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ÉLECTIONS COMMUNALES: QUELLES SONT LES PRIORITÉS DES PARTIS?
Plus grande commune du Luxembourg, avec ses quelques 130.000 habitants, et qui voit sa population doubler les jours ouvrables, la capitale est le poumon économique du pays. Quelle personnalité pour diriger ce flagship communal?
Comptant plus de 70% de résidents étrangers en provenance de plus de 170 pays, ce patchwork culturel et social représente un défi politique quasi unique au monde.
Logement, mobilité et vélo en ville, qualité de vie et sécurité, cohésion sociale: quelles sont les priorités des partis?
à leur division en parties plus réduites, facilitant l’accès à l’investissement.
Cela pourrait notamment être le cas pour les investissements immobiliers, comme on le voit déjà au Luxembourg avec un projet comme BlocHome. « Cette initiative permet à des investisseurs d’accéder à des morceaux de propriété d’un immeuble, ce qui est évidemment plus abordable qu’un immeuble entier. Par ailleurs, cela rend aussi cet investissement plus liquide : vous pouvez acheter et revendre facilement vos ‘parts’, précise Laurent Marochini. Demain, on pourrait même imaginer tokéniser d’autres biens physiques, comme des lingots d’or par exemple. »
Indispensable réglementation
Si les possibilités offertes par les investissements dans les crypto-actifs sont donc séduisantes, l’expérience FTX a bien démontré que le secteur avait besoin de réglementation pour être viable. Mais une lourde panoplie réglementaire ne viendrait-elle pas compromettre la nature de cette industrie ? « Je ne crois pas que la réglementation signera l’arrêt de mort des cryptos. Elle pourrait au contraire être bénéfique pour le secteur, pour mieux prévenir les crises, estime l’expert de SGSS. L’arrivée du règlement européen Mica, à la fin de l’année 2024, est en ce sens une bonne nouvelle. Il permettra de donner un cadre à l’ensemble du marché des cryptoactifs et de rassurer les investisseurs. Le régime pilote DLT, qui entrera en vigueur dès la fin mars 2023, clarifie quant à lui les règles concernant la tokénisation des actifs financiers. Ces deux nouveautés réglementaires vont certainement renforcer l’attrait pour les crypto-actifs. » Reste à voir si le Luxembourg arrivera à tirer son épingle de ce jeu qui commence à se mettre en place. « Ce qui est sûr, c’est que si on ne le fait pas, cela sera fait ailleurs. La CSSF a déjà commencé à s’intéresser au sujet, et l’écosystème se développe dans ce sens à l’échelle du pays. Il faut aujourd’hui que toutes les forces en présence jouent le jeu intelligemment », conclut Laurent Marochini.
Si l’on entend beaucoup parler, depuis quelques mois, des règlements sur le marché des crypto-actifs (Mica) ainsi que sur la résilience opérationnelle numérique (Dora), le régime pilote DLT est moins souvent mis sous les projecteurs. Pourtant, il est un élément central de la stratégie européenne en matière de finance numérique, visant à la fois à soutenir l’innovation concernant la technologie des registres distribués et à offrir une certaine protection aux investisseurs.
Concrètement, ce règlement, qui entrera en vigueur le 23 mars prochain et sera testé durant 6 ans, concerne les actifs considérés comme des instruments financiers au sens de Mifid II (directive concernant les marchés d’instruments financiers). Pour ce type d’actifs, les infrastructures de marché auront l’opportunité de demander des exemptions temporaires par rapport à différentes réglementations en vigueur, comme Mifid II et CSDR (Central Securities Depositories Regulation). Elles pourront, par exemple, faire l’impasse sur l’enregistrement des titres, l’intégrité de l’émission, la séparation des comptes, etc. Bien évidemment, une série de conditions devront être respectées pour pouvoir bénéficier de ces exemptions. Pour s’assurer du succès de ce test grandeur nature, les différents États membres devront, eux aussi, adapter leur cadre réglementaire. Le Luxembourg a ainsi voté, le 15 juillet dernier, une loi transcrivant dans le droit luxembourgeois ce nouveau règlement européen. Mais au-delà des règles étatiques, ce sont aussi les entreprises elles-mêmes qui devront s’adapter, en offrant notamment des produits et services correspondant à ces nouvelles normes.
Cela requerra un nouvel effort des différents acteurs de la place financière pour maîtriser des éléments techniques qui, aux yeux de nombreux professionnels du secteur, paraissent encore peu compréhensibles… « On apprend tous les jours sur de tels sujets, reconnaît Laurent Marochini. Mais, si ce n’est pas encore le cas, il ne faut plus tarder à s’intéresser à ces thématiques. L’arrivée d’une réglementation étoffée et, un peu plus tard, du ‘digi-euro’, va contribuer à faciliter l’adoption de la blockchain dans le domaine financier et à rendre très populaires les crypto-actifs. »