L'OFFICIEL No. 34 Mars 2019 FR

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N° 43 MARS 2019 CHF 8.50

BELLE À TOUT ÂGE INTERVIEW D’UNE ICÔNE

YASMIN LE BON PORTE DES BIJOUX ALIGHIERI

Yasmin Le Bon







MASTER CHRONOMETER

Boutiques OMEGA: Zürich • Genève • Luzern • Interlaken • Bern Crans-Montana • Zermatt • Bürgenstock




NUMÉRO 01/2019

Editor-in-Chief LIVIA ZAFIRIOU

Creative Director CHARLES BLUNIER

Managing Editor LENA STÄHELI

Art Direction & Graphic Design ANNIKA HÄNNI

Texts ALI ALT, LAURE AMBROISE, VIRGINIE BEAULIEU, MATHILDE BERTHIER, FRANÇOIS BLET, ISABELLE CAMPONE, HERVÉ DEWINTRE, MARIANNE ­E SCHBACH, VALÉRIE FROMONT, ­M ÉLANIE MENDELEWITSCH, EMILY MINCHELLA, JEANNE POTTER, MANOU STEIGER

Project Director SIMON TELLENBACH

Photography JULIA ANDRÉONE, Y VES BACHMANN, SIMON EMMETT, BRENDAN FREEMAN, JULIEN ROUX, MICHEL VALAIRE

Content Editor Print & Online CHARLOTTE FISCHLI Editorial Assistant REBEKKA CHRISTEN Beauty Editor URSULA BORER French Senior Editor STÉPHANE BONVIN French Final Editing FLORENCE GAILLARD German Senior Editor BENJAMIN DUTOIT DIE ORTHOGRAFEN GMBH

German Final Editing DANIEL SCHNURRENBERGER DIE ORTHOGRAFEN GMBH

Fashion Editor at Large LORNA MCGEE Contributing Fashion Editor CHRISTOPHER MAUL Travel Editor at Large PATRICK HEVEN

Translation CARMEN BERGER, FRANZISKA DENGLER, VÉNUSIA BERTIN Advertising Sales EVA FAVRE AFFINITY PRIMEMEDIA LTD. e.favre@affinity-primemedia.ch +41 21 781 08 50

CONTRIBUTORS

Styling DONATELLA MUSCO Make-up / Hair TRACIE CANT, SERGIO CORVACHO, ­C ECILE HILDEBRANDT, YIN LEE, LIZ PUGH, ANAÏS LUCAS SEBAGH, ­S OPHIA SINGH Illustration ANNA HAAS Cover Font SOLIDE MIRAGE by JÉRÉMY LANDES and WALID BOUCHOUCHI from VELVETYNE TYPE FOUNDRY. Abonnement-Service abo@lofficiel.ch – lofficiel.ch/subscriptions Tel. 041 329 23 40 – Fax 041 329 22 04


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ADVERTISING Directrice Commerciale ANNE-MARIE DISEGNI am.disegni@jaloumediagroup.com

Directrice de la Publication et de la Rédaction MARIE-JOSÉ SUSSKIND-JALOU Rédactrice en Chef Mode VANESSA BELLUGEON

INTERNATIONAL AND MARKETING International Advertising Managers FLAVIA BENDA f.benda@Jaloumediagroup.com EMANUELLE HERMANT e.hermant@Jaloumediagroup.com

Directrices de Publicité CHRISTELLE MENTION c.mention@jaloumediagroup.com EMMANUELLE HERMANT e.hermant@jaloumediagroup.com

Présidents MARIE-JOSÉ JALOU & MAXIME JALOU Rédactrice en Chef MAGAZINE ADRIENNE RIBES-TIPHAINE

International Editorial & Archive Manager NATHALIE IFRAH n.ifrah@jaloumediagroup.com

Chef de Publicité SARA SCHMITT s.schmitt@jaloumediagroup.com

CEO BENJAMIN EYMÈRE b.eymere@Editionsjalou.com

Italy International Director Of Sales ANGELA MASIERO a.masiero@jaloumediagroup.com

Traffic Manager KARIM BELKACEM BENZEMA kb.benzema@jaloumediagroup.com TEL. +33 (0) 1 53 01 88 30

Deputy CEO/COO MARIA CECILIA ANDRETTA mc.andretta@Jaloumediagroup.com

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EDITORIAL DIRECTION Editorial Director EMMANUEL RUBIN e.rubin@jaloumediagroup.com Director Of Production JOSHUA GLASGOW j.glasgow@jaloumediagroup.com International Editions JALOUSE, L’OPTIMUM, LA REVUE DES MONTRES, L’OFFICIEL VOYAGE, L’OFFICIEL 1000 MODÈLES, L’OFFICIEL HOMMES, L’OFFICIEL ART, L’OFFICIEL SHOPPING, L’OFFICIEL CHIRURGIE ­E STHÉTIQUE, L’OFFICIEL ALLEMAGNE, L’OFFICIEL HOMMES ALLEMAGNE, L’OFFICIEL AUSTRALIE, L’OFFICIEL BRÉSIL, L’OFFICIEL HOMMES BRÉSIL, L’OFFICIEL CHINE, L’OFFICIEL HOMMES CHINE, L’OFFICIEL HOMMES CORÉE, LA REVUE DES MONTRES CORÉE, L’OFFICIEL ESPAGNE, L’OFFICIEL HOMMES ESPAGNE, L’OFFICIEL VOYAGE ESPAGNE, L’OFFICIEL ART ESPAGNE, L’OFFICIEL INDE, L’OFFICIEL INDONÉSIE, L’OFFICIEL ITALIE, L’OFFICIEL HOMMES ITALIE, L’OFFICIEL JAPON, L’OFFICIEL VOYAGE JAPON, L’OFFICIEL KAZAKHSTAN, L’OFFICIEL HOMMES KAZAKHSTAN, L’OFFICIEL LETTONIE, L’OFFICIEL LIBAN, L’OFFICIEL HOMMES LIBAN, L’OFFICIEL , LITUANIE, L’OFFICIEL MALAISIE, L’OFFICIEL MAROC, L’OFFICIEL HOMMES MAROC, L’OFFICIEL MEXIQUE, L’OFFICIEL MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL HOMMES MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL ART MOYEN-ORIENT, L’OFFICIEL MYKONOS, L’OFFICIE PAYS-BAS, L’OFFICIEL HOMMES PAYS-BAS, L’OFFICIEL PHILIPPINES, L’OFFICIEL POLOGNE, L’OFFICIEL RUSSIE, L’OFFICIEL VOYAGE RUSSIE, L’OFFICIEL SINGAPOUR, L’OFFICIEL HOMMES SINGAPOUR, L’OFFICIEL ST BARTH, L’OFFICIEL SUISSE, L’OFFICIEL HOMMES SUISSE, L’OFFICIEL THAÏLANDE, L’OPTIMUM THAÏLANDE, L’OFFICIEL TURQUIE, L’OFFICIEL HOMMES TURQUIE, L’OFFICIEL UKRAINE, L’OFFICIEL HOMMES UKRAINE, L’OFFICIEL VIETNAM

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ÉDITORIAL Chères lectrices, Depuis plusieurs années déjà, nous consacrons les pages de notre numéro de mars à des femmes emblématiques et inspirantes. Il était donc logique que ce numéro qui marque notre cinquième anniversaire contienne des interviews de pionnières les plus renommées dans leurs domaines. Nous avons ainsi pris des nouvelles de Nicole Kidman et de Cindy Crawford à Shanghai lors du lancement de la nouvelle «Constellation» d’Omega de la collection «Manhattan». Ensemble, nous avons parlé temps et famille, elles ont exprimé leurs points de vue sur le mouvement #metoo et la façon dont ce dernier change leurs champs d’activités respectifs. Pour en lire plus, c’est à la page 34! Alors que leurs ascensions respectives au sommet de la gloire ont eu lieu il y a quelque temps déjà, Cindy Crawford et Nicole Kidman restent pourtant plus que jamais sous le feu des projecteurs. Il en va de même pour la star qui fait notre couverture, Yasmin Le Bon. Sa grâce et sa beauté défient remarquablement les années, mais ce qui rend Yasmin Le Bon si captivante, c’est son style de vie simple et décontracté comme on peut le découvrir en page 96. Toutes ces femmes sont de véritables déesses. Ne serait-ce que par leur simple image, qui peut nous inspirer. Mais ce qu’elles racontent et ce qu’elles accomplissent constitue une bien plus belle histoire. Elles sont cultivées, travailleuses et s’engagent pleinement dans tout ce qu’elles font. Voilà vraiment ce qui les rend si exceptionnelles. Justement. À la page 81, nous abordons la manière dont la marque de Victoria Beckham montre la voie à suivre pour rester dans la course et connectée – l’ex-Spice Girl est aujourd’hui une designer adulée qui vient de lancer sa chaîne Youtube. Cette capacité à se renouveler et à rester dans l’air du temps est aussi une caractéristique cruciale commune à toutes ces femmes. Lorsque l’on parle des noms qui ont fait la légende de Londres, Annabel’s est sans aucun doute l’un de ceux qui surgissent en premier. Groucho Marx n’a-t-il pas déclaré un jour: «Je ne veux appartenir à aucun club qui m’accepte comme membre»? L’artiste résume ainsi ce qui inspira Mark Birley lorsqu’il fonda, en 1963, la légendaire boîte de nuit londonienne Annabel’s qui n’ouvrait ses portes qu’à la haute société établie de Londres. Lorsqu’ils étaient là-bas, les fêtards se pensaient les rois du monde. Et parfois ils l’étaient vraiment. A l’Annabel’s, on pouvait ainsi tomber sur des icônes comme Aristote Onassis, Elizabeth Taylor ou encore la reine Elizabeth II. Plus loin dans ce numéro, nous rendons hommage à la période la plus intense pour les maisons horlogères de Suisse. Ce numéro sort après le SIHH de Genève et avant Baselworld, les deux rendez-vous mondiaux où les horlogers s’illustrent par leur créativité. Certaines de leurs dernières créations sont à voir à partir de la page 32. Nous sommes également en pleine saison de remises de prix, et les plus grands noms d’Hollywood portent certaines des plus belles pièces de Haute Joaillerie pour faire étinceler leurs tenues Couture (p.74). J’espère que vous apprécierez ce numéro avec l’enthousiasme et l’optimisme que le printemps apporte avec lui!



C CONTRIBUTEURS

MATHILDE BERTHIER

Mathilde Berthier, 28 ans, est à la fois journaliste et violoniste, elle mène ainsi une double vie. Après des études de littérature à la Sorbonne où elle s’est spécialisée dans la mythologie grecque, elle a rejoint la rédaction de L’OFFICIEL et de «Jalouse» en 2014. Elle vibre ici sur papier et en ligne pour la mode d’antan et celle de demain. Parallèlement à sa carrière journalistique, elle se produit régulièrement sur scène avec l’Orchestre Pasdeloup et le Sinfonia Pop Orchestra, dans un répertoire allant de Claude Debussy à John Williams. Pour ce numéro de L’OFFICIEL Suisse, elle a toutefois rangé le violon pour explorer les dernières tendances de la saison.

BRENDAN FREEMAN

Vivant à Londres, Brendan Freeman est à la fois directeur artistique, photographe et éditeur. Sous cette dernière casquette, il publie «True Photo Journal», qui charge des artistes établis et émergents d’expérimenter, de créer de nouvelles formes et de revisiter d’anciennes idées. En outre, Freeman réalise ses propres projets photographiques, collabore aussi pour des titres tels que «Vogue britannique», «Vogue russe», «Vogue Ukraine», «GQ Style» ou encore L’OFFICIEL Paris – et maintenant pour nous. A découvrir à partir de la page 114.


C

Givenchy


SOMMAIRE

ENTRÉE 12 Édito 14 Contributeurs 155 Adresses PRÉLUDE 20 News 23 Tendance Bijoux – Un fil à l’oreille 24 Tendance Montres – Temps glorieux 28 Agenda BIJOUX 32 SIHH 2019 – Notre Top Dix 34 Omega – Stars et constellations 40 Bulgari – Beauté royale 42 Harry Winston – Scintillantes gourmandises 142

96

44 47

Haute Joaillerie – Merveilles du monde Cartier – «Tank Diagonale»

BEAUTÉ 50 News Beauté 52 Less is More 53 Questions au Dr. Karoline Zepter 54 Recette – Brunch du samedi 57 Sur mes lèvres 58 Diptyque – Trio infernal 60 Dans un océan de beauté


SOMMAIRE

STYLE 64 Chronique – Let it die 68 Hotlist – Les tendances mode printemps/été 2019 74 Infiniment brillantes 76 Collections-capsules, l’emballement 78 Akris – Hommage à Geta Brătescu 80 Herbes folles 81 Happy Birthday, Posh! 82 Accessoires – L’affaire est dans le sac 88 Windsor. × L’OFFICIEL Suisse MODE 96 En couverture – Yasmin Le Bon 108 L a belle de Moscou 114 Fusion

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TRAVEL 140 Travel News 142 The Datai – Luxe, jungle et volupté 146 Amansara – Lianes impériales LA NUIT 154 L ondon Fashion Awards 2018 160 Last Look

LA VIE 124 La route du soi 128 A nnabel’s London – Members Only 132 Eric Buterbaugh

EN COUVERTURE: YASMIN LE BON porte des bijoux de ALIGHIERI. Photographie SIMON EMMETT Stylisme LORNA MCGEE


PR L D


U Les dernières nouvelles les plus ­excitantes de la planète mode. Et les bons conseils de la rédaction ­ sur les événements à suivre et les ­manifestations à ne pas rater. Tout cela à partir de la page suivante.

É E


NEWS PIÈCE À CONVICTION Tasoni est largement apprécié pour sa sélection pointue et exclusive. Le fait que les trois boutiques Tasoni d’Andermatt, Zurich et Zoug fassent partie des rares magasins au monde où la collection printemps/été 2019 de KASSL soit disponible en est à nouveau l’illustration. KASSL, ce sont Ilse Cornelissens, d’Amsterdam et Tim van Geloven, d’Anvers, qui lancent une nouvelle veste chaque saison depuis le printemps dernier. Avec ce concept de produit unique, le duo peut se consacrer pleinement à la créa­tion de chaque veste, saison après saison. Cette pièce souligne la personnalité de chaque individu par le biais d’une coupe démocratique – sans distinction de sexe, d’âge, de forme et de provenance – et de la plus grande qualité. Cornelissens et van Geloven se distinguent également par le fait qu’ils se procurent leurs tissus auprès de la maison de textile italienne Limonta et utilisent également

du stock invendu de marques célèbres. Les vestes sont enfin fabriquées à la main en Europe afin qu’elles durent éternellement et traversent les générations. Les deux créateurs, avec leur philosophie de conception et de production, ont ainsi reçu un bon accueil à une époque où la devise dans de nombreux secteurs de l’industrie de la mode semble être «plus haut, plus vite, plus loin» et où la surproduction de masse est devenue la norme. Tasoni, The Chedi Andermatt, Gotthardstrasse 4, Andermatt Tasoni, St. Peterstrasse 1, Zürich Tasoni, Raingässli 1, Zug tasoni.com

PORTRAIT D’UNE ICÔNE DE LA POP CULTURE Détestée par certains, vénérée par d’autres, Ruth Bader Ginsburg, surnommée RBD, était, toute jeune déjà, une ardente défenseuse des droits des femmes et des minorités. Elle est entrée plus tard dans l’histoire en devenant la deuxième femme juge à la Cour Suprême des États-Unis. La vie mouvementée de cette femme âgée aujourd’hui de 85 ans est à présent retracée sous la forme d’un documentaire, «RGB», présenté pour la première fois au Sundance Film Festival début 2018. En mars prochain, il sera projeté dans les cinémas suisses.

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À travers des interviews et des images d’archives, on peut y découvrir une avocate, une femme, une mère et une épouse des plus impressionnantes et qui a ainsi commencé à changer la société américaine – un véritable modèle face aux grands problèmes sociaux d’aujourd’hui. «RBG» bientôt dans les salles suisses.


NEWS

LUIS TRENKER DÉSORMAIS EN SUISSE La marque de mode du Sud-Tyrol Luis Trenker est à la fois rustique et tendance, authentique et luxueuse, traditionnelle et urbaine – et elle arrive maintenant aussi chez nous. Pour mettre sa garde-robe au style alpin caractéristique de la marque, les clients suisses de Luis Trenker devaient, jusqu’à récemment, commander en ligne ou se rendre dans un pays voisin. Ces temps sont révolus car depuis décembre dernier, le premier magasin Luis Trenker a ouvert ses portes en Suisse, dans le centre-ville de Zurich, près de la Bahnhofstrasse. Dans la boutique de plus de 100 m², on peut trouver les collections Luis Trenker et la collection outdoor Luis Trenker, entourée d’un large choix d’accessoires et de produits lifestyle. Le style alpin moderne innerve non seulement chaque produit, mais également l’in-

térieur du magasin. Ici, les planchers en bois, boiseries anciennes et photos rétro encadrées côtoient harmonieusement luminaires de designers modernes, étagères linéaires et tringles à vêtements chromées étincelantes. Cet aspect caractéristique de Luis Trenker se retrouve également à Seefeld, en Autriche, où le quatrième magasin autrichien Luis Trenker a ouvert ses portes en novembre dernier. La marque exploite à présent un total de huit magasins, en Autriche, Allemagne, Italie et Suisse, et d’autres sont déjà prévus. Luis Trenker, Pelikanstrasse 5, Zürich luistrenker.com

Photos DR

TOMMY × ZENDAYA La jeune touche-à-tout pleine de talents Zendaya joue, chante et fait du mannequinat avec succès, et ce depuis de nombreuses années. À présent, l’Américaine est également créatrice de mode en s’associant avec Tommy Hilfiger. La collection Tommy x Zendaya a été présentée pour la première fois le 2 mars 2019 à la Fashion Week de Paris. Elle comprend une large sélection de vêtements et d’accessoires inspirés de la culture pop américaine des années 1970. Des silhouettes structurées et fortes sont le fil rouge de toute la collection, dans laquelle des touches ludiques trouvent également leur place. Qu’il s’agisse d’un tailleur, d’une robe cache-cœur ou d’un sous-vêtement, chaque pièce allie la singularité et l’assurance de Zedayna avec la décontraction classique à l’américaine de Tommy Hilfiger, donnant à celle qui la porte une force et un charisme digne d’une icône des années 70. tommy.com

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NEWS

UNE JOURNÉE RIEN POUR SOI Trouver le bon équilibre entre le travail, la famille, les amis et les tâches du quotidien est souvent difficile. Le temps véritablement pour soi, totalement consacré à la relaxation et dans lequel on se retrouve complètement, est trop souvent négligé. Les nouvelles journées de bien-être au Spa Nescens de l’hôtel de luxe La Réserve Genève promettent une parenthèse à l’écart de la vie quotidienne, et aident à trouver un nouvel équilibre. Cellesci se présentent sous trois formats que vous pouvez apprécier seul ou avec vos proches: journée de découverte de Nescens, journée de bienêtre au caviar La Prairie, et journée de détente pour les jeunes mamans. Chaque formule offre un programme unique pour votre bien-être et votre beauté, adapté à vos besoins. Il comprend l’utilisation individuelle de l’ensemble du spa ainsi qu’un déjeuner léger et délicieux au Café Lauren. Qui d’autre que vous mérite une telle journée?

Journée découverte Nescens, CHF 680. Journée caviar La Prairie, CHF 780. Journée jeune maman, CHF 680.

La Réserve Genève, 301, Route de Lausanne, Bellevue, Genève lareserve.ch

QUESTIONNEMENT DURABLE

Aborder la question de la durabilité est plus important que jamais, en particulier en matière de mode. L’industrie textile, après l’industrie pétrolière, est en effet la deuxième plus polluante au monde. Mais à quoi faire attention? Cheut veut-il dire dubable? Une pro-

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duction européenne est-elle gage de durabilité? Il reste beaucoup d’incertitudes à ce sujet et, selon le produit et l’étiquette, les réponses diffèrent. Il est bon de savoir qu’il y a des marques qui font du développement durable leur cheval de bataille et dont tous les produits sont «responsables». La boutique en ligne Mytheresa propose certaines de ces marques, notamment Stella McCartney, Gabriela Hearst, Re/Done ou encore Kayu. Ces marques contredisent clairement le cliché qui voudrait que la mode durable ne soit ni cool, ni colorée, ni glamour. Au contraire, on y trouve des vêtements et accessoires dans l’air du temps et qui resteront dans notre garde-robe bien plus qu’une seule saison. mytheresa.com


NEWS

UN FIL À L’OREILLE La symétrie, c’est bien joli, mais de la singularité surgissent souvent
 force et beauté. Adoptez ces boucles solo à ne porter que d’un côté. Réalisation EMILY MINCHELLA

DE GUACHE À DROITE: OLE LYNGGAARD COPENHAGEN Boucle d’oreille «Love Bands» en or jaune et diamants.

TIFFANY & CO. Boucles d’oreilles «Serpent» par Elsa Peretti® en or.

GÜBELIN Boucles d’oreilles «Glowing Ember» en or rouge serti de deux rubis et de diamants. Edition Limitée: 28 exemplaires.

CARTIER Boucles d’oreilles «Juste un clou» en or jaune et serti de diamants.

Photos DR

VAN CLEEF & ARPELS Motifs d’oreilles «Bouton d’or» en or rose et or blanc et serti de diamants ronds. REPOSSI Boucle d’oreille «Blast» en or rose pavé et serti de diamants.

DIOR JOAILLERIE Boucle d’oreille «Rose des vents» en or jaune, diamants et nacre blanche. CHARLOTTE CHESNAIS Boucle d’oreille «Looping» en or avec un diamant.

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NEWS

TEMPS GLORIEUX Que ce soit sur tapis rouge ou dans la vie de tous les jours, vivez vos moments de gloire avec au poignet une somptueuse montre sertie de diamants. Par REBEKKA CHRISTEN

DE GAUCHE À DROITE:

HUBLOT Montre «King Gold Pink Bracelet» avec cadran soleillé, sertie de diamants. LOUIS VUITTON Montre «Tambour Slim Star Blossom» en or rose, sertie de diamants, cadran en nacre et bracelet en cuir d’alligator. PATEK PHILIPPE Montre «Twenty-4 Automatic» en or rose sertie de diamants et cadran avec satinage vertical et horizontal.

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CHANEL Montre «Dazzling» en or jaune, sertie de diamants taille brillant, collection «L’Esprit du Lion». ROLEX Montre «Lady-Datejust 28» en or jaune avec cadran en nacre et diamants. JAQUET DROZ Montre «Lady 8 Petite Akoya» en or rouge, sertie de diamants, perles d’Akoya et cadran en nacre. CHOPARD Montre «Happy Sport Oval» en or rose avec cadran argenté et diamants libres.

Photos DR

BULGARI Montre «Serpenti Tubogas» en métal et or rose, sertie de diamants.


NEWS

LOUIS VUITTON SUR LES TYMPANS Louis Vuitton est synonyme de création à nulle autre pareille, alliant innovation et style. La maison française a toujours été fidèle à cette ligne depuis sa fondation en 1854, que ce soit en termes de vêtements, accessoires, parfums ou, plus récemment, d’écouteurs. Parce que la dernière trouvaille de Louis Vuitton est «Horizon», système sans fil avec lequel la marque est désormais entrée sur le marché de l’audio. Ces écouteurs sont à la pointe de la technologie et possèdent l’une des meilleures qualités audio jamais connues pour des produits similaires. On peut les trouver avec le monogramme noir, blanc et rouge et en noir avec des rayures jaunes et bleues, chaque modèle portant la célèbre griffe Louis Vuitton. Ils se rechargent dans un chargeur blanc ou noir, dont le design rappelle celui de la montre intelligente «Tambour Horizon» de Louis Vuitton. Avec ces écouteurs, Louis Vuitton se confronte certes à de nombreux fournisseurs de produits similaires déjà établis dans une gamme de prix variée. Les écouteurs de la série «Horizon» sont néanmoins

et sans aucun doute des accessoires de mode hors du commun et rares. Deux compagnons indispensables, au quotidien ou en voyage. Les écouteurs «Horizon» fonction­ nent avec tous les appareils Bluetooth ainsi qu’avec la montre intelligente «Tambour Horizon» de Louis Vuitton. louisvuitton.com

LOUBOUTIN EN SON ÉCRIN

HOMMAGE AUX SEVENTIES La directrice créative de Longchamp, Sophie Delafontaine, s’est inspirée du glamour des années 1970 pour la collection Printemps-Été 2019. Le résultat: des vêtements et accessoires mêlant l’élégance parisienne et une atmosphère californienne décontractée, à l’image de Kendall Jenner. Personne d’autre que la Californienne n’aurait pu mieux représenter cette collection. La voici donc face à l’objectif pour incarner la maison française, à l’instar de la saison passée. La nouvelle campagne a été photographiée par Mikael Jansson, qui a immortalisée Kendall Jenner avec le sac «Amazone», capturant ainsi l’énergie et la sensualité de l’ensemble de la collection. longchamp.com

Avec leurs semelles rouges emblématiques, les chaussures Christian Louboutin font partie des objets les plus convoités des aficionados de la mode. Le chemin entre eux et votre garde-robe passe par l’une des 147 boutiques Christian Louboutin à travers le monde, y compris celle qui a récemment réouvert à Genève. Le magasin rayonne d’un nouvel éclat sur deux étages où les textures luxueuses et des couleurs audacieuses se confondent – caractéristiques des esquisses de Louboutin. Outre les éléments de décorations typiques du créateur comme le tapis rouge, on trouve ici des détails conçus par des artistes internationaux et des virtuoses de la décoration d’intérieur, exclusivement réalisés pour cette boutique. Mais le vrai joyau reste un miroir mural conçu par Christian Louboutin à Murano. Tout l’intérieur est organisé autour d’un escalier en colimaçon rappelant le château de Chambord. Il mène du rez-de-chaussée qui abrite les collections saisonnières, au premier étage où l’on peut découvrir toute la gamme des classiques de la marque. Boutique Christian Louboutin, 17 Rue du Rhône, Genève eu.christianlouboutin.com

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AFIYET OLSUN! Les trois restaurateurs Elif Oskan, Markus Stöckle et Valentin Diem figurent actuellement parmi les plus branchés de la scène gastronomique suisse. Après leur dernier coup, le «Rosi» bavarois, c’est au tour du «Gül» d’ouvrir ses portes – un restaurant spacieux situé dans le Kreis 5 de Zurich – censé nous emporter au cœur de l’art de vivre turc. Le trio a réussi: au «Gül» (rose en turc), on trouve sur la table tartare végétarien dans une feuille de salade, lahmacun cuit au four à bois, poulpe servi avec de la sauce tarhana, poulet iskender avec tomate, yogourt et beurre. Le concept très traditionnel des assiettes à partager s’applique ici, où tout le monde mange de tout. Cela nous va bien: au «Gül», on voudrait goûter à tout ce que l’on voit se préparer dans la cuisine ouverte. Nous ne sommes égoïstes qu’au moment du dessert: le «Dessert Signature» d’Elif Oskan, à savoir une glace montée avec de l’azote et un topping à la pistache est une attraction en soi. guel.ch

BIRKENSTOCK × RICK OWENS BIS Finie l’époque où les chaussures Birkenstock étaient considérées comme des pantoufles de baba-cool. Au moins depuis que le fabricant allemand de chaussures a travaillé avec le créateur de mode américain Rick Owens lors de la saison Printemps-Été passée. Après cette collaboration fructueuse et la collection capsule qui en a découlé, Owens a de nouveau conçu une collection pour Birkenstock. La première partie a déjà été lancée à la mi-janvier de cette année. Pour celle-ci, Owens s’est concentré sur les modèles «Arizona», «Rotterdam» et «Hancock Rotterhiker». Le maître du grunge gothique a ainsi livré des silhouettes et des éléments inhabituels — aspect

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futuriste, légèrement brutal. Cela sans changer complètement l’ADN des chaussures Birkenstock. Il les a au contraire habilement combinées avec sa propre esthétique mystique. Le deuxième volet non moins passionnant de cette nouvelle collaboration sera dévoilé en mars. Difficile de trouver des chaussures plus exclusives et aussi confortables que cellesci cette saison. birkenstock.com rickowens.eu


NEWS

VILEBREQUIN × JCC+ Certes, c’est encore l’hiver mais nous rêvons déjà de l’été à venir. Notamment grâce à la collection capsule associant la maison française de bain Vilebrequin et JCC + (alias le couturier Jean-Charles de Castelbajac). Ce dernier est connu pour ses croquis colorés, que l’on retrouve de manière prononcée dans la collection capsule. Laquelle comprend plus de 40 pièces pour femmes et hommes, créées dans l’esprit des années 1970 et qui n’auraient guère pu être plus colorées et joyeuses. Les vêtements et accessoires de bain et de plage, tantôt sexy, tantôt sportifs, se combinent à merveille pour s’adapter à chaque circonstance. Une chose est sûre: vêtus d’une ou de plusieurs pièces de cette collaboration, nous contribuons à rendre ce

monde multicolore et enchanteur, pour donner le sourire à tous ceux qui nous entourent. La collection capsule Vilebrequin × JCC+ sera en ligne à partir d’avril 2019 et disponible dans certains magasins Vilebrequin. vilebrequin.com

FREITAG A DE LA BOUTEILLE

Photos DR

sont toujours aussi robustes qu’il y a un quart de siècle mais toujours aussi peu souples. Certains produits n’ont ainsi pas pu être réalisés pour cette raison: tout change grâce au tissu PET qui réunit ces dernières caractéristiques. Freitag a lancé à la mi-février le premier de ses produits ToP (Tarp on PET), fabriqués à partir de la familière bâche de camion usagée et du nouveau tissu issu de bouteilles en PET recyclé: le sac à cordon polyvalent «F610 Cinnamon». Il peut se porter sur le dos ou à la main et est aussi robuste que ce qu'on attend d’un sac Freitag. Il est en même temps étonnamment léger et son volume est adaptable, ce qui en fait le compagnon idéal. Pour tous les jours. Depuis sa création, l’entreprise de sacs Freitag utilise presque exclusivement aux bâches usagées de camions. La marque suisse a maintenant élargi son horizon de matériaux avec un tissu sans PFC élaboré à partir de PET recyclé à 100%. Les bâches de camion

Le «F610 Cinnamon» est disponible au prix de 190 CHF dans tous les magasins Freitag, chez certains revendeurs et en ligne. freitag.ch

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NEWS

Sélection de propositions culturelles pour donner de l’inspiration à l’hiver finissant.

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Photos DR

NOS INDISPENSABLES POUR S’AÉRER L’ESPRIT


NEWS CAPRICES FESTIVAL C’est au cœur de la station de ski de Crans-Montana que la 14 e édition du Caprices Festival se déroulera en avril. Entouré de sommets enneigés, le jeune public dansera sur des rythmes électroniques. Paul Kalkbrenner, Sven Väth et beaucoup d’autres sont d’ores et déjà annoncés pour cette année. Du 11 au 14 avril 2019 à Crans-Montana. caprices.ch

MARTINE FRANCK Le musée de l’Élysée accueille une rétrospective de femmes photographes. La manifestation est avant tout dédiée au travail de Martine Franck, figure majeure du XXe siècle. Son talent a permis la réalisation de clichés qui étaient pour l’époque tout à la fois novateurs et palpitants. Un total de 140 œuvres à découvrir illico. Du 20 février au 5 mai 2019 au Musée de l’Élysée Lausanne. elysee.ch

THE CAPRA 37e CULLY JAZZ FESTIVAL Daniel Kornhuber a tout juste 25 ans et est déjà chef au boutique-hôtel 5 étoiles Capra à Saas-Fee. Pour la quatrième édition de «Chef on the Mountain», il associe un événement culinaire de haut niveau à de jeunes talents: cinq grands chefs suisses et autrichiens prépareront ensemble un repas de quatre plats lors de différentes soirées.

Pendant neuf jours, ce festival met la Suisse romande sous le signe du jazz. Pointures et jeunes talents font alors de Cully le centre des bonnes vibes. Le décor naturel valant, à lui seul, le détour. Du 5 au 13 mars 2019. cullyjazz.ch

Le 22 et 23 mars 2019. capra.ch

KUNSTHAUS ZURICH: «FLY ME TO THE MOON. 50E ANNIVERSAIRE DU PREMIER PAS SUR LA LUNE» Comme son nom l’indique, cette exposition est consacrée à un événement historique: l’alunissage de 1969. Dès l’entrée, on peut découvrir une fusée imaginaire réalisée par l’artiste Sylvie Fleury. On y trouvera de nombreuses œuvres mettant en scène nos rapports avec la lune, avec au total plus de 200 pièces, de l’époque romantique à nos jours. Du 5 avril au 30 juin 2019 au Kunsthaus Zurich. kunsthaus.ch

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Les nouveautés les plus désirables, du côté de la joaillerie et de l’horlogerie.


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ECLATS D’ÉTÉ ENTRE SAFARI ET BLEU NUIT Voici les tendances dégagées par le SIHH, premier grand salon horloger de l’année: 1) comme en mode, les codes sexués s’estompent; 2) les femmes portent des montres pour hommes et les hommes osent parfois les diamants; 3) le bleu est définitivement le nouveau noir, et amène la couleur de la relaxation autour des poignets féminins; 4) les montres élégantes et sportives dans les tons kaki et or se fondent à merveille avec les classiques de la mode estivale «Safari». Notre top 10 du Salon International de la Haute Horlo­gerie de Genève, SIHH 2019. Par MARIANNE ESCHBACH

Photos DR

L’HEURE BLEUE Voilà une vérité que le temps qui passe n’altère pas: il suffit d’un petit changement dans le design pour conférer une allure moderne aux montres les plus classiques. Dans ces deux modèles intemporels, la couleur bleue apporte un vent de renouveau. A. Lange & Söhne célèbre avec sa «Lange 1 25th Anniversary» le quart de siècle passé depuis le 24 octobre 1994, lorsque le fondateur de la société, Walter Lange, et son partenaire Günter Blümlein présentaient les premières montres-bracelets après la création de la manufacture. En or blanc avec mouvement à remontage manuel. Vacheron Constantin fait revivre le style rétro de l’un de ses modèles légendaires de 1956 avec le «Fiftysix Vollkalender». L’affichage du calendrier avec le jour de la semaine, la date, le mois et la phase de lune ne doit être corrigé que tous les 122 ans. Fabriqué en acier inoxydable, mouvement de fabrication mécanique à remontage automatique. Le bleu de ces deux montres au style rétromoderne symbolise la liberté au-dessus des nuages ou à cheval. Le design avant-gardiste de la «Santos-Dumont» de Cartier, datant de 1904, connaît une renaissance cette année. À l’origine, le pionnier de l’aviation brésilienne Alberto Santos-Dumont commanda cette montre à Louis Cartier car il souhaitait un instrument élégant et pratique pour lire l’heure en vol. ­Fabriqué en acier avec mouvement à quartz.

La forme de la montre Hermès «Galop d’Hermès» rappelle celle d’un étrier inversé. Le boîtier de ce nouveau modèle a été conçu par le designer Ini Archibong afin de capter de manière optimale la lumière. Disponible en différentes versions, en acier et or rouge, avec ou sans bordure en diamant et dans différentes couleurs de bracelet. Mouvement à quartz suisse. Un design clair et épuré prend une dimension particulière avec le bleu; que ce soit pour la version de tous les jours ou celle de gala. Baume et Mercier présente la «Clifton Baumatic Cadran Bleu», la suite de la nouvelle ligne de montres lancée l’an dernier. Elle est disponible avec ou sans certificat COSC, et impressionne par son dégradé bleu-noir sur le cadran. En acier avec mouvement automatique interne, ne nécessitant qu’une révision tous les sept ans. Piaget, connu pour ses montres ultraplates, présente la «High Jewellery Altiplano», pour la première fois avec des diamants taille baguette sur la lunette. La réalisation spéciale du cadran lui permet de scintiller en fonction de la lumière entre cobalt et bleu nuit. En or blanc avec mouvement à remontage manuel. SAFARI-CHIC Ce printemps, aucune tendance mode n’est aussi assurée que le look safari. Des montres de style militaire en or chaud le complètent parfaitement avec un raffinement sportif ou élégant. IWC Schaffhausen présente cette saison toute une série de montres d’aviateurs et de pilotes, et couronne ce thème avec un vol autour du monde dans un avion Spitfire d’époque. La «Pilot’s Watch Chronograph TOP GUN Edition Mojave Desert» fait également bonne figure au sol. Fabriquée en céramique couleur sable avec un bracelet en tissu et un remontoir de fabrication automatique. La «1858 Automatic Chronograph» de Montblanc présente le même chic sportif. La ligne de montres est inspirée par l’alpinisme. En bronze avec bracelet en textile OTAN, mouvement mécanique à remontage automatique. Pour la robe d’été kaki ou le costume en lin beige, il existe des montres chatoyantes comme alternative aux modèles sportifs. La «Rendez-Vous Night & Day Jewellery» de Jaeger-LeCoultre apporte une touche glamour 24 heures sur 24. En or rose avec diamants dans un nouveau sertissage à griffes, mouvement automatique. Dotée d’un diamètre de 39 mm, d’une ligne plate et d’un design élégant, la «Royal Oak Jumbo Extra Flat» d’Audemars Piguet convient également aux poignets plus étroits, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire. En or blanc avec cadran de couleur or rose, motif «Petite Tapisserie», mouvement manuel à remontage automatique.

NOUVEAUTÉS SIHH 2019 (DANS LE SENS DES AIGUILLES D’UNE MONTRE, DEPUIS LE HAUT À GAUCHE) BAUME & MERCIER «Clifton Baumatic Cadran Bleu», PIAGET «Altiplano High Jewellery», IWC SCHAFFHAUSEN «Top Gun Edition Mojave Desert», HERMÈS «Galop d’Hermès», CARTIER «Santos Dumont», VACHERON CONSTANTIN «Fiftysix Complete Calendar», A.LANGE & SÖHNE «Lange 1 125th Anniversary», AUDEMARS PIGUET «Royal Oak Jumbo Extra-Thin», JAEGER-LECOULTRE «Rendez-Vous Night & Day Jewellery», MONTBLANC «1858 Automatic Chronograph»

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STARS ET CONSTELLATIONS

Photos OMEGA

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BIJOUX Au cours des 66 dernières années, la «Constellation» d’Omega a changé d’apparence à plusieurs reprises. Le dernier modèle de la collection «Manhattan» a été lancé fin 2018 à Shanghai. Nicole Kidman et Cindy Crawford, toutes deux ambassadrices de longue date d’Omega, ont participé à l’événement. Nous avons eu l’occasion de discuter avec ces femmes inspirantes au cours du gala. Par LIVIA ZAFIRIOU

C’est Raynald Aeschlimann, président et CEO d’Omega, qui avait organisé la soirée de gala à l’Expo I-Pavilion de Shanghai. «Depuis toujours, la ’Constellation’ a suscité l’admiration des femmes, partout à travers le monde. Peu importe le pays, elle parle aux femmes de tout horizon et de tout style», a-t-il ainsi déclaré. Cindy Crawford, Nicole Kidman, Alessandra Ambrosio et l’actrice chinoise Liu Shishi étaient venues en invitées d’honneur, chacune parée de la dernière édition de la «Constellation Omega» de la collection «Manhattan». La «Constellation» d’origine a été lancée sur le marché en 1952; elle a bénéficié, en 1982, d’un nouveau design et reçu son nom actuel. En 1995, le modèle a de nouveau été revisité. Cindy Crawford, qui avait intégré cette année-là la maison en tant qu’ambassadrice de la marque, y avait à l’époque apporté une importante contribution. Le Supermodèle a récemment fait de sa collaboration de longue date avec Omega une affaire de famille. L’année dernière, son fils Presley et sa fille Kaia sont à leur tour devenus ambassadeurs officiels d’Omega. «Mes enfants ont fait partie de la famille Omega depuis leur plus jeune âge. Omega m’avait par exemple invitée avec toute ma famille lorsque je participais à des événements tels que les Jeux olympiques de Pékin ou de Vancouver. Quand ils ont eu la possibilité de faire officiellement partie de la famille Omega, il fut clair pour nous tous que le moment était arrivé», a ainsi déclaré Cindy Crawford à un groupe de journalistes sélectionnés avant le gala. «Ils étaient ouverts à cette idée, et avaient déjà commencé à faire du mannequinat. Ce que j’aime avec Omega, c’est qu’alors que tant de marques essaient de recréer ce type de relations ou d’histoires, dans notre cas, cela n’a même pas été nécessaire, et je trouve cela vraiment merveilleux. Kaia et Presley ont en fait grandi avec Omega. Je pense qu’une histoire aussi authentique est extrêmement rare et précieuse dans le monde du marketing d’aujourd’hui. Avec les réseaux sociaux, de nos jours, tout est devenu si transparent que l’on ne peut plus percer avec de simples paroles en l’air». L’OFFICIEL Suisse: Quel est votre secret pour toujours rester positive? Cindy Crawford: Eh bien, tout d’abord, j’aime mon travail, et j’ai beaucoup de chance de pouvoir le pratiquer. Quand je suis chez moi, sans jetlag, je prends habituellement le temps chaque matin d’être reconnaissante pour tout ce que j’ai. Je me projette dans la journée à venir en me disant: «OK, c’est ce que j’ai à faire aujourd’hui»; ou bien: «Mon planning est trop chargé, je dois reporter une réunion parce qu’il y a beaucoup de trafic», ou quelque chose du genre. J’essaie juste d’anticiper les problèmes pour m’économiser du stress par la suite. Je crois à la gratitude et à une bonne organisation pour réduire le stress – cela m’aide. La plupart du temps, j’aime mon travail mais, le soir venu, j’aime rentrer chez moi.

Modèles «Constellation Manhattan» en acier. Cette OMEGA existe aussi en d’autres déclinaisons. De gauche à droite: Les 4 ambassadrices OMEGA LIU SHISHI, CINDY CRAWFORD, NICOLE KIDMAN et ALESSANDRA AMBROSIO, avec le photographe DAMON BAKER, lors du lancement de la «Constellation Manhattan», à Shanghai.

Le temps est précieux. À quoi préférez-vous l’utiliser? Plus on vieillit, plus on se rend compte que le temps est le bien le plus précieux que nous ayons, et que nous ne pouvons malheureusement pas l’acheter, même si on le voulait, n’est-ce pas? Eh bien, pour moi, il était clair que je voulais enfin vivre ma vie comme je l’entendais. C’est pourquoi il était important pour moi de déménager à Malibu. Nous vivons sur la plage et avons vraiment fait de la famille notre priorité. Même maintenant que nos enfants sont plus grands, quand ils disent qu’ils veulent venir déjeuner avec

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nous, mon mari et moi changeons tous nos plans, peu importe lesquels, juste pour aller manger avec Kaia des sushis, ou regarder un film avec Presley ou quelque chose de ce genre. Je pense que notre famille a pour nous énormément d’importance. C’est donc avec ma famille que j’aime le plus passer mon temps. Comment réussissez-vous à transmettre à vos enfants de vraies valeurs alors qu’ils travaillent dans une ­industrie où tout tourne autour de la beauté et des ­apparences? Mes enfants sont encore des enfants, alors reposez-moi cette question dans 10 ans... Souvent je pense que les enfants n’écoutent pas vraiment ce que leur disent leurs parents, du moins les miens, ils font par contre attention à tout ce que vous faites. Alors, quand ils voient que vous êtes polis avec les autres ou que vous travaillez dur, ils travaillent dur à leur tour. Pareil quand ils voient que vous mangez sainement. Ils apprennent simplement en regardant. Par conséquent, je crois que pour mon mari et moi, l’essentiel est simplement de bien nous comporter et d’espérer que nos enfants l’intègreront d’une façon ou d’une autre.

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CINDY CRAWFORD. Le supermodèle considère la marque OMEGA comme une famille.

«MES ENFANTS ONT GRANDI AVEC OMEGA.» CINDY CRAWFORD


BIJOUX D’UNE ICÔNE À L’AUTRE. Nous avons également rencontré Nicole Kidman pour parler d’Omega, de #MeToo et de son rôle actuel dans «Big Little Lies». L’actrice nous confie comment elle et son mari, Keith Urban, ont réussi à tirer le meilleur parti de leur temps libre. L’actrice conseille ainsi de ne ramener aucun travail à la maison si possible. «Bien sûr, je travaille beaucoup, mais quand j’ai congé, j’ai congé», nous confie Nicole Kidman. «Keith et moi réussissons à décrocher immédiatement car nous avons une vie très agréable à Nashville, très simple, calme et reposante, et c’est ainsi que nous nous sommes organisés. Nous nous sommes fixé des limites assez strictes en ce qui concerne le travail à la maison. J’avais autrefois un bureau chez moi mais je l’ai simplement supprimé – et c’est la meilleure chose que j’ai pu faire. Nous n’avons pas non plus la télévision dans notre chambre; c’est le type de couple que nous sommes, et je ne peux que le recommander. Et pas d’ordinateur au lit.» L’OFFICIEL Suisse: Vous êtes ambassadrice Omega depuis très longtemps. Quel modèle portez-vous le plus souvent? Nicole Kidman: Le plus souvent, je porte la «Constellation», car je pense que cela convient à la journée, mais aussi au soir. Elle est très élégante, très chic et les gens m’en parlent toujours quand je la porte. Mais quand je vais par exemple aux Oscars, aux Golden Globes ou à un autre grand événement sur tapis rouge, je préfère porter des montres vintage parce qu’elles sont serties de ces petits diamants exquis, qu’elles ont été réalisées à la main et qu’elles portent en elles une histoire. Je trouve vraiment merveilleux de porter une pièce vintage avec une histoire qui a traversé les âges. C’est simple, j’adore ça. Vous passez une partie de votre temps à aider d’autres femmes et à soutenir différentes causes. ­Est-ce la meilleure façon d’organiser votre temps? J’ai commencé à travailler comme Ambassadrice spéciale des Nations Unies pour les femmes il y a plus de 20 ans, parce que je savais que l’ONU Femmes travaillait au niveau local – au Cambodge, au Libéria, et à ma connaissance dans tous les endroits possibles – avec un engagement total dans son combat contre la violence faite aux femmes. Cela a débuté lorsque j’ai commencé à travailler avec eux il y a deux décennies. C’est un engagement sur le long terme, en matière de temps. Je suis heureuse de voyager à travers le monde, de laisser mon nom derrière moi et de faire des recherches. Pour moi, le pire, c’est de parler de quelque chose sans en avoir une vraie compréhension. Je dis souvent: «Un instant, je ne comprends pas. Pourriez-vous s’il vous plaît m’expliquer cela?». J’essaie toujours d’apprendre afin de pouvoir transmettre un message ou parler en connaissance de cause plutôt. Votre rôle dans «Big Little Lies» est complètement dans l’air du temps. Avez-vous eu des retours intéressants de femmes ayant eu des expériences similaires? Comment cela s’est-il passé quand la série est sortie, en plein mouvement #MeToo? «Big Little Lies» est sorti avant le mouvement #MeToo, ce fut donc en quelque sorte un précurseur. Vous savez, Liane Moriarty a écrit un roman très divertissant, mais lorsqu’on

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«LA CONSTELLATION EST LA MONTRE QUE JE PORTE LE PLUS SOUVENT.» NICOLE KIDMAN

Le temps, ce trésor: NICOLE KIDMAN portant une montre «Constellation Manhattan» d’OMEGA.

commence à le lire, il s’avère très troublant car à travers les yeux de Celeste, on prend conscience d’un certain type de violence domestique. J’ai bien sûr fait des recherches pour jouer ce rôle, mais j’ai également énormément travaillé. Le lendemain de ma victoire aux Emmy, j’étais à San Francisco pour une levée de fonds contre la violence domestique. Pour moi, il est extrêmement important de toujours faire son travail, puis de rendre la pareille en s’investissant pour cette problématique, si cela a du sens. De cette façon, j’en ai appris encore plus sur le sujet. C’est pour cette raison que j’ai dit dans mon discours aux Emmy que le problème est très sournois, souvent caché, et que souvent, personne ne veut en parler. Nous en sommes maintenant plus conscients à la suite du mouvement #MeToo, mais le problème existe toujours, et reste en grande partie occulté, associé à d’énormes peurs. Je suis d’avis que le plus important est de changer la législation car dès que cela arrivera, les femmes ou tous ceux qui souffrent d’abus de pouvoir, en particulier en matière de violences domestiques, oseront se défendre s’ils se savent protégés par la loi. Je crois que c’est aussi une manière de combattre le problème. Nous venons maintenant de terminer la deuxième saison, où nous voyons les différents personnages et la manière dont les événements de la première saison ont affecté leur vie. Nous voulions être complè-

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BIJOUX tement authentiques. Maintenant, Andrea Arnold est également de la partie, un changement de réalisateur donc, avec cette fois une perspective féminine. Nous travaillons à vrai dire toujours sur le montage, donc je ne peux pas encore dire ce qu’il va en sortir. Nous espérons en faire quelque chose de grandiose. Mais on ne sait jamais…

sexes, devons continuer à faire des efforts et à nous soutenir mutuellement. Il s’agit bien sûr d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur et cela le restera pour toute ma vie.

OMEGAWATCHES.COM

Pourquoi la série «Big Little Lies» a-t-elle reçu un tel accueil? Que nous réserve la deuxième saison? Le bon accueil fait à la série a vraiment été une surprise, nous ne nous attendions pas à ce qu’elle ait une telle audience à travers le monde. Je ne sais pas du tout pourquoi. C’est peut-être une heureuse coïncidence. Je me souviens juste d’avoir écrit un message à Reese alors qu’elle tournait en Nouvelle-Zélande. Je lui ai écrit: «Tu n’as pas idée des réactions qu’il y a ici». Et elle m’a répondu: «Tu n’as pas idée de celles qu’il y a ici». C’était fantastique, comme une vague qui continue de monter. Et ce qui est bien avec la télévision, c’est que les téléspectateurs peuvent désormais tout télécharger et tout regarder s’ils ont raté la diffusion la première fois. C’est de cette manière que la série a atteint un public si large. C’est pour cette raison que nous avons tourné une deuxième saison, même si nous n’avions pas prévu de le faire à l’origine. C’est pourquoi il a été si difficile de la mettre en place. Lorsque l’on tourne une série comme celleci, on anticipe généralement l'éventualité d'une deuxième ou d’une troisième saison, mais cette fois, nous pensions que nous ne ferions qu’une saison et c’est tout. Avez-vous eu à vous battre pour obtenir une ­deuxième saison? Oui, nous avons vraiment dû faire beaucoup d’efforts pour tout obtenir. Nous avions en outre un livre pour servir de base à la première saison, et aucun pour la deuxième. Mais ce qui nous a parlé est le fait que le public avait établi une relation avec ces femmes, que nous avions des histoires soudain pleines de possibilités, et nous avons réalisé à la fin de la série que ce n’était pas seulement ce qui arrivait à Perry qui importait. Les spectateurs s’intéressaient vraiment à ces femmes et c’était une énorme satisfaction. Il nous était alors possible d’étoffer l’histoire. Nous avons fait venir Meryl Streep, nous avons également donné à Renata, Laura Dern, Bonnie et Zoe Kravitz des histoires fortes. Plutôt que tout tourne autour de Madeline/Celeste, nous avons élargi la trame. Jane a aussi une histoire forte, même si elle en avait déjà une lors de la première saison, je trouve. Pensez-vous que les temps aient changé depuis ­l’année dernière pour les femmes, dans le monde des affaires ou dans le vôtre? Vraiment changé? Je ne dirais pas que les choses ont vraiment changé. Je dirais que nous avons entamé un processus de changement. Je pense que l’on a un énorme retour de balancier, dans le sens où cela fait partie des conversations, mais est-ce que cela engendre un énorme changement? Non, pas encore. Je peux parler de mon travail en tant qu’actrice, où il n’y a encore que très peu de possibilités de travailler avec des réalisatrices. Il n’y a certainement pas d’égalité entre les sexes, et j’espère que cela ne tombera pas aux oubliettes. Il y a un an encore, c'était au coeur de toutes les discussions, et puis comme souvent, l'intérêt se perd et les gens en parlent de moins en moins. Mais cela signifie également que nous, et pas seulement les femmes présentes ici, mais aussi les hommes qui soutiennent l’égalité entre les

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BEAUTÉ ROYALE Elle brille de mille feux, étincelle, surprend: la dernière «Divas’ Dream Peacock» de Bulgari est aussi noble que l’animal dont elle tire son nom. Par CHARLOTTE FISCHLI

Autour de lui, mythes et légendes s’entremêlent, il symbolise la beauté, la fierté et la richesse. Cela fait longtemps que Bulgari a compris que le paon était fait pour devenir une grande source d’inspiration pour les produits de luxe. Et cela fait bien longtemps aussi que Bulgari l’a réalisé. Et cela fait des années que Bulgari l’a concrétisé: depuis des années, le sujet orne une sélection de montres de l’illustre maison italienne.

FABRIZIO BUONAMASSA, designer de montres chez BULGARI.

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Photos DR

Pour le salon de l’horlogerie Basel­ world de cette année, le designer Fabrizio Buonamassa a conçu une nouvelle version de la légendaire «Divas’ Dreams», plus flamboyante que jamais: la lunette 18 carats sertie de diamants épouse le cadran sur lequel est déposée une véritable plume de paon. L’effet: un modèle coloré et extravagant difficile à battre en matière de luxe. Nous avons rencontré le chef designer pour une interview.


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L’OFFICIEL Suisse: Vous êtes designer chez Bulgari, vous vous devez donc de perpétuer la tradition de la marque tout en façonnant l’avenir avec de nouveaux modèles, technologies et innovations. Dans ce cadre, quel est votre plus gros défi? Fabrizio Buonamassa: Le plus gros défi est aussi la partie la plus émotionnelle et intéressante: le début du processus créatif, lorsque vous avez une idée et commencez à la dessiner à la main. La «Divas’ Dream Peacock» a déjà été lancée dans différentes versions. Comment le nouveau modèle se distingue-t-il de ses prédécesseurs? Qu’est-ce qui rend le nouveau design si particulier? Les montres d’inspiration paon combinent tout le savoir-faire mécanique et artistique. Par ailleurs, ce qui distingue le dernier modèle de ses prédécesseurs, c’est également son point fort: l’élargissement du ressort sur le cadran. Nous avons supprimé le logo et l’index pour mieux faire ressortir la sublime texture, les reflets et les couleurs de la plume de paon. C’était évidemment un défi technique, mais avec pour conséquence que chaque cadran est à présent unique. Le sujet du paon a une longue tradition chez Bulgari. Qu’est-ce qui vous fascine chez cet animal? Les couleurs vives de ses plumes. Son élégance. Où trouvez-vous l’inspiration pour un produit avec une telle histoire? L’inspiration est pour moi quelque chose qui n’est pas précisément localisé. Parfois, elle se retrouve dans un geste, parfois dans un sentiment. Mais Bulgari en tant que marque est déjà une source d’inspiration. Pour moi, il est très important de réinventer la marque à travers ses produits, comme dans le cas des montres «Serpenti». Quel genre de femme avez-vous en tête lorsque vous concevez une telle montre? Une femme sûre d’elle, au goût raffiné, et qui aime les belles choses. Avez-vous déjà eu l’idée d’une fonctionnalité particulière, mais que vous avez gardée à l’esprit pour de futurs modèles? Oui, ça arrive. Mon rôle consiste également à anticiper l’évolution du produit. Lorsque nous concevons une nouvelle montre, nous l’associons immédiatement à une collection pour en comprendre le potentiel. Combien de temps faut-il pour développer un modèle comme le dernier «Divas’ Dream Peacock»? Combien de personnes sont impliquées? Il nous a fallu plusieurs mois rien que pour développer le nouveau cadran à ressort. Une dizaine de personnes ont participé à ce processus.

Montre «Divas’ Dream Peacock», en or rosé 18 carats, avec diamants taille diamant et bracelet en alligator, BULGARI, CHF 24 900. bulgari.com

Quel est le plus beau compliment que vous ayez reçu concernant votre travail? J’ai récemment rencontré Tadao Ando, l’un des plus importants architectes contemporains, une légende vivante. Il m’a dit que l’«Octo Finissimo Automatic» en titane était parfaite et qu’il n’aurait pas pu faire mieux.

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L A N T ES L I T N CI UR M A NDIS ES GO

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Harry Winston a dévoilé sa nouvelle collection de Haute Joaillerie à Londres. Des bagues de cocktail uniques pour lesquelles la légendaire maison new-­ yorkaise met en lumière des pierres aux couleurs intenses et acidulées. Par HERVÉ DEWINTRE

Longtemps la Haute Joaillerie a distingué deux sortes de pierres: les précieuses
et les autres, qu’on appelait, au choix, pierres demi-précieuses ou pierres fines. Ce distinguo historique reposait avant tout sur la rareté des gemmes, mais aussi
sur des critères plus ambigus, comme par exemple la dureté. En ce qui concerne la rareté, la Terre a tranché: on trouve par exemple plus difficilement un grenat mandarin aux teintes exceptionnelles qu’un saphir ou un rubis aux nuances ordinaires. Aussi les grandes maisons conjuguent-elles désormais, conformément aux goûts nouveaux d’une clientèle à la recherche de bijoux de caractère, des gemmes aux tonalités puissantes, selon des combinaisons souvent inédites. Mondialement réputée pour ses diamants aux caratages inouïs, Harry Winston, contrairement aux idées reçues, a toujours fait de la couleur un terrain privilégié d’expression. Cette écriture chromatique s’est longtemps affirmée par le biais du diamant. Le coup d’éclat du joaillier, à la récente

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vente aux enchères à Genève par Christie’s d’un diamant rose Fancy Vivid, prouve d’ailleurs que cette prédilection est plus forte que jamais: la pierre de 18,96 carats, qui appartenait jusque-là à la famille Oppenheimer, s’est envolée au prix de 50 millions de dollars, et la gemme a été rebaptisée «Winston Pink Legacy». Cette nouvelle donne a convaincu la maison new-yorkaise de donner une seconde vie à une série de croquis d’archives datant des années 1950
et 1960, des bagues de cocktail rutilantes associant diverses tailles fantaisie. Le potentiel de ces dessins a permis aux créateurs de
la maison de transposer
la signature esthétique du joaillier dans la sphère de la gourmandise: le résultat est une fabuleuse collection aux couleurs sucrées – baptisée «Winston Candy» – qui unit sur ces bonbons précieux l’éclat des tourmalines, la douceur pastel du saphir, la finesse du grenat mandarin ou le chatoyant du spinelle. Vingtneuf pièces uniques à croquer, gorgées de délices.


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«W i n st on C a nd y g ue B a i a m a nt s , 14 s a p h » a v d irs ec 14 I W N S Y T ON bl 1 RR e . HA

ne t a i l l e c o u s si n ari , m m a r i ne e s, g ue sg u 14 a i i a et us

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Boucles d’oreilles, collier et bague en or, émeraudes, diamants et ony x, collection «Trésors d’Afrique», CHAUMET.


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MERVEILLES DU MONDE La fabuleuse histoire de la joaillerie n’a pas fini de nous faire rêver. Cette saison, elle fait la part belle aux métissages des tons et des matières, aux valeurs de fête et de partage. Par HERVÉ DEWINTRE

On ne le répétera jamais assez: les joailliers ne sont pas des raconteurs d’histoires mais des passeurs d’Histoire. Une nuance et une vocation attestées au fil des siècles par les récits de ces grands voyageurs aux prises avec des diamants nimbés de légendes et de prophéties, avec des pierres couleur de vin rouge qui firent la gloire du Saint Empire germanique en mêlant Vienne et Byzance au cœur d’un même diadème, avec des gemmes transvasées des statues hindoues du dieu Rama-Sita aux insignes royaux des cours européennes.
Ces grands voyageurs aux allures d’aventuriers, des spécialistes avant l’heure de l’import-export, ont, en somme, plus œuvré, dans leur modeste sphère, aux dialogues entre les cultures que ne l’ont fait de pourtant bien plus célèbres et parfois funestes édits royaux, traités militaires ou accords diplomatiques. LE RÈGNE DE LA GÉOMÉTRIE En France, cette vocation a été portée à son firmament par une poignée de grands joailliers spontanément rassemblés autour de la place Vendôme: Mauboussin, Chaumet, Boucheron, Van Cleef & Arpels, Mellerio
dits Meller. Grands joailliers au premier rang desquels il faut citer Cartier. Un seul exemple suffira à dépeindre la suprématie artistique du bijoutier de la rue de la Paix. Années 1920: le mouvement que l’on appellera plus tard Art Déco séduit par l’emploi massif de la géométrie, par le triomphe de la «simplicité volontaire», et par son appel à une «symétrie manifeste» qui rejette volontiers les volutes, le pittoresque et – si on tire un peu le trait – à tout ce qui se rapproche d’une ornementation. L’emprise de Le Corbusier, qui jettera son ombre sur tout le XXe siècle, n’est pas loin. Ce goût du «machinisme» et des lignes «aérodynamiques» s’exprime dans les bijoux «pylône», «roulement à billes», «moteur», et triomphe dans les œuvres de joailliers comme Gérard Sandoz, Jean Fouquet, Raymond Templier ou Jean Després, auxquels L’OFFlCIEL consacre à l’époque des articles enthousiastes. LA VIRTUOSITÉ CARTIER L’Art Déco chez Cartier est différent. Certes, Louis Cartier ne rejette pas l’esthétique du «bijou moderne»,
il est même un chef de file
de ce mouvement. Certes,
il comprend tout l’intérêt
à chercher la beauté là où elle se trouve, fût-ce dans

une épingle à nourrice ou un écrou. Mais il prend soin aussi d’assouplir la sévérité des formes géométriques
en les tempérant par des dessins de fleurs de lotus, des chimères, des dragons; par des sculptures en pierres dures qui évoquent une Chine et un Japon rêvés; par des couleurs qui convoquent l’imaginaire de l’Islam et
des lignes qui ressuscitent
les paysages de l’Extrême-Orient. La postérité lui a donné raison. Les collectionneurs ont porté au pinacle cette aptitude à s’émerveiller devant une faune exotique sans snober pour autant les avancées technologiques qui, à l’époque, étaient unanimement considérées comme les garants ultimes du progrès social à venir. Pour le dire en une phrase, disons simplement que, chez Cartier, une figure géométrique pouvait tout aussi bien évoquer, par la magie d’une superposition virtuose, les rouages gigantesques d’une machine des «Temps modernes» de Chaplin que les méandres d’un motif peint aux émaux sur une porcelaine de la dynastie Qing. DÉSIRS D’AILLEURS La volonté d’imprégner les bijoux d’un imaginaire lointain et évocateur est longtemps restée dans le lexique esthétique de nombreux joailliers. Elle s’était néanmoins un peu dissoute au fil des décennies. La peur du détail en trop, de l’ornementation excessive, de la faute de goût, d’un écart face aux doctrines en vigueur imposait une sobriété qui confinait parfois au brutalisme. Petit à petit, les circonvolutions d’un oiseau de paradis ou d’un lilas en fleur, les fabuleuses richesses de Russie, d’Égypte, de Perse, d’Inde furent mises au placard au profit des zips, clous, menottes, lames de rasoir, cadenas et tuyaux à gaz, motifs apatrides qui donnèrent par ailleurs naissance à des pièces magistrales de la joaillerie contemporaine. Or, depuis quelques années, on assiste, sous l’impulsion notamment de Nicolas Bos chez Van Cleef & Arpels, à la réapparition d’une curiosité universelle qui ne craint plus les notions de bienveillance et d’émerveillement. SUBLIMES INFLUENCES Cette célébration conjuguée de la diversité des horizons et de la joie de vivre s’est tout particulièrement manifestée dans les collections actuelles, de Haute Joaillerie notamment. Les tons saccadés de l’Afrique vibrent chez Chaumet,

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où Claire Dévé-Rakoff a présenté cet été une collection enivrante qui s’inspire des créations de l’artiste kényan Evans Mbugua, et les teintes fraîches des îles Borromées veloutent les bijoux de Mellerio dits Meller. Et, tandis que Piaget cisèle avec générosité la lumière arctique, que De Grisogono, sous la houlette de Fawaz Gruosi, entrelace avec un plaisir évident les bleus méditerranéens et les verts chlorophylle aux reflets magnétiques, que Caroline Scheufele, chez Chopard, imagine, en collaboration avec Nelly Saunier, un étonnant collier de plumes inspiré des costumes et des savoir-faire traditionnels de Mongolie, Cartier adresse de son côté une ode vibrante aux couleurs du globe en associant, d’une parure à l’autre, ici les camaïeux subtils du Japon, là les contrastes affirmés de l’Orient.

Retour à un certain classicisme? Pas vraiment. Les historiens parleront plus volontiers de post-modernisme, car il ne s’agit pas ici, comme à la fin du XIXe siècle, de collectionner les curiosités, de satisfaire un goût soudain pour l’orientalisme ou de contenter une appétence nouvelle pour l’exotisme. Mais plutôt de toucher du doigt, sans a priori et, surtout, sans les hiérarchiser, la part de vérité enclose dans chaque culture et chaque continent, d’interroger avec sincérité la diversité du monde.

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1 Collier «Midnight Sun» en or rose serti d’une émeraude centrale de Colombie, collection de Haute Joaillerie «Sunlight Escape», PIAGET. 
 2 Collier «Arabesca» en or gris, émeraude et diamants, collection «Isola Bella», MELLERIO DITS MELLER. 3 Boucles d’oreilles en or jaune et titane, saphirs roses et jaunes, grenats, topazes, calcédoines
et tsavorites, collection «Red Carpet 2018», CHOPARD.
 
 4 Bague Haute Joaillerie en or blanc, saphirs et diamants, DE GRISOGONO. 5 Bracelet «Fiorever» en or blanc serti d’un diamant taille ronde et pavé
de diamants, BULGARI. 6 Bague «Yoshino» en or gris, une morganite, opales, saphirs roses
et diamants, collection «Colotura», CARTIER.
 7 Collier «Terres d’or» en or, rubis, saphirs jaunes, laque
et diamants, collection «Trésors d’Afrique», CHAUMET.

Photos DR

Dans la joaillerie aussi se développent des collections qui n’ignorent plus
ni la géographie ni l’éclectisme: des bijoux mettent
en lumière avec un certain lyrisme des motifs liés au passé, emploient sans rougir des figures fantasques, classiques ou baroques, exaltent la beauté naturelle. On pense notamment à la collection Bulgari «Fiorever», qui unit dans les courbes d’une fleur sauvage à quatre pétales endiamantés, les souvenirs des fresques d’un jardin romain et des vestiges d’un mausolée de Santa Costanza.


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LA «TANK DIAGONALE» DE CARTIER

Cette légende absolue tord le cou à son propre mythe pour dévoiler de ­nouveaux atours qui donnent quartier libre à la fantaisie. Par HERVÉ DEWINTRE  Photographie JULIEN ROUX

DÉCLIC On ne le mesure peut-être pas suffisamment, mais l’horlogerie est un des deux piliers fondateurs de l’identité Cartier. N’oublions pas que c’est rue de la Paix, à Paris, en 1904, qu’est née la première montre conçue pour être portée au poignet! La «Tank», créée en 1917, cristallise à cet égard toute la philosophie de la célèbre maison de luxe française: s’appuyer sur un vocabulaire précis tout en bousculant les habitudes. MYTHE Attaches intégrées au boîtier, forme galbée épousant le poignet, recherche fonctionnelle ou esthétique, tantôt carrée, tantôt rectangulaire: chaque «Tank» a proposé une avancée stylistique majeure dans l’histoire des garde-temps. Leur point commun: toutes font le pont entre les époques, conjuguent complexité du dessin et pureté de la ligne, inventent une manière de vivre. SAVOIR-FAIRE Cette édition limitée à 50 exemplaires, dévoilée au SIHH de Genève en janvier dernier, semble sortir des croquis d’archives tout en ne ressemblant à aucune autre. C’est la grande force de la grammaire Cartier que de savoir dans le même temps se jouer des contrastes et des lignes, inaugurer des esthétiques dynamiques et interroger la variété des matériaux tout en étant immédiatement reconnaissable.

Montre «Tank Diagonale», mouvement quartz, boîte en or blanc serti de 70 diamants, émail noir et rouge, bracelet en cuir d’alligator, édition limitée à 50 exemplaires.

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A Aux rayons cosmétique et beauté, les nouveauté foisonnent. Parmi les plus emballantes: l’ouverture du nouveau ­m agasin Dyptique à Bâle. Détails et découvertes à partir de la page suivante.


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NEWS BEAUTÉ ADOPTEZ LES LOOKS DU PRINTEMPS

GLOWING TEINT

NUDE LIPS On a pu voir des lèvres nude chez Michael Kors, Balmain et Proenza Schouler. Le look le plus cool a été présenté par Adeam avec des lèvres glossy à souhait.

Pour Victoria Beckham et Noon de Noor, un teint éclatant est incontournable ce printemps. Rouge & stick illuminateur «Glow 2 Go», CLARINS, CHF 45. clarins.ch

«Lip Maximizer Glossy Lip Plumper 001 Pink», DIOR, CHF 50. dior.com

JEWEL EYES

Ombre à paupières «Dazzleshadow She Sparkles», MAC, CHF 30. maccosmetics.ch

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Des yeux telles des ­pierres précieuses qui brillent et étincellent? Vu chez Kate Spade, Valentino et Simone Rocha.


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PURETÉ, NOM FÉMININ Après sa formation à New York, le designer Narciso Rodriguez a d’abord travaillé pour des maisons comme Anne Klein, Donna Karan et Calvin Klein jusqu’à ce qu’il ouvre son premier atelier en 2001. Il est parvenu à saisir l’air du temps dès son premier parfum, en 2003: «For Her» a été récompensé à plusieurs reprises. ­ Comme sa mode, ses parfums incarnent à la fois la sobriété et la sensualité. Le parfum poudré-floral «Pure Musc» a été créé par Sonia Constant avec du musc, des fleurs blanches et du cachemire. En raison de sa grande pureté, l’eau de Parfum peut également être mélangée à d’autres parfums de la série «For Her». Une manière de créer ainsi, selon son humeur, une superposition de senteurs toute personnelle.

DES LUMIÈRES CONTRE LES RIDES!

Eau de Toilette «For Her Pure Musc», 50 ml, NARCISO RODRIGUEZ, CHF 120. narcisorodriguez.com

NARSISSISME Pour la campagne de printemps de Nars Cosmetics, Naomi Campbelle en personne était devant l’objectif. Rien d’étonnant! Depuis que François Nars et l’icône de mode se sont rencontrés pour la première fois en 1990 sur un shooting de mode pour «Vogue Italie» avec Steven Meisel, ils se sont liés d’amitié. Elle est bien sûr une fan inconditionnelle de ses produits. Ses préférés sont le «Radiant Creamy Concealer», le «Orgasm Blush» et la «Forget Me Not Audacious Lipstick Palette». Le choix parfait pour présenter la ligne revisitée «Radiance Repowered», devenue un classique en soi. Outre les best-sellers tels que le «Radiant Cream Concealer» et la «Sheer Glow Foundation», le «Super Radiant Booster» et la «Skin Deep Eye Palette» complètent désormais la gamme. Les photos ont été prises par Monsieur Nars en personne.

Les photothérapies sont des thérapies médicalement reconnues et utilisées en Suisse depuis déjà 35 ans dans le traitement des maladies de la peau, de la dépression hivernale et des troubles du sommeil. Des recherches menées par la NASA ont permis de découvrir que chaque longueur d’onde avait un effet cosmétique spécifique. Avec le masque high-tech «Genius Light», Talika propose désormais huit programmes à utiliser chez soi: l’orange contre les premières rides, le rouge contre les rides, le vert contre l’inflammation et pour un teint régulier, le rose pour un effet détoxifiant et contre les peaux grasses, le violet contre les rougeurs, le turquoise pour un teint rosé, le bleu pour un teint ra­ dieux, le jaune contre les taches pigmentaires. Pour un effet optimal, on devrait les utiliser au quotidien. Chaque programme dure entre 1 minute 45 et 4 minutes. Étant donné que le masque high-tech est conçu comme une paire de lunettes, vous pouvez vous promener avec sans problème – ou utiliser le peu de temps dont vous disposez pour faire en même temps une pause, vous déconnecter et respirer profondément avec le ventre.

Masque Hightech «Genius Light», TALIKA, CHF 380. marionnaud.ch

Ligne «Radiance Repowered», NARS COSMETICS, à partir de CHF 45. manor.ch

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IN THE MOOD FOR… LESS IS MORE 1 «Global Baby/Sensitive Serum», 60 ml, LINA HANSON, CHF 70. marionnaud.ch 2 «Sérum à l’Acide Hyaluronique», 30 ml, THE ORGANIC PHARMACY, CHF 55. marionnaud.ch 2 3 Eau de Parfum «Les Exclusifs de Chanel 1957», 75 ml, CHANEL, CHF 230. chanel.com

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de vie de douze mois. Si vous avez une peau sensible comme la mienne, vous ne devriez de toute façon pas en utiliser trop. Le b.a.-ba est un bon nettoyage doux. En ce moment, je ne jure que par le nettoyage à l’huile, par ex. avec le «Global Baby/Sensitive Serum» de Lina Hanson. On peut aussi bien l’utiliser comme produit nettoyant qu’en sérum, ou bien le mélanger avec le maquillage pour obtenir un glow parfait.

Vous connaissez ça? Les bonnes résolutions se sont déjà presque complètement envolées. Rien d’étonnant, jusqu’à l’arrivée du printemps, pour ma part, j’aimerais plutôt hiberner. Mais la donne change avec les températures qui remontent, le retour du soleil et le bourgeons. La maison a maintenant besoin de toute urgence d’un grand nettoyage de printemps, car pendant les mois d’hiver, trop de tout s’est accumulé. La déco cocooning passe de chaleureuse à étouffante, l’armoire est pleine à craquer et pourtant vous n’avez rien à vous mettre. La pharmacie regorge également de parfums, masques, sérums et crèmes en tout genre. Partout les livres, magazines et bibelots qui ont rendu l’hiver plus supportable s’empilent. Mais maintenant, basta, de

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l’air! La devise pour 2019: Less is more! Se désencombrer de l’inutile est connu pour être la meilleure thérapie; elle permet d’y voir plus clair et de se recentrer sur ce qui compte vraiment dans la vie. Pour ce projet, le mieux est d’envoyer l’être aimé en week-end entre hommes et de travailler stratégiquement d’une pièce à l’autre. Pour se motiver, on met sa playlist de fête préférée en boucle afin de ne pas craquer, à bout de nerfs, en cours de route. Impressionnante, la liste de nos avoirs. Qui a besoin de 30 jeans, 30 pantalons, 15 jupes, 50 robes, une centaine de chaussures et de sacs? Ce qui n’a pas été porté pendant un an s’envole ou est stocké en cas de doute dans le grenier. Cela est également valable pour les cosmétiques. La plupart des produits ont une durée

Depuis quelque temps, je suis également devenue une fan inconditionnelle de l’acide hyaluronique, notamment celui de The Organic Pharmacy. Il permet de garder la peau hydratée et de la repulper – effet anti-âge compris. L’important est qu’il contienne des molécules à chaîne longue et courte. C’est de cette manière qu’il hydrate la peau de l’intérieur et la protège de l’extérieur. Enfin, à chaque nouvelle saison, je m’offre un nouveau parfum. Fan de musc, mon favori du moment est l’eau de parfum «Les exclusifs de Chanel 1957». Ce parfum poudré a été créé par Olivier Polge avec des notes de ­poivre rose, de coriandre, de musc, de bergamote et d’aldéhydes dans les notes de tête, de fleur d’oranger, de musc blanc et de jasmin dans les notes de cœur, et de vanille, miel, musc blanc, cèdre, Cashmeran et iris. Printemps, je t’attends de pied ferme!

Photos DR   Texte URSULA BORER

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LA BEAUTÉ, APPROCHE PLURIELLE Questions au Dr. Karoline Zepter, dermatologue à la tête des instituts Pret-a-beaute

Vous proposez des consultations à 360° chez Pret-a-beaute. Qu’est-ce que cela signifie? Nous posons une question simple: de quoi a-t-on besoin pour que la vraie beauté émerge? Malheureusement, nous constatons bien trop souvent que l’on ne répond qu’à la question de savoir comment se débarrasser des rides. Je déconseille définitivement cette façon de faire. Avec l’approche 360, on voit la personne dans son ensemble, en tenant compte de différentes procédures, de différentes couches cutanées, de différents principes actifs et du timing idéal. Depuis quelques années, la technologie, les matériaux de pointe et le progrès scientifique mettent à notre disposition des méthodes peu voire non invasives. Quels rôles jouent l’alimentation et le sport? Il s’agit de facteurs absolument décisifs et qui font également partie de la beauté à 360°. «Un intérieur très fort et un extérieur très beau» est notre devise. Les facteurs comportementaux et de style de vie dans le domaine de la santé, de la beauté et du vieillissement sont beaucoup plus impor­ tants que ce que l’on croyait à l’origine. Récemment, la médecine a vraiment dû se réinventer, et c’est d’ailleurs toujours le cas. Jusqu’à il y a peu, on disait que l’on était né avec un ensemble de gènes qui déterminaient les caractéristiques, les possibilités, l’apparence et le risque de maladie.

Aujourd’hui, nous savons que c’est faux. L’épigénétique se poursuit. Ce qui est important, ce sont les gènes qui sont actifs. Pour rester jeune et beau, il nous faut activer tous les gènes qui nous sont utiles, et réprimer ceux qui peuvent nous nuire. Les facteurs comportementaux essentiels sont le sport et la nutrition, la pensée, l’état d’esprit, le sommeil et la respiration. Le tabagisme, le stress chronique et une alimentation déséquilibrée vieillissent alors que le sport, la résilience et une alimentation saine permettent de rester jeune et beau. Que peut-on attendre des compléments alimentaires? De nombreux aliments sont extrêmement transformés et ne contiennent plus la composition idéale en nutriments. Malgré un régime alimentaire sain, nous n’absorbons pas assez de nutriments. Il peut donc être très utile de prendre une combinaison bien réfléchie de nutriments essentiels et de composants végétaux sous la forme de compléments alimentaires. Le sérieux du fabricant, une utilisation correcte et le contrôle des teneurs dans le sang ou la salive sont ici importants. pretabeaute.ch

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BUFFET BRUNCH POUR UN SAMEDI DE PRINTEMPS

Le samedi est définitivement le jour de la semaine que je préfère. Lors d’un samedi ou rien n’est prévu, rien de mieux qu’un bagel tartiné et une belle portion de légumes au vinaigre dont on peut se resservir toute la journée (le thème «Bagel et pâte à tartiner» est pour bientôt). Bien sûr, il y a d'autres samedis. Ceux où vous attend un marathon de quatre heures avec la paperasse administrative de toute une année. Et c’est sans compter la soirée entre amis un peu trop arrosée de la vieille. Dans ces cas aussi, laissezvous tenter par ce buffet rapide et délicieux, un de ces samedis où le temps se fait chiche et la faim de loup. Conseil de pro: préparez d'abord la salade, puis les œufs, car ils seront prêts en un rien de temps! Par ALI ALT

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RADIS ROUGES ET SUMAC (AVEC SAUCE AU TAHINI) Une salade de petit déjeuner typique. Fraîche, savoureuse, avec des œufs en accompagnement: tout simplement parfaite! Comme garniture, du labneh, le fromage libanais à la crème, de la feta ou du tahini (la recette suivra sous peu). C’est de cette manière que l’on déjeune au Moyen-Orient!

Photos DR

Préparation Temps de cussion Difficulté Portion

15 minutes aucune facile 1–2 personnes, selon l’appétit

INGRÉDIENTS 100 g de radis rouge ½ concombre de taille moyenne 100 g de mini-tomates dattes 20 g de persil plat, haché grossièrement 1 citron 2 CS d’huile d‘olive 1 CS de sumac 1 CS de feta (optionnel) Sauce au tahini 1 pincée de sel (pour assaisonner) 1 pincée de poivre noir (pour assaisonner)

PRÉPARATION 1 Couper tout d’abord les légumes en petits morceaux. Couper le concombre en quatre. Couper chaque quartier en morceaux d'environ 1 cm de large. Couper enfin les radis et les tomates en quartiers. 2 Déposer les légumes dans un bol. 3 Mélanger le persil, le jus d’un citron, l’huile d’olive et le sumac, jusqu’à ce que les légumes en soient recouverts. 4 Assaisonner de sel et de poivre et parsemer de feta selon votre goût. 5 Servir avec le tahini.

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ŒUFS BROUILLÉS AUX ÉPINARDS À L’HARISSA Que vous chérissiez votre corps comme un temple ou vouliez tout simplement manger quelque chose de bon, ces œufs brouillés à l’orientale sont exactement ce dont vous avez besoin. Subtilement épicés, onctueux et avec de la feta émiettée en guise de garniture. DIVIN. Cela peut sembler arrogant, mais croyez-moi, je suis avocate. Préparation Temps de cussion Difficulté Portion

5 minutes 5 minutes facile 1–2 personnes, selon l’appétit

INGRÉDIENTS 2 œufs 1 blanc d‘œuf 1 CS de pâte d’harissa 1 CS d’huile d‘olive (ou d’huile de coco) ½ tasse de pousses d‘épinard 15 g de ciboulette 30 g de feta émiettée en garniture 1 CS de grains de poivre rose en garniture (facultatif) 1 pincée de sel marin 1 pincée de poivre noir

ASTUCES DU CHEF: L A REINE DES ARÔMES L’harissa est traditionnellement utilisée dans les ragoûts, les soupes et les couscous d'Afrique du Nord. Je l'emploie d’une manière beaucoup plus large, par exemple dans les marinades, les vinaigrettes et les dips. Si vous avez la chance de vous procurer de la «Rose Harissa» de Belazu ou l’harissa de Harry Brand au supermarché, ce sont les meilleures en matière de goût.

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PRÉPARATION 1 Couper la ciboulette et laver les épinards. Mettre de côté. 2 Mettre les deux œufs entiers et le blanc d’œuf dans un saladier, battre légèrement. 3 Chauffer une demi-cuillère à soupe d’huile d’olive dans une poêle pendant quinze secondes à feu moyen. Ajouter la pâte d’harissa et faire suer une demiminute. 4 Glisser les œufs battus dans la poêle et mélanger avec l’harissa. Faire revenir pendant 15 secondes, ajouter les épinards lavés et la ciboulette (en conserver un peu pour la garniture), assaisonner. 5 Continuer à remuer pendant une demi-minute jusqu'à ce que les œufs soient bien cuits. 6 Servir dans une casserole ou sur une assiette, agrémenter de feta, de grains de poivre et de ciboulette.


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SUR MES LÈVRES Mat, métallique ou ultrabrillant: le lipstick cuvée 2019 revient aux fondamentaux et décline des camaïeux de rouge vif. Par MÉLANIE MENDELEWITSCH Photographie JULIA ANDRÉONE

De haut en bas: Confortable au point de se faire oublier, sa matière ultralégère s’impose comme la meilleure alliée de la tendance lourde mat métallique. «Tatouage Couture The Metallics», Y VES SAINT LAURENT BEAUTÉ. Enrichi en actifs nourrissants, ce tout-en-un conjugue le confort d‘un baume à lèvres et l’éclat d’un vrai rouge à la brillance miroir laquée. «Ecstasy Shine», GIORGIO ARMANI. Le secret de ce semi-mat éclatant qui semble accrocher la lumière? Une texture light façon encre à lèvres, pour des couleurs toujours plus saturées. «Rouge Dior Ultra Rouge», DIOR. Une texture crémeuse au fini mat qu’on applique du bout des doigts pour un effet lèvres mordues, signature beauté de sa créatrice, Jeanne Damas. «Le Rouje de Paris», ROUJE PARIS. Un mat intense qui tient sans dessécher? Pari tenu grâce à sa formule enrichie en poudres légères et ultrapigmentées. «Absolu Rouge Drama Matte», LANCÔME.

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Les bougies parfumées ne cessent de se multiplier. Et pourtant, les aficionados ne jurent que par le pionnier en la ­m atière, Diptyque. La maison de parfumerie française, déjà présente dans de nombreux points de vente, a ouvert un magasin à Bâle. Quelle flamme. Par URSULA BORER

Les fondateurs de Diptyque, Christiane Gautrot, Desmond Knox-Lee et Yves Coueslant devant leur boutique. diptyqueparis.com

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C’est au début des années 90 que j’ai acheté ma première bougie parfumée Diptyque. Un luxe dont je ne voulais pas me passer, malgré mon budget d’étudiante très limité. À l’époque et jusqu’à ce jour, ma préférée reste la «Figuier». Malheureusement. Parce que ce parfum était régulièrement en rupture de stock, et les commandes difficiles à passer avant l’ère d’Internet. Et puis, les escapades à Paris étaient rares. Je profitais ainsi de ce plaisir olfactif avec d’autant plus de parcimonie. Raison pour laquelle je peux l’affirmer: les bougies Diptyque brûlent vraiment pendant 60 heures, je les ai chronométrées – et même jusqu’à la fin. Grâce à leur mélange de cire très sophistiqué et à une fabrication manuelle soignée. Depuis, j’ai testé d’innombrables bougies parfumées et pourtant, je reviens toujours à ma référence. À côté de la «Figuier», un must pour moi en été, j’aime aussi prendre «Gardenia», «Mimosa», «Tubéreuse» ou «Freesia» au printemps, et «Baies» ou «John Galliano» en automne ou en hiver. Que ce soit pour Noël ou pour un anniversaire, il y a toujours une bougie Diptyque sur ma liste. C’est dans le nouveau magasin Pfluggässlein 5 à Bâle, que je me suis aventurée pour la première fois dans leur gamme de parfums, et que j’ai déjà découvert mon préféré: l’eau de parfum «34». On y trouve également des diffuseurs d’ambiance, des désodorisants pour voitures, du papier à linge, des savons, des lotions pour le corps et des crèmes – que j’ai déjà consciencieusement notés dans ma liste de cadeaux. L’endroit ne doit rien au hasard. Les locaux appartenaient à la célèbre parfumerie Hyazinth, qui a toujours été le paradis des amateurs de parfums et qui pouvait se targuer de maîtriser un savoir-faire des plus sophistiqués. Bien que l’entreprise familiale ait été revendue depuis longtemps par les époux Hegnauer, leur esprit flotte toujours au-dessus du magasin: un emplacement qui sonne comme un cadeau, l’année où la marque de bougies fête son 50e anniversaire. 1959: trois amis – Christiane Gautrot, Desmond Knox-Lee et Yves Coueslant – débutent avec trois fois rien, avant de fonder leur entreprise en 1961. À l’origine, l’architecte d’intérieur, le peintre et le metteur en scène/ scénographe s’inspirent des tissus et du papier peint qu’ils avaient vendus à Liberty et Sanderson à Londres. Puis ils ouvrent une boutique sur le boulevard Saint Germain 34 à Paris. Là, ils commencent par vendre étoffes, oreillers,

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TRIO INFERNAL


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La première succursale suisse au Pfluggässlein 5 à Bâle.

meubles de maison, pots-pourris, parfums anglais et trouvailles ramenées de leurs voyages – inventant ainsi le premier concept store, bien longtemps avant qu’il y ait un nom pour cela. Comme le magasin est situé dans un coin et ressemble à un diptyque d’église, le nom Diptyque est rapidement trouvé. À partir de 1963, le trio produit ses premières bougies parfumées, «Thé», «Aubépine» et «Canelle» – aujourd’hui, la marque vend des bougies d’environ 50 senteurs différentes. Chaque bougie est constituée de son propre mélange de cire, histoire de mettre en valeur au mieux ses notes particulières. Il faut jusqu’à neuf étapes pour que le mélange parfait de huit à neuf cires minérales et végétales soit obtenu à la main. Même les pots en verre sont fabriqués manuellement! À partir du lancement de leur premier parfum, en 1968, les fondateurs se consacrent exclusivement aux parfums, parfums d’ambiance et bougies parfumées. Jusqu’à ce jour, tous les parfums sont restés unisexes – ce qui constituait, aux débuts, une nouveauté, et qui a connu un succès retentissant. En 2005, la société est vendue au fonds d’actions Manzanita, à Londres. La tradition et l’artisanat ont perduré, conquérant toujours plus de nouveaux adeptes dans le monde entier. Avant d’oser se lancer une nouvelle création, la directrice créative Myriam Baudault s’inspire de l’esprit pionnier des fondateurs. Autre nouveauté pour l’époque, le graphisme minimaliste qui n’a rien perdu de sa modernité aujourd’hui. La forme ovale du logo rappelle un bouclier celtique, et on le retrouve sur tous les produits. Quant aux lettres dansantes, elles reflètent l’esprit de liberté des années 1960. Pour le 50e anniversaire en 2011, la collection «34» a été développée. À l’instar du voleur de parfums Jean-Baptiste Grenouille du roman «Le Parfum» de Patrick Süskind, la marque a voulu alors capturer l’odeur du magasin emblématique. Un autre point fort de la marque est sa science délicate de l’emballage cadeau. Chaque parfum a sa propre combinaison de papiers de soie en trois couleurs, pliés artistiquement: ce rituel doit tout à la passion des fondateurs pour l’origami et pour l’art de l’emballage japonais. La dernière nouveauté? La collection «Roses», qui marie différentes roses telles que les variétés Damascus et Centifolia. Un incontournable pour les amateurs de parfum, et qui mérite vraiment une sortie dans la cité rhénane.

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DANS UN OCÉAN DE BEAUTÉ

Outre la beauté fantastique de ses ­t résors naturels, l’Océan Indien offre désormais des soins de spa uniques, qui allient les dernières connaissances médicales aux traditions insulaires.

À l’origine, le groupe Constance cultivait la canne à sucre sur l’île Maurice. Il s’est ensuite spécialisé dans l’hôtellerie de haut vol. Si bien qu’il pilote maintenant huit hôtels de luxe aux Maldives, aux Seychelles, à l’île Maurice, à Madagascar et à Zanzibar. De sa collaboration avec le médecin Chase Webber sont nés des traitements de spas exclusifs, spécifiques aux îles, et qui n’existent nulle part ailleurs. Rencontre avec un docteur aux vues holistiques.

Sur la terrasse du spa du BELLE MARE PLAGE à L’ILE MAURICE, vous pourrez vous détendre en plein air dans le bain à remous.

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L’OFFICIEL SUISSE: Vous avez développé le U-Spa en collaboration avec le groupe Constance. Racontez-nous la singularité de ce projet. DR. CHASE WEBBER: Le U signifie qu’il s’agit d’un traitement personnalisé. Grâce à mon expérience dans les médecines complémentaire et holistique, nous avons conçu les protocoles des traitements de manière à ce qu’ils aient un effet réel et soignant, et qu’ils ne soient pas seulement des soins cosmétiques. Par exemple, le massage «Relax» se concentre sur le cerveau et le système nerveux, et utilise des techniques apaisantes, du ylang ylang et du néroli. Le

Photo DR

Par URSULA BORER


BEAUTÉ massage «Detox», lui, se concentre sur le système lymphatique, et l’encourage à évacuer les toxines grâce aux huiles de pamplemousse et de citronnelle. En plus de la ligne corporelle U-Spa, il existe une nouvelle ligne faciale U-Spa. Quelle est sa particularité? Toute la ligne est composée d’ingrédients 100% naturels et biologiques dans la mesure du possible. Tous les principes actifs de nos nettoyants, exfoliants, sérums et crèmes ont été sélectionnés sur la base des principes de l’aromathérapie. Ils sont extraits de plantes de la plus haute qualité. De plus, nous travaillons avec des minéraux tels que le magnésium et différents types de fer, censés réduire le dessèchement. Nous avons en outre effectué de nombreuses études pour trouver l’efficacité et la posologie idéales. Nous avons développé la ligne avant tout pour un usage domestique réalisable en très peu d’étapes. Le nettoyant est certes un gel, mais il a un effet hydratant. L’exfoliant peut être utilisé comme masque, et contient des microparticules mécaniques ainsi que des enzymes issues de la papaye. La crème pour le visage contient une protection contre les rayons UV à base de plantes, et protège au quotidien. Les traitements sur mesure sont-ils la prochaine grande tendance? Absolument. Aujourd’hui, les gens sont habitués au spa et voyagent beaucoup. Ils ne veulent pas seulement une expérience sensorielle, mais également un effet curatif. Avec nos nouveaux traitements «Signature», nous nous appuyons également sur l’expérience unique de l’île, et le suivi personnel prodigué par des thérapeutes locaux. Bien sûr, nous proposons à nos clients une offre conforme aux normes internationales, solidement développée, et qui se démarque. C’est pourquoi nous avons conçu notre propre gamme de produits dont nous contrôlons les ingrédients. Mon travail a consisté à créer la marque du spa, à développer un concept unifié pour tous les resorts, et à former le personnel, afin que la qualité soit la même dans chaque hôtel et que la cohérence soit préservée, même si le groupe grandit. Des champs comme celui de la pleine conscience, la thérapie du sommeil et la musique vont devenir de plus en plus impor­ tants à l’avenir, à mesure que nous comprendrons mieux le fonctionnement du système nerveux. L’eau est de plus en plus utilisée sous forme de différentes douches. Les connaissances en neuroscience sont également de plus en plus intégrées, et la peau est de plus en plus utilisée comme un medium sensoriel pour le cerveau, ce qui ouvre de toutes nouvelles possibilités.

LES TRAITEMENTS «SIGNATURE» DES RESORTS CONSTANCE CONSTANCE BELLE MARE PLAGE / ÎLE MAURICE Le massage est effectué avec une perche de bambou de 30 centimètres de long, les paumes des mains et les coudes. Le traitement est accompagné de musique locale sega avec des instruments typiques de l’île tels que le ravan, le maravan et le triangle. Le massage est synchronisé avec la musique et comporte donc des variations de rythme. Une coupelle en cuivre permet de réchauffer les pieds. Cette technique s’inspire des anciens immigrés venus de l’Inde. Le but du massage est la relaxation, le rajeunissement, la désintoxication et l’éveil sensoriel. CONSTANCE PRINCE MAURICE / ÎLE MAURICE Ce massage «Signature» combine ici des éléments des traitements les

plus connus de l’île. L’objectif est de réduire les tensions et le stress. Pour commencer, les pieds sont traités avec un gommage au curry (contre les champignons et les infections) et au sel marin. Ensuite, un bain de pieds. Pendant ce temps, le thérapeute traite la tête, le cou et les épaules avec des techniques d’acupression. Un massage aux mouvements doux avec une huile détoxifiante au fenouil est ensuite réalisé. Pour finir par la dégustation d’une infusion détox à base de citronnelle, miel et gingembre. CONSTANCE LEMURIA / SEYCHELLES Ce massage est effectué avec un mélange d’herbes biologiques poussant dans le jardin du complexe, qui ont été séchées au soleil puis mélangées. La cannelle, le gingembre, la citronnelle et les clous de girofle sont utilisés depuis longtemps dans la médecine traditionnelle des Seychelles. Ils sont censés détendre les muscles et stimuler la circulation sanguine. Combiné avec une technique de massage à l’huile chaude, le traitement s’avère très relaxant, avec un effet curatif sur le corps, l’esprit et l’âme. CONSTANCE EPHELIA / SEYCHELLES Ce massage de 90 minutes est inspiré de la citronnelle qui pousse dans le jardin biologique du spa U-spa. Le rituel commence par un soin des pieds. Les jambes sont ensuite détendues par de doux tapotements à l’aide de petits bâtons de citronnelle. S’ensuit un massage relaxant à base d’huile de citronnelle bio chaude. Pour couronner le tout: un thé à la citronnelle et au gingembre, froid et chaud. CONSTANCE HALAVELI / MALDIVES Ce traitement «Signature» combine des ingrédients locaux et de l’huile de certaines îles tropicales. La première étape consiste en un gommage des pieds à la noix de coco et à la poudre de Moringa. On allume ensuite de la sauge pour envelopper de fumée le corps, de la tête aux pieds, afin de purifier les énergies. Le massage à l’huile de coco dure une heure et 15 minutes et comprend également un massage de la tête à l’huile de coco et à la poudre de Moringa. Et c’est un bâton qui ramène délicatement le client à la réalité... CONSTANCE MOOFUSHI / MALDIVES Ce traitement corporel à l’huile de noix de coco dure 75 minutes. Il est réalisé avec un sachet de noix de coco, de la poudre de noix de coco et de petites pierres utilisées comme ustensiles de massage. La noix de coco a un effet antibactérien, et hydrate la peau de manière optimale. Le sachet et l’huile sont chauffés. S’ensuit un massage de la tête de 15 minutes, avec ou sans huile. Le but? Une relaxation complète. Les traitements personnalisés utilisent des huiles biologiques cultivées localement et fabriquées exclusivement pour les resorts. RELAX Ylang ylang, frangipanier, néroli et citronnelle DETOX Pamplemousse, géranium, fenouil et gingembre RAJEUNISSANT Eucalyptus, romarin et menthe poivrée

Sont en outre proposés des soins des pieds très prisés du gourou des pieds Brice Nicham, à qui Angelina Jolie confie volontiers ses petons. ÉTAPES MÉDICALES 1 Élimination des couches cutanées durcies telles que la corne et les cors. 2 Ponçage des couches cutanées avec les fraiseurs électriques appropriés. ÉTAPES ESTHÉTIQUES 1 Limage et polissage des ongles en sept étapes pour des ongles lisses et naturellement brillants. 2 Peeling des pieds avec un gommage corporel aux cristaux de sucre. 3 Enveloppement avec une serviette chaude. ÉTAPES BIEN-ÊTRE 1 Rituel spa avec service personnalisé. 2 Massage relaxant et revigorant des pieds et des jambes pour renforcer la circulation sanguine et la mobilité des articulations. 3 Application de vernis à ongles ou de vernis semi-permanent.

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S T Y A dĂŠcouvrir Ă partir de la page 68: les tendances les plus marquantes et les collections capsules les plus exclusives de cette saison.


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Tiens, c’est le printemps! La saison des renaissances et des transformations, du grand ménage. Et justement, que bazarder dans le placard? Les jupes que l’on n’aime plus? Les amants planqués? ­ Les souvenirs fanés? Tout virer, c’est ­formidable. Mais comment faire, et pour quoi faire? Et est-ce bien raisonnable? Allez, pour ma part, je commence par balancer Marie Kondo par la fenêtre. Mais sans oublier de lui dire «Arigato gozaimasu!»! Par VALÉRIE FROMONT  Illustration ANNA HAAS

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Trois minutes chrono pour s’habiller, pas le temps ni de se jauger ni de se changer. Bien sûr que vous connaissez ça. Qu’est-ce qui, instinctivement, guide nos choix dans ces ­moments-là? Une certaine idée de soi, de son corps comme de son esprit, qui nous semble confortable et opportune pour les circonstances à affronter. En bonne hypocondriaque, puisque je me rendais à l’hôpital, il me semblait nécessaire d’être «présentable », bien sous tous rapports, comme si une mise respectable pouvait tenir la maladie, la souffrance et la mort à distance. Enrubannée dans une certaine idée de vertu et de dignité, où devaient se mêler d’inconscients relents de messe du dimanche et de ce que doit être une «dame» – une «mère» en l’occurrence, puisque j’allais chercher mon fils pour le ramener à la maison –, ma main guidée par cette forme d’inconscient a choisi ce jour-là des vêtements que je ne mets presque jamais. Une jupe en laine sous le genou tricotée par une vieille dame italienne, un pull bleu marine parfait pour le catéchisme, des bottines à talons et un grand manteau noir pour embourgeoiser le tout. Meryl Streep dans «Le diable s’habille en Prada» – engoncée et cryogénisée dans une image de la patronne uptown devant laquelle la véritable Anna Wintour a dû avaler son steak de travers – n’aurait pas fait pire. La jupe plus que tout, était l’expression d’une dissonance esthétique autant que d’une forme de culpabilité: parce que je l’avais achetée un jour mais que je n’avais jamais eu de plaisir à la mettre, il fallait bien que j’expie ce péché. Surtout au moment, bien sûr, d’aller chercher mon fils à l’hôpital où il venait passer quelques jours, et où mon inquiétude et ma culpabilité de mère ne m’avaient laissé aucun répit. Quelle pertinence peut avoir une mise vestimentaire lorsque l’on évoque l’hôpital et la santé? Aucune bien sûr, absolument aucune. C’est précisément pour ça qu’il est intéressant de l’évoquer dans ces moments-là: parce que ce qui s’y joue est l’expression d’une forme d’inconscient qui n’a pas grand-chose à voir avec la mode, mais bien davantage avec la morale. L’un de mes amis, esthète parmi les esthètes, marqué aussi bien par sa liberté de ton que par son éducation religieuse, m’a un jour avoué s’être forcé à porter durant toute une semaine, tous les jours, un costume qu’il avait acheté et qu’il détestait. Pour rentabiliser, pour se punir, pour se dire que l’idée qui nous a poussés à acheter ce costume est bien vivante quelque part en nous, et qu’il suffit de l’exhumer pour en retrouver la trace? Mais reprenons. Ce jour-là, en route pour l’hôpital, je tombe sur mon ami, associé, et esthète parmi les esthètes. Bisou-bisou, big hug, embrassades sans fin, sourires cosmiques, comme si la providence qui seule appartient aux films de Woody Allen nous était tombée dessus un jour de grisaille. «Mais comme tu es jolie! – Non c’est toi! – Non c’est toi!» notre élan d’affection oriental nous embrassait de toute son emphase extatique. Je vois bien qu’il me regarde des pieds à la tête d’un drôle d’œil, un peu surpris de me voir si maladroitement endimanchée, profondément déçu que le mauvais goût ne m’épargne pas. Sur la grâce qu’il me

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prêtait de façon singulière et aveugle s’abattait soudain le grand manteau de la vulgaire banalité, désespérante dans son indissoluble persistance. Bien entendu, l’affection qu’il me porte est parfaitement indifférente à ces considérations. Mais c’est notre espoir de trouver l’un dans l’autre une source d’émerveillement esthétique sans cesse renouvelée. Comme un écho à ma propre dissonance, enroulée dans des vêtements et une idée de moi qui n’avaient plus rien à voir avec moi, justement, ici et maintenant. Il m’aurait suffi d’avoir, dans ma garde-robe, une seule tenue qui reflète celle que je suis aujourd’hui. Et tout le reste, via. Loin du bal. Allant rejoindre le cimetière des strates qui m’ont permises de me construire telle que je suis aujourd’hui, et que je pourrai à nouveau envoyer balader dans quelques temps. Si je vous parle de cet épisode aujourd’hui, c’est qu’à l’heure où vous lisez ces lignes, c’est le printemps. Les renaissances, le camaïeu de verts tendres autour de vous, le rhume des foins, les jambes dont on commence à entrevoir l’idée qu’elles vont bientôt pouvoir sortir découvertes. Ça y est, c’est le printemps! Et à l’heure où j’écris ces lignes, je suis abreuvée jusqu’à la nausée d’articles sur les bonnes résolutions, les detox de début d’année, le nettoyage par le vide de ses armoires et tant qu’à faire, de chaque recoin de sa vie, tandis que Marie Kondo sort sa série sur Netfix, «L’art du rangement». Nous vivons dans une société dont l’immense paradoxe – et dont chacun des deux pôles s’entretient indéfiniment – consiste à consommer et à se délester dans un cycle éternel (soumis à la seule limite depuis déjà longtemps dépassée des ressources naturelles de la planète qui s’épuisent sans que personne ne parvienne à enrayer cette fuite en avant). Consommer pour être inexorablement poussé à se délester, sous peine d’asphyxie. Et se délester, pour pouvoir à nouveau mieux consommer. Les reines d’Instagram tout comme l’indécoiffable Marie Kondo ont assimilé ce processus à merveille. Récupéré par un genre esthétique aussi lisse que des fesses de bébé Cadum, le vide intersidéral des lendemains détoxifiés est inexorablement blanc ou pastel, nimbé d’un halo de lumière qui nous ferait presque croire qu’il suffit de savoir se débarrasser du superflu pour atteindre l’extase. La béatitude à portée de poubelle. L’épiphanie au bout du plumeau. Pfiout! Un vœu pieux, et nous voilà allégés du poids de l’existence qui ne tenait, au fond, qu’à une pile de vêtements non triés et mal rangés. C’est beau comme un camion benne, simple comme un slogan écrit sur un mug. Moi qui suis de nature fidèle et nostalgique, l’idée de congédier les gens et les choses lors-


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qu’ils ne sont plus à notre goût m’a longtemps fait horreur. Sans être une Diogène, je pars du principe que tout ce qui est fané a un charme infiniment supérieur à la nouveauté, fût-elle une sorte de vide (Marie Kondo a-t-elle lu «L’éloge de l’ombre», le célèbre traité d’esthétique japonais écrit par Junichirô Tanizaki?) Que faire des traces des strates qui nous ont constitués? Assez naturellement, j’ai tendance à les empiler dans mon placard et dans mon cœur. Prête à les dégainer à la moindre occasion, au moindre détour nostalgique. Hélas! Je dois pourtant reconnaître les limites de ce système. Vivre avec une seule tenue, celle que vous avez envie de mettre tous les jours? L’idée est fabuleuse. Virer tout ce qui ne vous est plus directement utile, ici et maintenant – amies fatiguées, amants usés, souvenirs encombrants, engouements poussiéreux – est exaltant. Il me semble que ces intérieurs manucurés sont avant tout l’écho fantasmatique d’une quiétude de l’esprit ainsi débarrassé de tout soubresaut affectif, d’une ataraxie émotionnelle, d’un demi – rien qu’un demi – sourire aux lèvres. Les shakras ouverts, l’aura dégagée, la cave briquée. D’ailleurs, acheter un coffee table book sur le minimalisme, n’est-ce pas déjà le chemin presque parcouru? Vous commencez à apercevoir l’immense paradoxe dans lequel je me trouve et la mauvaise foi qui l’accompagne. Parce que je suis déraisonnablement sensible aux images, l’épouvantable conformisme aseptisé de la panoplie minimaliste du XXIe siècle me fait froid dans le dos. Quelle place pour le chaos, le baroque, le désordre et la désobéissance? Je voudrais laisser la parole à l’une de mes récentes découvertes littéraires, Mary MacLane qui, à 19 ans, en 1902, écrivait dans son journal intime: «Faites que jamais, je l’affirme, je ne devienne cet animal anormal, impitoyable, cette monstruosité difforme – une femme vertueuse». «Que le diable m’emporte», ce journal intime formidablement irrévérencieux, est le cri d’une jeune femme terrifiée à la perspective que l'ennui et le conformisme ne la dessèchent, «abracadabrante» jusqu’au bout, et qui n’aura de cesse de chercher son bonheur dans l’outrance.

sont, aujourd’hui encore imprégnées par ces représentations morales. Et c’est ce qui, d’emblée, me rend le joyeux bordel plus sympathique, parce qu’il n’implique pas que la vertu et une pile de pulls bien rangés soient intimement liés. Il n'implique pas non plus que la vertu soit cette chose si lisse, conformiste, étroite et ennuyeuse que nos concepts formatés par la culture judéo-chrétienne veulent bien nous le faire croire. Mais en même temps, je dois bien avouer qu’il y a quelque chose de profondément jubilatoire – et nécessaire – dans le fait de tout bazarder. Alors, désencombrer, oui, mais pour laisser place à quoi? Encore un détour par un souvenir de lecture. Ce livre que les femmes se recommandent et s’offrent, comme un secret bien gardé, qui prend la poussière sur les bibliothèques et que personne n’a jamais réussi à finir mais qui est pourtant formidable lorsque l’on fait l’effort de s’y plonger (par petits bouts). «Femmes qui courent avec les loups», signé par l’ethno-psychanalyste Clarissa Pinkola Estés, explore et analyse les contes populaires par le prisme de l’archétype de la femme sauvage. L’un des grands principes qui traverse cet ouvrage est celui qu’elle nomme «vie-mort-vie». Il éclaire ce cycle immuable, celui de la terre comme de la nature humaine, et rappelle combien il est indispensable de laisser mourir pour voir émerger de nouvelles formes. Lâcher prise et se dessaisir, pour permettre de refleurir. Pour ma part, je rêve de laisser place non pas à une mièvrerie pseudo-new-age et crypto-bien-pensante mais à un grand et joyeux débordement, un cri de révolte contre l’ordre établi et l’attentisme, l’exigence immédiate de poser un regard curieux, inventif, jouissif, inclusif et fraternel sur ce et ceux qui nous entourent. Et le courage nécessaire pour porter au monde, dans la mesure de nos moyens, ces désirs délestés de tout ce qui empêche la tendresse, la vigueur, la colère et le panache. O bella ciao!

Il me semble intéressant de constater à quel point l’iconographie chrétienne a pu façonner nos représentations du Bien, de la morale et de l’enfer. En haut, la pureté, la blancheur, l’ordre, la lumière pour ceux qui auront su le mériter. En bas, l’infâme bric-à-brac où les pécheurs s’entassent les uns sur les autres et grillent sur des braises comme des saucisses du 1er août. Les notions d’ordre et de désordre

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Ce qu’on aime porter cette saison: les tendances mode printemps/été 2019.

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HOTLIST

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Par MATHILDE BERTHIER


Off-White

WEAR

ÇA, C’EST COUTURE Après un règne digne de César, la tendance des chaussettes dans les sandales s’est perdue dans les bacchanales et les stylistes mènent à nouveau le bal avec des volants, plis et autres techniques de couture. Est-ce la fin du sportwear?

COUTURE


AFFECTIONS SECRÈTES Nous avons tous nos personnages de séries et nos héros de bandes dessinées préférés, d’antan et de la culture pop actuelle. Au lieu de vivre secrètement cette passion avec des pyjamas imprimés et des acces­ soires pour la maison, célébrons fièrement dans la rue Mickey Mouse, le Requin Blanc ou les Aristochats avec des vêtements imprimés et des accessoires insolites.

CULTURE

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POP

Calvin Klein

Balenciaga

Dolce & Gabbana


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NOIR/ NOIR COMME LA NUIT Dans un passé peu lointain, d'autres couleurs que le noir ont dominé les blogs de streetstyle et les timelines Instagram des amateurs de mode. Mais le «pas de couleur» revient. Et pas sous la forme de la classique petite robe noire mais avec des silhouettes fluides, voire volumi­ neuses. Ainsi enveloppés, nos corps se voient nimbés une aura incomparable, à la fois sombre et distante, élégante et forte, à nulle autre pareille. Et de cette ambiguïté, nous savons jouer avec habileté.

SOIR

Rick Owens

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D’ARC

Louis Vuitton

Givenchy

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ENTRE PAGANISME ET SACRÉ La «Pucelle d’Orléans», en plastron ouvragé et cotte de mailles, supplante Trinity de Matrix au rang de militante post-apocalyp­ tique. Un tableau archaïsant dont Givenchy brosse une variante magistrale.


STYLE L’ESSENTIEL, CROCHETÉ Cela fait bien longtemps que le crochet ne se trouve plus seulement sur la table du salon de mamie. Nous préférons à présent le porter de la tête aux pieds ou bien par touches, pour donner une pointe d’originalité à notre look. Dans des couleurs claires, le crochet nous donne l'illusion de l'innocence de la campagne, dans des nuances plus sombres, il souligne notre côté obscur – et mamie est ainsi toujours à la mode.

JW Anderson

CROCHET

CAPITALE

Jil Sander

Gypsy Sport

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Lors des derniers Golden Globes, de nombreuses femmes remarquables et remarquées figuraient parmi les invités. Notre fascination pour leur talent et leur beauté soulignée par de magnifiques bijoux n’ayant pas faibli, revenons sur les plus étincelants moments de ce tapis rouge. Par REBEKKA CHRISTEN

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INFINIMENT BRILLANTES


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BULGARI Laura Harrier portait un bracelet en or blanc serti de diamants, des boucles d'oreilles et une bague en platine avec éléments en ony x et diamants.

HARRY WINSTON Nicole Kidman avec des boucles d'oreilles «Draperie» en platine serties de rubis et de diamants, la bague «Pirouette» et le bracelet «Secret Cluster», tous deux en platine serti de diamants.

CARTIER Glenn Close avec des boucles d'oreilles en platine, saphirs jaunes, diamants jaunes et blancs et une montre en or blanc et diamants. Le bracelet «Essential Lines» et la bague «Étincelle de Cartier» sont également en or blanc serti de diamants.

CHOPARD Julianne Moore avait choisi des boucles d’oreilles en or blanc avec diamants de la «Precious Lace Collection» et quatre autres pièces de la «Haute Joaillerie Collection»: deux bracelets en titane serti de diamants, dont l'un orné de rubis, une bague en or blanc avec rubis, et une en diamants.

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COLLECTIONSCAPSULES, L’EMBALLEMENT


STYLE Mules, AQUAZZURA et SABINE GETTY pour NET-A-PORTER.COM. A gauche: Bonnet, shirt, pantalon et sneakers, de la collaboration entre OFF-WHITE et MR PORTER.

Comment créer des pièces désirables sur un marché aussi vaste que saturé? En mariant des géants du ­commerce en ligne et des créateurs en vue. La preuve par une espèce de collections-capsules exclusives dont la naissance s’est accélérée ces derniers mois. Distribuées par des boutiques Internet, elles affolent le cœur des fashionistas. Par CHARLOTTE FISCHLI

A vrai dire, le phénomène n’est pas nouveau mais il a récemment pris une tournure et une amplitude qui elles, sont complètement nouvelles. Cela s’est remarqué juste avant les dernières fêtes. Aquazzura, la célèbre marque de chaussures du colombien Edgardo Osorio, en est l’illustration parfaite. Pour Net-a-porter et la fin de l’année dernière, le chausseur-star a dessiné une série de chaussures de soirée étincelantes, disponibles exclusivement sur la plateforme en ligne. Pour ces modèles, Osorio s’est une nouvelle fois associé à six créateurs de bijoux et amis de la maison: Ana Khouri, Anissa Kermiche, Noor Fares, Sabine Getty et Eugénie Niarchos qui ont porté leur touche finale aux talons aiguilles, sandales et escarpins, transformant ces hybrides mi-joaillerie mi-chaussures en objets de désir.

faires, portant la signature du directeur de la création Virgil Abloh. Cette opération confirme le constat déjà établi avec les initiatives énumérées ci-dessus: les collections-capsules sont difficiles à surpasser en termes d’attractivité. Alors que la marque joue la carte de la désirabilité, de l’appartenance et des émotions en s’appuyant sur son savoir-faire et sa qualité, les plateformes de vente en ligne incarnent la frappe d’action internationale et la proximité rapide, immédiate. Maintenant, si l’on commande le matin, grâce aux services de coursier, on peut être en possession du produit souhaité l’après-midi même. Et ainsi devenir propriétaire d’un objet rare, et ce en (presque) moins de temps qu’il ne le faut pour cliquer…

De son côté, le groupe Yoox-Net-a-porter a appliqué cette stratégie à tous les autres canaux: la marque australienne Ellery a ainsi créé un best-of en douze parties pour The Outnet, le site partenaire de Net-a-porter qui propose la mode des créateurs des saisons précédentes avec des réductions exclusives. Le chemisier en soie à manches et volants, typique d’Ellery? À nouveau là. Le pantalon Kick-Flare si vite épuisé? De retour, légèrement adapté. La robe nuisette intemporelle de couleur corail que vous auriez dû acheter pour les vacances d’été? Nouvelle capsule, nouvelle opportunité d’achat.

Photo DR

Le site britannique Matchesfashion.com ou l’allemand Mytheresa.com s’y sont également mis: la première boutique en ligne a confié – et pour la troisième fois d’affilée – à trois nouveaux talents la conception d’un nombre limité de pièces destinées à nous mettre dans l’ambiance des vacances. L’incontournable: les blazers et pantalons sertis de perles du nouveau talent suisse Kévin Germanier, sélectionné parmi d’autres pour le projet. On n’a trouvé plus opulent qu’avec Balmain, dont les pièces étaient réservées aux clients de la plate-forme Mytheresa.com. L’offre en collecctions-capsules se poursuit en ce début d’année qui commence de la même manière que la précédente s’est achevée: Off-White a conçu, exclusivement pour le site masculin MrPorter.com, «Modern Office», une petite collection de vêtements dédiée aux jeunes hommes d’af-

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1 Foulard avec imprimé Portrait en soie.

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2 «Ai medium messenger», sac en toile patchwork ligne albâtre.

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3 Au défilé de la collection printemps/été, robe ligne en A en georgette de soie. 4 Cape en laine avec imprimé Portrait sur les deux côtés. 5 Étui à smartphone en imprimé Wink.

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L’HOMMAGE D’ALBERT KRIEMLER À GETA BRĂTESCU

Le designer saint-gallois, directeur de la marque Akris, a été subjugué par les œuvres de l’artiste Geta Brătescu. Les couleurs expressives de son univers dense l’ont immédiatement inspiré pour sa nouvelle collection. Étape par étape, les deux créateurs ont élaboré la collection Printemps-Été 2019 d’Akris, peu avant le décès de la plasticienne roumaine. Par LENA STÄHELI

Les couleurs. Leur rôle dans l’inconscient collectif. Leur influence sur nos humeurs. Leur façon de redessiner une atmosphère ou de donner subitement à un vêtement un air de familiarité. Les couleurs égaient notre vie, les couleurs enchantent nos vies. Dans le cas de la maison de mode saint-galloise Akris, c’est la couleur rose, nuance que l’on retrouve dans le collage «Linia» de Geta Brătescu, qui a particulièrement attiré l’attention d’Albert Kriemler. Le couturier suisse a en outre été fasciné par les différents types de papiers utilisés par l’artiste autant que par son humour. C’est ainsi que Kriemler en est venu à lui rendre visite dans son atelier à Bucarest, et à concevoir une collection Printemps-Été à partir de ses créations artistiques. Au cours de cette première rencontre, le designer fut totalement conquis par le charisme de Brătescu, par le rayonnement de son incroyable jeunesse, par la mission qu’elle s’est fixée – apporter de la joie dans la vie des gens par le biais de l’art. Ses œuvres, souvent ludiques, travaillent les concepts de couleurs de façon passionnante. Elles ont marqué l’art contemporain roumain et ont été exposées dans les plus grands musées de New York, Los Angeles, Londres ou Paris. La collection Akris s’inspire de ses œuvres et peut être ­d ivisée en plusieurs thèmes. Le photomontage conceptuel «Magnets in the City of Bucharest» en est l’un des axes principaux; pour l’artiste, l’aimant symbolise la volonté d’une personne ainsi que l’attraction magnétique ou l’aversion pour une autre personne. Il en résulte des bijoux, des fermetures, un tissage ou la pièce chef-d’œuvre: un imprimé interprété sous la forme de robes plissées fluides, de pantalons étroits et d’un chemisier. Retour à l’origine – la couleur rose. On la retrouve en touche de couleur dans toute la collection, encore et encore. Le rose utilisé dans les poches triangulaires avec le portrait de Geta Brătescu imprimé rend particulièrement bien et diffuse une aura de bonne humeur. Astuce de style vu au défilé: combiner plusieurs petits sacs pour une impression de joie ludique qui se glisse jusque dans le quotidien.

«J'AIME CRÉER, J'AIME CHOISIR, J'AIME LE RISQUE, J'AIME LE JEU.» GETA BRĂTESCU, 4 mai 1926 – 19 septembre 2018.

L’artiste de 92 ans n’a malheureusement pas pu voir la collection terminée – elle est décédée peu de temps avant le défilé de mode qui a eu lieu à Paris. Ses collages et ses concepts de couleurs continueront toutefois à vivre dans les vêtements griffés Akris, transmettant à ceux qui les porteront un fabuleux sentiment de beauté et d’amour de la vie. akris.com

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HERBES FOLLES Réalisateur hors norme à la tête d’un véritable empire de l’art de vivre, Francis Ford Coppola sort une fois de plus des sentiers battus en misant sur un nouveau marché: le cannabis.

L’empire Coppola part en fumée. À 79 ans, après le vin et les hôtels, Francis Ford a décidé de se lancer dans la drogue. Mais douce. Et prestigieuse. Une marie-jeanne bio de qualité cultivée avec amour sous le soleil de la Côte ouest par Johnny Deim et Brett Todoroff, les patrons de Sána Company LLC. Livrée avec une pipe dans une boîte en forme de bouteille de vin agrémentée d’une étiquette signée par l’ex-pape du Nouvel Hollywood lui-même, l’herbe Coppola part à 100 $ le gramme. Autant dire que nous faisons face à un produit de luxe, et que ce n’est pas si surprenant que ça. Suite à la légalisation du cannabis à usage récréatif en Californie, en janvier 2018, son marché s’est rapidement gentrifié. Les acquisitions ne se font plus sur des parkings de Costco à minuit auprès de chauffeurs Uber dealers occasionnels, mais en plein jour, dans des boutiques de renom ayant pignon sur rue. Et, bien évidemment, la consommation ellemême a muté. Largement accessoirisée par une industrie qui saisit la balle au bang, la beuh se conserve désormais dans des coffres en noyer massif, se roule dans du papier orné de logos de luxe faits main au Canada, ou s’inhale dans des vapoteuses en or rose 18 carats made in L.A. avec des pantoufles Stubbs & Wootton motif cannabis aux pieds. Le tout en regardant «Apocalypse Now», mais sans toutefois dépasser le premier quart des trois

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heures et trente-six minutes de la version longue puisque, vous le savez, qui fume, dîne trop et dort vite. Et le phénomène pourrait bientôt dépasser les frontières du Golden State. Selon un autre cinéaste, Michael Moore, les démocrates gagneront la prochaine élection présidentielle en proposant de légaliser la marijuana partout, mais surtout dans les swing states (ces États qui peuvent basculer du camp républicain au camp démocrate). De là à imaginer le futur président des États-Unis, Francis Ford Coppola, écrasant un joint dans le cendrier Hermès du Bureau ovale tout en époussetant sa smoking jacket Dior en chanvre, il n’y a qu’un pas. Ou quelques bouffées.

Francis Ford Coppola et sa fille Sofia Coppola en 1990, au moment de la sortie du «Parrain, 3 e partie».

Photo RICHARD CORKERY/NY DAILY NEWS ARCHIVE via GETTY IMAGES

Par FRANÇOIS BLET


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HAPPY BIRTHDAY, POSH! Après un défilé à Londres pour fêter les dix ans de sa marque, Victoria Beckham lance sa chaîne Youtube. L’ex-Spice Girl, reine du minimalisme aux 23,6 millions de followers, a su opérer sa transition numérique. Par LAURE AMBROISE

Cela fait une décennie que Victoria Beckham s’est érigée en designer, abandonnant derrière elle sa vie de Posh Spice. Dix ans pour changer de style, dix ans pour convaincre et surtout dix ans pour réussir. Elle s’est laissé le temps et fête aujourd’hui les choses en grand.

journaliste de mode de CNN Style Derek Blasberg, qui a été nommé l’an dernier directeur mode et beauté de la plateforme de vidéos. Victoria y dispense ses conseils en tous genres à travers de nombreux tutos. L’ex-star de la pop reconvertie en papesse de la mode minimale est désormais star des réseaux sociaux, qui l’eût cru?

Les réjouissances ont commencé par une campagne de pub signée Juergen Teller, dans laquelle Victoria a repris la même pose qu’elle avait adoptée pour Marc Jacobs en 2008, à un détail près: le sac «oversize» dans lequel elle est cachée et dont seuls ses pieds dépassent porte le nom de sa marque et plus celui d’un autre. Son show anniversaire a suivi, pour lequel Victoria a défilé dans sa ville de cœur, Londres, devant tous ses amis et sa famille au grand complet. Sa collection Printemps-Été 2019 mixe des coupes franches avec des couleurs fortes et des imprimés minimaux, pour une dégaine nineties qui joue la carte de la superposition. La star de la soirée était un pantalon ouvert en V inversé sur le devant de la cheville. Apparu onze fois sur le podium, en plusieurs couleurs, il est déjà culte.

Photo DR

Quant à son casting multigénérationnel allant de l’icône anglaise Stella Tennant à la nouvelle star des podiums Rianne van Rompaey, il a montré que la mode VB pouvait s’adapter à toutes. La surprise étant le mot d’ordre de Victoria Beckham cette année, la créatrice n’en est pas restée là, et a annoncé le lancement de sa chaîne Youtube au côté du très connecté

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STYLE De haut en bas: Sandales «Mya» en daim et maille, STUART WEITZMAN. Sac filet en cuir de veau, GIORGIO ARMANI. Sac «Le Piccolo» en cuir, JACQUEMUS. Mules en crocodile imprimé, GIUSEPPE ZANOTTI DESIGN. À droite, de haut en bas: Sac «Herbag Zip» en toile H Berline et vache Hunter, HERMÈS. Sac «The Pouch» en cuir nappa BOTTEGA VENETA. Escarpins «Annabell» en tissu imprimé, JIMMY CHOO.

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L’AFFAIRE EST DANS LE SAC

Photographie JULIA ANDRÉONE Réalisation DEBORAH REYNER SEBAG

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STYLE De haut en bas: Sandales en cuir et plumes d’autruche, VALENTINO GARAVANI. Sandales en laine et cuir de veau, SALVATORE FERRAGAMO. Sac «Le 1898» en cuir de vachette, LE TANNEUR. À droite, de haut en bas: Sac «Gate» en cuir et raffia, LOEWE. Sac seau en cuir grené, BALLY. Chaussure en veau box bicolore, J.M. WESTON. Sneakers «D-Connect» en Néoprène et tissu technique, DIOR.

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STYLE De haut en bas: Sac «Lady Dior» en denim avec motif «KaleiDiorscopic», DIOR. Sac «Corona» en denim et cuir, FURLA. Sac «Baguette» en denim, FENDI. À droite, de haut en bas: Sac maxi-cabas en nappa, BOTTEGA VENETA. Lunettes «Spector» en acétate, TOM FORD. Sac «Karl 24» en cuir, BOYY.

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STYLE Manteau en coton structuré. A droite: Chemisier et pantalon assorti en carreaux vichy.

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Des basiques parfaits, des tissus fluides et des costumes chiquissimes. L'OFFICIEL SUISSE s'est associé à la marque windsor. pour une collection capsule. Résultat? Vingt pièces typées mais capables de s'adapter à toutes les situations. Des créations singulières à découvrir en photo. Waow. Photographie YVES BACHMANN Réalisation MANOU STEIGER et LENA STÄHELI

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WINDSOR. × L’OFFICIEL SUISSE


STYLE Costume avec blazer croisé en laine légère avec motif Glencheck. Soutien-gorge personnel. A droite: Chemise à carreaux en coton fin à manches volumineuses.

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Minisac en cuir avec miroir intégré. A gauche: Costume en laine légère.

Mannequin SARAH NURU Make-up SOPHIA SINGH @ stylecouncil Assistant photo JONAS OSWALD Editing/Retouch LORENZ WAHL La collection-capsule est disponible dès maintenant sur windsor.de, dans les boutiques Windsor ainsi que dans une sélection de magasins choisis.

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D Yasmin Le Bon, plus belle et authentique que jamais? A voir et Ă approuver Ă partir de la page suivante.


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Veste en cuir, FENDI. Maillot de bain, GUY LAROCHE.


Yasmin  Le  Bon MODE

D’origine anglaise et iranienne, Yasmin Le Bon est mariée au musicien Simon Le Bon de Duran-Duran, avec qui elle a eu trois enfants. Elle peut se prévaloir d’une carrière phénoménale dans le mannequinat, et démontre aujourd’hui, à 54 ans, que la beauté est tout sauf éphémère. Photographie SIMON EMMETT Stylisme LORNA MCGEE Texte LENA STÄHELI

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MODE Dans les années 1990, on les appelait les Supermodèles. L’an dernier, elles ont connu une incroyable renaissance. Ainsi a-t-on par exemple vu Cindy, Carla, Claudia et Cie arpenter le podium à l’occasion du défilé Versace Printemps-Été. Et puis – et c’est arrivé durant la dernière Fashion Week parisienne –, Naomi Campbell a volé la vedette aux autres mannequins lors du show Valentino. Gracieuse et impériale, la Britannique a fendu le catwalk en robe noire d’organza et de tulle, captivant le regard de tous, ravissant le public dans un moment féérique hors du temps. Alors, peut-on parler du grand retour des Supermodèles? Cela y ressemble et laisse suggérer une tendance qui prend le contre-pied de la course à la jeunesse éternelle. Nous, à L’OFFICIEL Suisse, nous pensons que la beauté n’a pas d’âge, et que chacun rayonne à sa manière; pour preuve, nous avons choisi Yasmin Le Bon comme visage de ce numéro de mars. Un visage semblant sortir tout droit d’une esquisse, une touche rock-chic, et voilà dans la boîte, grâce à l’aide d’une fabuleuse équipe, une impressionnante série de photos de mode. Yasmin est l’un des mannequins les plus prisés au monde, elle a fait la couverture des plus prestigieux magazines de mode. Pour L’OFFICIEL Suisse, nous l’avons photographiée à Londres. Nous avons rencontré une femme sportive dotée d’un sens de l’humour décapant. Découvrez comment on revient sous les feux des projecteurs après tant d’années, tout en gardant les pieds sur terre et en gérant une famille.

quelque chose «d’inachevé», si vous voyez ce que je veux dire. Sinon, je trouve que ça a l’air sinon très vieux et que cela ne reflète pas qui je suis... Je suis un peu compliquée, non? (Rires)

L’OFFICIEL Suisse: Vous souvenez-vous du moment où vous avez été découverte? Comment êtes-vous ­entrée dans le monde de la mode? Yasmin Le Bon: Je me suis découverte toute seule, en fait. Je suis allée à Models 1 et après une semaine, j’ai eu du travail!

Quelles sont les plus grandes différences dans la manière de traiter les mannequins entre hier et aujourd’hui? Autrefois, les mannequins pouvaient apprendre leur métier, se familiariser avec le milieu, se connaître avant de devenir grand. Maintenant, tout le monde veut être un mannequin avant d’avoir fait quelque chose. Ce n’est pas concevable, personne ne devrait être poussé, sans préparation, sous les yeux du monde entier. Cela a des conséquences émotionnelles. C’est un monde d’adultes où de très jeunes personnes évoluent. Nous devrions tous prêter attention aux conséquences que cela peut avoir.

Y-a-t-il eu un shooting que vous ayez particulièrement aimé? Hmm, question difficile, mais le voyage en Inde pour le premier shooting avec «Vogue India» fut fantastique. J’ai apprécié chaque moment, et je ne voulais pas que cela se termine. Ressentez-vous parfois la nostalgie de l’ère des ­Supermodèles? Qu’est-ce qui vous manque le plus? J’ai adoré cette époque car il restait encore un peu de mystère. Nous pouvions faire notre travail, et ensuite disparaître, sans avoir le sentiment de toujours devoir faire bonne figure et des photos pour Instagram. Ce n’est pas que je ne le fais pas, mais parfois, j’ai l’impression que nous en faisons trop, ou que nous y attachons trop d’importance. Je comprends le pouvoir qu’il y a derrière cela aujourd’hui, mais je ne suis pas convaincue que ce soit toujours bénéfique pour une vie satisfaisante et heureuse. Comment décririez-vous votre style? Et est-ce que ­votre approche de la mode a fondamentalement changé depuis vos jeunes années? Je suis beaucoup plus courageuse, bien que je sois d’une époque où l’on préférait attirer l’attention plutôt que de s’adapter. Je suis donc plutôt encline à être un peu rebelle. Je ne crois toujours pas à la mentalité du tout jetable, et que les pièces intemporelles ne sont pas nécessairement identiques aux classiques. Je suis toujours attiré par ce qui brille, comme les pies, avec juste un peu plus de rock’n’roll dans le sang. Pourquoi? Je n’aime pas les looks totalement sérieux. Il doit rester

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Outre votre remarquable carrière, vous êtes aussi une mère et une épouse. À quoi ressemble une de vos journées normales? Exactement à celle de tous les autres, sauf que vous devez repasser derrière des chiens, des chats et des petits enfants. Tôt ou tard, j’arrive à tout faire, mais je ne sais juste pas comment. Pensez-vous que vous auriez préféré débuter à notre époque? Absolument pas, je suis heureuse de ma vie, et heureuse d’aider une nouvelle génération qui fait les choses différemment. C’est formidable, tant qu’il y a du respect, et que la culture environnante n’est pas synonyme d’exploitation. J’ai aimé mon époque parce que nous étions comme un clan dans lequel nous nous protégions mutuellement. Les mannequins étaient amis entre eux, mais aussi avec des coiffeurs, des maquilleurs, des photographes et des stylistes. Il s’agissait de travailler ensemble, d’être en équipe, de traîner ensemble – de manière très égalitaire.

Que pensez-vous des réseaux sociaux? C’est votre truc? Non! Étiez-vous contente lorsque votre fille Amber est devenue mannequin? Vous a-t-elle laissée avoir un mot à dire sur sa carrière? J’en suis tout à fait heureuse parce que je connais ma fille, et je sais où sont ses valeurs. Elle est respectueuse, calme et sait tirer le meilleur de chaque situation. Je ne lui ai par contre rien dit des demandes qu’elle recevait avant qu’elle ait passé son examen final à l’école... Cela aurait été, sinon, une trop grande distraction. Sur quoi travaillez-vous actuellement? Y a-t-il des projets importants pour 2019? Je dois m’octroyer plus de loisirs et acquérir de nouvelles compétences. C’est facile pour moi car je suis une personne non qualifiée dans l’ensemble. (Rires) Avez-vous déjà été en Suisse? Quel en est votre ­meilleur souvenir? J’aime la Suisse! Des paysages à couper le souffle, d’excellents voyages en train et sur l’asphalte, et la nourriture est délicieuse! Je me rends compte qu’une autre soirée vin et fromage est prévue!


Blazer, LOUIS VUITTON. Body en laine, HANRO OF SWITZERLAND. Collier, ORIT ELHANATI.

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QUESTIONS COURTES

Votre endroit préféré au monde? Toujours là où ma famille se trouve… Sinon avec un tuba dans la mer aux Maldives. Je n'y ai été que pour quel­ ques jours, JE DOIS Y RETOURNER!! Lève-tôt ou oiseau de nuit? Malheureusement les deux. La première chose à laquelle vous avez pensé ce matin? Si quelqu'un d'autre pouvait laisser sortir les chiens... À qui demandez-vous des conseils? Absolument à tout le monde, mais je ne souviens jamais de ce que l’on me dit. Quelle mode ne suivrez-vous ­jamais? Je crois que je les ai toutes suivies à un moment ou à un autre. La meilleure décision que vous ayez prise? Quitter ma ville natale. Votre plat préféré? Je n’ai jamais rencontré une pomme de terre que je n’aimais pas. Votre boisson préférée? L’eau minérale gazeuse, le saké et le vin. Avec quel produit de beauté ne pourriez-vous pas vivre? Une crème hydratante. J’aime les crèmes d’Augustinus Bader. Quel est votre secret pour rester en bonne santé? Rire quand c'est possible. La chose la plus folle que vous ayez faite? Me marier… Mon Dieu, j’avais 21 ans! Mais cela fonctionne encore. Le referiez-vous? À 100 %.

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Top court et pantalon assorti, HERMÈS. Bracelet, ALIGHIERI.

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«J’AI AIMÉ MON ÉPOQUE PARCE QUE NOUS ÉTIONS COMME UN CLAN DANS LEQUEL NOUS NOUS PROTÉGIONS MUTUELLEMENT.»


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Robe ultrafendue sur la cuisse, AKRIS. A gauche: Blazer, TIBI. Soutien-gorge et slip, DIOR. Boucles d’oreilles et bracelet, ORIT ELHANATI.

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Boucles d’oreille dorées, ALIGHIERI.


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Blazer, JOSEPH. A droite: Soutien-gorge en soie, ERES. Pantalon taille haute en coton, SALVATORE FERRAGAMO. Bracelet doré Charm, ORIT ELHANATI.

Mannequin YASMIN LE BON Coiffure TRACIE CANT @ PREMIER HAIR AND MAKE UP Maquillage LIZ PUGH @ PREMIER HAIR AND MAKE UP avec les produits MILK MAKE UP Assistant digital SAM FORD Assistant photographIe TOM FRIMLEY Assistant stylisMe SARA MTIMET

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LA BELLE DE MOSCOU Douée d’un verbe romanesque, l’ex-mannequin Angelina Vangor e­ st une bloggeuse spécialisée dans les ­parfums très influente en Russie. ­Aujourd’hui, elle ambitionne de créer sa propre fragrance. Par JEANNE POTTER  Photographie MICHEL VALAIRE Stylisme DONATELLA MUSCO

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Pull en soie, bague en métal doré, LOUIS VUITTON.

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MODE Chemise en crêpe de Chine et dentelle, SHIATZY CHEN. Salopette en cuir, REDEMPTION. Casquette en daim, DIOR. Boucles d’oreilles en or, TIFFANY & CO.

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Manteau en cuir, pantalon en soie et laine, DIOR. Chemise en coton, MIU MIU. Boucles d’oreilles en métal et résine, CHANEL. Collants en résille, CALZEDONIA. Bottines en daim et bouts métal, CAREL.


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Rendez-vous est donné au Park Hyatt à deux pas de la place Vendôme. Dehors, rue de la Paix, c’est le plein été. Paris bout comme ses habitants, électrisés par des histoires de ballon rond et de thermomètre en délire... Un parfum d’été flotte dans l’air et c’est justement d’odeurs, subrepticement perçues puis très vite fantasmées, qu’Angelina Vangor nous parle d’entrée de jeu: «Tout est histoire d’associations. Un ’jus’, une odeur peuvent évoquer aussi bien un nom que des sentiments.» Euphorie, mélancolie, nonchalance… Les théorèmes de la jeune femme sur le parfum sont le fruit de la vie, bien plus que de son expérience, jeune, de bloggeuse parfums: «Longtemps, j’ai pensé que les parfums n’étaient que des parfums, qu’ils ne renvoyaient rien. C’est en captant l’odeur d’un passant dans la rue que j’ai pris conscience de cette puissance évocatrice. Il portait la même fragrance que mon frère décédé. À cet instant, beaucoup de souvenirs sont remontés à la surface.» Proustienne, la scène sert d’électrochoc à la Moscovite, qui fait alors carrière dans le mannequinat. Elle dévore illico des ouvrages sur la parfumerie, part à la rencontre de grands nez comme Bertrand Duchaufour ou Emmanuel Philip, et finit par créer sa propre bible numérique de parfums: «Petit à petit, mon blog a pris de la place dans ma vie. J’essaie malgré tout de continuer le mannequinat pour des marques comme Eleganzza, dont le directeur artistique est un ami.»

Robe en velours, GUCCI. Boucles d’oreilles en métal cuir et résine, CHANEL. Collant en résille, CALZEDONIA.

Modèle, bloggeuse, Angelina Vangor complète son tableau d’influenceuse Instagram auprès de ses nombreux abonnés – ils étaient 62 000 au moment de la rédaction de cet article. Des vanités de flacons jalonnent un fil d’actualité ultra-baroque où les robes à ruchés Dolce & Gabbana le disputent à des accessoires dénichés chez Fendi, Coach ou encore Jacquemus, son chouchou français: «Paris, c’est la capitale de la mode: tout commence ici. J’ai beaucoup voyagé, un peu partout dans le monde, mais la France est le pays où je viens le plus souvent. J’aime me promener ici, au hasard des rues, pour découvrir ce qu’il y a de nouveau et capter l’air du temps.» Elle se verrait même y rester, pour quelques mois peut-être, afin d’intégrer une école de parfumerie… et d’optimiser ainsi ses chances de lancer, un jour, sa propre fragrance: «J’aimerais beaucoup créer mon parfum. J’ai accumulé un certain nombre de connaissances mais pas encore assez pour faire cavalier seul. Je connais ou j’admire beaucoup de parfumeurs, des maîtres pour moi, qui pourraient m’aider à prendre la bonne direction.»

Modèle ANGELINA VANGOR Coiffure ANAÏS LUCAS SEBAGH Maquillage SERGIO CORVACHO Assistant Photo NASSIM GUIZANI et RÉMI PROCUREUR Assistant stylisme FLORINE DA SILVA

Parmi eux? La Cannoise Annick Menardo, créatrice de «Lolita Lempicka» pour la maison du même nom, de «Patchouli 24» du Labo ou encore «Hypnotic Poison» de Dior, parfum qu’Angelina elle-même porte au quotidien: «Ce que j’aime, ce sont les note gourmandes, à tendance orientale. Si je devais concevoir une première fragrance, ce serait une création unisexe à base de musc et d’encens, mes ingrédients préférés.» L’avenir nous dira si la jeune femme a eu du nez.

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FUSION

Lignes claires, couleurs réfléchies, ­a llure ludique, âme romantique. La mode telle que nous sommes, en somme. Photographie BRENDAN FREEMAN Stylisme CHRISTOPHER MAUL

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Boucles d’oreilles, JENNY SWEETNAM.

A gauche: Boucles d’oreilles, MARCO PANCONESI pour MUGLER. Top et jupe, FENDI. Escarpins, VIVIENNE WESTWOOD.

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Boucles d’oreilles, VALENTINO. Top, VIVIENNE WESTWOOD. Veste et pantalon, VICTORIA BECKHAM. A droite: Boucles d’oreilles, JENNY SWEETNAM. Chemise, top et pantalon, ACNE STUDIOS.


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Manteau et chaussures, LOUIS VUITTON. A droite: Robe, CHANEL. Chaussures, ACNE STUDIOS.

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A gauche à droite: Boucles d’oreilles, VIVIENNE WESTWOOD. Top et jupe, SALVATORE FERRAGAMO. Chaussures, ISABEL MARANT. Boucles d’oreilles, VALENTINO. Top, VIVIENNE WESTWOOD. Veste et pantalon, VICTORIA BECKHAM. Bijoux pour les oreilles, ANANYA. Robe, ISABEL MARANT. Bracelet, CHANEL.

Mannequin ZARINA GREEN @ PREMIER Maquillage YIN LEE Coiffure CECILE HILDEBRANDT @ CLM Assistants photographie KRISTOS GIOURGAS et TOM ORTIZ Assistants stylisme EVELYNNE LIZTS et EDUARDO M.L.M. COSTA


L Du cannabis aux nuits qui ont écrit la légende du clubbing londonnien. De la quête de paix intérieure aux fleurs les plus renversantes. Nos pages abordent la vie côté plaisirs épicuriens. A savourer sans modération.

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LA ROUTE DU SOI Self-care, self-help, self-love ces termes omniprésents aux États-Unis arrivent en force en Europe. Loin de n’être qu’une obsession futile des réseaux sociaux ou une injonction supplémentaire dans nos vies, le mouvement a des racines bien plus profondes. Comment donc apprendre à prendre soin de soi? Décodage et conseils d’amie.

et des suppléments alimentaires aux noms imprononçables. Bien avant elle, sa copine Madonna avait déjà beaucoup expliqué comment elle attribuait sa forme incroyable au Yoga Ashtanga, à son régime macrobiotique et à son étude de la kabbale. Le wellness est partout depuis longtemps déjà. Yoga sous toutes ses formes et pleine conscience, nourriture bio et antioxydants, méditation et cures de jus…

Par ISABELLE CAMPONE

Photos INSTAGR AM, PEXELS

On ne compte plus le nombre de sites américains, spécialisés en bien-être, en people ou même en politique, qui nous recommandent jour après jour de pratiquer le self-care… en y ajoutant les concepts de self-preservation, self-compassion, self-esteem et évidemment self-love. On nous explique quels sont les meilleurs conseils des stars pour y parvenir et s’offrir un peu de répit. Le besoin toujours plus grand d’être attentionné envers soi-même serait-il un symptôme supplémentaire des temps difficiles que le monde traverse? De la difficulté de se sentir bien dans une société de la performance? Bien sûr, l’Amérique a depuis longtemps ses prêtresses du bien-être. Oprah Winfrey a galvanisé les foules avec ses talk-shows émotionnels, cathartiques, et ses discours empreints de self-help. Gwyneth Paltrow a bâti une fortune de 250 millions avec son entreprise Goop, son mélange de conseils sérieux et d’autres complètement fantaisistes, délires californiens sur les pouvoirs des cristaux, des bains de vapeur vaginaux, des herbes chassant les mauvaises ondes

La papesse du mieux-vivre GWYNETH PALTROW préconise un bain par jour. A travers sa marque Goop, elle propose des produits de bain qui promettent de révolutionner votre bien-être.

Soudainement, fin 2016, les Américains ont, en quelques jours, commencé à rechercher «self-care», frénétiquement sur Google – comment se faire du bien. C’était entre le 8 et le 16 novembre.La semaine suivant l’élection de Trump. Depuis, ils ont toujours autant besoin de self-care et le reste du monde aussi! Les clubs de gym ajoutent des sessions de méditation ou des options réparatrices, tandis que l’industrie de la beauté a vite saisi le trend en créant de nouveaux produits destinés aux moments de détente ou en appuyant son discours marketing sur l’importance de se faire plaisir et de

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LA VIE prendre du temps pour soi. Lorsqu’en décembre dernier, Apple a publié la liste des applications stars de 2018, la société a annoncé que le self-care était en tête, qu’il s’agisse d’outils permettant d’encourager des attitudes et habitudes positives, d’accompagner la méditation, de se remettre d’une rupture, de prendre un cours de thérapie comportementale ou même de jouer avec self-care afin de trouver la sérénité.

moi ce n’est pas de l’auto-indulgence, c’est me préserver, et c’est un acte de combat politique.» Si Michel Foucault a aussi, dans les années 70, expliqué dans son ouvrage «Le souci de soi» que prendre soin de soimême, à la manière dont l’envisageaient les penseurs grecs, était essentiel pour pouvoir se soucier des autres, le trend actuel dérive plutôt du concept radical. Dans notre société, en particulier pour les femmes dont on attend encore qu’elles soient responsables du bien-être de tous, le selfcare reste une arme, un moyen de réagir dans un moment d’instabilité sociale et politique. L’essentiel est de se connaître soi-même, afin d’éviter ce qui fait du mal. Et de construire une routine gratifiante pour notre santé, notre corps et notre esprit. Les pratiques sont multiples, mais on retrouve souvent les mêmes conseils, qui aident à s’éloigner de tout ce qui peut être toxique. De haut en bas: Pour l’actrice VIOLA DAVIS, le self-care est une notion essentielle, qu’elle encourage à chérir et pratiquer. Une alimentation essentiellement végétarienne: un des choix de notre quotidien qui peut contribuer au bien-être. Avec sa marque DELICIOUSLY ELLA, la Britannique LAURA DAVAN MILLS fait plus que proposer une alimentation saine. Elle invite à un mode de vie global orienté santé.

Car les manières de se faire du bien sont plurielles, et ne doivent surtout pas se résumer à un marketing du plaisir. Comme l’a partagé l’actrice Viola Davis sur un post Instagram ultrapopulaire, il s’agit de trouver ce qui répond à nos besoins individuels. Le self-care, c’est, fondamentalement, l’idée de prendre en main son bien-être physique et mental. Avec une longue tradition essentielle à comprendre si l’on veut le pratiquer, pour soi ou pour les autres. Aux États-Unis, le terme a d’abord été utilisé comme outil d’oppression, pour signifier que les esclaves affranchis ou que les femmes n’étaient pas capables de prendre soin d’euxmêmes, et n’étaient donc pas des citoyens à part entière. Au XXe siècle, les milieux médicaux s’emparent du terme, comprenant que les personnes âgées ou souffrant de maladies mentales avaient des difficultés à gérer les risques du quotidien. Cependant, le sens du mot self-care tel qu’on l’emploie aujourd’hui est vraiment apparu à l’époque de la lutte pour les droits civiques et pour l’égalité des sexes. Les afro-américains et les femmes affrontant l’oppression, réprimés en permanence, affirmèrent leur droit à vivre bien. Le self-care devenait pour les activistes un moyen de se reposer des attaques subies et de soigner leurs souffrances. La poète Audre Lorde le formula en premier: «Prendre soin de

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En n’oubliant évidemment pas le propos: l’idée n’est pas juste de se dorloter, mais bien de chercher à s’apaiser. Car le risque, aujourd’hui, est bien que l’idée perde de son sens et que les injonctions se transforment en culpabilité et en regard négatif sur soi-même. Et c’est bien là que la différence entre self-care et self-love intervient. Au-delà des actions concrètes que nous pouvons prendre pour nous préserver et même nous soigner, il est fondamental de prendre soin de soi émotionnellement et d’apprendre à s’aimer soi-même. S’accepter et se pardonner, écouter la voix de son enfant intérieur qui se sent souvent rejeté et fuir le perfectionnisme qui nous pousse à tant nous juger nous-mêmes. Dans un monde où l’on parle tant de bienveillance, pourquoi en manque-t-on cruellement envers soi-même? Et si la tolérance ne s’appliquait pas qu’à autrui? Notre valeur ne provient pas de notre job, de notre ligne ou de la vie que nous menons. Elle est enracinée dans la personne que nous sommes avec toutes ses imperfections. Si pratiquer le self-care, c’est prendre soin de soi-même, le self-love c’est apprendre à s’accepter. Cela peut passer par jeter sa balance, cesser de se comparer et de s’autoflageller. C’est un travail sur soi, qui passe souvent par la psychothérapie… et qui dure toute une vie. C’est s’aimer sans vergogne, alors que le self-care c’est prendre le temps de se sentir bien dans sa peau. Les deux sont différents, mais les deux sont indispensables à une vie épanouie.


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• Méditer ou pratiquer une technique de respiration 10 minutes par jour. • Adopter une alimentation saine et plutôt végétale. • Vivre dans le moment présent. • Se couper des réseaux sociaux et plus largement de nos smartphones.

• Se connecter à la nature. • Commencer à écrire ses pensées dans un journal. • S’offrir un massage, un soin au spa ou simplement un bain et un masque à la maison. • S’entourer de ceux qui nous font du bien.          127

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LA VIE

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LA VIE Légendaire night-club privé londonien, Annabel’s a accueilli en plus d’un demi­­ siècle les frasques des aristocrates anglais, mais aussi d’Elizabeth Taylor, de Mick Jagger ou de Kate Moss. Aujourd’hui, l’établissement s’est complètement ­réinventé, respirant l’air du temps dans un décor ultramaximaliste rococo. Par VIRGINIE BEAULIEU

MARK BIRLEY, le fondateur du club, en 1974. A gauche: L’Annabel’s d’aujourd’hui, et son salon «Éléphant»

Rien n’évoque moins la fête ou le monde de la nuit que cette façade XVIIIe en briques, avec ses grilles noires de fer forgé qu’on imaginerait être la sage demeure d’un banquier du siècle dernier. Et pourtant. Le 44 Berkeley Square, à Londres, qui dissimule une architecture intérieure grandiose, a vu défiler depuis les sixties des célébrités éméchées, des membres de la famille royale déguisés, des débutantes en quête de frissons, des aristocrates flambeurs, tout le gratin de la mode, des couples illégitimes par dizaines... et même une reine. Idéalement situé entre Hyde Park et Buckingham Palace, le lieu a ouvert ses portes en 1962 sous la forme d’un simple piano-bar du Clermont Club, un casino sélect appartenant à John Aspinall, dont la liste des premiers membres comportait cinq ducs, cinq marquis, vingt comtes et deux ministres. Parmi ses joueurs invétérés, on a pu aussi compter Lucian Freud, Peter Sellers, Ian Fleming et Gianni Agnelli. Mais il manquait un endroit où s’amuser et boire un verre après les parties de cartes. EDEN EN VELOURS ROUGE L’année suivante, Mark Birley, fils du peintre de la haute société Oswald Birley et frère de Maxime de la Falaise, réalise un vieux rêve. Il ouvre, en sous-sol, son night-club très privé, baptisé du nom de sa jeune épouse, Lady Annabel, avec l’aide de cinq cents membres. Tout cela fleure bon les réunions d’anciens d’Eton, les beuveries et les romances bon enfant des romans de P.G. Wodehouse, une sorte d’Eden fantasmé de l’aristocratie britannique. Sauf que Mark Birley a vraiment un don pour le monde de la nuit. Perfectionniste fou, il fait d’Annabel’s l’endroit où l’on rêve de se prélasser entre amis. Tout est dans les détails: le décor atteint l’idéal du salon anglais, avec sofas généreux en velours rouge et majordomes vêtus de blanc qui connaissent le nom des invités et devancent leurs goûts, apportant toujours le bon cocktail dans le bon verre. Les objets luxueux ainsi que les tableaux représentant chiens, chevaux et jeunes femmes viennent des salles des ventes voisines (Sotheby’s et Christie’s). Aux murs des toilettes des hommes, couverts de panneaux en onyx, un ruban défilant de l’agence Reuters, pour rester au courant des informations même au milieu de la nuit. La piste de danse est peut-être minuscule et les chorégraphies des danseurs pas bien brillantes, mais le sound system hi-tech est conçu pour donner toute son ampleur au rock américain, dont les disques arrivent chaque semaine tout frais de New York, sur ordre du directeur. Birley, patron laconique à l’œil infaillible, règne en maître exigeant mais dévoué à son staff sur son petit royaume, le cigare Cohiba aux lèvres et ses chiens adorés sur ses talons (le club est ouvert aux compagnons à quatre pattes des membres, of course). La politesse et les bonnes manières de la vieille Angleterre sont aussi obligatoires que le smoking, et lorsqu’un membre rudoie un serveur, il est définitivement radié de la liste. Dernier élément, et sans doute le plus important, souhaité par Mark Birley, lui-même un gentleman séducteur de premier ordre: la lumière est tamisée, pour favoriser les idylles en tout genre. Sur ce point, le stratagème marche bien, peut-être trop bien: les couples illégitimes – et les divorces – se multiplient. Mark Birley lui-même en sera victime, quand Annabel rencontre sur les sofas du club l’irrésistible Jimmy Goldsmith, qu’elle épousera en secondes noces à la fin des seventies. Ce petit air de scandale fait que toutes les jolies débutantes demandent à leurs flirts de les emmener au «Bel’s» pour s’encanailler.

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ALEK WEK lors de la soirée des Fashion Awards en novembre 2018. L’actrice ELIZABETH TAYLOR quittant le club, 1988. A droite: FRANCESCA THYSSEN-BORNEMISZA et JERRY HALL, chez ANNABEl’s en 1987.

DÎNERS PARFAITS La folie du Swinging London qui pointe son nez dès la fin des années soixante permet à des commoners célèbres d’entrer dans le saint des saints, comme le coiffeur superstar Vidal Sassoon, Roman Polanski, John Wayne, Aristote Onassis, Frank Sinatra (et sa bouteille de Jack Daniel’s), Elizabeth Taylor, Jack Nicholson, Joan Collins, puis Kate Moss, Bryan Ferry ou Madonna. Sur la minuscule scène se produisent The Supremes, Grace Jones, Tina Turner, Ray Charles, Ella Fitzgerald ou Diana Ross. Les Beatles, venus pieds nus, se heurtent au dress code strict (tenue de soirée exigée) et sont refoulés, tout comme le seront les One Direction quelques décennies plus tard. Seule exception à la règle: le dandy Mick Jagger, dispensé de porter une cravate par Mark Birley lui-même. Contrairement à certains clubs mythiques qui vont révolutionner la nuit à la fin des seventies, comme le Studio 54 à New York et le Palace à Paris, Annabel’s reste campé sur sa règle de club de la haute société, le members only: pas de mélange social à la porte (on ne laisse pas entrer les «jeunes gens modernes» excentriques). On y donne des dîners parfaits, chic et intimes, très prisés. Certains membres de la famille royale d’Angleterre plus ou moins rebelles vont y passer leurs nuits, comme le prince de Galles et la princesse

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Anne. Annabel’s est d’ailleurs le seul night-club au monde que la reine Élisabeth II ait visité. En 2003, elle y aurait pris un gin martini sans citron. Nettement plus délurées, en 1986, Fergie et la princesse Diana auraient débarqué au club habillées en officiers de police, après avoir tenté, vainement, de s’incruster à l’enterrement de vie de garçon du prince Andrew. Pour Annabel’s, dès le départ, la légende est en marche, et constitue un rêve totalement inaccessible pour les tabloïds anglais: aucun journaliste, aucun photographe, aucun paparazzo n’est accepté en son sein, avec pour conséquence aujourd’hui une claire pénurie d’iconographie concernant les trente premières années du club. On peut tenter d’imaginer l’affaire en mélangeant mentalement les images d’aristos merveilleusement raides et compassés du livre «Belgravia», de la photographe Karen Knorr, et celles des étudiants d’Oxford et des débutantes débraillées enfroufroutées de volants, écroulés d’alcool sous les tables de «The Last Hurrah» de Dafydd Jones. Dans les années 1990, le club s’empoussière un peu avant d’être reboosté par Robin Birley, le fils de Mark, qui jongle expertement avec les people. À la suite d’obscures querelles entre ses enfants, dignes des telenovelas mexicaines, Mark

Photos RICHARD YOUNG, DAVID M. BENETT/DAVE BENETT/GETTY IMAGES, ALAN DAVIDSON/SHUTTERSTOCK, SUNDAY MIRROR/ MIRRORPIX/MIRRORPIX/GETTY IMAGES, JAMES MCDONALD

KATE MOSS à la première du documentaire «ANNABEL’S: A String of Naked Lightbulbs», 2014.


LA VIE Birley cède le club, en 2007, au magnat Richard Caring, qui rêve depuis longtemps de reprendre cet empire de la nuit, et le lui vend pour 90 millions de livres. Birley décède deux mois plus tard, après avoir déshérité Robin, qui va créer de son côté le club Loulou’s. Caring, lui, a des plans grandioses pour Annabel’s. Cet endroit, il en rêve sans doute depuis ses 19 ans, en 1967, quand il trichait habilement pour y entrer. AVALANCHE DE TROMPE-L’ŒIL Ce sont maintenant le luxe, les banquiers, les it-girls et la mode qui s’invitent sur les sofas rouges. En 2014, une fête est organisée pour les 50 ans du lieu, où est projeté «Annabel’s, a String of Naked Lightbulbs», le documentaire sur le night-club produit par Ridley Scott. Cette nuit-là, Kate Moss fait le DJ à moitié dévêtue, et Lady Gaga donne une performance mémorable en montant sur le piano pour chanter «Poker Face». Mais ces fêtes ne sont pas assez grandioses pour Caring: en avril 2018, il ouvre un nouvel Annabel’s, au 46 de la même rue (deux maisons plus loin), dans un hôtel particulier géorgien. Un chef-d’œuvre de maximalisme décomplexé, éminemment instagrammable. C’est une avalanche de trompe-l’œil, de lustres floraux en verre de Murano, de soie pistache aux murs ou de papiers peints De Gournay aux décors exotiques, de miroirs, de marbre et d’imprimés de roses à faire s’évanouir les nostalgiques de Laura Ashley. Hikari Yokoyama, épouse de Jay Jopling (fondateur de la galerie White Cube), est engagée comme directrice d’art contemporain du lieu, Derek Blasberg au comité des membres et responsable de l’étiquette, et Charlotte Tilbury pour le conseil de la partie beauté. Au mur, un Picasso superbe acheté par Caring, «Femme au béret rouge avec pompon» (1937), représentant l’amante du peintre, Marie-Thérèse Walter, et que son nouveau propriétaire rebaptise cavalièrement Annabel. D’accord, Pablo?

club, estimée à 1500 livres, part pour 197 750 livres, un record pour une affiche. Même la petite piste de danse au plancher abîmé part pour 15 000 livres. Le DJ Nick Grimshaw, qui participait aux enchères, se souvient d’avoir vu Grace Jones y faire du hula hoop. C’est un déluge d’enchérisseurs: d’un côté, tous ceux qui, en 50 ans, ont vécu leurs plus belles histoires d’amour sur les banquettes rouges, de l’autre, les fans, souvent trop jeunes pour avoir connu la grande époque, les nostalgiques à tous crins que le club a fait rêver. Rien n’est plus puissant que ce fantasme de la fête ultime, il fait feu – fortune et légende – de tout bois.

Annabel’s est le seul night-club au monde que la reine Élisabeth II ait visité. En 2003, elle y aurait pris un gin martini sans citron. Mais c’est la «powder room» des toilettes femmes qui décroche vraiment le pompon (rose): un boudoir gigantesque orné de vasques en onyx rose, sculptées en forme de coquilles avec robinets-cygnes dorés. C’est le style Marie-Antoinette recréé par Barbara Cartland, Buckingham sous perfusion de glamour hollywoodien fifties. Et ça marche, l’Annabel’s old school a maintenant l’étiquette new cool; jamais le mythe réinventé n’a aussi bien marché. En novembre 2018, le vieil Annabel’s est définitivement enterré, mais en grande pompe: tout le mobilier et les œuvres d’art du 44 Berkeley Square, qui ont été témoin des fêtes de plusieurs générations, sont mis aux enchères chez Christie’s à Londres. La vente explose les prédictions et atteint 4 millions de livres. Convoité notamment par la chanteuse Rita Ora, le célèbre Bouddha qui surplombait le salon aux murs laqués rouges part pour 137 500 livres. La fameuse affiche pour les cigarettes Modiano accrochée au milieu du

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ERIC BUTERBAUGH, LA VIE

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LA VIE

Il a travaillé auprès de Gianni Versace, fleuri les mariages des plus grandes stars et crée une ligne de fragrances florales suprêmement raffinées. Habitué au succès mais jamais blasé, «The King of roses» nous raconte comment il est parvenu à vivre son rêve d’enfance. Par ISABELLE CAMPONE

Eric Buterbaugh est aussi délicieux que ses parfums et que les extravagants bouquets qui sortent de son atelier floral. Pétillant, spirituel, attentif, chaleureux. Un goût exquis. On comprend qu’il soit devenu le meilleur ami d’Elton John, de quelques têtes couronnées anglaises et de Demi Moore, Gwyneth Paltrow ou Nicole Richie. C’est le fleuriste des stars, mais aussi, désormais, celui dont les initiés s’arrachent les fragrances luxueuses, élaborées avec ses essences florales favorites. Une lavande veloutée, un muguet cristallin, un jasmin céleste, une rose opulente, et bien d’autres qu’il nous raconte dans son écrin de parfumeur de Los Angeles. L’OFFICIEL Suisse: Vous étiez déjà le roi des fleurs. Vous êtes maintenant à la tête d’une maison de ­parfums. Une deuxième vie? Eric Buterbaugh: C’est vrai, j’ai eu une très belle carrière, mais, étonnamment, quand j’ai commencé avec les fleurs, il y a 22 ans, ce n’était pas ça mon but. Je voulais me forger une réputation pour pouvoir lancer un parfum. C’était mon rêve d‘enfance. Donc aujourd’hui, c’est une continuation, avec la même passion pour les fleurs. Ou plutôt une troisième carrière car j’avais déjà travaillé dans la mode avant.

La personnalité irrésistible d’ERIC BUTERBAUGH en a fait le meilleur ami de nombreuses stars. Son carnet d’adresses est l’un des plus impressionnants d’Holly wood!

C’était un rêve, et pourtant vous avez attendu longtemps avant de lancer cette marque de parfum. Alors, pourquoi? Quand j’ai commencé avec les fleurs, j’avais l’obsession d’être le meilleur. Cela m’était égal si je ne gagnais pas d’argent, je voulais juste être le meilleur, dans le design, dans le service client, la qualité… Construire une carrière et un nom. J’ai travaillé comme un fou pendant longtemps, depuis mon garage au début, puis dans un tout petit atelier. Au bout d’un peu plus d’un an, le Four Seasons m’a appelé parce qu’ils voulaient avoir un fleuriste renommé dans leur hôtel de Beverly Hills. J’y suis resté vingt ans! A la fin, il n’y avait vraiment plus assez de place pour nous là-bas, et nous avons déménagé dans un grand espace. C’est un endroit très spécial, sur Melrose Avenue, dans l’un des premiers bâtiments de Frank Gehry, qui a changé sa carrière. Quand j’ai été prêt à lancer les parfums, les gens savaient qui j’étais, je connaissais les rédacteurs en chef de tous les magazines. J’étais vraiment en position de lancer une marque. Mais ça a pris un peu de temps pour tout mettre sur pied, trouver les bons investisseurs, lancer un business, faire quelque chose que vous n’avez jamais fait!

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LA VIE Vous aviez réussi à construire la réputation que vous vouliez! Oui, j’ai vraiment eu une carrière gratifiante. Récemment quelqu’un qui écrivait un livre sur les fleuristes célèbres m’a appelé pour avoir le point de vue d’une «autorité», j’ai mis une minute à réaliser qu’il parlait de moi. J’ai 16 employés aujourd’hui, nous sommes comme une famille, ils sont tous excellents dans ce qu’ils font, et je travaille enfin un peu moins. Je rencontre les clients la première fois, mais beaucoup nous suivent depuis vingt ans. Le succès est arrivé assez vite, à l’époque, j’étais le «new cool flower guy». Je faisais des arrangements très compliqués avec des étoffes de toutes sortes qui couvraient les vases, puis j’ai évolué, mais je continuais à faire des choses très élaborées. J’allais encore aux défilés à Paris, ça m’inspirait beaucoup, je voyais mes fleurs comme une création de mode. J’ai toujours tellement aimé les vêtements! Quand j’allais au lycée en Oklahoma, je portais déjà du Versace, du Montana, pas du tout comme les autres!

dèles. J’adore cette loyauté, j’adore les Anglais. Et leur sens de l’humour! J’y suis resté sept ans, je m’y sentais tellement bien. J’étais proche de Donatella, de son mari et de Gianni, mais je n’aimais plus le monde de la mode. Trop de politique et d’éphémère. Gianni a été assassiné peu après mais je vois encore Donatella, elle achète mes parfums et est une cliente divine. Et là, en rentrant à Los Angeles, vous décidez de vous lancer dans le design floral? C’est arrivé par accident! J’ai proposé à une amie qui organisait une soirée de m’occuper des fleurs, parce que j’avais beaucoup observé la fille qui le faisait chez moi à Londres et que ça me plaisait. La soirée a été un succès et cette amie, qui était anglaise et drôle, a commencé pour m’embêter un peu à donner mon numéro à tous les gens qui complimentaient les fleurs de cette soirée. J’ai fini par accepter quelques commandes et j’ai réalisé que j’adorais ça. Herb Ritts, qui était mon meilleur ami, a fait des photos et j’ai envoyé une carte à tous ces gens que je connaissais en ville. Les stars de cinéma, les rock stars, les dirigeants des studios, les dames de la bonne société, j’avais un tel carnet d’adresse! Au début j’ai fait quelques dîners, des bouquets de remerciements, d’anniversaires… Il y avait tant d’argent à Los Angeles avant le crash. Les patrons des studios envoyaient des centaines d’énormes bouquets par année.

C’est ce qui vous a mené à cette carrière dans la mode que vous évoquiez? Absolument, déjà petit, là-bas, je vivais dans les magazines, rêvant de ma future vie. La mode, les fêtes, le champagne… J’adorais m’habiller, je n’ai pas porté de jeans avant d’avoir 28 ou 29 ans. J’étais très gâté. Mes grands-parents étaient de vrais produits de la Grande Dépression, ils vivaient encore une vie très austère, mais me donnaient ce que je voulais. Vous avez aussi fleuri Après mes études, j’ai beau­beaucoup d’évènements coup voyagé puis me suis ins­mémorables! tallé à Dallas. Je voulais gagner Le premier, c’était les 50 ans ma vie moi-même, alors je suis d’Arnold Schwarzenegger, deux allé travailler chez Versace cents personnes, j’étais très pour avoir accès aux vêtement! impressionné. Depuis, il y en a Assez vite, je suis parti à la eu tellement, beaucoup plus ERIC BUTERBAUGH et DEMI MOORE, l’une de boutique de Los Angeles. On grands. Le mariage de Salma ses plus proches amies, au CHELSEA FLOWER SHOW à Londres, en mai 2016. m’a chargé d’habiller les céléHayek et de François-Henri Pibrités, c’est là que j’ai comnault à Venise sur plusieurs mencé à rencontrer tellement de monde, à développer cet soirées. J’ai fleuri une fête au Château de Windsor, c’est incroyable réseau que j’ai aujourd’hui. A ce moment-là, ébouriffant de pouvoir travailler dans des lieux pareils! J’ai Gianni Versace essayait de récupérer les franchises dans les fait aussi beaucoup de grands mariages complètement segrandes villes. Je l’ai rencontré dans une soirée et il m’a dit: crets… Ce que je fais est très personnel, très émotionnel. Des «Et si au lieu d’envoyer les vêtements au magasin, je les enmois de préparation, mais la dernière chose à être mise en voyais chez toi et que tu les donnais à tes amis célèbres?» place. La décoration est toujours belle, mais quand les fleurs Nous avons habillé Elizabeth Taylor, Michael Jackson, et arrivent, c’est simplement… (il fait un bruit d’explosion). tant d’autres! Après ces Oscars, il m’a invité chez lui à J’adore ça, être celui qui apporte la touche finale. Saint-Tropez, avec Donatella. Pendant ces vacances, il m’a proposé de diriger les opérations en Grande-Bretagne. Me Et vous avez visiblement su rester fidèle à vous-même voilà donc à la tête de l’énorme magasin qui ouvrait sur après tout ce temps? Bond Street et de deux autres. Toutes les célébrités y veJ’ai toujours cherché à faire évoluer mon style. C’est fantasnaient, c’était la grande époque de Versace, les super-motique de réussir à ne jamais s’ennuyer. Depuis très longdèles, Linda, Naomi, Christy, Cindy, elles étaient là tout le temps, j'ai parmi mes clients les grandes maisons de mode, temps. Il y avait des paparazzi devant le magasin tous les nous parlons le même langage et ils adorent la nouveauté. jours, c’était fou! Londres s’est avéré bien différent de ce à Évidemment, c’est amusant. L’an dernier, j’ai conçu un jarquoi je m’attendais. Je pensais que les Anglais n’aimeraient din en plein milieu de Times Square pour les images du pas trop ni ce tape-à-l’œil et cet Américain. En fait, j’y ai nouveau parfum Gucci. Alessandro Michele est merveilrencontré beaucoup de mes amis les plus chers, les plus fileux, et je crois que les gens qui ont du succès maintenant

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LA VIE sont, comme lui, ceux qui sont ouverts. M’appeler pour un parfum alors que j’ai moi-même une marque de parfum, et partager sur Instagram comme Gucci l'a fait, c’était très touchant. Le monde est sens dessus dessous en ce moment, tous les états se referment sur eux-mêmes, les États-Unis, le Brexit, l’Italie… mais en réalité lorsqu’on collabore, qu’on se complète au lieu d’être individualiste, ça marche.

j’adore, et Alberto Morillas, le roi! J’avais aussi une vision précise des flacons, du cristal avec un fond épais, une touche rétro et luxueuse. Maintenant je me dis que ça a pris du temps, mais ça devait se passer comme ça. Notre lancement est arrivé au moment où les gens désiraient un luxe différent, fait de rareté.

Et quel lancement! Alors justement, ces parfums, ce rêve d’enfant … En effet, dix pages dans «Harper’s Bazaar», avec Gwyneth J’essayais de monter cela depuis quelques années, mais je Paltrow, Demi Moore et Nicole Richie! Elles sont toujours ne rencontrais pas les bonnes personnes. Quand c’est arrivé fidèles. Demi porte aujourd’hui le «Oud» et «Fleurs enfin, j’ai été bouleversé d’avoir réad’Oranger», Donatella adore le «Jaslisé mon rêve. Tout est allé si vite min», et Naomi depuis le début «Fraaprès le lancement! Bergdorf Goodgil Violet». C’est une création d’Alberman, Saks, Le Bon Marché… nous to Morillas, très sophistiquée. Moi j’ai avons pu être partout où nous rêlongtemps porté le «Velvet Lavender» vions d’être. Cela fait presque quatre maintenant le «Gardenia Oud». Mes ans maintenant. Nous avions comparfums n’ont pas de genre, beaucoup mencé avec huit eaux de parfum, d’hommes portent «Sultry Rose». On nous en avons maintenant vingtdoit porter ce qu’on aime! deux! Nous ralentissons un peu, nous nous assurons que tout fonctionne bien. Puis l’an prochain, nous irons dans de nouveaux pays, l’Angleterre, la Russie ou le MoyenOrient, et en 2020, probablement l’Asie. Aujourd’hui, la marque n’est vendue qu’aux États-Unis, au Canada et en France, mais nos clients ERIC BUTERBAUGH pose avec le designer sont des gens qui voyagent beauBRIAN ATWOOD lors du lancement à Los Angeles coup. Au début, nous avions dévede sa ligne de parfums. loppé autant de fragrances pensant Le fleuriste et parfumeur est également très proche que nous supprimerions celles qui de GWYNETH PALTROW, égérie de ne marcheraient pas, mais elles sont sa ligne de fragrances depuis leur création. toutes aimées, c’est incroyable. Certaines plus que d’autres bien sûr, «Sultry Rose» a vraiment un succès fou, le Jasmin ne faiblit pas, et les autres ont chacune leur histoire. Vous deviez avoir une vision très claire pour lancer une marque pareille? Comme pour les fleurs, je voulais être le meilleur. Je connaissais Firmenich, je savais que mes parfums seraient créés par les meilleurs nez du monde et je voulais la qualité la meilleure. Je voulais un parfum pour chacune de mes huit fleurs préférées. Sans aucune restriction sur le coût des ingrédients. J’ai pensé à ces maîtres-parfumeurs, ces génies à qui on demande toujours de créer des fragrances extraordinaires. Au final, tant de modifications sont apportées avant la mise sur le marché qu’ils ne retrouvent plus leur création. Alors j’ai demandé un grand nombre de propositions pour chaque fleur dont je voulais un parfum, par exemple trente jasmins, et je les ai testés, portés, fait sentir par d’autres pour, à la fin, n’en garder qu’une, mais exactement telle quelle. Les nez ont bien sûr adoré cette approche et donné leur meilleur. Ils étaient cinq pour ces huit premières fragrances, ça a été une expérience merveilleuse de travailler avec eux. Honorine Blanc par exemple, que

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T R Que ce soit vers l’île malaisienne de Langkawi ou en direction du Cambodge, laissez nos récits de voyage vous emporter vers des destinations de rêve à travers le monde. Embarquement ­i mmédiat, page 138.

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TRAVEL NEWS PALMIERS DE PAPIER

taschen.com

LES AMIS DE MES AMIS Anja Engelke et Michael Schott accueillent les visiteurs au boutique-hôtel Alpenloge à partir du 15 avril, avec pour devise «Vivre et manger comme avec des amis». Pour ceux qui recherchent la détente dans l’Allgäu, entre la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche, le petit mais charmant refuge peut accueillir jusqu’à 27 personnes dans neuf chambres et suites réparties sur trois étages. Là où se trouvait autrefois une école se dresse à présent un élégant bâtiment à ossature de bois, avec structure moderne et intérieur de haute qualité dans un style mi-contemporain mi-classique. Moins alpin, mais toujours confortable, l'intérieur est sensuel et chaleureux avec des classiques tels que des chaises du fabricant de meubles suisse Horgenglarus. Entouré de prés et doté d’une vue à 360°, sans trafic et avec un accès direct au Drei-Ländereck sur le lac de Constance, l’Alpenloge est le point de départ idéal pour explorer la région ou passer un parfait weekend de repos. alpenloge.com

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DOUCEUR D'ALTITUDE Après avoir grandi dans la forêt de Bregenz, pittoresque région nichée dans les Alpes autrichiennes, Susanne Kaufmann a repris l’hôtel familial et entrepris d'en faire une destination de bien-être moderne, ancrée dans la force de la nature. L’offre de traitements haut de gamme proposée au spa l’a ensuite conduite à créer sa propre gamme de produits. Ayant à cœur d’exploiter le pouvoir naturel de la flore environnante, elle lance sa marque éponyme de produits naturels en 2003. La gamme de soins cutanés Susanne Kaufmann contient des concentrations d'agents actifs deux à quatre fois supérieures à celles de produits ordinaires et jusqu'à dix fois plus de principes actifs, ce qui donne des produits naturellement très performants. Rien de surprenant à ce que les aficionados de la marque puissent prendre l’avion sans souci avec le «Flight Kit» de Kaufmann, compagnon indispensable pour se dorloter de la tête aux pieds. Il comprend des sprays hydratants, des concentrés lissants pour la peau, un spray pour les jambes et les veines, un désinfectant, un déodorant, un baume à lèvres et un hydratant de qualité supérieure. susannekaufmann.com

Photos DR, TASCHEN, Cologne/ Université de Bonn

À sa mort, Carl Friedrich Philipp von Martius, professeur de botanique à l'Université de Munich et directeur du Royal Botanic Garden, a été enterré dans un dans un cercueil recouvert de feuilles de palmier fraîches. Celles-ci faisaient référence à son ouvrage révolutionnaire «Historia naturalis palmarum: Ein Werk in drei Bänden» publié entre 1823 et 1853. À l'époque, ce trésor encyclopédique renfermait la somme des connaissances humaines sur le sujet, et comprenait 240 superbes illustrations chromolithographiques, y compris des vues d'habitats en palmiers et des dissections botaniques. Après un voyage épique en Amazonie, à travers le Brésil et le Pérou, le botaniste allemand von Martius a constitué ce catalogue inégalé de tous les genres connus de palmiers. Remarquable par sa méticuleuse classification, ses paysages en couleurs et ses diagrammes en coupe illustrant l'architecture de ces arbres majestueux, cette somme est un incontournable pour tout amateur d'imprimés botaniques.


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OASIS ULTIME Les voyageurs réguliers et les initiés n’auront pas manqué de passer par Mascate depuis l’ouverture de son nouveau terminal pour les passagers internationaux. Le nouvel aéroport offre l'une des expériences de voyage les plus fluides et les plus confortables qui soient vers l'est pour les vols long-courriers, avec une offre au sol ultramoderne et incomparable. Inspirée des paysages omanais, la conception architecturale du bâtiment est convaincante, mais c’est à l’intérieur que la véritable hospitalité locale éclate de mille feux. La nouvelle Premium Lounge de la compagnie aérienne est une oasis de calme et un lieu idéal pour se ressourcer entre deux vols ou après ses vacances à Oman. Avec suffisamment de zones de repos et de travail, et grâce à une offre alléchante en nourriture et boissons, ce salon est rapidement devenu l’un des plus prisés par les voyageurs exigeants du monde entier. Que vous soyez à Mascate pour découvrir les magnifiques paysages d’Oman ou en route vers l’une des nombreuses autres destinations mondiales de la compagnie aérienne nationale, c’est l’endroit idéal pour faire une élégante pause orientale. omanair.com

WALTON, SON NOM EST WALTON Pour de nombreux voyageurs, trouver le sac parfait semble être devenu le graal d’une vie bien organisée. Outre les questions de fonction évidentes et les qualités tactiles d’un sac, l’ultime compagnon de voyage devrait également inclure une bonne dose d’éléments sur mesure. Fabriqué à partir d’une toile légère, doté de jolies finitions en cuir, le bagage «Walton» d’Anya Hindmarch est un nouveau sac week-end luxueux et coloré, conçu pour voyager sans effort. Lorsqu’on l’ouvre, il révèle une poche intérieure spacieuse avec des fermetures en cuir et un compartiment séparé à fermeture éclair pour garder de l'ordre dans ses affaires. Il peut être porté à la main, à l'épaule ou en utilisant sa bandoulière amovible lorsqu'on est en retard pour attraper un vol. Pour la touche personnelle, le Walton peut être monogrammé avec les initiales de son chanceux propriétaire, estampillé de son nom et inclure un message écrit à la main sur le devant. anyahindmarch.com

UN TRÉSOR DE CASSETTE Depuis plus d’un siècle, la marque Smythson accompagne les voyageurs les plus célèbres, de Grace Kelly à Katharine Hepburn, en passant par Sir Hardy Amies et la princesse Diana. Fidèle à l’esprit défendu par Frank Smythson dans son premier magasin sur Bond Street, la marque londonienne continue à développer des projets avec une profonde compréhension du luxe, qui fait passer la qualité et la tradition avant les questions de coût. Méticuleusement travaillé dans un cuir léger texturé emprunté au Panama Diary d’origine datant de 1908, le «Panama Trinket Case» réussit à rendre le beau fonctionnel et le luxe intemporel. Dotée d'intérieurs en daim doux, cette élégante boîte à bijoux est le moyen idéal de transporter vos trésors préférés en toute sécurité et avec goût. smythson.com

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LUXE, JUNGLE ET VOLUPTÉ

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TRAVEL Le Datai, pointe nord-ouest de l’île de Langkawi. Depuis son ouverture il y a 25 ans, le Datai est un des hôtels phares de l’Asie du Sud-Est, une adresse incontournable parmi les destinations de luxe. Après un an de fermeture pour rénovation, ce joyau unique niché dans la forêt vierge malaisienne ouvre à ­nouveau ses portes. Pour offrir, dans un cadre architectural visionnaire, une hospitalité unique et toujours sur mesure, au coeur d’une jungle dense et millénaire. Par PATRICK HEVEN

Rendez-vous dans l’impressionnante salle à manger-terrasse du Datai. La douceur des mélodies - airs de jazz autant que discussions animées - déroule la bande-son idéale d’une soirée qu’on ne saurait imaginer plus agréable. Le champagne coule à flot. Les invités sont sur leur 31 et s’envolent dans des discussions animées. Comme si l’envoûtant ciel étoilé de Langkawi doutait d’être un décor parfait, il s’est octroyé une pleine lune spectaculaire, pour fêter la réouverture de cette légendaire adresse malaisienne. Légende à laquelle contribue le duo des chefs, Michel Bras et son fils Sébastien, qui ont concocté le menu de fête intitulé «Rythmes de la nature». Leurs ingrédients proviennent du jardin de l’hôtel et de la luxuriante forêt tropicale qui nous entoure dans cette retraite emblématique. Nous sommes ici pour découvrir le Datai rénové. Douze mois de travaux et plus de 60 millions de dollars ont été nécessaires à ce retour au faste. Il y a 25 ans, l’architecte Didier Lefort avait conçu les intérieurs. A l’heure de la rénovation, c’est à lui qu’a naturellement fait appel Arnaud Girodon, le directeur général avisé du Datai. «Le choix était évident», confirme-t-il au dîner. «La vision était très claire dès le début. Nous voulions rafraîchir certaines pièces tout en conservant l’ADN indéniable du Datai». C’était en 1993. Dans une forêt tropicale vieille de dix millions d’années. Le rêve d’un complexe hôtelier de luxe a pris forme, suivant les plans de l’architecte australien Kerry Hill, qui collabore alors avec Didier Lefort et son agence parisienne de design d’intérieur, DL2A, maintes fois primée depuis. La création du Datai a pour ainsi dire institué les normes en matière d’hôtellerie de luxe en pleine nature.

«Nous avons examiné dans les moindres détails ce que nous voulions changer et ce que nous devions conserver, déclare Didier Lefort. Dans notre métier, nous devons souvent travailler avec ce qui existe déjà. Lorsque l’on restaure un ancien bâtiment, il faut également préserver son esprit. Nous voulions y apporter autant de modernité que possible sans perdre l’âme de ce lieu unique». Les matériaux proviennent de la région; l’inspiration du renouveau trouve ses sources dans l’environnement, la nature et la culture locale. L’enjeu consistait à rénover sans modifier trop radicalement, afin que les habitués se sentent toujours chez eux, même après la modernisation. «Nous avons le devoir de préserver l’héritage de ce complexe exceptionnel et le temps était venu de procéder à des rénovations majeures», ajoute Arnaud Girodon. «Nous sommes convaincus que cette nouvelle incarnation du Datai continuera de séduire à travers les continents et les générations, tout en comblant nos clients réguliers, dont beaucoup le considèrent comme leur deuxième maison.» L’hôtel récemment rénové invite à la découverte de merveilles naturelles et culturelles. Figure de proue à la notoriété internationale, le Datai incarne aussi de manière superlative les qualités de l’hospitalité malaisienne. Il se voit confirmé en tant que destination de luxe d’une classe à part. «Il était important de rester profondément connecté à la vision initiale: une retraite de luxe abritée par les forêts tropicales ancestrales», résume Didier Lefort. Dans cette rénovation primée, chaque hébergement est conçu pour faire harmonieusement corps avec la nature. Aussi bien les chambres et suites «à baldaquin» du bâtiment principal, qui surplombent la cime des arbres alentour et la mer d’Andaman, que les élégantes villas «Rainforest», nichées dans la jungle verdoyante au-dessus de la propriété. Tout en conservant les structures d’origine, Lefort a su moderniser l’éclairage tamisé au moyen de gradateurs, rafraîchir les intérieurs dans une palette de couleurs chic et sobre, et faire leur place aux dernières technologies. Les élégantes salles de bains, dont les marbres proviennent d’une carrière des environs, ont été repensées avec baignoire en pierre composite, évier en Corian, carreaux de céramique et bois tropical. La villa que j’occupe est une audacieuse et spacieuse structure sur pilotis. Elle offre une vue panoramique sur la densité de la jungle et le petit ruisseau qui coule en contrebas. Mis à part le murmure du cours d’eau, l’unique son qu’il m’est donné d’entendre est la rumeur de la jungle, avec les sifflements occasionnels des singes, par-dessus le toit et la terrasse. Non loin de moi, au bas de la colline, au niveau de la plage, a été érigé le nouveau joyau du complexe hôtelier: The Datai Estate. Il peut accueillir sur plus de 3 500 m2 tout invité à la recherche d’une intimité absolue. C’est la plus grande villa de ce type en Asie, un domaine de cinq chambres au cœur de la jungle, qui propose un service de majordome 24h sur 24, deux piscines reliées entre elles et un chef cuisinier privé. Afin de protéger ce biotope naturel unique, la stratégie globale du resort a toujours été axée sur la durabilité. Et c’est ce qui a séduit. D’où l’engagement constant pour réduire la consommation d’énergie et d’eau et éviter l’usage de plastique jetable. Ainsi, à leur arrivée, les hôtes reçoivent une bouteille d’eau en acier inoxydable qu’ils peuvent utiliser

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Autre nouveauté digne d’intérêt : le «Centre de la nature». La construction aérienne est inspirée des maisons longues en bambou des tribus locales. Le centre sert de Q.G. à un «naturaliste en résidence», Irshad Mobarak. L’homme est particulièrement charismatique et engagé, entouré par une équipe de passionnés. Un matin, je rencontre Irshad pour l’une des visites à thème de la forêt tropicale qui sont sa marque de fabrique. Ici, les clients ont la possibilité de s’immerger complètement dans la nature. «Séjourner à Datai, c’est dormir dans la jungle, annonce-t-il en saluant un petit groupe de lève-tôt. Et dans la jungle, l’homme n’est pas l’espèce dominante», ajoute-t-il. Conduits dans la forêt pendant plus d’une heure, nous croisons toutes sortes de représentants de la faune indigène, parmi lesquels des écureuils, lémurs volants, grenouilles, serpents et lézards. Les singes ne se laissent pas observer cette fois-ci. La visite se poursuit à travers la plaine de forêt tropicale humide. Elle se termine sur un sentier à la cime des arbres: 23 mètres de long, perché dans la canopée à 18 mètres de hauteur. C’est le point culminant de la sortie. Sur le chemin du retour au camp de base, nous apercevons des dauphins sur une magnifique plage, que le National Geographic a désignée comme l’une des dix plus belles au monde. Maintenant que l’appétit se réveille, il est temps de se rassasier dans l’un des nombreux restaurants du site. Surplombant la canopée au cœur de la jungle ou directement sur la côte, la gastronomie rend hommage aux saveurs exotiques et aux traditions culinaires de la région, sous la direction du chef Stephen Jones et du sous-chef Jerome Voltat. La cuisine locale est célébrée dans tous les restaurants, mais le Gulai House propose une cuisine malaisienne authentique sous son meilleur jour. Niché dans la forêt tropicale, ce restaurant étoilé rappelle une maison de village traditionnelle de Kampung. Les invités ont, pour leur festin malaisien, le choix du bersila (assis sur le sol) ou d’une table à manger rustique. Il n’est ouvert que le soir. J’opte donc pour un déjeuner décontracté au Beach Club, poisson grillé pêché du jour et rosé frais, avant de m’allonger sur une des chaises longues pour la sieste. Avant le coucher du soleil, il est temps de découvrir l’offre Wellness. La jungle s’offre à la vue et à l’ouïe du spa, installé au bord d’un petit ruisseau sinueux. En harmonie avec l’environnement naturel unique du complexe, le bien-être passe ici par les propriétés curatives des plantes trouvées dans la forêt tropicale, selon les traditions et philosophies ancestrales de la culture malaisienne. Ce concept unique, appelé Ramuan, fait référence à la collecte de plantes médicinales dans leur essence la plus pure. Profondément détendu, j’apprécie chaque soir mes promenades sur la plage longue de 1,5 km, devant les villas privées. Elles forment un petit groupe exclusif de treize maisons, superbes, avec jardin entièrement clos, piscine, pavillon d’habitation séparé et accès direct à la plage, au milieu de cette biodiversité extraordinaire et de cette ancestrale forêt tropicale. Le Datai est le rêve de tout amoureux de la nature. Il incarne une catégorie en soi parmi les meilleurs hôtels du monde:

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ses clients sont accueillis avec un luxe sur mesure que l’on trouve rarement dans le monde désormais monotone des chaînes d’hôtels. En rentrant dans ma villa, je rencontre l’homme qui gère ce refuge de luxe: le directeur général Arnaud Girodon, dont l’obsession du détail et du service personnalisé déteint sur ses employés. «S’attaquer à un projet aussi ambitieux était un vrai défi, me dit-il alors que nous nous préparons à nous changer pour le dîner, mais nous sommes immensément fiers du résultat.» À juste titre. Alors que nous sommes réunis pour un cocktail au bord de la piscine avant notre dîner gastronomique, le soleil se couche à l’horizon. Il est évident, à lire les visages de chacun, que la réouverture est un franc succès. Renouvelant la formule gagnante qui l’a mené au sommet pendant un quart de siècle, The Datai est maintenant parfaitement prêt pour entamer le prochain chapitre de son histoire. Ce soir, sous le ciel étoilé, la magie opère. Arnaud Girodon, ­Didier Lefort et leurs équipes respectives peuvent en être très fiers. L’équipe d’experts de l’agence de voyage Rose Travel Consulting propose des voyage uniques, sélectionnés avec soin et fondés sur une connaissance approfondie des destinations et des conseils d’initiés. Pour les réservations au Datai ou pour d’autres voyages inspirés, consultez le site www.rosetravel. Tél: +49 (0)8022 66250

THEDATAI.COM

TROIS BONNES RAISONS DE QUITTER SA SUITE:

PLAISIRS DU PALAIS Au-dessus de la canopée, juché sur des pilotis de 30 mètres de haut offrant une vue imprenable sur la jungle tropicale environ­ nante, le restaurant propose des plats thaïlandais traditionnels ainsi qu'une large carte des vins. Au loin, on peut voir la baie et l'île thaïlandaise de Tarutao. BIEN-ÊTRE La beauté vient de la santé: cette philosophie du spa sert de fondement au savoir-faire de Camille Blardone et à son soin de la peau Swiss Phyto 5, expérience ultime en matière de soins cutanés. Le «Holistic Harmony Facial» est un must absolu. GIN TONIC Surplombant la mer d'Andaman et la forêt tropicale, le salon du hall est l'endroit idéal pour se détendre et profiter du coucher du soleil au son du jazz live. Sa vaste sélection de gins du monde entier invite à concocter votre gin tonic parfait.

Photos DR, THE DATAI & PATRICK HEVEN

pendant leur séjour. Dans toutes les chambres et suites, des articles de toilette durables sont utilisés et les pailles en plastique ont été complètement éliminées. Le complexe possède ses propres installations pour mettre son eau en bouteille.


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Au cœur de la jungle, le parc archéologique d’Angkor, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite les ruines du puissant empire khmer qui prospéra entre le IX e et le XIVe siècle.

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LIANES IMPERIALES Avec Angkor qui compte parmi les plus anciennes villes du monde, l’histoire cambodgienne illustre l’ascension, la chute et la renaissance d’une merveilleuse civilisation. Par PATRICK HEVEN

Le soir de mon arrivée à Siem Reap, sous un ciel de velours étoilé, je sirote le premier gin tonic d’une longue série à venir sur le Roof Terrace récemment rénové d’Amansara en attendant Astrid Killian, la charismatique directrice de l’hôtel que j’ai eu le plaisir de rencontrer pour la première fois à Marrakech, il y a de cela quelques années. Elle a hâte de me présenter à Roland Fletcher, professeur d’archéologie théorique et mondiale à l’Université de Sydney, chercheur en résidence qui anime régulièrement des discussions informelles devant quelques invités privilégiés d’Aman. Tout comme le reste d’Amansara, la terrasse sur le toit est aménagée avec goût avec force plantes en pot le long de ses murs, verdure dispersée autour des sièges rembourrés, et tables basses, offrant un endroit idéal pour prendre un verre en plein air au son d’une musique locale. Fait inhabituel pour moi, je me suis senti comme à la maison dès mon arrivée.

Autrefois résidence royale cambodgienne du légendaire Roi-Père Sihanouk, Amansara – le mot signifie paix céleste – est un vrai chef-d’œuvre moderne plein de cachet de la nouvelle architecture khmère des années soixante. Négligée pendant de nombreuses années, une minutieuse et délicate rénovation a ramené le bâtiment à sa gloire passée, redevenant l’adresse incontournable de Siem Reap, en conservant la disposition originale à un niveau, la piscine curviligne et le minimalisme monochrome. Imprégnés de l’ambiance chaleureuse d’une maison pleine de charme, les jardins et une canopée luxuriante d’arbres matures créent une atmosphère introspective qui s’étend sur 24 suites, donnant toutes sur des cours avec des étangs, certaines avec des piscines privées. Alors que je songe à prendre un verre de gin Seekers, proche du London Dry, Astrid et le professeur Fletcher arrivent. Avant ma première visite au parc archéologique d’Angkor, le lendemain matin, je n’aurais pas pu demander une meilleure introduction à la civilisation khmère. Dévorante et fascinante, la passion du professeur Fletcher est tout simplement contagieuse. Il me présente la géographie du Cambodge au cœur même de l’Indochine, bordée par la Thaïlande à l’ouest, le Laos au nord, le Vietnam à l’est et le golfe de Thaïlande au sud. «Le Cambodge est un pays qui, malgré sa taille relativement petite et ses grands voisins dominants, a réussi à conserver son identité khmère unique», déclare-t-il. «Ses traditions culturelles sont antérieures à celles de la Thaïlande et, contrairement au Vietnam où l’influence chinoise est prononcée, les racines culturelles du Cambodge sont fortement inspirées du sous-continent indien», ajoute-t-il. La conversation animée se poursuit alors

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Atmosphère intime, dans la maison khmère rustique Amansara où sont servis d’authentiques plats locaux. À côté de la piscine centrale, derrière un mur d’un mètre de haut, se cache un bassin de 25 mètres de long, offrant un autre refuge pour se ressourcer.


Ce vaste paysage de temples a été rendu possible par le mariage d’une architecture rituelle sophistiquée et d’un système très ingénieux de gestion de l’eau. Ce dernier a permis d’édifier quelque 1000 temples, parmi lesquels Angkor Vat, Ta Prohm, Preah Khan et Bayon. Grâce à l’accès unique d’Amansara aux ruines, les clients de l’hôtel peuvent éviter la foule et visiter les temples dans le silence le plus total.


TRAVEL que nous nous dirigeons vers la magnifique salle à manger circulaire, avec son plafond vertigineux de sept mètres de haut. Cœur palpitant d’Amansara et centre névralgique de la propriété, le restaurant sert une cuisine khmère profondément enracinée dans les saveurs cambodgiennes, ainsi qu’un menu occidental tout aussi appétissant. Autour d’une sélection de spécialités khmères, le professeur poursuit en expliquant que les ruines d’Angkor sont «entourées de forêts et de rizières, au nord du Tonlé Sap, au sud des monts Kulen et à quelques minutes du centre de Siem Reap». Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc archéologique compte plus de 1000 temples, seul vestige restant du magnifique empire khmer qui prospéra du IXe au XIIIe siècle. La période angkorienne a commencé en 802 après Jésus-Christ lorsque le monarque hindou khmer Jayavarman se déclara «monarque universel» et «dieuroi». Elle dura jusqu’en 1431, lorsque les envahisseurs Ayutthayan saccagèrent la capitale khmère, poussant la population à migrer vers le sud en direction du Phnom Penh actuel. On dit qu’Angkor fut, à son apogée, la plus grande ville préindustrielle du monde, dotée de systèmes agricoles sophistiqués capables de subvenir à l’alimentation de plus d’un million de personnes.

À 4 h 30 tapantes, un léger coup à la porte annonce la livraison d’un petit déjeuner avant qu’il soit enfin temps de se diriger vers Angkor. À Amansara, chaque suite dispose de son propre véhicule (un tuk-tuk) et de son chauffeur pour les expéditions dans le parc archéologique de renommée mondiale. Mon guide, père de trois filles d’une trentaine d’années, me donne un avant-goût instructif de ce que nous verrons aujourd’hui. Alors que nous filons à travers les rues de Siem Reap dans l’obscurité la plus totale, nous passons devant d’autres lève-tôt. Dans une partie sombre de la route principale, nous tournons brusquement à gauche pour prendre une route en terre battue et, devançant ma question, il prédit: «Vous allez vous régaler, monsieur». Rien n’aurait pu me préparer à ce qui s’est produit ensuite. Après avoir passé une porte de sécurité sans prétention, le tuk-tuk s’arrête et nous continuons à pied dans l’obscurité avec rien d’autre que nos lampes de poche en main. Alors que les premiers rayons du soleil commencent doucement à faire leur apparition à l’horizon, les contours époustouflants d’une gigantesque structure se dressent devant nous: le temple d’Angkor Vat. Probablement le symbole le plus connu et le mieux conservé de l’ancien empire khmer, son quinconce finement sculpté de tours s’élève vers le ciel, donnant l’impression d’une montagne-temple. Construit pour le roi Suryavarman II au début du XIIe siècle comme temple d’État et capitale, il devint le centre de la tradition khmère hindoue pour le reste du siècle. Nous sommes en-

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La terrasse du toit de l’Amansara, avec ses sièges rembourrés et ses petites tables ombragées par les arbres. L’endroit idéal pour siroter un gin tonic, en début de soirée.

tièrement seuls lorsque nous nous promenons dans le temple au lever du soleil, un privilège exclusif réservé aux vacanciers séjournant au Aman. J’aurais bien du mal à imaginer une manière plus exceptionnelle de vivre cette expérience: me voilà le visiteur unique de l’un des sites les plus impressionnants au monde, sans aucun autre touriste autour de moi. La scène imprime un souvenir qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Pour permettre ce degré de privilège, des visites sont prévues (très) tôt le matin et l’après-midi. Nous retournons donc à Amansara car Siem Reap est à présent complètement réveillé, et les rues animées bourdonnent au son des voitures, des tuk-tuks et des autocars de touristes chinois. De retour dans l’oasis de tranquillité des jardins d’Aman, je décide de visiter le spa, accessible par un chemin longeant un miroir d’eau. La réception est flanquée d’un salon et d’un jardin dans une cour, abritant un ancien arbre de pluie époustouflant. Seules quatre salles de soins sont disponibles, permettant au spa de rester intime et silencieux.

Photos DR, AMAN HOTELS & RESORTS, PATRICK HEVEN

Impatient, je retourne dans ma suite me coucher de bonne heure pour une courte nuit avant le réveil matinal du lendemain. Décorées dans des tons terreux avec un sol en terrazzo gris frais, du bois sombre et des murs d’ivoire, les suites sont aménagées en combinant les espaces de repos et de vie, réunis dans un cadre généreux, ouvert à plusieurs niveaux. Ma suite, dotée d’une piscine, mesure 80 m 2 et offre une grande intimité en toute sérénité avec, tout autour, une cour privée abritée par des arbres. Je pourrais vivre ici – sans souci.


TRAVEL Après le déjeuner et une courte sieste dans ma cour privée, c’est le moment de la deuxième visite de temple, cette fois à Ta Prohm. L’immense succès de ce temple remonte à l’an 2000, lorsque la superproduction hollywoodienne «Tomb Raider» y a été tournée. Aujourd’hui, beaucoup l’appellent encore le temple Tomb Raider. Le film mettant en scène Angelina Jolie est en grande partie responsable de l’essor du tourisme à Siem Reap et au Cambodge en général. Ta Prohm a été achevé il y a 800 ans et, comme de nombreux autres bâtiments, a ensuite été abandonné dans la jungle jusqu’à sa découverte, à l’époque moderne, des racines énormes de kapokiers et de figuiers ayant eu le temps de s’enrouler autour de la pierre comme des nœuds de serpents tordus. Le site est doté d’un sanctuaire, ou vihara, au centre de murs rectangulaires entourés de 39 tours. Une inscription sur une dalle de pierre dressée recense les 12 500 habitants ayant servi dans le temple, parmi lesquels 18 grands prêtres et plus de 600 danseurs, ainsi que 80 000 personnes des environs. Le soir même, après un somptueux dîner khmer servi dans la cour privée de ma suite au milieu d’un océan de bougies, je vais de nouveau au lit de bonne heure, car le lendemain réserve un programme chargé. Nous visitons le temple de Preah Khan, un autre complexe monastique impressionnant, suivi du petit-déjeuner servi dans une maison traditionnelle du village khmer d’Aman. Située au centre du parc archéologique, cette maison en bois est érigée sur des pilotis et surplombe le bassin royal de baignade de Srah Srang datant du Xe siècle. Nous nous dirigeons ensuite vers le réservoir Preah Khan, où je suis conduit vers un petit bateau qui nous emmène au-dessus des eaux calmes de ce réservoir artificiel vers un autre temple, celui-ci étant un ancien hôpital, mais pas avant un pique-nique élégant, dégusté alors que nous flottons sur les eaux, entourés d’un paysage des plus magnifiques et sereins. Lorsque nous arrivons à la sortie du temple, le chauffeur affecté à mon tuktuk m’attend avec les serviettes propres en usage. Alors que nous rentrons à vive allure, mon guide décide qu’il n’est pas possible pour moi de quitter Angkor sans avoir vu le temple richement décoré du Bayon avec ses multiples visages souriants sculptés dans la pierre de ses nombreuses tours. À notre arrivée, les heures de visite sont terminées, mais nous nous faufilons par une entrée à l’arrière et une fois de plus, je suis émerveillé par ces ruines impressionnantes que je peux admirer en toute intimité. J’aurais pu passer mon dernier jour dans le charmant cocon qu’est Amansara, mais c’eût été un vrai péché de manquer les nombreux plaisirs sensoriels de Siem Reap. Suivant la carte de la propriété et mon chauffeur de tuk-tuk, je parcours les rues de Siem Reap, m’arrêtant aux endroits suggérés sur la carte et en découvrant d’autres par moi-même. Siem Reap est une ville tranquille par rapport aux autres villes cambodgiennes, un endroit charmant avec des restaurants, des magasins et des petites entreprises disséminées dans son périmètre urbain. Alors que le soleil se couche, je retourne à la terrasse sur le toit pour un dernier gin tonic avant le repas pris dans la grande salle à manger. Le lendemain matin, alors qu’une Mercedes vintage ayant autrefois appartenu au roi Sihanouk attend, prête à m’emmener à l’aéroport, je me souviens de la toute première fois où j’ai entendu parler de ce coin du monde fascinant et magique. J’avais 14 ans, et je suis tombé sur un exemplaire du

magazine «National Geographic», exemplaire que j’ai conservé avec moi depuis plus d’un quart de siècle. Sur sa couverture: la photo d’une ancienne ruine de temple entourée d’une jungle dense semblant combattre les puissantes racines des arbres et autres végétaux voraces. Elle représentait Ta Prohm. Je ne sais pas vraiment pourquoi il m’a fallu si longtemps pour faire enfin ce voyage crucial, mais maintenant que je l’ai fait, deux choses me sont apparues: premièrement, l’expérience du temple est exactement telle que je l’avais imaginée pendant ces 25 dernières années; deuxièmement, j’ai enfin trouvé mon «hôtel préféré» – une question qui vous est posée chaque semaine en tant que journaliste touristique et à laquelle, jusqu’à présent, je n’avais jamais réussi à donner une réponse appropriée. Le sanctuaire raffiné qu’est Amansara a changé cela et je suppose qu’il restera mon préféré pour les 25 prochaines années, ou peut-être plus longtemps encore, qui sait? Voilà jusqu’où s’étend ma loyauté. AMANSARA.COM

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Kaia Gerber et Cindy Crawford

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LONDON FASHION AWARDS 2018 C'est l'un des événements les plus glamours de la planète mode. L'un des plus éblouissants aussi. Les London Fashion Awards, organisés en collaboration avec la maison Swarovski, ont su réservé des surprises.

Photos DR

Par MANOU STEIGER

Penelope Cruz qui se tient à l'entrée et écrit un SMS. Virgil Abloh qui se promène dans les couloirs avec ses conseillers. Robert Pattinson qui fume une cigarette devant l'entrée. Des scènes tout à fait… normales puisque nous sommes au London Fashion Awards, manifestation soutenue par Swarovski. L’événement le plus glamour du monde de la mode a lieu chaque année dans le majestueux Royal Albert Hall de Londres, et fait honneur à la maison de cristal autrichienne. Derrière l'événement se trouve également le British Fashion

Council, qui promeut les jeunes talents, et les consacre comme les prochains créateurs à suivre. Pour ce faire, il faut bien sûr de l'argent, que l'événement collecte généreusement chaque année. La maison Swarovski a annoncé faire don de 300 000 livres. Outre les performances d'Ellie Goulding et de Boy George, un moment particulier de la soirée aura été un tour du monde à une vitesse fulgurante. Meghan, oui c'était bien elle, la duchesse de Sussex en personne, a remis à son amie fidèle Clare Waight Keller, la créatrice qui a conçu sa robe de mariée, le prix de la «Styliste britannique de l'année collections femmes». Meghan a prononcé un éloge éclipsant tous les autres. Sans lire le prompteur, la belle a surpris par ses mots empreints de sincérité, finissant son allocution en tenant d’une main habile son ventre arrondi de femme enceinte, que sa robe asymétrique à épaule dénudée en velours noir recouvrait élégamment. Rien d’étonnant à ce que la créatrice britannique Waight Keller soit restée sans voix lorsqu’on lui tendit le micro à la fin. Pour couronner tout ce glamour royal, Kaia Gerber a reçu le prix du «Mannequin de l'année» et Dame Vivienne Westwood a profité de l'occasion pour attirer l'attention sur la pollution environnementale croissante causée par la surconsommation. Après ces instants palpitants, ceux qui en avaient encore la force ont dansé jusqu’au bout de la nuit lors de l’aftershow-party, comme un certain David Beckham …

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LA NUIT

Pénelope Cruz et Nadja Swarovski

Munroe Bergdorf, Reece King

Edward Enninful, Jourdan Dunn, Chiwetel Ejiofer

Rosamund Pike, George Osborne et David Beckham

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LA NUIT

Lana Del Rey, Alessandro Michele, Saorise Ronan, Francois-Henri Pinault

Sinéad Burke

Kaia Gerber, Cindy Crawford et Guest Janiece Altagracia Dilone, Henry Holland

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L’OFFICIEL SCHWEIZ/SUISSE ABONNEMENT ABONNEMENT-TEST (3 numéros) CHF 20 1 AN (7 numéros) CHF 60 1 AN (7 numéros + 2 Hommes) CHF 75 2 ANS (14 numéros + 4 Hommes) CHF 140 +41 44 510 31 58 ABO@LOFFICIEL.CH LOFFICIEL.CH


ADRESSES

ACNE STUDIOS acnestudios.com AKRIS AKRIS.CH A. LANGE & SÖHNE alange-soehne.com ALIGHIERI alighieri.co.uk AQUAZZURA aquazzura.com AUDEMARS PIGUET audemarspiguet.com BALENCIAGA balenciaga.com BALMAIN balmain.com BAUME ET MERCIER baume-et-mercier.com BULGARI bulgari.com CALVIN KLEIN calvinklein.com CALZEDONIA calzedonia.ch CAREL carel.fr CARTIER cartier.ch CHANEL chanel.com CHARLOTTE CHESNAIS charlottechesnais.fr CHAUMET chaumet.com CHOPARD chopard.com CLAUDIE PIERLOT claudiepierlot.com DE GRISOGONO degrisogono.com DIOR dior.com DIPTYQUE diptyque.eu DOLCE & GABBANA dolcegabbana.it ELLERY ellery.com ERES eres.com FENDI fendi.com GERMANIER kevingermanier.com GIORGIO ARMANI armani.com GIVENCHY givenchy.com GRAFF graffdiamonds.com GÜBELIN gubelin.com GUCCI gucci.com GUY LAROCHE guylaroche.com GYPSY SPORT gypsysportny.com HANRO hanro.com HARRY WINSTON harry winston.com HERMÈS hermes.com

Vous trouverez, sur le site de toutes les marques citées, l’adresse des boutiques qui les vendent ou celles des points de vente les plus proches.

HUBLOT hublot.com ISABEL MARANT isabelmarant.com IWC iwc.com JAEGER-LECOULTRE jaeger-lecoultre.com JAQUET DROZ jaquet-droz.com JENNY SWEETNAM jennysweetnam.com JIL SANDER jilsander.com JOSEPH joseph-fashion.com JW ANDERSON jwanderson.com LANCÔME lancome.ch LOUIS VUITTON louisvuitton.com MAX MARA maxmara.com MELLERIO DITS MELLER mellerio.fr MIU MIU miumiu.com MONTBLANC montblanc.com MUGLER mugler.com OFF-WHITE off---white.com OLE LYNGGAARD olelynggaard.com OMEGA omegawatches.com ORIT ELHANATI oritelhanati.com PATEK PHILIPPE patek.com PAUL & JOE paulandjoe.com PIAGET piaget.ch PRADA prada.com REDEMPTION redemption.com REPOSSI repossi.com RICK OWENS rickowens.eu ROLEX rolex.com ROUJE PARIS rouje.com SALVATORE FERRAGAMO ferragamo.com SHIATZY CHEN shiatzychen.com SPORTMAX sportmax.com SWAROVSKI swarovski.com TIBI tibi.com TIFFANY & CO. tiffany.com VACHERON CONSTANTIN vacheron-constantin.com VALENTINO valentino.com VAN CLEEF & ARPELS vancleefarpels.com VERSACE versace.com VHERNIER vhernier.it VICTORIA BECKHAM victoriabeckham.com VIVIENNE WESTWOOD viviennewestwood.com WINDSOR. windsor.de Y VES SAINT LAURENT yslbeauty.com


LAST LOOK

SYNERGIE ARTISTIQUE Que l'alliance de l’art et de la mode peut être belle! Nos objets de convoitise du printemps brouillent les frontières ou réunissent simplement le meilleur des deux mondes. Par CHARLOTTE FISCHLI

NAUSHEEN SHAH × MONICA SORDO La styliste basée à New York Nausheen Shah et la créatrice de bijoux vénézuélienne Monica Sordo ont créé une collection de boucles d'oreilles sculpturales, inspirées du cubo-futurisme. Ces œuvres avantgardistes sont plus faciles à accrocher à l'oreille que ce que l’on pourrait croire. En exclusivité chez net-a-porter.com

ONLY HUMAN: MARTIN PARR Martin Parr est connu pour photographier ses sujets sans les mettre à leur avantage. Selon ses propres dires, le Britannique ne sait pas non plus pourquoi ses photos remportent autant de succès. Après un lookbook-shoot vraiment bizarre pour Gucci à Cannes, Martin Parr a les honneurs de la London National Portrait Gallery pour une exposition de ses pires et meilleurs portraits. LES PETITS JOUEURS Connus à l'origine pour leurs minisacs rappelant le Pop Art et les briques Lego, Les Petits Joueurs lance sa première collection de chaussures cette année. Elle n’en est pas moins réussie visuellement avec au programme des formes asymé­ triques et des perles de verre aux couleurs vives. Let’s dance!

CHANEL COCO FLASH Les nouveaux rouges à lèvres de la maison française sont une ode à la spontanéité, à la liberté et à l’émancipation. Mais aussi un moyen irrésistible pour exprimer ses sentiments. Les 27 nuances vont du nude discret au corail provocant, en passant par un séduisant fuchsia. chanel.com

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THE CARTIER COLLECTION: JEWELRY Avec plus de 3000 pièces de bijoux, la collection de la maison française, qui remonte à 1860, est la plus vaste en son genre. L’ouvrage en deux volumes «The Cartier Collection: Jewelry» célèbre l’incroyable histoire de la marque et nous emmène, au fil des 720 pages, dans un voyage étincelant au pays des pièces uniques et de leurs célèbres propriétaires.

OCHI OUTERWEAR La première collection de l’Ukrainienne Iana Kuznietsova est raffinée, moderne et cool – et a pris d'assaut le cœur des afficionados de la mode. Sur la première campagne, on peut apercevoir la lanceuse de tendances et directrice mode du «Vogue» ukrainien, Julie Pelipas porter les plus belles pièces – des trenchs coupés aux coupes parfaites, des costumes aux pantalons allant jusqu'aux genoux, un manteau jaune en fausse fourrure. Si cela n’est pas de bon augure...

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