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ÉTIENNE DE CALLATAŸ
« Qui achète aujourd’hui n’aura pas de regret »
Étienne de Callataÿ est le cofondateur et le chief economist d’Orcadia Asset Management. Il nous livre ses prévisions de marché pour 2023.
Sous quels auspices sera placée l’année 2023 ? 2023 sera une année difficile sur le plan économique. Nous subirons le plein effet de l’emballement des prix de l’énergie, tandis que les consommateurs se poseront des questions sur la détérioration du marché du travail, ce qui ne manquera pas d’arriver. J’anticipe un risque lié à la consommation.
Écartez-vous le scénario d’une récession ? Il y a « récession » et « récession »… Une petite récession ressemble plus à une petite croissance qu’à une grande récession. Les difficultés qui s’annoncent ne sont en tout cas en rien à comparer avec les difficultés qui ont été les nôtres en 2020 ou lors de la crise financière de 2008.
Est-ce de nature à rassurer les marchés ? 2023 sera une bonne année. Parce que, comme souvent, les marchés anticiperont des difficultés moins graves que ce que d’aucuns redoutaient encore il y a peu. Ils sauront rebondir avant même que l’on ne soit définitivement sorti de ce mauvais pas macroéconomique conjoncturel.
Les entreprises surmonteront-elles ce mauvais contexte ? Les marchés, en particulier les marchés actions, reposent sur des bénéfices futurs anticipés exprimés en dollars ou en euros d’aujourd’hui. Pour moi, les entreprises vont de nouveau être capables de maintenir un niveau élevé de bénéfices, même dans un contexte économique moins porteur.
La remontée des taux d’intérêt est au cœur de l’actualité. En voyons-nous le bout ? Nous nous approchons du sommet. Ce qui est une bonne nouvelle pour les marchés. En passant de 0 % à 2,5 %, on a fait l’essentiel du chemin. Il est permis de penser que nous devrons rester avec des taux d’intérêt bas parce que les finances publiques des États ne peuvent pas se permettre autre chose.
De fait, l’inflation est-elle condamnée à rester forte ?
On assiste à la résurgence d’un clivage entre ceux qui pensent que l’inflation est due à une politique monétaire trop accommodante et ceux qui pensent que sa cause est ailleurs. Je me range de manière résolue dans le second camp. Et si ce n’est pas la politique monétaire qui a été source de cette inflation, ce n’est pas la politique monétaire qui sera la solution. Espérons que nous aurons l’intelligence de ne pas trop monter les taux.
Où se situent les meilleures opportunités sur les marchés ? Dans les marchés actions. Et là où les valorisations sont les plus faibles, c’est-à-dire partout, sauf aux États-Unis.
C’est donc un bon moment pour rentrer sur le marché ?
SON CONSEIL Tout à fait. Qui achète aujourd’hui
POUR 2023 n’aura pas de regret. Il se pourrait Ne pas avoir peur, qu’il ait l’occasion, dans une semaine, et, si vous en avez les moyens, augmenter le profil dans un mois, d’acheter moins cher. Mais par rapport au niveau de de risque dans valorisation que l’on connaîtra dans votre portefeuille. La période sera turbulente, 5 ou 10 ans, celui qui aura acheté ici se félicitera de l’avoir fait. et il faudra s’accommoder de ce contexte international À quoi devront faire attention les investisseurs ? détérioré et de D’abord à l’évolution des taux l’envol d’une illusion, celle d’une globalisation d’intérêt. Le deuxième risque est géopolitique, lié à une escalade heureuse. de la guerre ou à une dégradation de nos relations avec la Chine.
Interview MARC FASSONE Photo MATIC ZORMAN
Focus
10 ans pour se hisser parmi les grands
Contenu sponsorisé par VALUE PARTNERS
À la fin de l’année 2012, Grégory Centurione créait Value Partners, avec pour défi de s’imposer sur le marché du conseil aux fonds (PERE) et aux multinationales présents au Luxembourg. Dix ans plus tard, l’entreprise compte 120 collaborateurs et sert plus de 2.000 entités.
Grégory Centurione a toujours été attiré par l’entrepreneuriat. Durant la première partie de sa carrière, il a longtemps accompagné des acteurs du private equity ou du venture capital dans la concrétisation de leurs projets. Il y a 10 ans, toutefois, il s’est convaincu que le temps était venu d’y goûter lui-même. « Plutôt que de mettre du capital au service d’un projet entrepreneurial tiers, je me suis dit qu’il était opportun de créer ma propre structure et, à travers elle, de mettre l’expertise que j’avais acquise au fil de ma carrière en matière de conseil au service du marché », explique le founding partner & CEO de Value Partners.
Engagement et réactivité En novembre 2012 naissait alors Value Partners, nouvel acteur du service aux fonds et aux multinationales, couvrant tant le marché du régulé que du non-régulé à travers une stratégie de one-stop shop. « À l’époque, le renforcement de la présence de ces acteurs au Luxembourg, le développement majeur de la réglementation portée par la CSSF et l’attrait grandissant pour les fonds alternatifs indiquaient qu’il y avait un fort potentiel de développement dans ce domaine, commente Grégory Centurione. Nos clients, au fil du temps, ont été amenés à renforcer leur substance localement. Si la dynamique était porteuse, dans nos métiers, le marché était toutefois déjà bien occupé, avec la présence de nombreux acteurs importants. Tout le défi a été de se faire une place et un nom. »
Pour y parvenir, Value Partners et son dirigeant misent sur un positionnement stratégique et une différenciation compétitive. « Dès le départ, cela s’est traduit par un engagement fort auprès des acteurs institutionnels présents au Luxembourg, explique le dirigeant. Au-delà d’une offre de services complète de qualité et d’un esprit entrepreneurial garantissant la réactivité
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et la proactivité, nous veillons à maintenir une équipe stable, entretenant une réelle proximité avec chacun de nos clients. »
Une équipe stable Sur cette base, progressivement, Value Partners est parvenue à se positionner parmi les acteurs incontournables du marché, opérant désormais comme un one-stop shop pour ces clients institutionnels (statut de PSF obtenu en 2019 au travers de sa filiale VPsf).
Marie Rusillo (Maison Moderne) Photo
VALUE PARTNERS EN QUELQUES DATES
2012
Création de Value Partners
2014
Création de VP Services
2017
Value Partners dépasse les 50 employés
2019
Création de VPsf, filiale du groupe détenant l’agrément de PSF de la CSSF
Grégory Centurione, founding partner & CEO de Value Partners.
BIO EXPRESS
Avant de fonder Value Partners en 2012, Grégory Centurione est passé par Coopers & Lybrand, Deloitte, puis Mazars en Belgique, en République tchèque, et finalement à Luxembourg depuis 2006. Diplômé de l’ICHEC et de l’école de commerce Solvay à Bruxelles, il a récemment suivi l’Advanced Management Programme de l’INSEAD.
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« Le principal défi, il y a 10 ans, a été de se faire une place et un nom. »
Grégory Centurione
Founding partner & CEO, Value Partners « Entre 2012 et 2022, l’équipe a grandi suivant un rythme d’un nouveau collaborateur chaque mois, pour atteindre 120 personnes aujourd’hui. Nous avons d’ailleurs remporté le label Great Place to Work, car nous plaçons nos collaborateurs au cœur de la stratégie. Aujourd’hui, à travers nos choix stratégiques, nous cherchons en permanence à élargir et à améliorer notre offre de services pour répondre à l’évolution des attentes du marché », ajoute Grégory Centurione.
L’organisation s’articule désormais autour de sept départements – Accounting PE/RE, Consolidation, Corporate tax, VAT, Corporate services, Fund administration et, depuis 2021, AML, KYC & Reporting services – pour servir quelque 2.000 structures. « La qualité du service dépend beaucoup de l’équipe, à laquelle nous veillons à offrir un environnement de travail de qualité, autour de valeurs humaines et collégiales fortes », explique le dirigeant. Fort de cet engagement de chaque instant au service de l’entreprise, Grégory Centurione voit l’avenir avec optimisme et ambition. Avec une croissance annuelle moyenne de 33 % depuis sa création, l’entreprise entend poursuivre son développement à un rythme soutenu. « S’il y a une vraie pression sur les ressources, c’est en continuant à faire preuve d’inventivité que nous pourrons nous démarquer, assure-t-il. Le challenge est permanent. Toutefois, en restant fidèles à ce que nous sommes, dans le respect de notre ADN et en continuant à opérer les bons choix stratégiques, nous parviendrons à renforcer notre équipe dans l’optique de toujours mieux servir nos clients. »
2020
Création du VP Training Center
2021
Value Partners dépasse les 100 employés. Obtention du label Great Place to Work
2022
Value Partners atteint les 120 employés Envie d’en savoir plus sur les services de Value Partners ? Rendez-vous sur www.valuepartners.lu
Tous les deux ans, le classement du Paperjam Top 100 met en lumière celles et ceux qui contribuent à la dynamique de l’économie du Luxembourg. Et distingue particulièrement un lauréat, considéré par son jury indépendant comme « le décideur économique le plus influent ». De Romain Bausch en 2006 à Michèle Detaille en 2020 ne figurent que des personnalités qui font l’unanimité au sein de leurs pairs. Il ne fait aucun doute qu’il en est de même pour la personnalité distinguée lors de cette 9e édition.
Les précédents lauréats du Paperjam Top 100
2006 ROMAIN BAUSCH
2008 MICHEL WURTH
2012 GASTON REINESCH
2014 PIERRE AHLBORN
2018 NORBERT BECKER
2020 MICHÈLE DÉTAILLE
2010 ERNST WILHELM CONTZEN
2016 MARC GIORGETTI
2022 JULIE BECKER
Dresser la liste des décideurs les plus influents demande implication, réflexion et cohérence. Ce travail de longue haleine a été mené par le jury indépendant de cette 9e édition, sur la base d’une méthodologie qui a fait ses preuves.
Le classement du Paperjam Top 100 2022 est une nouvelle fois le fruit d’un travail de longue haleine de la part du jury indépendant chargé de cette mission. Il a pu s’appuyer, pour cette 9e édition, sur une méthodologie bien rodée depuis que Carlo Schneider a eu l’idée de définir, tous les deux ans, cette liste des décideurs économiques les plus influents du pays.
Un exercice délicat, car l’influence ne peut se mesurer de manière objective, être quantifiée, formalisée dans un graphique. Cette appréciation est subjective et polymorphe. On peut être vu comme plus ou moins influent de par son âge, sa position sociale, sa formation, son autorité parmi ses pairs, sa réussite professionnelle, son parcours, son carnet d’adresses ou son réseau, son entregent, sa capacité d’écoute, son dynamisme, son leadership positif, la taille ou la respectabilité de son entreprise…
Dans un premier temps, la rédaction de Paperjam, en se basant sur le Paperjam + Delano Business Guide, a dressé une liste de 1.000 personnalités publiée dans l’édition d’août / septembre du magazine.
Le jury indépendant, composé de sept membres, a alors entamé un long travail, dans une totale discrétion et une confidentialité absolue, afin de réduire cette liste à 100 noms, de laquelle ont été extraits un top 10 et, in fine, un lauréat. Les discussions ont été riches, les échanges argumentés, les arbitrages parfois passionnés. Mais toutes les décisions ont été prises à l’unanimité.
Le classement de ce Papejam Top 100 2022 n’a donc pas pour ambition de récompenser ou de mettre à l’honneur un décideur ou une décideuse pour saluer son mérite ou l’ensemble de sa carrière. Il s’agit d’un arrêt sur image, à un moment donné, qui présente les décideurs en prise directe avec la réalité économique du pays via leur influence. Il est aussi le reflet de la sensibilité du jury à certaines thématiques du moment.
Étaient donc susceptibles de figurer au classement tous les décideurs qui, par leur fonction ou leur activité, exercent une influence tangible sur l’économie et la politique au Luxembourg. Les anciens lauréats, depuis le Paperjam Top 100 2020, ne peuvent plus y figurer. Il est évident, cependant, que la plupart d’entre eux continuent à marquer de manière forte le paysage économique national. Les membres du jury étaient également exclus de ce classement, tout comme les employés et responsables de Maison Moderne – société éditrice de Paperjam. De même, les fonctionnaires et employés publics, sauf exception, ne pouvaient pas s’y retrouver.
Ce travail minutieux, mené de l’été jusqu’au mois de novembre par le jury, qui a pu compter sur le support de Mike Koedinger (CEO et fondateur de Maison Moderne), Bérengère Beffort (ex-directrice Publishing House) et Nicolas Léonard (rédacteur en chef de paperjam.lu et rédacteur en chef ad interim de Paperjam), a donc débouché sur ce classement. Voici leur photographie de la dynamique actuelle de l’économie luxembourgeoise. La découverte que vous en ferez dans les pages suivantes vous permettra sans aucun doute d’apprécier les autres messages qu’ils ont voulu faire passer à travers ce classement.
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LE JURY
La preuve par sept
Le jury de cette édition du Paperjam Top 100 2022 était composé de trois femmes et quatre hommes. Les différentes réunions ont été animées par Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne, Bérengère Beffort, ex-directrice Publishing House, et Nicolas Léonard, rédacteur en chef de paperjam.lu et rédacteur en chef ad interim de Paperjam. Ce travail de plusieurs mois a permis d’aboutir à cette liste des 100 personnes les plus influentes dans le domaine économique.
1 Michèle Detaille
PRÉSIDENTE DU JURY Lauréate du Paperjam Top 100 2020, elle était la présidente de ce jury. CEO de No-Nail Boxes, première non-Luxembourgeoise à présider la Fedil, elle est membre des CA de la BCL, de HLD Associés Europe et de Luxempart.
2 Philippe Seyll Natif de Bastogne, il est le CEO de Clearstream Fund Services Luxembourg and chairperson of the board of directors de Clearstream Fund Centre AG.
3 Georges Bock Georges Bock a fondé et dirige Moniflo, plateforme dédiée aux investissements écologiques. Il est notamment membre des CA d’Unicef Luxembourg, de la banque Julius Baer et d’Investre.
4 Bob Kneip Il a cédé Kneip Communications SA en 2022 à Deutsche Börse Group, puis a créé Kneip Management SA. Amateur d’art, président du Cercle Munster, il est administrateur de la Croix-Rouge, de la Fondatioun Kriibskrank Kanner et de PSE Luxembourg.
5 Patrizia Luchetta Après avoir développé la stratégie nationale dans le domaine des sciences biomédicales, elle a mis son expérience au service de nombreuses entreprises et conseils d’administration.
6 Nadia Manzari Partner au sein du cabinet Schiltz & Schiltz, elle est une spécialiste des services de paiement, des technologies financières, des politiques de rémunération et de la gouvernance d’entreprise.
7 Nicolas Mackel Il est, depuis 2013, le CEO de Luxembourg for Finance. Avant cela, il a connu une belle carrière de diplomate, notamment à Washington et Shangaï.
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EN MARGE DU CLASSEMENT
MODE D’EMPLOI
Suite à ses réflexions, le jury a souhaité mettre en lumière des décideurs non présents dans le classement, mais qui influencent d’une manière ou d’une autre l’économie nationale. Vous les retrouverez dans les pages qui suivent dans différentes catégories qui leur sont dédiées.
Par ses compétences, son leadership et sa vision, Julie Becker fait l’unanimité autour d’elle. Avec ses équipes, en quelques années seulement, elle a propulsé la Bourse de Luxembourg sur le devant de la scène internationale.
Auteur MICHÈLE DETAILLE Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2013 Julie Becker rejoint le Luxembourg Stock Exchange, après avoir travaillé à la BIL, chez Dexia et à la BCL.
2016 Elle est à l’origine de la création du Luxembourg Green Exchange.
2017 Nomination en tant que CEO de la Bourse, succédant à Robert Scharfe. Compétente, efficace, persévérante, perspicace, redoutablement intelligente… Les éloges pleuvent dès qu’on évoque Julie Becker, devenue CEO de la Bourse de Luxembourg en avril 2021. « Des acteurs de la place financière, elle n’est certainement pas celle qui fait le plus de bruit ou s’agite le plus. Mais quelle efficacité. Julie, c’est une CEO de niveau international », confie un proche.
Ses équipes confirment qu’elle est animée par « une grande force de travail », que cette « vraie patronne » met au service du collectif, « car elle croit en la force de l’équipe et en l’efficacité de la collaboration ». Mais on la décrit aussi comme dotée d’une incroyable détermination dans toutes les actions menées, d’un grand esprit d’innovation ainsi que d’un leadership certain. « Elle aime, c’est une évidence, les idées innovantes et disruptives, qu’elle jauge avec une bonne dose de pragmatisme. » Un ensemble de qualités qui l’ont aidée à donner au Luxembourg Stock Exchange une tout autre envergure que celle qui était la sienne jusque-là.
Visionnaire, elle est parmi les premières à deviner que la finance durable va très vite devenir un sujet incontournable, mais aussi un vecteur de croissance. En 2016, elle est à l’origine de la création – dans le prolongement des accords de Paris sur le climat – du Luxembourg Green Exchange (LGX), une plateforme dédiée aux titres et émetteurs durables contribuant au financement d’une économie à faible émission de carbone et plus inclusive. Une plateforme qui a valu une reconnaissance mondiale à la Bourse de Luxembourg et qui fait de la Place un lieu incontournable de la finance durable. Les créations de la plateforme LGX Academy et la base de données LGX DataHub permettront à LuxSE de remporter, en 2020, le Prix mondial de l’action climatique des Nations unies.
Très impliquée et engagée dans la gender finance, Julie Becker a aussi conclu un protocole d’accord avec UN Women visant à faire progresser la finance de genre. Tout comme le LGX a donné de la visibilité aux obligations climatiques, l’objectif est de mobiliser suffisamment de capitaux pour contribuer de manière significative au cinquième Objectif de développement durable des Nations unies, qui est de « réaliser l’égalité des sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Humainement, Julie Becker fait également l’unanimité. « Je ne connais personne qui ne sera pas heureux qu’elle soit première de ce Paperjam Top 100 ou qui pourrait contester cette place », note un très bon connaisseur de la Place. Malgré un agenda extrêmement chargé qui lui impose de sillonner le monde pour des conférences, congrès ou forums, Julie Becker assume encore différents mandats, notamment au sein d’Inspiring More Sustainability ou de l’Institut luxembourgeois des administrateurs.
Devenue incontournable, Julie Becker est très sollicitée pour ses avis, ses analyses et ses conseils. « Et ceux-ci pèsent évidemment de plus en plus lourd. Quand Julie dit quelque chose, chaque mot a de la valeur, car elle est parfaitement réfléchie. Influenceuse, oui, mais toujours avec la volonté d’être efficace. »
Pourtant diplômée en droit international privé, Julie Becker ne se projetait pas spécialement dans une carrière dans la finance. Elle intègre néanmoins la BIL, où elle a occupé différentes fonctions de 2000 à 2013, avec un bref intermède à la Banque centrale du Luxembourg. Fiscalité, affaires juridiques, conformité, protection des données à caractère personnel, sécurité informatique… autant de domaines dans lesquels elle a exercé des fonctions qui lui ont permis, selon ses propres mots, d’« élargir [s]on champ de compétences et de vision, d’apprendre différents métiers et de [la] mener jusqu’à la Bourse de Luxembourg ». Où elle entre en juillet 2013, intègre le comité exécutif en janvier 2015, devient vice-CEO en janvier 2020 et, enfin, CEO en avril 2021. À l’époque, Frank Wagener, alors président du CA, affirmait : « Julie Becker a les compétences, l’esprit d’innovation et le leadership nécessaires pour mener la Bourse de Luxembourg avec succès vers un avenir brillant. Je suis convaincu que sous sa direction, elle va prospérer et renforcer encore sa position sur le marché et dans le monde. » La suite lui a donné raison.
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Julie Becker, l’influenceuse efficace
Personnalité éminemment respectée, Françoise Thoma est dotée d’une « résilience flexible » et d’une remarquable capacité d’adaptation. Avec la confiance comme vertu cardinale, elle a, au fil des années, développé un impressionnant réseau d’influence.
Auteur PHILIPPE SEYLL Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2000 Françoise Thoma accède au Conseil d’État, où elle siégera durant 15 ans, achevant son mandat en tant que vice-présidente.
2009 Elle devient la première femme à intégrer le comité de direction de Spuerkeess.
2016 Elle devient directrice générale de la banque. Directrice générale de Spuerkeess, Françoise Thoma se destinait à une tout autre carrière : le Barreau. Titulaire d’un doctorat de droit acquis à Paris, où elle a obtenu aussi une maîtrise en sciences politiques « par goût, afin d’élargir ses horizons », elle commence sa carrière comme avocat avoué. C’est l’époque où elle fait ses premiers pas dans le milieu bancaire et le secteur financier, pour lequel elle travaille beaucoup. Elle entre chez Spuerkeess, au service juridique, et devient, en 2004, secrétaire générale de la banque, dont elle prend la direction en juin 2009. Si la banque n’était pas sa vocation première, elle en apprécie très vite l’univers par la pratique. « Ce qui m’a plu en premier, c’est l’aspect concret de ce métier, aussi son côté touche-à-tout et pragmatique », confiaitelle à l’époque de sa nomination.
Un attrait qui la pousse à partir parfaire sa formation en droit bancaire à Harvard, où elle décroche un LLM (un diplôme de post-graduate en droit équivalent à un MBA pour les spécialistes de l’économie ou des affaires, ndlr).
Les diplômes, c’est bien. Mais la réussite d’un parcours professionnel est, pour elle, avant tout une question d’envie, de volonté personnelle et d’implication. « Engagement et engouement », résume-t-elle.
Autre valeur-clé dans sa pratique professionnelle, liée cette fois-ci à son cœur de métier : la confiance. Une confiance que les crises financières qui se sont succédé ces dernières années ont mise à mal, mais qui reste essentielle à la survie de la profession de banquier. Une confiance qui n’est jamais acquise et qu’il faut tout le temps entretenir, pense-t-elle.
Françoise Thoma, c’est un décideur doté d’une « résilience flexible ». Dans son parcours, elle a fait preuve d’une adaptation darwinienne dont la devise pourrait être «percevoir, s’adapter et progresser». Ses décisions mûrement réfléchies font toujours la part belle à l’écoute et à la négociation, où l’intérêt du groupe prend toujours le dessus. Au quotidien, elle fait volontiers part de ses opinions et de ses vues et a, en même temps, réussi l’amalgame décisionnel qui tend à faire fusionner plusieurs points de vue différents pour en faire émerger la meilleure voie à suivre. Si elle parle, ce n’est jamais pour ne rien dire. « J’ai, à de nombreuses reprises, été témoin de ce supplément de respect que ses pairs et les employés témoignent à l’égard de ses propos… Elle a ce don de rallier son auditoire à sa cause », confie un proche. « Dotée d’une force tranquille et rassurante, rien ne semble pouvoir ébranler cette mélomane. C’est toujours en mode mezza voce qu’elle s’exprime… et ce, peut-être, pour nous donner le temps ou pour nous inviter à écouter attentivement ses avis, dont le sens et la portée sont toujours fort à propos », poursuit-il.
Françoise Thoma est aussi un promoteur de la finance inclusive, verte et participative. Sous sa direction, la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) a amorcé avec succès une modernisation technologique prenant en compte les critères environnementaux, sociétaux et de bonne gouvernance. « Même si Françoise invoque régulièrement les fintech comme moteur des transformations qu’elle a entreprises, elle ponctue toujours ses interventions de propos humanistes où le développement culturel, intellectuel, l’acquisition des savoirs et des arts y sont déclinés dans le respect de l’autre, pour toutes les femmes, hommes, collègues, partenaires ou clients », témoigne un autre.
Françoise Thoma est aussi une femme dont le réseau d’influence ne se limite pas à la finance, puisqu’après avoir été membre du Conseil d’État, elle est également aujourd’hui membre des CA de la Bourse de Luxembourg, de Cargolux, de SES et d’Enovos…
Et demain ? À la question de savoir comment elle envisage la suite de son parcours professionnel, Françoise Thoma répond en général : « Continuer à faire mon métier en me remettant en question constamment et en essayant de toujours progresser. C’est un défi permanent. » Et c’est déjà énorme.
Depuis 33 ans maintenant, Marc Lauer est actif dans le secteur de l’assurance. Il a vécu, comme témoin, et surtout comme acteur, les grands bouleversements d’un secteur dont l’importance pour l’économie du pays est parfois sous-estimée.
Auteur BOB KNEIP Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
1965 Né en 1965, Marc Lauer est détenteur d’une licence en sciences actuarielles et d’une licence en sciences économiques de l’ULB.
1989 Il entre au Commissariat aux assurances. Il devient membre du comité de direction en 1995.
2004 En 2004, il rejoint le Groupe Foyer comme COO. Il en devient administrateur délégué le 15 avril 2014. Il est président du conseil d’administration de l’Aca depuis juin 2022. Un poste qu’il avait occupé de 2014 à mars 2022. Tout le monde accorde à Marc Lauer des compétences de haut vol et une expertise reconnue. Le CEO du Groupe Foyer fait, depuis plusieurs années déjà, partie du cénacle des personnalités les plus influentes au Luxembourg, au point d’être souvent décrit comme un sage, alors qu’il est encore dans la belle cinquantaine.
Son parcours professionnel est marqué du sceau de la fidélité. Après des études en sciences économiques et sciences actuarielles à Bruxelles, il rejoint le Commissariat aux assurances en 1989. Sa force de travail et son expertise aiguë lui permettent de se distinguer. Dès 1995 – il a alors 30 ans –, il intègre le comité de direction. En 2004, il donne une nouvelle orientation à sa carrière et rejoint le Groupe Foyer SA en tant que COO. Très vite, les équipes découvrent avec lui un cadre « précis, efficace, rassembleur, endurant ». C’est aussi un excellent communicateur, qualité mise au service de la motivation d’équipes, « qu’il dirige avec brio et créativité ». Il sait se montrer « généreux et reconnaissant à bon escient ». Adepte de la clarté dans la prise de décision, il prend ses résolutions rapidement et les assume pleinement. « C’est certain, Marc est quelqu’un de direct. Avec lui, on sait toujours où on est », confie un proche.
Cette volonté de dire les choses comme elles sont, sans jamais travestir la réalité ou bien devoir édulcorer son opinion personnelle, est réellement sa marque de fabrique. « Avec Marc, c’est assez simple : soit il aime, soit il n’aime pas. Et s’il n’aime pas, comptez sur lui, il vous le fait savoir en une fraction de seconde. Il est d’une grande honnêteté, ce n’est pas du tout un courtisan », indique une autre personne le connaissant bien. Cela vaut parfois des passes d’armes épiques, puisque Marc Lauer refuse rarement une occasion de débattre, « car il a une opinion sur tout et n’hésite jamais à la partager ».
Au sein de Foyer, il devient administrateur en 2013, puis administrateur délégué en 2014. Mais il est aussi extrêmement actif par ailleurs en tant que président du CA de Raiffeisen Vie et administrateur de Foyer Assurances, Foyer Vie, Wealins et CapitalatWork Foyer Group. Membre de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances (Aca), il en a été le président de 2008 à 2010, de 2014 à 2016, puis depuis 2020. Il est par ailleurs membre des conseils de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), de la Fédération des professionnels du secteur financier (PROFIL), de la Chambre de commerce et de l’INDR. Marc Lauer est aussi membre fondateur de l’Association luxembourgeoise des actuaires (Alac). Sans surprise, il est aussi sollicité au sein du Haut Comité pour la place financière.
Homme d’action et décrit comme visionnaire, il a depuis longtemps compris les enjeux de la digitalisation et déployé « un vaste plan au sein de Foyer ». La crise climatique est aussi une de ses préoccupations, ce qui a contribué à la création de produits d’assurance qui favorisent les initiatives écologiques et des produits d’épargne qui reposent sur des fonds durables.
Hors du bureau et à l’écart de ses mandats, sa priorité va à sa famille et ses deux enfants.
Sportif, Marc Lauer pratique le golf – sport auquel il s’adonne toujours avec des chaussures parfaitement cirées – et le ski. Pour lui, au golf ou pour toute autre occasion, porter des chaussures mal cirées est une, sinon la faute de goût impardonnable.
Tout cela dans le seul but de garder la forme ? Sans doute. Mais aussi parce que ce sont deux sports qui exigent de savoir combiner parfaitement réflexion et action. Ce qui lui va à merveille.
Marc Lauer, la précision au service de l’efficacité 3
Camille Thommes, l’efficacité en toute discrétion 4
À la tête de l’Alfi, Camille Thommes a assisté au développement rapide du secteur des fonds. Mais a aussi vu déferler plusieurs crises. Ce voyageur infatigable est un des moteurs de la dynamique de la place financière.
Auteur NICOLAS MACKEL Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
1961 Naissance de Camille Thommes à Dudelange.
1986 Il rejoint la banque BGL BNP Paribas, où il restera 7 ans, avant d’être recruté par la BCEE.
2007 Il devient directeur général de l’Alfi. Diriger une organisation représentant les intérêts d’investisseurs qui confient au pays plus de 5.000 milliards d’euros procure immanquablement de l’influence. Avoir accompagné, dans cette fonction, un doublement des avoirs sous gestion en 15 ans génère aussi un respect qui se traduit à son tour en influence. Tandis qu’avoir réalisé ce tour de force tout en maintenant une certaine discrétion vous fait gagner la reconnaissance de tout un secteur, ce qui contribue un petit peu plus encore à renforcer votre aura.
Camille Thommes dirige, depuis 2007, l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi), qu’il a rejointe après une carrière au sein de deux grandes banques – la BGL d’abord, et Spuerkeess (ou BCEE) ensuite. En tant que CEO de l’Alfi, il a été en première ligne pendant une période qui a connu non seulement une croissance très importante du secteur des fonds, mais aussi des crises successives. Avec ses présidents, ses présidentes, ses adjoints et adjointes successifs, ainsi qu’avec son équipe d’experts, il a su contribuer à faire de cette association un organe qui a sa place à la table des grands dans les enceintes européennes et mondiales de l’industrie de la gestion collective. L’expertise unanimement reconnue de Camille lui a valu d’être invité à intervenir lors des grand-messes financières, ou encore à conseiller l’association sœur de l’Alfi en Chine.
En tant que représentant de ce qui est devenu, au fil des années, la colonne vertébrale du principal secteur économique du pays, Camille Thommes intervient aussi bien auprès des autorités luxembourgeoises qu’européennes pour aider à façonner un cadre réglementaire ménageant les intérêts des investisseurs particuliers et institutionnels, du bien public, mais aussi des acteurs de la finance.
En tant que patron de l’Alfi, il coordonne, dirige et anime une multitude de groupes de travail qui ont pour objet d’aider les acteurs du secteur à élaborer les positions de l’industrie sur les projets législatifs et réglementaires, ou à mettre en œuvre correctement cette réglementation une fois adoptée. Ces groupes fédèrent les experts sur différentes questions stratégiques, comme l’utilisation de la blockchain ou la mise en œuvre de la réglementation européenne en matière d’investissements durables. Si le Luxembourg peut se targuer d’être un pionnier et un leader dans ces domaines, c’est parce que, derrière, un travail important est fait avec un chef d’orchestre qui, depuis longtemps, ne compte plus ses heures. Voilà pourquoi on peut arriver au garage de la House of Finance très tôt ou très tard, et systématiquement constater que la voiture de Camille Thommes est soit déjà là, soit encore là.
Si sa voiture n’y est pas, c’est parce qu’il est aussi un infatigable voyageur que l’on peut croiser dans les aéroports lointains. Il sillonne le monde entier depuis 15 ans, tant et si bien que ses amis de la Lufthansa lui ont accordé le statut de sénateur à vie… Il s’efforce d’expliquer aux autorités locales les moindres détails de la réglementation européenne en matière d’OPCVM. Grâce à son travail sans relâche, de nouveaux marchés s’ouvrent aux fonds luxembourgeois. Des emplois se créent chez nous et des recettes fiscales alimentent les coffres du Trésor luxembourgeois.
Malgré tout, il reste discret, plus que ce que les sommes importantes qui sont en jeu dans le secteur qu’il représente pourraient laisser imaginer. Si cela résulte probablement, pour partie, d’un choix lié à sa personnalité, c’est peut-être aussi, hélas, dû à un intérêt limité de la plupart des médias luxembourgeois pour le secteur des fonds d’investissement. Alors que celui-ci finance l’activité économique des entreprises, charpente notre épargne ainsi que nos futures retraites, il est souvent perçu comme un sujet trop technique pour enrichir de beaux reportages. Heureux le pays qui peut ainsi limiter son intérêt pour le secteur qui alimente son bien-être et dans lequel il est champion d’Europe et vice-champion du monde…
À la tête de Luxinnovation, Sasha Baillie fait l’unanimité, tant en ce qui concerne ses capacités professionnelles que ses qualités humaines. Énergique, déterminée, passionnée, elle incarne ce qu’est un leader positif.
Auteur NADIA MANZARI Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2014 Sasha Baillie rejoint le cabinet du ministre de l’Économie et devient le chef de cabinet adjoint.
2015 Création de LuxGovSat, dont Sasha Baillie était en charge des travaux préparatoires.
2018 Elle devient CEO de Luxinnovation. CEO de l’agence nationale de l’innovation Luxinnovation depuis mai 2018, Sasha Baillie est membre du comité de coordination du ministère de l’Économie. En tant que chef de cabinet adjoint et conseiller diplomatique du vice-Premier ministre, elle a dirigé l’initiative de réforme de la promotion économique du Luxembourg ayant conduit à la création, en juin 2016, du Luxembourg Trade & Invest Board. Sasha Baillie était également présidente du Trade and Investment Steering Committee du Luxembourg. Elle a cofondé et également été présidente du Luxembourg Nation Branding Committee, un groupe interministériel et interinstitutionnel créé par le gouvernement en 2014 afin de développer et de promouvoir l’image du pays dans le monde.
Dans le cadre de ses fonctions, Sasha Baillie était en charge des travaux qui ont conduit à la création, en 2015, de LuxGovSat, une joint-venture entre le gouvernement luxembourgeois et SES pour l’acquisition, le lancement et l’exploitation d’un (de) satellite(s) et la gestion des activités terrestres y afférentes, en vue de la fourniture de services de communication gouvernementaux et militaires, notamment pour l’Otan et l’UE.
Infatigable, elle est, depuis mai 2021, membre du conseil d’administration d’IMS Luxembourg, antenne nationale de l’organisation CSR Europe, leader européen pour la responsabilité sociétale des entreprises. L’objectif de cet organisme étant d’explorer de nouvelles solutions et de tester concrètement des alternatives durables, mais également de faciliter, à travers ses projets, les initiatives innovantes, en mobilisant l’ensemble des acteurs, qu’ils soient privés, publics ou associatifs.
Une carrière professionnelle exemplaire, une fascination constante et intacte pour l’innovation, de l’engagement, de l’énergie, de la détermination et de la passion, voilà comment se définit la personnalité de Sasha Baillie. Véritable leader positif, elle sait convaincre ses interlocuteurs de l’intérêt de projets novateurs et fédérer ses équipes autour de ceux-ci. Animée par le sens du service public, la promotion du Luxembourg dans le monde est sa passion. Bien qu’elle présente un parcours aussi impressionnant que remarquable, Sasha Baillie nous apprend également la modestie et l’humanité. Si elle mérite souvent la lumière, elle n’hésite jamais à mettre en avant ses collaborateurs et ses équipes, bien consciente que, seul, on va peutêtre parfois plus vite, mais que ce n’est qu’ensemble que l’on peut aller loin. Message qu’elle n’hésite pas à porter au-delà des frontières, comme lors d’une keynote au forum Research in Germany, à Berlin, en septembre 2022. Research in Germany est un forum de communication et de collaboration dans le domaine de la recherche qui réunit tous les instituts de technologie et de recherche et toutes les universités en Allemagne. Ces derniers, ayant pris connaissance de la stratégie de Luxinnovation publiée début 2022, qui intègre dûment le concept de « valeurs » et la notion de human-centrism, ont invité Sasha Baillie pour la présenter. Une autre belle reconnaissance.
Pour autant, Sasha Baillie ne craint pas de sortir de sa zone de confort pour aller de l’avant, avec cette volonté permanente de découvrir de nouveaux horizons. Elle donne l’exemple, montre qu’il ne faut pas avoir peur pour atteindre ses objectifs, qu’on ne peut pas toujours plaire à tout le monde et qu’il faut oser prendre des décisions et faire des choix.
À la suite de son classement lors du Top 100 2020, elle a avoué, lors d’une interview accordée à Paperjam, qu’elle espérait être une source d’inspiration pour la génération future de jeunes femmes dans l’économie, l’industrie et le monde des technologies. Elle l’est déjà, et pour nous tous.
Sasha Baillie, engagée et visionnaire
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John Parkhouse, écouter puis décider
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Rassembleur, décideur, innovateur : voilà comment est le plus souvent décrit John Parkhouse, qui a été durant huit ans territory senior partner de PwC. Un dirigeant au discours direct dont l’apparente décontraction cache un travailleur acharné.
Auteur PHILIPPE SEYLL Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
1994 John Parkhouse arrive au Luxembourg, qu’il ne quittera plus.
1999 Il devient partner au sein du cabinet PwC.
2014 Il est élu territory senior partner, et assumera deux mandats dans cette fonction. Évidemment, quand on a été durant huit ans le territory senior partner / CEO du plus important cabinet de services du pays avec plus de 3.000 employés, on doit naturellement disposer d’une certaine influence. Arrivé au Luxembourg en 1994 après un passage au sein de Coopers & Lybrand, John Parkhouse a bel et bien réussi à tisser un réseau professionnel presque aussi dense que celui de la Poste. Cinq ans plus tard, en 1999, il devient partner. On le reconnaît alors déjà comme « un des meilleurs experts internationaux dans le domaine de la gestion d’actifs et des fonds d’investissement ». Responsable de ces domaines au Luxembourg, il en obtient la responsabilité en 2007 pour toute la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) au sein du réseau PwC. Élu territory senior partner / CEO en 2014, il succède à Didier Mouget le 1er juillet 2015. Il est réélu en 2018 pour un second mandat de quatre années.
Mais si la fonction fait – parfois – l’homme, comme l’habit fait le moine, John Parkhouse doit le fait d’être devenu une voix écoutée, quelqu’un auprès de qui ils sont nombreux à vouloir chercher un bon conseil, avant tout à lui-même. Derrière une apparence de grande décontraction se cache d’abord un travailleur acharné, qui dispose de la faculté à rallier à lui ses clients, son état-major et ses collaborateurs.
Ses clients, d’ailleurs, disent de lui que son écoute est de qualité et que ses actes suivent ses paroles. Un beau compliment, reflet d’un atout de taille quand on a, comme lui, la charge d’administrer une société de services. Il est certain que la chaleur humaine qu’il dégage inspire la confiance, que ce soit lors de grandes conférences internationales, dont il est coutumier, ou en plus petit comité.
De leur côté, ses collaborateurs le décrivent comme un rassembleur, un décideur et un innovateur. John Parkhouse a, c’est vrai, toujours prôné un management collaboratif, transparent et fortement orienté vers la transformation des métiers sous l’impulsion du digital. S’il préfère toujours être direct, son encadrement des équipes est aussi un savant équilibre de patience, de calme et de présence chaleureuse. Une manière de faire qui ne peut en aucun cas être assimilée à une certaine forme de naïveté. Excellent analyste, ce réviseur d’entreprises agréé sait parfaitement mesurer chaque enjeu. Pour John Parkhouse, la force d’une équipe sera toujours supérieure à la somme des individualités qui la composent.
Son sens du devoir est au service de son entreprise, mais aussi de la culture au sens large à Luxembourg. Très actif à l’Amcham et à l’ILA, il a également beaucoup œuvré en coulisses pour le développement de l’activité économique nationale. On ne compte plus ses participations aux délégations luxembourgeoises de promotion du savoir-faire industriel, technologique et financier à l’étranger, devenant ainsi un ambassadeur de luxe pour son pays d’adoption, où il a fondé sa famille.
Fan inconditionnel de cricket, John Parkhouse aime à dire qu’à la maison, « ma femme est la comptable de la famille ». Son rapport à l’argent a toujours été assez détendu. « Je n’ai jamais été focalisé sur l’argent et j’ai toujours dépensé sans beaucoup de planification, de réflexion ou de budgétisation. Il y a donc eu des périodes dans le passé pendant lesquelles j’ai dépensé plus que ce que j’avais », a-t-il expliqué dans une interview en 2019. Tout en précisant que cela ne l’empêchait pas de connaître la valeur des choses, étant issu d’une famille modeste, avec un papa policier et une maman enseignante. Son premier salaire, il l’a empoché grâce à un emploi de livreur de journaux.
Sa véritable richesse est l’amitié. Malgré un agenda de 48 heures par jour, il parvient à préserver des moments privilégiés pour ses proches. Comme pour ses amis, qui confirment qu’« il est toujours là quand vous avez besoin de lui ». Une autre qualité, de plus en plus rare dans un monde où tout va de plus en plus vite.
Entre l’entreprise Fischer, son nouveau mandat de présidente de la CLC, celui qu’elle occupe chez LuxConnect et sa famille, Carole Muller a appris à se démultiplier. Très engagée, elle s’impose de plus en plus comme une des jeunes entrepreneures les plus douées de sa génération.
Auteur NADIA MANZARI Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2010 Carole Muller rejoint l’entreprise familiale Fischer et en devient la directrice en 2014.
2015 Elle intègre le conseil d’administration de LuxConnect.
2022 Élue présidente de la Confédération luxembourgeoise du commerce. Carole Muller est incontestablement une des figures qui comptent de plus en plus au sein du milieu des décideurs. Une surprise ? Pas du tout.
Encore jeune, son parcours professionnel lui a néanmoins déjà permis d’emmagasiner des expériences diverses. Après des études de gestion d’entreprise à l’ISG Paris, elle rejoint le ministère des Affaires étrangères dans le cadre de la présidence européenne en 2004 en tant qu’experte junior. Une carrière dans la diplomatie la tente, et elle s’envole vers Varsovie pour des études européennes au Collège d’Europe. Très vite, elle effectue un virage à presque 180° : au monde diplomatique, elle préfère celui de la boulangerie et de la pâtisserie. Elle intègre Panelux pour devenir manager des filiales de 2006 à 2008. En 2009, elle part en apprentissage dans la réputée boulangerie-pâtisserie Lenôtre, à Paris. Forte de cette expérience, elle revient au Luxembourg, rejoint pendant 9 mois PwC en tant que conseillère, pour finalement intégrer Fischer en 2010.
Directrice depuis 2014, elle est à la tête d’une entreprise familiale créée en 1913, un impressionnant réseau de boulangeries en succursales et franchises dans trois pays (Luxembourg, France et Allemagne).
Mais Carole Muller assume aussi d’autres mandats. Depuis 2015, elle siège au conseil d’administration de LuxConnect. Vice-présidente depuis deux ans, le 31 mai 2022, elle est élue à l’unanimité présidente de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), qui représente 1.800 entreprises et plus de 100.000 salariés. C’est à ce titre qu’elle participe donc aux dernières réunions de la tripartite, où elle fait d’emblée très forte impression, tous soulignant son implication et sa très bonne maîtrise des dossiers.
La prise de responsabilités est une des caractéristiques de Carole Muller, qui met toujours une grande détermination dans le développement de ses projets. Elle est ainsi convaincue que le développement de la CLC passera par la création de nouvelles fédérations. Ce ne sont pas que des paroles, car, entre-temps, la Fédération du drone a été créée, et, tout récemment, le 17 novembre, la Fédération du retail a vu le jour. Selon Carole Muller, les drones sont l’avenir de l’e-commerce, et elle est persuadée qu’il y a une réelle économie derrière, ouvrant de nouvelles opportunités pour la création de services. Elle est tout autant persuadée qu’avoir des confédérations et des fédérations fortes au Luxembourg permettra aux chefs d’entreprise de se concentrer sur le travail opérationnel qui fait leur quotidien.
Son entourage la décrit comme engagée, déterminée, franche et directe. Mais bien plus encore, Carole Muller est une patronne avec une vision portée vers l’avenir, qui aime mettre la main à la pâte, apporter sa pierre à l’édifice et se donner les moyens pour y arriver.
Inspirante, Carole Muller nous fait comprendre à quel point il est important de se poser des questions, d’oser, de se réinventer pour devenir meilleur, de s’inspirer de ce qui se fait au-delà de nos frontières, d’importer de nouvelles idées, et surtout de ne pas craindre l’échec. Mais aussi qu’il est essentiel de fédérer les intérêts communs, et surtout de s’appuyer sur ses équipes, de collaborer. Surtout, elle nous montre que, pour créer, développer et aller de l’avant, il faut être passionné. Comme elle l’est, au-delà de sa famille, pour son entreprise et ses produits, pour la couture.
Carole Muller espère bientôt vivre dans une société où la question du genre sera un sujet absolument inexistant, au sein de laquelle les gens seront choisis pour leurs seules compétences, pour leurs expériences et pour leurs connaissances. Elle est persuadée que c’est aux femmes chefs d’entreprise de montrer aux enfants que tout est possible, peu importe que l’on soit garçon ou fille.
Elle est en tout cas la preuve vivante que – peu importe le genre – avec talent, persévérance et humanité, on peut aller très loin.
Carole Muller, la passion de l’engagement
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René Winkin, au service de l’industrie
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Sa carrière au sein de la Fedil en a fait le premier défenseur du secteur industriel. Toujours très bien informé grâce à un réseau très dense, René Winkin est un des meilleurs connaisseurs de l’écosystème économique du pays.
Auteur GEORGES BOCK Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
1967 Naissance de René Winkin à Ettelbruck.
1991 Il intègre la Fedil. Il en devient le secrétaire général en 2006.
2004 Il devient vice-président du Conseil supérieur pour un développement durable et assure cette fonction jusqu’en 2010. « Oui, je suis un lobbyiste. » Ces quelques mots lancés, en juillet dernier, par René Winkin lors de la table ronde organisée par Letzpact, association qui représente les professionnels des affaires publiques au Luxembourg, révèlent au moins deux aspects de sa personnalité. Tout d’abord, il est bel et bien un homme de réseau, influent à différents niveaux. Ensuite, il est aussi un homme qui aime dire les choses comme elles sont.
Le titre de « lobbyiste en chef de l’industrie » décerné officieusement par certains médias n’est certainement pas pour lui déplaire. Car l’industrie et la défense de ses intérêts, c’est toute la vie professionnelle de René Winkin.
C’est bien cela qui, maîtrise en sciences économiques, gestion d’entreprises et relations internationales obtenue à Strasbourg en poche, le conduit à entamer sa carrière professionnelle à la Fedil, aux côtés de Jean-Jacques Soisson à l’époque.
Durant plus de 30 années de carrière, il a occupé différents postes, dont celui d’attaché économique, puis de conseiller, avant d’être nommé secrétaire général en 2006 et, enfin, directeur général. Il connaît donc les moindres recoins de la Fedil et tous ceux qui y travaillent. Responsable du département des affaires industrielles, il a aussi assuré le secrétariat général du Groupement pétrolier luxembourgeois pendant 23 ans. Représentant les intérêts de l’industrie luxembourgeoise dans plusieurs organes consultatifs et décisionnels nationaux et européens, il est membre du comité exécutif de l’UEL, il siège au Conseil économique et social, ainsi qu’au conseil d’administration de l’Office du Ducroire Luxembourg. Membre du comité exécutif de BusinessEurope, il a activement contribué aux travaux de la commission des affaires industrielles. Récemment, il a été nommé au conseil d’administration du Fonds de compensation, qui a comme mission de gérer la réserve de compensation du régime général de pension. Par ailleurs, René Winkin est également reconnu pour son expertise en politique de l’énergie, un sujet qui a connu une actualité particulière ces derniers mois.
Grâce à ses années d’expérience et à son réseau exceptionnel d’amis professionnels de tous bords – entrepreneurs, chefs d’entreprise, syndicalistes, politiques, ministres, fonctionnaires, experts, salariés –, il dispose d’une compréhension extraordinaire du fonctionnement de l’écosystème du Luxembourg. Il est donc régulièrement consulté par un certain nombre de personnes qui apprécient ses connaissances, et plus particulièrement ses qualités personnelles. Il est décrit par ceux qui le connaissent comme authentique, posé, réfléchi, d’une grande honnêteté intellectuelle. Ses avis et positions sont d’ailleurs fondés sur des analyses et réflexions : ils sont mesurés, équilibrés et reflètent sa connaissance des enjeux luxembourgeois et de la complexité de certains sujets socioéconomiques. La maîtrise des dossiers et la bonne compréhension des enjeux lui permettent des prises de position courageuses et fermes, sans pour autant faire de lui une personne passant pour arrogante ou vexante.
Son ambition, qui va bien au-delà de sa personne, est de permettre le progrès de la société luxembourgeoise sur le long terme. Pour cela, il tente inlassablement de fédérer entreprises et résidents, sans jamais, cependant, accepter de faux compromis. Homme de l’ombre, il ne craint pas la lumière et sait faire montre de pédagogie pour informer, expliquer et plaider sa cause si on lui tend un micro. René Winkin, c’est aussi un mari attentif et le père de trois enfants, avec lesquels – tout comme avec ses amis ou ses proches – il aime savourer les petits bonheurs simples de la vie : une discussion autour d’un bon verre, un échange d’opinions pour élargir son horizon, écouter de la musique, profiter d’un concert. Il aime partir à la découverte d’horizons lointains et ne se contente pas, comme beaucoup, de rester dans le sud de la France, au Portugal ou encore en Espagne.
Son deuxième « chez-lui », c’est Anfield Road, puisqu’il est un ardent supporteur et visiteur régulier des Reds de Liverpool. Il est un amoureux de cette ville et de son atmosphère. Une ville qui fut l’un des fleurons du développement industriel britannique, avant de devenir le récent emblème du succès de la politique de reconversion économique nationale. Cela ne pouvait que lui plaire, évidemment.
Entrepreneur passionné, Robert Glaesener suscite l’admiration, mais ne s’est jamais laissé griser par le succès. Discret dans les médias, il poursuit son chemin d’un pas décidé. Et même souvent au pas de course.
Auteur PATRIZIA LUCHETTA Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2000 Robert Glaesener se lance dans sa première expérience entrepreneuriale et crée la banque en ligne Internaxx.
2010 C’est le début de l’aventure Talkwalker.
2022 Il annonce son association avec Benjamin Tillier et Daniel Schneider dans la plateforme immobilière Fiveoffices. « I am passionate about building initial ideas into full-fledged businesses. » Cette première phrase du profil LinkedIn de Robert Glaesener distille l’essence du personnage et témoigne de ses succès professionnels dans l’univers entrepreneurial depuis l’an 2000.
Sa carrière commence fin 1993 en Allemagne auprès de Mars, un des géants du secteur agroalimentaire, comme responsable de produit. En 2000, à une époque, donc, où l’innovation en tant que moteur de croissance et où l’esprit start-up tel que nous le connaissons aujourd’hui ne caractérisaient pas nécessairement l’environnement économique luxembourgeois, il se lance dans sa première aventure entrepreneuriale en créant la banque en ligne Internaxx, une joint-venture entre la Banque générale du Luxembourg et la Toronto-Dominion Bank. « Avec son talent, il n’aurait pas eu de mal à gravir rapidement les échelons au sein de l’établissement, sans prendre de risques… Cela a quand même été courageux de se lancer dans l’univers du business en ligne à l’époque », se souvient un ancien collègue de la BGL, toujours admiratif. Pour rappel, c’était l’époque où la bulle « dot-com » venait d’éclater.
Robert Glaesener quitte l’entreprise en 2010, un an après sa vente, mais ne prend pas pour autant le temps de se reposer sur ses lauriers. Intéressé par la business intelligence, il fait la connaissance, au Technoport, de Christophe Folschette et de Thibaut Britz, qui avaient lancé Trendiction en 2008. De cette rencontre quasi fortuite naît, trois ans plus tard, Talkwalker, un outil de gestion des médias sociaux axé sur l’analyse de la réputation en ligne. Sous le leadership de Robert Glaesener, Talkwalker passe, en une décennie, du statut de start-up à celui d’une société internationale employant quelque 450 employés en Europe, aux États-Unis et en Asie. En 2021, Robert Glaesener se retire de ses fonctions opérationnelles pour présider le conseil d’administration de Talkwalker, désormais dirigée par Tod Nielsen.
Une fois encore, la « trêve entrepreneuriale » aura été de courte durée, pratiquement inexistante, en fait. Début janvier 2022, Robert Glaesener annonce son association avec Benjamin Tillier et Daniel Schneider dans le cadre de la création de la plateforme immobilière Fiveoffices. Lancée à l’occasion de l’ICT Spring en juin dernier, cette plateforme met en relation des propriétaires d’espaces de bureaux non occupés et des entreprises cherchant des locaux professionnels pour du court terme.
Voilà donc Robert Glaesener impliqué dans un projet qui a une visée internationale – Paris, Londres, New York... – , et surtout qui s’inscrit dans l’air du temps, qui anticipe les défis à venir – en l’occurrence, les besoins accrus en flexibilité que la pandémie récente a contribué à mettre en exergue, mais aussi la nécessité de réduire l’empreinte environnementale de l’immobilier – et qui offre des solutions à l’ambition récurrente de maximiser les ressources financières aussi bien du côté locataire que du côté bailleur.
Si dans le cas de Fiveoffices, Robert Glaesener n’occupe pas le poste de CEO, il n’y a guère de souci à se faire quant à son emploi du temps. Membre du CA de la Fedil depuis 2019, il a également récemment rejoint celui de la société Governance.com, qu’il a accompagnée ces deux dernières années en tant que membre du conseil consultatif.
On a parfois comparé la success-story de Talkwalker au mythe de Steve Jobs, qui avait lancé le géant Apple depuis le garage de ses parents. Il y a très certainement quelques traits communs entre Robert Glaesener et bon nombre d’entrepreneurs à succès, notamment sa discrétion dans les médias et ailleurs.
Sans se laisser griser par sa réussite, Robert Glaesener poursuit son chemin d’un pas décidé, voire au pas de course. Il sera intéressant d’observer son parcours dans les 10 prochaines années. Rendez-vous en 2032 !
Robert Glaesener, le succès dans la discrétion 9
Jean-Paul Olinger, la force tranquille
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Derrière son sourire et un calme olympien se cache une grande détermination. Animé par des convictions en acier trempé, Jean-Paul Olinger sait où il veut aller et comment. Et sait convaincre que son chemin est bien celui qu’il faut suivre.
Auteur GEORGES BOCK Photo GUY WOLFF
3 DATES-CLÉS
2005 Jean-Paul Olinger intègre l’équipe fiscale de KPMG et devient partner.
2016 Il devient président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise.
2018 Arrivé à l’UEL en tant que secrétaire général avant d’être nommé très rapidement directeur général. « Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », dit Rodrigue, dans Le Cid. Une maxime qui convient parfaitement à Jean-Paul Olinger. À 44 ans seulement, il dirige la puissante Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), mais aussi l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR). Il représente l’UEL dans différents conseils d’administration des organismes de sécurité sociale luxembourgeois, tels que la Caisse nationale de santé (CNS), la Mutualité des employeurs (MDE), la Caisse nationale d’assurance pension (CNAP) et le Fonds de compensation (FDC).
C’est aussi en tant que directeur de l’UEL qu’il a participé à plusieurs réunions du Comité de coordination tripartite ces dernières années. Hors des rangs patronaux, les partenaires sociaux le décrivent comme « un homme de parole, constructif, toujours très bien préparé ». Un interlocuteur « qui reste courtois en toutes circonstances, d’un grand calme », mais qui peut aussi être un farouche adversaire, « car ses convictions sont en acier trempé, et le faire plier est extrêmement difficile ». Jean-Paul Olinger sait toujours où il veut aller, avec qui, comment et pourquoi. Et cette détermination l’aide à garder un cap constant, peu importe les remous autour de lui. Premier défenseur des intérêts des entreprises, il fait preuve d’un sang-froid remarquable en toutes circonstances. Une explication pourrait être qu’il conserve toujours un soupçon de sens de l’humour même dans des situations désespérées, ainsi qu’un optimisme naturel. « Sa capacité d’analyse lui permet aussi de mesurer très vite les enjeux ou les intérêts de telle ou telle inflexion. Jean-Paul ne pousse pas de hauts cris, mais quand, au cours des débats, il propose quelque chose, tout le monde se tait et trouve, le plus souvent, que c’est une piste intéressante. On le sousestime parfois, alors qu’il est d’une redoutable intelligence », avoue un proche.
Il en a fait un atout. Après des études en Suisse et en Allemagne, Jean-Paul Olinger travaille chez Guardian Industries aux USA, avant d’intégrer KPMG en 2005 en tant que fiscaliste. Il ne faut guère de temps pour que ses pairs repèrent son potentiel. Il grimpe rapidement les échelons au sein du cabinet et gagne la confiance de sa hiérarchie, devenant associé. Son réseau ne cesse alors de s’étoffer, son expertise se bâtit au fil du travail mené auprès de sociétés locales et de multinationales des secteurs de la finance et du commerce. Il anime avec brio et beaucoup de patience un groupe de jeunes professionnels issus du monde entier et les accompagne dans leur développement personnel. Il est de plus en plus sollicité comme conférencier et participe à de nombreux groupes de travail au sein de l’Alfi et de l’ABBL. Membre de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise depuis 2012, il en devient le président en 2016.
Dans le cénacle des décideurs luxembourgeois, on a évidemment repéré de longue date ce talent. Ce n’est donc pas une très grande surprise quand, en 2018, il devient secrétaire général de l’UEL, dirigée alors par Jean-Jacques Rommes et présidée par Michel Wurth. Cinq mois après avoir pris ses fonctions, il est d’ailleurs appelé à prendre le relais de son directeur.
Son réseau – qui ne cesse de se densifier – et ses compétences, il les met aussi au service d’autres institutions, comme le Cercle Munster, Luxembourg Air Rescue ou la Philharmonie du Luxembourg.
Époux et papa de jumeaux, il vient de réaliser un MBA auprès de NYU Stern, la London School of Economics et HEC Paris. Côté hobbys, il y a le ski, la natation et la course à pied. Mais aussi l’aviation, puisqu’il détient un brevet de pilote privé. Un loisir qui demande intelligence, instinct, maîtrise et sang-froid : tout ce qu’il est.
Thomas Fahl, Managing Director – AIFM Services, and Rémy Cornet, Director – Head of Corporate Services at Ocorian – Luxembourg.
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Ocorian, which offers corporate and fund administration services, has steadily been making its mark in Luxembourg. What makes them stand out?
What is the story of Ocorian?
THOMAS FAHL We are a global leader in corporate and fiduciary services, fund administration, and capital markets. Our Luxembourg firm, and for us, our clients are not just a number. We foster long-term relationships and value collaboration, and we really take time to understand our clients’ needs in order to always deliver personalised solutions. RÉMY CORNET We’ve always been very client oriented. On the corporate services side, our historic managing directors previously worked for large private equity firms in Luxembourg, and they know that the key to making clients happy is being reactive, flexible and keeping things simple, efficient, and effective – doing things the way clients want them to be done. T.F. In our global funds service, we have clients who have been with us since day one, and in a sense, we have become an extension
practice was born from several entities that were already well known, and for the last 15 years, we have enjoyed a strong and growing presence. With 165 employees, we are a medium-sized of their organisations. That’s what we try to do: partner with our clients and make their funds our funds.
Could you describe your corporate service offerings? R.C. We mainly cater to private equity and real estate firms, but also some large corporations and HNWIs. We deliver A to Z services, from incorporation to liquidation, which includes domiciliation, office rental, tax and VAT compliance, corporate secretarial, administrative, cash management, directorships, and of course accounting services, as we are chartered accountants.
We have proven expertise in liquidation services and liquidation auditing, and we have finalised more than 300 liquidations during the last 13 years.
Marie Russillo (Maison Moderne) Photo
HOW OCORIAN IS DIFFERENT
We also offer what we call “pre-incorporated companies” for clients facing time crunches to complete a transaction or finalise a deal. Also, we work as generalists, which means our clients only deal with one team who is able to do accounting, corporate, and tax compliance, although it is important to note that we are not legal or tax advisors, but we work closely with legal and tax advisors when we need their assistance. We can also help to provide our clients with payroll services, which is a competitive advantage.
We also launched last year our capital markets department, Head of Capital Markets Luxembourg. Sandra Bur and her team are specialised in securitisation vehicles and have strong experience in that area.
What are your services for global funds? T.F. For global funds, we really do provide a one-stop shop. Our services include all the regulated functions you need when you want to set up a fund structure in Luxembourg and require a management company, or an AIFM, a central administration agent, and a depositary for your alternative asset strategies. We often work with clients who do not necessarily have a footprint in Luxembourg and need an entry point and help with dealing with regulations. We are very open, easy to talk to, and can take care of all our clients’ needs. We can also help with the selection of ancillary services as we have good connections with auditors and tax and legal advisors.
We can also advise clients on the big picture, if what they have in mind makes sense, and if their timeline is realistic. We are very open and transparent about challenges. Our role is to guide our clients, assist them in defining their road map for a fund launch, detail the key steps, and help them to achieve their goals.
How do you explain your steady growth in Luxembourg? R.C. We are very fortunate to have such talented people, many of whom remain with us for a long time. This is something our clients really appreciate. Sometimes, our people have been working on mandates longer than those on the client’s end, and they come to us as a kind of living archive to explain why certain decisions were taken in the past. T.F. On the funds side, we aim to build long-term relationships, as vehicles might have a lifespan of eight, 10, or 12 years and longer. This frequently leads to situations where our clients consider us as part of their own organisation. The greatest compliment that our clients can make to our team is when they start calling us their “colleagues in Luxembourg”. Those are the moments when you realize that all the hard work is being recognised. In addition, looking at Ocorian as a whole, we are able to link up our various fields of expertise, not just across jurisdictions, but also across the different service lines: corporate services, global funds services, as well as capital markets and compliance services. What is your secret to retaining talent? R.C. There are many perks of working for Ocorian. First, we’re ideally located, in a beautiful building in the centre of Cloche d’Or. We want our people to be happy and productive, both inside and outside of work, so we permit teleworking and encourage flexitime. We only ask people to be present from 10 a.m. to 12 p.m., and 2 to 4 p.m., but the four other hours are up to them. To boost morale and foster team spirit, we have a very active events committee which organises a lot of fun events and activities over the year.
We are really big on recognising hard work, so we give out quarterly rewards for very committed people, and we heavily promote internal mobility. In corporate services, most of our managers were hired right out of university and began as trainees. We like hiring young people, training them in our unique company culture, and allowing them to grow with us and be the managers of tomorrow.
What also makes Ocorian special is that the management team is very approachable, not just in Luxembourg but across different jurisdictions. Globally, we are much more than the sum of the various jurisdictions. Ocorian has a very collaborative approach, and we have excellent relations and communication with our peers all around the globe.
Corporate services
They work as generalists, so clients only deal with one team who is able to do accounting, corporate work, and tax compliance. Ocorian excels at liquidations, having finalised more than 300 over the last 13 years.
Global funds
They can take care of all their clients’ needs and can also help with the selection of ancillary services that might be needed, as they have solid connections with reliable local auditors, and tax and legal advisors.
People
At the heart of Ocorian are its people, and the company works hard to keep them happy, offering flexitime, teleworking, quarterly rewards, training, internal mobility, and a wide array of outofwork activities.
Find more information about Ocorian on www.ocorian.com/ jurisdiction/ luxembourg
11 Jean-Louis Schiltz « C’est lui qui dirige le pays », avait confié au Land, sur un ton bravache qui lui est coutumier, son ami Nicolas Buck. Il est, c’est vrai, apprécié de longue date par le Premier ministre et son cabinet, et conseille régulièrement en « on » et en « off » le gouvernement et ses ministres. Ancien ministre CSV, senior partner au sein du cabinet Schiltz & Schiltz, il a développé un réseau d’une incroyable densité au fil des dossiers traités. Et il continue à l’entretenir via ses différents mandats. Artisan du régime de la propriété intellectuelle, il est devenu incontournable quand il s’agit de conseil dans le secteur des TIC, des cryptomonnaies, des fintech, du space mining…
paperjam.lu/guide/jean-louis-schiltz
Santé publique
Sur le terrain, ils mettent en œuvre la politique de santé publique du pays. Ce sont aussi des experts écoutés pour leur expérience et leurs compétences. Claude Muller (virologue au LIH), Romain Nati (directeur général du CHL), Marc Berna (directeur général des Hôpitaux Robert Schuman), Paul Wirtgen (directeur général du CHDN), Ulf Nehrbass (CEO du LIH), Philippe Turk (président de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois).
12 Claude Strasser
Pour certains, son arrivée en 2012 à la tête de ce qui était encore P&T Luxembourg fut une surprise, le voyant à terme appelé plus haut encore. Pour lui, à 39 ans, c’était une opportunité en or : « C’était exactement ce que j’avais envie de faire. Je rêvais d’être aux commandes d’une entreprise ayant un impact sur la société… », confiait-il, en juin 2022, dans nos pages. Le challenge est alors de taille : la digitalisation impacte le courrier, le segment du colis se développe, la numérisation des services impose une transformation de l’entreprise… Ce proche d’Étienne Schneider – ils ont tous les deux étudié à Bruxelles et ont des liens forts – commence par changer le nom de la société en Post, « pour fédérer toutes les équipes autour d’une seule marque ». Il recrute et place ensuite des personnes-clés et, avec elles, il parvient à faire virer de bord le « paquebot Post», second plus gros employeur du pays (4.540 collaborateurs) après les CFL. Avec un nouveau siège, tout sera en place pour poursuivre son travail de préparation aux défis de demain.
paperjam.lu/guide/claude-strasser 13 Philippe Dupont Associé-fondateur du cabinet Arendt & Medernach, dont il est aussi le coprésident du comité stratégique, Philippe Dupont est une référence internationale en matière de droit bancaire et de droit financier. Ses conseils et analyses sont donc très demandés, notamment en matière de réglementation bancaire, dont il est un expert. Homme discret, il a largement contribué au développement du cabinet, en y étant très impliqué au jour le jour. Proche de ses collaborateurs, exigeant, il prône les vertus du collectif. Philippe Dupont est aussi connu pour sa passion pour l’art et la musique. Il est d’ailleurs membre du CA du Mudam.
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14 Luc Frieden En tant que ministre CSV du Trésor et du Budget (de 1998 à 2009), de la Justice (durant la même période), puis des Finances (de 2009 à 2013), Luc Frieden a été très exposé. Désormais, son réseau et son imposant carnet d’adresses international sont au service de la BIL, qu’il préside, et du cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen, dont il est partner. Il occupe aussi le mandat non rémunéré, mais ô combien stratégique, de président de la Chambre de commerce, tout en étant aussi celui d’Eurochambres. Observateur attentif, il est régulièrement sollicité, souvent discrètement, pour un avis ou un conseil.
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15 Guy Hoffmann Guy Hoffmann a consacré sa vie professionnelle à la banque. Entré dans le secteur comme stagiaire au sein de BGL BNP Paribas, il est, depuis janvier 2021, président du CA de Raiffeisen. Membre du board des directeurs du Haut Comité de la place financière, vice-président de l’UEL, membre de la Chambre de commerce et du board des directeurs de l’European Banking Federation, il préside aussi depuis 2018 l’ABBL. Il est donc l’un des piliers de la place financière, incontournable. On le dit « adepte du parler franc » et « aussi rusé que le renard ». Connu pour sa capacité à très vite évaluer une situation, « il sait tout sur tout ». « Et avant tout le monde », complète-t-on.
16 François Mousel Revenu au sein de PwC en 2013, François Mousel devient partner en 2015. John Parkhouse, élu territory senior partner, le connaît et l’apprécie. Il en fait l’un des piliers de sa leadership team. En tant que clients and markets leader, il est l’une des personnes les plus influentes du top management du cabinet. C’est lui qui a, notamment, construit ce qui est devenu un rendez-vous incontournable : la Journée de l’économie. Membre du board de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise, il est naturellement très implanté à l’échelle locale, et cela à tous les niveaux. Un atout maître, selon lui, pour lui faire accéder au poste de TSP de PwC Luxembourg.
paperjam.lu/guide/ francois-mousel
17 Carlo Thelen Arrivé à la Chambre de commerce en janvier 1996 en tant que conseiller, Carlo Thelen (51 ans) y a gravi tous les échelons. Membre du comité de direction depuis 2003, il en est devenu – après le départ de Pierre Gramegna pour le gouvernement et le ministère des Finances – directeur général en 2014. Un poste d’influence lui permettant d’être à la fois partenaire et challenger du gouvernement. Une place de choix également pour décrypter les enjeux économicopolitiques du pays. Décryptage qu’il effectue régulièrement via des billets publiés sur son blog. Certains voient en lui un futur ministre de qualité.
paperjam.lu/guide/ carlo-thelen TOP 5
CONSEIL
1 John Parkhouse, territory senior partner de PwC Luxembourg – 6e
2 Jean-Louis Schiltz, partner de Schiltz & Schiltz – 11e
3 Philippe Dupont, partner et chairman d’Arendt & Medernach – 13e
4 François Mousel, partner – clients and market leader de PwC Luxembourg – 16e
5 Keith O’Donnell, managing partner d’Atoz
Tax Advisers – 18e
18 Keith O’Donnell
Atoz Tax Advisers a fêté, en juin 2022, ses 18 ans d’existence. Une successstory « made in Luxembourg » bâtie par une poignée de spécialistes souhaitant se lancer dans l’aventure entrepreneuriale sur un pari, celui de concurrencer les Big Four dans le domaine de la fiscalité. Keith O’Donnell (54 ans) est de ceux-là. « À l’époque, nous avions constaté un vrai besoin en matière de conseil fiscal indépendant. Les Big Four et certains cabinets d’avocats le faisaient, mais plutôt en tant que métier secondaire. Nous avons décidé de combler ce vide », expliquait-il à Paperjam en 2019. Depuis, malgré les crises, Atoz est devenu une marque reconnue qui n’a fait que grandir et se diversifier sous la houlette, notamment, de Keith O’Donnell, son managing partner, spécialisé dans les fonds privés paneuropéens. Irlandais d’origine et luxembourgeois de cœur, possédant la double nationalité, l’ancien de chez EY et Arthur Andersen est également responsable de la fiscalité immobilière mondiale au sein de Taxand, un réseau de cabinets de fiscalistes qu’Atoz a cofondé en 2005. Tout en siégeant au sein d’un nombre important de CA locaux et internationaux.
paperjam.lu/guide/keith-o-donnell 19 Camille Fohl Depuis 2017, Camille Fohl (66 ans) occupe les fonctions de président du CA de Spuerkeess. Un poste où il a succédé à Victor Rod, en place durant les 25 années qui avaient précédé. Maître en économie appliquée de l’Université de Louvain-laNeuve, il avait commencé sa carrière par 6 années chez LuxDevelopment, avant d’intégrer, en 1987, le secteur bancaire à la Banque Générale du Luxembourg. Une institution qui marqua sa carrière, puisqu’il la poursuivit dans les maisons mères successives de BGL, Fortis et BNP Paribas. Et cela avant d’être un remarqué président de BNP Paribas Allemagne de 2013 à 2017.
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20 Pit Hentgen Cinquième en 2014, 6e en 2018, 17e en 2020 et 20e en 2022. Pit Hentgen (61 ans) est un habitué du haut du classement du Paperjam Top 100. « C’est probablement lié à la société que je représente, un des derniers groupes avec d’importants capitaux luxembourgeois », expliquait assez modestement, en 2018, celui qui occupe la présidence du CA de Lalux, mais aussi celle de son actionnaire historique, la Compagnie Financière La Luxembourgeoise. Car s’il est d’un naturel plutôt discret, Pit Hentgen a surtout siégé ou siège encore dans de nombreux CA (Liberty Mutual Insurance Europe Limited, INOWAI, Spuerkeess Asset Management, etc.).
21 Michel Reckinger Il a pris le relais de Nicolas Buck le 1er janvier 2021 à la tête de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Une fonction qu’il cumule aujourd’hui, à bientôt 56 ans, avec la vice-présidence de la Fédération des artisans (qu’il a dirigée durant six années), mais aussi, entre autres, de la société familiale Reckinger Alfred, dont il est à la tête depuis 2001. Proche de ses équipes, il prend rarement une décision sans en avoir évalué toutes les conséquences, dit-on de lui. Il a été l’un des hommes-clés des deux tripartites organisées en 2022 par le gouvernement.
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22 Christophe Goossens On le dit pressé. Quoi de plus normal pour un fan de sport automobile et de voitures (anciennes) ? Mais l’adjectif qui convient le mieux à ce diplômé de l’Ichec (Bruxelles) est sans doute « précoce ». En effet, il n’avait que 39 ans lorsqu’il est devenu, en 2017, le CEO de RTL Luxembourg. Depuis cinq ans, c’est donc lui qui orchestre, en coulisses, la transformation des chaînes luxembourgeoises de RTL. Il a très habilement et discrètement négocié la nouvelle convention de prestation de service public conclue avec le gouvernement en juin 2022 qui assure un soutien de 97,6 millions d’euros entre 2024 et 2030.
23 Alain Kinsch Le 11 mai 2022, Alain Kinsch (51 ans) était désigné à la tête du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg (LuxSE), succédant ainsi à Frank Wagener. Une petite surprise qui remettait sur le devant de la scène celui qui fut, de 2009 à 2020, country managing partner d’EY. Et qui se définit luimême comme « très ambitieux par nature ». Influent, il l’est, comme sa seconde place au Paperjam Top 100 en 2018 en atteste. Viceprésident du Conseil d’État, nul n’ignore que son avis est souvent sollicité, notamment à différents niveaux au ministère des Finances. Certains l’auraient d’ailleurs bien vu succéder à Pierre Gramegna.
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24 Tom Oberweis
En plus d’être membre du comité de la Fédération des artisans et président de la Fédération des patrons pâtissiersconfiseurs, Tom Oberweis (58 ans) a été réélu en 2022 président de la Chambre des métiers pour un deuxième mandat de cinq ans. En espérant, évidemment, que celui-ci soit moins impacté par les crises…
Mais Oberweis, c’est avant tout une chaîne de pâtisserie / traiteur et une marque connue dans tout le Luxembourg. Une tradition familiale aussi, débutée en 1964 par les parents de Tom Oberweis et que ce dernier perpétue aujourd’hui en dirigeant l’entreprise avec son frère Jeff. Cela alors que la troisième génération est déjà impliquée au quotidien à leurs côtés. En attendant, ce pâtissierchocolatier de formation continue à prôner le développement. Après une première boutique « à l’étranger » (Trèves) en 2020, l’inauguration d’un huitième point de vente luxembourgeois en 2021 (Schifflange) et la rénovation de celui de la Grand-Rue en 2022, de nouveaux ateliers verront le jour à Munsbach.
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25 Antoine Clasen « Il m’arrive de me réveiller la nuit en me disant que je ne pourrai pas faire aussi bien que mon papa… » Voilà ce qu’Antoine Clasen expliquait en janvier 2021 à Paperjam, lors d’une interview donnée à l’occasion des 100 ans des Caves Bernard-Massard, l’entreprise familiale. Pourtant, Antoine Clasen (40 ans), qui a pris la suite de son père (Hubert, aujourd’hui président) à la direction générale de cette dernière en 2017, fait office de référence auprès de la nouvelle génération entrepreneuriale. Depuis octobre 2022, il occupe d’ailleurs la présidence de la Fédération des jeunes dirigeants – en même temps que celle de la Fédération des vins et spiritueux.
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26 Olivier Coekelbergs Successeur d’Alain Kinsch chez EY Luxembourg en qualité de country managing partner depuis le 1er juillet 2020, Olivier Coekelbergs a en quelque sorte suivi les traces de ce dernier. Arrivé chez EY Luxembourg en 2004 (en tant qu’auditeur pour le département Private equity), ce Belge aujourd’hui âgé de 48 ans l’avait, en effet, déjà remplacé huit ans plus tôt à la direction du département Private equity. Olivier Coekelbergs est aussi vice-président de la LPEA et membre, depuis avril 2022, du conseil d’administration de la Fédération entrepreneuriale multisectorielle (Fedil). Où sont reconnues son implication et la qualité de ses conseils.
27 Paul Giorgetti Sans doute moins visible en public que son frère Marc – pour rappel, lauréat en 2016 du Paperjam Top 100 –, Paul Giorgetti (64 ans) codirige avec lui le groupe familial Félix Giorgetti, première entreprise de construction et de développement au Luxembourg. Cette dernière emploie quelque 2.500 collaborateurs, au Luxembourg et à l’étranger. Après un diplôme d’ingénieur civil décroché à Zurich, Paul Giorgetti rejoint l’entreprise familiale en 1986, en même temps que son frère. Avant d’en reprendre conjointement les rênes, une décennie plus tard. À Marc la responsabilité des fonctions économiques et financières, à Paul les aspects opérationnels.
paperjam.lu/guide/ paul-giorgetti
28 Steve Jacoby Depuis juillet 2022, Steve Jacoby est le nouveau regional managing partner pour l’Europe continentale du cabinet Clifford Chance. Et cela tout en codirigeant les départements Banque, Finance et Marché des capitaux du bureau luxembourgeois dont il a été le managing partner. Des fonctions qu’il occupait depuis le mois de mai 2019, après avoir rejoint Clifford Chance en 2000 et avoir été nommé partner en 2002. Ce spécialiste en finance et en marché de capitaux est également chargé de cours associé à l’Uni. Dans le milieu des avocats d’affaires, on reconnaît unanimement que ses compétences professionnelles et ses qualités managériales ont contribué au développement du cabinet.
paperjam.lu/guide/ steve-jacoby 29 Raoul Mulheims Il est ce qu’on appelle un « pionnier ». Depuis plus de deux décennies, Raoul Mulheims, diplômé en droit, est à la pointe de l’entrepreneuriat numérique au Luxembourg. Il y a d’abord eu Luxusbuerg en 1996, un réseau social luxembourgeois qui rassemblait près de 70.000 personnes, huit ans avant la naissance de Facebook. Puis l’agence digitale Nvision (en 1999), avant Mpulse (2006). Sans oublier Digicash (2012). Sa dernière success-story en date se nomme Finologee, l’un des principaux opérateurs de plateformes financières numériques au Luxembourg. Une fintech qui a fêté, en 2022, ses cinq ans.
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30 Patrick Wies Advisory partner au sein de KPMG Luxembourg, Patrick Wies est fidèle au cabinet où il a commencé sa carrière professionnelle en tant qu’auditeur en 1993 (après des études en sciences économiques menées à l’université Louis Pasteur de Strasbourg). Ses responsabilités couvrent un large éventail de services dans les domaines de l’assurance et du conseil aux directeurs financiers. Il est en outre, depuis 2020, président du conseil d’administration de l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg, cette dernière ayant pour objectif d’encourager la créativité et l’esprit entrepreneurial des jeunes.
31 Marcel Leyers On dit de Marcel Leyers qu’« il a la banque dans le sang » et « incarne mieux que n’importe qui ce que doit être une institution aujourd’hui ». Ancien sportif de haut niveau, à 60 ans, il a atteint un sommet professionnel : depuis le 1er mai 2019, il est le président du comité de direction et membre du CA de la BIL, la plus ancienne banque du pays. 8e du Top 100 en 2020, le jury avait alors mis en avant le fait que son influence était bâtie sur une « analyse fine, régulièrement teintée de pointes d’humour, qui est sa marque de fabrique. Il n’a pas besoin de beaucoup de mots pour convaincre. » Natif d’Esch-surAlzette, il y travaille depuis 1983.
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32 Laurent Schonckert Entré en 1984 au sein du groupe Cactus, Laurent Schonckert n’a jamais quitté l’enseigne luxembourgeoise de grande distribution depuis. Il en devient administrateur-directeur en 2002. Il pilote depuis lors le développement de la société dans le giron de la famille Leesch, fondatrice de la première épicerie en 1900. « La famille Leesch m’a toujours soutenu et je me félicite de ne jamais avoir eu d’opposition formelle ou du côté du personnel. » Arrivé 4e du Top 100 en 2020, il expliquait alors que, « si on n’a pas d’ambition, on n’a pas besoin de l’influence (positive). N’est pas sincère celui qui me dit qu’il n’essaie pas d’influencer ses interlocuteurs de la vie quotidienne. »
33 Claude Seywert
Après un début de carrière chez McKinsey & Co à Cologne (Allemagne), puis à travers divers postes au sein du groupe sidérurgique ArcelorMittal, Claude Seywert, 51 ans, a rejoint Creos Luxembourg en 2012. Jusqu’en 2018, il en était le directeur général, et siégeait au comité de direction du groupe gestionnaire des réseaux d’électricité et de gaz Encevo. Il a été nommé CEO du groupe en 2018. Claude Seywert occupe aussi de longue date différents postes au sein des Hôpitaux Robert Schuman, dont il a été le vice-président de 2007 à 2021, et il est depuis décembre 2021 président de la fondation des Hôpitaux Robert Schuman, dont il était administrateur depuis 2007. Discret, Claude Seywert est reconnu et apprécié pour ses compétences techniques. Fin connaisseur des marchés européens et mondiaux de l’énergie, il est régulièrement sollicité pour fournir analyses et conseils. À la tête d’un groupe de près de 2.400 personnes, ses collaborateurs évoquent un manager moderne, réactif mais calme, et capable de déléguer à bon escient.
paperjam.lu/guide/claude-seywert 34 Marc Hengen Aussi discret qu’efficace, l’administrateur délégué de l’Aca (Association des compagnies d’assurances et de réassurances) est en poste depuis mars 2013, et surveille comme le lait sur le feu l’évolution du cadre et du contexte européens, dont dépend en grande partie le secteur luxembourgeois. Il a rejoint le comité de direction de l’Aca en 2010, et est également membre du comité exécutif et trésorier d’Insurance Europe, membre du comité exécutif de l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises) et secrétaire général de l’AGERE (Association des gestionnaires de réassurance).
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35 Bob Kieffer Directeur du Trésor luxembourgeois depuis juillet 2019, Bob Kieffer a rejoint le ministère des Finances en 2014, en tant que conseiller du ministre Pierre Gramegna (DP), responsable de la stratégie des relations publiques et de la communication du ministère. En 2017, il a été nommé premier conseiller de gouvernement et coordinnateur général du ministère. Lors de la démission de Pierre Gramegna en novembre 2021, le nom de Bob Kieffer était un temps cité pour lui succéder. Un technicien aussi redoutablement efficace que discret, expliquaient les observateurs.
36 Serge Allegrezza Celui qui fête en 2023 ses 20 ans de direction du Statec tirera sa révérence l’an prochain, tout en restant actif par ailleurs, et après avoir géré le déménagement de l’institut de Luxembourg vers Belval. Le franc-parler de ce docteur en sciences économiques est aussi réputé que son éternel nœud papillon, d’autant qu’il allie le goût des chiffres à celui des lettres. Le CV de celui qu’on a souvent cité en tant que ministre potentiel s’orne également de mandats comme celui de président du conseil d’administration de Post Luxembourg, de P&T Capital ou de Luxtrust.
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37 Manou Hoss
Arrivée à la 80e place du Top 100 en 2020, Manou Hoss – titulaire d’une maîtrise en droit et d’un DEA en droit des affaires – est managing partner au sein du cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen – cabinet que son père Jean a cofondé – depuis 2006, et est inscrite au Barreau de Luxembourg depuis 1990. Même si être à la tête d’un des deux plus importants cabinets d’avocats indépendants du pays nécessite du temps et de l’engagement, Manou Hoss s’investit de longue date auprès de la CroixRouge, dont elle est membre du conseil d’administration. Depuis 2018, elle préside également la section locale de la Ville de Luxembourg. « J’ai fait le choix de ne pas limiter mon activité à ma vie professionnelle. C’est mon luxe de pouvoir faire ce choix », a-t-elle déjà expliqué. Elle est par ailleurs très sensible aux questions de diversité, d’inclusion et d’égalité au sein de la société civile. Manou Hoss est d’ailleurs depuis peu épaulée par deux autres femmes, Sophie Laguesse et Katia Panichi, au sein du comité de direction du cabinet.
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38 Falk Fischer Très régulièrement sollicité pour livrer ses analyses du monde de la finance au Luxembourg, Falk Fischer est le CEO de Julius Baer Luxembourg depuis juillet 2016. Il est également membre du CA de l’ABBL et du comité exécutif du Private Banking Group, Luxembourg (PBGL). Avant Julius Baer, il a occupé le poste de directeur général de Commerzbank International SA au Luxembourg à partir de 2018, et de responsable mondial de la gestion de patrimoine international chez Commerzbank AG à Londres. Véritable expert des marchés financiers, ses conseils sont extrêmement prisés. Préférant l’ombre à la lumière, cela n’empêche nullement ses proches de le qualifier de « brillant ».
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39 Isabelle Lentz Après avoir géré pendant six ans l’hôtel Le Châtelet à Luxembourgville, Isabelle Lentz rejoint en 2011 le groupe familial Brasserie Nationale, au sein duquel elle occupe le poste de chief commercial officer pour Munhowen – son frère Mathias est directeur général de la Brasserie Nationale. À son poste actuel, la Luxem–bourgeoise pratique un management basé sur la communication et la clarté. Et alors que leur père, Georges, veille toujours au grain, ses deux enfants peuvent compter sur leur expérience en dehors du giron de l’entreprise familiale pour apporter leur vision personnelle.
paperjam.lu/guide/ isabellelentz 40 François Tesch Alors que Foyer a célébré son centenaire en 2022, le président du conseil d’administration François Tesch s’assure de transmettre les valeurs fondatrices et l’esprit entrepreneurial, mais sans céder à la mélodie de la nostalgie. « On m’a déjà fait le reproche de n’être jamais content, ou d’être critique. C’est peut-être inné ou cela vient peut-être de l’enfance… », explique celui qui a rejoint le groupe familial au début des années 1980, avant d’en prendre la direction en 1986, puis la présidence du conseil en 2014. Il fait évidemment partie des sages de son secteur d’activité, dont les avis font autorité.
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41 Jean Muller Après des études et de premières expériences professionnelles en Suisse, Jean Muller a rejoint l’entreprise familiale, les Moulins de Kleinbettingen, en 2010, avant d’en devenir CEO en 2015, avec un mot d’ordre : innover. En parallèle, il est impliqué dans l’influente Fédération des jeunes dirigeants et très investi dans l’univers des associations professionnelles, auxquelles il participe avec conviction et disponibilité. Il est ainsi président de la Fédération des industries agroalimentaires (FIAL) et administrateur dans différentes entités : M Immobilier, Sources Rosport, United Caps SA, Luxembourg Air Rescue, Valorlux, TJ Capital, ou encore la Fedil.
Au Luxembourg, mais pas seulement
Luxembourg, Londres, Cologne… Ces patrons sont à la tête de groupes ou de sociétés internationales et doivent partager leur temps entre plusieurs grandes villes.
Nik Coenegrachts (director d’ICN Development), Aditya Mittal (CEO d’ArcelorMittal), Lakshmi N. Mittal (executive chairman d’ArcelorMittal), Thomas Rabe (chairman et chief executive officer de Bertelsmann et chief executive officer de RTL Group), Nicolas Buck (CEO de Seqvoia).
42 Mario Grotz Premier conseiller de gouvernement au sein du ministère de l’Économie, directeur général de la recherche, de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies, responsable du développement des secteurs technologiques, Mario Grotz cumule les casquettes. Issu du LSAP, il a été recruté par l’ancien ministre de l’Économie Étienne Schneider, mais il a toute la confiance de l’actuel ministre, Franz Fayot, qui construit avec lui une grande partie de sa stratégie Ons Wirtschaft vu muer – Notre économie de demain. Il occupe aussi le poste de président du conseil d’administration de Creos Luxembourg et est devenu en 2018 président de Luxinnovation.
43 Béatrice Belorgey Béatrice Belorgey tire son influence de son poste de présidente du comité exécutif de BGL BNP Paribas, une des plus grandes banques privées de la Place, et ce même si elle n’est pas une femme de réseau – ce n’est d’ailleurs pas dans sa feuille de route dictée depuis Paris. Membre du CA de la banque, responsable pays du groupe BNP Paribas au Luxembourg, elle a été membre du comité exécutif de la banque privée de BNP Paribas Luxembourg, a pris en 2013 la responsabilité de la banque privée en France, puis est revenue au Luxembourg à la tête de BGL BNP Paribas à partir de juillet 2020.
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44 Pit Reckinger Pit Reckinger est le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats de Luxembourg, un poste stratégique s’il en est. Viceprésident de l’Ordre depuis 2020, il a succédé à Valérie Dupong le 15 septembre dernier. Expert, entre autres, dans les domaines des fusionsacquisitions, des conventions d’actionnaires et des introductions en bourse, il exerce en tant qu’avocat associé au sein du cabinet Elvinger Hoss Prussen, l’un des deux plus importants cabinets au Luxembourg au niveau privé. Il est en parallèle membre depuis 2009 du conseil d’administration d’André Losch Fondation, qu’il préside depuis 2018.
45 Maxim Straus
Maxim Straus, chief financial officer (CFO) et vice-président exécutif (EVP) de Cargolux Airlines International depuis 2016, a fait toute sa carrière au sein de la compagnie aérienne de fret. Le Luxembourgeois collabore avec Cargolux dès son mémoire de master et rejoint la compagnie aérienne en 2005, une fois ses études finies, au sein de l’équipe financière. Il grimpe ensuite les échelons, et vite : de manager aircraft financing en 2010, il devient directeur Corporate finance & Strategy projects en 2013, puis viceprésident Corporate development & Strategy alliances en 2014. En août 2016, il est donc nommé EVP et CFO par le conseil d’administration de Cargolux en remplacement de Richard Forson, lui-même devenant président et CEO après la démission de Dirk Reich. Unanimement apprécié, homme de réseau, Maxim Straus est perçu comme une figure montante de l’écosystème économique du pays. Il siège par ailleurs au conseil d’administration de la Chambre de commerce, ainsi qu’à ceux de Champ Cargosystems, Cargolux Italia ou encore Cargolux Re.
paperjam.lu/guide/maxim-straus 46 Corinne Lamesch Active depuis plus de 20 ans dans le secteur des fonds, qui pèse 5.000 milliards d’euros, Corinne Lamesch préside le conseil d’administration de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) depuis juin 2019. Elle est en parallèle Luxembourg country head chez Fidelity International, qu’elle a rejoint en 2008. À l’origine avocate (après un master à l’Université de Strasbourg et un autre à la New York University School of Law, elle est admise au Barreau de New York depuis 1998 et à celui de Luxembourg depuis 1999), elle a exercé chez Allen & Overy puis chez Clifford Chance entre 1998 et 2008, conseillant l’industrie luxembourgeoise et internationale des fonds d’investissement.
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100 ANS D’ÉMOTIONS
47 Jos Sales Après des études de commerce, Jos Sales a rejoint en 1993, avec son frère Marc, l’entreprise familiale SLG – anciennement Sales Lentz Group –, créée par leur grand-père. Actif dans les secteurs du transport de personnes, de la mobilité et du tourisme au Luxembourg et en Grande Région, le groupe s’est diversifié autour de son activité historique de cariste, et compte 10 marques, comme Executive Lane ou encore Travel Pro, spécialisée dans les voyages d’affaires. SLG veut aussi jouer un rôle pionnier dans le secteur des technologies de motorisation alternatives et développer des solutions innovantes et durables en vue d’améliorer le quotidien de demain.
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48 Nasir Zubairi CEO de la Lhoft depuis 2016, Nasir Zubairi en a fait un véritable centre d’expertise, à la croisée des chemins entre la finance « traditionnelle » et la technologie, et a l’ambition déterminée de simplifier le jargon de la finance, de former les jeunes et d’attirer les talents. Il porte aussi le projet Catapult : Inclusion Africa, qui vise à aider des entreprises à développer leurs activités et à atteindre leurs objectifs d’inclusion. Originaire du Royaume-Uni, il a compris en quelques années seulement le fonctionnement des réseaux luxembourgeois. Il siège en parallèle au sein du groupe consultatif pour la finance et la technologie du FMI, et du comité consultatif en matière de blockchain de l’OCDE.
49 Patrick Hansen
Fondateur de Luxaviation en 2008, Patrick Hansen en devient aussi le CEO en 2010. L’entreprise spécialisée dans l’aviation d’affaires, luxembourgeoise par son équipe dirigeante, est internationale par ses vols, sa clientèle et même son salariat : sur plus d’un millier d’employés, seule une centaine travaillent au GrandDuché. Né en 1972 au Luxembourg, il a lui aussi vécu et travaillé à l’international : il commence sa carrière dans la société de conseil Arthur D. Little à Londres, spécialisée dans les médias et télécoms. Il entre chez Deloitte en 2003 pour développer son activité en Russie, puis dirige le bureau de représentation de Fortis Intertrust à Moscou. Il a aussi cofondé plusieurs entreprises, dont l’une a été vendue à une société cotée au Nasdaq (MMW) et une autre à une société cotée à la bourse australienne (REA). En parallèle de Luxaviation, il est aussi cofondateur et associé des sociétés d’investissement Saphir Capital Partners et Edison Capital Partners – une société de gestion de fonds luxembourgeoise dont il est président.
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Culture
Ensemble, ils forment la communauté culturelle du Luxembourg. Qui est à l’image du pays : diverse, dynamique et ambitieuse. Ainhoa Achutegui (directrice du Centre culturel de Rencontre de l’abbaye de Neumünster), Nancy Braun (directrice générale du projet Esch 2022 – Capitale européenne de la culture), Stephan Gehmacher (directeur général de la Philharmonie et de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg), Josée Kirps (directrice des Archives nationales de Luxembourg), Tom LeickBurns (directeur artistique et general manager des Théâtres de la Ville de Luxembourg), Kevin Muhlen (directeur général du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain), Bettina Steinbrügge (directrice générale du Mudam Luxembourg), Olivier Toth (CEO de la Rockhal), Alex Reding (directeur de la galerie Nosbaum Reding), Tina Gillen (artiste plastique), Martine Feipel (artiste plastique), Jean Bechameil (artiste plastique), Francesco Tristano (musicien), Edsun (musicien), Jana Bahrich (musicienne).
50 Romain Schmit Après en avoir été le responsable des affaires sociales entre 1995 et 2000, Romain Schmit est le secrétaire général de la Fédération des artisans depuis 2001. Formé à l’université de Trèves, fort de plus de 20 ans d’expérience du dialogue social au Luxembourg, il est un défenseur acharné des secteurs dont il a la charge, qui font face à de grands défis, notamment au regard de la digitalisation et de la transition énergétique. Romain Schmit siège aussi au sein du Conseil économique et social (CES) et de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), et s’implique en parallèle dans la mise en place de centres de compétences dédiés à la formation professionnelle continue.
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Next generation
Ils sont jeunes, enthousiastes, créatifs… Et forment le futur de l’entrepreneuriat au Luxembourg. Certains figureront sans aucun doute à terme dans le Top 100 de Paperjam. Emilie Allaert (head of Luxembourg Blockchain Lab), Alexa Ballmann (directrice de l’Institut Alexa Ballmann), Charlotte Boutelier (managing director de Farvest Group), Paul Ernster (directeur administratif et financier d’Ernster), Laura Ferber (gérante de Ferber Hair & Style), Tom Steffen (directeur d’exploitation associé du Groupe Steffen), Betty Fontaine (directrice générale de la Brasserie Simon), Laurent Hengesch (founding partner chez Ilavska Vuillermoz Capital), Géraldine Becker (directrice RH des cabinets d’orthodontie Becker & Associés). 51 Georges Rassel Georges Rassel, 58 ans, a gravi tous les échelons hiérarchiques au sein de Paul Wurth, jusqu’au poste de directeur général en 2015. C’est sous sa direction que l’entreprise a enregistré, en 2021, une année exceptionnelle avec 641 millions d’euros de nouvelles commandes et un bénéfice après impôts de 23,7 millions d’euros. Il est aussi celui qui a piloté l’intégration de Paul Wurth au sein de l’allemand SMS Group. Il siège aussi au CA de la Fedil ou encore de Peintures Robin. Il est réputé être un des meilleurs connaisseurs européens du secteur de l’innovation technologique dans la sidérurgie.
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52 Gérard Hoffmann CEO et managing director de Proximus – qui réunit les marques Tango et Telindus – Gérard Hoffmann est un personnage central du secteur ICT. Depuis sa création en 2014, il a logiquement joué un rôle majeur au sein de ICT Luxembourg, dont il est encore président d’honneur. Excellent connaisseur des aspects techniques du réseau 5G et des enjeux de cybersécurité, il est aussi membre des CA de la Fedil, de Cloud Community Europe Luxembourg et de Finance & Technology Luxembourg, ainsi que vice-président du conseil d’administration du Groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace.
TOP 5
PLACE FINANCIÈRE
1 Julie Becker,
CEO de la Bourse de
Luxembourg – 1re
2 Françoise Thoma, CEO de la BCEE – 2e
3 Marc Lauer,
CEO de Foyer – 3e
4 Luc Frieden, président de la BIL – 14e
5 Guy Hoffmann, président du CA de Raiffeisen et du CA de l’ABBL – 15e
53 Jeanne Duvoux
Discrète, Jeanne Duvoux est depuis janvier 2020 à la tête de l’un des poids lourds de la place financière : Amundi Luxembourg, une branche de ce qui est le deuxième gestionnaire d’actifs en Europe et l’un des acteurs majeurs de ce secteur au niveau mondial. La CEO française supervise également Lyxor Funds Solutions SA (LFS) suite à son rachat par Amundi Asset Management. On la retrouve aussi au CA de Fund Channel, filiale de l’entreprise, et elle siège à celui de l’Alfi. Dans le milieu des gestionnaires d’actifs, on lui reconnaît une grande expertise technique et une solide expérience. Qu’elle a commencé à bâtir chez Deloitte comme auditrice, en 1989. Avant d’intégrer le groupe Société Générale en 1996. En 2006, elle est nommée directrice générale adjointe de Société Générale Securities Services (SGSS) à Milan, avant d’en devenir administratrice déléguée. En 2015, elle devient responsable des activités de banque privée de Société Générale au Luxembourg et membre de son comité exécutif. C’est là qu’elle est repérée et recrutée par Amundi.
paperjam.lu/guide/jeanne-duvoux 54 Georges Eischen Associé gérant de La Provençale, il représente, depuis 2012, avec Jo Studer et Jeff Arendt, la deuxième génération à la tête de l’entreprise familiale. Ensemble, ils ont poursuivi le développement du grossiste alimentaire, qui emploie 1.400 personnes et livre quotidiennement en Grande Région les produits issus de son catalogue de 21.500 articles. L’influence de Georges Eischen se confirme, en juillet 2022, avec sa nomination à la présidence de la Fédération luxembourgeoise de l’alimentation et de la distribution (FLAD) pour un mandat de trois ans.
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Sustainable impact / Social
Santé, développement durable, vivre-ensemble, solidarité internationale… Chaque jour, avec leurs équipes, ils contribuent à ce que le monde de demain soit meilleur que celui d’aujourd’hui. Marina Andrieu (managing director de Wide), Sinor Chhor (managing director and conducting officer de Nordea Investment Funds), Fabienne Colling (founder & director de Touchpoints asbl), Ilana Devillers (fondatrice et CEO de F4A), Sophie Glesener (directrice de SOS Villages d’Enfants Monde-Luxembourg), Anne Goeres (directrice de la Fondatioun Kriibskrank Kanner), Tonika Hirdman (directrice générale de la Fondation de Luxembourg), Emile Lutgen (directeur de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte), Hedda Pahlson-Moller (co-founder et CEO de Tiime), Nancy Thomas (directrice d’Inspiring More Sustainability Luxembourg), Sandra Visscher (executive director d‘Unicef Luxembourg), Lucienne Thommes (directrice de la Fondation Cancer).
55 Nico Arend Sa société Arend & Fischbach est celle qui détient le plus de foncier constructible, selon une étude de l’Observatoire de l’habitat. De quoi valoir à Nico Arend, 72 ans, le titre de « roi du foncier ». Ce qui ne semble avoir fait ni chaud ni froid à cet homme discret, originaire de Mersch, qui ne s’expose que rarement et ne cherche aucune publicité. Inutile de le chercher dans les « dîners en ville », dans les salons des cercles patronaux ou dans les conseils d’administration des associations sectorielles, il trace sa voie tout seul. Un self-made man donc, qui a lancé Tragec quand il avait 25 ans, puis Arend & Fischbach avec Carlo Fischbach.
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New business model
Ces entrepreneurs ont développé des business models nouveaux et prometteurs, souvent en cassant les codes établis ou en bousuclant les pratiques. Bert Boerman (CEO de Governance.com), Luc Falempin (CEO de Tokeny), Alain Fontaine (CEO de Doctena), Alexandra Kahn (directrice de la Chocolaterie Genaveh), Patrick Kersten (CEO de Vesperia), Tom Michels (co-founder et CEO de Salonkee). 56 Georges Krombach Le cigarettier Heintz van Landewyck a fêté ses 175 ans en 2022. Georges Krombach, fils de Charles Krombach, ancien directeur de l’entreprise familiale, y dirige les ventes et le marketing depuis décembre 2021. L’homme de tout juste 42 ans a aussi présidé l’influente Fédération des jeunes dirigeants (FJD) jusqu’en octobre 2022. Il est managing director du Family Business Network Luxembourg et président de la Fédération nationale des éclaireurs et éclaireuses du Luxembourg. General manager de SnusKitchen et de Lumecan, il siège également au CA de diverses entreprises. S’appuyant sur ce vaste réseau, il est un des jeunes décideurs les plus prometteurs du pays.
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57 Jacques Elvinger Associé au cabinet Elvinger Hoss Prussen, cofondé par son père, l’avocat s’implique dans les développements législatifs de la Place. Il pratique le droit commercial, des sociétés, bancaire et financier, et s’est spécialisé dans le domaine des organismes de placement collectif, des fonds de pension et autres véhicules d’investissement. Il dirige le département Asset Management and Investment Funds d’Elvinger Hoss Prussen. Sa voix et ses conseils se font aussi entendre en tant que membre de comités à la CSSF, à l’Alfi, ou encore au Haut Comité pour le développement de la place financière, pour n’en citer que quelques-uns.
TOP 5
ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES
1 René Winkin, directeur de la Fedil – 8e
2 Jean-Paul Olinger, directeur de l’UEL – 10e
3 Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce de Luxembourg – 17e
4 Michel Reckinger, président de l’UEL – 21e
5 Patrick Wies, président de Jonk
Entrepreneuren – 30e
58 Fernand Ernster S’il a cédé la présidence de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) à Carole Muller, Fernand Ernster, incontournable figure du monde commercial, reste éminemment influent. Ayant toujours les rênes de la librairie familiale Ernster en main, et cela depuis 1989, il reste membre du conseil d’administration de la CLC, et de celui de l’Association progrès du management (APM). Par ailleurs, Fernand Ernster préside la commission entrepreneurship, la Mutualité de Cautionnement de la Chambre de commerce, copréside la House of Training et siège au sein de la House of Startups. Il fait également partie des administrateurs de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL).
59 Laurent Loschetter Il s’est d’abord fait connaître en lançant sa société, DSL, pour Data Service Luxembourg, à seulement 18 ans. Mais c’est surtout en initiant l’aventure de l’Atelier avec deux amis qu’il s’est fait un nom dans le paysage culturel luxembourgeois. En 1995, il n’y a ni Rockhal ni Luxexpo The Box. Ouvrir une salle de concert dans un ancien garage de Luxembourg, pour y faire venir « les groupes qu’on a envie d’entendre sans devoir aller à Trèves, Bruxelles ou Sarrebruck », apparaît comme un pari fou. Mais gagnant. Depuis lors, l’Atelier est devenue une des salles mainstream les plus réputées en Europe. Il a aussi été membre des conseils d’administration de Radio 100,7 et du Mudam.
paperjam.lu/guide/laurent-loschetter 60 Anne-Catherine Ries Cela fait quatre ans qu’elle dirige le Service des médias et des communications qui dépend du ministère d’État. Décrite comme une « femme de l’ombre », mise en lumière lors d’une interview pour Paperjam en 2018, elle qualifiait son service de « cellule de business development pour le pays ». Première conseillère de gouvernement auprès du Premier ministre et du ministre des Médias, âgée de 49 ans, elle siège aux conseils d’administration de Post et de SES. Elle a aussi représenté le ministère d’État au Conseil de l’Union européenne dans les domaines de la politique audiovisuelle et de la communication.
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61 Paul Konsbruck
S’il est aujourd’hui CEO de LuxConnect, Paul Konsbruck a tissé son réseau d’influence dans le cabinet du Premier ministre, qu’il a rejoint en janvier 2014 pour en devenir chef de cabinet deux ans plus tard, à seulement 34 ans. Homme de confiance du Premier ministre libéral, il a fréquenté les décideurs au Luxembourg et à l’international. Dans sa fonction de membre du cabinet, il a aussi représenté l’État dans les conseils de SES, Encevo, LuxConnect ou encore SEO. Ancien journaliste (RTL Radio) et rédacteur en chef (Eldoradio), Paul Konsbruck préfère influencer dans l’ombre.
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Presse
Par leurs commentaires, leurs interviews, leurs analyses ou la gestion de leur média, ils pèsent aussi dans le débat public. Christoph Bumb (fondateur et rédacteur en chef de Reporter Media), Jean-Claude Franck (rédacteur en chef de Radio 100,7), Roy Grotz (chef de l’information de RTL Radio Lëtzebuerg), Caroline Mart (rédacteur en chef adjoint de RTL Télé Lëtzebuerg), David Schrieberg (CEO & co-founder de VitalBriefing SA), Jean-Lou Siweck (CEO de Radio 100,7), Bernard Thomas (journaliste du Lëtzebuerger Land), François Aulner (journaliste chez RTL).
62 Christianne Wickler Depuis 1982, le groupe Pall Center, c’est elle. La petite station-service d’Oberpallen est devenue en 40 ans un acteur important du secteur de la grande distribution, qui s’est aussi diversifié dans le commerce de vêtements, la restauration, etc. On la dit « dure en affaires ». Christianne Wickler défend pour sa part des choix affirmés et engagés. Investie un temps en politique au sein de déi Gréng, dont elle a été députée, elle est extrêmement soucieuse de la transition énergétique et de toutes les questions environnementales, et a de longue date engagé ses magasins sur le chemin du zéro carbone. En 2022, elle a repris dans son giron l’enseigne Alima. Elle est également présidente du conseil d’administration de Cargolux.
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63 Shiva Dustdar
Malgré sa fonction de directrice de l’Institut BEI, pilier de la Banque européenne d’investissement, Shiva Dustdar est peu habituée aux réceptions mondaines qui foisonnent sur la Place et s’exprime rarement publiquement. Mais sa fonction au sein d’une institution de poids lui confère une influence indéniable, notamment car elle est rattachée directement à la direction du conseil de surveillance de la BEI. Ressortissante luxembourgeoise, Shiva Dustdar a plus de 28 années d’expérience dans le secteur financier, pour de grandes institutions privées et publiques à New York, Londres et Luxembourg. Depuis qu’elle a rejoint la BEI en 2003, elle a travaillé dans les domaines de la gestion des risques et des opérations de prêt. Précédemment, elle dirigeait la division Conseils financiers en innovation de la BEI, qu’elle a créée et transformée en un programme performant de conseil en financement de l’innovation, couvrant les secteurs de l’écologie, du numérique, de l’espace, de l’égalité entre les sexes et de la santé. Elle participe activement à plusieurs réseaux européens qui promeuvent le financement durable.
paperjam.lu/guide/shiva-dustdar 64 Eric Lux Son terrain de prédilection ? Les projets de reconversion. Howald City, la tour Omnia à Belval, ou Rout Lëns incarnent cette volonté. Le patron d’IKO Real Estate note que « le métier a changé » et veut « suivre les mégatendances » en matière de chantier durable et de bâtiments à l’empreinte énergétique la plus sobre possible. En tant qu’acteur incontournable de l’immobilier luxembourgeois depuis plus de 25 ans, Eric Lux trace sa voie sans se soucier du qu’en-dirat-on ni des tentatives de ralentissement dont il pourrait faire l’objet. Dans la vie, cet homme de 54 ans est un passionné de sport automobile.
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65 Yves Elsen Yves Elsen est managing partner et CEO d’Hitec depuis 2004. La société opère dans l’univers IT de l’équipement terrestre pour satellites, faisant à ce titre partie de la très select sphère du space business luxembourgeois. Avant cela, il a œuvré chez SES jusqu’en 2002. Spécialiste reconnu, il préside également le Groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace (GLAE) qui assure le lien entre l’Agence spatiale luxembourgeoise et les industriels qui s’y rattachent. Yves Elsen est aussi l’un des instigateurs du dispositif Emergency.lu. Il demeure très impliqué dans le milieu académique en présidant le conseil de gouvernance de l’Uni.
66 Patrick Mischo Depuis 2018, Patrick Mischo est office senior partner au sein du cabinet d’avocats Allen & Overy Luxembourg où il a débuté sa carrière en 2000, avant d’y devenir associé en 2009. Avocat spécialisé en droit fiscal international et droit des sociétés, il est également membre du conseil d’administration de la LPEA, du Tax Steering Committee de l’Alfi et du comité fiscal d’Invest Europe. Conférencier, il est l’auteur de plusieurs articles sur la thématique du droit fiscal. Manager que l’on qualifie de « disruptif », Patrick Mischo a instauré une compensation financière de 85 % du salaire de base pour les salariés en congé parental au sein de son cabinet.
paperjam.lu/guide/ patrick-mischo 68 John Penning John Penning co-dirige – avec Olaf Kordes – Luxempart, société d’investissement cotée à la Bourse de Luxembourg et contrôlée par des familles à fort ancrage luxembourgeois. « Nous sommes à la croisée entre la finance et l’entrepreneuriat », indique-t-il. Auparavant, il a fondé et dirigé Saphir Capital Partners de 2009 à 2020, une société de capitalinvestissement indépendante au sein de laquelle il développait déjà cette approche entrepreneuriale. Il conserve à ce titre un rôle non exécutif dans la société. Il est aussi administrateur au sein de Foyer Finance SA et de Luxaviation Holding Company SA.
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67 Yves Nosbusch Yves Nosbusch est membre du comité exécutif de BGL BNP Paribas, en charge des départements Communication, RSE et Stratégie. Il est également chef économiste de la banque. Avant d’y entrer en 2012, il était membre de la faculté de Finance de la London School of Economics. Ses recherches académiques ont porté sur la dette publique, le risque souverain et les systèmes de pension. Très actif sur la Place, cet ancien membre du conseil de la Banque centrale du Luxembourg a été président de 2017 à novembre 2018 du Conseil national des finances publiques – institution qu’il a rejointe dès sa création, en 2014.
paperjam.lu/guide/ yves-nosbusch 69 Luc Rodesch Actuellement head of private banking de la Banque de Luxembourg, il entre « par hasard » dans la finance comme analyste pour ensuite s’intéresser « plus spécialement à la dimension psychologique du commercial », pour comprendre les besoins des clients, « qu’ils soient exprimés ou non, conscients ou inconscients », et trouver la solution appropriée. Une approche qui prend tout son sens dans la banque privée. Pour lui, le banquier privé, c’est l’homme de confiance qui entre dans la sphère intime des personnes et c’est le chef d’orchestre des solutions existantes.
Les sages
Connus et reconnus par leurs pairs, leur longue et souvent fructueuse carrière leur vaut d’être considérés comme des sages. Souvent au-dessus de la mêlée, ils sont en charge de mandats ou de missions qui sont le reflet de leur expérience. Charles-Louis Ackermann (président d’Accumalux Group SA), Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini (independent director and independant advisor), Hubert Clasen (président du conseil d’administration de Caves Bernard-Massard SA), Robert Dennewald (président du CA de Contern SA), René Elvinger (chairman et CEO de Cebi International), Pierre Kihn (ancien CEO de l’Office Freylinger, consultant indépendant), Jeannot Krecké (administrateur indépendant), Jacques Lanners (administrateur indépendant), Max Leesch (président et administrateur délégué Cactus), Georges Lentz (administrateur délégué de la Brasserie nationale), Paul Mousel (founding partner d’Arendt & Medernach), Georges Schmit (administrateur de diverses sociétés, membre de l’advisory board du programme gouvernemental Space Resources), Jean-Claude Schmitz (director and deputy CEO de Rotarex), Jacquot Schwertzer (vicechairman de Luxempart), Thomas Seale (founder and independent director de Seale Advisory), Marc Solvi (CEO de Paul Wurth SA), Carlo Thill (chairman of the board of directors de Cardiff Lux Vie SA), Raymond Schadeck (administrateur indépendant, chairman of the board de l’Université dans la nature), Michel Wurth (président du CA ArcelorMittal Luxembourg).
70 Denise Voss Elle débarque de Boston (capitale américaine des fonds) en 1990 au Luxembourg, au moment où l’industrie des fonds prend son essor, et sera la première femme nommée présidente de l’Alfi en 2015. Elle est depuis 2019 la présidente de LuxFlag, l’agence de labellisation des produits et services de finance durable de la Place. « Depuis la COP21 de 2015 et l’accord de Paris, la finance durable est devenue plus concrète pour la plupart d’entre nous. C’est à ce moment que j’ai compris qu’elle était déterminante pour le secteur financier, pour notre avenir et celui de nos enfants. » Elle est également présidente de l’Efama Investor Education.
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71 Hugues Delcourt
Après ses passages, comme CEO, à la BIL (2014-2019) et, comme président, chez Kneip Communication (2019-2022), Hugues Delcourt est devenu plus discret, moins exposé médiatiquement. Son expérience bancaire de 30 ans, dont 17 passés en Asie (Hong Kong, Séoul), d’autres à Amsterdam, Milan, Zurich, avant de venir s’installer au Luxembourg en 2010, font de lui aujourd’hui un conseiller et homme d’affaires internationales au service de familles fortunées dans le domaine du private equity. Français d’origine, Luxembourgeois de nationalité, Hugues Delcourt est polyglotte et maîtrise notamment le mandarin.
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72 Gilles Feith Il a pris ses fonctions de CEO de Luxair en juin 2020, le jour de ses 44 ans, au beau milieu d’une crise sanitaire qui paralysait tout le secteur des transports. Déterminé, Gilles Feith a dû affronter plusieurs autres tempêtes en interne. Si certains regrettent son management très directif, d’autres saluent sa capacité à établir une stratégie sur le long terme et sa grande disponibilité. « Je suis quelqu’un qui veut essayer et qui veut travailler avec le personnel. Luxair doit être plus audacieuse. C’est une nécessité. »
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73 Claude Wagner Il est l’archétype du multientrepreneur discret, mais performant. À 56 ans, Claude Wagner est notamment le fondateur et CEO du groupe de négoce en matériaux de construction Batipro Matériaux, présent au Luxembourg et en Belgique. Il a aussi repris Kroell et Bâtiself, sauvant au passage 170 emplois. Passionné de sport, notamment de course à pied, il possède les magasins Citabel et Intersport. Son groupe CWA regroupe ainsi 25 entreprises et emploie plus de 800 personnes. Une dynamique qui a valu à cet ancien employé de banque de recevoir, en 2016, le prix de l’Entrepreneur de l’année (EY Luxembourg).
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Récemment nommés
L’économie luxembourgeoise ne cesse d’accueillir de nouveaux décideurs venus de l’étranger. Ou voit certains autres occuper de nouvelles fonctions et prendre de nouvelles responsabilités. Gautier Bataille (CEO de la banque Degroof Petercam Luxembourg), Jens Kreisel (recteur de l’Université du Luxembourg), Nabil De Marco (general manager Amazon Pay Europe), Enrique Sacau (CEO de Kneip), Emanuele Vignoli (CEO de HSBC Continental Europe, Luxembourg), Sylvie Wagner (directrice du lycée privé Fieldgen). 74 Daniel Schneider Entrepreneur et investisseur, Daniel Schneider est un homme de réseau au Luxembourg et à l’international (Londres, Paris, Tel-Aviv, New York). Cofondateur de Tenzing Partners en 2007 (M&A) et de FiveOffices en 2022 (immobilier), il est également connu pour ses prises de participations au Luxembourg et ailleurs, ainsi que son rôle de consul honoraire d’Israël pour le Luxembourg. Dirigeant discret, il est sorti de l’ombre lors de la prise de parole du collectif « 5 vir 12 ». Il est membre de différents conseils d’administration dont Maison Moderne, l’éditeur de Paperjam.
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75 David Arendt David Arendt a été administrateur délégué du Freeport à Luxembourg entre 2011 et 2016, après avoir été CFO et viceprésident de Cargolux pendant 13 ans. Avocat de formation, il a effectué ses premiers pas professionels au sein du cabinet Arendt & Medernach. Après avoir démissionné du Freeport en 2016, il rebondit chez The Director’s Office, la société qui gère un groupe d’administrateurs indépendants mis à disposition des sociétés privées, en particulier des fonds d’investissement, lui-même étant administrateur dans diverses sociétés. Passionné d’art, il est cofondateur et trésorier de la Luxembourg Association for Art Galleries and Practitioners.
TOP 5
INDUSTRIE
1 Carole Muller,
CEO de Fischer - 7e
2 Antoine Clasen,
CEO Caves
Bernard Massard - 25e
3 Claude Seywert,
CEO d’Encevo - 33e
4 Jean Muller,
CEO des Moulins de Kleinbettingen - 41e
5 Georges Rassel, directeur général et président du comité de direction du groupe Paul Wurth - 51e
76 Benji Kontz
Représentant la quatrième génération d’une belle réussite familiale, Benji Kontz (42 ans) conduit aujourd’hui la destinée du groupe fondé en 1917 par Arnold, son arrière-grand-père. Ainsi, Arnold Kontz Group figure parmi les leaders, au Luxembourg, dans le segment premium de l’automobile, mais aussi, de manière plus globale, dans tout le secteur lié à la mobilité individuelle, le groupe étant également actif sur le marché du scooter et celui, historique quant à lui, de la bicyclette. Une maîtrise en droit de l’Université de la Sorbonne en poche, il a rejoint officiellement la société en 2005. Avant d’en prendre logiquement les rênes, six ans plus tard, accédant au poste de CEO. Depuis, il a poursuivi dans la voie tracée par la lignée d’entrepreneurs qui l’ont précédé, repositionnant l’entreprise autour de marques exclusives (Aston Martin, Jaguar, Lotus et Land Rover), tout en agrandissant sa zone d’influence (une concession à Niederkorn, ainsi qu’à Habay, en Belgique).
Benji Kontz est secrétaire de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité, et administrateur de la House of Automobile.
paperjam.lu/guide/benji-kontz 77 Arnaud Jacquemin Depuis 2018, Arnaud Jacquemin est administrateur délégué de Société Générale Bank and Trust, soit la banque exerçant, au Luxembourg, l’ensemble des métiers du groupe Société Générale. Un groupe au sein duquel ce citoyen français, diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées, siège également au comité de direction. Il avait rejoint Société Générale dès 1993, exerçant depuis plusieurs fonctions en France, aux États-Unis et au Luxembourg. Notons aussi qu’il est également membre des conseils d’administration de l’ABBL et de la Bourse de Luxembourg.
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78 Philippe Glaesener Actif depuis plus de deux décennies au sein de SES, le leader mondial en services de télécommunications par satellite, Philippe Glaesener y a assuré diverses missions, avant d’en devenir le senior vice president for Defence, Security & Institutions. Il dirige ainsi les activités commerciales de la division Networks de l’entreprise luxembourgeoise. Ce qui amène ce diplômé de la TUM Munich et de HEC Paris à côtoyer les principaux acteurs institutionnels, gouvernementaux et liés à la défense en Europe et dans la région Asie-Pacifique, ainsi que diverses institutions européennes et organisations régionales de défense.
79 Marc Hoffmann À ne pas confondre avec son homonyme directeur Marketing & Retail de Cactus, ce Marc Hoffmann est celui qui a créé, au milieu des années 2000 – en compagnie de plusieurs entrepreneurs, dont Norbert Becker –, la Compagnie de banque privée (CBP). Une vraie surprise à l’époque puisqu’il s’agissait de la première banque 100 % luxembourgeoise à naître depuis des décennies. Une institution dont la croissance a obligé à rechercher des alliés ailleurs. Tout d’abord en 2010, auprès du groupe d’investissement international Quilvest. Puis en 2021, via une reprise de l’intégralité du capital par Fideuram Bank Luxembourg. Marc Hoffmann reste, lui, le CEO de cette nouvelle structure.
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80 Carine Feipel « Après avoir exercé 20 ans en tant qu’avocate (chez Arendt & Medernach, à Luxembourg et en dirigeant le bureau newyorkais, ndlr), j’ai voulu me lancer de nouveaux challenges en siégeant dans des conseils d’administration, pour être au cœur de la prise de décision, que ce soit en matière de stratégie ou de gouvernance des entreprises. » Voilà comment Carine Feipel (52 ans) expliquait à Paperjam le tournant qu’a connu sa carrière en 2014. Quant à sa spécialisation dans le droit des assurances, elle se reflète dans ses différents mandats, au sein de CA de banques, de compagnies d’assurances et de fonds d’investissement (BDL, Morgan Stanley Investment Funds, Fidelity Funds, etc.).
81 Tatiana Fabeck Depuis plus de 25 ans, le bureau Fabeck Architectes contribue à façonner le paysage bâti du Luxembourg et participe au rayonnement de l’architecture de qualité. L’entreprise a été fondée par Tatiana Fabeck (52 ans). « Une femme de poigne et de cœur », comme la définissent ceux qui la connaissent. Diplômée de l’ESA de Paris, elle est toujours restée fidèle à ses convictions, dans un univers où la concurrence peut être féroce. Et cela, tout en gardant un caractère accessible et convivial. Parmi ses projets marquants, citons le centre commercial de la Cloche d’Or ou l’immeuble Natixis Banque Populaire au Kirchberg.
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82 Jean-Jacques Rommes Il est sans conteste l’une des voix les plus écoutées du paysage politicoéconomique luxembourgeois lorsqu’il s’agit d’évoquer les enjeux nationaux. Quoi de plus logique quand on sait que JeanJacques Rommes (65 ans) a été, durant une décennie, à la tête de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL), avant de diriger, pendant cinq ans, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et de présider le Conseil économique et social (CES) de 2019 à 2021. Aujourd’hui, il reste membre du conseil d’administration de l’UEL et représente le patronat en tant que viceprésident du CES.
83 Stéphanie Jauquet
Rien ne semble pouvoir faire vaciller la successstory Cocottes. L’engouement pour l’enseigne gourmande aux 16 boutiques doit beaucoup à la vision de sa fondatrice. À sa résilience aussi. Quand d’autres restaurants fermaient durant la crise sanitaire, Stéphanie Jauquet en ouvrait. Wine Not et La Baraque (distinguée Pop de l’année 2021 par le Gault & Millau) ont ainsi enrichi l’éventail d’adresses prisées, comme l’étaient déjà les réputés Um Plateau et Tempo. BIL Business Woman of the Year en 2019, la chef d’entreprise n’hésite plus à prendre position publiquement pour défendre un secteur en proie à bien des maux et à interpeller les politiques, comme lors d’un récent échange à la Chambre de commerce.
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84 Mark Tluszcz La légende dit qu’il a été le premier investisseur dans Skype (aux côtés de Gerard Lopez et Hans-Jürgen Schmitz), avant qu’eBay ne rachète le logiciel, en 2005, pour une somme évaluée à 3,5 milliards d’euros. Mark Tluszcz a souvent eu du flair et démontré sa capacité à investir au bon moment. Ainsi, si Mangrove Capital Partners, le venture capital qu’il a cofondé au Luxembourg, a fêté ses 20 ans, Mark Tluszcz a investi dans 125 projets. Dont certains sont devenus de vraies « licornes ». Wix, une société cotée au Nasdaq et dont il est le président, est une autre preuve de son succès.
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85 Gilles Dusemon Avocat au Barreau de Luxembourg depuis 1997 et associé au sein du cabinet d’avocats Arendt & Medernach depuis 2010, Gilles Dusemon (52 ans) est spécialisé dans la pratique Private equity & Real estate. Quoi de plus logique quand on sait qu’il est considéré comme un expert – consulté sur le plan luxembourgeois comme international – dans un secteur qui, après avoir été une niche, est aujourd’hui un marché en très forte croissance : les fonds alternatifs. Gilles Dusemon est également très impliqué au sein de l’Alfi et de la Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association.
paperjam.lu/guide/gilles-dusemon 86 Nicolas Henckes Fervent défenseur de l’entrepreneuriat, l’ancien secrétaire général de l’UEL (2013-2017) et directeur de la CLC (2017-2021) a toujours su faire entendre sa voix. Mais l’ex-patron de la start-up Legitech était désireux de prendre ses distances avec le lobbying pour se frotter à nouveau à la direction d’une entreprise. « J’ai l’ADN d’un patron, j’ai été formé à cela », expliquait-il avant de devenir CEO de Hospilux, début 2022. La société, basée à Contern, spécialisée dans la vente de technologies médicales au Luxembourg, est le leader national de son secteur. Membre du jury en 2020, Nicolas Henckes retrouve logiquement sa place dans ce Top 100.
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87 Diego De Biasio Le CEO du Technoport, Diego De Biasio, a fait toute sa carrière au sein de cette entité. Il arrive en 2001 au Technoport Business Incubator, alors rattaché au Centre de recherche public Henri Tudor. Il en devient COO trois ans plus tard. Il est fortement impliqué dans le passage vers le statut de société anonyme, en fusionnant avec Ecostart, émanation du ministère de l’Économie. Diego De Biasio devient le CEO de l’incubateur d’entreprises en juin 2012. En parallèle, il est membre, depuis 2007, du conseil d’administration de l’European Business & Innovation Centre Network (EBN), dont il occupe la vice-présidence depuis 2021, et de l’advisory committee de Tomorrow Street.
paperjam.lu/guide/ diego-de-biasio 88 John Psaila John Psaila, actuel managing partner et CEO de Deloitte Luxembourg, a intégré le cabinet d’audit et de conseil britannique en tant que junior en 1995. Il a travaillé, par la suite, dans trois zones géographiques différentes, rejoignant le Luxembourg en 2001. Associé en 2008, il intègre le comité exécutif du cabinet en 2015, puis devient managing partner en 2017, avant d’être reconduit pour un second mandat en 2021. Il est également membre de l’Institut des réviseurs d’entreprises luxembourgeois et de l’Ordre des experts-comptables du Luxembourg, ainsi que commissaire aux comptes agréé.
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Les régulateurs
À la direction d’un des régulateurs nationaux, leurs décisions et leurs possibles sanctions influent évidemment sur l’économie du pays. Claude Marx (CEO de la Commission de surveillance du secteur financier – CSSF), Tine A. Larsen (présidente de la Commission nationale pour la protection des données), Luc Tapella (directeur de l’Institut luxembourgeois de régulation), Thierry Flamand (président du comité exécutif du Commissariat aux assurances).
89 Romain Poulles Romain Poulles est un entrepreneur luxembourgeois engagé pour la cause « green ». Né en 1969, il crée, en 1996, sa première société, le bureau d’ingénieurs-conseils PROgroup SA. Il est, depuis, à l’origine d’une dizaine de structures au Luxembourg et à l’étranger. En parallèle, il s’engage pour le développement durable en étant président de l’EcoInnovation Cluster entre 2014 et 2019. Il est aussi le développeur du projet immobilier Solarwind, primé à la COP21, le fondateur de l’Écoparc Windhof, du LCCE et de la sàrl +Impakt Luxembourg. Depuis 2020, il préside le Conseil supérieur pour un développement durable.
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Les Luxembourgeois à l’étranger
Leur cœur est au Luxembourg, mais leur carrière les a conduits à l’étranger. Leurs compétences sont au service de noms prestigieux de l’économie européenne. Gerard Lopez (founding partner et membre de la direction de Genii Group), François Pauly (CEO d’Edmond de Rothschild), Philippe Schaus (chairman et CEO de Moët Hennessy), François Trausch (CEO d’Allianz Real Estate). 90 Robert Goeres Après des études d’horlogerie en Suisse et aux États-Unis, Robert Goeres intègre l’entreprise familiale, Goeres Horlogerie, au début des années 90, en tant que responsable des ventes et du marketing. Il en prend la direction en 2001, après une parenthèse lors de laquelle il crée sa propre société, Synchrone. Expert assermenté auprès de la Cour supérieure de justice, cet ancien président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise est très impliqué dans la vie économique et commerciale en tant que membre du conseil d’administration de la Confédération luxembourgeoise du commerce et membre élu de la Chambre de commerce.
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91 Christian Strasser Directeur général de Lalux Assurances et de Lalux Assurances-Vie depuis janvier 2016, Christian Strasser est aussi, depuis la même date, président du CA de DKV Luxembourg. Il est également viceprésident de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances (Aca) depuis 2020, après en avoir assuré la présidence pendant deux ans. C’est pourtant dans le secteur bancaire qu’il a commencé sa carrière : il entre en 1994 à la BIL, il est nommé au comité de direction en 2010 et il reprend la responsabilité du réseau des agences, du direct banking et du marketing en 2012, avant de rejoindre Lalux en juillet 2015.
TOP 5
COMMERCE
1 Tom Oberweis, administrateur et président d’Oberweis – 24e
2 Laurent Schonckert, administrateur-directeur de Cactus – 32e
3 Isabelle Lentz,
CCO Munhowen – 39e
4 Georges Eischen, associé-gérant de La Provençale – 54e
5 Christianne Wickler, administrateur délégué du groupe Pall Center – 62e
92 Gabriel Boisante Après des études en immunologie et en biochimie moléculaire, puis un master en management stratégique et entrepreneurial à Paris, Gabriel Boisante, né en 1977, commence par travailler à Paris chez Adventis et AXA, avant de revenir au Luxembourg chez Luxcontrol, puis chez EGB et WSA. C’est en 2012 que le Franco-Luxembourgeois ouvre, en association avec les frères Ray et Tom Hickey, Mama Loves You, le premier d’une longue série : Mamacita, Coppers, Paname, Urban, Bazaar… Il développe aussi la bière Twisted Cat et la société de travaux généraux Worx. Membre du LSAP, il sera tête de liste lors des élections communales de 2023.
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93 Aude Lemogne En 2009, Aude Lemogne cofonde Link Management, une société de gestion de patrimoine artistique qu’elle dirige depuis lors. Elle gère, pour des collectionneurs privés et des family offices, des acquisitions et des ventes d’œuvres d’art, allant de l’impressionnisme à l’art contemporain. Link Management a aussi lancé en 2017, en partenariat avec le groupe Reyl, la société de prêt d’œuvres d’art Griffin Art Partners. Aude Lemogne est également administrateur indépendant pour AXA Wealth Europe, Ruffer Sicav et Private Equity International SA. Elle était la présidente du jury du Paperjam Top 100 2020.
94 David Capocci Managing partner de KPMG Luxembourg, David Capocci a été formé à la finance à l’Université de Liège, puis au droit fiscal à HEC Paris. D’abord consultant en fiscalité chez Andersen, il fait un premier passage en tant que tax manager en 2002 chez KPMG Luxembourg. Il parfait alors sa formation en business international à l’École des Ponts Business School. Il rejoint ensuite en 2004, pendant 12 ans, Deloitte Luxembourg en tant qu’associé et real estate leader. Associé chez KPMG en 2017, tout d’abord comme head of alternative investments, il est très rapidement nommé managing partner en octobre 2020.
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95 Thomas Kallstenius Formé en Suède au sein du Royal Institute of Technology (master in engineering physics), puis à l’université d’Uppsala, où il effectue, de 1995 à 2000, un PhD en science des matériaux semiconducteurs, rien ne laissait présager que Thomas Kallstenius deviendrait le CEO du Luxembourg Institute of Science and Technology (List). Il fait ses premières armes chez Alcatel-Lucent. Directeur Recherche et Innovation, puis vice-président d’iMinds de 2012 à 2016, en parallèle membre du CA du FTTH Council Europe jusqu’en 2016, il intègre par la suite l’Imec de 2016 à 2019. En février 2019, il est recruté pour occuper le poste de CEO du List. Il rejoint aussi en 2020 le conseil exécutif d’Earto. 96 Emanuele Vignoli CEO de HSBC Luxembourg depuis mars 2022, Emanuele Vignoli est responsable des opérations locales couvrant la banque privée et la gestion de patrimoine, les services titres, la banque de gros et la gestion d’actifs. Il intègre la banque en 2005, au sein de laquelle il a occupé plusieurs fonctions, entre autres celles de managing director et de regional head of global liquidity & cash management. Il est, dans le même temps, membre de plusieurs conseils d’administration internes de HSBC et président du groupe géographique ABBL UK/Nordic countries. Récemment, il a assuré le déménagement de ses équipes vers de nouveaux locaux à la Cloche d’Or.
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97 Alain Steichen Associé-gérant de Bonn Steichen & Partners (BSP), Alain Steichen fait autorité en tant qu’avocat international et expert en fiscalité et en droit des sociétés au Luxembourg. Son expérience lui vaut d’être régulièrement sollicité sur diverses questions de droit fiscal européen, en particulier sur les aides d’État de l’UE. Professeur associé à l’Uni, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles de référence sur la comptabilité, la fiscalité et le droit des sociétés au Luxembourg. Ancien réviseur d’entreprises, ancien expertcomptable, il a aussi été responsable du département fiscal de PwC Luxembourg jusqu’en 1996.
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98 Goy Grosbusch Avant de reprendre les rênes de l’entreprise familiale, Grosbusch SA, en 2019, Goy Grosbusch a souhaité voir du pays en effectuant des études de gestion d’entreprise en Espagne et d’informatique et web design en Allemagne. Il a ensuite connu des expériences professionnelles en France et aux États-Unis. En 2012, il rejoint le grossiste spécialisé dans les fruits et légumes frais avec sa sœur, Lynn Grosbusch, et en suivant un parcours d’intégration de deux ans, le confrontant à tous les niveaux de l’entreprise. En 2014, il devient directeur d’exploitation, puis administrateur délégué en 2019. Il est, en parallèle, administrateur au sein de la Flad et de la CLC.
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Les partenaires sociaux
À la tête des syndicats, ils sont incontournables dans le cadre du maintien de la paix sociale et partie prenante dans la stratégie de développement économique du Luxembourg. Nora Back (présidente de l’OGBL et de la CSL), Patrick Dury (président du LCGB), Romain Wolff (président de la CGFP), Roberto Mendolia (président de l’ALEBA). 99 Steve Collar Steve Collar est, depuis avril 2018, le CEO de SES, leader mondial dans les solutions de gestion de contenu et de connectivité par satellite. Diplômé (bachelor of engineering) de l’université publique londonienne Brunel et de la Cranfield School of Management (International Business Management), il est un vétéran de l’industrie spatiale et a précédemment occupé des postes techniques, commerciaux et de développement commercial chez Astrium, New Skies Satellites, SES World Skies et Matra Marconi Space (aujourd’hui Airbus). Il a aussi été CEO chez O3b, avant son acquisition par SES en 2016.
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100 Fabrice Croiseaux Fabrice Croiseaux est, depuis 2011, le CEO d’InTech, qui compte près de 150 ingénieurs spécialisés dans le conseil en systèmes d’information et en développement d’applications spécifiques. Diplômé de l’École centrale de Lyon et de HEC, et après un début de carrière à la BGL, il rejoint InTech en 1998 et accompagne le développement de l’entreprise, comme senior manager, puis comme associé et membre de la direction. Il est aussi président des CA d’Infrachain et de Telecom Nancy, président de Lumena Startup Studio, administrateur indépendant de la société Ease et responsable du groupe de travail Blockchain de la Fédération des tiers de confiance du numérique à Paris.
TOP 5
LES PLUS BELLES PROGRESSIONS
Par rapport au classement du Paperjam Top 100 2020
1 Jean-Paul Olinger +73 places
2 Manou Hoss +47 places
3 Claude Seywert +42 places
4 Camille Thommes +39 places
5 Julie Becker +34 places
Les biographies ont été rédigées par Aurélie Boob, Julien Carette, Christophe Lemaire, Mathilde Obert, Pierre Pailler et Ioanna Schimizzi.
Multi-local
Antonio Corpas, CEO de OneLife, présente une offre d’investissements à la fois diversifiée et différenciante pour une personnalisation totale.
La proximité, clé de voûte de l’assurance-vie
Contenu sponsorisé par ONELIFE
Dans un contexte économique tumultueux, l’assurance-vie constitue un réel refuge pour la clientèle patrimoniale. Pour Antonio Corpas, CEO de la compagnie d’assurance-vie OneLife, l’accompagnement des partenaires et clients finaux au plus près de leur marché est fondamental pour pouvoir concevoir des solutions innovantes, répondant à chaque besoin.
Présente depuis 30 ans au Luxembourg, OneLife a construit un important réseau de partenaires en Europe. Qui sont aujourd’hui ces professionnels qui composent votre clientèle ?
ANTONIO CORPAS L’ADN de OneLife est vraiment l’accompagnement de l’activité de courtage, particulièrement sur nos marchés historiques que sont la Belgique et la France, où nous nous adressons aux intermédiaires d’assurance, ainsi qu’aux conseillers en gestion de patrimoine. Enfin, au sein de nos activités, nous visons aussi des partenaires institutionnels comme les banques privées. Celles-ci ont permis une meilleure connaissance des produits d’assurance-vie au cours des dernières années, alors que ces solutions étaient souvent perçues par leur clientèle traditionnelle – à tort – comme trop complexes. En vertu du régime de la libre prestation de services (LPS), nous distribuons nos produits d’assurance-vie depuis le Luxembourg au sein de sept marchés, en plus du GrandDuché : France, Belgique, Danemark, Suède, Finlande, Espagne et Portugal.
Qui sont les clients finaux de vos partenaires, et comment s’assurer de leur proposer les solutions qui répondront à leurs besoins réels ? A. C. La clientèle finale est une population assez aisée, considérant que le ticket d’entrée pour un Fonds Interne Dédié (FID) est de 125.000 euros, par exemple.
Eva Krins (Maison Moderne) Photo
Nos clients sont à la recherche de solutions financières et patrimoniales entièrement adaptées à leurs situations et juridictions. Nous mettons ainsi à disposition de nos partenaires une offre d’investissements à la fois diversifiée et différenciante pour une personnalisation totale. Par ailleurs, notre expertise patrimoniale multi-locale – c’est-à-dire sur chacun de nos marchés – nous permet d’accompagner nos partenaires et leurs clients dans la définition de solutions conformes aux réglementations locales, mais aussi évolutives dans le temps, notamment en cas de mobilité internationale.
Au-delà des produits, les modes d’interaction ont également beaucoup évolué avec la digitalisation. L’assurance-vie doit-elle aussi, nécessairement, se digitaliser autant que possible ? A. C. Il y a plus de 20 ans maintenant, OneLife a été la première compagnie luxembourgeoise à disposer d’un site sécurisé avec des fonctionnalités innovantes. Nos partenaires pouvaient y suivre leurs portefeuilles, tandis que les clients finaux
Antonio Corpas
CEO, OneLife pouvaient y consulter leur contrat et toutes les informations liées. Il s’agissait d’une petite révolution à l’époque. Aujourd’hui, nous perpétuons cette tradition d’innovation en proposant un produit d’assurance-vie qui peut être souscrit digitalement, avec des rapports complets et transparents pour nos partenaires. La prochaine étape sera d’offrir en 2023 un parcours 100 % digitalisé et automatisé déjà effectif dans notre succursale française. Pour nous, la digitalisation est absolument nécessaire dans le secteur de l’assurance-vie. Tout d’abord, interagir de façon digitale avec tout prestataire de services est aujourd’hui devenu un réflexe pour chacun de nous. Les clients souhaitent bénéficier de la même facilité pour leur assurance-vie. Par ailleurs, l’inflation réglementaire que nous connaissons, avec des exigences de plus en plus élevées entraînant de nombreuses tâches supplémentaires, fait de la transformation digitale la seule voie possible. En automatisant un certain nombre de processus, on facilite beaucoup la vie de nos partenaires, qui peuvent se concentrer sur le conseil au client, mais également exploiter ces outils pour leur propre activité d’intermédiaire. Car cette expertise humaine reste incontournable dans nos métiers.
OneLife a réalisé une année 2021 record. Qu’est-ce qui explique l’attractivité grandissante des produits d’assurance-vie ? A. C. Il est vrai qu’avec une collecte totale qui a dépassé le milliard d’euros, l’année 2021 a battu tous les records. Mais nous constations déjà une progression constante sur les trois ou quatre dernières années, y compris pendant le Covid. 2022 s’annonce aussi particulièrement exceptionnelle. Je pense que ce succès s’explique notamment par la conjoncture actuelle : dans un environnement tumultueux, avec des marchés financiers volatils, l’assurance-vie luxembourgeoise offre stabilité et fiabilité. Elle offre en outre une grande agilité en matière d’investissements, permettant notamment aux souscripteurs de réaliser facilement des arbitrages en fonction de l’évolution des marchés, ou de loger des actifs non traditionnels décorrélés des marchés.
Quels sont vos principaux projets pour les prochaines années ? A. C. La digitalisation va se poursuivre, notamment avec la mise à disposition, pour nos partenaires, d’outils facilitant leurs tâches liées à la conformité et à la connaissance client. L’innovation de nos solutions d’investissement reste également une priorité. Enfin, nous allons continuer à mettre l’accent sur notre démarche RSE, un pilier de l’activité du groupe APICIL, dont nous sommes une filiale. Cela se traduit par une attention marquée accordée au bien-être de nos collaborateurs, mais aussi par la mesure et la réduction de notre empreinte carbone. EN QUELQUES CHIFFRES
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OneLife est présente depuis plus de 30 ans sur le territoire luxembourgeois. La compagnie est aussi active en Belgique, en France, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Espagne et au Portugal.
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Basée à Capellen, OneLife compte aujourd’hui 150 collaborateurs experts dans leurs domaines sur les marchés partenaires.
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OneLife a des conventions avec plus de 250 sociétés de gestion en Europe. Son architecture ouverte permet à la compagnie de proposer une offre diversifiée.
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OneLife gère aujourd’hui 9 milliards d’euros d’actifs. L’année 2021 a constitué un record pour la compagnie, puisqu’elle a collecté 1 milliard d’euros.
Pour en savoir plus sur OneLife, rendez-vous sur www.onelife.com