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2. LOGEMENT ETOILE, JEAN RENAUDIE
from ARCHITECTURE ET APPROPRIATION - EXPÉRIMENTATION ET LOGEMENT COLLECTIF EN FRANCE - MARIUS CAILLEAU
2. LOGEMENT ETOILE DE JEAN RENAUDIE
A. La pensée du concepteur
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En Juillet 1968 il décide de quitter l’agence qui l’emploie afin de fonder la sienne, suite à différents désaccords. Son travail repose principalement sur la conception de logement social ainsi que l’aménagement urbain sous la notion de la complexité. Sa première mission fut le projet de rénovation du centre de la ville d’Ivry sur Seine, qu’il réalisa en collaboration avec l’architecte Renée Gailhoustet. Rapidement le projet eut un grand succès notamment dans l'intégration de formes novatrices. Cela l'amènera à réaliser d’autres projets de grande ampleur qui le mèneront dix ans plus tard à l'obtention du Grand Prix National d’Architecture du Ministère de la Culture.
Fig 18. Photographie du portrait de l’architecte Jean Renaudie164 Jean Renaudie est cité comme l’un des premiers opposants face aux méthodes de production pour les villes nouvelles ainsi que les grands ensembles des années 1950-60. Il s 'oppose à la standardisation ainsi qu’aux modèles reproductibles et la systématisation de l’architecture en réalisant une variété et diversité au sein de ses logements collectifs, notamment par « un usage renouvelé de la géométrie » 165 . L’architecte pratique une architecture de la « découverte » alternant entre des imbrications fonctionnelles et une géométrie complexe qui lui permet de développer un modèle d’habitat offrant une différenciation des espaces ainsi qu’une socialisation entre les individus. Il est considéré comme un « infatigable militant d’un mieux-vivre pour tous »166
Dans l’objectif de développer d’éventuelles « solutions d’architecture », Renaudie lie les notions d’architecture et d’urbanisme contredisant des projets de logements collectifs détachés de leur contexte environnant, il s’appuie sur l’esthétique de « Complexité » développée par le biologiste François Jacob « À partir de la répétition et de la combinaison de formes géométriques, se dessinent des configurations nouvelles et hétérogènes de logements aux accents brutalistes destinées à répondre à la diversité humaine et qui s’adaptent aux besoins de chacun. »167 On note ici la volonté de l’architecte de se différencier des productions architecturales de son époque dans l’objectif d’offrir un meilleur cadre de vie pour ses habitants tout en s’adaptant aux attentes de chacun, ainsi il offre une possibilité renforcée de l’appropriation de l’habitat par ses habitants. Nous allons voir au sein du projet des logements étoiles de Paris comment il met en pratique ses pensées et si celles-ci offrent réellement ce qu'il prétend.
164 Biographie: Jean Renaudie, en ligne, <http://jeanrenaudie.fr/>, consulté le 19 avril 2021. 165 Ibid. 166 Ibid. 167 Ibid.
B. Présentation du projet
Nom du projet : Les Étoiles de Renaudie « Casanova »
Localisation : Ivry-sur-Seine
Architectes : Jean Renaudie et Renée Gailhoustet
Année de construction : 1972
Nombres de logements : 82
Fig 19. SIAF,photographie historique,Cité de Rapport à la notion d’appropriation : Imagine de nouvelles formes d’habitat168l’architecture et du patrimoine, Archives d’architecture du XXe siècle 168 Nous avons expliqué qu'après la seconde guerre mondiale la France avait connu une crise du logement. Une réponse rapide a été apportée sous forme de grands ensembles et autres « cages à lapins » une expression qui est souvent reprise par l’architecte au cours de ses interviews. Au début des années 1960, débute la réflexion quant aux alternatives possibles à ces solutions insatisfaisantes, comme celle réputée encore à ce jour, proposée par les architectes Jean Renaudie et Renée Gailhoustet à Ivry sur Seine en centre-ville.
Les étoiles de Renaudie représentent un grand ensemble de différents logements collectifs, reprenant la même logique sur l'ensemble des opérations. Pour mieux comprendre je vais m’appuyer sur la présentation du fascicule « les étoiles », qui doit son surnom en référence aux pointes triangulaires qui rayonnent depuis une trame orthogonale :169
Fig 20. Renaudie (Jean), Plan du premier étage de la résidence Casanova,
Collection FRAC Centre-Val de Loire / Don Renée Gailhoustet, 1970, Paris 170 Le paragraphe s’appuie sur le fascicule de présentation du projet « Les Etoiles » de Jean Renaudie170, c'est en 1969 que débute la rénovation du centre-ville d’Ivry sur Seine, connu comme un lieu privilégié d’expérimentation architecturale et urbaine des architectes Renée Gailhoustet et Jean Renaudie qui rejettent les précédentes expériences d'urbanisme des années 60 notamment la méthode du zonage, ainsi qu’aux constructions linéaires hiérarchisées qui génèrent selon eux des cités dortoirs. Ils proposent donc un nouveau quartier ou tout s'interpénètre à la verticale comme à l’horizontale, que ce soient les activités, commerces, cheminements, logements…
Le projet offre une grande expérimentation sur de nouvelles façons d’habiter, en rupture aux traditions des grands ensemble d'après-guerre, ce qui lui a valu son grand succès dans les années 70 et qui reste encore aujourd’hui au cœur des questionnements d’appropriation du logement pour de nombreux concepteurs. Les architectes, peuvent être qualifiés « d’architectes engagés »171 puisqu’ils inaugurent de nouvelles formes du bâti travaillant la matérialité brute du béton, l’imbrication de géométries ainsi que la mise en relation des espaces mutualisés et privatifs. Pour ce faire, ils n'hésitent pas à lier les savoirs, mutualisant ainsi les connaissances de différents métiers dans leur conception, développant le dialogue entre les architectes, urbanistes, paysagistes et habitants.
168 Cité de l’architecture, Ensemble d’habitations Danielle Casanova, 2017, p. 5. 169 Ibid. 170 « Les Etoiles de Jean Renaudie », CAUE 94, 1971, en ligne, <https://www.caue94.fr/media/download/9727>, consulté le 20 avril 2021. 171 Ibid.
Pour Jean Renaudie « l’angle droit symbolise l’ordre et l’entassement »,
172 l’architecte va donc proposer une alternative en offrant une nouvelle forme comme nous avons pu le voir avec l'expérimentation des cités Kalouguine où la courbe est mise en avant. Ici l’architecte va contrer la linéarité en privilégiant le triangle à la forme rectangle qui développe dans ses plans de logement une complexité qu'il compare à celle de l’espace urbain ainsi qu’aux diverses personnalités qui vont s'approprier les lieux. Dans des appartements aux surfaces réduites, en étendant la forme rectangulaire, la dimension d’angle à angle permet « jusqu’à des longueurs de 15 m »173, offrant une sensation de grandeur.
« Tous les appartements sont différents et s’imbriquent les uns dans les autres, incitant leurs occupants à une appropriation créatrice ». 174 Dès la conception il se met en rupture délibérée avec les « cages à lapins » des grands ensembles, les étoiles ne comptent pas, à de rares exceptions près, deux logements identiques, ce qui, selon Renaudie, devait favoriser leur appropriation. Dans un interview, il explique que « Dans l’utilisation que nous faisons de notre logement, il y a une part qui est ouverte et qui nous laisse une liberté de répondre. C'est cette dernière qui est déterminante pour la recherche des solutions d’architecture. »175 . Comme nous pouvons le voir en plan, les formes produites sont extrêmement variées ce qui permet de mieux s’adapter en fonction des attentes diversifiées des habitants qui peuvent revendiquer un appartement unique.
Renaudie pense que l’architecture doit permettre l’expression des différences tout en répondant à la diversité humaine, car selon lui l’architecture a « le rôle de satisfaire la diversité humaine ».176En comparant un plan ordinaire standard des années 70 avec le plan proposé par Renaudie on se rend rapidement compte que ce qu’il propose détourne la dimension réduite de par l’utilisation non ordinaire de formes géométriques permettant une sensation de grandeur face à l'étroitesse des plans initiaux. Ici, il propose des espaces larges en profondeur avec des formes variées permettant la création de terrasses et patios en relation aux logements, il impose une grande importance aux espaces extérieurs offrant des espaces lumineux en relation avec la nature poussant l’habitant à vivre dans un lieu plus agréable prenant en compte une vie se déployant aussi à l'extérieur, ce qui est une nouveauté pour les logements sociaux.
Renaudie met en avant l’usage de ces terrasses-jardins dans un prolongement de l’habitat qu’il considère comme un espace de transition entre l’espace privé et l’espace public permettant grâce à leurs formes et leurs imbrications un contact qui se développe entre les voisins. « Cela permet aux habitants de vivre l’architecture en favorisant la relation sociale, développant les relations entre les habitants par la construction »177. Dans le livre de Jean Michel Léger, Derniers domiciles connus,178 l’auteur exprime que lorsque le passé ne fonctionne plus on peut le changer et ainsi transformer nos styles de vie.
Pour conclure cette analyse de l’appropriation du projet de Renaudie, je souhaite présenter le travail d’Anne Debarre dans le livre de l'anthropologue, « Quand les architectes exposent des intérieurs habités Représentations d’un dialogue entre architecture et anthropologie ? ».179 L’auteure présente des propositions contemporaines de logements sociaux qui mettent en avant leurs habitants, notamment dans leurs différences et leurs besoins à être acteurs de leurs lieux de vie, elle évoque des opérations des années 70, telles que le logement étoile. Elle présente le projet comme un travail qui complexifie et individualise les formes inscrites dans une trame triangulaire qui permettent de générer des espaces inattendus diversifiés qui favorisent l'appropriation. Elle le cite en se rapportant au fait que l’architecte produit « Un terrain favorable à l’utilisation des potentialités de chacun », répondant à « des besoins inattendus, imprévus c’est à dire non normalisables, quand les espaces du logement leur en donnent la possibilité ».
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172 Ibid. 173 Ibid. 174 Andrew Ayers, Les « étoiles » d’Ivry-sur-Seine, p. 4. 175 Hubert Knapp, « Les étoiles de Renaudie 1979 architecture innovante à Ivry et Givors logements collectifs HLM par Jean Renaudie ». 176 Sabrina Bresson, « Du plan au vécu : analyse sociologique des expérimentations de Le Corbusier et de Jean Renaudie pour l’habitat social », Theses, Université de Tours, 2010, f. 14. 177 Jean-Michel Léger, op. cit. 178 Ibid. 179 Anne Debarre, « Quand les architectes exposent des intérieurs habités. Représentations d’un dialogue entre architecture et anthropologie ? », Journal des anthropologues, vol. 134‑135, no 3‑4, Charenton-le-pont, Association Française des Anthropologues, 2013, p. 79‑108. 180 Ibid.
Fig 21. Michèle Leger (Jean), Derniers domiciles connus - Enquête sur les nouveaux logements, Photographie de la résidence Casanova181 Elle explique que l’architecte n'hésite pas à associer son travail à des photographies d'intérieurs, comme nous le voyons ci-dessus, ce sont les premiers à réaliser ces analyses post conception permettant de voir l’interaction développée entre leurs propositions architecturales et la façon dont les habitants se l'approprient. Les photos des logements réalisés par les architectes à l’issue de l’installation des habitants viennent démontrer la réussite de leur ambition d’appropriation par ces derniers. Au-delà d’une simple volonté, A. Debarre explique que les architectes, Renée Gailhoustet et Jean Renaudie, vont avoir le souci de démontrer le bien-fondé de leur travail en venant illustrer l’appropriation des habitants par des photos qu’ils prennent eux-mêmes.
L’implication de ces architectes dans le projet dépasse les actions classiques d’un architecte, ou urbaniste lambda, s'immisçant dans le quotidien des habitants pour améliorer leur confort de vie proposant un projet qui aborde le social en prônant une volonté du vivre ensemble et du bien-être qui correspond aux pensées urbanistiques du XXème siècle. Ces logements semblent encore aujourd’hui s’adapter aux demandes contemporaines comme le montre ces photographies :
Fig 22. Biaugeaud (Jean), Photographies d’intérieur des logements de la résidence Casanova, archives municipales d’Ivry sur Seine182
C. Processus d’appropriation par les habitants
Le processus d’appropriation des habitants dans ce projet est très innovant pour l’époque. Comme nous l’avons vu, les architectes proposent une nouvelle forme en plan triangulaire se délivrant de la forme carrée, réalisant ainsi des appartements très variés, avec de nombreuses façades ouvertes sur de grandes terrasses initiant une nouvelle façon de l'habiter où on vient prendre en compte l'extérieur qui est en continuité sur plusieurs niveaux facilitant l'échange entre voisins... de bien nombreuses qualités que les habitants semblent apprécier. Nous allons voir grâce à différents témoignages ce qui en découle vraiment.
181 Jean-Michel Léger, op. cit., p. 46‑138. 182 Meriem Chabani, « Revisit: Les Étoiles d’Ivry, Paris, France, by Jean Renaudie and Renée Gailhoustet », Architectural Review, 2019, en ligne, <https://www.architectural-review.com/buildings/revisit-les-etoiles-divry-paris-france-by-jean-renaudie-and-renee-gailhoustet>, consulté le 22 avril 2021.
L’analyse du processus d’appropriation est présentée à travers l’étude de la sociologue Sabrina Bresson, Architecture et lien social. Les « étoiles » de Renaudie à Ivry-sur-Seine.183 Elle présente le projet expliquant qu’en 1968 suite aux mouvements protestataires du peuple la restructuration de la ville prend un tournant décisif ouvrant une réflexion sur l’habitat collectif, plus qu’une réflexion architecturale mais bien un « parti-pris idéologique ». 184 Elle explique qu’il y a eu une discussion entre architectes, élus, gestionnaires, et habitants pour repenser « La façon dont on peut parvenir à favoriser l’appropriation par les habitants et l’expression des individualités, tout en préservant la vie collective, voire même en construisant du lien social »185. L’architecte Renaudie propose des réflexions innovantes sur l’habitat qui semblent répondre aux attentes des habitants « Il est évident que la personnalité de Renaudie et les idées qu’il défend trouvent une certaine audience auprès de la ville, ... ses conceptions architecturales et urbanistiques s’y expriment dans des formes à la fois audacieuses et innovantes, qui ont fait du centre d’Ivry un incontestable laboratoire d’idées sur l’habiter ».
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S. Bresson présente la qualité architecturale et urbanistique de Jean Renaudie, ce dernier prônant une architecture qui a le rôle de satisfaire la diversité humaine tout en permettant l’expression de nos différences. Il s’oppose donc selon l’auteure au déterminisme architectural ne souhaitant pas imposer des modes de vies par des formes ou plans trop contraignants. « Renaudie affiche la volonté de rompre avec les modèles traditionnels des grands ensembles et tente de parvenir à un compromis entre habitat collectif et logements individuels »187Dans son analyse du projet en rapport à la notion d’appropriation, elle distingue 3 catégories de populations liées à 3 vagues de peuplement du projet : La première qui correspond à l’arrivée des primo-habitants dès 1972 appelé « Convaincus »188 qui désigne les habitants restant dans le logement depuis le début ce qui montre qu’ils se « sont sentis bien et qu’ils ont adhéré au modèle d’habitat proposé ».
189 Puis vient, une seconde vague dans les années 1980-90 les « Captifs »190 qui n’ont pas choisi ces logements, bloqués par des contraintes économiques. « Il s’agit d’une période transitoire dans leur parcours résidentiel car ils aspirent à quitter au plus vite le parc social » .
191 Et pour finir la dernière vague plus contemporaine dans les années 2000, qu’elle nomme les « adeptes », qui ont insisté pour obtenir une place dans cet immeuble grâce à une connaissance antérieure « Ces habitants disent que c’est pour la qualité de l’architecture et du cadre de vie qu’ils ont choisi ce bâtiment».
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Je vais particulièrement m'intéresser à la première vague qui correspond à une demande d’appropriation en lien à son époque. S. Bresson explique que ses habitants ont produit un discours spécifique sur l’architecture sachant mettre en valeur sa conception « ils tiennent des propos qui relèvent d’une perception avertie sur les formes, les volumes, ou la lumière dans les logements, ils savent dire la qualité des espaces. Et surtout, ils savent la mettre en scène dans la façon d’aménager l’espace et de s’approprier les lieux. » 193 vivre dans ces logements a visiblement développé chez eux un intérêt pour comme le dit l’auteure « une sensation d’habiter autrement »194 , qui participe à la valorisation de leur habitat.
Afin de compléter l’analyse sociologique je me suis intéressé au documentaire « Mon quartier c’est ma vie »195 une enquête réalisée par J.C. Bergeret en 1977. J’ai pu avoir plusieurs retours d’habitants traitant de leur notion d’appropriation dans les logements me replongeant dans le contexte historique qui s’adapte aux pensées de l’architecte.
183 Sabrina Bresson, Architecture et lien social. Les « étoiles » de Renaudie à Ivry-sur-Seine, « Maison des Sciences de l’Homme « Villes et territoires » », mars 2008. 184 Ibid. 185 Ibid. 186 Ibid. 187 Ibid. 188 Ibid. 189 Ibid. 190 Ibid. 191 Ibid. 192 Ibid. 193 Ibid. 194 Ibid. 195 J.C Bergeret, Reportage : "Mon quartier c’est ma vie : Les étoiles de Renaudie", 1977.
Au travers de quatre interviews réalisées par J.C. Bergeret, on s’aperçoit que l’appropriation des logements de Jean Renaudie ne va pas de soi, tout au moins au premier abord. Les visiteurs et habitants sont, dans un premier temps, interpellés par la forme inhabituelle des pièces, puis à l’usage les personnes apprécient les nombreuses ouvertures, le lien avec l'extérieur et les « recoins » qu’offrent les coins pour l’isolement, allant même jusqu’à parler de sentiment de grandes surfaces. Si l'appropriation est évidente pour certains, d'autres s’habituent moins, les configurations multiples permettent une appropriation personnalisée. Le jardinage et la communication avec les voisins sont favorisés par les terrasses extérieures.
Les habitants estiment que l’architecte a pensé à eux dans la conception, les considérant comme des « complices »196. Renaudie estime en effet que : « Les habitants doivent être acteurs et non plus spectateurs » 197 et s’approprier le logement à leur guise. Certains habitants regrettent que certaines pièces trop étroites ne permettent l’installation de leurs meubles ou l’installation d’un lit simple uniquement, toutefois ce projet « Aborde le social en prônant une volonté du vivre ensemble et du bien-être des habitants qui correspond aux pensées urbanistiques du XXème siècle. » 198
Dans les interviews199, que vous pouvez retrouver synthétisés en Annexe 3 p.89, les habitants disent apprécier : - Les aspects extérieurs : relation aux terrasses, apprendre à jardiner, vivre avec les saisons - Les formes multiples : angles brisés, volumes, nombreuses ouvertures, multiplicité des plans - Habitants mis en avant : acteurs et non spectateurs, choisir un logement adapté à leur goût.
Parmi les aspects négatifs200, nous notons : - Nouvelles formes : peu appropriables, non standard, bloque l’évolutivité - Formes trop contraintes : nombreux angles, peu aménageables, certaines pièces trop petites - Problème d’intimité : beaucoup d’ouvertures, vis à vis direct.
À travers les présentations on se rend compte que cette nouvelle expérimentation n’est pas à la portée de tous, certains n’arrivent pas à s’approprier ces nouvelles formes alors que d’autres ne peuvent plus s’en passer. Ce projet demande pour l'époque une nouvelle façon de concevoir le logement dans un aspect plus communautaire.
En effet encore aujourd’hui on ressent une vie en communauté. Lors de ma visite j’ai particulièrement été marqué par le fait que les habitants décorent leur hall d’entrée commun comme le montrent les photos ci-après ce qui marque une appropriation réussie et collective qui dépasse les limites intérieures du logement :
Fig 22. Photographies personnelles, Sas d’entrées dans les logements de la résidence Casanova, à Ivry sur Seine, visite du 12 septembre 2021
Vous trouverez en Annexe 4 p.90 un reportage photographique synthétique de ma visite.
196 Ibid. 197 Ibid. 198 Ibid. 199 Ibid. 200 Ibid.