360° numéro 173 de février 2018 by 360° magazine

Genève

N° 173 Février 2018 – CHF 6.– €6 – 360.ch

enjeux électoraux

genre

drag kid

musique

l’année sera pop

OUVERTURE e u q i polit

360° – Février 2018

qU’une étape

Guillaume Renevey Rédacteur en chef

Vignette édito ©Nicolas Schopfer Couverture (image recadrée) ©Magali Girardin Des exemplaires vous sont offerts dans tous les lieux partenaires LGBT et friendly de Suisse romande. 360° est un magazine indépendant dont le contenu rédactionnel ne reﬂète pas nécessairement les positions de l’Association 360. Retrouvez toutes les infos sur 360.ch

P.18

P.12

GAYMAP

P.28 culture

DANSE Du corps en mouvement P.24 cinéma L’éveil du désir sous Le soleil d’italie P.26 Le divorce bascule dans l’horreur P.27 design Plumage P.28 LIvres Trash, manga et littérature P.32 D’époque P.34 Streaming Le casse du siècle P.37

Gros plan Tanne mon queer P.43 musique Tout pour la musique P.44 sorties Gang band P.48 La haut sur la montagne P.49 Saints pécheurs P.50 AGENDAS Clubbing et cruising P.52 Plans Genève, Lausanne et Berne P.54-P.59

P.44

Société

SONDAGE Les apps bouffent la vie P.17 QUEER Drag kid P.18 DROITS Human after all P.22 PRIX Culture et communauté P.23 1

ET ENCORE

P.32

TRANSDESSINée P.31 INFOS PARTENAIRES P.53-55 TU T’ES VU ? P.62-65 CHANTS NOCTURNES DE GRETA GRATOS P.76

SOMmaiRE N° 173

haque début d’année est l’occasion de faire le point. Sur l’année écoulée, mais également sur ce qui nous attend pour les douze mois à venir. Fait majeur en 2018, l’entrée en vigueur de la révision de la loi sur l’adoption de l’enfant du partenaire au 1er janvier. Si l’on peut se féliciter de cette avancée juridique, il est toutefois important de rappeler que pour les ménages arc-en-ciel pouvant y prétendre cela n’a rien d’une petite formalité administrative. Ils devront se soumettre à une enquête sociale et, suivant l’âge des enfants, ces derniers seront entendus seuls, avant que la justice ne rende une décision. Il faudra donc pour ces familles passer, lorsque ce n’est pas déjà fait, par une délicate explication. Celle de rappeler à leurs enfants qu’ils ne sont pas une famille de plein droit. Si les premiers dossiers doivent arriver aux autorités, rappelons que ce sont les Cantons qui sont compétents en la matière. Le tissu associatif helvétique est riche et se révélera, encore une fois, un outil précieux au service de la population.

actu

internationale Lesbiennes en proie à une violence invisible P.2 Des droits pour les mariés en Roumanie P.3 ACTU suisse No-billag pas très pink P.4 WC non genrés pour plateforme 10 P.5 D’illustres baisers pour le mariage P.7 Élections genevoises et enjeux lgbtiq P.8 ITALIE Les romaines défendent leur maison P.12

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actu internationale

©DR

LESBIENNES EN PROIE À UNE VIOLENCE INVISIBLE Un rapport de HRW lève le voile sur la situation des homosexuelles ghanéennes, dont les persécutions échappent trop souvent au radar des défenseurs des droits humains, dans le cadre familial. Antoine Gessling

énonciations arbitraires, raids policiers lors de soidisant « mariages gays » ou passages à tabac: les hommes homosexuels sont les plus souvent cités en matière de violences et de persécutions, singulièrement en Afrique, où persistent des lois anti-sodomie et une « panique morale » autour de l’homosexualité masculine. Pendant ce temps, les femmes lesbiennes, dont l’existence est le plus souvent ignorée par les Etats, subissent une violence qui passe quant à elle largement inaperçue. Et pour cause: cette violence s’exerce le plus souvent dans le cadre privé de la famille ou du clan. Human Rights Watch (HRW ) a publié un rapport préoccupant sur ce sujet au Ghana, dont « The Guardian » se fait l’écho. La chercheuse Wendy Isaack a notamment recueilli le témoignage d’un couple, Dorothy et Emily, qui dit avoir été attaqué par un groupe après que la mère d’Emily a révélé leur orientation sexuelle, dans un village du sud du pays. « Vingt à 25 personnes ont fait irruption dans la chambre, raconte Dorothy. Ma compagne était nue, sa mère lui a dit de s’habiller. Un des hommes a pris un couteau, qu’il voulait le planter dans le vagin. On s’est débattues et il a brûlé mon ventre avec un morceau d’acier brûlant. Ils ont frappé ma compagne au visage. Il y avait une grande plaie et elle saignait. Le groupe voulait nous tuer toutes les deux. » Le couple a pu fuir sa maison, et a trouvé refuge chez

un voisin, qui s’est mis à exercer un chantage, exigeant des rapports sexuels et de l’argent. Aujourd’hui, elles doivent avoir recours à la prostitution pour survivre. EXCLUES DE L’ÉCOLE Le récit n’est pas exceptionnel. Ostracisées par leur famille pour cause d’orientation sexuelle, les lesbiennes ghanéennes sont confrontées au chômage, sans aucun soutien de leur famille. Pour les plus jeunes, l’accusation d’homosexualité a pour conséquence que leur famille cesse de payer leur éducation. Elles se retrouvent à la rue sans formation. Dans d’autres cas, c’est le mariage forcé: le rapport de HRW raconte le cas de Hasina, 25 ans, forcée d’épouser un homme deux fois plus âgé qu’elle. Malgré des lois punissant les violences domestiques et une Constitution ghanéenne censée protéger les minorités des discriminations, les femmes lesbiennes portent rarement plainte, ne serait-ce qu’en raison du Chapitre 6 du Code criminel, qui punit les « unions contre-nature » (passibles de 3 ans d’emprisonnement). Ce texte, bien que peu utilisé dans les tribunaux, justifie encore les violences contre les LGBT ghanéens. Mais « parmi les hommes gay que j’ai interviewés, souligne Wendy Isaack, aucun n’a fait état de violence de membres de la famille ». 2

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DES DROITS POUR LES MARIÉS EN ROUMANIE l’ac est tualit sur é 360.c h

Le Etats de l’UE qui ne reconnaissent pas les couples homosexuels ne doivent pas les empêcher de vivre ensemble. François Touzain

AMÉRIQUE LATINE

RUSSIE

es pays de l’Union européenne qui ne reconnaissent pas les couples de même sexe, qu’ils soient mariés ou partenariés, devraient néanmoins leur accorder certains droits. Saisie à la suite de la plainte d’un citoyen roumain, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) devrait demander à Bucarest de faire en sorte qu’un époux extra-européen puisse obtenir un droit de résidence en Roumanie. LIBRE CIRCULATION Dans sa recommandation, qui est généralement suivie, l’avocat général de la Cour luxembourgeoise Melchior Wathelet s’appuie sur le

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principe de la libre circulation dans l’UE : « Bien que les États membres soient libres d’autoriser ou non le mariage entre personnes de même sexe, ils ne peuvent pas entraver la liberté de séjour d’un citoyen de l’Union en refusant d’accorder à son conjoint de même sexe, ressortissant d’un pays non UE, un droit de séjour permanent sur leur territoire. » Après que le CJUE aura rendu son verdict, celui-ci devra être appliqué par la justice roumaine. La Roumanie fait partie des derniers pays de l’Union qui n’offre aucune reconnaissance aux couples de même sexe. C’est aussi le cas de la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Slovaquie.

« Ce ne sont pas les disparitions de monstres sacrés du showbizz qui vont faire taire les icônes de la pop. » La suite en page 6 3

Le scandale provoqué par la vidéo homoérotique tournée par des cadets d'une école d'aviation d'Oulianovsk semble se retourner en faveur des jeunes danseurs. Heureusement pour les jeunes danseurs, le Ministère public local a estimé que le clip ne constituait pas un motif d’expulsion. Même l’ultranationaliste Vladimir Jirinovsky, habituellement peu porté sur ce type de frivolités, a demandé que l’on cesse la « persécution » de ces jeunes. « Ils ont 17-18 ans, ils sont jeunes. Et leurs costumes sont bien quand le chauffage est à fond ! » a déclaré le politicien, actuellement en campagne présidentielle.

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actu internationale

La Cour interaméricaine des droits humains a rendu un verdict bousculant les États les plus restrictifs sur les droits LGBT. De jure, la justice impose le mariage pour tous à toute l’amérique latine. La décision fait suite à une démarche du gouvernement costaricain, qui entendait faire progresser la reconnaissance des droits des minorités sexuelles dans le pays, mais se heurtait à la résistance des milieux conservateurs. « C’est un jour historique, un jour de lumière », a réagi Ana Helena Chacón, viceprésidente du Costa Rica.

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©DR

actu votations

NO-BILLAG pas très pink Les associations lesbiennes, gay, bi et trans* se tiennent à distance du débat qui se joue sur l’avenir de l’audiovisuel public suisse, malgré des tentatives de les inclure dans la mêlée, en vue de la votation du 4 mars. François Touzain

aut-il que le contribuable continue à financer un secteur audiovisuel public ? Alors que le vote sur l’initiative « No-Billag », lancée par la droite libérale et nationaliste, le débat va crescendo. Un des angles de bataille des opposants au texte est la défense des minorités, principalement linguistiques, puisque le système actuel accorde une part des revenus aux latins supérieure à leur poids démographique. Mais on parle aussi des sourds (sous-titrage) et des malvoyants (audiodescription), par exemple. Et les LGBT ? Même si leur représentation ne fait pas partie des missions de service public de la SSR, certains partisans de l’initiative « No-Billag » estiment que l’audiovisuel public a un agenda caché dans ce domaine. Ainsi a-ton pu lire sur un compte Facebook intitulé STOP Billag: « La RTS et les médias en général sous couvert de prendre le parti des minorités et des

injustices contribuent à la promotion de certaines dérives morales de notre époque ». L’auteur de ces lignes prenait pour exemple un récent reportage sur l’accueil des enfants trans dans les écoles vaudoises et genevoises, dénonçant: « La tribune médiatique accordée à ce lobby [LGBT] n’est pas équitable. » LE SPECTRE DU LOBBY Entre-temps disparu du web, tout comme la page STOP Billag, ce post a créé un certain émoi, déclenchant de nombreuses réactions, quelquefois positives et le plus souvent indignées. En Suisse alémanique, où la campagne contre la redevance est particulièrement chaude, la dénonciation du lobby LGBT est également sous-jacente à la campagne contre une SSR perçue comme « partiale », voire « gauchiste » par la droite populiste. En réponse à ces accusations, certains partisans du « non » à No-Billag ont intégré la question de 4

la défense de la diversité dans leur argumentaire. C’est le cas de la campagne des radios locales alémaniques Nein-zu-Nobillag, qui mentionne la « production d’émissions sur ou par la communauté LGBT » dans sa défense de l’audiovisuel public. Alors que les prises de positions (artistes, Eglises, sportifs, journalistes…) se succèdent les associations et fédérations LGBT se tiennent pour l’instant à distance du débat. Seule Gayradio émission diffusée sur Radio Rabe et Radio LoRa, assure qu’un « oui » à NoBillag « volerait à la communauté LGBT une plateforme importante » et porterait « atteinte à la visibilité de nombreuses minorités, parmi elles les LGBT ». Un période agitée s’annonce pour l’audiovisuel public. Si l’initiative est refusée, rappelons qu’un train de mesures budgétaires sans précédent à la SSR est d'ores et déjà programmé. Les Suisses auront le dernier mot le 4 mars.

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WC NON GENRÉS POUR PLATEFORME 10 Petite révolution au petit coin : la structure lausannoise qui accueillera le Musée de l’Elysée et le Mudac, n’aura pas de séparation hommes/femmes pour ses toilettes.

actu vaud

Plateforme10, mudac et Musée de l’Elysée; Aires Mateus e Associados

’est une première pour un bâtiment public du canton de Vaud. Des WC « non genrés » équiperont Plateforme 10, le bâtiment qui doit accueillir le Musée de l’Elysée et le Mudac dès 2021. Ainsi en a décidé le Grand Conseil, sur recommandation des experts. Le bâtiment sortira de terre près du Musée cantonal des beaux-arts, actuellement en construction près de la gare. Aux Etats-Unis, la question des toilettes genrées fait l’objet d’une bataille féroce entre conservateurs et progressistes, avec pour enjeu l’accès des personnes trans* et non binaires. A Lausanne, le choix revêt une

motivation économique et pratique : cela permet d’optimiser l’utilisation des équipements et donc des espaces, relève « Le Matin dimanche ». C’est néanmoins une bonne nouvelle pour Mehdi Künzle, président de l’association LGBT vaudoise VoGay : « Avec des toilettes mixtes, les personnes transgenres auront moins de problèmes pour s’y rendre. Tout dépend de la phase dans laquelle elles se trouvent, mais se rendre dans des toilettes assignées à un sexe ou l’autre peut poser problème, tant pour elles que pour les autres utilisateurs. » FT 5

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D’ILLUSTRES BAISERS POUR LE MARIAGE

actu suisse

Une campagne originale de récolte de dons a été lancée en vue de la future bataille pour l’ouverture du mariage à tous les couples en Suisse. François Touzain

e monde bouge, alors qu’est-ce qu’on attend encore ? C’est le message subliminal d’une campagne qui sera bientôt lancée en Suisse par l’association nationale gay Pink Cross. Elle montre deux billets de banque étrangers pliés de telle manière que les personnages de même sexe représentés sur les deux coupures semblent se donner un baiser joue contre joue. Ainsi Nelson Mandela, Atatürk ou la Reine d’Angleterre (sous le regard sévère de Charles Darwin) paraissent avoir viré leur cuti sous le slogan « Chaque don compte, afin

que puisse se marier quiconque le veut ». De fait l’objectif des visuels est de récolter des fonds en vue de la campagne en faveur du mariage pour tous, qui tarde à s’ouvrir en Suisse, après son adoption chez nos voisins français, allemands et bientôt autrichiens. Les pubs ont été dévoilées par le magazine allemand W&V (repéré par queer.de), spécialisé dans la communication. Ils sont signés de l’agence TBWA à Düsseldorf (All). La campagne se déclinera en affiches, annonces et bannières dès le mois de février. Publicité

actu Élections

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©Magali Girardin

élections genevoises et enjeux LGBTIQ Ils visent la plus haute marche du podium politique cantonal le 15 avril et 6 mai prochains. Dix-sept candidats à l’élection au Conseil d’Etat genevois ont accepté de répondre à un questionnaire sur les différentes thématiques touchant la communauté LBGTIQ de Genève. Isabel Jan-Hess

ue pensent les candidats au Conseil d'Etat des différents enjeux liés à la communauté LGBTIQ de Genève et de Suisse? A la lecture des dix-sept questionnaires retournés, on constate que la grande majorité des prétendants se rejoignent dans les domaines politiques, sociaux, culturels et militants. En théorie tout au moins : tous remercient notamment pour la parole donnée sur un sujet pour

lequel ils disent se sentir concernés. Il apparaît par ailleurs que les positions des candidats sur les questions LGBTIQ sont plus personnelles et individuelles que partisanes. Aucun parti n’ayant clairement pris position en assemblée générale sur le sujet. En pratique, lorsqu’il s’agit de s’engager ou de soutenir financièrement des projets concrets, les voix sont plus difficiles à fédérer. Si plusieurs structures associatives ou 8

projets, partiellement subventionnés ou des initiatives privés permettent aujourd’hui de répondre à une partie des attentes des personnes LGBTIQ du Canton, les besoins perdurent dans de nombreux domaines. La Fédération genevoise des associations LGBT regroupe les partenaires les plus importants, dont Dialogai, Lestime, 360, Think Out et Parents d’homos. Parallèlement d’autres structures gravitent au sein de la

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lequel la Ville soutient la plupart des projets associatifs et s’associe depuis 2013 aux campagnes de lutte contre l’homophobie et la transphobie lors de la journée internationale du 17 mai. Autre acteur important à Genève dans le domaine, le PLR Pierre Maudet a soutenu la mise sur pied d’une formation spécifique des policiers et instauré un organe de médiation de la police. Le magistrat s’est également investi dans la création du projet Asile LGBT. La socialiste Anne-Emery Torracinta, à la tête du DIP, a intensifié les actions de prévention et de sensibilisation dans les écoles et mis sur place un cadre institutionnel pour accompagner les élèves trans*. Le MCG Mauro Poggia, en charge de la santé, de l’emploi et de la migration, assure que toute situation de discrimination liée à l’orientation sexuelle avérée au sein de son département fait l’objet de réaction immédiate. Il précise encore que les intervenants dans l’accueil des migrants sont désormais sensibilisés sur les questions LGBT. Le Conseiller d’Etat écologiste Antonio Hodgers rappelle son engagement au Conseil national en faveur des familles arc-en-ciel et du mariage pour tous, ainsi que les principes de non discrimination qu’il applique dans son administration. Le PDC Luc Barthassat estime que toute forme de harcèlement doit être prévenue, combattue et sanctionnée, dans tous les domaines de la vie d’une personne LGBTIQ. Son collègue de parti Serge Dal Busco souligne qu’un important travail de démystification est mis en place dans son département pour lutter contre la discrimination à l’embauche. L’écologiste Yvan Rochat, Maire de Vernier, souscrit pleinement à une mobilisation des milieux politiques dans la sensibilisation à la non-discrimination des personnes LGBTIQ dans tous les domaines. Quant au socialiste Thierry Apothéloz, autre conseiller administratif de Vernier, il a toujours soutenu et promulgué dans sa commune les actions en faveur la communauté LGBTIQ à laquelle il n’a jamais caché appartenir. Il a notamment fait supprimer les inscriptions père/mère dans les formulaires d’inscription en crèche et initié le ruban rouge sur le sapin en décembre.

Démarche Les 23 candidats des plus grands partis genevois ont été invités à nous transmettre par sms une adresse mail sur laquelle nous proposions de leur envoyer le questionnaire. Trois n’ont jamais répondu au sms, malgré une relance. Les 20 autres ont reçu le questionnaire, auquel ils pouvaient répondre point par point ou regrouper leurs réponses sous la forme de commentaires par thématiques. Dix-sept ont renvoyé le texte début janvier. Nous avons ensuite fait la synthèse de ces réponses que nous vous proposons ici. Dès lors, que proposent les candidats au Conseil d’Etat pour soutenir les projets et la reconnaissance des droits des personnes LGBT dans la société civile*? Ils sont déjà en poste En préambule, il semblait difficile de ne pas distinguer les candidats-es déjà élus-ues au Conseil d’Etat ou magistrats-es d’une Commune. Des fonctions dans lesquelles ils-elles ont déjà été amenés-ées à créer, soutenir ou refuser des projets. Nous vous proposons ici un reflet de leurs actions. Parmi ces prétendants, la palme revient sans conteste à la socialiste Sandrine Salerno très engagée dans la lutte contre les discriminations LGBTIQ dès son entrée en politique. Conseillère administrative en Ville de Genève depuis 2007, elle a notamment créé un poste spécifique de chargé de projet LGBTIQ, à travers

Discrimination En matière de discriminations, les dix-sept candidats se rejoignent tous dans une farouche volonté de lutter contre tout acte ou comportement homophobe. Pour Thierry Apothéloz il convient de mettre un accent particulier dans les politiques publiques pour lutter contre les discriminations professionnelles, notamment pour les personnes trans*, particulièrement fragilisées. Pablo Cruchon encourage même la mise sur pied d’un bureau spécifique sur ces questions. Une option que 9

actu Élections

Fédération et des associations. Totem, par exemple, accueille des adolescents et le groupe Tamalou de 360 accompagne les seniors LGBT. La Fédération bénéficie, par ailleurs, toujours d’un contrat de mandat avec le Département de l’Instruction publique (DIP) pour mener à bien et développer le programme d’actions de sensibilisation et de formation dans les écoles. Dernier projet, né à Genève durant la précédente législature : Le Refuge. Piloté par Dialogai, ce lieu d’accueil et d’hébergement a déjà suivi plus de 130 adolescents depuis son ouverture en mars 2015. Une structure reconnue d’utilité publique, très importante dans un passage clé et difficile de la vie des jeunes homosexuels et trans*. L’équipe réalise un travail de médiation visant à éviter la rupture familiale et le rejet de ces jeunes par leurs proches après un coming out. La très grande majorité des situations trouve une issue favorable grâce à cette approche, permettant de limiter, voire d’éviter ainsi des conséquences psychiques et sociales graves, conduisant parfois au suicide de cette jeune population fragile. Mais malgré l’évidence, le Refuge ne fonctionne toujours qu’avec plus de deux tiers de fonds privés sur son budget annuel de 350 000 CHF et n’a aucune garantie quant à sa pérennité.

actu Élections

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Luc Barthassat verrait plutôt sous une forme associative. Mauro Poggia, quant à lui, soutient la mention « en couple » sans autre précision, en remplacement des termes marié ou partenarié dans les cases d’Etat civil. Tout le monde s’accorde également sur les besoins de sensibilisation en milieu scolaire. Antonio Hodgers mettrait un accent particulier sur la formation des enseignants et un contrôle accru des violences homophobes, virtuelles ou physiques. Daniel Sormani et Magali Orsini insistent sur la visibilité, l’égalité et l’accompagnement des élèves transgenres, ainsi que l’acceptation d’un prénom d’usage. Pour les 17 sondés, le droit de l’enfant et de l’adolescent à son orientation sexuelle et à son identité́ de genre est primordial. Anne Emery Torracinta souligne l’importance des outils pédagogiques et des dispositifs d’intervention en soutien auprès des élèves. Une prévention accrue en milieu scolaire, vers plus de respect et de tolérance qui tient également très à cœur à Nathalie Fontanet.

A l’inverse Marjorie de Chastonay et Yvan Rochat (Les Verts) affichent un soutien inconditionnel. La question qui fâche ou tout au moins divise, reste encore et toujours celle du subventionnement des associations et des projets. Si tous les candidats en campagne défendent vigoureusement la cause LGBT, peu s’engagent à se battre pour obtenir des enveloppes budgétaires ad hoc. Le grand argentier Serge Dal Busco revendique prudemment l’étude des projets au cas par cas. Son collègue de parti n’est favorable que dans le cas de contrats de missions et de prestations, pour ne pas mettre à mal les enveloppes budgétaires. Pour Thomas Bläsi, la situation catastrophique de la dette genevoise n’incite pas à une augmentation des subventions. Le candidat UDC est convaincu que les « difficultés chroniques entre un nombre croissant d’associations LGBT » ne sauraient être résolues par une augmentation des subventions. Pour Mauro Poggia, augmenter les aides à certaines associations impliquerait inévitablement de les baisser à d’autres. Prudent, Antonio Hodgers annonce qu’il soutiendra une augmentation de moyens en fonction des opportunités budgétaires. Daniel Sormani est favorable, tout en précisant « si nécessaire ». Magali Orsini estime que ce qui a trait aux subventions, et donc au budget, doit être analysé en fonction de la conjoncture et des urgences sociales. Nathalie Fontanet plaide pour une analyse de la pertinence des subventions accordées dans les missions de prestations. Seuls Thierry Apothéloz, Pablo Cruchon, Yvan Rochat, Jocelyne Haller et Marjorie de Chastonay affichent un oui sans condition. Le socialiste proposant même la création de mandats stables, durables et transversaux entre les associations et l’Etat qui visent à lutter contre les discriminations LGBT.

Familles Arc-en-ciel Les candidats se disent favorables au principe d’homoparentalité et d’adoption des enfants. Seul Thomas Bläsi émet un bémol en précisant « pour les couples stables » et se prononce contre la PMA. Pierre Maudet soutient la filiation automatique, mais dans le cas de couples « mariés » uniquement, Le PDC Luc Barthassat aimerait dépassionner le débat sur ces questions. Jocelyne Haller souhaite aussi s’atteler à l’évolution des mentalités et des structures de partage et de compréhension des réalités LGBT. Jocelyne Haller souligne aussi l’importance du soutien aux seniors LGBT et des nouveaux enjeux autour de la question du bien vieillir, des soins et de l’aide à domicile, qui doit, selon elle aussi être traitée avec la problématique spécifique des personnes LGBT. Sandrine Salerno abonde dans ce sens, estimant que les prestations doivent être abordées de manière inclusive, « sous l’angle de leur adéquation à tous sachant qu’elles sont souvent conçues sur des principes hétéronormés ». Comme tous les candidats, Pierre Gauthier s’insurge contre les thérapies de conversion, jugées stupides et dégradantes par le candidat, tout en précisant n’en avoir jamais entendu parler dans les milieux de la santé genevois dont il se dit proche. La question de l’extension de la norme pénale antiraciste à l’homophobie divise plus. Pour Pierre Maudet le code pénal actuel semble offrir une protection suffisante. Mauro Poggia ne se dit pas prêt à l’idée d’une nouvelle disposition pénale spécifique, estimant que les peines peuvent être adaptées en regard de l’article 47 du code pénal. Pour le MCG c’est la dénonciation et la prise en charge de ces actes qui pose problème.

Ils n’ont pas répondu Sur les 23 candidats contactés, trois n’ont jamais répondu ni transmis de mail pour recevoir les questions. Il s’agit de la candidate d’Ensemble à Gauche Salika Wenger, de la MCG Ana Roch et de l’UDC Yves Nydegger. Trois autres, l’UDC Stéphane Florey, le PLR ALexandre de Senarclens et Eric Stauffer de Genève En Marche ont renoncé à répondre, sans plus de précision. Mais, en 2013, dans un questionnaire adressé par la Fédération, Eric Stauffer avait par ailleurs déjà clairement marqué son opposition à l’adoption d’un enfant pas son partenaire du même sexe. L’ancien maire d’Onex et ex-député MCG, aujourd’hui en lice sous l’étiquette de Genève En Marche, avait également apposé un niet, sans argumentaire, à la création d’un poste de chargé cantonal de projet LGBT.

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Ont répondu, par ordre alphabétique :

Thierry Apothéloz (PS) « L’Etat doit garantir qu’aucun harcèlement ou mobbing liés à l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne se produisent en son sein. »

Thomas Bläsi (UDC) « Je combattrai toute tentative dont j’aurai connaissance d’instrumentalisation toxique de l’orientation sexuelle d’un candidat durant les élections. »

Serge Dal Busco (PDC) « Le soutien sanitaire – physiologique et psychologique – doit être orienté vers l’aide à la personne telle qu’elle se sent et se vit, afin de renforcer son estime d’ellemême et son bien-être. »

Antonio Hodgers (Les Verts) « Je m’engage à soutenir le travail des associations. La dotation en personnel sur ce sujet au sein du canton est aujourd’hui très insuffisante. »

Yvan Rochat (Les Verts) « Je défends le droit et le respect du principe de prénom d’usage des personnes transsexuelles. »

Anne Emery-Torracinta (PS) « J’ai modifié le formulaire de la base de données scolaires, de manière à reconnaître la diversité des configurations familiales. »

Marjorie De Chastonay (Les Verts) « Je m’engage à être le relais des associations pour le développement d’outils légaux.»

Nathalie Fontanet (PLR) « Les familles homoparentales sont des familles comme les autres. »

Pierre Maudet (PLR) « J’ai toujours été sensible aux questions d’homophobie et investit dans mes différentes fonctions politiques. J’ai prononcé, en 2002 déjà, un discours lors de la Pride de Neuchâtel. »

Sandrine Salerno (PS) « On doit aborder les prestations de manière inclusive, sous l’angle de leur adéquation à tous sachant qu’elles sont souvent conçues sur des principes héréronormés.»

Daniel Sormani (MCG) « Des efforts doivent être faits pour faciliter l’Intégration des critères gays et lesbiens dans les principes d’égalité des chances. »

Pierr Gauthier (PRG) « Les thérapies prétendues de conversion sont un scandale inacceptable. » Pablo Cruchon (Ensemble à Gauche) « Je soutiens une meilleure formation des policiers pour l’amélioration de la prise en charge des victimes de violences homophobes et transphobes. »

Mauro Poggia (MCG) « Jamais je ne tolérerai, au sein de mon parti ou ailleurs, des comportements homophobes ou hétérosexistes. »

Magali Orsini (PRG) « Des discriminations dans l’accès au logement doivent être prohibées par la loi. » Jocelyne Haller (Ensemble à Gauche) « Le harcèlement doit être 11

actu Élections

Luc Barthassat (PDC) « Je reste sidéré et inquiet que le sentiment de rejet pousse des jeunes LGBT à se suicider en Suisse dans les proportions actuelles. »

sanctionné, sous peine de donner un signal de tolérance à l’intolérable. »

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actu italie

Les Romaines défendent leur maison

©DR

Nichée au cœur du quartier de Trastevere depuis 35 ans, la « Casa Internazionale delle Donne » est un emblème du mouvement féministe et lesbien en Italie. Mais ses jours sont en danger à cause d’un vieux contentieux entre les femmes de la « Casa » et la mairie de Rome… Annabelle Georgen

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rpenter le long couloir du premier étage de la belle bâtisse historique de la Casa Internazionale delle Donne, c’est s’offrir une balade nostalgique dans le passé flamboyant de cette vénérable institution italienne. De grands tirages en noir et blanc disent la légende de ce lieu féministe autogéré : ici des femmes rieuses, déployant une banderole féministe sous une fenêtre; là une AG noire de femmes, toutes assises en cercle, à même le sol d’une cour pavée. Un peu plus loin, on découvre un dortoir improvisé, lits de camp sur tapis persans, dessins aux murs, peuplé de femmes en salopettes ou en culotte, aux longues chevelures seventies. Ou un mur garni de mobylettes aux airs de carte postale, sur lequel des femmes ont tracé à la bombe une phrase traduite en plusieurs langues : « Nos désirs sont des souvenirs projetés dans l’avenir. » La « Casa », comme la surnomment affectueusement les Romaines, a vu le jour dans la capitale italienne en 1978, lorsque les féministes de l’AFFI (Associazione federativa femminista internazionale) ont occupé un

immeuble de bureaux à l’abandon situé à deux pas de la célèbre Piazza Navona. Cinq ans plus tard, les activistes ont quitté ce bâtiment qui tombait en ruine pour trouver refuge de l’autre côté du Tibre, dans le vibrant quartier de Trastevere. Symbole fort La « Casa » a pris ses quartiers dans un autre immeuble abandonné, l’ancien Palais du Bon Pasteur : « Ce bâtiment a une histoire intéressante car au 17e siècle on y enfermait des femmes errantes, des femmes qui ne se conformaient pas aux normes et aux standards de l’époque, des lesbiennes, des femmes qui refusaient un mariage forcé ou d’entrer au couvent, des femmes considérées comme malsaines », raconte Loretta Bondi, journaliste italienne à la retraite et membre du comité directeur de la « Casa ». « C’est donc un symbole fort d’occuper ce lieu qui autrefois a été le théâtre des souffrances de nombreuses femmes, et où désormais les femmes ont la possibilité de s’exprimer. » 13

actu italie

« C’est donc un symbole fort d’occuper ce lieu qui autrefois a été le théâtre des souffrances de femmes… » Loretta Bondi

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Sous le toit de la « Casa », on trouve aujourd’hui une quarantaine d’organisations féministes qui offrent pléthore de services, du soutien juridique aux femmes en instance de divorce au soutien psychologique des femmes victimes de violence, du suivi gynécologique des femmes sans assurance santé au soutien administratif des femmes migrantes... « L’ensemble de nos services et de nos activités représente 700 000 € par an que nous faisons économiser à la ville », affirme Loretta Bondi, qui tient là un argumentmassue face à la mairie de Rome, propriétaire de l’immeuble. Cette dernière a envoyé un avis d’expulsion à la « Casa » à l’automne 2017 pour cause de dettes impayées. Après avoir squatté l’immeuble pendant 20 ans, les féministes romaines ont en effet obtenu le droit de devenir locataires des lieux en 2003, à condition de rembourser les loyers dus depuis 1983. Faute de moyens, les dettes se sont accumulées. « Le travail que nous faisons ici est bénévole. Et les

professionnel.lle.s qui travaillent à la Casa adoptent des tarifs que nous appelons ‘politiques’ », précise Loretta Bondi, qui suspecte la mairie de Rome, elle-même dans le rouge, de vouloir récupérer ce bel immeuble au cœur de la vieille ville pour pouvoir éponger une partie de ses dettes. bouffée d’oxygène Bien que la « Casa » se présente avant tout comme féministe, les lesbiennes y ont leur place, autant historiquement que de nos jours. « Elles ont été une force motrice du mouvement féministe italien », souligne Loretta Bondi. La « Casa » abrite notamment l’association lesbienne Kesbile, créée en 2010 dans le sillage d’un festival baptisé les « Cinq journées lesbiennes ». « Nous sommes actuellement une dizaine de volontaires. Nous organisons une soirée chaque troisième vendredi du mois, on ne peut pas faire plus », explique Sara Sacerdote, une agronome romaine de 41 ans membre de l’association depuis ses 15

débuts. « Notre but est de proposer un événement réservé aux femmes, de passer du temps ensemble en s’amusant. Tout est fait par et pour les femmes. C’est important pour nous d’avoir un lieu exclusivement féminin à Rome, nous sommes les seules à proposer ce type de soirée », ajoute Sara Sacerdote. Dans une société italienne qui se remet à peine des années Berlusconi et de son offensive médiatique sexiste, et où le Vatican conserve un fort pouvoir, un lieu comme la « Casa » est une bouffée d’oxygène, et un lieu essentiel à Rome, où la communauté lesbienne se fait discrète, faute de disposer de lieux de sociabilité. Le bras de fer engagé avec la mairie devrait se poursuivre sur plusieurs mois. Mais la « Casa » a déjà reçu de nombreux soutiens. Preuve que le sort des femmes de la « Casa » ne laisse pas les Romaines et les Romains indifférents : la Région Latium s’est engagée fin décembre 2017 à leur verser la somme de 90 000 € pour les aider à régler leurs dettes. Affaire à suivre...

actu italie

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Grindr a été mesurée comme l’application la plus frustrante et l’une des plus envahissantes, selon une organisation qui promeut l’éthique dans les nouvelles technologies. François Touzain

otre smartphone vous rend-il heureux ? La question se pose avec de plus en plus d’acuité à mesure que cet appareil accapare notre esprit. Time Well Spent, une organisation qui travaille sur les effets des apps sur la vie quotidienne des utilisateurs, a approfondi la question en se demandant quelles apps étaient génératrices de bonheur, et quelles autres nous rendaient misérables. Son fondateur, Tristan Harris, est parti du principe que le temps était aussi précieux que la vie privée et d’autres droits numériques. « La liberté ultime est celle de l’esprit, et nous avons besoin de technologies qui soient de notre côté pour nous aider à

vivre, à ressentir, à penser et à agir librement » expliquait cet ancien employé de Google, devenu un chantre de l’éthique dans la hightech, dans une tribune du Huffington Post. Sur quelque 200 000 utilisateurs d’iPhones sondés via l’app Moment, qui mesure le temps d’utilisation des autres apps, Time Well Spent a établi un classement des apps qui engendrent le plus d’insatisfaction. Et c’est une vieille connaissance qui caracole en tête de ce triste palmarès: Grindr est à la fois l’app qui rend ses utilisateurs le plus malheureux (77%), alors qu’il est l’une des plus voraces en temps: en moyenne 61 minutes d’utilisation. L’app de drague gay 17

devance le jeu Candy Crush Saga (71%) et Facebook (64%). Dans le même domaine, celui des rencontres, l’app souvent considérée comme la contrepartie hétéro de Grindr, Tinder, produit un peu moins de frustré·e·s: 56%, au bout de 22 minutes de « swipe », relève GayStarNews. A l’inverse, les apps qui rendent heureux sont Calm et Headspace, qui promeuvent la méditation. Des systèmes de podcast et de musique sont également bien placés, de même, généralement, que les apps donnant des renseignement pratiques (météo, calendrier, trafic), dont l’utilisation est peu consommatrice de temps.

Société sondage

les apps BOUFFEnt LA VIE

Société queer

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DRAG KID A seulement 10 ans, Desmond is Amazing, drag queen new-yorkais, incarne un nouveau visage de la communauté. L’Amérique de Trump n’a qu’à bien se tenir, le futur sera fierce ! Quentin Markarian

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Desmond qualifie son style d’« avant drag » et cite Alexander McQueen, Andy Warhol, Keith Haring et RuPaul.

Société queer

é à Manhattan en 2007, Desmond Napoles alias Desmond is Amazing est la nouvelle coqueluche des drag queens. Et pour cause, ces dernières craignent de passer pour des fossiles à côté du drag kid qui, malgré son jeune âge, s’avère déjà un professionnel dans l’art de manier les codes du travestissement. Bambin, il empruntait les talons de sa mère, confectionnait des robes à l’aide de draps et transformait les serviettes en perruques haute couture pour défiler dans les couloirs de sa maison métamorphosés en runway. C’est à 6 ans que de l’imaginaire il est passé à la réalité lorsque ses parents ont accepté de lui acheter pour Halloween le costume d’Elsa du film d’animation « La Reine des neiges ». Préoccupés par le regard des autres, les parents de Desmond ont finalement décidé, après avoir consulté un thérapeute, de laisser leur enfant se développer naturellement en explorant ses propres goûts en matière de vêtements, jouets et activités. CATEGORY IS : YOUTH ELEGANZA ! Desmond qualifie son style d’« avant drag » et cite comme références Alexander McQueen, Andy Warhol, Keith Haring ou encore RuPaul. Le jeune garçon a d’ailleurs reçu la bénédiction de la mère de toutes les drag queens, en septembre 2017, lorsqu’il a été invité à monter sur scène vêtu d’une imposante robe rose à l’effigie de Mama Ru pour couper le ruban de la cérémonie d’ouverture du RuPaul’s DragCon (convention annuelle de drag queens). Mais l’audace et la garderobe sans limites de Desmond – dont la majorité des costumes sont confectionnés par sa mère – furent repérées pour la première fois en 2015 lorsqu’il foulait en voguant les artères bondées de Manhattan couvert d’un tutu arc-en-ciel à l’occasion de la Gay Pride. Une apparition qui n’est pas passé inaperçue car Desmond s’est vu récompensé du prix Marsha P. Johnson « Dont Be Outraged, Be Outrageous » par les organisateurtrice-s de la Pride new-yorkaise pour sa créativité et 19

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TRUMP SASHAY AWAY Si Desmond peut compter sur le soutien de ses parents et de ses fans, les « amazies » (plus de 16 000 abonné-e-s sur Instagram), lui et sa famille demeurent cependant la cible d’insultes, de théories délirantes (brainwashing, exploitation infantile) et de critiques (hypersexualisation, mauvaise éducation) de la part de certain-e-s internautes. Des condamnations lourdes à porter sur les épaules d’un enfant qui cherche seulement à s’exprimer librement conformément à son identité. De plus, toute comparaison avec les concours de mini-miss exhibant les fillettes en sorte d’adultes sexuels

miniatures serait déplacée s’agissant de Desmond, ce dernier n’agissant aucunement de manière provocatrice ou sexy. Au contraire, il s’agit de célébrer les enfants qui aiment s’habiller, mais cela semble encore inhabituel s’agissant particulièrement des garçons. A titre d’exemple, en décembre dernier, Lewis Hamilton a publié une vidéo sur la toile dans laquelle il se moquait de son neveu qui portait une robe de princesse reçue à Noël. L’attitude du champion de Formule 1 a été rapidement critiquée, ce qui a amené celui-ci à supprimer la vidéo et à s’excuser. Ces discours réprobateurs sont le quotidien de l’Amérique trumpiste postfusillade d’Orlando où transgresser le genre n’est plus seulement synonyme de célébration mais devient forme de résistance. Desmond, qui se revendique d’ailleurs courageusement gay, a livré à OUT magazine que « Trump is just a big loser », une déclaration qui bien malgré lui, l’a érigé en symbole politique contre le régime conservateur et oppressif de la Maison-Blanche à l’égard des minorités. Tandis que les suicides et crimes LGBT*phobes viennent noircir le tableau, le futur de la communauté LGBT*QI s’incarne dorénavant dans sa jeunesse aux commandes de la révolution arc-en-ciel. 21

Société queer

son originalité. Tout comme la légende Marsha P. Johnson – femme trans* afro-américaine et drag queen, qui fut aux premières loges des émeutes de Stonewall – Desmond est un fervent militant et défenseur des droits LGBT*QI. Le petit garçon n’a pas hésité à prendre la parole à plusieurs reprises devant des foules admiratrices pour délivrer des discours émouvants et étonnants de maturité, diffusant un message d’acceptation de soi, de fierté et d’amour. Avec sa devise « Be Yourself, Always », il espère pouvoir inspirer d’autres jeunes. Plus qu’une simple maxime, il en a fait un engagement concrétisé prochainement par la création du tout premier club de drag (kings et queens) pour enfants et adolescents, qui portera le nom de « Haus of Amazing » et sera interdit aux plus de 20 ans. Une initiative permettant à la jeunesse LGBT*QI de s’épanouir « dans un lieu libre, sûr et positif sans l’interférence et le jugement des adultes », peut-on lire sur le site du fondateur. Le drag kid pionnier ne manque pas de futurs projets et souhaite notamment lancer une ligne de vêtements axée sur la mode durable, une chaîne youtube et un magazine créé par et pour les jeunes LGBT*QI. Condragulations !

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Human After All

Société prix

Une grande chaîne humaine sous forme d’application mobile, a vu le jour sous l’égide du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui fête ses 30 ans.

nitiée en 1988, la mission humanitaire du Musée de la Croix-Rouge continue, en écho direct avec le monde chaotique dans lequel nous vivons. Replacer l’humain au centre de l’attention, là où l’humanité fait souvent tristement défaut, tel est le pari de l’institution. Quoi de mieux qu’une grande chaîne humaine à l’échelle internationale pour défendre la dignité humaine ? Sur une idée originale de l’agence de communication trivial mass, le projet « Tous humains » a vu le jour sous forme d’app. Le concept, viral, consiste à se prendre en photo dans les décors les plus fantaisistes aux quatre coins du monde face à l’objectif, les bras écartés pour devenir un des maillons de la chaîne comptant bientôt un millier de personnes. Un peu de baume au cœur dans ce monde de brutes ! En phase avec l’actu postWeinstein et les affaires qui ont suivi, « Tous humains » va au-delà du simple # sur les réseaux sociaux, souvent

bien vite oublié. L’app invite à littéralement se prendre par la main pour soutenir celles et ceux qui prennent le courage de dire tout haut ce que d’autres taisent tout bas. Porter haut et fort le pouvoir de la solidarité en tendant la main aux victimes d’agressions ou de harcèlements en tous genre. Femmes, hommes, enfants, gays, trans… Celles et ceux qui, au boulot, à l’école, au sport et parfois même en famille, subissent de telles injustices dans le silence. Et surtout, célébrer la dignité humaine, toutes et tous unis ! Comme le titre d’album « Human After All » de Daft Punk en 2003, le temps est venu de prouver que nous sommes humains après tout. 30ans.redcrossmuseum.ch «Tous Humains » disponible sur l’App Store et Google Play.

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Société droits ©DR

CULTURE ET COMMUNAUTÉ Le prix culturel Network cherche son lauréat dans le domaine des beaux-arts.

ous les deux ans, l’association des leaders gays Network remet son prix culture. L’appel à candidature pour l’édition 2018-2019 est lancé. Doté d’une enveloppe de 15 000 francs, le concours récompense des acteurs culturels homosexuels, à chaque fois dans une branche artistique différente. Le Prix culturel Network a été remis pour la première fois en 2004 dans le domaine du théâtre, pour la dernière fois en 2016 dans celui de la

photographie. Le prix vise à valoriser la réflexion et le travail sur le thème de l’homosexualité, et à soutenir les acteurs culturels établis et travaillant dans le pays. La commission culturelle de Network dédie la mise au concours 2018 aux arts visuels. La commission culturelle de l’association Network constituera une commission d’experts pour l’appréciation des dossiers. Attention toutefois, les étudiants ne peuvent pas y participer. 23

Toutes les informations sont sur le site network.ch Les dossiers sont à adresser sous forme digitale avec un curriculum vitae et un résumé de votre carrière artistique jusqu’au 28 février 2018, à l’adresse suivante : adrian.reber@network.ch Maximum 10 pages A4 (PDF, format paysage) et 10 MB

culture danse

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« Titans »

©Elina Giounanli

Du corps en mouvement La 21e édition des Printemps de Sévelin à Lausanne laissera le corps se mouvoir entre fantastique et fiction. L’occasion de découvrir des talents d’ici et d’ailleurs. Zelda Chauvet

i le Festival s’impose aujourd’hui comme une référence en matière de danse contemporaine, il aime surprendre le spectateur par ses propositions, dans une quête toujours renouvelée de ce que la création contemporaine suisse et internationale révèle de jeu du corps à l’émotion. Après un prologue de ses désormais classiques Quarts d’heure, les Printemps de Sévelin empruntent le chemin de la découverte avec force de propositions pour les amateurs invétérés ou les simples curieux du 28 février au 18 mars 2018. Cette année,

parmi les nombreux projets présentés, deux sont à ne pas manquer. « Titans », tout d’abord, par Euripides Laskaridis. Le danseur et chorégraphe grec s’engage dans une réflexion sur la transformation du corps dans un royaume où deux créatures imaginent le monde, de la routine d’un quotidien au silence du temps. « Titans », présenté en première suisse, est un voyage coloré fantastique, complexe, baroque aux limites du surréalisme, où le spectateur plonge dans la poésie des images pour peut-être oser reconsidérer le monde. Autre proposition,

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culture danse

« Hope Hunt »

autre univers. Oona Doherty, révélation de la danse en Irlande, offre sa vision des codes de la masculinité avec « Hope Hunt & The ascension into the Lazarus », dans une vision oscillant entre violence et sublime. La danseuse, performeuse et artiste visuelle livre un spectacle intimiste, proche de l’auto-fiction. Le langage du corps est rythmé par la culture de la rue, celle un peu plus brutale. Violence et peur s’expriment et se métamorphosent en expérience mystique. Le spectateur passera avec elle de l’ombre à la lumière. A noter que le Festival

©Maria Folconer

propose en outre une collaboration avec la Collection de l’Art Brut, dont la troisième biennale met le corps à l’honneur. Aussi, seront organisées en collaboration avec l’institution lausannoise, deux conférences, l’une donnée par David Le Breton, anthropologue et auteur à succès, et l’autre avec le commissaire de l’exposition et performeur, Gustavo Giacosa. Sans oublier le programme des ateliers des artistes invités ou encore les soirées éminemment dansantes, histoire d’oser laisser le corps vibrer au rythme des Printemps lausannois. 25

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culture cinéma

L’éveil du désir sous le soleil d’Italie

©DR

Etoile montante que les réalisateurs s’arrachent, Timothée Chamalet représente l’atout majeur de « Call Me By Your Name », drame sentimental gay signé Luca Guadagnino. Edmée Cuttat

près A Bigger Splash (remake raté de La Piscine) le réalisateur italien revient avec Call Me By Your Name, l’histoire d’une brève et intense passion gay qui transformera la vie de ses héros. James Ivory, dont on sent la patte, en a écrit le scénario adapté du roman d’André Aciman. On est en été 1983. Elio (Timothée Chalamet), 17 ans, rejeton de parents intellos et multilingues, passe des vacances dans la grande demeure familiale, sous le chaud soleil de Lombardie. Chaque année un universitaire est accueilli pendant six semaines au sein de cette maison vouée à la culture, pour assister le père d’Elio dans son travail d’archéologue. Là, il s’agit d’Oliver (Armie Hammer), un séduisant Américain de 24 ans. Elio et Oliver s’attirent irrésistiblement. Une attirance toutefois soumise aux codes d’une époque où il était difficile de vivre ouvertement son homosexualité. Le film

montre ainsi l’éveil et la montée du désir chez ces deux êtres, évoquant avec finesse l’approche amoureuse avec ses hésitations, ses frustrations, ses troubles, ses maladresses, ses élans où se mêlent excitation, doutes et contradictions. Beau gosse, le sexy Armie Hammer au charisme teinté d’arrogance et de fausse nonchalance se révèle plutôt convaincant. Mais c’est le talentueux Timothée Chamalet qui porte l’oeuvre de bout en bout. Etoile montante que les réalisateurs s’arrachent, il représente l’atout majeur de ce drame sentimental en illustrant à merveille cet état particulier qu’est l’adolescence. Alors qu’on le verra bientôt dans Lady Bird de Greta Gerwig, il a aussi tourné dans A Rainy Day, le dernier Woody Allen, dont on ne sait toujours pas s’il sortira. Mais il le regrette au point de remettre, à l’image de deux autres comédiens, son cachet à trois associations, en 26

soutien à la fille adoptive du réalisateur Dylan Farrow. Depuis plusieurs années, elle accuse son père d’avoir abusé d’elle quand elle avait sept ans. Mais revenons-en à Call Me By Your Name. Si on apprécie la subtilité dans le traitement de ce premier amour que cautionnent par ailleurs des parents particulièrement bienveillants, on reprochera au film, outre sa longueur qui le dessert, sa superficialité, son manque de chair, sa prédilection pour le paraître. Ainsi qu’une prétention se manifestant dans des conversations vides entre les personnages qui font assaut de citations philosophico-littéraires. Ces réserves n’ont pas empêché le métrage de faire sensation à Sundance, un carton partout où il est passé ensuite, Berlin Sydney, Toronto, San Sebastian, Londres et enfin d’être considéré comme l’un des grands favoris aux Oscars le 4 mars prochain. Sortie le 28 février

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Le divorce bascule dans l’horreur Avec « Jusqu’à la garde », Xavier Legrand emprunte les codes du thriller pour nous plonger dans l’ambiance anxiogène d’une famille à la dérive. Le malaise s’installe Dès que le gamin, pris en otage entre ses parents, grimpe pour la première fois dans la voiture paternelle, le malaise s’installe, palpable. Sans le moindre sentimentalisme, oscillant entre folie et violence tout en privilégiant une mise en scène austère, subtile, le talentueux Xavier Legrand nous plonge dans l’ambiance étouffante, angoissante de cette famille qui se déchire et où le pire peut arriver. Permanente, la tension ne cesse de monter dangereusement entre les personnages exacerbés, au fil d’une intrigue singulière, efficace, éprouvante, aussi dramatique qu’explosive, basculant dans une horreur à la Shining. Une influence parfaitement assumée par le réalisateur. La grande réussite de l’œuvre tient également à ses comédiens, tous excellents. Dans un style à la Grégory Gadebois, l’imposant Denis Ménochet impressionne dans son rôle de père hargneux, possessif, sous pression, qu’on sent constamment à deux doigts de craquer. Tout comme la bouleversante Léa Drucker, les nerfs à vif, mais dont la force vient de sa détermination farouche à empêcher Antoine de nuire. Et on n’oubliera évidemment pas Thomas Gioria qui devient plutôt qu’il n’incarne le jeune Julien. Une vraie révélation. EC Sortie le 7 février 27

culture cinéma

remier long métrage du Français Xavier Legrand, Jusqu’à la garde est une perle noire coup de poing qui vous prend aux tripes. Son auteur, comédien au départ, s’était fait remarquer par un court, Avant que de tout perdre, qui traitait de la violence conjugale. Ici, c’est de divorce qu’il s’agit. Celui du couple Besson, Antoine et Miriam (Denis Ménochet et Léa Drucker, déjà présents dans le petit film). Le divorce, un thème en soi banal, loin d’être nouveau au cinéma. Mais l’important réside dans la manière de le traiter. Evitant l’aspect dossier ou sociétal, l’auteur opte carrément pour le thriller familial. L’histoire se met véritablement en place après un premier quart d’heure assez déroutant et inhabituel dans le bureau de la juge, où les avocates de chacun des ex en conflit plaident par le menu l’exactitude de leur version respective, en vue d’obtenir la garde de Julien, 11 ans. Pour le protéger d’Antoine qu’elle accuse de brutalité, Miriam demande la garde exclusive. Mais la magistrate, estimant le père bafoué, décide l’alternance et, en dépit du refus de l’adolescent, l’oblige à passer un week-end sur deux avec lui. La moindre des choses estime l’intéressé, bien décidé à récupérer le bien qu’on lui a volé.

culture design

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PLUMAGE Chaque mois 360° saute d’un objet, d’une époque ou d’un art à l’autre pour vous parler design. Francesca Serra

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culture design

Si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. » Ainsi le renard se joue du corbeau dans la fameuse fable de La Fontaine. C’est de plumes d’autruche que se pare la lampe « Feather », suggérant à la fois légèreté et opulence. Signée « A modern grand tour » et multi-photographiée, elle confère un air assurément décalé à votre nid. Disponible en plusieurs coloris - les versions plus réussies sont celles en

gris ou vert bouteille - son prix gravite autour de 4 500 francs. Parmi les amusantes propositions de rideau de douche du site Juniqe, connu avant tout pour ses affiches et sa papeterie, les plumes ne font pas défaut. Vous pouvez piocher parmi les délicats motifs stylisés de l’illustrateur Giulio Iurissevitch ou vous doucher sous les ailes bienveillantes de « Tropical Storm ». amoderngrandtour.com junique.com 29

culture livres

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Sky Muglach

©Alexandre Isard

Trash, Manga et littérature Le yaoi, sous-branche gay du manga, se voit adapté à la littérature par une jeune auteure audacieuse. Lucas Vuilleumier

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culture livres

ui est amateur de mangas connaît forcément cette sous-branche sensuelle et hautement érotique, le yaoi, qui a trouvé son public auprès des jeunes femmes. Le principe ? De belles histoires d’amour entre garçons. L’occasion de se rincer l’oeil, donc, grâce à ces dessins japonais ultra guimauve mettant en scène des histoires homosexuelles souvent guettées par les problèmes d’intolérance. Souvent androgynes, élancés et énigmatiques, les héros du yaoi sont des bishōnen, des êtres éthérés qui s’aiment entre eux sans toutefois exclure, parfois, de devenir le fantasme d’hommes hétéros ou de coucher avec des femmes. Ces héros de papier sont d’ailleurs devenus tellement glamour qu’ils sont l’objet du premier roman d’une jeune française, Sky Muglach, 21 ans, qui propose, avec K-Love, une romance si troublante que l’on peut sentir, à l’évocation de ses trois personnages masculins, une auteure définitivement troublée… Relation ambiguë On est à Séoul. Tokki, un jeune homme studieux pas avare de jolies réparties, est obligé de fuir sa famille. Son père, un médecin acariâtre, le roue allègrement de coups. Livré à lui-même dans les rues sombres et dangereuses de la mégapole coréenne, il erre jusqu’à se retrouver dans un étrange hôtel, où sa beauté aimante une jeune prostituée qui va le prendre sous son aile. Mais, obligé de quitter cet établissement interlope où il a posé son baluchon, l’argent commençant à manquer, Tokki vit bientôt sous la coupe de Min, un dealer avec qui une relation pour le moins ambiguë se noue.

Descente aux enfers Ce titre, K-Love, c’est une référence à la K-Pop, dénomination coréenne d’une musique hyper acidulée souvent représentée par des boys bands composés de jolis jeunes hommes qui ont en tout point les traits des héros de yaoi. Ironie de l’auteure, toutefois, car le climat de ce roman est on ne peut plus noir. Prostitution, drogue… Tokki devient le jouet d’hommes qui en veulent à ses charmes, sans toutefois que cette nouvelle vie décadente ne lui déplaise totalement… Recueilli par un nouvel ami, Han, un homme vertueux et protecteur qui voudrait le sortir de sa descente aux enfers, Tokki devient le sommet d’un triangle amoureux – schéma préféré du yaoi –, au sein duquel il est tiraillé entre ses nouveaux démons et la bienveillance de son bel ange gardien. Même si ce premier coup d’essai littéraire a bien des défauts, Sky Muglach parsemant ses dialogues d’aphorismes un peu doucereux, ce K-Love, qui regorge de scènes sexuelles bigrement entêtantes, est la promesse intéressante de voir la littérature s’engager vers de nouveaux « mauvais genres ».

« K-Love », Sky Muglach Rivages, 215 pages

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culture livres

D’ÉPOQUE

Margaret Atwood La servante écarlate Remis au goût du jour grâce à la série télévisée du même nom, ce livre, écrit en 1985, n’a pas pris une ride : le monde démocratique révolu que décrit Defred, la protagoniste, est incontestablement le nôtre aujourd’hui. Quant au régime totalitaire qui s’impose pour elle au présent, il pourrait bien être celui que nous connaîtrons dans les années à venir : ce roman, lorsqu’il raconte l’avènement de cette tyrannie, est effrayant de réalisme. En outre, il se distingue d’autres dystopies connues (« 1984 », « Le meilleur des mondes ») en mettant une femme au centre de l’intrigue. Ici, l’auteure creuse la question féministe avec beaucoup de subtilité et de retenue. La description des événements reste passablement neutre, nous laissant le loisir de les évaluer et surtout de nous poser constamment la question de savoir ce que nous ferions à la place de Defred. A lire absolument !

Joël Bacqué La fonte des glaces Notre époque prête peu à rire et c’est rien de le dire… Heureusement l’on peut encore compter sur d’excellents livres qui permettent aux zygomatiques de se dérider. Louis, charcutier toulousain à la retraite, se prend de passion pour des manchots empereurs empaillés ; ce « vice » le poussera jusqu’en Antarctique où il pourra enfin les voir en chair et en os. Ce périple loufoque et inattendu, truffé de jeux de mots, trouvailles syntaxiques et autres inventions mordantes, est, malgré ce qu’en dit son auteur, un livre militant. Ce voyage en terre nordique dénonce à sa manière le réchauffement climatique et « la fonte des glaces ». Tout simplement jubilatoire ! POL

Robert Laffont POCHE

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Transdessinée par Johanna

culture livres

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Le casse du siècle Personne ne l’a vue venir. « La casa de papel », une petite bombe espagnole redoutablement efficace. Anne Rollat

Bonus

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eu de séries passent avec succès la frontière espagnole. Par chance il y a toujours des exceptions à la règle. Grâce au bouche-à-oreille La casa de papel (la maison de papier) casse la baraque. Diffusée en 2017 sur la chaîne Antena 3, la voilà dans une version raccourcie sur Netflix (deuxième et dernière saison disponible en streaming). Nous voilà donc plongés dans une histoire de braquage rarement égalée au cinéma, même si Ocean’s Eleven est très bien. Direction la Maison royale de la Monnaie à Madrid où il est question de s’emparer de plus de 2,4 d’euros, en l’espace de 11 jours chrono. Et cela sans verser une goutte de sang, ni de voler qui que ce soit. Ce plan a été planifié par un surdoué répondant au nom de El Professor. C’est lui qui recrute huit malfaiteurs n’ayant plus rien à perdre dans la vie. Tous sont spécialisés dans un domaine spécifique. Tous sont dotés de surnoms (Tokyo, Nairobi, Río, Moscou, Berlin, Denver, Helsinki et Oslo). Tous vont surveiller 67 otages condamnés à être coopératifs. Tous enfin devront respecter

les consignes du professeur. Il mènera les opération à distance et à l’extérieur de la Maison royale de la Monnaie, là où il devra également gérer la commissaire en charge de l’affaire, une femme plongée dans un milieu d’homme qui doit jongler avec une situation professionnelle tendue et avec des problèmes privés. Et c’est parti pour plusieurs heures de visionnement. A chaque épisode, des erreurs. A chaque épisode, des solutions. Les informations sont distillées au compte-goutte dans un flou artistique qui ne cesse de brouiller les pistes. Qui piégera qui ? Les flics ou les voyous ? Il est souvent difficile de déjouer les rebondissements prévus par les scénaristes. Surtout quand tout ne se passe pas exactement comme prévu. Avec un casting cinq étoiles, des caractères parfaitement dessinés, une intrigue sous haute tension, un suspens maitrisé sans éléments trop excessifs, La casa de papel est d’une rare intelligence. Si vous accrochez, vous vous en mordrez les doigts. Car il vous sera quasiment impossible de ne pas regarder les 19 épisodes qui composent cette série menée à une vitesse folle. 37

Thriller. Un homme qui s’est éloigné de sa famille pour voyager aux quatre coins du monde, revient chez lui le jour où son fils disparaît. Envahi par la culpabilité, il décide de le retrouver coûte que coûte. Mon garçon de Christian Carion, un film nerveux avec un Guillaume Canet qui gagne enfin en épaisseur. Fantastique. Un brillant chirurgien (Colin Farrell), marié à Anna (Nicole Kidman) et père de deux enfants voit sa vie basculer lorsqu’il rencontre un ado de 17 ans. Avec Mise à mort du cerf sacré, Yórgos Lánthimos prend un malin plaisir à détruire une famille trop parfaite. Profondément antipathique ou parfaitement hypnotisant, on aime ou on déteste.

culture streaming

Biopic. Après Churchill, le film trop sage de Jonathan Teplitzky, voici Les Heures sombres de Joe Wright. Vivez un mois de la vie du politicien britannique, un Premier ministre tiraillé entre la décision de pactiser avec les nazis ou celle de s'engager pleinement dans La seconde guerre mondiale. Dans la tête du Vieux Lion : le méconnaissable Gary Oldman littéralement habité par son personnage.

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Sommes-nous PrEP ?

Au cours de la dernière décennie, le traitement anti-VIH est progressivement devenu un outil de prévention. D’abord en usage thérapeutique pour les personnes séropositives qui grâce à un traitement efficace ne risquent plus de transmettre le VIH. Désormais, le traitement anti-VIH est également proposé à titre préventif à certaines personnes séronégatives particulièrement exposées au VIH afin de réduire le risque d’infection.

C’est quoi la PrEP ? La PrEP consiste à prendre un médicament avant et après les rapports sexuels. Il s’agit d’un traitement antirétroviral contenant 2 molécules anti-VIH (Ténofovir sous forme de TDF et Emtricitabine) qui bloquent la réplication du virus et qui constituent pour le moment la seule combinaison dont l’efficacité a été démontrée en prévention. Il peut s’agir du Truvada ® ou de l’un de ses génériques.

Comment obtenir la PrEP ? Avant d’initier une PrEP, une consultation médicale est nécessaire afin d’exclure une infection à VIH antérieure, une hépatite active, ou une autre contre-indication. Ensuite, une consultation tous les trois mois permettra de contrôler les effets du traitement sur l’organisme ainsi que de faire un dépistage du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles. La PrEP est-elle efficace ? Des études ont démontré que la PrEP est très efficace si elle est prise selon la prescription. Mais, si la PrEP protège du VIH, elle est sans effet sur les autres infections sexuellement transmissibles. Comment se prend la PrEP ? Il est possible de prendre la PrEP en continue toute l’année ou seulement durant une période (vacances, sex party en particulier chemsex). Il est également possible de la prendre plus ponctuellement avant et après un rapport sexuel.

Comment faire en Suisse ? Il est possible de se faire prescrire la PrEP en Suisse et elle est même recommandée dans certains cas. L’importation de médicament est légale pour son usage personnel. Avec une prescription médicale, il est possible d’acheter le médicament dans une pharmacie suisse, une pharmacie frontalière, ou de le commander sur un site internet reconnu. Si le traitement reste à charge de l’assuré, les consultations et les dépistages des IST sont généralement pris en charge pas l’assurance obligatoire des soins. Plus d’informations : mycheckpoint.ch myprep.ch Les Checkpoints sont des centres prescripteurs : Checkpoint Vaud +41 21 631 01 76 Checkpoint Genève +41 22 906 40 30

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Qui est PrEP ? La PrEP s’adresse à des personnes ayant un risque particulièrement élevé de contracter le VIH. C’est notamment le cas des hommes qui n’utilisent pas ou pas systématiquement un préservatif lors des pénétrations anales avec des hommes pour lesquels ils n’ont pas de certitude quant à leur statut sérologique. En plus de réduire très efficacement le risque d’être infecté par le VIH, la PrEP permet de se libérer de la peur de contracter le VIH.

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360° – Février 2018

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360° – Février 2018

GAYMAP gros plan ©DR

TANNE MON QUEER

uoi de plus logique pour commencer cette année anniversaire que 360° fever s’acoquine avec le tout nouveau grand club electro de la scène genevoise : L’Audio. Pour célébrer ces 20 ans d’activisme et d’activités, deux stars de la scène electro internationale répondront présent ce 10 février : le duo tech-house vénézuélien Fur coat et un des pionniers du son house de New York, Jovonn. Garance et Jessie et Nadim Mahmoud

viennent compléter ce line up qui sent bon le dancefloor. L’année est à mettre sous le signe du renouvellement pour les soirées 360° FEVER. Tanne moi le queer promet une ambiance moite et assurément sexe. Faites attention à votre petit queer ! TANNE MON QUEER – 360° fever @ AUDIO Rue Boissonnas 20, Les Acacias, dès 23h.

360° – Février 2018

Tout pour la musique 2018, c’est l’année de tous les comebacks. Savamment échelonnés, ils sauront pimenter nos existences et nous faire danser jusqu’à l’aube. A vos playlists !

GAYMAP musique

The Show Must Go On ! », le célèbre hymne de Queen s’applique parfaitement à l’année qui commence. Et ce ne sont pas les quelques récentes disparitions de monstres sacrés du showbizz qui vont faire taire les stars R’n’B et autres icônes de la pop. Au contraire. Bien accrochées sur

leur piédestal, ces dernières semblent s’être donné le mot pour assurer la relève. Pour le meilleur et pour le pire : une fois n’est pas coutume, en 2018, l’éternelle princesse de la pop Kylie Minogue ouvre la marche, suivie de près par son idole de toujours, l’indétrônable Madonna, dont les errances

artistiques depuis une dizaine d’années déroutent nombre de ses fans de la première heure. Dans un autre registre, on est impatient de retrouver Frank Ocean, dont l’album « Blonde » avait envoûté son public au point de s’imposer comme le coup de cœur de 2016.

Kylie Minogue Mine de rien, la carrière de Kylie Minogue a tout d’une grande. Les larmes de son dernier chagrin d’amour avec son fiancé Joshua Saase à peine séchées, elle s’est lancée à corps perdu dans la musique. L’icône disco a fini par récolter les fruits de sa thérapie musicale : Golden, un 14e album studio dont la sortie est prévue le 6 avril. Très émue d’avoir repris goût à la vie, elle a promis à ses fans un disque différent de son registre habituel. Le disque sera country. Oh my God, Kylie sur les platebandes de Dolly Parton ? Que cette dernière se rassure, le premier single Dancing est plus cheesy que country. On l’a connue plus inspirée. Niveau impatience : 40%

Mylène Farmer Elle a fait du mystère sa marque de fabrique, traversant les décennies telle une comète rousse parmi les mastodontes de la variété française. Machine à succès bien rodée sur disque, c’est sur scène que la communion avec ses fans se fait fervente. En marge de son retour au cinéma dans le thriller horrifique Ghostland de Pascal Laugier (en salles en mars), elle a fait appel au DJ français Feder pour son pour son comeback musical. Rolling Stone, le premier extrait de l’album à paraître en mars également, est arrivé en toute discrétion sur les réseaux sociaux il y a quelques jours à peine. Aussitôt propulsé au top des ventes en France, Farmermania oblige. Très agréable surprise de la part de l’artiste dont l’inspiration semblait s’amenuiser au fil des ans, ce single electro pop renoue avec l’alchimie de ses humeurs sombres et sexy. Sa voix ici se fait grave, vos tympans la remercient d’avance ! Bref, en 2018, Mylène a l’air en forme et rien ne pouvait nous faire plus plaisir. Niveau d’impatience : 70%

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Madonna Il est loin le temps où elle faisait la pluie et le beau temps au top des charts. De fait, depuis les disparitions de Michael Jackson et Prince, la reine mère de la pop doit se sentir bien seule sur son trône. Confessions On A Dancefloor, son dernier coup de génie, date quand même de 2005… Depuis, l’ex-leader avant-gardiste est passée au rang de suiveuse un peu poussive, il faut bien l’avouer. Saura-t-elle retrouver l’inspiration musicale l’année de ses 60 ans ? C’est ce qu’elle semble dire en promettant son grand retour en 2018. En septembre, elle s’épanchait dans les colonnes d’Entertainment Weekly : « Je voyage beaucoup en ce moment et j’écoute beaucoup de musiques différentes. J’ai envie de renouer avec la beauté et la simplicité de la musique et des textes en toute intimité ». Amen. Niveau impatience : 80%

Justin Timberlake Ce qu’il y a d’étrange avec les artistes issus de l’écurie Disney quand ils étaient tout petits, c’est qu’il donnent l’impression d’être des dinosaures dès qu’ils ont passé la trentaine. A l’instar de son amour de jeunesse Britney Spears dont la carrière est au point mort depuis sa résidence à Las Vegas, Justin Timberlake fait aussi office de relique dans le paysage de la pop. Pourtant du haut de ses 36 ans, il jouit d’une aura de vieux sage à l’humour décapant qui ne se prend pas (ou plus) au sérieux. Capital sympathie au beau fixe, il est toujours autant sexy. Après son hit aussi facile que jubilatoire Can’t Stop The Feeling en 2016, il revient avec du lourd en 2018. Avec ses complices de toujours, Timbaland, The Neptunes et Pharrell Willliams, il a concoté Man of the Woods, son 5e album studio, le premier depuis 5 ans. « Plus sombre, plus personnel », assure-t-il en promo. Roi du timing, il sort son disque le 2 février, deux jours avant de faire son show au Super Bowl. 2018, année Timberlake, pour sûr. Niveau d’impatience : 90%

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Frank Ocean Son nom vous dit peut-être vaguement quelque chose, pourtant on a tous ondulé sur les 17 plages de son album Blonde sorti il y a deux ans : une pure merveille et LE carton de 2016. L’artiste R’n’B y explorait un son abstrait et expérimental, comme une invitation à danser les yeux fermés. Un disque OVNI auquel on est devenu instantanément accro. Depuis, Mr. Ocean a sorti 4 singles et le brillant Slide, fruit d’une collab avec Calvin Harris et Migos. L’attente des fans est grande, il le sait et joue au chat et à la souris avec eux depuis quelques mois. Le soir du 31 décembre 2017, pour faire monter la tension d’un cran, il a posté le mystérieux message « Si vous avez aimé 2017, vous aimerez 2018 ». Artiste accompli et as du marketing, il a gagné : on ne tient plus en place. Pourtant, aucune date n’est encore communiquée… Niveau d’impatience : 100%

Christine & The Queens Encore une qui sait se faire attendre. Depuis son premier album Chaleur humaine qui avait rencontré un succès phénoménal en 2014, Christine et ses reines aka Héloïse Letissier, s’est hissée au rang de superstar internationale, rare pour une artiste française ! Depuis, elle a laissé parler les autres à sa place. Ainsi, Madonna elle-même s’est languie de travailler avec elle, mais Heloïse n’a pas bronché. En 2017, à l’issue de la cérémonie des NME Awards en Grande-Bretagne, où elle raflait la mise dans la catégorie « Meilleure artiste féminine internationale » loin devant Beyoncé, Sia et Lady Gaga, l’artiste nantaise donnait quelques infos sur son deuxième album. En guise de teasing, elle ne pouvait faire mieux : « le disque sera plus « transpirant », plus dur et plus rythmé. Avec mes textes je veux susciter le désir, il sera donc plus sexuel que le précédent. » Ah la petite allumeuse, et nous, on fait quoi en attendant ? Niveau d’impatience : 80%

360° – Février 2018 360° fever - Babaorumania @Village du soir - Photos : irina Popa

GAYMAP tu t’es vu

En écrivant à : concours@ magazine360.ch

GAYMAP SORTIES

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Motel Campo, Genève Samedi 24.2, dés 23h motelcampo.ch

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uand les soirées queer genevoises nous font une leçon de vocabulaire cela donne cela : Un gang est une association de malfaiteurs organisés en bande. Un band est groupe composé de jeunes hommes ou de jeunes femme au physique souvent avantageux, nombreux dans les années 1990 et visant essentiellement la réunion d’un public jeune. En toute logique un gang band est donc un groupe composé de jeunes malfaiteurs au physique étrangement avantageux et né.e.s dans les années nonante visant sexuellement un public twink et cagole. Autant dire que la petite sauterie prévue le samedi 24 février promet ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’équipe de la Genevegas, cette joyeuse bande qui dominent hardemment les dancefloors est composée de quatre amies pour la vie et drag-artists; Les bien nommées MOON, Publicité BALLKANIKA TRAUMA, JAJA JADORE ET NINA NANA. Genevegas Gang Band prend d’assaut le Motel Campo pour un coup d’un soir en très bonne compagnie de Juan Ramos et Luigi di Venere des légendaires soirées COCKTAIL D’AMORE. Des nuits genevoises à la scène berlinoise queer il n’y a désormais qu’une chevauchée. Préparez vous à découcher !

GANG BAND

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ous êtes plutôt nature ? Vous aimez les panoramas à couper le souffle ? Nos amis de la Riviera vaudoise ont ce qu’il faut pour vous combler. C’est peu de le dire puisque l’événement organisé par Gilbert du Rex Good Vibes est désormais une institution. Chaque année, une bande de joyeux lurons prend la direction des

Rochers-de-Naye histoire de s’oxygéner l’esprit, mais pas que. Bar des neiges, dj’s, chaises longues et glisses multiples vous attendrons à 2000 mètres d’altitude. Un rendez-vous qui fait du bien au corps et à l’esprit. Toutes les infos sur baretto.ch et à la page 61

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LA-HAUT SUR LA MONTAGNE

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SAINTS PéCHEURS Après avoir pris le large avec la soirée « Haddock » l’année dernière, la communauté LGBT* s’approprie à nouveau le Bierhübeli à Berne le samedi 10 mars. Ciel ou enfer ? Saint ou pécheur ?

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a deuxième édition de la série « Gay at Bierhübeli » de Viktoriaboys et Mannschaft Magazin offre un programme musical diabolique et des surprises célestes. Tommy Marcus apportera l’ardeur des nuits gays de Paris, la DJette bâloise Taylor Cruz nous enverra, elle, dans une extase édénique. Avec une bonne partie des teufeurs en costume infernal ou angélique, on peut s’attendre à une soirée au doux goût d’interdit.

Bierhübeli Bern, Samedi 10 mars, dès 22h saints-sinners.ch ©DR Publicité

360° – Février 2018 360° fever - Babaorumania @Village du soir - Photos : irina Popa

GAYMAP tu t’es vu

360° – Février 2018 Dé PLUS couvr ez DE sur soiré 360.c le sit es e h/g aym ap

CLUBBING VENDREDI 2.2 GENÈVE Baby Boa Avant-Garde, 23h55 LAUSANNE My House Flashback, 23h ZURICH Heaven Boyteschema, 23h

GAYMAP AGENDAS

SAMEDI 3.2 LAUSANNE My House Rainbow Night, 23h BÂLE Heimat Ok Sébastien, 23h ZURICH Heaven Molke 7 Youth Party, 23h Angels Kitsch Party « Helvetia » @X-tra, 23h

BÂLE Borderline La Messe Label Night, 23h ZURICH Heaven One Night in Heaven, 23h DIMANCHE 18.2 LAUSANNE GameBoy DJ Karl Kay, 23h VENDREDI 23.2 LAUSANNE My House Lollipop, 23h ZURICH Heaven Hell’s Kitchen, 23h

DIMANCHE 4.2 LAUSANNE GameBoy DJ Cyril G, 23h

SAMEDI 24.2 GENÈVE Genevegas Gang Band @ Motel Campo, 23h BERNE Elektro Tolerdance @ISC, 23h ZURICH Heaven Gravity, 23h

VENDREDI 9.2 LAUSANNE My House Fiesta Caliente, 23h ZURICH Heaven Balkan Gay Night, 23h

DIMANCHE 25.2 LAUSANNE GameBoy DJ Søren Luka, 23h MONTREUX Il b Winter Party @Rochers de Naye, 11h

SAMEDI 10.2 GENÈVE 360° Fever « Tanne mon queer » @Audio Club, 23h LAUSANNE My House We Love Girls, 23h ZURICH Queens Inside, 23h Offstream @Exil, 22h Heaven Prom Night: Lady Gaga, 23h

VENDREDI 2.3 LAUSANNE Le Romandie Club Sandwich feat. Junglepussy, 23h

DIMANCHE 11.2 LAUSANNE GameBoy DJ Alan Taylor, 23h VENDREDI 16.2 LAUSANNE My House Single Party, 23h ZURICH Heaven Sissy That Walk, 23h SAMEDI 17.2 LAUSANNE My House « Room », your pansexual night out, 23h GT’s LOL by Lilith, 22h

CRUISING VENDREDI 2.2 LAUSANNE Pink Beach Grizzly Night (bears), 20h Trafick En travelo, 19h BERNE Aqualis Underwear Night, 23h ZURICH Rage Sportswear Extra, 22h SAMEDI 3.2 GENÈVE Bains de l’Est QNu (naked), 23h LAUSANNE Trafick Naked Bastards, 21h DIMANCHE 4.2 ZURICH Rage Naked Party, 17h

VENDREDI 9.2 LAUSANNE Pink Beach No Limit, 20h BERNE Aqualis Naked Night, 23h ZURICH Rage Naked Party, 22h SAMEDI 10.2 GENÈVE Bains de l’Est Black Out, 14h LAUSANNE Trafick Up or Down Orgie, 21h ZURICH Rage Freistoss (sportswear), 22h VENDREDI 16.2 LAUSANNE Trafick Les Délires du Trafick, 20h BERNE Aqualis FF Night, 23h ZURICH Rage Underwear, Jocks, Sports-Shorts, 22h SAMEDI 17.2 GENÈVE Bains de l’Est Bear, 14h LAUSANNE Pink Beach Extrem Anders, 18h Trafick Carnaval X, 19h ZURICH Rage Fucktory (urban gear), 22h VENDREDI 23.2 LAUSANNE Trafick Mask and Naked XXL, 21h BERNE Aqualis Naked Night, 23h ZURICH Rage XXL Naked Party, 21h SAMEDI 24.2 LAUSANNE Pink Beach X-perience Night, 21h ZURICH Rage Xtreme Leather and Rubber, 22h

360° – Février 2018 360° fever - Cosmic-mac @Blackmovie - Photos : irina Popa

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Centre médical communautaire pour HSH mycheckpoint.ch 9, rue du Grand-Pré 3e étage 022 906 40 30

A9 Hôpital Consultation VIH/ ru e de Lyon

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R2 Le Pradier 6, rue Pradier

et droits humains

R3 Le Comptoir 9, rue Richemont R5 Le Cheval Blanc

A2 Aspasie

R6 Brasserie des Halles de l’Ile R8 Café du Marché 16 avenue Henri-Dunant R9 Le Boteco 12, rue Micheli-du-Crest

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15, place de l’Octroi Carouge

(travailleurs du sexe)

36, rue de Monthoux A3 Association 360

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5, rue de l’Industrie

Pâtisseries & Salons de thé

A7 PVA (vivre avec le VIH) 35, rue des Pâquis

Hors-plan • Outside of the map : L’Appart 36, rue du Faucigny, Annemasse (F)

A5 Groupe Sida Genève

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c/o maison Verte, Place des Grottes, Square du Mont Blanc

totemjeunes.ch A9 Plaque commémorative de Bartholomé Tecia, Place Bel Air A3 Asile LGBT Genève lgbt.asile.ch

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Think Out

(étudiants)

Étudiant.es. Universités et Hautes écoles facebook.com/Think-Out-AssociationLGBTFriends-Unige

Les Vilains Garçons

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B9 La Plage 10, rue Vautier, Carouge

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Kampaï 25, rue de Monthoux > R10 Le Boteco, 12, rue Micheli-du-Crest > R9

Hors-plan • Outside of the map : Double Jeu 4, rue de la Faucille, Annemasse (F)

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8, rue de l’Ecole-de-Médecine B8 Livresse

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Cruising

C1 La Gravière 9, chemin de la Gravière C2 Le Chat Noir 13, rue Vautier, Carouge

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C3 La Garçonnière

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Hors-plan • Outside of the map : 39, rue Jean-Jaurès, King Sauna ro u Ambilly (F) te d eF l o r Oxygène 12 av. de la Mandallaz, Sauna issa n Annecyt

S8 BRAVO Coiffure, 2, rue Jean-Gutenberg S9 Publicité – Etienne & Etienne 30, rue Saint-Joseph, Carouge S10 Opticien – Vue des Bains 8, avenue du Mail S11 Pharmacie 3, rue Ecole de Médecine S12 BD – Cumulus, 5, rue des Etuves S13 Coiffure – Trajectoire 9 13, rue de la Filature, Carouge S14 épilation – Oosmosis, 31, bd Helvétique S15 Mode – Garçon Manquée

31, rue Saint-Joseph

S16 Le Bal des Créateurs 25, rue de l’Arquebuse S17 Tattoo - Y4Shk4 rue des étuves 5 (sur rdv) S18 Cinéma – Ciné 17, 17, rue de la Corraterie S19 Mode – Jack Cuir, 40, rue de Monthoux S20 Tattoo – BRUT 6, rue Sismondi

3, rue de l’Est X1 Les Bains de l’Est X2 Duplexx 8,rorue u te d Pradier e Ma lagn X3 Sauna des Avanchets ou Avenue Baptista, Les Avanchets 14, rue de Neuchâtel

2, rue Jargonnant

17, rue des Etuves

28, bd du Pont-D’Arve B5 Le Déclic B6 Fenomeno 28, rue des Pâquis

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B3 Le Cabinet 54, bd. Saint-Georges

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S6 Sport/santé – PLAZA SPORT S7 Mode Maniak 6, rue du Vieux-Billard

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26, rue des Vollandes

S5 Massage – Lila Thaï, 3,t rue de la Prairie

facebook.com/lesvilainsgarcons.geneve PARC DE LA GRANGE uC

S2 La Case à Max 19, rue de la Navigation S3 Librairie-café Livresse > B8 S4 Menuiserie – agencement – Fazio & Cie

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Shopping & Services S1 Mode – Monsieur Alain 63 bd de St-Georges

Hors-plan • Outside of the map Sport/Santé – CrossFit Across 17-21, rue Eugene Marziano

Clubs

Parties – Soirées P1 360° Fever c/o l’Audio

4-8, rue de la Rôtisserie C4 L’Usine 4, place des Volontaires C5 Palais Mascotte, 43, rue de Berne

20, rue Boissonnas

GAYMAP GENèVE

Parents d’Homos,

T1 Dubois 4, carrefour de Villereuse T2 Dubois 49, boulevard Carl-Vogt T3 Chez Quartier 24, rue Voltaire

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S3 Sensuel Store – 7e Ciel 11, rue de Bourg

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S2 Coiffure – Orange Hair 6, rue de la Barre

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S7 Réflexologie – Noémie Forlano

2, Place Bel-Air Avenue du Mont d’Or

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S8 Mode – Scorpion 18, rue de la Madeleine S9 Piercing – Drop-In 20, Petit-Chêne

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S13 Séjours linguistiques – ESL

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S14 lemassage.ch Tazio Minotti

1, rue Mauborget 35, rue du Simplon Hors-plan • Outside of the map :

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Mode – Un Style de Vie 9, av. SamsonRaymondin 1009 Pully (13km)

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S15 Mode – Monsieur Alain

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S11 Coiffure – Yookoso Hair Design 74, rue Marterey Av

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S10 Globus Voyages 26, rue de Bourg

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S5 Mode – Fashion Victime S6 Mode – Maniak 4, rue du Port-Franc

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Paysagiste – Des Mélèzes 18, ch. de la Foule, 1322 Croy Bio – Dolcebio Grand-Rue, 1350 Orbe

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Shopping & Services

Services proposés aux personnes bi

S2 Aebi Fleurs

Services proposés aux personnes trans

1, rue de Lausanne

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S3 Mario’s Piercing & Tattoo Experience

B1 REX « Good Vibes » 22, rue de la Madeleine

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PARC MON-REPOS

Associations A1 Lilith

Cruising

associationlilith.ch

A2 SID’Action 12, rue Etraz

X1 Le Garage et Traﬁck 22b, avenue de Tivoli

A3 VoGay

X2 Sauna New Relax Club

15, Côte de Montbenon

www.vogay.ch Ave

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Galerie Saint-François

Plan Queer de

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X3 Sauna Pink Beach

> www.unil.ch/planqueer Fondation Agnodice

X4 Sauna Top Club

agnodice.ch

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Hôtels – B&B

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9, av. de Tivoli 6, Bellefontaine

Santé/Health A4 Checkpoint Vaud A v e n Centre de conseils et dépistage VIH et IST u

e de s A lp HIV and e s STD testing and counselling centre

22, rue du Pont

www.mycheckpoint.ch A5 CHUV/Hospital

021 631 01 76

Urgences/Emergency

0848 133 133

Consultation VIH/

HIV testing and info

Traitement post-exposition

VIH (PEP)/HIV post-

exposure treatment

Dermatologie (IST)/

Dermatology (STD’s)

Police

Urgences/Emergency

Bars B2 Bourg 51, rue de Bourg

021 314 10 22

Bernaldo B&B

B3 GT’s Bar & Lounge Club 5, avenue de Tivoli B5 D3 9, place du Tunnel

Restaurants

3, rue de la Grotte

R1 Auberge de Beaulieu 15, av. Bergières

Parties – Soirées

R2 Café de Grancy 1, av. du Rond-Point

P1 Gameboy et Bordello c/o MAD 23, route de Genève

R3 Lausanne-Moudon 20, rue du Tunnel R6 Le relais 163, av. de Morges

P2 Backstage Club 5, av de Tivoli > B3

R8 La Tonnelle 16, av. Mont-Loisir GT’s 5, av. de Tivoli > B3

P3 Les Docks, 34, Avenue de Sévelin 021 314 04 00

47, av. de la Harpe

B6 Pin Up bar 31, rue Marterey B8 Le Saxo

021 314 66 66

22, avenue de Tivoli H1 Rainbow Inn Hors-plan • Outside of the map :

P4 My House, 12 Place St-François

Hors-plan • Outside of the map : Le Raisin Les Cullayes (13km)

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S5 Décoration – EvasionMD

Café-Restaurant du Châtelard A v. 1, Sentier des Crosets, Corsier-Sur-Vevey d

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23, rue du Conseil

S4 Décoration – Chez moi

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360° – Février 2018 Associations A1 Aide Sida Berne/Checkpoint Berne Schwarztorstrasse 11 A2 HAB Homosexuelle Arbeitsgruppen

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Bars

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Inselspital/Insel Hospital Consultation VIH/ HIV testing and info 031 632 63 26 Traitement post-exposition VIH (PEP) /HIV post-exposure treatment 031 632 69 69 Dermatologie (IST)/ Dermatology (STD’s) 031 632 22 88

Police Urgences/Emergency 117

Gerechtigkeitsgasse 75 B1 Blue Cat Rathausgasse 42 B2 Comeback Bar

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X1 Loveland Gerechtigkeitsgasse 39-41

B5 Tag-Café Espresso Rathausgasse 44

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Parties – Soirées

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P1 Tolerdance c/o ISC , Neubrückstrasse 10

X2 Planet Love Erotikladen, Gerberngasse 36 X3 Sauna Aqualis

P2 Saints Sinners c/o Bierhübeli, Neubrückstrasse 43

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X5 Studio 43

c/o Kapitel Bollwerk, Bollwerk 41

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K1 UNCUT c/o Kino REX Schwanengasse 9

Restaurants R1 Adrianos Theaterplatz 2 R2 Aux Petits Fours Kramgasse 67 R3 Bistro Steinhalle Helvetiaplatz 5

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R4 Brasserie Lorraine Quartiergasse 11 Lu is en

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R5 Cinématte Wasserwerkgasse 7 Al

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R8 Frohegg Belpstrasse 51 fra

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Gerechtigkeitsgasse 16 R10 Lœtschberg Zeughausgasse 16 R11 Lorenzini Hotelgasse 8 ld che nfe O’Bolles KirR12

Bollwerk 35

R13 Sous le pont Neubrückstrasse 8 R14 Marcel’s Marcili Marzilistrasse 25 Th or m an ns tr

Public lesbien • mostly lesbian

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Public gay • mostly gay Services proposés aux personnes bi Services proposés aux personnes trans

Monbijoustrasse 123

Hors-plan • Outside of the map

Pigdreams.ch Buchserstrasse 34, Aarau

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Shopping & Services

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Brunnmattstrasse 21

X4 Sauna Sun Deck

C2 Sous-Soul Junkerngasse 1

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Cruising

B4 ONO Kramgasse 6

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A5 SCHLUB (étudiants) c/o SUB Lerchenweg 32 Spi

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Consultation VIH/IST testing and info

A4 Pink Cross, organisation suisse Monbijoustrasse 73 des gais

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c/o Villa Stucki

Santé/Health A1 Aide Sida Berne/Checkpoint Bern

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Chants nocturnes DE Greta Gratos

I Autoportrait d’après Lavigna Fontana

« BALSAMINE n. f. (gr. balsamon, baume). Genre de balsaminées à fleurs de couleur variée, nommée aussi impatiente ne me touchez pas, à cause de l’irritabilité du fruit qui, à sa maturité, éclate dès qu’on le touche. » Larousse

mpatience : un état parmi vos nombreuses humaines manières que je comprends aisément. Et pour cause : si je sais faire preuve d’un soin infini pour toute chose qui demande de la minutie et nécessite la lente œuvre du temps, il est un endroit où je suis mal outillée face à l’inattention de celles et ceux qui, croyant détenir l’entière vérité, piétinent sans le moindre scrupule les pensées qui leur sont étrangères; les perles encloses en cet espace intime sont trop précieuses pour me laisser de marbre lorsqu’elles sont malmenées. Heurtée par cet extérieur si peu attentif à ce qui lui semble n’être qu’insignifiance, l’âme se blesse; en moi instantanément le sang bouillonne et, si je les laisse s’exprimer en grand désordre, mes éruptions – bien que jouissives sur le moment – sont loin de me mener en un îlot paisible. Le sang appelle le sang et je m’enroule, m’emmêle de moi-même en moi-même. Je glisse brutalement dans les bouillonnements de ma part dragonne et gare à qui se trouve à cet instant précis dans le faisceau de mon souffle brûlant. Mais, qui en souffre le plus au bout du compte ? Elles et eux ? Certainement pas. Je crois bien que c’est moi et souffrir, je n’aime pas. Alors, quand je suis suffisamment vigilante pour ne pas me laisser emporter par les vagues de mon ire, je respire jusqu’à ce que mon cœur retrouve son calme; je me défais de toute précipitation, me détourne, plonge un instant dans la sérénité des cieux et ne réagis pas. Et ces temps, je fais ça la plupart du temps; car il est une personne qu’en premier lieu et en dépit de tout je chairis (comme le dit si bien ma belle Stéphanie Pahud) et cette personne n’est Greta Gratos autre que moi, infiniment.

Rédaction en chef Guillaume Renevey (guillaume@magazine360.ch) Rédaction texte Antoine Bal Nadia Barth Nathalie Brochard Zelda Chauvet Edmée Cuttat Annabelle Georgen Antoine Gessling Greta Gratos Alexandre Lanz Quentin Markarian Guillaume Renevey Francesca Serra François Touzain Lucas Vuilleumier Corrections Zino Davidoff Rédaction image direction : Ester Paredes Graphisme Schönborn Hernandez Publicité Philippe Scandolera (pub@360.ch) Jérémy Uberto (marketing@360.ch)

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Abonnement Rolan Delorme (abo@360.ch) Expédition Alain André Claude Erdal Jacques Laurentiù René Otto Yves Editeur Association Presse 360 Impression Appi, Gland 360° 36, rue de la Navigation – CP 2217 – CH-1211 Genève 2 Tél. 022 741 00 70, Fax 022 741 00 74

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Toute reproduction est strictement interdite pour tous les pays, sauf autorisation écrite de 360°.