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Grand témoin, François Mariet
Les médias, une infinité d’écoles parallèles. Pour une épistémologie non euclidienne de l’éducation
François MARIET
Université Paris-Dauphine
Nous devons à Louis Porcher d’avoir provoqué la juxtaposition et l’interpénétration de deux notions concernant l’action des médias : la notion d’école parallèle (1975) et celle de dictature des médias (1973). Comment ont évolué ces deux notions avec le développement d’une économie numérique des médias1 ? Sont-elles encore valides ? Que vaut leur articulation ?
Nous examinerons d’abord quelques grandes lignes de l’évolution de la culture médiatique avant d’évoquer les grandes lignes du passage de la galaxie Gutenberg à la galaxie Google.
1. LES TRANSFORMATIONS DE LA CULTURE MÉDIATIQUE
Depuis la publication des ouvrages de Louis Porcher, les médias ont connu une transformation radicale, un changement de paradigme. Il s’agit d’une révolution technologique qui affecte la production et la distribution des contenus jusqu’aux appareils de réception. Il s’agit surtout d’une révolution numérique issue des applications de l’intelligence artificielle (collecte et traitement de données, réseaux neuronaux, machine learning). Cette seconde révolution affecte le ciblage, la personnalisation, la recommandation et la commercialisation des contenus tant éditoriaux que commerciaux (publicité, promotion). Il s’agit d’une rupture totale avec l’intuition courante qui présidait à l’établissement de plans média (media planning et achat) pour les actions publicitaires.
La commercialisation programmatique ciblée, automatisée (enchères, real time bidding, real time analytics), mise en place pour les supports Internet touchera bientôt tous les médias : la télévision mais aussi la radio et les écrans extérieurs placés dans les points de vente, les centres commerciaux, les transports (Digital Out Of Home : DOOH). Cette évolution dynamise l’économie des médias.
Les modes de vie et d’apprentissage sont affectés, chaque appareil contribuant à la formation du nouvel habitus, à son renforcement. La concurrence de l’école n’est plus dans la fabrication et la distribution des savoirs mais dans la formation des habitudes culturelles : habitus, capital informationnel. Non pas indifférence aux contenus qui fait le technologisme, mais déplacement de l’accent sur les modes d’ac-
1. Que l’on datera de la vente d’espace publicitaire sur Internet et des débuts du comptage de la fréquentation des sites, soit 1995 (Google est créé en 1998).
quisition, de transmission, de propagation, de reproduction, sur la grammaire de la communication. Tout ce qui constitue la viralité. Dégageons quelques traits de la nouvelle culture médiatique.
2. LA MOBILITÉ PERMANENTE
Il y a un demi-siècle, le territoire des médias était encore circonscrit, à la fois dans le temps et dans l’espace : hors de l’affichage, cantonné à l’extérieur du domicile (out-of home), dans la rue et les transports, et du cinéma, cantonné dans des salles construites à cet effet, les médias étaient principalement consommés au domicile et à des horaires délimités (d’où le fameux prime time de la publicité télévisée entre 20 et 23 heures, situé quand tout le monde est rentré chez soi, de l’école ou du travail) ; la radio a conquis un peu de mobilité au cours des années soixante mais elle reste, hors de l’automobile (prolongement du domicile), un média consommé au domicile (7-9, prime time du matin en France, drive time tranche horaire de l’automobile aux États-Unis). Au domicile, les médias étaient immobiles et leur consommation était essentiellement familiale (family time, audience conjointe). Domicile et famille d’un côté, établissement d’enseignement de l’autre, cela pouvait justifier la métaphore des parallèles éloignées2. Les deux territoires s’ignoraient, héritage de Jules Ferry.
Depuis les années 2010, les médias numériques sont disponibles partout et tout le temps grâce à l’équipement de la population en appareils mobiles ; du coup, l’école parallèle est également partout et mobile, omniprésente. Elle mérite donc d’être mise au pluriel, il faut l’imaginer englobante et englobée. Quant à la dictature des médias, elle s’exerce en continu, totalement, prenant à la fois la forme d’un fait social total (Mauss, 1923-24) et d’une institution totale (Goffman, 1961) aux contours invisibles et flous.
Les conséquences de cette mobilité sont considérables pour les institutions éducatives. Tous les élèves et étudiants disposent, de plus en plus tôt, d’appareils mobiles, plus ou moins concurrents de l’école s’agissant d’attention et d’accès aux savoirs (Google is your friend, Wikipédia, etc.). Si l’école et les médias étaient encore relativement séparés dans le monde des analyses de Louis Porcher, ce que traduisait son recours à la métaphore des parallèles, il n’en est plus rien. C’est pourquoi, il nous faut reprendre sa métaphore euclidienne pour l’élargir à des géométries non euclidiennes, comme le suggérait Gaston Bachelard dans Le nouvel esprit scientifique (1934). Essayons de reformuler le postulat, ou axiome, d’Euclide : par un point hors de l’école ou dans l’école, on peut faire passer désormais une infinité de « parallèles » médiatiques. Mais ces parallèles ne sont plus distantes, séparées, comme l’étaient le domicile et l’école. Les médias sont désormais des outils dans les poches, à portée de la main – Zuhandenheit (Heidegger, 1927, §69, pp. 350-366) –, même à l’école.
Un demi-siècle après les travaux de Louis Porcher, on en vient enfin à penser hors du postulat qui paralyse la réflexion sur l’éducation : l’éducation n’est pas une activité à part, séparée, toute action est éducation, toute action contribue à former. Marshall McLuhan (1977) revendique une école sans murs, capable d’une action éducative totale dont le centre serait partout et la circonférence nulle part. L’école est partout, tout le temps, les médias aussi. Entre école et médias macluhaniens, la porosité est grande.
3. L’HABITUS PERCEPTIF DES NOUVELLES GÉNÉRATIONS
Les plus jeunes générations, nées avec le numérique, sont socialisées par le smartphone ; leur culture visuelle et motrice (tactile) est inculquée et renforcée par le jeu vidéo, le moteur de recherche, les messageries et les réseaux sociaux (applis). Un nouvel habitus perceptif, une nouvelle habileté gestuelle s’établissent : culture digitale (digitus, le doigt), culture du clavier virtuel ou réel (swipe, click, 3D touch, haptique, glide typing, etc.), culture incorporée (multitasking perceptif : marcher avec un smartphone et des écouteurs – téléphoner, jouer, écouter). Dispersion de l’attention ? Redéploiement de la mémoire sur des supports numériques : le smartphone est une mémoire portable (« un librillo de memoria » disait déjà Don Quichotte à propos des tablettes de cire).
Les ergonomies se propagent d’un appareil à l’autre, accroissant la productivité : « learning by doing » soulignent des économistes (Arrow, 1962). On peut y voir, avec Theodore Schultz, des multiplicateurs d’investissement en capital humain. Or, qu’est-ce qu’une ergonomie sinon l’incorporation d’un algorithme (de l’appareil aux gestes)3 et son extensibilité ? Passé le coût fixe de création puis d’acquisition, l’effort d’utilisation décroît, l’habitude s’installe, subtilement.
4. LA RELATION AU TEMPS
Le différé se généralise au détriment des horaires généraux : déstructuration de la linéarité standard de la télévision et de la radio ; désormais, c’est à chacun son rythme. « Prime time is my time » (Green, 2010) : ce qu’illustre le binge watching institué par Netflix et explique aussi l’utilisation décroissante des magazines hebdomadaires qui ont accompagné le triomphe de la télévision : TV Guide, Hör Zu, Télé7Jours. Puisque la connexion est continue, une consommation interrompue sur un appareil peut être reprise sur un autre, dans un autre lieu, par exemple d’un smartphone à un téléviseur connecté.
Le mobile impose une expérience plus rapide, plus brève que le papier, que la boutique, et que le web. On n’attend pas, l’urgence est une disposition par défaut, sans raison. L’immédiateté, le temps réel sont privilégiés. Les délais de livraison raccourcissent (Amazon). On n’a plus le temps. Dans un tel univers la lenteur et la déconnexion sont le luxe suprême. Le présent est noyé, perdu dans le multitasking,
la prévision de ce qui est à faire, de ce qu’il ne faut pas oublier de faire (to do, alertes, etc.) ; pour les smartphones pullulent les applis de productivité, conçues pour faire gagner du temps. Usure du présent, dévoré par l’avenir ? « La technique en multipliant la présence l’atrophie », regrette François Jullien (2011). Être ou ne pas être : celui qui téléphone n’est pas là, absent, présent ailleurs.
5. ATOMISATION, DÉSAGRÉGATION, PERSONNALISATION : MÉDIAS À
LA DEMANDE, À L’UNITÉ
Les contenus des médias se décomposent, s’atomisent4 avant d’être recomposés et ajustés à la demande perçue des consommateurs. La personnalisation, rendue plus précise par l’usage de data alimentant des algorithmes, accélère l’expérience. Le consommateur de médias privilégie ce qui dans l’offre répond le mieux à sa demande, à sa situation, immédiatement (sa demande, bien sûr, est structurée). Tout contenu, toute fonction peut se personnaliser, se localiser : le téléphone, le jeu vidéo, le navigateur (applis, extensions), la montre, les applis de transport, le journal… Les objets deviennent intelligents (smart).
La personnalisation s’enrichit et s’améliore à partir des consommations précédentes (recommandations), de nouvelles formes de consommation musicale se développent (Spotify, Deezer, iTunes, Pandora).
La lecture de la presse en ligne peut aussi être personnalisée (titres, thématiques, langues, alertes, notifications) : sous la forme de ventes désagrégées, à la carte, à l’article. C’est l’expérience de Blendl aux Pays-Bas (dit « iTunes de la presse ») qui est suivie par d’autres du même ordre : Articly (avec Microsoft Venture Accelerator), Newsily, Qiota, Poool (Groupe Sud-Ouest)…
Tous ces mouvements participent d’une atomisation généralisée des médias.
6. LA PRÉPONDÉRANCE DE L’IMAGE ET DES CONTENUS VISUELS
DANS TOUS LES MÉDIAS
La vidéo remplacera-t-elle l’écrit ? On admet, sans démonstration, que les contenus visuels améliorent l’engagement des consommateurs, qu’ils exercent un plus fort impact que l’écrit (meilleur taux de conversion, meilleur retour sur investissement).
La distinction des médias selon leur support technologique s’estompe, la vidéo est partout. Tout média est pluri-média. La presse n’est plus seulement du texte, c’est de la télé, de la voix5. C’est aussi de la radio avec le text-to-voice technology (Alexa, Echo d’Amazon) que testent The Washington Post, The Guardian (Echo : Flash Briefing/90 seconds par Amazon). Le livre lu s’écoute comme un podcast. Lorsque Amazon vend
4. Voir micromoments, microgenres, microlocations, microcibles, micro-ads, dans MediaMediorum (http://mediamediorum.blogspot.fr/). 5. The Newspaper Association of America (NAA) a retiré le mot journal de son titre pour s’appeler The News Media Alliance (septembre, 2016).
un livre numérique, sa proposition commerciale inclut une version audio du livre, à écouter en voiture…
La presse pivote en partie vers la vidéo, jusqu’où ira-t-elle ? Exemple : 40 personnes travaillent à plein temps au service vidéo de Wall Street Journal (avril 2015), le service produit une quarantaine de vidéos par jour. Collaboration fréquente avec YouTube ; la vidéo est omniprésente sur les réseaux sociaux. Facebook prévoit que 70% de son trafic mobile sera en vidéo pour 2021. La fluidité d’un écran à l’autre paraît inéluctable : YouTube ou Snapchat (Discover) s’avèrent des propédeutiques à une nouvelle forme de télévision qui inclut ce que l’on appelait self-média (communication audio-scripto-visuelle : Cloutier, 1976) et maintenant user-generated content (UGC). La photo est banalisée et personnalisée par les smartphones : selfies, Instagram, GoPro, filtres divers…
Un effet connexe est peu analysé : la communication langagière en est réduite : syntaxe et lexique simplifiés par et pour l’expression avec les outils de communication numérique, notamment les messageries. Voici le règne des emoji et des pictogrammes, du predictive text (T9), des claviers qui anticipent (Gboard), de la dictée plutôt que de l’écriture (reconnaissance vocale, assistants vocaux). Nietzsche observa en 1882 que la machine à écrire qu’il venait d’acquérir contribuait/travaillait à ses pensées (« Unser Schreibzeug arbeitet mit an unserem Gedanken »).
La prépondérance de l’image est permise par la reconnaissance d’images grâce au machine learning : reconnaissance des objets dans une image, reconnaissance du contexte, de la relation entre les personnes vues. Vision des machines.
7. LA GALAXIE GOOGLE : « EGO SUM RES GOOGLANS »
L’école parallèle et la dictature des médias s’articulent et se conjuguent dans les notions d’habitus et de capital informationnel (Bourdieu, 1983-1986/2016), « capital d’informations structurées et structurantes », capital stocké dans la mémoire ou dans les dispositions culturelles et qui forme et structure toute acquisition ultérieure. Formes du capital qui permettent d’enrichir les analyses purement économiques du capital, dont celle de Karl Marx. Plus que le contenu, ce sont les appareils avec leurs ergonomies qui constituent l’école parallèle et assurent la dictature des médias sur la vie sociale et culturelle.
Du xve siècle à aujourd’hui, les médias se sont épanouis dans la « galaxie Gutenberg » et la « fabrication de l’homme typographique », selon l’expression de M. McLuhan (1962). Afin d’illustrer la transformation en cours, partons du texte de la troisième des méditations métaphysiques de Descartes (1641) : « Je suis une chose qui pense [ego sum res cogitans], c’est à dire qui doute [id est dubitans], qui affirme, qui nie, qui connaît peu de choses, qui en ignore beaucoup, qui aime, qui hait, qui
veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. »6. Voici ce texte réécrit, dans une optique numérique, par des élèves de lycée, nés après Google : « Je suis une chose qui googlise [ego sum res googlans], c’est-à-dire qui smartphone, qui facebook, qui iMessage et emoji, qui achète peu de choses, qui en télécharge beaucoup, qui wifit, qui tweet, blogue, clique, qui netflixe et binge, snapchat, et vit in the clouds. »7 .
8. L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LE SCALING
De la fréquentation et de l’utilisation répétées de médias structurés (capital informationnel) naît un habitus : l’opus operatum devient modus operandi, et structurant. On passe de l’œuvre faite, achevée, au savoir-faire : selon les termes de Wilhelm von Humboldt (1816) commentés par Barbara Cassin (2014), d’erga (ἔργα) à energeia (ἐνέργεια), au principe de l’ergonomie à laquelle travaillent les algorithmes.
Le scaling est la propension d’une technologie à être étendue, généralisée (changement d’échelle), sa logique suit celle des coûts fixes amortissables sur de larges marchés et faisant proportionnellement baisser les coûts unitaires. Le scaling est logiquement un facteur d’internationalisation. C’est le scaling qui assure un avenir aux startups. Comment adapter ces notions ?
Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle appliquée à l’apprentissage du jeu de GO. Google (DeepMind) a mis au point un ensemble d’algorithmes et entraîné Alpha GO qui s’est révélé capable de battre le champion du monde après avoir « intériorisé » de nombreuses expériences de parties jouées par des champions (training sets).
L’école parallèle n’est plus affaire de savoir mais de savoir-faire. Les appareils forment une école parallèle :
Figure 1 - De l’expérience singulière à l’universalité. L’exemple du jeu de GO.
6. « Ego sum res cogitans, id est dubitans, affirmans, negans, pauca intelligens, multa ignorans, volens, nolens, imaginans etiam & sentiens ». 7. Source : Blog MediaMediorum : http://mediamediorum.blogspot.fr/2008/08/devoir-de-vacancesego-sum-res-googlans.html
La Figure 1 schématise le passage des expériences singulières (colonne de gauche) à l’incorporation de savoir-faire (apprentissage). Ce schéma, illustrant ici l’apprentissage du GO par une machine, peut être appliqué à tout apprentissage (musique, français langue étrangère, sport, cuisine ou tricot, smartphone, appareil). Si l’expérience est singulière, le savoir jouer ou savoir coudre présente une certaine universalité ; une fois acquis, il peut s’appliquer à un nombre infini de parties, de recettes, de partitions, de patrons. Le savoir-faire s’améliore au fur et à mesure des expériences, des parties, d’où la référence fréquente chez les économistes au learning by doing. La notion chère à Jean-Paul Sartre de l’homme comme un « universel singulier »8 appartient à la même famille conceptuelle : universel par les savoirs acquis, l’homme est singulier par ses expériences d’acquisition.
Conclusion
L’ensemble des techniques de transmission des savoirs (désigné ici de manière sténographique par « école ») est bouleversé continuellement du fait des changements d’équipements d’apprentissage, de travail, capables de stocker, de mémoriser, de calculer, de traduire… Depuis les ouvrages visionnaires de Louis Porcher, un nouveau paradigme (Kuhn, 1962) fondé sur l’intelligence artificielle oblige ses lecteurs à remettre en chantier ses analyses, certainement pas ses conclusions.
Dans cette effervescence, les institutions éducatives et les médias sont confrontés à beaucoup d’éphémère, de création destructrice9, de disruptions : il faut donc suspendre son jugement et prendre du recul pour y voir clair de très loin (« overview effect »)10 car l’évolution de ces marchés n’en est qu’à ses débuts.
Au terme de cette rapide mise à jour émerge une question : faut-il continuer d’opposer en deux catégories distinctes, parallèles, l’école et les médias ? Le numérique brouille les frontières. L’école et les médias étaient parallèles dans leurs structures : corps de professionnels nombreux, contenus vérifiés, emplois du temps, financement partiellement fiscal… L’économie numérique a développé des outils et des moyens nouveaux (réseaux sociaux, moteurs de recherche, reconnaissance des images) dotés de revenus publicitaires gigantesques ; ils englobent l’école et les médias traditionnels.
8. « C’est qu’un homme n’est jamais un individu ; il vaudrait mieux l’appeler un universel singulier : totalisé et, par là même, universalisé par son époque, il la retotalise en se reproduisant en elle comme singularité. Universel par l’universalité singulière de l’histoire humaine, singulier par la singularité universalisante de ses projets, il réclame d’être étudié simultanément par les deux bouts. » (Sartre, 1971, pp. 7-8). 9. Voir F. Mariet, « Numérique et destruction créatrice de médias », blog MediaMediorum, 2015. 10.Selon l’expression des astronautes pour décrire le choc cognitif ressenti quand ils découvrent, dans leur vaisseau spatial, de très loin, la planète Terre (White, 1987).
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