Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ًٙ ٔانبحذ انؼهٙى انؼبنٛٔصاسة انخؼه
Université des Sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf دمحم بوضياف- جامعة العلوم و التكنولوجيا بوهران
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES PRESENTE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER Spécialité : Habitat Option : Habitat
Titre du mémoire :
LE LOGEMENT CONTEMPORAIN POUR REDEFINIR LA RUE PHILIPPE
(LE SOUS SECTEUR STALIGRAD)
Présenté par :
BENYAHLOU Ikram Ghada
Encadré par : Mme MOUAZIZ BOUCHENTOUF Najet
Session 2019-2020 1
Remerciements
Tout d’abord je remercie Dieu tout puissant pour m’avoir donné le courage et la force durant tout mon cursus universitaire. Tous les remerciements vont à mes chers parents, m’ont encouragé pendant toutes mes études, pour leur patience, soutien permanent et amour, sans lesquels je ne pouvais pas arriver à ce stade. Je remercie ma tante Nabiya pour ses encouragements et son aide précieuse et support continu. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et ma reconnaissance à mon directeur du projet et du mémoire du Master, Mme MOUAZIZ BOUCHENTOUF Najet pour ses conseils, ses encouragements et son soutien continus pour mener à bien ce travail. Aussi, je tiens à remercier les membres de jury de la soutenance. Enfin, milles mercis à tous mes enseignants tout au long de mon parcours universitaire pour leurs précieux commentaires, conseils et suggestions.
2
Résumé
Sid El Houari, berceau mythique d’Oran, autre fois cœur palpitant ou tout convergeait vers lui, emblématique d’un patrimoine qui fait la beauté de cet endroit, bordé par des vues singulières, un lieu unique à une architecture variée, et un urbanisme remarquable. Cet quartier riche en histoire, devient aujourd’hui par le vieillissement de l’habitat et l’insécurité complétement déstructurée. La reprise des assiettes vides après effondrement ou bien démolition des immeubles qui existaient et la construction de nouveaux projets soit habitats individuelles ou équipements- au niveau du site de Sid El Houari, a participé à la dégradation et à la perte de l’identité de ce quartier. La construction d’une nouvelle architecture dans un site ancien nous conforte au dialogue historique qui existe sur le site. Souvent on attend de l’architecte qu’il reproduise le bâti existant, pensent un peu rapidement que le mimétisme résout les problèmes d’intégration. Le dialogue véritable ne peut s’établir qu’entre deux êtres qui existent comme tels ou deux bâtiments qui assument chacun leur histoire et ce que l’un faisant face à l’autre. L’enjeu de l’apport contemporain consiste entre autres à rendre hommage à la qualité de ce qui le précédait.
Mots clés : Habitat – Patrimoine Urbain – Sidi El Houari – Site Historique - Architecture De Pente.
3
Abstract
Sid El Houari, mythical district of Oran, once a beating heart where all converged towards it, emblematic of a heritage that has made the beauty of this place, bordered by singular views, a unique relaxing place of varied architecture, remarkable town planning and landscaped aspect. This town, rich in history, is now becoming completely unstructured by the aging of the habitat and the insecurity of its inhabitants. The recovery of empty plates after the collapse or demolition of existing buildings and the construction of new projects - either individual housing or equipment - at the Sid El Houari site, participated in the degradation and loss of the identity of this district. The construction of new architecture in an old site reinforces the historical dialogue that exists on the site. Often, the architect is expected to reproduce the existing building, it is a little quick to think that mimicry solves integration problems. Genuine dialogue can only be established between two beings that exist as such or two buildings which each assume their own history and what one faces the other. The challenge of the contemporary contribution consists, among other things, in paying tribute to the quality of what preceded it.
Keywords : Housing - Urban Heritage - Sidi El Houari – Historical Site - Slope Architecture.
4
ملخص
سٛذ انٕٓاس٘ ،انًٓذ األسطٕس٘ نْٕشاٌ ،كبٌ راث ٕٚو قهب َببض حٛذ انخقٗ كم شٙء حجبّْ ً ، سيضا نهخشاد انز٘ ٚجؼم جًبل ْزا انًكبٌ ،ححذِ يُبظش فشٚذة ٔ ،يكبًَب فشٚذًا بُٓذست يؼًبسٚت يخُٕػت ٔ ،حخطٛط حضش٘ الفج نهُظشْ .زِ انًُطقت انغُٛت ببنخبسٚخ أصبحج ا ٌٜغٛش يُظًت حًب ًيب بسبب شٛخٕخت انًٕائم ٔاَؼذاو األيٍ. سبْى اسخئُبف انهٕحبث انفبسغت بؼذ آَٛبس أٔ ْذو انًببَ ٙانقبئًت ٔإَشبء يشبسٚغ جذٚذة -سٕاء سكُٛت فشدٚت أٔ يؼذاث -ف ٙيٕقغ سٛذ انٕٓاس٘ ،ف ٙحذْٕس ٔفقذاٌ ْٕٚت ْزا انشبسعٚ .ؼضص بُبء ػًبسة جذٚذة ف ٙيٕقغ قذٚى انحٕاس انخبسٚخ ٙانًٕجٕد ف ٙانًٕقغ .غبنبًب يب َخٕقغ يٍ انًُٓذط انًؼًبس٘ إػبدة إَخبج انًبُٗ انحبن ، ٙفكش سشً ٚؼب قهٛالً ف ٙأٌ انخقهٛذ ٚحم يشبكم انخكبيم .ال ًٚكٍ إقبيت حٕاس حقٛق ٙإال ب ٍٛكبئُ ٍٛػهٗ ْزا انُحٕ أٔ بٍٛ يبُٚ ٍٛٛخخز كم يًُٓب حبسٚخّ انخبص ٕٔٚاجّ اٜخشٚ .خًثم انخحذ٘ انًخًثم ف ٙانًسبًْت انًؼبصشة ،يٍ بٍٛ أيٕس أخشٖ ،ف ٙاإلشبدة بجٕدة يب سبقٓب..
انكهًبث انذانت :اإلسكبٌ -انخشاد انؼًشاَ - ٙسٛذ٘ انٕٓاس٘ -انًٕقغ انخبسٚخ - ٙانؼًبسة انًُحذسة.
5
Table des matières Remerciements
2
Résumé
3
Abstract
4
ملخص
5
Table des matières
6
Liste des cartes
7
Liste des figures
8
Introduction
11
Chapitre 01 : Introduire un projet contemporain dans un quartier patrimonial
15
Le patrimoine Le renouvellement urbain Les actions sur Sidi El Houari L’architecture, la construction et la pente Définition des concepts
16 18 18 20 30
Chapitre 02 : Choix des références
31
Exemples 1. La casbah d’Alger Exemples 2. Ensembles d’habitations Rokko I, II et III Exemples 3. Construction de 83 logements semi-collectifs Exemples 4. 50 Logements à Zac la Duchère Autres projets
32 35 39 41 45
Chapitre 03 : Analyse du Site
47
Situation et choix du site Périmètre d’analyse : le sous quartier Stalingrad Le site d’intervention : Ilot Bastrana Synthèse
48 49 59 68
Chapitre 04 : Le projet
70
Conclusion
79
Bibliographie
81
Annexes
83
6
Liste des cartes Carte
Page
Carte 01 : système viaire du secteur Stalingrad
50
Carte 02 : structure du parcellaire - secteur Stalingrad
51
Carte 03 : structure du bâti - secteur Stalingrad
52
Carte 04 : état des hauteurs - secteur Stalingrad
53
Carte 05 : état des bâtis
54
Carte 06 : paysage urbain
55
Carte 07 : la topographie du site
62
Carte 08 : Plan de masse
77
Carte 09 : Plan 1er étage – niveau 1
69
Carte 09 : Plan 1er étage – niveau 1 Carte 09 : Plan type Duplex
7
Liste des figures Figure
Figure 01 : Exemples de ravalement
Page
…………………………………………… 18
Figure 02 : Exemples de nouvelle construction
19
Figure 03 : Des exemples sur les projets incompatibles à Sidi Houari
19
Figure 04 : Maison sur la cascade, F. L. Wright
20
Figure 05 : Rue escalier – La casbah d’Alger
21
Figure 06 : Transformer le terrain : à éviter.
22
Figure 07 : Exemple d’intégration dans une pente, aménagement d’une cour urbaine
22
Figure 08 : Fractionner les volumes
23
Figure 09 : Coupe axonométrique d’une implantation en gradin suivant la pente
23
Figure 10 : Semi enterrer les constructions
24
Figure 11 : Monter sur pilotis
24
Figure 12 : En intégrant le garage dans la pente
25
Figure 13 : En intégrant le garage dans la pente
25
Figure 14 : épouser parfaitement la forme du relief
25
Figure 15 : Logements en pente
29
Figure 16 : Dessin de Le Corbusier
31
Figure 17 : Vue perceptive
35
Figure 18 : Façade principale
35
Figure 19 : Photo d’une maquette
36
Figure 20 : Grille de structuration
36
Figure 21 : Croquis des trois logements rokko
37
8
Figure 22 : Quelques vues du projet
40
Figure 23 : Quelques vues du projet
42
Figure 24 : Coupes et façades du projet
43
Figure 25 : Situation de sidi houari (image Google earth) Figure 26 : Les sous quartiers de Sidi El Houari Figure 27 : Voie desserte
48 48 49
Figure 28 : Rue escalier
49
Figure 29 : Voie secondaire
49
Figure 30 : Quelques exemples de l’état des bâtis Figure 31 : éléments repères
54 56
Figure 32 : l’OPGI de sidi houari
57
Figure 33 : Bâtiment dan la place Kleber
57
Figure 34 : Situation de l’ilot Bastrana
59
Figure 35 : Composante de l’ilot Bastrana
59
Figure 36 : Les 05 parcelles de l’ilot Bastrana
60
Figure 37 : Rue Philippe
60
Figure 38 : Le terrain avant et après la démolition
65
Figure 39 : L’entrée principale et dans la façade latérale
65
Figure 40 : La cage d’escalier
65
Figure 41 : L’organisation spatiale de l’immeuble distribution intérieure d’un logement 66 Figure 42 : Façade simple sans ornementation
66
Figure 43 : L’entrée principale sur la façade principale
66
Figure 44 : Coursive intérieure
66 66 9
Figure 45 : Le patio Figure 46 : La cage d’escalier
66
Figure 47 : Façade est et ouest
67
Figure 48 : Façade nord et sud
67
Figure 49 : Façade sud latérale et escalier d’intérieur
67
Figure 50 : Mosquée de pacha
68
Figure 51 : Les atouts du site
71
Figure 52 : Les concepts
72
Figure 53 : schémas de principes
73
Figure 19 : façades urbaine
74
10
Introduction
11
La ville est un organisme vivant qui change et se développe à travers le temps et dans l’espace. Elle est l’empreinte et la mémoire vivante des valeurs, de la culture et de l’histoire des sociétés, elle devient un patrimoine historique représenté par les valeurs sociales, urbaines, architecturales. Pour modérer l’étalement des villes, il est nécessaire de reconstruire la ville sur elle-même dans le dessin de la modernité. Cette idée n’est pas nouvelle, les villes n’ont cessé de transformer leurs tissus urbains.
Les villes devenues patrimoine historique sont confrontées aux difficultés de leur conservation, plus particulièrement leur réutilisation et leur intégration dans la ville contemporaine. Ainsi, et selon les cours suivis et les mes choix dans les différents ateliers tout au long de mes études universitaires, mon choix s’est porté sur le phénomène de la dégradation dans les tissus résidentielles dans le quartier Sid Houari, et notamment dans le secteur Bastrana, pour redéfinir la rue Philippe qui est une rue résidentielle avec des petites boutiques. La rue Philippe est décrite par LESPES « aux premiers temps de la colonisation … anciens cours, bordés de forts beaux arbres et garni de boutiques pauvres, on voit plusieurs cafés, dont deux assez remarquable »1
Notre attitude consiste à définir un ensemble d’opérations de conservation et de transformation afin d’assurer l’aptitude du tissu ancien à satisfaire les besoins de l’époque actuelle, en le revalorisant et le réintégrant dans la ville contemporaine et à trouver une relation adéquate entre le nouveau et l’ancien et assurer leur intégration dans leur contexte en inventant notre propre image et mettant notre propre marque un logement contemporain pour redéfinir la rue Philippe.
Notre souci c'est de recréer la connexion entre la partie basse de la ville (Sid El Houari) et la partie haute de la ville (Centre-ville), la relation entre les deux est déjà présente par le
1
LESPES
12
maillage viaire (la Rue Philippe) et les deux uniques voies piétonnes (la Rue de la mosquée et la Rue Gènes) mais cette liaison est en état de délabrement et risque de se rompre et en conséquence détruira toute accessibilité au quartier et risque d’accentuer la marginalisation et l’isolement de tout le quartier de Sid El Houari. Il est donc important de combiner les avantages du contemporain et du passé.
Comment intégrer l’architecture moderne dans un environnement ancien ? Comment occuper la pente ? Comment faire revivre l’ilot Bastrana au niveau d’un cadre d’habitat sans toucher à sa valeur historique ? Comment peut-on relier la ville haute à la ville basse ? Comment animer les axes tout en préservant l’existant et l’empreinte historique qui fait l’identité de ce quartier ? Comment régler le problème de stationnement ?
« L’intégration de l’architecture moderne dans le tissu architectural historique de nos villages est l’un des problèmes les plus difficiles que doit résoudre les architectes d’aujourd’hui Pour réussir cette intégration (moderne dans l’ancien) la qualité architectonique –certes indispensable- du bâtiment ne suffit pas, l’élément décisif est la qualité de la relation établie entre l’ancien et le nouveau établie une relation signifie : faire
connaissance, respecter, poser des questions, donner des
réponses, admettre, contredire, être tolèrent, s’affirmer, avoir des égards et tous cela avec probité mais sans familiarité » Wend Fischer 2
Notre objectif dans ce travail sera de renforcer la liaison entre la ville haute et basse, pour cela on veut redéfinir la rue Philippe dans le cadre de la mixité typologique (logement2
Wend Fischer - construction moderne dans un enivrement ancien, 1978
13
commerces – parking - espace public), profiter de l’ensoleillement et les vues panoramiques à partir du balcon Bastrana qui donne sur la silhouette de La Blanca et la Marine et qui offre des perceptives sur la montagne et la mer, trouver la bonne manière de construire sur la pente pour profiter de ses avantages (les terrasses, la fraicheur, multiplier les vues……), et assurer la continuité spatiale variée par un ensemble de fonctions complémentaires. Le but est d’améliorer la conception de logement contemporain (confort – modernité –fluidité des espaces intérieurs), et l’articulation de l’espace interne du logement contemporain à l’espace externe notamment public ancien et historique.
On cherche à travers ce projet de master à créer une nouvelle expérience pour les usagers et une nouvelle image du quartier sans toucher à sa valeur historique et garder l'identité de l'assiette d'intervention. Le travail se divise en 4 chapitres : le premier chapitre définit le thème général par rapport à l’intervention dans le quartier de Sidi El Houari, dans le deuxième chapitre on étudie des exemples similaires à notre projet, le troisième chapitre contient une analyse du site et surtout de l’ilot Bastrana, et enfin le quatrième chapitre comporte les intentions du projet et schémas de principe d’implantation, le résultat de notre recherche et l’analyse.
14
Chapitre 01
« Toutefois cette ville autrefois optionnellement moderne souffre actuellement comme pas possible du laisser allez général si bien que la ville basse languit devant le désintérêt constat des autorités et l’étroitesse d’horizon de nos responsables »3
3
Mr BENKOULA, « Sid El houari et une philosophie de la ville », le quotidien d’Oran le 28-04-2011.
15
L’identité de la ville d’Oran repose d’une part sur l’influence des divers civilisations, et d’autre part par sa topographie créée par deux éléments naturels importants, la méditerranée d’un côté et le massif montagneux de l’autre. La ville d’Oran préserve son caractère multiple à travers son histoire, son architecture, son patrimoine par le passage de différentes civilisations, espagnole, ottomane puis française. La relation qu’entretient la ville d’Oran avec son passé est l’une de ces qualités les plus remarquables. Pour intervenir dans le quartier de Sidi El Houari, un détour par des définitions et concepts est indispensable.
Le patrimoine Le patrimoine, que ça soit archéologiques, ruraux, religieux, maritimes, industriel, urbains, scientifiques ou linguistiques, sert à transmettre aux générations futures une richesse qui doit être valorisé à chaque étape de l’histoire. Il est redéfini pour chaque génération selon ses caractéristiques et est en permanente évolution. Françoise CHOAY le décrit ce concept nomade et complexe4 et qui va toucher plusieurs domaines jusqu’à arriver à l’urbain. La notion de patrimoine urbain est utilisé pour la première fois par GUSTAVO GIOVANONI dès 1913 pour définir « un ensemble formé par les édifices monumentaux et l’architecture banale ou chaque édifice est propre à la composition urbaine dans un tout cohérent dû à la règle constative de l’implantation et gabarits » « une ville historique présente en soi un monument , par sa structure topographique , son aspect paysager , le caractère de ses voies et ensembles de ses édifices majeurs et mineurs » 5
Les théories sur le patrimoine ont évolué à travers le temps et plusieurs personnalités ont porté un intérêt particulier à ce sujet. Francoise Choay dans son livre ‘’l’allégorie du patrimoine’’ a mentionné quatre figures : Ruskin et la figure mémoriale début des années 1860, qui pense que les villes préindustrielles ne devront pas s’adapter aux concepts contemporains de la société mais elles doivent continuer tel qu’elles étaient au passé. 4 5
CHOY, François , « l’allégorie du patrimoine », Seuil, 1992. PDF. Note rapide sur l’occupation du sol « les enjeux du renouvellement urbain »
16
Camillo Site (1843-1903), choisit la figure historique et pense que les villes doivent évoluer constamment et qu’on apprend du passé pour améliorer le futur. Viollet le duc quant à lui, il traite les villes ancienne tel un objet de musée à conserver à tout prix en les isolant, même si ça signifie les détacher de la valeur de sociale et humaine. Une autre figure, l’en-historicisme, adoptée par le mouvement des CIAM opte pour le concept de la table rase en s’opposant à toute conservation de l’ancien.
La figure historiale G.Giovannoni (1873-1943) attribut simultanément au tissu ancien une valeur muséale ainsi qu’une valeur d’usages, c’est-à-dire une balance entre l’aspect humain et social de la vie de tous les jours ainsi que la qualité d’art et d’histoire attribués aux ensembles urbains, en pensant ainsi à une approche globale d’aménagement du tissu urbain afin de répondre aux besoins actuels tout en admirant ses caractéristiques historique, les conserver et restaurer sans pour autant arrêter leur développement, intervenir pour préserver l’histoire du passé et vivre dans la vie présente.
« La séduction d’une ville comme parie lui vient de la diversité stylistique de ses architectures et de ses espaces ils ne doivent pas être figés par une conservation intransigeante, mais continués ainsi la pyramide du Louvre »6
Octroyait une nouvelle signification respectueuse et contemporaine à la symbolique du lieu lui permettra de prospérer, pour cela on prévoit pour notre intervention dans ce projet, d’établir une grille d’analyse sur différente échelle, à l’échelle la ville d’Oran, du quartier de Sid El Houari, du sous quartier Stalingrad et finalement à l’échelle de l’ilot Bastrana.
« Toute œuvre, humaine ou divine, qui a le passé pour racine, a pour feuillage l’avenir »7
6 7
CHOY, Françoise, 1992, « l’allégorie du patrimoine », Seuil V. HUGO
17
Le renouvellement urbain Le renouvellement urbain évoque l’évolution de la ville sur elle-même. C’est un phénomène permanent nécessaire à la ville pour se moderniser. Les villes sont en constante évolution, ce qui atteste de la vie dans ces villes à travers les temps, mais une stratégie bien déterminée est nécessaire pour maitriser au mieux cette évolution. Le renouvellement urbain a comme objectif de travailler sur les sites défavorisés tout en pensant aux besoins de l’espace, et il « s’inscrit dans une appréhension globale de la ville avant de réutiliser une friche, requalifier un quartier ancien ou social, réaménagé un lieu délaissé en espace public, il faut
d’abord
envisager et comprendre le
fonctionnement de la ville, du quartier en fonction des problématiques économiques, sociales et urbaines » 8. Apparu au départ dans les pays d’Europe, la valorisation des sites anciens a trouvé un intérêt dans d’autre pays ou il existe un riche patrimoine architectural, historique, culturel et industriel, et le thème de renouvellement urbain devient au cœur de l’actualité et des débats sur la ville.
Les actions sur Sidi El Houari Plusieurs initiatives ont été prises pour la réhabilitation du quartier de Sidi El Houari, dans l’absence d’un plan de sauvegarde propre à ce quartier. On distingue en particulier deux modes d’opérations qui ont été prise à Sidi El Houari. D’abord, le ravalement qui concerne en particulier la réhabilitation des façades de certains immeubles notamment celles qui abordent le long du boulevard Stalingrad.
Figure01: Exemples de ravalement
81
CHOY, Françoise, 1992, « l’allégorie du patrimoine », Seuil
18
Le deuxième mode est la démolition et la reconstruction, qui est la récupération des terrains libres bien de l’état qui sont par la suite revendus par adjudication à des particuliers. Ces assiettes, libérées soit après effondrement des bâtiments anciens ou bien après démolition, vont servir à la construction des projets d’habitat individuel ou quelques équipements.
Figure 02: Exemple de nouvelle construction
Ces nouveaux projets (bureau de poste, l’annexe administrative, le siège de la banque BNA) contribuent la dégradation et la perte d’identité du quartier de Sid El Houari. Ils sont dépourvus de caractère, érigés n’importe où vu le manque égard envers le site et son histoire.
Figure 03 : Des exemples sur les projets incompatibles à Sid Houari
19
L’architecture, la construction et la pente Les villes classique et baroque, se définissaient par des compositions géométriques, ont très longtemps rejeté l’implantation sur pente. Scamozzi9 recommande, au 17ème siècle de rejeter les sites « aux pentes disproportionnées […] qui ne font qu’augmenter la disgrâce des édifices qui apparaissent de ce fait estropiés et tordus »10 . Dès le 19ème siècle, l’architecture de la pente présente déjà des caractéristiques que va procurer plus tard l’architecture moderne du 20ème siècle, à savoir l’ouverture de l’espace et ce qui engendre avec lui comme air, lumière et vues étendues. La pente ainsi est une occasion pour implanter un bâtiment d’une manière exceptionnelle. Toutefois, l’implantation sur pente nous mène à s’interroger sur la façon d’aborder cette pente, quel relation aurons-nous avec le sol ?, quelle attribution d’espace et comment circuler à travers ce terrain incliné ? Parmi les architectes à offrir quelques réponses à ce questionnement on cite notamment Frank Lloyd Wright et Schindler qui sont considérés comme innovateurs en ce qui concerne l’intégration d’un bâtiment dans un site accidenté.
Figure 04 : maison sur la cascade, F. L. Wright
9
Vincenzo Scamozzi (1548-1616), architecte et un scénographe vénitien Coll, « Construire dans une pente, une opportunité ? » Actes de la Conférence débat du 17/12/2009 à Chambéry, Savoie. Col : Fondation FACIM. 10
20
Pour le contact avec le sol, l’architecture universelle refuse de d’adapter a la forme du terrain qui va à l’encontre de ses compositions rationnelles, aux formes régulières reproductibles. Pour cela, elle a trouvé comme solution le décollement de ce site aléatoire par l’implantation du bâtiment sur pilotis ou plots (exemples les créations de Le Corbusier). Cette logique adoptée par l’architecture internationale va à l’opposé de l’attitude traditionnelle ou vernaculaire qui consiste à accepter ou à entailler le terrain. Schindler adoptera « la voie médiane du frôlement: ni excavation du sol, ni longues béquilles qui éloignent d’un sol ‘’inutilisable’’ » « au lieu de creuser la colline, la maison se tient sur la pointe des pieds au-dessus d’elle ».11 On va donc épouser la forme du terrain qui restera intacte (exemple l’architecture de Wright, Botta, Kurokawa, Moore, Aalto etc).
Figure 05 : Rue escalier – La casbah d’Alger
11
S GIORGIS – septembre 2010 (le site environ boite)
21
Comment s’implanter dans un terrain en pente ? On implante un bâtiment dans la pente en gérant de façon équilibrée les remblais et les déblais. On favorise donc une implantation du bâti nécessitant un minimum de transformation du terrain. Le relief doit être utilisé comme un atout pour le projet et non comme une contrainte, et c’est au projet architectural de tirer parti de ces composantes et s’y adapter.
Figure 06 : transformer le terrain : A éviter
Les volumes fractionnés permettent d’agencer les constructions dans la pente. Cet agencement, plus adapté au terrain naturel, limitera les vis-à-vis avec le voisinage et préservera les dégagements visuels sur le paysage.
Figure 07 : Exemple d’intégration dans une pente, aménagement d’une cour urbaine
22
Figure 08 : fractionner les volumes
Des volumes en gradin permettent de préserver les vues pour l’ensemble des logements. Limiter la hauteur des constructions et s’étager dans la pente et intéressant car il révèle la pente et le sens du terrain, préservant ainsi l’identité du site.
Figure 09 : Coupe axonométrique d’une implantation en gradin suivant la pente
23
La rupture de la pente peut être mise à profit dans la conception architecturale, en enchâssant l’édifice dans le talus.
Figure 10 : semi enterrer les constructions
La forme particulière du terrain est l’occasion de donner du cachet et de l’originalité à la construction. Créer une partie sous pilotis ou s’inscrire en faux donne au bâtiment un aspect plus contemporain et facilite l’infiltration des eaux de pluie.
Figure 11 : Monter sur pilotis
Un relief important est également une opportunité pour prévoir des pièces supplémentaires : dépendances, annexes, garage... Les pièces à vivre sont ainsi agencées en décalé afin de préserver des vues dégagées et limiter les ombres portées. Les garages doivent être intégrés au plus près de la voie.
24
Figure 11 et 12 : Intégrer le garage dans la pente
Enfin, la forme du bâtiment peut totalement adopter la forme du relief. Se référer aux lignes du terrain pour créer des logements avec des jardins qui se confondent avec le site naturel.
Figure 05 : épouser parfaitement la forme du relief
25
Un exemple de bâtiment partiellement enterré, est le projet des appartements La Duchère. Situé sur la colline de Balme à Lyon, il bénéficie d'une vue panoramique sur la ville grâce à la topographie en pente du site. La beauté exceptionnelle du paysage, entouré d'une végétation dense a conduit la conception à ouvrir au maximum la superficie des espaces extérieurs sous la forme d'un jardin partagé et de terrasses privées. De plus, le volume a été développé pour permettre des conditions une pénétration de lumière et un dégagement de vues égales pour tous les appartements. Le cœur vert de l'immeuble est accessible depuis le boulevard par un escalier central qui mène à une passerelle piétonne. De plus, tous les habitants peuvent accéder au jardin à partir de chaque noyau de circulation au niveau 3.
26
Un autre exemple qui traite cette fois le détachement du sol par une surélévation, il s’agit de la conception et réalisation de 36 logements sur terrain en pente à Sainte-Marie, la Réunion.
Le
projet
résulte
d’une
réflexion
architecturale et paysagère fondée sur le principe du respect de la morphologie du terrain et la recherche d’une architecture intégrée au paysage. Sa forme permet de protéger les espaces de vie extérieurs de la violence des vents dominants et favorise la ventilation naturelle des logements. Des volumes « passerelles » permettent de libérer le sol en créant des passages sous bâtiment, ce qui signifie une intervention minime pour ne pas perturber la forme du terrain. Malgré la nature du site, le projet prend en compte des contraintes liées aux déplacements des personnes à mobilité réduite.
27
Un exemple de projet en harmonie compléte avec son
environnement
naturel,
et
celui
des
«Logements Asma Bahçeler » qui est un projet de logements collectifs situé à İzmir, Turkey. Les bâtiments sont positionnés sur un site escarpé en référence aux lignes topographiques de la pente, minimisant
ainsi
les
interventions
dans
la
topographie naturelle tout en créant des résidences avec de grands jardins qui se confondent avec la verdure existante. Dans le but d'établir une relation de quartier intime, les unités résidentielles sont alignées le long d'une large allée piétonne avec vue sur la baie, qui s'étend le long des courbes de la topographie. Chaque espace de vie dans la maison est relié au jardin et à la vue. Tous les intérieurs sont intégrés à l'espace extérieur.
28
Pour une bonne intégration du bâtiment dans la pente et notamment si on prévoit d’enterrer un partie, il est nécessaire de privilégier des matériaux bruts et naturels. Dans le cadre de fortes pentes aux ambiances boisées, on privilégiera par exemple les murs de pierre, le béton brut, le bois apparent. Cela rappellera les couleurs du rocher. Les matériaux doivent également assurer un très bon confort thermique et protéger de l’humidité du sol.
L’architecture vernaculaire a prouvé dès lors les avantages d’une implantation sur pente par l’histoire, la géographie, l’usage, la commodité. Sur le plan esthétique et paysager, une bonne adaptation du projet avec la pente permet de dégager plus de vues pour tous avec des bâtis au plus proche du terrain naturel, et la forme du terrain privilégiera les toitures terrasses. Une implantation bien réfléchie peut s’avérer plus économique car une bonne gestion des déblais et remblais permet d’éviter l’apport ou l’évacuation de terre et donc des frais importants, et en aménageant des pentes douces, le ruissellement des eaux de pluie est moins important et mieux dirigé. Jouer avec le relief permet de bien insérer les dépendances et le garage ainsi qu’une intégration paysagère plus discrète et mieux adaptée à son environnement12.
Figure 15 : Logements en pente 12
www.paec-opale.fr
29
Définitions des concepts La mixité typologique : l’intégration de plusieurs fonctions habitat commerces parking par étages. Adaptation ou contraste et les deux au même temps : pour réussir cette intégration du bâtiment l'élément décisif est la qualité de la relation établie entre l’ancien et le nouveau, établir une relation signifie d’une 3éme voie situé entre l’adaptation et le contraste, ni copié le style, ni création nouvelle sans lieu avec le contexte.
Perception visuelle : le prolongement visuel assure le contact et renforce la relation entre l’extérieur et l'intérieur.
Les logements gradins : les immeubles qui disposés en gradins terrasses. Un lieu central : création d’une cour centrale pour offrir un espace de partage entre les habitants un espace pour la lumière et pour la rencontre et la mixité sociale.
La continuité : elle exprime la complémentarité des déférentes parties qui composent le projet et la relation avec le tissu existant, le respect du site et de l’environnement, la forme du projet épouse la forme du terrain
Transformations par soustraction : une forme peut être transformée en enlevant une partie de son volume, elle peut garder son identité Initiale ou complétement se transformer en une forme d’une autre famille.
Les passerelles : un petit pond réserver aux piéton
« Tout ce qui est valable dans un bâtiment, peu importe les périodes, doit être conservé comme un témoignage, car une ville vivante est faite d’accumulations heureuses et malheureuses, mais toujours émouvantes parce que vibrantes d’humanité ».13
13
Reny, 1991
30
Chapitre 02
« Le confort arabe, c’est à dire la fraicheur de l’abri, le soleil et la vue à volonté» 14
Figure 16 : Dessin de Le Corbusier publié dans La ville radieuse, Ed. Vincent et Fréal, 1935
La casbah d’Alger : 14
Le Corbusier et pierre Jeanneret 1932
31
La Casbah d’Alger se situe dans le centre de la ville d'Alger dont elle constitue le cœur historique. Sa position naturelle du site explique ses rues sinueuses, elle occupe un site en relief faisant face à la mer, fondamentalement tournée vers la Méditerranée. Selon Ravéreau, c'est le site qui crée la ville, Le Corbusier juge son urbanisme parfait, remarquant l'étagement des maisons qui fait que les terrasses ont chacune une vue sur la mer. L’urbanisme de la casbah ne peut exister que par association avec ses maisons et viceversa, relation entretenu entre la rue et la maison, elle a évolué selon la topographie du site et les différents besoins fonctionnels de ses habitants. La Casbah possède une organisation de l'espace urbain en adéquation avec le site et son relief. elle présentait de nombres important de ruisseaux et petits ravins qui ont permis de placer le système d’égouts en suivant la pente, puis de chaque côté se positionnait les bâtisses, et donc c’est l’espace résiduel entre les façades qui servait de rue et desservaient alors les
32
habitations, ainsi les maisons sont groupés et mitoyennes et n’ont qu’une unique façade donnant sur la rue. Les ruelles sont très étroites donnent parfois sur des impasses ou des passages voûtés, l’espace publique est défini par ces rues, ruelles, et passages couverts ainsi que des rues escaliers, et donc il n y a aucune place publique ou jardin, La vielle ville offre le décor d'un enchevêtrement de maisons construites sur une pente. Ses maisons partagent un, deux ou trois murs mitoyens entre elles. L'ensemble forme un bâti continu caractéristique de la Casbah.
33
La
maison
élémentaire
du
constitue
l’unité
tissu
urbain,
l’utilisation du même type de base qui est la maison a patio, conçue comme un édifice fermé et unifié, constituant l’espace privé par excellence, refuge d’intimité,
est exprimée par une
succession d’espaces Tampon ou filtre qui se trouve à différentes échelles. Ainsi le passage de la rue à la maison se fait par un espace de transition surélevé par rapport au niveau de la rue qui se présente souvent en chicane appelé Skiffa qui est une pièce qui sert de filtrer entre l’espace public et l’espace privé alors c’est l’espace d’accueil et qui donne directement sur wast eddar. Une des caractéristiques les plus remarquables de la Casbah est la terrasse, qui est un large espace entièrement ouvert, donnant sur la baie d’Alger, constituant l’espace féminin par excellence, il permet une communication et un échange quotidien direct sans passer par l’extérieur (la rue). Sur l’extérieur et la hiérarchisation des parcours grâce à des espaces qui ponctuent la transition entre l’espace public et l’espace privé, formant ainsi des barrières entre ces deux derniers. La maison est composée de plusieurs pièces s’organisant autour d’un patio central ouvert sur le ciel. Les escaliers extérieurs épousant la morphologie du terrain de forte pente et ce qui est un des éléments qui font le charme de la Casbah d’Alger.
34
Ensembles d’habitations Rokko I, II et III, Kobe, Japon / Tadao Ando
Les complexes de logements I, II et III sont construites sur la montagne, en suivant une pente de 60 degrés plein sud et située sur le bord de la montagne Rokko sur les pentes de la ville de Kobe, Japon. L’idée du projet était non seulement de surmonter les contraintes du site, mais de profiter les avantages de cette mise en œuvre et ses points de vue uniques.
Figure 17 : vue perceptive
Figure 18 : façade principale
35
Une conception étagée permet à chaque maison pour créer un secteur particulier de la nature tout en réalisant l’harmonie entre le bâtiment et son environnement, et la création d’un nouveau type d’habitat qui suscitent des sentiments d’appartenance parmi ses résidents.
Figure 19 : photo d’une maquette
Figure 20 : Grille de structuration
Toute la construction suit la pente de la montagne. Rokko I est basé sur une grille de vingt modules en plan et en élévation, de 5,80 x 4,80 m à partir des espaces sont organisés. Les vingt modules qui sont regroupées sur la face de la pente sont tous différents en type et en taille, et elles ont toutes une terrasse avec des vues différentes. Il y a aussi des espaces communs où les gens se rapportent tous les complexes, tels que les terrasses et les circulations. Rokko II est structuré autour d’un escalier central et contient 50 maisons conçues sur une grille uniforme de 5,20 mètres derrière. Est légèrement tourné vers son voisin. Cet ensemble comprend une piscine couverte. Rokko III est construit en forme de L sur trois niveaux. Il dispose de 174 appartements avec terrasse sur le toit de chaque maison. Le béton est matériau utilisé dans toute cette construction. Les formes géométriques et la couleur du béton crée une atmosphère artificiel, un marquage par contraste à son environnement naturel.
36
Figure 21 : croquis des trois logements rokko
L’harmonie entre la nature et l’architecture est une culture traditionnelle japonaise actuelle. C’est ainsi que la nature est l’une des principales préoccupations dans ce projet. Toutes les unités ont leur espace vert, peu importe à quel niveau ils se confondent avec la nature.
37
Les maisons ont été construites avec des rapports forts entre les espaces publics et privés, à travers le concept de circulation et des terrasses publiques, où les résidents. À son tour, chaque ménage cherche à affirmer leur individualité propre, avec des espaces différents, des terrasses, des vues et des relations les uns avec les autres. Grâce à mitoyenne, Ando réalise une grande ouverture dans chacune des maisons sans pour autant sacrifier leur vie privée.
L’accent sur géographique et naturel et le poids de son patrimoine historique et culturel sont les pieux sur lesquels il fonde toute l’œuvre de Tadao Ando. Ces ensembles utilisent l’environnement naturel pour l’intégrer à l’intérieur des bâtiments, par des cours ou des jardins qui intègrent la lumière, la ventilation. En restant toujours dans la tradition de composition moderne, créer des gradins suivant la pente permet d’unifier le complexe, sans l’intimité de ses habitants, avec la mise en œuvre et ses points de vue uniques.
38
Construction de 83 logements semi-collectifs, ZAC du Bourg à Rocquencourt / INCAA-Carril architectes / 2016
Le projet se développe sur un principe de juxtaposition et superposition de volumes en R+2, et partiellement R+3, pour une pièce supplémentaire sur le toit. Le plan de masse est composé d’une trame de sentes parallèles Est/Ouest et de venelles perpendiculaires accédant en partie aux escaliers des logements en prolongement des failles. Chaque logement a son jardin en rez-de-chaussée, sa terrasse et/ou un jardin suspendu en étage, et bénéficie d’un accès indépendant depuis l’extérieur : de plein pied en rez-de-chaussée et par escalier à l’air libre en étage.
39
Les escaliers d’accès s’inscrivent dans une faille scindant en deux chaque plot comportant 6 à 8 logements. Ces derniers se répartissent en 2 pièces, 3 pièces et 4 pièces et quelques 5 pièces comprenant une pièce supplémentaire sur le toit pour un usage différent suivant l’évolution de la famille, soit bureau, cuisine d’été ou une chambre supplémentaire.
Les sentes sont bordées de jardins partagés protégeant les jardins privatifs en pied des bâtiments. Les jardins partagés sont aménagés avec des noues végétalisées permettant la récupération et la rétention des eaux pluviales. La géométrie des terrasses plantées, privilégiant l’orientation au Sud, participe à l’aménagement paysagé du site. Les volumes superposés et imbriqués les uns dans les autres jouent avec la rigueur de cette orthogonalité, ils l’assouplissent avec de légers décalages des biais de façade, des glissements dans les alignements à l’image d’un empilement de cubes, le jeu des couleurs permet de percevoir la complexité du système.
Figure 22 : quelques vues du projet
40
50 Logements à Zac la Duchère, îlot 2 « Carré Anaïs », Lyon / Christian DEVILLERS architecte / 2008
Labellisé HQE, le projet a comme objectif de s’implanter d’une manière optimale sur la pense, création d’un espace végétal en cœur d’ilot et créer une relation intérieur/extérieur tout en préservant un sens de l’intimité.
41
L’opération est implantée sur une pente de 8 % orientée vers l’ouest et se compose de volumes simples qui s’échelonnent en cascade les uns par rapport aux autres pour une optimisation de la pente et de son ensoleillement et la composition générale.
L'ensemble s'organise autour d’un jardin central constitué par un cœur d'îlot végétalisé. Les rues en pente qui bordent l’opération au nord et au sud desservent les logements ; l’une des deux correspond au collectif, l’autre aux logements intermédiaires.
Figure 23 : quelques vues du projet
À l’extrémité supérieure, des maisons sur le toit se distinguent par leur bardage bois. La couleur des enduits et le revêtement en bois soulignent les typologies de logements : rouge brique pour le bâtiment collectif, blanc pour les logements intermédiaires.
42
Figure 27 : coupes et façades du projet
La forme des façades du corps de bâti principal découle d’une volumétrie claire où se superposent un socle, un corps de bâti et un attique. Le corps est percé de larges baies au rythme régulier et au registre horizontal. Cette répétition est brisée par le fractionnement de la façade dû à l’implantation sur la pente que ce soit du côté des logements collectifs ou du côté des logements intermédiaires.
43
Le projet comprend 50 logements en accession : 15 logements intermédiaires répartis en trois cages et 35 logements collectifs répartis en deux cages (dont 6 appartements de type « maisons sur le toit »), sur un niveau et demi de parking.
La disposition des volumes a été dictée par trois facteurs : la variété recherchée des gabarits, l’optimisation de la pente et de son ensoleillement et la composition générale. Ainsi le logement intermédiaire faisant face à une placette, profite pleinement de l’orientation au sud et ne porte pas ombre au bâtiment de logements collectifs qui jouit des vues sur le jardin et des transparences depuis le cœur de l’îlot. Cette disposition instaure des perméabilités visuelles entre l’espace public et le domaine privé, tout en conservant une certaine intimité gérée par les grilles, le socle, la végétation et les arbres.
44
Autres projets * TGV / Terrasses Gradins Verger - MFR Architectes Une architecture contemporaine, qui respecte le contexte urbain et naturel. Le projet est un volume en gradin. L'angle de rue est animé par un premier volume à R+3 qui tient l'ensemble sur les limites de l'espace public. C'est un premier plan, un volume qui vient en "poste avancé" sur le reste du bâtiment en retrait. Un deuxième volume à R+5 vient s'imbriquer dans le premier, et l'intersection de ces 2 volumes développent et ouvrent des terrasses généreuses en "escalier" au Sud-Ouest.
* vingt maisons dans un seul immeuble / porte de Clichy au Nord-Ouest de Paris Le projet est conçu comme une succession de blocs répétitifs, le projet est propice à la fabrication d’un paysage insolite. Il se compose d’une coque blanche et neutre accueillant deux cascades symétriques de toitures parisiennes, chacune avec sa modénature et son apparent désordre le tout inclut une succession de terrasses.
45
* Ensemble mixte le monolithe / Lyon – confluence Le bâtiment résulte une architecture a 5 mains dont la valeur résulte de la combinaison entre l’application de règles communes et une variété de traitement. Le projet définit un cadre de vie contemporain reposant sur les valeurs de la ville historique
Figure 28 : façade principale
* Terrasses Rue / Atelier Martel Paris / 2013 – 2014 Ce projet est une prise de position sur les questions essentielles de la matérialité de la façad e, de la fenêtre, de l’échelle et des proportions. Ce bâtiment à la fois semblable et différent a donc vocation à devenir unique et universel
en
actualisant
les
règles
générales
de
composition d’un immeuble parisien. Les nouvelles règles de construction permettent d’identifier le caractère contemporain. Une logique de gradins se développe côté cour, offrant de belles terrasses exposées sud ouest pour tous les appartements.
46
Chapitre 03
« il y a intégration morphologique dans le cas de ces villages ou petites villes françaises, italiennes ou anglaises où aucun volume ne se distingue de manière insupportable dans l'ensemble défini ; il y a intégration morphologique dans ces quartiers de Paris (ou de Louvain-la-Neuve) où le tapis urbain s'étend sans rupture grâce au nombre d'étages assez constant, à des corniches qui respectent plus ou moins fidèlement les alignements des niveaux. »15
15
Woitrin, Michel, 1979, Intégration en architecture et urbanisme. In: Les Annales de la recherche urbaine
47
Situation et choix du site SID EL HOUARI, représente un enjeu important pour le centre-ville non seulement de par sa richesse historique et patrimoniale, mais aussi par sa situation géographique. Le quartier occupe le cœur de d’Oran, situé à l’Ouest de la ville, il est délimité par le Murjdadjo et le vieux port au Nord.
Figure25: Situation de Sid Houari (image Google Earth) Notre secteur d’intervention occupe la frange Est du ravin de Ras El Ain, délimitée respectivement par le sous quartier du château neuf, la promenade Ibn Badis (ex général l'étang), le sous quartier de la République, le secteur de l’ancienne préfecture et le quartier DERB, une position charnière par rapport au quartier car il constitue l’entre deux de l’ensemble centre-ville / quartier Sid Houari.
Figure 26 : Les sous quartiers de Sid El Houari
48
Périmètre d’analyse : le sous quartier Stalingrad Le Tissu urbain La rupture de topographie ou s’inscrit le secteur Stalingrad et la succession des différentes périodes de structuration de l’espace, ont créé un tissu urbain non homogène et non cohérent. C’est la structure urbaine irrégulière qui fait sa particularité, on distingue deux types d’ilots : l’lot de forme régulière, majoritairement rectangulaire qui laisse apparaitre une morphologie assez orthogonale avec l’édification du bd Stalingrad dès la colonisation française en 1830, dans une logique d’alignement et une structure urbaine en damier. Le deuxième type est l’lot de forme irrégulière, les ilots de formes hybrides résultant de la topographie du site, recoupés par des rues escaliers dans le sens de la pente dans une logique urbaine d’addition, le tout forme une toile urbaine dense « la parcelle n’est plus un lot à bâtir mais une unité de sol urbain à partir de la rue » 16
Figure 27 : voie desserte
Figure 28: rue escalier
Figure 29 : voie secondaire
Le site souffre de l’enclavement accentué par la rupture topographique avec importantes dénivelées, ce qui présente une contrainte pour effectuer une liaison mécanique à l’intérieur même du quartier ou avec ses abords pour assurer une meilleure accessibilité et un flux mécanique équilibré. Certaines rues se retrouvent bloquées par les ruines et déchets et d’autres ont disparu. La liaison piétonne est assurée par des rues escaliers.
16
Panerai P. - L’analyse urbaine – édition Parenthèses - 1999
49
Carte 01 : système viaire du secteur Stalingrad
Le système viaire du le secteur Stalingrad se caractérise par des voies secondaires de largeurs insuffisantes, des impasses et des sens interdits, ce qui résulte dans l’étouffement des artères principales par la circulation mécanique forte. L’axe structurant de l’ilot Bastrana ‘’la rue Philippe’’ connait un flux journalier à importance territoriale. Depuis toujours cette rue formait la liaison naturelle entre la ville haute et basse, entre la place d’arme et la place Kleber.
50
En ce qui concerne le parcellaire, on distingue trois types : la parcelle résidentielle (logement collectif) qui est de géométrie régulière (quadrilatères, parfois triangulaires), la parcelle résidentielle (habitat individuel /petit collectif) de géométrie irrégulière, et la parcelle équipement (l’absence de la parcelle), où l’équipement occupe la totalité de l’ilot.
Carte 02 : structure du parcellaire - secteur Stalingrad
51
L’analyse du tissu nous révèle que les vides urbains sont abondent dans le tissu de la vieille ville, créant ainsi des espaces marginalisés, détériorant et donnant de fausses lectures de la ville. Ces espaces en latence déstructurent et déséquilibrent le tissu urbain car ils s’étendent sur des vastes surfaces. « Une moyenne de 28,75/100 d'espace non bâti dont 13,8/100 de terrains vacants qui représentent un potentiel foncier très important »17 Les constructions peuvent être en alignement ou en retrait par rapport à la rue, mitoyennes ou isolées, hautes et basses mais elles se référent toujours à la rue.
Carte03 : structure du bâti du secteur Stalingrad
17
pos d'Oran 52
Les hauteurs dans le tissu du secteur Stalingrad sont en moyenne de R+2/R+3, créant l’image du lieu avec 73% de l’ensemble bâti et produit un skyline plus ou moins homogène.
Carte 04 : état des hauteurs- secteur Stalingrad
53
La majorité des constructions sont dans un état de délabrement avancé dont les causes sont l’effet du temps, le manque d’entretien et l’action de l'homme.18
Carte 05 : état du bâti Figure 30 : quelques exemples (état bâti)
18
Pos sidi houari
54
Paysage urbain
Les éléments remarquables qui constituent des repères au site sont nombreux, entre autres la mosquée du pacha, le palais du bey avec la muraille du château neuf, la promenade de l'étang, la piscine Bastrana et l’ancienne préfecture d'Oran. La bande de la rue Philippe, la rue des jardins et le boulevard Stalingrad constitue un parcours aux limites de 3 nœuds.
Carte 06 : paysage urbain
55
Figure 31 : Eléments repères
56
3 4 5 2
2 corps
6 7 1
1 s o u b a s s em e n t
3 Couronnement
4 C o r n ic h e 5 P i l a s tr e 6 En c a d r e m e n t d e s fe n ê tr e s 7 fe r r o n n e r ie s
Figure 32: l’OPGI de sidi houari
Balcon filant en fer forgé Balcon isolé en fer forgé Fenêtres en longueur Figure 33 : bâtiment dan la place Kleber
57
Dans notre zone d’étude, on distingue une variation de façades, résultats de différentes époques qu’a connues notre ville :
Exemples de façades dégradées
58
Le site d’intervention : Ilot Bastrana L’ilot de notre intervention est l’ilot Bastrana, qui est situé au Nord –Ouest du quartier Sid Houari. Occupant une superficie de 9302 m2, il est délimité par la promenade de l’étang, le château neuf ; l’ilot de la mosquée et des immeubles collectifs de la période coloniale.
Figure34 : Situation de l’ilot Bastrana Cet ilot est divisé en cinq parcelles, résultant du croisement des deux rues à l’intérieur de l’ilot.
Figure 35 : Composante de l’ilot bastrana
59
Parcelle01 : (2960 m2) la piscine Bastrana. Parcelle02: (1790 m2) terrain de football. Parcelle03 : (immeuble collectif R+4 nouvelle construction Parcelle04 : immeubles collectifs de la période coloniale. Parcelle05 : ancien espace de stationnement.
Figure33 : les 05 parcelles de l’ilot Bastrana
La rue Philippe formait depuis toujours la liaison naturelle entre la ville haute et basse. Un vrai lieu de sociabilité, elle va très vite connaitre un grand intérêt de par ses cafés qui ont de plus en plus de clientèles, et va garder pour très longtemps le statut de l’artère marchande la plus fréquentée et la mieux achalandée.
Figure37: Rue Philippe
60
L’accessibilité au site se fait par trois rues : la rue gênes, la rue de la mosquée et la rue Philippe, cette dernière constitue la liaison entre la ville haute et la ville basse.
126 Marche
4,8m
133m
Pente 20%
133m
61
Le terrain se caractérise par une forte dénivelée comme tout l'ensemble de la Casbah rendant ainsi le site accidenté. Ceci peut présenter un atout comme une contrainte, cela dépend de la manière par laquelle on s’intègre sur site et comment on approche l’implantation du projet.
carte07 : la topographie du site
Ville haute Ville basse
62
La silhouette de la Blanca de la marine et même la place de la république représente une image à conserver et à valoriser, depuis le balcon Bastrana, toute la réflexion devra se porter au niveau de pertinences séquentielles offrant plus de valeur au site et à sa lecture.
Une approche dynamique à la rue Benamara Boutkhil, ilot Bastrana
63
A partir de l’ilot Bastrana, on obtient les vues suivantes :
64
Analyse et état de fais des immeubles de l’ilot Bastrana : Exemple 01 : immeuble sans cour intérieur.
Figure 38 : Le terrain avant et après la démolition
Figure 39 :L'entrée principale et la façade latérale
Figure 40 : La cage d’escalier est éclairée par des fenêtres au niveau du palier avec un garde-corps en maçonnerie
65
Exemple 02 : 16 rue Philippe immeuble voisin avec cour d’intérieur
Figure 42 : Façade simple sans
Figure 41 : L’organisation spatiale de l'immeuble distribution intérieure d’un logement
Figure 43 :L’entrée principale dans la façade principale
Figure 44 : Coursive intérieure
ornementations
Figure 45 : Le patio
Figure 46 : La cage d’escaliers
66
Exemple 03 : 13 rue Philippe 16 logements OPGI.
Figure 47 : Façade est et ouest
Figure 48 : Façade nord et sud
Figure 49 : Façade sud latérale et escalier d’intérieur 67
Synthèse Les potentialités 2) Environnement historique à haute valeur patrimoniale
1) Terrain facilement Accessible
Figure 50 : Mosquée du pacha
3) les vues intéressantes
4) Le terrain est orienté vers Sud-Est, ce qui permet un bon ensoleillement
Le balcon Bastrana qui donne sur la silhouette de Blanca et la marine et offre des perceptive sur la montagne et la mer.
68
Les contraintes : 1) Les ruines et le
2) Les rue étroite et le problème de
bâti dégradé
vis-à-vis et manque des espaces de stationnement.
3) La pente
69
Chapitre 04
« Intégration signifie : insertion efficace d'un élément dans un ensemble. Et l'on verra que les moyens d'intégration sont multiples — jusqu'au paradoxe. »19
« Toute réflexion, toute démarche n’est là que pour servir l’architecture, on développe sans cesse de nouvelles théories, de nouvelles aptitudes, de nouveaux processus toujours plus loin dans le but ultime et d’agrandir l’héritage architecturale dans un premier temps et façonner le monde de demain car l’architecte avec ses conceptions et ses réflexions a pour objectif de visionner l’anticiper de créer, d’imposer des tendances des besoins et des états d’esprits encore inconnu des hommes, il doit d’être toujours en quête de renouveau » 20
19
WOITRIN, Michel, 1979, Intégration en architecture et urbanisme. In: Les Annales de la recherche urbaine 20 Louis I. Kahn
70
Après l’anlyse des paramètres du site, une étude théorique et une observation des diverses caractéristiques d’exemples thématiques, nous traitons maintenant la problématique du projet, Comment intégrer l’architecture moderne dans un environnement ancien et qui consiste à un terrain en pente, et comment traiter cette dernière en ce qui concerne l’implantation, les accès, le stationnement, l’animation de la rue, tout en préservant le tissu historique et son identité. L’objectif général touche renforcer la liaison entre la ville haute et basse on travaillant à redéfinir la rue Philippe, ce qui permettra d’améliorer la perception de l’ilot, notamment par la conception de logement de qualité. Cette qualité recherchée est également accentuée en profitant de l’ensoleillement et des vues panoramiques et avec une implantation optimale dans la pente. Cette pente est un des atouts primordiaux de notre site, qui s’étendent aussi à la situation favorable qui permet des vues extraordinaires vers la mer et vers une richesse architecturale et urbaine de la ville ancienne. Appart ses atouts, le site présente des exigences à lesquelles le projet répond : - Sociales, par la création de logement de qualité, ainsi que des opportunités économiques (commerces,
création Accessibilité
d’emplois)
Terrain en pente
- Liées à la nature du
Architecture riche
terrain, par l’intégration à la pente, et le respect su site. -
Esthétique,
créer
Vues intéressantes
un
bâtiment
contemporain,
améliorer
la
qualité
Ensoleillement
esthétique et visuelle de l’environnement bâti. - Urbaines, valoriser le site historique
et
créer
une
attraction dans ce dernier.
Figure 51 : Les atouts du site
71
La mixité typologique
Adaptation ou contraste et les deux au même temps
La continuité
Perception visuelle
Les logements gradins
Un lieu central
Figure 52 : Les concepts
72
Pour la conception du projet, on doit considérer des principes qui nous orientent et qui guident toutes les étapes de la création, d’abord, l’implantation se fait en respectant la topographie, et donc profiter au maximum de la pente. Respecter l’alignement sur rue avec la création d’un espace central intime. Assurer le contact avec l’extérieur par le biais des terrasses qui suive la forme de pente. La pente va aussi influencer la volumétrie du projet, par la création d’une structure contemporaine et assurer des vues vers l’extérieur à partir de chaque logement. Enfin, l’assiette du terrain va abriter plusieurs fonctions, l’habitat étant la plus importante qui occupe la partie centrale avec plus de surface. Il est important d’intégrer des commerces qui complètent l’ensemble avec le parking à étage et l’équipement, sans oublier les aménagements extérieurs et terrasses.
1
3
2
4 Figure 53 : schémas de principes
73
Pour l’intégration par rapport à la pente, on prévoit la construction est encastrée, creuser de 7 m de profondeur. Les avantages de cette solution : • Le terrain est complètement encastré de 7 m • Bonne intégration visuelle, bâtiment gradins • Bonne isolation thermique sur les parties accolées à la terre • Le respect de l'environnement.21
Figure 54 : façades urbaine
21
https://issuu.com/didier.laroche/docs/construire_pente_ensas
74
La volumétrie du projet est le résultat d’une réflexion sur quatre étapes : 1) J’ai divisé mon terrain en trois partie : parking par étages - habitat intégré – équipement. Entre chaque deux bâtiments se trouve un escalier urbain pour l’intégrer à l’environnement et aussi pour profiter des aperçues visuels pour ne pas détourner la vision.
2) Respect de l’alignement et la création d’une cour centrale dans la partie habitat comme un espace de partage de respiration de rencontre pour les habitants.
75
3) Suivre les courbes du site en créant des volumes en gradin. Cela permet de dégager plus de vues et de concevoir une volumétrie contemporaine remarquable dans le site historique.
4) Créer un volume sculpture et s’inscrire en faux pour le bâtiment central, le logement. Le volume au Nord qui va servir comme parking à étages gardera un volume simple avec une base rectangulaire. Le volume Sud va abriter un équipement avec sa forme fluide qui contraste avec les volumes géométriques du logement mais aussi rappelle à la fluidité du terrain avec ses formes libres et irrégulières.
Accès
76
Le bâtiment central est l’immeuble de logement. C’est un volume en gradins qui suit la topographie du site et dont les deux étages derniers sont occupés par des commerces, marqués de l’extérieur par leurs façades vitrés.
N ²
Carte 08 : Plan de masse
La forme de pente et le système de gradin nous permet d’avoir un accès direct à partir de l’extérieur pour cheque étage. On accède à partir des rues escaliers des deux coté pour atteindre un hall d’accès qui contient la circulation verticale. Chaque étage comprend deux appartements en simplex, et le reste en duplex, le nombre de ces derniers diminue en montant d’un étage à l’autre grâce au système de gradin, et les toitures des appartements en moins deviennent par la suite des terrasses-jardins. Ces terrasses sont complémentaire à la cour centrale plantée qui a une importance majeure car elle encourage l’échange entre les habitants, et constitue un cœur battant de l’ilot, permettant la pénétration de la lumière et la circulation d’air.
77
Carte 09 : Plan 1er étage – niveau 1
Carte 10 : Plan 1er étage – niveau 1
Carte 11 : Plan type Duplex
78
Conclusion
79
La dégradation du nouveau bloc permet l’intégration à la morphologie du terrain, une bonne adaptation du projet avec la pente pour une intégration paysage plus discrète et mieux adaptée à son environnement. Le choix des logements duplex, nous a permet d’avoir un maximum de logement par étage avec une vaste cour intérieur, utilisé comme un espace extensible des commerces, point lumineux et aération de l’ensemble du bloc. Des terrasses communes par étage utilisé par l’ensemble des habitants de l’étage pour renforcement de la vie en société. L’implantation des commerces au rez-de-chaussée va garder le fonctionnement de cette rue qui est dès le début une rue résidentielle avec des boutiques intégrés. Proposer de nouvelles configurations spatiales suivant les principes de l’architecture locale et les besoins d’aujourd’hui, réutiliser les dispositifs d’aménagements recueillis sur l’architecture existantes en les adaptant aux besoins et préoccupations du mode de vie actuel, dans le bus d’apporter une autre alternative à la standardisation de l’habitat, c’est le meilleur moyen pour intervenir sur le tissu urbain ancien et en particulier le quartier Sid El Houari.
80
Bibliographie
LIVRES ELEB, Monique et SIMON, Philippe, « Entre confort, désir et normes : le logement contemporain (1995-2010) », Ministère de l’écologie, du développement durable et le la mer, Juillet 2009 CHOY, Françoise, 1992, « l’allégorie du patrimoine », Seuil
ARTICLE DE REVUE WOITRIN, Michel, 1979, « Intégration en architecture et urbanisme. In: Les Annales de la recherche urbaine », N°5, 1979. pp. 14-26; doi : https://doi.org/10.3406/aru.1979.971, https://www.persee.fr/doc/aru_0180-930x_1979_num_5_1_971 MOUAZIZ-BOUCHENTOUF, Najet, 2014. « Le logement social à Oran. Conception, usages et ébauche d’évaluation », Revue Géographique de l'Est [En ligne], vol. 54 / n°34 | 2014, mis en ligne le 11 février 2015, consulté le 02 mars 2015. URL : http://rge.revues.org/5312 SEMAR, Sonia, 2012, « La Casbah D’Alger, Crise Identitaire Et Renouvellement Urbain », mémoire de master https://issuu.com/semarsonia/docs/semar_sonia_la_casbah_crise_identit/s/42603
RAPPORTS SANS AUTEURS L’agence française de développement, Question de développement - Gestion du patrimoine urbain - synthèses des études et recherches, Numéro 13, Octobre 2014. Note rapide sur l’occupation du sol « les enjeux du renouvellement urbain », PDF
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SITES INTERNET www.parc-opale.fr Pos sidi houari Source oran.dz www.larchitecture d’aujourd’hui. Fr www.pinterrest.con www.linternaute.fr/ dictionnaire www.nviroboite.com http://whc.unesco.org/fr/list/565/
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Annexes : News lettres :
1. (Une histoire tournante) Sid Houari, quartier mythique d’Oran n’est plus ce cœur palpitant ou tous convergeaient vers lui, la presse nationale évoque souvent ce quartier par la mal vie de ses habitants due au vieillissement de l’habitat et à l’insécurité, toutefois ce quartier autrefois emblématique d’un patrimoine qui a fait la beauté de cette endroit, bordé par des vues singulières, manque d’une décision vigoureuse qui peut être un tournant pour ce quartier ...
2. Sid Houari est une philosophie de la ville (par Benkoula Sidi Mohammed el Habib) « Le secteur ou ce que, nous appelons le grand quartier de Sid Houari est un lieu unique détend de l’architecture variée et un urbanisme remarquable. Il offre la possibilité d’une ville qui est censée ne pas négliger son site et prend fortement en compte l’aspect paysager dans la formalisation d’un quelconque projet, épouser la philosophie du lieu et respecté la spécialité des anciennes villes , que l’urbanisme moderne Algérien pour ce qui nous concerne, certes n’a malheureusement
jamais
reproduit dans l’esprit que le savoir-faire de l’ancien incarnait , Sid houari évoque une mémoire , ou chaque pierre composant est quasiment une valeur en soi , et où chaque immeuble, place, jardin, ou statue méritent de notre part une attention particulière il exige l’exigence de le faire et de tenir compte de chaque relief , de ne pas négliger les vues , et d’élaborer un projet de quartier dans une vision globale de la ville ceci pour dire aussi qu’actuellement , les autorités locales et encore moins les organismes du bâtiment installés dans ce quartier ne créent pas l’exception… » Le quotidien d’Oran le 28-04-2010
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3. Vieux bâti : un état des lieux pour Sid El Houari (par A Br) « Plusieurs responsables soulèvent en effet le problèmes de la précarité de l’habitat de cette agglomération riche en histoire, a présent complétement déstructurée , lors de notre prochaine rencontre avec les responsables des bureaux d’études , nous essayerons de requalifier la notion du vieux bâti qui doit impérativement s’appliquer aux autres bâtisses dites « survivance du passé » affirme un responsable du projet en question. Les spécialistes de la restauration des vieilles bâtisses semblent opter pour une opération de sauvegarde, ce qui conférera aux vieux quartiers de saint Louis et de la place de la perle leur cachet architectural particulier , en d’autres termes , il n’est pas question pour les responsables concernés de faire dans le pré- calage mais procéder à une étude exhaustive de l’état de lieux , qui concerne également 400 bâtisses menaçant ruine » EL WATAN LE 03-11-2007
4. Le quartier de Sid El Houari proposé à la classification (Par Djamel B) « Le quartier historique de Sid Houari a été proposé de la classification, apprend-on de sources proches de l’association Imam El Houari, nos sources indiquent, qu’au niveau de la direction locale de la culture, on estime que le classement de Sid El Houari constituera une étape importante dans la vie de ce quartier, cette démarche permettra l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de protection et de réhabilitation d’un site historique » « La classification de ce quartier a été faite sur la base d’un dossier sur les aspects sociétal, culturel, historique et géographique du site élaboré par la direction de la culture, en collaboration avec les habitants du quartier et d’une équipe pluridisciplinaire composée de sociologue, architectes, historiens, auteurs et représentants d’associations versées dans la préservation du patrimoine » Le quotidien d’Oran le 12-05-2013
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