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Une télévision publique sans publicité

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Janvier 2008 : Nicolas Sarkozy annonce, en conférence de presse q u ’il souhaite supprimer la publicité sur les chaînes publiques. Présentée comme « une révolution culturelle sans précédent », la mesure suscite aussitôt de nombreuses réactions.

La publicité n’est entrée que progressivement sur les chaînes du service public français. Les intérêts mercantiles qu’elle représente étaient d’abord perçus comme contraires aux missions de celui-ci et la publicité de marque ne sera introduite à la télévision qu’en 1968. Dans les années 1980, alors que voient le jour des chaînes privées (la 5, M6, privatisation de TF1), les chaînes publiques intensifient, pour des raisons de financement, leurs recours à la publicité. Du même coup, et pour attirer les annonceurs qui paient d’autant plus cher le passage à l’antenne que l’audience est importante, les chaînes publiques vont pratiquer une course à l’audience... Et perdre peut-être un peu de vue leur mission première : proposer des programmes de qualité à tous, quitte à ce que l’audimat ne soit pas le meilleur.

Renforcement des programmes culturels

La mesure de suppression de la publicité annoncée par Nicolas Sarkozy devrait toucher l’ensemble du groupe France Télévision, c’est-à-dire les chaînes publiques France 2, France 3, France 4, France 5 et France O. Ces chaînes représentent à peu près 40 % de l’audience en France. Les défenseurs de cette mesure et ceux qui l’accueillent plutôt favorablement font valoir que débarrassées de la tyrannie de l’audimat (mesure d’audience), les chaînes publiques pourront renforcer leur programme culturel. [...]

Énorme manque à gagner

Le projet du président Sarkozy pourrait donc trouver un accueil favorable, s’il ne suscitait en fait une énorme inquiétude chez les professionnels. En effet, la publicité représente à l’heure actuelle 36 % du financement des chaînes publiques. Et il va falloir combler un trou de 800 millions d’euros. [...] Des chaînes publiques pourraient disparaître ou passer dans le privé... On évoque déjà le cas sur France 3 qui pourrait être privatisée par région. Avec le projet de suppression de la publicité sur les chaînes publiques, le paysage audiovisuel français est incontestablement entré dans l’une des phases les plus compliquées de son histoire... qui n ’a que 50 ans.

Thierry Lancien, Le Français dans le monde, mai-juin 2008.

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