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ROULEZ JEUNESSE La voiture de collection, pour le plaisir et pour investir

La voiture de collection, pour le plaisir et pour investir

Comment combiner plaisir et investissement ? Pour les personnes qui disposent des fonds suffisants, les produits susceptibles de fournir ce double avantage à leurs acquéreurs ne sont pas si nombreux. À côté d’une certaine catégorie d’immobilier et des grands vins, on trouve aussi les voitures de collection. Ce marché de niche, peu connu du grand public, tend à se développer dans les pays disposant d’une forte tradition automobile… ou d’une population aux revenus particulièrement élevés.

Mais comment distingueton une voiture de collection d’un simple ancêtre ? « La voiture de collection peut être à peu près neuve, son âge n’est donc pas déterminant, explique un expert en voitures de collection de Barnes Luxembourg, société spécialisée dans l’immobilier et les placements haut de gamme, qui s’est installée l’an dernier à Luxembourg. Ce qui compte, c’est qu’il s’agisse d’un véhicule d’exception pour différentes raisons : peu d’exemplaires produits, voiture mythique, véhicule qui a performé en compétition et qui a été conduit par de grands pilotes… La rareté et l’histoire de la voiture sont deux facteurs-clés. »

UNE COLLECTION COHÉRENTE

Pour de nombreux acheteurs qui font appel aux services de Barnes, il s’agit d’abord de se faire plaisir. « Certains veulent une voiture d’exception qu’ils comptent faire rouler. D’autres veulent seulement l’exposer et ne souhaitent pas l’emmener sur route. Dans ce dernier cas, on peut vraiment s’amuser en allant chercher des voitures de compétition, non homologuées pour la route, comme des Formule 1 par exemple, précise l’expert de Barnes Luxembourg. Ce qui m’importe quand un collectionneur fait appel à nos services, c’est de le conseiller de façon à ce que sa collection conserve une certaine cohérence. Certains acheteurs ont en effet tendance à se disperser… »

Dans ce secteur, comme dans d’autres, les modes fluctuent au fil des générations. La Formule 1 historique est, par exemple, une grosse

FERRARI 330 P4

100 millions de dollars, c’est l’estimation actuelle de la rarissime Ferrari 330 P4. Cette somme en fait la voiture de collection la plus chère. du monde.

Roulez jeunesse Pour un public fortuné et passionné, les voitures de collection constituent souvent un achat plaisir. Toutefois, acquises dans une logique d’investissement, elles peuvent offrir des rendements très intéressants… pour peu qu’on soit bien conseillé.

Shutterstock Photo tendance en ce moment. C’est aussi le cas des véhicules des années 80, dont les volumes cubiques rebutaient pourtant bien des amateurs il y a encore quelques années.

POUR INVESTIR, IL FAUT ÊTRE BIEN CONSEILLÉ

Mais la voiture de collection intéresse aussi une seconde catégorie d’acheteurs : les investisseurs. Alléchés par les montants mirobolants atteints par la vente de certains véhicules, ils acquièrent des voitures de collection dans le but de réaliser une plus-value financière dans quelques années. Mais cette stratégie estelle vraiment intéressante ? La voiture de collection peut-elle effectivement rapporter gros ? « Tout à fait, et les exemples sont nombreux, estime l’expert de Barnes Luxembourg. Une Mercedes CLK GTR des années 90, par exemple, se vendait 1,5 million d’euros il y a quelques années. Aujourd’hui, il faut débourser 15 millions d’euros pour l’acquérir. En termes de rendement, c’est donc pour le moins intéressant. Surtout pour des investisseurs en quête de diversification. » Il s’agit toutefois de se faire conseiller pour ne pas jeter son dévolu sur un véhicule qui, pour une raison ou pour une autre, n’a pas la valeur escomptée. « Les investisseurs connaissent bien moins le monde de l’automobile que celui de l’immobilier, par exemple », justifie-t-on du côté de Barnes Luxembourg.

Dans une logique d’investissement, quel que soit le produit, la clé consiste toujours à savoir quand acheter et quand revendre. Comment, dès lors, identifier aujourd’hui les véhicules qui se revendront demain à prix d’or ? « À chaque changement de génération, on constate que les goûts changent. Des voitures qui suscitaient peu ET POUR LES VOITURES CLASSIQUES ?

Parmi les voitures de collection, il existe également la catégorie dite classique. Ces véhicules d’une autre époque, à l’allure rétro, sont toujours autant plébiscités par les amoureux de la mécanique. Mais comment classer un véhicule du type classique ? Selon la SNCA (Société nationale de circulation automobile), pour classer un véhicule routier en tant que véhicule classique il faut que la date de la première mise en service remonte à au moins 30 ans, que le type de véhicule ne soit plus produit, et qu’il soit maintenu dans son état d’origine, sans qu’une modification essentielle n’ait été apportée à ses composants principaux ou à l’aspect tant externe qu’interne, car le véhicule doit pouvoir être considéré comme faisant partie du patrimoine culturel automobile.

d’intérêt hier peuvent devenir des musthave, car elles rappellent des souvenirs aux acheteurs qui sont devenus assez fortunés pour les acquérir, détaille l’expert. Mais un soudain intérêt médiatique ou l’apparition d’un véhicule lors d’une course, par exemple, peuvent aussi faire monter les prix. » Quant au temps nécessaire pour faire fructifier son investissement, il faut au minimum compter trois à quatre ans.

Reste à voir comment évoluera ce secteur, alors que le monde de l’automobile a bien changé. « Les voitures actuelles ne pourront jamais se conserver aussi bien et aussi longtemps que celles produites jusqu’aux années 90. Elles ne peuvent pas être réparées et sont bourrées d’électronique. Mais cela donnera peut-être encore plus de valeur aux voitures de collection », conclut l’expert.

Auteur Q.D.

La montée en puissance des cryptos

Il n’est aujourd’hui plus possible de parler d’investissement sans évoquer les cryptomonnaies. Encore souvent considérées avec méfiance et circonspection, elles représentent désormais un marché que l’on ne peut plus ignorer, avec une capitalisation qui, cette année, a franchi la barre des 2.500 milliards de dollars. « Aujourd’hui, cette catégorie d’actifs est considérée avec un intérêt grandissant par les investisseurs tant institutionnels que privés. Les cryptomonnaies, dont la valeur évolue fréquemment de manière décorrélée d’autres marchés financiers, constituent un levier de diversification du portefeuille », explique Dave Sparvell, CEO de Swissquote Bank Europe.

PLUS QU’UNE MONNAIE, UNE TECHNOLOGIE

Comment expliquer l’intérêt croissant pour cette classe d’actifs relativement jeune, la création du bitcoin remontant à 2009 ? Cela tient, selon le dirigeant de Swissquote, plateforme de trading en ligne établie au Luxembourg et offrant la possibilité d’acquérir plus d’une vingtaine de cryptomonnaies, à l’intérêt toujours renouvelé des investisseurs pour les nouvelles technologies. Après l’émergence d’internet, les révolutions dans la chaîne de valeur se succèdent en passant par le commerce électronique et la désintermédiation des échanges ; les cryptomonnaies pourraient porter les prochaines transformations économiques majeures. « Les gens aiment investir dans la technologie, ils s’intéressent à la nouveauté et à son adoption potentielle à large échelle, précise encore Dave Sparvell. Aujourd’hui, certains considèrent les cryptomonnaies comme un actif d’une nature similaire à l’or, une valeur refuge. Plus largement, cependant, je pense qu’il est intéressant de tenir LES CINQ PRINCIPALES CRYPTOMONNAIES

BITCOIN (BTC) Capitalisation : 1.195.033.637.038 $ Créé en 2009, c’est toujours aujourd’hui une valeur de référence sur le marché des cryptoactifs. Le 20 octobre dernier, la valeur d’un bitcoin atteignait 66.000 dollars. ETHEREUM (ETH) Cap. : 529.233.298.256 $ Ethereum est une chaîne de blocs programmable. Les développeurs peuvent l’utiliser pour créer des applications décentralisées. Fin octobre, elle se valorisait autour de 4.400 dollars.

BINANCE COIN (BNB) Cap. : 93.195.428.838 $ Créé en 2017 par la plateforme asiatique éponyme, le Binance Coin est devenu l’une des cryptomonnaies les plus valorisées du marché. Son niveau le plus haut, 675 dollars, a été atteint le 5 mai dernier.

TETHER USD (USDT) Cap. : 71.459.889.495 $ Tether est du type stablecoin, créé par Tether Limited. Historiquement, la société affirmait que chaque coin était adossé à un dollar américain. Depuis mars 2019, elle a modifié son adossement pour inclure les prêts aux entreprises affiliées.

CARDANO (ADA) Cap. : 63.651.147.814 $ Cardano est un projet blockchain « open source » créé en 2017 et développé en couches pour faire fonctionner des applications financières.

compte de la technologie sous-jacente, qui participe à la transformation de l’industrie financière, avec un fort potentiel de développement et de répercussion sur d’autres secteurs d’activité. » Pour se convaincre de ce potentiel, il suffit de considérer l’intérêt d’une large diversité d’acteurs pour ces nouvelles technologies. Des principaux

Diversification Les cryptomonnaies attirent un nombre grandissant d’investisseurs, qui voient dans cette classe d’actifs un nouveau levier de diversification de leur portefeuille dans un contexte de valorisation historiquement élevée des marchés financiers et de remontée de l’inflation. L’investissement n’est toutefois pas sans risque et exige d’adopter une approche réfléchie.

Maison Moderne Photo acteurs institutionnels des marchés financiers aux institutions les plus traditionnelles, en passant par les banques centrales qui ont décidé, dans un cadre établi par le G7, de tester et lancer leur propre monnaie numérique sur la base de ces technologies. « La situation actuelle peut être comparée à ce que l’on a connu au début des années 90, avec l’émergence d’internet, commente Dave Sparvell. On voit une multiplication des projets, des initiatives, des acteurs qui se positionnent dans le domaine des technologies crypto. Un nouveau marché émerge. Il y aura des perdants, certainement, mais aussi des gagnants qui transformeront durablement l’économie et les usages. »

ADOPTER UNE APPROCHE RÉFLÉCHIE

L’investissement n’est toutefois pas sans risque. Il suffit de jeter un coup d’œil à la courbe d’évolution de la valeur du bitcoin ou d’ethereum, les deux cryptomonnaies les plus sollicitées, pour appréhender la nature très volatile de ces actifs. Une fois engagé sur un tel marché, mieux vaut avoir le cœur bien accroché. « C’est un investissement qui reste hautement risqué, confirme Dave Sparvell. Avant d’investir, il est important de faire ses devoirs d’analyse, de comprendre comment se comporte le marché. Ce dernier peut en effet réagir fortement et soudainement à diverses annonces, qu’elles émanent d’un régulateur ou encore d’une personnalité médiatique. » Les bonnes pratiques liées à tout investissement s’appliquent aussi aux cryptoactifs. Si le bitcoin et ethereum semblent régner sur le marché, les possibilités de diversification sont considérables. Aujourd’hui, on dénombre des centaines de cryptoactifs différents, chacun ayant ses spécificités. Swissquote, par exemple,

DAVE SPARVELL

CEO, Swissquote Bank Europe «  Avant d’investir, il est important de faire ses devoirs d’analyse. »

offre un accès à 25 d’entre elles. « La diversification doit s’opérer plus largement, au-delà de ces actifs numériques. Il ne s’agit pas de tout placer dans les cryptoactifs, mais de considérer cette catégorie parmi d’autres, poursuit le CEO de Swissquote Bank Europe. Si l’on regarde le comportement de nos utilisateurs, leur approche est, le plus souvent, réfléchie. La part investie dans les cryptos est en moyenne inférieure à 5 % du portefeuille. »

Le marché des cryptomonnaies est donc encore jeune et appelé à gagner en maturité. À ce titre, il offre des opportunités, mais est loin d’être exempt de risques. Il est important d’adopter une approche réfléchie et équilibrée à l’égard de cette classe d’actifs. Si l’adoption, aujourd’hui, est encore limitée, il est toutefois probable qu’elle continue de croître dans les mois et années à venir.

Auteur S. L.

Quel profit pour mon épargne ?

Bas de laine Si la dégringolade des taux d’intérêt fait le bonheur des emprunteurs, les épargnants, eux, ne peuvent plus compter sur les produits d’épargne pour tirer profit de leurs dépôts. Mais d’autres pistes sont à explorer…

25 %

TAUX D’ÉPARGNE DES MÉNAGES En pourcentage

Union européenne Belgique Allemagne France Luxembourg

20 %

15 %

10 %

0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Eurostat Source

« Les taux d’intérêt moyens des dépôts à terme accordés aux particuliers n’ont cessé de baisser ces dernières années, passant de 4 % en 2007 à 0 % actuellement, soit les taux les plus bas jamais observés dans l’histoire », observe-t-on au sein de la banque Raiffeisen. Le constat est sans appel. Au lendemain de la crise financière de 2009-2010, pour relancer la consommation et l’investissement, la Banque centrale européenne a progressivement baissé ses taux d’intérêt.

« De telle sorte qu’ils sont passés en territoire négatif depuis 2014 déjà, explique Frank Wagner, investment product manager au sein de la BIL. Les banques commerciales ont suivi cette tendance et, depuis 2016, les taux de rémunération des comptes épargne sont tout proches de zéro, voire à zéro. » Les banques n’ont d’ailleurs pas vraiment d’autre choix que d’appliquer des taux plancher. Ce sont elles qui paient les excès de liquidités de leurs clients déposées chaque soir à la Banque centrale… Ce n’est un secret pour personne : un compte épargne ne rapporte plus rien. Outre le taux de rémunération, l’autre paramètre à prendre en compte est le taux d’inflation, autrement dit l’augmentation du coût de la vie. « Même à un niveau faible d’environ 2 % aujourd’hui, le taux d’inflation étant plus élevé que le taux d’intérêt de l’épargne, cela signifie simplement que les liquidités ou l’épargne liquide perdent chaque année un peu de leur pouvoir d’achat », poursuit Frank Wagner. Ironie de l’histoire, avec la crise du Covid-19, les ménages ont réduit significativement leur consommation, ce qui a eu pour effet d’augmenter les niveaux d’épargne, accentuant le problème lié aux excès de liquidités.

La perspective d’un rebond à court terme de la rémunération de l’argent cash est extrêmement faible. Si une hausse des taux devait néanmoins avoir lieu au cours des prochaines années, elle serait minime afin de ne pas affoler les marchés. « Cette situation est bien évidemment avantageuse pour les emprunteurs, lesquels peuvent obtenir des crédits extrêmement avantageux, soulèveton chez Raiffeisen. A contrario, les épargnants en sont réduits soit à devoir accepter la quasi-absence de rendement de leur épargne, soit à s’orienter vers d’autres formes de placement, afin d’essayer de préserver leur pouvoir d’achat. » Si le client souhaite rester dans l’épargne monétaire, les banques proposent toutes différentes formules à analyser en fonction de son profil et de ses besoins. « Chez nous, il y a par exemple le choix entre les comptes épargne, le dépôt à terme et l’épargne-rente », détaille-t-on chez Raiffeisen. De manière générale, les banques doivent aujourd’hui faire comprendre à leurs clients que garder un niveau élevé de liquidités n’est pas dans leur intérêt. « C’est sans risque, mais cela nuit à leur pouvoir d’achat. Notre rôle est donc de les orienter vers les solutions d’investissement les plus adaptées à leur situation. Tous les clients n’ont pas le même rapport au risque. Ils doivent aussi définir leur horizon d’investissement : combien de temps peuvent-ils ‘bloquer’ cette épargne sans que cela ne remette en question leurs projets futurs, à court ou moyen terme ? », ajoute l’investment product manager de la BIL.

La première étape pour toute personne qui souhaite explorer des pistes alternatives à l’épargne traditionnelle consiste à définir le niveau d’épargne disponible après avoir réglé les dépenses quotidiennes, les dépenses de loisirs et à s’assurer d’avoir une épargne de précaution pour faire face aux imprévus. « Ensuite, nous pouvons proposer différents produits d’investissement et d’épargne en fonction du profil et des projets des clients », précise Frank Wagner. Ils peuvent par exemple se tourner vers des produits d’épargnelogement et de prévoyance pour préparer leur retraite, financer les études futures des enfants, préparer l’avenir de leurs proches en cas de décès. « Souvent, ces produits permettent, en plus de mettre de l’argent de côté, de déduire des montants de ses revenus imposables : contrat d’épargne-logement Wüstenrot, solutions de prévoyance vieillesse, assurance-vie. »

Si les consommateurs ont encore de l’épargne disponible, ils peuvent aller vers des produits d’investissement tels les fonds d’investissement. Des fonds existent pour tous les profils d’investisseurs, avec différentes perspectives de rendement, selon que le client recherche la sécurité ou est prêt à prendre des risques. Là encore, chaque banque propose sa gamme de placements diversifiés dont les compartiments donnent

accès aux marchés actions et obligations. Pour faciliter la vie des épargnants, elles proposent des formules flexibles qui permettent aux clients d’investir à leur rythme, souvent à partir de 25 € par mois. « Cela dépend, bien sûr, du client. On constate néanmoins qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’orienter vers des placements avec un certain niveau de risque afin de préserver ou faire fructifier leur épargne », ajoute-t-on chez Raiffeisen.

DES PLACEMENTS À BIEN ÉTUDIER

Constituer un portefeuille diversifié en plusieurs étapes et en ligne avec son profil d’investissement et selon ses capacités financières est une alternative à envisager par tout type de client. « Nous constatons d’ailleurs que les clients s’orientent vers les fonds flexibles et les fonds mixtes, les ETF ainsi que vers les différentes formules de gestion discrétionnaire. Enfin, très en vogue, citons l’ensemble des produits et services ESG, c’est-à-dire ceux qui sont axés sur la durabilité », analyse Raiffeisen.

PAULO FLORA REI

Conseiller Private Banking à la Banque de Luxembourg « Durant les périodes d’euphorie boursière, certains investisseurs font fi du risque inhérent à leurs placements. »

Pour les investisseurs qui souhaitent un accompagnement personnalisé, les banques proposent des services de conseil et, à partir d’un certain montant à investir, de gestion discrétionnaire. « Quelques questions fondamentales se révèlent déterminantes. Il convient de se les poser dès le départ. Quel montant du patrimoine – soit les liquidités – doit rester disponible à tout moment ? Quelle partie du patrimoine est disponible pour des investissements à moyen et long terme ? Une fois les réponses apportées à ces questions, il convient de faire ou de refaire son profil d’investissement et de décider si l’on a besoin ou pas de confier la gestion de son patrimoine à un expert dans le domaine. Quoi qu’il en soit, il est toujours de bon ton de demander des conseils et de l’assistance à un banquier spécialisé », précise-t-on chez Raiffeisen.

En dépit de ces incertitudes pesant sur les marchés, de réelles opportunités s’offrent aux investisseurs pour faire fructifier leur patrimoine dans la durée. « Il est plus important que jamais d’opter pour une approche qui privilégie la maîtrise des risques en confiant ses avoirs à un spécialiste. Par exemple, une gestion sous mandat s’inscrit dans une telle approche. En effet, la gestion sous mandat, ou gestion discrétionnaire, est une gestion patrimoniale globale, qui va bien au-delà d’investissements ponctuels et isolés », analyse Paulo Flora Rei, conseiller Private Banking à la Banque de Luxembourg.

Prendre les bonnes décisions pour la gestion de son patrimoine ne s’improvise pas, et gérer un portefeuille exige une attention permanente et une grande disponibilité. « Tout d’abord, aux côtés de nos clients, nos conseillers définissent leurs objectifs de performance, le niveau de sécurité recherché et le type de gestion à privilégier (fonds ou titres en direct), poursuit Paulo Flora Rei. Nos experts gèrent ainsi les portefeuilles selon la stratégie d’investissement définie, en analysant les marchés financiers et en prenant les décisions d’investissement qui s’imposent. La gestion sous mandat permet ainsi de se libérer de l’ensemble des contraintes liées au suivi quotidien du portefeuille. En nous confiant leurs avoirs, nos clients bénéficient d’une gestion active ayant fait ses preuves, qui met l’accent sur la préservation et la valorisation du capital. Cette

Banque de Luxembourg Photo

BGL

ING 0 %

0 % 0,50 % (de 0 à 25 ans) 0 % –0,5 % au-delà de 500.000 euros

BIL 0,05 %

Raiffeisen 0,01 %

Spuerkeess 0,01 % 0,20 % 0 % N.C.

0,50 %

0 % –0,5 % au-delà de 500.000 euros 0,25 % (de 0 à 30 ans) 0 % –0,4 % au-delà du million d’euros 0,20 % (de 0 à 30 ans) 0 % N.C.

BDL 0 % 0,20 % (à 25 ans) 0 % N.C.

Keytrade 0 %

Fortuna 0,10 % 0 % 0 %

0,65 % (jusqu’à 35 ans) 0,10 % 0 %

Non

gestion permet ainsi une régularité des performances dans le temps. Ces dernières sont d’ailleurs – sur le long terme – nettement supérieures à celles de l’inflation, à l’inverse des placements sur un compte épargne. »

LE MIRAGE DU RENDEMENT À TOUT PRIX

De nombreux investisseurs se focalisent principalement – parfois exclusivement – sur les perspectives de rendement, omettant une composante-clé : le risque. Cette notion de risque est communément appréhendée par la volatilité. Celle-ci mesure la fluctuation de la performance du portefeuille. Plus cette volatilité est importante, plus le risque du portefeuille est élevé. « Durant les périodes d’euphorie boursière, certains investisseurs font fi du risque inhérent à leurs placements, privilégiant les titres à la mode, des entreprises spéculatives ou de moins bonne qualité, prévient Paulo Flora Rei. Malheureusement, lors d’une crise boursière d’ampleur, ces investisseurs prennent conscience du risque, constatant la faible résilience de ce type de portefeuille, encaissant de lourdes moins-values, voire des pertes définitives en capital. »

Plus la moinsvalue est sévère, plus le rebond nécessaire pour se remettre de la chute sera important. « C’est la raison pour laquelle, au sein de nos différentes solutions de gestion discrétionnaire, l’objectif est de générer le couple rendement / risque le plus favorable pour nos clients. Cet objectif qui allie, d’une part, la recherche de rendement et, d’autre part, la volonté de limiter les risques, nous guide dans la gestion des portefeuilles. En misant sur des actifs de qualité, nos portefeuilles ont démontré au cours des dernières décennies une résilience importante lors de crises boursières d’ampleur », conclut le conseiller Private Banking de la Banque de Luxembourg.

À l’aune de ces informations, rien ne sert aujourd’hui de garder des surplus d’argent cash sur un compte épargne traditionnel. Aussi, tout épargnant avisé est invité à explorer les différentes options proposées par son banquier, voire à comparer les nombreuses solutions disponibles sur le marché.

Auteur M. P.

Des solutions d’investissement uniques

Luxembourg est l’une des places financières incontournables pour qui veut investir. Pour être à la hauteur des ambitions des clients investisseurs il est essentiel de proposer des opportunités au-delà des standards.

Dans un contexte où le dynamisme économique est important, de nouvelles tendances spécifiques apparaissent chez nos clients investisseurs. Ils sont aujourd’hui particulièrement orientés vers des produits plus atypiques. Nous avons la chance à la BIL de pouvoir proposer des opportunités en pleine croissance comme dans le domaine du Private Equity.

Grâce à notre actionnaire Legend Holdings, nous pouvons faire bénéficier nos clients d’une expertise locale unique pour une banque luxembourgeoise. Nous pouvons ainsi proposer une sélection affinée d’entreprises en Chine qui peuvent entrer en bourse dans les prochaines années et ainsi permettre une prise de participation indirecte dans des entreprises privées locales. Le fonds BIL Private Equity, commercialisé en 2019 affiche, à ce jour, un taux de rentabilité interne de 14% net par an malgré la crise du Covid.

Une large palette de stratégies d’investissement

Par ailleurs, afin de pouvoir répondre à tous les besoins de nos clients, nous mettons tout en œuvre pour mettre à disposition un univers très large de titres à travers le monde ainsi qu’un accès direct à notre salle des marchés. Grâce à notre philosophie d’architecture ouverte, nous pourrons proposer en toute transparence des produits du marché les plus adaptés à ses besoins.

Nous pouvons prendre en compte un univers comptant jusqu’à 130.000 fonds. Nous donnons ainsi accès à une palette de stratégies d’investissement qui couvrent différentes

Cédric Weisse, Head of Retail, Affluent & Private Banking Luxembourg, BIL

catégories d’actifs à travers le monde, soigneusement sélectionnées par les spécialistes en investissement de la BIL. Nous appliquons un processus de sélection rigoureux, en tenant compte de la capacité à générer de la performance, ainsi que du processus d’investissement et des personnes qui contribuent à l’historique de performance.

« Nous pouvons faire bénéficier (...) d’une expertise locale unique »

Une plateforme d’information spécifique

Dans un environnement très mouvant, il est essentiel pour nos clients investisseurs d’avoir accès à des sources d’informations fiables et proches de leurs préoccupations. Ils sont accompagnés par leur banquier privé de manière personnalisée et nous mettons également à disposition du contenu spécifique réalisé par nos experts. Ainsi, grâce à notre site bilinvestmentinsights.com nous traitons de manière continue l’actualité financière mondiale et donnons accès à notre vision en termes d’investissement. De nombreux experts de la banque, notamment issus du Group Investment Office, y contribuent pour partager leurs analyses et mettre en avant les recommandations de la BIL.

Samy Picard, Head of Financial & Investment Advisory, BIL

Une proximité pour une meilleure compréhension

Comprendre les objectifs et les besoins de nos clients pour leur proposer une stratégie d’investissement adaptée est au cœur de notre métier. Pour chacun de nos clients, nous réalisons avant toute chose un entretien minutieux. Nous élaborons ainsi son profil d’investisseur et établissons un bilan clair de son patrimoine et de ses capacités d’investissement.

La priorité avec un client investisseur est aussi de déterminer son niveau de connaissance dans le domaine de l’investissement. Cela nous permet de compléter les informations en avisant sur notre stratégie d’investissement à la BIL, nos convictions par secteur, par région. Les clients ne se ressemblent pas et il est primordial pour nous de bien les connaître pour leur suggérer les recommandations les plus conformes à leurs objectifs et leurs possibilités. Ces premières étapes nous permettent de construire un portefeuille à l’image de chacun de nos clients. Nous les accompagnerons selon leurs besoins et suivrons les contrats pour adapter la stratégie d’investissement selon l’actualité et les opportunités.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Banque Internationale à Luxembourg SA

69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg pblux@bil.com or (+352) 2459-5900 www.bil.com/private-banking

Fiscalité : les incontournables de la déclaration

Revenus Vous cherchez à réduire vos impôts facilement ? Il existe au Luxembourg toute une série de déductions fiscales possibles. Petit tour d’horizon des incontournables pour faire baisser le montant de vos revenus imposables.

Alors que la fin de l’année civile approche, il est tout doucement temps de penser à votre prochaine déclaration fiscale. L’occasion de faire le tour des principales dépenses que vous pouvez déduire afin de payer moins d’impôts.

LES PRIMES D’ASSURANCE, DES DÉDUCTIONS TRÈS INTÉRESSANTES

Au Luxembourg, plusieurs placements et charges sont soutenus fiscalement. À commencer par les assurances qui permettent de se protéger des aléas de la vie : assurance invalidité, accident, responsabilité civile (véhicule, habitation, vie privée), maladie, décès et vie. « Les primes versées

YVES MARQUIS

Senior product manager investment, BIL « Deux solutions peuvent être combinées. Cela permet de répondre à tous les profils d’investisseurs. »

dans le cadre de ces assurances sont déductibles du revenu imposable à hauteur d’un plafond unique de 672€ par an et par personne appartenant au ménage fiscal, enfants compris. En outre, ces produits sont exempts de l’impôt sur le revenu au Luxembourg », précise Yves Marquis, senior product manager investment au sein de la BIL. Seules conditions pour bénéficier de cet avantage fiscal : l’assurance doit être souscrite pendant une durée de 10 ans minimum, auprès d’une compagnie agréée au GrandDuché ou agréée et ayant son siège dans un autre État de l’Union européenne.

LE CONTRAT DE PRÉVOYANCE-VIEILLESSE, UN INDISPENSABLE

Dans un contexte de vieillissement de la population, l’État luxembourgeois encourage également chaque contribuable à préparer sa pension de manière individuelle. C’est ce que l’on appelle le 3e pilier du système de retraite. Celui-ci est soutenu par des avantages fiscaux octroyés lorsque vous souscrivez un contrat de prévoyancevieillesse. Jusqu’à 3.200 € par an peuvent être déduits par contribuable, et ce indépendamment de son âge. Plusieurs formules sont disponibles sur le marché afin de répondre au mieux aux besoins de chacun. « Avec BIL Pension, par exemple, le client peut investir son épargne en unités de compte sur les marchés financiers au travers d’une large gamme de fonds d’investissement, ou la protéger

BIL Photo

par un taux garanti. Les deux solutions peuvent être combinées. Cela permet de répondre à tous les profils d’investisseurs », indique Yves Marquis. Plusieurs conditions s’appliquent pour profiter de cet avantage fiscal. Le contrat doit notamment avoir été conclu pour une durée minimale de 10 ans et souscrit auprès d’un établissement de crédit agréé au Luxembourg ou agréé et contrôlé par les autorités compétentes d’un autre État membre de l’Union européenne, et habilité à exercer ses activités au Luxembourg.

LE LOGEMENT, UN INVESTISSEMENT ATTRAYANT

Autre investissement soutenu par l’État luxembourgeois : l’immobilier, alors que les prix du logement ne cessent de croître dans le pays (+ 14,5 % l’an dernier). Si vous cherchez à préparer au mieux votre projet immobilier, le contrat d’épargnelogement, qui est destiné à financer la construction, l’acquisition ou la rénovation de sa résidence principale, constitue une excellente solution. En effet, « il s’agit d’un placement flexible à taux fixe garanti, qui permet d’associer un avantage fiscal à l’accès à un prêt logement à taux préférentiel », explique Yves Marquis. Ainsi, les cotisations versées dans le cadre de ce contrat et les intérêts créditeurs qui y sont liés peuvent être déduits de votre revenu imposable. Le montant maximal pouvant être déduit varie en fonction de l’âge du plus jeune des souscripteurs à l’épargnelogement. De 18 à 41 ans révolus, la déduction maximale est de 1.344 € par an et par personne appartenant au ménage fiscal, enfants compris. Au-delà de 41 ans révolus, la déduction est de 672 €. Ce plafond peut donc être majoré de son propre montant si vous et votre conjoint(e) êtes imposables collectivement, et pour chaque enfant pour lequel vous obtenez une modération d’impôt. Dans le cas d’une imposition collective, c’est l’âge du plus jeune conjoint qui est considéré. Petite précision : si vous voulez profiter de cet avantage fiscal, le contrat doit dans ce cas être également souscrit auprès d’une caisse d’épargnelogement agréée au Luxembourg ou dans un autre État de l’Union européenne, pour une durée minimale de 10 ans, et il doit concerner votre future habitation personnelle et principale.

Un tel ménage pourra, par exemple, déduire jusqu’à 5.376 € pour une épargne-logement, jusqu’à 6.400 € pour un contrat de prévoyancevieillesse, jusqu’à 2.688 € pour une assurance-vie et 2.000 € s’il vient de contracter un prêt immobilier pour sa résidence principale. Il est toutefois important d’opter pour des produits fiscalement déductibles qui correspondent aux besoins de chaque ménage. « La première chose à faire pour les contribuables est de rencontrer leur conseiller en investissement afin de faire le point sur leur situation, déterminer leurs revenus disponibles pour investir et définir leurs projets futurs. Le dernier avis d’imposition permettra de constater les déductions fiscales dont le couple jouit déjà et d’identifier celles dont il peut encore bénéficier. Grâce à un outil de simulation, nos conseillers peuvent rapidement identifier s’il reste des poches de déductions fiscales », souligne ainsi Yves Marquis.

Si vous êtes déjà propriétaire, vous pouvez également bénéficier d’avantages fiscaux attractifs. Un emprunt immobilier destiné à acheter, construire ou transformer votre résidence principale peut, en effet, contribuer à une réduction d’impôts importante, que l’habitation soit située au Luxembourg ou à l’étranger. Vous avez notamment la possibilité de déduire les intérêts débiteurs de votre crédit : 2.000 € pour la première année d’occupation et les cinq suivantes, 1.500 € pour les cinq années subséquentes et 1.000 € par la suite. Dans ce cas aussi, chaque plafond peut être majoré de son propre montant pour le conjoint imposable collectivement et pour chaque enfant ayant droit à une modération d’impôt. Si vous n’occupez pas encore votre logement – le temps que des travaux soient réalisés, par exemple –, vous pouvez déduire l’intégralité des intérêts débiteurs en tant que frais d’obtention. À noter enfin que d’autres frais relatifs à la construction ou à l’acquisition de votre bien peuvent être déduits sous certaines conditions : commission unique, acte d’obligation hypothécaire, frais d’ouverture du crédit immobilier ou encore frais d’instruction du dossier.

Auteur J. R.

Outre les indispensables déductions fiscales évoquées auparavant, de nombreuses autres dépenses et charges peuvent encore être déduites dans votre déclaration afin de faire diminuer le montant de vos impôts.

672 €

C’est le montant par contribuable et par enfant que vous pouvez déduire dans le cadre de la souscription de crédits personnels.

Le régime complémentaire de pension

Les prêts personnels

À l’image du prêt hypothécaire, les crédits personnels destinés à financer l’achat d’une voiture, de meubles privés ou tout autre type de dépenses peuvent vous faire profiter d’avantages fiscaux. Les intérêts relatifs à ce prêt sont ainsi déductibles fiscalement à hauteur de 672 €. Les intérêts débiteurs que vous payez sur votre carte de crédit ou vos comptes bancaires sont également concernés. Une majoration est possible pour votre conjoint si vous êtes imposés collectivement et pour chaque enfant faisant partie de votre ménage.

Si votre employeur met en place un régime complémentaire de pension, vous pouvez choisir d’y cotiser en sus personnellement. Comme dans le cas d’un contrat de prévoyance-vieillesse, vous pouvez déduire les cotisations versées jusqu’à un plafond de 1.200 € par an dans votre déclaration fiscale. Si vous êtes indépendant(e) ou que vous exercez une profesLes charges extraordinaires sion libérale, vous avez alors la possibiDifférentes dépenses considérées lité de déduire les comme inévitables et réduisant de primes d’une assufaçon considérable la faculté contribu- rance-vie, à concurtive d’un contribuable peuvent encore rence de 20 % de être déduites. Il s’agit notamment des votre revenu annuel frais de garde d’enfant, de domesticité, brut au maximum. d’aide et de soins en raison d’un état de dépendance, d’éducation ou encore de formation professionnelle. Les charges extraordinaires peuvent être déduites selon le principe des frais réels ou, pour certaines d’entre elles seulement, par le biais d’un abattement forfaitaire. 120 € C’est à partir de ce montant total annuel de don à une œuvre de charité que vous pouvez prétendre à une déduction fiscale.

L’assurance solde restant dû

Lorsque vous souscrivez un prêt immobilier pour votre résidence principale, vous êtes couvert(e) par une assurance solde restant dû. Si cette assurance est réglée par le versement d’une prime unique, vous pouvez augmenter le plafond de déductibilité de vos dépenses spéciales jusqu’à 6.000 €, majorés de 1.200 € pour chaque enfant qui fait partie de votre ménage. Si vous avez plus de 30 ans lorsque vous souscrivez l’assurance, le montant déductible dans votre déclaration d’impôt est encore surmajoré de 8 % par année accomplie au-dessus de la trentaine, sans toutefois pouvoir dépasser 160 %.

Les dons et libéralités 5.000 € C’est le montant de l’abattement fiscal dont vous pouvez bénéficier si vous achetez une nouvelle voiture 100 % électrique. Les rentes versées à votre conjoint(e) divorcé(e) Si vous êtes divorcé(e), il vous est également possible de déduire dans votre déclaration fiscale les rentes payées à votre ex-conjoint(e) durant l’année en tant que dépenses spéciales. Ces déductions peuvent atteindre un montant annuel de 24.000 €. À noter que ces rentes sont imposables du côté de l’ex-époux(se) qui en bénéficie.

Saviez-vous que, lorsque vous faites un don à une œuvre de bienfaisance, vous pouvez le déduire fiscalement ? Une solution win-win qui permet de participer à une action qui vous tient à cœur et vous fait profiter d’une déduction fiscale. Cela concerne les dons ou libéralités versés à des fondations, des associations et organismes reconnus d’utilité publique, au Fonds culturel national ou aux institutions et organismes culturels. Le total des dons sur l’année doit atteindre 120 € minimum pour que ceux-ci puissent être déduits et ils ne peuvent dépasser 20 % du total de vos revenus nets ni un montant d’un million d’euros.

La mobilité douce

Désireux d’encourager la mobilité verte et le recours à des moyens de transport plus durables, l’État luxembourgeois propose un abattement fiscal pour l’achat d’un véhicule neuf qui fonctionne 100 % à l’électricité ou avec une pile à combustible à hydrogène, d’une voiture électrique hybride rechargeable dont les émissions ne dépassent pas 50 grammes de CO2 par kilomètre, d’un vélo classique ou d’un vélo électrique neuf (pédélec), pour une utilisation à des fins privées. Les abattements sont respectivement de 5.000 €, 2.500 € et 300 €. Ils peuvent être cumulés, mais vous ne pouvez y prétendre que tous les 5 ans.

Private equity, rentable… pour ceux qui y ont accès

Quels sont les placements qui, aujourd’hui, permettent encore de dégager des rendements confortables ? Pour de nombreux investisseurs, c’est du côté des investissements alternatifs que se trouve la réponse à cette question, et particulièrement dans les placements en private equity. « On définit souvent le private equity par rapport à ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un investissement coté. Le principe de ce type de placement est d’investir directement dans des entreprises, dans l’économie réelle, précise Adrian Aldinger, partner au sein du département Private Equity & Real Estate d’Arendt. Ce n’est toutefois pas toujours vrai. Parfois, l’investissement peut se faire dans une société cotée avant de la décoter, par exemple. »

Né aux ÉtatsUnis après la Seconde Guerre mondiale, dans le but de soutenir l’économie au sortir de cette période délicate, le private equity connaît aujourd’hui un réel regain d’intérêt. En cause : l’environnement de taux très bas dans lequel on se trouve. « Pour les acteurs institutionnels, qui disposent d’horizons d’investissement éloignés, comme les fonds de pension, ce type d’investissement, notamment à travers des fonds actifs sur ce segment, est idéal : il offre un rendement élevé sur plusieurs années », explique le partner d’Arendt. Un autre facteur expliquant l’intérêt pour le private equity est la crise financière de 2008, qui a contribué à la chasse au rendement, rendant les actifs classiques moins intéressants. En outre, la nécessité, pour les institutionnels, d’intégrer les critères ESG à leurs investissements favorise également ces placements, qui peut avoir un impact positif sur la société. Enfin, la pandémie a encore renforcé l’attractivité du private equity.« Les levées de fonds dans ce segment cette année sont en train de battre tous les records », affirme ainsi Adrian Aldinger.

UN SEGMENT AUX NOMBREUSES SPÉCIFICITÉS

Si ce sont surtout les acteurs institutionnels et les professionnels de l’investissement qui s’intéressent au private equity, c’est tout d’abord parce que ce segment n’est, en principe, pas accessible aux investisseurs de détail. Le risque est en effet jugé trop important pour être assumé par un particulier, qui devra dès lors trouver des subterfuges pour accéder indirectement à ce type de placement, par exemple en investissant dans des sociétés cotées qui, ellesmêmes, placeront des capitaux en private equity. « L’illiquidité est la principale spécificité de ce segment, poursuit Adrian Aldinger. Cela signifie que l’on s’engage pour une longue période et qu’il n’est pas

ADRIAN ALDINGER

Partner au sein du département

Private Equity & Real Estate d’Arendt « L’illiquidité est la principale spécificité de ce segment. »

Arendt & Medernach Photo

Secteur spécifique Devenu particulièrement populaire, l’investissement en private equity permet de bénéficier de rendements confortables, surtout dans un environnement de taux bas. Il faut toutefois rappeler que ce type d’investissement n’est pas accessible à tous et qu’il comporte certains risques.

du tout facile de se dégager avant le terme prévu, qui est souvent de 10 à 12 ans, mais qui peut aussi s’avérer plus lointain. » Cela signifie qu’en cas de crise majeure impactant le marché, il n’est pas possible de reprendre ses capitaux pour limiter la casse. « Mais la longue durée de l’investissement permet régulièrement de mitiger ce risque, en récupérant plus tard ce qui a été perdu lors de la crise », complète le partner d’Arendt.

En outre, l’investisseur en private equity est dans une relation de dépendance importante visàvis du gestionnaire de fonds. Il est donc essentiel d’assurer ses arrières en effectuant une due diligence pointue par rapport à la structure gérant le fonds, mais aussi en choisissant non pas un mais plusieurs gestionnaires de fonds. Enfin, les frais de gestion s’avèrent également plus élevés en private equity que dans d’autres segments. Un surcoût qui est toutefois gommé par les rendements intéressants proposés, de l’ordre de 10 à 15 % (et même plus selon la stratégie d’investissement suivie). Comme pour n’importe quelle stratégie d’investissement, l’investisseur en private equity aura tout intérêt à diversifier les éléments qui constituent son portefeuille. « Il peut par exemple être intéressant d’investir dans un fonds de venture capital et dans deux fonds de pur private equity, mais avec des stratégies différentes. Cela permet de limiter les risques », ajoute Adrian Aldinger.

On le voit, s’il est séduisant, l’investissement en private equity est donc avant tout l’affaire d’investisseurs réellement avertis, bien conseillés, et – pour l’instant – disposant de capitaux élevés.

Auteur Q. D. LES IMPÉRATIFS LIÉS AU PRIVATE EQUITY

ASSUMER L’ILLIQUIDITÉ En matière de private equity, les capitaux sont mobilisés pour une période relativement longue. L’investisseur doit donc pouvoir assumer cette immobilisation des fonds. Il doit aussi être bien au clair avec la stratégie mise en œuvre (dans quel pays investir, dans quel secteur, etc.). VÉRIFIER LA FIABILITÉ DU GESTIONNAIRE L’investisseur étant très dépendant du gestionnaire de fonds dans le domaine du private equity, il est indispensable de réaliser une vraie due diligence de ce dernier, de vérifier son track record, etc. On s’engagera ainsi en toute confiance avec la structure, et ce pour plusieurs années.

MONITORER LES PERFORMANCES L’illiquidité est une chose, mais il est indispensable de pouvoir vérifier que les rendements espérés sont bien au rendez-vous tout au long de la durée de vie du fonds. Pour ce faire, un reporting régulier doit être effectué par le gestionnaire, typiquement sous la forme d’un rapport trimestriel envoyé aux investisseurs. SE FAIRE CONFIRMER LES CHOSES PAR ÉCRIT Pour certains investisseurs plaçant des capitaux considérables dans du private equity, il est tout à fait possible d’obtenir des conditions particulières ou des droits supplémentaires. Si c’est le cas, il faut bien évidemment demander au gestionnaire de les formaliser dans un document écrit. C’est également le cas si des ambiguïtés sont relevées dans le prospectus de description du fonds, par exemple par rapport aux critères ESG. N’hésitez pas, alors, à demander des précisions écrites.

Les trois valeurs-clés dans lesquelles investir en 2022 ?

À l’approche de 2022, Sven Holstenson, responsable de Pictet Wealth Management en Europe, recommande ce que la banque considère comme des « valeurs sûres ».

Dans une période où les pressions inflationnistes s’accumulent, nous restons focalisés sur les actions d’entreprises qui ont la capacité de déterminer les prix de leurs produits ou services et ainsi de préserver leurs marges – soit en transférant d’éventuels surcoûts à leurs clients ou en réduisant leurs coûts de façon intelligente et sans endommager leur offre.

Un autre thèmeclé reste les fusions et acquisitions. Le bas niveau des taux est en train de stimuler fortement le nombre d’opérations. La pandémie de Covid-19 a contribué à la flambée des fusions et acquisitions en révélant la vulnérabilité de certaines entreprises et la force d’autres. Dans certains cas, celles qui avaient des bilans sains avant la pandémie en sont sorties encore renforcées et bien positionnées pour absorber les plus faibles. La vague de M&A (mergers and acquisitions) est aussi une raison supplémentaire en faveur de l’investissement actif, où l’on cherche à dénicher les actions les mieux placées pour bénéficier de cette tendance. Par ailleurs, il y a fort à parier que le niveau d’activité restera élevé en anticipation d’un relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales. La parution de nouveaux acteurs en matière de private equity devrait aussi contribuer à maintenir les forts niveaux de fusions et acquisitions que nous voyons actuellement dans une gamme très large de secteurs. Les stratégies d’investissement capitalisant sur ce thème se trouvent essentiellement dans la sphère alternative, notamment celle des hedge funds qui sont capables d’exploiter les écarts de valorisation lors d’acquisitions. Un troisième thèmeclé est l’infrastructure. Force est de constater que les programmes de redressement postpandémie autour du monde prévoient presque partout un fort dosage d’investissement dans les infrastructures axées, comme en

Europe, sur la transition numérique et climatique. Nous pensons que les gouvernements resteront d’autant plus enclins à dépenser pour l’infrastructure à tendance verte que la dynamique économique commence à fléchir et que l’urgence climatique devient plus pressante. 

Auteur S. L.

Romain Gamba Photo

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