Lyon People Juin 2013 / Spécial Sainte Foy les Lyon

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Les 15 RENDEZ-VOUS

qu’il ne fallait pas rater

N°131 - Juin 2013

170 pages d’enquête exclusive

Demeures et châteaux

les secrets de Sainte Foy


Les 15 RENDEZ-VOUS

qu’il ne fallait pas rater

N°131 - Juin 2013

170 pages d’enquête exclusive

Demeures et châteaux

les secrets de Sainte Foy


Les 15 RENDEZ-VOUS

qu’il ne fallait pas rater

N°131 - Juin 2013

SAINTE FOY IMMOBILIER UNE AVENTURE FAMILIALE

Demeures et châteaux

les secrets de Sainte Foy



Édito Juin 2013

Défaut de transmission

C

e volumineux numéro de Lyon People, ô combien nostalgique, ne manquera pas d’intérêt pour ceux qui se passionnent pour l’histoire de Lyon. Il permet aussi de s’interroger sur le destin de ces belles maisons de famille, sans doute construites pour être transmises aux futures générations et qui finalement, victimes du progrès, des aléas des successions et des bétonneurs gloutons, finissent en copropriétés ou pire encore, en abominables barres de béton. Mais plutôt que de deviser une nouvelle fois sur l’éphémère et le dérisoire, mes deux marottes, ou sur l’inanité des choses, laissezmoi profiter de l’espace réduit qui m’est accordé pour dire tout le bien que je pense de Christian Boiron. Son interview sans langue de bois nous montre que l’homme n’a pas changé. Son goût pour le bonheur est communicatif. Je veux lui dire ici qu’il fait partie des rares personnes qui me réconcilient avec le genre humain. Un genre humain avec lequel j’ai de plus en plus de difficultés de coexistence. Qu’il ne change rien ! Les hommes heureux se font rares de nos jours. Justin Calixte Lyonpeople.com n°131 - Juin 2013 Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler Couverture : © Saby Maviel & Fabrice Schiff

Charte graphique :

Directeur de la publication Nicolas Winckler nicolas@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marc Polisson marco@lyonpeople.com Journaliste Benjamin Solly benjamin@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit francoise.petit@lyonpeople.com Graphistes Maquettistes Valérie Barranco & Olivier Matagrin pao@lyonpeople.com Webmaster Fabrice Schiff webmaster@lyonpeople.com. Ont collaboré à ce numéro Jean-Marc Requien, Yves Espaignet, Jean-Alain Fontlupt, Christian Mure, Christophe Magnette, Nadine Fageol, Clara Mazuir, Amandine Combe et Laurette. Photographes Fabrice Schiff, Saby Maviel, Val-fpg & Lionel Pinar. Chef de Publicité Elodie Aguettant elodie@lyonpeople.com 06 11 19 04 43 Assistante commerciale Vérane Letord-Vaché verane@lyonpeople.com Agence Coyote Publiciz Bruce Mathieu bruce@lyonpeople.com 06 15 55 20 52 Magazine de www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 19527772. Abonnement pour 1 an = 49€. 100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie - 05/2005

Lyonpeople est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Tél. : 04.72.82.97.78 Fax : 04.72.43.92.05



Sommaire Juin 2013

NEWS

6 La vie lyonnaise 8 La vie économique 12 La vie politique 14 La vie culturelle 16 La vie gastronomique 18 Brèves de comptoir

Restaurant Spécialités Italiennes

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EN COUVERTURE

Sib ue t Ta ble au : Pa ul

Demeures & Châteaux Les secrets de Ste Foy ~ 24 à 202

STYLE 204 Le Barthologue d’Anthony Lopes 206 Aurélie Cottendin 209 Spécial terrasses 212 Cuisines Bernollin Page 212

CAFFE

MILANO

214 Les Planches

MERCIERE &

VU ! Mois par moi

Les 15 soirées qu’il

216

MARRONNIERS

ne fallait pas manquer 218 Page 236

ET AUSSI...

242 Carnet Mondain

EN KIOSQUE à STE FOY TELEX

Ce numéro est en vente au prix de 6 E TABAC PRESSE CAMARO - 48, grande rue TABAC PRESSE NAKACH - 5, place Saint Luc

OUVERTURE 7/7 Midi et soir 44, rue Mercière - Lyon 2 Tél. 04 72 41 74 63 9, rue des Marronniers - Lyon 2 Tél. 04 72 41 88 78


NEWS LA VIE LYONNAISE / par Marc Polisson

« J’entends bien durant la campagne débusquer le vrai Gérard Collomb, socialiste honteux le lundi à Lyon et qui vote le mardi à Paris pour le mariage gay et le matraquage fiscal.»

Pierre Nallet à Courchevel en 1977

Ça plane pour

JEAN-MARC REQUIEN De nombreux Parisiens mais aussi beaucoup de Lyonnais de Paris s’étaient donné rendezvous au vernissage de l’exposition de JeanMarc Requien à la Galerie «La Capitale». Parmi eux, notre sénateur-maire Gérard Collomb semblait tout heureux de virevolter au milieu des «zoizos» de JM Requien. Il faut dire que dans le monde politique qu’il fréquente, on a l’habitude d’être entouré de drôles d’oiseaux. Laurent Gerra avait également tenu à être là pour la 1ère exposition de notre artiste éditorialiste. C’est sans doute lui qui a laissé la meilleure dédicace sur le livre d’or de la galerie : «Décidément Jean-Marc Requien, qui a tous les talents est inimitable». Joli compliment. L’exposition continue jusqu’au 8 juin Galerie La Capitale - 18, rue du Roule - Paris 1er

CHASSE À L’ÉLÉPHANT

Baby et Nepal sauvées Le tribunal administratif de Lyon a annulé mercredi 22 mai 2013 l’arrêté d’abattage des deux éléphantes du parc de la Tête d’Or, soupçonnées d’être porteuses du virus de la tuberculose. La fin d’un long feuilleton pour ces deux pachydermes, propriétés du cirque Pinder mais en résidence au zoo du Parc de la Tête d’Or. La juridiction administrative, dans son jugement, dénonce « une erreur manifeste d’appréciation » du préfet Jean-François Carenco, qui avait pris un arrêté d’abattage le 11 décembre 2012. Les deux éléphantes devraient rejoindre dans les mois qui viennent Roc Agel, la propriété de la famille Grimaldi. BS

OPÉRATION VACANCES LYON PEOPLE - à KGB Durant tout le mois de juin, ça va parler vacances dans les salons du restaurant à KGB. A quelques semaines des congés, une soixantaine de personnalités lyonnaises vont nous raconter leurs vacances au cours de déjeuners et dîners animés par Thierry Lahon épaulé par une dizaine de journalistes lyonnais. Placés sous la houlette de l’attachée de presse Nathalie Pradines. Au menu, leurs meilleurs et pires souvenirs de vacances, des anecdotes croustillantes, leur destination estivale en 2013, les lieux où ils n’étaleront jamais leur serviette, leurs bonnes adresses, les noms des Lyonnais avec lesquels ils n’échangeront jamais leur brosse à dents… Ces interviews font l’objet d’une publication quotidienne sur le site internet lyonpeople.com et seront retranscrites dans nos magazines de juillet et de septembre.

HÔTEL DIEU Ceux qui tirent sur l’ambulance

Alors que la rue Grolée poursuit sa traversée du désert, les regards se tournent vers l’Hôtel-Dieu dont le projet de reconversion « n’avance pas », selon Emmanuel Hamelin.

« Le futur Musée des Confluences? Un monstre architectural et un gouffre financier ! » Alain Mérieux. Entretien avec Lyon People, à Sainte Foy, le 13 avril 2014 6

Lyonpeople / Juin 2013

Selon le candidat lyonnais à la primaire UMP, « il manque 40 millions d’euros pour boucler le budget. Le projet d’hôtellerie est trop coûteux et l’acteur même du projet (InterContinental, ndlr) est en train de reculer ». Interrogé par Lyon People, l’architecte Albert Constantin indique qu’il n’a « pas d’informations à ce sujet et que son cabinet travaille normalement, conformément au planning prévu par Eiffage ». Nous avons tenté de joindre Michel Chenavat, mais le directeur régional d’Eiffage n’a pas donné suite... Faut-il en tirer des conclusions négatives ? Toujours est-il qu’en cas de victoire en 2014, Georges Fenech a assuré qu’il casserait le contrat liant la Ville au promoteur. Afin de dédier l’Hôtel Dieu « à la filière Santé », et d’en faire « un lieu de solidarité et de culture » dixit Emmanuel Hamelin.

SALON DE L’AUTOMOBILE DE LYON Annulé mais pas enterré

Victime de la crise, le Salon automobile international de Lyon qui devait se dérouler du 5 au 13 octobre prochain a été annulé à la suite du désistement de plusieurs constructeurs. « Devant ces difficultés, la représentativité du marché n’étant pas assurée, et dans un souci de ne pas décevoir les constructeurs, exposants et visiteurs, l’organisateur a décidé d’annuler l’édition 2013. Le salon de l’automobile de Lyon va désormais envisager un retour en 2015 », précisent les services de communication du groupe GL Events. Le député Georges Fenech a regretté « que ce nouvel échec vienne s’ajouter à la longue liste d’échecs et de rendez-vous manqués pour le rayonnement de notre cité: perte de la Cité de la gastronomie et de la capitale européenne de la culture, départ du Grand Prix de Tennis de Lyon et de Lyon Mode City... ». En 2011, le Salon avait accueilli 35 constructeurs et 11 000 visiteurs (contre 141 000 en 2009).

Georges Fenech, sur le plateau de France 3 Rhône-Alpes, le 25 mai 2013

LYON PEOPLE PATRIMOINE L’enfant du miracle

Vous avez en main un numéro collector. Après le boulevard des Belges, Ecully et Bellecour, ce spécial Sainte Foy signe le record des dossiers « patrimoine » de Lyon People. Alors que nos coûts de fabrication ont explosé et que la crise s’est aggravée du fait de l’amateurisme du gouvernement en place qui ne connaît rien au monde de l’entreprise et du commerce. Un grand merci à nos annonceurs et partenaires sans qui ce dossier n’aurait jamais pu voir le jour.

LES BÉTONNEURS SOUS SURVEILLANCE Ne comptant pas laisser l’agglomération sous le joug aux bétonneurs, nous allons axer notre couverture des élections municipales sous l’angle du patrimoine. Dès le mois de septembre, nous entamerons un petit tour des 2ème, 4ème, 6ème et 5ème arrondissements ainsi que des villes et villages emblématiques de la banlieue Ouest (Ecully, Tassin, Caluire...) Avec cette question aux maires en place : « Qu’avez-vous fait, pendant les 5 années de votre mandat, pour votre patrimoine ? » Vos contributions sont les bienvenues : marco@lyonpeople.com

LE NESS EN JOURNÉE CONTINUE Depuis le début du mois de juin, le Ness est ouvert de 10h du matin jusqu’à la fermeture (après le service du soir) et 7 jours sur 7. A n’importe quelle heure de la journée, les amateurs pourront se régaler de la fameuse cuisine italienne de Christine et Thierry di Litta (toute la carte disponible).



NEWS LA VIE ÉCONOMIQUE / par Yves Espaignet

www.lyon-actueco.com

NEWS/01 Depuis les hauteurs du Sofitel, Silvio Iacovino n’entend pas tirer les prix vers les bas

LE « FAIRE FACE »

Les hôteliers lyonnais ne montrent que peu d’optimisme en ce premier semestre. Après l’euphorie de janvier où le SIRHA avait attiré une foule de visiteurs, les dernières statistiques suscitent des inquiétudes. Photographes : Fabrice Schiff & DR

de l’hôtellerie lyonnaise

I

nquiétudes latentes depuis le constat d’une croissance rapide du parc hôtelier depuis 2010. En effet, l’enquête annuelle réalisée par la CCI et le Grand Lyon(1) dévoile une offre plus forte de 625 chambres en 2012 et l’année en cours voit la tendance se poursuivre avec de nombreuses ouvertures programmées. Pourtant, si l’offre croît, le nombre de nuitées lui aussi a progressé de 1,8%. L’attractivité de Lyon est réelle mais cela s’est accompagné d’une baisse du prix moyen. Aucun secteur n’est épargné et la vigilance est de règle y compris à la direction du Sofitel. « Notre situation est satisfaisante mais moins bonne que celle « budgétée » confie Silvio Iacovino. Il écarte la démarche de baisser le prix des chambres pour avoir un meilleur taux d’occupation : « Le Sofitel doit tenir son rang d’hôtel international « par la qualité de ses services » et non pas en pratiquant un baisse des prix, en cherchant à grignoter une part de marché sur les autres. » Lui préfère porter son regard sur les clientèles internationales : « Il faut savoir nous adapter et par conséquent il nous faut savoir « vendre notre hôtel » par la destination qu’est Lyon. » Sa priorité

actuelle est de capter le marché russe ; aussi a t-il envoyé une responsable commerciale à Moscou pour développer une approche marketing afin de connaître les attentes de ce public : « Notre clientèle internationale à dominante russe, brésilienne ou américaine demande des approches ciblées par pays. A nous de leur faire découvrir les atouts de Lyon. » Et Silvio Iacovino de répéter que Lyon aujourd’hui n’est encore qu’une ville étape « où l’on est dans l’obligation de s’arrêter » ; son objectif est d’en faire une destination pleine et entière. Sa démarche commence par la préoccupation de prolonger le séjour de sa clientèle « pour l’amener à rester une à deux nuits de plus par la découverte de Lyon et sa région.» Il espère que la « taille critique » nécessaire de l’offre « haut de gamme » lyonnaise confortant cette évolution sera atteinte avec l’ouverture de l’hôtel Intercontinental à l’Hôtel Dieu. Ce refus de faire de la baisse des prix des chambres l’unique réponse aux problèmes de l’hôtellerie se retrouve chez le président national de l’hôtellerie, Laurent Duc. Le Lyonnais monte au créneau mais tient à rappeler : « Il y a trois ans, lorsque le Schéma de

(1) Enquête disponible sur le site de la CCI

NEWS/02

NEWS/03

L’ÉVÉNEMENT Les 10 ans du Salon des Entrepreneurs

RENAULT TRUCKS

L’entreprise est au cœur des débats et le restera si l’on en juge la participation de nombre de responsables politiques régionaux aux rencontres du Salon des Entrepreneurs de Lyon qui se tiendra les 12 et 13 juin à la Cité Internationale. Cette dixième édition témoigne de l’intérêt suscité auprès d’un public de plus de 15 000 visiteurs : « c’est l’occasion aux candidats à la création de bénéficier de l’expérience de grands chefs d’entreprise ». Ces propos de Laurent Baccouche, Commissaire général du salon dévoilent l’esprit de la manifestation basée sur la confrontation des projets aux réalités vécues et analysées. Le monde économique lyonnais sera présent avec cette année : Bruno Bonnell, Véronique Garnodier… « Notre priorité est l’accompagnement des jeunes entreprises » insiste Laurent Baccouche. Les conseils thématiques 2013 privilégieront le financement mais également la stratégie « web » et l’innovation « indispensable pour le développement et la pérennité de ces jeunes entreprises ». Dix fonds d’investissement vont participer à hauteur de 10 millions au dispositif de financement des jeunes entreprises mis en place par le salon pour sa dixième édition.

Télex

Après Paris, un forum « Osons la France » se tiendra à Lyon le 27 juin prochain au Palais de la Bourse. Cette journée de débats (8h-20h) voit le concours du Cercle des dirigeants et de l’EM Lyon. A noter les participations de Bruno Rousset, PDG d’April et de Jean-Dominique Senard, PDG de Michelin.

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Développement de l’Hébergement Touristique 2010-2015 a été élaboré nous étions dans une phase de croissance, il fallait des ouvertures. L’objectif sera atteint dès cette année. Aussi, pour éviter un déséquilibre structurel du marché, il est nécessaire de freiner les nouvelles ouvertures à l’exception des projets validés. Faire une pause est indispensable.» Il réfute l’argument que la métropole lyonnaise manque de chambres lors des grands événements et demande une prise en compte de l’offre métropolitaine. Soucieux de la situation plus fragile des hôteliers indépendants, Laurent Duc considère cette vision comme responsable de la dérégulation des prix : « Il faut arrêter de penser uniquement en raison de dix grands événements par an pour avoir un marché avec des prix référents « normaux, non pas 60 euros la nuitée en trois étoiles mais 100, les prix « dégriffés » ne peuvent être la référence. » Le débat est ouvert dans un contexte général difficile qui ne peut que renforcer les inquiétudes des professionnels.

Lyonpeople / Juin 2013

abat ses nouveaux atouts Devant 5000 personnes rassemblées à Eurexpo, Olof Persson, PDG de Volvo et Bruno Blin, PDG de Renault Trucks (filiale de Volvo) présenteront le renouvellement complet de la gamme de camions conçus par leur société et les enjeux stratégiques de cette démarche sans précédent dans l’histoire du groupe. En effet, durant deux journées (les 11 et 12 juin) et ce, symboliquement à Lyon, le constructeur a tenu à dévoiler ses nouveaux véhicules peu polluants (normes euro VI) ; cela a exigé un plan d’investissement de 2 milliards d’euros. Les nouveaux véhicules seront tous construits dans ses 4 usines françaises, Blainville-sur-Orne, Limoges, Bourg-en-Bresse et Lyon SaintPriest aux moyens de production renforcés. L’objectif de Renault Trucks est de développer ses ventes à l’international avec l’aide du réseau commercial de Volvo.



NEWS LA VIE ÉCONOMIQUE / par Julien Smati

LAFORÊT VILLEURBANNE FLACHET Le bonheur est dans l’immobilier

La réussite de l’agence immobilière Laforêt de Maxime Caminale à Villeurbanne n’est plus à démontrer. L’entreprise fait partie du tissu économique actif de Villeurbanne, son partenariat avec l’Asvel démontre une implication constante depuis de nombreuses années. Après la réussite dans la transaction, Maxime lance l’offre globale en proposant la gestion locative sur tout le Grand Lyon. Photos : Smart Angel Media

L

’agence immobilière de Villeurbanne semble ignorer la crise et affiche même une belle vitalité dans le secteur. Le travail engagé par Maxime Caminale depuis huit ans porte bien ses fruits. Travailleur acharné, Maxime affiche aussi un joli cursus universitaire avec ses diplômes de droit et de sciences politiques. Une base qui apporte une crédibilité certaine auprès de ses clients, partenaires et collaborateurs. Les références sont là. Patient et tenace, il a su développer avec brio le service transactions. C’est ensuite avec sérénité, et ambition, qu’il s’offre l’opportunité de développer la gestion locative sur tout le Grand Lyon. Une bonne nouvelle pour ses clients investisseurs à la recherche d’un service clé en main, de l’achat jusqu’à la location. La gestion locative de l’agence s’inscrit dans la proximité et donne une dimension humaine à l’activité. Maxime réalise ainsi un de ses objectifs, ils sont nombreux, en proposant une offre globale à ses clients de la transaction à la gestion. En vrai homme de terrain, Maxime Caminale joue la carte locale et s’investit pleinement sur Villeurbanne. Il connait aussi bien les rues que les événements villeurbannais qu’il sillonne régulièrement. L’ASVEL, temple mythique du basket français et haut lieu de Villeurbanne, possédait tous les atouts pour attirer l’entrepreneur. L’agence Laforêt Villeurbanne devient donc partenaire du club en 2010. Les matchs de basket de l’ASVEL constituent un formidable

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lieu de rencontres, de convivialité et d’échanges avec ses partenaires et clients. Très impliqué dans le tissu économique et associatif, il a toujours eu une faiblesse pour les causes humanitaires depuis son plus jeune âge. Il participe ainsi chaque année au Gala MBM, aux œuvres de la Croix Rouge et au Téléthon de manière personnelle depuis 1996. Le business n’empêche heureusement pas d’avoir du cœur !

Agence Laforêt Villeurbanne Flachet 269, cours Emile Zola - Villeurbanne 04-37-43-60-00

www.laforet-villeurbanne-flachet.com villeurbanneflachet@laforet.com



NEWS LA VIE POLITIQUE / par Benjamin Solly Les candidats sur le plateau de France 3, où Georges Fenech à pris l’ascendant sur ses petits camarades.

LES PRIMAIRES LYONNAISES DE L’UMP Version backstage

Photographe : Fabrice Schiff

J

’ai été surprise, je n’ai pas été invitée. » A l’instant de dévoiler les grandes tendances du sondage commandé par l’UMP pour départager Georges Fenech, Emmanuel Hamelin, Michel Havard, Nora Berra et Myriam Pleynard dans la course à l’investiture pour les municipales lyonnaises de 2014, la candidate-surprise du 2e arrondissement ne décolère pas. Elle n’a pas été conviée à la conférence de presse de présentation des résultats. Couac ou indélicatesse ? « Nous avons envoyé plusieurs invitations par mail à Mme Pleynard », assure-t-on à la fédération UMP du Rhône. L’anecdote pourrait être insignifiante si elle ne marquait pas le début d’une campagne interne où les coups bas ont parfois failli faire exploser la cocotte. Notamment du côté des organisations internes de l’UMP. Les Jeunes Pop, qui représentent la jeune garde du parti d’opposition, ont le militantisme chevillé au corps. A telle enseigne que bon nombre des membres de la structure ont fait le choix de s’engager derrière un candidat. La campagne avant la campagne en quelque sorte, derrière son champion ou sa championne. Mais difficile de se départir des réflexes militants. « Certains de nos jeunes sont parfois arrivés en larmes aux réunions », explique l’entourage d’un candidat. Il faudra pourtant que chacun mette son point dans sa poche à l’instant de se ranger derrière le candidat choisi par les Lyonnais pour affronter Gérard Collomb. Les Jeunes Actifs de l’UMP n’ont pas été en reste. Quand Emmanuel Hamelin réservait la fédération pour une réunion publique, le rétroprojecteur disparaissait une heure avant son intervention pour repartir dans un

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restaurant du 3e arrondissement où les trentenaires de l’UMP assistaient à une formation sur « la communication en politique. » « Cette formation était prévue depuis le mois de janvier », commentent les huiles de l’UMP, peu réjouies d’avoir à étayer ce genre de point de détail. « Nous avons également constaté que la sono de la fédé, changée trois jours auparavant, semblait hors d’usage », continue l’entourage du candidat privé de l’image et (presque) du son. Sabotage ou paranoïa ? La crispation des équipes est montée crescendo pendant toute la campagne. Mais jamais publiquement. Les réseaux sociaux, qui sont souvent l’exutoire de ce que la bienséance interdit, sont restés inexplicablement calmes. En apparence seulement. Car si personne n’a tiré à boulets rouges via Facebook ou Twitter, les crasses ont été beaucoup plus pernicieuses. « Nous utilisons beaucoup les réseaux sociaux pour faire passer des invitations aux réunions publiques », explique le bras droit d’un candidat. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé dans l’impossibilité d’inviter ses contacts. « J’avais été ‘signalé’ à l’administrateur comme pollueur du réseau et j’ai été privé de cette fonctionnalité. » A la mimai, un membre de l’exécutif de l’UMP du Rhône confiait à Lyon People que la campagne commençait à devenir délétère. Ajoutez à cela l’ensemble des petits coups de canif entre candidats par journalistes interposés : un tel a explosé son plafond de campagne, une autre utilise l’adresse de sa permanence parlementaire sur ses documents de propagande, un autre pose lapin sur lapin à ses réunions « tupperware »… Alors le seul vrai caillou dans la chaussure

Tenus par une charte de bonne conduite, les candidats aux primaires de l’UMP à Lyon sont restés dans leurs petits souliers. Leurs équipes de campagne, elles, ont parfois chaussé les crampons de 18 pour mener l’offensive. Retour sur un exercice faussement pacifique. des primaires a-t-il été déposé par l’exécutif municipal du 6e arrondissement ? En réservant une salle microscopique pour la tenue du scrutin dans le 6e, les Divers Droite ont provoqué la colère du staff de campagne de certains candidats. « C’est un faux problème, les conditions réservées à l’UMP sont les mêmes que pour les Primaires socialistes », commente un adjoint de Jean-Jacques David. Vivement la vraie campagne municipale !

MODE D’EMPLOI Qui vote ? Les Lyonnais(es) exclusivement, inscrit(e)s sur les listes électorales en vigueur au 1er mars 2013. Il n’est pas nécessaire d’être adhérent de l’UMP pour voter. Quand voter ? Le 1er tour de l’élection s’est déroulé le 3 juin. Le 2nd tour de l’élection se tiendra dimanche 9 juin. Où voter ? Dans les neuf mairies d’arrondissement de Lyon, de 8h à 20h Modalités du vote ? Vous devez vous présenter avec votre carte d’identité. Chaque votant devra verser un euro symbolique et signer la charte des primaires. Il n’y a pas de vote pas procuration possible.



NEWS LA VIE CULTURELLE / par Jean-Alain Fonlupt

CULTURE FIDESIENNE «Singularité et partage»

Pour accompagner la mise en lumière des richesses patrimoniales révélées par le dossier «Sainte Foy-lès-Lyon» développé dans cette édition, il était légitime de donner, à travers cette rubrique, un coup de projecteur sur la diversité culturelle fidésienne. Ville d’Histoire et d’innovation, elle affiche une réelle volonté d’apporter dans ce domaine un large éventail de propositions illustrant son double désir de singularité et de partage. Photographes : Cécile Long & DR

NEWS/01

T

out en revendiquant la création et l’animation de manifestations locales, les équipes municipales et le tissu associatif s’investissent avec enthousiasme dans les projets du Grand Lyon : Défilé de la Biennale de la Danse, Fête des Lumières… La ville consacre également toute son énergie participative aux «respirations» artistiques nationales : «Fête de la Musique» (concerts et animations sur tout le mois de juin), «Journées Européennes du Patrimoine» (en septembre), «Printemps des Poètes», «Mois de la Francophonie»… Mais au-delà de cette solidarité événementielle, Sainte-Foy-lès-Lyon mène avec ses structures liées au spectacle, au loisir et à l’enseignement, une action de proximité culturelle de premier plan. Dès ce 29 juin, le Festival Intercommunal de l’Aqueduc du Gier célébrera les impressionnantes arches du pont siphon de Beaunant, monument antique majeur, à travers concours de costumes romains, défilé, fresque, spectacle historique, animations musicales etc…

Une judicieuse façon de fédérer les différents quartiers de cette vaste commune et de promouvoir ce site exceptionnel. A proximité, la Maison de l’Aqueduc, salle polyvalente, centre de documentation et d’exposition des richesses archéologiques, fait office également de pauseétape touristique sur le chemin spirituel de Compostelle. Exemple de l’intérêt de la cité pour l’éducation artistique et sa transmission, le Conservatoire de Musique et de Danse développe plusieurs missions essentielles : l’acquisition du savoir, la pratique individuelle ou collective des différentes disciplines, l’épanouissement des sensibilités et des qualités artistiques. Des talents que l’on peut apprécier lors des quelques 40 concerts et manifestations programmés, comme ces «Scènes [OFF]ertes» mensuelles consacrées à tous les répertoires musicaux. Autre point fort, «La Caravane des Cinémas d’Afrique» qui, tous les 2 ans (prochaine édition du 3 au 13 avril 2014), invite à la découverte des multiples créations cinématographiques

NEWS/02

«LE TEMPS DES FESTIVALS» «Des Invites et du jazz»

Avec l’été, les festivals investissent sites antiques et espaces urbains... Signalons deux rendez-vous indispensables à la diversité du spectacle. «Les Invites» de Villeurbanne, proposent gratuitement une programmation à la pointe des arts de la rue et imaginent des scénographies monumentales. Créations collectives pour esprit défricheur - la métamorphose du centre-ville en univers marin - spectacles de rue, concerts (Rachid Taha, Christine Salem…), théâtre, cirque, danse hip hop… vont agiter ce festival «pas pareil». Du 19 au 22 juin Indispensable aussi, le festival «Jazz à Vienne» et son impressionnante affiche où se mêlent stars internationales, talents émergents, formations mythiques, musiciens et voix d’exception… Santana, Marcus Miller, Keziah Jones, George Benson, Chick Coréa, Ibrahim Maalouf, Ben Harper, Charlie Musselwhite, Sonny Rollins, Dee Dee Bridgewater (photo), la New Generation (Avishai Cohen, Youn Sun Nah…), la French Touch (Marguet, Portal, Sclavis, Terrasson, Texier…), les rythmes cubains (Roberto Fonseca, Ochoa Eliades…), gipsy (Goran Bregovic), Blues (Shemekia Copeland), Gospel (Byron Don), funk (Chic), Caribéens (Céline Bonacina, Kassav…) vont faire résonner le beau. Théâtre Antique du 28 juin au 13 juillet.

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du vaste continent. Ce festival est initié par le Ciné Mourguet - institution de la diffusion d’oeuvres de qualité, labellisée «Art & Essai» - et a révélé nombre de metteurs en scène et artistes reconnus aujourd’hui par l’ensemble du 7e art. Une salle de cinéma qui pense aussi aux plus jeunes avec «Ciné Mômes», une sélection de films majeurs pour les futurs cinéphiles de 3 à 10 ans. Pôle central de la diffusion de la connaissance auprès de tous les publics, la Bibliothèque Léopold Sédar Senghor et son annexe de la Gravière proposent, entre espaces adultes et jeunesse, plus de 90 000 documents (livres, livres audio, DVD, CD-ROM), 150 revues, titres de presse, accès Internet etc. Enfin, ce rapide tour d’horizon ne serait pas complet sans signaler les acteurs de la vitalité culturelle que sont également, la MJC Espace Marcel Achard, le Musée de la tour du télégraphe Chappe, la Maison Communale des Bruyères… Plus d’infos sur : www.saintefoyleslyon.fr

«UTOPISTES» «Festival mouvementé !» En 4 soirées et plusieurs lieux, «les utoPistes» invitent à partager un langage physique et poétique autour du cirque, de la création et quelques surprises. Mathurin Bolze a choisi l’insatiable curiosité artistique du danseur acrobate Yoann Bourgeois et du pianiste Alexandre Tharaud pour créer «Nuage». Chloé Moglia dans «Rhizikon», dessine une chorégraphie délicate sur le mur vertical d’un tableau d’école pour la mise en scène d’une chute. Le clown Arletti, alias Catherine Germain, conférencière malgré elle, butera sur «Le 6e jour» d’une loufoque création du monde. Les Australiens d’Acrobat, entameront la «Propaganda» d’une révolution pacifique et écologique en télescopant acrobatie, funambulisme, trapèze, vélo. «Hors-série/Fragments de vide» des circassien et sondier, Gehlker et Auffray, produiront plusieurs tentatives pour questionner le réel de l’homme. Enfin, la «Cavale» de Yoann Bourgeois et Mathurin Bolze, s’adonnera, le long d’un escalier, à l’abandon perpétuel au vide… Beau programme ! Au Célestins du 27 juin au 30 juin.



NEWS LA VIE GASTRONOMIQUE / par Nadine Fageol

LE PASSAGE

Passage de relais

M

idi trente, la terrasse installée dans la traboule de la rue du Plâtre déjà remplie, les clients s’installent dans la salle aveugle ou filent au bistrot cerné des fabuleux panneaux Zuber représentant une enfilade de rideaux de scène cramoisis. Une atmosphère bistrot chic hors du temps, à l’heure du design en vogue dans la restauration, on trouve tout d’un coup un cachet fou à ce Passage où rien ne semble avoir changé depuis des lustres. Seulement du changement il y a, l’emblématique Vincent Carteron a passé la main pour aller s’adonner au golf après 28 ans de vie « passagère ». 28 ans, l’âge du repreneur ! Une histoire jolie, mignonne à souhait car Guillaume Duvert est un « vieux client ». Enfant, il accompagnait son père à la tête de la chocolaterie des Princes à Saint Étienne. L’étudiant en commerce s’en est allé parfaire son cursus

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À 66 ans, Vincent Carteron a vendu l’institution de la rue du Plâtre à Guillaume Duvert qui, du haut de ses 28 ans, entend préserver une image efficace dans la discrétion. Mais attention, dans la transition se greffe une histoire de filiation toute bocusienne. Traboule. Photographe : Fabrice Schiff à Shanghai puis a intégré l’entreprise familiale jusqu’à sa vente en 2011. En fonds, le jeune homme lance une opération immobilière mais très vite se lasse du métier. Il en était à réfléchir à son avenir quand il s’en revient au Passage avec des amis. Entre la brouillade aux truffes et le ragoût de homard aux lentilles confites au lard, magistrale recette du déjanté Daniel Ancel autrefois chef en ces lieux, il sympathise avec Vincent Carteron qui lui fait part de sa volonté de vendre. Vivant un rêve éveillé, Guillaume Duvert achète sine die. « Ça s’est fait rapidement et simplement. J’ai toujours aimé cet endroit, je savais l’équipe très soudée et Vincent en bon gestionnaire patriarcal m’a accompagné les trois premières semaines après la vente fin mars ». En observant le jeune Duvert, on se rend soudain compte qu’il a déjà la maîtrise, ce sens aigü de l’accueil que magnifiait Carteron dans un sourire espiègle et même son élégance ceinte dans un costume noir de facture. Tout d’un coup, on comprend qu’une page se tourne mais qu’un vent ami, et c’est toute la subtilité de la chose, remet en place. Le Passage survivra au départ de Carteron. Homard, Saint Jacques, ris de veau, filet de bœuf Angus, « produit frais et fait maison, nous avons des classiques que nous changerons jamais » qu’il nous assène. Aucune arrogance créative de la part du beau jeune homme qui entend maintenir l’esprit qui a fait l’âme des lieux, cette discrétion à l’origine d’une solide clientèle d’affaires à midi, plus arty le soir, le Passage étant l’étape

gourmande du festival Lumière. Passe sur ces entrefaites, le directeur général du Medef Lyon, Jean-Louis Joly qui explique tenir table ici trois à quatre fois par semaine. Guillaume Duvert qui a déjà programmé la création d’un fumoir, a cependant décelé une faiblesse sur la carte des desserts, et, en bon chocolatier, a appelé à la rescousse Philippe Bernachon et c’est là, que l’on découvre le pot aux roses. Monsieur Paul est marié avec la sœur du grand père de Guillaume qui, sans en faire tout un foin, s’attend à la visite du maître de Collonges un de ces samedis. Et, le samedi le Passage affiche complet car c’est jour de buffet pour 30 €, à vous brouillade et foies gras… Alors maintenant, on est en droit de penser que cette table fort discrète cultivant un chic désuet dans la traboule pourrait se montrer bien plus ambitieuse. Le Passage 8, rue du Plâtre - Lyon 1 Tél 04 78 28 11 16



NEWS BRÈVES DE COMPTOIR / par Marc Polisson

NEWS/01

SANDRINE PACCALET

épate la galerie à l’Oracle de Rome

L

a cuisine de ce restaurant italien est à l’image de sa patronne : enthousiaste, spontanée et naturelle… Juste comme l’aiment les habitués de ce lieu chaleureux, atypique et festif, fréquenté par les amis de l’artiste peintre, Sandrine Paccalet, qui délaisse ses pinceaux au profit des fourneaux. Chaque midi, du mardi au vendredi, elle concocte en live, antipasti et plats favoris, histoire d’épater la galerie en démultipliant ses talents. Vous ne pouvez décemment pas venir à l’Oracle sans déguster la spécialité de Sandrine, les pâtes « aux vongoles ». Ce sont généralement des spaghettis ou des linguini (des pâtes un peu plus plates) servies avec des

fruits de mer. Le coquillage phare est la palourde mais vous trouverez également des praires ou des coques voire des moules selon les arrivages du jour. C’est délicieux. Elle prépare également, à la carte, des pâtes aux escargots, un lapin aux olives de Sicile sans oublier ses fabuleuses brochettes de cailles aux figues et aux abricots aussi colorés que ses toiles accrochées aux murs en pierre. Suaves et sensuels, parfumés d’exotisme, n’hésitez pas à lui demander de choisir parmi ses vins des Pouilles, véritables concentrés de soleil, qui accompagneront votre plat principal ou votre assiette de fromages. La surprise, pour les non habitués, c’est que souvent le dessert du

NEWS/02

F&G RUE DE LA RÉ Soirée Mc Laren Début avril, le F&G a accueilli le coureur automobile Gilles Vannelet et son équipe pour la présentation de son nouveau véhicule : la McLaren MP4 12C GT3 pour le championnat d’Europe Blanc Pain et GT Tour 2013. Les clients et amis du F&G ont pu découvrir la McLaren du Champion d’Europe 2007, vainqueur du 24H SPA et 3ème champion de France 2012 avec la team Sébastien Loeb racing… L’évènement co-organisé par Ed Hardy energy drinks, Vranken-Pommery et le Clos des Vignobles a attiré plus de 200 personnes. NEWS/03

SERGE MAGNER TRAITEUR Collection printemps-été Commander chez Serge Magner, c’est s’assurer les services d’un traiteur toujours soucieux de la qualité, de la fraîcheur et la nouveauté de ses produits. Chaque recette est pensée avec de grands cuisiniers, imaginant des recettes ou réinterprétant de grand classique tel que la blanquette de veau. Avec une carte printemps/été et automne/hiver, les évènements peuvent être pensés longtemps en avance et préparés à l’aide des chefs et commerciaux. A l’aise dans l’évènementiel comme dans des prestations plus classiques, Serge Magner est le traiteur exclusif des Nuits de Fourvière pour la 8ème année et de plusieurs grands repas d’entreprise (dernièrement 3 repas de 2500 couverts à Chambéry.) Le traiteur propose aussi ses services aux particuliers pour l’organisation de tout type d’événements. AC

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Lyonpeople / Juin 2013

L’Oracle de Rome, qui jouxte la sortie du théâtre des Célestins, a ouvert il y a 18 mois. Photographes : Fabrice Schiff & DR jour se déguste… en chansons ! Le must, c’est d’ailleurs, de profiter de ce lieu intimiste en le privatisant à votre convenance le soir à partir de 10 personnes. L’oracle de Rome reste une invitation au voyage, au bon goût, à la sensibilité artistique et à la Dolce Vita. On a même vu dans notre mare de café accompagné d’un verre de limoncello, la promesse d’un goût de revenez-y ! ST L’Oracle de Rome est ouvert du mardi au vendredi midi Le soir uniquement sur réservations 6, rue Gaspard André (parking des Célestins) Tél 06 18 71 31 26

LAC D’ANNECY Le retour des Aperosés du Moon C’est sans doute l’afterwork le plus couru d’Annecy. Lancés il y a quatre ans, les Apérosés du Moon ont réellement explosé il y a deux ans. Le concept attire désormais une clientèle large, venue de Lyon, de la Savoie environnante, voire de Genève. Il faut dire que l’évènement ne manque pas de cachet. Sur la plage d’Annecy Impérial, les invités peuvent déguster dès 5 euros un verre de rosé et profiter d’un buffet à volonté dans ce cadre incroyable. Avec au choix 3 bars, 4 terrasses, et 3 niveaux différents, à l’intérieur ou à l’extérieur, l’offre est unique. Cette année, un service de navette privée avec voiturier est mis en place pour assurer les allers-retours (ou trajets simples) entre les Apérosés et différents lieux sur Annecy afin d’éviter aux personnes ayant consommé de l’alcool de prendre le volant. BS Tous les jeudis d’avril à octobre sur les bords du lac Le Moon – 30, avenue d’Albigny - 74000 Annecy 04 50 27 15 35



NEWS BRÈVES DE COMPTOIR / par Marc Polisson

VILLA URBANA

Retour au sommet pour Toto Livigny

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omme George Foreman surnommé «Big George», Champion du Monde des poids lourds en 1987 à 46 ans après dix ans de retraite, Toto Livigny dit «Toto» est revenu au sommet à Villeurbanne à la «Villa Urbana» comme le prouve sa récente nomination à la «Federazione Italiana Cuochi»... A 57 ans, il s’éclate et nous éclate avec quatre ou cinq suggestions qui changent quotidiennement selon ses trouvailles du jour. Cela n’a absolument plus rien à voir avec le Toto Livigny du «Rital» rue Ney où nous l’avions connu lors de sa première vie lyonnaise de 1987 à 1997. Avant d’exploser en plein vol en reprenant « Le 115 » rebaptisé «Il Ristorante» boulevard Stalingrad à Villeurbanne. «Une folie qui aurait pu réussir si le loyer n’avait pas été aussi exorbitant» confie-t-il. Il part se refaire une santé à la Réunion où il vit du piano et enregistre des disques... «Quand on est dans la merde, le téléphone ne sonne plus. J’avais perdu plus d’un million d’euros de l’époque. Il a fallu que je me reconstruise avec la musique». Une pause musicale de deux ans avant qu’il ne rachète le restaurant «Le Faro» à Turin puis ne parte retrouver son cousin à New York et créer «Il Carbone» en

2006. La même année, on le retrouve à Marbella où il a investi «Le Cibo» situé dans un jardin tropical avant que la crise de 2008 ne survienne et qu’il perde à nouveau tout en quelques semaines... Retour à la case départ pour Toto Livigny à Lyon : «Je ne suis pas sorti de chez moi pendant huit mois tellement je me sentais anéanti... Je pensais que j’étais fini mais j’ai relevé la tête». Il est alors remonté sur le ring comme Big George. Depuis deux ans, il s’éclate à nouveau avec 150 couverts par jour. «Avec la Villa Urbana, je me suis remonté» explique Toto tout en servant avec enthousiasme toutes ses spécialités sur la table comme en Italie... Focaccia maison à l’huile de truffe, légumes marinés à la crème d’ail, parmigiana à sa façon avec une tuile de parmesan, polenta avec tapenade à la truffe d’alba, millefeuille de courgettes avec mascarpone et tomates séchées, palourdes aux tagliatelles, raviolis aux truffes, dorade avec une sauce dont il a le secret... Sans oublier ses nems maison et sa charcuterie italienne en provenance de Turin, Parme et Calabre. Catherine Livigny, son épouse depuis 23 ans, a connu ses hauts et ses bas. C’est un roc. Jean-Marc et Elodie

«assurant» au service puisque c’est toujours plein. Dans nos verres, un San Clemente 2008 Montepulliano d’Abruzzo qui accompagne parfaitement sa scaloppina alla parmigiana, une de ses plus belles créations. Ce repas de rêve se termine en apothéose avec les fromages (tominos) et son semi freddo qui est un dessert épatant. Demandez-lui ensuite un maroccino, café italien avec trois couches comme à Turin ou à Milan. Toto Livigny qui n’a pas fini de nous étonner va publier «Les recettes italiennes à la portée de tous». Avec sa casquette et son fort accent italien qui sont sa marque de fabrique : «J’ai 57 ans et encore dix ans de carrière devant moi... Je veux finir en beauté en montant un semi gastro italien». Va’ s-y Toto : tu es un artiste unique en ton genre... Christian Mure (Guide Lyon Gourmand) Villa Urbana - 55, rue Paul Verlaine - 69100 Villeurbanne Tél. 04 78 42 19 24 Fermé dimanche et lundi. Service jusqu’à 14h et 22h puis 22h30 le week-end. Terrasse de 70 couverts. Menu à 13,80 euros du mardi midi au vendredi midi.

LE DOMO LOUNGE Le DoMo prend de l’ampleur pour devenir quasi conceptuel, désormais on peut manger francojaponais, prendre un verre au Lounge adjacent mais encore faire ses courses à l’épicerie comptoir côté rue. En effet, Guy Benayoun a profité du départ d’Olivier Houg pour « investir » et absorber sa galerie. Fauteuils à oreilles, banquettes sobres, lampes volumineuses, à la manœuvre l’architecte d’intérieur Mathieu Rochas, qui a procédé dans la continuité tant dans l’esprit du décor noir monochrome à l’éclairage très travaillé qu’au niveau de la circulation via une ouverture rattachant directement le bar au restaurant. Idem pour la terrasse côté Saône en cours d’installation. Dans la foulée, le long bar noir devrait être agrémenté d’un jeu de marches afin de se transformer en scène car à terme Guy Benayoun entend organiser des spectacles dans le Lounge encore profilé pour l’accueil de séminaires. Sur l’arrière, à l’épicerie comptoir noire inox, on achète comme on déguste sur le pied les salades et autres gourmandises du DoMo qui ainsi renforcé s’impose comme le véritable spot chic du Confluent. Nadine Fageol DoMo – 45, quai Rambaud – Lyon 2 – Tel 04 37 23 09 23 Ouvert 7 jours sur 7, midi et soir – 12h-14h et 19h-23h

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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DEMEURES & CHATEAUX LES SECRETS DE SAINTE FOY-LES-LYON

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Vous avez aimé notre travail ou souhaitez nous apporter des précisions complémentaires, écrivez-nous : marco@lyonpeople.com ou à Lyonpeople - BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06


UN DOSSIER ÉLABORÉ SOUS LA DIRECTION DE MARC ENGELHARD Que nous dédions à Messieurs Jean Juillard, Charles Jocteur et Michel Tresca RÉDACTION EN CHEF MARC POLISSON AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE SAINTE FOY-LES-LYON ET DE L’ASSOCIATION LA FONTANIÈRE AVEC LA PARTICIPATION ACTIVE DE

Docteur Jean-Jacques Moreteau, président de l’association La Fontanière ; Paul Feuga, historien ; Eric Planat ; Gérard Corneloup, historien ; Pierre Jourdan, architecte DPLG ; Jacques Bruyas, écrivain ; Jean-François Mesplède, critique gastronomique ; Alain Vollerin, critique d’art. Et des journalistes Christophe Magnette et Benjamin Solly.

PHOTOGRAPHIES

Fabrice Schiff ; Saby Maviel ; Archives Municipales de Sainte-Foy-lèsLyon, Archives Lyon People et archives familiales.

PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES

Saby Maviel (Mandrak Studio) avec Hélicosun.

JOURNALISTES STAGIAIRES

Clara Mazuir ; Amandine Combe et Nicolas Chatin de Chastaing.

GRAPHISTES MAQUETTISTES Valérie Barranco et Olivier Matagrin.

SERVICE COMMERCIAL SOUS LA DIRECTION DE NICOLAS WINCKLER Elodie Aguettant ; Bruce Mathieu ; Vérane Vaché.

REMERCIEMENTS

Monsieur Denys Aguettant ; Monsieur Gilles Assi, vice-président du Grand Lyon et Premier adjoint ; Monsieur Charles Baboin-Jaubert ; Monsieur Michel Baguenault de Puchesse ; Monsieur Gérard Baudot ; Monsieur Gilles Brousse ; Madame Françoise Buffière ; Madame Nicole Blanc ; Madame Gaston Brossette ; Monsieur Gilbert Brossette ; Monsieur Michel Chapas, maire de Sainte Foy-lès-Lyon ; Monsieur Jacques Charrat ; Mademoiselle Christelle Cimetière ; Monsieur François Denizet ; Madame Véronique Dunoyer ; Comte et comtesse Philippe Engelhard ; Monsieur Yann Féminier ; Monsieur Guillaume Forget ; Monsieur Jean-Pierre Gagneux ; Monsieur François Gindre ; Madame Brigitte Guy-Tronel ; Madame Danièle Honegger ; Monsieur Bruno Lacroix ; Monsieur Christian Lafaye ; Madame Béryl Maillard ; Madame Florence Mignot-Caminale ; Monsieur Philippe Linage ; Monsieur Guiseppe Martone ; Monsieur Roger Monnami ; Monsieur Jean Pouzet ; Madame Marie-Chantal Proust ; Madame Nathalie Pradines ; Madame Ghislaine Pravaz ; Madame Anne Protheau ; Madame Myrtille Racoupeau ; Madame Ingrid Ranchin ; Madame Sophie Turion ; Monsieur Nicolas Tachet des Combes ; Monsieur Geoffroy Valéry ; Madame Pascale Vernet ; Monsieur Michel Vial ; Monsieur et Madame Maxime Visseaux ; ainsi qu’à toutes les familles qui nous ont reçus.

BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES

Pré inventaire des monuments et richesses artistiques de Sainte Foy-lesLyon – Jean Juillard (Département du Rhône) Pré inventaire des monuments et richesses artistiques de La Mulatière – Maurice de la Salle (Département du Rhône) Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon – Robert de Saint-Loup (Mémoires et Documents) Descours et Cabaud – Deux siècles d’aventure humaine (1996).

LIBRAIRIES RECOMMANDÉES www.lyonpeople.com www.lyonpeople.com

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LES 16 RENDEZ-VOUS

LES 20 RENDEZ-VOUS

LES 15 RENDEZ-VOUS

qu’il ne fallait pas rater

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N°131 - Juin 2013

N°98 - Juin 2010

SPOTS D'ETE Les plus belles terrasses

N°109 - Juin 2011

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La collection «Patrimoine» de Lyon People s’enrichit d’un nouvel opus Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

SAINTE-FOY-LÈS-LYON L’évolution et la continuité, d’un siècle à l’autre Texte : Gérard Corneloup Photos : Bibliothèque municipale de Lyon

Le bourg de Sainte-Foy, vue depuis la Saône dessinée par François Cléric, vers 1720

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ui dit Sainte-Foy, patronyme d’une bonne quinzaine de communes françaises, dit d’abord sainte Foy, une fillette de bonne famille, née en l’an 290 à Agen, alors petite cité gallo-romaine, dont la famille qui a embrassé la religion chrétienne, est décimée par l’autorité romaine combattant la foi nouvelle, jugée séditieuse, en 303. Agée de 13 ans, elle subit le martyr, d’abord brulée au fer rouge puis décapitée. Ses restes sont conservés dans l’église Sainte-Foy d’Agen, justement située sur l’un des chemins empruntés par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Et son culte est tout particulièrement célébré tous les 6 octobre, jour supposé de son exécution. Pour sa part, le village portant ce patronyme en région lyonnaise est d’abord un site voisin de Lugdunum – aujourd’hui Lyon – alors capitale des Trois Gaules désormais soumises à Rome. Sur la partie méridionale longeant la cité, elle semble avoir alors accueilli deux voies romaines, noms donnés aux axes routiers qui reliaient alors les villes de l’Empire. D’une part celle, particulièrement importante reliant Lugdunum à Vienne, via la rive droite du Rhône et par delà tout le monde méditerranéen, soit, aujourd’hui, le chemin de Fontanières. D’autre part celle qui, semble-t-il, gagnait

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le Forez en passant par Saint-Symphorien-sur-Coise, soit, aujourd’hui, le chemin de Chantegrillet. Sans oublier le passage sur le site de l’aqueduc du Gier, le plus long de ceux apportant l’eau jusqu’à Lugdunum.

Sous la protection des chanoines Passée l’époque romaine, venue l’époque médiévale, le nom du village de Sainte-Foy est apparemment mentionné pour la première fois en l’an 1170, par le biais d’une charte signée par le pape Alexandre III, laquelle confirme l’appartenance du village aux puissants chanoines-barons de Saint-Just, ses tout proches voisins. Comme le montrent les archives et comme l’ont confirmé les recherches archéologiques, le village possède alors une église dotée d’un clocherporche, une maison forte, un cimetière intra muros et un groupe de maisons, l’ensemble étant protégé par un rempart continu, de forme ovoïde, avec entrée par une porte et pont levis, sur la partie orientale. Avant la fin du siècle, le village passe sous l’appartenance d’un autre chapitre noble local, encore plus puissant, celui des chanoines de Saint-Jean, lesquels se partagent

la propriété et la gestion du comté de Lyon, avec l’archevêque de la cité. Les nouveaux propriétaires installent à Sainte-Foy un représentant, le châtelain, dont la demeure sert aussi de cellier, de pressoir… et de prison. Ce schéma va durer jusqu’à la Révolution et à la nationalisation puis la vente des biens du clergé. La commune de Sainte-Foy-Lès-Lyon naît dans la foulée, d’abord avant tout rurale et tournée vers la culture de la vigne, favorisée par un sol fortement caillouteux : dès 1784, 80% des surfaces cultivées lui étaient consacrées. Mais très tôt, l’apparition et le développement des grandes propriétés bourgeoises, où les notables et financiers lyonnais aiment avoir leur résidence estivale, va faire chuter ce chiffre. A la fin du siècle, ruinée par le phylloxera, la viticulture cèdera la place à l’arboriculture. En revanche, la commune s’organise : dès 1834, une mairie école est construite et l’année suivante un service d’omnibus à chevaux, est mis en service. La décennie 1840 voit la reconstruction complète de l’église paroissiale, alors que de nouvelles rues sont tracées, comme l’avenue Valioud, en 1871.


L’église de Sainte-Foy, cliché de Victoire, dans le « Guide de la Banlieue de Lyon », 1897

LES MAIRES DE SAINTE FOY DEPUIS 1940 Laurent Paul 1940-1944 Adrien Replumaz 1944-1947 Maurice Jarrosson 1947-1965 Raymond Barlet 1965-1977 Maurice Moulin 1977-1983 Jean Salles 1983-1995 Michel Chapas Depuis 1995 Michel Chapas a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2014.

LA SÉCESSION DE LA MULATIÈRE

Le coteau de Sainte-Foy, vue depuis le confluent dessinée par Fonville, vers 1840

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odification d’importance, en 1885 : la partie sud de la commune qui regroupe de nombreux hameaux, ainsi qu’une langue de terre sur la partie orientale, en bordure de la Saône, volontiers fréquentée par les mariniers du Rhône, est détachée de Sainte-Foy-Lès-Lyon devenant une commune à part entière : La Mulatière. Le XXe siècle amène son lot de modifications, créations et transformations. Une singulière Tour de guet est élevée rue Fontanières par l’architecte Cateland, en 1925. Une nouvelle église paroissiale, Saint-Luc, est construite en bordure de la rue Commandant-Charcot, par l’architecte Joseph Bacconnier, entre 1964 et 1966. En 1974, les importants et lyonnais Laboratoires Boiron, leaders des médicaments homéopathiques, s’installent sur la partie occidentale de Sainte-Foy. Les établissements d’enseignement restent très présents, alors que la vie religieuse est scellée, en 1986, par une visite du pape Jean-Paul II. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

LES ARCHES PERDUES de Sainte-Foy-lès-Lyon

A la fin du Ier siècle après J.-C., Lugdunum, ville d’une soixantaine de milliers d’habitants, si proche de Sainte-Foy-lès-Lyon, consomme des quantités d’eau considérables pour alimenter fontaines, thermes publics et bassins de villas.

Texte : Pierre Jourdan, architecte DPLG Photos : Marco & préinventaire

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our subvenir à ces besoins, les Romains vont bâtir plusieurs aqueducs. Les ruines qui ponctuent le territoire fidésien, appartenaient à l’aqueduc du Gier. Celui-ci provient du Pilat et alimentait Fourvière, cœur de la cité romaine. Long de 86 km, il « surfait » au plus près des courbes de niveau. A vol d’oiseau, la distance n’est que de 40 km. Mais il en faudra 68 km en souterrains, tranchées et tunnels, 5 km en ponts et arches, et 5 km encore de siphons, pour faire aboutir l’eau à Lyon. Il traverse la commune sur une longueur de 4 170 m. Le pont siphon de Beaunant est l’ouvrage majeur de cette conduite forcée qui traverse l’Yzeron au lieu-dit Beaunant. Long de 270 m, large de 7,35 m, haut de 18 m sur la rivière, il supportait 12 tuyaux de plomb dans lesquels circulait l’eau. Ouvrage prestigieux, il figure sur des gravures très anciennes.

Vue aérienne de l’aqueduc du Gier à Beaunant en 1950

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Lyonpeople / Juin 2013

Sur les trente arches initiales, 15 restent visibles. Il a été classé Monument Historique en 1875. Au siphon succède le canal. Près du centre, il a dû sortir de terre et se dresse, sur 160 m, chemin de Narcel pour garder le niveau de l’eau. Les vestiges sont nombreux. Il reste des piles visibles entières, des blocs de béton de tuileau, des fondations. Mais plus intéressantes encore, sont à connaître, les infortunes des arches perdues. Durant de longues années, une demie de ces arches est restée suspendue au-dessus du passage des voitures et piétons sur la route qui conduisait à Brignais. Un tel ouvrage ne pouvait ainsi s’éterniser dans les airs sans inquiéter les passants. Dès 1913, les services du ministère des BeauxArts dépensèrent 60 000 francs, une belle somme pour l’avant-guerre, pour soutenir l’arche tronquée. Des étais, dont le prix les avait rendus peu encombrants et peu visibles, furent installés. Ils ne purent empêcher, trois ans plus tard, la chute, d’une hauteur de 12 m, de plusieurs blocs de pierre. La municipalité se diligenta auprès du ministère, mais le quintal de papiers administratifs remplis ne suffira pas à déplacer un kilo de pierres classées. Elle aura la sagesse de soutenir cette fois la situation avec de plus sérieux et moins chers bastings. S’engagea alors, une guerre de courriers entre elle, la Préfecture, les Ponts et Chaussées et le Ministère. Chacun se renvoie la responsabilité, mais personne n’osera, pour autant, mettre en cause les Romains. Tout le monde désirait

Les magnifiques arches du pont-siphon de Beaunant

grandement la démolition de l’arche en surplomb, mais aussi du restant de la pile située de l’autre côté de la route. Les besoins de circulation se faisaient plus larges que l’ouverture entre deux piles romaines. L’arche avait pourtant cessé d’être aventurière et attendait là, benoitement, « le permis de démolir ». Il finit par arriver. Le tout fut enlevé et mis à la décharge…



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

L’ARCHITECTURE DE SAINTE FOY Une valse à trois temps Texte : Pierre Jourdan, architecte DPLG Photos : Saby Maviel & Marco

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es architectes inconnus ou en renom seront nombreux à bâtir ces maisons : une bonne cinquantaine avec les contemporains. On y trouve: E. Bissuel, les Cateland père et fils, Clermont, Crépet, Dardel, Decoeur, H. Feuga, Perrin Sainte-Marie, C Porte… Claire Tisseur y séjourna toute son enfance. Mais le début du siècle et sa première guerre mondiale changent les doctrines architecturales et les finances. Le temps des châteaux et maisons bourgeoises est fini. Villas et chalets avec jardinet au goût d’un régionalisme disparate, remplacent les catalogues de styles inspirés par Viollet-le-Duc. Le ciment armé va s’inviter dans les nouvelles formes d’architecture. La villa de Georges Curtelin, avec ses terrasses et ses grandes baies, manifeste magistralement cette modernité tempérée de l’architecture des années 30. Peu importe l’unité puisque ces architectures se dissimulent à nos vues et se font discrètes. A la manière d’Ecully, l’implantation lyonnaise au XVIIe siècle, succède aux misères des mauvaises récoltes, de la peste et de la guerre. La majorité des constructions ou reconstructions s’étalent sur des domaines agrandis, vigne après vigne jusqu’à effacer les fermes isolées. Les notables lyonnais sont attirés par ce lieu de résidence confortable et bucolique. Il s’en dégagera une maison type, la maison de plaisance ou maison des champs, bien caractérisée. Tardives du XVIIe siècle, leur nombre est estimé aujourd’hui à 25. Edifiées en partie haute des côteaux, en bordure de chemins ou de rues, elles offrent l’apparence de simples maisons. Au fil du temps, les galeries feront place, au XVIIIe

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Lyonpeople / Juin 2013

Bienvenue sur les coteaux de Sainte-Foy. De tous temps, ils ont proposé leur fraicheur et « protégé des pestilences de l’été les riches bourgeois de la ville ». Il y avait là une belle campagne à trouver pendant la chaude saison avec quelques vignes. Cette habitude s’est prolongée jusqu’à la fin du XIXe siècle. Elle a égrainé le long du coteau les nombreuses maisons de maitres-maçon ou d’architectes, rompus aux maniements des styles les plus variés, pour le plus grand plaisir des bourgeois lyonnais rivalisant dans leurs gouts et leurs ambitions.

siècle, à des escaliers extérieurs et seront parfois surmontés d’un belvédère. La présence des vignes ajoute un cuvage, dont on ne tire pas de revenus. La topographie des lieux les a protégées des vagues de lotissements des années 1970-80. Mais leur charme réside dans leurs jardins en terrasses aux arbres parfois tricentenaires. Leurs immenses murs, de soutènement ou de clôture, les rendent invisibles et forcent le paysage.

Le temps des grands ensembles A la sortie de la seconde guerre, ce n’est pas encore la période d’urbanisation et le paysage évolue à l’écart de l’agitation politique. Le coteau continue de se densifier de villas et la plaine reste la campagne, avec une dizaine de fermes. Poules, lapins et légumes se vendent aux résidents. Les maraîchers dans les Fonts et les jardiniers des grandes propriétés religieuses font vivre le village. Chez les maristes de la Croix-Pivort, les dernières vignes se vendangent encore. Quelques demeures se transforment en copropriété ou en édifices publics et administratifs. Mais en 1947, débute la construction des premiers Castors sur un terrain donné par l’archevêché. L’explosion démographique de Lyon surpeuplée et ses grands ensembles envahissent Sainte-Foy. Le « Brévent », en 1956, culmine. Il est le premier immeuble achevé du « groupe Mont-Blanc ». Ce projet fait des avalanches et servira d’argument pour les élections municipales. Le paysage va se métamorphoser en quelques années et perdre son âme. Des quartiers, se forment

de toute pièce, au milieu de grandes zones inhabitées. Ils vont égrainer, de rares bijoux de l’architecture Moderne. En 1962, le quartier des Bruyères-Chavril, se fabrique, avec ses commerces, sa place, ses écoles et l’église Saint-Luc. En 1966, les deux premiers immeubles de la Gravière sortent de terre en pleine campagne. C’est là que se trouvait une des dernières fermes; la ferme des Razes. Depuis, Sainte-Foy est devenu un immense village dont la campagne s’est émiettée et a poursuivi l’accueil de ses 22 300 habitants. La colline ornée de ses bois préservés, se déploie désormais comme une vieille tapisserie dentelée et trouée devant le spectateur de la rive gauche de Saône. A cette vue, par les grottes aperçues, leurs pensées et rêveries les emmènent-elles encore vers le pittoresque de Rousseau ?

“ Après le temps des fermes et châteaux, celui des villas puis des grands ensembles qui défigurent aujourd’hui le paysage fidésien ”


LE TEMPS DES CHÂTEAUX Bramafan, la demeure la plus spectaculaire de Sainte Foy

LE TEMPS DES VILLAS La ravissante maison chapeautée du 271, chemin de Fontanières à la Mulatière

LE TEMPS DU BÉTONNAGE L’ensemble immobilier Les Crètes construit en bordure du fort sur l’ancienne propriété Lamotte Givaudan

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LE TÉLÉGRAPHE DE CHAPPE 200 ans avant la téléphonie mobile Texte : Gérard Corneloup Photos : Fabrice Schiff

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lus de 5000 kilomètres de lignes de par l’Hexagone ! C’est le score que pouvait annoncer, il y a moins de deux siècles le télégraphe, sorte d’ancêtre de la téléphonie mobile basé sur un réseau de transmission optique mis au point par le sieur Claude Chappe. Le système consiste à placer sur des tours construites à cet effet, voire des clochers d’église distants d’une bonne dizaine de kilomètres, un grand bras transversal, le régulateur, équipé à chacune de ses extrémités d’un petit bras mobile, l’indicateur. Mu par un préposé, ce dernier forme des angles bien définis représentant les lettres de l’alphabet et livrant ainsi un message reçu d’un autre télégraphe et transmis au suivant. La première ligne relie Lille à Paris dès 1794. La ligne Lyon-Paris, est mise en fonction en 1807, comprenant une bonne cinquantaine de stations situées sur des hauteurs dont, dans le département du Rhône, celles de Chiroubles, de Marchampt, de Saint-Bonnet, de Montmelas, de Marcy-sur-Anse et de Limonest, cette dernière correspondant directement avec la station de

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Lyon. Celle-ci est une station double car très sollicitée, placée sur deux tours situées sur la hauteur du quartier Saint-Just, rue du Juge de Paix – aujourd’hui rue Roger-Radisson – en haut de la voie appelée de ce fait montée du Télégraphe, tours plus tard désaffectées… et froidement jetées à bas en 1985.

Le départ de la ligne du Midi De Lyon, la ligne du Midi rejoint Marseille, prolongée jusqu’à Toulon en 1821. Sa première station est justement installée sur les hauteurs de Sainte-Foylès-Lyon, avant celles d’Irigny et de Communay. Les conditions atmosphériques, les erreurs de transcriptions voire d’aiguillage, provoquent maintes interruptions et engendrent divers aménagements, mais le système, réservé aux communications officielles du gouvernement, fonctionne des années durant. Or la technique avance : au milieu du siècle, le télégraphe électrique entre en scène, desservent en

priorité les préfectures, plus tard les particuliers. L’exploitation de la ligne Lyon-Toulon cesse en 1852. Le téléphone peut venir. Pas encore portable. SainteFoy à la chance de toujours posséder sa tour du télégraphe. Là travaillait le « stationnaire », faisant ses visées sur les messages reçus au travers de conduits spéciaux, sortes de lunettes percées dans la toiture. Puis il manœuvrait les manivelles commandant les bras du télégraphe. A la fin du siècle dernier, dépourvue de sa toiture pyramidale, la tour, propriété de la commune, menaçait ruine. L’action pugnace de l’Association pour la conservation déboucha sur la protection du petit édifice, inscrit en 1987 à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Un plan de restauration suivit, misant sur la remise en état du bâtiment réalisée en 1992, puis sur l’installation d’un nouveau mécanisme, inauguré… le 1er avril 1995. Visite les premiers dimanches de chaque mois de 14h30 à 18h, ou sur rendez-vous pour les groupes. Mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon. Tél. : 04 72 57 64 38


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Jean-Paul II accueilli au séminaire Saint Irénée par Jean Salles, maire de Sainte Foy, en 1986

Sainte Foy-Les-Lyon

LES CÉLÉBRITÉS D’HIER Textes : Paul Feuga & Françoise Buffière Photos : Archives La Fontanière & Observatore Romano

JEAN-PAUL II

Le plus célèbre visiteur fidésien En 1986, Ste Foy-les-Lyon n’aura pas été le lieu des grandes rencontres avec le Pape Jean Paul II, telles Ars, la Primatiale St Jean, Eurexpo, le stade de Gerland, le Prado, Paray le Monial, mais la ville choisie comme le havre de tranquillité entre les étapes de son voyage. Le pape fut donc logé au Séminaire Saint Irénée, y prendra la majorité de ses repas confectionnés par les cuisinières du lieu. Ce site avait été choisi pour sa facilité d’accès, en particulier pour les hélicoptères de Pape et de sa suite, la capacité d’accueil unique en région lyonnaise, la tranquillité des lieux, « les abords aisés à protéger ». Octobre 1986, les séminaristes ont donc eu une rentrée retardée. Cardinaux, évêques et l’ensemble de la suite du Saint Père ont dormi dans les 200 chambres qui habituellement les hébergeaient. L’une d’elles, un peu plus spacieuse, la « chambre du Cardinal » fut réservée au Pape. Le maire Jean Salles, le Conseil Municipal, tous badgés, avaient accueilli Jean Paul II à la sortie de l’hélicoptère, sur la pelouse du Séminaire : dans cette proximité, il régnait un climat émouvant. La ville de Ste Foy avait rendu hommage à

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cet hôte d’exception en pavoisant toutes les rues aux couleurs pontificales blanc et jaune, les commerçants avaient joué le jeu par leurs vitrines où trônait une affiche réalisée l’artiste Danièle Souanin, sur le thème « Ste Foy les Lyon souhaite la bienvenue au Pèlerin de la Paix ». Une médaille signée Augis avait été frappée par le CCCF pour commémorer l’événement. Une anecdote : lors de la vente du Séminaire, à la vente aux enchères des meubles, un lot dit « particulier » a été annoncé, le mobilier de la chambre « où dormit le Saint Père », le lit, un fauteuil, une table de chevet, un bureau. Michel Terrot, député de la Circonscription, et le Docteur Moreteau, président de La Fontanière, n’ont pas voulu laisser partir ce patrimoine symbolique et l’ont acquis à parts égales, des Polonais ayant fait monter les enchères jusqu’à 3000€. Le promoteur de l’opération immobilière avait promis (et écrit dans le dossier du Permis de Construire) de « réserver la chambre du pape » pour créer une sorte de musée qui aurait été ouvert pour les Journées du Patrimoine. Or la Fontanière vient d’apprendre incidemment que l’appartement en question avait été vendu… Promesse non tenue, que va devenir « ce mobilier » entreposé à la Maison St Joseph ? FB

CLAUDE-CAMILLEETIENNE PERNON

Fabricant de soierie, Lyon, (5 novembre 1755 - Sainte-Foy-lès-Lyon, 14 décembre 1808) Plusieurs membres de sa famille mériteraient une notice avant celle de Camille Pernon. Le beau portail du 43, rue de Neyrard, démoli en 1966, ouvrait sur le domaine acquis vers 1730 par la commissionnaire en soierie et bourgeois de Lyon, Claude Pernon, qui allait devenir écuyer, secrétaire du roi en 1740. Louis, son fils aîné, et ses descendants gardèrent la propriété du domaine qu’ils n’occupèrent pas car leurs intérêts étaient à Paris : trésorerie des troupes de la maison du roi ou administration de la Loterie de France. Ils avaient gardé cependant des intérêts dans la région comme administrateurs des Mines du Lyonnais à Chessy et à Sain Bel. La propriété de Sainte-Foy resta néanmoins occupée par des membres de la famille Pernon car à chaque génération, la branche parisienne en vendrait en viager l’usufruit à la branche cadette. Ainsi se succédèrent dans cette maison Jacques


Pernon, lieutenant-colonel au régiment du roicavalerie, décédé dans postérité légitime et, en 1792, Camille et ses cinq sœurs, tous célibataires, réunis en une tontine. Emancipé l’année précédente, Camille prend en 1779 la responsabilité de la compagnie fondée par son arrière-grand-père et la porte à un très haut niveau. Il exécute de magnifiques soieries pour les cours de France, d’Espagne et de Russie. Il

Hélène. Par leurs fonctions et leurs mariages, ses descendants surent préserver sinon accroître cette fortune. Durant la majeure partie du XIXe siècle, la famille de Cuzieu occupait le domaine de la Gravière, chemin du Plan du Loup, et possédait aussi la ferme des Razes sur le ruisseau éponyme. Sa fortune lui permit encore de nouvelles acquisitions comme le bel immeuble du 16, place Bellecour. Dans l’ouvrage du Préinventaire de Sainte-Foy, Madame Lavigne cite de « nombreuses (sic) épisodes cocasses » concernant Madame de Cuzieu, dotée « d’une forte personnalité et d’un caractère peu banal », sa fille Ovidie (1828 – 1886) et le chien Caton. Notons que sans espoir de postérité, Madame de Cuzieu légua une grande partie de sa fortune à la ville de Lyon pour fonder l’école de la Martinière-filles. (Sources : principalement Mme Lavigne dans l’ouvrage du Préinventaire des monuments et richesses artistiques consacrés à Sainte-Foy ; Poidebard, Beaudrier et Galle, Armorial du bibliophile.)

fournit à Catherine II des tentures sur les dessins de Philippe de La Salle. Quand le siège de Lyon l’oblige à s’éloigner, la maison de Sainte-Foy est séquestrée pour les Représentants du peuple auprès de l’armée conventionnelle. L’évêque métropolitain de Lyon, Adrien Lamourette (1742-1794), arrêté le 29 septembre 1793, y est incarcéré quelques temps avant d’être transféré à Paris où il sera condamné à mort et exécuté. C’est là aussi que les Lyonnais, conscients de l’issue fatale des combats, viennent le 7 octobre 1793 proposer une reddition sous condition. Mais c’était trop tard ! Couthon leur répond que la situation de la ville assiégée ne peut conduire qu’à sa capitulation. Après le siège, Camille Pernon et ses sœurs reprennent possession de leurs biens. Camille contribue au relèvement de l’industrie locale ruinée et poursuit une brillante carrière qui le conduit au conseil municipal, au conseil général et à la présidence du Tribunal de commerce. Quand Lyon accueille le vainqueur de Marengo, la Ville offre à Joséphine deux robes et des coupons de soie pour vêtir son entourage. Bien entendu ils sont issus de la fabrique. Pernon qui devint ainsi fournisseur attitré de la cour impériale. Mais les campagnes de l’Empire lui furent fatales. En 1808, la perturbation des changes avec la Russie provoque sa faillite et il mourut la même année. Sa dernière sœur lui survécut à Sainte-Foy jusqu’en 1844. PF

FAMILLE DE CUZIEU Louise-Virginie Fougères, veuve de Claude Lacroix et épouse de Charles-Robert Denis de, 1796-1884

Il semble que tant les Fougère que les Cuzieu aient été anciennement possessionnés à Sainte-Foy-lèsLyon. Mais, en raison de sa forte personnalité, nous titrons sur le nom de Madame, car elle survécut cinquante ans à son mari. C’est en 1828, le 16 janvier, que Mlle Fougère épousa Charles-Robert Denis de Cuzieu, officier de la cavalerie de 35 ans, issu d’une famille fortunée mais récente. Elle remonte en effet à Philippe Denis, précepteur d’enfants à Montrottier qui vint chercher fortune à Lyon à la fin du XVIIe siècle. Son fils Blaise accumula de grands biens par la fabrication des étoffes de soie. Sa nomination à l’échevinat (1732-1734) et son acquisition des seigneurs de Cuzieu et d’Unias dans le Forez en 1735, en témoignent. Le même Denis avait acquis en 1737, un domaine d’agrément au territoire de la Coursonnière à Sainte-Foy, revendu par ses descendants en 1782. Pendant l’hiver, il demeurait en son hôtel, rue Sainte-

CAMILLE CHARDINY

LAURENT-PAUL BRAC DE LA PERRIÈRE

Sainte-Foy-lès-Lyon, 23 Janvier 1814 – La Mulatière, 7 novembre 1894, avocat et homme d’œuvre

Son père, François Brac de la Perrière, avocat, avait épousé en 1806 Marie-Césarine Michel d’une famille de La Mulatière (alors Sainte-Foy-lès-Lyon). Marqué dans sa jeunesse par l’enseignement de l’abbé Noirot, il partit pour Paris en 1833 et rejoignit Ozanam qui venait de fonder les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul dont il devint jusqu’à sa mort, président général pour la région lyonnaise. De retour à Lyon en 1838, il s’inscrivit au barreau et sera élu bâtonnier de l’Ordre. En 1875, il contribua activement à la fondation de la Faculté catholique de droit dont il sera le doyen jusqu’à son décès. Membre de la Commission de Fourvière, il en acceptera la présidence en 1887. A La Mulatière, il appartint au Conseil de fabrique de la paroisse Sainte-Marie-del’Assomption et, là encore, en assura la présidence. De Blanche Journel, épousée en 1848, il eut neuf enfants parmi lesquels Paul (1854-1916) né et décédé à La Mulatière, continuateur de son père tant dans son cabinet que dans ses œuvres pieuses et charitables, et Blanche Brac de la Perrière (1852-1929), mariée en 1877 à Paul La Mache.

Lyon, 3 décembre 1856 – La Mulatière, 6 avril 1927, notaire et bienfaiteur

Le nom de Chardiny figure ici pour rappeler une famille de bienfaiteurs et sa propriété de la Bastero, 26 chemin de la Fontanière, aujourd’hui démolie pour laisser la place à l’avenue Général de Gaulle et à un ensemble immobilier. Par héritages successifs la propriété avait passé de M. Peyret-Lallier, adjoint au maire de Sainte-Foy, à sa petite-fille Jenny Garcin (1836-1896) mariée à Saint-Clair Péricaud (18211895), puis à leur fille Valentine (1864-1960), mariée en 1883 à Camille Chardiny. Les Péricaud firent présent de la chaire à prêcher et du maître-autel de la nouvelle église de La Mulatière. Les Chardiny donnèrent quotidiennement 100 francs-or au bureau de bienfaisance de La Mulatière, pour les défenseurs de la patrie, durant la guerre de 14-18.

JEAN-BAPTISTE IDT Lyon, grammairien, 11 août 1776 – Lyon, 4 avril 1855

Un nom peu fréquent, que celui de Jean-Baptiste Idt qui vécut jusqu’en 1824, au 104 chemin de Montray. Fils d’un marchand d’étoffes de soie de la rue des Orfèvres, il fit ses études chez les Oratoriens, c’està-dire au Grand collège de Lyon, puis au séminaire Saint-Irénée car il se destinait à l’état ecclésiastique. Mais la Révolution devait changer son orientation. En 1791, il est envoyé au collège d’artillerie et en 1794, il se retrouve soldat dans les armées de la République. Rendu à la vie civile et ayant gardé un goût prononcé pour la latinité, il obtint un emploi à l’Ecole centrale du département, puis au Lycée impérial dont il gravit les échelons jusqu’à celui de professeur de rhétorique. Nommé censeur des journaux de Lyon par un arrêté préfectoral de 1827, il afficha les opinions légitimistes qu’il avait affirmé dans son Eloge de Louis XVI dès le retour des Bourbon. Aussi ne se rallia-t-il pas à la Monarchie de juillet et fut-il mis à la retraite malgré ses charges de famille. Il avait été admis à la Société littéraire en 1821 et en avait été vice-président en 1826. (Sources : E. Servan de Sugny, Jean-Baptiste Idt, dans « Revue du Lyonnais » T.X, 1855)

MAURICE LA MACHE

Prêtre, La Mulatière, 28 juillet 1887 – Lyon, 12 décembre 1976

Fils de Paul La Mache (1845-1923) et de Jeanne Brac de la Perrière (1852-1929), l’abbé La Mache est un petit-fils de Laurent-Paul Brac de la Perrière dont il tient autant ses attaches mulatines que son attachement aux œuvres catholiques. Elève des Frères des Ecoles Chrétiennes « aux Lazaristes », du Séminaire diocésain (1904-1910) et du séminaire universitaire (1910-1912), il est ordonné prêtre le 17 décembre 1910 et docteur en théologie en juin 1912. Après quelques années au service de paroisses lyonnaises, il est chargé de créer une école professionnelle catholique, orientée essentiellement vers les métiers de la mécanique. De 1933 à 1936, il bâtit cette école au Bachut. Il la dirigera jusqu’à son décès en 1976. La pédagogie de cette école est inspirée des relations de son directeur avec Marius Gonin, l’abbé Igonin et la JOC. Juin 2013 / Lyonpeople

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MARCEL ACHARD

Fidésien humoriste sur scène et derrière la caméra

« On n’aime que les femmes qu’on rend heureuses », « L’amour, c’est être toujours inquiet de l’autre », « Les talons hauts ont été inventés par une femme que l’on embrassait toujours sur le front ! ».

Texte : Gérard Corneloup Photos : Marco

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ais aussi « La force des femmes n’est pas dans ce qu’elles disent, mais dans le nombre de fois qu’elles le disent », « Cocu pour cocu, autant être marié »… Ce sont quelques une des réparties qui parsèment le monde théâtral imaginé par Marcel Achard, oscillant volontiers entre l’humoristique et le caustique. Un enfant de Sainte-Foy-lèsLyon, à la fois acteur alerte, écrivain prolixe, auteur de comédies légères, fournisseur attitré du théâtre de boulevard, journaliste, scénariste voire réalisateur de film, dont la forte personnalité et la drôlerie naturelle, accompagnait une « gueule » bien connue des téléspectateurs des années 1960, avec son rond visage cerclé de larges lunettes. Tout en se retrouvant élu à l’Académie Française. De son vrai nom Marcel Augustin Ferréol, il naît en juillet 1899 dans la maison sise au n°2 de la place Xavier-Ricard, au-dessus du café du Commerce. Très tôt attiré à la fois par la plume et par la scène, il tâte du journalisme et commence modestement au théâtre… comme souffleur. Puis il passe au rang de comédien, comme à celui d’acteur dans des films muets. Il se lance ensuite dans l’écriture et remporte un premier succès : créée en 1923, la comédie « Voulez-vous jouer avec moâ ? » où Achard est remarqué dans le rôle du clown Grockson, atteint les deux cents représentations. Le jeune auteur à 24 ans ! La voie royale lui est ouverte et le Tout-Paris se précipite pour applaudir ses pièces telles La Vie est belle, Jean de la Lune, Patate et encore plus, après guerre, Auprès de ma blonde, que Pierre Fresnay met en scène au théâtre de la Michodière, en 1946 et surtout Patate, mis en scène par Pierre Dux, en 1957. C’est encore et toujours pour le théâtre de boulevard que Marcel Achard écrit ses dernières pièces comme L’Idiote, en 1964, une comédie musicale de Jean-Michel Damase, mise en scène par Jean Meyer, futur directeur du lyonnais Théâtre des Célestins. Comme Gugusse, en 1969. Comme La Débauche, mis en scène par Jean Le Poulain en 1969. L’alerte Fidésien aime aussi se frotter au cinéma. D’abord comme scénariste, écrivant, entre-autres, les dialogues du Mayerling de Litvak (1936), du Madame de... d’Ophûls (1953), du La Femme et le Pantin de Duvivier (1959).

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Médaille commémorative gravée par Riccono en 1975, trônant sur le bureau du docteur Jean-Jacques Moreteau

Parfois, aussi, comme acteur, du Jean de la Lune de Jean Choux en 1931, à sa brève apparition dans Les Durs à cuire, film sous-titré « Comment supprimer son prochain sans perdre l’appétit », de Jack Pinoteau en 1964. Marcel Achard décédé à Paris en septembre 1974, est enterré dans le petit cimetière de La ChausséeSaint-Victor (Loir-et-Cher), mais en bordure de la Loire, selon ses dernières volontés.

La maison natale de Marcel Achard, place Xavier Ricard



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ALEXIS CARREL Prix Nobel de Médecine

Alexis Carrel reste une célébrité fidésienne en dépit de la contestation dont il est l’objet de la part d’une génération récente qui ne l’estime pas « politiquement correct ». Nous retiendrons l’aspect positif du personnage d’une très haute qualité sur le plan médical et scientifique. Texte : Jean-Jacques Moreteau Photos : DR

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lexis Carrel-Billard est né à Ste Foy le 28 juin 1873, fils d’Anne-Marie Ricard, fille de Joseph Ricard, maire de Ste Foy en 1876-1877. Il naquit 7, impasse de la Balme (lire page 148). Au cours de brillantes études médicales, il fut impressionné par l’impuissance des chirurgiens devant la section de la veine cave dont fut victime Sadi Carnot assassiné le 24 juin 1894. Il apprend à réaliser des sutures vasculaires qui permettront expérimentalement des transplantations d’organes. Après avoir observé très objectivement une guérison miraculeuse à Lourdes alors qu’il était médecin du pèlerinage, il est pris dans une polémique entre le milieu religieux et le milieu médical laïque lyonnais. Il quitta donc sa ville natale en 1904 pour le Canada puis les USA où, en 1906, il est admis dans un tout neuf laboratoire de recherche médicale de la Fondation Rockefeller à New York. Suite à ses travaux sur les greffes d’organes et culture de tissus et organes, il est titulaire du Prix Nobel de Médecine et Physiologie en 1912. Durant la guerre de 1914-1918, il a un rôle très actif, mettant au point avec Henry Dakin l’irrigation des plaies par une solution d’hypochlorite de soude en « liquide de Dakin » évitant ainsi la gangrène, les innombrables amputations et sauvent des milliers de vies. Il monte également avec l’américain Buller les premières auto-ambulances chirurgicales. Revenu aux USA, il met au point avec Charles Lindberg une première machine pour assurer la circulation artificielle. On lui doit à Lyon la participation de la Fondation Rockefeller pour la création de la nouvelle faculté de médecine en 1930. Revenu en France en 1941, il meurt à Paris le 5 novembre 1944. Il a voulu exprimer sa pensée et sa philosophie dans « L’homme cet inconnu », véritable best-seller en 1935, qui lui vaut actuellement d’innombrables critiques. Nous ne retiendrons donc que l’œuvre médicale d’Alexis Carrel toujours honoré dans sa ville natale par une rue et un monument protégé des outrages.

Le docteur Alexis Carrel recevant la médaille du Rotary Club de New York en 1939

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1. La couverture du Time du 16 septembre 1935 2. Alexis Carrel et Charles Lindbergh à la une du Time 3. « L’homme cet inconnu », le best-seller d’Alexis Carrel 4. Le buste volé au début des années 2000



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Notre grand témoin

CHRISTIAN BOIRON

« Sainte-Foy est le ‘best secret of’ Lyon » 174ème fortune de France, le patron des Laboratoires Boiron a ouvert son cœur à défaut de son domicile à Lyon People. Un entretien cash et sincère, auprès d’un homme dont la discrétion proverbiale masque une noble quête. Celle du bonheur, à laquelle Christian Boiron a consacré plusieurs ouvrages. Retour sur la trajectoire du premier employeur fidésien, à la tête du leader mondial de l’homéopathie. Propos recueillis par Benjamin Solly & Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff 40

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cherchaient du boulot ! On n’apprenait d’ailleurs pas cette discipline à la fac. Quand je suis rentré dans l’entreprise, c’était la même chose. Je cherchais un boulot. Je me foutais de l’homéopathie. Mon oncle et mon père ont appris à découvrir l’homéopathie et à l’aimer, comme j’ai appris à la découvrir et à l’aimer quelques décennies plus tard. L’histoire est finalement assez banale. Vous cassez le mythe ? (Rires) Il n’y a jamais eu de mythe. Je ne crée pas les mythes. J’ai plus tendance à les détruire qu’à les créer. Pourquoi, en 1974, les Boiron choisissent-ils Ste-Foy pour implanter le siège social et le pôle de production des laboratoires ? C’est une question d’opportunité. A l’époque, papa voulait ramener en production les produits qui étaient sous-traités jusque-là. Il avait besoin de plus de place. Le site du 8ème arrondissement aurait dû être pérenne. Mais au bout de quatre ans, il était déjà trop petit. Nous avons décidé de chercher un terrain constructible. La recherche a été laborieuse ou immédiatement fructueuse ? A l’époque, je cherchais avec le directeur administratif des Laboratoires, Philippe Collot, ce fameux terrain. Nous avons vu beaucoup de choses horribles aux quatre coins de Lyon. Une de ces horreurs se situait près de l’aérodrome de Lyon-Bron. Une atrocité. Notre intermédiaire nous avait présenté le site comme un endroit magnifique. Huit jours après, ce même intermédiaire, qui officiait à Lyon 2e, nous propose Sainte-Foy-Lès-Lyon. Notre cahier des charges portait sur un terrain accessible financièrement, pas trop éloigné de Lyon. Quel est votre premier sentiment lorsque vous visitez ce qui sera votre futur site d’implantation ? Il n’y avait rien autour. Que de l’élevage ! Le terrain faisait 10 hectares, répartis entre quatre hectares de plat et six hectares de forêt. Ce terrain était donné. Il appartenait à un institutionnel qui devait s’en défaire. Notre chance, c’est que nous avons été les premiers à le voir. Le lendemain de la visite, nous décidions de l’acquérir. Le surlendemain, nous déposions le permis de construire. J’exagère, mais c’est à peu de choses près ce qu’il s’est passé. C’était une chance folle. Quelle a été la réaction du voisinage ? A l’époque, on est plus emmerdants qu’attirants (sic). Ce que souhaitait le voisinage à l’époque, c’était que l’on ne supprime pas tous les petits producteurs et les exploitations environnantes.

yon People : La famille Boiron et les laboratoires éponymes, c’est une belle histoire ? Christian Boiron : Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les laboratoires n’ont pas été créés par les Boiron. C’est René Baudry qui fonde en 1911 la Pharmacie Générale Homéopathique Française, avant de développer en 1926 les Laboratoires Homéopathiques de France. C’est ensuite qu’il embauche Henri et Jean Boiron, en 1932, car il avait besoin de pharmaciens pour diriger la pharmacie lyonnaise et le laboratoire parisien qu’il avait créés. A cette époque, leur père - mon grand-père - est dans l’armée. Il ne gagne pas un fric fou. Ses fils recherchaient donc du boulot, comme tout un chacun aujourd’hui. Mon père s’est occupé de la pharmacie lyonnaise quand mon oncle montait rejoindre les laboratoires parisiens.

Qui a assuré la construction des bâtiments ? Les bâtiments ont été construits par Pitance, Jacques et son cousin Pierre-Eugène. Je suis toujours en amitié avec ce dernier. Cela veut dire tout le bien que j’en pense. C’était un beau projet, mais cher. A telle enseigne que les dirigeants de Boiron nous incitaient à passer par un autre constructeur. A cette époque, mon père a décidé de passer par Pitance. Il a très bien fait. Les bâtiments n’ont pas vieilli d’un iota. Verdure, architecture horizontale, on a vraiment l’impression d’être sur un campus quand on vient vous rencontrer… L’idée était partagée par tous. Nous voulions des bâtiments dans lesquels les personnels se sentent bien. C’était déjà mon dada. Je voulais une entreprise où les salariés se sentent bien. Car l’entreprise est au cœur de tout. Quand on est dans un lieu où l’on se sent bien, c’est intéressant pour tous, le patron comme l’employé. Il fallait cela pour faire du bon boulot. Tout obéit ici à cette logique. Cette notion de bonheur m’a toujours intéressé.

Le choix de l’homéopathie obéit à la même réalité, disons, prosaïque ? Mais les Boiron n’ont pas choisi l’homéopathie ! Ils

Vous dirigez l’entreprise depuis près de quatre décennies, comment vivez-vous votre patronat ? Je n’ai jamais vécu l’entreprise d’une façon unilatérale.

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Un temps a été consacré à l’export, un autre à la recherche… J’ai eu à chaque fois des moments qui m’ont nourri personnellement. J’ai aujourd’hui une idée beaucoup plus centralisatrice de l’entreprise. Je bouge beaucoup moins et je m’occupe de tout. Une entreprise, c’est comme un enfant. Vous ressentez qu’à certains moments, il faut s’occuper de lui de telle façon, parfois vous lui laissez plus de liberté. C’est une vision paternaliste, quasi-politique de l’entreprise ? Dans le même temps, je venais d’animer un groupe du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) sur l’entreprise et la politique. J’animais le CJD de Lyon. Mais l’idée, c’était également de montrer l’exemple. Il faut que le chef d’entreprise s’occupe de ce qu’il y a autour de lui. J’ai donc tenté l’aventure lors des élections municipales de 1977. Nous n’avions pas été qualifiés pour le 2e tour. Les colistiers souhaitaient alors jeter l’éponge ou négocier avec les autres listes. Entre le 1er et le 2e tour, j’ai créé une autre liste ! Plutôt iconoclaste comme méthode ! Le préfet m’a appelé en me signifiant que cela n’était pas l’usage. J’étais déterminé à aller jusqu’au bout. Je monte cette liste en trois jours. Encore fallait-il désigner la tête de liste ! Tous m’ont désigné. Mais il n’en était pas question. La fatigue, le stress et l’énergie dépensée ont eu raison de ma volonté. J’ai abandonné. J’ai téléphoné au préfet le lendemain. La liste n’a finalement pas été déposée en préfecture. Pour moi, à cet instant, la politique était terminée. La suite vous donnera tort, avec un certain Michel Noir à Lyon notamment… Nous étions en classe ensemble au lycée Ampère. Il avait trois ans de plus que moi. Nous n’étions pas vraiment amis, mais nous nous voyions de temps en temps. Il m’avait remis quelques années auparavant l’Ordre national du Mérite. Vous devenez donc, de 1989 à 1992 - date de votre démission - son adjoint au développement économique et à l’international… Tout ce que l’on a fait à l’époque reste le fil directeur de la stratégie de développement de Lyon. J’ai passé un moment passionnant, terriblement difficile. Le développement international, la mise en place d’une synergie avec la CCI sur les questions économiques, qui n’était en rien acquise à l’époque. J’ai même fait intégrer Raymond Barre au groupe de réflexion. On vous doit donc l’atterrissage de Raymond Barre à Lyon ? Peut-être. Mais Raymond a ensuite tout détricoté. Il a remis les politiques d’un côté et les acteurs économiques de l’autre. Il a été un mauvais maire de Lyon. Il l’a fait sans y croire. Ce n’était pas son truc. C’était un grand monsieur, qui n’était pas bien dans ce costume. Sa santé commençait déjà à décliner. Il entamait déjà son crépuscule. Mais au niveau du groupe que j’animais, sa présence a été très utile et très intéressante. Pourquoi avoir quitté la majorité municipale au bout de trois ans ? Au bout de trois ans, j’ai dit à Michel de ne pas trop en faire. Il risquait sinon d’être détesté. J’ai compris cela auparavant car j’avais un ami que j’ai nommé directeur commercial des Laboratoires. Il était incroyable en commerce et en marketing. Il m’a aidé considérablement, mais il a « fait chier » tout le monde. Il a fallu que je le vire. A cet instant, je me suis rendu compte que trop, c’était trop. Il faut savoir respecter le temps des gens. Vous sentiez pointer l’affaire Botton ? Pas une seconde. Et je n’ai jamais fait d’hélicoptère avec lui ! Je suis ami avec Pierre Botton. Il est d’ailleurs assez irritant, comme il peut l’être avec tout Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE le monde. J’ai de l’affection pour lui. J’ai connu son frère avec lequel j’étais parti aux Etats-Unis quand nous étions gamins. Nos parents se connaissaient. Pierre m’a appelé pendant la campagne municipale de 1989, à laquelle je n’ai pas participé. Il m’a dit que je faisais une grosse connerie en n’acceptant pas la proposition de Michel Noir, avant que je ne le rejoigne finalement. Même si on ne vous voit plus à Lyon, on ressent toujours chez vous cette vision prospective… Lyon est une ville exceptionnelle dans sa « collectivité santé. » Il y a à la fois la santé douce et spirituelle avec la tradition religieuse, mais également la santé médicale, celle de la recherche. Le cœur de Lyon bat autour de la santé. Alors vendre Lyon sur le plan international, ce n’est pas dire au monde : « Ne vous inquiétez pas, il y a de tout, vous trouverez même des caramels. » Ce n’est pas comme cela que l’on vend Lyon. Quid de la politique à Sainte-Foy ? La mairie de Ste-Foy me fait penser à la situation de la France par rapport à l’Europe. Tous les Français pensent que les décisions sont prises en France alors qu’elles sont prises au niveau européen. Ici, c’est la même chose. On pense que la mairie de Ste-Foy dispose d’un pouvoir important. Mais elle a un pouvoir à minima. C’est le Grand Lyon qui décide pour 95% de l’action fidésienne. Quand on essaie d’être maire dans une petite commune comme SteFoy, il faut le voir par rapport au siège que cela donne au Grand Lyon. Michel Chapas ne se représente pas. Qui pourrait faire un bon successeur ? Gilles Assi, le 1er adjoint, est un ami. Il ferait un bon maire d’une petite ville comme Ste-Foy. Le problème de Gilles, c’est qu’il est assez conventionnel. Mais je crois que Ste-Foy est une ville conventionnelle. Je pense que Gilles serait très facilement réélu. Ou élu à la fonction de maire s’il est choisi. Il est très connu. Il connait magnifiquement bien les gens. Il a l’autorité du médecin. Il a également le courage de ses opinions. Ma femme me parle plus d’autre candidats, des femmes en particulier (Véronique Sarselli, adjointe comme Gilles Assi de la majorité municipale - NDLR) dont elle se sent plus proche. On a l’impression que les Boiron n’en ont pas fini avec la politique, à Ste-Foy en particulier… Quand j’ai des choses à dire, je les exprime à Gilles. Je trouve par exemple dommage, donc dommageable, que la colline de Ste-Foy, qui domine tout Lyon, ne fasse pas l’objet d’un meilleur aménagement. Il faut créer un belvédère. Pourquoi ne pas également ouvrir le Fort de Ste-Foy, occupé par la CRS, pour le rendre au monde ?

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Vous pourriez être colistier sur les listes de Gilles Assi, s’il se présente, en 2014 ? Moi, je me consacre à l’entreprise et à moi-même. Vous savez, plus on vieillit et plus on prend conscience de sa mort. J’essaie d’avoir des relations avec mes sept petits-enfants et mes cinq enfants, âgés de 40 à 13 ans. On essaie aussi d’être un peu moins con que l’on a été quand on était plus jeune. Cela ne me laisse pas l’espace nécessaire pour rentrer dans une mission municipale. Je n’ai ni l’envie ni le temps. Ma femme a vingt ans de moins que moi. Je pense qu’il faut avoir de l’enfer dans les veines pour faire de la politique. La volonté d’agir, de changer les choses. Gilles Assi en a d’ailleurs parlé à mon épouse. Mais en politique, les décisions se prennent à la dernière minute. Pourquoi avez-vous choisi Ste-Foy comme lieu de résidence ? Mon installation privée à Sainte-Foy est liée à des questions familiales. Après mon premier divorce, je rencontre dans les années 80 ma deuxième femme, qui habitait Ste-Foy. J’habitais avant à Bellecour. Mais je me préférais ailleurs. Et il se trouve que celle

(rires). J’aime beaucoup le pharmacien de la Grande Rue de Ste-Foy, François Rivier. Je jeûne également une fois par semaine. C’est une garantie de santé de corps et d’esprit. Je marche aussi énormément. C’est une question d’âge. Au début, je faisais du tennis, du ski, de la musculation. Désormais, je marche. Le but n’est pas le plaisir, mais d’entretenir le physique. Je marche à partir de 6h30 le matin, dans les rues de SteFoy. Mon autre basique, c’est le supermarché Casino. Fût un temps, j’ai d’ailleurs failli rejoindre leur conseil d’administration. Fréquentez-vous votre voisin Alain Mérieux ? Alain est un homme que l’on ne fréquente pas. C’est un homme qui a une personnalité, des responsabilités humaines et professionnelles très intenses, parfois très douloureuses. Depuis tout petit, c’est dans sa nature de se protéger. Il doit certainement avoir des amis. Nous nous tutoyons mais nous en restons aux politesses d’usage. C’est inimaginable ce qu’il arrive encore à faire. Quand je sors à Lyon, à peu près une fois tous les trois ans, je le vois. Nous partageons le même avion pour nos déplacements et j’ai de ses nouvelles par notre pilote.

« Sainte-Foy est une ville conventionnelle »

qui deviendra ma deuxième épouse est fidésienne. Nous avons trouvé une maison à louer, qu’ensuite je rachèterais et que j’habite toujours avec Paola, ma troisième femme, qui m’a donné deux enfants magnifiques. J’ai d’ailleurs épousé civilement ma deuxième et ma troisième femme à la mairie de SteFoy. Votre parcours amoureux est dense ! Après mon premier divorce, j’ai fait une psychanalyse, j’ai passé du temps à me poser les bonnes questions. Cela m’a beaucoup fait progresser. Quand vous enlevez un tableau de place, il ne faut surtout pas le remplacer par un autre. Il faut se laisser de temps de ressentir l’absence, d’apprécier ce qu’elle créé. L’absence est aussi importante que la présence. Mais j’arrête, sinon je vais vous emmerder avec le bonheur (rires). Christian et Paola Boiron sont-ils des fidésiens impliqués dans la vie locale ? Ma femme fréquente les différents marchés de SteFoy. A mon âge, je fréquente plus les pharmacies

Christian Boiron n’a donc pas d’amis à SteFoy ? J’ai un ami à Ste-Foy. Il s’appelle Franck Cacérès. Nous sommes voisins et dès que nous avons cinq minutes, nous jouons au ping-pong. Nous marchons également souvent ensemble. C’est rare d’avoir des amis dans la vie. Mon père me disait : « Si tu as des amis, protège-les. » J’ai la chance de l’avoir trouvé il y a quelques années. Je n’ai pas eu beaucoup d’amis. J’ai compris ce que disait papa. Des copains, j’en ai eu énormément. Des amis, ce sont des gens auxquels on téléphone, même quand on a envie de ne voir personne.

Christian Boiron, avez-vous trouvé le bonheur à SteFoy ? J’avais une amie américaine qui, quand elle me visitait à Lyon, avait pour habitude de dire : « Lyon is the best secret of France. » Cela signifie que c’est une merveille inconnue. Pour moi, Ste-Foy est le « best secret of Lyon ». Je me sens bien habitant à Ste-Foy. J’ai habité dans plusieurs lieux, à Lyon, à St-Didier au Mont d’Or. Mais aujourd’hui, je ne changerai pas.

Entretien réalisé à la cantine des laboratoires Boiron en toute simplicité



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DENIS DE BÉNAZÉ Sur un air des années 30

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uand, en 1984, il débarque de Montpellier pour créer l’IDRAC Lyon, Denis de Bénazé s’installe en location dans un appartement des 3 Cèdres puis au domaine du Bois d’Or. Les premières couvées idraciennes qui accueillent notamment Philippe Liucci et Sophie Deguilhem sont directement supervisées par Denis, tandis que son épouse Chantal poursuit sa carrière d’éducatrice spécialisée. En 1999, le couple acquiert une villa des années 30, avenue Maréchal Foch, qu’il entreprend de restaurer dans les règles de l’art. Une maison « open » et pleine de vie où Mathilde et Baptiste ont encore leur nid, à quelques minutes de la résidence de la maman de Denis qui vient de souffler ses 90 bougies. Après avoir dirigé l’IDRAC pendant 28 ans, Denis ne va pas beaucoup profiter de sa terrasse. Il est aujourd’hui consultant en développement et stratégie et préside également la Fédération de la Formation Professionnelle. MP

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En terrasse, à l’heure de l’apéro. Debout : Denis, Baptiste, Henri (compagnon de Mathilde), Bernard Buffière (connu aux 3 Cèdres). Assises : Gisèle de Bénazé, Chantal de Bénazé et Françoise Buffière


Sainte Foy-Les-Lyon

LES PEOPLE D’AUJOURD’HUI

« C’est une ville où l’on vit caché. Ils ne vous ouvriront jamais leurs portes ! » avons-nous entendu en démarrant notre aventure fidésienne en juin 2012. Un an plus tard, nous avons été accueillis par une centaine de familles d’hier et d’aujourd’hui. Merci. Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff, Saby Maviel & DR

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n va au village ! » une interjection amusante kilomètres avec son coach Jérôme Rivière. La famille la grande époque d’Infogrames, Bruno Bonnell et pour une ville de 20 000 habitants. Il y a son associé Thomas Schmider avaient également Ginon squatte la colline, à des endroits stratégiques « ceux du village et les autres. Le village, c’est : Christine avenue Vallioud (lire page 112) et élu domicile sur la colline. Où Alain Godard, ancien le centre historique de Sainte Foy. Les autres, c’est Chantal, chemin de Fontanières. Première strate de patron de Rhône Poulenc, a choisi de se poser, tout la Gravière, la Plaine, les Provinces… ne parlons pas la colline, avec vue imprenable jusqu’aux Alpes, ce comme Stefano Chimielski, ancien PDG de Renault des aqueducs de Beaunant, c’est carrément le bout petit chemin centralise à lui seul le tiers des belles Trucks, boulevard du Marais, Denis de Bénazé, du monde. « C’est un environnement préservé, avec maisons fidésiennes. Un concentré de notables au avenue Foch, Maître Joseph Aguerra, l’historien un art de vivre réel à 10 minutes du centre de Lyon » mètre carré avec les familles Vincens-Bouguereau Jean Etevenaux, chemin de Fontanières (mais côté explique Sylvie Denys Laine, ancienne conseillère (descendants des Cabaud), Caudard-Breille, Mulatière), le concessionnaire Franck Levôtre ou municipale, attachée de presse du Medef LyonTrepsat, Heyndrickx, Rousset, Merlin, Dietsch... encore le sénateur-maire d’Oullins François-Noël Rhône. Un territoire de 6,83 km2 qui regroupe 21 742 La seconde strate épouse tout simplement la forme Buffet. Philippe Sauze, quand il était chez EA a habitants dont 627 foyers assujettis à l’ISF en 2012 des lacets de l’avenue Valioud où sont établies les résidé dans le petit immeuble du 47, montée Saint (leur patrimoine moyen s’établit à 1 704 375 euros). familles Brossette, Bernard, Rostagnat, Nicolas… Laurent, non loin des Traverse. Ste Foy en profite-t-elle ? « C’est une commune pauvre Enfin troisième strate rue Georges Clémenceau Alors que dans les années 50, certaines familles se habitée par des gens riches ! » entend-on parfois. Nous dont les maisons souvent spectaculaires dominent regroupaient pour scolariser leurs enfants à domicile n’avons eu aucun mal à répertorier (ce qui fut le cas de Pascaline la centaine de belles maisons Meyerie, Danièle Ailloud, toujours debout, soit deux fois plus Kathleen Streichenberger, qu’à Ecully, un indicateur de la Evelyne Brossette, Corinne qualité de vie de cette commune qui Bussy…), les petits Fidésiens a - en partie - résisté à la tentation d’aujourd’hui se retrouvent dans la de la bétonisation à outrance. Un cour de récré de l’Ecole catholique art de vivre qui se transmet de du centre qui fait le premier cycle générations en générations, ce qui (avant de s’éparpiller à Saint explique le nombre important de Marc, chez les Lazaristes ou les demeures restées dans la même Maristes. Ainsi que Saint-Just). A famille. Mais c’est un combat de quelques centaines de mètres de tous les jours (lire à ce sujet l’histoire l’église du centre tenue par l’abbé L’abbé Eric de Nattes, Lionel, animateur du Square Café du château de Bramafan, page 174). Eric de Nattes, conseil Spirituel curé de la paroisse et nounou à ses heures. « Ce qui est sympa à Sainte Foy, des Entrepreneurs et Dirigeants c’est sa diversité, explique Cyrille Chrétiens (EDC) de Rhône Alpes, et Isaac-Sibille. Une diversité qui Supérieur de la Tutelle du Groupe fonctionne ! » Alain Mérieux est Scolaire des Chartreux. Les mamans sans doute l’un de ses plus discrets se retrouvent au Square Café, habitants et passe en coup de vent. racheté par six parents d’élèves et On ne le croise pas souvent en animé par Lionel qui fait souvent ville, car il parcourt le monde pour office de nounou à la sortie de ses affaires tandis que son épouse l’école. Le samedi, la jeune classe Chantal a un faible pour Venise et endosse parfois l’uniforme des pour la Grèce où le couple possède Scouts d’Europe dont la troupe des pieds à terre. Autre habitant est hébergée à Saint Luc depuis célèbre et premier employeur de 1970. Au marché du mercredi et la commune, Christian Boiron du samedi matin, on papote sur que l’on peut observer derrière la météo (comme dans tous les son caddie chez Casino et qui villages de France), on daube à mots « s’entretient » en marchant très tôt choisis sur François le crétin (à le matin ou tard le soir. « Sainte Foy ne pas confondre avec François le is the secret of Lyon » nous affirme le chrétien)… et on cause des futures patron des Laboratoires éponymes Gilles Assi chez Fenet. Depuis toujours, ce restaurant est la cantine de Sainte Foy. élections municipales. Chacun y (lire son interview page 40). Plus va de son pronostic en se gardant vraiment, maintenant ! de miser un seul euro sur tel ou tel candidat. « La ème succession de Michel Chapas aiguise les appétits et le Le quai Jean-Jacques Rousseau, situé sur la commune jeu est particulièrement ouvert cette fois-ci » affirme de la Mulatière, a repris des couleurs depuis l’éclosion sans se mouiller - Françoise Buffière, observatrice de la Confluence. Dans ses belles demeures XVIIIème avisée de la vie politique locale. Et de pronostiquer ème et XIX , on peut observer une population éclectique trois listes à droite pour le premier tour (Assi - Sarselli mêlant aussi bien les frères Gauduel, héritiers du toutes les précédentes… S’y côtoient de vieillies - Isaac-Sibille) et un strapontin, comme toujours, groupe automobile éponyme, que le couteau suisse familles comme les agents de change Girardet, les pour la gauche fidésienne. Ce qui semble logique dans de l’évènementiel Liuce le gitan (Ivanhoé). L’un de Hoppenot, et des fortunes plus récentes comme une ville qui a voté Sarkozy à 60% au second tour de ses plus gros donneurs d’ordre Olivier Ginon, PDG les Manches ou les Eychenne. Perchée au dernier la dernière présidentielle (64% en 2007). Une année étage d’un immeuble de standing de l’avenue Foch, de GL Events, réside dans une vieille maison du centre agitée, avant de retomber en sérénité. Il en est ainsi (lire page 166). Ses voisins le croisent sur son vélo Yvonne Brossette (fille de Marius Berliet) observe depuis toujours à Sainte Foy. au départ d’une randonnée de plusieurs dizaines de amusée ce petit monde en effervescence contrôlée. A

« Ecully, c’est le 6 . Sainte Foy, c’est Ainay »

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En guise de cabane, une roulotte, paradis des deux bambins d’Alexandre et Sidonie

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ALAIN ET CHANTAL MÉRIEUX « Notre base arrière à taille humaine »

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’est en 1976 qu’Alain et Chantal Mérieux font l’acquisition de la propriété Chuzeville. Bâtie au Ier Empire, cette maison des champs est le havre de paix d’un couple toujours entre deux escales. La maison a été choisie par la fille de Paul Berliet alors qu’Alain avait décrété : « Tout sauf Sainte Foy ! ». La proximité immédiate

de la gare de Perrache, des bureaux de la rue Bourgelat et la splendide vue sur Lyon ont eu raison de ses réticences premières. Si la décoration intérieure est d’inspiration vénitienne (où le couple fait fréquemment des escapades), c’est surtout une maison où l’on vit dehors. Les anciennes vignes ont laissé place à un beau jardin, domaine réservé de

Chocolat, Cocaïne et Gus, les trois lascars à poils longs de Chantal. Depuis sa terrasse, Alain Mérieux peut observer l’avancée (?) du chantier du futur Musée des Confluences. « Un monstre architectural et un gouffre financier » grondet-il. A 75 ans, le président de l’Institut Mérieux, connu pour son franc-parler, n’a pas dit son dernier mot. MP

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Photos : Saby Maviel - Mandrak Studio

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DIDIER CAUDARD-BREILLE Un imaginaire des plus fleuris

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’est à La Fleurie, dans l’ancienne propriété Brossette puis Trepsat (lire page 90) que le promoteur lyonnais a établi son siège social. Un cadre intemporel pour imaginer les réalisations ultra contemporaines, signées DCB International. Qui a été choisi

par la communauté d’agglomération du cap calaisis pour bâtir un ensemble logistique de plus de 200 000 m2, d’ici 2013 à Calais, sur une zone située entre le port et le tunnel sous la Manche. Le projet, baptisé «Calais Premier», est le plus grand projet logistique lancé au Nord de Paris, avec

50 hectares développés en première phase pour une surface développée totale de 160 hectares. La première phase du projet devrait être achevée d’ici 2013-2014. MP

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OLIVIER GINON Vivement dimanche !

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Photos : Saby Maviel - Mandrak Studio

e PDG de GL Events partage avec Alain Mérieux le statut envié (?) de globe-trotter invétéré. Un jour à Rio, le surlendemain à Abu Dhabi, sans oublier Shanghai… C’est dire son plaisir de retrouver Jacotte et sa tribu dans leur repaire de la place des 4 Vierges. C’est là que de retour du Matmut Stadium, il accueille sa bande de copains pour le traditionnel dîner dominical. Un rituel que nous développons en page 166.

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Olivier Ginon et son fils Marc-Antoine (LOU Rugby)

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Photos : Fabrice Schiff

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ALAIN GODARD

Design au cœur du village

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oilà maintenant plus de 5 ans que l’ancien patron de Rhône-Poulenc Agro a emménagé avec son épouse Francine dans l’ancienne maison des coiffeurs Taffignon (lire page 150) qu’ils ont réaménagée de fond en comble. Alain Godard a fait de son bureau un lieu où le design, le contemporain et l’ancien se côtoient sans s’entrechoquer. Un cadre idéal pour réfléchir entre autres à la question posée en couverture d’Alternatives économiques avant de développer ses réponses sur son blog http://www.alternatives-economiques.fr/blogs/godard

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François, Christian et Brice entourent leur mère-pygmalion Thérèse Lafaye

SAINTE FOY IMMOBILIER Au nom de la mère

Les frères Lafaye lèvent le voile sur Ste-Foy Immobilier, l’agence immobilière de l’ouest lyonnais qui a pignon sur rue depuis 25 ans. Retour sur une success-story familiale et fidésienne, portée sur les fonts baptismaux par leur mère Thérèse.

Texte : Benjamin Solly - Photos : Saby Maviel

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i vous pensiez que « les mères lyonnaises » faisaient uniquement partie du patrimoine gastronomique local, vous en serez pour vos frais. « A 74 ans, maman est sans aucun doute l’agent immobilier la plus expérimentée de Rhône-Alpes. » Quand il évoque Thérèse Lafaye, sa mère, le visage de son fils aîné Christian s’illumine d’un sourire bienveillant. En 1987, c’est elle qui créé la première agence fidésienne du futur groupe Sainte-Foy Immobilier, spécialiste de la question sur l’ouest lyonnais. Après 51 ans d’activité, Thérèse n’a toujours pas refermé le parapheur de sa vie professionnelle, mue par sa passion du métier. « C’est notre mère qui nous a transmis le virus. » Et quand Christian dit « nous », c’est qu’il n’est pas le seul à avoir succombé. Ses deux frères cadets François et Brice travaillent également pour la boutique. Rien ne prédestinait pourtant la fratrie à embrasser la carrière. Passionné par la négociation, Christian aime tout autant l’informatique. Ce titulaire d’un bac +6 fait ses armes dans l’immobilier d’entreprise chez Auguste Thouard à Barcelone et intègre en 1992 l’agence de Ste-Foy, dont il modélise l’outil informatique interne. « C’est assez improbable mais mon sujet de Grand Oral à Sup de Co portait sur ‘La modernisation des outils de travail’ », se souvient-il. D’une rare précision, le backoffice de SteFoy Immobilier est toujours géré en direct par Christian et son ami d’enfance Pierre-Yves. « C’est important d’avoir un outil interne pertinent pour être réactif et coller au

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mieux aux demandes de la clientèle », rapporte-t-il. C’est selon ce cahier des charges qu’il créé l’un des premiers portails immobilier de l’ouest lyonnais en 2000, baptisé Lyonimmo.com. Loué par les particuliers et les professionnels, le site de référence qui répertorie l’ensemble des biens proposés par Ste-Foy Immobilier allie simplicité, esthétique, fonctionnalité et visuels de hautequalité. Souvent imité, jamais égalé, son ergonomie en fait un must du genre. Diplômé en journalisme et titulaire d’un DESS en urbanisme et administration des collectivités locales, son frère François est passé, entre autres, par la direction départementale de l’Equipement à La Réunion. Lorsqu’il rejoint, en 2000, l’entreprise familiale, c’est lui qui pilote l’ouverture de la 2ème agence d’Ecully. « François a cette rigueur, cet œil d’administrateur terriblement efficace », détaille Christian. Quant à Brice, diplômé de l’ESC d’Amiens, il commence son parcours chez l’Oréal avant d’abandonner la vie parisienne en 2008. Il intègre la société avec pour mission de s’occuper de l’orientation commerciale. « Il est très chiffre », commente son frère aîné. La réunion de ces compétences s’avère d’une redoutable efficacité. « Nous avons des profils très différents mais nous sommes très complémentaires. » Mais leur savoir-faire n’est pas seulement technique. « Un client doit être certes écouté, mais il doit surtout être compris. » Avec près de 3000

transactions au compteur, le catéchisme de Christian a porté ses fruits. « Lorsque Gérard Collomb a fait appel à nos services, son cahier des charges était simple : il voulait un dernier étage avec terrasse », se remémore-t-il. Et pourtant le premier bien qu’il lui fait visiter, est... un rez-de-jardin ! « Je me souviens de sa remarque : ‘je crois que vous ne m’avez pas bien compris M. Lafaye.’ » L’édile lyonnais a-t- il réservé à Christian l’une de ses célèbres colères ? Nenni ! Pourtant, au sortir de la visite, Collomb sortira son chéquier. « Il y a un aspect psychologique dans notre profession, quasi- intime. Des personnes nous confient soit les clés de chez eux, soit la recherche de leur futur foyer. Le symbole est fort. » Le virus est décidément contagieux. Le fils ainé de Christian, Victor, accompagnait déjà son papa dans ses visites dès l’âge de 3 ans. Il parait même qu’Augustin, 6 ans, a déjà la fibre. « C’est une épidémie ! », s’amuse leur papa, tellement fier de voir une troisième génération de Lafaye prête à relever les manches pour perpétuer l’outil familial.

Sainte Foy Immobilier 39 avenue Jarrosson – 69110 Ste-Foy -04 78 59 08 08 3 place Charles de Gaulle – 69130 Ecully - 04 78 33 08 08 1, place Générall Brosset – 69570 Dardilly – 04 78 47 08 08 www.lyonimmo.com – Retrouvez l’application « Ste Foy Immobilier » sur iPad, iPhone, Androïd et tablettes



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Jacques Ostapoff dans son atelier du chemin de Chantegrillet. Le tènement appartenait à Paul Bret, son grand-père et a été divisé entre ses enfants Madeleine (épouse d’Oleg Ostapoff, russe blanc) et Simone, première épouse d’André Cottavoz

JACQUES OSTAPOFF Dans les pas d’André Cottavoz Texte : Alain Vollerin (Mémoire des Arts) Photos : Fabrice Schiff & Centre Pompidou

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e patron du Progrès Economie, Bruno Vernay est un homme de cœur, fidèle en amitié, c’est lui qui avait organisé cette rencontre. Ses relations amicales avec Jacques Ostapoff datent de 1985. Un bail. Paola Boiron passionnée par la peinture était venue partager cette amicale rencontre. André Cottavoz, lorsqu’il était installé à Sainte-Foy-lès-Lyon, peignait des toiles qu’on peut qualifier de paysagisme abstrait. La campagne environnante, alors totalement préservée avec ses champs, ses fermes et ses vignes lui offraient des lignes idéales pour des compositions qui désormais lui vaudront l’admiration des puristes. Un jour, dans les années cinquante, André Cottavoz quitta définitivement le domicile conjugal. Cette séparation déchirante, son épouse abandonnée Simone

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Quelle émotion d’être là sur les lieux même, où vécut André Cottavoz, avec son neveu Jacques Ostapoff, alors que nous venons d’apprendre sa mort à quatre-vingt-dix ans à Vallauris, dans cette Méditerranée où il avait trouvé refuge après son brutal et définitif départ.

Bret me l’a souvent racontée, lorsqu’elle assistait Colette Kowalski dans la galerie spécialisée dans la présentation de gravures et d’estampes, fondée par son mari le poète prématurément disparu Roger Kowalski. Simone Bret est toujours parmi nous. Elle a traversé avec courage des années de solitude. Heureusement, à deux pas, dans cette maison construite par son frère, où nous étions accueillis, il y avait son neveu Jacques Ostapoff. Qui a dit qu’il n’y avait pas de hasard ? Pour nous recevoir agréablement, Jacques Ostapoff avait cuisiné des petits plats chaleureux, comme les meilleures recettes familiales, autour d’un solide Côtes du Rhône. Un joyeux moment devant cette pelouse et son verger, vestiges d’un patrimoine agricole effacé par la rage de certains promoteurs. Heureusement, il y avait la peinture

de Jacques Ostapoff qui s’inscrit incontestablement dans la ligne des maîtres du Sanzisme : Jean Fusaro, André Cottavoz et Jacques Truphémus. Mais, Jacques Ostapoff n’est pas imbu de son savoir-faire de peintre, tout au contraire. Ses toiles, surtout lorsqu’elles s’éloignent de l’inspiration de ses maîtres, sont tout à fait honorables. Jacques Ostapoff voit la nature, les hommes, la vie dans une déclinaison de gris et de bleus. Après la disparition de son oncle, André Cottavoz, dont il est légitime qu’il prolonge le style avec sa propre manière, il convient de reconnaître le talent de Jacques Ostapoff, capable de nous offrir de vrais moments d’émotion.


A l’heure du souper : Bruno Vernay, directeur du Progrès Eco, Paola Boiron, Marc Polisson, rédacteur en chef de Lyon People, le critique d’art Alain Vollerin et le peintre Jacques Ostapoff

Spéciale dédicace de son oncle André Cottavoz

Frère Jacques joue du pinceau et de la trompette

Feu d’artifices place Bellecour, huile sur toile

André Cottavoz dans son atelier Juin 2013 / Lyonpeople

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DOCTEUR JEAN-JACQUES MORETEAU Au chevet du patrimoine de Sainte-Foy

Ce médecin généraliste à la retraite, âgé de 87 ans, est le garant de l’âme de Sainte-Foy et de la Mulatière à travers l’association « La Fontanière », qu’il préside.

Texte : Benjamin Solly Photos : Fabrice Schiff

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e nom n’est pas inconnu à Lyon. Son père Paul - « qui est né en 1859 sous le second Empire », témoigne fièrement son fils - est le créateur de la célèbre maison Moreteau Frères, implantée jadis au 52 de la rue Impériale (ex-rue de la Ré). Une affaire de famille. Le grand-père, tailleur de son état, jouait déjà du ciseau. Et pourtant, son petit fils préférera le stéthoscope aux étoffes. Jean-Jacques Moreteau voit le jour à Charbonnières le 1er août 1925. « A l’époque, les grands départs en vacances n’existaient pas, et nous passions nos vacances à quelques kilomètres de Lyon, dans une villa louée à Charbonnières où j’ai vu le jour. » Une histoire à la Pagnol, la garrigue et le Garlaban en moins. Si son enfance est heureuse avec ses deux frères, le jeune homme s’éloigne irrémédiablement des affaires familiales. C’est à l’hôpital Saint-Joseph que Jean-Jacques termine son internat et passe sa thèse de médecine. Il sera médecin généraliste à Ste-Foy. « Il y avait en ville un vieux cabinet médical tenu depuis 1925 par le docteur Bachmann, puis repris en 1952 par le docteur Gauthier. » Ce dernier préférera finalement Aix et laisserait la voie libre au Dr Moreteau en 1954. Son cabinet niche dans une petite maison de ville, « qui doit dater de 1725 », au charme intact. « Il faut imaginer cette maison avec sa

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salle d’attente et mes enfants qui courent entre les patients », se remémore-ti-il, l’esprit sagace. Veuf très jeune, l’homme se remarie en 1955 et recompose une famille nombreuse et heureuse de cinq enfants. En 1957, il rachète la maison à Madame d’Angleville. Il l’habite toujours aujourd’hui. Le Dr Moreteau se déplace également chez l’habitant. « Je soignais plutôt la domesticité, la haute-bourgeoisie de Ste-Foy était plutôt suivie par le Dr Malicié », explique-t-il. Une sociologie aujourd’hui (presque) disparue, mais qui témoigne de l’histoire de Ste-Foy. Le docteur a toutefois soigné quelques familles aisées, dont les Brossette, Streichenberger et Sibille. Et c’est en franchissant les seuils des demeures bourgeoises qu’il se prend de passion pour les pierres fidésiennes. Après 38 ans de bons et loyaux service, il prend sa retraite en 1992 et « revend » – comme cela se pratique dans la profession – sa clientèle au docteur Gravet. Une deuxième vie s’ouvre alors, celle consacrée à la préservation du patrimoine. La lecture du « Pré-inventaire de Ste-Foy-Lès-Lyon », publié en 1990 par Jean Juillard, constitue la base de sa future activité associative. Il fonde avec l’auteur de l’ouvrage et quelques irréductibles, l’association « La Fontanière » en 1993 qu’il préside aujourd’hui. Objet ? L’étude, la mise en valeur et

la protection du patrimoine du canton de Ste-Foy-LèsLyon, qui regroupe également la municipalité voisine de La Mulatière. Le Dr Moreteau ne ménage ses efforts pour préserver l’écrin fidésien. En 2007, l’association acquiert le mobilier « dit de la chambre du pape » de l’ancien Grand Séminaire de Sainte-Foy, qu’elle contribue à faire classer aux Monuments historiques. Gardien du temple, le Dr Moreteau contribue à transmettre ce patrimoine si précieux. Une action hautement politique, même si ce dernier n’en a jamais fait, à proprement parler. « Quelle horreur ! », tempête-t-il. Merci Doc !

Michel Chapas, maire de Sainte Foy, le docteur Moreteau, Guy Barret, maire de La Mulatière et Maurice de la Salle. Les deux communes sont partenaires de l’association La Fontanière.



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BOULANGERIE-PÂTISSERIE FEBRE L’écrin gourmand de Ste-Foy

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arrures de rugbymen, regards francs et soutenus, le premier contact avec Eric et Romain Febre ne laisse pas indifférent. Eric, le père, fêtera ses cinquante ans cette année. Romain, le fils, soufflera lui ses 27 bougies. Entre les deux, la ressemblance n’est pas seulement physique. Ils partagent le goût du travail bien fait. Artisan-pâtissier de formation, Eric a fait ses classes chez Delorme dans le 6e arrondissement de Lyon « J’ai également été formé à la chocolaterie auprès de Maurice et Jean-Jacques Bernachon », confie-til. Son fils s’est orienté vers la boulangerie. Il fait son apprentissage en 2005 à St-Germain sur l’Arbresle et passe les deux années suivantes à décrocher son brevet professionnel. Avide d’apprendre, il peaufine son savoir-faire en enchainant avec un brevet de maîtrise supérieur en 2008 et grandit à l’ombre de l’éminent Patrick Chevallot, Meilleur Ouvrier de France installé à Val d’Isère. Qu’il semble loin le temps où, tout gosse, son père le forçait à écourter ses nuits pour besogner aux fournils de la boulangerie ! Pascale, sa mère, tient la boutique. Seule Marine, la cadette âgée de 25 ans, a échappé à l’atavique trajectoire familiale. Elle étudie la biologie. L’histoire ne dit pas si son goût pour les sciences provient de la magie des levures qui lèvent le pain. Chez les Febre, tout commence avec Maurice et Alice. Les grands-parents ouvrent leur première boulangerie à St-Bel (Rhône) en 1963, avant de s’installer dix ans plus tard dans le 9e arrondissement de Lyon. En 1993, Eric reprend l’affaire de son père, possédant jusqu’à trois affaires à Lyon en même temps. « Aujourd’hui, j’ai gardé uniquement la boutique que nous avons à l’intérieur du pôle multimodal de la Gare de Vaise et la boulangeriepâtisserie de Ste-Foy. » Reprise en février 2012, l’enseigne fidésienne est aujourd’hui la vitrine du savoir-faire familial. Romain est responsable de la boulangerie quand Eric

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Située au cœur de la très commerçante place Saint-Luc, la boulangerie-pâtisserie Febre régale les Fidésien(ne)s depuis le 1er février 2012. Un savoir-faire transmis de génération en génération qui a trouvé sa clientèle familiale à Sainte-Foy. Texte : Paul Delagnaux - Photos : Saby Maviel

a confié les rênes du pôle pâtisserie au chef Vincent Gaudron : motivé, dynamique, et perfectionniste, il apporte à la pâtisserie sa touche personnelle et son originalité. Et quand les vendeuses s’activent dans le calme derrière l’immense comptoir, c’est une tout autre mélodie qui se joue dans les laboratoires. Quatre boulangers, six pâtissiers dont un chocolatier-glacier et un traiteur plus trois apprentis assurent la production pour les boutiques

de Vaise et Ste-Foy. Boulangerie, viennoiseries, pâtisseries, chocolats, glaces et confiseries telles que les pâtes de fruits ou les guimauves, aucune spécialité gourmande n’échappe à la confection experte des maîtres-artisans. Le crédo de ces professionnels au service du goût tient en deux mots. Exigence et perfection. « Nous ne travaillons que des produits frais et de saison », explique Eric. N’espérez pas trouver un fraisier en plein mois de janvier dans les vitrines réfrigérées ! Les cartes des entremets et des gâteaux-

portion changent cinq à six fois au cours de l’année. « Nous mettons le paquet sur nos tartes aux fruits l’été, l’automne et l’hiver marquant le retour des gâteaux au chocolat, au café, au marron dans nos créations. » En termes de nouveauté, la boulangerie n’est pas en reste avec les pains ciabatta à l’huile d’olive qui reviennent avec les beaux jours. Parmi les spécialités : les pralinettes, le pavé de Saint Luc, la corbeille de macarons glacés et bien sur l’incontournable macaron à la framboise. « Nous proposons une quarantaine de gammes de pains et de gâteaux portion, une dizaine d’entremets et de tartes et cinq créations à base de pates à choux », comptabilise Romain. Les Fidésiens ne s’y trompent pas. Les entreprises non plus. Avec plus de 110 clients professionnels, l’offre traiteur fait également merveille.

Boulangerie-pâtisserie Febre 2, place St Luc - 69110 Sainte Foy lès Lyon 04 78 25 22 56 Ouvert du mardi au samedi de 6h30 à 19h30 le dimanche de 6h30 à 13h Ouvert en juillet et août




PATRIMOINE DEMEURES&CHÂTEAUX

Ste Foy & La Mulatière SOMMAIRE Page 64…………………………… Belle Rive

Page 140…………… Sœurs Missionnaires

Page 66………………………… Château Ize

Page 142… Le Parc de Ste Foy & Le Signal

Page 70………………………… La Mère Guy

Page 144………………… Maison Aubernon

Page 72…………………………… Le Bocage

Page 146…… Le Domaine du Grand Roule

Page 74……………… Assomption Bellevue

Page 148………………… Propriété Tronel

Page 76……… Maison du Saint Sacrement

Page 150…………… Maison de Freminville

Page 78…………… Résidence Don Bosco

Page 152……………………… Villa Athenor

Page 80…………… Jardins de Fontanières

Page 154……………………… Les 3 Cèdres

Page 82…… Fontanières et sa tour de guet

Page 156………………………… Le Prieuré

Page 84……………………………La Retraite

Page 158………………… Maison Jarrosson

Page 86……………………La Bonne Maison

Page 160……………… Mairie de Sainte Foy

Page 88………………… Le Petit Fontanière

Page 164………………………… Mont-Riant

Page 90…………………………… La Fleurie

Page 166…………………… Maison Manhès

Page 94………………………Maison Martin

Page 170…………………… Maison Alligot

Page 96…………………………Villa Cabaud

Page 172………………… Château de Narcel

Page 100…………………… Avenue Valioud

Page 174…………… Château de Bramafan

Page 106…………………Hôpital Debrousse

Page 176…………………… Les Pannetières

Page 112……………………… Villa Bernard

Page 178………………… Propriété Rolland

Page 114………………………Villa Brossette

Page 180……………………………La Dovay

Page 116……………… Groupe Mont-Blanc

Page 182………… Château de la Bachasse

Page 118…………………………… Val Rose

Page 184…………………… Grange Beaujeu

Page 120……………… Château Puymartin

Page 186………………… Château Montraÿ

Page 122……… Rue Georges Clémenceau

Page 188…………… Hôpital de Sainte Foy

Page 124………… Castel Fleury & Bellevue

Page 190…………… Séminaire Saint Irénée

Page 126………………………… Les Balmes

Page 192…………… Chapelle du Séminaire

Page 128…………………………La Fleurette

Page 194…………… Domaine Saint Joseph

Page 130…………………Villa Saint Maurice

Page 196……………… Pagode Thien Minh

Page 132…………… Les forts de Sainte Foy

Page 198…………Notre Dame de la Salette

Page 134………………… Château du Planil

Page 199………………… Clinique Charcot

Page 135…………………… Maison Burlet

Page 199……………………… Maison Birot

Page 136……………… Dames de Chevreul

Page 200……………… Château de Chavril

Page 138…… Les Pères Blancs & Le Brulet

Page 200………………… Clos du Cardinal

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Dossier réalisé avec le soutien de l’association La Fontanière Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

La porcherie des sœurs

L’orangerie

LE CHÂTEAU DE BELLERIVE

Les Perisse à livre ouvert Texte : Marc Polisson (Renseignements aimablement fournis par Sébastien Duc) - Photos : Saby Maviel

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e 1639 à 1738, le château de Bellerive appartient à la famille Thomé, qui compta un imprimeur ou encore un échevin au XVIIe siècle. Le château, sous sa forme actuelle, a été édifié au XVIIIe siècle. Les jardins auraient été dessinés par Le Nôtre et ornés d’un système de jets d’eau et de pompes complexes pour l’époque. D’autres pensent plutôt à Delorme. La propriété s’étend le long du quai Jean-Jacques Rousseau sur environ 80 mètres. A compter de 1788 et jusqu’en 1906, elle est la propriété des Périsse. Sous le Second Empire, le château fut richement embelli. En 1868, le sculpteur Fabish avait orné la façade d’un fronton disparu depuis, qui aurait pu représenter la marque des Périsse, Minerve distribuant des rameaux d’olivier à des enfants. C’est à cette époque que l’impératrice Eugénie aurait séjourné à plusieurs reprises à Bellerive. La propriété, longtemps indivise entre les frères Périsse, n’a été attribuée à Etienne Périsse qu’en juin 1863. A cette date, Cateland devient le maître d’œuvre des derniers embellissements. Etienne Périsse y mourut probablement le 17 septembre 1883 et son unique fille, Françoise-Caroline, épouse de Paul Seguin, n’eut pas de descendance. On peut attribuer à cela la cession du château par leurs héritiers. Le château

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est vendu aux enchères le 21 novembre 1906, adjugé pour 200.000 francs aux Petites Sœurs des Pauvres qui le revendent à la congrégation des Maristes en 1951. En 2001, il est acheté un promoteur (SNC Bellerive) qui le morcèle en appartements. SD Source : bulletin de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon – 1999

Le château de Bellerive à la fin du XVIIIème

LES OCCUPANTS Depuis sa mise en copropriété, le domaine a été divisé en plusieurs lots occupés par les frères Gauduel (Xavier et Arnaud), Philippe Liucci, patron de l’agence évènementielle Ivanhoé, les familles Vieilly, Lucchiari, Neymarc, Abadie.

Philippe Liucci, super intendant du Saut Hermès, au Grand Palais


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Jean-André Périsse-Duluc (1738-1800), imprimeur et libraire

Sa cousine Jeanne-Augustine (1827-1907) épouse en 1852 le négociant Claude-Aimé Duc (1823-1896) qui continuera à diriger les établissements Perisse après son beau-père Son descendant Sébastien Duc, actuel adjoint au maire du 6ème , lors du lancement du plan patrimonial de l’arrondissement avec Jean-Jacques David et Paul Feuga.

UN PATRIMOINE EN DANGER Parmi les éléments architecturaux notoires, on peut citer l’entrée monumentale, l’escalier à double révolution qui l’est tout autant, sa grotte, ses pavillons, ses terrasses, son jardin avec ses allées, ses arbres, son réseau d’eau, ses galeries, ses fontaines, sa façade imposante avec ses onze baies sur trois étages qui dominent la Saône. Non loin de là se trouvait la grotte de Jean-Jacques Rousseau, disparue aujourd’hui, mais que l’on présume devoir se situer après le 21 actuel, peut-être dans le bas de la propriété des Pères de Don Bosco.

La maison et le parc sont classés à l’ISMH depuis 2004

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6 4. La propriété dispose de la plus belle entrée du quai. En triste état, malheureusement.

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5. Tagués, murés, les petits pavillons sont dans un état lamentable. Indignes des copropriétaires. 6. La rampe d’escalier qui surplombe la grotte est détruite à 90% Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 31, QUAI JEAN JACQUES ROUSSEAU

« LE 31 » PROPRIÉTÉ IZE

Le 31

Fortune mexicaine Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff & Saby Maviel

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ette grosse maison bourgeoise de 900m2 a été édifiée sous le règne de Napoléon III sur les terres de la recluserie Saint-Clair. La propriété de 4,5 hectares a auparavant appartenu à Jean Roux, greffier criminel à Lyon (1603), puis à son fils François, commissaire enquêteur de la Ville de Lyon, à la famille Grimod, puis aux Masson (1735) et aux Giraud (1764). La propriété est rachetée à Louis Giraud en 1828 par Pierre Boisson de Chazourne, avoué. Vingt-trois ans plus tard, le notaire Guillaume Ducruet en fait l’acquisition, et construit le

château actuel avant de le céder aux Neyrand. La famille Ize en prend possession en 1928 (lire encadré). Pendant la guerre, la maison est réquisitionnée pour loger des officiers allemands. En 1970, le promoteur Alain Deguilhem, allié à l’architecte Emile Agniel (gendre de JB Ize) conçoit le projet de raser le château et la chapelle pour construire une barre d’immeuble et 12 villas chez les Sœurs, leurs voisines. Mais les fils Ize s’y opposent et sauvent la propriété rachetée en 1986 par Guisepe Martone. Le marchand de biens la réhabilite puis la divise en 5 appartements. Le

JEAN-BAPTISTE IZE LA LÉGENDE DES BARCELONNETTES

Jean-Baptiste Ize (à gauche) et ses deux frères Jules et Joseph

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Les Ize sont de ces pionniers issus de familles originaires des Hautes Alpes qui sont parties chercher fortune au Mexique à la fin du XIXe siècle. Jean-Baptiste Ize (ayant quitté Barcelonnette à l’âge de 15 ans) s’y installe en 1876. Après avoir démarré en exerçant une multitude de petits jobs, il créé les Fabriques San Luis, spécialisées dans la fabrication de textiles techniques, et qui fonctionnent toujours. Il achète le château des Neyrand de retour du Mexique en 1928. S’il a choisi Lyon, c’est pour la qualité de son école « textile » que fréquenteront ses fils. De son union avec Blanche Theodorides (1884-1930), Jean-Baptiste Ize a en effet plusieurs enfants dont Marthe qui épouse Jacques Longin (1913-1998), fils de Fernand Longin et de Paule Chardiny (La Bastéro), d’où : Sylvie (ep Henri Pélissier), Claire, Florence (ep Eric Collin), Marie des Neiges (ep Gilles Bergevin), Henri et Sophie (ep Henri Radisson). En 2012, Marthe Ize (92 ans) habite encore un appartement de la maison de maître où réside également son fils Henri.

L’orangerie

La maison du jardinier

domaine est en partie loti en 1988 avec la construction de 4 villas, chemin de Fontanières par le marchand de biens Christian Fichard. Ce dernier récupère pour lui l’orangerie, transformée en loft. La commune de la Mulatière a récupéré une partie du parc, côté quai, pour y créer le « Jardin public Agniel », où personne ne vient jamais.... Parmi les premiers occupants en 1989 : Jacques Longin, François Bertin, Mr et Madame Miconnet et le professeur Guy Chazot-Borson. Marc Carle-DalonForcada (alors président de la Solymep-Société Lyonnaise de Métaux Précieux) a racheté la maison du jardinier. 27 ans après, l’état d’esprit de la maison n’est pas celui d’une copropriété classique, entraide et convivialité sont de mise comme dans les montagnes alpines. (Sources : Préinventaire de la Mulatière)

Florence, Marie des Neiges, Claire, Sylvie et Sophie Longin à l’occasion du mariage de Claire


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1. Un vestibule majestueux 2. La chapelle de style néo-roman est ouverte chaque année lors des Journées du patrimoine 3. Les vitraux 4. Le tabernacle

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Bal costumé à la Bastero. Debout : Madame Chamussy, Fernand Longin, Mme Millevoye, Roger Millevoye, Cécile de Billy, Amédée Bonnet, Noël Déchelette, Jean Chardiny et son épouse, Georges Chardiny. Assis : Mme Chantre, Paulette Longin, Suzanne Soulier, Albert Chamussy (en évêque), Melle Bousson et Marthe Déchelette.

L’orangerie dans les années 60

Les villas créées par Christian Fichard dans la partie haute du domaine (169, chemin de Fontanières)

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MAISON MOUNIER Mitoyenne de la propriété Ize, cette longue bâtisse fin XVIIème qui servait de relais pour les mules chargées du halage le long de la Saône est la propriété de la famille Mondiez-Mounier depuis 1947. C’est à cette date qu’Adrien Mondiez l’acquiert avant de la léguer à sa fille, épouse de Jean Mounier en 1960.

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Henri Longin a entrepris de restaurer l’appartement du premier étage. Un travail de titan !



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 35, QUAI JEAN-JACQUES ROUSSEAU

DE LA MÈRE GUY

le promoteur a fait table rase Textes : Marc Polisson & Jean-François Mesplède Photos : Page d’écriture & Marco

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ue reste-t-il de la maison qui abritait le restaurant des frères Foillard et de Roger Roucou ? Rien ! Nada ! Cette bâtisse construite à la fin du XVIIIème était la propriété d’Anselme-Benoit Regnard, puis de Théodore de Fabry. Les époux Guy, après avoir loué la maison quelque temps, achètent le tènement où ils tiennent un restaurant-traiteur qui porte leur nom. La légende de la célèbre mère lyonnaise est née. L’établissement très vite réputé passe entre les mains de la famille Durand – à qui l’on doit les pavillons d’angle – puis des frères Foillard qui le confie à Roger

Roucou à la fin de la seconde guerre mondiale. Epaulé par sa fille – marié à l’époque au traiteur Jean-Paul Pignol – La Mère Guy rayonne pendant 50 ans… puis s’éteint, frappée par la crise, en 1995. Personne pour prendre le relais, le restaurant est fermé, et peu à peu le temps fait son travail de sape. Laissé à l’abandon tant par son ancien propriétaire que par la municipalité, le tènement est la proie des vandales qui, en pillant et dégradant le site, apportent sur un plateau au promoteur grenoblois CERIM le prétexte de la démolition. Aujourd’hui, un ensemble immobilier dont les

Le pavillon ayant été rasé sans autorisation, la ville de La Mulatière refuse de signer la reception des travaux de la copropriété.

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Lyonpeople / Juin 2013

La Mère Guy au début du XXème siècle

couleurs criardes tentent de masquer l’extrême banalité architecturale occupe les lieux. MP

Roger Roucou est né le 12 mai 1921 à Teyssode dans le Tarn. D’où sa passion pour le foie gras.


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En 2000, les pelleteuses entreprennent de faire disparaître toute trace du restaurant

LA MÈRE GUY ? Roger tout simplement

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quoi tient un destin de cuisinier ? A des rencontres probablement, s’ajoutant à une envie évidente de donner du bonheur autour de soi. Roger Roucou ?. Il rêvait d’être pilote de ligne. Mais une amie de sa mère a su la dissuader d’approuver la vocation de son fils devenu par la suite l’un des meilleurs cuisiniers de son époque. Le destin tient parfois à peu de choses ! Dans son village natal du Tarn, le jeune Roucou se voit piloter des avions, mais une certaine Madame de Letivant, grande bourgeoise ayant éduqué sa mère, sait trouver les mots. « Elle avait peur que je me tue en avion » raconte Roger bien plus tard. Il décide alors qu’il sera cuisinier, à Paris ou à Lyon. Voilà donc ce fils d’agriculteur en apprentissage à Castres chez le traiteur Escande puis il ouvre avec sa mère Yvonne le Restaurant du Périgord où, un jour, le cuisinier Philippe Foillard vient s’attabler. Avec son frère Jean qui dirige le service, ils tiennent deux restaurants étoilés à Lyon : La Mère Guy qui a eu l’honneur des trois étoiles au guide Michelin et Garcin qui en détient deux. À la fin du repas, la discussion s’engage et Foillard incite Roucou à venir à Lyon pour s’établir. « Je n’ai pas d’argent » dit-il. « Non, mais tu as du talent et tu vas en gagner » lui répond Foillard qui l’embauche sur le champ et lui confie La Mère Guy. L’aventure débute ainsi. Roger Roucou devient après la guerre, propriétaire de cette fameuse maison où, dit-on, l’Impératrice Eugénie avait jadis ses habitudes. Il ne tarde pas à positionner le restaurant parmi les meilleurs de la ville dont le maire et les notables sont clients assidus. Gratin de queues d’écrevisses, quenelles à la Nantua, coq au vin de Louhans rôti au feu de bois et flanqué d’écrevisses, truffes sous la cendre… et un irréprochable foie gras de canard au naturel ! Avec cette cuisine généreuse et sincère, d’un irréprochable classicisme, un temps signée Yves Labrousse, futur chef du Grand Véfour, La Mère Guy est notée à deux étoiles par le guide Michelin jusqu’à la retraite de Roger Roucou, à l’aube des années 1990 ! Profond admirateur d’Antoine de Saint-Exupéry, Roger Roucou une fois cuisinier a pu sacrifier à sa passion en s’offrant un Jodel et un Cesna 310 qu’il pilotait lui-même. Ainsi transporta-t-il un jour Roger Vadim pour son mariage avec Brigitte Bardot ! La retraite prise, il se retira du côté de Bourgoin-Jallieu où il avait une vaste demeure, avant de partir plus au Sud où la mort viendra le surprendre, à 91 ans. Avec le décès de ce grand cuisinier, le samedi 29 septembre 2012 à Montélimar où il vivait avec sa fille, c’est une nouvelle page de la « grande cuisine JFM lyonnaise » qui se tourne

La nouvelle résidence a été baptisée « 35 ». Du passé, le promoteur CERIM a fait table rase.

Sources : Préinventaire des monuments et richesses artistiques de la Mulatière

Les frères Foillard confient la Mère Guy à Roger Roucou en 1944

Les petits pavillons d’angle, couverts de tuile écaille et éclairés de baies en plein cintre garnies de vitraux étaient très recherchés par les clients. Tagués et vandalisés, ils auraient pu être sauvés par le promoteur CERIM qui a préféré tout raser pour engranger un maximum de profits Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 37BIS ET 38, QUAI JEAN-JACQUES ROUSSEAU

LE BOCAGE ET MONTFLEURI

Le gymnase

Pravaz rayé de la carte Texte : Gérard Corneloup et Marc Polisson Photos : Musée d’Histoire de la Médecine et Fabrice Schiff

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n porche muré et tagué, c’est la seule trace qui reste de l’Institut orthopédique du docteur Pravaz, une pointure de la médecine lyonnaise au XIXème. Les bâtiments de sa clinique construite par l’un des architectes les plus connus de Lyon Antoine-Marie Chenavard en 1849 sur la propriété Caihava comportaient une piscine et un gymnase, totalement inédits à l’époque. Au décès de son père, Jean-Charles Théodore Pravaz reprend le flambeau et agrandit la clinique qui poursuit son activité jusqu’en 1880, car l’activité périclite. Que se passe-t-il ensuite ? Rien pendant près de 30 ans. Il faut attendre 1908 pour que la propriété soit reprise par un parent Claude-Benoit Grange, industriel à Aiguebelle. Puis rachetée par les sœurs de Sainte-Elisabeth en 1932. Ces dernières font don de la maison à Notre Dame des Sans Abri en 1955. Tout a été démoli depuis pour construire les immeubles HLM des 195 et 197, chemin de Fontanières. MP

Seul vestige bâti, Montfleuri, ex famille de Peyrony, a dû abriter à partir de 1835 l’Institut orthopédique du Docteur Pravaz, selon les auteurs du Préinventaire de La Mulatière.

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Lyonpeople / Juin 2013

La piscine


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CHARLES-GABRIEL PRAVAZ, le pionnier des kinés

Le docteur Pravaz, pionnier de la prothèse chirurgicale moderne

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out commence plutôt mal pour cet enfant du Dauphiné : né en mars 1791, il se retrouve en prison à l’âge de 3 ans, quand son père Guillaume Pravaz, médecin de son état et sa mère, sont dénoncés comme suspects en pleine Terreur et enfermés à Grenoble, avec l’enfant. Le 9 thermidor délivre la famille et le petit reçoit les leçons de deux oncles : un ancien Bénédictin et un ex Jésuite qui

lui inculquent une solide culture. Excellent élève au séminaire de Chambéry, il hésite entre la médecine et les mathématiques, se décide pour ces dernières et part les étudier deux ans à Grenoble, trouvant ensuite un poste d’enseignant au collège de sa ville natale : Pont de Beauvoisin. Il est reçu brillamment à l’Ecole Polytechnique en 1814, mais doute de sa foi militaire, quitte l’Ecole l’année suivante et, répondant aux vœux paternels, se tourne définitivement vers la médecine. Il a alors la douleur de perdre sa mère enlevée par une phtisie laryngée et c’est justement avec un mémoire sur les Recherches pour servir à l’histoire de la phtisie laryngée, qu’il soutient sa thèse à la Faculté de Médecine de Paris et obtient son doctorat, en avril 1824. Il ouvre alors un cabinet au quartier latin avant d’être nommé médecin dans un hospice parisien de vieillards, l’asile de la Providence. En 1825, il épouse une certaine Mlle Gambès dont la grand-mère tient, à Paris, une des premières institutions de jeunes filles. Le jeune marié en devient le médecin et y remarque combien fréquentes sont les scolioses des écolières. Il décrit les causes dynamiques de ces lésions et propose des solutions dans deux ouvrages sur les déviations cérébrales. Devant le succès rencontré, il transforme l’école de grand-mère en clinique orthopédique, en crée une à Passy puis s’installe à Lyon. Vers 1835, Pravaz ouvre sur la commune de Sainte-Foy-LèsLyon, en bordure de Saône, avec une entrée donnant chemin des Etroits (auj. quai Jean-Jacques Rousseau) son Institut orthopédique et pneumatique. En ce lieu, il va être le premier au monde à réduire, par traction douce, les luxations congénitales de la hanche, alors réputées incurables par les pontifes de l’époque, à commencer par le fameux, atrabilaire et parisien Guillaume Dupuytren qui, vexé, prend fort mal la chose.

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L’inventeur de la seringue Dans son Institut, Charles-Gabriel Pravaz, véritable précurseur de la kinésithérapie moderne, pratique les massages doux, traite les scolioses sur un lit mobile mu par le patient lui-même et imagine plusieurs appareils de rectification. Dès les années 1860, l’établissement possède son gymnase et une piscine avec massages sous l’eau. En 1841, désirant injecter du perchlorure de fer coagulant dans un anévrisme, Pravaz conçoit le modèle de seringue qui portera son nom et invente l’aiguille creuse à injection, initiant ainsi la sclérothérapie des varices. Infatigable, il publie toute une série de Mémoires dont un sur l’emploi du bain d’air comprimé associé à la gymnastique dans le traitement du rachitisme. Pour lui : « la gymnastique est un excellent moyen de remédier à l’inertie des puissances de décomposition ». Toutefois, homme volontiers discret, n’appartenant pas au sélect aréopage des pontes de la médecine lyonnaise, Pravaz reste un marginal dans la ville et dans la profession. Quand son hyperactif collègue Jacques-Mathieu Delpech, qui a créé son propre institut à Montpellier, publie un traité dans lequel les principales idées sont « empruntées » à celui que Pravaz écrivit en 1827, ce dernier traite le plagiat avec humour : « Je dois me féliciter de ce que les considérations répandues dans mon opuscule, aient paru d’une telle justesse à Monsieur Delpech, que, s’identifiant avec elles, il ait fini par les regarder comme sa propriété. » Et il décède en juin 1853. A Sainte-Foy-Lès-Lyon, bien-sûr. GC

LA VILLA DES CÈDRES Cette élégante villa XIXème, propriété de Monsieur Boyer, voisine avec l’ancienne clinique du docteur Pravaz. Elle a été restaurée avec soin.

Tagué et muré, le porche d’entrée, quai Jean-Jacques Rousseau, est dans un triste état. Une honte pour la commune de la Mulatière.

Les HLM construits dans les années 60 à l’emplacement de la Clinique Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 39, QUAI JEAN JACQUES ROUSSEAU Château 1830

Collège et chapelle 1926

Laboratoires 1964 Pensionnat 1946

Lycée 1992

Le château de Bellevue est aujourd’hui totalement enclavé au milieu des bâtiments scolaires construits tout au long du XXème siècle

ASSOMPTION-BELLEVUE La vie de château pour ces demoiselles

Gilles Brousse, directeur depuis 2011 et Roger Monnami, fondateur du Mat’ Electrique et administrateur de l’école. C’est lui qui a créé le BTS Domotique.

Texte : Marc de Jouvencel Photos : Fabrice Schif & DR

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es élèves qui mènent la vie de château. Le cas n’est pas unique (c’est également le cas de Fromente ou d’Ombrosa), mais là aussi, la demeure est (était ?) spectaculaire. On mentionne cette propriété dès le XVe siècle alors qu’elle appartenait à la famille Varey. Deux siècles plus tard, elle est saisie à Martin Soulougne et adjugée au marchand Jean Artaud, échevin de Lyon (1662-1663) et ses descendants le conservent jusqu’en 1766. Au XVIIIe, les familles Petitain puis Henry (administrateur des Hospices civils) et leurs alliés Roux de la Plagne. Gabriel Jullien de Pommerol, fils d’Alexandre Jullien (1823-1898, 17, place Bellecour et château de Virieu, à Pélussin et époux d’Hélène Battant de Pommerol - Forges Terrenoire & Bessèges, dont l’hôtel particulier est devenu la mairie du 2e arrondissement) l’acquiert en 1899, mais 20 ans plus

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Lyonpeople / Juin 2013

tard, il la revend aux dames de l’Assomption qui créent une institution de jeunes filles. C’est sur les bancs de du lycée Assomption-Bellevue que vont se succéder plusieurs générations de demoiselles de la belle société lyonnaise dont Sophie Turion, Béryl Nebon Carle, Catherine Ricard, Chantal Ginon, Brigitte Brochier, Christine Jarosson, Yolande Manivet, Frédérique Marrel, Brigitte Isaac… ainsi que la chanteuse Liane Foly. Parmi les administrateurs bénévoles de l’établissement toujours dirigé par les sœurs de l’Assomption, on compte Bernard Mangin, Roger Monnami, François Corteel (EDF) et Jérôme Rives (IAE Lyon III).

Parmi les éléments de décoration de l’ancien château, cette cheminée recouverte de céramique


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L’Assomption Bellevue, devenue mixte en 1976, accueille aujourd’hui 1200 élèves de la maternelle aux classes préparatoires des grandes écoles

En mai 2012, flashmob pour fêter les 150 ans de la présence des Assomptionnistes à Lyon

BÉRYL NEBON-CARLE LA BOUTE-EN-TRAIN Le carnet de notes de Béryl Nebon-Carle, épouse Maillard, mentionne : « De grands progrès sur le 1er trimestre mais doit gagner en profondeur. Beaucoup trop bavarde aux cours, profite de tout pour s’amuser ». Le futur consul de Saint Domingue a fréquenté de nombreux établissements lyonnais et passé trois années (la 3ème, 4ème et la 5ème) pensionnaire à Bellevue. La vie est rythmée par les cours et les offices religieux. Dans les dortoirs, Béryl est le boute-en train de sa classe.

SOPHIE TURION PETITE FILLE MODÈLE Sophie Turion, dans son uniforme, à la fin des années 60. Elle dirige aujourd’hui l’agence d’attachée de presse éponyme : « A l’époque, cet établissement privé était réservé aux jeunes filles ! Et l’uniforme y était obligatoire (remarquez la stricte attitude de ce chemisier bleu clair et de cette jupe bleu marine !!) J’ai passé toute ma scolarité là-bas. J’y étais même pensionnaire. Le parc était à l’époque immense et magnifique et on avait même le temps de cueillir des fleurs ! »

La chapelle a été divisée dans les années 80

Le dortoir de ces demoiselles dans les années 50

... et aujourd’hui, réduite des 2 tiers Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 40, QUAI JEAN JACQUES ROUSSEAU

De petits immeubles devraient pousser dans le parc au cours de l’année 2014

LE FIEF DES BRAC TRANSFORMÉ EN PARC HLM ? Le maire de la Mulatière nous a confirmé que la propriété était sous compromis. Guy Barret souhaite que la maison principale soit conservée. L’acquéreur serait un promoteur social qui se serait engagé à la réhabiliter et à construire de nouveaux logements – respectueux de l’environnement dans le parc. Les défenseurs du patrimoine mulatin seront attentifs au respect de cette promesse et au devenir de la chapelle d’Emile Agniel.

CONGRÉGATION DU SAINT-SACREMENT Maison Brac de la Perrière Texte : Nicolas de Chastaing Photos : Fabrice Schiff

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n se promenant quai Jean-Jacques Rousseau, au niveau de la pointe de la presqu’île, le long de ces maisons bourgeoises trimballées entre la dénaturation de l’autoroute et des HLM, on ne peut qu’être songeur quant au passé luxueux et calme de ces grandes demeures, qui n’aspirent qu’à la tranquillité des bords de l’affluence de la Saône et du tumultueux Rhône. Arrêtons-nous au niveau du pont ferroviaire, et tournons la tête à droite ; soyons surpris par cette gargantuesque gentilhommière qui paraît dominer le fleuve, tel un gardien endormi par le ronflement monotone de l’Autoroute. Ce monstre de pierre, demeurant au n° 40 du quai, abrite les Sœurs de Jésus Serviteur. Cette maison construite en 1858 en pierre de taille repose sur une large terrasse soutenue par un haut mur dans lequel s’ouvrent de hautes arcades. En levant les yeux, on aperçoit la toiture de réfection récente, percée par de nombreuses lucarnes, avec un pavillon surélevé au milieu. D’après le nombre impressionnant de fenêtres et la hauteur du monument, nous devinons facilement qu’elle a été construite par une importante famille. Et en effet ! C’est l’architecte Claude Emile Perret de la Meule qui la construisit en 1859 pour la maison Brac de la Perrière, propriétaire du domaine depuis 1806, après son alliance avec les Michel. Cette famille lyonnaise de noblesse de robe fut échevin (équivalent d’adjoint au maire sous l’ancien régime) de Lyon avec les Jouvencel et les Flachat en 1736, fermiers généraux, avocats et médecins selon les âges. D’ailleurs, il est bon de noter que Son Excellence Monseigneur Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, est ancien auxiliaire de Lyon, montrant ainsi l’ancrage de la famille dans la Région. En 1941, la propriété est acquise par l’archevêché de Lyon pour y installer l’Ecole Normale d’institutrices avec un internat. Par manque de place, l’école déménage à l’Oratoire (Caluire) en 1956. C’est à cette date que la congrégation du Saint-Sacrement, originaire de Saône et Loire, prend possession des lieux. Elle en fait sa maison générale au début des années 70. Aujourd’hui, seules trois sœurs occupent les lieux devenus trop grands pour leurs activités. La congrégation a mis la maison en vente.

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Lyonpeople / Juin 2013

L’architecte Emile Agniel construit la chapelle de la congrégation en 1975

Doté de 32 chambres, le bâtiment moderne a été construit entre 1969 et 1971 pour accueillir des novices puis des groupes et des assemblées de congrégations.

Le grand salon

L’ancienne salle à manger

LES SŒURS DE JÉSUS SERVITEUR

L’escalier de service

Sœur Jeanine Berger, responsable de la communauté mulatine

Le 15 juin 2007, 5 congrégations – les sœurs du Saint Sacrement, les Petites Sœurs de Notre Dame, les Sœurs du Saint Nom de Jésus et de Marie, les Sœurs du Saint Cœur de Marie, les Filles de Marie - se regroupent en une seule congrégation baptisée « Les sœurs de Jésus Serviteur ». Cette congrégation rassemble 320 religieuses de vie apostolique en France et en Afrique de l’Ouest.


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 45 ET 47, CHEMIN DE FONTANIÈRES

RÉSIDENCE DON BOSCO

Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & Archives La Fontanière

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et ensemble de bâtiments a profondément changé d’aspect tout au long du XXème siècle au cours duquel il a connu plusieurs propriétaires. Le domaine constitué en 1640 par Etienne Baudrand a ensuite appartenu à Louis Rondet (1669), Jean-Baptiste Archimbaud, Bonaventure Coupier (1752), Laurent Vincent (1763), Sébastien Augay (1785), Jean-Antoine Carlhant (1796), Jacques Gaillard (1808), LouisGaspard Guichon (1850) avant d’être acquis le 11 octobre 1856 par le soyeux Philippe TestenoireDesfuts et son épouse Marie Duclaux, fille du

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Lyonpeople / Juin 2013

peintre Antoine-Jean Duclaux (1783-1868), dont la famille a été persécutée sous la Terreur. La famille Testenoire-Desfuts agrandit le domaine à deux reprises avant de le vendre en 1921 à la Société Civile de l’Enfance. La congrégation salésienne Don Bosco s’y installe en 1932 dans le but de créer un grand séminaire de philosophie et théologie. Elle remanie entièrement les lieux, ajoute un niveau au bâtiment principal et construit une chapelle en pignon. En chute d’effectifs, les Salésiens louent les lieux à LADAPT puis les cèdent à un marchand de biens qui crée une copropriété en 1983.


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3 1. La propriété au début du XX siècle 2. La chapelle a été construite pour les Salésiens en 1933 par l’architecte Georges Curtelin. 3. Célébration de la messe dans la chapelle dans les années 40 4. Elle a été transformée en appartement e

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LE DERNIER ATELIER D’ANTOINE DUCLAUX « La Halte des artistes lyonnais à l’île Barbe », huile sur toile d’Antoine Duclaux qui passa les dernières années de sa vie chez son gendre Philippe Testenoire, où il décède le 21 mars 1868.

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5. Ordination de diacres en décembre 1964. Pose sur la terrasse, non loin de la chapelle, après la cérémonie 6. La famille Testenoire sur la terrasse dans les années 1900.

Crédit : Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui a acquis la toile en 1825. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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67-69, CHEMIN DE FONTANIÈRES

Une vue plongeante sur la Confluence et sa darse, toujours vide d’embarcations

LES JARDINS DE FONTANIÈRES Petit paradis sur terre

ALLERRETOUR

Texte : Jean-Jacques Moreteau Photos : Saby Maviel

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n septembre 2012, lors des journées du patrimoine, une centaine de personnes arpente un grand terrain sur les pas de Jean-Jacques Rousseau, dont la passion de la botanique est partagée par le propriétaire des lieux, Frédéric Reynaud. Cet architecte paysagiste DPLG de 42 ans, originaire de Vourles, qui a usé ses fonds de culotte sur les bancs de St Thomas d’Aquin (Oullins) et de l’AssomptionBellevue à la Mulatière (lire page 74) a décidé voilà 7 ans de faire revivre les jardins familiaux – dont l’existence est avérée dès la seconde guerre mondiale - sur ce terrain inconstructible de 12 000 m2 acquis auprès des héritiers de Madame Michalet. Trois ans

Qui peut se douter en longeant le long mur de pierres dorées qu’un petit paradis se niche juste derrière.

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Lyonpeople / Juin 2013

seront nécessaires à la restauration et à l’aménagement de la friche qu’il divise en 40 parcelles de 100 m2 mises en location. Une passion qu’il exerce en parallèle de son activité principale pour laquelle il a suivi la formation de l’Ecole Nationale Supérieure de Frédéric Reynaud à l’accueil. La maison commune a pris paysages de Versailles sur le site du place dans un chalet préfabriqué de l’armée américaine « Potager du Roi ». L’ouverture au public a lieu en 2010. Actuellement 80 jardiniers originaires des communes de la Mulatière, d’Oullins, du 2e ardt de Lyon… s’affairent dès les beaux jours venus. A raison d’un loyer de 35 euros par mois, ils disposent d’un espace de 100 m2 avec pour tous une cabane, un point d’eau. Le succès est tel que Frédéric a dû mettre en place une liste d’attente.

Chaque année, les ruches de la Fontanière produisent entre 400 et 700 kgs d’un miel rare

Etudiant en médecine, Charles Mérieux acquiert le terrain en 1937 auprès du docteur Pont mais le revend un an plus tard à Emile Lebayle suite à l’éboulement d’une balme. Depuis, le terrain a été classé inconstructible, ce qui lui a permis d’échapper aux promoteurs.

Les jardins familiaux ont poussé à l’emplacement de l’ancien verger-potager de La Retraite dont on aperçoit les tourelles.



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE La propriété a donné son nom au chemin de Fontanières

72, CHEMIN DE FONTANIÈRES

FONTANIÈRES

La tour, prends garde ! Texte : Marc Polisson - Photos : Saby Maviel & DR

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et ancien domaine viticole de 6 hectares a appartenu aux Pères Minimes jusqu’à la révolution. Il s’étendait alors jusqu’à l’actuelle rue Clémenceau. La propriété fut coupée en 1870 par le percement de l’avenue Valioud. Elle est ensuite acquise par le maire de Sainte-Foy Antoine Saget. Entre 1910 et 1936, elle appartient aux frères Henri et Claudius Nicolas, propriétaires d’une zinguerie d’ornementation à Lyon. Ce sont eux qui font construire la tour de guet en 1925. La propriété est acquise en juillet 1939 par Camille Pras et son épouse, née Marie Albert. Son parc a été amputé au sud et à l’ouest à partir de 1955, pour laisser place à l’ensemble immobilier Mont Blanc (lire page 116). Sa maison de maître où vécut la famille Pras a été morcelée de longue date mais est toujours la propriété de la famille Bastide.

Son petit pavillon Renaissance est désormais dans la propriété Merlin

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Lyonpeople / Juin 2013

Camille Pras

Le bassin du parc recueille les eaux de la source qui débouche dans la propriété. C’est son eau qui arrose les Jardins de Fontanières en contrebas.

Marie Albert, épouse Pras

Entrainement au port du masque à gaz, en 1939


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Le plan de la propriété au début du XXe siècle. Elle s’étendait du chemin de Fontanières jusqu’au chemin Léon Favre et remontait à l’avenue Valioud.

La tour a fait l’objet d’un relevé minutieux par Bouygues Telecom qui souhaitait y installer une antenne relais en 2000.

2 1. Les dobermans Vodka et Voltera de Malaufré 2. Un petit escalier en bois de 105 marches permet d’accéder… 3. …au dernier étage de la tour

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3

POURQUOI LA TOUR ? Haut de 30 mètres, ce phare constitue l’un des repères visuels majeurs de la colline de Sainte Foy. Elle a été construite par Claudius et Henri Nicolas. Les deux frères possédaient une entreprise de zinguerie ornementale très prospère dans la seconde moitié du XIXe siècle. Sous le Second Empire, ils interviennent sur le chantier du Palais du Commerce (Bourse de Lyon) puis entre 1883 et 1890 sur les toits de la Préfecture du Rhône. En parallèle, ils exercent une activité de promoteur et participent en 1932 à l’édification de l’immeuble Barioz du quai Sarrail, ainsi que celui de la BNP, rue Grenette. Fortune faite, ils embellissent leur propriété de Fontanières qu’ils dotent d’une tour d’observation en 1925. « Ils voulaient juste voir le Mont Blanc » assure leur petit-neveu Michel Nicolas. « Ils ont grimpé à son sommet une seule fois et ne sont jamais remontés ! » Une autre version précise que c’est la basilique de Fourvière qu’ils souhaitaient contempler.

« Longtemps, il n’y a eu que deux tours. Celle du Crédit Lyonnais et la mienne » Andrée Bastide-Pras

Andrée Bastide-Pras dans l’escalier de la tour Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 83 ET 89, CHEMIN DE FONTANIÈRES

LA RETRAITE du docteur Pont Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel, Fabrice Schiff & DR

La Retraite entourée de vergers au début du siècle. En contrebas, le Petit Fontanière

C

e grand domaine de 7 hectares qui descendait jusqu’au quai Jean-Jacques Rousseau a changé maintes fois de propriétaires depuis le XIVe siècle mais celui qui retient notre attention - après le passage des religieuses de l’Assomption (1871) et des Petites Sœurs des Pauvres (1900 - 1906) dépossédées au moment de la loi anticléricale de 1905 - se nomme Albéric Pont (1870 - 1969). Originaire de Bagnols-sur-Cèze, il acquiert la propriété en 1919 et s’y installe avec son épouse, née Souchon et leurs 4 enfants. Le 5ème naît à SainteFoy. Le docteur Pont devient une sommité dans le milieu médical lyonnais en fondant l’école dentaire. En parallèle de ses activités à la faculté, il transforme une partie de la propriété en clinique privée qui prend alors le nom de « La Retraite ». Le docteur se défait des terrains situés en contrebas dans les années 30. Avant-guerre, de joyeux évènements égayent la propriété familiale comme le mariage d’Alice Pont avec le constructeur automobile Paul-Luc Court en 1923 suivi un an plus tard de la naissance de leur fille Nicole. Maurice Pont (1918-2005) célèbre son union avec Jacqueline Berliet, fille de Marius Berliet et

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Lyonpeople / Juin 2013

sœur d’Yvonne Brossette (lire page 114). Les Pont disposent alors d’une domesticité nombreuse qui se partage entre Sainte-Foy et l’appartement du 9,

avenue Maréchal Foch. C’est là qu’ils se réfugient en 1943-1944 quand un général de la Wehrmacht et son état-major occupent la Retraite (avant de l’entendre


En partenariat avec sonner). Un épisode douloureux pour le docteur Pont et qui explique sans doute qu’il vende la propriété à la famille Charbin en 1944. L’acquéreur Pierre Charbin (1908 - 1973), président du conseil de surveillance de JB Martin, la vénérable maison de velours et peluches, est le fils d’Etienne Charbin que nous retrouvons dans sa villa de l’avenue Valioud puis au château de la rue Deshay (lire page 158). Il épouse Odile Motte (19121974), de la grande lignée industrielle du Nord de la France, et ont plusieurs enfants parmi lesquels Catherine (épouse Jérôme Heyndrickx (1932-2002), qui reprend le 83) et Charlotte, qui épouse André Forest - fils de Pierre Forest (1909-1997, industriel (Pey et Forest), ancien vice-président de l’Olympique Lyonnais - et s’installe en haut du parc, au 89 chemin de Fontanières. La propriété est donc toujours dans la famille. Le jeune marié est le fils du constructeur automobile Luc Court et se déplace dans une des automobiles sorties de ses ateliers

Le docteur Albéric Pont (1870-1969)

Paul-Luc Court et Alice Pont se marient à la Retraite le 19 juin 1923

Leur fille Nicole naît dans la propriété le 21 octobre 1924…

…mais Nicole préfère rouler en Bugatti

Nicole Court, épouse Blanc, a eu la gentillesse de nous ouvrir les albums de la famille Pont. C’est la maman de Jean-Marc, Pascale et Olivier Blanc, DGA de l’Olympique Lyonnais Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 99, CHEMIN DE FONTANIÈRES

1862

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1928

1950

LA BONNE MAISON Au nom de la rose Texte : Benjamin Solly Photos : Saby Maviel

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onstruite en trois temps (1862 pour François Collomb, puis extensions en 1928 et 1950), la Bonne Maison est acquise par Jacques André en 1940. L’homme, qui refuse becs et ongles de mettre à disposition du Reich son usine textile, quitte son Alsace natale pour s’installer à Lyon par l’entremise de ses confrères Charles Gillet et Hervé Gindre. La famille occupera la maison jusqu’au 24 mai 1945, avant de repartir en Alsace. « Je garde de cette époque des souvenirs, des odeurs », se remémore Odile, sa fille. C’est en 1966 qu’Odile et son mari Georges Masquelier retrouvent les murs de la Bonne Maison. Ils s’installent définitivement en 1966 au grand dam des locataires du moment, la famille Brossette, obligée de quitter les lieux. Pendant une dizaine d’années, les jeunes propriétaires s’occupent à réaménager le jardin pentu de 9 500 m2 : création de petits espaces, de différents niveaux en terrasses via la construction de murets, destruction de l’ancien tennis. C’est au retour d’un voyage en Ecosse avec son mari et ses trois enfants qu’Odile décide, en 1975, de cultiver son jardin. A telle enseigne que ses compositions florales sont parmi les plus courues du milieu évènementiel. A cette époque, Odile travaille entre autres avec IBM, la Société Générale ou les Laboratoires Mérieux. Elle abandonne peu avant 1980 cette activité

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Lyonpeople / Juin 2013

« éprouvante. » En 1987, elle ouvre pour la première fois son jardin au public et lui donne en 1989 un cadre juridique à travers « l’Association des Roses Anciennes de la Bonne Maison. » Ses voisins de droite, les Vincens-Bouguereau Gindre et Bessières, s’accommodent immédiatement de ce voisinage singulier. Par contre, le relationnel se fait plus difficile avec la (maison de) Retraite d’André Forest, à sa gauche. Avec plus de 800 variétés de roses répertoriées, le jardin de la Bonne Maison est reconnu par les spécialistes du monde entier. Odile, qui donne d’ailleurs des conférences aux quatre coins du monde, a même eu les faveurs de la Bible du genre, le magazine anglais « Country Life. » En contrebas de son magnifique jardin, la couverture du centre commercial Confluence n’a pas ses faveurs. « Une horreur ! », s’exclame-t-elle, en pointant également du doigt la barre du Mont-Blanc qui la surplombe. Aujourd’hui, cet écrin de verdure unique, estampillé Jardin Remarquable – label dont elle souhaite se débarrasser - accueille entre 1000 et 1500 visiteurs par an.

Une atmosphère bucolique à découvrir dès les beaux jours

Le jardin est ouvert en mars, avril, mai, juin, septembre et octobre de 9h à 13h tous les matins sauf le dimanche Tel : 04 78 37 38 37 - www.labonnemaison.org Ouvert tous les jours fériés. Pour les groupes sur rendez-vous.

Quand elle n’est pas dans son jardin, Odile Masquelier donne des conférences aux quatre coins du monde



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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113, CHEMIN DE FONTANIÈRES

LE PETIT FONTANIÈRE

Imbroglio juridique Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & La Fontanière Le Petit Fontanière pas encore défiguré

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’accès à cette propriété dont l’origine remonte à 1363 se fait par le 25, quai Jean-Jacques Rousseau ou par le 113, chemin de Fontanières. Au XVIIIe, le domaine est transmis par Marie-Thérèse de Belhoste à Jeanne Bertand et Claude Aguetan, puis à Marie Aguetan et François Roux. Au XIXe, les familles Nodet puis Rougier qui le conserveront pendant près d’un siècle. En 1949, Constant Fouletier acquiert la propriété qui est rachetée par le Département du Rhône en 1965. Pour quelle raison ? Mystère… jusqu’en 1979, année de l’installation dans les lieux de l’Union nationale séricicole, un organisme rattaché à l’INRA. Les chercheurs transforment entièrement la propriété pour l’élevage et la conservation du ver à soie. Les vignes arrachées sont remplacées par des mûriers et une magnanerie est construite dans le parc. Dans le même temps, des chambres froides et un énorme système de ventilation sont installés dans les étages. D’inesthétiques escaliers de secours en fer flanquent la façade occidentale. L’intérieur de la maison est défiguré comme nous avons pu le constater lors de la mise en vente du domaine en 2011 au prix minimum de 1,4 M€. En manque de liquidités suite à la gabegie engendrée par la construction du Musée des Confluences, le Conseil Général est contraint de céder ses bijoux de famille. Le marchand de biens Fralène s’en porte acquéreur en 2011 pour 2,03 M€ avant de le revendre à Olivier Ginon mais un recours déposé devant le Tribunal administratif par Frédéric Reynaud, par ailleurs propriétaire des Jardins de Fontanières, et la SCIA Muriers de la Balme (lire page 80) gèle la transaction. Une pause que le patron de GL Events met à profit pour peaufiner son projet d’hôtel de charme qui disposera d’une vue magnifique sur la Confluence et son nouveau siège.

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La chapelle a été transformée en appartement

L’entrée principale de la maison

Dans un triste état, ce nymphée fin XVIIe représentant la Saône et le Rhône avec un lion à leurs pieds.

Terrasses et jardins se succèdent sur un dénivelé de 55 mètres


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La maison principale, commandée par Jean-Benoît Fougasse, a été construite en 1853

LA FLEURIE

Didier et Marie Caudard-Breille Texte : Christophe Magnette Photos : Saby Maviel & DR

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a Fleurie. C’est une forêt que l’on traverse sur les balmes, en plein cœur de Lyon, face à la Confluence. D’en haut, l’arrivée détonne tout autant : le visiteur passe devant un «chalet» abritant plusieurs appartements ainsi qu’une chapelle et une maison de gardien. Le sentier est étroit. Le maître des lieux vous invite à faire attention à l’escalier en pierre qui, depuis la maison vous permet d’accéder à un lavoir du XVIIIème. C’est une belle journée d’automne, à l’horizon le Mont Blanc pointe majestueusement. À l’instar du platane à côté duquel nous nous sommes garés : des centaines d’années nous contemplent. Plus terre à terre, Calème, le berger suisse et Ucia, le berger allemand nous accueillent sur le qui-vive. Comme leur maître, Didier CaudardBreille, l’homme qui peut s’enorgueillir de détenir via DCB International, une grande partie de la production

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lyonnaise en immobilier d’entreprise, du tertiaire haut de gamme surtout. « Vous voyez la bambouseraie là-bas (…) On a même des kiwis (…) En partant, je vous montrerai un coin «salon» en pierre totalement atypique dans la nature… » L’homme est emballé. Et emballant. Sa bâtisse, de taille humaine - à l’apparence d’un hôtel particulier a été tour à tour le refuge de Marie-Thérèse Brossette puis du chirurgien-esthétique, Frank Trepsat. C’est Philippe Mazet (Agence Mercure) qui lui fait découvrir cette merveille. Nous sommes en 2008. Didier a envie d’autre chose. Envie de quitter la maison en pierres dorées de Chasselay. Une maison de vigneron du XIXème au sein de laquelle il vit depuis un quart de siècle avec Marie, son alter-ego au féminin et ses deux filles, Juliette et Anne. « Nous étions chez Marie [sic], dans un lieu appartenant à sa famille où nous avons passé de merveilleuses années. »

C’est le siège social des diverses entités du couple, le havre de paix aussi – et surtout ! – d’un binôme, Didier et Marie Caudard-Breille qui ne fonctionne pas l’un sans l’autre. La Fleurie ? Un domaine unique, atypique, niché dans un écrin de verdure.

Plus de trois hectares de nature en plein centre-ville ! Un déménagement comme un symbole pour lui, le bâtisseur, pilote d’avion, entrepreneur désormais reconnu à la faconde inimitable qui a fait de Caudard-Breille - un nom d’usage - une marque ! Car la genèse de l’histoire est complexe. Caudard ? Le nom de sa mère, ouvrière chez Ducretet-Thomson à Courbevoie ; Breille ? Le nom de son père, rentier de son état, qui le reconnaîtra plus tardivement. La suite ? Jusqu’à l’âge de 5 ans, une petite chambre logée au cœur du 14ème arrondissement de Paris lui sert d’horizon. Jusqu’à ce jour où sa grand-mère maternelle décide de rapatrier le « petit » entre Rhône et Saône. Le 6ème arrdt sera son territoire. Un BAC décroché à la


Trinité, son fait d’arme. Jeune officier, l’armée veut le garder mais la réciproque n’est pas partagée. « J’ai fait mille métiers, jusqu’à vendre des bérets basques, quand je voyais un enterrement je me disais : « Un client de moins ! (rires) « Blague à part, j’étais dans la survie. » Mais en 1982, il rencontre Marie, sa bouteille d’oxygène, aujourd’hui directeur associé de DCB International. Sa moitié est alors chez Air France (elle y restera vingt ans en s’occupant notamment des relations extérieures du salon VIP de Roissy). Il découvre la transaction immobilière au côté de Roger Esparcieux avant de créer avec sa femme et un associé, Affipub, une société de sérigraphie. Entre 1986 et 1990, chez Bourdais Rhône-Alpes, alors directeur commercial, c’est l’extase : une vie de golden boy. Qui précède une traversée du désert de plusieurs années. Il se relance en rejoignant le groupe Reed Midem, organisateur de marchés professionnels internationaux tels que le Mipim ou le Mapic. C’est lui qui crée le Mipim Asia à Singapour (1997) puis l’année suivante son petit frère américain, à Miami Beach. Mais à l’aune des années 2000, Didier Caudard-Breille aspire à une vie plus posée. En 1999, il lance un cabinet de conseils, DCB International. Après quelques opérations de marchand de biens, c’est dans la promotion-immobilier qu’il trace son sillon. On connaît la suite. L’histoire est toujours en marche. Leurs deux filles Anne et Juliette travaillent également dans le monde de l’immobilier d’entreprise . Pour nous, l’intermède enchanté prend fin. Alors que nous repartons, avant le sixième virage notre « convoi » doit s’arrêter : des arbres obstruent la route. « C’est le vent qui a soufflé fort cette nuit », dixit Didier. Calème a dévalé tout le domaine pour une dernière caresse. Didier, intarissable, nous raconte comment un couple de milans noirs a élu domicile dans la propriété. Rive gauche, juste en face, le quartier de la Confluence n’en finit plus de bétonner. Un autre monde.

LES PROPRIÉTAIRES DEPUIS 650 ANS 1350 - Pierre Milon, notaire 1363 - Jean Pagan 1517 - Noble François Dupré 1673 - Noble Jean de Rusinand 1723 - Marie-Anne Serte 1745 - Jean Briquet 1753 - Antoinette Dian 1767 - Jean Lobreau 1780 - Jean-Baptiste Lasausse 1805 - Pierre Lasausse 1853 - Jean-Benoît Fougasse qui fait construire la nouvelle maison 1966 - Marie-Thérèse Brossette 1990 - Frank Trepsat (photo) 2008 - Didier Caudard-Breille (Sources : Préinventaire de la Mulatière)

La salle à manger du docteur Trepsat

Didier Caudard-Breille à l’heure du petit-déjeuner Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Le chalet anglo-normand a été construit par l’architecte Henri Feuga en 1880. Il est découpé en 3 appartements

Le grand salon du chirurgien Trepsat en 2007

Marie-Thérèse Brossette a vécu 20 ans dans la propriété

Un grand lavoir adossé au mur de soutènement du chemin. En arrière-plan, la maison de gardiens de la propriété Vincens-Bouguerau

Désormais le gardien se nomme Calème

Dur métier que celui de reporter chez Lyon People. Christophe et Marco dégagent le chemin d’accès après le coup de tabac de la nuit précédente

Le garage construit par le docteur Trepsat pour abriter ses voitures de collection.

Marie Caudard-Breille dans son bureau de La Fleurie

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Celle de DCB est plus modeste…


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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1, CHEMIN DE LA FOURNACHE

Jeanne Pouzet, née Neyron du Louvat de Champollon, avec 7 de ses 8 enfants dans le jardin. Augustin, né en 1923, se tient debout à côté d’elle

La maison blanche est séparée de la Villa Cabaud par la montée de la Fournache

LA MAISON MARTIN de Sainte Foy Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & archives familiales Pouzet

A

l’angle du chemin de Fontanières, on trouve la trace de cette grande bâtisse blanche sur le plan de 1784. Propriété en 1868 de la famille Colcombet, elle est offerte en 1900 au patronage Saint Augustin, une œuvre ayant pour mission de venir en aide aux « jeunes filles libérées ». Ce sont les petites sœurs de Saint Joseph qui s’occupent de ces demoiselles. Elle est ensuite acquise en 1922 par la famille Pouzet (Joseph puis son fils Jean, son épouse – née Jeanne Neyron du Louvat de Champollon* - et leurs 8 enfants) qui l’occupent jusqu’en 1934. Joseph Martin s’y installe en 1948 puis son fils Charles, architecte. En 1993, elle est rachetée par un marchand de biens qui la divise en 4 appartements dont l’un est occupé par Luc Pelen.

*Jeanne est la fille de Louis Neyron, créateur de la société Rasurel à Lyon qui a été ensuite reprise par Lejaby

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Jean et Jeanne Pouzet entourés de leurs enfants et petits-enfants

La façade côté jardin dans les années 90



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 4, CHEMIN DE LA FOURNACHE

VILLA CABAUD Palais à l’Italienne Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel – Fabrice Schiff & DR

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e soyons pas avares de qualificatifs élogieux. Voilà la plus riche demeure de Sainte Foy les Lyon. « La plus belle ! » selon le docteur Moreteau. Belle car émane d’elle une grâce infinie en dépit des rajouts effectués par la famille Cabaud. Riche car elle a reçu depuis trois cent ans des personnages hauts en couleurs et au portefeuille bien garni. Construite au début du XVIIe siècle, elle a abrité à partir de 1750 Marie-Eugène de Monjouvent, chanoine-comte de Lyon, doyen du Chapitre « qui s’y considérait comme chez lui et fit orner les salons de peintures murales à ses armes, dépenses somptuaires qui le conduisirent à la faillite et l’obligèrent à démissionner. Le propriétaire Jean Daoustenc entraîné dans sa chute vendit le domaine à Antoine Lurcy en 1769 *». Son fils Antoine la cède à Antoine-Philippe Rey-Monléan en 1803. En 1873, le négociant Charles-Lupicin Cabaud (1813-1877), associé de la maison Descours et Cabaud, et son épouse Catherine Duchamp (1835-1904) en font l’acquisition et entreprennent de très importants

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travaux. De son union avec Catherine Duchamp, naissent Charles, Clotilde ou Cloïs (1855-1918, épouse d’Etienne Charbin (1844-1920), Joséphine (1857-1951, épouse Joseph Athénor (lire page 152), Pierre (18601905) et Georges (1869-1944). Charles Cabaud (1858-1939), époux de Cécile Ginot (1867-1921), complète la propriété en faisant l’acquisition du 67, avenue Valioud actuel en 1928. Parmi leurs 3 enfants, Marcelle (1890-1982, Mme William Vincens Bouguereau, qui habitait la propriété), Anne (ep Bruno Flachaire de Roustan), Germaine (ep Aimé Baboin Jaubert, rencontré Bd des Belges). Les VincensBouguereau, vendent le palais à Guiseppe Martone en 1987, cinq ans après le décès de Marcelle. « Ils m’ont appelé car j’étais le seul spécialiste des demeures du XVIIIe » raconte le marchand de biens. A qui on peut reconnaître le mérite de n’avoir démoli aucune des propriétés qu’il a acquises (lire encadré). Le sieur Martone signe un chèque de 2 600 000 Francs (400 000 euros) pour la maison principale tandis

que la famille Vincens-Bougereau conserve la conciergerie et deux autres bâtisses, dont la Chartreuse. Il divise la demeure en 6 appartements qui accueilleront entre autres Denis Dumont et la clinique du docteur Trepsat. *Inventaire des monuments et richesses artistiques de Sainte-Foy-lès-Lyon

Charles Cabaud a rhabillé la demeure dans le style Louis XV au début du XXe siècle

Son père Lupicin Cabaud, acquiert la propriété en 1873


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Guiseppe Martone dans les années 80. Grâce à son bagout, il réussit à acquérir les propriétés de la haute bourgeoisie lyonnaise

GUISEPPE MARTONE

Le large vestibule vouté en pendentif barlong

IMBROGLIO AUTOUR DES PEINTURES Les peintures murales commandées par le chanoine-comte Marie-Eugène de Monjouvent étaient encore en place quand Guiseppe Martone acquiert la propriété en vue de la découper. Le marchand de biens fait visiter le rez-de-chaussée à un acquéreur qui se décide pour la partie gauche comprenant le grand salon, qu’il veut débarrassé des fameuses toiles. « Enlevez-moi ces cochonneries ! » intime-t-il au marchand de biens, selon ce dernier. Une version contestée par plusieurs Fidésiens rencontrés au cours de notre enquête. Démontées, les peintures sont roulées et conduites chez Maître Conan qui les vend aux enchères en 1989. Mais le résultat n’est pas à la hauteur des espérances du marchand…

L’histoire de Giuseppe Martone, fils d’un maçon italien ayant traversé les Alpes à dos d’âne, on la retrouve sur les murs des plus beaux quartiers de Lyon et de Sainte Foy : « Le goût, la perfection et la passion de la pierre sont un héritage paternel » raconte-t-il. En 1957, il s’installe sur la colline de Fourvière et jette son dévolu sur le plus grand secteur sauvegardé de France « Le Vieux Lyon », mission exaltante que celle de participer à la mise en valeur des plus beaux immeubles légués par les grands architectes du XVIIe siècle, qui ont trouvé, après des siècles d’oubli, leurs charmantes façades florentines. Au fil des années, il affirme sa vocation de prestataire de services immobiliers spécialisé dans l’habitat ancien, qu’il soit mandataire ou qu’il agisse pour son propre compte. Au cours de ces 25 dernières années, Giuseppe Martone a réhabilité plusieurs centaines d’immeubles, soit environ 7 000 logements. A Sainte Foy et à la Mulatière, où il est intervenu sur les sites des Cabaud, de la maison Burlet (lire page 135) et du château Ize (lire page 66), sa personnalité ne laisse pas indifférent. Certains habitants le vouent aux gémonies, mais lui reste fidèle à son credo : « Valoriser un immeuble historique, c’est donner du talent à l’argent, le mettre au service de la beauté et de la mémoire des villes au moment où l’on redécouvre l’attrait du centre-ville, la sauvegarde du patrimoine historique devient un enjeu du futur. » Aujourd’hui, il a mis le cap sur l’urbanisme et projette d’édifier une tour géante à la Confluence ainsi qu’une cité lacustre à la Mulatière avec Didier Caudard-Breille (DCB International).

La maison a été découpée en 6 appartements en 1987 par le marchand de biens Guiseppe Martone

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Le grand salon et les toiles commandées par le chanoine Marie-Eugène de Monjouvent

LE FAUX DÉPART DES VINCENS-BOUGUEREAU

L’escalier d’honneur à deux volées et sa très belle rampe en fer forgé

Partiront, partiront pas ? La fin de l’indivision, que nous a annoncé Brigitte Vincens-Bouguerreau laissait planer le doute sur l’avenir de la propriété. Patrick et Brigitte sont désormais les seuls propriétaires du tènement. Ils reprennent la maison blanche et vont mettre en vente la Chartreuse et la conciergerie de l’avenue Vallioud.

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3 1. La conciergerie chemin de Fontanière reste dans le giron Vincens-Bouguereau 2. Le blason qui orne la chartreuse 3. La chartreuse, ancienne récluserie 4. Sa cheminée

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE Longue de deux kilomètres, l’avenue est bordée de villas cossues aux styles variés, construites au début du XXe siècle.

PROMENADE SUR L’AVENUE VALLIOUD

Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff & Marco Source : La Fontanière n°8 Mémoires de rues

Au milieu du XIXe siècle, la communication entre Sainte Foy et Lyon pouvait se faire par trois itinéraires : le fort Saint Irénée (actuelle rue Clémenceau), le chemin de Fontanières et de la Fournache, et le chemin des Chassagnes et de la CroixPivort. En raison de l’augmentation du trafic, il fut décidé dès 1856 de créer un chemin plus praticable. Après avoir surmonté de multiples oppositions de la part des propriétaires des terrains et des habitants du bourg de la Mulatière (qui jugeaient le projet trop coûteux), le décret d’utilité publique de l’Empereur parut le 19 janvier 1867. L’inauguration eut lieu le dimanche 14 juillet 1872 en présence des autorités lyonnaises et du maire de Ste Foy Louis Valioud.

3 100

C’est dans le garage de cette villa où il a emménagé avec son épouse et ses trois filles que Thomas Montarnal a installé son atelier d’ébénisterie en 2011. Un métierpassion qu’il a exercé pendant 20 ans dans un atelier prestigieux du faubourg Saint Antoine à Paris.

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« L’observatoire », dit immeuble aux étoiles, construit dans les années 60 par les architectes Brulas, Guillon et Roméos. Terrasse et jardin arboré au dernier étage. Maurice Brossette et Jean-Michel Aulas y ont résidé.

Le 2 juillet 1893, inauguration du tramway électrique sur l’avenue Valioud. Il restera en service jusqu’en 1935


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Entre les N°17 et 27 des passages abrupts avec escaliers ont sans doute été construits pour relier des propriétés du chemin de Fontanières à l’avenue Valioud

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LE BOSQUET A droite, entre l’avenue Valioud et l’avenue Foch créée entre 1877 et 1887 sous le nom de « chemin vicinal ordinaire n°10 de l’Hormet au Chavrit », l’ancienne propriété Blanc avec un parc très coquet contenant des cèdres et des « magnolia soulangiana » roses qui chaque printemps font l’admiration des passants. Elle a été acquise par Emilien Dantony auprès de Madame Deconglois qui se l’était fait offrir par Monsieur Maréchal. La propriété, aujourd’hui louée, appartient toujours à la famille Dantony.

Un petit chemin en escalier mène à une très belle villa construite par Cateland et surmontée d’un belvédère.

28 Petite maison début XXe à l’ombre d’un grand pin, occupée par la famille Baldo.

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Villa cossue de style florentin baptisée « Les Pervenches ». Propriété de la famille Targe qui a engagé sa restauration complète.

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Propriété de la famille Guérin de Longevialle et de madame, née Marie-Françoise de Vries. Aujourd’hui en colocation. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE Entre les N°29 et 31, le chemin des Villas, bien nommé. Au bas du chemin, une villa construite par l’architecte E. Cateland pour Mr Dieterié. Ce quartier a été longtemps désigné par les fidésiens « quartier des Villas ».

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Villa ayant appartenu à Roger Goenaga où vécut Charles Mighirian, ancien président de l’OL. Actuellement découpée en plusieurs appartements occupés par Corinne Mighirian, Georges Braillon, Patrick Caceres et Sylvain Ducloup.

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Il s’agit de la seconde entrée de la villa « Castel Fleury » sise 19, rue Clémenceau. Le petit pavillon en ruines fait tâche sur cette avenue soignée.

35 Très belle villa de Jacques Streichenberger et de son épouse Geneviève Labesse aujourd’hui occupée par la famille Malecot. Antonius Streichenberger occupait l’hôtel particulier du 14, avenue Foch, aujourd’hui consulat de Tunisie.

41 La maison fut la propriété de Mr Bourgeois, baryton lyonnais. Au dessus de la porte d’entrée il avait fait figurer une portée musicale des six notes suivantes : DOMI-SI-LA-DO-RÉ. Elle appartient à la famille Brossette depuis 1949 (lire page 114)

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Un chemin gravit la pente à travers un parc très soigné pour rejoindre l’originale villa « Les Pins » construite pour Mr Posonnet sur les plans de E. Cateland, et actuellement occupée par François Vernière.

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Un petit funiculaire bâché en plein air a été récemment installé pour parvenir à la villa. Une installation identique est en fonction au 46.

LA VIGIE Au carrefour de l’avenue Foch, s’élève droit comme un i l’immeuble La Vigie qui dispose d’une des plus belles vues sur Lyon. Il a été construit par l’architecte P. Touret à l’emplacement d’une villa nommée La Vigie, propriété de Louis-Pierre Plasson, né en 1906. Johnny Hallyday a fait escale en ces lieux... Au dernier étage, magnifique appartement sur le toit occupé par Guillaume Guttin, fondateur du groupe Com’Unique. En contrebas, la conciergerie du « Bosquet ».

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55 Cette station-service a été transformée en cabinet médical où officient les médecins généralistes CharlesHenry Guez et Aurélie Denis-Hubert.

63 Ancienne maison des notaires. Elle fut occupée par Henri Giraud, maire de Sainte Foy de 1938 à 1940, puis par son fils et enfin par Maître Saint-Pierre (entre 1970 et 1980). Propriété de la famille Gaveriaux.

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Grande maison bourgeoise, propriété de la famille Gormand.

67 Entrée et conciergerie de l’ancienne grande propriété Cabaud, aujourd’hui Vincens Bouguereau, qui s’étend jusqu’au chemin de Fontanières (lire page 96). Elle a été récemment occupée par le comte Roland du Bouexic de Pinieux, et son épouse, née Nicole Vincens Bouguereau.

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Immeuble « La Tarentaise » construit en 1959, par l’architecte Bacconnier. A cet emplacement, Ancien café Poulaillon. Au bord de l’avenue, dans la propriété Blain se trouvait une institution plusieurs garagistes se sont succédé : E. Caseau pour jeunes gens le « Pensionnat de l’Etoile ». en 1933, Lacombe en 1947, Lajard vers 1960. Cet établissement fut transféré 33, chemin de Aujourd’hui agent Renault. Fontanières puis supprimé.

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2-12, AVENUE VALIOUD

L’ancien hôpital devrait être classé à l’ISMH

L’HÔPITAL DEBROUSSE HIER Des vieillards aux enfants

Vue du chemin Saint Irénée

L’entrée de l’hospice, avenue Valioud

Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff

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l faut imaginer ce domaine alors qu’il ne comportait qu’une belle maison bourgeoise de deux étages construite vers 1870-1880 pour Paul Bradin, négociant-teinturier. Son chiffre PB figure sur le portail devant la grotte. En 1890, elle est rachetée par Marie-Joseph-Gabriel Falcon de Longevialle. En 1912, elle passe à l’Assistance Publique de Paris qui l’adjoint à l’hôpital de vieillards créé 5 ans plus tôt par Marie-Félicie Debrousse et confié aux sœurs hospitalières. Géré par les Hospices Civils de Lyon, il cesse d’accueillir des vieillards en 1920 pour se consacrer aux enfants. De ce fait, il est entré dans la vie de milliers de familles lyonnaises affectées dans ce qu’elles ont de plus cher : la chair de leur chair. Désaffecté en mars 2008, l’ensemble est vendu au groupe Vinci qui rétrocède le foncier de l’ancien hôpital à 6ème Sens Immobilier. Nicolas Gagneux décide alors de le transformer en appartements. Le promoteur confie ensuite le soin à la société Artefact de concevoir un projet de réhabilitation comportant la création de 66 logements. Quant à Vinci, il construit dans le parc de petits immeubles d’habitation.

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La grotte en contrebas de la maison Falcon de Longevialle



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L’HÔPITAL DEBROUSSE AUJOURD’HUI Voyage au bout de la nuit

Pendant deux heures, nous avons déambulé dans l’hôpital désaffecté qui est devenu depuis 4 ans le terrain de jeu favori des graffeurs, pilleurs d’épaves et autres vandales. Un voyage angoissant et émouvant dans un dédale de couloirs où l’on sent se poser sur nous les visages de ces milliers d’enfants qui ont occupé les lieux pendant plusieurs décennies. Photos : Fabrice Schiff

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L’HÔPITAL DEBROUSSE DEMAIN Une réhabilitation de prestige Photos : Fabrice Schiff & DR

Les appartements jouiront d’une vue exceptionnelle de Lyon jusqu’aux Alpes

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’est un truc de malade. Flippant et emblématique. Un travail titanesque » s’exprime Nicolas Gagneux en présentant la maquette de l’hôpital qui accueillera 66 logements à l’horizon 2016. Des appartements d’une centaine de m2 en moyenne qui bénéficieront d’une des plus belles vues sur Lyon. Les nouveaux immeubles construits dans le parc respecteront l’ancien hôpital et son environnement. MP

Nicolas Gagneux devant la maquette du projet

Un balcon sur la Confluence

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 39, AVENUE VALIOUD

VILLA BERNARD

Erick et Christine Rostagnat Texte : Marc Polisson – Photos : Saby Maviel & archives familiales

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omme toutes ses consœurs de l’avenue Valioud, cette grosse villa, est tout à fait caractéristique du XIXème. Elle possède encore de nombreux éléments de décoration typiques de son époque. Propriété de la famille Bernard, elle est désormais scindée en deux parties. Le haut est loué depuis 2006 par Erick Rostagnat, directeur financier du groupe

GL Events et son épouse Christine Ginon. Un retour aux sources fidésiennes pour Erick qui a vécu au Don Bosco (chemin de Fontanières) en 1985 avant de partir rue Victor Hugo. La maison très claire offre une vue imprenable sur le Confluent où s’élève le nouveau siège de GL Events, œuvre de l’architecte Odile Decq.

Aux murs de la salle à manger, les peintures de Christine Rostagnat

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POULETS VAPEUR Les voyous en maraude dans la Presqu’île (et leurs victimes) connaissent bien ce bâtiment qui héberge aujourd’hui le commissariat du 2ème. Mais ils ignorent certainement qu’il s’agit de l’ancien hôtel de l’Association des propriétaires d’appareils à vapeur construit par François Rostagnat.


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Le grand salon et sa cheminée antérieure à la maison

LE NUMÉRO 2 DE GL EVENTS Erick Rostagnat a eu une vie professionnelle bien remplie avant GL Events. Il n’a rejoint l’entreprise de son beau-frère qu’à 50 ans passés. Auparavant, il aura connu la vie d’auditeur pendant 8 ans chez Price House Cooper avant de passer 7 ans dans l’entreprise Brossette. Une petite escale par Orexad (négoce de fournitures industrielles) avant de rejoindre le siège de Générale Location à Brignais. « Je cherche quelqu’un. Le poste t’intéresse-t-il ? » lui demande sans ambages Olivier Ginon. Hésitation légitime puis banco. A son arrivée en 2001, GL réalise 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Un balcon sur le futur siège de GL Events à la Confluence

Devenu depuis le numéro mondial de l’évènementiel avec un CA de 800 millions aujourd’hui.

Erick est fan du sculpteur Catalano

UNE DYNASTIE D’ARCHITECTES

Château de Saint Sixte, dans le Dauphiné

François Rostagnat, (1848 – 1925)

Pendant trois générations, la famille Rostagnat a régné sur l’architecture lyonnaise et la ville garde la trace de leurs réalisations. Le plus connu, François, arrière-grand-père d’Erick a conçu de nombreux immeubles de rapport mais aussi les châteaux du marquis de la Verpillère à Lagnieu (Ain) et du baron de Saint Didier à Priay (Ain). Son fils André et son petit-fils Paul prendront la suite jusqu’en 1990, date à laquelle ce dernier prend sa retraite. Erick est le chainon manquant. « Je ne me suis jamais posé la question » assureAndré Rostagnat t-il.

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

« On est à la campagne à 5 minutes de la place Bellecour ! » Philippe Brossette, président de la Fondation Berliet 114

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41, AVENUE VALIOUD

La villa lors de l’hiver des années 50

La façade de la villa côté Saône

VILLA BROSSETTE

Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & DR

Une invitation au voyage

Q

uand Gaston Brossette et Yvonne Berliet convolent en 1940, ils décident d’élire domicile à Sainte Foy où Gaston a passé toute son enfance (lire page 126). La fille de Marius Berliet quitte alors Montchat pour s’installer sur les hauteurs fidésiennes. A la recherche d’une maison, leur choix se porte sur une grosse villa de l’avenue Valioud. « Quand je l’ai visitée, je la trouvais moche. Mais mon père m’a forcée à l’acheter » se souvient, amusée, Yvonne Brossette. Marius a du flair, la maison est acquise en viager et les propriétaires ne vont pas se faire prier pour gagner le royaume des cieux… A l’époque, la villa de 5 niveaux, construite comme toutes ses consœurs lors du percement de l’avenue, est divisée en deux appartements. Le couple

Philippe Brossette à l’âge de 13 ans

Brossette s’installe dans la partie haute, tandis que le bas est successivement utilisé « en dépannage » par de nombreux membres de la famille dont la tante Jeanne. C’est là que leur fils unique Philippe naît en 1943. Ce dernier partagera pendant trois ans ses jeux et son espace avec son cousin germain Patrick Winckler. A la fin des années 60, Yvonne tente de vendre la villa. En vain. Elle est alors récupérée en 1975 par son fils et sa belle-fille Victoria, fille de Georges Roque, président de Souchon Neuvesel. De retour de Cuba, le directeur de la promotion internationale de Berliet confie alors à René Bornarel le soin de réunifier les deux appartements. L’architecte du Parti communiste va faire table rase du passé en ne conservant que les murs extérieurs de la bâtisse qu’il dote d’un escalier d’usine, squatté au fil des

Gaston et Yvonne Brossette dans leur villa en 1940

ans par une colonie de cerfs-volants. Les murs sont colorisés, et une piscine creusée. Le tout sur un postulat très avantgardiste pour l’époque (et inédit chez des représentants de la bourgeoisie industrielle lyonnaise) qui ravirait aujourd’hui les fans des seventies. Une transformation radicale qui n’est pas du goût de Gaston Brossette. Les réactions de leurs amis sont à l’image de la nouvelle déco : contrastées ! Au fil de leurs voyages, la maison accueille des objets ethniques de toutes origines, qui font escale dans la villa avant de gagner la galerie d’art de Victoria, rue Auguste Comte. La maison rénovée qui a entretemps perdu l’appellation chantante de son ancien propriétaire baryton verra grandir les 4 enfants du couple : Alice, Sylvain, Valentine et Hortense. C’est sans doute l’une des plus inattendues de l’avenue.

Yvonne Brossette, la mémoire du clan Berliet-Brossette photographiée dans son appartement fidésien en février 2013 Juin 2013 / Lyonpeople

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GROUPE MONT BLANC

Au sommet de l’époque du tout béton Textes : Alain Vollerin & Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff & La Fontanière

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et important ensemble immobilier construit à partir de 1953 par les architectes Gazéo et Grimal marque le début de l’urbanisation de Sainte Foy. Il comporte 4 bâtiments : Le Brévent(1956), Grepon (1958), Chardonnet (1960) et Géant (1964) établis sur l’ancienne propriété des pères Minimes dont on trouve trace en 1672.

LES OCCUPANTS François-Régis Cottin, architecte de la Duchère, décédé en février 2013

L’un des piliers conservés avenue Valioud

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Le groupe Mont Blanc en construction en 1960. A l’arrière-plan, le fort de la CRS 46

Elle passa ensuite à Joseph-Antoine Saget, maire de Sainte Foy de 1803 à 1814, fut amputée lors du percement de l’avenue Valioud en 1870, puis appartint à Claudius et Henri Nicolas de 1920 à 1939 (lire page 82). Un ensemble brut de béton qui défigure la colline mais que Michel Chapas « n’entend pas dynamiter » comme cela s’est fait à

la Duchère. Les seuls vestiges encore visibles est son portail d’entrée et ses piliers à bossages en villebois qui marquait l’entrée de la grande propriété « Fontanières » accessible par le 72, chemin de Fontanières. MP

RENÉ CHANCRIN MEMBRE DES « NOUVEAUX » De ce que le dessin classique a donné de meilleur. Né à Villeurbanne, le 2 avril 1911, il fut inscrit à l’école des Beauxarts de lyon, le 23 septembre 1926, où, il devint professeur. Il eut comme élèves Jacques Truphémus, Pierre Doye, Françoise Juvin, Hélène Mouriquand, mais aussi et surtout, deux jeunes créateurs de lignes contemporaines pour les restaurants aux côtés de Paul Bocuse, Alain et Dominique Vavro. Il admirait Olivier de Cocquerel et Charles Jung, ce qui lui gagna le soutien éternel du critique d’art, Marius Mermillon. Il bénéficia d’un hommage de la part des Fidésiens qui l’exposèrent, en 2004. Deux de ses anciens élèves à l’école des beaux-arts : Jacques Cohen et Robert Sabatier se souviennent lui avoir rendu visite, lorsqu’il habitait la résidence Mont-Blanc, où il bénéficiait d’une sublime vue sur Lyon. Rares sont les artistes qui permettent à leurs élèves de bénéficier de leur expérience, tout en leur donnant la possibilité de s’exprimer librement. René Chancrin est devenu une sorte de mythe dans le monde de la peinture lyonnaise. Son œuvre assez rare est très recherchée, et sa cote dans les ventes publiques à son plus haut niveau. Il est mort à la Genète, en Saône-et-Loire, le 12 juillet 1981. AV



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ALEXANDRE THIERS au Val Rose

Texte : Marc Polisson – Photos : Fabrice Schiff & DR

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Alexandre Thiers

Le portail de la propriété a été épargné

Alexandre Thiers et sa famille

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la place de l’ensemble immobilier construit en 1973 par l’architecte Anicet, se trouvait la propriété Thiers qui s’étendait de part et d’autre de l’avenue Valioud. Point d’orgue de cette propriété, une grosse bâtisse XIXe acquise par le négociant Alexandre Thiers en 1874 auprès du comte de Chatellus. Son parc descendait jusqu’au chemin de Fontanières où se situe la seconde entrée. Alexandre Thiers qui possède un magasin de blanc rue de l’Hôtel de Ville (aujourd’hui occupé par Mac Donalds) en fait sa résidence principale.La propriété reste dans la famille jusqu’en 1968, date du décès de Léon, son petit-fils. Ses héritiers décident alors de vendre le tènement au promoteur Coudurier et Mathey.

Le grand salon de la villa démolie en 1968

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CHÂTEAU DE PUYMARTIN Les fêtes de Myriam Bros

Texte : Benjamin Solly et Alain Vollerin - Photos : Saby Maviel et Mémoire des Arts

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on architecture aurait été inspirée du Château de la Fontaine à Anse. Le château de Puymartin, qui doit son nom à la ferme nourricière avoisinante aujourd’hui disparue. a été bâti au début du XXe siècle, entre 1907 et 1913. L’imposante demeure ceinte de deux tours d’angle a été construite sur le parc du Château de Chavril, propriété d’Alphonse Bros. A l’origine, Puymartin était un présent offert à sa bru Marguerite Fraisse par Alphonse, qui épousa son fils Joseph, maître imprimeur, en 1905. Joli cadeau de mariage pour cette demoiselle, originaire de Saint-Etienne et issue d’une famille de négociants en rubans. Une femme décrite comme artiste, plutôt à rebours de la traditionnelle famille Bros, où Alphonse est un membre actif du conseil de fabrique de la paroisse de Sainte-Foy. Joseph et son épouse ont 4 enfants dont Myriam, née le 3 juillet 1918.

Les deux immeubles de la résidence « Le Régent » ont été construits dans le bas du parc dans les années 80

La Brulet

Une artiste people C’est à Puymartin que Myriam coulera des jours heureux. Souvent présentée comme une « people » avant l’heure, Myriam est avant tout une artiste unique. Le tout Lyon d’après-guerre se presse à Puymartin pour festoyer et admirer ses œuvres d’artiste-émailleur, réalisées en poudre d’émaillage, qui évoquent un paysagisme abstrait. On imagine que la Fidésienne dût parfois puiser son inspiration dans le parc très arboré de Puymartin, véritable écrin végétal du château. Myriam Bros décède en 2003. Le château de Puymartin est habité depuis 2004 Cyrille Isaac-Sibille. BS

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Château de Chavril

Ecole franco-canadienne

Château de Puymartin

Ferme La propriété photographiée par un cousin de la famille, pilote de chasse, en 1945. La Plaine n’est pas encore urbanisée. On distingue encore Le Brulet (propriété Sibille détruite dans les années 70), le château de Chavril, détruit en 1963 et l’école franco-canadienne (aujourd’hui occupée par les Oblats de Marie)


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Cyrille Isaac-Sibille, actuel occupant des lieux

Myriam Bros, une femme pétillante et une artiste haute en couleurs

Marguerite Fraisse et Joseph Bros, les parents de Myriam

QUAND MYRIAM BROS MONTAIT À CHEVAL DANS LA PROPRIÉTÉ DE CHAVRIL...

Des fleurs mes compagnes, 60 x 40 cm, 1995

Née en 1918, elle avait appris le piano avec Ennemond Trillat, et comme il était de tradition dans les familles bourgeoises, elle connaissait le chant classique. Elle donna quelques concerts interprétant Ernest Chausson. Les parents de Myriam Bros appartenaient au clan des quelques familles qui dirigeaient la ville, les Aynard, les Isaac, les Charvet, les Sibille, etc… Elle fut anesthésiste à l’hôpital de Sainte-Foy. Comment imaginer cela de nos jours, où l’automobile a tout asservi : Myriam partait à cheval jusqu’à Craponne, pour retrouver ses amis Sibille, et déjeuner avec eux. Quelle image merveilleuse ! Elle fut aussi la première femme artiste vraiment libre qui imposa à l’autorité parentale le choix de sa vocation artistique. Elle pratiquait l’art comme une alchimie, et obtint une exposition personnelle au musée des beaux-arts de Lyon, à l’initiative de son conservateur Mme Rocher-Jauneau, en 1977. Myriam Bros fit une œuvre d’une poésie infinie en inventant sa matière et son support. Elle composait des paysages, des natures mortes oniriques, avec de la poudre incolore d’émail, cuite sur de la lave volcanique. Admise par Pierre Combet-Descombes, en 1961, au Salon du Sud-Est, elle en devint présidente, en 1985. Agréée par l’Etat, elle décora de nombreux édifices publics, dont l’église Saint Luc à Sainte-Foy. Membre de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts, Myriam Bros nous quitta en 2003. AV Juin 2013 / Lyonpeople

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Lambotte Trésoriers Fort CRS

RUE GEORGES CLÉMENCEAU Les vestiges d’un monde disparu

Au sommet de la colline, cette voie auparavant très étroite qui relie Lyon à Sainte Foy s’est élargie au fil des siècles et est jalonnée de constructions de styles très divers. Mais les dernières en date ne resteront pas dans les annales. Surtout celles du quartier des Provinces dont les immeubles auraient toutes leurs chances de rafler le prix « banalité » au championnat de France de la promotion immobilière. Subsistent néanmoins une demi-douzaine de belles villas qui sauvent l’honneur de cette artère (lire pages 124 à 132).

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Congrégation Notre Dame des Apôtres Nous n’avons que peu d’éléments sur cette bâtisse du XVIIe construite en bordure immédiate la rue. Elle était dotée de fenêtres à meneaux et de portes en plein cintre ornées de clefs. D’après Jubin, « la pièce principale était ornée d’un beau blason et de peintures de marine très bien conservées, attribuées aux peintres Carle et Horace Vernet. » Nous en parlons à l’imparfait car, frappée d’alignement, elle a été détruite au début des années 70 pour permettre l’élargissement de la rue Marcel Achard. C’est sur le terrain mitoyen qu’a été construite la maison provinciale de la congrégation Notre Dame des Apôtres. Elle accueille aujourd’hui une trentaine de religieuses de retour de mission en Afrique de l’Ouest.

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Les Arcs Le beau portail de cette propriété baptisée « Les Arcs » devait se situer pratiquement à l’angle des rues Georges Clémenceau et Nicolas Berthet. Est-ce à son emplacement qu’a été édifiée la résidence « La Croisière » ? Toujours est-il que l’immeuble « Les Arcs » accessible par la rue Claude Jusseaud a été construit par Jacques Pitance à l’emplacement de la maison Girin probablement d’époque XIXe.


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Villa L’Hormet

Maison des Trésoriers de l’Eglise de Lyon

Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff & Archives La Fontanière

Sise sur le territoire de St Martin des Vignerons de la Maladière, cette élégante bâtisse a abrité aux XVIIe et XVIIIe siècles les trésoriers de l’Eglise de Lyon avant d’être confisquée et vendue comme bien national le 5 mars 1791. Elle disposait alors d’un vaste espace mais une partie des terrains a été expropriée pour la construction du fort militaire en 1843. Elle a été profondément remaniée dans la seconde partie du XXe siècle par ses occupants successifs les familles Convert et Billet. Depuis 2001, elle est occupée par un professionnel de l’immobilier très en vue à Sainte Foy. A vous de deviner lequel…

L’Hormet

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ANGLE RUE NICOLAS BERTHET

Au début des années 70, six familles se réunissent autour d’un programme commun : la construction d’un immeuble de 4 étages dans lequel chacune d’entre elles disposerait d’un appartement. Concrétisation avec l’acquisition de la villa « L’Hormet » auprès des héritiers de Monsieur Rochet en 1973. Cette grosse bâtisse, construite dans les années 20, « n’était pas hideuse, mais pas ravissante non plus » souligne Madame Bernard, qui avec son époux et son beau-frère ont entrainé leurs amis Proton de la Chapelle, Allemand, Jenny et Feuger dans cette aventure.

TERRITOIRE DU BRULET - ANCIENNE MAISON SIBILLE Ce grand tènement, aujourd’hui transformé en parc public, a appartenu au XVIIIe à la famille Darendy (Louis Darendy, chanoine), puis au sieur Guichard. Au XIXe, on relève la présence de la famille Levrat avant d’être acquise par Henri Sibille en 1926. La folie urbanistique des années 70 a suscité un vent de panique dans le quartier quand les bétonneurs ont projeté de construire dans le parc un ensemble de 700 logements ! La maison Sibille et sa jolie tour carrée est abattue en 1973 mais la municipalité se ressaisit à temps et stoppe définitivement ce projet de Duchère bis. Ouf !

85 Propriété Lambotte-Givaudan La disparition de ce grand domaine a facilité la circulation sur la rue qui est devenue presque rectiligne dans sa dernière partie lors de la construction de l’immeuble des Crètes. Auparavant, il fallait contourner la propriété en passant derrière le fort. Il ne reste plus que l’ancienne maison de gardien (aujourd’hui visible au 87) de cet ensemble dont les frontières s’étendaient jusqu’à l’avenue Valioud. Propriété successive des familles Fabry, Maupetit, Favre (dont Léon), elle est acquise par l’industriel Xavier Givaudan en 1913. C’est là que grandira Ariel Aguettant. En 1965, la famille Lambotte-Givaudan cède l’ensemble au promoteur Raymond Walch qui construit Les Crètes (du haut et du bas) où réside le maire Michel Chapas.

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RUE GEORGES CLÉMENCEAU Villa Hoppenot

Bellevue

Castel Fleury

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Castel Fleury Cette très grande bâtisse de 4 niveaux et surmontée d’une tour belvédère est aujourd’hui une copropriété. Construite par la famille Hoppenot (La Schappe), elle disposait d’un parc qui descendait jusqu’à l’avenue Valioud, aujourd’hui loti.

CLAIR TISSEUR ET LES GISANTS Important personnage du patrimoine fidésien, Clair Tisseur bien que né à Lyon en 1827 (34, rue Grenette), se rattache à Ste Foy où son père possédait une agréable maison de campagne située à l’actuel 27, rue Georges Clémenceau, demeure qui avait été acquise en 1777 par l’arrière-grandpère maternel Pierre-Aimé Durafort. Ce dernier défonçant sa vigne en 1825 y découvrit deux grandes statues de marbre blanc. Cette vigne était dans un vaste terrain qui, avant la création de l’avenue Valioud en 1872, s’étendait de la crête de la colline au chemin de Fontanières. Ces gisants sont de hautes sculptures d’environ 2 mètres représentant un chevalier couvert de son armure, la tête découverte reposant sur un coussin au-dessus duquel la plinthe porte la signature Pierre-Paul Olivieri Romani Opus. Sa femme est couverte d’une mante, la tête coiffée d’un bonnet reposant aussi sur un coussin. Ils sont vraisemblablement des huguenots, et l’œuvre d’un sculpteur romain bien identifié de la fin du XVIe siècle. Bien après leur découverte, ils échouèrent chez un antiquaire rue du Bœuf et de là à Paris où ils furent acquis en 1912 par Robert de Forest et le Metropolitan Museum of Arts, le MET de New-York où ils reposent au milieu des caisses de la réserve du Musée, le « Tunnel » souterrain. Appartenant à une Fondation créée en 1907 par William C. Eagleton, ils sont inaliénables. JJM

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Bellevue

Ce très grand domaine dont les terres s’étendaient jusqu’au chemin de Fontanières appartenait à Jean-André Charézieu, avocat au parlement et lieutenant de la baronnie de Saint-Just qui le vendit à Benoit Bailly, libraire rue Mercière à Lyon, en 1689. Il passa ensuite à Pierre Roux, à l’apothicaire Jean Malinas (1741) puis à PierreAimé Durafort, plombier et marchand ferblantier (lire encadré) en 1771. Son gendre Jean-Marie Tisseur, père de l’architecte Clair Tisseur (lire encadré), en hérite au début du XIXe. En 1894, la propriété appartient à M. Galvin qui fait inscrire les dates 1694-1894 sur le fronton. Elle a changé trois fois d’occupants au cours du XXe siècle dont les familles Girardet et Berger.


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31 AFFAIRE GIRARDET SYLVIE GIRARDET ET SON ÉPOUX CONDAMNÉS À LA PRISON AVEC SURSIS Sylvie Girardet, ex-PDG de la société de Bourse Girardet, et son mari Daniel Benoist d’Anthenay, poursuivis pour escroquerie, ont été condamnés respectivement à deux ans et dix-huit mois de prison avec sursis, hier, par le tribunal correctionnel de Lyon. Sylvie Girardet, qui fut la première femme agent de change en France, et son époux ont également été condamnés à 100 000 francs d’amende par le tribunal qui rendait son jugement après délibéré. Le couple, dirigeant de la société de Bourse, était poursuivi, ainsi que 11 autres prévenus, pour des opérations frauduleuses destinées initialement à combler les pertes et qui ont en fin de compte aggravé le trou financier, évalué à 265 millions de francs. Deux ans de prison de sursis avaient été requis à leur encontre lors du procès du 4 au 8 novembre dernier. Leur collaborateur, le comptable Marc Delaruelle, accusé par le ministère public d’avoir été « l’initiateur, le concepteur et le réalisateur » du système de vente à réméré qui a causé la chute de la société de Bourse, a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Le ministère public avait requis contre lui quatre ans avec sursis. Ces trois prévenus ont en outre été condamnés à payer collectivement plus de 370 millions de francs à Lugdunum Gestion, l’une des sociétés satellite de la société Girardet, partie civile dans cette affaire. L’un des commissaires aux comptes poursuivis pour non-dénonciation de faits délictueux, Jean Richerme, a été condamné pour sa part à 80 000 francs d’amende. Les Echos n° 17311 du 10 Janvier 1997

LES BALMES Villa Girardet Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff

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ette très belle propriété anglo-normande tranche dans le paysage architectural fidésien. Dans la première moitié du XXème, elle est louée par Pierre et Marie-Thérèse Brossette qui l’occupent avec leurs enfants François, Freddy, Gaston, Gabrielle, Maurice, Henri et Paul. Dans les années 40, les voilà contraints de déménager à la Mulatière car la famille Girardet veut récupérer la maison. Quel sera l’avenir de la maison ? Jean Girardet est décédé le 20 mars 2013 à l’âge de 103 ans. Agent de change, il fut pendant plusieurs décennies une figure emblématique de sa profession sur la place financière de Lyon, avant de voir son étoile pâlir après la faillite de sa société de Bourse en 1990 et la condamnation de sa fille Sylvie Benoist d’Anthenay (lire encadré). Cette dernière vit désormais à Paris.

ANGLE RUE NICOLAS BERTHET

LE BRULET

Ancienne maison Sibille

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a destruction de cette maison illustre parfaitement la folie bétonnière qui a soufflé sur la ville de Sainte Foy les Lyon au début des années 70. La municipalité de l’époque projetait d’y construire une ZAC de 700 logements mais l’opposition des habitants regroupés au sein de l’association AGUP et la défaite électorale de 1977 mettent fin à ce projet. Le parc est transformé en parc public, mais il était trop tard pour sauver la maison démolie en 1975. Auparavant, elle avait appartenu au chanoine Louis Darendy, procureur de Saint Irénée (1731), au sieur Guichard, marchand plumassier (1784), à la famille Levrat (1823), Veuve du Closel (1943) puis à Henri et Germaine Sibille (1926). Leurs héritiers la cèdent à la Société Lyonnaise de Construction en 1974. MP

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De LA FLEURETTE à ORCIA Texte : Marc Polisson - Photos : Fabrice Schiff

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ette très belle villa de style Art-Déco est acquise en 1927 par Claudius Ailloud, conseiller municipal de Sainte Foy-les-Lyon et son épouse née Lucienne Jullien. Claudius est associé dans le garage Dumont-Ailloud (rue Duhamel). Il fait de la Fleurette sa résidence principale dont hérite son fils unique Jean-René Ailloud. Ce dernier épouse MarieLouis Maillot et s’installe dans la maison familiale où grandissent leurs 7 enfants. En 1979, la maison est vendue, « un crève-cœur » pour une partie de la famille. L’acquéreur est Gilbert Brossette et son épouse, née Alyette Costil. Le fils de Freddy retrouve un environnement que son père connaît bien puisqu’il a grandi dans la grande maison anglo-normande des Girardet (lire page 126), sur le même trottoir. En 2003, Gilbert vend la propriété à la SCI Orcia de Patrick Manches qui entreprend d’importants travaux. C’est à cette date qu’elle est rebaptisée Orcia.

LES OCCUPANTS Famille Dumont Claudius Ailloud Jean-René Ailloud Gilbert Brossette, fils d’Alfred (Freddy pour les intimes) de 1979 à 2003 Patrick Manches Claudius Ailloud

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La Fleurette du temps de Gilbert Brossette


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La Fleurette du temps de Gilbert Brossette

Mariage à la Fleurette. Christian Honegger et Danièle Ailloud, le 2 juillet 1971

La Fleurette dans les années 50

Réunion de famille quelques mois auparavant à l’occasion de leurs fiançailles

CITROËN RUE DE MARSEILLE

« Une semaine de vacances » de Bertrand Tavernier (avec Michel Galabru et Nathalie Baye) a été tourné dans la maison en 1979

Marguerite Minet et sa sœur Marie-Louise dans les années 30

Claudius Ailloud s’occupe de l’ouverture du majestueux garage Citroën de la rue de Marseille inauguré en 1932. Son fils Jean-René y travailla quelques années avant d’ouvrir la concession Simca du boulevard Vivier Merle. Juin 2013 / Lyonpeople

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VILLA SAINT MAURICE Textes : Marc Polisson - Photos : Saby Maviel & Allociné

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ette grande demeure a longtemps appartenu au professeur Maurice Favre qui par testament en fait don à la Faculté Catholique. A son décès, en 1958, son épouse Anne-Marie accomplit ses dernières volontés, car le médecin n’a pas d’héritiers directs mais des petits-neveux qui sont furieux de voir la maison leur échapper. L’institution religieuse y installe des

La façade de la villa côté rue Clémenceau

associations ainsi qu’un prêtre âgé avant de se décider à la revendre en 1995. Thomas Schmider et Véronique Brossette entament aussitôt d’importants travaux de rénovation. Après leur séparation, Véronique revend la maison en 2007 au docteur Emmanuel Delay, chirurgien esthétique à la clinique Charcot qui l’occupe avec son épouse Patricia.

LA MAISON EN 2007

THOMAS SCHMIDER SUCCESS-STORY EN SÉRIE « Dès sa sortie d’EM Lyon en 1984, Thomas crée une société de distribution de jeux vidéo qui fusionne en 1985 avec Infogrames (et ATARI, sa filiale américaine), la start-up lyonnaise créée en 1983 par Bruno Bonnel et Christophe Sapet. Il en devient l’un des fondateurs. A partir de cette date, il exerce à peu près tout le spectre des postes de direction : Directeur commercial, Directeur export, Directeur marketing, pour devenir Directeur général de 1988 à 2007. Infogrames connaît alors des hauts très haut - et des bas... et se fait racheter lors de basses eaux par des fonds d’investissement. En 2003 - 2004, Thomas Schmider prend néanmoins une année sabbatique, et ce sportif (il fut longtemps rugbyman) devient président de l’ASSE. Expérience qui lui donnera l’idée de racheter le brevet d’une technologie (AMISCO) qui permet l’analyse de performance chez les sportifs, particulièrement les footballeurs (caméras dans les stades, analyse des gestes, analyse de vitesse, etc.). Lorsque l’aventure Infogrames s’arrête, il fonde Sport Universal Process, dont le siège est à Lyon mais la majeure partie de l’activité opérationnelle à Nice, qui regroupe aujourd’hui 150 personnes. Cette société fournit actuellement de grandes quantités de données statistiques aux clubs de foot. Sources : EM Lyon for ever François Cluzet, Karin Viard, Julie Delarme et André Dussollier. Embrouilles dans le salon

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C’est dans la villa qu’ont été tournées en 2006 des scènes du film « La vérité ou presque »



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La lunette du Petit Saint-Foy abrite aujourd’hui des cours de tennis

TENNISMEN ET CRS D’un fort à l’autre

Vue aérienne du fort de la rue Clémenceau occupé par la CRS 46

Texte : Gérard Corneloup - Photos : Saby Maviel, Marco & Guerre-Genton

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a Révolution terminée, l’Empire laminé, les anciennes fortifications lyonnaises largement démantelées, mais les troupes autrichiennes entrées dans la grande ville sans coup férir en 1814, montrent assez que Lyon doit pouvoir jouer le rôle de place forte. Qui plus est non loin des nouvelles frontières savoyardes. D’où l’idée de réaliser un nouveau et efficace instrument de défense, dont la conception est confiée au général François-Benoît Haxo, inspecteur général des fortifications françaises, et dont la réalisation va être menée à bien par le général Rohaut de Fleury nommé directeur des travaux de fortifications de Lyon. Celui-ci édifie une enceinte plus tard qualifiée de « petite ceinture », très proche de Lyon, constituée d’une vingtaine de forts pour la plupart détachés, c’est-à-dire isolés, pour d’autres reliés entre eux par une enceinte, voire un fossé. Sur la rive droite de la Saône, sont ainsi construits du Nord au Sud les forts de Vaise, de Loyasse, de Saint-Irénée et de Sainte-Foy, ensuite complétés par la lunette – nom donné à un petit fort – de Sainte-Foy. Tout commence plutôt bien, en 1831, avec la déclaration d’utilité publique signée par le nouveau roi, Louis-Philippe. Tout se continue par les nombreux relevés topographiques, avec bornages des nouveaux terrains militaires… et expropriation des propriétaires concernés. On imagine la suite : les choses traînent et la construction de l’ensemble accumule les retards. Du coup, l’achèvement global n’aura lieu qu’un milieu du siècle, à un moment où l’évolution du matériel militaire, avec invention du canon rayé et la défaite de 1870, conduiront à faire creuser, autour de Lyon mais nettement plus loin, une « grande ceinture », constituée de 24 forts et fortins détachés, la plupart enterrés, construits de 1871 à 1893. A Sainte-Foy, le fort lancé en 1843, ne peut être élevé

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au sommet du bourg, ce qui eût nécessité la destruction d’un trop grand nombre de maisons. L’Armée, point trop satisfaite de l’emplacement, envisage la construction de trois nouveaux ouvrages, l’un sur la partie haute, l’autre sur le plateau du Roule, le dernier à la Mulatière, alors partie intégrante de Sainte-Foy, tout près du pont sur le Rhône. Ce triplé ne sera jamais réalisé. Quand au fort lui-même, il sert très vite de caserne, voire de prison : on y installe une maison de correction militaire dont les détenus – ils dépassent la centaine sous le Second Empire – occupent le sous-sol. Aujourd’hui, le fort lui-même appartient toujours à l’Etat, hébergeant la CRS 46, mais les alentours sont bien communaux, autour du parc public Marius-Bourrat et avec un important et éclectique ensemble sportif. Quant à la lunette du Petit Saint-Foy, élevée à partir de 1847, elle occupait la zone située entre le fort de Sainte-Foy et le fort de Saint-Irénée, mais sa construction fut contrariée par des contraintes budgétaires et perdit du volume d’un plan à l’autre. Elle abrite aujourd’hui des courts de tennis.

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2 1. L’entrée du fort 2. La cuisine de la cantine pendant la première guerre mondiale 3. Corvée de pommes de terre pour le 6ème Colonial en 1917

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 1, RUE DU PLANIT

La façade occidentale

CHÂTEAU DU PLANIL La gloire de Léon Michon Textes : Paul Feuga et Marc Polisson Photos : Saby Maviel & DR

La façade orientale du château

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ette ancienne maison forte longtemps disputée entre le Chapitre de Lyon et celui de Saint-Just a appartenu aux familles Saulier puis Fourchenay avant d’être acquise en 1752 par Antoine Valioud. Ses descendants le conservèrent dans la famille pendant 123 ans. Léon Michon, baron du Marais en fait l’acquisition en 1875 à la mort de Louis-François-Isidore Valioud, maire de la commune de 1862 à 1874, dont le père Jean-Chrisostome a été guillotiné sous la Terreur. La façade Ouest est fin XVIIe alors que façade Est a été « habillée » par l’architecte Paul Pascalon en 1881. La famille du Marais est toujours propriétaire. MP

Le baron du Marais se rendant chez les Denizet à Saint Genis Laval dans les années 1900

UN GRAND MAIRE POUR SAINTE FOY L’orangerie a été transformée en habitation

« Le domaine de Fontanières » et « Les Manoirs de Fontanières » , des immeubles de standing bling-bling ont été construits sur les terres du baron

LES ENFANTS DU MARAIS De nombreux jeunes gens ont fréquenté durant les années 70-80 et 90 les fameux rallyes de la baronne du Marais, dernière figure emblématique d’une famille « qui n’est plus que l’ombre d’elle-même ». Héritière d’un vaste domaine, elle a cédé ces dernières années de nombreux terrains et la maison attenante (présentée sur la page recto). Le château du Planil est aujourd’hui divisé entre la baronne Guy, née Jacqueline de Longevialle et ses enfants. Son fils Gilles, le nouveau chef de famille, est Gilles du Marais, marié à Ombline de Galzain. Il se présente comme « directeur de Lyon Communication Services », le nouveau chef de famille une société de services qui n’a pas publié ses comptes depuis 2004. Renseignement pris, il est coursier. Sa petite sœur Perlette a épousé le vicomte Christophe Roy de Lachaise et vit dans les communs qui ont été aménagés. A la fin de l’été 2012, la presse locale relatait l’interpellation en flagrant délit des enfants du Marais en train de chaparder la plaque de rue de leur arrière-grand-père. « C’est tout ce qui leur reste… » persiflent les mauvaises langues du village.

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Quand Léon du Marais (1834-1917) devint maire de Sainte-Foy-Lès-Lyon, il pouvait se targuer d’ascendants ayant servi leur pays : son père, colonel d’artillerie, député de Roanne au Corps Législatif ; son grand-père, député de Rhône-et-Loire à l’assemblée législative, emprisonné‚ sous la Terreur puis relâché‚ après Thermidor. Léon fut successivement attaché au ministre de l’Intérieur, conseiller de préfecture à Mâcon, sous-préfet de l’arrondissement de Trévoux en 1866, puis conseiller de préfecture à Lyon (18661875). Il devint fidésien en 1881 par l’acquisition du château du Planil. Créé baron en 1869, il fut le premier maire de Sainte-Foy-Lès-Lyon après la scission de Sainte-Foy et de La Mulatière. Durant 22 années à la tête de la commune, il réalisa de nombreux travaux comme la construction d’écoles, la percée du boulevard qui porte son nom et la création de l’hôpital-hospice de Sainte-Foy (1893). PF


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3, RUE DU PLANIT

MAISON BURLET Texte : Paul Feuga & Marc Polisson Photos : Saby Maviel & DR

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ne simple rangée d’arbres la sépare du château du Planil. Cette maison XVIe – début XVIIe a été pendant 40 ans la demeure du peintre Roland Burlet qui en était locataire. A la révolution, elle appartenait à la famille Vauchez (ou Vachez) puis Gonelle, avant d’être rachetée par les Valioud auxquels succèdent la famille du baron Léon du Marais. Les enfants de Suzanne d’Esneval cèdent la propriété au marchand de biens Guiseppe Martone en 1985 pour la somme de 1 500 000 francs. Ce dernier entreprend de réhabiliter entièrement la maison principale et les dépendances dans lesquelles il crée 7 appartements. C’est aujourd’hui une copropriété. MP

(Source : Montclos)

Parmi les trumeaux du salon, celui-ci représente Ganymède et Jupiter transformé en aigle. Il date du XIXè

Le portail d’entrée monumental avec son arc en plein cintre est l’un des rares portails en pierre qui ait été conservé à Sainte-Foy

Côté Ouest, les deux ailes sont reliées au centre par une triple arcade en plein cintre qui donnait auparavant sur l’extérieur. On ne connait pas la date de construction de la nouvelle façade

AUGUSTIN ET ROLAND BURLET Il est tentant d’inscrire le maître verrier Augustin Burlet (1892-1953) dans ce catalogue de fidésiens car son nom est porté par son fils Roland, artiste-peintre de renom‚ qui installa son chevalet dans cette maison de 1952 à 1992. Augustin, par ailleurs sympathisant du Sillon, avait ouvert un atelier à la Croix-Rousse et interrompit son travail après la mort de sa femme à la veille de la seconde guerre mondiale. Ses vitraux, d’un graphisme très rigoureux, ornent des églises du Val d’Azergues, de Sain-Fons, de Genay dans le Rhône et divers monuments dans la Loire, la Savoie et la HauteSavoie et même en Algérie, à Dakar et à Jersey. PF

La façade occidentale à l’époque de Roland Burlet

Quand Giuseppe Martone achète la maison aux héritiers d’Emile du Marais, elle est dans un triste état... Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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5, RUE DU PLANIT

LES DAMES DE CHEVREUL

En arrière-plan, la façade chocolat des Pères blancs

Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & DR

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ette belle maison XVIIIe de style classique qui fut la propriété de Mathieu Radix, bourgeois de Paris, accueille en 1770 le pensionnat de Louis Bellon destiné aux jeunes filles nobles, aisées mais généreuses : une plaque sous le grand dôme de l’Hôtel Dieu atteste d’un don de 300 livres effectué par les élèves en 1787 pour la création de 300 nouveaux lits d’hôpital. Le pensionnat ferme ses portes en 1810. La maison est acquise en 1813 par François Thibaudier, gendre des Bellon. Il y installe une manufacture de papiers peints qui fonctionne jusqu’en 1843. Il retrouve sa fonction initiale de 1848 à 1862 à l’initiative de Gaspard Michaud, un ancien officier d’Empire qui crée une institution pour jeunes gens de familles aisées. Les Religieuses de l’Assomption construisent un nouveau bâtiment sur rue à cette époque, avant de laisser leur place aux Religieuses du Saint Sacrement puis aux Sœurs des missions d’Océanie qui y installent leur noviciat (1887-1898). A cette époque, la grande maison accueille toujours un pensionnat tenu tour à tour par Monsieur Malfroy, par les frères du Sacré Cœur (école Fénelon) et les Religieuses du Cénacle. En 1939, la société immobilière de la rue Sala acquiert la maison pour installer les Dames de Chevreul. Ces dernières accueillent des étudiantes de toutes nationalités. De 1970 à 1995, les lieux servent de maison de retraite pour les anciens professeurs et dames de Chevreul. A cette date, la propriété est divisée et transformée en copropriété.

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Le vestibule d’entrée de la maison XVIIIe et le grand escalier

Sur la rue, au-dessus de l’entrée, une petite niche en plein cintre garnie d’un fronton triangulaire et d’une croix abrite une Vierge du XIXè siècle La chapelle aujourd’hui disparue



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7, RUE DU PLANIT Les 9 pères de la communauté ont fêté le 50ème anniversaire de leur arrivée à Sainte Foy le jour de Pâques 2006

La Maison des Pères Blancs, côté parc

Terre de mission

LES PÈRES BLANCS

Texte : Marc Polisson Photos : La Fontanière & DR

Le Père François-Xavier Baud, supérieur de la maison lyonnaise, est décédé à la suite d’une crise cardiaque fin mars 2013

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ui se douterait que cette longue bâtisse du XVIIIe a accueilli en ses murs les ateliers de la marque de sous-vêtements Torpedo créée dans la première moitié du XXe siècle par Victor Plasson, un ex de Rasurel. C’est son père Louis Plasson, négociant à Lyon, et marié à une demoiselle de Champollon qui fait l’acquisition de la propriété en 1853. Un important incendie ravage les ateliers durant la seconde guerre mondiale. Les enfants de Victor cèdent la maison en 1956 aux Pères Blancs du cardinal Lavigerie. Ils venaient de Villeurbanne, à l’autre extrémité de l’agglomération lyonnaise, où ils étaient arrivés en juillet 1937, accueillis par le diocèse de Grenoble. Le nouveau tracé des limites départementales puis ecclésiastiques en faisait des Lyonnais de plein droit. Les Pères Blancs s’y installent le 16 avril 1956, avec l’aide précieuse des Frères Geniez et Jean-Bernard. Ils reçoivent le St Sacrement le 25 et le 12 mai la visite de Mgr Durrieu. Ils placent la statue de Marie dans le jardin, le pélican du Cardinal sur le blason, aménagent l’aile nord (et la grange) et créent une dizaine de chambres mansardées au second étage. En 50 ans, plus de 110 confrères ont séjourné dans cette maison. Ce balcon porté par trois consoles de pierre se trouve au bout de la terrasse

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 41, CHEMIN DU SIGNAL

SŒURS MISSIONNAIRES DE LA SOCIÉTÉ DE MARIE

Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff

Dans la Foi et la bonne humeur

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ne maison religieuse pleine de rires et de chants en plein cœur de Sainte Foy ! Et ça fait 126 ans que ça dure ! Les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie posent leurs valises dans la commune en 1887. Elles s’installent alors en location au 5, rue du Planit (lire page 136). En 1895, elles achètent le terrain du 41, rue du Signal sur lequel est édifiée une petite habitation (le chalet), et font construire une nouvelle maison par l’architecte Xavier Thoubillon. Elle comprend une élégante chapelle dont les vitraux ont été dessinés par Georges Dufêtre. L’aile Est est agrandie en 1912 puis remaniée dans les années 30 par l’architecte lyonnais Maillet. Pendant la première guerre mondiale, la demeure est transformée en hôpital militaire puis réquisitionnée lors de la seconde. La vie reprend son cours en 1949, date à laquelle la communauté acquiert la propriété du docteur Gensoul (qu’elles revendent en 1976. Lire page 142) pour s’étendre. Jusqu’en 1972, la maison du Signal accueille les novices avant de se transformer peu à peu – crise des vocations oblige - en

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maison de repos et de retraite pour les sœurs de retour de mission. Elles sont 26 aujourd’hui – dont deux centenaires - à occuper les lieux dans la Foi et la bonne humeur.

Adelaïde Troussel des Groues acquiert la propriété en 1895

La chapelle de style néo-gothique comprend une nef de trois travées et une abside à trois pans


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Au moment du départ, un collier de coquillages est offert à nos reporters dans la plus pure tradition d’Océanie polynésienne

1. Sœur Patricia Stowers, supérieure de la communauté et Sœur Marie-Claude Linossier 2. Le verger domine la plaine lyonnaise 3. La salle de communauté 4. La bibliothèque 5. Au rez-de-chaussée, deux salles musées sont consacrées à l’Afrique et à l’Océanie 6. Au sous-sol, un jour de lessive en 1936 7. Déblayage de la neige par les sœurs M. Yorokobi (Claudine Nakamura) et M. Christiana (Lucette Pépin) en 1956 8. Une classe de novices très studieuses photographiée Le très bel escalier de service par Michalet en colimaçon

UNE COMMUNAUTÉ WORLDWIDE Les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie – à ne pas confondre avec les Sœurs Maristes, leurs cousines – ont une triple origine missionnaire, mariste et religieuse. La première pionnière lyonnaise, Françoise Perroton, dizainière de la Propagation de la foi, avec Pauline Jaricot, s’embarque pour Wallis en 1845 où elle arrivera… 11 mois plus tard, accueillie par le roi. L’élan est donné. Dix autres jeunes femmes s’embarquent pour l’Océanie et réalisent un travail extraordinaire auprès des familles : catéchèse, éducation, enseignement, promotion de la femme, soin des malades. A la demande des Pères Maristes, une jeune veuve de 26 ans Madame Adelaïde Troussel des Groues accepte de former les jeunes désireuses de partir en Océanie. La première communauté est créée à Saint Brieux en 1881. Les sœurs, auxiliaires des Pères Maristes, les secondent dans leur mission au bout du monde. La congrégation, reconnue de droit pontifical en 1931, compte environ 500 sœurs présentes dans 27 pays. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 1, CHEMIN DU SIGNAL

PARC DE SAINTE FOY

La mémoire de Gensoul

Textes : Paul Feuga & Marc Polisson Photos : La Fontanière & Marco

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l’angle du chemin du grand Roule, il ne reste malheureusement rien (excepté un portail monumental) de la maison du célèbre chirurgien lyonnais Joseph Gensoul (1797-1858) qui avait confié à l’architecte Dardel le soin de la remodeler. Elle était alors surmontée d’un belvédère où le praticien se retirait pour ses observations astronomiques dont il était passionné. S’y succèdent ensuite Marc Gilliard (Usines du Rhône devenues Rhône Poulenc) puis ses descendants Barry et Herrenschmidt. Elle est acquise en 1949 par les Sœurs Missionnaires d’Océanie qui la transforment en maison de repos, peu médicalisée. Vendue en 1983, elle est démolie pour laisser place à un ensemble immobilier « Le Parc de Sainte Foy ». MP

Les sœurs missionnaires d’Océanie acquièrent la propriété en 1949

La propriété avait été rénovée par l’architecte Dardel

JOSEPH GENSOUL LE CHIRURGIEN STAR L’ancienne entrée de la propriété Le Signal

RÉSIDENCE LE SIGNAL Sise 2, chemin du Signal, cette résidence fort représentative de l’audace architecturale des années 60-70 a été construite sur l’ancienne propriété du chirurgien Louis Lambert, vendue et démolie en 1965. A la fin du XVIIIe, la propriété était plantée de vignes.

Fils de Joseph-Ferdinand Gensoul, négociant à Connaux près de Bagnols (Gard) et décédé à Lyon le 2 août 1833, Joseph Gensoul fut un chirurgien de renom‚ dont le nom figure dans de nombreux dictionnaires. Elève de Dupuytren et de Lisfranc à Paris, il revint à Lyon pour occuper le poste de chirurgien major de l’Hôtel-Dieu de 1826 à 1832. Il se distingua par des interventions audacieuses pour l’époque et sa réputation était telle que le maire de Lyon, Prunelle, proclamait «si je devais subir une opération, je ne choisirais jamais d’autre opérateur que Gensoul». En l’absence de produits anesthésiants, il tirait Joseph Gensoul né à Lyon une partie de ses mérites de son aptitude à le 4 janvier 1797 et décédé à Sainte-Foy-lès-Lyon épargner un maximum de douleur au patient. le 4 novembre 1858 est inhumé En 1831, il s’opposa à l’envahissement de au cimetière de Loyasse l’Hôtel-Dieu par les canuts révoltés. Flaubert cite son nom dans Madame Bovary. A l’issue de son Majorat, il se consacra à l’enseignement et à la gestion de l’asile de la Guillotière puis se retira à Sainte-Foy en 1845 dans l’ancienne maison Jordan à l’angle des chemins du Signal et du GrandRoule. Cette maison, détruite aujourd’hui, a laissé place à l’ensemble immobilier «Parc de Ste Foy» mais le nom de Gensoul a été donné à l’ancienne rue du Planit en 1888. PF Sources : J.P. Gutton, Les Lyonnais dans l’histoire, Paris 1985

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PUBLI COMMUNIQUÉ

LAURENCE BENOIT COIFFURE & ESTHÉTIQUE Osez la « Beauté Totale » !

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’ai besoin de vous, il faut rattraper cette catastrophe. » La quadragénaire qui vient d’entrer chez Laurence Benoit est aux cent coups. Elle sort pourtant d’un salon de coiffure. Une coloration douteuse, fraîchement réalisée, affadi son joli minois. « Cela nous arrive assez souvent », sourit Philippe. A peine installée, deux professionnelles se penchent sur ce cas d’école. Conseils, écoute, puis passage à l’action. « L’échange est le pierre angulaire dans notre protocole de soins. » Une exigence de qualité inscrite au cahier des charges qui fait la différence et la singularité haut-de-gamme des salons Laurence Benoit. « La coiffure est un métier d’art et de mode qui exige un talent créatif et d’excellentes qualités relationnelles », expliquent-ils de concert. Quelques instants plus tard, la cliente enfin libérée de sa coloration illustre le propos par l’exemple, toute heureuse d’avoir poussé la bonne porte. Avec un taux de fidélisation de 130%, il y a fort à parier qu’elle la repoussera très bientôt. Laurence Benoit et Philippe Guedj ont la passion du métier inscrite dans leur ADN. Depuis 27 ans, Laurence développe son savoir-faire technique, guidée par son perfectionnisme. Elle a notamment travaillé chez « Coloré par Rodolphe » à Paris, s’occupant entre autres de SylvieVartan et Juliette Gréco. Cette passionnée a croisé la trajectoire de Philippe, avec lequel ils élèvent quatre enfants. Agé de 42 ans, l’homme coupait plutôt les cheveux en quatre dans le domaine de la finance. « Laurence m’a donné le goût de sa profession », confie-t-il. En mars 2011, le couple ouvre son premier salon fidésien sur la très commerçante place Saint-Luc. En novembre 2012, un second salon s’installe sur deux étages boulevard Baron du Marais. Une expansion rapide. « On ne peut avancer qu’avec des objectifs élevés », justifie Philippe. Pour se mettre au diapason, l’homme a même suivi des formations d’expert en cuir chevelu et épiderme. Car l’objectif principal des deux salons se résume par un concept, celui de beauté totale.

Avec deux salons à Ste-Foy, Laurence Benoit et son compagnon Philippe proposent un concept unique, servi par la gamme de produits « La Biosthétique », autour de la coiffure, de l’esthétique et du bien-être. Texte : Paul Delagnaux - Photos : Fabrice Schiff

Seules à Ste-Foy à travailler les gammes les produits « La Biosthétique », la dizaine de collaboratrices du salon a suivi plusieurs formations à Paris autour des gammes de la marque. Moteur de nombreuses innovations en matière de connaissances du cheveu, du cuir chevelu et de la peau, la marque de luxe internationale développe des produits cosmétiques haut-degamme et naturels depuis 60 ans. Le diagnostic préalable est pointilleux : test de l’épiderme aux agents réactifs, test capillaire du taux de sébum pour une réponse hydratante sur-mesure. La décoration des salons s’inscrit dans cette démarche qualitative : des espaces très graphiques et épurés, des cabines de soins personnalisées, dédiées à la beauté du corps. Proposant des services d’onglerie et de manucure, Laurence Benoit se démarque également par son Rituel Détente, un soin du cuir chevelu aux huiles essentielles. L’été arrivant, les salons Laurence Benoit vont mettre l’accent sur la gamme solaire. Avec un nouveau site internet qui sera prêt pour la rentrée de septembre, un film promotionnel qui tourne déjà sur les réseaux sociaux, Laurence Benoit veut désormais muscler sa visibilité. Avant de dupliquer le modèle dans d’autres villes ? « C’est effectivement l’objectif à moyen terme », glisse Philippe. En attendant d’essaimer, Philippe passera son CAP Coiffure dès septembre 2013. Une formation accélérée d’un an. « C’est un challenge que je me lance », s’amuse-t-il. Et l’homme de défi a fait une promesse : celle de réserver sa première coupe à madame !

Laurence Benoit Coiffure & Esthétique 8, place Saint-Luc - 69 110 Ste-Foy - 04 78 25 58 53 Ouvert du mardi au vendredi de 8h30 à 19h - le samedi de 8h à 17h 10, bd Baron du Marais - 69 110 Ste-Foy - 04 78 59 26 26 Ouvert du mardi au vendredi de 9h à 19h - le samedi de 9h à 18h Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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58, CHEMIN DU SIGNAL

PROPRIÉTÉ AUBERNON

Texte : Marc Polisson Photos : La Fontanière

Une maison de poupée

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n trouve la trace de cette maison dès 1746. Elle est alors habitée par le notaire Pierre Aubernon, conseiller du roi. S’y installe ensuite la famille Durand qui la conservera pendant 75 ans. La bâtisse est démolie et reconstruite dans le style XVIIIe composite par Louis Couturier en 1930. Elle est acquise dans les années 50 par Charles Gillet et son épouse, née Garin. Leur petite-fille Claude, mariée au régisseur Yves Dauchez (Régie

Bouteille), après avoir habité dans l’immeuble « le Cap », avenue Debrousse, s’installe dans la propriété en 1978 avec leurs enfants Géraldine (épouse de Luc Lafond, premier adjoint du maire du 6ème), Franck et Edouard. Avec son rez-de-chaussée coiffé de son toit mansardé, on se croirait dans un parc de maisons miniatures. Balcons en fer forgé de récupération

La rampe de l’escalier intérieur est récente

L’orangerie

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Le majestueux portail en bossage est du XVIIe siècle dissimule une maison de poupée

Beau puits en fer forgé XVIIIe dans le parc


Cuisine gourmande et de saison. Bienvenue au

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La maison des pères maristes. Un havre de paix au milieu des HLM

DOMAINE DE LA CROIX PIVORT Quel avenir pour la maison des Pères Maristes ? Texte : Marc de Jouvencel - Photos : Saby Maviel

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e domaine de la Croix-Pivort est la propriété de Jérôme Fischer, bourgeois de Lyon, en 1652. En 1782, il est acquis par Charles-André Chevallier, notaire à Lyon et conseiller du Roi. Seize ans plus tard, il est racheté par Jean-Marie d’Arzac du Savel, chevalier de Saint Louis, qui décède en 1855 à l’âge de 91 ans. La Congrégation des pères maristes acquiert alors le tènement et entreprend de démolir la maison principale pour construire un ensemble conventuel sur les caves voutées. La chapelle et la bibliothèque sont rajoutées en 1866 sous la férule de l’architecte Louis Bresson. Il accueille la section philosophie du Grand Séminaire de 1906 à 1928 avant son transfert à la Maison Saint Joseph (lire page 194). A l’époque, le domaine de 4 hectares comportaient des vignes et une ferme permettant au noviciat des Maristes (120 chambres) de vivre en quasi autarcie. Mais la crise des vocations est

LES PERES MARISTES EN 2012 1000 pères maristes dans le monde (dont la majorité dans le Pacifique et 350 en Europe). 7 collèges en France dont l’externat Sainte Marie de Lyon, montée Saint Barthélemy et la Solitude, sans oublier La Verpillère (38). En 1960, la congrégation comptait encore 450 pères en France. Le père JC Colin (1790-1875), fondateur des Pères Maristes

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passée par là et la moyenne d’âge des pensionnaires a été… quadruplée. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 17 ecclésiastiques (dont les jumeaux Guerre), affectueusement nommés « grands aînés » à occuper le 3ème étage de la bâtisse. Le premier niveau est loué à l’association « Le Grapillon », centre de formation pour handicapés. Le second a vu son locataire partir récemment. La gestion de la maison, propriété de l’association Henri IV, est assurée par Madame Viallon et les Amis du Grand Roule. Mais c’est le père Olivier Laurent qui a charge de la petite communauté. Formé dans la maison qu’il a intégrée comme novice, il en connaît tous les recoins, même s’il n’a fait son retour dans les lieux qu’en juillet 2012. Ordonné prêtre en 1971 par Monseigneur Marty à Paris, il a été aumônier pendant deux ans à Senlis avant de barouder en Afrique… pendant 30 ans ! A son actif, la création du grand séminaire de Dakar en parallèle de sa thèse en sociologie urbaine. L’homme de challenge ne compte pas se laisser enfermer par la gestion parfois lourde et compliquée de ses protégés. Et de réfléchir à l’avenir de la maison en partie vide alors qu’elle a été entièrement rénovée et mise aux normes. Parmi les pistes envisagées, l’accueil d’étudiants de l’Université catholique pour le gite et le couvert. Charge alors à eux d’entourer leurs aînés dans le Christ.

« Ce serait dommage de la perdre vu ce qu’elle représente dans notre histoire » Père Olivier Laurent

Plongée dans l’univers du « Nom de la Rose » en pénétrant dans la splendide bibliothèque aménagée au-dessus de la nef de la chapelle et qui étale ses milliers d’ouvrages sur une longueur de 21 mètres


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Le père Olivier Laurent, supérieur de la communauté fidésienne

3 2. La chasse de saint Pierre Chanel, père mariste, massacré à Futuna le 28 avril 1841 3. Le portail de la chapelle est orné d’un tympan sculpté figurant Saint Georges terrassant le dragon

La chapelle de style néo-roman comprend une nef de trois travées précédée d’un narthex et une abside semi-circulaire

Deux immeubles ont été construits sur l’ancien potager des pères au 71 et 73, chemin du Grand Roule. De même que l’International School of Lyon

La cour intérieure est bordée par une galerie de cloître qui a été fermée de vitrages à la fin du XIXè

En 1983, une grande partie du parc est vendue à un promoteur qui y a construit l’ensemble immobilier des 39 et 41, chemin de la Croix Pivort ainsi que l’hôtel Kyriad et le Central Park Restaurant Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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1, RUE GENSOUL

MAISON RICARD TRONEL Textes : Marc Polisson - Photos : Saby Maviel & DR

Un îlot de verdure en plein centre de Sainte Foy

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rès belle maison bourgeoise édifiée en 1880 par Pierre Bossan – l’architecte de la basilique de Fourvière - pour le compte de Monsieur Delrieux, connu pour son engagement dans la francmaçonnerie ! Au point de transformer un pavillon du parc (une gloriette) en temple maçonnique. La propriété est acquise en 1893 par Marie-Antoinette Belmont, veuve de Joseph Ricard, maire de 1876 à 1877. Son fils Xavier Ricard, hérite de la maison et du fauteuil de maire entre 1920 et 1938. Sa fille Aimée épouse le soyeux Joseph Tronel et la maison devient une copropriété familiale dans les années 90.

LA DYNASTIE RICARD

La maison fut transformée en hôpital militaire durant la guerre de 14-18 avant d’être occupée par les Allemands de 1942 à 1944

La famille Tronel rassemblée pour les 50 ans de l’agence immobilière dirigée par Bruno, adjoint au maire du 6ème

Maison Alexis Carrel 7, impasse de la Balme

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’origine de cette maison composée de deux corps de bâtiments groupés en équerre date probablement du XVIIè siècle. Joseph Ricard acquiert la bâtisse en 1865 et sa veuve agrandira le tènement en rachetant la maison voisine aux Delrieux. C’est là que naît Alexis Carrel le 28 juin 1873. Une plaque commémorative rappelle au passant la mémoire de celui qui fut Prix Nobel de Médecine. La bâtisse appartient aujourd’hui à Jean Tronel et ses filles, Livane et Brigitte, descendants Ricard. MP

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Xavier Ricard et son épouse née Joséphine Berthet

Joseph Ricard (1818-1885), époux de Marie Belmont (1826-1908), négociant en soieries Crétinon-Ricard-Belmont (23 rue des Capucins à Lyon), achète en 1865 la propriété du 7, impasse de la Balme. Ancien Président du Tribunal de Commerce de Lyon, il laisse à son décès une fortune de 2 millions de francs. Il a 5 enfants : - François Ricard (1848-1914 sa), maire de Saint-Genis-Laval de 1896 à 1914, où il possède la propriété de Beauregard, ancien joyau des Gadagne - Anne-Marie Ricard (1852-1903), mère d’Alexis Carrel - Albin Ricard (1858-1940), avocat au barreau de Lyon, qui occupe la propriété 7 impasse de la Balme - Joseph Ricard (1860-1933 sa) - Xavier Ricard (1862-1938), maire de Sainte Foy de 1920 à 1938, propriétaire du 1, rue Gensoul et de Beauregard, qui a 3 enfants de son union avec Joséphine Berthet (1871-1937) : Jean Ricard (1893-1981), Jacques (1900-1977) et Marie-Aimée (1894-1982), épouse de Joseph Tronel (1890-1956). En 1919, Albin, Joseph et Xavier Ricard vendent 600.000F l’immeuble du 3, place de la Bourse, Lyon 2e à la Caisse d’Epargne. Les Tronel héritent du 7, impasse de la Balme.


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 8, RUE MARCELLIN BLANC

« Cette maison est un refuge à la fois esthétique et intellectuel » Alain Godard

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épaysant. Un petit air de Louisiane en plein cœur de Sainte Foy. C’est l’impression que dégagé cette belle demeure du XVIIe remaniée au XIXe dans un style colonial, communiquant avec la rue du Vingtain et qui dispose d’un grand parc arboré. Elle a eu pour propriétaires Antoine Tavernier, avocat au parlement et échevin de Lyon en 1785, Ravier de Magny, Antoine Frapet puis les familles Blanchon, de Fréminville (de 1927 à 1974) et Taffignon, coiffeurs réputés à Lyon (de 1974 à 2005). Son actuel propriétaire Alain Godard, aujourd’hui « consultant et blogueur » arrive à Lyon en 1980. Entré chez Rhône-Poulenc en 1974 au Portugal en pleine révolution des œillets, il est nommé en 1991 PDG de Rhône-Poulenc Agro, devenu plus tard Aventis CropScience (aujourd’hui Bayer CropScience). En 2001, en désaccord avec la stratégie du Groupe, il démissionne et « s’exile » en Provence pour y devenir viticulteur puis hôtelier. Son épouse Francine, ancienne propriétaire de la galerie TH, rue Sala, est très branchée art contemporain. En 2005, ils décident de revenir sur Lyon. C’est ainsi qu’ils visitent la maison d’Alain et Micheline Taffignon en compagnie de leur amie Dominique Rémy proche de Martin Immobilier. Le coup de foudre est immédiat mais il faut faire vite car d’autres acheteurs sont sur le coup... Alain sera le premier à dégainer son chéquier. Dans la foulée, il cède son appartement du 1, place Bellecour au publicitaire Jean-Michel Daclin (Lyon People n°120 - Juin 2012). Les deux hommes sont des proches de Gérard Collomb, Alain ayant été le rédacteur et le premier signataire de la lettre du comité de soutien des patrons au candidat socialiste à la mairie de Lyon en 2001. De 2005 à 2008, la propriété est un immense chantier conduit par l’architecte lyonnais Mathieu Durand. Objectif : en faire une maison qui vit. Challenge réussi !

Alain et Micheline Taffignon ont habité la maison pendant plus de 30 ans

MAISON DE FRÉMINVILLE Le refuge d’Alain et Francine Godard Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff 150

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Partie de baby-foot à la piscine entre Alain Godard et notre journaliste Benjamin Solly sous l’arbitrage de Marco


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Noël 2012. Dégustation du pot au feu préparé par Alain

La maison photographiée en avril 2013

Beau portail sur la rue Marcellin Blanc

La cuisine décorée d’Azulejos portugais « sévèrement » gardée par Farole et Forest. Au premier plan, la bouteille de sa production « clos des calades 2007 », médaille grand or au récent concours international des vins de Lyon Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 4 & 10, RUE JEANBAPTISTE SIMON

PROPRIÉTÉ ATHÉNOR La passion de Joséphine

Texte : Marc Polisson – Photos : Fabrice Schiff & La Fontanière

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ette grande propriété qui comporte quatre bâtiments dont le plus ancien date du début XVIIIème a successivement appartenu aux familles Valot, Peillet, Carra, Guigoux puis Maupetit. Les Athenor, famille de magistrats originaire de la Drôme et dont « l’arbre généalogique remonte au Moyen-âge » dixit le docteur Edouard Servet, prend possession des lieux à la fin du XIXème. C’est Joséphine Athenor (1857-1951), son arrièregrand-mère, qui commande à l’architecte Cateland une nouvelle villa au sud-est de la propriété dont la construction s’étale sur les années 1906 et 1907. Fille de Lupicin Cabaud, co-fondateur de Descours et Cabaud, Joséphine se retrouve veuve à l’âge de 28 ans avec ses trois enfants Marie (épouse Villard, grand-mère d’Edouard), Michel (grand-père de Guy Athenor) et Bernard. Elle peut compter sur le soutien de sa famille car toute la fratrie Cabaud réside à Sainte Foy. Clothilde, sa sœur ainée surnommée Cloïs, a épousé Etienne Charbin et réside château Charbin, rue Deshay, qui accueille depuis 1988 la mairie (lire page 158). Quant à son frère, Charles Cabaud, il magnifie le petit palais du chemin de Fontanières (lire page 94). En 2013, Guy Athénor possède la maison ancienne ainsi que la tour belvédère, tandis que son cousin Edouard Servet prend soin de la nouvelle maison. La transmission est assurée.

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La façade ouest photographiée en janvier 2013 est soulignée d’une élégante frise d’arabesque

La maison ancienne appartient à Guy Athénor

La salle à manger de la nouvelle maison

Les plans de l’architecte Cateland

Le portrait de Joséphine Athénor, 20 ans, par Labrélie

Le pavillon d’agrément de forme octogonale date du XVIIIe

Dessin de la salle à manger qui donne sur les façades nord et ouest

La tour belvédère construite au milieu du XIXe aurait servi à réaliser des mesures de triangulation Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 42, RUE JEAN-BAPTISTE SIMON

DU CLOS

à la résidence des 3 Cèdres

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Texte : Gérard Baudot - Photos : Archives familiales & Fabrice Schiff

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vec le projet d’y faire édifier une demeure familiale, Simon Jallade acquiert le 3 décembre 1909 sur les hauteurs de SainteFoy, au lieu dit « la Guillotière », un terrain mesuré pour 1 hectare, 20 ares et 65 centiares. Cette surface se situe au couchant de la partie plane de l’actuelle rue Jean Baptiste Simon. Ce projet étant imposant, les travaux s’étalent sur près de deux années, 1910 et 1911. Pour célébrer son achèvement, une mémorable pendaison de crémaillère familiale y est organisée le 14 avril 1912. L’évènement réunit plus de 50 convives autour de repas de grande qualité conclus par les traditionnels toasts et discours. Visite, jeux, chants et musique occupent l’après-midi tandis que se préparent la pièce de théâtre puis, en apothéose, un feu d’artifice. Signe d’une époque, le Pape Pie X avait béni cette assemblée familiale. Simon Jallade, soyeux lyonnais, avait un rôle social important au sein de la commune de Sainte Foy. Conseiller municipal à plusieurs reprises entre 1911 et 1935, administrateur de l’hôpital hospice, impliqué au sein d’œuvres sociales, il est une des chevilles ouvrière de la création de la paroisse Ste Thérèse et de la construction de son église. C’est un fervent défenseur de l’Ecole libre. Il décède en 1941 et lors de ses funérailles, dans son allocution, le Maire porte haut ses valeurs morales et sa droiture. Par décision du conseil municipal, le chemin des cailloux prend alors le nom de Simon Jallade. Le nom de l’architecte du Clos est malheureusement tombé dans l’oubli. Il avait apporté beaucoup de soins à l’édification de cette demeure néo classique ainsi qu’à la réalisation des pièces de réception. Les sols en mosaïque, les corniches ouvragées, les trumeaux,

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les lambris et les boiseries hautes constituaient un cadre d’exception. Un large escalier de chêne, bordé d’une rampe à balustre, menait à l’étage. Tamisée par un vitrail de style nancéen, les aubes ensoleillées l’inondaient d’une lumière colorée. Le parc était un havre de quiétude. On y avait planté des arbres de haute futaie. On l’avait agrémenté d’une roseraie en arceaux, d’une rocaille en espaliers décorée de saxifrages, d’une cabane en bois aux décors ramifiés et d’un tennis. Adossée à la rue Joseph Ricard, la maison du jardinier prolongée par sa grange et ses remises, se dissimulait derrière un écran de verdure arbustive.

La famille Imbert des Granges prend le relais Au début des années trente, les effets du Jeudi Noir et de la crise financière mondiale affectent profondément les activités de la soie. Confronté à de graves difficultés, Simon Jallade se voit contraint de se séparer du Clos. Cette propriété est alors acquise par René Imbert des Granges après la vente d’une demeure historique du XIIIe siècle, le château des Herbeys en Champsaur, construit sur la commune de Chauffailler dans les Hautes Alpes. Diplômé de l’Ecole de Commerce de Marseille, René Imbert des Granges fit carrière dans l’importation et le commerce de la soie. Après la vente des Herbeys en 1931, il s’installe pour une période transitoire avenue Foch à Lyon. Cherchant à se rapprocher de sa belle famille Gaillard à St Genis Laval, qui en 1913 avait fait construire « la Retraite », il acquiert en 1933 cette proche et vaste demeure, «le Clos». A cette époque, leurs deux enfants

Pierre et Henri sont mariés et seuls deux fidèles gouvernantes et un jardinier participent à l’entretien de la maison et du jardin. Pendant la deuxième guerre mondiale, entre 1942 et 1944, un détachement de la Wehrmacht commandé par le major Reiss occupe le Clos. Malgré une courtoisie contrainte, l’espace de l’habitation se réduit. On a poussé les meubles d’époque pour y installer de lourds éléments en chêne de Bavière. L’occupant est arrivé avec une bonne vache laitière du Schleswig Holstein que l’on fait brouter sur les parterres du Clos, sur les pelouses du « Clos du Cardinal » ou sur les abords du fort de Sainte Foy. A la fin de la guerre, le poids des années se faisant sentir, la charge et l’entretien de la maison deviennent préoccupants. C’est alors que Pierre Imbert des Granges, ingénieur ECP et directeur au sein des Grands Travaux de l’Est, quitte avec son épouse, Marguerite Puvis de Chavannes, leur appartement lyonnais du cours Morand pour rejoindre Ste Foy et le Clos. Pendant 15 ans, cette propriété sera le cadre d’une vie familiale heureuse avec les mariages de leurs cinq filles. Mais en 1960, le Clos n’échappe pas à la vigilance des promoteurs. La Commune de Saint Foy avait déjà consacré de nombreux hectares à la construction de nouvelles résidences. La situation de la propriété appelle alors d’urgentes décisions et il faut y réaliser de lourds travaux. En 1967, la vente doit être envisagée. Après la démolition « crève-cœur » de ce témoignage de la belle époque, le promoteur Alain Deguilhem construisit la Résidence des Trois Cèdres en conservant les arbres principaux du parc.


En partenariat avec Le Clos sous la neige dans les années 20

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1 3 1. Mariage Imbert des Granges au Clos en 1964 (à gauche) 2. La plaquette de la pendaison

Le clos Jallade en 1912

de crémaillère, le 14 avril 1912 3. Le menu de la crémaillère 4. Simon Jallade et ses enfants en 1912

La famille Jallade réunie pour la pendaison de crémaillère

5 5. Le premier immeuble des 3 Cèdres a été construit à l’emplacement de la maison 6. Parmi ses habitants, Françoise Buffière et son époux Bernard, ancien conseiller municipal

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6 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

3, RUE DESHAY

De la Congrégation des Sœurs de Saint-Charles à la copropriété « LE PRIEURÉ » Texte : Marc Polisson – Photos : La Fontanière & Saby Maviel Sur la façade Sud de l’aumônerie, joli balcon en fer forgé et en fonte , orné du monogramme de la Vierge inscrit dans un médaillon composé de deux cornes d’abondance assemblées

La chapelle est adossée à une bâtisse en aile qui abritait l’aumônerie

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Au Nord, se trouvait un petit oratoire néo-classique en pierre surmonté d’un fronton triangulaire orné du monogramme de la Vierge

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lignement de plusieurs bâtiments de styles différents qui semblent avoir été construits dans la première moitié du XIXe siècle. On ne sait que peu de choses sur les propriétaires du tènement avant 1833. Cette année-là, les sœurs Saint Charles en font l’acquisition en vue d’installer un établissement pour l’éducation gratuite des jeunes filles ainsi que d’une pharmacie identique à celle des hôpitaux de Lyon. Le pensionnat est remplacé par un juvénat. En 1960, la maison est rachetée par les Sœurs de l’Enfant-Jésus de Claveisolles ou Sœurs du monde rural qui établissent leur maison mère ainsi qu’un foyer de jeunes travailleurs. La page culturelle se tourne définitivement en 1988 avec la vente des bâtiments à une société immobilière qui crée une copropriété.

Christophe Mérieux a habité la copropriété


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LA CHAPELLE DUPLEX

1 1. Célébration de la messe dans les années 60 2. La famille Mazoyer posant devant la maquette de la chapelle 3. Les travaux d’agrandissements des ouvertures ont été spectaculaires. 4. La chapelle de style néo-gothique sobre présente une nef de quatre travées voutées d’ogives et une abside à cinq pans. La balustrade en pierre a disparu lors du réaménagement en duplex. 5. La chapelle dans sa configuration post Vatican II

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Myriam Mazoyer, née CharratManhès, a passé toutes ses vacances à Montriant dans la maison de son grand-père Jacques Manhès qui est vendue, après son décès, à Olivier Ginon (lire page 164). Vingt ans plus tard, à la recherche d’un nouveau domicile, le designer Joseph Mazoyer (Design Office) et son épouse Myriam se mettent en quête d’une maison modulaire qui puisse grandir avec la famille. Leur choix se porte en 1993 sur le Prieuré et plus particulièrement sur le pignon qui comprend la chapelle des sœurs qui a été désacralisée. Ils l’acquièrent auprès de « Réalisations Coreal », une société qui déposera le bilan peu de temps après. Deux campagnes de travaux seront nécessaires pour réaménager le sous-sol et la chapelle. La plus spectaculaire consistera à multiplier par deux la largeur des ouvertures accueillant les vitraux. Le couple fait actuellement une pause et réfléchit à la nouvelle configuration intérieure du lieu dont on espère qu’il conservera son impressionnante et caractéristique majesté.

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4 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

4, RUE DESHAY

PROPRIÉTÉ JARROSSON Depuis 1876 dans la même famille

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ette grande propriété du début XVIIIe est l’habitation du médecin Jean-François Gonnelle en 1817. Elle est rachetée par Louis Jarrosson en 1876. Ce soyeux prospère confie à l’architecte Bissuel (décidément très demandé à Sainte Foy) le soin de construire une grande maison longiligne et sobre en 1880 pour

y caser durant la période estivale sa nombreuse descendance (7 enfants avec Jeanne Peyraud puis 5 avec Marie Delorme). En hiver, la famille réside dans un grand appartement du quai Pierre Scize puis de la rue Sainte Hélène. A sa mort, Maurice Jarrosson hérite de la maison où grandissent ses 9 enfants. Maire de Sainte Foy, il n’hésite pas à amputer son parc de

Domaine Les Bois d’Or

Propriété Jarrosson

Texte : Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff 2 hectares pour créer une artère qui traverse ses terres (le boulevard du 11 novembre). La maison ancienne, en très mauvais état, est démolie en 1990 ainsi que le portail, le pressoir et la grande cave. En 1988, la propriété se retrouve en indivision, et les héritiers doivent se résoudre à vendre plus de deux hectares pour régler les droits de succession. C’est sur ce tènement que seront édifiées les résidences « Les Bois d’Or ». Ne subsistent que 6000 m2 autour de la maison ainsi que la chapelle extérieure (bénite en 1751). La famille Jarrosson est toujours propriétaire des lieux, ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes à être encore dans ses murs. Georgette Falconnet, petite-fille de Louis Jarrosson, réside depuis 90 ans dans la maison familiale avec d’autres membres de la famille. Un record !

Maison Mahnès

Mairie de Ste Foy

Le Prieuré 158

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Homme de Foi, le soyeux Louis Jarosson (1839 – 1897) était le parrain du bourdon de la basilique de Fourvière dont il finance la moitié en 1891. « Je vous ai donné par poignées, vous m’avez rendu par brassées » s’adressait-il à Notre Dame.

Son fils Maurice en 1914, l’année où fut installée l’électricité dans la maison.


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2 1. Les fiançailles de Georgette Jarrosson et Jacques Falconnet en 1951 2. La tempête de 1958 n’a pas épargné les arbres centenaires de la propriété 3. Didier Falconnet s’adonne aux joies du ski en 1964 4. La salle à manger

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En 1990, la mairie grignote le terrain rue Deshay pour créer un chemin piétonnier. Mais « oublie » de reconstruire un vrai mur… d’où cette très vilaine palissade indigne du standing du village. Une buanderie… tel fut le triste destin de la petite chapelle intérieure disparue au début des années 80. « Un véritable scandale que je n’ai jamais accepté » fulmine Georgette Falconnet

Les pièces de réception sont restées « dans leur jus »

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Pascale Vernet devant le lavoir de la propriété, désormais sur le domaine public

Pascale Vernet et sa mère Georgette Falconnet, petite-fille de Louis Jarrosson consultant les livres d’échantillon de la maison de soierie Jarrosson Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Du Château Blancard à la

MAIRIE DE SAINTE FOY Texte : Nicolas de Chastaing & Marc Polisson - Photos : Fabrice Schiff & Archives familiales Charbin

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et élégant petit château fut construit en 1882 par l’architecte Henri de Champ pour le compte de Guillaume Blancard, fabricant de dorures et ornements d’église. Le soyeux Etienne Charbin l’acquiert en 1907. Sa famille le conservera pendant 70 ans avant de le vendre à un promoteur qui le cède à la commune de Sainte Foy en 1977. La mairie s’y installe en 1980 et fait construire une annexe dans le parc. C’est là que siège le conseil municipal en attendant de déménager dans le nouveau complexe « Deshay-Neyrard » qui englobera un cinéma, une crèche et une agora centrale. Le chantier devrait être terminé en 2014. MP

La propriété au début du XXe siècle

UNE ARCHITECTURE INSPIRÉE DES CHÂTEAUX DE LA LOIRE

Bruno Lacroix et Anne Decharme se marient à Touques. A leur côtés, Suzanne Lacroix, fille de Paul Charbin

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Son commanditaire l’a voulu inspiré des châteaux de la Loire du début du XVIIème siècle, et l’on remarquera facilement la grande similitude avec le château de la Bâchasse, distant d’un kilomètre (lire page 182). Orienté à l’opposé du Rhône, c’est un bloc, dans lequel se nichent 2 pavillons à l’ouest, faisant ainsi penser à Beauregard ou à Cheverny. Ainsi, le riche aménagement intérieur n’est pas sans nous rappeler les fastes des châteaux ligériens avec sols mosaïqués, boiseries et cheminées en marbre blanc à tous les étages, et l’on notera le bon sens qu’a eu la Mairie de les préserver lors des travaux d’aménagement. L’escalier ne fait pas défaut non plus au style ambiant, et s’orne d’une rampe en calcaire jaune à balustre, pour le premier étage, puis d’une grille en fer forgé ; fer forgé de type XVIIème que l’on retrouve à l’entrée en face du Château. Le parc de 4 hectares comporte une grande serre, une roseraie et un immense potager.


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PAUL CHARBIN Capitaine d’industrie Né le 10 septembre 1877, fils d’Etienne Charbin, Paul Charbin est diplômé en 1901 de l’Ecole Centrale de Paris. Lors de la Grande guerre, mobilisé en tant que lieutenant, il est élevé au grade de capitaine en 1916. Dans les années 20, il devient directeur général du groupe textile lyonnais « Manufactures de velours et peluches » JB Martin (issu de la fusion de plusieurs maisons, telles que Martin ou Chavant), faisant vivre plusieurs centaines de familles dans la région. En 1925, c’est l’une des trois plus grosses entreprises de Lyon, avec des filiales dans le monde entier. Membre de la Chambre de Commerce de Lyon dont il assure la présidence de 1938 à 1944, il est arrêté comme otage par les Allemands en juin 1940. En 1941, il prend la fonction de vice-président de la Compagnie Nationale du Rhône, et assume la présidence de la XIIIème région économique (ancêtre vichyste de nos régions

Paul et Marguerite Charbin entourés de leurs enfants Pierre et Suzanne en 1935

actuelles). Nommé secrétaire d’Etat au ravitaillement en août 1941, il supprime les bureaux de répartitions, et crée les colis familiaux (envoi de nourriture de la campagne vers de la famille en ville), mais il est démis de ses fonctions le 18 avril 1942 par Pierre Laval, à cause de ses positions anti-allemandes. Lors de l’épuration, malgré l’absence d’actes de collaboration, et son refus de se plier aux exigences allemandes, il est condamné à dix ans d’indignité nationale. Gracié en 1948, il est amnistié en 1954. Dès lors, il se consacrera avec son frère à développer l’entreprise familiale à l’international jusqu’à son décès en 1956. Ses fils André (JB Martin USA) et Roger (JB Martin Canada) prennent la relève mais l’entreprise qui vit sur ses lauriers ne peut résister à la crise qui frappe l’industrie textile dans les années 70. Elle ferme définitivement ses portes en 1977. NdC

Anne Decharme et les oncles du marié , André et Pierre Charbin

Marguerite Charbin et ses enfants sur le perron de la propriété en 1924

Pierre, André, Roger, Yves et Suzanne Charbin à la Pape en 1916 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Le grand salon est aujourd’hui la salle des mariages L’escalier d’honneur et sa rampe en calcaire jaune à balustre

La salle à manger accueille les services de l’état civil La résidence « Le Castel Park » a été construite dans le parc de la propriété

La mosaïque du rez-de-chaussée, typique des constructions lyonnaises de la fin XIXe Le chantier du nouveau cinéma

Chaque conseiller municipal possède sa boite aux lettres

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Cabinet FREREJEAN 74, cours Lafayette - 69003 Lyon Tél 04 78 60 78 06 - Fax 04 78 60 55 94 agence.frerejean@axa.fr


EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 16, RUE JOSEPH RICARD

Elaboré sur un plan en forme de croix grecque, Mont-Riant ouvre sur un hall central octogonal d’où partent en étoile toutes les pièces.

TROIS GÉNÉRATIONS CHABAUD sous le toit de Mont-Riant Texte : Marc Polisson - Photos : Saby Maviel & DR

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e château a été construit par l’architecte Bissuel dans le parc de Mont-Riant en 1883, pour Claudine Plasson, sur le terrain de sa maison de campagne. Cette demoiselle qui aimait beaucoup recevoir a mis le paquet sur les pièces de réception. Ses neveux Louis-Victor Plasson et Marie-Elise (épouse de Pierre Chardenet, maitre de requête au Conseil d’Etat) en héritent en 1919. En 1955, il y a vente doublée d’une scission : la maison ancienne est vendue aux Manhès (lire page 164) tandis que le nouveau château est acquis par Louis et Sabine Chabaud le 1er juillet 1955. La Ville de Sainte Foy récupère une partie des terrains et les transforme en parc public Chardenet. Au début des années 70, la municipalité cherche à acquérir par expropriation l’ensemble de la propriété pour la raser et créer un centre administratif et

Aquarelle de Monique Guillaud en 1995

commercial du type Part-Dieu. La résistance s’organise contre ce projet pharaonique autour de l’association AGUP créé par le 2ème fils de Louis, Alain Chabaud et son ami Paul Claret. Dans la foulée, ils se présentent aux élections municipales de 1977 qu’ils remportent. Le projet est alors définitivement stoppé. La famille Chabaud poursuit la rénovation de la maison principale actuellement divisée en trois appartements. Les pièces de réception sont occupées par Raphaëlle Chabaud, mariée à l’agent immobilier Jean-Michel Pagnon, le premier étage par Odile et Alain Chabaud tandis que Myriam Chabaud et son époux François-Noël Buffet ont aménagé les greniers. « En effet, je suis logé chez ma femme. Je dors à Sainte Foy et je vis à Oullins » s’amuse le sénateur-maire de la commune voisine. Fabrice Chabaud a, quant à lui, entrepris de

restaurer les dépendances. Trois générations Chabaud (de 10 à 83 ans) qui font de Montriant une maison de famille à part entière.

Le portail d’entrée monumental abritait le logement du concierge et l’écurie avec sa remise

Mont-Riant est aussi un paradis pour les chats Sources : pré inventaire des richesses artistiques de Sainte Foy

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Trois générations sous le toit de Mont-Riant : Audrey Pagnon, Raphaëlle et Jean-Michel Pagnon, Odile et Alain Chabaud, François-Noël et Myriam Buffet, et leurs fils Clément et Louis

Le hall est séparé de la cage d’escalier par des vitraux armoriés.

LA CARTE POSTALE MYSTERE

Le jardin d’hiver

Le mystère demeure sur l’identité de cette mélancolique résidente de Mont-Riant au début du XXe siècle qui écrit : « Nous devrions bien aller habiter cette charmante villa du Mont-Riant, peut-être nous donnerait-elle des idées plus roses quelques fois, mais malgré tout elle ne vaudra jamais notre simple toit de la maison familiale » . Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE La maison Manhès, place des 4 vierges

18, RUE JOSEPH RICARD

MAISON MAHNÈS

Olivier et Jacqueline Ginon Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel & Fabrice Schiff

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’est dans cette belle maison XVIIIe dont certaines parties sont classées à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) que le PDG de GL Events pose ses valises et décompresse entre deux voyages aux quatre coins du globe. Point d’orgue du domaine de Mont-Riant (lire page 162) avant la construction du nouveau château, remaniée par l’architecte Bissuel, elle appartient à Claudine Plasson qui la transmet à sa nièce Marie-Elise Plasson, née Chardenet en 1919. Jacques Manhès l’acquiert en 1959. Trente ans plus tard, Olivier et Jacqueline Ginon la rachètent et entreprennent de gros travaux d’embellissement confiés à l’architecte Pierre Favre. En 1992, ils quittent avec les enfants leur appartement de la rue Victor Hugo qu’ils habitaient depuis leur mariage en 1981. Avant de tomber sur la maison Manhès, le couple avait jeté son dévolu sur une maison du chemin de Fontanières qui leur « passe sous le nez ». La seconde sera la bonne : « Une maison de ville comme je le souhaitais. Ni trop petite, ni trop grande ! » En deux heures, l’affaire est conclue. D’emblée, il décide d’articuler la vie de la bâtisse autour de la cuisine « ma pièce préférée ». Le dimanche soir, c’est le rituel dîner des amis « même si les potes, c’est tout le temps » confie ce chef de bande qui tient « porte et table ouverte » à sa garde rapprochée (Franck Honegger, Erick Rostagnat, Franck Isaac-Sibille, Jérôme Rivière, Dominique de Charry, Pascal Giraud…). Pour laquelle il cuisine parfois son fameux risotto. « Yannick Alléno m’a regardé le préparer, il était sur le cul ! » rigole-t-il. Le tout arrosé d’un condrieu blanc signé Vernay ou d’un hermitage ex voto de Guigal. « C’est génial Sainte Foy ! Je ne suis pas homme à vivre en appartement ! » Sa spectaculaire réussite à la tête de GL Events

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ne lui pas fait changer de braquet question maison. Pas question de goûter à la vie de château même s’il avoue avoir étudié le dossier de Bramafan (lire page 172). Sa prochaine passion des maisons, il l’assouvira avec le Petit Fontanière qu’il compte transformer en hôtel de charme… si la justice administrative lui prête MP vie.

Jacques et Marie-Louise Manhès en 1960. Leur petite fille réside au Prieuré, rue Deshay

Un canon allemand, place des 4 vierges, en septembre 1944

LA PLACE DES QUATRE VIERGES Sur la crête de Sainte Foy, ce carrefour a été profondément remanié ces dernières années. S’y rejoignent le chemin des 4 Vierges, devenu rue Deshay, la rue Joseph Ricard, la rue du Vingtain et le chemin des Fonts. Les maisons bordant la place disposaient toutes d’une niche avec une vierge, aujourd’hui disparues à l’exception d’une « revenante ». La croix des Rameaux en pierre de villebois et haute de 5 mètres était au centre du carrefour. Renversée par un char en 1944, elle fut déplacée d’abord à l’angle Sud-Ouest, puis du fait de son mauvais état à l’angle Sud-Est devant la maison de l’abbé Deshay. Reconstruite et dessinée par l’architecte Bissuel en 1875, elle fut replacée à l’angle SO devant la maison Bon démolie en 1968. Le calvaire migra à nouveau. JJM


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« La plus belle des maisons, ce n’est pas la plus grande. C’est celle dans laquelle on se sent bien » Jacotte Ginon, gynécologue, consomme deux livres par semaine. « Elle lit dans la salle de bains pour ne pas m’empêcher de dormir » confie Olivier

La cheminée monumentale de la cuisine

Olivier Ginon

Olivier Ginon au piano pour cuisiner sa spécialité : le filet de bœuf au foie gras en croûte Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

Le grand salon avant et après. Les travaux de rénovation se sont étalés sur trois ans

L’escalier intérieur est classé à l’ISMH

DE POLYGONE À GL EVENTS 35 ANS DE SUCCESS STORY Quand Olivier Ginon fait l’acquisition de la maison Manhès en 1989, il n’a que 31 ans. Il a créé en 1978 avec Olivier Roux, Gilles Gouédard-Comte et Jacques Danger Polygone Services. Dix ans plus tard, le groupe devient numéro un français des installations d’expositions et d’événements et se rebaptise Générale Location. Et bien que la société soit déjà à l’époque considérée comme une pépite, rien ne laisse encore présager qu’elle deviendra un jour En septembre 1987, la journaliste Edith Simonet consacre deux pages et leader mondial de l’évènementiel et le la couv des Petites Affiches à la saga GL fournisseur officiel des organisateurs de la Coupe du Monde de Football ou des Jeux Olympiques. C’est à l’occasion du Mondial de 1998 en France que GL commence à s’impliquer dans l’organisation de grands événements internationaux. Depuis, c’est l’embellie !

GL Events en 2012 824 millions d’euros de CA et 28,2 M€ de résultat net 35 centres de congrès, parcs d’exposition, salles de spectacles dont Eurexpo et l’Amphithéâtre 3000 91 implantations en France et à l’international 3 435 collaborateurs Inès Ginon et Gone, un mastif de 8 mois, tout fou fou

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Lyonpeople / Juin 2013


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11, CHEMIN DE NARCEL

La façade et sa galerie vues du jardin

PROPRIÉTÉ ALLIGOT e

Une maison du XVII très contemporaine

L’escalier d’honneur du XVIIe et sa très gracile rampe en fer forgé

Texte : Marc Polisson Photos : Bernard Langenstein & Fabrice Schiff

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ette maison des champs reconstruite sur les piles de l’ancien aqueduc romain du Gier (lire page 28) doit son nom au marchand Hugues Alligot qui en est propriétaire en 1741. Lui succède ensuite un certain Monsieur Clerc « emballeur à la douanne » en 1782. Ensuite, trou noir jusqu’au début des années 20. A cette époque Léonce Rueff, industriel viennois (Isère), s’y installe avec sa famille. Sa fille, toujours vivante, y est née. En 1995, son petit-fils Eric Sellem en hérite. Cet ophtalmologiste réputé est le président de la Société Française du Glaucome. Il entreprend une restauration complète qui a fait l’objet d’un reportage dans le Figaro Maison paru en septembre 2002.

Eric Sellem

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Lyonpeople / Juin 2013

Le salon et sa cheminée très contemporaine doublée d’un escalier en colimaçon


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 28, CHEMIN DE NARCEL

Ancienne maison Jean-Claude Caro

CHÂTEAU DE NARCEL L’orgue d’Anne-Marie Revel

Texte : Marc Polisson - Photos : Fabrice Schiff & Archives familiales

Réunion de famille autour de Jean et Anne-Marie Revel en 1964

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ette grande maison fut construite en 1900 par l’architecte Pierre Curieux pour le compte du Charles Cornet (1859 – 1932) et son épouse Pauline Bret qui avaient acquis le domaine Pernon en 1898. En 1912, le soyeux (dont les bureaux se trouvent 10, rue Désirée – Lyon 1er) adjoint une salle de musique pour les 20 ans de sa fille aînée Anne-Marie, qui épouse Jean Revel en 1919 (d’où l’appellation de château Revel parfois usitée). La jeune femme hérite de la maison en 1932 qu’elle occupe avec son mari, ingénieur électricien, et leurs 10 enfants. Ces derniers qui fréquentent le cours Ferez, tenu par deux vieilles demoiselles, reçoivent régulièrement leurs cousins Cornet, Catel et Gaillard au château qui prend alors des allures de ruche. Fort heureusement, la maîtresse de maison dispose d’une domesticité importante pour la seconder à savoir une femme de chambre, une cuisinière, deux jardiniers et un chauffeur. Le château compte 19 pièces que les enfants rebaptisent « chambre des raisins » ou encore « chambre des savons ». Cette belle histoire de famille prend fin le 6 mars 1986 avec le décès d’Anne-Marie Revel. Trop difficile à conserver en indivision, la maison est vendue en 1987 et divisée en trois appartements. Le terrain, morcelé, a été investi par 7 villas regroupées sous l’appellation « Le cottage ». Mais la famille Revel est toujours bien présente, trois enfants (Françoise, Régis et Paule) ayant fait construire leur villa en bas de la propriété.

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Lyonpeople / Juin 2013

Pèlerinage au château de Narcel. Les enfants et petits-enfants d’Anne-Marie Revel accueillis par l’une des copropriétaires


En partenariat avec Le mariage de Jean Robert et Françoise Revel le 7 juillet 1951. Ils habitent toujours à proximité du château.

Menu du déjeuner offert par Charles Cornet à ses employés « à l’occasion de sa cinquantaine », le 20 juin 1909

Georgette Jarrosson et les sœurs Revel en 1950

L’orgue construit par la maison lyonnaise Merklin & Kuhn a été remonté dans l’église de Messimy en 1987

LA MUSIQUE ADOUCIT LA DOULEUR

1 1. Le beau portail d’entrée sur le chemin de Narcel 2. Les chiffres de Charles Cornet en façade 3. L’escalier d’honneur de la maison a conservé ses vitraux

2

3

Le 8 avril 1906, un terrible drame se produit non loin du château. Henri Cornet, âgé de 7 ans, fait une chute mortelle dans le puits situé à l’arrière de la bâtisse. C’est à cet emplacement que Charles Cornet décide de construire la salle de musique. Un second accident endeuillera la maison le 30 mai 1960. Alors qu’il jouait à creuser un tunnel dans le mur d’enceinte en pisée, ce dernier s’effondre ensevelissant Joseph Charrat, âgé de 8 ans. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 49, CHEMIN DE BRAMAFAN

CHÂTEAU DE BRAMAFAN Néo-gothique et flamboyant !

Jean-Antoine Guinand est à l’origine de la transformation radicale de Bramafan

Texte : Marc Polisson – Photos : Saby Maviel

I

mpressionnant ! C’est le mot qui vient tout de suite à l’esprit quand on se retrouve nez à nez avec Bramafan. Cette maison répertoriée dès 1540 sous le nom de Chateaugay a été profondément remaniée entre 1883 et 1886 dans le style néo-gothique et Renaissance. Il aura eu pour propriétaires successifs Jean-Baptiste Goiffon, médecin et échevin de Lyon en 1717, ses héritiers, puis le négociant roannais Mathieu Mugnet (1790), Jacques Greppo (1816) et Jean-

Antoine Guinand, secrétaire des Facultés Catholiques (1880) qui installe sa nombreuse famille (13 enfants). C’est ce dernier qui commande à l’architecte Henri Feuga les travaux de transformation à la Viollet Le Duc. Il notera dans ses mémoires : « Mon architecte a été beaucoup plus loin que je l’eusse voulu. Il a fait plus beau que je ne le désirais. Il a fait trop beau certaines choses et je crains que mes enfants n’en tirent vanité » Précurseur, il installe un système de récupération des eaux de pluie

et une éolienne. En 1942, le château est acquis par le docteur Léopold Bussy, ophtalmologue lyonnais réputé, auprès de la communauté jésuite. A sa mort, ses enfants sont dans l’indivision mais ne partagent pas la même vision du patrimoine. Certains veulent vendre la propriété, d’autres la conserver. A la rentrée 2012, un compromis est trouvé entre les deux clans grâce à l’arrivée d’un investisseur étranger à la famille. Trois indivisaires vont pouvoir demeurer sur place.

« Mon architecte a été beaucoup plus loin que je l’eusse voulu. Il a fait plus beau que je ne le désirais. Il a fait trop beau certaines choses et je crains que mes enfants n’en tirent vanité » Jean-Antoine Guinand

GUERRE 39 - 45

Bramafan vu du ciel

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Lyonpeople / Juin 2013

Le rez-de-chaussée a été brièvement utilisé comme hôpital de campagne allemand pendant l’occupation. Les relations entre les occupants et la famille, cantonnée dans les étages supérieurs n’ont connu aucun incident notable.


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2 1. Le docteur Léopold Bussy acquiert le château en 1942 2. Bramafan vu par Tony Vibert au XVIIIè siècle 3. Et après sa transformation en château néo-gothique

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Le grand salon est un ensemble néo-gothique homogène dans l’esprit de Viollet-Le-Duc, avec plafonds à caissons peints, boiseries en chêne à plis de serviette, cheminée monumentale en plâtre polychrome

La salle à manger spectaculaire a été traitée dans le style Louis XV

Un hussard sur le toit. Bernard Puthaud a bataillé pour conserver une partie du château dans le giron familial Bussy

Les deux portes jumelées en arc surbaissé ont été enrichies de fleurons, de pinacles et de choux frisés Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 35, CHEMIN DE BRAMAFAN

LES PANNETIÈRES Texte : Marc Polisson - Photos : Saby Maviel & archives familiales

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ette grande propriété sise entre le chemin de Bramafan et le chemin des Verzières, répertoriée depuis Louis XIV, comprenait à l’origine deux maisons construites au XVIIIe siècle. Sous Louis Philippe et Napoléon III, le domaine appartient à la famille Benoit d’Entrevaux puis à Monsieur Ray, grossiste en poissons. Ce dernier, ayant sans doute comme Vatel, raté la marée est contraint de remettre la maison sur le marché. Ce qui fait le bonheur d’une jeune veuve d’origine stéphanoise Adeline Gisclon qui souhaite se rapprocher de ses enfants établis à

Lyon. En 1898, à peine installée, elle décide de mettre le domaine à l’heure 1900 en faisant édifier par l’architecte Claudius Porte une grande villa moderne. Dans la foulée, la maison de maître du XVIIIe est démolie. Son gendre Louis Roux en hérite à son décès en 1915. Elle passera ensuite à deux enfants Roux (Paul, officier, et Adeline). Actuellement la propriété appartient toujours aux descendants d’Adeline Gisclon, Catherine Roux et son époux Régis Cottin. Cette propriété fait donc partie de la quinzaine de propriétés fidésiennes à être dans la même famille depuis plus d’un siècle.

La villa moderne construite en 1899 sur les plans de Claudius Porte

Le plan du parc dessiné pour Monsieur Ray en 1877

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Le grand salon des Pannetières en 1900


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1. En 1900, Philibert Roux et son épouse, l’abbé Gisclon, Marie Gisclon et son époux Louis Roux 2. 113 ans plus tard, leur descendante Catherine Roux pose en compagnie de son époux Régis Cottin et leur fils 3. Marie Gisclon sur la tour qui supportait l’éolienne permettant l’arrivée de l’eau dans les étages des Pannetières Il a conservé son décor d’époque. 4. La seconde maison d’époque XVIIIe est aujourd’hui louée 5. Paul Roux dans les bras de sa grand-mère Adeline Gisclon

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UN VISITEUR DE MARQUE En avril 1942, Madame Paul Roux accepte de cacher le général Giraud. Evadé de Koenigsberg, il séjourne une trentaine de jours dans la propriété, déguisé en jardinier, avant de rejoindre l’Afrique du Nord.

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5 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE CHEMIN DE LA CROIX-PIVORT

DOMAINE ROLLAND 6 générations de propriétaires Texte : Marc Polisson – Photos : Fabrice Schiff & Archives familiales

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l’origine, la famille Rolland possédait un très vaste domaine de près de 10 hectares entre Verzières, Croix-Pivort, la Cadière et le chemin de la Bastéro, débordant sur le 102, rue des Chassagnes à la Mulatière. Après avoir successivement appartenu aux familles Arnaud, Papon, puis Alligot, l’ancienne maison de maître du XVIIe a été

acquise par Clément Rolland (St Quentin Fallavier 1783 - St Galmier 1834), en 1832. Elle est restée dans sa famille jusqu’en 1962, date à laquelle la commune de la Mulatière l’acquiert pour la transformer en centre social et culturel. En 1905, son arrière petit-fils Charles-Clément Rolland décide de construire une nouvelle maison sur le coteau situé sous le

Novembre 1905. La maison en cours de construction sous le regard du château de Bramafan est alors entourée de vignes

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Lyonpeople / Juin 2013

1 château de Bramafan. Membre de la Petite Eglise (lire encadré), il aménage une ravissante chapelle qui est toujours consacrée. Aujourd’hui, la propriété est toujours occupée par la famille Rolland, la 6ème génération s’étant partagée les différentes bâtisses. Un record sur Sainte-Foy.


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1. Sa construction est achevée en 1906 2. Une des voitures de la propriété dans les allées du parc en 1935 3. Le plan du parc dessiné par Luizet 4. Clément Rolland est l’un des représentants de la 6ème génération présente sur la propriété 5. Charles-Clément Rolland, constructeur de la maison en 1905 6. Son épouse, née Georgette Deyme

Ce break 2 chevaux était encore en service en 1924

2 En 1915, Georgette Rolland et ses 3 enfants les plus âgés : Lucie (1908) Clément (1909) et Daniel (1910)

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LA PETITE EGLISE En pleine terreur révolutionnaire, une partie des catholiques français refuse la Constitution civile du clergé, et en 1801 oppose une fin de non-recevoir au Concordat signé entre Bonaparte et Pie VII et reste fidèle aux anciens évêques. Ces communautés ont perduré après la Restauration en dépit de la pression de l’Eglise catholique qui veut les « ramener au bercail » et de la disparition progressive de leur clergé dont le dernier représentant décède en 1852. Aujourd’hui privées de prêtres, elles maintiennent le flambeau en Belgique et dans plusieurs provinces de France dont la Vendée, la Bourgogne, le Beaujolais et le Lyonnais. Dans notre région, elle a rassemblé jusqu’à la seconde guerre mondiale de grandes familles comme les Berliet. Aujourd’hui, les fidèles de la Petite Eglise sont évalués à 500 âmes. La première propriété Rolland (102, rue des Chassagnes) accueille aujourd’hui le centre social et culturel de la Mulatière

La signature du Concordat de 1801

Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

LA DOVAY

Les Jésuites battent en retraite

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es origines du domaine La Dovay remontent au XVIIe siècle. Ce fut la propriété de Clément de Bellecroix puis de Jacques Fabre. Elle est acquise par les Jésuites qui la transforment en maison de retraite. La petite et la grande chapelle, témoins de ce passé dévot, ont été transformées en local commun pour la première et en appartement pour la seconde. Les 3000 m2 de bâtis sont rachetés après-guerre par la famille Pitance qui les cède en 1984 au marchand de biens Guiseppe Martone pour la somme de 1,3

UNE RENOVATION SPECTACULAIRE

Au premier plan, l’ancienne chapelle où le père Teilhard de Chardin prononça ses vœux.

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millions de Francs. L’homme souscrit un emprunt à… 16,5% ! Mais il rentre rapidement dans ses frais. « Nous avons vendu les lots sur maquette, chose rare à l’époque », se remémore Guiseppe. Pour l’anecdote, la maquette, qui était exposée dans une des pièces du domaine à l’époque de sa commercialisation, a été subtilisée. La mésaventure n’a pas grippé la bonne marche du projet immobilier. Guiseppe divise l’ensemble en une quinzaine d’appartements en lui donnant l’apparence d’un petit palais florentin

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Texte : Benjamin Solly Photos : Archives Martone avec ses cours intérieures végétalisées et ses balcons traversant. Dès 1985, la copropriété reçoit ses premiers habitants. Parmi les perles du domaine, une fresque du XVIe siècle, aux motifs champêtres, figure encore dans un des appartements du rez-de-chaussée. Plus rare, un souterrain part de La Dovay pour rejoindre le château de Bramafan. « A l’époque, les sourciers creusaient pour trouver les sources, il faut croire que certains ont fait du zèle », sourit Guiseppe.



EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE L’architecture du château est assez simple : un corps de logis rectangulaire flanqué aux 4 angles de pavillons carrés, et ressemble beaucoup à la mairie de Sainte-Foy. La bâtisse comporte une cave, un rez-de-chaussée, deux étages et des combles percés de lucarnes

CHÂTEAU DE LA BACHASSE Les soyeux ont laissé place aux cheminots Texte : Nicolas de Chastaing - Photos : Fabrice Schiff

L

e château tel qu’on le connaît n’existait pas avant 1880. En 1732, les terres appartenaient à Pierre Giry chevalier et baron de Vaux. En 1784, Antoine Héris (bourgeois de Lyon) acquiert les lieux, et les cède à JeanBaptiste Gerbes de Tours. Il faudra attendre 1850, pour qu’ Antoine Alexandre Giraud ayant fait fortune dans la soie de Lyon, épouse Pauline Gerbes de Tours, fille de l’ancien propriétaire, qui hérite du domaine. Il décide de faire construire la nouvelle Bachasse telle qu’on la connaît aujourd’hui et confie les travaux aux architectes Turbet et Tissot. Travaux qui seront effectués entre 1880 et 1890. Le domaine reste dans la famille, jusqu’à Noémie Giraud,

Action de la société Giraud

veuve d’Henri Mathéi, comte de Valfons et député qui vend le bien à la SNCF. En 1969, la régie ferroviaire décide de faire construire dans le parc une résidence hôtelière pour pouvoir accueillir des agents en formation. Le château accueille des séminaires d’entreprise et des fêtes. L’ancienne Bachasse démolie en 1965 est en partie propriété de l’ADAPEI qui a construit un centre de vie pour adultes handicapés mentaux « L’orée des Balmes ». En 1998, la SNCF charge l’AGEFOREL (Association de Gestion des Foyers de la Région Ferroviaire Lyonnaise) du domaine et de son exploitation, mais le bail de cette dernière ne sera pas reconduit en 2014. L’avenir du site est donc en suspens.

Patrick Desloires, directeur de la Bachasse

Le grand escalier central, permettant d’accéder aux étages est doté d’une splendide rampe en fer forgée de style XVIIIe. L’orangerie accueille le comité d’établissement de la SNCF... au goût très sûr

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Lyonpeople / Juin 2013


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Le grand salon est décoré de hautes boiseries, de pilastres peints et dorés, et de fines sculptures

JOSEPH-HUGUES FABISCH (1812 – 1886) Professeur à l’école des Beaux-Arts de Lyon et sculpteur officiel du diocèse de Lyon. Sculpteur reconnu et approuvé, on lui doit la Vierge Dorée de la basilique Notre-Dame de Fourvière, la vierge à l’Enfant de la basilique haute de l’Immaculée Conception de Lourdes, et de nombreuses autres œuvres. C’est lui qui signe les deux statues de femmes sur leurs piédestaux en marbre blanc au pied de l’escalier intérieur. Les portes de la salle à manger, non contentes de posséder de magnifiques ferrures de bronzes, sont surmontées de peintures représentent des natures mortes.

LA CONCIERGERIE MENACÉE PAR LE CURÉ BÉTONNEUR En contrebas du château, la conciergerie de la Bachasse vit-elle ses dernières heures ? Propriété de RFF (Réseau Ferré de France) depuis la création de cette entité en 1997, elle échappe donc à la SNCF, propriétaire du château et du parc. Une incongruité toute administrative qui pourrait lui coûter cher. En effet, le père Devert souhaite l’acquérir pour la démolir et construire à son emplacement un immeuble de logements sociaux. Le fondateur d’Habitat et Humanisme surnommé « le curé bétonneur » s’est fait une spécialité de démolisseur. Dernier exemple en date, le petit monastère de la rue de Sèze. Sa cause très politiquement correcte lui sert de blanc-seing dans ses projets où le patrimoine n’a, à ses yeux, aucune valeur. Nous avons interrogé le maire de Sainte Foy à ce sujet. Il s’est dit attaché à l’intégrité de la propriété. La vigilance est de mise chez tous les amoureux du patrimoine. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE La propriété, côté jardin avec au premier plan l’ancienne maison de vigneron doté d’un âtre et d’un four son âtre, ses escaliers et ses murs de pierre à pain.

85, CHEMIN DE MONTRAY

GRANGE-BEAUJEU Fief des Barral depuis 1827

Pendant, la guerre de 1939-45, le docteur Philippe Barral et son épouse Marie Antoinette, malgré les risques qu’ils prenaient pour eux et leurs six enfants ont hébergé des personnes (dont des aviateurs) cherchant à atteindre l’Espagne.

Texte : Marc Polisson - Photos : Marco & DR

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n véritable labyrinthe. Pour accéder au cœur de Grange Beaujeu, le visiteur emprunte une petite voie privée, rebaptisée chemin Etienne Barral, qui serpente au milieu d’un domaine de plusieurs hectares, divisé entre les membres de la famille Barral en 1981. Une disposition qui n’est pas sans rappeler le Clos Girel à Ecully (Lyon People n° 109 - Juin 2011). Nous allons à la rencontre du chef de famille Etienne-Paul Barral, ancien chef économiste de la division Santé de Rhône-Poulenc, que plusieurs Fidésiens m’ont décrit comme « un personnage pas facile mais haut en couleur ». « Je ne suis pas un tendre ! » confirme en riant notre hôte qui s’avèrera d’excellente compagnie. Conseiller municipal de Sainte Foy de 1977 à 1983, il est le descendant en ligne directe de Pierrette Barral qui a acquis le domaine de Grange Beaujeu au début du XIXe siècle ! Auparavant, ce rendezvous de chasse des archevêques de Lyon mentionné dès l’an 1387 a appartenu Jacques Joard (1615), procureur ès Cour de Lyon ; Hugues Viallier (1663), avocat ès Cour de Lyon ; demoiselle Antoinette Chausse (1713), fille du Président Chausse ; Madame Chorel (1722), veuve de Monsieur Deschamps, avocat au Parlement ; Pierre de Previdé-Massara (1742), Trésorier de France et échevin de Lyon ; Jean-Baptiste Chabaud (1775), bourgeois à Lyon ; M. Michelet (1782) ; à Veuve Lombard (1784), au citoyen Yyon (An X), avoué à Lyon, etc.. jusqu’à Pierrette Barral, veuve de François Barral, apprêteur de soie qui achète vers 1827. La propriété n’est jamais sortie de la famille depuis.

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Lyonpeople / Juin 2013

La maison principale, modernisée en 1911, a été construite sur l’emplacement d’un puits (14 mètres de profondeur). Aujourd’hui encore, la maison est approvisionnée en eau de source.

Le petit pavillon du jardin est une ancienne chapelle désaffectée. Une autorisation d’y dire la messe « en raison de l’éloignement d’une grande demie-lieue de l’église paroissiale » est rédigée en latin et date de 1639.

Une peinture datant de 1900 environ montre la vue depuis la terrasse vers le Sud : des vignes et, sur les bords du Rhône, quelques bâtiments qui étaient les premiers des usines de St Fons.


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1. Le cuvier avec son pressoir qui a fonctionné jusqu’en 1965. Les dernières bouteilles de la production en méthode champenoise 2. Au formol ! Les couleuvres qui couraient la propriété au début du siècle

UNE EXPLOITATION VITICOLE RENOMMÉE Sur un terrain caillouteux exposé au Midi, le vin de Grange-Beaujeu (synthèse entre le Côte Rôtie et le Bordeaux) était renommé bien au-delà des frontières fidésiennes. Un rapport (1818) de la Société Royale d’Agriculture stipule qu’âgés de 10 ans, ils rivalisent avec les premiers crus de Bourgogne et de Bordeaux. Les deux grandes cuves, le pressoir et des tonneaux ont été conservés. On y a fait du vin jusqu’en 1965.

Pourquoi « Grange-Beaujeu » ? Une Grange est une ferme qui était fortifiée. Il reste une tour (restaurée), une autre tour incorporée dans un bâtiment et une troisième tour transformée dont on aperçoit encore les meurtrières.

Etienne-Paul Barral dans la galerie des portraits de famille. Des « Foyards » (les plus anciens de Ste Foy). Il a été témoin de tous les évènements pouvant toucher une commune suburbaine depuis un demi-siècle. « Cette histoire reste à écrire pour la postérité… »

Le Professeur Etienne Barral, grand-père de l’actuel propriétaire, membre de l’Académie de Médecine, (1860-1938), a fait construire le bâtiment central de l’hôpital de Ste FOY, dont il a été administrateur pendant 36 ans. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

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CHEMIN DE MONTRAY

Description de la maison Plan en U délimitant une cour intérieure séparée du chemin de Montray par un mur et un portail. Corps principal rectangulaire – 3 travées. Rez-de-chaussée surélevé au-dessus des caves. Sa demi-tourelle circulaire serait ancienne.

CHÂTEAU MONTRAY La Chevrotière

Texte : Amandine Combe - Photos : Saby Maviel & DR Le château Montray dans les années 90

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e mystère est épais autour de l’année de construction du Château Montray. Selon la tradition orale, la maison serait très ancienne et le premier document à son sujet remonte à 1517. La première trace d’un propriétaire du domaine date de 1704, avec le sieur Chermette. En 1753, Noble Louis Gaudin, avocat, vend la demeure à Joseph Spazzon (ou Espazzon). Benoit Moinat (17971875) acheta le domaine en 1869 et sa fille Félicie en hérita à sa mort avec son mari Antoine Thevenin (1830-1912). Ce dernier fit reconstruire, sous la direction de l’architecte lyonnais François Boiron,

l’édifice sur ses soubassements. Le couple n’eut pas d’enfants et le château fut mis à la disposition de Joseph Thomasset (1840-1909), leur beau-frère. L’édifice resta dans la famille plus d’une quarantaine d’années. A la mort d’Antoine Thevenin, surnommé « l’oncle Paté » en 1912, la résidence fut vendue pour la somme de 40 000 Francs. Les familles Pagnon (dont Pierre Pagnon propriétaire, marchand de soies et président de l’Ecole Supérieure de Commerce) puis Mancone et Jacquet (dentiste) y résidèrent au cours du XXème siècle. Il est aujourd’hui divisé en plusieurs appartements.

Escalier à double volée et sa rampe en fer forgé avec au niveau du perron le monogramme de Louis Gaudin, propriétaire en 1714

LE TERRAIN DE JEU DE LA FAMILLE THOMASSET Le vaste domaine fut le terrain de jeu et de vie de la famille Thomasset autour duquel c’est tout un clan qui se réunissait. Les cousins et les cousines les familles Thomasset, Montégu, Audibert… et quelques apparentés les familles Curis, Perret, Nové-Josserand… se retrouvaient pendant les vacances. On y jouait au croquet, on devisait autour du rond et les messieurs jouaient aux boules, sous l’œil attentif de la famille qui s’installait sur la grande terrasse ombragée. Quand la place venait à manquer au château pour loger tout le monde, on réquisitionnait la ferme Perret. En 1909, l’été du décès de Joseph Tomasset, 30 personnes étaient réunies dont 18 petits-enfants. Malgré cette disparition, les vacances se poursuivent, toujours plus animées et ingouvernables, avec 24 petits-enfants. A la mort d’Antoine Thevenin en mai 1912, le château étant indivis, il est vendu, laissant un profond vide dans le cœur de cette famille qui était réunie autour de cette maison. De haut en bas et de gauche à droite : Geneviève Thomasset-Gagneux ; Jeanne Thomasset ; Germaine Thomasset ; François Teste. Marie Thomasset-Voisin ; Claudius Gagneux ; Grand-père Thomasset ; Grand-mère Thomasset ; Edmond Voog ; Madeline Thomasset-Teste. Jean Voisin ; Henriette Thomasset-Voog ; Louis Teste. Jean Teste ; Paul Teste ; Maurice Voisin ; Joseph Voisin ; Marcelle Gagneux ; Edouard Gagneux ; Louis Gagneux ; Georges Voog ; Suzanne Teste ; Françoise Teste ; Marie-Louise Teste.

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 78, CHEMIN DE MONTRAY

L’HÔPITAL DE SAINTE FOY dans le château du comte de Bruck Texte : Jean-Jacques Moreteau Photos : Saby Maviel - Fabrice Schiff & DR

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eux prêtres sont à l’origine de l’Hôpital de Ste Foy : l’abbé Antoine Chatelain curé de Ste Foy de 1841 à 1858, l’abbé Jean-Benoît Deshay ancien curé de Cuire, retiré à Ste Foy dès 1850. Tous deux ont testé le 1er auprès de la commune, le 2e en faveur du conseil de fabrique parcissial pour la création d’un hospice ou hôpital en faveur des plus démunis de la paroisse. Ainsi très bien gérée une somme initiale de 86 400 francs a-t-elle fructifiée à 244 080 francs en 1890. La municipalité fidésienne a ainsi pu acquérir le 20 janvier 1845 une propriété de 4,5 hectares située au niveau de l’actuel n°78 chemin de Montraÿ. Elle comportait en son centre un château du XVIIIe siècle, transformé en édifice Néo-renaissance après bien des remaniements effectués en particulier par un médecin, hors du commun, Charles de Bruck, comte de Busijnano, couvert de titres honorifiques italiens, consul général à Lyon de la République de San-Marin. Il avait établi, dans sa demeure fidésienne, une clinique pour le traitement spécial des « affections cancéreuses ». En 1891, ce sont les nouveaux propriétaires Henry Fauqueuse, directeur d’assurance, et sa sœur Henriette qui vendent à la Commune pour la somme de 80 500 francs.

installé dans le château comporte 32 lits. Il est inauguré le 25 mai 1896 aux sons de « la Marseillaise » et de « l’Hymne russe » (entente franco-russe oblige). Mais l’hôpital est trop petit. On projette de l’agrandir et dès 1906 l’architecte Henri Dépierre construit le Nouvel Hôpital avec son bâtiment central soutenu par deux ailes latérales, inauguré en 1909. Il a une capacité de 112 lits, comporte un service de chirurgie demandé par le docteur Barral et tenu par le docteur Gallois. Depuis les années 1980, il ne cesse de s’agrandir et transformer. L’Hôpital actuel uniquement consacré à la Gynécologie Obstétrique vise l’objectif de 1500 naissances par an. Mais il y a aussi 100 lits de maison de retraite avec 44 lits de cure médicale.

Il y a des dépendances autour du château, plus des bâtiments sur le chemin de Montraÿ, moulin à vent, puits et réservoir d’eau, écurie… et un jardin, potager, verger et vignes greffées sur plans américains. Le premier hôpital La chapelle de la clinique dans les années 50

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La tour carrée


En partenariat avec

Le nouvel hôpital photographié dans les années 50 et en 2012

La résidence néo-Renaissance du comte de Bruck en 1915 et en 2012 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE ALLÉE JEAN-PAUL II

Un vaisseau de pierre, élément phare du paysage fidésien

SÉMINAIRE SAINT IRÉNÉE Le souvenir de Jean-Paul II Textes : Jean-Jacques Moreteau & Marc Polisson Photos : Saby Maviel - Fabrice Schiff & DR

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lément majeur du paysage fidésien – conçu et réalisé entre 1901 et 1903 par Louis-Jean SainteMarie Perrin (1835-1917), élève de Pierre Bossan, beau-père de Paul Claudel. Il remplace en 1905 le Grand Séminaire de la rue des Farjes (actuel Lycée Saint-Just), expulsé après les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Lui-même avait remplacé en 1850, l’ancien et premier séminaire établi en 1659 par le cardinal Camille de Neuville de Villeroy sous la responsabilité de M. d’Hurtevent, prêtre sulpicien. L’ensemble construit en moellons jaunes de l’Arbresle couvre une surface bâtie de 3 270 m2, dessinant un H élargi, comportant deux étages surmontés d’un étage mansardé. Une galerie de cloître longe la façade principale, rejoignant les deux ailes latérales. A l’arrière, une vaste chapelle circulaire couverte d’un dôme et précédée d’un narthex. D’abord destiné à

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la philosophie, ce séminaire devient Ecole Supérieure de Théologie. Le séminaire de philosophie sera construit en 1928, sur Francheville, actuelle maison St Joseph, mitoyenne. Séminaire très actif, il accueillera de 300 à 400 séminaristes venant de la Loire et du Rhône. Son déclin commence dès les années 1960-70. Il recevra le Pape Jean-Paul II lors de son séjour lyonnais en octobre 1986. L’appartement occupé par le Pape devrait être préservé. Mis en vente par l’Archevêché en 2005, il fut acquis par le promoteur parisien Build-Invest, les bâtiments ayant été préservés en partie grâce à l’action deux associations fidésiennes (l’AGUPE pour l’environnement, La Fontanière pour le patrimoine), il a ainsi été inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques en mars 2007. Sur les 103 appartements vendus en copropriété, la quasi totalité est occupée aujourd’hui. JJM

Le cloitre du séminaire


En partenariat avec Le promoteur Build Invest aurait déboursé 12 millions d’euros pour l’acquérir et aménager 103 appartements

La chambre de Jean-Paul II et ses vitraux

GRANDE BRADERIE AU SÉMINAIRE Sur la colline qui domine la plaine de Sainte Foy Les Lyon, en cet après-midi pluvieuse de mai 2008, le séminaire Saint Irénée ressemble à un vaisseau fantôme dont on distingue les cheminées au loin dans la brume. A l’image de ces paquebots échoués sur les plages de la baie d’Alang (Inde) dans l’attente de leur dépeçage par les ferrailleurs. A Sainte Foy, la curée a déjà commencé. Symbole d’un catholicisme encore triomphant, le majestueux bâtiment de pierre édifié au début du XXème siècle a été vendu au promoteur parisien Build Invest qui va le transformer en résidence de luxe de 98 appartements. En quasi dépôt de bilan, l’Eglise de Lyon est obligée de vendre, un à un, ses biens immobiliers. Dans des conditions limites, en témoigne la polémique créée par le projet de démolition de l’église Saint Michel, heureusement abandonné. Les séminaristes doivent avoir plié bagages au plus tard le 31 juillet d’où la vente aux enchères organisée en ses locaux. Pique-cierges, armoires, meubles de sacristie, crucifix, chaises, tables, mobilier XIXème, dentelle… la grande braderie peut commencer. C’est Maître Rambert qui a sorti le marteau. L’homme de loi n’est pas là pour enfiler des perles. Tel un chapelet, il égrène les lots à la façon d’un métronome. MP

Jean-Paul II dans le jardin du Grand Séminaire en 1986

Parmi les nouveaux habitants, le photographe Brice Genevois

Article publié dans Lyon People n°77 – Juin 2008 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

La chapelle et son dôme nervuré et majestueux

Patricia Bizeau réfléchit à mettre en musique le devenir de sa chapelle

Les quatre chapelles latérales devraient être transformées en petits salons

SÉMINAIRE SAINT IRÉNÉE La chapelle cherche sa vocation Texte : Benjamin Solly Photos : Saby Maviel & Fabrice Schiff

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Les deux tribunes qui ouvrent sur la nef ont été bizarrement murées

’acquisition de cette chapelle, c’est avant tout un coup de cœur. » Dans les yeux de Patricia Bizeau, l’étincelle grandit à mesure que son regard se pose sur les murs de la chapelle du Séminaire Saint-Irénée. La responsable du département investissement d’Anabase Groupe, géré par son compagnon Eric Verrax, est fière de sa dernière trouvaille, acquise au printemps 2012. Car la chapelle du séminaire est une rareté par bien des aspects. Réalisée comme l’ensemble du séminaire Saint-Irénée en 1902-03, elle a été construite sur les plans de Sainte Marie Perrin, connu pour sa participation à la conception de la basilique de Fourvière. Au-dessus du déambulatoire,

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on retrouve une majestueuse vierge couronnée dans sa mandorle, typique de l’iconographie de la colline qui prie. Elle tient sur ses genoux l’Enfant-Jésus. Le chœur est barré d’un imposant autel en marbre, surplombé d’une coupole magnifique qui s’élève à vingt-cinq mètres de hauteur. Une architecture byzantine qui s’articule autour d’un transept abritant sur sa façade Ouest un immense orgue dans un état de conservation remarquable. Quatre petites chapelles latérales en rotonde, baignées par des puits de lumière en verre ouvragé, garnissent une très courte nef. Les vitraux, œuvres du verrier lyonnais Lucien Bégule, sont une merveille du genre. C’est dans cette chapelle si

singulière que Jean-Paul II célébra la messe, en octobre 1986, sur le chemin du pèlerinage de Paray-le-Monial. Un lieu hautement symbolique, qui doit faire l’objet d’une rénovation respectueuse. « Nous souhaitons ouvrir ce lieu unique sur une activité : l’évènementiel », explique Patricia. Si l’ancienne sacristie accueillera les bureaux du groupe Anabase, la chapelle devrait être ouverte aux réceptions et autre évènements privés. Le site, inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques depuis 2007 pourrait également accueillir des activités associatives dédiées à la culture, ainsi qu’un salon de thé ou un café philosophique.

Contact : pbizeau@bellessallesdefrance.com - Tél. : 04-72-750-750


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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE ALLÉE JEAN-PAUL II

Le domaine Saint Joseph à l’ombre de son grand frère, le séminaire Saint Irénée

DOMAINE LYON SAINT-JOSEPH Du séminaire aux séminaires Texte : Benjamin Solly Photos : Saby Maviel

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onstruit de 1926 à 1928 et financé par souscription diocésaine, le séminaire SaintJoseph avait comme vocation première de seconder son voisin, le séminaire Saint-Irénée, dans l’accueil des séminaristes. C’est entre ses murs que fut dispensé, pendant près de 40 ans, l’enseignement du 1er cycle de philosophie. Un temps où les vocations sacerdotales étaient encore vivaces. Mais face à la crise des vocations, le cardinal Renard, alors archevêque de Lyon, décide d’une nouvelle orientation. Devenu maison Saint-Joseph, le site accueille dès 1971 les retraites spirituelles, les rencontres des mouvements d’Église mais aussi les réunions syndicales et les premières formations professionnelles, en lieu et place de La Rivette à Caluire. En 2006, le cardinal Barbarin décide de réhabiliter la maison Saint-Joseph en l’ouvrant aux séjours et aux séminaires. Deux ans de travaux sont

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nécessaires pour rénover le bâtiment dont la forme architecturale et les cloîtres rappellent la vocation religieuse. Quatre catégories de chambres, plusieurs restaurants et un amphithéâtre de 200 places bâti sur l’ancienne bibliothèque du séminaire, le domaine Lyon Saint-Joseph est aujourd’hui calibré pour une clientèle exigeante. La maison qui respire la zénitude a ainsi reçu, depuis sa réhabilitation, les formations de l’Ecole des Avocats, des notaires du Rhône et des huissiers de justice, tout comme les congrès médicaux de Boiron ou BioMérieux. Une imprégnation religieuse palpable, qui s’étend jusque dans la cour du cloître désormais clos, baignée par les regards bienveillants du saint Curé d’Ars JeanMarie Vianney et du père Chevrier, statufiés sur les ailes Ouest et Est du bâtiment.

Un domaine à cheval entre Sainte Foy et Francheville et qui s’étendait auparavant sur 13 hectares et comprenait une ferme

Le réfectoire dans les années 50


En partenariat avec

UNE CHAPELLE SIGNÉE DOMINIQUE KAEPPELIN

Entouré d’un halo de verdure, le domaine respire la paix et la zénitude

La chapelle a pris la place de l’ancien vestibule d’entrée. Elle est l’œuvre du sculpteur Dominique Kaeppelin qui a exécuté le retable et les meubles liturgiques. Les vitraux ont été conçus conjointement par Brehed Le Masson-Kaeppelin. Liliane Malvolti, maître verrier, les a réalisés. Un bijou de luminosité qui pousse à l’intériorité.

Marie-Hélène Verschelde, présidente du Domaine Lyon Saint Joseph depuis 2007 et Audrey Alimi, sa responsable commerciale dans le grand amphithéâtre

Le bar du domaine avec vue sur les coteaux de Francheville

Les salles de réunion ont pris la place des anciennes chambres des séminaristes

La salle de restaurant décorée dans l’esprit lyonnais Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE 51, RUE DE CUZIEU

PAGODE THIEN MINH Un temple de sérénité Texte : Marc Polisson Photos : Saby Maviel

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n samedi après-midi de mars, une cinquantaine de fidèles sont rassemblés pour écouter l’enseignement d’un lama tibétain sur la souffrance. Le public, très attentif et installé en tailleur sur des coussins, est d’origine européenne à 98%. Des jeunes en survet’ Adidas, du moustachu très classe moyenne au bobo croix-roussien. Tout le monde a pris soin de laisser ses souliers à l’entrée. Le maître, Seunan Dorgié est raccord avec son public : il est Français. L’assistance est aux anges, notre photographe Saby – pas surnommé Samouraï pour

rien – aussi. Celui qui nous accueille en a tout l’air. A 42 ans, Vincent Cao, ingénieur télécom, originaire du Vietnam est le fils du fondateur du temple, Longtemps Cao, décédé en 2001. Il était arrivé en France en 1976 après la prise de pouvoir des vietminh. Dès lors, il n’aura de cesse de trouver un lieu pour rassembler sa communauté éparse. Au départ hébergée dans une maison de la rue de Fontanières à Villeurbanne, son Association Boudhique Rhône-Alpes déniche une ancienne ferme abandonnée sur le site de la Gravière à Sainte Foy. Un terrain qui n’est pas choisi

au hasard. Configuration, alchimie, tout est étudié dans le moindre détail. Le premier coup de pioche est donné en 1983 et la pagode est inaugurée en… 1990. A partir de 2002, les lieux s’ouvrent à des activités en langue française et élargit son audience auprès d’un public européen. Dirigée par le vénérable Thich-Tanh-Thiêt depuis 1978, la communauté qui fréquente la pagode est évaluée à un millier de personnes, dont 70% de Vietnamiens.

Au sous-sol, les dames de la communauté s’affairent pour préparer une soupe au potiron

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En partenariat avec Entourée d’un grand jardin, ce lieu retrace les différentes étapes importantes dans l’histoire du Bouddha et du bouddhisme. On retrouve les 6 formes de représentation dont celle du Bouddha couché ou détachement de la roue des existences : “le Bouddha s’éteint en parinibbána (Nirvana).

Le lieu de culte, situé au 1er étage du temple, est une salle où est réalisée la pratique du bouddhisme, dont la récitation ou lecture de sûtras (cérémonies quotidiennes : 6h et 15h), les grandes cérémonies (sûtra du Bouddha Maitreya, cérémonie de Vésak, Vu Lan, rituels pour les défunts, cérémonie de prise de refuge, de mariage), les enseignements et conférences sur le bouddhisme, la méditation et prise de conscience. Y sont également exposés des reliques de Bouddha et des Grands Maîtres.

1. Vincent Cao et le vénérable Thich-Tanh-Thiêt

UN BUDDHA DE FLAMMES Coup dur pour la communauté avec l’incendie spectaculaire de la pagode dans la nuit du 18 juin 2006. Des habitants de l’immeuble voisin « Saint Louis » racontent avoir aperçu une image du Bouddha formé par des flammes jaillir hors de la pagode au niveau du toit, après une énorme explosion. Les travaux, financés par des dons, durera deux ans. 1 Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE Notre Dame de la Salette

37 AU 61, RUE COMMANDANT CHARCOT

Clinique Charcot

Fondation Champagnat

GRANGE BRUYÈRE

De Notre Dame de la Salette à la Clinique Charcot Texte : Jean-Jacques Moreteau & Marc Polisson Photos : Fabrice Schiff & Saby Maviel

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rès important domaine qui englobait le quartier des Provinces – plus de 40 hectares et dont on connait l’identité des propriétaires : - Fin XVe siècle : Jean Bruyère, notaire (mort 1493) - XVIIe siècle : Famille Blauf dont Françoise Blauf épouse de François Janon, écuyer - XVIIIe siècle : Famille Janon -> Melle Marie-Françoise Janon (décédée en 1783) puis son neveu le comte de Montezan. Le domaine couvre alors de plus de 40 hectares. - 1788 : Claude Guinier, « écuyer demeurant au Palais » puis sa veuve Claudine Regnault de la Richardière - 1837 : M. Gonon, avoué - 1863 : Achat des bâtiments par la congrégation des Religieuses de la Salette de Lyon Sur ce domaine de 40 hectares (mis à part N.D. de la Salette – 61 rue Cdt Charcot – 1863 et la Fondation Champagnat – sur propriété Lièvre – 55 rue Cdt Charcot – 1850), tout n’était que terres agricoles jusqu’en 1960, où s’opère l’urbanisation brutale des terrains soit 2,5 hectares à la société immobilière mondiale et 6 hectares à la famille du marquis de Forbin La Barben, famille présente dans les lieux depuis le XVIIe siècle, lot comprenant la maison n°37 rue Cdt Charcot et une ferme vendues à la famille Birot. Participèrent à l’édification du quartier la SCI la Mondiale, la SCI Les Bruyères et la SCI Grange Bruyère.

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Notre Dame de la Salette

Le quartier des Provinces créé en 1961

Cérémonie religieuse dans les années 30

Aucun vestige de la maison du XVe siècle, probablement reconstruite au XVIIe siècle par les Blauf. C’est sans doute le bâtiment central très remodelé au XIXe siècle par les religieuses. Quelques éléments de ré emploi. Une ancienne orangerie entre cour et jardin. Le portail du XVIIe a été modifié : il était surmonté d’un arc surbaissé à bossages dont seuls les pieds ont été conservés avec leur boute-roues. Puis tout a été remodelé récemment. La maison de retraite médicalisée ND de la Salette

L’apparition de la vierge le 19 septembre 1846 en haut du village de La SaletteFallavaux, près de Corps


En partenariat avec La clinique flambant neuve

Clinique Charcot

La maison des Pères Maristes fut édifiée au milieu du XIXe siècle par Romain Lièvre

FONDATION CHAMPAGNAT Trois ans de travaux et un budget d’investissement de 31,5 millions d’euros auront été nécessaires pour transformer la clinique Charcot en pôle hospitalier de première catégorie. La fin des travaux a été fêtée le 13 septembre 2012 (Lyon People n°123). Construite en 1967 et trop à l’étroit 40 ans après, il s’en est fallu de peu pour que la clinique Charcot quitte la colline

de Sainte Foy pour s’amarrer à Vaise en bord de Saône. Mais le maire Michel Chapas ne l’entendait pas de cette oreille. A lui de convaincre les pères maristes de céder aux médecins leurs 5000 m2 de terrain, pour permettre l’extension indispensable à la réalisation du nouvel hôpital tout en prenant soin de conserver et de rénover leur belle bâtisse qui fait

honneur au patrimoine de Sainte Foy. S’étalant sur plus de 16000 m2, le nouveau pôle hospitalier privé, aux compétences multiples (chirurgie, cancerologie, senologie, ophtalmologie, orthopédie, urologie…) conçu par Sud Architectes comprend 106 lits et places, 12 salles d’opération.

Maison Birot

6ÈME SENS IMMOBILIER

La maison au temps des Birot

Jean-Pierre Gagneux et Daniel Birot

Le siège de 6ème Sens. Le promoteur déménagera en avril 2014 quai Claude Bernard (Lyon 7).

Cette maison a appartenu à Monsieur Legendre, père de la marquise de Forbin La Barben ; elle a été construite au milieu du XIXe siècle et agrandie au début du XXe siècle, puis vendue en 1936 à Pierre Birot (1907-1977) et son épouse Nicole Gerin (1912-2006). C’est là que grandirent leurs 11 enfants (7 filles et 4 garçons). La société de promotion 6ème Sens Immobilier, dirigée par JeanPierre et Nicolas Gagneux rachète la maison en 2006 et y installe ses bureaux après avoir rajouté une aile. Sur ces terres, se développa à partir de 1961 le quartier des Provinces avec 8 immeubles et 716 appartements. Sur 3 428 m2 donnés par la SCI Les Bruyères à l’Association Diocésaine en 1963 fut élevée l’église Saint-Luc. De style résolument moderne, elle est l’œuvre de l’architecte Joseph La salle de sports accessible aux 60 employés de 6ème Sens Bacconnier et fut consacrée le 28 avril 1968 par le Cardinal Renard. Juin 2013 / Lyonpeople

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EN COUVERTURE SAINTE-FOY PATRIMOINE

En partenariat avec

17 ET 18, PLACE XAVIER RICARD

La résidence du château

PROPRIETES DISPARUES Résidence du Château

Textes : Marc Polisson - Photos : Fabrice Schiff & DR

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ui pourrait imaginer en observant la Résidence du Château que cette barre fort disgracieuse aux allures de HLM (pour être soft) a été construite en 1962 par l’architecte Anicet à l’emplacement d’une bâtisse importante pour l’histoire de la ville de Sainte Foy. Dont le maire de l’époque a fait table rase en signant le permis de démolir. Appelée également maison de la dîme, elle appartint successivement aux familles Cornet et Thomas. Madeleine Thomas la vend en 1960 à l’entreprise Cassou Bordas, tenue par des rapatriés d’Algérie qui construisent l’immeuble que nous connaissons aujourd’hui et qui défigure cette place historique.

Le clos du cardinal attaqué par les buldozers en 1982

10, RUE DU VINGTAIN

La maison des chanoines avant sa démolition

Château de Chavril Clos du Cardinal La résidence Beau Soleil en 2013

RUE DE CHAVRIL

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n trouve la trace de ce château du XVIIe en 1661, date à laquelle elle appartient à Jeanne puis Claude Tisseur avant d’être transmise aux familles Colleyat, Boucharlat, Canard puis à Michel Hacte, conseiller du roi (1734) qui ajoute une chapelle. Ses héritiers la vendent à M. Boulard, marchande de bonneterie qui lui-même la cède au soyeux Philippe Triquet en 1804. Par héritage, elle est transmise au fabricant de soieries Pierre Thierry, puis à Joachim Bros, avoué, Alphonse Bros (constructeur du château Puymartin – page 118), et enfin à Adrien Demoustier. Il est ensuite vendu à la Société Immobilière de Chavril qui le démolit ainsi que la chapelle en 1963 pour construire un ensemble immobilier. Le château de Chavril, un jour d’hiver dans les années 50

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a résidence Beau Soleil inaugurée le 31 janvier 1987 est une maison de retraite non médicalisée qui occupe l’emplacement de plusieurs maisons de plaisance ayant appartenu depuis le XVIe siècle à des bourgeois lyonnais. Le tènement est acheté en 1882-1883 par Marie-Claudine-Anaïs de Vauxonne, veuve du comte Edmond de Piellat, qui entreprend de rassembler plusieurs propriétés adjacentes en une seule. Le 10 décembre 1917, Madame de Piellat cède gracieusement l’ensemble au cardinal Joseph Maurin, archevêque de Lyon, qui en fait sa résidence d’été. Cérémonies, kermesses s’y succèdent, on l’appelle alors « le clos du cardinal ». En 1949, une partie de la propriété est cédée par l’archevêché à l’association « Les Castors du Rhône » qui y construit une trentaine de maisons. Dès 1962, la municipalité tente d’acquérir la partie restante, ce qui sera effectif 20 ans plus tard, après moult tractations. Les bâtiments existants n’en seront pas épargnés pour autant. Le Clos du Cardinal tombe sous les coups de pelleteuse fin 1982.



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LE BARTH’ OLOGUE d’Anthony Lopes

Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s’allonge sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. Le gardien de buts Anthony Lopes se prête au jeu ce mois-ci sur le divan d’Iceo. Photographe : Fabrice Schiff

Qu’est-ce que tu fais quand tu ne fais rien ? C’est très rare ! J’ai une petite fille d’1 an et demi et crois-moi, ça occupe beaucoup. Ta dernière grande fête c’était quand ? On revient à ma fille, c’était pour sa naissance, une vraie grosse teuf chez moi avec la famille et les potes, c’était quelque chose ! Il n’y avait que des mecs ! Si Joël Bats lit cette interview, que voudrais-tu lui dire ? Sans être lèche-cul, qu’il reste le plus longtemps à l’Olympique Lyonnais et qu’il continue à me faire progresser. Tout le monde dans le métier sait que c’est le meilleur, moi le premier. Tu as une idole ? Rafael Nadal ! J’aime autant le joueur que l’homme. Pour être honnête, parfois je m’identifie un petit peu à lui. Ce mec a la rage, ça se voit, il m’impressionne ! Quelles sont les questions qui te mettent dans l’embarras ? Je n’aime pas me livrer sur ce qui concerne ma famille. Je suis très fermé là dessus, ça ne regarde que ma famille et moi. Ton dernier texto, c’était quand et pour qui ? Pour toi, il y a une heure, pour te confirmer le rendez-vous. Il paraît que tu détestes l’école, c’est vrai ? Disons que ça ne m’enchantait pas d’y aller. Je crois que tout simplement je n’étais pas fait pour ça, c’est tout. Quand j’étais en cours, la seule chose qui m’intéressait, c’était la fin pour vite aller m’entraîner (Il rigole). Quelle est l’émission de TV que tu ne rates jamais ? (Il réfléchit) J’aime bien « Vendredi tout est permis » c’est drôle et léger, les invités se lâchent complètement. Les émissions carrées et lisses, ça me fait chier ou alors pour m’endormir. (Rires)

Au fond de toi, tu savais qu’un jour tu serais pro à l’OL ? Plus jeune pas vraiment. J’avais cet objectif bien sûr, mais c’était tellement dur avec les gardiens qu’il y avait autour de moi. Et puis, avec le temps, je me suis pris au jeu et j’ai commencé à y croire. Quelle est la partie de ton corps que tu détestes ? Je ne vois pas… Et celle que tu préfères ? Oulala ! (Il rit). Je ne sais pas non plus. Ces dernières semaines, quelle est la question qu’on t’a le plus posée ? Tu as re signé à l’OL ? Quel est le titre que tu écoutes en boucle en ce moment ? Maître Gims : « J’me tire ». Quel est ton pire défaut ? (Il réfléchit très longuement) C’est une bonne question mais ce n’est sûrement pas à moi de répondre. Demande à ma femme ! Physiquement, qu’est-ce-que tu détestes chez les filles ? Les filles aux cheveux courts. Je vais même aller plus loin, j’adore les filles aux cheveux très longs. Je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça. Quel est le meilleur journaliste foot pour toi ? Comme ça, je ne vois pas. Je n’écoute et ne regarde presque jamais les émissions qui parlent de foot. Si je te donne le portable de Dieu, que lui demandes-tu ? Qu’il protège le plus longtemps possible tous les gens que j’aime. Que vas-tu faire après Icéo ? Je file à l’entraînement.

Quel message voudrais-tu passer à toute la communauté portugaise ? Leur dire que je suis fils d’immigré et que j’espère bien les représenter.

Tu pleures souvent ? Non, jamais. Je suis comme ça, même quand ça ne va pas, même quand j’ai mal, je ne pleure pas.

C’est quoi une belle vie pour toi ? C’est un peu la mienne, j’ai une jolie famille, je vis de ma passion, je suis jeune et j’ai plein de projets.

Maintenant, on change. C’est toi qui me poses une question… As-tu des regrets concernant ta vie professionnelle, Barth ?

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AUTO

BMW i3 ÉLECTRIQUE

Le futur de BMW dès novembre 2013 chez Gauduel

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près plusieurs années de développement, BMW lance sa première voiture électrique. L’équipe de Lyonpeople est montée spécialement à Paris pour découvrir le futur des BMW i au Palais de Tokyo. La BMW i3 ne dépassera pas 4 mètres, elle sera d’abord commercialisée en 5 portes et assez large pour transporter 4 personnes. Elle disposera d’une autonomie de 160 à 300 km

selon la version choisie. Un petit moteur thermique (en option) augmentera l’autonomie jusqu’à 300km. Son moteur de 170 Ch implanté à l’arrière sous le coffre permettra à la voiture de passer de 0 à 100 km/h en moins de 8 secondes avec une vitesse de pointe de 150 Km/h. Pour recharger le véhicule, il y aura bien sûr un boîtier propriétaire à BMW que vous pourrez installer chez vous mais

Elie Cunat (Directeur General de BMW Gauduel), François Tessier ( BMW Group Responsable Ventes & Service Mobilité BMW i) et Antoine Bourbonneux (Responsable Déploiement Stratégie BMW i)

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Lyonpeople / Juin 2013

un adaptateur sera aussi fourni pour pouvoir brancher la BMW i3 dans une prise de courant classique ! Plutôt une bonne nouvelle… Environ 37 000 euros (Hors bonus écologique de 7000 euros), pas de coût supplémentaire pour la location des batteries. Renseignements chez votre concessionnaire BMW Gauduel 6, rue Joannès Carret 69009 Lyon - 04 72 53 88 88


STYLE

Idées reçues

SUR LE PERMIS A POINTS

L

es permis de conduire obtenu avant 1992 ne peuvent pas faire l’objet de retrait de points, ni de mesures de suspension ou d’annulation FAUX : le mécanisme des retraits de points ou les suspensions et annulations s’appliquent à tous et à tous les permis de conduire français. Ne pas payer ses amendes permet d’échapper au retrait de points. FAUX : le retrait de point intervient certes lorsque vous payez votre amende mais en l’absence de paiement, c’est lorsque l’amende majorée sera éditée que le retrait de point sera effectif. En revanche, contester un PV peut permettre de retarder l’échéance du retrait de point. En matière de radars automatiques, il n’y a pas d’obligation de dénoncer la personne qui conduisait le véhicule. VRAI : si le conducteur n’est pas identifiable sur le cliché, vous êtes en droit de contester sans dénoncer. Vous éviterez alors le retrait de points. Au même titre, un employeur n’a pas d’obligation de dénoncer ses salariés. Les nouveaux procès-verbaux électroniques (PVE) ne sont pas légaux. FAUX : La Cour de cassation vient de valider la pratique du PVE par plusieurs arrêts du 5 février 2013.

AUTO

Le permis de conduire à points instauré en 1992 fait polémique et fait beaucoup parler de lui. De nombreuses idées reçues circulent, parfois à juste titre mais pas toujours. Un point sur certaines vérités ou contrevérités sur le permis à points. Photos : Philippe Devanne & DR

S’informer auprès de la Préfecture ou par internet de son solde de points vaut notification des retraits de points. FAUX : les retraits de points doivent faire l’objet d’une information préalable au moment de la verbalisation qui ne peut se déduire d’une démarche auprès de la Préfecture. Les radars de feu rouges sont aussi contestables que les radars automatiques à la vitesse. VRAI : il est judicieux de contester la réalité de cette infraction. En effet, le flash à l’arrière du véhicule ne permet pas d’identifier le conducteur. En cas de contestation, vous échapperez au retrait de points. Il est possible de contester un procès-verbal pour une infraction au code de la route. VRAI ET FAUX : il existe toujours un droit pour le contrevenant à contester le PV. En pratique néanmoins, il convient de rapporter la preuve contraire de ce qui est inscrit sur le PV, ce qui s’avère en général mission impossible. Reste la possibilité de soulever un vice de forme dans la rédaction du PV en faisant appel à un professionnel. Quand un véhicule de société est flashé par un radar automatique, le représentant légal de la société reçoit

un avis de contravention qui n’entrainera aucun retrait de points. VRAI : même en cas de paiement de l’amende, aucun retrait de point ne pourra être enregistré. On récupère des points tous les ans sur son permis de conduire. VRAI ET FAUX : les retraits d’un point sont restitués au terme d’un délai de 6 moins si aucune autre infraction n’a été commise. En revanche, toutes les autres reconstitutions de points se font au terme d’un délai de 2 ou 3 ans sans aucune infraction. En cas de conduite sous l’influence de l’alccol, un retrait de 6 points est systématique. VRAI : au-delà de 0.25 g d’alccol par litre d’air expiré, un retrait de 6 points intervient. Au délà de 0.40 g, s’ajoute au retrait de points une mesure de suspension du permis de conduire. La conduite d’un véhicule sous l’influence de l’alcool en récidive entraine l’annulation du permis. VRAI : cette annulation est de plein droit et tombe comme un couperet. Me Aurélie Cottendin 19, place Tolozan – Lyon 1 Tél 04.37.45.42.45 - Fax: 04.78.62.72.40

PAUL BERLIET TRÔNE CHEZ RENAULT TRUCKS

RIAL

Un buste à l’effigie de Paul Berliet a été inauguré sur le site Renault Trucks de Saint-Priest. Dévoilé le 25 avril dernier, l’œuvre rend hommage au fils du fondateur des Automobiles Marius Berliet. Paul Berliet a pris les rênes de la société familiale en devenant directeur général en 1962. Il tailla la veine des véhicules gros porteurs qui font aujourd’hui la réputation de l’entreprise. En 1975, l’entreprise Berliet est cédée à la Régie Nationale des Usines Renault et prend le nom de Renault Véhicules Industriels en 1978 lors de sa fusion avec Saviem. Paul Berliet en sera le vice-président. L’entreprise deviendra Renault V.I., puis Renault Trucks en 2002, après le rachat par le groupe Volvo. Ce pionnier de l’industrie automobile est décédé le 7 août dernier.

La société décinoise de Représentation Industrielle et Automobile de Lyon (Rial), spécialisée dans le négoce de pièces automobiles, a acquis 10 450 m2 de bâtiment à usage industriel à Saint-Priest. Le site appartenait à la société Abbax, spécialiste de la tôlerie industrielle pour pièces automobiles. Ce nouveau bâtiment doit permettre d’accompagner la croissance de Rial, qui fêtera ses cinquante ans cette année. Installée auparavant à Décines, la société présentait pour l’année 2011 un chiffre d’affaires de 10,7 millions d’euros. Des résultats satisfaisants, avec un excédent brut d’exploitation de 639 100 euros pour un résultat net de 331 900 euros. La société Rial, présidée par Patrick Jouannin, compte 25 collaborateurs.

s’installe à Saint-Priest

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3 ANS !

SAVE

THE

© Fabrice Schiff

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249, rue Marcel Mérieux - 69007 Lyon - 04 78 69 46 26 L’une des plus belles terrasses de Lyon d’environ 400 m2 Possibilité de location partielle ou totale de notre établissement Rendez-vous sur notre site www.restaurant-carmelina-lyon.com Page Facebook/restaurantcarmelina - Profil Facebook/carmelina.restaurant

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Café du pond

LES PLUS BELLES

TERRASSES DE LYON

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Le Boudoir

En plein cœur du pôle festif des Brotteaux, Le Boudoir a inauguré en mai sa magnifique terrasse d’une centaine de couverts. Un espace préservé au beau milieu de la place Jules Ferry, situé face à la monumentale gare des Brotteaux de style Beaux-Arts et classée aux monuments historiques. Du mobilier raffiné aux végétaux qui donnent une profonde respiration au lieu, ce cadre extérieur VIP protégé par deux immenses parasols est idéal pour s’apaiser le temps d’un déjeuner ou démarrer la soirée par un afterwork entre amis. Une très belle adresse bien ancrée dans le cœur des Lyonnais. 13, place Jules Ferry - Lyon 6 - 04 72 74 04 41 - www.leboudoir.fr Ouvert tous les jours sauf le dimanche - Privatisable sur demande Menu Boudoir Lunch à partir de 17 € - Carte le soir Bar/Lounge dès 18h - Clubbing dès 23h

Juliette Restaurant-Bar & Cocktails

Ce bar restaurant haut-de-gamme doit son nom à l’intrigante lyonnaise Juliette Récamier, qui fit vibrer le tout Paris des salons au XIXe siècle. La terrasse de 32 places de l’établissement, située face à la place Général Brosset, rappelle d’ailleurs l’esthétique des bistrots parisiens. Mobilier tressé, tables cerclées, buis, on s’y arrête volontiers pour prendre un petit noir le matin, déguster la fameuse salade César à midi ou commencer sa soirée avec un cocktail entre amis. La baie vitrée ouvrante ajoute à l’espace extérieur une vingtaine de places. Bien pensé. 41, rue Juliette Récamier - Lyon 6 - 04 78 52 83 80 - www.cafejuliette.com Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 1h - le samedi de 17h à 1h Carte du marché, bar et assiettes. Cocktail à partir de 10 €

Do Mo

Au cœur du nouveau quartier de la Confluence, le Domo s’épand au fil de la Saône. Situé quai Rambaud dans l’ancien bâtiment des douanes, le restaurant francojaponais revisite savoureusement cette double identité gastronomique. Sa terrasse, branchée et design, propose 150 couverts. Ceinte de bambous, de bonzaïs et d’oliviers, cet écrin extérieur unique à Lyon est le cadre idéal pour déguster les fameuses Saint-Jacques poêlées et laquées au gingembre. En préambule, un apéritif dans l’espace lounge du Domo est essentiel. Il fait partie du rituel zen qui habite le lieu. Pour vos déjeuners ou vos dîners, tentez l’expérience Domo. 45, quai Rambaud - Lyon 2 - 04 37 23 09 23 - www.do-mo.fr Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 23h - Privatisable sur demande Carte, menu à 39 €

Brasserie des Brotteaux

La célèbre brasserie centenaire, dont les céramiques Art Nouveau signées Louis Muller sont classées aux Monuments Historiques, se démarque également pas sa terrasse. Située à l’angle de la place Jules Ferry et de la rue Juliette Récamier, elle propose 90 places à l’ombre d’immenses parasols et d’ifs de Toscane. Un écrin végétal protégé par l’immense marquise d’époque qui ceint l’établissement. « L’endroit est idéal pour déguster nos salades, nos poissons grillés ou nos assiettes agrumes », conseille le patron Emmanuel Faucon. 1, place Jules Ferry - Lyon 6 - 04 72 74 03 98 - www.brasseriedesbrotteaux.com Du lundi au vendredi de 7h30 à minuit, le dimanche de 10h à 15h et de 18h30 à minuit Carte et menus. Terrasse été/hiver

Comme en Provence

Situé sur les bords de Saône à Collonges au Mont d’Or, Comme en Provence, élégante bastide du XIXe siècle vous accueille dans un cadre d’exception à la décoration raffinée. Ou l’impression familière d’être chez soi, dans sa maison de campagne. Vous retrouverez dans ce lieu privilégié et rare toutes les saveurs de la Méditerranée grâce à une cuisine simple, légère, fraîche aux milles parfums du Sud. Le grand aïoli de cabillaud, la dorade royale grillée ou la plancha de calamars aux légumes du soleil nous rappellent que dans les Monts du Lyonnais, il ne manque finalement que les cigales. 28, rue de la plage - 69 660 Collonges - 04 72 27 82 91 - www.commeenprovence.com Du lundi au samedi de 12h à 13h30 et de 19h30 à 21h30 Menu midi à 22 € - Terrasses été/hiver

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Caffé Baroni

Envie de dépaysement dans l’assiette ? Alors foncez au Caffe Baroni ! Avec son concept de buffet à volonté, l’établissement joue la carte du sur-mesure. Des antipasti aux grands classiques de la cuisine transalpine, le Caffe Baroni propose toute l’année ses incontournables : carpaccio, bruschetta de saumon mariné, pâtes aux calamars, mini verrines sucrés ou salés, panacota, tiramisu... A déguster sur la terrasse privative de 90 couverts, entre la protection bienveillante des grands parasols et l’apaisant décor floral. Como un aria d’Italia accanto a Lione ! 93, avenue Franklin Roosevelt - 69150 Décines 04.78.04.04.03 - www.caffebaroni.com Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 du jeudi au samedi soir de 19h30 à 22h30 Menu midi à 17 € - Terrasse été/hiver

33 Cité

Le vaisseau gourmand de la Cité Internationale, piloté par le chef Frédéric Berthod, s’extériorise ! « Enfin », jubile Frédéric, qui ne pensait jamais voir arriver l’été. On comprend son impatience. Sa terrasse de 130 places à l’immense marquise signée Pier Luigi Copat est unique à Lyon. Vue imprenable sur le parc de la Tête d’Or et l’esplanade de la salle 3 000, trois espaces « lounge » pour s’alanguir dans d’immenses canapés, de bienveillants parasols, tout est calibré pour le bien-être du corps et des papilles. Incontournables des assiettes estivales, les poissons grillés font merveille. A consommer sans modération. 33, quai Charles de Gaulle - Lyon 6 - 04 37 45 45 45 Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h à 23h - Espace privatisable sur demande Formule midi (plat + dessert) à 19,50 € - Terrasse été-hiver - www.33cite.com

Campagne

Au sommet de la colline qui prie, niche un écrin de verdure unique à Lyon. Connaissiez-vous le restaurant Campagne ? Une cuisine saisonnière à base de produits du marché, simple et fraîche, dans un cadre intimiste et préservé. Habillant une grande cour intérieure à l’ombre des érables et d’un magnifique mûrier, la terrasse du restaurant prend des allures de place de village. Une invitation au voyage pour un dépaysement total au cœur de Lyon. A deux pas du théâtre antique qui recevra les Nuits de Fourvière, pourquoi ne pas vous laisser tenter pour dîner avant ou après votre spectacle ? Pour mieux redescendre ensuite par les jardins de Fourvière et profiter de l’incroyable panorama lyonnais. 20, rue du cardinal Gerlier – Lyon 5e - 04 78 36 73 85 - www.restaurant-campagne-lyon.fr 7j/7j sauf le dimanche soir de 12h à 14h et de 19h30 à 22h - Ouvert tout le mois d’août Plat du jour à 9,90 €, menu du soir à partir de 19,90 € - Parking gratuit

Les Terrasses du Pond

Désormais parées de couvre-chefs rubis des plus saillants, les Terrasses du Pond ont encore monté en gamme cette année. Plancher hors sol, chauffées l’hiver et ventilées l’été, elles font désormais partie du patrimoine de la place comme la célèbre statue du Maréchal Lyautey. Avec 180 places réparties entre l’espace extérieur et intérieur, baptisé « la bulle », Les Terrasses proposent une cuisine du marché raffinée mais également quelques grands classiques. L’escalope à la crème est un must de la carte. Une fois le soleil couché, la fête reprend ses quartiers nocturnes sur les Terrasses du Pond, privatisables également pour vos évènements. 11, place du Maréchal Lyautey - Lyon 6 - 04 78 52 39 99 - www.ilovedupond.com Ouvert du lundi au samedi de 9h à 1h – le dimanche de 9h à 21h – Privatisable sur demande Menu midi à partir de 17 € - Terrasses été/hiver

Caffé Milano

Depuis le mois de novembre, la Caffe Milano a pris ses quartiers rue des Marronniers. Sur cette artère exigüe, située à deux pas de la place Bellecour et dédiée à la restauration, l’enseigne italienne a immédiatement trouvé sa place. Les tomates cœur de bœuf et burrata, le traditionnel carpaccio de bœuf et la célèbre pizza Milano (pâte blanche, roquette et copeaux de parmesan) régalent les Lyonnais. A déguster de préférence sur la terrasse de 22 couverts, installée sur les pavés de la rue. Que tous ceux qui n’habitent pas à proximité de la place Bellecour se rassurent. Le Caffé Milano de la rue Mercière tourne toujours à plein régime. 9,rue des Marronniers – Lyon 2 – 04 72 41 88 78 Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 23h - Privatisable sur demande Menu midi à partir de 12,50 €, menu soir à partir de 19 € Juin 2013 / Lyonpeople

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STYLE

GASTRO

De g. à d. : Jean Burdy, Marie Michaud, Frédéric Berthod, Georges Dos Santos, Françoise Petit, Philippe Bernachon et Arnaud Bernollin.

LES CUISINES BERNOLLIN

invitent Georges Dos Santos

Elu meilleur caviste de France en 2010, Georges Dos Santos a proposé un pari totalement fou à Arnaud Bernollin. Recréer un déjeuner complet autour de l’ancien président de la République François Mitterrand. Au départ, personne n’y a cru. « Pars en premier Jojo, on te suit ! » Et pourtant, ce fin palais a relevé haut la main le défi qu’il s’était lancé. De notre côté, on a planché pour coller au mieux à ce projet délirant. Comment le justifier ? Pas de date anniversaire, aucune sortie en vue d’un énième ouvrage sur Tonton… Et puis la révélation. Voilà trente ans, en 1983, que François Mitterrand changeait radicalement le cap économique d’une France aux abois. Toute ressemblance avec la situation actuelle est purement fortuite. « Si l’autre François pouvait en faire autant », se marre-t-on du côté des convives. Pour ce retour gastronomique en Mitterrandie, le chef Frédéric Berthod (33 Cité) a fait parler son savoir-faire. Miam. Photos © Saby Maviel - Mandrak Studio

Cuisines Bernollin - 27, rue du 3 septembre 1944 - Anse - Tél. 04 74 67 04 08 Cuisines Bernollin - 5, place Puvis de Chavannes - Lyon 6ème - Tél. 04 78 93 00 61

La hotte escamotable De Dietrich, une manière élégante d’intégrer une hotte sans rompre l’esthétique de la cuisine.

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Invité surprise, le yucca du show-room Bernollin aura été le seul élément de verdure du déjeuner


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Un Yquem 81 dédicacé par Mitterrand himself. La bouteille, qui a appartenue à un ministre, a été acquise aux enchères par Georges Dos Santos.

1. Le retour de la « gauche caviar » ? L’expression s’est popularisée sous les deux septennats de l’homme de Jarnac. Pour l’illustrer, Marie Michaud (Perle noire du Périgord) a rapporté quelques précieux grammes d’un caviar baerii 100% français. Un met d’exception travaillé selon un affinage particulier, frais ou semi-frais. Georges n’a pas pu s’empêcher de réhausser le précieux or noir en l’habillant d’un diamant. « Réserve personnelle de Bokassa » s’esclaffe-t-il, en référence à l’affaire qui aura coûté à Giscard sa réélection. Arrosé d’un Mumm brut millésimé 1996, le produit touche au sublime. « G.H Mumm, qui habillait auparavant ses étiquettes d’une rose de Foujita, a été obligé de la retirer en 1982, l’arrivée de la ‘rose’ au pouvoir faisait chuter les ventes », confie Jean Burdy (Pernod-Mumm).

2. Le cochon, symbole de victoire Aux fourneaux, Frédéric Berthod a cuisiné de savoureuses escalopes de porc accompagnées de mousserons, de rates et d’un jus réduit. Le rapport avec Tonton ? L’anecdote est effectivement peu connue. Au soir du 10 mai 1981, Mitterrand est allé fêter sa victoire dans un célèbre restaurant des Halles… Le Pied de Cochon ! Un petit clin d’œil à une habitude que le président socialiste a conservé durant son double mandat. Mitterrand venait régulièrement manger avec sa fille Mazarine, sans que personne ne fasse preuve d’indiscrétion. Le livre d’Or de l’établissement témoigne de nombreux autres passages.

3. Les plaisirs défendus de Mitterrand

4 Parmi les nectars apportés par Georges, un Clos des Prouges 2007 de chez Louis Jadot. Un Pouilly-Fuissé dont les parcelles se situent au pied de la roche de Solutré que Mitterrand gravissait chaque année pour le dimanche de la Pentecôté.

Connaissez-vous l’ortolan ? Ce petit oiseau du sud-ouest, bruant à chair tendre, est un met dont raffolait Mitterrand. Problème, sa chasse et sa consommation sont rigoureusement interdites, l’espèce est protégée en France. On sait pourtant qu’une semaine avant son décès, Mitterrand proposait à ses convives pour le réveillon du 31 décembre 1995 un « repas aux ortolans. » Serviettes sur la tête pour ne rien perdre du fumet, parait-il divin, de l’oiseau rare, les invités du déjeuner Bernollin ont reproduit le geste traditionnel des mangeurs d’ortolans. S’agissait-il d’une simple mise en scène photographique ? Comme le dit l’adage, ce qui se passe chez Bernollin reste chez Bernollin.

4. Le chocolat, faiblesse des présidents Il paraît que Sarkozy les consomme frénétiquement. Giscard était lui un vrai spécialiste des grands crus noir. Mitterrand se régalait de son côté de pralinés feuilletés. Entre le chocolat et les présidents de la Ve république, la passion a toujours été vivace. Le chocolatier Philipe Bernachon s’est donc chargé du dessert. Une génoise fourrée d’une ganache au praliné et enrobée de lamelles de chocolat. Ce gâteau a été crée par son grand père paternel Maurice à l’occasion de la remise de Légion d’Honneur à son grand père maternel, Paul Bocuse, par Giscard en 1975. Son nom ? « Le Président » évidemment ! Juin 2013 / Lyonpeople

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STYLE

GASTRO

RESTAURANT LES PLANCHES Un cadre idyllique & un Chef passionné

« Qui ne connaît pas les soirées des Planches… n’est pas lyonnais ! », Mais « qui ne connaît pas la cuisine créative, savoureuse et généreuse du restaurant Les Planches… n’est pas un bon épicurien ! » Photos © Fabrice Schiff & DR

reservations@lesplancheslyon.com 16, quai Général de Gaulle 69250 Albigny sur Saône Tél. 04 78 91 30 88

J

olie recrue en effet pour les Planches que ce Chef au parcours exemplaire ! Originaire de Lyon, Georges Asti fit ses premières armes aux côtés de Philippe Chavent au firmament de la Tour Rose (ce qui lui valut son étoile). Puis, après 10 ans au Fédora au côté de Daniel Judeaux, Georges passe 10 ans à la Table des Dombes, trésor des Echets. Aux Planches où il officie désomais, il vous offre des classiques revisités qui nous font hésiter entre le Cigare de Queue de Bœuf & le Thon mi-cuit accompagné de sa salade Thaï et entre la Lotte au Curry & le Filet au Bœuf « façon larme de Tigre ». Pour vos moments de détente ou vos repas d’affaires, il vous propose chaque jour une suggestion nouvelle (du lundi au vendredi, plat du jour 15€, formule entrée + plat 20€)

Différents espaces s’offrent à vous… Repas d’affaires, en amoureux ou entre amis, « la plage », « le ponton » ou la terrasse abritée. Un séminaire ou une soirée évènementielle ? Le lounge et le chapiteau accueillent plus de 300 personnes… Envie d’une croisière ? La guinguette semble naviguer sur la Saône ! Anniversaires, enterrement de vie de jeune fille ou de garçon… « le préau » vous offre un espace extérieur privatisé.

Nouveauté 2013 ! Le lounge vous accueille tous les après-midi avec sa carte tapas et son espace pétanque. Une équipe souriante & dynamique vous accueille 7j/7 de 10h à 1h.

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PEOPLE EVENTS

CHRONIQUE

Mois par moi Les jolies sorties et belles rencontres de Françoise Petit Photographes : DR & FP

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La Charente-Maritime ne manque pas de sel ! Un slogan truffé de poésie qui a pimenté une dégustation iodée au Potager des Halles. A la conquête d’une clientèle lyonnaise, ce département mis à 2 heures de Lyon par la hop compagnie www.hop.fr s’est installée un zeste de temps à fleur de Saône. Pour ce voyage savoureux en présence d’Isabelle Autissier, les palais surfaient sur une vague à l’art… ou comment cuisiner terre et mer autour de la Rochelle, de Royan ou de Rochefort. Ingénieure agronome de formation, la navigatrice parlait de son pays façon conte de mets et l’on écouta comme des enfants son bonheur d’amarrer la sincérité de son port d’attache. Madame Solitaire du Figaro ou Vendée Globe, est une somme de talents : scientifique, écrivaine, chroniqueuse, musicienne, compositrice. Isabelle Autissier se plait entre autres à voguer avec Erik Orsenna en Alaska, écrire L’amant de Patagonie ou faire de l’Antartique sa tasse de thé bio. Quand cette femme géniale porte la Charente-Maritime dans son cœur, chaque esprit est à la conquête immédiate de son territoire d’élection. Vite, une cure de : en-charente-maritime.com

Aimer la danse avec Dominique Hervieu c’est un grand clin d’œil à Guy Darmet et un pied de nez à ceux qui doutaient de la succession. La directrice de la Maison de la Danse est vraiment dans le rythme pour fédérer les joies et les émotions d’un public d’hier et de nouveaux venus. Sa façon pertinente intelligente et dynamique de tisser une programmation ouvre tous les champs et perceptions de l’art quand on sait aimer à la fois «Chopin et Boulez, Godard et Spielberg ». Avant la grande rentrée de septembre, Dominique Hervieu nous propose un été douillet en Cirque Plume (28 juin au 1er Août, Parc de Parilly). Pour tout savoir sur la saison 2013/2014, rendez-vous sur le site maisondeladanse.com ou in situ pour récupérer la version papier. N’est-ce pas Jean-Paul Brunet ? (photo 2)

02

03 Fête de la magie culinaire au Domaine de Clairfontaine à Chonas l’Amballan. L’Agora des Chefs, une association qui fait danser les saveurs autour de Vienne, a mis les palais en émoi. Un repas aux accents de mariage en principauté fut concocté par des aristocrates du goût travaillant des produits locaux d’exception. Le choix de ces produits offrait aux chefs la joie de croiser et combiner leur savoir faire incroyable. Chez Philippe Girardon l’ambiance élégante et chaleureuse rassemblait le nec plus ultra de la cuisine avec Julien Taurant, Sébastien Desestret, Patrick Henriroux, Bruno Ray. Chaque plat du menu flirtait avec des vins d’artiste : André Perret, Gilbert Chirat, Rémi Niero, Louis Chèze, Guigal, (notre photo avec Bernadette, Eve et Philippe Guigal), et Jean-Michel Gerin. Conclusion pleine de couleurs avec une chartreuse au parfum de Tarragone ! Que du bonheur pour Odile Mattei qui venait de consacrer une émission « Goûtez Voir » au Domaine de Clairfontaine. (photos 3 & 4)

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PEOPLE EVENTS

VU !

15Événements +

de photos sur lyonpeople.com

qu’il ne fallait pas manquer Photographes : Fabrice Schiff & val-fpg.com

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PRÉSENTATION DE LA FLUTE ENCHANTÉE Opéra de Lyon Evènement phare de la saison 2012-2013 de l’Opéra de Lyon, le chef d’œuvre de Mozart a été présenté en avant-première par Serge Dorny. Les 12 représentations devraient être rapidement complètes. Fort heureusement, l’opéra a décidé de retransmettre le spectacle en simultané et sur écran géant dans 14 villes de la région Rhône-Alpes. « Ceci dans une volonté d’allier la plus grande qualité artistique et l’accessibilité au plus grand nombre (vous étiez 25 000 spectateurs et internautes l’an dernier !) ». Samedi 6 juillet à 21h30 – Gratuit Place des Terreaux – Lyon 1

Jean-Michel Wetsch, directeur régional Ricard, le chef Christophe Marguin et Eric Trichard (Perrier-Jouët)

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POMPONNETTE PERRIER-JOUËT Restaurant Christophe Marguin Ambiance « Maxims » pour une trentaine de professionnels de la restauration et de l’immobilier réunis par Jean-Michel Wetsch (Société Ricard) autour des fameuses bouteilles art-déco de Perrier-Jouët. Christophe Marguin leur avait concocté un menu spécial en accord avec les différents millésimes présentés par l’œnologue Eric Trichard, adjoint du chef des caves de la célèbre maison champenoise. Notre préférence a glissé – comme du petit lait – en faveur de la cuvée Belle Epoque 2002, servie en magnum. Un breuvage royal qui a accompagné le mariage de Charlène Wittstock et du prince Albert de Monaco. On ne se refait pas…

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VERNISSAGE DE NATHALIE PICOULET Galerie Saint Hubert « Pastelliste surdouée, elle exalte la féminité avec une infinie douceur » écrit à son propos Clara Marcoux. « Son art est bien plus poétique que le simple réalisme de la femme amoureuse, patiente, heureuse, pensive, calme ou ardente deviennent ici presque palpables. » A 45 ans, Nathalie Picoulet vit et travaille dans le Morbihan. Nommée maitre pastelliste en 2005, elle a fait du nu féminin sa spécialité. Jusqu’au 30 juin 2013 Galerie Saint Hubert – 7, place Général Brosset – Lyon 6 – Tel 04 78 52 00 51

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SPECIAL

PIZZA Pizzeria Artisanale

42, rue Mercière 6 9 0 0 2 Ly o n TéL. 04 78 42 10 86


PEOPLE EVENTS

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Stade de Gerland

LES TRIBUNES VIP d’OL-PSG Un stade bourré à craquer, une ambiance « ligue des Champions »… Gerland a fait honneur à ses hôtes parisiens à l’occasion de la rencontre phare de la 36ème journée. Les joueurs du PSG quasi assurés du titre de champion de France n’ont pas drainé avec eux leurs supporters VIP. Mais les Lyonnais, étaient quant à eux, au rendez-vous. Texte : Marc Polisson - Photographe : Fabrice Schiff

Leonardo, directeur sportif du PSG, Nasser Al-Khelafi, président du PSG et Jean-Michel Aulas, président de l’OL

François Claise (Numéricable) et Felix Greck (Multis)

Christophe Gerbaud (Allianz), Thierry Mathieu (Duferco), Corinne Paris (Allianz) et son papou Gérard

Olga et Ignacio Rodriguez, directeur du Hilton Lyon

Lyonpeople / Juin 2013

Marc Fraysse (Cofely GDF Suez) et le docteur Jean Robert Brudon

Pierre Durieux, le père Renaud de Kermadec, Patrick Iliou (OL) et Monseigneur Philippe Barbarin

Maxime Lavorel (L’Horloge), Wilfried Balas (La Gioia-VIP Paris) et Benjamin Lavorel

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Le chef Philippe Gauvreau (La Rotonde), Jean-Claude Voituret (Codaralp) et Serge Bex (OL)

Philippe–Marc Jocteur, Scarlett, Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, Maître Richard Brumm, adjoint aux Finances et Alexandre Collomb

Christian Lafaye (Ste Foy Immobilier), son fils Victor et Marco (Lyon People)

Thierry Stephant, Alain Potiron (Pernod), Bertrand Dalle (Barrio Club), Stéphane Croc (Pernod), Fetri Bouchma (Barrio Club) et leurs barmaids

Snejana Stefanovic, Stéphanie Perret et Laurence Brosse (OL Promotion)

Les chefs Frédéric Berthod, Mathieu Viannay et Christophe Marguin


R E S T A U R A N T

HORAIRES Le midi du lundi au vendredi Le soir du mercredi au samedi 14 rue Molière – 69006 Lyon 04 78 24 74 59 Parking Morand place Maréchal Lyautey

Possibilité de privatisation sur réservation


PEOPLE EVENTS

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Golf Club de la Tour de Salvagny

1ère Edition

FREREJEAN MAUBLANC CLASSIC Un trophée à l’initiative de Frédéric Frerejean, agent général d’assurances Axa (pour particuliers et professionnels) et Nicolas Maublanc, fondateur de Maublanc AutoPlan, une agence de services automobiles (courtage et conciergerie). Cette première édition a rassemblé 150 participants sur le green du Golf Club de la Tour de Salvagny, et s’est conclue par une remise de prix fort bien achalandée et le verre de l’amitié.

L’équipe de Maublanc AutoPlan et AXA Frerejean, organisateur du FREREJEAN MAUBLANC CLASSIC

Texte : Marc Polisson - Photographe : Saby Maviel

Véronique Gaston-Breton (Amimo), Jocelyne Caty-Gomez (Transport Gomez) et Corine Givadinovitch (Axa Gestion privée)

Olivier Dulcourt (Call&Golf), Emanuel Pontonnier et Lionel Urrea

Frédéric Caret (Roure), Magali Cerisier (Escrime du Rhône) et Frédéric Frerejean (Cabinet Axa Frerejean)

Les organisateurs et l’équipe du Golf club

Joe, Alex, Emanuel, François, Arnaud, Victor et Alexandra

Les gagnants de cette première édition

Alexandra Arnal (une des nombreuses primées de l’épreuve)

Pascal Lancrenon, Jocelyne Caty-Gomez (Transport Gomez), David Rodriguez (Général Electrique), Frédéric Frerejean (Cabinet Axa Frerejean) et Marjory Housset (Siparex)

Maxime Visseaux (HSBC Private Bank), vainqueur du concours de drive Pierre, Simon, Laura, Nicolas, Clémence, Carmi et Valentin (Maublanc AutoPlan et organisation)

Daniel, Nicolas, Virginie, Mathis, Gérard, Perrine, Ghislaine et Olivier

Un magnifique Z4 coupé M, véhicule présenté parmi d’autres par le sponsor

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Lyonpeople / Juin 2013

Hadrien Peyrot, vainqueur chez les hommes avec un score exceptionnel de -4 (68)

Marco Reynaud, 2ème avec une carte de 70 et un retour exceptionnel en -6 !



PEOPLE EVENTS

06

CC Confluence

DINNER IN THE SKY

et lancement des terrasses Les invités VIP de Confluence se souviendront longtemps du dîner insolite préparé par le chef Mathieu Viannay auquel ils étaient conviés à 50 mètres au-dessus de la Saône. Sensations plus que garanties. Dans le cadre du lancement de ses terrasses, le Pôle de Commerces et de Loisirs a organisé toute une série d’animations les 2, 3 et 4 mai 2013. Avec pour temps fort, les concerts de Michael Jones (jeudi) et de la Djette Axelle Laffont (samedi). Clou du spectacle, le samedi avec la venue de l’équipe hollandaise de « Dinner in the sky ». Le concept qui fait un tabac around the world consiste à embarquer à bord d’une plateforme une vingtaine de convives régalés par un chef renommé. A Lyon, ce sont Laurent Bouvier, Christian Têtedoie, Christophe Marguin, Pierre Geronimi et Mathieu Viannay qui avaient acceptés de s’envoyer en l’air. Photographe : Saby Maviel Laurent Bouvier, Laetitia Pepino et Bruno Bluntzer (Sibilla Halles de Lyon)

Michaël Jones et son guitariste

Le Chef Mathieu Viannay (Mère Brazier)

Laurent Foirest (Asvel), Audrey Sauret, (Lyon Basket Féminin) et Julien Bourgeois (Dynamic View)

Christian Têtedoie et Caroline Clery

Clara Khalifa, Franck Khalifa (Airstream France) et Gladys (Gladys Agency)

Richard Sève (Chocolatier), Jérémy Desprets (Directeur du Centre - Pôle de Commerces et de Loisirs Confluence), Christian Têtedoie et le chef Louis Fargeton

Julie Barbet (Gattefosse) et Eugene N’zi (Lou Gby)

Catherine Bex (Champagne Duval Leroy), son époux Serge (Olympique Lyonnais), Flora Breton (S.E.L.A.R.L Di Fazzio), huissier de justice et Christophe son époux (Protec Sport)

Marie-Odile Fondeur et Jérémy Desprets (Directeur de Confluence)

Les invités du centre commercial Confluence autour du chef Christian Têtedoie

224

Lyonpeople / Juin 2013

Les chefs Jérémy Ober et Christophe Marguin avec des heureux gagnants

Cyril Paglino (Secret story) et Axelle Laffont


bar restaurant terrasse

TERRASSE OUVERTE TOUTE L'ANNÉE

o capot

51, montée des Forts 69300 Caluire et Cuire

04 78 72 97 17 O Capot

Ouvert à midi du mardi au dimanche inclus le soir du mercredi au samedi inclus

Restaurant • Apéritif dinatoire • Salle privative • Repas de groupes


PEOPLE EVENTS

07

Pavillon du Parc

ANAF AUTO AUCTION Vente de prestige

Lundi 27 mai 2013, en fin d’après-midi, à l’initiative de la société Anaf Auto Auction, le parking du chalet du parc a pris des airs de show-room à ciel ouvert (et clément). Etaient proposées à la vente à la requête d’établissements financiers, une quarantaine de véhicules haut de gamme et une vedette. Dans les salons bourrés à craquer, professionnels et particuliers ont bataillé ferme avec les internautes enchérissant en live sur le site anafauto.com. Parmi les plus belles affaires, une superbe Porsche 911 Coupé turbo de 2008 (préparation circuit) mais n’affichant que 42 712 kilomètres au compteur, adjugée 45 000 euros. Le prix le plus haut étant atteint par un Cayenne turbo dynamic disputé jusqu’à 74 500 euros. En dépit de la crise, le produit de la vente des voitures a dépassé le million d’euros. Texte : Marc Polisson - Photographe : Fabrice Schiff

Maitre Jean-Claude Anaf et Christophe Cheveu d’Or, directeur général Anaf Auto Auction

Show-room à ciel ouvert

Christophe Cheveu d’Or, Sandrine Gallardo, Maitre Jean-Claude Anaf et Romain Guelaud (Anaf Auto Auction)

Land Rover Defender TD4 Limited Edition BV6, 2011, adjugé 18 500 euros

8. Hummer H3 Adventure BVA, 86 390 kms, 2007, adjugé 13 600 euros

Maitre Jean-Claude Anaf et Maitre Jean Martinon

Porsche 911 Coupé turbo 997 BV6, 2008, adjugée 45 000 euros

Porsche 911 Coupé turbo 997 BV6, 2008, adjugée 45 000 euros

BMW X5 drive 3.0, 33 237 kms, 2011, adjugée 36 000 euros

Mercedes-Benz Classe S 400 Hybrid, 20 719 kms, 2010, adjugée 35 500 euros

18. Audi S7 V8 Quattro S Tronic Sportback, 5 044 kms, 2012, adjugée 62 000 euros

Pour finir, les amateurs de plaisance ont louché sur le dernier lot, une vedette Faeton 1180 Fly baptisée Floriana II, millésime 2006 équipée en pack luxe intérieur beige et équipée de 2 moteurs Volvo de 370 cv. Prix de la croisière : 73 000 euros.

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Lyonpeople / Juin 2013

« C’est bien vu, j’adjuge ! »

Porsche Cayenne Turbo dynamic, 7 673 kms, 2012, adjugée 74 500 euros


08

PEOPLE EVENTS

Musée des Moulages

ONLYLYON TOURISME

Lancement du Guide Urbain « Collector » 200 pages de bons plans et de bonnes adresses à Lyon, ça vous dit ? Alors, foncez vous procurer le premier numéro de « Collector. » Ce guide urbain nouvelle génération, édité à 120 000 exemplaires, est le fruit d’un travail de près d’un an entre un partenaire institutionnel (Lyon Tourisme et Congrès) et des structures privées (Yelp - My Little Lyon) experts en marketing digital. Une collaboration fructueuse pour un cityguide qui répertorie les bons plans, les avis des Lyonnais et les adresses incontournables à Lyon (shopping, restaurants, musées, loisirs, sorties). C’est au Musée des moulages qu’a eu lieu la grande soirée de lancement de « Collector ». A l’invitation de Denis Trouxe et de François Gaillard (Lyon Tourisme et Congrès), ce sont près de 200 privilégiés qui ont pu obtenir le précieux guide en avant-première. Que les autres se rassurent, il est désormais disponible au Pavillon OnlyLyon Tourisme place Bellecour et sera prochainement en libre-service dans tous les parkings Lyon Parc Auto, à bord du Rhônexpress, ainsi qu’aux réceptions des hôtels. Gratuit et saisonnier, « Collector » sera réédité dans six mois. Deux éditions annuelles, printemps-été et automne-hiver, sont programmées.

Catherine Romeyer, François Gaillard et Julie Masson (Lyon Tourisme et Congrès)

Texte : Benjamin Solly - Photographe : Fabrice Schiff

Charlotte Cobac (Elit) et Caroline Youness (Akle)

Denis Trouxe et Robert Revat (Lyon Tourisme et Congrès)

Charlotte Dumenil, Anthony Duvernay (La bicycletterie) et Betty Itier (BettyJanis)

Dominique Damoy et Philippine Bondil (Mapiece)

Vincent Chauvin (Upper Shoes)

Isis Mecheraf et Emeline Monjo (HCL)

Valérie Chaix et Dan Ohlmann (Musée Miniature & Cinéma)

Margaux Aptel et Juliette Danielou (Mercure Saxe Lafayette)

Olivier Occelli (Lyon Tourisme et Congrès) et Valérie Kern (Warwick Reine Astrid)

Mehdi Chafik (Radisson Blu) et Virginie Mormiche (Lyon Tourisme et Congrès)

Anaïs Maugrion et Florence Gandon (Campanile Oullins Lyon sud)

Juin 2013 / Lyonpeople

227


PEOPLE EVENTS

09

Lyon 6

OH MY SHOES BY POPPET Inauguration

Oh my shoes by poppet, est né le 21 mars 2013 d’un coup de foudre amical entre Anne Laure Grasso et Fanny Roux. Les deux amies sauront vous accueillir dans la bonne humeur et vous feront découvrir leur superbe sélection de chaussures du 28 au 40, pour les enfants et même les parents, ainsi que des accessoires tous plus tendance les uns que les autres ! Nous vous invitons à venir flâner du coté de la rue de Sèze, pour découvrir leur univers... Oh my shoes ! Vous ne serez pas déçu ! Photographe : Saby Maviel

Claire Grasso (Gérard Darel),Jean-Pierre Lac (Groupe Seb), Jacqueline Ramos et Anne-Laure Grasso

Enzo Molina et Illane Choukroun (Recherche Appartement ou Maison)

Les enfants de Delphine et Aurélie (Micro crèche Génération Bambin)

Anne-Laure Grasso (Oh My Shoes), Jorge Grasso (Architecte d’intérieur Grasso et Associés) et Fanny Roux (Poppet et Oh my Shoes)

Samira et son fils Adam

Leslie (Hartford) et Nine (Everlink Immobilier)

Anis Garbi (La Fromagerie de Chateaux) et Ulysse

Alain Barge et son épouse Valérie (Café de Genève)

Amandine (Kpmg), Nico (Levi’s) et Elo (Gérard Darel)

Neil et Mathieu (Tramps)

Audrey (Perle d’au) et sa fille

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Lyonpeople / Juin 2013

Martin Delorme (Baralinge et Just Fouta)

Anne Laure (Oh my Shoes), Chacha ( L’Oréal), Fanny (Oh my Shoes), Tif (Ostéopathe), Natacha, Leslie (Hartford) et Mathieu (Tramps)

Ninon et Nina, nos petites clientes préférées !


Juin 2013 / Lyonpeople

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PEOPLE EVENTS

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Hôtel de Ville

DÉFILÉ DES PENNONS

Dresseurs de Lyon ! Première garde militaire d’un Lyon affranchi dès la Renaissance, la Compagnie des Pennons de Lyon a perpétué la tradition en défilant dans les rues de la capitale des Gaules jeudi 16 mai 2013. Connaissez-vous la Charte Sapaudine ? C’est par ce document qu’en 1320, les Lyonnais se détachèrent du pouvoir de l’Archevêque, obtenant du Roi des droits spécifiques pour leur ville. Au nombre de treize, les Pennonages se constituaient alors en groupes d’habitants, en charge de la protection de la ville. La Compagnie des Pennons de Lyon perpétue chaque année cette tradition. Les Pennons ont défilé en costume d’époque jeudi, rue de la République, avant de rallier la cour intérieure de l’Hôtel de Ville pour donner lecture de la Charte Sapaudine. Malgré la pluie, une centaine de Lyonnais s’était réunie place des Terreaux 693 ans après la promulgation de leur affranchissement. Un spectacle vivant pour une tradition toujours très vivace entre Saône et Rhône, qui marque l’attachement de Lyon à sa tumultueuse histoire. Après le protocole a succédé le dîner dans le salon Justin Godart, précédé d’une cérémonie de prestation de serment des impétrants. Sous l’autorité du Grand Chancelier Marc Charvériat et du président Christian Gelpi, la Compagnie des Pennons de Lyon a reçu deux nouveau Dignitaires. Bruno Vernay, directeur adjoint de la régie publicitaire du Progrès, a reçu cape et médaille précédant dans le cérémonial l’ancien directeur général du groupe Idrac Denis de Bénazé. A la tribune, l’ex-député RPR Marc Fraysse et le président de la CGPME François Turcas n’en manquent pas une. Une indiscipline potache et joyeuse qui donne à la tradition un relief humain savoureux. Le président de la CCI de Lyon, Philippe Grillot, en a même oublié sa cape ! Après le discours du « bailli » Gérard Collomb, chacun s’est mis au diapason pour reprendre en chœur la devise des Pennons : « Avant, avant Lyon le Melhor. » Texte : Benjamin Solly Photographe : Fabrice Schiff

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Lyonpeople / Juin 2013

La nouvelle promotion 2013

Gérard Collomb fait son entrée

La garde rapprochée de Gégé

François-Régis Valatx, Pauline Pedone et Fabrice Benekian

Christian Gelpi, président des Pennons de Lyon, Jean-Jacques Gabut et Georges Penato, consul du Mali

Mark Andrew Schapiro, consul général des Etats-Unis, Saâd Bendourou, consul général du Maroc et Michel Faillettaz, consul général de Suisse

Joël Toussaint, Bruno Vernay (Le Progrès) et Marc Charveriat

Henri Junique, Jean-Loup Fleuret et Michel Faillettaz, consul général de Suisse

Marc Fraysse (Cofely GDF Suez), Christian Gelpi, président des Pennons de Lyon, Mark Andrew Schapiro, consul des Etats-Unis et Joy Corsin

Denis de Bénazé prête serment


Brasserie - Restaurant

Terrasse place Carnot de mars à octobre

Salle à l’étage avec possibilité de privatisation

Ouvert 7/7 jours 4, place Carnot - 69002 Lyon Tél. 04 72 41 98 40 Mail : espacecarnot@orange.fr Parking Perrache M Métro Ampère

Espace Carnot-05-13 OK.indd 1

Chef Roger Jaloux (Meilleur Ouvrier de France)

Formule midi du lundi au vendredi Entrée + plat + dessert = 21 € Plat du jour = 10,90 €

27/05/13 11:12


PEOPLE EVENTS

11

Confluence

Soirée libanaise

aux SALINS

Mercredi 22 mai, les sociétés Proxim, spécialisée en nettoyage industriel et Beldom (travaux de rénovation et menuiseries extérieures) ont convié leurs clients et amis à une soirée haute en couleur. En effet, de nombreux décideurs ont été accueillis autour d’un apéritif dans l’espace « bar à vins » du restaurant avant de rejoindre les salons privés afin d’y goûter la riche gastronomie libanaise et apprécier l’envoûtante danse du pays des cèdres. Photographe : Lionel Pinar

Rima, Eva et Bojena

Gilles Buna, Rima et Jean-Christophe Larose (Groupe Cardinal)

Bojena et Laurent Doyat Thierry Lignier (Mk Finance), Rima, Joël Chareyron (Faciliance) et Patrick Exbrayat (BP2L)

Pierre Nallet (AnaHome Immobilier) et Rima

Eva, Rima, Gilles Buna, adjoint à l’Urbanisme et Bojena

Rania Saliba et Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon-Rhône

Nicolas, Alexandre, Yann et Christophe

Fabrice et Emilie Henaut (Muter loger)

Monsieur et Madame Philippe, Monsieur et Madame Caire, Rima et Christophe

Viviane, Gilles Buna, adjoint à l’Urbanisme, Michel Le Faou (SACVL) et Michel Idé (Idé Conseil)

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Lyonpeople / Juin 2013

Gabriel Seradieu, son épouse et Rima

Laurent Chabbat et Charles Couty (Tonic Radio)

Thierry Varlet (CBRE), Rima, Bojena, Eva et Laurent Sabot (Central Immobilier)

Eva, Rima, Norbert Fontanel (Fontanel) et Bojena

Stéphane, Rima et Michel



PEOPLE EVENTS

12

Gare des Brotteaux

Inauguration de la terrasse du

BOUDOIR

Jean-Pierre Cabusel et son équipe ont profité d’une belle éclaircie pour arroser la terrasse du Boudoir et lancer la saison estivale. En plein cœur du pôle festif des Brotteaux, un saxo et un DJ ont accompagné les noctambules jusqu’au bout de la nuit. Une chaude soirée en forme de répétition générale avant la soirée rose du Boudoir annoncée pour le mardi 11 juin. A vos agendas (électroniques) ! Photographe : Fabrice Schiff

Habib et Hubert

Audrey et Marine

Michel, Jean-Pierre, Lily Kai et Sutak

Aline et Delia

Christophe et Jeff

Hervé, Mélanie et Gilbert

Laurence, Ann, Marnie et Sabine

Stéphanie, Nicolas et Victoria

234

Lyonpeople / Juin 2013

Dj Nageh et Tristansaxx

Déborah, Corinne, Ida et Valérie

Michel et Marie

Nico et Rachel

Richart, Severine et Christian (La Cour des Grands)


La France a un incroyable voyant


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13 Joey Starr en live

La Croisette

Festival de Cannes

LA VILLA SCHWEPPES EN LIVE Qui dit Festival de Cannes dit tapis rouge et qui dit tapis rouge dit rendez-vous de stars. Et ce défilé des têtes connues a aussi eu lieu à la Villa Schweppes... Des stars de la musique aux jeunes acteurs prometteurs, en passant par les piliers de la nuit, ils étaient tous au rendez-vous de la plage 3.14. Benicio Del Toro, Clotilde Courau, Jean-Marc Barr... tous les acteurs sont passés boire des cocktails à La Villa. Le milieu de la nuit et de la musique aussi étaient bien représentés avec la venue des Naive New Beaters, de Lord Kossity, de Gaspard Augé des Justice, de Jean Roch et de Joey Starr. Notre photographe Fabrice a eu le privilège d’accompagner Damien Huillard et l’équipe Schweppes Rhône-Alpes pendant deux jours sur la croisette. Texte : MP avec Juliette Hautemulle (Night Advisor) Photographe : Fabrice Schiff

L’arrivée de Joey Starr avec Azur Hélicoptère, en compagnie d’Eugénie et Jérôme

Thibaud, Damien, Eric, David et Paul

Damien, David et Baguera (Schweppes)

Jérôme, chauffeur de Benjamin Lavorel

Les barmen de la Villa Schweppes en action

Caroline, la photographe Patricia et Estelle

Olivia, Amanda, Lindsay et Jarrah

Fanny, Marine et Clara

Laura et Julie

Camille, David, Anne, Steeve et Morgane (Schweppes)

Kaleta et Samantha

C’est le feu au V.I.P

La foule en délire

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Lyonpeople / Juin 2013


Juin 2013 / Lyonpeople

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PEOPLE EVENTS

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Vieux-Lyon

Pink party à

LA TOUR ROSE

Tapis rose déroulé au cœur du Vieux Lyon. Dans un cadre intemporel, l’incontournable « Soirée Rose » a attiré cette année encore une foule de convives de rose vêtus pour cette édition 2013 ! Malgré des températures hivernales, la soirée a tenu toutes ses promesses, et une chaude ambiance a rapidement réchauffé les cœurs et les corps. En attendant la prochaine des 7 péchés capitaux, sortez couvert. Photographe : Fabrice Schiff

Béa Torres (Béa épilation) et David Chanel (Bon Réveil)

Nathalie Berberian (Nexity), Sophie Liminana (Crédit Foncier) et Georges Lini (Marignan Immobilier)

Patrice Auguy (Veolia) et Valérie Brunon (Lyon Underground Events)

Pierre Hollier (Les Garçons), 6Ko, Val (Lyon People) et Omar

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Lyonpeople / Juin 2013

Bruce Mathieu (Coyote), Alexandre Bras et Sofyen Ecochard (Cap Ferrat Water Sport)

Robert Ruzza (Viessmann), Emilio Nigon (Lyon By Boat) et Guy Bardel (Rhône Service Hôtellerie)

L’artiste plasticien Paul Sibuet et Maitre Magali Viremouneix

Jean-François Reveyrand (Motor Village) et Alain Dinc, directeur de la Tour Rose

François Bérubé (Insa) et son épouse Marie-Annick (Dior)

Malika Jafri, Eve Maillet (Supplément Dames) et Pascale de la Selle (Amicalement France)

Charlotte Neyret et Fabrice (Lyon People)

Marie-France Llop (Prisme Consulting) et son époux Frédéric (France3)

Rosette et son beau chapeau rose

Céline Gardette et Sibylle Chabert (Brainstorming)

La photographe Barbara Tournaire et Arlène Demirtchian (UGA)


© Saby Maviel - Mandrak Studio

1, rue de Sèze ★ 69006 LYON 09 51 30 81 03

Profitez d’un havre de paix et découvrez les terrasses de La Tour Rose

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28/05/13 16:11


PEOPLE EVENTS

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Albigny-Sur-Saône

SOIRÉE « ORANGINA SCHWEPPES » aux Planches

Les Mardis VIP c’est party ! Et c’est l’équipe d’Orangina Schweppes plus secouée que jamais qui s’y colle pour le second opus sur les bords de Saône, une soirée toujours plus VIP avec l’attribution très sélective du badge « nouvelle version 2013 » et la possibilité de le personnaliser. Le buffet concocté sous vos yeux et riche en nouveautés fait continuellement le bonheur des bambocheurs. Un moment de liberté à 15 minutes de Lyon. A mardi, promis ! Photographes : Fabrice Schiff & val-fpg.com

Eva, 6Ko et Sandra

Flavien, Artur, Damien et Julien

Jean-Claude, Corinne et Marc

Romain et Julien

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Lyonpeople / Juin 2013

L’horloger Jean-Louis Maier et Nico (Lyon People)

Bruno, le chanceux du soir

Flavien, Rochel, Bruce et Sofyen

Magalie, Adel, Nadine, Alain et Artur

Nadège, Gus, Sophie et Anne-Cécile

Fred, Artur et Fabien

L’équipe Schweppes : Damien, Emilie et David

Stéphanie, Julien et Stéphanie

Robin (Les Planches)



CARNET MONDAIN Naissance

04/03/2013 - Quentin chez Sophie Coutelle et Frédéric Hamelin 23/04/2013 - Charles chez Cécile Ravigneaux et Julien Smati (photo)

Remise des « Irénée d’Or » Domaine Lyon Saint Joseph

Mariages 11/05/2013 - Marie Mackowiak et Nicolas Grange 11/05/2013 - Stéphanie Williatte et Sébastien Charriere 25/05/2013 - Marlène Offner et Jorris Gronlier 25/05/2013 - Charlotte Gauthier et Xavier Breysse 25/05/2013 - Florence Lebrun et Florian Laasri 18/05/2013 - Hélène Elinas et Julien Carlig 01/06/2013 - Anne Poggi et Nicolas Simond 01/06/2013 - Solène Richard et Alfred Carignant 15/06/2013 - Marion Traverse et Guillaume Daniel 15/06/2013 - Olivia Bally et Thibaud Develle 22/06/2013 - Nadia Bouamoud et Virgile Fligitter 29/06/2013 - Delphine Maret et Jérôme Martin 29/06/2013 - Domitille Descours et Florian Chatelain 29/06/2013 - Marie-Charlotte Barraud et John Charreyron 29/06/2013 - Christine Jailler et Thierry Point 29/06/2013 - Anne-Charlotte Jacob et Pierre-Antoine Rigaudier 29/06/2013 - Claire Epinat et Benjamin Turgis

Créée en 2010 sous l’égide de la Fondation Notre-Dame, la Fondation Saint-Irénée remettait lundi 13 mai ses premiers « Irénée d’Or. » L’initiative vise à promouvoir et soutenir financièrement les projets dans les domaines de la solidarité, de l’éducation, de la culture et de la communication. Le concours a été ouvert en octobre 2012 et l’association a déjà subventionné 35 projets pour un montant de 260 000 euros. Mais les « Irénée d’Or » ont distingué plus particulièrement 6 projets. Chaque lauréat a reçu la somme de 5 000€. A l’issue de la soirée, qui s’est déroulée au Domaine Saint-Joseph de Ste-Foy, une vente aux enchères exclusive de trois exemplaires numérotés d’une statue en bronze de Saint-Irénée, réalisée pour l’occasion par Damien Colcombet, a également eu lieu. Photographe : Fabrice Schiff

Etienne Piquet-Gauthier, secrétaire général de la Fondation Saint-Irénée

L’Irénée d’Or de la communication à l’association « Chacun, chacun raconte », parrainée par Philippe Foriel-Destezet, Président d’honneur d’Adecco TT

Le père Emmanuel Payen, Claire Grosmaitre et Pierre-Louis Lepers

Amaury Dewavrin, Alain Mérieux et le Général Gilles Barrié

Dominique Nouvellet, le sculpteur Damien Colcombet et Jean-Paul Louvet

Denis Payre, Anne Favier-Payre et Bruno Bonnell

Anthony Villaume, Emmanuelle Priou et Gilles de Bailliencourt

Nicole Eymard et Pierre Durieux, dircom de l’Eglise de Lyon

Disparitions Dans nos intentions de prière Madame Odette Berliet-Roche, Madame Magdeleine Comparini, le comte Xavier de Kertanguy, Monsieur Pierre Legrand, papa de Blandine Peillon, Madame Marie-Antoinette de Lavernee, Monsieur Gérard Michel et Monsieur Paul Boucaud Maitre.

Corps consulaire Michel Failletaz, consul général de Suisse, est transféré à Saint-Pétersbourg cet été.

Vente de livres regionaux La Grande Foire aux Livres annuelle organisée le samedi 29 et le dimanche 30 juin (de 10 h à 19 h) au Château de Vallin, en Isère. Plusieurs milliers d’ouvrages (histoire, patrimoine, architecture, châteaux, art, parcs et jardins, régionalisme) seront présentés à l’occasion de la 5e édition de cet événement majeur et désormais traditionnel du monde du livre en Nord-Isère. 923, chemin de Vallin, 38110 Saint Victor de Cessieu, Tél. 04 74 33 45 19

Reportage complet sur www.lyonpeople.com – Rubrique Les Fêtes

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Lyonpeople / Juin 2013




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