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5* Se fam iliariser avec les deux types de te x te s

JE FAMILIARISER AVEC LES DEUX TYPES DE TEXTES

* D é c e le r le ton de l ’article

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A ctivité 16 : Pour chacun des extraits suivants, dites si le ton employé est neutre ou s ’il y a une prise de position ou encore s ’il s ’agit d’une provocation, d’une polémique.

E x tra it 1

« C’est une mesure opportuniste et démagogique, prise pour faire plaisir aux adultes (parents, enseignants) et pour des raisons d’économies budgétaires. Mais elle est totalement contraire à l’intérêt des enfants. Cette réforme s’est faite sans concertation avec des spécialistes des rythmes scolaires;; »

Viva magazine, 2 septembre 2008. -------------------------------------------------------------------------------------------------------^------

Ton employé : ........................................................................................................................ ...........

E xtra it 2

Le désintérêt des jeunes pour les métiers scientifiques inquiète les employeurs de tous les continents. Parce que de multiples bouleversements mondiaux, comme le réchauffement climatique, le développement des pays émergents et son corollaire, l’épuisement accéléré des ressources naturelles, demeurent et seront toujours d’actualité quand la crise financière ne le sera plus.

Annie KHAN, Le Monde, 15 octobre 2008.

Ton employé :

Nature et fonctions *

Pendant l'épreuve, vous aurez à tra ite r deux types d'a rticles : l'un inform atif, l'autre argum entatif. P osez-vou s les questions suivantes :

• Quelle est la fonction de cet article ?

• Quel a été le but de l’a uteur ? Q u’a - t - i l voulu d ém on trer ou prouver ?

Le texte inform atif a une fonction essentiellem ent factuelle. Il porte s u r un thèm e concernant la France ou le monde francophone.

Le texte argum entatif défend en g én éral une prise de position. Le locuteur cherche à convaincre le destinataire en lui faisant p a rta ge r son point de vue, en faisant appel à ses sentim ents ou à sa raison, en l'in te rp ella n t, en s’opposant im plicitem ent ou explicitem ent à d’autres points de vue:

Activité 17 : Identifiez la fonction de chacun des articles suivants.

Texte 1

Texte 2

Texte 3

Texte 4 D e s crip tif (in form ation su r un fa it)

A rg u m e n ta tif (p ris e de position ) B u t recherché par l ’auteur

Canada. Un groupe de Québécois est en train de créer un langage animé universel. Ils s ’inspirent notamment des images symboliques de la langue chinoise, rapporte le quotidien de Montréal

Le Devoir.

La création d’un langage universel

Transportons-nous en février 2025. Devant son ordinateur portable, un jeune Québécois - appelons- le Maxime Clairemont - bavarde avec son ami russe Dimitri Ivanovich. « Il fa it très beau à Montréal, cinq degrés et toujours pas de neige cette année. » En direct, son texte s’accompagne d’un court film en dessins animés en 3D que Dimitri comprend immédiatement. « À Moscou, c ’est pareil », signifie l’animation que notre protagoniste imaginaire reçoit en retour à Montréal : on voit la place Rouge baignée de soleil, parcourue de passants habillés légèrement. De la science-fiction ? Si peu. C’est le rêve qui enflamme le professeur de philosophie Lionel Audant, son fils, l’homme d’affaires Pascal Audant, les ingénieurs Benoît Ozell et Michel Gagnon, ainsi que le linguiste Nathan Ménard. Ensemble, ils veulent créer une interface graphique grâce à laquelle un Chinois et un Allemand, ou un Français et un Russe, pourraient échanger chacun dans sa propre langue et se comprendre en temps réel. L’université Nankai, à Tianjin, en Chine, participera également au projet. Ce dernier bénéficie pour l’heure d’un budget de 1,5 million de dollars canadiens [environ 900000 euros], provenant notamment de l’organisme à but non lucratif Prompt Québec - qui organise, entre autres, des partenariats de recherche industriels-universitaires - ainsi que de certains fonds de recherche publics. Les ingénieurs qui travaillent sur ce projet prévoient que, d’ici à un an, une « grammaire » informatique transformant automatiquement des histoires simples en animations fournira les premières bases. Deux ans de plus seront nécessaires pour créer un prototype capable d’animer automatiquement des textes élémentaires, comme des contes pour enfants. Dans quatre ans, n ’importe quel récit composé à partir d’une base de mots prédéterminée pourrait prendre vie à l’écran. Ensuite ? Tout devient possible, estime Lionel Audant. À son sens, le cinéma s’intéressera à cet outil. Dans cette recherche d’un langage universel, « nous allons rapidement nous heurter à l ’abstraction », déclare Pascal Audant. « E t c ’est en ce sens que la langue chinoise a une longueur d ’avance, car tout y est métaphorique », poursuit le jeune homme d’affaires. Il explique que « la bonté » se dit et s’écrit en chinois : « La façon dont une mère agit avec son enfant. » Voilà quelque chose de plus facile et de plus concret à animer que le concept de bonté même. Nathan Ménard, professeur retraité en linguistique de l’université de Montréal, a éprouvé « une curiosité mêlée de scepticisme » lorsque les Audant l’ont sollicité. « Je percevais cela comme une innovation technologique de plus, voire un nouveau gadget », avoue-t-il. Mais, à présent qu’il a constaté « le point de départ résolument conceptuel, ainsi que les produits de qualité déjà développés », cette aventure lui semble aujourd’hui réaliste. L’ingénieur Michel Gagnon, de l’Ecole polytechnique de Montréal, explique pour sa part qu’il a accepté de prêter son expertise scientifique aux Audant parce que le « projet était complètement fo u ». Mais, ajoute-t-il, « à la différence d ’un vrai projet de fous, nous avons une méthodologie scientifique. » Quant à son collègue Benoît Ozell, expert en intelligence artificielle, il s’occupera de l’aspect graphique du processus informatique, qui « interprétera » les phrases pour les transformer en images animées.

Amélie DAOUST-BOISVERT, Le Devoir (extraits), Montréal Courrier International pour Direct Matin Plus, 11 mars 2009.

Saint-Denis, nous voilà !

À Saint-Denis, les passionnés d’art et de culture se réunissent dans les expos ou les soirées slam du Café Culturel. De plus en plus de Parisiens franchissent le périphérique, constate The Irish Times.

Demandez à un Parisien moyen ce qu’il pense de Saint-Denis, cette ville universitaire de la banlieue parisienne située tout au bout de la ligne 13 du métro, dont un fort pourcentage de la population est issu de l’immigration. Il vous répondra probablement qu’elle grouille d’agresseurs potentiels et de « sauvageons ». Les habitants de Saint- Denis, pour leur part, estiment que les médias sont responsables de la mauvaise réputation de leur ville et font remarquer que les Parisiens sont nombreux à fréquenter le marché en plein air qui s’y tient trois fois par semaine, un véritable melting-pot où s’étalent denrées alimentaires et vêtements de tous continents. Fils d’immigrés algériens, Brahim Lahreche est cofondateur et gérant du Café Culturel [http://www.cafeculturel.org/], situé à côté de la basilique médiévale Saint-Denis. Il a fondé le Café Culturel, il y a dix ans, avec celle qui était sa compagne à l’époque, Cristina Lopes. Il gère les affaires quotidiennes et elle organise des expositions artis- Grand CorPs Maladetiques à l’étage, ainsi que, les vendredis et samedis soir, des concerts de rock, de musique folk, de fado portugais et, surtout, des récitals de slam. Les Parisiens sont de plus en plus nombreux à fréquenter le café. « A u début, seules deux ou trois personnes venaient assister à nos soirées de slam. Maintenant, on accueille parfois jusqu ’à 300 personnes », remarque Lahreche. Importé des États-Unis, le slam est une sorte de poésie crue : les performances rappellent parfois les compétitions sportives. « Nous avons été les premiers à fa ire du slam à Saint-Denis. Nous avons servi de plate-forme de lancement » affirme Lahreche. Grand Corps Malade a été « découvert » au Café Culturel. Ami Karim, autre slameur réputé, continue d’y présenter ses textes. C’est Scott Haine, professeur d’histoire adjoint à l’université du Maryland et probablement le plus grand expert de la sociologie des cafés français, qui m ’a emmenée au Café Culturel. Le café est pourtant une institution en plein déclin en France. Depuis 1960, les Français ont diminué de moitié leur consommation de vin, et les cafés sont désormais des endroits qu’ils fréquentent de temps à autre. « Au fu r et à mesure que nous développons une dépendance envers les moyens de communication modernes, le fa it de s ’asseoir à côté d ’une personne en chair et en os devient plus exotique, explique- t-il. E t c ’est pour ça que les cafés ne disparaîtront pas. Les gens auront toujours besoin de contacts humains. » Et ce que Scott Haine a découvert au Café Culturel, où les clients ont plus tendance à commander un thé à la menthe qu’un expresso, le passionne. « Le Café Culturel a réussi à donner un nouveau souffle à une vieille institution, à attirer une nouvelle clientèle et à créer une nouvelle force culturelle, affirme-t-il. Il y a 60 ou 70 ans, on allait écouter P ia f à Montmartre. A ujourd’hui, on vient à Saint-Denis pour écouter du slam. » Pour lui, il existe des précédents historiques : l’apparition du swing et du jazz dans les boîtes de Harlem ou, dans les années 1920 et 1930, l’engouement des Parisiens de la classe moyenne pour les cafés-concerts des quartiers ouvriers de l’Est et du Nord de Paris. Aujourd’hui les jeunes des quartiers de banlieues marchent dans les pas d’Edith Piaf, l’orpheline vagabonde de Belleville, de Maurice Chevalier, le petit garçon pauvre de Ménilmontant, et d’Yves Montand, le métallo italien de Marseille. Le Café Culturel reçoit des subventions du département de Seine-Saint-Denis et, s’il n ’intéressait pas aussi un public de plus en plus parisien, on pourrait cyniquement supposer qu’il ne constitue qu’une tactique pour cantonner les immigrés dans leur ghetto. La France a encore beaucoup de progrès à faire dans la lutte contre la discrimination. Le président Nicolas Sarkozy a contribué à modifier les attitudes de la population en nommant trois ministres issus de minorités ethniques, même si c’était, selon Lahreche, « surtout pour la galerie ».

Lara MARLOWE, The Irish Times (extraits), Dublin Courrier International pour Direct matin plus, 22 janvier 2009.

Texte 3

Les jeunes veulent travailler autrement

Les choix d’orientation obligent les adolescents à se projeter dans l’avenir. Ils veulent un travail « épanouissant » qui leur laissera du temps libre.

Que sait-on du travail quand on a 16 ans et que l’on se prépare au bac ? Pas grand-chose. Un stage de quelques jours en entreprise, à la fin de la classe de troisième, des conversations familiales, un petit boulot d’été - si difficile à trouver lorsqu’on n’est pas encore majeur - dévoilent bien quelques facettes, imprécises, de ce qu’est une vie active. Mais pour l’essentiel, la réalité de l ’univers professionnel reste loin des adolescents. Au mieux fantasme-t-on ce futur en ne retenant que l’aspect le plus brillant d’un métier, au pire l’ignore-t-on devant la prégnance d’autres interrogations plus existentielles. Et pourtant, c’est à 16 ou 17 ans, parfois même avant, que les adolescents doivent effectuer des choix d’orientation qui les forcent à se projeter (ne serait-ce qu’en cernant ce qu’ils ne voudraient pas faire) dans leur future vie d’adulte travaillant, d’adulte tout court. Dans les familles, ces moments sont souvent l’occasion de prendre la mesure d’un certain écart entre générations. Aux questions faussement sereines ou franchement inquiètes des parents sur leurs projets d’avenir, les adolescents répondent en des termes qui peuvent paraître décalés à leurs aînés. Le marché de l’emploi n ’offre pas que des perspectives réjouissantes aux jeunes, mais filles et garçons n ’entendent pas pour autant « travailler dans un bureau ennuyeux » ou « avoir un c h e f qui me commande toute la journée ». Ils parlent en revanche « d ’épanouissement », de « plaisir », de « passion », de « contacts enrichissants », de <•<■bonne ambiance ». Et disent encore que le travail, « c ’est important », mais « qu ’on ne doit pas tout y sacrifier », évoquent la nécessité d’avoir « du temps pour soi », pour ceux qu’on aime, famille et amis réunis en une même tribu. Ceux que l’on interroge, pourtant, ne mesurent pas toujours à quel point la conciliation de toutes ces aspirations parfois paradoxales peut s’avérer délicate. C’est que le rapport des jeunes générations au travail s’est fortement modifié ces dernières années, en même temps que s’est réaffirmé leur attachement à la famille et, plus largement, à la sphère amicale. «A ujourd’hui, estime le sociologue Michel Fize, la conciliation vie professionnelle-vie personnelle est capitale. Le jeu n e doit positionner son projet de vie en fonction d ’un certain nombre de notions clés comme la liberté, la sécurité, la famille, l ’argent... » Claude Costechareyre, expert pour les problèmes d ’orientation et d’insertion professionnelle au sein du cabinet Niagara Innovation, fait peu ou prou le même constat. « Les jeunes sont très centrés sur les questions personnelles, confirme-t-il. Le regard qu 'ils portent sur la société n ’est pa s très optimiste. Cela renforce leur souci de réussir leur propre vie et p eu t expliquer en partie cette recherche d ’harmonie, d ’équilibre entre les différents temps de vie, qui semble si importante à leurs yeux. » [...] Nombre d’observateurs constatent que dans la restauration, l’artisanat, le bâtiment, toute une série de métiers offrent des emplois dont personne ne veut parce qu’ils sont synonymes de contrainte, de pénibilité. Ceux qui sont en bas de l’échelle sociale ont aussi des exigences. « Ils ont été élevés dans un esprit de liberté, au milieu d ’une société de consommation, et ne sont p a s prêts à faire n ’importe quel métier, note Michel Fize. C ’est aussi à cela qu ’on mesure l ’écart de valeurs entre générations. » Quitte, pour ces jeunes, à assumer le risque de la précarité plutôt que de s’engager dans des formations menant à des métiers dont les contraintes sont jugées trop lourdes. [...]

Arnaud Schwartz, La Croix, 10 avril 2004.

COMPREHENSION ECRITE

Texte 4

Coup de jeune pour l ’agriculture

La filière souhaite moderniser son image

L’agriculture fait-elle rêver ? Pas vraiment ! Plus de deux Français sur trois déclarent n ’avoir jamais envisagé d’y travailler, pas plus que dans les secteurs qui lui sont liés, selon une enquête BVA pour le groupe de presse agricole, publiée dans le cadre du Salon de l’agriculture. Cette année encore, la manifestation, qui fermera ses portes dimanche prochain, met pourtant en avant l’emploi, car la filière souffre d’un sous-effectif chronique. Alors que le pays est entré en récession et que le chômage est redevenu la principale préoccupation des Français, Nicolas Sarkozy, en inaugurant le Salon, a tenu à faire une halte au pôle emploi. À quelques mètres de la foule qui entourait le président de la République, sur des panneaux, les professionnels avaient affiché 400 offres à pourvoir. «A vec la crise économique, nous espérons que les jeunes se tourneront vers des métiers plus sûrs. Il y a évidemment encore bien moins de candidats chez nous que dans les écoles de commerce, mais nous constatons un regain d ’intérêt » remarque Bruno Parmentier, directeur de l’École supérieure d’agriculture d ’Angers et auteur de Nourrir l ’humanité [...]. L’homme est persuadé de la modernité du secteur, pour lequel de nouvelles perspectives se dessinent. La crise alimentaire mondiale fait, en effet, prendre conscience que la faim reste un défi du XXIe siècle, et le réchauffement climatique oblige à penser l’agriculture autrement. [...] « Il fa u t tout réinventer », explique Bruno Parmentier, rappelant que dans le cadre du Grenelle de l’environnement a été actée la volonté de réduire de moitié l’usage des pesticides dans les dix ans et qu’il va falloir, pour cela, remettre en avant l ’agronomie. De nouveaux métiers devraient aussi émerger dans la gestion de l’énergie dans les exploitations ou la valorisation des déchets. Si les atouts (modernité, diversité...) existent, encore faut-il qu’ils soient connus. Pour la première fois, le principal syndicat agricole, la FNSEA, a décidé de le faire savoir par le biais d’une campagne de communication lancée auprès du grand public, intitulée « l’agriculture, des métiers à la mode » sous forme de spots télévisés et d’affiches dans les abribus. [...]

Laetitia CLAVREUL, Le Monde pour Direct matin, 23 février 2009.

l a mod e

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