…
• la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise est un sujet qui s’impose enfin comme un incontournable. C’est pour cela que nous mettons en place un Pôle dédié au sein de notre structure ; • dans ce monde qui change, maintenir une catégorie de salariés en classe 1 dans la Branche Crédit Agricole (ouvrier/agent d’application) est ubuesque… Comment justifier ce collège alors même qu’il n’existe plus chez nos cousins des autres banques ? Plus d’expertise, plus d’exigences, plus de transformation… et encore 5 600 salariés avec ce statut d’un autre temps ! Le SNECA demande que ces collègues obtiennent le statut de Technicien Animateur d’Unité et la juste rémunération qui va avec ! Étrangement aucun autre syndicat représentatif ne porte cette revendication… Nous sommes dans un temps long, le SNECA sera plus que jamais présent à vos côtés en 2021 ! C’est pour cela que je crois au modèle de l’intelligence collective et je remercie le Comité Directeur du SNECA d’adhérer à ce modèle. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! Soyez forts et prenez soin de vous… Carpe Diem !
Le départ de ces trois figures du CODIR laisse un grand vide. Mais la
force de notre structure est de savoir préparer les transitions et départs. Vous pouvez compter sur le collectif du CODIR pour continuer à vous accompagner au mieux tout au long de votre carrière professionnelle, et au-delà même, grâce à notre dynamique pôle retraite…
Philippe Laisne, Président du SNECA
LA
« RUE MONCEY »
Nos trois assistantes, Muriel NORET, Maria FIGUEIRA et Sylvie JEMUOVIC assurent une présence quotidienne dans nos locaux ou en télétravail. Elles sont à votre disposition pour répondre à vos questions.
Cette « petite TPE » est sous la responsabilité de Dominique HULIER notre Permanente Nationale, également membre du Comité Directeur. Dominique est l’interlocutrice privilégiée du SNECA avec la Fédération Nationale du Crédit Agricole. Elle assure également la relation avec notre cabinet d’avocats.
A
vec un siège administratif de 250 m2 situé au 4 rue Moncey à PARIS 9 ème, le SNECA dispose de conditions de travail optimales pour le bien-être de ses salariées et de ses militants. Thé ou café ? Ce salon cosy est à votre disposition pour y passer un agréable moment de détente.
Des salles de réunions et de repos à la disposition de nos adhérents et militants Une fois par mois, les membres du Comité Directeur se réunissent dans la salle « Bernard JOLIVET » pour y effectuer leurs travaux. D’une capacité de 12 personnes, cette salle est également utilisée pour les formations syndicales de nos adhérents et militants.
Anciennement appelé le « bureau du Président », cet espace de travail d’une capacité de 6 personnes et entièrement équipé, est l’endroit idéal pour recevoir ou travailler en petit comité. La salle « Jean BACCI », d’une capacité supérieure à la salle Bernard JOLIVET, est située au niveau inférieur.
UNE PREMIÈRE AU COMITÉ DE GROUPE Pour la première fois depuis 1991, date de la création du Comité de Groupe, c’est un représentant du SNECA qui a été élu secrétaire de cette instance. Samuel MATHIEU, membre du Comité Directeur du SNECA, a en effet été élu le 17 novembre 2020 pour les 4 prochaines années. 30 élus de différents CSE du Groupe, désignés par les 8 organisations syndicales représentatives (CFE-CGC, CFDT, SUD, FO, CFTC, CGT et UNSA) siègent dans cette instance. Ils sont issus des différentes entités du Groupe (Caisses régionales, CASA, Amundi, CACEIS, CACIB, PREDICA…). Le Comité de Groupe est une instance d’informations, d’échanges et de dialogue, présidé par le Président du Crédit Agricole. Ses réunions plénières sont l’occasion d’interroger les différents Dirigeants du Groupe sur les sujets aussi divers que la stratégie, la situation économique et financière, la RSE… Inutile de vous dire que les dossiers d’actualité ne manquent pas, et que les questions seront nombreuses dans les prochains mois. En espérant des réponses concrètes, qui nous éclairent sur les évolutions à venir du Groupe, et sur les impacts pour les salariés…
Adhérents, militants, lorsque vous viendrez à Paris, venez nous rendre visite car c’est aussi chez vous… C’est « la Maison du SNECA » !
• Le congé paternité bientôt allongé à 28 jours ! Dès juillet 2021, il va être doublé pour passer de 14 à 28 jours, dont 7 jours obligatoires.
Pôle Animation
et Développement des Régions
Après une année 2020 qui nous a privés en grande partie de nos réunions de Région en présentiel, moment privilégié d’échanges entre les élus de nos sections de la France entière, notre Pôle est passé à l’ère digitale comme beaucoup d’activités ! Ainsi, la majorité des réunions de Région ont pu se dérouler par visio, et le planning 2021 est déjà marqué de futures réunions sous ce format.
Ces réunions de Région sont le cœur de notre Pôle, car elles sont le lien entre le Comité Directeur, les Animateurs de Région, les Délégués syndicaux et tous les militants du SNECA. En amont de ces réunions, c’est une opportunité pour vous de solliciter vos Délégués syndicaux pour toutes les questions que vous souhaiteriez voir traitées par les membres du Comité Directeur. C’est également le moment de prendre connaissance des sujets nationaux et des informations principales concernant le SNECA. C’est l’occasion pour nous de saluer l’arrivée dans notre famille des Animateurs de Région de 5 nouveaux élus :
• Isabelle FOUCHER, de Loire Haute- Loire • Michel SANCHEZ, de Nord Midi- Pyrénées • Stéphane ANTOINE, d’Alsace- Vosges • Pascal PIEDAGNEL, de Normandie • Loïc KERVAGORET, du Finistère
Sans oublier ceux qui sont toujours à vos côtés : Olivier AMBROSINO (Brie Picardie), Stéphane BARALE (Sud Rhône Alpes), Didier BULTEL (Centre Ouest), Corinne DENIS (Atlantique Vendée), Corinne KAZMIERCZAK (Ile- de- France), Guillaume SAUVAN (Languedoc) et Adrienne TROTTA (Charente Périgord). L’équipe des 12 animateurs est à nouveau au complet pour vous accompagner dans le développement et l’animation de vos sections SNECA ! L’année 2021 sera également l’année de lancement de notre nouvelle campagne d’élections professionnelles (et oui, déjà !), avec quelques Caisses régionales qui débutent le bal en fin d’année. Ces élections doivent être l’occasion pour le SNECA d’afficher ses ambitions de rester leader au niveau national, et de prendre des positions fortes dans les Caisses régionales avec l’objectif de toujours améliorer nos performances ! Nous allons vous accompagner pour anticiper toutes les démarches pour réussir une belle campagne électorale : vous pouvez compter sur nous !
Le Pôle RSE-Protection sociale vous présente ses vœux de… Qualité de vie au travail en 2021 ! Exit l’ancienne dénomination de pôle « Paritarisme ». Dans le nouveau pôle RSE-Protection sociale, 8 nous continuerons à travailler sur les questions de paritarisme et de la prévoyance (MSA, AGRICA), ou la formation. 3 thèmes très importants, soit pour y être présent afin de recueillir des informations et peser sur les orientations, soit pour participer à la négociation de nouveaux accords ; 8 nous continuerons également le travail sur le handicap et l’égalité professionnelle Femmes-Hommes. Plus globalement, ce nouveau pôle fera en sorte de répondre à un des 3 axes stratégiques de la mandature intitulé Responsabilité sociétale et environnementale (RSE), un défi à relever et une opportunité à saisir. Cet axe se décline en 2 chantiers prioritaires déjà ouverts par notre Pôle : 4 le volet Qualité de vie au travail : optimisation du fonctionnement de la nouvelle commission CSSCT dans les CR ou entités, éclairage pragmatique et juste sur des sujets d’actualité comme le télétravail (abordé aux dernières réunions de région) ou graves comme les agissements sexistes et les incivilités ; analyse de la charge de travail…. 4 le volet environnemental : travail sur la contribution de notre syndicat à faire progresser nos Caisses régionales et entités sur les mobilités, les achats responsables, les énergies, la gestion des déchets, au-delà des effets de manche ou de communication. Il s’agit de développer une culture RSE, d’alimenter notre pôle Négociation, d’assurer la veille juridique et politique du SNECA sur ces sujets et de donner des éléments de réponse ou d’investigation, via notre Pôle Développement, aux sections dans les Caisses régionales et entités. Les responsables nationaux en charge du Pôle sont : Olivier BRIOL, Dominique HULIER, Yannick HERVÉ, Frédéric MÉZIÈRE, Jacques WAYOLLE, mais nous en sommes TOUS responsables et nous comptons sur la participation de chaque militant(e) intéressé(e) par un de ces sujets !
2020 AVAIT POURTANT BIEN DÉMARRÉ Qu’il est loin le mois de janvier 2020. Pourtant, une fois n’est pas coutume, un accord unanime sur les salaires avait été trouvé et signé par les 4 organisations syndicales représentatives de la Branche Crédit Agricole (SNECA, CFDT, FO et SUD). L’ultime proposition de la FNCA était certes en deçà de l’inflation prévisionnelle attendue en 2020 puisqu’elle était de 0,8 % avec une inflation prévue à 1,08 %. Cette négociation permettait de garantir, en très grande partie, le
pouvoir d’achat pour TOUS, ce qui n’était plus arrivé depuis 4 ans (date de la dernière signature d’un accord sur les salaires par le SNECA). Si on considère en plus qu’à fin décembre 2020, l’inflation moyenne s’est établie à 0,18 %, TOUS les salariés de la Branche Crédit Agricole auront vu leur pouvoir d’achat préservé. C’est un minimum, nous direz-vous, mais ce n’était plus arrivé depuis 4 ans. Cela méritait donc d’être souligné.
Tous prêts pour un nouveau départ en laissant derrière nous le passé.
L’avenir, évidemment nous vous le souhaitons le plus radieux possible.
Entre passé et avenir, assurons ensemble le présent.
Tout au long de cette nouvelle année, le SNECA sera à vos côtés et continuera à agir dans l’intérêt de tous !
PARTICIPATION/INTÉRESSEMENT :
l’épée de Damoclès du dividende
Toute l’année 2020, l’épée de Damoclès aura pesé sur la rétribution globale des salariés de la Branche. La décision de la BCE de « recommander fortement aux banques de ne pas verser de dividendes », aura longtemps semé le trouble chez les salariés du Crédit Agricole. Il suffit d’avoir en tête que le dividende CASA pèse entre 30 et 40 % des résultats des Caisses régionales, que la plupart des enveloppes de participation et d’intéressement reposent sur les résultats de ces Caisses régionales et que ces enveloppes représentent de deux à trois mois de salaires, pour comprendre les conséquences de cette décision. On comprend la volonté de la BCE de demander aux banques de renoncer au versement de dividendes pour renforcer leurs fonds propres et ainsi continuer à financer l’économie. La BCE a simplement oublié que dans le modèle Crédit Agricole, ce sont les Caisses régionales qui
financent les territoires, et que sans dividende de CASA, une partie de leur résultat serait amputé. Pour le SNECA, il n’était pas question que cette décision ait un impact sur la rétribution des salariés. Nous avons profité de chaque échange avec nos Dirigeants pour exprimer cette inquiétude. Une fois n’est pas coutume le SNECA a fait un peu de lobbying dans les journaux. Que ce soit dans les Echos (article du 23 juillet 2020) ou dans l’Agefi (24 septembre 2020), nous avons exprimé notre vigilance sur ce point. La décision de la SAS la Boétie de procéder en décembre à une « distribution exceptionnelle » d’environ un milliard d’euros aux caisses régionales de Crédit Agricole, répond parfaitement à notre demande. Ce milliard est équiva-
lent à ce qu’aurait versé Crédit Agricole SA si la BCE n’avait pas gelé les dividendes. Cela permettra aux Caisses régionales d’afficher des résultats conformes à leur activité, de renforcer leurs fonds propres pour continuer à financer les territoires, et « accessoirement », de maintenir un niveau d’intéressement permettant de récompenser l’engagement des 70 000 salariés de la Branche.
• Selon l’Insee, les femmes cadres sont de plus en plus
nombreuses : le poids des femmes parmi les 5,2 millions de cadres a doublé (21 % en 1982) pour atteindre 42 %.
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DE LA FINANCE
129 milliards d’euros de prêts garantis par l’État
À ce jour, ce prêt a été souscrit par 630 000 entreprises. Cela représente environ 10 % des encours de crédit bancaire aux entreprises. En règle générale, une entreprise peut obtenir un PGE dans la limite de 25 % de son chiffre d’affaires annuel, le montant étant garanti à 90 % par l’État. Aucun remboursement n’est dû la première année, et les échéances peuvent ensuite être étalées sur cinq ans maximum. Si les banques ne portent que 10 % du risque, elles se sont fortement mobilisées. L’essentiel des prêts a été distribué en trois mois, avec un taux de refus inférieur à 3 % selon les banques. Reste que, face à la crise, certaines entreprises préféreraient une subvention pure et simple, plutôt qu’un prêt qu’il faudra bien rembourser.
1.900 milliards : une montagne de dette pour les sociétés françaises Avec une croissance annuelle de 12,5 %, l’endettement des sociétés non financières françaises a explosé en 2020 et se rapproche dangereusement de la barre symbolique des 2.000 milliards d’euros d’encours. Le niveau a presque doublé depuis janvier 2008, progressant fortement cette année à la faveur de la crise : celle-ci a poussé les entreprises à chercher de la liquidité bon marché via des prêts garantis par l’État notamment, mais aussi auprès des investisseurs. Ce mur de la dette sera le défi principal pour les entreprises en 2021.
120 milliards pour les banques européennes Face à la crise, la BCE a déployé des mesures exceptionnelles desti-
nées à soutenir les banques pour que celles-ci continuent à financer l’économie. Première d’entre elles, l’assouplissement de règles prudentielles qui ont permis de libérer 120 milliards d’euros de fonds propres. En contrepartie, le superviseur leur a demandé de geler les versements de dividendes en 2020. Une mesure à 30 milliards d’euros, vivement critiquée par les banquiers. La BCE a aussi élargi son programme de refinancement de long terme, accordant aux banques un montant de prêts favorables de 1.650 milliards d’euros en 2020 à des taux allant jusque -1 %. Une aide destinée à faciliter l’octroi de prêts aux ménages et entreprises.
1.125 milliards de crédit à l’habitat C’est le montant inédit des encours de crédit immobilier, dont la croissance trépidante avait poussé le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), en décembre 2019, à prendre des mesures pour stopper un risque d’emballement. Un an plus tard, l’organe présidé par le ministre des Finances, Bruno Le Maire, est en partie revenu sur ses recommandations, portant notamment de 33 à 35 % la part de revenus que les ménages peuvent affecter à leurs remboursements. Une façon de répondre aux protestations des professionnels de l’immobilier. Pourtant, le crédit à l’habitat est resté dynamique, affichant une hausse de 5,5 % sur un an, malgré le creux du confinement. Pour Bercy, la priorité était toutefois de ne pas priver les jeunes ménages de l’accès à la propriété. Mais alors que les Français sont déjà champions de la dette en Europe et que les risques de surendettement s’accroissent, les associations de consommateurs ont déploré l’ajustement du HCSF.
100 milliards de surplus d’épargne
Certains l’appellent déjà « épargne Covid ». Avec les restrictions de déplacement et la fermeture des commerces dits « non essentiels », les Français ont moins dépensé. Résultat, les ménages ont mis de côté comme jamais. Autour de 50 milliards d’euros dorment actuellement sur de simples dépôts bancaires. Viennent ensuite les livrets réglementés dont la collecte atteint des niveaux très élevés. Dans un cas comme dans l’autre, les ménages inquiets font le choix d’une épargne immédiatement disponible pour faire face aux coups durs. Ils se détournent en revanche de l’assurance-vie, moins liquide et de moins en moins bien rémunérée du fait des taux négatifs.
+20 % de paiements dématérialisés Pour régler leurs achats, les consommateurs se servent de plus en plus du paiement sans contact ou encore de leur mobile, sans que la part du cash ne s’effondre pour autant. Selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, les paiements dématérialisés et numériques (virement, paiement à distance ou sans contact) ont représenté en France jusqu’à deux tiers des transactions au cours du premier confinement, avant de retomber autour de 60 % dans les mois qui ont suivi (contre 50 % en 2018). Parmi les principales explications, le déplacement de la consommation vers le commerce électronique (les magasins étant fermés) et le relèvement de 30 euros à 50 euros du paiement sans contact, perçu comme un mode de paiement plus sûr d’un point de vue sanitaire. Par contraste, le paiement par chèque et les retraits d’espèces aux distributeurs ont connu
(les Échos)
des niveaux très en retrait (-20 %), même après le confinement. Cette accélération des usages numériques aura un impact décisif sur l’avenir de la banque, selon les experts.
11,5 milliards pour faire face aux impayés Installer des digues avant la montée des eaux. Partout dans le monde, les banques se préparent à une hausse prévisible des crédits impayés, la crise sanitaire ayant mis à rude épreuve des pans entiers de l’économie. En France, les banques ont en moyenne doublé le montant de leurs provisions, portant le total à 11,5 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, contre 5,3 milliards d’euros un an plus tôt. Il s’agit encore en bonne partie de risques dits « non avérés ». Mais, au-delà des seules banques françaises, la Banque centrale européenne (BCE) a déjà fait savoir qu’elle trouvait les anticipations économiques des banques du Vieux Continent « très optimistes ». Parmi les variables figure la capacité des entreprises à reprendre normalement leurs remboursements, alors que 871 milliards d’euros de moratoire ont été accordés en Europe.
85 000 emplois supprimés dans le monde 2020 restera une année noire pour l’emploi dans la banque. Selon le décompte de Bloomberg, le secteur a annoncé 85 540 suppressions de postes depuis le début de l’année, un record depuis 2015. Avant même le déclenchement de la pandémie, HSBC avait annoncé, en février, une vaste restructuration incluant la réduction de 35 000 postes (sur 235 000 dans le monde). Mais la Covid-19, qui entraîne des impayés et accélère les usages numériques des clients, a forcé les banques à
amplifier le mouvement. L’espagnol Santander a ainsi annoncé un programme de suppression de 4 000 postes et de fermeture de 1 000 agences, tandis que l’italien UniCredit s’est engagé à couper 8 000 postes et fermer 500 agences. En France, Société Générale a annoncé, en novembre, la suppression d’environ 640 postes en France, dix-huit mois après celle de 1 600 postes dans le monde. Alors que la crise sanitaire risque de peser encore sur les comptes des banques, l’année 2021 ne s’annonce guère plus réjouissante pour les employés du secteur.
1,9 milliard disparu des comptes de Wirecard Au-delà de la Covid, l’année 2020 aura été marquée par la faillite retentissante de Wirecard, ce spécialiste des paiements devenu l’icône de la fintech allemande. En juin, la société bavaroise découvre un « trou » de 1,9 milliard d’euros dans ses comptes et dépose le bilan quelques jours plus tard. En cause ? Une fraude comptable qui a échappé à son auditeur Ernst & Young, poursuivi en justice. Mais aussi au superviseur financier allemand, la BaFin, qui avait été alerté, mais a préféré s’en prendre aux journalistes du « Financial Times », à l’origine des premières révélations du scandale. La société, qui laisse une ardoise de 3,5 milliards d’euros à ses créanciers, dont 1,75 milliard emprunté auprès de quinze banques, est en train d’être démantelée par son administrateur judiciaire. Alors que l’ex-patron de Wirecard est derrière les barreaux et que son bras droit est en cavale, l’affaire a pris une tournure politique outre-Rhin. Mais elle a aussi des répercussions en France. Crédit Agricole figurait ainsi parmi les créanciers et partenaires de Wirecard n
Coup double aux élections
Du 4 novembre au 10 novembre 2020, les salariés porteurs de parts de FCPE CASA ont élu leurs représentants dans les différents Conseils de surveillance. Les listes soutenues par le SNECA ont remporté la moitié des sièges de chacun de ces Conseils. À l’issue de cette élection, les représentants des salariés dans ces Conseils de surveillance ont élu l’Administrateur Représentant les Salariés Actionnaires (l’ARSA) CASA et son suppléant. C’est Christophe LESUR, élu SNECA Nord Est, et Caroline CORBIERE, élue SNECA Languedoc, qui ont été élus respectivement ARSA titulaire et ARSA suppléante. La candidature de Christophe sera donc proposée lors de
27.4 %
Le taux d’épargne des ménages au deuxième trimestre 2020, contre 14,9 % en 2019.
2 638,3 milliards d’euros
Le montant de la dette publique au deuxième trimestre, en forte hausse.
l’Assemblée générale des actionnaires de CASA qui se déroulera le 12 mai 2021. À compter de cette date, Christophe et Caroline devraient officiellement être élus Administrateur de CASA (titulaire et suppléante). Christophe siègera chaque mois au Conseil d’administration de CASA, au même titre qu’une dizaine de DG ou Présidents de Caisses régionales. Nous pouvons compter sur lui pour intervenir dans l’intérêt des salariés, chaque fois que ce sera nécessaire.
9,7 %
L’estimation du taux de chômage de la population active à fin 2020.
1 280 €
La somme moyenne qu’un salarié du privé récupère de ses droits DIF sur son CPF. Mais 75 % d’entre eux n’ont pas reporté leurs droits. Pensez-y !
Soit 114 % du PIB.
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COVID 19 :
il y a (déjà) un an
Le 31 décembre 2019, la Commission sanitaire municipale de Wuhan (Chine) signale un groupe de cas de pneumonie. Le 22 janvier 2020, le Directeur général de l’OMS convoque un comité d’urgence pour déterminer si la flambée constitue une urgence de santé publique de portée internationale. Les membres indépendants venus du monde entier qui composent le comité d’urgence ne parviennent pas à un consensus… Le 11 mars 2020, l’OMS estime que la COVID-19 peut être qualifiée de pandémie. Le 17 mars à midi, la France entre en confinement. Tout au long des semaines, le SNECA a travaillé avec les autres organisations syndicales représentatives de la Branche, pour faire appliquer les mesures édictées dans les différents protocoles gouvernementaux. Très rapidement, la plupart des Caisses régionales ont suivi dans les grandes lignes les préconisations. Comme d’habitude, certains Dirigeants ont cru qu’ils pouvaient continuer comme si de rien n’était. Il a fallu faire preuve de persévérance pour qu’enfin, ils consentent eux aussi à appliquer dans leur Caisse régionale, les mesures gouvernementales, relayées avec force par la FNCA : télétravail à chaque fois que possible, roulement des équipes, agences ouvertes rideaux fermés, maintien à domicile des personnes vulnérables … A chaque écart remonté par nos militants de terrains, nous agissions auprès de la FNCA pour que les mesures soient appliquées. Finalement, après quelques semaines de flottements, les entités de la Branche se sont pliées aux exigences que nécessitait cette crise sanitaire. Très rapidement, la Branche Crédit Agricole s’est également engagée à ne pas recourir au chômage partiel. Tout au long de cette crise, les salariés ont continué à percevoir leur rémunération. Après une « trêve » estivale, la pandémie est repartie de plus belle. Un deuxième confinement national
a été mis en place, en France, le 30 octobre. Là encore, nous avons tenté d’accompagner au mieux les collègues. Partout où cela est possible, le travail à domicile n’a plus été une option mais une obligation. De nombreux collègues des sites ont été contraints d’exercer 100 % de leur activité à domicile. Loin d’être du télétravail, cette continuité d’activité à domicile pose des soucis en termes de lien social notamment. Et comme aucune Caisse régionale n’a d’accord de « télétravail », les collègues ont dû s’organiser comme ils pouvaient chez eux, en achetant par exemple un écran d’ordinateur pour travailler efficacement. Dans l’urgence, nous nous sommes découverts une formidable capacité d’adaptation. Ce qui était impossible quelques semaines auparavant (techniquement on ne peut pas mettre en place le télétravail dans les Caisses régionales nous disait-on), est devenu naturel grâce notamment, à une mobilisation formidable des équipes informatiques (chez CATS, CAGIP ou en Caisse régionale). Comme quoi, quand on veut…. Cette crise, comme toutes les crises, permettra à notre Branche, de sortir renforcée. Le nomadisme, la mobilité, la relation à distance, ne sont plus de lointains concepts. Reste à organiser ce que l’on appelle le télétravail, Il n’est en effet absolument pas dans notre volonté, d’accepter de laisser travailler nos collègues 100 % à distance. Le maillage territorial, le contact client et le lien social sont des notions trop importantes aux yeux du SNECA, pour tomber dans le piège du 100% à distance. Mais entre le 100% en Agence et le 100% à domicile, il y a, nous semble-t-il, un équilibre à trouver. Maintenant que les barrières techniques n’existent plus, il nous reste à faire tomber les barrières psychologiques qui existent encore chez nos Dirigeants, et chez certains de nos managers… Ce ne sera pas simple, mais nous y parviendrons.
14/01/2021 18:06:01
• Compte personnel de
formation : les salariés ont plus de temps pour récupérer leurs droits, jusqu’au 30 juin 2021. • Les tickets restaurant 2020 restent valables jusqu’au 1er septembre 2021.
LANCEUR D’ALERTE, CITOYEN À PROTÉGER !
Idéoflash est une publication du Syndicat National de l’Entreprise Crédit Agricole CFE-CGC. 4 rue Moncey - Paris 9ème sneca.fr Directeur de la rédaction : Philippe Laisne
Conception, réalisation, rédaction : Agence L’oeil et la Plume - Paris 15ème loeiletlaplume.com Impression : ICL Édition : février 2021 Dépôt légal : février 2021
Gestion de la crise sanitaire, fraude fiscale, pollutions, surveillance des citoyens, conflits d’intérêts, fuites de données personnelles, violences policières : qu’ils soient fonctionnaires, aides-soignants, banquiers, médecins, chauffeurs ou encore policiers, nombre d’inconnus ont pris des risques pour défendre l’intérêt général. Mais ces David qui s’attaquent aux Goliath sont trop souvent exposés au risque de représailles. Nous devons les protéger sans trembler, sans quoi ils disparaîtront et, avec eux, leurs combats d’intérêt général. Si la France a été pionnière en la matière en adoptant la loi Sapin 2, la protection prévue par ce texte reste à ce jour incomplète. Le système actuel impose en effet aux lanceurs d’alerte de signaler en premier lieu à leur employeur les dysfonctionnements dont ils sont les témoins, ce qui revient trop souvent à les jeter dans la gueule du loup. La culture de l’alerte est insuffisante pour faire face aux entreprises récalcitrantes voire délinquantes : il n’est pas rare qu’un salarié soit licencié pour avoir alerté. La directive européenne de 2019 sur la protection des personnes a pris la mesure de cette problématique démocratique en supprimant ce premier palier et en étendant la protection des lanceurs d’alerte. Or, il reste à ce jour moins d’un an à la France, comme aux autres pays de l’UE, pour transposer cette directive. On attend quoi ?