Les Kurdes, mille ans sans État

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Sommaire

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DOSSIER

ACTUALITÉS L’ÉDITO

3 Capitale Erbil

FORUM Vous nous écrivez 4 Images de la guerre d’Espagne ON VA EN PARLER

Exclusif 6 Balade dans le temps

ÉVÉNEMENT

Élections américaines

12 Donald Trump : le dernier-né du populisme américain Par Pap Ndiaye

ACTUALITÉ Anniversaire 20 Hongrie, 1956 :

mémoire trouble Par Paul Gradvohl

32 Les Kurdes

et Laszlo Miklosi

Mille ans d’un peuple sans État

C ontroverse

22 Que s’est-il vraiment passé

à Poitiers en 732 ? Par William Blanc

et Christophe Naudin

F ait divers 24 Cauchemar sur la « Méduse »

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Par Bruno Calvès

Moyen Age. Un peuple à la lisière des empires Par Boris James

F estival

Par Anne-Marie Eddé

2 6 Culture et liberté à Pessac ! Par Olivier Loubes

PORTRAIT

Olivier Christin 28 L’œil de la Réforme

Carte : un peuple, quatre pays Carte : Mamelouks contre Mongols Lexique Chronologie

Par Olivier Thomas

44

1920, l’occasion manquée

FEUILLETON

Par Jordi Tejel

Carte : du traité de Sèvres au traité de Lausanne

La présidentielle 3 0 Sondages à tout risque

Par Michel Winock

50

COUVERTURE : carte postale colorisée (Téhéran, vers 1910) représentant Djafar Agha, un chef de tribu kurde (Collection Pierre de Gigord/AKG). RETROUVEZ PAGE 96 les Privilèges abonnés ABONNEZ-VOUS PAGE 95 Ce numéro comporte six encarts jetés : Télérama, Belin, Creacontacts (abonnés) ; L’Histoire (deux encarts kiosques France et étranger, hors Belgique et Suisse) et Edigroup (kiosques Belgique et Suisse).

L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016

Cent ans de combats nationalistes Entretien avec Hamit Bozarslan

Les femmes de Kobané Carte : Kurdistan irakien, la base

CARLO ALLEGRI/REUTERS - BRUNO BARBEY/MAGNUM

Saladin le Magnifique


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L’ATELIER DES CHERCHEURS

GUIDE LIVRES

76 « La Promesse de l’Est » de Christian Ingrao Par Paul Gradvohl

78 La sélection de « L’Histoire » Bande dessinée

82 « Nuit noire sur Brest »

de Damien Cuvillier, Bertrand Galic et Kris Par Pascal Ory

Classique 85 « Récits des temps

58 L ’Afrique, capitale de la France Libre Par Éric Jennings

mérovingiens » d’Augustin Thierry Par Laurent Theis

Revues 86 La sélection de « L’Histoire » SORTIES Expositions

8 8 Amazones de la Révolution

à Versailles Par Jean-Clément Martin

90 Les Mérovingiens à Saint-Dizier et à Paris Par Laurent Theis

GEORGE RODGER/MAGNUM - MUSÉE DU CHÂTEAU DE VERSAILLES/DAGLI ORTI/AURIMAGES - ELECTA/LEEMAGE

91 Le Second Empire au musée d’Orsay Cinéma 92 « Le Mystère Jérôme Bosch » de José Luis Lopez-Linares Par Antoine de Baecque

64 R azzias et rançons en Méditerranée Par Guillaume Calafat et Wolfgang Kaiser

Médias 9 4 « Néron, plaidoyer

pour un monstre » de Martin Papirowski sur Arte Par Olivier Thomas

« Histoire d’outre-mer » sur France Ô

CARTE BLANCHE

9 8 Les liaisons vénéneuses

Par Pierre Assouline

70 R ome et le goût des perles Par Pierre Schneider

France Culture Vendredi 28 octobre à 9 h 05 dans « La Fabrique de l’histoire », l’émission d’Emmanuel Laurentin, retrouvez Jordi Tejel dans la séquence « La Fabrique mondiale de l’histoire ». En partenariat avec L’Histoire. L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016


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Le geste et la preuve E n haut : le sénateur McCarthy (en 1952 à Chicago) brandit un papier où sont prétendument inscrits des noms de

hauts fonctionnaires communistes, afin de « prouver » les liens communistes de son adversaire démocrate Adlai Stevenson. Ci-dessus : Donald Trump (en mai 2016 durant une conférence de presse à Manhattan) reprend ce procédé pour prouver son action caritative à ses contradicteurs. L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016


Événement

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DONALD TRUMP :

L E DERNIER-NÉ DU POPULISME AMÉRICAIN Le 8 novembre 2016, les Américains élisent leur 45e président. Au coude à coude dans les sondages avec la démocrate Hillary Clinton, Donald Trump, investi du bout des lèvres par les conservateurs, fait figure de tribun populiste. Une posture qui n’a rien de nouveau. Par Pap Ndiaye

BETTMANN/GETT Y IMAGES - CARLO ALLEGRI/REUTERS - DR

L

a campagne présidentielle fracassante menée par Donald Trump fascine et préoccupe les Américains et le reste du monde. Le candidat semble être un acteur politique d’un nouveau type, portant certes les couleurs du Parti républicain, mais échappant aux repères classiques de la politique américaine. Le déroulement bizarre et violent de sa campagne des primaires, conclue par une convention de Cleveland désertée par les personnalités du parti, la structuration légère, pour ne pas dire fantomatique, de son équipe de campagne, tout paraît défier les lois de la science politique. « On n’a jamais vu cela », soupirent – ou se réjouissent – les Américains. Ce qui est pour partie vrai, l’homme politique Trump ayant manifestement des caractéristiques inédites et inquiétantes. Toutefois, son positionnement politique n’est pas radicalement nouveau. En premier lieu, Donald Trump partage certains traits

avec d’autres formes de populisme dans le monde : dénonciation des élites politiques impuissantes et corrompues, appel au peuple des gens « ordinaires » que le chef charismatique incarne et comprend instinctivement, défense d’un patrimoine culturel et matériel menacé par les « autres » (le plus souvent étrangers ou réputés tels). Au vrai, les leaders populistes européens, comme Marine Le Pen en France, Nigel Farage en GrandeBretagne ou Viktor Orban en Hongrie, ont clairement affirmé leur sympathie pour les idées de Donald Trump et leur souhait de le voir gagner.

L’AUTEUR Professeur à Sciences Po Paris, Pap Ndiaye a notamment publié, avec Andrew Diamond, Histoire de Chicago (Fayard, 2013).

MOT CLÉ

Populisme

Le mot désigne les mouvements qui prônent l’appel au peuple contre les politiciens et les élites. L’aspect « protestataire » (ou tribunitien) y est dominant. Il peut aussi prendre une tournure « identitaire » : l’affirmation d’un moi collectif contre tout ce qui est supposé altérer l’identité nationale, au premier chef l’immigration. On parle alors de national-populisme.

En second lieu, il s’inscrit dans une histoire longue, celle du populisme proprement américain, dont le milliardaire new-yorkais n’est finalement qu’un extravagant avatar. Ce populisme n’est pas apparu soudainement à l’occasion de l’élection de Barack Obama ou de la crise économique en 2008. Il n’a pas toujours été à droite de la droite, mais il a toujours été incarné par des figures hautes en couleur.

Contre les trusts Jusqu’à la guerre froide, le populisme américain penche plutôt à gauche. A la fin du xixe siècle, les fermiers américains du Midwest et du Sud s’organisèrent pour protester contre les prix trop bas des produits agricoles et les tarifs élevés des chemins de fer aux mains de trusts. Dans les années 1870 et 1880 furent ainsi créées des associations, les Farmers’ Alliances (« ligues agrariennes »), réclamant la nationalisation de certaines lignes ferroviaires, le bimétallisme (pour remonter les cours L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016


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DOSSIER

L es Kurdes

Moyen Age

C’est au xie-xiiie siècle que se dessine un espace kurde. Les Kurdes sont dès cette époque définis comme un peuple de guerriers, habitant les montagnes à la frontière des Empires byzantin, perse, musulman… Combattants, chefs de tribu ou confréries, ils se font une place sur la scène politique. Le plus éclatant exemple en reste Saladin. Par Boris James L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016

CYRILLE YOVITCHITCH

Un peuple à la lisière des empires


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Guerriers

LONDRES, THE BRITISH MUSEUM, DIST. RMN-GP/THE TRUSTEES OF THE BM - DR

Ci-dessus : illustration d’un manuscrit du xiie siècle trouvé en Égypte représentant une scène de bataille. Ci-contre : citadelle ottomane à Surucek, au Kurdistan irakien, datant du xviie-xviiie siècle.

L

orsque, le 16 novembre 2013, à Diyarbakir, Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre de la République de Turquie, parla à plusieurs reprises de « Kurdistan » au cours d’un meeting opportunément intitulé « célébrations de l’ouverture », nombre de commentateurs turcs crièrent au scandale, y percevant les prémices de la partition du pays. D’autres au contraire saluèrent un renversement radical de l’attitude de la Turquie vis-à-vis de sa minorité kurde. En effet, même s’il s’agissait simplement pour Erdogan d’accueillir avec aménité Massoud Barzani, le président du Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak, aucun autre président ou Premier ministre de Turquie depuis l’avènement de la république en 1923 n’avait avant lui osé utiliser ce terme. Pourtant, une connaissance de l’histoire de l’espace anatolien et mésopotamien

L’AUTEUR Chercheur et responsable de l’antenne de l’Institut français du Proche-Orient à Erbil (Irak), Boris James est l’auteur d’une thèse encore inédite sur « Les Kurdes dans l’Orient mamelouk et mongol de 1250 à 1340 : entre marginalisation et autonomie ».

sur la longue durée rend toute sa banalité au mot. La reconnaissance par Erdogan du rôle des Kurdes était une manière de renouer avec la tradition de l’empire. Déjà, les paroles du souverain ottoman Soliman le Magnifique reproduites dans le Kanunname – ensemble de textes de lois datant du milieu du xvie siècle – annonçaient la volonté de faire des Kurdes le fer de lance de l’empire dans ses confins orientaux contre l’Empire perse : « Juste comme Dieu, soit-il loué et exalté, accorda à Alexandre le Biscornu [Alexandre le Grand] de construire le mur de Gog, Dieu fit en sorte que le Kurdistan agisse en protection de mon empire comme une barrière solide, comme une forteresse d’airain contre la sédition du démon Gog de Perse. » Longtemps perçue comme la préhistoire de la question kurde contemporaine, l’institution du Kurdistan ottoman est en réalité l’aboutissement d’un processus qui remonte encore plus loin et se cristallise au xiiie siècle sous les Mamelouks d’Égypte et les Ilkhanides d’Iran (1250-1335). Un territoire kurde se constitue à l’interstice de deux empires rivaux.

Irréductibles Kurdes Décrits entre le xe et le xiiie siècle par les premiers historiens arabes comme un ensemble de tribus disparates, les Kurdes du Moyen Age sont connus pour un certain nombre de traits distinctifs : l’appartenance majoritaire à la mouvance musulmane sunnite chafiite (l’une des quatre écoles juridiques de l’islam sunnite), leur L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016


L’Atelier des chercheurs

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Rome et le goût des perles Par Pierre Schneider

N

otre goût pour les perles a une origine bien précise. C’est dans l’Antiquité que cette gemme extraite de l’océan Indien a pris place parmi les parures les plus recherchées des Méditerranéens. L’histoire des perles est celle d’un goût, d’une mode et d’un luxe antiques. Mais elle est aussi celle d’un emprunt culturel qui relie l’Occident à l’Orient. C’est enfin un moment significatif dans la chronologie des échanges entre la Méditerranée et l’océan Indien. Avec le poivre, la perle forme un couple

Décryptage Pierre Schneider s’est d’abord intéressé au regard porté par les Gréco-Romains sur les confins orientaux et méridionaux du monde antique, puis à tout ce qui pouvait relier la Méditerranée à l’océan Indien, en particulier les échanges de longue distance. Des fouilles archéologiques récentes ont fait progresser les connaissances en ce domaine. La documentation écrite continue néanmoins d’apporter des renseignements sur les ports, la navigation et les produits négociés, comme les perles.

L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016

de produits emblématiques. Aucun autre ne représente mieux la connexion, à l’époque impériale romaine, de deux « économies-mondes » (Fernand Braudel)1. En 327 av. J.-C., Alexandre le Grand et son armée parvenaient en Inde. Deux ans plus tard, en 325 av. J.-C., Néarque, chargé de ramener la flotte en Babylonie, passait le détroit d’Ormuz et longeait le littoral iranien. En 324 av. J.-C., Androsthène, un autre officier d’Alexandre, explorait la partie arabe du golfe Arabo-Persique et atteignait Bahreïn, déjà un important centre perlier. Grâce aux relations tissées par les compagnons d’Alexandre, le monde grec découvrait alors que les Perses, les Indiens, les Susiens et d’autres peuples appréciaient, plus que l’or, un « caillou » brillant dont ils rapportèrent le nom sous sa forme perse : margaritês – d’où notre prénom Marguerite. Nul intérêt esthétique ne guidait ces premiers observateurs, davantage attentifs aux questions ethnographiques (le goût des « Barbares » pour les perles) et biologiques (comment le vivant peut-il produire une telle formation minérale ?). Il fallut beaucoup de temps pour que les Hellènes s’intéressent à l’objet puis pour que les Romains découvrent à leur tour les perles et leur beauté. La consommation connut alors une évolution singulière.

L’AUTEUR Pierre Schneider est maître de conférences HDR à l’université d’Artois et membre de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée. Margarita. Les perles, de l’océan Indien à la Méditerranée antique va paraître chez Brepols.

FOTOGRAFICA FOGLIA-SU CONCESSIONE MINISTERO BENI E ATTIVITA CULTURALI/SCAL A - DR - ELECTA/LEEMAGE. DAGLI ORTI/AURIMAGES

En colliers, anneaux ou boucles d’oreille, les Romains étaient de grands amateurs des perles que leurs marchands rapportaient de l’océan Indien. Un commerce qui, comme celui du poivre, rend compte des connexions entre l’Occident et l’Orient dans l’Antiquité.


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Pour tous les goûts

Les villas de Pompéi ensevelies après l’éruption du Vésuve en 79 ap. J.-C. comptent parmi les rares sites où des perles ont été retrouvées en contexte archéologique. Ci-contre : une mosaïque mise au jour à Pompéi. Ci-dessus : un pendant d’oreille fait de petites perles de qualité inégale, assemblées par un fil d’or. Page de gauche : un diadème ondulé – sans doute une évocation de l’océan – orné de trois perles baroques (Naples, Musée archéologique national).

MOT CLÉ

Perle

Concrétion minérale produite par le tissu de nombreux mollusques, en réaction à la pénétration d’un intrus (animal, objet). En latin margarita, emprunté au grec, d’où notre prénom Marguerite, le mot perle vient peut-être de l’italien perla. Jusqu’au début du xxe siècle, les perles étaient prélevées dans les coquillages marins nommés « huîtres perlières », et dans certaines moules d’eau douce.

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GUIDE Sorties n Expositions p. 88 n C inéma p . 92 n M édias p . 94

Expositions

Citoyennes au combat

P

armi les « Amazones » annoncées par le titre de cette exposition, on retrouvera ici sans surprise – mais avec bonheur – les « femmes puissantes » Charlotte Corday, Théroigne de Méricourt, Olympe de Gouges, Manon Roland ; sans oublier les tricoteuses et les merveilleuses. Mais, de façon plus surprenante, l’exposition du musée Lambinet inclut d’autres images beaucoup plus contrastées, plus inattendues. Femmes combattantes et femmes suppliciées, ainsi que les contre-révolutionnaires, indispensables à cette histoire tragique. C’est la violence faite aux femmes qui est, en définitive, au cœur

de cette manifestation organisée dans le cadre charmant de ce musée. Le choc éprouvé par le visiteur en découvrant les tableaux et dessins exposés est bien intentionnel. Il s’agit de rendre compte de l’enjeu qu’incarnent toutes ces images de femmes, leur interprétation, leur manipulation et le rôle qu’elles ont joué dans les luttes politiques depuis deux cents ans. D’emblée, avec Charlotte Corday, les représentations héritées du passé sont confrontées à des installations et des montages numériques qui rappellent que ces images ont une histoire, ont été produites pour diffuser des effets et qu’il

convient d’en être conscient. Les batailles d’images composent ainsi le fil directeur de l’exposition : autour des personnalités célèbres, entre groupes antagonistes, mais encore plus à propos des sensibilités différentes qui se sont exprimées. Allégories louangeuses et caricatures dénonciatrices s’affrontent, ici, comme dans les années 1780 ou les dernières décennies du xixe siècle quand se mettaient en place les grands récits nationaux concurrents qui firent la France. Les artistes n’ont pas cessé de recourir à l’apologie et à la critique, à l’ironie voire à la parodie. Et c’est cet aspect qui clôt avec force le parcours proposé, avec une salle qui provoquera la discussion. Alors que les femmes trouvaient difficilement leur place dans les histoires de la Révolution, elles sont requises et utilisées par les romans ou les films depuis les frères Lumière, mais aussi par les gadgets, les bandes dessinées et les jeux vidéo. Pour mettre en scène ce paradoxe, le musée a fait appel à une plasticienne contemporaine, Zenaida Gourievna Booyakovitch, dite Zuka, dont l’intérêt pour le sujet est ancien. Parions qu’en sortant, les visiteurs auront vu vaciller leurs certitudes sur la Révolution. Sous la direction de Martial Poirson, commissaire de l’exposition, paraît un livre collectif, Amazones de la Révolution, aux éditions Gourcuff Gradenigco. Jean-Clément Martin

Professeur émérite à l’université Paris-I À VOIR

Appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint-Lazare à Paris les 7-9 thermidor an II par Charles-Louis Müller conservé au musée Lambinet, à Versailles. L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016

Amazones de la Révolution du 5 novembre 2016 au 19 février 2017 au musée Lambinet, Versailles (78).

VILLE DE VERSAILLES, MUSÉE L AMBINET, INV. 2063

Depuis deux cents ans, la représentation des femmes de la Révolution est un enjeu du débat politique. Démonstration à Versailles.


VILLE DE VERSAILLES

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La Fête du 14 Juillet, œuvre contemporaine de la plasticienne Zenaida Gourievna Booyakovitch, dite Zuka. L’HISTOIRE / N°429 / NOVEMBRE 2016


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