N° 104 - 2019 - Une publication du Syndicat National de l’Entreprise Crédit Agricole
EN DIRECT DE LA RUE MONCEY
2018, une année effervescente !
U
ne année très riche et active pour l’équipe de la rue Moncey avec, comme objectif principal, nous préparer, nous aussi, aux élections professionnelles pour mieux accompagner et aider les sections à réussir cette transition importante et obligatoire qu’est le passage au « Comité Social et Économique (CSE) ». En effet, pour le SNECA, présent dans toutes les CR, chez CATS et CA-GIP, ce sont 41 sections en élections entre septembre 2018 et décembre 2019, avec tout son lot administratif inévitable : vérification des listes, échanges avec les RH, etc.
Dominique HULIER Permanente Nationale SNECA
Mais nous avons également voulu proposer encore plus de moyens aux représentants de votre section syndicale !
Nous avons pris avec vous ce nouveau tournant au sein des Instances Représentatives du Personnel, et les premiers résultats sont très encourageants pour le SNECA. Avec Maria, Muriel et Sylvie, nous sommes fières d’avoir contribué à ces belles performances et voulons poursuivre sur cette dynamique. En 2019, nous continuerons donc à être proactives, à nous rendre disponibles afin de rester à l’écoute de vos besoins et vous faciliter la tâche sur le terrain, pour que le SNECA soit toujours plus FORT et que TOUS ensemble nous allions encore plus loin !
Nous nous sommes donc organisées afin de : 8 nous imprégner du CSE et des changements que la réforme engendre pour les élus ; 8 nous former aux outils et techniques de communication pour être autonomes, créatives et vous offrir une large palette de supports : des professions de foi, des tracts, des vidéos, des visuels nouveaux, différents et parfois décalés ; 8 mettre à votre disposition, dans l’Intranet du SNECA, une boîte à outils dans laquelle vous pouvez piocher le nécessaire afin de mener et réussir au mieux vos élections : rétro planning, courriers types tels que « à la recherche de nouveaux candidats », suggestions de messages pour vos envois sms ou par mail, ainsi que tous les modèles de tracts créés à partir de vos consignes ou par certains d’entre vous, les professions de foi « newlook », des vidéos adaptées à votre section, la liste des Questions/Réponses juridiques liées au CSE que vous pouvez vous poser, etc.
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) doit être un facteur de compétitivité sur le temps long. Fer de lance en la matière, la CFE- CGC est la première organi-
Et si nous passions enfin de la parole aux actes ?
Promouvoir la transition énergétique, développer l’économie circulaire, décarbonner nos activités est pourtant un formidable levier créateur d’emplois.
une année charnière ?
À
l’heure où la couleur jaune est au centre d’une crise sociétale majeure, le SNECA, syndicat apolitique, fait toutefois le constat que ce mal-être profond qui s’exprime a plusieurs origines. On peut identifier le niveau de salaire distribué, l’explosion du coût du logement et la pression fiscale qui font de notre beau pays le champion du prélèvement. Tout cela se traduit par une demande forte de progression de pouvoir d’achat et de partage plus équitable de la valeur ajoutée. 2019 sera donc l’année de tous les dangers pour la grande majorité des salariés du Crédit Agricole. Certes, la fameuse prime Macron est versée partiellement ou intégralement, sous conditions ou non, dans plusieurs de nos entités, mais certaines n’ont pas encore exprimé leur position par rapport à cette mesure. Par ailleurs, il est impératif de transformer l’essai par un rebond de nos salaires. Le contexte est favorable. Fortes de leurs bons résultats, les entreprises du CAC 40 ont augmenté de plus de 12 % les dividendes et les rachats d’actions en 2018. Elles n’avaient pas été aussi généreuses avec leurs actionnaires depuis 10 ans. Cela se traduit par un total versé en 2018 de 57,4 milliards d’euros (dont 10,9 de rachat d’actions) ! Il me semble inutile de vous rappeler le niveau de résultats du groupe Crédit Agricole…
Quinze Caisses Régionales ont sauté le pas en 2018, vous pourrez constater que les résultats du SNECA augurent d’une belle représentativité pour notre structure fin 2019. Je vous invite à découvrir les clés de réussite de nos militants pour porter au sommet les valeurs du SNECA et bien sûr à voter et faire voter pour nos listes ! Bien évidemment, notre équipe et le Comité Directeur sont à votre disposition pour vous aider à préparer ce temps fort, n’hésitez pas à les solliciter. Nous démarrons cette année 2019 avec les élections des Chambres d’Agriculture. Je remercie celles et ceux qui se sont mobilisés en se portant candidats et vous invite à voter massivement par voie postale ou en ligne pour les listes CFE- CGC d’ici le 31 janvier prochain.
sation syndicale à avoir adhéré au Global Compact des Nations Unies dédié aux normes internationales de travail et de l’environnement. En ces temps d’urgence environnementale, la mobilisation de l’ensemble des acteurs n’est plus à prouver. Malheureusement, nos Caisses Régionales se cantonnent trop souvent à de jolis rapports plus proches du green washing que d’engagements clairs, notamment sur le transport ou sur de la consommation responsable. Le groupe CASA continue, sans sourciller, à financer les énergies fossiles tout en étant frileux sur les énergies alternatives renouvelables (cf. rapport Oxfam France).
2019,
Nous attendons donc un geste fort de nos dirigeants lors de la négociation de fin janvier. Vous pouvez compter sur nous ! Un autre dossier majeur est la mise en place des CSE (Comité Social et Économique) en lieu et place des CE, CHSCT et DP dans l’ensemble de nos entités.
POUR UNE VRAIE RSE Les impératifs de développement durable sont aujourd’hui une évidence partagée par presque tous. L’utilisation raisonnée des resources naturelles, la préservation de la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique sont autant d’impératifs pour préserver sur le long terme les équilibres de notre planète.
Édito
Au nom du Comité Directeur, je vous souhaite ainsi qu’à vos proches, une belle et heureuse année, riche de succès personnels, professionnels et syndicaux !
Inégalités des salaires hommes-femmes, les entreprises ont trois ans pour agir ! « À travail égal, salaire égal »… Vieil adage totalement faux depuis des décennies en France… Afin d’avancer, le Gouvernement a présenté, fin novembre, son « index » : un outil/indicateur qui doit permettre aux entreprises de mesurer les inégalités salariales. Celles-ci auront trois ans pour les réduire sous peine de devoir régler des pénalités financières pouvant aller jusqu’à 1 % de leur masse salariale. Enfin la solution ? Le SNECA s’engage à être prégnant sur cette problématique.
Philippe Laisne, Président du SNECA
Gérard LACROIX nous a quittés brutalement en 2018… Son implication, sa personne nous manquent.
ÉLECTIONS CSE 2018 : le SNECA toujours plus présent !
L
es ordonnances Macron de l’été 2017 ont chamboulé les instances représentant les salariés dans les entreprises. De nombreuses Caisses Régionales ont été dans l’obligation de prolonger les mandats qui devaient s’achever fin 2017 début 2018 afin d’organiser de nouvelles élections d’entreprise dans de bonnes conditions en 2018. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, la mise en place des CSE dans plusieurs Caisses Régionales a remanié le paysage syndical, le SNECA a obtenu de très beaux scores lors de ces élections et demeure un acteur incontournable du dialogue social au sein du Crédit Agricole. La mise en place des CSE (Comité Social et Économique), en lieu et place des CE, DP et CHSCT, ouvre une séquence qui va voir l’ensemble des Caisses Régionales organiser des élections professionnelles d’ici à fin 2019. Au cours du second semestre 2018, plusieurs élections ont eu lieu dans les Caisses. Le premier constat laisse apparaitre que nombre de salariés se retrouvent dans nos valeurs… ainsi, le SNECA de Toulouse 31 conforte sa première place et à Nord Midi-Pyrénées, le SNECA devient la première organisation syndicale ! Chez nos amis des Côtes d’Armor et de Touraine-Poitou, là encore, le SNECA devient leader au niveau des organisations syndicales… et Centre Ouest et Charente Périgord conservent leur place de numéro 1. En Corse, à CADIF, en Guadeloupe, en Atlantique-Vendée et à Sud Rhône Alpes, nos résultats progressent fortement ! En passant par la Lorraine, beau fixe également pour le SNECA !
Aquitaine Dernière minute : on de l’ile cti se progresse et la majoritaire ! nt vie de n io de la Réun en m t CHAMPAGNE égale en Bourgogne ! DES LISTES DE CANDIDATURES BIEN ÉLABORÉES Nous ne pourrions présenter ces excellents résultats 2018, si les équipes militantes des Caisses Régionales n’avaient apporté une attention rigoureuse et soignée à la préparation de ces élections dont les règles étaient nouvelles pour tous. Parmi les nombreux leviers de réussite, priorité a été donnée à la construction, l’élaboration des listes électorales. La constitution de celles-ci a été l’occasion
pour la section Atlantique Vendée d’aller à la rencontre des femmes. « Avant ces élections, j’avais coutume de dire : “Je ne suis pas nombreuse”, confie Corinne Denis-Trotignon, la préparation des élections CSE 2018 a permis à notre section d’aller à la rencontre de potentielles candidates et de les impliquer dans la vie syndicale de notre Caisse. On leur a parlé de syndicalisme pour la 1ère fois pour la majorité d’entre elles et cela n’a pas été chose facile, la majorité ne s’y était jamais intéressée car n’y avait jamais eu sa place. Ce travail de terrain a porté ses fruits, nous avons présenté des listes à parité et les nouvelles militantes nous font confiance quant à leur formation et notre soutien dans leur mandat ». « Si les listes de candidatures doivent aujourd’hui respecter la parité hommes/femmes, il n’en demeure pas moins qu’elles doivent être représentatives des métiers présents dans nos Caisses, témoigne Roselyne Le Corre (CR Côtes d’Armor). Nous avons privilégié des candidats reconnus dans leur métier et porteurs de nos valeurs. Ainsi nos listes comportaient des profils très variés tant dans le collège RM que TAU, les salariés se sont reconnus dans ces candidatures ». À ces profils professionnels reconnus, s’ajoutent le maillage de terrain et la proximité. « Dans une Caisse Régionale importante comme la nôtre (CR Ile-de-France), nous avons apporté un soin tout particulier au respect géographique dans les candidatures. Il fallait que les salariés votent pour les candidats qu’ils connaissent. Nous avons veillé à être présent partout géographiquement avec une grande proximité de terrain », complète Corinne Kazmierczak. Expérience réussie également dans la Caisse Régionale de Toulouse 31, « nous avons panaché des candidatures métiers et réseau/siège, ainsi des listes complètes ont été présentées tant au 2ème qu’au 3ème collège, soit 30 candidats au total ! Comme nous sommes une Caisse monodépartementale, nous nous connaissons tous, ce bon maillage nous a permis de gagner largement ces élections, et nous nous appuyons aujourd’hui sur une équipe de 35 militants », confirme Michel Marcusse. La dernière clé pour une liste bien constituée, c’est la Caisse Régionale Nord Midi-Pyrénées qui la délivre : « nous avons rallié des jeunes collaborateurs sur nos listes ! », conclut Olivier Hamecher.
UNE PRÉSENCE SUR LE TERRAIN INDISPENSABLE Une campagne électorale s’anticipe et ne peut se gagner qu’avec une présence constante sur le terrain. C’est certainement un des atouts majeurs dans le succès de la section Touraine-Poitou, comme en témoigne son délégué syndical, Bertrand Guérin. « Le dialogue social est très difficile dans notre Caisse Régionale. Nous avons vécu une restructuration de réseau, les salariés n’obtenaient pas de réponses à leurs interrogations de la part de la Direction. Pendant deux ans, notre syndicat est allé à la rencontre des salariés en faisant preuve de beaucoup de pédagogie, en défendant leurs intérêts. Lorsque la campagne pour les élections a démarré, les salariés nous connaissaient et avaient conscience du rôle fondamental joué par le SNECA dans la Caisse ». Du côté de la Caisse Régionale Atlantique Vendée, Corinne Denis-Trotignon partage cette analyse : « Je crois beaucoup à nos mobilisations dans les agences, au fait d’être constamment à l’écoute, disponibles et prêts à échanger avec tous les collègues. Ces deux dernières années, nous étions tous les mois sur le terrain, les salariés ont été séduits par les valeurs que nous portons et défendons face à une Direction qui n’entend pas et n’écoute pas. Ce travail de terrain a séduit les salariés, cassé l’image du SNECA comme syndicat représentant uniquement les Cadres, et cela s’en est ressenti lors des élections ». Pour Roselyne Le Corre, « le résultat très positif de ces élections nous le devons également au travail de terrain que nous avons opéré depuis 2017. Nous nous sommes faits connaitre des nouveaux collaborateurs, c’est indéniable ». La réussite des élections en Ile-deFrance ? « Le travail de terrain a payé, confirme Corinne Kazmierczak. Dans notre Caisse, le syndicalisme est tabou. Nous sommes une grosse caisse, alors il faut être sur le terrain, massivement. Lors de nos visites en agences, nous récupérons les coordonnées personnelles des collaborateurs, ainsi nous créons un lien de communication direct et privilégié avec eux ». UNE COMMUNICATION SUR-MESURE Listes de candidatures soignées, présence sur le terrain, à ces ingrédients s’ajoute une campagne de
communication bien ciblée pour obtenir les résultats escomptés. « Notre campagne, nous l’avons débutée dès juin alors que nos élections se déroulaient début novembre, explique Michel Marcusse. Avec le soutien très réactif et dynamique du SNECA National, nous avons mis en place une campagne de communication très personnalisée par nos outils et supports par des appels téléphoniques, des mails, des sms. Nous avons visité quasiment toutes nos agences et tous nos services du Siège, nous avons remis notre profession de foi le plus souvent en main propre. Afin de mieux interagir entre militants, nous avons créé un groupe WhatsApp qui nous permettait de travailler en temps réel — à 35 militants, c’est réalisable ». La Caisse d’Ile-de-France a fait le pari d’une campagne électorale massive : tracts, actualités sur le site internet de la section, diffusion de newsletters, animation d’une page Facebook pour diffuser les vidéos du SNECA… « Nous avons observé des pics de fréquentation de nos supports digitaux dès que nous lancions une nouvelle newsletter », précise Corinne Kazmierczak. Toucher les salariés au plus près, c’est par la voie d’un dispositif d’envois de SMS que s’est distinguée la section de Nord Midi-Pyrénées lors de sa campagne. Autre levier de réussite : la campagne décalée. « Dans notre Caisse, les salariés ne se mobilisent pas et beaucoup ne votent pas. Nous avons donc fait le pari d’une communication novatrice, décalée et percutante, l’objectif étant de séduire les abstentionnistes. C’est ainsi que nous avons produit des tracts selon le système de communication inversée “Je ne vote pas”. Notre campagne a fait de l’effet et a été très remarquée », se réjouit Corinne Denis-Trotignon. Dans les Côtes d’Armor, Roselyne Le Corre a opté pour une communication ciblée sur les sujets qui intéressent fortement les salariés en adaptant des verbatim sur les visuels du groupe de travail Com Ouest. « En amont des élections, courant septembre, nous avions aussi distribué un tract qui traitait du FRBG, en argumentant et dénonçant son impact négatif sur l’enveloppe d’intéressement — participation. Cette communication a fortement interpelé les salariés. Ils ont pu constater la pertinence de nos arguments ». C’est aussi sur une
campagne sur-mesure qu’a misé la section Touraine-Poitou : campagne coup de poing sur 5 semaines, des tracts témoignage de candidats sur des sujets précis comme les valeurs du SNECA et l’actualité de la Caisse. « Nous avons diffusé nos supports de communication par voie postale et par voie électronique, explique Bertrand Guérin. Chaque salarié a reçu un courrier postal avec l’ensemble de nos communications. C’est un véritable investissement, mais cela a payé dans la mesure où nous avons touché tous les salariés de la Caisse. Il faut souligner que sans le soutien du SNECA National, nous n’aurions pas pu mettre en place ce type de campagne ». Personnaliser sa communication, gage de proximité. La Caisse Ile-deFrance n’a pas rechigné à énormément s’investir dans la préparation de ses outils de communication et leur distribution auprès des salariés sur le terrain. « Nous voulions attirer l’attention de tous les salariés, à cet effet, nous avons confectionné une enveloppe personnalisée avec nos tracts, professions de foi et bilan que nous avons distribuée accompagnée de goodies », confirme Corinne Kazmierczak.
ÊTRE CONSCIENT DE NOS ATOUTS Le SNECA est la seule organisation syndicale totalement apolitique présente dans toutes les Caisses Régionales et exclusivement consacrée au périmètre du Crédit Agricole. Nos élus sont impliqués et engagés dans leurs métiers et leurs mandats syndicaux, à votre service ! Nos 8 700 adhérents sont répartis entre 50 % de RM et 50 % de TAU, loin de la légende urbaine qui veut nous cantonner à un syndicat uniquement de cadres… Nous sommes donc un acteur incontournable du dialogue social au Crédit Agricole et ces victoires nous motivent pour continuer à vous écouter et porter vos problématiques et attentes auprès de notre direction.
Vous pouvez compter sur nous !
S
i l’expression est fréquemment employée, sa définition est souvent source d’interprétations diverses. L’Organisation internationale du travail (OIT), la définit ainsi : « Le dialogue social inclut tous types de négociation, de consultation ou simplement d’échange d’informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs selon des modalités diverses, sur des questions relatives à la politique économique et sociale présentant un intérêt commun ». Il peut prendre la forme d’un processus tripartite auquel le gouvernement participe officiel-
lement ou de relations bipartites entre les travailleurs et les chefs d’entreprise (ou les syndicats et les organisations patronales). Nous nous attacherons à cette dernière définition, à savoir, des discussions entre les Organisations Syndicales Représentatives et nos Directions. Les ordonnances Macron, dernières nées d’un long processus de réformes Les Ordonnances MACRON, dernières nées d’un long processus de réformes, vont fortement modifier le cadre du dialogue Social.
POUR MÉMOIRE : 1982- LOIS AUROUX au nombre de quatre, elles sont à l’origine d’avancées notoires en matière d’expression des salariés sur leurs conditions de travail et de prévention des risques. Elles sont notamment à l’origine de la création du CHSCT, mais aussi du droit de retrait. 1998 ET 2000-LOIS AUBRY elles fixent la durée légale du temps de travail à 35 heures par semaine, en moyenne annuelle et encadrent la réduction négociée du temps de travail. 2007- LOI LARCHER instaure que tout projet gouvernemental impliquant des réformes dans les domaines des relations du travail, de l’emploi ou de la formation professionnelle doit d’abord comporter une phase de concertation avec les partenaires sociaux. 6 août 2015-LOI MACRON contient un ensemble de mesures modifiant notamment certaines réglementations en vigueur afin de restreindre le droit au repos du dimanche et faciliter le travail de nuit. 18 août 2015-LOI REBSAMEN contient 15 mesures dont: la mise en place du CPF (compte personnel de formation), l’inscription des agissements sexistes dans le code du travail, le renouvellement du CDD deux fois au lieu d’une, le regroupement des négociations obligatoires et de l’information consultation auprès des instances représentatives du Personnel… 8 août 2016-LOI EL-KHOMRI instaure, entre autres, le plafonnement des indemnités prud’homales, la possibilité d’organiser un referendum auprès des salariés, des critères plus précis du motif de licenciement économique… 23 septembre 2017-ORDONNANCES PORTANT RÉFORME DU DROIT DU TRAVAIL (dites Ordonnances MACRON). CONCRÈTEMENT, QU’EST-CE QUE ÇA CHANGE? Vous connaissez les instances représentatives du personnel car vous participez régulièrement à l’élection de leurs représentants : • tout d’abord, le Comité d’Entreprise : - il est consulté annuellement par la Direction sur la situation financière de la Caisse régionale, ses orientations stratégiques et sa politique sociale ; - il est également consulté sur tous projets pouvant avoir des conséquences significatives sur la bonne marche de l’entreprise ; - enfin, il cofinance avec les salariés certaines dépenses, telles que le coût de votre complémentaire santé ou des activités sportives par exemple. • ensuite, les Délégués du Personnel qui portent vos réclamations individuelles ou collectives à la connaissance de la Direction ; • enfin, le CHSCT, ou comité d’hygiène, sécurité et des conditions de travail, qui vérifie ces items, en lien avec l’inspection et la médecine du travail, ainsi que et les préventeurs de la MSA. Ce découpage en trois instances est maintenant révolu. Le CSE, instance unique, agrège ou va agréger leurs compétences, tout en réduisant fortement les moyens des élus. Il est donc important d’intégrer que, moins nombreux, et plus sollicités, vos représentants pourraient être moins disponibles pour vous accompagner. C’est un risque inacceptable, ni pour vous, ni pour les Caisses Régionales, car nous savons que bien-être au travail et performance économique vont de pair. Le SNECA va donc encore mieux former vos représentants, tout en veillant à ce qu’ils continuent d’exercer une activité professionnelle afin de détecter vos problématiques du quotidien…
ACCEPTER SES LIMITES et lâcher prise Le manque de lâcher-prise se manifeste, comme le stress, au travers d’une série de symptômes tels que le ras-le-bol, l’agressivité, le sentiment de persécution ou d’injustice, l’envie d’être ailleurs, l’impression de subir les choses ou encore le fait d’être overbooké. Tout comme le stress, il a des conséquences sur la santé, le sommeil et peut favoriser le développement de pathologies liées (phobies, maux divers, etc.). Le manque de lâcher-prise est l’expression du « je veux tout contrôler ». Alors que le stress est une réaction plutôt physiologique, le manque de lâcher-prise correspond davantage à une réaction émotionnelle. De ce fait, il ne se traduit pas uniquement par une surproduction professionnelle, mais aussi par la volonté d’agir sur la négativité globale de l’environnement. En milieu professionnel, cela s’exprime au travers d’un manque de délégation, du besoin de se rendre indispensable dans la structure et donc de ne pas prendre de congés, des départs de plus en plus tard le soir et une activité professionnelle durant le temps personnel ainsi que l’incapacité à déconnecter. Malheureusement, les conséquences de cette absence de lâcher prise s’avèrent négatives tant pour la santé du salarié concerné que pour ses collègues (agressivité, mauvaise gestion du temps, victimisation, etc.). Lâcher prise, c’est accepter ses limites Une fois la conscience éveillée sur un manque de lâcher-prise, il convient d’entamer un état des lieux. Commencer par accepter l’idée d’avoir des limites et comprendre pourquoi lâcher prise peut être difficile. Sortir du manque de lâcher-prise, cela veut dire sortir de sa zone de confort. Cela demande d’accepter de ne plus tout maîtriser, prendre le risque de perdre des repères. Pour autant, des solutions existent : • lister les situations qu’on a le sentiment de subir ; • apprendre à se concentrer sur ses propres tâches et non sur celles de l’ensemble du service ;
• prendre du recul : admettre que rien n’est personnel ; • se focaliser sur ce qui marche et non l’inverse ; • éviter le manque de communication mais aussi l’effet victimisation ; • analyser ses propres craintes bloquantes.
Le lâcher-prise s’opère en cultivant une philosophie positive et constructive. Être porteur d’optimisme et d’énergie positive est en quelque sorte une façon de ne pas laisser de place à la négativité et donc à la pression.
Lâcher-prise, c’est choisir d’être heureux Savoir lâcher-prise, c’est comprendre que nous n’avons pas de pouvoir sur toute chose. C’est une philosophie du « faire avec » en appliquant les règles de déculpabilisation sans pour autant se déresponsabiliser. Lâcher-prise ne veut pas dire prendre les choses à la légère mais avoir conscience de la nécessité d’un certain détachement en acceptant les événements tels qu’ils sont. C’est être capable de dissocier sa part de responsabilité de celle des autres. Et comprendre que l’on ne peut agir que sur ses propres comportements. Afin de faire une place à l’optimisme, certaines clés de développement personnel sont à connaître : • veiller à employer un vocabulaire positif ; • avoir des attentes larges (plus on enrichit sa vision et moins on court le risque d’être déçu) ; • se fixer des objectifs personnels et professionnels ; • rester factuel ; • accepter l’erreur ; • réévaluer les priorités à chaque instant, selon les impératifs professionnels et personnels ; • apprendre à dire non ; • prendre du temps pour soi, « si je vais bien avec moi-même, je serai mieux avec mon environnement et dans mes fonctions » ; • respecter les principes d’une vie équilibrée : manger sainement, marcher régulièrement dans la nature, respecter son rythme de sommeil.
108 milliards par an… coût exorbitant de l’absentéisme en France selon l’Institut Sapiens ! Quelles sont les causes de cet absentéisme croissant ? En dehors des absences inévitables — congés maternité, maladies, accidents du travail... – qui en représentent un tiers, les « salariés oisifs ou fainéants » sont une « exception ». L’Institut Sapiens pointe, en revanche, les absences que l’étude qualifie « de convenance » pour des raisons de vie privée, d’autres motivées par un moral en berne ou, pire, un burn-out, ou encore pour des troubles physiques, comme les fameux troubles musculo-squelettiques. Pour l’étude, ces absences s’expliquent en réalité « dans 99 % des cas par des conditions de travail dégradées », « une organisation du travail défaillante » ou encore « des défauts de management de proximité ».
Le lâcher-prise rime avec souplesse Il faut savoir ne pas se laisser enfermer dans des principes trop rigides. Mettre en place une auto-évaluation qui vise à répondre à cette question constamment : est-ce que je me sens mieux ?
ABSENTEISME : redonner du sens ?
Le problème le plus préoccupant est en lien avec une perte croissante de sens des salariés vis-à-vis de leur travail et un manque de considération. Quelles solutions ? Les auteurs du rapport préconisent « d’améliorer la qualité de vie au travail » et d’« éviter les erreurs grossières de management » (comme imposer des règles sans les expliquer, fliquer les salariés, ne jamais les féliciter, etc.). Des évolutions qui non seulement diminueraient l’absentéisme, mais permettraient « entre autres progrès socio-économiques, une meilleure croissance et l’autofinancement d’augmentations substantielles des salaires ».
Sylvie Thibault-Ferrien publié par la rédaction des Editions TISSOTCoach – Consultante – Formatrice www.2cfts.com
QU’EST-CE QUE C’EST ?
LE DIALOGUE SOCIAL...
Prime Macron
INTELLIGENCE
Afin d’essayer d’éteindre l’incendie allumé par les gilets jaunes, les pouvoirs publics ont tenté de déporter le problème du pouvoir d’achat vers les entreprises du privé. Le Crédit Agricole fait partie sans conteste possible des entreprises qui peuvent verser une prime de 1000 € au vu de ses résultats pléthoriques.
Le SNECA a sollicité la branche et donc la FNCA pour mettre en place un socle commun à l’ensemble des entités. Que constatons-nous ? Une absence de mandat et donc un refus de traiter de manière homogène nos demandes, ce qui interpelle sur les missions de notre branche. Aujourd’hui, le spectre constaté est surprenant, des primes de 1 000 € sont certes distribuées, mais aussi des montants bien inférieurs et enfin des absences de réponse à ce jour. Encore un rendez-vous manqué qui démontre que le dialogue social a de belles marges de progrès au Crédit Agricole.
SECRET DES AFFAIRES : saisine du Conseil Constitutionnel
Ce texte très controversé visant à « protéger les entreprises contre le pillage d’innovations » et « lutter contre la concurrence déloyale » fait l’objet d’une action juridique sous l’impulsion d’un collectif d’ONG, d’associations, de journalistes et de syndicats, dont la CFE-CGC. En effet, ce collectif dénonce un texte qui remet en cause les libertés fondamentales et le droit à l’information des citoyens. Cette loi fragilise fortement le rôle des représentants du personnel et celui des lanceurs d’alerte… À suivre.
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SALAIRES : peut mieux faire Le rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est implacable : deux constats majeurs dominent en effet l’édition 2018-2019 :
BIENVENUE ! Créations de nouvelles sections SNECA
Artificielle
La simple évocation de l’Intelligence Artificielle provoque un mouvement de panique chez la plupart des salariés qui imaginent qu’ils seront remplacés par des robots dans un futur proche. La réalité est (comme souvent) plus nuancée. Évidemment, certains métiers disparaîtront -mais de nouvelles fonctions apparaîtront et d’autres se réorienteront. Selon le think tank Institut du Futur, sous l’effet conjugué de la numérisation, de la robotisation et de l’intelligence artificielle, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore ! L’IA permettra essentiellement de se décharger des tâches les plus fastidieuses. Par exemple, le logiciel Watson d’IBM, déployé au Crédit Mutuel, permet aux conseillers qui doivent traiter un flux de mails de plus en plus conséquent de se voir proposer un texte adapté à la situation. Si le conseiller modifie le mail avant son envoi, le logiciel va intégrer ces changements dans la proposition qu’il fera les fois suivantes. C’est le concept de l’apprentissage statistique (machine learning). Dans tous les métiers où l’empa-
thie et la capacité de se mettre à la place de l’autre ont un impact fort, l’humain continuera à avoir toute sa place. Pour chaque client dont un parent décède et qui doit régler les détails de la succession, par exemple, l’interaction ne pourra être qu’en face à face (ou, en tout cas, avec une interaction humaine). L’intelligence émotionnelle et le tact nécessaires pour ce type d’interaction est inestimable pour une institution bancaire qui souhaite entretenir un lien de fidélité avec ses clients. Quant aux assistants vocaux, les Alexa, Echo, Siri ou Google Home sont capables d’interpréter différents accents et dialectes - mais ont toujours du mal à déceler les émotions au son d’une voix. La nécessité de réguler ces évolutions se traduit par la récente mise en œuvre d’un encadrement juridique renforcé, la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Le SNECA préconise, auprès de chaque direction, la priorisation d’une formation professionnelle massive et adaptée pour accompagner le changement.
Le SNECA est fier de vous annoncer la naissance en cette nouvelle année de sections toutes belles !
8 la croissance mondiale des salaires n’a jamais été aussi faible depuis dix ans, bien inférieur au niveau constaté avant la crise de 2008 ;
L’IFCAM, notre formation.
8 les différences salariales entre femmes et hommes restent à un niveau « inacceptable », soit environ 20 % de moins pour les femmes !
CA-GIP, une nouvelle entité regroupant une partie de CATS (Informatique) et des structures informatiques du groupe (avec notamment SILCA).
Vous pouvez compter sur le SNECA et son pôle Négos pour corriger cette situation.
Bienvenue à elles !
centre
de
La Mutuelle Verte, fondée par des salariés du Crédit Agricole.
Idéoflash est une publication du Syndicat National de l’Entreprise Crédit Agricole CFE-CGC. 4 rue Moncey - Paris 9ème sneca.fr Directeur de la rédaction : Philippe Laisne Conception, réalisation, rédaction : Agence L’oeil et la Plume - Paris 15ème loeiletlaplume.com Impression : ICL Édition : janvier 2019 Dépôt légal : janvier 2019
(AEF, 26/11/2018 ; PSI, 28/11/2018)
LE FUTUR FUTUR RÉGIME RÉGIME DE DE RETRAITE RETRAITE :: LE Transition et conversion des droits Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire à la réforme des retraites, a poursuivi avec les partenaires sociaux, du 19 au 26 novembre 2018, la concertation sur le futur régime de retraite et notamment sur les mécanismes de conversion des droits acquis dans le nouveau système. Trois scénarios seraient possibles : - c onvertir les droits du passé dans le nouveau système, au moment de son entrée en vigueur, selon les règles des anciens régimes. Cette option est simple, mais la question de la prise en compte des règles des vingt-cinq meilleures années ou des six derniers mois se pose ; - fi ger les droits du passé au moment de la bascule. L’assuré bénéficiera au final de deux retraites
calculées au prorata du temps passé dans chaque système. Cette formule permet de respecter les règles des vingt-cinq meilleures années ou des six derniers mois ; - f aire coexister les deux régimes pour les générations les plus âgées pendant une période donnée (5 ans par exemple) et basculer progressivement les générations dans le nouveau système, au risque de créer une iniquité de traitement. Les partenaires sociaux seraient pour l’instant favorables à la première option. Le Haut-Commissariat à la réforme des retraites (HCRR) a présenté un calendrier de ses travaux jusqu’en janvier, mais n’exclut pas une prolongation des concertations.
Les partenaires du SNECA