L'OFFICIEL No. 41 Novembre 2018 FR

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N° 41 NOVEMBRE 2018 CHF 8.50

TAMU MCPHERSON EN FENDI ET BULGARI

TAMU MCPHERSON ICÔNE DU STYLE DE RUE ACCESSOIRES CONTRE LE BLUES D'HIVER

LADY GAGA HOLLYWOOD À SES PIEDS


L’Ame du Voyage


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Depuis les profondeurs de l’océan jusqu’au tapis rouge, la Seamaster Diver 300M vous placera au cœur de toutes les attentions.

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NUMÉRO 07/2018

Editor-in-Chief LIVIA ZAFIRIOU

Publisher MARC HUERLIMANN

Managing Editor MANOU STEIGER

Creative Director CHARLES BLUNIER

manou.steiger@lofficiel.ch

CONTRIBUTORS Texts JOSEPH AKEL, MARGUERITE BAUX, HERVÉ DEWINTRE, VALÉRIE FROMONT, JULIETTE MICHAUD, EMILY MINCHELLA, SILVIA PAOLI, DEBORAH REYNER SEBAG, ADRIENNE RIBES, SOPHIE ROSEMONT, ANTIGONE SCHILLING, LÉA TRICHTER-PARIENTE

Content Editor & Production Coordinator LENA STÄHELI

Art Direction & Graphic Design ANNIKA HÄNNI FABIAN SIGG

Photography JULIA ANDRÉONE, ELEANOR HARDWICK, FILIPPOS HATZIS, CHRISTINE KREISELMAIER, DANNY LOWE, GUIDO MOCAFICO, LUCIA O’CONNOR MCCARTHY, PETROS, LOLA ROUSSEAU, JULIEN ROUX

Editorial Assistant REBEKKA CHRISTEN

Project Director SIMON TELLENBACH

Styling SAMUEL BARDAJI, LAURA LITTLE, YIORGOS MESIMERIS, DONATELLA MUSCO, CLÉMENT PELISSON,

Beauty Editor URSULA BORER

Project Manager LINDA FLURY

French Senior Editor STÉPHANE BONVIN French Final Editing SARAH JOLLIEN-FARDEL

Translation CARMEN BERGER, FRANZISKA DENGLER, EVA HÜBSCHER, VÉNUSIA BERTIN

Make-up / Hair RÉGINE BEDOT, AMY CONLEY, CAMILLA HEWITT, STEPHEN LOW, YOSHITAKA MIYAZAKI, JAMES O’RILEY, ELVIRE ROUX, KONSTANTINOS SAKKAS, ANAÏS LUCAS SEBAGH, KRISTEL TOMA, NICKI WEIR

German Senior Editor BENJAMIN DUTOIT

Advertising Sales EVA FAVRE

DIE ORTHOGRAFEN GMBH

German Final Editing DANIEL SCHNURRENBERGER DIE ORTHOGRAFEN GMBH

Fashion Editor at Large LORNA MCGEE Contributing Fashion Editor CHRISTOPHER MAUL Travel Editor at Large PATRICK HEVEN

AFFINITY PRIMEMEDIA LTD. e.favre@affinity-primemedia.ch +41 21 781 08 50

Illustration ANNA HAAS Abonnement-Service abo@lofficiel.ch – lofficiel.ch/subscriptions Tel. 041 329 23 40 – Fax 041 329 22 04


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ADVERTISING Directrice Commerciale ANNE-MARIE DISEGNI am.disegni@jaloumediagroup.com

Directrice de la Publication et de la Rédaction MARIE-JOSÉ SUSSKIND-JALOU Rédactrice en Chef Mode VANESSA BELLUGEON

INTERNATIONAL AND MARKETING International Advertising Managers FLAVIA BENDA f.benda@Jaloumediagroup.com EMANUELLE HERMANT e.hermant@Jaloumediagroup.com

Directrices de Publicité CHRISTELLE MENTION c.mention@jaloumediagroup.com EMMANUELLE HERMANT e.hermant@jaloumediagroup.com

Présidents MARIE-JOSÉ JALOU & MAXIME JALOU Rédactrice en Chef MAGAZINE ADRIENNE RIBES-TIPHAINE

International Editorial & Archive Manager NATHALIE IFRAH n.ifrah@jaloumediagroup.com

Chef de Publicité SARA SCHMITT s.schmitt@jaloumediagroup.com

CEO BENJAMIN EYMÈRE b.eymere@Editionsjalou.com

Italy International Director Of Sales ANGELA MASIERO a.masiero@jaloumediagroup.com

Traffic Manager KARIM BELKACEM BENZEMA kb.benzema@jaloumediagroup.com TEL. +33 (0) 1 53 01 88 30

Deputy CEO/COO MARIA CECILIA ANDRETTA mc.andretta@Jaloumediagroup.com

Senior International Advertising Manager CLAUDIA DELLA TORRE c.dellatorre@jaloumediagroup.com

Assistant Director PASCALE SAVARY p.savary@Jaloumediagroup.com

International Advertising Manager CARLOTTA TOMASONI c.tomasoni@jaloumediagroup.com

FINANCE AND ADMINISTRATION

Advertising Manager MONICA TRAINA m.traina@jaloumediagroup.com

EDITORIAL DIRECTION Editorial Director EMMANUEL RUBIN e.rubin@jaloumediagroup.com Director Of Production JOSHUA GLASGOW j.glasgow@jaloumediagroup.com International Editions JALOUSE, L’OPTIMUM, LA REVUE DES MONTRES, L’OFFICIEL VOYAGE, L’OFFICIEL 1000 MODÈLES, L’OFFICIEL HOMMES, L’OFFICIEL ART, L’OFFICIEL SHOPPING, L’OFFICIEL CHIRURGIE ­E STHÉTIQUE, L’OFFICIEL ALLEMAGNE, L’OFFICIEL HOMMES ALLEMAGNE, L’OFFICIEL AUSTRALIE, L’OFFICIEL BRÉSIL, L’OFFICIEL HOMMES BRÉSIL, L’OFFICIEL CHINE, L’OFFICIEL HOMMES CHINE, L’OFFICIEL HOMMES CORÉE, LA REVUE DES MONTRES CORÉE, L’OFFICIEL ESPAGNE, L’OFFICIEL HOMMES ESPAGNE, L’OFFICIEL VOYAGE ESPAGNE, L’OFFICIEL ART ESPAGNE, L’OFFICIEL INDE, L’OFFICIEL INDONÉSIE, L’OFFICIEL ITALIE, L’OFFICIEL HOMMES ITALIE, L’OFFICIEL JAPON, L’OFFICIEL VOYAGE JAPON, L’OFFICIEL KAZAKHSTAN, L’OFFICIEL HOMMES KAZAKHSTAN, L’OFFICIEL LETTONIE, L’OFFICIEL LIBAN, L’OFFICIEL HOMMES LIBAN, L’OFFICIEL , LITUANIE, L’OFFICIEL MALAISIE, L’OFFICIEL MAROC, L’OFFICIEL HOMMES MAROC, L’OFFICIEL MEXIQUE, L’OFFICIEL MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL HOMMES MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL ART MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL MYKONOS, L’OFFICIE PAYS-BAS, L’OFFICIEL HOMMES PAYS-BAS, L’OFFICIEL PHILIPPINES, L’OFFICIEL POLOGNE, L’OFFICIEL RUSSIE, L’OFFICIEL VOYAGE RUSSIE, L’OFFICIEL SINGAPOUR, L’OFFICIEL HOMMES SINGAPOUR, L’OFFICIEL ST BARTH, L’OFFICIEL SUISSE, L’OFFICIEL HOMMES SUISSE, L’OFFICIEL THAÏLANDE, L’OPTIMUM THAÏLANDE, L’OFFICIEL TURQUIE, L’OFFICIEL HOMMES TURQUIE, L’OFFICIEL UKRAINE, L’OFFICIEL HOMMES UKRAINE, L’OFFICIEL VIETNAM

Director Finance & Administration THIERRY LEROY t.leroy@jaloumediagroup.com

Distribution JEAN-FRANÇOIS CHARLIER jf.charlier@jaloumediagroup.com

Chief Administrative Officer FRÉDÉRIC LESIOURD f.lesiourd@Jaloumediagroup.com

PRODUCTION

Human Resource Manager ÉMILIA ÉTIENNE e.etienne@Jaloumediagroup.com

Printing Production Tracking and Paper Supply BY GROUP VALPACO 3 Rue Du Pont-Des-Halles 94150 Rungis

Manager Accounting & Production ÉRIC BESSENIAN e.bessenian@Jaloumediagroup.com

Photolithography CYMAGINA

Distribution Manager LAHCENE MEZOUAR l.mezouar@Jaloumediagroup.com Account Manager NADIA HAOUAS n.haouas@Jaloumediagroup.com Billing BARBARA TANGUY b.tanguy@Jaloumediagroup.com

COMMUNICATION AND PRESS Thomas Marko & Associates EMMANUEL BACHELLERIE Emmanuel.b@Tmarkoagency.com CÉLINE BRAUN celine.b@tmarkoagency.com Tel. +33 (0) 1 44 90 82 60 Advertising Manager Switzerland EVA FAVRE Affinity-Primemedia Ltd. e.favre@Affinity-Primemedia.ch +41 21 781 08 50

Legal Deposit N° De Commission Paritaire 0318 K 80434 – Issn 0030.0403 Printed In Eu / Imprimé En Ue Founders GEORGES LAURENT and ULLY JALOU (†) Published By JALOU MEDIA GROUP Sarl Au Capital De 606 000 Euros Siret 331 532 176 00087 Ccp N° 1 824 62 J Paris Head Office 5 Rue Bachaumont 75002 Paris Tel. +33 (0) 1 5301 10 30 Fax +33 (0) 1 5301 10 40

LOFFICIELMODE.COM JALOUSE.FR LOFFICIELHOMMES.FR LAREVUEDESMONTRES.COM EDITIONSJALOU.COM



SOMMAIRE

172

ENTRÉE 12 Édito 13 Contributeurs 175 Adresses PRÉLUDE 16 News 19 Tendance Bijoux – Le clou de la soirée 20 Tendance Montres – Noir c’est noir 24 Manolo Blahnik – Un grand amour 25 Anatomie d’une montre – Le «Trésor» d’Omega 26 Cartier – Éternelle jouvence 28 Vhernier – Casa preziosa STYLE 32 Symphonie automnale

38 En conversation avec Viktor&Rolf 40 Chronique – La mode est-elle le meilleur coach de vie possible? 44 Max Mara – L’amore dell’arte 46 Hermès – Mélodies contemporaines 52 Sergio Rossi – Reine des mules 56 Windsor × L’OFFICIEL Suisse BEAUTÉ 62 News Beauté 65 Questions à Sylvia Rossel 66 Calvin Klein – «I AM WOMEN» 152


SOMMAIRE

113 Ça, c’est couture! 128 Lignes claires LA VIE 140 Lady Gaga, une étoile-née 146 L ouis Vuitton – La croisière s’amuse 152 Maria Schneider – Fuge toujours

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70 71 72 74

TRAVEL 160 Travel News 162 Suite Talk Europejski Warsaw 168 Costa Navarino 172 Ouverture Park Hyatt Bangkok

Bottega Veneta – Paysages parfumés Valmont – LA NUIT Une affaire de famille 174 B ulgari B.GLAM à Milan Tom Ford – Nouveau Western 176 Last Look Mémento beauté

MODE 80 En couverture – Tamu McPherson 92 Au gré de l’air 103 Juste un détail

EN COUVERTURE: Tamu McPherson en FENDI. Boucles d'oreilles haute joaillerie en or rose avec cornaline et diamants, BULGARI. Photographie LUCIA O’CONNOR MCCARTHY Stylisme LORNA MCGEE

N° 41 NOVEMBRE 2018 CHF 8.50

TAMU MCPHERSON ICÔNE DU STYLE DE RUE ACCESSOIRES CONTRE LE BLUES D'HIVER

LADY GAGA HOLLYWOOD À SES PIEDS


ÉDITORIAL Chères lectrices, chers lecteurs, Profiter de chaque jour, vivre chaque minute, goûter chaque instant parce qu’il est unique. Justement. Novembre est certainement un de ces mois que l’on pourrait qualifier de transition: Noël approche alors que l’impulsion donnée chaque année par la rentrée de septembre s’estompe. Cette année en particulier (peut-être à cause de la météo), nous avons l'impression d'être passés d’un seul coup du plein été à Noël, un contraste saisissant que je n'avais jamais ressenti si fort auparavant. Lors de la réalisation de ce numéro de novembre, il nous a paru important de célébrer ces moments «d’entre-deux». Nous avons donc de belles histoires à vous offrir, qui mettent notamment en valeur ces collections auxquelles il vaut la peine d’accorder autant d’attention qu’à celle de l’automne et du printemps. Ainsi, le photographe Danny Lowe a-t-il créé une magnifique série d’images décalées réinterprétant le meilleur des dernières créations Haute Couture. Nous nous sommes également intéressés à la collection Croisière 2019 de Louis Vuitton qui fut présentée dans le sud de la France un peu plus tôt cette année. Nombreuses sont certainement les personnes à ne pas partager cet avis mais, pour ma part, j’aime ce moment où le froid s’installe, et où je peux enfin sortir de mes placards mes pulls et manteaux douillets. Il est également temps de rafraîchir nos garde-robes d'hiver et nous avons sélectionnés de nombreux accessoires fabuleux des collections Automne-­ Hiver 2018/2019 dans ce numéro. Si vous sautez à la page 32, vous découvrirez les it-bags de cette saison dans les couleurs les plus tendance du moment. À la page 103, l’excentrique mannequin Wen Jing est au centre d'une série à la fois étrange et merveilleuse, posant ou jouant avec de nombreuses pièces qui sont autant d'excellents cadeaux de Noël. Surtout, en page 80, notre article de couverture vous transportera à Rome avec Tamu McPherson dans une série automnale au charme irrésistiblement rehaussé par d’exquises pièces de la dernière collection Haute Joaillerie de Bulgari. Tamu McPherson, photographe d'origine jamaïcaine et bloggeuse pour All the Pretty Birds, vit à Milan. Elle a déménagé en Italie en 2005 et a rapidement adopté le style et le peps de ses chic voisins, tout en apportant son twist personnel à l’alta moda. Toujours au premier rang de la Fashion Week, Tamu est à la fois incroyablement élégante et divinement charmante. Nous sommes très heureux de l'avoir en couverture ce mois-ci. Last but not least, je suis heureuse de vous signaler la collaboration entre Windsor et L’OFFICIEL Suisse. Nos rédactrices Lena Staheli et Manou Steiger ont travaillé avec cette belle marque allemande pour créer une collection capsule. Rendez-vous page 56 pour en apprendre plus sur la manière dont cette collaboration a pris forme. 2018 touche à sa fin, décembre approche à grands pas. Il est souvent facile de passer au travers de ces moments d’entre-deux. Je pense qu'il est néanmoins important de profiter de cette période et de prendre une profonde respiration avant que l’excitation de Noël ne déferle sur nous. J'espère que ce numéro contribuera à illuminer votre mois de Novembre!


Lucia O'Connor-McCarthy est une photographe de mode et de portrait basée à Londres. C’est au cours de ses études de philosophie au Trinity College de Dublin qu’elle découvre sa passion pour raconter des histoires à l'aide d'images. Pour L'OFFICIEL Suisse, elle s'est rendue à Rome afin de réaliser notre époustouflante couverture avec Tamu McPherson. Pour en savoir plus, rendezvous page 80.

CONTRIBUTEURS

Filippos Hatzis est né à Athènes, où il a étudié le génie civil. Il n’a cependant jamais exercé ce métier car sa grande passion a toujours été la mode et la photographie. Artiste autodidacte, il débute à Athènes, puis il a travaillé durant deux ans à Londres, trois ans à New York en tant qu’assistant chez Steven Klein Studio, puis chez Inez & Vinoodh, principalement pour de grandes campagnes et des séries de couverture. De retour en Europe en 2016, il fait la navette entre Londres et Athènes. Son porte-feuille comprend des séances photos pour des magazines tels que L'OFFICIEL, «Schön!», «Marie Claire», «Vogue», «Elle», L'OFFICIEL HOMMES et bien d'autres. Découvrez sa série mode à partir de la page 128.


PR L D


U Découvrez, à partir de la page suivante, ce que la mode et l’art vous réservent de nouveau.

É E


NEWS BIEN PLUS QU’UN PULL

Tasoni, St. Peterstrasse 1, Zurich Raingässli 1, Zoug The Chedi Andermatt, Gotthardstrasse 4, Andermatt soniarykiel.com tasoni.com

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L’OFFICIEL Suisse

Cette année, la maison de couture Sonia Rykiel fête ses 50 ans. Pour célébrer comme il se doit cet anniversaire, Julie de Libran, la directrice artistique de la maison parisienne, a imaginé un projet extra-ordinaire. «Generous Sweater» est une collection de pullovers en édition limitée. Conçue en collaboration avec sept femmes remarquables et influentes, dont l'actrice Kirsten Dunst, l’architecte Kazuyo Sejima et l'illustratrice Langley Fox. Chacune a créé un pull unique avec leur touche personnelle. Le produit de la vente sera reversé à des œuvres caritatives sélectionnées par les créatrices pour des causes qui leur tiennent à cœur. Ce projet extra-ordinaire s'inscrit pleinement dans la vision des fondatrices de Tasoni, Taya et Tary Sawiris. Dans leurs boutiques de Zurich, Zoug et Andermatt, on peut ainsi trouver les produits des plus luxueuses maisons de mode mais également des pièces exclusives de jeunes créateurs prometteurs qu’elles tiennent à soutenir. Leur engagement dans des projets caritatifs du monde entier est tout aussi important, ainsi que leurs collaborations avec des marques et des créateurs socialement engagés. Il n’est pas surprenant que Tasoni soit l’un des rares magasins sélectionnés à travers le monde à pouvoir présenter les «Generous Sweaters». Une visite chez Tasoni pour l'achat d'un «Generous Sweater» compte double: un cadeau de Noël idéal pour un être cher (ou pour soi-même) et le soutien à une association caritative.


NEWS

PARTNER IN CRIME Nombreux sont ceux à ne pouvoir se lasser des bracelets ouverts de la collection «Possession» de Piaget  –  on les veut tous ! Inspirée par ces derniers, la Maison a également lancé des bagues «Possession» en or rose qui, à l'instar des bracelets, présentent à chacune des extrémités ouvertes, deux cercles sertis de diamants taille brillant et d’une des trois pierres précieuses. La cornaline rouge, la malachite verte ou la tur-

quoise vive; ces trois pierres aux couleurs différentes représentent des humeurs distinctes. La turquoise représente l'énergie créatrice, la malachite l'harmonie et la positivité et la cornaline la passion. Les bagues ont en commun le fait de devenir les alliées de celle qui les porte au doigt et de renforcer leur confiance en elle.

piaget.ch

UN DILEMME MORAL projet sur la Syrie, actuellement présenté au Musée de l'Elysée à Lausanne. Il y a six ans, il a commencé à faire des photographies explicites, brutales et dénuées de beauté, en Syrie  –  et à cause de la complexité du conflit, dans d'autres régions également. Son projet vise à «susciter chez un public occidental une compréhension profonde de l'incroyable violence qui sous-tend chaque conflit». Les visiteuses et visiteurs de l'exposition sont forcés de prendre un instant afin de percevoir toute l'étendue de la guerre. Lorsqu’ils quitteront le musée et qu’ils parcourront son magnifique parc au bord du lac Léman, nul doute que ces images auront déclenché quelque chose chez eux. «Un acte d’une violence indicible» jusqu'au 27 janvier 2019 au Musée de l’Élysée, avenue de l'Elysée 18, Lausanne. Vous souvenez-vous encore du début de la guerre civile en Syrie en 2011? À cette époque, les images du conflit choquaient l’ Occident. Aujourd'hui, pour beaucoup d'entre nous, elles font partie du quotidien médiatique et ne provoquent guère d’émotion  –  elles sont, hélas, devenues une habitude. Le photographe Matthias Bruggmann veut contrer ce phénomène avec son

elysee.ch Photo: MATTHIAS BRUGGMANN, Asch-Shirqat, Irak, 22. Septembre 2016 © MATTHIAS BRUGGMANN /Contact Press Images. Avec l’aimable autorisation du Musée de l’Elysée, Lausanne et la Galerie Polaris, Paris.

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NEWS

DE LA FAUSSE FOURRURE, SINON RIEN Chaude, douce et veloutée  –  voilà comment la vraie fourrure se ressent sur la peau. Nadja Axarlis aime aussi ce sentiment, mais a toujours été en conflit avec sa conscience lorsqu'elle portait de la vraie fourrure. C'est pourquoi elle a fondé FUZZ Not Fur il y a deux ans. Depuis lors, le label genevois s'est donné pour tâche de produire des alternatives idéales à la vraie fourrure. La deuxième collection a déjà été lancée et les la question est : «est-ce que c’est vraiment de la fausse fourrure?» Les efforts de FUZZ Not Fur vont cependant encore plus loin: dessinées en Suisse, les vestes, manteaux et gilets sont réalisées à Paris à partir de matériaux

européens. Tout cela vaut le détour car la petite et jeune maison ne cesse de monter. Depuis peu, certaines pièces de la collection automne-hiver 2018/2019 ainsi que deux pièces spécialement conçues sont disponibles sur la boutique en ligne haut de gamme Net-à-Porter. Rentrer dans l’assortiment de cette boutique en ligne exclusive est considérée en soi comme une récompense. C’est en outre une formidable consécration pour l’engagement de FUZZ Not Fur et le signal d’un avenir sans fourrure pour le monde de la mode. net-a-porter.com fauxfur.com

LA DOLCE VITA À ZURICH Jusqu'à présent, en Suisse, les sacs, la petite maroquinerie et les accessoires de Coccinelle ne se trouvaient qu'à côté de produits d'autres marques. C’est à présent différent avec l'ouverture d'un magasin monomarque dans la romantique vieille ville de Zurich. Les larges fenêtres à l’entrée et les hauts plafonds, les nombreux éclairages qui parsèment l’intérieur rendent l’endroit particulièrement lumineux et vous invitent à découvrir la nouvelle collection de la marque italienne. Laissez-vous gagner par la «Gioia di vivere» de Coccinelle! Coccinelle Store, Strehlgasse 5, Zurich. coccinelle.com

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NEWS

LE CLOU DE LA SOIRÉE Aux oreilles, juste un détail. Discret et lumineux, raffiné et sophistiqué. Réalisation EMILY MINCHELL A

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5 1. CARTIER Boucles d’oreilles «Diamants légers», en or gris et diamants, de CHF 1 130. 2. CHOPARD Boucles d’oreilles «Happy Diamond Icons», en or rose et six diamants mobiles, CHF 3 840. 2 4

3

3. TIFFANY & CO. Boucles d’oreilles
«Tiffany Circlet» en platine et diamants, CHF 2 850. 4. MESSIKA PARIS Boucles d’oreilles «Théa Toi & Moi» en or rose et diamants, CHF 6 950. 5. VAN CLEEF & ARPELS Motifs d’oreilles «Perlée» en or rose et diamants, prix sur demande. 6. HARRY WINSTON Boucles d’oreilles «Lotus Cluster» en platine et 50 diamants taille brillant, prix sur demande.

Photos DR

7. GUCCI Boucles d’oreilles «Running-G» en or jaune et topazes colorées, CHF 1 680. 8. CHAUMET Puces d’oreilles «Liens Séduction» en or blanc et diamants, CHF 3 190.

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NOIR C’EST NOIR De la céramique couleur nuit pour des garde-temps à l’élégance intemporelle. Réalisation EMILY MINCHELL A

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8 1. HUBLOT Montre «Classic Fusion Ceramic», boîtier et bracelet en céramique.

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2. BULGARI Montre «Serpenti Spiga» en céramique, lunette en or rose sertie de diamants taille brillant, bracelet double tours en céramique.

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3. OMEGA Montre «Seamaster Planet Ocean 600m Deep Black», boîtier en céramique.
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4. CHOPARD Montre «L.U.C 8HF Power Control», boîtier en céramique, cadran satiné soleil, série limitée à 250 pièces.
 5. AUDEMARS PIGUET Montre «Royal Oak quantième perpétuel» en céramique, cadran ardoise motif «Grande tapisserie». 6. RADO Montre «True
4 diamants», boîte et bracelet en céramique haute technologie.

8. CHANEL HORLOGERIE Montre «Code Coco»
en céramique, acier et diamant taille princesse.

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Photos DR

7. RICHARD MILLE Montre «RM 037 Ladies» en céramique TZP et or rouge.


NEWS

DEUX TEMPS, DEUX COULEURS L’innovateur technologique Apple et la maison de couture Hermès s’associent autour d’une même vision et d’une idée commune. Leur dernière collaboration en date, la «Apple Watch Hermès Series 4» en est le résultat. Si les bracelets en cuir de la Smartwatch des collections précédentes étaient plutôt simples, ceux de la «Apple Watch Hermès Series 4» sont robustes et colorés. Une particularité: un bracelet tricolore, le premier dans l'histoire horlogère de la maison Hermès. L’interface de la montre et le cadran ont été repensés de manière à correspondre à la couleur du bracelet tout en indiquant la couleur du temps. Au fur et à mesure

que l’aiguille des minutes avance, le cadran, bicolore, change de teinte. C’est la couleur qui donne l’heure! Cette montre est une sacrée combinaison d’innovations et de savoirfaire artisanal. L’«Apple Watch Hermès Series 4» est disponible sur hermes.com, apple. com dans une sélection de magasins Apple et Hermès

hermes.com apple.com

DE L’ART AU BRAS de Basquiat qu’elle a combiné avec sa propre expression créative pleine de fantaisie. Le résultat: trois minaudières en forme de livre et six sacs à main brodés de la couronne emblématique de Basquiat ou du portrait d’Andy Warhol sur une banane. Il s’agit d’objets de collection uniques qui permettent au grand public de s’approprier de l'art mondialement connu de Basquiat – normalement difficile d’accès  –  et même de l’emporter avec eux.

Dans les années 1980, il était l'étoile montante du monde de l'art newyorkais. Après sa mort par overdose, il devint à seulement 27 ans une légende: il s’agit du graffeur, peintre et dessinateur Jean-Michel Basquiat. La Fondation Louis Vuitton à Paris propose actuellement une exposition sur l'artiste afro-américain, dont le travail est imprégné de thèmes tels que le racisme, le colonialisme, l'injustice sociale et l'esclavage. Elle couvre toute

la carrière du peintre de 1980 à 1988, avec une attention particulière portée sur les 120 œuvres sélectionnées. Dans le cadre de cette exposition, trois sacs uniques du designer d'accessoires français Olympia Le-Tan, connu pour ses insolites minaudières en forme de livre, brodées à la main, seront présentés. Ils proviennent de la collection capsule limitée Olympia Le-Tan x BASQUIAT. Le-Tan s'est inspirée des œuvres avant-gardistes

La collection Olympia Le-Tan x BASQUIAT est disponible chez certains détaillants tels que Net-A-Porter, Matches, Bergdorf Goodman et L'Éclaireur. L'exposition «Jean-Michel Basquiat» peut être visitée jusqu'au 14 janvier 2019 à la Fondation Louis Vuitton, avenue du Mahatma Gandhi à Paris. olympialetan.com fondationlouisvuitton.fr

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LA RUÉE VERS L'OR Depuis des temps immémoriaux, l'or est vénéré pour sa brillance qui rappelle le soleil et de nombreux mythes entourent ce métal précieux. Citons par exemple le mythe de Midas, qui transformait tout ce qu'il touchait en or. Inspiré par cette légende, Christian Louboutin Beauté donne à quatre de ses produits phares une touche

d’éclat doré en prévision des fêtes: «Metallic Eye Colour» «Lash Amplifying Lacquer», «Loublilaque Laque À Lèvres» et «Nail Colour». De quoi briller durant les Fêtes!

christianlouboutin.com

RECEVOIR, UN ART

REINE DE COEUR Le cœur représente l'amour. Il peut se targuer d’être le plus romantique de tous les symboles. La taille de diamant avec laquelle la collection Graff «The Queen of Hearts» a été créée, est probablement la plus romantique de tous les temps. La forme en cœur des rubis rouge ardent et des diamants blancs est cependant assez subtile et n’apparaît pas immédiatement en raison de l’ingéniosité de la conception. Les cœurs entrelacés ne se révèlent que par une observation minutieuse. Ce qui insuffle au bijou, discret de prime abord, une toute

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autre aura et signification quand on y regarde deux fois. Qu'il s'agisse d'une bague, de boucles d'oreille, d'un bracelet ou d'un collier: avec chaque élément de la collection, vous serez la reine de coeur. graffdiamonds.com

Après deux ans de rénovation, Cartier rouvrira la boutique de la Bahnhofstrasse à Zurich , e 3 décembre 2018. Elle propose un concept totalement nouveau qui, d’une part, accorde une grande importance à «L’art de recevoir»  -  et d’autre part, intègre des influences locales. La nouvelle décoration d’intérieur reflète le charme chaleureux de la ville de Zurich, associée à la douceur et au confort d'un romantique et typique chalet suisse. Le concept du magasin repose sur l’idée que les visiteurs doivent se sentir aussi à l’aise que chez eux. Non seulement l'intérieur vous invite à vous y attarder, mais le service est extrêmement personnalisé. Les clients peuvent, par exemple, se plonger dans l’univers de Cartier avec un cappuccino spécialement créé pour eux au bar ou faire graver leur flacon de parfum Cartier avec des illustrations personnalisées. Avec ce nouveau concept, la visite de la boutique Cartier à la Bahnhofstrasse ressemble fort à celle d’amis chers. Cartier, Bahnhofstrasse 47, Zurich cartier.com


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RESPONSABLE, SOCIAL ET POLITIQUE

accueilli par la critique dans le monde du design des années 70. Beaucoup de ses créations telles que les téléviseurs et les radios pour les pays africains ou la série des «Living Cubes»  –  des meubles à fabriquer soi-même pouvant être équipés en fonction des besoins  –  n’ont par exemple pas été compris par bon nombre. Et pourtant: Papanek est l’un des précurseurs les plus importants dans le domaine du design à vocation sociale et écologique et ses approches sont aujourd’hui plus pertinentes que jamais. Le Vitra Design Museum lui consacre une rétrospective. L'exposition «Victor Papanek: The Politics of Design» présente sur quatre espaces, les thèses de Papanek dans leur contexte chronologique, suivies d'une classification biographique de sa vie mouvementée. Les autres espaces abordent les thèmes principaux de son travail. La rétrospective est complétée par une vingtaine d'œuvres contemporaines illustrant les approches de Papanek à notre époque. Au final, l’exposition dans son intégralité montre clairement que le design est bien plus qu’une simple mise forme; il s’agit d’un outil de changements politique et social.

Photos DR

«Victor Papanek: The Politics of Design» du 27 septembre 2018 au 10 mars 2019 au Vitra Design Museum, Charles-Eames-Strasse 2, Weil am Rhein. Victor Papanek (1923-1998) n’est aujourd’hui guère plus qu’un concept. Bien que le designer, auteur et militant, ait rédigé l’ouvrage le plus lu sur le design. Avec Design for the Real World (1971), il a abordé des sujets comme l'inclusion, la justice sociale et la durabilité dans le design.

Avec son attitude critique vis-à-vis du consumérisme et son engagement inlassable pour un débat social le plus large possible sur le design, il a finalement acquis une renommée internationale et a ainsi donné le ton. Son travail, qui a toujours placé le social avant le beau, a souvent été mal

design-museum.de Photo: RICHARD BUCKMINSTER FULLER «Tensegrity Sphere», à l’Expo 67 à Montréal, Canada, 1967 © The Estate of R. Buckminster Fuller; avec l’aimable autorisation de la Science Photo Library, Photo: HANS NAMUTH

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NEW YORK, LES CHAUSSURES ET L’AMOUR Sarah Jessica Parker, alias Carrie Bradschaw, actrice iconique de la série Sex and the City, fut victime d'un vol dans les rues de New York. Curieusement, le vol ne concernait pas seulement le sac, les bijoux et la montre – non, Carrie dût également ôter ses chaussures Manolo Blahnik au milieu de la rue et les remettre au voleur. Grâce à cette série, les créations du chausseur Manolo Blahnik sont devenues à la fois un symbole et un objet de désir pour toutes les fashionistas. Par LENA STÄHELI

Manolo Blahnik est un maître-artisan qui crée des chaussures depuis 50 ans. On le décrit comme authentique et réservé. Il entretient une certaine proximité avec son équipe et ses créations en visitant l'usine italienne au moins une fois par mois et en prêtant, toujours avec plaisir, la main aux créations. Le designer aime aussi rester seul dans son atelier pour y dessiner des chaussures. Avec le modèle Hangisi, sa création la plus vendue, il reçoit une reconnaissance internationale. Cette chaussure Hangisi nous ramène une nouvelle fois à la série culte Sex and the City. Le modèle bleu foncé avec sa boucle bijou constitue la première pièce du dressing commun de Carrie et Mister Big  –  un cadeau parfait pour une demande en mariage! Le modèle Hangisi de Manolo Blahnik représente depuis 10 ans un objet de désir pour les amateurs de mode et les femmes de style. Pour marquer cet anniversaire, Manolo

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CARRIE BRADSHAW et ses escarpins MANOLO BLAHNIK, le jour de son mariage avec MISTER BIG. Les nouveaux modèles «Hangisi» seront disponibles dans les magasins MANOLO BLAHNIK, CHF 1 000.

Blahnik lance une collection capsule exclusive avec quatre nouveaux modèles, chacun disponible en trois hauteurs différentes de talon. Bien évidemment, les nouveaux modèles sont inspirés par New York, la ville qui ne dort jamais. Frank Sinatra, Alicia Keys et Jay Z ou encore le décor de Sex and the City et son célèbre

cocktail  –  New York peut tout faire! Qu’il s’agisse d’un imprimé rose qui rappelle le célèbre Cosmopolitan ou de motifs en bleu et gris parsemés de broderies raffinées qui font penser aux lettres d’amour. Le modèle Hangisi est un hommage à New York. manoloblahnik.com


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«TRÉSOR» D’OMEGA Pensés pour la nouvelle génération, les nouveaux modèles de cette montre classique séduisent par l’harmonie de leurs courbes, rehaussées par une rivière de diamants. Par HERVÉ DEWINTRE

MYTHE La célèbre manufacture suisse fondée par la famille Brandt ne manque pas de collections iconiques. Si Omega est devenue légendaire, en imaginant la première montre de l’histoire de l’humanité à avoir égrainé le temps sur la lune,
la marque installée à Bienne ne séduit pas uniquement les cosmonautes, marins, athlètes et autres agents secrets, mais décline également de séduisants modèles féminins tout en élégance. DÉCLIC La «Trésor» fait son apparition dans l’épopée Omega en 1949. Ce nom fait référence à la petite merveille qu’abrite le boîtier doré de cette montre féminine: un calibre remarquable de finesse et de précision. La manufacture remet en lumière la collection en 2014 avec un mouvement mécanique ultra-perfectionné. SAVOIR-FAIRE Aiguilles plus fines, chiffres romains frappés ou en décalque, volutes de diamants soulignant les courbes du boîtier or ou acier, bracelet cuir ou tissu, les nouvelles versions de la «Trésor» imposent leur tempérament entre classicisme et décontraction, tout en respectant l’essence du modèle original. On apprécie la couronne joliment décorée d’une fleur en céramique liquide rouge.

Photos DR

Montres «Trésor» de 36 ou 39 MM de diamètre, boîtier en acier avec deux volutes serties de diamants, calibre OMEGA 4061 à quartz sous fond miroir avec l’inscription «Her Time», OMEGA.

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ÉTERNELLE JOUVENCE Le diamant serait-il trop somptuaire? Pas pour Cartier, qui a décidé de bousculer cette pierre trop souvent associée aux bijoux solennels. Entretien avec Pierre Rainero, directeur du style, de l’image et du patrimoine de la maison, qui nous présente la nouvelle collection du joaillier, «L’Allure en blanc». Par HERVÉ DEWINTRE

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BIJOUX Il paraît que les millennials sont intimidés par le diamant. Cela peut se comprendre. Pierre par excellence des rois et des reines, pierre de prédilection des bagues de fiançailles. Le diamant porte, parfois contre son gré, le poids de sa légende immense, la force de son histoire immémoriale et la charge considérable de ses symboles. Pourtant, un rapide coup d’œil dans les archives de Cartier, rue de la Paix, suffit à prouver la merveilleuse créativité qu’ont inspiré — depuis le fameux style guirlande – l’aura et
la lumière de cette gemme décidément pas comme les autres. Bague oversize composée de boules facettées à porter au petit doigt, bague de phalange, jonc plat, panthère campée à l’arrière de l’oreille, créoles inversées, bandeau géométrique alternant taille baguette et taille brillant, parure de cheveux qui se transforme en bracelet manchette: la nouvelle collection de Cartier, baptisée «L’Allure en blanc», entièrement consacrée au diamant, atteste avec éclat que cette pierre se prête à tous les partis pris stylistiques et autorise toutes les libertés. Et ce n’est pas Pierre Rainero qui dira le contraire.

Photo DR

L’OFFICIEL Suisse: «L’Allure en blanc», c’est un clin d’œil à la joaillerie blanche, très en vogue durant la première moitié du xxe siècle et qui était une spécificité française? Pierre Rainero: Attention aux généralisations excessives et aux images erronées. On a une vision a posteriori sur le style guirlande qui est partiellement fausse. Les pièces qui avaient des pierres importantes – les diadèmes, les grands colliers ou les devants de corsages – ont pour la plupart été démontées. Ces pièces avaient des pierres de couleur. Quand la grande-duchesse Maria Pavlovna Romanova a divisé sa collection pour ses enfants, elle a divisé le rouge, le vert, le blanc, le bleu. Sans parler du fait que les photos de l’époque étaient en noir
et blanc, ce qui ne restitue pas forcément l’effervescence chromatique de l’époque. La mémoire collective a retenu le diamant car l’essor du platine, à cette époque, lui
a donné un éclat comme il n’en avait jamais eu auparavant. On parle également de joaillerie blanche chez Cartier pour les années 1930. Une période qui succède à l’explosion de couleur qui a caractérisé les années 1910
et 1920. Mais encore une fois, c’est une vision un peu radicale. L’accumulation des bracelets et grands sautoirs en diamants n’a jamais cessé d’être en vogue.

joaillerie, où le jeu
avec la lumière est essentiel. Quelles que soient les qualités des pierres de couleur,
le diamant apporte un éclat irremplaçable. Ce qui rend cette collection stylistiquement propre à Cartier, c’est
le mélange des tailles de pierres et les volumes. Les tailles princesse, brillant, baguette, quand elles sont placées sur des niveaux différents, démultiplient le feu des pierres. Cette collection joue particulièrement sur cette dimension, à la fois dans les pièces figuratives et les pièces géométriques. Historiquement, le diamant était une pierre de pouvoir. Puis son domaine d’expression s’est déplacé sur la carte du tendre
pour devenir la pierre de l’amour éternel. J’ai l’impression, avec cette collection, que Cartier souhaite lui donner une nouvelle incarnation: le diamant est désormais la pierre
de l’allure, c’est-à-dire la pierre de la liberté? Les fameux diamants des solitaires et des bagues de fiançailles sont surtout une invention anglo-saxonne. Je dirais qu’on bénéficie d’une désacralisation bienvenue du diamant. Tout ce qui peut faciliter l’accès à la joaillerie et à sa connaissance est une bonne chose. Cela ajoute une relation plus légère, plus intime à la joaillerie. La symbolique du diamant peut s’exercer dans la confiance et la célébration, par exemple, célébration d’une naissance ou d’un évènement marquant. Vous seul connaissez alors la signification du bijou, ce qui renforce son caractère précieux parce qu’au fond, il parle de vous. Sans parler de la décontraction que peut parfois apporter une pièce
à une tenue, disons, un peu stricte. Les hommes par exemple achètent nos broches anciennes parce qu’elles mêlent humour, décalage et une relative préciosité. C’est la raison pour laquelle la collection propose de nombreuses pièces sans distinction de genre. Vous êtes le directeur du patrimoine du plus grand et plus célèbre joaillier du monde. Un observateur privilégié. Quel regard portez-vous sur la scène joaillière actuelle? Je suis dans cette maison depuis plus de trente ans et je suis assez enthousiaste. Par rapport aux années 1980, la sensibilité et la connaissance de la dimension artistique de la joaillerie n’ont jamais été aussi répandues. Cela nous donne une chance de nous exprimer pleinement. Et je pense que c’est le cas pour de nombreuses autres maisons, qui se sentent libres elles aussi. Pour les clients, jamais l’offre n’a été aussi riche. Je pense qu’on vit une époque formidable. Bague «Coup d’éclat» en or gris 18 carats et 330 diamants taille brillant, collection «L’Allure en blanc», CARTIER.

Pourquoi avoir choisi de «bousculer» le diamant? C’est-à-dire d’affranchir cette pierre classique des conventions habituelles en termes de volume, de design et de présence. Quelles que soient les périodes, Cartier a toujours innové. Les bijoux transformables font partie des grandes traditions de la maison. Cette collection a pour mérite de rappeler que le diamant est indispensable à notre conception de la

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CASA PREZIOSA

À l’occasion du vingtième anniversaire de la collection «Calla», nous avons visité les ateliers de la maison Vhernier sur les rives du Pô. Une plongée enthousiasmante au cœur du savoir-faire piémontais. Par HERVÉ DEWINTRE Photographie JULIEN ROUX

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La légende raconte que des paysans italiens trouvèrent un jour des pépites d’or le long
des rives du Pô. Ces orpailleurs donnèrent naissance à des générations d’orfèvres qui continuent, aujourd’hui encore, à exercer leur artisanat. Nous sommes à Valenza, petite commune du Piémont, située à égale distance de Milan, Gênes et Turin. La ville n’a rien de pittoresque, ni de touristique. Tout juste apprend-on, par hasard, que le florentin Benvenuto Cellini y travailla. Il faut fouiller, ou plutôt se faire guider par un connaisseur, pour découvrir avec émerveillement des ateliers familiaux que rien ne distinguent au premier coup d’œil d’un classique immeuble d’habitation. Car Valenza est la ville de l’or. Des mains d’or plus précisément. Ici, le métal précieux est martelé, tissé, effiloché, poli, fondu, ciselé, gravé, découpé avec amour par des alchimistes aussi discrets que passionnés. N’allez pas croire que la puissance envoûtante de ce savoirfaire empêche les artisans locaux d’embrasser le futur avec gourmandise: ce centre de production fait au contraire preuve d’une formidable capacité d’innovation stylistique ou technique, notamment en ce qui concerne l’exploration de nouveaux matériaux. C’est dans cette cité que sont façonnés les bijoux Vhernier. Comment pouvait-il en être autrement? La maison a été fondée ici même en 1984 par Angela Camurati. C’est elle qui nous accueille dans l’immeuble abritant les studios de design et les salles de réunion de la marque. Regard pétillant, sourire avenant, Angela  –  on le sent immédiatement  –  aime le parler vrai. Son enthousiasme sans afféterie est communicatif. Son sens de la mesure, attesté par la simplicité de ses manières accueillantes, confirme une élégance véritable: «Je ne peux pas dire que j’aimais les bijoux

autrefois. J’ai précisément créé Vhernier comme un atelier d’orfèvrerie parce que je souhaitais offrir des créations différentes, moins somptuaires et compassées, plus en phase avec la modernité de notre époque.» Il est vrai que les bijoux Vhernier ne ressemblent à aucun autre. Lumière et mouvement président à la création des bijoux, sur lesquels se fait sentir, ici l’influence de Brancusi, de son sens du minimalisme et
de l’abstraction, là le travail
de Lucio Fontana, de son
geste puissant et souverain. Et tandis que la collection «Volta Celeste» capture de manière saisissante, grâce à la suavité d’un bombé et la finesse d’un sertissage étudié, l’essence
des astres et la magie de leur contemplation, les colliers «Venezia», les bagues «Aladino», la collection «Freccia» et la stupéfiante série limitée
de broches animalières offrent une exploration inédite de la couleur et de la transparence. Car Valenza n’est pas qu’une cité d’orfèvres, c’est aussi un laboratoire où se peaufinent des trouvailles joaillières exceptionnelles, comme nous le prouvera ensuite la visite de l’atelier dédié aux transparences: caverne d’Ali Baba où le maestro volubile et mélomane (il joue du piano pour nous dire au revoir), entouré de ses polisseuses (ici, les hommes sertissent, les femmes polissent), imagine des miroitements inédits, provoque des couleurs hypnotiques, véritablement surnaturelles, des teintes changeantes obtenues par la superposition de pierres opaques et de cristal de roche. C’est ainsi qu’une broche coquillage, en diamants et cristal de roche apposés sur une couche de turquoise, ressuscite les toiles de David Hockney. «On peut tout faire à Valenza, s’enthousiasme Angela. Nulle part ailleurs je ne trouverai un artisan capable de ciseler à la perfection mon bracelet surprise», un bracelet en or qui, lorsqu’il se déploie, laisse transparaître dans les rainures de ses plaques des étincelles de diamants. La maison a été rachetée
en 2001 par Carlo Traglio
qui, en collectionneur d’art avisé et en esthète réputé, a

souhaité donner à cette griffe dont il admirait vivement les créations, la vigueur nécessaire à son expansion. Carlo et Angela travaillent main dans la main, font quotidiennement l’aller-retour entre Valenzia et Milan. Chaque bijou porte la marque de leur entente. La collection «Calla», qui fête
son vingtième anniversaire cette année, en est un exemple frappant. Pour revisiter ce fameux collier dont les motifs effilés semblent constituer une succession de balles de fusil, la directrice de production
 a exalté l’union de l’ébène
et du diamant, mais aussi convoqué l’aluminium et la nanocéramique qui autorisent des explosions chromatiques réjouissantes. Et toujours, le triomphe et la finesse du fait-main qui donne à chaque bijou cette ergonomie, ce velouté développant une sensation inimitable de caresse au contact de la peau. La griffe, distribuée par les meilleurs bijoutiers, compte aujourd’hui dix boutiques dans le monde. Les Parisiennes peuvent découvrir les créations Vhernier rue du FaubourgSaint-Honoré, à deux pas du palais de l’Élysée. Précisément parce qu’il aimait les créations Vhernier, Carlo Traglio n’a pas souhaité altérer l’esprit
de la maison, ni dénaturer
son essence. «S’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est que les bijoux Vhernier seront toujours made in Italy, quel qu’en soit
le coût», nous confirmait-il récemment. Après avoir visité les ateliers de Valenza, on comprend enfin l’intérêt, le but et la valeur de cette décision. Collier «Calla» en or blanc, diamants bruns et œil-de-bœuf, VHERNIER.

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S T Y Des personnalitĂŠs passionnantes, les coulisses du monde de la mode et bien plus vous attendent Ă partir de la page suivante.


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SYMPHONIE AUTOMNALE

Les it-bags de la saison jouent avec des matières et des tons pétillants. Photographie LOLA ROUSSEAU    Réalisation DEBOR AH REYNER SEBAG

T-shirt en coton, MAJESTIC FILATURE. Legging en viscose, sac en alligator, AZZEDINE ALAÏA. Bracelet deux ors gravés et diamants, montre manchette en or jaune gravé et diamants, BUCCELLATI. Cuissardes en velours et cuir verni, EMPORIO ARMANI. À gauche: Sac en python, MICHAEL KORS. Bottines lacées en cuir métallisé, CALVIN KLEIN 205W39NYC. Sac en cuir, couverture amovible en cuir vitrifié, FENDI.

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Pull en coton, GERARD DAREL. Bagues en argent, DINH VAN. Cuissarde en cuir et œillets métalliques, SERGIO ROSSI. Sac en cuir, LONGCHAMP.
 À droite: Jean en coton, AMERICAN VINTAGE. Chaussettes en polyester, CALZEDONIA. Ballerines en cuir avec cristaux, GUCCI.
Sac en veau façon crocodile, MULBERRY. Au poignet, de haut en bas: Bracelet en résine, ROXANNE ASSOULIN. Jonc en or blanc, POIRAY. Bracelet en or rose serti de 30 diamants et de 2 cabochons en cornaline, PIAGET. Chevalière en argent massif et or, ADELINE CACHEUX.

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Chemise en coton, COS. Jean en coton, LOUIS VUITTON. Sac «Saddle» en patchwork brodé de fils et de perles, DIOR. Bottines en suède, ANTHONY VACCARELLO pour SAINT LAURENT. Au poignet, de haut en bas: joncs en métal, LOUIS VUITTON. Joncs en or jaune, diamants bruts et polis, blancs et bruns, DE BEERS. Bagues en or rose et diamants, VANRYCKE.
 À gauche: Chemise en coton, GERARD DAREL. Corsaire en viscose, AZZEDINE ALAÏA. Pochette en paon tressé, BOTTEGA VENETA. Sandale en daim et plumes, VALENTINO GARAVANI. Au poignet, de haut en bas: Jonc «Micropavé» en or jaune et diamants, jonc «Micropavé» en or blanc et diamants, DE BEERS. Bracelet en argent massif, DAVID YURMAN.
 Modèle LUCIE ROBLOT Réalisation ACCOUDOIR (CLÉMENT PELISSON) et SAMUEL BARDAJI Assistant photo BERTRAND JEANNOT Assistante stylisme LAURA CÉCI

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«NOTRE MODE EST NOTRE AUTOPORTRAIT» 38

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STYLE Cela fait 25 ans que les créateurs néerlandais Viktor&Rolf connaissent le succès et la gloire. Nous les avons rencontrés cet été à Zurich, à l’occasion du dixième anniversaire de L‘Atelier Swarovski. Interview où il est question d’art, de poupée russe et de l’importance des coulisses dans la mode. Par LENA STÄHELI

«WE ARE FASHION ARTISTS.» Viktor&Rolf

L’OFFICIEL Suisse: Quel message voulez-vous transmettre à travers votre maison de mode Viktor&Rolf? Viktor&Rolf: Nous utilisons la mode comme un outil et comme une sorte d’autoportrait. Nos vêtements parlent beaucoup de nous-mêmes, de nos émotions et de ce que nous ressentons vis-à-vis de la mode actuelle. Cela peut donc être très personnel, et le spectre de nos émotions va du positif au négatif, en changeant constamment. Votre mode va de pair avec l'art. L'inspiration de vos collections vient-elle aussi de l’art? Pas nécessairement. Nous sommes très intéressés par l'art, et lorsque nous voyageons, nous visitons souvent des galeries ou des musées  –  i l est important pour nous de rester informés. Mais nous ne créons pas à partir d’œuvres artistiques. Nous n’avons aucune image ou œuvre d’art comme source d’inspiration. La mode est notre inspiration.

Photo MÀD

Aujourd'hui, les créateurs de mode sont de plus en plus sous pression. Les shows deviennent toujours plus élaborés et impressionnants. Les médias sociaux sont devenus incontournables. Comment cela a-t-il transformé votre travail? Nous avons toujours dit que les coulisses étaient le nouveau podium. D'un côté, nous sommes très ouverts à ce changement parce que nous avons remarqué que beaucoup plus de gens s'intéressent à la mode, et savent ce qui s’y passe. Mais de l’autre, nous ressentons un manque de profondeur, car il n'y a plus d’espace pour réfléchir. Vous utilisez donc régulièrement Instagram et les réseaux sociaux? Absolument. Il n’est même pas envisageable de ne pas être membre de cette «nouvelle» société. Notre priorité reste cependant notre travail en vrai, et pas les réseaux sociaux. Nous communiquons par le biais de nos vêtements, les réseaux sociaux constituent davantage un support, ils ne sont en aucun cas une source principale. Sans compter que les réseaux sociaux peuvent engendrer des dépendances…

En 2014, vous avez créé la première collection de l'Atelier Swarovksi. Quelles étaient et quelles sont les différences les plus significatives entre concevoir des vêtements et des bijoux? A notre avis, le processus est le même. Il faut une idée brillante et construire un concept autour. Ici, il fallait travailler des cristaux. L'aspect technique constituait cependant un vrai défi  –  notre première idée a d’ailleurs été rejetée par Swarovski car la finition était très détaillée et difficile à mettre en œuvre. Bien sûr, nous ne pouvions pas nous résigner si facilement et nous avons donc redemandé encore et encore très gentiment (tous les deux rient). Après un moment, nous avons finalement réussi à convaincre Swarovski. C'était vraiment un défi des deux côtés. Ce qu’il y a de beau dans ce processus, c’est qu’il n’y a pas de délai comme pour les habits car le travail de la fabrication des bijoux prend nettement plus de temps que pour les vêtements. Comment a débuté la collaboration avec Swarovski? Nous connaissions Nadja Swarovski depuis le début de notre carrière. Une de nos premières collections a été une collaboration avec Swarovski. Nous avions mis au centre d’une collection de Couture une poupée russe, qui nous avait servi d’inspiration. Nous avions un modèle sur le podium, et l’avions habillé de différentes couches de vêtements de telle sorte qu’il devenait de plus en plus imposant... Chaque couche était incrustée de cristaux Swarovski (image à gauche). Ce fut un moment très important dans notre carrière car il nous a permis d’acquérir une reconnaissance internationale. Quels sont vos projets d’ici à la fin de l'année? Cette année est déjà celle de notre 25e anniversaire. Nous lançons une rétrospective à Rotterdam et en juillet, notre livre «Cover Cover» est sorti chez Phaidon. Nous avons également créé un nouveau parfum. Il y a donc beaucoup de choses, et nous sommes très heureux de tous ces nombreux nouveaux projets déjà en cours.

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LA MODE EST-ELLE LE MEILLEUR COACH DE VIE POSSIBLE?

Par VALÉRIE FROMONT   Illustration ANNA HAAS

Les outils de développement personnel ont colonisé tous les rayons de notre vie. Et si notre armoire était le meilleur des self-help books? Entre cristaux new-age et séances abdo fessier, petit tour d’horizon du marché florissant de la construction de soi.

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A ma gauche, les coachs de vie. A ma droite, les entraîneurs de gymnastique de l’ex-URSS. Au milieu, les résignés. Et vous, vous êtes plutôt du genre à méditer autour d’un cristal de roche ou à enfiler vos baskets à six heures du matin même quand il pleut? Bien sûr, ces distinctions sont ultrasimplistes, sommaires et même, avouons-le de bonne grâce, un peu injustes. Appréhender le réel nous force à produire des représentations arbitraires et souvent, caricaturales. Et cette perspective a le mérite de démêler tout de suite les fils entre trois grandes familles. Dont chaque membre est le produit complexe et unique d’un tempérament, d’une éducation, de croyances et d’un bain socio-culturel radicalement différents mais que des archétypes ultra reconnaissables rassemblent pourtant. Le grand vainqueur de l’époque? C’est évidemment la culture du «self-help book». C’est lui qui remporte la palme des ventes en librairies, qui se décline en podcasts de tous genres, en mantras new-age déguisés en sagesse ancestrale («Remember today is the tomorrow you worried about yesterday»), en hashtags divers et variés, en produits alimentaires de la grande distribution, en espoirs de reconversion professionnelle (que celui qui n’a pas un voisin de palier qui entame une formation de coach me jette la première pierre) et en mille autres produits dérivés. C’est votre amie qui sur son étagère  –  ou planqués dans son tiroir secret  ­–  collectionne les titres du genre «Les sept habitudes des gens efficaces» ou «Découvrez votre pouvoir illimité». C’est votre collègue de bureau qui s’est mis à la méditation. Le mental, le corps, l’argent, l’amour bien sûr: pas un domaine de votre vie qui ne voit soit vendu comme maîtrisable. Ils font partie, les bienheureux, des gens qui croient dur comme fer que l’on peut devenir qui l’on a choisi d’être. hasdh

Si cet archétype est très à la mode en ce moment, c’est qu’il est en quelque sorte l’enfant post-traumatique de la seconde famille, celle à laquelle j’aime à me référer sous

la bannière «entraîneur de gymnastique d’ex-URSS». Ou caporal de campagne napoléonienne. Cette famille-là, souvent plus âgée (tiens, est-ce pour cette raison que j’y ai mes affinités?), croit avant tout au pouvoir de l’huile de coude et de la sueur. «Just do it». Ils sont à l’origine de la pensée selon laquelle nous sommes les architectes de notre vie. La nature peut, et doit être façonnée par la culture, celle de l’effort. C’est le domptage façon César Millan, le célèbre dresseur de chien: devenez le dominant de votre propre nature. Comment? En commençant par agir plutôt que par penser. La maîtrise par le geste, ferme, sûr, la main au collet, sans états d’âme. Hop, hop! Peut-être parce que je suis une ancienne danseuse, c’est cet indécrottable fond de culture qui m’accompagne encore aujourd’hui. Montez-moi cette jambe plus haut, et que ça saute! «No pain, no gain»: j’aurai toujours tendance à penser que si ça ne fait pas un peu mal, ça ne peut pas être vraiment efficace. C’est l’éducation à la papa, à coup de bâton  –  réel ou symbolique  –  un peu réac’, assez masochiste, plutôt efficient mais épuisant à la longue. Quelque part en deçà de cette ligne de front se tiennent ceux, plutôt rares en réalité, que le changement ne séduit pas. Par flemme, par nihilisme, par sagesse, ou tout simplement parce qu’ils ne croient pas à la possibilité de façonner notre nature. Si cette approche  –  l’absence de désir et l’acceptation de la réalité  –  est l’un des piliers sur lesquels s’est construite une partie de la philosophie grecque, elle est peu valorisée aujourd’hui car assimilée à une forme de renoncement. Pourquoi, oui, pourquoi vouloir bouger de ce canapé dans lequel je suis affalé une bière à la main en train de bing-watcher? Pourquoi vouloir contrarier ma nature? On se le demande bien. Non vraiment, ce n’est pas raisonnable (dit votre mari qui se prend pour Epictète devant Roland Garros). Et maintenant qu’on a gagné au jeu des sept familles, on fait quoi? On peut se demander comment prendre les


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armes et surtout, pourquoi prendre les armes. L’énergie déployée au travers de l’infini réservoir fantasmatique de la transformation de soi, de ceux qui nous entourent et de notre environnement est le plus puissant, si ce n’est le seul moteur qui fait tourner le monde depuis la nuit des temps. Alors autant apprendre comment on se situe sur cet échiquier, et comment naviguer sur les lignes toujours changeantes de notre rapport à cette énergie. La mode nous en offre un exemple éloquent. Mettre une robe Dolce & Gabbana, un hoodie Off-White, un blaser Saint-Laurent ou un trench Balenciaga: chacun sait que ces vêtements ont avant tout pour fonction de nous projeter dans le fantasme qu’ils encapsulent. Leur fonction est avant tout symbolique, elle est la projection de soi au sein d’une déclinaison possible de notre identité. La mode ne propose pas de vêtements, elle propose un éventail de visions. Elle est, d’une certaine manière, un sacré coach de vie; elle nous accompagne au seuil de notre propre création, celle qui consiste à imaginer nos propres métamorphoses. C’est d’ailleurs en cela qu’elle se classe sans l’ombre d’un doute dans la première famille. Parce qu’elle propose une image qui préside à l’action. Et c’est en grande partie ce sur quoi les techniques de coachings reposent: la visualisation, qui consiste à se représenter la situation future telle qu’on décide de la vivre, ou de revivre un événement passé d’une manière plus positive. Ce qui implique un temps de latence, indispensable pour choisir la réponse la plus appropriée à une force de changement.

Ce qui est intéressant, c’est de voir à quel point chacune de ces deux approches de la performance trouvent avant tout leur inscription dans le corps et une expérience sensible. Le premier dans la maîtrise, le second dans la force. Mais toutes deux reposent néanmoins sur le principe de la mue. Sur la croyance, fondamentale, qu’il est possible d’organiser la matière, d’agencer le chaos, de construire un ordre, d’épouser le changement. Qu’il soit psychique ou corporel, le réel est perçu comme une donnée à façonner bien plus qu’il nous façonne. La mode et son chapelet d’icônes dont la construction de soi a largement contribué à forger la mythologie  –  d’Adwoa Aboah à Bella Hadid  –  accrédite et renforce cette idée que les destins se forgent à la force du poignet. Et ces silhouettes de défilés, ces images de magazines agissent exactement comme un livre de self-help book: elles sont autant d’éléments d’un récit auquel notre trajectoire de vie s’attache à donner forme. C’est du storytelling, et la mythologie grecque ne faisait pas autre chose. A la différence qu’aujourd’hui, la doxa veut que tout soit possible, pour autant qu’on trouve la bonne clé; et c’est pourquoi les boîtes à outils pour y parvenir, tout comme l’industrie de la mode, ont ce succès qu’on leur connaît. En lotus devant une collection de cristaux ou dans une salle de boxe  –  l’un n’excluant pas l’autre  –  les pratiques actuelles de coaching donnent des symboles et des armes nouvelles à un combat de toujours, celui mené contre le chaos et l’entropie. Quant à cette voix venue du fond des âges (ou du fond du canapé), qui tire sa fierté de ne rien désirer d’autre que ce qu’elle a déjà, elle est peut-être sage, mais elle est le contraire même du principe de création né de l’insatisfaction, du goût du défi, de l’imagination ou tout simplement, du jeu. Et ne connaitra, la malheureuse, jamais le bonheur d’enlever son jogging pour se glisser dans une robe Valentino.

Et comment construire le changement? Quels outils se donner? Autant de questions qui impliquent un temps de réflexion, de la patience, une capacité à diriger sa pensée. Une capacité à placer son attention, son intention. Sur le papier, c’est formidable. Dans la vraie vie, je crois que je suis totalement réfractaire à ces méthodes: je ne suis hélas pas faite de ce bois-là. En lieu et place de ce temps de latence, j’ai mis mes baskets, je me suis fait vingt tours de stade, trente burpees (vous ne connaissez pas les burpees? Googlisez tout de suite «burpees») et deux claquages musculaires. Non, ce n’est ni glorieux, ni intelligent. Mais c’est ma nature.

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L’AMORE DELL’ARTE Pour son défilé croisière 2019, Max Mara a investi la Collection Maramotti, musée créé par le fondateur de la griffe à Reggio d’Émilie. L’occasion d’un dialogue entre les œuvres d’art et les vêtements, entre l’histoire et le présent. Par SILVIA PAOLI

Une collection de mode peut-elle exprimer le «genius loci», l’esprit d’un lieu – le lieu où elle naît mais aussi celui où elle défile, et qui conserve l’imaginaire dont elle s’est inspirée? Et peut-elle, une fois mise au monde, transmettre cet «esprit» à ceux qui la portent ou la voient portée? Oui, mais seulement en présence d’une série de circonstances singulières.
Ce qu’il s’est passé pour la croisière 2019 de Max Mara ne pouvait donc se produire que là, car l’histoire de Max Mara est un récit constitué de nombreux éléments combinés.

L’âme de la manufacture, que l’on devine à l’architecture et à la disposition des lieux, s’entrelace avec l’esthétique des œuvres d’Alberto Burri, Lucio Fontana, Piero Manzoni, Cy Twombly, Jannis Kounellis et bien d’autres, exposées ici depuis si longtemps que les lieux semblent leur appartenir. Nous retrouvons cette fusion dans les vêtements du défilé croisière 2019, dont
les références aux œuvres
de la collection sont précises et directes (les couleurs crayeuses à la façon du «Dizzy» de Gastone Novelli, les

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Photo Photo DR DR Traduction ALESSANDR A DANIEL

Commençons par la fin. Le défilé a lieu à la Collection Maramotti, ouverte au public en 2007 en Reggio d’Émilie, parmi les œuvres d’art de cette institution créée par le fondateur de Max Mara, Achille Maramotti, dans la première usine de la marque.


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torsades sinueuses inspirées par Giovanni Anselmo, les plissés houleux comme l’Achrome de Manzoni) mais laissent aux jupes, manteaux et vestes une totale liberté de mouvement et, oserons dire, de pensée ... Les renvois aux œuvres d’art conduisent à d’élégants horizons estivaux. Les silhouettes sont féminines, les formes dessinées par les plissés doux aux couleurs neutres, les longueurs vont jusqu’aux pieds, ou bien au-dessous du genou. Et puis il y a l’«outerwear», les pièces phares de Max Mara réinventées à l’infini. Sous l’impulsion de l’art et de la modernité, les manteaux se font réversibles (cachemire d’un côté et nylon de l’autre) et, dans la version la plus innovante, un manteau masculin en organza de soie doublé de chameau (les couches et les transparences évoquent la toile «Sacco e Rosso» de Burri) représente la parfaite fusion entre légèreté et structure. La même fusion symbolisée par le pont Calatrava, l’emblème de Reggio d’Émilie que les invités ont pu contempler en arrivant, avant de s’immerger, pour une soirée, dans un monde qui représente l’aboutissement d’une vie personnelle et professionnelle riche et créative.

Silhouette du défilé croisière 2019 de MAX MARA, présentée à la Collection MARAMOTTI.

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MÉLODIES Sa mode est intense, son goût précis. Autant de raisons d’interviewer Nadège Vanhée-Cybulski, la directrice artistique des collections femme de la maison Hermès. Portrait de celle qui dessine les contours de femmes souveraines et libres. Par ADRIENNE RIBES

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CONTEMPORAINES Elle a un air sérieux. Ou plutôt concentré. Mais dès que vous la faites sourire, son visage change. Regard espiègle. Épaisse chevelure blond vénitien, certains diront roux pour simplifier. Un teint de porcelaine qui fait s’ébahir la maquilleuse chargée de préparer sa peau pour la photo, «je n’ai presque rien à retoucher», lance-t-elle. Vêtue d’une blouse lavallière bleu marine, d’un pantalon noir, de sandales, la jeune femme porte peu de bijoux, juste une montre et une alliance. Nadège Vanhée-Cybulski a cette beauté troublante d’une héroïne ultra-contemporaine, affranchie, avec ce quelque chose du passé, comme une réincarnation de La Femme au miroir de Titien. On comprendra plus tard, au fil de la conversation, ce qui nous trouble dans ce physique venu du Nord. Nadège est née à Seclin, petite ville de Flandres romane, le 30 mai 1978. Un père originaire du nord de la France, une mère algérienne. De Kabylie? demandons-nous, «de Constantine», précise-t-elle. On comprend alors mieux ce trouble qui nous fait nous dire que cette femme possède une beauté sans frontières. En juillet 2014, elle est appelée par la maison Hermès pour prendre la suite de Christophe Lemaire à la direction artistique des collections femme. Son nom, difficile à prononcer, est peu connu du grand public. La profession, elle, la connaît. Diplômée de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers et de l’Institut français de la mode, elle affiche un parcours sans faute: Delvaux, Maison Martin Margiela, Céline aux côtés de Phoebe Philo, puis The Row à New York avec les sœurs Olsen. Un curriculum vitæ à faire pâlir. Une ligne créative cohérente, sincère, sans esbroufe. Ce qui lui vaut l’étiquette de créatrice discrète et anti-fashion, selon l’expression venue du mouvement minimaliste des années 1990. Elle corrige: «Si j’étais discrète, je ne serais jamais arrivée là où je suis. Je pense que tout créateur a une partie extravertie. On ouvre sa tête et son cœur, on travaille avec passion. Si, aujourd’hui, être discret, c’est ne pas être 24 heures sur 24 sur les réseaux sociaux, dans ce cas oui. Mais je dirais que je suis plus pondérée que discrète.» Et d’ajouter: «Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est la grande diversité de créateurs. Vous avez les superstars, celles ou ceux qui ont travaillé quinze ans aux côtés d’un designer et qui un jour deviennent à leur tour quelqu’un. L’anti-fashion, je n’arrive pas vraiment à la définir car je pense que tout est mode et que je suis dans la mode. Je fais avec Hermès des vêtements qui répondent à un air du temps», explique-t-elle avec beaucoup de lucidité et de franchise. Pas faux. Il en faut de l’ego, effectivement, pour se mettre en avant, assurer les collections, affronter les critiques. On sent en effet chez elle une volonté très forte de faire avancer les choses, d’être sur terre pour y laisser une trace, de pousser toujours la réflexion à travers des collections d’une grande intensité. Sans show off, mais avec un souci du beau, du bien fait, de la main.

HERMÈS, pré-collection automne-hiver 2018/19. À gauche: HERMÈS, ­c ollection automne-hiver 2018/19,

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Pourquoi pas la musique, qui la passionne depuis longtemps? «La musique est là depuis l’enfance. Mes parents en écoutaient tout le temps. Ma mère me disait beaucoup de choses d’elle à travers la musique. Elle avait toute une collection qui allait de Quincy Jones aux Rolling Stones et aux Beatles en passant par la musique arabo-andalouse et Oum Kalthoum.» La musique chez elle fait partie du quotidien, elle l’accompagne dans son processus créatif. En ce moment, elle écoute Perfume Genius (qui a joué live en juillet dernier pour la collection croisière 2019 d’Hermès) et ESG, «un groupe de filles venues du Bronx à la fin des années 1970». Mais alors, pourquoi ne pas avoir tenté une carrière dans les croches et les riffs? «J’ai aimé la musique parce que chaque musicien avait une identité vestimentaire. Quand
vous êtes une jeune fille et que vous voyez Debbie Harry, Patti Smith, Billie Holiday et même Bob Dylan, vous vous
dites whaou! Vous entrez par le vêtement dans une narration personnelle et mythologique et vous pouvez explorer des choses et même vous découvrir.» Finalement, ce que l’on comprend, c’est que la mode a toujours été là. «C’est viscéral, j’ai la passion du vêtement. J’ai peut-être une approche fétichiste, j’ai beaucoup de mal à me séparer d’un vêtement. J’en ai énormément, c’est dramatique!» confesse-t-elle. La mode est une vocation, en somme. «Quand vous êtes petite fille et que vous entrez dans une boutique, vous avez les yeux qui pétillent. Très jeune, on a conscience du vêtement, de pouvoir se déguiser, de changer de personnalité, de vie. J’aimais le vêtement pour l’histoire qu’il pouvait créer et pas pour appartenir à un club. En grandissant, j’ai eu une approche très créative, tournée vers le futur.» C’est pour cela d’ailleurs qu’elle se sent

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Photos JEAN-FR ANÇOIS JOSÉ, WAI LIN TSE, CÉDRIC BIHR

LE DÉPASSEMENT DANS L’HARMONIE Hasard ou coïncidence, elle se retrouve chez Hermès, qui prône ces valeurs et n’hésite pas à créer son propre rythme avec des défilés ou des présentations qui ne ressemblent à aucun autre. «Chez Hermès, nous avons choisi un rythme différent, qui correspond plus à notre métabolisme, à notre identité. Je parle de métabolisme car nous collaborons avec beaucoup d’artisans avec qui on travaille la matière, les finitions, les couleurs... C’est une approche qui demande à être réfléchie. L’idée du beau est centrale et l’utilitaire essentiel. Pour moi, le vêtement a de plus en plus cette fonction utilitaire. Quand vous êtes jeune, vous prenez un vêtement parce que vous le trouvez cool, parce qu’il vous permet de vous associer à un mouvement. Avec le temps, vous recherchez un certain confort. C’est une preuve de maturité de vouloir rechercher une fonctionnalité. Il est plus compliqué de faire quelque chose de confortable, d’élégant que de simplement beau.» Se challenger en permanence, nous y voilà: l’exigence et le dépassement dans l’harmonie. Deux mots qui reviennent constamment dans la conversation. On est curieuse de savoir quelles sont les femmes qu’elle admire et qui l’accompagnent dans la construction de son modèle. «Mes héroïnes? J’en ai plein la tête. Simone Veil, Marguerite d’Anjou ou Mae Jemison, la première astronaute afro-américaine. Toutes des femmes qui ont dû dépasser leur condition pour réaliser leur ambition sans pour autant se compromettre.» Immédiatement, on imagine la petite Nadège élève de primaire et on se dit qu’elle devait être excellente. «Oui ! J’étais curieuse. Quand vous êtes l’enfant d’une mère algérienne, vous devez performer. C’est important, les études. Plus que la beauté, l’apparence. Chez moi, il fallait briller intellectuellement.» Et pourquoi la mode?


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HERMÈS, ­c ollection automne-hiver 2018/19, À gauche: HERMÈS, pré-collection automne-hiver 2018/19.

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STYLE si
bien quand des créateurs comme Helmut Lang, Martin Margiela, Rei Kawakubo ou Junya Watanabe s’expriment dans les années 1996-1998, «c’est une époque où la mode était raccord avec son temps, il y avait quelque chose d’extrêmement contemporain. Aujourd’hui, je trouve que le message et l’identité de la mode sont plus compliqués. La mode est multiple, plus agressive aussi et très nostalgique. On rend sans cesse hommage à des maîtres et à des maisons... Quand vous regardez les magazines, il est parfois difficile d’identifier l’époque. Elle est schizophrène, c’est le reflet d’aujourd’hui.» UNE APPROCHE INTÈGRE Ce qui est très agréable avec Nadège, c’est cette franchise, cette honnêteté qu’elle met dans ses réponses à nos questions. Elle oublie même parfois que c’est elle l’interviewée et n’hésite pas à nous dire qu’elle aimerait bien connaître notre

«CHACUN A SON MAUVAIS GOÛT ET C’EST CE QUI EST CHARMANT, CE QUI FAIT QUE VOUS ÊTES VOUS-MÊME.

NADÈGE VANHÉE‑CYBULSKI

avis, notre premier souvenir avec Hermès. On lui explique que l’ancrage est très fort, que la première fois, c’était un cadeau offert par un de nos oncles à sa femme, un jour de Noël, nous devions avoir 9-10 ans. «Moi, Hermès, c’est ma grand-mère et ma mère, le carré. En tant que Français, Hermès, c’est comme la tour Eiffel. Vous prononcez ce nom et les gens réagissent. Il y a une vraie sympathie, une connaissance.» La boîte orange, il faut l’avouer, est une réserve à fantasmes. «Hermès a toujours été pour moi une référence, indémodable, inimitable, un roc solide. Voilà ce que j’aimais, cette solidité dans sa modernité. Je parle toujours de cette approche utopiste, de cette valeur que les Grecs de l’Antiquité appelaient kalos kagathos, le beau et le bon. J’ai vu cela ici.» Nadège est dans l’instant, surtout pas nostalgique. Elle est là avec vous, généreuse en mots et en idées, d’une extrême honnêteté. «J’essaye d’avoir une approche intègre. Quand j’ai commencé à travailler pour Hermès, je me rappelle avoir dit à Axel et Pierre-Alexis Dumas que je cherchais à dessiner la silhouette du xxie siècle car je ne la trouvais pas.» Une ambition qu’elle assume, elle précise même: «Et ce n’est que le début. Je vois chez la femme Hermès une personne libre, intelligente. Elle sait ce qu’elle aime. Une femme qui peut décrocher la lune!» Un peu comme elle, en somme. «Je ne sais pas», répond-elle timidement. C’est amusant, cette manière d’osciller entre hyper­ assurance et modestie. Quand on se fixe comme objectif de créer la silhouette du xxie siècle, on a tendance
à croire que oui, on est capable de viser les étoiles! Surprenante donc et

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QUAND IL Y A TROP DE BON GOÛT, C’EST SUSPECT, ENNUYEUX. IL FAUT QUE CELA DÉRAILLE UN PEU. (…) LE MAUVAIS GOÛT AIDE À SE RÉVÉLER.»


STYLE pas si sage, elle aime avant tout explorer, chercher. «C’est un peu fougueux comme ambition. Idéaliste, mais j’ai toujours aimé cette approche utopiste. Plus jeune, j’adorais les membres du Bauhaus, Josef Albers et son enseignement au Black Mountain College, ou des femmes comme Anni Albers, ces personnes qui ont défini notre œil contemporain. Il est de notre devoir en tant que créatifs de pousser les frontières. Pousser ne veut pas dire aller vers l’extrême ou la radicalité, mais essayer de perpétuer cette faculté.» Le consensus? Pas son truc: «J’adore détruire les stéréotypes et les préjugés.» Mais pas au bulldozer. «Ça ne sert à rien. En profondeur, les résultats sont plus intéressants.» Idem pour le mauvais goût, qu’elle revendique. «Chacun a son mauvais goût et c’est ce qui est charmant, ce qui fait que vous êtes vous-même. Quand il y a trop de bon goût, c’est suspect, ennuyeux. Il faut que cela déraille un peu. Dans la mode, on peut facilement endosser une carcasse et être invisible. Le mauvais goût aide à se révéler.» Mais ce mauvais goût, n’en joue-t-on pas un peu trop dans la mode aujourd’hui? «Je dirais plutôt que c’est l’over-design.» CONCILIER ÉTHIQUE ET BUSINESS Du coup, Nadège fait un pas de côté, une technique qu’elle semble appliquer depuis toujours. Lors de ses nombreux voyages en Afrique du Sud, elle découvre les créations d’Aduma Ngxokolo, qui «imagine une maille incroyable. Je suis une grande fan. J’ai une amie qui vit là-bas, j’y vais régulièrement. Il a son histoire, son style, il est intègre dans sa création. J’aime aussi beaucoup la marque parisienne CristaSeya ou les Australiens de P.A.M. C’est sincère, sans compromis. Ils ont pris la voie du courage. Et à côté, vous avez des mastodontes qui ont une autre façon de faire du business.» Justement, chez Hermès, qui affiche une année 2017 record, comment concilie-t-on éthique et business? «La maison a toujours eu, je pense, une approche consciencieuse de la fabrication, de la qualité. C’est cela son éthique: demeurer toujours dans une quête, une promesse. Aujourd’hui, qui dit business dit grandes responsabilités, nous avons un impact énorme sur l’écosystème humain et écologique. Il faut de la croissance, car c’est une marque de progrès, mais on doit savoir comment elle est construite.» A-telle eu envie de se lancer en solo? «Au fil de l’eau, j’ai eu des opportunités tellement géniales. Travailler avec Martin, avec Phoebe, aller aux États-Unis... En fait, je pense que j’aime les collaborations, la découverte. Si je devais travailler toute seule, je deviendrais comme une folle dans son donjon! Récemment, on m’a dit que j’avais un ego qui ne me cannibalisait pas. J’ai parfois des envies, des idées que j’aimerais mener à bien, et je ne suis même pas certaine que cela soit dans la mode.» Pourtant, il nous est difficile d’envisager Nadège sans connexion avec cet univers. Elle se reprend: «Jamais! Je n’arrêterai jamais.» Ouf!

HERMÈS, pré-collection automne-hiver 2018/19.

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LA

REINE

DES MULES

Rendez-vous sur les terres italiennes de Sergio Rossi, en Émilie-Romagne, pour une visite privée des ateliers qui créent l’iconique «SR1 Slipper». Par SOPHIE ROSEMONT

Sergio Rossi, un nom que l’on ne présente plus. Si la marque a pris la poussière au tout début du xxie siècle, elle vit, depuis deux ans, au rythme de son projet Living Heritage. Elle puise dans ses propres archives pour créer des modèles irrésistiblement actuels. Résultat: 62 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Ce retour en grâce ne vient pas de nulle part. Tout s’explique si l’on se rend à San Mauro Pascoli, bercail du célèbre poète italien Giovanni Pascoli, situé au bord de la mer Adriatique, dans la jolie région d’Émilie-Romagne. À deux pas, la ville

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GIGI HADID en SERGIO ROSSI,
 à New York en septembre 2017.


STYLE balnéaire de Rimini, légendaire cadre choisi par Fellini pour «Amarcord». C’est ici qu’est né Sergio Rossi en 1935. C’est également à San Mauro Pascoli que ses chaussures sont imaginées puis fabriquées, dans une usine de 10 000 mètres carrés abritant aussi 7 000 mètres carrés de bureaux commerciaux et créatifs. C’est l’une des usines les plus performantes de l’histoire de la chaussure italienne, victime pourtant d’une forte baisse d’activité au tournant du troisième millénaire ... avant de renaître de ses cendres en 2016. MODÈLE SUPERSTAR Si la griffe a retrouvé tout son éclat, c’est avant tout grâce à son PDG, Riccardo Sciutto. Fin 2015, le groupe financier Investindustrial rachète 100% de la société Sergio Rossi au groupe Kering, il lui en confie les rênes dès le printemps 2016. Personnalité extravertie et enthousiaste, Sciutto décide de sortir «cette Belle au bois dormant» de l’oubli dans lequel elle était tombée depuis quelques années. «Ma flamme vient de l’histoire de ma famille», dit-t-il. Sa grand-mère était à la tête d’une boutique de mode dans les années 1950, où l’on vendait de la fourrure et du cache mire; ses parents ont contribué à l’expansion du magasin et avaient même ouvert une usine, travaillant entre autres pour Max Mara. Lui a fait ses armes auprès d’eux puis de Calvin Klein avant de s’illustrer chez Pomellato et Hogan. Comme il nous l’explique dans son bureau de San Mauro Pascoli, aussi calme qu’ensoleillé: «Il ne faut pas changer les produits chaque saison, même les moins aimés, car les clients ne vous reconnaîtront pas assez pour être fidèles. Mieux vaut rester cohérent, détourner ou améliorer certaines lignes.» Son mantra? «Quand tu fais quelque chose, fais-le du mieux que tu peux, et sois prêt à tout perdre.» Son objectif? «M’inspirer du jeune Sergio Rossi, du passé de la maison, tout en le conciliant avec la réalité actuelle des chiffres.» Et ne pas oublier la volonté du créateur d’offrir aux femmes le soulier dont elles rêvent, à toute heure du jour et de la nuit. Dont acte avec la «SR1», qu’il relance en 2016. Il souhaitait ressusciter l’âge d’or des années 1990. Il accentue son idée avec la ligne «SRMilano» en 2018, plus audacieuse et glamour. Sertis de la languette emblématique et de sa plaque personnalisée, sneakers, sandales ou escarpins sont pensés pour une femme contemporaine qui travaille et aime sortir, qui joue avec toutes les humeurs de son élégance. Et qui ne se prend pas au sérieux, surtout! La star de la ligne, c’est la «SR1 slipper», dotée d’une empeigne à pointe extra-longue, référence au caractère bouillonnant et rebelle des mannequins des nineties. Le cuir est souple, longuement travaillé, les semelles d’une solidité imparable, le confort assuré par un savoir-faire savamment technique. Le modèle «SR1 Slipper».

Les people se l’arrachent. Outre les escarpins classiques de Jessica Chastain sur tapis rouge et les cuissardes show off de Beyoncé en concert, on les voit aux pieds de Naomi Watts, Bella Hadid, Lady Gaga, Jourdan Dunn, Katy Perry, Kendall Jenner... «Sergio Rossi a été l’un des premiers à donner un nom à une forme dans les années 1960», explique Riccardo Sciutto. «Aujourd’hui, nous avons préféré utiliser ce patronyme comme un symbole. Et ça marche: sur Instagram et sur tous les réseaux sociaux, ils veulent ‘SR1’!» D’ailleurs, si Sergio Rossi séduisait jusqu’ici une cible de 35 à 50 ans, les millennials se manifestent de plus en plus dans les boutiques.

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STYLE UN HÉRITAGE EN MOUVEMENT Retour à San Mauro Pascoli. Connaissant les valeurs traditionnelles de Sergio Rossi, on pourrait s’attendre à une ancienne bâtisse vaguement restaurée. Or le lieu a été construit en 2003, et brille par son design aussi minimaliste que lumineux. Il est aussi soucieux de l’environnement, puisque le bâtiment est alimenté par des panneaux solaires. Des lignes pures entourées de verdure, des locaux parsemés d’œuvres d’art: si les techniques sont ancestrales, l’usine, elle, est résolument contemporaine.
Et conserve aussi précieusement les prestigieuses archives de Sergio Rossi, le Living Heritage. On y trouve ce que l’on appelle la Living Archive Room, où sont abritées 4500 paires de chaussures et accessoires, et des tiroirs regorgeant de modèles vintage. Tous témoignent des multiples influences artistiques chères à Monsieur Rossi: le pop art de Warhol, les contrastes chroniques de Frank Stella, les matières d’Alberto Burri ou le langage pictural de Jasper Johns. Les murs, eux, servent de vitrines, et présentent une sélection des 300 formes en bois de toutes les époques de Sergio Rossi. Les swinging sixties, le glamour des années 1970, les stilettos décolletés eighties... Dans la continuité de cette quête d’histoire comme de sens, plus de 2200 documents ont été triés et numérisés, des dessins aux lookbooks. Pourquoi les archives sont-elles si cruciales pour Riccardo Sciutto? «Parce que si j’ignore mon passé, comment pourrais-je revenir en force sur
le marché? Quand je suis arrivé ici et que j’ai demandé ‘Sergio Rossi, c’est quoi?’, chaque interlocuteur m’a donné sa propre version. Comprendre la genèse de milliers de paires de chaussures différentes, cela nourrit l’inspiration... Sergio Rossi a vraiment été un créateur de tendances. Comme la mode est un éternel recommencement, nous pouvons aujourd’hui nous servir de cet avant-gardisme pour épouser l’actualité tout en faisant valoir notre héritage.»

Le dernier challenge de la marque? La personnalisation, lancée en 2017. Riccardo Sciutto y croit dur comme fer: «Dans les cinq prochaines années, un tiers des ventes seront concernées. D’abord avec la mule puis l’escarpin, ça a été l’opportunité de donner plus de sens encore à nos modèles. Changer la couleur, apposer ses initiales... Tout le monde peut en avoir envie! Courant 2018, on aimerait lancer une personnalisation unique sur une période limitée.» Se rajoute donc la notion d’exclusivité, Saint-Graal dans le domaine du luxe. Parmi les prochains objectifs de Sergio Rossi: asseoir sa nouvelle et excellente réputation à Londres, Los Angeles, New York, expose Riccardo Sciutto. La France comme le Japon ou la Chine lui sont déjà acquis... Il s’agit aussi de se concentrer sur la notion de nouvelle collection – toutes les deux semaines ou tous les mois, cela dépend – et non de saison. Pour permettre d’assouvir instantanément un désir de beau soulier, la plupart des modèles Sergio Rossi sont disponibles en ligne, obéissant aux contraintes d’une société qui va à cent à l’heure mais qui a également besoin de réflexion durant son achat. Cette disponibilité numérique fait de la marque italienne le nouveau coup de cœur des millennials, attirés par ces souliers à la fois classiques et au fort caractère. On l’aura compris, le meilleur est à venir pour Sergio Rossi!

Quant au fait de ne pas avoir de directeur artistique, c’est un choix mûrement pesé afin de garder la force sémantique du seul nom de Sergio Rossi: «Ne penser qu’au rendement, sans prendre en compte l’âme d’une marque, c’est très ennuyeux, n’est-ce pas? L’important, c’est de laisser parler le produit. Ainsi, je supervise moi-même l’équipe de designers. Mais je veille à toutes les étapes, de la création au marketing, et c’est ce qui rend nos propositions si fidèles à l’esprit de Sergio Rossi qui, rappelons-le, n’a pas besoin d’un nom de styliste connu pour exister: elle fait partie du top 5 des ventes de chaussures.»

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Photos DR

Un peu plus tard, dans l’espace de production de l’usine, on se retrouve en blouse blanche (personnalisée), équipé de gants et de lunettes, maniant clous, colle et pinceaux pour participer à la création d’un modèle «SR Milano». Avec les 232 artisans et employés de San Mauro Pascoli, l’ambiance est aussi studieuse que chaleureuse. Les conditions de travail semblent idéales: chacun a droit à deux heures de pause déjeuner pour pouvoir manger chez soi ou pique-niquer au bord de la mer... Ce qui encourage à mettre du cœur à l’ouvrage: 1000 chaussures sont fabriquées par jour, à la main, suivant pas moins de 120 étapes de production. Et tous respectent à la lettre l’esprit de la maison: féminin, graphique, démontrant un savoir-faire qui fait mouche depuis cinquante ans tout rond. En effet, c’est en 1968 qu’est née la première sandale du créateur italien, baptisée «Opanca».


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«COMPRENDRE LA GENÈSE DE MILLIERS DE PAIRES DE CHAUSSURES DIFFÉRENTES, CELA NOURRIT L’INSPIRATION.» RICCARDO SCIUTTO Les archives de la maison à San Mauro Pascoli.

Le modèle «SR1 Slipper».

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WINDSOR. × L’OFFICIEL SUISSE

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Lorsque la maison de mode windsor. et la rédaction de L'OFFICIEL Suisse se sont rencontrées pour la première fois, les choses ont été rapidemment claires: le courant passait, l'échange d'idées était agréable et rien ne faisait obstacle à une collaboration sur le long terme. C'est ainsi que nous nous sommes mis au travail au début de l'année et avons créé ensemble une collection capsule printemps-été. Par LENA STÄHELI Photographie KATHRIN MAKWOSKI

windsor. Allie depuis toujours un style intemporel avec des exigences élevées en matière de qualité. Dans un monde où tout est plus rapide et mouvementé, windsor. représente l’innovation et la durabilité. En tant que société allemande basée à Kreuzlingen, un partenariat entre L'OFFICIEL Suisse et windsor. constitue une occasion unique: nous sommes en outre fiers d'avoir conclu pour ce projet un partenariat global avec L'OFFICIEL en France, en Allemagne et en Russie. Toute la collection printemps-été 19 de windsor. est inspirée par Buenos Aires. Résultat, une variété de couleurs et une joie de vivre émanent de cette collection pleine de légéreté. Lors de nos premières conversations, le défi consistait à rester proches de la collection principale tout en imaginant des pièces contemporaines. Pour L'OFFICIEL Suisse, il était capital de rester, à la fois fidèle à la ligne de windsor. et à la fois séduire une clientèle jeune et moderne au travers de cette collaboration. La collection reprend les basiques colorés comme les chemises, les pulls à capuche et les costumes  –  toutes les pièces devant se combiner etre elles et être faciles à porter, aussi bien pour le travail que pour le quotidien, durant les voyages ou à un apéritif. Les chemises constituent des pièces importantes pour notre collection, car nous avons joué avec une variété de détails et de longueurs. Comme incontournable, nous avons imaginé un long manteau beige clair qui complète à merveille toutes les tenues. Un autre thème fort a été les imprimés ainsi qu’une robe pour les nuits d'été. En plus des 20 pièces de la collection capsule Printemps-été, nous avons conjointement développé un nouveau concept de sacs en cuir. Des mini-sacs de différentes couleurs qui pimentent chaque tenue et constituent un merveilleux cadeau pour les femmes de tous les âges. Cerise sur le gâteau, un petit miroir se est caché à l’intérieur. Nous nous réjouissons de vous présenter l'ensemble de la collection en mars 2019 lors d'un shooting exclusif dans L'OFFICIEL Suisse.

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«Lors du développement de la collection, il était également important d’adopter des méthodes inhabituelles en utilisant l’état d’esprit d'un partenaire de poids comme L'OFFICIEL. L'OFFICIEL est l'un des magazines de lifestyle internationaux les plus importants et s'appuie sur de nombreuses années d'expertise en matière de tendances. La collaboration avec L'OFFICIEL nous a permis d'acquérir de nouvelles perspectives, en étroite collaboration avec 58

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notre équipe de conception. Le résultat est audacieux tout en respectant l’ADN de windsor., avec des pièces phares qui illustrent parfaitement le positionne-ment de notre marque en matière de mode.» JAN MANGOLD, Managing Brand Director windsor.


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De gauche à droite: LENA STÄHELI, L’OFFICIEL SUISSE, Head of Design Windsor. women FRANK WOJCZEWSKI et MANOU STEIGER, L’OFFICIEL SUISSE.

«L’opportunité de collaborer avec L'OFFICIEL pour la saison estivale 2019 a consituté une expérience formidable et unique pour moi. Ce fut un vrai plaisir de discuter de mode et d’affiner la collection d’un point de vue stylistique.» FR ANK WOJCZEWSKI, Head of Design, windsor. women

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A La pléthore de produits de beauté peut parfois submerger. Un mémento beauté à partir de la page 74 vous aidera à y voir plus clair.


E T É


NEWS BEAUTÉ IN THE MOOD FOR … TEATIME

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Eau Parfumée au Thé Vert, 75 ml, BULGARI, CHF 105. bulgari.com

1 Imperial Tea Miracle Face Mask, 40 ml, TEAOLOGY, CHF 50. teaologyskincare.com

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3 The Ritual of Yalda Organic Herbal Infusion, 20 pièces, RITUALS, CHF 8. rituals.ch

Lorsque le froid se fait mordant et désagréable, je fais comme les Anglais: je me console du temps maussade avec une tasse de thé. La culture du thé est née en Chine il y a 5 000 ans mais ne perçe en Europe qu’à partir du XVIIe siècle. À l’époque, le thé était réservé aux classes supérieures. Au XVIIIe siècle, la Grande-Bretagne possédait le monopole mondial du commerce du thé avec la Compagnie des Indes orientales et cultivait l'heure du thé d'une manière typiquement britannique. Personnellement, je préfère le thé royal, servi entre 15 et 17 heures à la table du salon, accompagné de scones et de sandwichs, de champagne et de sherry. L'Eau Parfumée au Thé Vert de Bulgari a prouvé en 1992, que le thé était merveilleux en parfum. La maison de joaillerie italienne voulait offrir un présent qui sorte de l’ordinaire à ses clients réguliers. Elle a choisi une version luxueuse d’une eau de Cologne et marqua ainsi l'entrée de la maison dans le monde des parfums. Le parfumeur Jean-Claude Ellena trouva son inspiration auprès de la maison de thé, Mariage Frères dans le Marais à Paris. Il fut le premier Nez à utiliser le thé vert dans un parfum. Il le combine à la coriandre, la fleur d'oranger, la mandarine, la bergamote, la cardamome, le citron, le jasmin, le muguet, la rose de bulgare, le bois de santal et l'ambre. Un classique moderne pour hommes et femmes était né. Depuis peu, on se soigne avec le thé. La marque italienne Teaology utilise des infusions de thés riches pour ses produits plutôt que de l’eau grâce à un procédé de fabrication spéciale. Bien que chaque thé provienne de la même plante, il existe 5 000 variétés de Camelia Sinensis. On distingue cinq thés différents: le thé blanc, le thé vert (non fermenté), le thé bleu (semi-fermenté), le thé noir (fermenté) et le matcha (poudre). Les thés contiennent des polyphénols aux vertus curatives pour la peau: 200 antioxydants, des vitamines A, B, C, E, F et K, de la caféine, des tanins, du potassium, du fluor, du zinc, du magnésium et du manganèse. Pour le prochain Teatime, ajoutez au programme


BEAUTÉ

un beau livre d'images tel que le nouvel ouvrage de Bulgari «The Perfume of Gems», ainsi qu’un masque facial nourrissant.

1 Parfum bestseller Amazing Grace, 60 ml, PHILOSOPHY, CHF 60. philosophy.com

KEEP IT SIMPLE 1

2 Kaia Gerber, la nouvelle ambassadrice d'YSL Beauté. yslbeauty.com

SWEET SEVENTEEN

Photos MÀD, KEITH K ANDEL

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Les années 90 et la génération X ont remis beaucoup de choses en question. Non seulement en matière de musique et de goût vestimentaire. Un changement radical de paradigme a aussi eu lieu en cosmétique. Fidèle à la devise «Less is more», Calvin Klein a rencontré un incroyable succès avec son parfum CKone. Cristina Carolina rencontrait également l’air du temps en 1996 avec sa marque Philosophy en introduisant le concept de bien-être dans les soins cutanés. Les emballages minimalistes aux aphorismes affirmés sont toujours aussi modernes. Aujourd’hui, les soins de la peau ne doivent pas être un devoir, mais un rituel, une expression d'amour de soi. Philosophy est ainsi l’une des marques les plus vendues aux États-Unis et compte des fans de premier plan comme Oprah Winfrey. Un best-seller de la maison est le parfum Amazing Grace, aux senteurs de bergamote, pamplemousse, freesia, jasmin, rose et musc. L’ensemble de l’assortiment est à présent disponible en Suisse chez Marionnaud.

En plus d’en être le portrait craché de sa mère, sa carrière semble rencontrer le même succès fulgurant. A 17 ans seulement, Kaia Gerber est la tête d’affiche des modèles en 2018. Elle est devenue la nouvelle ambassadrice d'YSL Beauté. Rien d’étonnant! On ne l’a pas seulement aperçue sur les podiums les plus prestigieux de New York, Londres, Milan et Paris; elle a également fait la couverture de i-D, Love, Pop, Vogue Paris, Vogue Italia et Teen Vogue. Kaia compte 3,8 millions de followers sur les réseaux sociaux, un chiffre qui pèse lourd. «J'aime l'ADN de la marque. Elle est tellement subversive, à la fois luxueuse et cool», explique la fille de Cindy Crawford. Les nouvelles campagnes pour le Rouge Volupté Shine, Touche Éclat et le Mascara Volume Effet Faux Cils ont été mises en scène par le photographe David Sims et seront visibles en janvier 2019.

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4 Bespoke Serum, 10 ml chacun, APOT.CARE, CHF 40. apotcare.com

BEAUTÉ SUR MESURE

5 Mélange Béatrice, 25 ml, AESOP, CHF 40. aesop.com

4 3 Cherry Almond Softening shampooing et après-shampooing, 250 ml/200ml, AVEDA, CHF 24/28. aveda.com

40 ANS DE BEAUX CHEVEUX 3 Né en Autriche, Horst Rechelbacher est l’un des pionniers des soins naturels du cheveu. Il ouvrit son propre salon à Minneapolis et devint connu sous le nom de «Horst of Austria» non seulement en tant que styliste de talent, mais également comme noctambule réputé. Après un burnout dans les années 1960, il partit à la découverte de l'Inde et de l'Amérique du Sud, transformant complètement sa vie en une approche holistique. En 1978, il fonda Aveda en intégrant à ses produits les principes de la médecine phytothérapeutique de sa mère et les enseignements ayurvédiques. Son premier shampooing Clove est toujours dans l’assortiment et contient du marc de café et des clous de girofle. Le respect de l'environnement était pour lui particulièrement important. Aujourd'hui, les emballages sont composés à 100% de PET recyclé et fabriqués grâce à des sources d’énergies renouvelables à 100% éoliennes. À l'occasion du 40e anniversaire de la marque, la nouvelle gamme Cherry Almond est lancée. Elle est particulièrement adaptée aux cheveux longs, contient 98% d'ingrédients d'origine naturelle et végétalienne et exempte de silicone.

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La cosmétique personnalisée est la dernière tendance à la mode dans l'industrie de la beauté. Les nouveaux sérums Bespoke de la marque française Apot.Care en sont un bon exemple  –  le moment semble idéal pour conquérir le marché suisse. Les dix sérums personnalisés peuvent être adaptés aux besoins individuels de la peau. Qu'il s'agisse d'acide hyaluronique, de vitamines A, B3 ou C, de coenzyme Q10, de collagène, de resvératrol céramide, de réglisse ou de DMAE (le principe anti-âge phare aux États-Unis): Antoine Le Galloudec a concentré chaque principe actif pour en obtenir l’effet maximum. Un formulaire de 21 questions met en évidence le besoin de la peau. Sur la base des réponses, trois sérums sont déterminés. Une goutte de chacun sera utilisée et appliquée de la paume de la main, matin et soir. De cette manière, on compose un sérum individuel. Cela semble plus compliqué que ça ne l’est. Conseil du créateur: après le nettoyage, il est préférable d’ouvrir les trois flacons et de déposer une goutte sur la paume de la main au moyen de chacune des trois pipettes. Frottez et tapotez doucement. Puis fermez à nouveau toutes les flacons. Disponible chez Globus et les parfumeries Hyazinth.

BIJOU BEAUTÉ 5 La marque culte Aesop a récemment ouvert un nouveau haut-lieu de la beauté au cœur de la vieille ville de Lucerne. À la Metzgerrainle 5, dans l'ancien salon de coiffure de Roger Savaré les fans retrouvent toute la gamme de la marque de cosmétiques australienne. Depuis sa fondation en 1987, la maison compte 87 produits, parmi lesquels des best-sellers comme le Sérum Anti-oxydant à la Graine de Persil ou le Gel Lavant Reverence Aromatique pour les Mains. Les kits de Noël en édition limitée, très convoités, sont d’ores et déjà disponibles et figurent en bonne place sur la liste au Père Noël. À la demande récurrente de sa clientèle, une élégante lampe à huile en laiton fait désormais partie de la ligne Aesop. Conçue par le designer australien Henry Wilson et faite à la main, elle permet de diffuser les huiles parfumées de la marque. Le dernier-né, le terreux Mélange Béatrice composé de vétiver, citronnelle et patchouli se distingue tout particulièrement.


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QUESTIONS À SYLVIA ROSSEL Fondatrice de Chado

Comment avez-vous eu l’idée de créer votre propre marque de maquillage? Chado est la première marque de maquillage suisse. Elle est basée sur l'idée que l’apparence est à l'image de l'âme. J'ai passé beaucoup de temps à New York à développer des marques pour le marché américain. Je suis ensuite allée à Paris où j’ai travaillé comme directrice des ventes pour des marques de cosmétiques. De retour à Genève en 2008, j’ai recherché un nouveau défi. Je suis fascinée par les sourcils car ils donnent au visage un cadre, l’équilibrent, mais sont malheureusement trop souvent négligés. C'est pourquoi j'ai voulu proposer des solutions simples, naturelles et de haute qualité à cette problématique: un maquillage professionnel pour la maison – avec les meilleurs ingrédients et technologies possibles. Pourquoi les sourcils ont-ils autant d’importance pour vous? Pendant de nombreuses années, je m’épilais trop les sourcils. Quand j'ai commencé à en prendre soin correctement, mon visage s’est modifié et j’ai eu l’air plus jeune et naturel – cela m'a donné plus confiance en moi.

Comment trouve-t-on la forme de sourcils adaptée à son visage? La meilleure forme pour le visage est la forme naturelle des sourcils. Notre ligne de produits propose un large choix: embellisseurs de sourcils, huiles nourrissantes, pommades et poudres de mise en forme pour équilibrer le visage. Pourquoi les sourcils et les cils ont-ils besoin de soins particuliers? Même si, par nature, vous n’avez pas des sourcils parfaits, il faut les nettoyer, par exemple avec un maque, les brosser quotidiennement et les soigner durant la nuit avec notre produit phare «Soin Pyjama». Il est riche en huile de coton nourrissante et en Malus Domestica. Cet ingrédient actif PhytoCellTec™ a été mis au point à partir de cellules souches de pomme Uttwiler Spätlauber. Cette variété rare et ancienne mûrit sans devenir ni fripée ni insipide, et cela

Chado est disponible dans 30 points de vente situés à Genève, Zurich, Lucerne, Lausanne, Neuchâtel et Gstaad. chado-cosmetics.com

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«I AM WOMEN»

Par LENA STÄHELI

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Raf Simons a repris la direction créative de Calvin Klein en août 2016 et a reçu d'excellentes critiques dans la presse de mode internationale avec la ligne CALVIN KLEIN 205W39NY. Il a remis au goût du jour le western-chic et imprimé des œuvres d’art d’Andy Warhol sur des jeans et des écharpes.


BEAUTÉ Pour la première fois, le designer belge et son équipe créent un parfum. Deux visages de l’équipe sont aussi bien connus: les actrices Saoirse Ronan et Lupita Nyong'o. Elles ont participé activement au processus de création du parfum en devenant en même temps les nouvelles égéries de la campagne. Le staff et le créateur ont passé deux ans à mettre au point un parfum féminin unique dans un flacon très esthétique. Le résultat est présenté dans une campagne envoûtante et nonchalante avec un jus pour tous les types de femmes et tous les âges.

Photos DR

Au début du mois de septembre à New York, parallèlement à la Fashion Week, Calvin Klein présentait son nouveau parfum féminin «I AM WOMEN». L'OFFICIEL Suisse a rencontré l'actrice irlandaise Saoirse Ronan pour une interview à l'hôtel Crosby, au cœur de Soho à New York. Une conversation avec une femme pleine de vie avec qui j'aurais aimé pouvoir parler encore plus longtemps. L’OFFICIEL Suisse: Que t’inspire le parfum «I am Women»? Quel sentiment ressens-tu en le portant? Saoirse Ronan: Je pense que l’on peut décrire ce parfum comme étant ouvert et varié, il a des notes sucrées et jeunes mais en même temps une touche adulte. J'ai donné le parfum à tester à des amis. Elles avaient entre 20 et 60 ans. Et toutes l’ont adoré. Cela veut dire que le parfum s'adapte toujours un peu à la femme qui le porte. Pour moi, personnellement, la note de terre du parfum est très agréable, j'aime

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BEAUTÉ beaucoup les essences naturelles  –  comme le bois de cèdre et les oranges. C'est dans tous les cas très agréable de faire partie de la création du parfum. Je n’avais encore jamais ressenti cela. Lorsque je me parfume avec, cela me fait quelque chose de très spécial. Ce parfum devrait également représenter un sentiment d’appartenance et de communauté dédiée aux femmes. «On peut être la femme que l’on veut », as-tu dit. Quelle femme es-tu? J'ai remarqué depuis peu que nous changions toutes encore et encore. L’attention se porte sur différentes choses, c'est pourquoi je pense que l’on change constamment. Je ne connaissais pas l'idée d'une communauté de femmes dans mon enfance, mais quand j'ai quitté la maison familiale à 20 ans, j'ai réalisé à quel point j'appréciais les femmes dans ma vie. Tu as commencé très jeune ta carrière dans l'industrie du cinéma. Comment le milieu et tes expériences ontils évolué au fil des années? J'ai commencé à jouer à l'âge de 10 ans. Ici, je souhaiterais ajouter quelque chose qui me tient particulièrement à cœur: nous ne sauvons pas des vies, en tant qu’enfant, tout n’est que jeu et simplicité, et je pense qu’il est important de le garder à l’esprit. Plus vous faites quelque chose pendant longtemps, plus vous pouvez l’utiliser à votre avantage. J’en ai pris plus conscience avec l'âge  –  j'ai réalisé ce que je faisais vraiment et dans quel but je pouvais utiliser ce travail. Es-tu une féministe? Absolument. Cela a été d’ailleurs plutôt passionnant ces dernières années! Une de mes meilleures amies est une véritable activiste  –  elle est membre de The Pink Protest, mais à mes yeux, elle est une féministe particulière, elle a les cheveux roses, les ongles roses et aime les jolies choses. Elle n'en est cependant pas moins une féministe convaincue parce qu'elle aime le maquillage et la beauté. Elle a compris cela, et écrit maintenant à ce sujet  –  cela m’inspire incroyablement. Féministe n'est pas un mot qui était ancré dans mon vocabulaire et il y a quelques années encore, je n'y pensais pas beaucoup, mon amie m'a aidée à découvrir le monde du féminisme... As-tu déjà participé à une marche des femmes? Malheureusement non, j'ai toujours travaillé  –  mais j’aimerais bien y participer une fois. À quoi ressemble ta routine beauté quotidienne? Quand je ne travaille pas, je ne me maquille pas beaucoup. Le nettoyage est le plus important et une excellente huile de nettoyage «Tatcha». Ensuite, un sérum à la vitamine C et j’aime tout ce qui est de chez Aesop. J'ai presque oublié la chose la plus importante: l’anticernes! Sans cela, je ressemblerais à un zombie (rires). À quelle fréquence et à quels endroits du corps te parfumes-tu? Je me vaporise l'intérieur du poignet et je vaporise mes vêtements car le parfum y reste ainsi le plus longtemps. Je me parfume le matin et une nouvelle fois avant d'aller dîner pour me rafraîchir. calvinklein.ch

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PAYSAGES PARFUMÉS Bottega Veneta poursuit sa flânerie olfactive dans les parcs palladiens de Vénétie. La griffe italienne a invité une crème des Nez actuels à composer une gamme de jus évocateurs pour une évasion aux confins du raffinement. Par ANTIGONE SCHILLING

Majestueux, des bois centenaires avec trois gardiens de temples: le chêne, l’olivier et le châtaignier. Pour X Olivo, Amandine Marie a imaginé une senteur verte et boisée plongeant dans les racines de l’arbre jusqu’au sommet des feuilles. Pour XI Castagno, Alexis Dadier et Sophie Labbé opposent notes vertes et balsamiques pour recomposer le marronnier, «havre de paix». XII Quercia, un bois séculaire, «une force tranquille» interprétée par Quentin Bisch qui magnifie cette note peu courante en parfumerie, celle du chêne.

L’atelier BOTTEGA VENETA de Montebello Vicentino. Collection Parco Palladiano, 15 Eaux de Parfum, 100 ml, BOTTEGA VENETA.

Dans une Italie rêvée, l’architecture des villas palladiennes se dresse dans des parcs soigneusement mis en scène. Bottega Veneta puise son inspiration dans le charme exquis d’une Vénétie au temps suspendu pour une nouvelle collection de parfums sous les auspices d’une nature vibrionnante. L’histoire de la maison, avec ses ateliers et le charme des villas palladiennes, s’ancre dans ces paysages où la nature verdoie avec élégance. La nouvelle collection Parco Palladiano pour Bottega Veneta fait la part belle à la nature. Les hôtes des jardins les plus exquis sont réinventés par une pléiade d’excellents parfumeurs. Farandole d’arbres, herbes et fruits pour leurs senteurs et leurs symboles.

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Feuilles et herbes sont elles aussi à l’honneur, fraîcheur verte et saveur chlorophylle. Porte-bonheur, le XIII Quadrifoglio (le trèfle à quatre feuilles) d’Aurélien Guichard pétille d’une fraîcheur agrumes sur herbes aromatiques et note de basilic avant de se poser sur un fond encens. XV Salvia Blue magnifie la sauge quand la nature s’éveille, une sauge veloutée oscillant entre fraîcheur et chaleur. Quentin Bisch imagine le passage de l’aube au jour avec des notes sauge, lavande et rose. Pour le fruit, l’explosion joyeuse et juteuse d’une grenade avec XIV Melagrana. Sidonie Lancesseur a privilégié des notes fruitées avec mandarine et cassis sur fond cèdre. Signature maison, l’esprit du cuir se retrouve sur le flacon où se dessine, gravé dans le verre, l’emblématique motif croisé de l’intrecciato. Une magnifique promenade dans les jardins de Vénétie, ode à la nature recomposée, imaginée dans un rêve.


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UNE AFFAIRE DE FAMILLE Il n’y a pas que les montres, le chocolat et le fromage qui font la réputation de la Suisse ! Les cosmétiques haut de gamme, made in Switzerland, sont également réputés internationalement. Valmont fait partie des marques qui comptent. Petit tour dans cette maison familiale.

Photos DR

Par URSULA BORER

Lors de notre visite au siège de Valmont, le directeur nous accueille sous le soleil flamboyant des rives du Léman. Dans l’ancienne douane de Morges, Didier Guillon, nous conduit directement au centre de la beauté. En passant devant une œuvre d’art impressionnante il nous raconte l’histoire de la maison que son père, Claude, a rachetée en 1989 à la Clinique Valmont qu’il a lui-même repris en 1996. Depuis 2000, son épouse Sophie occupe le poste de PDG de l'entreprise familiale. Elle a toujours voulu travailler dans les cosmétiques et mêler la science aux affaires, raison pour laquelle elle a d’abord travaillé pour des parfums de marques comme Balmain, Oscar de la Renta et Yves Saint Laurent. Elle est désormais responsable scientifique des nouveaux lancements et voyages tout en son occupant, avec son époux de leurs trois enfants, Capucine, Maxence et Valentine. Il décrit Sophie comme une vraie leadeuse,

passionnée et perfectionniste. Elle décrit Didier comme un visionnaire, artiste et intellectuel. Il rêve du Costa Rica, elle des fjords nordiques  –  i l est bien connu que les contraires s’attirent et cette combinaison semble aussi être une raison de leur succès. Tout a commencé en 1905 à la Clinique Valmont, près de Glion, au-dessus de Montreux, et qui existe encore aujourd'hui. La clinique spécialisée en esthétique est rapidement devenue un point d‘attraction pour les nantis et célébrités du monde entier  -  de Coco Chanel à Charlie Chaplin en passant par Grace Kelly. Le savoir-faire acquis au fil des décennies fut intégré à la ligne de cosmétiques de la clinique créée en 1985 et co-développée par le cerveau de la beauté Nadja Avale. La crème-masque culte «Prime Renewing Pack» est leur produit-phare qui, aujourd’hui encore, se vend toutes les trois minutes à travers le monde. Le masque dit de Cendrillon est sensé donner à la peau l'aspect de celui obtenu après une nuit de sommeil réparateur  –  en seulement quelques minutes. En cause, une formule brevetée à triple ADN et ARN, obtenue à partir de saumon sauvage canadien. Valmont fait partie des pionniers de la cosmétique cellulaire moderne depuis plus de 30 ans et fait figure d’expert en matière de soins anti-âge. Depuis 2003, la marque s’est imposée dans le domaine du spa au sein d‘hôtels de luxe dans le monde entier. Dans ce but, des protocoles et des techniques de massage spécifiques ont été développés avec des spécialistes. Récemment, un nouveau spa Valmont a ouvert ses portes à la Mamounia, à Marrakech. Avec le développement de la ligne L'Elixir des

Glaciers, un soin de luxe hautement concentré a été imaginé, alliant non seulement une technologie de pointe, mais aussi des extraits de plantes suisses rares issues du jardin alpin de Valmont et de l'eau pure des glaciers. L'histoire de l'innovation se poursuit également avec la nouvelle gamme «AWF5». Le concept anti-rides et fermeté repose sur cinq principes actifs qui stimulent le collagène, l'élastine, les glycosaminoglycanes, l'eau, les sels minéraux et les vitamines de la peau. En 2012, le rachat de la maison italienne de parfum Il Profumo par Silvana Casoli a constitué une autre étape importante. Depuis lors, les Guillon se mêlent également au monde de la parfumerie de niche. Fort de ce savoir-faire, cinq parfums Valmont ont été lancés cet été sous le nom de «Storie Veneziane». Les flacons raffinés de «Verde Erba I», «Alessandrite I», «Rosso I», «Gaggia Media I» et «Blu Cobalto I» sont décorés de masques faits à la main en verre de Murano, conçus par Didier Guillon lui-même. Aujourd'hui, la maison Valmont repose sur quatre piliers: les cosmétiques, les parfums Il Profumo, les maisons sises à Berlin, Hong Kong, Paris, Vancouver, Lausanne et Tokyo  –  et l'art avec la Fondation Valmont. Ce n'est probablement qu'une question de temps avant que la prochaine génération de la maison laisse une nouvelle empreinte. La nouvelle ligne «AWF5» de VALMONT combat les rides et la perte de volume, à partir de CHF 230.

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NOUVEAU WESTERN 72

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BEAUTÉ Avec son dernier parfum, Ombré Leather, Tom Ford évoque les paysages du Sud Ouest américain avec une fragrance qui réchauffe l’ambiance. Par JOSEPH AKEL Photographie GUIDO MOCAFICO

Les déserts si évocateurs du Sud-Ouest américain n’ont pas de secret pour Tom Ford. La mémoire de ce natif d’Austin, au Texas, est habitée par les effluves des buissons de sauge, des mesas terreuses et des rochers chauffés par le soleil. «Pour moi, les années 1970 à Santa Fe représentent une période véritablement mythique. En un sens, c’est resté un idéal.» Il y a déménagé à l’âge de 11 ans, et la ville de son adolescence demeure dans ses souvenirs le parangon d’une bohème florissante. «L’écho des années 1920, époque où D.H. Lawrence et d’autres intellectuels avaient fui l’Est pour venir s’y installer, était encore très présent.» Il est vrai que Santa Fe a longtemps occupé une place à part, à la dimension quasi spirituelle, dans l’histoire culturelle américaine, telle une sorte de «colonie spontanée» accueillant les artistes et écrivains venus chercher inspiration et réconfort dans ses paysages immenses et accidentés. Ce lien fort avec le Sud-Ouest a accompagné Ford tout au long de sa carrière de designer et de cinéaste. Il suffit de jeter un oeil à son film Nocturnal Animals, dont l’action se déroule dans l’atmosphère menaçante de l’ouest du Texas, ou de se repasser ses campagnes de mode, où les paysages désertiques sont omniprésents. Et, de fait, Ford a conservé jusqu’à très récemment une maison aux abords de Santa Fe, au Nouveau-Mexique  –  une résidence hyper-minimaliste dessinée par Tadao Ando sur le Cerro Pelon Ranch. Pour Tom Ford  –  dont la ligne de parfum a été lancée en 2006 avec Black Orchid, et comprend maintenant plus de 80 variétés –, le sens de l’odorat est celui qui lui évoque le plus son enfance et joue un rôle central dans les réinterprétations qu’il en a fait par la suite. «Certains de mes souvenirs d’enfance préférés sont des souvenirs d’odeurs, explique-t-il. Je parle souvent de Santa Fe dans les années 1970  –  le patchouli y était omniprésent, et toujours mêlé à une sourde odeur naturelle de terre.» Désormais, avec sa nouvelle senteur, Ombré Leather, ce paysage du Sud-Ouest qui l’inspire tant, s’incarne dans une eau de parfum unisexe aromatique, terreuse et résolument sexy. «Il y a du cuir noir dans Ombré Leather, précise le designer. Cela me rappelle mon ranch à Santa Fe – un mélange entêtant de terre, de sueur et de cheval.» Pour compléter ces notes masculines, la chaleur de l’ambre vient donner au parfum un côté ardent, souligné par la présence de la mousse blanche en note de fond. «L’ambre est l’un de mes ingrédients favoris au monde, insiste Ford. Ses textures arrondies et ses couleurs ocre m’évoquent un tableau du désert de Santa Fe par Georgia O’Keeffe.» Lorsqu’on l’invite à imaginer la personnalité qui sera attirée par ce parfum, Ford souligne que, comme pour toute bonne fragrance, «chaque personne qui le porte s’y reliera à sa façon». Mais quand on lui demande quel est le rapport qu’il entretient avec sa création, il est moins ambigu: «C’est un parfum avec lequel je me sens chez moi.» Effectivement, si T.E. Lawrence, alias Lawrence d’Arabie, avait le sentiment que «la foi du désert paraît inexprimable en mots et même, il faut l’avouer, en pensées», Ford est bien parvenu à la piéger dans un flacon.

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MÉMENTO BEAUTÉ

L'industrie cosmétique est en pleine mutation. Tant de marques peuplent le paysage de la beauté qu’il devient de plus en plus difficile de s’en sortir. Idem avec les textures et leurs utilisations. Voici un mémento pour vous aider à vous retrouver dans cette jungle de la cosmétique. Par URSULA BORER

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BRUME «Hydra-Mist+ au citron vert du desert et amino-peptides», GROWN ALCHEMIST, 30 ml, CHF 35. grownalchemist.com

BRUME Si la brume a la même consistance qu’un tonique, elle n’a pas les mêmes fonctions. Directement inspirée des secrets de beauté des Japonaises, elle est la première étape des soins de la peau et favorise l’hydratation de la peau. Elle est composée d'eau thermale ou minérale, renforce la peau avec les minéraux qu'elle contient tout en équilibrant le pH. La brume peut, en outre, contenir des ingrédients hydratants. Elle peut également être vaporisée par-dessus le maquillage, plusieurs fois par jour, en fonction des besoins de l’épiderme. La brume est tout spécialement indiquée pour hydrater la peau aisément, en particulier en hiver lorsque l’air est sec ou au sortir d’un bain de mer.

Photos MÀD

ESSENCE Les essences sont au cœur des soins cutanés coréens. Elles se composent de 80 à 90% de cultures de levure fermentée et font de plus en plus partie des routines beauté européennes. Elles favorisent la pénétration profonde d’acides aminés concentrés, de vitamines et de nutriments car la levure les décompose. Ces nutriments stimulent la production d'acide hyaluronique. Ces lotions aqueuses à la consistance plus dense qu’un tonique, préparent la peau à recevoir les soins ultérieurs. Autre avantage: les essences augmentent les bienfaits des produits utilisés après elles. CONCENTRÉ Un concentré se caractérise par le fait qu’il contient un grand nombre de substances actives dissoutes dans le plus petit volume possible. Les ampoules, boosters et sérums peuvent ainsi être appelés concentrés.

ESSENCE «Sublimage L’Essence Fondamentale», CHANEL, 40 ml, CHF 580. chanel.com


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AMPOULE Ampoules phytoactives, ROYAL FERN, 15 pièces, CHF 220. royalfern.com

BOOSTER «Addition Concentré Éclat», CLARINS, 15 ml, CHF 35. clarins.ch

SÉRUM «Moisture Reveal 24H Serum», INSIUM, 30 ml, CHF 185. insium.it

AMPOULE Les ampoules sont considérées comme les produits de soin les plus concentrés. En raison de la densité de leurs principes actifs, quelques gouttes suffisent pour obtenir un effet complet. Les ampoules sont conditionnées dans des récipients en verre scellés mono-dosés, et contiennent un volume d'environ 1 millilitre, permettant ainsi de conserver la stabilité et la stérilité des ingrédients sensibles. La consistance du produit varie de celles de l’essence et du sérum. Les ampoules sont utilisées sous forme de cure à effet immédiat, en particulier dans les salons de beauté. A la maison, pour obtenir des résultats à court terme, on les emploie durant plusieurs semaines. Elles ne constituent pas un soin de jour adapté à une utilisation quotidienne et ne fournissent pas de résultats durables, contrairement aux sérums. SÉRUM/ÉLIXIR Un sérum a une concentration de principes actifs supérieure à celle d'un gel ou d'une crème. Comparée à une ampoule, la concentration en principes actifs est toutefois inférieure. Les sérums sont exempts de matières de remplissage empêchant les ingrédients actifs de pénétrer dans la peau. Ils sont généralement développés pour un problème de peau particulier ou une action spécifique, par exemple pour les troubles de la pigmentation, la déshydratation ou les rides. Sa consistance est celle d’un gel hydrosoluble de faible viscosité, plus épais qu'une essence et plus légère qu'un gel. Après le sérum, on applique habituellement une crème de jour ou de nuit. BOOSTER Les boosters assument la fonction d'activateur en cosmétique. Ils contiennent la plus grande quantité possible d'ingrédients actifs concentrés destinés à atteindre, les plus rapidement possible, un objectif beauté ciblé. Ils sont utilisés sur une courte durée, de manière ponctuelle ou en cure, mélangés goutte à goutte à la crème de soins habituelle.

GEL «Gelée hydratante tellement différente», CLINIQUE, 125 ml, CHF 75. clinique.ch

GEL Les gels sont complètement exempts de graisse et ont un effet rafraîchissant. Ils peuvent contenir de l'alcool et ne conviennent donc pas aux peaux sensibles ou sèches. En raison de leur formulation sans matière grasse, ils sont particulièrement adaptés aux peaux grasses ou masculines.


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CREME/EMULSION «Revitalizing Supreme+ Crème Globale Anti-Age Pouvoir Cellulaire», ESTÉE LAUDER, 50 ml, CHF 130. esteelauder.ch

ÉMULSION La différence flagrante entre les crèmes pour le visage et les concentrés, est leur structure. Une émulsion est un mélange de deux liquides qui normalement ne se mélangeraient pas. Les molécules sont plutôt grandes et ne pénètrent pas dans l'épiderme. À la place, elles recouvrent la peau d'une couche hydratante qui protège contre les influences extérieures. Les émulsions comprennent les lotions, les crèmes et les onguents. Elles contiennent des phases grasses et aqueuses dans des proportions différentes.

BAUME «Super Baume réparateur au miel», NUXE, 40 ml, CHF 25. nuxe.com

Une émulsion huile dans eau (H/E ou O/W pour Oil in Water) est légère. Elle est composée d’une base aqueuse (80% d’eau) enrichie de quelques gouttes d’huile. L'émulsion huile dans eau, sèche très rapidement sur la peau, est peu coûteuse à fabriquer et a un effet rafraîchissant lorsque l'eau s'évapore. Parmi les émulsions H/E on trouvera des lotions, gels, fluides et crèmes de jour légères, tous, adaptés aux peaux grasses. Les émulsions eau dans huile (E/H ou W/O pour Water in Oil) sont des crèmes contenant environ 60% d’huile et peu d’eau. L'émulsion est plus nutritive, plus grasse et ressemble à un onguent. Les crèmes lipophiles pénètrent en général rapidement dans la peau, avec un léger effet obstruant qui recouvre la peau, la laissant imperméable à l'air et à l'eau et gonflant facilement les couches supérieures de la peau. L'humidité est ainsi emprisonnée dessous et l'évaporation inhibée par la peau, ce qui est bénéfique aux peaux sèches. Elles sont souvent utilisées pour la nuit, les soins nutritifs et anti-âge et les crèmes de jour pour peaux sèches. BAUME Les baumes, au sens strict du terme, sont des onguents ou des crèmes contenant de la cire ou de la résine réparatrice et nourrissante. Leurs compositions sont à base de cire d'abeille ou de résine de conifères, de Boswellia et de benjoin, ou également de bourgeons de ciste ou de peuplier. Les baumes peuvent être utilisés pour les peaux sèches, pour les blessures mineures. En hiver, lorsque les températures basses, ils protègent les peaux sensibles du froid.

HUILE «Global Baby/ Sensitive Serum», Lina HANSON, 60 ml, CHF 70. marionnaud.ch

HUILE Les huiles se combinent facilement au film lipidique de la peau et agissent jusqu'à l'épiderme. Economique, il s’utilise parcimonieusement. Depuis quelques années, elles font figure de véritables produits miracles, utilisables même pour les peaux grasses. On peut les employer comme nettoyant pour le visage, surtout en hiver. Pour les peaux sèches, on n’hésite pas à l’utiliser tout au long de l’année. Les fans de maquillage mélangent quelques gouttes au fond de teint afin d’obtenir un effet glow très tendance.

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D Qu'elle soit grandiose, discrète, délicate ou bien masculine – découvrez tout le spectre de la mode à partir de la page suivante.


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FEMME DE POUVOIR ET INFLUENCEUSE Par LENA STÄHELI Photographie LUCIA O’CONNOR MCCARTHY Stylisme LORNA MCGEE

Mère, photographe et influenceuse: quiconque s’intéresse un tant soit peu à la mode et est actif sur Instagram connaît Tamu. C’est une femme qui montre que l’on peut être à la fois bloggeuse et photographe de streetstyle tout en étant très sympathique et sans nécessairement répondre à tous les stéréotypes négatifs habituels. Féminine, pionnière à nos yeux, le rire aux lèvres et la tête bien faite – voilà de bonnes raisons pour lui consacrer la couverture de ce magazine.

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Robe à poches en jean, TIBI. Collier Haute Joaillerie en or blanc avec insertions de corail rouge et de nacre et pavé de diamants, BULGARI. À droite: Robe à motifs floraux en soie, DIOR. Soutien-gorge en dentelle, BOTTEGA VENETA. Bracelet «Serpenti» Haute Joaillerie en or blanc avec rubis, diamants fantaisie et pavé de diamants, BULGARI. Page précédente: Robe en soie brodée, FENDI. Boucles d'oreilles Haute Joaillerie en or rose avec cornaline fantaisie, diamants ronds brillants et pavé de diamants, BULGARI.


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Robe à boutons en velours, soutiengorge en dentelle; les deux BOTTEGA VENETA. Bague Haute Joaillerie en or rose avec une rubellite ovale mixte, diamants taille fantaisie et pavé de diamants, BULGARI. À gauche: Blouse plissée en soie, LOUIS VUITTON. Bracelet Haute Joaillerie en or blanc avec insertions d'ony x, émeraudes rondes et pavé de diamants, BULGARI. Robe en soie fendue au niveau des manches, ADEAM. Montre DIVA’S DREAM avec boîtier en or blanc 18 carats serti de diamants taille baguette, rond et brillant, d'un cadran en pavé neige et d'un bracelet en or blanc 18 carats serti de diamants taille brillant, BULGARI.


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Collier Wild Pop Haute Joaillerie en or blanc 18 K serti d'éléments en ony x, de rubellites ovales polies, de péridots, de tourmalines, de quartz de type améthyste, de diamants ronds taille brillant et pavé diamants. BULGARI.


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MODE Robe évasée en velours, ISA ARFEN. Bague Haute Joaillerie en platine avec émeraude, deux diamants taille poire brillant et pavé de diamants, BULGARI. Page suivante: Manteau à franges en laine, jupe crayon en tweed; les deux MAX MARA. Soutien-gorge en dentelle, BOTTEGA VENETA. Collier Haute Joaillerie en or blanc avec insertions en ony x, une émeraude de Zambie, émeraudes et pavé de diamants, BULGARI.

C’est encore le milieu de l'été, au Palazzo Ruspoli de Rome  –  tôt le matin, pendant que l'équipe fait les repérages pour l’endroit du shooting. Tamu McPherson surgit, vêtue d’un pantalon et d’un t-shirt décontractés rose. Elle rayonne, calme et visiblement très impatiente à l’idée de cette séance photo. Tamu est maman et nous informe d’entrée qu’aujourd’hui est un jour spécial. Son fils passe en effet un examen important: la glace est déjà brisée. L’OFFICIEL Suisse: Bienvenue à Rome  –  vous êtes originaire de la Jamaïque, avez grandi à New York et vivez aujourd'hui avec votre famille à Milan. Vous sentez-vous comme à la maison en Italie? Tamu McPherson: Oui, je me sens chez moi en Italie car mon mari et mon fils sont ici. C’est ici que j’ai fondé mon entreprise, et c'est un pays magnifique avec une histoire des plus riches. Quel conseil de connaisseuse pouvez-vous nous donner pour un week-end à Milan? Milan traverse une période extraordinaire. Beaucoup de choses se sont passées lors de la préparation de l'Exposition universelle, et ces activités continuent d'avoir des répercussions positives. L'énergie est incroyablement vivante. Le choix en restaurants et cafés italiens traditionnels ou bien multiculturels est large. De plus, de nouveaux Concept Stores Design ont vu le jour dans toute la ville. Des boutiques comme Antonia et Banner proposent une sélection pointue des meilleurs designers, qu’ils soient jeunes ou déjà établis. Il y a de nombreux magasins intéressants dans le quartier Cinque Vie. Après une carrière dans le secteur de la presse, vous avez lancé un blog de streetstyle. Comment est née cette idée? En réalité, j’ai commencé ma carrière dans les magazines en même temps que mon blog de streetstyle. Mon mentor, Luca Lanzoni, m'a engagée pour photographier des styles de rue dans le cadre d'un éditorial spécial. Il m'a présentée en même temps à d'autres éditeurs qui m'ont ensuite donné la possibilité d'écrire des récits pour leurs magazines. À partir de là, j'ai construit ma carrière dans le streetstyle puis j'ai soudainement reçu des commandes de magazines comme «Harper's Bazaar».


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MODE Qu'est-ce que les gens doivent dégager dans la rue pour être un modèle intéressant à vos yeux? Mes modèles de streetstyle doivent apporter un style affirmé qui leur est propre, quelles que soient leurs inspirations en matière de mode. Je vois ces personnes comme une extension du style personnel de mes amis. Je peux toujours me dire «X mettrait ça» ou «ça ferait très bien sur Y». C'est mon meilleur guide: trouver la personne qui se cache derrière les vêtements, essayer de capter l'énergie qu'elle communique au travers de sa tenue. En ce moment, les photographes préfèrent plutôt vous photographier, Tamu McPherson. Comment le vivez-vous? Cela s'est développé d’une manière assez naturelle. J'ai toujours eu une passion pour la mode et le style. Le moment est finalement venu où mes collègues parmi les photographes de streetstyle ont commencé à prendre des photos de moi. C'est un merveilleux compliment.

êtes aujourd'hui? Je compte toujours sur mon mentor Luca Lanzoni, qui m'a aidée à démarrer, et sur les rédacteurs en chef qui m'ont donné une chance, tels que Kenya Hunt, Kristina O'Neill, Christene Barberich, Piera Gelardi et Eva Chen, ainsi que des visionnaires comme Gloria Maria Cappelletti. Il ne faut cependant jamais oublier que c’est seulement ce que vous faites après la prise de contact qui fait la différence. Le travail acharné et l’assiduité sont cruciaux. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes filles qui souhaitent travailler dans le milieu de la mode? Je leur conseillerais de bien se connaître. De prendre le temps de définir leurs objectifs dans le secteur de la mode, de travailler sur leur estime de soi et leur personnalité. Et de se préparer à travailler dur. Quels sont vos projets pour le reste de l'année? Le nouveau lancement de «All the Pretty Birds», mon site Internet.

Interview du tac au tac Comment décririez-vous votre style? Mon style est téméraire, décalé et repose sur des basiques qui ont fait leurs preuves. Quels sont les pièces incontournables de cet automne? Tout ce qui vient des années 1970 et, indéniablement, beaucoup de grands manteaux et vestes. Je suis une grande fan de manteaux. J'ai vu que vous avez repris le compte de Man Repeller  –  cela fait-il partie de votre travail? Les collaborations représentent aujourd'hui une grande partie du travail. J'aime l'équipe de Man Repeller et j'aime beaucoup travailler avec eux. Les réseaux sociaux sont partout: quelle importance a Instagram pour vous? J'aime Instagram parce que c'est visuellement attrayant. À l'heure actuelle, c'est mon activité principale, en termes de chiffre d’affaires. Néanmoins, j'aimerai toujours les contenus long format, et donc les magazines, les journaux et les sites Internet. Votre réseau semble être très étendu. Pensez-vous que vos contacts vous aient aidée à arriver là où vous en

Votre endroit préféré? Portland, la Jamaïque. Lève-tôt ou noctambule? Malheureusement, je me suis transformée en oiseau de nuit. Votre première pensée ce matin? Dieu merci, c’est une nouvelle journée! Quelle tendance ne suivrez-vous jamais? Il ne faut jamais dire jamais, si ce n’est le style gothique. Votre plat préféré? J'aime manger, un point c’est tout. Votre boisson préférée? Le vin. De quel produit de beauté ne pouvez-vous pas vous passer? Un bon nettoyant pour le visage qui fonctionne également comme démaquillant. Votre secret pour rester en bonne santé? La modération et l’équilibre. La chose la plus folle que vous ayez jamais faite? Adolescente, j'étais vraiment folle. Je suis allée faire la fête dans tous les coins les plus dangereux de Kingston/ Jamaïque. Le referiez-vous? Évidemment!

Modèle TAMU MCPHERSON Coiffure & Maquillage NICKI WEIR

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AU GRÉ DE L’AIR

Courir sur les dunes, folâtrer dans les herbes avec pour compagnes l’élégance et la nature. Photographie ELEANOR HARDWICK

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Stylisme CHRISTOPHER MAUL


MODE Boucles d’oreilles, CHRISTOPHE LHOTE PARIS. Top, RESERVED.
Gants, robe, ceinture et chaussettes, SACAI. Chaussures, MULBERRY.

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Boucles d’oreilles, CHRISTOPHE LHOTE PARIS. Col et veste, LOEWE.
Jupe Culotte, DIOR.
Chaussures, ERDEM. À droite: Boucles d’oreilles et robe, LOUIS VUITTON.


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MODE Top, ACNE STUDIOS. Manteau, MICHAEL KORS COLLECTION. Manteau, ROCHAS. Cape, ERDEM. Short, MIU MIU. Chaussures, BOTTEGA VENETA. À droite: Boucles d’oreilles et manteau, CHANEL. Ceintures et bottes, ROCHAS. Short, SAINT LAURENT par ANTHONY VACCARELLO.


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Boucles d’oreilles, SAINT LAURENT par ANTHONY VACCARELLO. Col roulé, MAX MARA. Manteau, JIL SANDER. Bottes, ISABEL MARANT.

À droite: Boucles d’oreilles, CHRISTOPHE LHOTE PARIS. Top, jupe et chaussures, ACNE STUDIOS. Manteau, SACAI.


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MODE Boucles d’oreilles, LOEWE. Top, JIL SANDER. Modèle ALLYSON CHALMERS @ IMG LONDON Maquilage JAMES O’RILEY @ PREMIER Coiffure YOSHITAKA MIYAZAKI Accessoires LAURA LITTLE Assistant photographie STEVEN HOLMES
 Assistant mode FRANKIE CHARTSUWAN


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Manteau à carreaux en PVC, bottines de cowboy motif prince de galles en tissu verni, sweatshirt en cachemire à logo (porté sous le manteau), mini-jupe à pompons en cuir (portée en dessous), sac Mania avec motifs FF couleur marron, en tissu verni avec applique en cuir et ferrure en métal, sac baguette avec logo FF, en cuir de veau et boucles d’oreilles en argent, FENDI.

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JUSTE UN DÉTAIL

Une note de couleur qui chahute la morosité, un bijou ou une botte, ou un sac ou un rien qui, sans mot, raconte quelque chose de soi. Les accessoires ont leur mot à dire. Photographie PETROS Stylisme LORNA MCGEE

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Pull rayé en laine tricotée, jupe en laine verte, bracelets et boucles d’oreilles en céramique, MARNI. Foulard en soie verte, sweatshirt en laine noire à franges et veste noire en cuir, MIU MIU. À gauche: Manteau sans manche en laine rouge, robe en mousseline rose, robe en soie verte (portée en dessous), bottes noires, sac blanc à logo imprimé, en cuir de veau et nylon, PRADA.


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Veste boutonnée en tweed, collier à boucle monogramme; les deux CHANEL. À droite: Sweat-shirt en cachemire, jupe crayon à carreaux en laine, bottes imprimé python avec talons pailletés or, blanches et jaunes, ROCHAS.


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Chemisier imprimé en soie, jupe crayon à carreaux en laine, sac Speedy 25 bandoulière Time Trunk, bracelet LV Windsor Fleur, fleur rouge & pétales de strass noir, gant V en noir, LOUIS VUITTON. À gauche: Trench-coat à ceinture avec boucle en cuir, écharpe en laine côtelée, capuchon en plexiglas; le tout MAISON MARGIELA.


MODE Modèle WEN JING AT STORM Coiffure STEPHEN LOW Maquillage AMY CONLEY Directeur de casting NICHOLAS FORBES WATSON Opérateur digital JAMES RAWLINGS

Assistant stylisme YAMINE DAABOUL Assistant photographie JACK GRAY

Robe and soie transparente et sac Cube SM, cuir de veau, JIL SANDER.


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ÇA,

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C’EST COUTURE!

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Des nœuds, des envolées de plissés et de plumes, du classique magnifié, la Haute Couture se roule dans une poésie majestueuse. Photographie DANNY LOWE Stylisme DONATELLA MUSCO

Caftan «portrait d’Elsa» en gabardine de satin marine et écrue, SCHIAPARELLI HAUTE COUTURE. Page précédente: Robe portefeuille en gazar, VALENTINO.


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Cape en plumes, GIORGIO ARMANI PRIVÉ.


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Pull et écharpe en polypropylène et cachemire et jupe en soie, SONIA RYKIEL COUTURE. À droite: Ensemble veste pantalon en double crêpe de soie bleu maya, ceinture en cuir, ELIE SAAB HAUTE COUTURE.


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Robe brodée main en tulle et fils de soie avec franges et plumes sur les épaules, ZIAD NAKAD. Boucles d’oreilles en platine et or jaune sertis de diamants blancs et roses, collection «Blue Book 2018», TIFFANY & CO.


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Robe longue en crêpe et tulle brodé de jais blanc, volants en gazar et nœud en crêpe, GEORGES CHAKRA COUTURE. À gauche: Veste à volants en soie cady, REDEMPTION COUTURE.


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Silhouette de smoking au col de velours dans une fumée de mousseline de satin noir, GAULTIER PARIS. À gauche: Jupe en tulle plissé et body rebrodé de paillettes, FENDI COUTURE.


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Robe longue et sous-jupe en velours noir avec applications de zips et de galons brodés de perles, pierres et sequins roses, bleus et verts, CHANEL HAUTE COUTURE.

Modèle AALIYAH CHEZ MARILYN Coiffure ANAÏS LUCAS SEBAGH Maquillage RÉGINE BEDOT Assistant photo SALIM BOUJTITA Assistante stylisme LAURA CÉCI


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LIGNES CLAIRES

Des silhouettes redéfinies par des détails qui modernisent les lignes. Plumes, fronces, velours, éclats du soleil sur visières techniques rebrodées. La mode se fait plus que jamais possibilité de métamorphoses. Photographie FILIPPOS HATZIS Stylisme YIORGOS MESIMERIS

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Page précédente: Visière en plastique avec dos brodé, DIOR. Top en coton façon velours, nude, YEEZY SEASON 7.


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Manteau, RAF SIMONS. T-shirt en coton avec logo sur le devant, HARD.CLO. Legging et sac banane en plaid, SUN.SET.GO!. À gauche: Body en velours avec dos nu, LOEWE. Pantalon baggy en soie, ALICE MCCALL.

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Top, CELINE. Body en velours avec dos nu, LOEWE. Pantalon baggy en soie, ALICE MCCALL. Boots avec des plumes, SAINT LAURENT par ANTHONY VACCARELLO.


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Veste en jean, REPRESENT. Robe en soie à imprimé animal, ROBERTO CAVALLI. Pantalon en jean, REPRESENT. Boots avec des plumes, SAINT LAURENT par ANTHONY VACCARELLO. À droite: Robe en soie, CELINE.



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Chemise en coton, ACNE STUDIOS. Robe en soie, ALICE MCCALL. À droite: Veste en coton imprimée sur le dos, RAF SIMONS. Top en coton et jupe, COMME DES GARÇONS.

Modèle TANYA SIDORENKO @ D MODELS Maquillage KRISTEL TOMA Coiffure KONSTANTINOS SAKKAS



L Lisez à partir de la page suivante des histoires sur la vie telle qu’elle peut être – surprenante, pleine d’extravagance, scandaleuse.

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A E

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LA VIE

LADY GAGA, UNE ÉTOILE-NÉE

Aux Grammy Awards, lors d’un hommage à ELTON JOHN, en janvier 2018.

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LA VIE La chanteuse part à l’assaut du cinéma avec la même fougue qui lui a permis de s’imposer comme une superstar de la pop. Dans le premier film de Bradley Cooper, un remake pop de «A Star Is Born», elle crève l’écran et le buzz lui promet déjà un Oscar. Retour sur l’ascen­sion irrésistible d’une artiste qui ne cesse de nous surprendre. Par JULIETTE MICHAUD

Peu de personnes se sont autant inventées, réinventées et transformées, artistiquement et physiquement que Lady Gaga, mutant de la scène musicale aux looks indescriptibles et aux activités foisonnantes, de la mode à la philanthropie. Une Mother Monster  –  comme la surnomment ses fans  –  qui, depuis dix ans, n’a cessé de casser les codes pour mieux se les réapproprier et les accorder à sa (dé)mesure. Dans Gaga: Five Foot Two, le formidable documentaire sur elle qu’on peut voir sur Netflix, et dans son dernier album en date, Joanne, on l’a découverte sans fard et vulnérable: une Marilyn Monroe de la pop. Encore une métamorphose? La vraie Stefani, son nom de baptême? Mais c’est avec Une étoile est née, d’un Bradley Cooper lui aussi en pleine renaissance, que Lady Gaga, dans les pas de Judy Garland et Barbra Streisand, se révèle dans un rôle en or et retourne enfin à ses sources, là où elle est née: au firmament. BEAUTIFUL, DIRTY, RICH
 Comment s’y retrouver avec Lady Gaga? Par quoi commencer? À peine apprenait-on, il y a un an, la reprogrammation de sa tournée européenne pour raisons de santé qu’elle annonçait une série de concerts fin 2018 à Las Vegas, éblouissait la scène des Grammy Awards (elle en a six) avec

son piano recouvert de plumes blanches, et enflammait la fashion week de New York. Quelle énergie! Et quel chic! Et n’a-t-elle pas aussi fait une campagne très BCBG pour les bijoux Tiffany & Co. en chemisier de soie et pantalon à pinces? On l’a aussi vue récemment entrer et sortir de studios d’enregistrement accompagnée de pointures. Alors? Cheek to Cheek 2 avec son vieux complice, le légendaire crooner Tony Bennett? Des duos secrets (avec Taylor Swift, par exemple)? Un sixième album solo en préparation? Et puis il y a ce buzz d’Oscar qui enfle à Hollywood pour sa performance dans Une étoile est née dans le rôle d’Ally: une modeste brunette découragée de percer dans la chanson, qu’un chanteur de country alcoolique, joué par Bradley Cooper, prend sous son aile. À voir les premières images, pas de doute: une grande actrice se révèle, plus méconnaissable que jamais. Bref, on ne sait plus à quelle Gaga se fier. Il faut dire qu’elle s’ingénie à brouiller les pistes. Du temps où elle confectionnait ses costumes elle-même, avec l’aide de son équipe, la Haus of Gaga, véritable département de costumes et accessoires toujours prêt à lui passer tous ses caprices, on l’a vue entre autres saluer la reine d’Angleterre en robe edwardienne en latex rouge assortie à des cristaux autour de ses yeux, ou revêtue de viande crue pour protester contre l’exclusion des LGBTQ par l’armée américaine. Pour Chris Moukarbel, réalisateur de Gaga: Five Foot Two, qui suit sans artifice la chanteuse depuis l’enregistrement de Joanne jusqu’à son entrée en scène complètement démente à la mi-temps du Super Bowl l’an dernier à Houston, Lady Gaga est avant tout «étonnamment sûre d’elle. Lorsque nous filmions, c’était souvent émotionnel, car elle est à la fois ultra-forte et ultra-sensible». La chanteuse souffre depuis cinq ans de fibromyalgie, une maladie qui provoque de graves douleurs chroniques et des troubles du sommeil. Lors du show du Super Bowl, sa hanche, brisée il y a quelques années, lui faisait mal à hurler. Lady Gaga serait donc un être humain vulnérable et fragilisé par des coups durs, comme tout le monde? Elle n’en a pas moins donné une performance ahurissante, suspendue au toit du stade devant des millions de téléspectateurs. Comment ce petit bout de fille de 1,55 mètres fait-elle tout ça, perchée sur des talons immenses, et d’où lui viennent ces besoins constants de métamorphose, d’adrénaline et d’extrême, cette folie et cette ambition, cette énergie et ce feu sacré qui la consume et en a fait l’une des femmes les plus influentes et énigmatiques de ce siècle? «Tout le monde, d’un bout à l’autre de la planète, connaît Lady Gaga», nous dit Ryan Murphy, le créateur prodigue des séries
Pose, Glee et American Horror Story, dans laquelle Lady Gaga a
joué une comtesse et une sorcière. «Si j’ai eu envie qu’elle participe à American Horror Story, ce n’est pas juste parce qu’elle adore tout ce côté Halloween. C’est parce qu’avec Lady Gaga la magie est réelle.» BORN THIS WAY
 C’est le 28 mars 1986, dans l’Upper East Side, quartier cossu de Manhattan, que Stefani Joanne Angelina Germanotta voit le jour dans une famille plutôt aisée mais d’origine modeste. Son père, Joseph, entrepreneur sur internet, est fils d’immigrés italiens. Sa mère, Cynthia, d’origine canadiennefrançaise, travaille dans une compagnie de téléphone. À 4 ans, Stefani Germanotta apprend à jouer du piano à l’oreille, et compose sa première chanson! «Elle était très déterminée», dira son père, qui surnomme affectueusement son aînée Loopy (toquée). À 11 ans, la future interprète de Judas et de Sinner’s Prayer, élevée dans une famille de chrétiens

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LA VIE

«JUSQU’À PRÉSENT J SENTIE ASSEZ À L’AIS AU NATUREL. J JAMAIS SENTIE JOLIE, OU ASSE INTELLIGENTE, OU A BONNE MUSICIENNE TENANT JE ME SENS DANS MA PEAU, ET JE RESTER À CETTE PLA 142

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LA VIE

JE NE M’ÉTAIS JAMAIS SE POUR CHANTER JE NE ME SUIS E ASSEZ EZ ASSEZ E. MAINBIEN E DOIS ACE.» LADY GAGA à New York en janvier dernier.

À gauche: La jeune STEFANI GERMANOTTA.

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LA VIE pratiquants, intègre l’école huppée et catholique des sœurs missionnaires du Sacré-Cœur de New York. Et son calvaire commence: «À l’époque, j’avais
un très gros nez, les cheveux très bruns et frisés, je me mettais du faux bronzage et j’étais trop grosse. (...) On se moquait de moi. J’avais l’habitude qu’on m’embête. Des garçons m’ont jetée dans une poubelle au coin d’une rue. On écrivait des obscénités sur mon casier à l’école alors que ceux des autres étaient bien propres. On me pinçait dans les couloirs et on me traitait de traînée. Il m’a fallu du temps pour me sentir sexy car j’étais maltraitée à l’école. Toute cette expérience m’a marquée à vie», confessera Lady Gaga en 2013 au quotidien anglais The Guardian. Acceptée dans le programme ultra-select de la Tisch School of Arts de l’université de New York, elle plaque tout en cours d’année. Elle préfère se produire dans les bars et les clubs, son synthétiseur sous le bras, et se fraye même un chemin comme extra à l’arrière-plan d’un épisode des Soprano, en 2001. À même pas 18 ans, elle loue un appartement pas cher dans le Lower East Side, où grouille une faune trash et rock’n’roll. Et tant pis si, pour subsister, elle doit être serveuse dans les bars de strip-tease ou go-go dancer elle-même! Le tandem burlesque que Stefani forme avec une copine, la future Lady Starlight, marche bien, et un petit ami batteur et gérant de bar la transforme en Lady Gaga  –  le «Ga Ga», tiré de la chanson de Queen, Radio Ga Ga, serait son idée à lui, «Lady», c’est elle. Lady Gaga signe à 19 ans un premier contrat avec Def Jam Records, qui la plaque au bout de trois mois, ne sachant que faire d’elle. En 2007, Akon la signe sur son label KonLive.
Lady Gaga impose son look: grosse frange blonde et épaules carrées. «Elle savait ce qu’elle voulait et mélangeait toutes les références, elle parlait en même temps d’Andy Wharhol, de musique ‘dance mais industrielle’, de peinture, de mode...», se souvient Akon. The Fame, son premier album, sort l’année suivante. Just Dance, l’un des titres phares, devient immédiatement numéro un dans le monde entier. Juste faire danser, il fallait y penser! S’ensuivent en 2009 une tournée mondiale, The Fame Ball Tour, puis The Fame Monster, une réédition de son premier album auquel s’ajoutent huit nouveaux titres. Deux ans plus tard, l’album Born This Way devient son hymne, son manifeste, sur un tempo qui rappelle Madonna. SO HAPPY I COULD DIE
 Entrée dans la conscience collective, Lady Gaga fera bientôt une voix dans Les Simpson, une apparition dans Men in Black
3, dans un show télé avec les Muppets... Pour Elton John, avec qui elle a chanté en duo aux Grammys en 2010, «elle est la
seule artiste excitante du moment, la seule à vraiment prendre des risques». C’est avec le coach de Christina Aguilera que Lady
Gaga a travaillé sa tessiture de mezzo, qu’elle peut moduler autant que son physique, capable aussi bien de se produire avec Metallica que d’interpréter un medley de La Mélodie du bonheur aux oscars. Mais Lady Gaga, bien sûr, c’est aussi des spectacles glam et décalés, époustouflants de précision. Cette reine de la scénographie, excellente danseuse et musicienne, en met plein les yeux par sa façon bien à elle de mélanger les genres. D’une créativité exceptionnelle, revendiquée, repoussant toujours plus les frontières, pour tout lier, désarticuler, remonter: la musique, la technologie, la culture pop et la mode, et en faire une sorte de fascinant Rubik’s Cube commercial, la Lady est aux commandes de sa carrière. La sexualité omniprésente qu’affiche Gaga dérange. Comme Madonna, elle

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révélera avoir été violée à ses débuts, et souffrir depuis de stress post-traumatique... Son besoin de se travestir, et d’être moins «carnaval», Lady Gaga en parle dès le début de Five Foot Two: «Jusqu’à présent je ne m’étais jamais sentie assez à l’aise pour chanter au naturel, dit-elle. Je ne me suis jamais sentie assez jolie, ou assez intelligente, ou assez bonne musicienne. Maintenant je me sens bien dans ma peau, et je dois rester à cette place.» Parmi ses amis, Lady Gaga compte Nicola Formichetti, qui fut directeur artistique de Mugler, et Marc Jacobs, pour qui elle a défilé, mais aussi Donatella Versace, à qui elle a dédié une chanson sur Artpop, et qui l’a habillée pour la tournée Born This Way Ball. «On pioche tous un peu d’inspiration chez Lady Gaga, mais ne le dites pas», sourit Tom Ford, qui avait présenté sa collection prêt-à-porter printemps-été 2016 sous la forme d’un clip vidéo dans lequel la chanteuse reprenait le tube disco I Want Your Love. DIAMOND HEART
 Côté cœur, la diva au chapeau rose affiche beaucoup de bleus. On a cru au bel acteur et mannequin Taylor Kinney.
Lady Gaga est désormais avec son agent, Christian Carino. Cheveux poivre et sel et tatouages, ce philanthrope a été l’agent de Jennifer Lopez, Miley Cyrus et Justin Bieber. On voudrait qu’il déjoue la malédiction d’Une étoile est née: l’impossibilité pour une star de conjuguer vie professionnelle et vie privée. Lady Gaga, à 32 ans, a déjà tout connu. Sa fortune représente «des centaines de millions de dollars» écrit le magazine Forbes. Cela dit, si elle a acheté une Rolls-Royce à ses parents, elle ne fait pas de vraies folies. Elle a un ranch à Malibu où elle monte à cheval et médite au soleil pour se calmer. Lady Gaga, «ultra-pro», selon Jessica Lange, sa co-star dans American Horror Story, travaille en effet très dur. Ne serait-ce que pour donner autant d’argent qu’elle le fait, parfois la recette d’un concert dans sa totalité, à de nombreux organismes de bienfaisance.
Elle a également créé avec sa mère la Fondation Born This
Way, qui a pour mission de soutenir chacun, et notamment les jeunes, dans l’expression et l’affirmation de soi. Et, bien sûr, elle ne se repose jamais sur ses lauriers. «Je veux devenir une femme dans ce métier, et grandir. Quand vous êtes célèbre à 21 ou 22 ans, c’est comme si votre croissance cessait. Je veux m’épanouir», dit la chanteuse au début de Five Foot Two. Une étoile est née pourrait bien être cette occasion. Lady Gaga ne s’est pas encore fait une place au cinéma, elle qui a très tôt pris des cours d’art dramatique à l’institut de Lee Strasberg. Le moment est sans doute venu pour elle d’être prise au sérieux comme actrice. Pour Bradley Cooper, Lady Gaga était une évidence. Et, comme il l’a confié lors du dernier festival de Tribeca, elle a vite retourné la situation: «Elle m’a dit, ‹je te fais confiance pour tirer de moi une honnête performance d’actrice, en retour je vais m’assurer que tu auras l’air d’un vrai musicien, car tout le monde va chanter en direct, pas question d’être doublé.› C’était terrifiant et extraordinaire. Elle m’a porté.»


LADY GAGA et DONATELLA VERSACE, à Los Angeles en 2014. En haut: Avec MARC JACOBS, à New York en 2016.

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STYLE En quelques saisons, les collections ressort – présentées en mai, disponibles en novembre – sont devenues de vrais terrains de jeu pour les designers. Des lignes hors norme, à l’excentricité assumée, qui représentent aujourd’hui une part majeure du chiffre d’affaires des maisons, faisant ainsi rimer créativité et rentabilité. Par LIVIA ZAFIRIOU

LOUIS VUITTON: LA CROISIÈRE S’AMUSE 146

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Photographie COLLIER SCHORR pour LOUIS VUITTON Stylisme MARIE-AMÉLIE SAUVÉ pour LOUIS VUITTON

En cette fin de printemps, des pluies diluviennes s’abattent sur la France. Le 28 mai, sur les hauteurs de Saint-Paul-deVence, dans les jardins de la Fondation Maeght, lieu choisi par Louis Vuitton pour présenter sa collection croisière, la pluie tombe, drue et froide. Quelques jours plus tôt, sur une piste des Grandes Écuries du Domaine de Chantilly, les cavalières de Dior, défilaient déjà sous des trombes d’eau. Dans les Alpes-Maritimes, l’heure du défilé approche pour Nicolas Ghesquière, directeur artistique de Louis Vuitton. Toujours la moindre éclaircie à l’horizon. Les 600 invités du show prennent place sous les pins, parmi les sculptures du jardin, des œuvres signées Joan Miró, Alexander Calder, Anthony Caro ou encore Barbara Hepworth. Et, miracle! L’averse s’arrête, les mannequins apparaissent dans des silhouettes rétro-futuristes, sneakers-cuissardes aux pieds, fleurs enflammées dessinées sur le front par la maquilleuse Pat McGrath. La rumeur court: la maison aurait fait appel à un chamane amérindien pour conjurer la pluie. Ce dernier aurait déjà repoussé les nuages lors du défilé croisière Louis Vuitton 2017 à Rio, ainsi que pour le mariage du prince Harry et de Meghan Markle. Atmosphère surnaturelle pour ce défilé hypnotique. Soixante looks et autant de combinaisons excentriques, de mix and match d’imprimés, de prouesses de savoir-faire. Un fabuleux télescopage d’idées. UN BUSINESS GLOBALISÉ Seuls les plus gros joueurs de l’industrie  –  Chanel, Louis Vuitton, Dior, Gucci, Prada  –  peuvent se permettre de dépenser des sommes stratosphériques, hors calendrier traditionnel des Fashion Weeks, pour inviter la presse et les acheteurs internationaux et impressionner une clientèle de plus en plus volage. Un spectacle unique où ce qui compte, avant tout, est l’absence de contraintes imposées aux créateurs. Les collections croisière 2019 rivalisent de créativité, assument leur extravagance pour mieux s’affranchir de leur héritage commercial. En effet, cette collection de «demi-saison» ou «d’entre-saison» a pendant longtemps été une simple déclinaison commerciale de la collection principale, sans grand intérêt esthétique. Les choses changent au tournant des années 2000 quand la mode est devenue un business globalisé. «La croisière est devenue un spectacle qui se doit d’être fantastique», indique Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior. Pour Nicolas Ghesquière, sa dernière collection est «une exploration de la notion d’excentricité». LOUISVUITTON.COM

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Photos SILVER SCREEN COLLECTION/GETTY IMAGES, GAB ARCHIVE/REDFERN, JEAN-JACQUES LAPEYRONNIE, STANLEY BIELECKI MOVIE COLLECTION/GETTY IMAGES

J O U R

FU G E


Aborrum ratemMa pore laut arum quate percill atatus di coneces dendi id mil mo tem quias eos rersperem harunt

Par MARGUERITE BAUX

S

C’est une moue, une bouille, un air noir et doux, regard mi-buté mi-chien battu sous les cheveux en masse. Peut-on dire d’un visage qu’il a
une drôle de dégaine? Maria Schneider a quelque chose comme ça, quelque chose qui ne va pas. On lui a offert un énorme cadeau, le cadeau de ses rêves d’enfant, être actrice, belle, désirable, travailler avec les plus grands, être à l’avant-garde même, mais dans le paquet à rubans, un vilain guignol lui a jailli à la figure. La petite fille gâtée n’a pas le droit de se plaindre. Alors elle fait la gueule. Mauvaise blague. Déchirante. Voilà sept ans que Maria Schneider est morte, en février 2011, d’une tumeur au poumon. Nombreux furent ceux qui sans doute se dirent: «Ah bon? Je croyais que cela faisait longtemps». Aussi discrète qu’autrefois tapageuse, l’actrice avait alors 58 ans, mais les hommages remontaient invariablement à sa belle vingtaine. Pour le monde entier, Maria Schneider semblait restée la silhouette renversante de 1972, celle qui, dans «Dernier Tango à Paris» de Bernardo Bertolucci, accroche l’œil de Marlon Brando sous le pont Bir-Hakeim, puis passe quarante-huit heures avec lui dans un grand appartement vide, à expérimenter l’amour physique et sans issue, dans la baignoire, au lit, par terre, jambes entrelacées sur le parquet ciré, nue de dos, nue de face et de côté, nue couchée. Même «Profession: reporter», le sublime film de Michelangelo Antonioni tourné trois ans plus tard, n’avait pas suffi à rhabiller ce corps à scandale. En 2011, «Libération» titrait: «Maria Schneider, la dernière danse», et la montrait poitrine offerte en première

Scandaleuse, rebelle, victime et muse pas tout à fait consentante de la libération sexuelle, Maria Schneider, l’actrice de «Dernier Tango à Paris» et «Profession: reporter», continue d’incarner l’érotisme moderne. La journaliste Vanessa Schneider, sa petite-cousine et première admiratrice, livre dans un récit autobiographique délicat quelques clés intimes de cette enfant blessée.

page. Vanessa Schneider, qui a travaillé dans ce journal pendant
des années avant de rejoindre la rédaction du «Monde», n’a pas pardonné. Elle livre aujourd’hui «Tu t’appelais Maria Schneider». Pour elle, Maria fut d’abord une autre silhouette, celle de sa cousine adorée, de dix-sept ans son aînée, dont elle collectionnait les coupures de presse dans un dossier à rabats rouge. «Je ne peux m’empêcher de penser que l’histoire de cette enveloppe te ressemble: une succession d’apparitions et de disparitions, écrit-elle. Elle te résume, foisonnante et incomplète, insaisissable et si présente. Puisque la pochette rouge n’existe plus, il faudra donc qu’un jour, je te raconte.» À la fois journaliste et romancière, Vanessa Schneider signe là une réminiscence, mélange de scènes imaginées et de vrais souvenirs, relecture critique de la presse de l’époque, livre de famille aussi, et pas toujours tendre. Pour elle, Maria était un «bijou de famille cassé et précieux, gardé au fond d’un tiroir secret». Entre elles, il y a ce nom, Schneider. Leur grand-mère, «violoniste et alcoolique», eut sept enfants de quatre pères différents, tous élevés sous le patronyme du mari. Au fil des années, chacun découvrira s’il est un vrai ou un faux Schneider... Michel Schneider, le père de Vanessa, est un «faux». Sa sœur Marie-Christine, «fausse» elle aussi, tombe enceinte à 15 ans, donne naissance à un garçon d’abord, Maria ensuite, puis un deuxième garçon. D’elle, Vanessa Schneider a la prudence ou l’élégance ne pas dire grandchose. «Ta maman t’aime mal», résume-t-elle. Elle ne lui cache pas que son père est Daniel Gélin, «ce célèbre acteur qui a tourné en Amérique». Il est marié et n’a pas reconnu l’enfant  –  encore une épine sur cet arbre

LA VIE


PROTÉGÉE DE B.B., DELON ET SEBERG Cette période qu’elle n’a pas connue, Vanessa Schneider ne peut que l’imaginer. À 15 ans, Maria rentre un jour «le feu aux joues»: «Vous ne devinerez jamais ce que j’ai fait aujourd’hui!» Elle est allée sonner à la porte de Daniel Gélin, qui l’a bien accueillie. Elle l’accompagne sur les tournages, devient oiseau de nuit, danse avec lui chez Castel, croise Jean-Pierre Léaud, Bulle Ogier. Mais bientôt, Maria doit de nouveau déménager pour libérer une chambre: un bébé arrive. «C’est moi», écrit Vanessa Schneider. «À chaque fois que j’entends ce récit, j’ai le sentiment désagréable de t’avoir chassée.» La nouvelle adresse de Maria Schneider a de quoi faire tourner la tête: elle habite chez Brigitte Bardot, qui l’a prise en affection pendant le tournage des «Les Femmes» de

généalogique déjà compliqué. Maria est placée en nourrice jusqu’à l’âge de 10 ans, et à 15 ans, sa mère la met à la porte: «On murmure que ta mère a surpris ton beau-père dans ton lit», écrit sobrement Vanessa Schneider. C’est alors que la jeune Maria est accueillie chez son oncle Michel, encore étudiant mais déjà marié, qui n’a que douze années de plus qu’elle.

Avec JACK NICHOLSON dans «Profession: reporter», de MICHELANGELO ANTONIONI (1975).

pique dans le salon, repart pour une ville lointaine, revient furieuse, se fait régulièrement voler tout son argent, «cet argent qui lui brûlait les doigts.» Pendant ces années de gloire et de défonce, le père de Maria fait un retour pathétique. Daniel Gélin publie un livre de poèmes et lui demande d’assister au lancement à ses côtés. Le public se bouscule pour voir le phénomène. Quoi de plus triste que ce
père profitant de la renommée de sa fille? Les flèches de Vanessa Schneider sont peu nombreuses mais affûtées. «L’héroïne est partout. Daniel y était accro. On se défonce dans l’appartement bourgeois du grand acteur.» Fiona Gélin y glissera elle aussi, dans une version dégradée de la même chute que sa demi-sœur. «C’est moi, en pire», disait Maria. Il y a d’autres films, bien sûr. En 1975, elle tourne avec Antonioni «Profession: reporter», qui restera son film préféré. Une allégorie de la fuite, tentative de disparition qui se solde par la mort. Elle y apparaît et disparaît, dans un long travelling qui marque l’histoire du cinéma. Filmée de loin, elle se compose
une nouvelle silhouette à la démarche volontaire, presque virile. En 1979, elle joue une prostituée dans «La Dérobade», de Daniel Duval avec Miou-Miou, succès populaire qui fut aussi un déclic: elle refuse désormais tous les rôles déshabillés. En 1981, Rivette la fait tourner dans son «Merry-Go-Round», en lui laissant carte blanche pour choisir ses partenaires. Elle désigne Joe d’Alessandro: lui aussi a presque été réduit à son corps spectaculaire, en débutant nu chez Paul Morrissey et Andy Warhol. Ensuite, une longue éclipse, jusqu’aux réapparitions fugaces des années 1990 dans «Bunker Palace Hôtel» d’Enki Bilal, «Les Nuits fauves» de Cyril Collard, «Cliente» de Josiane Balasko ou «Les Acteurs» de Bertrand Blier. Rien d’aussi mémorable que la splendeur de ses débuts. Mais on a trop peu interrogé Maria Schneider sur le cinéma, elle qui avait beaucoup à dire. En 1976, elle témoigne dans le film militant de Delphine Seyrig, «Sois belle et tais-toi»: «Je ne reçois que des rôles de schizophrènes, de folles ou de lesbiennes que je n’ai
pas envie de faire(...) Les producteurs sont des hommes, les techniciens sont des hommes, les metteurs en scène sont pour la plupart des hommes...» Elle emporte avec elle son impertinence, ses souvenirs de tournage, les raisons de ses choix. Dans une interview pour l’émission «Cinéma


MON PÈRE, CE HERO ADDICT Maria Schneider avait 19 ans, et ce film devient son «fardeau». À partir de là, Vanessa Schneider écrit la vie de Maria en pointillé. Une fois qu’on a prononcé le mot «drogue», que peut-on ajouter? «Maria est là, Maria n’est pas là»... La petite-cousine
n’en sait guère plus que les journaux de l’époque. À Rome, en 1975, Maria se fait interner dans un hôpital psychiatrique pour protester contre l’enfermement de sa petite amie, Joan Townsend. Elle fait l’amour avec Bob Dylan dans un avion. «J’ai perdu sept années de ma vie,» dira Maria Schneider plus tard. Vanessa
a 7, 8 ans, elle observe sa cousine qui arrive très agitée, s’endort brutalement, se

Jean Aurel (1969)  –  Maria y faisait de la figuration. La voilà placée sous le marrainage symbolique d’un sex-symbol, avec qui elle vivra jusqu’en 1973, lorsque Bardot s’exile à Saint-Tropez. C’est aussi l’époque où Daniel Gélin lui présente Alain Delon, qui l’aime «comme une petite sœur» et lui dégote son premier petit rôle, à
17 ans. Sans famille solide, Maria Schneider s’attire la tendresse d’autres personnalités fortes et blessées, qui semblent la reconnaître. Le jour de la projection du «Dernier Tango», en 1972, quand commence pour elle le scandale, Jean Seberg la prend dans ses bras longuement. Patti Smith lui écrit une chanson. À son enterrement, Alain Delon lira une lettre de Brigitte Bardot, qui lui est restée fidèle toutes ces années et a tenu à payer les funérailles. «Ta mère, elle n’est pas là, écrit Vanessa Schneider. Elle a fait dire qu’elle est trop fatiguée.» Si proche soit-elle de son sujet, Vanessa Schneider se heurte
à la même difficulté que les autres, féministes ou cinéphiles, vulgaires ou subtils: impossible de ne pas évoquer le «Tango» et la scène où Marlon Brando, allongé sur elle de tout son poids, la prend par derrière de force. Vanessa Schneider se souvient du jour où, à l’école, elle a entendu un enfant ricaner: «Passe-moi le beurre.» La petite fille n’a pas compris. Elle fait aujourd’hui le point sur cette sombre affaire, après les précisions apportées en 2013 par Bertolucci à la télévision néerlandaise. Lui et Brando se seraient mis d’accord le matin même, sans en parler à Maria, sur le détail obscène du beurre qui sert de lubrifiant. Ce qu’il dit est terrible: «Je voulais qu’elle réagisse comme une fille, pas comme une actrice. Je voulais qu’elle se sente humiliée.» Puis ajoute: «Je me sens coupable mais je ne regrette pas».

Avec MARLON BRANDO dans «Dernier Tango à Paris», de BERNARDO BERTOLUCCI (1972).


DES IDÉES RÉAC Face aux oiseaux mazoutés, aux camées fatigantes, on n’en fait jamais assez. Après l’avoir recueillie des années, le père de Vanessa Schneider a eu vent d’un nouveau traitement et l’a fait interner. Maria lui en voudra beaucoup, et Vanessa ne la retrouvera que bien des années plus tard. Michel est déjà psychanalyste, homme politique, mais n’a pas encore écrit son magnifique roman sur une autre actrice malheureuse, «Marilyn dernières séances», il n’a pas non plus pris position contre la procréation assistée pour les couples homosexuels, comme il le fera en 2013. «Ce n’est pas nous qui t’avons sauvée, Maria. Aucun de ceux qui étaient censés te protéger et veiller sur toi n’a pu, n’a su.» C’est une jeune femme, A., qui l’aide à décrocher en l’emmenant au Brésil et restera sa compagne pendant trente ans. «Tu remplaces la seringue par une consommation de pétards hallucinante. Plus tard, ce sera le vin rouge, et les cigarettes, toujours les cigarettes, beaucoup de cigarettes.» Vanessa Schneider livre une autre part inédite de Maria: que ce symbole d’une époque rebelle nourrissait des idées de vieux conservateur. «Comme souvent ceux qui ont grandi dans le flou des règles, tu défendais farouchement l’ordre établi, écrit-elle. Tu
te plaignais de la saleté des rues, tu n’aimais pas les manifestations étudiantes, tu défendais le travail de la police, tu étais volontiers passéiste, tu prônais l’application stricte des lois.» Pour la malédiction du «Tango», elle avait finalement trouvé le secours de l’humour: «Je ne cuisine qu’à l’huile d’olive», disait-elle. Dans sa chambre, à la fin, les amis se succèdent en lui apportant du champagne. Autant qu’un hommage tendre, le livre de Vanessa Schnei-

Cinémas», en janvier 1983, c’est elle qui questionne la journaliste de sa belle voix grave: «Quand tu vois des destins comme Romy Schneider, tu te poses des questions, non?» Elle parle encore d’un métier dominé par les hommes, et dit refuser beaucoup de rôles «parce qu’il y a peu de rôles de femmes dignes(...) on fait toujours exister une femme par rapport à un homme, par rapport à un couple.» Et quand la journaliste évoque le «Tango», l’actrice joint les mains en signe de prière: «Ah non! ‘Profession: reporter’, tout ce que tu veux, mais pas le ‘Tango’. Déjà il va ressortir, ça va être assez dur.» Et l’autre de lancer froidement: «Tu n’es pas capable de faire la part entre la force du film et ce que tu as vécu toi?»

En Bas: Portrait de Maria Schneider, fumant une cigarette, en février 1978, en France

À droite: MARIA SCHNEIDER avec KLAUS KINSKI au moment du tournage de «Haine», de DOMINIQUE GOULT, en 1979.

«Tu t’appelais Maria Schneider», de VANESSA SCHNEIDER (Éd. Grasset).

der trace ainsi les contours d’une sensibilité d’époque, qui sacrifiait une jeune fille sur l’autel de l’art en tirant d’un geste décontracté sur sa cigarette. La journaliste montre aussi, pertinente, piquante, comment les années 1980 ont tourné la page de cette dangereuse liberté des années 1970, et troqué Maria Schneider pour Isabelle Huppert, «frimousse délicate et sans aspérité, petite taille, française, tellement française». Faut-il admirer ou plaindre Maria Schneider? Rebelle ou victime? Nous voilà en 2018, les porcs sont passés par là, une autre sensibilité est advenue, et les deux mots ne sont plus antithétiques. Maria était en avance, personne ne l’a entendue. Elle est sortie plusieurs fois du cadre, il la rattrapait chaque fois. Au moins ne lui accole-t-on pas l’expression clichée de «femme libre», dont la prolifération ces dernières années est sans doute inversement proportionnelle à la réalité de nos vies. Femme libre de quoi? La liberté est une fugue, la liberté est dangereuse.


«JE NE REÇOIS QUE DES RÔLES DE SCHIZOPHRÈNES, DE FOLLES OU DE LESBIENNES QUE JE N’AI PAS ENVIE DE FAIRE (...) LES PRODUCTEURS SONT DES HOMMES, LES TECHNICIENS SONT DES HOMMES, LES METTEURS EN SCÈNE SONT POUR LA PLUPART DES HOMMES...» MARIA SCHNEIDER, EN 1976


T R Besoin d’une escapade ? Vous trouverez, à partir de la page suivante, des conseils avisés et la destination qu’il vous faut!

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A E L


TRAVEL NEWS SUPERSONIQUE Lorsqu’à la fin des années 60, les premiers Concorde décollèrent des pistes de Paris et de Londres, pour traverser l’Atlantique en moins de trois heures, ils établirent un nouveau standard pour les vols haut de gamme. Ils représentaient alors, le summum de l’ingénierie aéronautique et du design industriel. Ces vols transatlantiques devinrent rapidement le mode de transport préféré des superstars et des magnats des affaires. Après une introduction vivante sur l’histoire du Concorde et la façon dont il changea les voyages, dans son livre, «Supersonic: The Design and Lifestyle of Concorde», Lawrence Azerrad se concentre sur l'aspect et la convivialité du jet. Cet élégant ouvrage paru chez Prestel regorge d’informations fascinantes sur les coulisses historiques et techniques, reposant sur plus de mille pièces liées au Concorde et issues de la collection personnelle de l’auteur. Il offre ainsi de rares photographies historiques et des témoignages des personnes qui ont travaillé sur le Concorde, du décollage à l'atterrissage et au-delà. prestelpublishing.com

DOUCE FARNIENTE

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BEAUTE POUR LES SENS Pour ses 30 ans, Aman lance une nouvelle gamme de 30 produits de soin cutané basés sur trois parcours beauté différents: régénérer, nourrir et purifier. Les trois rendent hommage aux différents emplacements des hôtels Aman et reflètent une ligne conçue avec la même cohérence, la même crédibilité et les mêmes valeurs que les résidences de villégiature: soins exclusifs, standards luxueux et respect sans faille pour la nature. Les produits Aman Skincare contiennent un mélange d'ingrédients exotiques et procurent un sentiment de calme, de paix intérieure et d'équilibre  –  à l’instar de l'esprit et l'essence des destinations de vacances auxquelles Aman est si attaché. De nombreux ingrédients sont issus ou sont inspirés des célèbres sites Aman, tels que la tubéreuse et le jasmin de Bali et de Thaïlande ou encore l'huile d'argan du Maroc. Disponibles en ligne et dans toutes les fameux complexes Aman à travers le monde. aman.com

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De PATRICK HEVEN PHOTOS: MÀD

São Tomé et Principe, aussi connues sous le nom des îles chocolat, étaient au début du XXe siècle les plus grands producteurs de cacao au monde; peu pourtant,les connaîssent. Dans notre monde hyper-connecté, qu’il est formidable d'apprendre qu'il existe encore des endroits hors des sentiers battus. Sundy Praia, œuvre de l'architecte français Didier Lefort et de l'architecte paysagiste sud-africain Greg Straw, est un havre de 15 luxueuses villas-tentes plantées au milieu d’une forêt tropiclae, dont certaines avec piscine privée. Le restaurant, spécialisé dans les poissons locaux comme le thon et le wahoo, et une grande partie des produits proviennent directement de la ferme biologique de l'hôtel. Il est possible de randonner sur les «sentiers de la biosphère», d’observer les oiseaux et les baleines ou de pêcher en haute mer. Ou aussi de pratiquer cet art merveilleux : celui de ne rien faire !


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SOLEIL D‘HIVER À l'approche de la saison froide, il est temps de planifier une échappée au soleil. Que vous décidiez de traverser l’Atlantique pour rejoindre les Caraïbes ou de vous rendre sur les rives de complexes hôteliers écologiques et exotiques du Cambodge, les nouvelles espadrilles Havaianas sont les compagnes idéales. Leur forme, avec une pointe affinée, confère aux pieds une apparence particulièrement délicate, les nœuds de ballerine insufflent un style fantaisie, aussi bien en journée qu'en soirée. Les espadrilles sont disponibles dans de nombreuses couleurs joyeuses, lavables en machine et sont fabriquées dans un tissu léger qui couvre complètement les pieds pour vous sentir moins «nue» sans être trop habillé non plus. havaianas-store.com

BIEN LOGÉ San Francisco est bien lotie en matière de charme: paysages à couper le souffle, attractions culturelles, restaurants et bars renommés et, une beauté particulière qui rend la ville si unique. Le Proper Hotel San Francisco est un boutique-hôtel qui s’inscrit pile dans le style de vie pittoresque et étrange de cette ville californienne. Cet hôtel design de premier plan de la ville dorée se démarque par son luxe accessible, sa branchitude confortable et son allure distinctif conçu par le gourou de la décoration d'intérieur, Kelly Wearstler. Installé dans un bâtiment historique situé dans le quartier du Mid-Market, cet hôtel est rapidement devenu l'épicentre des branchés et des clients excentriques. Les initiés se rendent directement au Charmaine, le bar-lounge situé sur le toit de l'hôtel offrant une vue à 360 degrés sur la ville et proposant des cocktails avant-gardistes pour observer tranquillement les gens. properhotel.com

PARFUM ET SENTIMENT Aussi belle que puisse être une chambre d’hôtel, rien n’a d’égal à son petit chez-soi. Les voyageurs réguliers ont tous des astuces pour personnaliser leur chambre ou suite afin de rendre leur séjour plus agréable. De la lecture de son morceau de musique préféré aux parfums d’intérieur, tous les souvenirs sensuels de sa propre maison sont plus que bienvenus. Avec le set de mini bougies Diptyque, les voyageurs trouveront leur parfum préféré dans un format parfait pour voyager. Grâce à leur emballage élégant dans l’iconique boîte Diptyque, il constitue le cadeau idéal pour les jet-setters qui souhaitent emmener avec eux leur parfum adoré. diptyqueparis.com

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NÉOÉLÉGANCE ET ART MODERNE A LA POLONAISE

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Ouvrant ses portes pour la première fois en 1857, cette grande dame de Varsovie est inaugurée pour la seconde fois, après cinq ans de rénovation. Illustration du riche patrimoine artistique de la Pologne et de l’héritage d’un véritable national où le luxe du XXIe siècle fusionne avec la tradition. La capitale polonaise, un lieu qui compte pour les voyageurs avertis. Par Patrick Heven

La ville, souvent décrite comme le morne cousin soviétique de Cracovie, est lentement mais sûrement en train de muer en une des destinations européennes en vogue. Grâce à l’apparition récente d’endroits contemporains, y séjourner en vaut le détour. L’Europejski Warsaw, un magnifique hôtel devenu dans les années 1860 le lieu de prédilection des intellectuels et des bohèmes, arrive en tête. Il a récemment rouvert ses portes sous l’enseigne Raffles après d'importants travaux de rénovation. Méticuleusement restauré en l’honneur de sa gloire passée, le majestueux établissement situé à côté du palais présidentiel, dans le cœur de la ville, reste fidèle à son allure de style néo-renaissance comme son architecte italien Enrico Marconi l’avait imaginé. L’intérieur est lui, une sorte d’ode à la capitale polonaise. Des installations d’art sont disposées dans le lobby en l’honneur des emblèmes locaux et du passé de la ville tandis qu’une série de galeries présentent des photos des précédentes incarnations de l’Europejski. Les designers ont créé une véritable mise en avant des savoir-faire polonais. Des sols en parquet à l’extraordinaire richesse de l’art contemporain et moderne polonais, dont regorgent le lobby, les espaces publics et l’ensemble des chambres et des suites. Débordant de couleurs (turquoise et crème ou rouge profond et or clair) et de charme tout en conservant un style classique, les chambres et suites spacieuses sont meublées de pièces faites sur mesure. Conçus en bois de rose incurvé, les éléments servent également de séparateurs de pièce, les finitions incroyablement sophistiquées donnent aux intérieurs un air d’appartement luxueux. Chaque chambre dispose d'un coin bibliothèque, d'un bureau servant également de coiffeuse ainsi que le nécessaire haut de gamme pour faire le thé ou le café. Les salles de bains, élégantes, toutes en nuances de marbre gris avec, gravé derrière les baignoires îlots, le monument de Varsovie  -  le Palais de la Culture  -  confère un esprit particulier à l’espace. Toutes les salles de bains disposent d'une douche avec un plafond de pluie séparée et d'articles de toilette exclusifs de la marque Blaise Mautin. Dans un style typique à Raffles, toutes les chambres bénéficient du service unique de majordome de la maison. Rendant hommage avec fierté à la renaissance artistique du pays, la décoration de l'Europejski met en vedette la fine fleur de l’art contemporain et moderne avec une collection curatée par Anda Rottenberg, ancienne directrice de la Zachęta National Gallery of Art. La collection d’art de l’hôtel Europejski compte près de 500 œuvres créés par plus de 120 artistes, dont le légendaire avant-gardiste Tadeusz Kantor. Les œuvres des artistes les plus importants de l'art polonais contemporain tels que Wilhelm Sasnal, Monika Sosnowska ou le nominé au Prix Turner, Goshka Macuga sont présentes.

Après une rénovation de plusieurs années, une icône de l’hôtellerie de luxe d’Europe de l’Est rouvre ses portes à Varsovie.

Sur le plan gastronomique, l’hôtel propose à ses clients une grande variété d’options culinaires de haute volée. Conçu par le célèbre studio espagnol Lázaro Rosa Violán, l’Europejski Grill, décoré de manière saisissante dans des tons audacieux de bleus et de blancs, sert une cuisine polonaise moderne revisitée, avec une vue imprenable sur la place Piłsudski. Au Long Bar, des encas sont servis tout au long de la journée tandis que l’ambiance club feutré de l'Humidor est l'endroit idéal pour savourer cigares et grands spiritueux. Pour les becs sucrés, la pâtisserie Lourse War-

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Cet hôtel, magnifiquement rénové et repensé, met en lumière des œuvres d'art polonaises contemporaines. À gauche: La Skyline de Varsovie, gravée dans le marbre gris des murs de la salle de bains, honore le savoir-faire du pays.

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Le Long Bar est considéré comme l'un des éléments centraux de l’enseigne Raffles dans le monde entier. Il élève à un autre niveau l’univers des cocktails à Varsovie.

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TRAVEL szawa, un lieu chic, de marbre blanc et d’éléments en laiton, est aussi célèbre que par le passé pour ses pâtisseries et ses gâteaux. Apportant plus de 160 ans d’histoire et d’héritage si riche en culture, Raffles Hotels & Resorts, cet emblème polonais restauré, rejoint Paris et Istanbul en constituant la troisième destination européenne où l’incomparable standard de service Raffles peut être expérimenté. Il marque également les ambitions d'une capitale souvent oubliée des voyageurs. Avec la charmante vieille ville de Varsovie à quelques minutes à pied, au cœur des quartiers des banques et du gouvernement, l’Europejski Warsaw est destiné à reprendre sa position de numéro un de la ville. Le passé rencontre le présent dans un mélange parfait, prêt à resplendir à nouveau. raffles.com/warsaw

TROIS RAISONS DE QUITTER SA SUITE: ART IN THE CITY Immergez-vous un peu dans la culture de la ville en commençant avec le Musée de l'Insurrection de Varsovie rendant hommage à l'insurrection dirigée par la résistance polonaise en 1944 afin de chasser les Nazis. Dirigez-vous ensuite vers le Palais de Wilanów, une résidence royale du XVIIe siècle. Pour une expérience plus interactive, rendez-vous au Fotoplastikon, un théâtre stéréoscopique construit en 1905 où des scènes de rue du tournant du siècle sont projetées en 3D.

Photos R AFFLES EUROPEJSKI WARSAW

COCKTAIL TIME Le Long Bar, une signature de la maison, inspiré et nommé par le Raffles Singapore où le Singapore Sling cocktail a été inventé il y a de cela plus d’un siècle, est situé au cœur de l’hôtel et amène l’apéro à un niveau encore inégalé sur la scène varsovienne, avec son élégant bar surmonté de marbre. Servant de légers plats asiatiques et continentaux, c'est l'endroit idéal pour savourer un Warsaw Sling avec ses notes de coing et de pain d'épice et une bonne dose de gin.

La Pologne est également mise à l’honneur sur le plan culinaire: l’Europejski Grill, décoré dans des tons bleus et blancs traditionnels, sert des plats polonais modernes.

MINDFULNESS Raffles est connu mondialement pour placer le bien-être au centre de l’expérience client. Le spa est donc sans surprise l’un des plus grands et des plus huppés de Varsovie. Havre de paix au cœur de la ville, il dispose de six espaces de soins dédiés à la détente, d’une salle de sport ouverte 24h sur 24 équipée du Technogym ™ et d’une piscine intérieure dotée d’un système de nage à contre-courant.

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COSTA NAVARINO LA GRÈCE SECRÈTE

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Peu de régions de Grèce maintiennent un tel équilibre entre les traditions et le développement moderne. Sur la côte ouest de la Grèce continentale, au sud-ouest du Péloponnèse, un nouveau modèle de tourisme durable fait de ce coin du pays une destination de luxe en plein essor. Par PATRICK HEVEN

C'est un fait : les dieux grecs affectionnaient cette région souvent négligée du Péloponnèse. C’est sur cette petite péninsule, tapissée d'oliveraies, que Pâris choisit de rester pour sa première nuit avec la sublime Hélène de Troie avant de s’enfuir avec elle. C'est ici, qu’Hercule prouva sa bravoure lorsqu'il combattit le lion de Némée. C'est là encore, que Nestor, connu pour sa sagesse et sa bonté, construisit son majestueux palais, tel qu’il fut décrit par Homère. Et pourtant, cette région est rarement sur la liste des incontournables à visiter, la plupart des voyageurs s’aventurent plutôt vers les nombreuses îles grecques. Le Péloponnèse est une péninsule au sud de la Grèce, grande comme la moitié de la Suisse, reliée au continent par le canal de Corinthe et le pont Rion-Antirion. Malgré ses plages vierges, ses eaux bleu azur, ses sites antiques, ses oliveraies à perte de vue et ses villages idylliques, le Péloponnèse n’a jamais été aussi populaire que les hauts lieux de la Grèce, comme Athènes, la Crète ou Mykonos. Du XVIIIe au XXIe siècle, la région est tombée dans l'extrême pauvreté; une situation qui n'a fait qu'empirer avec la Seconde Guerre mondiale. Il a fallu la volonté et l’engagement d’un homme pour transformer le destin de cette région en créant ce qui est aujourd’hui l’un des développements touristiques les plus durables du pays. Né et élevé dans un village de la région, le capitaine Vassilis Constantakopoulos a fait fortune dans le Avec ses côtes rocheuses, ses plages sublimes et ses terres verdoyantes, la région messénienne située dans le sud-ouest du Péloponnèse vaut le détour tout au long de l’année.

transport maritime et rêvait de créer quelque chose d'innovant pour sa Messénie bien-aimée. À travers le tourisme de luxe international, il souhaitait stimuler l'économie de sa terre natale tout en préservant et en honorant sa beauté naturelle et ses merveilles archéologiques. Ce que lui et sa famille ont réussi à mettre sur pied est tout simplement impressionnant: un complexe de luxe durable et tentaculaire, en Grèce, mais aussi dans le monde entier. Pour construire Costa Navarino, il a replanté plus de 6 000 oliviers, 2 000 arbres fruitiers, ainsi que 400 000 autres arbustes. Il a également dérouté rivières et chemins tout en laissant le littoral intact. Il a implanté deux réservoirs pour que ses parcours de golf construits récemment ne consomment pas trop d'eau naturelle. Seuls des matériaux locaux ont été utilisés pour réaliser les propriétés, y compris deux hôtels de luxe, construits en harmonie avec leur environnement naturel. Il s’est assuré que l'eau chaude soit alimentée par l'énergie solaire. Il a créé le Navarino Environmental Observatory dont la mission est d’étudier les changements climatiques, et a ouvert le Navarino Natura Hall, un centre d'exposition moderne et interactif permettant aux habitants et aux visiteurs de se familiariser avec la biodiversité de la région. Les clients sont priés de quitter la plage à six heures afin que les tortues caouannes puissent creuser leurs nids et y déposer leurs œufs qu'elles pondent de nuit. Des éclairages de faible intensité ont été placés autour du complexe afin que la lumière ne désoriente pas les nouveau-nés pour qu’ils puissent se frayer un chemin vers la mer. Costa Navarino peut prétendre être un complexe hôtelier le plus durable qui soit, sans compromettre la tranquillité des créatures animalières.

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Destinées à une clientèle de haut vol, des villas de luxe sont à vendre dans le complexe. Les propriétaires ont accès à toutes les commodités de l’établissement 5 étoiles.

La plupart des chambres et des suites, élégamment aménagées, disposent d'une piscine privée et offrent toutes une vue spectaculaire.

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TRAVEL Costa Navarino a accueilli ses premiers visiteurs en 2010. L'année suivante, le capitaine Vassilis est décédé, le flambeau a été transmis à la génération suivante. En reconnaissance pour sa vie et son travail, le nom du nouvel aéroport de Kalamata porte celui du généreux capitaine, ancrant la région parmi les lieux desservis par des des vols directs depuis de nombreuses villes européennes. Deux hôtels accueillent les clients du complexe principal de Costa Navarino, avec une sélection de villas grand luxe pouvant être louées ou achetées. Le Romanos, une propriété de la Luxury Collection, rend hommage au design des demeures messéniennes avec ses chambres dispersées autour d'immeubles bas, bordés d'herbes et de plantes odorantes. Le complexe se trouve sur une plage verdoyante, offrant une vue imprenable sur la mer et le coucher de soleil. Les chambres disposent de terrasses spacieuses donnant sur les eaux de la mer Ionienne. Les unités du rez-de-chaussée possèdent une piscine à débordement. Les espaces extérieurs et les piscines sont magnifiquement aménagés avec des plantes indigènes qui se fondent dans le paysage environnant, les restaurants et lieux de services, bien que modernes, sont tous décorés dans un style authentique. Cela ressemble à un complexe touristique, nonobstant une démarche honnête et un sens aigu de l’esprit du lieu.

Photos COSTA NAVARINO

Toutes les commodités se trouvant dans l’hôtel jumeau Westin peuvent être partagées entre visiteurs  -  à savoir 19 points de restauration, des spas, des salles de fitness et des clubs pour enfants. Le restaurant de plage Barbourni est particulièrement apprécié pour ses fruits de mer frais. Pour manger, dans tout le complexe, les ingrédients locaux et les coutumes culinaires locales sont particulièrement mis en avant. Il y a des cours de cuisine de la ferme à la table où les clients s'initient aux plats locaux, cueillent les produits du jardin et savourent des repas en plein air. Des rencontres sont également proposées à Pylos, où les visiteurs participent à la préparation de mets traditionnels avec un groupe de femmes de la région, directement chez elles, tout en chantant des chansons folkloriques du coin a capella, une pratique messénienne ancestrale. Les participants peuvent également profiter de dégustation d'huile d'olive, de vin du pays, et de promenades axées sur les traditions culinaires. Les options gastronomiques sont infinies et peuvent occuper les clients tout au long de leur séjour. Il va sans dire que l’endroit met en place divers activités maritimes ou terrestres. De la voile à la pêche, de la plongée au vélo ou à la randonnée, en passant par le golf sur l'un des deux parcours primés de l'établissement. Pour ceux qui s'intéressent à la riche histoire de cette région, les sites archéologiques foisonnent. L'un des plus grands ports naturels du monde, la baie de Navarino, a été le théâtre d'un des tournants décisifs de la guerre d’indépendance de la Grèce. La dernière bataille navale avec des bateaux à voile s’y est déroulée, et c’est là que l’armada égypto-ottomane fut défaite par les flottes alliées britanniques, françaises et russes en 1827. Situé au milieu d’oliveraies avec la mer scintillante au loin, le palais Nestor est probablement le site le plus populaire. Ce complexe sophistiqué de deux étages datant du XIIIe et XIIe siècle av. J.-C,. abrite des appartements et des ateliers royaux. Il est unique parmi les palais mycéniens en raison de son absence totale de murs de défense. Il été exhumé en 1939.

L’Ancienne Olympie n’est pas loin; le berceau des Jeux olympiques, tenus pour la première fois en 776 av. J.-C., est un sanctuaire intemporel dédié aux idéaux vertueux, d’honneur, de paix et de compétition noble. Le site, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est célèbre pour son magnifique stade et les vestiges de deux temples classiques. On peut y voir également les ruines de l'antique Messine, construite en 369 av. J.-C., abritant certaines des fortifications les mieux préservées de Grèce. Les passionnés d'archéologie ne sauront pas par où donner de la tête entre les châteaux, les ruines et d’autres nombreux sites intéressants. Les amoureux de la nature peuvent explorer le littoral accidenté, sans oublier la célèbre plage Omega. Situé sur le côté méditerranéen de la Messénie, nommée en réalité plage Voidokilia, elle est réputée pour sa forme en oméga et constitue le lieu le plus connu de la région, un vrai paysage de carte postale. La grotte de Nestor et ses vues incroyables sur la splendide baie, est située sur le vieux château de Navarino, de l'autre côté de la colline. Depuis Costa Navarino il est possible de cheminer à vélo afin de passer la journée à la plage, située à 20 minutes de l'hôtel. Les intentions louables et ambitieuses du fondateur de Costa Navarino  –  créer un paradis durable qui profite aussi bien aux visiteurs qu’aux habitants de la région  –  ont vraiment été tenues. Il n’y a pas de raison de garder secret ce magnifique coin reculé. costanavarino.com

COMMENT Y ALLER COSTA NAVARINO se trouve à 45 minutes en voiture de l'aéroport de Kalamata. Des transferts peuvent être organisés par l'hôtel. Une alternative est le transfert direct depuis Athènes et qui prend environ 3 heures. Entre juin et septembre, Swiss propose des vols hebdomadaires vers Kalamata au départ de Genève le dimanche. SWISS.COM

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UNE ŒUVRE D’ART AU CŒUR DE LA CAPITALE THAÏLANDAISE 172

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TRAVEL De la détente au milieu de la jungle urbaine, un excellent service et une expérience artistique unique – voilà ce que l’on peut trouver au Park Hyatt Bangkok. Il faut chercher pour trouver un vœu que l'hôtel de luxe 5 étoiles ne soit pas en mesure d’exaucer. Par REBEKK A CHRISTEN

connectés via une boucle continue, de sorte qu’ils semblent se fondre l'un dans l'autre. En symbiose avec les promesses de son apparence extérieure, le design intérieur du Park Hyatt Bangkok est impressionnant. Les espaces du complexe hôtelier thaïlandais reflètent la diversité de la culture et l’hospitalité du pays en offrant aux clients un lieu de retraite dans cette métropole vibrante qui ne dort jamais. L'hôtel compte 222 chambres élégantes, dont 32 suites, décorées de subtils motifs thaïlandais dans des tons beiges et blancs apaisants. Équipée de toutes les commodités, comme des espaces de spa privés, chaque chambre est une oasis de calme. En dehors de la chambre, on peut se détendre sur la terrasse de la piscine, un éden de verdure avec une piscine d’eau de mer à débordement, longue de 40 mètres avec vue imprenable sur la ville. Les clients peuvent aussi profiter de la quiétude du spacieux spa de l'hôtel. Un salon détente, des douches sensorielles et huit salles de soins assurent une remise en forme profonde. Les sportifs qui veulent rester actifs durant leur séjour peuvent profiter du centre de fitness. Equipé de machines dernier cri, il est accessible à tout moment de la journée. Côté restauration, le Park Hyatt Bangkok offre une gamme de restaurants et de bars proposant des menus exclusifs, des boissons savamment préparées et des cigares d’une grande qualité. Le penthouse aux étages supérieurs est particulièrement remarquable. Du 34e au 36e étage se trouvent The Grill, The Cocktail Bar, The Whisky Room, The Mezzanine et la terrasse sur le toit. La conception de tous les espaces du penthouse est inspirée par une muse imaginaire, un aventurier et un collectionneur d’art qui aime passer du temps avec ses proches dans un décor vintage.

Photos DR

Comme dans tous les hôtels Park Hyatt, à Bangkok, l'art est également un élément majeur. Répartie dans tout l'hôtel, on peut y découvrir une impressionnante collection d'œuvres d'art et d'installations originales, presque toutes issues de la collection privée du directeur général du Central Group, Tos Chirathivat. L'exposition de l'hôtel est si soigneusement réalisée qu'elle n’a rien à envier à celle de nombreuses galeries. En raison de l’ampleur de l'exposition, des visites guidées pointilleuses sont proposées. Deux des œuvres les plus marquantes sont celles de l’artiste japonais Hiritosho Sawada: «Pagoda Mirage» et «Naga». Cette dernière est une installation composée d’une série de matraques. Suspendues au plafond, elles ressemblent au mystique dragon aquatique Naga. «Pagoda Mirage», située au-dessus des grandes marches de l’hôtel, est une installation constituée d'innombrables petits tourbillons de cuivre qui ressemblent à une pagode de temple thaïlandais. Lorsque les visiteurs empruntent les escaliers, ils rencontrent ainsi l’aura de la «Pagode Mirage». Cette dernière est censée délivrer sa bénédiction. Ce fut l'une des ouvertures d'hôtels les plus attendues et les plus spectaculaires de l'année dernière: celle du Park Hyatt Bangkok. Le premier Park Hyatt au pays du sourire séduit d’emblée. Son architecture extérieure est spectaculaire: un immeuble de 27 étages conçu par le cabinet d'architectes londonien AL_A et Pi Design basé à Bangkok construit dans le quartier des affaires, au-dessus du centre commercial de luxe Central Embassy. L’hôtel et le centre commercial sont

Dans l’ensemble du bâtiment, on se rend vite compte d’une chose: le Park Hyatt Bangkok est bien plus qu’un hôtel. C’est un haut-lieu de l’art, un paradis pour les gourmets, un havre de repos mais aussi de plaisirs. Un refuge pour les amoureux des belles choses de la vie. hyatt.com

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MILAN FASHION WEEK SS19: BULGARI B.GLAM Bulgari a organisé un dîner VIP exclusif à l’occasion de la dernière collection d'accessoires B.GLAM durant la Fashion Week de Milan. Par LIVIA ZAFIRIOU

Bulgari a profité de la Fashion Week milanaise de septembre pour présenter B.GLAM, sa collection de maroquinerie et d'accessoires printemps-été 2019. La collection marque un renouveau par rapport aux pièces d’ordinaire plus colorées. La nouvelle ligne B.GLAM se veut chic et élégante, avec des pièces de jour ou carrément sophistiquée et précieuses avec des sacs de soirée agrémentés d'or rose. Le lancement a eu lieu à l'Hôtel Bulgari à Milan, où un parterre de journalistes internationaux triés sur le volet était convié. S’ajoutaient nombre d’invités VIP pour cette soirée unique, riche en célébrités. Les ambassadeurs de la marque, des personnalités internationales et des membres de la famille Bulgari étaient invités à savourer un dîner exclusif et à assister à une performance envoûtante de la célèbre chanteuse britannique Jorja Smith, suivie d’un set de la DJ Diana Nebbia qui a fait danser les convives jusque tard dans la nuit.

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Photos DR

De gauche à droite: HIKARI MORI, JASMINE SANDERS, BELLA HADID, LAURA HARRIER, NATI ABASCAL

Tamu McPherson, qui fait notre couverture, fut rejointe par les ambassadrices de la marque Bulgari, Bella Hadid, Lady Kitty Spencer, Jasmine Sanders et Laura Harrier. Parmi les autres invités figuraient la princesse Lilly Zu Sayn Wittgenstein Berleburg, Nieves Alvarez, ainsi que des membres de la famille Bulgari.


ADRESSES

ACNE STUDIOS acnestudios.com AGL agl.com ALBERTA FERRETTI albertaferretti.com ALEXANDER MCQUEEN alexandermcqueen.com ALIGHIERI alighieri.co.uk AMERICAN VINTAGE americanvintage-store.com AMBUSH abmushdesign.com ANTHONY VACCARELLO anthony vaccarello.com ARMANI armani.com AUDEMARS PIGUET audemarspiguet.com BLUMARINE blumarine.com BOSS hugoboss.com BOTTEGA VENETA bottegaveneta.com BOUCHERON boucheron.com BREITLING breitling.com BULGARI bulgari.com CARTIER cartier.ch CHANEL chanel.com CHLOÉ chloe.com CHRISTOPHE LHOTE PARIS christophe-lhote.com CLARINS clarins.ch CLINIQUE clinique.com DE LA VALI delavali.com DIOR dior.com DRIES VAN NOTEN driesvannoten.com ELISABETTA FRANCHI elisabettafranchi.it EMILIO PUCCI emiliopucci.com ERDEM erdem.com EVIDENS DE BEAUTÉ evidensdebeaute.com FENDI fendi.com FILA fila.com FRED PERRY fredperry.com FURLA furla.com GIANVITO ROSSI gianvitorossi.com GIVENCHY givenchy.com GLAMGLOW glamglow.com GRAFF graffdiamonds.com GÜBELIN gubelin.com GUCCI gucci.com HARRY WINSTON harry winston.com HERMÈS switzerland-de.hermes.com HUBLOT hublot.com ISABEL MARANT isabelmarant.com JAQUET DROZ jaquet-droz.com JIL SANDER jilsander.com JIMMY CHOO jimmychoo.com KATE SPADE NEW YORK katespade.com KENZO kenzo.com LANVIN lanvin.com LOEWE loewe.com

Auf den Webseiten aller Brands finden Sie Store-Locators oder Kontakt Vous trouverez, sur le siteden de toutes leseines marques Kundenservices, derboutiques Ihnen den Händler citées, l’adresse des qui les vendent in Ihrer angibt. ou cellesNähe des points de vente les plus proches.

LOUIS VUITTON louisvuitton.com MAISON MARGIELA maisonmargiela.com MAJE maje.com MARC-ANTOINE BARROIS marcantoinebarrois.com MARNI marni.com MAX MARA maxmara.com MESSIKA PARIS messika.com MICHAEL KORS michaelkors.com MISSONI missoni.com MIU MIU miumiu.com MONCLER moncler.com MSGM msgm.it MULBERRY mulberry.com OFF-WHITE off---white.com OTHONGTHAI othongthai.com OMEGA omegawatches.com PALMER//HARDING palmerharding.com PATYKA patyka.com PAUL & JOE paulandjoe.com PETER AND MAY peterandmay.com PIAGET piaget.ch PIERRE HARDY pierrehardy.com PRADA prada.com PREEN LINE preenbythorntonbregazzi.com PRINGLE OF SCOTLAND pringlescotland.com REDEMPTION redemption.com RICHARD QUINN richardquinn.london.com REINE ROSALIE reinerosalie.com RESERVED reserved.com ROBERTO CAVALLI robertocavalli.com ROCHAS rochas.com ROKSANDA roksanda.com SACAI sacai.jp SAINT LAURENT ysl.com SALVATORE FERRAGAMO ferragamo.com SISLEY sisley-paris.com SIMONE ROCHA simonerocha.com SOPHIE SIMONE sophiesimonedesigns.com STELLA MCCARTNEY stellamccartney.com STUART WEITZMAN stuartweitzman.com SUSANNE KAUFMANN susannekaufmann.com TABITHA SIMMONS tabithasimmons.com TIFFANY & CO. tiffany.com TOM FORD tomford.com Tom Ford tomford.com UNO DE 50 unode50.com VALENTINO valentino.com VAN CLEEF & ARPELS vancleefarpels.com VERSACE versace.com VILLALBA villalba.store.com VIVIENNE WESTWOOD viviennewestwood.com WEILL weill.com ZADIG & VOLTAIRE zadig-et-voltaire.com 3.1 PHILLIP LIM 31philliplim.com

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LAST LOOK

CE QUE LE COEUR DÉSIRE Par MANOU STEIGER

BETTINA RHEIMS Pour la première fois en Suisse, la galerie Xippas expose les travaux de la célèbre photographe Bettina Rheims. La femme d’influence a pour mission de déshabiller les femmes. Dans cet exercice, nul ne manie aussi habilement le jeu métaphorique et littéral que la photo-graphe française. Sexy, provocante, la femme reste néanmoins maitresse d’elle face à l’objectif.

LA RÉSERVE – LE LODGE D’HIVER L'hiver amène avec lui quelques belles traditions. Le patin à glace en fait maintenant partie. Notre lectorat genevois a de la chance. A partir de fin novembre, le restaurant Lodge d'Hiver ouvrira ses portes à l'hôtel de luxe de La Réserve. Vue sur la patinoire naturelle de 500 mètres carrés en sus. Que demander de plus? lareserve-geneve.com

AI WEIWEI AI WEIWEI impressionne par ses déclarations politiques et par sa présence sur les réseaux sociaux. Un aperçu intime de sa manière de travailler et des personnes qui l’entourent est désormais disponible sous la forme d’un recueil..

JACQUEMUS Un grand potentiel pour tous ceux qui savent se contenter de peu.

GUCCI La marque italienne culte propose désormais de la décoration d’intérieur. Our le plus grand plaisir de ses fans passionnés.

«Ai Weiwei», TASCHEN, CHF 75. taschen.com

«Photo Breakfast with Monica Bellucci», Paris 1995, Photographie couleur 134 x 134 cm xipas.com

HERMÈS Une couverture pour les jours froids. À apprécier seul. Ou à deux. Couverture «Avalon Tangram», Création de GIANPAOLO PAGNI et STUDIO HERMÈS. 100% cashmere, tissé et teint à la main (140 x 180cm), CHF 4 250. hermes.com

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Bougie de taille moyenne à motif œil et étoiles, «Fumus», GUCCI, CHF 330. gucci.com

BAR STROCHEN SUR RAILS L'Hôtel Storchen fait indéniablement partie du paysage urbain zurichois, à l’instar du Grossmünster. Il en est désormais de même pour le Storchen Bar Barchetta sur rails. Sur rails zurichois, pour être plus précis, car la ligne Gourmet de la VBZ, sous le nom de Storchen Bar Tram, traversera la ville de la Limmat pour le meilleur apéritif que l’on puisse prendre, les mercredis et jeudis de novembre et décembre. Prost! storchen.ch

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Mini-portemonnaie «Le Pitchou» en cuir marron clair avec logo JACQUEMUS écrit en doré et bandoulière, CHF 245. jacquemus.com


L’HOMME EN MOUVEMENT N° 41 NOVEMBRE 2018 CHF 8.50

JUSTIN HAWKINS LE ROCKER PARLE MODE ET SUISSE / CHRIS HEMSWORTH / GIUSEPPE SANTONI L’ART DE SE CHAUSSER / KYLIAN MBAPPÉ LA STAR AUX DEUX ÉTOILES / LAPO ELKANN EN SYMBIOSE AVEC UNE MONTRE

SON (BON) PLAN

L’OFFICIEL SCHWEIZ/SUISSE ABONNEMENT ABONNEMENT-TEST (3 numéros) CHF 20 1 AN (8 numéros) CHF 60 1 AN (8 numéros + 2 Hommes) CHF 75 2 ANS (16 numéros + 4 Hommes) CHF 140 +41 44 510 31 58 ABO@LOFFICIEL.CH LOFFICIEL.CH

TAMU MCPHERSON ICÔNE DU STYLE DE RUE ACCESSOIRES CONTRE LE BLUES D'HIVER

LADY GAGA HOLLYWOOD À SES PIEDS



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